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1. Overfield a ensuite dit au Comit de surveillance qu il avait fini par conclure que le journaliste Bill Dunphy du Toronto Sun avait pay Bristow pour noyauter et cr er le Heritage Front Le Comit de surveillance n a pas contact Bill Dunphy au sujet de cette all gation Le Comit a demand l ancien solliciteur g n ral Doug Lewis s il avait ou non donn de vive voix ou par crit instruction au directeur du SCRS ou son personnel de faire enqu te sur le Reform Party Doug Lewis a r pondu Absolument pas la question de savoir si quelqu un de son personnel avait donn des instructions du genre il a r pondu On ne peut jamais tre certain mais je serais tonn que des instructions du genre aient t donn es Blair Dickerson s occupait de ces choses nous n en n avons jamais discut et elle n aurait pas fait cela Je as Droege ne se rappelle pas d une telle conversation Overfield a quant lui affirm qu il avait peut tre dit cela Entrevue du CSARS avec John Tory app Audience du CSARS Alan Overfield suis aussi s r d elle que de n importe qui d autre Il a galement d clar Je suis certain de n avoir jamais donn directement ou indirectement d instructions du genre et je serais tonn que mon personnel l ait fait Je serais plus qu tonn si mon personnel avait fait quelque chose du genre Le Comit s est galement entretenu avec Blair Dickerson qui a ni avoir don
2. Selon la source les informations routini res sur le lobby juif et sur d autres groupes juifs provenaient d missions de t l vision et d abonnements des publications juives qui taient d pouill es tous les jours Ce type de traitement de l information a commenc longtemps avant l arriv e de la source Tout le monde le faisait C tait une proc dure de fonctionnement courante pour Zundel Lincoln Droege et Max French La source a dit que pour le remercier d avoir fait le balayage lectronique de sa maison Zundel a remis Bristow un pais dossier sur la Jewish Defence League La source a son tour remis le dossier au SCRS Ce dossier ne contenait que des informations publiques pour la plupart des coupures de presse mais la source ne l a pas pass aux autres dans l organisation Nous avons demand la source quelles activit s concernant des groupes juifs elle avait personnellement particip et ce qu elle savait sur ce que les autres ont fait Elle nous a r pondu qu elle avait uniquement fourni des informations de sources ouvertes et que Zundel communiquait parfois des informations Bristow Zundel a dit au Comit de surveillance que les informations qu il a re ues taient publiquement disponibles et qu il ne les obtenait de Bristow que parce que c tait plus pratique Il a ajout ce n tait rien qu il n aurait pas pu trouver lui m me gt Nous avons demand la source si el
3. Au cours de ce mois le tenant am ricain de la supr matie blanche par la violence Tom Metzger est venu assister un rassemblement du Heritage Front au Canada sur l invitation de Droege Plus tard Wolfgang Droege et Terry Long ont demand Bristow d assister l assembl e annuelle des quartiers g n raux des Aryan Nations Hayden Lake Idaho la mi juillet Il ya galement t invit verbalement par un autre tenant de la supr matie de la race blanche Louis Beam Droege voulait que Bristow tablisse des contacts avec d autres tenants de la supr matie blanche et peut tre m me qu il livre de la correspondance Louis Beam Bristow a s journ vec Sean Maguire dans un h tel pr s du terrain de camping En juillet 1991 la source a intercept et transmis au SCRS une liste de renseignements personnels que Terry Long avait fait parvenir au Front La liste tait pr sent e comme un dossier de renseignement auquel les destinataires devaient contribuer lorsqu on le leur demandait Au d but de juillet le groupe d Overfield a assur la s curit la r union de fondation de l association de comt de Beaches Woodbine du Parti r formiste Bristow se trouvait l ext rieur avec l quipe d Overfield et faisait les cents pas devant le Legion Hall avec Wolfgang Droege Le fait que Droege tait un raciste d clar fut r v l certains agents ontariens du Parti r formiste en juillet et en ao t
4. The Fifth Estate consacr e l affaire du Heritage Front ne pr sentait pas un tableau quilibr de la situation Cette mission de The Fifth Estate a pr sent les t moignages de racistes violents sans qu on puisse y d celer le moindre effort s rieux pour corroborer leurs d clarations 13 11 Directives minist rielles Le SCRS et la politique relative aux sources Toutes les activit s des sources humaines sont r gies par les limites de la Loi sur le Service canadien du renseignement de s curit et par les instructions donn es par le Solliciteur g n ral en vertu du paragraphe 6 2 de cette loi Elles sont galement r gies par les directives internes du SCRS figurant dans le Manuel des op rations du SCRS Dans leurs directives aux sources les x agents du SCRS doivent s en tenir aux limites fix es par les articles 2 et 12 de la Loi sur le Service canadien du renseignement de s curit En vertu de cette loi le Ministre peut donner des instructions par crit au Service Le 30 octobre 1989 le Solliciteur g n ral de l poque a donn des lignes directrices compl tes l usage des sources humaines Dans son instruction le Ministre signale qu lt il incombe au SCRS de faire tout ce qui est raisonnable pour s assurer que ses sources confidentielles agissent dans les limites de la loi et que leur conduite ne jette pas le discr dit sur le gouvernement ni sur le Service Le ministre men
5. eux qu en raison de leurs activit s en tant que tenants de la supr matie blanche En guise de conclusion la note d information r affirmait que le SCRS tait sensible aux enqu tes qui touchent indirectement au Parti et qu il avait donn des instructions visant avoir l assurance que seules les activit s des cibles se rapportant notre mandat feraient l objet de comptes rendus 7 4 4 Rapports du SCRS sur les tentatives d infiltration Le SCRS a rendu compte de l infiltration du Parti r formiste par le Front H ritage dans deux de ses rapports et dans une valuation des menaces Ces rapports ont fait l objet d une grande diffusion dans les milieux charg s du renseignement au sein du gouvernement f d ral Dans le rapport du 23 ao t 1991 intitul L extr me droite et les skinheads racistes le SCRS affirmait que Droege encourageait les membres du Front H ritage s impliquer dans le Parti r formiste qui semble tre per u comme un puissant rival par l extr me droite Droege esp rait discr diter le Parti r formiste ce dont croyait il l extr me droite finirait par profiter Le Service estimait que Preston Manning n tait pas au courant du r le jou par Droege au sein du groupe charg d assurer la protection du chef du Parti r formiste M me si ce rapport avait t routinement achemin au minist re du Solliciteur g n ral nous n avons aucune preuve qu il a t port l attention du
6. la r union du Parti r formiste pour discr diter ce dernier Il a plus tard ni tre impliqu dans cette affaire Autres th ories Richard Van Seters ancien pr sident du comit des mises en candidature de Don Valley Ouest a dit qu il n tait pas certain si le Heritage Front avait t envoy par le Parti r formiste pour discr diter John Gamble et faire en sorte qu il soit exclu du Parti D apr s Van Seters parmi les raisons possibles on craignait peut tre que Gamble soit une menace c est dire qu il pourrait avoir l oeil sur la direction du Parti r formiste comme cela avait t le cas au Parti conservateur Toujours d apr s Van Seters les commentaires formul s par Ron Wood secr taire de presse de Preston Manning apr s 1 audience du Parti r formiste Calgary taient conformes cette th orie Van Seters souligne que Joe Clark entretenait des relations d affaires avec le pr sident du Parti r formiste Clifford Fryers Van Seters d clare qu au cours de la campagne lectorale f d rale de 1993 Dorothy Dobbie ancienne ministre du Parti conservateur a assist titre d observatrice une assembl e du ee Entrevue du CSARS avec John Gamble ER Entrevue du CSARS avec John Gamble ca Entrevue du CSARS avec Michael Lublin is Entrevue du CSARS avec Michael Lublin 1e Entrevue du CSARS avec Richard Van Seters cs Entrevue du CSARS avec Richard Van Seters Parti r fo
7. prendre forme au d but des ann es 80 En 1984 le chef am ricain de la Church of Jesus Christ Christian Aryan Nations octroie finalement la reconnaissance officielle au groupe Aryan Nations AN de Terry Long f Le AN pr ne la violence pour tablir un tat strictement aryen et il s oppose avec v h mence aux juifs et aux Noirs Un autre groupe militant associ au AN dont le si ge est situ en 14 Kinsella 1994 p 239 a Barrett p 106 ci Barrett p 172 Colombie Britannique a pour nom le Aryan Resistance Movement ARM Il appuie le principe hyperdroitiste de la sup riorit de la race blanche et s oppose violemment ceux qui sont consid r s comme des non Blancs Ses publications nazies figurent parmi les plus venimeuses au pays Wolfgang Droege tait membre de la Western Guard au milieu des ann es 70 avant de polariser ses efforts sur le Ku Klux Klan KKK en 1979 Avec Alexander McQuirter il contribuera l accroissement de l effectif du groupe qui est estim 2 500 membres en 1980 ce moment l le KKK et le Nationalist Party of Canada de Don Andrews fusionnent temporairement Cependant Droege est condamn et incarc r aux tats Unis pour sa participation au complot visant renverser le gouvernement de la Dominique et pour plusieurs autres infractions li es la drogue et aux armes McQuirter quitte les rangs du KKK en m me temps et peu apr s est accus de complot de meurtre En l
8. Calgary et demanda au pr sident des adh sions de v rifier les neuf noms Or un seul figurait sur la liste des membres du Parti en l occurrence Wolfgang Droege Harris demanda alors que l on v rifie les noms par rapport Info Globe C est alors que le journaliste Bill Dunphy appela Flanagan au sujet de l article qui fut publi le 28 f vrier 1992 7 5 4 Constatations du Parti r formiste L enqu te men e par le Parti r formiste r v la qu Al Overfield tait un huissier qui comptait notamment Droege et certaines autres personnes son service Le Comit sp cial apprit qu Overfield avait vendu ou parrain 22 adh sions 10 chacune et qu il avait appos sa signature sur les documents apr s avoir distribu les formulaires On estimait qu Al Overfield ne faisait pas partie du Front H ritage mais qu il avait fray avec ce groupe pendant qu il tait membre du Parti r formiste Le Comit sp cial en vint la conclusion que sur les 22 noms quatre taient ceux de membres du Front H ritage soit wolfgang Droege Jim Dawson Nicola Polinuk et Peter Mitrevski Ils furent expuls s du Parti D autres membres du Front H ritage ont peut tre adh r au Parti r formiste mais le Comit sp cial a eu du mal tablir avec certitude que ces personnes appartenaient bien au Front H ritage Flanagan a demand ses collaborateurs de Toronto d appeler chacune des personnes en cause afin de savoir si or Entrevue
9. Dans ce cas galement le co t de la vie Toronto et les charges de famille de la source tournent en d rision les all gations selon lesquelles le SCRS aurait apport un soutien important au groupe extr miste La majorit des fonds de celui ci nous a t on dit provenait des cotisations des membres et des souscriptions sa revue l apog e du Heritage Front Droege touchait un revenu important de son travail d huissier et Gerald Lincoln tait ce qu on disait le principal bailleur de fonds de la revue 13 4 La campagne de harc lement La source du SCRS a pris une part importante la campagne de harc lement du Heritage Front Celle ci a d but lorsque les racistes et les antiracistes ont acc d aux messages enregistr s sur leurs r pondeurs respectifs Nous acceptons la pr misse selon laquelle les activit s de la source dans ce domaine ont commenc sur les instructions de Wolfgang Droege Comme mentionn au chapitre V un moment donn au d but de 1993 la campagne de harc lement contre les antiracistes en particulier s intensifiait rapidement et risquait de tourner la violence physique entre les deux groupes Avec la permission de son contr leur la source a alors r organis les menaces auparavant non coordonn es des membres du Heritage Front en un programme de rassemblement de renseignements Cette d marche eut plusieurs r sultats La source devint le d positaire des renseignements recueilli
10. Dans un article paru le 29 avril 1993 dans un magazine satirique Droege d crit tranquillement comment il exerce sa vengeance tout en ayant quelqu un d autre payer pour lui le myst rieux tr sorier est un pr sident de campagne du Parti conservateur de la r gion de Toronto Y Certains repr sentants anciens et actuels du Parti r formiste croient que l article contient un fond de v rit John Thompson membre du Parti r formiste est la source d information Il dit qu un t il a fait infiltrer une source au sein du Heritage Front Nous avons appris que le 21 ao t 1994 Droege a mentionn Gerry Lincoln avoir d j rencontr l avocat Louis Allore et que celui ci tentait de s infiltrer dans le Parti r formiste Droege a confi Lincoln que Allore lui avait remis de l argent titre personnel Cela tait probablement reli au complot d Oshawa gt voir 7 6 7 Sous serment Wolfgang Droege a d clar au CSARS qu il avait re u un montant de 500 de l avocat Louis Allore pour manifester publiquement son appui au Parti r formiste On lui avait Fan Entrevue du CSARS avec Richard Van Seters 223 Entrevue du CSARS avec Jobn Gamble pe Entrevue du CSARS avec Bill King adjoint de Mike Harris a Entrevue du CSARS avec Eric Wildhaber adjoint Jean Charest soi Frank Magazine A Wolf in Tory Togs 29 avril 1993 se Entrevues du CSARS avec Ron Wood et Richard Van Seters i Entrevue du
11. Les m dias ont beaucoup insist sur les fonds fournis par Grant Bristow au Heritage Front et aux partisans de la supr matie de la race blanche aux tats Unis Nous avons montr au chapitre VIII que les all gations selon lesquelles Bristow aurait procur des fonds deux partisans am ricains de la supr matie de la race blanche soit Tom et John Metzger sont fausses et constituent une tentative r ussie pour tromper les m dias Les fonds vers s par Bristow au Heritage Front taient peu importants et repr sentaient sa part des d penses engag es qui taient r parties entre tous les membres de l ex cutif de ce groupe Nous avons en outre constat qu entre 1989 et la fin de 1992 Bristow retirait de son emploi plein temps un modeste salaire qu augmentait la r mun ration des petits travaux qu il effectuait pour Droege et d autres personnes mais qui ne lui permettait pas de faire des d penses tr s consid rables Nous avons conclu que Grant Bristow avait contribu de fa on directe et indirecte au mouvement au cours d une p riode de sept ans Mais nous nous sommes galement assur s que sa contribution n avait eu aucun effet important sur la viabilit du Heritage Front qui n avait ni bureau ni personnel ni d penses d quipement D autre part la source du SCRS a re u peu d argent pendant la majeure partie de sa carri re ce titre et le Service lui a fourni un financement majeur pendant une ann e seulement
12. de la s curit au centre de tri Gateway v rifie les paquets mesure qu ils arriveraient de l entrep t de la compagnie Sans en informer ses propres employ s responsables des exp ditions la compagnie a envoy le chef du Loss Prevention Department Bob Tye et son subalterne Grant Bristow au Bureau de poste pour qu ils v rifient si les articles command s taient bel et bien exp di s La t che des deux hommes consistait s assurer que les paquets ne disparaissaient pas la fin du processus dont Kuehne and Nagel tait responsable Bristow est all au centre Gateway tous les jours pendant deux semaines en compagnie de Tye ou d autres employ s Lorsque Kuehne and Nagel envoyait un monoteneur d un millier de paquets Tye et Bristow se rendaient au centre avant qu il n arrive Ils v rifiaient alors si le contenu de tous les paquets livr s au Bureau de poste concordait avec leur inventaire Ils ont pass trois ou quatre heures par jour faire ce travail Leur enqu te a permis de d celer une erreur informatique La fa on de proc der de Tye et Bristow a t expliqu e par l ancien responsable de la s curit du centre Gateway de la Soci t canadienne des postes Il a dit qu il faisait signer le registre aux employ s de Kuehne and Nagel leur arriv e en d but de journ e puis il les accompagnait jusqu une salle ferm e cl de l installation de traitement en vrac une salle qui fait partie d
13. t distribu sur lequel figurait l adresse du domicile de l activiste ce qui donnait l impression qu elle appartenait l organisation L auteur du pamphlet tait en fait membre d un groupe antiraciste qui avait t amen par tromperie produire le pamphlet Le contr leur a indiqu que la source n avait pas distribu les pamphlets haineux qui mouillaient l activiste Elle n avait pas non plus menac de mettre le feu sa maison avec une bombe incendiaire Il n tait pas tonn de la fr quence des appels de harc lement selon lui les jeunes membres ou les violents en taient tout fait capables La source a invent de toutes pi ces toute une s rie d v nements qu elle a racont s des membres du Heritage Front Par exemple elle a affirm qu elle avait appel les antiracistes pour leur dire que le Heritage Front allait tenir une rencontre un certain endroit et qu il fallait frapper fort Ensuite elle en Entrevue du CSARS avec Bristow Entrevue du CSARS avec le contr leur Entrevue du CSARS avec le contr leur aurait appel d autres pour leur dire qu ils taient du Neo Nazi Welcome Wagon et qu on pouvait trouver les nazis telle et telle adresses En fait 11 est arriv qu un membre du Heritage Front ait agi de la sorte Un raciste avait appel un membre de l ARA et s tait fait passer pour un antiraciste Il avait inform son interlocuteur que le Heritage Front avait
14. tabli une liaison par ordinateur avec Long et le premier message a t transmis avec succ s entre l Aryan Nations et le Heritage Front Le m me mois Wolfgang Droege et Ernst Zundel auteur prolifique de litt rature ha neuse qui nie l holocauste se sont rencontr s en public lors d une r union du Heritage Front Ernst Zundel a parfois fourni la demande de Droege des renseignements qui devaient tre envoy s Long Ils concernaient divers ennemis Dans un cas par exemple il s agissait du num ro de la plaque d immatriculation du v hicule de Meir Halevi le directeur de la Jewish Defence League JDL de Toronto Droege ne conna t pas grand chose aux ordinateurs C tait Lincoln qui tait l expert en la mati re Louis Beam passait pour le cerveau du r seau informatique aryen aux tats Unis que les tenants canadiens de la supr matie blanche cherchaient imiter En juillet 1991 la source a obtenu et fourni au SCRS une liste de renseignements personnels que Droege avait re ue de Terry Long Elle a t transmise sans tarder la GRC La liste tait pr sent e comme un dossier de renseignement dans lequel les destinataires devaient au besoin ajouter de l information Droege a inform la source que cette liste avait t tablie pour que le mouvement ait en main les renseignements requis sur les cibles lorsque le Day of the Rope viendrait Selon la source Droege voulait parler de la liste des ci
15. taient arriv s au Canada Les agents de l Immigration savaient que les Metzger s en venaient et ils voulaient savoir o et quand ils arriveraient et comment ils seraient habill s leur arriv e Nous avons demand au contr leur si la source avait incit les Metzger venir au Canada Il a d clar qu elle n avait pas pouss Droege inviter des personnalit s du mouvement pour la supr matie blanche mais qu elle ne l en aurait pas dissuad non plus D apr s une mission de t l vision les Metzger et des membres du Heritage Front auraient complot afin de prendre d assaut l assembl e l gislative de l Ontario Selon la source il y a eu certaines discussions au sein du Front au sujet d une prise d assaut et concernant aussi la possibilit que les Metzger pr sentent une p tition Elle a toutefois pr cis qu il y avait eu tr s peu de plans cette fin voire aucun D apr s ce que nous avons appris Droege a dit qu ils n avaient bien s r aucune intention de prendre d assaut l assembl e l gislative de l Ontario Le but de l op ration tait de provoquer un affrontement et non pas de commettre un acte ill gal Le 26 juin 1992 Tom et John Metzger se sont rendus Toronto afin de prendre la parole une r union du Heritage Front pr vue pour le 27 juin Le 28 juin aux petites heures du matin une op ration mixte de la police et de l Immigration a men l arrestation des Metzger sous des chefs d acc
16. titre personnel Un enqu teur du SCRS a affirm qu son avis le march avait t conclu par Michael Lublin Bien que les preuves soient circonstantielles il semble que Droege soit pass prendre une enveloppe contenant 500 et deux billets pr par e son intention par Louis Allore puis pour embarrasser le Parti r formiste qu il se soit rendu l assembl e o Preston Manning devait prendre la parole Droege a d abord d clar au CSARS qu il n avait pas re u d argent pour assister aux r unions du Parti r formiste toutefois apr s les r unions ils sortaient prendre quelques bi res Aucune somme d argent n tait chang e Il a ni avoir re u de l argent de Michael Lublin qui affirme t il tait un adversaire et cause de lui Droege s est fait mettre la porte du Parti r formiste Lors d une audience ult rieure Droege a d clar sous serment que Louis Allore l avait pay pour assister l assembl e du Parti r formiste 7 6 8 L affaire John Gamble L affaire John Gamble est l un des l ments principaux qui soutiennent les th ories de complot Gamble un ancien d put f d ral du Parti progressiste conservateur et candidat la course la direction de ce parti au d but des ann es 80 a re u lors d une assembl e tenue le 31 mars 1993 l investiture du Parti r formiste pour la circonscription de Don Valley Ouest Avant l assembl e d investiture Six jours avant l assem
17. 1991 voir le chapitre VII 7 3 4 Rosie DiManno Ex mercenary aims for country uniquely white Toronto Star 19 juin 1991 La ligne t l phonique haineuse du Heritage Front a t mise sur pied l automne 1991 Au cours des trois ann es qui ont suivi elle a t la cible de poursuites judiciaires entreprises de la part des groupements juifs et autochtones et ses activit s on t interrompues et reprises sept fois Cette tribune t l phonique est finalement devenue le projet de Gary Schipper principalement voir le chapitre V 5 3 l automne 1991 Nicola Polinuk et James Dawson s asgsociaient avec l ex cutif de l association de la circonscription Beaches Woodbine C est en septembre 1991 que les m dias ont t invit s pour la premi re fois une r union publique du Heritage Front D apr s ce dernier Bristow avait mis une salle la disposition des m dias pour faciliter les entrevues avec les personnes qui prenaient la parole au cours de la r union et Grant Bristow tait de ceux l Ce m me mois la police de Toronto au cours d une op ration coordonn e avec plusieurs autres organismes a proc d l arrestation du raciste am ricain Sean Maguire dans la voiture de Bristow Maguire a ensuite t d port en vertu d un mandat d Immigration Canada Les d tails de cette affaire sont expos s au chapitre VIII 8 1 Le 24 septembre 1991 des membres du Heritage Front ont particip un
18. Comme Droege l avait con u l origine le Front devait compter deux ailes une aile politique et une aile militaire ou d action directe L aile politique devait tre compos e de personnes non adapt es l activisme c est dire que ces personnes devaient faire du travail de propagande politique Les membres de l aile politique devaient assister aux manifestations et distribuer des d pliants Nous avons appris que Droege avait form le Comit du 2 octobre commando d intervention dont Droege devait assurer la direction lui m me et dans le cadre duquel il devait faire appel certains skinheads Afin de mettre une certaine distance entre le Heritage Front et le Parti nationaliste du Canada Lincoln devait publier un bulletin inspir de la documentation am ricaine qui ne devait toutefois pas renfermer de propagande ha ineuse mais uniquement des textes faisant l apologie de la race blanche Le Heritage Front devait en principe compter quatre niveaux le premier devait se composer des Brethren soit Droege Lincoln et Bristow Le deuxi me niveau devait tre form du Conseil ex cutif soit James Dawson les Brethren et les toiles montantes du Front Le troisi me devait r unir les membres du Heritage Front tandis que le dernier niveau devait tre constitu des sympathisants et des abonn s au nouveau bulletin is Audiences du CSARS Wolfgang Droege Nous avons appris que Droege avait l intention d unir au s
19. Dans cette lettre dat e du 6 mai 1993 Fromm d clare qu il n a jamais occup le poste de deuxi me dirigeant apr s l ancien d put John Gamble de la division canadienne de la Lique mondiale anti communiste Gamble dit qu il n a pas parl Fromm depuis neuf ou dix ans l heure du lunch Gamble a convoqu une conf rence de presse pour annoncer ce qui s tait produit IL a indiqu que les membres du conseil ex cutif n avaient pas appr ci le geste Une dizaine de jours plus tard on a r voqu les cartes de membre de tous ceux qui taient l origine de 1l appel Kim Campbell L une des d clarations faites l appui de la th orie d un complot ourdi par le Parti conservateur est celle qui veut que Gamble un ancien Conservateur ait rencontr Kim Campbell alors candidate la direction du Parti conservateur et la d put e Bobbi Sparrow Calgary le jour m me o il a comparu l audition de son appel devant le Parti r formiste f Les membres du Parti r formiste ont trouv trange que la candidate la direction du Parti conservateur prenne le temps malgr un horaire charg de rencontrer un ancien Conservateur a Entrevue du CSARS avec John Gamble 235 Entrevue du CSARS avec John Gamble Entrevue du CSARS avec John Gamble si Entrevue du CSARS avec David Andrus ancien pr sident de l association de la circonscription Ge Don Valley Ouest Parti r formiste nu Entrevue du CSAR
20. Grant Bristow fut galement nomm chef de bureau en quelque sorte afin de r pondre aux exigences administratives li es au Heritage Front Le principal r le de Bristow tait toutefois d aider Droege trouver des voitures pour qu il puisse accomplir ses fonctions de huissier Droege travaillait pour Al Overfield et son aa Entrevue du CSARS avec la source as Entrevue du CSARS avec la source 7 M Droege nie avoir favoris le vol qualifi comme moyen de financer le Heritage Front 36 Entrevue du CSARS avec Grant Bristow travail consistait reprendre possession de voitures Avant de pouvoir en reprendre possession il fallait toutefois les trouver Bristow avait du talent pour ce faire Droege a d clar que Bristow avait de l importance ses yeux parce qu il lui avait appris le m tier apr s qu il Droege fut entr au service de Accurate Bailiff entreprise dirig e par Al Overfield Pour cette raison Droege devait beaucoup Bristow et les deux nou rent de forts liens d amiti Droege continua en partie prot ger Bristow des attaques des autres membres qui affirmaient souvent qu il tait un informateur en raison de cette amiti du d but 3 3 6 Le SCRS au courant Le 10 octobre 1989 le bureau r gional de Toronto fit savoir l administration centrale du SCRS que Droege proc dait la mise sur pied du Heritage Front la suite de la r union du 26 septembre 1989 Le fait que
21. associ au groupe Overfield qui assurait la s curit pour le Parti r formiste Selon la source le contr leur lui avait dit que les r gles taient les suivantes gt Il ne devait pas adh rer au Parti r formiste gt Il ne devait prendre part aucune manifestation pouvant perturber les activit s du Parti si quelque chose se produisait il devait faire intervenir la police gt Il devait recueillir de l information sur les activit s du Front H ritage l gard du Parti r formiste gt Il ne devait pas faire rapport sur le Parti r formiste comme tel La source devait communiquer tout ce qu il recueillait au contr leur qui devait d cider ce qu il convenait de conserver ou de ne pas utiliser Ainsi lorsque Overfield planifiait une activit quelconque avec Andrew Flint la source devait en rendre compte mais il ne prenait pas de notes sur le programme du Parti ou d autres renseignements s y rapportant La source a d clar que lorsqu on lui demandait d viter les activit s du Parti r formiste il ob issait la demande 7 5 Le dernier acte 7 5 1 L assembl e de Pickering Au mois de novembre 1991 Flint s est entretenu de nouveau avec Overfield auquel il a demand d assurer la s curit 1s Entrevue du CSARS avec la source 12a Entrevue du CSARS avec la source la prochaine grande assembl e qui devait avoir lieu Pickering Overfield a r pondu qu il n y verrait
22. c est dire g n ralement des informations Ces paiements s effectuent selon un budget annuel 6 2 D penses Le Service rembourse ses sources des d penses qu elles engagent lorsqu elles lui pr tent assistance Le SCRS rend compte de certaines de ces d penses lors des paiements mensuels faits aux sources Les frais de voyage des sources sont cependant comptabilis s s par ment notamment parce que le Service verse des avances pour ce tvpe de Le Service a fait remarquer que les d penses avaient t en moyenne de 260 par mois au cours des sept ann es montant qui selon lui est raisonnable Le SCRS a parfois indemnis la source pour certains voyages sp ciaux L enqu teur estimait g n ralement au pr alable le co t probable du voyage et versait une avance en esp ces la source son retour celle ci remettait des re us son le contr leur qui calculait ensuite le solde payer le cas ch ant Toutes les d penses engag es pendant des voyages faits au cours de cette p riode ont t rigoureusement justifi es au moyen de re us Le contr leur a galement d fray la source de ses d penses quotidiennes Celle ci pr sentait habituellement une fois par mois des demandes de remboursement de ses d penses courantes surtout de frais engag s pour les repas les appels t l phoniques et le transport Jusqu en janvier 1990 les tats de compte de la source comprennent une liste des d pe
23. ciale elle a fourni de l argent parce que Droege voulait que la ligne de propagande continue de fonctionner Dans l ensemble la source estime qu elle n a vers aucune contribution directe m me si elle achetait de temps en temps des articles comme des T shirts La source a indiqu qu elle a toujours demand le remboursement de ses d penses et qu elle ne croit pas que le SCRS a vers par d autres moyens des fonds en vue de la cr ation du Heritage Front ou de la poursuite des activit s de ce mouvement Se qualifiant de pingre la source a ajout que les membres du Front savaient qu elle ne d bourserait pas un sou La source a mentionn qu elle a parfois pay le d ner pendant des audiences du tribunal Droege lui demandait alors de r gler l addition et la remboursait par la suite En 1993 il ya eu cinq ou six factures de 50 pour des sandwiches La source a ajout que Droege la remboursait int gralement dans environ la moiti des cas Le contr leur a fait savoir que Droege et le Heritage Front recueillaient de l argent sans trop de planification Il croit que les cotisations se chiffraient entre 25 et 50 La source comme d autres dirigeants s arrangeait souvent pour ne pas les payer Selon le contr leur en cinq ans la source n a pas vers plus de 1 000 en vue d activit s du Heritage Front notamment pour les frais postaux le papier en t te les Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec l
24. demand que deux noms soient inscrits sur la liste de renseignements informatis e de l Aryan Nations Il s agit d ennemis qui avaient d pos une plainte relative aux droits de la personne et intent une poursuite civile contre son mari Toutefois selon l enqu teur en raison de l absence de Terry Long la liaison par ordinateur avec le Heritage Front semble avoir t interrompue Apr s l incarc ration de Terry Long la liaison par ordinateur qui selon la source n tait pas tr s bonne de toute fa on semble avoir t abandonn e Ces noms ont galement t communiqu s la GRC 5 3 La ligne de propagande ha ineuse C est l t 1991 que le Heritage Front a commenc diffuser de la propagande ha ineuse sur une ligne t l phonique Cette ligne devait tre la cible d un certain nombre de poursuites intent es par les communaut s juive et autochtone dispara tre puis r appara tre sept reprises au cours des trois ann es suivantes La ligne a occup le groupe tout au long de l t et de l automne 1991 Nous avons appris que Lincoln enregistrait le message que Droege avait approuv sur le r pondeur la longue c est surtout Gary Schipper qui s en est occup Chose certaine c tait sa voix Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec la source The Heritage Front Report 1994 pp 5 6 5 4 Mont e des groupes antiracistes La premi re trace que nous avons
25. entendre qu il discr diterait Hategan Ce dernier a ni les accusations et a t heurt du fait qu elles proviennent d un ancien coll gue Il a ordonn la source de se tenir l cart de Hategan qui a t il dit tait une fauteuse de troubles Il a ajout qu il avait probablement d clar aux autres organismes impliqu s qu on ne pouvait pas faire confiance Hategan qu elle avait un moment donn jou un r le tr s actif au sein du mouvement d extr me droite et qu elle avait fait volte face brusquement apr s avoir t accus e Nous avons examin les d positions et si elles fournissent une toile de fond pour notre tude c est la d claration suivante d un expert qui donne une valuation de l affaire is Entrevue du CSARS avec le contr leur sl Toronto Star 30 septembre 1994 7 Toronto Sun 14 ao t 1994 l mission The Fifth Estate on a d clar que quand Elisse s est port e volontaire pour dire la v rit le SCRS a dit qu il allait jeter le doute sur elle ne serait ce que parce qu elle mettait en cause Grant Bristow nous allons la d molir S Entrevue du CSARS avec le contr leur Selon l valuation des renseignements fournis il s agirait de propos rapport s sans preuve directe qui ne justifiaient pas une enqu te criminelle On a questionn la source sur la v racit des d positions du 23 septembre 1993 mais elle a dit qu elle ne les avait
26. es dans une campagne destin e discr diter le Parti r formiste peut tre par l interm diaire du Front H ritage Andrus fut une certaine poque l associ de Michael Wilson qui fut ministre des Finances dans le gouvernement conservateur Andrus avait d ailleurs t l un des responsables de la campagne lectorale de Michael Wilson Il avait d j aussi recueilli des fonds pour le Parti lib ral Andrus avait adh r au Parti r formiste apr s s tre entretenu avec Preston Manning et avoir assist l assembl e de Saskatoon i Entrevue du CSARS avec Richard Van Seters Taa Entrevue du CSARS avec Dorothy Dobbie 2n Entrevue du CSARS avec David Andrus Fe Entrevue du CSARS avec David Andrus 229 Entrevue du CSARS avec David Andrus Circonscription de Don Valley West Andrus habitait la circonscription de Don Valley West et comme il avait d j dirig des campagnes politiques ce fait lui valut d acc der la pr sidence de l association de circonscription du Parti r formiste probablement au mois de mars 1992 Andrus a d clar que l ex cutif de cette association se composait de personnes chevronn es contrairement beaucoup d autres associations du Parti r formiste l poque Andrus a affirm avoir mis sur pied un comit de mise en candidature charg de d signer un candidat comit auquel il ne si geait pas tant donn qu il jugeait la chose non indiqu e Le comit de mis
27. le pr sident du Syndicat des postiers du Canada a demand qu une enqu te judiciaire soit men e sur ces all gations du reportage t l vis Le 8 septembre 1994 le SCRS a ni publiquement les all gations Selon lui la CBC a fond son reportage sur une note d information en date de novembre 1992 adress e Doug Lewis alors Solliciteur g n ral dans laquelle on l avisait que les Archives nationales s appr taient rendre publics des documents de l ancien Service de s curit de la GRC Le r alisateur coordonnateur de la CBC Tony Burman a admis que le r seau avait pr par le reportage la h te mercredi soir en s appuyant sur des documents sans communiquer avec le SCRS Le chef du Bureau d Ottawa des Nouvelles de la CBC a dit que le SCRS a tort de supposer que le reportage de la CBC de mercredi soir tait fond sur la note de 1992 adress e Lewis Il a pr cis que le reportage de la CBC tait bas sur un ensemble de documents Selon le Toronto Sun un porte parole a dit que la CBC s en tiendra son histoire mais ne montrera pas le document qu elle aurait utilis pour faire les all gations qui selon le SCRS sont sans fondement Le chef des Nouvelles de la t l vision anglaise a invit le SCRS rendre la note publique 11 2 La note d information Le 9 septembre 1994 le SCRS a r pondu l invitation de la CBC et rendu publique la note
28. les heureux lus taient Nicola Polinuk June et Max French et Wayne Elliot Anne Ladas tait responsable de la d l gation s tant d j rendue en Libye par le pass L itin raire pr voyait un changement de vol Rome en route vers la Libye et une halte d un jour dans cette ville au retour Les 17 repr sentants du Parti nationaliste du Canada taient log s dans des locaux partag s Rome en route vers la Libye le d part de l avion a t retard d une couple d heures Pri s de pr senter leurs passeports Rome la majorit des membres du groupe n ont eu aucun probl me Toutefois Wolfgang Droege ainsi que James Dawson Max French et June French ont t entra n s l cart Les noms de ces quatre personnes figuraient sur le m me billet et l escouade anti terroriste romaine souhaiter interroger Droege et probablement les dissuader lui et les autres de se rendre en Libye Voici ce Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec la source qu aurait d clar un agent italien a chauffe trop en Libye Max French aurait r pondu On va mettre des shorts Droege a ensuite dit French de se la fermer 3 3 2 De Malte Tripoli Les membres du groupe ont fait le voyage de Rome Malte en avion Une fois arriv s ils ont t envoy s dans un bateau d crit ult rieurement comme un bateau prison converti faisant la navette entr
29. moire parlementaire du Ministre qui avait fait l objet d une fuite la suite de sa propre enqu te la Soci t Radio Canada a effectivement retir ses all gations selon lesquelles le SCRS aurait espionn le Syndicat des postiers 13 10 Les m dias et l affaire du Heritage Front Nous n avons pu manquer de remarquer l norme int r t suscit dans les m dias par les all gations selon lesquelles un informateur du SCRS avait infiltr le Heritage Front Nous avons pris toutes ces all gations au s rieux car telle est notre responsabilit envers la population du Canada Dans plusieurs cas o nous avons demand la presse crite et la presse lectronique de rectifier des erreurs qu elles avaient commises nous avons t heureux de les trouver r ceptives nos requ tes Dans certains cas les m dias ont publi des reportages sur l affaire du Heritage Front dans lesquels ils se sont efforc s de situer les questions dans leur contexte et ont manifestement cherch corroborer leurs sources d information Nous reconnaissons les obstacles consid rables inh rents tout reportage int ressant la communaut du renseignement notre avis n anmoins la plupart des journalistes ont agi de fa on responsable dans la r alisation de leurs reportages malgr les inconv nients pr sent s par le secret entourant cette affaire Cela dit nous nous estimons oblig s de souligner qu une mission de la s rie
30. qu il ne savait rien du Heritage Front et dit n avoir jamais t en relations avec celui ci Il a d clar que l tiquette de raciste qu on lui a coll e tait un sale coup et que la v rit elle n avait pas sa raison d tre Il a affirm avoir agi en qualit de cadre dirigeant de World Vision au Canada de dix onze ans et avoir t tr sorier international de l organisme d aide r les qui sont incompatibles avec le fait d tre raciste 7 6 11 L affaire John Beck L une des suppositions propos de l existence d un complot progressiste conservateur au sein du Parti r formiste concerne John Beck IL a t chass comme candidat de la circonscription de York Centre en octobre 1993 et la supposition est qu il tait de m che avec Grant Bristow et peut tre aussi avec le Heritage Front pour embarrasser le Parti r formiste Hugh Pendergast de l association de la circonscription de Beaches Woodbine a affirm que John Beck a tent d acheter la s lection dans la circonscription de Pendergast et ce dernier a vu ceci comme un l ment du plan conservateur Selon un appel re u d un inconnu au bureau du d put Deborah Gray John Beck tait un pi ge il tait financ par les conservateurs tout en tant en relations avec le Heritage Front 7 John Beck a r pondu l annonce qu on avait fait para tre dans les journaux pour trouver quelqu un pour repr senter le Parti r formiste dans la circonscription de Yo
31. ritage n avait fait aucune d claration la presse et n avait pas profit des occasions qui se pr sentaient pour diffuser sa documentation Flint a d clar qu il n avait rien laiss voir de ses pens es racistes Une fois que l histoire eut clat au grand jour en f vrier 1992 le Front a cependant repris le temps perdu Les r v lations jetaient une ombre sur l assembl e de Pickering la troisi me en importance dans l histoire du Parti r formiste Droege passait la t l vision tous les jours Par la suite chaque fois que Preston Manning effectuait une visite Toronto Droege s effor ait de se trouver l ext rieur de la salle de r union Ainsi l inauguration du bureau d Oshawa l automne de 1992 laquelle Manning assistait Droege tait sur place Le Front H ritage se faisait galement un point d honneur d tre pr sent lors des assembl es de d signation de candidats notamment celle tenue dans la circonscription de Don Valley West o John a Entrevue du CSARS avec Andrew Flint Gamble figurait parmi les candidats Ils semblaient omnipr sents Lorsque l infiltration du Parti r formiste fut rendue publique la fin de f vrier 1992 Droege d clara qu il y avait des centaines de membres du Front H ritage au sein du Parti La source a affirm que les d clarations de cette nature taient courantes dans le cas de Droege D apr s la source seuls Overfield Dawson Nicola Polin
32. sur Kurz et il avait une attitude mena ante dans l ensemble Kurz est un homme de petite taille et il avait cherch se faire prot ger Bristow affirme qu il a dit Droege ne parle pas ce vaurien partons d ici ce moment l Grant Bristow avait des agents du service de police de la communaut urbaine de Toronto juste c t lui et il ne risquait gu re de faire un esclandre Droege a alors dit Marvin Kurz n est pas un mauvais gars et il est parti se faire photographier avec Michael Lublin voir le chapitre V partie 5 6 1 Bristow ne pense pas qu il y a eu un autre incident au cours duquel il pourrait avoir intimid Kurz En fait il dit qu il aurait eu amplement l occasion de chercher querelle Kurz s il l avait voulu il vivait pr s de chez Kurz l poque et il connaissait son adresse puisqu elle tait inscrite sur son papier en t te 5 10 3 L incident du Jewish Students Network Le 6 mai 1993 Grant Bristow a abord la pr sidente du Jewish Students Network JSN qui participait une manifestation devant le bureau du Procureur g n ral de l Ontario Toronto Le JSN protestait contre la lenteur du gouvernement provincial intenter des poursuites et adopter des mesures l gislatives en mati re de crimes haineux La pr sidente nous a dit qu elle avait reconnu Wolfgang Droege et Peter Mitrevski dans la foulet La pr sidente remettait sa carte d affaires aux repr sentan
33. tait pr sente Toogood a affirm qu il n avait jamais fait de doute que Gosse et Lublin 19a Entrevue du CSARS avec Michael Lublin ii Entrevue du CSARS avec Paul Kelly TAR Entrevue du CSARS avec Richard Van Seters ancien membre de l quipe responsable de la campagne de John Gamble 166 Entrevue du CSARS avec Michael Lublin Spi Entrevue du CSARS avec John Toogood savaient qu il tait membre du Parti progressiste conservateur 18 Reg Gosse a confirm les propos de Toogood 1 Toogood a d clar au CSARS avoir travaill au cabinet du Solliciteur g n ral Doug Lewis au cours de l t 1992 et tre entr en contact tr s rarement voire jamais avec Lublin cette poque En tant qu tudiant embauch pour l t il r pondait au t l phone et assurait la liaison avec le minist re de la Justice sur la question du contr le des armes feu Les seules fois o il communiquait avec le SCRS c tait pour fixer des rendez vous Pour ce qui est du Parti r formiste Toogood dit avoir r dig des r sum s sur sa politique en mati re de justice qui taient tous fond s sur des articles de journaux et des documents du Parti Pendant toute la p riode o il a travaill au cabinet de Doug Lewis ou d une quelconque fa on il n a jamais eu recours aux services de groupes ou d organismes de l ext rieur Lublin a d clar que Joe Lafleur un repr sentant du Parti conservateur a tent de le recruter Lafle
34. tis es en Ontario en 1991 L une des associations de circonscription dans la r gion de Toronto Beaches Woodbine est devenue le foyer des activit s du Heritage Front Hugh Pendergast tait pr sident de l association et est par la suite devenu candidat dans cette circonscription Pendergast a tout d abord mis sur pied l association et fut ensuite aid de plusieurs personnes associ es avec l extr me droite les plus minents tant les suivants Alan Overfield qui tait propri taire d une soci t d huissiers M Nicola Polinuk la conjointe de fait de Don Andrews et James Dawson un membre du Heritage Front Pendergast dirait plus tard au Comit sp cial du Parti r formiste qui a enqu t sur la tentative d infiltration que au d part il n avait rien vu d anormal dans le comportement de quelques nouveaux membres de l association de circonscription Toutefois il a affirm par la suite que certaines de ces personnes avaient commenc adopter une attitude arriviste et avaient tent de prendre le contr le de l association Apr s le congr s d avril Saskatoon le Parti r formiste a pr vu de faire faire M Preston Manning une tourn e en Ontario en juin 1991 Reg Gosse pr sident de l organisme charg de l expansion en Ontario Ontario Expansion a demand Andrew Flint d organiser les grandes rencontres du Parti r formiste en Ontario aux fins de l organisation la province a t divis e e
35. 10 Harc lement et contact avec les groupes juifs Quand les reportages des m dias concernant le SCRS et le Heritage Front ont commenc para tre la mi ao t 1994 l tat de crainte qui tait d j lev parmi les communaut s juives s est consid rablement intensifi surtout Toronto qui a la plus forte population juive au Canada Toutes les communaut s juives du monde sont encore branl es par l attentat la bombe perp tr contre un centre juif de Buenos Aires On s inqui te surtout des all gations selon lesquelles Grant Bristow aurait donn les noms des dirigeants des communaut s juives au mouvement de la supr matie blanche Un repr sentant de B nai Brith a dit qu il se sentait trahi que le SCRS tait peut tre devenu un instrument qui aidait promouvoir la haine et le racisme dans ce pays C est cause 3g Entrevue du CSARS avec la source 3 Entrevue du CSARS avec la source 70 Entrevue du CSARS avec Bernie Farber a Frank Dimant tel que cit dans le Globe amp Maili 10 septembre 1994 de ces inqui tudes que le Comit de surveillance a examin les all gations relatives la communaut juive 5 10 1 La strat gie concernant les groupes juifs Nous avons questionn la source sur les strat gies du Heritage Front l gard des groupes juifs Elle a d clar qu il n avait pas de position g n rale en ce qui les concernait Wolfgang Droege consid rait le lobby ju
36. Centre Bristow a rencontr un ancien employeur qui est Juif et qui l a pr sent la personne qui l accompagnait en disant que c tait gr ce lui que Bristow tait ce qu il tait aujourd hui Selon Flint Bristow s est vraiment fait remarquer lors de la rencontre de planification Il tait tr s bien v tu ses souliers brillaient il portait une barbe bien taill e et dans l ensemble il paraissait bien Bristow lui a fait l impression d tre une personne loquente et intelligente Flint et le chef de la s curit du International Centre ont jug que sa connaissance des questions relatives la s curit tait excellente Dans le cas de Flint le rassemblement de Mississauga devait tre le premier grand v nement qu il organisait et il s agissait pour lui d une exp rience d apprentissage Flint a d clar que c est surtout Bristow qui a parl pendant la rencontre et que celui ci a de fa on g n rale fait les frais de la conversation Au cours de cette rencontre Bristow a d crit son r le titre de personne responsable de filer M Preston Manning compter du moment de son arriv e au rassemblement jusqu au moment de son d part C est Bristow qui ferait d vier toute attaque d un agresseur Pour ce faire il faudrait qu il suive M Manning pendant tout le temps o celui ce serait dans la salle Overfield a ni la tenue de cette rencontre La source a signal que Overfield avait d cid de pos
37. Creator Il a r pondu que non Il leur a dit que pour d jouer la filature il fallait marcher sur une certaine distance puis revenir sur ses pas Ba Entrevue du CSARS avec Bristow os Entrevue du CSARS avec Bristow ii Entrevue du CSARS avec la source iii Entrevue du CSARS avec la Bristow 5 9 9 Questions diverses Un reporter avait appris que les pneus de la voiture d une femme avaient t taillad s mais il ne savait par qui La source a d clar qu elle avait eu connaissance de 1 incident par la ligne de propagande et par son contr leur Elle n en avait pas t inform e personnellement mais elle pensait que l auteur pouvait tre Droege Celui ci devait sortir trois ou quatre soirs par semaine pour son tude d huissiers et il avait besoin d un assistant par suite du d part de Bristow il a donc fait appel Mitrevski En fait Droege utilisait la fois Dawson et Mitrevski comme chauffeurs pour son service de reprise de possession Un reporter a demand Droege si Bristow tait impliqu dans l attentat la bombe incendiaire contre la maison de Mona Zetner ce quoi Droege a r pondu qu il ne le pensait pas La source a galement pr cis qu elle ne savait pas qui avait mis cette bombe Wolfgang Droege a pr tendu que Bristow avait eu l intention de s introduire par effraction dans la maison de Hategan en juin ou Juillet 1993 Nous n avons aucune preuve que c tait le cas 5
38. Guard Sous la direction de Donald Andrews le nouveau groupe change d orientation passant de la guerre au communisme la diffamation des juifs et des non Blancs Ses membres non violents comme Paul Fromm quittent la Western Guard et sont remplac s par des individus qui pr nent ouvertement le racisme et poussent le groupe pr coniser avec plus de force la supr matie de la race blanche et l antis mitisme En 1973 la Western Guard instaure une ligne t l phonique de la haine Six ans plus tard la Commission canadienne des droits de la personne coupera cette ligne la d clarant discriminatoire Le m me sc nario se r p tera vingt ans plus tard Kinsella 1994 p 207 Stanley Barrett s est demand si le groupe n avait pas t fond par des organismes policiers qui tentaient de saper la gauche et d exercer une activit d agent provocateur p 70 Kinsella 1992 p 103 LL Barrett annexe ta Barrett p 30 d Fromm a pris la parole l assembl e de fondation de la Western Guard laquelle participait un dirigeant am ricain en vue du Ku Klux Klan Barrett p 75 a Kinsella 1994 p 208 cette fois l endroit du Heritage Front Andrews r colte le douteux honneur d tre la premi re personne au Canada se voir accuser de promouvoir d lib r ment la haine En 1975 il doit faire face des accusations de complot d incendie criminel de possession d armes et d explosifs ainsi que
39. Harry Doan de la fa on de contourner les interdictions assorties sa lib ration sous cautionnement qui l emp cha ient d avoir des contacts avec les membres du Heritage Front Le Comit a appris que l avocat Harry Doan a propos que tous les membres du HF d missionnent Ainsi Droege pourrait communiquer avec ses collaborateurs sans contrevenir aux conditions de sa lib ration sous cautionnement Doan nie cat goriquement avoir formul une telle suggestion Il a ajout qu il n avait jamais donn de conseil ses clients sur la fa on de d sob ir une ordonnance d un tribunal Il a dit que sa participation au sein du groupe n avait consist qu faire du travail de nature juridique Devant le CSARS Wolfgang Droege a d clar Voyez vous l heure actuelle pour contourner les conditions assorties ma lib ration sous cautionnement en fait il n y a pas de membres sic Vous voyez il n y a pas de membres l heure actuelle nous ne faisons que diriger un groupe de partisans Rien n indique que le SCRS ait communiqu cette information qui que ce soit 10 4 D fense originale Le Comit de surveillance a appris que l avocat de Fischer Harry Doan appuiera sa d fense sur la violation possible du privil ge des communications entre client et avocat Nous avons galement appris que cette information n a t communiqu e personne l exception du Comit de surveillance L
40. Overfield Notre enqu te a en outre r v l que Bristow et Droege avaient discut de Hategan et de son tat de confusion Bristow lui a dit que Hategan voulait savoir si elle pouvait dire qu elle croyait que Bristow tait celui qui faisait les autocollants Bristow a dit que tout le monde en ville devait se taire une fois pour toutes Droege a d clar au Comit de surveillance que c tait Bristow qui avait eu l id e de mettre le nom des antiracistes sur les affiches Animal Series D apr s lui un des noms avait t fourni par Bristow car il savait o se trouvaient les principaux organisateurs de l ARA Le 17 f vrier 1993 nous avons appris que Droege avait dit Bristow que Hateqan avait t arr t e pour les affiches qu Overfield avait faites Bristow a r pondu qu ils devaient se renseigner sur le nombre d affiches faites et Droege a d clar que seul Overfield pouvait le dire Droege a ensuite communiqu avec ce dernier et lui a dit de d truire les affiches Animal Life Series Overfield a r pondu qu il le ferait imm diatement Quand nous avons questionn Bristow sur la production et la distribution des affiches il a indiqu qu il avait fourni certains noms Overfield par l interm diaire de Droege comme celui de C leste qui ont t par la suite utilis s sur les affiches Il s agissait de noms d antiracistes que l affiche visait Il n a jou aucun autre r le dans l affaire des affic
41. SCRS s est vant e d avoir des contacts au sein du Service Pour le contr leur il n est pas difficile de dicter la conduite suivre cet individu la source puisqu il lui soumet toujours ses id es avant de les r aliser et qu il est r ceptif si on lui dit de ne pas donner suite un plan particulier C est apparemment un type gr gaire avec qui il est facile de s entendre Le contr leur entretient avec lui des rapports positifs En mai 1989 la source signale qu un dirigeant du Parti nationaliste a particip une r ception donn e dans la maison d Alan Overfield Ce dernier deviendra c l bre deux ans plus tard lorsqu il d voilera les liens entre le Heritage Front et le Parti r formiste 3 2 3 La droite infiltr e l automne de 1988 la source est invit e la r sidence de Don Andrews chef du Parti nationaliste du Canada qu elle voit pour la premi re fois Andrews lui appara t pr cis ment comme elle l imaginait c est manifestement un radical il agit comme une personne qu on idol tre Cinq personnes qui ont un emploi prennent place avec Andrews autour de sa table la r union hebdomadaire Les autres Dans les ann es 70 Alan Overfield est membre actif du groupe droitiste Edmund Burke Society et du Western Guard Party qui est enclin la violence Au cours de 1972 il fait partie des membres du Western Guard qui re oivent une formation au tir dans un camp situ au nord de Kaladar en Ontario D
42. Toronto sur la communaut et les relations raciales Le mois suivant il a approch le Entrevue du CSARS avec la source gt Toronto Sun 4 octobre 1994 Entrevue du CSARS avec Marvin Kurz pr sident du Jewish Students Network au cours d une manifestation l ext rieur des bureaux du procureur g n ral de l Ontario Toronto Ces v nements et certains autres ayant eu lieu en juin 1993 sont d crits au chapitre V 5 10 Le 29 mai 1993 environ cinq cents partisans de l antiracisme ont manifest l ext rieur de la salle o un concert avait t organis Ottawa par le Heritage Front pour faire du recrutement Le groupe musical raciste RaHoWa jouait devant environ soixante skinheads Une quasi meute s est produite et par la suite quatre membres du Heritage Front ont t accus s de voies de fait Le Heritage Front est alors devenu plus militant selon les voeux de Droege qui souhaitait voir s accro tre les affrontements avec ses opposants ce moment le SCRS faisait parvenir r guli rement la police des valuations de la menace au sujet des possibilit s de violence d coulant des affrontements entre les groupes racistes et antiracistes En mai 1993 John Gamble ancien candidat l investiture conservatrice et r formiste dans le comt de Don Valley West a t expuls du Parti r formiste de m me que plusieurs autres officiels qui le soutenaient dans d autres associations de comt Wo
43. affirment que le SCRS savait exactement ce que Bristow tait capable de faire Nous avons appris que Droege aurait dit un journaliste en septembre 1994 que Bristow et sa bande s appr taient aller au bureau de Kevin Thomas pour lui faire savoir qu ils taient l mais quand ils se sont rendu compte qu ils ne pouvaient pas y aller ils ont t rendre visite aux voisins de palier de Kevin Thomas et leur ont dit Ces corbeaux d c t vous feriez mieux de les surveiller Ce sont des antiracistes des terroristes ils utilisent des enfants des fins sexuelles et plein d insultes du genre ils sont m me all s jusqu traiter les gens comme Kevin Thomas de rats de laboratoire Nous avons demand la source d identifier les personnes charg es de mener les activit s pour obtenir les noms et adresses des dirigeants de l ARA Elle a expliqu que Droege lui avait dE Toronto Sun 14 ao t 1994 cl Fifth Estate 4 octobre 1994 demand d obtenir les adresses de Kevin Thomas et des autres dirigeants de l ARA Selon elle les seules adresses que Droege ait eues taient celles qu elle avait elle m me transmises Selon le contr leur Thomas figurait sur la liste des noms de personnes qui devaient faire l objet d une campagne de harc lement t l phonique Connu comme il l tait la source pouvait difficilement fausser son num ro de t l phone La source a pr cis qu elle avait transmis l
