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Evaluation de la session « Invitation au Langage

1. des activit s courantes r aliser Par exemple l action de commenter ce que fait le b b est associ e l activit du bain On illustre l action par un nonc possible Dans cet exemple le parent peut dire tu p dales Une question sur l usage de la t tine et du pouce fut introduite pour enrichir nos interrogations sur l investissement de la sph re orale par la maman et le b b notamment au moment des repas et des changes verbaux la bouche est elle consid r e comme un trou combler ou comme un outil de communication la t tine est elle utilis e comme un rempart contre les pleurs de b b le moment du repas est il un moment de communication dans le plaisir ou une corv e la t tine aide t elle la s paration m re enfant en rappelant le sein la maman a t elle pour objectif de voir grandir son enfant de le rendre progressivement autonome en lui permettant de manger seul rapidement par exemple ou au contraire son inconscient lui dicte t 1l de le garder aupr s d elle longtemps comme un tout petit Pour cela la concertation des professionnels en rapport avec notre tude fut indispensable la constitution d un questionnaire susceptible de satisfaire les diff rents partenaires tout en tant agr able et facile remplir pour les parents L ISPED nous a aussi aid s d terminer le meilleur mode de r ponses possibles au questionnaire Nous pensions d abord simpleme
2. Votre r ponse est anonyme mais s il vous reste des questions les professionnels de la structure pourront vous r pondre ou vous mettre en relation avec les professionnels du R seau Sant Langage Ce travail sera aussi exploit par Val rie Brunet tudiante en orthophonie pour son m moire de fin d tudes 110 M re P re Ce questionnaire est rempli par m Ont assist la session Les propositions suivantes illustrent certaines possibilit s de communication en donnant des exemples Vous pouvez indiquer celles o vous tes actuellement plut t l aise et celles qui vous posent encore question apr s avoir assist la session Invitation au langage en cochant si vous le faites souvent ou rarement ou jamais souvent rarement ou jamais Quand votre enfant se r veille VOUS l li dites CORLOME ireti ere rir raare ee nm einen tirer vous interpr tez ses mimiques et ses gazouillis par exemple tu es content tu as bien dormi DAS DURE LD nereis e a E T e a a a r Ea a S Pendant la t t e vous le regardez de fa on prolGnp e sise cas msmaninnaten in inst she le a theses nie NOUS LU SOUEINZ 3 enr cn tale Re na ne A ie VOUS lULparl Z SC Ur meer Nord lt dE nn or rar ER vous parlez quelqu un d A 44e celte aa near es Riders Il vous arrive de jouer vous imiter tour de r le sourire tirer la langue dire brrrr manipu
3. vous interpr tez ses expressions faciales et vocales ce qui va permettre l enfant de comprendre que ses grimaces et sa voix ont un impact sur le comportement du parent et le faire essayer d autres mimiques gestuelles ou vocalises pour obtenir certaines choses et permettre progressivement une meilleure compr hension et une meilleure communication entre le parent et son enfant o partir de 12 mois il vous tend les bras et vous faites pareil en retour sugg re une interaction r ciproque c est dire une r ponse du parent une demande physique de l enfant 58 Partie 2 I M thodologie La deuxi me sc ne propos e est de 0 6 mois Pendant la t t e de 6 12 mois Quand vous lui donnez le biberon car cette p riode correspond le plus souvent la p riode de sevrage des b b s et pour les enfants de plus de 12 mois Pendant le repas Car ils mangent table partir de cet ge Les r ponses envisag es sont O Quel que soit l ge vous le regardez qui rend possible l accroche du regard entre le nourrisson et son parent et plus tard la communication Ceci n existe parfois pas entre un enfant porteur de fente palatine et son parent par exemple et constitue donc une lacune pour le pr sent comme pour l avenir Quel que soit l ge vous lui souriez Sugg re un int r t psychoaffectif du parent pour son enfant et motive l enfan
4. les principes de la cassette e 75 2 des r pondants ont adh r au message e 90 des parents en ont reparl en milieu intrafamilial e 74 y ont repens e 79 3 des parents pensent qu il leur est plus facile de parler du langage leur m decin post session Magali de Nodrest l quipe de l ISPED et le RSL ont donc montr l int r t de ces sessions Les membres du R seau souhaitent pr sent g n raliser le projet sur 2007 2008 et 2009 D Perspectives pour 2007 Le 13 septembre 2006 a eu lieu l Assembl e G n rale Constitutive du RSL l H pital Pellegrin de Bordeaux Dans le cadre du dossier DRDR la g n ralisation de l action se fera avec la priorit de cibler les zones g ographiques d ficitaires en professionnels de sant et les populations d favoris es au niveau socio conomique L valuation est un moyen pour am liorer une action et celle ci en particulier en d terminant son degr de succ s Cela implique une analyse critique correctement formul e labor e de fa on pertinente efficace et accept e par toutes les parties int ress es Cependant elle a une connotation n gative Elle sous tend une notion de jugement de valeur un co t conomique et du temps Il faut la consid rer comme partie int grante et continue chaque tape de l action Elle ne d termine pas l efficacit ou non d un projet d ducation mais l impact imm diat du programme sur les
5. livres ou livrets destin s l enfant ou ses parents Anne Christine Dupont d cembre 2006 vice pr sidente de la FNO F d ration Nationale des Orthophonistes charg e de la pr vention constate que des in galit s perdurent par rapport l acc s aux soins selon l ge le sexe le lieu d habitation et les facteurs conomiques et que la pr vention permettrait de les r duire L OMS Organisation Mondiale de la Sant d finit trois niveaux de pr vention La pr vention primaire est l ensemble des actes destin s diminuer l incidence d une maladie donc r duire l apparition de nouveaux cas En agissant en amont cette pr vention emp che l apparition des maladies elle utilise l ducation et l information aupr s de la population La pr vention secondaire est l ensemble d actes destin s diminuer la pr valence d une maladie donc r duire sa dur e d volution Elle intervient dans le d pistage de toutes les maladies et comprend le d but des traitements de la maladie La pr vention tertiaire est l ensemble des actes destin s diminuer la pr valence des incapacit s chroniques ou des r cidives dans la population donc r duire les invalidit s fonctionnelles dues la maladie Elle agit en aval de la maladie afin d en limiter ou d en diminuer les cons quences et d viter les rechutes A ce stade de pr vention les professionnels s occupent de la r ducation
6. venir En effet si de 2 5 ans l enfant est atteint de troubles d articulation de retard de parole ou de langage ou encore de troubles de la communication alors entre 5 et 8 ans il aura de forts risques de souffrir de difficult s apprendre le langage crit Au del de 8 ans il se retrouvera probablement rapidement en chec scolaire avec un retard culturel qui ne fera qu augmenter A l ge adulte il sera dans le pire des cas illettr sans formation victime d une exclusion sociale en raison du ch mage coup de l acc s la culture Or selon Nicole Denni Krichel octobre 2004 environ 20 des enfants ont tr s t t des difficult s l g res au niveau du langage ou du domaine instrumental apparent es une Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action immaturit surveiller et environ 15 des enfants d s 5 ans pr sentent des troubles assez importants dans l acquisition de leur langage pour lesquels un suivi sp cialis est indispensable au risque de les voir tr s rapidement tre marginalis s l cole 2 La pr vention La lutte contre l illettrisme repose sur la pr vention d s lors que les indicateurs de risque sont connus selon la revue ANAE Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l Enfant repris par Magali Dussourd Deparis mars 2006 Cette derni re propose des actions concr tes chaque stade du d veloppement telles que l offre de
7. C Etude pr liminaire Le Conseil G n ral travers la PMI le Groupement de P diatres de la Gironde et Association Girondine Orthophonie Pr vention Action Langage AGOPAL se sont organis s ensemble pour r duire la pr valence et la gravit des troubles du langage de l enfant de 0 6 ans en Gironde afin de contribuer la diminution de l illettrisme Ils sont devenus les promoteurs d un projet de r seau de sant qui a fait l objet le 31 mai 2006 d une demande de fonds DRDR Dotation R gionale de D veloppement des R seaux de sant 1 Les objectifs du R seau Sant Langage Les objectifs g n raux de ce RSL sont de e sensibiliser les parents au d veloppement du langage e optimiser le parcours de l enfant du rep rage pr coce l acc s aux soins e am liorer les pratiques des professionnels impliqu s e renforcer la coordination entre les diff rents partenaires intervenants et institutions e am liorer la continuit des soins Pour cela quatre objectifs sp cifiques ont t d finis 14 Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action e d velopper des actions de formation initiale et continue e mettre la disposition des professionnels de sant des outils communs permettant d am liorer le d pistage e am liorer la pr cocit du rep rage du d pistage du diagnostic et de l acc s aux SOINS e promouvoir des actions de sensibilisation au
8. de mai juin 2007 2 Le besoin parental d tre r assur Les parents ont voqu le besoin de confirmations et de redites par les professionnels pr sents Une maman s inqui te de l importance du rythme quotidien tenir parce qu elle travaille horaires vari s et a peur de transmettre ainsi de l ins curit son enfant Les rituels dans la journ e sont ils respecter absolument Des parents se demandent si l environnement familial est important pour le d veloppement du langage Une famille monoparentale est elle source d apparition de troubles du langage Une fratrie tr s pr sente qui devance les moindres besoins du petit dernier va t elle emp cher de d couvrir l envie de communiquer autrement que par des r les Les parents d couvrent l importance de la communication et notamment du regard dans l expression des sentiments Mais ils se demandent s il faut n cessairement imiter son b b ses gazouillis et ses grimaces Certains parents n ont pas bien compris ce que nous appelons la communication non verbale D autres mentionnent que la communication pr coce commence avant la naissance avec des caresses et des paroles adress es au b b qui entend sent et semble r pondre ses sollicitations par des petits coups ou des d placements Une maman inqui te se demande si un enfant peut rester prisonnier de la communication non verbale parce que son enfant de 19 mois ne fait que point
9. ducatif mais se rapproche toujours plus ou moins de l une de ces pratiques Les pratiques d mocratiques font des enfants au relationnel plus facile et grande autonomie Les pratiques autoritaires font des enfants plut t tristes voire agressifs Les pratiques permissives et d sengag es font des enfants sans r el autocontr le ni confiance en eux Ces pratiques sont conditionn es par le niveau de vie des familles Les familles de milieu populaire privil gient les valeurs de soumission et de conformit la norme politesse propret ob issance Les familles de haut niveau social insistent sur les valeurs d initiative d originalit et de d termination individuelle curiosit d esprit respect des autres esprit critique Par ailleurs les origines culturelles microsyst me auraient un plus fort impact sur les pratiques ducatives de familles migr es que les valeurs du milieu d accueil macro syst me 43 Partie 1 III Comportements parentaux 4 Les formes des familles Au niveau des formes des familles on constate aussi une volution du fait de l augmentation des divorces et des naissances hors mariage Les familles largies parents enfants tr s nombreuses dans la premi re moiti du XX me si cle sont petit petit remplac es Appara t la famille nucl aire avec l enfant son parent biologique le conjoint du parent voire les enfants du conjoint Elle repr sente 36 des m nages fran
10. l h r dit un r le d cisif dans le d veloppement mais implique l existence de comp tences d s la naissance Chomsky est le premier appliquer ce point de vue au langage avec l approche syntaxique nativiste selon N Nader Grosbois 2006 21 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage Chomsky cit par Paule A mard 1996 voque l existence d une grammaire g n rative transformationnelle compos e d un syst me de r gles int rioris par chacun la performance et d une aptitude universelle illimit e en cr ation et compr hension de phrases la comp tence d clench e par l imitation de mod les donn s par l entourage En 1968 il voque la probable existence d un Dispositif d Acquisition du Langage le LAD qui serait une structure neurologique linguistique profonde que tout tre humain poss derait d s la naissance et qui permettrait d engranger une structure de surface pour une langue particuli re des r gles grammaticales et des productions d nonc s possibles Le LAD d pendrait cependant des capacit s d attention et de m morisation de chacun ainsi que de ses connaissances du monde qui donnent un sens ses paroles La grande cr ativit dont t moigne un tout jeune enfant au niveau du langage en produisant ou en comprenant des phrases qu il n a jamais entendues auparavant illustre parfaitement les th ories de Chomsky d Le constructivisme C
11. prendre en compte B Moyens d actions aupr s des parents Selon Wikip dia Un des principaux moyens de pr venir les accidents consiste informer les personnes soumises au risque En effet puisqu il y a toujours au moins une n gligence il faut tenter d influer sur les comportements afin de r duire ce facteur La premi re tape de l information est en g n ral la sensibilisation faire comprendre aux personnes quel est le risque et pourquoi il est n cessaire de changer ou de ma triser son comportement 1 Les supports crits et oraux L cole maternelle la nourrice ou la cr che peuvent jouer un r le capital dans l acquisition du langage par l enfant quand les stimulations familiales sont trop pauvres Cependant m me si une socialisation pr coce est souvent souhaitable pour ces enfants elle ne doit pas tre synonyme d une d mission parentale L information aux parents est donc indispensable Pour cela les parents peuvent s attacher des supports crits oraux ou rencontrer des professionnels Parmi les supports visuels on trouve les livres Certains ouvrages tels que celui de Paule Aimard 1996 celui de Jean Marc Kremer 1994 ou celui du docteur Fitzhugh Dodson 1972 offrent des conseils aux parents pour qui le parler b b ou le jeu ne sont pas spontan s Le recours la litt rature comme aux sites Internet suppose que les parents soient d j sensibilis s la communication du
12. Chaque grille comprend donc apr s les sayn tes une question ouverte sur l interaction et l affection au sein du couple parent enfant une question sur l utilisation d objets de succion par l enfant une question pour savoir quelle situation de communication a t augment e depuis la session et enfin une question sur les th mes que les parents r pondant aimeraient voir aborder lors de prochaines sessions b Le d tail des r ponses possibles Le questionnaire est imprim sur une feuille A3 pli e en deux La premi re page de pr sentation de l tude et de son but constitue un recto Le logo du RSL orne un tiers de cette premi re page pour rappeler aux parents d s le premier coup d il d o vient et pour qui est cette grille Quand on ouvre le feuillet on voit les quatorze quinze ou seize sayn tes et questions ferm es et ouvertes En haut gauche on demande si c est la m re ou le p re qui remplit le questionnaire et lequel des deux a assist la session Sept neuf sayn tes demandent aux parents des r ponses chaque proposition par souvent ou par rarement ou Jamais e La premi re sc ne propos e quel que soit l ge de Penfant est Quand votre enfant se r veille Les r ponses possibles sont o Quel que soit l ge vous lui dites coucou qui suppose que le parent consid re son enfant comme un individu part enti re o Quel que soit l ge
13. Ea projec ohe RES AR nn a a 69 B LES A bARS EEE en A A En ee te den Re eee 70 1 Les sc nes marquantes ou proches du v cu familial 70 2 _Le besoin parental d tre r assur sinissntisaninaniminaniinnsasiint 12 3 Les autres demandes d SDATRNES sent none 13 C Les r ponses des parents d F NQU ISE SEE nn Sn dt 75 1 Population cible des sessions Invitation au Langage essessssesssseessesssessseresseee 75 2 Analyse des r ponses au questionnaire 17 DEL DISUSSION 2588 ne TE dant se en nee Ge eat an En 90 A Population cibl e et population touch e ss 90 B Value de doute SAN ce ce cn A 94 C Compr hension du message par les destinataires 97 D Changements de comportement des parents sssssssessssssessseresssetssressresseeeseessseesseese 99 E V cu d s Sessions aiment tan RE AN sn nent nt 101 Concl stoN Mere a en nes een ee a nn nus er en 103 BIDHOS PRIE RE ss Se nn andre E eu aie eee 105 Annexe I Les tableaux des comp tences communicationnelles et langagi res 108 Annexe II Questionnaire pour les parents d enfant entre 0 et 6 mois 110 Annexe III Questionnaire pour les parents d enfant entre 6 et 12 mois 113 Annexe IV Questionnaire pour les parents d enfant entre 12 et 18 mois seesecceseeeeeee 116 Annexe V Questionnaire pour les parents d enfant entre 18 mois et 3 ans eesse 119 INTRODUCTION
14. Tableau 8 Nombre de r ponses coch es rarement ou jamais par proposition par les parents d enfants de plus de 18 mois D tail des r ponses Rarement ou jamais selon la sayn te par les 25 parents d enfants de plus de 18 mois ayant r pondu Nb de parents ayant coch Jouer Jeu du coucou Gribouiller Lire un livre Jeu initi par l enfant R citer ou mimer une comptine Faire semblant Parler nourrice Faire des pauses Faire des mimiques Rs Deae dese Sourire Temps de jeu Utiliser le tour de r le Le sociabiliser avec ses pairs L appeler par son pr nom nln ia oln oman al Sn ms o a Papa pati tavail L encourager Ecouter et r pondre Promenade Pointer Bain D crire Commenter R veil Interpr ter Faire pareil Les parents ont coch entre 0 et 11 r ponses par questionnaire cf tableaux 4 5 et 6 82 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 c Les comportements psychoaffectifs des parents La question qui permettait d expliquer les comportements psychoaffectifs mis en place par les parents tait appropri e Le diagramme suivant figure 7 nous apprend que presque la moiti des familles 49 d clarent avoir adopt des comportements psychoaffectifs favorables au d veloppement du langage de leur enfant en se servant du langage dans les situations de communications particuli res sugg r es pendant le
15. am liorer cela tait dans le but d am liorer les autres sessions et de faire voluer les parents qui y viennent 53 Partie 2 I M thodologie B Elaboration de la grille Au d part tait bien l id e d valuer l impact d informations sur le d veloppement de la communication donn es lors de sessions Invitation au langage de jeunes ou futurs parents Mais il aurait fallu pouvoir fournir la m me grille d analyse avant et apr s la session aux m mes parents pour pouvoir comparer les r ponses des parents avant et apr s Or ceci aurait pu culpabiliser les parents qui se seraient sentis jug s ce qui va l encontre de l thique que le r seau s est fix Le risque tait aussi d obtenir des r ponses convenues Nous cherchions la possibilit d valuer ce qu il reste am liorer lors des d bats les th mes aborder ou sur lesquels il faut insister partir d une seule et unique grille 1 L bauche de la grille La synth se des diff rentes grilles pr existantes dont la grille d analyse des outils d intervention en ducation pour la sant de l INPES Institut Nationale de Pr vention et d Education pour la Sant et des r sultats obtenus par l ISPED avec le questionnaire propos an pass nous a permis de construire une premi re grille autonome de satisfaction des sessions et de notification de changements de comportements Des remaniements de la grille eu
16. apporter un feed back correcteur quand l enfant semble vouloir produire une holophrase L enfant n invente pas la syntaxe de la langue il en acquiert un usage intuitif gr ce cette interaction langagi re bien ajust e confirme Laurence Lentin octobre 1989 De plus l utilisation de livres illustr s et de comptines est souhaitable comme le souligne Anne Christine Dupont mai 2006 Cependant il ne faut pas exag rer son enthousiasme car il est important d avoir un ton ajust ce que l on ressent vraiment Les consignes viter envers un enfant sont celles qui contraignent directement l enfant parler dans les demandes de r p tition les phrases compl ter et les questions ouvertes par opposition aux questions ferm es qui supposent une r ponse par oui ou par non et aux questions choix multiples qui impliquent que la r ponse est forc ment contenue dans la question par exemple L adulte se doit galement de r apprendre jouer car bien souvent on peut observer qu il l a oubli d Les tapes du d veloppement de la communication Selon Nader Grobois 2006 il existe de grandes tapes dans le d veloppement socio communicatif De z ro six mois s instaure un dialogue intersubjectif entre les deux partenaires qui s envoient des signaux visuels et vocaux Vers 7 mois appara t le babillage De six douze mois l enfant utilise des signaux communicatifs plus vari s dans les situa
17. bat quelles que soient les remarques ou questions des parents Mais dans 101 Partie 2 III Discussion la r alit les directrices de cr che ont souvent eu du mal se retenir de partager leur exp rience et leur savoir sur ce qui se d roule dans leurs locaux avec tel ou tel enfant sans les nommer Les professionnels de la sant et moi m me avons en effet eu le sentiment qu partir du moment o le personnel de cr che intervenait et offrait son savoir et ses connaissances les familles n osaient plus reprendre la parole Nous avons donc le projet de faire des pr sessions d information directement destin es au personnel des structures d accueil pour satisfaire les curiosit s et afin que les sessions venir soient uniquement constitu es de parents 102 Conclusion La campagne d information aux parents du RSL avait d j prouv son efficacit lors de son action pr liminaire en 2006 avec 75 de parents adh rents au message Invitation au Langage Les conditions optimales de passation d termin es nous pouvions nous attaquer l am lioration du contenu des sessions Le faible nombre de sessions organis es au cours de l ann e scolaire 2006 2007 doit nous faire relativiser les r sultats Le RSL s attelle toucher les populations de zones g ographiques d ficitaires en professionnels de la sant et provenant de milieux socioculturels d favoris s Pour cela propageons notr
18. es sur la tranche d ge sup rieure les enfants de plus de 2 ou 3 ans et les pathologies du langage Ils souhaitent conna tre le lien entre diff rents supports du langage le jeu le rire l art les livres ou la socialisation et son d veloppement Ils voquent m me le d sir de sessions ax es sur d autres domaines le m dical et le psychologique Les parents vont jusqu remettre en question le type d action choisie par le RSL notamment l attitude des professionnels lors des d bats Un grand nombre de parents taient en demande de r ponses sur certains sujets pour lesquels ils ne souhaitaient pas sp cialement individuellement consulter un professionnel La frustration tait palpable la fin de plusieurs sessions Ne serait il pas envisageable de proposer un compromis aux parents avec des r ponses certaines questions g n rales sur le d veloppement du langage de l enfant tout en vitant les r ponses aux cas personnels 97 Partie 2 III Discussion Selon le Dr Brigitte Sandrine Berthon cit e par Sizaret et Fournier d cembre 2005 vouloir tout pr voir on promeut sans doute davantage la normalisation que l autonomie de la personne La formation Dialogoris va dans son sens et souhaite propager l id e que personne ne sait mieux ce qu il faut faire que les parents eux m mes Elle les pousse r fl chir et exp rimenter par eux m mes et ce qu ils se fassent confiance Il ne f
19. ge de Penfant la cinqui me sc ne propos e est Lors de la promenade Les r ponses envisag es sont O Quel que soit l ge vous faites les demandes et les r ponses pour lui faire acqu rir du vocabulaire et lui donner acc s la compr hension des questions o et qu est ce que c est d s l ge de 9 mois et engendrer des r ponses appropri es ces questions d s 15 mois Quel que soit l ge vous attirez son attention sur quelque chose pour faciliter la mise en place du pointage vers 10 mois De 0 12 mois vous lui expliquez les bruits entendus parce que ses r actions confirment son bon niveau d audition et que les explications parentales sont la fois rassurantes et instructives La sixi me sc ne se d roule Pendant le bain de 0 6 mois puis partir de 18 mois et les r ponses possibles sont O Quel que soit l ge vous commentez ce qu il fait pour illustrer la fonction r f rentielle descriptive du langage et associer des noms ses actions Quel que soit l ge vous d crivez vos actions pour lui faire d couvrir entre autres les noms des parties du corps A partir de 18 mois vous imitez ses gazouillis pour l encourager acc der la production de mots La septi me sc ne est quel que soit l ge de l enfant Quand vous lui parlez en supposant que tous les parents parlent leur enf
20. moire de fin d tudes d orthophonie a ainsi pu d terminer les meilleures conditions de passation des sessions au niveau e De l apport de connaissances o Les parents habitant dans la CUB Communaut Urbaine de Bordeaux ont ressenti un apport de connaissances sup rieur ceux qui habitent hors CUB 15 Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action Mais ceci est v rifier car le facteur humain personnalit des intervenants professionnels et des parents eux m mes joue sans doute un r le o L apport de connaissances le plus important semble tre en maternit lieu d accueil o le plus souvent les parents sont venus deux semaines pr partum A l inverse le simple fait d tre d j parent depuis quelques mois ou ann es permet donc d accumuler des savoirs sur le d veloppement de la communication o Les parents venus seuls semblent se centrer sur la dimension informative de l action alors que les parents venus en couple semblent retenir l change autour du b b e Du ressenti o Les groupes de taille restreinte 2 11 parents paraissent tablir une meilleure r partition de la parole et une meilleure implication des participants Ils laissent une trace positive importante o Le ressenti des parents en termes d motions est tr s positif en halte garderie c est dire vis vis de parents tr s pr sents aupr s de leur enfant et donc tr s concern s par son d veloppem
21. mois il assure uniquement une fonction de r confort qui n existe pas dans les peuplades primitives o on donne le sein au moindre cri de l enfant En effet l usage de la t tine est un ph nom ne de soci t qui s est popularis ces derni res ann es en occident selon les sites Internet d experts tels que studiodentaire com doctissimo fr et dispourquoipapa free fr Il consiste stopper les pleurs du nourrisson pour apporter une plus grande tranquillit aux parents De plus la succion est le r sultat d une maturation physiologique normale et donc le signe du bon d veloppement psychomoteur du b b Mais par l m me elle stoppe relativement la communication et peut entra ner des troubles de l volution du langage avec l alt ration des mouvements des l vres et de la langue pendant la parole l alt ration de leur force musculaire et peut entra ner ainsi des troubles de l articulation un bavage une perturbation de la dentition et des d formations du palais de la vo te nasale et de la m choire Il est donc conseill de perdre cette habitude nocive avant 3 ans ou avant l apparition des dents d adulte Il faudrait imposer une fr quence de succion faible et limiter son usage quand il est calme en l y encourageant par des renforcements positifs pour viter la survenue d une d pendance pour dormir Certains enfants seront r silients comme l voque Cyrulnik 1989 d
22. nible pour l enfant dyslexique car le verbe lire ne supporte pas l imp ratif Pour le lecteur expert elle est un moyen de ressentir des motions r ver jouer ou se documenter Elle est l heure actuelle un vecteur de l amour sur Internet Pour un prisonnier elle repr sente son seul moyen l gal d vasion De plus cette mati re au premier abord si scolaire permet de s ouvrir la culture apprendre approfondir ses connaissances qui am ne la r flexion Pr sente partout dans les missions de t l vision les publicit s les journaux les panneaux indicateurs de direction les horaires des trains ou tout simplement le courrier que l on re oit quotidiennement la lecture est un trait d union entre le monde et soi selon l orthophoniste Marie Pierre Thibault mars 2006 1 L illettrisme On comprend mieux pourquoi plus de 2 3 millions de personnes vivent avec la honte le plus souvent cach e de ne savoir ni lire ni crire Il s agit d un ph nom ne de Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action soci t alarmant Des tudes r alis es par la Croix Rouge fran aise ont montr que des difficult s de lecture constituent un handicap p nalisant e dans la recherche d un emploi par exemple au niveau des petites annonces On note que 35 des b n ficiaires du RMI sont illettr s e dans l acc s la citoyennet et aux droits civiques par exemple a
23. sentent ces soir es on peut penser que les gens qui d butent dans la parentalit sont davantage en demande que les autres Il existe une population suppl mentaire prendre en compte les p res Comme nous avons pu le constater dans l analyse des r sultats leur pr sence est largement minoritaire 13 en comparaison avec celle des m res 77 Sont elles plus angoiss es plus en qu te de r ponses plus en soif d apprendre En tout les p res proposent galement moins de situations d changes favorables au bon d veloppement du langage de leur enfant mais nous ne pouvons pas conclure qu ils am liorent moins leur comportement La pr sence d un p re actif dans l ducation des enfants au sein du foyer favorise des r ponses rarement ou jamais Se fient ils davantage leur spontan it Ont ils une plus grande confiance en eux Il s agit donc de se demander si cela est li au profil paternel typiquement moins dans la communication ou au r le paternel plus effac en tant que tiers et pont vers le monde ext rieur qui suppose une relation moins privil gi e ou moins fusionnelle avec l enfant ou encore la session qui ne s adapte pas suffisamment leur fa on de penser et n arrive pas influencer leur conduite Je pense qu il serait possible de mettre en exergue l importance de leurs nombreux r les notamment celui de partenaire de jeu pr f r de l enfant Ainsi on augmenterait p
