LA RECHERCHE CLINIQUE EN PSYCHIATRIE :
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1. qui correspond une r alit clinique d terminant tio pathog nique particulier mais une forme d un pat tern de sympt mes dont le regroupement est identi fi et soumis exploration Cette identification de forme n a pas d autre validit que son utilisation pragmatique dans une d marche d valuation D s lors qu il s agit de mener des travaux de recherches la validit de consensus doit tre obtenue une appella tion diagnostique doit avoir le m me sens pour tous La n cessit d un langage explicitement codifi est pr requise Il faut aussi que la fa on dont le diagnostic est d crit soit relativement sp cifique En synth se la validit de consensus est l accord sur le contenu du diagnostic la validit descriptive concerne la sp cificit des symp t mes la validit pr dictive fait r f rence l volution la validit de Construct concerne la validit des hypoth ses internes qu on peut faire apr s le diagnos tic et la validit concurrente est l identit du r sultat obtenu avec diff rents syst mes diagnostiques lorsqu il en existe La premi re raison de construire et d utiliser des sys t mes diagnostiques en psychiatrie est d augmenter la qualit des 5 types de validit Ces syst mes diagnos tiques ont aussi l objectif d augmenter la fid lit inter juges C est par exemple le principal but du DSM Diagnosis and Statiscal Ma2. se d placer dans les meilleures conditions d un lieu un autre l se d place seul mais a des difficult s utiliser les transports en commun 2 a besoin d aide pour r aliser ses d placements 3 ne peut se d placer qu accompagn 4 ne se d place pas autres 13 Organisation des sorties ou des activit s l ext rieur 0 prend en charge seul l organisation de ses sorties voyages ou activit s l a besoin de l aide d un tiers pour organiser ses sorties voyages ou activit s 2 ses sorties voyages ou activit s sont sur l initiative d un tiers mais effectu s seul 3 n cessite un accompagnement pour ses sorties voyages ou activit s 4 ne peut effectuer ni sorties ni Voyages ni activit s autres 14 Utilisation des outils de communication et d information 0 utilise seul les outils de communication et d information les plus courants est autonome pour certains outils de communication et d information 2 prouve des difficult s se servir de l ensemble des outils cit s n cessite l aide syst matique d un tiers pour se servir d un ou des outils cit s 4 n utilise pas les outils de communication et d information autres 15 Organisation d une journ e 0 organise sa journ e de fa on rationnelle entre les diff rentes activit s organise seul sa journ e mais avec difficult 2 prend l initiative mais a besoin d aide et de conseils pour organiser sa jour
3. de l quipe pluridisciplinaire e ces actions de soins seront entreprises par l infirmi re soit dans son r le propre et ou d l gu ou encore en collaboration avec les m decins et ou d autres parte naires de l quipe e ces actions seront valu es en fonction des r sultats afin de r ajuster les modalit s de prise en charge de la personne soign e lorsque n cessaire Ces diff rentes tapes constituent un moyen de d ve lopper le raisonnement clinique d assurer un suivi appropri la personne soign e et d aboutir une coh rence dans les crits professionnels Les apports des transmissions cibl es sont divers e sur le plan de l organisation les transmissions cibl es conduisent un langage commun une coh sion dans la prise en charge au plus pr s des besoins de la per sonne soign e tout en favorisant la continuit des soins e au niveau de la personne soign e ainsi plac e au centre des pr occupations de l quipe pour l quipe pluridisciplinaire les transmissions cibl es impulsent des donn es objectives sur l tat du patient son volution et de ces capacit s participer au d rou lement de sa prise en charge Jusqu ici il n tait gu re question d impliquer la clinique infirmi re en psychiatrie des travaux de recherche car de tradition orale et interpr tative La clinique de l infirmi re pourtant riche et n cessaire pour la prise en charge comportait