44. aspects n gatifs pour le mouvement y compris l int r t possible du gouvernement f d ral quant la s curit de son engagement au sein du Parti r formiste Ce quoi Droege a r pondu qu il ne voulait pas penser la r tribution IL a ajout n en parlez pas Overfield car Preston n est pas n hier La source a inform son contr leurs des programmes clandestins d Overfield et de Droege et a re u cette instruction Fais ce qu il t a dit de faire et je vais recevoir une directive l dessus Enfin Droege a d clar que lui et d autres membres du Heritage Front continueraient de remplir des fonctions de s curit avec ou sans l aide de la source La R gion de Toronto croyait comprendre que Droege et ses associ s ne recevaient pas de compensation pour l exercice des fonctions de s curit et qu ils avaient entrepris cette activit pour faire une faveur Overfield La R gion a tenu souligner qu il n y avait pas eu d enqu te sur les activit s du Parti r formiste mais que c taient plut t les activit s de Wolfgang Droege qui veillaient l int r t du SCRS Elle pensait que les activit s de Droege au sein du Parti r formiste se poursuivraient cause de cela la source devrait continuer collaborer aux fonctions de s curit afin de permettre au SCRS de suivre l infiltration des partisans de la supr matie de la race blanche au sein du Parti r formiste Comme les op rations de la source posaient u
45. au Parti r formiste il a r pondu qu il avait gard le silence et n en avait inform que quelques personnes A la question de savoir qui il avait mis au courant il a r pondu Andrew Flint Interrog nouveau savoir pourquoi il avait agi comme co signataire pour les nouveaux membres du Front H ritage il a r pondu que ce n tait pas lui de dire aux gens qu ils ne pouvaient adh rer au Parti Au mois de mars 1993 on a appris qu Al Overfield avait promis Droege qu il allait trouver une carte d adh sion au Parti r formiste de fa on pouvoir en faire une copie Droege a d clar qu il songeait d livrer des cartes d adh sion des membres du Front H ritage En ce qui concerne la r union du mois de juin du C FAR groupe dirig par Paul Fromm la source a d clar ne pas savoir si Overfield y avait vendu des cartes du Parti r formiste La source a d clar que si adh sion il y avait eu elles taient le r sultat d un d sir de vengeance Fromm Andrews et Overfield tant tous membres de l ancien Parti du cr dit social de l Ontario Ils croyaient que Preston Manning aurait pu bloquer leur expulsion A peu pr s cette poque Fromm tait impliqu dans le Parti Confederation of Regions et d apr s la source il ne pouvait s agir d une faveur au Parti r formiste s On a appris qu au mois de novembre 1991 Overfield et Peter Mitrevski devaient assurer la s curit angle Broadview et Greenwoo
46. au camp des Aryan Nations Hayden Lake en Idaho pour l occasion Le 11 novembre 1989 durant une rencontre arrang e par Fromm Bristow et Droege ont parl pour la premi re fois Fromm du Heritage Front et tant Fromm que Doug Christie ont manifest un int r t certain pour le Heritage Front HF Fromm tant particuli rement d sireux de rencontrer Droege dans un avenir rapproch afin d en obtenir des d tails Le 5 d cembre 1990 Fromm d clara qu on lui avait demand de prendre la parole lors du rallye de la f te des martyrs o a t il dit il a parl de ceux qui au Canada avaient souffert 269 Audience du CSARS Paul Fromm pour la cause de la libert de parole Il d clara que parmi ceux qui avaient pris la parole il y en avait qui je le reconnais taient passablement radicaux passablement dingues 66 Le 13 juin 1991 Overfield dressa une table une rencontre du C FAR afin de recruter des membres pour le Parti r formiste On trouvera la section 7 3 5 notre analyse de l v nement Fromm comptait parmi les conf renciers une rencontre du Heritage Front tenue le 5 septembre 1991 Pour ce qui est de l affaire John Gamble dont nous avons parl plus haut c est au d but des ann es 1980 que Paul From et John Gamble ont eu des contacts directs Il a t dit au Comit de surveillance que lorsque l all gation au sujet de Fromm a t faite durant l affaire de la candidature d
47. collecte de renseignements en regard du risque de divulgation et des ventuelles activit s inopportunes de la source 13 12 Vue d ensemble Le pr sent rapport renferme des critiques directes et indirectes au sujet de certains l ments de l affaire du Heritage Front mais un aspect de l op ration m rite des louanges Il s agit du travail accompli par la source en troite collaboration avec l enqu teur de Toronto qui tait son point de contact avec le SCRS Le concours de sources est important et parfois vital pour le bien tre de la soci t canadienne Dans cette affaire tant la source que ses contr leurs se sont acquitt s de leurs t ches de fa on comp tente et responsable nous en avons la conviction Pendant toute cette p riode les deux hommes taient convaincus de faire oeuvre utile pour aider prot ger la soci t canadienne d un cancer qui la rongeait de l int rieur Ils m ritent nos remerciements Nous tenons enfin exprimer notre conviction in branlable que le gouvernement du Canada devrait continuer d utiliser tous les moyens sa disposition pour s assurer d tre toujours au courant de ce qui se passe au sein des groupes racistes et n o nazis d extr me droite Les Canadiens ne devraient jamais commettre de nouveau l erreur de sous estimer le tort que peuvent faire les organisations anim es par la ha ne ANNEXE A Dossier no 2800 54 le 9 d cembre 1994 Page 1 de 3 MODE DE FONCTION
48. d information dat e du 11 d cembre 1992 o il est question de l enqu te men e par le Service de s curit sur le Syndicat des postiers du Canada 3 Jeff Sallot CBC accused of making mistake in saying agency spied on CUPW Globe amp Mail 10 septembre 1994 Jeff Sallot CBC accused of making mistake in saying agency spied on CUPW Globe amp Mail 10 septembre 1994 Rosemary Speirs et Derek Ferguson CSIS denies snooping on postal workers Toronto Star 10 septembre 1994 i Robert Fife CSIS denies charge Toronto Sun 9 septembre 1994 Il est indiqu dans la note qu la suite d une demande pr sent e en vertu de la Loi sur l acc s l information les Archives nationales ont communiqu un certain nombre de documents concernant l enqu te men e par le Service de s curit de la GRC dans les ann es 70 propos de certaines activit s subversives au sein du Syndicat des postiers du Canada On d crit dans la note le contenu des documents du Service de s curit de la GRC Les documents communiqu s proviennent des dossiers dont le SCRS a h rit du Service de s curit de la GRC en 1984 Le SCRS a cr une section charg e d examiner les dossiers et de d truire les informations qui ne sont pas vis es par les articles 2 et 12 de la Loi sur le SCRS L examen de ces dossiers a pris fin en 1991 la majorit d entre eux ont t d truits tandis que les autr
49. d activit s visant les antiracistes concerne la pr sence de membres du Heritage Front la s ance du 24 septembre 1991 du Comit des relations communautaires et raciales du maire de Toronto Paul Fromm aurait interrompu Rodney Bobiwash en criant scalpez les et provoqu ainsi un affrontement qui a entra n l expulsion de certains membres du Front Deux d entre eux Lincoln et Bristow ont cependant r ussi passer inaper u dans la foule D apr s un article publi dans un magazine un nouveau type de groupe de militants antiracistes l Anti Racist Action est n au d but de 19927 Apr s avoir manifest bruyamment et r pondu aux manoeuvres d intimidation pendant trois heures devant le Ristorante Roma Toronto les manifestants de l Anti Racist Action ont cherch provoquer la bagarre avec la cinquantaine de skinheads qui se trouvaient l int rieur Finalement 23 heures prot g s par un cordon de policiers les n onazis ont quitt les lieux sous une pluie d oeufsf L incident du Ristorante Roma devait r v ler la nature de l ARA Selon Kevin Thomas Le groupe tait surtout form de personnes qui n avaient jamais rien fait de semblable avant et qui donc ne respecteraient pas les r gles tablies sur la fa on de faire de l activisme politique Ils se disaient plut t non nous ferons tout ce qui marchera Ce th me a pour ainsi dire toujours pr valu Au Risto
50. d armes feu par Bristow s tait r v l e ill gale il aurait t arr t et inculp Les armes feu convenablement entrepos es dans sa voiture ne donnaient mati re aucune contravention Le dossier de l incident conserv par la police de Toronto est mince car Maguire a t arr t en vertu d un mandat d Immigration Canada qui n entra nait pas d enqu te de la part des services de police locaux Nous avons conclu que les m dias avaient eu tort d affirmer que le SCRS s tait ing r dans l arrestation Nous avons par ailleurs not que Maguire avait t arr t sur la foi de renseignements fournis par le SCRS Le cas de l arrestation de John et Tom Metzger est plus complexe Ni le SCRS ni la source ne poss daient de renseignements concernant leur entr e ill gale au Canada Lorsque le Service apprit qu ils taient arriv s il en informa la police et ils furent arr t s par une quipe tactique mixte des services de police et de l Immigration apr s une r union du Heritage Front Comme lors de l arrestation de Maguire les personnes qui avaient pris place avec eux dans la voiture dont notamment Wolfgang Droege furent rel ch es Les Metzger avaient fait l objet d une alerte du minist re de l Immigration avant leur arriv e nais ils s taient faufil s la fronti re en provenance des tats Unis Apr s leur arrestation ils comparurent devant un arbitre et furent d port s 90 minutes plus ta
51. de la supr matie blanche dans les Forces arm es canadiennes Le Service est entr en rapport un certain nombre de fois avec le minist re de la D fense nationale propos d informations que tous deux avaient recueillies ce sujet Il y a eu des discussions en Alberta en mars 1992 et la base des Forces canadiennes de Downsview en juin 1992 pendant lesquelles il a t question d un soldat qui avait t envoy en Somalie Celui ci n a pas t inculp relativement la mort d un adolescent somalien Aucun des soldats inculp s ou reconnus coupables dans cette affaire n tait li au Heritage Front Le Comit a appris que peu pr s en septembre 1992 Eric Fischer membre la fois du Heritage Front et de la Church of the Creator COTC recrutait activement dans l arm e pour cette derni re organisation Les investigations men es par le Service sur les dirigeants du mouvement de la supr matie blanche au Canada ont r v l que les racistes en vue croient que l arm e offre un terrain propice au recrutement Elles ont aussi mis au jour des informations g n rales se rapportant des racistes dans l arm e La plupart de ces informations ont trait des individus en rapport avec des cibles du SCRS qui pr tendent appartenir ou avoir appartenu l arm e 12 4 Le SCRS peut il recueillir ce type d informations L article 12 de la Loi sur le SCRS d finit le mandat premier du Service savoir recue
52. de m fait Il est condamn deux ans d emprisonnement pour avoir complot de perp trer un attentat la bombe contre une quipe isra lienne de foot de passage au pays La direction passe donc aux mains de John Ross Taylor en 1976 sa lib ration en 1977 forc par le tribunal de se tenir l cart de la Western Guard Andrews fonde le Nationalist Party of Canada dont les activit s et les convictions s apparentent celles de la Western Guard Ce parti mise sur les instincts les plus bas de ses adh rents hostilit contre les immigrants les homosexuels les Noirs et les juifs crainte de voir dispara tre la race blanche de la plan te et lutte contre l action positive Au milieu des ann es 80 l effectif torontoi is du parti oscille selon les sources entre 150 et 300 membres Paul Fromm forme ensuite deux nouveaux groupes marginaux de droite appel s Citizens for Foreign Aid Reform C FAR et Canadian Association for Free Expression CAFE Le C FAR s en prend aux politiques canadiennes relatives l aide trang re et l immigration La CAFE qui voit le jour en 1981 polarise son attention sur les questions de la libert d expression Les individus et les groupes qu elle d fend sont g n ralement droitistes radicaux comme les n gateurs de l holocauste Ernst Zundel Jim Keegstra et Malcolm Ross En Alberta un groupe tenant de la supr matie de la race blanche qui en chapeautera d autres commence
53. de techniques par intrusion par exemple les pouvoirs pr vus dans les mandats de la Cour f d rale les op rations de filature les informateurs etc Il s est born rassembler des documents publics d lections Canada pour y v rifier si une contribution assez importante avait t vraiment faite la campagne lectorale de Preston Manning puis il a v rifi dans ses fichiers s il avait des informations sur les donateurs dont 1il avait relev les noms Il n a pas vers les noms de ces donateurs dans ses fichiers 8 4 1 Acc s aux documents publics d lections Canada Le 17 octobre 1989 l Administration centrale du SCRS a charg le bureau r gional d Ottawa de se procurer une copie du rapport de v rification de Preston Manning contenant les tats d taill s de toutes les d penses d lection etc et des sommes d argent ou des services mis la disposition du candidat par des personnes des gouvernements des entreprises etc Le 26 octobre 1989 un enqu teur a rencontr un conseiller juridique lections Canada qui lui a remis les documents suivants Partie Ta Co t de Biegi national Partie 2 Remboursement PS UE COMMUNIQU DE PRESSE D LECTIONS CANADA Sa miai To F Les partis f d raux remettent leurs rapports de d penses d lection que indiquent entre autres pour tous les partis politiques f d raux rs re A le nombre des candidats le nombre des l cteurs
54. des adversaires ou lorsque Droege lui ordonnait de communiquer de l information concernant ces ennemis du Heritage Front Nous avons constat que m me si la source avait essay au d but d viter de participer des r unions publiques titre d orateur ou de ma tre de c r monie elle avait t oblig e de le faire pour entretenir sa cr dibilit au sein du mouvement Ses discours consistaient toutefois donner de l information plut t qu inciter son auditoire la violence Elle n a fait aucune d claration raciste lors des r unions dont nous sommes au courant Nous reconnaissons qu elle a tenu des propos grossiers caustiques et probablement racistes en pr sence de ses coll gues racistes afin d entretenir sa situation au sein du groupe 13 3 Recrutement et financement Nous avons conclu que les d clarations selon lesquelles Bristow tait un excellent recruteur et solliciteur de fonds pour le Heritage Front sont exag r es ou lorsqu affirm es par des extr mistes trompeuses Bristow avait une attitude manifestement arrogante et d plaisante envers la plupart de ses coll ques extr mistes en particulier les plus jeunes On nous a dit que cela tait conforme sa personnalit mais aussi d lib r ment affect pour d courager les racistes plus jeunes de rester dans le groupe Nous n avons d couvert aucune preuve indiquant que Bristow aurait recrut qui que ce soit dans les rangs du Heritage Front
55. des armes dans son auto Droege a d clar que cela n avait rien d ill gal car il avait une autorisation d acquisition d armes feu AAAF et que les armes n taient pas charg es Le 20 septembre 1991 Sean Maguire et Grant Bristow voyageaient dans la voiture de ce dernier lorsqu ils ont t arr t s par des membres du Groupe d intervention tactique de la communaut urbaine de Toronto arm s jusqu aux dents Sean Maguire a t arr t en vertu d un mandat de l Immigration en pr sence d agents de la GRC et de l Immigration et d un enqu teur du bureau de Toronto du SCRS Au moment de son arrestation Grant Bristow avait des armes dans la malle de sa voiture Les deux hommes ont t emmen s au poste de police 41 L op ration tait le fruit de la coop ration du SCRS de l Immigration de la police de la Communaut urbaine de Toronto et de la GRC Dans le coffre de la voiture de Bristow la police a trouv deux armes dans leur tui un fusil de chasse de calibre 12 et un fusil semi automatique non utilisable Sur les lieux de l arrestation l enqu teur du SCRS tait habill en civil et il tait clairement en retrait par rapport l endroit m me de l arrestation Bristow a t emmen au poste 41 et peu pr s au moment o Wolfgang Droege est venu le chercher il se faisait sermonner par un agent de police parce qu il avait des armes dans son auto Lorsque les agents de police ont d couvert les armes
56. des directeurs de l association de comt r formiste de Beaches Woodbine Overfield avait dit qu il disposait d un groupe d hommes qui allaient s occuper de Manning c d le prot ger vu que la police refusait de pr ter toute forme d assistance Il a inform un coll gue que la coalition CARP avait annonc qu elle allait envoyer huit autobus pour protester contre l apparition de Preston Manning au rassemblement se tenant aux environs de Toronto Entrevue du CSARS avec Grant Bristow Son plan selon ce qu Overfield a confi Paul Fromm un coll gue membre de l extr me droite consistait unifier toute l extr me droite dans une organisation coh sive Il aspirait infiltrer litt ralement prendre le contr le de dix ou douze associations de comt dans la r gion m tropolitaine de Toronto M me si on n investissait pas les associations de comt dans une lection on y aurait au moins le contr le Overfield a dit que l attrait du Parti r formiste pour lui et pour les personnes partageant les m mes valeurs que lui r sidait dans le fait qu il s agissait l d une mouvance d extraction strictement blanche de Canadiens blancs cent pour cent et professant des vues qui s opposent franchement l immigration qu il n y avait vraiment aucune diff rence entre ces gens et eux m mes le groupe d Overfield Wolfgang Droege a dit que l id e selon laquelle le Heritage Front pourrait contr ler certain
57. des fonctions officielles de son emploi plein temps Bristow a insist sur le fait qu il n avait jamais eu recours au CIPC pour le Heritage Front Il a dit Droege qu il utilisait les informations du CIPC pour trouver des automobiles mais ce n tait pas vrai En ce qui a trait des imprim s du CIPC Bristow a affirm qu aucun policier ne serait assez stupide pour donner un imprim d un rapport du CIPC parce que ces imprim s portent le code d identification de la personne qui a eu acc s au rapport Il dit que des policiers lui montraient parfois des informations dans le cadre des enqu tes qu il faisait pour son employeur mais qu il ne s agissait jamais d informations du CIE L employeur de Droege Alan Overfield a dit au CSARS qu il savait que Bristow recevait des informations du CIPC Il a ajout que tous les enqu teurs ont des contacts police compagnie de t l phone et autres Ces contacts les aident obtenir des informations pour leurs activit s de localisation Les documents du CIPC a t il dit seraient utilis s pour les cas difficiles et pourraient fournir par exemple des dates de comparution auxquelles les gens qu ils recherchent se pr senteraient Overfield nous a dit qu il avait t tonn de voir que Bristow avait des imprim s complets du CIPC quelque 300 au cours des ann es 1990 1993 a t il estim Lorsque nous lui en avons demand des exemples il nous a r pondu que Bristow ne l
58. donn des documents Metzger sur des groupes juifs au Canada et sur des Juifs ainsi que sur d autres organisations de gauche Cette d claration montre bien que cela faisait partie d un complot en vue de manipuler les m dias Droege a plus tard dit au Comit du moins Tom Metzger m a dit que Grant Bristow lui a fourni des informations mais je n ai pas la moindre information de premi re main sur ce sujet Nous avons demand la source si elle a jamais communiqu quelqu un des informations sur la communaut juive qui ont ensuite t transmises d autres tenants de la supr matie blanche Elle nous a r pondu qu elle tait certaine de ne l avoir jamais fait Elle a fait remarquer que Droege avait essay de nombreuses fois de d couvrir o habitait Bernie Farber mais qu il n y tait jamais parvenu et que la source ne l avait pas aid Nous avons interrog l enqu teur sur la strat gie d information globale IL nous a dit que l id e c tait que la source surveille et entrave la collecte d informations et si les choses chappaient son contr le qu elle serve canaliser les informations et par cons quent qu elle soit en mesure d informer le Service et de demander des instructions se Entrevue du CSARS avec la source Zundel a fait remarquer que les noms de ces personnes figuraient sur sa liste d envoi et que ces derni res recevaient son bulletin ses vid os etc IL a express ment ni avoi
59. du service d espionnage canadien le SCRS ont t d voil s aux Nouvelles de la CBC Ils sont contenus dans des documents que la GRC a obtenus la semaine derni re Il y est question des op rations qui pourraient compromettre s rieusement la r putation du service Les Nouvelles de la CBC ont appris que quelques documents comportent en fait des informations tr s d licates Dans l un d eux il est mentionn que le SCRS craint que les gens ne d couvrent que le service de s curit a espionn les postiers et transmis l information obtenue aux patrons de la Soci t canadienne des postes tout cela pendant un conflit de travail gt La CBC a dit que ces documents comptent parmi ceux que Brian McInnis l attach de presse de l ancien Solliciteur g n ral Doug Lewis avait en sa possession et que la GRC a saisis Ils se trouvaient dans les diverses bo tes de documents contenant des informations tr s secr tes sur des op rations du SCRS L mission a tout de suite fait r agir le SCRS le gouvernement et le Syndicat des postiers du Canada Le directeur du SCRS a d clar cat goriquement que le SCRS n a pas enqu t et n enqu te pas sur le Syndicat des postiers du Canada CBC Prime Time News transcription Information leak on CSIS 7 septembre 1994 Rosemary Speirs et Derek Ferguson CSIS denies snooping on postal workers Toronto Star 10 septembre 1994 Darryl Tingley
60. et continuait de faire confiance la source et de faire appel ses talents dans la promotion de ses aspirations politiques D autres personnes vinrent s ajouter par la suite La raison fondamentale pour laquelle le SCRS maintint la source en place c est qu il voulait avoir le temps d valuer quelle tait la plus grande menace et de s adapter en cons quence Ce qui pr occupait le plus le Service c est que si Droege devient la personnalit dominante du mouvement aryen au Canada son organisation serait plus difficile p n trer en raison de l exp rience qu il a v cue par le pass et de son souci de la s curit Si ce sc nario se r alisait il y avait donc une chance d avoir une source aux premi res loges IV LA MONT E DU HERITAGE FRONT 4 1 Les v nements de 1990 Au d but de 1990 des discussions ont eu lieu entre le Nationalist Party of Canada et le Heritage Front de Wolfgang Droege dans le but d obtenir davantage de support des Am ricains Comme ni Andrews ni Droege n taient alors les bienvenus aux tats Unis la source a donc pens que Grant Bristow pourrait avoir agir titre d missaire mais en r alit ce dernier s est peu d plac en leur nom au cours de cette ann e l Nous avons appris que le 18 mars 1990 Droege Bristow Lincoln Donna Elliot et d autres taient ceux qui avaient perturb une mission de t l vision sur le racisme diffus e par TV Ontario Au cours de la por
61. il fallait le miner afin que le mouvement puisse r aliser son propre programme politique Au diapason des opinions d extr me droite Droege tait d avis que la m me situation s tait produite au Royaume Uni lorsque le Parti conservateur a sap le Parti national socialiste consacrant en fin de compte l effondrement de cette organisation n o nazie Il voulait emp cher que la m me chose n arrive au Canada Selon la source Droege aurait dit que le mouvement pour la supr matie de la race blanche cherchait discr diter Preston Manning et le Parti r formiste avant la tenue des lections f d rales de 1993 Le mouvement y serait parvenu en s identifiant publiquement et en r v lant les relations ayant trait la s curit qu il entretenait avec de hauts responsables du Parti r formiste Ceux que l on dit avoir Connu le plan de Droege comprennent entre autres Gerry Lincoln James Dawson Ernst Zundel Terry Long Jurgen Neumann Peter Mitrevski et Grant Bristow Entrevue du SCRS avec Wolfgang Droege Ainsi que l a signal la source Droege pensait que s il s engageait aux c t s des r formistes les m dias finiraient par en prendre note et esp rait qu ils attendraient la tenue des lections de 1993 pour enterrer le Parti r formiste La source a soumis en date du 31 juillet 1991 que la conversation avec Droege pouvait parfois s chauffer comme ce fut le cas lorsqu elle avait tent de lui souligner les
62. l existence de cette clique Deux autres personnes ayant quitt le Parti nationaliste du Canada soit Gerald Lincoln et Grant Bristow sont pressenties par Droege pour occuper des postes au sein de ce groupe Le bruit courant au PNC que Grant Bristow et un autre membre sont des mouchards de la GRC Andrews sugg re que Droege fasse rencontrer les gens Bristow de fa on pouvoir s en porter garant par la suite 3 3 Voyage en Libye Fondation du Heritage Front 3 3 1 Les d buts La source faisait partie d un groupe de dix sept personnes invit es par Andrews se rendre Tripoli pour assister aux c l brations du 20 anniversaire de la r volution libyenne du 26 ao t au 4 septembre 1989 Don Andrews pr tend qu il ne peut y aller parce qu il a des d m l s avec la justice et ne peut quitter l Ontario Selon la source la plupart des personnes ont t choisies parce qu elles ne risquaient pas d embarrasser Andrews et son parti Poss der des bagages constituait galement un atout Un autre crit re tait l argent Une escale tait pr vue Rome pour un changement d avion et Andrews cherchait des gens capables d assumer les d penses reli es leur h bergement sur place Andrews a rembours la plupart des d penses engag es pendant le reste du voyage en utilisant les avances faites par la Libye cette entente avait probablement t conclue par l entremise d un agent libyen Dans le groupe d Andrews
63. les limites de base des d penses g de les limites index es des d penses d lection lt les d penses d lection d clar es eto le montant d remboursement Le grand public a acc s ces documents Le rapport de l enqu teur du bureau r gional d Ottawa se lisait ensuite comme suit Les documents sur le rapport du Parti r formiste ne seront pas disponibles avant juillet 1990 Selon le Rapport du candidat Manning a d pens en 1988 un montant total de 112 366 41 dont la plus grande partie a t consacr e la publicit Les dons de personnes qu il a re us s l vent en tout 23 390 15 et les dons d entreprises 25 975 Sept personnes lui ont donn chacune 1 000 et une autre 1 500 Trois entreprises lui ont vers chacune 1 000 deux 2 000 et une 5 000 Les autres dons taient des montants moins lev s Pour paraphraser l enqu teur a conclu que jusqu ce qu ils puissent obtenir les rapports du Parti r formiste en juillet 1990 ils ne pourront pas tablir si Manning ou le Parti r formiste ont peut tre re u directement ou indirectement une contribution financi re du gouvernement tranger Il semblait d apr s ces rapports qu une contribution de cette importance aurait t une addition consid rable la campagne de Manning Comme Manning se pr sentait dans la circonscription de Yellowhead que d tenait Joe Clark il aurait t certainement
64. opinion des pratiques du Service de s curit de la GRC La Commission faisait allusion express ment des actes directs d employ s de l ancien Service de s curit mais nous ne sommes pas enclins appuyer ces m mes actes de la part d une source du SCRS Nous sommes en outre conscients du fait qu en d truisant un groupe au lieu de le surveiller on risque d en voir na tre un autre pire par la suite Notre enqu te sur l affaire du Heritage Front nous a permis de constater que trop peu d orientations taient fournies aux int ress s Ainsi nous n avons relev aucune directive claire au sujet des faits entourant la campagne de harc lement personne n avait de vue d ensemble de ce qui se passait notre avis le Service devrait dresser r guli rement le bilan des avantages du travail d une source donn e Autrement dit la direction et le personnel qui traitent avec une source de Commission d enqu te sur certaines activit s de la Gendarmerie royale du Canada commission McDonald Deuxi me rapport volume 1 La libert et la s curit devant la loi ao t 1981 page 280 haut niveau devraient prendre r guli rement du recul face aux activit s courantes pour valuer l op ration dans son ensemble Cela se fait Jusqu un certain point dans le processus de renouvellement des autorisations de ciblage En l occurrence toutefois une activit importante de la source la campagne IT n a pas t soumis
65. pas de la branche provinciale cette poque le chef du Parti tait Ernest Manning mais les membres de l aile ontarienne ont plut t fait porter le bl me de cette tutelle sur son fils Preston Manning From a d ailleurs d clar au CSARS qu il ne faisait pas confiance Preston Manning Un an apr s sa formation la Western Guard est devenue la Western Guard Party Son chef tait Don Andrews qui a mis sur pied une quipe sp ciale charg e de distribuer des tracts de peindre des messages racistes et de harceler les juifs et les noirs L organisation comptait Wolfgang Droege parmi ses membres et l un des soldats de son groupe paramilitaire tait Alan Overfield En 1973 Overfield a selon ses propres d clarations fond la Canadian Liberty League en tant que solution de rechange la Western Guard Trad Andrews a par la suite cr le Nationalist Party of Canada NPC dont Al Overfield est devenu membre Ce dernier a d clar qu il est possible qu il ait t membre du NPC ma s il dit Sa Stanley R Barrett Is God a Racist Toronto University of Toronto Press 1989 pa Murray Dobbin Preston Manning and the Reform Party Halifax Formac Publishing 1992 p 277 et 278 LL Audience du CSARS Alan Overfield Si Audience du CSARS Paul Fromm i Stanley R Barrett Is God a Racist Toronto University of Toronto Press 1989 p 79 66 Audience du CSARS Alan Overfield Overfiel
66. pr senter au grand jour comme cela est de plus en plus fr quent Essentiellement ces organisations partagent la conviction que les Blancs aryens sont une esp ce en voie d extinction Cette conviction les am ne adopter des attitudes antis mites et antid mocratiques s opposer aux immigrants et aux r fugi s aux droits de la personne et aux homosexuels et pr ner la libert d expression de l id ologie raciste et antis mite Les membres de ces groupes ont tendance passer de l un l autre puis revenir leur groupe d origine pour r aliser leurs dessins x nophobes 1 1 Les nouveaux groupes La litt rature haineuse les crimes vis es racistes et la mont e des organes politiques vou s une id ologie raciste ne sont pas des ph nom nes nouveaux au Canada En effet le Ku Klux Klan par exemple voit le jour dans l Ouest canadien d s les ann es 20 Voir Stanley R Barrett Is God a Racist The Right Wing in Canada Toronto University of Toronto Press 1987 Warren Kinsella Unholy Alliances Toronto Lester Publishing Limited 1992 Warren Kinsella Web of Hate Inside Canada s Far Right Network Toronto Harper Collins 1994 Des mouvements fascistes et nazis canadiens succ deront l ph m re Ku Klux Klan durant les ann es 30 et 40 Le Parti national social chr tien d Adrien Arcand soutient que le fascisme est la seule solution notre syst me de d mocratie lib
67. profitable pour le gouvernement tranger d appuyer tout candidat susceptible d vincer Clark Le sous chef du Module g n ral du Contre espionnage au bureau r gional d Ottawa a ajout que d apr s les preuves disponibles il tait vident que M Manning n avait pas re u du gouvernement tranger pour sa campagne lectorale des sommes d argent importantes qui lui auraient t vers es par des interm diaires de ce gouvernement 8 4 2 V rifications des noms des donateurs par le SCRS L enqu teur du bureau r gional d Ottawa du SCRS a v rifi dans les fichiers du SCRS si ceux ci contenaient des informations sur les donateurs personnes ou entreprises dont les noms avaient t relev s mais il n a rien trouv L AC du SCRS a envoy des copies sur papier du rapport de Preston Manning trois de ses bureaux toutes les r ponses ont t n gatives 8 4 3 Entrevues avec des sources occasionnelles et des contacts dans la communaut En septembre 1990 un bureau de district du SCRS a interrog une personne sur les rapports du gouvernement tranger avec l association et sur les liens des missions du gouvernement tranger avec le Parti r formiste La personne interrog e a r pondu ne pas tre au courant de quelque lien ou contact que ce soit entre l ambassade du pays tranger et des repr sentants du Parti r formiste du Canada 8 5 Conclusions 8 5 1 La d cision de faire enqu te Nous avo
68. que nous avons tenu compte de leurs commentaires Dans certains cas nous avons par suite de leurs observations apport des changements au texte dans d autres cas une note en bas de page permet de pr ciser leurs objections ou d claircir la situation I VUE D ENSEMBLE DE L EXTR ME DROITE L information contenue dans le pr sent rapport porte sur plusieurs groupes et individus qui sont associ s l extr me droite au Canada Pour replacer dans leur contexte les personnes groupes et v nements d crits dans les autres parties de ce rapport nous donnons un bref aper u de la mani re dont dirigeants et membres de l extr me droite se font conna tre sous des noms diff rents et font valoir leurs id es divers moments Nous n avons pas tent d exposer toutes les facettes des groupes extr mistes ni d analyser en profondeur leur volution car il existe sur le march divers ouvrages qui fournissent ces renseignements Nous nous sommes plut t employ s d crire l essentiel des ant c dents du Heritage Front Il existe bel et bien entre les groupes extr mistes des diff rences qui se situent principalement au niveau du radicalisme de leurs solutions respectives l gard des probl mes qu ils per oivent au sein de la soci t canadienne Un point commun la plupart des organisations mentionn es ci apr s est leur doctrine qui peut ou bien tre occulte pour gagner des appuis plus vastes ou bien se
69. r gional Veuillez donner instruction la source d viter de participer aux activit s du Parti r formiste Le lendemain 9 ao t 1991 le sous directeur Exigences l administration centrale du SCRS intervenait dans le dossier Disant accepter la r ponse donn e par l administration centrale du SCRS il voulait que l instruction soit donn e avec une plus grande fermet Comme il n y a aucune raison apparente de participer aux activit s du Parti r formiste la source doit donc s en abstenir Si le bureau de Toronto a des arguments contraires formuler nous les couterons mais entre temps l ne doit y avoir aucune activit l int rieur du Parti ou li e au Parti Veuillez vous assurer que la source ne participe aucune activit du Parti r formiste sous quelque forme que ce soit Le 23 ao t 1991 le contr leur a fait savoir l administration centrale du SCRS que la source avait re u instruction de s abstenir dor navant de participer aux activit s du Parti r formiste et avait acquiesc cette instruction Dans le m me message le bureau r gional de Toronto exprimait son inqui tude face la possibilit que Wolfgang Droege et ses coll gues du NPC qui participent indirectement aux activit s du Parti r formiste laissent entendre que le SCRS enqu te sur le Parti r formiste m me si ce n est pas le cas T1 y aurait peut tre lieu que l administration centrale examine la possibilit
70. rale cette invention des Juifs Pour Arcand Hitler est le sauveur de la chr tient Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale le racisme et l antis mitisme perdent en popularit mais ces id es continuent de couver sous la cendre Ainsi Arcand se porte candidat l lection f d rale de 1949 sous la banni re du National Unity Party qui est un prolongement de son organisation ant rieure Deux des groupes plus pr s de nous qui feront cole au sein de la droite radicale du pays sont le Canadian Nazi Party et la Edmund Burke Society Ensemble ils amorcent le foisonnement des organisations droiltistes qui envahiront le pays aux cours des d cennies suivantes En 1965 John Beattie forme le Canadian Nazi Party qui marquera la renaissance du mouvement politique n onazi au Canada Ce groupe qui se fait le champion d Hitler et de ses id es incitera au moins une douzaine d organisations entrer dans l ar ne avec lui la suite de violentes confrontations Beattie est finalement incarc r pendant six mois pour m fait public En 1967 le Canadian Nazi Party devient le National Socialist Party qui a galement Beattie pour chef national Ce dernier enregistre un message t l phonique dans lequel entre autres il accuse les juifs communistes de manipuler les Noirs Paul Fromm et Donald Andrews Vilim Zlomislic fondent la Edmund Burke Society en 1967 Cette organisation torontoise que Stanley Barrett a qualif
71. s est dit int ress fonder un groupe appel Society for the Preservation of the White Race SPWR et elle exprime l avis que tout groupe form par lui sera presque coup s r tourn vers l action Le SCRS lui demande de suivre de pr s la situation Le mois suivant en ao t 1989 le SCRS apprend de la source que Droege a continu d chafauder son plan de former un groupe distinct du PNC Droege en a cependant chang le nom pour celui de White Heritage Foundation WHF qu il d crit comme un groupe de Blancs nationalistes d vou s dont l objectif serait de forcer le gouvernement inclure leur mandat celui de la WHF dans son programme Cette derni re agirait en outre comme groupe de pression charg de prot ger les droits des Blancs Telle serait l image publique de la WHF La WHF aurait aussi une image secr te L une de ses activit s ce titre serait d tablir une enclave blanche Sous la direction de Droege la WHF d signerait un comt ou une r gion particuli re puis recourrait aux moyens de persuasion ou d incitation qu il faudrait pour convaincre les non Blancs de quitter les lieux L image secr te de la WHF comporterait aussi un autre l ment soit une clique d intimes qui ne seraient connus que de quelques uns sous l appellation de fr res Ce serait ce groupe qui dans les faits dirigerait les diverses men es de la WHF Les membres ordinaires de cette derni re ne devraient pas conna tre
72. s exacts Voici selon la source le message que certaines victimes ont re u Vous avez t choisi comme IT Je vais devenir votre ami le plus intime si vous ne voulez pas tre un IT donnez moi le nom et le num ro de t l phone d une autre personne qui deviendra IT son tour La source a invent le sc nario IT pour viter les poursuites criminelles pour menace Au d part Droege voulait que tous les membres du HF qui y participaient t l phonent aux membres de l ARA et les menacent de s vices Quand la presse a publi des all gations en ao t 1994 Barker disait un journaliste qu il avait entendu Bristow faire des appels et harceler les gens au t l phone deux ou trois heures par jour le matin habituellement entre 9 h 15 et 11 h 30 Il a ajout que Bristow prenait le t l phone et qu il Barker tait assis ses c t s et riait gorge d ploy e pendant que Bristow appelait ces gens et les harcelait qu il leur faisait le grand num ro de Z l poque o cette d claration a t faite Droege et ses acolytes avait t entendues inventant de l information pour les m dias D position asserment e de Charlene Elisse Hategan 23 septembre 1992 i Toronto Sun Spy Unmasked 14 ao t 1994 A Entrevue du CSARS avec la source a Droege rejette cette affirmation Gi Droege rejette cette all gation La source a reconnu qu elle avait apport son a
73. savait rien sur la campagne de harc lement t l phonique men e contre Karen Mock apr s le symposium tenu en mai 1993 au Harbourfront Selon elle Schipper est celui qui a mis la ligne de propagande sur pied et qui a crit et dict la plupart de ses messages Le message sur Mock et sur le B nai Brith qui tait diffus sur la ligne t l phonique haineuse avait t r dig par Schipper mais la source ne savait pas qui lui avait ordonn de le faire Droege et dans une moindre mesure Lincoln sont ceux qui ont le plus d influence sur Gary Schipper La source s est abstenue de s occuper de la ligne de propagande Dirigeant Vancouver Selon des all gations faites en 1992 des membres du Front faisaient circuler le num ro de t l phone confidentiel et l adresse d un dirigeant bien connu du Congr s juif canadien Vancouver Michael Elterman ner Entrevue du CSARS avec Frank Dimant et Karen Mock B nai Brith 1 Entrevue du CSARS avec Bristow ii Entrevue du CSARS avec Frank Dimant et Karen Mock B nai Brith g Lincoln affirme n avoir jamais dit quoi que ce soit Schipper au sujet de Mock 123 Entrevue du CSARS avec la source Bernie Farber du Congr s juif canadien a fait allusion aux reportages des m dias selon lesquels le nom d Elterman circulait l int rieur de l extr me droite Ce nom ne figurait pas dans l annuaire t l phonique public mais il avait t publi dans l annuaire t l ph
74. tes s est r tr ci pour ensuite reprendre de l ampleur il y a quelque temps Au fil des ans un nombre consid rable de titulaires de postes de commande au sein tant de l appareil gouvernemental que de la magistrature taient au courant des activit s du Service dans cette sph re et les approuvaient Au nombre des personnes qui depuis la cr ation du SCRS ont scrut le ciblage de membres du mouvement militant pour la supr matie de la race blanche figurent sept solliciteurs g n raux quatre inspecteurs g n raux douze membres du Comit de surveillance des activit s du renseignement de s curit et quatre directeurs du SCRS De plus des juges de la Cour f d rale ont d cern au Service des mandats l habilitant mener des enqu tes en ce domaine Dans la pr sente partie du rapport nous examinerons comment le Service a cibl les membres en cause de ce mouvement Nous passerons en revue les motifs qui ont justifi le ciblage de ces tenants de la supr matie de la race blanche et les personnes vis es Le SCRS n a jamais autoris d enqu te dirig e express ment sur le Heritage Front Cela tant dit des certificats autorisant la tenue d une enqu te du SCRS sur des tenants de la supr matie de la race blanche visaient des membres de ce mouvement Le SCRS a amorc son enqu te sur des membres du mouvement militant pour la supr matie de la race blanche d s sa cr ation titre d organisme civil quoiqu
75. violence La collecte de renseignements a vit la source de se retrouver en premi re ligne et de participer aux affrontements Elle n tait donc pas bien connue des forces de l ordre Ainsi pour la police la source tait charg e de recueillir des renseignements Elle tait connue mais non pas consid r e comme un membre part enti re du Heritage Front Selon l enqu teur de la r gion de Toronto Ernst Zundel qui nie l holocauste demandait parfois que des renseignements soient recueillis Quand Droege avait donn son autorisation la source feignait de s ex cuter Elle devait se montrer enthousiaste et affair e Au bout du compte elle ne fournissait cependant que des renseignements tir s de sources ouvertes et le contr leur en tait toujours inform au pr alable Parfois elle faussait les renseignements en modifiant les num ros de t l phone D autres fois elle tergiversait ou d clarait que les renseignements demand s taient trop co teux 5 2 Autoroute de l information des tenants de la supr matie blanche Au d but de 1991 la source a appris que Terry Long avait l intention de cr er un r seau informatique aryen au Canada Il disait b n ficier de l appui enthousiaste du raciste am ricain Louis Beam et pr parait une liste de cibles Ces listes devaient tre l une des particularit s du futur r seau Lettre de la police D apr s les dossiers du SCRS le 21 avril 1991 Droege a
76. vu en compagnie de Droege et de l autre personne et qu elle l a aid sortir par la porte arri re Janice Dembo se rappelait que Burdi Lemire Barker et Droege avaient essay de perturber la r union en pr sumant qu il s agissait bien de celle dont Kurz parlait Elle nous a rapport que Kurz tait venu la voir et qu il lui avait dit que le HF lui cherchait querelle et il ne cessait de parler de Droege et de Barker Comme il tait agit elle l avait fait escorter jusqu ce qu il soit sorti de l immeuble Elle ne se rappelait pas sp cifiquement l avoir tir de l mais elle a dit que c tait possible Kurz n a pas pu affirmer avec certitude qu il s agissait de Bristow En fait sa m moire n a t rafra chie que r cemment lorsque Wolfgang Droege l a appel la suite des all gations a Entrevue du CSARS avec Marvin Kurz 29 Entrevue du CSARS avec Marvin Kurz 77 Entrevue du CSARS avec Janice Dembo coordinatrice Comit du maire de Toronto sur les relations communautaires et raciales faites par la presse en 1994 Droege lui a offert de l aider porter plainte contre Bristow au sujet de cet incident Wolfgang Droege a plus tard d clar au Comit de surveillance qu il estimait important de garder le contact avec ses adversaires et d tre en mesure de discuter de leurs divergences Il pr tend qu ils conversaient tranquillement lorsque Bristow a fait irruption Il lui est tomb dessus
77. 2 janvier 1993 le tenant am ricain de la supr matie de la race blanche Dennis Mahon du mouvement White Aryan Resistance a t arr t son arriv e l a roport international Pearson de Toronto et a ensuite t d port Le 25 Janvier 1993 au moment o la police escortait trente membres du Heritage Front une audience du Tribunal des droits de la personne une manifestation de cinq cents personnes organis e par le groupe Anti Racist Action a tourn la violence et deux manifestants ont t arr t s et accus s de voies de fait 12 Entrevue du CSARS avec la source 1 Moira Welsh 2 arrested as racism protest turns ugly Toronto Star 26 janvier 1993 En f vrier de la m me ann e on a inform Wolfgang Droege que les groupes Klanbusters et les International Socialists allaient tenir des r unions Eric Fischer envoya deux membres de la Church of the Creator pour voir ce qui s y passait Au printemps 1993 le Native Canadian Centre a d pos une plainte contre la ligne t l phonique ha neuse du Heritage Front Droege et d autres personnes ont t envoy s en prison pour non respect d une ordonnance du tribunal dans cette affaire En mars 1993 la source a rapport que des membres de la Church of the Creator avait r ussi assister des r unions antiracistes Les dossiers du SCRS indiquent que la source a obtenu ses renseignements aupr s de membres de la Church of the Creator qui avaie
78. 23 Entrevue du CSARS avec la source et Cake de la Church of the Creator Leur mission consistait prendre des renseignements sur ce qui se passait Toutefois ils s en sont vite lass s et ont cess d aller aux r unions 5 8 Collecte d information sur L ARA Al Overfield affirme avoir re u de Bristow une liste des gauchistes gt connus et pr tend que la source avait aussi essay d obtenir l adresse personnelle de Rodney Bobiwash Bristow a r pondu qu il n avait jamais fourni Overfield de liste des gauchistes connus qu il aurait obtenue du programme de contre espionnage du Heritage Front La source a affirm que Bristow avait transmis sur les instructions de Droege les noms qui avaient t enregistr s sur son r pondeur La source avait consult ce sujet l enqu teur de la r gion de Toronto qui lui avait dit qu elle pouvait fournir d autres les num ros de t l phone s l information enregistr e tait sp cifique et connue D apr s la source Droege voulait obtenir l adresse de Bobiwash pour l attaquer Si la source l avait voulu elle aurait pu obtenir cette adresse sans trop de difficult Droege voulait aussi que Bristow trouve les adresses de Kevin Thomas et des autres dirigeants de l ARA Les seules adresses qu il a jamais r ussi obtenir d apr s la source ont t celles qu elle lui a elle m me transmises 5 9 Harc lement des membres de L ARA L information sur
79. 5 Conclusions 7 L IX LES INCIDENTS METZGER ET MAGUIRE L 11 9 1 L arrestation de Sean Maguire 1 9 2 La visite des Metzger 4 X LA SOURCE BRISTOW ET LES POURSUITES JUDICIAIRES L 3 10 1 Poursuites envisag es par Zundel 1 10 2 Au sujet de David Irving I 10 3 Doan discute de strat gie de d fense 2 10 4 D fense originale 2 10 5 Communications entre client et avocat 3 XI BRISTOW ET LES ALL GATIONS D ESPIONNAGE EXERC PAR LE SCRS CONTRE LES POSTIERS l 8 11 1 Introduction 1 11 2 La note d information 2 11 3 Le deuxi me reportage de la CBC 3 11 4 L enqu te du CSARS 4 11 5 R sum 7 XII ESPIONNAGE DE LA CBC L 5 12 1 Le SCRS a t il espionn la CBC 2 12 2 Le SCRS a t il obtenu par des moyens licites l information sur l ventuel reportage de la CBC 2 12 3 Que savait le SCRS avant de communiquer l information 2 12 4 Le SCRS peut il recueillir ce type d informations 3 12 5 Le SCRS et le ministre 4 12 6 Informations strictement n cessaires 4 12 7 Conclusions 5 LA XIII CONSTATATIONS ET CONCLUSIONS 13 1 Source au sein du Heritage Front 13 2 La direction du Heritage Front 13 3 Recrutement et financement 13 4 La campagne de harc lement 13 5 Infiltration du Parti r formiste 13 6 Le Parti r formiste et un gouvernement tranger 13 7 Maguire et Metzger 13 8 Espionnage de la CBC 13 9 Espionnage du Syndicat des postiers 13 10 Les m dias et l affaire du Heritage Front 13 11 Directives minist rielles Le SCR
80. 7 2 Rassemblement au International Centre Lorsque le Parti r formiste a d cid d organiser un important rassemblement au International Centre Mississauga Andrew Flint a demand Al Overfield d assurer la s curit et comme il a t mentionn pr c demment le coordonnateur de l expansion en Ontario Reg Gosse a approuv cette mesure 7 2 1 La rencontre de planification Overfield et Flint ont convenu de se rencontrer au cours de la premi re semaine de juin 1991 afin de passer en revue les dispositions de s curit pr vues pour le rassemblement au International Centre Flint a rencontr Overfield et Bristow et le chef de la s curit du International Centre pour prendre les dispositions n cessaires en pr vision du rassemblement C tait la premi re fois que Flint rencontrait Grant Bristow Overfield avait mentionn que Bristow serait pr sent la r union Selon la source quelques jours avant le rassemblement Mississauga Droege a dit Grant Bristow qu il avait besoin de son aide pour veiller la s curit du Parti r formiste La source a Aa Entrevue du CSARS avec Alan Overfield Ai Entrevue due CSARS avec Grant Bristow 25 Entrevue du CSARS avec Alan Overfield ci Entrevue du CSARS avec Alan Overfield A Entrevue du CSARS avec Andrew Flint d clar qu elle a inform son officier traitant que Overfield et Bristow seraient pr sents la r union En entrant au International
81. 8 f vrier 1992 le Toronto Sun publiait un expos d montrant que le Heritage Front avait infiltr la section ontarienne du Parti r formiste Cet article a pouss le Parti r formiste mettre sur pied un comit sp cial du conseil ex cutif et le charger d enqu ter sur le sujet Au cours du printemps de 1992 le comit sp cial a communiqu avec vingt deux personnes qu Al Overfield avait incit es s inscrire au parti et en a expuls cinq Wolfgang Droege James Dawson Nicola Polinuk Peter Mitrevski et enfin Alan Overfield D autres ont suivi au cours de cette m me ann e Cinq jours avant le rassemblement de Pickering selon un article publi par un magazine le groupe militant Anti Racist Action a fait son apparition Toronto Pendant que le Heritage Front tenait sa r union au Ristorante Roma Toronto des manifestants de l Anti Racist Action ont tent de confronter la quarantaine de skinheads qui se trouvaient l int rieur Cet v nement est d crit au chapitre VII 7 4 Le 13 avril 1992 la Presse canadienne a r v l que le professeur d anglais d une cole secondaire Paul Fromm avait pris la parole lors d une r union secr te du Heritage Front en d cembre 1990 D apr s l article il avait fait la m me chose l occasion d une autre rencontre du Heritage Front en septembre 1991 Le 18 mai 1992 la clinique d avortement Morgentaler de Toronto faisait l objet d un attentat la bombe inc
82. CIDENTS METZGER ET MAGUIRE Dans cette section nous examinons deux v nements pr cis qui ont donn lieu de nombreuses sp culations dans les m dias soit l arrestation de Sean Maguire et la visite au Canada de Tom Metzger et de son fils John Nous abordons en outre diverses autres questions ayant trait aux rapports existant entre Bristow et des tenants trangers de la supr matie blanche 9 1 L arrestation de Sean Maguire Sean Maguire est un dirigeant am ricain du mouvement de la supr matie blanche qui est entr au Canada en 1991 et qui durant une br ve visite a demeur chez Grant Bristow Il a t arr t sur la foi d informations fournies par une source du SCRS et a par la suite t expuls Un enqu teur du bureau de Toronto a d clar qu il avait transmis les informations relatives aux all es et venues de Sean Maguire la police de la Communaut urbaine de Toronto qui est ensuite pass e aux actes L enqu teur a pr cis qu avant l arrestation il avait inform la police de la pr sence d armes dans le coffre de la voiture de Bristow d sign comme tant un membre du Heritage Front L enqu teur du SCRS tait pr sent lorsque la police a tenu une r union de planification strat gique avant l arrestation Les agents de police savaient gr ce une source que Bristow avait des armes dans sa voiture Nous avons appris que Peter Mitrevski tait un peu tonn d apprendre que Bristow transportait
83. CSARS avec John Thompson Entrevue du CSARS avec John Thompson donn l argent pour qu il assiste une r union o il pourrait embarrasser Preston Manning Droege a d clar qu il ignorait si d autres personnes avaient eu un r le jouer malgr le fait que Allore tait en contact avec d autres dissidents du Parti r formiste comme John Gamble et David Andrus De dire Droege Ce qu on cherchait surtout faire Louis Allore et moi c tait de discr diter Preston Manning 7 6 7 Le complot d Oshawa Le 27 mai 1993 Wolfgang Droege a quitt son domicile et est pass prendre Tracy Jones Peter Mitrevski et Drew Maynard dans le secteur de Hillington Danforth il a ensuite pris la direction de Whitby Ontario juste avant midi Il est all chercher une enveloppe la Division de la Cour de l Ontario chemin Rossland est puis s est rendu Oshawa o il a tent d assister une assembl e du Parti r formiste tenue au 50 rue Bond Wolfgang Droege et Peter Mitrevski se sont pr sent s au lieu de l assembl e du Parti r formiste Oshawa o Preston Manning devait prendre la parole devant le syndicat des travailleurs canadiens de l automobile Les deux racistes avaient re u des billets de 10 pour assister la r union toutefois les repr sentants du Parti r formiste leur ont refus l acc s la salle et leur ont rembours le prix des billets Des agents de police ont raccompagn les deux hommes j
84. CSARS avec Thomas Flanagan aa Entrevue du CSARS avec Alan Overfield i Entrevue du CSARS avec Clifford Fryers ne voulait pas que l autre fasse du recrutement Nous avons appris qu Overfield a reconnu qu il avait personnellement admis les skinheads Nous n avons relev aucune preuve fiable que Bristow tait engag dans cette activit Overfield a d clar ignorer qui tait membre du Heritage Front lorsqu il inscrivait de nouvelles recrues On ne lui aurait jamais demand ou donn des informations quant l appartenance au Heritage Front des membres du personnel de s curit Une autre fois il a dit au Comit de surveillance qu il avait admis entre dix et douze membres du Heritage Front et que Bristow encourageait cing autres membres se joindre au Parti Enfin il a d clar sous serment qu il avait recrut 22 membres pour le Parti r formiste dont cinq taient engag s dans le Heritage Front savoir Peter Mitrevski Nicola Polinuk Droege Zvominir Lelas et Tony Cinncinato IL a dit ignorer ce moment que les deux derniers taient associ s avec le Heritage Front La source a d clar que Grant Bristow tait dans les parages quand Overfield prenait l inscription de membres dans sa maison au sous sol ou dans la cour Overfield tentait de persuader Droege de s inscrire au Parti r formiste mais celui ci refusait de payer les frais d admission de 10 parce qu il ne tenait pas Preston Manning en grand
85. Front des rangs du Parti r formiste Selon la source Max French a laiss le Parti nationaliste du Canada pour Droege et le Heritage Front apr s s tre brouill avec Don Andrews Rien n indique que David Maxwell French ait t pouss par quiconque demeurer au sein du Parti r formiste Son nom avait t cit et sa photo avait paru dans un article publi par Bill Dunphy dans le Toronto Sun en f vrier 1992 C tait une i French rejette avec v h mence avoir d ja fait de telles d clarations nas Entrevue du CSARS avec la source AAA Entrevue du CSARS avec la source SIRC Interview of Don Andrews a Toutefois Droege a incit French ne pas cacher son statut de membre aux lection municipales de 1994 pour obtenir plus de publicit simple question de temps avant que quelqu un au Parti r formiste s aper oive qu il n avait pas t expuls en m me temps que tous les autres racistes connus Un comploteur intelligent ne se serait pas servi d un raciste aussi connu pour noyauter le Parti r formiste 7 132 Grant Bristow et les progressistes conservateurs du Le Comit de surveillance a demand Bristow s il avait eu des rapports quels qu ils soient avec des membres ou repr sentants du Parti progressiste conservateur Bristow a eu une double attache avec les progressistes conservateurs Aux lections f d rales de 1984 il a travaill la campagne de David Crombie Bristow e
