Home

Application des technologies agricoles modernes

1. l exception de la Malaisie de la Tha lande et du Pendjab indien aucune hausse sensible des salai res r els n a t enregistr e au cours des deux derni res d cennies M me dans des r gions telles que le Pendjab indien o la culture des vari t s haut rende ment a provoqu une croissance tr s rapide de la production les salaires r els n ont commenc monter que bien apr s l introduction de ces vari t s et un rythme mod r En outre une tude entreprise par l IIRR dans six pays d Asie producteurs de riz indique que les taux de r mun ration taient similaires dans les villages techniquement avanc s et dans les villages les plus attard s except au Bangladesh o la m diocrit de l infrastructure fait obstacle la mobilit de la main d uvre Ces l ments font mieux comprendre les raisons pour lesquelles l accroisse ment des revenus r sultant des techniques de la r volution verte profite en g n ral dans une mesure relativement moindre aux salari s qu aux propri taires ter Les effets de la r volution verte 39 riens Nombre d tudes r centes font appara tre un accroissement du rapport fermage salaire Par exemple on a constat que ce rapport a doubl entre 1971 et 1980 dans la r gion de Thanjavur au sud de l Inde Quant l tude de soixante deux villages du Bangladesh voqu e plus haut elle a fait ressortir que la part de la main d uvre dans les
2. SE 9L TLT 2pUrID 0 9 Op ST Ty 9L v I auu W TE IS p LE Ly OL 09 0 9124 te Lt pS TS s9 09 TE O OUEN uouvnojdx 2p int sapanno IROL s puu ye saa pipudouid u souaL saoruodns s p sawopou samoau 28ausanod us SDILIBA S9 uoneno dx sapnu ZU 3P SIWIPOU SJIJUBA S P 2248 pdope e e ap avu ow SIUIL SINANI sapAnno sa1iuodns P 238u22 n04 SMAA ND ALL SINHIBANINI 3p sadno 8861 L86I Ys pejueg uogedn90 p IUBI I 39 SuOTUJIO AXS SIP 2 I8 BJ JUBAIMS Z IP SIUIIPOU SJJJLABA S P UONdOpL p 31904 9 NBAQUL Les effets de la r volution verte 35 des moyens de production tels que des syst mes fiables d irrigation par puits for s Aux premiers stades de leur mise en place ces techniques risquent fort de provoquer l viction des petits cultivateurs en particulier lorsque les structures institutionnelles sont domin es par les lites rurales et que les droits des fermiers les plus d munis sur les terres ne sont pas prot g s par la loi Les effets sur l emploi et les revenus La diffusion des vari t s modernes a en g n ral pour effet d accro tre les besoins en main d uvre par unit de superficie cultiv e La demande de main d uvre aura tendance augmenter pour un certain nombre d activit s telles que l irrigation la pr paration des sols le d sherbage la moisson le battage et le transport La m thode du repiquage en ligne introduite pour augmenter les ren dements dans le cas des va
3. damentale pr sent e dans ce chapitre Les besoins de formation aux nouvelles biotechniques ont t voqu s dans un r cent document du BIT Sur le plan qualitatif il est probable dans les pays en d v loppement que l apptication de la biotechnologie nouvelle l agriculture et la transformation des produits alimentaires entra nera une augmentation de la demande de main d uvre qualifi e Actuellement les pays en d veloppe ment n ont pas la main d uvre n cessaire pour s occuper de biotechnologie notamment aux chelons inf rieurs par exemple au niveau des travailleurs de la production ou des techniciens dans les diff rentes phases des processus biologi ques La p nurie de main d uvre qualifi e est galement une question qui pr occupe les pays d velopp s C est une p nurie qui pourrait s aggraver lon gue ch ance car le g nie g n tique demande des sp cialistes tr s particuliers et hautement qualifi s Il est donc essentiel d tudier parall lement la demande actuelle de main d uvre qualifi e et la demande future qui pourrait tre d une nature toute diff rente Il ne faut pas pour autant sous estimer les efforts qui ont d j t d ploy s dans plusieurs pays en d veloppement Dans certains pays comme le Br sil Cuba l Inde et le Mexique il existe des centres de recherche qui forment des scientifiques de premier ordre Mais sur le plan quantitatif l cart entre pays en
4. l encha nement dans le temps des travaux agricoles n cessaires pour obtenir plusieurs r coltes par an La biotechnologie peut avoir une utilit encore plus grande en permettant de mettre au point des cultures plus sobres qui exigent moins d eau ou r sistent la s cheresse Elle peut ainsi affaiblir le lien qui existe entre l am lioration de la gestion des eaux et augmentation de Pin tensit culturale De m me dans la mesure o l on peut obtenir des v g taux transg niques qui r sistent la salinit ou la s cheresse elle ouvre galement des possibilit s d extension des superficies cultiv es et par cons quent d aug mentation de labsorption de main d uvre dans l agriculture Du point de vue de la politique conomique et sociale il faudra consid rer les mesures susmen tionn es comme des moyens concurrents d atteindre le m me but savoir une augmentation simultan e de la production et de l emploi dans l agriculure L accroissement du rendement d une culture s accompagne souvent de plus larges fluctuations ou d une plus grande dispersion de la production L amplifi cation des fluctuations est due ce que l on ne ma trise pas convenablement les quantit s d eau et leur talement dans le temps notamment lorsque les techni ques de la biochimie sont introduites un peu pr matur ment Avec les techni ques biochimiques de la r volution verte une diminution des disponibilit s en
5. lever les niveaux de vie dans les pays en d veloppement dont la biotechnologie fera preuve d pendra dans une large mesure de son aptitude am liorer et accro tre la production de denr es alimentaires essentielles La cr ation des comp tences appropri es qui permet traient de faire face ce besoin est un d fi majeur que les institutions de recher che d veloppement tant du secteur public que du secteur priv doivent d sor mais relever de toute urgence Notes Goodman R M et autres auteurs Gene transfer in crop improvement Science Washing ton DC vol 236 3 avril 1987 pp 48 54 On trouvera des d finitions des biotechniques nouvelles dans Bifani P New biotechnologies Jor rural development Gen ve BIT janvier 1989 recherches pour le Programme mondial de l em ploi document de travail polycopi pour distribution restreinte WEP 2 22 WP 195 3 On trouvera un expos succinct sur la diff rence entre la biotechnologie et les techniques de la r volution verte dans Ahmed I La bior volution et l agriculture vers un recul de la mis re dans le tiers monde Revue internationale du Travail Gen ve BIT vol 127 n 1 janv 1988 4 Pour plus de d tails voir Bifani P op cit 5 Chesnais F La biotecnologia y la exportaci n de productos agricolas de los paises en desar rollo Comercio Exterior Mexico mars 1990 pp 256 266 Ruivenkamp G Biotechnology applications i
6. un institut r gional de formation professionnelle qui dispense une for mation de base en mati re de d veloppement rural et notamment de m canique agricole Dans la r gion de l Am rique latine un projet au Honduras visait tout sp cialement former des m caniciens agricoles des conducteurs de tracteurs et des instructeurs En outre dans le cadre de projets destin s promouvoir des activit s g n ratrices de revenus et le travail ind pendant dans les r gions rurales un projet r gional africain rassemblant six pays participants dispense aux femmes des r gions rurales une formation aux techniques relatives la production et la transformation de denr es alimentaires et aussi leur commercialisation Activit s de l OIT 9i COLLABORATION INTERINSTITUTIONS Les activit s relatives lapplication des techniques agricoles modernes comme d ailleurs de toutes les autres techniques demandent une collaboration troite des institutions sp cialis es des Nations Unies dans leurs domaines de comp tence respectifs Les diverses activit s de POIT vis es dans ce chapitre ont t men es bien en collaboration avec un grand nombre d organismes des Nations Unies notamment l Organisation des Nations Unies pour l alimenta tion et l agriculture FAO le Centre des Nations Unies pour la science et la technique au service du d veloppement le Programme des Nations Unies pour le d veloppement PNUD le Program
7. une part aux intemp ries et d autre part aux al as de l application des techniques de la r vo lution verte dans les pays en d veloppement La production de bl et de riz a t relativement plus stable mais les fluctuations des cours ont t accentu es par les politiques suivies dans les pays d velopp s En ce qui concerne le bl le coefficient de variation des cours mondiaux est pass de 4 pour cent pendant la p riode 1961 1971 21 pour cent pour la p riode 1974 1981 pour le riz de 18 28 pour cent pour les m mes p riodes Pareilles fluctuations ont d courag les cultivateurs les plus pauvres qui r pugnent prendre des risques d utiliser les facteurs de production modernes leur niveau optimal et par cons quent d ex ploiter toutes les possibilit s que les techniques nouvelles pourraient offrir LES EFFETS DE LA R VOLUTION VERTE SUR L EMPLOI LES REVENUS ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRET Mesurer l incidence des apports techniques de la r volution verte sur la lutte contre la pauvret dans les zones rurales est une t che qui ne manquera pas d tre ardue A premi re vue il semble naturel que les petits agriculteurs qui adoptent ces techniques puissent accro tre les rendements et la productivit par unit de travail Il semble tout aussi naturel que les consommateurs les plus pauvres des campagnes et des villes puissent tirer profit d un accroissement de la production qui devrait dans des
8. canis e sur une grande chelle cause de s rieuses p nuries de main d uvre Avant la r volution de 1959 plus de 60 pour cent des travailleurs ruraux taient des ouvriers agricoles dont la plupart travaillaient comme saisonniers pour la r col te de la canne sucre Lorsque des p nuries de main d uvre se sont fait sentir apr s la r volution la politique du gouvernement a t de cr er des emplois permanents l ann e dans les exploitations d Etat A cette fin des syst mes d autoapprovisionnement ont t mis en place une partie des terres des exploi tations tant r serv e la production vivri re En m me temps la m canisation accrue de la r colte a entra n une forte baisse du nombre des coupeurs de canne saisonniers Le nombre des coupeurs manuels est tomb de plus de 700 000 en 1970 153 000 en 1975 et seulement 70 000 en 1985 Pareille m canisation grande chelle a t envisag e en R publique domi nicaine pour que l industrie sucri re nationalis e ne soit plus tributaire de la main d uvre ha tienne immigr e Les ressortissants dominicains r pugnent en g n ral faire les travaux manuels de coupe de la canne en raison des bas salai res et des mauvaises conditions de travail Une tude de faisabilit effectu e par le gouvernement au d but des ann es quatre vingt a conclu qu une m canisation plus pouss e tait peu judicieuse pour des raisons tant sociales qu conom
9. canisation plus pouss e Les activit s qui demandent plus d nergie et moins de contr le que d autres sont suscepti bles d tre m canis es en premier Le labourage l irrigation m canique et beau coup d activit s post rieures la r colte entrent dans cette cat gorie Par contre la r colte des fruits et des l gumes qui ne m rissent pas tous en m me temps exigent beaucoup plus de contr le et se pr tent donc moins la m canisation 46 Application des technologies agricoles modernes MESURE DE LA M CANISATION AGRICOLE SCH MAS ET TENDANCES Il y a en gros deux mani res de mesurer le degr de m canisation agricole L une consiste mesurer l volution dans le temps de l utilisation des machines en particulier des tracteurs L autre se fonde sur la puissance totale en chevaux vapeur du parc de machines et la compare la superficie des terres arables Les indicateurs de technologie et de changement technologique de la FAO montrent que le nombre de tracteurs par 1 000 ha a augment entre 1970 et 1985 en Asie en Am rique latine au Proche Orient en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne l augmentation a t assez rapide en Asie au Proche Orient et en Afrique du Nord mod r e en Am rique latine et tr s lente en Afri que subsaharienne Le tableau 10 illustre l tendue et le rythme de la m canisation agricole par r gions L Europe occidentale tait largement en t te pour
10. cle est une succession de m thodes de plus en plus puissantes d am lio ration des cultures Tout d abord il y a eu les m thodes phytog n tiques et intrasp cifiques puis les m thodes interg n tiques Sont ensuite venues les m thodes d hybridation Toutes s appuyaient sur la compatibilit sexuelle dans le croisement des esp ces Enfin sont venues les m thodes asexu es de transfert des g nes Il s agit des m thodes de fusion cellulaire ou de celles qui font inter venir la manipulation directe de l acide d soxyribonucl ique ADN La bio technologie prise lato sensu engloberait alors toutes ces m thodes et m me d au tres plus anciennes Dans le pr sent chapitre nous utilisons le terme biotechnologie stricto sensu c est dire dans une acception qui englobe une grappe de techniques r cemment mises au point et li es entre elles culture de tissus hybridation somatique ou fusion protoplastique et g nie g n tique On a dit galement que les deux premi res taient des biotechniques de deuxi me g n ration et du g nie g n tique que c tait une biotechnique de troisi me g n ration Il y a une autre restriction qui s impose l vidence ces techniques ne sont tudi es que du point de vue de leur application la production v g tale et animale On pourrait faire valoir que les pays en d veloppement pourraient exploiter plus facilement et plus directement les biotechniques d
11. dans une large mesure att nu es par la perc e technologique r alis e dans les pays en d veloppement en mati re de production de c r ales alimentaires commun ment d nomm e r volution verte Une agri culture moderne et fond e sur des m thodes scientifiques a permis l humanit de surmonter bon nombre des contraintes impos es par la p nurie de terres l insuffisance des ressources naturelles et l utilisation de techniques agricoles tra ditionnelles Les pays industriels et de nombreux pays en d veloppement ont r ussi accro tre consid rablement leur production et leur productivit agricoles gr ce aux techniques de la r volution verte Des vari t s de cultures ont t am lior es par s lection tandis que les engrais chimiques l irrigation les pesti cides et un mat riel m canique taient de plus en plus utilis s Au cours des trente derni res ann es l accroissement de la production de c r ales vivri res a d pass celui de la population ce qui a frein la tendance la hausse des prix relatifs des denr es alimentaires C est ainsi que pendant les ann es quatre vingt une forte baisse des prix relatifs des c r ales vivri res a commenc pr occuper certains pays dispensateurs d aide alimentaire qui se sont alors demand s il tait souhaitable de soutenir la production c r ali re des pays en d veloppement par des programmes d aide au d veloppement N anmoins les probl mes de
12. des probl mes comme l emploi et la s curit et la sant a t examin e dans le cadre des activit s sectorielles de POIT Il convient de mentionner en particulier les r centes d lib rations de la Commission du travail dans les plantations et de la Commission des industries chimiques La question a aussi t trait e dans le contexte des activit s coop ratives du programme des activit s sectorielles de l Organisation Plantations La Commission du travail dans les plantations dans la r solution n 77 qu elle a adopt e sa huiti me session en 1982 a pri le BIT d entreprendre des tudes d taill es et approfondies sur les conditions sociales et de travail des hommes et des femmes travaillant dans les plantations En 1987 le BIT a publi une tude approfondie intitul e Plantations and plantation workers dans laquelle sont examin s tous les faits importants qui se sont produits r cemment dans le secteur des plantations notamment les r cents progr s enregistr s en mati re d am lioration g n tique d agronomie et de pro tection des cultures ainsi que dans le domaine de la m canisation et de l utilisa tion de la technologie appropri e sous l angle particulier de l agriculture de plantation La vaste question du r le jou par le secteur des plantations dans le d velop pement rural a t inscrite l ordre du jour de la 9 session de la Commission du travail dans les plantations en 1989
13. e de la part d un certain nombre d organisations dans leurs domaines de comp tence respectifs Si l on se tourne vers l avenir il est important de d terminer les domaines d activit o POIT est particuli rement comp tente et o avec ses partenaires sociaux elle peut apporter une contribu tion majeure Activit s en mati re d emploi Il est un certain nombre de domaines o l OIT et son Bureau peuvent largir leurs activit s de recherche et de coop ration technique afin que les techniques agricoles modernes contribuent am liorer les possibilit s d emploi et faire reculer la pauvret Le pr sent rapport a soulign combien il importe d am liorer l am nage ment et la r gularisation des eaux afin de ne pas r server les techniques de la r volution verte aux zones irrigu es les plus favorables L OIT peut mettre profit son exp rience pour promouvoir l utilisation de syst mes d irrigation petite chelle et fort coefficient de main d uvre et fournir des conseils sur la coordination des programmes de gestion de l eau L accent devrait tre mis aussi sur les programmes coop ratifs faisant une large place la participation des organisations de travailleurs ruraux aux petits projets d irrigation Les program mes de cette nature seront particuli rement importants pour la r gion afri caine En mati re de m canisation agricole on peut d finir deux grands domaines prioritaires Il im
14. eau en p riode critique entra ne une baisse des rendements beaucoup plus importante qu avec les techniques traditionnelles Les risques li s ces fluctua tions de la production et des prix dissuadent souvent les agriculteurs pauvres d adopter des niveaux optimums de facteurs de production modernes car ils manquent de ressources Ces probl mes prennent une importance sociopolitique consid rable dans les pays en d veloppement o les petits exploitants et ceux qui n aiment pas les risques constituent la tr s grande majorit des producteurs Il reste voir si les promesses de la biotechnologie pourraient faire dispara tre certains de ces probl mes li s la technologie de la r volution verte Une ques tion importante est de savoir si la biotechnologie v g tale de pointe peut non seulement accro tre le rendement ou l intensit culturale mais galement r dui re les fluctuations de la production Il s agit essentiellement de savoir si l on peut rendre les vari t s culturales am lior es par la biotechnologie moins tributaires du volume et de la fr quence des apports d eau DIFFUSION DE LA TECHNOLOGIE Il s est av r que le pessimisme du d but en ce qui concerne la physionomie de la diffusion de la technologie de la r volution verte n tait pas absolument justifi On s est aper u que cette diffusion tait assez g n ralis e m me parmi les petits exploitants dans des zones o l irrigation tait assu
15. em ploi dans la culture du riz haut rendement ont t deux fois et demie plus lev s que dans celle du millet du sorgho et du ma s Deux tudes plus g n rales qui valuent les informations disponibles indi quent que dans la phase initiale de la r volution verte un doublement des ren dements s est accompagn d une progression de 30 40 pour cent de la demande de main d uvre Un facteur important de l augmentation de l emploi est le passage deux r coltes par ann e obtenues gr ce l am lioration des r seaux d irrigation et de drainage M me lorsque la deuxi me r colte vient remplacer une plante non c r ali re pr c demment cultiv e sur la m me terre la forte intensit de main d uvre propre aux vari t s de c r ales haut rendement permet d obtenir des gains consid rables de l emploi L effet sur emploi a t moins positif lorsque les vari t s haut rendement ont t tendues des milieux de production peu favorables car les rendements ont t plus faibles et les r coltes moins abondantes Ainsi une tude portant sur cent cultivateurs de riz haut rendement dans la partie orientale de l Etat indien 36 Application des technologies agricoles modernes Tableau 7 Utilisation de la main d uvre dans la culture du riz haut rendement en comparaison d autres c r ales Gambie 1985 Culture Apport total Main d uvre totale de main d vre Gours ha Travailleur
16. importante de la m canisation a t l adaptation du mat riel agricole aux Les dilemmes de la m canisation 51 besoins de la production petite chelle Comme au Japon la m canisation a souvent t introduite par tapes successives irrigation battage et vannage pro tection phytosanitaire labourage et hersage repiquage et hersage l intensit de la m canisation augmentant progressivement chaque tape Le d placement de main d uvre a g n ralement t compens par une absorption accrue de main d uvre gr ce lextension des superficies cultiv es et l augmentation de la production Ainsi les exemples de l Asie orientale peuvent tre consid r s com me un mod le de m canisation appropri e fond e sur des syt mes de produc tion efficaces et une chelle relativement petite les nouvelles techniques tant adapt es ce mod le Dans le reste de l Asie la mise en uvre de la m canisation agricole a suscit beaucoup plus de controverse Etant donn le fort pourcentage de paysans sans terres les suppressions d emplois qui pourraient r sulter de la m canisation ont davantage retenu l attention Beaucoup d ouvrages traitant du d veloppement font valoir que l utilisation croissante de machines conomisant la main d u vre dans les pays d Asie m ridionale et d Asie du Sud Est qui abondent en main d uvre est peu judicieuse et constitue l une des causes de l aggravation
17. la concentration des terres et la proportion de paysans sans terres entre les diver ses r gions en d veloppement qui impliquent de fortes variations de l importan ce du travail salari influent in vitablement sur les voies que doit prendre la modernisation agricole D une mani re g n rale avec son rapport terre homme relativement bas l agriculture de la plupart des pays d Asie hormis les pays socialistes pr sente une concentration des terres assez lev e ce qui signifie que la proportion de paysans sans terres mesur e en pourcentage de la population totale est galement relativement lev e A l inverse l Am rique latine jouit d un rapport terre homme tr s favorable mais l essentiel de cet avantage est annihil par une in galit manifeste dans la r partition des terres La concentra tion des terres au Proche Orient et en Afrique du Nord se situe quelque part entre celles de l Asie et de l Am rique latine La proportion de paysans sans terres y est faible En Afrique subsaharienne la r partition des terres est g n ra lement moins in gale que dans le reste du monde en d veloppement et l ex ception de quelques pays les paysans sans terres ne semblent pas pour l instant poser de probl me s rieux Une certaine prudence s impose dans l valuation de l incidence de la r par tition des terres sur la cr ation d emplois lors de l introduction de la technologie agricole moderne
18. mais elle reste lev e pendant la pleine saison de la r colte Le salaire minimal garanti et d autres dispositions de la l gislation du travail constituent des facteurs importants qui influent sur les d cisions des grands exploitants touchant la m canisation Les propri taires fonciers opteront natu rellement pour la m canisation d s que le co t relatif de la main d uvre aug mente Mais les co ts de main d uvre sont influenc s non seulement par l offre de main d uvre et la l gislation sur les salaires ou la vigueur des organisations syndicales mais aussi par la politique des prix et du cr dit suivie par le gouver nement en mati re de m canisation agricole Les subventions de l Etat l achat de machines agricoles dans une situation o la main d uvre rurale est surabon dante peuvent tre fort contestables Il est g n ralement plus facile d introduire et d intensifier la m canisation lorsqu il y a p nurie de main d uvre et que celle ci co te cher En pr sence d un niveau lev de ch mage et de sous emploi autrement dit lorsque l offre de main d uvre est abondante la m canisation n est g n ralement pas la meilleu re solution ni du point de vue conomique ni du point de vue social En pareils cas les techniques interm diaires peuvent tre pr f rables aux techniques avan c es L MPACT DE LA M CANISATION SUR L EMPLOI VALUATION PAR R GIONS La pr sente section analyse les pri
19. physiologie et de la toxicologie des pesticides ainsi que de la surveillance m di cale Le guide pour la s curit et l hygi ne lors de l utilisation des produits agro chimiques mentionn plus haut se r v lera pr cieux pour les personnes qui manipulent et utilisent directement ces produits Il est con u pour servir d auxi liaire de formation dans des projets de coop ration technique de POIT afin d en courager l action au niveau national Il devrait tre consid r comme un compl ment aux guides et autres recueils de directives pratiques labor s en la mati re par d autres institutions sp cialis es des Nations Unies FAO PNUE et OMS notamment Enfin il convient de signaler les activit s du Centre international d informa tions de s curit et de sant au travail CIS du BIT Le CIS a pour objet de faciliter l change international d informations sur la s curit et la sant en insistant particuli rement sur la collecte et la diffusion d informations pratiques concernant la l gislation en la mati re la s curit des produits chimiques les mesures de s curit sur les lieux de travail et les mat riels didactiques L chan ge d informations est organis et effectu avec l aide du r seau du CIS qui com prend le CIS lui m me et plus de 60 centres nationaux dont la moiti environ sont situ s dans des pays en d veloppement Au nombre des priorit s actuelles du CIS figurent les nouvelles
20. t s haut rendement en 1971 pr s du quart d entre eux avaient t expuls s De telles m thodes ont t facili t es par les politiques sociales et conomiques du gouvernement thiopien du moment parmi lesquelles des subventions en faveur d une m canisation sur une grande chelle et un renforcement des droits de propri t fonci re Des cas de concentration fonci re ou d accaparement des terres ont t observ s dans la partie indienne du Pendjab o l adoption de techniques associ es aux vari t s haut rendement a favoris au d part ceux qui disposaient d un meilleur acc s Application des technologies agricoles modernes 34 W S3 IUBAINS ZU NP AMYN 2p SINbiu yaa S3 PANOU S P S19 J9 SIDALP SA INS 1OLOMd Np jeung 131190 1 R saurdd luq SOyeg soq HAM 0661 SEW BZ QZ OI SJ2NION UOLEPUOA 19 ZU A MS AAY P jeuoneuu mysu UONNpoId 2p Xn O9 S2BEIILA XNIP IUVXIOS SUBP L86 UI 29n1994ja sIBBUJU sap sdne 21gnbuo aun sude q PUNOS pussaid UsapelBueg u UoUEAUNI IU U JAOUYI LIPOU JO UOISNJIC JIMU W URSSOH IP 2B8ANO SUEP 29119 psesey ne 23euua u sapa n n SALHLIOANS s p 3U23 Inod OS P snyd 224 A 28euu ua saganna S9191j19dns s p 1439 unod OS p suow 29AY TE AI Ot It ot 69 880 pIoL 8z 8p Tr Tr Ep 99 89 0 z Wenordxa 13 aneudosd SE 19 Tr LE L44 T8 Bri TOIU 19 auepudoig I ts Or Op 89 16 0 anergudord MIAMI suodn230 p sadK IE 19 SE 0
21. tement que possible impact pass et venir des techniques agricoles modernes dans les principaux domaines qui int ressent l OIT c est dire emploi et les revenus la lutte contre la pauvret la formation la sant et la s curit l environnement le r le des organisations d employeurs et de travailleurs face ces questions Les objec tifs secondaires sont de d terminer les techniques plus ou moins bien adapt es aux besoins sp cifiques des pays en d veloppement les m canismes permettant le transfert effectif de ces techniques les priorit s pour la recherche et le r le que la coop ration technique devra jouer afin de garantir une mise en uvre effective des techniques appropri es Comme on le verra tout au long de ce rap port ces questions sont des plus complexes et parmi les plus importantes de notre poque LA TECHNOLOGIE AGRICOLE MODERNE ASPECTS CONCEPTUELS Le retard technologique Dans toute discussion de la modernisation agricole le premier souci doit tre la productivit agricole qu elle soit mesur e par la productivit de la terre ou du travail On estime que la productivit du travail agricole des pays d velop p s conomie de march est en moyenne quinze vingt deux fois sup rieure celle des pays en d veloppement pris dans leur ensemble Personne ne contes 6 Application des technologies agricoles modernes tera la n cessit pour ces derniers de r duire cet cart en se dotan
22. ts de production des agriculteurs en les lib rant de la n cessit de faire appel aux produits de la p trochimie associ s la r volution verte L adaptation des innovations biotechnologiques aux besoins des agriculteurs pauvres dans les zones que la r volution verte n a pas touch es en particulier en Afrique peut augmenter la fois les disponibilit s alimentaires et le pouvoir d achat des pauvres D autre part une diminution de la demande de main d uvre agricole est moins probable avec la biotechnologie qu avec la r volution verte pour autant que l on ne mette pas l accent sur les vari t s de plantes qui r sistent aux herbicides Cela est particuli rement impor tant en Asie et en Am rique latine o les plus d sh rit s sont g n ralement les travailleurs ruraux sans terres D autre part les probl mes de l adoption tardive qui ont emp ch les petits agriculteurs de retirer plus d avantages des techni ques de la r volution verte peuvent tre vit s si la recherche d veloppement en biotechnologie porte sp cialement sur les cultures des petits agriculteurs des pays en d veloppement Enfin l norme potentiel de la biotechnologie qui per mettrait d augmenter les productions agricoles peut contenir les prix des denr es alimentaires et apporter ainsi des avantages consid rables aux consommateurs urbains pauvres Cette question est tr s importante en Am rique latine o la pauvret des mili
23. un ensemble d centralis de petites entreprises de r paration et d entretien L emploi non agricole concernerait alors essentiellement les travaux m caniques simples de la r paration et de l entretien des machines agricoles Par contre la technologie de la r volution verte peut cr er une bien plus grande diversit d activit s non agri coles Comme l eau est une composante essentielle de cette technologie de petits 78 Application des technologies agricoles modernes services techniques li s l entretien des installations d irrigation priv es pour raient appara tre par exemple pour la r paration d unit s de pompage ou la mise en place de puits for s D autre part en accroissant la fois le rendement des cultures nouvelles et l intensit culturale la technologie de la r volution ver te peut contribuer au d veloppement d autres activit s subsidiaires non agrico les comme l utilisation de la paille pour l levage ou pour d autres applications par exemple fabrication de matelas Toutefois si l on conna t peu pr s gr ce l exp rience les tendances g n rales de cette cr ation d emplois non agricoles le potentiel de la biotechnologie s agissant de cr er encore d autres d emplois est la fois plus vaste et moins pr visible La biotechnologie aura probablement un impact analogue celui de la technologie de la r volution verte dans la mesure o elle augmentera elle aussi
24. une mod ration des prix de ces produits Non seulement elles d pensent une plus grande partie de leurs revenus que les cat gories ais es pour leur consommation alimentaire mais elles r servent aussi une proportion plus cons quente de leurs d penses en produits alimentaires l achat de f culents bon march autrement dit des c r ales secondaires qui ont b n fici des inno vations li es aux vari t s haut rendement Cet effet sur les prix pr sente un int r t d cisif pour les cat gories les plus pauvres du fait que dans les pays en d veloppement plusieurs l ments font monter les prix des denr es alimentaires tant en chiffres absolus que par rapport aux autres prix et que de tels rench rissements sont souvent plus rapides que la croissance du revenu nominal des cat gories pauvres L l ment le plus vident est le taux lev de croissance d mographique et la pression inflationniste que la demande exerce par cons quent sur les prix des denr es alimentaires La crois sance du revenu peut galement constituer un l ment majeur susceptible d en tra ner une diversification de la demande de produits alimentaires Les cultiva teurs sont encourag s s adonner la production de viande et de produits lai tiers qui demande beaucoup plus de terre que la culture des c r ales ce qui r duit n cessairement les superficies disponibles pour la production des ali ments des pauvres De plus le renforceme
25. Cuadha G K Green Revolution and the small peasant Economic and Political Weekly New Delhi Concept 15 mai 1982 pp 826 877 Institut international de recherche sur le riz Differential impact of modern rice technology project Proceedings of the Final Workshop Los Ba os IRRI 1990 Lipton op cit p 185 15 Greely M et Begum S Women s employment and agriculture Homen in Bangladesh Some socio economic issues Dhaka Women for Women 1983 Jiggins J Gender related impacts and the work of the International Agricultural Research Centres CGIAR document n 17 Washing ton DC Banque mondiale 1986 44 Application des technologies agricoles modernes 16 Agarwal Bina Rural women and high yielding varieties rice technology Economic and Political Weekly vol 19 n 13 31 mars 1984 pp 39 52 r Bell C Hazell P et Slade R Project evaluation in regional perspective Baltimore Johns Hopkins 1982 18 Gibb A Agricultural modernisation non farm employment and low level urbanisation A case study of Central Luzon subregion Ann Arbor Universit de Michigan 1974 Krishna R Rural unemployment A survey of concepts and estimates for India Staff Working Paper n 234 Washington DC Banque mondiale avril 1976 I Haggblade S Hazell P et Brown J Farm and non farm linkages in rural sub Saharan Africa World Development vol 17 n 8 1989 pp 1173 1201 2 OMS PNUE L
26. L occasion a ainsi t donn e d examiner des probl mes de politique g n rale tels que les effets de la m canisation et du progr s technique Les risques li s l utilisation des produits chimiques ont galement t por t s l attention de la Commission du travail dans les plantations sa session de 1989 cet gard elle a adopt l unanimit la r solution n 85 concernant la s curit et la sant au travail dans les plantations dont il a t question plus haut 88 Application des technologies agricoles modernes Industries chimiques Les effets sur l emploi et les revenus de la biotechnologie applicable aux produits agricoles et les risques que peut pr senter l utilisation des pesticides et des produits agrochimiques ont t examin s par la Commission des industries chimiques Dans le rapport g n ral tabli pour la dixi me session de la commis sion en 1988 une attention particuli re a t accord e aux applications de la biotechnologie dans l agriculture notamment dans les domaines de la microbio logie agricole des pesticides biologiques des v g taux r sistant aux herbicides et de l am lioration du b tail Les aspects r glementaires de la biotechnologie ef fets sur la s curit et sur l environnement et protection des brevets notamment ont aussi t examin s Le point intitul Les incidences des nouvelles technologies sur la s curit et la protection d
27. au point de vari t s haut rendement telles que le ma s hybride remonte aux ann es trente ce n est qu partir des ann es soixante que les techniques de la r volution verte ont eu une incidence sur les autres grandes c r ales vivri res produites dans le monde Les vari t s de riz et de bl haut rendement par exemple ont t cultiv es pour la premi re fois dans les ann es soixante puis elles ont t amplement diffus es dans les ann es soixante dix Des semences haut rendement pour les cultures du bl du ma s et du riz sont d sormais largement r pandues dans les pays en d veloppement Leur diffusion a toutefois t in gale aussi bien d un pays l autre que dans le temps Dans le cas du riz haut rendement les progr s ont t lents les premi res ann es en raison surtout des contraintes impos es par la ma trise de l eau La diffusion s est acc l r e depuis 1975 des fonds ayant t massivement investis dans l irrigation et le drainage tant par le secteur public que par le secteur priv Les progr s sont cependant rest s lents dans les pays surtout compos s de pla teaux aux sols insuffisamment humides ou dans ceux dont les terres subissent de fr quentes inondations C est pourquoi la diff rence de rendement entre les principaux pays producteurs de riz demeure importante En Asie le rendement varie entre presque 6 5 tonnes par hectare en R publique de Cor e 4 1 en Indo n sie
28. ces pesticides vendent en m me temps les semences r sistantes aux herbi cides et les pesticides largissant ainsi leur march La FITPASC constate que les principales cultures alimentaires ma s pom me de terre riz sorgho soja tomate et bl notamment font aujourd hui l objet de recherches sur la r sistance aux herbicides et que tous les grands fabricants de pesticides dans le monde e sont lanc s dans ce genre de recherches En fait la biotechnologie la recherche sur les semences et les pesticides et les soci t s industrielles jouent un r le de premier plan dans la mise au point de plantes r sistantes aux herbicides La FITPASC juge que la biotechnologie s est engag e sur une mauvaise voie en prolongeant la d pendance de l agriculture l gard de pesticides chimiques nocifs et co teux au lieu de cr er des v g taux r sistants aux plantes adventices aux ravageurs et aux maladies La mise au point de cultures r sistantes aux herbicides fait appara tre la n cessit d exercer des v ri fications au stade de la planification pour assurer l utilit conomique sociale et cologique des produits fabriqu s Enfin la FITPASC nonce une s rie de recommandations se rapportant principalement la sant et l environnement Premi rement les producteurs de biotechnologie devraient tre tenus juridiquement de r aliser une tude des implications conomiques sociales et cologiques des produits bi
29. ch e De nouvelles normes portant sur la s curit et la sant dans l agriculture moderne ont t adopt es pendant les ann es quatre vingt La convention n 155 sur la s curit et la sant des travailleurs 1981 s applique toutes les branches d activit conomique Elle nonce les principes d une politique natio nale et d une action au niveau national et au niveau de l entreprise Elle pr voit notamment que des mesures devront tre prises afin que les personnes qui con oivent fabriquent importent mettent en circulation ou c dent un titre quelconque des machines des mat riels ou des substances usage professionnel a s assurent que dans la mesure o cela est raisonnable et pratiquement r alisa ble les machines les mat riels ou les substances en question ne pr sentent pas de danger pour la s curit et la sant des personnes qui les utiliseront correcte ment b fournissent des informations concernant l installation et l utilisation correctes des machines et des mat riels ainsi que l usage correct des substances les risques que pr sentent les machines et les mat riels et les caract ristiques dangereuses des substances chimiques des agents ou produits physiques et bio logiques de m me que des instructions sur la mani re de se pr munir contre les risques connus La convention n 169 relative aux peuples indig nes et tribaux 1989 dis pose que des mesures doivent tre prises no
30. composantes essentielles de la technologie agricole moderne et m me un pr alable sa mise en uvre A elle seule la m canisation n affecte pas beaucoup le rendement l hectare d une culture Ain si le plus souvent ce qu il faut surtout aux pays en d veloppement o le rende ment des diff rentes cultures l hectare est extr mement faible c est une meil leure gestion de l eau pr alable indispensable la modernisation de l agricultu re Ce serait mettre la charrue devant les b ufs que d introduire tel ou tel l ment de la m canisation et ou de la technologie biochimique notamment dans des zones o la pluviosit est incertaine sans am liorer la gestion des eaux 74 Application des technologies agricoles modernes Le moyen d y parvenir est toujours un aspect important de la politique suivre en agriculture Dans bon nombre de pays en d veloppement une certaine initiative des pouvoirs publics est indispensable si l on veut avoir une ma trise g n rale des ressources en eau et de leur gestion Cependant de nombreuses tudes de cas font penser que les grands projets d irrigation se r v lent souvent assez inefficaces ou insuffisants en eux m mes Ils ne d bouchent pas sur une utilisation optimale des eaux s ils ne sont pas convenablement int gr s des initiatives priv es et des syst mes d encouragement Dans de nombreux cas il faut cr er des r seaux accessoires priv s de canaux
