et les droit voisins à la croisée des chemins - unesdoc
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1. tendre aux dessins et photographies Enfin dans nombre de contextes la notion de courte citation est encore totalement sujette discussion ainsi on peut se demander si une image tir e d un film peut tre consid r e comme une courte citation graphique de ce film Aujourd hui l diteur qui d sire produire un CD ROM sur le cin ma et qui a l intention d y inclure des images de films et des extraits de musiques de films ne peut absolument pas avoir la certitude que ces images et ces courts extraits de musiques tombent effectivement sous le coup de la courte citation ou du fair use Ne convient il pas compte tenu du d veloppement in luctable Ges technologies multim dia afin de ne pas porter pr judice au d veloppement de ces nouvelles technologies d expression et de communication de pr voir par des dispositions types ou des recommandations des r gles claires en ce qui concerne les courtes citations ou le fair use lors de la cr ation d oeuvres multim dia une harmonisation des exceptions la protection pr vue par le droit d auteur courte citation et par le copyright fair use notamment en mati re graphique et ou photographique UNESCO CLT BCR SCR 2 page 10 L intelligence artificielle 27 L intelligence artificielle trouve ses sources dans la pr histoire de l informatique puisque les premiers pionniers de cette technologie comme par exemple Alan Turing se sont deman2. 1 L auteur du sc nario 2 L auteur de l adaptation 3 L auteur du texte parl 49 L auteur des compositions musicales avec ou sans paroles sp cialement r alis es pour l oeuvre 5 Le r alisateur Lorsque l oeuvre audiovisuelle est tir e d une oeuvre ou d un sc nario pr existants encore prot g s les auteurs de l oeuvre originaire sont assimil s aux auteurs de l oeuvre nouvelle UNESCO CLT DCR SCR 2 page 13 Mais pour pr server les droits du producteur la l gislation fran aise dispose par ailleurs que le contrat qui lie le producteur aux auteurs d une oeuvre audiovisuelle emporte sauf clause contraire cession au profit du producteur des droits exclusifs d exploitation de l oeuvre audiovisuelle article 63 1 de la loi du 11 mars 1957 telle que r vis e par la loi du 3 juillet 1985 Dans un premier tenps les coauteurs de l oeuvre c est dire principalement le r alisateur et l auteur du sc nario sont investis des droits moraux et patrimoniaux sur l oeuvre les droits patrimoniaux tant ansuite dans un deuxi me temps transf r s automatiquement au producteur Par voie de cons quence les coauteurs sont investis des droits moraux sur l oeuvre audicvisuelle ils peuvent de ce fait s opposer toute atteinte son int grit notamment par le biais de coupures et notamment de coupures publicitaires ou par sa colorisation 35 Au Royaume Uni l auteur d une oeuvre aud
3. 50 La communication d un simple savoir faire doit elle tre une cr ation prot g e par le droit d auteur ou le copyright ou peut on parler de cr ation au sens du droit d auteur ou du copyright lorsqu on ne fait qu exprimer des r gles logiques dans un contexte donn 31 L expert qui transmet son savoir faire peut il ou doit il tre consid r comme l auteur de la base de connaissances alors que bien souvent la mise en forme de son savoir faire constitue un travail intellectuel particuli rement important Ainsi chez Texas Instruments un ing nieur qui pensait pouvoir expliquer le m canisme de son travail en une heure dut en r alit travailler pendant sept mois avec plusieurs programmeurs pour r sumer son exp rience 151 r gles de type si alors M Maremont Turning an expert s skill into computer sofware Business Week October 7 1985 UNESCO CLT BCR SCR 2 page 12 32 Enfin ne conviendrait il pas par des dispositions types ou des recommandations de bien d finir le statut des bases de connaissances afin notamment de sauvegarder les droits des personnes ayant communiqu leur savoir faire l occasion de leur r alisation bl mes 33 Comme nous l avons d j soulign le droit d auteur a t tendu au fil des ann es aux cr ations fruits des nouvelles technologies Ainsi au d but du XX me si cle les tribunaux eurent se prononcer sur l extension du droit d au
4. artistiques par tapes successives cr ations graphiques d s 1734 en Angleterre compositions musicales d s 1831 aux Etats Unis d Am rique photographies d s 1865 aux Etats Unis d Am rique etc jusqu atteindre depuis quelques ann es des cr ations aux confins du monde industriel comme les logiciels 9 Aujourd hui le droit d auteur et le copyright s tendent des cr ations aussi diverses que les livres les crits litt raires artistiques et scientifiques les conf rences les oeuvres dramatiques les oeuvres chor graphiques les num ros et tours de cirque et les pantomimes les compositinns musicales avec ou sans paroles les oeuvres cin matographiques et ou audiovisuelles les oeuvres graphiques plastiques et architecturales les oeuvres typographiques les photographies les oeuvres des arts appliqu s les illustrations les cartes g ographiques les plans et les logiciels 10 Le champ du droit d auteur et le copyright n tant pas limitatifs ils sont susceptibles d englober toutes les nouvelles formes de cr ation y compris celles obtenues l aide de syst mes lectroniques UNESCO CLT BCR SCR 2 page 4 11 La protection accord e par le droit d auteur et ou le copyright se distingue de la protection accord e par le droit des brevets dans la mesure o elle ne s tend pas aux principes ou aux id es sur lequel repose la cr ation mais simplement son expression formelle et sa
