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1. 2004 ceux ci d notent une plus grande proportion de patients non caucasiens Pr s de 19 sont n s l tranger soit l Indochine l Espagne Alg rie le Canada les tats Unis ou la R publique Centre Africaine Statut civil Selon Lebihan et B n zech 2004 le statut civil des parricides est 76 c libataire suivent les s par s 14 les divorc s 5 et finalement les conjoints de fait 5 Puisqu une majorit d entre eux ne sont pas en relation de couple cela a pour cons quence que la plupart des parricides sont sans enfant Ces variables diff rent peu lorsque nous nous attardons aux donn es de l Angleterre Clark 1993 ainsi que des tats Unis D Orban 0 Connor 1989 Par cons quent la majorit des individus homicide taient seuls sans relation amoureuse au moment du d lit Campion amp al 1985 Green 1981 Selon les donn es qu b coises les r sultats sont sensiblement les m mes L veill e amp Lefebvre 2008 Fratrie L individu parricide est l enfant unique de la famille dans environ 33 selon l tude de Green 1981 L tude de Marleau 2002 portant essentiellement sur la fratrie des parricides souligne que les parricides adultes sont plus souvent les derniers enfants de la famille que chez les parricides adolescents Niveau d ducation et emploi Selon les tudes fran aises la majorit des parricides ont atteint le niveau secondaire 55 31
2. amp Millaud 1998 Le double parricide homicide du p re et la m re constitue environ 10 des parricides Weisman amp Sharma 1997 En ce qui concerne les tentatives de parricides peu d tudes rapportent un taux de pr valence Toutefois les tentatives de parricide repr senteraient environ 40 des parricides adultes psychiatris s au Qu bec Marleau Millaud et Auclair 2003 Au sein m me du ph nom ne du parricide une proportion importante d homicides sont commis par des adolescent e s soit pr s du quart des parricides Marleau Auclair amp Millaud 2006 Par contre au cours de notre tude il sera question uniquement de parricide adulte notamment d au fait que ces deux types de crimes bien qu ils pr sentent des similitudes ont des motivations et profils fort diff rents Hillbrand amp al 1999 Marleau amp al 2006 Newhill 1991 En effet selon la litt rature scientifique le parricide adulte est en g n ral commis par des personnes souffrant d un trouble psychotique alors que le parricide adolescent e serait pr c d d abus r p titifs chroniques physiques ou sexuels de la part de la victime l gard de l individu homicide Palermo 2010 Les motivations sous jacentes se r f rent un d sir de protection personnel ou encore de protection envers les autres membres de la famille Dans le m me ordre d id es le parricide adolescent peut galement tre commis dans un con
3. tat sur le parent La seule solution est de d truire l Autre pour s pargner soi m me C est galement ce moment que les d lires l endroit du parent victime peuvent se construire Le mauvais objet est projet l ext rieur l endroit du parent victime afin de d nier la r alit pr sente Selon Bergeret 1996 de l mane toute la notion de violence fondamentale de survie qui est galement au sein de la structure psychotique En fait Campion et al 1985 concluent que le passage Pacte se produit la suite d une faille au niveau de la s paration avec la m re L homicide vient donc r pondre une d fense personnelle contre la m re qui est per ue comme une menace l identit Le d fi d ind pendance de s paration avec la m re tant trop grand ceci les oblige se rapprocher du parent engloutissant ce qui r veille de fortes pulsions pouvant mener l homicide L affirmation de soi et de l identit m ne la destruction du parent Ainsi comme le mentionnent les auteurs dans le cas de 7 La violence fondamentale se manifeste lors d une situation conflictuelle o la seule solution envisageable est la mort de soi ou de l Autre En d autres mots il s agit de se d fendre contre l autre pr server sa vie son droit la vie En fait selon Bergeret 1984 l instinct violent naturel pr sent d s les premiers moments d existence a un but d fensif o la vie e
4. trois cas est galement une limite Pour cette raison une g n ralisation des r sultats demeure difficile Par contre cet chantillon repr sente galement la population de parricides reconnus criminellement responsables puisqu environ la moiti des parricides commis pr sentent une psychopathologie majeure amenant un verdict non criminellement responsable Seulement trois cas par ann e se retrouvent incarc r s dans les p nitenciers f d raux Notons galement que lors de cette tude pr s de la moiti des personnes recrut es ont refus de participer Ainsi le petit chantillon repr sente galement la difficult de recruter ces individus et le sujet d licat qu est le parricide D ailleurs pour les tudes futures il serait pertinent d aborder l histoire de vie et le sens du passage l acte au sein de la dynamique de ces individus galement le fait d inclure les tentatives de parricide augmenterait l chantillon des sujets De plus une tude approfondie du fonctionnement intrapsychique tout en incluant l histoire de vie de ces parricides reconnus non criminellement responsables am nerait un clairage significatif dans la compr hension du parricide R f rences 72 American Psychiatric Association 2000 Diagnostic and statistical manual of mental disorders 4th ed Washington DC American Psychiatric Association Auclair N Marelau J Millaud F amp Toutant C 2007 Adolesc
5. Green 1981 Les id es d lirantes de grandeur avec un th me religieux sont galement pr sentes 23 suivies des id es d lirantes d pressives altruistes 13 et finalement des id es d lirantes de contr le 3 D Orban amp O Conner 1989 Il est noter que les hallucinations auditives taient pr sentes en concomitance avec les id es d lirantes dans environ 36 des cas 25 En ce qui concerne les troubles de l humeur ceux ci font r f rence au trouble d pressif avec ou sans sympt me psychotique et au trouble bipolaire Les troubles de l humeur repr sentent entre 8 et 29 des cas de parricides Dans la litt rature scientifique il n y a que tr s peu d information quant ces aspects Green 1981 D Orban amp O Connor 1989 L veill e amp Lefebvre 2008 Millaud amp al 1996 Weisman amp Sharma 1997 Finalement les troubles li s une substance sont r pertori s dans les diff rentes tudes sous les appellations suivantes abus de psychotropes drogues ou alcool toxicomanie psychose toxique Ces troubles sont pr sents dans 3 42 des cas selon les diverses tudes L alcool et les drogues semblent tre un important facteur de risque notamment chez les patients avec un trouble psychotique ou pr sentant une vuln rabilit psychotique Comme rapport pr c demment ces substances joueraient possiblement un r le de d sinhibiteur menant au passage l acte Dans le m
6. e de la col re sont r pertori s Pour le cas 3 monsieur pr sente un trouble obsessionnel compulsif Monsieur a galement connu un trouble d pressif majeur au cours des cinq derni res ann es En axe II nous identifions un trouble de personnalit vitante vite les activit s professionnelles r ticence se lier aux autres moins de garanties d tre aim d montre de la retenue dans ses relations intimes r ticent prendre des risques personnels et obsessionnelle compulsive d montre un perfectionnisme qui interf re avec l ach vement d une t che d votion excessive au travail est incapable d carter des objets us s d montre de la rigidit et de l ent tement Notons que pour les troubles r pertori s avant le d lit les trois individus n ont b n fici d aucun traitement psychiatrique pharmacologique ou psychologique 57 Le MMPI 1 Pour le cas 1 au niveau de la validit les chelles L et K l g rement lev es indiquent que le sujet pr senterait une attitude d fensive vis vis le test ou encore pr sentait une attitude que tout va bien Concernant les chelles cliniques la plupart des r sultats se situent dans le registre de la norme entre 44 et 54 L chelle D pr sente un score relativement faible ce qui sugg re une tendance tre actif optimiste et nergique Un tel score sugg re galement la pr sence d une certaine d sinhibition et un manque de contr
7. l acte Pour terminer chaque cas est explor afin d en ressortir des particularit s au niveau du fonctionnement intrapsychique Dans une optique de convergence d indices nous mettons en lien ces r sultats avec ceux du MMPI IT et du SCID I SCID I Tout d abord les trois individus ayant commis un parricide pr sentent un probl me majeur au niveau de la modulation affective ce qui serait un indicateur de la pr sence d impulsivit Les r sultats de Coram 1995 L veill e et Lefebvre 2008 Lefebvre et L veill e 2008 vont en ce sens Comme le rapportent ces auteurs ce probl me de modulation affective est reli au passage l acte Chez les trois sujets de notre tude nous remarquons la pr sence d une complexit psychique augment e en raison du stress situationnel Rappelons que les trois individus sont actuellement incarc r s dans un p nitencier f d ral ce qui peut venir influencer le niveau de stress situationnel v cu La modulation et le contr le des motions seraient davantage touch s lors de situation de stress rendant la prise de d cision la r solution de conflit plus difficile Coram 1995 avait galement rapport de tels r sultats indiquant que les individus ayant commis un homicide violent pr sentaient 63 davantage de vuln rabilit la d sorganisation ainsi qu une difficult tol rer le stress au quotidien Ce qui appara t galement comme significatif chez les tro
8. 5 7 0 70 0 89 0 20 6 7 1 2 0 3 2 1 3 5 3 5 0 5 0 0 81 Tableau 3 Les norms au Rorschach selon la method d Exner suite Cotation Norme Bloc Perception 3r 2Y R 0 33 0 45 de soi Er rF 0 SumV 0 ED 1 An Xy 0 2 Mor 0 2 H H Hd Hd 3 1 Appendice B Formulaire de consentement Universit du Qu bec Trois Rivi res D partement de psychologie Case postale 500 Trois Rivi res Qu bec G9A 5H7 819 376 5011 poste 3519 FORMULE DE CONSENTEMENT J accepte qu un e assistant e de recherche vienne me rencontrer afin de me parler d une recherche en cours intitul e Comparaison des homicides intrafamiliaux variables sociod mographiques criminologiques situationnelles et psychologiques et laquelle je pourrais ventuellement participer si je suis d accord Cette recherche est r alis e par Suzanne L veill e professeure au d partement de psychologie de l Universit du Qu bec Trois Rivi res Lors de notre premier rendez vous l assistant e de recherche me donnera des informations sur la recherche et je serai libre par la suite de participer ou non cette recherche Nom en lettres moul es SED Signature Date Signature du t moin Universit du Qu bec Trois Rivi res D partement de psychologie C P 500 Trois Rivi res Qu bec G9A 5H7 819 376 5011 poste 3519 Formule de consentement Ce projet de recherche est r alis par Suzanne
9. Ainsi dans un registre davantage antisocial certains parricides seraient commis dans un but p cuniaire c est dire afin d obtenir P h ritage familial Lebihan amp B n zech 2004 Dans de rares cas le parricide fait suite des abus r p t s de la part du parent victime Ce contexte familial probl matique appartient davantage au profil des parricides adolescents Ewing 1997 Perturbation de l tat mental Tel que mentionn pr c demment les variables psychiatriques am nent un clairage significatif dans la compr hension du ph nom ne du parricide Elles comprennent les caract ristiques faisant r f rence la pr sence d une perturbation de l tat mental en lien avec le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders DSM IV R 2003 un syst me nosographique Selon les tudes les troubles PAxe I reli s au parricide comprennent la schizophr nie et les troubles psychotiques les troubles li s une substance et les troubles de l humeur La schizophr nie et les autres troubles psychotiques repr sentent les plus grands nombres de diagnostics chez les parricides Selon les diff rentes tudes entre 23 et 94 souffrent de troubles psychotiques Le type de schizophr nie qui se retrouve le plus fr quemment est le type parano de entre 56 et 12 suivi du type indiff renci avec traits parano des 40 et du type 24 catatonique environ 19 Certains auteurs d notent une faible
10. L veill e professeure au d partement de psychologie de l Universit du Qu bec Trois Rivi res et s intitule Comparaison des homicides intrafamiliaux variables sociod mographiques criminologiques situationnelles et psychologiques Le recrutement de participants pour cette tude s chelonnera sur une p riode de 2 ans De plus le recrutement sera r alis dans les tablissements de d tention suivants Mont e Saint Fran ois Leclerc Centre F d ral de Formation Sainte Anne des Plaines Archambault Centre R gional de R ception Cowansville Drummondville Donnacona La Macaza Port Cartier Centre r gional de sant mentale et Joliette Pour ce faire je participerai environ trois entrevues dans lesquelles il y aura des tests psychologiques Ces tests ne requi rent aucune connaissance particuli re 1l s agit de r pondre spontan ment aux questions pos es Ma participation aidera l avancement des connaissances dans ce domaine de recherche les r sultats obtenus pourront faire l objet de publications dans des revues scientifiques tout en assurant la stricte confidentialit Ces rencontres sont une occasion de parler de moi Si ces rencontres me font vivre des motions difficiles je serai r f r aux intervenants de l tablissement de d tention Ma participation est absolument volontaire et je peux y mettre fin en tout temps Les informations recueillies demeureront confidentielles et leu