4. pour planifier 2 effectue ses courses seul mais a du mal valuer les quantit s 3 effectue ses courses seul mais de mani re inadapt e 4 ne fait pas ses courses seul autres 9 Entretien du linge 0 entretient seul son linge l entretient seul son linge mais de fa on irr guli re 2 prend l initiative d entretenir son linge mais a besoin d aide et de conseils 3 ne prend pas l initiative d entretenir son linge 4 n entretient pas son linge autres 10 Gestion du budget 0 g re son budget de mani re autonome et le r partit quitablement entre les d penses effectuer g re son budget mais a besoin d aide et de conseils 2 a des difficult s valuer la valeur p cuniaire des d penses 3 a besoin d un tiers pour g rer son budget 4 ne g re pas son budget autres I l Gestion des papiers personnels 0 g re ses papiers de mani re autonome l se rep re dans les papiers administratifs les classe mais a besoin de conseils pour les g rer 2 conna t les documents administratifs mais a besoin d aide pour les g rer 3 g re ses documents administratifs de mani re inadapt e 4 ne g re pas ses papiers personnels autres 34 RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 LA RECHERCHE CLINIQUE EN PSYCHIATRIE QUELS R LES POUR LES SOIGNANTS e Relations avec l ext rieur e Vie relationnelle 12 D placements d un lieu un autre 0 s organise de fa on
5. r sultats puissent tre compar s Si on veut comparer des groupes il faut arriver iden tifier et rassembler les malades les plus proches pos sibles Le risque d une telle d marche est de n inclure dans les recherches que certains types de malades ven tuellement peu repr sentatifs de l ensemble Ils doivent augmenter la fid lit des observations et la possibilit de constituer des groupes homog nes de malades comparables pour la recherche Avec les crit res de Saint Louis sont apparus de v ri tables syst mes diagnostiques standardis s pour faire un diagnostic il faut v rifier la pr sence d un certain nombre de crit res Chaque crit re est d fini par une phrase qui doit tre la plus courte et la plus explicite possible ceci est un autre indice du souci d carter toute interpr tation pouvant fausser le r sultat lissu de tous Le crit re doit donc pr ter le moins d interpr tation possible tre issu d un consensus pertinent pour mener des op rations de recherche La naissance des v ritables crit res diagnostiques op rationnels est r cente Les Research Diagnosis Criteria RDC sont utilis s depuis environ 30 ans Comment arrive t on faire un diagnostic de ces cri t res En employant un manuel d entretien standardis la Schedule for Affective Disorder and Schizophrenia SADS entretien structur pr voyant dans un temps d fini un certain nombre de questions e
6. A RECHERCHE CLINIQUE EN PSYCHIATRIE QUELS R LES POUR LES SOIGNANTS J Y MASQUELIER Cadre Sup rieur de Sant S H U H pital Sainte Anne Paris A CEREYON Cadre Sup rieur de Sant S H U H pital Sainte Anne Paris MF POIRIER Directeur de Recherches INSERM S H U H pital Sainte Anne Paris J P OLI PU PH S H U Sainte Anne H pital Sainte Anne Paris Toute d marche de soins se nourrit d une valua tion des pratiques et d une constante prise en consid ration des progr s de la connaissance au sein de la discipline ou dans d autres champs Chaque soignant est donc un acteur potentiel de la recherche clinique qui ne peut se concevoir qu l aide d outils pertinents parce que scientifiquement valid s La m decine n en demeure pas moins une activit qui n cessite certes un savoir et un savoir faire mais aussi un savoir tre tout particuli re ment lorsqu il s agit de pathologies volution chronique AU D PART UNE D MARCHE CLINIQUE EN PSYCHIATRIE Identique celle qui est pratiqu e en m decine somatique s agissant de rep rer les sympt mes qui peuvent tre des signes de maladie ventuelle imputables une tiopathog n se tristesse du d prim peur sans objet de l anxieux alt ration du contact la r alit du schizophr ne Diff rente en raison de la dimension relationnelle de la symptomatologie au del de la plainte il faut savoir reconna tre la pe
7. MIERS N 84 MARS 2006
8. e activit se met en col re ou se f che facilement entend des choses qui n existent pas prend soin de ses v tements essaye d tre amical e avec les autres 10 est facilement contrari e si quelque chose ne lui convient pas refuse de faire les choses banales qu on attend de lui d elle 2 est irritable et grognon 3 a des difficult s de m moire 38 RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 LA RECHERCHE CLINIQUE EN PSYCHIATRIE QUELS ROLES POUR LES SOIGNANTS l4 refuse de parler 15 rit ou sourit aux commentaires ou aux v nements amusants 16 mange de fa on malpropre 7 entame la conversation avec les autres 18 dit qu il qu elle a le cafard ou qu il qu elle se sent d prim e 19 parle des choses qui l int ressent 20 voit des choses qui n existent pas 21 doit se faire rappeler ce qu il elle a effectuer 22 dort moins qu on ne l entra ne une activit 23 dit qu il elle n est bon ne rien RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 39 24 on doit lui dire de suivre la routine hospitali re 25 a du mal terminer de lui elle m me les t ches m me simples 26 se parle murmure ou marmonne tout e seul e 27 est lent e dans ses mouvements et sans nergie 28 ricane ou sourit tout e seul e sans raison apparente 29 s emporte facilement 30 est propre de sa personne 40 RECHERCHE EN SOINS INFIR
9. exemple le d lire dont le contenu peut mieux se comprendre en connaissant l histoire personnelle ou familiale sans que ceci ne dise pourquoi le trouble schizophr nique a d but vers l ge de 20 ans comme pour la grande majorit des schizo phr nes dont l entr e dans la maladie a lieu entre 17 et 30 ans Le diagnostic est donc l outil qui oriente le choix d une strat gie th rapeutique pharmacologique psycho et socioth rapique Nombre d affections psychiatriques sont chroniques il importe donc de d finir les objectifs tape apr s tape et les modalit s d accompagnement Chaque acteur de l quipe soignante a une mission qui doit tre la fois bien individualis e et partag e Par exemple prendre en charge un schizophr ne c est engager une s rie d actions e choix du traitement m dicamenteux de la posologie des temps d valuation de ses effets favorables et g nants e aide la compliance qui repose largement sur une alliance entre patients et soignants aide une gestion du quotidien pour acc der au meilleur niveau d autonomie en r duisant le risque de repli et d isolement mise en place de l aide sociale et financi re n cessaire e soutien psychologique voire prise en charge psycho th rapeutique davantage codifi e A PROPOS DE LA D MARCHE CLINIQUE INFIRMIERE Cette d marche suppose au pr alable un langage com mun Les transmissions cibl es apparaissent ce jour c
10. he sans b n fice individuel direct Le r le de l infirmi re est alors d assurer des actes tech niques relevant de son domaine de comp tences pr l vements biologiques examens requis par le protocole Le r le infirmier est aussi un accompagnement des per sonnes incluses dans le protocole en dispensant des informations utiles et dans certaines tudes collectant des donn es l aide d entretiens structur s ou de ques tionnaires ou chelles d valuation quantitative Toutes ces donn es sont ensuite rigoureusement collect es sur des cahiers d observation Cette d marche de recherche s effectue donc de mani re standardis e afin de limiter la part de subjectivit puisque l objectif est la mesure comparative Outre ces aspects de gestion des traitements planning des visites accompagnement du patient l infirmi re doit veiller deux aspects e suivi du patient psychiatrique ayant donn son consentement crit et plus que tout autre suscep tible d interrogations de doutes sur le bien fond de son engagement dans le protocole ce travail de sou tien ne doit pas alt rer le recueil de donn es il faut par exemple viter le risque qu un malade d prim ou anxieux prouve un apaisement de sa souffrance par l effet d attention port e lui et de nursing lam lioration tant attribu e au traitement test le tra vail de l infirmi re est donc d assurer une pr sence bienveillante d informer sans a
