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1. divergences profondes subsistent Sans aller au bout de son raisonnement la Cour a lud la question de l autod termination tout en consid rant qu une d claration d ind pendance qui en est sans doute une des traductions les plus claires n est pas contraire au droit international Pour certains l opinion de la Cour ne constitue pas autre chose qu un manuel d instructions visant guider l action de tous les groupes s cessionnistes travers le monde l En effet pour le juge Koroma That conclusion simply cannot be correct since the unilateral declaration of independence was adopted in the context of resolution 1244 1999 and the Court has acknowledged that the question posed by the General Assembly is a legal question and that resolution 1244 1999 is the lex specialis and applicable in this case 19 de son opinion individuelle l Paragraphe 8 de l annexe 2 de la r solution 1244 du 10 juin 1999 S RES 1244 7 Dans l ordre du d p t de leur expos la R publique tch que la France Chypre la Chine la Suisse la Roumanie l Albanie l Autriche l Egypte l Allemagne la Slovaquie la F d ration de Russie la Finlande la Pologne le Luxembourg la Jamahiriya arabe libyenne le Royaume Uni les Etats Unis d Am rique la Serbie l Espagne la R publique islamique d Iran l Estonie la Norv ge les Pays Bas la Slov nie la Lettonie le Japon le Br sil l Irlande le Danemark l Argentine l Azerba dj2. elle r pond la question de la question IT I Sur sa comp tence et l opportunit pour la Cour de l exercer une apparente primaut du droit sur les enjeux politiques en cause Appel e r pondre la question de savoir si elle devait rendre l Avis qui lui tait demand la CIJ r sonne en deux temps elle s interroge d abord sur les bases de sa comp tence puis apr s les avoir tablies pose la question de la facult qu elle a d user de son pouvoir discr tionnaire de ne pas se prononcer Sur le premier point elle carte les griefs fond s notamment sur un d passement par l Assembl e g n rale de ses comp tences au titre de la Charte L article 12 pr voit que le pouvoir de recommandation de l Assembl e sur les questions de paix et de s curit internationales est limit d s lors que le Conseil est saisi d une question Mais la Cour consid re comme elle l avait fait en 2004 qu une requ te pour avis consultatif ne constitue CIJ Avis Consultatif sur les Cons quences juridiques de l dification d un mur en territoire palestinien occup du 9 juillet 2004 p 164 D gt o Les petits cahiers du CDI N 3 Vol 1 2010 Centre de droit international 27 pas en soi une recommandation de l Assembl e g n rale 24 Elle en conclut donc qu il n existe pas d obstacle majeur l exercice de sa comp tence consultative Toutefois l exercice de celle ci tout comme en mati re
3. contentieuse est conditionn par la nature juridique de la question pos e Pour la Cour celle ci ne semble pas faire de doute en l esp ce puisqu il s agit d appr cier la validit d un acte au regard du droit international Sur le second point apr s s tre reconnue comp tente la Cour examine l opportunit qu elle a n anmoins de ne pas se prononcer d s lors qu il existe des raisons d cisives pouvant la conduire opposer un tel refus 30 Un certain nombre d Etats tiers intervenant dans la proc dure avaient en effet avanc le fait que le Conseil de s curit en tant que seul organe ayant t saisi de la question du futur statut du Kosovo tait habilit demander un avis Ici encore le point crucial de la discussion portait sur la titularit du pouvoir de demander l avis Etait ce bien l Assembl e de le faire ou au contraire au Conseil de s curit Pour la CIJ la comp tence principale mais non exclusive dont dispose ce dernier en mati re de maintien de la paix et de la s curit internationales n emp che pas l Assembl e G n rale de discuter galement de toute question dans ce domaine Le fait que le Conseil exerce des responsabilit s dans la situation en cause ne s oppose donc pas ce qu elle rende un avis d autant que l Assembl e avait d j adopt des r solutions relatives au Kosovo dans le domaine des droits de l homme 40 45 Cette analyse semble aller dans le sens d une comp tenc