5. avec les logiciels une des cr ations les plus concern es par le droit d auteur 16 Sous la pression des agences de publicit quelques pays dont la France ont d rog aux principes l mentaires du droit d auteur afin d attribuer les droits d exploitation aux agences de publicit qui sont consid r es d une certaine mani re comme de v ritables producteurs d oeuvres publicitaires loi du 3 juillet 1985 article 14 Ce traitement particulier est il justifi au regard des principes du droit d auteur Favorise t il la cr ation publicitaire et dans une hypoth se positive ne conviendrait il pas par des dispositions types ou des recommandations de d gager un statut particulier pour les oeuvres publicitaires sur le plan international 17 Dans la majorit des l gislations comme par exemple aux Etats Unis d Am rique ou au Royaume Uni l annonceur peut se faire attribuer les droits sur les cr ations publicitaires qu il a commandit es contre le paiement d une r mun ration forfaitaire D autres l gislations comme la l gislation fran aise sont UNE5CO CLT BCR SCR 2 page 6 beaucoup plus anbigu s Si elles n excluent pas totalement le principe d une r mun ration forfaitaire elles pr voient galsment le principe d une r mun ration proportionnelle l exploitation de la cr ation publicitaire et ce selon un bar me administratif assez difficile mettre en oeuvre Ces diff rences l gislative
6. oeuvre de ces m thodes ne constitue pas elle en principe une contrefa on Il existe cependant quelques exceptions l gislatives ou jurisprudentielles Ainsi la loi fran aise pr voit que pour les oeuvres d architecture la reproduction consiste galement dans l ex cution r p t e d un plan ou projet type loi du 11 mars 1957 article 28 et aux Etats Unis d Am rique il a t jug qu un programme d ordinateur pouvait reproduire illicitement la m thode d crite dans un manuel Williams v Arndt 626 F Supp 571 Mais comme ces principes n ont pas t syst matis s ce jour les solutions varient m me d un pays ou d un tribunal un autre Ainsi alors que la jurisprudence allemande prot ge les tables math matiques et les notes d articles scientifiques la Cour d appel de Paris a jug qu un romancier pouvait reproduire les crits d un ethnologue afin de donner de la v racit ses personnages affaire Vautrin UNESCO CLT BCR SCR 2 page 5 14 Compte tenu du fait que le domaine scientifique occupe une prace de plus en plus pr pond rante dans la cr ativit humaine il peut sembler utile de se demander si la cr ation scientifique pourrait de nos jours s exprimer autrement que sous une forme crite ou artistique et s il n y aurait pas lieu de d finir la notion d oeuvre scientifique susceptible d tre prot g e par le droit d auteur en vue d viter de longues controverses j
7. structure Enfin le cr ateur d une oeuvre ne poss de que le droit d interdire des tiers de reproduire celle ci illicitement mais il ne peut leur reprocher d avoir abouti une oeuvre similaire par une d marche personnelle C est pourquoi le droit d auteur n a pas en principe d effets monopolistiques ou anti conomiques B Quelques probl mes actuels du droit d auteur et du oopyright Le droit d auteur et les cr ations scientifiques 12 Parmi les oeuvres prot g es par le droit d auteur figurent les oeuvres scientifiques proprement parler ainsi que les oeuvres litt raires de nature scientifique B n ficient ainsi de la protaction du droit d auteur les listings contenant les programmes sources des logiciels les plans divers dont les plans d architecte les th ses de doctorat certaines compilations de calculs particuliers astrologie ing nierie statistiques tudes et sondages d opinions les analyses m t orologiques et les photocraphies prises par satellite 13 Comme le droit d auteur ne prot ge en principe que la forme donn e l expression crite de ces oeuvres scientifiques le champ de la protection accord e par le droit d auteur ces oeuvres est flou et donc sujet controverse Ainsi s il est adnis que les ouvrages expliquant des m thodes ou des proc d s non brevet s sont prot g s contre leur reproduction litt raire on consid re que la r alisation ou la mise en
8. sur son oeuvre de droits patrimoniaux ou de droits d exploitation Comme nous l avons soulign l origine ces droits taient limit s quelques ann es 5 ans post mortem en France sous la loi de 1791 La dur e des droits patrimoniaux de l auteur a t tendue dans la plupart des pays par tapes successives Aujourd hui dans la majorit des pays les oeuvres cr es par un ou plusieurs auteurs sont prot g es jusqu une p riode de 50 70 ans suivant la mort post mortem de l auteur ou du dernier des coauteurs pour les oeuvres de collaboration 40 Lorsque le droit d auteur a vu le jour de nombreux juristes s taient demand s il ne convenait pas d accorder aux auteurs un droit d exploitation perp tuel sur leurs oeuvres Ainsi en Hollande de 1796 1811 puis de 1814 1817 la l gislation sur le droit d auteur pr voyait une dur e de protection illimit e dans le temps L id e d un droit d auteur perp tuel f t repouss e en France par Napol on qui y voyait de nombreux inconv nients notamment la suite de la multiplication des ayants droit par le jeu des successions Par l allongement de la dur e des droits patrimoniaux de 50 70 ans post mortem les personnes qui veulent exploiter certaines cr ations doivent localiser et s entendre avec des ayants droit du troisi me ou du quatri me rang En d autres termes une protection post mortem qui va jusqu 70 ans apr s la m
9. 23 NOV 1992 ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L BDUCATION LA SCIENCE ET LA CULTURE U ESCO Distribution Limit e UNESCO CLT BCR S8CR 2 le 15 septembre 1992 Original Fran ais REUNION DE REFLEXION LE DROIT D AUTEUR FACE AUX DEFIS DE L AN 2000 Paris 16 18 novembra 1992 LE DROIT D AUTEUR LE COPYRIGHT ET LES DROITS VOISINS A LA CROISEE DES CHENINS CLT 92 CONF 891 LD 1 LE DROIT D AUTEUR LE COPYRIGHT ET LES DROITS VOISINS A LA CROISEE DES CHEMINS par Me Andr BERTRAND I LE DROIT D AUTEUR ET LE COPYRIGHT A Le Gvoit d auteur et le copyright dans une perspective historique 1 Contrairement d autres droits le droit d auteur comme le copyright ne prennent pas source dans le droit romain ou le droit grec C est l invention de l imprimerie au XV me si cle qui en permettant la reproduction m canique des manuscrits et leur exploitation commerciale posa par voie de cons quence le probl me des droits respectifs des imprimeurs et des auteurs 2 La premi re l gislation visant prot ger les droits d auteur f t le Statut d Anne anglais qui d s 1710 visait l encouragement du savoir en attribuant pour una p riode de 21 ans un monopole d exploitation aux auteurs des livres imprim s Les principes du Statut d Anne furent repris dans le premier des Etats Unis d Am rique du 31 mai 1790 qui avait pour objet de promouvoir le progr s de la science et des arts en assura