86. H NE il Public Safety S curit publique Canada Canada ARCHIVED Archiving Content Archived Content Information identified as archived is provided for reference research or recordkeeping purposes It is not subject to the Government of Canada Web Standards and has not been altered or updated since it was archived Please contact us to request a format other than those available This document is archival in nature and is intended for those who wish to consult archival documents made available from the collection of Public Safety Canada Some of these documents are available in only one official language Translation to be provided by Public Safety Canada is available upon request Rd Canada ARCHIV E Contenu archiv Contenu archiv L information dont il est indiqu qu elle est archiv e est fournie des fins de r f rence de recherche ou de tenue de documents Elle n est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n a pas t modifi e ou mise jour depuis son archivage Pour obtenir cette information dans un autre format veuillez communiquer avec nous Le pr sent document a une valeur archivistique et fait partie des documents d archives rendus disponibles par S curit publique Canada ceux qui souhaitent consulter ces documents issus de sa collection Certains de ces documents ne sont disponibles que dans une langue officielle S curit publique Canada fournira u
87. Heritage Front On l a en outre soup onn d avoir tent de se procurer ou de fabriquer des engins explosifs artisanaux Un membre de la COTC a t arr t pour des infractions relatives aux armes feu la pr sence de plus en plus fr quente d armes perfectionn es dans le milieu des tenants de la supr matie de la race blanche Le Service a ajout ce qui suit Nous continuons distinguer les crimes motiv s par la haine et les incidents caract re racial des activit s que commandent les dirigeants qui militent pour la supr matie de la race blanche en vue de r aliser leurs objectifs politiques Tout comme dans le certificat de l ann e pr c dente on a formul dans celui de 1993 une inqui tude au sujet des liens qui s taient tablis au sein des groupes canadien et tranger de tenants de la supr matie de la race blanche et entre ces deux groupes Il est reconnu dans le certificat que le Heritage Front tait devenu de tous les tenants de la supr matie de la race blanche le groupe le plus en vue au pays assez en vue pour susciter la cr ation d un groupe oppos appel Anti Racist Action On a pr tendu que celui ci s appr tait recourir la violence et des tactiques d action directe pour faire chec aux adeptes de la supr matie de la race blanche 2 4 Le certificat actuel Dans son tout dernier certificat le CARC a tent de faire ressortir les liens plus troits qui exist
88. IS Ottawa Citizen 4 novembre 1994 11 4 1 Activit s d espionnage contre le Syndicat des postiers du Canada Nous examinons en d tail toutes les activit s du SCRS et toutes ses cibles depuis dix ans Nous savions donc que ce ne pouvait tre vrai que le SCRS espionne ou a espionn les postiers comme le rapportait la CBC Nous avons n anmoins essay de savoir comment la CBC avait pu tre amen e faire de telles all gations Le reportage de septembre de la CBC reprenait presque mot mot la note d information destin e au Ministre concernant des faits qui datent de la fin des ann es soixante et du d but des ann es soixante dix Notre seule conclusion est qu il est plus que probable que le reportage original tait fond enti rement sur une mauvaise interpr tation de la note d information destin e l ancien Solliciteur g n ral 11 4 2 Grant Bristow et le Bureau de poste Grant Bristow a t envoy un centre de tri de la Soci t canadienne des postes par la compagnie d exp dition pour laquelle il travaillait Kuehne and Nagel IL tait un enqu teur du Loss Prevention Department d partement de la pr vention des pertes d articles Cette section s occupait des vols des demandes d indemnisation pour accident du travail des inspections d difices et des d versements accidentels de p trole dans la r gion de Brampton Bristow est entr en sc ne lorsqu un magasin rayons a pris une partic
89. Ils ont toute notre coop ration et sont autoris s veiller la s curit de nos invit s et de nos membres Si vous d sirez avoir de plus amples renseignements veuillez communiquer avec moi et je me ferai un plaisir de vous expliquer plus en d tail en quoi consistent leurs responsabilit s Veuillez agr er l expression de nos meilleures salutations Andrew A Flint Coordonnateur r gional Grant Bristow a d clar que Overfield a demand la lettre afin de faire reconna tre sa fonction et de se l gitimer Quant la mention de son nom dans la lettre Grant Bristow a dit moins d avoir une lettre d entente il pourrait y avoir des responsabilit s l gales en cas de confrontation avec des protestataires dans un v nement du Parti r formiste Le SCRS n a re u aucun rapport de quelque sorte que ce soit sur des activit s ou des v nements du Parti r formiste La pr sence de Grant Bristow a t expliqu e par le besoin d assurer la s curit l occasion des v nements organis s par le Parti La source devait tre en mesure de surveiller l infiltration par le mouvement pour la supr matie blanche L Administration centrale du SCRS a t pri e de formuler des commentaires sur la question ce qu elle fit en ao t 1991 voir la section 7 4 Instructions et discussions Administration centrale Juste avant la tenue du rassemblement de Mississauga le 10 juin 1991 on avait appris que Overfield tait un
90. La d cision a t ratifi e le mois suivant dans le cadre d un r f rendum tenu aupr s des membres Les repr sentants du Parti r formiste PR avaient d j commenc susciter l int r t du public ontarien et cr er des associations de circonscription provisoires dans la province Clifford Fryers pr sident et directeur g n ral du Parti r formiste du Canada a expliqu que lorsque le Parti a commenc s intaller en Ontario une association de circonscription ne comptant que quarante membres pouvait tre cr e dans cette province Le Parti craignait au d but des tentatives de prise de contr le selon Fryers et les activit s d lots d extr mistes dans l Ouest tels que Terry Long Caroline Alberta avaient t une source de pr occupation Dans son entrevue avec le Comit de surveillance Fryers a insist sur le fait que le Parti r formiste avait pour principe que tous les humains sont gaux et jugeait inacceptables les valeurs des tenants de la supr matie blanche 1 Entrevue du CSARS avec Andrew Flint ancien coordonnateur r gional de l Ontario pour le Parti r formiste Entrevue du CSARS avec Clifford Fryers pr sident et directeur g n ral du Parti r formiste du Canada 3 Entrevue du CSARS de Clifford Fryers Entrevue du CSARS avec Clifford Fryers 7 1 Premi re rencontre Les craintes d infiltration qu entretenait le comit ex cutif du Parti r formiste se sont concr
91. La direction du Heritage Front M me s il semblait agir d une mani re plus consensuelle ou au moins plus stable que Don Andrews et le Parti nationaliste du Canada Droege dirigeait n anmoins une organisation autoritaire o les ordres venaient d en haut Nous avons remarqu que Grant Bristow Gerald Lincoln et James Dawson appuyaient activement les initiatives de Droege En sa qualit de confident de Droege Grant Bristow faisait partie de la direction interne du Heritage Front Nous avons conclu que Bristow avait enseign les m thodes de s curit et de contre ing rence aux membres du Heritage Front Cette formation tait donn e sur l ordre de Droege et consistait en techniques qui dans l ensemble faisaient appel au bon sens ou taient inefficaces Dans l ensemble nous croyons que la source affect e par le SCRS pour s infiltrer dans les rangs du Heritage Front ne concevait pas de programmes mais qu elle proposait l occasion des solutions de rechange ou des am liorations Dans les premi res ann es cette personne avait pris part des activit s de contre ing rence et s tait souvent vu confier d autres t ches par Droege Eric Fischer ancien membre du R giment a roport des Forces arm es canadiennes assumait la responsabilit de la s curit mat rielle Nous avons appris que la source donnait souvent des renseignements trompeurs ses coll gues du Heritage Front au sujet de sa fa on de harceler
92. Lincoln et Dawson Max French a vertement injuri les deux dissidents et tait tr s d u de la d cision Finalement il a quand m me re u son uniforme LL Entrevue du CSARS avec la source Ia Entrevue du CSARS avec Grant Bristow Lu Entrevue du CSARS avec la source ni Entrevue du CSARS avec la source French a rejet cette description des v nements Droege avait d fi la ligne de conduite du Parti et cr une division entre Andrews et lui m me IL a confi la source s tre rendu compte que le gouvernement de Khadafi appuyait le Congr s National d Afrique qui tuait des Blancs en Afrique du Sud Dans son optique raciste Droege jugeait que le r gime ne m ritait donc rien de moins que 1l anath me 3 3 3 Escale Chicago Dans l avion en provenance de Rome des membres de la d l gation ont examin leurs billets et se sont rendus compte que l itin raire de retour tait le suivant Rome Chicago Toronto Lorsqu on a signal ce fait Anne Ladas elle aurait dit que l arr t Chicago se limitait une p riode d attente dans la salle de transit international Comme condition de sa mise en libert d une prison am ricaine Droege n tait pas autoris entrer aux tats Unis Il avait purg quatre ans et demi d une peine de 13 ans et il lui tait interdit de retourner aux tats Unis avant cinq ans Dans l avion vers Chicago Droege a pris place c t de Grant Bristow plut
93. NEMENT DU PROCESSUS DE CIBLAGE Le SCRS a pour r le de fournir au gouvernement du Canada de l information sur les menaces qui p sent sur la s curit du Canada Son mandat est nonc dans les articles 2 et 12 de la Loi sur le SCRS cette derni re disposition pr cisant que le Service recueille au moyen d enqu tes ou autrement dans la mesure strictement n cessaire et analyse et conserve les informations et renseignements sur les activit s dont il existe des motifs raisonnables de soup onner qu elles constituent des menaces envers la s curit du Canada La responsabilit du Service de faire rapport au gouvernement du Canada et de le conseillefr cet gard est d crite l article 12 de la Loi l article 2 de la Loi est nonc ce qui constitue une menace envers la s curit du Canada soit a l espionnage b les activit s influenc es par l tranger c celles qui favorisent le terrorisme et d les activit s visant saper ou renverser le r gime de gouvernement constitutionnellement tabli au Canada En adoptant la Loi sur le SCRS le Parlement a reconnu que pour tre en mesure de recueillir l information sur les menaces touchant la s curit du Canada le SCRS devait tre investi de pouvoirs d enqu te Pour contrebalancer ces pouvoirs il les a circonscrits de la mani re suivante il doit exister des motifs raisonnables de soup onner qu une activit constitue une menace envers
94. P Selon un contact de fiabilit incertaine le gouvernement tranger a peut tre vers une contribution de 45 000 Preston Manning et au Parti r formiste gt Le gouvernement tranger aurait eu beaucoup gagner de sa contribution la d faite lectorale du ministre canadien des Affaires ext rieures gt L ambassadeur du pays tranger devait rencontrer Preston Manning mais la rencontre a t annul e la derni re minute par l ambassade Les enqu tes de niveau 1 sont celles qui comportent le moins d intrusion Elles se limitent l utilisation d informations publiques et l acc s aux fichiers du gouvernement et de la police Abr viation de nom de famille inconnu Abr viation de pr nom inconnu L alin a 2b de la Loi sur le SCRS d finit les activit s d ing rence trang re Menaces envers la s curit du Canada b les activit s influenc es par l tranger qui touchent le Canada ou s y d roulent et sont pr judiciables ses int r ts et qui sont d une nature clandestine ou trompeuse ou comportent des menaces envers quiconque gt Une cible du SCRS s est galement int ress e au Parti r formiste avant l lection et lui a fait des offres Le sous chef du Module a not qu une autorisation d enqu te de niveau 1 tait n cessaire pour proc der une v rification des documents publics dans la r gion Il voulait d terminer si Preston Manning avait re u une cont
95. Quand Kelly lui a demand pourquoi il a r pondu coutez je sais moi Le membre du Service a dit qu il ne divulguait pas des informations classifi es car Droege avait t identifi comme un partisan de la supr matie de la race blanche dans un article paru dans le Toronto Star du 19 juin Il a conseill Paul Kelly d informer de tout cela Andrew Flint et a demand de ne pas tre m l l histoire Flint a semble t il r pondu Kelly qu il n allait pas cong dier Droege pour aussi peu qu un oui dire sans conna tre d autres d tails Le 30 juillet 1991 l employ du SCRS est all chercher des cartes de membre la maison de Kelly Il a pr tendu que Flint s y trouvait lui aussi et lui aurait demand ce qu il pensait de l article Flint aurait apparemment r pondu qu il ne l utiliserait plus sciemment pour assumer une fonction au sein du Parti Droege a plus tard appris qu un agent du SCRS avait signal au Parti r formiste qu il tait membre du mouvement pour la supr matie blanche Paul Kelly a d clar au Comit de surveillance qu il tait au courant du fait que certaines personnes du Parti taient aussi membres du Heritage Front cela pouvait inclure Overfield Kelly tait incertain quant la date laquelle ont t faits ces commentaires Il a dit qu il en aurait parl Andrew Flint ii Rosie DiManno Ex Mercenary aims for country uniquely white Toronto Star 19 juin 1991 ii Entre
96. RS avec la source 139 Audience du CSARS Wolfgang Droege TOY Audience du CSARS Paul Fromm AE Entrevue du CSARS avec Alan Overfield ia Audience du CSARS Wolfgang Droege au Parti r formiste IL a rencontr Hugh Pendergast par hasard chez Overfield 7 5 3 Le Parti r formiste est mis au courant Thomas Flanagan qui occupait le poste de chef de la strat gie au Parti r formiste en 1992 a pris connaissance du probl me d infiltration lorsque Bill Dunphy du Toronto Sun l a appel le 27 f vrier 1992 Dunphy voulait obtenir un commentaire dans le cadre de l article qu il allait publier le lendemain au sujet de l infiltration du Parti r formiste par le Front H ritage Le pr sident du parti qualifia cette histoire d incroyable gt Une fois mis au courant le Parti r formiste entreprit une enqu te IL forma un Comit sp cial du Conseil ex cutif qui re ut pour mandat d examiner les all gations Le Comit tait pr sid par Myles Novak qui tait pr sident du Reform Fund of Canada et qui faisait galement partie du Comit de planification de la gestion Le secr taire du Comit sp cial tait Thomas Flanagan professeur l universit de Calgary Le Comit avait le pouvoir de formuler des recommandations et d expulser des membres Le Parti r formiste avait d lib r ment pr vu une disposition incisive en sens l alin a 2 d iii de ses statuts parce que comme Ernes
97. Reform Party Au cours de l enqu te men e par le Comit de surveillance nous avons appris l existence de plusieurs projets que certains membres de l extr me droite et des personnes alli es des groupes racistes entretenaient dans le but de discr diter le Reform Party Deux de ces projets sont expos s ci dessous et un troisi me est d crit plus loin dans le rapport Overfield a fait la connaissance de Don Andrews en 1967 et est devenu membre actif de l organisation qu Andrews et Paul Fromm avaient fond e l Edmund Burke Society ne Entrevue du CSARS avec Andrew Flint aa Entrevue du CSARS avec Alan Overfield SL Entrevue du CSARS avec Alan Overfield Audience du CSARS Wolfgang Droege TA Entrevue du CSARS avec la source cu Audience du CSARS Alan Overfield Le 23 f vrier 1972 l organisation devenait la Western Guard prenant fait et cause pour la supr matie de la race blanche L ancien chef de l Edmund Burke Society et membre de la Western Guard Paul Fromm a r ussi prendre la t te de l aile ontarienne du Parti Cr dit social du Canada Le pr sident national du Parti a alors pris en tutelle toute l aile ontarienne afin de contrer les activit s de Fromm D apr s un auteur parmi les quatres membres de la Western Guard qui ont tent de se faire lire se trouvait un certain Alan Overfield Il s est pr sent dans le comt de Beaches Woodbine et a par la suite t expuls du Parti national mais
98. Rolston Reform blames Tories for racist candidate Varsity 4 octobre 1994 relativement au Parti r formiste Cette partie porte sur plusieurs de ces all gations et les r ponses que le Comit a obtenues en menant son enqu te Talal Max French et les tra tres la race Le Parti r formiste a soulev le point savoir pourquoi lorsque David Maxwell French a t identifi comme tant membre du Heritage Front il aurait dit du Parti r formiste qu il tait une bande de traf tres la race La question se pose aussi savoir qui a incit French demeurer au sein du parti Selon la Source French exprimait une opinion tr s r pandue au sein de 1 extr me droite savoir que au Royaume Uni le Parti conservateur sous la houlette de l ancienne Premi re ministre Margaret Thatcher avait remport les lections en empruntant la plate forme du Parti du front national raciste En ce faisant elle avait fait taire les masses Preston Manning passait aux yeux des tenants de la supr matie blanche pour un agent sioniste un dompteur de masses la Margaret Thatcher Son succ s au Canada plairait ceux qui sont pris pour cible par l extr me droite et permettrait aux gens dans le pays de laisser libre cours leur m contentement Il faudrait pensait on un autre 15 20 ans 1 extr me droite pour s organiser et r colter un vaste appui surtout suite l expulsion des membres du Heritage
99. S avec John Gamble Fes Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan Le soir de l audition de l appel Calgary les quatre membres de l association r formiste de comt ont d n au Calgary Inn Apr s le repas il n y avait aucune activit sp ciale de pr vue Campbell et Bobbi Sparrow ont organis une r union l h tel pour encourager d autres personnes se rendre Ottawa afin d appuyer Campbell Gamble et Andrus ont rencontr beaucoup de connaissances en d ambulant dans les corridors et ont d cid d aller faire un tour dans la salle de r ception L Gamble et Andrus ont caus avec Sparrow et Kim Campbell Selon eux 11 ne s agissait toutefois que d une rencontre mondaine et il n a t nullement question du Parti r formiste Par la suite Andrus et Gamble sont all s dans une autre salle de r ception et ont assist au spectacle de Carol Channing d j en cours au moment de leur arriv e Apr s l expulsion de Gamble Van Seters dit avoir re u un appel du directeur de la campagne de Bobbie Sparrow Celui ci tentait d obtenir de plus amples renseignements sur l affaire Gamble 7 6 9 Complots et partis En avril ou en mai 1993 Allore Gamble David Andrus et Lublin se sont r unis pour discuter de la possibilit de fonder un nouveau parti politique et d tablir une constitution Ils ont conclu que cela n cessiterait trop de travail et que la date de l lection tait trop proche Andrus ne se sen
100. S avec Michael Lublin 13 Entrevue du CSARS avec Michael Lublin reS Entrevues du CSARS avec John Toogood et Bernie Farber Eni Entrevue du CSARS avec Hugh Segal Fe Entrevue du CSARS avec Michael Lublin na Lublin nie que la conversation a eu lieu HAR Entrevue du CSARS avec Michael Lublin 7 6 5 Un point de vue de l ext rieur Bristow savait que Michael Lublin tait anti raciste et qu il souhaitait devenir un porte parole de la communaut juive Au sein du Heritage Front on disait que Lublin esp rait obtenir le poste de directeur des relations communautaires au Congr s juif canadien Bristow a surpris certaines conversations entre Wolfgang Droege et Michael Lublin Lublin n aimait pas le Parti r formiste et souhaitait tre per u comme un pacificateur entre les Nazis et les Juifs Comme n gociateur il pouvait se faire une r putation Bristow a pris une photographie de Lublin et de Droege bras dessus bras dessous D apr s Alan Overfield Michael Lublin avait t rendu amer par toute la situation Malgr ses accusations de racisme l endroit du Parti r formiste Lublin continuait d assister ses r unions Lublin appelait Droege par son pr nom et participait de nombreuses activit s de manipulation dans la communaut juive Bristow croit que Wolfgang Droege a re u de 1 argent d un individu de Bay Street pour assister aux r unions du Parti r formiste pour 1 embarrasser et le discr dite
101. S avec la source w Wolfgang Droege a montr Bristow comment pirater les r pondeurs t l phoniques Il a pr tendu que ce dernier consacrait une bonne partie de son temps pirater les r pondeurs des gens habituellement quand ils n taient pas chez eux Il a ajout que les membres du Heritage Front pouvaient facilement pirater en moins d une demi heure les r pondeurs dont le code d appel tait compos de deux chiffres Le Bureau de Toronto a appris qu Eric Fischer bras droit du chef de la Church of the Creator George Burdi et son fr re Carl Elkar Fischer assistaient Grant Bristow dans ses activit s li es la s curit Le 15 d cembre 1992 les fr res Fischer et Bristow sont all s la biblioth que publique de Toronto pour se familiariser avec l annuaire Mights de Toronto dans le but de conna tre l identit des personnes qui avaient laiss leur num ro de t l phone sur le r pondeur de Droege ou des personnes abonn es aux num ros qu ils avaient obtenus en piratant les lignes t l phoniques de propagande et les centres de messages de la gauche et des anarchistes La source a indiqu que les fr res n avaient pu comprendre comment se servir de l annuaire MIGHTS 5 7 La campagne IT La campagne IT ou campagne de d shumanisation des personnes prises pour cible aurait commenc la fin de 1992 et se serait poursuivie jusqu en novembre 1993 environ Elle reposait sur les renseignements q
102. S et la politique relative aux sources 13 12 Vue d ensemble ANNEXE A Mode de fonctionnement du processus de ciblage CL DES SIGLES iv M THODOLOGIE Le Comit de surveillance a remis beaucoup de rapports au Solliciteur g n ral du Canada Certains d entre eux taient volumineux tandis que d autres taient plut t succincts Le rapport sur L affaire du Heritage Front se situe quelque part entre les deux extr mes Pour d crire ce que nous avons tent de faire au cours de cette enqu te nous croyons que le mieux est de citer la d claration de notre pr sident devant le Sous comit du Parlement sur la s curit nationale le 13 septembre dernier Seul le lecteur du rapport peut valuer si nous avons atteint les objectifs que nous nous tions impos s Tout d abord M le pr sident voici ce que nous faisons Aussit t que l information de presse a t publi e dans le Toronto Sun du dimanche 14 ao t nous avons commenc une enqu te afin de savoir exactement ce que le SCRS faisait dans ce domaine Nous avions d j examin les activit s du SCRS relativement aux groupes d extr mistes de 1990 jusqu au d but de 1991 et avons indiqu les probl mes que nous avions rep r s dans nos rapports annuels de 1990 1991 et 1991 1992 Cet examen portait sur toutes les enqu tes en cours ce moment l Il visait s assurer que seuls les chefs auxquels on pouvait conf rer raisonnablement le
103. SARS avec la source a Droege nie avoir fait une telle affirmation E Entrevue du CSARS avec la source Le SCRS a transmis l information sur le projet du membre du Heritage Front au service de police de la communaut urbaine de Toronto le 29 octobre 1993 D apr s la source le membre semblait instable Au lieu d attaquer le CJC il a avec ses acolytes commis un vol main arm e dans un Donut Shop et d rob un petit montant d argent t 5 10 6 Informations sur des groupes juifs Lorsqu il a t moign devant le Comit de surveillance Droege a dit Le probl me que j ai avec la communaut juive c est de temps en temps avec ses dirigeants Ils ne cessent de parler de pers cution mon avis personne ne doit rien personne Wolfgang Droege a dit au Comit que Bristow tait la personne qui recueillait des informations sur les groupes juifs plus ou moins des noms des adresses qui est qui l int rieur d une organisation d o provient une partie des fonds ce genre d informations Droege a dit que la plupart des informations qu il a re ues sur le B nai Brith par exemple provenaient de documents publics et qu il n tait pas certain que Bristow avait jamais obtenu de gros secrets Ces informations taient principalement l adresse de quelqu un la maison son poste ses projets de voyages et la source de ses fonds par exemple des subventions gouvernementales Droege a dit que Bristow savai
104. Zundel fut arr t En avril 1991 deux choses se sont produites Droege a d abord mis sur pied une liaison informatique avec Terry Long mais ce moyen de communication a t de courte dur e L autre v nement avait plus d importance Wolfgang Droege et Ernst Zundel celui qui nie l existence de l holocauste et diteur prolifique de litt rature haineuse sont apparus ensemble publiquement une r union du Heritage Front En mai 1991 Terry Long Wolfgang Droege et Grant Bristow se sont rencontr s pour discuter notamment de la cr ation d un babillard lectronique BBS sectaire semblable celui qui existe aux tats Unis Le 27 mai 1991 le groupe de s curit d Alan Overfield dont faisaient partie plusieurs personnes du Heritage Front a assur la s curit une r union d information du Parti r formiste Toronto Bristow tait du groupe qui attendait l ext rieur de l glise vraisemblablement pour repousser les membres du CARP Coalition Against the Reform Party Le r le de la source du SCRS est expos au chapitre V sur le Parti r formiste 5 1 En mai galement Alan Overfield Nicola Polinuk et James Dawson tous associ s au Heritage Front ont t nomm s la direction de l association de comt de Beaches Woodbine du Parti r formiste Le mois suivant le 12 juin 1991 le Parti r formiste a organis un vaste ralliement Mississauga en Ontario L v nement qui a attir quelqu
105. a Communaut urbaine de Toronto a soulign que l Immigration lui avait fourni un mandat pour l arrestation de Maguire et qu il s agissait l du seul motif de son arrestation Autrement dit celle ci n tait pas le fruit d une enqu te de la police et part les armes trouv es dans l auto de Bristow il n y avait aucun motif pour justifier sa d tention Le rapport d incident est mince tant donn que le service de police n est intervenu qu en raison de l existence d un mandat de l Immigration Le nom de Bristow n y est pas mentionn parce qu il n tait pas vis par le mandat et n avait commis aucun acte ill gal Selon Bristow il tait propri taire de deux armes feu soit un fusil de chasse en bon tat et un fusil semi automatique non utilisable Il les avait obtenues aupr s de Glengarry Transport apr s une enqu te et avait obtenu les autorisations d acquisition d armes feu n cessaires Il a rang les armes dans le coffre de sa voiture parce qu il ne voulait pas qu elles soient chez lui pendant que Maguire s y trouvait Le SCRS tait au courant que Bristow d tenait ces armes et il savait galement comment il se les tait procur es Un ancien agent de l Immigration qui se trouvait sur les lieux Harold Musetescu a dit au CSARS qu il y avait eu une vive discussion au poste 41 sur la question de savoir s il fallait inculper Grant Bristow pour possession d armes dangereuses et pour n gligence dans l en
106. a source Entrevue du CSARS avec la source fournitures de bureau et les dons au fonds de d fense l gale du mouvement et donnait 25 et l La source a signal qu elle avait peut tre aussi fourni 25 afin de d frayer les co ts de fonctionnement de la ligne de propagande de Ken Barker Mentionnant que les cotisations et les contributions taient consid r es comme des d penses le contr leur a signal qu il n tait pas tenu de sp cifier et de justifier toutes les d penses mais qu il les examinait minutieusement de temps en temps Il a ajout que la source devait l informer de toutes les contributions vers es au Heritage Front et que toute somme importante devait d abord tre approuv e par l Administration centrale En examinant les dossiers sur les d penses nous n avons remarqu aucune allusion des contributions ou des dons De plus nous n avons trouv aucune demande l Administration centrale concernant des dons ou des contributions dans les dossiers administratifs portant sur la source 6 3 Indemnit pour perte d emploi Les agents du SCRS ont soulign la source que les paiements taient vers s temporairement et l ont fortement incit e se chercher du travail un moment donn on a demand la source de produire un rapport mensuel d taill des efforts faits pour se trouver un emploi 6 4 Situation financi re de la source Selon diverses sources la source n ta
107. a source de faire rapport sur les cibles du mouvement pour la supr matie de la race blanche Par cons quent nous sommes d accord avec la d cision de placer une source humaine au sein du mouvement pour la supr matie de la race blanche pour faire enqu te sur ce qui avons nous conclu constituait et constitue encore une menace la s curit du Canada Nous avons en outre conclu que les donn es recueillies montrent que Wolfgang Walter Droege avait fond le Heritage Front Nous ne doutons pas qu ind pendamment de la pr sence de ses acolytes soit Gerald Lincoln James Scott Dawson et Grant Bristow c est Droege qui avait con u le plan et qu il aurait agi pour former la nouvelle organisation Il nous a dit qu il l aurait fait avec ou sans leur appui Le dossier r v le qu avant pendant et apr s le voyage en Lybie Droege voulait tablir un nouveau groupe qui serait davantage public et attirerait plus d adeptes que les pr c dents Comme tous les autres groupes du mouvement pour la supr matie de la race blanche celui ci ferait appel aux sentiments les plus m chants et les plus bas des Canadiens Le Heritage Front nous l avons fait remarquer n tait pas la premi re organisation g r e avec succ s par Droege son groupe du Ku Klux Klan tait florissant il y a quatorze ans avant que ses aventures de conspiration de drogues et de trafic d armes ne lui vaillent d tre emprisonn aux tats Unis voir chapitre I 13 2
108. acun leur poste Les principales t ches de l quipe de s curit tait de tenir les repr sentants de la CARP l cart et de prot ger M Preston Manning L quipe de s curit tait divis e en deux une partie tait post e l ext rieur pour surveiller la CARP et l autre se trouvait l int rieur pour ma triser la foule et prot ger M Manning l int rieur du International Centre environ 6 000 personnes s taient rassembl es pour entendre le discours de M Preston Manning Overfield tait cens prot ger M Preston Manning mais il avait trop de choses faire et avait d l gu ce r le Bristow Il a pass la majeure partie de son temps d samorcer les conflits ventuels et a admis qu il ne s tait pas vraiment trouv pr s de Bristow et Manning tr s souvent Overfield a d clar que bien que les Skinheads n aient pas t invit s au rassemblement il se peut que d anciens membres de ce groupe se soient trouv s dans la Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege Entrevues du CSARS avec Alan Overfield i Entrevues du CSARS avec Alan Overfield Entrevue du CSARS avec Andrew Flint 38 Entrevues du CSARS avec Alan Overfield foule mais ils taient v tus convenablement et s taient amend s Bristow tait cens fournir le mat riel de s curit pour l quipe de s curit mais selon Overfield il n a apport que des walkies talkies qui se sont av r s pra
109. ada en juin 1992 Drew Maynard les aurait peut tre reconduit pr s de la fronti re La source savait qu ils venaient mais n avait aucune id e de la fa on dont ils s y prendraient et elle s est tenue loin du projet de crainte de se faire arr ter Au cours d une s ance de compte rendu avec le contr leur la source s est fait dire de ne pas s en faire avec a et de ne pas poser de questions Le contr leur croyait que la source aurait fourni des d tails au sujet de l arriv e des Metzger si elle en avait eus et a d clar qu il aurait t n gligent s il ne lui avait pas demand ces informations Cependant 1l a ajout qu il ne Les Metzger ont fait l objet d une poursuite qui a port fruit de 13 millions US pour avoir t les instigateurs d une attaque contre un tudiant thiopien battu mort Li Lincoln a d clar que Drew Maynard avait conduit les Metzger au Canada ia Entrevue du CSARS avec la source voulait pas que la source se mette poser des questions tort et travers ce qui aurait nui sa cr dibilit Il a ensuite appris que les Metzger s taient faufil s Fort Erie mais il n a jamais su qui les avait conduits cette occasion Le SCRS n a pas r ussi d couvrir les plans de voyage pr cis des Metzger Le contr leur n a eu aucun d tail concernant la fa on dont les Metzger sont entr s au Canada Le r le de la source s est limit avertir son contr leur que les Metzger
110. aient au courant du plan de Droege visant discr diter Preston Manning a Entrevue du CSARS avec Andrew Flint rap Entrevue du CSARS avec Alan Overfield relatives la s curit a caus certaines frictions avec Droege et une perte de cr dibilit Il a toutefois r ussi survivre gr ce divers alibis et divers pr textes et tout va bien maintenant La source continuait de trouver son travail rempli de d fis et passionnant mais parfois il devenait difficile de fonctionner dans ce milieu lorsqu on lui demandait par exemple de ne plus participer aux op rations de s curit pour le Parti r formiste mais il arrive survivre L agent de la Direction des sources humaines a pr cis les raisons qui avaient motiv ces instructions Le SCRS avait donn des instructions la source concernant sa participation des activit s criminelles et lui avait demand s il avait particip de telles activit s ce quoi il r pondu qu il n avait pas pris part des activit s criminelles 7 5 2 L histoire clate au grand jour Le Parti r formiste n a plus fait appel au groupe de s curit apr s l assembl e de Pickering Le 28 f vrier 1992 le Toronto Sun annon ait que le Front H ritage avait infiltr le Parti r formiste Selon Flint le Front H ritage a fait un travail impeccable au Parti r formiste Contrairement aux autres groupes qui avaient tir profit de ce parti naissant en Ontario le Front H
111. aient entre les incidents de violence raciale et les objectifs politiques des tenants de la supr matie de la race blanche Les dirigeants vis s par notre enqu te ont montr qu ils pouvaient organiser des actes de violence motiv s par leurs id aux et amener des groupes d adeptes les ex cuter Fait encore plus important les individus identifi s comme dirigeants ont tendance user de violence et sont Visite des Am ricains Tom et John Metzger chef de la White Aryan Resistance en juillet 1992 D port s En 1993 tentative de Denis Mahon chef du Ku Klux Klan en Oklahoma de venir au Canada pour soutenir Wolfgang Droege son audition devant le Tribunal canadien des droits de la a personne Arr t l a roport Automne de 1992 l historien r visionniste britannique David Irving s journe au Canada D port par la CEIC dispos s y recourir pour r aliser leur objectif politique celui d tablir un tat aryen r serv aux Blancs Incidents criminels cit s affrontements entre antiracistes et le Heritage Front Ottawa mai 1993 et Toronto juin 1993 Wolfgang Droege et plusieurs de ses partisans accus s de voies de fait de vol main arm e d enl vement et de s questration et George Burdi et Eric Fischer font tous deux face des accusations au criminel III PR SUM INFORMATEUR TENANT DE LA SUPR MATIE BLANCHE 3 1 Contexte 3 1 1 Activit s de
112. ait l organisateur de Toronto Est et membre du personnel de direction pour l Ontario Overfield a affirm qu il avait t nomm non officiellement un des postes de direction pour le secteur de Beaches Woodbine et qu il inscrivait quiconque se pr sentait au Parti r formiste Le Parti soutint il accepterait tout le monde on savait dans le Parti qui ils Overfield et autres taient et on disait non officiellement de n en parler personne Overfield a d clar au Comit de surveillance que l adh sion au Heritage Front ne constituait pas un obstacle cette poque Il pensait que le Parti r formiste faisait semblant d ignorer ce genre de connexions mais connaissait bien les ant c dents de beaucoup de ses nouveaux membres IL a dit que le Parti r formiste comptait des membres du Klan dans l Ouest les racistes le Parti r formiste ne les cache pas Le pr sident du Parti a cat goriquement ni cette affirmation Overfield a affirm qu il avait vu Grant Bristow payer pour toutes les adh sions des membres du Heritage Front IL a dit aussi que Bristow faisait sans cesse du recrutement pour le Parti r formiste parmi les jeunes camarades skinheads ce qui amenait ce dernier se disputer avec lui apr s les r unions Selon Overfield Bristow lui aurait dit plus tard que nous pouvons prendre le contr le de ce Parti ce quoi il avait r pliqu qu il d Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan Entrevue du
113. ait confiance en la soci t de Overfield puisque titre d huissiers ils devaient d tenir une licence d livr e par le gouvernement Reg Gosse pr sident de l organisme charg de l expansion en Ontario du Parti r formiste l poque a d clar qu il avait demand Overfield si tous les membres de son quipe de s curit taient des huissiers Selon Gosse Overfield aurait r pondu par l affirmative En outre Overfield tait un des directeurs de l association de la circonscription Beaches Woodbine et Flint et Gosse ont tous deux d clar qu ils n avaient aucune raison de douter de lui L organisation ontarienne du Parti r formiste a t d crite comme tant sans argent cet poque et toute offre de services gratuits de la part de petites entreprises tait bien accueillie Lorsque Flint a indiqu que des huissiers pourraient assurer la s curit Ron Wood le secr taire de presse de M Manning a d clar que c tait parfait pourvu que cela ne co te Le Entrevue du CSARS avec Bristow 23 Entrevue du CSARS avec Andrew Flint a Entrevue du CSARS avec de Andrew Flint 15 Audience du CSARS Alan Overfield sl Entrevue du CSARS avec de Reg Gosse Les membres du Heritage Front n taient pas des huissiers titulaires d une licence rien Andrew Flint a accept l offre de Overfield d assurer la s curit aux prochaines rencontres John Thompson membre et conseiller du Parti r form
114. alable Selon Overfield Fromm semble ne pas vouer de l amour pour le Parti r formiste et il avait connu un revers aux mains de Preston Manning 1 Hugh Pendergast a d clar au Comit qu il avait entendu dire que Bristow encourageait activement les gens signer des cartes d adh sion au Parti r formiste la r union de 1991 de C FAR IL a d clar que Bristow allait d un endroit l autre pendant la r union alors que Overfield tait calmement assis la table des adh sions dans la fond de la salle Les personnes pr sentes i Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege de Entrevue du CSARS avec Bristow Tr Audience du CSARS Paul Fromm Du Partisant d clar du mouvement aryen Tony Cincinnato tait actif dans le milieu des adh rents de la supr matie de la race blanche Toronto au d but des ann es 90 En novembre 1990 il a tabli une cellule du Ku Klux Klan Toronto qui est maintenant d samorc e Il est associ de Wolfgang Droege Fe Entrevue du CSARS avec Alan Overfield taient invit es verser 10 pour adh rer au Parti r formiste en plus de faire un don de 10 1 Overfield a d clar que lui m me Tony Cinncinato et Hugh Pendergast encourageaient les gens a adh rer au Parti Overfield a galement d clar que Bristow avait fait adh rer des membres du Front H ritage en se servant du livre d Overfield 215 Interrog savoir pourquoi il n avait pas fait part de cette activit
115. anadien Plusieurs jours plus tard elle est all e au bureau de Bernie Farber au Congr s juif canadien o elle a parcouru un album de photographies de racistes Elle a reconnu Bristow partir d une photographie publi e dans un reportage du Toronto Sun Bernie Farber a appel l auteur Warren Kinsella afin de savoir si Trevor Graham tait l un de ses collaborateurs Warren Kinsella lui a dit qu il n avait aucun lien avec Graham et qu il s tait plaint au service de police de la ville d Ottawa que Grant Bristow se servait de son nom pour obtenir des informations aupr s de groupes juifs Le service de police de la ville d Ottawa lui avait r pondu que l incident relevait de la comp tence du service de police de la Communaut urbaine de Toronto Environ deux semaines plus tard le service de police de la ville d Ottawa a v rifi aupr s de son pendant Toronto et a appris que Kinsella avait port plainte Le motif de la plainte tait que Ibid ie Ibid ile Ibid ng Ibid E Entrevue du CSARS avec Bernie Farber Bristow pr tendait travailler pour Kinsella c est dire faire des recherches pour le prochain livre de Kinsella Il se renseignait sur ce que l organisation savait sur les skinheads et sur les mouvements en faveur de la supr matie blanche Bristow a aussi demand avoir acc s leurs dossiers Le service de police de la Communaut urbaine de Toronto a re u une t l copie de Warren K
116. anning Il a intent deux actions en justice contre Manning et selon Andrus des progr s avaient t r alis s sur ce plan lorsqu il est d c d en ao t 1994 Andrus croit qu il s agit d une mort suspecte et dit d Allore que c tait un homme int gre Selon Richard Van Seters directeur de la campagne de John Gamble Allore tait amer cause de son expulsion et poussait les choses l extr me pour cr er de l embarras Van Seters affirme que Allore a parl aux membres du Heritage Front et qu ils avaient t charg s de perturber l assembl e de Gamble Van Seters d clare qu apr s son exclusion du Parti Allore a correspondu avec ee Entrevue du CSARS avec Andrew Flint Din Entrevue du CSARS avec Andrew Flint re Entrevue du CSARS avec John Gamble ai Entrevue du CSARS avec David Andrus ancien pr sident de l association de la circonscription de Don Valley ouest Parti r formiste 15 Entrevue du CSARS avec Richard Van Seters Jean Charest et Mike Harris du Parti conservateur Toutefois John Gamble ne croit pas que Allore ait eu quelque lien que ce soit avec le Heritage Front Le CSARS a t inform que les deux lettres envoy es par Allore Harris avaient t la seule forme de contact entre les deux hommes Ils ne se sont jamais rencontr s f Jean Charest affirme galement n avoir jamais rencontr Louis Allore Les cinq lettres envoy es par Allore Charest sont demeur es sans r ponse
117. ant Bristow de poursuivre son programme de contre espionnage contre l ARA dans le but d identifier les chefs et de trouver leurs adresses Il voulait aussi conna tre les lieux de r union de l ARA afin d assister celles ci et d intimider ou de provoquer cet organisme pour le pousser entreprendre des actions violentes dont il en tait s r le HF sortirait vainqueur 5 9 8 La formation du Heritage Front Bristow s est fait passer pour un expert de la s curit et c est certainement la r putation qu il avait aupr s des membres du Heritage Front Il a m me une fois effectu un pr tendu balayage de la maison de Zundel pour chercher les microphones dissimul s Parfois 11 parlait des questions de s curit aux membres du Heritage Front l occasion d une r union par exemple Droege lui avait demander d expliquer la capacit des dispositifs d coute En 1993 Peter Mitrevski a contact Bristow pour discuter de la fa on de retrouver les gens au moyen des registres de certificats de mariage Ce dernier aurait accept de l aider explorer cette technique tout en affirmant que c tait beaucoup Entrevue du CSARS avec Bristow na Racial Holy War plus compliqu que ne le laissait croire le livre achet par Mitrevskit Celui ci essayait apparemment de retrouver Bill Dunphy et il avait r cemment achet un manuel d instructions sur la fa on de retrouver les gens et d obtenir des renseignements au m
118. ara que Michael Lublin avait pos sa candidature au poste de coordonnateur r gional pour le sud ouest de l Ontario C est Reg Gosse qui obtint ce poste Lublin d clara par la suite que les divergences d opinion avec Reg Gosse avaient un caract re racial Gosse rejeta totalement cette all gation disant regretter que Lublin ait formul de tel propos tant donn les longues heures qu il avait pass couter les dol ances de Lublin Lublin s tait vu refuser le poste le 9 juin 1992 et trois jours plus tard soit le 12 juin 1992 il s en prenait publiquement au Parti 7 6 2 Les Conservateurs Lublin a d clar que son ami John Toogood tudiant d universit agissait comme son conseiller politique et que lui Lublin l avait conduit des r unions du Parti Toogood a admis qu ils avaient assist certaines r unions ensemble mais il a ni avoir agi comme conseiller ajoutant n avoir jamais cach ses liens avec le Parti conservateur Toogood a affirm que Lublin l avait appel pour l informer qu il allait y avoir d autres r unions du Parti r formiste et qu ils sont all s deux ou trois de ces r unions ensemble Il a dit s tre rendu ces r unions afin de comprendre l attrait que le Parti suscitait ajoutant n avoir jamais pris part de petites assembl es de circonscription Les seules assembl es auxquelles il a dit avoir pris part taient de grandes assembl es annonc es publiquement o la presse
119. arc avant l altercation ki Zundel nous a affirm ne pas avoir fait une telle d claration i Entrevue du CSARS avec la source a Entrevue du CSARS avec la source Zundel a not qu ils utilisaient des vid os et des photos pour de possible poursuites l gales contre les individus qui les harcelaient H Entrevue du CSARS avec le contr leur pour rallier les membres Il a ajout qu il n y a pas eu de confrontation jusqu ce que les antiracistes leur lancent des bouteilles 5 9 7 La manifestation d Ottawa En mai 1993 environ cing cents partisans de 1l ARA ont manifest l ext rieur du local o avait lieu le concert de recrutement du Heritage Front Ottawa Le groupe raciste RaHoWa jouait devant pr s de 60 skinheads Il s en est suivi une s rie d chauffour es et de bagarres entre la police les membres du Heritage Front et les partisans de l Anti Racist Action La source n tait pas Ottawa cette fois l Elle a cependant pu transmettre des renseignements du dedans sur la formation du groupe Anti Racist Action d Ottawa et sur l appui qu il avait de Toronto Elle a dit au SCRS que l ARA enverrait deux voitures de partisans de Toronto pour participer aux manifestations d Ottawa Apr s la manifestation d Ottawa de 1993 qui a presque tourn en meute le Heritage Front est devenu beaucoup plus militant Nous avons appris que Droege avait confi la source qu il avait ordonn Gr
120. as dire que d autres personnes ne tramaient pas de complots vis es politiques Nous avons conclu que Wolfgang Droege avait un plan qui diff rait de celui d Al Overfield Droege consid rait le Parti r formiste comme un concurrent et ses actes et d clarations d s la cr ation de l quipe de s curit vis rent le discr diter avant les lections f d rales de 1993 Ce fut seulement au d but d ao t 1991 que l administration centrale du Service ordonna au Bureau r gional de Toronto de rompre tous les liens de sa source avec le Parti r formiste notre avis ce d calage de deux mois a t trop long Nous pensons qu on aurait d ordonner la source de cesser toutes ces activit s pendant le m me mois au cours duquel elles sont venues la connaissance de l administration centrale Comme on vient de le dire il a t ordonn la source de cesser ses activit s aupr s du Parti r formiste au d but d ao t Elle a n anmoins particip avec l quipe d Overfield au rassemblement de janvier 1992 Pickering Or la source et le contr leur ont tous deux d clar avec conviction que les activit s en question avaient cess d s r ception de l instruction dans ce sens Nous avons conclu que l instruction donn e par l administration centrale en ao t n tait pas suffisamment pr cise Le message r p tait qu aucun rapport ne devait tre fait au sujet du Parti r formiste mais ne disait pas express me
121. ate 30 Entrevue du CSARS avec le contr leur d Ottawa et de Toronto avaient arr t une quinzaine de membres du Heritage Front et du mouvement Church of the Creator COTC pour diverses infractions 6 7 Conclusions Rien ne laisse supposer que le SCRS a sciemment vers des fonds en vue de la cr ation de l expansion ou du soutien du Heritage Front En effet les dossiers relatifs aux sources humaines du SCRS laissent supposer que les agents du Service n ont jamais discut des r percussions que pourraient avoir les fonds vers s sur l expansion de ce mouvement Il est impossible de d terminer en toute objectivit si la source a t surpay e Soulignons toutefois que seulement 79 000 environ ont t vers s pour des informations et que le reste des fonds a servi couvrir les d penses et indemniser la source pour la perte de son emploi La source a re u une r mun ration annuelle de 30 000 pendant quinze mois en guise d indemnisation pour perte d emploi Cette somme a t tablie en fonction de revenus d emploi valu s 41 000 Selon les tats de compte du Service les fonds vers s n ont g n ralement parlant pas t d pens s pour d autres membres du Heritage Front bien que certaines sommes aient fort probablement t consacr es des d penses communes notamment pour le transport D apr s les dossiers financiers du Service le SCRS n a jamais pay de billet d avion pour d autres m
122. ation ait eu lieu Entrevues du CSARS avec Alan Overfield Entrevue du CSARS avec Alan Overfield de Entrevue du CSARS avec Andrew Flint 2a Entrevue du CSARS avec Andrew Flint So Entrevue du CSARS avec Reginald Gosse 4a Entrevue du CSARS avec Ron Wood ke Audience du CSARS Alan Overfield Tel qu il avait t convenu lors de la rencontre de planification Bristow a suivi M Manning d assez pr s dans ses d placements Bristow est demeur au bas de l estrade pendant que M Manning s y trouvait Lorsque M Manning a quitt l estrade Bristow l a suivi jusqu la salle vertes o M Manning a remerci les cinq ou six agents de s curit de leur excellent travail M Manning a d clar depuis qu il ne se souvient pas de Bristow lors de ce rassemblement Bristow a affirm n avoir entendu aucune conversation entre M Preston Manning et ses employ s En se fondant sur l information qui lui a t communiqu e le Comit de surveillance est d avis que Grant Bristow n a pas entendu de conversations d licates Une fois le rassemblement termin l quipe de s curit raccompagn M Manning l entr e de service o Bristow et trois autres personnes sont mont s dans le v hicule d escorte qui devait suivre la voiture de M Manning jusqu l a roport Bristow et les autres sont revenus au Centre 10 ou 15 minutes plus tard pour aider la collecte des seaux d argent devant tre remis aux organi
123. ation de l ARA et qu elle voulait en parler la personne comp tente Quand MacKenzie demandait Comment avez vous eu mon num ro de t l phone s l interlocuteur raccrochait L enqu teur de la r gion de Toronto pense que ce genre d appel pouvait faire Entrevue du CSARS avec la source partie de la campagne de harc lement mais ce n tait pas le genre du Heritage Front et c tait la premi re fois qu il entendait parler de ce genre d appel L activiste a cit d autres incidents pr cis Suivent la description de ces incidents et les commentaires de la source En janvier 1993 alors qu elle tait rest e la maison pour cause de maladie son patron avait re u un coup de fil l informant qu on tait en train de la filmer une manifestation de l ARA Bristow a r pondu que Droege avait demand quelques personnes d appeler le patron de l activiste pour lui dire qu elle tait une manifestation et qu on esp rait qu elle n avait pas appel pour se porter malade L enqu teur de la r gion de Toronto a pr cis que Droege avait autoris la campagne de harc lement t l phonique et que la source contr lait les activit s Bristow a lui m me appel l employeur de l activiste lors d un appel conf rence auquel avait aussi particip Mitrevski L enqu teur a invit la source viter le plus possible de se placer dans ce genre de situation Un faux pamphlet en apparence du Heritage Front a
124. au Canada Lors de son s jour de novembre 1992 le gouvernement a entrepris des proc dures d expulsion contre lui Selon une valuation effectu e par le SCRS Doug Christie a fait savoir qu en d pit du fait que Zundel tait retourn Toronto afin d aider Irving celui ci lui a demand de ne pas donner l impression d avoir des liens directs avec lui IL semble que Zundel ait accept parce que Doug Christie lui a dit que la d couverte de ces liens n aiderait pas Irving contester la d cision de l Immigration canadienne De plus la source a appris que Christie a demand Irving d organiser une conf rence de presse afin de dire aux gens qu il avait quitt Vancouver pour Seattle apr s avoir re u l avis d interdiction de s jour En fait il avait contrevenu l avis d interdiction de s jour et mettait le gouvernement canadien au d fi d agir Christie nie cat goriquement avoir donn un tel conseil son client Le SCRS a obtenu l information avant l audience d expulsion Doug Christie tait l avocat d Irving et celui ci a effectivement invoqu pour sa d fense le fait qu il avait quitt le Canada puis tait revenu Cependant il ne semble pas que le SCRS ait transmis cette information quiconque Rien n indique qu elle ait t communiqu e qui que ce soit l ext rieur du Service 10 3 Doan discute de strat gie de d fense Le 24 juin 1993 la source a appris que Droege avait discut avec son avocat
125. aucun inconv nient 2126 En ce qui concerne les activit s du groupe de s curit d Overfield l assembl e tenue Pickering le 22 janvier 1992 les r cits ne concordent pas Selon Andrew Flint qui a organis l assembl e les responsables du Metro East Trade Centre disposaient eux m mes de personnel pour assurer la s curit de Preston Manning Le groupe d Overfield ne devait que recueillir les billets l entr e et assurer le contr le de la foule Al Overfield par contre a d clar que le samedi avant l assembl e Grant Bristow et lui avaient visit les lieux et discut de diverses questions de s curit Overfield a d clar qu il tait en charge de la s curit qu il avait d sign Bristow comme son adjoint et lui avait confi le mandat d assurer la protection de Preston Manning Overfield a ajout que Bristow voulait assurer cette fonction il semblait avoir une bonne formation il tait dynamique et aimait demeurer l avant plan Bristow tait s affairait autour de Manning tandis qu Overfield courait en tout sens occup qu il tait teindre des feux Bristow ne se rappelle pas qu il y ait eu visite des lieux avant l assembl e Overfield a peut tre confondu les deux grandes assembl es Flint ne se souvient pas que Bristow ait t l assembl e et il ne l aurait pas reconnu si par exemple il s tait ras la barbe Le personnel de la s curit tait pr sent lorsque Manning a fa
126. avec Grant Bristow aa Audience du CSARS Alan Overfield Le cabinet d avocats de John Tory avait t choisi par l ancien gouvernement pour poursuivre Droege pour la ligne ha ineuse du Heritage Front On a appris que d apr s ce que Droege a dit un Journaliste il n tait pas vrai qu il tait pay par John Tory Mais plus tard Overfield a dit Droege qu ils pourraient bien rendre un service John Tory et Overfield et Droege ont ri tous les deux Droege estimait que l cher le nom de John Tory lui donnerait le Parti r formistel un vrai coup de pouce Overfield et Droege ont convenu que c tait l la fa on de s y prendre Le Comit de surveillance a appris qu Overfield a d clar qu il avait rendu un service Jack Hurst celui par qui Overfield s est fait avoir avec le Parti r formiste En 1992 le Comit sp cial du Parti r formiste avait remis Hurst le nom de dix personnes dont il devait v rifier les attaches avec le Heritage Front Le Comit de surveillance a obtenu la confirmation que les conversations vis es plus haut ont bel et bien eu lieu Tory a ni compl tement conna tre Bristow dont il n a entendu parler que derni rement plus forte raison l avoir rencontr Il n est intervenu dans aucune des proc dures intent es devant le Tribunal des droits de la personne Commission canadienne des droits de l homme quoique quelqu un d autre de son cabinet l a peut tre t a t il d clar
127. avec Wolfgang Droege Audience du CSARS Wolfgang Droege Front n tait pas un probl me m me si nous avons t l un des principaux organisateurs Par la source le SCRS a corrobor l existence du plan d Overfield visant faire passer au moins douze associations de comt locales sous le contr le des partisans de la supr matie de la race blanche L objet de cette initiative avait t de former un bloc d agents d influence au sein de l appareil politique du Parti r formiste Une fois bien en selle le bloc devait exercer des pressions sur les dirigeants du Parti afin qu ils adoptent des politiques favorables au mouvement pour la supr matie de la race blanche De telles politiques pr coniseraient par exemple des r ductions du nombre des immigrants de race non blanche admis au Canada et des restrictions quant aux r fugi s En octobre 1991 Overfield tait la recherche de plusieurs personnes pour repr senter le Parti r formiste en raison de remous dans le secteur Markham Victoria Park et Elington Elsemere et parce qu il y avait de bonnes chances que cette association de comt tombe dans les mains de ses partisans Tordar Plan de Droege fins Al Overfield n tait pas le seul poursuivre des desseins clandestins Le Service a appris d une source que cela tait vrai aussi pour Droege Pour ce dernier le Parti r formiste mena ait l essor du mouvement pour la supr matie de la race blanche si bien qu
128. billets ont t pay s au moyen de la carte de cr dit de Droege 9 2 2 Information sur des groupes juifs La source a cat goriquement affirm que Bristow n avait transmis ni argent ni information concernant des membres de la communaut juive des tenants de la supr matie blanche aux tats Unis Bristow n a pas non plus fourni d information Tom Metzger au sujet de personnes ou de groupes pris pour cibles par le Heritage Front De toute fa on Tom Metzger d tenait plus de renseignements sur les groupes juifs am ricains que le Heritage Front Selon des all gations diffus es par les m dias Bristow aurait rendu visite aux Metzger en Californie Il nous a affirm qu il n tait jamais all en Californie mais que son portefeuille qui avait t perdu ou vol s y tait retrouv dans les ann es 70 Bristow a appris ce fait lorsqu il a t d tenu Chicago alors qu il revenait de Libye par avion en 1989 Bristow a d clar que Tom Metzger ne lui avait pas demand une liste des entreprises s3 Entrevue du CSARS avec la source r6 Entrevue du CSARS avec le contr leur Sa Entrevue du CSARS avec la source canadiennes en Californie mais que Gerald Lincoln en avait envoy une qui provenait vraisemblablement de Tony McAleer raciste de la Colombie Britannique 1 Lincoln a dit n avoir jamais donn d informations aux Metzgers Les informations que les Metzger ont fournies aux m dias ont t fabriqu e