31. d entra nement de la technologie de la r volution verte sur l emploi non agricole sont succinctement examin s au chapitre Il S agissant des deux premiers probl mes de nombreuses recherches empiriques ont d j t men es aussi bien l int rieur qu l ext rieur de POIT notamment des enqu tes statistiques qui donnent une id e de leur impact sur l emploi et les moyens d existence Au sujet de la biotechnologie les recherches sont beaucoup moins avanc es cependant comme on peut le voir dans les chapitres qui suivent l OIT a jou un r le de premier plan dans ce domaine en particulier en ce qui concerne l valuation de l impact socio conomique des nouvelles biotechni ques 4 Application des technologies agricoles modernes STRUCTURE DU RAPPORT Avant d aborder l analyse proprement dite des probl mes il convient de les placer dans leur juste perspective et c est pourquoi le chapitre premier examine le concept et la d finition de la technologie agricole moderne aux fins du rap port Il rend compte aussi de quelques unes des contributions re ues des organi sations d employeurs et de travailleurs et des activit s de la FAO et de PONUDI dans ce domaine Il analyse les principales cons quences du changement techno logique dans des domaines comme la croissance l emploi la productivit la s curit et la sant des travailleurs les besoins de formation et la protection de l environnement p
32. d j consid rable dans l exploitation familia 38 Application des technologies agricoles modernes le Deuxi mement tant donn que la culture des vari t s haut rendement augmente le revenu des m nages agricoles cet effet de revenu incite les culti vateurs se r server davantage de temps libre et engager du personnel Une tude BIT ARTEP de la main d uvre salari e au Bangladesh au Pakistan Pendjab aux Philippines et en Tha lande a conclu que dans tous ces pays Puti lisation de la main d uvre salari e dans l agriculture tait proportionnellement plus lev e dans les villages techniquement avanc s que dans les villages les plus attard s En Gambie pendant l ann e 1985 le coefficient d utilisation de main d uvre salari e a t de 25 pour cent dans la culture du riz o la ma trise de l eau tait totale contre 5 pour cent seulement pour le riz traditionnel et entre 2 et 3 pour cent pour le millet le sorgho et le ma s Selon une enqu te supr s des m nages men e en 1987 dans soixante deux villages du Bangladesh ce coeff cient tait de 52 pour cent pour les vari t s modernes de riz contre 43 pour cent pour les vari t s traditionnelles Les exemples donn s ci dessus semblent toutefois se rapporter des activit s agricoles effectu es sur une chelle relativement r duite La situation para t compl tement diff rente dans des r gions d Am rique latine telles que l Etat
33. d veloppement L augmentation des risques d atteinte la sant qui accompagnent la m ca nisation de l agriculture exige des mesures de r glementation et de contr le Les plans de d veloppement nationaux qui pr voient une m canisation accrue de l agriculture devraient comporter aussi des mesures visant prot ger la s curit et la sant des travailleurs agricoles Une l gislation nationale s impose dans ce domaine portant au moins sur l importation des machines et l utilisation des machines les plus dangereuses Les services d inspection de s curit et d hygi ne devraient tre renforc s afin d tendre leur protection aux travailleurs agricoles et mener bien des t ches d ducation et de formation la s curit dans l utili sation des machines agricoles De plus il importe que l achat des machines agri coles soit r glement par les autorit s comp tentes et que les crit res de r gle mentation comprennent la s curit la sant et l ergonomie Des r glements de ce genre existent d j dans certains pays en d veloppement mais ils font encore d faut dans d autres Notes FAO M canisation agricole et d veloppement directives pour l laboration d une strat gie Bulletin des services agricoles de la FAO n 45 Rome 1985 Ibid 3 Dadson J A Plantations in Ghana Structural changes and their socio economic impact dans BIT The socio economic implications of
34. dans d autres il faut d ve lopper l utilisation des puits for s priv s et parfois m me avoir recours aux pompes main et aux puits traditionnels Mais presque toujours une certaine coordination par les organismes publics des initiatives du secteur priv en mati re de gestion de l eau para t n cessaire Une meilleure gestion des ressources en eau est indispensable non seulement pour accro tre le rendement des cultures nouvelles mais galement pour aug menter l intensit culturale Dans tout le pr sent rapport nous soulignons qu une augmentation de l intensit culturale permet d absorber plus de main d uvre Pour obtenir deux r coltes la m me ann e il faut g n ralement investir en irrigation et en drainage ce qui facilite en m me temps l adoption de vari t s haut rendement STRAT GIE DE M CANISATION Dans ce contexte la m canisation de l agriculture a un effet la fois direct et indirect sur l utilisation de la main d uvre l hectare Souvent elle a pour effet direct d conomiser la main d uvre en la rempla ant par l nergie m canique Toutefois dans certains cas la m canisation peut contribuer indirectement accro tre l intensit culturale ou la superficie cultiv e Certains types de m cani sation notamment ceux qui acc l rent la pr paration des sols et la moisson permettent de triompher des blocages importants li s l encha nement chrono logique des t
35. de la mis re dans ces r gions qui touche particuli rement les travailleurs sans terres Il semble pourtant que dans un avenir pr visible importance de la m canisa tion agricole notamment des gros tracteurs et des cultivateurs demeurera fai ble Le manque de distributeurs de pi ces de rechange et de services d entretien ainsi que le co t croissant du carburant ont fait obstacle une m canisation rapide Tout comme en Afrique il importe d tablir certaines distinctions entre le secteur de l agriculture de plantation et celui de l agriculture de subsistance De plus en Asie le probl me est compliqu par la forte proportion de fermiers parmi les petits cultivateurs Dans le secteur des plantations la question est de savoir si la m canisation supprimera des emplois salari s ou modifiera profon d ment la composition des effectifs En dehors du secteur des plantations la question principale est de savoir si la m canisation conjointement avec l adop tion de vari t s haut rendement et d engrais risque de stimuler la concentra tion des terres et d entra ner une viction massive des fermiers Comme en Afri que une question connexe est de savoir s il convient de faire porter les efforts sur la traction animale et son am lioration plut t que sur la tractorisation et d autres types de m canisation agricole plus avanc s Dans le secteur des plantations en Asie comme ailleurs certaines cultures se pr
36. en particulier du riz et joue un r le important dans la pr paration le d broussaillage et le nivellement des sols D apr s des estimations r centes pres que 15 pour cent des superficies cultiv es sont actuellement touch es par la m canisation en grande partie des cultures de riz et de ma s Au Kenya le secteur des grandes exploitations agricoles utilisait d j plus de six mille tracteurs en 1960 et s est m canis davantage depuis lors des moyens m caniques sont mis en uvre tant pour le travail de la terre que pour la r colte Des quipements modernes comme les machines pour la cueillette et les cultiva teurs sont largement utilis s dans les plantations de th En ce qui concerne la canne sucre tant les grandes plantations que les plantations satellites sont fortement m canis es Une tude du BIT pr voit que m me les petits exploi tants agricoles utiliseront de plus en plus des techniques de production conomi sant la main d uvre comme les machines de r colte l application m canique de paillis l utilisation de pulv risateurs mont s sur tracteurs pour l pandage et de mat riel m canique de manutention pour la premi re transformation La m me tude indique que l emploi dans le secteur des plantations est rest sta tionnaire malgr l augmentation du rendement De plus l introduction de la motoculture semble avoir modifi la composition de la main d uvre Les chefs d exploitation
37. la m canisation croissante de l agricul ture dans les pays industriels a entra n une augmentation spectaculaire de la production alimentaire par travailleur Peu apr s la seconde guerre mondiale l ge de la m canisation a commenc c der la place l re chimique de l agri culture Cela s est traduit par un recours croissant aux engrais et pesticides chi miques entra nant une augmentation importante de la production l hectare D s lors que les grandes caract ristiques du progr s technique d la m canisa tion et la chimie sont maintenant bien tablies la diff rence de rendement c r alier l hectare entre pays industriels et pays en d veloppement peut fournir un indice tr s approximatif du retard technologique dans son sens troit Le Les techniques agricoles modernes vue d ensemble 7 Tableau 1 La productivit de la terre dans les onze pays ies plus peupl s 1985 Pays Rendement c r alier moyen Population tonnes par hectare millions Groupe Japon 5 8 122 Etats Unis 4 8 241 Chine 3 9 1 050 Indon sie 3 7 168 Groupe B Bangladesh 2 2 104 Mexique 2 1 82 Groupe C Br sil 1 8 143 Inde 1 6 785 Pakistan 1 6 102 Union sovi tique 1 6 280 Groupe D Nig ria 0 8 105 Source Population Reference Bureau 7985 World Population Data Sheet Washington DC 1985 minist re de l Agriculture des Etats Unis World indices of agricultural and food production 1950
38. la technique c renforcement du r le du syst me des Nations Unies dans le domaine de la co op ration scientifique et technique Le Programme d action de Vienne a consti tu une source d id es et d inspiration pour le d bat qui a eu lieu entre les repr sentants des gouvernements des employeurs et des travailleurs la Commission consultative tripartite de la technologie qui s est r unie en avril 1985 La distinction entre une technique moderne et une technique traditionnelle n est certes pas facile tablir Si la plupart des activit s de recherche de forma tion et de coop ration technique de l OIT ont t ax es sur les techniques enti rement nouvelles nouveaut s biotechniques par exemple elles ont fait aussi une large place la recherche de l ensemble de techniques modernes et tradi tionnelles le plus appropri aux besoins particuliers des diff rents pays en d veloppement Le pr sent chapitre commence par un aper u g n ral des activit s pass es et actuelles men es bien par l OIT dans les domaines de l emploi de la s curit et de la sant de la formation et d autres aspects des techniques modernes trait s dans les chapitres pr c dents L aper u porte essentiellement sur les activit s de recherche de formation et de coop ration technique r alis es dans les pays en d veloppement ainsi que sur les incidences des activit s normatives r centes Lorsqu il y a lieu il exa
39. le Service de la s curit et de la sant au travail du D partement des conditions et du milieu de travail a r alis des tudes de cas portant sur les effets de la m canisation et de l utilisation des produits chimiques sur la s curit et la sant des travailleurs agricoles dans dix pays d Afrique et d Asie afin de d finir les probl mes et d orienter l action entreprendre aux niveaux national et international Une autre activit r cente a t la pr paration d un guide du BIT pour la s curit et l hygi ne lors de l utilisation des produits agrochimiques Ce n est que la derni re d une s rie d initiatives prises par POIT depuis les ann es soixante pour am liorer la s curit et la sant des travailleurs agricoles En 1965 le BIT a Activit s de l OIT 89 publi un recueil de directives pratiques intitul S curit et hygi ne dans les travaux agricoles suivi du Guide pour la s curit dans les travaux agricoles en 1969 Le manuel d instructions pour l utilisation sans danger des pesticides Guide lines on safe use of pesticides publi en 1977 comporte des principes g n raux et des prescriptions de s curit pour diverses techniques d application des pesticides ainsi que des instructions sur les mesures de protection sanitaire Le guide pour la sant et l hygi ne dans les travaux agricoles Guide to health and hygiene in agricultural work publi en 1979 traite plus en d tail de la
40. les gros exploitants ont tendance tre les pionniers des techniques de la r volution verte et que l aug mentation des profits et des fermages leur procure des b n fices lorsque la diff rence de productivit entre les vari t s modernes et traditionnelles demeure marqu e Au d but de la mise en application de ces techniques la croissance de la production n est pas assez forte pour faire baisser les prix en s y ralliant plus tard les petits cultivateurs doivent en g n ral se contenter de niveaux de prix moins favorables Dans les ouvrages concernant le d veloppement ces facteurs ont pour noms risques l innovation et compression Co ts prix Pour toutes ces raisons le degr de diffusion des techniques et l incidence de la r volution verte sur la r partition des terres seront subordonn s d autres aspects de la politique agraire parmi lesquels le degr de protection juridique accord aux petits cultivateurs et aux fermiers Les ouvrages qui traitent du d veloppement voquent d ailleurs de nombreux cas d expulsion massive de fer miers ou de concentration fonci re cons cutive au rachat de terres la suite de l adoption des techniques li es aux vari t s haut rendement C est ainsi que dans une r gion d Ethiopie soixante mille m nages agricoles environ exploi taient des terres en fermage jusqu ce que soit engag en 1968 un programme de d veloppement ax sur la culture des vari
41. mexicain du Sonora o les vari t s haut rendement ont t associ es la cultu re du bl sur une tr s vaste chelle En l occurrence la m canisation a jou un r le d terminant tout en diminuant les possibilit s d emploi elle a rendu n ces saire une main d uvre r duite mais plus stable Il convient aussi d examiner l influence des vari t s haut rendement sur les salaires et les revenus Elle est parfois n gligeable tout au moins dans les pre mi res ann es et cela pour deux raisons premi rement compte tenu des taux actuellement lev s de la croissance d mographique dans la plupart des pays en d veloppement l offre de main d uvre agricole a tendance augmenter un rythme plus rapide que la demande Deuxi mement pour r pondre l accrois sement de la demande de main d uvre dans les r gions techniquement avan c es on peut faire appel une main d uvre saisonni re provenant de r gions attard es ce qui tendra niveler les salaires d une r gion l autre C est pour quoi les taux de r mun ration r els resteront sans doute stationnaires tant que la diffusion des vari t s haut rendement n aura pas t assez rapide pour absor ber tout l exc dent de main d uvre disponible dans le pays De fait les tudes r alis es sur l volution de la r mun ration r elle dans les r gions d Asie produc trices de vari t s haut rendement donnent penser que
42. ont confirm que la demande de travailleurs permanents est en baisse Les grandes plantations ont jug plus conomique d employer des travail leurs occasionnels qui n ont pas besoin d tre log s ou pay s pendant la morte saison De m me au Zimbabwe la g n ralisation des moyens m caniques dans les grandes exploitations agricoles est all e de pair avec un recours accru la main d uvre occasionnelle Dans ce pays les propri taires fonciers ont cherch remplacer la main d uvre par la m canisation la suite de l adoption en 1980 de la loi sur les salaires minimaux Les probl mes de la r cession et de la p nurie de capitaux qui ont touch toute l Afrique subsaharienne au cours des ann es quatre vingt ont redonn de 50 Application des technologies agricoles modernes l importance la n cessit d une m canisation appropri e petite chelle en particulier au passage de l outil main aux moyens m caniques traction ani male L OIT et d autres institutions internationales se sont employ es promou voir des approches innovatrices combinant la recherche d veloppement en vue de l autosuffisance en mat riel agricole avec une formation appropri e Le BIT a men une enqu te sur les innovations en mati re de mat riel agri cole en Afrique orientale et au centre de l Afrique australe en effectuant des tudes de cas au Kenya au Malawi en Ouganda au Soudan en R publique Unie
43. p riodes de pointe dans la demande de main d uvre et une concentration des besoins en main d uvre au moment o les travaux non m canis s doivent tre accomplis Dans les r gions plus avanc es la m canisa tion est g n ralement plus pouss e pour l ensemble des travaux et permet non seulement de r duire les besoins de main d uvre tout au long de l ann e mais aussi de supprimer les p riodes de pointe Ainsi on a mis en vidence un cycle dans le processus de modernisation et de m canisation de l agriculture qui entra nent d abord une concentration des besoins de main d uvre et une aug mentation du ch mage d au caract re saisonnier des travaux puis lorsque la m canisation est plus pouss e la suppression des p riodes de pointe de la demande de main d uvre et du ch mage d au caract re saisonnier des tra vaux Actuellement la m canisation de la r colte marque le pas dans l ensemble de l Am rique latine M me au Br sil on a estim r cemment que la r colte n tait pas m canis e plus de 30 pour cent Le co t lev de la conversion la r colte m canique outre le fait que de nombreuses r gions ne se pr tent pas cette conversion cause de la nature ou de l humidit du terrain ou de la taille des exploitations semble freiner la m canisation Or vu la p nibilit de la coupe manuelle de la canne par rapport d autres travaux de r colte des p nuries de main d uvre se f
44. par unit de superficie a augment dans une proportion de 22 25 pour cent Ce gain net en emploi est le r sultat d une utilisation accrue de la main d uvre dans les p pini res et dans les op rations de plantage Comme l on pouvait s y attendre il faut moins de main d uvre pour les op rations de phytoprotection dans les plantations d arbustes obtenus par la biotechnologie puisque l on y utilise moins d herbicides et de pesticides L augmentation globale du niveau de l emploi s est accompagn e d un change ment notable dans la structure de l emploi Une plus forte proportion de la main d uvre travaille dans les p pini res et les plantations et les travailleurs affect s au sarclage et la phytoprotection sont moins nombreux D autre part en plus de l emploi cr dans l agriculture pour la main d uvre traditionnelle plus de neuf cents personnes ont t employ es par la Fondation de recherche sur le th en 1986 principalement pour effectuer des travaux scientifiques li s la BVP On a estim qu au total le th polyclonal n cessite 23 4 pour cent de travail de plus par hectare que les vari t s de th indien ou local et le th clonal 24 7 pour cent Toutefois au stade actuel de diffusion de la nouvelle technolo gie le gain net d emplois dans les six plantations tudi es n est que de 41 023 journ es de travail pour le th polyclonal et de 24 468 journ es de travail pour le th
45. placements de la main d uvre lou e et peut provoquer une forte baisse des taux de salaire pour les travaux agricoles connexes Elle peut cependant am liorer la r partition des travaux dans le temps M me si les taux de salaire baissent pour des travaux d termin s il peut en r sulter une augmentation des revenus totaux sur l ensemble de l an n e la dur e d emploi tant plus longue C est ce double effet de la m canisation sur le march de l emploi rural qui fait qu il est difficile de pr dire son impact sur les salaires r els D un c t elle vince de travaux particuliers une certaine main d uvre de l autre elle peut accro tre la demande globale de main d u vre en augmentant l intensit culturale et ou les superficies cultiv es D autre part la structure de la demande de cat gories sp cifiques de main d uvre se modifierait galement au fur et mesure de la m canisation de travaux agricoles d termin s Les politiques et les programmes cibl s sur l att nuation de la pau vret devraient prendre en compte ces facteurs complexes qui influent sur le march de l emploi L emploi non agricole Les trois grands types d avanc es en technologie agricole m canisation r volution verte ou technologie biochimique et biotechnologie comportent un important potentiel de cr ation d emplois non agricoles D une mani re g n ra le la m canisation pourrait th oriquement entra ner la cr ation d
46. pour les collecteurs internationaux de mat riel g n tique portant aussi sur la conser vation et l utilisation des ressources phytog n tiques et de mettre au point un code de conduite pour la biotechnologie LES ACTIVIT S DE L ONUDI Afin de consolider les infrastructures scientifiques nationales pour le d ve loppement de la biotechnologie PONUDI a particip la cr ation du Centre international pour le g nie g n tique et la biotechnologie CIGGB qui rassem ble quarante trois pays Le CIGGB effectue de la recherche d veloppement en biologie mol culaire et cellulaire au profit des pays du tiers monde et m ne des activit s visant accro tre les moyens de recherche de ses membres Son pro gramme de recherche d veloppement porte actuellement sur trois domaines principaux la sant la biologie agricole et la conversion de la biomasse La cr ation du CIGGB a favoris l laboration de politiques et de programmes bio technologiques nationaux dans de nombreux pays du tiers monde La revue The Genetic Engineering and Biotechnology Monitor publi e par PONUDI exploite et diffuse r guli rement les informations sur les progr s importants r alis s dans ce domaine Notes Bien que la productivit du travail soit l indice normalement utilis elle n est souvent ni le plus utile ni le plus pr cis des indices de productivit ainsi dans une agriculture o la terre n est pas abondante la productivit de la te
47. r volution verte sur les consommateurs les plus pauvres La diffusion des techniques Dans les premi res ann es de la r volution verte des questions telles que l acc s aux techniques nouvelles ont t largement d battues Des tudes de cas effectu es notamment en Inde ont conclu que bien que l chelle des exploita tions ne joue pas un r le important cet gard de nombreuses raisons faisaient que les petits cultivateurs ne tiraient pas le m me profit de la r volution verte que les gros exploitants Ces raisons peuvent se r sumer en gros de la fa on suivante Tandis que les facteurs de production n cessaires la culture des vari t s traditionnelles pouvaient tre obtenus dans l exploitation m me les vari t s modernes exigeaient de gros investissements pour l achat de facteurs de production Or apr s avoir pourvu leurs besoins de consommation essentiels les petits cultivateurs ont tr s peu de produits vendre pour financer les co ts d quipement En outre ils n ont pas librement acc s aux institutions financi res aupr s desquelles des fonds peuvent tre emprunt s des conditions raison nables Les co ts fixes des techniques nouvelles que ce soit pour l achat de nou veaux moyens de production pour l coulement des produits voire pour l acc s aux informations ont eu un effet dissuasif sur des exploitants d munis et sou vent analphab tes qui ont en g n ral renonc les
48. revenus tir s de la culture du riz a baiss de 31 pour cent pour les vari t s traditionnelles 22 pour cent pour les vari t s haut rendement Il importe aussi de consid rer l effet de la r volution verte sur la part des femmes dans les revenus agricoles Des renseignements recueillis dans les villa ges donnent penser que le recours aux vari t s haut rendement a r duit la part des femmes dans les revenus notamment parce qu il a accru l apport de main d uvre salari e au d triment de la main d uvre familiale Selon des tu des r alis es au Bangladesh et en Indon sie les suppressions d emploi pour les op rations effectuer apr s la r colte ont sans doute eu dans ces deux pays un effet pr judiciable sur les travailleuses pauvres des campagnes N anmoins une tude portant sur trois Etats de l Inde estime que l utilisation totale de main d uvre f minine est en corr lation positive avec la proportion des terres cultiv es avec les vari t s modernes de riz Toutefois il peut galement arriver que la main d uvre familiale f minine non r mun r e augmente lorsque l adoption des vari t s haut rendement entra ne une demande accrue de main d uvre masculine Les effets d entra nement sur l emploi non agricole La diffusion des techniques de la r volution verte peut aussi profiter aux cat gories les plus d munies lorsqu elle favorise l emploi dans le secteur rural non agricole Da
49. technique Un examen g n ral des publications r centes relatives aux diverses cultures r gions poques et pays donne penser que les nouvelles vari t s de semences et l ensemble des techniques biochimiques de la r volution verte augmentent Application des technologies agricoles modernes 10 8861 UOLSSS L IIUABIL NP SJEUOHEUIAIUL I9UIJJUOQ JJA oddes yeun 1ojdiua j ap uonouaig LIE 29100 6 09 0 8 S S LT oT 0I 90 yuawuaddoj a9p uo s tq 9 SL z 60 Lt tp TI L0 auu eyesqns nbuzy T6 EZS S 6 g OI S o S l so O PAON np anbuyy 39 IU9LI0 249014 Lt E 8E 6t L L ET 6L 8 0 S I aune anbuguy S OI T6 9 OI o s LT 6 I tI O aisy S861 ua pann mae v8 0L6L 861 P S8 0L61 S861 2p S8 OL61 211podns v ap suep agdna3o SOUESSIOIT NEJAIN DOUBSSION NBSAIN JouessQ 28viuanod uq auuossod d MOL 33y d Y s3334 000 236 souussio1s ua sefu Ied smau amu apadang PANMI INANG vob yy SS6T OL6EE aanjinouse SUBP IMDEBOJOUYII UOHMIOAG Z NBAQEL Les techniques agricoles modernes vue d ensemble Il Tableau 3 Augmentation de la production c r ali re et de Putilisation d engrais dans les r gions en d veloppement 1980 1984 R gion Production de c r ales Utilisation d engrais Augmentation totale Part du Augmentation totale Part du millions de tonnes total mondial millions de tonnes total mondial Asie 200 3 55 19 2 45 Am rique latin
50. techniques notamment la biotechnologie Pindus trie chimique et l agriculture ACTIVIT S DE FORMATION Le d veloppement des techniques de formation applicables aux zones rura les est depuis longtemps une priorit du programme de formation professionnel le de POIT Pour ce qui est de l enseignement et de la formation agricoles le r le et les responsabilit s de l Organisation ont t mis en vidence dans un accord interinstitutions conclu dans les ann es soixante entre la FAO l UNESCO et POIT qui est toujours en vigueur L OIT est charg e en particulier de la cr a tion d installations et d quipements pour la formation l entretien la r para tion et au fonctionnement des machines agricoles On a d j mentionn les activit s normatives concernant la formation des travailleurs agricoles et autres travailleurs ruraux La recherche et la coop ration technique ont t d autres grands domaines d activit Au cours des deux derni res d cennies la recherche s est faite essentielle ment sous forme d tudes et d analyses de projets de coop ration technique afin de reproduire les projets couronn s de succ s et d laborer et de mettre en uvre des programmes de formation novateurs Les r sultats de cette recherche ont t publi s sous forme de documents techniques de documents de travail et d arti 90 Application des technologies agricoles modernes cles Ainsi le BIT a publi en 198
51. tude de 1 245 m nages vivant dans 62 villages du pays Source Pour 1979 1981 Hossain M Nature and impact of Green Revolution in Bangladesh Research Report No 67 Washington DC International Food Policy Research Institute 1968 Pour 1987 88 Hossain M et Jabbar M A Costs and returns in cultivation of modern rice technology in Bangladesh document pr sent l atelier final du projet de l Institut international de recherche sur le riz et de la Fondation Rockefeller sur les divers effets des nouvelles techniques de culture du riz selon les milieux de production Los Ba os Philippines 26 28 mars 1990 d Uttar Pradesh indique que les besoins de main d uvre par hectare qui avaient fortement augment entre 1967 68 et 1972 73 du fait de la culture des vari t s haut rendement sont revenus leur niveau initial en 1979 80 Au Bangladesh deux vastes enqu tes men es pendant les p riodes 1979 1981 et 1987 88 aupr s de m nages agricoles indiquent que les gains d emploi par hecta re obtenus par la culture des vari t s haut rendement par rapport aux vari t s traditionnelles ont baiss de 47 pour cent pendant la premi re p riode 29 pour cent pendant la seconde voir tableau 8 Les effets de la r volution verte 37 L incidence des vari t s haut rendement sur le niveau de l emploi d pen dra aussi in vitablement d autres facteurs de production et en particulier de la mesure dans laquelle
52. y parvenir gr ce la technologie moder ne D autre part comme la modernisation de l agriculture entra nerait une aug mentation relativement plus forte de la productivit qu une modernisation de Quelques questions de politique g n rale 73 l industrie les avantages qui d couleraient d une modernisation appropri e de l agriculture sont nettement plus grands Il y a l autant de puissants arguments de caract re g n ral en faveur de strat gies de modernisation de l agriculture Il reste d finir les moyens mettre en uvre pour moderniser l agriculture des pays en d veloppement et les crit res retenir cette fin LA PRODUCTIVIT DE LA MAIN D UVRE AGRICOLE Lorsque l on value les strat gies de modernisation il faut consid rer la pro ductivit de la main d uvre agricole comme un crit re important Elle est conditionn e par trois ensembles de facteurs le rendement de chaque culture l hectare la composition et l intensit culturales et le coefficient terre homme La faible productivit de la main d uvre peut tre due en partie au caract re d favorable du coefficient terre homme plut t qu des facteurs essentiellement techniques comme la m diocrit du rendement l hectare ou de la composition et de intensit des cultures D autre part un faible coefficient terre homme peut tre le r sultat d une distribution asym trique de la terre aussi bien que d une forte d
53. 0 un document de travail sur la formation professionnelle dans le domaine de la m canisation agricole document qui met une fois de plus l accent sur la comp tence de l Organisation pour apporter une aide la formation en la mati re Ce document se fonde sur les r sultats de divers projets de formation allant de la formation d artisans la fabrication d outils manuels et de mat riels agricoles simples la formation de conducteurs de tracteurs de m caniciens et autres r parateurs d instructeurs et de surveil lants Un document de travail sur la formation aux techniques rurales appro pri es a t pr par l intention des praticiens Il value les programmes visant former les artisans la conception et la fabrication d outillage agricole simple La principale activit de POIT a t la coop ration technique Pendant les ann es soixante et le d but des ann es soixante dix des projets b n ficiant de l aide de POIT ont port sur la formation des jeunes agriculteurs des artisans et des femmes en milieu rural notamment en Afrique En R publique centrafricai ne au Mali et au S n gal des centres de formation ont t mis sur pied avec l assistance de POIT afin de dispenser une formation sp cialis e en agriculture en conomie domestique et en production artisanale Des centres sp cialis s pour la formation des instructeurs et des animateurs ruraux ont galement t tablis La crise de l
54. 57 76 1 Vari t s traditionnelles de semences sans irrigation un seul d sherbage pas d engrais chimique Semences locales am lior es six irigations deux d sherbages quatre applications d engrais chimiques Vari t s modernes de semences huit irigations trois d sherbages cinq applications d engrais chimiques Source Bartsch W Employment effects of alternative technologies in Asian agriculture New York Praeger 1977 Cependant la m canisation est souvent introduite pour faciliter les r coltes multiples car elle permet de r soudre le probl me du manque de main d uvre et d animaux de trait pendant les p riodes o l activit agricole bat son plein C est pourquoi l effet net sur l emploi peut tre positif pendant l ann e m me lorsque la m canisation suit l adoption des vari t s haut rendement La diffusion des techniques li es aux vari t s haut rendement peut profiter aux populations rurales d pourvues de terre dans la mesure o elle augmente la proportion de main d uvre salari e dans la main d uvre totale Des recher ches effectu es en Asie ont permis de d terminer deux raisons principales qui pourraient expliquer cette augmentation Premi rement les besoins addition nels de main d uvre cr s par la culture des vari t s haut rendement doivent n cessairement tre satisfaits par le recours des travailleurs salari s moins que le nombre des sans emploi soit
55. 85 texte non publi Washington DC avril 1986 tableau 1 pr sente les donn es pour les onze pays les plus peupl s qui comptent environ les deux tiers de la population mondiale On peut constater qu environ un tiers de la population mondiale vit dans quatre pays groupe A o la produc tivit moyenne de la terre mesur e en c r ales r colt es par hectare cultiv d passe 3 5 tonnes Un autre tiers vit dans cinq pays groupes et D o cette productivit est inf rieure deux tonnes Vraisemblablement cela donne aussi une indication sur l ampleur du retard technologique existant entre les diff ren tes parties de l agriculture mondiale Il serait plus que simpliste de d duire que le retard technologique existant d coule hormis les variations de pluviosit et de fertilit du sol de la diff rence d intensit dans l adoption des techniques biochimiques et m caniques Bien que les rendements les plus lev s soient obtenus dans les pays industriellement avanc s Etats Unis et Japon les rendements relativement lev s de la Chine et de l Indon sie montrent galement l importance de la structure de la production agricole d termin e par les traditions d exploitation le r gime foncier le type de r partition des terres et les formes d incitation qui y sont li es De plus les diff rences notables de rendement entre les agricultures chinoise et sovi tique ne peuvent s expliquer par les seules
56. 963 sur la protection des machines et d autres instruments plus r cents sur la s curit et la sant des travailleurs Les probl mes li s l environnement ont fait l objet d une discussion d tail l e la session de 1990 de la Conf rence qui a fait un certain nombre de propo sitions visant d velopper les activit s de POIT dans ce domaine On se bornera dire ici que l utilisation croissante des techniques biochimiques et des biotech Activit s de l OIT 95 niques modernes dans l agriculture suscite de s rieuses pr occupations qui doi vent recevoir toute l attention voulue dans les activit s futures de POIT relatives l environnement Formation Enfin on n insistera jamais assez sur l importance de la formation La mesu re dans laquelle les pays en d veloppement pourront b n ficier des rapides pro gr s de la biotechnologie d pendra avant tout de leurs moyens scientifiques et de leurs moyens de formation Certaines qualifications demandent bien s r un niveau de formation et des comp tences scientifiques tr s lev s les activit s de formation dans ce domaine sont surtout du ressort d organismes comme PONU DI qui a une comp tence particuli re en la mati re Cependant la recherche scientifique avanc e doit toujours aller de pair avec des activit s de formation pratique et de vulgarisation afin que les avantages parviennent bien jusqu aux exploitants agricoles notamment aux femm
57. 974 1972 1985 Asie Bangladesh 1 660 1 752 2 107 0 5 1 7 Chine 1 538 1 859 3 834 1 9 6 8 R p de Cor e 2721 3 592 5 499 2 8 3 9 Inde 938 1110 1 564 1 7 3 2 Indon sie 1 534 2121 3 419 3 3 44 Myanmar 1 567 1 607 2 962 0 3 5 7 Pakistan 874 1 296 1 597 4 0 1 9 Philippines 1 027 1 243 1756 1 9 3 2 Sri Lanka 1 822 2 397 2 877 2 8 1 7 Tha lande 1 785 1 839 2 085 0 3 1 2 Viet Nam 2 021 2416 2 604 1 8 0 7 Afrique Afrique du Sud 1 090 1411 1 138 2 6 1 9 Egypte 3310 3 994 4256 1 9 0 6 Ethiopie 728 774 1127 0 6 3 5 Kenya 1 038 1 223 1 506 1 7 1 9 Madagascar 1771 1 654 1731 0 7 0 4 Nig ria 732 620 689 1 6 1 0 Sierra Leone 1 198 1367 1 381 1 3 0 1 Soudan 815 659 490 2 1 2 7 Tanzanie R p Unie de 742 757 1 060 0 2 3 1 Am rique latine Argentine 1 530 1 902 2 447 2 2 2 3 Br sil 1 348 1361 1 706 0 1 2 1 Colombie 1 343 1 958 2 643 3 8 2 8 Equateur 835 1 160 1 690 3 3 3 5 Mexique 1 184 1 446 2 143 2 0 3 6 P rou 1 512 1 584 2 407 0 5 3 9 Venezuela 1178 1352 2 025 1 4 3 7 Suriname 2 858 3 496 3 896 2 0 1 0 Source D apr s l Annuaire FAO de la production Rome 1974 1980 1985 de Cor e 3 5 tonnes environ en Argentine et en Chine et moins de 1 5 dans la plupart des pays d Afrique subsaharienne Les techniques de la r volution verte n ont certainement pas profit de la m me fa on toutes les cultures de c r ales vivri res et toutes les r gions productrices Par exemple aucun progr s d cisif n a encore t acc
58. Conf rence internationale du Travail 78 session 1991 Rapport VI Application des technologies agricoles modernes Sixi me question l ordre du jour LL aol ta Lo Bureau international du Travail Gen ve ISBN 92 2 207526 9 ISSN 0251 3218 Premi re dition 1991 Les d signations utilis es dans les publications du BIT qui sont conformes la pratique des Nations Unies et la pr sentation des donn es qui y figurent n impliquent de la part du Bureau international du Travail aucune prise de position quant au statut juridique de tel ou tel pays zone ou territoire ou de ses autorit s ni quant au trac de ses fronti res Les articles tudes et autres textes sign s n engagent que leurs auteurs et leur publication ne signifie pas que le Bureau international du Travail souscrit aux opinions qui y sont exprim es La mention ou la non mention de telle ou telle entreprise ou de tel ou tel produit ou proc d com mercial n implique de la part du Bureau internationa du Travail aucune appr ciation favorable ou d favorable Les publications du Bureau international du Travail peuvent tre obtenues dans les principales librairies ou aupr s des bureaux locaux du BIT On peut aussi se les procurer directement de m me qu un catalogue ou une liste des nouvelles publications l adresse suivante Publications du BIT Bureau international du Travail CH 1211 Gen ve 22 Suisse Imprim en Suisse PE
59. L TABLE DES MATI RES Contenu et port e du rapport Structure du rapport 4 4 4 4 CHAPITRE PREMIER Les techniques agricoles modernes vue d ensemble Introduction 223 Lu se SUR EE a OR De en Dre ge ARE a as La technologie agricole moderne aspects conceptuels Le retard technologique Les facteurs de la demande et de l offre dans l application de la technologie agricole moderne Les techniques agricoles modernes et l utilisation de la main d uvre L importance de la biotechnologie La biotechnologie un espoir pour lavenir Les cons quences de la biotechnologie sur l emploi L importance de la r partition des terres La technologie moderne au b n fice de qui Contributions des organisations d employeurs et de travailleurs Contributions des employeurs Contributions des travailleurs Les activit s de la FAO Les activit s de PONUDI CHaPirre Il Les effets de la r volution verte Introduction s gosu aada anne ares las hate un d AOL 6 404 La r volution verte aper u g n ral Les effets de la r volution verte sur l empl
