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1. 45 De plus en plus les appareils photographiques sont quip s d un chip C C D permettant pareille forme de reproduction de l image ainsi que sa mani pulation Voy D De Giooff Medialexicon Tielt Lannoo 1991 pp 88 90 46 Pour une interpr tation extensive de la notion de traitement automatis voy P De Hert Recueil et utilisation d information visuelle op cit p 16 et M H Boulanger C De Terwangne et Th L onard La protection de la vie priv e l gard des traite ments de donn es caract re personnel op cit p 372 Interpr tant la loi fran aise du 6 janvier 1978 la Commission nationale informatique et libert s C N IL a refus de consid rer comme traitement automatis l utilisation de la cam ra classique ou analogique D lib ration n 93 001 du 12 janvier 1993 dans l affaire Levallois Perret C N L L Qua torzi me rapport d activit s 1993 Paris La Docu mentation fran aise 1994 p 70 La Commission de la protection de la vie priv e s est align e sur cette position elle consid re dans son avis n 10 94 du 22 mars 1994 que seule l utilisation de cam ras digitales constitue un traitement automatis au sens de la loi 47 La tenue d un fichier manuel est d finie par la loi du 8 d cembre 1992 comme l enregistre ment la conservation la modification l effacement la consultation ou la diffusion de donn es caract re personnel
2. M Vermeulen all gue une violation de l article 6 1 de la Convention aux termes duquel Toute personne a droit ce que sa cause soit entendue quitablement par un tribunal impartial qui d cidera des contestations sur ses droits et obligations de caract re civil Il se plaint d abord de n avoir pu par son con seil r pondre aux conclusions de l avocat g n ral ni prendre la parole en dernier l au dience du 10 mai 1991 devant la Cour de cassation 13 ci dessus en second lieu il d nonce la participation du repr sentant du mi nist re public au d lib r qui suivit aussit t apr s Bien que civile la pr sente esp ce ne se ournal es ribunaux EN Kej Kej a
3. v e le 7 juin 1995 dont le texte est reproduit en annexe B L avis n 14 95 de la Commission de la protection de la vie priv e du 7 juin 1995 La lacune du droit belge sur le point en cause appara t avec une particuli re nettet 2 si l on PCR PHARE ARR ETC SES SES RS 1 Pour une analyse des rapports entre la vid osur veillance et les th ories du contr le social de Fou cault Cohen et Marx voy S Gutwirth Nineteen Ninety five Hoog tijd om cameratoezicht te beper ken Recht en kritiek 1995 1 pp 3 11 repris Y Cartuyvels d The Millenium Conferences 1995 Soci t et sentiment d ins curit Bruxelles Fonda tion Roi Baudouin 1996 pp 156 160 Sur le contr le social en g n ral voy S Gutwirth Waarheidsaan spraken in recht en wetenschap Een onderzoek naar de verhouding tussen recht en wetenschap met bijzon dere illustraties uit het informaticarecht V U B Press Maklu Brussel Antwerpen 1993 pp 177 228 et 508 523 2 Faute de place les volutions convergentes des droits fran ais et hollandais ne seront pas abord es ici compare les solutions qu il offre avec les vo lutions r centes du droit communautaire et en particulier avec la directive 95 46 C E relative la protection des personnes physiques l gard des traitements de donn es caract re personnel et la libre circulation de ces don n es qui doit faire prochainement l objet d une
4. 1 ch 19 f vrier 1996 582 E S pulture D pouille mortelle Exhumation Transfert d un cimeti re un autre Mons 7 ch 15 janvier 1996 583 E Droit d auteur Appareils import s parall lement Manuel d instructions en fran ais Absence d int r t l gitime Irrecevabilit Civ Nivelles cess 28 mai 1996 583 E Notaire Saisie ex cution immobili re Impartialit Ex cution contre un ancien client Avocat Intervention commune pour le cr ancier et le notaire commis Remplacement Civ Bruxelles ch sais 22 avril 1996 585 E Divorce Cause d termin e Action principale Action reconventionnelle pendante Pension alimentaire provisionnelle Comp tence Juge des r f r s Civ Arlon I ch 15 d cembre 1995 585 E Protection de la vie priv e Traitement de donn es caract re personnel Enregistrement d images Application de la loi Conditions Commission de la protection de la vie priv e Fin 1998 6 it 24 der rene res 586 E Chronique judiciaire Colloques Correspondance Courrier des Revues Mouvement judiciaire Dates retenues Communiqu Journal des ribunaux ji O wO a donn es visuelles Cela ressort non seulement des travaux parlementaires qui lont pr pa r e 5 mais galement de ses termes m mes 6 La loi prot ge en effet les donn es person nelles c est dire toutes les donn es rel
5. Comp pour une solution inverse Li ge ch mis acc 22 sept 1988 J T 1989 p 655 rejet de l instruction accomplie au d part d l ments apport s au moyen d coutes t l phoniques r alis es dans l entreprise 36 Voy l arr t royal n 9 accordant des dispenses de l application de l article 9 de la loi du 8 d cembre 1992 relative la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel et tablissant une proc dure d information collective des personnes concern es par certains traitements M B 28 f vr 1995 L article 2 2 num re les donn es qu un ma tre de fichier peut traiter pour entretenir des relations sociales ou professionnelles sans informer la personne concern e la disposition indiquant in fine aucune de ces donn es suppl mentaires sauf la photographie ne pouvant tre vi s e aux articles 6 7 ou 9 de la loi du 8 d cembre 1992 L article 2 a t remplac par l arr t royal n 15 modifiant l arr t royal n 9 du 7 f vrier 1995 accordant des dispenses de l application de l article 9 de la loi du 8 d cembre 1992 relative la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel et tablissant une proc dure d information collective des personnes concern es par certains traitements M B 15 mars 1996 37 L attitude est ici curieuse d une Commission de la
6. dant pas celle n cessaire aux finalit s pour lesquelles elles sont enregistr es Le Conseil d Etat ainsi que la Commission de la protection de la vie priv e ont d ailleurs sugg r que ce principe soit incorpor de fa on explicite dans la loi Voy Doc parl Ch sess ord 1990 1991 n 1610 1 pp 53 54 et annexe II au rapport Vandeberghe Doc parl S nat sess extr 1991 1992 n 443 2 p 125 En ce sens P Lemmens De verwerking van per soonsgegevens door politiediensten en de eerbiedi ging van de persoonlijke levenssfeer in Liber ami corum J D Haenens Gand Mys amp Breesch 1993 p 215 Sournal des ribunaux 1 3 Le principe de l applicabilit de la loi du 8 d cembre 1992 aux donn es visuelles n est plus gu re contest A la demande du ministre des Communications la Commission de la pro tection de la vie priv e a rendu un avis F occa sion de la pr sentation de la proposition de loi en vue de reconna tre explicitement l utilisa tion d appareils de d tection des infractions au Code de la route fonctionnant sans la pr sence d agents qualifi s 9 Elle a conclu sa com p tence dans la mesure o les appareils de d tection sont connect s des syst mes d enre gistrement et de conservation d images 10 De m me le ministre flamand du Logement interpell propos de l installation d une ca m ra cach e dans une habitation sociale a r
7. nard La protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel op cit p 383 23 On insistera ce propos sur le fait que la loi du 8 d cembre 1992 n exige pas qu un traitement automa tis contrairement au fichier manuel soit structur ou organis pour qu il tombe sous le coup de la loi Le l gislateur a pr cis ment tenu compte des possibi lit s structurantes imm diates de l informatique pour viter que de nombreux traitements d abord non structur s mais instantan ment structurables chappent la loi Le raisonnement sp cifique de la Commission au sujet des traitements de donn es visuelles n est d s lors pas conforme l intention qui a anim le l gislateur En outre la Commission de la protection de la vie priv e souligne la n cessit de prot ger les images contre le risque de falsification ou de manipulation voy pt 13 de l avis Or la reconnaissance d un droit d acc s et de rectification constitue le moyen le plus efficace de garantir contre ce risque Journal des ribunaux 1996 en DO O a l obligation d information lors de l enregistre ment des images art 4 L T D P ou lors d un premier traitement art 9 L T D P et aux droits d acc s et de rectification art 10 et 12 L T D P consiste dans l obligation du ma tre du fichier de d clarer le traitement aupr s de la Commission de la
8. qui conduit la progres sive substitution de cam ras digitales aux ca m ras de type classique dites analogiques 44 Que la loi du 8 d cembre 1992 s applique aux cam ras digitales qui autorisent la repro duction lectronique digitalis e de l image 45 n est pas douteux Quant l utilisation de la cam ra classique d faut de la consid rer comme un traitement automatis au sens large o celui ci s entend de tout ensemble d op rations r alis es en tout ou en partie l aide de proc d s automatis s art 1 3 46 la Commission de la protection de la vie priv e n exclut pas qu elle puisse conduire la tenue d un fichier manuel autre forme de traitement auquel s applique la loi relative la protection de la vie priv e l gard des traite ments de donn es caract re personnel 47 Elle estime en effet que d s que les images sont conserv es sur la bande de mani re s quentielle selon une structure chronologique permettant une consultation syst matique il y a constitution d un fichier et par l traitement au sens de l article 1 amp 2 de la loi du 8 d cembre 1992 48 Le fichier est en effet l ensem seen ann 43 Voy lavis n 10 94 du 22 mars 1994 sur les appareils de d tection des infractions au Code de la route op cit p 18 44 P De Hert Recueil et utilisation d informa tion visuelle op cit pp 16 17
9. cam ra de surveillance est orient e vers l entr e d une prison et qu elle filme le d tenu qui en sort Face ces difficult s la Commission juge dans son avis que les arr t s royaux d ex cution des articles 6 et 8 tant insuffisants fournir un fondement juridique de telles prises de vues 31 toutefois lorsque ces informations d coulent in vitablement d images trait es conform ment aux autres dispositions de la loi relative aux traitements de donn es caract re personnel notamment le principe de finalit leur traitement peut tre autoris Par con s quent lt la Commission gt ne verrait pas d in conv nient l ajout d une disposition allant en ce sens aux autorisations g n rales contenues dans les arr t s royaux n 7 et 8 point 9 de l avis Une telle recommandation n a pas t suivie dans l arr t royal n 14 du 22 mai 1996 32 Quant aux donn es m dicales qui peuvent tre d duites de certains enregistrements de donn es visuelles l article 7 de la loi du 8 d cembre 1992 pr voit en principe qu elles ne peuvent tre trait es qu avec le consentement sp cial crit de l int ress ou bien sous la sur veillance et la responsabilit d un praticien de Part de gu rir La Commission formule cepen dant l avis que les images contenant des infor 30 P De Hert et S Gutwirth Camera s tussen controle en privacybescherming Journ p
10. celle ci fait partie du message enfin si une cam ra orient e vers des personnes comprend un microphone l ensemble tombe sous le champ d ap plication de la loi rapport Erdman Doc parl S nat 1992 1993 n 843 2 pp 75 et 36 30 D autres lois existent encore qui ont un champ d application plus limit ratione perso nae La loi du 19 juillet 1991 fait interdiction aux d tectives priv s d espionner ou de faire espionner ou de prendre ou de faire prendre intentionnellement l aide d un appareil quel conque des vues de personnes qui se trouvent dans des lieux non accessibles au public sans que le gestionnaire du lieu ou les personnes concern es aient donn leur consentement cette fin 67 Elle exclut explicitement de son champ d application les journalistes huis siers de justice notaires avocats et g n alo gistes Il va cependant de soi que le fait que la loi ne s applique qu aux d tectives priv s ne signifie pas que ce qui leur est interdit est permis aux autres citoyens qui font usage d appareils d observation pour espionner autrui 68 31 La circulaire du 24 avril 1990 du minis tre de la Justice concernant les techniques sp ciales de recherche visant lutter contre la criminalit grave ou organis e r gle diverses nouvelles m thodes de recherche 69 L ob servation s y trouve d crite comme une tech nique sp ciale d investigation utilis e par les