10. 91 n 1 p 20 et dans un jugement rendu le 16 d cembre 1991 le juge Kevin Duffy du tribunal du District Sud de New York a sanctionn le chanteur compositeur Biz Markie qui avait sampl dix notes de musique et trois mots de la chanson Alone Again du chanteur compositeur Gilbert O Sullivan USDC South N Y 16 d cembre 1991 Lexis 18405 Mais les cr ations musicales sont compte tenu des variations qu elles permettent celles qui sont le plus difficile d fendre en justice Les proc s sont dans ce domaine non seulement longs et couteux mais l appr ciation de la notion de reproduction varie consid rablement d un tribunal un autre Compte tenu des int r ts en jeu et des d veloppements technologiques intervenus dans le domaine musical ne convient il pas par le biais de dispositions types ou de recommandations de distinguer clairement le permissible de 1l interdit notamment quant l utilisation de sons ou d extraits musicaux dans le cadre de la cr ation ou de la reproduction musicale afin notamment d harmoniser les pratiques et l attitude des tribunaux et de donner aux musiciens des r gles claires en la mati re UNESCO CLT BCR SCR 2 page 8 22 L utilisation des nouvelles g n rations d chantillonneurs et autres syst mes lectroniques similaires bouleverse galement la composition musicale La cr ation porte de plus en plus sur des sons avec lesquels les compositeurs cr ent des palett
11. ace Par exemple la musique occidentale se caract rise traditionnellement par trois l ments la m lodie l harmonie ou le rythme dont la reproduction isol e ou combin e peut constituer selon les tribunaux un acte de contrefa on Mais en simplifiant l extr me on constate cependant qu en mati re musicale le droit d auteur prot ge surtout les m lodies ou les suites de notes 20 Les progr s de l lectronique puis de l informatique ont permis la mise au point puis la diffusion aupr s d un public de plus en plus large de nombreux instruments lectro acoustiques Au synth tiseur moderne invent en 1965 par Robert Moog et utilis d s 1968 par Walter Carlos comme instrument unique du 33 tours Switched On Bach interpr tation lectronique des oeuvres de Jean S bastien Bach on peut rajouter la guitare synth tiseur 1978 la boite rythme 1965 la bo te synth se num rique 1981 aujourd hui enti rement programmable et capable de restituer les rythmes les plus complexes la batterie lectronique 1980 et enfin l chantillonneur 1980 UNESCO CLT BCR SCR 2 page 7 Jusque vers 1980 les compositeurs et les musiciens avaient recours ces instruments et syst mes lectroniques pour produire des notes des accords des m lodies ou des rythnes Ces instruments et syst mes lectroniques jouaient alors le m me r le que les instruments traditionnels et ne posaient de ce fait aucu
12. ar le l gislateur fran ais c est dire la protection u droit moral des auteurs de l oeuvre audiovisuelle pourrait tr s bien tre d fendu dans le cadre d une approche plus am ricaine puisque la notion d oeuvre collective ne fait pas obstacle l existence d un minimum de droits moraux au profit de coauteurs UNESCO CLT BCR SCR 2 page 14 iii les Etats Unis d Am rique principal producteur de films ont tabli un syst me visant pr server un certain nombre de films Dans ce contexte ne peut on envisager un quilibre entre les int r ts des producteurs et ceux des coauteurs des oeuvres audiovisuelles qui permette d unifier le statut de ces oeuvres tant en droit d auteur qu au regard du copyright 38 On parlait autrefois d oeuvre cin matographique alors qu aujourd hui on parle de plus en plus d oeuvre audiovisuelle c est dire de s quences anim es d images Ainsi les vid o jeux et les dessins anim s cr s par ordinateur constituent des oeuvres audiovisuelles Mais o commence et o s arr te l oeuvre audiovisuelle dans la mesure o l on peut cr er des s quences anim es d images sans filmer quoi que ce soit Doit on d finir d une mani re plus pr cise la notion d oeuvre audiovisuelle par des recommandations ou des dispositions types La dur e de protection des oeuvres prot g es par le droit d auteur 39 Tout auteur d une oeuvre dispose
13. d si les machines pourraient un jour penser l inster de l homme D s 1966 Joseph Weizenbaum d veloppa un des premiers syst mes appel l origine ELIZA d apr s l h ro ne de Pygmalion ce syst me parodiait un psychanaliste interrogeant son patient Modifi et intitul DOCTOR ce logiciel fut par la suite consid r comme un outil de travail potentiel par de nombreux m decins alors que son cr ateur avait simplement voulu par ce moyen mettre en lumi re les probl mes que pouvaient poser les ordinateurs programm s en langage humain On raconte que devant cet accueil pour ainsi dire favorable de la communaut m dicale Weizenbaum mit en cause l ensemble de ses recherches et arriva la conclusion que m me s il tait possible de programmer des machines pour les faire penser la mani re des hommes il ne fallait peut tre pas que les hommes succombent cette tentation pour leur propre bien Plusieurs syst mes experts virent le jour dans les ann es soixante dix dont le plus c l bre EMYCIN qui fut d velopp par la Facult de M decine de l Universit de Stanford pour effectuer le diagnostic des m ningites et des infections bact riennes et prescrire les traitements appropri s Les principes d gag s dans le d veloppement de ces syst mes experts sont encore utilis s de nos jours m me si leur programmation a beaucoup volu 28 Par intelligence artificielle IA on d signe