129. bl e le secr taire du parti Mike Friese a crit au pr sident de l association de la circonscription David Andrus pour lui dire que l investiture de Gamble serait mauvaise pour le Parti en raison de son association avec Paul Fromm et Ron Gostick qui taient per u comme ayant des opinions extr mistes Apparemment une autre lettre du parti affirmait que Fromm avait travaill avec Gamble au sein de la Ligue mondiale anti communiste au milieu des ann es 80 7 Audience du CSARS Wolfgang Droege 29a Audience du CSARS Wolfgang Droege 7e Entrevue du CSARS avec Troy Tait coordonnateur de politiques Parti r formiste Gamble a t le pr sident pour l Am rique du Nord de la Ligue mondiale anti communiste et a fait l objet d un article dans le magazine This Selon lui Don Blenkarn d autres personnes du Parti conservateur taient eux aussi per us comme des sympathisants de la Ligue Parmi les accusations port es contre la Ligue on disait qu elle tait antis mite Toutefois selon Gamble tout cela n tait que de l histoire ancienne et les personnes int ress es n taient plus associ es avec cette organisation Gamble ne les a jamais connues L assembl e d investiture Lors de l assembl e d investiture de Gamble tenue le 31 mars 1993 Wolfgang Droege expuls du Parti r formiste l ann e pr c dente Peter Mitrevski et quelques autres se sont pr sent s l ext rieur de la salle pour manife
130. bles abattre lorsque la guerre raciale commencerait Les noms de vingt deux Canadiens dont des juifs et de simples ennemis p ex des gens qui avaient cong di des membres du Heritage Front figuraient sur cette liste Les agents du SCRS taient d avis que cette liste tait incompl te et que Long en avait une beaucoup plus d taill e Ils estimaient qu il serait int ressant de savoir ce que Droege ou ses acolytes avaient fait en ce qui concerne la communication d autres renseignements sur les cibles The Heritage Front Report 1994 p 5 6 r dig par la Ligue des droits de la personne de B nai Brith Canada zundel a d clar que cela tait tout fait insens Nous avons interrog la source sur cette liste de vingt deux noms Elle a r pondu que peu de membres du mouvement ont pu en prendre connaissance et ajout qu elle n avait fait aucune recherche pour la mettre Jour qu elle ne contenait rien de nouveau Elle l a n anmoins communiqu e son contr leur Nous avons demand la source si elle avait jamais fourni des renseignements Terry Long Elle a r pondu qu elle ne lui avait communiqu absolument aucun renseignement La plupart du temps l information voyageait dans un sens seulement C tait Long qui en communiquait au Heritage Front pas l inverse Jusqu en f vrier 1992 des noms taient encore ajout s sur une liste informatis e Ainsi l pouse de Terry Long a
131. ce qui n tait pas le cas de Zundel car ce n tait pas sa maison qui avait t vandalis e George Burdi de la Church of the Creator tait l et a dit qu il faudrait prendre un groupe pour semer la police D apr s la source Droege et les autres sont all s au Sneaky Dees pour prendre une bi re Au bout d une heure Droege a dit tout le monde de rentrer Une bagarre a clat avec les antiracistes alors qu ils sortaient La source a indiqu l endroit o les attaquants sont all s pour informer la police La source n a pas donn le nom des manifestants Droege mais que des gens en avaient identifi certains sur les vid os des r cents v nements Lincoln a pris des photos de ces vid os qui ont t distribu es aux membres du Heritage Front C est le co teux quipement d Ernst Zundel qui a servi Avant l altercation l enqu teur a rapport qu il avait appris que Bristow avait dit aux membres du HF de se calmer George Burdi orateur charismatique s est adress au groupe dans le parc avant d aller au Sneaky Dees En septembre 1994 Droege et Barker ont d clar un journaliste que Bristow aurait dit aux membres du HF d aller au Sneaky Dees pour faire face aux antiracistes et qu il avait commenc par les exciter auparavant dans le parc Bristow soutient qu il n a jamais dit aux membres du Heritage Front d aller affronter les antiracistes au Sneaky Dees George Burdi a sorti un m gaphone dans le p
132. comme des menaces l id ologie raciste et k l utilisation de trois lignes t l phoniques haineuses pour propager l id ologie raciste et recruter des adeptes Le Service tait d avis que les racistes avaient adopt une attitude plus proactive pour atteindre leurs objectifs politiques comme en t moignait l existence de plus en plus r pandue d ouvrages haineux et de lignes t l phoniques racistes de m me qu un certain nombre d affaires criminelles tr s c l bres Le CARC a avalis une enqu te autoris e l gard de la violence grave li e aux incidents racistes et antis mites ce qui a sembl un retour aux op rations visant recueillir une information plus vaste et pr ventive Les incidents vis s taient ceux qui risquaient de se manifester par des actes de violence caract re politique Les cas qui survenaient dans des circonstances pouvant raisonnablement laisser soup onner l existence d int r ts politiques devraient faire l objet d enqu tes du Service aupr s des autorit s locales Un certificat du CARC dat de 1993 a fait ressortir deux faits nouveaux k la tendance manifeste d un nombre croissant de tenants de la supr matie de la race blanche notamment dans les rangs des skinheads n onazi former des groupes plus enclins la violence et ji George Burdi chef de l glise Church of the Creator COTC a constitu un groupe charg de la s curit de cette derni re et du
133. comment trouver des num ros de t l phone en se servant des ouvrages de consultation des biblioth ques publiques Le r sultat est expos au chapitre VII 7 8 En 1992 toujours des membres du Heritage Front sur instruction de Droege se sont servi des num ros de t l phone qu ils avaient trouv s pour prof rer des menaces de plus en plus violentes l endroit des membres des groupes antiracistes Afin de r duire la nature mena ante du programme une campagne de cueillette de renseignements appel e IT a t lanc e vers la fin de 1992 et s est poursuivie pendant toute l ann e 1993 La campagne tait fond e sur des renseignements que le Heritage Front avait obtenus en for ant des r pondeurs t l phoniques Le chapitre VII 7 7 du pr sent rapport fait tat de cette campagne En novembre 1992 les activit s du Heritage Front ont t expos es dans les m dias et le nom de Grant Bristow a t mentionn accessoirement Un peu plus tard il mettait sur pied un cours de formation en s curit En 1994 Tom Metzger un raciste am ricain d clar soutenait l mission The Fifth Estate que Grant Bristow lui avait rendu visite en Californie en d cembre 1992 et qu il lui avait apport des listes de leaders juifs et une importante somme d argent Cette d claration a t fabriqu e on trouvera un expos d taill de la question au chapitre IX 9 2 4 4 Le sommet de la campagne de harc lement Le 2
134. contre espionnage Ce sont les rapports de la source avec des diplomates d un pays tranger en 1986 qui attirent d abord l attention du SCRS Cette ann e l le 29 janvier le Service apprend qu un diplomate d un pays tranger est entr en rapport avec deux personnes qui sont en mesure de fournir de l information susceptible d int resser ce pays L employeur de la source transmet gratuitement depuis trois ans des bribes d information de peu de valeur au vice consul du pays concern en poste Toronto Il a recrut cette source qui w entretient des rapports avec l opposition Toronto Le repr sentant du consulat torontois adresse la source et son employeur un agent du renseignement qui est affect l ambassade d Ottawa Celui ci estime fond es les pr tentions de la source et cherche en faire un agent d acc s au sein du mouvement torontois Un agent de s curit de l ambassade du pays tranger rencontre la source et son comparse et affirme que l ambassade doit se faire conseiller par une agence de s curit au sujet de dispositifs de s curit Il demande en outre la source de l inscrire un cours universitaire sur le terrorisme et d enregistrer sur magn toscope toute manifestation de l opposition Le contr leur admet que l entreprise tient ce march dans le domaine de la s curit en d pit de l opinion du SCRS qui leur conseille de rompre cette relation Le 6 mars 1986 une fois que la so
135. d informer le chef du Parti r formiste de l int r t que le SCRS porte certains partisans du mouvement de la supr matie blanche qui peuvent avoir des liens avec le Parti r formiste tout en donnant l assurance au chef que nous n enqu tons pas sur le Parti r formiste Le 28 ao t 1991 trois cadres de la Direction des sources humaines et de la Direction de l antiterrorisme l administration centrale ont exprim l avis que Il faudrait qu un certain seuil de danger soit franchi avant qu il soit possible d envisager d informer le chef du Parti r formiste au sujet de la pr sence de certaines personnes ayant des liens avec les tenants de la supr matie blanche l int rieur du Parti La situation actuelle ne semble pas justifier cette mesure De l avis du Service la d cision de ne pas informer le Parti r formiste ne violait pas le mandat du SCRS alors que le contraire aurait pu tre consid r comme une violation du mandat et aurait galement compromis la s curit de la source 7 4 2 Fallait ii informer le Parti r formiste Les entrevues que les cadres de l administration centrale et du bureau r gional de Toronto du SCRS ainsi que le sous directeur des op rations et de l analyse ont accord es au CSARS r v lent que dans l esprit de tous la source avait bel et bien re u instruction de quitter le groupe de la s curit L instruction donn e la source par l administration centrale du SCRS de s absten
136. d pour une r union d une association de circonscription Overfield aurait d clar que tous les jeunes skinheads qu il avait fait signer s y rendraient ch Entrevue du CSARS avec Hugh Pendergast ne Pendergast rejette totalement l affirmation qu il ait encourag quelqu un devenir membre du parti lors de l assembl e du TFAC nar Entrevue du CSARS avec Alan Overfield ve Entrevue du CSARS avec Alan Overfield R Entrevue du CSARS avec la source Comme on l a vu plus haut Al Overfield n a fait adh rer que vingt deux personnes pendant toute la p riode o il a t membre du Parti r formiste Il a d clar au Comit de surveillance que sur ces vingt deux personnes seulement cinq taient membres du Front H ritage les seize autres n taient pas du tout associ es au groupe extr miste l automne 1991 James Dawson et Nicola Polinuk ont t d crit comme directeurs de district pour la circonscription de Beaches Woodbine Hugh Pendergast nota qu en fait ils cherchaient se faire lire sur l ex cutif 7 4 Instructions de l administration centrale et d bats 7 4 1 Instructions de l administration centrale du SCRS Au mois d ao t 1992 la Direction des sources humaines de l administration centrale du SCRS a r pondu une suggestion du bureau r gional de Toronto 30 juillet 1991 voulant que la source continue faire partie du groupe de la s curit pour les r unions du Parti r formiste La r ponse fou
137. d rejette avoir t un soldat du Western Guard Party et qu il n accepte pas le harc lement des Juifs et des personnes de race noire S Audience du CSARS Alan Overfield ne pas s en souvenir Il a produit une liste des armes n cessaires au coup d tat rat contre la Dominique qui a valu une nn peine de trois ans de prison Droege Bristow a t inform qu Overfield et Fromm avaient l impression que Preston Manning aurait pu les prot ger eux et certains autres de l extr me droite l poque du Parti Cr dit social mais qu il ne l a pas fait Au cours de son association avec Andrews et le NPC Overfield a davantage fait connaissance avec Wolfgang Droege et l a m me embauch comme r gisseur temps partiel Overfield se consid rait lui m me comme un ami de Wolfgang Droege et affirmait qu il ne lui ferait jamais faux bond Droege faisait confiance Overfield C est ainsi qu en raison de cette relation et de sa position au sein du Reform Party Overfield a obtenu l aide de Droege pour le service d ordre du Reform party Overfield a d clar au Comit de surveillance qu il avait abandonn la politique pendant quinze ans mais qu il avait cela dans le sang et que l arriv e du Reform Party il a jug que ce dernier d fendait des valeurs proches des siennes et il a t parmi les premiers s y joindre en Ontario Il a d clar qu avant de se joindre au parti il a fai
138. dans le coffre de la voiture ils ont emmen Bristow au poste en attendant qu on d cide si des accusations allaient tre port es contre lui Ils en sont arriv s la conclusion qu il n avait commis aucun acte criminel ou ill gal car x les armes n taient pas transport es de fa on dangereuse puisqu elles taient dans leur tui dans un coffre de voiture verrouill k elles n avaient pas t modifi es sci es il n y avait pas de munitions x Bristow avait des autorisations d acquisition d armes feu valides Les policiers ont galement trouv un gyrophare rouge ce qui n est pas ill gal sauf s il clignote une lampe de poche des talkies walkies et une paire de menottes Bristow a d clar qu il tait enqu teur en pr vention de sinistres et que ces articles constituaient son quipement Droege est venu chercher Bristow alors qu un d tective s occupait ncore de Maguire Un agent de police a s rieusement mis en garde Bristow parce qu il avait des armes en sa possession et qu il tait un tenant de la supr matie blanche pendant que la police de la Communaut urbaine de Toronto fouillait sa voiture au cas o d autres armes ou des articles de contrebande y seraient cach s Entrevue du CSARS avec la Police de la communaut urbaine de Toronto Entrevue du CSARS avec un enqu teur du bureau de Toronto i Entrevue du CSARS avec un enqu teur du bureau de Toronto La police de l
139. dans ce rapport tireront des conclusions diff rentes des n tres nous ne leur chercherons certainement pas querelle Le Comit d examen a d cid le dimanche 14 ao t 1994 de faire enqu te sur l affaire du Heritage Front IL a amorc son enqu te d s le lendemain Un peu plus tard la demande du Parti r formiste du Canada nous avons largi notre mandat d enqu te habituel pour inclure un examen des all gations concernant l infiltration du Parti r formiste Nous avons suivi diverses pistes ce sujet Depuis le d but l enqu te nous a absorb s nous m mes et presque tout notre personnel Ce qui distingue ce rapport de tous les autres pr sent s par le Comit au Solliciteur g n ral c est que la plupart sinon la totalit des renseignements qu il contient seront rendus publics Il en sera ainsi parce que les all gations contre le SCRS taient tellement graves que le public risquait de perdre confiance dans l appareil de renseignement de s curit tabli par le Parlement en 1984 Les lecteurs de L affaire du Heritage Front seront m me de juger l efficacit des m thodes d imputabilit mises en place aux termes de la Loi sur le SCRS ainsi que le r le du Comit de surveillance dans cette structure Le pr sent rapport contient un amalgame d informations dont une bonne partie consiste en un ensemble de faits objectifs qui se d gagent du recoupement de renseignements de nature d licate de rapport
140. de la supr matie blanche aux tats Unis sont Saturday Sun 21 septembre 1991 The Fifth Estate 4 octobre 1994 Sous comit de la s curit nationale 13 septembre 1994 venus au Canada l instigation de Wolfgang Droege Leur arriv e leur arrestation et leur d part ont donn lieu de nouvelles all gations la suite de l article paru le 14 ao t 1994 dans le Toronto Sun concernant une source pr sum e du SCRS 9 2 1 Arriv e et expulsion Immigration Canada avait lanc une alerte g n rale en vue d intercepter les Metzger la fronti re Le SCRS savait qu ils devaient venir mais ne poss dait pas de d tails concernant leurs d placements Nous avons appris que trois jours avant l arriv e des Metzger le SCRS a tent d en savoir plus long sur les dispositions de voyage des invit s de Droege les Metzger Cependant Droege tait avare de d tails ce sujet Le SCRS tait au courant de discussions concernant l arriv e des Metzger mais n tait pas certain de l endroit Droege a d voil que quelqu un serait l pour leur faire franchir la fronti re sans pr ciser l endroit D apr s le SCRS c est peut tre Drew Maynard qui a rencontr les Metzger pour leur faire franchir la fronti re canado am ricaine Nous ne connaissons toujours pas l heure et le lieu de la rencontre Selon des renseignements d tenus par le SCRS la source n a absolument rien eu voir avec la visite des Metzger au Can
141. du CSARS avec Michael Lublin 47 Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan ne Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan es Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan elles taient associ es au Front H ritage ce que la plupart ont A 154 ni Andrew Flint se rappelait le libell de la lettre d expulsion adress e Overfield Elle pr cisait qu il avait manqu de jugement en recrutant des personnes connues comme tant des n o nazis Lorsque Droege re ut sa lettre d expulsion du Parti r formiste au mois de mars 1992 Je me suis alors dit s ils veulent jouer ce genre de Jeu tr s bien Nous allons donc appuyer ouvertement le Parti r formiste f Malgr son expulsion par la direction du Parti r formiste Droege a d clar avoir le sentiment qu une grande partie des membres du Parti avaient des opinions tr s proches des siennes sur la plupart des dossiers Deux ou trois autres membres furent expuls s du Parti dont Anne Hartmann de la Northern Foundation Flanagan avait eu des soup ons son endroit apr s avoir appris qu un de ses enfants avait r dig un article raciste Hartmann s tant montr e vasive face Flanagan un avertissement crit fut envoy aux membres du Parti Elle fut expuls e au mois de septembre 1992 apr s qu elle se fut attaqu e publiquement au Parti Ni Tom Flanagan ni les autres membres du Conseil ex cutif national auxquels nous avons parl n avaient entendu parl de Grant B
142. du SCRS des sources disent que Bristow marchait le long de la cha ne de tri du courrier pesait des paquets surveillait les travailleurs qui les manipulaient C est nous qui soulignons Dans les actualit s t l vis es on a rapport que Darryl Tingely le pr sident du Syndicat des postiers du Canada avait dit que beaucoup d informations auraient t utiles la Soci t canadienne des postes car le Syndicat en absorbait un autre ce moment l et une p nible r organisation tait en cours Le pr sident du Syndicat a ajout que selon le reportage de la CBC la pr sence de Bristow l int rieur du centre de tri a t not e peu pr s au m me moment o les postiers se pr paraient la gr ve et une fusion avec un autre syndicat Il a accus Bristow d espionner les postiers pour le gouvernement conservateur Le 2 d cembre 1994 voici ce qui a t d clar l mission Prime Time News de la CBC Depuis que l histoire a t racont e pour la premi re fois la CBC a galement men sa propre enqu te sur un lien possible entre le SCRS et le bureau de poste cette enqu te n a r v l aucune preuve pouvant corroborer l hypoth se d espionnage 11 4 L enqu te du CSARS Le CSARS a enqu t sur les all gations selon lesquelles le SCRS aurait espionn les postiers et le Syndicat des postiers du Canada David Pugliese Postal spy worked for shipping firm not CS
143. du qu il s y prenait trop tard faisant semblant que cela tait d j chose faite Le contr leur l a charg e de ne pas donner suite cette invitation La source ne pouvait pas se rappeler si elle a pris la parole pour pr coniser l adh sion au Parti r formiste mais peut bien l avoir fait apr s que Droege le lui avait demand Lorsque la liste des membres a t diffus e l occasion de diff rentes r unions la source affirme qu elle s est faite petite Quant la question de savoir qui a pay les frais d adh sion des membres du Heritage Front au Parti r formiste la source n a fait observer que les frais d adh sion de Droege ont t pay s par Overfield La source dit ne pas avoir vers d argent d autres personnes mais elle estime qu elle peut avoir aid Overfield inscrire des renseignements sur les formules d inscription cela aurait t fait la demande de Droege ou d Overfield tant bien entendu qu il n tait aucunement en pouvoir de la source d inscrire qui que ce soit Paul Fromm un coll gue de Droege a dit au CSARS au sujet de ce dernier Je l ai certainement entendu dire l poque que les gens devaient adh rer au Parti r formiste La source a indiqu qu elle peut avoir t en cause l occasion de l adh sion d une personne un enseignant du niveau coll gial n ayant aucun lien avec l extr me droite re Audience du CSARS Wolfgang Droege 04 Audience d
144. e la haute direction qui n a donc pu en discuter cela constitue notre avis une omission s rieuse Nous en concluons que les instructions actuelles du Solliciteur g n ral et du Directeur devraient tre toff es et am lior es de mani re permettre de r soudre les probl mes que nous avons expos s La meilleure fa on d viter les critiques nous le savons consiste ne rien faire Nous ne pr conisons donc pas de r gles d taill es qui limiteraient excessivement le SCRS dans l exercice de sa responsabilit de prot ger le public et l tat canadiens Nous recommandons plut t l laboration de lignes directrices minist rielles obligeant la direction du SCRS peser soigneusement intervalles r guliers les avantages et les risques inh rents chaque op ration faisant appel une source humaine en tenant compte comme il se doit des circonstances particuli res chaque cas Nous sommes d avis que les actes des sources ne devraient pas jeter le discr dit sur le Service ni sur le gouvernement ni sur notre soci t Cela dit nous comprenons que dans l ensemble les cibles du SCRS ou des services de police n ont g n ralement pas le plus haut degr de sens moral que l on trouve dans notre soci t Le fait d employer une source quelle qu elle soit parmi des trafiquants de drogue ou des terroristes devient une situation de gestion de risque exigeant que l on en p se les avantages en mati re de
145. e Howard Goldenthal recherchiste pour The Fifth Estate avait communiqu r cemment avec Wolfgang Droege responsable du Heritage Front pour essayer de savoir si les soldats canadiens impliqu s dans la mort r cente de Somaliens taient li s un groupe raciste quelconque au Canada Droege a d clar qu aucun des militaires qu il connaissait ne se trouvait en Somalie Goldenthal a relanc plusieurs fois Droege pour avoir les noms des individus m l s au mouvement de d fense de la supr matie des Blancs et pour tablir s il y avait une cellule du Ku Klux Klan KKK dans la r gion de Petawawa Notre source a dit que Droege avait contre coeur d sign un individu comme le chef d une petite cellule du KKK pr s de Petawawa et ajout que cet individu avait des attaches avec un groupe du Qu bec li aux Chevaliers de l invisible empire du KKK organisation de Caroline du Nord dirig par James Farrands La source a aussi indiqu que Droege avait accept d tre interview par Goldenthal pour la t l vision de la CBC mais qu il avait pr cis la source Toronto Star 19 ao t 1994 qu il resterait vague en ce qui concernait l appartenance de militaires au Heritage Front parce qu il pouvait nuire des carri res en d non ant des personnes la t l vision Droege a d clar en priv des coll gues qu il y avait des militaires au sein du Heritage Front mais le SCRS ne dispose d aucune information co
146. e form e de Droege Mitrevski Bristow et Dawson et quelques autres attendait dehors assurant apparemment la s curit pour la rencontre Parmi les 2 Entrevue du CSARS avec de Andrew Flint a Entrevue du CSARS avec de Thomas Flanagan si Globe amp Mail 14 juin 1991 Globe amp Mail 13 juin 1991 2s Audience du CSARS Wolfgang Droege membres du Heritage Front qui taient dehors au moins un ne savait absolument pas pourquoi ils taient l Hugh Pendergast a fait remarquer Andrew Flint qu il tait quelque peu intimid par la taille de l quipe de s curit Ca de Overfield qui se tenait l ext rieur Selon le SCRS Alan Overfield s est qualifi d ancien sympathisant du Parti nationaliste du Canada PNC C est par l interm diaire de Don Andrews et du PNC que Overfield en est venu conna tre puis embaucher Wolfgang Droege titre de huissier temps partiel Par suite de cette relation et de sa situation au sein du Parti r formiste Overfield a obtenu l aide de Droege et par l entremise de ce dernier des membres du Heritage Front pour les fonctions de s curit du Parti r formiste Flint organisait des rencontres dans la r gion de Toronto et Overfield a offert de s occuper sans frais de la s curit pour le Parti r formiste Overfield dirait plus tard au Comit que l id e de cr er un groupe de s curit avait t celle du comit ex cutif du Parti r formiste Flint av
147. e 1993 une personne qui travaillait la campagne de Gamble avait communiqu avec Fromm et avait obtenu de lui une lettre dans laquelle il r futait cette accusation 7 Rien dans ce que nous avons pu examiner ne prouve que Fromm a activement appuy la candidature de John Gamble pour le Parti r formiste dans la circonscription de Don Vallevy ouest pour l lection f d rale de 1993 Survol L enqu te du CSARS a r v l que plusieurs personnes de l entourage de Paul Fromm avaient eu des liens avec le Parti r formiste de 1987 1991 Il s agissait outre Fromm de Peter Lindquist Al Overfield Raymond Renwick et Robert Jarvis Les rapports que nous avons vus ne s attardaient pas sur les activit s du Parti r formiste es Audience du CSARS Paul Fromm Ru Entrevue du CSARS avec John Gamble VIII LE PARTI R FORMISTE ET UN PAYS TRANGER Pendant notre examen du dossier nous avons appris que le SCRS avait fait enqu te en 1989 1990 sur des Donateur s inconnu s la campagne lectorale de Preston Manning 8 1 La puce l oreille Le 2 novembre 1988 un individu a donn un enqu teur du SCRS des renseignements sur ses relations avec une mission trang re au Canada Il a rapport une conversation qu il avait eue avec un membre du conseil d administration d une association qui cherchait promouvoir des liens entre le gouvernement tranger et le Canada Il avait indiqu ce membre qu il tait pr
148. e 6 000 personnes venues entendre Preston Manning fut le premier d envergure pour le groupe de s curit dirig par l employeur de Droege Alan Overfield Du cours de ce ralliement Grant Bristow a servi d escorte et de garde du corps Preston Manning sur instruction d Alan Overfield et de Wolfgang Droege Le groupe charg de la s curit a fait bonne impression sur les organisateurs locaux du Parti r formiste pr sents l v nement et ces derniers ont fait appel gratuitement ses Zundel affirme qu il produit des crits v ridiques et non haineux The Heritage Front Report 1994 p 5 6 pr par par la Ligue des droits de la personne de B nai Brith Canada services pour d autres r unions jusqu en Janvier 1992 On trouvera plus de d tails sur le groupe charg de la s curit et le Parti r formiste au chapitre V 5 5 Le 13 juin 1991 plusieurs membres du Heritage Front ont assist une r union organis e par le Canadians for Foreign Aid Reform C FAR o Overfield et Hugh Pendergast du Parti r formiste ont install une table pour inviter les gens s inscrire au parti Les dates des cartes de membre de Droege Polinuk Dawson et Mitrevski indiquent toutefois qu ils taient d j membres du parti avant cette r union Le 19 juin 1991 le Toronto Star faisait para tre un article faisant tat des vis es racistes de Droege qui y d clarait que Preston Manning nous a donn un peu d espoir
149. e Front et les Forces arm es canadiennes Le SCRS a fait remarquer que la deuxi me page de la note d information traitait presque exclusivement des informations qu il poss dait au sujet du racisme et des relations que les membres du Heritage Front entretenaient avec les Forces arm es canadiennes 12 6 Informations strictement n cessaires gt Dans le dossier qui nous occupe les seuls renseignements de s curit issus des rencontres entre la CBC et Wolfgang Droege concernaient la pr sence de tenants de la supr matie de la race blanche dans l arm e A ce moment l le gouvernement et le SCRS taient d j au courant du probl me de sorte que l information n tait pas nouvelle Le Service est d avis qu il lui appartenait de l information replacer dans son contexte Le Comit de surveillance croit que les informations qui concernaient directement l ventuelle mission de t l vision ne respectaient pas le principe exigeant qu elles soient strictement n cessaires et qu elles n auraient donc pas d tre conserv es En cons quence le Comit pense que le SCRS n aurait pas d tre en position de faire rapport au Ministre de cet aspect des informations qu il avait recueillies 12 7 Conclusion Le SCRS n a pas espionn la CBC ni les Journalistes ou quelqu autre des employ s de cette soci t Les informations vis es dans la fiche parlementaire avaient t obtenues dans le cadre d un
150. e Malte et la Libye Gerry Lincoln James Dawson wolfgang Droege et Grant Bristow partageaient la m me chambre dans une pi ce appel e le cachot Pour leur s curit les racistes de droite ont d tre s par s des anti fascistes de gauche Une fois le bateau mis quai les membres du groupe du PNC n ont pas t autoris s d barquer Ce n est qu apr s plusieurs jours de plaintes qu ils ont finalement t autoris s se rendre au camp Kadhafi situ quelques kilom tres de Tripoli Au camp on a inform le groupe du Parti nationaliste qu il y aurait un d fil dans un stade Toute personne int ress e participer devait accepter de porter l uniforme vert de Muammar al Kadhafi Si son groupe acceptait de se plier cette exigence Anne Ladas serait invit e prendre place tout pr s de Kadhafi Max French toujours pr t porter un uniforme souhaitait tout prix en rev tir un pour le d fil Droege et les autres ont t inform s de ce projet uniformes et d fil Droege s est lev et a dit qu il refusait d y participer Au d but il tait seul contre 16 Toutefois ne voulant pas tre film e dans un uniforme libyen la source s est lev e et a appuy la position de Droege Ladas a alors d clar qu elle informerait les Libyens et que ces derniers feraient la vie dure la source et Droege Ces paroles ont eu pour effet de fouetter les membres en accord avec les deux dissidents y compris
151. e Parti r formiste Hugh Segal a re u un message de Lublin mais ne croit pas lui avoir d j parl Sur ses gardes en raison des commentaires n gatifs formul s par Lublin au sujet de ses anciens patrons au Parti r formiste Segal dit qu il a demand sa secr taire de donner Lublin le nom d un repr sentant du Parti avec lequel il pourrait communiquer 7 6 4 L argent vers Droege Lublin d crit Droege comme tant un personnage complexe et int ressant malgr le fait que les amis serbes de Lublin ont combattu les partisans de Droege dans la r gion de Kitchener Waterloo Nous avons appris qu en novembre 1992 Lublin a appel Droege pour obtenir de l information au sujet d une allocution devant tre prononc e par David Irving crivain britannique et sympathisant du mouvement nazi Droege pr cise qu il s agissait d une r union priv e mais a tout de m me autoris Lublin informer les m dias Lublin a insist pour que leur association reste secr te et Droege a accept 7 Au printemps 1993 Preston Manning s est rendu Oshawa Lublin dit que l avocat Louis Allore l a appel en Floride pour l informer de son intention de discr diter Manning IL tait pr t verser 500 Droege pour que le Heritage Front s acharne contre Manning en mai ou en juin 1993 Allore a dit Lublin que Droege n allait pas tre pay tant que les journaux ne feraient pas tat du coup mont 18 LL Entrevue du CSAR
152. e champ Enregistrement Rep rage est demeur en blanc Lorsque les messages sont transmis des minist res des organismes ou des corps policiers ce champ est rempli Pp 119 et 120 t moignage devant le Comit 16 novembre 1994 i Texte supprim par le CSARS 10 5 Communications entre client et avocat Nous avons discut avec le contr leur de la possibilit de porter atteinte au privil ge des communications entre client et avocat La source consid rait que certaines informations ne constituaient pas des communications entre client et avocat et les a transmises au contr leur Celui ci devait d cider si l information avait trait des menaces et si de ce fait elle devait tre communiqu e Il a ajout qu aucune communication entre client et avocat n a jamais t divulqu e quiconque ni la police ni la poursuite En effet le contr leur filtrait l information comme le fait le SCRS lors des interceptions autoris es par la cour Nous n avons vu aucune autre mention de conversations vis es par le privil ge des communications entre client et avocat i Entrevue du CSARS avec le contr leur XI BRISTOW ET LES ALL GATIONS D ESPIONNAGE EXERC PAR LE SCRS CONTRE LES POSTIERS 11 1 Introduction Le 7 septembre 1994 l annonce ci apr s a t faite l mission de t l vision Prime Time News du r seau anglais de Radio Canada CBC Quelques uns des secrets les mieux gard s
153. e comme la pr sidente du Jewish Students Network Il ne se souvenait plus du nom qu il avait utilis Pendant leur courte discussion Bristow a obtenu une carte d affaires portant oi Entrevue du CSARS avec le service de police de la Communaut urbaine de Toronto 2 Entrevue du CSARS avec Bristow 1e Audience du CSARS Wolfqang Droege l adresse du JSN et un num ro de t l phone Il a fait remarquer qu il n avait aucune raison de la lui demander mais qu elle ne s tait pas oppos e la lui remettre Bristow a affirm au Comit de surveillance qu il n avait pas envie de pousser l affaire plus loin mais que Droege lui avait dit qu il devrait en apprendre davantage sur le groupe par exemple combien de membres il comptait Droege a donc demand Bristow d appeler la femme pour recueillir davantage d informations de ce genre Droege voulait aussi apprendre ce que les autres savaient sur lui et sur la droite parce qu il devait compara tre devant de nombreux tribunaux La carte d affaires leur a permis de constater que le bureau du Jewish Students Network tait situ tout pr s d autres organisations juives et Droege a pens que Bernie Farber dirigeait peut tre secr tement le groupe Droege estimait que Farber tait capable d avoir recours des interm diaires IL croyait que la pr sidente du Jewish Students Network tait en fait un agent de Bernie Farber parce qu il les avait vus ense
154. e en candidature a choisi trois candidats dont John Gamble le seul avoir une exp rience politique Tous les candidats devaient prendre la parole devant les membres en g n ral une r union tenue le 27 mai 1993 Quelques jours auparavant Andrus a re u un appel t l phonique lui demandant de dire que Gamble ne devrait pas tre en nomination l assembl e de mise en candidature Droege et son groupe taient pr sents en masse plusieurs autres pr sidents d associations de comt assistaient la r union et ont demand Andrus s il savait que Droege y tait Andrus a affirm avoir dit Droege Je ne sais pas ce qui vous am ne ici mais je voudrais que vous sachiez qu il s agit d une assembl e priv e trad Andrus a d clar qu il les aurait fait mettre dehors par la police s ils avaient parl fort Droege et son groupe se sont tenus l arri re de l auditorium et ont applaudi chaudement Gamble se faisant tr s remarquer l issue de l assembl e Gamble Droege et Andrus ont donn des interviews aux m dias Droege a d clar tre l pour s assurer que le candidat choisi soit le bon Andrus a dit que avec le recul il aurait d les faire jeter dehors Entrevue du CSARS avec David Andrus Aal Entrevue du CSARS avec David Andrus Ang Entrevue du CSARS avec David Andrus 292 Entrevue du CSARS avec David Andrus eee Entrevue du CSARS avec David Andrus Andrus a affirm
155. e enqu te licite men e par le SCRS Le Comit de surveillance estime toutefois que le SCRS n aurait pas d conserver les informations concernant l ventuelle mission de t l vision parce qu il n tait pas strictement n cessaire qu il le fasse Si ces informations avaient t d truites elles n auraient pu tre communiqu es au Ministre XIII CONSTATATIONS ET CONCLUSIONS Nous avons tudi et discut les renseignements se d gageant des entrevues et audiences que nous avons tenues et de la masse des documents crits des bandes magn toscopiques et des bandes sonores que nous avons rassembl es lors de notre enqu te sur l affaire du Heritage Front Le pr sent chapitre expose nos conclusions 13 1 Source au sein du Heritage Front Nous avons constat que le SCRS avait plac une source humaine au sein du Heritage Front et de ses organisations affili es Nous avons par ailleurs conclu que le Service avait eu raison de faire enqu te sur la direction de l extr me droite et nous avons t satisfaits du niveau de l enqu te qu il avait approuv e Nous croyons que le SCRS a pris la bonne d cision lorsqu il a d plac sa source de l enqu te sur les tentatives faites par un gouvernement tranger pour influencer les activit s int rieures du Canada et l a r affect e l enqu te sur l extr me droite notre avis le Service a utilis la technique d enqu te la plus rentable lorsqu il a ordonn l
156. e estime Overfield a avanc l argent pour l adh sion de Droege et a menac de r cup rer la somme sur les ch ques que Droege touchait de sa soci t d huissiers Droege a affirm au Comit de surveillance qu il avait lui m me pay sa carte de membre Droege a dit qu il n tait pas sur les lieux ce moment l et qu il ne s int ressait pas au Parti r formiste mais au Heritage Front tout en pensant toutefois qu il serait peut tre possible d exercer une influence sur le premier Une autre fois Droege a affirm au Comit qu il avait effectivement incit des personnes s inscrire mais qu Al Overfield cherchait s Entrevue du CSARS avec Alan Overfield di Entrevue du CSARS avec Alan Overfield 7e Entrevue du CSARS avec Alan Overfield 299 Audience du CSARS Alan Overfield aiis Entrevue du CSARS avec la source nia Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege activement inscrire des membres Droege a soutenu qu il n a jamais vu Grant Bristow s efforcer de recruter des membres pour le Parti r formiste mais qu il en avait entendu parler Droege a d clar que Bristow et lui m me ont parl de faire entrer des gens au Parti r formiste d essayer de les nicher au sein d associations de comt question d avoir voie au chapitre et peut tre d influer sur les politiques en cours de routel4 Overfield avait demand la source de joindre le Parti r formiste ce quoi elle avait r pon
157. e laissait jamais garder ces documents Il n est pas parvenu non plus se rappeler du nom d un seul des sujets d enqu te Wolfgang Droege a dit au Comit qu il ne savait pas si les informations du CIPC avaient t obtenues par Bristow Un d tective du service de police de la ville d Ottawa a expliqu au CSARS que le CIPC n est pas particuli rement utile pour recueillir des informations les adresses sont rarement TAR Entrevue du CSARS avec Bristow Eag Entrevue du CSARS avec Alan Overfield an Entrevue du CSARS avec Alan Overfield one Audience du CSARS Wolfgang Droege inscrites les dates de comparution ne sont plus mentionn es les condamnations et les peines sont fournies mais ces donn es sont presque toujours p rim es Les membres du CIPC font l objet de v rifications effectu es au hasard la GRC proc de m me des v rifications dans ses propres d tachements Toutes les demandes et tous les imprim s du CIPC peuvent tre retrac s jusqu une machine donn e et des registres sont tenus Nous n avons trouv dans les dossiers du SCRS aucune information de la source nous permettant de croire que Bristow a jamais obtenu des informations du CIPC H 12 2 Communications de la police Nous avons interrog la source sur la surveillance des communications de la police Elle nous a fait remarquer que Bristow disait constamment au Heritage Front qu il surveillait les communications de la
158. e le ciblage de ces personnes ait d but plus t t sous le r gime du Service de s curit de la GRC Le changement le plus marquant au processus de ciblage au cours de cette p riode est que le champ de l enqu te a t r duit passant de l ensemble des membres et des adeptes des organisations extr mistes aux personnes connues comme dirigeants Cependant les attestations de ciblage r centes montrent que le Service a de nouveau largi ses activit s de collecte de renseignements de mani re englober outre les dirigeants de ces organisations les membres de celles ci et leurs relations qui prennent part des actes de violence politique grave En f vrier 1988 le Comit d approbation et de r vision des cibles CARC croyait fermement que m me si elles n avaient encore perp tr concr tement aucun acte de violence ces organisations avaient les moyens de le faire Apr s cinq ann es d enqu te sur l extr me droite le SCRS a conclu dans la demande pr sent e au CARC en 1990 1991 que les recherches men es depuis 1985 avaient permis de documenter les actes violents et criminels de moindre gravit perp tr s par les skinheads et d autres groupes mais rien qu on puisse consid rer comme une menace la s curit du Canada Le Service a par la suite continu d examiner dans quelle mesure l extr me droite constituait une menace en polarisant son attention sur les dirigeants 2 2 Les premiers certificats des ann e
159. e s ance du comit du maire de Toronto sur la communaut et les relations raciales Durant la r union Paul From a cri scalpez les l intention d un leader antiraciste qui d clarait que les salles ne devraient pas tre lou es des racistes Fromm et 15 partisans ont alors t expuls s En d cembre 1991 le raciste am ricain Dennis Mahon est venu au Canada pour prendre la parole l occasion d une r union du Heritage Front Ce mois a aussi t marqu par la premi re parution du bulletin du Heritage Front intitul Up Front et r dig par Gerald Lincoln 4 3 Enqu te du Parti r formiste et affrontements avec les qroupes antiracistes En 1992 le Front s est ramifi En janvier Bristow a t envoy e par Droege Montr al dans le but de sonder le terrain La source devait par la suite tre mise au courant du r sultat de The Heritage Front Report 1994 p 5 et 6 ce voyage et en faire part au Service qui son tour communiqua cette information la police et plusieurs organismes gouvernementaux f d raux En Janvier galement le Parti r formiste a organis son deuxi me plus grand rassemblement Pickering cette fois Comme dans le cas des grands rassemblements pr c dents c est le groupe d Overfield qui a assur la s curit C est encore une fois Grant Bristow qui a agi comme garde du corps de Preston Manning dans la salle On trouvera des d tails au chapitre VII 7 5 Le 2
160. eau r gional de Toronto Elle a rencontr une personne ayant des liens troits avec les milieux extr mistes La source estime alors qu elle doit faire part de la situation au Bureau r gional La source dit un enqu teur que la droite radicale ne pr sente pour elle aucun int r t personnel Le contr leur lui demande de l avertir de tout contact avec les extr mistes Compte tenu des r v lations de la source du SCRS celle de la police le contr leur ne lui prodigue aucun encouragement mais la source affirme n anmoins qu elle identifiera le plus de membres possible de chaque cellule Le Bureau r gional s inqui te de l intensification du recrutement notamment aupr s des skinheads Pour ses enqu teurs les principes droitistes de violence du Identity Movement constituent un excellent exutoire pour la frustration des skinheads et il se peut que par un heureux hasard cela ait r v l une intensification des actes de violence du mouvement toronto is de droite l tat embryonnaire Le Bureau r gional n est pas dispos ne pas suivre de pr s le d veloppement de cette situation et la source est nettement la mieux plac e pour la tenir au courant des faits nouveaux 3 2 2 Le probl me de longue date Le 12 d cembre 1988 le service du renseignement d un deuxi me corps policier informe le Bureau de Toronto que au cours d une enqu te criminelle une de ses sources a mentionn que la source du
161. ec le Parti conservateur 13 6 Le Parti r formiste et un gouvernement tranger Au cours de notre examen des actes du SCRS relativement au Parti r formiste nous avons appris que le Service avait effectu une enqu te entre octobre 1989 et janvier 1990 Voir ce sujet le chapitre VII Nous avons conclu que le Service avait l obligation de chercher savoir si le gouvernement du pays tranger en cause essayait d influencer les r sultats d lections tenues au Canada 13 7 Maguire et Metzger la suite des all gations d ao t 1994 selon lesquelles le SCRS avait un informateur dans les rangs du Heritage Front les m dias accord rent norm ment d attention la pr sum e ing rence du Service dans les arrestations par la police de Sean Maguire et de Tom et John Metzger trois Am ricains reconnus comme des tenants de la supr matie de la race blanche Dans le cas de l arrestation de Sean Maguire nous avons conclu que le SCRS n tait pas intervenu pour prot ger Grant Bristow Une source du SCRS avait inform le Service que Maguire tait dans la voiture de Bristow et qu il y avait des armes dans le coffre de l auto Lorsque les policiers ont arr t Maguire ils ont d couvert les armes et d tenu Bristow Il a par la suite t rel ch lorsque la police a conclu qu il n avait pas contrevenu la loi Apr s nous tre entretenus avec les services de police concern s nous sommes convaincus que si la possession
162. ederal Bureau of Investigations first name unknown pr nom inconnu Heritage Front Gendarmerie royale du Canada Jewish Students Network Ku Klux Klan Ligue anticommunisme mondiale Ligue de d fense juive last name unknown nom inconnu minist re des affaires trang res R gime d assurance sant de l Ontario MO OPP OLP PC PNC PR RPC SCRS SCP SDE SH SPCUT SPWR WHF ZOG Manuel des op rations police provinciale de 1 Ontario Organisation de lib ration de la Palestine Parti progressiste conservateur Parti nationaliste du Canada Parti r formiste R gime de pension du Canada Service canadien du renseignement de s curit Syndicat canadien des postiers Sous directeur exigences sources humaines service de police de la Communaut urbaine de Toronto Society for the Preservation of the White Race White Heritage Foundation Zionist Occupation Government
163. ein du Front les personnes qui au Canada taient associ es L Ordre au Ku Klux Klan et aux Nations aryennes Le Front devait tre l instrument privil gi pour la promotion du mouvement de la supr matie blanche au Canada Droege devait communiquer avec les tenants de la supr matie blanche aux tats Unis afin d obtenir les listes de leurs sympathisants au Canada Le Plan de Droege n tait pas uniquement d unir les tenants de la supr matie blanche au sein du Heritage Front Une fois ce travail accompli Droege voulait acqu rir des terrains dans la r gion de Peterborough prendre le contr le du conseil municipal et tenter de faire adopter des arr t s municipaux inspir s d une ligne de pens e raciste Droege voulait que le Heritage Front soit une version plus focalis e de l organisation am ricaine appel e L Ordre Le groupe devait se procurer des fonds en attaquant des v hicules blind s et des trafiquants de drogue de race noire D apr s la source le Front ne devait pas cibler les minorit s mais perp trer plut t des actes de violence ponctuels contre les tra tres la race c est dire les chr tiens de race blanche qui ne partageaient pas les vues des tenants de la supr matie blanche Droege esp rait obtenir de l argent des Libyens en change de renseignements sur les groupements juifs au Canada C est dans ce but que Droege a demand Bristow de l accompagner Montr al pour savoir avec quels responsable
164. embres du Heritage Front Nous ne savons pas avec certitude comment la source a d cid de d penser les fonds qu elle a obtenus du SCRS Son le contr leur et elle ont mentionn qu elle tait grippe sous et qu elle avait des factures consid rables r gler La source a indiqu qu elle avait vers des petites sommes en guise de don et de contribution au Heritage Front Cependant les dossiers financiers du Service ne contiennent aucune inscription sur cette cat gorie de d penses Entrevue du CSARS avec le service de police de la communaut urbaine de Toronto VIT PARTI R FORMISTE Ce chapitre examine les diverses all gations selon lesquelles un informateur du SCRS aurait pris des mesures visant discr diter le Parti r formiste du Canada Le Parti r formiste nous a demand de mener une enqu te au sujet de ces all gations et de r pondre un grand nombre de questions connexes Pour r pondre ad quatement la demande du Parti r formiste nous avons eu mener une enqu te exceptionnellement vaste et avons donn suite tous les indices qui ont t port s notre attention Nous avons tent de fournir un compte rendu aussi exhaustif et pr cis que possible des v nements d apr s les renseignements obtenus Le 6 avril 1991 lors de son quatri me congr s annuel tenu Saskatoon le Parti r formiste du Canada a pris la d cision d tendre ses activit s en Ontario et dans les Maritimes
165. endiaire Un graffiti identifiant le Heritage Front fut d couvert sur un mur pr s de cet endroit et la police re u des all gations non corrobor es selon lesquelles le Heritage Front tait d j au courant de l incident This Magazine 23 f vrier 1992 Presse canadienne Teacher fingered at rally of racists 13 avril 1992 Le recrutement dans les coles secondaires a entra n le Heritage Front dans un conflit direct avec l ARA et les deux groupes se sont mis recueillir des renseignements l un sur l autre L ARA a ensuite commenc organiser des r unions dans ces tablissements et faire valoir sa position Pendant ce temps le Heritage Front commen ait discuter de la possibilit de surveiller ou d infiltrer les groupes antiracistes En 1992 le groupe Klanbusters tait mis sur pied Il avait d couvert un moyen d acc der au r pondeur de Droege et pouvait ainsi modifier le message qu il y laissait et aussi savoir qui lui avait t l phon D apr s ce que Droege a d clar plus tard au Comit de surveillance cette pratique avait t adopt e par certains opposants du Heritage Front et ensuite par le Heritage Front lui m me Le Heritage Front et ses opposants de l ARA ont adopt des techniques semblables pour infiltrer les lignes t l phoniques de l autre et perturber ses activit s Pour le bureau r gional du SCRS Toronto ce renseignement se traduisait par la possibilit de
166. enqu t sur le Parti r formiste La note pr cisait toutefois qu il tait arriv quelques reprises que des enqu tes men es par le Service sur des cibles vis es par le mandat aient fait ressortir certaines informations concernant le Parti r formiste A Audience du CSARS sous directeur Op rations SCRS sas Audience du CSARS sous directeur Op rations SCRS Voici quelques uns des dossiers qui taient d crits dans la note d information gt En 1989 le Service s tait fait dire qu une personne non identifi e avait vers une contribution importante la campagne de Preston Manning en 1988 au nom d un gouvernement tranger L enqu te qui avait dur trois mois n avait pas permis de prouver cette all gation Nous traitons de cette enqu te au chapitre 8 gt Une proposition visant mener une enqu te sur la pr sence soup onn e de personnes agissant pour le compte d un service de renseignement tranger au sein du Parti r formiste en se dotant d un informateur au sein du Parti ne fut pas approuv e gt Par l interm diaire de son employeur Wolfgang Droege a assur la s curit lors d assembl es du Parti r formiste tenues Toronto La source a re u instruction de ne rendre compte que des renseignements se rapportant au mandat du SCRS La Direction de l antiterrorisme a soulign que trois autres associ s de Droege assuraient galement la s curit mais le SCRS ne s int ressait
167. ent que l organisation allait tre cr e parce que je ne souscrivais absolument pas aux positions ou aux opinions de M Andrews aR Audiences du CSARS Wolfgang Droege pi Audiences du CSARS Wolfgang Droege og Audiences du CSARS Wolfgang Droege a Audiences du CSARS Wolfgang Droege Comme il tait la personne qui avait le plus grand nombre de contacts au sein de l extr me droite il voulait a t il dit aller rencontrer ces personnes et leur dire tr s bien notre intention est de former une organisation qui ait un caract re national et non pas uniquement r gional une organisation laquelle le Canadien moyen puisse s identifier James Dawson a fait enregistrer le Heritage Front le 2 octobre 1989 Dans la m me semaine Droege a eu une rencontre avec Lincoln Jim Dawson et Bristow o il a d clar que le Heritage Front aurait sur le plan public l image d une organisation purement conservatrice mais qu il se servirait du groupe pour faire clandestinement progresser le mouvement de la supr matie blanche Lincoln affirm qu il n y avait aucun agenda clandestin Au bureau r gional de Toronto du SCRS le directeur g n ral r gional par int rim confirma le 4 octobre 1989 le placement d une source aupr s de Droege pour une p riode de six mois D s cette date Droege devint une cible de niveau 2 Le 3 octobre 1989 la manipulation de la source fut confi e un contr leur de rang plus lev
168. er Waterloo et selon ses propres dires personnalit juive la plus haut plac e au sein du Parti r formiste d clara dans une mission de t l vision diffus e la grandeur du pays que le Parti tait intol rant au plan racial et antis mite et qu un gouvernement form par le Parti r formiste constituerait une catastrophe pour le Canada Ainsi s ouvrait un autre chapitre dans la s rie d v nements complexes qui allaient conduire aux lections f d rales de 1993 Michael Lublin d clara au Comit de surveillance que s il avait adh r au Parti r formiste au mois d avril 1991 c est que les politiques conomiques du Parti lui plaisaient f ft Lublin fit savoir John Toogood son ami l poque qu il s int ressait au Parti r formiste parce qu il d fendait les libert s civiles et qu il estimait que le Parti tait mal compris Au mois de juin 1992 Lublin eut maille partir avec le Parti r formiste Il se mit en col re dit il apr s que des racistes col blanc au sein de l association de circonscription de 13 Entrevue du CSARS avec Clifford Fryers Murray Dobin Preston Manning and the Reform Party Halifax Formac Publishing Company 1992 p 271 161 Entrevue du CSARS avec Michael Lublin Se Entrevue du CSARS avec John Toogood Waterloo se mirent lui rendre les choses difficiles Il d clara avoir quitt le Parti apr s qu on l eut emp ch d assister une r union Paul Kelly d cl
169. er les agitateurs en douceur vers la sortie Le 19 juin 1991 un article portant sur Wolfgang Droege et ses convictions racistes a paru dans le Toronto Star Mais Droege trouve une consolation dans le climat politique au pays en particulier dans la r action positive du public face au Parti r formiste M Preston Manning fr mirait sans doute l id e de savoir qu il jouit de l approbation du Heritage Front mais le fait demeure que le groupe lui donne son appui et affirme que le Parti lui a redonn de l espoir 7 2 4 Le Legion Hall Le 9 juillet 1991 le groupe charg de la s curit se trouvait au Legion Hall sur le chemin Dawes l occasion de la fondation de l association de comt de Beaches Woodbine Le mandat du conseil par int rim se terminait cette date et l lection de l ex cutif devait avoir lieu avant le 30 juillet Grant Bristow habill d un jean et d une chemise bleu p le tait l ext rieur de la salle avec Wolfgang Droege afin d assurer la s curit p rim trique la limite de la propri t du Legion Hall et la rue Selon Al Overfield dix personnes du CARP se sont pr sent es pour manifester Les manifestants faisaient les cents pas dans la rue pendant que Bristow et Droege faisaient la m me chose Al Overfield fut un des 12 membres de l ex cutif avoir t lu Le service d ordre d Overfield a assur la s curit plusieurs fois au cours de l t 1991 de tr
170. ertains des pires actes de violence n o nazie aux tats Unis Il venait de passer six mois en prison juste avant le voyage qu il projetait de faire Toronto Son casier judiciaire et ses opinions n o nazies suffiraient pour emp cher son admission au Canada Metzger avait l intention de se rendre de la Californie Buffalo en avion puis d essayer d entrer au Canada en voiture le vendredi 26 juin Au cours de l mission Tom Metzger a d clar que Droege et Bristow l avaient invit au Canada et que Bristow connaissait les d tails du voyage et qu il avait m me pay la moiti du prix des billets d avion D apr s The Fifth Estate les gens du SCRS voulaient se servir de l arrestation ventuelle pour se faire passer pour des h ros aux yeux de tout le monde alors que c taient eux qui avaient maniganc toute l affaire Selon Tom Metzger Bristow tait un agent du SCRS dans ce projet Tom Metzger a fait d autres commentaires Il a pr tendu que Bristow lui avait ensuite rendu visite en Californie soit en d cembre 1992 et lui avait apport les noms et les adresses et parfois les num ros de t l phone de gens que nous consid rons comme des personnalit s sionistes des gens qu il faut prendre The Fifth Estate t l vision de la CBC 4 octobre 1994 comme cibles Bristow leur avait galement donn de l argent Croyez moi cela repr sente assez d argent pour scandaliser le contribuable canadien m
171. es il y aurait peut tre eu moins de harc lement et d intimidation notre avis la haute direction n a s est pas occup e d assez pr s de ce qui tait manifestement une situation tr s difficile tout v nement la haute direction du SCRS l administration centrale d Ottawa savait apparemment peu ou point de choses au sujet du programme de harc lement ex cut la fin de 1992 et au d but de 1993 Les organisations et particuliers juifs ont connu beaucoup moins de harc lement que les militants antiracistes Lorsqu on lui a demand de recueillir et de fournir des renseignements sur les dirigeants et groupes juifs la source a tir l information de documents publics comme les annuaires t l phoniques Lorsqu il lui a t demand de fournir des renseignements sur la r sidence de cibles ou d autres informations personnelles elle a ou bien us de faux fuyants ou encore puis des sources ouvertes Lorsque la source avait acc s des renseignements sur la communaut juive fournis au Heritage Front par d autres partisans de la supr matie de la race blanche elle les communiquait au SCRS Si c tait n cessaire on alertait les services de police Nous sommes convaincus que si la source l avait voulu elle aurait pu recueillir des renseignements personnels au sujet de dirigeants juifs Mais elle ne le voulait pas et autant que nous sachions elle ne l a pas fait La source a commis des actes individuels d i