11. cution relatifs aux articles 6 et 8 de la loi Alors qu elle s inspire de celle qu a retenue l arr t royal n 9 36 la modifi cation sugg r e par la Commission de la pro tection de la vie priv e si elle devait tre suivie conduirait banaliser la vid osurveillance au lieu de faire produire la loi du 8 d cembre 1992 l ensemble de ses cons quences y com pris les plus prometteuses 37 16 La Commission rappelle que sont exclus du champ d application de la loi du 8 d cembre 1992 non seulement les traitements qui aux termes m mes de la loi sont g r s par des personnes physiques qui de par leur nature sont destin s un usage priv familial ou do mestique et conservent cette destination art 3 2 1 et la Commission voque cet ER AN PA EN A TP RARES 35 Voy g n H D Bosly La r gularit de la preuve en mati re p nale J T 1992 p 122 Comp Civ Namur r f 31 oct 1995 J T 1996 p 192 le juge appr cie souverainement la lic it et l efficacit des moyens de preuve visant tablir devant lui l existence de certains faits juridiques il s agissait en l esp ce de la preuve rapport e par enregistrements vid o dans le cadre d une proc dure civile l enregistrement tant celui de l activit liti gieuse Voy galement dans le m me sens que cette derni re d cision C T Li ge 1 ch 17 mai 1985 J T T 1985 p 472
12. de strijd tussen concurren t n in H De Bauw d Pratiques du commerce et concurrence Annuaire 1994 Kluwer rechtswe tenschappen 1995 pp 374 et s Fr Rigaux La vie priv e Une libert parmi d autres op cit pas sim S Gutwirth De toepassing van het finaliteits beginsel van de privacywet van 8 december 1992 tot bescherming van de persoonlijke levenssfeer ten op zichte van de verwerking van persoonsgegevens op cit i 29 W Van Gerven Principe de proportionnalit abus de droit et droits fondamentaux J T 1992 pp 305 et s E aaa ESSES O E RE E SG NN OC GO S GCQ diverses 30 Il a d j t fait allusion la circonstance que l image d une personne con tient l information que l article 6 de la loi du 8 d cembre 1992 consid re sensible de son ap partenance ethnique D autres informations sensibles au sens de cette disposition peuvent galement figurer sur l image dans la mesure o celle ci fait l objet d une interpr tation l opinion religieuse se d duit de ce qu une per sonne est film e la sortie d un lieu de cuite l opinion politique de ce qu elle participe telle manifestation la vie sexuelle de ce qu elle est enregistr e en compagnie de tel par tenaire De m me les informations judiciaires que l article 8 de la loi soumet un r gime particulier peuvent appara tre de certains enre gistrements visuels par exemple si une
13. l gitimit premi re com posante du principe de finalit de l article 5 de la loi Au point 6 de son avis la Commission distingue deux hypoth ses L o la vid osur veillance rentre sous le champ d application de l gislations sp cifiques profession de d tec tive priv fonction de police police de la circu lation routi re elle ne peut avoir lieu que dans les conditions pr vues par ces l gislations L o elle se situe hors du champ d application de ces l gislations il s impose que l int r t g n ral ou les int r ts l gitimes du gestionnaire du traitement l emportent sur le droit la protection de la vie priv e de la personne enre gistr e Avec la prudence qui convient la Commission s abstient d tablir des pr somp tions g n rales trop nettes cet gard elle se contente de noter que en principe la surveil lance qui s op re dans les lieux publics est plus l gitime que celle qui s op re dans des lieux 24 Pour une discussion compl te S Gutwirth De toepassing van het finaliteitsbeginsel van de privacywet van 8 december 1992 tot bescherming van de persoonlijke levenssfeer ten opzichte van de verwerking van persoonsgegevens T P R 1993 n 4 pp 1409 1477 Voy aussi M H Boulanger C de Terwangne et Th L onard La protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel op cit n 38 43 O De
14. la circulation de ces donn es d Etat membre Etat membre qui r sulteraient de l existence de l gislations nationales insuffisamment protectrices dans PEtat de d part aux yeux de l Etat d arriv e Afin d viter qu un tel cart de protection con duise restreindre la circulation des donn es caract re personnel sans affaiblir la protection offerte par les lois nationales mais au contraire en la renfor ant afin de garantir un niveau lev de protection dans la Communaut la directive pr cise et amplifie les principes contenus dans la Convention n 108 du Conseil de l Europe du 28 janvier 1981 55 Cette directive fera prochainement l objet d une transposition dans le droit belge qui consistera en reproduire litt ralement les termes dans la loi du 8 d cembre 1992 Les r percussions qu elle a pour notre mati re m ritent d s lors l examen le plus attentif 23 La directive du 24 octobre 1995 s ap plique explicitement aux donn es visuelles RIRES ERREUR PANNE NSP SAR ATEN RARES droit public mai juin 1995 pp 575 601 A Ben soussan Les t l coms et le droit Paris Herm s 1996 pp 812 814 54 Directive 95 46 C E du Parlement europ en et du Conseil du 24 octobre 1995 relative la protec tion des personnes physiques l gard du traitement des donn es caract re personnel et la libre circu lation de ces donn es JO C E n L 281 du 23 nove
15. la notion est celui d une pharmacie qui constitue un lieu priv apr s la fermeture de ses portes mais consti tue un lieu public en ce qui concerne du moins les parties accessibles a public pendant les heures d ouverture Trib gde inst Paris 7 nov 1975 Dame N c R et Dame B D 1976 I p 270 note Lin don Sur le cas du bureau d une entreprise consi d r comme lieu priv au sens de l article 368 ancien du Code p nal voy Cass crim 14 mars 1984 Bull crim n 110 Voy A Bensoussan Les t l coms et le droit Paris Herm s 1996 p 818 40 Appel e se prononcer sur un projet de loi qui pr tendait incriminer le fait d observer ou de faire observer l aide d un appareil quelconque et sans leur accord des personnes se trouvant dans un lieu non accessible au public ou recueilli intention nellement ou fait recueillir des images de ces per sonnes la section de l gislation du Conseil d Etat a paru admettre sans r serve la validit de cette pr somption avis de la sect de l gis du C E 2 ch Doc parl Ch sess 1983 1984 778 1 p 30 Pour une critique voy O De Schutter La vid osurveil lance et le droit au respect de la vie priv e 3 par tie Journ proc s n 298 9 f vr 1996 pp 10 16 ici pp 12 13 Journal des ribunaux identifier les personnes point 2 Lorsque les cam ras de s curit visent l identificatio
16. ne d coule pas de cette situation une pr somption suivant laquelle elle aurait consenti tre pi e voy infra n 16 mations relatives l tat de sant d une per sonne ne doivent pas tre assimil es des don n es m dicales caract re personnel pour autant que ces caract ristiques ne soient pas utilis es pour en d duire syst matiquement une information sur l tat de sant des personnes identifi es point 10 de l avis C est ici dans le domaine des donn es sensibles et m dicales que se manifeste le plus clairement nous sem ble t il ce qu il peut y avoir de d licat trans poser les exigences de la loi du 8 d cembre 1992 mutatis mutandis une mati re les donn es visuelles que ses r dacteurs n avaient pas envisag e pour elle m me 14 On se m prendrait sur les intentions de la Commission de la protection de la vie priv e si Pon interpr tait le passage cit du point 9 de son avis comme signifiant que le traitement de donn es visuelles est admissible en tout cas y compris si le traitement porte sur des donn es sensibles d s l instant o sont respect es les exigences l gales impos es pour le traitement des donn es caract re personnel en g n ral Il est plus conforme non seulement avec lavis n 14 95 du 7 juin 1995 mais aussi avec la jurisprudence ant rieure de la Commission 33 de consid rer que les articles 6 7 et 8 de la loi re
17. protection de la vie priv e La Commission souligne correctement que chaque syst me de vid osurveillance dirig vers des personnes doit tre pr alablement d clar en vue de son enregistrement dans le registre public des traitements automatis s art 17 L T D P Le num ro d identification du traitement dans ce registre doit appara tre sur chaque support d images art 18 L T D P Chaque syst me de vid osurveillance peut tre connu par le biais de ce registre accessible li brement toute personne art 18 L T D P 10 L article 5 de la loi du 8 d cembre 1992 en constitue la disposition clef Le principe de finalit qu il contient suppose non seulement que les donn es caract re personnel ne peu vent faire l objet d un traitement que pour des finalit s d termin es et l gitimes principe de l gitimit et ne peuvent tre utilis es de ma ni re incompatible avec ces finalit s principe de l utilisation conforme mais aussi que les donn es soient ad quates pertinentes et non excessives par rapport aux finalit s principe de proportionnalit 24 Dans le commentaire qu elle offre de l article 5 de la loi sur la protec tion de la vie priv e la Commission se borne pour l essentiel d duire les implications im m diates des principes de l utilisation con forme et de la proportionnalit 25 Son avis est d un apport plus important en ce qui con cerne le principe de
18. protection de la vie priv e qui par ailleurs estime qu il n entre pas dans ses comp tences d insister pour une diminution du niveau de protection de la vie priv e avis n 11 93 du 22 septembre 1993 de la Commission de la protection de la vie priv e sur l arr t royal n 7 pr cit M B 28 f vr 1995 pp 4409 et s ici p 4427 ournal des ribunaux En Ke en O O a gard l exemple des enregistrements priv s de f tes familiales ou de manifestations spor tives point 4 de l avis mais aussi ceux dont la loi pr cise qu ils portent exclusivement sur des donn es caract re personnel dont la personne laquelle elles se rapportent assure ou fait assurer la publicit pour autant que le traitement respecte la finalit de cette publi cit art 3 2 3 Elle indique sur ce der nier point que ce n est pas parce que des images sont enregistr es sur la voie publique ou dans des endroits accessibles au public que l on peut consid rer que la personne concern e ait assur la publicit de cette information point 4 de l avis La pr cision est bienvenue L arti cle 226 1 du Code p nal fran ais 38 voque pour sa part l atteinte l intimit de la vie priv e de la personne se trouvant dans un lieu priv 39 Il se fonde ainsi sur la pr somp tion que l espionnage visuel pratiqu sur la per sonne qui se
19. services de police et mettant en uvre un en semble de personnes et de moyens en vue de recueillir de fa on discr te des informations ou des l ments de preuve concernant certaines personnes ou circonstances La circulaire ne r gle cependant que le recours l observation de longue dur e ou l aide de moyens tech niques sp ciaux qui s effectue dans le cadre de la police judiciaire Le juge n est donc pas in form de l ensemble des observations poli ci res Il y a lieu de douter d ailleurs et d apr s la jurisprudence belge elle m me de la compa tibilit de cette forme de r glementation de P observation avec les exigences de la Conven tion europ enne des droits de l homme et no tamment de la condition de l galit qui s im pose toute forme d ing rence dans le droit au respect de la vie priv e 70 L anomalie ne RSR RARE REPARER RAR ODA RSR NEEESE EER RER ARR 67 Art 5 al 2 de la loi du 19 juillet 1991 68 Sect l gis C E avis sur le projet de r glement de la profession de d tective priv Doc parl S nat 1992 1993 n 1259 1 p 38 69 Le contenu de la circulaire est repris l amende ment n 181 sur le projet de loi sur la fonction de police Doc parl Chambre 1991 1992 n 409 8 Voy aussi R Verstraeten Opsporingsmethoden regulering en controle in Belgi en Frankrijk De likt en delinkwent 1995 n 6 pp 626 et s G De manet Plac
20. souhaitable de soumettre Putilisation banale des appareils photographi ques et des cam ras aux m mes restrictions s v res que les coutes t l phoniques 82 Le probl me demeure ainsi pos 36 La solution fran aise consiste combi ner les effets d une disposition p nale qui ne r prime que les atteintes les plus graves l inti mit avec une loi effectuant le partage entre le droit au respect de la vie priv e et le droit l information de la collectivit Une telle solu tion serait ais ment transposable dans l ordre juridique belge A c t de l insertion dans le Code p nal de dispositions r primant les at teintes au droit l image 83 il suffirait d af firmer l extension de la loi du 8 d cembre 1992 aux traitements de donn es visuelles consistant en la seule collecte de celles ci sans qu il y ait n cessairement conservation et conform ment ce qu exige la directive communautaire 46 95 C E du 24 octobre 1995 L objectif n est pas d interdire le traitement des donn es vi suelles par voie de vid osurveillance mais plu t t d encadrer ce traitement y compris le sim ple fait de la prise de vue par l adoption de certaines r gles r alisant un quilibre entre le droit la protection de la vie priv e et le souci d information de l auteur du traitement lors que l objectif de celui ci est l gitime TETE EEE 81 M B 16 mars 1991 Voy sur l