11. R sultats au Rorschach suite Bloc Relation Triade cognitive Bloc M diation Bloc Traitement de l information Cotation Cas 1 COP 3 AG 2 GHR PHR 4 1 a p 10 2 FOOD 0 Sum T 1 Human Cont 3 Per 3 Isol indx 0 39 XA 0 89 WDA 0 88 X 0 11 S 0 P 5 X 0 72 Xu 0 17 Zf 18 W D 17 0 Dd 1 W M 17 4 Zd 2 5 PSV 0 DQ 5 DQv 3 Cas 2 0 71 0 69 0 29 0 47 0 24 14 12 4 12 3 8 5 0 5 48 0 53 0 47 0 5 0 39 0 11 Tableau 1 R sultats au Rorschach suite Bloc Id ation Bloc Perception de soi Cotation Cas 1 Cas 2 Cas 3 a p 10 2 4 4 3 2 Ma Mp 4 0 1 2 2 1 2Ab ART AY 4 2 0 MOR 3 1 2 Sum 6 WSum 6 13 et 51 8 et 22 11 et 30 Lv2 3 0 30 Dvi 0 0 3 Incoml 0 2 0 Incom2 0 0 0 Drl 7 6 6 Dr2 3 0 0 Fabcoml 3 0 1 Fabcom2 0 0 0 Alog 0 0 1 Contam 0 0 0 M 1 1 2 3r 2 R 0 06 0 35 0 33 Fr rF 0 0 1 SumV 0 2 0 FD 0 0 1 An Xy 1 5 Mor 3 1 2 H H Hd Hd 2 1 2 1 2 2 49 50 Relation interpersonnelle Pour le cas 1 il y a un d terminant texture et aucun contenu nourriture Ces r sultats ainsi que les r ponses contenu humain se situent dans la norme habituelle Il y a un nombre lev de COP 3 et de AG 2 ce qui indique que le sujet per oit les relations interpersonnelles comme tant bienveillantes mais galement pr sentant une certaine agressivit consciente 1 y a davantage de GHR que de PHR et les r ponses contenant des mouvements sont majoritair
12. et 3 Dans le protocole du cas 1 il n y a aucun indice PSV indice de rigidit cognitive Le protocole du cas 1 se caract rise galement par une tendance ignorer les d tails W D 17 0 Les attentes sont r alistes en fonction des capacit s du sujet W M 17 4 Dans le protocole du cas 2 il n y a aucun indice PSV indice de rigidit cognitive Le protocole du cas 2 pr sente galement une tendance ignorer les d tails W D 12 4 L indice de mesure 54 de la capacit cognitive mettre en lien est sup rieur Zd 8 5 la norme habituelle ce qui sugg re que le sujet peut tre scrutateur ou parano de Dans le protocole du cas 3 il y a une cotation PSV indice de rigidit d fensive la pr sence de difficult s analyser et faire de la synth se DQv 1 d ation Pour les trois protocoles il y a peu ou d indices Mor entre O et 3 L indice des troubles de la pens e Sum 6 et WSum6 est nettement lev chez les trois protocoles De plus les trois protocoles pr sentent un manque de clart de la pens e M entre et 2 Il y a galement un nombre lev entre 6 et 7 de Dr1 Seul le protocole du cas 1 pr sente un indice d intellectualisation 2Ab ART Ay plus lev que la norme habituelle norme 0 3 Pour ce qui est des cotations sp ciales les protocoles des cas et 2 pr sentent un nombre lev de Lv2 respectivement 3 et 30 Pour le cas 1 les indices Dr2 et Fabcom
13. individus ayant une carence au niveau de leur capacit de 5 mentalisation Coram 1995 a compar deux groupes des meurtriers violents et des agresseurs non violents Selon les r sultats de cette tude le groupe de meurtriers violents sont enclin pr senter davantage de distorsions perceptuelles X lev et ont galement tendance trop analyser Zf lev Les individus de ce groupe pr sentent toutefois une pens e moins marginale XU plus faible et ils poss dent davantage de ressources internes EA lev Ils pr sentent une plus grande confusion motive FC lt CF C un plus grand potentiel d impulsivit et de vuln rabilit au stress SumC gt WsumC Lefebvre amp L veill e 2008 ont compar un groupe d individus ayant commis un homicide conjugal uxoricide un groupe d individus qui ont exerc de la violence conjugale Ainsi les uxoricides pr sentent un fort contr le ainsi qu un accrochage Debray 2001 d finit la mentalisation comme tant la capacit d un individu tol rer traiter et n gocier l angoisse intrapsychique la d pression et les conflits inh rent la vie Il s agit de l activit de liaison de la repr sentation l affect La mentalisation est li e aux capacit s de l imaginaire et du symbole L auteur ne sp cifie pas de quel type d homicide il s agit ll ne pr cise pas le lien entre l agresseur et la victime Il d finit
14. l hypoth se d un trouble obsessionnel compulsif Au moment du d lit monsieur r side dans l appartement du sous sol de la r sidence familiale Monsieur C a tu sa m re par strangulation Suite au d c s monsieur C n a pas tent de fuir et il a reconnu son implication dans cet homicide Instrument de mesure Tout d abord au niveau des tests psychom triques le Structured Clinical Interview for DSM IV SCID est utilis Cet instrument se base sur les crit res diagnostiques du DSM IV R 2003 Deux volets forment cet instrument de mesure le SCID I First Spitzer Gibbon Williams Benjamin 1997 et II Spitzer Williams amp Gibbon 1990 Le SCID I concerne l Axe I troubles ou sympt mes cliniques et le SCID 1 explorent les troubles de personnalit l Axe II du Diagnostic Statistical Manual IV Pour ce qui est du SCID II le participant doit compl ter lui m me un questionnaire En fonction des r sultats significatifs trois r ponses positives d autres questions lui sont pos es afin d approfondir l valuation partir de ces diff rents r sultats il est possible de statuer sur la pr sence de troubles mentaux ou encore de troubles de personnalit En ce qui concerne les valeurs psychom triques de cet instrument de mesure pour le SCID I 42 le coefficient interjuge moyen kappa se situe 0 68 Williams 1992 alors que pour le SCID IT le coefficient de kappa se situe entre 0 62 et 0 9
15. la part des parents De plus les parents ne semblent pas reconna tre la maladie psychiatrique de leur enfant Cette mise de limite peut ainsi exprimer un danger ou encore un malaise de la part du parent La fa on dont cette limite est interpr t e par l agresseur peut expliquer le passage l acte homicidaire Chez la structure psychotique la relation l autre est fusionnelle et cette distance impos e peut tre per ue comme une rupture ce qui am ne un clatement une perte de contact avec la r alit Dans le but de survivre l individu agressera l autre Le deuxi me groupe d gag par Bisonnette 2007 est compos d individus ayant une probl matique de sant mentale la schizophr nie Tout comme dans le premier regroupement une mise de limite de la part des parents tait pr sente Toutefois ceux ci reconnaissaient la pr sence du trouble psychiatrique Dans la majorit le sujet n avait aucun ant c dent de violence familiale et n avait pas t expos des mod les de violence familiale Ce qui vient diff rencier ce groupe du premier est la pr sence d ant c dents de violence et une prise de m dication irr guli re 11 semble donc que ces individus avaient tendance commettre des passages l acte afin de diminuer la tension interne Ceci accompagn d une prise de m dication irr guli re 8 pu pr cipiter le passage l acte Le troisi me groupe est fort diff rent des deux aut
16. patients ont essay d obtenir de l aide aupr s des services psychiatriques durant les semaines qui ont pr c d l attaque Les attaques l endroit de la victime avant les faits peuvent galement tre consid r es comme tant une formulation de demande d aide Cette situation est pr sente dans 40 des cas Baxter amp al 2001 Dans le m me ordre d id es les menaces l gard du parent de m me qu tout autre membre de la famille sont pr sents dans 51 des cas selon Marleau Auclair et Meunier 2006 Selon L veill e et Lefebvre 2008 18 des parricides avaient prof r des menaces ou encore avaient battu le parent victime sans qu aucune plainte officielle la police ne soit port e contre eux Les variables psychiatriques les motivations Dans cette section il sera question des motivations de l individu ayant commis le parricide c est dire v nement ou l indice pouvant expliquer le passage lacte homicide Leveill e amp al 2010 Dans un premier temps nous pr senterons les perturbations de l tat mental c est dire les troubles cliniques l Axe I et les 23 troubles de personnalit PAxe II DSM IV R 2003 Les motivations li es la col re r actionnelle ainsi que l altruisme termineront cette partie du travail Notons qu au sein de la litt rature consult e d autres motivations sont galement rapport es mais celles ci demeurent plut t rares
17. proportion de schizophr nie de type h b phr nique entre 6 et 7 et de type r siduelle 6 Campion amp al 1985 Clark 1993 Cravens amp al 1985 Dakhlaoui amp al 2009 D Orban amp O Connor 1989 Green 1981 Liettu Saavala Hakko Rasanen amp Joukama 2008 L veill e amp Lefebvre 2008 Marleau amp al 2003 Millaud amp al 1996 Singhal amp Dutta 1992 Weisman amp Sharma 1997 Dans le m me ordre d id es quelques tudes notent des sympt mes positifs des troubles psychotiques id es d lirantes hallucinations discours comportements d sorganis s Bien que ces l ments ne soient pas toujours abord s dans les tudes ils sont directement li s la maladie mentale Ces sympt mes psychotiques sont consid r s comme tant reli s au passage l acte Millaud amp al 1996 Selon les tudes portant sur les parricides psychotiques les auteurs rel vent que tous les patients pr sentaient des id es d lirantes lors des faits Les id es d lirantes de pers cution sont les plus fr quentes entre 51 et 67 Marleau amp al 2003 Millaud amp al 1996 Ces id es d lirantes de pers cution se manifestent par exemple par des croyances que le parent victime tente de le blesser ou encore de l empoisonner D Orban amp O Conner 1989 Dans d autres cas l individu homicide per oit le parent victime comme tant un personnage mal fique ou dangereux zombie diable
18. r sidaient avec la victime Selon une tude qu b coise environ la moiti des parricides cohabitaient avec les parents L veill e amp Lefebvre 2008 Les caract ristiques du d lit Armes utilis es Dans la majorit des tudes les auteurs rapportent que le couteau est l arme la plus fr quente Baxter amp al 2001 Dakhlaoui Kh miri Gaha Ridha amp Haffani 2009 Lebihan amp B n zech 2004 Marleau amp al 2003 Weisman amp Sharma 1997 Weisman et Sharma 1997 et Shon 2009 deux tudes am ricaines d notent que l arme feu est davantage utilis e que le couteau Par la suite l ordre d utilisation est plut t variable selon les tudes Certains auteurs soulignent que les armes feu sont le deuxi me moyen utilis suivi des armes naturelles par exemple les mains les poings et les pieds Lebihan amp B n zech 2004 Millaud amp al 1996 D autres 15 pr tendent le contraire soit que les armes naturelles sont le deuxi me moyen utilis suivi des armes feu Baxter amp al 2001 Marleau amp al 2003 L importance du couteau ou de l arme blanche comme arme pour commettre le crime peut s expliquer par le fait qu une grande proportion des parricides sont commis avec un instrument qualifi comme tant d opportunit En effet l agresseur utilise souvent une arme improvis e imm diatement disponible et qui n est pas pr par e l avance d o l
19. r sultats du MMPI Le Rorschach Affects Dans tous les cas il n y a aucun d terminant C indice d impulsivit ni de d terminant CP indice de d nie de la r alit Les indices d internalisation des affects SumC WSumC se situent dans la norme habituelle norme SumC lt WSumC Toujours dans les trois protocoles notons la pr sence d un probl me de modulation affective le FC CF C ne se situe pas dans la norme habituelle norme 2 1 Les trois protocoles pr sentent davantage de CF C que de FC Seul le protocole du cas pr sente un indice Afr faible 0 38 sugg rant un vitement des stimulations sociales Dans le protocole des cas 1 et 2 il y a une proportion lev e de r ponses Blends et Pindice de mesure de l agressivit inconsciente est lev S 3 L indice d accroissement de la complexit psychique en raison du stress situationnel X est 67 pour le cas 1 25 pour le cas 2 et 33 pour le cas 3 Ensemble de base Bloc Affect R sultats au Rorschach Cotation R L EB FC CF C Pure C SumC WSumC Afr S Blends R Blends avec un m ou Y Blends CP Tableau 1 Cas 1 18 0 29 4 5 5 9 5 1 38 8 3 O 0 ND OS 0 5 5 0 38 0 33 66 67 Cas 2 17 0 21 3 6 5 9 5 2 17 un NINOS esti 3 5 1 6 5 0 55 0 47 25 47 Cas 3 18 1 25 4 5 O 00 gt Uu00 1 2 0 0 2 5 0 8 l 0 17 33 33 0 0 Tableau 1
20. s est enfui de la r sidence et a pris largent des parents ainsi que la voiture Quelques jours plus tard il est arr t sans r sister Sous une attitude d fensive il a pr sent le d lit comme r pondant une forme d altruisme Cas no 2 Monsieur B est g dans la jeune vingtaine lorsqu il est pass Pacte ce moment il r side dans la r sidence familiale 1 a un fr re a n qui vit en appartement Monsieur B n a aucun ant c dent psychiatrique Des ant c dents suicidaires sont toutefois rapport s l adolescence l poque des d lits il vit plusieurs difficult s professionnelles financi res et relationnelles Quelques temps avant le d lit les parents avaient demand monsieur B une plus grande autonomie La relation avec le p re est tendue Il tue ses deux parents Il tente de modifier la sc ne du crime il contacte lui m me les services d urgence en affirmant avoir fait la d couverte des corps Il a d abord r fut son implication dans ce crime pour ensuite reconna tre sa culpabilit 41 Cas no 3 Monsieur C est g dans la fin quarantaine au moment du d lit Il est le cadet d une famille de trois gar ons Il a toujours t d pendant financi rement de ses parents Il a occup des emplois sur de courtes p riodes Il aurait consult un psychologue deux reprises en raison de comportements de compulsion 11 semble qu l poque les professionnels auraient mis
21. s seront ventuellement abord es au cours de ce travail Dans notre tude les termes patricide homicide du p re et matricide homicide de la m re ne seront pas utilis s et nous privil gierions le terme parricide l homicide du parent ou des deux parents en sp cifiant si n cessaire le sexe de la victime Le parricide peut galement d signer la personne qui commet le passage l acte Notons galement qu au cours de notre tude il sera question d homicide compl t Au sein de la litt rature certains chercheurs incluent les tentatives et les parricides compl t s dans leur chantillon Marleau amp al 2006 alors que d autres les divisent parce qu ils rapportent des diff rences au niveau de la psychopathologie et la symptomatologie Weisman amp Sharma 1997 Ampleur du ph nom ne Selon Statistiques Canada pr s de la moiti des crimes r solus sont commis par une connaissance alors que les homicides intrafamiliaux repr sentent environ 35 des crimes r solus Ainsi uniquement 15 des homicides sont commis par des trangers Il est possible de conclure que les homicides sont davantage commis par des individus connus de la victime d o l importance de la relation de cette victime et son agresseur Dauvergne 2004 l instar des tudes effectu es au Canada ce taux d homicides intrafamiliaux est relativement stable les chiffres demeurent les m mes pour les dix derni res ann e