11. les stimulis ext rieurs a une concentration irr guli re quels que soient les stimulis a toujours une concentration de courte dur e n a pas de possibilit s de concentration autres rw RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 35 ANNEXE 1 RESULTATS DE L ECHELLE D EVALUATION DE L AUTONOMIE R sultats de la cotation noircir les cases jusqu la cote retenue 0 autonome 4 non autonome 36 RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 LA RECHERCHE CLINIQUE EN PSYCHIATRIE QUELS ROLES POUR LES SOIGNANTS ANNEXE 2 NURSES OBSERVATION SCALE FOR INPATIENT EVALUATION NOSIE 30 G HONIGFELD et al 1966 Traduction fran aise P PICHOT 1969 NOM PRENOM SEXE AGE DATE EXAMINATEUR 1 1 1 LL LL LL 1 Vous avez appr cier le comportement du malade durant les 3 derniers jours seulement Pour chacun des 30 points indiquez votre choix en mettant une seule croix chaque ligne selon le code suivant 0 jamais parfois 2 souvent 3 tr s souvent 4 Toujours N souvent UJ tr s souvent gt Toujours jamais est n glig e L L E L E 2 est impatient e 3 pleure RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 37 montre de l int r t pour ce qui se passe autour de lui d elle reste assis e moins qu on ne l entra ne un
12. llement ce qui lui a t expliqu 3 ne peut pas assimiler plusieurs informations la fois 4 n assimile aucune consigne Autres 20 M moire 0 n a aucun probl me de m moire l oublie les d tails mais se souvient des faits importants 2 oublie occasionnellement les choses de la vie courante 3 a besoin qu on lui rappelle r guli rement les faits importants 4 a besoin d une aide syst matique pour se souvenir des faits r cents et anciens Autres 21 Organisation d une t che 0 s organise seul de fa on adapt e quelle que soit la t che l effectue sa t che de fa on logique et chronologique seul mais a des difficult s pr parer son mat riel 2 a des difficult s s organiser de fa on logique pour effectuer sa t che 3 n cessite l aide d un tiers pour s organiser de fa on adapt e dans sa t che 4 ne peut s organiser de fa on adapt e m me avec l aide d un tiers autres 22 Comportement 0 pr sente un comportement adapt en toutes circonstances l a des difficult s adapter son comportement dans les situations stressantes 2 a besoin d aide pour adapter son comportement dans les situations stressantes 3 n cessite l aide syst matique d un tiers pour affronter les situations 4 a un comportement inadapt en toutes circonstances autres 23 Concentration 0 reste concentr sur sa t che quels que soient les stimulis ext rieurs a une concentration perturb e par
13. lt rer la situation exp rimentale respect des proc dures et des r gles de bonnes pra tiques recueil des donn es cliniques selon les moda lit s d finies respect du calendrier des consignes sur les modalit s de report voire d valuation va luation de la plainte et du comportement avec dis cernement LA RECHERCHE CLINIQUE EN PSYCHIATRIE QUELS R LES POUR LES SOIGNANTS La sp cificit de la psychiatrie peut introduire en cas d un recueil d informations plus souple des risques d in terpr tations subjectives m me de parasiter les r sul tats L exemple le plus simple pouvant tre de relativi ser une plainte sur le postulat qu elle est induite par un v nement incident ceci peut tre mentionn sans dis penser de proc der au recueil de l information selon les modalit s crites dans le protocole 2 Tout comme M Jourdain faisait de la prose sans le savoir l infirmi re s inscrit quotidiennement dans une d marche de recherche Face aux diff rentes situations cliniques elle doit adapter laborer de nouvelles stra t gies rechercher de nouvelles r ponses en puisant dans ses connaissances th oriques et son exp rience pro fessionnelle du soin Depuis une dizaine d ann es les sciences infirmi res s orientent vers de nouvelles pratiques avec la cr ation de nouveaux outils de soins que formalisent des pro grammes de recherche infirmi re Apr s le texte de 1993 relatif aux actes profes
14. m me pathologie men tale peut s accompagner de manifestations diverses qui r clament des objectifs de soins forts diff rents de l inhibition la subagitation des d prim s du repli la demande incessante d aide de l anxieux de la dis tance r ticente la confiance excessive du schizo phr ne Dans tous les cas la collecte d informations est li e la capacit du soignant tablir une relation adapt e pour recueillir des donn es significatives de l tat patholo gique S entretenir avec l autre est toujours un v ne ment unique qui ob it plusieurs variables et reste le moyen irrempla able pour acc der aux informations subjectives de la personne soign e En effet dans ce champ de la m decine ce qu il s agit d observer et de recueillir est en forte r sonance avec l intime subjecti vit du patient qu il faut convertir en donn es objectives susceptibles de faire progresser la connaissance et les pratiques L observation l coute et la surveillance des param tres physiologiques ne pr figurent pas eux seuls les besoins et attentes du patient ni le projet de soins L valuation clinique en psychiatrie n cessite d tablir une relation de confiance qui permette de franchir l corce plus ou moins accessible derri re laquelle le soignant doit appr hender une part de la v rit du sujet test OUTILS DE STANDARDISATION En recherche on appelle diagnostic non pas une entit
15. n e 3 ne prend pas l initiative d organiser sa journ e 4 n organise pas sa journ e autres 16 D marches administratives et socioprofessionnelles 0 effectue seul ses d marches de fa on adapt e et efficace est autonome pour certaines d marches 2 a besoin d aide et de conseils pour mener terme ses d marches 3 n cessite l aide syst matique d un tiers pour effectuer ses d marches 4 n effectue aucune d marche autres 17 Relations familiales 0 Entretient des relations r guli res et adapt es avec sa famille l Entretient des relations pisodiques avec sa famille 2 A parfois des relations difficiles avec sa famille 3 Entretient syst matiquement avec sa famille des relations difficiles conflits d pendance fusion etc 4 Est en rupture avec sa famille autres 18 Relations amicales et sociales 0 a des relations amicales et sociales r guli res et stables l a du mal maintenir des relations amicales et sociales 2 prouve des difficult s tablir une relation adapt e 3 a besoin syst matiquement d une aide pour tablir une relation amicale et sociale 4 ne peut tablir ni entretenir des relations amicales et sociales autres Fonctions cognitivo comportementales 19 Compr hension 0 comprend correctement ce qui lui est dit et y r pond de fa on adapt e l a besoin que les choses lui soient r p t es pour y r pondre de fa on adapt e 2 comprend partie
16. nadapt e 4 n cessite une assistance compl te pour les repas autres 4 Prise du traitement 0 comprend la n cessit et les effets de son traitement et le prend de fa on adapt e l a besoin d aide pour pr parer et prendre son traitement 2 a besoin de surveillance pour s assurer qu il prend convenablement son traitement 3 prend son traitement de mani re inadapt e 4 ne prend pas son traitement autres 5 Gestion du temps 0 organise son temps et rythme sa journ e de mani re adapt e l organise plus ou moins bien son temps seul 2 a besoin qu on lui donne des rep res pour organiser son temps et rythmer sa journ e 3 est passif dans l organisation de son temps 4 g re son temps de fa on totalement inadapt e autres 6 Entretien des locaux 0 Entretient seul sa chambre l Entretient seul sa chambre mais de fa on irr guli re 2 prend l initiative mais a besoin d aide et de conseils pour entretenir sa chambre 3 ne prend pas l initiative d entretenir sa chambre 4 n entretient pas sa chambre autres 7 Pr paration des repas 0 sait se pr parer un repas quilibr seul pr pare seul un repas mais a besoin d aide et de conseils 2 r chauffe des plats d j pr par s 3 n utilise pas correctement les appareils lectrom nagers 4 ne sait pas pr parer un repas autres 8 Courses 0 effectue ses courses seul de mani re adapt e l fait ses courses seul mais a besoin d aide
17. ncore du domaine de la recherche perturbations de l architecture du sommeil chez 50 des d prim s e anomalies de l imagerie c r brale chez les obses sionnels les d prim s les anxieux ou les schizo phr nes Le diagnostic psychiatrique n a de justification que pour tablir un pronostic et choisir une strat gie th rapeutique capable d infl chir l volution dans le sens le plus favorable possible Trop souvent en psychiatrie la tentation est grande de proposer des interpr tations psychologiques qui ne sont qu hy poth ses qui ne guident pas vraiment le choix des moyens d aide les plus adapt s au patient ce moment Un exemple est fourni par les patholo gies d pressives il est toujours possible d invoquer des l ments pr disposants ou pr cipitants pris dans la r alit laquelle le patient a t ou est confront S paration difficult s financi res ou familiales stress professionnel sont au hasard autant d l ments rep rables chez tout d prim comme chez tout un chacun ceci n explique ni la Mots cl s Psychiatrie d marches cliniques m dicale et infirmi re recherche clinique outils chelles RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 29 rupture d pressive ce moment ni ses modalit s vo lutives Par contre ces l ments sont importants consi d rer car capables de faciliter la strat gie th rapeutique s ils sont pris en compte Autre