24. C Planning et mode op ratoire L Assembl e G n rale Constitutive du R seau eut lieu le 13 septembre 2006 L instruction du dossier DRDR Dotation R gionale de D veloppement des R seaux d pos le 31 mai 2006 et la d cision de financement commune l ARH Agence R gionale de l Hospitalisation et l URCAM Unions R gionales des Caisses d Assurance Maladie se pass rent au troisi me et quatri me trimestre 2006 Le 16 d cembre fut notifi l accord de financement Le 15 f vrier 2007 le RSL re ut les fonds En parall le de septembre d cembre 2006 se construisait le questionnaire d valuation des sessions Invitation au Langage La mise en place des outils et du personnel en fonction des moyens allou s eut lieu jusqu mars 2007 dont l embauche d un m decin et de deux orthophonistes La lettre n 2 du RSL annon ant aux professionnels la mise en uvre du projet et les ch anciers fut envoy e En avril la cellule de coordination lib rale tait op rationnelle Nous avons organis les sessions Invitation au Langage depuis le si ge du RSL gr ce la collaboration entre des animateurs form s orthophonistes et m decins et des professionnels de la petite enfance responsables de structures d accueil de jeunes enfants Les sessions d marr rent en mai 2007 Notre pr sence aux sessions de mai et juin nous a permis d observer et de noter les r actions et les commentaires des parents ai
25. La soci t d aujourd hui est tr s volu e On constate chaque jour les progr s de la m decine notamment en chirurgie ceux de l informatique et des technologies de l information et des avanc es dans la recherche sur l nergie et les transports Cependant l chec scolaire l illettrisme et l exclusion culturelle et sociale sont toujours d actualit En effet selon INSEE l illettrisme concernerait plus de trois millions de fran ais m tropolitains entre 18 et 65 ans et environ 15 des enfants de 5 ans seraient atteints de troubles du langage oral Or ce dernier chiffre corrobore malheureusement celui des 12 15 d enfants en chec scolaire Face ce constat amer d s 1964 date de cr ation du statut l gal de la profession d orthophoniste et d une formation universitaire sp cifique et surtout en 1992 avec l largissement de notre d cret de comp tence nous avons avanc l id e de pr vention et de d pistage pr coce Il appara t qu une politique de pr vention bien men e se doit de prendre le probl me le plus en amont possible Nous savons que la pr vention passe par l information et la formation des parents et ou des professionnels de la petite enfance sur le d veloppement du langage les attitudes ducatives positives et les interactions langagi res instaurer C est en effet en int grant ces strat gies de fa on naturelle dans leurs relations avec les enfants qu ils pou
26. Vocalise face son image dans le miroir e Poursuite du babillage canonique e Enrichissement du babillage canonique avec s quences vari es de syllabes ex baga patapa bialuga Imite des sons produits par l entourage avec leur contour intonatif e Poursuite du babillage avec des s quences vari es Fait non avec la t te Commence faire des gestes symboliques par ex bravo coucou au revoir e Babillage encore plus vari comme si l enfant racontait e Apparition des premiers mots productions stables en relation avec des situations e Pointe avec l index 108 PERCEPTION COMPREHENSION 12 16 mois Vers 16 mois 18 20 mois 20 24 mois 2 3 ans 3 4ans e Compr hension de petites phrases tr s simples ex papa est parti e Comprend de 100 150 mots e Comprend de courtes phrases en situation e R pond des consignes verbales simples e Compr hension de plus de 200 mots e Montre du doigt de nombreux objets sur demande e D signe sur une image e Ob it de petites consignes de un ou deux l ments sans geste e Comprend de plus en plus de mots et de consignes e Compr hension de plus de 200 mots en augmentation e Commence pointer sur demande certaines parties du corps e Ob it des consignes de plus en plus complexes e Accroissement rapide du lexique compris 200 mots et plus vers 2 ans et de 500 900 mots vers 3 ans e Comprend haut
27. Voiture T errre risanare rr ee En E ear E vous faites des pauses pour observer ses r actions par exemple tu as sommeil oui 8 Si votre enfant vous dit tato par exemple vous donnez du sens ce mot par exemple un g teau tu veux un g teau vous avez des conduites d merveillement et d encouragement par exemple tu parles bravo allez encore Tearen dinde Re Le Pate ne R don nd Pen taie 9 Pendant le bain comment communiquez vous avec votre enfant Oui Non 10 A t il la t tine o 11 A t il le pouce 12 A t il un doudou 13 Si oui quel moment prend t il sa t tine son pouce et ou son doudou 14 Depuis la soir e Invitation au Langage parmi les exemples voqu s dans ce questionnaire lesquels avez vous fait davantage 115 Annexe IV Questionnaire pour les parents d enfant entre 12 et 18 mois R seau Sant Langage Invitation au langage Parents d enfant de 12 et 18 mois Madame Monsieur vous avez assist la session projection d bat sur le d veloppement du langage chez l enfant Re E CR heures Votre avis est important pour nous aider mesurer ce qu il reste am liorer lors de ces soir es et les points que les parents souhaiteraient voir aborder l avenir Nous vous remercions de prendre quelques minutes pour compl ter le questionnaire puis de le retou
28. ais selon un sondage de l INSEE en 1990 Se popularise galement la famille monoparentale qui repr sente 14 des familles ayant des enfants charge selon un rapport de l INSEE en 1996 Sur 7 millions de ces familles en Europe plus de 8 parents isol s sur 10 sont des femmes le plus souvent dans des situations difficiles On constate une moins grande stabilit du groupe familial du fait de la diminution du nombre de mariages et de l augmentation du nombre de divorces qui entra nent un plus grand nombre d loignements paternels La cellule familiale devient une constellation familiale L enfant circule dans un r seau de foyers complexe L absence de cadre juridique et de vocabulaire ad quat beau p re est un terme polys mique pousse chaque famille se cr er son propre syst me relationnel r gi par les d sirs ou acceptations du parent biologique et sont souvent source d angoisses et de conflits A l heure actuelle de nombreux travailleurs sociaux et ducateurs croient la primordialit d un cadre nucl aire pour l ducation des jeunes enfants ce qui influence leur pratique professionnelle Or les tudes ont montr une impossibilit le g n raliser Dans tous les cas le divorce constitue une rupture d quilibre pour l enfant et entra ne donc une souffrance d autant plus s il se situe un moment cl de son d veloppement psychique pendant le stade du miroir le 8 mois ou le
29. apparemment l observer par eux m mes Mais une maman dit n avoir jamais observ de r actions de la part de son b b quand dans les premiers mois de vie elle lui parlait Ce manque de retour lui p se parce qu elle ne sait pas si cela est li un manque de r ceptivit ou d ouverture personnelle de l adulte ou un d faut de communication de l enfant d Les id es donn es pour communiquer avec un b b Une maman a not avec application les jeux et les discussions avoir avec son enfant d apr s la cassette Elle attendait en effet des id es de situations de communication avec son enfant Elle apprend que l on peut d j simplement commenter et d crire ses actions e La spontan it des comportements humains Une maman remarque l imitation spontan e de sa fille au quotidien comme dans le film Des parents remarquent qu ils pratiquent l attention conjointe r guli rement avec leur enfant de fa on inconsciente Les parents ont la sensation que le parcours et le comportement parental avec l enfant sont spontan s Une maman t moigne de son interpr tation naturelle et inn e des pleurs de son b b et conclue que l Homme n a pas besoin d un apprentissage explicite pour communiquer avec son b b De nombreux parents disent avoir retenu que l change et la stimulation de b b pr viennent les troubles du langage 71 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage
30. autres seront vuln rables face ces facteurs de risques Cependant on note une accentuation r cente des difficult s de langage chez le jeune enfant pour des raisons e sociologiques l clatement des familles et les pertes de rep res ou de racines familiales l emprise des m dias qui p nalisent la communication intrafamiliale e conomiques la multiplication des couples dont les deux parents travaillent avec bien souvent un effondrement des cadres ducatifs l augmentation du ch mage qui accro t le taux de d pression et diminue le temps de pr occupation des parents vis vis de l interaction avec leur enfant L impact de ces facteurs est consid rable dans les premi res ann es de la vie Il est donc tr s important que des professionnels de la petite enfance interviennent pr cocement et de fa on personnalis e aupr s de ces familles Par ailleurs selon l tude de la TNS Sofres Institut d tudes de march et d opinion international de janvier 2005 tous milieux sociaux confondus 57 des p res et des m res d aujourd hui pensent que le m tier de parent devrait s apprendre et 32 pensent que 46 Partie 1 III Comportements parentaux c est lorsque l enfant est un b b qu ils ont le plus besoin d aide Comme l explique Greenspan 1992 les parents ont des craintes dont celles de ne pas tre la hauteur d tre un mauvais parent ou de se sentir domin Toute demande est
31. bain pour les enfants entre 6 et 12 mois lors du pointage d un objet par l enfant entre 12 et 18 mois ou lorsqu il pleure la suite d une interdiction ou d un refus parental s il a plus de 18 mois Ces familles disent nommer les objets point s et ou expliquer les situations 10 familles sur 33 r pondantes ont des comportements tr s favorables l expansion du langage non seulement en parlant et en d crivant les actions mais en plus en profitant de la situation pour jouer avec le langage en faisant diversion en chantant et ou en c linant leur enfant Au total pr s de 80 des parents paraissent avoir un comportement adapt au bon d veloppement du langage Il reste 7 cas sur les 33 r ponses des parents dans lesquels les comportements parentaux peuvent tre consid r s comme sans effet sur l volution du langage dans les situations expos es sont la fermet l envoi de l enfant dans sa chambre sans explication et les questions laiss es sans r ponse Figure 7 R partition des types de comportements psychoaffectifs des parents N 33 questionnaires retourn s Tr s favorable au d veloppement du langage 30 a Favorable au D d veloppement du j langage 49 Sans effet 21 83 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 d L utilisation d objets transitionnels et de la t tine et du pouce e On peut observer la r partition de l utilisat
32. ce la dynamique parent enfant qui s instaure et qui est renforc e par les progr s continus du b b 3 La projection Ayant assist cette projection j ai pu constater qu elle se d roule dans une atmosph re d attention de curiosit et d enthousiasme Au cours de certaines sessions l motion est palpable notamment lorsque des b b s d peine quelques semaines apparaissent l image On surprend des exclamations attendries et des sourires qui s affichent sur les l vres des parents pr sents Cette vid o d clenche parfois des rires dans l assistance On les rel ve par exemple au moment o l on voit un nourrisson ramper sur le ventre et au moment o un papa joue la voiture en marchant quatre pattes derri re son fils Il ne s agit pas de passages humoristiques mais de connivence et ou de r miniscences touchantes qu prouvent les spectateurs Elle ne dure que 14 minutes mais cela est suffisant pour faire r agir les parents sur le sujet 69 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 B Les d bats Le d bat dure en moyenne une heure La dur e peut varier selon le nombre de parents leur int r t et leur quantit de questions sur le sujet Nous pr senterons successivement le parall le que les parents ont pu faire avec leur v cu leur besoin d tre r assur et leur critique de la cassette Ces commentaires sont issus de toutes le
33. ces soir es En effet les ouvrages sur le sujet nous confirment que la peur d une culpabilisation ou d un jugement n gatif de leurs conduites est trop grande et entra ne un repli sur eux m mes Les parents qui assistent aux sessions sont volontaires et par cons quent le plus souvent motiv s modifier leur comportement positivement Il s agit donc de personnes alertes et qui portent logiquement un fort int r t quant au d veloppement du langage de leur enfant Les parents de milieux apparemment favoris s qui taient aux sessions de la cr che de l h pital Pellegrin ou du quartier Saint Gen s Bordeaux des villes comme Audenge et Saint Loub s qui ont r pondu font partie des familles qui paradoxalement ont le plus coch de cases rarement ou jamais aux situations d change propos es En pratique les foyers au niveau socioculturel lev n offrent apparemment pas toutes les situations de communication 93 Partie 2 III Discussion favorables contrairement ce que nous dit la litt rature M me si les plus fort taux d illettrisme sont retrouv s dans les familles issues de quartiers d favoris s l exp rience nous apprend que le RSL a davantage int r t viser le plus grand nombre de lieux d accueil de la petite enfance possibles pour pr venir le plus grand nombre de parents d enfants en bas ge des troubles du langage et non pas uniquement les familles de milieux conomiquement mo
34. cessite la mise en uvre d une action d une ampleur d partementale Ce travail de tout instant m a aussi permis de rencontrer les ventuels futurs parents auxquels je serais confront e en tant qu orthophoniste en lib ral Je me sens pr sent plus l aise leur contact et j esp re avoir assimil les fa ons de cadrer et d orienter que j ai pu appr cier chez les animateurs des sessions Enfin j ai compris que les questions taient paradoxalement de tr s bonnes sources d information du fait de l mulation qui en ressort 104 Bibliographie Articles et actes scientifiques T 4 6 Tz R 9 10 11 Colloque national de la pr vention en orthophonie 1998 L orthophonie la pr vention et la lutte contre l illettrisme et l exclusion sociale Ortho dition Coquet F Mars 2006 Rendez vous sur le site de l Assurance Maladie ameli fr on y parle du langage L orthophoniste n 257 Crunelle D 2000 L illettrisme une bo te noire A N A E n 57 Denni Krichel N Octobre 2004 La place de l orthophoniste dans la prise en charge multidisciplinaire Neuropsychiatrie de l enfance et de l adolescence n 52 Dupont A C D cembre 2006 Les tats g n raux de la pr vention L orthophoniste n 264 Dupont A C Mai 2006 La journ e europ enne de pr vention L orthophoniste n 259 Esp randieu V Octobre 1989 Les mots pour vivre L illettrisme une entrave la
35. comme les imitations pr coces mais qu on assimile davantage une conversation L expression des motions Le b b pleure ou pousse des cris en fonction de ce qu il souhaite exprimer la faim la peur le bien tre Il fait des mimiques et regarde ceux qui l entourent Il tr pigne des bras et des jambes Tr s t t il r alise des sourires d abord spontan s puis d tat d veil enfin sociaux de r ponse Cette aptitude est inn e Elle permet la constitution d une relation affective avec ses proches L enfant poss de galement une r ceptivit l expression des visages d s les premiers jours de vie On note que les sourires et encouragements vocaux de la m re font r agir positivement l enfant alors que les visages tristes des parents le troublent Vers 11 mois l enfant acqui re la facult de distanciation Il peut alors prendre avec humour une mimique parentale On observe l aussi un effet de r gulation des comportements r ciproques L attention partag e Elle na t d une des fonctions de la communication qui est la transmission d une information sur le monde ext rieur Pour transmettre une donn e il est n cessaire de construire un cadre s mantique Dans ce but m re et enfant cultivent le pointage Bates cit par Nader Grosbois 2006 pense que le pointage communicatif repr sente parmi d autres gestes le meilleur pr dictif du langage ult rieur Le pointage merge vers 1
36. de la personne et de sa r insertion professionnelle et sociale 10 Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action L orthophonie participe aux trois niveaux de pr vention par l information le d pistage et la prise en charge adapt e des sujets afin de pr venir l apparition ou l aggravation d un trouble 3 La pr vention dans le cadre du R seau Sant Langage L action Invitation au langage que nous pr senterons ult rieurement opte pour une pr vention primaire en intervenant aupr s des parents au niveau du d veloppement de la communication de l enfant de O 3 ans par l information voire l ducation de cette population de parents gr ce la formation de professionnels de sant m decins de PMI Protection Maternelle et Infantile et p diatres et leur collaboration avec des orthophonistes B Pr sentation du R seau Sant Langage Dans notre soci t 1illettrisme est synonyme d exclusion scolaire puis sociale et professionnelle selon Crunelle 2000 La lutte contre l illettrisme est importante Sa pr vention est primordiale Ses causes sont diverses 1 La pr valence des troubles Malgr la diversit de ces causes l illettrisme guette surtout selon Crunelle 2000 deux types de population e Jes enfants atteints de dyslexie avec des troubles sp cifiques d apprentissage du langage crit e Jes enfants difficult s plus globales souvent du
37. de plus en plus sensibilis s car ils sont directement vis s par les actions de pr vention par le biais de pochettes ou de planches d informations qui leur sont envoy es De plus il existe deux sites Internet ameli fr et cpam entreprises org sur le rep rage des troubles du langage et leur pr vention qui sont adress s aux professionnels m dicaux Ces m decins sont donc de plus en plus en mesure de r pondre aux questionnements des parents voire de d pister les enfants de familles risque pour les orienter ensuite vers un orthophoniste Les m decins ORL sont depuis longtemps en relation avec les orthophonistes Ils sont souvent amen s diagnostiquer des otites r p tition et donc envoyer les enfants l h pital ou en lib ral faire passer un bilan orthophonique Dans cette perspective l orthophoniste plus qu un soignant est un ducateur et un formateur le premier partenaire des parents et des professionnels de sant des travailleurs sociaux et des enseignants pour tout ce qui concerne les troubles de la communication chez l enfant selon Kremer septembre 1994 Selon Gesell cit par Zazzo 1983 les facteurs inn s et organiques sont essentiels au d veloppement de l enfant Mais les jeux ne sont pas faits d s la naissance Les facteurs organiques ne font que tracer des limites de prudence notre action ducative La responsabilit totale nous reste de faire de n
38. de soi Selon Wallon 1968 l enfant passe de la symbiose au syncr tisme ou union indiff renci au syncr tisme diff renci jusqu la diff renciation et des conduites comme l motion limitation la jalousie traditionnellement connot es de fa on n gative retrouvent un statut adaptatif et s av rent jouer un r le constructif dans l volution de la personnalit de l enfant 34 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage Selon Rochat 2003 il y aurait 5 tapes qui auraient un ordre invariant universellement ou culturellement dans le d veloppement de la conscience de soi et des autres au d but de la vie le sens d un soi diff renci de son environnement le sens d un partage d exp riences avec autrui au travers de sc narios l angoisse du 8 me mois entra nant des attentes sociales dans ses relations avec l autre une attention partag e d velopp e d s le 9 me mois dans le but d changes r ciproques et r f rentiels une collaboration avec l adulte entre le 9 me et le 18 me mois Cela permettrait l acc s au symbolique et la culture de l adulte Brigaudiot et Danon Boileau 2002 tablissent une autre chelle de d veloppement Avant 6 mois l enfant saisit les contours du visage pas ses traits A 6 semaines appara t le premier sourire vrai 6 mois il rit aux clats au moment du retour au sentiment d identit c e
39. effet positif en la r p tant jusqu ce qu elle devienne une habitude 22 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage e Entre 4 et 9 mois apparaissent les r actions circulaires secondaires qui consistent en la d couverte de la coordination vision pr hension pour faire durer les spectacles int ressants cf tirer une ficelle pour d clencher la ritournelle du mobile au dessus de son berceau e Entre 8 et 12 mois l enfant recherche des effets positifs nouveaux e Entre 11 et 18 mois appara t la r action circulaire tertiaire qui consiste en une invention proactive de conduites nouvelles pour voir surgir des r sultats inattendus cf tirer une couverture pour attraper un objet pos dessus e Entre 18 et 24 mois l enfant int riorise les sch mes Il ne t tonne plus mais analyse les situations et labore de nouveaux moyens pour arriver ses fins en se basant sur ses exp riences pass es A la fin de cette phase pointent des formes vocales puis des mots c est dire tout un syst me de signes conventionnels gr ce l imitation et au d veloppement de la fonction symbolique De 2 7 ans c est la p riode pr op ratoire stade de l imitation diff r e du jeu symbolique de la pens e irr versible intuitive magique et de l gocentrisme L enfant est incapable de diff rencier son point de vue de celui d autrui Appara t aussi l animisme c est dire
40. et moi m me y avons expliqu aux parents participants le but du RSL et notre projet d am lioration continue de ces soir es Pour cela ils taient pr venus qu un questionnaire explorant leur comportement psychoaffectif avec leur enfant leur serait envoy Ils taient invit s le rapporter rempli la structure d accueil Dans un premier temps il nous semble n cessaire de commencer par diss quer le contenu de la cassette sur laquelle se base le d bat ainsi que les d bats eux m mes Il faut tenir compte du fait que la cassette est le point commun de chaque session et que les sujets voqu s lors des d bats peuvent aussi tre l origine des r ponses aux questionnaires A La cassette Les cl s du langage 1 Le contenu D s les premi res secondes on comprend que la cassette aurait pu tre rebaptis e l apprentissage miraculeux du langage par l enfant racont par un pr tendu enfant qui ferait preuve de r miniscences Elle met en vidence les diff rentes tapes de l veil psychomoteur et langagier de l enfant d une fa on chronologique pour donner des rep res aux jeunes parents Les sc nes semblent tre film es au domicile des parents qui jouent leur propre r le avec leur propre enfant Ce c t r aliste des situations permet aux parents qui regardent la cassette de mieux se projeter Il s agit de moments de journ es t t e change jeu o l on observe les dialogues
41. et se situe toujours l g rement au dessus En effet la m re adopte le parler nourrice appel le parler b b ou encore le mamanais selon les auteurs Ce langage consiste en une modification de la voix et de la prosodie La m re privil gie les fr quences aigu s et le ton chantant Elle fait des phrases courtes en exag rant l g rement son articulation en ralentissant le d bit et en accentuant la longueur des pauses laissant des blancs pour permettre l instauration d un tour de r le m re enfant le d coupage des phrases en mots voire une r ponse du b b Elle utilise davantage de mots comportant des syllabes redoubl es et de mots commen ant par des labiales comme mama papa poup e b b bravo pain bain boum balle biberon miam car ce sont des mots plus facilement reproductibles par l enfant Elle grossit les mimiques et multiplie les gestes Cette m thode maternelle augmente l int r t de l enfant pour le langage et surtout pour la communication 30 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage Paule Aimard 1996 propose aussi l adulte d tre positif d utiliser des onomatop es d interpr ter ses comportements voix haute et de fa on simple de commenter le film de sa vie d encourager les vocalises de l enfant de l habituer aux jeux de grimaces et de souffle de s appuyer sur ses initiatives de reprendre les sons qu il produit et d
42. il est o le nounours il est cach il est l coucou lui r citer et mimer une comptine par exemple bateau sur l eau TDOUIlIEr s r une feuilles en traders eaa tante regarder des livres nas nd ee none CR oine un jeu qu il a initi tout seul par exemple jouer d molir puis reconstruire Pendant les temps de jeu vous utilisez le tour de r le par exemple toi de mettre un cube sur la pile moi de rajouter D CUBE Pinus oi deteste san needed ed din een Reese nee red e AEAEE aink vous nommez les objets que pointe votre b b par exemple c est une girafe vous l appelez par son pr nom pour attirer son attention vous f licitez ses r ussites et l encouragez continuer par exemple c est bien bravo vous lui faites rencontrer d autres nANIS secteur lente Pendant le repas NOUS IR TRE nr era en ne nn nd ad vous IL SONO ressentie Ne nant VOUS JUL AE a a ce en er es VOUS V COUTEZ 2 anne se a ins ASE Re ie tee te il comimence manger seul nn nain KEON a 117 jamais souvent rarement ou 6 Quand vous lui parlez vous util
43. isme Les th ories inn istes consistent penser que le d veloppement du langage est d l h r dit L inn isme se divise lui m me en diff rents courants en fonction des poques et des auteurs a Le maturationnisme Gesell cit e par A Baudier et B C leste 2005 insiste sur une hi rarchie fixe de l mergence de certains comportements principalement moteurs et sensori moteurs tr s peu variables d un individu l autre Cet ordre serait li la transmission g n tique au r le de la maturation et non de l apprentissage pr coce Son exp rience avec des jumeaux dont l un est entra n monter un escalier et l autre t moin montre que les deux enfants constitu s du 20 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage m me g nome d veloppent en m me temps cette capacit grimper les marches et ainsi illustre le ph nom ne de maturation Selon A Baudier et B C leste 2005 le maturationnisme est d peint par Wolff comme la th orie sur le d veloppement du langage li au d terminisme strict c est dire des modifications internes morphologiques et physiologiques par opposition l apprentissage qui d pend des interactions avec le milieu social Par exemple le port de la t te droite vers deux mois est li la maturation neuromusculaire des muscles du cou b L thologie humaine D apr s A Baudier et B C leste 2005 Geoffroy de Saint Hi
44. les familles de milieux socioculturels modestes L objectif du RSL de toucher en priorit les quartiers d favoris s Nous avons essay de d duire de nos donn es de d part le niveau de vie des parents pr sents aux sessions Pour cela nous avons consult les sites en ligne d agences immobili res Nous avons relev les prix moyens en euros par m tre carr des achats fonciers dans chaque ville touch e par une session et avons ainsi pu obtenir une tendance des niveaux des types de quartiers touch s 65 des parents pr sents sont tr s certainement d un niveau socioculturel moyen voire lev avec un logement qui co te entre 2000 et 2100 euros m2 Cependant il aurait fallu conna tre le nombre de m tres carr s poss d s par chaque famille ou le m tier exerc par les parents pour tablir le r el niveau de vie des foyers sensibilis s En effet une personne peut habiter Cenon mais avoir une immense maison et paradoxalement au prix des logements de son quartier tre consid r e comme un privil gi alors qu une famille qui logerait Audenge secteur bien c t dans un studio de 20 m serait consid r e comme modeste Il semble tout de m me possible de proposer des sessions dans les quartiers dits d favoris s Mais il appara t apr s maintes discussions avec les professionnels de la petite enfance exer ant dans ces structures d accueil que ce ne sont pas les personnes les plus d munies qui se pr sentent
45. m thodologique Quels qu en soient la forme et le contenu si les personnes concern es n ont pas la volont de changer quelque chose leur comportement ou n ont pas la possibilit de se remettre en question la pr vention n aura sans doute qu un faible effet sur elles Aussi nous pouvons penser que le questionnaire mesure les am liorations une semaine de la session des parents qui taient d j pr ts avant de venir la session couter comprendre et influer sur leur mode de vie pass On peut donc se demander s il existait une ouverture au changement de la part de la population cible Une disponibilit l valuation Et si c tait le bon moment une semaine des sessions Les r sultats sont assez positifs car nous retrouvons les m mes pourcentages que l ann e pass e en terme de changement des comportements parentaux malgr le faible nombre de sessions avec 70 de r pondants au questionnaire parmi lesquels 46 de parents qui disent avoir am lior leur comportement Ceci peut nous faire penser que notre enqu te est solide 96 Partie 2 III Discussion C Compr hension du message par les destinataires Les questions ouvertes aux parents t moignent du comportement des parents vis vis du d veloppement langagier de leur enfant Selon les r sultats obtenus 80 des parents ont un comportement psychoaffectif favorable Cette attitude est due ou non des id es tir es de la