60. PAUVRES Une autre question consiste savoir comment les avantages de la nouvelle technologie peuvent toucher aussi les travailleurs agricoles sans terres et les agri culteurs marginaux qui en manquent presque totalement Ces avantages seront surtout indirects du fait soit de l augmentation des possibilit s d emploi dans l agriculture soit du d veloppement et de la diversification des activit s non agricoles stimul s par l expansion de l agriculture Les avantages que les hauts rendements et les polyr coltes pourraient pr senter pour l emploi ont d j t soulign s La demande de main d uvre peut galement s accro tre pour des activit s comme les sarclages et la pr paration des sols ainsi que pour l applica tion plus intensive des engrais chimiques et des pesticides Les probl mes du march de l emploi Comme les travailleurs agricoles sans terres ou quasiment sans terres et les agriculteurs marginaux constituent une proportion importante de la population active dans l agriculture une autre question essentielle qui se pose sur le plan de la politique g n rale est l impact de la technologie agricole moderne sur le mar ch de l emploi rural y compris le secteur des plantations Deux questions se posent ici de fa on particuli rement pertinente tout d abord dans quelle mesu re y a t il remplacement de main d uvre par la m canisation Deuxi mement quel est le degr de substitution entre les di
61. Premi rement la capacit d absorption de main d uvre des petites exploitations est en g n ral sup rieure celle des grandes Deuxi me ment les structures fonci res influencent la vitesse de diffusion de la technolo gie en g n ral les grandes exploitations jouent davantage un r le de pionniers cet gard Troisi mement le degr de commercialisation de l agriculture qui requiert un niveau minimal d infrastructure agricole exerce une influence sur la diffusion et l adoption de la technologie par l interm diaire des incitations du march Ce dernier point peut tre illustr par l exp rience de l Afrique subsaharien ne Bien que cette r gion ait un mode galitaire de r partition des terres avec la persistance d un r gime de propri t collective ou communautaire d importan tes superficies et une faible proportion de paysans sans terres une grande partie de la production de c r ales alimentaires est organis e sur la base d une produc Les techniques agricoles modernes vue d ensemble 15 tion de subsistance Les grandes exploitations et les plantations s adonnent sur tout aux cultures commerciales destin es l exportation Le faible niveau de commercialisation de l agriculture paysanne en Afrique subsaharienne peut r duire l impact des incitations commerciales l introduction de la technologie agricole moderne Le probl me est en outre compliqu par le faible niveau de d
62. TAS Bulle tin New York CNUSTD nov 1984 l Doyle J Altered harvest Agriculture genetics and the fate of the world s food supplr New York Viking 1985 p 214 Hobbelink H La biotechnologie et l agriculture du tiers monde espoir ou illusion Bruxelles Equilibres CETIM 1988 CHAPITRE II LES EFFETS DE LA R VOLUTION VERTE INTRODUCTION Au d but des ann es soixante la capacit d alimenter une population mon diale de plus en plus nombreuse suscitait d j de vives inqui tudes L accroisse ment de l offre de c r ales vivri res a commenc se ralentir en raison de l pui sement des terres cultivables notamment dans les pays asiens qui produisent plus des trois quarts du volume total des c r ales vivri res du tiers monde Au m me moment certains indices laissaient entrevoir une progression de la demande de ces c r ales L acc l ration de la croissance d mographique lac croissement des revenus par habitant et la tr s large proportion de d penses consacr es l achat d aliments sont autant de facteurs qui ont contribu cette progression de la demande Selon certaines projections l cart entre l offre et la demande allait se creuser et serait difficilement combl par les exc dents alimen taires des pays d velopp s On pr voyait une mont e des prix r els des denr es alimentaires et une aggravation du d ficit vivrier des pays faibles revenus Ces pr occupations ont t
63. a diffusion d informations sur les aspects tant positifs que n gatifs de l volution biotechnologique s agissant de lutter contre la pauvret est essentielle pour que l OIT influe sur les politiques des pays indus triels comme des pays en d veloppement et exerce aussi une certaine influence sur les n gociations internationales en cours concernant le commerce et le d ve loppement Il s agit l encore d une question importante pour les partenaires sociaux de OIT et Organisation peut tre l une des principales tribunes de discussion dans son domaine de comp tence S curit et sant des travailleurs et probl mes li s l environnement Il a t propos lors de r centes sessions des commissions d industrie notamment lors de la session de 1989 de la Commission du travail dans les plantations d accro tre les activit s de POIT concernant les risques que pr sen tent les produits agrochimiques L OIT devrait continuer de fournir une aide l laboration de normes nationales et de recueils de directives pratiques sur la s curit et l hygi ne dans les travaux agricoles Les activit s de POIT pourraient tendre renforcer les moyens d valuer et de surveiller les conditions de s curit et de sant li es l utilisation de la technologie et de mettre en application les normes existantes Des services consultatifs pourraient tre fournis en ce qui concerne la promotion de programmes g n raux de s c
64. adopter La plupart des premiers ouvrages parus en la mati re ont donc fait valoir que les effets de l accroissement de la production se mat rialiseraient davantage par une augmentation du coefficient de terre et de capital en faveur des grands propri taires fonciers que par une augmentation de l emploi de main d uvre familiale ou une majoration des salaires des petits cultivateurs et des paysans sans terre Ces ouvrages ont affirm aussi qu en rentabilisant davantage les entreprises agricoles les nouvelles techniques inciteraient les grands propri tai res terriens expulser les fermiers pour racheter des exploitations petites et marginales privant les cultivateurs de leurs terres C est pourquoi la diffusion de ces techniques a t consid r e comme l une des causes de l aggravation de la pauvret et des in galit s en mati re de r partition des revenus et des avoirs surtout lorsqu elle n a pas t assortie de mesures compensatrices touchant la redistribution des terres et les investissements publics pour am nagement des eaux Les effets de la r volution verte 33 Ces derni res ann es des recherches empiriques sur les taux d adoption des vari t s modernes de c r ales ont fortement att nu ces inqui tudes initiales et donnent penser que ni la taille de l exploitation ni le mode d occupation des terres n ont constitu un s rieux obstacle l adoption de ces vari t s modernes Ain
65. agricole peut entra ner un accroissement de 1 1 3 pour cent de l emploi non agricole D apr s une enqu te fond e sur des donn es synchroniques relatives douze pays d Afrique et quatre pays d Asie il existe une corr lation positive troite entre les revenus agricoles et l emploi rural 40 Application des technologies agricoles modernes non agricole Cette tude indique que quel que soit le niveau des revenus agricoles les pays d Asie cr ent un nombre beaucoup plus lev d emplois non agricoles que ceux d Afrique Les effets sur les consommateurs pauvres L effet positif le plus g n ral que puissent exercer les techniques de la r vo lution verte sur la lutte contre la pauvret r side dans l abaissement des prix r els des denr es alimentaires Une diffusion acc l r e des techniques nouvelles peut freiner la mont e de ces prix r els dans les pays forte croissance d mogra phique condition que l offre de c r ales vivri res augmente un rythme plus rapide que la demande r sultant de la pouss e d mographique et de la progres sion des revenus et que l augmentation de la productivit de la terre et du travail r duise le co t unitaire de la production Etant donn que les cat gories les plus d munies qui souffrent de malnutrition consacrent entre 65 et 80 pour cent de leurs revenus l achat de produits alimentaires elles devraient tre les principa les b n ficiaires d
66. al Information janv 1989 Bifani P op cit CHAPITRE V QUELQUES QUESTIONS DE POLITIQUE G N RALE Les questions voqu es dans les chapitres pr c dents sont bien des gards li es entre elles L objet du pr sent chapitre est de bien d gager en s appuyant sur l analyse pr c dente les grandes questions de politique g n rale qui se posent tant pour les pays en d veloppement que pour les pays d velopp s N CESSIT D UNE MODERNISATION DE L AGRICULTURE Si l on veut tudier ces questions de politique g n rale dans une bonne pers pective il faut valuer d abord les dimensions des probl mes auxquels sont confront s les pays en d veloppement Pour cela on peut proc der bri vement une comparaison entre la part de la population active qui travaille dans l agricul ture et la contribution de cette derni re au produit int rieur brut dans les pays d velopp s et dans les pays en d veloppement Dans les premiers on constate qu au d but des ann es quatre vingt environ 8 9 pour cent de la population active travaillaient dans l agriculture contribuant pour environ 4 5 pour cent au PIB Par contre dans les pays en d veloppement 64 5 pour cent de la popula tion active travaillaient dans l agriculture contribuant pour 22 8 pour cent au PIB Il s ensuit que la productivit du travail dans l agriculture repr sente envi ron 51 pour cent de la productivit moyenne du travail dans les pays
67. ale diminuant au profit de la main d uvre salari e mesure que la m canisation a permis d tendre les superficies cultiv es gr ce l acc l ration du labourage l utilisation de la main d uvre a augment chaque tape des travaux agricoles sauf celle du labourage m canis tableau 11 La m canisa tion n a pas accru les rendements par unit de superficie cultiv e et elle a aug ment les co ts de main d uvre Tableau 11 Quelques indicateurs des effets de la m canisation au Bangladesh Indicateurs Irrigation sans Irrigation plus m canisation mecanisation 1 a Jours de travail par acre de terre arable Par type de main d uvre Totale 110 125 Familiale 25 12 Salari e 84 113 Par type de travaux Labourage 19 14 Semis repiquage 26 33 Sarclage 28 32 R colte 31 39 Battage 5 7 b Jours de travail par acre cultiv e 60 55 2 Intensit culturale 184 227 3 Co t de la main d uvre salari e Tk acre 2473 3 585 Pourcentage du co t mon taire total 50 53 4 Valeur nette de la production acre Tk 5 022 6 564 Source Asaduzzaman M Impact of agricultural mechanization in Bangladesh Dhaka Bangladesh Institute of Development Studies 1988 pp 59 65 54 Application des technologies agricoles modernes Am rique latine Dans cette r gion la structure agraire de la plupart des pays est caract ris e depuis longtemps par une forte concentration des terres qui est rest
68. ans l agriculture des pays en d veloppement Dans la mesure o la biotechnologie peut aider mettre au point de nouvelles vari t s v g tales plus r sistantes la s cheresse et des conditions climatiques hostiles elle peut galement aider distendre le lien qui existe entre la co teuse ma trise de l eau et l acc l ration de la fr quence des r coltes Malheureusement les l ments d information disponibles cet gard ne sont gu re encourageants Dans un avenir pr visible la recherche biotechno logique va orienter les travaux de g nie g n tique vers d autres caract ristiques comme la tol rance aux herbicides la r sistance aux insectes et aux maladies en particulier la r sistance aux virus La logique commerciale de cette orientation se comprend en ce sens que des am liorations culturales de cette nature r pon dent mieux aux besoins de l agriculture des pays industriellement avanc s Pour tant l am lioration biotechnologique des cultures gr ce une plus grande r sis tance la salinit et la s cheresse pourrait rapporter d immenses dividendes gr ce l extension des superficies cultiv es De plus le d sherbage manuel a toujours t l une des op rations mobilisant le plus de main d uvre dans les pays en d veloppement bien que des herbicides chimiques soient disponibles la demande de main d uvre pour le d sherbage a augment sensiblement dans la plupart des r gions tou
69. antes qui ont un d bouch assur On peut citer comme exemple les utilisations du g nie g n tique pour l am lioration de la texture du go t de la couleur et de la forme des produits marchands et pour faciliter leur transformation commerciale Les innovations biotechnologiques sont adapt es aux besoins de l agriculture des zones temp r es comme par exemple la n cessit de prot ger les r coltes de fraises et de pommes de terre contre les gel es pr coces Les grandes multinatio nales qui financent et organisent ces travaux de recherche d veloppement s int ressent on le comprend la rentabilit pour tirer un revenu appropri de leur substantielle mise de fonds initiale Les fabriques de produits chimiques tiennent conserver et largir leurs d bouch s pour les herbicides Actuelle ment les ventes dans le monde d herbicides repr sentent quelque 5 milliards de dollars E U soit sensiblement 40 pour cent de la totalit des ventes mondiales de pesticides Or il peut y avoir de s rieux antagonismes entre les int r ts com merciaux et la lutte contre le paup risme lorsque la recherche d veloppement en biotechnologie est domin e par des soci t s multinationales de produits chi miques Certaines vari t s culturales aujourd hui obtenues gr ce la biotechno logie comme pr c demment gr ce la r volution verte n cessitent en fait l uti lisation d herbicides sp cifiques de certains
70. ation de l azote par la manipulation des bact ries la racine de certaines plantes l gumineuses m thode d j exploit e avec succ s dans certains pays A bien des gards c est l orientation plus que le rythme de la recherche d veloppement de la technologie agricole moderne y compris la biotechnologie 16 Application des technologies agricoles modernes qui d terminera l tendue des avantages pour les pays en d veloppement En ce qui concerne la biotechnologie agricole les efforts de recherche sont en train de passer rapidement du secteur public au secteur priv En cons quence bien que la biotechnologie offre sans doute la possibilit d am liorer les cultures comme le millet le manioc et l igname qui pr sentent un int r t conomique pour les petits et moyens exploitants agricoles de nombreux pays du tiers monde la r a lisation de cette possibilit dans un proche avenir risque de d pendre moins des besoins de ces petits exploitants que de consid rations commerciales Alors que la gamme des techniques agricoles modernes disponibles risque d tre d termin e d un point de vue essentiellement commercial dans un proche avenir la question fondamentale pour les pays en d veloppement les plus peu pl s est de savoir dans quelle mesure ces techniques sont adapt es leurs situa tions particuli res En g n ral le fait que la nouvelle technologie permet d aug menter les rendements dans une proporti
71. ationale du Travail L attention tait appel e sur les dangers de politiques inadapt es consis tant par exemple subventionner d mesur ment l irrigation les engrais et les pesticides souvent l origine d une d gradation des sols et des ressources en eau Dans toute analyse de l effet de la r volution verte il importe une nouvelle fois de prendre pleinement en consid ration ces questions et ces inqui tudes Un usage abusif et non quilibr des engrais chimiques peut provoquer une d t rio ration de la fertilit naturelle des sols La r gulation des eaux qui permet de doubler voire de tripler les r coltes sur une m me terre peut provoquer un puisement des micronutriments que renferment les sols et finir par r duire la productivit de la terre On fait souvent valoir que pour obtenir le m me rende ment les cultivateurs des r gions techniquement avanc es doivent appliquer des doses d engrais chimiques de plus en plus massives Aussi la capacit de la tech nologie d assurer un accroissement durable des rendements et de maintenir le rapport co t avantages est elle actuellement remise en question En outre aux gains de production et d emploi profitant aux petits cultiva teurs et aux paysans sans terre il faut opposer les co ts de sant que pourrait occasionner l application des techniques de la r volution verte Les risques pour la s curit et la sant des travailleurs sont essentiellement de deux
72. atisfaisante les virtualit s scientifiques r sultant des avanc es de la recherche biotechnologi que Un plus large financement par les pouvoirs publics de la recherche en bio technologie dans les pays industriellement avaric s pourrait apporter une partie de la solution Mais la recherche doit galement tre cibl e sur les besoins sp ci fiques des pays en d veloppement qui ne constituent peut tre pas des domaines prioritaires dans les pays d velopp s Cela permettrait d viter certains des pro bl mes que posent les droits de propri t intellectuelle et en m me temps d orienter au moins partiellement la recherche d veloppement en biotech nologie vers les domaines o elle est le plus n cessaire La question importante se pose de savoir si cette recherche peut tre financ e par une augmentation de l aide au d veloppement fournie par les pays industriellement avanc s Outre les avantages vidents qui en r sulteraient pour les pays en d veloppement ces mesures pourraient galement apporter des avantages aux pays industriels Cette recherche en biotechnologie de pointe tout en tant orient e en partie vers les besoins des pays en d veloppement aurait surtout pour effet court terme de Quelques questions de politique g n rale 79 cr er des emplois et de d velopper les possibilit s pour les scientifiques des pays donateurs eux m mes En outre on peut asseoir des politiques sur la r ciprocit de
73. atoire Elles risquent de ne pouvoir survivre long terme dans la nature sans mutation ou adaptation importantes sp cialement quand des g nes loi gn s sont piss s Et m me si elles devaient survivre le probl me des risques pour l environnement m rite de retenir l attention Aux Etats Unis par exem ple un d bat public a eu lieu sur une proposition visant lib rer des bact ries modifi es par g nie g n tique susceptibles de se reproduire dans l environne ment naturel et de se propager au del du p rim tre souhait La l gislation sur les risques pour l environnement peut consid rablement retarder l application commerciale de la biotechnologie sp cialement dans les pays industriels Le Les techniques agricoles modernes vue d ensemble 13 g nie g n tique v g tal est moins controvers pour des motifs li s l environne ment s il est utilis directement par les cultivateurs Mais les connaissances bio technologiques sont pour le moment appliqu es moins largement aux principa les esp ces cultiv es qu aux animaux domestiques sans doute parce que la phy siologie et la g n tique v g tales sont moins bien connues Les cons quences de la biotechnologie sur l emploi La discussion des cons quences sur l emploi d une nouvelle vague techno logique telle que la biotechnologie agricole devrait consid rer la fr quence des r coltes comme un facteur majeur de cr ation d emplois d
74. au Mexique Revue internationale du Travail Gen ve BIT n 6 1989 pp 853 875 CHAPITRE IV L IMPACT DE LA BIOTECHNOLOGIE INTRODUCTION Les chapitres pr c dents ont mis en lumi re le potentiel de la g n ration pr c dente de techniques agricoles modernes ainsi que les grands probl mes conomiques et sociaux qu elles ont cr s Nous avons vu que le co t de plus en plus lev des facteurs de production et les probl mes d environnement dus l utilisation intense des produits de la p trochimie et des pesticides posent de graves questions dans la perspective d un d veloppement durable Le pr sent chapitre analyse une question essentielle celle de savoir si la biotechnologie peut d sormais donner l agriculture une orientation plus durable tout en mainte nant et en accroissant les acquis de l agriculture moderne sur le plan de la pro ductivit La r volution verte n a pas touch la totalit des pays en d veloppement Elle constitue tout un ensemble qui a t adopt surtout dans les zones irrigu es d Am rique latine du Proche Orient et d Afrique du Nord alors qu en Asie le ph nom ne a t s lectif et la m canisation moins intensive Par contre en Afri que subsaharienne peu de r gions ont adopt les techniques de la r volution verte L une des cons quences de ces diff rences dans l adoption de l innovation technologique est que de vastes r gions du monde se trouvent main
75. availleurs rendus exc dentai res par le changement technologique par exemple lorsque des march s d expor tation pour les produits agricoles sont supprim s la suite de la mise au point dans les pays industriels de produits de remplacement obtenus gr ce la bio technologie Quelle est la gravit du probl me aujourd hui et quels autres probl mes risquent de se poser dans un avenir pr visible Les recherches de POIT devraient elles porter plus particuli rement sur ce domaine La troisi me question est celle de savoir comment am liorer l acc s des petits agriculteurs aux produits et aux proc d s de la biotechnologie Quelles mesures concr tes faut il prendre Quel genre de programmes de formation POIT devrait elle laborer par exemple par l interm diaire des coop ratives et des organisations de travailleurs ruraux pour diffuser les qualifications appro pri es chez les petits cultivateurs La quatri me question concerne les consid rations d environnement et de sant Ces aspects ont t examin s assez longuement propos des observations pr sent es par les organisations de travailleurs Quelles dispositions l gales et autres devraient tre prises pour obliger les producteurs de biotechniques effectuer des contr les portant sur les cons quences sociales et cologiques des produits envisag s Quels crit res d valuation et normes devraient tre mis au point par les gouvernements et par les organisat
76. ays les effets sur la sant y sont bien plus importants qu ailleurs Les d c s r sultant d un empoisonnement par les pesticides surviennent dans les trois quarts des cas au moins dans les pays en d veloppement ce qui s explique par des erreurs d utilisation et de manipulation imputables la conjugaison de fac teurs tels que l ignorance la pauvret le contr le insuffisant des importations ou de la consommation de pesticides dangereux et la non application de la l gis lation officielle en la mati re Comme dans toute technique de pointe nombre des dangers inh rents Putilisation accrue de pesticides peuvent tre supprim s condition que soient prises les pr cautions voulues Une l gislation appropri e ainsi que des program mes d ducation et de formation peuvent offrir la protection n cessaire la main d uvre Une bonne coordination des politiques et des services agricoles et sanitaires peut r duire l acuit de bon nombre des probl mes soulev s dans le pr sent chapitre Les grandes questions demeurent n anmoins et la pr f rence sera toujours donn e des modes de culture respectueux de l environnement qui pourraient rendre superflus les pesticides chimiques diminuant ainsi les risques d atteinte la sant et la menace qui p se sur l environnement Notes Banque mondiale Un programme d action concert e pour le d veloppement stable de l Afrique au sud du Sahara Washington DC 1984 Mello
77. ccidents avec des trac teurs tirant des remorques 58 Application des technologies agricoles modernes Des donn es statistiques existent aussi dans quelques pays africains Au Kenya 263 accidents d clar s entre 1979 et 1985 se rapportaient l utilisation de tracteurs et de remorques 15 d entre eux ont t mortels En C te d Ivoire il y eu plus de dix mille accidents dans le secteur agricole et le secteur agro industriel entre 1981 et 1983 le nombre augmentant d ann e en ann e Toute fois dans ce dernier cas les donn es n indiquent pas la proportion des accidents li s directement l utilisation de machines agricoles Il est particuli rement pr occupant de voir que beaucoup d accidents sont dus une conception d fectueuse des machines agricoles ou une protection insuffisante de ces machines Cela vaut tant pour les petites machines que pour les grosses machines qui comportent des risques relativement plus grands En ce qui concerne les premi res la publication d un manuel de s curit l usage des ateliers m caniques par le r seau r gional asien pour les machines agricoles RNAM de la Commission conomique et sociale des Nations Unies pour l Asie et le Pacifique CESAP doit tre salu e comme une initiative utile Ce manuel contient des directives de s curit destin es aux petits et moyens ateliers m caniques qui fabriquent assemblent et r parent des machines agricoles dans les pays en
78. cette r gion la production de ma s ne s est accrue que de 1 6 pour cent par an pendant les ann es soixante dix et de 2 1 pour cent par an entre 1980 et 1987 Des taux de croissance plus lev s ont t enregistr s au Proche Orient et dans les pays d Asie planification conomique centralis e o le ma s est une culture secon daire En Afrique la production de ma s qui est rest e tale pendant les ann es soixante dix a enregistr un taux de croissance annuel confortable de 3 5 pour cent pendant la seconde p riode Etant donn que cette culture repr sente plus de 30 pour cent de la production c r ali re totale de l Afrique on peut consid rer que le ma s a largement contribu au redressement de la production c r ali re pendant les ann es quatre vingt Le riz est la principale c r ale du tiers monde dans son ensemble et la prin cipale c r ale vivri re dans bon nombre de pays d Asie La production totale de riz est pass e de 296 millions de tonnes en 1971 pr s de 450 millions de tonnes en 1985 et a oscill autour de ce niveau depuis lors L accroissement de la pro duction a t de 2 9 pour cent par an dans les ann es soixante dix mais a baiss sensiblement pendant la seconde p riode tombant 2 4 pour cent En Am rique latine le premier producteur de riz est le Br sil dont la production a rapide ment augment pendant les ann es soixante dix pour plafonner ensuite La pro duction de r
79. ch es par la r volution verte La mise au point de vari t s tol rantes aux herbicides l un des secteurs les plus actifs de la recherche biotechnologique en cours pourrait avoir des cons quences graves et n fastes sur l emploi agricole direct en particulier sur l emploi f minin car ce sont sur tout les femmes des m nages ruraux les plus pauvres qui accomplissent la majeure partie des travaux de d sherbage Le changement technique aura un effet sur la composition et la structure de la main d uvre agricole Dans ce domaine les g n ralisations sont peu utiles Les effets d pendront de la sp cificit du changement technique et de son impact sur la composition des cultures Lorsque les semences et les v g taux am lior s sont diffus s aupr s des petits cultivateurs ils augmentent g n rale ment les revenus de ces derniers L introduction de vari t s de semences am lio r es a en g n ral entra n une augmentation des revenus des petits cultivateurs ce qui les pousse souvent embaucher de la main d uvre pour remplacer la main d uvre familiale pour divers travaux agricoles Au moins dans les zones de la r volution verte il y a eu une tendance l accroissement du travail salari Comme ce sont des hommes qui sont le plus souvent embauch s il peut en r sulter un alourdissement des t ches m nag res non r mun r es pour les fem mes m me si cela augmente les revenus de la famille type de travailleurs agr
80. ci res Pourquoi certains pays ou r gions ont ils r ussi beaucoup mieux que d autres mettre au point et appliquer ces techniques modernes Comment les techniques agricoles moder nes influent elles sur le r le des femmes dans la production alimentaire Quel r le peuvent jouer les institutions internationales notamment l OIT pour aider les gouvernements mettre au point des politiques appropri es pour appliquer les techniques agricoles modernes en tenant compte des objectifs de l emploi et de l att nuation de la pauvret TECHNIQUES DE LA R VOLUTION VERTE Le rapport rel ve que de nombreuses parties du monde en particulier l Afri que ont t laiss es pour compte dans une large mesure par la r volution verte Que peut on faire de plus pour que l Afrique profite des progr s techniques r a lis s Comment am liorer les syst mes de contr le et de gestion des ressources en eau Quel r le pourraient jouer les coop ratives et les organisations de tra vailleurs ruraux dans la mise au point de m thodes participatives de contr le et de gestion des ressources en eau Comment am liorer les programmes ruraux de formation pour faciliter l acc s aux techniques de la r volution verte Le rapport a mis en vidence les risques pour la sant et pour l environne ment qui sont li s la diffusion des pesticides et des techniques biochimiques Les organisations de travailleurs ont exprim leur pr occupation cet
81. clonal L impact de la biotechnologie 67 Au Mexique des tudes de cas ont port sur les cons quences socio cono miques de la biotechnologie v g tale de pointe pour les cultures de caf de henequen de noix de coco et d agrumes principalement dans la r gion du Sud Est Dans le sud est du Mexique o l environnement conomique est rude les pauvres d pendent totalement pour leur survie de ces quatre cultures que la r volution verte n a pas touch es Celle du caf est la plus importante dans l ensemble du pays quelque 400 000 personnes en tirent la totalit ou une partie de leurs moyens d existence Les deux tiers environ sont des journaliers agrico les des travailleurs ruraux sans terres ou de petits exploitants qui doivent trou ver dans un travail saisonnier un appoint leurs revenus de subsistance Actuel lement plus de 90 pour cent des petites plantations ont t touch es par la rouille orange des feuilles ce qui abaisse les rendements et augmente les co ts de production Dans ces conditions la BVP peut apporter une contribution impor tante la production caf i re et l att nuation de la pauvret en produisant gr ce la micropropagation des vari t s r sistant cette maladie Tous les pro ducteurs de caf plus particuli rement les petits planteurs gagneraient la mise en uvre d un programme syst matique parrain par le gouvernement dont le but serait de leur permettr
82. conditions normales faire baisser les prix des produits alimentaires Or l ampleur des gains ou des pertes ventuels d pendra de toute une s rie de facteurs sociaux et techniques De fait dans toute analyse des effets de la r volution verte sur la lutte contre la pauvret il importe d ta blir une distinction entre les facteurs physiques et techniques d une part les 32 Application des technologies agricoles modernes questions sociales et les probl mes de r partition d autre part En ce qui concer ne les premiers le volume des gains sera subordonn des facteurs tels qu un approvisionnement en eau suffisant et disponible au moment opportun et l uti lisation d un dosage appropri d engrais chimiques de m me que les comp ten ces n cessaires pour ma triser les nouvelles techniques culturales S agissant des seconds les r sultats d pendront davantage de l organisation de la production et en particulier du r gime foncier et des caract ristiques de l emploi Plusieurs questions distinctes sont examin es dans les paragraphes qui sui vent les questions g n rales li es la diffusion des techniques en ce qui concer ne tant l acc s aux techniques de la r volution verte que leur incidence sur la r partition des avoirs et des revenus les questions relatives l emploi englo bant l emploi direct et les ventuels effets de liaison sur l emploi non agricole enfin les r percussions de la
83. d herbicides et d insecticides est une augmentation du rendement et une am lioration des cultures ainsi qu un accroissement de la cr ation d emplois L pandage des engrais tant effectu manuellement la demande de main d u vre augmente Lorsque l pandage est effectu sans herbicides les op rations de d sherbage plus nombreuses demandent davantage de main d uvre Lorsque des herbicides sont utilis s il en r sulte un d placement de main d uvre mais il ne s agit g n ralement que d une faible proportion de la main d uvre n ces saire pour le d sherbage manuel D autres pesticides comme les insecticides les fongicides et les n maticides augmentent les besoins de main d uvre agricole tout d abord parce qu il s agit d op rations suppl mentaires et ensuite parce que l augmentation de la production entra ne un accroissement de la demande de main d uvre pour la r colte Les risques pour la sant et l environnement li s l utilisation de produits biochimiques sont examin s dans plusieurs observations dont celles du Liban du Malawi de Maurice du Nig ria et de la Zambie L Association des indus triels libanais souligne la n cessit d une l gislation pour contr ler l incidence de ces produits sur l approvisionnement en eau la pollution et l environnement L Association consultative des employeurs du Malawi fait tat de contr les stricts des niveaux r siduels de produits ch
84. d velopp s conomie de march Mais dans les pays en d veloppement la productivit de la main d uvre agricole ne repr sente que 35 pour cent environ de la producti vit moyenne du travail D autre part bien que la productivit de la main d uvre agricole soit plus faible que les productivit s moyennes respectives aus si bien des pays d velopp s que des pays en d veloppement on constate si l on compare les pays d velopp s et les pays en d veloppement que les carts de productivit du travail sont beaucoup plus grands dans l agriculture que dans l industrie Ainsi dans le secteur industriel la productivit du travail dans les pays d velopp s n est que de quatre six fois ce qu elle est dans les pays en d veloppement dans l agriculture l cart correspondant est beaucoup plus im portant On estime qu en moyenne la productivit de la main d uvre agricole dans les pays d velopp s conomie de march est de 15 22 fois plus lev e que dans les pays en d veloppement En bref une structure professionnelle orient e vers une agriculture faible productivit est un facteur important qui explique la modicit de la production par habitant dans la plupart des pays en d veloppement Ce rapide tour d horizon souligne la n cessit d am liorer la productivit extr mement faible de la main d uvre dans le secteur agricole des pays en d veloppement et d tudier le moyen d
85. d veloppement et pays d velopp s reste norme C est ainsi par exemple que le Mexique a au total quelque quatre cents biotechnologistes dont un sixi me environ utilisent les techniques les plus avanc es de l ADN recombinant les autres travaillant avec des techniques interm diaires comme la phytoculture et la culture de tissus cellulaires Par ailleurs dans les pays en d veloppement les L impact de la biotechnologie 7 liens entre les universit s et l industrie restent tr s faibles pour ne pas dire tota lement inexistants Par contre le Centre de biotechnologie de l Universit de Madison Wisconsin aux Etats Unis qui a t cr en 1984 dans le but pr cis de commercialiser la technologie universitaire et d tablir des liens entre l universi t et l industrie collabore avec quelque deux cent cinquante enseignants de plus de quarante facult s universitaires diff rentes En d autres termes un appareil institutionnel a t rapidement mis en place pour commercialiser la production scientifique et technologique de l universit Il sera difficile pour les pays en d veloppement de combler ce d ficit scien tifique Il ne s agit pas simplement de former plus de scientifiques Dans les pays en d veloppement les recherches et la formation actuelles se concentrent de fa on encore excessive sur les cultures d exportation Il faut r p ter une fois de plus que la capacit d att nuer la pauvret et d
86. de Beijing montrent que cette volu tion de la biotechnologie a provoqu une diminution substantielle de la part de l agriculture dans l emploi rural total tandis que celles de l industrie et des acti vit s accessoires augmentaient en cons quence et que la p che est devenue une nouvelle activit conomique Dans un autre village situ pr s de Shanghai la main d uvre lib r e par les augmentations de productivit dues la biotechno logie a t absorb e principalement par l levage des bovins et l industrie rurale 66 Application des technologies agricoles modernes La proportion de la main d uvre occup e dans l industrie et les activit s acces soires est pass e de 63 pour cent en 1983 89 pour cent en 1985 tandis que celle de l agriculture est tomb e de 37 11 pour cent Au Kenya les principales applications de la BVP sont les cultures de m ris t mes permettant la multiplication clonale de la pomme de terre et du th Il semblerait que les grandes exploitations soient en t te en ce qui concerne l adop tion de la pomme de terre clonale et qu il existe une corr lation positive entre la taille des exploitations et la proportion des exploitants qui ont adopt la nouvel le technologie L apport de main d uvre a plus que doubl car il faut plus d heures de travail pour produire les pommes de terre clonales Les liens en amont avec les fournisseurs de facteurs de production sont plus forts d
87. de Tanzanie et en Zambie Cette enqu te avait pour but d examiner le r le que les innovations m caniques r pondant aux besoins des petits exploi tants pouvaient jouer en tant que composante de strat gies de d veloppement rural Dans chaque tude de cas on s est efforc d valuer l utilit du point de vue technique conomique et social du mat riel agricole d j en usage dans le pays consid r ou du nouveau mat riel qui pourrait tre mis la disposition des petites exploitations Une conclusion importante de cette enqu te est qu une innovation m canique est rarement adopt e isol ment la diffusion n a eu lieu que dans les cas o le ou les produits cultiv s ont chang o les cultivateurs avaient acc s des march s r mun rateurs et o il y avait un bon syst me d ap provisionnement rural en outillage appropri La recherche d veloppement si pouss e soit elle et si bon que soit le mat riel ne saurait tre le gage d une croissance agricole dynamique La faiblesse des syst mes de formation notam ment l incapacit de mettre profit le savoir faire existant concernant l utilisa tion du mat riel traction animale ont galement t consid r es comme un obstacle cet gard Asie La diversit de la situation en mati re de m canisation agricole dans l en semble de la r gion asienne fait qu il est particuli rement difficile de g n raliser La meilleure fa on d
88. de substitution Les effets sur l emploi et les cons quences socio conomiques La biotechnologie et l environnement Les besoins de formation CHaPiTRE V Quelques questions de politique g n rale N cessit d une modernisation de l agriculture La productivit de la main d uvre agricole Importance de la gestion de l eau Strat gie de m canisation Possibilit s ouvertes par la biotechnologie Diffusion de la technologie La technologie au service des pauvres Les probl mes du march de l emploi L emploi non agricole Les grandes orientations en biotechnologie Politiques de formation Aspects cComMmerciauX CHariTRE VI Activit s de l OIT Introduction 224 804 a eee som ess Gr ds Ms Da nt Activit s normatives r solutions et conclusions adopt es par la Conf rence et d autres organes de l OIT Activit s normatives R solutions et conclusions adopt es par la Conf rence et d autres organes de lOIT in DE RS Ge a ar a n
89. e sans terres de retour de l tranger La F d ration des employeurs de Maurice fait observer de m me que la m canisation est aujourd hui activement soutenue par le gouvernement et le secteur priv car les difficult s dues la p nurie de main d uvre s aggravent En revanche les observations envoy es par l Association des employeurs du Bangladesh mettent en lumi re le dilemme fondamental entre les avantages compar s court terme et long terme de la politique de d veloppement agricole A court terme des emplois sont supprim s mais la m canisation semble permettre de mieux choisir le moment des travaux de culture A long terme la p nurie d animaux de trait signifie que l accroissement de la m canisation des travaux agricoles est in vitable et souhaitable L Associa tion des employeurs du Bangladesh voque aussi l incidence de la m canisation sur la composition et la structure de la main d uvre agricole Elle met en vi dence le fait que la m canisation partielle des op rations de labourage renforce le caract re saisonnier de la demande de main d uvre et que la m canisation de l cor age du riz a conduit des d placements tr s importants de main d uvre f minine Les observations n abordent gu re la question de la biotechnologie Dans les observations des pays en d veloppement en particulier 1l ressort que la biotech nologie n est pas encore tr s largement utilis e mais qu elle