22. sont du niveau primaire alors que 14 sont du niveau universitaire Les difficult s scolaires caract risent le cheminement acad mique de ces individus d o le faible niveau d ducation Lebihan amp B n zech 2004 Par cons quent de telles difficult s scolaires de m me qu un niveau d ducation plut t faible m nent des difficult s li es l emploi Ainsi 81 vivent une instabilit professionnelle des p riodes de ch mage une inactivit prolong e ou tr s souvent une absence d insertion professionnelle Lebihan amp B n zech 2004 Au moment des faits la majorit n avait pas d emploi ou n exer ait pas de profession L veill e amp Lefebvre 2008 ont tudi le parricide au Qu bec sur une p riode de 10 ans 1997 2007 Selon cette tude seulement 17 des parricides taient sur le march du travail Cette situation d instabilit financi re contribue ce que ces individus r sident dans la maison familiale avec la victime Plusieurs tudes rapportent une proportion importante de parricides cohabitant avec les parents B n zech 1992 Clark 1993 Lebihan amp B n zech 2004 Marleau et al 2006 Selon l tude de Clark 1993 portant sur l homicide de la m re commis par le fils 84 vivaient dans la r sidence familiale et 46 d entres eux habitaient seul avec leur victime Singhal et Dutta 1992 rapportent quant eux que la totalit des individus de leur tude
23. tudes de cas partir d entrevues d valuation intellectuelle WAIS et des r sultats de tests projectifs Thematic Apperception Test Rorschach Ces auteurs rel vent la pr dominance de la structure psychotique notamment avec la pr sence de d lires d hallucinations et d pisodes psychotiques dans le pass La menace d annihilation per ue par l agresseur serait un l ment important dans le processus du passage l acte Les auteurs pr sentent deux cas cliniques o les parricides se sentaient menac s par leur p re Les fils croyaient 35 que les p res taient affili s un service externe tels que la mafia et les services secrets cela s ajoutent les conflits li s l identit sexuelle que les auteurs estiment tre une des raisons primaires de l acte violent Sans toutefois donner de plus amples informations les auteurs rel vent que certains individus percevaient leur p re comme tant une menace leur masculinit Les auteurs relatent un cas o le fils souffrait d un d lire homosexuel centr sur le p re et il croyait que ce dernier pouvait lui enlever sa masculinit avec les pouvoirs Vodou qu il poss dait Campion et al 1985 ont tudi les matricides homicide de la m re partir d tudes de cas les auteurs tentent d en ressortir une compr hension des enjeux psychiques Peu d information est donn e sur les m thodes d interpr tation et les indices des prot
24. un sentiment d impuissance Il s agit du sujet le plus ax sur les relations interpersonnelles il est gr gaire Toutefois il y a un certain besoin de contr le dans les relations interpersonnelles sans que cela puisse nuire au fonctionnement Ainsi il aurait tendance viter les stimulations affectives et sociales Il utiliserait galement l intellectualisation comme m canisme de d fense Ce qui caract rise ce sujet est certainement cette tendance trop analyser sa difficult faire une synth se Ainsi il semble que ce premier cas pr sente davantage de ressources de capacit s de mentalisation Les r sultats au SCID I II et MMPI I viennent galement supporter cette affirmation Il s agit d un individu qui semble aux prises avec des affects d pressifs ce qui sugg re qu il est davantage dans la capacit d tre en contact avec son monde interne Le profil au MMPI H pr sente peu d l ments significatifs la plupart des scores aux chelles se 66 retrouvent dans la norme Ainsi il pr sente davantage de forces d habilet s sociales Pour le deuxi me cas nous remarquons une trop grande complexit psychique une difficult composer avec les motions entra nant une hypersensibilit Nous remarquons galement la pr sence d une autocritique n gative de douleurs et malaises qui seraient induits par une inspection ruminative De plus le sujet pr senterait une orientation col riqu
25. 1 sont en dehors de la norme Dans le protocole du cas 3 il y a la pr sence d un Alog ce qui ne se situe pas dans la norme Perception de soi Dans le protocole du cas 1 il n y a aucune sur valuation de la valeur personnelle Fr rF 0 ni d autocritique n gative SumV 0 ni de pr occupation pour le corps An Xy 1 L indice d gocentrisme est inf rieur 3r 2 R 0 06 la norme habituelle indiquant que le sujet manque d gocentrisme Il y a absence de d terminant FD ceci sugg re un manque d autocritique positive Le protocole pr sente un nombre 55 relativement lev de Mor 3 indiquant une perception pessimiste de soi m me Le protocole du cas 2 se caract rise par les l ments suivants l absence d l ment narcissique Fr rF 0 aucune pr occupation pour le corps An Xy 1 Mor 1 un indice d gocentrisme 3r 2 R 0 35 dans la norme habituelle Il y a galement un manque d autocritique positive absence de d terminant FD et la pr sence d autocritique n gative SumV 2 Dans le protocole du cas 3 l indice d gocentrisme 3r 2YR 0 33 est dans la norme habituelle Il n y a aucune autocritique n gative SumV 0 et un niveau ad quat d autocritique positive FD 1 Il y a pr sence d une sur valuation de sa valeur personnelle Fr rF 1 et des pr occupations excessives pour le corps An Xy 5 Mor 2 Le SCID I Il et le MMPI Le SCID et II Rappelons
26. 4 First et al 1995 Maffei amp al 1997 dans Lefebvre 2006 Le Minnesota Multiphasic Personality Inventory II MMPI H Hathaway amp McKinley 1989 est galement utilis Il s agit d un test papier crayon de 567 nonc s grandement utilis pour l valuation de la personnalit et de la psychopathologie Il s approche des crit res diagnostiques du Diagnostic Statistical Manual DSM Le participant doit valuer par vrai ou faux si les nonc s le repr sentent Diverses chelles forment le MMPI dont trois chelles de validit et dix chelles cliniques Toujours dans le but d investiguer le fonctionnement intrapsychique des cas cliniques un test projectif est utilis le Rorschach Ce test projectif se base sur les r actions du participant face dix planches de taches d encre La passation dure environ de 45 minutes une 1h30 Comme tout autre test projectif le Rorschach est bas sur le principe que l individu devant un stimulus ambigu projette les enjeux de sa personnalit et les conflits inconscients Il fournit galement des informations sur les m canismes de d fense et les pulsions de l individu Ainsi il demeure difficile de feindre ou simuler au sein des tests projectifs Exner 2001 mentionne qu il s agit d un outil permettant d aller au del des observations comportementales et des sympt mes en mettant l accent sur le fonctionnement et l organisation psychologique du sujet Pour la
27. UNIVERSIT DU QU BEC ESSAI DE 3 CYCLE PR SENT L UNIVERSIT DU QU BEC TROIS RIVI RES COMME EXIGENCE PARTIELLE DU DOCTORAT EN PSYCHOLOGIE PROFIL INTERVENTION PAR AM LIE GAUVREAU ENJEUX PSYCHIQUES DE PARR IC IDES RECONNUS CRIMINELLEMENT RESPONSABLES JUILLET 2011 Universit du Qu bec Trois Rivi res Service de la biblioth que Avertissement L auteur de ce m moire ou de cette these a autoris l Universit du Qu bec Trois Rivi res diffuser des fins non lucratives une copie de son m moire ou de sa th se Cette diffusion n entra ne pas une renonciation de la part de l auteur ses droits de propri t intellectuelle incluant le droit d auteur sur ce m moire ou cette th se Notamment la reproduction ou la publication de la totalit ou d une partie importante de ce m moire ou de cette th se requiert son autorisation UNIVERSIT DU QU BEC A TROIS RIVI RES DOCTORAT EN PSYCHOLOGIE D Ps PROGRAMME OFFERT PAR L UNIVERSIT DU QU BEC TROIS RIVI RES ENJEUX PSYCHIQUES DE PARRICIDES RECONNUS CRIMINELLEMENT RESPONSABLES PAR AM LIE GAUVREAU Mme Suzanne L veill e directrice de recherche Universit du Qu bec Trois Rivi res M Andr Pellerin valuateur Universit du Qu bec Trois Rivi res Mme Tiziana Costi valuatrice externe Institut Philippe Pinel de Montr al Sommaire Plusieurs auteurs ont analys le ph nom ne du parrici
28. a tr s peu pour le deuxi me cas 4 Cas Cas Cas 2 Cas 3 52 Tableau 2 Sollicitations l examinateur dans les protocoles de Rorschach Nombre Verbatim Je te dirais pas a tous tu vas trouver a plate faut de imagination pour essayer de trouver autre chose a c est dommage pas de couleurs j en voyais souvent jeune Je ne suis pas trappeur dans l me Dommage que P que soit pass Quelque part a me rappelle ma plus vieille a c est une autre histoire Je me demande la forme que a va prendre une fois la boucane finie de monter C est peut tre parce qu aux nouvelles hier ils parlaient d un feu Si j tais ben n gatif a pourrait ressembler une exp rience nucl aire quelque part c est r confortant apr s l exp rience nucl aire il va peut tre avoir des fleurs de cette forme l Je suis dessinateur et je fais souvent a dans mes dessins Deux bonshommes encore je ne sais pas si je suis fou Je dessine comme a des dragons un cartoon 156 quand on tait jeune J ai de la mis re voir honn tement J ai de la mis re trouver Si je comprends bien on dit quelque chose de figuratif rien pr cis ment Mes tudes j ai d j tudi les insectes Spontan ment j aurais tendance la retourner On peut Excuse je ne suis pas tr s imaginatif Si je disais quelque chose ce serait farfelu Je ne v
29. ance of the use of battered child syndrome as a defense Aggression and Violent Behavior 8 671 683 116106 K M 1992 Why kids kill parents child abuse and adolescent homicide Colombus Usa Ohio State University Press 116106 K M amp Petee A T 2007 Parricide an empirical analysis of 24 years of U S data Journal of Interpersonal Violence 22 11 1382 1399 Heide K M amp Petee A T 2007 Weapons used by juvenile and adult offenders in U S paricide cases Journal of Interpersonal Violence 22 11 1400 1414 Hillbrand M amp Cipriano T 2007 Commentary Parricides unanswered questions methodological obstacles and legal considerations Journal American Academic Psychiatry Law 35 312 316 Hillbrand M amp Alexandre J W Young J L amp Spitz R T 1999 Parricides characteristics of offenders and victims legal factors and treatment issues Aggression and Violent Behavior 4 179 190 Husain O 1994 R flexions sur la convergence projective des techniques de examen psychologique Bulletin de la Soci t du Rorschach et des M thodes Projectives de Langue Francaise 38 91 106 Holcomb W 2000 Matricide primal agression in search of self affirmation Psychiatry 63 264 287 Le Petit Robert Dictionnaire alphab tique et analogique de la langue frangaise 2008 Paris Dictionnaires Le Robert Le Bihan P B n zech M 2004 Degr d organisation du crime de parricide pa
30. borer le besoin de contr le la rigidit et les distorsions perceptuelles Les r sultats du 01 1 indiquent galement que monsieur pr senterait une pathologie importante qui pourrait aller jusqu une confusion psychotique Ainsi ce troisi me cas pr sente de l anxi t une rigidit un retrait social un pauvre contact avec la r alit possiblement un d sordre de la pens e et des comportements compulsifs Il semble donc y avoir une perturbation relativement s v re qui peut venir entraver la perception de la r alit En r sum cette tude exploratoire visait pr ciser le fonctionnement intrapsychique de trois cas de parricides criminellement responsables Dans une optique de convergence d indices les r sultats nous am nent trois profils pr sentant des enjeux diff rents Ainsi le premier cas semble pr senter des l ments davantage d pressifs alors que le deuxi me cas nous appara t dans une dynamique appartenant davantage au trouble de la personnalit Le troisi me cas quant lui pr sente des l ments du registre psychotique Conclusion 69 partir de trois cas de parricide issus de la population carc rale une analyse de leur fonctionnement intrapsychique a t effectu e Cette tude visait explorer les particularit s de leur monde interne Ainsi dans cette tude nous avons proc d la passation du Rorschach du MMPI II et au SCID I Il Les r sultats ont permis de d gage
31. cents Journal of Family Violence 21 321 325 Marleau J Millaud F amp Auclair N 2003 A comparaison of parricide and attempted parricide a study of 39 psychotic adults Jnternational Journal of Law and Psychiatry 26 269 271 Maas R L Prakash R Hollender M H amp Regan W M 1984 Double parricide matricide and patricide a comparaison with other schizophrenic murders Psychiatric Quarterly 56 286 290 McKight C K Mohr J W Quinsey R E amp Erochko J 1966 Matricide and mental illness Canadian Psychiatric Association Journal 11 99 106 Millaud F 1998 Le passage l acte Aspects cliniques et psychodynamiques Paris Masson Millaud F 1989 L homicide chez le patient psychotique une tude de 24 cas en vue d une pr diction court terme Canadian journal of psychiatry 34 3 340 346 Millaud F Auclair N amp Meunier D 1996 Comparaison of factors associated with parricide in adults and adolescents Journal of family violence 21 5 321 325 76 Millaud F Marleau J Proulx F amp Brault J 2008 Violence homicide intra familiale Psychiatrie et violence 8 1 Newhill C E 1991 Parricide Journal of Family Violence 6 4 375 394 Palermo G 2010 Parricide A crime against nature International journal of offender therapy and comparative criminology 54 3 3 5 Provost M A Alain M Leroux Y amp Lussier Y 2006 No
32. certaines tudes portent sur les parricides et les tentatives de parricides Marleau amp al 2003 Weisman amp Sharma 1997 Nous r pertorions galement des tudes sur les parricides en comparaison avec les individus ayant commis un autre type d homicide intrafamiliaux D Oban amp O Connor 1989 Farooque amp al 2004 ou encore un homicide d un tranger Baxter amp al 2001 McKinght amp al 1966 1 y a galement des tudes provenant de milieu psychiatrique et ceux provenant du milieu carc ral Weisman amp Sharma 1997 L tude de Weisman et Sharma 1997 est pertinente puisqu aucune autre ne porte sur les parricides trouv s criminellement responsables Les individus qui s journent en milieu psychiatrique demeurent dans une plus grande proportion sur les lieux du crime et acceptent la responsabilit tandis que les individus qui sont incarc r s prennent davantage la fuite suite au parricide De plus tr s peu de troubles psychotiques sont diagnostiqu s chez les individus reconnus criminellement responsables I y a galement davantage de confrontation ouverte avec la victime et ils utiliseraient galement davantage une arme feu Au sein de la litt rature scientifique nous comptons une importante proportion d tudes descriptives Plusieurs auteurs ont fait tat de profils de l individu qui commet le parricide en approfondissant principalement les variables sociod mographiques Le parr