46. mois N 64 enfants 48 familles 0o 6 12 3 8 75 2 Analyse des r ponses au questionnaire Les r ponses des parents au questionnaire nous permettent de conna tre et d appr cier le d roulement de l action et l volution ventuelle de leur comportement depuis la session Selon la nature des questions l analyse sera quantitative ou qualitative tude du contenu des questions r ponses ouvertes 77 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 a Population tudi e e Tableau 1 Taux de r ponses aux questionnaires sur les 48 familles pr sentes aux sessions 2007 Familles pr sentes 48 Familles r pondant 33 Taux de retour 68 8 Le nombre de questionnaires remplis et retourn s est de 33 Ceci repr sente 69 de r pondants au questionnaire parmi les parents pr sents aux sessions e Tableau 2 Taux de r ponses aux questionnaires par cr che N 48 familles pr sentes Taux de Cr che retour Cr che Petit bouchon Bouliac 83 Garderie le cocon Audenge 80 Cr che Ginestous Bordeaux 71 Cr che les p tits loups Saint Loub s 71 Cr che Graine d cole Pessac 67 Cr che H pital Pellegrin Bordeaux 63 Cr che Canaillous Bordeaux 56 On constate des taux sup rieurs de retour de questionnaire pour les sessions organis es Bouliac et Audenge qui taient les sessions qui avaient r uni le moin
47. p titions plus fr quente des m mes mots l utilisation des mots justes la formulation de phrases simples l introduction de pauses dans leur discours pour laisser le temps leur enfant de r pondre leur mani re et l adoption du syst me de f licitations de Penfant dans le foyer Une maman affirme Je reformule correctement sa phrase j utilise des mots justes je fais des phrases simples Une autre maman dit Faire des pauses pour lui laisser le temps de s exprimer quand je lui pose une question le regarder en lui parlant r p ter les mots que je croie avoir compris quand il parle l encourager et le f liciter quand il utilise un mot Une famille annonce qu elle donne moins souvent la t tine Trois familles t moignent de prises de conscience plus que de r els changements par rapport leur comportement Une maman pr te davantage attention la communication non verbale et notamment aux regards de son b b Une autre tr s d sorganis e voque la notion de rythme dans la journ e d un nourrisson qu elle a d mal tenir et qui lui semblerait pourtant important instaurer S rement plus d attention port e au d roulement de la journ e M me si je le formule de fa on habituelle j ai pris v ritablement conscience de toute l importance que cela peut avoir au niveau s curit rep rage dans le temps int gration dit elle 87 Partie 2 II Les sessions Invitati
48. permet pas aux parents de se sentir investis ils sont passifs devant l cran lumineux Il n y a pas de r elle interaction entre les professionnels sur le plateau et le public Par ailleurs l heure de transmission de ses missions est rarement adapt e aux horaires des travailleurs Il existe des missions de radios qui fonctionnent de la m me fa on Elles peuvent cependant tre plus interactives avec des questions d auditeurs pos es en direct au sp cialiste l antenne Les discussions avec les proches amis coll gues et familles peuvent galement servir au parent m me si les conseils ducationnels donn s par l entourage sont souvent erron s ou en tous les cas non bas s sur du scientifique comme l exprime le Dr Fitzhugh Dodson 1972 Les plaquettes d information et les affiches que l on trouve chez les professionnels m dicaux et param dicaux Planches si p tit mouchon et pr vention objectif langage par exemple du site l orthophoniste fr ou l h pital sont souvent tr s attractives et attirent le regard dans les salles d attentes Des conseils souvent avis s en d coulent et si le parent qui les lit se sent concern par le sujet trait il peut en tirer b n fice Mais encore une fois l interaction n est pas l 48 Partie 1 III Comportements parentaux 2 Les entretiens avec un professionnel de la petite enfance Les m decins de PMI sont
49. rencontrent lors des sessions Invitation au langage 39 Partie 1 III Comportements parentaux lll Comportements parentaux Les comportements parentaux varient en fonction de diff rents param tres dont le sexe du parent et le milieu socioculturel Ils sont donc spontan ment inscrits en chacun de nous Mais l homme est un tre en d veloppement Il peut modifier son comportement volontairement selon les informations qu il re oit et s il est convaincu que cela lui sera b n fique Quels sont les comportements parentaux existants retrouv s dans nos soci t s occidentales Et quelles sont les actions pr ventives possibles aupr s des parents issus d un milieu socio conomique d favorable ou en demande d aide A Comportements parentaux existants Selon Bernicot et ses collaborateurs 1998 pour que fonctionne la communication des ajustements sont indispensables en fonction des conventions sociales tablies par la culture ou le groupe des caract ristiques des interlocuteurs et de leurs relations Le rapport entre ma tre de stage et stagiaire l illustre parfaitement on ajuste son discours en fonction du statut de son interlocuteur par rapport celui du locuteur de la relation plus ou moins intime qui unit les deux personnes et de la personnalit propre de chacun Chaque individu a donc besoin de connaissances linguistiques et sociales et doit pouvoir les mettre en relation pour comprendre et accepter
50. s de voir qu ils ne devraient pas parler aussi simplement que leur compagne et inversement des m res sont g n es d observer qu elles devraient utiliser un parler nourrice Les parents affirment que le vocabulaire employ par le p re ou la m re vis vis de leur enfant n est pas r ellement diff rent dans tous les couples Des parents notamment des m res ont le sentiment que la cassette leur renvoie la responsabilit totale de l existence ventuelle de troubles de la communication et les culpabilise s ils n adoptent pas ou n arrivent pas adopter les comportements requis au bon 70 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 d veloppement du langage Il est dit en effet que cette volution progressive du nourrisson est largement influenc e par le comportement de l adulte b L id alisme des sc nes Les sc nes pr sent es dans la cassette leur semblent id alis es Les enfants pr sent s sont Joueurs mais calmes Les situations sont formalis es avec l tablissement de normes pour chaque phase du d veloppement de l enfant Les parents dont les enfants ne rentrent pas dans ces cases s inqui tent Leur premi re question est donc de savoir si les ges donn s sont des rep res absolus ou normatifs c La r ceptivit de la m re et de l enfant La vid o montre que la compr hension merge avant l expression comme ils avaient d j pu
51. session Quoi qu il en soit le but de la session tant que la grande majorit des parents prennent conscience de l importance des interactions et de l affection qu ils se fassent confiance et agissent de mani re spontan e dans la communication avec leur enfant cet objectif semble atteint selon les statistiques produites L expression de vingt cinq souhaits parentaux nous prouve qu apr s la session leurs angoisses s ils en avaient avant n ont pas disparu Les parents ne semblent pas sortir r ellement apais s des sessions mais au contraire avec de nombreux questionnements Chez l Homme l apparition de ces questions est normale partir du moment o il consid re un probl me Cela peut m me tre positif Mais il ne faut pas n gliger de rassurer sans cesse les parents lors des sessions Peut tre ne s agit il pas de peurs r elles mais d un effet de mode des ma tres penser ou coaching qui encouragerait les parents attendre toutes les informations et directives toutes cuites par autrui Leurs nombreuses interrogations pourraient relever d un comportement de pur consommateur exigeant Au contraire elles peuvent refl ter le manque de recul et de r flexion par rapport la session du fait de l valuation un terme trop proche de la soir e A moins qu il s agisse d un besoin parental d interventions abordant plus de th mes Les r pondants expriment en effet des envies de sessions ax
52. social des enfants de haut niveau socioculturel Entrav s par des difficult s conomiques les parents seraient moins capables d tre sensibles et adapt s leur enfant 42 Partie 1 III Comportements parentaux Selon Kellerhals et Montandon cit par Baudier et C leste 2005 les familles bastion caract ris es par l intensit des relations internes et une faible ouverture sur l ext rieur se rencontrent plut t dans les milieux populaires les familles association faible fusion interne et forte ouverture sur l ext rieur et les familles parall le faible fusion interne et faible ouverture dans les milieux socioculturels lev s les familles compagnonnage forte fusion interne et forte ouverture les plus nombreuses se retrouvant dans tous les milieux sociaux 3 Les pratiques ducatives Il existerait quatre types de parents e Les parents autoritaires imposent un cadre strict respecter et une grande ob issance Ils sont peu attentifs aux besoins sp cifiques de leur enfant e Les parents d mocrates privil gient l explication et le dialogue Ils r compensent les bons comportements et sont plus attentifs e Les parents permissifs tr s attentifs mettent peu de limites e Les parents d sengag s plus centr s sur leurs propres probl mes que sur l ducation de leurs enfants ne sont ni exigeants ni contr lants ni attentifs Chaque famille a son propre style
53. 0 mois A 12 mois ce geste consiste regarder ensemble l objet point Entre 11 et 15 mois il consiste attribuer l autre la capacit regarder ce que l on pointe soi m me Au d but il indique une demande d objet plus tard il sert en demander le nom Il culmine dans sa production vers 18 mois et diminue ensuite pour tre progressivement remplac par des mots Il s agirait donc d un remplacement progressif des gestes par les mots 28 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage Bernicot 1998 s est pench sur l tude des gestes conventionnels et constate que certains substituts du langage subsistent bien chez l adulte Dans tous les cas ce syst me de communication peu tudi permet l enfant de s int grer son groupe social b Une chelle d valuation de la communication pr coce Selon Nader Grobois 2006 tous les auteurs s accordent pour dire que si le premier comportement du b b qui est la communication pr verbale n est pas pr curseur de l apparition du second qui est le langage il en est au moins facilitateur A partir de ce constat deux psychologues Michel Guidetti et Catherine Tourrette ont labor en 1992 un test d Evaluation de la Communication Sociale Pr coce ECSP qui est issu des travaux de Seibert et Hogan sur l ESCS Early Social Communications Scales 1982 Il explore 3 fonctions L interaction sociale Elle r
54. 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Greenspan S 1992 Le d veloppement affectif de l enfant Le livre de poche Kail M Fayol M 2000 L acquisition du langage Vol I le langage en mergence de la naissance 3 ans Puf Kremer J M 1994 Les 500 conseils de l orthophoniste troubles du langage J Lyon Lentin L 1973 Comment apprendre parler l enfant ESF Nader Grosbois N 2006 Le d veloppement cognitif et communicatif du jeune enfant De Boeck Poussin G 2004 La fonction parentale Dunod Rondal J A 1986 Langage et ducation Mardaga Rondal J A 1983 L interaction adulte enfant et la construction du langage Mardaga Rondal J A amp Coll 1989 Troubles du langage diagnostic et r ducation Mardaga Spitz R 2002 De la naissance la parole la premi re ann e de la vie Puf Vaivre Douret L 1997 Pr cis th orique et pratique du d veloppement moteur du jeune enfant Elsevier Wallon H 1968 L volution psychologique de l enfant Armand Colin Winnicott D W 1975 Jeu et r alit l espace potentiel Gallimard Zazzo R 1983 O en est la psychologie de l enfant Folio M moires 37 Bournigault E 2005 L acquisition du langage et la relation d attachement m re enfant Bordeaux 2 38 Cossard A 2002 Contribution la campagne de d pistage et de soins pr coces des troubles du langage chez l enfant en Gironde Bordeaux 2 3
55. 9 D Abbadie de Nodrest M 2006 Invitation au langage une exp rience de pr vention Bordeaux 2 Th se 40 Poulichet A 2007 Promotion de la sant pour l mergence du langage Bordeaux 2 Autres documents 41 42 43 44 45 Antheunis P Ercolani Bertrand F Roy S 2003 Les clefs du langage Cassette vid o Com m dic Dialogoris 0 4 ans orthophoniste 2006 Bilans orthophoniques pr coces et pr vention Dossier Dialogoris Dussourd Deparis M Thibault M P Mars 2006 L illettrisme la situation en 2006 le r le de la FNO Dossier L orthophoniste n 257 R seau Sant Langage Janvier 2004 Dossier FAQSV Demande d aide financi re pour la constitution d un r seau sant langage Dossier R seau Sant Langage R seau Sant Langage Mai 2006 Dossier promoteur du R seau Sant Langage destination du DRDR Dotation R gionale de D veloppement des R seaux Dossier R seau Sant Langage 106 46 47 48 49 50 51 52 53 R seau Sant Langage juin 2006 Un r seau pour les troubles du langage chez l enfant avant six ans Lettre n 1 Lettre d information du R seau Sant Langage Dialogoris 0 4 ans 2006 Le terrain psycho socio culturel des familles vuln rables Etude Dialogoris FNO Mars 2006 La lecture et votre b b Fiche Commission de pr vention de la FNO Groupe d Evaluation de l Espace R gional de Sant Publique ERSP Janvi
56. La structure du questionnaire La grille est diff rente selon les tranches d ges des enfants des parents assistant aux sessions Une grille pour les parents d enfants entre 0 et 6 mois cf annexe 2 une pour ceux d enfants entre 7 et 12 mois cf annexe 3 une pour ceux d enfants entre 13 et 18 mois cf annexe 4 et une pour ceux d enfants de plus de 18 mois cf annexe 5 Cela fut d fini en fonction des chelles de d veloppement psychologique psychomoteur d apr s les chelles de d veloppement des ouvrages de Vaivre Douret et Brunet L zine et langagier cf annexe 1 chelle de d veloppement de Dialogoris et des th ories sur l essor de la communication et de ses pr requis qui s accordent pour la plupart pour d couper le d veloppement de l enfant en moments cl s o l enfant change sa vision du monde Selon les normes e 7 mois est l ge o le nourrisson se tient assis et o appara t le babillage e 3 mois est l ge o l enfant commence marcher parler et ma triser l attention conjointe e 18 mois est l ge partir duquel la quantit de gestes est maximale mais d cline au profit de la quantit de mots qui cro t rapidement Selon la tranche d ge vis e la grille est compos e de 7 9 QCM sous forme de sayn tes Une bauche de phrase lance le th me ou le moment de la journ e concern par la sayn te Les id es de sayn tes ont t entre autres inspir e
57. Lors d une carence affective pr coce l enfant ne peut pas tablir de relation stable avec l adulte et re oit peu ou pas de mod le langagier Elle entra ne un retard moteur Si elle est prolong e on observe un arr t de maturation intellectuelle une fragilit corporelle l apparition de mouvements de mains st r otyp s et de balancements de la t te qui nous rappellent la s miologie de la d pression S1 cette carence ne dure que quelques semaines les sympt mes peuvent r gresser 33 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage L exp rience des singes face une maman fil de fer laquelle est accroch e un biberon de lait et une maman fourrure montre que les singes pr f rent le contact physique de la maman fourrure m me si elle n a pas de nourriture On comprend l importance des modalit s sensorielles dans la connaissance de l environnement dont par exemple la sensibilit gustative qui transforme un r flexe le r flexe de succion en un moyen d amor age de communication par l attachement au sein de sa m re Pour cr er et conserver un rapprochement physique avec autrui l tre humain comme l animal d veloppe des comportements d attachement au fil du temps et des feed back m re enfant Ces comportements sont scind s en deux groupes e les comportements de signal comme l mission de pleurs ou de cris et quelques semaines plus tard de souri
58. Pour tre p rennis e l action a besoin de continuer de prouver sa l gitimit Pour cela on recourt l valuation Mais l valuation elle m me doit t moigner de sa propre l gitimit en s appuyant sur des partenariats et des proc dures scientifiques Il tait donc n cessaire de mettre en commun les attentes du RSL les contraintes de faisabilit d un m moire d orthophonie et les recommandations statistiques de l ISPED Il existe une n cessit prendre le risque d agir cr er innover accompagn e de vigilance critique de rigueur dans l analyse de la situation au risque de nous tromper comme le sugg re Goudet Il s agit d tre s rieux honn te coh rent et lucide Cette tude s appuie donc sur un questionnaire Le th me du questionnaire est l interaction parent enfant et l affection au sein du groupe familial car le RSL assure de l importance des motions dans l acc s au langage et pr ne l interaction communicationnelle aupr s des parents lors des sessions Invitation au Langage La population cibl e par ces questionnaires est celle de parents ayant des enfants en cr che et qui ont assist de mani re volontaire une session Les objectifs de l action taient de sensibiliser les parents au d veloppement de la communication de leur enfant de favoriser l interaction et l affection entre la m re et son b b et ainsi de r duire la pr valence de
59. QCM aucune r ponse fausse ou pi ge pour viter les biais de d sirabilit et de jugement des comportements parentaux N anmoins liminer les questions ouvertes fait perdre aux parents un moyen de s exprimer et ainsi 95 Partie 2 III Discussion diminue les possibilit s d am liorer les sessions et de r pondre aux besoins de ses destinataires Les r sultats ne portent que sur des effets court terme d interventions tr s cibl es Une semaine post session est sans doute un d lai trop r duit pour permettre l int gration du message de l action par les parents ou des changements dans leur comportement Par ailleurs certains items du questionnaire ne correspondent pas au v cu des parents avec leur enfant par rapport au stade o il se situe du fait d un retard ventuel de d veloppement Des croix dans les cases rarement ou jamais sont parfois justifi es par une petite annotation car mon enfant ne fait pas encore a Mais les parents n ont pas assimil que m me si leur enfant n est pas encore capable de se retourner quand ils l appellent par son pr nom par exemple ils peuvent d ores et d j commencer l appeler de cette mani re pour qu un Jour il finisse par associer sa personne ce son Le message de pr vention n est apparemment pas bien pass aupr s de tous les parents Le probl me de l efficacit de la session est probablement plus politique que
60. SL Son remplissage est rapide du fait qu il s agit seulement d une dizaine de sayn tes l int rieur d une page double Ceci peut susciter l envie de les remplir Mais les retours sont proportionnellement un peu moins nombreux que lors de l tude pr liminaire 76 des familles participantes avaient r pondu l entretien t l phonique organis un mois de la soir e Invitation au Langage en 2006 contre 70 de r ponses aux questionnaires envoy s une semaine des sessions de 2007 Si l on souhaite obtenir les r ponses d un plus grand nombre de participants et que le petit nombre de familles pr sentes nous permet de les appeler une une la forme orale semble plus efficace Cependant les 33 r ponses obtenues ce questionnaire pourraient permettre son am lioration Ces sessions peuvent tre consid r es comme un pr test du questionnaire effectu aupr s des parents participants en mai et juin 2007 Il serait m me envisageable de s en servir entre 2007 et 2009 pour l valuation de l action g n ralis e toute la Gironde afin d acqu rir les financements esp r s Dans le cas d une d clinaison de l outil une population plus vaste il faudrait sans doute se limiter au syst me de QCM pour pouvoir l exploiter parce que l analyse qualitative partir de questions ouvertes n cessite une grosse charge de travail et un co t en temps On peut continuer de ne proposer ces
61. Val rie BRUNET N e le 1 juillet 1981 Evaluation de la session Invitation au Langage partir de l laboration d une grille M moire pour l obtention du certificat de capacit d orthophoniste Universit Victor SEGALEN BORDEAUX 2 Ann e universitaire 2007 Universit D partement d Orthophonie bureaux Bordeaux 2 Pr Ren DAUMAN n Sylvie BEAUCOURT M moire d Orthophonie TITRE y aluahou Ar a Sem o Aai FAP Qa Jaugage 7 Aate da lakorafiou J ue ve ok loo T DATEDEPASSATNON dad T sqi usu n je NOM DE L ETUDIANT Jar oenen MEMBRES DU JURY Coordonnateur p dagogique Sylvie BEAUCOURT c E P Directeur de M moire une L amo ME Cor HELD U pr Peu NT Membres du Jury B EL cash LON Gele neoin APPRECIATION Tr s honorable Honorab Passable COMMENTAIRES be pN Tarawa Cons Luode Juologe AUL no ll up que a du Cofiou e a gvalua ou d ua ske Ar Quik ov uant sA Lo 6 ute ar meni A gba 2 Signature du c Fa p dagogique cout Signatures des membres du jury LOGS Las bad d poese Centre Hospitalier Universitaire H pital Pellegrin b timent P Q R 33076 Bordeaux cedex T l Fax 05 56 79 59 64 2 Je tiens remercier Anne Lamothe Corneloup pour ses nombreuses relectures et ses interventions aupr s des diff rents professionnels de la sant en tant que directrice de m moire Magali de Nodrest pour m avoir p
62. a d velopp trois ambitions e Une politique de d pistage pr coce syst matique des troubles du langage oral chez l enfant de 3 ans et 6 mois 5 ans et 6 mois c est dire avant la confrontation avec le langage crit gr ce au TDP81 de Pierre Ferrand 12 Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action e Une politique de formation des orthophonistes m decins et enseignants e DP ducation sanitaire c est dire l information des parents sur l importance du d veloppement du langage de leurs enfants et des moyens de rep rage des troubles Cela supposait des efforts et des moyens financiers importants La FNO a permis Jean Marc Kremer charg de mission la FNO et repr sentant la Moselle et son quipe septembre 1994 de r aliser de nombreuses actions telles que la formation en 5 ans de trois mille professionnels aux techniques de pr vention et de d pistage la mise en place de ce d pistage pr coce dans les coles maternelles des r unions d information aupr s des m decins enseignants travailleurs sociaux et parents l int gration de cette politique dans la formation initiale des orthophonistes et la reconnaissance l gale de cette comp tence accord e en mars 1992 Mais comment mieux impliquer les m decins informer les enseignants et duquer les parents Sans toutefois n gliger les actions de d pistage il devenait important de privil gier la formation et l i
63. a naissance une relation privil gi e et une communication avec les adultes qui s occupent de lui Sigmund Freud par exemple cit par A Baudier et B C leste 2005 a observ son petit fils jouer avec sa nourrice au lancer tirer r p t d une bobine de fil Il l a interpr t comme tant la symbolisation du d part anxiog ne et du retour apaisant de la m re Cyrulnik 1989 repris par A Baudier et B C leste 2005 pense que l thologie qui d crit les ph nom nes et la psychanalyse qui tente de leur donner un sens gr ce l histoire et l inconscient du sujet sont compl mentaires que selon les individus et leur histoire un m me v nement s paration violence aura un sens diff rent symbolique fantasmatique culturel b La pragmatique Cette approche est centr e sur la fonction de communication qui n cessite un contexte des interlocuteurs et une intention de communiquer Pour ma triser sa langue maternelle l enfant doit apprendre plus que du vocabulaire et des r gles syntaxiques Il doit d couvrir des strat gies de traitement de l information verbale Selon A Baudier et B C leste 2005 comme Vygotski Bruner pense que l interaction parent enfant et la stimulation parentale aident l enfant acqu rir le langage Bruner 1983 a fait l observation d enfants entre O et 18 mois dans leur contexte familial habituel plus vrai qu en laboratoire Cette tude es
64. abilisation s lective synaptique Au fur et mesure la plasticit c r brale d cro t et l enfant perd son potentiel de discrimination des contrastes phon tiques non pertinents dans sa langue Au del de 3 ans les aptitudes de l enfant acqu rir le langage diminuent voire disparaissent s il n a pas eu de mod le linguistique Pour parler l enfant n a pas besoin d un enseignement directif Il lui suffit de recevoir un mod le langagier fourni par des tres humains physiquement pr sents Selon Paule Aimard 1996 des exp riences ont montr qu entendre parler travers la t l vision ou la radio ne permet pas de construire un langage particuli rement s il s agit de dessins anim s et que l enfant les regarde seul L enfant a besoin d tablir des changes avec son entourage L apport affectif et l insertion sociale sont tr s importants 3 Au niveau psychoaffectif Le d veloppement affectif de 0 48 mois selon Greenspan 1992 se diviserait en 6 tapes Dans les premi res semaines l enfant a une fascination pour le monde ext rieur Il tente d atteindre un tat de vigilance tranquille par rapport aux sensations qui lui parviennent Vers 3 4 mois calme et veill il explore le monde ext rieur en touchant et en mettant la bouche tout ce qu il attrape par r flexe Il coute s int resse et sourit la voix douce de ses parents Il suit leurs gestes des yeux et se ca
65. aible nombre de p res et de couples pr sents aux sessions Les graphiques expos s concernant la r partition des r ponses rarement ou jamais ont t pond r s par le nombre de participants dans le but d avoir une vision repr sentative du nombre de personnes ayant r pondu leur distribution n tant pas gale dans chaque crit re Les crit res auxquels nous nous sommes int ress s pour l analyse quantitative des questionnaires sont les suivants le nombre et l ge des enfants par famille la ville d habitation des familles le sexe et le nombre de parents pr sents par famille le sexe et le nombre de parents r pondants par famille Je lieu de la session Les attentes des parents au niveau de la forme qu ils esp rent que prennent les sessions ont t d termin es en 2006 Le moteur de leur venue a plus ou moins pu tre cibl du fait de l expression de leurs souhaits lors des entretiens t l phoniques Les parents seraient en demande de conseils de professionnels de la sant moins motionnels que techniques de 90 Partie 2 III Discussion d tails vulgaris s des diff rentes tapes du d veloppement de la d finition des troubles du langage oral de l expos des signes d alerte et de l apport de documents crits Or si les souhaits parentaux sur la forme des sessions ont t pris en compte dur e des d bats entre 1h et 1h30 10 parents en moyenne par session le
66. ant quel que soit leur ge Les r ponses possibles concernent le parler nourrice d crit lors de la session O O O Quel que soit l ge vous utilisez des mots simples et justes mais pas simplifi s c est dire qu il faut utiliser biberon plut t que lolo Quel que soit l ge vous faites des phrases courtes tout en s ajustant son niveau de compr hension qui augmente progressivement Quel que soit l ge vous utilisez un ton chantant pour favoriser l attrait de l enfant pour les paroles du parent 61 Partie 2 I M thodologie Quel que soit l ge vous utilisez des mimiques parce que la communication non verbale est un pr requis l acquisition du langage oral De 0 18 mois vous r p tez les mots plusieurs fois la suite pour lui permettre d int grer chaque mot son rythme Quel que soit l ge vous faites des pauses pour lui laisser le temps de r pondre et faciliter le tour de r le Pour les parents d enfants de plus de 6 mois nous avons ajout la sayn te Si vous lui dites non quelque chose parce qu il s agit de la p riode d apprentissage de la station assise par voie de cons quence de l acc s plus d objets et donc de l introduction des premiers non parentaux partir de la premi re adolescence d s 18 mois cf supra o le non est d
67. application se situe au moment o l enfant commence produire des phrases de plusieurs mots Les r sultats obtenus par l enfant ce test d termineraient un niveau global de comp tences communicatives qui donnent un profil permettant de d finir les d ficits ou les comp tences de l enfant dans un domaine ou un autre mais aussi permettraient de calculer un ge de d veloppement de sa comp tence communicative L importance soudaine donn e aux syst mes augmentatifs ou alternatifs de la communication illustre aussi les modifications produites par les th ories de Vygotski et Bruner dans notre pratique orthophonique On note l introduction r cente du fran ais sign dans les institutions type IMP pour enfants d ficients et un int r t croissant pour les outils comme le MAKATON ou le PECS que l on adresse pr sent diff rentes populations c Le r le parental dans le d veloppement de la communication pr coce Selon Boysson Bardies 2005 et P Antheunis F Ercolani Bertrand et S Roy 2006 pour assimiler la langue de son entourage le b b coute Il pr te particuli rement attention au mod le donn par sa m re Et comme l affirme Rondal cit par Shirley Vinter octobre 1989 le langage maternel change mesure que les capacit s de l enfant se d veloppent La m re s adapte naturellement aux capacit s d expression de r ception et d attention de son enfant mesure qu il grandit
68. ar exemple bateau sur l eau liredes NistOiteS en roose rini pEn NE EEAS E EEFT AN TENN ERN EADS E EAEE E RIENT EARN RnS gtibouiller sur u e SUIS isa aeea e e E E EE E E EEE a EEAS aa un jeu qu il a initi tout seul par exemple la d nette merrsresrn ee Lors de la promenade vous faites les demandes et les r ponses par exemple qu est ce qu il fait le poisson il nage vous attirez son attention sur quelque chose par exemple oh regarde le ballon Pendant le repas Vous l Tears nes ue nt Cu es nd ue ne ue VOUS UI SONTIGZ soccorsi icere ciinii canai iea Net E N en ii aka RE E se ddr etes s vous discutez avec lui de ses jeux et de ses Copains cssseessssssrrrrresrreresererrrreerrersssee Pendant le bain vous commentez ce qu il fait par exemple tu clabousses vous d crivez vos actions par exemple je verse l eau sur la roue du moulin S il essaye de faire des phrases de grands par exemple papa pati tavail vous reformulez correctement sa phrase par exemple papa est parti au travail vous l encouragez continuer de parler par exemple oui et Julie elle est l cole vous prenez le temps de l couter et de lui r pondre par exemple oui c est vrai e
69. aut pas en effet que les parents consid rent qu il s agit d un cours magistral qui leur est d livr comme le t moigne une maman qui parle des grands progr s qu elle a fait La cassette est l origine destin e l usage des professionnels de la petite enfance Elle regroupe beaucoup de donn es sur le d veloppement de la communication de l enfant en quelques minutes Elle est donc tr s riche en informations que seules des personnes avis es peuvent appr cier La montrer des parents n cessiterait mon avis que les professionnels la passe en revue peut tre en pr d bat pour satisfaire les parents en manque d informations Par ailleurs les professionnels doivent g rer un groupe de parents Ils endossent rarement ce r le dans leur profession Malgr la formation allou e ils d butent donc dans ce domaine et on peut comprendre leurs difficult s tre l aise dans le recadrage dans les ventuelles r ponses donner aux parents ou en tout cas dans les corrections apporter face des propos ineptes ignorants ou maladroits Les cases coch es rarement ou jamais sur le questionnaire nous indiquent les situations d changes et les comportements parentaux insuffisamment effectu s L analyse des r sultats met en valeur les diff rents th mes sur lesquels il serait donc important d insister davantage selon l ge des enfants des participants Les th mes tr s fr quemment abor
70. b et soutient son attention dans une atmosph re ludique Les premi res tentatives verbales du jeune enfant surgissent ainsi Ses premiers mots peuvent tre apparent s des imitations des r ponses ou des initiatives Plus tard ils deviendront signifiants Selon Bruner 1983 l enfant poss de un dispositif inn d acquisition du langage assimilable au LAD de Chomsky De plus l enfant aurait quatre dons inn s cognitifs une disposition orienter des moyens la poursuite d une fin une sensibilit aux situations d changes une syst matisation dans l organisation de l exp rience et une capacit tirer des r gles abstraites de formation et cr er Cependant le LAD ne pourrait pas fonctionner sans l aide d un parent actif dans la communication au sein d une communaut linguistique d une culture que Bruner nomme le LASS syst me de support pour l acquisition du langage Le d veloppement du langage n est donc possible que si deux personnes composent ensemble B Pr requis la communication verbale Les diff rentes approches th oriques du pass sur l acquisition du langage nous ont permis de cibler diff rents niveaux les pr requis la communication verbale Selon Harding cit par Nader Grosbois 2006 la communication consiste ce que quelqu un utilise intentionnellement un comportement pour signaler quelque chose quelqu un d autre et qu il ait un effe
71. bas e Comprend sur dans e Comprend avant apr s e Conna t quelques couleurs e Conna t les principales parties du corps e Ob it aux consignes complexes par ex Mets le petit nounours dans la bo te e Augmentation rapide du lexique compris 1500 2000 mots vers 3 ans 1 2 et 2500 mots vers 4 ans e Montre toutes les parties du corps e Comprend o e Comprend pourquoi e Comprend devant derri re e Comprend hier ce soir e Ob it aux consignes complexes par ex Va mettre le manteau de ta s ur sur la chaise du salon e Comprend et d signe sur une image ce qu on lui d crit gr ce une phrase complexe par ex Montre le petit chat qui se prom ne sur le toit de la maison PRODUCTION EXPRESSION e Apparition des premiers mots production stable en relation avec des situations e De plus en plus de mots 50 babillage intonatif e Premi re holophrase e bonbon tu me donnes un bonbon e Echange conversationnel de plus en plus riche avec l enfant e R pond non e R p tition imitation de mots e Production de 50 170 mots en augmentation e Production de plus en plus de verbes e Production de petites phrases agrammaticales de 2 ou 3 mots e Augmentation rapide du vocabulaire de 250 300 mots e Dit son pr nom e Apparition de phrases courtes e Utilise le moi e Accroissement rapide d
72. biliser davantage aux cons quences de l usage du pouce ou de la t tine 103 D autre part ces sessions apportent des id es et des am liorations aux comportements parentaux spontan s mais aussi des questionnements qui restent sans r ponses concr tes comme les parents nous le formulent dans leurs attentes Si le RSL souhaite r pondre la grande majorit des demandes parentales il devra autoriser les professionnels de la sant r pondre aux questions g n rales sur l volution de la communication et offrir par exemple en fin de session des plaquettes r capitulatives sur les stades de d veloppement du langage de 0 3 ans ou sur les signes d alerte Mais l am lioration des comportements parentaux constat s de par l analyse est encourageante quant au b n fice de l action et justifie largement sa poursuite Du point de vue personnel cette ann e en collaboration avec le RSL et mon investissement dans l action men e aupr s des jeunes parents et surtout dans cette cause la pr vention contre l illettrisme et l exclusion culturelle et sociale m ont beaucoup apport J ai pris conscience du r le central et d terminant du parent en tant que tel au cours des trois premi res ann es de vie d un enfant Au niveau professionnel j ai pu me rendre compte en partie de la complexit de travailler avec plusieurs quipes en parall le et du co t conomique temporel et psychologique que n
73. ce qui concerne l outil selon l ge on retrouve l usage de la t tine quel que soit leur ge figure 10 Le pouce est suc par les enfants de plus de 18 mois Figure 10 R partition de l utilisation des objets par enfant et par ge N 33 questionnaires retourn s o Aucun O Que doudou E T tine B Pouce Nombre d enfants 6 12 12 18 18 Tranches d ge 85 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 e Les comportements parentaux ayant t modifi s depuis la session e Pour pouvoir appr cier le pourcentage de parents ayant am lior leur comportement nous avons d diss quer leurs r ponses en clair et classer en leur tant le plus fid le possible s ils taient importants 46 des parents r pondent avoir modifi leur comportement positivement apr s avoir assist la session Invitation au Langage Certains l ont m me tr s fortement am lior en modifiant plusieurs comportements figure 11 Figure 11 R partition des comportements parentaux am lior s N 33 questionnaires retourn s Beaucoup 9 NSP Un peu 37 Pas du tout 24 e Les d clarations semblent identiques quels que soient les membres de la famille qui taient pr sents aux sessions figure 12 proportionnellement leur taux de pr sence Figure 12 R partition des comportements parentaux am lior s par pr sence parentale N 33 questionnaires r
74. communication Ortho dition Kremer J M Septembre 1994 Objectif langage CPLOL Lentin L Octobre 1989 Les mots pour vivre Acquisition du langage aspects linguistiques Ortho dition Rochat P 2003 Conscience de soi et des autres au d but de la vie CAIRN Puf Vinter S Octobre 1989 Les mots pour vivre La guidance parentale appliqu e aux changes verbaux Ortho dition Ouvrages 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Aimard P 1996 Les d buts du langage chez l enfant Dunod Baudier A C leste B 2005 Le d veloppement affectif et social du jeune enfant Armand Colin Bernicot J amp Coll 1998 De l usage des gestes et des mots chez l enfant Armand Colin De Boysson Bardies B 2005 Comment la parole vient aux enfants Odile Jacob Brigaudiot M Danon Boileau L 2002 La naissance du langage dans les deux premi res ann es Puf Bruner J 1983 Comment les enfants apprennent parler Reitz Brunet O L zine I 1976 Le d veloppement psychologique de la premi re enfance Puf Changeux J P Danchin A 1974 Apprendre par stabilisation s lective de synapses en cours de d veloppement in l unit de l homme tome 2 le cerveau humain Editions du Seuil Cyrulnik B 1989 Sous le signe du lien Hachette Dodson F 1972 Tout se joue avant 6 ans Marabout Florin A 1999 Le d veloppement du langage Dunod 105 23 24
75. complexe d Oedipe selon les psychanalystes Mais la r cup ration est tr s possible en fonction des disponibilit s structurales de chacun 5 Les milieux socioculturels Les auteurs de Dialogoris 2006 affirment que des tudes ont montr que les exp riences psycho socio culturelles n gatives du d but de la vie telles que la pauvret la maltraitance la violence ou la perte d un parent sont des facteurs de risques pour le d veloppement de la communication 44 Partie 1 III Comportements parentaux Comme l voquent P Antheunis F Ercolani Bertrand et S Roy 2006 les conditions socioculturelles qui auraient des effets sur la qualit de la relation parent enfant seraient e le ch mage ou les faibles revenus e Jes habitats pollu s surpeupl s et bruyants e le peu de jouets e Je grand nombre d enfants dans la fratrie e Jes familles monoparentales e la maternit pr coce Les parents sont davantage dictatoriaux ou l inverse plus permissifs que dans les milieux favoris s Ils sont plus souvent repli s sur eux m mes Les familles peuvent tre victimes de l exclusion sociale Les m res sont plus sensibles la d pression et au stress L acc s aux soins est plus tardif L clatement familial est plus fr quent Le degr d instruction et de scolarisation est plus bas L crit rend leurs yeux les livres inaccessibles Or la manipulation de livres la description d imag
76. connaissances les attitudes et les comportements du public cible par la collecte d informations et leur comparaison la norme un r f rentiel 17 Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action L ann e pass e les orthophonistes recueillaient par t l phone dans le cadre de l valuation de l action le ressenti des parents et futurs parents qui avaient particip une session Invitation au langage dans une des trente structures d accueil Pour g n raliser le projet environ 240 lieux d accueil de parents sont vis s sur 3 ans dont 70 90 la premi re ann e Le grand nombre de participants pr vu engendre pour l valuation la n cessit d un questionnaire que chaque parent pourrait remplir de fa on autonome chez lui l issue des sessions pour nous aider cette ann e am liorer leur fond Notre probl matique consiste en effet se demander comment am liorer le contenu des sessions quels th mes seraient privil gier lors des prochains d bats et quelles informations seraient appuyer Nous nous sommes attel s la cr ation d un questionnaire d valuation concernant l impact des informations re ues sur le d veloppement de la communication de l enfant donner aux parents distance d une semaine des sessions L quipe a opt pour la cr ation de quatre grilles d efficacit des sessions selon la tranche d ge de l enfant du parent y r
77. crosoci t et est capable d interpr ter les motions de l autre gr ce des comp tences comme l identification des visages et leurs expressions la r ponse aux sollicitations vocales et aux sens des grimaces et gestes Ces dispositions sont fond es sur un r pertoire de mouvements et d expressions faciales telles que le plaisir la d tresse ou l apaisement qui sont semblables chez tous les tres humains m me non voyants quels que soient leur origine ou leur environnement socioculturel Elles sont universelles Il ne s agit donc pas d imitation Si l on donne une cuill re remplie d un liquide amer ou sucr un nourrisson il aura une mimique st r otyp e Elles sont donc pr coces et pr cises Ce r pertoire serait donc aussi inn a Les moyens de communication pr coces L enfant peut tre plac en interlocuteur et peut aussi assimiler le lexique gr ce aux moyens communicationnels non verbaux suivants Le regard L enfant fixe la bouche et les yeux de l adulte qui parle Ceci provoque des tats motionnels et un lien de communication interpersonnel qui cr ent des relations affectives et une temporalit des changes M me le b b aveugle oriente sa t te dans la direction d o vient la voix de la m re Les conduites de r ciprocit ou imitations pr coces Ren Zazzo 1983 et d autres chercheurs montrent que le nouveau n peut ouvrir la bouche tirer la langue ou fermer
78. cture de ses gestes Un m me geste n entra ne pas la m me r action chez autrui selon le contexte L acte moteur est un moyen pas une fin Selon l chelle de Vaivre Douret 1997 les possibilit s motrices de l enfant voluent devenant de plus en plus vari es et complexes au fur et mesure qu il grandit Tandis que la croissance organique se manifeste par des modifications quantitatives des diff rentes parties du corps les structures neuromusculaires entra nent l apparition de nouvelles entit s fonctionnelles D une fa on g n rale on distingue dans ce qui est appel motricit des activit s de type segmentaires qui n impliquent pas de d placement du corps actes de lancer saisir attraper etc des activit s posturo locomotrices qui n cessitent un d placement de l ensemble du corps et auxquelles n anmoins les segments corporels peuvent apporter une contribution diff rente selon les r alisations fonctionnelles reptation marche quatre pattes marche course saut galop acte de grimper etc L expansion de ces activit s motrices va d terminer le d veloppement de la communication Le fait de d velopper la marche quatre pattes par exemple autonomise davantage l enfant et lui permet de se d placer dans diff rents endroits de la maison autrefois inaccessibles comme le dessous d une chaise Cela le fait se confronter des interdits suppl mentaires et d c
79. d s lors des d bats sont le r le du p re le parler nourrice avec les mots justes les phrases courtes et la r p tition du m me mot dans diff rents contextes et la communication non verbale Parfois les discussions abordent les objets de succion vide et l audition Ces changes corroborent souvent les am liorations parentales Du fait des r sultats aux questionnaires nous pouvons soumettre l id e que les th mes aborder davantage sont le gribouillage la possibilit d offrir un enfant le choix entre deux choses pour favoriser les occurrences du mot la reformulation les encouragements les jeux avec les enfants de plus de 18 mois comme cache cache le tour de r le toi moi la description d actions la lecture de livres et des jeux qu il initie tout seul Ces th mes peuvent tre regroup s en deux cat gories les activit s ludiques proposer et les attitudes langagi res parentales positives Ces deux concepts que de nombreux parents ne 98 Partie 2 III Discussion retiennent pas sont des pr requis l acquisition du langage Les animateurs doivent donc imp rativement impr gner les d bats de ces id es Cependant chaque adulte a un rapport au jeu diff rent Il n est pas ais pour tout le monde de jouer avec son enfant Je ne sais pas s il existe une m thode pour inspirer aux parents le go t de jouer mais leur motivation pourrait sans doute accro tre si
80. dans le but de chercher de nouvelles pistes d am lioration de l organisation des sessions Il faut diff rencier les actions d information des actions de conditionnement et des actions d ducation car ces derni res comprennent une part de s duction du fait qu elles se situent dans une relation ducative Mettre en place une d marche ducative suppose que nous ayons une intention qui concerne le patient dans toute sa complexit et dans la relation que nous tablissons avec lui en tant que professionnel elle suppose une relation d quivalence morale de confiance r ciproque un apprivoisement C est une construction commune comme l explique Sandrine Berthon cit e par Sizaret et Fournier d cembre 2005 La session Invitation au langage s efforce de m nager des situations de groupes propices l expression la prise de parole la prise de conscience et l interrogation des repr sentations mentales des attitudes et des conduites selon Goudet cit par A Sizaret et C Fournier d cembre 2005 et de d velopper des capacit s tre acteur de sa sant 51 Partie 2 I M thodologie Or les changements de comportements se font par tapes selon Goudet gr ce la relation ducative mise en place au cours du d bat Il sera donc important de respecter un petit laps de temps entre le d bat et l tude d am lioration des sessions
81. destes La difficult premi re de l action Invitation au Langage r side dans la mani re d tre suffisamment attractive pour attirer ces rencontres des parents peu ou pas mobilis s quant au d veloppement de la communication de leur enfant pour pr venir des risques possibles Pour cela des professionnels de la sant et de la petite enfance s affilient L quipe du RSL se forme aux techniques d animations de d bats propos es par Dialogoris cr e des plaquettes pour annoncer les sessions dans les cr ches se d place diffuse la cassette les cl s du langage et fait r agir et interagir les parents entre eux sur ce th me Des cr ches de Gironde quant elles ouvrent leurs portes au RSL le signifient aux parents et les encouragent s inscrire aux soir es Faut il faire des affiches plus s duisantes ou communiquer davantage nos intentions de pr vention Nous pouvons rappeler que le point le plus positif de l action est qu elle s adresse son public au plus pr s de son lieu de vie en agissant dans les structures d accueil de ses enfants B Validit de l outil Les caract ristiques sociod mographiques implicites de la population cibl e par le questionnaire sont prendre en compte Les parents qui veulent y r pondre doivent tre lecteurs scripteurs et francophones Serait ce une des raisons du non retour de questionnaire de certaines familles L illettrisme en France concer
82. dispens es par l action du RSL Le questionnaire ne proposant que des situations favorables ne contenant pas de r ponses fausses ni de pi ges il est difficile de savoir si certains parents continuent d opter pour des conduites paradoxales l acquisition du langage M me s il existe la question ouverte sur le comportement psychoaffectif qu ils ont avec leur enfant certains parents ont pu passer travers les mailles du filet 100 Partie 2 III Discussion E V cu des sessions Les attitudes des parents ont vari au cours des d bats selon leur connaissance leur int r t et leur questionnement du domaine explor Certaines mamans viennent en fin de session remercier les animateurs pour leur intervention alors que d autres parents sont plus r serv s sur leurs impressions D autres encore prennent des notes Le Dr Berthon cit e par Sizaret et Fournier d cembre 2005 pense qu il faut laisser une place l expression probable et m me n cessaire d un d saccord voire d un rejet Ce comportement a en effet pu tre observ chez certains parents lors de d bats sur des sujets controvers s tels que l usage de la t tine Un p re avait par ailleurs manifest beaucoup de d dain lors d un d bat autour de la cassette dans laquelle les propos lui semblaient trop normatifs et r ducteurs quant au r le paternel A l inverse des parents t moignent d un fort apport de connaissances
83. e par les 6 parents d enfants entre 12 et 18 mois ayant r pondu Nb de parents ayant coch Jouer Gribouiller Regarder un livre Jeu initi par l enfant R citer ou mimer une comptine Parler nourrice Utiliser un ton chantant R p ter plusieurs fois les mots Faire des pauses Dire les mots justes Repas Le laisser manger seul Temps de jeu Utiliser le tour de r le Le sociabiliser avec ses pairs Taio Lui donner le choix entre deux choses Les parents ont coch entre 0 et 11 r ponses par questionnaire cf tableaux 4 5 et 6 mm Nj M N Nj gt 81 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 Comme le tableau 8 l indique les parents d enfants de plus de 18 mois investissent apparemment moins les jeux et les lectures Beaucoup n ont pas ou ne prennent pas le temps de jouer cache cache d utiliser le tour de r le par exemple toi moi de d crire leurs actions de lire un livre leur enfant ou de jouer un jeu qu il a initi seul Ils encouragent et reformulent moins souvent que les parents de plus jeunes enfants A table ils ne prennent pas le temps de discuter des sujets qui int ressent leur enfant leurs copains et leurs jeux Quelques uns ne font plus les demandes et les r ponses et n utilisent plus un ton chantant parce qu ils consid rent pour la plupart que leur enfant est trop grand
84. e bain comment communiquez vous avec votre enfant parce qu ce stade le nourrisson commence prendre son bain dans la m me baignoire que les adultes de la famille et commence tre entour de jouets dans l eau C est l occasion d utiliser les fonctions r f rentielles et expressives du langage et de fournir un stock important de mots actions parties du corps objets o De 12 18 mois si votre enfant pointe du doigt quelque chose que lui dites vous parce qu il s agit du moment o appara t le pointage et qu il est un pr dictif de l apparition du langage o partir de 18 mois et s il pleure la suite de votre non que faites vous parce qu il s agit du stade de la premi re adolescence et qu il demande beaucoup de patience de la part des parents Trois questions ferm es et une question ouverte interrogent sur la possession et l usage par l enfant de la t tine du pouce et ou du doudou en fonction du moment de la journ e dans le but de sonder les comportements risque pour la communication le langage la dentition la forme du palais et la d glutition 63 Partie 2 I M thodologie e Une question ouverte demande aux parents d num rer les comportements positifs qu ils ont davantage produits depuis la session e Une ultime question ouverte leur demande de citer des sujets qu ils aimeraient voir aborder dans des sessions ult rieures
85. e politique de pr vention et favorisons la diffusion de grandes affiches en couleur dans les lieux d accueil de la petite enfance Essayons de trouver une mani re de mobiliser les populations les plus d favoris es Mais continuons en parall le de prendre en compte les familles de niveau socio conomique plus lev Il serait int ressant d essayer de sensibiliser davantage les parents d enfants entre 0 et 6 mois et plus particuli rement les p res avec des sessions 2 4 mois post partum dans les maternit s Des modifications de la grille sont pr voir si l on souhaite obtenir les r ponses d un plus grand nombre de parents Les sayn tes pourraient tre illustr es et les questionnaires mis la disposition des parents sur le site du RSL Le d lai d envoi des questionnaires post session est probablement augmenter pour permettre aux parents le temps de la r flexion et de l adaptation m me si cela n a pu tre possible cette ann e Notre tude a permis par ailleurs de d terminer ce qu il reste am liorer lors des sessions D une part les concepts d fendre lors des prochains d bats sont les activit s ludiques proposer r guli rement l enfant comptines gribouillages tour de r le cache cache et les attitudes langagi res parentales positives reformulations encouragements La succion vide est galement un sujet d battre avec les parents afin de les sensi
86. ec une ponge Ds issues ture dt dr aise ns tlu ess 10 Et s il pleure la suite de votre non que faites vous 11 A t il la t tine 12 A t il le pouce 13 A t il un doudou 14 Si oui quel moment prend t il sa t tine son pouce et ou son doudou 15 Depuis la soir e Invitation au Langage parmi les exemples voqu s dans ce questionnaire lesquels avez vous fait davantage 121 Evaluation de la session Invitation au Langage partir de l laboration d une grille L illettrisme touche actuellement 2 4 millions de fran ais et les 15 d enfants qui ont des troubles du langage oral corroborent les 15 20 d enfants en chec scolaire Suite ce constat une campagne d information de jeunes parents volontaires nomm e Invitation au Langage s est lanc e en 2005 en Gironde Elle consiste en la projection d une cassette sur le d veloppement du langage entre O et 3 ans suivi d un d bat entre parents anim par un p diatre et une orthophoniste dans les structures d accueil de leurs enfants Une tude pr liminaire en 2005 avait d termin les conditions optimales de passation gr ce des entretiens t l phoniques avec les parents un mois apr s leur participation aux sessions La g n ralisation de l action est envisag e entre 2007 et 2009 avec la c
87. ements psychoaffectifs favorables au bon d veloppement du langage de leur enfant L objectif de notre tude est de pouvoir rendre compte d s cette ann e de mani re non intrusive non culpabilisante et sans porter de jugement des comportements spontan ment r alis s par les parents ou acquis gr ce aux sessions et de recueillir leurs propositions d am lioration des sessions Du fait du grand nombre de personnes vis es l quipe a besoin de trouver une autre m thode que le questionnaire t l phonique Nous posons l hypoth se que la cr ation d une grille crite adapt e au niveau de compr hension des parents quel que soit leur milieu socioculturel permettrait d analyser les ressentis des quelque sept cents parents rencontr s vis vis des sessions venir et leurs ventuels changements de comportement quelques jours du visionnage et du d bat par rapport telle ou telle id e v hicul e de noter les concepts qui ne sont pas retenus et d enrichir les d bats venir en insistant davantage sur les th mes qui sont mis de c t en g n ral Dans ce but apr s avoir d fini les diff rentes notions en jeu nous nous sommes int ress s dans un premier temps au projet R seau Sant Langage dans un deuxi me temps la mani re dont se d veloppe la communication chez le jeune enfant et dans un troisi me temps aux comportements parentaux existants Nous avons continu sur la description de la m
88. ent o Ce ressenti est galement agr able en maternit 94 8 des parents ont pens que le lieu tait adapt cette action de pr vention 99 des parents ont r pondu oui la question est ce que cette projection tait un moment agr able pour vous m me s il ressort 25 5 d impressions n gatives motions n gatives m contentements aucun apport de connaissances Evidemment les parents m contents ou estimant n avoir re u aucune connaissance lors de la soir e n ont pas repens ult rieurement aux sc nes d changes parentaux qui se sont jou es lors du d bat Les conditions id ales de d roulement des sessions l organisation d une rencontre pr alable autour d un verre le d but vers 18h une moyenne de dix parents par session n ont pas d effet quantifiable sur le v cu de l action par les parents ni d effet distance Une condition de satisfaction serait cependant l tablissement de r unions d une dur e sup rieure 1h pour largir le d bat et apporter des connaissances mais inf rieure 1h30 pour ne pas d cevoir ou culpabiliser les parents 16 Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action Les preuves d efficacit de la session sont que e 39 4 des parents y ayant assist disent avoir chang leur comportement positivement le mois suivant e 35 8 disent ne pas avoir chang leur comportement parce qu ils appliquaient d j
89. ent global de leur enfant ou parfois m me quant leurs comp tences de parents 89 Partie 2 III Discussion IT Discussion Notre tude sur l action Invitation au Langage nous a permis de rendre compte de son impact aupr s de parents d enfants entre O et 4 ans Il est question pr sent de poser un regard critique sur l analyse des r sultats obtenus La population cibl e correspond t elle la population touch e Le questionnaire a t 1l r pondu aux attentes de l cole d orthophonie du RSL et de l ISPED Quelle influence les sessions ont elles exerc sur ses destinataires Etaient elles en accord avec les besoins des parents Quels souhaits parentaux pourraient se r aliser l avenir lors de ces soir es Que reste t il am liorer lors des d bats A Population cibl e et population touch e Les financements ayant t accord s plus tard que pr vu seules sept sessions ont pu tre organis es au cours de l ann e scolaire 2006 2007 Le nombre de participants est donc r duit Les r sultats statistiques obtenus gr ce aux questionnaires retourn s par les parents participants sont par cons quent nuancer Certains histogrammes n ont pu tre exploit s et donc rapport s dans notre tude du fait du taux de r ponses trop faible par cr che ou par tranche d ge d enfants de participants D autres diagrammes tablis selon la pr sence parentale sont relativiser du fait du f
90. ention dans le cadre du R seau Sant Langage 11 B Pr sentation du R seau Sant Langage LE Re MR ER Res 11 1 Eapr valence des troubles sienne a a n 11 2 _Le statut de l orthophonist n s sinsice a a i n 12 3 Lescampagnhes r centes RS A a E E nes 12 C Etude pr liminaire insni ena E A E E E A E ER A S 14 1 Les objectifs du R seau Sant Langage it iisiisasiussitesesssaniesains 14 2 Le d roulement d une action en particulier Invitation au Langage 00s00 15 3 Les r sultats de l tude pr liminaire de l action Invitation au Langage 15 D Perspectives po r 2007an E E a T a a 17 I Th ories sur l acquisition du no 488 rss sn Me ne 19 As E EKO a Ta LOTE APE E E AA EE E es 19 l E approcheb bhavioriste RS RTE e a e E E 19 2 L INDES Menaia enana es E Eeu EE AREE EAS a E SEEE EE AEA 20 3 Le milieu de l enfant et ses interactions sociales s snssssssessessseesseessseessresseessee 23 B Pr requis la communication verbales users nn teintes 25 1 Au niveau physiologique nina antisanebes 26 2 Aunivedau Cognitia enn iiir e e eiS 26 3 Au niveatpsychoatfectif n seda a RNA E E E E sed 32 4 Au jiyeaw MOTEURS na a e a e E Rs nee 36 die A niveat slopa eenn a aa e tente 37 C Conclusion sur l acquisition du langage soseseeeesseesseessessseressetesstessesseesseessseesseeso 38 M Comportements PAR ATAUR sn on Mon e ea oa aisaen tt 40 A C
91. envoie des comportements dont le but principal est d attirer l attention sur soi dans le cadre d changes ludiques non directifs et ne concernant pas une demande Ils peuvent avoir pour cadre des jeux socio gestuels vocaux ou verbaux des jeux d imitation ou des changes d objets L attention conjointe Elle est valu e dans les interactions dont le but est le partage d attention avec l autre quand par exemple un des partenaires essaie de diriger l attention de l autre vers un objet une personne ou un v nement Selon Bruner 1983 Le pointage ler geste communicatif conventionnel pr c de n cessairement l indication par le lexique La r gulation du comportement Elle est observ e dans les interactions dont le but est la modification du comportement d autrui enfant lt gt adulte Dans chacune de ces fonctions l enfant peut prendre trois r les diff rents initiateur r pondant ou mainteneur de l interaction sauf en ce qui concerne la r gulation du comportement Ceci nous donne huit chelles d agissements valuer dans vingt trois situations propos es telles que la pr sentation d un jouet m canique l instauration du jeu du coucou etc Une m me situation peut valuer diff rentes dimensions d chelles 29 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage L ECSP est applicable au jeune enfant de 3 30 mois sa limite sup rieure d
92. equis au d veloppement du langage Quel que soit l ge chanter et mimer des comptines pour plonger l enfant dans un bain de langage et l encourager des productions vocales par l imitation 59 Partie 2 I M thodologie o Quel que soit l ge regarder des livres d images adapt s parce qu ils constituent d abord un bon support pour les gencives douloureuses permettent l enfant de consid rer le livre comme un jouet parmi d autres d tiqueter les animaux et les couleurs l int rieur pour d velopper le lexique de l enfant et enfin de favoriser l acc s au langage crit et le plaisir de lire o partir de 6 mois au jeu du coucou cache cache pour que vers 7 mois apparaisse la permanence de l objet et parce qu ensuite ce jeu volue comme le d crit Bruner 1983 dans son tude o De 6 12 mois vous changer des jouets pour introduire la notion de donner prendre o partir de 12 mois gribouiller sur une feuille parce que l enfant montre un int r t pour les crayons d s cet ge avec la volont d imiter son parent et que cela le pr pare l acquisition du langage crit dans le plaisir o partir de 12 mois un jeu qu il a initi tout seul pour lui permettre d tre initiateur et l encourager recommencer Comme on l a vu dans la description du test ECSP trois r les sont d velopper le maintie
93. er 2004 L valuation en neuf tapes Document ERSP D Abbadie de Nodrest M Poulichet A Saubusse E sous la direction de Maurice Tison S Mai 2006 Rapport ISPED invitation au langage en Gironde D roulement et impact un moins des sessions de sensibilisation de parents au d veloppement du langage de l enfant Rapport ISPED Bordeaux 2 D Abbadie de Nodrest M sous la direction de Maurice Tison S Janvier 2006 Rapport ISPED contribution l valuation des journ es 23 24 et 25 septembre 2005 Formation aux futurs animateurs de sessions de sensibilisation au d veloppement du langage Rapport ISPED Bordeaux 2 Guidetti M Tourrette C 1992 Evaluation de la Communication Sociale Pr coce Test EAP Sizaret A Fournier C D cembre 2005 Evaluation mode d emploi Dossier documentaire INPES Sites internet 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 Actions contre l illettrisme http www croix rouge fr Derni re consultation en juin 2007 Grille d analyse des outils d intervention en ducation pour la sant http www inpes sante fr Derni re consultation en d cembre 2006 La t tine du tout petit http dispourquoipapa free fr Derni re consultation en juin 2007 Le rep rage pr coce des troubles du langage dans le Nord Pas de Calais http www cpam entreprises org Derni re consultation en mars 2007 Les chiffres de l illettris
94. er ce qu il d sire obtenir et ne prononce encore aucun mot Une maman pense que la verbalisation ou la mise en mots des actions et des sentiments est favoriser en fonction des situations les plus affectionn es par les parents eux m mes Peut tre qu un parent va privil gier les temps de jeu pour changer avec son enfant alors qu un autre va pr f rer lui parler pendant le bain Des parents se rendent compte qu ils n ont pas la m me d finition des premiers mots de b b Quand peut on dire que son enfant parle Quand il dit baba mama ou chaussure Les parents rel vent qu il est indiqu de ne pas parler b b et de ne pas dire de mots simplifi s Un enfant peut tout aussi bien apprendre le mot chat que le mot miaou 12 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 Les parents sont souvent surpris d apprendre qu il ne faut pas faire r p ter les mots mal dits son enfant et qu il faut simplement lui donner le mod le du mot correct Ils demandent donc confirmation aux professionnels en l illustrant par leur cas personnel Des mamans d lib rent sur l introduction forc e de livres d images dans les cas o Penfant les rejette D autres se demandent l ge auquel il faut les instaurer et la mani re de les pr senter La grande le on tir e par les parents est qu il faut qu ils se fassent confiance 3 Les autres dema
95. es leur milieu socioculturel pauvre et peu stimulant Les tudes de l INSEE t moignent en effet que le taux d illettrisme s l ve au double de la moyenne nationale dans les zones urbaines sensibles 18 contre 9 D o l int r t d actions de d pistage tr s pr coces et de suivis adapt s dans le premier cas et la mise en place fondamentale de missions de pr vention dans le deuxi me cas Pour cela une association entre les professionnels de la petite enfance et de la sant et les parents d enfants en bas ge est n cessaire 11 Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action 2 Le statut de l orthophoniste Il faut attendre 1992 pour qu un d cret accorde aux orthophonistes le droit de participer des actions de pr vention au sein d une quipe pluridisciplinaire et 2002 pour qu ils obtiennent une pleine responsabilit pour remplir cette mission Aujourd hui donc 179 ans apr s la cr ation par le Docteur Marc Colombat de l Institut Orthophonique de Paris dont le but tait le redressement de la parole et en particulier du b gaiement 52 ans apr s les premi res attestations d tudes d orthophonie d livr es la suite des initiatives de Suzanne Borel Maisonny 43 ans apr s l obtention de son statut l gal par la loi du 10 juillet 1964 qui a institu comme dipl me national le Certificat de Capacit d Orthophonie l orthophoniste professionnel de sant a pour mission de p
96. es capacit s perceptives initiales Elles lui permettent d organiser le signal acoustique continu de la parole afin de trouver les unit s fonctionnelles de la langue Il les extrait du flux continu de la parole et s en construit des repr sentations stables les mon mes unit s minimales de sens malgr la variabilit de leur production Cependant la segmentation des mots est complexe pour le jeune enfant car il ne peut se baser sur aucune connaissance de structure sonore de la langue Le langage oral est un flot continu Les mots ne sont donc pas d limit s clairement De plus chaque tre humain chaque famille et chaque groupe social poss de des param tres vocaux sp cifiques qui modifient la forme acoustique des mots et ainsi complexifient leur reconnaissance par l apprenti parleur Pour comprendre comment les enfants d passent cette difficult il faut s int resser aux tapes du d veloppement de la parole au niveau cognitif 2 Au niveau cognitif Comme le note Boysson Bardies 2005 les b b s re oivent des informations mais en livrent aussi Ceci permet une adaptation r ciproque des comportements de la 26 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage m re et du nourrisson qui interagissent depuis le premier jour Pendant la t t e par exemple le nouveau n envoie des signaux qui conditionnent inconsciemment la mani re d allaiter de la m re L enfant s int gre au sein de sa mi
97. es ou le comptage d histoires comme le pr conise la FNO mars 2006 entra ne g n ralement l utilisation d un langage plus riche et plus vari que dans une activit de soin type repas ou bain et suffirait faire merger l envie chez l enfant d aborder l crit avec plaisir La culture t l visuelle pr coce favorise les confusions r el imaginaire chez le tout petit et diminue les interactions familiales Comme le souligne galement Agn s Florin 1999 qui reprend entre autres les th ories de Bernstein les m res de milieux d favoris s utilisent un code restreint Elles adoptent un langage moins redondant moins conforme aux r gles syntaxiques du fran ais avec moins d expansions et une articulation moins pr cise Elles imposent l enfant de r p ter et profitent moins des situations naturelles de communication du fait par exemple de l usage excessif de la t tine Elles s merveillent peu ou pas devant les missions vocaliques de leur enfant et les encouragent moins Bien que la succion vide sans but nutritif soit un r flexe inn d j actif partir du troisi me mois de vie intra ut rine qui corresponde une p riode d auto rotisme que ce soit un besoin physiologique au cours des six premiers mois de vie qui vite l angoisse de morcellement et constitue un moyen d int grer le soi au sens psychanalytique apr s 6 45 Partie 1 III Comportements parentaux
98. es propositions suivantes illustrent certaines possibilit s de communication en donnant des exemples Vous pouvez indiquer celles o vous tes actuellement plut t l aise et celles qui vous posent encore question apr s avoir assist la session Invitation au langage en cochant si vous le faites souvent ou rarement ou jamais souvent rarement ou jamais Quand votre enfant se r veille vous lui dites bonjour EN E vous interpr tez ses mimiques par exemple lt PT es content tu as sbien dormi 0 on a dirait D lastgngesi il vous tend les bras et vous faites pareil en retour Pendant les temps de jeu vous utilisez le tour de r le par exemple toi de mettre un cube sur la pile moi de rajouter CR O E AE EENE EE AE EE EE vous nommez les objets que pointe votre enfant par exemple c est une girafe vous l appelez par son pr nom pour attirer son attention ER vous f licitez ses r ussites et l encouragez continuer par exemple C est bien bravo I aie vous lui faites rencontrer d autres enfants 4 444224ssesuase s eseunneosesennnedesnn Il vous arrive de jouer cache cache par exemple o il est le nounours cach il est l coucou faire semblant avec des poup es des voitures ou un faux t l phone lui r citer et mimer une comptine p
99. et 12 mois Madame Monsieur vous avez assist la session projection d bat sur le d veloppement du langage chez l enfant Re ee es da heures Votre avis est important pour nous aider mesurer ce qu il reste am liorer lors de ces soir es et les points que les parents souhaiteraient voir aborder l avenir Nous vous remercions de prendre quelques minutes pour compl ter le questionnaire puis de le retourner dans la bo te pr vue cet effet Votre r ponse est anonyme mais s il vous reste des questions les professionnels de la structure pourront vous r pondre ou vous mettre en relation avec les professionnels du R seau Sant Langage Ce travail sera aussi exploit par Val rie Brunet tudiante en orthophonie pour son m moire de fin d tudes 113 M re P re Ce questionnaire est rempli par Ont assist la session Les propositions suivantes illustrent certaines possibilit s de communication en donnant des exemples Vous pouvez indiquer celles o vous tes actuellement plut t l aise et celles qui vous posent encore question apr s avoir assist la session Invitation au langage en cochant si vous le faites souvent ou rarement ou jamais souvent rarement ou jamais Quand votre enfant se r veille VOUS lui dites COUCOU Y sense tentes a sen etes nr a een SRA vous interpr tez ses mimiques et
100. et ou de confortations gr ce au film Mais ils sont d us de n obtenir que peu de r ponses pr cises leurs questions sinon celles que d autres parents ont exp riment es Nous pouvons constater que les parents portent un r el int r t aux signes d alerte pour pouvoir agir en amont d un ventuel trouble dans le d veloppement de la communication de leur enfant La formation des professionnels propos e pour animer les sessions ne semble pas en ad quation avec les attentes des parents Ces derniers sont en effet en demande de r ponses de la part des intervenants pr sents La simple animation de d bats entre les participants ne semble pas satisfaire tous les parents Personnellement j ai pu assister au d roulement complet de six sessions et au d but de la septi me Garder une distance ne pas pouvoir interagir avec les familles tait quelque peu frustrant J esp re ne pas avoir influenc les d bats de par mon statut d observatrice J ai consid r qu il valait mieux que je ne prenne pas de notes pendant le d bat Je m obligeais donc me rem morer les propos parentaux et les th mes discut s apr s chaque soir e Ceci explique la citation de th mes abord s et non de paroles de parents Le personnel de la structure d accueil faisait parfois aussi partie du public du fait de leur curiosit pour le projet Les consignes que les animateurs leur donnaient taient de ne pas intervenir lors du d
101. etourn s 30 25 3 a 20 E 9 O Beaucoup Ko DT 15 Un peu g E Pas du tout E NSP 2 10 5 0 Couple M re P re 86 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 e Les comportements dits am lior s post session selon les parents sont d crits ci apr s La reformulation est devenue quasi syst matique dans quatre familles sur 33 Trois familles affirment encourager davantage leur enfant parler ou faire des phrases Trois autres familles disent lire des histoires leur enfant depuis la session Une maman pr cise On lui lit des petites histoires alors que l on ne faisait que regarder et citer des images Trois familles diff rentes s att lent d crire r guli rement l environnement de leur enfant Une maman dit Je leur explique davantage le r le des objets qui les entourent L instauration d un dialogue parent enfant a galement t une nouveaut dans une famille Dans le m me sens une maman dit parler davantage son enfant Une maman dit J ai fait de grands progr s depuis cette r union je l encourage parler faire de plus grandes phrases je fais beaucoup de phrases j instaure un dialogue plus syst matique je d cris les actions les lieux Nous constatons par ailleurs l application consciencieuse du parler nourrice dans les familles avec les r
102. eut tre l investissement du p re dans les comportements psychoaffectifs favoriser et son temps d implication dans l ducation de son enfant La pr sence de couples pourrait tre aussi augment e si les intervenants de la structure d accueil avaient la possibilit de proposer leurs services durant la soir e parce que l on peut supposer que prendre une baby sitter n est pas toujours vident financi rement ou id ologiquement Trois sessions sur les sept organis es touchent des zones g ographiques d ficitaires en professionnels de la sant Gr ce aux pages jaunes et aux sites Internet municipaux on compte en moyenne 1 4 m decins g n ralistes et p diatres confondus Bordeaux et Pessac contre 0 2 0 6 et 0 9 m decins recens s respectivement Audenge Bouliac et Saint Loub s pour 1000 habitants Or Bouliac et Audenge taient les sessions qui r unissaient le moins de parents mais dont le taux de retour de questionnaire tait le plus fort Dans ces villes on note 92 Partie 2 III Discussion un manque d int r t pour la pr vention mais une grande implication de ceux qui se mobilisent Certains parents pr sents viennent de villes voisines galement d peupl es en professionnels de la sant telles que Carignan de Bordeaux Le Barp La Taillan M doc et Saint Germain du Puch Mais comment susciter l int r t de cette population Les personnes que le RSL souhaite toucher en priorit sont
103. fond n a pas sp cialement volu Au niveau sociod mographique nous avons pu d terminer la r partition des parents selon le nombre et l ge de leurs enfants 77 des parents participants avaient des enfants de plus de 18 mois Or il s agit de la p riode pendant laquelle se produit habituellement l explosion du langage Il s agit donc d un moment d inqui tude pour les parents qui d couvrent des difficult s dans le d veloppement du langage oral de leur enfant ou qui ne savent pas vraiment comment l aider au mieux dans ce domaine Ces parents commencent se confronter des questionnements sur l volution du langage voire des retards du d veloppement Ils sont donc en recherche de conseils pour aider leur enfant passer ses tapes sans trop d emb ches et souhaitent conna tre les signes d alertes pour d tecter un trouble ventuel Mais les parents d enfants entre 12 et 18 mois pr sents seulement 14 ont retourn autant de questionnaires que les autres tranches d ge Moins repr sent s ils semblent en tout cas autant investis dans la mission de pr vention du RSL peut tre parce qu ils assistent lapparition du langage chez leur enfant et souhaitent viter toute conduite risque en s informant aupr s de professionnels Seuls deux parents d enfants entre O et 6 mois taient pr sents et aucun d entre eux n a pris le temps de remplir le questionnaire En effet il s ag
104. ge de mai juin 2007 e Selon le tableau 6 ce sont les p res et les couples qui le moins semblent appliquer les conseils et les messages d livr s lors du d bat On peut poser l hypoth se qu ils sont donc moins m me modifier leur comportement Tableau 6 Moyenne des r ponses rarement ou jamais par questionnaire en fonction de la pr sence parentale N 33 questionnaires retourn s Nb Nb r ponses Nb r ponses Nb r ponses RoJ questionnaires RoJ Min par RoJ Max par Moyen Pr sence parentale retourn s questionnaire questionnaire questionnaire P re 2 5 9 7 Couple 3 1 10 6 33 M re 25 0 11 4 28 vide 3 2 3 2 67 Total 33 1 11 calcul e sur de faibles effectifs On peut noter que les carts entre les nombres minimum et maximum de r ponses rarement ou jamais sont assez importants que la cat gorie en question soit la structure d accueil ou la pr sence parentale Cependant les lieux d accueil Audenge et Pellegrin et la pr sence paternelle qui ont le nombre moyen de r ponses rarement ou jamais le plus lev de leur cat gorie pr sentent un cart plus faible entre le nombre minimum et maximum 80 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 e Certaines propositions b n fiques au d veloppement du langage faites aux parents dans le questionnaire en fonction des moments de la journ e ont un r le p
105. gmentations quantitatives et qualitatives de situations favorables l acquisition du langage Certains parents non seulement regardent les images d un livre avec leur enfant mais maintenant les d nomment alors que d autres lisent davantage d histoires D autres encore augmentent globalement les interactions avec leur enfant en d crivant l environnement en reformulant ses phrases en instaurant un dialogue et ou en adoptant le fameux parler nourrice mots simples phrases courtes r p titions du m me mot plusieurs fois dans diff rentes petites phrases Ces changements d attitudes sont tr s positifs On remarque qu ils touchent grossi rement l utilisation de livres d une meilleure fa on ou une plus grande fr quence et l interaction parent enfant avec l installation de mod les linguistiques adapt s Par contre nous n avons pas eu de retour quant aux parents qui avaient des comportements d favorables l acquisition du langage par leur enfant Certains disaient lors du d bat insister fermement pour que leur enfant r p te le mot correctement par exemple Or il avait t sp cifi qu il s agissait d une conduite risque quant l volution de la communication de l enfant Ont ils oubli de nous signaler qu ils ne le faisaient plus depuis la session Font ils partie des abstentions Ou le font ils toujours Ce genre de r v lation sur le for age va l encontre des th ories
106. i t occidentale a port l enfant a fait consid rablement voluer les th ories sur l acquisition du langage Le passage du non verbal au verbal est propre l tre humain et se construit dans un cadre familial et social Les linguistes les psychologues les neurologues les sociologues et les thologues ont entrepris de nombreuses recherches exp rimentales qui ont eu un r le important dans l explication de ce ph nom ne 1 L approche b havioriste Des ann es trente aux ann es cinquante se d roule un grand d bat sur les proc dures d acquisition du langage Certains chercheurs laborent une th orie du comportement D apr s Reuchlin cit par Agn s Florin 1999 le comportement verbal est une vari t de comportements ayant un effet sur l environnement qui exerce en retour un effet sur le sujet ayant mis ce comportement Par exemple lorsqu un enfant dit arbitrairement aba l adulte va apporter un verre d eau car il aura interpr t ce pseudo mot comme la locution boire et il renvoie ainsi l enfant le fait que son pseudo mot a un sens particulier pour son entourage Pour le psychologue b havioriste am ricain Skinner cit par Paule Aimard 1996 l acquisition du langage est envisag e comme l apprentissage d un comportement Dans un 19 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage contexte situationnel pr cis un locuteur produit un comporteme
107. ient beaucoup de solutions de la part des professionnels pr sents qui avaient eux pour recommandation principale de n tre qu animateurs des d bats entre parents 74 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 C Les r ponses des parents l enqu te La coop ration des parents pr sents aux sessions nous a permis d obtenir un certain nombre de r ponses analyser comme nous allons le voir mais d abord de caract riser la population touch e par l action 1 Population cible des sessions Invitation au Langage e L histogramme suivant indique le nombre de familles pr sentes chaque session Nous avons donc envoy quarante huit questionnaires au total On constate un plus grand nombre de participants dans les cr ches de Bordeaux que dans les autres On note que le RSL a touch cinq lieux d accueil dans la CUB contre deux hors CUB entre mai et juin Figure 1 R partition des familles par session en CUB hors CUB N 48 familles pr sentes Garderie le cocon Audenge Cr che Petit bouchon Bouliac Cr che Graine d cole Pessac Cr che les p tits loups Saint Loub s Cr che Ginestous Bordeaux Cr che H pital Pellegrin Bordeaux Cr che Canaillous Bordeaux 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Nombre de familles amp B CUB E Hors CUB 75 Partie 2 IT Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 La r pa
108. ion des objets au sens psychanalytique t tine et pouce par les enfants des familles qui ont rempli le questionnaire On remarque par ailleurs que l emploi du doudou seul est beaucoup plus rare que l usage de la t tine figure 8 Figure 8 R partition des objets par enfant N 33 questionnaires retourn s Aucun 6 Pouce 18 Que doudou 21 T tine 55 e Nous avons class l utilisation de la t tine du doudou et ou du pouce par fr quence figure 9 La fr quence tr s souvent suppose cet usage par les enfants plusieurs fois par jour non seulement pour dormir mais aussi pour mieux vivre la s paration la m re chaque matin apr s une col re ou une blessure pour les r conforter voire toute la nuit au r veil et pour faire un c lin alors que l enfant est calme Plus la fr quence est lev e plus il est difficile de se s parer de l objet de plaisir Or on constate que 17 enfants sur 33 familles r pondantes c est dire 51 5 en font usage tr s souvent 84 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 Figure 9 Fr quence d utilisation des objets par enfant N 33 questionnaires retourn s E Pouce WE T tine O Que doudou O Aucun Tr s souvent repos transport c lin Souvent repos transport Occasionnellement repos Tr s occasionnellement Jamais 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 Nombre d enfants e Fn
109. ions sous forme de QCM car c est la forme id ale pour minimiser le temps de r ponse des parents et pour permettre d en tirer des statistiques Il devait aussi les laisser s exprimer s ils le souhaitaient e Jl devait viser sp cifiquement les parents d enfants en cr che c est dire entre 0 et 4 ans car le message v hicul par le RSL est qu il faut se pr occuper du d veloppement du langage tr s en amont e Il devait tre crit et non plus t l phonique du fait du nombre accru de sessions envisag entre 2007 et 2009 Le RSL comptait effectivement organiser 240 sessions en Gironde dont 70 90 la premi re ann e e Il devait tre adapt au niveau de compr hension des parents participant aux sessions quel que soit leur milieu socioculturel car l action du RSL s adresse toutes les couches de la population de la Gironde rurale ou urbaine favoris e ou d favoris e e Il devait cibler le d veloppement de la communication du jeune enfant sachant que c est le th me de la cassette et que la projection pr c de le d bat e Il devait mettre l accent sur l interaction l affection et le plaisir dans la communication entre la m re et son b b car il s agit du message principal que souhaite faire passer le RSL e Enfin il ne fallait pas y introduire de r ponses pi ges ou fausses Il ne devait pas non plus juger les parents pr sents aux sessions S il mettait en vidence des comportements
110. isez des mots justes par exemple le biberon au lieu de le lolo vous faites des phrases courtes tu me donnes le nounours papa rentre bient t l vous utilisez un ton chantant ssssesseuresreeresesssssrssresresrerrerreersereseeresseeseessesesesessseess l vous utilisez des mimiques par exemple la moue le sourire les sourcils fronc s l l vous r p tez les mots plusieurs fois la suite par exemple oh la voiture tu as vu la voiture quelle est belle cette voiture nnnnnunnusseresessssssssrsrsrrrrrrrrrrrrrerereeressssssrsreeereeere l l vous faites des pauses pour le laisser vous r pondre par exemple comment il fait le chat Eat 1010 PE E E E l l 7 Si vous lui dites non quelque chose vous lui expliquez votre refus c est interdit car c est tr s dangereux a coupe l l vous attirez son attention sur autre chose oh regarde le gros chien dans la rue l l 8 Si votre enfant vous dit tato par exemple vous donnez du sens ce mot par exemple un g teau tu veux un g teau l I vous lui proposez de choisir entre deux choses par exemple tu veux un g teau au chocolat ou un gateau ala fraise Sn sen reseau E EAE E E SEE n Ea r innse l l 9 Si votre enfant pointe du doig
111. it par exemple tu as entendu la sonnette Si vous lui dites non quelque chose vous lui expliquez votre refus c est interdit c est tr s dangereux a coupe vous attirez son attention sur autre chose oh regarde le gros chien dans la rue Lors de la promenade vous faites les demandes et les r ponses par exemple qu est ce que c est c est une feuille vous attirez son attention sur quelque chose que vous montrez du doigt par exemple oh r g arde le Ballon VS EAE E AE R rE E ER i aeea eni 114 z 6 s2 S E 3 5E 22 n s a 7 Quand vous lui parlez vous utilisez des mots justes par exemple le biberon au lieu de le lolo I vous faites des phrases courtes par exemple tu me donnes le nounours ou papa rentre DIENOS posees ee E E E Re l y s tisez t n chantant sei eeen aa een eat vous utilisez des mimiques par exemple la moue le sourire les sourcils fronc s vous r p tez les mots plusieurs fois la suite par exemple oh la voiture tu as vu la voiture g ell est Delle cette
112. it d une p riode de la vie o la communication passe davantage par le non verbal et surtout o l enfant ne parle pas encore r ellement Les jeunes parents ne se sentent donc sans doute pas encore concern s par une session intitul e Invitation au Langage Comment faire se sentir concern s et venir aux sessions les parents d enfant de tr s jeune ge Comment les sensibiliser se pr occuper tr s t t du d veloppement du langage de leur enfant afin que notre action de pr vention agisse tr s en amont Les sessions ne se sont pas d roul es dans les maternit s par d faut de disponibilit de leur part mais galement parce que l tude pr liminaire de l action Invitation au Langage avait montr des pr occupations toutes autres des parents la naissance de leur enfant Leurs appr hensions ce moment de leur vie se tournent naturellement davantage vers la t t e par exemple La population des enfants de 0 4 mois qui reste son domicile lors de la p riode de pr sevrage entre la maternit et la cr che est tr s difficile toucher Nous pourrions 91 Partie 2 III Discussion envisager de rencontrer tout de m me les parents la maternit pour leur distribuer une plaquette d information et recueillir leurs coordonn es afin d organiser une session 2 3 ou 4 mois post partum quand ils seraient plus disponibles Etant donn le fort taux de parents ayant un seul enfant qui se pr
113. ivers mental aux domaines affectifs tels que le plaisir la d pendance la col re l empathie l autodiscipline et lamour Il fait la distinction entre le r el et l imaginaire il associe des id es pr voie anticipe Il existe une concordance du fait de la r ception r ciproque des signaux parent enfant D s les premiers jours l Homme poss de une sensibilit accrue l expressivit des visages et des corps et peut d tecter les tats affectifs d autrui Gr ce aux changes r p t s qui existent entre la m re et l enfant leur partage d motions et un talent inn du nouveau n pour d crypter le subjectif l individu construit divers modes de communication John Bowlby cit par Paule Aimard 1996 d veloppe la th orie de l attachement qui unit un nouveau n sa m re et constate une d pendance motionnelle au sein maternel ainsi qu un besoin de contacts sociaux qui va au del du besoin alimentaire primaire de la conception freudienne Il promeut une relation continue et chaleureuse pour le bon d veloppement du jeune enfant Ses travaux illustrent que de nombreux aspects d veloppementaux d pendent de la qualit du lien affectif m re enfant Selon Paule Aimard 1996 dans les ann es 30 Bowlby Bender et d autres mettent en vidence le lien entre l affection donn e l enfant et son d veloppement moteur et cognitif Spitz surench rit avec la notion d hospitalisme
114. jit la voix e Accroche le regard e R agit par ex la pr sence la porte qu on ouvre aux pr paratifs du biberon e Regarde du c t d o vient la voix Cesse de pleurer quand on lui parle D but d pisodes d attention conjointe il regarde la m me chose que vous quand vous lui parlez de cette chose il attire votre attention par le regard sur ce qui l int resse Commence r agir son pr nom Commence r agir au non Regarde attentivement une personne qui lui parle e R agit bien au non Donne un objet sur demande Comprend par exemple non bravo au revoir D but de compr hension des mots familiers en contexte Reconnaissance de mots connus en dehors du contexte Compr hension d une trentaine de mots en contexte et de mots hors contexte e Productions vocales e Soupirs sons v g tatifs indiquant confort ou inconfort e Vocalisations e Premiers sourires intentionnels e Petits cris e areu agueu a e e Sons de l arri re gorge ex gaga e Sons vocaliques e Renvoi des vocalisations de la m re e chacun son tour pr conversation e Rires aux clats e Jeux de variation et d imitation d intonations Commence r pondre son pr nom par des vocalisations Babillage canonique production avec intonation de syllabes dupliqu es par ex bababa mamama Vocalise face aux jouets e
115. laire cr e le terme d thologie en 1856 C est une science des comportements animaux et humains d termin s par l h r dit Elle tablit la description de leur progression de leur diff renciation et de leur adaptation au milieu Konrad Lorentz cit par Paule A mard 1996 et Baudier C leste 2005 d couvre l empreinte une conduite inn e qui permettrait l enfant de suivre le premier objet mobile qu il voit qui est g n ralement sa m re Elle assure une proximit enfant adulte et par l m me la protection et la socialisation du tout petit Cette th orie a t compl t e par l exp rimentation suivante On relie la t tine d un b b un capteur de pression On diffuse une voix trang re dans la pi ce puis la voix de la m re intonn e et enfin la voix maternelle non intonn e On enregistre des modifications de pressions des r actions motrices comme l orientation de la t te et du regard et des r actions physiologiques comme des modifications du rythme cardiaque et de l lectroenc phalogramme uniquement lors de l mission des l ments m lodico rythmiques de la voix maternelle du fait qu ils constituent des stimuli int ressants ou agr ables Ainsi l enfant ne suivrait pas seulement le premier objet mobile qu il voit mais bien la voix maternelle qu il entend et reconna t c Le nativisme Dans les ann es 70 le courant nativiste attribue galement