14. d une mani re g n rale tous les syst mes lectroniques et informatiques qui fonctionnent en essayant de dupliquer ou d imiter les principes de la r flexion de l intelligence ou plus simplement certains mouvements ou gestes de l homme On divise g n ralement l IA en deux branches la premi re l IA proprement parler englobe les syst mes de reconnaissance de la parole les syst mes de reconnaissance des formes la visionique les syst mes experts et les syst mes d apprentissage et la seconde la robotique associe les syst mes de reconnaissance des formes la m canique Ce sont principalement les syst mes experts qui soul vent des probl mes complexes de propri t et de protection intellectuelles 29 Les syst mes experts traditionnels sont compos s de deux l ments essentiels un moteur d inf rence et une base de connaissances Le moteur d inf rence est un logiciel traditionnel La base de connaissances est constitu e d informations ordonn es selon la d marche analytique d un UNESCO CLT BCR amp CR 2 page 11 sp cialiste ou d un expert dans le domaine consid r Toute la connaissance de l expert est r sum e par une succession de si alors Son savoir est r duit une arborescence dont les ramifications ultimes finissent par trouver des r ponses dans des donn es fondamentales La base de connaissances est ni plus ni moins une simple base de donn
15. divertir Avec la R volution et l abolition des privil ges l artiste s est lib r de cette contrainte Son succ s donc sa carri re ne d pendait plus que du public Pl biscit par celui ci l artiste prenait une valeur autonome en attirant les spectateurs autant que la pi ce dans laquelle il se produisait Talma Rachel et Sarah Bernhardt ont ainsi fait courir les foules durant tout le XIX me si cle Le phonographe puis le cin ma permirent d enregistrer d abord la voix puis les gestes enfin les deux la fois Fix e sur la cire ou la pellicule l interpr tation de l artiste perdit ainsi sa fugacit L instant privil gi r serv aux seuls spectacteurs des th tres et salles de concert pouvait tre mis en bo te et tre rejou l infini Enfin les interpr tations des artistes fix es sur disques bandes magn tiques ou films ou m me enregistr es en direct peuvent tre diffus es par la radio ou la t l vision des millions d auditeurs ou de spectateurs dans le monde entier L invention du gramophone en permettant de fixer les interpr tations des artistes lyriques posa pour la premi re fois le probl me de leur protection Dans une des premi res affaires de disques port e devant les tribunaux le Tribunal civil de la Seine jugea le 6 mars 1903 que la reproduction sonore qu elle UNESCO CLT BCR SCR 2 page 16 s applique des airs ou des paroles n appartient qu l arti
16. e du ph nom ne de play back illicite qu ils induisent Dans cette hypoth se il faudrait galement d terminer le mode de calcul de cette r mun ration ainsi que sa r partition L dition lectronique 24 De plus en plus d ouvrages litt raires ou scientifiques font l objet d ditions lectroniques c est dire d exploitation par le biais de bases de donn es de CD ROM etc Or la majorit des contrats d dition conclus ce jour ne vise que l dition papier Comme les contrats d dition sont traditionnellement dans la majorit des pays d interpr tation restrictive pour viter de nombreux litiges dans les mois et les ann es venir ou pour viter aux diteurs d avoir n gocier de nouveaux contrats ne doit on pas par le biais de recommandations ou de dispositions types assimiler l dition lectronique l dition papier 25 Le CD ROM qui est le principal support de l dition lectronique permet d int grer non seulement des textes et des images mais des extraits de films des sons et ou des cr ations musicales Ainsi l utilisateur d une encyclop die sur CD ROM peut en consultant la rubrique relative au compositeur autrichien Mozart non seulement lire des informations UNESCO CLT BCR SCR 2 page 9 biographiques accompagn es d une reproduction de son image comme c est d j le cas pour les encyclop dies traditionnelles mais il pourra galement entendre des extraits de se
17. e nombreux pays l acc s la justice est lent et souvent peu efficace par suite du manque de comp tence pratique des magistrats Ne faut il pas par des dispositions types ou des recommandations encourager dans ces pays la constitution de tribunaux sp cialis s en mati re de droit d auteur et de droits voisins tribunaux qui pourraient faire appel des experts en la mati re afin d assurer le respect des conventions internationales 54 La Convention universelle sur le droit d auteur contient quelques grands principes que les tribunaux nationaux n interpr tent et n appliquent pas de la m me mani re Pour obtenir une application uniforme de la Convention qui serait une garantie pour les auteurs ne faut il pas soit accompagner la Convention d un guide annot qui ne serait pas une interpr tation des dispositions de cet instrument soit compl ter les articles de la Convention par des dispositions types ou des recommandations d taill es sur les points pouvant pr ter interpr tation UNESCO CLT BCR SCR 2 page 19 55 Il est reconnu par de nombreux juristes et organismes professionnels que la Convention de Rome sur les droits voisins comporte de nombreuses insuffisances r sultant des d veloppements de la technologie Ainsi cette Convention ne vise pas plusieurs nodes d exploitation des oeuvres notamment le satellite et le c ble ainsi que certains types de supports comme le vid ogramme et certaines prat
