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Si on vous contait la surdité

1. 1 1 5 1 3 La date d apparition La date d apparition concerne le moment o appara t la surdit La surdit est cong nitale quand elle touche le b b avant sa naissance ou au moment de l accouchement La surdit sera acquise quand elle appara t apr s la naissance Dumont 2008 distingue alors trois p riodes avant l apparition du langage p riode pr linguistique pendant p riode p ri linguistique ou une fois le langage acquis p riode post linguistique Plus la surdit appara tra tardivement plus le langage se sera d velopp moins il y aura de cons quences n gatives pour l enfant Juarez et Monfort 2003 1 1 5 1 4 Le mode d apparition La surdit peut appara tre de fa on brutale ou progressive Quand l apparition est progressive des m canismes de compensation pourront tre mis en place au contraire des surdit s brutales 1 1 5 1 5 Le caract re uni ou bilat ral La surdit peut toucher une seule oreille surdit unilat rale dans ce cas l audition globale reste quasi normale gr ce l appui sur l oreille entendante La surdit est bilat rale quand les deux oreilles sont touch es et elle peut alors perturber l acquisition du langage Contexte th orique buts et hypoth ses 1 1 5 1 6 Les troubles associ s Selon Blanchet et al 2009 la surdit isol e est la plus fr quente 90 des cas environ Dans 10 des cas la surdit est cependant associ e d aut
2. 2 1 Le cadre administratif 2 1 1 La Maison D partementale des Personnes Handicap es MDPH La Maison D partementale des Personnes Handicap es MDPH a t cr e suite a la loi du 11 f vrier 2005 Il s agit d un lieu unique destin faciliter les d marches des personnes handicap es en leur offrant dans chaque d partement un acc s unifi aux droits et aux prestations Roman et al 2009 La MDPH exerce entre autres une mission d accueil d information d accompagnement et de conseils des personnes handicap es et de leur famille 2 1 2 La Commission des Droits et de l Autonomie des Personnes Handicap es CDAPH La Commission des Droits et de l Autonomie des Personnes Handicap es CDAPH prend les d cisions relatives la scolarisation de l l ve handicap en tenant compte des remarques de l l ve et de ses parents Elle se prononce notamment sur l orientation de l l ve vers une cole ordinaire ou un tablissement scolaire ou m dico social ainsi que sur des ventuelles mesures d accompagnement telles que l attribution d aides financi res techniques ou humaines Ces aides sont r guli rement r valu es Busquet et Allaire 2005 21 Contexte th orique buts et hypoth ses 2 1 3 Le Projet Personnalis de Scolarisation PPS Pour satisfaire les besoins particuliers des enfants handicap s un Projet Personnalis de Scolarisation PPS organise leur parcours scolaire Son object
3. 2 6 2 Un outil a destination stricte des orthophonistes en lib ral Nous avons poursuivi le projet du mat riel qui tait de permettre aux orthophonistes en lib ral de disposer d un outil pour pr senter la surdit de fa on adapt e dans les classes de maternelle de leur s patient s sourd s car aucun mat riel de ce genre n existait au pr alable Nous supposions que dans les structures notamment type SSEFIS les professionnels avaient leur propre outil pour pr senter la surdit et ses cons quences dans les coles Nos changes avec un SSEFIS de la r gion ont mis en vidence le contraire et leur int r t d obtenir ce mat riel 104 Discussion Celui ci pourrait ainsi tre utilisable par des orthophonistes n exer ant pas forc ment en lib ral N anmoins cet outil a t cr principalement pour les orthophonistes exer ant en lib ral il prend donc en consid ration leur cadre d action temps de pr paration de passation sp cificit des relations avec les enseignants C est aussi pourquoi leur r le y est d velopp Le pr senter par un autre professionnel serait donc peu appropri et ne fait pas partie du but recherch 3 Les difficult s rencontr es et les int r ts engendr s Nous allons maintenant proc der au recensement des principales difficult s rencontr es durant ce travail et aux int r ts personnels que cela a engendr 3 1 La gestion du temps Notre difficult majeu
4. Sourd muet Cependant nous pr cisons que le terme sourd muet n est pas correct car les personnes sourdes peuvent utiliser leur voix et acc der au langage avec une prise en charge pr coce et adapt e ACFOS 2006 Contexte th orique buts et hypoth ses 1 1 4 La surdit un handicap Comme la surdit n est pas toujours curable m dicalement ou chirurgicalement elle n est pas consid r e comme une maladie mais repr sente un handicap Dumont 2008 Seban Lefebvre et Toffin 2008 En effet constitue un handicap toute limitation d activit ou restriction de participation la vie en soci t subie dans son environnement par une personne en raison d une alt ration substantielle durable ou d finitive d une ou plusieurs fonctions physiques sensorielles mentales cognitives ou psychiques d un polyhandicap ou d un trouble de sant invalidant selon la loi du 11 f vrier 2005 cit e par Goasmat 2008 1 1 5 LES surdit S chez l enfant facteurs d h t rog n it et variabilit s inter individuelles Il est souvent consid r tort que la surdit correspond au m me handicap d une personne l autre Or il n existe pas une surdit mais bien DES surdit S Toute surdit est encore plus que pour toute autre pathologie un cas particulier tant s imbriquent des param tres divers Aimard et Morgon 1996 5 En effet de nombreux facteurs sont prendre en consid
5. quipe enseignante et l quipe pluridisciplinaire 22 Contexte th orique buts et hypoth ses 2 1 6 Synthese L organigramme suivant cit par Zaffran 2007 reprend l ensemble des l ments administratifs essentiels au bon d roulement de la scolarit de l enfant sourd LA MAISON DEPARTEMENTALE DES PERSONNES HANDICAPEES La commission ex cutive est compos e des diTerents La MDPH est un Groupement membres de ta MDPH d int r t Public GIP j STE est charg e de la gestion de la MDPH re ie Maison D partementale La Commission des ine or el des Droits et ds l Autonomie Sa composition peut varier dss Personnes en fonction du handicap Handicap es est compos e de 23 membres L quipe pluridiscipl nairs Elle peut tre organis s en value les besoins de la sous sectlons ou Sections apa apres ag locales Ee prend tes LE sk poani mane d cisions retatives compensation proj Autonome rensembie des drotis de ta personnalis de scolarisation personne handicap s est un des l ments i Personnes Handicap es Le Projet Personnalis de Scolarisation d finit ise modalites de d roulement de la scotarit et les actions Le Projet Personnalis de scolarisation constitue un des 4 l ments du Plan de et param dicaies r pondant aux Compensation besoins particubers des l ves pr sentant un handicap ou une maladie invalidante L
6. 2012 En cons quence hormis l activit de d coupage d appareil auditif nous constatons que les activit s propos es dans la version 1 sont peu fonctionnelles Des activit s plus ax es sur les adaptations mettre en place comme des mimes seraient conseill es marqueraient davantage les l ves et enl veraient la difficult de d coupage 2 2 4 La fiche destin e aux enseignants Une des deux enseignantes interrog es n a pas jug utile pour elle la fiche qui lui tait destin e Nous la trouvons en effet trop g n rale et n apportant pas d informations suppl mentaires celles que l on peut trouver actuellement dans les brochures sur la surdit Il faudrait plut t parvenir y transmettre des valeurs pour aider l enseignant dans son quotidien avec l enfant sourd placement discours int r t d un travail pr paratoire Les r ponses aux questionnaires des parents montrent d ailleurs qu un outil comportant une information plus cibl e destination de l quipe ducative sous forme orale et crite serait souhait e 57 Sujets mat riel et m thode 2 2 5 La fiche destin e aux orthophonistes Enfin la fiche destin e a l orthophoniste d taille peu les attitudes a adopter et ne transmet pas suffisamment d informations sur la pr sentation L int r t serait de cr er un r el mode d emploi qui expliquerait comment pr senter le mat riel ses objectifs l attitude a adopter l int r t d u
7. Difficult d expression orale de l enfant sourd inintelligibilit d incompr hension Eviter d abandonner Faire r p ter l change Eviter d exprimer 39 une g ne li e la voix de l enfant sourd Contexte th orique buts et hypoth ses Eviter de faire des phrases trop longues Eviter de le solliciter quand il est fatigu Difficult li e a la fatigabilit R p ter en simplifiant et plus de l enfant sourd lentement Figure 4 Synth se des difficult s de communication entre l enfant sourd et la personne entendante et solutions possibles pour les viter Blanquart et Legrand 2003 Nous retrouvons ces conseils communicationnels chez de nombreux auteurs notamment chez Aimard et Morgon 1996 Cab ro 1998 Juarez et Monfort 2003 Busquet et Allaire 2005 Dumont 2008 et Goasmat 2008 De fa on plus sp cifique l enfant sourd de maternelle Dumont 2008 conseille jusqu 4 5 ans de proposer a l enfant sourd des nonc s courts et s par s par des pauses de respecter la syntaxe d utiliser un lexique simple et contextuel des phrases redondantes de renforce la m lodie de ralentir le d bit mais ne pas syllaber d articuler mais ne pas sur articuler Accompagner la parole de mimiques de gestes d expressions et d orientations du regard permet de renforcer la compr hension Enfin reformuler les propos incompris de l enfant le
8. Les enfants parle 2 Les enfants parlent chacun leur tour 0 0 Les enfants parle Les enfants vitent de faire du bruit en classe 2 29 Les enfants parlent plus fort 0 03 Other 2 295 Les enfants parle Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases donc les pourcentages peuvent tre sup rieurs 100 p 0 1 2 3 Figure 8 modifications de comportements constat es entre enfants de la classe 89 R sultats 2 1 5 R ponses concernant la surdit et l enseignant Neuf enseignantes ont trouv cette intervention int ressante pour elle principalement au sujet des adaptations de la communication et deux moyennement Sept nous r pondent avoir effectu des changements dans leur attitude et quatre moyennement notamment au sujet du bruit en classe du d bit de la mise a contribution de certains l ves de l accompagnement individuel d Al en atelier par l ATSEM L enseignante de B qui a d j eu l intervention l an pass pr cise qu elle est plus vigilante sa position face l enfant sourd au fait d attirer son attention la position du livre sous la bouche et aux gestes Par ailleurs seule une enseignante r pond que ses changes avec l orthophoniste de son l ve se sont d velopp s en pr cisant qu elle essaye de communiquer les th mes travaill s l orthophoniste pour pr parer C 2 1 6 Remarques et suggestions Dans les remarques et suggestions fournies par les ens
9. e essentielle des programmes officiels est de placer l enfant au c ur de ses apprentissages L cole maternelle permet ainsi pour chaque enfant d apprendre vivre ensemble communiquer avec les enfants et les adultes de d couvrir le monde de pr parer l entr e l cole primaire et de d velopper autonomie et connaissance A l cole maternelle notamment au cycle 1 l accent est mis sur la ma trise du langage oral cette ma trise tant un l ment fondamental de l panouissement de la personnalit de l enfant de sa r ussite scolaire de son int gration sociale et de sa future insertion professionnelle Delahaie 2009 13 3 1 3 Domaines d activit s L cole maternelle structure ses enseignements en six grands domaines d activit s abord s sur trois ou quatre ans de scolarit Ceux ci sont intitul s respectivement s approprier le langage s initier au monde de l crit devenir l ve agir et s exprimer avec son corps d couvrir le monde et percevoir imaginer sentir cr er L avantage des programmes l cole maternelle est qu il ny a pas d horaire contraignant Minist re de l Education Nationale 2011 Chez l enfant sourd ce sont surtout les activit s de langage qui lui posent le plus de difficult s en maternelle 33 Contexte th orique buts et hypoth ses 3 2 La communication 3 2 1 Pr sentation Lenel 2009 20 d finit la communicat
10. et des relations favoris es avec les coles et dans celles ci 1 3 Population recueillie pour notre tude Une orthophoniste de l h pital Salengro de Lille service d otologie nous a aid s dans notre recherche de population en nous communiquant les noms d orthophonistes lib raux de la r gion accueillant des patients sourds scolaris s en maternelle Huit orthophonistes exer ant en lib ral dans la r gion nous ont permis d obtenir l accord des parents de 18 patients sourds Nous avons ensuite contact leur cole pour avoir l approbation de l enseignant de l enfant du directeur de l cole et parfois de l inspecteur d acad mie Finalement la population concern e par notre tude est compos e de 14 classes de maternelle du Nord Pas de Calais accueillant un enfant sourd Nos passations dans ces classes se sont d roul es entre octobre 2012 et f vrier 2013 raison d une passation par semaine environ Nous pr sentons dans les tableaux ci apr s cf Tableaux 5 et 6 les caract ristiques de notre population 48 Sujets mat riel et m thode F oe Niveau de i 3 Sexe Age Informations sur la surdit Classe la class Ville Passation Remarques Al 3 ans Implant unilat ral droit PS TP PS Li vin 62 Vendredi 26 10 12 14 enfants pr sents sur 17 Entr e l cole en septembre depuis janvier 2012 9h 10h Pr sence de l ATSEM Bane Surdit moyenne bilat rale Ville
11. riences de Croizet et Leyens cit es par Zaffran 2007 84 montrent que les enfants pr f rent jouer avec des enfants non handicap s et que d s le plus jeune ge les enfants sont capables d assigner un statut particulier aux membres de groupes stigmatis s Par ailleurs les enfants entendants peuvent tre en difficult face aux difficult s de langage de l enfant d ficient auditif et abandonner ainsi l interaction L enfant sourd peut aussi avoir tendance se renfermer a se mettre l cart quand il ne suit pas la conversation et ne pas oser dire qu il n a pas compris 1 5 1 3 Sur le plan identitaire L enfant sourd malgr un bon suivi et une int gration continue tre diff rent par rapport la majorit des gens Il a besoin de savoir qu il n est pas seul dans son cas et souhaite parfois avoir des changes avec d autres qui lui ressemblent Goasmat 2008 C est pourquoi l int gration individuelle peut parfois lui peser Nous avons tous besoin d assurer notre identit en voyant notre reflet dans d autres personnes qui nous ressemblent Juarez et Monfort 2003 215 1 5 2 Pour les enfants entendants Avoir un camarade de classe sourd peut provoquer jalousie et sensation de favoritisme dans la classe notamment si un AVS est pr sent car il accorde l enfant handicap toute son attention Zaffran 2007 Parler de la surdit et expliquer la situation est de ce fait primordial lors d
12. 3 Les questionnaires destination des orthophonistes Suite aux passations nous avons aussi recontact les orthophonistes qui nous avaient permis d intervenir dans les classes de leur s patient s tout d abord pour les informer du d roulement des passations dans la les classe s de leur s patient s mais aussi pour chercher obtenir leur avis sur la pr sentation r alis e sur le mat riel et tenter l encore d avoir des retours de cette intervention 4 3 1 Contenu Le questionnaire que nous avons r alis leur intention contenait un ensemble de 20 questions sur l avant intervention l apr s intervention et sur le mat riel L encore nous avons privil gi les questions choix multiples en ins rant une partie remarque ventuelle Ce questionnaire est disponible en annexe 12 p A24 A27 Nous avons aussi fourni des extraits du mat riel en compl ment du questionnaire pour en faciliter la critique et inciter les r ponses Ainsi trois planches de l album concernant l orthophonie ont t transmises aux orthophonistes ainsi que le poster et un extrait de la brochure destination de l quipe ducative Nous avons aussi propos la majorit des orthophonistes de venir leur pr senter le mat riel complet pour ceux qui ne l avaient pas encore vu 4 3 2 Diffusion Ces questionnaires ont l aussi t transmis d but f vrier 2013 La majorit des questionnaires ont cette fois ci t
13. Enfin principalement quand l enfant sourd a un bon niveau de langage l enseignant mais aussi les camarades de classe peuvent avoir tendance oublier son handicap ne plus faire d efforts et le consid rer comme un enfant entendant 1 6 Synth se Les avantages de l int gration individuelle pour les enfants sourds ne sont plus prouver Cette forme de scolarisation doit donc tre recherch e chaque fois que cela est b n fique l enfant Chaque cole a en effet vocation accueillir les enfants handicap s ACFOS 2006 et il est dans la majorit des cas impossible de d roger cette r gle Zaffran 2007 Toutefois il faut que les moyens d une int gration r ussie soient mis en place et ne pas laisser l enfant sourd ses parents et l quipe ducative d munis En l absence de pr paration de formation et de soutien l int gration scolaire peut s parer plus qu int grer exclure plus qu inclure Zaffran 2007 66 20 Contexte th orique buts et hypoth ses 2 Les partenaires de l int gration scolaire de l enfant sourd en maternelle et les aides possibles Nous le r p tons chaque enfant est unique dans le champ de la surdit particuli rement Il n existe donc pas une r ponse g n rale et une fa on de faire id ale Nous pr sentons ci apr s les diff rents partenaires favorisant l int gration scolaire de l enfant sourd ainsi que les diff rentes aides proposables l enfant sourd
14. Guillot 2012 et le valider 1 Sujets 1 1 un mat riel destin a qui Si on vous contait la surdit a t initialement cr afin de r pondre un manque de mat riel pr sentant la surdit en maternelle En effet d autres mat riels pr sentant la surdit en primaire et au coll ge ont d j vu le jour lors de pr c dents m moires 1 1 1 L enfant sourd de maternelle ordinaire L objectif principal du mat riel est de favoriser l int gration scolaire de l enfant sourd en maternelle ordinaire Les enfants concern s par ce mat riel sont donc sourds appareill s ou implant s et scolaris s en maternelle ordinaire Dancette et Guillot 2012 r duisaient la population du mat riel aux enfants sourds s v res profonds ou totaux Nous postulons au contraire que le degr de surdit n interfere pas dans l utilisation du mat riel Certes avec une surdit moyenne les cons quences sont moindres au quotidien pour l enfant sourd mais les interrogations des l ves et de l enseignant demeurent sur l appareil notamment et les difficult s de l enfant peuvent passer inaper ues l int r t de sensibiliser la classe et l cole se justifie alors En revanche nous excluons les enfants sourds non appareill s non implant s et ou n tant pas dans une d marche d int gration Notre intervention est en effet inscrite dans le cadre d une communication orale et de ce fait inadapt e au mode de communi
15. Par ailleurs le fichier destination de l quipe ducative semble convenir aux enseignants et aux orthophonistes Malheureusement il n a pas t diffus et n a donc pas servi autant de membres de l quipe ducative que nous l aurions souhait 1 2 4 Le manuel d utilisation du mat riel destination de l orthophoniste Le manuel d utilisation du mat riel destination de l orthophoniste ayant t r alis la fin de nos passations et apr s l envoi de nos questionnaires n a pu faire l objet d une validation par des orthophonistes N anmoins ce manuel reprend bon nombre de points qui nous ont interrog es durant l am lioration du mat riel et durant nos passations Il doit donc tre le plus pr cis et le plus complet possible 1 3 Les modifications de comportements 1 3 1 Entre camarades de classe et l ve sourd Malgr une modification de la pr sentation plus ax e sur les adaptations communicationnelles nous n tudions que peu de changements de comportements entre les camarades de classe de l l ve sourd et lui m me Une vigilance plus importante pour la lecture labiale le rapprochement prox mique et le fait d attirer l attention semblent tre apparus mais ces changements n ont pas t v ritablement mesur s dans le temps un mois maximum apr s l intervention 99 Discussion A priori les enfants n y pensent pas spontan ment et agissent de fa on assez instinctive Le poster
16. avons rassembl l objectif de l outil la composition du mat riel les pr alables une intervention prise de contact avec l cole impressions des diff rents supports n cessaires pr paration de la lecture avec le patient sourd et le d roulement de l intervention avec pour chaque activit son objectif sa dur e le mat riel n cessaire le lieu de la classe id al les consignes donner et les attitudes adopter Nous y pr cisons aussi pourquoi la pr sentation est conseill e par l orthophoniste plut t que par l enseignant Ce manuel se compose de 17 pages Un extrait de ce fichier pages 5 et 6 est fourni en annexe 10 p A18 70 Sujets mat riel et m thode 3 5 Le titre du mat riel sion vous contait la surdit Nous avons conserv le titre du mat riel a savoir si on vous contait la surdit car l album repr sente l l ment essentiel de l outil mais aussi parce que ce titre se situe bien dans la continuit des titres donn s pour les mat riels sur le coll ge et sur le primaire Un logo a aussi t ajout au mat riel il s agit du Louis heureux avec ses appareils de la quatri me de couverture de l album 3 6 Synth se Le mat riel a ainsi t modifi en parall le de nos passations dans les coles m me si une grosse partie des modifications avait t r alis e durant l t Les modifications des activit s du poster ou des fichiers taient peu g nantes car ce
17. cena PRAT 18 1 4 4 POur l COlR 222ran0a0m 00e amrenenrnnae ant aai E e aaa 18 2 1 1 La Maison D partementale des Personnes Handicap es MDPH 21 2 1 2 La Commission des Droits et de l Autonomie des Personnes 2 3 2 2 Les services du secteur m dico S0Cial uueu 28 2 3 2 2 1 Le Service de Soutien l Education Familiale et _ 2 5 Une n cessaire collaboration entre les diff rents partenaires de l int gration Contexte th orique buts et hypoth ses4 3 2 La COMMUNICATION 2222 nn ne Para bade adres aes entree eu 34 3 2 1 Pr sentation ES E AEIR EEI a spe eine een ee ae ec eee E RES E an noe E ED 34 3 3 Difficult s dans les interactions conversationnelles entre personnes sourdes et entendantes eererrerereresee 37 2 1 1 1 Pr s ntation g n rale n nanneiune 51 22 OSEO e E EE 52 Sujets mat riel et m thode44 BF Pe eco oat se 56 2 2 3 Les apr e ER Re TT 56 4 Contenu de l hiIStoIres 22822828088 nur ta ons idacbertacuhadlegnbacbtenss 60 4 5 Les illustratons nition iiia ia a tantasndane man iaa 60 3 1 6 1 Pr sentation des textes 63 3 1 6 2 Contenu GS TEXTES aiia 0 eur 64 Sujets mat riel et m thode44 4 AT TO A Le A LU soari aaa a E a ai 75 4 4 2 Diffusion tn 15 5 2 D roulement de l intervention 76 5 2 1 Pr sentation A IE T 17 12 Les enfants et la SUICit oe eee ccc cee cece cec
18. d avoir leur appareil et de pouvoir le porter comme Louis et comme leur camarade sourd certains allant se regarder dans le miroir d autres tant fiers de dire leurs copains t as vu je suis sourd l ve de MS ou attends je ne t entends pas j ai pas mon appareil autre l ve de MS Certains enfants classe de No et Z auraient d ailleurs aim fabriquer deux appareils comme Louis et comme leur camarade nous avons d freiner leur envie Enfin la majorit des enfants sourds ont voulu glisser cet appareil au dessus du leur et deux enseignantes MS et GS ainsi qu une AVS I ont jou le jeu de porter l appareil leur oreille 1 5 Les mises en situations et le poster Lors de nos premi res passations le poster a t pr sent apr s les mises en situation Cependant nous nous sommes aper ues que la remise du poster tait souvent b cl e et qu il n y avait pas de support visuel possible durant les mises en situation Nous avons finalement choisi de r aliser ces deux activit s en parall le ce qui a eu l avantage de r duire le temps d intervention cf 3 2 3 3 Une activit simultan e L ensemble des mises en situation n ont pas toujours t propos es Cela s est d cid selon les aspects compris dans l album et l attention des l ves au moment 83 R sultats de l explication du poster Dans huit classes les six conseils ont t exp riment s dans trois classes seulement
19. dans les propos des enfants Des questions peuvent ainsi tre pos es aux l ves sur la d finition de la surdit l utilit des appareils le lien entre le h ros de l histoire et l enfant sourd de la classe et les moyens d aider ces deux personnes au quotidien les conseils fournis Un temps de r ponses aux questions des l ves et de parole aux l ves est aussi pr vu C est pourquoi nous estimons la dur e de cette cl ture cinq minutes environ 5 2 6 La remise de la brochure destination de l quipe ducative Apr s la cl ture de l intervention aupr s des l ves nous conseillons si possible un temps d change avec l enseignant pour recueillir son avis r pondre ses questions et lui remettre la brochure destination de l quipe ducative Nous allons maintenant pr senter les r sultats obtenus lors de nos diff rentes pr sentations du mat riel dans des coles de la r gion et les retours collect s la suite de ces passations 78 R sultats Resultats R sultats Nous pr sentons dans cette partie les r sultats obtenus suite a nos passations dans 14 coles maternelles de la r gion Ces r sultats portent ainsi sur une pr sentation d environ une heure dans quatre TP PS deux TP PS MS deux PS MS deux MS une MS GS et trois GS Trois passations ont t r alis es dans le Pas de Calais les 11 autres dans le Nord 1 Analyse personnelle Notre propre intervention dans les cla
20. des mises en situation rarement propos De plus nous avons remarqu que changer de lieu durant l intervention notamment pour l atelier de d coupage coloriage d appareils auditifs tait b n fique pour l attention des l ves 80 R sultats Nous avons enfin cherch lors de nos quatre premi res interventions faire beaucoup participer les enfants lesquels semblaient ravis d tre aussi actifs Toutefois cela allongeant le temps de passation et dissipant les l ves nous avons d cid de les rendre moins acteurs durant la pr sentation de l album et avons surtout supprim le temps o chaque l ve peut se pr senter au d but d autant que nous n arrivions pas retenir tous les pr noms 1 2 Les enfants et la surdit D une fa on g n rale nous avons constat que les l ves de MS et de GS savaient expliquer le fait d tre sourd et le r le des appareils ou l ont rapidement compris et ont fait le lien avec leur camarade sourd En TPS et en PS le terme de surdit tait plus rarement connu mais quelques enfants savaient qu un de leur camarade n entendait pas bien et qu il avait des appareils Dans certaines classes m me chez les plus grands nous avons n anmoins observ que certains enfants ne savaient pas ou n avaient pas remarqu qu un de leur camarade tait sourd Ce niveau de compr hension a a priori beaucoup vari en fonction des explications donn es par l enseignante sur l
21. dirs Ecole maternelle et accueil de la diversit La nouvelle revue de l adaptation et de la scolarisation 46 2009 Suresnes INS HEA P111 120 RIOUX M 2009 L accueil d enfants en situation de handicap en Clis 4 l cole maternelle in Afgoustidis D et Beno t H dirs Ecole maternelle et accueil de la diversit La nouvelle revue de l adaptation et de la scolarisation 46 2009 Suresnes INS HEA P157 164 RISKI M C et KLAKOW N 2001 Oliver l enfant qui entendait mal Suisse Phonak RISKI M C 2002 Oliver aime sa FM Suisse Phonak ROBERT S et VAILLANT L 2004 Echanger serait un jeu d enfants Recherches sur les partenariats entre enseignants et orthophonistes Constats et propositions d actions M moire d orthophonie Universit de Lille II 117 Bibliographie ROMAN S NICOLLAS R et TRIGLIA J M 2009 Les fili res de prise en charge des enfants d ficients auditifs quelques aspects de la r gion Provence Alpes Corse C te d Azur PACCA in Mondain M et Brun V dirs Les surdit s de l enfant Entretiens de m decine physique et de r adaptation 37 2009 Montpellier Issy les Moulineaux Masson p 52 58 SEBAN LEFEBVRE D et TOFFIN C 2008 L enfant qui n entend pas La surdit un handicap invisible Paris Belin TRUY E ET LINA GRANADE G 2009 M thodes instrumentales de r habilitation de l audition int r ts et limites in Mondain M et Brun V dirs Les surdit s