172. es circonscriptions venait de Grant Bristow Il a plus tard rapport au Comit de surveillance les paroles d Overfield qui aurait dit qu il pourrait nous arranger une quipe charg e de s curit et qu en assumant l responsabilit de la s curit nous pourrions alors galement exercer de l influence au sein du Parti Nous avons appris que Overfield aurait dit qu il avait plong dedans dans le Parti r formiste il y a quelques mois et qu il avait jusque l travaill au sein du Parti comme l aurait fait n importe quel militant et ce principalement parce qu il ne voulait pas se laisser avoir par la carte du cr dit social ce qui l aurait mis hors la loi s ance tenante et il ne voulait pas qu on se tire dans les pieds alors m me que le pouvoir tait la port e de leur main Overfield a dit avoir envoy un message Don Andrews son rival dans lequel il lui signifiait que s il tentait d adh rer au Parti r formiste il le combattrait sans merci Il pensait qu Andrews cheminerait plut t au sein de ce stupide Parti nationaliste du Canada Il se serait oppos ce qu Andrews adh re au Parti r formiste m me si ce dernier tait dispos accueillir quiconque tait sur la m me longueur d ondes que lui Droege a lui aussi d clar au Comit de surveillance que le Parti r formiste ne mettait toutefois pas en question leur engagement soit celui des membres du Heritage Front le Heritage Entrevue du CSARS
173. es ont t confi s aux Archives nationales du Canada des fins historiques L auteur a apport la pr cision suivante noter aussi que l un des documents r v le que le Service de s curit donnait da direction du Bureau de poste des informations sur les activit s de certains membres du Syndicat des postiers du Canada pendant les n gociations de conventions collectives Il ressort donc clairement de la note que les activit s en question ont eu lieu dans les ann es soixante dix et ont t men es par l ancien Service de s curit de la GRC Le SCRS a remplac le Service de s curit de la GRC en 1984 11 3 Le deuxi me reportage de la CBC Le 3 octobre 1994 la CBC a ajout de nouvelles informations De nouvelles preuves indiquent maintenant que Bristow tait l int rieur de la Soci t canadienne des postes pendant qu il tait la solde du SCRS Les Nouvelles de la CBC ont maintenant appris qu il y a cinq ans le centre centre de tri Gateway tait aussi une cible de Grant Bristow Des sources disent que Bristow a pass environ trois semaines en 1989 l int rieur de cet tablissement et dans les environs se trouvant autour des postiers presque tous les Jours pendant au moins six heures Bristow tait alors un agent de s curit pour une compagnie d exp dition de Toronto qui cherchait des paquets manquants cette poque il tait aussi un informateur r mun r
174. es six tudiants ont termin le cours et trouv des emplois Dans ce centre pour lequel il faisait de la publicit dans les journaux Bristow enseignait ses tudiants une vaste gamme de techniques Pour les techniques de filature ils ont pratiqu pr s du chemin Dixie et de l autoroute 401 un secteur commercial o il y avait des cours de camionnage Lorsque les gens du Heritage Front ont appris qu il donnait un cours ils ont voulu s inscrire mais il s est arrang pour gagner du temps Il a ii Entrevues du CSARS avec des dirigeants du B nai Brith et du Congr s juif canadien cependant eu recours une fois des membres du Front pour jouer le r le de proies dans un exercice de filature en automobile f ce fut le seul cas nous a dit Bristow de participation du Heritage Front au cours 5 11 L attentat la bombe contre la clinique du Dr Morgentaler Le 18 mai 1992 la clinique d avortement du Dr Morgentaler Toronto a t la cible d un attentat la bombe incendiaire Des graffitis d signant le Heritage Front ont t trouv s sur un mur du voisinage Des membres du Heritage Front ont t interrog s par les policiers Le Comit a appris que Droege avait d clar que Bristow lui avait dit que personne dans le HF n tait soup onn mais qu Andrews avait dit la police de regarder du c t du HF Mitrevski a dit qu il ne croyait pas cela et qu il pensait que Bristow causait le m me
175. et personne au bureau du comit ex cutif national ne suivait cet aspect des activit s en Ontario Au d but de 1991 le Parti r formiste en Ontario s inqui tait des activit s de groupes qui pourraient perturber leurs nouvelles associations de circonscription ou m me tenter d en prendre contr le ou du moins les discr diter Un groupe de coordination la Coalition Against the Reform Party CARP avait d j tent de le faire Selon divers comptes rendus des m dias la coalition tait form e de membres h t rog nes provenant d organismes d extr me gauche et de groupes revendications particuli res La CARP avait perturb une rencontre la circonscription de Trinity Spadina Le 27 mai 1991 Andrew Flint se trouvait une s ance d information pour le Parti r formiste organis e par Beaches Woodbine dans une glise situ e avenue Woodbine C est l qu il a rencontr Al Overfield Selon la source pour mettre en relief le bien qu il pouvait faire pour le Parti r formiste Alan Overfiled avait pens qu il conviendrait de montrer son personnel de s curit Il a demand ses employ s d assister la petite rencontre de l association de circonscription Beaches Woodbine et a galement enjoint Wolfgang Walter Droege faire en sorte que plusieurs membres du Heritage Front y participent Overfield tait l int rieur du local r serv pour la s ance d information o il a rencontr Flint tandis que son quip
176. eur absence le KKK dispara tra petit petit 1 3 Les ann es 90 Au d but des ann es 90 ce sont le Heritage Front et les skinheads racistes qui pr dominent Des membres m contents du Nationalist Party forment le Heritage Front HF l automne de 1989 En quelques ann es peine celui ci deviendra le plus important groupe tenant de la supr matie blanche au Canada Il est en outre m l une s rie de poursuites judiciaires intent es par la Commission canadienne des droits de la personne et la Cour f d rale au sujet de sa ligne t l phonique de la haine Un certain nombre de ses membres font actuellement face diverses accusations dont celles de voies de fait de vol qualifi et d outrage au tribunal L action du Heritage Front tait troitement li e celle d autres groupes dont celui appel Church of the Creator COTC que dirigeait George Burdi On attribuait Burdi la deuxi me place parmi les dirigeants du Heritage Front Le groupe militant et tourn vers l action qu est la COTC s est dissous en 1993 au moment o son chef diffuse des enregistrements racistes la suite de l arrestation de Eric Fischer et de Burdi et des accusations port es contre eux Ses membres n en demeurent pas moins actifs S Kinsella 1994 p 53 o Kinsella 1994 p 217 13 Kinsella 1994 p 220 Des disciples de la COTC passent au Heritage Front et au groupe de skinheads racistes appel Northern Hammersk
177. g es Dawson Paul Graham et un autre couple taient pass s par la r sidence de Thomas alors qu ils taient dans la voiture de Bristow La source a transmis le message que tout tait sous contr le et les a exhort s de ne pas Entrevue du CSARS avec le contr leur Entrevue du CSARS avec la source al Entrevue du CSARS avec Bristow Entrevue du CSARS avec la source tomber aussi bas et de laisser les autres se faire arr ter en ce qui concernait le vandalisme des maisons Elle a r ussi d samorcer la g1tustion Pour ce qui tait de l appel d un soi disant journaliste du Ottawa Citizen Thomas 1 enqu teur de Toronto a dit que selon la source Bristow n en tait pas l auteur On n a trouv aucun indice corroborant cet appel L enqu teur ne savait pas que la source tait all e voir les voisins de Thomas pour se plaindre de FOL 5 9 3 Le harc lement de Merle Terlesky Dans une d position sign e par Elisse Hategan du 23 septembre 1993 il appara t que Merle Terlesky avait fait l objet de harc lement nuit et jour Le Comit de surveillance a demand la source qui s tait occup d organiser le harc lement et de le mener bien La source a r pondu que Droege et Bristow avaient parl Terlesky mais qu elle ne savait pas qu il avait t soumis au harc lement Quand Barker a appris par les journaux qu une accusation avait t d pos e contre Terlesky il aurait ordonn ses sbire
178. galement pu suivre les nouvelles tendances au sein de ce mouvement raciste qui pr ne la violence ainsi que pr venir les autorit s concern es des risques d affrontements violents en public Des informations principalement fournies par cette source au SCRS ont entra n l arrestation et l expulsion de plusieurs tenants de la supr matie blanche qui jouent un r le pr pond rant sur la sc ne internationale savoir Steve HAMMOND janvier 1991 Sean MAGUIRE septembre 1991 Tom METZGER juin 1992 John METZGER juin 1992 David IRVING novembre 1992 Dennis MAHON janvier 1993 Le SCRS a galement fourni la police des informations ayant men l arrestation de Ken Barker membre du Heritage Front qui a ensuite t accus de vol main arm e Depuis 1989 le SCRS a produit plus de 80 valuations de la menace sur les activit s des tenants de la supr matie blanche Le Service a pr venu les autorit s polici res et gouvernementales des risques de violence lors de manifestations et d autres activit s De plus le SCRS a publi 10 rapports d taill s sur la situation des tenants de la supr matie blanche et le mouvement raciste organis au Canada La source a galement fourni des informations qui une fois communiqu es la police ont peut tre permis d viter que des personnes soient bless es Ainsi le contr leur a inform les services policiers que des Skinheads avaient l intention de
179. ge au sein du Parti r formiste comme le laisse supposer la note d information En fait nous devrions d j en avoir rendu compte il assure la s curit Puisqu il semble avoir l intention de miner ou de discr diter une institution politique D L ancien Solliciteur g n ral ne se rappelle pas du rapport Entrevue du CSARS avec M Doug Lewis l gitime il nous faut valuer ce qu il fait pour parvenir cet objectif Ce que nous devons nous abstenir de faire ce qui mon avis semble tre la directive c est faire rapport sur le Parti r formiste ses membres ses activit s etc Il nous faut surveiller troitement les activit s de la source afin de nous assurer que nous nous en tenons notre mandat Un message adress le 9 janvier 1992 au directeur g n ral adjoint Op rations la Direction g n rale de l antiterrorisme laisse voir un d but de frustration en ce qui concerne l enqu te men e au sujet de Droege Je me demande si nous ne sommes pas en train de faire deux choses en m me temps Droege est une cible de l antiterrorisme en vertu du paragraphe 2 c Or le fait de miner un parti politique si tel est bien le cas rel ve du paragraphe 2 d et la production de rapports allant au del du niveau 1 n cessite l approbation du ministre J estime que nous devrions prendre le temps de discuter de la question de fa on que le plan d action soit clair pour tout le monde Le 15 janvier 1992
180. hes Pour ce qui est des pamphlets c est Overfield qui les a cr s et qui les a inaugur s officiellement Il les a produits et les a donn s Droege Ce dernier les a transmis Elisse Hategan qui les a donn s d autres Le contr leur a dit que selon la source Bristow n aurait pas eu d autre r le que de fournir les noms de l ARA Overf reld Ba Selon les souvenirs d Overfield les affiches n avaient rien voir avec le p dophile sexuel IL se rappelle avoir vu Bristow photocopier quelque chose chez lui 62 Audience du CSARS Wolfgang Droege Il a d clar que la source avait parl des rapports entre Bristow et Hategan en disant que Bristow tait continuellement sur son dos et qu ils ne pouvaient pas se sentir Bristow voulait l ennuyer suffisamment pour la forcer quitter le Heritage Front 5 9 5 Bristow et les d positions de Hategan Le 23 septembre 1993 Elisse Hategan a sign plusieurs d positions Elle a dit aux reporters qu elle avait fait des d clarations sous serment concernant les campagnes de harc lement de Grant Bristow mais que rien n avait t fait D apr s elle Bristow avait organis des campagnes de harc lement personnelles et virulentes contre les antiracistes Le r seau anglais de la Soci t Radio Canada a d clar que non seulement le SCRS n avait rien fait la suite de ces all gations mais que l enqu teur de la r gion de Toronto avait en plus laiss
181. i e de droitiste marginale fait siennes tout l ventail des questions ch res la droite mais elle choisit d abord l anticommunisme comme principal cheval de bataille Elle s oppose ouvertement l immigration l ducation Le parti s est tendu l Ontario sous le nom de National Christian Party of Canada et pendant l apr s querre a pris la nouvelle appellation de National Unity Party Barrett p 22 Barrett p 41 Barrett p 45 Barrett p 47 sexuelle au bien tre social l homosexualit l avortement la croissance d mesur e de l administration publique et Pierre Trudeau Cette soci t s emploie entre autres diffuser un bulletin de nouvelles et croiser le fer avec les groupes de gauche Dans les faits cependant elle n est gu re plus qu un repaire de racistes et d antis mites mesquins Certains de ses membres en viennent perp trer certains actes criminels vandalisme incendies criminels et voies de fait 1 2 Manifestations r centes de racisme Durant les ann es 70 et 80 on assiste une explosion des activit s de la droite Selon Barrett les cercles droitistes comptent pr s de 130 groupes actifs diff rents en 1987 11 AU d but affirme t il la droite radicale pr che d abord l anticommunisme mais elle adopte peu peu les principes de la puret de la race et de l antis mitisme En f vrier 1972 la Edmund Burke Society devient la Western
182. i m me d importantes sommes d argent pour la publication de la revue Up Front principal instrument de propagande du Front et qu il finit par tre la vache lait du mouvement Lincoln nous a dit qu il n avait pas donn beaucoup d argent pour le magasine En ce qui concerne la cellule d intervention appel e Comit du 2 octobre la source a re u pour mission au d part de faire partie de cette cellule et d y collaborer la formation et aux op rations La source a r ussi d cliner l offre en indiquant Droege que ce genre de travail n tait pas son style La source avait re u instruction de son contr leur de ne s associer aucune activit potentiellement criminelle planifi e par le HF ou par son commando Droege avait formul certaines id es quant aux moyens prendre pour assurer le financement du Heritage Front IL s agissait notamment de s attaquer des trafiquants de drogue La source a soulign que ceux ci risquaient d tre arm s et il a avanc un certain nombre d arguments pour tenter de dissuader Droege de mettre de telles id es en pratique Droege a fait de Bristow son adjoint parce qu il tait capable d en prendre En 1989 ainsi que dans les ann es qui ont suivi le Heritage Front comptait deux responsables de la s curit Eric Fischer et Grant Bristow Ce dernier avait des responsabilit s variables tant donn que Droege avait diff rentes visions de ce qu il souhaitait voir accomplir
183. i r formiste Nous n avons par ailleurs trouv aucune preuve indiquant que le gouvernement progressiste conservateur aurait ordonn au SCRS de faire enqu te sur ce parti Une question a t celle de savoir si Grant Bristow avait fait adh rer des membres du Heritage Front et d autres ind sirables au Parti r formiste Les personnes troitement associ es avec la droite ou l extr me droite ont d clar que Bristow avait activement encourag les membres du Heritage Front se joindre au Parti r formiste Des renseignements priv s chang s par Droege et des coll gues en qui il avait toute confiance r v lent clairement qu Overfield et lui voulaient que leurs confr res adh rent au Parti r formiste dans le but pour Overfield d encourager l adoption des politiques du mouvement pour la supr matie de la race blanche et pour Droege de discr diter efficacement cette formation politique Les d clarations faites par Droege et ses coll gues aux m dias et au Comit de surveillance selon lesquelles Grant Bristow aurait fait adh rer des gens au Parti r formiste soit la r union du groupe C FAR de Paul Fromm ou ailleurs sont contredites par les renseignements fiables que nous avons obtenus Pour ce qui est des liens entre Grant Bristow et le Parti conservateur il a travaill pour David Crombie au milieu des ann es 80 Pour rendre service son surveillant Bristow a collabor pendant plusieurs heures la campagne lec
184. ide la campagne IT et donn des instructions Dans le cas d Elisse Hategan par exemple la source nous a affirm qu il lui aurait dit Ne va pas l encontre de la loi ne menace pas les gens s ils te reprochent de les harceler ne les rappelle pas Droege voulait faire appel d autres personnes et la source a essay de contr ler la situation Elle s est dit qu en s arrangeant pour que tous les participants la campagne IT passent par elle elle pourrait garder les num ros que les membres du Heritage Front allaient recueillir Elle pouvait aussi restreindre dans une certaine mesure la participation d autres personnes Pour les dissuader de se joindre la campagne elle leur aurait dit que tout tait sous contr le Selon ses dires la source avait pr vu dans ses instructions aux autres de leur faire une d monstration de sa technique de conf rence t l phonique trois Durant la d monstration la source affirme ne pas avoir harcel ou menac ses interlocuteurs Elle n avait pas d autre objectif que de recueillir de l information sur ces ennemis de la libert Gerry Lincoln a dit Droege avons nous appris que Bristow avait pas fait un seul appel de harc lement Droege avait approuv Droege a dit d Elisse Hategan qu elle n tait pas mauvaise qu elle s arrangeait pour donner l impression que toute la responsabilit revenait Bristow ce qui dans le fond n ta
185. if comme un adversaire trop puissant pour le confronter Il savait a dit la source qu il manquait de ressources pour combattre les groupes juifs La source croyait que Droege avait la conviction personnelle que les groupes juifs repr sentaient un lobby ennemi et qu ils taient responsables des coles multiraciales et des m langes de races Il suivait leurs actions en lisant les journaux juifs tels que le Covenant le Canadian Jewish News et le Forward Le but de Droege tait de lutter contre les juifs au moyen du lobbying politique D autres membres du mouvement cependant ne comprenaient pas sa strat gie Les Nations aryennes par exemple croyaient qu elles taient la derni re tribu de vrais juifs et elles poussaient Droege prendre des mesures concr tes Gerry Lincoln li troitement Ernst Zundel d fendait constamment le message selon lequel l Holocauste tait un mensonge Interrog e sur ses rapports avec Bernie Farber directeur national des relations avec la communaut du Congr s juif du Canada la source a d clar qu elle ne lui avait jamais beaucoup parl mais qu elle l avait vu en cour La Church of The Creator Droege et les skinheads croyaient tous a dit la source que Farber tait l ennemi principal du Heritage Front Il faisait certainement l objet des insultes les plus virulentes Un grand effort a t d ploy pour d couvrir la maison de Farber mais la source n y a pas contrib
186. illir et conserver des informations et des renseignements de s curit et en faire rapport Art 12 Le Service recueille au moyen d enqu tes ou autrement dans la mesure strictement n cessaire et analyse et conserve les informations et renseignements sur les activit s dont il existe des motifs raisonnables de soup onner qu elles constituent des menaces envers la s curit du Canada il en fait rapport au gouvernement du Canada et le conseille cet gard La question qui se pose ici est la suivante Le Service peut il recueillir et conserver ce type d informations Autrement dit les informations taient elles strictement n cessaires pour mener bien l enqu te sur une cible autoris e Dans l affirmative il tait de toute vidence l gal de communiquer ces informations au Ministre Art 12 die il en fait rapport au gouvernement du Canada et le conseille cet gard gt Le Comit de surveillance ne croit pas que le SCRS devrait pouvoir recueillir et conserver des informations tout fait l galement puis d cider que des informations pertinentes doivent demeurer inconnues du gouvernement Cette fa on d agir pourrait d boucher sur la n gation de l obligation de rendre compte et irait l encontre de l id e ma tresse de la commission McDonald exercice d un contr le politique et obligation de rendre compte Par ailleurs s il n tait pas strictement n cessaire de recueillir les i
187. information sur l emplacement de la ligne t l phonique de l ARA et le lieu de travail de Kevin Thomas En g n ral la source n a pas transmis d autre information que celle qui tait parue dans les articles de journaux o l on citait les gauchistes qui avaient comparu devant les tribunaux Bristow ne se souvenait pas d avoir appel Thomas son lieu de travail en se faisant passer pour un journaliste de l Ottawa Citizen mais il n a pas non plus ni la possibilit qu il l ait fait Aux dires de Bristow il avait d j trait Thomas de petit salaud sur le ton de la plaisanterie la mani re de Rodney Bobiwash Thomas et Bristow taient constamment en train d changer des insultes La source a situ dans son contexte la visite des membres du Front au lieu de travail de Thomas l poque Droege comparaissait devant les tribunaux et Thomas avait envoy des gens au tribunal et une mission de radio pour faire des d clarations m prisantes sur les racistes Par la suite les juges ont refus d accorder Droege la mise en libert sous caution ce qui a suscit la col re des gens du mouvement raciste qui ont voulu passer l action La source leur a conseill de se calmer et Bristow les a emmen s pour une mission sur les lieux de travail de Kevin Thomas Il a affirm n tre pas entr dans les bureaux Selon la source elle n a pas particip la d signation des r sidences qui devaient tre sacca
188. informations pr cises noms lieux de travail adresses personnelles num ros de t l phone et profils sur des particuliers et des groupes juifs bien connus Zundel a expliqu qu il avait besoin des adresses de membres de la communaut juive pour pouvoir signifier des assignations compara tre mais la source a d clar que Bristow ne l a pas cru Bristow a r pondu Zundel qu il pourrait tre capable d obtenir les informations mais que cela co terait tr s cher Zundel lui a dit qu il se contenterait des adresses au travail Zundel a galement demand des informations sur certaines personnes En 1989 et pendant toute l ann e 1990 il a r p t Bristow qu il voulait des informations sur Meir Halevi Jewish Defense League ses adresses ses enfants sa famille les automobiles qu il conduit son v ritable nom et son entreprise Zundel a aussi demand la source de l aider obtenir les noms et les adresses de tous les dirigeants juifs de Qu bec Winnipeg Lorsque la source lui a parl de cette demande de Zundel le contr leur lui a dit ne le fais pas essaie de gagner du temps Il lui a ensuite dit de trouver ce qu elle pourrait dans des sources ouvertes Elle ne devait donner Zundel que des adresses au travail et des num ros de t l phone tir s de l annuaire t l phonique ou obtenus en composant le 411 Noa Zundel rejette cette all gation 136 Entrevue du CSARS avec la source
189. ins qui est peut tre plus violent que son pr d cesseur D autres groupes de skinheads n onazis comme le Aryan Pesistance Movement et le groupe albertin Final Solution Skinheads s organisent et se ta illent une place au sein du r seau d extr me droite au Canada Pour viter de s exposer des poursuites et de d roger aux conditions de leur mise en libert sous caution ou de leur lib ration nombre de Nord Am ricains tenants de la supr matie blanche r orientent leur action suivant le principe de la direction individuelle Les membres des groupes extr mistes poursuivent le cours normal de leurs activit s mais ils tentent de le faire individuellement La tendance n est plus aux groupes identifiables dont les dirigeants peuvent tre inculp s des actes criminels perp tr s par ceux qu ils influencent Kinsella 1994 p 266 281 II CIBLAGE DES EXTR MISTES Le pr sent chapitre expose les motifs qui ont amen le SCRS d cider de cibler les dirigeants du mouvement militant pour la supr matie de la race blanche Le processus g n ral que suit le SCRS pour d terminer s il y a lieu de faire enqu te sur un individu donn est d crit l annexe A 2 1 Ciblage des extr mistes Le SCRS n a pas cess de revoir partir de 1985 le ciblage qui vise depuis sa cr ation certains dirigeants du mouvement militant pour la supr matie de la race blanche Les cibles m mes ont chang et le champ des enqu
190. insella au sujet de l incident mais apr s examen il a conclu qu aucune infraction criminelle n avait t commise il tait impossible d tablir une pr somption prima facie Aucun rapport n a donc t d pos parce qu il n y avait pas d infraction au Code criminel ce sujet Trevor Graham n existait pas Lorsque l affaire du Heritage Front a t rendue publique la sous section du renseignement du service de police de la Communaut urbaine de Toronto a de nouveau pr sent l information la Couronne Elle s est fait r pondre qu il n y avait pas eu supposition de personne parce que Graham n existait pas Aucun groupe juif n avait officiellement port plainte De son c t Bristow a affirm qu il s tait port volontaire pour recueillir des informations sur ce qui se passait en marge de la manifestation Les membres de la Church of the Creator et du Heritage Front avaient commenc se m ler et Bristow ne voulait pas faire les manchettes parce qu il y avait de bonnes chances que les m dias soient l IL a donc dit Droege pourquoi n irais je pas me promener dans la foule pour savoir qui est icis o La version de Droege c est que Bristow estimait qu il tait important que nous sachions quelles informations ils poss daient Il allait donc tenter de les infiltrer ou au moins essayer d en tirer des informations 1 Bristow nous a dit qu il avait abord une femme qui s tait pr sent
191. int dans des voitures banalis es jusqu L autorout s dO0TL Droege a dit un coll gue qu il n avait pu parler Preston Manning parce que l un des organisateurs pour l Ontario ne voulait pas qu il s approche trop des cam ras Il a ajout que le SCRS les c est dire le Parti r formiste avait d j appel s pour leur demander de s efforcer de le c est dire Droege faire expulser Au SCRS une entrevue caract re administratif a eu lieu au d but de 1992 et les agents charg s des sources humaines s taient apparemment assur s que la source comprenait les instructions qui lui avaient t donn es L interviewer de la Direction des sources humaines a discut avec la source du message produit par l administration centrale au mois d ao t 1991 selon lequel la source devait renoncer cette responsabilit l gard de la s curit et ne pas s impliquer dans le Parti r formiste Le gestionnaire la Direction des sources humaines a r affirm que la source n tait pas membre du Parti r formiste et n avait particip aucune des activit s de ce parti en 1991 La source a d clar que cette renonciation aux responsabilit s 13g Entrevue du CSARS avec Ron Wood Peter Mitrevski tenant de la supr matie blanche est un ancien membre du Parti nationaliste du Canada Associ de confiance de Wolfgang Droege au sein du Front H ritage il a t d crit comme l une des rares personnes qui t
192. intrusion sont utilis es avant celles qui en comportent plus Le SCRS a labor une politique de ciblage qui vise appliquer la Loi et les directives minist rielles et assurer la coh rence des enqu tes et l exercice d un contr le sur celles ci Cette politique constitue le chapitre I 3 du Manuel des op rations du SCRS La politique sur le ciblage comprend un processus d approbation qui concerne le recours des m thodes d enqu te comportant divers niveaux d intrusion Il existe trois niveaux fondamentaux d enqu te Niveau 1 Une enqu te de niveau 1 peut tre approuv e par un gestionnaire du SCRS pour une p riode de 90 jours Ce niveau suppose le recours aux m thodes comportant le moins d intrusion par exemple les sources ouvertes d information ANNEXE A Dossier no 2800 54 le 9 d cembre 1994 Page 3 de 3 les dossiers de la police et du gouvernement et les demandes aux services de renseignement alli s Niveau 2 Une enqu te de niveau 2 peut tre approuv e par des gestionnaires sup rieurs pour une p riode totale de 12 mois Elle englobe toutes les m thodes autoris es pour le niveau 1 de m me que l obtention de relev s d appels interurbains La mise contribution de sources humaines d j en place la r alisation d entrevues avec le sujet de l enqu te et le recours la filature pour l identifier Niveau 3 Une enqu te de niveau 3 est approuv e par le Comit d approbatio
193. ion avec eux Il aussi d clar qu il n a jamais t en relation avec Paul Fromm Don Andrews or quelqu un d autre au Parti progressiste conservateur L ancien r dacteur d articles sp ciaux d Excalibur journal tudiant qui avait rendu publics les commentaires de Beck l origine de son expulsion du Parti r formiste aurait dit elle ne croit pas que Beck soit un coup mont Elle a d clar que si Beck avait vraiment eu l intention de saboter sa propre campagne il aurait pu se servir d un v hicule autrement plus influent qu Excalibur le journal tudiant Franchement je pense que ce fut un coup de chance extraordinaire a t elle d clar Il a simplement dit tout haut ce qu il pensait 7 Le Comit de surveillance n a re u absolument aucun renseignement corroborant l all gqation selon laquelle John Beck tait en relation avec Grant Bristow le SCRS ou le Heritage Front 7 7 Questions diverses Au cours de l enqu te du Comit de surveillance sur l affaire du Heritage Front un nombre lev d all gations et de d clarations ont t faites par les tenants de la supr matie blanche ou propos de ces derniers et de leurs activit s SR Bruce Rolston Reform blames Tories for racist candidate Varsity 4 octobre 1994 Nous n avons pu obtenir les commentaires de Ron Wood ce propos lorsque nous avons tent de lui parler en novembre 1994 ei Entrevue du CSARS avec John Beck Ann Bruce
194. ipation dans le march du catalogue sp cialis il s agit dans ce cas ci d un catalogue de haute couture lt La Redoute La firme a n goci une entente avec la compagnie Kuehne and Nagel selon laquelle cette derni re devait fournir des installations pour une op ration de t l marketing La firme a re u les commandes et Kuehne and Nagel s est charg des envois Elle a d cid d utiliser le Bureau de poste au lieu d un service de messagerie pour les livraisons domicile parce que ce moyen tait plus conomique et n cessitait moins de paperasserie La responsable des achats par catalogue a re u des plaintes de clients qui ne recevaient pas les articles command s et les a transmises Kuehne and Nagel Sans lettre de transport il Entrevue du CSARS avec Don Wallace vice pr sident Kuehne and Nagel Entrevue du CSARS avec Don Wallace n y en a pas lorsque les articles sont envoy s par le Bureau de poste il n tait pas possible de retrouver chacun des paquets bien que les registres de la compagnie indiquaient que les articles avaient t envoy s 1 la fin du printemps de 1990 la direction de Kuehne and Nagel a demand au Loss Prevention Department de s assurer que les articles taient envoy s correctement au Bureau de poste Le responsable de la s curit de la Soci t canadienne des postes a t contact et des arrangements ont t pris pour que le personnel de Kuehne and Nagel charg
195. iqu s au Solliciteur g n ral n avaient pas t obtenus par la source Compte tenu de toutes les circonstances att nuantes relatives aux besoins d information du Ministre et de la nature des renseignements recueillis nous sommes d avis qu une partie de l information recueillie et transmise n tait pas lt strictement n cessaire Si le Service voulait fournir au Ministre des renseignements jour sur la menace la s curit nationale pr sent e par les tenants de la supr matie de la race blanche au sein des Forces arm es canadiennes 11 aurait pu le faire sans parler d une mission de la CBC 13 9 Espionnage du Syndicat des postiers Nous avons pass en revue les reportages selon lesquels le SCRS aurait espionn des employ s des postes ou le Syndicat des postiers du Canada qui ont t diffus s sur le r seau anglais de la Soci t Radio Canada en septembre et en octobre 1994 Nous avons conclu que les all gations contenues dans ces reportages taient d nu es de tout fondement Un des producteurs du Fifth Estate a dit l insinuation que nous avons accept leurs d clarations les tenants de la supr matie blanche est fausse nous avons fait tout ce qui tait humainement possible mais nous ne voulons pas faire d autres commentaires sur quoi que ce soit qui pourrait affecter le teneur du rapport Nous croyons qu un ou plusieurs journalistes de la CBC ont mal interpr t une fiche pour l aide m
196. ique Une telle enqu te aurait t conduite sous le paragraphe 2 d de la Loi sur le SCRS et il aurait fallu qu elle soit approuv e par le Ministre Le sous directeur Op rations a d clar que le sous directeur Exigences et lui avaient jug que le Parti r formiste tait parfaitement capable d assurer sa s curit de faire le m nage dans ses rangs et de s occuper de ses affaires et que nous n avions pas maintenir les ind sirables hors du Parti Il croit avoir probablement inform le directeur des tentatives et ajoute que les organismes gouvernementaux en ont t inform es par l interm diaire des rapports du SCRS Nous n avons vu aucun document attestant du fait que la question avait t port e l attention du directeur l t ou l automne de 1991 7 4 3 Note d information l intention du directeur Le nouveau directeur Raymond Protti est entr en fonction le 1 octobre 1991 et c est alors que les s ances d information sur les principaux dossiers et les principales op rations du Service ont commenc Le 9 janvier 1992 une note d information a t envoy e au directeur qui avait demand des pr cisions sur les cibles ou les sources du Service qui avaient pu tre impliqu es dans le Parti r formiste La demande avait t formul e au cours d une s ance d information de nature g n rale sur les sources humaines Le directeur fut alors inform que Le Service n avait jamais
197. ir de participer aux activit s du Parti r formiste semblait claire et alors que cela aurait d clore le dossier il n en a peut tre pas t ainsi L instruction ne pr cisait pas que la source devait quitter le groupe de la s curit La source a assist l assembl e de Pickering Afin de situer les choses dans leur contexte soulignons que les activit s du groupe de s curit d Overfield se sont d roul es pendant que la direction du SCRS se trouvait dans une p riode de transition C est le sous directeur Op rations et analyse qui a agi comme directeur int rimaire pour la majorit du temps l t et l automne de 1991 Le sous directeur Op rations et analyse a fait savoir au Comit de surveillance que le sous directeur Exigences et lui avaient pris la d cision de ne pas informer le Parti r formiste parce que la situation ne justifiait pas une telle mesure Le sous directeur Op rations a d clar que le Service n avait aucun mandat aucun pouvoir l gal en fait pour dire quoi que ce soit M Manning Il a ajout qu il aurait pu demander au tan Audience du CSARS sous directeur Op rations SCRS Ministre ou au Bureau du Conseil priv de parler M Manning Le sous directeur Op rations a en outre d clar que si l enqu te avait correspondu au mandat du SCRS elle aurait pu dans le pire des cas tre per ue comme une tentative de subversion l endroit d une institution d mocrat
198. iste a d clar que le Parti devait s attendre ce qu un nombre important peut tre m me des centaines de membres de la CARP assistent au grand rassemblement pr vu Mississauga Les organisateurs voulaient donc que des m canismes ad quats de ma trise des foules soient en place le chef du Parti r formiste M Preston Manning devait galement tre prot g Wolfgang Droege a d clar que AL Overfield l avait mis au courant de la cr ation du groupe de s curit IL a indiqu que c tait Overfield qui avait laiss entendre que le groupe pourrait influer sur le Parti r formiste Overfield d clarerait plus tard que l id e avait t celle de Grant Bristow les complots sont examin s la section 7 3 du pr sent chapitre Droege croit que c est lui qui a sollicit la participation de Grant Bristow Toutefois selon lui il est possible que ce soit Overfield qui a approch Bristow Le 10 juin 1991 le bureau de Toronto a inform l AC du SCRS que les services de Droege Bristow Lincoln et Dawson avaient t retenus titre d agents de s curit lors d une r union de circonscription du Parti r formiste tenue Toronto Le rapport indiquait que les services de ces agents avaient t retenus par Al Overfield membre du Parti r formiste et organisateur local La source du SCRS a appris que les services des m mes individus ont encore une fois t retenus par Overfield pour assurer la s curit du chef du Pa
199. it pas une mauvaise chose La source a expliqu qu il fallait se resituer dans le contexte Les gens de Bobiwash faisaient des appels au Heritage Front pour les menacer puis raccrocher Ils se sont m me rendus la r sidence de Gary Schipper qu ils ont vandalis e activit s que Bobiwash a trait es d amusements devant la Cour f d rale La source affirme que toutes les factions taient de la partie toutes jouaient au jeu des menaces et des irruptions dans les CL Entrevue du CSARS avec la source di Entrevue du CSARS avec la source 22 Entrevue du CSARS avec la source m Droege a mentionn au CSARS que Bristow lui avait confi qu il avait fait des appels t l phoniques de harc lement r pondeurs des uns et des autres Tout ce climat de qu rilla tait aliment par des accusations des contre accusations des affiches et des appels t l phoniques Selon Bristow la plupart des appels ont t faits par d autres personnes Lui m me n a en fait appel que deux personnes une activiste antiraciste et Kevin Thomas Nous avons interrog la source sur les activit s de contre espionnage men es contre les groupes antiracistes et les cons quences que ces activit s ont pu avoir sur les confrontations entre ces groupes et le Heritage Front La source a expliqu qu il n existait pas proprement parler de programme de contre espionnage et que le Heritage Front ne comptait pas de sources humai
200. it pas du genre d penser sans compter Un examen des re us de repas pr sent s par la source en 1989 et 1990 r v le qu elle payait tr s rarement des repas qui que ce soit peut tre quatre ou cinq fois par ann e Beaucoup de ces re us comportent une note selon laquelle la source a pay ou s est fait rembourser seulement le quart ou le tiers du montant Entrevue du CSARS avec la source 19 Entrevue du CSARS avec le contr leur La plupart des additions s levaient 50 tout au plus Le Service n a pas conserv de re us d taill s apr s 1990 La source ne s est pas non plus montr e g n reuse avec l argent du SCRS Elle n aurait donn que quelques cadeaux pour lesquels le Service a t factur Les d penses diverses se chiffrent moins de 260 pour la p riode de sept ans Selon le contr leur la source n avait pas beaucoup d argent d penser Elle gagnait entre 35 000 et 40 000 par ann e au travail y compris l allocation de voiture et les avantages sociaux Elle arrondissait ses revenus en faisant des enqu tes l occasion Compte tenu du temps pass son travail et ses activit s pour le compte du SCRS il ne lui restait gu re de temps selon son le contr leur pour faire autre chose La source a fait un peu de d pistage pendant une courte p riode et n a pas gagn plus de 5 000 Le contr leur a signal que la source tout comme d autres membres du Heritage Front
201. it son entr e dans l immeuble et le groupe de s curit tait peut tre l arri re de la salle afin d emp cher le public de p n trer dans les zones d acc s interdit Manning est arriv peu avant que l assembl e ne d bute et il a attendu de 19 h 19 h 15 environ Le groupe de la s curit tait probablement sur place ce moment l Encore une fois Ron Wood secr taire de presse de Preston Manning a d clar qu aucune conversation de nature le moindrement d licate n avait eu lieu a Entrevue du CSARS avec Andrew Flint kar Entrevue du CSARS avec Andrew Flint maS Entrevue du CSARS avec Alan Overfield te Entrevue du CSARS avec Bristow 130 Entrevue du CSARS avec Andrew Flint Entrevue du CSARS avec Andrew Flint Ron Wood a affirm que selon lui une seule personne ressortait vraiment du groupe de s curit un type qui portait un long paletot noir en cuir ou en polyester et qui ressemblait un 132 nazi Lors de l assembl e de Pickering a d clar Andrew Flint un homme a rep r Peter Mitrevski parmi les personnes charg es de la s curit ce qui a t signal au Conseil national et au Congr s juif du Canada Apr s l assembl e il y a eu ru e des m dias apr s quoi Flint s est retrouv au volant d une voiture dans laquelle Preston Manning donnait une entrevue au Wall Street Journal L quipe d Overfield a escort Manning sa sortie de l immeuble et a suivi la voiture de Fl
202. l embarras Gamble et des membres sup rieurs de l association de comt se sont rendus Calgary pour faire entendre leur appel Ils ont affirm avoir apport avec eux les bulletins de vote que les membres avaient t appel s remplir Calgary on a tr s peu fait de cas des bulletins de vote et Gamble s est dit convaincu que la d cision du conseil ex cutif avait d j t prise avant son arrives Gamble avait galement apport une lettre de Paul Fromm Lorsqu il tait d put du Parti conservateur John Gamble a rencontr Paul Fromm Ayant re u de la documentation sur l organisme Citizens for Foreign Aid Reform et s inqui tant de la destination des taxes et des sommes vers es au titre de l aide 210 Entrevue du CSARS avec John Gamble 211 Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege a Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan Entrevue du CSARS avec John Gamble ext rieure Gamble a organis une rencontre entre plusieurs d put s et Paul Fromm Gamble et Fromm se sont ensuite rencontr s plusieurs reprises 1 Fromm a assist une conf rence de la Ligue mondiale anti communiste San Diego laquelle Gamble n tait pas pr sent Gamble dit ne pas y avoir envoy Fromm Lors de l affaire de l investiture en mars 1993 apr s avoir entendu dire que Fromm tait le secr taire de la Ligue mondiale anti communiste un membre du personnel de Gamble a demand Fromm d crire une lettre
203. l intention d organiser une attaque au domicile de l antiraciste L ARA avait aussit t envoy d importants contingents pour emp cher l attaque du Front En l ocurrence le membre du Heritage Front avait utilis le nom d une personne identifi e sur le r pondeur de Bobiwash Droege avait sugg r d utiliser le nom de cette personne pour semer la zizanie parmi les gauchistes Selon la source il est probable que l appel ait t fait par Droege lui m me L activiste a ajout que des skinheads venaient souvent s asseoir sur un banc en face de son bureau Ils restaient l et la fixaient du regard pendant qu elle travaillait L activiste avait t avis e par d autres membres du mouvement que l auteur des appels t l phoniques tait Grant Bristow Des membres de l ARA lui auraient dit qu ils avaient sursaut quand ils avaient entendu Bristow prendre la parole une r union Ils se souvenaient que c tait la voix des appels de harc lement Nous avons demand la source de nous parler du harc lement de l activiste Selon elle on avait d cid de se concentrer sur elle apr s qu un membre de l ARA ait laiss un message haineux sur le r pondeur de Droege On avait compar son num ro une liste principale de noms et de num ros repris d une liste de Bobiwash Quand le Comit de surveillance a v rifi avec la courte liste des personnes qui avaient t l phon au Heritage Front liste que la source avait
204. la s curit du Canada l un des crit res qui pr sident la collecte de l information est que celle ci ne doit tre recueillie que dans la mesure strictement n cessaire et les menaces la s curit du Canada n englobent pas lt les activit s licites de d fense d une cause de protestation ou de manifestation d un d saccord moins que ces derni res n aient un lien avec celles qui nes sont mentionn es l article 2 de la Loi ANNEXE A Dossier no 2800 54 le 9 d cembre 1994 Page 2 de 3 Ces pouvoirs ont aussi t circonscrits au moyen de lignes directrices formul es dans des directives minist rielles qui sont reprises dans la politique du SCRS sur le ciblage Ainsi le Service doit en particulier mener ses activit s d enqu te et formuler ses politiques op rationnelles de mani re respecter les cing principes fondamentaux suivants x Les enqu tes doivent tre conformes la loi Les techniques d enqu te utilis es doivent tre proportionnelles la gravit et l imminence de la menace La n cessit d employer diverses m thodes d enqu te doit tre pes e en fonction du tort que cela pourrait causer l gard des libert s civiles et des institutions n vralgiques de la soci t Plus une m thode d enqu te est intrusive plus l autorisation d y recourir doit venir de haut Sauf dans les cas d urgence les techniques qui comportent le moins d
205. la source tait associ e Droege continuait de susciter une vive inqui tude gt au SCRS Compte tenu des ant c dents de Droege il fallait pr venir la source d viter toute participation des activit s ill gales N anmoins la source re ut instruction de faire rapport au sujet de Droege Le Service d clara que compte tenu des activit s criminelles commises par Droege dans le pass et de son intention avou e d effectuer des vols afin d assurer le financement du HF un m moire soulignant leur int r t envers ses activit s serait remis la GRC Selon l administration centrale il faudrait compter sur la collaboration et le jugement du bureau r gional de Toronto pour veiller ce que l association entre la source et Droege n en vienne pas relever des autorit s polici res Le Service surveilla l volution du HF avec beaucoup d int r t La source et Droege assist rent la conf rence de la Northern Foundation o la pr sence du premier permit au Service de surveiller le lancement du HF par Droege Au d but de 1990 Droege devint la cible de la source en raison du r le de plus en plus important qu il jouait dans le mouvement de la supr matie blanche au Canada Le Service reconnut que Droege avait plac la source au plus chelon de sa nouvelle Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege 25 M Droege nie avoir favoris le vol qualifi comme moyen de financer le Heritage Front organisation
206. lation Bristow nous a dit qu il n avait trait aucun num ro de plaque d immatriculation par l entremise du Bureau des v hicules automobiles pour le Heritage Front Droege par contre avait acc s au compte d Overfield contrairement la source et il avait l habitude de passer des num ros de plaques d immatriculation en machine lorsque Zundel voulait des informations Droege a affirm n avoir jamais fourni de telles informations zundel Pour sa part Zundel a ni avoir jamais demand que l on passe des num ros de plaques d immatriculation en machine VI FONDS VERS S LA SOURCE AU HERITAGE FRONT Dans le pr sent chapitre nous examinerons les fonds que le SCRS a vers s sa source au Heritage Front en nous appuyant sur les dossiers de la Direction des sources humaines tant l Administration centrale qu la r gion de Toronto ainsi que sur des entrevues r alis es avec des repr sentants de cette direction le contr leur de cette source et la source elle m me 6 1 Paiements vers s la source par le SCRS Conform ment la politique du Service il ne faut offrir normalement aux sources humaines ni incitation ni r tribution autre que l assurance de la confidentialit et le paiement en argent ou en nature de l aide op rationnelle qu elles apportent au Service 6 1 1 Paiements pour aide op rationnelle Le SCRS r tribue ses sources pour l aide op rationnelle qu elles lui apportent
207. le a d clar qu aucun membre du Heritage Front ne l avait appel et qu aucun membre du personnel de l cole ne lui avait dit avoir re u de tels appels Selon la source les coles recevaient beaucoup d appels Droege aurait t l phon au minist re de l ducation et des coles Elle a indiqu qu elle lui avait dit qu elle avait parl des membres de conseils scolaires mais il n en tait rien Selon le contr leur la source n a pas particip ce genre d activit s T Hate You Back Clive Thompson This Magazine novembre 1994 i Entrevue du CSARS avec l ancien directeur de Riverdale Collegiate Entrevue du CSARS avec le contr leur 5 6 Piratage de r pondeurs l t ou au d but de l automne 1992 Rodney Bobiwash a cr un groupe du nom de lt Klanbusters Ses membres avaient d couvert un moyen de trouver le code d appel habituellement compos de deux chiffres des r pondeurs t l phoniques Ils s en sont servis pour modifier le message que Droege avait enregistr sur son r pondeur Ils notaient galement le nom des personnes qui lui laissaient des messages et les appelaient Droege a plus tard d clar au Comit de surveillance que iR ARA et divers groupes de gauche tels l Internationale Socialiste les trotskystes et le Jewish Students Network entre autres avaient fait des appels de menace sur la ligne de propagande du Heritage Front Puis Droege a appris son tour commen
208. le avait jamais fourni des informations sur des membres de la communaut juive des tenants am ricains de la supr matie blanche Elle nous a r pondu qu elle n avait transmis absolument aucune information sur des membres de la communaut juive des tenants am ricains de la supr matie blanche et plus pr cis ment qu elle n avait fourni absolument aucune information Tom Metzger sur aucun des groupes ou des particuliers cibl s par le Heritage Front Elle a ajout Le que Gerry Lincoln envoyait parfois des informations Tom Metzger H31 Zundel a soulign que le dossier d une vingtaine de pages renfermait des renseignements provenant de sources non secr tes Il l avait pr alablement fourni au service de police de la Communaut urbaine de Toronto 270 Entrevue du CSARS avec la source 13g Entrevue du CSARS avec la source 120 Entrevue du CSARS avec Ernst Zundel sur des Juifs canadiens mais que pour autant qu elle sache ils tenaient de telles informations de Zundel t Elle a pr cis que Grant Bristow n avait jamais communiqu de renseignements des tenants de la supr matie blanche aux tats Unis Lincoln a ni avoir d j fourni des renseignements aux Metzger au sujet des Juifs du Canada En ce qui a trait aux Metzger voir le chapitre IX section 9 2 2 le Comit de surveillance a appris que Droege complotait avec des coll gues et des collaborateurs afin de dire aux m dias que Bristow a aussi
209. le harc lement des antiracistes n est pas tr s abondante en raison de la nature des v nements eux m mes mais aussi en raison du refus des membres de 1l ARA de collaborer avec le Comit de surveillance Les v nements d crits ci dessous donnent une id e de ce qui est pr tendument arriv trois membres actuels ou anciens du groupe Anti Racist Action ARA 38 Entrevue du CSARS avec la source aa Entrevue du CSARS avec la source aa Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec le source 5 9 1 Le harc lement d une activiste antiraciste L activiste antiraciste en cause autrefois membre de l ARA a t pour reprendre ses propres termes l un des membres les plus actifs du groupe pendant deux ou trois mois Elle a d clar au CSARS qu elle avait fait l objet d une campagne de harc lement intensive de janvier avril 1993 Pendant cette p riode elle recevait entre 25 et 30 appels par jour n importe quelle heure du jour ou de la nuit Entre les mois de mai et juillet 1993 ce nombre est tomb 25 30 appels par semaine La source a dit de cette activiste qu elle paraissait la fois stable et agressive Les appels de Bristow s inscrivaient dans la campagne IT et se faisaient pendant les heures normales Un grand nombre d autres personnes ont d aussi l appeler La campagne IT visait recueillir de l information et non pas harceler quelqu un nuit et jour L enqu teur a
210. lement d informations sur divers militants de gauche qu il ne pouvait toutes les num rer et que cela les rendrait fous Metzger tait d accord Metzger pourrait lui donner au journaliste de la CBC une bonne histoire dans ce sens l ou encore laborer sur le fait que Bristow donnait de l argent Metzger ou qu il lui transmettait des dossiers sur certaines personnes Entrevue du CSARS avec Bristow Le contr leur a indiqu que le compte rendu ayant trait la demande d information touchant des entreprises canadiennes avait t confirm Droege a conclu en disant que Bristow avait fourni quelqu un de l information sur les juifs Cela fait r f rence Ernst Zundel l activit pertinente est d crite au chapitre VII w Qy Plus tard Tom Metzger a dit Droege qu ils les repr sentants de la CBC venaient juste de le contacter et qu il leur avait mont tout un bateau Droege a conseill Metzger de regarder les nouvelles de la CBC ce soir l et il lui a demand s ils avaient vraiment cru son histoire Metzger a dit qu il en avait l impression mais qu il n avait pas pouss tr s loin l affaire de l argent Le Comit de surveillance a pu confirmer que les changes susmentionn s se sont bel et bien d roul s ainsi 9 2 3 Publicit pour les racistes l mission de t l vision The Fifth Estate de la CBC l annonceur a affirm ce qui suit Metzger avait pouss ses partisans commettre c
211. lequel en change d un passeport il aurait rendu compte la police de ce qui s tait pass en Libye Or la Police provinciale avait refus cette offre Les tensions taient vives au sein du Parti nationaliste du Canada apr s le voyage en Libye sp cialement parmi ceux qui s y taient rendus Le groupe avait craint d tre victime d une attaque dans ce pays il avait t arr t Chicago et avait t soumis des entrevues et des fouilles humiliantes Dans l ensemble les gens taient fatigu s et en avaient assez James Dawson fut refoul la fronti re lorsqu il tenta d entrer une nouvelle fois aux tats Unis et selon la source tous ceux qui s taient rendus en Libye avaient le sentiment que leur nom figurait galement sur la liste de surveillance Plusieurs au sein du groupe Dawson Lincoln Wayne et Donna Elliot songeaient rompre avec le Parti nationaliste et se ranger derri re Droege De l aveu g n ral ce sont les gestes pos s par Don Andrews et en particulier le voyage en Libye qui furent les principaux facteurs l origine des d parts au sein du Parti nationaliste du Canada 23 Entrevue du CSARS avec Grant Bristow a Entrevue du CSARS avec la source a9 Entrevue du CSARS avec la source 3 3 5 La fondation Le Heritage Front a t form le 25 septembre 1989 par Wolfgang Droege l occasion d une r union laquelle assistaient Gerald Lincoln Grant Bristow et James Daws
212. les mais que lui non plus ne se rappelait pas avoir rencontr Flint Overfield a d clar au Comit de surveillance qu un membre du SCRS l avait approch au sujet de l quipe charg e de la s curit et qu il l avait menac de le d noncer IL a poursuivi en affirmant que le Parti r formiste lui avait recommand de se d barrasser de M et que ce dernier avait d missionn sa demande Il a dit galement que John Thompson un militant du Parti r formiste pr tendait tre membre du SCRS John Thompson a cat goriquement ni l affirmation d Overfield Le Comit de surveillance croit M Thompson sur cette question ii Entrevue du CSARS avec Andrew Flint Entrevue du CSARS avec un employ du SCRS da Audience du CSARS Alan Overfield Le 22 juillet 1991 Al Muxworthy de l association Don Valley North a appel Bernie Farber directeur des relations communautaires du Congr s juif canadien Farber lui a alors fait part de ses inqui tudes devant l appui que donnait Droege au Parti r formiste dans le Toronto Star du 19 juin 1991 L article ne mentionne pas que Droege tait membre du parti Deux jours plus tard Muxworthy fit part par crit son tour de ses inqui tudes il joignit l article Cette lettre n a jamais t retrouv e 7 3 4 Recrutement de membres du Parti r formiste Avant la tenue du rassemblement de Mississauga on a appris que Overfield avait fait affaire avec Andrew Flint qui t
213. lfgang Droege avait assist l assembl e d investiture de Gamble le 31 mars 1993 Plus tard au cours du mois de mai Droege a re u 500 dollars pour embarrasser le chef du Parti r formiste Preston Manning en se pr sentant une assembl e Oshawa Ces v nements sont d crits au chapitre V 5 6 7 5 6 8 Droege et Ernst Zundel voulaient obtenir le num ro de t l phone et l adresse des dirige nts des groupes antiracistes et de la communaut juive Si la source l avait voulu elle aurait pu fournir les num ros et les adresses tr s facilement mais elle ne l a pas fait Dans la position qu il occupait au sein du Heritage Front Bristow transmettait les instructions de Droege l gard d une campagne de harc lement mais il a aussi inform les tenants de l antiracisme que le Heritage Front projetait d organiser quelque chose voir le chapitre V 5 7 La campagne IT Lorsqu elle ne pouvait viter ce genre de travail la source informait l enqu teur du bureau r gional de Toronto qui a d clar qu il transmettait alors les renseignements la police Racial Holy War Fe Entrevue du CSARS avec la source _ ns Les appels de harc lement du Heritage Front ont commenc diminuer en juin 1993 et ont finalement cess en novembre 1993 La campagne tait consid r e comme une grande victoire par le Heritage Front La source a d clar que la plupart des appels de harc lement ont cess au c