33. cide 9 et de tentative de suicide 6 Toutefois tous les suicides compl t s ont t commis par des hommes qui ont t trouv s criminellement responsables Cons quences l gales Selon P tude qu b coise de L veill e et Lefebvre 2008 environ 53 des parricides commis entre 1997 et 2007 ont t reconnus criminellement responsables 19 et ont re u une sentence d incarc ration Ces auteurs rapportent que 25 d entre eux avaient pourtant un diagnostic de maladie mentale Toutefois l intensit de ces sympt mes serait moindre ce qui aurait pour cons quence que le contact avec la r alit serait davantage pr serv Ainsi une proportion importante d individus ayant commis un parricide sont jug s aptes subir leur proc s et galement responsables de leurs actes Clark 1993 Marleau amp al 2003 Weisman amp Sharam 1997 Seules deux tudes d notent une proportion beaucoup plus lev e En effet des auteurs fran ais soulignent que 88 des parricides sont d clar s non criminellement responsables alors que des auteurs am ricains rapportent un taux de 81 Hillbrand amp al 1999 Lebihan amp B n zech 2004 Les variables situationnelles v nements de vie Certaines situations apparaissent significatives dans le parcours de vie des individus ayant commis un parricide Ces l ments semblent en association avec ce passage l acte Tout d abord plusieurs affirment que la perte du
34. cide intrafamilial tel que l uxoricide homicide conjugal et le familicide homicide conjugale et de Penfant En nous r f rant aux th ories psychodynamiques nous pr senterons les r sultats de ces tudes pour ensuite terminer avec les tudes sp cifiquement sur le parricide L veill e 2001 comparent deux groupes d individus qui pr sentent un trouble de personnalit limite le premier groupe ayant commis des passages Pacte h t roagressifs alors que le deuxi me groupe n a jamais adopt de tels comportements Selon les r sultats au Rorschach l auteure r v le que les sujets ayant commis des comportements h t roagressifs pr sentent une certaine rigidit d fensive Lamba lev et des forces du Moi plus faibles peu de mouvements humains Les r sultats sugg rent galement que ces individus expriment tr s peu Voir Annexe 1 sur les normes selon la m thode d Exner Le Rorschach en syst me int gr proc dure de cotation et d interpr tation 2001 33 leur agressivit et qu elle se manifeste plut t dans l agir et ainsi elle est vacu e du monde interne AG et S peu fr quents sollicitations l examinateur fr quentes Ces individus semblent pr senter moins d affects d pressifs constellation Depi non significative ce qui sugg re que ces personnes ont moins acc s leur monde interne leur souffrance Les diff rents indices rapport s sont souvent pr sents chez les
35. cotation et l interpr tation du protocole des participants le syst me int gr d Exner 2003 est utilis 43 D roulement Cette tude se situe au sein d un projet de recherche r alis par la professeure chercheure Suzanne L veill e au Service Correctionnel du Canada Cette recherche s intitule Comparaison des homicides intrafamiliaux variables sociod mographiques criminologiques situationnelles et psychologiques Tous les cas d homicides intrafamiliaux qui s journent dans un p nitencier f d ral du Qu bec sont r pertori s Dans un premier temps un formulaire de consentement est sign par les participants qui acceptent une premi re rencontre individuelle Lors de cet entretien des informations propos de ce projet de recherche leur sont transmises Des explications quant aux objectifs et au d roulement de la recherche leur sont donn es Par la suite un deuxi me formulaire de consentement est pr sent afin de conna tre leur int r t participer cette recherche Des explications quant la confidentialit leur sont fournies S ils offrent leur consentement quatre cinq rencontres sont planifi es dans le but de leur administrer diff rents tests psychologiques psychom triques projectifs inventaire de personnalit questionnaire socio d mographique Nous s lectionnons au hasard trois cas de parricide Au sein de cette batterie de tests nous utilisons les donn es de l a
36. d amp al 1996 Singhal amp Dutta 1990 Weisman amp Sharma 1997 Les tudes qu b coises provenant d un chantillon de parricide psychotique en d notent davantage 30 Marleau amp al 2003 Millaud amp al 1996 Bisonnette 2007 a tudi les parricides psychotiques il rapporte qu environ 21 de son chantillon ont t diagnostiqu s ayant un trouble de personnalit de groupe B Tr s peu d auteurs se sont attard s d crire la dynamique de ces troubles de personnalit chez les parricides En fait Marleau et al 2003 soulignent que 28 de leur chantillon pr sentent un trouble de personnalit et de ceux ci 45 ont un trouble ou des traits de personnalit narcissique Clark 1993 mentionne que le trouble de personnalit antisocial et schizo de est pr sent dans une proportion de 8 Cette notion parricide psychotique r f re aux individus pr sentant un trouble psychotique selon le Diagnostic Statistical Manual IV TR DSM IV TR 27 chacun Millaud et al 1996 pr tendent que le trouble de personnalit serait associ certaines dynamiques relationnelles pouvant jouer un r le consid rable dans le choix de la victime Par exemple toujours selon Millaud et al 1996 les parricides diagnostiqu s comme ayant un trouble de personnalit borderline agresseraient le p re tandis que les personnes pr sentant un trouble de personnalit agressif ou d pendant s en prendraient
37. de l homicide de la m re ou du p re notamment partir d tudes descriptives d tudes de comparaison et de vignettes cliniques Selon la litt rature scientifique consult e les individus ayant commis un parricide pr sentent dans la grande majorit un trouble psychotique Le diagnostic retenu est principalement la schizophr nie de type parano de Campion Cravens Rotholc Weinstein Covan amp Alpert 1985 Clark 1993 Cravens Campion 180100016 Covan Cravens 1985 Green 1981 L veill e amp Lefebvre 2008 Marleau Millaud amp Auclair 2003 Millaud Auclair amp Meunier 1996 Singhal amp Dutta 1992 D ailleurs la plupart des tudes portent sur un chantillon d individus pr sentant un trouble de sant mentale et qui sont reconnus non criminellement responsables Par contre ceux ci ne repr sentent qu environ 47 L veill e amp Lefebvre 2008 et ainsi plus de la moiti des parricides ne sont que tr s peu tudi es Nous ne r pertorions qu une seule tude portant sur les parricides reconnus responsables de leur d lit et ayant une sentence d incarc ration Weisman amp Sharma 1997 Devant le peu d tude sur cette population une valuation du fonctionnement intrapsychique et symptomatologique est pertinente Au cours de cette tude nous pr sentons trois cas de parricide incarc r s dans un p nitencier f d ral Service Correctionnel du Canada travers les r sultats au Rorschach te
38. e
39. e envers l environnement pouvant mener des difficult s relationnelles Cette agressivit peut s exprimer par de l opposition ou encore de Pirritabilit Il aurait une pauvre perception de ses relations interpersonnelles et il se per oit comme tant isol ayant de la difficult maintenir ses relations sociales Une vision non conventionnelle et marginale est observ e Cette vision marginale est galement soulev e dans les r sultats au MMPI II En effet cet individu pr senterait une attitude agressive notamment en commettant des passages lacte antisociaux et une transgression des r gles Il y aurait une pauvret au niveau du jugement de l instabilit et de l gocentrisme Il pr senterait galement un manque de modulation affective Les particularit s de ce deuxi me cas semblent s inscrire dans une dynamique de trouble de la personnalit Finalement le troisi me cas pr sente une immaturit affective Il aurait de la difficult percevoir les relations interpersonnelles et pr senterait un besoin de contr le dans de tels contextes Nous remarquons aussi certains indices d une d pendance affective Au niveau de la pens e comme mentionn pr c demment le troisi me cas pr sente aussi des difficult s au niveau du fonctionnement cognitif 67 pouvant mener des erreurs de jugement La pr sence d un trouble obsessif compulsif rapport l axe 1 selon les r sultats du SCID vient corro
40. ement actifs a p 10 2 Nous notons un nombre lev de r ponses PER 3 et l indice d isolement social est galement lev 0 39 Pour le cas 2 il y a un d terminant texture et aucun contenu nourriture Ces r ponses ainsi que celles contenu humain pure H et PER sont dans la norme Il n y a aucune cotation COP alors qu une cotation AG se retrouve au sein du protocole En ce qui concerne la perception des relations interpersonnelles il y a davantage de PHR que de GHR L indice d isolement social est lev 0 35 Pour le cas 3 le d terminant texture les r ponses contenus humains l indice d isolement social 0 17 sont dans la norme habituelle Le protocole ne pr sente aucune cotation COP et deux cotations AG s y retrouvent Il y a davantage de GHR que de PHR Il y a la pr sence d une cotation nourriture et un nombre tr s lev de PER 5 Sollicitations Pour les trois cas 1l y a pr sence de sollicitations l examinatrice voir tableau 2 Sollicitations l examinateur dans les protocoles du Rorschach Celles ci sont principalement des commentaires ou encore des questions pos es directement 51 Pexaminatrice De telles sollicitations tendent interpeler partager une exp rience ou encore justifier une r ponse Aucune tendance la d valorisation n est not e au sein de ces sollicitations Le premier et troisi me cas en pr sente davantage respectivement 7 et 8 1 y en
41. ent parricides une comparaison avec des adolescents homicides volution Psychiatrique 71 259 267 Baxter H Duggan C Larkin E Cordess D amp Page K 2001 Mentally disordered parricide and stranger killers admitted to high security care 1 A descriptive comparison Journal of Forensic Sciences 12 2 287 299 B n zech M 1992 De quoi souffrent les parricides Perspectives Psychiatriques 31 207 212 Bergeret J 1984 La violence fondamentale Paris Dunond Bergeret J 1996 La personnalit normale et pathologique Paris Bordas Bissonnette P 2007 Vers une typologie du parricide adulte psychotique Th se de doctorat in dite Universit du Qu bec Trois Rivi res Boots D P Heide K M 2006 Parricides in the media A content analysis of available reports across culture International Journal of Offender Therapy and Comparative Criminology 50 4 418 445 Bouchard J P 2005 Violence homicide et d lires de pers cution Annales M dico psychologiques 163 10 820 826 Bouchard J P Bachelier A S 2004 Schizophr nie et double parricide propos d une observation clinique Annales M dico psychologiques 162 626 633 Bourget D Gagn P amp Labelle M E 2007 Parricide a comparative study of matricide versus patricide Journal of American Academic Psychiatry Law 35 306 312 Campion J Cravens J M Rotholc A Weinstein H Covan F amp Alp
42. ert M 1985 A study of 15 matricidal men American Journal of Psychiatry 142 312 317 Clark S A 1993 Matricide the schizophrenic crime Medecine Science and the Law 33 325 328 Cournoyer G Ouimet G 2008 Code criminel annot 2009 Cowansville dition Blais Coram G J 1995 A Rorschach analysis of violent murderers and nonviolent offenders European Journal of Psychological Assessement 11 81 88 73 Cravens J M Campion J Rotholc A Covan F amp Cravens R A 1985 A study of 10 men charged with patricide American Journal of Psychiatry 142 1089 1092 Cusson M 1998 Les homicides d hier et d aujourd hui Cahiers de recherche du CICC Universit de Montr al Dakhlaoui O Kh miri O Gaha N Ridha R 8 Haffani F 2009 Le parricide psychotique tude clinique et analytique A propos de 16 cas Tunisie m dicale 87 12 824 828 Daly M amp Wilson M 1998 Homicide New York Adline de Gruyter Dauvergne M 2004 L homicide au Canada 2003 Statistique Canada 24 6 Dauvergne M amp Li G 2006 L homicide au Canada 2005 Statistique Canada 26 6 Debray R 2001 p tre ceux qui somatisent France Presses universitaires de France Devaux C Petit G Perol Y amp Porto M 1974 Enqu te sur le parricide en France Annales M dico Psychologiques 1 161 168 D Orban P T amp O Connor A 1989 Women who kill t
43. es enjeux d pressifs les deuxi me et troisi me cas en pr sentent peu ce qui est galement rapport dans la litt rature scientifique En effet les individus qui commettent des passages l acte ont g n ralement moins acc s leur monde interne leur souffrance et leurs conflits internes L veill e 2001 Seul le premier cas pr sente des affects d pressifs ce qui peut indiquer que cet individu a davantage acc s ses motions ce qui pourrait tre reli de meilleures capacit s de mentalisation 65 Concernant l gocentrisme le premier cas pr sente un manque d gocentrisme sugg rant une faible estime de soi et une d valorisation de soi Les deuxi me et troisi me cas pr sentent un niveau d gocentrisme ad quat sans exag ration Ces r sultats diff rent en partie de la litt rature consult e Lefebvre et L veill e 2008 notaient que les individus ayant pass l acte pr sentaient une centration sur soi une sur valuation de leurs capacit s Par contre Coram 1995 mentionne que les individus ayant commis un homicide violent pr sentent un niveau d gocentrisme ad quat Selon l auteur ce r sultat pourrait signifier une estime de soi ad quate Pour chacun des cas nous pr sentons les particularit s not es au niveau de leur fonctionnement intrapsychique Concernant le premier cas il vit possiblement une certaine anxi t situationnelle il est inhib pr sentant