22. du milieu social les professionnels du secteur p dagogique les professionnels du secteur audiophonologique et les professionnels du secteur psychologique La figure ci contre r alis e par Spir Jacob 2002 et actualis e par Dumont 2008 repr sente cette organisation Social UPI CLIS MDPH CPAM Enseignant AVS ES P dagogogue sp Assistante sociale Interpr te Codeur ORL Psychologue Audioproth siste P doPsychiatre Orthophoniste Psychomotricien G n ticien Figure 2 Professionnels impliqu s dans la surdit de l enfant Dumont 2008 Ces professionnels vont apporter l enfant sourd et sa famille des soins des informations et des conseils appropri s les accompagner et les guider dans leur parcours Dumont 2008 L objectif commun de cette prise en charge pluridisciplinaire est d aider l enfant sourd acqu rir une autonomie dans sa communication avec le maximum d interlocuteurs et d tre int gr socialement et scolairement Arti res 2009 C est pourquoi les diff rentes prises en charge doivent se coordonner cf 2 5 Une n cessaire collaboration entre les diff rents partenaires de l int gration 24 Contexte th orique buts et hypoth ses 2 3 Les aides l int gration scolaire L int gration pour tre r ussie peut b n ficier d am nagements notamment humains et mat riels 2 3 1 Les aides au sein de la classe 2 3 1 1 Les aides humain
23. du d pistage n onatal de la surdit in Mondain M et Brun V dirs Les surdit s de l enfant Entretiens de m decine physique et de r adaptation 37 2009 Montpellier Issy les Moulineaux Masson p 27 33 DELAHAIE M 2009 L volution du langage de l enfant De la difficult au trouble Guide ressource pour les professionnels Deuxi me dition Saint Denis INPES DENNI KRICHEL N dir 2009 D pistage pr coce de la surdit et prise en charge R ducation orthophonique n 237 Isbergues F d ration Nationale des Orthophonistes FNO DOUALLY Y 2009 Quelle scolarisation pour l enfant sourd in Soins P diatrie Pu riculture Vol 30 N 246 Issy les Moulineaux Masson p 11 DUMONT A 2008 Orthophonie et surdit Communiquer comprendre parler Issy les Moulineaux Masson FISAF d 2006 Un enfant d ficient auditif Lulu une l ve comme les autres Carbon blanc FISAF GAYMAY M et SIMON H 2008 Histor images Cr ation d histoires s quentielles imag es adapt es l enfant sourd partir de 2 ans M moire d orthophonie Universit de Lille Il GERNOT B et DI GIACOMO K 2006 Une place pour Edouard Proost Frimousse GILLIG J M 1997 Le conte en p dagogie et en r ducation Paris Dunod GILLIG J M 1999 Int grer l enfant handicap a l cole 2Eme dition Paris Dunod GOASMAT G 2008 L int gration sociale du sujet d ficient auditif Enjeux ducati
24. efficacit et d en proposer sa diffusion ventuelle Nous axerons cependant notre travail sur la cr ation d un support laisser dans la classe afin de rappeler les conseils donn s la fin de l album et de laisser une trace de notre intervention la recherche d un mat riel plus adapt aux tranches d ge concern es le partenariat orthophoniste quipe ducative et l int r t de l investissement de chaque professionnel dans l int gration de l enfant sourd 4 4 Nos hypoth ses Nos hypoth ses de travail sont donc les suivantes Une information sur la surdit dans des classes de maternelle o sont scolaris s des enfants sourds peut am liorer les interactions et la communication des l ves entendants de l enseignant et de l quipe ducative envers l enfant sourd Cette intervention peut faire voluer les rapports entre l enseignant et l orthophoniste favoriser les relations et les changes entre eux Le mat riel dans sa forme am lior e r pond mieux aux objectifs fix s initialement dans le projet Nous allons maintenant pr senter la m thodologie utilis e pour parvenir nos buts et r pondre nos hypoth ses 43 Sujets mat riel et m thode Sujets materiel et methode Sujets mat riel et m thode Dans cette partie nous pr senterons les sujets concern s par notre tude et la m thodologie employ e pour am liorer le mat riel cr par Dancette et
25. et la collaboration avec l orthophoniste 13 Ceci nous montre que les enseignants accueillant des enfants sourds dans leur classe poss dent des connaissances incompl tes sur la surdit et les conditions de r ussite Une information prodigu e aux enseignants sur la surdit ses cons quences et les attitudes adopter avec l l ve sourd a donc son int r t Beaucoup d enseignants ne demandent qu tre inform s pour mieux s adapter 3 5 2 Aupr s des camarades de la classe Une int gration scolaire se pr pare avec tous les acteurs de l tablissement scolaire y compris avec les l ves ordinaires Ces derniers s interrogent sur le sens de la diff rence parfois l exacerbent la r duisent ou la n gligent Dans tous les cas ils ne sont pas indiff rents la diff rence Zaffran 2007 135 Pr senter la surdit aux camarades de classe de l enfant permet ainsi de pr venir toute moquerie et d att nuer toute peur ou incompr hension L tude effectu e par Blanquart et Legrand 2003 dans je ne parle pas le malentendant d montre d ailleurs l int r t d une information sur la surdit dans les classes o sont int gr s des enfants sourds afin de favoriser leur int gration Cette tude a mis en vidence une am lioration des interactions communicationnelles entre l enfant sourd et ses camarades normo entendants apr s qu une information sur la surdit leur a t apport e Le han
26. gestion du d bit et l int r t du calme en classe et du respect du tour de parole La formulation des conseils sur la proximit viens pres de moi pour me parler et sur le d bit ne me parle pas trop vite a t modifi e durant les passations pour tre plus compr hensible des enfants ou plus r aliste Ils taient a l origine approche toi pour me parler et parle moi moins vite 3 2 Les activit s Au vu des critiques mises pr c demment cf 2 2 3 Les activit s nous avons modifi les activit s dans le but de faire vivre la surdit et mieux la comprendre 3 2 1 Les activit s supprim es la frise chronologique et le dessin libre La frise chronologique a rapidement t supprim e en raison de sa dur e trop importante et du peu d int r t qu elle apportait De m me le dessin libre a t supprim car il peut tre facilement r alisable apr s l intervention de l orthophoniste dans la classe et ne demande pas de consigne sp cifique 3 2 2 L activit maintenue le d coupage coloriage d appareils auditifs En revanche l activit de d coupage coloriage d appareils auditifs a t maintenue Cette activit permet en effet de sensibiliser les l ves l appareil de le mat rialiser et d en rappeler son r le vu pr c demment dans l album L l ve sourd est ainsi mis en valeur voire envi car seul possesseur d une vraie proth se Dans celle ci nous ne d
27. l cole notamment lors de conversations de groupes ou quand le recours aux indices visuels est impossible Aimard et Morgon 1996 3 2 2 2 2 Des possibles difficult s comportementales et sociales Pour reprendre les propos de Juarez et Monfort 2003 46 la surdit en tant que telle n a pas d influence sur le d veloppement de intelligence et sur les capacit s d apprentissage de l enfant Aimard et Morgon 1996 pr cisent que les potentialit s sont normales en tout en dehors de la surdit Cependant des difficult s comportementales et sociales sont assez r currentes Elles sont directement li es au d ficit communicatif et langagier En effet un enfant sourd comprend peu le monde qui l entoure ne vit pratiquement que dans l imm diat et a du mal se faire comprendre ce qui engendre des perturbations comportementales telles que des col res r p tition de la violence ou oppos un isolement et un retrait Juarez et Monfort 2003 3 3 Difficult s dans les interactions conversationnelles entre personnes sourdes et entendantes Erber en 1994 cit par Dumont 2008 a relev un certain nombre de difficult s dans les interactions conversationnelles entre les personnes sourdes et entendantes 3 3 1 Du c t des personnes entendantes Les personnes entendantes ont souvent une mauvaise image de la personne d ficiente auditive et ne savent pas comment s adresser elle Aimard et Morgon 1996 C est
28. manifestent au quotidien l cole et avec ses camarades la cause en tant ce moment encore inconnue Alert s par son comportement et par la ma tresse les parents de Louis l emm nent chez le m decin lequel les oriente vers l oto rhino laryngologiste ORL Celui ci fait passer des tests Louis qui mettent en vidence sa surdit L enfant sourd va donc chez l audioproth siste pour tre quip d appareils La prise en charge orthophonique d bute Les progr s apparaissent et sont remarqu s par les parents l orthophoniste et l enseignante Louis a de meilleurs r sultats en classe est mieux int gr parmi ses camarades et s panouit m me s il reconna t avoir encore quelques difficult s A la fin du r cit de Louis Pinpin joue avec son cousin c est la fin de la journ e et chacun rentre chez soi Enfin sur la derni re page Pinpin transmet les conseils que lui a donn s Louis pour communiquer de fa on plus adapt e avec lui 2 1 1 3 Les personnages choisis Les personnages sont des animaux personnifi s notamment des lapins car ils sont g n ralement tr s appr ci s des enfants de maternelle De plus leurs oreilles permettent de symboliser la surdit abaiss es lapereau sourd semi redress es lapereau appareill ou implant dress es normo entendant La proth se auditive n est dans cette version pas repr sent e Nous reviendrons sur ce choix dans les critiques de l album cf 2 2 2 L album
29. partie des images avec nos mains N ayant pas t particuli rement g n es durant nos passations et n ayant eu aucune remarque ce sujet nous n avons donc pas op r de modifications ce sujet N anmoins cet aspect pourrait tre tudi plus en d tail en vue d une diffusion De m me l id e d un format d album plus grand que celui propos dans le mat riel final afin d am liorer l tude des illustrations a t soulev e par plusieurs enseignants et ce malgr une am lioration du mat riel initial Ce point pourrait aussi tre envisag pour une diffusion ult rieure mais nous ne l avons pas r alis dans notre projet principalement en raison du co t que cela engendrerait mais aussi d un point de vue pratique En effet nous avons cherch la cr ation d un mat riel ergonomique et facilement transportable pour l orthophoniste Agrandir le format de l album g nerait son transport De plus les dessins ayant t r alis s en format A4 proc der leur agrandissement r duirait probablement leur qualit graphique Concernant le poster nous avons conscience que sa pr sentation pourrait tre optimis e par l ajout d un fond color et par le passage des textes en n gatif fond blanc comme ceux de l album Nous projetions de recourir au graphiste nous ayant aid es dans la r alisation de l album pour la version finale du poster Toutefois nous n avons pas gard cette id e en raison d un co t financier encore
30. personnes Privil gier les changes entre Eviter de parler plusieurs en m me temps lors d une discussion de groupe entre les partenaires Difficult li e la distance sourd Se rapprocher de l enfant Eviter de l interpeller de loin Difficult li e au manque de visibilit de l interlocuteur avant de lui parler Allumer la lumi re Attirer l attention de l enfant sourd Eviter de lui parler dans le noir ou contre jour Difficult li e au positionnement de l interlocuteur sourd Se mettre en face de l enfant Eviter de se cacher la bouche ou de regarder ailleurs en lui auditives de l enfant sourd Difficult li e aux possibilit s parlant Eviter de parler dans le bruit Parler un peu plus fort Eviter de crier Eviter de Difficult li e la lecture labiale chuchoter ou d articuler sans le son Adopter un d bit de parole plut t lent Articuler correctement Eviter de parler trop vite Eviter de manger ses mots ou au contraire de surarticuler Eviter de parler la bouche pleine Difficult de compr hension orale de l enfant sourd R p ter en simplifiant Ajouter des gestes significatifs ventuellement la formulation Eviter les phrases ou le vocabulaire complexe Eviter d abandonner l change ou de s nerver en cas
31. pourquoi lorsqu il y a change celui ci se fait avec beaucoup de maladresse La personne entendante aura par exemple tendance articuler exag r ment parler trop fort faire des gestes et mimiques exag r s recourir 37 Contexte th orique buts et hypoth ses des themes concrets et a un contenu superficiel pour viter des mots complexes et des tournures syntaxiques trop labor es Tout ceci nuit videmment a la souplesse et la richesse de l change Par ailleurs l interlocuteur entendant peut tre agac par les difficult s de gestion du tour de parole de son partenaire en raison de la mauvaise perception des contours intonatifs ou par le fait de devoir r p ter fr quemment ses propos et peut par cons quent abandonner pr matur ment l change 3 3 2 Du c t des personnes sourdes Certaines personnes d ficientes auditives ne formulent pas quant elles de requ tes de clarifications ne prennent pas en compte celles de leurs partenaires ne savent pas forc ment exprimer ce qui pourrait les aider dans les changes et ont parfois des difficult s maintenir le theme de l change Par ailleurs selon Dumont 2008 leur perception de la parole peut tre alt r e par des distracteurs sonores paroles ou bruits des distracteurs visuels un clairage peu adapt des troubles d articulation de l interlocuteur qui murmure marmonne crie a un d bit trop rapide un accent un
32. pur bon nombre de planches pour que les enfants soient moins noy s par les d tails Les tableaux des contes de Perrault ont ainsi t supprim s des murs tout comme les bulles quand cela tait possible Les textes pr sents sur les illustrations ont aussi t enlev s 3 1 5 3 4 La qualit graphique Par ailleurs nous nous sommes vite aper ues que la qualit graphique de l ensemble des illustrations de la version 1 tait mauvaise pour que les images conserv es soient agrandies en A4 impression d escalier visible Nous craignions aussi la diff rence avec les dessins refaits par nos soins au niveau de la qualit mais aussi du trait graphique Nous nous sommes interrog es sur l int r t d une tablette graphique mais nous r f rant au m moire Histor images Gaymay et Simon 2008 nous avons constat que le m me d roulement avait t r alis dessin la main et coloriage l aide d un logiciel et que le r sultat tait r ussi Nous avons alors d cid de ne refaire pour la version 2 que les planches n cessitant des ajouts appareils notamment ou des modifications d orientation en d calquant les planches de Dancette et Guillot 2012 les modifiant manuellement 62 Sujets mat riel et m thode les re scannant a 600 ppi soit a la meilleur r solution de notre scanner et en les coloriant l ordinateur toujours a l aide du logiciel PhotoFiltre et de conserver en mauvais tat Ad le
33. quant elle pas d accord de la CDAPH 28 Contexte th orique buts et hypoth ses 2 3 2 2 3 Le suivi lib ral Le passage par une structure n est pas obligatoire Une prise en charge psychologique m dicale ou param dicale peut galement tre effectu e en lib ral proximit de l cole et ou du domicile de l enfant De nombreux enfants sourds b n ficient ainsi d une prise en charge audioproth tique et orthophonique lib rale Roman et al 2009 2 4 Les principaux acteurs de l int gration scolaire Tous les acteurs cit s pr c demment n interviennent pas forc ment aupr s de chaque enfant sourd Le type de soutien varie selon l enfant Cependant dans la plupart des cas nous retrouvons les m mes partenaires essentiels l int gration de l enfant sourd 2 4 1 Les parents Les parents sont les premiers acteurs du choix du mode de scolarisation de leur enfant et sont les piliers de l int gration scolaire Cette scolarisation conditionne tout leur projet de famille et les ambitions formul es l gard de leur enfant Zaffran 2007 Effectivement l int gration scolaire de leur enfant leur r clame d une part une grande disponibilit Busquet et Allaire 2005 mais aussi une force de persuasion afin de convaincre que le handicap de leur enfant est compatible avec les apprentissages scolaires et des contacts r guliers avec l quipe ducative afin d assurer les r gulations n cessaires Za
34. un enfant sourd scolaris en maternelle ordinaire un outil visant faciliter la communication et l int gration de l enfant sourd en sensibilisant ses camarades de classe son enseignant et plus globalement l quipe ducative aux difficult s et aux particularit s de la surdit Le mat riel initial tait compos d un album illustr pr senter la classe de plusieurs activit s r alisables par les l ves d coupage coloriage d un implant auditif fresque chronologique de l histoire dessin libre d une brochure destination de l enseignant et d une brochure destination de l orthophoniste L album le support principal de l intervention a t conserv mais remani tout comme la brochure destination de l quipe ducative plus orient e sur les adaptations communicationnelles et la brochure destination de l orthophoniste laquelle se veut d sormais un r el manuel d utilisation du mat riel Un CD DVD compl te d ailleurs cette derni re il reprend les fichiers papiers n cessaires lors des interventions pour en permettre leur reproduction facile et comporte une vid o de d monstration d intervention L activit de d coupage coloriage d appareils auditifs est d sormais accompagn e de mises en situation r aliser avec les l ves pour vivre la surdit et comprendre l int r t des adaptations propos es Un poster laisser dans la classe apr s l intervention a aussi t cr po
35. une fois mais aussi en raison de la difficult de reproduction de ces posters labor s par l orthophoniste seul En effet nous nous devions de cr er des posters facilement reproductibles car devant tre laiss s dans chaque classe ayant b n fici de l intervention Un fond blanc nous paraissait certes moins l gant mais plus pratique pour une reproduction facile moins d encre consomm e et pas de d faut au niveau des marges 102 Discussion 2 3 Un travail avec des marionnettes Notre premi re id e en reprenant le mat riel de Dancette et Guillot 2012 tait de faire intervenir des marionnettes Une enseignante de TP PS MS nous a d ailleurs assur que cette forme serait plus adapt e des enfants de maternelle qu un album Pourtant nous n avons pas suivi cette d marche pour plusieurs raisons Nous cherchions d abord avoir un m me mat riel pour l ensemble des niveaux de maternelle pour plus de simplicit d utilisation et nous savions qu avec des marionnettes nous ne pourrions faire passer autant d informations qu avec un album Par ailleurs nous voulions par le biais d un album montrer les difficult s engendr es pour l enfant sourd et les fa ons de les contourner Sans utiliser ce support nous perdions cet aspect Enfin nous savions qu il serait moins vident pour un orthophoniste d intervenir avec des marionnettes plut t qu avec le support d un album 2 4 Le recours un vid oprojecteur L
36. with his teacher are improved and more generally with the educative team We have changed this material in order to distribute it later In the first time our approach consisted in analyzing the created material Some modifications were given to it and it has been testing in 14 classes of nursery schools in Nord Pas de Calais in which there is a deaf child The observed reactions at school and the professionals opinions permit us to carry out some little modifications again The final materiel is made up of one album which explains the deafness child s way to submit to the class activities and situations for the pupils a poster to let in the classroom a booklet for the educative team and instructions for the speech therapist The created tool has for target to promote school integration of deaf children in nursery school and consequently their social and professional integration Keywords Speech therapy deafness school integration information nursery school Table des mati res Table des mati res 1 1 5 LES surdit S chez l enfant facteurs d h t rog neit et variabilit s inter iNndividu lles rreereeerererere 6 1 3 Les diff rents modes de scolarisation des enfants sourds 12 1 31 Effectifs E NEE A E E E EE AE 12 Contexte th orique buts et hypoth ses4 1 4 3 P Pour les IESE 8 472 LLC ep a ee eee ep ey Mer eee sneer
37. EM certaines voquant les nombreuses questions soulev es en d but d ann e scolaire et la transmission possible aux coll gues pour les ann es suivantes 2 Analyse des r ponses obtenues aux questionnaires En compl ment de nos analyses personnelles nous pr sentons ci apr s les avis des enseignantes des orthophonistes et des mamans d enfants sourds sur nos interventions et sur le mat riel L ensemble des r ponses obtenues ont t rentr es sur le site docs google com quand cela n avait pas t le moyen de r ponse choisi afin de faciliter notre analyse 2 1 R ponses des enseignantes Sur les 14 questionnaires transmis aux enseignantes 11 nous ont t renvoy s sept par courrier postal un par mail et trois sur le site docs google com Voici les r ponses qui ont t fournies 2 1 1 R ponses concernant la pr sentation La dur e de l intervention a t jug e satisfaisante ou tr s satisfaisante par les enseignantes Mme H TP PS pr cise pourtant dur e maximum envisag e 15 20 minutes Les r ponses concernant le moment id al pour cette intervention dans la journ e et dans l ann e sont h t rog nes Nous retrouvons tout de m me 85 R sultats une majorit de r ponses en matin e en raison du niveau d attention des l ves et durant la premi re partie de l ann e pendant le premier trimestre notamment L ensemble des enseignantes n ont pas voqu de con
38. Louis le lapereau sourd est violet clair une couleur neutre Ses parents lapins sont rose pour la m re et de couleur sombre pour le p re Les camarades de Louis sont aussi repr sent s sous la forme de lapereaux pour qu il n y ait pas d opposition brutale Seul Pinpin jouant un r le important dans l histoire est de couleur marron L enseignante est une gazelle aux traits doux Le docteur est un canard colvert l oto rhino laryngologiste a les traits d un rhinoc ros en r f rence aux sonorit s du terme rhino et l audioproth siste est une souris L orthophoniste a les traits d une chatte Le sexe f minin a t choisi car il est plus repr sentatif du m tier d orthophoniste 52 Sujets mat riel et m thode 2 1 2 Les annexes de l album En compl ment de l album une fiche d activit s pour les enfants est pr vue ainsi qu une fiche informative destination de l enseignant et une fiche d utilisation pour l orthophoniste 2 1 2 1 Les activit s Trois activit s sont r alisables suite la lecture de l album Ces activit s peuvent tre appliqu es par l orthophoniste ou laiss es la disposition de l enseignant selon le temps disponible Chaque l ve re oit une feuille A3 sur laquelle sont pr sent es les activit s de d coupage Cette feuille est disponible en annexe A2 p A4 et A5 2 1 2 1 1 Le d coupage d un implant auditif La premi re activit concerne le d coupage coloriage d un implant
39. Pour cela nous reprenons certains propos de Dancette et Guillot 2012 Ce mat riel version 1 tait compos d un album illustr intitul Louis sans oreilles de plusieurs activit s a savoir le d coupage coloriage d un implant auditif une fresque chronologique de l histoire en images et textes ordonner ainsi qu un dessin libre d une brochure a destination de l enseignant d une brochure a destination de l orthophoniste 2 1 1 L album 2 1 1 1 Pr sentation g n rale L album est l l ment central de la s ance Compos de 14 pages il est en format A4 portrait avec sous chaque image la pr sence d un texte Le texte se veut l ger avec un vocabulaire simple et courant mais est toutefois parsem de petites touches d humour plut t destin es aux adultes Les illustrations ont t dessin es la main et coloris es avec un logiciel PhotoFiltre L album a ensuite t imprim avec l aide d un graphiste qui a harmonis les couleurs a ajust la mise en forme d finitive et a d cid de la qualit du papier de l album Un exemple de page est fourni en annexe Annexe 1 p A3 51 Sujets mat riel et m thode 2 1 1 2 L histoire L histoire retrace le parcours d un jeune lapin sourd Il s agit d un r cit dans le r cit Pinpin le h ros croise son cousin Louis lequel va lui raconter son histoire Louis explique d abord ses difficult s comprendre qui se
40. UNIVERSITE DE LORRAINE AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d un long travail approuv par le jury de soutenance et mis a disposition de l ensemble de la communaut universitaire largie ll est soumis la propri t intellectuelle de l auteur Ceci implique une obligation de citation et de r f rencement lors de l utilisation de ce document D autre part toute contrefa on plagiat reproduction illicite encourt une poursuite p nale Contact ddoc memoires contact univ lorraine fr LIENS Code de la Propri t Intellectuelle articles L 122 4 Code de la Propri t Intellectuelle articles L 335 2 L 335 10 http www cfcopies com V2 leg leg_droi php http www culture gouv fr culture infos pratiques droits protection htm if Universit Lille2 wees Droit et Sant s i Institut d Orthophonie Gabriel DECROIX DE MEDECINE Universit Uio 2 a t MEMOIRE En vue de l obtention du Certificat de Capacit d Orthophonie pr sent par Coline VERHEYDE soutenu publiquement en juin 2013 Si on vous contait la surdit Am lioration et validation du mat riel de pr sentation de la surdit en maternelle dans le cadre de l int gration scolaire d enfants sourds MEMOIRE dirig par Rapha l BUELENS orthophoniste en lib ral et enseignant l Institut d Orthophonie de Lille Lille 2013 Remerciements Merci en premier lieu a M Buelen
41. Z KRAHE J dir 2007 Surdit et langage Proth ses LPC et implants cochl aires Saint Denis Presses Universitaires de Vincennes MINIST RE DE L EDUCATION NATIONALE 2008 Scolariser les l ves handicap s Futuroscope Centre national de documentation p dagogique MINISTERE DE L EDUCATION NATIONALE 2009 Scolariser les l ves sourds ou malentendants Futuroscope Centre national de documentation p dagogique MINIST RE DE L DUCATION NATIONALE DE LA JEUNESSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE 2011 Mon enfant l cole maternelle Guide pratique des parents Futuroscope Centre national de documentation p dagogique MINIST RE DE L DUCATION NATIONALE DE LA JEUNESSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE 2012 Guide pour la scolarisation des enfants et adolescents handicap s Futuroscope Centre national de documentation p dagogique MINIST RE DE L DUCATION NATIONALE DE LA JEUNESSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE 2012 Note d information 12 10 La scolarisation des jeunes handicap s Paris DEPP DVE MONDAIN M VENAIL F BLANCHET C LENELN et UZIEL A 2009 Int r t de la prise en charge pr coce de la surdit de l enfant in Mondain M et Brun V dirs Les surdit s de l enfant Entretiens de m decine physique et de r adaptation 37 2009 Montpellier Issy les Moulineaux Masson p 35 39 PHILIP C 2009 Dans quelles conditions scolariser un l ve avec autisme en maternelle in Afgoustidis D et Beno t H