18. nual qui tait pour chaque diagnostic psychiatrique une liste de crit res d finissant l entit La fid lit inter juges peut se d crire ainsi plusieurs investigateurs avec le m me syst me et devant le m me malade doivent arriver au m me diagnostic Il est assez facile de tester le niveau de fid lit par exemple par tir de bandes magn toscopiques ou en situation r elle Les sympt mes dits positifs hallucination d lire per mettent en g n ral une bonne fid lit contrairement aux sympt mes dits n gatifs repli environnement affec tif indiff rence beaucoup moins facile appr hender de fa on homog ne L origine des syst mes de crit res diagnostiques r pond au souci d am liorer la validit et la fid lit inter juges Il faut neutraliser l ensemble des sources de variance pour arriver au diagnostic le plus fid le possible Pour cela il convient que le recueil de l information soit standardis Le requis minimum est que telle question soit pos e aux soignants telle autre question la famille ou telle autre au malade La fa on de poser la question doit aussi tre standardis e Et bien entendu les crit res employ s pour le diagnostic doivent tre pr alablement choisis et immuables devant l tude 32 RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 Id alement ces crit res doivent tre identiques au sein de la communaut psychiatrique pour que les tudes et leurs
19. omme un outil pertinent inscrit dans l uniformisation des pratiques au service du patient et de l quipe inter disciplinaire La description des observations cliniques explicites par la m thode des transmissions cibl es contenues dans le dossier patient facilite l objectivation n cessaire et place le patient comme acteur de sa prise en charge Cr es par S Lampe les transmissions cibl es sont une m thode d organisation de la partie narrative du dos sier facilitant le suivi et la qualit des soins Elles per mettent aux soignants de se centrer sur la personne soi gn e dans sa globalit Elles vitent des retranscriptions r p titives sont sources d un gain de temps d une meilleure organisation des soins inter quipes d une meilleure coh rence de la prise en charge pluridiscipli naire Elles aident la compr hension commune lors de synth ses sur l volution des patients Les tapes de la m thode e les donn es cliniques recueillies par l infirmi re per mettent de collecter des informations qui concernent la personne soign e en particulier ce que celle ci dit d elle m me et de son tat de sant A partir de ces donn es l infirmi re d gage en coh rence avec ses connaissances les cibles les plus importantes prendre en compte pour ce patient donn dites cibles priori taires ou macro cibles C est une premi re tape de la d marche clinique pour la mise en place des actions de soins
20. r hension m dicale Ceci est particuli rement vrai en psychiatrie discipline devant D cret no 93 345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et l exercice de la profession d infirmier 2 Recommandation No R 96 1 du Comit des Ministres du Conseil de l Europe aux Etats membres sur la recherche infirmi re adopt e par le Comit des Ministres le 15 f vrier 1996 lors de la 558e r union des D l gu s des Ministres RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 31 int grer des aspects aussi bien somatiques que psy chiques et comportementaux lci il ne s agit videmment pas d valuer un organe ou une fonction mais tout un ensemble de modalit s d tre individuelles et inter indi viduelles Nous d finirons donc la recherche clinique infirmi re comme une activit intellectuelle qui tend la d couverte de nou velles connaissances en r f rence un sympt me un besoin ou un comportement donnant lieu de nouvelles pratiques de soins dans le champ de comp tence infirmi re La d marche clinique infirmi re est donc un des fon dements permettant l laboration du projet de soins En psychiatrie la d marche soignante s appuie princi palement sur le recueil d informations dans des situa tions standardis es tests d aptitude ou de perfor mance en condition pr d finie ou non standardis es par exemple modalit s quotidiennes de fonctionne ment individuel ou social Une