18. es musicales l instar d une palette de peintre qu ils vont ensuite utiliser pour la cr ation de m lodies apr s les avoir int gr s dans des syst mes informatiques qui peuvent les reproduire avec des variations diverses Avec les chantillonneurs on peut aujourd hui disposer de v ritables orchestres capables de reproduire les sons les plus rares ainsi que la sonorit ou le timbre particulier de n importe quel artiste interpr te Plus besoin de batteurs la machine peut rendre la sonorit de n importe quel batteur c l bre que l on peut modifier selon son gr Ne doit on pas envisager la protection de ces sons caract ristiques soit parce qu ils r sultent d une recherche et ou d une v ritable cr ation soit parce qu ils sont marqu s par la marque de la personnalit de l artiste qui les a mis 23 Pour ne pas faire obstacle aux d veloppements de nouveaux syst mes musicaux mais afin de prot ger les droits d auteur si ce n est m me les droits de la personnalit de certains artistes interpr tes ne convient il pas par des recommandations ou des dispositions types de pr voir les r gles auxquelles les fabricants et ou dans certains cas les programmeurs de ces syst mes devront satisfaire afin de pouvoir utiliser des sons ou des chantillons musicaux de tiers Dans ce contexte ne conviendrait il pas galement de cr er une sorte de r mun ration sur les chantillonneurs afin de tenir compt
19. es ordonn e de telle mani re que le moteur d inf rence aille y puiser d une mani re intelligente et raisonn e la solution aux probl mes pos s par l utilisateur Les syst mes experts plus r cents utilisent souvent des r seaux neuronaux qui leur permettent de reconstituer un raisonnement qui n est pas mod lisable partir de nombreux exemples r solus fournis par un expert dont la base de connaissances s enrichit au fur et mesure de leur utilisation Normalement la base de donn es d un syst me expert m dical int grera i le savoir faire d un m decin proc dant une consultation ainsi ii qu un dictionnaire m dical ce qui permettra d tablir un diagnostic puis de pr coniser une m dication post rieurement celui ci Ainsi pour d velopper un syst me expert destin diagnostiquer et proposer la r paration appropri e aux pannes d une automobile un programmeur utilisera pour sa base de donn es les connaissances d un r parateur qualifi qu il int grera pas pas dans son produit et comme base de connaissances un manuel de r paration qui sera peut tre vendu dans le commerce La base de connaissances est normalement constitu e partir du savoir faire d un expert Ainai certaines soci t s recueillent le savoir faire de leurs ing nieurs avant que ceux ci ne partent en retraite pour constituer des syst mes experts qui conserveront jamais leur savoir et leur technique
20. il chantait l cran ou sur ses disques mais qu il tait une sorte de fa ade destin e promouvoir les chansons enregistr es par d autres 49 Faut il mieux prot ger les consommateurs dans ce domaine Doit on par exemple par des recommandations ou des dispositions types obliger les cha nes de t l vision annoncer aux t l spectateurs que leurs invit s ne chantent pas en direct UNESCO CLT BCR SCR 2 page 18 50 Le probl me se pose d une mani re identique en mati re d auteurs d oeuvres litt raires Dans la mesure o les auteurs connus sont assur s de vendre des milliers de copies des ouvrages portant leur signature de plus en plus de personnalit s servent de pr te nom des inconnus qui peuvent ainsi sous un autre nom tre garantis du succ s de leurs crits 51 Ne faut il pas interdire ce genre de pratique en mati re d dition en consid rant qu il s agit de manoeuvres de nature tromper les lecteurs B L harmonisation des mesures de r pression 52 Les lois prot geant les auteurs et ou les artistes ne valent que si elles peuvent tre facilement mises en oeuvre et si les pirates et les contrefacteurs sont sanctionn s civilement ou p nalement d une mani re efficace Ne conviendrait il pas en cons quence par des recommandations ou des dispositions types de pr voir mondialement des sanctions minimales qui frapperaient les pirates ou les contrefacteurs 53 Dans d
21. iovisuelle est la personne qui prend les dispositions n cessaires la r alisation du film article 9 2 a de la Loi de 1988 sur le droit d auteur les dessins et mod les et les brevets c est dire le producteur Aux Etats Unis d Am rique l article 101 du Copyright Act consid re que l oeuvre audiovisuelle est une oeuvre de commande dont les droits appartiennent au commanditaire c est dire galement au producteur Il en r sulte donc que sous ces deux syst mes le producteur se voit attribuer les droits d auteur sur l oeuvre audiovisuelle titre initial et il dispose de ce fait de droits tendus sur le film notamment du droit d effectuer des coupures ou de le coloriser dans le cadre de son exploitation 36 Ces deux syst mes se heurtent souvent dans un contexte transnational On a ainsi vu les h ritiers de John Huston saisir les tribunaux fran ais pour faire condamner la colorisation du film Asphalt Jungle Quand la ville dort qui avait t licitement r alis e aux Etats Unis d Am rique par la soci t Ted Turner titulaire des droits sur ce film 37 Si l on examine les deux syst mes on constate que i leurs fronti res ne sont pas immuables En effet comme nous l avons d j soulign avant l arr t Mascarade 1947 la jurisprudence fran aise avait plusieurs reprises consid r que le producteur pouvait tre consid r comme l auteur d un film ii le but poursuivi p
22. iques comme la location des phonogrammes ou des vid ogranmmes Portant les opinions divergent quant l opportunit d une telle r vision compte tenu notamment des n gociations en cours au niveau du GATT et des projets de directives de la Communaut Europ enne La Convention de Rome doit elle aujourd hui faire l objet d amendements Dans l affirmative sur quels points peut on la modifier sans casser le savant quilibre d int r ts professionnels sur lequel elle repose