42. a visibilit des l ves Nous conseillons pour chaque planche de laisser d abord aux enfants un temps d observation seul de l image puis de lire le texte correspondant au niveau de la classe colonne 1 TPS PS colonne 2 MS colonne 3 GS et de revenir ventuellement ensuite sur l image en l expliquant ou la commentant avant de passer la page suivante pour faciliter la compr hension des l ves Des explications des planches sont fournies dans le manuel d utilisation pour aider l orthophoniste dans sa pr sentation 5 2 3 Le d coupage coloriage d appareils auditifs Suite la lecture de l album nous proposons le d coupage coloriage d appareils auditifs Pour cela nous conseillons le retour des enfants aux tables apr s explication de la consigne Les dessins d appareils auditifs un par l ve des ciseaux selon le niveau de la classe et des crayons de couleur feutres craies sont n cessaires pour cette activit La dur e de celle ci est estim e 15 minutes environ selon le d coupage ou non par les l ves Si le d coupage n est pas r alisable par les l ves les enfants doivent simplement colorier leur appareil puis pourront le mettre leur oreille Si le d coupage est r alisable par les l ves le coloriage peut au choix tre r alis avant ou apr s le d coupage Le proposer avant le d coupage propose plusieurs avantages mais nous recommandons plut t de colorier l appareil apr s l avo
43. age unique Nous avons donc d cid d exp rimenter les conseils fournis par Louis la fin de l album sous forme de jeux de r le sans mat riel particulier Les mises en situations et conseils portent donc sur l int r t de la lecture labiale l int r t d accompagner la parole de gestes l int r t d attirer l attention de la personne sourde pour lui parler l int r t de se rapprocher d elle pour lui parler l int r t de ne pas parler trop vite et l int r t de ne pas faire de bruit quand quelqu un parle Durant ces mises en situation les enfants sont soit spectateurs et doivent juger les meilleures attitudes de l orthophoniste quand l intervenant montre bien son visage fait des gestes parle moins vite par exemple soit acteurs en trouvant eux m me les solutions s approcher de son camarade qui est loin attirer son attention Ces mises en situation ont t labor es durant les passations et modifi es selon le retour effectu par les enfants Ainsi cacher sa bouche pour montrer l int r t de la lecture labiale n tant pas paru suffisant lors des premi res interventions nous y avons ajout le fait de tourner la t te vers le mur De m me pour le dernier conseil concernant l int r t de ne pas faire de bruit quand quelqu un parle nous demandions initialement aux l ves volontaires de dire leur voisins ce qu ils souhaitaient comme 67 Sujets mat riel et m thode cadeau de Noel Les enfants s e
44. amarades de classe de l enfant sourd Ce mat riel semble aussi plus adapt l exercice lib ral par sa prise en main ais e par le faible temps d intervention qu il requiert par la simplicit de reproduction des supports n cessaires ou encore par son aspect facilement transportable Nous avons de m me par nos changes et la refonte de la brochure destination de l quipe ducative tent de renseigner plus en d tails l enseignant sur les adaptations pouvant tre mises en place et cherch accro tre le partenariat entre orthophoniste et enseignant et plus g n ralement quipe ducative De plus ce mat riel a t tudi dans diff rentes classes de la r gion ce qui nous a permis de valider son efficacit Un support conserver en classe a bien vu le jour et semble laisser une trace appropri e suite l intervention N anmoins nous n avons pu r ellement valider nos hypoth ses malgr le soin apport aux moyens d analyse employ s Notre premi re hypoth se tait qu une information sur la surdit dans des classes de maternelle o sont scolaris s des enfants sourds peut am liorer les interactions et la communication des l ves entendants de l enseignant et de l quipe ducative envers l enfant sourd Cette hypoth se a t selon nous 109 Discussion partiellement valid e car certains changements de comportements ont t mesur s notamment de la part des enseignants et de quel
45. ans la pi ce pour repr senter le travail de guidance effectu avec eux Enfin deux planches ont t cr es pour illustrer les adaptions communicationnelles sous forme de sc nes pages 23 et 25 version 2 afin de captiver les enfants dans ces conseils Ces sc nes nous permettent ainsi d illustrer les situations correctes et probl matiques et d en discuter avec les l ves mais aussi d illustrer plus de points en moins de planches L ensemble des planches cr es sont reprises dans l annexe 5 p A10 A12 61 Sujets mat riel et m thode 3 1 5 3 Les planches modifi es 3 1 5 3 1 Un passage en format paysage Les images r alis es par Dancette et Guillot 2012 n tant pas homog nes au niveau de leur format certaines en paysage d autres en portrait nous avons commenc par modifier les images tablies en format portrait ou les refaire pour les avoir en paysage 3 1 5 3 2 Un ajout des appareils Nous avons aussi rendu les appareils de Louis visibles sur les illustrations pour faciliter la compr hension de l appareillage et de l histoire Toutefois nous avons fait le choix d illustrer des appareils et de parler d appareils sans distinguer appareil et implant pour faciliter la compr hension des enfants Ces appareils initialement colori s en orange ont ensuite t laiss s en blanc pour les faire ressortir 3 1 5 3 3 Une suppression des d tails et du symbolisme Nous avons aussi
46. ant sourd Cinq parents n avaient pas constat au moment de notre appel de modifications de comportements depuis l intervention entre les camarades de classe de leur enfant et lui m me les enfants le faisaient d j avant je pense que c est assez instinctif cet ge c est encore t t pour le dire Un parent a r pondu moyennement je sais que deux copines de sa classe se mettent face F plus facilement et ne le faisaient pas avant je ne sais pas pour les autres camarades 94 R sultats et deux parents ont constat des changements La maman de J pr cise que les enfants se mettent face a J et que cela n tait pas le cas avant l intervention Une copine de J le fait d ailleurs l exc s principalement d s que J ne comprend pas La maman de I qui travaille dans l cole de sa fille pr cise elle que les enfants font plus attention au bruit et regardent plus les appareils de l Ils savent que quand elle vient nous voir pour changer les piles par exemple elle ne peut pas les entendre sans ses appareils 2 3 4 2 Entre enseignant et enfant sourd La plupart des parents six sur huit ne constatent pas que l enseignante de leur enfant est plus l aise dans ses changes avec leur enfant depuis l intervention pr cisant souvent que cette enseignante s adaptait d j beaucoup l enfant ou avait d j t sensibilis e Certains r pondent tout de m me que a a d l aig
47. assations pour valider notre mat riel Il est vrai que notre analyse ne cherchait pas a tre bas e sur la quantit mais nous ne savions pas combien d interventions dans des classes diff rentes seraient n cessaires pour obtenir le mat riel optimal Nous avons donc tabli diff rents contacts pour atteindre dix interventions Face au nombre important de r ponses nous pensions alors pouvoir intervenir dans une bonne quinzaine de classes Malheureusement nous avons perdu des contacts en cours de route par l absence de r ponse ou le refus de certains enseignants de leur hi rarchie de certains parents ou orthophonistes Souhaitant arr ter nos passations en f vrier pour avoir le temps de recueillir les avis nous avons t contraints de nous limiter 14 passations Nous avions initialement contact un SSEFIS de la r gion pour compl ter notre population et valuer notre mat riel dans davantage de classes mais avons eu un retour tardif de sa part et avons donn priorit aux patients suivis en lib ral afin de mesurer le plus de points possibles concernant notre tude Nous nous tions aussi interrog es sur le fait de tester le mat riel dans des classes d enfants tout venants n accueillant pas d enfants sourds mais n avons pas gard cette id e car les enfants et leur enseignant n ayant pas de lien avec un enfant sourd cela ne les aurait pas autant sensibilis s et nous n aurions pas pu mesurer de cons quence aupr s d
48. ations des comportements des l ves vis vis de l enfant sourd modifications de l attitude de l enseignant modifications des changes avec l orthophoniste Nous avons donc constitu un ensemble de questions une trentaine en privil giant les questions choix multiples pour en faciliter l analyse et surtout pour permettre l enseignant de r pondre plus rapidement Une partie remarque ventuelle a toutefois t ins r e apr s plusieurs questions pour sugg rer des observations ou pr cisions de la part des enseignants Ce questionnaire est disponible en annexe 11 p A19 A23 4 2 2 Diffusion Ces questionnaires ont t transmis d but f vrier 2013 aux 14 enseignantes contact es par mail ou par courrier postal avec enveloppe affranchie notre adresse pour augmenter le nombre de retours Ce questionnaire a par ailleurs t r alis en ligne grace au site docs google com l adresse internet du site de r ponse en ligne a ainsi t fournie dans les mails et courriers envoy s Nous avons donc 73 Sujets mat riel et m thode propos plusieurs choix de r ponses aux enseignants dans le but d augmenter le nombre de retours mail courrier site internet rencontre change t l phonique La date de retour de ces questionnaires a t pr cis e dans ceux ci savoir le 10 mars 2013 pour nous laisser le temps d analyser les donn es recueillies et de relancer les ventuels retardataires 4
49. ations n cessaires une diffusion ult rieure Notre d marche a consist premi rement en l analyse du mat riel cr Des modifications y ont t apport es et il a t exp riment dans 14 classes de maternelle du Nord Pas De Calais accueillant un enfant sourd Les r actions constat es sur le terrain et le recueil d avis de professionnels nous ont permis d y effectuer encore des modifications mineures Le mat riel final se compose d un album pr senter la classe retra ant le parcours d un enfant sourd d activit s et de mises en situation destin es aux l ves d un poster laisser dans la classe d une brochure destin e l quipe ducative et d un manuel d utilisation pour l orthophoniste L outil ainsi cr a pour objectif de favoriser l int gration scolaire des enfants sourds en maternelle et a posteriori leur int gration sociale et professionnelle Mots cl s Orthophonie surdit int gration scolaire information maternelle Table des mati res Abstract To improve school integration of a deaf child in ordinary nursery school it is necessary that people who mix with him are aware of deafness If we tell you the deafness has been created as part of a last report by Dancette and Guillot 2012 Mainly created for the liberal speech therapist the aim of this tool is to present deafness to the school friends of the deaf patient in nursery school Moreover contacts
50. auditif par les l ves qu ils peuvent ensuite porter derri re l oreille comme leur camarade sourd L objectif de cette activit est de sensibiliser les enfants l implant qui n est pas repr sent dans l album et de d dramatiser le port de la proth se 2 1 2 1 2 La fresque chronologique de l histoire La deuxi me activit du mat riel initial est une fresque d couper et coller dans le cahier d activit s avant de la colorier Les l ves doivent correctement associer les cases illustrant des moments de l histoire avec des lapins aux expressions diff rentes et les tiquettes textes r sumant chaque situation de l histoire Cette activit a pour objectif de laisser une trace de l intervention dans le cahier de vie en plus de v rifier chez les l ves la compr hension et la r tention de l histoire 2 1 2 1 3 Le dessin libre Enfin la troisi me activit consiste en un dessin libre afin d valuer les l ments de l histoire retenus par les enfants et leur v racit 53 Sujets mat riel et m thode 2 1 2 2 Le feuillet destination de l quipe ducative Un feuillet destination de l quipe ducative a t r alis pour toffer les informations donn es aux enfants lesquelles sont adapt es un tr s jeune public et donc simplifi es Ce feuillet reprend la physiologie de l oreille les types et degr s de surdit l impact sur le langage la r habilitation les types d int gration et a
51. avons aussi cherch faire tester le mat riel par un orthophoniste plut t que par nous tudiantes Nous l avons donc propos la majorit des orthophonistes ayant accept notre intervention dans la classe de leur s patient s sans succ s Le manque de disponibilit a principalement t voqu 72 Sujets mat riel et m thode N anmoins deux orthophonistes ont assist a deux de nos passations dans la classe de leur patient De m me trois mamans d enfants sourds ont assist nos passations dans la classe de leur enfant tout comme cinq ATSEM deux AVS I deux ASEH une directrice et une enseignante d une autre classe Enfin nous avons pu r intervenir dans la classe de B o le mat riel initial avait d j t pr sent l an pass Comme il gardait la m me enseignante cette intervention allait nous permettre une validation des modifications apport es par une tude avant apr s 4 2 Les questionnaires destination des enseignants Suite aux passations et dans l objectif de valider le mat riel de la version 2 nous avons recontact sous forme de questionnaires les enseignants qui nous avaient accueillis dans leur classe 4 2 1 Contenu Le questionnaire que nous avons r alis leur intention devait nous permettre d obtenir l avis des enseignants sur le d roulement de la pr sentation sur le mat riel employ et des informations sur les cons quences de cette pr sentation modific
52. camarades de classe Enfin nous devons consid rer les camarades de classe comme des acteurs part enti re de l int gration de l enfant sourd Si l on observe les l ves entre eux nous verrons que des changes s laborent et que s engagent des interactions aux contenus divers et vari s Les activit s qui se d roulent dans la cour de r cr ation sont aussi importantes que celles qui s accomplissent dans la classe Zaffran 2007 31 Contexte th orique buts et hypoth ses 2 5 Une n cessaire collaboration entre les diff rents partenaires de l int gration Les partenaires de l enfant sourd ont besoin de coh rence et de coh sion dans leurs actions pour garantir l enfant concern un projet adapt ACFOS 2006 La collaboration est en effet essentielle au bon d roulement de l int gration et au bien tre de l enfant en plus d enrichir la vision de chacun et de permettre de trouver les solutions les plus adapt es Les objectifs de chacun doivent donc appartenir un projet th rapeutique partag cf 2 1 3 Le Projet Personnalis de Scolarisation afin d viter morcellement et contradiction De fa on plus sp cifique le partenariat entre l ducation sp cialis e et l cole ordinaire les enseignants notamment ne fonctionne que si le r le et les comp tences de chacun sont clairement d finis L int gration scolaire est une affaire collective Zaffran 2007 82 Se donner les moyen
53. cation strictement sign 1 1 2 Les camarades de classe de l enfant sourd Les camarades de classe de l enfant sourd passent beaucoup de temps avec lui au quotidien et sont donc ses partenaires de communication essentiels L objectif 45 Sujets mat riel et m thode de notre intervention est par cons quent d intervenir aupr s d eux afin de les sensibiliser la surdit ce qu elle engendre et aux adaptations possibles Ainsi le mat riel a t con u pour des classes de Toute Petite Section TPS de Petite Section PS de Moyenne Section MS et de Grande Section GS accueillant des enfants sourds Les classes de maternelle ordinaire en int gration individuelle sont principalement cibl es car la surdit y est souvent m connue Le mat riel se doit donc d tre abordable pour des jeunes enfants ludique et r alisable avec une moyenne de 25 l ves 1 1 3 L enseignant de l enfant L intervention a aussi t con ue pour l enseignant qui accueille l enfant sourd dans sa classe En effet celui ci est comme nous l avons vu dans la premi re partie du m moire souvent peu form la surdit et appr hende fr quemment l arriv e d un enfant sourd dans sa classe Notre intervention vise en grande partie initier ou entretenir un change entre cet enseignant et l orthophoniste de l enfant L intervention para t principalement destin e aux l ves de la classe mais l enseignant y assistant est ind
54. cinq celui sur le bruit n a pas t r alis et dans trois classes seuls deux conseils ont t r alis s par nous m mes en raison du temps restant La compr hension des conseils a t tr s variable d une classe l autre et paradoxalement ce ne sont pas les m mes conseils qui ont t compris d une classe l autre Dans deux GS l ensemble des conseils ont t int gr s d s la fin de l album les mises en situation et le poster n ont donc t que des piq res de rappel Sinon nous avons le plus souvent remarqu que la proximit le fait d attirer l attention et les gestes ont marqu les l ves Dans l album la compr hension du fait de ne pas faire de bruit en classe de s approcher et de montrer son visage ressortait pourtant majoritairement Nous avons aussi constat que les enfants taient tr s volontaires pour participer ces jeux de r le et que le cadeau de Louis le don du poster leur a plu La r alisation de ces mises en situation nous a permis de modifier le d roulement de celle sur la lecture labiale o cacher sa bouche n tait pas suffisant et de celle sur l int r t de ne pas faire de bruit quand quelqu un parle o ayant peu de production de la part des l ves nous leur avons demand de chantonner De plus nous avons constat que le terme s approcher n tait pas forc ment familier des PS et de quelques MS nous l avons donc modifi en venir pr s 1 6 Les ens
55. colarit de l enfant sourd Nous avons aussi veill aux termes employ s pour ne pas froisser les enseignants C est ainsi que nous avons vit les il faut les vous devez et 69 Sujets mat riel et m thode avons pr f r des conseils non impos s Nous avons aussi recouru aux r ponses a des questions de chapitres pour dynamiser la brochure Nous attirons cependant l attention du lecteur sur le fait que cette brochure ne remplace pas tout change direct entre l quipe ducative et l orthophoniste Elle se veut plut t une amorce a ces changes une porte ouverte au dialogue C est pourquoi de nombreux passages dans celle ci pr cisent de ne pas h siter contacter l orthophoniste de l enfant pour toute question doute inqui tude ou remarque L int r t tant videmment de cr er un r el partenariat entre l enseignant et l orthophoniste pour que chacun puisse aider efficacement l enfant sourd lui garantir un projet adapt et la meilleure int gration possible Un extrait de cette brochure les pages 4 et 5 est disponible en annexe 9 pAt17 3 4 Le fichier destination de l orthophoniste Le fichier destination de l orthophoniste a lui aussi t revu Il a t v ritablement achev en f vrier 2013 soit la fin de nos passations pour permettre de d crire le mat riel le plus finement possible ainsi que le d roulement d une intervention type Dans celui ci nous
56. ctivit s A noter que l activit de dessin libre n a pas t propos e lors des deux passations Nous allons maintenant pr senter les critiques de ce mat riel 54 Sujets mat riel et m thode 2 2 Analyse critique de l outil Les critiques effectu es par Dancette et Guillot 2012 dans leur m moire les r flexions soulev es durant leur soutenance de m moire nos observations personnelles de l outil notamment gr ce la vid o de pr sentation dans la classe de B et les remarques de diff rents professionnels orthophonistes enseignants psychomotriciens nous ont permis de mettre en vidence des points positifs et des points n gatifs sur le mat riel de la version 1 Nous allons maintenant d crire ceux ci 2 2 1 La pr sentation g n rale Nous avons appr ci la pr sentation d butant l intervention o la pr sentatrice explique qui elle est et le motif de sa venue dans la classe Par ailleurs maintenir le livre face cach e durant cette pr sentation permet de garder l attention des l ves Nous avons aussi appr ci le discours parall le employ apr s la lecture de chaque planche celui ci facilite beaucoup la compr hension et le maintien de l attention des enfants m me si certains d crochent plusieurs moments La cl ture de l histoire o la lectrice demande aux l ves s ils veulent ajouter quelque chose et fait le lien avec l enfant sourd de la classe est de m me un mo
57. d et le r le de lorthophoniste Elle d taille ensuite les adaptations b n fiques l enfant sourd environnement calme placement de l adulte de l enfant qualit de l expression de l adulte v rification de la compr hension int r t des supports visuels int r t de rassurer l enfant mais aussi de d velopper son autonomie de se familiariser avec les appareils de veiller la fatigabilit Elle reprend notamment certains points que l orthophoniste aura tent de transmettre durant sa pr sentation dans la classe placement de l enfant sourd int r t des gestes de la lecture labiale mani re de pr senter album et explique l int r t du lien orthophoniste enseignant Cette brochure se veut diff rente de celles disponibles actuellement sur internet notamment car elle est sp cifique la maternelle mais surtout sp cifique aux adaptations r aliser Nous avons volontairement limit les explications sur la surdit ses cons quences etc car ces informations sont facilement trouvables dans d autres brochures Toutefois nous avons maintenu l id e de l intituler brochure destination de l quipe ducative pour viter d une part que l enseignant de l enfant sourd ne se sente montr du doigt et d valoris et d autre part car nous la jugeons aussi pertinente pour l AVS ou l ASEH de l enfant s il en poss de pour les ATSEM et pour tout membre de l quipe ducative soucieux du bon d roulement de la s
58. de l enfant Entretiens de m decine physique et de r adaptation 37 2009 Montpellier Issy les Moulineaux Masson P 11 19 VANBRUGGHE A 2009 L cole maternelle un moment clef dans la scolarisation des l ves sourds ou malentendants in Afgoustidis D et Beno t H dirs Ecole maternelle et accueil de la diversit La nouvelle revue de l adaptation et de la scolarisation 46 2009 Suresnes INS HEA P137 147 VIEU A 2009 L volution du r le de l orthophoniste dans la prise ne charge de la surdit de l enfant in Mondain M et Brun V dirs Les surdit s de l enfant Entretiens de m decine physique et de r adaptation 37 2009 Montpellier Issy les Moulineaux Masson p 73 79 VINTER S 1994 L mergence du langage de l enfant d ficient auditif Des premiers sons aux premiers mots Paris Masson VRAIN L 2009 Si on s entendait Elaboration d un outil ludique vis e informative sur la surdit pour des enfants entendants dans le cadre d int gration scolaire d enfants sourds suivis par des orthophonistes en lib ral M moire d orthophonie Universit de Lille II ZAFFRAN J 2007 Quelle cole pour les l ves handicap s Paris La d couverte 118 Liste des annexes Liste des annexes 119 Liste des annexes Liste des annexes Annexe n 1 exemple de planche de l album version 1 Annexe n 2 fiche d activit s version 1 Annexe n 3 feuillet destination d
59. de regroupement 87 R sultats Les mises en situation ont recueilli quatre avis tres satisfaisants trois satisfaisants et un peu satisfaisant le reste des enseignants ne s tant pas prononc L enseignante jugeant cette activit peu satisfaisante estime qu il aurait peut tre fallu mettre les enfants en situation plus concr te se boucher les oreilles murmurer 2 1 3 3 Le poster La forme et le contenu du poster ont principalement t jug s tr s satisfaisants sept cas sur 11 ou satisfaisants trois et deux cas sur 11 Une enseignante a trouv la forme du poster peu satisfaisante estimant qu il aurait fallu plus d interventions pour expliquer les dessins et sayn tes qui auraient pu tre jou s par des marionnettes et deux ont trouv son contenu peu satisfaisant Certaines remarques nous pr cisent que cela permet l enseignant de le retravailler les enfants font constamment r f rence Louis et ses conseils bon r sum des conduites tenir le format est adapt et le message clair que les dessins devraient tre un peu plus grands par rapport au texte et que le codage vert rouge n a pas de signification pour les enfants Enfin certaines enseignantes nous ont signal qu elles l avaient retravaill en petits groupes r expliqu collectivement photocopi pour que chaque enfant puisse le colorier en vert
60. des m mes exigences Les attentes envers lui ne sont le plus souvent pas aussi minimis es qu en milieu sp cialis 1 4 1 2 Sur le plan social et professionnel La circulaire du 18 novembre 1991 stipule au sujet de la loi d orientation du 30 juin 1975 que cette int gration en milieu scolaire ordinaire permet une meilleure insertion professionnelle et sociale des adultes handicap s C est d ailleurs l un des deux objectifs de la loi En effet l cole est la premi re tape vers l insertion sociale L l ve y est scolaris parmi les l ves ordinaires et non au milieu d autres l ves handicap s Cette int gration favorise donc les rencontres entre les normaux et les anormaux Goffman cit par Zaffran 2007 66 et le d veloppement de strat gies de comportement qui faciliteront l int gration sociale de l enfant sourd Juarez et Monfort 2003 Par ailleurs les personnes sourdes scolaris es en milieu ordinaire b n ficient d une formation favorisant l acc s au travail En effet l oralisation des jeunes sourds et l acc s l crit facilitent leur int gration dans le monde du travail et d une mani re plus large favorise le d veloppement de l autonomie Goasmat 2008 Le temps o seuls des m tiers manuels taient propos s aux sourds est r volu les personnes sourdes ont d sormais acc s des fili res diversifi es 16 Contexte th orique buts et hypoth ses 1 4 1 3 Sur le plan
61. dicap est d autant plus troublant qu il est mal connu C est pour viter que n augmente le doute que l information doit tre largement diffus e et partag e par l interm diaire d un r seau reliant les acteurs du projet d int gration Zaffran 2007 140 41 Contexte th orique buts et hypoth ses 4 Buts et hypoth ses 4 1 R flexions Notre r flexion part du constat selon lequel les enseignants et les camarades de classe de l enfant sourd ne sont pas ou peu inform s sur la surdit et ses r percussions au quotidien Par ailleurs Vrain 2009 voque d apr s le retour de questionnaires d orthophonistes un manque norme dans le domaine de l information des jeunes enfants sur la surdit En effet jusqu en 2012 il n existait aucun mat riel destin aux camarades de classe de l enfant sourd en maternelle et les livrets destin s aux enseignants sur le sujet n taient pas sp cifiques la maternelle C est pourquoi Dancette et Guillot 2012 ont labor un outil de pr sentation de la surdit en maternelle intitul si on vous contait la surdit pour les camarades de l enfant sourd son enseignant et l quipe ducative 4 2 Les objectifs et buts initiaux Les objectifs de Dancette et Guillot 2012 taient de faciliter l int gration de l enfant sourd en maternelle d apporter aux enfants entendants des conseils utiles pour communiquer au mieux avec leur camarade sourd en voquant ce
62. documentaire N 14 1 23 Paris CTNERHI BLANCHET C ARTIERES F VENAIL F SARDA P UZIEL A et MONDAIN M 2009 Le d pistage des surdit s de l enfant qui Quand Comment in Mondain M et Brun V dirs Les surdit s de l enfant Entretiens de m decine physique et de r adaptation 37 2009 Montpellier Issy les Moulineaux Masson P40 45 BLANQUART H et LEGRAND L 2003 Je ne parle pas le malentendant De l int r t d une information sur la surdit aupr s des enfants entendants M moire d orthophonie Universit de Lille I BOUTAUDOU S 2007 Handicap m me pas peur Toulouse Milan jeunesse BUSQUET D et ALLAIRE C dirs 2005 La surdit de l enfant Guide pratique a l usage des parents Saint Denis INPES CABERO A 1998 De l ou e a l audition Oreille Musique Surdit Parempuyre ditions du non verbal CAUUET E et TARTAIX S 2004 Pour un partenariat orthophonistes enseignants dans l int gration scolaire des enfants sourds M moire d orthophonie Universit de Lille Il CHALUDE J dir 2002 Connaissances surdit s Paris ACFOS DANCETTE E et GUILLOT J 2012 Si on vous contait la surdit Elaboration d un mat riel ludique de pr sentation de la surdit dans le cadre de l int gration scolaire d enfants sourds en maternelle M moire d orthophonie Universit de Lille Il 115 Bibliographie DAUMAN R 2009 Acceptabilit et thique