21. rte d enthousiasme du d prim l hyper r activit de l anxieux l inadap tation du schizophr ne Certes il existe en psychiatrie aussi des sympt mes objectifs comportementaux hyper motivit alt rations cognitives capables d orienter la qu te des sympt mes et plus tard d voquer un dia gnostic Mais en psychiatrie ces sympt mes objec tifs n ont aucun caract re pathognomonique d un diagnostic ou d un type de pathologie un symp t me doit susciter la recherche d autres symp t mes afin de regrouper un faisceau d arguments pour asseoir l hypoth se d une d pression d une schizophr nie ou d une autre pathologie Le travail infirmier participe cette observation du patient dans chacun des moments de la journ e s il est hospitalis ou en diff rentes occasions relation avec d autres patients face au m dicament r ponse aux propositions m dicales attitudes face aux l ments du quotidien Les aspects comportementaux cognitifs mo tionnels thymiques et somatiques sont les consti tuants du syndrome ou de la pathologie qu il convient d appr hender pour confirmer ou infir mer un diagnostic Pour l heure le diagnostic psychiatrique est exclu sivement clinique sans moyens de validation ou invalidation tels que prise de sang ou radiographie Pourtant il existe bien des anomalies physiolo giques contemporaines des troubles psychiatriques mais leur d tection reste e
22. rticuli rement utile lorsque l information obtenue par interview directe d un sujet est sujette caution Ces entretiens semi structur s n cessitent une forma tion clinique et une formation sp cifique pour leur uti lisation lls ne dispensent pas l investigateur d un juge ment de pertinence mais imposent in fine leur verdict pr sence ou absence des crit res pr tablis Ils sont aujourd hui tr s largement utilis s pour des tudes aussi bien pid miologiques que cliniques physio et psycho pathologiques ou th rapeutiques Reprenant les cat gories diagnostiques de l OMS Wung a d velopp le composite international diagnostic inter view le CIDI qui a t modifi plusieurs reprises Cet entretien est totalement structur et peut tre conduit par un enqu teur non clinicien Il pr sente un haut degr de fid lit par contre la limite entre le normal et le pathologique reste arbitraire Le MINI Mini International Neuropsychiatric Interview est un entretien structur de dur e de passation br ve il explore 17 cat gories diagnostiques appartenant au DSM IV derni res version Il peut lui aussi tre utilis sans formation clinique la condition d une formation l outil DEUX EXEMPLES D CHELLES D EVALUATION Evaluation de l autonomie Annexe La NOSIE Annexe 2 CONCLUSION La profession infirmi re conna t actuellement en psy chiatrie une forte volution Elle poursuit
23. sionnels et l exercice de la profession infirmi re le texte du conseil des ministres du conseil europ en de 19962 scelle ces pratiques Consid rant que la recherche infirmi re fait partie int grante des soins infirmiers en vue de fournir de nouvelles connaissances scientifiques pour contri buer l am lioration de la qualit des soins aux patients 2 1 La recherche infirmi re en tant que champ sp ci fique de recherche devrait tre int gr e et pleinement prise en compte dans les politiques et l organisation de la recherche m dicale dans chaque pays 3 1 Des initiatives telles que l institution de projets de recherche implant s dans les services de soins devraient tre entreprises de fa on favoriser la r alisation des tudes per tinentes aux soins du patient client dans les diff rents sys t mes de soins et faciliter l int gration de la recherche et de la pratique Cette d marche qui associe th orie et pratique sou ligne la n cessit de compr hension de la personne soi gn e dans son contexte propre en lien avec ses attentes afin de proposer une aide pertinente Cette compr hension de la personne soign e impose une valuation clinique par d finition pluridisciplinaire afin de cerner les niveaux de plainte et de souffrance d inaptitude et de handicap d interf rences avec l environnement En bien des domaines le travail infirmier est un compl ment indispensable de l app