23. it normalement que l oeuvre concern e satisfasse une seule condition de fond qu elle soit originale Est originale toute oeuvre qui traduit ou exprime la personnalit de son auteur et qui ne constitue pas seulement une reproduction d une oeuvre d j existante 7 Le droit d auteur et le copyright prot gent les oeuvres originales de l esprit quel que soit le m rite de l auteur ou leur destination contre toute reproduction ou repr sentation faite sans le consentement de l auteur ou de ses ayants droit Les titulaires de droits poss dent un monopole d exploitation ou des droits patrimoniaux sur l oeuvre dont la dur e de protection varie selon les types d oeuvres pour certaines cr ations la dur e de protection comporte la vie de l auteur et un dur e post mortem pour d autres cr ations cette dur e est compt e partir de la date de cr ation ou de publication et les l gislations de 25 70 ans Dans la majorit des pays la dur e des droits patrimoniaux accord s l auteur a t consid rablement allong e au cours des derni res ann es En France 2lle tait de 5 ans post mortem sous la loi de 1791 puis elle est pass e 10 ans en 1793 20 ans en 1844 50 ans en 1866 et 70 ans pour les cr ations musicales en 1985 8 A l origine le droit d auteur comme le copyright ne visaient que les cr ations litt raires Leur champ a t progressivement tendu aux autres domaines
24. les clich s qu elles d tiennent Ainsi la diffusion d images de personnes c l bres licite au regard du droit anglais porte atteinte au droit l image des personnes repr sent es d s que les images consid r es franchissent les fronti res fran aises Enfin les exceptions la protection d e au regard du droit l image varient d un pays l autre et sont m me dans de nombreuses l gislations inexistantes 47 Afin de ne pas faire obstacle la diffusion transnationale des revues magazines missions de t l vision etc ne conviendrait il pas par des dispositions types ou des recommandations d tablir un cadre transnational au droit l image de d gager des exceptions claires ce droit l image par exemple pour des raisons d actualit et de mettre sur pied des principes permettant le d veloppement de soci t s de gestion capables de g rer ces droits et de faciliter le travail des agences de presse III PROBLEMES COMMUNS AUX AUTEURS ET AUX ARTISTES artistes interpr tes auteurs et protection des consommateurs 48 Les artistes deviennent de plus en plus des l ments d terminant dans le succ s commercial des disques et des films Comme nous sommes dans un monde m diatique on fabrique de plus en plus artificiellement des artistes interpr tes Ainsi en 1991 le public am ricain a d couvert que le groupe Milly Vanily n tait pas l interpr te des chansons qu
25. n probl me particulier au regard du droit d auteur Le recours un instrument aussi sophistiqu soit il n est pas de nature priver son manipulateur cr ateur de sa qualit d auteur sur la composition musicale ainsi g n r e Le fabricant de la machine ou son programmateur ne peut par ailleurs pr tendre des droits quelconques sur la musique ainsi cr e Ces principes ont t r affirm s par le Comit d experts gouvernementaux convoqu s conjointement par 1l UNESCO et l OMPI en 1988 Document UNESCO OMPI CGE SYN 3 1I page 28 principe MW2 21 Avec l invention des chantillonneurs samplers et des syst mes divers bas s sur la m me technologie l instrument reproduit des sons ou des m lodies pr alablement enregistr s que le musicien va ordonner selon son propre choix On se trouve alors en pr sence d une mise en m moire et d une restitution d l ments d oeuvres pr xistantes comparables celles rencontr es en mati re de banques de donn es Dans ce contexte l chantillonnage d extraits musicaux constitue indiscutablement une reproduction qui est illicite d s l instant o il porte sur des l ments prot g s par le droit d auteur qui restent identifiables lors de leur utilisation Ainsi aux Pays Bas dans l affaire Ride on time Love sensation il a t jug que l chantillonnage constituait un acte de concurrence d loyale District Court of Haarlem 13 octobre 1989 BIE 19
26. nt pour un temps limit aux auteurs et aux inventeurs un droit sur leurs crits et d couvertes respectifs Constitution des Etats Unis d Am rique article I alin a 8 3 En France les droits des auteurs et des imprimeurs ont t r gis pendant pr s de trois si cles par voie de privil ges royaux Il fallut attendre la R volution pour que soit adopt e une v ritable l gislation la loi des 13 19 janvier 1791 relative aux spectacles et surtout la loi des 19 24 juillet 1793 relative aux droits de propri t des auteurs qui posait en sept articles les fondements du droit d auteur Suite l pop e napol onienne la loi des 19 24 juillet 1793 servira pendant de nombreuses d cades de r f rence la majorit des pays du monde civilis L F Rebello Lettre du Portugal Le Droit d auteur 1987 p 154 4 La loi des 19 24 juillet 1793 sur le droit des auteurs n tait pas si diff rente du Statut d Anne ou du Copyright Act de 1790 dans la mesure o tous ces textes tablissaient sur chaque oeuvre un monopole d exploitation au profit de l auteur Mais ces deux l gislations proc daient de philosophies distinctes 1 L auteur docteur en droit est avocat la Cour Paris Ce document a t r dig la demande du Secr tariat de l UNESCO UNESCO CLT BCR SCR 2 page 2 Le Statut d Anne comme le Copyright Act am ricain reposaient sur une sorte de contrat social pass entre l auteu