63. e les planches avec le rhinoc ros ORL pages 6 et 7 version 1 ont t supprim es ainsi que celle concernant l orthophoniste page 10 version 1 et celle la fin de l histoire page 15 version 1 illustrant certains conseils Ces planches sont reprises dans le comparatif entre les illustrations des albums version 1 et version 3 cf annexe 5 p A10 A12 3 1 5 2 Les planches cr es Quatre planches ont t enti rement cr es Nous projetions de recontacter Dancette 2012 la dessinatrice de la version 1 mais par peur des d lais et de l absence possible de r ponse nous avons demand un proche de r aliser ces planches la main puis les avons scann es et colori es l aide du logiciel PhotoFiltre utilis par Dancette 2012 Deux planches ont ainsi t cr es pour expliquer le r le de l orthophoniste dans le cadre de la prise en charge de l enfant sourd pages 15 et 17 version 2 Nous avons d cid de repr senter les aspects les plus marquants dans cette prise en charge c est pourquoi une planche illustre le travail d ducation auditive par les instruments de musique page 15 et l autre le travail ax sur le langage avec les images page 17 Sur cette seconde planche o Louis doit pointer l image de la voiture le fait que Louis r fl chisse et ne pointe pas d image permet de rendre les enfants de la classe actifs dans la recherche de la bonne image Nous avons aussi illustr les parents de Louis d
64. e cece eee eeseecuesseeseeeuessessesseesuessesnes 81 1 3 Lalbum SS act te att tran de eden EENE AONT ETA nee ten RRS Ad te 81 2131 L album NN OEE 87 2 3 4 R ponses concernant les modifications de comportements 94 2 3 4 1 Entre camarades de classes et enfant sourd 94 Discussion97 de 2 ll Mec UNA ee 28s case seeems satel ana ne 98 1 2 2 Les activites Se EE er eee eet eee ee ee ee 99 32 Le nombre d interventiDnS uueueueee unes 106 3 3 Le recueil des autorisations de filmer 107 Annexe n 4 feuillet destination de l orthophoniste version 1 120 Annexe n 5 comparatif entre les illustrations des albums version 1 et version 3 Annexe n 10 extrait du fichier destination de l orthophoniste version 3 120 Annexe n 11 questionnaire destination des enseignants 120 Annexe n 12 questionnaire destination des orthophonistes 120 Annexe n 13 questionnaire destination des parents 120 10 Introduction Introduction Introduction Apr s avoir favoris l ducation sp cialis e en milieu ferm la France mise aujourd hui sur l accueil des l ves handicap s l cole ordinaire Zaffran 2007 Ce ph nom ne a notamment t d velopp par la loi du 11 f vrier 2005 pour l galit des droits et des cha
65. e chaque int gration scolaire Par ailleurs cette int gration peut aussi tre nuisible pour les l ves en difficult l enseignant risquant de consacrer plus de temps l enfant sourd qu eux 19 Contexte th orique buts et hypoth ses 1 5 3 Pour les enseignants L id e r currente des enseignants lors d une int gration scolaire dans leur classe est celle d un trouble l ordre scolaire Blanc cit par Zaffran 2007 22 En effet les enseignants doivent s adapter l enfant sans freiner le rythme des autres l ves Certains enseignants et parents d l ves pensent d ailleurs que l int gration scolaire des l ves handicap s peut devenir un handicap pour les autres l ves et entraver leurs progr s Zaffran 2007 Cette int gration perturbe les habitudes et cr e des interrogations chez les enseignants qui se plaignent de ne pas avoir de formation sp cialis e et souvent peu ou pas d information sur la surdit et ses cons quences La culpabilit s accentue quand l quipe ducative n est pas impliqu e pour aider l enseignant alors seul dans la gestion de cette situation Par ailleurs l int gration scolaire peut tre aussi ressentie comme une menace par les enseignants qui redoutent une d t rioration de leurs conditions de travail Nous remarquons qu une information sur la surdit lors d une int gration serait b n fique afin de diminuer l anxi t ventuelle
66. e l quipe ducative version 1 Annexe n 4 feuillet destination de l orthophoniste version 1 Annexe n 5 comparatif entre les illustrations des albums version 1 et version 3 Annexe n 6 exemple de planches de l album version 3 Annexe n 7 fiche de mises en situation version 3 Annexe n 8 poster version 3 Annexe n 9 extrait de la brochure destination de l quipe ducative version 3 Annexe n 10 extrait du fichier destination de l orthophoniste version 3 Annexe n 11 questionnaire destination des enseignants Annexe n 12 questionnaire destination des orthophonistes Annexe n 13 questionnaire destination des parents 120
67. e le plus en ad quation avec le lecteur nous avons laiss l orthophoniste le choix de parler d orthophoniste au masculin ou au f minin gr ce l utilisation du pronom appropri dans les textes Enfin dans la version 2 nous parlions de docteur du langage et de m canicien des oreilles mais nous avons supprim ces formulations sur les conseils d une orthophoniste 3 1 6 3 Le choix des adaptations communicationnelles cit es Nous avons apport un soin particulier aux conseils cit s par Louis dans l album En effet ce sont ces m mes conseils que nous reprenons ensuite dans le poster et les mises en situation Nous en avions initialement s lectionn dix mais ce nombre tait trop important pour que tous les conseils soient retenus des enfants de maternelle d autant que dans le mat riel si on s entendait cr en primaire par Le Chenic et Leclerc 2011 seuls six conseils avaient t gard s 64 Sujets mat riel et m thode Nous avons donc choisi de maintenir les conseils les plus pertinents pour des enfants de maternelle mais aussi les plus illustrables afin de pouvoir les reprendre dans l album et sur le poster Par cons quent nous avons conserv six conseils portant sur l int r t de la lecture labiale l int r t d accompagner la parole de gestes l int r t d attirer l attention de la personne sourde pour lui parler l int r t du rapprochement prox mique pour lui parler l int r t de la
68. e sujet il sera d velopp ci apr s cf 1 3 Les diff rents modes de scolarisation des enfants sourds Ces diff rents facteurs confirment bien que chaque enfant sourd est unique et que les cons quences observ es ne sont jamais totalement similaires 1 2 L histoire de l int gration scolaire des enfants sourds 1 2 1 La notion d int gration d finitions Goasmat 2008 82 d finit le processus d int gration comme une op ration par laquelle un individu s incorpore a une collectivit un milieu L int gration scolaire est ainsi selon Zaffran 2007 21 la scolarit des enfants et des adolescents handicap s l cole ordinaire dans le but de leur faire b n ficier d une appartenance un groupe h t rog ne d l ves compos s en grande majorit d l ves ordinaires l auteur pr cise qu int grer n est pas normaliser mais reconna tre la diff rence qui demande tre trait e par une r ponse diff renci e 1 2 2 Rappel historique de l int gration L int gration scolaire n est pas une d marche qui va de soi L histoire de la prise en charge des enfants handicap s a d abord t marqu e par une logique de retrait avant que le champ de l ducation sp cialis e n apparaisse pour qu enfin merge l ouverture de l cole aux l ves handicap s L int gration a surtout t initi e par la loi de 1975 Zaffran 2007 10 Contexte th ori
69. eignantes Aucune des 14 enseignantes n a sembl perturb e par le fait que la pr sentation se fasse par nous m mes et non par elle Au contraire nous avons remarqu dans la majorit de nos interventions des changes riches avec l enseignante sur l enfant sourd de la classe sur les difficult s rencontr es d crochage pendant la lecture d album parole forte intensit int r t d un AVS sur les moyens d aider l enfant sourd sur le fonctionnement de l implant ou encore sur l orthophonie en g n ral Ces changes ont fortement vari selon les enseignants et selon le temps disponible apr s la passation dans la classe Nous avons par ailleurs observ que certaines enseignantes avaient peu particip notre intervention durant la pr sentation de l album particuli rement En 84 R sultats effet quelques unes quatre tout au plus ont discut sont sorties de la classe ou ont fait autre chose pendant nos explications ce qui a jou sur le niveau d coute des l ves Au contraire certaines enseignantes AVS I directrices mamans ou enseignantes d autres classes venues assister l intervention ont marqu un int r t important en juger leur attention face notre pr sentation La remise de la brochure destination de l quipe ducative s est syst matiquement faite la fin de nos passations La majorit des enseignantes ont sembl int ress es par cette brochure ainsi qu une ATS
70. eignantes certaines proposent des situations plus concr tes notamment avec des bouchons ou des petits jeux de r le avec une mascotte ou l enfant sourd Beaucoup auraient aussi souhait que nous leur laissions un exemplaire de l album apr s l intervention afin d y revenir avec les l ves Pour conclure les 11 enseignantes jugent pertinent de pr senter le mat riel dans d autres classes de maternelle accueillant des enfants sourds 2 2 R ponses des orthophonistes Sur les huit questionnaires transmis aux orthophonistes sept nous sont revenus Trois orthophonistes ont r pondu par mail un par courrier et trois nous ont remis le questionnaire en main propre souvent apr s tude du mat riel dans sa totalit Certains orthophonistes suivant plusieurs membres de notre population Mme L trois Mme B trois M B deux et M D deux nous leur avons propos de ne remplir qu une seule fois le questionnaire pour viter contraintes et redites mais de pr ciser dans les remarques les diff rents cas de figures rencontr s Voici les r ponses que nous avons obtenues 90 R sultats 2 2 1 R ponses concernant l avant intervention Six orthophonistes sur sept nous ont r pondu avoir pr sent la surdit aux enseignants de leur patient Mais aucun n a fourni d information sur le sujet aux camarades de classe de son ses patient s Avant notre intervention quatre orthophonistes sur sept avaient pr venu leur s pa
71. eilles et les oreilles de Louis nous avons choisi d intituler l album Les oreilles de Louis Ce titre nous posait l g rement probl me en raison du rapprochement avec Les oreilles de Victor dit par Cochlear mais les deux albums n ont pas le m me objectif et ce titre nous semblait tre le plus appropri 3 1 4 Contenu de l histoire Nous trouvions que certains aspects de l album taient peu pertinents comme la description de la visite chez le m decin g n raliste et qu au contraire d autres manquaient ou taient peu d velopp s les adaptations communicationnelles et le r le de l orthophoniste notamment Par ailleurs le rhinoc ros sur les illustrations tait relativement impressionnant malgr le jeu de mot int ressant Nous l avons donc supprim de l album et avons gard le canard anciennement m decin g n raliste qui devient ORL Nous avons aussi d cid d int grer les adaptations communicationnelles list es initialement la fin de l album l histoire en les illustrant sous forme de sc nes la r cr ation et la classe 3 1 5 Les illustrations De nombreuses modifications ont t r alis es au niveau des illustrations de l album Certaines planches ont t supprim es d autres totalement cr es et certaines modifi es 60 Sujets mat riel et m thode 3 1 5 1 Les planches supprim es Comme pr cis pr c demment cf 3 1 4 Contenu de l histoir
72. en milieu scolaire ordinaire est trop difficile notamment en raison de handicap associ la surdit l l ve handicap peut tre amen fr quenter au cours de son parcours scolaire a temps plein ou partiel un tablissement m dico social sp cialis adapt son handicap 14 Contexte th orique buts et hypoth ses Les instituts d ducation sensorielle permettent de r pondre aux besoins des enfants pr sentant des handicaps auditifs ou visuels en leur offrant une prise en charge scolaire ducative et th rapeutique adapt e Ils ont pour avantage de centraliser les ressources les diff rents professionnels et les services de soutien dans un m me lieu De plus l enseignement dispens par des enseignants sp cialis s s tale de la maternelle aux formations professionnelles L orientation vers ces tablissements rel ve aussi d une d cision de la CDAPH 1 3 4 2 L enseignement a domicile ou distance Enfin l enfant peut suivre un enseignement a domicile ou par l interm diaire d un enseignement distance Le Centre National d Enseignement a Distance CNED propose une formation scolaire tous les l ves ne pouvant fr quenter physiquement un tablissement scolaire Son cueil est qu il propose des cursus scolaires adapt s uniquement partir de six ans 1 3 5 Le parall le europ en A l chelle europ enne il n existe pas de mod le unique de scolarisation des enfants handica
73. enfant sourd de la classe Toutefois comprendre les limites de l appareil a t plus difficile assimiler Ce point a seulement t compris dans certaines GS malgr nos redondances Nos changes avec l enfant sourd ont t fortement d pendants de la personnalit de l enfant Certains n ont pas h sit venir vers nous ou demander participer d autres beaucoup moins Nous n avons pas remarqu de g ne de leur part durant notre intervention hormis pour B que nous connaissons assez bien et qui n aime pas que l on parle de sa surdit Tous ont d ailleurs accept de montrer leurs appareils aux autres l ves 1 3 L album Le format de l album et sa mise en page textes en colonnes ne nous ont pas d rang es durant nos interventions Ils nous ont permis de lire ais ment le texte tout en tant face aux enfants Nous avons constat malgr nos arr ts sur images que la plupart de TPS PS et quelques MS s agitaient vers la fin de l histoire dans les classes bruyantes 81 R sultats principalement Par ailleurs nous avons observ que la plupart des enfants sourds dix au moins ont d croch durant la pr sentation de l album Au sujet des illustrations beaucoup d enfants ont trouv que chez l orthophoniste planche 9 version 2 Louis tait en col re alors qu il est sens r fl chir tout comme beaucoup trouvaient bizarre qu un lapin soit assis sur les oreilles d un autre planche 13
74. ent dans son cole que l enfant soit en situation de scolarisation collective ou en situation de scolarisation individuelle Une cinquantaine de SSEFIS sont comptabilis s sur le territoire national selon le Fichier National des Etablissements Sanitaires et Sociaux cit par ACFOS 2006 et les places y sont tr s limit es L admission dans ce type de service rel ve d une d cision de la CDAPH 2 3 2 2 2 Le Centre d Action M dico Sociale Pr coce CAMSP Le Centre d Action M dico Sociale Pr coce CAMSP est une structure d aide sp cifique la petite enfance En effet elle accueille des enfants porteurs de handicap g s de 0 6 ans Ce genre de structure propose des soins en ambulatoire grace a l intervention d une quipe pluridisciplinaire m decins p diatres orthophonistes psychomotriciens ergoth rapeutes ducateurs sp cialis s kin sith rapeutes psychologues assistantes sociales et leurs objectifs sont de faciliter le d pistage le diagnostic la r ducation et l int gration de ces enfants en plus d accompagner leur famille Roman et al 2009 Les CAMSP peuvent tre polyvalents ou sp cialis s dans l accompagnement d enfants pr sentant le m me type de handicap notamment auditifs ACFOS 2006 Ils s adressent souvent des enfants de famille en difficult quand la prise en charge en lib ral est impossible ou lors de demandes sp cifiques La prise en charge en CAMSP ne n cessite
75. ent de l l ve sourd Nous avons aussi repris l id e de Mme R enseignante en GS en demandant aux l ves une reformulation de la consigne expliqu e avant de rejoindre les tables pour v rifier la compr hension de cette consigne Le d coupage a t propos quand les enseignantes nous avaient signal que les enfants utilisaient les ciseaux soit dans huit classes sur 14 le plus souvent en GS et en MS Dans les autres classes seul le coloriage a t propos 82 R sultats Les rendus du d coupage ont t tr s variables d une classe a l autre et d un enfant l autre Des d coupes sur les traits int rieurs ont t constat s ou au niveau de la pointe ce qui nous a amen es modifier l appareil d couper 3 2 2 L activit maintenue le d coupage coloriage d appareils auditifs Nous avons aussi constat durant le coloriage que le feutre imbibait beaucoup le papier et l arrachait facilement et qu au contraire la craie grasse avait un beau rendu Selon les passations le coloriage a eu lieu avant ou apr s le d coupage mais nous avons remarqu qu il tait pr f rable apr s le d coupage pour viter de devoir recommencer le coloriage en cas de d coupage abusif De plus nous n avons jamais forc le port de l appareil pour les l ves ne le d sirant pas un de GS nous a d ailleurs demand de le jeter la poubelle Mais dans l ensemble les l ves ont beaucoup appr ci
76. entation du livre en tentant de ne d voiler qu une image la fois De plus avec ce format d album la conteuse semblait g n e dans ses mouvements en voulant concilier la lecture de l histoire la visibilit de son visage et la visibilit des images par l auditoire L id e d un livre spiral en format paysage avec l image d un c t face aux l ves et le texte de l autre face au conteur a ainsi t sugg r e Une dysharmonie de formats dans les images a aussi t relev e par Dancette et Guillot 2012 qui ont dessin tant t en format paysage tant t en format portrait Par ailleurs la page des conseils communicationnels n a pas assez marqu les enfants s rement du fait qu cette page ils n ont pas t attir s par le visuel Certains choix effectu s dans l album posent aussi questions comme celui du titre Louis sans oreilles qui peut tre mal interpr t par les l ves ou comme le fait que l appareil ne soit pas visible Dancette et Guillot 2012 justifient ce second point par le fait qu il serait trop petit et stigmatisant mais la symbolique des oreilles dress es et tombantes semble tre trop difficile percevoir pour des l ves de maternelle Enfin nous remarquons que les textes sont tr s longs surtout vers la fin pour des enfants de TP PS et les images souvent tr s charg es et marqu es de pointes d humour peu accessibles ce jeune public 2 2 3 Les activit s Nous constato
77. ents ont depuis la loi de 1991 le libre choix du mode de communication pour leur enfant Mais ce choix souvent duel entre l oral et la LSF engage l avenir de leur enfant Seban Lefebvre et Toffin 2008 L utilisation de l oral semble tre le plus favorable pour l enfant dans une d marche d autonomie et d int gration en plus d tre le plus ais pour les parents tant donn que 90 des enfants sourds naissent de parents entendants Ajouter des informations visuelles notamment avec le LPC le fran ais sign aide les enfants mieux visualiser la parole et leur vite d tre noy s dans un continuum sonore Lenel 2009 1 1 5 2 4 La pr cocit du diagnostic de l appareillage et de la prise en charge Diff rentes tudes Svirsky et al cit par Dauman 2009 et Yoshinaga ltano cit par Mondain et al 2009 montrent que l ge de diagnostic et l ge de prise en charge influencent significativement le niveau de langage de l enfant Contexte th orique buts et hypoth ses En effet si l audition n est pas stimul e pr cocement les zones c r brales qui lui taient attribu es sont r utilis es pour d autres fonctions Et le d pistage n onatal en maternit repr sente une avanc e importante dans le diagnostic pr coce des surdit s n onatales et par cons quent dans la prise en charge pr coce Blanchet et al 2009 1 1 5 2 5 Le type de scolarisation Ce point concernant en grande partie notr
78. envisag e en compl mentarit de la scolarisation de l enfant lorsque son handicap le justifie Des actions caract re psychologique ducatif m dical ou m dico social peuvent ainsi lui tre propos es Zaffran 2007 1 3 Les diff rents modes de scolarisation des enfants sourds En 2012 plusieurs modalit s de scolarisation sont envisageables pour un enfant sourd La scolarisation peut tre individuelle ou collective en milieu ordinaire ou en tablissement m dico social avec ou sans am nagement et peut se faire temps plein ou temps partiel 1 3 1 Effectifs En France en 2011 2012 selon le Minist re de l Education Nationale 210 395 enfants handicap s sont scolaris s dans des tablissements d pendant de l Education Nationale 130 517 dans le premier degr et 79 878 dans le second degr et 71 500 l ves handicap s sont scolaris s dans des tablissements m dico sociaux ou hospitaliers Les 130 517 l ves handicap s scolaris s dans le premier degr se r partissent ainsi 86 089 en classe ordinaire soit pr s de 66 des cas dont 66 800 avec un accompagnement individuel et 44 428 en int gration collective Depuis 2005 ces chiffres suivent une progression annuelle de 6 3 Sp cifiquement la surdit en 2011 2012 3 994 enfants sourds sans troubles associ s sont scolaris s dans le premier degr Parmi eux 1 086 le sont en maternelle 2 227 en l mentaire et 681 en int gration c
79. envoy s par mail en pi ce jointe Le questionnaire ayant aussi t r alis en ligne grace au site docs google com l adresse internet du site de r ponses en ligne a t fournie dans le mail Seuls trois 74 Sujets mat riel et m thode orthophonistes ont regu le questionnaire en main propre ou par courrier avec enveloppe affranchie La date de retour de ces questionnaires a aussi t fix e au 10 mars 2013 pour les m mes raisons que les questionnaires pour les enseignants 4 4 Les questionnaires a destination des parents Enfin un dernier questionnaire a t r alis a l intention des parents d enfants sourds 4 4 1 Contenu Ce questionnaire avait pour objectif d obtenir l avis de parents d enfants sourds dans les classes o nous tions intervenues sur l int r t de la pr sentation r alis e et l encore d avoir des retours de cette intervention Le questionnaire que nous avons r alis leur intention contenait 16 questions choix multiples principalement avec une partie remarque ventuelle pour la plupart Ce questionnaire est disponible en annexe 13 p A28 A30 4 4 2 Diffusion La plupart des parents ont t contact s directement par t l phone comme le questionnaire tait relativement court remplir et d autant que c tait souvent le seul moyen de communication que nous avions avec eux De plus contacter les parents directement nous a permis de leur faire un retour de nos int
80. ers un niveau isol Nous avons ainsi mesur la difficult pour un enseignant en cours double de s adapter des enfants pr sentant autant d cart 3 7 Vulgariser les informations fournies Enfin nous avons mesur sur le terrain la difficult de vulgariser l information propos e et nos propos afin de nous mettre la port e d un public si jeune de parents et de professionnels du milieu scolaire Nous avons ainsi d r duire LES surdit s d velopp es dans la partie th orique LA surdit en la g n ralisant tout comme d cider de ne parler que d appareils et r duire les champs d action de l orthophoniste 108 Discussion Mais le fait de simplifier nos propos nous servira dans notre pratique qui nous demandera de nous mettre au niveau du public rencontr enfants parents et professionnels 4 Validation des hypoth ses A la fin de ce travail nous pensons avoir atteint les objectifs que nous nous tions fix s dans la mesure o l outil am lior semble mieux r pondre aux objectifs fix s par Dancette et Guillot 2012 En effet notre mat riel par la diminution du temps d intervention et son r am nagement semble plus adapt aux enfants de maternelle notamment aux TPS et PS Il est plus ax sur les adaptations communicationnelles facilite le travail de d information de l orthophoniste sur la surdit aupr s des camarades et permet une syst matisation de la d marche d information aupr s des c
81. erventions Notre but n tait pas de tous les recontacter mais d avoir quelques retours de parents Nous avons ainsi re contact six mamans par t l phone et avons transmis en main propre le questionnaire une maman que nous voyions r guli rement en stage Nous avons d cid de ne pas solliciter les parents d enfants entendants des classes o nous sommes intervenues en raison des difficult s pr visibles de cette d marche contacts recueils des avis 15 Sujets mat riel et m thode 5 Composition finale de l outil version 3 5 1 Contenu du mat riel Le mat riel final Si on vous contait la surdit version 3 est ainsi compos D un album illustr intitul les oreilles de Louis retra ant l histoire d un lapin sourd la suspicion le diagnostic de surdit l appareillage ses limites les attitudes adapt es le r le de l orthophoniste le partenariat enseignant orthophoniste Cet album est destin tre pr sent par l orthophoniste aux camarades de classe de son patient De dessins d appareils auditifs neuf par page colorier d couper selon le niveau de la classe par les l ves de la classe durant l intervention D une fiche d activit s avec des petites mises en situation r aliser durant l intervention avec les l ves de la classe pour vivre la surdit et comprendre l int r t des adaptations propos es D un poster laisser dans la c
82. es Certains l ves handicap s ont besoin pour suivre leur scolarit d tre accompagn s dans certaines t ches de la vie quotidienne l cole Diff rents professionnels peuvent alors tre mobilis s 2 3 1 1 1 Les Auxiliaires de Vie Scolaire AVS Les Auxiliaires de Vie Scolaire recrut s par l Education Nationale accompagnent certains l ves handicap s de fa on individuelle ou collective durant une partie ou la totalit de leur temps scolaire dans le respect des responsabilit s p dagogiques de l enseignant Deux types d AVS sont distinguer Les Auxiliaires de Vie Scolaire Individuels AVS 1 peuvent accompagner durant un temps de la scolarisation un l ve handicap de fa on individuelle en classe et favoriser son int gration Les Auxiliaires de Vie Scolaire COllectifs AVS CO interviennent dans les structures de scolarisation collective CLIS ULIS ou l h t rog n it du groupe classe et la complexit des actions p dagogiques peuvent demander la pr sence d un autre adulte afin d apporter une aide aux enseignants Les missions de ces deux types d AVS sont d finies dans la circulaire n 2010 139 de 2010 cit e par le Minist re de l Education Nationale 2012 Elles consistent en l accompagnement des l ves dans les actes de vie quotidienne dans l acc s aux activit s d apprentissage dans les activit s de la vie sociale et relationnelle et la participation la mise en uvre et a
83. es enfants ont fait le rapprochement entre le h ros de l histoire et l enfant sourd de leur classe pour deux moyennement TP PS et MS et pour une non TP PS Dix enseignantes n ont pas trouv que leur l ve sourd ait t g n ou mal l aise durant l intervention et une moyennement enseignante de B L enseignante de C TP PS pr cise que l intervention tait un peu longue pour C qui n y tait pas pr par e et celle de M que cela la mettait en valeur En cons quence sept enseignantes ne jugent pas leurs l ves trop jeunes pour comprendre la surdit et ce qu elle implique trois moyennement deux enseignantes de TP PS et une de MS et une TP PS les juge au contraire trop 86 R sultats jeunes Dans les remarques les enseignantes crivent surtout que les enfants retiennent a leur niveau dans la globalit 2 1 3 R ponses concernant le mat riel 2 1 3 1 L album Neuf enseignantes pensent que l album est le support le plus adapt pour notre intervention et deux moyennement deux TP PS Dix enseignantes ont jug le format satisfaisant et une peu satisfaisant les personnages taient trop petits Une enseignante nous crit que les enfants voient mieux avec un grand format mais on fait avec ce que l on a et il m arrive de travailler avec des ouvrages plus petits que celui qui a t pr sent L enseignante de B ayant as