21. sous forme d un fichier sur un support non automatis art 1 4 g 48 Commission de la protection de la vie priv e avis n 10 94 du 22 mars 1994 p 19 f A 1 ble de donn es caract re personnel constitu et conserv suivant une structure logique de vant permettre une consultation syst matique art 1 2 Aucun l ment ne permet d ex clure que les donn es visuelles comme les au tres donn es caract re personnel puissent tre rang es suivant une structure qui en permet la consultation On peut cependant s tonner de ce que dans son avis du 7 juin 1995 la Com mission de la protection de la vie priv e ne fasse pas une allusion explicite la possibilit de consid rer comme tenue d un fichier manuel le stockage d images non digitales un passage de son avis laissant m me supposer que ces images pourraient ne pas constituer des don n es caract re personnel au sens de la loi 49 20 Dans une d lib ration du 21 juin 1994 qu elle a consacr e la vid osurveillance la Commission fran aise nationale de l informa tique et des libert s C N I L note que selon les informations dont elle dispose le traite ment num rique de l image est appel rem placer le proc d analogique dans un d lai de cinq ans environ de telle sorte que les syst mes analogiques qui sont encore l heure actuelle les plus fr quemment r pandus seront rem
22. transposition dans le droit belge C R ponses europ ennes Cela conduit conclure la n cessit d une r forme l gislative r glant la question de la vid osurveillance dont on peut tenter de d finir d j certains l ments D Vers une loi relative la vid osurveillance Applicabilit de la loi du 8 d cembre 1992 la vid osurveillance 2 La loi du 8 d cembre 1992 relative la protection de la vie priv e l gard des traite ments de donn es caract re personnel L T D P 3 qui vise traduire dans l ordre juridique belge les exigences de la Convention n 108 conclue sur cette question au sein du Conseil de l Europe 4 est applicable aux RCA RE 3 M B 18 mars 1993 pp 5801 et s voy sur le report des dates d application initialement pr vues l arr t royal n 2bis M B 7 oct 1995 et l arr t royal n 16 M B 30 mai 1995 Pour des commen taires g n raux de cette loi voy A Pipers Le respect de la vie priv e Bruxelles Politeia 1995 210 p J Dumortier et F Robben d Persoonsgegevens en privacybescherming Brugge Die Keure 1995 348 p S Gutwirth De toepassing van het finali teitsbeginsel van de privacywet van 8 december 1992 tot bescherming van de persoonlijke levenssfeer ten opzichte van de verwerking van persoonsgegevens T P R 1993 pp 1409 1468 M H Boulanger C de Terwangne et Th L onard La protection de la vie
23. trouve en un lieu public est appr cier avec moins de s v rit que l espion nage pratiqu sur la personne situ e en un lieu priv 40 Le motif de cette pr somption est sans doute que se trouvant en un lieu accessi ble tous l int ress a d j consenti pour une part au sacrifice de son intimit et qu une at teinte plus importante qui r sulte de l utilisa tion d appareils d multipliant la puissance de l il peut par cons quent tre mieux tol r e C est tr s correctement que la Commission consciente de la difficult qu il peut y avoir d duire un consentement dans le chef de la personne film e du simple fait du lieu o elle se trouve rejette cette pr somption 17 C est cependant surtout par deux autres biais celui d une interpr tation audacieuse de la notion de donn es caract re personnel dans le cadre de la vid osurveillance et celui d autre part d une interpr tation restrictive de la notion de traitement automatis que la Commission aboutit restreindre la protection offerte par la loi du 8 d cembre 1992 Selon l avis en effet les images de personnes ne doivent pas tre consid r es comme des don n es caract re personnel lorsqu elles ne sont pas utilis es de mani re syst matique pour SORR ERA A a EARED 38 Cit infra n 21 Il s agissait de l article 368 de l ancien Code p nal 39 L exemple classique qui illustre
24. 21 septembre 1996 115 ann e N 5811 Bureau de d p t 7000 Mons Hebdomadaire sauf juillet ao t Editeurs LARCIER rue des Minimes 39 1000 BRUXELLES Edmond Picard 1881 1899 L on Hennebicq 1900 1940 Charles Var Reepinghen 1944 1966 Jean Dal 1966 1981 POUR UNE REGLEMENTATION DE LA VIDEOSURVEILLANCE 1 Le recours la vid osurveillance consti tue une technique de contr le social en pleine expansion Les communes et d autres services publics y voient un moyen de pr venir la d lin quance Les entreprises priv es ou les particu liers y aper oivent une fa on de garantir le respect de leurs biens ou de surveiller avec un personnel tr s r duit soit plusieurs espaces si multan ment ainsi dans l institution o les cam ras permettent la surveillance de chaque chambre partir d un lieu unique soit un espace tr s vaste que ne peut englober l il nu ainsi dans les stades ou lors des manifesta tions publiques 1 Parfois ces formes de vi d osurveillance s op rent en dehors de tout ca dre l gal Dans d autres cas un cadre l gal existe bien mais il est ignor de ceux dont il r git l activit L ordre juridique belge est en d faut ainsi de garantir efficacement le droit au respect de la vie priv e des personnes qui sont sous sa juridiction A R ponses belges C est ce que confirme l avis important rendu par la Commission de protection de la vie pri
25. 981 5 Voy notam projet de loi relatif la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel rapport fait au nom de la Com mission de la justice par M Vandenberghe Doc parl S nat sess extr 1991 1992 n 445 2 p 57 Voy aussi p 16 6 En ce sens P De Hert et S Gutwirth Camera s en de noodzakelijke ontgroening van de privacy wet R W 1994 1995 pp 107 108 O De Schut ter La vid osurveillance et le droit au respect de la vie priv e 1 partie Journ Proc s n 296 12 janv 1996 pp 10 14 notam pp 13 14 7 Pour d autres arguments en ce sens S Gutwirth De toepassing van het finaliteitsbeginsel op ctt 8 Il s agit l d une simple transposition du principe de loyaut fairness principle nonc l article 5 de la Convention n 108 qui pr voit que les donn es caract re personnel faisant l objet d un traitement automatis doivent tre a obtenues et trait es loyalement et licitement b enregistr es pour des finalit s d termin es et l gitimes et ne sont pas utili s es de mani re incompatible avec ces finalit s c ad quates pertinentes et non excessives par rap port aux finalit s pour lesquelles elles sont enregis tr es d exactes et si n cessaires mises jour e conserv es sous une forme permettant l identifica tion des personnes concern es pendant une dur e n exc
26. P De Hert La police fran aise en l an 2000 Politeia Revue professionnelle belge des services de police 1995 n 4 pp 13 14 P De Hert et S Gutwirth Cameratoezicht veiligheid en de wet persoonsregistraties op cit pp 219 224 F Lu chaire La vid osurveillance et la fouille des voi tures devant le Conseil constitutionnel Rev du loi du 8 d cembre 1992 dont t moigne la Com mission de la protection de la vie priv e n en est que plus regrettable Qu elle s accompagne ou non de la conservation des images enregis tr es par le moyen d appareils la collecte de celles ci porte atteinte la vie priv e des int ress s Il serait logique et souhaitable que la loi relative la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re person nel s applique dans chacune de ces circonstan ces 22 Apr s des p rip ties qui se sont tal es sur plus de cinq ans le Parlement europ en et le Conseil ont finalement adopt la directive 95 46 CE relative la protection des per sonnes physiques l gard du traitement des donn es caract re personnel et la libre circu lation de ces donn es 54 La directive vise garantir un niveau minimal de protection des droits et libert s des personnes l gard du traitement des donn es caract re personnel Cette harmonisation est motiv e par la n ces sit d liminer les obstacles
27. Schutter La vid osurveillance et le droit au respect de la vie priv e 2 partie op cit n 13 15 Y Poullet et Th L onard Les libert s comme fonde ment de la protection des donn es nominatives in Fr Rigaux La vie priv e Une libert parmi d au tres Travaux de la Facult de droit de Namur Larcier Namur Bruxelles 1992 pp 231 277 25 Voy les points 6 8 de l avis de la Commission du 7 juin 1995 SEE EEE SERA Journal des lt ribunaux priv s celle ci devant tre consid r e en principe comme ill gitime moins qu elle ne se d roule avec l accord explicite de Pusa ger de ces lieux ou des personnes enregis tr es 11 Il s agit l au vrai de pr cisions super flues L article 8 de la Convention europ enne des droits de l homme dont l article 22 de la Constitution ne fait que r prendre l nonc ga rantit d j toute personne se trouvant sous la juridiction de l Etat belge contre toute forme d enregistrement de donn es visuelles 26 qui ne serait pas n cessaire dans une soci t d mocratique l un des buts que la Convention nonce comme pouvant justifier une ing rence Cela suppose non seulement que l ing rence ait une base l gale 27 et qu elle soit justifi e par un but social imp rieux mais galement qu elle soit proportionn e l objectif l gitime poursuivi En estimant que la l gitimit d un tra
28. a tis s de donn es caract re personnel qui ne pr sen tent manifestement pas d atteinte la vie priv e M B 15 mars 1996 p 5802 15 Sur les aspects p naux de la loi du 8 d cembre 1992 voy S Gutwirth Bescherming van de per soonlijke levenssfeer ten opzichte van de verwerking van persoonsgegevens in F Gorle d Strafrech terlijke kwalificaties met jurisprudentie Bruges Die Keure 1996 para tre CS D vent tre trait es que sous la surveillance et la responsabilit d un praticien de l art de gu rir art 7 L T D P Or la collecte de l image d une personne r v le son appartenance eth nique Elle peut donner des indications rela tives son tat de sant D s lors le r gime de cette collecte peut tre plus s v re que celui qui s applique l enregistrement et la conserva tion de donn es caract re personnel d une cat gorie diff rente Deuxi mement les per sonnes faisant l objet d une surveillance vi suelle ont le droit d en tre inform es sauf si cette surveillance et le traitement de donn es qui en d coulent manent d un service de po lice art 4 9 et 11 L T D P Se pose d s lors la difficult de savoir comment informer une personne dont une cam ra pie les mouvements de ce qu elle se trouve observ e Troisi me ment ces personnes ont un droit d acc s aux donn es recueillies ainsi qu un droit de correc tio
29. a loi du 11 f vrier 1991 F Deruyck La loi du 11 f vrier 1991 ins rant un article 88bis dans le Code d instruction criminelle relatif au d pistage des communications t l phoniques R W 1991 1992 p 10 82 Rapport Erdman Doc parl S nat 1992 1993 n 843 2 pp 65 et 75 83 Notre proposition Consisterait ainsi ins rer dans le Code p nal au livre IE titre IV un chapitre Vtertio intitul Infractions relatives au droit l image comprenant un article 259tertio et dans le titre V du m me livre un chapitre VIltertio intitul Infractions relatives au droit l image compre nant un article 314tertio Cet article pourrait tre libell comme suit 1 Sera puni tout offi cier ou fonctionnaire public d positaire ou agent de la force publique qui l occasion de l exercice de ses fonctions hors les cas pr vus par la loi ou sans respecter les formalit s qu elle prescrit 1 soit in tentionnellement l aide d un appareil quelconque fixe enregistre ou transmet sans le consentement explicite de celle ci l image d une personne se trou vant en un lieu non accessible au public 2 soit avec l intention de commettre une des infractions men tionn es ci dessus installe ou fait installer un appa reil quelconque 2 La tentative de commettre une infraction vis e au paragraphe 1 est punie comme Finfraction elle m me On notera que l inserti
30. a pas ici On se bornera rappeler qu aux termes de la conven tion collective de travail n 39 l employeur qui a d cid d un investissement dans une nou velle technologie et lorsque celui ci a des con s quences collectives importantes en ce qui concerne l emploi l organisation du travail ou les conditions de travail a l obligation d in former les travailleurs de la d cision et de ses justifications ainsi que proc der une concer tation avec les repr sentants des travailleurs art 2 1 72 Les termes cit s un nouvelle technologie ayant des cons quences importantes sont proches de ceux utilis s dans les lois Auroux en France 73 Il convien drait qu ils re oivent une m me interpr tation extensive de mani re couvrir tout projet d in formatisation de robotisation ou de visualisa tion par des cam ras 74 33 Enfin la loi du 30 juin 1994 relative aux droits d auteur et aux droits voisins 75 comprend une disposition calqu e sur l article 10 de la loi sur le droit d auteur du 22 mars 1886 qui interdit la reproduction ou la commu nication au public d un portrait sans l assenti ment de la personne repr sent e ou celui de ses ayants droit pendant vingt ans apr s son d c s Par portrait la loi entend la peinture ou la photographie d une personne bien pr cise faite dans le but sp cifique de la repr senter 76 On peut imaginer q