214. lus tous les membres du groupe taient pri s de faire des dons personnels pour couvrir les frais d impression de la publication Up Front du Heritage Front Rien ne porte croire que la source ait contribu au paiement des frais juridiques de Droege La source a indiqu qu en qualit de membre de la direction elle tait habituellement dispens e de verser des cotisations et de payer les frais d abonnement au magazine Les contributions consistaient souvent acquitter des factures pour les repas le transport ou l h bergement du groupe La source a Il est arriv quelques reprises que la source ne pr sente aucune demande de remboursement pendant le mois tat de compte de la source avril 1989 signal qu elle avait fait une contribution initiale de 70 100 au Heritage Front Elle a d fournir une occasion plusieurs centaines de dollars pour la location d une salle somme qui lui a t presque enti rement rembours e part 505 La source a galement mentionn qu elle s tait engag e verser de 75 100 pour couvrir une partie du co t du voyage de Metzger montant qui a peut tre servi offrir un d ner aux avocats de Droege Elle a aussi pay 25 probablement entre 200 et 300 des frais de publication du premier num ro du magazine du Heritage Front Up Front et elle a vers 90 ou 100 pour la ligne de propagande du Heritage Front somme que Droege lui a rembours e une occasion sp
215. mble d autres occasions Bristow a dit qu il avait appel la pr sidente du Jewish Students Network mais pas pour obtenir des informations en vue de cibler des gens IL lui a d lib r ment donn de bonnes raisons de se m fier en lui disant que Droege n tait pas un si mauvais gars Elle ne lui a communiqu aucune information Il est donc retourn voir Droege et lui a dit je pense qu ils sont m fiants Wolfgang La source a affirm qu elle tait s re d avoir inform l enqu teur de la rencontre de Bristow avec la pr sidente du Jewish Students Network et de l appel qu il lui avait fait Le contr leur nous a assur qu il avait t inform de l affaire du Jewish Students Network imm diatement apr s qu elle se soit produite Le SCRS a d ailleurs produit une valuation de la menace que repr sentait la visite du Heritage Front au bureau de Marianne Boyd La source a appel le contr leur et lui a dit que Entrevue du CSARS avec Grant Bristow ou Entrevue du CSARS avec Grant Bristow 112 Entrevue du CSARS avec Grant Bristow 113 Entrevue du CSARS avec Grant Bristow Bristow avait pari la pr sidente du Jewish Students Network en se servant du nom de Trevor Graham Bristow n a pas dit directement qu il travaillait pour Kinsella 5 10 4 Deux incidents Deux incidents ont t d crits au Comit qui taient li s des v nements publics tenus Toronto et au sujet des
216. ministre Nous avons aussi remarqu que la question n a pas t soulev e dans les autres documents envoy s ou vus au bureau du ministre Le 26 mai 1992 la Direction de l antiterrorisme produisait une valuation des menaces au sujet de Preston Manning Cette valuation faisait allusion aux comptes rendus de presse concernant l infiltration du Parti r formiste mais concluait que le Service n est pas au courant d actions planifi es par le Heritage Front d utiliser de violence contre M Manning ou de perturber attaquer des assembl es du Parti r formiste afin de venger les expulsions du d but d ann e Dans les notes en fin de texte d un rapport du SCRS dat de juillet 1992 le Service affirmait que les militants du Front H ritage avaient adh r au Parti r formiste en 1991 afin de se servir de ce dernier pour obtenir une plus grande visibilit 7 4 5 Les rapports se poursuivent Le 8 janvier 1992 le sous directeur Exigences faisait savoir aux responsables du bureau r gional qu il voulait que ces derniers examinent les instructions donn es la source et au contr leur concernant la fa on de rendre compte des activit s des cibles Si je me souviens bien ces instructions taient tr s explicites toutefois le fait de les noncer de nouveau ici semble tre source de confusion allusion une note d information Ainsi je ne vois pas comment nous pourrions viter de rendre compte des activit s de Droe
217. n une enqu te du SCRS le fait que cet employ ait t un postier ne serait pas entr en ligne de compte En d autres termes une telle enqu te aurait eu lieu l galement pour faire la lumi re sur des activit s terroristes ou d espionnage sans aucun gard au travail de l employ la suite de sa propre enqu te la CBC conclut qu il n existe aucune preuve pouvant corroborer les all gations selon lesquelles le SCRS ou Grant Bristow aurait espionn le Syndicat des postiers du Canada 39 Prime Time News 2 d cembre 1994 XII ESPIONNAGE DE LA CBC Nous avons examin l all gation selon laquelle le SCRS a espionn la Soci t Radio Canada CBC Le Toronto Star avait publi un article o l on pouvait lire Selon un document hautement classifi obtenu par The Star le Service canadien du renseignement de s curit a espionn la CBC Le Comit de surveillance a obtenu copie du document divulgu au journal Il s agit d une fiche parlementaire cot e Secret que le SCRS a pr par e pour le Solliciteur g n ral Les fiches parlementaires d usage tr s r pandu servent aider les ministres r pondre aux questions au Parlement Dans la fiche le SCRS disait avoir appris d une source fiable que la CBC allait diffuser dans le cadre de l mission The Fifth Estate un reportage sur le racisme dans l arm e canadienne La fiche se lit ainsi Le Service a aussi appris d une source fiable qu
218. n au SCRS quelque instruction que ce soit concernant le Reform Party Le Comit de surveillance des activit s du renseignement de s curit n a relev aucune preuve fondant 1l all gation que Grant Bristow aurait cherch discr diter ou infiltrer le Parti r formiste au nom de Doug Lewis ou du Parti Progressiste Conservateur du Canada Tale Paul Fromm et le Parti r formiste Le Comit a examin les liens entre Paul Fromm le Heritage Front et le Parti r formiste D apr s la documentation que nous avons examin e Fromm aurait tent en 1987 et en 1988 de s allier au Parti r formiste et de l utiliser pour ses fins politiques Ayant chou Fromm s est tenu durant les ann es subs quentes en relations avec ceux des membres du Heritage Front qui essayaient de discr diter le Parti r formiste Assembl e de 1987 dans l Ouest En 1987 Paul Fromm a invit l auteur Peter Brimelow prendre la parole l Assembl e dans l Ouest que la Reform Association tenait Vancouver la fin du mois de mai En r compense l Association a donn Fromm le statut d observateur Les d cisions prises lors de cette Assembl e dans l Ouest ont abouti la cr ation du Parti r formiste En 1994 Fromm a d clar au Comit de surveillance qu il avait particip l Assembl e comme bon nombre de nos abonn s de la C B et de l Alberta Il a dit aussi tre la recherche de gens d sireux de s abonner ses publicati
219. n a effectu au moins quelques uns de ces appels On a appris qu en avril 1993 Lublin dit Droege qu il s tait mis en rapport avec les m dias pour leur dire que les membres du Heritage Front avaient vot l assembl e de mise en candidature de John Gamble Par la suite il dit avoir confi au reporter Colin Vaughn que cela l avait rendu aussi craintif qu un Juif Il a sugg r que deux repr sentants bien connus du Parti r formiste soient choisis comme boucs missaires Droege a accept En avril 1993 Droege a d clar Bristow que le Heritage Front pourrait embaucher Michael Lublin pour des fins publicitaires et que les deux groupes pourraient travailler ensemble pour discr diter Preston Manning et le Parti r formiste La source a appris par la suite que Lublin nourrissait de la rancune contre le Parti r formiste et cherchait former une alliance clandestine avec le Heritage Front Lublin aurait dit Droege que le Heritage Front devrait annoncer publiquement que Lublin tait son principal adversaire Lublin profiterait de cette notori t pour s riger en protecteur de la communaut juive et pour affaiblir des groupes comme le Congr s juif canadien et B nai Brith Lublin a m me sugg r que le Heritage Front fasse exploser sa voiture ce qui lui permettrait de d montrer au public qu il tait un ennemi important des N o Nazis Lublin aurait dit Droege que les deux hommes pourraient se servir l un de l au
220. n et de r vision des cibles CARC et vise les m thodes comportant le plus d intrusion Outre le recours toutes les m thodes d enqu te pr vues pour les niveaux 1 et 2 elle permet de recruter et d utiliser pleinement des sources humaines de recourir sans restriction la filature et de pr senter des demandes de mandat la Cour f d rale La pr paration des demandes de mandat pr sent es la Cour f d rale se fait suivant les nouvelles proc dures que le juge Addy a recommand es la suite de l examen du processus relatif aux mandats Le CARC a pour pr sident le directeur du Service et pour membres le sous solliciteur g n ral adjoint l avocat principal et des gestionnaires sup rieurs IL autorise par crit la tenue d enqu tes de niveau 1 2 ou 3 pour une p riode pouvant aller jusqu 24 mois AC AIM AT BBS CARC CARP CEIC CIPC CJC CNA COR COTC CSARS FBI ENU HF GRC JSN KKK LAM LDJ LNU MAE OHIP CL DES SIGLES administration centrale American Indian Movement Anti Racist Action antiterrorisme babillard lectronique Comit d approbation et de r vision des cibles Coalition Against the Reform Party Emploi et immigration Canada Centre d information de la police canadienne Congr s juif canadien Congr s national african Confederation of Regions Church of the Creator Comit de surveillance des activit s de renseignement de s curit F
221. n quatre secteurs Flint a t appel organiser d importants rassemblements dans la r gion de Toronto et pour la tenue du premier il a choisi le International Centre Hugh Pendergast a affirm qu il n tait pas un raciste et il rejette toute association avec des id ologues racistes Al Overfield a t d crit comme tant un ancien membre du groupe extr miste The Western Guard et a par la suite t associ la section de l Ontario du Parti Cr dit social que le chef national M Ernest Manning a refus de reconna tre Murray Dobbin Preston Manning and the Reform Party 1992 Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan IL a plus tard affirm qu il ne croyait pas qu Overfield tentait de prendre le contr le de l association de comt Entrevue du CSARS avec de Reginald Gosse ancien pr sident de l organisme charg de l expansion en Ontario du Parti r formiste Mississauga situ pr s de l a roport international Pearson de Toronto En 1991 M Preston Manning ne jouissait d aucune protection de la GRC et n avait aucun garde du corps personnel pour l accompagner Le chef du Parti r formiste comptait sur les organisateurs locaux pour les dispositions de s curit lorsque l int r t pour le Parti a soudainement explos dans la r gion de Toronto et que des milliers de personnes ont commenc assister aux rencontres Les d cisions en mati re de s curit taient donc prises sur place
222. nadienne 2 l individu avait dit croire que le gouvernement tranger appuyait Preston Manning et lui donnait de l argent mais le contact avait en fait utilis le pronom on qui de l avis de 1 AC aurait tr s probablement pu d signer un groupe de gens d affaires canadiens appartenant l association L Administration centrale du SCRS a galement demand au bureau r gional de lui communiquer toute nouvelle information qu il aurait pu obtenir au sujet de cette affaire 8 2 Le contexte international En 1988 le Canada tait un des principaux avocats d une importante question internationale Particuli rement indign par la position du Canada le gouvernement tranger s engagea dans des op rations secr tes dans notre pays et fournit des fonds pour les soutenir 8 3 La d cision de faire enqu te Le 17 octobre 1989 le Service a d cid de faire enqu te officiellement sur la pr sum e contribution de 45 000 Le SCRS a indiqu qu il ne pouvait plus s adresser l informateur car tous ses contacts avec lui avaient pris fin le 31 d cembre 1988 Le Service a autoris la tenue d une enqu te de niveau 1 d une dur e de trois mois intitul e NFI PI Donateur s inconnu s Campagne lectorale de Preston Manning citant le paragraphe 12 et l alin a 2b de la Loi sur le SCRS comme fondement Juridique Pour justifier l enqu te le sous chef du Module a avanc les faits suivants
223. ne question politique d licate l enqu teur de la r gion et son chef avaient demand l Administration centrale de leur faire part de leurs commentaires cet gard et d approuver leur action Le 1 ao t 1991 le directeur g n ral de la R gion de Toronto a discut de la question avec le directeur adjoint des Exigences l Administration centrale Le directeur g n ral adjoint 83 Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec la source des Op rations de la R gion de Toronto a demand que cette question soit port e l attention du directeur adjoint des Exigences 7 3 3 Avertissements Un employ du SCRS travaillait b n volement comme directeur du service de recrutement des membres d une association de comt du Parti r formiste dans la r gion de Toronto Lorsqu il tait retourn des vacances le 16 juillet 1991 un coll gue de travail lui a dit que Droege avait t vu la t l vision dans une r union du Parti r formiste Deux jours apr s soit le 18 juillet l employ du Service a rencontr Paul Kelly pr sident de l association du comt de Scarborough Ouest et les deux hommes ont visionn une vid o de l v nement L employ du Service a demand Kelly s il savait qui tait Droege Kelly a r pondu qu il croyait que Droege tait un membre du service de s curit L employ du Service a dit que cet individu n tait pas bon pour ce Parti
224. ne traduction sur demande En LL fr ah Dossier n 2800 54 L AFFAIRE DU HERITAGE FRONT RAPPORT PR SENTE AU SOLLICITEUR G N RAL DU CANADA COMIT DE SURVEILLANCE DES ACTIVIT S DE RENSEIGNEMENT DE S CURIT Le 9 d cembre 1994 SOL GEN CANADA LU Ssa 0000027993 DATE DUE p gt D EC Bl Hu gt ep LN O O N Dossier n L AFFAIRE DU HERITAGE FRONT RAPPORT Pa SOLLICITEUR GENERAL DU CANADA PRESENTE AU Es COMITE DE SURVEILLANCE DES ACTIVITES A DE RENSEIGNEMENT DE SECURITE Le 9 d cembre 1994 Lt Les meubles de r ve sont les seuls sur lesquels jamais on ne se cogne les orteils ni ne s rafle le genou C S Lewis 1898 1963 TABLE DES MATI RES PAGE M THODOLOGIE 1 7 AVANT PROPOS 1 2 I VUE D ENSEMBLE DE L EXTR ME DROITE 1 6 1 1 Les nouveaux groupes 1 1 2 Manifestations r centes de racisme 3 1 3 Les ann es 90 5 IL CIBLAGE DES EXTR MISTES L 6 2 1 Ciblage des extr mistes 1 2 2 Les premiers certificats des ann es 90 2 2 3 La deuxi me s rie de certificats 3 2 4 Le certificat actuel 5 IIT PR SUM INFORMATEUR TENANT DE LA SUPR MATIE BLANCHE 1 17 3 1 Contexte T 3 2 La droite radicale 3 3 3 Voyage en Libye Fondation du Heritage Front 7 IV LA MONT E DU HERITAGE FRONT 1 12 4 1 Les v nements de 1990 1 4 2 Le Heritage Front en 1991 2 4 3 Enqu te du Parti r f
225. nes Si les mouvements de gauche organisaient un ralliement Droege ou Zundel ou les deux trouvaient utile de couvrir l v nement Parfois Bristow s y rendait pour prendre des photos et des statistiques d autres fois c tait Fischer ou Hategan Nous avons aussi demand la source de nous parler des taupes les gens du Heritage Front qui assistaient aux r unions de l ARA Elle nous a affirm qu il n y en avait pas Cependant parmi les gens d Eric Fischer certains travaillaient contre les antiracistes et Droege en avait eu vent Fischer envoyait ses gens assister aux r unions des groupes antiracistes pour qu ils fassent ensuite un rapport Fischer et Bristow En f vrier 1993 Wolfgang Droege a t avis que les Klanbusters et que les Socialistes internationaux allaient tenir des r unions et qu une personne de la Church of the Creator COTC allait y assister En fait Fischer a envoy ces r unions Talic Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec Bristow x Pendant cette p riode une manifestation antiraciste avait d but l angle des rues Church et Wellesley pour se poursuivre jusqu la rue Yonge L FEast Toronto Organizing Against Racism and Hate avait galement planifi la tenue d une autre manifestation en janvier 1993 ax Zundel a mentionn qu il avait demand des gens pour surveiller les manifestations afin de prot ger son domicile contre tout attentat
226. nfirmant cette affirmation Le Service ne sait quelle date l entrevue sera diffus e Le Comit de surveillance a soigneusement examin les all gations du Toronto Star Il a cherch r pondre aux questions suivantes gt Le SCRS a t il espionn la CBC gt Comment le SCRS a t il eu connaissance du reportage du Fifth Estate gt Le SCRS peut il recueillir ce type d informations et les communiquer au Ministre 12 1 Le SCRS a t il espionn la CBC Nous avons examin les documents du SCRS et trouv que le Service n avait pas enqu t sur la CBC l mission Fifth Estate les journalistes ou autres employ s de la CBC Le SCRS a entendu parler du reportage dans le cadre de l enqu te licite qu il menait sur une cible tenante de la supr matie de la race blanche 12 2 Le SCRS a t il obtenu par des moyens licites l information sur l ventuel reportage de la CBC Le Service a eu connaissance de l mission de la CBC de fa on fortuite dans le cadre d une enqu te licite d ment autoris e sur les tenants de la supr matie de la race blanche L information n a pas t obtenue d une source humaine Nous avons conclu que l information avait t obtenue conform ment la loi 12 3 Que savait le SCRS avant de communiquer Ll information Le SCRS a dress la chronologie des v nements de 1989 1993 Celle ci montre que le SCRS savait d s juillet 1989 qu il y avait probablement des tenants
227. nformations elles auraient d tre d truites elles n auraient pu alors tre transmises au Ministre De toute vidence une grande quantit d informations est recueillie quand des sources techniques et humaines sont dirig es contre une cible autoris e Bon nombre de ces informations ne respecteralent pas normalement le principe selon lequel elles doivent tre strictement n cessaires mais le Comit de surveillance ne croit pas qu il soit utile de voir ce que chaque information respecte ce principe Par contre quand les informations obtenues se rapportent des institutions n vralgiques avocat client universit s partis politiques ou m dias par exemple elles doivent respecter le principe en question 12 5 Le SCRS et le Ministre Le Service a dit que l ancien Solliciteur g n ral avait nonc une pr f rence savoir que lorsque le SCRS tait en possession de donn es ayant trait son mandat qui touchai ient des sujets d actualit il d sirait tre inform de ces donn es au moyen de fiches parlementaires Le Service a fait valoir qu en sa qualit de ministre le Solliciteur g n ral avait adopt le syst me d crit pr c demment Le Service veillait cependant limiter ses expos s de situation aux activit s d ment vis es par son mandat D apr s le SCRS la fiche parlementaire devait servir informer le Ministre de toute relation pouvant exister entre des membres du Heritag
228. ng Il pensait qu elle avait craqu il en tait m me s r En disant cela il s tait mis rire franchement au point d en pleurer T1 avait ajout que l activistelavait tout fait pour rester saine d esprit et qu elle n avait encore pas communiqu de nom mais qu elle tait certainement sur le point de le faire II a ajout que l activiste l avait demand des gens d emm nager avec elle parce qu elle avait trop peur de rester seule Apr s que l enqu teur de la r gion de Toronto se soit inqui t de la campagne men e par le Heritage Front contre l activiste la source a essay de calmer le groupe en informant les membres que l activiste avait perdu son emploi et qu ils CN pouvaient la laisser tranquille et passer autre chose Le contr leur a parl en g n ral de la campagne de harc lement t l phonique IL a indiqu qu au d but un grand nombre de personnes recevaient des appels mais que ceux ci s taient ensuite limit s certaines personnes Au d but on appelait les Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec la source gens qui figuraient sur la liste qu on avait dress e mais au bout d un mois les appels taient devenus tr s mena ants et pouvaient entra ner des risques v ritables de violence Selon la source durant l t 1993 la suite de la campagne IT les appels sont plut t devenus sous les directives de la source un exercice de collecte d inf
229. ns d abord examin si le financement et l appui d un parti politique par un gouvernement tranger constituaient une menace pour la s curit du Canada notre avis les informations initiales et les plans du gouvernement tranger semblaient pr senter tous les l ments d une op ration d ing rence trang re Nous n avons vu aucune directive politique li e cette enqu te Il n y a dans le dossier aucun document indiquant que le bureau du Solliciteur g n ral tait au courant de l enqu te ou avait donn des instructions au SCRS 8 5 2 L enqu te Nous avons examin si le SCRS a pris les mesures appropri es pour minimiser les r percussions que cette enqu te pourrait avoir sur le Parti r formiste Le SCRS n a enqu t ni sur le Parti r formiste ni sur ses membres En 1988 et en 1989 il a men une enqu te de niveau 3 sur les activit s du service de renseignement du gouvernement tranger et sur ses agents au Canada Dans le cadre de cette enqu te il a recueilli des informations sur les contacts du Parti r formiste avec l ambassade du pays tranger Les informations recueillies sur les contacts du Parti avec l ambassade taient tr s limit es Dans l ensemble nous croyons que le SCRS avait des motifs raisonnables de soup onner que le service de renseignement du gouvernement tranger repr sentait une menace pour la s curit nationale telle que la d finit l alin a 2b de la Loi sur le SCRS TX LES IN
230. nsemble du groupe y compris la source fut d tenu par les Douanes am ricaines pendant plusieurs heures et soumis des interrogatoires Les membres du Parti nationaliste du Canada l exception de Droege furent ensuite autoris s se rendre au contr le des passeports et accomplir les formalit s des Services de l immigration Anne Ladas et Nicola Polinuk t l phon rent Don Andrews qui leur avait donn instruction de revenir au Canada Andrews dit Bristow de prendre un avocat pour Droege alors que le reste du groupe devait rentrer Toronto sit t qu il serait autoris le faire Andrews s entretint nouveau avec Ladas et avec Polinuk Ils s absent rent pour un moment puis revinrent avec une somme de 1 000 qu ils remirent Bristow pour Droege Cette somme repr sentait le don de la Libye au Parti nationaliste du Canada Lincoln Dawson et les autres membres du groupe vers rent 250 pour payer la chambre d h tel de Bristow Un membre du groupe appela le consulat du Canada afin de lui faire part de l arrestation de Droege Conform ment aux instructions qu Andrews lui avait donn es Bristow prit contact avec un avocat de Chicago au nom de Droege IL communiqua ensuite avec un repr sentant du consulat du Canada Le diplomate fit savoir Bristow qu il ne servait rien d attendre et qu il pouvait rentrer au Canada Bristow suivit ce conseil Avant de partir Bristow versa un acomp
231. nses et des re us correspondants pr sent s par la source Depuis f vrier 1990 le contr leur fournissait une estimation des d penses et demandait p riodiquement Les la source de lui remettre des re us Conform ment au Manuel des op rations du SCRS le contr leur doit pour obtenir l autorisation n cessaire remplir un tat de compte de la source et le bureau des Sources humaines doit revoir le document et v rifier si les re us y sont joints ou sinon si des explications justifient l absence de re us Selon les documents que nous avons examin s la source partageait souvent des d penses avec d autres membres du Heritage Front puis tait rembours e en cons quence par le SCRS Par exemple le Service n a vers que 67 la source pour deux factures de l h tel Radisson s levant 202 Une note manuscrite pr cisant que le montant avait t s par en trois figurait sur les factures Ces genres de facture et de note manuscrite talent courants La source acceptait parfois de verser des cotisations et des contributions au Heritage Front Par exemple dans un t lex examin figurait une liste de personnes ayant fait des dons qui avait t tablie par la source et dans laquelle se trouvait le nom de celle ci suivi de la mention 40 D apr s un autre t lex la source a obtenu une carte de citoyennet du Parti Nationaliste et les destinataires devaient verser 50 sur r ception de leurs cartes De p
232. nt cet effet En d pit des affirmations contraires le Service n avait pas t pr venu du fait que des synagogues de la r gion de Toronto allaient tre d grad es apr s l arrestation des Metzger Comme nous le mentionnons au chapitre IV le SCRS a publi une valuation de menace contenant un avertissement de vandalisme mais cela est pratique courante apr s que l extr me droite subit une d faite et les services de police sont bien conscients du risque auquel sont alors expos es les institutions juives et autres Nous croyons en outre que la plupart des autres commentaires diffus s au cours de l mission de la CBC provenaient d un ancien agent d immigration celui ci fournit des renseignements confus qui furent finalement trompeurs Cela eut pour effet de discr diter le SCRS le gouvernement du Canada et les divers services de police et autres organismes qui combattent les groupes racistes au Canada En cons quence l mission de t l vision fournit aux racistes violents des tats Unis comme du Canada une occasion sans pr c dent de se faire voir comme des t moins dignes de foi honn tes et v ridiques 13 8 Espionnage de la CBC Nous avons conclu que les renseignements recueillis par le Service concernant la CBC avaient t obtenus lors d une enqu te l gale Chose plus importante encore le SCRS n a pas espionn la CBC ni ses journalistes ni aucun autre membre de son personnel Les renseignements commun
233. nt infiltr les r unions antiracistes Ces renseignements montrent quel point les tenants de l antiracisme se pr paraient confronter les tenants de la supr matie blanche et que l organisateur des Klanbusters Rodney Bobiwash consid rait que les affrontements directs taient le meilleur moyen de d faire les groupes n o nazis Bristow a donn certains noms Alan Overfield sur instruction de Droege Ces noms avaient t obtenus partir des num ros qui s taient affich s sur le r pondeur t l phonique de Droege La source a alors consult l enqu teur du bureau r gional de Toronto qui lui a dit d aller de l avant la condition que les renseignements obtenus gr ce au r pondeur soient sp cifiques et bien connus En mars 1993 des affiches racistes contenant les noms et adresse de personnes antiracistes ont t produites En octobre 1993 Elisse Hategan a t accus e de libelle discriminatoire et de promotion volontaire de la haine en raison de sa participation la production des affiches Elle a ensuite affirm avoir t inform e qu Al Overfield avait produit les tracts qu elle distribuait activit pour laquelle elle avait t arr t e voir le chapitre VII 7 9 4 D avril juin 1993 Grant Bristow a t m l plusieurs incidents impliquant des membres de la communaut juive On pr tend qu en avril il a intimid un avocat du B nai Brith au cours d une s ance du comit du maire de
234. nt que la source devait se retirer de l quipe de s curit Les gestionnaires de l administration centrale du SCRS et de la r gion de Toronto ont tous compris que la communication du mois d ao t signifiait que les activit s de la source au sein de l quipe de s curit devaient cesser mais celle ci a interpr t ses instructions diff remment et nous pouvons voir pourquoi Nous avons examin les raisons pour lesquelles le SCRS n avait pas inform le Ministre de l infiltration du Parti r formiste par des membres du Heritage Front Nous avons tenu compte du fait que la d cision avait t prise au cours d une p riode de transition au niveau de la haute direction du Service et que le sous directeur des op rations avait rempli les fonctions de directeur par int rim pendant la majeure partie de l t et de l automne de 1991 Le directeur qui assurait alors l int rim a cru qu il n y avait pas de menace manifeste la s curit du Canada Cependant notre avis la d cision tait d importance capitale et aurait d tre prise par le directeur lui m me et non pas par son suppl ant Nous ne sommes pas pr ts d terminer apr s coup quelle aurait d tre la d cision du directeur il aurait fort bien pu arriver la m me conclusion que son sous directeur Op rations et Analyse En tout tat de cause le Solliciteur g n ral de l poque n a pas t inform de la question de l infiltration Notre en
235. ntimidation ou de harc lement comme nous en avons fait tat au chapitre V Ils ont suscit de l inqui tude ou de la crainte chez les personnes vis es par les attaques verbales La source a d clar que ces actes taient n cessaires l poque pour appuyer le r le qu elle jouait aupr s des racistes Lorsque le contr leur a t mis au courant des incidents il a ordonn la source de s arr ter ce qu elle a fait Nous avons conclu que la source n aurait pas d intimider des membres de la communaut juive Nous sommes par ailleurs d avis qu en communiquant au SCRS des renseignements qui dans plusieurs cas ont ensuite t transmis aux autorit s de police elle a pu pr venir des actes de violence physique Dans l ensemble notre analyse du bilan nous porte conclure que les efforts d ploy s par la source ont finalement eu pour effet de mieux prot ger la communaut juive contre les racistes Nous sommes en outre d avis que l cole de formation en s curit mise sur pied par Bristow n tait pas fr quent e par des racistes ni dirig e contre la communaut juive 13 5 Infiltration du Parti r formiste Nous n avons pas effectu d enqu te fouill e sur des personnes non li es au SCRS ni Bristow ni au Heritage Front mais nous avons suivi toutes les pistes que nous avons d couvertes au sujet de l infiltration du Parti r formiste Nous avons conclu que le SCRS n avait pas espionn le Part
236. ntr e au Canada de personnalit s du mouvement international de la supr matie blanche Cette id e a aussi t v hicul e par l mission The Fifth Estate Quelques jours plus tard les Metzger taient expuls s Toute l op ration a eu l air d une r ussite clatante pour le SCRS Harold Musetescu a indiqu que en ce qui a trait aux tenants de la supr matie blanche le SCRS avait l habitude de permettre ces individus d entrer au pays puis de les faire arr ter et expulser afin de se donner plus d importance Musetescu a laiss entendre que cela tait le plan pr vu dans le cas de Dennis Mahon mais qu il avait t d jou par l Immigration et que cela d crivait aussi la situation pour le premier voyage de Maguire au Canada Le SCRS s organisait pour ne d voiler l Immigration des informations leur sujet qu apr s leur arriv e la lumi re de notre tude des dossiers du SCRS et de nos discussions avec les principaux int ress s y compris des agents sup rieurs de l Immigration nous n avons trouv aucune preuve que le SCRS ait volontairement cach l Immigration des renseignements au sujet de l arriv e au pays de tenants trangers de la supr matie blanche En fait dans l affaire Metzger l Immigration avait mis en alerte ses agents l chelle du pays Cette mesure avait pr cis ment t prise la suite des informations fournies par le SCRS Entrevue du CSARS avec la source En
237. nts et les plus sensibilis s aux questions de s curit Si Bristow avait essay d obtenir des informations d eux ils n auraient jamais r pondu ses questions S ils avaient vu un tranger dans le centre de tri ils auraient appel le Syndicat imm diatement De toute mani re ils ne savaient rien qui aurait pu servir la direction et Bristow aurait t oblig de se rendre un local syndical pour obtenir toute information utile 11 5 R sum Le Comit de surveillance n a absolument rien constat qui prouve que Bristow a enqu t sur le Syndicat des postiers du Canada Nous n avons aucune preuve non plus qui nous permette de croire que le SCRS a enqu t sur ce syndicat 13 Entrevue du CSARS avec l ancien administrateur des services de s curit Soci t canadienne des postes Entrevue du CSARS avec Bob Tye ancien superviseur au Loss Prevention Department de Kuehne and Nagel Sy Entrevue du CSARS avec l ancien responsable de la s curit Soci t canadienne des postes Lors des autres enqu tes que nous avons men es sur le SCRS au cours des dix derni res ann es qui nous ont oblig s parcourir des centaines de milliers de pages tenir d innombrables entrevues et consulter sans cesse les documents du Service nous n avons rien vu qui montre que le SCRS a enqu t sur le Syndicat des postiers du Canada Si une personne travaillant au Bureau de poste avait t li e de quelque fa o
238. obre 1994 f Entrevue du CSARS avec la source ve Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege qe Entrevue du CSARS avec la source Ig I Hate You Back de Clive Thompson This Magazine novembre 1994 Fe I Hate You Back This Magazine num ro de novembre 1994 Une douzaine de manifestants masqu s ont jet des pierres sur la maison de Schipper cassant les fen tres et endommageant la porte L un d eux a lanc le tricycle d un voisin dans la fen tre de fa ade de Schipper et la police a m me trouv des excr ments humains parmi les d bris qui jonchaient l difice Droege a dit au Comit qu apr s l attaque de la maison de Schipper Bristow tait au Alan Gardens o il a incit nos gens aller au Sneaky Dees le lieu de rencontre des antiracistes Droege avait t d accord mais il avait ajout qu il fallait laisser l ARA prendre l initiative de l agression et avait dit Bristow de les les membres du HF retenir Toujours d apr s Droege Bristow se trouvait sur le trottoir en face du Sneaky Dees avec deux filles et avait commenc insulter les antiracistes ce qui a d clench la bagarre entre les deux groupes Droege a remarqu que la police tait arriv e imm diatement presque comme si elle avait t avertie Droege a t parmi les personnes arr t es et accus es de plusieurs d lits Selon la source le Heritage Front pensait que la maison de Zundel allait tre attaq
239. occup par ce qu il consid rait tre une critique injuste par le gouvernement tranger de la politique du Canada envers le pays tranger D apr s l individu le membre du conseil d administration aurait r pondu cette d claration en lui disant qu on s tait occup de tout car on appuyait Manning et son groupe et on leur donnait de l argent pour la prochaine lection f d rale L individu a inform le SCRS qu il pensait que l allusion du membre du conseil l appui et l argent donn s Manning et son groupe signifiait que le gouvernement tranger versait de l argent et apportait son appui Preston Manning chef du Parti r formiste qui se pr sentait contre Joe Clark dans la circonscription albertaine de yellowhead Dans son rapport l Administration centrale du SCRS l enqu teur du bureau r gional a remarqu que si tel tait vraiment le cas c est dire si le gouvernement tranger appuyait Preston Manning et le Parti r formiste et leur donnait de l argent il s agirait semble t il d une op ration classique d ing rence trang re L enqu teur a cependant mis l AC du SCRS en garde contre la source et la v racit de l information L individu tait impr visible il tait int ress et tr s opportuniste en particulier s il pouvait retirer des avantages personnels Cependant l information qui pr c de tait communiqu e titre indicatif malgr sa fiabilit incertaine car elle aurait p
240. oege pour qu il essaie de se faire admettre une r union laquelle Preston Manning participait Oshawa dans le but d embarrasser ce dernier Un ancien membre du parti r formiste Michael Lublin avait probablement servi d interm diaire dans cette affaire Nous croyons que Michael Lublin avait sugg r Droege d assister l assembl e de mise en candidature de John Gamble titre de d put du Parti r formiste dans la circonscription de Don Valley Ouest pour lui manifester son appui Ce geste devait de nouveau contribuer discr diter le Parti r formiste Lublin nous a inform s qu il avait averti les m dias pr alablement l v nement Nous croyons que Lublin et Droege ont communiqu un certain nombre de reprises afin d accro tre leur cr dibilit dans leurs collectivit s respectives Nous concluons que les responsables du Parti conservateur s int ressaient certainement ce que faisait le Parti r formiste et qu un certain nombre de dissidents r formistes avaient auparavant eu des liens avec les Conservateurs Nous n avons toutefois relev aucune preuve de conspiration par le Parti conservateur avec ou sans la participation du SCRS pour discr diter le Parti r formiste en se servant du Heritage Front Nous n avons par ailleurs d cel aucune preuve indiquant que le Parti r formiste se serait servi du Heritage Front pour discr diter les dissidents r formistes qui avaient auparavant eu des liens av
241. ois cinq fois selon 2y Entrevue du CSARS avec Hugh Pendergast a Entrevue du CSARS avec Alan Overfield a2 Rosie DiManno Ex mercenary aims for country uniquely white Tc io Star le 19 juin 1991 a3 Entrev s du CSARS avec Alan Overfield 39 Entrevue du CSARS avec Hugh Pendergast Flint mais il ne sait pas si Bristow y tait Overfield a plus tard affirm que Bristow tait pr sent deux r unions l une dans une cole de Scarborough et l autre au Legion Hall dont il est question plus loin Les gens ont une pi tre m moire des r unions auxquelles Grant Bristow a assist au cours de l t et de l automne 1991 Al Overfield pense que Bristow peut avoir t pr sent deux ou trois fois il croit que Bristow peut avoir t sur place Scarborough mais l ext rieur dans sa voiture Wolfgang Droege quant lui pense que Bristow peut avoir assist cinq r unions du Reform en tout Al Overfield voulait que Bristow aille aussi d autres r unions et activit s de financement que celles dont il est question ici mais Bristow a d clar qu il ne l a jamais fait Overfield affirme que Bristow s y rendait habituellement lorsqu une personnalit importante du Reform tait pr sente La source a d clar que Bristow n a t pr sent qu au Legion Hall du chemin Dawes l automne 1991 le CARP tait d mantel et ne repr sentait plus d int r t 7 3 Le complot contre le
242. on Selon les sources avec lesquelles nous avons communiqu ces personnes servaient de repoussoir Droege Gerry Lincoln devait assurer la pr sidence du mouvement tandis que Droege et Bristow devaient travailler en coulisses en qualit de dirigeants discrets Wolfgang Droege a d clar sous serment au Comit de surveillance J envisageais cette id e depuis un certain nombre d ann es d j mais Je leur ai dit essentiellement ceci Tr s bien mais ce n est pas moi qui vais faire tout le travail Si J ai l appui des autres je suis dispos former une organisation sinon je ne le ferai pas moi m me Alors Gerry Lincoln et Grant Bristow en particulier m ont assur de leur appui total si je devais fonder une organisation L v nement qui a pr cipit les choses a t le voyage en Libye Droege a d clar que les gens du Parti nationaliste l avaient contest et Alors c est ce qui m a vraiment amen dire notre retour nous allons lancer une organisation et c est en octobre 1989 que je me suis dit allons y Droege a d clar que c est lui avait sugg r d appeler l organisation Heritage Front et qu il tait celui que la plupart des gens avaient tendance suivre parce qu ils estimaient qu il tait mont au cr neau plusieurs reprises Il a galement affirm que m me si Bristow et Lincoln n avaient pas t favorables l id e de former le Front au d part j avais le sentim
243. onique de la communaut juive de Vancouver qui n tait pas difficile obtenir Farber nous a dit qu Elterman tait inquiet parce qu une grande tache de sang tait apparue sur son porche peu pr s au moment o Bristow tait cens avoir rencontr McAleer Vancouver Bristow a affirm qu il ne savait absolument rien au sujet d Elterman Le t moignage de Droege devant le Comit de surveillance a corrobor cette affirmation Nous avons appris que le 25 ao t 1994 Tony McAleer a dit Droege qu il avait l adresse d Elterman et qu il pourrait dire que Bristow la lui avait donn e mais McAleer pensait qu ils risquaient d avoir des ennuis si jamais Bristow r apparaissait et d cidait de parler Droege a r pondu McAleer que personne ne croirait Bristow Messages haineux transmis par r pondeur Bernie Farber a dit qu il avait re u un appel au Congr s juif canadien le 22 juin 1993 L auteur de cet appel d une voix grave et tr s touff e lui a dit sale Juif je vais te tuer lt esp ce de salaud Nous avons interrog la source sur cet appel Elle nous a dit qu il venait probablement d un jeune membre Nous n avons pas t en mesure de d terminer avec certitude qui dans le Front tait le plus susceptible d avoir utilis l expression esp ce de salaud Il est certain qu un des membres utilise souvent cette expression a mais il n est pas le seul le faire Campement dans le stationnemen
244. onnaissance on n y fait pas tat de la pr sence d armes Reportages des m dias D apr s un reportage de la presse Sean Maguire a t arr t sous la menace d un revolver le 20 septembre 1991 Les agents ont alors trouv dans la voiture un fusil de chasse de calibre 12 et un fusil d assaut FN semi automatique f Le propri taire et conducteur de la voiture non signal tait Grant Bristow Selon une mission du r seau anglais de Radio Canada la police avait vraiment h te de porter des accusations contre Grant pour des motifs li s aux armes feu Mais Al Treddenick passait son temps dire voyons donc c est un de nos amis ce qui voulait dire toutes fins utiles que c tait notre source Le d put f d ral Tom Wappel a pr sent la chose plus succinctement devant le Comit J aimerais savoir si le SCRS a une source qui a commis la connaissance du Service des actes qui contreviennent au Code criminel et s le Service a emp ch que la source fasse l objet de poursuites Le Comit de surveillance n a trouv aucune preuve que Grant Bristow ou une source du Service ait commis des actes criminels ou ill gaux dans le contexte de l arrestation de Sean Maguire c est donc dire que les rapports de presse sont erron s 9 2 La visite des Metzger En juin 1992 Tom Metzger fondateur du mouvement White Aryan Resistanc WAR et son fils John qui comptent parmi les plus violents tenants
245. ons Nous avons appris que quand Fromm s tait rendu compte que le Western Canada Concept de Doug Christie ne recevrait jamais l appui n cessaire pour tre lu il s est alors int ress l Assembl e de l Ouest de la Reform Association Fromm a dit d Entrevue du CSARS avec l ancien solliciteur g n ral Doug Lewis aba Entrevue du CSARS avec Blair Dickerson aaa Audience du CSARS Paul Fromm s tre rendu l Assembl e parce que cela lui donnait l occasion de dresser une table pour vendre ses livres activit qui s av ra passablement lucrative f Robert Jarvis un associ de Fromm r ussit se faire bien voir des gens de l association de comt du Reform dans Fraser Valley est et avoir ainsi le statut de d l qu pour se rendre l Assembl e Jarvis tait affili un groupe extr miste de supr macistes blancs Aryan Nations Nous avons appris que si Citizens for Foreign Aid Reform C FAR l organisation de Fromm r ussissait recruter suffisamment de membres dans une circonscription Fromm pourrait s en servir pour influencer le nouveau parti qui tait alors mis sur pied par la Reform Association Nous avons t inform s que l enthousiasme qu prouvait Fromm pour le Parti r formiste s tait quelque peu teint lorsqu il en tait lui m me venu la conclusion que le Parti tait essentiellement dirig par des conservateurs rouges Activit s de 1988 Fromm se remit appu
246. ons ont t pos es par Wolfgang Droege LUS Entrevue du CSARS avec Sol Littman Simon Wiesenthal Centre Entrevue du CSARS avec la pr sidente du Jewish Students Network su Entrevue du CSARS avec la pr sidente du Jewish Students Network S Entrevue du CSARS avec Grant Bristow Entrevue du CSARS avec Frank Dimant et Karen Mock B nai Brith Une manifestation antifasciste a clat et les repr sentants du B nai Brith se sont retrouv s entre les deux camps La police a d s parer les combattants ventuels Les repr sentants du B nai Brith nous ont assur que Bristow tait pr sent au moment de l affrontement et qu il se servait du nom de Trevor Graham mais ils ne se rappelaient pas s il tait rest pour le reste de la rencontre une fois les membres du HF partist De son c t Bristow nous a rapport qu il avait rencontr le groupe du Heritage Front la gare Union avant d aller au symposium au Harbourfront Lorsqu il est entr a t il dit il a vu que la pr sidente du Jewish Students Network tait l IL est parti apr s trois ou quatre minutes environ parce qu il ne voulait pas qu elle le voie avec le groupe du Heritage Front Bristow pensait tre reparti tout seul La pr sidente du Jewish Students Network a inform le Comit de surveillance qu elle n tait pas all e au symposium au Harbourfront 5 1075 Autres incidents survenus en 1993 B nai Brith La source a affirm qu elle ne
247. ont tout autre moment Droege n tait pas membre de l association de la circonscription de Gamble Gamble n a pas reconnu Droege ni les 297 Entrevue du CSARS avec John Gamble ds Lublin rejette qu il ait t impliqu dans cette r union 2 Entrevue du CSARS avec la source personnes qui se trouvaient avec lui Il serait incapable de reconna tre aujourd hui les six ou sept autres membres du Heritage Front qui taient pr sents lors de l assembl e Gamble n avait jamais entendu parler de Bristow avant de lire des articles son sujet dans la presse Droege a confirm que Grant Bristow n avait pas assist l assembl e de mise en candidature Droege et les autres taient pr sents pour manifester leur appui Gamble et pour inciter ardemment leurs connaissances travailler pour lui Selon Droege n ont t abord es que les personnes qui sa connaissance pouvaient voter L appel Lors d une r union tenue le 2 avril 1993 le conseil ex cutif du Parti r formiste a annul l investiture de Gamble Le 8 mai 1993 l appel interjet par Gamble a t entendu lors d une audience Calgary Ron Wood a d clar au CSARS qu il n avait jamais exist de preuves l appui de la th orie d un complot Toutefois Gamble en tant qu ancien Conservateur suscitait des questions au sein du Parti r formiste on se demandait ce qui se passait et si l objet de sa candidature n tait pas de mettre le Parti dans
248. ont lors des r unions du Parti r formiste au cours des r unions de 1991 et de 1992 Dans l affirmative combien de ralliements et quand d Le SCRS a t il autoris une source recueillir des renseignements sur le Parti r formiste Dans l affirmative est ce que le SCRS a re u des directives politiques cet gard e Est ce qu une source a tent d infiltrer le Parti r formiste et dans l affirmative tait ce pour discr diter le Parti r formiste en r v lant publiquement un lien avec le Heritage Front f Est ce qu une source a suivi Preston Manning Est ce qu un employ du SCRS a suivi Preston Manning g Est ce que le SCRS tait au courant des t ches d une source en mati re de s curit avant les ralliements Dans l affirmative quand le SCRS a t il appris cette activit las Est ce qu une source a fourni des renseignements sur le Parti r formiste Dans l affirmative qu est ce que le SCRS a fait avec ces renseignements et qu est ce qui a motiv la d cision du SCRS Tis Si une source a particip une ou l autre des activit s indiqu es ci avant quelle a t la r action du quartier g n ral du SCRS et de la r gion de Toronto ces renseignements Ja Quand et de quelle fa on le Parti r formiste a t il appris l existence du groupe de s curit raciste 3 Espionnage de la CBC a Le SCRS a t il espionn la CBC ou quiconque travaillait la soci t Dans l affirmati
249. ormation Le contr leur a indiqu que la source faussait les num ros des listes de personnes auxquelles des appels devaient tre adress s Quand une liste de noms tait transmise aux membres du Heritage Front la source en changeait partiellement les noms et les num ros de t l phone Elle ne changeait pas tous les noms pour ne pas veiller de soup ons en particulier dans le cas des personnes les plus connues comme Kevin Thomas Les appels de harc lement ont commenc diminuer en juin 1993 pour cesser compl tement en novembre 1993 Selon la source les membres du Heritage Front taient tr s satisfaits des r sultats de la campagne Les appels avaient pris fin pour la plupart durant l t et aucune violence physique n en avait r sult 5 9 2 L affaire Thomas Des articles de presse r v lent que Kevin Thomas avait t d clar IT pendant quelques temps Dans un journal en particulier avait paru l article ci dessous Au d but les appels qu il recevait ne visaient qu recueillir de l information Il en a eu au travail d un homme qu il a par la suite identifi comme Bristow Celui ci s tait pr sent sous le nom de Ron Tafner suppos ment de l Ottawa Citizen Incapable de lui soutirer quelque information que ce soit Bristow avait apparemment d cid de changer de tactique Il s est mis t l phoner toujours au bureau pour prendre un ton de profanation abusive En juin 1993 apr
250. ormiste et affrontements avec les groupes antiracistes 5 4 4 Le sommet de la campagne de harc lement 8 4 5 En cong 12 V COLLECTE DE RENSEIGNEMENTS ET HARC LEMENT 1 44 5 1 Contexte 1 5 2 Autoroute de 1 information des tenants de la supr matie blanche l 5 3 La ligne de propagande haineuse 3 5 4 Mont e des groupes antiracistes 4 5 5 Recrutement dans les coles secondaires 5 5 6 Piratage de r pondeurs 7 5 7 La campagne IT gt 8 5 8 Collecte d information sur 1 ARA 12 5 9 Harc lement des membres de L ARA 12 5 10 Harc lement et contact avec les groupes juifs 28 5 11 L attentat la bombe contre la clinique du Dr Morgentaler 44 5 12 Contacts avec la police 44 VI FONDS VERS S LA SOURCE AU HERITAGE FRONT 1 13 6 1 Paiements vers s la source par le SCRS ii 6 2 D penses 2 6 3 Indemnit pour perte d emploi 5 6 4 Situation financi re de la source 6 6 5 Aide apport e au Heritage Front par le SCRS 8 6 6 Valeur de l information et de l aide 10 6 7 Conclusions 13 VII PARTI R FORMISTE 1 67 7 1 Premi re rencontre 2 7 2 Rassemblement au International Centre 6 7 3 Le complot contre le Parti r formiste 12 7 4 Instructions de l administration centrale et d bats 27 7 5 Le dernier acte 34 7 6 Conspirations et compiots 42 7 7 Questions diverses 60 VIII LE PARTI R FORMISTE ET UN PAYS TRANGER 1 7 8 1 La puce l oreille 1 8 2 Le contexte international 2 8 3 La d cision de faire enqu te 3 8 4 L enqu te 4 8
251. osse qui a r pondu qu il ne parvenait pas les retrouver Overfield se d crit comme un militant qui s tait charg de combler un vide au sein du Reform il organisait recrutait et fournissait du personnel Il a d clar que ce faisant il s approchait de l ex cutif tout en aidant Hugh Pendergast Mais selon Overfield il prot geait Pendergast des attaques venant tant de l int rieur que de l ext rieur Il a galement d clar que Pendergast a fini par apprendre reconna tre lui m me ces attaques Overfield a par contre d clar plus tard que Pendergast n tait pas faible mais qu il manquait d entregent Overfield affirme qu il s est joint au Reform Party en janvier ou en f vrier 1991 7 3 1 Plan d Overfield Le 5 juillet 1991 le bureau de Toronto a fait parvenir l Administration centrale du SCRS une lettre qui avait t envoy e toutes les circonscriptions du Parti r formiste Cette lettre se lisait comme suit ta Entrevue du CSARS avec Alan Overfield 19 Entrevue du CSARS avec Stephen Harper LL Entrevue du CSARS avec Stephen Harper 18 Entrevue du CSARS avec Alan Overfield Le Audience du CSARS Alan Overfield e9 Audience du CSARS Alan Overfield QUI DE DROIT Je confirme par la pr sente que Alan J Overfield et Grant Bristow ont la responsabilit d assurer la s curit de tous les v nements pr sents et futurs du Parti r formiste pr vus pour cette r gion
252. ource et son ami peuvent s tre associ s Cependant comme les rapports du Service avec la police sont excellents et que la source est en cours de formation l op ration CA se poursuivra assujettie un contr le serr Les gestionnaires de la R gion de Toronto en viennent la conclusion que l utilisation de cette source n est pas gravement compromise et se disent confiants qu un contr le et une direction fermes l emp cheront de faire d autres manquements la s curit L AC du SCRS favorise la poursuite de la formation de la source mais formule entre autres la r serve suivante la source semble un peu trop z l e ce qui peut en avoir compromis la confidentialit Il faut renforcer les mesures de s curit ainsi que surveiller avec soin et diriger la progression de la source en ce domaine Le 11 juin 1987 l enqu teur du bureau de Toronto rencontre un repr sentant de la police IL apprend que la source a de nouveau inform une source de la police du fait que le SCRS lui a confi une op ration long terme L AC du SCRS recommande alors qu on informe la source d un changement dans les priorit s du Service et du fait que celui ci n a plus besoin de son aide ce quoi acquiesce le Bureau r gional de Toronto Les contacts avec la source ont alors cess 3 2 La droite radicale 3 2 1 Nouveau d part Un peu plus d un an plus tard soit le 4 novembre 1988 la source communique avec le Bur
253. ours de l t et que le programme n a entra n aucune blessure physique Le SCRS est d avis que sa collaboration avec la source au cours de cette p riode a t tr s fructueuse tant donn qu une situation explosive compte tenu de la col re qui se manifestait de tous les c t s a t d samorc e sans violence physique Nous analysons cette situation au chapitre VII 7 7 Le 11 juin 1993 environ deux cents membres de l ARA ont pris le tramway au centre ville de Toronto pour se diriger vers les quartier de l est la fin de la journ e ia maison de Gary Schipper avait t vandalis e et Droege et certains autres arr t s et accus s d avoir commis diverses infractions que nous abordons au chapitre VII 7 9 6 Lorsque les m dias ont commenc faire part de certaines all gations en ao t 1994 Droege et ses associ s ont jet le bl me sur Bristow qu ils ont accus d tre l instigateur de la rixe Toutefois la source affirme que Bristow n tait pas impliqu dans l incident et qu il avait en fait LE indiqu la police o certains combattants avaient fui En juin galement trois membres du Church of the Creator de George Burdi Drew Maynard et Eric et Elkar Fischer ont t accus s d enl vement de s questration et de voies de fait sur la personne d un membre du Heritage Front Tyrone Alexander Mason Ils croyaient qu il avait vol un ordinateur appartenant leur groupe Eric Fischer e
254. ous cherchons des r ponses aux questions suivantes Ly Source possible du SCRS dans le Heritage Front a Y a t il eu une source ou des sources humaines au sein du Heritage Front ou dans des organismes connexes Dans l affirmative quel en tait la raison p La source du SCRS a t elle caus en tout ou en partie la cr ation du Heritage Front oR Le SCRS a t il autoris une source mettre sur pied le Heritage Front ou en devenir un membre du bureau Dans l affirmative de quelle fa on le Service a t il limit sa participation Sur quoi reposaient les d cisions du SCRS d S il y avait une source du SCRS en place quelle est la possibilit que le Heritage Front ait t mis en place si cette source avait t absente e Une source a t elle dirig la mise sur pied de la ligne haineuse du Heritage Front f Une source a t elle contribu cr er ou appuyer le Heritage Front en fournissant directement des fonds importants dons ou indirectement en payant le logement le transport etc g Une source a t elle fait activement la promotion du Heritage Front d une fa on non financi re Dans l affirmative de quelle mani re 2 Infiltration du Parti r formiste a Le Heritage Front a t il assur la s curit du Parti r formiste en 1991 En 1992 D Dans l affirmative comment cela s est il produit Ca Est ce qu une source du SCRS a Jou un r le pour organiser la s curit assur e par le Heritage Fr
255. oyen Comme nous l avons d j soulign dans la pr sente section nous n avons trouv aucune preuve confirmant les all gations de Metzger Par contre nous avons d couvert que Droege et Metzger se sont concert s sur ce qu il fallait dire l mission de la CBC vraisemblablement en vue de discr diter Bristow et le SCRS et tout le moins de semer la peur dans la communaut juive au Canada Nous avons appris que le but de Droege tait d entretenir la flamme et de mettre les gens au courant de la pr sence de son groupe Droege a affirm que c tait pour a qu il recherchait toujours l attention des m dias et qu il veillait ce qu il y ait constamment des nouvelles diffuser Il a fait remarquer que de toute vidence la premi re chose faire c tait de miner le syst me et qu une bonne fa on de commencer tait de s en prendre au SCRS 9 2 4 Vandalisme contre des synagogues Par sa ligne de propagande le Heritage Front a menac de se venger de l expulsion des Metzger et le lundi suivant trois synagogues de la r gion de Toronto ont t la cible de vandales Le 26 juin 1992 le SCRS a diffus une valuation de la menace g n rale qui pr cisait que des protestations et des manifestations d appui Metzger taient pr voir la suite de son arrestation Des actes de violence sporadiques et spontan s taient possibles On s attendait galement ce que l arrestation et l expulsion fas
256. oyens des diverses archives du gouvernement Droege a demand Bristow de faire une d monstration des annuaires rues adresses aux fr res Fisher mais elle s est arrang e pour que ses instructions soient incompr hensibles un moment donn Fischer a voulu que Bristow donne un expos sur les techniques de s curit de base L information qu il avait transmettre provenait de sources publiques Bristow a fait un expos aux membres de la COTC Church of The Creator sur les l ments essentiels de la s curit Il leur a dit qu ils devaient viter les r pondeurs t l phoniques ayant un code de t l commande deux chiffres et leur a sugg r de demander des num ros de t l phone et des bo tes vocales confidentiels IL leur a aussi conseill d utiliser des cases postales comme adresses pour leur permis de conduire Selon la source Bristow n a jamais donn de renseignements importants ou tr s pouss s sur la s curit aux membres du Front ou de la COTC IL a dit aux membres du HF de mettre de l aluminium sur les fen tres pour d jouer les microphones paraboliques et certains ont suivi ses conseils un moment donn il a fait crire Dawson des messages en utilisant un livre de codes et des blocs de papier usage unique Cette op ration a gard Dawson occup Nous avons demand Bristow s il avait enseign de v ritables techniques de renseignement aux membres du Heritage Front ou de la Church of The