44. fa ons et les homicides intrafamiliaux sont la forme la plus s rieuse Dans un premier temps selon le Code criminel du Canada Cournoyer amp Ouimet 2008 l homicide est l action de causer la mort d une personne sans justification au plan juridique ni n gligence criminelle ou encore de d c s accidentels L homicide comprend le meurtre au premier degr le meurtre au deuxi me degr l homicide involontaire coupable et l infanticide homicide d un enfant 18 ans et moins Pour ce qui est du meurtre il doit tre commis intentionnellement alors que l homicide involontaire ne pr sente pas ces caract ristiques De fa on plus sp cifique le meurtre au premier degr signifie que l homicide tait pr m dit et de propos d lib r Les homicides intrafamiliaux sont commis par des individus dont le lien avec la victime est consid r comme tant un lien de sang d alliance ou encore d adoption Il s agit donc de la fratrie du conjoint du parent ou encore de l enfant Ces types de drames familiaux se pr sentent sous diff rentes formes l uxoricide homicide de la conjointe commis par l homme le filicide l homicide de l enfant 0 18 ans commis par le p re ou la m re le familicide l homicide de la conjointe et d au moins un des enfants commis par l homme le sororicide l homicide de la s ur le fratricide l homicide du fr re et le parricide Ce dernier qui sera le sujet de
45. ffectu es en France l ge moyen est d environ 30 ans B n zech amp Lebihan 2004 Ce chiffre ne diff re que tr s peu chez la population de l Angleterre Baxter Dugan Larkin Cordess Page 2001 ainsi que celle des tats Unis Weiman amp Sharma 1997 Une tude effectu e en Angleterre portant uniquement sur des femmes d montre une moyenne d ge relativement semblable Bien que cette tude ne soit pas des plus r centes elle 12 permet tout de m me de constater qu aucune diff rence n est noter quant au sexe et l ge de l agresseur D Orban amp O Connor 1989 ge de la victime Peu d tudes abordent cette variable Il s agit d une donn e qui est souvent manquante dans les diff rents dossiers Dans une tude am ricaine Weisman et Sharma 1997 rapportent une moyenne d ge de 60 ans pour les m res victimes alors qu elle se situe 61 ans pour les hommes Origine ethnique Selon une tude effectu e en Angleterre la plupart des parricides sont commis par des hommes caucasiens sauf pour quelques exceptions o il s agissait d individus d origine chinoise et d un patient originaire de l Afrique Green 1981 En ce qui concerne les tudes am ricaines les individus de race blanche repr sentent toujours une proportion importante 58 ils sont suivis des Afro am ricains 25 Weisman amp Sharma 1997 Dans une tude fran aise de Lebihan et B n zech
46. heir parents British Journal Of Psychiatry 154 27 33 Ewing C P 1997 Fatal Families Thousand Oaks Sage Publications Exner J E 2001 Manuel de cotation du Rorschach pour le syst me int gr Paris Editions Frison Roche First B M Spitzer R L Gibbon M Williams J Benjamin L 1997 Structured Clinical Interview for DSM IV Patient edition SCID P New York American Psychiatric Press Traduction frangaise par L Bordeleau Qu bec Centre Hospitalier Universitaire du Qu bec CHUL Farooque R S Stout R G amp Ernest F A 2004 Homicide at home parental murder child murder intimate patner murder a comparative study of ultimate violence in the family American Journal of Forencsic Psychiatry 25 2 5 24 Foucault M 1973 Moi Pierre Rivi re ayant gorg ma m re ma s ur el mon fr re un cas de parricide au XIXe Paris Gallimard Fox J A amp Zawitz M W 2004 Homicides trends in the United States Bureau of justice Canada Departement of Justice Etats Unis 74 Garrison A 2008 The catathymic crisis An explanation of serial killer Journal of Policy and Criminal Psychology 11 1 1996 Green C 1981 Matricide by sons Medecine Science and the Law 21 207 214 Hathaway S R amp McKinley J C 1989 Minnesota Multiphasic Personnality Inventory Il MMPI I University of Minnesota Hart J L amp Helms J L 2003 Factors of parricide Allow
47. icide Journal of Forensic Sciences 42 1107 1113 Williams J B Gibbon M First M Spitzer R L Davies M Borus J amp al 1992 The structured clinical interview for DSM III R SCID Multisite test retest reliability Archives of General Psychiatry 49 630 636 Zagury D amp Millaud F 1998 Le passage l acte Montr al Masson Appendice 4 Les normes au Rorschach selon Exner Ensemble de base Bloc Affects Bloc Relations Tableau 3 Les normes au Rorschach selon la m thode d Exner Cotation Lamda EA FM M gt gt 3 FC CF C Pure C SumC WSumC Afr S Blends R Blends CP COP AG GHR PHR a p FOOD Sum T Human Cont Per 150 indx Norme 0 33 0 99 lt 2 5 0 1 0 1 0 1 SumC lt WSumC 0 50 0 26 0 2 0 13 0 26 1 0 1 2 0 1 GHR gt PHR 0 1 varie en fonction du nombre de r ponses varie en fonction du nombre de r ponses 0 2 0 0 25 Tableau 3 80 Les normes au Rorschach selon la m thode d Exner suite Triade cognitive Bloc Id ation Bloc M diation Bloc Traitement de l information Cotation Ma Mp 2Ab ART AY Mor Sum 6 WSum Lv2 Dvl Dv2 Incom Incom2 Drl Dr2 Fabcoml Fabcom2 Alog Contam M M none XA WDA X S P X Xu Zf W D Dd W M Zd PSV DQ DQv Norme Ma gt Mp 0 3 0 3 0 3 0 6 0 0 3 0 0 2 0 0 1 o t O gt gt 0 70 gt 0 75 0 0 15 0 2
48. icide est galement d crit travers les caract ristiques du d lit et les facteurs situationnels La grande majorit de ces tudes sont effectu es partir d analyse de dossiers c est dire des rapports de m decins l gistes et de milieux psychiatriques Les chantillons tudi s sont diversifi s notamment au niveau de la quantit du sexe de l agresseur de la victime du pays d origine et de leur milieu de d tention Ces diff rences ne sont pas toujours tr s bien nomm es ce qui rend parfois difficile le regroupement de certaines variables De plus la plupart des tudes ont un chantillon form uniquement d hommes et tr s peu d tudes portent sur des femmes ou encore cet chantillon est plut t petit Cette situation repr sente le ph nom ne du parricide lui m me il est commis principalement par des hommes Au cours de cette section du travail nous pr senterons les diff rentes variables explor es au sein des tudes descriptives Les variables sociod mographiques ge de l individu homicide L ge des individus ayant commis un parricide varie et l tendue est relativement grande En effet il semble que ce soit autant de jeunes adultes que de personnes d ge m r qui commettent un parricide Selon l tude de Marleau et al 2003 portant sur des individus parricides qui se retrouvent en milieu psychiatrique l ge moyen est de 31 ans variant entre 18 et 59 ans Selon les tudes e
49. ient tendance vouloir placer l examinateur dans une position de spectateur ou complice L interpr tation de ces sollicitations am ne 64 certains questionnements et hypoth ses Ainsi il peut s agir d une demande d attention une provocation ou encore une forme d tayage Ainsi trois l ments cl s ressortent donc de l tude du fonctionnement intrapsychique de ces trois individus un probl me de modulation affective des difficult s cognitives et des sollicitations l examinatrice D autres indices sont significativement pr sents La litt rature scientifique rapporte que les individus qui ont commis un passage l acte pr sentent un contr le pulsionnel massif L veill e 2001 L veill e amp Lefebvre 2008 Lefebvre amp L veill e 2008 Seul le troisi me cas pr sente un tel r sultat une plus grande rigidit et un surinvestissement la r alit concr te Le contr le r pondrait la crainte d un d bordement motionnel pour ainsi contenir une possible charge pulsionnelle H y aurait aussi la possibilit d un clivage Quant aux deux autres cas ils pr sentent une plus grande sensibilit aux stimuli de l environnement que la moyenne des gens Il leur semble difficile d utiliser les ressources de mani re adapt e ce qui peut amener un plus grand risque de d bordement affectif Ces r sultats diff rent avec la litt rature scientifique consult e De plus en ce qui concerne l
50. importance du couteau de cuisine par exemple Il s agit d une arme d j pr sente dans le domicile et facilement accessible Marleau 2003 Violence excessive La violence excessive caract rise dans la majorit des cas le parricide 67 I y a un acharnement d o parfois le nombre de l sions abusives ou encore la combinaison de celles ci sur le parent victime Ceci d montre le caract re motionnel de l acte Ici l intention n est pas seulement de tuer mais galement de d truire de faire dispara tre d an antir le parent victime Lebihan amp B n zech 2004 Derri re cette brutalit inou e se cache une volont de faire en sorte que ce parent n ait jamais exist et par le fait m me d emp cher la renaissance de la victime Zagury amp Millaud 1998 Millaud amp al 2008 Certains auteurs rapportent que la violence excessive serait davantage pr sente chez des individus atteints d un trouble psychotique En effet des id es li es la pers cution am nent un plus grand risque de violence excessive Campion amp al 1985 Cravens amp al 1985 16 Lieu et moment Comme mentionn pr c demment en grande majorit l individu homicide vit dans la r sidence familiale d o le grand nombre de parricides tant commis entre 91 et 94 Baxter amp al 2001 Weisman amp Sharma 1997 Plus pr cis ment selon l tude de B n zech 1992 dans la plupart de
51. incompr hension La famille est per ue par tous comme tant une unit sociale et s curitaire o les membres sont loyaux et protecteurs Les objectifs de notre tude visent principalement enrichir les connaissances sur les homicides intrafamiliaux la violence familiale et mieux comprendre le ph nom ne du parricide La recension des crits sur le sujet d montre l importance des troubles mentaux graves au sein de la population qui commet un parricide Plusieurs chercheurs se sont pench s sur les parricides provenant des h pitaux psychiatriques Toutefois dans la litt rature scientifique peu d tudes portent sur les parricides qui purgent une sentence d incarc ration apr s avoir t reconnus criminellement responsables de leur geste Ainsi le tableau clinique de la maladie mentale semble se pr senter diff remment En effet l intensit du trouble la capacit discerner la r alit lors du passage l acte semblent des l ments importants L veill e amp Lefebvre 2008 Les circonstances du d lit attaques pr c dant le d lit pr sence de violence excessive et le comportement la suite du passage Pacte le sont galement Weisman amp Sharma 1997 Au sein de la litt rature peu d tudes se sont attard es sur le fonctionnement intrapsychique de ces individus parricides La plupart des tudes visent d crire le ph nom ne et les variables associ es sociod mographiques situationnelle
52. is individus est la pr sence de troubles de la pens e pouvant mener des erreurs de jugement Les r sultats sugg rent la pr sence de difficult s cognitives ainsi que des pr occupations pouvant venir perturber la clart de la pens e Notons toutefois que le troisi me cas pr sente davantage de difficult s ce niveau que le premier et le deuxi me cas L tude de Coram 1995 en tait arriv e aux m mes r sultats En effet selon cet auteur chez les individus ayant commis un homicide le testing de la r alit est plus d faillant que chez les agresseurs non violents Notons galement que les trois participants de notre tude poss dent certaines forces du Moi leur permettant de composer avec l environnement Seul le troisi me cas pr senterait un l ger manque ce niveau Chez les trois individus nous relevons plusieurs sollicitations a Pexaminatrice s agissait de questions pos es directement l examinatrice alors que d autres taient des commentaires qui cherchaient l interpeller partager une exp rience ou encore justifier une r ponse La pr sence lev e de sollicitations peut r pondre l hypoth se que ces individus ont tendance exprimer les conflits par des passages Pacte au sein de la relation avec l examinateur Les motions li es aux conflits sont donc vacu es de leur monde interne D ailleurs Husain 1994 et L veill e 2001 rapportaient que ces individus ava
53. la col re et de l hostilit peuvent tre ressenties l gard de la famille Pour les chelles de personnalit un score lev est not l chelle histrionique Le sujet aurait tendance tre gr gaire extraverti chercher l attention au sein d un groupe l peut galement pr senter un manque de modulation affective et des r ponses motionnelles excessives l chelle antisociale le sujet pr sente galement un score lev 1 pr senterait une tendance au m pris de l autre et la transgression des normes de la soci t Pour le troisi me cas la validit du test est remise en question en raison d une chelle F lev e Ceci sugg re que le sujet simulerait une psychopathologie un style de r ponses tout vrai ou encore un tat de confusion psychotique Ce score indique galement que le sujet pr senterait une image de soi exag r ment n gative Lorsque nous nous attardons au bloc Validit Plus tel que recommand par les auteurs il pr sente un profil invers de type V invers validit pathologie extr mement importante Ceci sugg re un inconfort psychologique un niveau de d tresse important Au niveau des chelles cliniques l chelle D un score tr s lev s y retrouve 81 Ces individus prouvent habituellement un sentiment d tre envahi par les probl mes et manifeste un retrait social important 115 ont g n ralement un concept de soi tr s pauvre une
54. le Les chelles de contenu pr sentent de fa on g n rale des scores relativement bas ou encore dans le registre normal Pour les chelles de personnalit l chelle histrionique pr sente un score tendance lev e Il y a donc une tendance l extraversion tre gr gaire Les r ponses motionnelles peuvent tre excessives et manquer de modulation Le sujet peut aussi demander l attention dans un groupe Les r sultats au MMPI IT pour le cas 2 pr sentent un score l g rement lev aux chelles K et VRIN ce qui remet en question la validit du test L interpr tation du bloc Validit Plus tait donc recommand e par les auteurs Le profil de validit est de type ascendant valide tendance plut t cynique d fensive Un tel profil signifie qu il y a la pr sence d une attitude l g rement d fensive ou une tentative de se pr senter sous un angle trop positif Au niveau des chelles cliniques l chelle Pd est tr s lev e 79 ce qui d montre que le sujet pr sente une attitude agressive ce qui peut entra ner des passages l acte antisociaux Un tel r sultat est li un pauvre jugement de 58 Pinstabilit de l gocentrisme et de l immaturit En ce qui concerne les chelles de contenu un score lev est not l chelle FAM 68 ce qui indique la pr sence de difficult s familiales importantes un manque d amour de compr hension de support dans la famille De