116. langage aupr s des professionnels de la petite enfance 2 Le d roulement d une action en particulier Invitation au Langage Le FAQSV Fonds Aide la Qualit des Soins de Ville g r par l URCAM Union R gionale des Caisses d Assurance Maladie d Aquitaine a financ les travaux de structuration de la premi re ann e Une cassette vid o intitul e les cl s du langage a retenu l attention du groupe de travail constitu le 26 avril 2004 pour sensibiliser les parents En septembre 2005 trois journ es de formation co anim es par P Antheunis et S Roy deux des auteurs de la cassette ont r uni de nombreux professionnels de la sant p diatres et orthophonistes de structures d accueil de la petite enfance et de maternit s Avant m me la cr ation du RSL une exp rience de pr vention Invitation au langage s est mise en place entre octobre et d cembre 2005 Elle propose le visionnage de la cassette les cl s du langage suivi d un d bat lors de sessions organis es avec des parents de tr s jeunes enfants et des futurs parents 28 sessions ont eu lieu dont 13 en cr che 6 en structure multi accueil 5 en maternit et 4 en halte garderie 57 se sont d roul es sur Bordeaux et la CUB 43 hors CUB On d compte en tout la participation de 279 parents 3 Les r sultats de l tude pr liminaire de l action Invitation au Langage Magali de Nodrest 2006 dans son m
117. le message mis Ces capacit s pragmatiques mergent vers 2 ans Dans le cas contraire le message est perturb temporairement ou durablement On observe ces capacit s pr coces quand on compare la communication du b b avec sa m re et celle avec son p re 1 La r partition des fonctions des membres de la famille L volution des soci t s occidentales a modifi la forme du groupe familial Au niveau des fonctions des parents les comportements paternels se sont beaucoup rapproch s des comportements maternels Mais le r le du p re est encore diff renci de celui de la m re Durant la premi re ann e de vie de l enfant le p re propose en g n ral des jeux plus physiques et d stabilisants avec des taquineries et des violations d expectatives La m re 40 Partie 1 III Comportements parentaux proposerait elle des jeux plus rassurants du fait de l utilisation de routines et d objets de fa on conventionnelle Si les parents proposent une t che r aliser leur enfant actionner un jouet m canique ou r aliser un puzzle par exemple le p re va pousser l enfant r ussir alors que la m re va l encourager et le supporter motionnellement Les conduites d instruction des parents apprendre encastrer ou embo ter des pi ces diff rent Le p re laisse l enfant se d brouiller La m re stimule l int r t de l enfant pour le jeu Les p res sont plus orient s vers la r solu
118. le sur leur rythme cardiaque Il d couvre lamour Entre 3 et 10 mois en plus du besoin de se sentir aim l enfant est en demande d changes motionnels Il recherche le dialogue avec ses parents en leur souriant en r ponse et en produisant des sons gutturaux Il d couvre les processus de cause effet et d interaction d veloppe l agrippement excessif un objet comme manifestation d un sentiment de col re par exemple 32 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage Vers 10 12 mois l enfant tablit une communication affective avec son entourage de par l organisation des comportements sociaux et des fonctionnements affectifs Vers 14 15 mois appara t la d signation Elle le rend capable de mieux s exprimer qu avec des pleurs L assimilation de la fonction de chaque objet et la conceptualisation du monde ext rieur le font acc der aux jeux du faire semblant Il devient ind pendant et m me initiateur avec l laboration d une communication visuelle et vocale Vers 2 ans et demi il dispose de repr sentations mentales lui permettant d voquer un objet ou un tre aim absent m moire visuelle auditive et olfactive Il a une autonomie cr atrice cauchemar de la sorci re sous le lit Il communique les fantasmes et les id es qu il labore Il d veloppe une compr hension plus profonde d autrui Vers 3 ans et demi d bute la p riode d activit autocr atrice Il tend son un
119. ler et attraper des objets par exemple tu secoues le hochet chanter et mimer des comptines par exemple ainsi font font font les petites IHAMONNEL S NA uses on aa sand nee ana D est Ut es den dde aie regarder des livres d images en tissu ou carton pais Pendant les temps de jeu vous nommez les objets que manipule votre b b ou ce qu il regarde avec attention par exemple la girafe tu veux la girafe ane vous l appelez par son pr nom pour attirer son attention ass esta nd etes ot vous avez des conduites d merveillement et d encouragement par exemple c est bien DENON D A Die nes Le ce tee nd den rc ete Lors de la promenade vous faites les demandes et les r ponses par exemple qu est ce que c est a c est un vous attirez son attention sur quelqu un par exemple oh regarde c est mamie bonjour mamie Ve ue AR ten R EEE case Res E ne ste vous lui expliquez les bruits auxquels il r agit par exemple oh tu as entendu c est la cloche lerene D ne a ae D AN CE D eo on ed 111 jamais souvent rarement ou 6 Pendant le bain Vous commentez ce qu il fait tu p dales ss sons svdressnvicsersssndihaenida
120. les yeux si face lui l adulte produit ces gestes de fa on r p titive et lente car ces grimaces existent dans le registre de production spontan e du b b On retrouve des imitations quivalentes vers 8 9 mois gr ce la m re qui initie le jeu du cache cache les changes d objets et les bravo Cela entra ne pour un partage de connaissances du monde et des motions et permet l enfant de m moriser les similarit s entre les gestes et mimiques qu il fait et ceux qu il observe chez autrui Cela permet aussi l enfant de s identifier socialement et d individualiser les personnes de son entourage De plus les enfants ont une aptitude associer ce qu ils voient ce qu ils entendent Par exemple si on place un b b face un haut parleur entre deux crans qui montrent 21 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage chacun une dame silencieuse dont l une articule ta et l autre mi le nourrisson tourne la t te vers l image f minine qui articule le son transmis Cette capacit est tr s importante pour le d veloppement de la parole L enfant regarde la bouche de sa maman qui parle pour approfondir ses connaissances sur les relations entre perception des sons et articulation Le turn taking ou chacun son tour Durant une courte p riode de la maturation du b b on observe un change impressionnant de vocalisations adaptatives entre le b b et sa m re
121. lus important que d autres selon la tranche d ge des enfants concern s Nous les avons regroup s dans les tableaux ci dessous l exception de deux Les questionnaires retourn s par les parents d enfants entre 6 et 12 mois nous permettrons de discuter de la variabilit des occurrences Selon le tableau 7 certains parents d enfants entre 12 et 18 mois ne mettent pas encore de crayon entre les doigts de leur enfant Ils ne commencent pas leur faire d couvrir le plaisir du graphisme D autres parents concern s par cette tranche d ge n offrent pas la possibilit leur enfant de faire un choix entre deux choses quand il leur dit tato Ils ne demandent pas par exemple un g teau tu veux un g teau la fraise ou un g teau au chocolat Ils ne permettent donc pas leur enfant d entendre le mot correct plusieurs reprises ni de d velopper leur lexique avec l apparition de nouveaux mots ici fraise et chocolat A l inverse de la situation expos e dans la cassette l enfant ne va pas avoir l occasion de comprendre qu il existe des mots identiques g teau pour d signer des choses diff rentes et des mots diff rents fraise chocolat pour dire la m me chose Tableau 7 Nombre de r ponses coch es rarement ou jamais par proposition par les parents d enfants entre 12 et 18 mois D tail des r ponses Rarement ou jamais selon la sayn t
122. me http www anlci gouv fr Derni re consultation en juin 2007 Les controverses autour de la succion http www doctissimo fr Derni re consultation en juin 2007 Plus de 900 000 Franciliens en difficult face l crit http www insee fr Derni re consultation en juin 2007 Pr sentation de la campagne de rep rage des troubles du langage http wWww ameli fr Derni re consultation en mars 2007 Pr vention http fr wikipedia org Derni re consultation en juin 2007 Pr vention objectif langage http www orthophonistes fr Derni re consultation en juin 2007 Si p tit mouchon http www orthophonistes fr Derni re consultation en juin 2007 Succion du pouce http www studiodentaire com Derni re consultation en juin 2007 107 Annexe l Les tableaux des comp tences communicationnelles et langagi res Diaicgoris OrthOPhONiS te 0 QNS P Antheunis F Ercolani Bertrand S Roy Novembre 2005 3 Les tableaux d volution des comp tences communicationnelles et langagi res Ce tableau permet l orthophoniste de s impr gner de la dynamique d volution de la communication de 0 4 ans sachant que les ges ne sont donn s qu titre indicatif PERCEPTION PRODUCTION COMPREHENSION EXPRESSION 0 2 mois 2 3 mois 3 4 mois 4 5 mois 5 6 mois 6 7 mois 7 8 mois 8 9 mois 9 10 mois 10 11 mois 11 12 mois e R ag
123. mitation spontan e et le d veloppement de capacit s de communication non verbale sont des l ments indispensables pr requis au d veloppement du langage Les adaptations du parent vis vis de son enfant dont le parler nourrice l interpr tation des tentatives de communication du b b par le parent l attention conjointe associ e au pointage et l tiquetage des objets par des mots les feed back verbaux et les r p titions fr quentes sont galement comme nous venons de le voir des pr requis la communication verbale du tout petit Mais ce n est pas toujours aussi naturel ou aussi ais pour un parent de mettre en place ces ajustements contrairement que ce que l on peut lire dans la litt rature 38 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage Cependant on peut agir sur le comportement des parents dans la relation avec leur enfant pour pr venir les troubles du langage Dans ce but les professionnels impliqu s dans le RSL tentent de d velopper plus que de l empathie mais la Th orie de l esprit Elle d signe les processus cognitifs permettant un individu d expliquer ou de pr dire les conduites et tats mentaux inobservables d autrui la croyance le d sir la joie la peur etc Cette aptitude enrichit qualitativement les interactions sociales communication collaboration comp tition apprentissage etc notamment avec les parents d enfants en bas ge qu ils
124. n la r ponse et l initiation d une action o A partir de 18 mois faire semblant car il s agit d un pr requis indispensable l acquisition du langage oral comme nous l avons tudi Quel que soit l ge de l enfant la quatri me sc ne est Pendant les temps de jeu et les r ponses propos es sont o Quel que soit l ge vous nommez les objets que manipule ou regarde votre b b pour permettre l enfant d associer un nom chaque chose et ainsi acc der au langage o Quel que soit l ge vous l appelez par son pr nom pour attirer son attention pour lui apprendre son pr nom lui permettre de le reconna tre normalement vers 7 mois et l aider se l approprier o Quel que soit l ge vous avez des conduites d merveillement ou d encouragement pour augmenter sa motivation jouer et ainsi lui permettre de se construire o partir de 6 mois vous lui faites rencontrer d autres enfants pour le socialiser et lui permettre d entendre les m mes mots et phrases mis par d autres personnes Il per oit ainsi qu il s agit d un code int ressant partag par beaucoup d individus qui lutilisent dans le but de se faire comprendre 60 O Partie 2 I M thodologie A partir de 12 mois vous utilisez le tour de r le pour initier une interaction r ciproque de mots et de phrases associ es des actions Quel que soit l
125. n de socialisation dans le but de r pondre des besoins biologiques Et il appara t que malgr l volution des soci t s chacun conserve ses caract ristiques propres surtout dans les milieux socioculturels d favoris s Malgr leur travail les m res continuent de consacrer sept fois plus de temps l ducation de leurs enfants que les p res Dans le cas particulier de l arriv e d un premier enfant cependant le p re triple son temps de pr sence ses c t s Il consacre trois heures par semaine au premier n contre environ une heure par semaine aux enfants au del de un On note une possible interchangeabilit des r les entre le p re et la m re au sein 41 Partie 1 III Comportements parentaux des foyers depuis ces derni res ann es La m re n est plus la seule prendre en charge l hygi ne et la nutrition de son b b De nos jours le temps que le p re passe avec son enfant ne se limite plus l introduction du jeu Selon Baudier et C leste 2005 les hommes sont aussi comp tents que les femmes s occuper de leur enfant et peuvent devenir l objet d attachement et d velopper le parler nourrice comme une maman mais il s av rerait que le p re serait tout de m me moins s curisant Pour simplifier la m re serait r confortante et le p re stimulant Des tudes montrent que le p re bien que moins aidant propose des activit s plus physiques plus cr atives et plus
126. nant environ 20 de la population on peut imaginer qu un parent sur cinq ne renvoie pas le questionnaire du fait de sa forme crite Historiquement la France est un pays multiculturel et multiracial Si certaines familles parlent fran ais elles ne le lisent pas toutes Pourrait on traduire le questionnaire ou aurait on d rester la forme orale 94 Partie 2 III Discussion On pourrait imaginer avoir un plus grand nombre de retours de questionnaires crits en proposant la place de questions crites des ic nes et des illustrations pour imager les sayn tes comme des histoires s quentielles On pourrait mettre une sc ne en image et proposer c t trois dessins illustrant des suites possibles que les parents illettr s analphab tes ou non francophones entoureraient selon leur fa on de faire leur domicile A bord d un avion par exemple on remarque que les proc dures d urgence sont compr hensibles par tous quels que soient notre nationalit notre culture ou notre niveau de lecture par l utilisation de proc d s universels les dessins et les id ogrammes Il est envisageable comme la demande me l a t faite en direct par les parents lors des sessions qu l heure de l informatique et des r seaux d information nous puissions mettre le questionnaire en ligne sur Internet sur le site du RSL par exemple La forme actuelle du questionnaire est agr able avec des couleurs et le logo R
127. nariat entre la PMI l ISPED Institut de Sant Publique d pid miologie et de D veloppement et l inspection acad mique ont donc t indispensables Son valuation effectu e par l ISPED a prouv la pertinence du d pistage pr coce et de l utilisation de l outil ERTLA4 Epreuves de Rep rage des Troubles du Langage apr s 4 ans 13 Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action Depuis 2005 des m decins de PMI des orthophonistes et un groupement de p diatres travaillent ensemble l laboration d un projet de r seau Leur objectif est de diminuer la pr valence des troubles du langage oral et de la communication des enfants de 0 6 ans afin de r duire l illettrisme Pour atteindre ce but une association nomm e R seau Sant Langage s est donc cr e en juin 2006 Elle proc de notamment en sensibilisant les parents au d veloppement du langage de leur enfant et en renfor ant la collaboration entre les professionnels et les institutions de la petite enfance Une pratique de partenariat implique de mettre en commun des connaissances sp cifiques entre professionnels de partager l information avec les familles de coordonner les actions d assurer le suivi des enfants rep r s d engager des tudes pid miologiques dans des zones g ographiques d termin es La prise de conscience du co t de l chec scolaire et de l illettrisme facilitera les propositions du R seau
128. ndes des parents On d couvre aussi des besoins qui ne se sont pas combl s par la cassette au niveau informationnel par rapport aux points th oriques sur le d veloppement de la communication et aux questions des parents Un papa se trouve souvent dans le r le normalement attribu la maman et se demande si cela peut tre p nalisant pour l avenir psychoaffectif et langagier de son enfant L ge du non n est pas voqu dans la cassette alors qu il est compliqu g rer selon des parents en difficult Des parents remarquent qu ils insistent beaucoup pour que leurs enfants assimilent les formules de politesse alors que d autres font l impasse l dessus Une maman a observ des signes de b gaiement chez son fils depuis l arriv e du petit dernier et se demande ce qu elle peut faire pour l radiquer et aider son enfant se calmer Des parents sont eux davantage en questionnement par rapport au bilinguisme qu ils imposent leur enfant de par leur double origine et se demandent comment partager la langue de leur pays d accueil et leur langue maternelle avec leur enfant et quelle dose Des parents croient que les enfants allant en cr che tr s jeunes sont plus adaptifs et plus sociables que les autres et demandent confirmation aux professionnels La cr che lieu d accueil o l enfant rencontre ses pairs et des intervenants qui lui posent parfois des limites diff rentes de celles de la mais
129. nessiaavinense l l vous d crivez vos actions je frotte tes petits pieds tes mains je te rince avec l eau l l vous imitez ses gazouillis par exemple areuh areuh 20 l l 7 Quand vous lui parlez vous utilisez des mots simples par exemple le ballon le g teau la main l l vous faites des phrases courtes on va se promener l l vous utilisez un ton Chantant s s ssisisianisiisestiiasenms ion entente nee l l vous utilisez des mimiques par exemple la moue le sourire les sourcils fronc s l l vous r p tez les mots plusieurs fois la suite par exemple oh la voiture tu as vu la voiture quelle est belle cette voiture AS cousins oem l l vous faites des pauses comme pour le laisser vous r pondre par exemple tu as sommeil EE o i 1 AE AS EE E E E E I I Oui Non 9 A t il la t tine o o 10 A t il le pouce m o 11 A t il un doudou o o 12 Si oui quel moment prend t il sa t tine son pouce et ou son doudou 13 Depuis la soir e Invitation au Langage parmi les exemples voqu s dans ce questionnaire lesquels avez vous fait davantage Annexe lli Questionnaire pour les parents d enfant entre 6 et 12 mois R seau Sant L3 ngap Invitation au langage Parents d enfant de 6
130. nformation Objectif Langage est une plaquette d information illustr e et agr able lire d clinant les donn es de base transmettre aux parents sur la communication avec leur enfant le plaisir du langage le bain de langage l importance du jeu l utilisation du livre et les signes d alerte en cas de difficult Ce livret fut distribu dans les maternit s par les pu ricultrices pr alablement inform es qui devaient faire passer le message aux jeunes m res En 1993 et 1994 la FNO en a fait une action de pr vention nationale Plus de 50 d partements fran ais ont accept de reprendre l action Dans quelques uns la plaquette Objectif Langage trouve un aboutissement dans le carnet de sant de chaque nouveau n On y note les tapes du d veloppement de son langage et de sa communication et on y trouve des conseils destin s aux parents dans leur r le d accompagnant des premiers pas et premiers mots de leur enfant En 1999 une campagne de d pistage des troubles du langage a eu lieu en Gironde Des orthophonistes sollicit s par la CPAM Caisse Primaire d Assurance Maladie en 1998 entreprennent une action de pr vention secondaire afin de favoriser l acc s aux soins pr coces des enfants rep r s comme atteints de troubles du langage Son but est d encourager l utilisation par les p diatres d un outil de d pistage sp cifique des troubles du langage chaque ann e chez les enfants de 4 ans Un parte
131. nombreuses son enfant qui font de lui le partenaire de jeu pr f r de leur b b Il faut garder l id e que le parent id al n existe pas m me si chaque parent aurait apparemment un r le attribu par la nature respecter au sein du foyer familial pour son bon fonctionnement 2 La famille Elle repr sente en g n ral les premiers autres que l enfant rencontre en naissant Il s agit de son premier cadre institutionnel et de son premier milieu d appartenance De plus la famille reste importante tout au long de son d veloppement de par sa dur e et ses rituels Elle a trois fonctions e Le maternage actuellement rebaptis le parentage qui assure la survie de l enfant en r pondant ses besoins physiologiques et psychologiques et en le prot geant des agressions e La socialisation par l apprentissage de l utilisation d objets et de signes dans diff rents contextes et par le d veloppement de liens affectifs d finissant son r le particulier parmi les autres e L acculturation par la transmission d un syst me de valeurs sp cifiques son milieu Les conditions d existence du groupe familial d pendent de son niveau socioculturel et d terminent la quantit et la nature des stimulations apport es l enfant Les recherches ont toutes montr un impact du niveau de vie sur la r ussite scolaire et l adaptation sociale un avantage au niveau moteur intellectuel et
132. nsi que la pr sentation aux parents de notre projet d valuation des sessions Un dossier a t d pos la CNIL pour permettre l enregistrement informatique des coordonn es des parents participants en toute l galit Leurs coordonn es r colt es chaque session nous taient indispensables pour envoyer les questionnaires aux parents 5 jours des sessions Respecter un d lai minimum entre le jour de l organisation de la session et le jour de la r ception des questionnaires par les parents permet galement l installation d un ventuel changement de comportements au sein de leur foyer 64 Partie 2 I M thodologie A distance de cinq jours de chaque session nous avons envoy aux parents la grille rapporter remplie au lieu d accueil le plus rapidement possible Une bo te de recueil des questionnaires l effigie du RSL fut mise en place dans la structure d accueil pour permettre aux parents de r pondre de fa on anonyme Les questionnaires furent r cup r s les jours qui suivirent Le d pouillement et l analyse des r ponses au questionnaire furent possibles gr ce l aide de l quipe de l ISPED 65 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 I Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 Entre mai et juin se sont d roul es sept sessions projection de la cassette et d bat auxquelles j ai pu assister Les animateurs
133. nt faire cocher aux parents les r ponses ou situations de communications du QCM qu ils appliquent chez eux Mais nous n aurions ensuite pas pu interpr ter correctement ce que les r ponses non coch es auraient signifi Puis nous avons envisag que les parents r pondent par oui ou par non chaque proposition Mais oui non sont des r ponses qui ne permettent pas de d terminer la fr quence laquelle chaque situation est jou e et par l m me si ces jeux sont r ellement int gr s dans les rituels familiaux Nous avons aussi envisag de faire r pondre les parents par plut t facilement ou encore plut t difficilement ou alors plut t spontan ment ou pas encore spontan ment mais apr s avoir test ces formes aupr s de jeunes parents nous nous sommes aper us de la complexit des termes 55 Partie 2 I M thodologie Aussi apr s des t tonnements de longs moments de r flexion et des tests dans l entourage aupr s de jeunes mamans nous avons opt pour des r ponses par souvent ou rarement jamais consid rant que chaque situation positive est reproduire plusieurs fois par semaine voire plusieurs fois par jour pour qu elle ait un r el impact sur le d veloppement de l enfant Apr s diverses modifications et beaucoup de discussions le questionnaire a pris une forme d finitive la fin du mois de d cembre 2 Le questionnaire d finitif a
134. nt verbal qui consiste en des activit s musculaires complexes produisant des sons Un interlocuteur r agit par rapport ce comportement Le locuteur associe le stimulus la r ponse induite Cet pisode est r p t plusieurs reprises et la r action de l interlocuteur chaque interaction renforce ou non les associations implicites entre le stimulus et la r ponse Selon N Nader Grosbois 2006 Bandura et d autres th oriciens de l apprentissage social pensent que l enfant se base sur l imitation et l observation de son entourage pour largir de fa on volontaire son stock de comportements Pour N Nader Grosbois 2006 d autres chercheurs comme Roman Jakobson retracent la prodigieuse uniformit de l ordre d assimilation des phon mes Cette progression serait stricte et universellement valable Pour cela l enfant tablit des liens et des diff rences entre les phon mes Ainsi les consonnes bilabiales p et b mergent en premier les consonnes ant rieures p t b et d viennent avant les post rieures k et g les occlusives p t k b d g avant les constrictives f s If v Izl 12 les voyelles ouvertes a avant les voyelles ferm es 1 et les voyelles moyennes e apr s l opposition ouvertes ferm es Si la construction du langage se fait dans un ordre immuable cela nous am ne penser qu elle peut tre li e l h r dit 2 L inn
135. omportements parentaux existants e seseseseseeeesseessetsseeesetesstetsstesseesseesseeesssressrest 40 1 La r partition des fonctions des membres de la famille 40 2x JEafamille siin A A en en 42 3 _Lespratig es ducatives cessioni r aa a a EE aa ria a aena 43 4 Ees formes des Ales ass entiere AR ne ME isea siss as aiiis 44 5 Ees milieux socioculturels iiare ei a REE net EEEE EEE E S 44 B Moyens d actions aupr s des parents ssssssesssssessseesseesseesseeesseetsseesseesseseseeessseesseest 47 Jy Ees s pports crits t Ora z at ar es iaaa a EEr nine Ro iai 47 2 Les entretiens avec un professionnel de la petite enfance 49 3 La session Invitation au langage dans le cadre du R seau Sant Langage 49 Partie 2 Evaluation des sessions Invitation au Langage sesssessssseessessersseresseesssressre 51 E gt M dIOdDIG OISE nes ns en E E E E E E EE 51 A Cahier des charges de la enillesisss inusnnisanusnns annees 51 B Elaboration de la pnLles ses Se ee Ne Re en ne ne 54 l P bauche dela nes cts Sn et RER ed RE nt et nee 54 2 Le questionnaire d finitif ss sandra i 56 C Plaji et mode op rat nn An Re nn est tre 64 IL Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 66 A Lacassette Lescl s du langage annee nt tn ne Se ete 66 1 econtenu susenndhs nets EE AE st brs cie TE a aE 66 24 Eessc nes d la Casse seins as rs re te ts de dune asc 66 Due
136. on joue t elle un r le important dans le d veloppement langagier du b b Une maman t moigne du fait que son enfant parle mieux depuis sa socialisation en cr che parce qu il a eu faire davantage d efforts pour se faire comprendre par ses pairs et des personnes ext rieures au foyer familial 13 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 Certains parents semblent inform s de l importance de v rifier la bonne audition de leur enfant s il fait des otites r p tition et transmettent ce savoir aux autres parents Mais des parents s interrogent quant aux d marches faire pour passer un audiogramme De longs d bats tournent autour de la t tine du doudou et du pouce donner ou viter selon les parents Ils se demandent les cons quences que ces objets de plaisir entra nent s ils sont obligatoires la naissance pour permettre de passer les preuves de s paration naturelles et si ensuite la frustration amen e par la d possession de l objet est n cessaire Les parents constatent que le langage la marche et la dentition se d veloppent en parall le entre O et 3 ans ce qui peut faire reculer en jours ou en semaines l une ou l autre tape de leurs volutions Par exemple un enfant qui fait ses dents reculera de quelques jours le passage d un stade un autre du d veloppement du langage du fait de la douleur subie au niveau des gencives alors qu il pou
137. on au Langage de mai juin 2007 Une derni re maman anticipe sur le d veloppement de la conscience syllabique en proposant son enfant de plus de 18 mois de jouer taper dans les mains les syllabes des mots Elle dit J utilise le moyen de taper dans ses mains pour lui faire prendre conscience du nombre de syllabes de certains mots Nous n avons pas notion que ceci ait t abord au cours des sessions Elle rajoute J insiste en jouant pour la prononciation des mots Par contre une maman dit n avoir rien modifi son comportement Elle le justifie ainsi Rien de plus pour l instant car ma fille n a que 19 mois et que nous pensons qu elle s exprime d j avec quelques mots f Les souhaits des parents pour des sessions venir Les parents avaient la possibilit de formuler leurs souhaits de sessions venir 25 familles sur 33 qui ont rempli le questionnaire se sont exprim es sur le sujet e Diff rents souhaits concernent le d veloppement du langage de leur enfant Cinq familles remettent en cause le mode d intervention de ces soir es Ils auraient appr ci que les professionnels r pondent leurs questions plut t qu ils animent simplement le d bat entre les parents Une maman pr cise que son souhait serait de d velopper plus pr cis ment l importance de telle conduite plut t qu une autre ce qu elle induit et que les professionnels pr sents puissent donne