90. e 23 9 7 3 2 8 Afrique 8 2 2 1 5 3 Source Adapt de Wolf E C World Watch Paper n 73 p 10 d apr s les donn es du Service de recherche conomique minist re de l Agriculture des Etats Unis Washington DC avril 1986 et de la FAO Annuaire FAO des engrais Rome 1982 et 1984 dans la plupart des cas non seulement l utilisation de main d uvre par hectare ann e mais aussi la proportion de main d uvre salari e dans l ensemble de la main d uvre utilis e Cela r sulte de la combinaison de plusieurs facteurs La plupart des travaux agricoles qui comportent l utilisation d engrais la ma trise de l eau irrigation compl mentaire et drainage le d sherbage la moisson et le battage demandent davantage de main d uvre s ils ne sont pas m canis s Cependant le facteur le plus important pour accro tre l utilisation de main d uvre par hectare ann e est sans doute la multiplication par deux ou plus du nombre des r coltes qui son tour requiert presque toujours une meilleure ma trise de l eau L introduction de technologie moderne semble avoir un effet g n ral de cr ation d emplois dans les op rations agricoles directes condition qu elle entra ne une augmentation assez rapide de l intensit d exploitation N anmoins la m canisation de certains travaux utilisation de tracteurs pan dage d herbicides m canisation plus importante de l irrigation et du battage peut entra ner d
91. e d avoir acc s la technologie de la BVP gr ce aux mesures de contr le du cr dit et des prix Un tel programme prot gerait les moyens d existence de plus de 93 000 petits producteurs et d une forte propor tion des journaliers en augmentant les rendements de fa on substantielle il pourrait galement accro tre les salaires et emploi rural L augmentation de la production cr erait des emplois suppl mentaires gr ce aux liaisons aval avec l industrie caf i re dans des activit s comme le transport le commerce et lex portation Des emplois seraient galement cr s dans les laboratoires et les p pi ni res o l on s occupe de micropropagation La culture du henequen est la source la plus importante d emploi rural dans l Etat mexicain du Yucatan elle occupe environ 60 pour cent de la population agricole active La principale contrainte qui p se sur la croissance et le d velop pement de cette branche d activit est une p nurie de plantules On peut main tenant gr ce aux techniques de micropropagation obtenir un million de plantes avec une seule plante m re alors que dans les conditions naturelles la m me plante m re ne donnerait que de douze quatorze plants pendant tout son cycle de vie Au Mexique l industrie de la noix de coco fournit du travail quelque 50 000 personnes y compris les petits producteurs et les journaliers agricoles Les cocotiers sont actuellement menac s par l extension de la jauni
92. e deuxi me g n ration parce qu elles ne n cessitent ni des investissements importants en mat riel de laboratoire ni des connaissances scientifiques tr s sophistiqu es Certes les tech niques de micropropagation d crites plus loin dans ce chapitre propos des travaux de recherche du BIT sur les cons quences socio conomiques et les effets sur l emploi des biotechniques v g tales de pointe entrent dans cette cat gorie N anmoins l impact de la biotechnologie ne sera pas d termin unique ment par les aspects techniques et scientifiques il sera aussi fonction des fac teurs conomiques et politiques y compris les politiques gouvernementales ainsi 62 Application des technologies agricoles modernes que les strat gies de recherche et d investissement des grandes multinationales concern es Une diff rence essentielle entre la biotechnologie et les techniques de la r volution verte est que la premi re ne s appuie plus sur la compatibilit sexuelle des vari t s ou des esp ces pour m langer leur information g n tique Th ori quement tout g ne d un organisme quel qu il soit peut tre transf r dans un autre Cela donne la sp cificit et la pr cision qui permettent de pr dire assez facilement les propri t s de la descendance Le potentiel d att nuation de la pauvret Pour l att nuation de la pauvret la biotechnologie pr sente un potentiel consid rable Elle permet de r duire les co
93. e fortes compressions d effectif En r gle g n rale l utilisation des techniques m caniques modernes tend r duire l apport de main d uvre par hectare ann e si elle ne contribue pas directement et indirectement accroi tre la fr quence des r coltes ou dans des circonstances plus particuli res aug menter les surfaces cultiv es Dans cette optique le tableau 2 est instructif car il donne pour les principales r gions en d veloppement un aper u g n ral de l volution de quatre indicateurs du changement technologique dans l agricultu re la superficie cultiv e par personne l irrigation la m canisation et l utilisa tion d engrais Ces donn es mettent en vidence la croissance relativement len te de l irrigation par rapport celle de l utilisation de tracteurs et d engrais Cela donne aussi penser que l effet de cr ation d emplois gr ce une meilleure ma trise de l eau et une fr quence accrue des r coltes n a pas t tr s marqu alors que la technologie agricole moderne sous forme de tracteurs et d engrais avec des effets plus ambigus sur la cr ation d emplois a t int gr e plus rapide ment Le tableau 3 renforce encore cette impression dans la mesure o l augmenta tion de la production de c r ales dans les principales r gions du monde semble tre en corr lation assez troite avec l augmentation de l utilisation d engrais chimiques 12 Applicat
94. e l agriculture pose d importants probl mes en mati re de s curit du travail Dans le monde entier il y a probablement plus d accidents dus aux machines agricoles que dans tout autre secteur d activit L utilisation de machines agricoles dans les pays en d veloppement pr sente toutes sortes de risques blessures par crasement et fractures amputations l sions oculaires br lures chocs lectriques etc Des atteintes la sant peu vent tre caus es par la chaleur le stress physique ou mental le bruit ou les vibrations Des r actions allergiques peuvent provoquer des maladies respiratoi res comme l asthme ou la bronchite Les gaz d chappement peuvent entra ner des intoxications Le contact avec l huile de lubrification peut d clencher des dermatoses Les causes des accidents du travail et des maladies professionnelles sont multiples Une cause fr quente d accidents est le contact avec des machines d pourvues de dispositifs de protection ad quats Il y a aussi les chutes du haut de machines ou les collisions avec elles La projection de particules constitue un autre risque Des accidents particuli rement graves peuvent se produire lorsque des tracteurs d pourvus de cabine de protection se renversent Les batteuses peuvent tre l origine de l amputation d une main ou d un membre Le bruit excessif de machines comme les tracteurs les moissonneuses batteuses et les scies moteur est source de stress phy
95. e la sant des travailleurs dans les industries chimiques a t inscrit l ordre du jour de la session de 1988 de cette commission Le rapport technique tabli sur ce point examine entre autres l utilisation des pesticides et les risques inh rents la biotechnologie Coop ratives Divers projets d assistance technique ont t mis en uvre permettant aux coop ratives d adopter de nouvelles cultures semences et m thodes d ensemen cement de nouvelles esp ces animales b tail et volaille des engrais des herbi cides des insecticides la pisciculture et des m thodes de traitement et de stoc kage des aliments Ces r sultats ont t obtenus gr ce la cr ation d organisa tions participatives qu il s agisse de pr coop ratives ou de coop ratives part enti re reposant sur l organisation volontaire et l autogestion On trouve des exemples de projets de POIT ayant donn de bons r sultats en Bolivie en Egypte et dans la r gion du Sahel o des m thodes coop ratives ont permis de petits exploitants de tirer des profits tr s substantiels de l application de nouvelles techniques agricoles CONDITIONS ET MILIEU DE TRAVAIL S curit et sant On a d j voqu les nouveaux instruments normatifs adopt s en la mati re qui concernent la s curit dans l utilisation des produits chimiques au travail notamment dans le secteur agrochimique Pour compl ter ces activit s normatives
96. e n est qu en acceptant ces principes que l on peut esp rer triompher de la f cheuse dichotomie de notre temps les pays en d veloppement qui ont le plus besoin des innovations r cen tes en agriculture ne sont g n ralement pas en mesure de les mettre au point par leurs seuls moyens Politiques de formation Les trois cat gories de techniques agricoles modernes appellent des modifi cations dans les programmes actuels de formation et de recyclage Les modules de formation doivent tre cibl s sur les petits agriculteurs Ces programmes devraient galement tre con us l intention des artisans ruraux tant donn les fortes liaisons que l on a observ es entre l application de la technologie agri cole moderne et l emploi non agricole cr par la fabrication la r paration et l entretien des quipements m caniques La formation la conduite des machi nes agricoles prend galement une importance critique Avec l av nement des biotechniques modernes il faudra accorder une attention particuli re aux be soins de recyclage des travailleurs agricoles traditionnels peu qualifi s ou semi qualifi s au m me titre qu au personnel scientifique de haut niveau Bon nom bre de scientifiques du tiers monde sont capables de mettre en uvre les bio techniques de deuxi me g n ration comme les techniques de micropropaga tion Toutefois une am lioration importante de leurs comp tences serait n ces saire po
97. e r fractaire tous les essais de r forme agraire Parmi les tendances r centes de l emploi rural il faut citer l utilisation accrue de main d uvre salari e troitement li e la diminution du nombre des petites exploitations bail et un accroissement consid rable de l emploi de travailleurs temporaires au d triment des travail leurs permanents Cependant dans beaucoup de pays de la r gion l emploi agri cole familial a augment plus rapidement que l emploi agricole salari dans certains cas la superficie moyenne des petites exploitations ou des parcelles a diminu en raison des subdivisions successives Il est souvent question de la dualit de la structure de l agriculture en Am rique latine o les cultures com merciales en particulier les cultures d exportation sont produites essentielle ment par les grandes exploitations modernes tandis que les cultures vivri res essentielles sont produites principalement par les petits cultivateurs exploitants Beaucoup de ces derniers servent de main d uvre saisonni re d appoint lors que la saison de la r colte bat son plein compl tant les effectifs permanents ou saisonniers de travailleurs sans terres qui abondent dans ces pays Vu l importance du travail agricole salari et la forte incidence du ch mage et du sous emploi ruraux le risque que la m canisation vince de la main d u vre ou en modifie la composition retient depuis longtemps l attenti
98. eloppement Cet aspect est particuli rement important pour les pays dont les principaux produits agricoles d exportation sont menac s par ces substitutions de produits qui pour raient entra ner de nombreuses pertes d emplois L OIT peut notamment exa miner la fa on de restructurer l conomie des pays ainsi affect s et leur fournir des conseils en vue de mieux reclasser et reconvertir les travailleurs devenus exc dentaires L encore il est imp ratif que les organisations d employeurs et les organisations de travailleurs participent pleinement l examen de ces mesures L OIT aura galement pour t che et non des moindres de se tenir constam ment au courant des nouvelles biotechniques et de pr voir leurs effets socio conomiques et cologiques dans les pays en d veloppement Elle peut par exemple en collaboration avec d autres organismes comme la FAO PONUDI la CNUCED et OMPI d finir et promouvoir les politiques et les mesures per mettant d am liorer l acc s des pays en d veloppement aux biotechniques qui leur sont utiles Pour cela il faudra notamment formuler des strat gies visant 94 Application des technologies agricoles modernes supprimer tout obstacle d la protection par brevets des produits biotechni ques assurer le financement public de la recherche biotechnologique et orienter cette recherche vers les innovations agronomiques les plus propices lPatt nuation de la pauvret L
99. ement presque la moi ti ont enregistr un taux de croissance du parc de tracteurs mesur en chevaux vapeur de 10 pour cent ou davantage par an autrement dit la puissance totale en chevaux vapeur a doubl en l espace de moins de sept ans En Chine et en Inde elle aurait doubl en cinq ans environ au Pakistan en trois ans aux Phi lippines en moins de cinq ans en Tha lande en six ans au Mexique en cinq Les dilemmes de la m canisation 47 ans en R publique de Cor e en deux ans et demi environ Parmi les pays d ve lopp s seul le Japon accuse un taux de croissance de presque 28 pour cent par an La plupart des autres pays d velopp s ont connu des taux de croissance faibles mod r s Ces diff rences dans les taux de croissance n ont rien de surprenant En 1975 des mat riels m canis s taient utilis s sur 82 pour cent des superficies cultiv es des pays d velopp s alors que 78 pour cent des superficies des pays en d veloppement l exception de la Chine taient cultiv es uniquement l aide d outils main et d animaux de trait Sur le nombre total des tracteurs dans le monde moins de 10 pour cent se trouvaient dans les pays en d veloppement dont pr s de la moiti en Am rique latine Depuis lors cependant de nombreux pays en d veloppement ont mis dans leurs efforts pour augmenter la producti vit et la production sur la motorisation Les projections de la FAO pr voient de nouvel
100. employeurs et de travailleurs A cet gard les dangers que pr sentent les innovations chimiques et autres innovations scientifiques pour la s curit et la sant des travailleurs outre le danger pour l emploi sont au c ur des pr occupations de POIT depuis quelques ann es L adoption par la Conf rence sa session de 1990 d une nouvelle convention sur la s curit dans l utilisation des produits chimiques au travail refl te l importance qu elle porte cette question Le pr sent rapport a son origine dans la r solution adopt e par la Conf ren ce sa session de 1988 qui demandait un examen approfondi de la question de la technologie agricole moderne QU EST CE QUE LA TECHNOLOGIE AGRICOLE MODERNE Aux fins du pr sent rapport il convient de faire la distinction entre trois grands types de technologie agricole moderne Premi rement la fechnologie 2 Application des technologies agricoles modernes m canique d signe divers degr s de m canisation des travaux agricoles allant des simples outils manuels traditionnels aux outils quipements et machines traction animale ou moteur Deuxi mement la technologie biochimique com prend un ensemble de vari t s de semences rendement lev d engrais et de pesticides chimiques et de syst mes d irrigation permettant de contr ler le choix du moment et le volume de l arrosage Enfin la biotechnologie comprend des techniques commercialement acceptabl
101. en es conjointement avec d autres organismes dans le domaine de l information technologique La pr paration de dossiers du BIT sur diff rentes techniques concernant des produits agricoles sp cifiques a t r ali s e en collaboration avec d autres organismes des Nations Unies notamment le PNUE PONUDI et la FAO Dans le domaine de l ducation et de la formation agricoles il y a eu une importante collaboration interorganisations en particulier avec la FAO et l UNESCO dans le cadre du Groupe de travail intersecr tariats FAO UNESCO OIT sur l enseignement et la formation agricoles L OIT assume la responsabilit principale dans le domaine de la promotion de l emploi rural elle collabore avec la FAO la planification et la mise en uvre de projets de formation ruraux et elle joue un r le particulier dans la formation professionnelle et le perfectionne ment pour les activit s rurales autres que la production agricole C est ainsi qu un certain nombre de projets communs ont t men s bien Au Br sil par exemple POIT et la FAO ont r cemment aid le gouvernement mettre sur pied un important projet de soutien aux petites entreprises rurales et au Niger un projet sur la recherche la formation et la fabrication d outils agricoles dans la zone du Sahel 92 Application des technologies agricoles modernes S agissant de la s curit et de la sant des travailleurs dans le secteur agricole moderne et da
102. ensit de population ou de facteurs g ographiques d favorables Le cadre institutionnel de l agriculture en particulier le r gime foncier et la r parti tion de l exploitation de la terre sont des facteurs d une importance manifeste cet gard Comme nous le soulignons dans tout ce rapport les caract ristiques socio conomiques ont une influence tout aussi importante que les caract risti ques physiques sur les r sultats et les effets des innovations technologiques dans l agriculture Les rendements c r aliers varient norm ment m me d un pays en d velop pement l autre les rendements moyens l hectare en R publique de Cor e tant plus de dix fois sup rieurs ce qu ils sont au Soudan Dans la plupart des pays africains les rendements l hectare sont g n ralement inf rieurs ce qu ils sont dans les pays d Asie et d Am rique latine En cons quence les arguments qui militent en faveur de l introduction d une technologie moderne semblent particuli rement puissants sur le continent africain dans la mesure o le rende ment l hectare est un facteur d termin par la technologie Toutefois l am lio ration de la fertilit des sols est un pr alable l accroissement des rendements or elle est difficile r aliser sans une meilleure ma trise des apports d eau et de leur r partition dans le temps Importance de la gestion de l eau L irnigation et le drainage sont des
103. ent des questions d int r t g n ral ces observations ont t incorpor es au texte CHAPITRE PREMIER LES TECHNIQUES AGRICOLES MODERNES VUE D ENSEMBLE INTRODUCTION La modernisation agricole est un concept relatif Pour un paysan africain pauvre passer de l outillage manuel la traction animale peut encore repr sen ter l volution vers une technique plus m canis e et moderne Pour un impor tant exploitant agricole d Am rique latine qui commercialise sa production les symboles de la modernisation m canique pourront tre l pandage a rien la r colte m canique et l informatisation de ses op rations de gestion et de com mercialisation Il y a vingt ans une question majeure pour les pays en d velop pement tait de savoir si la technologie de la r volution verte permettrait un accroissement de la productivit et des revenus gr ce la combinaison de plu sieurs facteurs vari t s de semences haut rendement utilisation d engrais et de pesticides biochimiques am lioration de la gestion des ressources en eau et de l irrigation et utilisation de tracteurs Aujourd hui l attention se tourne de plus en plus vers la biotechnologie avec ses impressionnantes capacit s d am liorer les vari t s v g tales de rendre superflus les pesticides et engrais chimi ques et de conduire long terme un accroissement spectaculaire des rende ments L objet du pr sent rapport est d valuer aussi compl
104. ent leur emploi au profit de sous traitants ou de travailleurs temps partiel ou occasionnels En outre les postes se d qualifient progressivement mesure que la technologie remplace les travailleurs qualifi s Il existe des probl mes chroniques de sous r mun ration des travailleurs agricoles 63 pour cent des travailleuses plein temps au Royaume Uni sont pay es en dessous du seuil de pauvret Ainsi la productivit de l agriculture n a t obtenue qu au prix de la disparition d une main d uvre hautement qualifi e et d vou e Seules les plus grandes entrepri ses agricoles peuvent aujourd hui se permettre d embaucher et les machines modernes permettent de maintenir l apport de main d uvre par hectare un tr s faible niveau Au Royaume Uni les grandes exploitations ont continu de s agrandir r alisant un pourcentage de plus en plus important de la production agricole totale La FITPASC s inqui te des effets de la technologie moderne sur la sant et la s curit des travailleurs Au Royaume Uni l agriculture occupe la place peu enviable de deuxi me dans le classement des secteurs d activit les plus dange reux tabli en fonction du nombre des accidents mortels et des blessures graves sur le lieu de travail L agriculture est aussi un secteur dangereux si l on consid re les risques pour la sant et pour l environnement li s l utilisation des pesti cides et autres produits chimiq
105. entes et futures Le cadre juridique de ce syst me mondial est 24 Application des technologies agricoles modernes constitu par l Engagement international sur les ressources phytog n tiques ins titu par une r solution adopt e lors de la session de 1983 de la Conf rence de la FAO et qui vise garantir la prospection la collecte la conservation l valua tion l acc s sans restriction aux fins de la s lection v g tale ou de la recherche scientifique des ressources phytog n tiques en particulier des esp ces qui pr sentent ou qui pr senteront un int r t conomique et social Lors de la m me session de la Conf rence de la FAO une Commission des ressources phytog n tiques a t cr e pour servir de forum mondial o les pays donateurs ou utili sateurs de mat riel g n tique peuvent changer leurs points de vue au sujet des ressources phytog n tiques sur un pied d galit et suivre l application des prin cipes exprim s dans l engagement international En outre un Fonds internatio nal pour les ressources phytog n tiques cr par la FAO pour donner suite l article 6 de l engagement doit permettre de garantir la conservation et de favo riser l utilisation des ressources phytog n tiques de mani re durable l chelle mondiale sa session d avril 1989 la Commission des ressources phytog n ti ques a demand au secr tariat de la FAO d laborer un code de conduite
106. eront sans doute sentir en pleine p riode de r colte Parmi les autres grandes cultures d exportation de l Am rique latine le caf est celle qui se pr te moins la m canisation Dans certaines r gions la culture du coton a t de plus en plus m canis e mais la meilleure qualit du coton cueilli la main a peut tre arr t la tendance la m canisation sauf dans les cas de forte p nurie de main d uvre La m canisation de la culture du bl grande chelle dans des r gions comme l Etat mexicain de Sonora a entra n une forte compression des effectifs mais a accru aussi la proportion de travail leurs permanents dans les effectifs restants Des recherches entreprises dans le cadre du Programme mondial de l emploi indiquent que la m canisation a t tr s importante dans les r gions septentrionales du Mexique et a eu pour effet de diminuer l absorption de main d uvre En m me temps elle a modifi dans Les dilemmes de la m canisation 57 une certaine mesure la structure de la demande de main d uvre les travailleurs semi qualifi s comme les conducteurs de tracteur et les pr pos s l irrigation remplacent de plus en plus les travailleurs non qualifi s et la m canisation plus pouss e de la culture du bl a supprim des emplois mais a accru la proportion d emplois permanents L IMPACT DE LA M CANISATION AGRICOLE SUR LA S CURIT ET LA SANT La m canisation croissante d
107. es consultatifs vers l laboration de politiques et de programmes destin s promouvoir une croissance fortement g n ratrice d emplois dans le secteur agricole et le secteur rural non agricole Parmi les sujets d tude qui requi rent une attention particuli re figurent la n cessit d une modernisation et d une volution du secteur agricole et la possibilit pour de nouvelles techniques adapt es aux conditions locales d accro tre la productivit du travail Il convient de mentionner aussi les r solutions adopt es r cemment par la Commission du travail dans les plantations sa neuvi me session en avril 1989 Dans sa r solution n 85 concernant la s curit et la sant au travail dans les plantations la commission a demand instamment au BIT a d entrepren dre en collaboration avec POMS et la FAO et avec la pleine participation des Activit s de l OIT 85 partenaires sociaux une recherche sur les dangers pour la s curit et la sant sp cifiques aux professions aux cultures et aux technologies de ce secteur ainsi que la classification de ces risques en accordant une attention particuli re l importation ventuelle et l utilisation par certains pays de substances chimi ques interdites dans d autres pays et aux probl mes sp cifiques des femmes et des jeunes b de recommander sur la base des r sultats de cette recherche une action appropri e en ce qui concerne la r vision ou l adoptio
108. es ei ee PSN a VE La technologie au service de l emploi rural La technologie agricole et les femmes des r gions rurales La m canisation de l agriculture a b10t chnol pl 4425 Hume E Blindness E ju R lents re te Activit s sectorielles lt Plantations 2 23 248 Line ete gen do get be Re tte nt Industries chimiques COOD TATIVES mie asien RUE E PUR Dane dt LE Mine et ua Conditions et milieu de travail S curit t Sant 252428 Lane hs men es NE RENE Eee Activit s de formation Collaboration interinstitutions Activit s futures de POIT 48 50 54 57 60 60 61 62 62 64 65 69 70 72 72 73 73 74 74 75 76 76 77 78 79 80 81 81 82 82 83 85 85 86 87 87 87 88 88 88 88 89 91 92 Table des mati res Activit s en mati re d emploi S curit et sant des travailleurs et probl mes li s l environnement Formation Points sugg r s pour la discussion Questions de politique g n rale Techniques de la r volution verte Questions relatives la m canisation Questions relatives la biotechnologie Coop ration interinstitut
109. es qui travaillent dans l agriculture Dans le domaine de la formation rurale la contribution particuli re de POIT a consist laborer et appliquer sur une large chelle des m thodes et des techniques de formation novatrices et ayant un bon rapport co t efficacit afin de diffuser les qualifications appropri es Ces activit s de formation ont port sur la m canisation la fabrication d outillage agricole le traitement des denr es alimentaires ainsi que la construction et l entretien de l infrastructure rurale La mise au point et l application des techniques conventionnelles restent un domai ne prioritaire dans les activit s de formation rurale de POIT mais les nouvelles techniques doivent d sormais occuper une place tout aussi importante au moment o les pays en d veloppement se tournent vers l avenir POINTS SUGG R S POUR LA DISCUSSION La pr sente section a pour objet de pr senter quelques questions qui se d ga gent des diff rents th mes trait s dans le rapport Il s agit de faciliter le d bat et non de le limiter quelques questions d termin es d avance QUESTIONS DE POLITIQUE G N RALE Quels sont les principaux obstacles l adoption des techniques modernes dans l agriculture Sont ils li s des caract ristiques physiques et sociales au cadre institutionnel de l agriculture l acc s aux facteurs de production techni ques et aux qualifications ou des contraintes finan
110. es qui utilisent des organismes vivants ou des parties de ces derniers pour fabriquer ou modifier un produit il s agit notamment d am liorer de modifier ou de manipuler les caract ristiques de plantes et d animaux conomiquement importants et de leurs d riv s et de met tre au point des micro organismes qui agissent favorablement sur l environne ment de la production agricole Cette distinction entre trois aspects de la technologie agricole moderne est utile pour l analyse mais certains gards importants elle est in vitablement arbitraire La technologie m canique et l utilisation de dispositifs m caniques sont g n ralement indispensables pour l irrigation le contr le du choix du moment et du volume de l eau d irrigation est un facteur d terminant du succ s de l ensemble des techniques biochimiques comprenant les semences rende ment lev les engrais et les pesticides chimiques De m me la mise au point de vari t s v g tales am lior es est aussi un domaine important de recherche de la biotechnologie au moyen de techniques telles que la culture de tissus l hybrida tion somatique et le g nie g n tique CONTENU ET PORT E DU RAPPORT Le rapport analyse les r percussions des trois cat gories de technologie d fi nies ci dessus sur les principaux domaines d activit de POIT savoir l emploi la formation la s curit et la sant des travailleurs le r le des organisations de travailleur
111. es sp cialis s en la mati re BIT Promotion de l emploi rural Conf rence internationale du Travail 75 session Gen ve 1988 rapport VII en particulier les pages 59 62 Par exemple un g ne de souche bact rienne a t introduit avec succ s dans une tomate voir Ahmed I La bior volution et l agriculture vers un recul de la mis re dans le tiers monde Revue internationale du Travail Gen ve BIT 1988 n 1 pp 65 66 7 Senez J C Les nouvelles biotechnologies promesses et r alisations Le Courrier Paris UNESCO mars 1987 3 Pour une analyse de ces tudes voir Khan A R et Lee E The expansion of productive employment in agriculture The relevance of the East Asian experience for developing Asian countries ARTEP Occasional Paper Bangkok BIT ARTEP mai 1981 En particulier au Kenya au Malawi au Swaziland et au Zimbabwe mais m me dans ces pays les petites exploitations ont pratiqu des cultures marchandes c t des cultures de subsistance Une tude de Jamal V Comment les Ougandais ont fait front la crise parue dans la Revue interna tionale du Travail Gen ve BIT 1988 n 6 pp 765 791 fait valoir que la crise conomique en Ouganda ces derni res ann es a entra n un recul forc de l agriculture commerciale et redonn de l importance l agriculture de subsistance 10 Swaminathan M S Problems and potentials Tissue culture and agriculture A
112. es sur le plan social Quelles mesures doivent tre prises pour assurer et am liorer cet acc s Quel r le les organisations d em ployeurs en particulier peuvent elles jouer cet gard Comment peuvent elles contribuer ce que la recherche d veloppement en biotechnologie dans les pays en d veloppement corresponde leurs besoins propres Il importe aussi d exa miner dans quelle mesure l volution de la biotechnologie dans les pays indus triels peut tre pr judiciable aux pays en d veloppement Quelles mesures de sauvegarde appropri es peuvent tre mises au point pour que le d veloppement de la biotechnologie soit ax essentiellement sur les besoins de production ali mentaire et l att nuation de la pauvret Quels sont les r les respectifs des entreprises du secteur priv et du secteur public dans ce domaine Faut il accro tre le financement public de la recherche biotechnologique pour qu elle 98 Application des technologies agricoles modernes porte en priorit sur les caract ristiques sociales autant que techniques Com ment l OIT peut elle participer plus activement cet gard en largissant et en renfor ant ses recherches sur les cons quences actuelles et les cons quences futu res ventuelles des innovations biotechniques sur l emploi et l att nuation de la pauvret La deuxi me question est celle des mesures et programmes de politique g n rale tendant red ployer et reconvertir les tr
113. es toxiques dans l agriculture ne consolident l re des pesticides et ne lui donnent une plus large dimension L obtention de vari t s r sistant aux herbicides ou aux pesticides r sume les aspects d favorables des r sultats de la biotechnologie pour l environnement Ces vari t s qui r sistent aux herbicides augurent d une extension du domaine technologique dans l agri culture moderne avec les probl mes qui l accompagnent Si cette tendance se maintient on peut craindre l apparition d un cercle vicieux L change de g nes r sistant aux herbicides entre plantes cultiv es et plantes adventices de la m me famille pourrait en d finitive n cessiter plus d herbicides pour lutter contre les mauvaises herbes qui r sistent aux herbicides Les dangers inh rents l utilisation permanente ou plus pouss e des herbici des et des pesticides sont l un des aspects des probl mes d environnement Un autre probl me est celui des risques que les biotechniques nouvelles pourraient en elles m mes faire courir l environnement et la sant Ces craintes se sont manifest es surtout dans les pays industriels o se d roule actuellement l essentiel du travail de recherche d veloppement Dans le proche avenir tant donn l insuffisance des ressources et des comp tences dont ils disposent il est peu probable que les pays en d veloppement se lancent dans de vastes travaux de recherche d veloppement en b
114. essit de transformer l offre potentielle en productivit r elle et en croissance de la production soul ve plusieurs questions Tout d abord un niveau suffisant de demande est n cessaire De ce point de vue les possibilit s d exportation agricole peuvent jouer un r le important suivant la nature de la production et la comp titivit de ses prix sur le march international Ensuite la question se pose de savoir si la technologie nourrit un d veloppement soutenu la fois en ce qui concerne les ressources disponibles et dans le temps Par exem ple bien que l ensemble des techniques biochimiques de la r volution verte per mette dans de nombreux cas d conomiser la fois la terre et la main d uvre le fait qu elles consomment beaucoup d nergie peut s av rer insoutenable pour les pays en d veloppement tributaires de leurs importations p troli res et confront s de s v res contraintes en mati re de devises Dans les cas les plus extr mes la technologie de la r volution verte peut aussi tre insupportable long terme pour l environnement car elle ne reconstitue pas le cycle de la nutri tion des sols et la longue br le la terre Le type de contraintes sur les res sources qui p sent sur une conomie y compris la contrainte des ressources naturelles non reproductibles d terminera en dernier ressort la viabilit d un changement technologique donn De plus le remplacement d une ressource par
115. et 1983 Les effets sur emploi de la m ca nisation ont t largement d battus dans ce pays et illustr s par une s rie d tu des de cas Nombre d entre elles portent sur le Pendjab indien qui a t forte ment touch par l introduction des techniques de la r volution verte Une de ces tudes a estim que le labourage l aide de tracteurs a diminu l apport de travail dans la culture de bl de cinq heures par hectare et que le battage m ca Les dilemmes de la m canisation 53 nique a eu un effet encore beaucoup plus n gatif Cependant d autres tudes sur l agriculture du Pendjab contestent l avis que la tractorisation a entra n des suppressions d emplois En d finitive malgr le grand nombre d tudes de cas effectu es en Inde au cours des derni res ann es il ne semble pas possible d en tirer des conclusions probantes Des travaux de recherche r cents sur l utilisation au Bangladesh des nouvel les techniques notamment sur la tractorisation ont port non seulement sur les tendances de l utilisation de la main d uvre mais aussi sur les facteurs qui favorisent la m canisation Une tude conclut qu en ce qui concerne les cultures irrigu es la m canisation a entra n une l g re augmentation de l apport total de travail par hectare en raison de l accroissement de l intensit culturale La composition de la main d uvre s est sensiblement modifi e la main d uvre famili
116. et 2 2 environ au Bangladesh et en Inde Pour ce qui est du bl et du ma s haut rendement qui demandent moins d eau que le riz haut rendement la n cessit de lourds investissements dans la ma trise de l eau est par cons quent moindre N anmoins s ils souhaitent r ali ser leur potentiel de rendement les agriculteurs doivent consacrer des sommes importantes aux engrais chimiques et aux pesticides Ces vari t s se sont rapide ment r pandues dans les pays jouissant d une pluviosit favorable et d un bon r seau de drainage et dans ceux o les terres sont g r es par des grands et moyens agriculteurs pouvant financer un traitement chimique des cultures De tr s larges carts de rendement subsistent pourtant entre les principaux pays producteurs alors que ces vari t s sont diffus es depuis plus de vingt ans Dans le cas du bl l Egypte et le Mexique produisent pr s de 4 tonnes par hectare la Chine 3 tonnes environ tandis que l Argentine le Br sil la Colombie l Inde et le Pakistan en produisent moins de 2 tonnes par hectare Dans le cas du ma s le taux de rendement oscille entre plus de 4 4 tonnes en Egypte et en R publique 28 Application des technologies agricoles modernes Tableau 4 Evolution des rendements c r aliers dans certains pays en d veloppement 1960 1965 1983 1985 Rendement c r alier kg ha Taux de croissance annuel R gion pays a o 1961 1965 1972 1974 1983 1985 1961 1
117. eux urbains atteint actuellement de graves proportions avec l urbanisation rapide de ces derni res ann es Les tendances actuelles Cependant pour que ce potentiel se traduise par un recul notable du paup risme il faut que d importants d placements s op rent dans la recherche d ve loppement en biotechnologie Actuellement la recherche d veloppement se concentre dans les pays industriels o elle porte surtout sur les cultures qui pr sentent une importance exclusive pOur eux Le d veloppement de la biotechnologie est m essentiellement par des consi d rations commerciales Dans le domaine du g nie g n tique il semble que l on s attache essentiellement am liorer les caract ristiques agronomiques sur les quelles il est plus facile techniquement d influer comme le transfert de g nes uniques pour am liorer la r sistance des v g taux aux herbicides ou aux insec tes On s attache moins certaines activit s complexes comme les transferts de g nes multiples pour incorporer la fixation de l azote ou cr er des obtentions v g tales qui r sistent la s cheresse Or ce sont les innovations biotechnologi L impact de la biotechnologie 63 ques de ce dernier type qui seraient les plus int ressantes pour les agriculteurs manquant de ressources D autre part dans les pays industriels les priorit s de la recherche vont g n ralement l am lioration des caract ristiques agronomiqu s des pl
118. ff rentes cat gories ou les diff rents types de main d uvre par exemple entre la main d uvre familiale et la main d uvre embauch e entre la main d uvre masculine et la main d uvre f mi nine par les mouvements crois s de main d uvre entre diff rentes r gions sous la forme de migrations saisonni res ou long terme et enfin entre main d uvre occasionnelle et main d uvre plus r guli re ou en sous traitance Si le remplacement de la main d uvre par des machines affecte la demande de main d uvre sur le plan macro conomique le ph nom ne de substitution entre les diff rentes cat gories de travailleurs influe sur la physionomie de la demande de main d uvre et les besoins en qualifications sp cifiques Par contrecoup l volution du niveau et de la structure des taux de salaire sur le march de l emploi rural s en trouve affect e La l gislation concernant les salaires agricoles et ruraux peut tre difficile faire respecter si elle ne tient pas compte des changements qui s op rent sur le march de l emploi Ainsi l impact de la modernisation agricole sur les salaires r els et son incidence sur le m canisme Quelques questions de politique g n rale 77 de fixation des salaires et la l gislation sont des questions de politique g n rale qui doivent tre consid r es ensemble dans le contexte du changement techno logique rapide qui s effectue en agriculture La m canisation peu
119. gard Que peuvent faire en particulier les organisations d employeurs et de travail leurs pour assurer les garanties appropri es et les informations visant pr venir ces risques Dans quels pays des programmes ont ils t mis en uvre avec succ s dans ce domaine Que peut faire POIT en collaboration avec la FAO le PNUE et POMS pour que les dispositions des normes internationales soient diffus es jusqu au niveau de l exploitation et du village Points sugg r s pour la discussion 97 QUESTIONS RELATIVES LA M CANISATION Le rapport a d crit deux dilemmes de la m canisation Le premier est celui de savoir comment tendre les avantages potentiels de la m canisation aux petits cultivateurs ayant peu de moyens et dont la productivit peut p tir de l absence d quipements m caniques Le second est l effet consid rable qu une m canisation totale grande chelle risque d avoir sur le niveau et la composi tion de l emploi lorsqu une main d uvre salari e abondante est occup e dans l agriculture commerciale Quels r sultats ont eus les programmes visant tendre la m canisation aux petits exploitants agricoles Y a t il eu des initiatives fructueuses dans certaines r gions Quels sont les obstacles au succ s dans ce domaine Faut il accro tre la formation en mati re de fabrication et de r paration d outillage agricole et la diffusion des techniques appropri es au niveau des villages Les qua