84. es enfants ni de l enseignant Cette question s est aussi pos e pour l cole de l enfant sourd mais nous avons fait le choix de nous limiter la classe de l enfant sourd car les camarades de classe et l enseignant sont les partenaires essentiels de l enfant Toutes ces prises de contact m me celles n ayant finalement pas abouti nous ont permis de solliciter de nombreux professionnels et parents et de dialoguer avec eux Chaque change a t riche et diff rent Nous avons ainsi fait des rencontres int ressantes d couvert des pratiques diff rentes et de nouveaux horizons Par ailleurs nous avons constat qu au fur et mesure de nos contacts et passations nous devenions plus l aise avec les enfants les enseignants et les quipes ducatives 106 Discussion 3 3 Le recueil des autorisations de filmer Nous avons d cid de filmer nos passations pour en permettre une analyse et critique ult rieure mais aussi en vue d une ventuelle publication du mat riel Toutefois certaines enseignantes ont cat goriquement refus ce choix en raison des d marches effectuer notamment celle de recueillir les consentements aupr s de chaque parent Pour d autres classes les parents ayant sign en d but d ann e une autorisation de prise de vue les enseignants nous ont stipul que ce dispositif suffisait nous n avons donc pas r cup r nos propres consentements Enfin nous n avons pu r cup rer toutes les autorisation
85. es parents d enfants sourds Enfin nous avons r ussi recueillir huit avis de mamans d enfants sourds par t l phone ou par questionnaire papier 2 3 1 R ponses concernant l avant intervention La majorit des parents six sur huit avaient pr venu leur enfant de notre venue dans leur classe Quand cela n a pas t fait les motifs voqu s taient l ge trop jeune de l enfant sourd ou la peur de confusion avec l orthophoniste Quand le parent avait pr venu son enfant de notre intervention les diff rentes r actions recens es ont t la non compr hension ou l absence de r action Et cela n a pas amen plus d change sur le sujet Nous avons aussi demand aux parents si cette intervention avait amen des changes avec l enseignant Un nous a r pondu oui deux moyennement et cinq non Les parents nous ont surtout fait part de l int r t des enseignantes pour l intervention lors de ces changes 2 3 2 R ponses concernant les retours obtenus Cinq enfants sur huit ne se sont pas exprim s de fa on verbale ou non sur l intervention aupr s de leur parent un moyennement B a juste dit sa maman on a d coup des appareils et deux oui J a dit sa maman les gens 93 R sultats doivent me parler devant et F tait fi re de cette intervention et qu on se soit occup d elle La totalit des parents ont cependant eu des retours de cette interventio
86. eur o tout l ve est ordinairement inscrit L enfant sourd assiste aux cours au milieu d enfants entendants Cette int gration peut se d rouler sans aucune aide particuli re ou avec certains am nagements comme l accompagnement d un Auxiliaire de Vie Scolaire AVS afin de faciliter les apprentissages de l l ve Ces aides font l objet d un chapitre plus d taill cf 2 3 Les aides l int gration scolaire Par ailleurs cette int gration peut s effectuer a temps plein si l enfant suit l ensemble des cours dans sa classe d int gration ou temps partiel si l enfant b n ficie d une partie de son enseignement dans une classe ou un centre sp cialis Ce mode d int gration doit n anmoins tre bien pr par et discut avec les diff rents professionnels car il demande beaucoup d efforts et d investissements de la part de l enfant de ses parents de l enseignant et de l cole l accueillant 13 Contexte th orique buts et hypoth ses 1 3 3 2 L int gration scolaire collective La scolarisation peut aussi s effectuer dans une autre cole que celle de quartier afin de b n ficier d un dispositif adapt Les CLasses pour Inclusion Scolaire CLIS int grent de fa on collective au sein d coles ordinaires des enfants handicap s physiques sensoriels ou mentaux qui peuvent tirer profit en milieu ordinaire d une scolarit adapt e leur age et capacit s Zaffran 2007 39 ll
87. existe quatre types de CLIS selon la nature du handicap Les CLIS 2 sont sp cifiques aux l ves d ficients auditifs Les enfants peuvent y r aliser les apprentissages scolaires leur rythme tout en b n ficiant de socialisation et de stimulation au sein des enfants entendants temps de scolarisation dans une classe ordinaire relations avec les enfants entendants pendant les r cr ations la cantine ou durant les sorties de classe notamment L enseignement y est dispens par un enseignant sp cialis et l orientation en CLIS est d cid e par la Commission des Droits et de l Autonomie des Personnes Handicap es ou CDAPH cf 2 1 2 La Commission des Droits et de l Autonomie des Personnes Handicap es dans le cadre d un PPS Ces m mes dispositifs existent au coll ge et au lyc e On parle alors d Unit s Localis s pour l inclusion Scolaire ULIS N anmoins le nombre de CLIS reste faible moins de 5000 en France et ces CLIS sont tr s exceptionnelles en maternelle comme le stipule la circulaire du 17 juillet 2009 cit par le Minist re de l Education Nationale 2008 20 La CLIS a pour mission d accueillir de fa on diff renci e dans certaines coles l mentaires ou exceptionnellement maternelles des l ves en situation de handicap 1 3 4 Les autres formes de scolarisation 1 3 4 1 La scolarisation en tablissement sp cialis Si les besoins de l enfant l exigent principalement quand l int gration
88. ffran 2007 C est un m tier depuis l entr e l cole ordinaire jusqu la sortie du syst me scolaire Zaffran 2007 64 2 4 2 enseignant A l heure o tous les l ves doivent tre accueillis dans les coles il faut videmment parler des enseignants eux m mes Auparavant un enfant handicap tait re u l cole sp cialis e par un enseignant sp cialis qui avait re u une formation adapt e Aujourd hui l enseignant qui int gre ce m me enfant l cole ordinaire doit recevoir sans formation sp cifique tout type d enfants handicap s dans 29 Contexte th orique buts et hypoth ses sa classe Or tous les handicaps ne pr sentent pas les m mes difficult s et dans le domaine de la surdit m me chaque cas est diff rent En ce sens l int gration d un l ve l cole ordinaire est un m tier pour les parents mais aussi pour les enseignants Zaffran 2007 Tout comme l enfant sourd lui m me doit faire des efforts pour s adapter l enseignant doit aussi modifier sa mani re d tre dans la classe Cet enseignant doit principalement garder la m me p dagogie mais veiller proposer des situations de communication adapt es accentuer l utilisation de supports visuels tableau photocopies et v rifier r guli rement la compr hension de son message oral Des informations pr alables sur la pathologie ses cons quences et les adaptations possibles sont n cessaires lors de l a
89. fs et balises cliniques Paris L Harmattan GOURLEZ S et GUYARD A 2010 Mon enfant est sourd Cr ation d un site internet d informations sur les surdit s destin aux parents M moire d orthophonie Universit de Lille Il HENOQUE E 2009 Analyse des attentes parentales en mati re de guidance et d accompagnement dans l ducation pr coce de l enfant sourd M moire d orthophonie Universit de Lille I JUAREZ A et MONFORT M 2003 Savoir dire un savoir faire Manuel de guidance pour parents d enfants sourds de 0 5 ans Madrid Entha Editiones KORFF SAUSSE S 2009 Le miroir bris L enfant handicap sa famille et le psychanalyste Paris Hachette Litt ratures LE CHENIC C et LECLERC O 2011 Si on s entendait Am lioration et validation du mat riel de pr sentation de la surdit dans le cadre d int gration scolaire d enfants sourds du CET au CM2 Adaptation au CR M moire d orthophonie Universit de Lille I 116 Bibliographie LE CHEVALIER F et LENOIR S 2009 Projet PAROLE Bilan d une action de pr vention en maternelle dans la circonscription de Roubaix centre REP Partenariat RASED Orthophonistes M moire d orthophonie Universit de Lille II LENEL N 2009 Les communications alternatives in Mondain M et Brun V dirs Les surdit s de l enfant Entretiens de m decine physique et de r adaptation 37 2009 Montpellier Issy les Moulineaux Masson p 20 26 LOPE
90. id e du recours un vid oprojecteur a aussi t soulev e dans le but d augmenter la taille des images et de faciliter la pr sentation notamment pour l l ve sourd L encore nous n avons pas pris cette alternative principalement car les vid oprojecteurs sont rares en maternelle nous les avons cherch s durant nos passations mais n en avons jamais trouv s mais aussi car cela pose des contraintes d installation et de mat riel de la part de l orthophoniste et de l cole l accueillant En utilisant un vid oprojecteur nous perdrions aussi le support de l album par lequel nous voulons transmettre des informations sur cette activit de pr sentation d album difficile pour l enfant sourd 2 5 Ergonomie du mat riel Notre mat riel se veut ergonomique C est pourquoi nous avons veill le rendre facilement transportable utilisable et reproductible Ainsi le nombre de feuilles n cessaires pour une intervention est moins important que dans la version initiale En moyenne seules quatre pages A4 d appareils auditifs quatre pages A4 de poster et huit pages A4 pour le fichier destination de l quipe ducative sont n cessaires pour une intervention soit 16 feuilles A4 contre une vingtaine de feuilles A3 et la brochure pour l quipe ducative dans la version initiale 103 Discussion Toutefois nous ne sommes pas parvenues a supprimer le temps de d coupage des appareils auditifs avant l intervention si celui ci n e
91. idence indirectement les attitudes adopter par l enseignant lors de la lecture d albums C est pourquoi nous pr conisons une lecture par l orthophoniste et non par l enseignant Enfin ce mat riel aide l orthophoniste entrer en contact avec les enfants sereinement grace l appui de l album 3 1 2 Choix du format et de la mise en page En revanche le format de l album a t modifi Nous avons con u un livre spiral en format paysage A4 L image est ainsi d un c t de l album face aux enfants et le texte de l autre c t face au lecteur Nous avons pris le parti de ne pas montrer le texte aux enfants car ils sont ces ges non lecteurs et cela permet surtout de leur proposer des illustrations plus grandes Par ailleurs avoir le texte sous les yeux permet l orthophoniste de lire plus ais ment l histoire tout en restant face aux enfants et surtout face l enfant sourd lequel peut s appuyer sur la lecture labiale 59 Sujets mat riel et m thode Enfin les planches tant pr sent es une a une les enfants ne sont plus parasit s par l image d c t L album se compose ainsi de 13 planches Le nombre restreint de pages a t conserv pour garder un niveau d attention suffisant dans la classe 3 1 3 Modification du titre Comme soulev dans les critiques de l album le titre de celui ci a t chang Apr s avoir h sit entre Louis grandes oreilles Louis et ses or
92. identitaire La confrontation a ses pairs entendants permet l enfant sourd de rep rer sa propre diff rence d s le plus jeune ge d en prendre conscience de l accepter de s affirmer et de faire reconna tre ses particularit s envers les autres Dans le m me temps vivre au sein d entendants d veloppe le sentiment d appartenance au groupe des entendants permet de gommer la diff rence et d tre comme tout le monde Dumont 2008 54 Ces deux aspects d veloppent l estime de soi et l identit sociale 1 4 1 4 Sur le plan langagier L enfant sourd int gr d s son plus jeune age peut am liorer son niveau langagier par le contact avec les enfants et adultes entendants En effet il enrichit son vocabulaire engramme des structures syntaxiques acquiert la fonction communicative et doit en parall le faire des efforts pour qu on le comprenne 1 4 1 5 Sur le plan g ographique Un dernier int r t non n gligeable de cette int gration est que l enfant int gr dans son cole de quartier nest pas loign de sa famille et reste proche de son domicile ACFOS 2006 1 4 2 Pour les enfants entendants De prime abord nous ne pensons pas aux int r ts que repr sente l int gration scolaire d enfants sourds et plus g n ralement handicap s pour les enfants entendants Cependant ceux ci existent r ellement 1 4 2 1 Sur le plan de la diff rence Accueillir un enfant handicap dans sa classe
93. ides les diff rents intervenants et aboutit sur quelques conseils pratiques Il est disponible en annexe 3 p A6 et A7 2 1 2 3 Le feuillet destination de l orthophoniste Enfin un feuillet destination de l orthophoniste permet de le guider dans son intervention Il pr sente le mat riel son objectif et ses composants puis sugg re quelques conseils appliquer durant l intervention cf annexe 4 p A8 et A9 2 1 3 Le titre du mat riel si on vous contait la surdit Le mat riel a t intitul Si on vous contait la surdit pour faire suite aux mat riels Si on s entendait Vrain 2009 Le Chenic et Leclerc 2011 et Si on communiquait Bagaini et Billois 2011 r alis s pour les classes de primaire et de coll ge Ce titre se r f re l histoire du lapin sourd narr e aux l ves de la classe 2 1 4 D roulement pr vu de la s ance d information Dans la version 1 l intervention durait en moyenne deux heures Elle a t r alis e dans deux classes de maternelle du Nord MS GS et GS accueillant un l ve sourd en 2012 L intervention d butait par une pr sentation aux l ves de la raison de la venue des tudiantes par une d finition succincte de la surdit et du r le de l orthophoniste Puis la lecture de l album tait effectu e avant de r aliser les activit s La lecture de l album durant en moyenne 20 minutes la majorit du temps de l intervention tait consacr e aux a
94. if est d articuler au mieux scolarit et soins au sein d un projet global de prise en charge Ce projet d finit les objectifs scolaires ducatifs et th rapeutiques la nature la fr quence et le lieu des interventions sp cialis es et les am nagements pr voir ACFOS 2006 Ce projet est revu annuellement et il implique une Equipe de Suivi de la Scolarisation ESS 2 1 4 L Equipe de Suivi de la Scolarisation ESS Une Equipe de Suivi de la Scolarisation ESS est impliqu e dans chaque PPS Elle a pour mission de faciliter la mise en uvre du PPS et d assurer son suivi pour chaque l ve handicap selon le Minist re de l Education Nationale 2008 12 Pour cela elle doit se r unir au moins une fois par an Cette quipe est compos e principalement des parents et de l enseignant mais aussi de l enseignant r f rent du directeur d tablissement et des professionnels de sant y compris du secteur lib ral Un enseignant r f rent anime cette r union 2 1 5 L enseignant r f rent L enseignant r f rent est l acteur central des actions conduites en direction des l ves handicap s article 2 du 17 ao t 2006 cit par Zaffran 2007 49 Il s assure de la mise en place des diff rentes mesures tablies dans le PPS de leur continuit et de leur coh rence tout au long du parcours scolaire des l ves Il est aussi un interlocuteur privil gi car il doit faire le lien entre la famille l
95. intervention Le fait que l intervention ait t r alis e par nous m mes et non par l orthophoniste de l enfant sourd a peut tre jou dans le mauvais sens m me si aucune enseignante n a r pondu avoir t d rang e par cet aspect D ailleurs nos changes envers la plupart des enseignantes ont t le plus souvent jug s riches et b n fiques notamment au sujet de l enfant sourd de la classe et des difficult s rencontr es avec lui 100 Discussion Ceci nous permet de sugg rer que les changes entre l enseignant de l enfant sourd et son orthophoniste seraient tout aussi riches et b n fiques Toutefois nous supposons que nos accueils dans les classes ont t facilit s par notre statut d tudiant 1 4 Synth se En cons quence l ensemble des personnes interrog es nous confortent dans l id e qu il est pertinent de pr senter ce mat riel dans d autres classes de maternelle accueillant des enfants sourds De plus les orthophonistes interrog s semblent pr ts utiliser ce mat riel s il est diffus alors qu ils n avaient pas fourni d information sur le sujet dans les classes de leur s patient s 2 Critiques et interrogations Malgr le soin apport rendre notre mat riel le plus optimal possible nous avons recens certains points pouvant encore tre am lior s et certaines interrogations qui nous ont suivies tout au long de ce m moire 2 1 L int r t d un travail pr paratoire N
96. ion comme l utilisation de tout moyen verbal et ou non verbal par un individu pour changer des id es des connaissances des sentiments avec un autre individu Dumont 2008 reprend dans le sch ma suivant les diff rentes variables intervenant dans la communication duelle Communication conversationnelle r X 2 n Variables verbales Variables non verbales J anid a Kk SN Linguistiques Vocales as Olfactives Gustatives N 5 r Visuelles Tactiles Phonologie Stylistiques rail cologiques a Prox miques Prosodiques Y Distance Lexique es KES entre les personnes LS Positions N bd Mimiques Distance Syntaxe Pn Reach pragmatique posturales Figure 3 Variables en jeu dans une communication face face Dumont 2008 Selon Lenel 2009 le contenu verbal les mots interviendrait hauteur de 7 dans la compr hension du message et le contenu non verbal hauteur de 93 Dans le contenu non verbal la voix d bit intonation hauteur m lodie occuperait 38 et l expression corporelle les mimiques les gestes la posture 55 de la compr hension 34 Contexte th orique buts et hypoth ses 3 2 2 Le d veloppement de la communication 3 2 2 1 Chez l enfant tout venant 3 2 2 1 1 Le d veloppement du langage Pendant les premi res ann es de vie l enfant tout venant d veloppe naturellement le langage s il est e
97. ipe ducative Six orthophonistes trouvent le fichier destination de l quipe ducative ou tr s satisfaisant ou satisfaisant et un ne s exprime pas M D le trouve tr s complet mais pense qu il faudrait davantage insister sur la reformulation 2 2 5 Synth se D une fa on g n rale les sept orthophonistes jugent le mat riel pertinent et l utiliseraient s ils en avaient la possibilit Ils trouvent ainsi tous que ce mat riel peut tre pr sent dans d autres classes de maternelle accueillant des enfants sourds Enfin ils ne jugent pas les enfants de maternelle trop jeunes pour comprendre la surdit ce qu elle signifie et engendre un pr cisant condition d adapter le message l ge de l auditoire 92 R sultats Comme suggestion pour am liorer le mat riel une orthophoniste propose des cartes a manipuler une peluche avec appareil factice un autre ajouterait un conseil reformulation phrases courtes et concr tes sur le poster et Mme B propose la pr sentation sur diaporama ou grand cran Par ailleurs une orthophoniste ayant connu le mat riel initial a appr ci nos modifications de l album et des activit s notamment sur le fait d avoir ajout les appareils Louis d avoir illustr les adaptations d avoir supprim l histoire en images qu elle ne trouvait pas fonctionnelle et d avoir cr un poster et des mises en situation 2 3 R ponses d
98. ir d coup car les rat s dans la d coupe sont fr quents D apr s nos exp riences les GS utilisent les ciseaux au contraire des TPS et PS En revanche nous avons eu les deux cas de figure en MS 17 Sujets mat riel et m thode 5 2 4 Le poster et les mises en situation Apr s le d coupage coloriage d appareils auditifs des mises en situation durant la remise du poster sont conseill es Pour cela le poster deux A3 ou quatre A4 en couleurs la fiche de mises en situation et ventuellement des aimants pour accrocher les posters au tableau le temps des explications sont n cessaires Cette activit est estim e a 15 minutes environ et nous la conseillons devant le tableau Pour cette activit nous proposons pour chaque conseil de lire le conseil de Louis sur le poster d expliquer la bulle mauvais comportement en rouge de ce conseil et la bulle bon comportement en vert puis de proposer ensuite une mise en situation pour illustrer le conseil du poster La fiche mises en situation du mat riel reprend les mises en situations a proposer cf Annexe 7 fiche de mises en situation Des explications des conseils du poster sont fournies dans le manuel d utilisation pour aider l orthophoniste dans sa pr sentation 5 2 5 La cl ture de l intervention Nous conseillons de cl turer l intervention en v rifiant la compr hension des l ves et en compl tant si besoin ce qui ma pas t repris
99. irectement sensibilis et de ce fait plus m me d initier les changes avec l orthophoniste Par ailleurs une brochure avec des conseils plus d taill s que ceux fournis aux enfants est pr vue dans le mat riel 1 1 4 L quipe ducative de l enfant Le mat riel est enfin plus g n ralement destin l quipe ducative qui c toie l enfant sourd au quotidien Auxiliaire de Vie Scolaire AVS Aide l accueil et la Scolarisation des El ves Handicap s ASEH Agent Territorial Sp cialis des Ecoles Maternelles ATSEM directeur Ces membres sont aussi concern s par la d marche d intervention et peuvent y assister afin d tre aid s dans leurs changes avec l enfant sourd Toutefois et bien que l ensemble de l cole soit concern e par le sujet nous avons fait le choix de limiter la pr sentation du mat riel la classe de l enfant sourd car les camarades de classe et l enseignant sont les partenaires essentiels de l enfant mais surtout parce qu il est mat riellement impossible de r aliser une intervention dans toute l cole En revanche cette d marche d information peut tre renouvel e chaque ann e quand changent les camarades de classe et l enseignant 46 Sujets mat riel et m thode 1 1 5 L orthophoniste Ce mat riel a t con u pour tre utilisable par les orthophonistes prenant en charge des enfants sourds int gr s en maternelle Il s adresse principalement aux orthophonistes
100. is valoriser leurs comp tences particuli rement dans le cadre d une int gration d enfant handicap 107 Discussion 3 5 La non connaissance de l enfant sourd De m me il n a pas t vident de nous adapter l enfant sourd car nous ne le connaissions en g n ral pas avant d intervenir dans sa classe et ne savions donc pas exactement son niveau de langage de compr hension et d int gration Nous avions pens rencontrer chaque enfant sourd au pr alable mais cela n tait pas r alisable Nous pensons donc que la d marche d intervention dans la classe serait plus facile pour l orthophoniste du patient sourd qui le conna t bien m me si nous n avons pu le constater dans les faits aucun orthophoniste n ayant r pondu notre requ te Toutefois cette difficult nous a aid s nous adapter un individu inconnu ce que nous rencontrerons au d but de chaque prise en charge 3 6 Les cours doubles Durant nos passations nous ne nous attendions pas trouver autant de cours doubles et avons de ce fait r fl chi au texte proposer dans ce cas Nous avons d cid de proposer le texte du niveau le plus bas m me quand l enfant sourd n appartenait pas cette cat gorie afin de favoriser la compr hension de la majorit des l ves Ces cours doubles nous ont par ailleurs g n s dans notre analyse et dans notre valuation des diff rents textes cr s biaisant en quelque sorte nos attentes env
101. istinguons pas non plus appareil et implant pour faciliter la compr hension des enfants et pouvoir nous adapter aussi bien l enfant implant qu l enfant appareill 65 Sujets mat riel et m thode Nous avons repris les appareils r alis s par Dancette et Guillot 2012 et avons tent de les simplifier pour le d coupage aspect plus arrondi et modification de la place du bouton notamment Sur les avis d une psychomotricienne nous avons au cours des passations courant d cembre modifi de nouveau l appareil cr en tablissant des traits plus simples avec moins d arrondis et en laissant plus de papier autour de l appareil pour donner une meilleure prise en main et diminuer les changements de direction Les appareils sont donc imprim s en neuf par page et sur du papier pais 90 grammes ou plus pour leur donner une meilleure tenue et viter qu ils ne se d chirent Nous avons aussi modifi les traits d couper par des pointill s pour viter que les l ves ne d coupent sur les traits l int rieur de l appareil ce que nous avions pu constater durant nos premi res passations Enfin nous avons ajout graphiquement des ciseaux pour guider l enfant dans sa d coupe et fournir une consigne visuelle si elle n avait pas t comprise oralement Voici ci apr s l appareil que nous avons propos durant nos premi res passations et celui que nous avons conserv pour la version finale L appareil tel qu il ta
102. it propos dans la version 1 est disponible en annexe 2 p Ad one rt wan eet LA I Pre FLLLI LAPTTLLLE Figure 7 Appareils d couper colorier utilis s dans les versions 2 et 3 Lors de chacune de nos passations nous avons demand aux enseignantes si le d coupage tait possible par les l ves Si ce n tait pas le cas nous proposions uniquement le coloriage de l appareil et sa mise l oreille 66 Sujets mat riel et m thode 3 2 3 Les nouveaut s les mises en situation et le poster 3 2 3 1 Les mises en situation Pour compl ter l activit de d coupage coloriage d appareils auditifs nous avons cr des mises en situation pour rendre les enfants actifs et leur permettre de ressentir la surdit pour mieux s y adapter Pour cela nous nous sommes inspir s de la partie si on jouait tablie par Le Chenic et Leclerc 2011 et de je ne parle pas le malentendant tabli par Blanquart et Legrand 2003 Nous souhaitions toutefois utiliser des outils disponibles facilement par l orthophoniste r alisant l intervention L id e d coute de bruits ou de mots d form s a ainsi rapidement t cart e en raison du mat riel que cela demandait tout comme la simulation de la surdit avec les bouchons d oreille lesquels sont difficilement positionnables dans les oreilles des petits prennent du temps et posent le probl me du stock en raison de leur us
103. l ve et sa famille sont associ s toutes iss d cisions L l ve et sa familie sont associ s toutes ise decisions L Enseignant R f rent assure la permanence des relations entre l l ve et sa famille r unit l quipe de sulvi de la scotarisa3on favorise la continuit et la miss en uvrs du Projet Personnalis de Scolarieation L Equipe de suivi de la Scolarisation i L Equipe de Suivi de la Scolarisation realias revaluation des besoins et des peut proposer avec l accord de la famille comp tences de l l ve handicap en S une r vision d orientation la CDAPH Situation scotaire L Equipe de suivi de Is Scolarization comprend l ensemble des personnes concourant la mise en uvre du Projet Personnalis de Scolarisation assure le sulvi des d cisions de la Commission des Droits et de l Autonomis des Personnes Handicap es mat en uvre st assure ie sulvl du Projet Personnalis de Scolartaation Crronscrption Bourges Cnancetierie AESEH Academie d Ort ans Tours D cret 2005 1557 du 15 d cembre 2005 Figure 1 Le cadre administratif de la scolarit de l enfant sourd organigramme Zaffran 2007 23 Contexte th orique buts et hypoth ses 2 2 Un r seau de professionnels autour de l enfant sourd Les professionnels que l enfant sourd et sa famille pourront rencontrer tout au long de leur parcours se r partissent en quatre secteurs les professionnels
104. l pourrait tre r fl chi dans le cadre de l int gration scolaire en maternelle d enfants porteurs d autres handicaps tels que la dysphasie la trisomie 21 l autisme etc 113 Bibliographie Bibliographie 114 Bibliographie Action Connaissance et FOrmation pour la Surdit d 2006 Livre blanc la surdit de l enfant Les sourds ont droit la parole Deuxi me dition Paris ACFOS AIMARD P et MORGON A 1996 L enfant sourd 2Eme dition Que sais je Paris Presses Universitaires de France ALIS V BUSQUET D COSSON M C LEFILS L MARLIN G REBICHON C et TAMAIN S 2008 C est quoi la surdit Une histoire partager entre petits et grands Deuxi me dition Paris ACFOS ARTIERES F 2009 Prise en charge de la surdit profonde chez l enfant in Mondain M et Brun V dirs Les surdit s de l enfant Entretiens de m decine physique et de r adaptation 37 2009 Montpellier Issy les Moulineaux Masson P59 65 BAGAINI C BILLOIS M 2011 Si on communiquait Cr ation d un outil de pr sentation de la surdit au coll ge a destination des l ves normo entendants et de l quipe enseignante M moire d orthophonie Universit de Lille Il BARBIER T BOILEAU A DAILLIAT M F LESAIN PONS M H Et PLASSARD C 2004 L int gration scolaire des l ves en situation de handicap Il Une scolarisation adapt e aux besoins particuliers des l ves Dossier professionnel
105. lasse apr s l intervention rappelant aux enfants les six principaux conseils propos s durant la sensibilisation D une brochure destination de l quipe ducative reprenant des conseils plus d taill s que ceux fournis aux l ves D un manuel d utilisation pour permettre l orthophoniste une appropriation simple et rapide de l outil et une utilisation la plus efficace possible D un CD DVD reprenant les fichiers papiers n cessaires lors des interventions dans les classes appareils auditifs brochure pour l quipe ducative poster pour en permettre leur reproduction facile Une vid o de d monstration d intervention est aussi fournie titre d exemple 5 2 D roulement de l intervention Le d roulement de l intervention est repris plus en d tails dans le manuel d utilisation du mat riel Le mat riel a t con u pour que l intervention n exc de pas une heure 76 Sujets mat riel et m thode 5 2 1 Pr sentation L intervention d bute par une pr sentation aux enfants de la profession d orthophoniste de l objectif de l intervention et du d roulement de celle ci La dur e de la pr sentation est estim e cinq minutes et ne n cessite pas de mat riel sp cifique 5 2 2 L album Vient alors la pr sentation de l album Les oreilles de Louis estim e 20 minutes environ La lecture de l album est pr conis e dans le coin lecture de la classe pour favoriser l coute et l
106. lib raux qui ont rarement le mat riel adapt pour effectuer cette sensibilisation au contraire des centres La pr sentation du mat riel dans la classe est souhait e par l orthophoniste afin d apporter le plus d informations et de conseils possibles aux l ves mais aussi l enseignant L intervention se doit donc d tre courte pour convenir aux disponibilit s de l orthophoniste exer ant en lib ral et le mat riel ergonomique pour tre facilement transportable 1 2 Population recherch e pour notre tude Pour tudier notre mat riel nous avons commenc par cibler notre population 1 2 1 L enfant sourd Notre population devait tre constitu e d enfants sourds Nous avons postul que les l ments suivants n interf raient pas dans notre population d inclusion le type de surdit le degr de surdit cf 1 1 1 L enfant sourd de maternelle ordinaire sa date d apparition et la date de diagnostic En effet l int r t d adaptations communicationnelles est pr sent pour chacun de ces param tres Cependant la surdit bilat rale tait un de nos crit res d inclusion en raison du peu de changement sur le niveau d audition en cas d atteinte unilat rale Par ailleurs l enfant inclus dans notre population devait tre appareill ou implant et tre dans une d marche d int gration car la communication orale est favoris e dans notre mat riel et un mode de communication strictement sign n est pas adapt E
107. mauvais positionnement de cet interlocuteur loignement visage non visible son expression visage peu expressif exag ration des mouvements de bouche peu de langage corporel ou par la construction de son message phrases longues et complexes changement brutal de sujets Ainsi les difficult s de communications engendr es par la surdit nous montrent que la surdit constitue un handicap pour la personne sourde mais aussi pour son interlocuteur Goasmat 2008 Pour r duire ces difficult s et viter les r ductions de communication entre interlocuteurs certains changements dans notre fagon de communiquer sont a effectuer Juarez et Monfort 2003 38 Contexte th orique buts et hypoth ses 3 4 Comment faciliter la communication chez l enfant sourd Nous ne pouvons pas parler aux enfants sourds comme aux enfants entendants et ce m me si les proth ses ou implants leur donnent une bonne audition Blanquart et Legrand 2003 ont tent de synth tiser les pr cautions a prendre lorsque l on parle un enfant sourd dans le tableau ci apr s Probl mes de l enfant entendant communication possibles entre l enfant sourd et conduites de au handicap Pr cautions n cessaires pour viter ce probl me communication adapt es Conduites viter conduites de communication inadapt es au handicap en groupe Difficult de communication deux
108. ment int ressant Toutefois la dur e des interventions r alis es en moyenne deux heures par intervention semble trop longue pour les l ves mais aussi pour le pr sentateur orthophoniste compte tenu de son emploi du temps Et la derni re activit le dessin libre n entre pas dans cette dur e puisqu elle n a pas t propos e durant les deux passations r alis es Il ne faut pas oublier que les classes o sont intervenues Dancette et Guillot 2012 sont compos es d enfants de MS et de GS et que les pr sentations ont eu lieu en deuxi me partie d ann e scolaire Qu en serait il avec une classe de PS en d but d ann e scolaire Il aurait t d ailleurs plus pertinent d valuer le mat riel initial dans davantage de classes de maternelle notamment chez les TPS et PS pour soulever plus de remarques sur l outil et sa pr sentation 55 Sujets mat riel et m thode 2 2 2 L album Les illustrations et les coloris de l album ont l avantage d attirer l il du spectateur Cependant la petite taille des images a t manifeste lors des pr sentations d s la page 2 des enfants ont d bouger pour mieux voir l album et a la page pr sentant l orthophoniste plusieurs enfants approchent leur visage du livre Nous avons aussi pu constater qu avec des illustrations sur chaque page les enfants ne regardent pas forc ment l image tudi e ceci g nant la compr hension Cela sugg re l int r t de revoir la pr s
109. n ordre les images ni attribuer le bon lapin Enfin elle n a pas voulu faire le dessin Nous reconnaissons certes que cette enfant n tait pas confront e la surdit dans son entourage mais ce n est pas cet aspect que nous cherchions mesurer Nous avons donc pens remanier le mat riel avant de d buter nos passations 58 Sujets mat riel et m thode 3 Notre proposition de mat riel Nous pr sentons ci apr s le mat riel modifi que nous appellerons version 2 Des modifications mineures y ont ensuite t apport es en parall le de nos passations gr ce aux r actions obtenues dans les classes et gr ce aux avis de professionnels afin d aboutir la version finale du mat riel version 3 3 1 L album Nos premi res modifications ont concern l album 3 1 1 Choix du support Nous avons gard l id e de l album parce qu il est un support familier des enfants de maternelle mais aussi parce qu il est en maternelle le support le plus adapt pour stimuler le langage en raison de l appui possible sur le visuel Par ailleurs l int r t de l utiliser dans notre outil r side aussi dans le fait que la lecture d album en classe est en g n ral un moment difficile pour l enfant sourd notamment en raison de la complexit du langage utilis de la longueur du texte du co t attentionnel demand et de la pr sentation en groupe classe Intervenir avec ce support en classe permet donc de mettre en v
110. n par l enseignante de l enfant Les enseignantes ont a priori trouv l intervention int ressante pour les enfants comme pour elles c tait sympa tr s int ressant les enfants taient attentifs c est bien pour l ouverture sur le handicap Cinq parents ont aussi eu des retours de cette intervention par d autres personnes que leur enfant ou l enseignante Il s agissait le plus souvent de l orthophoniste qui avait assist a l intervention ou qui en avait eu un r sum de notre part mais aussi plus rarement de certains parents qui semblaient tres contents de l intervention 2 3 3 R ponses concernant la place de l enfant sourd durant l intervention Sept parents n ont pas eu l impression que leur enfant ait t mal l aise ou g n par cette intervention et deux mamans nous ont dit que leur enfant avait t fier durant cette intervention La maman de B a suppos il a d tre mal l aise de se savoir concern par le sujet La plupart des mamans pensent que nous avons donn un juste r le leur enfant une maman estimant que cela aurait fait plaisir sa fille d avoir un r le plus important Une maman a aussi jug que c tait bien de montrer qu il n y pas pas que N de sourd et une autre que a aurait peut tre g n les autres l ves de le mettre autant en avant 2 3 4 R ponses concernant les modifications de comportements 2 3 4 1 Entre camarades de classes et enf
111. n pr alable son int gration sociale Zaffran 2007 1 2 2 3 La loi du 11 f vrier 2005 Ce n est qu en 2005 qu une nouvelle loi acc l re le processus d int gration La loi 2005 102 du 11 f vrier 2005 pour l galit des droits et des chances la participation et la citoyennet des personnes handicap es marque la volont de l Etat de faire voluer les conditions d int gration des personnes handicap es en particulier dans le domaine de l ducation Zaffran 2007 Tout enfant handicap est de droit un l ve acteur de ses apprentissages annonce la loi Elle assure donc l l ve handicap d s trois ans et le plus souvent possible une scolarisation en milieu ordinaire au plus pres de son domicile Cette loi garantie la continuit d un parcours scolaire adapt aux comp tences et aux besoins 11 Contexte th orique buts et hypoth ses de l l ve Elle associe par ailleurs troitement les parents la d cision d orientation de leur enfant et toutes les tapes du Projet Personnalis de Scolarisation PPS labor pour r pondre aux besoins particuliers de l l ve cf 2 1 3 le Projet Personnalis de scolarisation Enfin elle garantit l galit des chances entre les candidats handicap s aux examens en proposant un am nagement de ceux ci pour les l ves handicap s Minist re de l Education Nationale 2008 L intervention des tablissements m dico sociaux est
112. nants sont souvent plus d vou s et patients aupr s de leurs l ves Dumont 2008 1 4 4 Pour l cole Un enfant sourd dans une classe ouvre l cole enti re a la r flexion sur la surdit et le handicap Cette situation permet ainsi de changer l image du sourd encore fort pr sente dans la conscience collective Aimard et Morgon 1996 Elle apporte l cole un enrichissement dans ses objectifs et change l ambiance au sein de l cole plus de respect y est ressenti Boutaudou 2007 1 5 Difficult s possibles rencontr es lors de l int gration individuelle de l enfant sourd L int gration scolaire peut n anmoins engendrer une s rie de difficult s qu il importe de ne pas sous estimer 1 5 1 Pour l enfant sourd 1 5 1 1 Sur le plan scolaire Sans am nagement particulier l enfant peut rapidement tre noy par le rythme des apprentissages De plus suivre au quotidien le rythme scolaire et y 18 Contexte th orique buts et hypoth ses ajouter les s ances de r ducation et pour les plus grands les devoirs impose l enfant sourd un effort et un niveau attentionnel norme qui le fatigue beaucoup 1 5 1 2 Sur le plan social Le handicap de l enfant et les am nagements pr vus pour lui peuvent le mettre en difficult aupr s des autres Il nest pas rare effectivement que ses camarades de classe se moquent de lui et le mettent l cart dans certaines situations Les exp
113. nces la participation et la citoyennet des personnes handicap es Ainsi selon les chiffres du Minist re de l Education Nationale en 2011 2012 3 994 enfants sourds sans troubles associ s sont scolaris s dans le premier degr Parmi eux 1 086 le sont en maternelle Pourtant le parcours de l enfant sourd int gr n est pas simple et les conditions d une int gration r ussie sont encore trop rarement rassembl es Parmi ces conditions nous ciblons principalement la connaissance de la surdit de ses r percussions et des adaptations possibles effectuer aupr s des principaux partenaires de communication de l enfant sourd au quotidien savoir ses camarades et son enseignant Nous ciblons aussi le travail en partenariat entre l quipe ducative et m dico sociale notamment le lien enseignant orthophoniste C est pourquoi diff rents outils de sensibilisation de la surdit en milieu scolaire ont vu le jour dans le cadre de m moires pr c dents Parmi eux un mat riel intitul si on vous contait la surdit a t labor en 2012 par Dancette et Guillot Cet outil destin principalement aux orthophonistes exer ant en lib ral s adresse aux enfants entendants de maternelle accueillant dans leur classe un enfant sourd et leur enseignant Il a pour objectif de faciliter la communication et l int gration de l enfant sourd au sein de la classe en sensibilisant les camarades de classe et l enseignant au
114. ne pr paration ant rieure 2 2 6 Une trace laisser dans la classe Le manque de trace laiss e dans la classe apr s l intervention a aussi t constat La cr ation d un poster serait souhait e reprenant par exemple les principaux conseils transmis lors de la pr sentation 2 2 7 Pr sentation du mat riel version 1 un enfant tout venant de trois ans Apr s avoir analys le mat riel nous nous sommes interrog es sur le r sultat d une pr sentation de ce mat riel dans des classes de TPS PS Par ailleurs nous n avions pas t personnellement confront es la passation de ce mat riel Mais nous ne concevions pas de pr senter ce mat riel dans des classes compl tes de TPS PS Nous avons donc trouv un compromis en pr sentant nous m mes ce mat riel version 1 un enfant tout venant de trois ans la veille de son entr e en MS son domicile et en situation duelle Cette passation n a fait que confirmer notre id e de modifier l album avant de le tester dans une classe compl te notamment de PS En effet L n est pas rest e en place durant la lecture et a plusieurs fois de fa on verbale et non verbale marqu son impatience Nous avons constat qu elle ne regardait pas forc ment la bonne page et la non mat rialisation des appareils l a g n e Durant les activit s L a d coup travers l appareil et a trouv la frise chronologique trop longue r aliser Elle n a pas r ussi remettre e
115. neuve Vendredi 16 11 12 AVS I 9h par semaine pr sente 35 Je 10 appareils bilat raux GS GS d Ascq 14h 15h et 15h l ves donc passation en deux diagnostic en janvier 2011 59 16h groupes Implant bilat ral depuis Armenti res Lundi 19 11 12 P F 4ans 7 f vrier 2010 MS MS 59 9h 10h Pr sence de la maman PP Pee Villeneuve f M 4ans Surdite moyenne bilat rale ig tp ps ms d Ascq noS tana ence de l ATSEM appareils bilat raux 59 9h 10h a Surdit moyenne bilat rale Vendredi 07 12 12 Am est partie avant la fin de Am oe appareils bilat raux ce amp Lille 59 15h30 16h30 l intervention Implant unilat ral depuis 5 Lundi 12 12 12 L 4ans 6 octobre 2011 MS PS MS Nieppe 59 9h 10h ASEH pr sente N sou ere ie Re a PS TP PS MS Bondues Jeudi 17 01 13 Entr e l cole en septembre group 59 9h 10h 28 l ves droite cophose gauche Figure 5 Caract ristiques de la population 1 2 49 Sujets mat riel et m thode Enfant A ve Niveau de Informations sur la surdit Classe Ville Passation Remarques sourd la classe Surdit moyenne proth ses ur cs Wasquehal Jeudi 17 01 13 La No M 4ans 6 bilat rales Diagnostic la MS PS MS 59 15h30 16h30 30 l ves 21 PS et9 MS naissance Villeneuve 18 l ves pr sents Au M 3ans 2 Implant bilat ral PS TP PS d Ascq ee 4 Jour de neige 59 ATSEM pr sente Surdi
116. nfin l enfant ne devait pas pr senter de trouble associ la surdit puisque le mat riel est ax sur la surdit et non sur les pathologies associ es 1 2 2 La scolarisation de l enfant sourd Les enfants sourds recherch s devaient pour correspondre notre tude tre scolaris s de fa on partielle ou totale en classe de maternelle ordinaire TP PS MS GS et en int gration individuelle pas en CLIS 47 Sujets mat riel et m thode Ces diff rents param tres nous permettaient de cibler des camarades de classe entendants et un enseignant non sp cialis au handicap et la surdit afin de justifier l int r t d une sensibilisation sur le sujet Un accompagnement humain de l enfant sourd AVS ou ASEH n tait pas exclu En revanche nous avons exclu les enfants scolaris s en milieu sp cialis et les classes sans enfant sourd l outil tant con u dans le cadre de la prise en charge de l enfant sourd scolaris en maternelle ordinaire 1 2 3 La prise en charge de l enfant sourd Enfin les enfants sourds cibl s devaient pour entrer dans nos crit res tre pris en charge en orthophonie dans un cadre lib ral afin d tudier l int r t du mat riel l gard des orthophonistes lib raux La date de d but de prise en charge importait peu Nous avons par cons quent exclu la prise en charge en structure CAMSP et SSEFIS notamment principalement en raison du r le moins isol de l orthophoniste
117. ns que les activit s propos es dans la version 1 demandent beaucoup de temps en lien direct avec la quantit de d coupage requise Et le 56 Sujets mat riel et m thode d coupage a mis les l ves en difficult car peu maitrisent totalement les ciseaux cet ge La suppression de l antenne de l implant le cerclage des lapins et l impression des supports en format A3 au lieu du format A4 rend toujours cette tape p rilleuse De plus les impressions en format A3 se r v lent peu pratiques car rarement r alisables au cabinet d un orthophoniste lib ral Elles repr sentent donc un co t en papeterie et demandent beaucoup de feuilles pour une intervention N anmoins l appareil d couper et porter est une bonne id e pour avoir un aper u de cet appareil et semble plaire aux enfants La frise chronologique s est quant elle r v l e sur le terrain tr s complexe pour des l ves de maternelle au niveau du d coupage mais aussi de la compr hension malgr la num rotation des cases De plus cette activit semble peu cologique insister sur la compr hension des adaptations pr senterait plus d int r t que celle du d roulement de l histoire Mais elle a l avantage de laisser une trace dans la classe Enfin le dessin libre est peu pertinent durant l intervention Il peut tre r alis ensuite avec l enseignant Il n a d ailleurs pas t effectu lors des deux passations de Dancette et Guillot
118. ntour de personnes qui lui parlent Selon Delahaie 2009 vers douze mois l enfant prononce ses premiers mots Vers dix huit mois il organise ses premi res combinaisons de mots Vers trois ans son vocabulaire s enrichit de fa on spectaculaire et l enfant utilise les principaux mod les de phrases et les principaux outils grammaticaux d terminants pr positions conjonctions pour former de nonc s grammaticaux et explicites Vers quatre ans 75 des enfants maitrisent l articulation de l ensemble des phon mes Et vers cing ans et demi l enfant ma trise suffisamment le langage oral pour aborder l apprentissage de la lecture et de l criture Au niveau de la compr hension a neuf mois l enfant ma trise des consignes simples Vers deux ans et demi la compr hension est dominante lexicale l enfant identifie un mot et le met en rapport avec le contexte Vers trois ans et demi les capacit s de compr hension prennent en compte les aspects morphosyntaxiques 3 2 2 1 2 Le d veloppement de la communication et de la pragmatique Montagnier cit par Dumont 2008 a montr que les b b s en groupe avec leurs pairs en cr che ont d j des comportements de communication sollicitations par le regard et la main actes de saisie de l objet d tenu par l autre offrandes menaces agressions imitation imm diate pleurs et cri Par ailleurs Chomsky et Masur cit s par Dumont 2008 pr cisent que d j tr
119. ollective N anmoins nous ne connaissons pas le nombre d l ves sourds de maternelle b n ficiant d un accompagnement humain 12 Contexte th orique buts et hypoth ses 1 3 2 Parametres a prendre en compte Certains param tres sont a consid rer avant tout type de scolarisation pour un enfant sourd Il s agit principalement de la gravit du handicap notamment du degr de surdit et du niveau de r cup ration proth tique du projet linguistique fait pour l enfant de l existence d ventuels troubles associ s Roman et al 2009 mais aussi des facult s intellectuelles de l enfant de son d veloppement linguistique et moteur de son quilibre psycho affectif et de son environnement socio familial Une int gration ne peut se faire qu au cas par cas en tenant compte de l enfant lui m me mais aussi de ses parents et des moyens mis en place sur le lieu d habitation Seban Lefebvre et Toffin 2008 Dans tous les cas la scolarisation de l enfant ne s effectue qu apr s accord des parents et ce choix n est jamais d finitif 1 3 3 L int gration en milieu ordinaire 1 3 3 1 L int gration scolaire individuelle Nous avons vu que le parcours de formation de l l ve handicap s effectue en priorit en milieu scolaire ordinaire dans son tablissement scolaire de r f rence article D 351 4 cit par le Minist re de l Education Nationale 2008 Cet tablissement est I tablissement de son sect
120. ont t cit es pr c demment cf 1 2 Population de notre tude Nous avons aussi cherch r cup rer l avis des enseignants des orthophonistes et des parents d enfants sourds en plus de notre propre ressenti L ensemble des avis recueillis nous ont permis d valuer de critiquer et d am liorer le mat riel pour sa version finale R intervenir dans certaines classes pour obtenir l avis direct des enfants nous paraissait peu opportun tout comme chercher a obtenir l avis direct des enfants sourds 4 1 Les passations dans les coles Ces interventions ont t planifi es selon les disponibilit s des enseignants et selon les n tres Elles ont en moyenne dur une heure Nous pr voyions cependant 1h30 afin d installer notre mat riel la cam ra notamment car la plupart des passations ont t film es pour nous permettre d en avoir un retour et de pouvoir changer avec l enseignant Les parents des enfants de la classe ont t majoritairement avertis de notre intervention gr ce un petit mot r dig par nos soins via l enseignante de fa on orale ou crite ou au moment de la signature des autorisations de filmer quand celles ci ont t diffus es Les passations nous ont permis d effectuer personnellement une analyse critique de notre mat riel et de nous r ajuster pour les passations suivantes mais aussi de recueillir les avis de professionnels et de parents de fa on formelle et ou informelle Nous
121. ou rouge et le coller dans le cahier de vie et huit l ont accroch dans la classe 2 1 3 4 Le fichier destination de l quipe ducative Trois enseignantes sur 11 ont indiqu ne pas avoir lu le fichier destination de l quipe ducative ou moyennement se justifiant par le fait que l l ve sourde avait quitt la classe en cours d ann e ou que l enseignante ne rencontrait pas de difficult avec son l ve sourde Parmi les huit enseignantes ayant lu ce fichier celles ci le jugent tr s satisfaisant quatre sur huit ou satisfaisant quatre sur huit Une enseignante pr cise avoir trouv le contenu tr s enrichissant et int ressant pour l enseignant Dans trois cas sur 11 il a servi d autres personnes qu l enseignante ATSEM ou AVS mais d autres ont pr cis qu il serait transmis aux coll gues 88 R sultats 2 1 4 Les cons quences de l intervention Dix enseignantes pensent que les enfants ont appr ci l intervention ils en parlent souvent et font r f rence Louis et une moyennement TP PS Dans cinq cas sur 11 les l ves n en ont pas reparl d eux m me dans deux cas moyennement et dans quatre oui Les 11 enfants sourds ne se sont quant eux pas exprim s verbalement ou non sur l intervention Enfin neuf enseignantes sur 11 ont reparl de l intervention et deux moyennement principalement en voquant l histoire en reprenant les con
122. ous avons longuement r fl chi un travail pr parant notre intervention dans le but de faciliter notre intervention mais aussi d expliquer implicitement l int r t d un travail pr paratoire avec l enfant sourd avant toute pr sentation d albums Pour cela nous avons cherch la forme que ce travail prendrait explication des personnages du vocabulaire de l histoire tude de la premi re de couverture de l album tout en souhaitant conserver une part de myst re sur notre intervention Finalement cette id e de travail pr paratoire a t abandonn e car elle nous semblait difficilement r alisable par les enseignants ou nous m mes avant notre intervention Toutefois nous avions pr vu pour deux enfants sourds que nous suivions en stage une pr paration de l intervention consistant principalement en la pr sentation de l album de fa on duelle Malheureusement les deux enfants ayant t malades la semaine pr c dant notre intervention dans leur classe ce travail n a pu tre r alis 101 Discussion Cela ne nous a donc pas permis de mettre en vidence moins de d crochage de la part des enfants sourds durant la pr sentation de l album 2 2 Le format de l album et du poster Nous nous sommes aussi interrog es sur l int r t d une premi re et d une quatri me de couverture plus paisses et plus larges que les autres pages afin de faciliter la pr sentation de l album et viter ainsi de masquer une
123. p s Zaffran 2007 nous permet de distinguer trois cas de figure une option inclusive radicale en Italie ou en Su de notamment o la suppression des structures sp cialis es oblige les acteurs concentrer tous les efforts sur l cole ordinaire une option mod r e en France au Royaume Uni ou en Espagne notamment g rant efficacement des rapports entre les tablissements sp cialis s et l cole ordinaire et une option dite s gr gative certains Lander d Allemagne par exemple o les structures sp cialis es accueillent les l ves d s lors qu ils n cessitent un enseignement sp cialis p59 60 15 Contexte th orique buts et hypoth ses 1 4 Int r ts de l int gration de l enfant sourd en cole ordinaire L int gration scolaire des enfants sourds l cole ordinaire et principalement de fa on individuelle pr sente in vitablement des int r ts Nous choisissons de recenser les principaux pour les enfants sourds pour les enfants entendants pour les enseignants et pour l cole 1 4 1 Pour les enfants sourds 1 4 1 1 Sur le plan scolaire L int gration en milieu ordinaire permet tout d abord la mise disposition pour l enfant handicap de tous les moyens p dagogiques lui permettant de suivre une scolarit quasi identique celle de l ensemble des autres l ves Zaffran 2007 L enfant sourd suit les m mes programmes que ses camarades entendants et b n ficie
124. permet aux enfants entendants d tre sensibilis s la diff rence C est d ailleurs le second objectif de la loi de 1975 Les enfants apprennent vivre avec le handicap vivre tous ensemble et d veloppent d s leur plus jeune ge tol rance et solidarit Busquet et Allaire 2005 1 4 2 2 Sur le plan scolaire Les adaptations p dagogiques mises en place par l enseignant pour l enfant sourd telles que les explications du vocabulaire les reformulations de consignes les 17 Contexte th orique buts et hypoth ses simplifications d nonc s ou encore le ralentissement du d bit profitent aussi a l ensemble de la classe notamment aux l ves en difficult Par ailleurs maintenir une classe silencieuse n cessaire initialement pour que l enfant sourd per oive les informations pr gnantes est b n fique pour la concentration et l coute de tous les enfants De plus les l ves entendants sont parfois fiers de devoir tre autonomes quand l enseignant passe plus de temps avec l enfant sourd Ils d veloppent alors leur sens de la responsabilit et prennent souvent ce r le c ur 1 4 3 Pour les enseignants L int gration scolaire d un enfant sourd dans la classe d un enseignant repr sente une exp rience int ressante pour ce dernier Etre confront au handicap notamment celui de la surdit donne un certain dynamisme et permet de modifier sa fa on d tre avec l ensemble des l ves Les enseig