31. ages tant moins s v re que celui qui r git les syst mes comprenant cette conser vation les ma tres des syst mes en cause ne se soustraient syst matiquement au r gime plus s v re sans possibilit effective pour les int ress s de v rifier si la classification annonc e est bien fid le la r alit 38 Il a t fait allusion au fait qu une s rie de r glementations sociales pouvaient concer ner galement l utilisation de syst mes de vi d osurveillance dans les entreprises m me si elles n abordent pas cette question de mani re explicite Il s agit l d une possibilit trop fr quemment sous utilis e voire m connue de ceux les travailleurs qu elle concerne au premier chef Il serait bienvenu l galement que la loi affirme explicitement l applicabilit de l article 2 1 de la convention collective de travail n 39 ainsi que de la loi du 8 avril 1965 instituant les r glements de travail 86 paoruc K 84 Voy outre la do tri e d j cit e concernant la loi du 8 d cembre 1992 S Gutwirth De basis structuur van de wet van 8 december 1992 tot be scherming van de persoonlijke levenssfeer ten op zichte van de verwerking van persoonsgegevens Deel 1 De grondslagen van het persoonsgegevens beschermingsrecht en de basisbeginselen van de pri vacywet 54 p para tre in R De Corte d Verwerking persoonsgegevens en privacy Een sec tor
32. aine des mesures de surveillance notamment effectu es l insu de l int ress voy C E D H arr t Malone c Royaume Uni pr cit 64 p 32 et arr t Kruslin c France du 24 avril 1990 s rie A n 176 A 33 p 23 Les coutes et autres formes d interception des entretiens t l phoniques repr sentent une atteinte grave au res pect de la vie priv e et de la correspondance Partant elles doiv nt se fonder sur une loi d une pr cision particuli re L existence de r gles claires et d tail l es en la mati re appara t indispensable d autant que les proc d s techniques utilisables ne cessent de se perfectionner Voy aussi C E D H arr t Hu vig c France du 24 avril 1990 s rie A n 176 B En doctrine G Cohen Jonathan Les coutes t l pho De E ea an a ad niques in Protection des droits de l homme la dimension europ enne M langes en l honneur de G J Wiarda Carl Heymanns Verlag KG Cologne 1990 pp 97 106 P Lambert Les coutes t l phoniques arr ts Huvig et Kruslin c la France du 24 avril 1990 de la Cour europ enne des droits de Phomme J T 1990 pp 749 750 P Blocktrock et P De Hert Telefoontrap Tournet Peureux Der rien Huvig Kruslin et les autres R W 1991 1992 pp 865 871 Th Henrion Les coutes t l pho niques J T 1995 pp 205 213 notam n 28 43 D g n ral de la collectivit q
33. ale analyse Mys amp Breesch Gand 1995 85 Cela pourrait se faire par l insertion dans la loi du 8 d cembre 1992 d un article stipulant simple ment Les syst mes de vid osurveillance sans ou avec conservation des donn es visuelles sont consi d r s comme des traitements automatis s au sens de la loi du 8 d cembre 1992 relative la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel Le Roi peut par arr t d lib r en conseil des ministres apr s avis de la Commis sion de la protection de la vie priv e pr voir des conditions particuli res 86 Voy les articles 6 2 et 5 de la loi du 8 avril 1965 instituant les r glements de travail M B 5 mai 1965 pr voyant l indication dans le r glement de travail des modes de mesurage et de contr le du travail en vue de d terminer la r mun ration ainsi que des droits et obligations du personnel de sur veillance Sur le rapport la vid osurveillance voy P De Hert Oude en nieuwe wetgeving op controletechnieken in bedrijven op cit n 16 et les r f rences On notera galement que depuis d cembre 1992 le Code du travail fran ais a t enrichi RSC RENTE SAC CESR SES l introduction de syst mes de vid osurveil lance dans l entreprise 39 Dans sa note politique Justice du 5 septembre 1995 le ministre de la Justice a an nonc son intention d ap
34. anmoins des obliga tions que celle ci pr voit et notamment du principe de finalit 18 il en va ainsi du prin cipe de transparence de l interdiction de se baser uniquement sur le profil d une personne pour mettre sur celle ci un jugement compor tant des cons quences juridiques du principe de la loyaut et du principe de la limitation 16 Voy Trib Civ Anvers 24 juin 1985 R W 1986 1987 col 2645 Voy aussi C Doutrelepont L introuvable droit l image in M langes of ferts Raymond Vander Elst Bruxelles N m sis 1986 t I pp 223 241 ici pp 231 232 7 Voy P Lemmens Het recht op eerbiediging van de persoonlijke levenssfeer in het algemeen en ten opzichte van de verwerking van persoonsgege vens in het bijzonder in Liber amicorum A Vande plas Gand Mys amp Breesch 1994 pp 313 326 18 Voy l article 5 de la Convention du 28 janvier 1981 pour la protection des personnes l gard du traitement automatis des donn es caract re per sonnel Cette disposition cit e ci dessus constitue un guide utile pour l interpr tation du principe de finalit nonc l article 5 de la loi du 8 d cembre 1992 CPC dans le temps 19 On peut galement puiser certains principes d interpr tation de la loi dans la directive 95 46 C E du 24 octobre 1995 voy infra Encore la transposition de ces principes aux traitements de donn es visuelles ne va t el
35. ansmet tant sans le consentement de leur auteur des paroles prononc es titre priv ou confidentiel 2 en fixant enregistrant ou transmettant Sans le consentement de celle ci l image d une personne se trouvant dans un lieu priv notre accent Il n est point question dans cette d finition l gale du d lit d es pionnage audio visuel introduit dans le droit p nal fran ais par la 16i du 17 juillet 1970 de conserva tion des donn es recueillies Voy en doctrine P Kayser La protection de la vie priv e 2 d Pr Univ d Aix Marseille 1990 pp 274 288 J Ra vanas La protection des personnes contre la r alisa tion et la publication de leur image Paris L G D J 1978 pp 513 529 A Chavanne La protection de la vie priv e dans la loi du 17 juillet 1970 Rev sc crim 1971 pp 605 619 53 Voy aussi la r cente r glementation fran aise qui a pr vu un r gime propre pour la surveillance par cam ra indiquant dans quelles circonstances et sous quelles conditions les autorit s publiques comp tentes et les personnes priv es peuvent recourir une telle forme de surveillance et d finissant les droits des personnes qui en font l objet Cf loi n 95 73 du 21 janvier 1995 d orientation et de programmation relative la s curit Journal officiel du 24 janvier 1995 pp 1249 1263 Cette loi r gle aussi les ca m ras de circulation et l observation technique Voy
36. atives une personne physique identifi e ou identifia ble art 1 5 L T D P De telles donn es mat rialisant l information peuvent se compo ser de signes langagiers d odeurs de sons ou d images La loi du 8 d cembre 1992 vise le traitement de ces donn es qu il soit automatis ou manuel Avec les nuances qu on indiquera infra n 18 21 l emploi de cam ras et de syst mes de vid osurveillance tombe bien sous la d finition l gale du traitement qui en est donn e Enfin l article 2 de la loi sur la protec tion de la vie priv e pr cise que chaque per sonne physique a droit au respect de sa vie priv e lors du traitement des donn es carac t re personnel qui la concernent La formula tion g n rale qui a t retenue sugg re que la loi doit faire l objet d une interpr tation exten sive favorable la protection de la vie priv e 7 Il a t soutenu galement et juste titre qu elle implique que le droit garanti le soit au moment de la collecte donc au moment de filmer ou d observer et non seulement dans l utilisation ult rieure qui est faite des donn es recueillies 8 cinq Etats art 22 cette Convention n a t ratifi e par la Belgique que par la loi du 17 juin 1991 M B 30 d c 1993 Elle est cependant d pourvue d effets directs dans l ordre juridique interne voy notam pt 20 du Rapport explicatif de la Convention Conseil de l Europe Strasbourg 1
37. cipe de loyaut qu elle comprend tout forme de surveillance secr te par cam ras est ill gale lorsqu elle vise la constatation d in fractions La vid osurveillance peut dissuader la commission de certaines infractions lorsque les int ress s sont avertis d en faire l objet elle ne peut tablir l infraction alors que le 33 Voy notam Commission de la protection de la vie priv e avis n 10 94 op cit p 21 34 Cette exigence figure d j l article 9 de Ia loi En la r it rant cet endroit le l gislateur souhaite en imposer le respect m me lorsque le traitement figure rait parmi les exceptions pr vues l article 9 Voy rapport Vandenberghe Doc parl S nat sess extr 1991 1992 n 443 2 p 15 d linquant ignorait la surveillance dont il fai sait l objet Et si ult rieurement l infraction devait tre prouv e par des moyens de preuve recueillis de mani re illicite cette preuve ne pourrait qu tre rejet e 35 La Commission de la protection de la vie priv e bien qu ayant reconnu le caract re en principe l gitime de la finalit consistant dans la pr vention et la cons tatation d infractions point 6 de l avis ne peut chapper cette conclusion qu imposent en __ effet les termes m mes de la loi C est la raison pour laquelle elle sugg re l octroi d une autori sation g n rale pour les traitements d images dans les arr t s d ex
38. d aux traitements de stewards dans les stades de football cette exception ne s tend naturellement pas aux syst mes priv s de vid osurveillance m me si leur finalit est de d courager les actes de d linquance 21 19 M H Boulanger C de Terwangne et Th L o nard La protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel op cit pp 370 principe de transparence et 384 sur le droit reconnu par l article 2 de la loi fran aise n 78 17 du 6 janvier 1978 relative l informatique aux fichiers et aux libert s J O 7 janv 1978 err 25 janv 1978 et par l article 15 de la directive 46 95 C E du 24 octobre 1995 sur laquelle voy infra de ne pas tre soumis une d cision prise sur le seul fondement d un traitement qui d finit un profil de personnalit la loi belge du 8 d cembre 1992 est muette sur ce point P Lemmens De verwerking van persoonsgegevens door politiedien sten en de eerbiediging van de persoonlijke levens sfeer op cit p 212 Sur le principe de la limita tion dans le temps voy art 12 1 al 2 L 8 d c 1992 19bis Cet avis est publi infra p 586 20 Il s agissait dans l esprit des r dacteurs de la loi de conserver au m canisme la souplesse la plus grande possible Voy l expos des motifs du projet de loi Doc parl Ch sess ord 1990 1991 n 1610 199 p 9 21 P De Hert R
39. dans les meil leurs d lais 80 En fait on sait ce qu il advint de ces projets tandis qu taient adopt es suc cessivement la loi du 11 f vrier 1991 ins rant un nouvel article 88bis dans le Code d instruc AR EE 77 Voy projet de loi relatif la protection de certains aspects de la vie priv e Doc parl S nat sess ord 1975 1976 n 846 1 78 Projet de loi relatif la protection de certains aspects de la vie priv e Doc parl Ch 1983 1984 n 778 1 79 Pour lesquels le d p t d un projet distinct tait cependant annonc Voy rapport Henrion Doc parl Ch 1984 1985 n 1234 2 80 Expos des motifs projet de loi relatif la pro tection de la vie priv e l gard des coutes et des prises de vues Doc parl Ch 1984 1985 n 1227 1 ournal des ribunaux tion criminelle et codifiant le rep rage des com munications t l phoniques 81 la loi du 8 d cembre 1992 relative la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel puis enfin la loi du 30 j juin 1994 relative la protection de la vie priv e contre l coute la prise de connaissance et len registrement de communications et t l com munications priv es la captation des donn es visuelles demeurait en dehors du champ d in tervention du l gislateur Le motif invoqu pour un traitement distinct de ce probl me est qu il ne serait pas
40. de lavis Une telle restriction aboutit en fait exclure les droits d acc s et de rectification pour la grande majo rit des banques de donn es visuelles ce qui a pour cons quence d exclure les possibilit s d un contr le des int ress s pourtant essen tielles dans le dispositif l gal 23 La Commis sion insiste au surplus sur le fait que lors de la communication d informations aux per sonnes enregistr es il faut accorder l attention qui convient la protection des donn es ca ract re personnel de tiers Elle ajoute ainsi une restriction suppl mentaire l exercice du droit d acc s et de rectification M me si cette restriction est conforme l article 12 de la di rective 95 46 C E du 24 octobre 1995 elle n est pas sans risque dans la mesure o les droits proc duraux de la loi du 8 d cembre 1992 loin d tre simplement accessoires ser vent en r alit garantir le contr le du respect des droits substantiels qu elle consacre 9 Une autre garantie de la transparence en mati re de vid osurveillance qui s ajoute Sc ties rechtsvergelijking en privacyaspecten in Belgische Vereniging voor sportrecht d De rol van de overheid in de sport Louvain Peeters 1995 pp 70 78 W Van Laethen T Decorte et R Bas Private politiezorg en grondrechten Louvain Uni versitaire pers Leuven 1995 pp 78 83 22 M H Boulanger C de Terwangne et Th L o