4. point de savoir si le droit international conf rait au Kosovo un droit positif de d clarer unilat ralement son ind pendance ni a fortiori sur le point de savoir si le droit international conf re en g n ral des entit s situ es l int rieur d un Etat existant le droit de s en s parer unilat ralement 56 Cette approche de la Cour laisse pour le moins circonspect En s arr tant sur le caract re purement formel de la DUI et en refusant d aborder la question des effets qu elle induit elle semble remettre en cause la port e de son propre avis et peut tre le bon exercice de sa fonction consultative Il en r sulte que l avis rendu ce 22 juillet traduirait en r alit le malaise de l organe judiciaire principal des Nations Unies face une situation laquelle l organisation mondiale n a pu offrir que l impasse d une administration transitoire qui dure sans qu un statut d finitif pour le Kosovo susceptible d tre accepte par les parties ne voit le jour Rattrap e par le caract re politique d une question que le droit ne pouvait lui seul suffire r soudre la Cour de La Haye ne semble pas avoir su aller au bout de la logique juridique laquelle aurait d la mener la question pos e d s lors qu elle avait accept d y r pondre L on examinera successivement les conditions dans lesquelles la Cour s est reconnue comp tente I puis son appr ciation restrictive sur le fond caract ris e par la mani re dont
5. 1244 et par le cadre constitutionnel promulgu par le r glement 2001 9 de la MINUK 93 Avant d appr cier la validit de la DUI au regard de ces textes la Cour estime toutefois utile et m me indispensable au bon exercice de sa fonction judiciaire de s arr ter sur l identit des auteurs de la D claration La d marche est pour le moins tonnante alors m me que la question porte sur la validit de La d claration unilat rale d ind pendance des institutions provisoires d administration autonome du Kosovo nous soulignons Aux termes d un raisonnement s appuyant davantage sur une appr ciation de l intention des auteurs de l acte que sur des l ments factuels 104 108 elle en conclu que la DUI n est pas le fait des institutions provisoires d administration autonome du Kosovo mais de personnes ayant agi de concert en leur qualit de repr sentants du peuple du Kosovo en dehors du cadre de l administration int rimaire 109 Alors de deux choses l une soit la Cour se pronon ait sur le texte vis par la question savoir la d claration effectu e par les institutions provisoires d administration autonome du Kosovo soit elle consid rait qu il n existait pas en tant que tel auquel cas on peut s interroger sur l opportunit de rendre un avis sur la validit d un acte inexistant 10 Sur ce point le juge Sepulteva Amor 34 de son opinion note que la Cour avait d j fait montre d une app
6. Quelques remarques sur un avis en clair obscur l avis consultatif de la CIJ concernant la conformit au droit international de la d claration unilat rale d ind pendance relative au Kosovo 22 juillet 2010 Fr d rique LOZANORIOS Tous les internationalistes attendaient avec impatience ce 22 juillet 2010 La Cour a en effet cette date rendu l un des avis sans doute les plus attendus et les plus d licats qu il lui ait t donn d mettre depuis sa cr ation puisqu elle devait se prononcer sur la D claration unilat rale d ind pendance DUTI relative au Kosovo La solution apport e dans cette affaire ne manquera pas de surprendre et l impatience voqu e plus haut risquera peut tre de susciter de la frustration quant son contenu d une part et sa port e d autre part Pour bien comprendre ce double point 1l convient d abord de rappeler que la demande d avis manait de l Assembl e G n rale de PONU suite l adoption de sa r solution 63 3 du 10 octobre 2008 l initiative de laquelle se trouvait la Serbie La question pos e la Cour y tait nonc e de mani re tr s simple La d claration unilat rale d ind pendance des institutions provisoires d administration autonome du Kosovo est elle conforme au droit international Pour bien en saisir le sens et en prendre toute la mesure celle ci doit tre bri vement replac e dans son contexte Depuis mars 1999 et l interventio
7. an les Maldives la Sierra Leone et la Bolivie D gt o Les petits cahiers du CDI N 3 Vol 1 2010 Centre de droit international 31 Sans aller jusque l on peut se demander si en d tachant la question de la validit de la d claration de celle de ses effets juridiques la CIJ n a pas totalement remis en cause son int r t Juridique La port e de l avis rendu s en trouve en effet particuli rement affaiblie puisqu en ludant les questions les plus importantes l organe judiciaire principal des Nations Unies renvoie finalement l tat du droit existant Et jusqu preuve du contraire en l tat actuel du droit international la port e d une d claration unilat rale d ind pendance est tributaire de la reconnaissance qu en feront les autres Etats sous r serve qu elle soit ex cut e de mani re conforme aux normes imp ratives du droit international et notamment la prohibition du recours la force A l heure qu il est 69 Etats ont reconnu la souverainet du Kosovo et certains autres avaient annonc qu ils se prononceraient suite la d cision de la CIJ Une admission en tant que membre des Nations Unies constituerait un pas de plus pour les partisans de l ind pendance du Kosovo tant entendu que celle ci est loin d tre acquise puisque conform ment l article 18 2 de la Charte elle n cessiterait au sein de l Assembl e une majorit des deux tiers On ne peut toutefois luder le fait que ce process
8. e g n rique de l organe pl nier qui lui est reconnue par une bonne partie de la doctrine Ce raisonnement ne s inscrit toutefois pas n cessairement dans la continuit de sa recherche d un int r t suffisant de la part de l organe effectuant une telle requ te comme l ont not certains juges Ce qui est certain c est que le Conseil de s curit tait le seul organe saisit de la question du statut final du Kosovo sans que les quelques r solutions de l Assembl e g n rale ne puissent r ellement remettre cela en cause Ce qui est certain galement c est que son action n a pas permis de trouver d issue n goci e sur ce point Dans ce contexte la DUI est intervenue sans que les Nations Unies ne s y opposent r ellement mais sans qu elles n effacent l ambig it volontaire concernant le statut final du Kosovo qui ressortait de la r solution 1244 On ne peut s emp cher de voir l la traduction d un r quilibrage des pouvoirs au profit de l Assembl e g n rale au gr de la capacit d action du Conseil de s curit dej consacr par la La Cour en profite ainsi pour rappeler que le fait qu une question rev te des aspects politiques ne suffit pas lui ter son caract re juridique 27 t Voir sur ce point l opinion individuelle du juge Keith 6 pour qui c est la question d cisive en l esp ce DOUMBE BILLE S L article 10 dans COT J P PELLET A et FORTEAU M La Charte des Nations Unie
9. llait rendre Voir notamment MILANOVIC M Kosovo advisory opinion preview disponible sur http www ejiltalk org kosovo advisory opinion preview Voir les paragraphes 2 et 3 de son opinion individuelle D gt o Les petits cahiers du CDI N 3 Vol 1 2010 Centre de droit international 29 de la question qui lui a t adress e par l Assembl e g n rale Elle va ainsi dans le sens de l interpr tation restrictive qu elle a faite de la question pos e Il est vrai que celle ci n tait pas ainsi r dig e et que la Cour s est toujours efforc e de ne pas aller au del Mais cette approche minimaliste demeure surprenante compte tenu de la position qu elle avait adopt e dans de pr c dentes affaires consistant dans une certaine mesure subordonner le bon exercice de sa fonction consultative l appr ciation de toutes les questions r ellement induites dans la question de la requ te Aux termes de son analyse la Cour en conclut que le droit international g n ral ne comporte aucune interdiction applicable des d clarations d ind pendance Elle se range ainsi la conception sociologique selon laquelle la d claration unilat rale d ind pendance est un pur fait dont le droit se contente de prendre acte Apr s avoir replace la DUI dans son contexte factuel elle s interroge dans un second temps sur la lex specialis pertinente en l esp ce qu elle l identifie comme tant constitu e par la r solution
10. n controvers e de l OTAN au Kosovo le Conseil de s curit avait repris la main par sa r solution 1244 du 10 juin 1999 en cr ant la Mission Int rimaire des Nations unies au Kosovo MINUK toujours en place aujourd hui et dont la principale mission tait d instaurer une administration int rimaire Pr s de 9 ans plus tard et sans que les parties n aient trouv d accord sur le statut d finitif du Kosovo une Assembl e se qualifiant de repr sentative du peuple du Kosovo adopta une D claration unilat rale d ind pendance le 17 F vrier 2008 Attach e temporaire d enseignement et de recherche l Universit Jean Moulin Lyon 3 La r solution 63 3 a t adopt e par 77 voix pour 6 contre Albanie Etats f d r s de Micron sie Etats Unis Iles Marshal Nauru et Palaos et 74 abstentions Communiqu de presse AG 10764 26 En d pit de la ferveur suscit e localement les r actions internationales furent mitig es La reconnaissance internationale du Kosovo en tant que territoire souverain est donc encore loin de faire l unanimit Tandis que 69 Etats l ont reconnu la grande majorit d entre eux s y refusent toujours craignant sans doute de voir leurs propres minorit s durcir des revendications s cessionnistes Alors que l avis de la Cour tait attendu sur la question de la port e exacte d une telle d claration elle ne s estime pas tenue par la question qui lui est pos e de prendre parti sur le
11. on tait en droit de penser qu elle se prononcerait de mani re exhaustive sur tous les aspects de la conformit de la DUI au droit international c est dire tant sur sa validit que sur sa port e C est pourtant bien la timidit qui l a emport sur le fond Et de se demander quoi bon invoquer le bon exercice de sa fonction judiciaire pour ensuite la r duire une peau de chagrin IL L analyse restrictive de la Cour sur le fond ou La question de la question On aurait en effet pu penser que d s lors qu elle d cidait de rendre un avis la Cour s interrogerait sur tous les aspects de la validit de l acte dont elle avait pour mission d appr cier la conformit au droit international En l esp ce se prononcer sur la DUI aurait donc logiquement d la mener s arr ter sur la question d un droit l autod termination au b n fice du peuple du Kosovo d un droit de s cession dit rem de ainsi que sur la validit de la reconnaissance d une telle d claration par les autres Etats Mais c e t t sans compter sur la porte de sortie laiss e entrouverte par la r daction de la question qui lui tait pos e dont la Cour fit une interpr tation pour le moins restrictive En proc dant de la sorte la CIJ d limite strictement le champ de son analyse sur le fond hypoth quant par la m me la port e juridique de l avis qu elle s appr te rendre Elle consid re ainsi qu elle n a pas se prononcer sur les c
12. ons quences juridiques de la d claration dont 1l lui est demand d appr cier la conformit au droit international 50 Comme le note le juge Simma elle applique ici un raisonnement tel que celui utilis dans l affaire du Lotus par la CPJI en consid rant que tout ce qui n est pas prohib est permis puisque les limites la souverainet des Etats ne se pr sument pas S arr tant en premier lieu sur le contenu du droit international g n ral elle constate qu aucune de ses r gles ne prohibe les d clarations unilat rales d ind pendance 79 et que la pratique du Conseil de s curit ne permet pas de d gager une telle r gle 81 Elle consid re en outre apr s avoir rappel le caract re fondamental du principe d int grit territoriale que l application de celui ci est circonscrite la sph re des relations inter tatiques 80 ce qui appara t pour le moins vasif Pour la CIJ les controverses relatives au droit l autod termination ou un ventuel droit de s cession rem de se rapportent la question du droit de se s parer d un Etat qui sort du cadre 7 La Cour s appuie d ailleurs sur la r solution Acheson pour rappeler que l Assembl e g n rale dispose de moyens d actions dans le domaine du maintien de la paix et de la s curit internationales 42 8 Certains observateurs avaient d j relev l enjeu crucial que repr sentait l appr ciation de la question dans la d cision que la Cour a
13. qui aurait t vid e de son contenu et de sa port e Car enfin l Assembl e g n rale n attend pas de la Cour qu elle lui donne son avis juridique sur une question qu elle ne lui a pas pos e savoir la d claration mise par une centaine de personnes sans lien avec l organisation universelle 32 de son opinion individuelle une f o e Les petits cahiers du CDI N 3 Vol l 2010 Centre de droit international 30 Quoi qu il en soit et comme le note le juge Koroma la contradiction est vidente entre la conclusion de la Cour sur ce point et l identification de la r solution 1244 et du cadre constitutionnel en tant que lex specialis pertinente En effet quel serait alors le cadre juridique de l action de ces Repr sentants lus du peuple Poursuivant n anmoins ce raisonnement la Cour en arrive la conclusion que la R solution 1244 ne faisait pas obstacle la d claration du 17 f vrier 2008 119 et ce bien qu il faille rappeler ici que cette r solution pr voit la mise en place d un statut autonome pour le Kosovo qui tienne pleinement compte du principe de la souverainet et de l int grit territoriale de la R publique f d rale de Yougoslavie En arrivant enfin la question de la conformit de la DUI au cadre constitutionnel et se basant sur son analyse relative l identit de ses auteurs la CIJ consid re que ceux ci ne peuvent avoir exc d les pouvoirs des institu