27. ontenter de cette d finition qui ne vise que l artiste interpr te au sens classique du terme alors que de nombreuses autres cat gories de personnes comme les sportifs les pr sentateurs de radio et de t l vision les personnages connus ou c l bres exploitent leur participation des manifestations et l exploitation de laur image Doit on red finir par des recommandations ou des dispositions types la notion d artiste et l tendre ces nouvelles cat gories de personnes B Le droit l image 45 Le droit l image est dans de nombreux pays dont la France un droit absolu qui n a presque aucune exception c est dire qu une personne peut toujours interdire la diffusion de son image m me si elle a par ailleurs consenti tre photographi e Mais par ailleurs les images des personnes et surtout celles des artistes font aujourd hui l objet de nombreuses exploitations Certains pays comme les Etats Unis d Am rique en ont d j tir toutes les cons quences et assimilent le droit l image ainsi d ailleurs que le droit UNESCO CLT BCR SCR 2 page 17 la vie priv e un droit patrimonial right to publicity transmissible par voie d h ritage descendibility et g r par l interm diaire de soci t s de gestion collective 46 1 absence d un v ritable statut international du droit l image est source de difficult pour les agences de presse qui veulent exploiter
28. ort de l auteur est source de difficult s pratiques car dans de nombreuses circonstances on ne conna t pas UNESCO CLT BCR SCR 2 page 15 l ensemble de tous les coauteurs et de tous leurs ayants droit cas de nombreuses oeuvres audiovisuelles pr cis ment la date de la mort de l auteur C est dire que contrairement un syst me o la protection tait li e la date de publication de l oeuvre o il suffisait de consulter la copyright notice figurant sur l oeuvre pour savoir si les droits patrimoniaux de l auteur ou de ses ayants droit taient arriv s expiration le syst me post mortem oblige effectuer des recherches parfois tr s difficiles quant aux ayants droit de l auteur Dans ce contexte qui est pr judiciable de nombreux utilisateurs qui ne peuvent avoir acc s aux oeuvres ne sachant pas quels en sont les ayants droit ne faut il pas cet effet g n raliser toutes les oeuvres le syst me du Registre international mis en place pour les oeuvres audiovisuelles 41 Avant la R volution l acteur ou plut t le com dien selon le terme employ l poque tait un marginal social Il tait m me exclu de l glise qui lui reprochant ses moeurs dissolues allait jusqu lui refuser les derniers sacrements et une s pulture chr tienne Sa carri re et surtout sa subsistance d pendaient totalement du bon vouloir des rois et des princes qu il avait pour fonction de
29. r et la soci t le monopole d exploitation accord l auteur devant l instar de celui dont b n ficie le titulaire d un brevet susciter la cr ation et profiter ainsi l ensemble de la soci t A contrario le droit d auteur tait per u comme une sorte de pr rogative fondamentale de droit naturel Ainsi Chapelier un des rapporteurs de la loi de 1791 avait d j soulign que l ouvrage fruit d un crivain tait la plus sacr e la plus l gitime la plus inattaquable et la plus personnelle de toutes les propri t s La diff rence de philosophie entre l approche anglo saxonne et l approche fran aise ou civiliste allait se traduire partir de 1814 par l mergence dans la jurisprudence fran aise du concept de droit moral attribut particulier qui transcende le tenps et l espace afin de prot ger notamment le droit de paternit de l auteur ainsi que l int grit de son oeuvre Il convient de souligner que le foss qui s tait creus partir de 1814 entre le droit d auteur et le copyright commence aujourd hui se r duire D abord parce que les pays anglo saxons commencent tenir compte dans une mesure limit e il est vrai du concept de droit moral Ainsi la loi de 1988 sur le droit d auteur les dessins et mod les et les brevets du Royaume Uni contient un chapitre IV intitul Droit moral mais qui vise essentiellement le droit de paternit de l auteur et les Eta
30. s dont les contours ne sont pas toujours clairement d finis donnent lieu de nombreux litiges Par ailleurs elles ne peuvent bien souvent tre r gl es par le biais de contrats dans la mesure o certains pays imposent des r gles contractuelles ou des pr rogatives en faveur des auteurs qui sont d ordre public c est dire auxquelles on ne peut d roger N y a t il pas dans ce domaine des obstacles une exploitation transnationale des cr ations publicitaires exploitation qui est par ailleurs in luctable compte tenu de la mondiulisation de la diffusion des revues ou des missions de t l vision Ne conviendrait il pas d harmoniser le r gime de l exploitation des cr ations publicitaires dans un contexte transnational par des dispositions types ou des recommandations 18 L utilisation de satellites pour la diffusion d oeuvres audiovisuelles pose un certain nombre de probl mes au regard du droit d auteur Ces probl mes ne sont ils pas extensibles aux cr ations publicitaires En d autres termes toute disposition type ou toute recommandation visant l exploitation des oeuvres par satellite ne doit elle pas galement tenir compte des publicit s diffus es par le biais de ces syst mes Le droit d auteur face aux syst mes lectroniques utilis s pour la cr ation musicale 19 La musique g n ralement d finie comme l art de combiner les sons repose sur des r gles qui voluent dans le temps et dans l esp
31. s oeuvres musicales et voir des s quences de ses op ras Dans ce nouveau contexte technologique le droit d auteur comme le copyright repr sentent une contrainte majeure pour les diteurs car ils doivent th oriquement obtenir une autorisation pour chaque oeuvre enregistr e quel que soit son type sur le support multim dia Ainsi alors qu une petite encyclop die traditionnelle n cessite entre 1 000 et 2 000 autorisations son adaptation sur CD ROM n cessitera de 4 000 6 000 autorisations sans tenir compte des autorisations n cessit es par des l gislations p riph riques au droit d auteur comme par exemple les droits voisins pour les extraits musicaux ou le droit l image pour les portraits et images des artistes Le d veloppenent des technologies multim dia et particuli rement le CD ROM passent donc imp rativement par une clarification des contraintes induites par le droit d auteur ou le copyright 26 Une des mani res de faciliter le d veloppement des CD ROM serait peut tre d tendre les exceptions la protection du droit d auteur pr vues par les lois nationales notamment dans le cadre de la courte citation ou du fair use On constate cependant que si la notion de fair use est assez extensible pour permettre l utilisation de certains types d oeuvres pour la cr ation de CD ROM la notion de courte citation est interpr t e beaucoup plus restrictivement puisqu elle ne semble pas s