41. e 1992 nonce que toute per sonne physique a droit au respect de sa vie priv e lors du traitement des donn es carac t re personnel qui la concernent Or la vie priv e n est pas en cause uniquement en raison de ce que l image de l individu est fix e et d s lors peut tre conserv e m me la simple ob servation y porte atteinte d une part parce qu elle induit une conduite que la personne observ e n aurait pas adopt e en d autres cir constances ce qui est contraire la libert d autod termination que comprend la vie pri v e d autre part parce que l observation sous trait des informations consistant en certains comportements ou attitudes que l int ress au rait pu ne pas souhaiter divulguer 52 C est d ailleurs une telle compr hension largie du droit au respect de la vie priv e qui para t res sortir de la directive 95 46 C E du 24 octobre 1995 653 La compr hension restrictive de la ii 5 62 Ve O De ie ia vid osurveill nce et le droit au respect de la vie priv e 1 partie op cit pp 10 11 On rel vera en ce sens que l article 226 1 du nouveau Code p nal fran ais art 368 anc qui vise garantir le droit au respect de la vie priv e consacr l article 9 du Code civil punit le fait au moyen d un proc d quelconque de volontai rement porter atteinte l intimit de la vie priv e d autrui 1 en captant enregistrant ou tr
42. e du minist re public dans la politique criminelle in Un minist re public pour son temps Colloque des 7 8 octobre 1994 Bruxelles Imprime rie du Moniteur belge 1994 p 163 70 Avant que la loi du 11 f vrier 1991 M B 16 mars 1991 n ins re un nouvel article 88bis dans le Code d instruction criminelle la pratique du rep rage avait t condamn e plusieurs fois par la Cour de cassation dans la mesure o elle se fondait uni quement sur une circulaire minist rielle du 17 ao t 1923 Voy Cass 2 mai 1990 Pas 1990 I p 1006 Arr Cass 1989 1990 n 516 J T 1990 note J M et D C CR 1990 1991 p 566 note M H Boulan ger Cass 23 janv 1991 J L M B 1991 p 1420 obs Fr Piedb uf Sur la question de la base l gale de la pratique de lobservation voy P De Hert Recueil et utilisation d information visuelle op cit R Verstraeten Opsporingsmethoden re gulering en controle in Belgi en Frankrijk op cit p 630 prendra fin qu une fois que le contenu de la circulaire sera repris dans un projet de loi visant ins rer de nouvelles dispositions dans la loi relative la fonction de police 32 Dans le domaine du droit social aussi certaines r glementations m ritent d tre men tionn es en raison de l incidence au moins indi recte qu elles ont sur la mati re de la vid osur veillance Des bilans en ayant offert r cem ment 71 on ne s y attarder
43. ecueil et utilisation d informa tion visuelle photos vid osurveillance et radars routiers op cit p 12 P De Hert Het juridisch kader van een veiligheidsbeleid voor sportmanifesta 8 L int r t de l avis du 7 juin 1995 est cependant qu au del de la seule question de l information la Commission de la protection de la vie priv e examine l ensemble des cons quences de l application de la loi du 8 d cem bre 1992 l gard des images Ainsi est il rap pel que tout ma tre du fichier l exception des autorit s publiques dans le cadre des mis sions de police judiciaire et administrative doit tol rer un droit d acc s et de rectification Toute personne film e a donc la facult de prendre connaissance des donn es visuelles qui sont ainsi recueillies En pratique s agissant des banques de donn es ces droits d acc s et de rectification sont tr s rarement mis en uvre 22 Aussi faut il consid rer comme exces sives les craintes qui ont parfois t mises concernant d ventuels abus dans l exercice de ces droits ou les d penses suppl mentaires qui y sont li es Ce sont pourtant de telles craintes qui paraissent expliquer le souci de la Commis sion de limiter le droit d acc s ou de rectifica tion aux seuls traitements d images comprenant un index permettant de retrouver de mani re syst matique les donn es concernant une per sonne d termin point 12
44. h La loi belge du 30 juin 1994 rela tive la protection de la vie priv e contre les coutes la prise de connaissance et l enregistrement de com munications et de t l communications priv es Rev dr p n 1995 pp 301 343 P De Hert De wet van 30 juni 1994 en het afluisteren Een sociaal rechtelijke toets Ori ntatie 1995 pp 106 111 T Henrion Les coutes t l phoniques J T 1995 pp 205 213 et P De Hert Schending van het tele communicatiegeheim in het beroepsleven Rev dr soc 2 1995 pp 214 293 L adoption de cette loi suit une tendance plus g n rale Ainsi la loi fran aise n 91 646 du 10 juillet 1991 relative au secret des correspondances mises par la voie des t l communications a introduit un nouvel article 186 1 dans le Code p nal fran ais qui vise tout agent d un r seau de t l communications qui agissant dans l exercice de ses fonctions ou l occasion de l exercice de ses fonctions aura ordonn commis ou facilit hors les cas pr vus par la loi l interception ou le d tournement des correspondances mises transmises ou re ues par la voie des t l communica tions l utilisation ou la divulgation de leur contenu 66 Si une personne priv e poss de un circuit de t l vision interne par exemple un parlophone qui permet la prise de vues il est interdit d intercepter ces communications si un t l fax contient une photo
45. isproportion entre l ampleur de l ambition l gislative et la fai blesse des moyens rendus disponibles pour sa mise en uvre Ces deux facteurs ont combin leurs effets Ensemble ils ont conduit la Com mission de la protection de la vie priv e pr f rer une attitude pragmatique l attitude inverse qu on tait en droit d attendre d elle qui aurait consist faire produire la loi du 8 d cembre 1992 l ensemble des virtualit s qu elle rec le Il reste esp rer que de m me que la Registra tiekamer hollandaise a vu son interpr tation de la loi d jou e par l audace du juge hollandais 64 les juridictions belges sauront faire mon tre d ind pendance vis vis de l interpr tation de la Commission de la protection de la vie EE 62 Art 13 2 g de la directive 63 Conseil constitutionnel d cision n 94 352 du 18 janvier 1995 J O 21 janv 1995 p 1155 Voy aussi La Semaine juridique 1995 jur I n 22525 note Lafay pp 443 447 64 Rechtbank Utrecht 12 mai 1993 Computer recht 1993 p 259 Tijdschrift voor gezondheids recht 1994 n 3 p 172 P De Hert et S Gutwirth Cameratoezicht veiligheid en de wet persoonsre gistraties op cit p 244 priv e Sur plusieurs points cruciaux d ail leurs une telle attitude para t impos e par la directive communautaire du 24 octobre 1995 pour le juge belge de s carter de l interpr ta tion p
46. itement doit tre jug e en application du principe de proportionnalit par cons quent la Commission de la protection de la vie priv e ne faisait que d duire toutes les cons quences de l applicabilit directe des dispositions suffi samment pr cises de la Convention europ enne des droits de l homme dans l ordre juridique belge et de la primaut reconnue celle l sur les normes internes La loi belge ne pouvait en r alit faire autrement que reproduire dans le domaine propre qu elle r git le conflit entre la libert individuelle consistant ici dans la capacit de l individu s auto d terminer ce quoi conduit en d finitive la reconnaissance d un droit la protection de la vie priv e et soit d autres libert s individuelles soit l int r t RE 26 Comp l interpr tation extensive des donn es garanties par le droit au secret de la correspondance CE D H arr t Malone c Royaume Uni du 2 ao t 1984 s rie A n 82 84 pp 37 38 applicabilit de l article 8 de la Convention qui garantit le droit au respect de la vie priv e la technique du comp tage les num ros appel s depuis un appareil t l phonique d termin constituant des informations qui font partie int grante des communications t l phoniques 27 Sur cette exigence voy C E D H arr t Sunday Times c Royaume Uni du 26 avril 1979 s rie A n 30 49 p 31 Dans le dom
47. ive 57 Sur cette transposition voy P De Hert Euro pean Data protection As a Framework For the Use of Camera s and Video s for Police Forces in Reijntjes et Nijboer d New Trends in Criminal Investigation and Evidence 1996 para tre 58 Voy l article 3 2 de la directive Aux termes du point 16 du pr ambule les traitements des don n es constitu es par des sons et des images tels que ceux de vid osurveillance ne rel vent pas du champ d application de la pr sente directive s ils sont mis en uvre des fins de s curit publique de d fense de s ret de l Etat ou pour l exercice des activit s de l Etat relatives des domaines du droit p nal ou pour l exercice d autres activit s qui ne rel vent pas du champ d application du droit communautaire Voy aussi le point 12 du pr ambule de la directive pour l exclusion des activit s exclusivement personnelles ou domestiques 59 Voy la suite de l article 2 a de la directive est r put e identifiable une personne qui peut tre identifi e directement ou indirectement notamment par r f rence un num ro d identification ou un ou plusieurs l ments sp cifiques propres son identit physique physiologique psychique conomique culturelle ou sociale SE A a es points 14 et 15 du pr ambule de la Journal des ribunaux propose dans son avis n 14 95 du 7 juin 1995 Si la Commis
48. latifs aux donn es sensibles de diff rentes cat gories doivent tre consid r s en principe comme applicables aux donn es recueillies par enregistrement visuel m me si c est suivant des modalit s diff rentes tandis que l article 6 s applique en toute hypoth se et que l article 8 trouve s appliquer lorsque le syst me de vi d osurveillance est install pour la constatation d infractions l application de l article 7 don n es m dicales selon la Commission d pend de l utilisation qui est faite des donn es recueil lies 15 Les cons quences pratiques pourraient en tre consid rables si l on songe que le d ve loppement quantitatif exponentiel des cam ras de surveillance vise justement dissuader les comportements infractionnels et s ils sont commis en rapporter la preuve Parmi les traitements de donn es sensibles num r s Particle 8 de la loi relative la protection de la vie priv e figure celui qui a pour objet les infractions dont une personne est soup onn e ou dans lesquelles elle est impliqu e art 8 1 29 Si la loi n exclut pas que des per sonnes priv es d sign es par arr t royal puissent effectuer un tel traitement celui ci ne sera licite que moyennant avis pr alable donn par crit l int ress art 8 5 34 Cela signifie que dans l tat actuel de la l gislation et sans m me qu il faille faire appel ici au prin
49. le pas toujours de soi en raison des sp cificit s de la mati re qu on a indiqu es L avis rendu le 7 juin 1995 par la Commission de la protection de la vie priv e qui porte sur l applicabilit de la loi du 8 d cembre 1992 l enregistrement d images et ses cons quences m rite donc particuli rement qu on s y attar de 19bis DE LA VIE PRIVEE DU 7 JUIN 1995 7 Dans son avis n 14 95 la Commission de la protection de la vie priv e s exprime d abord sur la question de l information de la personne faisant l objet d une mesure de vid osurveil lance Elle estime cet gard qu une infor mation collective en suspendant aux alentours de l appareil d enregistrement un avis lisible comportant les l ments d information n ces saires satisfait aux dispositions de l article 4 de la L T D P La suggestion n est point con traignante le moyen par lequel l information a lieu n est pas d termin avec pr cision dans la loi 20 Il pourra s agir d un moyen collectif plut t qu individuel il pourra s agir d un moyen non crit purement verbal De plus il y a lieu de noter qu il n existe pas de devoir d information pour les traitements g r s par des autorit s publiques en vue de l exercice de leurs missions de police judiciaire et adminis trative art 11 2 5 L T D P Comme le souligne juste titre la Commission qui r f re cet gar
50. mbre 1995 pp 131 149 Voy B Morin In formatique et libert s L Europe et la protection des donn es personnelles la proposition de directive du Conseil des Communaut s europ ennes relative la protection des personnes physiques l gard du trai tement des donn es caract re personnel et la libre circulation de ces donn es Gaz Pal 1993 n 2 p 412 S Lepany R flexions sur la proposition de directive europ enne relative la protection des don n es personnelles Droit inform 1993 n 1 p 42 55 Voy le pr ambule de la directive notam points I0et Il O wO a 1996 pourvu simplement que les traitements de ces donn es soient automatis s ou bien que les donn es sur lesquelles ils portent sont conte nues ou sont destin es tre contenues dans un fichier structur selon des crit res sp cifiques relatifs aux personnes afin de permettre un acc s ais aux donn es caract re personnel en cause 56 Pour le surplus le r gime appli cable aux donn es caract re personnel en g n ral doit simplement s appliquer une cat go rie particuli re d entre elles celles constitu es par les images 57 celles ci ne font pas l ob jet dans le corps de la directive d un traitement particulier Au lieu de r diter cet exercice de transposition qui a d j t effectu plus haut propos de la loi belge du 8 d cembre 1992 on se bo
