consulter le document. - Monteur-Mécanicien Vitriers Syndicat
Contents
1. 62 R sum simplement monsieur No l veut conclure que la MC 22 est une grue parce que les normes de fabrication utilis es par le constructeur italien correspondent la seule norme canadienne qui concerne les grues mobiles soit la norme Acnor Z 150 C est aussi une grue car elle pr sente toutes les caract ristiques d une grue et sa manoeuvre comporte tous les risques inh rents la celle d une grue le principal l ment en cause tant le fait qu elle soit charge suspendue f LA PREUVE DU LOCAL 135 63 Le Local 135 fait entendre Martin Harvey 64 Il est monteur m canicien vitrier depuis 25 ans II travaille pour Gamma Murs et Fen tres International Gamma l entrepreneur qui installe pr sentement le mur rideau du nouvel difice du CHUM I est au CHUM depuis quatre mois Il fait tat de ses exp riences pr c dentes en semblables travaux 65 titre de contrema tre au chantier du CHUM il est entre autres responsable de la s curit 66 II conna t bien la MC 22 II l a utilis e lui m me pour installer des panneaux de verre avec une quipe Chaque quipe d installation compte quatre personnes dont un chef d quipe Deux sont l tage o se trouve le panneau installer et les deux autres sont l tage sup rieur l o se trouve la MC 22 Tous les membres de l quipe sont des monteurs m caniciens vitriers 2015 QCCRT 0021 PAGE 12 67 Les panneaux varient entre 200 et 2 3002. cution des travaux d crits au premier _ alin a comprend la manutention ri cice du m tier pour fins d installation imm diate et d finitive eli e l exercice soulignement ajout 126 Il est clair que la manoeuvre de levage des panneaux de verre servant de mur rideau au CHUM fait partie de la manutention pour fins d installation imm diate et d finitive 127 La Commission est d avis que ces textes suffisent pour en tirer la conclusion que la MC 22 n tant pas une grue au sens de la norme Acnor Z 150 seule norme qui s applique aux grues mobiles n est pas non plus une grue de tout genre au sens du R glement sur la formation 128 Elle est un appareil de levage qui peut tre assimil un treuil une potence ou une ch vre trois appareils de levage que le l gislateur reconna t dans le Code de s curit comme tant distincts de la notion de grue 129 La Commission en vient donc la conclusion que la manoeuvre de la MC 22 ne fait pas partie de la comp tence exclusive du m tier de grutier tant donn cette conclusion il n y a pas n cessit qu elle se prononce sur la question des incidences ventuelles sur l efficience de l organisation du travail 2015 QCCRT 0021 PAGE 32 EN CONS QUENCE la Commission des relations du travail D CLARE que les manoeuvres de levage effectu es par la MC 22 sur le chantier de construction du CHUM ne rel vent pas de la comp tence exclusive du m
3. ch vre Les documents montrent entre autres un treuil traction animale datant du XIX si cle et une ch vre dont on dit qu il s agit d un appareil de levage remontant la plus haute Antiquit Une ch vre c est essentiellement un appareil de levage la plupart du temps trois pattes que le t moin compare aux trois roues de la MC 22 LA PREUVE DE L ACQ 81 L ACQ ne pr sente pas de preuve distincte se contentant de contre interroger certains des t moins pr sent s par les autres parties PR TENTIONS DES PARTIES LE LOCAL 791 G 82 Le Local 791 G commence par prendre appui sur la d cision de la Commission dans Syndicat interprovincial des ferblantiers et couvreurs section locale 2016 c Association internationale des travailleurs en ponts en fer structural omemental et 2015 QCCRT 0021 PAGE 14 d armature section locale 711 2014 QCCRT 0432 la d cision Ferblantiers pour insister sur le fait que la notion d efficience qui a t ajout e l article 24 de la Loi R 20 r cemment ne permet pas de passer outre aux d finitions des m tiers qui se retrouvent l annexe A du R glement sur la formation 83 mentionne aussi que Gamma a fait le choix de se servir de la MC 22 pour proc der ses installations et qu elle doit assumer ce choix Si dans le pass elle a utilis d autres outils ce n est pas pertinent ll ajoute que m me si l on peut pr tendre que la MC 22 est une volution te
4. d une manoeuvre qui n a rien voir avec l installation de panneaux de verre pr fabriqu s d pose le rapport d intervention de la CSST dat du 20 d cembre 2013 et qui comporte la mention suivante _ i MESURES PRENDRE Afin de pouvoir r utiliser la mini grue JMG Cranes mod le MC 22 vous devrez dans un premier temps nous fournir une attestation d ing nieur certifiant que la mini grue a t inspect e et qu elle est conforme la norme CSA Z150 reproduit tel quel 811 Monsieur Dupuis confirme que la CSST a ventuellement donn son accord pour que les travaux reprennent avec la MC 22 ce avec quoi le Local 791 G n tait pas d accord 32 Cette partie du t moignage de monsieur Dupuis donne ouverture un contre interrogatoire concernant de nombreux autres accidents survenus sur le m me chantier du CHUM et impliquant cette fois des grutiers dont certains membres du Local 791 G 33 En r trospective cette partie de la preuve n est pas pertinente dans le pr sent litige et la Commission doit l carter En effet la question que soul ve la pr sente affaire consiste d terminer si la MC 22 est une grue de tout genre et si en cons quence sa manoeuvre fait partie de la comp tence exclusive des grutiers II n est pas n cessaire de d cider s il est plus s curitaire que la MC 22 soit manoeuvr e par un grutier plut t que par un monteur m canicien vitrier I faut d ailleurs noter qu aucun acciden
5. dicte qu elle doit tenir compte de ses incidences ventuelles sur l efficience de l organisation du travail 3 195 La notion d efficience est de droit nouveau et elle n est pas d finie dans la Loi R 20 if est donc utile pour bien saisir cette notion et ne pas la confondre avec efficacit de se r f rer au Grand dictionnaire terminologique de l Office qu b cois de la langue fran aise Efficience D finition Rapport entre les r sultats obtenus et les ressources utilis es pour les atteindre Notes Dans la gestion ax e sur les r sultats on dira plut t que l efficience est le rapport entre les biens produits ou les services livr s et les ressources utilis es ll ne faut pas confondre l efficience avec l efficacit qui est le rapport entre ies r sultats obtenus et les objectifs fix s Ainsi une m thode de travail est_ efficace si elle permet de r aliser enti rement l objectif initial et elle est efficience si un minimum de ressources sont utilis es pour l atteinte de cet objectif soulignement ajout 1186 Dans le m me esprit il y a lieu de privil gier une interpr tation r aliste et logique car les d finitions des m tiers n ont pratiquement pas subi de modifications depuis leur entr e en vigueur le 30 octobre 1971 alors que l industrie de la construction est en constante volution 197 La d cision Conseil r gional qu b cois des charpentiers et menuis
6. droit au Qu bec le texte de l annexe A du r glement aura priorit lorsqu il s agit de r gler 3 un conflit de comp tence Ainsi donc une stipulation claire du r glement ne pourra tre mise de c t par l application d une entente internationale ou d un usage l effet contraire Finalement le Conseil d arbitrage juge propos de rappeler que jamais une partie au Conseil ne fut emp ch e de produire comme preuve une preuve relative aux crit res aux usages ou aux ententes internationales Ainsi une telle preuve est admissible devant notre organisme mais dans son appr ciation elle ne pourra tel qu il fut 2015 QCCRT 0021 PAGE 23 pr c demment expliqu fonder un monopole non pr vu par notre l gislation ou la contredire Hors de ces deux situations bien d finies des l ments ou crit res autres que ceux d rivant de l annexe A du r glement peuvent donc tre consid r s en vue de tenir compte de la r alit de l industrie de la construction Ainsi en ce qui concerne un conflit de comp tence relatif un m tier de tels l ments trangers au r glement peuvent aider solutionner un litige lorsque le texte de l annexe A est soit muet ou ambigu et qu il s agit pour une partie non de revendiquer un monopole non pr vu ladite r glementation ou de contredire le texte m me de ladite r glementation mais de solutionner_ une _impr cision_au niveau du texte m me de ladite r gl
7. s applique plus sp cifiquement aux grues mobiles 44 La norme ISO 4301 2 renvoie elle m me la norme ISO 4306 2 pour la d finition des types de base de grues mobiles automotrices auxquelles la norme ISO 4301 2 s applique Il convient de noter que parmi les d finitions de grues mobiles 2015 QCCRT 0021 que l on retrouve la norme ISO 4306 2 il existe une d finition d une grue fl che non pivotante 45 46 Monsieur No l dans son rapport pose la question suivante tant donn que nous sommes sur le territoire Canadien nous devons voir si la norme Canadienne des grues mobiles a le m me point de vue que les autres normes dont le manufacturier fait r f rence reproduit tel quel Puis sans s en expliquer davantage il affirme que les normes mentionn es par le manufacturier correspondent la norme canadienne CSA Z 150 qui est aussi d sign e sous l appellation Acnor Z 150 Pour lui la r f rence cette norme signifie que lon parle d une grue mobile li ajoute que cette norme est la seule norme canadienne qui concerme les grues mobiles En contre interrogatoire il admet cependant qu il n a pas vu la certification de la MC 22 pour la norme Acnor Z 150 En fait il ne sait pas si la MC 22 est certifi e selon cette norme 47 li convient de citer au long l article 1 2 de la norme Acnor AZ 150 1 2 Cette norme vise uniquement les machines qui pr sentent toutes les caract ristiques fondamen
8. 2 527 A et 1275 2009 QCCA 439 193 Quant l interpr tation de la notion d exclusivit la Commission r it re l approche retenue anciennement par le Conseil d arbitrage tel que r sum dans la d cision Association nationale des m caniciens industriels local 1981 F T Q Construction c Association nationale des travailleurs en tuyauterie local 618 F T Q Construction C30 2 0002 rendue le 30 mai 1983 Aussi le Conseil d arbitrage afin de se prononcer si oui o non il y a exclusivit en la mati re en faveur des m caniciens de chantier doit fondamentalement conclure que ledit m tier non seulement peut justifier une telle r clamation partir du texte de la d finition de son m tier mais qu en outre il ressort qu aucun autre m tier ne s est vu attribuer une juridiction en la mati re m me non exclusive En effet l existence d une juridiction m me 2015 QCCRT 0021 PAGE 19 partag e serait incompatible avec le concept d exclusivit en faveur d un autre m tier Donc pour conclure lexclusivit en faveur du m tier de M CANICIEN DE CHANTIER en ce qui concerne les op rations en litige aucun autre m tier ne doit tre en mesure d tablir une quelconque juridiction L INTERPR TATION RETENUE DOIT PRENDRE EN COMPTE L EFFICIENCE DE L ORGANISATION DU TRAVAIL ET TRE R ALISTE ET LOGIQUE 194 Lorsque la Commission est saisie d un conflit de comp tence l article 24 de la Loi R 20
9. 791 G de d poser aussi la version mise jour pour que les autres parties aient le temps de v rifier la nature des changements qu elle comporte De fait les deux documents sont relativement comparables 89 Dans son rapport le t moin mentionne qu il a re u un double mandat celui de d terminer si la MC 22 est une grue et celui d apporter les arguments pour d finir si la manoeuvre de cet quipement rel ve de la comp tence des grutiers 407 I d crit ainsi sa m thode de travail pour en arriver d terminer si la machine en cause est une grue d abord il identifie le fabricant puis il cerne son champ d activit par rapport au litige enfin il tudie le type de produits fabriqu s ainsi que les normes utilis es lors de la conception et de la fabrication de l quipement 41 Pour identifier les normes utilis es pour la fabrication de la MC 22 il s en r f re au site Web du fabricant qui se situe en Italie i 42 Apr s s tre livr un exercice complexe d identification de la norme utilis e par le fabricant et de ses quivalents hors Italie le t moin pointe vers la norme internationale ISO 4301 2 qui concerne les appareils de levage charge suspendue partie 2 Grues mobiles 43 En fait le manuel d instructions du manufacturier de la MC 22 r f re la norme UNI ISO 4301 1 soit la norme qui contient les g n ralit s applicables aux grues et appareils de levage alors que la norme ISO 4301 2
10. COMMISSION DES RELATIONS DU TRAVAIL Division de la construction et de la qualification professionnelle Dossiers 267810 et 208197 Cas CM 2013 6054 R f rence 2015 QCCRT 0021 Montr al le 15 janvier 2015 DEVANT LE COMMISSAIRE Pierre Flageole juge administratif Union des op rateurs de machinerie lourde Secteur grutier Section locale 791 G Requ rante c Syndicat international des monteurs m caniciens vitriers section locale 1135 Monteurs m caniciens vitriers section locale 135 Intim s et Association de la construction du Qu bec intervenante 7 D CISION 2015 QCCRT 0021 PAGE 2 LES PARTIES ET LES PROC DURES UNION DES OP RATEURS DE MACHINERIE LOURDE SECTEUR GRUTIER SECTION LOCALE 791 G 1 Le 28 novembre 2013 Union des op rateurs de machinerie lourde Secteur grutier Section locale 791 G le Local 791 G demande l intervention de la Commission afin qu elle se prononce sur un conflit de comp tence comme le lui permet l article 21 de la Loi sur les relations du travail la formation professionnelle et la gestion de la main d uvre dans industrie de la construction RLRQ c R 20 la Loi R 20 2 Le conflit de comp tence porte sur l utilisation d un quipement identifi sous l appellation JMGMC22 la MC 22 pour l installation des panneaux de verre pr fabriqu s destin s former le mur rideau d un difice faisant partie du nouveau Centre hospitalier de
11. MC 22 pour l installation des panneaux de verre les monteurs m caniciens vitriers utilisaient une machine de fabrication domestique qui faisait les m mes fonctions mais qui avait le d savantage d tre tr s peu mobile En fait le d placement de cette machine d un espace d installation l espace voisin requ ra t beaucoup de temps et d efforts tandis que la MC 22 se d place en quelques instants d un espace l autre d une installation l autre 78 L appareil en question tait principalement constitu d une poutre avec un treuil lectrique et un c ble au bout duquel le panneau soulever tait attach Elle accomplissait exactement les m mes fonctions que la MC 22 et il n y a eu aucune revendication de la part des grutiers pour la manoeuvre de cette machine 79 En plus de roues barr es et d une certaine quantit de contrepoids c tait un bras t lescopique situ l arri re de la machine qui s appuyait au plafond pour emp cher tout culbutage vers l avant Une autre m thode tait pr vue pour emp cher le culbutage lorsque la machine se trouvait sur le toit de l difice Dans les documents d pos s par monsieur Lemieux on retrouve une r f rence la norme CAN CSA Z256 FM87 C2011 Cette norme concerne les r gles de s curit pour les monte mat riaux 80 Le t moin d pose aussi un certain nombre de documents trouv s sur le site Wikip dia et qui illustrent divers outils dont des treuils et une
12. a Loi R 20 lesquels se lisent ainsi 21 Toute difficult d interpr tation ou d application des paragraphes v y du premier alin a de l article 1 de l article 19 ou des r glements pris en vertu de l article 20 doit tre d f r e la Commission des relations du travail La Commission des relations du travail est galement charg e sur demande de toute partie int ress e d entendre et de r gler les conflits de comp tence relatifs l exercice d un m tier ou d une occupation L 24 Lorsqu elle vise r gler un conflit de comp tence relatif l exercice d un m tier ou d une occupation la d cision de la Commission des relations du travail doit tenir compte de ses incidences ventuelles sur l efficience de l organisation du travail La d cision lie les parties et les associations de salari s parties au conflit aux fins de l assignation future de travaux de m me nature sur d autres chantiers 108 Dans une d cision rendue au d but de 2014 la Commission a bien camp le r le qu elle doit jouer en mati re de r solution de conflit de comp tence y compris la 2015 QCCRT 0021 PAGE 18 suite d amendements r cents la Loi R 20 II y a lieu de reproduire au long les paragraphes 189 211 de la d cision Merlo Roto 189 La Commission est charg e d entendre et de r gler les conflits de comp tence relatifs l exercice d un m tier ou d une occupation et il importe de retenir que a d ci
13. a charge tant suspendue au palan R ponse a c est dans le cas que c est dans le cas que si on a cette option l Question quand c est une fl che pivotante R ponse quand c est une fl che pivotante Dans le cas d une fl che qui est fixe bien l cet article l autrement dit ne s applique pas reproduit tel quel 49 Pour faire une telle affirmation le t moin ne semble pas tenir compte du texte de l article 1 2 de la norme qui est tr s explicite Cette norme vise uniquement les machines qui pr sentent toutes les caract ristiques fondamentales suivantes 50 Or parmi les caract ristiques fondamentales qui doivent tre pr sentes on retrouve n en point douter la n cessit que la fl che puisse tre tourn e d un c t l autre dans le plan horizontal I semble clair qu une machine munie d une fl che non pivotante n est pas vis e par la norme Acnor Z 150 511 En contre interrogatoire le t moin est confront aux extraits de la norme Acnor Z 150 qui indiquent comme condition essentielle que la fl che puisse tre tourn e d un c t l autre dans le plan horizontal 62 Qu cela ne tienne et sans broncher il affirme que la fl che de la MC 22 tourne d un c t l autre car on peut tourner toute la machine pour faire tourner la charge suspendue la fl che 53 II r p te la m me affirmation quand il est contre interrog au sujet de la nor
14. a pas de connaissance particuli re en mati re d installation de panneaux de verre il n a pas vu la certification de la MC 22 sous la norme Acnor Z 150 il n avait pas le manuel complet du fabricant il ne conna t pas la date de fabrication de la MC 22 Et surtout chaque fois qu une des parties intim es lui a pos une question emb tante il a tent de ne pas r pondre et la Commission a d le rappeler l ordre 101 Le Local 1135 ajoute que le t moignage de monsieur Lemieux est pertinent cr dible et permet de conclure que la MC 22 est un quipement qui a simplement remplac un appareil de levage fait maison qui accomplissait exactement les m mes fonctions soit celles comprises dans la d finition du m tier de monteur m canicien vitrier II ajoute que pour le plus lev des tages on n utilise pas la MC 22 mais plut t un tire fond lectrique chain locks suspendu au plafond de ce dernier tage l s agit d un appareil de levage charge suspendue que le Local 791 G ne revendique pas 102 Le Local 1135 signale que le ma tre d uvre du chantier fait d ailleurs une distinction tr s nette entre les appareils de levage et les grues Il s agit de deux chapitres distincts du Programme cadre de pr vention qui r f rent deux annexes diff rentes du document LACQ 103 Rappelant la preuve non contredite quant au d roulement des travaux d installation de panneaux de verre par les monteurs m caniciens vitrie
15. acement non contr l ou le mouvement de rotation d une charge lev e pr sente un danger il faut utiliser un ou piusieurs c bles de guidage 5 Paragraphe abrog 6 Le grutier ne doit pas permettre un travailleur de se tenir sur une charge un crochet ou une lingue suspendue un appareil de levage 7 Les crochets servant au levage des charg s de m me que ceux fix s aux lingues doivent tre munis d un cran de s ret 2 15 7 1 Tout ascenseur de chantier doit tre conforme la norme Safety Code for Personnel Hoists CSA Z185 1975 2015 QCCRT 0021 f PAGE 28 2 15 7 2 Une grue mobile doit tre conforme la norme Grues mobiles ACNOR Z150 1974 et son suppl ment no 1 1977 l exception de l article 4 3 2 5 Le carnet de bord de la grue mobile qui doit tre tenu jour conform ment cette norme est celui pr vu l annexe 9 2 15 7 2 1 Dispositif de protection de la situation de palan ferm 1 Toute grue mobile fl che t lescopique doit tre munie d un dispositif de protection qui pr vient le grutier l approche d une situation de palan ferm au moyen soit d un avertisseur lumineux et sonore soit d un m canisme de blocage des manoeuvres Ce dispositif de protection doit tre con u de fa on ce qu il se d clenche automatiquement en cas de d faillance 2 Toute grue mobile c bles doit tre munie d un dispositif de protection conforme celui d crit au paragraphe 1 Ce dis
16. ale La charge nominale doit tre affich e en vidence sur un appareil de levage 2015 QCCRT 0021 PAGE 27 2 15 3 L employeur doit s assurer qu aucun appareil de levage n est a charg au del de ia charge nominale et b soumis des mouvements brusques 2 15 4 Fl che La fl che d un appareil de levage non couvert par les normes Grues mobiles ACNOR Z150 1974 et son suppl ment no 1 1977 et Grues tour ACNOR 7248 1975 doit tre install e et construite selon les plans et devis approuv s par un ing nieur 2 15 5 Tableau des charges nominales Un tableau indiquant les charges nominales d une grue tour grue mobile ou autre appareil similaire doit a tre plac et clair de fa on tre lu sans peine par le conducteur b contenir des informations conformes celles fournies par le fabricant et c fournir toutes les indications n cessaires la manoeuvre de cet appareil 2 15 6 Manutention des charges 1 Avant de commander le soul vement d une charge le signaleur doit s assurer que fous les c bles cha nes lingues ou autres amarres sont correctement fix s la charge et que le soul vement ne pr sente aucun danger 2 Le soul vement des charges doit s effectuer verticalement 3 Si une lev e oblique st absolument n cessaire il faut prendre les pr cautions exig es par les circonstances cette op ration doit s effectuer en pr sence d un repr sentant de l employeur 4 Si le d pl
17. ch es l arri re Elle est automotrice i 14 Elle n a pas de poste de pilotage Elle est actionn e partir d un panneau de contr le situ l arri re de la machine ou plus g n ralement laide d une manette de contr le L un des t moins mentionne que seule la manette permet de la faire avancer ou reculer 15 Elle n a pas de stabilisateur C est son poids l arri re qui fait contrepoids sa charge 16 Elle est munie d une fl che t lescopique non pivotante qui peut tre relev e ou abaiss e dans le plan vertical mais elle ne poss de pas de superstructure pivotante 2015 QCCRT 0021 PAGE 4 17 Elle est con ue pour lever des charges suspendues dont le poids n exc de pas 4 800 livres LA PREUVE DU LOCAL 791 G Evans Dupuis 18 Le Local 791 G fait d abord entendre Evans Dupuis 19 Il est le directeur du Local 791 G depuis 2011 I est grutier depuis d cembre 1986 et il a accumul 49 500 heures de travail ce qui est un grand nombre selon son t moignage Il n a pas re u de formation particuli re pour devenir grutier cette poque le m tier s apprena it par occupation comme apprenti et ensuite compagnon 20 Un cours est devenu obligatoire vers 1994 et tous les grutiers ont d le suivre et passer un examen pour maintenir leur qualification Aussi tous les nouveaux grutiers devaient recevoir cette formation pour tre admis l exercice du m tier apr s 1994 21 En 1997 une for
18. chnique d outils utilis s auparavant cela ne permet pas un m tier de s approprier ce qui appartient en exclusivit un autre m tier La MC 22 tant une grue c est un grutier qui doit la manoeuvrer 84 Le Local 791 G rappelle aussi que les conclusions du Comit de conflit n ont aucune valeur devant la Commission Cette derni re reprend l exercice z ro 851 La comp tence exclusive du m tier de grutier comprend les grues de tout genre et num ration qui suit et qui commence par telles que n est aucunement limitative 86 Aussi le Local 791 G plaide que la recherche de l intention du l gislateur passe par l examen des caract ristiques de la machine et de sa finalit 87 Selon lui la preuve y compris le t moignage de l expert No l a clairement d montr que la machine poss dait les caract ristiques d une grue et que les travaux ex cut s l aide de la MC 22 au chantier du CHUM avaient pour finalit le levage de mat riaux partir de ces deux constats la comp tence exclusive du m tier de grutier est tablie Pour le Local 791 G une machine qui remplit es m mes fonctions qu une grue doit tre qualifi e de grue et tre manoeuvr e exclusivement par un grutier 88 Le Local 791 G r f re en particulier la d cision Union des op rateurs de machinerie lourde Secteur Grutier section locale 791 G c Association internationale des travailleurs en ponts en fer structural omemen
19. e conclusion il s appuie enti rement sur le t moignage de monsieur No l 114 Or ce dernier dans son expertise comme dans son t moignage passe de la norme internationale ISO 4301 2 et de sa jumelle ISO 4306 2 qui toutes deux s appliquent des grues mobiles fl che pivotante ou non pour en arriver pr tendre que la MC 22 est une grue parce que la norme canadienne Acnor Z 150 s y applique 115 Il est cependant tr s clair que pour que la norme Acnor Z 150 s applique il faut que la machine pr sente toutes les caract ristiques d crites son paragraphe 1 2 y compris une fl che qui puisse tre tourn e d un c t l autre dans le plan horizontal Or ce n est pas le cas de la MC 22 La fl che ne tourne pas d un c t l autre La MC 22 n est donc pas une grue mobile au sens de la norme Acnor Z 150 116 Le t moin No l donne deux explications diff rentes pour inclure la MC 22 dans la norme Acnor Z 150 Lors de son interrogatoire principal il passe litt ralement par dessus le mot foufes pour pr tendre que cet article l autrement dit ne s applique pas En contre interrogatoire il dira plut t que la norme Acnor Z 150 s applique car 2015 QCCRT 0021 PAGE 26 m me si elle n a pas de fl che pivotante la MC 22 peut tourner la charge en tournant sur ses propres roues C est une explication qui discr dite compl tement ce t moin comme la Commission l a d j mentionn 117 Cela n
20. e fa on ce qu ils se d clenchent automatiquement en cas de d faillance 2015 QCCRT 0021 PAGE 29 3 Le dispositif limitateur de charge et le contr leur d tat de charge peuvent tre munis d une fonction permettant le contournement de leur utilisation 4 Le dispositif indicateur de charge doit tre conforme la norme Load Indicating Devices in Lifting Crane Service SAEJ376 APR85 5 Le dispositif limitateur de charge et le contr leur d tat de charge doivent tre conformes la norme Load Moment System SAEJ159 APR94 6 Le pr sent article ne s applique pas une grue mobile c bles munie d une pelle d une benne tra nante d une benne preneuse ou d un marteau pilon et qui est utilis e des fins autres que le levage de charges ainsi qu une grue mobile c bles qui est utilis e pour effectuer des travaux de fondation suivants incluant tous les travaux de manutention requis pour ce faire le fon age de pieux l installation de caissons for s ou excav s la pose de palplanches la mise en place de syst mes de retenue des terres les travaux en sous oeuvre le forage de tirants ou d ancrages et les m thodes d am lioration des sols tels que le compactage dynamique et la vibroflottation 5 7 Dans le pr sent article on entend par contr leur d tat de charge un dispositif qui colige les informations relatives la charge soulev e par la grue et qui transmet l op rateur des signaux l avert
21. e suffit cependant pas r gler le litige 118 II faut aller plus loin et d cider si la MC 22 sans tre une grue mobile au sens de la norme Acnor Z 150 entre tout de m me dans la qualification grue de tout genre que l on retrouve au R glement sur la formation i 119 Les indices ne sont pas nombreux 120 On en trouve cependant quelques uns dans le Code de s curit pour les travaux de construction RLRQ c S 2 1 r 4 le Code de s curit o lon peut lire la d finition suivante 1 1 Dans le pr sent code sauf disposition contraire les expressions et mots suivants signifient ou d signent Exi 2 appareil de levage grue pont roulant portique monorail chariot l vateur plate forme ou fourche treuil palan derrick potence ch vre m t de charge grue auxiliaire nacelle a rienne plate forme et table l vatrice appareil de mise niveau hayon l vateur cric et v rin i 121 Et plus loin dans le m me Code de s curit sous le titre Appareils de levage Pon peut lire Appareils de levage 2 15 1 Les appareils de levage et leurs accessoires doivent tre a construits solidement et avoir la r sistance voulue b tenus en bon tat c pourvus d avertisseur lorsque le d placement est motoris et d pourvus de freins de levage con us et install s de fa on arr ter une charge d au moins 1 5 fois la charge nominale 2 15 2 Indication de la charge nomin
22. ementation videmment en cas de litige savoir si un texte est ambigu ou non clair le Conseil d arbitrage dans chaque cas soumis devra trancher la question Le Conseil fait finalement remarquer que dans toute preuve pr sent dans un tel contexte de tels l ments trangers aux crit res de l annexe A du r glement ben s r devront tre appr ci s galement quant leur valeur et leur force en ce qui concerne l industrie de la construction au Qu bec soulignement ajout 207 Ce n est qu en cas de doute d ambiguit ou de silence qu il peut tre opportun de consid rer certains l ments trangers notamment pour le motif que la solution retenue se doit de prendre en compte la r alit de l industrie de la construction Toutefois la Commission estime que l exercice ne doit d aucune fa on conduire l interpr te fonder un monopole non pr vu par notre l gislation ou la contredire ni ce qu une stipulation claire du r glement soit mise de c t 208 ce stade ci il y a lieu de faire une pr cision concernant les normes de l Association canadienne de normalisation CSA I vrai que CSA est un organisme priv sans but lucratif qui publie des normes volontaires CSA n impose pas le contenu de ces normes elle n a d ailleurs pas l autorit pour le faire Il est aussi vrai qu une norme est labor e selon le principe du consensus au nombre desquels se trouvent des fabrican
23. engag et se comporte de fa on ce qu elle ait gain de cause tout prix La Commission a d ailleurs d rappeler monsieur No l le r le d un t moin expert quelques reprises au cours de 2015 QCCRT 0021 PAGE 11 l audience ce qu il ne semble pas avoir compris Il est peut tre un expert dans son domaine mais il ne s est pas comport devant la Commission comme un t moin expert 60 Monsieur No l explique aussi lors de son r interrogatoire les diff rentes tapes qu il faut suivre pour identifier si une machine est une grue ou non Selon lui il faut d abord examiner ses caract ristiques Dans le cas de la MC 22 il a d j mentionn le fait que la machine soit un appareil de levage sur roues qu elle ait une base stabilisatrice lourde qu elle ait une fl che qui poss de deux sections ajustables qu elle soit charge suspendue et qu elle ait un treuil 61 Il parle aussi de l tape de la d termination des risques associ s sa manoeuvre Pour lui les risques en cause permettent d identifier la norme applicabie et de la classer comme grue mobile Il conclut la n cessit que les op rateurs soient des personnes form es Reprenant son compte une partie du t moignage de monsieur Dupuis le t moin ajoute que le fait que l op rateur se trouve un autre tage que la machine lorsqu il la commande augmente consid rablement le risque Il ne peut en effet observer directement son comportement
24. es mobiles ACNOR Z150 1974 et son suppl ment n 1 1977 124 Elle remarque enfin que le l gislateur utilise le terme grutier plusieurs reprises sans n cessairement l accoler la manoeuvre d une grue mais de fa on g n rale pour tous les types d appareils de levage 2015 QCCRT 0021 PAGE 31 125 Par ailleurs le R glement sur la formation d finit comme suit le m tier de monteur m canicien vitrier Groupe XI Le groupe XI comprend le m tier de manteur m canicien vitrier 24 Monteur m canicien vitrier Le terme monteur m canicien vitrier d signe toute personne qui fait l installation et la r paration d ouvrages permanents ou non se rapportant l industrie du verre plat et de tous autres ouvrages similaires faits de m taux ou de mat riaux de substitution notamment l installation et la r paration de toutes sortes de vitres et leur encadrement de panneaux tympan d objets d ornementation ou de d coration de rev tements pr fabriqu s de murs rideaux de portes de fen tres de devantures et autres ouvrages similaires compos s de m tal en feuilles ou en moulure et pos s avec une base adh rente ou autrement mais seulement dans le cas d ouvrages consfitu s de mat riaux autres que du verre lorsqu ils sont accessoires ou secondaires la pose ou au montage de verre plat lorsqu ils sont reli s aux ouvertures du b timent et iorsqu ils sont utilis s comme substitut du verre L ex
25. ficience sur l organisation du travail mais sans passer outre au contenu des d finitions des m tiers 110 C est la lumi re de ces principes que la Commission rend la pr sente d cision 2015 QCCRT 0021 PAGE 25 111 La premi re chose consid rer est le fait que le R glement sur la formation d finit comme suit la fonction de grutier l annexe A 3 Grutier Toute personne qui a op re des grues de tout genre telles que grues polyc nes pyl nes suspendues chevalement automotrices sur locomotives ou camion sur roues ou chenilles avec attachements hydrauliques Slectriqus m caniques et lectro m caniques b op re des ponts roulants des machines tr pan sonnettes et grues quip es de sonnettes pour l enfoncement des palplanches et des pilotis en ciment en tubes ou autres Le grutier op re aussi ces machines lorsqu elles fonctionnent l lectricit L soulignement ajout 112 Le l gislateur n a pas autrement d fini dans la Loi R 20 ou dans le R glement sur la formation ce qui constitue une grue de sorte qu il revient la Commission de d cider lorsque survient une dispute ce sujet si une machine est ou n est pas une grue 113 Le Local 791 G invite la Commission inclure la MC 22 dans l expression grue de tout genre que l on retrouve au R glement sur la formation parce qu elle est une grue mobile au sens de la norme Acnor Z 150 Pour arriver cett
26. iers des poseurs de syst mes int rieurs et des travailleurs affili s section locale 134 2015 QCCRT 0021 PAGE 20 2011 QCCRT 0350 p 14 nous rappelle juste titre que cette approche est toujours d actualit 64 Dans la d cision Frafernit nationale des charpentiers menuisiers section locale9 c Association internationale des travailleurs en ponts en fer structural ornemental et d armature section locale 711 2008 CRT 2833 la Commission souligne l importance de retenir une interpr tation qui donne un sens r aliste et logique aux d finitions de m tiers Il faut interpr ter le texte des d finitions des m tiers de fa on leur donner un sens r aliste et logique et ce d autant plus que la plupart de ces d finitions n ont pas t modifi es depuis leur entr e en vigueur le 30 octobre 1971 65 Cette id e de retenir une interpr tation r aliste et logique s explique notamment par le fait que l industrie de la construction est en constante volution 66 Le passage ci apr s cit de la d cision Hy Tech Universel inc c Association internationale des travailleurs de m tal en feuille section locale 116 2003 CIC 1463 p 17 est toujours d actualit L industrie de la construction est en constante volution d autres mat riaux et d autres m thodes sont et seront utilis s mais lorsque de nouveaux syst mes accomplissent les m mes fonctions et qu ils remplissent les m mes co
27. issant que la grue approche de ses conditions limites de travail dispositif indicateur de charge un dispositif qui mesure et affiche la vue du grutier le poids de la charge soulev e par la grue dispositif limitateur de charge un syst me qui emp che une grue de soulever et mouvoir une charge sup rieure ses conditions limites de travail et qui est compos d un contr leur d tat de charge et d un dispositif agissant sur les mouvements de la grue de mani re faire en sorte que ceux ci ne d passent pas les courbes de charge de la grue 2 15 7 3 Une grue mobile fl che relevable transform e et utilis e pour les fins autres que le levage de charges telle que pelle benne tra nante benne preneuse ou marteau piion doit tre munie a de pare chocs ou de butoir de fl che et b d un limiteur de fin de course de relevage de fl che 2 15 7 4 Une grue tour doit tre conforme la norme Grues tour ACNOR Z248 1975 2015 QCCRT 0021 PAGE 30 Le carnet de bord de la grue tour qui doit tre tenu jour conform ment cette norme est celui pr vu l annexe 10 2 15 7 5 Un pont roulant a rien sur rail pour usage g n ral l exception d un pont roulant mono poutre doit tre conforme la norme General Purpose Electric Overhead Traveling Cranes CSA B167 1964 2 15 7 6 Un chariot l vateur doit tre conforme la norme Low Lift and High Lift Trucks CSA B335 1 1977 2 15 7 7 U
28. l Universit de Montr al le CHUM 31 Selon la demande du Local 791 G la MC 22 utilis e sur le chantier du CHUM est une grue au sens de la d finition de grutier pr vue au R glement sur la formation professionnelle de la main d uvre de l industrie de la construction RLRQ c R 20 r 8 le R glement sur la formation 4 Le Local 791 G ajoute que le conflit de comp tence a t soumis au Comit de r solution des conflits de comp tence le Comit de conflit pr vu la convention collective en vigueur pour les secteurs institutionnel et commercial mais que ce dernier a rejet sa demande par une d cision rendue le 17 octobre 2013 5 Le Local 791 G demande la Commission de d clarer que l utilisation de la MC 22 rel ve en exclusivit du m tier de grutier SYNDICAT INTERNATIONAL DES MONTEURS M CANICIENS VITRIERS SECTION LOCALE 1135 6 Le Syndicat international des monteurs m caniciens vitriers section locale 1135 le Local 1135 d pose l expos sommaire de ses pr tentions le 3 d cembre 2013 II indique tre une association de salari s de l industrie de la construction en vertu de la Loi R 20 7 Il plaide que les travaux effectu s font partie de la comp tence du m tier de monteur m canicien vitrier comme pr vu au R glement sur la formation pr cise les travaux qui rel vent de la comp tence des monteurs m caniciens vitriers et qui comprennent f la manutention reli e l exercice du
29. livres chacun Rappelons que la capacit maximale de la MC 22 est fix e par le manufacturier 4 600 livres avec le m t son plus court i 68 Le t moin pr cise que la MC 22 ne peut pas avancer ou reculer sans l aide de la manette de contr le et que celui qui la man uvre est toujours l tage o se situe la machine Il contredit ainsi une partie du t moignage de monsieur Dupuis 69 Il y a un carnet de bord de la machine qui doit tre rempli chaque semaine Les informations sont ensuite incorpor es dans un rapport remis diverses autorit s dont le ma tre d uvre du chantier 70 Le t moin explique en d tail la m thode de travail utilis e pour soulever un panneau l amener sa position et l installer Cette m thode est tablie au d but du chantier par l agent de s curit de Gamma en collaboration avec les quipes d installation La m thode est approuv e par le ma tre d oeuvre du chantier 71 I n est pas pertinent de reproduire ici tous les d tails de cette manoeuvre Il convient cependant de noter que la MC 22 ne bouge pas pendant le levage sauf reculer de 18 pouces dans certains cas et qu elle est attach e une colonne structurale laide d un c ble tendu par un tire fond Elle n est pas utilis e pour d placer des charges mais uniquement pour les lever En fait la manoeuvre levage dure moins de 2 minutes par panneau et une quipe en installe entre 15 et 20 par quart de travail de 8 he
30. m tier aux fins d installation imm diate et d finitive 2015 QCCRT 0021 PAGE 3 8 H ajoute que la MC 22 n est qu un outil de levage parmi tant d autres et ne constitue en fait qu une am lioration technique de l quipement utilis auparavant pour accomplir les m mes t ches Sa manoeuvre ne fait pas partie de la comp tence exclusive du m tier de grutier MONTEURS M CANICIENS VITRIERS SECTION LOCALE 135 9 Moniteurs m caniciens vitriers section locale 135 le Local 135 compara t le 20 novembre 2013 et d pose son expos sommaire le 17 f vrier 2014 Ses pr tentions rejoignent essentiellement celles du Local 1135 ASSOCIATION DE LA CONSTRUCTION DU QU BEC 10 L Association de la construction du Qu bec ACQ compara t le 24 janvier 2014 Elle d pose l expos sommaire de ses pr tentions le 1 juillet 2014 11 Elle plaide que la MC 22 n est pas une grue au sens du R glement sur la formation et que son utilisation n est exclusive aucun m tier Elle est simplement l volution technologique d outils de levage qui existent depuis l Antiquit 121 Elle conclut en ajoutant que le recours des monteurs m caniciens vitriers pour les travaux d installation des murs rideaux sur le chantier du CHUM est appropri LA PREUVE DESCRIPTION SOMMAIRE DE LA MC 22 13 La MC 22 est une machine relativement petite Elle est fabriqu e en Italie Elle comporte deux roues distantes l avant et deux roues rappro
31. mation de 870 heures a t labor e Elle conduit un dipl me d tudes professionnelles DEP qui est devenu la voie royale pour acc der au m tier selon monsieur Dupuis Elle est compos e de 21 modules y compris un module sur la manoeuvre des grues mobiles t lescopiques Ceux qui obtiennent ce DEP peuvent devenir apprentis grutiers et sont soumis des p riodes de plusieurs milliers d heures avant d tre ligibles devenir compagnons grutiers 22 Monsieur Dupuis a t appel intervenir dans le pr sent dossier la suite d appels de membres du Local 791 G lui indiquant qu une nouvelle grue tait utilis e sur le chantier du CHUM par des ouvriers autres que des grutiers Il s est rendu sur les lieux Il a examin la MC 22 et a consid r qu il s agissait bien d une grue Il a parl l entrepreneur qui l utilisait et lui a dit que la machine devait tre manoeuvr e par un grutier ce qui a t contest 23 li rapporte qu il a d abord constat que le mot grue appara t sur la machine elle m me et que le manufacturier indique qu elle doit tre manoeuvr e par une personne qualifi e Il obtient aussi l avis d un inspecteur de ia Commission de la sant et de la s curit du travail la CSST indiquant que pour cet appareil de levage la norme Acnor Z 150 s applique 24 II s informe aupr s de la Commission de la construction du Qu bec la CCQ pour ensuite communiquer avec les personnes
32. me am ricaine ASME B30 5 2011 sur laquelle il s est lui m me appuy Tous les quipements qui s y trouvent illustr s comportent la m me mention soit consisting of a rotating superstructure et un symbole qui illustre cette rotation Il est tellement r ticent 2015 QCCRT 0021 PAGE 10 admettre l vidence qu il utilise les mots d placement angulaire de la charge plut t que de simplement admettre qu il s agit d quipements dont la fl che tourne 54 il tente de confirmer son point en faisant r f rence Fun des avertissements contenus au manuel d instructions de la MC 22 o l on peut lire Pay attention during the handling operations of the load in curve so as to avoid dangerous oscillations of the same 55 Cet avertissement n est d aucun secours car il est clair qu il se rapporte loscillation g n r e par le d placement d une charge suspendue l avant de la machine et ne confirme aucunement que la fl che tourne d un c t l autre ce qui est lune des caract ristiques fondamentales pour qu une machine soit vis e par la norme Acnor Z 150 56 Monsieur No l pr tend en r interrogatoire que le mot peut qui est utilis au paragraphe 1 2 de la norme Acnor Z 150 signifie que ce qui y est pr vu est facultatif 11 tire cet argument de son paragraphe 1 7 qui se lit 1 7 Dans les normes CSA le terme doit indique une exigence c est dire une prescription que l utilisateur d
33. nditions ils doivent tre qualifi s de la m me fa on DANS QUELLE MESURE DOIT ON CONSID RER DES L MENTS TRANGERS AU REGLEMENT R 8 LORS D UN CONFLIT DE COMP TENCE 198 Cette question est au c ur du pr sent litige 199 En effet tant les parties que leurs repr sentants leurs t moins ordinaires ou leurs t moins experts ont un moment ou un autre dans le pr sent dossier invit la Commission consid rer des l ments trangers au r glement r 8 pour statuer sur le pr sent conflit de comp tence 200 Pensons au Code de s curit la norme sur les grues mobiles Z 150 la norme sur les chariots l vateurs B335 aux diff rentes normes am ricaines ou europ ennes la formation des grutiers et des caristes au manuel d instruction du fabricant Merlo etc 2015 QCCRT 0021 PAGE 21 201 Est ce possible de les consid rer Dans l affirmative y a t il une limite ne pas d passer 202 L affaire Association internationale des travailleurs en ponts en fer structural ornemental et d armature section locale 711 c Fraternit nationale des charpentiers menuisiers section locale 9 2008 CRT 3221 offre un premier l ment de r ponse cette question lorsque la Commission crit la page 22 ce qui suit 89 Le Commissaire ne doit pas d cider en vase clos sans tenir compte de la r alit de l industrie Cependant les d finitions de m tiers apparaissant au R glement con
34. ne grue tari re fabriqu e apr s le 1 janvier 1987 doit tre conforme la norme Digger Derricks Safety Requirements Definitions and Specifications ANSI A10 31 1987 lt est interdit d utiliser une grue tari re des fins autres que celles pour lesquelles celle ci a t con ue sp cifiquement et plus particuli rement de l utiliser pour lever des mat riaux Pour l application du pr sent article une grue tari re est un appareil muni d une fl che hydraulique mont sur un v hicule porteur et con u sp cifiquement pour percer des trous dans le sol et y installer des poteaux ainsi que le mat riel qu ils supportent 2 16 8 1 La charge nominale d un v rin de levage doit tre indiqu e de fa on lisible et ind l bile 2 Tout v rin de levage doit tre muni d un cran d arr t de levage en fin de course de la vis ou d un indicateur d arr t 2 15 9 Les appareils de levage doivent tre mont s entretenus et d mont s sous la surveillance de travailleurs exp riment s et selon les prescriptions du fabricant L 122 La Commission retient de ces textes que le terme grue r f re un type d appareil de levage mais que le l gislateur en reconna t de nombreux autres dont le treuil la potence et la ch vre 123 Elle note aussi que le l gislateur pr voit express ment qu un appareil de levage puisse tre muni d une fl che sans tre pour autant compris dans la norme Gru
35. ne industrie o la technique implante constamment des m thodes nouvelles de travail certaines r alit s nouvelles de l industrie ou certaines t ches ne sont pas n cessairement parmi les t ches qui furent attribu es l origine Pun ou l autre des m tiers De ces consid rations le Conseil d arbitrage peut maintenant tirer certaines conclusions En effet consid rant l existence de la d finition des 23 m tiers dans lindustrie de la construction et consid rant que le champ d exercice de chaque d tenteur de certificat de qualification est reli la d finition de son m tier l annexe A nous sommes 2015 QCCRT 0021 PAGE 22 dans un premier temps dans lobligation de conclure qu au Qu bec une exclusivit relativement une t che ou op ration dans l industrie de la construction ne peut relever que des crit res qui manent de la d finition de l un ou de l autre des m tiers tels qu ils sont pr sent s l annexe A du r glement En effet le gouvernement a tabli dans des d finitions certaines exclusivit s ou certains monopoles relativement diverses t ches exerc es dans l industrie de la construction Cependant ces exclusivit s d coulent alors directement de l exercice du pouvoir de r glementation dudit gouvernement D s lors le Conseil d arbitrage qui est un organisme caract re quasi judiciaire n a le pouvoir d appliquer en cas de conflit de comp tence que les crit re
36. o Roto ne peut pas tre lue comme signifiant que tous les appareils de levage charge suspendue sont des grues Par exemple un treuil lectrique est un appareil qui soul ve des charges suspendues mais n est clairement pas une grue sur laquelle le m tier de grutier peut revendiquer une exclusivit de manoeuvre 94 ll ajoute par ailleurs que l utilisation et l op ration de la MC 22 s inscrivent parfaitement dans la continuit des t ches du m tier de m canicien monteur vitrier qui comprend la manutention et l installation imm diate et d finitive des panneaux de verre pr fabriqu s devant former le mur rideau du CHUM LE LOCAL 1135 95 Pour le Local 1135 la question consiste d terminer si le m tier de grutier peut r clamer l exclusivit de la manoeuvre de la MC 22 pour les travaux effectu s au chantier du CHUM Il pr tend qu il appartient celui qui plaide l exclusivit d en faire la d monstration Ce fardeau est lourd II faut une mention expresse au R glement sur la formation ou encore il est n cessaire que l on puisse clairement inf rer cone exclusivit l tude de ce R glement 96 Il ne suffit pas que le fabricant italien appelle sa machine une grue mobile pour que l on puisse conclure qu il s agit d une grue de tout genre au sens du R glement sur la formation Il est significatif de noter que le fabricant ne r f re pas la norme canadienne Acnor Z 150 87 Dans le cas pr sent il
37. oit respecter pour assurer la conformit la norme devrait indique une recommandation ou ce qu il est conseill mais non obligatoire de faire et peut indique une possibilit ou ce qu il est permis de faire 57 La Commission est d avis que la port e que monsieur No l veut donner cet article 1 7 n est pas possible lorsqu elle concerne l article 1 2 qui commence par affirmer que la norme vise uniquement les machines qui pr sentent toutes les caract ristiques fondamentales suivantes 58 Il est on ne peut plus clair que les d finitions des mots doit devrait et peut l article 1 7 de la norme visent la manoeuvre de la machine et non ses caract ristiques fondamentales suffit pour s en convaincre de lire la version anglaise de la norme d pos e sans objection par le Local 1135 au moment de l argumentation et qui son paragraphe 1 2 c n utilise pas le mot peut mais pr voit la pr sence de la m me caract ristique fondamentale en question de la fa on suivante c the boom is lattice or telescopic and capable of being elevated and lowered in the vertical plane and of being rotated swung from side to side in the horizontal plane i j 59 La Commission est d avis qu en t moignant de cette fa on monsieur No l se discr dite compl tement Il n est plus le t moin expert dont le r le est d clairer le d cideur il traverse clairement dans le camp de la partie qui l a
38. ombre de photographies de la MC 22 de ses charges de levage de ses quipements et de sa liste d inspection journali re 28 Il assiste un exercice de levage par les monteurs m caniciens vitriers pendant l inspection effectu e par le Comit de conflit Il d crit la d monstration de la mani re suivante la MC 22 est plac e l tage au dessus du panneau de verre pr fabriqu qui est destin former le mur rideau de l difice le panneau est plac plat sur le plancher de l tage en dessous il est attach au c ble de la MC 22 et soulev jusqu sa position finale Pour y arriver le levage d bute en position oblique et m me de c t ce qui selon monsieur Dupuis n est pas conforme la norme Acnor Z 150 ni au Code de s curit pour les travaux de construction RLRQ c S 2 1 r 4 le Code de s curit il y a l danger de renversement de la grue ou de blessure pour les travailleurs La Commission tient souligner tout de suite que le Code de s curit n interdit pas le levage oblique mais impose simplement de prendre des pr cautions additionnelles 2015 QCCRT 0021 PAGE 6 e la personne qui manoeuvre la MC 22 se trouve l tage inf rieur et non au m me tage que sa machine ce qui comporte un danger additionnel 30 Monsieur Dupuis d crit ensuite les circonstances d un accident survenu lors de l utilisation de ta MC 22 Il convient cependant de noter que cet accident est survenu lors
39. positif doit suivant la date de fabrication de la grue tre instail au plus tard le tableau des dates omis 3 Le pr sent article ne s applique pas une grue mobile c bles munie d une pelle d une benne fra nante d une benne preneuse ou d un marteau pilon et qui est utilis e des fins autres que le levage de charges ainsi qu une grue mobile c bles qui est utilis e pour effectuer les travaux de fondation suivants incluant tous les travaux de manutention requis pour ce faire le fon age de pieux l installation de caissons for s ou excav s la pose de palplanches la mise en place de syst mes de retenue des terres les travaux en sous oeuvre le forage de tirants ou d ancrages et les m thodes d am lioration des sols telles que le compactage dynamique et la vibroflottation 2 15 7 2 2 Dispositifs de pr vention contre la surcharge 1 Toute grue mobile utilis e pour le levage de charges doit tre munie de l un des dispositifs de pr vention contre la surcharge suivants un dispositif limitateur de charge un contr leur d tat de charge ou un dispositif indicateur de charge Le dispositif indicateur de charge doit suivant la date de fabrication de la grue tre install au plus tard le tableau des dates omis 2 Toute grue mobile fabriqu e compter du 1 janvier 2005 doit tre munie d un dispositif limitateur de charge ou d un contr leur d tat de charge Ces dispositifs doivent tre con us d
40. ravailleurs qualifi s dans les diff rents m tiers de la construction Elles ont contribu donner de la stabilit une industrie qui en a besoin Les d cisions en mati re de conflits de comp tence se veulent de principe et applicables de mani re imm diate tout travail de m me nature modification l gislative de 2005 de l article 24 de la Loi R 20 86 La Commission lorsqu elle dispose de conflits de comp tence a toujours tenu compte des t ches apparaissant aux diff rentes d finitions tout en tenant compte de la r alit des chantiers pour d terminer si l un ou l autre des m tiers a une comp tence exclusive ou s il s agit d une comp tence partag e 87 En 2011 le l gislateur ajoute que la Commission doit tenir compte des incidences ventuelles de ses d cisions sur l efficience de l organisation du travail Il ne peut avoir voulu que ce crit re devienne le seul non plus qu il ait une importance telle qu il devienne d terminant au point de r duire l impact des d finitions de m tiers En effet une exclusivit ne peut tre accord e un m tier si le texte de sa d finition ne le pr voit pas 88 En modifiant l article 24 le l gislateur a codifi une r gle que la Commission applique de mani re implicite soit celle de tenir compte des cons quences des d cisions qu elle rend sur l organisation du travail 8e Par cons quent les d cisions de la Commission doivent tenir compte de l ef
41. responsables de la s curit sur le chantier 2015 QCCRT 0021 PAGE 5 25 Les r ponses qu il obtient alors ne lient pas la Commission mais il convient de noter que c est la suite de ces d marches que monsieur Dupuis demande l intervention du Comit de conflit qui comme mentionn ci dessus ne lui donne pas raison 26 Monsieur Dupuis n abandonne pas pour autant De son propre aveu ayant perdu le conflit de comp tence il se tourne vers la question de la s curit des travaux pour tenter de montrer que la pr sence de grutiers pour manoeuvrer la MC 22 est n cessaire 1271 1 d pose cet effet le Programme cadre de pr vention qui s applique aux travaux effectu s au CHUM I attire l attention de la Commission en particulier aux dispositions concernant les appareils de levage Dans ses grandes lignes le programme exige que les appareils de levage soient v rifi s par une personne comp tente avant leur utilisation sur le chantier et qu un certificat de cette v rification soit fourni Le document exige aussi que les attestations d inspections gouvernementales et les carnets de bord soient fournis au ma tre d uvre conform ment l une ou l autre des trois normes y mentionn es dont la norme Acnor Z 150 Il est aussi obligatoire que les appareils de levage soient v rifi s quotidiennement et manoeuvr s par des travailleurs poss dant les cartes de comp tence requises 28 II d pose un certain n
42. rs au CHUM l ACQ plaide que l utilisation par ceux ci de la MC 22 n est que la m canisation par un autre outil d une t che qu ils accomplissaient auparavant 2015 QCCRT 0021 PAGE 17 1041 Si l on devait confier la manoeuvre de la MC 22 un grutier celui ci ne serait occup que pendant une minute et demie une quinzaine de fois par quart de travail ce qui ne respecterait pas la notion d efficience ajout e par le l gislateur l article 24 de la Loi R 20 105 L efficience c est justement de maintenir le statu quo et de permettre aux m caniciens monteurs vitriers de manoeuvrer eux m mes la MC 22 Ne pas le permettre ce serait aller l encontre de la d finition du mot efficience retenue par la Commission dans la d cision Merlo Roto soit Rapport entre les r sultats obtenus et les ressources utilis es pour les atteindre LA R PLIQUE DU LOCAL 791 G 106 Le Local 791 G r plique que la notion d efficience ne permet pas de passer outre la comp tence exclusive d un m tier II ajoute que m me si la MC 22 ne r pond pas la norme Acnor Z 150 elle est tout de m me une grue de tout genre au sens du R glement sur la formation puisque tout comme le Merlo Roto elle travaille avec des charges suspendues MOTIFS ET D CISION 107 La Commission doit se prononcer sur le conflit de comp tence que soul ve le Local 791 G Pour ce faire elle exerce les pouvoirs pr vus par les articles 21 et 24 de l
43. s de la r glementation pour tablir si une exclusivit r clam e par une partie est reconnue ou confirm e par la l gislation en vigueur En effet notre organisme consid rant qu un champ d exercice a t tabli par le gouvernement pour chaque travailleur qualifi doit s en tenir aux crit res d finissant ce champ d exercice Ainsi donc de l usage des ententes internationales ou m me du d cret il ne peut dans l tat actuel de notre droit y avoir reconnaissance d un monopole dans l exercice d une t che si ce monopole n mane pas des d finitions des m tiers l annexe A du r glement En ce qui concerne le d cret de l industrie de la construction le Conseil d arbitrage fait tout simplement remarquer que jusqu maintenant du fait qu il existe au Qu bec une loi sur la formation et la qualification professionnelles de la main d uvre les d finitions des m tiers n ont pu tre l objet de n gociation entre les parties dans le contexte de la n gociation plus globale d un d cret ou d une n gociation relative aux conditions de travail Deuxi mement le Conseil d arbitrage videmment ne peut non plus partir de l utilisation par le gouvernement de son pouvoir de r glementation en la mati re consid rer les usages ententes internationales etc pour contredire ou _infirmer une disposition expresse de la d finition d un m tier l annexe A du r glement En d autres termes dans l tat actuel du
44. sion lie les parties et les associations de salari s parties au conflit aux fins de l assignation future de travaux de m me nature sur d autres chantiers suivant le deuxi me alin a de l article 21 et l article 24 de la Loi R 20 LA PORT E DU CONFLIT DE COMP TENCE 190 Avant d aller plus loin il importe de bien cerner le litige 191 Aussi suivant les enseignements de la Cour d appel dans l arr t Fraternit nationale des charpentiers menuisiers forestiers et travailleurs d usine local 9 c Lefebvre D T E 957 117 C A il nous faut consid rer ce qui suit La r gle est l effet que tout travail qui n est pas r serv exclusivement au champ de comp tence d un corps de m tier constitu et d fini en vertu du r glement peut tre effectu par tout man uvre ou journalier L INTERPR TATION RESTRICTIVE DES D FINITIONS DE M TIERS ET LA NOTION D EXCLUSIVIT DES T CHES 192 Les d finitions de m tier pr vues dans le r glement r 8 doivent recevoir une interpr tation restrictive Le principe est connu et surtout bien tabli en jurisprudence Voir notamment Pomerleau c Office de la construction du Qu bec 1987 RL 370 C A Fraternit nationale des charpentiers menuisiers forestiers et travailleurs d usine section locale 9 c Lefebvre D T E 957 117 C A et Fraternit nationale des charpentiers menuisiers section locale 9 c Union internationale des journaliers d Am rique du Nord sections locales 6
45. stituent la source premi re pour d cider des conflits de comp tence Lorsque le texte est clair il n y a pas lieu de consid rer d autres facteurs 203 Un conflit de comp tence na t ou se r sout principalement l aide des d finitions de m tiers pr vues l annexe A du r glement r 8 Aussi lorsque le texte est clair il n y a pas lieu de consid rer des l ments trangers 204 Le second l ment de r ponse a pour origine la d cision rendue par le Conseil d arbitrage dans l affaire Association internationale des travailleurs en ponts en fer structural et ornemental local 711 c Syndicat des travailleurs de la construction du Qu bec C S D le 4 mars 1983 Dossier C30 2 0002 205 Dans cette affaire il s agissait notamment de d cider s il tait possible pour une partie d invoquer des l ments trangers au r glement pour r gler un conflit de comp tence tels que des ententes internationales une pratique pass e au Qu bec ou un d cret de la construction 206 Les extraits pertinents se lisent comme suit Pour r pondre cette question le soussign doit d abord mettre en lumi re que les d finitions des m tiers l annexe A du r glement pertinent sont fort diverses selon qu il s agit d un m tier ou d un autre En effet certaines d finitions tablissent des juridictions exclusives d autres des juridictions partag es Par ailleurs l industrie de la construction tant u
46. t n est survenu alors que la MC 22 tait utilis e pour l installation des panneaux de verre formant le mur rideau du CHUM 34 La Commission retient cependant qu apr s l accident d crit ci dessus il a t d cid d attacher la MC 22 une colonne de l difice au moment o elle soul ve les panneaux de verre pr fabriqu s ce qui constitue personne ne Pa mis en doute une pr caution additionnelle contre la possibilit de culbutage G rard No l 85 Le Local 791 G fait aussi entendre G rard No l 2015 QCCRT 0021 Po PAGE 7 86 Le curriculum vitae de monsieur No l fait tat de l obtention d un baccalaur at en sciences appliqu es opti n m canique l Universit du Qu bec Chicoutimi en 1981 et de plus de 32 ann es d exp rience en ing nierie de conception et de r solution de probl mes i 371 Monsieur No l a t reconnu comme t moin expert une occasion par la Cour sup rieure dans un cas impliquant un pont roulant et aussi par la Commission dans un cas impliquant une machine de levage connue sous le nom de Merlo Roto Aucune des parties ne s oppose ce que cette qualit de t moin expert lui soit reconnue dans le pr sent dossier 38 Monsieur No l a r dig un rapport dat du 13 mars 2014 Au jour de l audience il veut d poser un rapport modifi la veille et qui n a pas t transmis aux parties La Commission d cide de s en tenir au premier rapport tout en permettant au Local
47. tal et d armature section locale 711 2014 QCCRT 0011 la d cision Merlo Roto o il est d cid qu une machine qui l ve une charge suspendue est une grue et doit tre manoeuvr e par un grutier LE LOCAL 135 89 Le Local 135 invite la Commission ignorer le t moignage de monsieur No l II rappelle d abord qu un tribunal n est pas li par l opinion d un expert Il ajoute que le mandat de l expert No l laisse perplexe quand on y lit en apportant les argumentations pour d finir si l op ration de cet quipement est de la comp tence des grutiers 2015 QCCRT 0021 PAGE 15 90 I conclut en plaidant que le t moignage de monsieur No l est particuli rement vasif et que ni son rapport ni son t moignage ne pr sentent les caract ristiques de fiabilit et de cr dibilit requises pour lui conf rer une valeur probante 91 I plaide aussi qu un m tier a comp tence exclusive sur des travaux uniquement lorsqu ils sont express ment pr vus dans sa d finition Il faut donc interpr ter ces exclusivit s de fa on restrictive 92 Parlant de la d cision Merlo Roto il pr cise que la machine en cause dans cette affaire poss dait toutes les caract ristiques fondamentales d une grue mobile au sens de la norme Acnor Z 150 lorsqu elle tait utilis e pour le levage de charges suspendues Ce n est pas le cas de la MC 22 car elle n a pas de superstructure tournante 931 1l plaide aussi que la d cision Merl
48. tales suivantes a la grue comprend une base mobile sur chenilles ou sur roues automotrice ou non ou est mont e sur cette base b la grue est con ue et construite essentiellement pour le levage de charges au moyen d un palan suspendu une fl che c la fl che est treillis ou t lescopique et peut tre relev e ou abaiss e dans le plan vertical et d plac e d un c t l autre dans le plan horizontal d le palan est suspendu la fl che et sa longueur peut tre augment e ou diminu e et e la grue est quip e d un ou plusieurs moteurs de puissance suffisante pour relever et abaisser la fl che dans le plan vertical avec une charge suspendue au palan ii faire tourner la fl che dans le plan horizontal avec une charge suspendue au palan iii augmenter ou diminuer la longueur du palan avec une charge suspendue au palan et PAGE 8 2015 QCCRT 0021 PAGE 9 iv assurer dans le cas d une grue automotrice le mouvement du v hicule du porteur ou de la base sur lequel ou auquel sont fix s la fl che et le m canisme de levage soulignement ajout 48 Au moment o monsieur No l est invit parcourir les diff rents paragraphes de l article 1 2 de la norme il fait une affirmation au sujet du sous paragraphe if du paragraphe e qui a de quoi surprendre et qu il convient de citer int gralement Question on dit et faire tourner la fl che dans le pian horizontal l
49. tier de grutier 2 se Pierre Flageole M Julie Boyer Repr sentante de la requ rante M Isabelle Leblanc LAMOUREUX MORIN LAMOUREUX AVOCATS Repr sentante de l intim Syndicat international des monteurs m caniciens vitriers section locale 1135 M Denis Monette SERVICES JURIDIQUES DENIS MONETTE INC Repr sentant de l intim Monteurs m caniciens vitriers section locale 135 M Fran ois Sigouin LEBLANC LAMONTAGNE amp ASSOCI S ACQ Repr sentant de l Rene Date de la derni re audience 24 octobre 2014 hi
50. ts des consommateurs des d taillants et des repr sentants de syndicats de corps professionnels et des agences gouvemementales et que ces normes sont de nature volutive 209 Dans la mesure o une norme est incorpor e dans notre corpus juridique au Qu bec il n y pas lieu de l carter faut au contraire la consid rer dans une perspective de coh rence 210 Rappelons nous que suivant l article 2 15 7 6 du Code de s curit un chariot l vateur doit tre conforme la norme Low Lift and High Lift Trucks CSA 2015 QCCRT 0021 PAGE 24 B335 1 1977 actuellement la norme sur les chariots l vateurs B335 et suivant l article 2 15 7 2 du m me code une grue mobile doit tre conforme la norme grue mobile ACNOR 2150 1974 et son suppl ment no 1 1977 l exception de l article 4 3 2 5 actuellement la norme sur les grues mobiles Z 150 211 Les normes applicabl s au Qu bec en mati re de grues mobiles et de chariots l vateurs seront consid r es en fonction des param tres expos s pr c demment 109 Par ailleurs dans une autre d cision encore plus r cente la d cision Ferblantiers la Commission crivait L ajout l article 24 de la loi R 20 84 La d cision de la Commission doit tenir compte de ses incidences ventuelles sur l efficience de l organisation du travail 85 Depuis 1971 l annexe A du R glement r 8 d finit les t ches que peuvent effectuer les t
51. ures 72 Le t moin indique aussi que certaines installations de panneaux de verre au chantier du CHUM se font l aide de chain locks ou palans manuels ou lectriques qui sont accroch s au plafond LA PREUVE DU LOCAL 1135 73 Le Local 1135 fait entendre Jean Lemieux 74 Il est monteur m canicien vitrier depuis 2001 et depuis 10 ans il agit comme repr sentant syndical du Local 1135 temps plein II explique les t ches qu il ex cute titre de repr sentant syndical et l organisation r gionale du syndicat mais il n est pas n cessaire d en faire la relation ici Il suffit de dire qu il s occupe de tous les conflits de comp tence qui impliquent le Local 1135 i 75 C est lui qui a repr sent le Local 1135 dans le cas du conflit de comp tence impliquant l utilisation de la MC 22 au chantier du CHUM II t moigne de toutes les d marches qu il a faites dans ce dossier 1l n est pas n cessaire de les reprendre ici puisque le travail et les conclusions du Comit de conflit ne lient pas la Commission 2015 QCCRT 0021 PAGE 13 76 Le t moin d pose certains des documents qui ont t port s la connaissance du Comit de conflit et qu il veut produire nouveau En particulier il d pose un document qui expose la m thode d installation typique sur deux autres chantiers comparables soit celui de la Cit du commerce et celui du Ritz Carlton 77 Ces documents d montrent qu avant d utiliser la
52. y a la d finition du m tier de grutier mais il y a aussi celle de monteur m canicien vitrier qui comporte les termes suivants L ex cution des travaux d crits au premier alin a comprend la manutention reli e l exercice du m tier pour fins sic d installation imm diate et d finitive 2015 QCCRT 0021 l PAGE 16 98 Or selon le Local 1135 ce sont exactement ces t ches qui ont t accomplies par les monteurs m caniciens vitriers au chantier du CHUM laide de la MC 22 Si l on devait adopter l interpr tation du Local 791 G il faudrait effacer cet alin a du R glement sur la formation Le Local 1135 rappelle que les grutiers apportent les panneaux aux tages et que ce n est que pour l installation imm diate et d fi nitive des panneaux que les monteurs m caniciens vitriers interviennent 99 Le Local 1135 ajoute que la preuve a d montr que le levage effectu par les monteurs m caniciens vitriers se fait en partie l oblique alors que les grutiers soul vent les charges la verticale Il s agit l d un autre indice que le travail n appartient pas aux grutiers De fait le Local 1135 plaide que le Local 791 G n a apport aucune preuve permettant de comparer la MC 22 l une ou l autre des grues de tout genre dont parle le R glement sur la formation 100 Quant au t moignage de monsieur No l il comporte de nombreuses lacunes Entre autres il n a pas vu la MC 22 en action sur le chantier il n
Download Pdf Manuals
Related Search