14. roche bien plus souple notamment dans l affaire relative l interpr tation de l accord du 25 mars 1951 conclu entre l OMS et l Egypte dans laquelle elle consid rait que if the Court 1s to remain faithful to the requirements of its judicial character in the exercise of its advisory jurisdiction it must ascertain what are the legal questions really in issue in questions formulated in a request Rec 1980 p 88 35 l La Cour le consid re comme dot d un caract re juridique international dans la mesure o il tient sa force obligatoire du caract re contraignant de la r solution 1244 1999 et partant du droit international 88 2 D s lors comme le souligne le vice pr sident Tomka cet ajustement n tait pas n cessaire puisqu il avait toujours t affirm que cette d claration avait t faite par les autorit s transitoires d administration 21 se son opinion individuelle 5 Voir notamment sur ce point l opinion individuelle du juge Sepulteva Amor paragraphes 23 32 Le juge Bennouna le dit parfaitement En supposant m me que la Cour en arrive la conclusion que la d claration d ind pendance n a pas t adopt e par l Assembl e des institutions provisoires d administration autonome du Kosovo en tant que telle contrairement l affirmation de l Assembl e g n rale des Nations Unies ne devrait elle pas alors user de son pouvoir d opportunit et ne pas r pondre une question
15. s commentaire article par article Economica 2005 6 Le juge Keith rappelle ainsi que la CIJ a toujours cherch savoir si l organe qui effectuait une requ te disposait d un int r t suffisant pour le faire Il consid re qu en l esp ce l intervention de l Assembl e g n rale se limitait des aspects purement budg taires l exception d une r solution relative aux droits de l homme alors que le Conseil avait toujours jou un r le majeur D fendant la m me position le Vice pr sident Tomka rappelle que lorsque la Serbie avait propos la r solution l Assembl e qui ne s tait jamais int ress e la question du statut final du Kosovo d rajouter ce point son ordre du jour 5 de son opinion individuelle Le juge Bennouna va jusqu consid rer que l Assembl e s est tout simplement substitu e au Conseil seul comp tent pour donner une suite au rapport Athisaari 13 de son opinion individuelle D gt o Les petits cahiers du CDI N 3 Vol 1 2010 Centre de droit international 28 Cour dans son avis relatif Certaines d penses en 1962 et qui semble s inscrire dans la continuit de la r solution 377 adopt e en 1950 Pour en terminer sur ce premier aspect 1l est int ressant de noter que la Cour semble faire primer le bon exercice de sa fonction judiciaire sur le caract re politique sous tendu par l avis qu elle est appel e rendre 27 Or d s lors qu elle se pronon ait en ce sens l
16. tions provisoires d administration pour la simple et bonne raison qu en agissant sous une autre qualit ils n taient pas li s par le cadre constitutionnel On per oit 1c1 toute l inopportunit de la reformulation de la question car une telle r ponse laisse le droit de penser que si la Cour avait appr ci la conformit de l acte en tant que fait des institutions provisoires d administration sa r ponse aurait pu tre diff rente Ceci am ne en outre se demander en quelle qualit l Assembl e d mocratiquement lue qui a effectu la d claration a agi et surtout en quoi ceci avait pour cons quence de rendre le cadre constitutionnel inapplicable son encontre CONCLUSION Aussi contestable qu il puisse tre sur la forme ou sur le fond l avis du 22 juillet est rendu La question est d sormais de savoir quel sera son impact impact juridique qui est comme nous avons tent de le montrer largement limit impact politique galement que la Cour n a pas voulu voir mais qui tait in vitable comme l ont montr les r actions suite l avis Et les vivas dans les rues de Pristina de raisonner derri re les mots du pr sident serbe qui affirmait que jamais la Serbie ne reconnaitrait le Kosovo comme un Etat ind pendant Trente quatre Etats ont particip activement la proc dure en d posant des expos s crits ou en participant des d bats oraux et le r sum de leurs positions suffit montrer que des
17. us de reconnaissance s en trouve peut tre encourag ou au moins non dissuad admettre que la DUI est un acte conforme au droit international c est d j consid rer qu en la reconnaissant les Etats tiers n effectueront pas un acte illicite Par cons quent elle pourrait ouvrir la porte un processus potentiel de reconnaissance Encore que on ne reconnait pas une d claration d ind pendance mais une ind pendance 8 Paragraphe 4 de l opinion individuelle du juge Koroma D gt o Les petits cahiers du CDI N 3 Vol 1 2010 Centre de droit international
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