51. n d duit Les moyens dont dispose le ma tre des images par exemple en mati re de scan nage d images et de comparaison automatis e de celles ci l aide de traitements digitalis s d images identifi es de personnes constituent donc un crit re d valuation important concernant la possibilit d identifier des personnes sur des images visuelles pt 2 de l avis 50 D lib ration n 94 056 du 21 juin 1994 portant adoption d une recommandation sur les dispositifs de vid osurveillance mis en uvre dans les lieux pu blics et les lieux recevant le public C N IL Quin zi me rapport d activit s 1994 Paris La Documen tation fran aise 1995 pp 84 85 51 Voy les points 2 3 et 13 de lavis du 7 juin 1995 21 L approche adopt e par la Commission a le m rite de ne pas faire d pendre l applicabi lit de la loi relative la protection de la vie priv e du type de cam ras utilis es par le ma tre des images Il reste que d une part les sp cifi cit s techniques du syst me d enregistrement auquel son responsable recourt ne sont pas d pourvues de toute cons quence juridique on a vu qu elles conduisaient conclure qu on se trouve ou non en pr sence de donn es carac t re personnel au sens de la loi supra n 17 et que d autre part l exclusion des syst mes d observation sans conservation d images ne va pas de soi L article 2 de la loi du 8 d cembr
52. n des personnes elles tombent sous le champ d ap plication de la loi contrairement ce que laisse supposer lavis de la Commission tel n est cependant pas le cas pour un grand nom bre de cam ras de surveillance qui visent prot ger certains espaces de toute intrusion sans que l identification des personnes soit comme telle vis e Selon la Commission ne constituent pas des donn es caract re person nel les images de passants film s par hasard en m me temps que des b timents ou des v nements publics Comme l on reviendra plus loin sur la port e de cette restriction on ne s y attarde pas davantage ici 18 L autre restriction de la protection of ferte par la loi du 8 d cembre 1992 l gard de la vid osurveillance r sulte de l interpr tation qui est donn e de la notion de traitement automatis L article 1 3 de la loi du 8 d cembre 1992 d finit celui ci comme tout ensemble d op rations r alis es en tout ou en partie l aide de proc d s automatis s et relatif l enregistrement et la conservation de don n es caract re personnel ainsi qu la modifi cation l effacement la consultation ou la dif fusion de ces donn es La Commission consi d re que cette loi ne s applique pas aux sys t mes d observation ne donnant pas lieu la conservation d images point 3 de lavis 41 Implicitement il y va l de l interpr tation de la conjo
53. n et dans certains cas un droit d opposition ces droits tant exerc s de fa on indirecte par l interm diaire de la Commission de la protec tion de la vie priv e en ce qui concerne les images trait es dans le secteur policier art 10 11 12 et 13 L T D P Mais l exercice du droit d acc s de l individu aux donn es caract re personnel qui le concernent est rendu d licat en raison de la circonstance que l image est sou vent celle non d un individu isol mais d une personne en groupe ce qui oblige mettre en balance ce droit d acc s avec les droits des tiers Chaque fois ainsi qu on le verra le carac t re visuel des donn es caract re personnel a des cons quences sur la mani re dont ces prin cipes doivent tre respect s i 6 Les r gles qu nonce la loi relative la protection de la vie priv e aboutissent consa crer dans le chef des personnes concern es un v ritable droit l image dans la mesure o sont garanties le cas ch ant travers lengage ment de la responsabilit de l auteur de l enre gistrement 16 les donn es visuelles ca ract re personnel aussi bien vis vis des autorit s publiques que des autres particuliers 17 Ces r gles ne doivent pas s entendre en un sens trop restrictif La doctrine a bien mis en lumi re que si certains principes ne sont pas nonc s explicitement dans la loi du 8 d cem bre 1992 ils d coulent n
54. n lumi re le caract re minima liste de P avis n 14 95 que la Commission de la protection de la vie priv e a rendu le 7 juin 1995 Ecartant du champ d application de la loi relative la protection de la vie priv e Pensem ble des syst mes d observation par cam ras qui ne s accompagnent pas de la conservation des images la Commission en a galement exclu les syst mes de vid osurveillance qui balayant une foule au hasard n enregistrent pas se lon elle des donn es relatives des personnes identifiables Elle e t pu ais ment faire l conomie de ces restrictions non seulement sans violer le texte m me de la loi du 8 d cem bre 1992 mais aussi en s inspirant de la direc tive communautaire qui se trouvait au moment o elle a rendu son avis au stade ultime de sa pr paration Elle a pr f r adopter une attitude nettement timide voire timor e L explication de son manque d audace est peut tre dans son relatif manque de prestige par rapport par exemple la C N I L fran aise ou son homo logue allemand ce qui rapproche davantage la Commission de la protection de la vie priv e de la Registratiekamer aux Pays Bas Elle est aussi dans le scepticisme qui a accompagn en Belgique l entr e en vigueur de la loi du 8 d cembre 1992 l extension de cette loi l ensemble des syst mes de vid osurveillance n aurait fait qu accro tre ce scepticisme qui r sulte largement de la d
55. naissance s est trouv e renforc e par la participation de l avocat g n ral la d lib ration de la Cour de cassation quoique seule ment avec voix consultative Le magistrat y a dispos en effet f t ce en apparence d une occasion suppl mentaire d appuyer ses con clusions en chambre du conseil l abri de la contradiction Que cette pr sence offre au minist re public la possibilit de contribuer au maintien de l unit de la jurisprudence ne saurait branler ce constat d s lors qu elle ne constitue pas le seul moyen de poursuivre ce but comme en t moi gne du reste la pratique de la plupart des autres Etats membres du Conseil de l Europe I Le constat par la Cour des droits de l homme constitue en soi une satisfaction qui table suffisante au sens de l article 50 de la Convention En fait I Les circonstances particuli res de la cause 9 Citoyen belge M Vermeulen r side Dixmude Flandre occidentale 10 Le 6 mai 1987 le tribunal de commerce de Furnes pronon a sans d bat contradictoire sa faillite d office et celle de sa soci t le Bureau d affaires Vermeulen amp Verstraete s p r l Zakenkantoor Vermeulen amp Ver straete p v b a Il avait entendu le substitut du procureur du Roi en son avis mais pas l int ress lui m me qui se trouvait incarc r la prison de Gand en raison de poursuites pour faux et usage de faux escroque
56. nction et l enregistrement et la conservation de donn es caract re per sonnel dans la disposition en cause 42 Au lieu de consid rer que la loi du 8 d cembre 1992 s applique soit lorsqu il y a messes 41 Pour conserver la terminologie de la Commis sion de la protection de la vie priv e il sera question ci dessous d observation pour d signer la col lecte de donn es visuelles par voie d appareils ne conservant pas les donn es mais permettant la vision instantan e d un lieu loign ou unique il sera ques tion de conservation pour d signer le stockage d informations visuelles de mani re en permettre la recherche ult rieure La notion d enregistrement est assimil e dans l avis de la Commission celle de collecte des donn es visuelles c est dire qu elle n implique pas n cessairement la conservation des donn es Ce choix terminologique est conforme celui des auteurs de la loi du 8 d cembre 1992 On notera en revanche que la loi fran aise du 6 janvier 1978 relative l informatique aux fichiers et aux libert s voque la collecte et l enregistre ment comme s il s agissait d op rations distinctes voy les articles 5 et 45 de cette loi cit e supra n 6 L article 2 de la directive 95 46 C E relative la protection des personnes physiques l gard du traitement des donn es caract re personnel et la libre circula
57. on d une disposition de caract re g n ral dans le Code p nal telle que l article 259rertio propos permet d abroger l article 5 alin a 2 de Ia loi du 19 juillet 1991 organisant la profession de d tective priv cette disposition devenant inutile tandis que l alin a 3 devrait tre adapt 37 On peut ramener cinq les principes essentiels de la loi du 8 d cembre 1992 qui par l s inscrit en harmonie avec le droit commun mergeant de la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel 84 respect de la vie priv e de Pin t ress principe de finalit principe de la transparence et de la publicit principe de la participation individuelle droit d acc s et de rectification principe du contr le a posteriori par la Commission de la protection de la vie priv e S il est envisageable de traduire ces principes la mati re de la vid osurveillance sans conservation d images par l adoption d une l gislation ad hoc une autre possibilit assur ment plus conomique consisterait simplement tendre ces syst mes d observa tion le champ mat riel d application de la loi du 8 d cembre 1992 85 Conforme pensons nous ce que requiert la directive du 24 octo bre 1995 cette derni re solution pr senterait en outre l avantage d viter que le r gime appli cable aux syst mes d observation sans conser vation d im
58. ons routi res Doc parl S nat 1993 1994 n 875 2 pp 17 23 Voy aussi r ponse du ministre question n 807 de M Ramoudt du 16 janvier 1995 Questions et R ponses Ch 1994 1995 p 15381 Sur ceci P De Hert Re cueil et utilisation d information visuelle photos vid osurveillance et radars routiers Politeia Re vue professionnelle belge des services de police 1994 8 pp 12 13 P De Hert et S Gutwirth Ca mera s en de noodzakelijke ontgroening van de pri vacywet op cit pp 109 113 11 R ponse du ministre question n 288 de L Standaert du 15 septembre 1994 Questions et R ponses Conseil flamand n 1 24 oct 1994 pp 3 4 12 R ponse du ministre question n 832 de M Decl ty du 26 ao t 1994 Questions et R ponses S nat n 136 6 d c 1994 pp 7133 7134 13 P De Hert De wet van 8 december 1992 en de aanwending van camerasystemen en zwarte lijsten in het bedrijfsleven in L Van Outrive T Decorte et W Van Laethem d Private bewaking en opspo ring en de grondrechten van de mens Brussels Poli teia v z w 1995 pp 77 82 O De Schutter La vid osurveillance et le droit au respect de la vie priv e 2 partie Journ Proc s n 297 26 janv 1996 pp 10 13 ici pp 10 11 S Gutwirth Nine teen Ninety five Hoog tijd om cameratoezicht te beperken op cit io EL L SL Pesprit lors de sa r daction cette cat gorie de donn e
59. plac s par des techniques num riques 50 Hier l volution tait imminente pr sent elle a eu lieu les cam ras digitales domi nent aujourd hui le march des closed circuit television C C T V Cette volution peut con tribuer expliquer la prise de position de la Commission belge aux yeux de laquelle le cri t re essentiel de l applicabilit de la loi du 8 d cembre 1992 est dans la notion de donn es caract re personnel d s lors que les don n es visuelles sont relatives une personne physique identifi e ou identifiable sans co ts ni efforts excessifs et que les images sont conser v es et non seulement recueillies afin d en permettre le visionnement instantan la loi trouve s appliquer 51 Plut t que de s attar der sur les diff rences techniques qui existent entre les cam ras classiques et les cam ras digitalis es et de d duire de ces diff rences techniques un r gime juridique distinct dans chacune des hypoth ses la Commission adopte ainsi quelles que soient les caract ristiques techniques du syst me en cause un crit re unique deux composantes donn es carac t re personnel et conservation des ima ges 49 Rappelant que l on peut consid rer une per sonne comme non identifiable lorsque le processus d identification n cessite des efforts ou des co ts d raisonnables par rapport son utilit la Com mission e