32. ste ex cutant dont elle emprunte la personnalit m me elle ne saurait se confondre avec l dition de l oeuvre et chappe la propri t de l auteur Enoch c Gaz Pal 1903 1 468 S 1907 II 114 D s cette poque le grand juriste fran ais Pouillet soulignait qu il y a un dernier degr dans la cr ation l ex cution 2 me dition Paris 1894 Section N 18 p 39 42 En dehors de quelques controverses jurisprudentielles par exemple en France J affaire Furtw ngler CA Paris 13 f vrier 1957 JCP 1957 II 9838 concl R Lindon la majorit des accords pass s avec certains organismes professionnels ou des soci t s de gestion collective permirent de satisfaire aux demandes des artistes jusque vers 1960 43 Les travaux de divers organismes permirent l adoption de la Convention internationale sur la protection des artistes interpr tes ou ex cutants des producteurs de phonogrammes et des organismes de radiodiffusion le 26 octobre 1961 Rome qui va consacrer v ritablement les droits voisins c est dire les droits des personnes qui gravitent dans l orbite des auteurs Selon l article 3 a de la Convention de Rome on entend par artistes interpr tes ou ex cutants les acteurs chanteurs musiciens danseurs et autres personnes qui repr sentent chantent r citent d clament jouent ou ex cutent de toute autre mani re des oeuvres litt raires ou artistiques 44 Peut on se c
33. teur ce qui tait alors appel le cin matographe En France il fallut attendre le 10 f vrier 1905 pour que le Tribunal civil de la Seine reconnaisse d une mani re p remptoire que les preuves cin matographiques sont des oeuvres d art prot g es par la loi de 1793 par assimilation aux photographies Doyen c Parnaland D P 1905 II 389 dont les droits appartenaient au producteur r alisateur et non au cameraman A partir de 1910 en devenant une v ritable industrie les m tiers du cin ma se structur rent Mais rapidement une question domina le d bat le producteur de l oeuvre cin matographique devait il avoir la qualit d auteur H Desbois Le droit d auteur Ed 1950 p 215 34 En France la doctrine puis la jurisprudence assimil rent l oeuvre cin matographique une oeuvre de collaboration dont le producteur tait exclu Par un arr t rendu le 10 novembre 1947 Gaz Pal 1948 1 55 S 1948 1 157 D 1947 529 dans l affaire Mascarade la Cour de cassation consacra cette position qui a depuis t int gr e dans le droit positif fran ais dans l article 14 de la loi du 11 mars 1957 telle que r vis e le 3 juillet 1985 Selon cet article Ont la qualit d auteur d une oeuvre audiovisuelle la ou les personnes physiques qui r alisent la cr ation intellectuelle de cette oeuvre Sont pr sum s sauf preuve contraire coauteurs d une oeuvre audiovisuelle r alis e en collaboration
34. ts Unis d Am rique ont adopt en 1990 une loi sur les droits des artistes du domaine des arts visuels qui a compl t le Copyright Act de 1976 par un article 106 A relatif aux droits de paternit et d int grit des auteurs d oeuvres relevant des arts visuels Enfin les pays qui d fendent le plus strictement le droit moral de l auteur ont depuis quelques ann es adopt des mesures l gislatives cas de la France avec la loi du 3 juillet 1985 l gard des ayants droit de l auteur ou des principes jurisprudentiels afin d en contr ler l usage abusif 5 Malgr leurs diff rences philosophiques et les cons quences entra n es par celles ci on peut aujourd hui consid rer que les concepts de droit d auteur et celui de copyright sont dans une certaine mesure synonymes Ainsi le droit d auteur et ou le copyright naissent en principe de la seule conception de l oeuvre Un d p t ou un enregistrement est cependant quelquefois exig par les l gislations nationales comme par exemple la l gislation am ricaine pour que l auteur puisse pr tendre certains types de dommages int r ts en cus de contrefa on UNESCO CLT BCR SCR 2 page 3 comme par exemple la l gislation fran aise pour les oeuvres audiovisuelles pour que le titulaire des droits puisse les opposer des tiers 6 Enfin tant au regard du droit d auteur que du copyright pour b n ficier de la protection de la loi il suff
35. uridiques et surtout le pillage de ce type de cr ation des fins mercantiles Tout en tenant compte du fait que la recherche scientifique demeure accessible tous la question se pose de savoir si le moment n est pas venu de mieux pr ciser la notion d oeuvre scientifique au moyen de dispositions types ou de recommandations qui pourraient servir de r f rence aux pays membres de la Convention universelle sur le droit d auteur notamment en ce qui concerne l tendue de la protection que le droit d auteur pourrait conf rer ces oeuvres a e d au 15 Sous r serve d tre originales toutes les cr ations b n ficient de la protection du droit d auteur ainsi les cr ations publicitaires slogans affiches vid o clips jingle musical etc b n ficient de la protection du droit d auteur comme tous les autres types de cr ation La publicit est devenue gr ce aux moyens modernes de communication cin ma radio t l vision etc une industrie part enti re De nos jours les budgets consacr s la publicit d passent les 1 000 FF par habitant et par an dans de nombreux pays pour atteindre plus de US 500 par habitant et par an aux Etats Unis d Am rique Presse radio t l vision affiches gadgets etc tous les supports ont t utilis s ce jour pour vanter les m rites des produits et des services les plus vari s Compte tenu des investissements qu elle repr sente la publicit constitue aujourd hui
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