55. le ayant galement besoin d aide et de soutien Les principales probl matiques psychiatriques diagnostiqu es sont les troubles psychotiques et les troubles de l humeur Une importante proportion ne prenait pas leur m dication ou la prenait de fa on irr guli re Compr hension du fonctionnement intrapsychique Selon la litt rature scientifique consult e et comme mentionn pr c demment la plupart des tudes portant sur le parricide visent d crire le ph nom ne et les variables associ es ce type de d lit Ces tudes bien qu elles proposent un apport au niveau de la compr hension du parricide n explorent pas les l ments du Cette tude n inclue pas les tentatives de parricide 32 fonctionnement intrapsychique de ces individus Un tel travail n cessite un approfondissement du monde interne des enjeux parfois inconscients des sujets En fait tr s peu d tudes ont effectu une telle analyse chez les individus ayant commis un parricide Quelques recherches pr sentent des tudes de cas et utilisent des m thodes projectives Toutefois celles ci r v lent des r sultats pr liminaires Campion amp al 1985 Cravens amp al 1985 tant donn le peu d tudes portant principalement sur le parricide nous avons galement retenu les tudes r alis es aupr s d individus ayant commis d autres types de passages l acte comportements h t roagressifs l homicide ou encore lPhomi
56. leur m re Selon L veill e et Lefebvre 2008 aucun trouble de personnalit n est r pertori chez les parricides reconnus non criminellement responsables Toutefois chez les individus reconnus criminellement responsables environ 13 d entre eux pr sentent un trouble de personnalit Pr s de la moiti de ce 13 ont un diagnostic de trouble de personnalit antisociale et borderline alors que l autre moiti aurait un trouble de personnalit schizo de et schizotypique La col re r actionnelle Selon L veill e et al 2010 la col re r actionnelle serait la motivation la plus fr quente ce qui devancerait celle de la perturbation de l tat mental d crite pr c demment Celle ci fait suite une dispute entre le parent agress et l enfant Comme mentionn par Zagury et Millaud 1998 la mise de limite par le parent est habituellement le d clencheur Ainsi il peut s agir d une demande de se reprendre en main de se trouver du travail ou encore suite une demande de la part de l agresseur soit une demande d argent demande de pr t de la voiture Ceci sugg re chez ces individus une difficult au niveau de la prise de leur autonomie 28 L altruisme Le th me de l altruiste se pr sente de deux fa ons soit un suicide largi ou encore un d sir d all ger la souffrance du parent victime D Orban amp O Conner 1989 Green 1981 quant lui mentionne qu il s agit de la deuxi
57. me ordre d id es certains auteurs notent la pr sence de comorbidit au niveau des troubles l Axe et l Axe H Plus pr cis ment pr s de 41 des parricides psychotiques souffraient d un trouble d abus d alcool ou de drogue accompagn d un autre trouble l Axe 1 Encore ici il est possible que la consommation d alcool ou de drogue vienne exacerber un trouble d j pr sent Millaud amp al 1996 Selon une tude am ricaine Campion amp al 1985 environ 20 des matricides psychotiques souffriraient d un trouble des impulsions Ce trouble peut se d finir comme tant une faiblesse r sister un acte impulsif une tentation ou encore 26 un comportement blessant la personne elle m me ou les autres Ce trouble est pr sent lorsqu aucun autre trouble majeur psychiatrique n est diagnostiqu Cinq sous types le caract risent cleptomanie trichotillomanie pyromanie jeu pathologique trouble intermittent explosif DSM IV R 2003 Il s agit de l unique tude rapportant la pr sence de ce trouble Il est noter que les troubles de personnalit l Axe Il sont parfois en comorbidit avec les troubles psychotiques Cette comorbidit fait en sorte que l valuation et le diagnostic des troubles de personnalit devient difficile B n zech 2004 Selon les tudes ces troubles sont pr sents dans 10 30 des cas Clark 1993 Green 1981 Marleau amp al 2003 Millau
58. me motivation associ e au parricide la perturbation de l tat mental serait la premi re I note que l agresseur est habituellement gravement malade et estime qu il ne peut laisser un de ses parents sans aucune personne pour s en occuper Dans le deuxi me sc nario l homicide vient r pondre l id e de vouloir apaiser les souffrances d un parent malade Notons que le trouble de l humeur est parfois associ ce type d homicide Dans l tude de L veill amp al 2010 aucun parricide n tait identifi comme tant perp tr avec de tels motifs Les classifications La typologie des parricides psychotiques Bisonnette 2007 pr sente une typologie des parricides psychotiques partir de donn es qu b coises En effet l auteur a tudi une population psychiatris e de l Institut Philippe Pinel de Montr al la suite d une analyse statistique approfondie l auteur en est arriv trois regroupements Le premier groupe est constitu d individus qui ont une maladie schizophr nique connue et re oivent un traitement pharmacologique cet effet Ils n ont aucun ant c dent de violence n ont jamais fait de menace leur parent n ont pas t expos s de la violence familiale et ils respectent la posologie de leur m dication En fait le passage lacte semble se H pital psychiatrique l gale s curit maximum 29 produire la suite d une mise de limite de
59. namn se les r sultats au SCID I et SCID IL les r sultats du MMPI II et les protocoles de Rorschach En ce qui concerne le Rorschach l analyse quantitative de chaque protocole a t effectu e partir du syst me int gr d Exner 2001 Une proc dure de consensus Nous d sirons remercier les trois participants le Service Correctionnel du Canada ainsi que les intervenants ayant permis la cueillette de donn es Pour ce projet de recherche un certificat d thique f t mis par le Service Correctionnel du Canada ainsi que par l Universit du Qu bec Trois Rivi res 44 3 dar 6 interjuge a t r alis e pour chaque protocole et ce afin de nous assurer de Pexactitude de la cotation et des interpr tations 3 Tous les protocoles ont t cot s nouveau par la directrice d essai Mme L veill e et toutes les cotes ont fait l objet d une r vision pour en arriver un consensus interjuge Les r sultats 46 Tout d abord nous pr sentons les r sultats des protocoles de Rorschach voir tableau 1 R sultats Rorschach selon chaque bloc de cotation Au sein de ce bloc il sera question des r sultats de chaque participant Nous allons d buter par les indices consid r s comme tant dans la moyenne habituelle pour ensuite encha ner avec les r sultats en dehors de la norme Par la suite nous poursuivons avec les r sultats du SCID I et II pour terminer avec les
60. notre tude se d finit comme tant l homicide de la m re ou du p re Il est important de noter que certains auteurs Milaud Auclair amp Meunier 1996 Le Bihan amp B n zech 2004 sp cifient que le parricide inclut l homicide du parent naturel adoptif l gal ou encore tout autre ascendant l gitime Tandis que D Orban et O Connor 1989 d finissent le parricide par l homicide du parent biologique D autres auteurs Campion amp al 1985 Green 1981 Hillbrand Alexandre Young amp Spitz 1999 Marleau Auclair amp Millaud 2006 ne pr cisent pas cette relation entre l enfant et le parent Certaines auteurs Campion amp al 1985 Clark 1993 Green 1981 Lebihan B n zech 2004 Marleau Millaud amp Auclair 2003 Millaud Auclair amp Meunier 1996 Singhal amp Dutta 1990 classifient le parricide en deux cat gories distinctes selon le sexe de la victime En effet le matricide est l homicide de la m re et le patricide est homicide du p re De nombreux auteurs D Orban O Connor 1989 Hillbrand amp al 1999 Maas Prakash Hollender amp Regan 1994 Marleau amp al 2003 Marleau amp al 2006 ne pr cisent pas cette notion au sein de leur chantillon ou encore de leurs r sultats Toutefois il semblerait que ces deux populations pr sentent des diff rences notables surtout en ce qui a trait la relation entre l individu homicide et la victime Ces particularit
61. ocoles des tests projectifs utilis s Toutefois les auteurs rapportent que ces patients se per oivent comme tant faibles inad quats inefficients et d sesp r s Ces individus homicides se per oivent comme tant dans une relation de d pendance avec leur m re L Objet qu ils consid rent comme tant hostile provocatrice et dominante Les r sultats sugg rent que ces individus se retrouvent dans une relation symbiotique qui vise davantage r pondre aux besoins de la m re D autres auteurs Lebihan amp B n zech 2004 Weisman amp al 1997 Zagury amp Millaud 1998 ont galement d crit la relation symbiotique dans le contexte du parricide Cette relation la m re am ne l enfant osciller entre la fusion et la confusion Dans la fusion le d sir de l enfant est r alis il est dans un lieu de qui tude rassurant Ce rapprochement fait toutefois na tre des tats de confusion parce qu il craint l an antissement le d ni de l alt rit le d ni de la diff rence et 36 l existence de l Autre De cette situation nait un sentiment d angoisse teint d une ambivalence amour haine Selon certains auteurs Campion amp al 1985 Weisman amp Sharma 1997 Penfant a chou vivre ind pendamment de la m re en d pit de leur relation empreinte d hostilit Ainsi la tension motionnelle est grande Dans une telle situation l enfant peut projeter la responsabilit de son
62. ois rien Est ce que c est ce que j ai dit Qui a invent le Rorschach Rien de pr cis c est la plus vari e en termes de en isolant chaque l ment C est dr le la planche la plus fournie la plus labor e et j ai de la difficult trouver Beaucoup de d tails mais pas capable de faire un tout 53 Triade cognitive M diation Dans le protocole du cas 1 les indices suivants XA WDA X S 0 X XU se situent dans la norme De tels r sultats sugg rent que le sujet ne pr sente pas de distorsion perceptuelle ni d l ment psychotique Dans le protocole du cas 2 l indice mesurant la capacit voir la r alit WDA 0 69 est en dehors de la norme Il y a galement pr sence de distorsions perceptuelles X 0 29 Concernant l indice de mesure de la pens e conventionnelle il est plus faible X 0 47 que la norme habituelle Le protocole du cas 2 pr sente galement un r sultat plus lev en ce qui concerne l indice de mesure de la marginalit XU 0 24 Dans le protocole du cas 3 il y a davantage de scores en dehors de la norme Ainsi il pr sente des difficult s voir la r alit XA 0 53 WDA 0 47 P 3 des distorsions perceptuelles X 0 5 et une vision individualiste X 0 39 Traitement de l information Pour les trois protocoles notons la tendance trop analyser Zf entre 9 et 18 et une difficult effectuer une synth se DQv entre 1
63. oncept de soi une sensibilit aux critiques et au rejet Le score l chelle SOD indique que la personne est plut t g n e timide et introvertie l chelle WRK nous identifions la pr sence de diff rents comportements et attitudes pouvant nuire un bon rendement au travail par exemple une difficult supporter la tension un manque de concentration et une faible estime de soi Finalement l chelle TRT un tel score signifie que la personne peut pr senter une attitude n gative envers les th rapeutes les traitements de sant mentale Il est galement possible que la personne ait l impression 60 que personne ne peut la comprendre l aider La volont de changer n est pas non plus assur e Aux chelles de personnalit nous identifions l chelle de d pendance P chelle obsessionnelle compulsive l chelle schizotypique l chelle vitante et schizo de Discussion 62 Dans un premier temps rappelons que l objectif de notre tude est d approfondir la compr hension du fonctionnement intrapsychique des individus ayant commis un parricide Ainsi nous pr sentons les similitudes entre ces trois cas tout en faisant le lien avec la litt rature scientifique c est dire les indices au Rorschach reli s au passage l acte Par la suite nous explorons certains indices soulev s dans la litt rature scientifique comme tant significatifs chez les individus ayant commis un passage
64. p re chez ces patients avant les faits est relativement commune 71 Baxter amp al 2001 Green 1981 Cette perte s explique par diverses raisons soit le d c s la s paration ou le divorce Green 1981 D Orban et O Connor 1989 rel vent qu environ 59 des femmes parricides ont perdu un des deux parents avant le passage l acte Toutefois Millaud Auclair et Meunier 1996 rapportent que seulement 25 des parricides psychotiques ont connu la mort d un proche 20 Comportement et attitude du parent victime Lebihan et B n zech 2004 rapportent certains facteurs de victimisation notamment l attitude des parents l gard de la maladie de leur enfant Environ le tiers des parents de cette tude pr sentent une attitude de d ni face la maladie mentale La non reconnaissance de la maladie est parfois accompagn e d un refus d hospitalisation Par contre ce pourcentage augmente 55 selon l tude de Marleau Auclair et Meunier 2006 portant sur des parricides psychotiques Toujours selon cette m me tude une proportion importante de parricides sont commis entre 69 et 72 alors que durant le mois pr c dent le passage l acte le parent victime impose une limite l enfant Marleau amp al 2003 2006 Cette limite vise tr s souvent la relation entre les parents et l individu homicide En effet il peut s agir d un projet d hospitalisation d une diminution de contact ou d une ce
65. pr occupation pour la mort et un d couragement L chelle Pt pr sente galement 59 un score lev 79 ce qui indique de la rumination des rituels rigides de l agitation de anxi t et des l ments d pressifs Un score lev se retrouve l chelle Sc 86 ce qui peut indiquer la pr sence d un d sordre de la pens e possiblement un pauvre contact avec la r alit et des comportements excentriques Un comportement de retrait social est parfois not l chelle de Si un score lev 85 s y retrouve galement Les individus pr sentant un tel score sont habituellement retir s socialement ils pr sentent une attitude distante une certaine froideur Au niveau des chelles de contenu plusieurs chelles pr sentent un score lev chelle ANX 65 chelle OBS 77 chelle DEP 83 chelle LES 77 chelle SOD 86 chelle WRK 78 chelle TRT 74 L chelle ANX indique que le sujet peut pr senter de l anxi t de l appr hension de la tension des difficult s somatiques des difficult s de sommeil ou de concentration L chelle OBS quant elle sugg re une rigidit une difficult accepter le changement des comportements compulsifs et une difficult prendre des d cisions Le score lev P chelle DEP d montre la pr sence de pens es d pressives une tristesse et des pr occupations pour la mort le suicide l chelle LSE le score sugg re un pauvre c