24. surtout des donn es subjectives qui ne correspondaient pas toujours la r alit objective du v cu de la personne soign e pourtant indispensable conna tre pour l gitimer une recherche en soins ACTIVIT S INFIRMI RES ET RE CHERCHE CLINIQUE EN PSY CHIATRIE ET SANT MENTALE Un premier aspect est la participation infirmi re une recherche propos d une question essentielle ment m dicale recherche physiopathologique ou 30 RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 psychopathologique par exemple Un autre aspect est caract ris par des actions de recherche mises dans le champ de comp tence infirmi re recherche sur la qualit de vie et le niveau d autonomie par exemple Ces deux d marches ne sont pas diff rentes tant au niveau des actes de la m thodologie ou du processus clinique qu elles impliquent 1 L infirmi re peut sur l initiative d un investigateur m decin psychologue autre collaborer des recherches biom dicales d ordre pr ventif diagnostique th rapeutique susceptibles d apporter un b n fice indi viduel direct aux patients participants L exemple le plus simple est la mise en place d une tude d efficacit et tol rance d un nouveau m dicament ou d une strat gie th rapeutique Ce type de recherche peut aussi s exer cer aupr s de personnes volontaires saines ou malades sans que leur participation puisse leur apporter un b n fice recherc
25. t un chemine ment dans les questions La fa on de l explorer est stan dardis e et fl ch e au sein d un entretien qui laisse peu de libert l observateur et au patient Et au terme de cet entretien il ne reste plus qu voir si les crit res sont r unis pour tel ou tel diagnostic Autre exemple SPITZER et WILLIAMS ont propos s un manuel d entretien standardis pour tester pr sence ou absence de crit res diagnostiques du DSM c est le SCID Schedule for Clinical Interview and Diagnostic proposition d entretien standardis pour explorer les grands groupes diagnostiques WING a cr un autre instrument d entretien et de recueil standardis s des crit res qui est le SCAN qui permet de tester les cat gories diagnostiques de la CIM10 crit res diagnostiques de l OMS Le Diagnostic interview for genetic studies DIGS est un entretien structur d finissant des cat gories dia gnostiques DSMIV et RDC sur la vie enti re Il est sur tout utile pour les tudes familiales LA RECHERCHE CLINIQUE EN PSYCHIATRIE QUELS ROLES POUR LES SOIGNANTS La FIGS Interview Familial pour les tudes g n tiques est un guide pour recueillir des informations diagnos tiques concernant les apparent s au sein d une famille tudi e Cette information diagnostique sur les appa rent s vient s ajouter aux informations obtenues pour chaque proposant l aide de la DIGS et du dossier m dical La FIGS est pa
26. une d marche de ses propres outils et une laboration d une clinique tr s compl mentaire d une approche strictement m di cale Ceci devrait logiquement conduire une valorisa tion de la profession par la voie d une identit profes sionnelle mieux ajust e aux besoins des personnes faisant appel des soins en psychiatrie RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N 84 MARS 2006 33 ANNEXE 1 ECHELLE D EVALUATION DE L AUTONOMIE Etiquette d identification du patient A coller par l unit de soins Nom Pr nom Age H Date Remplie par Diagnostic e Activit s de la vie quotidienne e T ches domestiques l Toilette corporelle 0 autonome pour la toilette l se lave seul mais n cessite une pr sence 2 se lave seul mais n cessite une aide concr te 3 se lave de mani re inadapt e 4 ne se lave pas autres 2 Habillement 0 s habille et choisit ses v tements de fa on adapt e n cessite de l aide pour le choix de ses v tements 2 s habille seul mais n cessite une aide concr te 3 s habille de mani re inadapt e 4 ne peut pas s habiller ni choisir ses V tements seul autres 3 Alimentation 0 s alimente correctement et r guli rement repas quilibr r gime respect l s alimente r guli rement mais sans quilibrer ses repas conserves f culents etc 2 ne prend pas ses repas r guli rement 3 s alimente quantitativement de mani re i
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