138. on leur louait davantage les b n fices de ce principe Par ailleurs on peut remettre en question la r ponse propos e aux parents dans notre questionnaire de s incruster pendant que l enfant initie un jeu seul car il s agit aussi pour les parents de donner ce moment l leur enfant un espace de libert psychique De plus il faut bien distinguer le savoir faire du faire Les paroles chang es au cours du d bat sur le savoir faire des parents leur domicile ne recoupent pas toujours leurs actions quotidiennes r elles rapport es dans le questionnaire On a pu voir dans les r ponses la question sur leur comportement quand votre enfant pleure suite un non que fa tes vous que des parents r pondaient je ne c de pas pas toujours et j explique nouveau mes raisons On rencontre le m me type de paradoxe dans les r ponses aux questions sur l usage de la t tine et du pouce La plupart des parents savent que les cons quences sont risqu es pour l avenir articulatoire et dentaire de leur enfant mais ne peuvent se r soudre frustrer leur enfant en lui permettant moins souvent la succion de cet objet de plaisir L affectif prime sur la raison semble t il D Changements de comportement des parents Compte tenu des r ponses obtenues on peut penser que des parents ont t sensibles au message du RSL L change et l affection autour d activit s ludiques sont
139. on peut laisser un enfant manger seul avec ses doigts ou une cuiller De 9 12 mois il ne reste plus passivement allong pendant le change il devient un vrai ver de terre Il tape des mains et affectionne le jeu d tiquetage quand l adulte nomme les objets qu il rencontre les livres et les actions de mettre et d enlever Au cours de ces premiers mois Dodson 1972 conseille de ne pas le laisser pleurer mais d intervenir rapidement pour qu il d veloppe une confiance en ses parents Il dit aux parents de ne pas enseigner la propret leur enfant car le contr le neuromusculaire de ses sphincters n est pas possible avant l ge de deux ans Il affirme que le p re ne devrait pas ignorer son enfant psychologiquement et affectivement et que son r le commence la naissance L amour les stimulations multi sensorielles et intellectuelles la pr sence des parents et les exp riences du b b cr ent une confiance r ciproque et une conscience de soi progressive chez l enfant et pr parent aux premiers pas et l exploration active 37 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage D s 12 mois le jargon expressif d bute selon le Dr Gesell cit par Dodson 1972 A partir de 18 mois l enfant qui conna t trois ou quatre mots va augmenter son lexique de fa on exponentielle C est l ge o le parent doit pouvoir dire non en lui expliquant la raison Dodson 1972 inf
140. ontrairement Chomsky Piaget cit par Paule Aimard 1996 pense que l enfant ne poss de pas de structure inn e d acquisition mais il accorde un caract re h r ditaire aux structures cognitives le fonctionnement de l intelligence Il remarque que la construction de la pens e et du langage n est pas continue mais se fait par paliers ou stades d acquisition De 0 2 ans il voque une p riode sensori motrice C est durant cette p riode que se produisent les changements les plus essentiels et les plus rapides au d veloppement de Penfant L enfant passe progressivement de l adulisme absence totale de diff renciation entre le sujet et l objet une diff renciation du moi Elle commence non pas par l utilisation du je mais par les interactions adulte enfant Elle d bouche sur la construction de l objet permanent Ce concept sugg re que l enfant se cr e une repr sentation mentale de l objet le cherche quand il est cach m me si celui ci est d plac lorsqu il a le dos tourn Cette p riode se d compose en diff rentes tapes selon l ge de l enfant e Entre 0 et 1 mois le b b exerce ses r flexes h r ditaires cf succion du sein et d autres objets e Entre 1 et 4 mois il acqui re ses premiers sch mes Ces acquis sont expliqu s par la notion de r action circulaire primaire emprunt e au psychologue Baldwin Il s agit de conserver une action qui a produit un
141. orme que l enfant ne fait pas expr s ni de son plein gr une b tise avant l ge de deux ans Donc la fess e est clairement viter avant cet ge A 2 ans on constate la premi re adolescence C est une p riode de d s quilibre un stade de transition rencontr dans la croissance de tous les enfants au moment de l apparition du refus affirm Elle entra ne souvent des sc nes d motions violentes qui demandent une grande patience aux parents Cette phase de rigorisme lui permet de s individualiser de ses parents auxquels il tait si fusionnel jusque l Il passe du b b l enfant On peut alors lui proposer des jeux collectifs en parall le de ses jeux solitaires le jeu du silence des comptines et diff rentes mati res pour dessiner de la craie de la peinture Ces outils peuvent lui permettre en effet d largir la palette de ses moyens d expression On observe cette p riode l importance du p re dans le jeu comme nous le verrons dans le chapitre sur la r partition des fonctions des membres de la famille II A 1 C Conclusion sur l acquisition du langage Physiologie cognitif psychoaffectif et motricit sont troitement li s au d veloppement de la communication du jeune enfant Il faut donc prendre en compte tous ces param tres lorsque l on s int resse l acc s au langage du nourrisson qui est un tre unique en interaction Les dons inn s de l enfant comme l i
142. os enfants des tres heureux 3 La session Invitation au langage dans le cadre du R seau Sant Langage La nature de l action est l organisation de sessions d information aux jeunes parents sur le d veloppement de la communication du tout petit Ces sessions se divisent en deux temps le visionnage de la cassette Les cl s du langage suivi d un d bat entre les parents pr sents La cassette Les cl s du langage con ue par Antheunis Ercolani Bertrand et Roy 2003 donne un aper u de la dynamique parent enfant qui existe lors du d veloppement de la 49 Partie 1 III Comportements parentaux communication Pendant 15 minutes on observe des mises en situation d enfants avec leurs parents Une voix off suppos e refl ter la pens e du b b d crit les tapes de l volution du langage Des rep res th oriques sont not s en bas de l image avec l ge moyen d apparition tandis que des productions orales d enfants les illustrent Le d bat entre les parents est toujours encadr par deux professionnels de la sant un m decin p diatre ORL ou de PMD et un orthophoniste Les animateurs ont tous suivi la formation propos e par Dialogoris Ils ont pour consignes principales de tr s peu intervenir et de permettre aux parents de rebondir sur des points importants Le d bat dure en moyenne une heure L action offre aux parents un acc s direct l information voire leur duca
143. ouvrir des objets nouveaux pointer du doigt pour demander leur nom ou leur fonction manipuler ou mettre la bouche 36 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage 5 Au niveau global Le Docteur Fitzhugh Dodson 1972 reprend les tapes du d veloppement de l enfant de fa on simplifi e et standardis e et donne des conseils aux parents sur le comportement avoir chacune de ces tapes Sa mani re de globaliser le d veloppement est int ressante reprendre du fait qu elle donne un point de vue d ensemble de l volution normale d un b b De 0 3 mois le terrain de jeu de l enfant concerne son propre corps Il convient de stimuler son acuit auditive sa peau ses positions et sa coordination oculomotrice en allant du suivi du regard la pr hension De 3 6 mois il passe d un tat passif la manipulation et l exploration active Le Dr Gesell cit par Dodson 1972 parle d une soif de toucher Le nourrisson met tout la bouche Il est important selon Dodson 1972 de lui fournir des jouets en caoutchouc et un parc du fait de son passage la station assise De 6 9 mois commence la fascination pour l imitation et les jeux vocaux L enfant rampe et part la d couverte du monde Les situations nouvelles l effraient Le jeu du tomber lancer r p t l enchante Les jeux d eau sont favoriser pour leur c t calmant et relaxant D s 6 mois
144. par exemple que l enfant ajoute des yeux et une bouche au soleil qu il dessine De 7 11 ans c est le stade des op rations concr tes L enfant se socialise C est le d but de la causalit et de la temporalit De 11 ans l ge adulte Piaget parle de stade des op rations formelles C est la p riode du raisonnement logique et abstrait par hypoth ses et d ductions L adolescent est un adulte biologiquement et intellectuellement mais reste un enfant affectivement Adulte signifie perfection au double sens du mot ach vement et mod le Terme du d veloppement et mod le r aliser c est par rapport l adulte que toute l enfance se d finit selon Ren Zazzo 1983 3 Le milieu de l enfant et ses interactions sociales Wallon cit par A Baudier et B C leste 2005 met en vidence l influence du sujet sur son milieu et inversement Cette hypoth se fait son chemin et am ne d autres th oriciens cr er les leurs Se succ dent ainsi diverses approches qui influenceront notre mode de pens e actuel 23 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage a L approche psychanalytique Selon A Baudier et B C leste 2005 la psychanalyse avec Anna Freud Spitz Winnicott et Mahler remarque l existence d interactions entre les enfants et leurs parents et tente d expliquer leurs comportements Les psychanalystes sont persuad s que le b b tablit d s s
145. parfaitement int gr s par 46 des parents qui disent avoir am lior leur comportement dans ce sens Revenons notamment la succion vide C est un sujet qui semble int resser de nombreux parents Selon les sites Internet dentaires orthophoniques et m dicaux ces moments d utilisation sont abusifs parce que cette forte fr quence peut engendrer une d pendance la succion vide qu il est fortement conseill d arr ter vers 3 ans pour viter tout ventuel trouble ou d formation cf supra Si le courant psychanalytique justifie l attachement un doudou comme objet transitionnel pour apprendre supporter la s paration m re enfant rien ne l gitime la succion vide apr s 6 mois On sait que le 99 Partie 2 III Discussion choix et la fr quence d utilisation d un objet sont souvent d termin s par les parents Il est donc important de sensibiliser les parents cette pratique ses causes et ses cons quences Mais leur ducation les influence apparemment davantage qu un d bat Un seul parent dit avoir r duit la fr quence de succion vide de son enfant contre 12 familles qui laissent encore leur enfant utiliser la t tine ou le pouce tr s souvent et ce m me au del de 18 mois Le fait que la t tine soit pr sente d s les 6 mois de vie de l enfant conforte la th orie qui parle de ph nom ne de soci t Les comportements les plus modifi s concernent des au
146. pondant et compos es chacune de dix treize sayn tes qui suivent l ordre chronologique des activit s du quotidien Des questions ouvertes ont t ajout es pour permettre aussi une analyse qualitative Ces grilles questionnent sur le comportement parental par rapport au d veloppement de la communication de l enfant en fonction des situations propos es Nous posons l hypoth se que les parents am liorent certains comportements au d triment d autres et qu il s agit donc aux animateurs de sessions d insister davantage lors des prochaines sessions sur les sujets qui ne retiennent pas l attention du public Pour laborer ce questionnaire nous nous sommes appuy s sur des bases th oriques concernant l acquisition du langage 18 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage ll Th ories sur l acquisition du langage Le choix de crit res dans la constitution de grilles d valuation de la session Invitation au Langage et le recueil d informations que l on cherche obtenir avec nos questionnaires doivent tre compar s un r f rentiel Ce r f rent peut tre d termin par la litt rature Nous allons donc tudier les diff rents points th oriques en rapport avec le d veloppement du langage travers un historique des th ories dans ce domaine et les pr requis la communication verbale qui en d coulent A Historique Au XX me si cle l int r t croissant que la soc
147. que ces sessions soient ouvertes aux grands parents et aux nounous des enfants Deux autres foyers aimeraient participer une soir e qui fasse le lien entre le d veloppement du langage et la socialisation Une maman d sirerait une session sur le livre et l enfant Une question portait sur la p riode et la mani re d introduire une langue trang re dans le foyer Par ailleurs des familles souhaiteraient des sessions en rapport avec le d veloppement du langage respectivement sur le jeu le rire ou l art e Des souhaits de parents se sont form s sur d autres domaines que le langage Au niveau m dical de nombreuses familles expriment un besoin de conseils quant l alimentation la propret et au sommeil de leur enfant Deux foyers ont des interrogations sur les maladies enfantines et les vaccins Au niveau psychologique deux parents souhaiteraient conna tre les mani res de dire non leur enfant Un parent aimerait qu une session aborde la fess e Des parents s interrogent sur la fa on d viter l agressivit entre les enfants ou l incidence des paroles blessantes Une famille aimerait discuter du lien ventuel entre l volution du comportement de l enfant en fonction du mode de garde Autant de souhaits montrent l int r t et la confiance que les parents ont dans ce que de telles sessions pourraient leur apporter mais aussi l inqui tude de certains parents quant au d veloppem
148. qui se d roulent entre le nourrisson et sa maman puis entre l enfant son p re et sa fratrie La cassette voque aussi les pr requis au d veloppement du langage cf supra 2 Les sc nes de la cassette Une maman enceinte caresse et parle son ventre et une voix off nous apprend que le f tus peut d j entendre et comprendre les paroles parentales 66 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 Puis on voit un b b de 15 jours En bas de l image on nous informe que le b b reconna t et pr f re la voix maternelle Il est pris dans les bras par sa maman et on voque l accroche du regard et les capacit s inn es ou tr s pr coces de regarder couter et trier les bruits Selon la voix off le b b a une grande envie d entr e en relation Une maman parle son b b pendant qu elle le change et la voix off d crit les param tres particuliers du parler nourrice Lors d un moment de t t e la voix off signale l int r t des situations ritualis es et des mots r p t s de la maman tr s rassurants et enveloppants Une maman sort du lit son b b en pleurs lui fait un c lin et le b b arr te de pousser des cris pendant que la voix off explique les progr s croissants de l interpr tation maternelle des pleurs de son b b C est le d but de la communication active du b b Un b b de deux mois fait un sourire intentionnel et sa maman lui so
149. r ation d un R seau Sant Langage RSL Nous cherchions cette ann e am liorer le contenu des sessions Nous avons cr puis envoy aux parents pr sents une grille visant am liorer ces soir es variable selon l ge de leurs enfants une semaine post sessions Sur 48 personnes concern es du fait des 7 sessions organis es en mai et juin 2007 nous avons re u 33 r ponses Selon les r sultats obtenus les souhaits parentaux portent sur le langage avec des demandes de r ponses de la part des professionnels de la sant et un r el int r t concernant les signes d alerte mais aussi autour des aspects m dical et psychologique Les th mes aborder davantage pour changer d autres conduites parentales sont les activit s ludiques proposer r guli rement l enfant comptines gribouillages tour de r le cache cache les attitudes langagi res parentales positives reformulations encouragements et les cons quences de la succion du pouce ou de la t tine Le RSL s attelle toucher les populations de zones g ographiques d ficitaires en professionnels de la sant et provenant de milieux socioculturels d favoris s en intervenant dans des cr ches hors CUB et dans des quartiers modestes de Bordeaux mais il serait int ressant d essayer en parall le de sensibiliser davantage les parents d enfants entre 0 et 6 mois et plus particuli rement les p res avec des sessions 2 4 mois post part
150. r venir de rep rer de d pister d valuer par un bilan et de r duquer les pathologies et les troubles de la voix de la parole du langage oral ou crit et de la communication quelle que soit leur origine chez l enfant l adolescent et l adulte D s leur formation initiale les orthophonistes sont arm s de connaissances d un savoir faire et d une exp rience clinique aupr s des enfants atteints de troubles du d veloppement de la communication enrichis par leurs exp riences professionnelles Ils souhaitent en faire b n ficier les parents et les professionnels de la sant ou de la petite enfance Pour cela ils sugg rent la mise en place d une culture du partage entre professionnels personnel de cr che enseignants quipes m dicales m decins g n ralistes p diatres orthophonistes C est le r le d un r seau 3 Les campagnes r centes Suzanne Borel Maisonny fondatrice de l orthophonie en France avan ait d j dans ses ouvrages des ann es 1950 le r le de l orthophoniste dans la pr vention des troubles du langage chez l enfant Pierre Ferrand quant lui fut l initiateur au milieu des ann es 1970 de la mise en place d une vraie pr vention en orthophonie Ces deux figures de l orthophonie sont les inspirateurs d Objectif Langage document de pr vention cr en 1989 par l quipe du SOMM Syndicat des Orthophonistes de Meurthe et Moselle Objectif Langage
151. r d autres r ponses que celle que naturellement on fait plut t bien Une deuxi me maman dit qu elle souhaiterait entendre plus les professionnels de la sant au travers de r elles r ponses ses interrogations Dans le prolongement des sessions Invitation au Langage trois familles expriment leur d sir d assister une session ax e sur le langage des enfants de plus de 2 ou 3 ans parce que les tapes du d veloppement du langage d crites dans la cassette et donc d battues ensuite ne sont plus d taill es apr s 20 mois Une maman aurait aim d battre sur l apprentissage du langage de fa on moins technique A l inverse deux foyers sont en demande d une liste des signes d alertes et des erreurs viter dans le d veloppement du langage Une autre maman t moigne d un manque de conseils pour faire progresser l articulation de son enfant Elle le formule ainsi les 88 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 enfants qui ne prononcent pas bien n articulent pas bien comment doit on s y prendre pour les faire progresser Quatre familles expriment leur besoin d informations autour des causes de diverses pathologies du langage Certains citent le b gaiement d autres voquent la dyslexie Un parent s interroge sur le lien qui existe entre la pr cocit l intelligence et l acquisition de la parole Deux familles souhaiteraient
152. raduit pour le papa la m me et le papa qui r p te en s adressant son enfant oui c est la m me c est la m me 68 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 voiture que celle de mamie sauf que c est quand m me pas la m me couleur Cet change l aide am liorer son langage et organiser son lexique Appara t la grande s ur du petit gar on de 19 mois Elle empile des cubes avec lui et lui r p te le nom et le cri des animaux dessin s dessus On voit une petite fille de 20 mois assembler des rails et prononcer peur maman pour exprimer que sa maman qui fait le monstre lui fait peur L association de deux mots constitue une holophrase comme il est crit en bas de l cran Enfin une petite fille de 3 ans et demi joue avec des casseroles et des l gumes en plastique h regarde y a plein de choses dans les casseroles a marche pas a marche pas et a marche pas alors on met pas de couvercle dit elle en essayant de couvrir ses trois casseroles avec un couvercle La voix off note qu elle est entr e dans le langage et peut jouer avec les mots Ainsi le film d finit le r le de chacun p re m re b b et fr res et s urs et met en exergue la stimulation et le mod le familial Il montre que ce comportement adapt est suscit par l enfant lui m me Il conclut qu une interaction r ciproque permet la construction du langage gr
153. rent lieu du fait des critiques et des suggestions des membres du RSL de l quipe de l ISPED et de ma directrice de m moire Le plus important changement apport fut le passage de questions ouvertes aux parents sur leur comportement leur langage et leurs activit s avec leur s enfant s depuis la session et sur ses effets court terme des sayn tes o la famille est mise en sc ne dans des situations du quotidien plus concr tes plus parlantes plus proches de leur v cu Pour cela nous avons puis notre inspiration dans les deux affiches Pr vention Objectif Langage du CPLOL 1989 et Si P tit Mouchon de F Coquet 1990 disponibles sur le site www orthophoniste fr qui r sument les tapes cl s et donnent des conseils aux parents sur le d veloppement du langage ainsi que des signes d appel qui peuvent aider au rep rage ou au d pistage de troubles de la voix de l articulation de la parole du langage crit ou oral Nous nous sommes galement servis de la forme pour orthophonistes de l outil Dialogoris de la cassette Les cl s du langage de P Antheunis F Ercolani Bertrand et S Roy 2006 et des ouvrages et articles qui nous ont permis de constituer la partie th orique pour conna tre les rep res pr cis du d veloppement de la communication chez l enfant entre 0 et 4 ans 54 Partie 2 I M thodologie Nos questions ont associ des actions possibles de la m re ou de son b b
154. res et de vocalises auxquels va r pondre la m re e les comportements d approche comme le grasping la succion la poursuite du regard et plus tard la locomotion L enfant doit r ussir g rer d s le d but de sa vie l attachement et la perte d objet Winnicott 1975 explique comment le b b d veloppe des strat gies telles que de sucer son pouce pour pallier l envie du biberon de serrer un ours en peluche en attendant le retour de sa maman ou de dire un mot pour obtenir l objet de d sir L objet transitionnel est donc un moyen pour l enfant d acc der l objectivit d accepter de perdre en quelque sorte son sentiment de toute puissance d une mani re pas trop brutale Savoir se cr er une illusion de pr sence une aire interm diaire d exp rience appel e l espace transitionnel permet de r duire sa d tresse ou sa solitude et voit na tre le jeu le langage et le symbole Cet espace est le lieu de repos psychique entre la r alit qui prend de plus en plus sens et ses sensations d omnipotence A sa naissance le b b humain d pend totalement de l adulte pour survivre et la pr occupation maternelle primaire de la m re suffisamment bonne d crite par Winnicott 1975 qui r pond parfaitement aux besoins de l enfant par hypersensibilit et empathie renforce le sentiment d omnipotence du b b et la confusion initiale soi autrui La socialisation permet l acc s la construction
155. rition chez l enfant de la permanence de l objet Un nourrisson de 7 mois et demi vocalise Il explore ses possibilit s vocales Puis un petit gar on dans son transat dit bababa baboum On parle alors de babillage canonique 67 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 Une maman joue la poup e avec sa fille de 11 mois La voix off indique que le langage maternel s adapte la zone proximale de d veloppement de celui de son enfant pour que l enfant ne se sente pas d pass On voit un b b de 10 mois avec plusieurs jouets dans son bain et sa maman qui joue avec lui Puis un b b dans les bras de sa maman a un t l phone l oreille avec sa mamie au bout du fil qui lui demande un bisou La voix off remarque que les parents donnent les mod les de toutes sortes de phrases diff rentes pour illustrer les diff rentes fonctions du langage Une maman donne de la pur e son enfant assis dans une chaise haute L enfant pointe son doigt en direction d une bouteille d eau C est la phase du pointage Sa maman la lui rapproche en formulant sa demande Tu veux la bouteille La grande bouteille On nous signifie que les premiers mots sont les premi res productions stables valeur s mantique Un enfant de 1 an qui se situe au d but de la marche au niveau psychomoteur et voit donc plus de choses encore essaye de rentrer une cl dans la serrure d un placard Il essa
156. rner dans la bo te pr vue cet effet Votre r ponse est anonyme mais s il vous reste des questions les professionnels de la structure pourront vous r pondre ou vous mettre en relation avec les professionnels du R seau Sant Langage Ce travail sera aussi exploit par Val rie Brunet tudiante en orthophonie pour son m moire de fin d tudes 116 M re P re Ce questionnaire est rempli par m m Ont assist la session o m Les propositions suivantes illustrent certaines possibilit s de communication en donnant des exemples Vous pouvez indiquer celles o vous tes actuellement plut t l aise et celles qui vous posent encore question apr s avoir assist la session Invitation au langage en cochant si vous le faites souvent ou rarement ou jamais souvent rarement ou jamais Quand votre enfant se r veille vous lui dites coucou ou b OnjouUr SL esiimeniestehis essieu vous interpr tez ses mimiques et ses vocalisations par exemple tu es content tu as bien dormi ON PES iranienne ii a O RE E E EEE E E Ea il vous tend les bras et vous faites pareil en retour Pendant la promenade vous faites les demandes et les r ponses par exemple qu est ce que c est c est une feuille vous attirez son attention sur quelque chose que vous montrez du doigt par exemple oh regard le DGSE er AE ne nee Il vous arrive de jouer cache cache par exemple
157. ropos de poursuivre son tude avec le RSL et avoir t aussi disponible les premiers mois Aude Cossard pour avoir r ussi contre vents et mar es organiser des sessions en mai et juin 2007 C line Lehelley pour ses critiques judicieuses sur mon m moire et sa bonne humeur permanente Sylvie Maurice Tison pour son professionnalisme la confiance qu elle m a donn e et sa tr s grande sympathie Mme le Dr Flurin et Mme Long re pour avoir accept d tre membres de mon jury de soutenance et pour s tre rendues disponibles Les orthophonistes m decins membres du RSL et ou animateurs des sessions de cette ann e et en particulier le secr taire du RSL Sylvie Beaucourt pour ses encouragements et ses conseils avis s Guillaume Ponsin pour son aide pr cieuse en informatique et en statistique et pour son soutien quotidien Martine Brunet pour m avoir support e dans tous les sens du terme Mes coll gues et amies d orthophonie pour leur r confort et les tr s bons moments pass s ensemble TABLE DES MATIERES INTRODUCTION SR Re ln nat Re eme E aS 6 P rtie l Cadre th orique de l A6tion sn es a de ren 8 I Cadre du projet d valuation de l action RRRRRRRRR 8 AT HTISME et DE VENTHONES Sn RE EURE NT A E ne ne 8 12 JE Mettis Menin nn a a ten nn ie Me nan 8 2 MAPS VeNOME SNS es ons se a a A sd ad 10 3 La pr v
158. rra tr s bien se mettre marcher quatre pattes le lendemain pour attraper son doudou un peu trop loin de lui Les comptines et les chants ne sont pas abord s dans la vid o Certains parents les voquent en s appuyant sur leur propre exp rience de plaisir raconter en chantant qu ils ont transmis leur enfant et qui ferait des enfantines un bon support pour apprendre le langage Des parents qui ont des enfants en retard par rapport aux ges donn s dans la vid o se demandent quel moment il est n cessaire de consulter un orthophoniste Ils veulent savoir partir de quel ge on parle d un retard de parole langage Une autre demande du m me genre concerne les signes d alerte et les rep res avoir en t te Dans plusieurs sessions des parents sont davantage inquiets pour le d veloppement du langage crit de leurs a n s en maternelle qui pr sentent par exemple des difficult s au niveau du graphisme Les parents cherchent ensemble une d finition plus concr te de la dyslexie et de l illettrisme Des questions sont pos es autour du fonctionnement du RSL et de sa situation g ographique Dans l ensemble il nous a sembl que les parents repartaient rassur s parce qu ils se sentaient compris par d autres parents qui voquaient les m mes questionnements et parce qu ils avaient pu changer et parfois trouver des r ponses leurs interrogations Cependant il est apparu aussi que les parents attenda
159. rront donner chacun et plus particuli rement ceux en difficult de communication un milieu propice leur d veloppement social langagier et affectif Un R seau Sant Langage s est cr au vu des conclusions entre autres d une campagne d information aux parents appel e Invitation au Langage mise en place entre octobre et d cembre 2005 gr ce une collaboration entre orthophonistes p diatres et m decins de PMI Cette exp rience proposait le visionnage de la cassette les clefs du langage suivi d un d bat lors de sessions organis es avec des parents d enfants en bas ge et des futurs parents Dans son m moire de fin d tudes Magali de Nodrest a particip au rappel des parents pr sents un mois de chaque session Elle a ainsi d termin les conditions de passation id ales et d montr l int r t de ces sessions 40 des parents affirmant avoir modifi positivement leur comportement le mois suivant Les intervenants souhaitent pr sent g n raliser sur les trois prochaines ann es ce projet de sensibilisation des parents au d veloppement de la communication de leur enfant Mais quel impact les sessions ont elles sur les attitudes des parents qui y assistent Quelles sont les conduites parentales qu ils sont les plus susceptibles de remettre en question et de modifier Comment am liorer non plus la forme mais le fond des sessions pour aider les parents adopter les comport
160. rt es ici au nombre total de questions de la grille de l ge consid r Le taux moyen appara t donc l g rement sup rieur 14 dans les 3 tranches d ge mais avec des extr mes variables e Le tableau 5 montre que les familles des quartiers proches de l h pital Pellegrin de Nansouty Bordeaux et des villes Saint Loub s et Audenge sont les parents qui mettent le moins en application les attitudes et les circonstances de communication vari es et adapt es car on retrouve les taux les plus lev s la garderie le Cocon Audenge la cr che les p tits loups Saint Loub s la cr che de l h pital Pellegrin et la cr che Ginestous Bordeaux Tableau 5 Moyenne des r ponses rarement ou jamais par questionnaire en fonction du lieu des sessions N 33 questionnaires retourn s Nb Nb r ponses Nb r ponses questionnaires RoJ Min par RoJ Max par Nb r ponses RoJ Cr che retourn s questionnaire questionnaire Moyen questionnaire Garderie le cocon Audenge 4 3 9 6 5 Cr che H pital Pellegrin Bordeaux 5 3 9 6 4 Cr che les p tits loups Saint Loub s 5 1 9 4 8 Cr che Ginestous Bordeaux Nansouty 5 0 10 4 4 Cr che Canaillous Bordeaux St Jean 5 1 6 3 6 Cr che Petit bouchon Bouliac 5 0 11 3 6 Cr che Graine d cole Pessac 4 1 3 2 Total 33 1 11 calcul e sur de faibles effectifs 79 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langa
161. rtition par secteur figure 2 nous d voile que les m res sont largement plus e repr sent es que les p res On note galement la faible pr sence de couples Figure 2 Pr sence parentale N 48 familles pr sentes M re et P re 10 77 e Comme le montre le diagramme ci dessous figure 3 les sept sessions ont pu sensibiliser des parents venant de diff rentes villes de Gironde mais les villes dont les parents sont les plus nombreux y assister viennent de Bordeaux puis des villes hors CUB Saint Loub s et Audenge dans lesquelles taient organis es des sessions Figure 3 R partition des familles par ville N 48 familles pr sentes Talence 6 Bouliac M rignac Pessac 8 8 4 Carignan de Bordeaux DE 2 Audenge 10 Cenon 2 Le Barp 2 ___ Le Taillan M doc 2 Saint Germain du Puch Saint Loub s 2 18 Bordeaux 36 76 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 e Selon les donn es fournies par les parents lors de chaque session 73 d entre eux ont un seul enfant Les 27 restants ont deux enfants ou plus au sein du foyer Pour le diagramme figure 4 nous avons tenu compte de tous les enfants de chaque foyer La majeure partie des parents participants ont des enfants de 18 mois ou plus Et seulement 3 des parents pr sents ont des enfants entre 0 et 6 mois Figure 4 R partition des enfants par tranche d ge en
162. s troubles du langage oral On cherche donc mesurer par des grilles post session l impact de l action sur le comportement des parents On pourra sans doute aussi appr cier l int r t et l assimilation par les parents de la cassette vid o et des propos chang s lors du d bat On peut esp rer que les parents y ont trouv des r ponses leurs probl mes s ils en avaient ou qu ils se tourneront plus facilement vers les professionnels de la petite enfance s ils ont d autres questionnements Il s agit d une valuation moyen terme une semaine de chaque session C est une enqu te d observation simple c est dire une description de comportements qui pourraient tre en lien avec le v cu de la session Cette valuation se r alise dans un cadre pr cis avec les soucis suivants le consentement libre et clair des r pondants l autorisation de la Commission Nationale 52 Partie 2 I M thodologie Informatique et Libert s d informatiser les coordonn es des familles pr sentes aux sessions et l assurance d un retour de l information aux personnes enqu t es via les structures d accueil Le questionnaire devait r pondre aux attentes du RSL et certains principes e Ce questionnaire devait imp rativement tre facile et rapide remplir inf rieur ou gal une page recto verso pour maximiser le nombre de retours e Il devait tre constitu principalement de quest
163. s de personnes e Tableau 3 Taux de r ponses aux questionnaires par tranches d ge N 50 enfants entre 0 et 4 ans au foyer des 48 familles pr sentes Taux de Tranche d ge retour 18 69 12 18 67 6 12 67 0 6 0 Les parents d enfants de plus de 18 mois taient davantage repr sent s en coh rence avec leur plus grande fr quence de pr sence aux sessions Aucun parent d enfant entre O et 6 mois n a r pondu sachant qu il n y avait que deux participants concern s par cette tranche d ge des les sessions 78 Partie 2 II Les sessions Invitation au Langage de mai juin 2007 b Propositions favorables au d veloppement du langage coch es rarement ou jamais e Tableau 4 Total des mises en situations r aliser avec l enfant coch es rarement ou Jamais Tranche Nb questions Nb Nb total Nb r ponses Nb r ponses Nb r ponses Taux d ge par questionnaires r ponses RoJ Min par RoJ Max par RoJ Moyen r ponse mois questionnaire retourn s RoJ questionnaire questionnaire questionnaire RoJ 0 6 25 0 N A N A N A N A N A 6 12 28 2 8 1 7 4 00 14 29 12 18 30 6 26 1 8 4 33 14 44 18 32 25 114 0 11 4 56 14 25 Total 115 33 148 0 11 N A N A L gende N A Non Applicable RoJ Rarement ou Jamais Min Minimum Max Maximum Les r ponses rarement ou jamais sont rappo
164. s par le site Internet wWwWw investirdanslenfance ca Puis entre deux et six r ponses sont propos es et accompagn es d un exemple parlant Les sayn tes relatent dans un ordre chronologique les 56 Partie 2 I M thodologie activit s d un b b dans une journ e le r veil les temps de jeu la promenade le repas le bain et les interactions langagi res communes toutes les familles de Gironde Chaque grille peut donc comporter des QCM en nombre diff rent selon les sayn tes Au total les r ponses tudi es porteront sur Nb de QCM ou sayn tes Nb total de propositions par sayn tes Grille 0 6 mois 7 25 Grille 6 12 mois 8 28 Grille 12 18 mois 8 30 Grille 18 9 32 Nb nombre Les parents peuvent r pondre pour chaque exemple s ils le font souvent ou rarement ou Jamais Toutes les situations propos es sont celles qui sont consid r es par les professionnels favoriser et positives Elles attendent donc comme r ponse favorable au d veloppement du langage souvent Les taux de r ponses rarement ou jamais vont aussi t moigner des situations qui pourraient tre encore am lior es Sch ma d une sayn te R ponses possibles rarement ou 57 Partie 2 I M thodologie Pour permettre une analyse qualitative de l tude dans le cas o peu de parents r pondraient au questionnaire quelques questions ouvertes sont pos es
165. s projections 1 Les sc nes marquantes ou proches du v cu familial Pour lancer les changes la question la plus souvent pos e par les animateurs la suite du visionnage de la cassette concerne les similarit s ventuelles entre leur v cu de parent et les images ou les faits marquants qui les ont interpell s Beaucoup de parents ont affirm que les images de la cassette faisaient cho leur histoire personnelle avec leur enfant a Les r les paternel et maternel Des parents pr sents ont estim l arriv e du p re dans la cassette trop tardive par rapport leur r alit Ils l ont par ailleurs trouv mis en retrait avec un r le de simple pont Ils pensent que c est une vision archa que du p re qui ne se sent pas concern par les premiers mois de vie de son b b et qui ne correspond pas leur exp rience propre dans laquelle le p re a pris un cong paternit a chang les couches du b b et s est autant lev la nuit que sa femme pour le nourrir Cependant selon d autres parents la cassette refl te un fait certain toujours d actualit ce sont les femmes qui obtiennent un cong de quelques mois de maternit et qui se retrouvent donc la plus grande partie de la journ e seule avec leur b b les premiers mois Une autre diff rence des comportements paternel et maternel illustr e par la cassette fait d bat Au niveau du type de langage employ par chacun certains p res sont tonn
166. ses gazouillis par exemple tu es content tu as bien dormi On difater PR E EEA E E EEEE EEEE Quand vous lui donnez le biberon vous le regardez de fa on DO IG ne on VOUS IUL SOTI EZ ses EE a EEEE EE RRE EEEE REE ER RE RE TEE EEEE R E vous lUr parl Z ee ynne te ntn e ne nn tt nn es vous parlez quelqu un d antenne Ea EEE EEE EEEa EEEE te Il vous arrive de jouer vous imiter tour de r le sourire tirer la langue dire brrrr au jeu du coucou par exemple il est o le nounours il est cach il est l coucou chanter et mimer des comptines par exemple ainsi font font font les petites marionnettes e erroa rrna a aa E E A AT A E A A EEE AEE EN E RNR regarder des livres d images en tissu ou carton pais vous changer des jouets donne prends gt sssssssssseresssssssssererreeressssssereerrereesre Pendant les temps de jeu vous nommez les objets que manipule votre b b ou ce qu il regarde avec attention par exemple xla sirale Ed oE EEEE E EAE IE EE EE NEE ONES vous l appelez par son pr nom pour attirer son attention vous avez des conduites d merveillement et d encouragement par exemple c est bien RO a a E EE vous lui faites rencontrer d autres nTants iissste siennes lite N smart vous lui expliquez les bruits auxquels il r ag
167. ssayer de produire des mots De 12 18 mois vous lui proposez de choisir entre deux choses pour lui donner une occasion suppl mentaire d exprimer ses envies et ses souhaits par des mots 62 Partie 2 I M thodologie A partir de 18 mois nous avons ajout la sayn te s il essaye de faire des phrases de grands car il s agit de l ge o apparaissent les premi res holophrases Les r ponses envisag es sont o vous reformulez correctement sa phrase pour lui donner le mod le et permettre des am liorations progressives de sa parole par l imitation spontan e ou le stockage en m moire de la bonne forme des mots o vous l encouragez continuer de parler pour lui donner l occasion de s essayer d autres phrases et d exprimer ce qu il ressent o vous prenez le temps de l couter et de lui r pondre parce que le temps pass dans l interaction avec son enfant est un f acteur important d acc s au langage cf supra Une question ouverte concernant le comportement psychoaffectif et la communication du parent avec son enfant est pos e sous forme de sayn te pour voir s il se souvient et applique les id es voqu es lors de la session o De 0 6 mois quand il pleure que ressentez vous que faites vous parce qu cette p riode il s agit surtout d tre l coute des besoins affectifs et primaires de son b b o De 6 12 mois pendant l
168. st dire au jeu du coucou par exemple quand son partenaire de jeu fait r appara tre son visage A 4 mois c est l intermodalit la capacit transformer des informations tactiles en une autre modalit A 6 mois il reconna t sa m re il a une repr sentation stable vocable en son absence Il a une d pendance affective accrue son regard L angoisse du 8 me mois est d crite par Spitz comme le d veloppement de peurs et de phobies dont celle de la rencontre d trangers L enfant appelle l adulte familier et d veloppe un attachement particulier pour l objet transitionnel Ce tableau rep re montre que le d veloppement affectif est li au d veloppement moteur 35 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage 4 Au niveau moteur Selon Wallon 1968 l organisation motrice progressive de l homme en d veloppement a entra n des mouvements pour r agir sur le milieu et ainsi permettre sa domination sur le r gne animal Les b havioristes ont d ailleurs fait de l observation des comportements le but unique de la psychologie Les mouvements ont diff rents sens Les mouvements articulatoires notamment ne servent pas qu la phonation mais bien parfois l expression de sensations ou d motions Par exemple la projection des l vres vers l avant peut signifier l envoie d un baiser ou une moue L intention de l homme est prendre en compte dans la le
169. t centr e sur la syntaxe la s mantique et la pragmatique trois facettes qui se d ploient en m me temps L adulte et l enfant se cr ent un microcosme et partagent une r alit Ils communiquent chaque jour sur ce qui se d roule dans les sc narios d interaction ritualis s du quotidien le r veil le bain le change le repas les sorties et surtout les situations de jeu L enfant fait la relation entre le langage et l action Bruner 1983 d crit l expansion de formats d interaction m re enfant tels que e attention conjointe comme dans la lecture d une histoire e l action conjointe ou co action ou interaction avec l objet comme dans l activit de donner reprendre 24 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage e interaction sociale ou rite social comme dans les rituels de politesse e Je simulacre ou le pr tend pisode comme dans les jeux de faire semblant Il remarque que des sc narios se mettent en place entre la m re et l enfant du fait des changes r p t s au cours des rituels quotidiens et que cela fait merger le langage du b b La m re a un r le structurant au niveau linguistique et culturel Elle r gle minutieusement son expression sur le niveau de compr hension de l enfant tout en allant de l avant pour le faire progresser Elle encourage son b b et a foi en son intention de communiquer Elle commente et interpr te les actions de son b
170. t dans son envie de communiquer De 0 18 mois vous lui parlez un moment propice tel que celui de l alimentation offre l enfant une nourriture physique et en m me temps intellectuelle et permet la d couverte du plaisir autour de la sph re orale De 0 12 mois vous parlez quelqu un d autre fait entendre l enfant la voix famili re de son parent de fa on diff rente avec une autre intonation et un autre type de discours ce qui permet la cr ation d un lien entre leur monde priv et le monde ext rieur De 12 18 mois vous l coutez car apparaissent les premiers mots de b b ne pas rater pour le faire se sentir int ressant et le motiver continuer et progresser A partir de 18 mois vous discutez de ses jeux et de ses int r ts pour manifester l enfant l int r t que son parent lui porte afin de lui renvoyer l image que sa personne est importante renforcer sa confiance et le singulariser Quel que soit l ge de l enfant la troisi me sc ne est Il vous arrive de jouer Les r ponses possibles sont O De 0 6 mois manipuler et attraper des objets pour permettre une stimulation multi sensorielle De 0 12 mois vous imiter tour de r le pour introduire le tour de r le et limitation r ciproque au niveau des mimiques et des productions vocales qui sont possibles d s 4 mois par l enfant et qui sont des pr r
171. t il rentre ce SOLE D EE E ai ati dnrr tant en One ne nd timer nan ea le ele a Een 120 souvent rarement ou jamais Quand vous lui parlez vous utilisez des mots justes par exemple le biberon au lieu de le lolo vous faites des phrases simples par exemple tu me donnes le nounours s il te pla t ou papa rentre bient t MAIS OM css nec noie VOUS tilisez un ton ch ntant eesis e nsc vous utilisez des mimiques par exemple la moue le sourire les sourcils fronc s vous faites des pauses pour le laisser vous r pondre par exemple comment il fait le canard GOIN COIN D Me siea aE E E E E E E EEE E E E E E RNR Si vous lui dites non quelque chose mais qu il insiste vous lui expliquez votre refus c est interdit car c est tr s dangereux les ciseaux pointus a peut Blesser QUE UNS Sa SR en need ro chien ae en ae vous lui donnez les moyens de ma triser l expression de ses sentiments par exemple quand tu es en col re tu vas dans ta chambre iii eeuuuussssesses vous lui donnez l occasion d arranger sa b tise par exemple comme tu as sali la table avec de la peinture tu vas nettoyer av
172. t quelque chose que lui dites vous Oui Non 10 A t il la t tine o m 11 A t il le pouce m o 12 A t il un doudou o o 13 Si oui quel moment prend t il sa t tine son pouce et ou son doudou 14 Depuis la soir e Invitation au Langage parmi les exemples voqu s dans ce questionnaire lesquels avez vous fait davantage Annexe V Questionnaire pour les parents d enfant entre 18 mois et3 ans R seau Sant Langage Invitation au langage Parents d enfant de plus de 18 mois Madame Monsieur vous avez assist la session projection d bat sur le d veloppement du langage chez l enfant Re E de heures Votre avis est important pour nous aider mesurer ce qu il reste am liorer lors de ces soir es et les points que les parents souhaiteraient voir aborder l avenir Nous vous remercions de prendre quelques minutes pour compl ter le questionnaire puis de le retourner dans la bo te pr vue cet effet Votre r ponse est anonyme mais s il vous reste des questions les professionnels de la structure pourront vous r pondre ou vous mettre en relation avec les professionnels du R seau Sant Langage Ce travail sera aussi exploit par Val rie Brunet tudiante en orthophonie pour son m moire de fin d tudes 119 M re P re Ce questionnaire est rempli par Ont assist la session L
173. t sur cette autre personne qui l interpr te Et la communication verbale consiste ce que le comportement utilis soit un comportement verbal c est dire des mots 25 Partie 1 II Th ories sur l acquisition du langage 1 Au niveau physiologique Comment un tre humain fait il pour r p ter un mot entendu Selon Florin 1999 le signal sonore est capt par l oreille Puis il est cod sous forme d un message nerveux qui parvient dans l aire auditive primaire Il est ensuite interpr t dans laire de Wernicke ce qui lui donne sa signification Cette repr sentation est transf r e par le faisceau arqu de l aire de Broca o le programme moteur n cessaire sa prononciation est activ C est le cortex moteur primaire qui assure l locution en mobilisant les organes phonatoires selon la s quence pr vue Le traitement oral mobilise chez l individu la fois ses connaissances du monde son intelligence g n rale et son imagination selon le type de discours L quipement anatomique et neurophysiologique n explique pas l utilisation que la personne fait du langage ni les modalit s d acquisition mais il est une condition n cessaire au traitement du langage Mich le Kail et Michel Fayol 2000 remarquent que la premi re t che du syst me de traitement du langage est d apprendre les mots Elle d termine l acc s venir aux r gles de syntaxe Pour cela l enfant utilise s
174. termin comme l explique le Dr Fitzhugh Dodson 1972 la sc ne se transforme en si vous lui d tes non quelque chose mais qu il insiste La d couverte du monde am ne les parents dire non pendant toute cette p riode Les r ponses envisag es suivant l ge sont O Quel que soit l ge vous lui expliquez votre refus pour qu il comprenne que le refus parental est justifi pour poser un cadre et qu il ne recommence pas Quel que soit l ge vous attirez son attention sur autre chose pour qu il oublie plus facilement cette contrari t A partir de 18 mois vous lui donnez les moyens de ma triser l expression de ses sentiments parce que la col re est un sentiment sain dans certaines situations de frustration mais qu il ne faut pas la faire payer tout le monde A partir de 18 mois vous lui donnez l occasion d arranger sa b tise pour lui permettre de diminuer sa culpabilit mais aussi comprendre que ses b tises ne sont pas sans cons quences De 6 mois 18 mois la sc ne si votre enfant vous dit tato a t rajout e du fait de l apparition des premiers mots signifiants Les r ponses propos es sont O De 6 18 mois vous donnez du sens ce mot pour lui signifier que les sons ont un sens De 6 12 mois vous avez des conduites d merveillement et d encouragement pour le motiver continuer d e
175. thodologie adopt e pour la cr ation du questionnaire sur l observation active des sessions et enfin sur l analyse des r ponses au questionnaire Partie 1 I Cadre du projet d valuation de l action Partie 1 Cadre th orique de l action l Cadre du projet d valuation de l action L valuation est un processus d analyse qualitative et ou quantitative qui consiste appr cier le d roulement d actions de pr vention de diagnostic ou de th rapeutique et mesurer leurs effets selon le dictionnaire fran ais de sant publique cit par l INPES Institut National de Pr vention et d Education pour la Sant Dans le cadre du R seau Sant Langage RSL nous allons nous int resser pr venir les troubles du langage et terme l illettrisme Apr s une pr sentation du r seau nous rappellerons les r sultats obtenus l ann e pass e sur l valuation de l exp rience de pr vention Invitation au langage organis e par le RSL et nous aborderons les perspectives de ce dernier pour 2007 A Illettrisme et pr vention Selon l quation de Gough bien connue des orthophonistes qui r duquent le langage crit L R C la lecture est la combinaison entre la Reconnaissance c est dire le d cryptage de signes arbitraires conventionnels qui constituent une langue et la Compr hension c est dire l attribution d un sens ces signes La lecture est une mati re scolaire p
176. tion puisqu elle se d roule dans les structures d accueil de leurs enfants qui ont entre 0O et 4 ans Elle agit donc tr s pr cocement Les parents qui y assistent sont bien videmment ceux qui sont volontaires Mais selon la pr c dente tude on peut largement esp rer un relais par le bouche oreille si la session a entra n un ressenti agr able chez le parent participant 50 Partie 2 I M thodologie Partie 2 Evaluation des sessions Invitation au Langage l M thodologie La probl matique en jeu dans ce m moire est rappelons le de trouver comment am liorer encore les sessions Invitation au Langage La g n ralisation du projet Invitation au Langage sugg re la cr ation d un questionnaire crit d valuation des sessions qui permettrait de d terminer l impact des sessions sur le comportement des parents y ayant assist et les comportements des parents les plus susceptibles d tre remis en question et modifi s Le but est donc que les r ponses ce questionnaire soient en mesure d am liorer ces sessions et r pondent ainsi la probl matique pos e A Cahier des charges de la grille Les sessions Invitation au Langage men es par le RSL ont prouv leur utilit L tude pr liminaire sur ces sessions en a d termin les conditions optimales au niveau du cadre Notre tude envisage d examiner l impact de la projection et du contenu des d bats sur les parents
177. tion de probl mes Au niveau lexical les p res utilisent le plus souvent des mots techniques ou exacts les m res leur pr f rent des mots familiers qui font partie du vocabulaire de l enfant Selon Bernicot et ses collaborateurs 1998 Gleason en t moigne dans Quand le l opard est un minou et labore la th orie dite du pont Ces particularit s communicationnelles paternelles auraient un r le celui de faire le lien entre le monde ext rieur et l intimit familiale De plus moins coop ratifs les p res mettent plus souvent les enfants en difficult en ignorant leurs nonc s ou en leur posant des questions de clarification par exemple Les psychanalystes insistent sur l importance de diff rencier la fonction du p re de celle de la m re Lors de la premi re ann e de l enfant la m re est l objet privil gi de ses investissements pulsionnels Elle est disponible et pr sente chaque instant pour son b b Le p re a une fonction plus symbolique Il donne son patronyme et est le gardien des r gles lors de la p riode du complexe d Oedipe qui se joue au sein de la triade Si le p re entretient de bonnes relations avec la m re les deux partenaires sont psychiquement panouis et assurent leur enfant un environnement sain Les sociologues pensent que la m re a une fonction affective aupr s de l enfant et que le p re du fait de son plus court de temps de pr sence au foyer a une fonctio
178. tions de communication ritualis es avec la m re et il est plus actif dans l change du fait du d veloppement de ses capacit s motrices De douze dix huit mois les gestes de l enfant deviennent conventionnels avec l utilisation du pointage notamment et le babillage se transforme en holophrases des mots porteurs de sens Jusqu 18 mois les mots appuient le langage corporel De dix huit vingt quatre mois la quantit de gestes d cline au profit de la quantit de mots qui cro t rapidement et les combinaisons de mots apparaissent De vingt quatre trente six mois na t la syntaxe Ces tapes de d veloppement au cours de ses premi res ann es de vie sont possibles gr ce l interpr tation constante des comportements de l enfant par la m re qui le pose en tant qu interlocuteur dou de raison et d intention et gr ce l alternance d activit s 31 Partie 1 IL Th ories sur l acquisition du langage stimulantes visuellement auditivement tactilement ou gestuellement et de moments de rel chement Mais il existe des p riodes sensibles ou critiques selon Boysson Bardies 2005 Entre 11 mois et 3 ans les circuits neuronaux se sp cialisent par l utilisation pr f rentielle de certains qui s tablissent d finitivement au d triment d autres qui d g n rent progressivement ou deviennent transitoirement labiles selon la th orie des trois S de J P Changeux 1974 la st
179. tout petit Les biblioth ques peuvent tre un bon interm diaire entre l cole ou la cr che et les parents puisque les biblioth caires sont d j sensibilis s l importance de l acte de lire et du plaisir de la lecture La lecture au tr s jeune enfant est un propos nouveau Aujourd hui elle est consid r e comme faisant enti rement partie du programme d actions contre les troubles du langage oral 47 Partie 1 IL Comportements parentaux Des missions de t l vision sur le th me de la petite enfance existent Les Maternelles ou Le journal de la Sant sur France 5 notamment abordent r guli rement les principaux sujets de pr occupations des parents de notre soci t et commencent se populariser Il s agit de chroniques anim es de fa on suffisamment ludique et proche du public pour interpeller le t l spectateur et suffisamment s rieuses pour le convaincre de l exactitude des propos et donc l int resser Des professionnels concern s par le sujet souvent m decins sp cialistes psychologues sociologues ou orthophonistes sont invit s pour apporter un angle th orique ce qui est voqu et des personnes lambda auxquelles chacun peut s identifier offrent leurs t moignages Un num ro de t l phone et un mail sont la disposition des t l spectateurs qui ont des questions afin que les professionnels puissent y r pondre en direct ou en diff r Mais la t l vision ne
180. u lexique 50 75 mots vers 2 ans puis 300 mots et plus vers 3 ans de 4 10 mots nouveaux par jour e Fait des phrases de 3 ou 4 mots avec verbes et adjectifs Commence utiliser des articles e Commence utiliser des pr positions indiquant la possession de pour Commence utiliser des adverbes e Demande C est quoi a e Utilise moi puis je e Augmentation rapide du lexique de 250 450 mots prononc s vers 3 ans de 1000 1500 mots vers 3 ans 12 et de plus de 1500 mots 4 ans e Utilise des pronoms personnels e Utilise les temps e Fait des phrases de 6 mots et plus e Fait des phrases S V C e Emploie le je e Raconte ce qu il a fait e D crit ce qu il voit sur une image e Commence 3 ans utiliser des pr positions spatiales 109 Annexe II Questionnaire pour les parents d enfant entre 0 et 6 mois R seau D j Sant Loge Invitation au langage Madame Monsieur vous avez assist la session projection d bat sur le d veloppement du langage chez l enfant OP E E de E heures Votre avis est important pour nous aider mesurer ce qu il reste am liorer lors de ces soir es et les points que les parents souhaiteraient voir aborder l avenir Nous vous remercions de prendre quelques minutes pour compl ter le questionnaire puis de le retourner dans la bo te pr vue cet effet
181. u moment du choix du bulletin de vote pour les lections e dans les gestes de la vie quotidienne et l acc s la sant aux loisirs par exemple au moment de l inscription une association sportive dans les moyens de transport ou face une ordonnance de m decin e dans l acc s l information et l apprentissage des nouvelles technologies par exemple devant un manuel d instructions Selon V ronique Esp randieu octobre 1989 l illettrisme touche 15 20 de jeunes et d adultes en France Ces personnes ont souvent t scolaris es mais n ont pas conserv voire pas assimil les apprentissages dits de base On parle d illettrisme quand il y a eu apprentissage de la lecture et de l criture mais que celui ci n a pas conduit leur ma trise ou qu il a t perdu Nous constatons l implication de la Croix Rouge fran aise vis vis de l illettrisme avec son inclusion dans le comit consultatif de l agence nationale de lutte contre l illettrisme lANLCD cr e en 2000 En juillet 2002 le Premier ministre a inscrit la lutte contre l illettrisme dans les priorit s de l action gouvernementale et le Pr sident de la R publique l a r affirm e le 14 juillet 2003 Cela montre l engagement de notre soci t contre ce fl au Par ailleurs nous nous sommes rendus compte que les troubles du langage tablis d s la plus jeune enfance sont souvent responsables de l illettrisme
182. um dans les maternit s Mots cl s pr vention primaire d veloppement du langage R seau Sant Langage interaction psychoaffectif parents orthophonistes et p diatres enfants de 0 3 ans 122
183. urit son tour et l encourage continuer oui encore un sourire Une maman fait tourner un mobile au dessus du lit de son b b de 3 mois et demi On introduit l importance des conduites d merveillement et d encouragement Une maman fait les demandes et les r ponses Ola la lala t es tr s tr s fatigu Tu veux aller au lit Ou promener peut tre Ces interpr tations maternelles peuvent permettre l apparition des premi res tentatives de communication du b b Un b b de 4 mois vocalise et sa maman l imite Comme le dit la voix off la maman invente tout le temps de nouveaux jeux dont l imitation d onomatop es rrrrr et de gestes bravo bravo bravo On constate l imitation r ciproque et le tour de r le spontan entre le parent et son enfant Un papa appara t avec son b b de 4 mois dans les bras Il lui fait toucher une plante verte puis un mobile tout en lui parlant regarde le bateau t as vu le bateau au milieu pendant qu il met le jouet la bouche Il d couvre le monde et le fait que chaque chose a un nom Cette sc ne met en lumi re l attention conjointe et l tiquetage Ensuite un b b de 7 mois qui rampe sur le ventre r agit son pr nom en tournant la t te vers sa maman quand elle l appelle Sa maman est cach e derri re une porte une marionnette la main elle initie le jeu du coucou Un crit en bas de l image commente l appa
184. ye de prononcer le mot cl en r p tant le mod le donn plusieurs fois par sa maman Un papa joue par terre avec son enfant qui attrape quelque chose dans la poche de sa chemise et on entend le papa dire qu est ce qu il y a dans ma poche c est cach Ah une carte bancaire bof a t int resse pas dont le b b se d sint resse rapidement Le langage paternel est plus compliqu il aide comprendre les autres les grands Il sert de pont entre le langage maternel et celui des adultes Un autre papa lit son fils d 1 an une petite histoire Il commence raconter puis laisse une pause L enfant compl te la phrase avec le mot manquant car il semble bien conna tre ce livre et le papa redonne la forme correcte du mot L enfant apprend les mots par essai erreur Il ne faut pas l obliger r p ter Il est important de reformuler mais aussi d enrichir Le m me papa imite son fils qui joue aux voitures en faisant rouler et en le suivant quatre pattes dans la pi ce Puis l enfant colle son nez la fen tre et montre une voiture Son p re montre de l int r t ses paroles en donnant le mod le du mot est ce qu il y a des voitures dehors l enfant lui r pond beu et son papa reprend non elle est pas bleue elle est verte rench rit et celle de mamie elle est de quelle couleur et anticipe grise Le b b dit la m on entend derri re la maman qui t

Evaluation de la session « Invitation au Langage

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