120. hniques de reproduction On sait que les hormones de croissance bovine peu vent accro tre consid rablement le rendement en lait des vaches tout en r dui sant leurs besoins alimentaires ce qui permet de lib rer des terres laiss es en p turage L aquiculture et la sylviculture pourraient aussi r aliser des progr s non n gligeables gr ce la biotechnologie elles pourraient contribuer grande ment am liorer les possibilit s d emploi et les moyens d existence en particu lier des m nages pauvres en milieu rural Am liorer ces activit s gr ce la tech nologie moderne permettrait de r pondre un besoin social norme Toutefois ces activit s ne repr sentent qu une proportion relativement minime estim e moins de 4 pour cent du march potentiel et ce march est pratiquement illu soire si la majorit des utilisateurs virtuels est constitu e par des paysans sans terres ou des cultivateurs marginaux dans les pays en d veloppement La ques tion de savoir si l on pourra d velopper la technologie de fa on r pondre leurs besoins est un probl me essentiellement politique qu on ne peut r soudre par de simples solutions technocratiques Les techniques agricoles modernes vue d ensemble 17 CONTRIBUTIONS DES ORGANISATIONS D EMPLOYEURS ET DE TRAVAILLEURS Contributions des employeurs Un certain nombre d organisations d employeurs ont apport des contribu tions crites la pr paration de ce rap
121. i 56 Application des technologies agricoles modernes ques l Si la m canisation pouvait effectivement supprimer la d pendance l gard de la main d uvre saisonni re elle entra nerait aussi une r duction consid rable du nombre de ressortissants dominicains actuellement occup s dans le secteur sucrier chauffeurs pr pos s au pesage inspecteurs contr leurs recruteurs etc En outre s il est vrai que les emplois ainsi cr s seraient mieux r mun r s que les emplois supprim s la r mun ration totale re ue par les res sortissants dominicains resterait pratiquement inchang e la m canisation concentrerait le m me revenu global entre les mains d un nombre plus restreint de travailleurs Par ailleurs la m canisation accro trait le co t unitaire de la r colte puisqu elle remplacerait une main d uvre relativement bon march par des facteurs de production import s co teux dont les prix ont augment beau coup plus vite que les co ts de main d uvre ces derni res ann es Au Br sil la mise en uvre d un important programme de production d thanol apr s 1975 a entra n une forte extension des superficies cultiv es pour la canne sucre Comme il ressort d tudes r centes le caract re saisonnier de l emploi s est accentu dans les r gions moins avanc es o la m canisation n est que partielle dans les travaux tels que le labourage la plantation et le sar clage Il en r sulte des
122. i et leurs autres effets socio conomiques restent un domaine encore inexplor en grande partie L OIT a d j apport une contribution majeure par ses premi res tudes de cas et elle doit maintenant d velopper ses activit s dans ce domaine Des tudes approfondies s imposent sur au moins cinq questions distinctes Pre mi rement elles pourraient examiner la possibilit d augmenter l emploi gr ce la fr quence accrue des r coltes et l extension des superficies cultiv es que permettent les innovations biotechniques Deuxi mement elles pourraient d fi nir les mesures permettant aux petits agriculteurs d adopter les nouvelles bio techniques un stade pr coce Troisi mement elles pourraient valuer les avan tages sur le plan de l emploi et des revenus que les salari s du secteur des plan tations pourraient retirer de l application de la biotechnologie Quatri mement elles pourraient analyser l incidence globale des biotechniques sur le march de l emploi rural en particulier en ce qui concerne les femmes et les travailleurs temporaires Cinqui mement elles pourraient examiner les possibilit s offertes par les nouvelles biotechniques agricoles de cr er des emplois non agricoles L OIT peut galement jouer un r le important en valuant quelles retomb es les substitutions de produits que permet la biotechnologie dans les pays indus triels peuvent avoir sur l emploi agricole dans les pays en d v
123. i le champ des manipulations g n tiques possibles Dans le m me temps comme les v g taux la diff rence des animaux sont capables de se r g n rer sous forme de plante compl te partir d une simple cellule les techniques de recherche biotechnologique en agriculture peuvent se d velopper essentielle ment en laboratoire ce qui pr sente des avantages spectaculaires du point de vue de la rapidit et de la pr cision des exp riences aussi bien que de l cono mie d espace Cependant ces avantages doivent tre mis en balance avec quelques probl mes et incertitudes majeurs En premier lieu certains des nouveaux caract res culturaux ont aussi int ress la g n tique classique et les obtenteurs tradition nels y compris les cultivateurs innovateurs En fait dans cette course complexe l innovation les techniques de recherche conventionnelle peuvent donner des r sultats devan ant ceux de la biotechnologie du moins pendant un certain temps jusqu ce que la g n tique et la physiologie v g tales soient mieux com prises De ce point de vue la recherche biotechnologique sur les principales esp ces cultiv es dans le tiers monde devrait compl ter et non remplacer pour le moment les m thodes conventionnelles d am lioration des plantes En second lieu il y a le probl me de la stabilit des nouvelles vari t s en particulier de leur d veloppement dans la nature au lieu du milieu contr l du labor
124. ico les d pourvus de terres De ce point de vue les cons quences sont semblables celles de la migration des hommes de la famille 14 Application des technologies agricoles modernes L IMPORTANCE DE LA R PARTITION DES TERRES Le mode de r partition des terres est un facteur crucial dans l valuation de l impact des innovations technologiques sur le recours au travail salari Les vastes exploitations agricoles utilisent g n ralement moins de main d uvre l hectare que les petites exploitations et ont peu sinon pas du tout recours au travail familial Les grandes exploitations sont mieux m me et ont davan tage tendance le faire de remplacer le travail salari par des proc d s m ca niques pour des travaux agricoles tels que la moisson et le battage Plusieurs tudes ont montr l influence des modes d occupation des terres et d autres facteurs socio conomiques sur la demande de main d uvre dans l agriculture Des tudes men es par l Equipe r gionale asienne pour la promo tion de l emploi ARTEP de POIT ont attribu la capacit lev e d absorption de main d uvre de l agriculture des pays et territoires d Asie orientale comme la Chine la R publique de Cor e et Taiwan essentiellement une certaine ga lit dans la r partition des terres g n ralement associ e la proportion relative ment faible de main d uvre salari e Les diff rences de situation quant
125. ientation de l innovation dirig e Les r gions ou les march s dot s d un pouvoir d achat relativement lev exerceront une influence dominante et la recherche portera plus particuli rement sur les moyens d conomiser les facteurs de production qui sont co teux et rares dans les pays les plus riches Les tendan ces que suivront les innovations agricoles refl teront les besoins des nations les plus riches avec seulement des effets incidents sur le soulagement de la pauvre t Du point de vue de la demande tant donn que les cultures v g tales repr sentent elles seules selon les estimations 60 pour cent du march potentiel de la biotechnologie une proportion importante de l effort de recherche sera vrai semblablement orient e vers la biotechnologie v g tale de pointe En ce qui concerne les pesticides chimiques utilis s en agriculture les herbicides repr sen tent 40 pour cent de l ensemble des ventes mondiales et 60 pour cent de tous les pesticides agricoles utilis s aux Etats Unis En cons quence dans une perspec tive commerciale l adaptation g n tique des v g taux aux herbicides restera une priorit pour la recherche biotechnologique Les engrais sont g n ralement le facteur de production agricole le plus co teux La biotechnologie v g tale de pointe a un r le d terminant jouer dans la r duction de l utilisation des engrais chimiques en am liorant l efficacit de la fix
126. ies ont sans aucun doute entra n une r duction substantielle de l emploi permanent Cependant comme il ressort d une tude r cente du BIT c est une combinaison de facteurs sociaux et techniques qui a provoqu ce vaste d placement de main d uvre f Dans beaucoup de pays l extension aux zones rurales de la l gislation sur les salaires minimaux et d autres avantages sociaux a augment le co t de la main d uvre et entra n des expulsions massives d occupants sans titre et de fermiers Dans l agriculture commerciale de l Am rique latine on se pr occupe main tenant de l tendue de la m canisation notamment en ce qui concerne les tra vaux de r colte Pour les travaux de pr paration des sols et de semis la m cani sation gr ce l utilisation de tracteurs est d j largement r pandue et une com pression substantielle des effectifs a d j eu lieu Dans d autres cultures comme celle de la canne sucre il est maintenant possible de m caniser partiellement ou compl tement la coupe le chargement et d autres travaux qui taient g n raiement accomplis la main jusqu ici L opportunit des strat gies de m canisation plus pouss e d pendra naturel lement des disponibilit s en main d uvre des autres possibilit s d emploi en particulier de la capacit du secteur agro industriel de fournir des emplois per manents Cuba par exemple l industrie sucri re nationalis e a t m
127. illustrer les questions de politique g n rale consiste exa miner s par ment certains pays de l Asie orientale de l Asie m ridionale et de l Asie du Sud Est respectivement Dans les pays d Asie orientale tels que la R publique de Cor e et la Chine les taux lev s de croissance de la productivit et les niveaux lev s d absorption de la main d uvre dans l agriculture sont des faits bien tablis En R publique de Cor e par exemple le bas plafond limitant la taille d une exploitation agrico le 3 hectares environ la suite des grandes r formes agraires et de la redis tribution des terres entreprises apr s 1950 a constitu un facteur important Les pr ts octroy s par l Etat aux petits exploitants pour l achat de machines et les techniques de la r volution verte ont entra n des augmentations spectaculai res de la productivit des petites exploitations En Chine la productivit agrico le a progress parall lement la croissance industrielle rurale des rapports troits existant entre le secteur agricole et celui des petites industries La Chine a g n ralement reconnu la n cessit d une m canisation plus pouss e pour satis faire aux besoins alimentaires de sa population Des usines villageoises ont four ni une grande partie des machines outils et d autres mat riels agricoles utilis s sur place Dans les pays en voie d industrialisation d Asie orientale une particularit
128. imiques en particulier dans le tabac et observe que la conscience des risques li s ces produits est tr s forte Par exemple les quipes charg es de la pulv risation re oivent une tenue de protec tion compl te La F d ration des employeurs de Maurice estime que la m cani sation des op rations de manipulation et d pandage des engrais et des pestici des permettra de diminuer les risques pour la sant L Association consultative des employeurs du Nig ria fait remarquer que tous les produits chimiques agri coles comportent une part de danger pour les personnes expos es Les m thodes d pandage sont encore essentiellement manuelles n cessitant des pulv risa teurs port s la main ou sur le dos et exposant les travailleurs agricoles des effets secondaires li s aux produits chimiques Il est donc essentiel aujourd hui que les soci t s qui commercialisent ces produits fassent un effort consid rable d ducation et de formation des utilisateurs au maniement de ces produits bio chimiques La F d ration des employeurs de Zambie fait remarquer que la pra tique de l pandage a rien est largement r pandue parmi les exploitations agri coles commerciales Bien que les responsables prennent g n ralement de sages pr cautions contre les n gligences fournissant des v tements de protection lors que cela est n cessaire certains accidents mortels se sont produits dus l anal phab tisme et un tiquetage in
129. institutions OIT FAO dans les pays participants suivie d une s rie d ate liers de planification nationale Depuis POIT assume le r le d institution res ponsable de l ex cution de ce projet de concert avec la FAO et PONUDI Activit s de l OIT 87 La biotechnologie L OIT a proc d des recherches pr liminaires de caract re th orique au sujet des effets sur l emploi et d autres effets socio conomiques des biotechni ques modernes fournissant des orientations m thodologiques pour des tudes de cas empiriques en Afrique en Asie et en Am rique latine Ces tudes ont port sur une large gamme de questions qui sont notamment les suivantes effets que les nouveaut s biotechniques ont eus et ceux qu elles pourraient un jour avoir sur l absorption de main d uvre dans l agriculture cr ation d em plois par des entra nements en amont et en aval composition stabilit et struc ture de l emploi agricole et de l emploi rural non agricole incidence globale sur les march s ruraux du travail aspects structurels de l occupation et de l utilisa tion des sols enfin impact sur les relations intersectorielles et l emploi global Les r sultats de ces tudes de cas dont certains sont in vitablement sp culatifs et conjecturaux ont d j t expos s en d tail au chapitre IV du pr sent rap port ACTIVIT S SECTORIELLES La question de la technologie agricole moderne avec ses cons quences sur
130. ion aura des cons quences positives sur la demande de main d uvre notamment sur l emploi de paysans sans ter res Elle sugg re de cibler les orientations technologiques dans le secteur agrico le comme dans le secteur industriel rural sur les paysans sans terres et les grou pes revenu marginal qui vivent de travail salari La F d ration des em ployeurs de Zambie estime que dans la situation conomique actuelle critique du pays la priorit absolue doit tre donn e l augmentation de la production et des exportations agricoles Si la m canisation indispensable la r alisa 18 Application des technologies agricoles modernes tion de cet objectif doit se faire dans une certaine mesure au d triment de m thodes forte intensit de main d uvre mais peu rentables cet inconv nient doit tre accept Mais il ne fait aucun doute que les exploitants agricoles utiliseront les m thodes de production forte intensit de main d uvre lors qu elles sont comp titives ou plus efficaces Les observations sur les techniques de la r volution verte abordent la fois les aspects relatifs l emploi et la sant et la s curit L incidence de la technologie biochimique sur l emploi est examin e longuement dans les observa tions envoy es par l Association consultative des employeurs du Nig ria Cette derni re consid re que l effet net de l utilisation d engrais chimiques de pestici des
131. ion des technologies agricoles modernes L IMPORTANCE DE LA BIOTECHNOLOGIE La biotechnologie un espoir pour l avenir Tandis que le retard technologique existant dans le rendement agricole est surtout la cons quence de l impact in gal des progr s m caniques et chimiques de la technologie agricole le retard technologique probable dans un avenir pr vi sible sera fortement marqu par les progr s de la biotechnologie Au niveau le plus g n ral la biotechnologie consiste en l utilisation orient e du mat riel g n tique et de micro organismes comme des bact ries pour am liorer la produc tion agricole Elle englobe les techniques de manipulation du mat riel g n tique des v g taux des micro organismes et des animaux afin de modifier intention nellement les caract res qui sont transmis d une g n ration l autre En ce sens la biotechnologie n est pas nouvelle par rapport aux techniques g n tiques clas siques d hybridation qui ont lanc la r volution verte gr ce la mise au point de vari t s de semences haut rendement L innovation dans la biotechnologie ce sont les techniques de manipulation du mat riel g n tique qui ont permis d ac cro tre consid rablement la port e la vitesse et la pr cision du changement g n tique En th orie le g nie g n tique serait capable d introduire n importe quel g ne dans le chromosome de n importe quel organisme ce qui largit l infin
132. ion et la rotation du travail ont entra n une diminution du nombre de jours de travail m me pendant cette saison Une autre conclusion importante de cette tude est que le progr s tech nique prive d emploi les femmes et les jeunes Dans les pays de l Asie du Sud Est o le secteur des plantations joue un grand r le dans l conomie les taux de croissance annuels de la m canisation agricole en particulier de la tractorisation n ont pas t particuli rement lev s ces derni res ann es En Malaisie par exemple le taux de croissance annuel moyen de la tractorisation a t de 8 pour cent entre 1960 et 1983 mais vers la fin de cette p riode le taux de croissance a diminu pour devenir n gatif entre 1980 et 1983 De plus d importantes p nuries de main d uvre ont t obser v es dans les ann es quatre vingt fr quemment imput es la r pugnance des jeunes travailler dans les plantations En l occurrence certaines raisons mili tent en faveur d une m canisation plus pouss e encore que les principales cultu res de plantation de la Malaisie ne se pr tent pas facilement la m canisation En Tha lande la m canisation a t plus rapide avec des taux de croissance annuels de plus de 14 pour cent tant pour la puissance totale que pour le nombre de tracteurs entre 1960 et 1983 A noter que la m canisation a eu lieu surtout dans les plaines centrales o les p nuries de main d uvre persistent bien que
133. ions 92 94 95 96 96 96 97 97 98 Acides nucl iques ADN ADN recombinant Azote fixation de Bact rie Bioengrais Biopesticides Biotechnologie Cellule Chromosome Clonage Clone GLOSSAIRE Mol cules longue cha ne habituellement associ es des prot i nes On en distingue deux types principaux l acide ribonucl i que ARN et l acide d soxyribonucl ique ADN Chaque cha ne d acide nucl ique se compose de sous unit s nucl otides qui contiennent du sucre de l acide phosphorique et l une des qua tre bases azot es possibles Les s quences sp cifiques de ces sous unit s constituent l information g n tique de la cellule Acide d soxyribonucl ique Mol cule longue et mince sembla ble une cha ne se pr sentant d ordinaire sous la forme d une double h lice dont les deux brins compl mentaires sont com pos s de sous unit s qui se r p tent afin de stocker la totalit de l information indispensable la vie ADN hybride form par la conjugaison de g nes en une nouvelle combinaison Transformation de l azote atmosph rique en une forme biolo giquement utile par l action d organismes capables de fixer l azote Micro organisme unicellulaire que l on rencontre partout dans la nature Les bact ries sont envelopp es d une membrane cellu laire et ne poss dent pas de noyau diff renci Elles peuvent vivre en tant qu organismes autonomes dans le so
134. ions de la FITPASC traitent longuement des applications de la biotechnologie dans l agriculture La biotechnologie soul ve des questions fon damentales d ordre thique concernant le droit de cr er de nouvelles esp ces ou de modifier les caract ristiques de l individu L orientation et le contenu de la biotechnologie demandent un d bat public Ce d bat doit tre ouvert et d mo cratique fond sur une large repr sentation des divers int r ts et capable d in fluencer les d cisions au stade de la planification Les risques que peuvent pr senter ces techniques pour la sant et l environnement soul vent aussi beaucoup de questions de m me que la quantit et la nature des informations sur ces risques qui seront rendues publiques La biotechnologie a aussi des r percus sions sur la taille et le genre des exploitations et des domaines agricoles ainsi que sur la d pendance financi re et contractuelle des exploitants cultivateurs et petits propri taires l gard des producteurs et des fournisseurs de biotechnolo gie En ce qui concerne la sant et l environnement la FITPASC se dit pr occu p e par les cons quences de l volution de la recherche d veloppement biotech nologique sur l utilisation des pesticides A ses d buts la biotechnologie laissait esp rer que l on pourrait gr ce aux techniques de modification g n tique rem placer les pratiques agricoles intensives et en particulier l utilisatio
135. ions internationales notamment POIT pour valuer les risques et assurer le contr le voulu Quel devrait tre le r le de l industrie de la biotechnologie et des organisations d employeurs dans ce domaine Comment am liorer l acc s du public aux donn es sur la s curit pour l homme et l environnement COOP RATION INTERINSTITUTIONS Dans tous ces domaines quel devrait tre le r le particulier de POIT Quels domaines d activit demandent une coop ration accrue entre POIT et les autres institutions sp cialis es du syst me des Nations Unies Comment l OIT peut elle tirer le meilleur profit de la structure tripartite qui lui est propre en d ve loppant les activit s de recherche de formation et d autres activit s par l entre mise des organisations d employeurs et de travailleurs dans les diff rents pays
136. iotechnologie Il faut plut t s attendre qu ils servent encore de d bouch s ou de bancs d essai pour des pro duits biotechnologiques qui auront fait l objet de travaux de recherche d velop pement dans les pays industriels Une grande partie des travaux de g nie g n tique concernent non pas les plantes elles m mes mais les micro organismes dont elles d pendent comme les bact ries de fixation de l azote dans le sol et celles qui d truisent les insectes ou emp chent la formation de glace sur les feuilles des v g taux Tout cela a suscit de graves pr occupations au sujet de l environnement et des appels pour que soient mises au point des m thodes de protection dont le co t retardera l exp rimentation sur le terrain des microbes dans plusieurs pays industriels Des organisations cologiques qui s opposent une grande partie des travaux de recherche d veloppement en biotechnologie et la commercialisation de leurs r sultats ont critiqu la lib ration dans l environnement d organismes qui sont le produit du g nie g n tique Les efforts d ploy s par ces groupes cologiques de 70 Application des technologies agricoles modernes pression ont amen les entreprises biotechnologiques construire de nouvelles usines et de nouvelles installations de recherche dans des r gions o la r glemen tation en mati re d environnement est moins s v re Ainsi donc il faut examiner de fa on critique les aspec
137. ire On a fait valoir que l utilisation de la technologie des POU pourrait apporter de nombreux avanta ges Les co ts de production ba sseraient et les consommateurs profiteraient d une diminution correspondante des prix il y aurait d autre part cr ation directe d emplois les m thodes de fermentation exigeant beaucoup de main d uvre Par ailleurs l utilisation des POU devrait augmenter l emploi global en renfor ant les liens amont et aval de l levage de la transformation de la com mercialisation et de la distribution de la volaille Cette biotechnologie devrait galement contribuer r duire indirectement la malnutrition car l utilisation des POU dans les aliments pour animaux devrait lib rer des sources de prot i nes v g tales pour la consommation humaine Les tudes de cas r sum es ci dessus ne sont pas toutes du m me type Cer taines utilisent des donn es empiriques pour valuer l impact que les biotechni ques agricoles de pointe d j appliqu es ont par le jeu des liaisons amont et aval sur les niveaux et la structure de l emploi en agriculture et sur l emploi non agricole et industriel D autres portent plut t sur la mesure dans laquelle cette biotechnologie pourrait contribuer l att nuation des graves probl mes du ch mage et du sous emploi de la production et de la productivit de la maladie et de la malnutrition Les r sultats de ces tudes de cas indiquent le r le tr
138. ivit s de la FAO consiste laborer des strat gies et des programmes pour une m canisation agricole appropri e Des stages d tudes pratiques sur les strat gies de m canisation agricole se sont d roul s dans des r gions en d veloppement notamment en Afrique orientale et occiden tale La FAO a constitu un Groupe d experts de la m canisation agricole per manent qui s est r uni tout r cemment en novembre 1990 et dont l ordre du jour comportait la question de la formation de la main d uvre au g nie agrico le Au cours des ann es quatre vingt la FAO a publi plusieurs rapports dans ce Les techniques agricoles modernes vue d ensemble 23 domaine dont M canisation agricole et d veloppement directives pour l labora tion d une strat gie 1981 et Mat riel agricole et d veloppement principes direc teurs pour la cr ation d ateliers villageois 1988 Dans une moindre mesure les recherches de la FAO sur les orientations de la m canisation agricole ont aussi abord le probl me de l emploi On en trouve un exemple dans le rapport concernant les effets de la m canisation agricole sur la production et l emploi au Proche Orient Agricultural mechanization in the Near East Its output and employment impacts and related policy issues tabli pour la Consultation gou vernementale sur le Proche Orient qui s est d roul e en 1989 au Maroc pour donner suite la Conf rence mondiale de la FAO sur la r fo
139. iz en Am rique latine est demeur e stationnaire depuis 1982 au niveau de 16 millions de tonnes environ Le fait que la production de riz apr s dix ans de croissance rapide pendant la p riode 1975 1984 est rest e peu pr s stationnaire depuis 1984 est un sujet pr occupant Cette volution se retrouve dans la quasi totalit des pays grands producteurs de riz Bangladesh Chine Inde Indon sie Philippines Tha lande et Viet Nam On ne pr voit pas de nouvelle progression de la production de riz en Chine et en Indon sie o les taux de rendement atteignent maintenant res pectivement 5 et 4 tonnes par hectare En revanche dans d autres pays d Asie o le taux de rendement varie entre 2 et 3 tonnes la production pourrait encore s accro tre La r cente stagnation donne penser que les possibilit s d accro tre la production gr ce l adoption de semences hauts rendements dans les milieux de production les plus favorables c est dire dans les r gions dot es de dispositifs d am nagement des eaux ont peut tre d j t puis es Les possibi Les effets de la r volution verte 31 lit s restreintes d appliquer la technologie des vari t s hauts rendements dans les milieux de production peu favorables savoir en altitude et dans les zones abondamment inond es de nombreux pays producteurs de riz constitue mainte nant une entrave tout nouvel accroissement de la production Cette stagnatio
140. jeunes plants ce qui force les agri culteurs se procurer les uns et les autres aupr s du m me fournisseur Certaines multinationales acqui rent des quipements de recherche d veloppement en biotechnologie et donnent galement aux universit s des travaux de recherche en sous traitance De tels ph nom nes influent in luctablement sur les tendan ces actuelles et sur les tendances futures probables des innovations en biotechno logie et sur leur application pratique Cela pose quelques questions importantes de coop ration technique entre les pays en d veloppement eux m mes ou entre eux et les pays plus industrialis s La n cessit d une telle coop ration est reconnue presque partout Dans les r so lutions qu elle a adopt es sa session de 1988 la Conf rence internationale du Travail a appel tout sp cialement la communaut internationale cr er des m canismes pour le transfert des innovations techniques appropri es y compris la biotechnologie aux pays en d veloppement Cependant les contraintes qui p sent sur les transferts de techniques am lior es et la coop ration au plan r gio nal ou international doivent encore tre valu es avec r alisme La coop ration r gionale est manifestement souhaitable Mais la biotechno logie n cessite de tr s gros investissements pour cr er de nouveaux produits dont la plupart n existent qu en puissance en laboratoire Or le probl me com mun aux pays en d vel
141. l l eau ou les mati res organiques ou en tant que parasites dans les organis mes vivants animaux et v g taux Syst me de fixation de l azote utilis pour accro tre la teneur des sols en nutriments plus particuli rement en azote et am liorer le rendement des cultures Virus et micro organismes utilis s dans la lutte contre les insec tes nuisibles et les maladies Techniques mettant en uvre des organismes vivants pour fabriquer ou modifier un produit et notamment les caract risti ques d esp ces v g tales ou animales pr sentant un int r t co nomique notable et pour laborer des micro organismes capa bles d agir sur l environnement Unit structurale de base de la mati re vivante capable de fonc tionner de mani re autonome El ment du noyau cellulaire qui stocke et transmet l informa tion g n tique Organisme ou groupe de cellules obtenu partir d une cellule unique par un processus asexu Plus r cemment en biotechno logie mol culaire le clonage est la r plication d une petite mol cule d ADN ou d un g ne Population d individus obtenue partir d un anc tre commun gr ce un processus asexu qui ne comporte aucun change ni aucune combinaison de mat riel g n tique Tous les individus obtenus par clonage sont par cons quent g n tiquement identi ques VIII Application des technologies agricoles modernes Culture cellulaire Culture de tissus En
142. la m canisation est substitu e aux activit s agricoles manuelles Si les questions li es la m canisation sont analys es plus en d tail dans le prochain chapitre certaines remarques s imposent d ores et d j L in troduction des vari t s haut rendement s est accompagn e en g n ral d une intensification de la m canisation Le tracteur les cultivateurs moteur et les batteuses m caniques ont remplac l animal et l homme pour la pr paration des sols la moisson et le battage Les techniques li es aux vari t s haut rendement peuvent certes avoir une influence g n ralement positive sur la demande de main d uvre et la m canisation une influence n gative mais leur effet combin peut ais ment tre d favorable La preuve nous en est donn e par les conclu sions d une tude de cas consacr e des exploitations de bl de l Etat indien du Pendjab pr sentant neuf utilisations combin es des vari t s haut rendement et des techniques de production Tableau 9 Besoins de main d uvre dans la culture du bl suivant les diverses technologies et techniques utilis es Etat indien du Pendjab Techniques Technologie Traditionnelle Am lior e Moderne Journ e de huit heures par hectare Technique traditionnelle 54 144 183 Technique interm diaire 23 54 68 Technique m canis e 12 31 41 Base traditionnelle 100 Traditionnelle 100 267 339 Interm diaire 43 100 126 M canis e 22
143. la puissance totale en chevaux vapeur en 1980 suivie de loin de l Am rique du Nord et de l Oc anie la troisi me place revenant l Asie orientale En Am rique latine la puissance totale en chevaux vapeur tait inf rieure au tiers de celle de l Asie orientale Les pays en d veloppement de l Asie m ridionale de l Asie du Sud Est et de l Afri que subsaharienne se situaient au bas de l chelle la puissance totale en che vaux vapeur en Afrique subsaharienne repr sentant moins de 1 pour cent de celle de l Europe occidentale Tableau 10 Etendue et rythme de la m canisation agricole par r gions R gion Parc de tracteurs Moissonneuses batteuses puissance totale en ch Par 100 ha Taux de croissance Nombre par Taux de croissance 1980 annuel 1960 1983 100 ha annuel 1960 1983 Europe occidentale 409 3 53 81 0 35 Am rique du Nord et Oc anie 119 0 04 32 1 15 Asie orientale 92 87 Europe orientale Moyen Orient et Afrique du Nord 81 11 14 6 1 17 Afrique du Sud 59 1 94 20 2 97 Am rique latine 25 4 96 9 2 66 Pays membres de l ANASE 11 14 16 6 70 Asie m ridionale 9 14 68 4 37 Afrique subsaharienne 4 15 79 Source D apr s les donn es de la Banque mondiale Agricultural mechanization Issues and options Washington DC 1987 pp 72 74 Les taux de croissance les plus lev s se rencontrent toutefois dans les pays en d veloppement Parmi les vingt neuf pays en d velopp
144. laisse entrevoir des possibilit s importantes pour l avenir Enfin de nombreuses observations ont soulign l importance de la forma tion pour assurer une utilisation et une diffusion plus larges de la technologie agricole moderne La Conf d ration nationale des industries du Br sil estime indispensable d am liorer la formation tant des techniciens que des ouvriers pour r ussir l application de la technologie biochimique et de la biotechnologie ainsi que de la m canisation agricole La F d ration des industries gyptiennes affirme que la formation aux diff rents aspects de la m canisation agricole est l un des l ments cl s qui permettront la main d uvre rentrant de l tranger d acqu rir de nouvelles qualifications Les centres de formation sp cialis s exis tant en Egypte ne sont pas assez nombreux pour pouvoir remplir cette mission Il serait souhaitable d entreprendre des programmes de formation portant sur la fabrication le fonctionnement la r paration et l entretien du mat riel agricole 20 Application des technologies agricoles modernes Contributions des travailleurs La F d ration internationale des travailleurs des plantations de l agriculture et des secteurs connexes FITPASC a envoy des observations d taill es La FITPASC fait observer que les m thodes agricoles modernes telles que les techniques de la r volution verte et la m canisation grande chelle ont toujours agi par deu
145. le rendement des diff rentes cultures et l intensit culturale Toutefois dans des domaines comme l levage et la pisci culture la biotechnologie a un potentiel beaucoup plus important D j les r sultats obtenus donnent penser que l hormone de croissance bovine BGH permet d augmenter de fa on substantielle la production de lait tout en dimi nuant les rations alimentaires et l espace requis par vache laiti re Cependant les cons quences long terme pour la sant sont sujettes discussion On peut pr voir une certaine r sistance des consommateurs aux produits de la biotech nologie tant que l on n aura pas constat qu ils sont acceptables du point de vue de la sant Il faut simplement esp rer que les produits de la biotechnologie seront contr l s de fa on appropri e pour qu ils r pondent une norme inter nationale de sant plus ou moins uniforme avant d tre mis sur le march Les grandes orientations en biotechnologie Il n y a pas de solution simple aux probl mes qui se posent s agissant d in fluer sur l orientation des innovations en biotechnologie Si la recherche biotech nologique se concentre essentiellement dans le secteur priv toute diminution des profits potentiels risquerait de retarder les progr s de la recherche et sa com mercialisation Les pays en d veloppement qui ont des capacit s limit es en mati re de recherche ne seraient pas en mesure d exploiter de fa on s
146. les salaires y soient sup rieurs la moyenne En Asie m ridionale les taux de croissance de la tractorisation ont t et demeurent g n ralement lev s L introduction des techniques de la r volution verte est consid r e comme le principal facteur cet gard mais certains pays avaient d j fortement m canis les travaux aratoires auparavant A Sri Lanka par exemple 36 pour cent des superficies cultiv es taient d j labour es l aide de tracteurs en 1962 en 1983 ce chiffre atteignait 57 pour cent L utilisation de tracteurs a t encourag e par des subventions indirectes sous forme de d gr vements fiscaux et de bas prix pour le carburant et les tracteurs et elle semble comporter de grands risques de d placement de main d uvre Le Pakistan a enregistr les taux de croissance de la tractorisation les plus lev s en Asie m ridionale 23 24 pour cent par an chiffre qui est rest inchan g au d but des ann es quatre vingt Une tude BIT ARTEP a mis en vidence les effets n gatifs sur emploi Le sixi me Plan du Pakistan accorde un rang de priorit lev la m canisation agricole et l utilisation accrue de batteuses et de moissonneuses a t encourag e par les politiques macro conomiques En Inde la m canisation a t moins rapide le taux de croissance annuel a t de 13 14 pour cent en moyenne entre 1960 et 1983 sur l ensemble de la p riode et de 6 pour cent entre 1980
147. les augmentations spectaculaires des niveaux de m canisation pendant la prochaine d cennie D apr s ces pr visions la proportion des machines dans l ensemble des apports d nergie passerait de 5 pour cent du total en 1980 13 pour cent en l an 2000 les machines seraient alors utilis es pour l exploitation d environ 50 pour cent des superficies cultiv es La demande de tracteurs aug menterait environ deux fois et demie plus vite que la demande de main d uvre tandis que l accroissement du cheptel d animaux de trait serait tr s modeste IMPACT DE LA M CANISATION QUELQUES PROBL MES DE POLITIQUE G N RALE La m canisation soul ve un certain nombre de questions de politique g n rale d ordre technique conomique et social Les questions conomiques et sociales concernent principalement la production et la productivit agricoles l effet sur les niveaux et la composition de l emploi et la r partition des terres et des revenus elles portent aussi sur la protection et la formation des travail leurs Parmi ces questions celle de l impact de la m canisation sur l emploi est peut tre la plus d battue Il est g n ralement admis que la m canisation entrai ne le plus souvent des suppressions d emplois Toutefois en augmentant la pro duction par unit d exploitation agricole une m canisation appropri e peut ga lement accro tre la demande globale de main d uvre La production peut aug menter con
148. les normes de s curit applicables la manipulation et l application des pesticides ou qui en avaient simplement connaissance Dans l ensemble cette analyse a montr que l ampleur des effets chroniques sur la sant et des co ts de sant tait sensible ment proportionnelle la quantit de produits chimiques appliqu s au nombre d pandages et la manipulation sans pr caution des substances chimiques et du mat riel de pulv risation Certes le champ de cette enqu te tait modeste mais les conclusions auxquelles elle a abouti prouvent la n cessit de proc der des valuations de cette nature qui soient plus vastes et plus syst matiques Ces pr occupations sont assur ment bien r elles mais il convient de faire observer que l utilisation et la ma trise des pesticides sont un probl me g n ral qui touche d sormais les travailleurs agricoles et les consommateurs partout dans le monde et qui ne se limite nullement l application des techniques de la r volution verte Les pays en d veloppement ne contribuent ensemble que pour un cinqui me la consommation mondiale de pesticides et la plupart des pesti cides utilis s dans ces pays servent aux cultures non vivri res comme le coton Parmi les cultures vivri res c est actuellement le riz qui re oit le plus de pestici des Or malgr l usage relativement limit des pesticides dans l agriculture de ces Les effets de la r volution verte 43 p
149. lifications dans ce domaine de la m canisation agricole font elles s rieusement d faut Dans l affirmative quels programmes de formation POIT devrait elle entrepren dre Dans quelles conditions la m canisation totale est elle appropri e Com ment les gouvernements peuvent ils am liorer leur analyse des effets socio co nomiques pour valuer les cons quences probables de cette m canisation sur l emploi avant que les strat gies de m canisation ne soient effectivement appli qu es Comment les organisations d employeurs et de travailleurs peuvent elles participer plus activement cette analyse DOIT elle m me devrait elle entre prendre d autres travaux dans ce domaine par exemple analyser les effets de la m canisation agricole sur la permanence de l emploi Lorsque cette m canisa tion a provoqu d importantes suppressions d emplois quelles mesures ont t prises par les gouvernements pour red ployer les travailleurs ainsi priv s de leur emploi Quelles dispositions ont t prises pour que les organisations d em ployeurs et de travailleurs participent des consultations ce sujet QUESTIONS RELATIVES LA BIOTECHNOLOGIE L importance de la biotechnologie a t mise en lumi re tout au long du rapport Un certain nombre de questions particuli res pourraient tre discut es avec profit La premi re est la question de l acc s des pays en d veloppement aux bio techniques ayant des effets favorabl