125. ptations communicationnelles cit es Enfin nous avions dans le projet de transmettre ce poster au graphiste pour qu il l am liore visuellement comme il l avait fait avec l album fond de couleur notamment Cependant ce poster devant tre facilement reproductible pour tre laiss dans chaque classe nous avons pr f r lui laisser un fond blanc Ce poster est disponible en annexe 8 p A16 3 2 3 3 Une activit simultan e Notre id e premi re tait d exp rimenter les conseils de l album au travers de mises en situation puis de les rappeler en conclusion lors de la remise du poster D apr s nos exp riences dans les classes nous avons finalement choisi de r aliser 68 Sujets mat riel et m thode ces deux activit s en parall le explication de chaque conseil du poster puis mise en situation directement apr s le don du conseil ce qui a l avantage de r duire le temps d intervention vite de b cler l analyse du poster et donne un support visuel durant les mises en situation 3 3 Le fichier destination de l quipe ducative Le fichier destination de l quipe ducative a t revisit pour fournir des conseils plus d taill s que ceux propos s aux enfants aider l quipe ducative dans sa pratique et r pondre aux ventuelles questions Cette brochure de huit pages d finit rapidement la surdit ses cons quences les diff rents appareillages possibles la scolarit de l enfant sour
126. que buts et hypoth ses 1 2 2 1 Avant 1975 Le temps n est pas si lointain o les enfants sourds fr quentaient des instituts sp cialis s lesquels taient souvent des internats Goasmat 2008 Les premi res tentatives connues d ducation des enfants sourds datent du XVIII me si cle ou l abb de l p e ouvre la premi re cole pour jeunes sourds Paris avec un enseignement assur au moyen de gestes Mais les personnes sourdes restent isol es Dumont 2008 L int gration scolaire trouve sa source dans la loi du 15 avril 1909 qui donne naissance aux classes de perfectionnement au sein de l cole normale Ces classes sp ciales sont destin es aux enfants les plus adaptables afin de les maintenir dans un milieu scolaire ordinaire et leur viter le placement en asile Lafay cit par Gillig 1999 1 2 2 2 La loi d orientation du 30 juin 1975 La loi d orientation du 30 juin 1975 en faveur des personnes handicap es a instaur l obligation ducative pour les enfants et adolescents handicap s quelles qu en soient les formes et a fix comme objectif prioritaire leur int gration en milieu scolaire ordinaire chaque fois que les aptitudes des personnes handicap es et de leur milieu familial le permettent comme le rappelle la circulaire du 18 novembre 1991 cit par Seban Lefebvre et Toffin 2008 L Etat postule en effet que la scolarisation d un enfant handicap l cole ordinaire est u
127. ques leves mais ces changements n ont pas t g n ralis s l ensemble des l ves des enseignants et des quipes ducatives Par ailleurs nous manquons de recul pour valuer ces modifications d interactions Notre seconde hypoth se tait que cette intervention peut faire voluer les rapports entre l enseignant et l orthophoniste favoriser les relations et les changes entre eux De la m me mani re nous ne pouvons valider cette hypoth se que partiellement car seule une volution de contacts a t mise en lumi re Nous esp rons toutefois comme Mme L orthophoniste nous l a crit que c est un peu t t pour mesurer des changements entre orthophoniste et enseignant et que d autre part cette intervention fait partie d une intervention plus globale Enfin notre troisi me hypoth se tait que le mat riel dans sa forme am lior e r ponde mieux aux objectifs fix s initialement dans le projet Nous pensons dans ce cas que notre tude personnelle et le recueil d avis de professionnels et de parents valident cette hypoth se Nous allons maintenant proc der la conclusion de notre travail 110 Conclusion 111 Conclusion Dans le cadre de ce m moire nous avons d abord cherch a am liorer le mat riel Si on vous contait la surdit cr par Dancette et Guillot 2012 Ce mat riel a vu le jour dans le but de fournir aux orthophonistes prenant en charge dans le cadre lib ral
128. ration quand nous parlons de d ficience auditive Parmi ceux ci des facteurs intrins ques et des facteurs extrins ques sont analysables Nous avons choisi de recenser ces principaux facteurs sans chercher l exhaustivit Ces facteurs vont influencer le devenir de l enfant notamment concernant la ma trise de son langage de sa communication et son autonomie 1 1 5 1 Facteurs intrins ques 1 1 5 1 1 Le type de surdit La surdit est dite de transmission quand elle r sulte d une atteinte de l oreille moyenne et ou externe Ces surdit s sont les plus fr quentes mais sont curables Busquet et Allaire 2005 La surdit est dite de perception quand elle r sulte d une atteinte de l oreille interne ou du nerf auditif Cette surdit moins fr quente est irr versible car des cellules cili es sont d truites Les seules options possibles sont Contexte th orique buts et hypoth ses alors des aides auditives ainsi qu une prise en charge orthophonique afin de compenser la perte auditive Parfois les deux types de surdit sont corr l s nous parlons alors de surdit mixte 1 1 5 1 2 Le degr de surdit Le degr de surdit concerne l importance de la perte auditive Ce degr est exprim en d ciBels dB La surdit peut ainsi tre l g re perte de 21 40 dB moyenne perte de 41 70 dB s v re perte de 71 90 dB profonde perte de 91 120 dB ou totale perte sup rieure 120 dB cophose
129. rd l acquisition du vocabulaire se fait lentement et sans explosion lexicale avec un d calage moyen de deux ans Dumont 2008 Le lexique est fr quemment pauvre et impr cis Les l ments grammaticaux et syntaxiques chappant l oreille du sujet d ficient auditif sont peu repris dans son langage cr ant fr quemment un discours agrammatique La surdit entra ne galement r guli rement des difficult s d intelligibilit de la parole avec une articulation d form e et une anomalie de l intonation Selon le gain proth tique l enfant sourd peut ne pas s entendre parler et aura donc des difficult s contr ler sa voix Aimard et Morgon 1996 En compr hension La compr hension du message oral reste souvent difficile et parcellaire chez l enfant sourd malgr une bonne r cup ration proth tique Les l ments syntaxiques seront les premiers touch s et l enfant sourd devra sans cesse compenser sa d ficience et deviner ce qu il n a pas per u en utilisant le contexte 36 Contexte th orique buts et hypoth ses la suppl ance mentale et le recours aux autres sens notamment la vue pour analyser les gestes les mimiques les actions et la lecture labiale de son interlocuteur Dumont 2008 Cependant cette compensation permanente demande beaucoup d effort et de fatigue pour l enfant sourd Et les difficult s seront encore plus importantes pour l enfant sourd dans les lieux bruyants
130. re dans ce m moire a consist en la gestion des d lais impartis Il nous a principalement t difficile de jongler entre l adaptation du mat riel aspect que nous avions sous estim en temps les recherches th oriques les contacts et les passations dans les coles Nous avons souvent t frein es dans nos projets par les d lais et les emplois du temps de chacun Nous constatons a posteriori que l aide de Mme D orthophoniste en otologie l h pital Salengro de Lille nous a t pr cieuse et nous a permis de cibler les orthophonistes lib raux contacter car prenant en charge des enfants sourds scolaris s en maternelle C est donc plus l attente de r ponses de la part de ces orthophonistes puis le d lai pour recueillir l accord des parents celui des enseignants puis celui des directeurs et parfois celui des inspecteurs d acad mie qui ont retard nos interventions dans les classes De plus le rythme scolaire Vacances semaines de quatre jours et sieste l apr s midi pour les petits a consid rablement frein nos d marches et passations quand celles ci n ont pas t report es pour diff rentes raisons maladies inspections des enseignants activit s de No l N anmoins cet aspect nous a permis de d gager des priorit s de travail qui nous seront indispensables dans notre pratique 105 Discussion 3 2 Le nombre d interventions Nous nous sommes longuement interrog es sur le nombre id al de p
131. res anomalies troubles visuels troubles moteurs d ficience intellectuelle malformations diverses difficult s d apprentissage etc 1 1 5 2 Facteurs extrins ques Certains facteurs ne d pendant pas directement de l enfant sourd lui m me peuvent par ailleurs intervenir 1 1 5 2 1 Le type d appareillage et le gain proth tique La mise en place d un appareillage permet de corriger l audition de l oreille ou des oreilles d ficiente s Deux principaux types de proth ses auditives sont employ s actuellement les appareils conventionnels et les implants cochl aires Les appareils conventionnels contours d oreille ou intra auriculaires captent le signal sonore gr ce un micro et amplifient les sons de fa on adapt e la perte auditive pour les transmettre l oreille moyenne Arti res 2009 Les implants cochl aires transforment l information sonore en un signal lectrique qui est transmis directement au nerf auditif par des lectrodes implant es chirurgicalement dans la cochl e et rempla ant les cellules cili es d fectueuses Arti res 2009 Ils sont propos s lorsque la r cup ration auditive avec un appareillage classique n est pas suffisante notamment dans les surdit s profondes mais aussi dans certaines surdit s s v res Truy et al 2009 Malgr une bonne prise en charge visant optimiser les capacit s des appareils auditifs le gain proth tique peut rester limit chez cer
132. roche de celle des AVS CO ne les destine cependant pas prendre en charge un l ve en particulier d apr s le Minist re de l Education Nationale 2008 2 3 1 1 3 Les interpr tes en LSF et les codeurs LPC De fa on plus sp cifique et tres rarement en maternelle des interpr tes en LSF ou des codeurs LPC peuvent intervenir au sein de la classe afin de traduire le discours de l enseignant pour l enfant sourd et les r ponses de cet enfant pour l enseignant quand le mode de communication choisi par la famille de l enfant le justifie 2 3 1 2 Les aides techniques le syst me Haute Fr quence HF Le syst me Haute Fr quence HF peut repr senter une aide importante en classe afin de mieux percevoir la voix de l enseignant Son objectif est effectivement d liminer la distance entre le professeur et l l ve gr ce un micro port par le professeur et gr ce un r cepteur adapt la proth se de l l ve Ce syst me limite galement le bruit ambiant Busquet et Allaire 2005 2 3 1 3 Les am nagements p dagogiques et mat riels En dehors des adaptations communicationnelles sur lesquelles nous reviendrons cf 3 4 Comment faciliter la communication chez l enfant sourd 26 Contexte th orique buts et hypoth ses l enfant sourd peut b n ficier d adaptations p dagogiques et mat rielles Chez les plus grands notamment la dispense d une deuxi me langue vivante est possible ain
133. rriv e d un enfant sourd dans sa classe Des changes avec les parents l quipe sp cialis e ou l enseignant r f rent permettent de r duire des incertitudes professionnelles Zaffran 2007 Par ailleurs des guides tels que Scolariser les l ves sourds ou malentendants Minist re de l Education Nationale 2009 sont disposition leur gard et leur prodiguent des conseils sur la communication et la p dagogie avec un jeune sourd 2 4 3 L orthophoniste La principale r percussion de la surdit concerne l acc s au langage C est pourquoi l orthophonie est souvent le pilier de la prise en charge de l enfant sourd La prise en charge orthophonique s tale sur plusieurs ann es durant toute la scolarit raison de une trois s ances hebdomadaires en moyenne et est adapt e a chaque patient L orthophoniste conna t donc bien l enfant et ses parents c est pourquoi il est consid r comme un interlocuteur privil gi pour l enfant et sa famille Le r le de l orthophoniste a largement volu au cours du temps et accorde d sormais une place plus importante au travail pluridisciplinaire une prise en charge pr coce et intensive des jeunes enfants sourds et l accompagnement des familles Vieu 2009 78 Par ailleurs Vieu 2009 pr cise que les modalit s de prise en charge ont elles aussi volu es les orthophonistes interviennent domicile 30 Contexte th orique buts et hypoth se
134. rs de l illustration se r f rant au texte Nous craignions de ce fait un aspect trop bariol de l album et une difficult dans la lecture mais cela n a pas du tout t le cas Un exemple de planches de texte est fourni en annexe 6 p A13 63 Sujets mat riel et m thode 3 1 6 2 Contenu des textes Comme pr cis auparavant cf 3 1 4 Contenu de l histoire nous trouvions certains passages de la version 1 peu pertinents et d autres au contraire peu d velopp s Les textes ont ainsi t enti rement revisit s Nous avons principalement cherch tre plus concis moins de d tails et suppression des pointes d humour et expressions imag es et faire des phrases plus simples et plus courtes Ainsi le niveau MS est notre niveau de r f rence Dans le niveau TP PS seules les informations strictement n cessaires l histoire sont donn es et les phrases sont extr mement simplifi es limitation des phrases complexes et des pronoms anaphoriques lexique simplifi Dans le niveau GS au contraire plus de d tails sont donn es et le vocabulaire et la syntaxe l g rement plus complexes que pour le niveau MS Quel que soit le niveau le terme d audioproth siste n a volontairement pas t employ et les adaptations cit es ont t revues Ces adaptations ont de plus t ins r es avant la cl ture de l histoire La description de l orthophoniste et son r le ont aussi t revus Afin d tr
135. rtaines adaptations communicationnelles pouvant tre adopt es de faciliter le travail de l orthophoniste d information sur la surdit aupr s des camarades entendants en proposant un outil simple d utilisation et court de permettre ainsi une syst matisation de la d marche d information aupr s des camarades de classe de l enfant sourd de renforcer le travail pluridisciplinaire et l implication de l enseignant et d informer l enseignant de fa on indirecte sur les aides et adaptations pouvant tre mises en place Leurs hypoth ses taient qu un album lire en classe tait le support le plus adapt pour une pr sentation de la surdit dans des classes de maternelle que l outil cr permettait d informer indirectement l instituteur de l enfant sourd sur la surdit ses sp cificit s le r le de l orthophoniste et les adaptations pouvant tre mises en place et enfin que l outil permettait de mettre en place ou de renforcer une collaboration entre l orthophoniste et l enseignant prenant en charge le jeune enfant sourd 42 Contexte th orique buts et hypoth ses 4 3 Nos buts Notre travail se situe dans la continuit du projet de Dancette et Guillot 2012 Nos objectifs principaux sont ainsi d am liorer l outil cr par Dancette et Guillot en 2012 pour qu il r ponde au mieux aux objectifs fix s initialement d tudier la pertinence de cet outil dans des classes de maternelle afin d en valider son
136. s mais aussi en classe et des s ances de groupe peuvent compl ter les s ances individuelles Quand le patient sourd est en maternelle une part importante de la prise en charge orthophonique concerne l accompagnement parental et l ducation auditive afin de d velopper le langage oral et l app tence a la communication L orthophoniste intervient aussi entre autres au niveau de la lecture labiale et de la suppl ance mentale en plus de la parole du langage et de la voix Le langage crit sera par ailleurs abord tr s t t pour fixer le langage oral Vieu 2009 pr cise que la communication orale et la parole restent les principaux objectifs mais l int gration sociale en fait aussi d sormais partie L orthophoniste doit en effet informer de fa on impartiale les parents et l enfant sur les modes de scolarisation existants et sur les aides possibles et les aider dans leurs d marches mais aussi favoriser l int gration de l enfant en informant les intervenants qui gravitent autour de lui ses enseignants et ses camarades de classe notamment L article 4 du d cret n 2002 721 du 2 mai 2002 cit par Denni Krichel 2009 110 indique que la r ducation orthophonique est accompagn e en tant que de besoin de conseils appropri s l entourage proche du patient Une information sur la surdit dans la classe du patient sourd r alis e par l orthophoniste est donc tout fait recevable 2 4 4 Les
137. s supports taient facilement r imprimables En revanche en raison du co t unitaire de l impression de l album 78 les modifications de celui ci n ont pu tre r p t es Nous avons ainsi d cid d envoyer l impression d but octobre 2012 l album version 2 avec ajout des appareils pages en paysage textes en 3 colonnes puis de le compl ter au fur et mesure de nos passations avant de r envoyer l impression les albums de la version finale version 3 Nous pr cisons aussi que nous n avons pu modifier l ensemble du mat riel initial d une traite Nous avons d fixer des priorit s l album et les activit s et avons avanc dans l am lioration du mat riel peu peu durant l ann e Ceci explique pourquoi certaines classes n ont pas pu avoir le poster 1 classe ou la brochure destination de l quipe ducative 6 classes lors de notre venue Toutefois ce compl ment de mat riel leur a t remis au moment de l envoi des questionnaires aux enseignants afin de ne pas p naliser les premiers et donner la possibilit l ensemble des enseignants d valuer le m me mat riel 71 Sujets mat riel et m thode 4 Validation du mat riel Pour valider la pertinence du mat riel modifi version 2 nous l avons personnellement test dans 14 classes de maternelle du Nord Pas de Calais accueillant un enfant sourd entre octobre 2012 et f vrier 2013 Les caract ristiques de notre population
138. s clarifier ou proposer des feed back correctifs peut tre b n fique 3 5 Int r t d une information sur la surdit Aucune int gration individuelle n est envisageable sans que les conditions pr alables l accueil de l enfant handicap soient r unies L information en fait in vitablement partie Elle peut concerner les enseignants et plus largement l quipe ducative mais aussi les camarades de classe 3 5 1 Aupr s des enseignants En nous basant sur l tude de Cauuet et Tartaix 2004 effectu e aupr s de 32 enseignants du Nord Pas de Calais accueillant un enfant sourd dans leur classe nous observons que la majorit d entre eux n ont pas eu d information pr alable Seul un quart des professeurs interrog s r pondent avoir re u une information sur la surdit laquelle venant principalement des parents Par ailleurs 53 d entre eux appr hendaient l accueil de l enfant sourd dans leur classe notamment au sujet des difficult s de communication et 91 jugeaient une information b n fique pour eux 40 Contexte th orique buts et hypoth ses notamment afin de mieux s adapter et de mieux aider l enfant sourd Selon eux les th mes voquer seraient par ordre d importance les adaptations p dagogiques mettre en place 40 des notions sur la surdit 25 les difficult s de d veloppement de l enfant 15 la formation et l information sur l int gration des enfants sourds 15
139. s de r aliser cette collaboration est donc une n cessit 3 Ecole maternelle communication et enfant sourd 3 1 L cole maternelle 3 1 1 Situation dans le syst me scolaire L cole maternelle appartient au premier degr de l enseignement scolaire Il rassemble coles maternelle et l mentaire Le premier degr est d coup en cycles afin de respecter des progressions coh rentes chez l enfant Le cycle des apprentissages premiers cycle 1 concerne la petite section maternelle PS et la moyenne section de maternelle MS Le cycle des apprentissages fondamentaux cycle 2 concerne la grande section maternelle GS le Cours Pr paratoire CP et le Cours El mentaire 1 CE1 Un troisi me cycle repr sente le reste des classes l mentaires 32 Contexte th orique buts et hypoth ses La scolarisation en France est possible d s trois ans Elle est obligatoire d s six ans Cependant l enfant peut entrer l cole d s deux ans en Toute Petite Section TPS s il est pr t et si l cole dispose de place En France 98 des enfants de trois ans sont scolaris s et parmi eux une petite proportion d enfants en situation de handicap Seban Lefebvre et Toffin 2008 3 1 2 Objectifs L cole est le premier lieu de socialisation de l enfant s il n a pas fr quent de cr che mais aussi le lieu des premiers apprentissages l endroit ou il passe le plus de temps et celui o il est confront ses pairs L id
140. s jeune avant trois ans l enfant est capable d adapter son langage selon le contexte et l interlocuteur Nogaret et al in Blanquart et Legrand 2003 confirment ce postulat apr s l tude du comportement d enfants entendants envers un enfant sourd de leur classe de maternelle Effectivement 8 enfants entendants sur 28 modifient leur comportement en situation de communication r duction de phrases 35 Contexte th orique buts et hypoth ses simplification syntaxique r duction lexicale r p titions de mots cl s ralentissement du d bit en sur articulant gestualit plus importante Ces donn es nous prouvent qu un enfant entendant de maternelle est donc d j a son age en mesure de s adapter son homologue sourd et que par cons quent une information sur la surdit peut lui tre propos 3 2 2 2 Chez l enfant sourd Pour un enfant entendant la mise en place du langage se fait naturellement Chez l enfant sourd la perte auditive va perturber sa boucle audio phonatoire et donc son langage oral Certains l ments r currents se retrouvent ainsi chez ces enfants m me si nous rappelons encore que tous les enfants sourds ne se ressemblent pas 3 2 2 2 1 Le d veloppement du langage Le d veloppement du langage oral de l enfant sourd suit des tapes comparables au d veloppement du langage de l enfant entendant avec un retard dans ces diff rentes tapes En production Chez l enfant sou
141. s parentales quand les enseignantes avaient accept de diffuser nos demandes Notre ma tre de m moire la fin de nos passations nous a sugg r de placer les enfants de telle sorte que n apparaissent dans le champ de la cam ra uniquement ceux ayant rendu leur autorisation Nous aurions d penser cette id e plus t t afin de recueillir plus de vid os diffusables Nous pr cisons enfin que le plus important pour nous tait d intervenir dans les classes De ce fait quand la question de la cam ra a g n la prise de d cisions de la part des coles nous avons propos de ne pas filmer ces passations Cette difficult nous a appris jongler judicieusement entre t nacit et coute envers autrui 3 4 La gestion du groupe classe Nous avons aussi constat durant nos interventions la difficult g rer un groupe classe principalement quand nous tions face plus de 25 l ves Les enfants ont la plupart du temps t tr s attentifs notre intervention mais principalement quand le tour de parole n tait pas acquis le bruit montait tr s vite et il n tait pas facile de r tablir le calme Par ailleurs nous avons remarqu que les conseils fournis aux enseignants dans la brochure destin e l quipe ducative n taient pas vidents mettre en place en classe compl te d autant que nous ne connaissions pas les l ves Nous avons ainsi revu nos jugements et exigences envers les enseignants et appr
142. s planches ne n cessitant pas de modifications ou simplement des gommages faisables sur ordinateur afin d avoir un album satisfaisant pour nos premi res passations Les derni res planches ont ensuite t redessin es d calqu es scann es et coloris es pour la version finale de l album afin que l ensemble soit homog ne tant au niveau du trait graphique que de la qualit Le parall le des illustrations entre les versions 1 et 3 avec les modifications apport es est disponible en annexe 5 p A10 A12 3 1 6 Les textes 3 1 6 1 Pr sentation des textes Un texte trois niveaux TP PS MS GS a t cr afin de correspondre au mieux au niveau de la classe dans laquelle est scolaris l enfant sourd Les oralbums ditions Retz sont a priori bas s sur le m me principe C est pourquoi il y a syst matiquement trois colonnes par planche Le niveau concern est cit sur les trois premi res planches puis enlev une fois le pli pris par le lecteur Par ailleurs les textes sont remont s le plus haut possible de la page pour faciliter la lecture par le pr sentateur Nous pensions distinguer chaque colonne par un d grad de couleur mais le graphiste qui s est occup de la mise en page de l album et de son envoi l impression le m me que celui contact par Dancette et Guillot 2012 nous a sugg r et a r alis des textes en n gatif blancs et des fonds color s reprenant une des couleu
143. s pour son investissement tout au long de ce m moire et ses pr cieux conseils Merci aux orthophonistes qui m ont permis d intervenir dans les classes de leur s patient s et n ont pas manqu de remarques conseils et r flexions sur le mat riel Merci aux enfants sourds et leurs parents d avoir accept de participer l exp rimentation du mat riel Merci aux l ves enseignants directeurs personnels scolaires et inspecteurs d acad mie de m avoir accueillie dans leur classe et dans leur cole Merci M Teneul pour son aide graphique dans la r alisation de l album Merci G Beaugendre pour sa contribution dans la r alisation des dessins et son soutien Merci enfin tous ceux qui m ont aid e de pr s ou de loin r aliser ce projet R sum Pour am liorer l int gration scolaire d un enfant sourd en maternelle ordinaire il est n cessaire que les personnes qui le c toient dans cet univers soient sensibilis es la surdit Si on vous contait la surdit a t cr dans le cadre d un pr c dent m moire par Dancette et Guillot 2012 Con u principalement pour l orthophoniste lib ral cet outil a pour but de pr senter la surdit aux camarades de classe de son patient sourd de maternelle ainsi que d tablir ou de renforcer ses changes avec son enseignant et plus g n ralement avec l quipe ducative Nous avons repris ce mat riel pour lui apporter les modific
144. seils au moment de l affichage du poster et selon les opportunit s quand I n est pas r ceptive quand B s est bouch les oreilles cause du bruit par exemple Cinq enseignantes n ont pas remarqu de changement dans les attitudes de leurs l ves envers leur camarade sourd et cinq moyennement Si des changements se sont produits ils ont t constat s juste apr s l intervention une semaine maximum ou quelques temps apr s un mois maximum Parmi les changements constat s nous remarquons sur la figure 8 que ce sont le fait d attirer l attention la proximit et la lecture labiale qui dominent Parmi les r ponses autre une enseignante nous pr cise que les enfants vont chercher l enfant sourd dans la cour une autre qu ils font des gestes en r cr ation Certaines enseignantes nous crivent aussi qu ils taient d j attentifs qu ils n y pensent pas spontan ment et ont besoin de rappel En revanche aucun exc s n a t remarqu sur articulation paroles cri es Les enfants font EN Les enfants se mettent en face du camarade sourd pour lui parler lecture labiale 3 43 Les enfants font des gestes quand ils parlent l l ve sourd 1 14 Les enfants attir is as Les enfants attirent l attention de F l ve sourd pour lui parler 4 9 Les enfants se ra Dem Les enfants se rapprochent de l l ve sourd pour lui parer 3 43 Les enfants parlent moins vite 0 0