257. pas vues Pour sa part Wolfgang Droege a d clar qu Elisse n avait pas menti sciemment mais qu elle avait tendance mal juger de la situation et d former la r alit La source a dit que Droege prenait un malin plaisir raconter des histoires Hategan Par exemple il lui avait montr du sable dans un bocal et lui avait dit qu elle en aurait aussi quand elle aurait tu quelqu un et que la personne aurait t incin r e En fait il s agissait de sable ordinaire que Max French avait rapport de Libye 5 9 6 Le Sneaky Dees et _ le saccage Le 11 juin 1993 environ 250 membres de l ARA ont pris le tramway au centre ville pour se rendre dans l est de Toronto Plut t que d attendre une r union de l extr me droite les organisateurs de l ARA ont d cid d adopter une attitude proactive Les manifestants se sont ensuite dirig s vers un quartier proche de la maison de Gary Schipper qu on croyait tre la voix de la ligne t l phonique haineuse du Heritage Front Selon un membre de Ll ARA l ARA avait l intention de faire sortir Schipper de faire conna tre son adresse jusqu ici secr te ses voisins cols bleus d origines thniques diverses D apr s un article il y avait beaucoup de policiers mais ils avaient cru tort que la cible de l ARA tait la maison d Ernst Zundel Un petit nombre de membres de 1 ARA venaient d entreprendre leur action la plus agressive se le 28 oct
258. pe de s curit La source tait au nombre des membres cl s du Heritage Front dont Droege sollicita le concours Mais elle ne contribua pas la formation de l quipe au contraire nous avons vu des preuves r v lant qu elle s tait oppos e la participation de membres du Heritage Front cette activit La source a affirm avoir assist quatre r unions ou rassemblements du Parti r formiste en tout Le Bureau r gional de Toronto a t inform par la source que Bristow avait t int gr l quipe de s curit apr s la premi re r union de l association de circonscription de Beaches Woodbine au d but de juin 1991 Lors du grand rassemblement tenu Mississauga Grant Bristow assurait la protection de Preston Manning mais il n tait pas dans le secret des discussions d licates du parti Le secr taire de presse de M Manning et d autres personnes ont cat goriquement confirm ce fait M Manning lui m me ne se rappelle pas avoir rencontr Bristow Notre examen de la documentation gard e par le SCRS et nos entrevues avec des employ s nous ont permis d tablir hors de tout doute raisonnable que la source du Service n a fait rapport d aucune des activit s du Parti r formiste Il n existait absolument aucune preuve plausible r v lant que le SCRS ob issait des instructions politiques lorsque sa source a rendu compte des activit s de l quipe de s curit d Overfield Ce qui ne veut p
259. perturber une manifestation antiraciste en lan ant des bouteilles et des pierres du toit de certains immeubles au centre ville de Toronto La police a alors post des agents sur les toits De plus la source a souvent fait rapport sur des activit s comportant l utilisation de fusils et d autres armes informations qui ont ensuite t communiqu es au service de police de la Communaut urbaine de Toronto Lorsque le contr leur a t interrog sur l importance de l op ration il a r pondu que celle ci avait selon lui profond ment nui la droite au Canada et aux Etats Unis et qu ils le savent Il a ajout que l organisation se replie sur elle m me et que si un mouvement comme The Order aux tats Unis avait vu le jour au Canada le SCRS aurait t bien plac pour l apprendre Nous ne savons pas r ellement si la source a jou un r le d clencheur dans l arrestation de membres du Heritage Front Un repr sentant du service de police de la Communaut urbaine de Toronto a toutefois indiqu qu en 1993 les services de police di Selon le Service bien qu il ne soit pas possible d attribuer rapidement le contenu de certaines valuations la source les renseignements fournis par elle sont consid r s comme importants Le personnel du Service estime qu environ la moiti des valuations sont bag es ou pourraient tre bas es sur des informations fournies par cette source gt Valeur ajout e sans d
260. plus en plus grande d une confrontation entre les groupes racistes et les antiracistes Cette question est abord e au chapitre VII 7 4 En juillet 1992 Tom et John Metzger de la White Aryan Resistance ont t arr t s au moment o ils quittaient une r union du Heritage Front Ils ont t d port s plusieurs Jours plus tard voir le chapitre IX 9 2 C est cette ann e l que David Irving un auteur britannique et sympathisant nazi a t arr t et d port du Canada C est en 1992 galement qu on a pr tendu que des membres du Front faisaient circuler le num ro de t l phone confidentiel d un leader bien connu du Congr s juif canadien de Vancouver le Dr Michael Elterman L all gation a finalement t jug e non fond e Des d tails sont fournis au chapitre V 5 10 Durant l hiver 1992 le recrutement d tudiants des coles secondaires des quartiers est de Toronto par le Heritage Front allait bon train Au d but de 1993 le Heritage Front a assist une manifestation antiraciste organis e par des tudiants de Riverdale Collegiate Aucun acte de violence n a t commis Audience du CSARS Wolfgang Droege a Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege Entrevue du CSARS avec Ellen Murray Deux personnes de la Church of the Creator avaient aid Grant Bristow s acquitter de t ches de s curit pour le Heritage Front Le 15 d cembre 1992 on a demand Bristow de montrer aux fr res Fischer
261. police mais que Paul Graham faisait le gros de cette coute Eric Fischer a fourni des balayeurs et des d tecteurs de m tal en utilisant une partie de son indemnit de d part de l arm e et de ses conomies Lorsque des tenants am ricains de la supr matie blanche taient en ville la source allait les chercher et mettait le balayeur Mitre 5 en marche afin de voir si la police les suivait En fait les informations capt es taient tout fait hors de propos mais les Am ricains pensaient que c tait important et ils se sentaient en s curit f Bristow et les agents de s curit du Front taient souvent vus avec des metteurs r cepteurs portatifs D apr s Bristow un ex membre du R giment a roport canadien Eric Fischer s occupait de la s curit mat rielle des r unions du Heritage Front Fischer utilisait des syst mes de communication directionnelle Bristow avait fourni trois radios portatives qui ne fonctionnaient pas bien He Entrevue du CSARS avec le service de police de la ville d Ottawa eaa Eric Fisher a d clar que l argent provenait de son salaire et de dons effectu s par d autres membres du groupe charg de la s curit de Entrevue du CSARS avec Bristow 155 Entrevue du CSARS avec Bristow Une des histoires que Bristow racontait aux membres du Front c tait qu il avait des sources sp ciales d informations et qu il passait toujours en machine des num ros de plaques d immatricu
262. preuve indiquant que tel ait t le cas Nous sommes conscients du harc lement r ciproque entre racistes et antiracistes qui a caract ris cette p riode N anmoins la source a particip une campagne qui frisait les limites de ce que notre avis la soci t canadienne consid re comme un comportement acceptable et appropri de la part d une personne qui agit pour le compte du gouvernement Ainsi nous avons conclu que le harc lement ininterrompu de personnes dont au moins une tait une femme approchait les limites d un comportement appropri De m me nous croyons que le fait d appeler un employeur pour discr diter un employ le harc lement de cibles avec menaces et les autres actes que nous avons d crits au chapitre V exigeai ient que les d cisions soient prises au SCRS un niveau plus lev qu elles ne l ont manifestement t dans ce cas La haute direction du SCRS aurait d prendre l initiative cet gard il est vrai mais il aurait t utile que le Bureau r gional de Toronto fasse parvenir Ottawa un expos plus complet sur la complexit de la situation Nous n imputons pas la responsabilit de l omission la source Celle ci a fait de son mieux dans les circonstances pour rattraper une situation qui risquait manifestement de tourner la confrontation violente en la transformant en un programme moins vicieux Si la direction du SCRS avait envisag les meilleures options possibl
263. propagande raciste En ao t 1994 le Toronto Sun pr tendait que Grant Bristow tait un informateur du SCRS Les groupements juifs et antiracistes ont ce moment manifest leur inqui tude Les dirigeants du Heritage Front leurs membres et leurs associ s ont alors re u une attention sans pr c dent de la part des m dias Ils en ont d ailleurs profit pour affirmer que le SCRS par l entremise de Grant Bristow tait responsable de tout ce qui s tait produit au cours des cinq ann es pr c dentes y compris comme l affirme Wolfgang Droege certains comportements lt immoraux Le CSARS a commenc son enqu te sur l affaire du Heritage Front le jour suivant la parution de l article Entrevue du CSARS avec la source V COLLECTE DE RENSEIGNEMENTS ET HARC LEMENT 5 1 Contexte Pour viter dans la mesure du possible de participer aux affrontements qui opposaient le Heritage Front aux autres la source a choisi de devenir l expert en collecte de renseignements du groupe Quand l occasion Droege exigeait de l action la source devait manoeuvrer pour maintenir sa cr dibilit tout en ne divulguant aucun renseignement Elle a imagin pour montrer qu elle n tait pas inactive toute sorte d activit s qu elle racontait Ken Barker Elisse Hategan Wolfgang Droege et d autres membres du Heritage Front Ses rapports au Service donnait ce dernier la possibilit d intervenir s il risquait d y avoir de la
264. proposait de fournir des renseignements pr ventifs sur la capacit des dirigeants de gagner des appuis l gard de leur doctrine politique extr miste en 1990 et ult rieurement Le financement les directives et l aide trang res ainsi que les rapports avec d autres groupes devaient figurer parmi les objectifs de l enqu te Le Service a aussi tent d tablir des sources humaines dans l entourage des dirigeants de l extr me droite afin de conna tre la strat gie de celle ci En polarisant plut t son enqu te sur les dirigeants il cherchait la distinguer des enqu tes criminelles En mars 1991 le CARC a ajout une condition importante L ventail des m thodes d enqu te employer aux termes de cette autorisation devra tre tabli en consultation avec le Ministre C est depuis ce moment l que le Service est tenu d envoyer un aide m moire au Solliciteur g n ral avant de donner suite un certificat du CARC 2 3 La deuxi me s rie de certificats La demande pr sent e en 1992 1993 au CARC l gard des dirigeants politiques militant pour la supr matie de la race blanche a t approuv e aux termes de l al 2c de la Loi sur le w SCRS Les motifs nonc s l appui de la demande taient la coordination accrue entre les groupes extr mistes au Canada et l chelle internationale le recours des techniques modernes pour compiler des donn es sur les individus consid r s
265. qu te a r v l qu au cours de l t de 1991 une personne connue de certains responsables du Parti r formiste titre d emplov e du SCRS avait soulev des doutes au sujet de la participation de Wolfgang Droege l quipe de s curit d Overfield L information selon laquelle Droege tait un tenant de la supr matie de la race blanche a t port e l attention d au moins deux responsables ontariens du Parti r formiste De plus Wolfgang Droege a t qualifi de partisan du Parti r formiste dans le Toronto Star du 19 juin 1991 Mis en pr sence de cette information Overfield avait apparemment confirm les liens de Droege avec le mouvement pour la supr matie de la race blanche Nous croyons qu il est probable que les responsables ontariens du Parti r formiste n aient pas communiqu le renseignement son conseil national Au d but de 1992 des membres du Parti ont commenc enqu ter l infiltration des racistes mais un comit d enqu te n a pas vu le jour avant que les m dias exposent l histoire en f vrier 1992 notre connaissance le parti n a donn aucune autre suite ce renseignement jusqu ce que la question soit mise au jour par les m dias en f vrier 1992 Nous avons tudi au cours de notre examen les nombreuses questions pos es par les activit s du Heritage Front relativement au Parti r formiste Nous avons appris que Louis Allore avocat et ancien membre de ce parti avait vers 500 Dr
266. quels le Comit a obtenu des informations contradictoires sur la pr sence de Grant Bristow et du Jewish Students Network Le 8 juin 1993 le Simon Wiesenthal Centre a organis une conf rence l Institut d tudes p dagogiques de l Ontario Le conf rencier vedette tait Yarom Svoray qui avait t invit parler de son infiltration de groupes n o nazis en Allemagne La pr sidente du Jewish Students Network nous a dit qu elle tait certaine d avoir vu George Burdi et Joe Talic de la Church of the Creator cet endroit et que les agents de s curit en avaient t inform s Elle croyait que Bristow tait l lui aussi mais elle ne pouvait tre absolument certaine que c tait lui parce qu elle ne l avait vu qu une seule fois auparavant Talic s est fait demander une pi ce d identit et le groupe a t pri de partir Bristow a d clar au Comit de surveillance qu il ne croyait pas y tre alle Le deuxi me incident survenu en mai 1993 tait li au harc lement de repr sentants du B nai Brith Au cours de ce mois un symposium public d opposition la haine a t tenu au Harbourfront Toronto Les repr sentants du B nai Brith ont rapport que 1 ARA et le Heritage Front avaient tous deux des membres sur place et qu ils s taient affront s Droege et Burdi ont pos certaines questions offensantes qui laissaient entendre que les Juifs taient racistes La plupart de ces questi
267. ques centaines de dollars Mais selon Wolfgang Droege il n y avait aucun paiement forfaitaire important Al Overfield a affirm que le Heritage Front tait toujours fauch 6 5 1 Autres fonds vers s au Heritage Front par le SCRS Aucune autre indication ne nous porte croire que des fonds ont t vers s au Heritage Front par le SCRS A Correspondance du SCRS 18 novembre 1994 6 5 2 Fonds vers s des Am ricains tenants de la supr matie blanche Au moment de leur expulsion les Metzger n ont pas pu prendre leur vol Toronto et ont d obtenir d autres billets ce qui a entra n des d penses suppl mentaires La source a pay sa part et le contr leur ignore si Droege l a effectivement rembours e Nous n avons trouv aucun autre indice laissant supposer que des fonds ont t vers s des tenants de la supr matie blanche Selon les dossiers consult s Sean Maguire un Am ricain qui pr ne la supr matie blanche avait 25 000 en sa possession son arriv e au Canada et devait d poser cet argent dans des banques I1 a d pos la majeure partie de cette somme dans diff rentes banques et a laiss le reste chez Grant Bristow La source nous a dit que Bristow avait par la suite rendu une certaine somme Maguire Lorsque nous avons interrog Wolfgang Droege au sujet des fonds ayant pu tre vers s il nous a r pondu qu il n tait pas directement au courant I1 a mentionn que Maguire lui a
268. r Bristow est d avis que Lublin a coordonn les contacts mais que l argent a t vers par l autre personne Nous avons re u des rapports selon lesquels un individu a appel la station CITY TV Toronto pour dire que Droege allait assister des r unions du Parti r formiste Nos interlocuteurs CITY TV nient avoir t inform s l avance des activit s du Heritage Front Toutefois selon la source la m thode courante voulait que quelqu un appelle un employ de CITY TV Toronto pour l informer que Droege allait assister des r unions du Parti r formiste Un membre et conseiller du Parti r formiste a indiqu Fee Entrevue du CSARS avec Bristow Lublin rejette que c tait l son objectif et a affirm qu il n tait pas qualifi pour le poste 182 Entrevue du CSARS avec Bristow Fr Entrevue du CSARS avec Alan Overfield 194 Entrevue du CSARS avec Bristow aii Entrevues du CSARS avec Colin Vaughn reporter Ben Chin reporter John Thornton agent principal des affectations que le reporter Colin Vaughn tait pr sent certaines manifestations organis es par le Parti r formiste ff Droege a d clar ne rien savoir de cette histoire Droege a d clar Bristow que selon Lublin c tait une bonne id e que Droege assiste aux r unions du Parti r formiste Lublin communiquerait avec la presse pour s assurer que le Parti r formiste soit discr dit Le CSARS confirme que Michael Lubli
269. r communiqu ces personnes des renseignements concernant la communaut Juive du Canada s Audience du CSARS Wolfgang Droege Min Entrevue du CSARS avec la source 14a Entrevue du CSARS avec le contr leur 5 10 7 Le centre de formation la s curit Lorsque le Comit de surveillance a rencontr des repr sentants du B nai Brith ils ont dit qu ils taient inquiets parce que Bristow avait mis sur pied un tablissement de formation dans un secteur pr dominance juive de Toronto Leurs inqui tudes taient triples O que le centre serve enseigner des techniques de s curit des racistes O que le centre soit utilis pour recruter de nouveaux membres pour le Heritage Front O que le centre soit une source de financement pour le Heritage Fronti En novembre 1992 les m dias ont d clar que Grant Bristow tait l un des dirigeants du Heritage Front la suite de cette publicit il a perdu son emploi r gulier Peu apr s il a mis sur pied un programme de formation la s curit Bristow nous a dit qu il n a donn qu un seul cours de s curit Il avait six tudiants dans sa classe un Noir un Indien un Juif et trois autres personnes Parmi ces six personnes il y avait un programmeur et d panneur d IBM la retraite un ancien courtier en valeurs mobili res deux personnes du secteur des transports et un employ d une grosse entreprise d optique jumelles la fin deux d
270. rante Roma Droege a demand Grant Bristow d intervenir entre les deux groupes La police qui voulait que les gens quittent les lieux dans le calme y est parvenue avec l aide de Grant Bristow qui a invit les personnes pr sentes se disperser sans violence This Magazine 23 f vrier 1992 I Hate You Back Clive Thompson This Magazine novembre 1994 I Hate You Back Clive Thompson This Magazine novembre 1994 a Entrevue du CSARS avec Grant Bristow Selon This Magazine l Anti Racist Action ou ARA avait pour mot d ordre Faites ce qui marche C est ce qui marche qui compte Faites le maintenant l instant m me Son bulletin donnait des trucs sur la fa on de pirater la ligne t l phonique du Heritage Front et d emp cher la diffusion de la propagande ha ineuse Ses membres ont manifest devant les endroits o se d roulaient les r unions du Heritage Front et d fi les membres de ce groupe Ils n attendaient en outre pas que ces derniers les provoquent Une poign e de membres de 1l ARA a m me saccag la maison de Gary Schipper Selon l ARA la haine rajeunissait et commen ait appara tre dans les bagarres de rues Il tait temps d adopter d autres solutions Un certain nombre de jeunes citadins qui s taient bagarr s avec les skinheads ont d cid que les poursuites judiciaires contre la propagande t l phonique haineuse ne suffisaient pas Les lois f d rales r u
271. rd La source a inform le SCRS que Bristow leur avait apport leurs bagages Buffalo New York avant leur d part pour la Californie Elle a par ailleurs d clar que Bristow qui devait travailler le lendemain avait pass environ 30 minutes avec eux Par suite de l norme int r t suscit par le reportage paru dans le Toronto Sun du 14 ao t 1994 Tom Metzger fut interview dans le cadre de l mission de t l vision The Fifth Estate Il d clara que Grant Bristow s tait rendu en Californie pour lui donner de l argent et lui communiquer les noms de gauchistes et de dirigeants juifs L mission fournit une tribune non critique Metzger et d autres tenants de la supr matie de la race blanche pour parler loisir de leurs activit s et pour effrayer s rieusement la communaut juive du Canada Nous avons appris que Droege et Tom Metzger avaient eu des entretiens avant les interviews avec les reporters de la CBC Nous avons conclu que par suite des instructions de Droege Tom Metzger avait menti en affirmant avoir re u de Grant Bristow de l argent et des renseignements sur les groupes juifs L mission diffusa des renseignements non corrobor s obtenus de sources notoirement violentes et douteuses Les d clarations de Metzger avaient t pr par es en consultation avec son coll gue n o nazi au Canada Droege et visaient accro tre le climat de peur chez la communaut juive du Canada elles eurent pr cis me
272. reconnu cependant qu il tait possible que les membres les plus jeunes du Front aient pass quelques nuits faire ces appels Bien que le harc lement se soit fait surtout par voie t l phonique l activiste s est aussi plainte d avoir t fil e On lui aurait dit Nous savons que tu es all e tel et tel endroits pendant la journ e et Nous surveillons toutes tes all es et venues De janvier avril les appels aux dires de l activiste s accompagnaient de menaces de violence de plus en plus fr quentes Au d but de mars on lui aurait dit qu on allait mettre le feu sa maison avec une bombe incendiaire L activiste a affirm qu elle n avait jamais signal l incident la police Souvent les gens qui appelaient d qguisaient leurs voix ou raccrochai ient L activiste a ajout qu elle n avait pas signal la police la campagne de harc lement dont elle tait victime La source a d clar au Comit de surveillance qu il n y avait pas eu de filature parce que les membres du Heritage Front n avait jamais eu la patience de s adonner ce genre d activit La source n avait jamais entendu dire que quelqu un ait t plac sous surveillance Si le cas s tait pr sent elle aurait fini par le savoir L activiste a pr cis qu au d but certains appels ne s apparentaient pas du harc lement Par exemple la personne qui t l phonait lui indiquait que son enfant avait t bless une manifest
273. rect entre le personnel de ces tablissements le Heritage Front et l ARA Cette derni re avait commenc tenir des r unions dans les coles secondaires pour expliquer sa position Les deux groupes ont ensuite pris pour cible les tudiants membres de l organisation adverse Nous avons appris que pour discr diter les antiracistes Bristow avait inform Droege qu il avait communiqu avec le directeur de Riverdale Collegiate et lui avait demand pourquoi il avait permis un p dophile d entrer dans l cole et de parler aux enfants Il a affirm que le directeur avait clat en larmes En ao t 1994 apr s que les m dias eurent pr tendu que Bristow collaborait avec le SCRS Droege a racont sa version de la conversation de Bristow avec le directeur de Riverdale Collegiate un autre Journaliste Il a affirm que Bristow avait d clar qu ils allaient veiller ce qu ils ne puissent plus jamais se r unir dans une cole de Toronto Droege a expliqu que Bristow avait d nonc une personne comme tant un agresseur d enfants et qu il avait inform le directeur et les membres du conseil scolaire que des individus condamn s pour p dophilie taient membres de l ARA Bristow a ensuite menac de rendre l information publique s ils le directeur et les conseillers scolaires continuaient d autoriser l ARA tenir ses r unions Le Comit de surveillance a rencontr la directrice d alors de Riverdale Collegiate El
274. ribution financi re assez importante de groupes ou de citoyens favorables la cause ou du gouvernement tranger Pour paraphraser il a crit Nous ne soup onnons pas actuellement M Manning de complicit avec le gouvernement tranger concern ou avec leurs partisans cause de la fa on dont la politique du SCRS sur le ciblage est r dig e nous ne pouvons effectuer les recherches n cessaires dans les documents publics contenant les tats financiers lectoraux des candidats l lection sans une autorisation appropri e du CARC En vertu de sa politique d alors sur le ciblage le Service ne pouvait pas examiner les documents publics contenant les tats financiers lectoraux des candidats l lection sans une autorisation du CARC Le sous chef du Module avait le pouvoir d autoriser l enqu te de niveau 1 n cessaire sans autre consultation Cependant en raison du caract re d licat de l affaire il en a discut au pr alable avec le directeur g n ral du Contre espionnage et avec l avocat g n ral du SCRS ainsi qu avec le chef du Module g n ral et le coordonnateur du CARC au Contre espionnage Le directeur g n ral du Contre espionnage a pr cis dans une note crite que l enqu te ne devait pas tre plus qu une recherche dans les documents publics ou un examen de ceux ci sans qu il soit consult de nouveau 8 4 L enqu te Le Service n a pas utilis dans le cadre de cette enqu te
275. ristow avant ou apr s l enqu te men e par le Parti r formiste Ce n est qu au mois d ao t 1994 qu ils apprirent son existence Selon Al Overfield il n y avait aucune conspiration et ils ne r sist rent pas leur expulsion Il d clara que tout fut mis en oeuvre afin d viter tout embarras IL ajouta que l histoire de la conspiration manait d un article du Toronto Sun et de Tom Flanagan SE Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan 15 Entrevue du CSARS avec Andrew Flint os Audience du CSARS Wolfgang Droege 157 Audience du CSARS Wolfgang Droege 158 Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan 7 6 Conspirations et complots Le pr sident a d clar n avoir jamais cru ou pens que le probl me de l infiltration pouvait atteindre aussi des chelons sup rieurs c est dire que les ordres pouvaient venir de tierces parties Toutefois un grande partie des membres et des dirigeants du Parti r formiste auxquels nous avons parl taient absolument convaincus que l infiltration avait t provoqu e par des personnes associ es au Parti progressiste conservateur dans le but de discr diter le Parti r formiste Pour certains responsables du Parti r formiste l affaire du Front H ritage constitue une premi re en ce sens que pour une fois ils pensent avoir peut tre des preuves d une telle conspiration Tabel L nigme Le 12 juin 1992 Michael Lublin membre de la communaut juive de Kitchen
276. rk Centre IL a d clar avoir eu une entrevue avec John Lawrence directeur de l association Beck a assist aux assembl es tudi la plate forme du parti et d croch l investiture en mai Il a affirm avoir tout fait selon Hoyle pour obtenir l investiture Dans un interview donn en octobre 1993 soit avant les lections Beck aurait dit selon le journal tudiant de l universit York Excalibur que certains immigrants ont apport mort et destruction aux gens Il a aussi fait des remarques peu flatteuses l endroit des autochtones du Canada is Entrevue du CSARS avec David Andrus aos Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan 243 Entrevue du CSARS avec Hugh Pendergast Ra Entrevue du CSARS avec Betty MacDonald 75 Entrevue du CSARS avec John Beck Dans le sillage des d clarations le Parti r formiste l a forc abandonner sa campagne et l a chass de ses rangs Ron Wood secr taire de presse de Preston Manning aurait selon Varsity journal tudiant de l Universit de Toronto dit que cause de Beck le parti avait perdu jusqu quatre si ges f d raux en Ontario et pr tendu qu il faisait partie de la campagne de sales tours des progressistes conservateurs f Nous avons examin les all gation selon lesquelles Beck tait m l l affaire du Heritage Front Beck a ni conna tre Wolfgang Droege Grant Bristow ou quelqu un d autre au Heritage Front ou avoir t en relat
277. rmiste Winnipeg et qu elle a essay activement d entrer en contact avec des dissidents du Parti D apr s Van Seters elle a communiqu notamment avec Louis Allore et Michael Lublin Lublin a confirm le contact Dobbie a dit au CSARS qu elle avait bel et bien communiqu avec Allore et Lublin en septembre et octobre 1993 Elle a ajout ne les avoir jamais incit s discr diter le Parti r formiste et n avoir jamais communiqu avec le Heritage Front ni Grant Bristow David Andrus propose une autre th orie en raison de la pr sence du Heritage Front on avait l impression que Gamble tait associ ce groupe et il convient de se demander si le palier sup rieur du Parti r formiste n avait pas recours au Heritage Front Ils les membres du groupe Overfield taient utilis s comme gardes du corps et on incitait tout le monde avoir recours leurs services il devait y avoir anguille sous roche On a appris au d but du mois d avril 1993 que Michael Lublin avait dit Droege qu il avait inform les m dias qu un membre sup rieur du Parti r formiste avait demand au Heritage Front de se manifester et d tablir un lien entre John Gamble et le Heritage Front en vue de discr diter Gamble 7 6 10 David Andrus David Andrus tait l ancien pr sident de l association r formiste de la circonscription de Don Valley West Selon les responsables du Parti Andrus est l une des personnes qui auraient pu tre impliqu
278. rmiste dans son d pliant Le 12 ao t 1988 Paul Fromm a assist un congr s d orientation du Parti r formiste Calgary qui a dur trois jours Dissoci du Parti r formiste En ao t 1988 Paul Fromm a pris la parole lors d une rencontre sur l le de Vancouver laquelle assistaient de nombreux membres du Parti r formiste Certaines de ces personnes n ont pas aim le ton raciste du discours de Fromm et se sont plaints Preston Manning des liens que Fromm avait le Parti En octobre 1988 Preston Manning a envoy Fromm une lettre lui demandant de se dissocier du Parti r formiste Cette lettre peut avoir amen Fromm penser que le RPC n tait pas le v hicule souhait pour atteindre ses objectifs politiques Fromm se pr senta alors comme candidat du Confederation of Regions COR Party dans la circonscription de Mississauga est Fromm a dit au Comit de surveillance que lorsqu il s est rendu compte que le Parti r formiste n allait pas venir en Ontario j ai cherch ailleurs Liens subs quents avec le Parti r formiste En f vrier 1989 pendant qu il tait Vancouver Fromm a demand un membre du Parti d organiser une f te pour comm morer le centi me anniversaire de naissance d Adolf Hitler Le membre avait 1 intention d inviter tous les Skinheads locaux qui voudraient venir mais changea d id e apr s avoir appris que presque tous les Skinheads de Vancouver devaient se rendre
279. rn notre appel comme ils l avaient promis et nous avons appris des m dias qu ils avaient d cid de ne pas collaborer Nous avons envoy une demande crite le 23 novembre dernier mais nous n avons pas re u de r ponse AVANT PROPOS Les complots ne cessent de susciter toutes sortes de th ories Il en existe des centaines d exemples dont les plus poignants et les mieux connus sont les nombreux complots que l on croit entourer l assassinat du pr sident John F Kennedy La raison en est simple 11 est impossible de d montrer une proposition n gative Plusieurs groupes ind pendants de personnes de grande comp tence en sont venus la conclusion que le monstre du loch Ness n existe pas Mais dans l esprit de ceux qui croient vraiment son existence ces conclusions montrent simplement que les recherches n ont pas t suffisamment pouss es ou que leurs auteurs avaient des id es pr con ues Le pr sent rapport se heurte aux m mes obstacles Aussi tenons nous sous la rubrique M thodologie pr ciser le soin que nous avons pris nous assurer qu il ne nous chappe aucun l ment le moindrement pertinent notre propos Malgr tout certaines personnes n en r clameront pas moins une autre enqu te ind pendante nous en sommes conscients puisque nos conclusions ne correspondront peut tre pas leurs convictions initiales Il s en trouvera sans doute d autres qui se fondant sur les faits nonc s
280. rnie par le chef de Bureau la Direction de l antiterrorisme portait sur deux questions La premi re question tait la suivante gt Dans quelle mesure est ce que les activit s de Droege concernant le Parti r formiste se rapportaient l enqu te du SCRS sur la direction politique de l extr me droite Le chef en tait venu la conclusion que l implication de Droege dans le Parti r formiste ne constituait pas un l ment central de l enqu te du SCRS qui visait d terminer la capacit de Droege et des autres membres de la direction politique de l extr me droite de planifier de diriger et de mener des actes de violence afin de promouvoir leurs objectifs racistes Par cons quent l implication dans le Parti r formiste ne constituait pas une source de pr occupation en soi La seconde question tait la suivante gt Est ce que la r action de la source aux plans de Droege allait affecter sa cr dibilit et son accessibilit ce Entrevue du CSARS avec Hugh Pendergast tant donn que la source semblait tre un confident de Droege le chef a pens que leur relation pouvait supporter une divergence d opinions Par cons quent je suis plus enclin donner instruction la source de se d gager de toute activit par laquelle elle pourrait tre associ e au Parti r formiste Le 8 ao t 1991 la Direction des sources humaines de l administration centrale du SCRS a donn l instruction suivante au bureau
281. roege de renverser le gouvernement de l le 4 2 Le Heritage Front en 1991 En janvier 1991 Droege a charg Grant Bristow d aller rencontrer Al Hooper en Colombie Britannique et Terry Long en Alberta pour leur demander de donner leur appui l unification du mouvement de la supr matie blanche au Canada Droege voulait de Hooper sa liste de cent quatre vingt personnes qui appuyaient le mouvement Droege voulait galement obtenir une valuation du schisme qui s tait produit au sein de l Aryan Resistance Movement ARM son chef Al Hooper avait promis son soutien Droege Lorsque Bristow rendit visite Terry Long en Alberta la demande de Wolfgang Droege Long parla de mettre sur pied un r seau informatique aryen canadien Il tait alors la t te du groupe de tenants de la supr matie blanche Aryan Nations du Canada et d clara Bristow qu il tait mettre au point une liste de cibles voir le chapitre VII 7 2 Droege a alors demand Grant Bristow de l accompagner dans un voyage Munich le 20 mars 1991 pour assister une conf rence n o nazie parrain e par Ernst Zundel Ce dernier avait The Order tait une organisation terroriste am ricaine en faveur de la supr matie blanche et affili e aux Aryan Nations Elle a t active au d but des ann es 80 demand aux deux autres de l accompagner la conf rence qu il organisait Le rassemblement fut interrompu par la police allemande et
282. ront ou de tout autre groupe ou encore d aider de telles organisations poursuivre leurs activit s Aucun des dossiers ant rieurs au mois d ao t 1994 ne mentionne le fait que des fonds vers s par le SCRS puissent servir appuyer le Heritage Front notre connaissance cette question n a jamais fait l objet de discussions au Service Selon les dossiers financiers la source a notamment pay la location de voitures et l h bergement puis partageait ces frais avec d autres membres du Heritage Front Dans le cas des repas la source r glait rarement l addition Selon les re us elle payait le plus souvent une partie de l addition et le Service ne lui remboursait que ce montant D apr s les dossiers du SCRS les frais taient souvent partag s c est dire qu une personne payait une fois et une autre la fois suivante Nous avons obtenu des relev s d taill s des d penses et des re us pour 1989 et 1990 Le SCRS a signal que la majorit des frais de transport et de repas ont t rembours s la source en guise de frais professionnels engag s pour le compte du Service et n ont aucunement servi appuyer financi rement le Heritage Front Lorsque nous avons demand Al Overfield et Wolfgang Droege si quelqu un avait vers d importantes contributions directes au mouvement ils nous ont r pondu que tout le monde participait aux d penses et devait donc parfois verser une somme pouvant s lever jusqu quel
283. rti r formiste M Preston Manning lors d un grand rassemblement devant avoir lieu Toronto le 12 juin 1991 Al Overfield a d clar que son groupe s tait acquitt de fonctions de s curit deux reprises dans une cole secondaire situ e Scarborough apr s la rencontre l glise de l avenue Woodbine Droege tait pr sent mais Bristow n y tait pas Overfield a plus tard d clar que Bristow s tait occup de la i Entrevue du CSARS avec Ron Wood secr taire de presse de M Preston Manning ka Entrevue du CSARS avec Andrew Flint a Au moins cinquante personnes se sont rendues au rassemblement pour manifester Fe Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege A Entrevue du CSARS avec Alan Overfield s curit pour deux ou trois ou quelques associations de circonscription une cole de Don Mills et au Scarborough Collegiate Institute en avril 19917 Grant Bristow n tait pr sent qu une rencontre du Parti r formiste avant le grand rassemblement tenu Mississauga Overfield a pr tendu que Bristow avait assist aux rencontres Scarborough au moins deux fois et une rencontre tenue Markham mai 1991 et ce probablement en compagnie de Peter Mitrevski et Wolfgang Droege D apr s l information que nous avons recueillie nous croyons que Grant Bristow a assist une seule r union avant le 12 juin 1991 soit la s ance d information organis e par Beaches Woodbine
284. s de se rendre au domicile de celui ci Selon la source Terlesky tait probablement l activiste gauchiste qui inspirait le plus de m respect Droege 5 9 4 La participation aux affiches haineuses de Hategan En mars 1993 d apr s un article paru dans les m dias Bristow aurait particip la production du pamphlet Animal Series 2 Le journaliste avait pr cis que Bristow avait ajout le nom et l adresse des antiracistes utilis s pour l affiche et photocopi le document chez Al Overfield Le pamphlet Animal Series 2 tait une affiche qui combinait le corps d un singe et la t te d un gorille Cette affiche du Heritage Front est en fait une reproduction modifi e d un document raciste am ricain plus ancien En octobre 1993 Elisse Hategan a t accus e de publication d crits diffamatoires et d incitation la haine Dans sa d position sous serment du 23 septembre 1993 Hategan a affirm qu elle avait appris qu Al Overfield produisait les pamphlets pour la distribution desquels elle avait t arr t e Entrevue du CSARS avec la source i Toronto Sun 4 octobre 1994 Nous avons appris que Al Overfield avait mentionn Droege que Bristow devait venir chez Overfield parce qu ils devaient faire l affiche Animal Series Number 2 et pour quelque chose d autre qui concernait le p dophile homosexuel D apr s Al Overfield en fait Bristow produisait le pamphlet sur une photocopieuse chez
285. s 90 En 1990 1991 le ciblage des dirigeants de l extr me droite tait assujetti l article 12 et aux alin as 2b et c de la Loi sur le SCRS En 1991 1992 il n tait soumis qu l alin a 26 Naturellement les enqu tes men es par l antiterrorisme rel vent de l al 2c la violence politique gt Menaces envers la s curit du Canada alin a 2b de la Loi sur le SCRS les activit s influenc es par l tranger qui touchent le Canada ou s y d roulent et sont pr judiciables ses int r ts et qui sont d une nature clandestine ou trompeuse ou comportent des menaces envers quiconque Menaces envers la s curit du Canada alin a 2c de la Loi sur le SCRS les activit s qui touchent le Canada ou s y d roulent et visent favoriser l usage de la violence grave ou de menaces de violence contre des personnes ou des biens dans le but d atteindre un objectif politique au Canada ou dans un Etat tranger Dans la demande de ciblage de 1990 1991 l extr me droite tait consid r e comme un groupe de racistes de fascistes et d antis mites dispos s recourir la violence pour atteindre leurs objectifs politiques On attribuait aux dirigeants le dessein suivant organiser et diriger l avancement d une doctrine pr nant la supr matie de la race blanche et comprenant entre autres le recours la violence grave comme moyen d atteindre leur objectif politique avou Le SCRS se
286. s de sources de dossiers du SCRS et d entrevues Une autre partie se compose de faits pr sum s qui tiennent la pr pond rance de la preuve Une autre partie encore repr sente notre avis la s quence des v nements qui a le plus de chances d tre exacte selon le poids que nous avons cru bon d accorder aux t moignages de chacun Nous avons sciemment restreint l information dans deux domaines seulement nous avons tent de ne pas divulguer trop de renseignements sur les m thodes du SCRS de mani re ne pas compromettre l efficacit future du Service nous n avons pas enfreint la loi article 18 de la Loi sur le SCRS en identifiant la source du SCRS qui tait active dans le milieu de la supr matie blanche Compte tenu des caprices de nos deux langues officielles les pronoms personnels elles dans la version fran aise et she dans le texte anglais sont utilis s lorsqu on fait allusion une source Le genre de ces pronoms n a aucun rapport avec le sexe des sources Le dernier chapitre du rapport contient nos conclusions Nous avons bien pes ces conclusions et sommes persuad s de leur bien fond Enfin comme certains passages du pr sent rapport pourraient tre interpr t s comme des atteintes la r putation de certains individus nous tenons pr ciser que nous avons tent de communiquer avec toutes ces personnes pour leur faire part de la nature des passages qui se rapportent elles et
287. s de toutes pi ces Nous avons appris que le 17 ao t 1994 Tom Metzger a sugg r Droege que dans la foul e de 1 article de Bill Dunphy paru trois jours auparavant ce serait le moment id al pour laisser entendre que ce tra tre tait un bailleur de fonds qui finan ait des actions d clat aux tats Unis Pour faire parler de l affaire sur la sc ne am ricaine Droege pourrait pr tendre que le gars transportait de l argent de part et d autre de la fronti re Droege a ensuite dit Metzger que la meilleure fa on de proc der consisterait envoyer les m dias Metzger et dire que Bristow se pr cipitait aux tats Unis et se servait du nom de Droege pour tablir des contacts Nous avons appris que le 24 ao t 1994 Wolfgang Droege a inform Tom Metzger qu il recevrait un appel du r seau anglais de Radio Canada CBC Droege a dit Metzger de leur dire aux repr sentants de la CBC que Bristow avait galement donn Metzger des documents sur des groupes juifs au Canada et sur des Juifs et d autres organisations de gauche et leurs membres Metzger a d clar qu il savait que l affaire prendrait de l ampleur Droege a dit qu au Canada il y avait le Congr s juif canadien CJC le B nai Brith et le Centre Simon Wiesenthal et que Metzger pourrait dire que Bristow lui avait fourni de l information sur ces groupes et sur certains de leurs membres Droege a sugg r Metzger de dire qu il avait re u tel
288. s de violentes confrontations entre les groupes racistes et antiracistes Bristow avait men un groupe de membres du Heritage Front devant les bureaux de Thomas rue 30 Entrevue du CSARS avec le contr leur aF Entrevue du CSARS avec le contr leur 52 Entrevue du CSARS avec la source Richmond et affirm au propri taire que Thomas tait un terroriste violent et qu il avait t reconnu coupable d utiliser des LES enfants des fins sexuelles Durant une entrevue parue l mission The Fifth Estate Thomas a indiqu que ce qui avait t dit dans l article tait tout simplement abusif Bristow l avait trait de petit imb cile de perdant ou de l che rien n tait son preuve Thomas a poursuivi Quand on s en prend un n o nazi on ne s attend pas ce que cela se fasse en douceur On sait qu une telle action va mener la violence en raison de la nature m me d une organisation n o nazi comme le Heritage Front En revanche on ne s attend pas ce que le n o nazi en question soit quelqu un du gouvernement quelqu un qui re oit un salaire pour faire ce qu il fait pour orchestrer des activit s n o nazies et inciter d autres gens le suivre On ne s attend pas ce que les n o nazis aient dans leurs rangs des gens pay s pour faire des appels t l phonique pour prof rer des menaces et vous rendre la vie difficile Le commentateur a ajout Les sources de la police
289. s libyens il convenait de communiquer au Canada Droege esp rait obtenir des sommes d argent importantes des Libyens Droege d cida de faire de ses collaborateurs ses gaux Dawson fit enregistrer le Front et les quatre devaient contribuer financi rement au d marrage Droege assuma la moiti des co ts tandis que Lincoln et Bristow pay rent chacun le quart des frais de d marrage soit les frais d enregistrement de 50 le co t du papier en t te et plusieurs autres frais au total une somme de 300 350 Il n y avait pas de bureau ni de personnel payer L impression de la revue Up Front devait co ter 1 000 le num ro mails sa parution ne devait survenir qu en 1991 Les questions d ordre financier sont d crites au chapitre VI i M Droege n accepte pas l expression plus focalis e Il dit avoir tir des enseignements des erreurs commises par l Ordre et qu il ne s agissait pas d une fa on appropri e de promouvoir avec succ s les id es du Heritage Front Il nie tout ce qui est dit dans le paragraphe 32 Entrevue du CSARS avec Grant Bristow Droege avait besoin de gens pour donner suite ses id es et de quelqu un pour mettre ces id es par crit C est Lincoln qui fut utilis cette fin D s le 2 octobre 1989 c est Gerry Lincoln qui r digea l ensemble de la documentation et de la propagande La source a fait savoir que en plus de r diger la propagande Lincoln a par la suite contribu lu
290. s par le Heritage Front Apr s avoir appris la fa on de faire de Droege elle montrait aux membres du groupe comment recueillir l information des r pondeurs et leur disait ensuite comment traiter avec les cibles afin de rassembler des renseignements au sujet d autres antiracistes La source disait aux autres qu elle avait harcel des adversaires alors qu il n en tait rien Les menaces adress es un directeur d cole en fournissent un exemple La source modifiait aussi certains des renseignements concernant les adversaires du Heritage Front lorsque Droege lui demandait de les partager avec d autres personnes ou d autres groupes Nous avons expos au chapitre V la fa on dont nous comprenons le fonctionnement du processus Les renseignements que nous avons re us indiquent que les d cisions relatives la campagne IT taient prises par le contr leur et la source Si le programme s tait limit du harc lement mineur nous ne le remettrions pas en question Mais nous estimons que la campagne a nui sensiblement aux personnes contre lesquelles elle tait dirig e Les conflits entre les racistes et les antiracistes dans les rues de Toronto taient notoires Les m dias ont accord norm ment d attention ces v nements et la haute direction du SCRS aurait d tre assez vigilante pour demander ce qui se passait en coulisse on l aurait alors mise au courant du programme de harc lement Nous n avons relev aucune
291. s renseignements D Une source a t elle enseign d autres personnes du mouvement raciste le faire G Une source a t elle harcel directement ou indirectement des activistes antiracistes y compris des menaces de mort ou a t elle demand des personnes de le faire Communications solliciteur clients a Une source tait elle pr sente et dans l affirmative cette source a t elle r v l des renseignements confidentiels chang s entre Wolfgang Droege et son avocat b Une source a t elle donn des conseils juridiques Wolfgang Droege dans des forums judiciaires ou quasi judiciaires 7 valuation de la gestion des sources humaines du SCRS a La gestion d une source humaine par le SCRS le cas ch ant est elle conforme la loi aux directives et politique minist rielles D Quel type de supervision et de gestion le SCRS a t il exerc et tait il efficace C Les directives minist rielles et la politique du SCRS sont elles ad quates pour faire face aux situations qui surviennent dans une op ration impliquant une source humaine Outre les points soulev s dans la d claration du pr sident au Parlement nous avons examin les questions pos es par le Sous comit de la s curit nationale et les questions pos es par le Parti r formiste par l interm diaire du Sous comit Nous nous sommes aussi pench s sur l all gation selon laquelle le SCRS a espionn les travailleurs du Burea
292. sateurs Une fois la soir e termin e l quipe de s curit de Overfield a quitt les lieux 7 2 3 CARP t Apr s le grand rassemblement Mississauga en juin 1991 le nombre de membres du Parti r formiste a mont en fl che en Ontario et bon nombre de bureaux de circonscription ont organis des assembl es publiques Plus de personnes appartenant la CARP que de membres du Parti r formiste se sont pr sent s la rencontre de Trinity Spadina et la coalition a saisi le microphone et a tent de prendre le contr le de la r union Celle ci a t annul e d autres circonscriptions dans la r gion de Toronto craignaient que la m me chose se produise cause du rendement efficace de l quipe de s curit de Overfield au rassemblement de Mississauga plusieurs bureaux de circonscription ont communiqu avec Al Overfield directement ou par l entremise de l association Beaches Woodbine afin de lui demander d assister leurs rencontres et d assurer la surveillance ap Entrevue du CSARS avec Andrew Flint 1 Entrevue du CSARS avec Andrew Flint 28 Entrevue du CSARS avec Andrew Flint 23 Entrevue du CSARS avec Andrew Flint L quipe de s curit tait pr sente la rencontre dans la circonscription de Broadview Greenwood par exemple laquelle a eu lieu juste apr s le grand rassemblement Selon Overfield lors de ces rencontres l quipe de s curit tentait de passer inaper ue et d escort
293. sent l objet de beaucoup de publicit dans les m dias de Toronto La police de la Communaut urbaine de Toronto la PPO et la GRC ont t inform es et ont collabor avec le minist re de l Immigration dans le cadre de cette op ration Selon l enqu teur du SCRS il n a re u aucun avertissement pr alable pr cis concernant le vandalisme Il a toutefois ajout que chaque fois qu il y a une intervention du gouvernement contre l extr me droite on diffuse une valuation de la menace afin d avertir les instances concern es de la possibilit que des actes isol s de vandalisme soient commis Les services policiers r gionaux savent qu apr s des rassemblements de tenants de la supr matie blanche il y a souvent du vandalisme contre des synagogues ou des cimeti res juifs aN The Fifth Estate t l vision de la CBC 4 octobre 1994 Entrevue du CSARS avec le contr leur La source a affirm qu elle n avait aucun d tail au sujet des responsables Elle a ajout qu elle avait peut tre signal que des probl mes se pr paraient et que les gens taient m contents mais elle ne d tenait aucune information sur le fait que des actes de vandalisme allaient tre commis Nous n avons trouv aucune indication permettant de croire que le SCRS avait t averti des attaques contre des synagogues 9 2 5 L ancien agent de l Immigration Un ancien agent de l Immigration Harold Musetescu a pr tendu que le SCRS manipulait l e
294. sont invit s sa r sidence Ceux ci sont pr sent s un ami Wolfgang Walter Droege qui n est Toronto que depuis quelques jours Droege a t rel ch de la prison de Lompoc aux tats Unis le 21 avril 1989 quatre ans apr s avoir t condamn la r clusion pour entr e ill gale et pour diverses infractions Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec la source French nous a dit qu il n avait jamais entendu l expression Necro Nazi Pour M Zundel les documents qu il publie noncent des faits v ridiques et il ne s agit pas d crits haineux Il souligne n avoir jamais t condamn pour avoir publi de la propagande ha ineuse Entrevue du CSARS avec la source relatives aux drogues et aux armes feu C est ce moment l qu il se rend Toronto o il cherche obtenir de l argent pour s tablir avant d aller retrouver son amie dans une autre province tant consid r comme le principal dirigeant du mouvement d extr me droite Droege a le privil ge de prendre place la table d Andrews Comme il est arriv au Canada les mains vides un nombre consid rable de personnes l a ident en l accueillant chez elles et en lui offrant g te et couvert Droege ne tarde pas travailler comme huissier temps partiel pour un vieil ami et ancien associ du Parti nationaliste Alan Overfield En juillet 1989 la source signale que Droege
295. ssiraient peut tre mettre un terme la propagande raciste apr s quelques ann es d action en justice estimaient ils mais elles n taient pas tr s efficaces quand les skinheads vous mena aient dans votre bar pr f r ou devant votre casier 5 5 Recrutement dans les coles secondaires Les dirigeants du Heritage Front et du mouvement antiraciste taient d accord sur un point les cibles privil gi es de leurs campagnes de recrutement taient les jeunes r volt s La premi re mention dans les dossiers du SCRS d actions en se sens dans les coles secondaires remonte Juin 1990 quand Wolfgang Droege a mis Grant Bristow au courant de son projet de distribution de tracts dans une cole Il lui a galement parl d op rations de graffitis et de vandalisme en r action aux actions des antiracistes Le Heritage Front a vraiment commenc faire du recrutement la fin de 1992 D apr s un t moignage les membres du Heritage Front ont distribu des tracts dans des dizaines d coles secondaires du sud de l Ontario dans le but La I Hate You Back Clive Thompson This Magazine novembre 1994 ca I Hate You Back Clive Thompson This Magazine novembre 1994 d exploiter les frustrations des jeunes dont les perspectives d emploi sont sombres et qui taient pr ts en faire porter le bl me aux immigrants et aux non blancs Le recrutement dans les coles secondaires a provoqu un affrontement di
296. st un ancien sergent du R giment a roport canadien Ce m me mois un r fugi tamoul a t s v rement battu par un skinhead raciste et en est rest partiellement paralys le skinhead est consid r par Droege comme un parasite sans signification low level hanger on du Heritage Front Vers la fin du mois d octobre 1993 la source du SCRS a appris qu un membre du Heritage Front avait prof r des menaces de violence physique grave contre un dirigeant de la communaut juive La menace a alors t valu e par le SCRS et la police en a t avertie Ernst Zundel voulait obtenir de l information sur les Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege Entrevue du CSARS avec la source dirigeants de la communaut juive au cours de cette m me p riode et on lui a fourni des renseignements publics voir le chapitre VII 1106 4 5 En cong En mars 1994 la source a d cid qu elle ne pouvait plus soutenir le stress d une double vie ou de son association avec le Heritage Front Le SCRS et la source ont alors invent une excuse qui lui a permis de quitter le Heritage Front en bons termes Le SCRS voulait tre en mesure de faire r int grer la source ult rieurement si la situation l exigeait En juin 1994 Wolfgang Droege et deux autres membres du Front ont t trouv s coupables d avoir d fi une ordonnance du tribunal les enjoignant de mettre fin aux lignes t l phoniques de
297. ster publiquement leur appui Gamble Quant lui le candidat a d clar qu il ne refuserait aucune aide de ce genre Nous avons appris que le 31 mars Michael Lublin avait laiss un message Droege disant qu ils devraient se r unir pour organiser une activit en vue de l assembl e d investiture pr vue le soir m me dans la circonscription de Don Valley Lublin a ajout que tous les m dias seraient pr sents et que l v nement pourrait tre important La source se souvient que Droege et Peter Mitrevski ont appuy la candidature de John Gamble Droege a confi la source que Gamble est un brave type et qu il le tenait en haute estime Droege a galement d clar la source que c est un partisan de Gamble qui l a incit par des moyens financiers mettre le Parti r formiste dans l embarras La source ignore qui est ce partisan John Gamble nous a d clar n avoir rencontr Droege qu une seule fois soit lors de l assembl e de mise en candidature C est un membre d une quipe de t l vision qui a signal sa pr sence Gamble Le reporter a demand Gamble s il souhaitait obtenir l appui des personnes rassembl es l ext rieur de la salle Gamble a d clar qu il accepterait l aide de quiconque ici si je peux l obtenir Le candidat a dit avoir appris qui tait Droege seulement apr s avoir fait son commentaire Gamble a soulign n avoir jamais eu d autre contact avec le Heritage Fr
298. stimait que Crombie avait un tr s bon maire de Toronto et voulait donc l aider dans sa campagne 7 Dans le second cas Grant Bristow a travaill la campagne d Otto Jelinek de 1988 uniquement la demande de Bob Tye Tye tait le sup rieur de Bristow chez Kuehne amp Nagel et si geait au conseil de direction de la campagne d Otto Jelinek en qualit d agent de financement Au cours de la campagne lectorale de 1998 Tye et Bristow se sont li s d amiti Bristow et Jelinek se sont rencontr s deux ou trois fois au domicile de ce dernier Bristow a particip deux activit s lectorales il a fait du porte porte le dimanche pr c dant l lection parlant avec les gens et remettant des d pliants Le jour des lections il est all assister au d pouillement des votes au bureau de scrutin il n aurait pu prendre part autrement a t il dit la f te qui devait suivre l annonce de la victoire Des all gations ont fait surface propos de John Tory personnalit en vue du Parti conservateur et de ses relations avec Grant Bristow Overfield a jur sous serment au Comit de surveillance que Wolfgang Droege touchait des fonds par l entremise de Grant Bristow directement de John Tory de m me que d Otto Jelinek et de John Gamble 7 Al Overfield n a avanc aucun fait supportant cette all gation a Entrevue du CSARS avec Grant Bristow Entrevue du CSARS avec Grant Bristow 226 Entrevue du CSARS