60. pondu que celle ci constituait une pratique non conforme la loi du 8 d cembre 1992 11 C st encore en ce sens que va la r ponse du ministre de la Justice une question parlemen taire portant sur des photographies de pro pri t s priv es prises partir d un h licopt re par des entreprises suivant cette r ponse cette pratique tombe sous le coup de la loi du 8 d cembre 1992 si les photographies permettent l identification d une personne m me si pa reille identification suppose de recourir un proc d d agrandissement de l image pour dis cerner les traits 12 Cons quences de P applicabilit de la loi du 8 d cembre 1992 la vid osurveillance 4 Une bonne compr hension de l applica tion de la loi du 8 d cembre 1992 aux donn es visuelles caract re personnel suppose de dis tinguer parmi les implications qui en r sul tent 13 celles qui ne sont pas probl matiques de celles qui posent au contraire des difficult s particuli res li es la circonstance que les au teurs de la loi n avaient pas principalement 9 Projet de loi modifiant l article 62 des lois rela tives la police de la circulation routi re coordon n es le 16 mars 1968 Doc parl S nat 1993 1994 n 875 1 10 Commission de la protection de la vie priv e avis n 10 94 du 22 mars 1994 sur le projet de loi afin d autoriser l utilisation des appareils de d tec tion des infracti
61. porter des modifica tions la loi du 8 d cembre 1992 pour tenir compte la fois des n cessit s de la pratique et des exigences de la directive 95 46 C E du 24 octobre 1995 87 L occasion qui s offre l est unique Depuis vingt ans la vid osurveillance est un probl me reconnu comme tel par plu sieurs gouvernements successifs Il n est que plus urgent de travailler le r soudre Il n est pas certain d ailleurs que les responsables du maintien de l ordre et de la justice aient d autre choix que d y r fl chir L adoption d une l gis lation relative la vid osurveillance constitue une exigence de la Convention europ enne des droits de l homme 88 La transposition de la directive du 24 octobre 1995 dans l ordre juri dique belge y suffit peut tre pourvu que l ap plicabilit de cette directive aussi bien la seule collecte qu l enregistrement qui s accompa _gne de conservation des donn es soit claire ment reconnue L adoption d une r glementa tion ad hoc n anmoins serait pr f rable Elle repr senterait un gain appr ciable pour la s cu rit juridique des personnes faisant l objet de surveillance par cam ras Elle permettrait la prise en consid ration des difficult s sp ci fiques aux donn es visuelles caract re per sonnel dont la nature particuli re semble ex clure une transposition pure et simple des principes applicables aux autres donn es ca rac
62. priv e l gard des traitements de donn es carac t re personnel J T 1993 pp 369 388 La jurispru dence la plus r cente relative la loi du 8 d cembre 1992 est comment e par J P Buyle L Lanoye Y Poullet et V Willems Chronique de jurispru dence L informatique 1987 1994 J T 1996 pp 205 222 1 partie et 229 251 2 partie ici pp 231 2309 4 Convention pour la protection des personnes T gard du traitement automatis des donn es carac t re personnel ouverte la signature le 28 janvier 1981 S rie des trait s europ ens 108 Entr e en vigueur le 1 octobre 1985 apr s sa ratification par A E E RE e 28 ISSN 0021 812X E Pour une r glementation de la vid osurveillance par P de Hert O De Schutter et S Gutwirth 569 E Cour de cassation Mati re civile Minist re public R le Participation de l avocat g n ral Voix consultative Violation de Particle 6 de la Convention europ enne des droits de l homme Pr judice R paration Satisfaction quitable C E D H 20 f vrier 1996 note 579 E Comp tence d attribution Montant de la demande Notion Cass 3 ch 2 octobre 1995 note 582 E Imp t des personnes physiques Rentes alimentaires Imposition et d duction Bruxelles 6 ch 18 avril 1996 582 E Divorce Cause d termin e Article 1268 du Code judiciaire Demande ampliative Li ge
63. re suffi samment pr cise et compl te Tel n est pas le cas en droit belge On peut tenter d imaginer des solutions visant rem dier une situation qui place la Belgique en infraction par rapport ses obligations internationales 35 Huit ans apr s une premi re tentative due au ministre de la Justice H Vanderpoorten 77 le ministre de la Justice J Gol d posait un projet de loi relatif la protection de certains aspects de la vie priv e 78 Le premier chapi tre du projet rigeait en infraction le fait d ob server ou de faire observer l aide d un appareil quelconque et sans leur accord des personnes se trouvant dans un lieu non accessible au public ou recueilli intentionnel lement ou fait recueillir des images de ces per sonnes ainsi que le fait de placer ou de faire placer un appareil quelconque dans le but de commettre l une de ces infractions et celui de porter sciemment la connaissance d un tiers les observations faites ou les images recueillies ou d avoir sciemment tir profit de ces infrac tions Le 5 juin 1985 un nouveau projet de loi tait d pos comprenant uniquement les arti cles du premier projet relatifs aux coutes et aux prises de vue il tait consid r que ces articles devaient tre dissoci s de ceux relatifs aux traitements automatis s des donn es ca ract re personnel 79 afin que la premi re s rie d articles puisse tre adopt
64. rie et abus de confiance Le requ rant fit opposition ce jugement 11 Le 4 mai 1988 la m me juridiction d clara l opposition recevable ordonna la r ouverture des d bats et renvoya l affaire au r le sp cial dans l attente de l issue de Pins truction p nale en cours contre M Vermeulen Dans son avis crit lu l audience du 6 avril 1988 le substitut du procureur du Roi avait estim que l opposition tait recevable mais non fond e 12 Sur appel de l int ress contre le juge ment du 4 mai 1988 qui n avait pas annul sa mise en faillite la cour de Gand statuant sur vocation confirma le 29 juin 1989 le jugement du 6 mai 1987 10 ci dessus apr s avoir entendu les conclusions conformes du substitut du procureur g n ral lues lors des d bats du 27 avril 1989 13 Le requ rant introduisit contre cet arr t un pourvoi que la Cour de cassation rejeta le 10 mai 1991 Le m me jour elle avait l au dience ou cons cutivement le conseiller rap porteur Caenepeel l avocat de M Vermeulen et l avocat g n ral du Jardin Celui ci pronon a des conclusions orales il participa ensuite la d lib ration de la Cour 14 Le 17 mars 1995 la cour d appel d An vers acquitta l int ress de toutes les charges p nales retenues contre lui 10 ci dessus En droit I Sur la violation all gu e de l article 6 1 de la Convention 27
65. rnera ici quatre remarques 24 Premi rement la directive a un champ d application limit aux seules activit s qui re l vent du champ d application du droit commu nautaire Cela exclut non seulement les traite ments effectu s par une personne physique pour l exercice d activit s exclusivement per sonnelles ou domestiques mais galement les activit s de justice ou de police y compris celles faisant l objet de coop rations intergou vernementales dans le cadre des titres V et VI du Trait sur l Union europ enne 58 Ces ac tivit s demeurent soumises aux seules lois na tionales de chaque Etat membre 25 Deuxi mement comme la loi belge du 8 d cembre 1992 la directive d finit comme donn e caract re personnel toute infor mation concernant une personne physique identifi e ou identifiable art 2 a de la di rective Elle pr cise cette notion non seule ment la suite de la d finition qu elle en donne 59 mais galement au point 26 du pr ambule Celui ci indique notamment que pour d ter miner si une personne est identifiable il con vient de consid rer l ensemble des moyens sus ceptibles d tre raisonnablement mis en uvre soit par le responsable du traitement soit par une autre personne pour identifier ladite per sonne Cette d finition s carte de celle que la Commission de la protection de la vie priv e res 56 Vo direct
66. roc s 1994 n 257 p 25 31 Arr t royal n 7 d terminant les fins les cri t res et les conditions des traitements autoris s de donn es vis es l article 6 de la loi du 8 d cembre 1992 relative la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel M B 28 f vr 1995 arr t royal n 8 d terminant les fins les crit res et les conditions des traitements Re RE autoris s de donn es vis es l article 8 de la loi du 8 d cembre 1992 relative la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es carac t re personnel M B 28 f vr 1995 Le premier des deux arr t s a t abrog depuis par l arr t royal n 14 d terminant les fins les crit res et les condi tions des traitements autoris s de donn es vis es Particle 6 de la loi du 8 d cembre 1992 relative la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel M B 30 mai 1996 p 14515 32 Pr cit L article 2 e de celui ci pr voit sans doute que les donn es sensibles peuvent faire l objet d un traitement notamment lorsque le traitement porte sur des donn es manifestement rendues pu bliques par la personne concern e Mais cette exception d ailleurs conforme l article 8 e de la directive du 24 octobre 1995 ne vise pas le cas o la personne se trouve simplement en un lieu public il
67. ropos e par la Commission de la protec tion de la vie priv e serait d autant plus ais justifier que la directive a t adopt e seule ment post rieurement la date de lavis n 14 95 et que la transposition de la directive rendra celui ci en partie d pass Aper u des l gislations pr sentant un lien avec la vid osurveillance 29 C est sur une mati re propos de la quelle la loi belge est lacunaire pour ne pas dire inexistante que l tude a port La loi du 30 juin 1994 relative la protection de la vie pri v e contre l coute la prise de connaissance et l enregistrement de communications et de t l communications priv es 65 punit l coute de conversations ordinaires et de conversations t l phoniques Elle ne concerne cependant pas les donn es visuelles Les auteurs de la loi n ayant pas consid r pouvoir tendre celle ci l ensemble des syst mes de surveillance par voie d appareils ils se sont d s lors born s garantir les donn es auditives C est de mani re indirecte tout au plus que l image est prot g e par cette l gislation en tant qu elle rige en infraction le fait de prendre connaissance et d enregistrer des t l communications priv es la loi du 30 juin 1994 pourrait galement r pri mer les transmissions d images qui op reraient par voie de t l communications 66 ES 65 M B 24 janvier 1995 Voy H Bosly et D Vandermeersc
68. rvation d images la simple captation ou la transmission instanta n e d images d un lieu l autre semble relever des formes de traitement qu elle prot ge 60 Une telle lecture offre l avantage non seule ment d tre compatible avec les termes expli cites de la directive mais galement de mieux garantir la personne faisant l objet d une sur veillance comment celle ci pourrait elle con tester l affirmation par exemple de telle autorit publique que tel syst me d observa tion ne comprend pas la conservation des images enregistr es sans exercer un droit d acc s au traitement que pr cis ment la di rective lui reconna t L effectivit de la pro tection de la vie priv e par la directive du 24 octobre 1995 suppose que son champ d appli cation s tende au del de la conservation d images leur seule collecte 61 27 Enfin une disposition sp cifique de la directive du 24 octobre 1995 m rite qu on la souligne Alors qu il est garanti l articl 12 de la directive le droit d acc s de la personne concern e par le traitement peut tre limit AR RAD ER 60 Voy notam le point 14 du pr ambule con sid rant que compte tenu de l importance du d ve loppement en cours dans le cadre de la soci t de l information des techniques pour capter transmet tre manipuler enregistrer conserver ou communi quer les donn es constitu es par des son
69. s op cit p 116 J Colonna note sous Aix en Provence 4 janv 1994 La Semaine juridique 1995 jur I n 22514 pp 414 415 87 Voy Beleidsnota justitie van 5 september 1995 De advocatenkrant 1995 n 3 p 7 88 O De Schutter La vid osurveillance et le droit au respect de la vie priv e 4 partie op cit JURISPRUDENCE COUR DE CASSATION Mati re civile Proc dure MINISTERE PUBLIC PRES LA COUR DE CASSATION R le Avis impartial et ind pendant donn la Cour Article 6 de la Convention europ enne des droits de l homme DROITS DE LA DEFENSE EGALITE DES ARMES Requ rant n ayant pas la parole le dernier D lib r de la Cour de cassation Participation de l avocat g n ral Voix consultative Apparences Violation des dispositions de l article 6 pr cit PREJUDICE R paration Article 50 de la Convention des droits de l homme Satisfaction quitable Pr s M Ryssdal Plaid MM Simont avocat la Cour de cassation Jakhian De Boel et Traest Vermeulen c gouvernement belge I Compte tenu de l enjeu pour le requ rant de l instance devant la Cour de cassation et de la nature des conclusions de l avocat g n ral l impossibilit pour l int ress d y r pondre avant l cl ture de l audience a m connu son droit une proc dure contradictoire La m con
70. s Les implications ne posant pas de pro bl me sp cifique peuvent tre num r es com me suit 1 Les images doivent tre collect es loyale ment et trait es pour des finalit s d termin es et l gitimes art 5 L T D P 2 Ces finalit s et l existence des traitements d images qui y correspondent doivent tre d clar es au pr alable la Commission de la protection de la vie priv e qui les inscrira au registre public des traitements art 17 L T D P 14 3 Les images doivent tre trait es et utilis es de fa on compatible avec les finalit s pr ala blement d limit es art 5 L T D P 4 Les prises d images doivent tre ad quates pertinentes et non excessives par rap port ces finalit s il peut se d duire de ce principe de proportionnalit qu elles doivent tre correctes et compl tes elles ne peuvent tre conserv es plus longtemps qu il n est n cessaire pour la r alisation des finalit s art 5 L T D P 5 Les images ne peuvent tre communiqu es des tiers sauf si cela fait partie des finalit s de leur traitement art 5 et 17 L T D P 6 Un responsable doit tre d sign pour ta blir un tat du traitement des donn es visuelles et pour veiller la conformit du traitement aux dispositions l gales Il doit au surplus en assu rer la s curit technique et organisationnelle art 16 L T D P 7 Le num ro d identification du
71. s et des images relatives aux personnes physiques la pr sente directive est appel e s appliquer aux traite ments portant sur ces donn es Voy galement la d finition du traitement de donn es caract re personnel l article 2 a de la directive cit e supra et qui voque parmi les formes de traitement la collecte l enregistrement et la conser vation 61 Comp O De Schutter Vid osurveillance et droit au respect de la vie priv e 3 partie Journ proc s n 298 du 9 f vrier 1996 pp 10 16 ici p 10 n 29 O ERN PP PP oo notamment lorsque la mesure de limitation est n cessaire pour sauvegarder la protection des droits et libert s d autrui 62 Absente de la loi belge du 8 d cembre 1992 cette r f rence la protection des droits des tiers devrait en tout cas faire l objet d une interpr tation restric tive il faut souhaiter que dans l usage qu ils pourraient en faire les Etats membres auront l esprit l observation du Conseil constitution nel fran ais qui a eu se prononcer sur une limitation similaire pr vue par la loi fran aise du 21 janvier 1995 et aux yeux duquel la r f rence au droit des tiers doit tre regard e comme ne visant que le cas o une telle com munication serait de nature porter atteinte au secret de leur vie priv e 63 28 Ces quelques observations auront peut tre mieux mis e
72. sion y consid re que la personne est non identifiable lorsque le processus d identification n cessite des efforts ou des co ts d raisonnables par rapport son utilit point 2 la d finition qu elle retient la conduit d cider que ne sont pas identifiables les images de passants film s par hasard en m me temps que des b timents ou des v ne ments publics cette exclusion r sulte de la surimposition d un crit re t l ologique les images sont elles utilis es de mani re syst matique pour identifier les pers nnes au seul crit re acceptable qui consiste en la possi bilit d identifier des personnes par la mise en uvre de moyens raisonnables et cela ind pen damment de l intention ayant guid au d part Pauteur de l enregistrement La transposition de la directive du 24 octobre 1995 devrait d s lors conduire une extension du champ d ap plication de la loi du 8 d cembre 1992 aux donn es visuelles au del de ce qui se trouve pr conis par l avis n 14 95 de la Commission de la protection de la vie priv e 26 Notre troisi me remarque rejoint la pr c dente La Commission de la protection de la vie priv e estime que l enregistrement d images ne constitue un traitement automatis que s il s accompagne de leur conservation Certains indices paraissent indiquer que la di rective communautaire trouve s appliquer qu il y ait ou non conse
73. t re personnel Il revient au l gislateur par l adoption des modifications qu on a sugg r es ou d autres modifications quivalentes d en te nir compte Paul DE HERT Olivier DE SCHUTTER Serge GUTWIRTH par une nouvelle loi dont les dispositions largissent les pouvoirs du comit d entreprise en pr voyant son information pr alablement l introduction de traitements automatis s de gestion du personnel et de m thodes et techniques de contr le de l activit des salari s art 432 2 nouveau C T Le nouvel arti cle L 121 8 du Code du travail pr voit en outre qu aucune information concernant personnellement les candidats l emploi ou les salari s ne peut tre collect e par un dispositif qui n a pas t pr alable ment port leur connaissance Cette obligation s applique notamment la mise en uvre dans Pen treprise de syst mes de vid osurveillance sur ceci voy Bensoussan Les t l coms et le droit op cit p 820 Voy le titre V relatif au recrutement et aux libert s individuelles de la loi n 92 1446 du 31 d cembre 1992 relative l emploi au d veloppe ment du travail temps partiel et l assurance ch mage J O 1 janv 1993 En doctrine A Mole Travail et libert s individuelles l volution du droit Gaz Pal 27 28 avril 1994 pp 8 16 P De Hert L gislations anciennes et nouvelles sur les techniques de contr le dans les entreprise
74. t non une pr tendue libert de l agent effectuant le traitement qu il faut rendre explicite et dont il faut d battre 29 C est indiquer qu il ne suffit pas pour que tel traitement de donn es caract re personnel puisse tre admis qu il respecte l ensemble des dispositions proc durales de la loi du 8 d cem bre 1992 il doit aussi satisfaire d une part aux exigences dont cette loi pr suppose le res pect et dont l article 8 de la Convention euro p enne des droits de l homme constitue la for mulation la plus explicite et d autre part l objectif de la loi qui est pr cis ment de prot ger la vie priv e contre une pratique le trai tement des donn es personnelles qui consti tue une menace pour elle et non de faciliter cette pratique 13 Par rapport l exigence du respect du principe de proportionnalit dans la r alisation d un objectif l gitime la difficult particuli re que posent les donn es visuelles r sulte cepen dant de l ampleur des informations que l image d une personne r v le son propos la quantit de renseignements fournis pouvant d s lors donner lieu des traitements ayant des finalit s RARES is ae N 28 Voy g n Fr Rigaux La protection de la vie priv e et des autres biens de la personnalit Bruy lant L G D J Bruxelles Paris 1990 S Gutwirth De ontdekking van de privacy van de burgefs als doeltreffend wapen in
75. tion de ces donn es voy infra sur cette directive comme la loi fran aise voque parmi les op rations pouvant constituer des traitements la collecte l enregistrement l organisation la con servation l adaptation ou la modification l extrac tion la consultation l utilisation la communication par transmission diffusion ou toute autre forme de mise disposition le rapprochement ou l intercon nexion ainsi que le verrouillage l effacement ou la destruction art 2 b D 42 Comp sur ceci P De Hert et S Gutwirth i Controletechnieken op de werkplaats herbe schouwing in het licht van persoonsgegevensbe schermingsrecht op cit p 136 et J Dumortier et P Claes Privacybescherming en gegevensverwer king bij het personeelsbeleid Ori ntatie 1993 n l p 7 A enregistrement soit lorsqu il y a conservation de donn es la Commission de la protection de la vie priv e estime que ces deux conditions doivent tre r unies simultan ment pour qu on puisse se dire en pr sence d un traitement automatis au sens de la loi Cette prise de position de la Commission est de nouveau conforme sa jurisprudence ant rieure encore que celle ci soit peu explicite sur le point d battu 43 19 La port e de la prise de position de la Commission ne p ut tre correctement appr ci e que si l on tient compte de l volution technologique r cente
76. traitement doit figurer sur toute pi ce qui en mat rialisera Pusage art 18 L T D P 8 Le non respect des obligations d coulant de la loi du 8 d cembre 1992 est sanctionn e p na lement art 37 43 L T D P 15 5 Trois implications de l applicabilit de la loi du 8 d cembre 1992 aux donn es visuelles sont plus d licates interpr ter Premi rement le traitement de certaines donn es personnelles sensibles et notamment celles relatives aux ori gines raciales ou ethniques n est autoris qu aux fins d termin es par ou en vertu de la loi art 6 L T D P Les donn es m dicales caract re personnel que la loi d finit comme toutes donn es caract re personnel dont on peut d duire une information sur l tat ant rieur actuel ou futur de la sant physique ou psychique l exception des donn es purement administratives ou comptables relatives aux traitements ou aux soins m dicaux ne peu SA 14 La d claration n est toutefois pas de mise pour les fichiers manuels Le cas ch ant la Commission de la protection de la vie priv e peut enjoindre le ma tre d un traitement manuel de faire une d clara tion si elle estime que celui ci est susceptible de porter atteinte la vie priv e art 9 L T D P Voy aussi arr t royal n 13 du 12 mars 1996 portant exemption conditionnelle de l obligation de d clara tion pour certaines cat gories de traitements autom
77. u exceptionnellement cette disposition garantisse contre une mesure de vi d osurveillance par exemple si la cam ra est orient e vers les agissements d une personne d termin e par exemple l employ son poste de travail pour tre ensuite divulgu e L hypoth se s apparente trop au cas d cole pour qu on s y attarde En tout tat de cause la loi du 30 juin 1994 sur les droits d auteur et les A A ES ESEESE 71 P De Hert L gislations anciennes et nou velles sur les techniques de contr le dans les entre prises Chron dr soc 1995 n 3 pp 105 118 Voy aussi O De Schutter La vid osurveillance et le droit au respect de la vie priv e 3 partie op cit pp 15 16 et La vid osurveillance et le droit au respect de la vie priv e 4 partie Journ proc s n 300 8 mars 1996 p 20 Egalem R Delarue Bescherming van de privacy in de onder neming en de begrenzing van de patronale preroga tieven Chr dr soc 1992 pp 133 141 72 Voy l arr t royal du 25 janvier 1984 rendant obligatoire les articles 1 7 de la convention collec tive de travail n 39 conclue le 13 d cembre 1983 au sein du Conseil national du travail concernant l in formation et la concertation sur les cons quences sociales de l introduction de nouvelles technologies dans les entreprises de plus de cinquante travailleurs M B 8 f vr 1984 73 Voy l article L 432 2 d
78. u Code de travail 74 A Bensoussan Les t l coms et le droit op cit p 820 75 M B 27 juill 1994 err M B 5 et 22 nov 1994 76 A Berenboom Le nouveau droit d auteur et les droits voisins Bruxelles Larcier 1995 n 73 ournal des ribunaux en O O ex a Ne Ke a RE PP PET droits voisins est insuffisante combler le vide juridique dont on constate l existence en ma ti re de vid osurveillance Vers une loi relative la vid osurveillance 34 I peut tre paradoxal au terme de l nu m ration qu on vient de faire d voquer le vide juridique dont nous serions les t moins Force est cependant de constater que les pratiques les plus r pandues de vid osurveil lance celles qui sans s accompagner de la conservation d images permettent la surveil lance simultan e de plusieurs endroits la fois partir d un lieu unique le plus souvent l insu des int ress s ne sont nullement envi sag es par les l gislations qui ont t pass es en revue au moins suivant l interpr tation qui en est encore faite aujourd hui Pareille situation est probl matique au regard de l article 8 de la Convention europ enne des droits de l homme qui garantit le droit au respect de la vie priv e dans la mesure o la surveillance par cam ras constitue une ing rence dans ce droit il s im pose qu elle soit r glement e de mani
79. ui traverse P ensem ble de la Convention europ enne de sauvegar de 28 12 La loi du 8 d cembre 1992 vise pr ser ver au b n fice de l individu dont la vie priv e est menac e par les formes d espionnage qu autorisent les d veloppements technolo giques tr s rapides en ce domaine un quilibre que ces progr s risqueraient s ils demeuraient incontr l s de menacer Loin que cette l gisla tion puisse rendre l gitimes certaines formes de traitements de donn es caract re personnel qui d faut pour cette l gislation d exister ne sauraient tre admises la loi ne fait qu enca drer par l institution d un dispositif proc du ral des traitements dont la l gitimit doit tre valu e de mani re ind pendante Il faut se garder cet gard de toute confusion concep tuelle qui consisterait mettre en balance aux fins d effectuer l examen de proportionnalit le droit fondamental de l individu la protec tion de sa vie priv e d une part la libert d un autre individu traiter les donn es caract re personnel qu il aurait recueillies de l autre une telle libert n existant pas sinon comme point d arriv e d un raisonnement qui recher che le respect d une certaine proportionnalit entre le droit au respect de la vie priv e et l objectif d int r t g n ral que l ing rence pr tend contribuer r aliser c est cet objectif d int r t g n ral e

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