66. que cette passation sous forme d entrevue semi structur e se base sur les crit res diagnostiques du DSM IV TR 2003 L instrument comprends deux volets le SCID I First amp al 1997 concerne les probl matiques laxe I et le SCID I Spitzer amp al 1990 explore les troubles de personnalit Pour le cas 1 les r sultats du SCID I indiquent que cet individu pr sentait des sympt mes d pressifs avant le passage l acte homicide Le SCID IT d montre qu Paxe IT il y aurait des traits de personnalit passive agressive r sistance passivement 56 faire face ses obligations port argumenter critique et m pris face aux personnes en autorit sans toutefois r pondre enti rement aux crit res du trouble Pour le cas 2 laxe I nous identifions la pr sence d un trouble d pressif pass ainsi qu un abus et une d pendance diverses substances alcool et drogue avant le d lit Selon les r sultats du SCID II des traits de personnalit histrionique inconfortable lorsqu il n est pas le centre de l attention utilise son apparence pour attirer l attention personnalit narcissique sens grandiose de sa propre importance croit qu il est sp cial et qu il ne peut s associer qu d autres personnes sp ciales est souvent envieux des autres et personnalit borderline perturbation de l identit impulsivit sentiment chronique de vide expression intense et inappropri
67. r une compr hension intrapsychique tout de m me diff rente des parricides psychotiques et des individus qui commettent des passages l acte Sans pour autant pr senter de psychopathologie franche symptomatologie psychotique ces trois individus pr sentaient des indices sugg rant des troubles de la pens e des distorsions perceptuelles cognitives pouvant mener des erreurs de jugement et une confusion de la pens e Ils pr sentaient galement un manque de modulation affective ce qui sugg re une certaine impulsivit Il y avait galement la pr sence d une complexit psychique augment e en raison du stress situationnel Cette tude bien qu exploratoire am ne des r sultats pr liminaires int ressants Nous avons proc d l valuation en profondeur de la personnalit du fonctionnement psychique de ces individus Ajout des r sultats du SCID I SCID I et du MMPI II une telle analyse du fonctionnement intrapsychique n avait jamais t effectu e auparavant Cette tude nous appara t donc novatrice notamment du cette notion de convergence d indices Au niveau des limites de notre tude notons le peu d informations concernant le contexte dans lequel le passage l acte 8 t commis ainsi que les donn es sociod mographiques Toutefois par souci de confidentialit cette d marche a t n cessaire et m me privil gi e Dans le m me ordre d id es le petit chantillonnage 70
68. r utilisation sera faite sous le sceau de l anonymat Aucune communication de renseignements ne sera faite aussi longtemps que leur forme risquerait de permettre de m identifier Ma participation ce projet n aura aucune r percussion sur les conditions ou la dur e de ma peine et aucune r compense ne me sera consentie Toutefois advenant l aveu de crimes non d clar s les autorit s devront en tre inform es Cette recherche est approuv e par le comit d thique de la recherche de l Universit du Qu bec Trois Rivi res et un certificat portant le num ro CER 07 121 07 09 a t mis le 4 mai 2008 Pour toute question ou plainte d ordre thique concernant cette recherche vous devez communiquer avec la secr taire du comit d thique de la recherche de l Universit du Qu bec Trois Rivi res Mme Martine Tremblay par t l phone au 819 376 5011 poste 2136 ou par courrier lectronique Martine Y Tremblay uatr ca J autorise les chercheurs enregistrer sur magn tophone les entrevues r alis es dans le cadre de cette recherche Oui Non Ayant pris connaissance des informations contenues dans ce formulaire de consentement je nom en lettres moul es soussign accepte de participer cette recherche Les avantages inconv nients et justifications de la recherche m ont t expliqu s Signature du participant Date SED du participant Signature du t moin Dat
69. res En effet les individus de ce regroupement ne sont pas diagnostiqu s comme tant schizophr nes Il s agit plut t de divers troubles avec des caract ristiques psychotiques trouble d lirant pisode d pressif avec caract ristiques psychotiques trouble bipolaire avec psychose trouble 30 psychotique bref psychose induite par des substances toxiques Ces individus ont galement des ant c dents de passages l acte violents Ils ont volu au sein d une famille o les mod les parentaux ont fait preuve de violence 115 avaient d j menac auparavant la victime ls taient intoxiqu s lors du d lit et ils prenaient leurs m dications de fa on irr guli re Ce qui est galement pr sent dans ce troisi me groupe est la non reconnaissance de la maladie psychiatrique de la part des parents Aussi il n y a aucune mise de limite de leur part en comparaison avec les deux premiers groupes Du fait qu il y ait eu des menaces envers les parents et des ant c dents de violence il est possible que les parents ont en quelque sorte banalis l agressivit exprim e par leur enfant Le profil type Selon les r sultats de diverses tudes et les donn es sociod mographiques recueillies plusieurs auteurs ont d gag un profil du parricide En g n ral il s agit d un homme g entre 25 et 30 ans c libataire et sans enfant I vit habituellement au domicile parental et a prouv des difficult s scolaire
70. rmes de pr sentation d un travail de recherche 2 d Trois Rivi res Les Editions SMG Shentoub V 1998 Manuel d utilisation du T A T Approche psychanalytique Paris Bourdas Shon P C amp Targonski J R 2003 Declining trends in U S parricides 1976 1998 testing the Freudian assumptions International Journal of Law and Psychiatry 26 387 402 Shon P C 2009 Weapon usage in attempted and completed parricides in nineteenth century America an archival exploration of the physical strength hypothesis Journal of forensic sciences 55 1 232 236 Singhal S 8 Dutta A 1990 Who commits matricide Acta Psychiatria Scandinavica 82 40 43 Singhal S amp Dutta A 1992 Who commits matricide Medicine Science and the Law 32 213 217 Spitzer R L Williams J B amp Gibbon M 1990 Structured Clinical Interview for DSM III R SCID 1 New York American Psychiatric Press Adapt au DSM TV par P quipe S Hodgins 1994 Montr al Universit de Montr al UDM Tsalicoglou F 1988 Le matricide paradis perdu du psychotique Revue Internationale de Criminologie et de Police Technique 3 332 344 Weisman A Ehrenclou M G amp Sharma K 2002 Double parricide forensic analysis and psycholegal implications Journal of forensic sciences 47 2 313 317 Weisman A M amp Sharma K K 1997 Forensic analysis and psycholegal implications of parricide and attempted parr
71. rs aient labor une certaine compr hension du fonctionnement et de la dynamique des parricides le peu d tudes portant sur ces aspects demeure flagrant et d montre l existence de r sultats plut t pr liminaires De plus la plupart des tudes sont effectu es partir d tudes de dossiers Notre tude vient donc r pondre cette lacune puisqu une tude approfondie de chaque cas sera effectu e permettant d laborer sur le fonctionnement intrapsychique des individus ayant commis un parricide Cette notion de schizophr nie parano de se r f re la terminologie du DSM IV APA 2000 Cette classification des troubles de sant mentale est tout de m me diff rente de l approche structurale psychodynamique qui est abord e dans cette rubrique La m thode 39 La pr sente section a pour but de pr senter la m thode La s lection et la description des participants seront pr sent es de m me que les instruments de mesure et le d roulement de la pr sente recherche Participants Selon les donn es de l tude de L veill e et Lefebvre 2008 33 parricides compl t s sont r pertori s au Qu bec pour la dur e de 1997 2007 De ce nombre 16 ont t trouv s criminellement responsables et ont re u une sentence d incarc ration au niveau f d ral plus de 2 ans Trois individus de cette population du Service Correctionnel du Canada sont retrac s afin de participer cette tude Ce choi
72. s Dauvergne 2004 Li 2006 La pr valence canadienne d homicides intrafamiliaux est inf rieure celle des Etats Unis o ces homicides sont repr sent s 43 entre 1976 et 1999 Fox amp Zawetiz 2004 Au Canada parmi les homicides r solus le taux de parricide se situe environ 4 pour l ann e 2005 Ce pourcentage est pratiquement le m me pour les pays suivants Angleterre tats Unis et la France Devaux Petit Perol amp Porto 1974 Ewing 1997 Green 1981 Parmi les homicides intrafamiliaux r solus les plus fr quents sont respectivement l homicide du conjoint 53 l homicide de l un des enfants 17 et pour terminer l homicide de l un de ses parents le parricide 12 Dauvergne amp Li 2006 Selon L veill e et Lefebvre 2008 au Qu bec entre 1997 et 2007 30 hommes et 3 femmes ont commis un parricide Le parricide serait un crime commis principalement par un homme ce qui repr senterait un peu plus que 90 des individus homicides au Qu bec Marleau amp al 2003 L veill e amp Lefebvre 2008 Une grande proportion de victimes serait des hommes Daly amp Wilson 1988 Ainsi plusieurs auteurs indiquent que le parricide commis par le fils dont la victime est le p re serait la forme de parricide la plus fr quente Daly amp Wilson 1988 Devaux amp al 1974 N anmoins la recension des parricides psychotiques davantage de m res victimes sont r pertori es Zagury
73. s psychologiques et les caract ristiques du d lit Dans notre tude nous valuons le fonctionnement intrapsychique de trois individus parricides purgeant une sentence d incarc ration partir d un outil projectif le Rorschach nous tentons d laborer sur les particularit s de leur fonctionnement intrapsychique Dans le but de compl ter l analyse nous utilisons galement les r sultats d un test de personnalit MMPT IT et une grille d entrevue semi structur e permettant d mettre un diagnostic l axe 1 et laxe II SCID I et SCID ID Une meilleure compr hension de ce ph nom ne pourra contribuer l laboration de sa pr vention et des pistes d intervention aupr s de cette client le Dans le but de bien situer ce travail nous d buterons par la pr sentation des d finitions et de Pampleur du ph nom ne Nous encha nerons ensuite avec la compr hension du parricide partir de diverses variables les variables sociod mographiques les caract ristiques du d lit les variables situationnelles et les variables psychiatriques en lien avec les motivations Par la suite nous pr senterons la typologie du parricide et le profil type Finalement la compr hension intrapsychique du parricide sera explor e travers la th orie psychodynamique tout en faisant le lien avec les m thodes projectives Le contexte th orique D finitions La violence familiale se manifeste de diff rentes
74. s autorit s polici res Selon l tude de Lebihan et B n zech 2004 lors du retour sur les faits pr s de 93 des parricides font preuve de froideur affective notable Malgr la gravit des 18 actes le r cit des v nements est verbalis avec une indiff rence une absence d expression affective et de culpabilit Environ 88 des patients reconnaissent avoir commis le crime Pr s de 74 n expriment aucun remord m me longtemps apr s le passage l acte Ils ne critiquent pas moralement leur crime laissant davantage la place des sentiments de d livrance et de soulagement dans le quart des homicides Lebihan amp B n zech 2004 Selon une tude qu b coise L veill e Lefebvre amp Vaillancourt 2010 plus de 80 des individus ayant commis un parricide confessent leur crime aux policiers Suicide L tude qu b coise de Marleau Auclair et Millaud 2006 portent sur des parricides provenant de l Institut Philippe Pinel de Montr al un h pital psychiatrique l gal Ces chercheurs rapportent des id ations suicidaires pr sentes avant et apr s les faits dans un peu plus du quart des patients Les tentatives de suicide sont toutefois moins nombreuses 19 avant le passage l acte et 7 apr s le d lit Marleau amp al 2006 Toujours selon les donn es qu b coises l tude de L veill e et Lefebvre 2008 portant sur les parricides commis entre 1997 et 2007 d note un faible taux de sui
75. s cas l agresseur passe l acte dans la chambre coucher du parent victime En ce qui concerne les autres endroits r pertori s o l homicide a t commis Weisman amp Sharma 1997 estiment que les endroits publics repr sentent uniquement 4 et la r sidence de l agresseur repr sente seulement que 2 L attaque de la victime et les blessures Le parricide se caract rise comme tant un acte de violence soudain et brutal Il ne dure que quelques minutes Les l sions ciblent habituellement la t te et le visage suivies respectivement du thorax l abdomen et le cou Selon la classification des homicides partir du degr d organisation il en ressort qu environ 66 des parricides de l tude de Le Bihan et B n zech 2004 sont pass s l acte sous un mode op ratoire totalement d sorganis En fait l individu commet le d lit de fa on impulsive spontan e non pr par e avec une violence soudaine et excessive ll ne fait rien pour dissimuler le corps ou encore pour cacher son identit Ce type d organisation fait r f rence une violence dite affective elle est motiv e par divers sentiments col re angoisse d pression passion haine vengeance peur et ce sans mobile rationnel ou utilitaire Le dernier tiers soit 33 des parricides de l tude de Le Bihan et B n zech 2004 d montrent un degr l g rement plus lev de planification avec une faible pr m ditation 115 se