150. luation des projets A cet gard des voyages d tude portant sur la transformation des produits agricoles et le mat riel et les instruments agricoles ont t organis s en Afrique En outre une s rie de m morandums techniques ont t labor s sur des produits et des proc d s agricoles sp cifiques Pour com pl ter ces activit s POIT a mis sur pied un syst me informatis d information technologique d nomm INSTEAD Service d information sur les options tech nologiques pour le d veloppement Le syst me INSTEAD fournit actuellement des renseignements techniques et conomiques sur des produits et des proc d s pr sentant un int r t pour les petits producteurs les artisans et les institutions et qui sont adapt s aux conditions socio conomiques des pays en d veloppe ment La technologie agricole et les femmes des r gions rurales Dans le cadre de ses activit s de recherche et de coop ration technique POIT s est pench e sur la situation et les besoins particuliers des femmes des campagnes Le BIT a publi en 1985 une tude intitul e Technology and rural women dont l objet tait d tablir un cadre th orique et conceptuel pour la recherche dans ce domaine Cette tude comporte des monographies concernant quatre pays africains Ghana Kenya Nig ria et Sierra Leone elle analyse en 86 Application des technologies agricoles modernes d tail les ouvrages sp cialis s traitant des effets des no
151. lus ancienne est la recommandation n 15 concernant le d veloppement de l enseignement technique agricole 1921 Quant la recom mandation n 101 de 1956 elle concerne sp cifiquement la formation profes sionnelle dans l agriculture Plus r cemment la recommandation n 150 sur la mise en valeur des ressources humaines 1975 insiste pour que soient pr vus des programmes de formation professionnelle qui r pondent aux besoins de forma tion des travailleurs agricoles y compris les travailleurs des plantations les petits propri taires exploitants les fermiers les m tayers et d autres personnes occup es dans l agriculture et les activit s rurales connexes A cet gard elle recommande que les programmes de formation tiennent compte des diff rences Activit s de l OIT 83 des besoins selon le type d activit rurale en cause son degr de m canisation de sp cialisation et de modernisation ainsi que son ampleur Parmi les instruments ayant trait la s curit et la sant figure la conven tion n 119 sur la protection des machines qui date de 1963 Cet instrument s applique aux machines agricoles mobiles dans la mesure o la s curit des travailleurs dont l emploi est directement en rapport avec ces machines est en cause Il pr voit que l utilisation de machines dont tout l ment dangereux est d pourvu d un dispositif de protection appropri doit tre interdite par la l gis lation ou emp
152. me des Nations Unies pour environne ment PNUE lOrganisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture UNESCO la Conf rence des Nations Unies sur le commerce et le d veloppement CNUCED l Organisation des Nations Unies pour le d velop pement industriel ONUDI et l Organisation mondiale de la sant OMS Cette coordination a t principalement assur e par l Equipe sp ciale sur le d veloppement rural et l Equipe sp ciale sur la science et la technique au service du d veloppement sous les auspices du Comit administratif de coordination des Nations Unies CAC L OIT a assum le r le d institution responsable de la mise en place d un r seau africain pour la production et la commercialisation d outillage agricole En 1984 des consultations r gionales ont eu lieu cet gard entre la FAO l OIT PONUDI et la CNUCED ainsi que des organismes r gionaux comme l Organi sation de l unit africaine le Centre r gional africain de technologie et le Centre r gional africain d tudes techniques et de fabrication industrielle Ces consulta tions r gionales ont t suivies en 1985 d une mission technique OIT FAO Une autre r union a eu lieu New York en 1987 entre POIT la FAO PONUDI et le PNUD pour mettre la derni re main au projet Les travaux pr paratoires du r seau ont t financ s par le PNUD mais la mise en uvre a t retard e faute de financement Des activit s ont t m
153. merce et le d veloppement Centre des Nations Unies sur la science et la technique au service du d ve loppement Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture F d ration internationale des travailleurs des plantations de l agriculture ct des secteurs connexes Service d information sur les options technologiques pour le d veloppe ment Programme international sur la s curit des substances chimiques Institut international de recherche sur le riz Organisation mondiale de la propri t intellectuelle Organisation mondiale de la sant Organisation des Nations Unies pour le d veloppement industriel Produit int rieur brut Programme mondial de l emploi Programme des Nations Unies pour le d veloppement Programme des Nations Unies pour l environnement Prot ine d origine unicellulaire Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture INTRODUCTION C est la seconde fois en trois ans que la Conf rence internationale du Travail examinera les questions de l agriculture de l emploi rural et des conditions de travail dans le secteur agricole La question g n rale de la promotion de l emploi rural figurait l ordre du jour de la Conf rence en 1988 Dans l introduction du pr sent rapport il est utile de se reporter aux conclusions adopt es alors ORIGINE DU RAPPORT En 1988 la Conf rence a mis en vidence les innovations technologiques importantes en cour
154. mine s par ment les trois grands types de technologie agricole d crits dans les chapitres pr c dents savoir les techniques de la r vo lution verte la m canisation et la biotechnologie 82 Application des technologies agricoles modernes Ce chapitre traite ensuite du type d action que POIT pourrait entreprendre utilement l avenir soit seule soit en collaboration avec d autres organismes des Nations Unies Il examine les meilleures formes d aide que l Organisation pourrait apporter aux Etats Membres du tiers monde s agissant des politiques et strat gies de technologie agricole les plus favorables la cr ation d emplois et l att nuation de la pauvret tout en tenant compte aussi des consid rations de s curit et de sant de formation et d environnement ainsi que du r le des organisations d employeurs et de travailleurs Il sugg re enfin quelques points possibles pour la discussion la Conf rence ACTIVIT S NORMATIVES R SOLUTIONS ET CONCLUSIONS ADOPT ES PAR LA CONF RENCE ET D AUTRES ORGANES DE L OIT Activit s normatives Depuis les premi res ann es de l Organisation un certain nombre de conventions et de recommandations concernant les travailleurs ruraux et agrico les ont t adopt es par la Conf rence Aucun de ces instruments ne traite sp ci fiquement des cons quences sociales ou des effets sur l emploi que l volution technologique peut avoir en ce qui concerne les
155. n le cas ch ant de normes internationales du travail c d affecter suffisamment de ressources la formulation et la mise en uvre de programmes efficaces d ducation ouvri re dans le domaine de la s curit et de la sant au travail en accordant une atten tion particuli re aux besoins des travailleuses La m me r solution priait les Etats Membres de contr ler soigneusement les produits chimiques import s pour tre utilis s dans les plantations afin de prendre les mesures appropri es pour prot ger la s curit et la sant des travailleurs Dans sa r solution n 88 la commission a demand instamment que l un des points proposer pour la dis cussion technique sa dixi me session soit la question des am liorations de la productivit dans les plantations notamment en ce qui concerne la techno logie LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE L EMPLOI RURAL L OIT met en uvre un programme de recherche et de coop ration techni que ax sur les techniques rurales depuis la fin des ann es soixante dix L un des domaines prioritaires de ce programme est la recherche sur les techniques per mettant de promouvoir l emploi rural dans les pays en d veloppement Un objectif essentiel est de fournir des informations pratiques et d taill es aux pra ticiens notamment aux entrepreneurs directeurs de coop ratives et fonction naires des organismes du secteur et des minist res de la planification responsa bles de l va
156. n de pestici des chimiques par des solutions pr f rables pour l environnement L applica tion de la biotechnologie la production et la protection des cultures pourrait contribuer r duire l utilisation des engrais et des pesticides chimiques et perfectionner d autres m thodes de culture Mais l orientation suivie au jourd hui par la biotechnologie commerciale risque d aboutir la persistance voire un accroissement des apports chimiques dans l agriculture De grandes multinationales p troli res chimiques et m me alimentaires ont rachet des entreprises de semences dans le monde entier afin de s assurer la mainmise sur le mat riel phytog n tique de base qui leur permet de produire des v g taux aux caract ristiques r pondant leurs vis es commerciales et prot g s par des bre vets d invention sur les plantes et les semences le r sultat en est la cr ation de plantes cultiv es r sistantes aux herbicides et aux pesticides chimiques En outre les soci t s multinationales et m me les gouvernements se sont engag s dans l exploitation commerciale grande chelle de plantes modifi es g n ti quement pour r sister aux herbicides ce qui laisse pr sager une augmentation de l utilisation des pesticides chimiques y compris de pesticides anciens qui 22 Application des technologies agricoles modernes posent d j un s rieux probl me pour la sant Les multinationales qui fabri quent
157. n r cente de la production de riz est l origine du ralentisse ment sensible des taux de croissance annuels moyens de la production c r ali re en g n ral qui a baiss de 4 1 pour cent dans les ann es soixante dix 2 8 pen dant la p riode 1980 1987 Ce recul a t enregistr dans toutes les r gions l exception de Afrique qui apr s une p riode de quasi stagnation dans les ann es soixante dix a r ussi accro tre sa production c r ali re de 3 1 pour cent par an pendant la p riode 1980 1987 Il n y a pourtant gu re lieu de se r jouir car la croissance d mographique en Afrique subsaharienne ayant atteint des niveaux lev s 3 2 pour cent par an les disponibilit s alimentaires par habitant sont demeur es inchang es malgr cette augmentation de la production c r ali re Except dans les pays d Asie planification conomique centralis e et plus particuli rement en Chine les ressources vivri res par habitant n ont pratiquement pas vari malgr les progr s que la r volution verte a permis d ac complir En outre les chances de r aliser objectif de la s curit alimentaire ont t compromises par les fortes fluctuations ces derni res ann es tant de la produc tion c r ali re que des cours mondiaux La production des c r ales surtout consomm es par les couches d sh rit es en particulier le ma s l orge et le sor gho a subi des fluctuations de plus en plus fortes imputables d
158. n the vegetable oil industry Structural chan ges international division of labour and the small producer Gen ve BIT 1989 recherches pour le Programme mondial de l emploi document de travail polycopi pour distribution restreinte WEP 2 22 WP 204 7 On trouvera un aper u des tudes de cas empiriques dans une tude de synth se d Ahmed L L impact social de la biotechnologie agricole de pointe r sultats de quelques exp riences Revue internationale du Travail Gen ve BIT 1989 n 5 8 Chipeta C Mhango M W Biotechnology and labour absorption in Malawi agriculture Ge n ve BIT 1988 recherches pour le Programme mondial de l emploi PME document de travail polycopi pour distribution restreinte WEP 2 22 WP 191 Eastmond A Robert M L Advanced plant biotechnology in Mexico A hope for the neglected Gen ve BIT 1989 recherches pour le PME doc WEP 2 22 WP 200 Halos S C Biotechnology trends A threat to Philippine agricultu re Gen ve BIT janv 1989 recherches pour le PME doc WEP 2 22 WP 193 Mureithi L P Makau B F Biotechnology and farm size in Kenya Gen ve BIT janv 1989 recherches pour le PME doc WEP 2 22 WP 194 Okereke G U Biotechnology to combat malnutrition in Nigeria Gen ve BIT nov 1988 recherches pour le PME doc WEP 2 22 WP 190 Yuanliang M Bio technology and rural society of China Today and tomorrow Shanghai Institute of Scientific and Technic
159. ncipaux probl mes qui se posent dans dif f rentes r gions en d veloppement en consid rant les r percussions des strat gies de m canisation sur l emploi Pour ce faire force est de reconna tre les difficult s conceptuelles Dans toute situation donn e la m canisation n est que l un des nombreux facteurs qui d terminent l volution des niveaux et de la structure de l emploi agricole et rural Comme on l a vu un niveau plus lev de m canisation va g n ralement de pair avec d autres changements tels que l in troduction des techniques de la r volution verte De plus dans toutes les r gions en d veloppement un secteur agricole moderne et m canis coexiste g n rale ment avec un secteur traditionnel d agriculture de subsistance et de petites exploitations Cependant les probl mes de l Afrique avec son degr relative ment faible de m canisation et de concentration des terres sont tr s diff rents de ceux de l Am rique latine o l agriculture est davantage m canis e et la pro portion de main d uvre salari e plus forte ou de ceux de l Asie m ridionale avec sa tr s forte densit d mographique dans les r gions rurales Afrique subsaharienne L Afrique on l a vu est la r gion la moins m canis e du monde En 1980 on estimait que les apports de travail se r partissaient comme suit 81 pour cent Les dilemmes de la m canisation 49 de travail humain 16 pour cent de t
160. ncore en moyenne environ une tonne par hectare et ne d passent pas 0 7 tonne par hectare en Afrique subsaharienne Nous aborderons maintenant l incidence g n rale des techniques de la r vo lution verte sur l accroissement de la production et de la productivit en ce qui concerne les c r ales vivri res que l on peut mesurer par les variations des ren dements c r aliers dans le temps Un faible accroissement des taux de rende ment moins de 2 pour cent par an dans la plupart des pays en d veloppement a t enregistr au cours des dix premi res ann es qui ont suivi l introduction au d but des ann es soixante des techniques de la r volution verte Le taux de croissance s est ensuite fortement acc l r pendant les dix ann es suivantes et jusqu en 1985 Dans tous les pays ci apr s Chine R publique de Cor e Equateur Ethiopie Inde Indon sie Mexique P rou Philippines R publique Unie de Tanzanie et Venezuela les rendements c r aliers ont atteint des niveaux de croissance remarquablement lev s d passant 3 pour cent par an pendant la p riode 1972 1985 Les pays dont les taux de croissance taient inf rieurs pour cent par an se situaient pour la plupart en Afrique subsaharienne Au cours de ces deux d cennies c est la production de bl repr sentant pr s de 24 pour cent de l ensemble de la production c r ali re des pays en d velop pement qui a enregistr la progres
161. nergie des ann es soixante dix a stimul la fabrication d outils agricoles simples notamment de charrues traction animale Les pro jets du Burkina Faso et du Niger ont consist enseigner aux artisans des villa ges comment fabriquer des machines agricoles et des pompes eau qui soient adapt es aux traditions et aux besoins de l agriculture locale des centres de for mation ont permis ces artisans d am liorer leurs comp tences et de fabriquer un outillage simple Le programme de coop ration technique de POIT a galement port sur la formation dans le domaine de l entretien de la r paration et de la mise en servi ce de mat riel agricole notamment de mat riel d irrigation Dans la r gion afri caine par exemple un projet r alis au Soudan a port notamment sur la forma tion d instructeurs ainsi que de m caniciens et d ouvriers agricoles qualifi s afin de r pondre la demande croissante de nouveaux projets agricoles Dans la r gion asienne un projet r alis au Bangladesh tait destin mettre en place des pompes d irrigation et am liorer les pompes existantes et il a permis de former plusieurs centaines de m caniciens afin de satisfaire aux besoins en main d uvre suscit s par un projet national d irrigation Dans la R publique de Cor e POIT a contribu mettre en uvre un projet pilote de formation en m canique agricole Un projet men bien en Tha lande a aid la mise en place d
162. ns d autres secteurs les activit s de POIT ont galement t entre prises en troite collaboration avec d autres organismes des Nations Unies En ce qui concerne les produits agrochimiques par exemple POIT a particip au Programme international PNUE OIT OMS sur la s curit des produits chimi ques PISC En avril 1988 l accord relatif au PISC a t renouvel pour six ans Il est pr vu que POIT s emploiera surtout renforcer les infrastructures nationa les pour assurer la s curit des produits chimiques Compte tenu de la nature du pr sent rapport on a accord une attention particuli re aux consultations avec la FAO et PONUDI lors de sa pr paration ACTIVIT S FUTURES DE LOIT Les questions soulev es dans ce rapport sont nombreuses et complexes Il a fallu pour valuer les techniques agricoles modernes adopter une approche lar ge et examiner non seulement les activit s et les pr occupations de POIT mais aussi celles d autres institutions sp cialis es des Nations Unies Les questions de productivit agricole et de cr ation d emplois sont inextricablement li es Les politiques et programmes en mati re de m canisation agricole ont n cessit par le pass une collaboration interinstitutions qui demeurera n cessaire l avenir Les risques que comportent les techniques biochimiques et les biotechniques modernes pour l environnement la s curit et la sant appellent une action commune et coordonn
163. ns des cellules h tes afin d ob tenir des descendants poss dant les caract res d sir s V g taux ou animaux ayant subi des manipulations g n tiques afin de modifier certains de leurs caract res ou d en introduire de nouveaux Glossaire IX Virus Parasite l mentaire acellulaire incapable de se reproduire en dehors d un organisme vivant La principale caract ristique des virus est leur structure l mentaire La plupart d entre eux sont constitu s d acides nucl iques et d une coque de nature prot i que is sont responsables de toute une s rie de maladies impor tantes qui frappent les v g taux et les animaux y compris Fhomme A l heure actuelle les infections virales ne sont pas justiciables d un traitement m dicamenteux mais on peut se pr munir contre certaines d entre elles par la vaccination ADN ARTEP BGH BVP CAC CESAP CIGGB CIS CNUCED CNUSTD FAO FITPASC INSTEAD IPCS IRR OMPI OMS ONUDI PIB PME PNUD PNUE POU UNESCO ABR VIATIONS Acide d soxyribonucl ique Equipe r gionale asienne pour la promotion de l emploi Hormone de croissance bovine Biotechnologie v g tale de pointe Comit administratif de coordination Commission conomique et sociale pour l Asie et le Pacifique Centre international pour le g nie g n tique et la biotechnologie Centre international d informations de s curit et de sant au travail Conf rence des Nations Unies sur le com
164. ns le domaine du rassemblement et de la diffusion de l informa tion sur les techniques appropri es en particulier dans le secteur rural A sa premi re session en 1985 la Commission consultative de la technolo gie de POIT a mis l accent dans ses conclusions sur la n cessit d valuer les cons quences conomiques et sociales des nouvelles technologies et d assurer la fusion de ces derni res avec les activit s traditionnelles Elle a aussi insist pour que POIT ne rel che pas ses efforts en faveur de l adaptation et du perfectionne ment des technologies traditionnelles notamment dans les secteurs de l agricul ture et des entreprises rurales Bon nombre des conclusions adopt es par la Conf rence sa session de 1988 concernant la promotion de l emploi rural ont sp cifiquement trait au domaine de la technologie agricole moderne Il y est indiqu par exemple que des inno vations technologiques importantes sont actuellement introduites dans l agricul ture ouvrant des perspectives encourageantes pour l augmentation de la produc tivit des revenus et de l emploi qui toutefois peuvent exposer dans certains cas les travailleurs de nouveaux risques y compris pour l emploi Il est donc n ces saire que les travailleurs soient prot g s contre les risques professionnels poten tiels par exemple les risques chimiques et biologiques d coulant de ces innova tions En ce qui concerne l action au niveau nati
165. ns les pays en d veloppement o les c r ales repr sentent une large part des revenus agricoles une acc l ration de la production c r ali re peut influer sensiblement sur la croissance des revenus Les secteurs non agrico les peuvent en ressentir les effets soit du c t de l offre par l investissement des nouveaux b n fices par les propri taires terriens soit du c t de la demande par les d penses engag es gr ce l augmentation des revenus pour lachat de biens et services non agricoles La progression des revenus agricoles peut aussi accro tre l emploi non agricole en faisant monter la demande d l ments tels que le mat riel d irrigation et autres facteurs modernes de production agricole les services n cessaires au traitement et la commercialisation de la production exc dentaire et les services commerciaux et de transport rendus n cessaires par les achats suppl mentaires de produits non agricoles Des recherches entreprises dans plusieurs pays en d veloppement indiquent que ces effets d entra nement de la croissance agricole peuvent tre consid ra bles Une tude d un projet d irrigation ex cut en Malaisie a conclu que chaque dollar de revenu agricole cr directement par le projet procurait indirectement au secteur local non agricole 80 cents de valeur ajout e Des donn es d obser vation recueillies en Indon sie et aux Philippines indiquent que 1 pour cent d augmentation de la production
166. nsformation la production tant alors plus lev e D autre part la BVP pourrait fournir des emplois aux nombreux agriculteurs qui souffrent du sous emploi en raison du caract re sai sonnier de la production agrumi re en prolongeant la p riode de maturit des oranges par l augmentation du nombre de vari t s Actuellement lusine de pro duction de jus de fruit de cette r gion ne travaille que pendant les six mois de l ann e o elle est suffisamment approvisionn e Enfin des emplois indirects seraient cr s dans le laboratoire et les serres qui devraient tre mis en place Ainsi donc en l occurrence la BVP permettrait d accro tre les revenus des plan teurs assurerait davantage de travail aux journaliers augmenterait le nombre d emplois dans l industrie et stimulerait l conomie locale Au Nig ria des travaux de recherche ont t entrepris sur la possibilit pour la biotechnologie des prot ines d origine unicellulaire POU d apporter une r ponse au probl me de l insuffisance de la ration moyenne de prot ines anima les par personne Cette technique utilise une batterie de micro organismes com bin e une source de carbone le gaz naturel qui est localement abondante pour produire des aliments pour animaux haute teneur prot ique Au Nig ria elle s appliquerait particuli rement bien l levage de la volaille pour des rai sons qui tiennent l conomie et l hygi ne alimenta
167. nt de la pouss e d mographique entra ne une rar faction des terres et la mont e en fl che des prix des terres et des fermages augmente les co ts de la production vivri re Dans la majeure par tie de l Asie m ridionale et orientale et dans des r gions de plus en plus nom breuses d Afrique il ne reste pratiquement plus de terres incultes Les co ts de plus en plus lev s des terres marginales et les baisses de productivit exercent une pression suppl mentaire sur les prix des terres L volution de la production c r ali re dans la p riode qui a suivi la r volu tion verte a d j t analys e Celle des prix l exportation du riz du bl et du ma s indique que depuis 1967 les prix de ces trois c r ales n ont cess d aug menter jusqu la fin des ann es soixante dix avec de fortes fluctuations pendant la p riode 1973 1975 La hausse annuelle a t de 8 pour cent environ pour le riz et le ma s et de 9 pour cent pour le bl Les prix de ces trois c r ales ont ensuite accus une forte tendance la baisse pendant la p riode 1980 1988 Depuis Les effets de la r volution verte 41 1987 les prix ont amorc une remont e mais leur niveau actuel reste tr s nette ment inf rieur celui qu ils avaient atteint la fin des ann es soixante dix En examinant l volution des prix des denr es alimentaires par rapport celle des prix la consommation en g n ral pour certains pays en d
168. nts trangers directs de soci t s multinationales tablies dans des pays en d veloppement Ces mesures permettraient une plus large participation des pays en d velop pement la recherche d veloppement en biotechnologie mais leur capacit d att nuer le paup risme d pendra encore pour beaucoup de la nature des pro duits cr s La plus grande partie des efforts de recherche d veloppement des soci t s de biotechnologie des pays industriels concernent des produits qui peu vent se vendre sur des march s int rieurs bien connus ou sur des march s ext rieurs dont la client le a les moyens Comme les marges b n ficiaires sont g n ralement plus pr visibles sur les march s nationaux la mise au point de biopro duits destin s sp cialement un pays en d veloppement est consid r e comme une entreprise plus risqu e et plus incertaine du point de vue commercial Les effets de substitution Une autre tendance actuelle qui menace les revenus et les moyens d existen ce dans le tiers monde est la cr ation sous l impulsion de la biotechnologie de produits de remplacement des exportations du tiers monde Les produits direc tement menac s sont le sucre les huiles v g tales la noix de coco le cacao et peut tre m me le caf L exemple le plus spectaculaire de remplacement d un produit d exportation traditionnel par un produit de la biotechnologie est celui du sirop de ma s haute teneur en fructose On a e
169. observations recueillies ne confirment pas vraiment cette hypoth se que les techniques les plus avanc es sont conomiquement sup rieures mais ne sont applicables qu au secteur moderne et capitalis de l agriculture Par exemple les quelques informations dont on dispose indiquent que les nouvelles biotechniques peuvent tre appliqu es par les agriculteurs d pourvus de moyens du tiers monde cepen dant les progr s techniques de l agriculture dans un pays peuvent ruiner le sec teur le plus avanc de l agriculture dans un autre pays s ils suppriment les d bou ch s des produits de ce dernier Pour r diger le pr sent rapport le Bureau s est trouv devant un autre pro bl me savoir quelle limite fixer l analyse de la vaste gamme des changements technologiques qui touchent actuellement l agriculture dans le monde entier Faut il examiner aussi les effets d entra nement en aval et surtout en amont par exemple la transformation et la commercialisation des produits agricoles L analyse devrait elle porter aussi sur les techniques d informatisation et d au tres aspects de l information sur le march Toutes ces questions pr sentent de l int r t mais le Bureau a d cid de limiter l analyse essentiellement aux techni ques et aux facteurs de production en mettant l accent en particulier sur la m canisation agricole les vari t s rendement lev et les innovations biotech niques les effets
170. oi les revenus et la lutte contre TASDAUVEEL sn ne ne ges he Us el Mn de de de dot ba gl ca UE 2 La diffusion des techniques Les effets sur l emploi et les revenus Les effets d entra nement sur l emploi non agricole Les effets sur les consommateurs pauvres Les effets sur l environnement et sur la s curit et la sant des travailleurs CHaPiTRE II Les dilemmes de la m canisation Introduction s amp Le ARE DA NE nt Site ls 2 Gant lo Mesure de la m canisation agricole sch mas et tendances Impact de la m canisation quelques probl mes de politique g n rale L impact de la m canisation sur l emploi valuation par r gions Pages VII BE n Ur Ua Un Ua 31 32 35 39 40 41 45 45 46 47 48 IV Application des technologies agricoles modernes Afrique subsaharienne ASIE ea inde CS nn AS E a T e NN ne re Am rique latine L impact de la m canisation agricole sur la s curit et la sant ChapiTRE IV L impact de la biotechnologie Introduction 2 204 0 mie Mi ne D LU D Un r Les nouvelles biotechniques Le potentiel d att nuation de la pauvret Les tendances actuelles Les effets
171. ologie fait son apparition les institutions publiques dont le souci primordial est d att nuer la pauvret ne L impact de la biotechnologie 61 jouant qu un r le limit Il semblerait que la cr ation de certains produits loin de lib rer partiellement les agriculteurs de la servitude des produits chimiques ne fait qu tendre leur utilisation et celle des pesticides Les organisations de travailleurs ont exprim de graves pr occupations cet gard voir chapitre I Etant donn ces tendances manifestes il importe d examiner les moyens qui pourraient orienter la recherche et la mise au point des produits dans une direc tion diff rente et plus durable D autre part la nature de la recherche d veloppement en biotechnologie dans les pays industriels est probablement appel e affecter directement ou indirectement l agriculture des pays en d veloppement D j on assiste la mise au point de produits qui peuvent remplacer leurs principales exportations agricoles et cela aura probablement des incidences tr s importantes sur les niveaux de l emploi en agriculture Ainsi bien que le pr sent chapitre porte essentiellement sur les tendances et les perspectives qui existent dans les pays en d veloppement une analyse de l impact de la biotechnologie doit se situer dans une perspective mondiale LES NOUVELLES BIOTECHNIQUES L histoire des transferts g niques entre esp ces v g tales depuis le d but du XX si
172. ompli dans l am lioration g n tique du millet et du sorgho pluviaux qui repr sentent eux seuls 80 pour cent des terres cultiv es du Sahel et des r gions similaires faibles pr cipitations et constituent l alimentation de base de 200 millions de personnes de treize pays diff rents En fait une nouvelle vari t de sorgho hybride a d j t mise au point avec un rendement potentiel d passant 7 tonnes par hectare Les effets de la r volution verte 29 Tableau 5 Evolution r cente du taux de croissance de la production c r ali re dans les pays en d veloppement 1971 1987 P riode cultures Afrique Asie Am rique Pays en latine d veloppement Proche Extr me Pays planification Orient Orient conomique centralis e 1971 1980 Riz 3 0 0 7 3 2 2 5 4 3 2 9 Bl 1 3 3 7 4 6 6 3 2 7 4 6 Ma s 0 5 3 1 3 2 5 0 1 6 3 1 Sorgho et millet 1 5 0 6 2 6 0 8 5 4 2 2 Ensemble des c r ales 1 0 4 1 48 4 5 2 6 4 1 1980 1987 Riz 2 8 L1 1 9 3 1 1 7 2 4 Bl 5 6 2 6 44 7 3 5 5 5 4 Ma s 3 5 4 7 2 5 3 1 2 1 2 8 Sorgho et millet 2 3 0 6 1 0 2 1 5 6 1 1 Ensemble des c r ales 3 1 2 3 2 0 3 7 2 2 2 8 Source D apr s les s ries de chiffres la production publi es par la FAO dans La situation mondiale de l alimentation et de l agriculture 1981 et 1987 88 Rome 1988 mais elle n est pas encore connue des producteurs de sorgho Les rendements de sorgho dans les pays en d veloppement se situent e
173. on en Am ri que latine Selon une tude effectu e par le BIT au d but des ann es soixante dix sur la m canisation et l emploi en Am rique latine au moins 2 5 millions d em plois avaient t supprim s du fait de l utilisation de tracteurs dans l agriculture en Am rique latine L tude soulignait aussi que dans l ensemble de l Am ri que latine l augmentation de la production tait due l extension des superficies cultiv es beaucoup plus qu un accroissement des rendements et que de noto ri t publique nombre de grandes exploitations m canis es de la r gion sous utilisent leurs terres Des analyses plus r centes mettent aussi en lumi re les effets n fastes de la m canisation subventionn e sur l emploi les revenus et l quit dans cette r gion Une tude r cente du BIT sur l Am rique latine conclut que les distor sions technologiques dues la m canisation dans l agriculture moderne sont un facteur d terminant de l absence de cr ation d emplois emp chant les paysans sans terres et les exploitants marginaux de b n ficier des avantages d une crois sance agricole rapide Un rapport pr sent la Conf rence internationale du Travail en 1988 avait d j soulign que la m canisation de l agriculture est sou vent peu judicieuse en Am rique latine Ainsi la question de la m canisation agricole en Am rique latine a g n rale ment t abord e dans une pers
174. on estime que non moins d un tiers de l ensemble des familles rurales en vivent Les effets sur l emploi et les cons quences socio conomiques L impact de la biotechnologie sur le volume absolu de l emploi direct ou indirect est naturellement difficile valuer Lorsque des cultures sont vinc es par les innovations de la biotechnologie qui se produisent dans le pays ou l tranger et qu il en r sulte des pertes d emplois agricoles on peut en calculer approximativement les effets Il para t probable que les plus grandes menaces que la biotechnologie fait peser court et moyen terme sur l emploi dans les pays en d veloppement sont pr cis ment les tendances aux ph nom nes de substitution Jusqu ici les tudes de cas sur la relation entre les innovations de la biotech nologie et le volume ou la structure de l emploi dans tel ou tel pays ont t tr s limit es L OIT a cependant entam un programme de recherche dans le cadre du Programme mondial de l emploi Les tudes de cas entreprises dans certains pays d Afrique d Asie et d Am rique latine donnent une id e des r percussions sur l emploi de la biotechnologie v g tale de pointe BVP en particulier de l absorption de main d uvre dans la production des cultures et de l emploi indirect cr gr ce aux liaisons en amont et en aval Les probl mes examin s sont la composition de l emploi cr la restructuration de l emploi agricole e
175. on sup rieure l accroissement des co ts des facteurs de production n est pas un crit re suffisant cet gard pour tre viable d un point de vue social elle doit aussi apporter de nouvelles possi bilit s d emploi dans le secteur rural en particulier dans les pays du tiers monde les plus peupl s L effet sur l emploi direct d pendra dans une large mesure de la fa on dont cette nouvelle technologie conomisera la terre et utilisera la main d uvre domaines dans lesquels l intensit et les modes de culture seront proba blement les variables d terminantes Cependant on pourrait aussi all ger consi d rablement la pression exerc e par la population sur une terre et des ressources agricoles limit es en r alisant le double objectif de cr er des possibilit s d em ploi indirect pour les paysans sans terres et d offrir des moyens d existence suf fisants aux petits exploitants et aux exploitants marginaux en milieu rural Dans la plupart des pays en d veloppement les m nages pauvres en milieu rural tirent leur revenu et leurs moyens de subsistance d activit s conomiques tr s diverses culture louage de la force de travail travail ind pendant dans des activit s non agricoles du secteur non structur mandats re us de l tranger etc La bio technologie permet d accomplir des progr s particuli rement rapides dans le domaine de l levage gr ce l application r ussie des vaccins antibiotiques et tec
176. onal entreprendre par les pays en d veloppement la Conf rence a conclu que les mesures laborer devraient comprendre des politiques d encouragement la diversification des cultures la diffusion des vari t s haut rendement des outils agricoles adapt s des innova tions biotechnologiques et des r sultats de la recherche agronomique tout en veillant la protection de l environnement et la sant et la s curit des tra vailleurs ruraux y compris leur protection contre les risques professionnels Pour ce qui est de l action au niveau international la Conf rence a invit la communaut internationale organiser le transfert aux pays en d veloppement des innovations technologiques appropri es y compris la biotechnologie et l uti lisation des mati res premi res des fins industrielles S agissant du r le de POIT la Conf rence a recommand que parmi les domaines dans lesquels POIT devrait renforcer son aide aux Etats Membres figure la fourniture d une assistan ce pour maximiser le potentiel d emploi permis par l introduction de technolo gies am lior es telles que les vari t s haut rendement un meilleur quipement agricole et la biotechnologie Ces questions ont t aussi abord es la 11 session de la Commission consultative du d veloppement rural tenue en octobre 1990 Dans ses conclu sions la commission a pri instamment OIT d orienter ses activit s de recher che et ses servic
177. oppement en particulier dans le contexte de l adaptation structurelle est pr cis ment l absence ou l insuffisance de capitaux pour le d ve loppement technologique L ampleur de la crise actuelle de l endettement a affect la capacit de tous les pays en d veloppement d effectuer les investisse ments n cessaires soit en cr ant les ressources internes voulues soit en empruntant l tranger lorsque les r sultats semblent al atoires A cet gard le r le de l investissement du secteur priv aura une importance manifeste Par exemple les associations entre entreprises des pays en d veloppe 64 Application des technologies agricoles modernes ment et soci t s trang res de biotechnologie permettraient aux pays en d ve loppement une participation et un certain contr le et respecteraient toutes mesures de r glementation institu es par le gouvernement Ces transferts de techniques pourraient s op rer au moyen d accords de licence entre soci t s multinationales de biotechnologie et pays en d veloppement Ces licences d ex ploitation en biotechnologie et autres accords contractuels entre soci t s de pays industriels et de pays en d veloppement pourraient att nuer la d pendance co nomique et technologique de ces derniers La biotechnologie pourrait ainsi ouvrir des possibilit s d expansion des soci t s de production du secteur priv local qui jusqu ici ont d faire appel aux investisseme
178. organe partir desquels il est possi ble de multiplier un v g tal D signe une culture vivante au sein d un syst me cellulaire libre d pourvu de membranes cellulaires D signe une culture vivante au sein d une cellule ou d un orga nisme Tissu v g tal indiff renci donnant naissance de nouvelles cel lules Reproduction des v g taux partir de cellules de tissus ou d or ganes par la voie de techniques in vitro A ne pas confondre avec la micropropagation effectu e in vivo partir de semences de boutures etc Milieu nutritif indispensable la multiplication artificielle des bact ries ou d autres cellules Qualifie tout agent pouvant causer une maladie Prot ine microbienne obtenue en traitant des d chets Succ dan du sucre obtenu par d composition de l amidon en glucose lequel est converti son tour en son isom re plus sucr le fructose Micro injection d ADN isol dans des cellules d embryons et implantation de ces cellules auxquelles on a transf r des g nes dans des m res de substitution voir transfert g nique Vari t de th am lior e obtenue par croisement et s lection et propag e en cultivant des th iers partir de boutures Vari t de th am lior e obtenue par croisement et s lection et propag e en cultivant des th iers partir de semences Recours des manipulations g n tiques ou physiques pour introduire des g nes trangers da