299. t Nous avons t inform s que les m dias allaient all guer que Bristow avait camp dans le stationnement du Congr s juif canadien et qu il avait not des num ros d immatriculation sur lesquels il avait ensuite fait des recherches Nous avons appris que Droege avait fourni de fausses informations au sujet de Bristow au journaliste concern tag Entrevue du CSARS avec Bernie Farber McAleer affirme n avoir absolument pas eu connaissance de l incident Ba Droege nie avoir fait une telle d claration McAleer dit n avoir rien fait d ill gal et n avoir pas conseill d autres personnes de poser des gestes ill gaux 140 Entrevue du CSARS avec la source Grant Bristow a affirm qu il n a jamais not de num ros de plaques d immatriculation et qu il ne lui est arriv qu une seule fois d arr ter pr s du stationnement du Congr s juif canadien Bristow a ajout que si quelqu un d autre avait recueilli de telles informations on lui aurait donn les num ros des plaques d immatriculation pour qu il les passe en machine mais qu il n en a jamais re u La source a rapport qu une fois James Scott Dawson a stationn son automobile est entr dans l immeuble du CJC et a bluff jusqu ce qu il se retrouve dans le bureau de Farber La menace un moment donn le 26 octobre 1993 la source du SCRS a appris qu une menace possible de violence physique grave pesait sur les dirigeants de la communa
300. t Manning avait l habitude de le dire une lumi re brillante attire un grand nombre d insectes Lorsqu un membre est expuls de souligner le pr sident il peut soumettre son cas l arbitrage en vertu d une clause des statuts Flanagan apprit par la suite que quelqu un au sein du Parti avait eu vent d v nements semblables et qu une enqu te tait d j en cours 143 Entrevue du CSARS avec la source ap Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan Entrevue du CSARS avec Clifford Fryers Tab Entrevue du CSARS avec Clifford Fryers a Entrevue du CSARS avec Clifford Fryers re Entrevue du CSARS avec Clifford Fryers 149 Entrevue du CSARS avec Thomas Flanagan Michael Lublin membre du Parti r formiste avait port l attention de Dick Harris membre du Conseil ex cutif du Parti un article qui soulevait la question des racistes au sein du Parti r formiste Lublin et Harris eurent une rencontre avec Bernie Farber du Congr s juif du Canada Ce dernier exprima son inqui tude l gard de la pr sence possible d autres racistes au sein du Parti et non pas uniquement le Front H ritage et il remit Harris une liste de neuf noms v rifier par rapport aux listes d adh rents du Parti r formiste Selon Lublin ces v nements se sont d roul s en 1991 alors que des membres du parti soutiennent qu ils ont eu lieu en janvier et f vrier 1992 Au terme de ses d placements Harris affirmer tre rentrer
301. t comment d nicher des informations Nous avons trouv tr s peu d informations portant sur des gens pr cis Dans un cas nous avons appris que raa Entrevue du CSARS avec la source Audience du CSARS Wolfgang Droege Droege a aussi ajout qu il doutait de certains aspects de l holocauste Toutefois il est certain que je crois qu il devrait y avoir un d bat Sa Audience du CSARS Wolfgang Droege 134 Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege Grant Bristow a dit Droege que c tait probablement un antiraciste qui harcelait la ligne de Ken Barker Barker avait donn Bristow un num ro de t l phone qu il avait relev sur son Maestro et Bristow avait remont jusqu l activiste Le Comit de surveillance appris que la source en utilisant le pseudonyme de Jeff Taylor journaliste avait parl Michael Lublin et qu elle avait d couvert que l organisation Kahane Chai dont le chef est Benny Kahane s agrandit partout dans le monde Lublin a dit que le groupe semble tre responsable d un grand nombre d activit s qui ont t men es officiellement par la JDL D apr s Lublin l organisation de Benny Kahane songeait ouvrir une section Toronto et Kahane serait Toronto la semaine suivante Nous avons demand la source quels types d informations taient recueillies sur les groupes juifs et sur leurs dirigeants Elle nous a r pondu que Zundel avait charg Bristow d obtenir des
302. t conna tre son pass politique la direction du Reform Party et que cette derni re n y a vue aucune difficult Il a de plus d clar qu il l avait inform e avoir t membre de l Edmund Burke Society Il semble ne pas avoir fait mention de sa longue association avec le Nationalist Party of Canada Al Overfield a aussi d clar que c est Harry Robertson qui l a inscrit au Reform Party Robertson dit ne pas s en souvenir 7 Overfield a aussi ajout que Stephen Harper un i Entrevue du CSARS avec Alan Overfield ii Audience du CSARS Alan Overfield ey Entrevue du SCRS avec Bristow ia Entrevue du CSARS avec Alan Overfield e Entrevue du CSARS avec Alan Overfield d Entrevue du CSARS avec Alan Overfield i Entrevue du CSARS avec Harry Robertson d put tait au courant de son pass Harper ne se souvient pas d avoir rencontr Overfield ni m me de lui avoir parl Il a expliqu que en 1989 1990 il tait occup donner une orientation strat gique au programme lectoral du Reform Party et qu il travaillait alors au bureau de la d put e Deborah Grey Il labora it dans le programme lectoral des points destin s d courager activement la pr sence des extr mistes et des lt hurluberlus Tous les dossiers de Harper pour cette p riode ont t transmis Reg Gosse Apr s la parution de l article de Dunphy la fin de f vrier 1992 Harper a demand les documents G
303. t obtenir le code qui lui a donn acc s de l ext rieur au centre des messages de la ligne du Klanbuster C est ainsi qu il a obtenu le nom sans autre pr cision de deux individus de l extr me gauche qui tentaient d infiltrer le Heritage Front Le SCRS a appris que Droege avait confi la source qu il aimerait mettre sur pied un programme de contre espionnage pour identifier ces individus et emp cher toute future infiltration Il voulait aussi avoir des informateurs dans les milieux de la gauche La source a d clar au CSARS que Marc Lemire avait probablement montr Droege comment obtenir des renseignements en piratant divers r pondeurs et lignes de propagande De l avis du bureau de Toronto du SCRS le Heritage Front prenait ces questions de s curit interne tr s au s rieux Sur l ordre de Droege il a galement largi son champ d action aux contre mesures offensives ce qui tait videmment de nature accro tre les risques d affrontements violents entre les racistes et leurs adversaires Droege prenait r guli rement connaissance des messages laiss s sur le r pondeur de Bobiwash Leurs auteurs recevaient un appel du Heritage Front Une des astuces de Lemire a t d enregistrer sur une bande sans fin des extraits de discours de Zundel et de les faire passer sur les r pondeurs des adversaires du Heritage Front Audience du CSARS Wolfgang Droege Entrevue du CSARS avec la source Entrevue du CSAR
304. t que de James Dawson ce dernier tant tr s corpulent L agent de bord a remis les formulaires de d claration des Douanes aux passagers Il tait donc vident que le groupe entrerait officiellement aux tats Unis Droege a demand Qu allons nous faire De r pondre Bristow Nous allons probablement nous faire arr ter Droege a protest aupr s des agents de bord d Alitalia IL a dit Bristow d informer les autres qu ils devaient passer aux Douanes et l Immigration puis d appeler Andrews aussit t que l avion aurait atterri Droege s est demand si Andrews n avait pas complot en vue de le faire arr ter compte tenu de l itin raire suivi Il aurait pu tre r incarc r pendant une autre p riode de neuf mois si les choses avaient mal tourn pour lui Droege souhaitait demeurer bord de l avion et retourner Rome mais le commandant lui ordonna de quitter l appareil d faut de quoi il serait accus de piraterie Les membres du 14 Entrevue du CSARS avec la source 1 Audiences du CSARS Wolfgang Droege 16 Entrevue du CSARS avec Grant Bristow ty Entrevue du CSARS avec Grant Bristow r Entrevue du CSARS avec Grant Bristow Parti nationaliste du Canada furent arr t s et certains re urent des menaces de la part des responsables am ricains Ils furent soumis une fouille nu qui s assortit d une fouille des orifices destin e v rifier la pr sence d objets de contrebande L e
305. tait conome Elle prouvait galement certains probl mes financiers Elle tait toujours endett e parce qu elle se servait de sa carte de cr dit et ses soldes d biteurs taient lev s De plus sa voiture une Ford 1987 ou un mod le plus ancien tombait toujours en panne Elle avait aussi des dettes la suite de la faillite d une entreprise Sa conjointe de fait ne travaillait pas l poque et la source devait subvenir aux besoins de la famille Selon le contr leur la source d pensait pour subvenir ses propres besoins et non pour le mouvement La source a affirm avoir tr s peu d argent Au Heritage Front elle tait consid r e comme une personne qui ne voulait pas d bourser un sou et elle n avait certainement pas suffisamment d argent pour financer ou appuyer les activit s du Heritage Front Nous n avons trouv dans les dossiers relatifs aux sources humaines du SCRS aucune mention de prodigalit de la part de la source Naturellement le Service ne savait pas exactement comment la source d pensait ses revenus Entrevue du CSARS avec le contr leur Entrevue du CSARS avec l enqu teur Entrevue du CSARS avec la source 6 5 Aide apport e au Heritage Front par le SCRS Nous avons examin les dossiers financiers et les dossiers administratifs relatifs la source et rien ne nous porte croire que le Service ait eu l intention d appuyer financi rement la cr ation ou l expansion du Heritage F
306. tait pas bien et ne pouvait consacrer toute l nergie n cessaire pour faire le travail convenablement Ils ont tenu deux ou trois r unions pour discuter du concept sans toutefois de r sultats concrets Richard Van Seters un partisan de Gamble a d clar que Lublin tait bien dispos envers la cause de John Gamble et que la controverse avait donn Lublin l occasion d obtenir un peu plus diactention PEN Entrevue du CSARS avec John Gamble aa Entrevue du CSARS avec Richard Van Seters d Entrevue du CSARS avec John Gamble i Entrevue du CSARS avec David Andrus i Entrevue du CSARS avec Richard Van Seters Les Conservateurs et Lublin Gamble d clare qu il a fait la lutte aux Conservateurs en 1988 titre de candidat ind pendant et qu il n tait absolument pas au courant de quelque complot que ce soit ourdi par le Parti conservateur contre le Parti r formiste ayant quitt les rangs des Conservateurs en 1985 Plus t t cette ann e 1994 il s est joint au Parti progressiste conservateur de l Ontario Gamble croit avoir rencontr Michael Lublin avant l assembl e de mise en candidature Lublin s tait rendu chez lui pour lui parler de son exp rience au sein de l association du Parti r formiste de Kitchener Waterloo Lorsque Gamble a fait l objet d accusations Lublin a d clar que Gamble n tait pas antis mite s Michael Lublin a indiqu au CSARS qu il avait sugg r Droege d assister
307. te de 1 000 l avocat et il lui remit une liste sur laquelle figuraient les noms des employ s des lignes a riennes Alitalia qui avaient assist la protestation de Droege L avocat allemand qui s tait charg du dossier n tait pas disponible au moment o Droege devait ne Entrevue du CSARS avec la source 4 Entrevue du CSARS avec la source ka Entrevue du CSARS avec Grant Bristow F2 Entrevue du CSARS avec Grant Bristow compara tre en cour IL fut repr sent par un avocat juif faisant partie du m me cabinet Droege demeura saisi sur le coup mais ses associ s du Heritage Front et lui devaient en rire par la suite L avocat informa Droege que moyennant 2 000 il pouvait obtenir sa lib ration imm diate autrement il croupirait en prison pendant un certain temps avant d tre lib r 3 3 4 Le retour Droege fut lib r et conduit de nuit jusqu Niagara Falls par les autorit s am ricaines la fronti re Droege prit un autobus qui arriva Toronto 6 heures du matin Il appela Don Andrews pour l informer de son retour et Andrews l invita prendre le petit d jeuner chez lui A son arriv e Droege s aper ut qu un agent de police se trouvait en compagnie d Andrews Le policier dit Droege qu Andrews n avait rien voir avec l arrestation et jeta plut t le bl me sur cette personne un copain d Andrews Polli avait apparemment tent de conclure avec la Police provinciale un accord par
308. ter des personnes diff rents endroits du International Centre Bristow a propos que les personnes susceptibles d tre dangereuses comme les Skinheads soient post es le plus loin possible de M Manning Wolfgang Droege dirait plus tard au SCRS c est dire en 1994 que Bristow voulait tre le garde du 8 Entrevue du CSARS avec la source 23 Entrevue du CSARS avec Bristow 30 Entrevue du CSARS avec Andrew Flint 2a Entrevue du CSARS avec Andrew Flint 32 Entrevue du CSARS avec Alan Overfield 33 Entrevue du CSARS avec Bristow corps personnel de M Manning et qu il s tait attribu le r le de responsable de la s curit Grant Bristow allait galement jouer le r le d agent de liaison avec le service de police r gional de Peel qui avait install un centre de contr le dans le Centre Selon Overfield il se trouve que Bristow connaissait l inspecteur la division locale 7 2 2 Le rassemblement Mississauga Al Overfield a d clar que c tait lui qui attribuait les r les aux membres de l quipe de s curit toutes les rencontres du Parti r formiste Overfield a d clar qu il d cidait l avance qui serait n cessaire Le soir du rassemblement Mississauga soit le 12 juin 1991 environ douze agents de s curit de l quipe de Overfield taient pr sents Puis Overfield Bristow ainsi que Whit Gibson et Jerry Young se sont rencontr s la caf t ria afin d assigner ch
309. tion au sein du groupe Aryan Nations et affirme qu elle est dispos e infiltrer la droite pour le compte du SCRS Lorsqu elle rencontre un enqu teur du SCRS de la R gion de Toronto le 26 f vrier 1987 la source se voit expliquer le mandat du Service l gard des cibles droitistes On lui dit galement qu elle ne peut se permettre aucune infraction la loi si insignifiante puisse t elle sembler p ex placarder des slogans ou des symboles droitistes l aide de peinture en a rosol 3 1 3 Naissance de probl mes La source offre de recruter son ami un ex agent de police L enqu teur lui demande de maintenir sous le sceau du secret son association avec le SCRS Le 5 mars 1987 un service de police communique avec le bureau r gional de Toronto et affirme que la source s est vu offrir par son informateur de le pr senter un membre du SCRS Apr s avoir d voil pour la premi re fois son association avec le SCRS la source nie cette indiscr tion et se voit informer en termes non quivoques que pour sa propre protection cette association doit demeurer strictement confidentielle Le contr leur ne saurait dire si la source polici re est au courant de cette association parce qu elle l a appris de la source du SCRS ou si elle a fait une supposition clair e En avril 1987 un chef de sous section affirme l AC du SCRS que ce dossier commence sentir le roussi car il n aime pas la mani re dont la s
310. tion de l mission consacr e une tribune t l phonique le groupe Heritage Front a r ussi noyauter partiellement les lignes se disputer avec les invit s et exposer leurs vues supr macistes blanches De temps en temps Droege voulait voir de l action et la source devait alors se livrer certaines manoeuvres afin de conserver de la cr dibilit sans divulguer d information La source a alors imagin une s rie d v nements pour prouver qu elle tait active des v nements fictifs qu elle racontait Ken Barker Elisse Hategan Wolfgang Droege et d autres membres du Heritage Front Ce dernier a par contre soutenu devant le Comit de surveillance que c est Grant Bristow qui s amusait le plus harceler les gens et les suivre mais qu aucune loi n avait t transgress e et que cela ne le concernait pas On trouvera notre valuation du t moignage de Wolfgang Droege au chapitre XIII sous la rubrique Conclusions et recommandations Tant le Heritage Front que les groupes antiracistes ont tent de gagner les jeunes m contents de Toronto leur cause En juin 1990 Droege a parl Bristow de projets de distribution de tracts dans les coles Ils ont galement discut d op rations de graffitis des slogans anti blanc et de vandalisme afin de discr diter les antiracistes mais aucune information ne permet de w croire que le Heritage Front s est livr ces activit s En novembre 1990 Ernst Z
311. tionnait en outre que les sources confidentielles devaient tre averties de ne pas s engager dans des activit s ill gales pour accomplir leur travail pour le compte du Service de ne pas agir comme agents provocateurs et de ne pas inciter ni encourager de quelque fa on que ce soit d autres DS personnes avoir des activit s ill gales notre avis toutefois le niveau des directives fournies aux agents du SCRS est nettement insuffisant Nous croyons qu il y aurait lieu de r examiner les directives et les politiques en la mati re En effet elles devraient tout le moins r pondre pleinement aux besoins du personnel du SCRS en lui fournissant des r ponses bien pes es diverses questions importantes comme o quel genre de r le actif est acceptable de la part d une source au sein d une organisation cibl e par le SCRS O convient il qu une source soit un dirigeant ou un chef au sein d une organisation ou d un mouvement O les sources devraient elles participer des contre mesures qui contribueraient d truire les groupes ou mouvements terroristes plut t qu les faire durer O est il plus profitable de conserver une source que de prendre des mesures ce concert avec les forces de police p ex pour d truire le groupe Nous reconnaissons que les r ponses ces questions ne sont pas simples Comme nous l avons mentionn dans notre rapport les membres des groupes racistes par e
312. tiquement inutiles M Manning a t accueilli l a roport et conduit jusqu l entr e de service du Centre o Bristow et Peter Mitrevski l attendaient Il se peut que Steve Erickson ait galement apport son concours Le groupe a emprunt les corridors de service pour se rendre la salle verte o M Deborah Grey Gordon Shaw Reg Gosse et Andrew Flint et l quipe de s curit ont accueilli M Manning Selon Andrew Flint il doute fort que des changes s rieux aient eu lieu cet endroit compte tenu du grand nombre de personnes pr sentes Reg Gosse a dit de m me Ron Wood le secr taire de presse de M Preston Manning est demeur pr s de ce dernier tout au long du rassemblement et a d clar cat goriquement qu aucun sujet d licat touchant le Parti n avait t discut Le Comit de surveillance a appris que Droege aurait d clar un journaliste que Bristow avait fil M Manning Le journaliste a demand si Bristow avait pris des notes Droege a r pondu qu il ne le savait pas mais que Bristow aurait bien pu le faire parce qu il tait au courant des conversations priv es de M Manning Alan Overfield a d clar que Bristow avait eu une conversation assez longue avec Manning Overfield nous a galement dit qu il s tait pr sent M Manning et avait eu un court entretien avec celui ci au sujet de ses propres ant c dents politiques M Manning a ni qu une telle convers
313. titre de menace la s curit nationale faisaient l objet d une enqu te que le niveau d intrusion des enqu tes tait proportionnel la possibilit de menace et qu il n il y avait pas d intrusion dans la vie priv e de personnes innocentes Notre examen s est concentr sur la l galit des techniques d enqu te utilis es par le SCRS y compris les sources humaines L examen en cours portera sur toutes les facettes des all gations qui ont t formul es jusqu au plus petit d tail y compris tout ce qui peut concerner m me de loin l affaire La loi nous conf re l autorit absolue et totale d tudier chaque dossier d examiner tout document sauf les documents confidentiels du Cabinet ou d interroger toute personne lorsque nous le consid rons n cessaire Contrairement l impression que vous avez re ue des m dias il n y a aucune limite notre acc s l information que d tient le SCRS Dans cette affaire nous avons recours tous les pouvoirs extraordinaires que nous conf re le Parlement Toutefois comme vous le savez le Parlement a aussi d cid que les conclusions de nos examens devaient tre remises au Solliciteur g n ral en vertu de l article 54 de la Loi Le Ministre d cide alors dans quelle mesure notre rapport peut tre rendu public sans mettre en jeu la s curit nationale Nous ne pouvons d cider que dans notre rapport annuel ce qui doit tre rendu public N
314. torale d Otto Jelinek en 1988 Ses activit s pour le compte de Jelinek ont alors t au mieux secondaires d apr s le directeur de campagne de ce dernier C est Alan Overfield qui a con u et ex cut le plan de mettre sur pied une quipe de s curit pour offrir une protection lors des grands rassemblements du Parti r formiste et des petites r unions d associations de circonscription en Ontario Il cherchait ainsi accro tre son influence au sein du Parti r formiste pour assurer l ex cution d un programme raciste Il se proposait de ma triser si possible quelque douze associations de circonscription afin de convaincre le parti d appliquer les politiques du mouvement pour la supr matie de la race blanche Overfield fut lu au bureau de l association de circonscription de Beaches Woodbine Sciemment ou non le pr sident de cette association permit Overfield d exercer sur lui une influence consid rable tel point que d autres membres ou sympathisants du Heritage Front furent aussi admis au bureau de l association de circonscription Overfield est m l aux activit s des groupes racistes depuis les ann es 70 et lui m me et certains de ses coll gues taient r solus ne pas r p ter les erreurs qui avaient pr c demment entra n leur expulsion du Cr dit Social national d Ernest Manning Overfield fit appel son ami et employ de longue date Wolfgang Droege pour recruter le personnel de l qui
315. transmise au SCRS il n a pas trouv le num ro de l activiste l poque en 1993 Cependant cette liste n est probablement pas la seule qui ait circul Eh Entrevue du CSARS avec la source Fa Entrevue du CSARS avec l activiste antiraciste 8 Entrevue du CSARS avec la source a Entrevue du CSARS avec l activiste antiraciste Selon la source les appels de harc lement adress s aux antiracistes ne faisaient pas l objet d une campagne structur e Les membres s y taient mis seulement apr s avoir appris comment acc der aux r pondeurs C est alors que l id e du harc lement s est pr cis e Droege en a fait un programme en bonne et due forme L activiste a t parmi les derni res personnes qui aient t soumises au harc lement Dans l une de ses d positions en date du 23 septembre 1993 Elisse Hategan rappelle les v nements tels qu elle les a per us Grant a annonc que soeur activiste avait t soumise beaucoup de stress derni rement et qu elle avait pris temporairement cong Il a expliqu que le fait que l factiviste ait t d sign e IT l avait beaucoup nerv e et l semblait en revendiquer la responsabilit Il a expliqu que l activiste n avait jamais un moment de tranquillit Des gens l appelaient en plein milieu de la nuit n importe quelle heure du jour ou de la nuit m me au travail et elle n en pouvait plus Aussi avait elle demand un co
316. tre pour obtenir la plus grande exposition possible aux m dias Droege a confi la source qu il serait dispos participer une campagne mutuelle de publicit et de controverse avec Lublin 186 Entrevue du CSARS avec John Thompson Lon Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege Lag Entrevue du CSARS avec Michael Lublin 7 6 6 L avocat de Whitby L avocat Louis S Allore si geait au conseil d administration de l association de l Ontario Pickering Ajax Whitby du Parti r formiste l automne 1991 ou au printemps 1992 des conflits graves ont clat dans la circonscription lectorale Le pr sident de la circonscription David Barber a tenu une r union secr te avec certains membres du conseil d administration pour tenter d expulser Allore Lorsque les autres membres ont t mis au courant de l affaire ils ont r agi et vinc Barber de la pr sidence Jack Hurst et Reg Gosse sont intervenus comme m diateurs plus tard Allore s est mis en brouille avec eux Allore s est aussi plaint lorsque le Parti a expuls John Gamble et David Andrus 1 Selon David Andrus Allore a men une campagne vigoureuse en faveur du candidat d sign dans sa circonscription et lui a consacr beaucoup de temps Il a t expuls du Parti en raison de son appui Gamble voir 7 6 8 Une fois exclu il a men seul une campagne dans les m dias pour dire aux journalistes ce qu il pensait du Parti r formiste et de Preston M
317. treposage d armes feu Musetescu a d clar que les policiers taient s rs d avoir fait d une pierre deux coups et tenaient porter des accusations Musetescu pr tend que Bristow n a pas t inculp cause de l intervention du SCRS Le Comit de surveillance n a trouv aucun l ment pour corroborer les all gations de l ancien agent de l Immigration Selon la Police de la communaut urbaine de Toronto personne et cela comprend la police n a contest la d cision de laisser partir Bristow S il y avait eu d lit criminel la police aurait inculp Bristow mais comme nous l avons mentionn pr c demment elle n a rien trouv d ill gal L ancien agent de l Immigration a pr tendu que l enqu teur du bureau de Toronto portait un blouson de policier au moment de l arrestation L enqu teur a d clar qu il n en avait port un qu une seule fois au moment d une arrestation ult rieure Entrevue du CSARS avec Bristow Entrevue du CSARS avec Harold Musetescu de Tom Metzger cette occasion il n a port ce blouson que pendant cinq minutes la demande de la police pour viter d tre accidentellement pris pour cible si une fusillade clatait L enqu teur du bureau de Toronto a ajout qu il pensait que la possession d armes et l arrestation avaient t signal es dans un rapport administratif Effectivement il est bri vement question de l incident dans un rapport mais notre c
318. trevue du CSARS avec Harold Musetescu X LA SOURCE BRISTOW ET LES POURSUITES JUDICIAIRES Dans le pr sent chapitre nous examinons les all gations relatives au r le de la source et de Bristow dans diverses poursuites judiciaires Nous tudierons en particulier l information fournie par une source ou obtenue autrement par le SCRS qui pourrait tre consid r e comme des communications privil gi es entre client et avocat 10 1 Poursuites envisag es par Zundel Au d but de f vrier 1992 la source a parl un enqu teur de Toronto propos d un entretien avec Zundel concernant un article du Toronto Star au sujet de l anniversaire de la conf rence de Wannsee qui a eu lieu en janvier 1942 et au cours de laquelle les Allemands ont approuv la solution finale Selon la source Zundel voulait que Droege intente une poursuite priv e contre le quotidien et le journaliste pour avoir rapport de fausses nouvelles Zundel en avait d j discut avec Doug Christie afin de conna tre les cons quences d une telle poursuite TE craiganait que s il l intenta it il contreviendrait l ordre qui Lui avait t impos de ne pas faire de d claration publique Cette information n a t communiqu e personne l ext rieur du SCRS 10 2 Au sujet de David Irving David Irving est un crivain britannique qui nie que L holocauste ait jamais eu lieu et qui a s journ et donn un certain nombre de conf rences
319. ts des m dias et elle en a donn e une Trevor Graham qui dit elle s tait pr sent comme journaliste au Ottawa Citizen 23 Entrevue du CSARS avec Marvin Kurz Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege Loy Entrevue du CSARS avec Bristow ae Entrevue du CSARS avec la pr sidente du Jewish Students Network et r dacteur pour la Presse canadienne Trevor Graham tait Grant Bristow Le lendemain 7 mai 1993 Graham l a appel e s est pr sent et dans le cours de la discussion lui a dit qu il avait discut avec Wolfgang Droege Il lui a parl de sa conversation avec le Nazi en termes tellement amicaux qu elle a commenc avoir des doutes Elle a n anmoins feint l amabilit malgr ses soup ons Pendant la conversation qu elle a eue avec lui Graham ne lui a pas demand quelles informations le JSN poss dait sur les tenants de la supr matie blanche Il lui a cependant pos des questions sur l organisation du groupe et il a cherch obtenir les noms des tudiants qui y travaillaient Elle avait trouv que ces questions taient d plac es Elle ne se souvenait plus exactement comment sa conversation avec Graham s tait termin e Elle a cependant appel au Ottawa Citizen et la Presse canadienne le jour m me et elle s est fait r pondre dans les deux cas qu on n avait jamais entendu parler de Graham Elle a ensuite communiqu avec le B nai Brith et le Congr s juif c
320. type de dissensions dans la droite que celles qu il avait caus es dans la gauche La source pense que l attentat la bombe a t commis par un activiste de gauche afin d obliger le gouvernement prendre des mesures contre les opposants l avortement Bristow et Droege ont tous deux t interrog s par le groupe de travail charg de l affaire Morgentaler IL n y a rien dans les dossiers du SCRS qui permette de remonter au coupable 5 12 Contacts avec la police Les reportages des m dias laissent entendre qu en tant que membre du Heritage Front Bristow s est servi d informations de la police l int rieur du Heritage Front Bristow se montrait tr s r serv sur la fa on dont il obtenait ses informations et il disait souvent ses coll gues racistes qu il avait ses sources personnelles dans la police 5 12 1 Informations du CIPC Nous avons interrog Bristow sur cette question Il a ni avoir jamais demand des membres du service de police de la communaut urbaine de Toronto de lui communiquer des informations du Centre d information de la police canadienne CIPC IL nous a Fi James Dawson Paul Graham et Tyrone Alexander Mason 7 Entrevue du CSARS avec Bristow dit qu il n avait pas besoin des informations du CIPC et que de toute fa on il travaillait rarement sur le territoire de ce service de police La plupart du temps il transmettait des informations la police dans l exercice
321. u et le HF n est pas parvenu ses fins La source estime cependant qu elle aurait pu la trouver facilement si elle l avait voulu Entrevue du CSARS avec la source Li Lincoln rejette cette affirmation Entrevue du CSARS avec la source 5 10 2 La r union de 1993 du Comit du maire Le 4 avril 1993 l avocat Marvin Kurz du B nai Brith membre du Comit des relations communautaires et raciales du maire de Toronto a particip une s ance d orientation l intention des nouveaux membres du groupe Il a expliqu au Comit de surveillance que lors de cette rencontre un homme qu il pensait pouvoir tre Grant Bristow a essay de l intimider en l acculant dans un coin en laissant entendre qu il savait o il habitait et en le regardant fixement Avant cette r union Kurz avait crit Droege en se servant de papier lettres portant son adresse en en t te pour le menacer d intenter des poursuites en diffamation en raison des d clarations haineuses du Front sur les employ s du B nai Brith Le Front avait offert de se r tracter Kurz nous a racont qu la r union du maire Droege qui tait en compagnie d une autre personne que Kurz pensait pouvoir tre Bristow a tir Kurz vers lui et s est pench sur lui en disant nous pensions que vous viviez Brampton Kurz s tait demand s ils allaient le suivre jusque chez lui IL a ajout que la coordonnatrice du comit du maire Janice Dembo l a
322. u e Ses membres avaient des scanners pour la radio de la police et d s qu ils ont su que ce n tait pas le cas ils se sont rendus dans l est de la ville Au d but Bristow a dit Droege que la maison de Mitrevski pourrait tre vis e mais elle a conclu que ce serait plut t celle de Schipper et elle a averti la police Apr s le saccage de la maison de Schipper la source a decide qu elle s tait rendue chez ce dernier pour obtenir les listes de num ros de t l phone les registres de personnes ressource etc Elle l a convaincu qu il fallait les sortir de chez lui et les lui donner La source a d clar qu elle avait par la suite donn tous ces renseignements l enqu teur de la r gion de Toronto 2 I Hate You Back This Magazine num ro de novembre 1994 Le Audience du CSARS Wolfqang Droege 1e Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege i Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege Elle a dit qu apr s avoir quitt la maison de Schipper Droege et Bristow s taient rencontr s dans un garage souterrain et taient all s au centre ville pr s de Gerrard Square pour discuter des diverses options Droege tait en col re et voulait protester avec v h mence parce que la police n tait pas intervenue Plus tard toujours selon la source ils sont tous all s chez Zundel Droege voulait une bi re mais Zundel n tait pas d accord et a dit que tout le monde devait rentrer chez soi Droege tait furieux
323. u Bureau de poste proprement dit et dont l acc s est interdit AN Entrevue du CSARS avec Don Wallace ta Entrevue du CSARS avec Don Wallace 2 Entrevue du CSARS avec Don Wallace 13 Entrevue du CSARS avec Don Wallace i Entrevue du CSARS avec l ancien gestionnaire de la s curit Soci t canadienne des postes Ils v rifiaient ensuite les paquets qui arrivaient en se reportant l inventaire L ancien responsable de la s curit du centre de tri a dit qu il n a jamais vu Bristow seul cet endroit il tait toujours avec quelqu un Il a pr cis que si Bristow tait arriv seul il aurait t oblig de l aider parce qu il y avait trop de paquets v rifier pour qu une seule personne puisse suffire la t che L ancien superviseur de Bristow au Loss Prevention Department de Kuehne and Nagel Bob Tye a d crit ce qui se passait au centre de tri Tye v rifiait souvent les paquets avec Bristow Il a indiqu qu ils devaient rester au m me endroit et qu ils ne pouvaient se promener que pour entrer au centre et en sortir en passant par une certaine aile accompagn s d un agent de s curit de la Soci t canadienne des postes IL a bien dit qu ils n avaient acc s aucun autre endroit sauf une salle de toilettes f L ancien responsable de la s curit a pr cis que les employ s syndiqu s ici tablissement de traitement du courrier sont parmi tous les postiers les plus prude
324. u CSARS Wolfgang Droege 103 Entrevue du CSARS avec la source 196 Entrevue du CSARS avec la source 03 Audience du CSARS Paul Fromm i Un instructeur au Humber College Wolfgang Droege a dit qu il n a pas particip la r union TFAC de juin 1991 Bristow a indiqu qu elle n tait pr sente qu aux r unions du Parti r formiste et r unions TFAC auxquelles Droege participait Selon le t moignage de Paul Fromm entendu devant le Comit de surveillance Overfield a tabli un comptoir l occasion de la r union TFAC pour l inscription de membres au Parti r formiste alors que Grant Bristow s affairait comment dire diriger les gens vers la table et les persuader de s inscrire Fromm a expliqu que la raison pour laquelle il avait autoris Overfield tablir un comptoir tait la suivante Voici comment nous voyons en g n ral les choses Si vous avez de l information que vous voulez transmettre nous on est un forum dont vous pouvez vous servir pour la transmettre Aussi avons nous dit C est d accord installez votre table Overfield a affirm n avoir particip qu une r union TFAC Avant la tenue de cette r union a t il d clar Hugh Pendergast a trouv que cela serait une bonne id e que d y installer un comptoir Overfield a dit que lorsque Pendergast s est point avec la table Tony Cincinnato et Fromm se sont disput s parce que ce dernier n avait pas t consult au pr
325. u avoir une certaine validit qui n a pas encore t confirm e Quelques jours plus tard le 21 novembre 1988 le bureau du SCRS Regina a t inform d une autre conversation que l individu avait eue avec un proche collaborateur du membre du conseil qu il n a pas identifi L individu a appris que le gouvernement tranger avait peut tre vers Jusqu 45 000 Preston Manning et au Parti r formiste pour essayer de battre Joe Clark dans sa circonscription de Yellowhead L enqu teur a imm diatement transmis cette information l AC du SCRS L Administration centrale du SCRS a analys l information communiqu e par son bureau plus tard en d cembre En Janvier 1989 le Module de l AC du SCRS a envoy cette analyse au bureau r gional p compte tenu de la position ferme du Canada sur cette question internationale il tait toujours possible qu un pays tranger aurait eu beaucoup gagner en appuyant Preston Manning et le Parti r formiste et en leur donnant de l argent pour qu ils battent le ministre des Affaires ext rieures Joe Clark gt des recherches ont permis d tablir que le financement d un candidat par l tranger n tait pas ill gal en soi gt s il tait prouv que le gouvernement tranger avait vers jusqu 45 000 au fonds lectoral de Manning le SCRS pourrait essayer avec le temps de soutenir que le gouvernement tranger exer ait une influence indue sur la politique ca
326. u de poste Au cours de notre enqu te nous avons examin chaque dossier du SCRS chaque note de service interne tous les rapports les valuations de menace les rapports au Ministre les rapports aux services de police et d autres organismes gouvernementaux et tout autre document ayant de pr s ou de loin voir avec l affaire du Heritage Front Nous avons interrog 121 personnes ou avons communiqu avec elles dont bon nombre plusieurs reprises En outre nous avons tenu cinq journ es compl tes d audiences formelles sous serment au cours desquelles nous avons questionn les principaux intervenants dans l affaire Dans la vaste majorit des cas nous avons obtenu l enti re collaboration des personnes que nous d sirions interroger nous avons obtenu tout particuli rement beaucoup d aide de la part des membres et des anciens membres ou des partisans du Parti r formiste et du Parti conservateur Nous regrettons que malgr nos meilleurs efforts incessants nous n avons pu interroger que tr s peu de membres du groupe Anti Racist Action Nous avons demand plusieurs reprises aux membres de ce groupe verbalement et par crit de collaborer notre enqu te En outre nous avons tent de lever la r ticence qu ils avaient nous donner des renseignements sur leurs exp riences relativement au Heritage Front Nous croyions en tre arriv s une entente avec eux la fin de novembre mais ils n ont pas retou
327. ue le Heritage Front avait obtenus en piratant les r pondeurs t l phoniques La plupart provenaient du r pondeur du Klanbuster de Bobiwash D apr s les d clarations d Elisse Hategan qui a quitt le Heritage Front apr s avoir t accus e de distribution de propagande haineuse Quand une personne devenait la cible de cette campagne sa vie devenait un enfer Plus pr cis ment elle se le faisait rappeler 24 heures sur 24 Elle ne pouvait plus ni manger ni dormir en paix Elle recevait des appels chez elle au bureau sans arr t Le but tait de lui rendre la vie insupportable de ha Entrevue du CSARS avec Droege 20 Eric Fisher affirme que l annuaire MIGHTS tait en fait d utilisation tr s simple 21 Entrevue du CSARS avec la source la faire renvoyer de son travail de faire en sorte qu elle ait peur de son ombre jusqu ce qu elle ait le sentiment qu elle n tait jamais seule m me pour une seconde qu elle tait constamment surveill e Il n y avait qu une seule cible la fois La seule fa on de ne plus l tre c tait de donner le nom et le num ro de t l phone d un autre membre de l ARA qui devenait la nouvelle cible Hategan a d clar que pouss e par Bristow elle a t l phon plusieurs victimes et qu elle savait qu il avait lui m me fait quelques appels Les autorit s polici res ont inform le Service que les renseignements fournis par Hategan n taient pas tr
328. uk Andrews et peut tre aussi Max French taient membres du Parti r formiste Droege a d clar au Comit de surveillance qu il ne croyait pas avoir dit des centaines que c tait l poque c est dire au mois de f vrier 1992 o le Front H ritage avait r ellement commenc prendre de l expansion IL a estim par la suite que peut tre 150 200 membres auraient pu tre aussi membres du Parti r formiste l Il n a donn aucune preuve l appui de ce chiffre Paul Fromm adjoint de Droege a d clar que le chiffre de plusieurs centaines avanc par ce dernier tait un petit mensonge Selon Al Overfield cette estimation tait tr s plausible car d apr s lui les deux groupes taient devenus tr s entrem l s t Droege a affirm au Comit qu au mois de f vrier 1992 de 40 50 membres du Front H ritage taient galement membres du Parti r formiste et qu ils taient r partis dans un certain nombre de circonscriptions principalement dans la partie est de la r gion de Toronto Certains membres faisaient partie de l ex cutif d associations de circonscription du Parti r formiste Selon lui au bout du compte quelque 150 200 membres du Front H ritage avaient peut tre aussi adh r au Parti r formiste La source a d clar que c est apr s l assembl e de Pickering qu il a eu son dernier contact avec une personne associ e ui Entrevue du CSARS avec Andrew Flint 138 Entrevue du CSA
329. undel a demand Droege d assurer la s curit de David Irving au cours de la visite de ce dernier Ottawa Irving est un crivain britannique et un sympathisant nazi qui nie l existence de l holocauste 11 est aussi Entrevue du CSARS avec Wolfgang Droege l un des orateurs favoris des groupes antis mites et des tenants de la supr matie de la race blanche Droege en retour a ordonn Grant Bristow de l accompagner Le 8 d cembre 1990 le fondateur de l Edmund Burke Society Paul Fromm a assist un rassemblement secret du Heritage Front La rencontre intitul e Martyr s Day le Jour du martyre avait pour but d honorer la m moire de Robert J Matthews chef d un groupe extr miste raciste violent appel The Order qui fut tu au cours d une fusillade avec les autorit s am ricaines en 1984 Wolfgang Droege avait gravit autour de ce groupe connu de ses membres sous le nom de Bruders Schweigen la confr rie silencieuse En 1990 toujours Stephen Andrew Hammond a t arr t en vertu d un mandat d Immigration Canada diffus la grandeur du pays et pour lequel la source avait fourni des renseignements Hammond un tenant britannique de la supr matie blanche avait d j t d port deux fois du Canada et des tats Unis Il tait associ au Ku Klux Klan et avait d j fait de la prison la Dominique pour avoir menac de tuer un ministre et apr s avoir tent avec Wolfgang D
330. une note circulant parmi le personnel de la Direction des sources humaines l administration centrale du SRCS renferme le passage suivant Je ne crois pas que nous ayons donner d autres instructions au bureau r gional de Toronto Si la Direction g n rale de l antiterrorisme souhaite modifier les instructions donn es au bureau r gional de Toronto elle peut en discuter avec la Direction des sources humaines et le sous directeur Exigences Il allait approfondir la question avec la Direction de l antiterrorisme afin de donner une r ponse concert e au sous directeur Exigences Le 27 janvier 1992 la Direction g n rale de l antiterrorisme exposait sa position l gard des activit s de la source Les observations formul es par Droege sont probablement bien connues des membres du Parti r formiste notamment les mod r s qui sont conscients de la pr sence possible d une faction d extr me droite et du tort qu elle w risque de causer l image du Parti Notre centre d int r t n est pas le Parti et j estime qu il est trop t t d faut de renseignements probants suppl mentaires pour examiner davantage les aspects relevant du paragraphe 2 d Vous avez raison toutefois d veiller notre attention 7 4 6 Instructions donn es par le contr leur la source Le Comit de surveillance a demand la source quelles instructions il avait re u du contr leur durant la p riode o il avait t
331. ur a dit au CSARS qu il n avait pas essay de se m ler aux activit s du Parti r formiste Lublin qui se cherchait du travail a remis Lafleur une liste des contributions la campagne Lafleur pr tend ne l avoir jamais utilis e il l a tout simplement mise dans un classeur et n y a pas retouch Selon Lublin la liste tait un document public contenant les contributions des compagnies priv es Lafleur a dit qu il tait content d apprendre les plaintes de Lublin sur ce qui se passait au Parti r formiste un adversaire politique mais qu aucun coup bas n avait t chang 7 6 3 Les complots Lublin nous a tout d abord affirm que John Toogood et Bernie Farber taient de m che pour discr diter le Parti r formiste 1 Plus tard il a dit qu ils n avaient pas cet 168 Entrevue du CSARS avec John Toogood Du Entrevue du CSARS avec Reg Gosse Fe Entrevue du CSARS avec John Toogood ne Entrevue du CSARS avec Joe Lafleur ancien pr sident Parti progressiste conservateur Kitchener Waterloo She Entrevue du CSARS avec Michael Lublin re Entrevue du CSARS avec Michael Lublin objectif Lublin a aussi ajout qu il a eu une conversation avec Hugh Segal conseiller du premier ministre Brian Mulroney Toogood et Farber ont affirm qu ils ne se sont jamais rencontr s ni parl et qu ils ont encore moins complot ensemble 7 Les deux ont cat goriquement ni avoir tent de discr diter l
332. urant les ann es 80 Overfield est associ au Parti nationaliste du Canada Il nie tre enclin la violence invit s pr sents une dizaine en tout restent debout Andrews les appelle ses andro des ce sont des ch meurs qui habitent ses maisons de chambre On nous dit qu Andrews prend les ch ques qu ils touchent et apr s avoir soustrait le loyer et les autres frais leur donne le reste faisant tout un plat du fait qu il les appelle et leur remet lui m me leur argent Entre autres Andrews les r primande si elles ne se rappellent pas certains sigles comme OMS one man show spectacle solo pendant les tests qu il leur fait subir L un des membres de la coterie d Andrews est David Maxwell French Celui ci aime d penser son argent en achetant divers articles et notamment des uniformes qui ont appartenu des nazis d c d s Il ne trouve pas acceptables les souvenirs de nazis encore vivants Aussi les membres du mouvement extr miste l affublent ils du surnom de N cro nazi Comme dans le jeu de hasard appel floating crap game dans lequel les participants changent de place les gens passent de l diteur d crits haineux Ernst Zundel au professeur d cole secondaire Paul Fromm puis Don Andrews pour revenir ensuite au point de d part 3 2 4 Sortie de prison de Droege Un v nement marquant survient en avril 1989 Don Andrews tient une r union extraordinaire Ses andro des
333. urce et le diplomate tranger se sont rencontr s le SCRS entre en rapport avec la source qui accepte de coop rer avec lui Cette derni re explique au contr leur qu il a un contact qui a acc s aux groupes torontois oppos s au gouvernement tranger Les repr sentants du gouvernement tranger sont en voie de former la source titre d agent lorsque le 20 ao t 1986 le minist re des Affaires trang res expulse un diplomate titre de persona non grata et n autorise pas le second revenir au Canada pour le m me motif Le mois suivant le premier secr taire de l Ambassade renoue avec la source et poursuit sa formation d agent d acc s En d pit de ces rapports le gouvernement du pays tranger semble se d sint resser de la source L administration centrale AC du SCRS soup onne qu un ami de la source tait peut tre pr cieux pour l ambassade et l informe que les mesures prises l gard des persona non grata sont attribuables la source 3 1 2 Affectation du tenant de la supr matie blanche En f vrier 1987 la source est d tourn e vers une autre cible Un facteur qui milite en faveur de la d cision de d tourner la source tient au fait que celle ci est une connaissance d un coll gue de travail d un extr miste de droite Apr s avoir t pr sent e cette personne en f vrier 1987 la source entre en rapport avec le contr leur du SCRS fournit spontan ment des renseignements sur l implica
334. usation li s la Loi sur l immigration Le 2 juillet 1992 un arbitre de l Immigration a d cr t que les Metzger taient coupables d tre entr s au Canada avec l intention de violer les lois canadiennes en mati re de propagande ha neuse Une heure et demie apr s que cette d cision eut t rendue les Metzger taient escort s hors du pays Entrevue du CSARS avec le contr leur Entrevue du CSARS avec le contr leur Entrevue du CSARS avec la source Apr s leur expulsion Bristow a rapport aux Metzger leurs bagages Buffalo New York 23 h 30 Selon la source Bristow est rest avec eux une quinzaine de minutes au bar puis environ quinze autres minutes leur chambre Il est ensuite retourn Toronto en voiture parce qu il travaillait le lendemain matin Wolfgang Droege tait avec les Metzger lorsqu ils ont t arr t s en vertu du mandat de l Immigration Tout comme Bristow lors de l arrestation de Maguire Droege n a pas t d tenu par la police Lorsqu on lui a demand si Bristow avait fourni de l argent la source a dit que celui ci n avait pas donn d argent aux Metzger mais qu il avait contribu avec les autres assumer le montant suppl mentaire que les Metzger devaient payer pour changer leurs billets d avion afin de retourner en Californie apr s avoir t expuls s Buffalo Les Metzger n ont pas re u d argent comptant f Dans les dossiers du SCRS on signale que les
335. usqu la sortie Nous avons appris que le lendemain Droege a dit Marque Poole Jewer que l incident survenu Oshawa avait donn de tr s bons r sultats tant donn la publicit qui avait entour son expulsion des lieux par la police Droege a r v l que certains dissidents du Parti r formiste avaient l intention de fonder un nouveau parti tout de suite apr s l lection et qu il s attendait obtenir certaines faveurs en change de celles qu il avait d j accord es voir section 7 6 13 ci dessous Le chef du Heritage Front a galement d clar qu il allait rencontrer un avocat probablement Louis S Allore la semaine suivante pour recevoir ses instructions Plusieurs jours apr s l incident Droege a indiqu la source que Michael Lublin lui avait remis 500 et deux billets pour l activit Droege tait accompagn de Peter Mitrevski qui 11 devait remettre 100 pour sa participation Drew Maynard et Tracy Jones taient sur les lieux pour distribuer des prospectus Droege a trouv amusantes les all gations du Parti r formiste selon a02 Audience du CSARS Wolfgang Droege a03 Bill Dunphy Manning hounded by racist Toronto Sun 28 mai 1994 lesquelles le Parti conservateur aurait recours ses services pour discr diter Preston Manning Un an et demi plus tard le jour m me o l avocat est mort dans un accident d automobile Droege a r p t que Allore lui avait remis de l argent
336. ut juive Droege a confi la source que Barker lui avait dit qu un membre du Heritage Front songeait entrer dans les bureaux du CJC situ s au 4600 rue Bathurst Toronto et liminer quelques personnes De l avis de la source la cible principale devait tre Bernie Farber Elle a aussi dit que Droege faisait des r serves sur ce type de plan mais qu il en riait La source a dit qu elle avait t d go t e par cette r v lation mais qu elle n en avait pas parl plus longuement avec Droege Droege a aussi mentionn la source qu il aimerait bien que quelques Juifs bien connus soient assassin s parce que cela servirait en dissuader d autres qui harc lent constamment le Heritage Front HF Le membre faisait partie de la bande French Cruller Ken Barker Phil Grech et en p riph rie Marc Lemire la bande du Donut Shop Associ au Heritage Front le membre s tait secr tement align sur la Church of Aryan Nations Jesus Christ Il avait aussi mis sur pied une ligne de propagande haineuse La source a mis des b tons dans les roues de Jasinski pendant qu il planifiait cet acte de violence en lui disant qu il fallait plus de gens pour mettre ce plan ex cution que ce n tait pas une bonne id e que cela prendrait beaucoup de temps et en invoquant diverses autres raisons visant dissuader le membre du Heritage Front 123 Entrevue du CSARS avec Grant Bristow Srp Entrevue du C
337. vait t l phon pour se plaindre du fait que Bristow ne lui avait pas remis les 40 000 qu il lui avait laiss s titre d investissement Droege a indiqu que Bristow avait ult rieurement rendu l argent Lorsque nous avons interrog des agents du service de police de la Communaut urbaine de Toronto au sujet de fonds vers s des trangers qui pr nent la supr matie blanche ils ont indiqu qu leur connaissance il n y avait eu aucun change d argent ou d information la fronti re dans un sens ou dans l autre et que les membres du mouvement subvenaient leurs besoins gr ce l assurance ch mage l aide sociale des dons des frais d abonnement et des boulots mineurs 6 6 Valeur de l information et de l aide La source a re u moins de 80 000 pour l aide qu elle a apport e au Service sur une p riode de sept ans 25 Entrevue du CSARS avec le contr leur 26 Entrevue du CSARS avec la source a Entrevue du CSARS avec le service de police de la communaut urbaine de Toronto L valuation d une source est toujours subjective mais celle ci a fourni norm ment d informations Selon une valuation du SCRS Entre 1989 et 1994 l exploitation de cette source humaine a permis au Service d obtenir beaucoup d informations de qualit sur les activit s des tenants de la supr matie blanche au Canada aux tats Unis et dans une certaine mesure en Europe Le SCRS a
338. ve qu est ce qui a motiv la d cision du SCRS b De quelle fa on le SCRS a t il appris que l mission de la CBC The Fifth Estate faisait un reportage sur les tenants de la supr matie blanche dans les Forces arm es canadiennes Ca Le Service a t il respect la loi et la politique i pour retenir ce renseignement et ii pour communiquer ce renseignement au Ministre NA 4 P Transmission de renseignements aux racistes sur les groupes de juifs a Une source a t elle obtenu des renseignements du Congr s juif canadien en se faisant passer pour un journaliste ou de toute autre fa on D Une source a t elle obtenu des renseignements du Jewish Student Network en se faisant passer pour un journaliste du Citizen ou pour un associ de l auteur Warren Kinsella G Une source a t elle fait ce qui est mentionn plus haut de son propre chef ou a t elle re u des directives et dans l affirmative de la part de qui Si elle a re u des directives pour poser ces gestes qu est ce qui a motiv cette d cision d Une source a t elle fourni aux tenants de la supr matie blanche des tats Unis et du Canada de l argent et des renseignements d taill s sur des particuliers ou groupes de juifs au Canada Campagne de harc lement contre les antiracistes personnes de gauche a Une source a t elle complot pour entrer dans les syst mes de messagerie vocale de personnes de gauche ou d antiracistes afin d obtenir de
339. vue du CSARS avec Paul Kelly ancien pr sident de l association r formiste du comt de Scarborough Ouest L valuation faite par le Service des cons quences possibles d coulant des actions de ses employ s a t ce moment que la r action du Parti r formiste tait difficile pr voir On allait peut tre tenter d insinuer que le Service enqu tait sur le Parti mais cela tait improbable parce que le Parti ne voudrait pas que son association avec Droege soit rendue publique La Section de la s curit interne de la R gion de Toronto s tait charg e de l examen de l incident Le 4 ao t 1991 on a appris qu Al Overfield tait en fait celui qui avait indiqu aux membres du Parti r formiste que Droege tait un raciste Selon un rapport Flint s tait fait dire par Paul Kelly que Droege repr sentait un grave probl me Kelly n aurait pas voulu expliquer quelle tait la nature de ce probl me ce qui aurait peut tre incit Flint interroger Overfield Andrew Flint a d clar ne pas se rappeler d avoir t inform en 1991 que Droege repr sentait un grave probl me ni d avoir port l incident d crit ci dessus aux responsables du Parti r formiste IL a dit que Paul Kelly lui avait r cemment parl de cet incident mais qu il ne s en rappelait toujours pas Lors d une entrevue du SCARS avec l employ du SCRS en 1994 ce dernier a indiqu que les v nements d crits ci dessus taient possib
340. xemple passent d une organisation l autre pour une vari t de raisons et les groupes se forment et se reforment sous diff rents noms Le membre du Heritage Front d aujourd hui sera demain un adh rent du Parti nationaliste ou un disciple d Ernst Zundel ou ce qui est plus probable compte tenu des causes r centes entendues par les tribunaux en Am rique du Nord un raciste agressif pr tendant n appartenir aucun groupe particulier pour viter d tre poursuivi Si le SCRS affectait seulement des sources passives aupr s des groupes de racistes de la droite l information mise la disposition de la communaut du renseignement et des services de police serait au mieux consid rablement moins utile et au pis totalement inutile La plupart des bonnes sources sont actives Ainsi les renseignements fournis par la pr sente source ont contribu l laboration de quatre vingts valuations de la menace en l espace de cinq ans la r daction de centaines de rapports la d portation de pas moins de cinq tenants trangers de la supr matie de la race blanche et l affaiblissement de certains efforts racistes dirig s contre des groupes juifs des antiracistes et des minorit s Nous constatons par ailleurs en r ponse la question de savoir s il faut entraver l action des groupes extr mistes ou les liminer que la commission d enqu te de 1981 dirig e par le juge D C McDonald n avait pas une haute
341. yer le Parti r formiste en 1988 quand il assista sa conf rence d orientation Calgary Il a d clar avoir press le Parti de s tendre vers l est Fromm consid rait comme une priorit d assurer sa liaison avec le Parti r formiste et proposa Preston Manning de constituer une aile du Parti en Ontario Un coll gue a r v l que le plan de Fromm tait de prendre en douce le contr le du leadership du Parti r formiste et de se servir du Parti comme v hicule l gitime pour diffuser sa vision de ce que le Canada devrait tre Comme Droege devait le dire plus tard au sujet de ses propres opinions Fromm pensait que les membres du Parti en g n ral taient plus droite que la direction du Parti Avec l aide d un coll que associ aux Nations aryennes Fromm se mit en contact avec des membres d une association de comt du Parti r formiste dans Fraser Valley est En f vrier 1988 Fromm tait en contact avec le candidat et un des dirigeants du Parti r formiste dans cette circonscription pour l lection f d rale de 1988 Le num ro du printemps 1988 du Canadian Population amp Immigration Quarterly Report publi par le C FAR de Fromm renfermait un d pliant sur l immigration publi par le Parti r formiste La publication du C FAR disait n encourager aucun ARa Audience du CSARS Paul Fromm parti politique mais invitait les personnes int ress es crire directement l adresse indiqu e par le Parti r fo

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