76. s ou encore professionnelles est le plus souvent sans emploi Il est isol socialement et peut faire l usage d alcool et de drogue Il souffre de troubles psychotiques notamment la schizophr nie parano de depuis quelque temps cela peut s ajouter la d pression ou encore un trouble de personnalit bien que cet l ment soit un peu moins pr sent chez les individus commettant un parricide L individu homicide pr sente galement une d pendance hostile envers son ou ses parents autant au niveau mat riel qu affectif Une relation conflictuelle insoluble teint e d une haine pers cutrice et de d ception 31 est not e Dakhloui amp al 2009 L veill e amp al 2010 Newhill 1991 Singhal amp Dutta 1992 B n zech 1992 8 pr sent un profil diff rent selon le sexe de la victime selon la relation entre ces deux individus Chez l homicide de la m re il y a g n ralement une m re dominatrice et possessive dans une relation de mutuelle d pendance mais hostile avec l enfant En ce qui concerne l homicide du p re il s agit d une relation cruelle avec un p re dominant agressif et une m re super protectrice et tol rante Selon l tude qu b coise de L veill e et Lefebvre 2008 3 les parricides reconnus non criminellement responsables sont tous des hommes De plus la majorit demeurait chez leurs parents il s agit d hommes en d tresse qui se retrouvent devant une famil
77. s parricides psychotiques avaient consomm de l alcool lors des faits En ce qui concerne l intoxication par les drogues ce pourcentage diminue 7 Les tudes qu b coises Marleau amp al 2006 Millaud amp al 1996 avec un chantillon de patients psychotiques rapportent des donn es semblables Certains expliquent que la consommation d alcool et de drogue relativement fr quente chez les individus homicides serait un d sinhibiteur quant au passage l acte violent Millaud 1988 Newhill 1991 pr tend que dans certains cas de parricide il est clair que l agresseur entretenait d j l id e d un passage Pacte violent et que c est la suite d une consommation excessive que la fantaisie s est transform e en action L auteur apporte toutefois une nuance en expliquant que ce n est pas tous les individus qui consomment de cette fa on qui r pondent cette dynamique 22 Les demandes d aide formul es par l individu homicide Les demandes d aide formul es par l individu homicide peuvent prendre diverses formes et surviennent dans diff rents contextes Chez les patients psychotiques environ 38 n taient pas trait s avec une m dication anti psychotique De ce 38 environ la moiti ont demand de l aide durant le mois qui pr c de les faits Marleau amp al 2003 Selon l tude de Millaud Auclair et Meunier 1996 portant sur des parricides psychotiques pr s de la moiti des
78. situent donc dans la cat gorie mixte ou organis e Cette derni re est particuli re notamment d au fait que la violence est dite pr datrice c est dire instrumentale avec un mobile rationnel et utilitaire Par contre seulement 7 des cas forment ce dernier groupe Le comportement le discours et les affects post homicide Lebihan et B n zech 2004 ne rapportent aucune mesure de r paration c est dire de premiers soins appel des secours la suite de l homicide Dans 93 des cas rien n est fait pour maquiller la sc ne du crime et dans 12 des cas le corps est rarement d plac Par cons quent le corps est laiss sur la sc ne du crime sans aucune dissimulation Dans cette tude fran aise pr s de la moiti des parricides demeurent sur les lieux de l homicide ne d montrant aucun signe de fuite Pr s du quart se d noncent spontan ment aux autorit s polici res alors que 8 se confient l entourage familial 2 5 au voisinage et 2 5 l h pital L arrestation se fait dans les 24 heures suivant le d lit dans 80 des cas Pour ce qui est des autres parricides l arrestation a lieu en moyenne 5 5 jours apr s l acte de violence Dans l tude am ricaine de Weisman et Sharma 1997 les auteurs d notent qu environ 44 des parricides fuient la sc ne du crime alors que 24 ne font rien et demeurent sur les lieux Finalement uniquement 11 d entre eux communiquent avec le
79. ssation de cohabitation La m dication l arr t ou la prise irr guli re Selon Newhill 1991 la cessation de la m dication serait un facteur de risque important dans le passage l acte parricide Marleau Millaud et Auclair 2003 observent que chez les patients psychotiques pr s de 83 d entre eux ne prennent pas leur m dication de fa on r guli re bien qu une m dication soit prescrite Millaud Auclair et Meunier 1996 quant eux soulignent que seulement 33 des parricides b n ficiaient d un suivi psychiatrique sur une base r guli re et 75 d entre eux ne prenaient pas leur m dication avant de commette leur d lit L veill e et Lefebvre 2008 rel vent une proportion importante 86 de parricides reconnus non criminellement responsables qui avaient refus cess leur m dication ou la 21 prenaient de fa on irr guli re Certains d entre eux n avaient aucun traitement pharmacologique Des parricides reconnus criminellement responsables seulement 12 prenaient leur m dication de fa on irr guli re L veill e amp Lefebvre 2008 Abus de substance lors du d lit Plusieurs auteurs mentionnent que cette variable repr sente un risque important chez les sujets psychotiques ou encore une vuln rabilit la psychose B n zech 1992 Campion amp al 1985 Cravens amp al 1983 Newhill 1991 Selon une tude anglaise Baxter amp al 2001 il est question que seulement 17 de
80. st projectif nous tenterons de faire ressortir les diff rences et les similitudes au sein de cet chantillon Nous tenterons galement de metire en lien ces r sultats avec ceux obtenus des tudes portant sur les individus ayant commis un homicide ou ayant pass l acte Au niveau du fonctionnement cognitif de ses trois cas nous avons not des troubles de la pens e des pr occupations pouvant venir perturber la clart de la pens e et un dysfonctionnement cognitif Les r sultats sugg raient galement une probl matique au niveau de la modulation affective Ainsi cette tude exploratoire vise laborer une certaine compr hension du fonctionnement yaycha et par le fait m me contribuer l laboration de pistes de pr vention et d intervention Table des mati res Sommaire iii L introduction l Le contexte th orique 4 D finition sise 5 Ampleur du ph nom ne 7 Compr hension du ph nom ne 9 Variables sociod mographiques 11 Caract ristiques du d lit 14 Variables situationnelles 19 Variables psychiatriques les motivations 22 RE rererere 28 La typologie des parricides psychotiques 28 Le profil type 30 Compr hension du fonctionnement in
81. t la survie sont mises l avant plan Au cours d un d veloppement dit normal cet instinct violent s int grera afin de former des capacit s amoureuses et cr atrices appropri es Toutefois lorsque cette int gration se fait dans une moins grande efficacit les comportements violents par exemple l homicide r pondent cet instinct violent qui fait r f rence la violence fondamentale Bergeret 1984 37 l homicide de la m re lorsque l individu est diagnostiqu schizophr ne le passage Pacte peut tre compris comme une r action une angoisse d annihilation un acte d sesp r et violent dans le but de se s parer de la m re De plus chez les parricides dont la victime est la m re certaines tudes r v lent que le p re est peu pr sent dans la vie familiale ou encore qu il est d c d avant le parricide Campion amp al 1985 Singhal amp Dutta 1992 Campion amp al 1985 soul vent l hypoth se que cette situation familiale particuli re a pu tre un facteur intensifiant la complexit de la relation entre la m re et l enfant Ce contexte familial peut rendre la triangulation entre les parents et l enfant laborieuse Ainsi Zagury et Millaud 1998 ajoutent qu il y a la double pouss e d une r alit externe qui est per ue comme tant intol rable et un d bordement pulsionnel interne ce qui am ne une certaine confusion des limites En conclusion bien que ces auteu
82. texte o le parent repr sente un obstacle la formation de l identit Selon cette hypoth se le parent pourrait contribuer restreindre l autonomie et l ind pendance de l adolescent ce qui par cons quent court circuite le processus de s paration individuation Cette situation pourrait menacer l identit de l adolescent Le passage l acte parricide chez l adolescent vient donc r pondre au besoin de restaurer une image positive de soi m me Marleau amp al 2003 Selon les informations pr c dentes il serait discutable de former un seul et unique groupe constitu de parricides adolescents et adultes puisqu ils forment deux entit s diff rentes Compr hension du ph nom ne Une fois le parricide bien d fini et connu dans son ampleur il sera maintenant question de la compr hension de ce ph nom ne Au sein de la litt rature scientifique diff rents types d tudes sont effectu es afin de d crire et comprendre le parricide les tudes comparatives les tudes descriptives et les tudes de cas Les tudes comparatives et descriptives seront abord es dans cette section du travail alors que les tudes de cas le seront dans la prochaine partie Tout d abord les tudes comparatives permettent de comprendre l importance de certains l ments au sein d un ph nom ne Selon la litt rature consult e il y a environ une douzaine d tudes comparatives portant sur le parricide Par exemple
83. thologique mode op ratoire profil criminologique propos de 42 observations Annales M dico Psychologiques 162 615 625 Lefebvre J 2006 Uxoricide et violence conjugale Comparaison de deux groupes d hommes partir de variables situationnelles et psychologiques Th se de doctorat in dite Universit du Qu bec Trois Rivi res 75 L veill e S Lefebvre J amp Vaillancourt J P 2010 Parricide commis par des hommes adultes Variables descriptives et motivations sous jacentes au passage Pacte Evolution Psychiatrique 75 17 91 L veilll e S amp Lefebvre J 2008 tude des homicides intrafamiliaux commis par des personnes souffrant d un trouble mental Rapport de recherche pr sent au Minist re de la Sant et des Services Sociaux du gouvernement du Qu bec Li G 2006 L homicide au Canada Juristat Centre canadien de la statistique juridique 27 8 1 19 Liettu A Saavala H Hakko H Rasanen P amp Joukamaa M 2008 Mental disorders of male parricidal offenders Social psychiatry and psychiatric epidomiology 44 96 103 Marleau J 2002 Parricide et caract ristiques de la fraterie des agresseurs Canandian Journal of Criminology 44 77 96 Marleau J 2003 Methods of killing employed by psychotic parricides Psychological Reports 93 519 520 Marleau J Auclair N amp Millaud F 2006 Comparison of factors associated with parricide adults and adoles
84. toutefois le meurtrier violent comme tant un individu ayant mutil enlev une partie du corps de la victime ou ayant us de violence excessive I note galement qu aucun individu ne pr sentait d ant c dent psychiatrique 34 la r alit concr te pour viter toute mergence pulsionnelle Lambda lev Ils pr sentent galement peu de force du Moi peu de mouvements humains de Pimpulsivit un certain gocentrisme 3r Q R lev des distorsions cognitives X et un manque d introspection positive peu de d terminants FD Ceci sugg re galement de faibles capacit s de mentalisation tel que mentionn dans l tude de L veill e 2001 L veill e et Lefebvre 2008 se sont attard s aux individus ayant commis un familicide Les auteures am nent des r sultats suppl mentaires qu ceux rapport s pr c demment Ces individus ont tendance pr senter une carapace sociale en tant que d fense majeure pour viter le contact la relation d objet authentique A lev Les r sultats sugg raient galement un certain d ni de la relation d objet M et H faible En r sum ces l ments d montraient une pauvret particuli re dans la capacit de mentalisation En ce qui concerne les tudes portant sp cifiquement sur la compr hension psychique des parricides Cravens et al 1985 se sont attard s aux parricides dont la victime est le p re patricide Ils pr sentent des
85. trapsychique 31 38 amp 0 0 La m thode 39 081116108101 Descriptions des participants 39 Instruments de mesure 7 41 D roulement 43 Les r sultats 45 vi LeScID TC Metle MVP curia tic 55 LISE oo 0 66386635 61 La conclusi es 68 65 1616 610665 sisisi ree e ba dr re 71 den ciel den ro lt 1 A ns tan en Liste des tableaux Tableau R sultats au Rorschach Tableau 2 Sollicitations l examinateur dans les Tableau 3 Les normes au Rorschach selon Exner protocoles de Rorschach Remerciements L auteure d sire remercier madame Suzanne L veill e directrice de l essai doctoral pour le soutien la disponibilit et les pr cieux conseils tout au long de ce processus de r daction L auteure souhaite galement exprimer ses remerciements aux correcteurs monsieur Andr Pellerin et madame Taziana Costi pour le temps et l aide accord s Enfin l auteure remercie Maxime Deslauriers Sylvie Vandet et Jean Luc Gauvreau pour les encouragements le support technique et moral lors du cheminement acad mique Introduction Le parricide est un homicide consid r comme particulier et suscite la peur et l
86. x est d termin par la disponibilit de ces individus de m me que leur consentement participer notre tude Des explications quant la confidentialit leur sont fournies et un formulaire de consentement est galement sign Notons que pour les trois individus participant l tude il y a eu un souci de respecter la confidentialit Rappelons que notre tude n a pas pour but d laborer le sens du passage l acte en effectuant des liens avec l histoire de vie de ses individus et les donn es de l anamn se Ainsi peu d informations quant ces donn es sont partag es et nous nous concentrons davantage sur les r sultats aux diff rents tests Description des participants Cas no 1 Monsieur a commis le d lit alors qu il tait dans la fin trentaine Il est le benjamin des gar ons au sein d une famille de sept enfants Il est s par de sa 40 conjointe avec qui il a eu deux enfants Au moment du d lit il a un emploi Au dossier figure un ant c dent judiciaire pour vol alors que monsieur tait dans la vingtaine Aucun ant c dent suicidaire ou psychiatrique n est rapport Il a tu son p re l aide d une arme feu Il n y a pas eu de violence excessive Au moment des faits monsieur vit dans la r sidence familiale puisqu il s occupe prodiguer les soins ses deux parents malades Cette t che est prenante et lui demande beaucoup de temps la suite du d lit monsieur A

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