179. otechnologi ques envisag s afin de permettre une valuation au stade de la planification du type de produits dont on a besoin Deuxi menent producteurs et fournisseurs de biotechnologie devraient r aliser des tudes approfondies des risques que peuvent pr senter leurs produits pour la sant et l environnement Ils devraient fournir toutes les informations relatives la s curit et l exp rimentation du produit ainsi qu un r sum ais ment compr hensible Les gouvernements et les organisations internationales devraient tablir des normes et des crit res relatifs l valuation des risques et en surveiller l application Troisi mement les infor mations relatives la s curit des hommes et de l environnement devraient tre accessibles tous La libert d information doit pr valoir dans ce domaine et les soci t s devraient justifier dans chaque cas les raisons pour lesquelles les infor mations devraient rester confidentielles en vertu du secret commercial LES ACTIVIT S DE LA FAO Bien qu une grande partie des activit s de la FAO entre dans le cadre des sujets trait s dans le pr sent rapport il est impossible d en faire ici plus qu un r sum succinct Les paragraphes suivants se fondent sur un programme de consultations avec diff rents organes techniques de la FAO qui se sont d roul es en avril 1990 afin d examiner des questions d un int r t particulier Une partie importante des act
180. our un d veloppement durable Les trois chapitres qui suivent portent respectivement sur la contribution de la r volution verte la s curit alimentaire et la cr ation d emplois quelques dilemmes de la m canisation et l impact de la biotechnologie agricole sur la structure et la composition de l em ploi agricole et rural et sur la s curit et la sant des travailleurs Le chapitre V examine de mani re plus th matique partir de l analyse qui pr c de certaines orientations et certains probl mes concernant l application de la technologie agricole moderne Le dernier chapitre est consacr au r le de l OIT Apr s avoir pass en revue les mesures d j prises par l OIT le chapitre VI examine les r percussions de ces questions sur les activit s futures de POIT dans son domai ne de comp tence Pendant qu il tablissait le pr sent rapport le Bureau a re u des contribu tions de la FAO et de PONUDI qui renforcent ainsi la collaboration interinsti tutions assur e notamment par les quipes sp ciales du CAC sur la science et la technique au service du d veloppement et sur le d veloppement rural et par le Groupe de travail intersecr tariats FAO OIT UNESCO sur l ducation la scien ce et la formation agricoles Il a galement re u des contributions des partenaires sociaux en particulier des organisations d employeurs de pays en d veloppe ment Dans la mesure du possible et en particulier lorsqu elles illustr
181. pays en d veloppement dont plus de vingt mille ont entra n la mort L utilisation des pesticides est nuisible aux individus tout au long de la cha ne alimentaire depuis les travail leurs qui les appliquent jusqu aux personnes qui consomment les aliments ou l eau contamin s Elle peut entra ner l puisement d autres ressources naturelles comme les peuplements de poissons vivant dans les eaux contamin es par les pesticides Cet usage immod r de pesticides peut aussi aboutir l apparition de maladies r sistant aux pesticides Ces risques pour la sant ont vivement pr occup les centres internationaux de recherche agricole charg s de la mise au point et de l application des techni ques de la r volution verte Par exemple l Institut international de recherche sur le riz a men bien aux Philippines une tude interdisciplinaire valuant les effets d une utilisation prolong e des pesticides sur la sant des agriculteurs Sur la base d un examen m dical d taill de cinquante six cultivateurs et travail leurs agricoles choisis au hasard cette tude a conclu que bon nombre d entre eux pr sentaient les sympt mes d une exposition prolong e des substances chi miques dangereuses Dans la majorit des cas les m thodes utilis es pour l en treposage l application et l vacuation des pesticides ont t jug es extr me ment dangereuses Rares taient les agriculteurs qui respectaient
182. pective sociale plus large savoir la croissance de l agriculture commerciale aux d pens du secteur des petites exploitations familiales et le recours la main d uvre occasionnelle aux d pens de la main d uvre permanente L achat de machines agricoles tout comme celui de pro duits biochimiques et d autres facteurs de production pour le secteur commer cial a t fortement subventionn dans le pass gr ce aux taux de change sur valu s et aux politiques de cr dit et d imposition favorisant la production grande chelle Les dilemmes de la m canisation 55 Ces derni res ann es toutefois on a pu observer une tendance la suppres sion de ces subventions dans le cadre de programmes d aust rit budg taire Il convient de rappeler qu quelques exceptions pr s les taux de croissance annuels de la tractorisation ont t plus mod r s en Am rique latine qu en Asie Du fait de la vaste chelle de la plupart des exploitations agricoles commer ciales en Am rique latine et de l effectif tr s nombreux de salari s occup s temps complet ou temps partiel dans les grandes exploitations les politiques de m canisation peuvent influer grandement sur la situation de l emploi Jus qu ici on se pr occupait surtout de l incidence de la m canisation sur la structu re de l emploi par le recours accru l emploi saisonnier Les transformations agro industrielles des deux ou trois derni res d cenn
183. port Des communications ont t re ues des organisations suivantes Union industrielle de l Argentine Association des employeurs du Bangladesh Conf d ration nationale des industries du Br sil F d ration des employeurs et des industriels de Chypre Union patronale et interprofessionnelle du Congo F d ration des industries gyptiennes Conf d ration g n rale de l industrie Italie Association des industriels libanais Asso ciation consultative des employeurs du Malawi F d ration des employeurs de Maurice Association consultative des employeurs du Nig ria Conf d ration du commerce et de l industrie de Norv ge F d ration des employeurs de Nouvelle Z lande Conf d ration de l industrie britannique Conf d ration patronale su doise Union centrale des associations patronales suisses Conf d ration des associations d employeurs de Turquie F d ration des employeurs de Zambie Ces contributions ont t de nature diverse Certaines organisations d em ployeurs ont envoy des observations tr s d taill es sur la situation de l emploi et les orientations de l agriculture dans leur pays ainsi que sur l importance de la technologie agricole moderne pour accro tre la productivit de l agriculture et att nuer de ce fait la pauvret en milieu rural D autres observations avaient un caract re plus g n ral Quelques organisations d employeurs ont pr f r trans mettre les observations ou les
184. porte en premier lieu d tudier davantage les effets de la m ca nisation sur l emploi dans l agriculture de plantation et l agriculture commercia le grande chelle o les suppressions d emplois dues la m canisation partielle Activit s de POIT 93 ou totale ont t et demeurent non n gligeables Des tudes de cas par exemple pourraient valuer l incidence de la m canisation sur la composition de la main d uvre notamment sur la proportion de main d uvre temporaire occasion nelle ou f minine Il faudrait en pleine consultation avec les organisations d em ployeurs et les organisations de travailleurs ruraux entreprendre des tudes et des recherches visant tablir les orientations g n rales des futures strat gies de m canisation agricole En second lieu il faut poursuivre les programmes de co op ration technique tels que le soutien accord au r seau africain pour l outilla ge agricole qui vise concevoir et diffuser les techniques concernant un petit outillage agricole destin aux ruraux pauvres Ces programmes doivent bien s r s accompagner d une formation la fabrication l utilisation et la r paration de cet outillage Dans le domaine de l emploi c est la biotechnologie qui va tre au c ur des activit s futures de POIT Les nouvelles biotechniques offrent certes la perspec tive de faire reculer la pauvret mais leurs incidences ventuelles sur l emplo
185. r J W Food demand in developing countries and the transition of world agriculture European Review of Agricultural Economics vol 15 n 4 1988 3 Voir par exemple Griffin K The political economy of agrarian change Londres MacMillan 1975 Pearse A Seeds of plenty seeds of want Social and economic implications of the Green Revolution Oxford Clarendon Press 1980 1 Binswanger H P et Rutton V directeurs de publication Induced innovations Technology institutions and development Baltimore Johns Hopkins University Press 1977 5 Institut international de recherche sur le riz Changes in rice farming in selected areas of Asia Los Ba os Philippines 1975 Lipton M et Longhurst R New seeds and poor people Londres Unwin Hyman 1989 7 Lipton op cit p 182 3 Bray F The rice economics Technology and developinent in Asian societies Oxford Black well 1986 Jayasuriya S K et Shand R T Technical change and labour absorption in Asian agriculture Some emerging trends World Development Oxford Pergamon Press mars 1986 Hirashima S et Muqtada M Mired labour and rural labour markets in Asia New Delhi BIT ARTEP 1986 19 Astorga Lira E et Commander S La commercialisation des produits agricoles et le d ve loppement du travail migrant au Mexique Revue internationale du Travail Gen ve BIT n 6 1989 pp 853 875 U Lipton op cit 1 Bhalla G S et
186. r e bien qu en g n ral ce soit surtout les grands agriculteurs qui font le pas les premiers Il n y a pas n cessairement de r sistance fondamentale la diffusion de la technologie nou velle y compris la biotechnologie parmi les petits agriculteurs la condition que la gestion de l eau les facilit s de cr dit et les services de vulgarisation leur donnent la possibilit d y acc der N anmoins dans la mesure o l on peut pen ser que dans le cas de la biotechnologie agricole galement on verra comme pr c demment les grands agriculteurs l adopter rapidement et les petits exploi 76 Application des technologies agricoles modernes tants assez tard les avantages de la technologie am lior e seront in galement r partis Les deux questions connexes de politique g n rale qui m ritent une attention sp ciale dans ce contexte sont les suivantes tout d abord comment arriver ce que les petits agriculteurs h sitent moins prendre des risques deuxi mement quelles sont les politiques concr tes n cessaires dans le cas de la biotechnologie pour qu elle se diffuse un rythme assez uniforme parmi toutes les cat gories d agriculteurs Certains des avantages de la nouvelle technologie agricole se propageraient de fa on moins in gale si le d veloppement de la tech nologie nouvelle s accompagnait d une tude satisfaisante de ces questions de politique g n rale LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DES
187. raction animale et seulement 3 pour cent de travail m canique L agriculture de l Afrique subsaharienne est caract ris e le plus souvent par de petites exploitations des techniques m diocres et de bas rendements L absence de m canisation contribue au fait que les superficies cultiv es par l exploitation familiale moyenne restent petites et la petite taille des exploitations fait que les techniques de la m canisation moderne ne peuvent pas tre appliqu es de fa on conomique De plus les produits agricoles destin s l exportation sont fr quemment cultiv s dans les m mes conditions que les cultures vivri res selon des techniques similaires L emploi salari des chefs de m nage est l exception plut t que la r gle selon une estimation r cente 5 pour cent tout au plus de la main d uvre travaille temps complet dans le secteur agricole Il ne faudrait cependant pas sous estimer la tendance vers la m canisation dans l agriculture en particulier dans les grandes exploitations priv es et les entreprises para tatiques En Zambie par exemple la m canisation est pr sent bien tablie dans les grandes exploitations et l utilisation des tracteurs progresse aussi dans les petites exploitations Dans plusieurs autres pays des strat gies de m canisation agricole sont appliqu es depuis le d but des ann es soixante Le Ghana en est un exemple o la m canisation a touch surtout la culture des c r ales
188. rapports d tude de sp cialistes en la mati re plu t t que de pr senter leurs propres observations Par manque de place il est impossible de reproduire ces contributions dans le pr sent rapport Toutefois dans les paragraphes suivants nous avons tent de d gager les principaux points et sujets de pr occupation qui ont t voqu s En ce qui concerne l orientation g n rale pays industriels et pays en d ve loppement ont mis en lumi re des aspects du probl me sensiblement diff rents Les pays de la Communaut europ enne s efforcent de diminuer la production agricole alors que les observations envoy es par l Argentine le Bangladesh et la Zambie soulignent la n cessit vitale pour toutes les r gions en d veloppement d augmenter la production et la productivit malgr le co t social qui peut en r sulter L Union industrielle de l Argentine note que l introduction de la tech nologie agricole moderne conduira in vitablement des d placements de main d uvre en particulier des travailleurs les moins qualifi s et estime que le r le des organisations internationales est d assurer la formation de ces travailleurs d plac s afin de faciliter leur insertion dans des activit s plus productives L As sociation des employeurs du Bangladesh consid re que les possibilit s d aug menter les revenus ruraux gr ce la diffusion des techniques modernes sont consid rables et qu une plus grande diffus
189. ravaux n cessaires pour obtenir plusieurs r coltes par an Lorsque tel est le cas la m canisation si elle a souvent pour cons quence directe d limi ner de la main d uvre a pour effet indirect d en utiliser davantage du fait de l augmentation de l intensit culturale On peut dire qu en r gle g n rale il est important de reconna tre les aspects particuliers de la m canisation qui contri buent de fa on positive am liorer l intensit culturale et dont l effet n est pas simplement d liminer de la main d uvre en la rempla ant par de l nergie m canique POSSIBILIT S OUVERTES PAR LA BIOTECHNOLOGIE Les lignes directrices esquiss es ci dessus sont tout aussi valables et peut tre davantage en ce qui concerne l application de la biotechnologie Les obtentions du g nie g n tique peuvent accro tre le rendement l hectare mais elles ne conduisent pas directement des augmentations importantes de l absorption de main d uvre dans l agriculture On peut accro tre sensiblement l absorption de main d uvre si l on oriente d lib r ment la biotechnologie v g tale de pointe vers un accroissement de l intensit culturale ou des superficies cultiv es Com Quelques questions de politique g n rale 75 me dans le cas de la m canisation des vari t s culturales rendement plus rapi de si elles sont le produit du g nie biotechnologique peuvent liminer les bloca ges dus
190. ret rurale outre les r percussions sur la s curit et la sant et la formation dans les pays en d veloppement Le progr s technologique Introduction 3 et les priorit s en mati re de recherche dans les pays d velopp s peuvent avoir de profondes r percussions sur la rentabilit et les perspectives de l agriculture dans les pays en d veloppement Les nouvelles techniques agricoles peuvent remplacer les produits de culture export s traditionnellement par les pays en d veloppement aggravant les probl mes de balance des paiements d j critiques dans ces pays et entra nant une nouvelle d gradation de la situation de l em ploi Ces aspects demandent une analyse globale mais le pr sent rapport met sur tout l accent sur l att nuation de la pauvret dans les pays en d veloppement Ces derni res ann es on a beaucoup parl de l importance de techniques moder nes adapt es aux besoins particuliers aux structures de l agriculture et de l em ploi des diff rents pays en d veloppement Les arguments sont vidents les efforts de d veloppement devraient porter plus particuli rement sur la diffusion d outils agricoles de semences et de nouvelles techniques qui soient la port e des petits cultivateurs exploitants Pour des raisons de co t et d autres raisons il ne semble pas souhaitable de mettre l accent sur les techniques agricoles les plus avanc es On pourrait en d duire implicitement mais les
191. ri t s de semences haut rendement la place des semis la vol e et du repiquage au hasard utilis s pour les vari t s traditionnel les n cessite un surcro t de main d uvre pour la pr paration des sols et l im plantation des cultures L irrigation et l pandage des engrais chimiques peuvent provoquer une prolif ration des mauvaises herbes et accro tre la demande de main d uvre pour les op rations de d sherbage L augmentation du rendement des cultures entra ne son tour un accroissement des besoins en main d uvre pour la moisson le battage et le transport De r centes recherches comparant l utilisation de la main d uvre dans les zones de culture des vari t s haut rendement et dans celles o pr dominent les vari t s traditionnelles indiquent que l emploi a augment de 10 pour cent dans PEtat indien d Orissa de 13 pour cent Java Est de 40 pour cent en Tha lande et m me de 42 pour cent au Bangladesh Une tude r cemment effectu e sur la culture du riz en Gambie est r v latri ce du potentiel d emploi de la r volution verte Elle montre qu en comparaison des vari t s traditionnelles cultiv es sur les terres mar cageuses la culture des vari t s haut rendement a fait augmenter l emploi de 60 pour cent lorsque les eaux sont enti rement ma tris es et de 21 pour cent lorsqu elles ne le sont que partiellement En ce qui concerne les diverses c r ales cultiv es les gains d
192. rme agraire et le d veloppement rural de 1979 En 1985 la Conf rence de la FAO a adopt le Code international de condui te pour la distribution et l utilisation des pesticides Ce code vise noncer les responsabilit s et tablir des normes volontaires de conduite pour toutes les entit s publiques et priv es s occupant directement ou indirectement de la dis tribution et de l utilisation de pesticides en particulier dans les pays o les lois sur les pesticides sont insuffisantes ou inexistantes Le code couvre un large ventail de sujets gestion et exp rimentation des pesticides pr vention des ris ques pour la sant normes r glementaires et techniques acc s et utilisation distribution et vente change d informations tiquetage conditionnement entreposage et vacuation publicit m canismes de contr le etc Un ensemble d taill de directives techniques internationalement approu v es sert de cadre l application des dispositions correspondantes du code concernant par exemple la protection individuelle lors de l utilisation de pestici des dans les pays chauds la pr vention de la contamination des eaux souterrai nes et la l gislation sur le contr le des pesticides et leur vacuation sans danger De nouvelles dispositions ont t introduites dans le code qui tablissent un m canisme de consentement pr alable donn en connaissance de cause Le PNUE ayant adopt des dispositions similaire
193. rre peut tre un indice plus utile Du point de vue statistique la productivit de l ensemble des facteurs de production est un indice plus repr sentatif que la produc tivit d un seul facteur comme la terre ou le travail Donn es cit es par Wolf E C dans Beyond the Green Revolution New approaches for Third World agriculture Washington DC Worldwatch Institute oct 1986 Plusieurs pays en d veloppement ont jug n cessaire de fixer un prix de soutien ou un prix d achat pour les principales cultures afin de tenir compte des r percussions sur la demande de l ac Les techniques agricoles modernes vue d ensemble 25 croissement de la production de c r ales vivri res pendant la r volution verte Lorsque la production progressait plus vite que le pouvoir d achat ou la demande de c r ales le gouvernement gardait l exc dent d offre comme stock r gulateur Quelquefois le stock r gulateur devenait trop important et grevait lourdement le budget de l Etat Ce d calage entre la demande et l offre de denr es alimen taires montre le caract re in quitable et la faiblesse du processus de cr ation de revenus dans beau coup de pays en d veloppement o la faim la mis re et la malnutrition coexistent parfois avec un important stock r gulateur de denr es alimentaires 4 Lipton M et Longhurst R New seeds and poor people Londres Unwin Hyman 1989 en particulier le chapitre 4 qui fait une analyse critique des ouvrag
194. s curit alimentaire sont loin d tre r solus Il faut entreprendre d urgence une action visant assurer un accroissement conti nu et r gulier de la production c r ali re des pays en d ficit vivrier particuli re ment en Afrique et l approvisionnement alimentaire des cat gories les plus d munies m me dans les pays ayant un exc dent alimentaire L laboration et la mise en uvre de politiques technologiques visant r pondre ces besoins Les effets de la r volution verte 27 sans nuire la sant et l environnement sont les principaux d fis qu il faudra relever dans l avenir LA R VOLUTION VERTE APER U G N RAL Les techniques de la r volution verte reposent essentiellement sur les vari t s modernes de semences qui offrent la possibilit d obtenir des rendements beaucoup plus lev s que les vari t s traditionnelles Cependant la r alisation de hauts rendements dans le cas de ces vari t s modernes est subordonn e la ma trise du milieu et l utilisation de facteurs de production compl mentaires tels que l eau les engrais chimiques et les pesticides Les semences l eau et les produits chimiques forment ensemble l assortiment de techniques plus connu sous le nom de technologie biochimique Comme l exp rience l a montr la diffusion de cette technologie d clenche en g n ral un vaste processus de m ca nisation des op rations agricoles Bien que la mise
195. s avantages pour les pays donateurs et les pays b n ficiaires Bien qu en g n ral les pays en d ve loppement n aient pas les ressources scientifiques et mat rielles dont disposent les chercheurs des pays industriels ils ont deux caract ristiques sp ciales qui pr sentent un avantage mutuel Premi rement les productions v g tales ou ani males am lior es par la biotechnologie peuvent aussi tre am lior es de fa on substantielle par les soins des agriculteurs traditionnels Les avantages de cette exp rience pratique sur le terrain peuvent tre vraiment importants dans cer tains cas et ils seraient partag s par les donateurs Deuxi mement on sait que les pays en d veloppement des zones tropicales ont des dotations naturelles en banques de g nes v g taux qui sont extr mement importantes Si la notion de droit de propri t est largie de fa on inclure ces ressources naturelles sous forme de banques de g nes ces pays en d veloppement pourraient l gitime ment pr tendre une part des avantages d coulant de la modification de ces g nes par la biotechnologie Comme c est souvent le cas des droits la terre elle m me la fonction sociale des autres dotations en ressources et l volution de la propri t intellectuelle doivent galement tre reconnues Les avantages doivent en tre tendus dans toute la mesure du possible tout en assurant une part quitable aux propri taires ou aux innovateurs C
196. s d application dans l agriculture ouvrant des perspectives encourageantes pour accro tre la productivit les revenus et l emploi Les pays en d veloppement ont t invit s instamment laborer un ensemble de mesu res destin es aider les petits paysans notamment des mesures d encourage ment la diffusion des vari t s haut rendement des outils agricoles adapt s et des innovations biotechnologiques La communaut internationale tait encou rag e organiser le transfert aux pays en d veloppement des innovations tech nologiques appropri es y compris la biotechnologie L OIT elle m me tait invit e dans le cadre de ses programmes de coop ration technique fournir une assistance pour maximiser les possibilit s d emploi ouvertes par l introduc tion de nouvelles techniques comme les vari t s haut rendement un meilleur quipement agricole et la biotechnologie moderne Tout en reconnaissant que ces nouvelles techniques agricoles offraient des possibilit s consid rables la Conf rence a appel l attention sur les risques qui leur taient inh rents Elle a soulign la n cessit pour les travailleurs d tre prot g s convenablement contre les risques professionnels potentiels par exem ple les risques chimiques et biologiques li s ces innovations Elle a galement pr conis la mise en place d une formation appropri e et la promotion de la pleine participation des organisations d
197. s dans les Directives de Londres applicables l change de renseignements sur les produits chimiques qui font l objet du commerce international la FAO et le PNUE appliquent conjointe ment le m canisme de consentement pr alable donn en connaissance de cause On esp re que l application de ce m canisme alli e aux programmes destin s aider les pays appliquer le Code des pesticides permettra une r duction importante des effets secondaires ind sirables li s l utilisation des pesticides et contribuera am liorer la protection des hommes et de l environnement Lors de la session de 1989 la Conf rence de la FAO a demand au secr tariat d exa miner la possibilit de convertir le Code des pesticides qui est un instrument volontaire en un instrument juridiquement contraignant Le secr tariat exami ne cette question en coop ration avec le PNUE qui a t charg par son Conseil d administration de r aliser dans ce domaine une enqu te tendue tous les produits chimiques Le secr tariat pr sentera son rapport la conf rence au cours de la session de novembre 1991 La FAO a mis en place depuis 1983 un syst me mondial des ressources phy tog n tiques fond sur le principe selon lequel les ressources phytog n tiques sont le patrimoine commun de l humanit et visant assurer la conservation l utilisation prolong e et un acc s sans restriction au mat riel g n tique pour les g n rations pr s
198. s et d employeurs et les activit s normatives Dans cette perspective le rapport examine les niveaux et la stabilit de emploi et la composition de la main d uvre Cependant un rapport de cette nature ne saurait se limiter aux probl mes de l emploi rural mesur s statistiquement quelques unes des nouvel les techniques en particulier les innovations biotechnologiques les plus r centes soul vent des probl mes plus larges de politique g n rale concernant la s curit du travail et l environnement et m me les droits de propri t intellectuelle Pour le moment la biotechnologie nouvelle en est au stade initial et souvent encore exp rimental et la plus grande partie des recherches sont effectu es dans les pays d velopp s La fa on dont les programmes et priorit s en mati re de recherche technologique seront tablis et la mesure dans laquelle ils engloberont les cultures de grande consommation dans les pays en d veloppement pauvres influeront sans aucun doute sur leur capacit d am liorer l emploi et les moyens d existence des pauvres dans les r gions rurales Pour les raisons qui pr c dent l examen des techniques agricoles et de leurs r percussions sur les travailleurs et les employeurs doit aussi porter sur des ques tions plus larges Le pr sent rapport analyse en particulier les possibilit s qu of fre le progr s technologique pour la croissance agricole la cr ation d emplois et l att nuation de la pauv
199. s positif que la BVP peut jouer dans la phytoprotection et l approvisionnement en mat riel v g tal en temps opportun Elle pourrait contribuer accro tre la demande de main d uvre notamment de main d uvre salari e et att nuer les varia tions saisonni res de l emploi Les nouvelles pratiques culturales associ es la BVP et la mise au point de nouvelles formes d activit s non agricoles pourraient L impact de la biotechnologie 69 contribuer r sorber les travailleurs exc dentaires lib r s par la BVP dans cer tains domaines de l activit agricole La BVP a un potentiel vident de cr ation d emplois dans le secteur rural non agricole en renfor ant les liaisons aval de l agriculture avec les industries de la transformation et des services LA BIOTECHNOLOGIE ET L ENVIRONNEMENT L apparition de la biotechnologie avec son potentiel th orique de renforce ment de tous les processus naturels dans le sens d une agriculture d un autre type a t bien accueillie de nombreux gards pour des raisons cologiques Sa capacit de r duire ou d liminer l utilisation des produits chimiques pol luants la rend beaucoup plus favorable l environnement que la technologie de la r volution verte ne l tait Toutefois de nombreuses organisations de travailleurs craignent que les pre miers produits importants de la biotechnologie au lieu de supprimer la n cessit d utiliser des produits chimiqu
200. s salari s Travailleurs familiaux Riz haut rendement Ma trise totale de l eau 349 25 75 Ma trise partielle de l eau 262 11 89 Riz traditionnel cultiv sur les terres mar cageuses 217 5 95 Millet pr coce 95 3 97 Millet tardif 84 2 98 Sorgho 87 3 97 Ma s 90 3 97 Source Von Braun J Puetz D et Webb P Irrigation technology and commercialization of rice in the Gambia Effects on income and nutrition Research Report No 75 International Food Policy Research Institute Washington DC ao t 1989 Tableau 8 Utilisation de la main d uvre pour les vari t s modernes et traditionnelles de riz au Bangladesh 1979 1981 et 1987 88 Saison vari t s 1979 1981 1987 88 Main Composition de la Main Composition dela d uv main d uvre d uvre main d uvre totale totale ours ha Travailleurs Travailleurs ours ha Travailleurs Travailleurs salari s familiaux salan s familiaux Saison s che Vari t s traditionnelles 138 29 71 152 44 56 Vari t s modernes 217 34 64 203 53 47 Saison humide Vari t s traditionnelles 131 41 59 132 42 58 Vari t s modernes 180 41 59 159 50 50 Toutes saisons Vari t s traditionnelles 135 36 64 143 43 57 Vari t s modernes 199 38 62 185 52 48 Note Les estimations relatives la p riode 1979 1981 ont t cakul es sur la base d une enqu te portant sur 2 400 exploitations t moins situ es dans 117 villages du pays Celles de 1987 88 reposent sur l
201. sation de la main d uvre Tout changement technologique conomise une ressource et en utilise une autre La m canisation de l agriculture remplace la force humaine et animale par des machines et de l nergie produite par des combustibles Une bonne partie des techniques biochimiques de l re de la r volution verte tendaient conomi ser la terre en ce sens qu elle ont entra n une progression spectaculaire de la productivit de la terre par le recours aux vari t s de semences haut rende ment aux engrais et aux pesticides chimiques combin s avec l irrigation En g n ral l acc l ration des r coltes associ e la ma trise de l eau a aussi permis une augmentation substantielle de intensit des cultures Il en est r sult en g n ral un accroissement perceptible de l apport de main d uvre par unit de surface cultiv e par an Cependant l apport de main d uvre par unit de pro duction agricole a ordinairement diminu Un probl me g n ral qui se pose propos de l introduction de la technologie moderne dans l agriculture est de savoir quelles ressources elle conomise et quelles ressources elle utilise de mani re relativement plus intensive Le changement technique n est pas une simple question de substitution de Capital au travail mais une question plus complexe de compl mentarit entre les diff rents types de ressources N anmoins l impact social et les cons quences sur les condi
202. si une tude effectu e la fin des ann es soixante dix sur la base de mono graphies relatives la culture du bl en Inde et au Pakistan du riz en Indon sie et aux Philippines et du ma s au Kenya conclut que m me si dans un premier temps les techniques sont adopt es plus souvent par les gros exploitants ais s les cultivateurs pauvres et marginaux finissent t t ou tard par s y rallier De m me d apr s une enqu te men e dans trente villages de l Inde par l Institut internatio nal de recherche sur le riz les petits cultivateurs ont pu rattraper les gros exploi tants S agissant d adopter les nouvelles techniques de riziculture et dans certains cas ils les ont m me devanc s 5 Il est sans nul doute possible d ouvrir aux petits cultivateurs et aux pays pauvres l acc s aux vari t s modernes de riz L illustration en est fournie au tableau 6 qui indique les taux d adoption suivant la taille de l exploitation et le type d occupant selon une enqu te aupr s des m nages effectu e en 1987 dans soixante deux villages du Bangladesh choisis au hasard Les principaux obstacles l adoption des techniques nouvelles semblaient tenir des facteurs physiques et techniques tels que l altitude l abondance des inondations et les syst mes d irrigation plut t qu des facteurs socio conomiques tels que la taille de l ex ploitation et le r gime foncier Cependant on s accorde commun ment penser que
203. sid rablement si la m canisation permet de proc der aux travaux agricoles au moment le plus opportun d agrandir la superficie cultiv e d obte nir deux r coltes ou davantage la m me ann e ou de r duire les superficies en friche Si l augmentation de la production agricole n cessite un accroissement de l apport global de main d uvre des programmes de m canisation appropri s peuvent incontestablement contribuer att nuer le ch mage et le sous emploi dans les r gions rurales Une des questions clefs est de savoir si la m canisation contribue cette augmentation globale de la production agricole plut t que de savoir si elle rem place la main d uvre pour un travail sp cifique Cependant une augmentation de la production agricole n est pas toujours li e une demande accrue de main d uvre La m canisation de petites exploitations agricoles entra ne peu de sup pressions d emplois car les petits exploitants embauchent peu en g n ral en 48 Application des technologies agricoles modernes dehors de la main d uvre familiale Par contre la m canisation dans les gran des exploitations et les plantations de certains travaux agricoles tout en aug mentant en g n ral la production peut influer consid rablement sur le niveau et la composition des effectifs Elle peut accentuer une tendance vers l emploi tem poraire et occasionnel la demande de main d uvre diminue pour les travaux de pr paration des sols
204. sion la plus spectaculaire Elle est pass e de 105 millions de tonnes en 1971 221 en 1986 Le taux de croissance a t de 4 6 30 Application des technologies agricoles modernes pour cent pendant les ann es soixante dix puis s est encore acc l r pour attein dre 5 4 pour cent pendant la p riode 1980 1987 La croissance a t particuli rement forte en Chine et dans d autres pays d Asie planification conomique centralis e qui contribuent pour plus de 40 pour cent la production totale de bl du tiers monde Dans cette r gion la production a progress de 6 3 pour cent par an dans les ann es soixante dix et de 7 3 pour cent pendant la p riode 1980 1987 En Afrique qui ne contribue que pour 3 pour cent la production totale de bl des pays en d veloppement la production a oscill l g rement la baisse dans les ann es soixante dix pour augmenter ensuite d environ 5 6 pour cent dans les ann es quatre vingt Au Proche Orient o le bl constitue plus de 60 pour cent du total de la production c r ali re les taux moyens de croissance n ont atteint que 3 7 pour cent pendant les ann es soixante dix baissant jusqu 2 6 pour cent pendant la p riode 1980 1987 Les autres cultures c r ali res ont enregistr de moins bons r sultats que le bl Le ma s rev t une importance particuli re en Am rique latine o il consti tue plus de la moiti de toute la production c r ali re Or dans
205. sique et mental Les machines de r colte et les scies moteur peuvent galement exposer les travailleurs des poussi res excessives Les tracteurs exposent les travailleurs aux gaz d chappement lorsque les tuyaux d chappement sont mal plac s Etant donn la grande diversit des causes et des risques 1il est difficile de les mesurer statistiquement Quelques pays en d veloppement ont pourtant essay d analyser la nature des l sions dues la m canisation agricole ainsi que leurs principales causes En Inde par exemple on a constat que l introduction de grosses machines moteur comme les tracteurs les batteuses et les hache paille a entra n de tr s graves blessures aux mains n cessitant l amputation Selon une estimation faite par l universit agricole du Pendjab on compte chaque ann e entre mille deux cents et mille cinq cents victimes d accidents dus aux batteuses en Inde 73 pour cent de ces accidents ont t attribu s des facteurs humains tels que l inattention le surmenage ou l ivresse 13 pour cent taient imputables aux machines par exemple une conception d fecteuse 9 pour cent taient dus des facteurs li s au milieu de travail comme le mauvais clairage pendant le travail de nuit D autres risques sont imputables l utilisation imprudente de tracteurs pour le transport de personnes En 1985 5 pour cent des accidents graves de la circulation signal s par la presse taient des a
206. soci e Revue internationale du Travail Gen ve BIT 1981 n 1 Roy S et Blase M G Farm tractorisation productivity and labour employment A case study in Indian Punjab Journal of Development Studies Londres Frank Cass janvier 1978 l Asaduzzaman M Impact of agricultural mechanization in Bangladesh Dhaka Bangladesh Institute of Development Studies 1988 B Abercombie K C Agricultural mechanization and employment in Latin America dans BIT Mechanization and employment in agriculture Case studies from four continents Gen ve 1973 4 de Janvry A et collaborateurs Rural labour in Latin America Gen ve BIT 1986 recher ches pour le Programme mondial de l emploi doc de travail polycopi pour distribution restreinte WEP 10 6 WP 79 15 BIT Promotion de l emploi rural Conf rence internationale du Travail 75 session Gen ve 1988 rapport VII 16 Par exemple Castro de Rezende G Food production income distribution and prices Brazil 1960 80 Gen ve BIT 1987 recherches pour le Programme mondial de l emploi doc de travail polycopi pour distribution restreinte WEP 10 6 WP 89 17 Ghai D Kay C et Peek P Labour and development in rural Cuba Basingstoke Macmil lan 1988 18 BIT R le jou par le secteur des plantations op cit p 35 19 Astorga Lira E et Commander S La commercialisation des produits agricoles et le d ve loppement du travail migrant
207. sortes Il s agit en premier lieu des risques li s aux travaux de modernisation de infrastructure tels que la mise en place de r seaux d irrigation et de r gulation des eaux Ils peuvent accro tre l incidence de maladies telles que le paludisme probl me de plus en plus pr occupant l chelle mondiaie et la schistosomiase qui frappe particuli rement l Afrique De plus la construction de vastes r ser 42 Application des technologies agricoles modernes voirs peut entra ner une mont e des eaux souterraines vers les surfaces avec toutes les modifications qui peuvent en r sulter pour les niveaux de fluorure de calcium ou de m taux en traces contenus dans la couche s dimentaire Ces modifications peuvent leur tour provoquer l apparition de maladies telles que la fluorose parmi les gens contraints d utiliser l eau contamin e A Sri Lanka par exemple un accroissement r cent des taux de mortalit a t attribu aux effets du projet d irrigation ex cut dans la r gion du Mahaweli En Inde un grand nombre d tudes de cas prouvent les effets pr judiciables des barrages et des canaux d irrigation sur la sant En second lieu il convient d voquer la question importante des risques que pr sente pour la sant l utilisation des pesticides Selon des estimations de POMS on d plore plus de quatre millions de cas par an d empoisonnements accidentels par les pesticides en quasi totalit dans des
208. sse l tale qui a progress rapidement ces derni res ann es Bien qu il n y ait pas de rem de l utilisation de la culture de tissus in vitro permettrait d obtenir du mat riel v g tal sain et d avoir plus rapidement un plus grand nombre de plantules Une telle application de la BVP pourrait dor navant faire de la culture de la noix de coco une importante source suppl mentaire d emplois pour les pauvres en moyenne quarante cinq jours de travail par an et par hectare qui serait combi n e avec d autres occupations traditionnelles Des tudes sp cifiques ont galement r v l les avantages qui pourraient d couler pour l emploi de l application de la BVP aux agrumes cultiv s dans l Etat du Yucatan o la culture agrumi re est surtout le fait de petits produc teurs L utilisation de la BVP pour la production de mat riel agrumier chap 68 Application des technologies agricoles modernes pant aux atteintes virales r duirait de fa on substantielle les pertes dues aux ravageurs et aux maladies sans grandes d penses Comme au d but la BVP se concentrerait sur du mat riel sain elle ne d placerait pas de main d uvre dans les travaux de sarclage de taille et d irrigation qui exigent beaucoup de main d uvre D autre part toute perte d emploi dans le domaine de la lutte contre les maladies et les ravageurs serait largement compens e par la main d uvre suppl mentaire n cessaire pour la r colte et la tra