145. semble donc tre judicieux pour favoriser un rappel de ces adaptations 1 3 2 Entre enfant sourd et quipe ducative Les modifications de comportements entre enseignant et enfant sourd depuis notre intervention sont un peu plus importantes qu entre camarades et enfant sourd Certaines enseignantes s adaptaient d j relativement avant notre venue dans leur classe D autres au contraire sont d sormais plus vigilantes l adaptation de leur langage redondance d bit support non verbal au bruit en classe et l accompagnement de l l ve sourd La compr hension des r percussions de la surdit semble tre pass e Nous remarquons aussi ce ph nom ne chez l enseignante de B ayant b n fici de l intervention l an pass Elle nous pr cise certains am nagements r alis s depuis notre intervention position face l enfant sourd fait d attirer son attention position du livre sous la bouche gestes qu elle n avait visiblement pas per us lors de la premi re intervention Ceci peut sugg rer une intervention et un outil plus cologiques que dans la version initiale En revanche aucune modification de comportement n a t constat e entre l enfant sourd et le reste de l quipe ducative AVS ASEH 1 3 3 Entre enseignant quipe ducative et orthophoniste Hormis dans un cas aucune volution des changes entre orthophoniste et enseignant ou quipe ducative n a t mesur e depuis notre
146. ser Une autre a trouv l histoire int ressante et adapt e qu il tait int ressant de faire participer les enfants et pr cise que le poster est affich et que l enseignante y revient r guli rement La maman de F nous a enfin dit j ai vu que a a plu aux enfants Pour conclure plusieurs mamans nous ont remerci es d tre intervenues dans la classe de leur enfant et une a ajout a rassure en tant que parents Gr ce ces r sultats nous pr sentons ci apr s l analyse g n rale de ce travail et les conclusions que nous en tirons 96 Discussion Discussion 1 Interpr tation des r sultats Le recueil des avis de professionnels et de parents nous permettent de faire un parall le entre leurs r ponses et nos observations et sugg rent ainsi certaines conclusions que nous allons d velopper 1 1 Pr sentation g n rale Les r sultats pr c demment cit s mettent en vidence que les l ves et leur enseignante ont g n ralement appr ci cette intervention De m me l l ve sourd n a pas t g n ou mal l aise durant celle ci manifestant plut t de la fiert La dur e d intervention environ une heure para t relativement adapt e tout comme le d roulement de cette intervention La notion de surdit et le r le des appareils ont t quasi syst matiquement compris par la classe et le lien avec l enfant sourd de la classe a t tabli En revanche la sub
147. si que des am nagements lors des examens comme la reformulation ou la v rification des consignes voire un temps suppl mentaire Par ailleurs l utilisation de mat riels adapt s informatiques notamment peut compenser partiellement la d ficience de l l ve handicap mais cette pratique est rare chez les l ves sourds 2 3 2 Les aides en dehors de la classe En dehors de la classe d autres types de soutien peuvent tre mis en place pour l enfant sourd Les modalit s diff rent encore selon les cas le soutien peut tre individuel ou collectif il peut avoir lieu pendant ou en dehors des cours et l int rieur ou l ext rieur de l cole ACFOS 2006 Nous distinguons deux types d aides celles propos es par l Education Nationale et celles d pendant du secteur de la sant en voquant les principales 2 3 2 1 Les services propos s par l Education Nationale 2 3 2 1 1 L aide personnalis e D s l cole maternelle un dispositif permet d apporter de l aide aux enfants en difficult au sein de l tablissement L enseignant peut proposer deux heures d aides personnalis es sous forme de soutien durant la semaine quelques l ves de sa classe Delahaie 2009 Cette aide n est pas sp cifique la surdit mais peut tre b n fiques aux enfants sourds par exemple pour pr parer les lectures d albums 2 3 2 1 2 Le R seau d Aide Sp cialis e pour les El ves en Difficult s RASED Po
148. sist la pr sentation avec le mat riel initial l an pass trouve la nouvelle pr sentation plus pratique pour l enfant et plus confortable pour l adulte qui peut lire derri re les pages Au sujet de la longueur de l histoire les enseignantes la trouvent en majorit satisfaisante sept sur 11 deux la trouvent tr s satisfaisante et deux peu satisfaisante car trop longue TP PS et PS MS Le langage employ dans l histoire a t jug satisfaisant ou tr s satisfaisant tout comme les illustrations Une enseignante trouve cependant ces derni res peu satisfaisantes en raison de leurs petites tailles Une autre a trouv certains animaux peu facilement identifiables Enfin les th mes abord s ont t jug s satisfaisants huit sur 11 tr s satisfaisants deux sur 11 et peu satisfaisants une sur 11 Une remarque voque qu il tait un peu compliqu de savoir qui parlait au moment de la visite chez l ORL 2 1 3 2 Les activit s Le d coupage coloriage d appareils a t jug satisfaisant sept sur 11 ou tr s satisfaisant quatre sur 11 Certaines enseignantes ont appr ci que les appareils soient d j d coup s pour leurs l ves D autres nous ont signal qu un papier plus rigide viterait de les ab mer que les enfants ont aim poss der leur appareil et que cela a permis de couper et de faire un interm de entre deux temps
149. sses et la possibilit de filmer la majorit de nos pr sentations nous ont tout d abord permis d analyser bon nombre de points et de nous r ajuster pour les passations suivantes Voici les principaux constats que nous avons effectu s 1 1 La pr sentation g n rale Nous n avons tout d abord pu relever de moment id al d intervention dans la journ e ni dans la semaine tant chaque passation a t singuli re Certaines passations apr s la r cr ation de l apr s midi et ou en fin de semaine ont eu une bonne attention de la part des l ves alors que certaines passations le lundi matin n ont pas eu le m me niveau d coute Les conditions m t orologiques la neige notamment le nombre d l ves pr sents l agencement de la classe et la gestion du tour de parole en classe ont plus ou moins facilit nos pr sentations Nous avons toutefois trouv que la majorit des enfants rencontr s avaient fait preuve de curiosit envers nous et l gard du mat riel propos Les enfants n ont pas sembl intrigu s par cette intervenante ext rieure et certains ont initi des changes avec nous parfois avant m me que nous ayons pu nous pr senter l assembl e Ceci nous a aid es d buter nos interventions Par ailleurs nous avons souvent constat qu une heure tait suffisante pour r aliser notre intervention Chez les TP et PS ce temps a en g n ral tait raccourci car les changes taient moins nombreux et l ensemble
150. st pas r alisable en classe Ceci nous semble tre un cueil possible du mat riel 2 6 Un outil pour qui 2 6 1 Un outil a la disposition des enseignants Nous nous sommes par ailleurs interrog es sur la diffusion de ce mat riel aupr s des enseignants principalement en raison de nombreux retours de leur part nous pr cisant qu il serait pertinent de pouvoir revenir en classe sur l album pr sent Ce mat riel a t cr pour les orthophonistes dans le cadre de la prise en charge lib rale d enfants sourds int gr s en maternelle Notre volont est que le mat riel soit pr sent la classe par les orthophonistes et non par les enseignants afin d apporter le plus d informations et de conseils possibles aux l ves mais aussi et surtout l enseignant Si nous proposions ce mat riel aux enseignants la d marche d information de la part de l orthophoniste et l initiative d changes et de partenariat entre orthophoniste et enseignant seraient perdues A ce sujet toutes les enseignantes interrog es nous ont r pondu que cela ne les avait pas d rang es que ce soit l orthophoniste tudiante plut t qu elles qui pr sente le mat riel reconnaissant l int r t apport Une pr sentation du mat riel par l orthophoniste et une mise disposition du mat riel dans la classe pourrait alors tre envisag e Mais le fait de laisser un exemplaire dans la classe soul ve alors la question du financement des albums
151. t bilat rale s v re Syst me HF Appareils d charg s le profonde Proth ses Jeudi 24 01 13 jour de l intervention Orientation 5 Fees bilat rales Diagnostic en ne Ma CIE AG 14h 15h pr vue au CEJS d Arras TPS AVS absente ce jour Pr sence de la maman et de Jo F 5ans Implant bilat ral GS GS Lille 59 eae res l orthophoniste Plus d l ves car une enseignante absente Pr sence de l AVS et de PER Wattrelos Lundi 04 02 13 l orthophoniste Passation en avril B Me Bang implant bilateral ps MSGS 59 9h 10h 2012 avec le mat riel initial m me enseignante ne Wattrelos Lundi 04 02 13 Pr sence de l ASEH et de l ATSEMI o gt a Impiant Dilation TR Tees 59 10h15 11h15 Entr e l cole en septembre ee Pr sence de la maman ATSEM dans l F 2ans 5 Implant bilat ral TP TP PS sao a Lungi O l cole 13 l ves pr sents sur 20 car neige et maladies Figure 6 Caract ristiques de la population 2 2 50 Sujets mat riel et m thode 2 Appropriation du mat riel existant Notre premi re d marche dans ce projet a consist en l appropriation du mat riel existant en vue de l am liorer 2 1 Pr sentation du mat riel initial version 1 Nous allons maintenant d crire les diff rentes parties du mat riel con u par Dancette et Guillot 2012 que nous appellerons version 1 et le d roulement de l intervention telle qu il tait pens initialement
152. tains individus Seban Lefebvre et Toffin 2008 Par ailleurs les proth ses repr sentent un apport fondamental en cas de surdit mais ne transforment pas l enfant d ficient auditif en enfant entendant Ces proth ses compensent la perte auditive mais ne remplacent pas l oreille humaine L enfant appareill reste un enfant sourd Juarez et Monfort 2003 Enfin la qualit de ce qui est per u peut rester mauvaise dans certaines situations les discussions de groupe les conversations t l phoniques la t l vision ou le cin ma par exemple Busquet et Allaire 2005 8 Contexte th orique buts et hypoth ses 1 1 5 2 2 L environnement socio affectif de l enfant L environnement socio affectif du sujet est fondamental pour son d veloppement Dumont 2008 Des param tres tels que le statut auditif des parents leur niveau socioculturel leur situation psychique la qualit de leurs stimulations envers l enfant et leur investissement dans la prise en charge seront autant de crit res d cisifs au devenir de l enfant d ficient auditif Mondain et al 2009 La constellation familiale largie joue un r le irrempla able pour l enfant Aimard et Morgon 1996 96 1 1 5 2 3 Le mode de communication d velopp Les possibilit s de communication avec un jeune enfant sourd sont nombreuses langage oral Langue des Signes Fran aise LSF Langage Parl Compl t LPC bilinguisme fran ais sign et les par
153. tient s de notre intervention Les enfants n avaient visiblement pas marqu d appr hension mais plut t de la fiert de l int r t ou n avaient pas montr de r action sp ciale 2 2 2 R ponses concernant les retours obtenus Quatre orthophonistes sur sept ont eu des retours de cette intervention et deux moyennement Ces retours provenaient rarement de l enfant lui m me seul une enfant de GS a fait le r cit de la pr sentation son orthophoniste mais plus souvent des parents de l enfant six cas sur sept Les retours des parents relataient le bon d roulement de l intervention ses bienfaits et notre contact jug professionnel chaleureux et adapt De nombreux parents ont aussi pos des questions l orthophoniste Deux orthophonistes ont par ailleurs eu des retours par certaines enseignantes Une d elles a notamment avou mieux comprendre le handicap et ses r percussions et voqu moins de malentendus avec les autres camarades La plupart des orthophonistes nous ont surtout relat de la fiert de la part de leur patient durant notre intervention Un pense que son patient n a pas compris l int gralit de l histoire racont e et un autre juge que son patient tait g n 2 2 3 R ponses concernant les modifications de comportements Un orthophoniste a eu des chos sur des modifications de comportements entre sa patiente et ses camarades de classe les enfants font davantage attention a
154. tilit des limites de l appareillage a t plus difficilement per ue par la plupart des l ves et ce quel que soit le niveau de la classe 1 2 Le mat riel 1 2 1 L album L album a t majoritairement reconnu comme support le plus adapt pour cette intervention et son format tout comme les th mes abord s ont t jug s satisfaisants La longueur semble adapt e pour les enseignantes tandis que nos observations ont d montr une agitation de certains jeunes l ves durant la pr sentation de l album et le d crochage quasi syst matique des l ves sourds L avis de l enseignante de B ayant assist la pr sentation avec le mat riel initial l an pass met en vidence l int r t du nouveau format nouvelle pr sentation plus pratique pour l enfant et plus confortable pour l adulte 98 Discussion 1 2 2 Les activit s L ensemble des avis concernant les activit s choisies et r alis es sugg rent un choix pertinent de ces activit s Les enfants ainsi que les l ves sourds ont beaucoup appr ci pouvoir fabriquer leur appareil et pouvoir le porter Les enfants ont aussi aim tre acteurs lors des mises en situation Enfin le poster tant dans sa forme que dans son contenu a majoritairement plu aux enseignants et aux orthophonistes Celui ci semble avoir t fr quemment retravaill apr s notre venue dans la classe 1 2 3 Le fichier destination de l quipe ducative
155. tionnaire en demandant aux parents s ils jugeaient les enfants de maternelle trop jeunes pour comprendre la surdit de leur camarade ce qu elle signifie et ce qu elle engendre Les avis sont partag s Quatre parents nous r pondent moyennement et quatre non Parmi les r ponses des parents pr cisant moyennement certains le justifient par l volution inter individus ils ne sont pas tous gaux et certains ne peuvent pas tout comprendre ou par les niveaux des classes les TPS peut tre trop jeunes en GS a irait mieux seuls les moyens et les grands peuvent comprendre Toutefois une maman ducatrice en cr che nous pr cise que selon elle m me les GS en cr che peuvent comprendre N anmoins la question jugez vous pertinent de pr senter ce mat riel dans d autres classes de maternelle o sont scolaris s des enfants sourds sept parents r pondent oui et un seulement moyennement En remarque certaines mamans nous disent il faut en parler il faut le faire c est toujours int ressant pour les enfants c est un plus d en conna tre un minimum Parmi les huit avis recueillis trois concernent des mamans ayant assist l intervention Nous leur avons donc demand leur avis sur le mat riel Une maman a trouv l id e des appareils en papier grandiose c est tr s bien pour les enfants qui n ont pas compris a leur permet de visuali
156. traintes mat rielles d organisation quant notre intervention et ont trouv notre discours adapt au public Le fait que cette pr sentation soit r alis e par nous m mes et non par elles ne les a pas g n es non plus pour 100 d entre elles En remarque certaines enseignantes pr cisent c est toujours ainsi que a se passe lorsque nous b n ficions d intervenants ext rieurs langage fluide pos adapt la PS et au contraire c est plus riche Sept enseignantes ont ainsi jug que cela leur avait permis d avoir des changes avec nous et quatre moyennement Nous avons aussi demand aux enseignantes si elles auraient pr f r que ce soit l orthophoniste de leur l ve qui r alise la pr sentation mais dix d entre elles nous ont r pondu non et une moyennement 2 1 2 R ponses concernant la compr hension des l ves Neuf enseignantes estiment que leurs l ves ont compris ce que veut dire tre sourd une moyennement TP PS et une non TP PS Dix enseignantes sur 11 estiment que les enfants ont compris le r le des appareils non pour une enseignante de TP PS Pour sept enseignantes sur 11 les limites de l appareil ont t moyennement comprises par les l ves pour une oui et pour une autre non l enseignante ajoutant il est difficile pour un enfant de cinq ans de percevoir les nuances du handicap Pour sept enseignantes sur 11 l
157. u suivi du PPS des l ves L accompagnement par un AVS I ou AVS CO est d fini dans le PPS Dans le champ de la surdit AVS est surtout utile dans les petites classes quand l enfant est encore peu autonome et quand ses difficult s de communication sont encore grandes Il faut toutefois exprimer une certaine r serve concernant leur r le eu gard aux faibles exigences de formation requises Il est indispensable que 25 Contexte th orique buts et hypoth ses ces intervenants soient form s a la surdit afin de ne pas freiner l autonomie de l enfant sourd et afin de s y adapter au mieux Une sensibilisation a leur gard lors de l int gration d un enfant sourd dans la classe peut ainsi tre envisag e par l orthophoniste de l enfant notamment De m me des rencontres r guli res entre l AVS et l orthophoniste sont conseill es pour guider l AVS dans ses fonctions 2 3 1 1 2 Les Aides la Scolarisation des El ves Handicap s ASEH Il existe galement des personnes qui assurent une Aide a la Scolarisation des El ves Handicap s ASEH aupr s des quipes p dagogiques Ces personnes sont particuli rement mobilis es l cole maternelle en amont de l aide que pourrait apporter un AVS en mati re d apprentissage Leur r le est alors d apporter l quipe une aide g n rale et sous diff rentes formes pour assurer aux l ves handicap s un acces aux lieux et aux activit s scolaires Leur mission p
158. uiller a l a plus renseign e La maman de No r pond au contraire oui elle l enseignante a plus capt la particularit de No en tient plus compte qu avant Je le sens dans ce qu elle me dit C est bien d avoir des informations d une professionnelle ce n est pas pareil que celles d une maman Si l enfant sourd b n ficie de l aide d une AVS I ou d une ASEH nous avons de la m me mani re demand si des modifications dans les changes avec l enfant sourd avaient t constat es Seuls trois parents ayant r pondu nos questions taient concern s mais ils n ont pas mesur de modifications ou ne peuvent le dire du fait du peu de contact avec cette aide Toutefois la maman de C nous a pr cis que l ATSEM avait t tr s int ress e par le sujet 2 3 4 3 Entre enseignant et orthophoniste Aucun parent interrog ne constate plus de contact entre l enseignant et l orthophoniste de son enfant depuis l intervention Soit les deux professionnels changeaient d j auparavant soit ils n ont pas de contact entre eux ou pas plus Une maman avoue d ailleurs ils n ont pas de contact ce que je regrette a serait bien une ou deux fois par an au moins et une autre d ajouter ils communiquent peu a reste difficile entre les enseignants et les orthophonistes J esp re que a changera 95 R sultats 2 3 5 R ponses concernant les enfants et le mat riel Nous terminions le ques
159. ur r pondre aux besoins ducatifs particuliers de certains l ves en difficult notamment du fait d une situation particuli re maladie handicap etc l Education Nationale pr voit aussi l intervention du R seau d Aide Sp cialis e pour les El ves en Difficult s RASED dans les coles maternelles et primaires depuis 1990 Une aide p dagogique une aide r ducative et ou l intervention du psychologue scolaire peuvent tre propos es l l ve apr s concertation avec les enseignants et les partenaires de l enfant en difficult Cependant la majorit de ces postes sont en voie d extinction 27 Contexte th orique buts et hypoth ses 2 3 2 2 Les services du secteur m dico social 2 3 2 2 1 Le Service de Soutien l Education Familiale et l Int gration Scolaire SSEFIS Le SSEFIS est comme son nom l indique un service de soutien l ducation familiale et l int gration scolaire Ce service est destin aux enfants d ficients auditifs de 3 ans 20 ans L int gration dans les coles ordinaires et l autonomie font partie de leur priorit Les SSEFIS ont aussi dans leurs missions l information aux enseignants Ils sont constitu s d quipes pluridisciplinaires m decins sp cialis s orthophonistes kin sith rapeutes ergoth rapeutes psychomotriciens psychologues ducateurs sp cialis s enseignants sp cialis s et peuvent intervenir sur tous les lieux de vie de l enfant notamm
160. ur rappeler aux enfants les principaux conseils propos s durant la sensibilisation Le mat riel modifi a t valu dans 14 classes de maternelle du Nord Pas de Calais accueillant un enfant sourd Les r actions constat es et le recueil d avis de diff rents professionnels enseignants orthophonistes et de parents ont permis d optimiser ce mat riel et de mettre en vidence un int r t pour cet outil et pour sa diffusion dans le cadre de la prise en charge de l enfant sourd scolaris en maternelle 112 Conclusion Nous pensons toutefois que ce mat riel pourrait aussi tre pr sent dans le cadre de l int gration scolaire de l enfant sourd en CP en raison de son caract re ludique malgr la pr sence d un mat riel sp cifique au primaire Il conviendrait alors l orthophoniste de d cider du mat riel utiliser et des adaptations effectuer en fonction de diff rents param tres moment de l ann e niveau de l enfant sourd Il pourrait par ailleurs tre retravaill pour convenir aux fr res et s urs de l enfant sourd tant donn le manque de mat riel leur gard ou encore tre adapt pour pr senter la surdit dans les cr ches ou autres lieux de vie du jeune enfant sourd Auchatraire et Fleury 2013 ont cet effet travaill sur la r alisation d un site internet destination des assistantes maternelles accueillant un enfant sourd Enfin le d veloppement de ce m me type d outi
161. ux appareils d l Deux orthophonistes ont constat des changements de comportement entre l enseignant et l enfant sourd ou en ont eu chos M D pr cise que l enseignante d un de ses patients semble davantage adapter son niveau de langage dans la transmission des consignes et se montre plus redondante au niveau non verbal 91 R sultats Quant a un d veloppement des contacts entre enseignants et orthophonistes seul un orthophoniste r pond oui Mme L pr cise je pense que c est un peu t t et que d autre part cette intervention fait partie d une intervention plus globale 2 2 4 R ponses concernant le mat riel 2 2 4 1 L album Les sept orthophonistes pensent que l album est le support le plus adapt pour notre intervention et jugent les th mes voqu s satisfaisants ou tr s satisfaisants les conseils notamment ainsi que la mani re dont l orthophonie y est pr sent e 2 2 4 2 Les activit s et le poster Les sept orthophonistes ont r pondu tre tr s satisfaits cinq sur sept ou satisfaits deux sur sept quant au d coupage coloriage d appareils et quant aux mises en situations Le poster a obtenu trois satisfaisant et quatre tr s satisfaisant Mme L trouve sa pr sentation un peu fouillie et les deux colonnes la g nent M D trouve que la forme pourrait tre visuellement plus parlante 2 2 4 3 Le fichier destination de l qu
162. version 2 nous avons donc retravaill ces planches pour la version finale L ensemble des personnages ont t bien identifi s et reconnus d une planche l autre mais les enfants ont beaucoup h sit sur la cat gorie animale de la ma tresse initialement une gazelle mais d nomm e girafe ou ch vre le plus souvent Nous nous sommes chaque fois ralli es la majorit l essentiel tant que les enfants reconnaissent en ce personnage la ma tresse Les notes de musique planche 6 versions 1 et 2 ayant du mal tre comprises et expliqu es nous les avons modifi es en r veil sur la version 3 pour symboliser les sons que Louis n entend pas Enfin les bulles que nous avions d conserver sur certaines planches n ont pas eu l air de g ner les enfants peut tre gr ce nos explications parall les 1 4 L activit de d coupage coloriage d appareils Comme l activit de d coupage coloriage d appareils demandait un changement de lieu nous avons rapidement d cid d expliquer la consigne de cette activit avant de regagner les tables Toutefois n ayant pas pris l appareil en mod le dans le coin lecture nous n avons pu le montrer lors de notre premi re intervention et un enfant de TPS PS s est mis pleurer appr hendant cet appareil mettre l oreille Nous avons alors veill avoir un appareil avec nous lors de notre explication ce qui facilite la compr hension des l ves et notamm
163. x difficult s et aux particularit s de la surdit Notre travail consiste en la poursuite de ce m moire soit en l am lioration du mat riel initial et en sa validation en vue d une diffusion ult rieure Introduction Pour appr cier notre travail un apport th orique d butera cet ouvrage Nous ferons en premier lieu un point sur l int gration scolaire des enfants sourds en maternelle puis nous nous int resserons aux partenaires de l enfant sourd et aux diff rentes aides possibles Enfin nous nous concentrerons sur la communication aupr s de l enfant tout venant de maternelle aupr s de l enfant sourd scolaris en maternelle puis sur les possibles difficult s de communication entre personnes sourdes et entendantes et l int r t d une information sur la surdit Cela nous permettra d aboutir nos buts et hypoth ses Dans une seconde partie nous pr senterons les sujets concern s par notre travail nos choix m thodologiques dans l am lioration du mat riel cr et dans sa validation Puis nous d crirons l outil dans sa version finale Dans une troisi me partie nous tudierons les r sultats obtenus lors de nos diff rentes passations dans des coles maternelles de la r gion et les retours collect s la suite de ces passations Enfin dans la discussion nous effectuerons une analyse globale de notre travail en pr sentant notamment certaines difficult s et interrogations rencontr es Conte
164. xprimant peu nous avons modifi la consigne en leur demandant de chantonner lalalalalalala pour provoquer le bruit Ces mises en situation sont disponibles en annexe 7 p A14 et A15 3 2 3 2 Le poster Le poster a t cr courant octobre comme outil souvenir la s ance pour conserver une trace dans la classe et favoriser un rappel ult rieur Il est compos de deux affiches A3 en format portrait Sur celui ci chaque conseil propos par Louis dans l album et dans les mises en situation est illustr travers deux bulles la premi re entour e de rouge marque le mauvais comportement tandis que celle entour e de vert pr ne le comportement adopter Cette d marche certes tr s dichotomique est tr s employ e en maternelle c est pourquoi nous l avons reprise Le poster a t r alis gr ce au logiciel Publisher pour garantir un respect et une harmonie des proportions Certaines illustrations ont t captur es parmi les planches conseils la fin de l album les autres ont t r alis es la main par notre dessinateur puis scann es coloris es et cercl es en vert ou en rouge par nos soins avec le logiciel PhotoFiltre Ce tour a ensuite t grossi car nous ne le trouvions pas assez visible dans les classes Les conseils sur la proximit et sur le d bit ont t modifi s durant les passations pour les m mes raisons que cit es pr c demment cf 3 1 6 3 Le choix des ada
165. xte th orique buts et hypoth ses Contexte theorique buts et hypotheses Contexte th orique buts et hypoth ses 1 L int gration scolaire des enfants sourds en maternelle 1 1 La surdit chez l enfant 1 1 1 D finition La surdit est d finie comme un trouble de l audition plus ou moins s v re d apr s Seban Lefebvre et Toffin 2008 Certaines surdit s de l enfant peuvent engendrer des cons quences sur le langage oral le langage crit l panouissement personnel les apprentissages scolaires et l insertion sociale et professionnelle ACFOS 2006 1 1 2 Pr valence La surdit est un handicap fr quent C est m me le handicap sensoriel le plus fr quent ACFOS 2006 La pr valence de la surdit permanente n onatale est estim e entre 0 5 et 2 enfants pour 1000 naissances Cela correspond environ 800 naissances par an Parmi elles pr s de la moiti sont s v res profondes et cette pr valence augmente avec l ge pendant l enfance Blanchet et al 2009 1 1 3 Terminologie 1 1 3 1 Choix du terme sourd Les appellations sont nombreuses dans le monde de la surdit sourds malentendants d ficients auditifs Nous choisissons d employer dans ce m moire de fa on indiff renci e les termes enfants sourds et enfants d ficients auditifs d s qu il existe une baisse de l audition plus ou moins importante comme le sugg re notamment Dauman 2009 1 1 3 2

Si on vous contait la surdité

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