209. stim qu entre 1978 et 1987 42 pour cent du sucre consomm aux Etats Unis avaient t remplac s par ce nouvel dulcorant obtenu partir du ma s gr ce aux nouvelles techniques enzy matiques Ce changement s est r v l tr s pr judiciable des pays comme la R publique dominicaine et les Philippines qui tiraient une grande partie de leurs recettes en devises de leurs exportations de sucre vers les Etats Unis Dans ces deux pays l industrie sucri re a d j perdu beaucoup d emplois En 1975 par exemple 90 pour cent du sucre qui entrait dans les changes internationaux provenaient de pays en d veloppement et 70 pour cent taient import s par les pays d velopp s En 1981 ces chiffres taient tomb s 67 et 57 pour cent res pectivement Un autre processus de substitution important s op re d j dans l industrie des huiles v g tales Des travaux de recherche r cents ont identifi des applica tions de la biotechnologie qui peuvent augmenter la flexibilit de l offre d ol a gineux pour l industrie alimentaire Cela pourrait avoir un effet spectaculaire sur les parts du march des ol agineux qui reviennent aux pays en d veloppe ment Une diminution de la demande internationale d huile de coco aurait des effets particuli rement pr judiciables pour les Philippines o la production de L impact de la biotechnologie 65 noix de coco est principalement le fait de petits cultivateurs et o l
210. strie sucri re connaissait une grave p nurie de main d uvre A l inverse la recherche concernant Fidji a montr que la m canisation pouvait avoir des cons quences n fastes pour l emploi dans le secteur sucrier qui com prend essentiellement des petits exploitants Des questions de politique g n rale de ce genre ont t examin es dans le rapport intitul Promotion de l emploi rural tabli pour la 75 session 1988 de la Conf rence internationale du Travail rapport qui a mis l accent sur les diff rents effets des strat gies de m canisation agricole dans les diverses r gions en d veloppement Les efforts de POIT visant concevoir promouvoir et diffuser des techni ques et des quipements agricoles appropri s se sont concentr s sur la r gion africaine Depuis 1985 un vaste programme de recherche et d assistance techni que a t lanc dans certains pays d Afrique subsaharienne Un projet r gional concernant la technologie de l outillage agricole les besoins essentiels et l emploi a t ex cut au Bostwana au Kenya au Soudan en R publique Unie de Tan zanie et en Zambie Ce projet visait en particulier renforcer la capacit techno logique des institutions nationales qui s occupent des innovations dans le domaine de l outillage agricole Comme suite ce projet POIT a organis une consultation r gionale sur outillage agricole et a conduit plus tard une mission technique pr paratoire inter
211. structural changes in plantations in African countries Programme des activit s sectorielles document de travail polycopi SAP 2 2 WP 3 Gen ve 1986 pp H 1 HI 49 1 Lugogo J A The impact of structural changes in Kenya s plantation sector dans BIT op cil pp l 1 1 45 5 Ahmed I et Kinsey B H responsables de la publication Farm equipment innovations in Eastern and Central Southern Africa Aldershot Royaume Uni Gower 1984 Les dilemmes de la m canisation 59 6 Guha S et Konye A An emergency employment programme for sugar workers and a strategy for the gradual restructuring of the economy of sugar growing regions of Visayas with special reference to Negros Occidental rapport d une mission consultative du BIT dans la R publique des Philippines Manille BIT juin 1985 7 Pour de plus amples renseignements voir BIT R le jou par le secteur des plantations dans le d veloppement rural notamment en ce qui concerne les questions d emploi Commission du travail dans les plantations 9 session Gen ve 1989 rapport HI p 35 8 Ibid p 35 Wickramasekara P Labour absorption in Asian agriculture A review Asian Employment Programme Working Paper New Delhi BIT ARTEP mai 1987 10 Banque mondiale Agricultural mechanization Issues and options Washington DC 1987 1 Par exemple Agarwal B La m canisation agricole et l utilisation de la main d uvre une approche dis
212. suffisant L Association agrochimique de Zam bie pour sa part s efforce de promouvoir la pratique d un tiquetage correct et Les techniques agricoles modernes vue d ensemble 19 de consignes de s curit pour l utilisation de ces produits La F d ration des employeurs de Zambie fait galement observer que si l tendue de la pollution caus e par les engrais peut tre consid rable des mesures l gislatives et autres ont t prises r cemment afin de surveiller et d enrayer la pollution par les pro duits agrochimiques Dans les pays en d veloppement comme dans les pays industriels les obser vations reconnaissent g n ralement les effets de d placement de main d uvre de la m canisation agricole Mais plusieurs observations surtout celles des pays industriels soulignent que ces strat gies de m canisation ont t adopt es pour r pondre des p nuries de main d d uvre La F d ration des industries gyp tiennes fait remarquer que c est une p nurie de main d uvre agricole la fin des ann es soixante dix qui a t l origine de l expansion rapide de la m cani sation agricole Elle rel ve en outre que l introduction de la m canisation agrico le dans son ensemble y compris la recherche d veloppement appliqu e la fabri cation sur place la vulgarisation et la formation ainsi que le cr dit a cr des possibilit s d emploi pour la main d uvre qualifi e et pour la main d uvr
213. t non agricole en milieu rural r sultant de la mise en uvre de la BVP l impact de la BVP sur la main d uvre familiale et le march rural du travail et sa contri bution la r duction du sous emploi d au caract re saisonnier de la production agricole Les conclusions des tudes de cas effectu es ce jour en Chine au Kenya au Malawi au Mexique et au Nig ria ont t utilis es dans la pr sente section En Chine bien que l application de la biotechnologie traditionnelle soit for tement prioritaire la biotechnologie moderne joue un r le d appui important Les travaux de recherche d veloppement en biotechnologie moderne se concen trent sur le g nie cellulaire D importantes am liorations des rendements et des revenus ont t obtenues gr ce l utilisation de biofertilisants et de biopestici des Les perc es en g nie cellulaire concernent les cultures c r ali res riz et bl outre celles de la pomme de terre de la canne sucre des bananes et du tabac Environ 2 millions d hectares ont t cultiv s en utilisant des vari t s de bl obtenues par la biotechnologie moderne avec application de g nie chromosomi que et au milieu des ann es quatre vingt la production de bl avait augment d environ 900 000 tonnes Les gains de productivit de la terre se sont accompa gn s de changements structurels significatifs dans l conomie rurale Les don n es recueillies dans un village situ pr s
214. t de moyens de production plus efficaces Dans presque tous les pays en d veloppement un sec teur agricole moderne et hautement m canis coexiste en g n ral avec un secteur traditionnel qui a faiblement acc s aux moyens de production mat riels et scientifiques et est handicap par de faibles niveaux de productivit En cons quence les probl mes de r partition et d quit sont d une importance capitale La question n est pas de savoir s il faut moderniser au sens d une aug mentation globale des niveaux de productivit mais de savoir comment moder niser la production agricole en tablissant un juste quilibre entre la n cessit d am liorer les rendements et celle d assurer suffisamment de terre et de vivres aux ruraux pauvres La notion de technologie moderne a pour corollaire celle de retard tech nologique qui mesure l cart entre la production potentielle et effective Entendu dans un sens troit le retard technologique mesure habituellement la diff rence entre la productivit du travail de la meilleure technique existante et la productivit du travail r ellement obtenue L application de la technologie moderne dans ce contexte impliquerait essentiellement la rationalisation de l quipement existant ou le remplacement des techniques de production les plus anciennes et les moins productives par la meilleure technique existante Cette notion troite du retard technologique devrait tre tend
215. t influencer fortement les tendances du march rural de l emploi y compris des salaires Lorsqu elle n a pas d autre effet que de substi tuer l nergie m canique la main d uvre elle a tendance exercer un effet d pressif sur la demande g n rale de main d uvre et les taux de salaires ruraux Toutefois si elle accro t l intensit culturale ou conduit la mise en culture de nouvelles superficies elle peut accro tre la demande globale de main d uvre et compenser largement les d placements de main d uvre qui en sont la cons quence directe Lorsque tel est le cas la tendance la baisse des salaires ruraux provoqu e par la m canisation serait consid rablement att nu e D autre part les carts entre les taux de salaire en haute saison et en basse saison s amenuise raient car une plus forte intensit culturale peut assurer davantage d emplois stables pendant toute l ann e Un probl me plus complexe est celui de l effet net de substitution entre diverses cat gories de main d uvre agricole La m canisation des travaux de pr paration des terres agricoles entra ne le remplacement d une main d uvre effectuant des travaux p nibles par l nergie m canique Lorsque c est surtout la main d uvre familiale qui est vinc e l impact sur l embauche de main d u vre est relativement limit Par contre la m canisation de la r colte ou des tra vaux qui suivent la r colte entra ne de vastes d
216. t on peut les exploiter Et c est parce que bon nombre de pays en d ve loppement sont tr s mal plac s sur le march international qu il faut se pr occu per tout particuli rement de leur secteur des plantations CHAPITRE VI ACTIVIT S DE L OIT INTRODUCTION Les cons quences des techniques nouvelles et conventionnelles sur le d ve loppement sont au c ur des activit s g n rales de l OIT depuis une dizaine d ann es La technologie est un domaine int ressant l ensemble du Bureau qui recou vre plusieurs grands programmes tels que le Programme mondial de l emploi PME le Programme international pour l am lioration des conditions et du milieu de travail PIACT et les programmes de la formation des relations pro fessionnelles et des activit s sectorielles L incidence des nouvelles techniques agricoles et autres sur l emploi et les conditions de travail a aussi t un l ment important des activit s normatives r centes Les grands objectifs des activit s de l OIT cit s plus haut se sont inspir s des recommandations de la Conf rence des Nations Unies sur la science et la technique au service du d veloppement tenue en 1979 La conf rence a adopt le Programme d action de Vienne qui tait principalement ax sur les domaines suivants a renforcement des capacit s scientifiques et techniques des pays en d veloppement b restructuration des relations internationales dans le domaine de la science et de
217. tamment pour que les travailleurs appartenant ces peuples ne soient pas soumis des conditions de travail qui mettent en danger leur sant en particulier en raison d une exposition des pesticides ou d autres substances toxiques L instrument le plus r cent en la mati re la convention n 170 concernant la s curit dans l utilisation des produits chimiques au travail a t adopt la session de 1990 de la Conf rence Il porte sur diff rents aspects de la s curit notamment sur les syst mes de classification l tiquetage et le marquage les responsabilit s des fournisseurs le transfert des produits chimiques l exposi tion le contr le op rationnel l information et la formation et les droits et devoirs des travailleurs et de leurs repr sentants R solutions et conclusions adopt es par la Conf rence et d autres organes de l OIT LOIT a r affirm le grand int r t qu elle porte aux questions de technologie la Conf rence mondiale sur l emploi de 1976 La D claration de principes et le Programme d action adopt s par cette conf rence comprennent une section sur les techniques permettant de cr er des emplois productifs dans les pays en d ve loppement Certains points de la d claration int ressent particuli rement les sec teurs rural et agricole Il est soulign par exemple que le BIT devrait renforcer 84 Application des technologies agricoles modernes ses activit s da
218. tenant tout fait en marge de l conomie mondiale Si l on consid re que les zones irrigu es correspondent sensiblement aux r gions qui ont adopt les techniques de la r volution verte on peut dire qu en 1985 la proportion de superficies cultiv es n tait que d environ 20 pour cent Bien que certaines des r gions les mieux arros es par les pluies se pr tent galement aux techniques modernes celles ci n ont pas encore gagn la plus grande partie des superficies cultiv es des pays en d veloppement L un des grands d fis de l avenir c est l application ces zones marginalis es de la plan te des techniques modernes notamment des innovations biotechno logiques Avec des politiques appropri es ces zones pourraient certainement d passer l re chimique de l agriculture et entrer dans une re de maximisa tion des bio nergies des cosyst mes afin d augmenter la production et de d ve lopper les possibilit s d emploi tout en conservant l agriculture une viabilit durable sur le plan de l conomie et de l environnement Et cependant il faudra certainement pour cela des changements d orienta tion de la recherche d veloppement dans le domaine des biotechniques nouvel les On craint d j ouvertement que la biotechnologie ne renforce et n accentue les changements structurels suscit s par la r volution verte On s inqui te beau coup du contexte institutionnel dans lequel la biotechn
219. tent mieux la m canisation que d autres Comme l a not une tude r cente du BIT la m canisation des plantations de canne sucre aux Philippines pour rait avoir un effet tr s n gatif sur l emploi dans ce pays Avant l effondrement partiel de l industrie sucri re en 1984 on estimait que l exploitation de la canne sucre tait m canis e environ 30 pour cent surtout pour les travaux de pr paration et d entretien des sols L Institut d tude du travail et de la main d u vre a calcul qu une m canisation totale priverait de leur emploi quelque 261 800 personnes soit 58 pour cent de la main d uvre au cours des dix ou quinze ann es venir La m canisation totale des travaux de r colte entra ne rait elle seule une chute de 32 pour cent des effectifs absorb s par la culture de la canne sucre Une autre tude men e dans l le philippine de Negros produc trice de sucre rel ve que la m canisation a eu des effets diff rents sur les travail 52 Application des technologies agricoles modernes leurs qualifi s et non qualifi s r sidant dans cette le Pour les premiers elle a eu pour cons quences une nette am lioration des salaires et des conditions de vie Pour les seconds les effets ont t moins favorables avant la m canisation les travailleurs r sidents non qualifi s pouvaient compter sur un travail r gulier au d but de la saison du broyage or la m canisat
220. tions de vie du changement technologique d pendent dans une large mesure de ses effets en dernier ressort sur l utilisation de la main d uvre D une mani re g n rale une valuation des techniques agricoles modernes doit prendre en compte l ensemble de leurs r percussions dans des domaines comme les besoins de main d uvre par unit de production l offre potentielle de pro duits agricoles et les moyens de transformer cette croissance potentielle en crois sance r elle Tour tour chacun de ces aspects peut tre examin plus en d tail La mesure des besoins de main d uvre par unit de production pose un probl me d agr gation statistique du fait de l h t rog n it tant de la main d uvre que de la production Par exemple il est important de mesurer l impact sur la main d uvre qualifi e et non qualifi e f minine et masculine familiale et salari e permanente occasionnelle et temporaire Du c t de la production il faut mesurer les incidences respectives sur la production des cultures commer ciales et des cultures de subsistance l agriculture traditionnelle et l agriculture de plantation l levage et la production v g tale Il ne peut y avoir de r gle fixe pour une agr gation statistique de ce genre encore est il important pour de telles valuations de sp cifier l volution la fois de la structure de l emploi et celle de la production aussi bien avant qu apr s le changement
221. travailleurs agricoles l excep tion peut tre de la convention n 129 sur l inspection du travail agriculture 1969 Quelques instruments r cents contiennent toutefois des dispositions per tinentes en particulier en ce qui concerne les questions de s curit et de sant En 1984 la Conf rence a adopt la recommandation n 169 concernant la politique de l emploi qui compl te la convention n 122 et la recommandation n 122 sur la politique de l emploi 1964 Une partie de la recommandation n 169 est consacr e aux politiques technologiques Entre autres choses les Membres de POIT y sont instamment invit s encourager la recherche sur le choix l adoption et le d veloppement des nouvelles technologies et am liorer la consultation des organisations repr sentatives d employeurs et de travailleurs au sujet de la promotion et de la diffusion de nouvelles technologies appro pri es Il convient galement de mentionner les instruments normatifs sur le r le des coop ratives tant donn qu elles peuvent servir fournir aux agriculteurs des services tels que l usage en commun de l outillage agricole Ce r le particu lier est mis en relief dans la recommandation n 127 concernant le r le des coop ratives dans le d veloppement conomique et social des pays en voie de d veloppement 1966 Plusieurs recommandations portent sur l ducation et la formation des tra vailleurs agricoles La p
222. ts cologiques de lin troduction des biotechniques nouvelles dans les pays en d veloppement L tude de leur impact sur l environnement doit aller de pair avec l analyse de leurs effets conomiques sur l emploi les revenus et la productivit Malgr les d pen ses qu elles entra nent ces valuations cologiques sont aussi importantes que l analyse conomique si l on veut tre certain que les gains conomiques court terme ne seront pas neutralis s par le pr judice caus la base de l conomie et aux ressources naturelles D une mani re g n rale il faut d terminer si les microbes mis au point pour des plantes ou des animaux d termin s peuvent atteindre d autres cultures vivri res par le jeu des r actions naturelles de l envi ronnement ou s ils peuvent entra ner une d gradation g n rale de l cosyst me du fait d une relation biologique impr vue D autre part une introduction r us sie dans un cosyst me n est pas la garantie que d autres peut tre dans des pays diff rents ne seront pas vou es l chec Bien qu il soit difficile de pr voir les cons quences des d g ts ainsi caus s l environnement les d sh rit s ne pour raient luder les s quelles conomiques LES BESOINS DE FORMATION La n cessit d une formation renforc e tous les niveaux de la cr ation et de l utilisation des comp tences devrait ressortir l vidence de l analyse fon
223. u fait de la nouvelle technologie l apport de facteurs de production interm diaires par hectare est plus grand pour la pomme de terre clonale que pour la culture des vari t s traditionnelles On estime que la productivit de la terre a doubl et que la productivit de la main d uvre a augment de 24 pour cent D autre part les r sultats concrets font appara tre une relation inverse entre la taille des exploita tions et la productivit de la terre aussi bien pour la nouvelle biotechnologie que pour les m thodes traditionnelles de culture de la pomme de terre et du th Dans tous les cas les petites exploitations apportent une contribution relative ment plus forte au revenu national tirent des profits plus lev s et ont des liens amont plus solides avec les fournisseurs de facteurs de production agricole que les grandes exploitations Toutefois le coefficient de concentration du revenu semble doubler avec le changement de technologie Ainsi l introduction de la biotechnologie dans un syst me agraire o la terre est distribu e de fa on in gale les petits agriculteurs constituent 70 pour cent des exploitants mais ne poss dent que 10 pour cent des terres agricoles tend dans ce pays renforcer les in galit s existantes Au Malawi les techniques de micropropagation ont t utilis es pour obte nir des vari t s de th clonales et polyclonales Avec l adoption de ces techni ques l intensit de main d uvre
224. ue pour pren dre en compte le progr s des connaissances scientifiques dans le temps Au lieu de la meilleure technique existante qui incorpore d j les connaissances sous une forme commercialement viable le point de r f rence serait les am liora tions des techniques de production escompt es gr ce l exploitation de nouvel les connaissances scientifiques Dans ce cas les possibilit s de la nouvelle tech nique ne sont peut tre pas compl tement connues puisqu elle n est pas encore disponible sous une forme pr te l usage Pourtant quand les potentialit s de ces am liorations technologiques sont vastes et envisageables dans un d lai rai sonnable cette conception large du retard technologique doit devenir un crit re d terminant dans la d finition de la politique technologique d un pays La distinction entre la notion plus troite de retard technologique existant et le concept plus large de retard technologique probable peut tre illustr e plus concr tement en se r f rant aux trois options de technologie dans le secteur agri cole d finies dans l introduction de ce rapport sp cialement en ce qui concerne les pays en d veloppement Les avanc es les plus importantes dans la mise en uvre des trois principales cat gories de technologie agricole moderne m canique biochimique et biotech nologique ont eu lieu des p riodes diff rentes Depuis environ la fin de la premi re guerre mondiale jusqu en 1950
225. ues agricoles Les travailleurs de l agriculture et des secteurs connexes utilisent ces substances toxiques chaque jour et sont donc les premiers expos s L opinion publique a pris conscience de ces probl mes et se pr occupe non seulement des cas de contamination directe mais aussi des r sidus de produits chimiques dans l eau et les aliments et de leurs incidences Les techniques agricoles modernes vue d ensemble 21 sur la faune et l environnement Les exploitants agricoles n ont pas pris les mesures appropri es pour pr venir les accidents et continuent utiliser sans la moindre prudence toutes sortes de produits chimiques La FITPASC fait valoir que la production de produits de base pour le profit ne doit plus tre le seul et unique objectif de la politique agricole et que la finalit de la gestion de la terre doit d passer le cadre de la production alimen taire au sens le plus strict Une r valuation radicale du co t r el des m thodes agricoles productives s impose depuis longtemps La fonction conomique sociale culturelle ou esth tique de l agriculture doit tre reconsid r e ce qui permettra de revoir les m thodes de calcul du montant de l aide la communau t agricole Dans le m me temps la campagne doit tre consid r e comme un milieu naturel destin aussi aux loisirs et des r gles claires doivent tre adopt es pour garantir une alimentation de qualit et non pollu e Les observat
226. ultivables dans l en semble du tiers monde en font une question br lante Cependant ces dilemmes doivent tre consid r s dans un cadre plus vaste En r alit la controverse ne se limite pas la question de savoir si la m canisa tion est n cessaire ou non au d veloppement agricole puisqu il y a peu de syst mes agricoles dans le monde moderne qui se passent compl tement de machines ou d outils Le probl me r side plut t dans le choix des travaux agricoles m caniser et des machines qui conviennent le mieux un travail agricole ou une situation nationale donn s En r gle g n rale les techniques de m canisation agricole peuvent tre clas s es en trois cat gories savoir celles qui font appel aux outils main da traction animale et l nergie m canique L analyse des techniques agricoles modernes concerne surtout cette derni re cat gorie qui englobe une vaste gam me de machines et de mat riel agricoles allant des tracteurs des batteuses et des moissonneuses batteuses aux avions utilis s pour l pandage des produits phyto sanitaires et des engrais en passant par d autres machines automotrices pour la production la r colte et la manutention des produits du sol Outre les machines proprement dites l analyse doit porter aussi sur les activit s qui se pr tent le plus facilement la m canisation ainsi que sur les contraintes d ordre physique et de production qui s opposent une m
227. une autre au cours du change ment technologique pose diff rents probl mes d ajustement dont le plus vi dent est le ch mage frictionnel lorsque la main d uvre devient exc dentaire faute d avoir les qualifications requises pour s adapter la nouvelle technologie Moins mis en avant mais non moins important est le probl me de l insuffisan ce de la demande qui appara t principalement lors de la substitution d un type de ressources un autre Par exemple de r cents exercices de simulation ont montr qu avec l exploitation des biotechniques qui conomisent des ressources le produit int rieur brut tendait baisser moins qu il ne soit possible de stimu ler une demande exog ne pour les produits d une ou plusieurs industries ou de cr er de nouvelles industries En cons quence un soin particulier doit tre apport au probl me de la gestion de la demande dans l examen des cons quen ces de l introduction de technologie moderne dans l agriculture de pays cono Les techniques agricoles modernes vue d ensemble 9 mie essentiellement agricole Dans ce but il est galement n cessaire d valuer le rapport du niveau de la demande la production potentielle dans l ensemble de l conomie ou dans des secteurs de l conomie car il d terminera son tour le niveau de la demande de main d uvre et en particulier de main d uvre salari e Les techniques agricoles modernes et l utili
228. ur qu ils puissent ma triser les complexit s du g nie g n tique L adapta ton en temps opportun des modules et des moyens de formation au changement technologique n cessite une surveillance continue si l on veut tre en mesure de concevoir et de mettre en uvre les programmes de formation offrant le meil leur rapport co t efficacit 80 Application des technologies agricoles modernes Aspects commerciaux L application de la biotechnologie pose des probl mes particuliers dans le secteur des plantations o le travail salari est pr dominant L agriculture de plantation joue un r le majeur dans les pays en d veloppement en raison de l importance des cultures d exportation pour la balance des paiements Lorsque l on consid re les liaisons entre la technologie moderne et les recettes d exporta tion deux remarques s imposent Tout d abord si la hausse des rendements obtenue gr ce aux applications de la biotechnologie dans le secteur des plantations peut accro tre les recettes d ex portation d un pays une augmentation simultan e de la production dans tous les pays exportateurs fera baisser les cours internationaux Ainsi l ampleur des avantages d coulant de l introduction d une technologie moderne et plus pro ductive dans le secteur exportateur peut d pendre du nombre de ceux qui l adoptent Seuls ceux qui l adopteraient les premiers r aliseraient des gains substantiels sur les march s internationa
229. urit et de sant dans l agriculture tenant d ment compte de l incidence des techniques modernes et l laboration de guides et de manuels pratiques Il faudrait diffuser plus large ment des informations simples et concr tes sur les risques professionnels ainsi que les solutions pratiques Il serait utile que les programmes d ducation ouvri re et de formation de m me que les s minaires de formation destin s aux organisations d employeurs ruraux soient coordonn s autant que possible avec les initiatives de la FAO telles que le r cent Code international de conduite pour la distribution et l utilisation des pesticides S il est vrai que les activit s d du cation et de formation doivent mettre pleinement profit les initiatives norma tives d autres institutions sp cialis es ainsi que celles de POIT elle m me la structure tripartite de POIT lui donne une comp tence unique pour organiser des ateliers et des s minaires aux niveaux national et r gional avec la participa tion des organisations d employeurs et de travailleurs Les risques li s l utilisation des pesticides et des produits agrochimiques ont beaucoup retenu l attention ces derni res ann es et les risques pour la s cu rit que comporte la m canisation agricole doivent aussi occuper une large place dans les activit s futures de POIT De nouvelles normes pourraient tre envisa g es dans cet important domaine pour compl ter la convention de 1
230. utilisation des pesticides en agriculture et ses cons quences pour la sant publi que Gen ve 1991 7I Pingali P L et Marquez C Health costs of long term pesticides exposure in the Philippines 4 medical economic analysis Los Ba os IRR 1990 CHAPITRE III LES DILEMMES DE LA M CANISATION INTRODUCTION Les pays en d veloppement doivent faire face des d cisions difficiles en ce qui concerne le choix de leurs politiques d investissement et de technologie Pourtant les avantages virtuels d une agriculture m canis e semblent tre clairs une augmentation substantielle de la productivit agricole est n cessaire pour satisfaire les besoins alimentaires actuels et futurs dans le contexte d une crois sance d mographique continue et d une rar faction croissante des terres arables Les gains de productivit ont toujours t li s au progr s technologique notam ment celui de la m canisation agricole Ainsi d un c t la m canisation accrue de l agriculture en particulier l agrandissement du parc de tracteurs sont devenus les symboles du progr s aux yeux de nombre de d cideurs et de planifi cateurs du d veloppement de l autre c est le propre des machines de remplacer le travail humain et animal Ce sont ces effets d une m canisation pouss e mena ant de supplanter la main d uvre qui dans le contexte du nombre crois sant des paysans sans terres et de la rar faction des terres c
231. uvelles techniques en particulier de la m canisation de l agriculture et de l introduction de vari t s haut rendement sur les niveaux et les tendances de l emploi pour les femmes des r gions rurales Apr s avoir examin les obstacles sociaux conomiques et tech niques qui s opposent la diffusion de techniques appropri es au travail de ces femmes l tude expose les principes directeurs de l laboration de programmes et de projets concrets destin s promouvoir la technologie en faveur des fem mes des r gions rurales des pays en d veloppement La m canisation de l agriculture Il peut tre utile de r partir les activit s de POIT en la mati re en deux domaines distincts savoir la recherche ax e sur les orientations g n rales d une part et la recherche appliqu e et l assistance technique pour les strat gies de m canisation appropri es d autre part S agissant des premi res POIT a men des tudes au niveau tant national que r gional comportant notamment l analyse des strat gies de m canisation de l agriculture et de leur incidence glo bale sur les niveaux la structure et la composition de l emploi agricole Comme il ressort de ces tudes ces strat gies peuvent largement contribuer att nuer les d s quilibres dans la demande de main d uvre en particulier en pleine p riode de r colte Ainsi Cuba les machines de r colte ont t introduites un moment o l indu
232. ux gr ce l am lioration de leur pro duction alors que leurs mules tardifs n en retireraient peut tre aucun avanta ge Peut tre m me seraient ils perdants en ce qui concerne leurs recettes totales d exportation car la demande internationale de bon nombre de produits agrico les est in lastique Le second aspect concerne l ventualit du remplacement d une exportation traditionnelle par un produit de la biotechnologie qui r duirait le potentiel de recettes d exportation d un pays et indirectement la cr ation d emplois On ne saurait imaginer avec un optimisme b at que la biotechnologie am liorera la balance des paiements des pays en d veloppement qui sont fortement tributaires de leurs recettes d exportation de produits agricoles Il est probable que la r alit sera beaucoup plus complexe D un c t certains types de travaux de recherche en biotechnologie pourront contribuer une diminution des importations d en grais chimiques et d nergie D un autre c t ces gains potentiels doivent tre mis en balance avec la chute possible des prix l exportation qui r sulterait de l augmentation des rendements et du remplacement ventuel des exportations traditionnelles par des produits de la biotechnologie mis au point dans les pays industriels Le probl me ici n est pas de savoir si une technologie moderne et plus productive en agriculture comporte des avantages potentiels mais plut t commen
233. variations de fertilit des sols De telles diff rences de rendement t moignent de la complexit des questions en jeu dans l organisation de la production agricole 8 Application des technologies agricoles modernes Les facteurs de la demande et de l offre dans l application de la technologie agricole moderne La notion de retard technologique se situe exclusivement du point de vue de l offre mais il est tout aussi important de consid rer la demande lorsque les techniques agricoles modernes sont mises en uvre rapidement dans l conomie essentiellement agricole des pays en d veloppement Les innovations techni ques en levant la productivit du travail peuvent r duire la demande de main d uvre et faire appara tre un probl me de ch mage technologique La demande globale peut baisser si les revenus r els par habitant n augmentent pas en m me temps que la productivit du travail Il est important de tenir compte de l cart qui existe entre d une part le potentiel technique du c t de l offre d termin en premier lieu par le progr s scientifique et d autre part sa concr tisation par la cr ation d une demande suffisante qui rel ve principalement de l organisa tion socio conomique L tendue de cet cart entre le potentiel technique exis tant et sa concr tisation est un indicateur important du succ s avec lequel un pays prend en main le probl me du changement technologique La n c
234. veloppe ment on constate que les premiers ont augment plus rapidement que l indice g n ral des prix pendant la p riode 1965 1975 Depuis lors leur progression s est ralentie par rapport celle des prix la consommation dans la plupart des pays d Asie l exception de Sri Lanka et de la Tha lande pendant la p riode 1975 1985 et du Bangladesh entre 1980 et 1985 Les prix relatifs des denr es alimentaires se sont galement mis baisser pendant la deuxi me moiti des ann es soixante dix dans certains pays d Afrique tandis que dans de nombreux autres pays ils poursuivaient leur ascension un rythme plus rapide que l indice g n ral des prix C est pourquoi si l volution des prix semble avoir profit aux cat gories les plus d sh rit es dans la majeure partie de l Asie il est loin d en tre de m me pour les autres r gions du tiers monde LES EFFETS SUR L ENVIRONNEMENT ET SUR LA S CURIT ET LA SANT DES TRAVAILLEURS Les effets long terme des techniques de la r volution verte sur l cologie et l environnement sont pass s au premier rang des pr occupations ces derni res ann es Les questions li es l environnement y compris celles qui se rapportent l agriculture et la s curit alimentaire ont t examin es en profondeur dans le rapport du Directeur g n ral sur L environnement et le monde du travail qui avait t tabli en vue de la session de 1990 de la Conf rence intern
235. veloppement des infrastructures agricoles publiques Un minimum d investis sement dans l infrastructure agricole ainsi qu un minimum de commercialisa tion doivent tre consid r s comme un pr alable l introduction efficace de la technologie agricole moderne Ces besoins en mati re d infrastructure au moins en ce qui concerne les programmes co teux d irrigation en Afrique subsaharien ne pourraient tre r duits si le g nie g n tique et la recherche biotechnologique taient utilis s pour mettre au point des vari t s v g tales transg n tiques moins assoiff es et r sistant la s cheresse Il y a une certaine ironie dans le fait que les forces des march s tant int rieurs qu internationaux emp chent les bienfaits des techniques agricoles modernes d atteindre l Afrique subsaharienne l o ils sont le plus n cessaires D un c t l agriculture paysanne peu commer cialis e d Afrique subsaharienne retarde l adoption rapide de ces techniques De l autre c t les forces du march dans les pays industriels peuvent aussi retarder la progression des domaines de la recherche biotechnologique qui sont pr ci s ment les plus n cessaires pour soulager la pauvret et la malnutrition en Afrique LA TECHNOLOGIE MODERNE AU B N FICE DE QUI Dans la technologie agricole moderne y compris la biotechnologie ce sont surtout les consid rations commerciales qui dicteront dans un proche avenir l or
236. x chacune acc l rant l effet de l autre et devraient donc tre examin es ensemble La m canisation est un ph nom ne majeur depuis la seconde guerre mondiale tout comme l est devenue par la suite l utilisation de plus en plus massive d engrais de pesticides et de vari t s v g tales et animales haut rendement En Europe il est impossible de parler des effets de la techno logie moderne sans voquer la politique agricole commune PAC La PAC a eu pour effet d accentuer fortement la tendance de l apr s guerre l augmentation de la productivit des exploitations L agriculture est devenue plus intensive l utilisation de produits chimiques et de machines augmentant dans des propor tions consid rables L quipement s est accru au d triment de l emploi et les exploitations se sont agrandies et sp cialis es Cependant les exploitants ont t les victimes plus que les b n ficiaires de ces strat gies de production alimentaire qui privil gient le rendement fond sur des investissements consid rables en produits chimiques et en machines co teuses Confront s la baisse des prix sortie d exploitation et des contingents de production les exploitants n ont d au tre solution pour r gler leurs dettes croissantes que d augmenter encore leur pro duction La FITPASC dresse la liste des cons quences de cette volution sur l emploi Chaque ann e des milliers de travailleurs plein temps perd
237. zyme Fusion protoplastique G ne G nie embryonnaire G nie g n tique Germoplasme In vitro In vivo M rist me Micropropagation Milieu de culture Pathog ne Prot ine unicellulaire Sirop d amidon haute teneur en fructose Technique de transfert d embryons Th clonal Th polyclonal Transfert g nique V g taux ou animaux transg niques Croissance in vitro de cellules isol es d organismes multicellu laires M thode de croissance et de conservation in vitro de cellules animales ou v g tales appliqu e en dehors des organismes aux quels appartiennent ces cellules Substance prot ique d origine biologique indispensable l acc l ration des r actions chimiques Prot ine complexe produite par les cellules vivantes et capable d agir comme catalyseur dans des r actions biochimiques sp cifiques M thode de laboratoire consistant fusionner deux cellules Petit segment de l ADN portant l information requise pour la production d une mol cule prot ique unit d information h r ditaire pouvant tre transmise d une g n ration l autre Techniques d insertion de cellules ou de g nes trangers dans des embryons pour que l individu adulte acqui re les caract ris tiques de ces cellules ou de ces g nes Ensemble de manipulations portant sur les cellules v g tales ou animales et visant modifier leurs caract res h r ditaires Toute cellule tout tissu ou

Application des technologies agricoles modernes

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents