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Changements climatiques, dynamique de la - LaSyRe

1. 97 3 2 2 Evolution spatiale de la pluviom trie eese nennen 100 3 3 VARIABILITE DES PARAMETRES PLUVIOMETRIQUES DE 1990 2010 103 3 3 1 Variabilit interannuelle des param tres saisonniers des pr cipitations 103 3 3 1 1 Evolution du SPI RE 103 3 3 1 2 Evolution annuelle du nombre de jours pluvieux 105 3 3 1 3 Evolution interannuelle des pluies sup rieure 30 mm 106 3 3 1 4 Evolution de la date du d but de la saison des pluies 108 3 3 1 5 Evolution de la date de la fin de saison des pluies eese 110 3 3 1 6 Evolution de la dur e de la saison des pluies eee 111 3 3 2 Variabilit intra saisonni re des param tres pluviom triques eese 113 3 3 2 1 D termination des p riodes utiles pour les 1 65 113 3 3 2 2 R partition intra saisonni re des pluies journali res extr mes 118 3 3 2 3 Evolution de la s quence s che maximale serene 119 3 3 2 4 Evolution du nombre de jours secs 121 3 4 VARIABILITE INTERANNUELLE D AUTRES PARAMETRES CLIMATIQUES 123 3 4 1 Evolution des temp ratures et des vente 123 3 4 2 Evolution de l humidit et de l vapotranspiration esee 127 CH
2. physiques des plantes Dampela Gand fabou K k n n D but tardif des pluies Mort de jeunes pousses 85 87 84 Mauvaise croissance de plants 7 11 8 Destruction de tiges 18 17 35 Arrachage de tiges 5 19 11 Fortes pluies Pourrissement de semis 11 6 Bonne production 3 Croissance lente des cultures 5 4 Destruction de cultures par Inondations asphyxie ge T Pourrissement des pis 6 9 3 Perte de cultures 64 65 45 Poches de s cheresse Immaturation des cultures 5 2 1 m ae Perte de r coltes 75 64 56 TE CES due Immaturation de cultures 9 15 19 A smentation dela Mort de certains pieds de 7 m js cultures chaleur pendant l hivernage Roussissement des cultures 2 3 7 Recouvrement de semis par le Dur e et fr quence des sable perte de poquets 55 76 47 vents forts Destruction de plantes 3 4 3 Source Enqu tes terrain 2011 NB dommage en d but de saison 1 impact positif 144 4 2 2 Perceptions des maladies des cultures Les changements des parametres climatiques affectant la sant des plantes selon les populations sont principalement le d but tardif faux d part de pluies et la fin pr coce de la saison Les r ponses sur la perception locale des impacts sont contenues dans le tableau 14 La majorit des r pondants des terroirs de Dampela et Gand fabou Kelw l respectivement 53 et 67 et 42 a K k n n mentionnent que le d but tard
3. Ann es Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Figure 18b Evolution des carts de pr cipitations en valeurs absolues par rapport la moyenne de la s rie de 1955 2010 d Aribinda y 1 396x 39 80 0 04 500 400 300 200 100 P mm 85 100 200 300 Ki A S e N gt SE go A vi 5 SPD ER 97 9 SUD 5 si Ann es Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 En plus de l analyse temporelle l volution de la pluviom trie est valu e par la migration des isohy tes en particulier l isohy te 600 mm qui caract rise la r gion du Sahel burkinab 99 3 2 2 Evolution spatiale de la pluviom trie Le calcul des moyennes pluviom triques annuelles par p riode de 30 ans une p riode de r f rence selon l OMM depuis 1930 date des premi res observations pluviom triques sans interruption dans la s rie 4 nos jours permet d observer la fluctuation des isohy tes dans l espace Figure 19a On observe une descente vers le sud de l isohy te 600 mm des p riodes de 1931 1960 1951 1980 et 1961 1990 Dans la derni re p riode l isohy te est pratiquement la latitude de Bogand et au sud de Ouahigouya Pour la p riode de 1971 2000 l isohy te conna t dans l ensemble une descente avec
4. 3 KRIER 5 LISTE DES ACRONYMES sccssssssssssssssssessssessessesessessesessessssessessesessessesessessesessessssessessesessessesessessesessessesessers 6 jv o 8 ABSTRACT iE 9 UO 10 PREMIERE PARTIE CADRE THEORIQUE CONCEPTUEL ET GEOGRAPHYQUE 17 CHAPITRE 1 CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE ss 18 CHAPITRE 2 CADRE GEOGRAPHIQUE DE L ETUDE ses 61 DEUXIEME PARTIE VISION SCIENTIFIQUE ET PERCEPTION PAYSANNE DE L EVOLUTION DU CLIMXT WE 92 CHAPITRE 3 VISION SCIENTIFIQUE DU CHANGEMENT ET DE LA VARIABILITE CLIMATIQUES 93 CHAPITRE 4 PERCEPTIONS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET STRATEGIES D ADAPTATION e 120 TROISIEME PARTIE DYNAMIQUE DE LA VEGETATION ET PERCEPTION PAYSANNE 160 CHAPITRE 5 DYNAMIQUE DE LA BIOMASSE eene nennen nennen nennen eene I SRo enne 161 CHAPITRE 6 DYNAMIQUE DE L OCCUPATION DES TERRES ET PERCEPTION PAYSANNE 180 OUn 219 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES eese esent tn ennt tasas natas tasse 2 SENi 228 ANNEXES r 255 TABLES DES ILLUSTRATIONS sssseennnnnnnnnnnnn
5. 10 PREMIERE PARTIE CADRE THEORIQUE CONCEPTUEL ET GEOGRAPHYQUE 17 CHAPITRE 1 CADRE 18 LE ECADRE THEORIQUE DE E ETUDBE ette Ret ec E a te ette 19 1 1 1 Changement et variabilit climatiques au Sahel 19 1 1 1 1 Causes du changement et de la variabilit climatiques eeeesss 19 1 1 1 2 Changements climatiques observ s et pr dits esee 20 1 1 2 Impacts du changement climatique eese enne eren 22 1 1 2 1 Changement climatique et agriculture 23 1 1 2 2 Changement climatique et levage 25 1 1 3 Dynamique des cosyst mes recited eniti pecie Rea chy dea be cet EN 25 1 1 3 1 Tendances d volution des cosyst mes sess 26 1 1 3 2 Causes d volution de la v g tation 27 1 1 4 Perception locale et strat gies d adaptation au changement climatique et environnemental 28 1 1 4 1 Perception paysanne du changement climatique et environnemental 29 1 1 4 2 Adaptation au changement climatique et environnemental 29 L2 CADRE CONCEPTUEE DE E ETUDE pepe LR e ecards 31 1 2 T Justification Zeie tte petro he CIR e 31 1 2 2 Hypoth ses et objectifs de recherche 34 1 2 3 D finition des ee E 36 1 3 APPROHES METHODOLOGITQUES AAA 44 RS a RRE ER ENEE 44
6. Donn es de r f rence Classes th matiques PE ZC FR FD ZE Omission PE 37 45 0 00 0 51 0 32 0 00 62 55 ZC 0 00 89 61 0 41 10 55 0 24 10 39 FR 412 0 00 89 32 2 35 0 00 10 68 m d FD 0 00 1 39 1 95 7292 0 24 27 08 000 811 021 286 99 53 0 47 en 1990 ACR 56 93 0 00 0 00 7 0 00 1 59 S 1 50 0 89 7 60 10 30 0 00 6 94 Commission 9 00 19 57 5 95 5 36 11 66 Source Traitement images Landsat 1990 et 2010 PE plan d eau FR formation ripicole S steppe FD formation dunaire ZC zone de culture ZE zone rod e ACR affleurement cuirass et rocheux Annexe 3f Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 2010 de Gand fabou en pourcentage Donn es de r f rence Classes th matiques PE ZC FR FD ZE Omission PE 97 66 0 00 0 73 0 00 0 00 2 34 ZC 0 00 92 89 0 00 6 19 3 30 7 11 FR 1 56 0 00 98 11 1 20 0 00 1 89 Image FD 0 68 1 63 0 31 77 41 2 45 22 59 classifi e ZE 0 00 3 66 000 000 91 03 8 97 en 2010 ACR 0 10 0 00 0 10 0 63 2 25 33 39 S 0 00 1 83 0 73 14 56 0 97 19 42 Commission 25 06 39 15 2 65 28 91 3 66 Source Traitement images Landsat 1990 et 2010 plan d eau FR formation ripicole S steppe FD formation dunaire ZC zone de culture zone rod e ACR affleurement cuirass et rocheux 274 Annexe 3g Etat d occupation des terres dans les trois
7. esee 186 Figure 45b Carte d occupation des terres en 2010 187 Figure 46a Carte d occupation des terres en 1990 Dampela sese 189 Figure 46b Carte d occupation des terres en 2010 Dampela eese 190 Figure 47a Carte d occupation des terres en 1990 Gand fabou 192 Figure 47b Carte d occupation des terres en 2010 Gand fabou 193 296 Table des tableaux T bleau 1 Villages TE 46 Tableau 2 Variables et indicateurs de tude 47 Tableau 3 Exemple de matrice de transition entre les dates tO ett 53 Tableau 4 Evolution de la population dans les trois villages 1985 2006 73 Tableau 5 Caract ristiques du syst me de production agricole 83 Tableau 6 Disponibilit de la main d oeuvre selon les enqu t s serere 84 Tableau 7 Probabilit de la date du d but de l hivernage Aribinda et Gorom Gorom 109 Tableau 8 Probabilit de la date de fin d hivernage Aribinda et Gorom Gorom 111 Tableau 9 Probabilit de s quence s che maximale de juillet et ao t Aribinda 121 Tableau 10 Probabilit de s quence s che maximale de juillet et ao t Gorom Gorom
8. sese 67 2 1 2 2 Organisation du paysage de K k n eng sse 69 2 1 2 3 Organisation du paysage de Gand fabou Kelw l sess 70 2 2 CARACTERISTIQUES SOCIO ECONOMIQUES DE LA ZONE D ETUDE ET DES MENAGES ENQUETES 2 e Falten prete emt mi de Er ERROR 71 2 21 Donn es d moePraphiques erp eee eee Ee EC REG ERR ere pete eed cena 71 2 2 2 Structure sociale de la zone d tude 77 2 2 3 Caract ristiques conomiques de la zone d tude 79 2 3 CARACTERISTIQUES DES SYSTEMES DE PRODUCTION AGRICOLE ET PASTORALE 301 2 3 1 Caract ristiques du Syst me de production agricole 82 2 3 2 Caract ristiques du syst me de production pastorale eene 86 2 3 3 Organisation de l espace agricole et pastoral 89 DEUXIEME PARTIE VISION SCIENTIFIQUE ET PERCEPTION PAYSANNE DE L EVOLUTION DU 92 CHAPITRE 3 VISION SCIENTIFIQUE DU CHANGEMENT ET DE LA VARIABILITE CLIMATIQUES PERE A T TE T A T R ERE 93 3 1 CONTEXTE CLEIMA MOUE aserra ertet tet ti det ete ERR teas date 93 3 1 1 Contextes r gional et national ses 93 51 2 R gime pl viom trique s o eno eee er eee et estie tee Pee Lees ree ace ue 95 3 2 VARIABILITE TEMPORELLE ET SPATIALE DES PLUIES A LONG 96 3 2 1 Evolution temporelle de la
9. Donn es de r f rence Classes th matiques ACR S FR ZC FD Omission ACR 99 02 0 00 0 00 0 00 0 00 0 98 S 0 98 92 52 4 93 0 00 1 16 7 48 FR 0 00 7 48 93 27 0 00 0 00 6 73 Image ZC 0 00 0 00 0 45 72 46 4 65 27 54 Se FD 0 00 0 00 135 2754 94 19 5 81 en 1990 ZE 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 1 10 Commission 0 00 11 61 3 70 12 28 21 36 Source Traitement images Landsat 1990 et 2010 FR formation ripicole S steppe FD formation dunaire ZC zone de culture ZE zone rod e ACR affleurement cuirass et rocheux Annexe 3d Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 2010 de Dampela en pourcentage Donn es de r f rence Classes th matiques ACR S FR ZC FD Omission ACR 100 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 Image S 0 00 100 0 76 0 00 0 00 0 00 classifi FR 0 00 0 00 9924 0 00 0 00 0 76 en 2010 ZC 0 00 0 00 0 00 100 0 00 0 00 FD 0 00 0 00 0 00 0 00 100 0 00 ZE 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 Commission 0 00 1 68 0 00 0 00 0 00 Source Traitement images Landsat 1990 et 2010 FR formation ripicole S steppe FD formation dunaire ZC zone de culture zone rod e ACR affleurement cuirass et rocheux 273 Annexe 3e Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 1990 de Gand fabou en pourcentage
10. Ne sait EE 201G Accessibilit de semences Facile Difficile Ne sait EE 201H Accessibilit de Facile fumier compost M Difficile Ne sait Das sa o excedens 2011 Accessibilit d engrais E EES Difficile Ne sait PAS cocci etae ans 201J Utilisation de semences QUIE c ree an ees am lior es NOD rre e Geen IER Ne sait jr UNE 286 201K Situation d utilisation semences am lior es E Stable Res Ne sait EE 201L Mat riels agricoles Ttaeteut ouo oe ion Charette DEMO cords ete ie s Hilaire nen Presse foin 202 Elevage 202A Syst me d levage SIE EE Semi s dentaire Transhumant Embouche 202B Changement au cours des 20 derni res ann es S dentaire lAug 2Sta 3Dim 8NSP Semi s dentaire lAug 2Sta 3Dim 8NSP Transhumant lAug 2Sta 3Dim 8NSP Embouche lAug 2Sta 3Dim 8NSP 202C Causes d volution 202D Esp ces animales lev es Changement au cours des derniers 20 ans B ufs 287 Ch vres lAug 2Sta 3Dim 8NSP Moutons lAug 2Sta 3Dim 8NSP Anes lAug 2Sta 3Dim 8NSP Volailles lAug 2
11. meten tete i ere UL 182 Tableau 22 Valeur de la pr cision globale et de coefficient Kappa issues de la classification d images de 1990 et 2010 de Gand fabou 153 Tableau 23 Matrice de transition d occupation des terres 4 K k n n de 1990 a 2010 en pourcentage seet DC 195 Tableau 24 Matrice de transition d occupation des terres Dampela de 1990 2010 96 198 Tableau 25 Matrice de transition d occupation des terres Gand fabou Kelw l de 1990 2010 96 Tableau 26 Synth se de la perception du changement environnemental des 20 derni res ann es dans d eee re E eu ould eS ET RE 209 Tableau 27 Perception locale de l volution des cosyst mes des 20 derni res ann es 210 Tableau 28 Perceptions de changements environnementaux travers les focus groups par villages N 10 pour chaque village cic esas n niet eee petet pe ee ee nine 211 298 Table des annexes ANNEXE 1 Caract ristiques g omorphologique et morpho p dologique de la zone d tude 257 ANNEXE 2 Evolution des param tres climatiques 262 ANNEXE 3 Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission et perception de la dynamique des ressources naturelles 272 ANNEXE 4 List
12. Fl M1 Al M1 J1 AL S1 N1 Di ETP ETP 2 P mm 269 Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm TTTTTTTTTTT Fl A1 J1 S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm rary ee Oe E RE Fl MI A1 J1 S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm Fl M1 N1 D1 ETP 2 P mm T TTTTTTTTTT Fl M1 Al J1 J1 Al S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm 270 Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm Fl M1 J1 J1 S1 N1 ETP 2 P mm TTTTTTTTTTTTTT Fl M1 Al J1 J1 S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm TT TT Ye bobs TI Fl M1 J1 J1 A1 S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm TcCTcCEF T F F T cE T 1 1 D TT Fl M1 J1 J1 A1 S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm 271 ANNEXE 3 Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission et perception de la dynamique des ressources naturelles Annexe 3a Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 1990 de K k n n Donn es de r f rence Classes th matiques ZC FR
13. 121 Tableau 11 Perceptions de l volution des pr cipitations des 20 derni res ann es dans les trois III M UP 134 Tableau 12 Perceptions de l volution des temp ratures et vents des 20 derni res ann es dans les trois sites d etude Rss RE AE A da ee A D NU EA 136 Tableau 13 Perceptions paysannes de dommages pertes physiques des plantes par le changement et la variabilit climatiques des 20 derni res ann es 144 Tableau 14 Perceptions paysannes des impacts climatiques sur la sant des plantes des 20 derni res ann es a ler tee ege te Eet E E 146 Tableau 15 Perceptions paysannes des impacts climatiques sur l alimentation des animaux des 20 dernieres ann es i eee cete estes tette eret ese P eu ouemesodadeesshauctesonsadieeass Eo ee pose ertt cles ne Ee eel co de 148 Tableau 16 Perceptions paysannes des impacts climatiques sur la sant des animaux des 20 derni res ann es at Eesen Aen et eege eege tee ee deen slot dece A ae tob ER Leien 149 297 Tableau 19 Strat gies d adaptation aux impacts climatiques sur la production animale 158 Tableau 20 Valeur de la pr cision globale et de coefficient Kappa issues de la classification des images de 1990 et 2010 de K k n n AAA 181 Tableau 21 Valeur de la pr cision globale et de coefficient Kappa issues de la classification d images d 1990 et 2010 de Dampela
14. T T T T T T T T T T T T T S di c c dh db d i di di D DB i BMD A d Qu i ug A A A A A A ES di Sg Nombre de jours secs en Ao t Normale Lin aire Nombre de jours secs en Ao t Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 122 3 4 VARIABILITE INTERANNUELLE D AUTRES PARAMETRES CLIMATIQUES En plus de la pluviom trie les autres param tres climatiques d terminants au Sahel sont les temp ratures et les vents ainsi que l vapotranspiration et l humidit relative 3 4 1 Evolution des temp ratures et des vents D apr s les donn es de la station de Dori les temp ratures moyennes annuelles de la zone d tude pour la p riode de 1971 2010 sont relativement constantes et lev es 30 C Les carts thermiques annuels sont faibles 2 C La droite de tendance est croissante Figure 30 On constate que la droite de tendance des temp ratures moyennes annuelles durant le mois d ao t est aussi la hausse pour la m me p riode Figure 31 Cette augmentation de la temp rature dans le mois d ao t mois le plus pluvieux pourrait engendrer de fortes vaporations et vapotranspirations des plans d eau et des v g taux conduisant un stress hydrique Delire et al 2008 Figure 30 Evolution interannuelle de la temp rature moyenne de Dori de 1971 2010 28 S A A AN vi vi 5 wi Te
15. ANNEXE 2 Evolution des param tres climatiques Annexe 2a Courbes de Franquin et Coch me de la station d Aribinda Annexe 2b Courbes de Franquin et Coch me de la station de Gorom Gorom ANNEXE 3 Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission et perception de la dynamique de ressources naturelles Annexe 3a Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 1990 de K k n n Annexe 3b Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 2010 de K k n n Annexe 3c Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 1990 de Dampela Annexe 3d Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 2010 de Dampela 255 Annexe 3e Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 1990 de Gand fabou Kelw l Annexe 3f Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 2010 de Gand fabou Kelw l Annexe 3g Etat d occupation des terres dans les trois villages en 1990 et en 2010 Annexe 3h Dynamique du peuplement ligneux selon les populations locales ANNEXE 4
16. volution des cosyst mes en g n ral et du couvert v g tal en particulier des syst mes de production des causes d volution des cosyst mes sur la perception du changement et variabilit climatique et sur les impacts climatiques ainsi que les strat gies d adaptation au cours des 20 derni res ann es Le traitement des donn es savoir la saisie et le d pouillement est fait avec le logiciel Epidata L analyse des donn es quant elle a port sur des statistiques descriptives l aide du logiciel SPSS 16 0 Copyright SPSS pour Windows diffus en 2007 Chicago SPSS Inc 60 CHAPITRE 2 CADRE GEOGRAPHIQUE DE L ETUDE Le deuxi me chapitre de l tude est consacr la pr sentation du milieu physique et humain de la zone d tude ainsi que les caract ristiques des m nages enqu t s et de leurs activit s de production L objectif dans ce chapitre est de caract riser le syst me de production dans les trois villages sites et les interactions entre les diff rents param tres qui r gissent ce syst me dans le contexte de la variabilit climatique ce qui permettra de discuter de l impact que ces syst mes pourraient avoir sur la dynamique de la v g tation de l occupation des terres sur les populations locales leveurs surtout et la gestion de l espace Les syst mes de production constituent l ensemble des productions v g tales et animales et des facteurs de produ
17. volution des diff rentes composantes de leur milieu biophysique surtout le couvert v g tal et les sols En g n ral les r sultats de l tude de la perception 217 montrent une d gradation des ressources naturelles Ce qui est en concordance avec les r sultats de l analyse de l occupation des terres par les images satellites Selon la population la s cheresse et l irr gularit des pluies sont les principales causes de r gression du couvert v g tal La baisse de la fertilit est selon elle due aux manques d apports d l ments nutritifs Dans la troisi me et derni re partie de la th se portant sur l analyse de la biomasse de l occupation des terres et de la perception paysanne de l volution des cosyst mes on peut retenir une tendance g n rale la d gradation des ressources naturelles en particulier la v g tation dans les trois villages tudi s Cette d gradation est confirm e par les populations qui vivent dans ce milieu L analyse de la biomasse r v le cependant une volution contrast e d une ann e l autre due en partie la succession d ann es s ches et pluvieuses et la pression anthropique et pastorale 218 CONCLUSION Les principaux r sultats pr sent s dans les chapitres trois quatre cinq et six li s aux hypoth ses sont soulign s dans cette conclusion Premi re conclusion Dans la zone d tude il y a une volution n gative des param tres clima
18. Figure 25a Evolution de la dur e de la saison des pluies Aribinda 1991 2010 120 100 80 Nombre de jours p Nomale Dur e de la saison de pluie in aire Dur e de la saison de pluie Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Figure 25b Evolution de la dur e de la saison des pluies Gorom Gorom 1991 2010 y 1 345x 52 86 0 181 nombre de jours ewe o o o co co Of PPP SF PS 9 5 9 9 wi Dur e de la saison de pluie Nomale Lin aire Dur e de la saison de pluie Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 L analyse de l volution des param tres que sont le cumul annuel de pr cipitation calcul avec le SPI le nombre de jours pluvieux dans l ann e la date du d but et de la fin de saison 112 et la dur e de la saison des pluies montrent une forte variabilit inter annuelle Cependant les tendances g n rales r v lent dans l ensemble une hausse ou une stabilit des valeurs de ces param tres pluviom triques entre 1990 et 2010 avec un accroissement des pluies extr mes de 30 mm Cela signifie une bonne condition pluviom trique dans ces deux stations Ce constat a conduit chercher savoir si la r partition de la pluviom trie est homog ne tout au long de la saison de l hivernage d
19. Lin aire S quence s che la plus longue en ao t Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Figure 28c Evolution de la s quence s che maximale en ao t Gorom Gorom 1991 2010 ke e A mM m oN 200 o tu S quence seche la plus longue en ao t Normale Lin aire S quence s che la plus longue en ao t Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 La probabilit d avoir des s quences s ches sup rieures 6 jours en juillet est de 60 Aribinda et 7096 Gorom Gorom Tableaux 9 et 10 Pour le mois d ao t on observe une probabilit de 7596 d avoir une s quence s che sup rieure 5 jours Gorom Gorom Cette augmentation de la s quence s che au cours du mois d ao t pourrait avoir des cons quences sur la croissance des v g taux 120 Tableau 9 Probabilit de s quence s che maximale de juillet et ao t Aribinda Probabilit de s quence s che sup rieure en pourcentages Mois Sjours 6 jours 7jours Juillet 70 60 45 Ao t 45 40 30 Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Tableau 10 Probabilit de s quence s che maximale de juillet et ao t Gorom Gorom Probabilit de s quence s che sup rieure en pourcentages Mois Sjours 6 jours 7jours Juillet 90 70 50 Ao t 75 45 25
20. 2009 Hastenrath et al 2011 Le fractionnement de la s rie d tude en trois s quences dont la troisi me conna t un regain pluviom trique et une grande variabilit interannuelle est aussi observ e dans des 97 travaux de recherche r alis s au Sahel Dai et al 2004 Nicholson 2005 Par exemple l utilisation d un indice des pluies standardis es mis au point par Ali et al 2008 a permis de caract riser la saison des pluies au Sahel Compte tenu de l h t rog n it en termes de variabilit trois r gions ont t d finies dans cette tude le Sahel de l Est du Centre et de l Ouest Les r sultats montrent que la p riode r cente 1990 2006 est caract ris e par une variabilit interannuelle plus forte que celles des deux p riodes pr c dentes 1950 1969 globalement humide et 1970 1989 globalement s che En revisitant l indice en 2009 Ali et al montrent cependant qu il y a deux tendances pluviom triques diff rentes pour la p riode actuelle au Sahel La tendance la s cheresse se poursuit dans la partie ouest alors que la partie orientale connait un retour progressif des conditions plus humides Pour ce qui est du Sahel du Centre Burkina Faso Mali et la partie ouest du Niger o se situent les sites d observation de cette tude il ressort que cette r gion connait une am lioration des conditions pluviom triques partir de 1990 avec cependant un recouvrement toujours faible par ra
21. 235 87 Garedew E 2010 Land Use and Land Cover Dynamics and Rural Livelihood Perspectives in the Semi Arid Areas of Central Rift Valley of Ethiopia Umea Department of Forest Resource Management Faculty of Forest Sciences Umea 89 p 88 Gautier F Lubes niel H Sabatier R Masson J M Paturel J E and Servat E 1998 Variabilit du r gime pluviom trique de l Afrique de l Ouest non sah lienne entre 1950 et 1989 Hydrological Sciences Journal des Sciences Hydrologiques Vol 43 n 6 pp 1 16 89 GIEC 2001 Cons quences adaptation et vuln rabilit Dans Bilan 2001des changements climatiques McCarthy J Canziani O Leary N Dokken D and White K eds Cambridge Cambridge University Press 98 p 90 GIEC 20014 Climate Change 2001 The Scientific Basis Contribution of Working Group I to the third Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change Cambridge University Press 881 p 9 GIEC 2007 Bilan 2007 des changements climatiques Contribution des Groupes de travail I IT et Ill au quatri me Rapport d valuation du Groupe d experts intergouvernemental sur l volution du climat quipe de r daction principale Pachauri R K et Reisinger A publi sous la direction de GIEC Gen ve Suisse 114 p 92 Gitay H Su rez A and Watson R 2002 Les changements climatiques et la biodiversit Document technique V du GIEC Secr tariat du GIEC Gen ve 89 p 93 Go
22. Dampela les Tamatchek 59 Gand fabou Kelw l et les Mossi 59 K k n n Figure 6 73 Figure 5 R partition des m nages enqu t s par sexe Femme Homme Ke KH ec K e e Dampela Gandafabou Kelw l K k n n Source Enqu tes terrain 2011 Figure 6 R partition ethnique des m nages enqu t s Dampela m Gandafab ou Kelw l m K k n n i m Q des repondants T T Ca gt E Source Enqu tes terrain 2011 Parmi les interview s dans les trois villages 47 76 et 94 y r sident en permanence durant au moins 20 ans respectivement K k n n Gand fabou Kelw l et Dampela Pour l ensemble de ces villages plus de 90 des enqu t s sont des musulmans Plus de 50 des populations enqu t es Dampela et K k n n sont des migrants A Gand fabou Kelw l par contre la majorit de la population interview e est autochtone 69 Figure 7 74 Figure 7 Statut de r sidence des m nages r pondants Migrants m Autochtones e nz EI e 2 Dampela Gandafabou K k n n Kelw l Source Enqu tes terrain 2011 Les r sultas d enqu te montrent que les r pondants sont en majorit illettr s quel que soit le village Une proportion non n gligeable de ces repondants ont cependant une ducation coranique
23. RESUME Les changements et variabilit s climatiques sont une pr occupation majeure actuelle du monde Ils ont des impacts sur les conomies sah liennes notamment l agriculture et sur les cosyst mes naturels Depuis les crises de s cheresse les tudes sur la dynamique des cosyst mes dans les zones soudano sah liennes ont connu un r el accroissement malgr cette abondance de litt rature des insuffisances ou lacunes persistent quant l appr hension des sp cificit s de cette dynamique au Sahel surtout l chelle locale De plus les tudes sur la perception des populations paysannes dans l analyse de l volution des ressources naturelles et de l volution du climat restent toujours limit es au niveau du Sahel burkinab C est dans ce contexte que se situe la pr sente th se qui vise principalement valuer l volution du climat et des cosyst mes en rapport avec la perception paysanne au Sahel au cours de ces vingt derni res ann es Pour atteindre cet objectif plusieurs m thodes et approches ont t utilis es L analyse a port sur les tendances d volution de la biomasse sur l occupation des terres sur le changement climatique et enfin sur la perception L approche adopt e combine l analyse num rique d images satellitaires l utilisation d indices d riv s du NDVI l emploi de donn es climatiques l utilisation de donn es issues d enqu tes et d observations de terrain Les pr
24. _ T e 2 I o a Ka nw ER o 55 Pr coce Tardif Ne sait pas Source Enqu tes terrain 2011 132 La diminution de la quantit des pluies en termes de cumul d un v nement est per ue par 52 des interview s de Dampela 43 de Gand fabou Kelw l et 38 de K k n n tandis que plus de 40 des r pondants de ces trois villages sites mentionnent un accroissement de la quantit des pluies Tableau 11 Ces r sultats indiquent une perception contrast e entre les interlocuteurs dans les trois villages Ce contraste peut s expliquer par le fait que d une part la vision de ceux qui parlent de r duction de la quantit des pluies soit peut tre influenc e par la baisse du nombre de jours de pluie surtout en ao t et d autre part la vision de ceux qui mentionnent un accroissement de la quantit des pluies soit en concordance avec l analyse de l volution de la pluviom trie des 20 derni res ann es voir chapitre 3 Les r sultats de perception contrast e de l volution de la quantit des pluies des 20 derni res ann es de l tude sont diff rents de ceux observ s par les autres populations des villages environnants Ou draogo ef al 2010 Mertz ef al 2012 Cette diff rence de perception peut se traduire par les contrastes socioculturels ce qui pourrait jouer sur l adoption des strat gies d adaptation communes labor es par le PAN
25. celui de l appui technique En agriculture les strat gies sont entre autres l adoption de vari t s nouvelles ou am lior es la pratique des techniques de CES l utilisation de la fumure organique l utilisation des bas fonds les soins des cultures des pri res etc En levage les ajustements des populations pour pallier l influence n gative du changement et de la variabilit du climat sont l utilisation des r sidus agricoles les transhumances l achat des compl ments alimentaires et les soins v t rinaires Cependant la majorit de ces strat gies dans les sites d tude sont r actives et ne sont pas forcement efficaces long terme Les organisations locales ne sont pas suffisamment d velopp es ou motiv es pour lutter contre les changements et les variabilit s climatiques De m me les appuis conseils et la vulgarisation des techniques modernes des syst mes de production 223 agricoles et pastorales et des informations pr visions m t orologiques sur les changements climatiques sont limit s L adaptation tant une composante essentielle du d veloppement il s av re n cessaire que pour rendre ce d veloppement local r silient et plus r sistant aux contraintes et al as climatiques il est indispensable que les capacit s des populations locales soient d velopp es et passent de la d marche r active actuelle une plus anticipative ou proactive pour une meilleure adaptation aux ch
26. dire la combinaison de l levage et de l agriculture 2 3 1 Caract ristiques du Syst me de production agricole Le syst me d exploitation agricole dans les trois villages enqu t s est caract ris par une agriculture pluviale c r ali re de subsistance de type extensif L acc s la terre est beaucoup plus difficile K k n n et Dampela qu Gand fabou Kelw l Le manque de terres arables est l un des facteurs les plus explicatifs de cette situation selon 73 et 77 des populations respectivement Dampela et K k n n Selon le conseiller villageois de d veloppement de K k n n il y a beaucoup de terres impropres l agriculture sols d nud s et compact s Il mentionne qu il y a aussi beaucoup d inondations ces derni res ann es ce qui oblige certains agriculteurs aller chercher des terres cultivables Djahel village voisin distant de 10 km A Gand fabou Kelw l il y a encore de terres disponibles de l avis de 59 des enqu t s Figure 11 Cela peut expliquer qu Gand fabou Kelw l il y a plus de possibilit s d expansion des cultures 7 Cit par Torou B M 2012 82 Figure 11 Condition d acc s 4 la terre m Acc s facile par disponibilit de terre B Acc s difficile par manque de terre Acc s difficile par accroisement dela population N e 5 KE N v e B Pas de r ponse Dampela Ganda
27. la partie nord de Deou qui a des valeurs moyennes le reste de la zone d tude pr sente des valeurs tr s fortes Figure 43d Pour l ann e 2008 dans la premi re p riode d analyse les valeurs de l ICN sont extr mement faibles dans les d partements de Koutougou et Deou et beaucoup plus prononc es dans leur partie nord Aribinda connait des valeurs d ICN majoritairement tr s fortes Figure 43e Dans la deuxi me p riode d analyse les d partements de Koutougou et Deou ont des valeurs d ICN moyennes except le nord de Deou o elles y sont extr mement faibles Pour la m me p riode Aribinda a des valeurs moyennes et surtout fortes dans sa partie centrale Figure 43f En 2009 les valeurs de l ICN sont semblables et majoritairement faibles Koutougou et Aribinda 0 a 60 pour la premi re p riode Figure 43g A Deou elles sont tr s faibles 166 surtout au nord est Dans la deuxi me p riode du mois les valeurs sont extr mement faibles dans l ensemble de la zone d tude Figure 43h En 2010 la 135 quinzaine du mois d ao t pr sente des valeurs de l ICN tr s fortes en majorit Koutougou et Deou et fortes Aribinda Figure 43i Dans la deuxi me quinzaine les valeurs de l ICN sont quasiment identiques celles de la premi re p riode dans les trois d partements Figure 43j Figure 43 Cartes de l indice de croissance normalis e l chelle locale 225 1 quinzaine et
28. 2001 C est aussi l tat normal ou passager de la surface du sol et ou d un environnement correspondant un manque d eau sur une p riode significativement longue pour qu elle ait des effets sur la v g tation et les animaux On distingue quatre types de s cheresse la s cheresse m t orologique qui est d finie comme un manque des pr cipitations sur une r gion durant une p riode donn e Les pr cipitations sont commun ment utilis es pour l analyse des s cheresses m t orologiques 37 e la s cheresse hydrologique qui est li e 4 une p riode de manque de r serves d eau dans les nappes aquif res les lacs et les r servoirs la s cheresse agricole qui habituellement se r f re une p riode de baisse ou de manque d humidit ou d eau pour les cultures La demande des cultures en eau d pend des conditions de temps courant des caract ristiques biologiques et du stade de croissance sp cifique des plantes ainsi que des propri t s biologiques et physiques du sol Mishra et al 2010 e La s cheresse socio conomique est associ e au manque d eau des syst mes hydrauliques face aux demandes ce qui associe les s cheresses l approvisionnement et la demande pour un bien conomique eau AMS 2004 Dans notre tude ce sont les s cheresses m t orologique et agricole qui sont consid r es Adaptation au changement climatique La lutte contre la modification du climat s
29. 84 les glacis sol compact tr s dur a labourer et le mat riel agricole utilis est la charrue et rarement le tracteur Photos 3 et 4 Figure 12 Mat riels agricoles utilis s Tracteur m Charrue m Hilaire des repndants Dampela Gandafab ou K k n n Source Enqu tes terrain 2011 L utilisation d intrants agricoles dans les trois villages except le fumier est presque absente Le compostage n est pas pratiqu K k n n cause du manque d eau A Gand fabou Kelw l l exp rience de la fosse fumi re date de 2008 A Dampela seuls les membres du groupement agricole utilisent le compost Les engrais sont faiblement utilis s Dampela et K k n n et ce cause du probl me d accessibilit et du manque d eau qui entraine souvent une destruction des plants par l engrais selon les populations La pratique de la jach re existe mais elle est devenue tr s rare dans les trois villages Cela pourrait tre li au manque de terres arables et l augmentation de la population Les sols ainsi exploit s durant des d cennies deviennent de plus en plus pauvres avec pour corollaire une baisse des rendements agricoles 85 Photol Hilaire Photo 2 Utilisation de l hilaire Dampela Photo3 Utilisation de la Charrue Dampela Photo 4 Utilisation du tracteur K k n n Source Clich s terrain Ouoba juillet 2011 2 3 2 C
30. C en avril 1971 2010 95 Figure 17a Diagramme ombro thermique de la station de Gorom Gorom 1971 2010 180 5 90 160 4 80 140 4 70 120 60 100 4 80 60 40 20 P mm A TC 40 30 20 10 o Mois n P mm Temp rature Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Figure 17b Diagramme ombro thermique de la station d Aribinda 1971 2010 180 5 90 160 so 140 70 H 120 t 60 o 100 t 5 E 80 40 60 30 40 4 20 20 10 Pat nun e Temperature Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 3 2 VARIABILITE TEMPORELLE ET SPATIALE DES PLUIES A LONG TERME Au Sahel la pluie est la variable climatique la plus d terminante pour la vie des populations Certains auteurs consid rent qu elle permet elle seule de d terminer l volution de l environnement dans cette r gion Ali 2010 La pluviom trie peut donc tre consid r e comme le param tre le mieux indiqu pour caract riser et valuer l volution du climat au 96 Sahel Cette partie du chapitre est consacr e a l analyse d une longue s rie temporelle de la pluviom trie de 1955 a 2010 afin de d montrer le changement climatique et montrer la variabilit spatiale entre 1930 et 2010 3 2 1 Evolution temporelle de la pluviom trie L analyse de la variabilit interannuell
31. Clich s terrain octobre 2012 Ouoba Une baisse et une disparition des arbres tels que Anogeissus leiocarpus Diospyros mespiliformis Lannea spp Kaya senegalensis et Adansonia digitata et un envahissement de l esp ce Guiera senegalensis et Balanites aegyptiaca est constat e dans le village Ce constat est a t mentionn par la majorit de la population enqu t e sur l volution de la v g tation Tableau 27 La d gradation de la v g tation et la mortalit des esp ces ligneuses peuvent occasionner une baisse de la diversit biologique en l absence d une intervention humaine 201 assist e Par ailleurs le constat d une r gression de la v g tation est not dans la m me zone cologique du Burkina Faso Da et al 2009 6 3 3 Evolution de l occupation des terres entre 1990 et 2010 Gand fabou La matrice de transition des tats d occupation des terres r v le que le terroir de Gand fabou Kelw l a connu des situations de progression et de r gression des unit s du paysage Tableau 25 Les formations ripicoles ont presque doubl passant de 2 50 a 4 18 au d triment de la steppe 1 89 Les formations dunaires ont doubl passant de 28 30 a 53 Cette croissance provient de la transformation des zones cultiv es 15 52 La superficie des affleurements cuirass s et rocheux a galement augment de 2 50 en 1990 a 3 88 en 2010 Les zones rod es ont doubl de superficie passant de 8 80 16
32. Elhacen M L O Soul A O and Boum diana A I 2011 Approches par t l d tection et cartographie des espaces sah liens mauritaniens CFC Le Monde des Cartes Vol 207 pp 19 32 51 D Amato N and Lebel T 1998 On the characteristics of the rainfall events in the Sahel with a view to the analysis of climatic variability International Journal of Climatology Vol 18 n 9 pp 955 974 32 Da D E C and Som Y S C 2006 Mira gourmatche un exemple d occupation des terres bas sur les savoirs paysans valables scientifiquement Ann Univ Ouaga Nle s r vol 004 s r A lettres sc hum soc pp 413 438 53 Da D E C Thombiano L and Boni A 2009 La dynamique des paysages Oursi Cahier du CERLESH n 26 pp 167 186 232 54 Da D E C and Yonkeu S 2007 D finitions concepts et objectifs des tudes en gestion des ressources naturelles et environnement 2iE universit de Ouagadougou PowerPoint 55 Dai A Lamb P J Trenberth K E Hulme M Jones P D and Xie P 2004 The recent Sahel drought is real International Journal of Climatology Vol 24 n 11 pp 1323 1331 56 Delire C Ngomanda A and Jolly D 2008 Possible impacts of 21st century climate on vegetation in Central and West Africa Global and Planetary Change Vol 64 pp 3 15 57 Deressa T T Hassan R M and Ringler C 2011 Perception of and adaptation to climate change by farmers in the Nile basin
33. Figure 41a Perceptions des causes d volution des temp ratures et des vents Dampela m Mauvaise gestion du mileu B Causes naturelles Volont divine B S cheresse E Manque d arbres Pr sence de zones d nud es E Ne sait pas Source Enqu tes terrain 2011 Les r sultats d enqu te sur la perception des causes d volution des temp ratures et des vents r v lent aussi que la population attribue majoritairement ces causes aux ph nom nes naturels et la col re divine Il appara t tr s faiblement une implication de l action anthropique aux changements des deux param tres Une tude similaire r alis e par Tschakert 2007b au S n gal montre que les populations mentionnent aussi la mauvaise gestion et les ph nom nes naturels comme facteurs de changement des param tres climatiques 139 En somme les raisons d volution des param tres climatiques sont g n ralement per ues par les interlocuteurs des trois villages comme causes naturelles et sanction divine Une tude similaire r alis e dans la m me zone climatique du Burina Faso aboutit ce m me constat Kabr 2008 Figure 41b Perceptions des causes d volution des temp ratures et des vents Gand fabou Kelw l m Mauvaise gestion du mileu Causes naturelles Volont divine E S cheresse Manque d arbres m Pr sence de zones d nud es Nesait pas Source Enqu tes terrain 2011 Figure 41c
34. I Nyong A Vogel C Githeko A Medany M Osman Elasha B Tabo R and Yanda P 2007 Climate Change 2007 Impacts Adaptation and Vulnerability Contribution of Working Group II to the Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change M L Parry O F Canziani J P Palutikof P J van der Linden and C E Hanson Eds Cambridge University Press Cambridge UK 433 467 p 38 Boulain N Cappelaere B Ramier D Issoufou H B A Halilou O Seghieri J Guillemin F O M Gignoux J and Timouk F 2009 Towards an understanding of coupled physical and biological processes in the cultivated Sahel 2 Vegetation and carbon dynamics Journal of Hydrology Vol 375 n 1 2 pp 190 203 39 Boulain N Cappelaere B S guis L Gignoux J and Peugeot C 2006 Hydrologic and land use impacts on vegetation growth and NPP at the watershed scale in a semi arid environment Reg Environ Change Vol 6 pp 147 156 40 Brou Y T and Chal ard J L 2007 Visions paysannes et changements environnementaux en c te d ivoire Armand Colin Annales de g ographie Vol 1 n 653 pp 65 87 41 Brown M E and de Beurs K M 2008 Evaluation of multi sensor semi arid crop season parameters based on NDVI and rainfall Remote Sensing of Environment Vol 112 n 5 pp 2261 2271 42 Brown O and Crawford A 2007 Climate change A new threat to stability in West Africa Evidenc
35. Impacts and Adaptation Strategies in the Agricultural Sector Word Agroforestry Centre ICRAF United Nations Environment Programme UNEP 58 p 127 Karambiri H Galiano S G G Giraldo J D Yacouba H Ibrahim B Barbier B and Polcher J 2011 Assessing the impact of climate variability and climate change on runoff in West Africa the case of Senegal and Nakambe River basins Atmospheric Science Letters Vol 12 n 1 pp 109 115 239 128 Karambiri H Yacouba H Barbier B Mahe G and Paturel J E 2009 Charact risation du ruissellemnet et de l rosion de la parcelle au bassi versant en zone sah lienne cas du p tit bassin versant de Tougou au Nord du Burkina Faso Joint International Convention of 8 th IAHS Scientific Assembly and 37 th IAH Congress pp 1 2 129 Karnieli A Gabai A Ichoku C Zaady E and Shachak M 2002 Temporal dynamics of soil and vegetation spectral responses in a semi arid environment int j remote sensing Vol 23 n 19 pp 4073 4087 130 Karnieli A Gilad U Ponzet M Svoray T Mirzadinov R and Fedorina O 2008 Assessing land cover change and degradation in the Central Asian deserts using satellite image processing and geostatistical methods Journal of Arid Environments Vol 72 n 11 pp 2093 2105 131 Kassahun A Snyman H A and Smit G N 2008 Impact of rangeland degradation on the pastoral production systems livelihoods and per
36. Leenders J K and Leeuwis M 2003 Farmers perceptions of erosion by wind and water in northern Burkina Faso Land Degradation amp Development Vol 14 n 1 pp 123 132 273 Visser S M and Sterk G 2007 Nutrient dynamics wind and water erosion at the village scale in the Sahel Land Degrad Develop Vol 18 pp 578 588 274 Visser S M Sterk G and Snepvangers J J J C 2004 Spatial variation in wind blown sediment transport in geomorphic units in northern Burkina Faso using geostatistical mapping Geoderma Vol 120 n 1 2 pp 95 107 275 Visser S M Stroosnijder L and Chardon W J 2005 Nutrient losses by wind and water measurements and modelling CATENA Vol 63 n 1 pp 1 22 276 Warren A 2002 Land degradation is contextual Land Degrad Develop Vol 13 pp 449 459 253 277 Warren A Osbahr H Batterbury 5 and Chappell A 2003 Indigenous views of soil erosion at Fandou B ri southwestern Niger Geoderma Vol 111 n 3 4 pp 439 456 278 West C T Roncoli C and Ouattara F 2008 Local perceptions and regional climate trends on the Central Plateau of Burkina Faso Land Degradation amp Development Vol 19 n 3 pp 289 304 279 Wezel A and Haigis J 2000 Farmers perception of vegetation changes in semi arid Niger Land Degradation amp Development Vol 11 n 6 pp 523 534 280 Wezel A and Lykke A M 2006 Woody vegetation change
37. Lisse 135 p 152 Masse D 2007 Changements d usage des terres dans les agro syst mes d Afrique sub saharienne Propri t s des sols et dynamique des mati res organiques Toulouse Ecole Nationale Sup rieure Agronomique de Toulouse 82 p 153 Mbaye N 2007 Syst mes de production et mutations des paysages ruraux dans la basse vall e du Ferlo au S n gal Bordeaux Universit Bordeaux III Michel De Montaigne 317 p 154 Mbow C 20084 Potentiel et dynamique des stocks de carbone des savanes soudaniennes et soudano guin ennes du S n gal Dakar Universit Cheikh Anta Diop 335 p 155 Mbow C Mertz O Diouf A Rasmussen K and Reenberg A 2008b The history of environmental change and adaptation in eastern Saloum Senegal Driving forces and perceptions Global and Planetary Change Vol 64 n 3 4 pp 210 221 156 MEF 2007 Monographie du Sahel 111 p 157 MEF 2010 Sch ma national d am nagement du territoire du Burkina Faso ATLAS CARTOGRAPHIQUE 93 p 158 Meinke H and Stone 2005 Seasonal and inter annual climate forecasting the new tool for increasing preparedness to climate variability and change in agricultural planning and operations Climatic Change Vol 70 pp 221 253 242 159 Mertz O D haen S Maiga A Bouzou Moussa I Barbier B Diouf A Diallo D Da E D and Dabi D 2012 Climate variability and environment stress in the Sudan Sahel zone of West A
38. Liste des publications et communications Annexe 4a Publications Annexe 4b Communications ANNEXE 5 Guide d entretien et de focus groups Annexe 5a Guide d entretien avec les conseillers villageois de d veloppement Annexe 5b Guide focus groups ANNEXE 6 Questionnaire d enqu te m nage 256 ANNEXE 1 Caract ristiques g omorphologique et morpho p dologique de la zone d tude Annexe la Esquisse g omorphologique de Dampela Unit s g omorphologiques sg Bas de pente du glacis de d nudation Butte cuirass e E Erg ancien Glacis de piedmond sur roche acide Glacis de piedmond sur roche basique Lit mineur des petits cours d eau Moyenne pente du glacis de d nudation Plaine alluviale mm Plateau avec parfois de niveau cuirass Source BUNASOLS donn es terrain 2011 Ouoba P A 257 Annexe 1b Esquisse g omorphologique de Gand fabou Kelw l Points GPS LLL Limite du terroir Unit s g omorphologiques Bas de pente du glacis UM Bas de pente du glacis de d nudation __ Bas fond _ Moyenne pente du glacis de d nudation versant rod Source BUNASOLS donn es terrain 2011 Ouoba P A 258 Annexe 1c Caract ristiques morpho p dologiques de Dampela Unit topographique et Sol dominant Fertilit Aptitude Type de g omorphologie agronomique culture Butte cuirass e Lithosols sur Nulle Inaptitude Culture c
39. esp ce en croissance ou envahissante gt stable M esp ce en baisse Ny esp ce disparue localement en voie de disparition esp ce nouvellement introduites D Pas de donn es Nom scientifique Dampela Gand fabou K k n n Acacia laeta N 5 Acacia nilotica N n 5 Acacia senegal EH N N Acacia seyal N N Acacia raddiana N A N Acacia pennata S a N Adansonia digitata V NY Anogeissus leiocarpus N N N Azadirachta indica m f Balanites aegyptiaca A A Bauhinia rufescens E n N Boscia angustifolia N n N Celtis integrifolia 5 a Combretum aculeatum z n N Combretum glutinosum N gt N Combretum micranthum gt N N Daniella oliveri N n 5 Diospyros mespiliformis N n N Eucalyptus camaldulensis f i n Faidherbia albida A Grewia bicolor N n n Guiera senegalensis A a n Kaya senegalensis V n o Lannea spp V p c Manguifera Indica f o n Mitragyna inermis N n N Nauclea spp V n a Piliostigma reticulatum A o gt Prosopis juliflora a N a Prosopis spp B f o Pterocarpus lucens N N N Sclerocarya birrea N n N Vitex doniana o a Ziziphus mauritiana N N Ziziphus spp z a ft Source Enqu tes terrain 2011 276 ANNEXE 4 Liste des publications et communications Annexe 4a Publications Contribution de l indice d rive ICN et ICV dans l analyse de l volution r cente de
40. n Les lithosols cuirass s des sommets et des versants des buttes et massifs sont colonis s par une formation arbustive Acacia seyal et Acacia raddianna Le tapis herbac discontinu est principalement compos de Schenefeldia gracilis associ quelques esp ces lianescentes telles que Leptadenia hastata Les collines rocheuses sont surtout recouvertes d arbustes tels que Combretum micranthum et Balanites aegyptiaca et des herbac es qui sont Schenefeldia gracilis et Aristida spp Les lithosols sont sans int r t agronomique Le terroir de K k n n est tabli sur environ 70 de glacis Ces vastes glacis sont recouverts de plusieurs types de sols supportant une v g tation diversifi e Les sols bruns subarides modaux texture sablo limoneuse et parfois recouvrement gravillonnaire sont les plus dominants 40 Ces sols sont recouverts d une formation arbustive compos e de Combretum glutinosum et de Balanites aegyptiaca Le tapis herbac est surtout constitu de Schenefeldia gracilis Eragrosis spp Les sols bruns subarides modaux situ s surtout au nord du village ont une fertilit et une aptitude moyenne pour la culture du mil et du ni b Annexe 1d L activit agricole se d veloppe principalement sur ces sols Les sols ferrugineux tropicaux peu lessiv s indur s profonds r pandus dans tout le village supportent une strate arbustive Balanites aegyptiaca avec un tapis herbac domin par Schenefeldia gr
41. rosion hydrique due au ruissellement tr s fort ces derni res ann es qui engendre des ravines et qui d racine de grands arbres A cela s ajoute le vent qui selon 6 de la population d racine les arbres Deux pour cent 2 des interview s parlent de la faiblesse ou de l absence de protection de la v g tation comme cause de d gradation 215 Les causes de la baisse de la fertilit selon 27 des r pondants seraient dues au faible apport d intrants agricoles l rosion hydrique 22 et olienne 16 qui emportent les l ments nutritifs du sol Aussi 57 de villageois dans les trois villages mentionnent ils l irr gularit des pluies comme cause de tarissement rapide des retenues d eau ces derni res ann es Les autres facteurs mentionn s sont la chaleur 12 et le ruissellement fort 11 La diminution ou la quasi disparition des animaux sauvages est selon 43 de la population li e l absence d abri cons cutive la d gradation du couvert v g tal Selon les populations les causes d volution des cosyst mes dans les trois sites sont d ordre naturel et humain La majorit des interview s dans les trois villages affirme une tendance la diminution du couvert v g tal due surtout la s cheresse et l irr gularit des pluies Ce m me constat est not dans les travaux de Wezel 2005 Une autre cause mentionn e est le surp turage probablement li l accroissement du
42. trie sur une longue s rie 1930 2010 et 1950 2010 montre une variabilit temporelle et spatiale A l chelle temporelle trois s quences bien distinctes de l volution des pluies sont d termin es La tendance g n rale des pr cipitations est la baisse Cependant la derni re s quence 1990 2010 marqu e par une grande variabilit d une ann e l autre connait un regain de conditions humides dans la zone d tude Il est donc important d analyser en d tail les param tres pluviom triques de cette derni re s quence et de s assurer de la r partition des pluies et de leur utilit pour les activit s agricoles et la productivit v g tale 102 3 3 VARIABILITE DES PARAMETRES PLUVIOMETRIQUES DE 1990 2010 La pluviom trie qui est un facteur de production de l agriculture majoritairement pluviale et c r ali re dans la zone d tude constitue aussi un facteur limitant du fait de son caract re al atoire Il s av re donc n cessaire de caract riser cette pluviom trie de fa on pr cise afin de cerner les impacts potentiels de la variabilit sur les cultures et sur la v g tation Dans cette partie il s agit de d montrer en d tail la variabilit interannuelle des param tres saisonniers et intra saisonniers des pr cipitations de 1990 2010 Parmi ces param tres figurent le cumul pluviom trique analys par le SPI le nombre de jours pluvieux dans l ann e l occurrence des pluies extr mes et enf
43. une remont e sensible aux environs de Ouahigouya La p riode de 1981 2010 est marqu e par une faible remont e de l isohy te dans l ensemble qui atteint l ouest la latitude de Ouahigouya La figure 19b pr sente la fluctuation d cennale des moyennes pluviom triques depuis 1950 On constate un glissement vers le sud autour de Dori de l isohy te 600 mm des d cennies 1951 1960 et 1961 1970 A partir de la d cennie 1971 1980 la descente est plus marqu e Pour cette p riode l isohy te est au sud de Bogand et de Ouahigouya Pour la p riode suivante c est dire 1981 1990 l isohy te descend de fa on brutale au sud aux environs de la latitude de Ouagadougou La d cennie 1991 2000 est marqu e par une forte remont e de l isohy te d passant sa position pour les deux p riodes pr c dentes La remont e est maintenue au cours de la d cennie 2001 2010 mais n atteint pas encore le niveau de l isohy te des p riodes de1961 1970 et de 1951 1960 100 Figure 19a Migration des isohy tes 600 et 900mm du Burkina Faso Longitude en 2 1 6 5 4 3 Latitude en LEGENDE 931 1960 1951 1980 1961 1990 1971 2000 1981 2010 Ka 5 4 3 2 1 0 1 2 3 Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Figure 19b Fluctuation d cennale des isohy tes 600 et 900mm du Burkina Faso H n2 o i w 6 5 4 1951 1960 1961 1970 1971 1
44. une s rie de 40 ans a t retenue en d pit de la norme de 30 ans impos e par l organisation de la m t orologie mondiale OMM Le choix est op r dans le 54 souci de prendre en compte l volution de ces param tres partir de la grande s cheresse des ann es 1970 dont se souviennent g n ralement les populations locales L tude de la variabilit interannuelle de la pluviom trie est cependant bas e sur une p riode de 20 ans conform ment l objectif de ce pr sent travail et aussi parce que le regain pluviom trique dans la litt rature a commenc a partir de 1990 au Sahel Des donn es d cadaires pluviom triques et de l ETP ont t utilis es travers la courbe de Franquin et Coch me Coch me ef al 1967 pour d terminer les p riodes utiles aux cultures et analyser les cons quences d un retard ou d une ann e des pluies d un allongement de la p riode pluvieuse ou encore d une irr gularit dans le temps sur la production Cette courbe permet de diviser la saison en quatre parties qui sont les faux d parts de la saison la p riode pr humide p riode de d marrage des activit s agricoles la p riode humide utile aux v g taux et la p riode post humide qui correspond la fin des activit s agricoles La lecture des diff rentes p riodes est faite par la position des valeurs des moyennes pluviom triques d cadaires par rapport celles de l ETP et de l ETP 2 L interpr tation per
45. 0 00 0 00 12 30 S 1 92 17 17 0 08 0 72 0 42 0 01 20 30 FPS 0 01 1 39 18 08 0 08 2 41 0 00 22 00 1990 ZC 2 13 0 67 0 03 2 59 0 01 0 00 5 40 ZE 1 74 6 09 0 12 4 32 10 71 0 00 23 00 ACR 5 45 0 40 0 00 1 42 0 56 9 13 17 00 Totaux 23 00 26 20 18 30 922 14 12 9 14 100 Source Images Landsat 1990 et 2010 FR formation ripicole S steppe FPS formation v g tale sur placage sableux ZC zone cultiv e ZE zone rod e ACR affleurement cuirass et rocheux La lecture du tableau indique une perte dans le sens horizontal et un gain ou augmentation dans le sens vertical le signe montre qu il n y a pas de valeurs En plus des progressions les classes th matiques qui ont connu une r duction de leur superficie sont les formations v g tales sur placage sableux les zones rod es et les affleurements cuirass s et rocheux On note que les zones rod es ont remarquablement perdu presque la moiti de leur superficie en passant de 23 14 12 entre 1990 et 2010 Cette r gression est faite au profit des steppes 6 09 et des zones cultiv es 4 3296 Une des raisons de l accroissement de la steppe est la colonisation de la v g tation sur les zones rod es et sur les placages sableux L analyse de la pluviom trie et de la temp rature montre que le village de K k n n connait une situation de stress hydrique ces derni res ann es en d pit de l augmentation du cumul pluviom trique annuel ainsi un autre facteu
46. 1 3 1 1 Strat gie de collecte et d analyse des donn es 44 1 3 1 2 Choix des sites d tude t tre hee ER Hed 45 1 3 1 3 Variables et param tres d analyse de 46 1 3 2 Approche spatiale images satellites et cartographie 49 1 3 2 T Echell r sionale ment e ee ee 49 1 3 2 2 Echelle locale t Re icin oe tee et ie 51 1 3 3 Approche d tude des param tres biophysiques esee 54 1 3 3 1 Donn es chances 3 ge d eee 54 1 3 3 2 Observations directes de terrain 58 1 3 4 M thodologie et approche d tude sociologique 58 1 3 4 1 M thodologie de recherche ss 58 1 3 4 2 Approche d tude sociologique 59 CHAPITRE 2 CADRE 61 2 1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET CARACTERISTIQUES BIOPHYSIQUES DE LA ZONE D TUDE NE 62 2 1 1 Situation g ographique de la zone d tude 62 2 1 1 1 Notion du Sahel e e etu te E ete eret tee Deo ot 62 2 1 1 2 Situation g ographique des sites d tudes 64 2 1 2 Caract ristiques biophysiques de la zone d tude 66 2 1 2 1 Organisation du paysage de Dampela
47. 10 Les classes th matiques qui ont connu des r gressions sont la classe du plan d eau et remarquablement celles qui ont le plus diminu sont la steppe et les zones cultiv es Le plan d eau a peu diminu entre 1990 et 2010 La steppe a diminu de moiti passant de 38 10 a 17 30 Cette r duction est faite au profit des formations dunaires 14 63 et des zones rod es 7 84 Les zones cultiv es ont perdu presque trois quart 3 4 de leur superficie passant de 19 70 5 50 soit un taux de conversion annuel de 0 7 Cette r duction provient principalement de la transformation des champs en formations dunaires 15 52 202 Tableau 25 Matrice de transition d occupation des terres Gand fabou Kelw l de 1990 2010 2010 Classe th matique PE FR S FD ZC ZE ACR Totaux PE 0 01 0 04 0 00 0 02 0 00 0 00 0 00 0 10 FR 0 00 1 29 0 32 0 74 0 08 0 04 0 02 2 50 S 0 03 1 89 10 77 14 63 1 31 7 84 1 63 38 10 1990 FD 0 00 0 58 3 76 19 95 0 58 327 0 23 28 30 ZC 0 00 0 37 1 08 15 52 2 47 0 26 0 00 19 70 ZE 0 00 0 01 1 37 2 23 1 04 402 0 11 8 80 ACR 0 00 0 00 0 06 0 00 0 01 0 67 1 74 2 50 Totaux 0 04 4 18 17 30 53 00 5 50 16 10 3 88 100 Source Images Landsat 1990 et 2010 PE plan d eau FR formation ripicole S steppe FD formation dunaire ZC zone cultiv e ZE zone rod e ACR affleurement cuirass et rocheux La lecture du tableau indique une perte dans le sens horizo
48. 18 juin pour Gorom Gorom Tableau 7 Autrement dit 4 ann es sur 5 la date du d but de la saison est post rieure au 2 juin Aribinda et au 18 juin Gorom Gorom L analyse de l volution de la date de d but de la saison des pluies montre une grande variabilit interannuelle qui pourrait avoir des perturbations sur le calendrier des cultures pluviales La droite de tendance et des probabilit s montre un d but pr coce pour le cas du Sahel ce qui en principe pourrait tre favorable une bonne campagne agricole en cas de bonne r partition pluviom trique et une fin tardive des pluies 2 septembre pour Aribinda et 18 septembre pour Gorom Gorom 108 Figure 23a Evolution de la date du d but de la saison des pluies Aribinda 1991 2010 6 sept 18 juil 29 mai 9 avr 19 f vr T O janv T r r D but de la saison de pluie Normale Lin aire Debut de la saison de pluie Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Tableau 7 Probabilit de la date du d but de l hivernage Aribinda et Gorom Gorom Probabilit date de d but de saison Station Valeur moyenne 20 50 80 Aribinda 15 juin 2 juin 24 juin 7 juil Gorom Gorom 1 juil 18 juin 29 juin 21 juil Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Figure 23b Evolution de la date du d but de la saison des pluies Gorom Gor
49. 184 pp 341 354 29 Benoit E 2008 Les changements climatiques vuln rabilit impacts et adaptation dans le monde de la m decine traditionnelle au Burkina Faso VertigO La revue en sciences de l environnement Vol 8 n 1 pp 1 12 30 Bergaoui M and Alouini A 2001 Caract risation de la s cheresse m t orologique et hydrologique cas du bassin versant de Siliana en Tunisie S cheresse Vol 12 pp 205 213 31 Berkes F Colding J and Folke C 2000 Rediscovery of traditional ecological knowledge as adaptive management Ecological Applications Vol 10 n 5 pp 1251 1262 32 Berkes F and D J 2001 Adapting to climate change social ecological resilience in a Canadian western Arctic community Conservation Ecology Vol 5 n 2 18 p 230 33 Berrang Ford L Ford J D and Paterson J 2011 Are we adapting to climate change Global Environmental Change Vol 21 pp 25 33 34 Bewket W 2012 Climate change perceptions and adaptive responses of smallholder farmers in central highlands of Ethiopia International Journal of Environmental Studies pp 1 17 35 Bielders C L Rajot J L and Amadou M 2002 Transport of soil and nutrients by wind in bush fallow land and traditionally managed cultivated fields in the Sahel Geoderma Vol 109 n 1 2 pp 19 39 36 Biswas A K 1986 Land use in Africa Land Use Policy Vol 3 n 4 pp 247 259 37 Boko M Niang
50. Celtis integrifolia et Ziziphus mauritiana Dampela Faidherbia albida a Gand fabou Kelw l Pour le cas des esp ces disparues les populations ont cit Adansonia digitata dans les trois villages et a Dampela c est Kaya senegalensis Lannea spp Sarcocephalus spp ex Nauclea Oncoba spp Vitex doniana La qualit des sols est per ue par les populations des trois terroirs 70 des interview s notent une tendance g n rale la baisse de la fertilit des sols durant ces 20 derni res ann es Tableau 26 Le taux de r ponse est plus lev 4 K k n n 80 et moyen a Gand fabou Kelw l 57 La stabilit de la fertilit des sols est bien per ue Gand fabou Kelw l 31 et faiblement per ue K k n n 9 Tableau 27 Des cas d am lioration de l tat chimique de ces sols sont mentionn s par les r pondants dans les trois localit s Pour la ressource eau 83 de la population des trois villages sites notent un tarissement rapide de l eau des mares et 62 parlent de diminution de la quantit d eau dans les retenus La perception est tr s bonne K k n n que dans les deux autres villages La mesure de la vision de l volution de la faune est moyenne Quarante trois pour cent 43 de l ensemble des personnes interrog es mentionnent une disparition de la faune contre 41 affirmant une stabilit dans les deux derni res d cennies Tableau 26 208 Tableau 26 Synth se de la perc
51. Dampela certains enqu t s ont atteint le niveau primaire de l ducation formelle Figure 8 Figure 8 Niveau d ducation des enqu t s Dampela Gandafabou Kelw l des repondants 5 Kekenene Source Enqu tes terrain 2011 75 Le terroir de K k n n est surtout peupl de migrants Mossi venant du Sanmentenga et de Fulc originaires d Aribinda qui se sont install s au d but pour la recherche de l or et ensuite pour les terres agricoles Les Peulh les Benda et les Bella sont originaires du Mali Dampela est un village de Fulc autochtones de Mossi et de migrants Bella et Peulh venant du Mali et de Gorom Gorom C est un village d agropasteurs Par contre Gand fabou Kelw l est surtout un village d leveurs convertis partiellement l agriculture il ya peu de d cennies Les ethnies pr sentent sont les Tamachek les Peulh et les Bella La population des trois villages conna t une certaine mobilit dont les principales causes sont l extraction de l or dans des sites aurif res qui attire beaucoup de jeunes de Dampela La population juv nile des villages de K k n n et Dampela migre aussi temporairement vers les centres urbains principalement Bobo Dioulasso et vers les pays voisins Mali C te d Ivoire Les r sultats d tudes montrent qu au moins par an 1 2 personnes quittent les deux villages dans les m nages enqu t s 50 des
52. J1 S1 N1 D1 Fl M1 MI J1 J1 A1 S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm ETP 2 P mm Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm FF TER TI TOT 1 T TT TT T TT T T T1 T T1 Fl Al J1 J1 S1 N1 Fl A1 M1 1 J1 Al S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm ETP 2 P mm 264 Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm T TrTTTTTTTTTVTVTVYTITMTVTTT Fl J1 J1 S1 D1 ETP ETP 2 P mm TTTTTTTTTTTTTT J1 J1 AL S1 N1 D1 EIP ETP 2 P mm Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm F1 F1 M1 M1 J1 J1 S1 ETP ETP 2 P mm O1 M1 J1 J1 Al 51 ETP ETP 2 P mm O1 N1 N1 D1 D1 265 Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm T TTTTTTTTTT Fl M1 J1 J1 A1 S1 N1 D1 Fl Al M1 J1 J1 S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm ETP ETP 2 P mm Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm T TTTTTTTTT Fl J1 S1 N1 D1 TTTTT Fl M1 S1 N1 D1 ETP 2 P mm ETP ETP 2 P mm 266 Annexe 2b Courbes de Franquin et Coch me de la station de Gorom Gorom Ouoba 2012
53. L Fierli F Genesio L H ller H Janicot S Lafore J P Karambiri H Lebel T Redelsperger J L Reeves C E Ruti P Sandholt I and Thorncroft C 2011 AMMA s contribution to the evolution of prediction and decision making systems for West Africa Atmos Sci Let Vol 12 pp 2 6 2 0 Pouchin T Debrie J and Bourcier A 2002 L observation de la v g tation de l Afrique de l Ouest par t l d tection spatiale l apport de l indice de v g tation normalis Science et changements plan taires S cheresse Vol 13 n 3 pp 187 194 211 Prince S D Wessels K J Tucker C J and Nicholson S E 2007 Desertification in the Sahel a reinterpretation of a reinterpretation Global Change Biology Vol 13 n 7 pp 1308 1313 247 212 Proud S R and Rasmussen L V 2011 The influence of seasonal rainfall upon Sahel vegetation Remote Sensing Letters Vol 2 n 3 pp 241 249 213 Rajot J L Karambiri H Ribolzi O Planchon O and Thiebaux J P 2009 Interaction entre rosions hydrique et olienne sur sols sableux p tur s au Sahel cas du bassin versant de Katchari au nord du Burkina Faso S cheresse Vol 20 n 1 pp 131 138 214 Rajot J L Alfaro S C Gomes L and Gaudichet A 2003 Soil crusting on sandy soils and its influence on wind erosion CATENA Vol 53 n 1 pp 1 16 215 Rao K P C Ndegwa W G Kizito K and Oyoo A 2011 Climate v
54. L environnement politique et juridique qui est caract ris par les cadres institutionnels l gislatifs et r glementaires Ecosyst me L cosyst me est un milieu relativement homog ne et stable dans lequel l ensemble des tres vivants entretiennent des relations alimentaires et territoriales entre eux m mes et avec le milieu Da ef al 2007 L cosyst me est l unit de base cologique Il peut avoir diff rentes tailles exemples un champ un cours d eau une for t une partie d un pays on parle alors de biome C est au niveau des cosyst mes que s exercent les actions et 40 l influence de l homme pouvant entra ner des modifications plus ou moins favorables la vie et l quilibre du milieu Dynamique d occupation des terres L occupation des terres se r f re au type et l tat de la v g tation au type de sol des plans d eau et des syst mes d exploitation des terres En somme c est l ensemble des composantes d un paysage donn La dynamique de l occupation des terres peut se d finir comme le remplacement ou la modification d une unit d occupation du paysage une autre sur une p riode donn e Biomasse La biomasse est l ensemble de la mati re organique d origine v g tale ou animale En cologie la biomasse v g tale est la quantit totale de mati re masse de toutes les esp ces vivantes v g tales pr sentes dans un milieu naturel donn En t l d tection
55. La d marche m thodologique adopt e pour les recherches est intimement li e aux objectifs sp cifiques de l tude La pr sentation de celle ci est structur e en quatre sous sections e la premi re traite de la strat gie de collecte des donn es et des informations et du choix des sites d tude e la deuxi me concerne l approche spatiale utilis e pour analyser les changements de l volution de la v g tation e la troisi me sous section est bas e sur les m thodes utilis es pour l analyse des diff rents param tres biophysiques tels que le climat la morpho p dologie et la v g tation e et enfin la quatri me sous section traite des approches sociologiques et du cadre analytique de l tude 1 3 1 D marche de l tude 1 3 1 1 Strat gie de collecte et d analyse des donn es La strat gie utilis e pour produire les r sultats est une combinaison d approches et de m thodes en fonction des objectifs sp cifiques Elle se compose de quatre grandes phases plus ou moins chronologiques e la phase de collecte des informations ou d acquisition de donn es sources 44 e la phase de stratification primaire le choix de sites d tude plus fines et l identification des param tres et variables analyser la phase de collecte de donn es sur les th mes centraux d tude que sont l occupation des terres l volution de la biomasse et la perception locale e la phase du choix des m
56. Perceptions des causes d volution des temp ratures et des vents K k n n m Mauvaise gestion du mileu m Causes naturelles m Volont divine m S cheresse m Manque d arbres m Pr sence de zones d nud es m Ne sait pas Source Enqu tes terrain 2011 140 L attribution paysanne des causes d volution des param tres climatiques aux facteurs naturels et divins pourrait jouer un r le d cisif dans les mesures entreprises pour faire face aux effets de la variabilit de ces param tres climatiques En effet la r action n gative des populations a la pluviom trie des ann es r centes jug es maudites joue sur le manque de strat gies pour prot ger les champs et profiter des pluies pour am liorer les rendements agricoles Cette analyse est soutenue dans l tude men e au S n gal par Tschakert 2007b L inconscience ou l ignorance des populations de l influence de leurs activit s sur l volution du climat pourrait donc limiter les strat gies d adaptation par l absence de motivations ou d actions pour contr ler leurs activit s conduisant la variabilit et au changement du climat Heyd et al 2009 Nielsen et al 2010b 4 2 PERCEPTIONS DES IMPACTS SUR LA PRODUCTION AGRICOLE La variabilit surtout li e aux changements des d buts et fins de saison aux poches de s cheresse l occurrence de fortes pluies et des inondations aux changements de la temp rature durant l hivernage
57. S ZE FPS Omission 60 ZC 65 83 0 00 0 00 0 43 0 00 34 17 Image FR 7 72 83 08 2 86 0 00 0 00 16 92 classifi e S 11 39 1 71 97 14 0 28 0 00 2 86 en 1990 ZE 0 58 0 00 0 00 80 65 0 24 19 35 FPS 14 48 0 00 0 00 118 63 99 76 0 24 ACR 0 00 15 20 0 00 0 00 0 00 0 00 Commission 0 87 11 01 20 23 0 70 32 91 Source Traitement images Landsat 1990 et 2010 FR formation ripicole S steppe FPS formation v g tale sur placage sableux ZC zone de culture ZE zone rod e ACR affleurement cuirass et rocheux Annexe 3b Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 2010 de K k n n Donn e de r f rence Classes th matiques ZC FR S ZE FP Omission ZC 56 50 0 19 0 00 0 00 0 00 43 50 FR 0 00 99 07 0 68 0 00 0 00 0 93 S 12 56 0 74 9932 0 00 0 00 0 68 Image ZE 5 83 0 00 0 00 80 63 0 00 19 37 soon FPS 25 11 0 00 0 00 193 100 0 00 ds ACR 0 00 0 00 000 000 0 00 0 00 Commission 0 79 0 37 9 94 3 09 36 67 Source Traitement images Landsat 1990 et 2010 FR formation ripicole S steppe FPS formation v g tale sur placage sableux ZC zone de culture zone rod e ACR affleurement cuirass et rocheux 272 Annexe 3c Matrice de confusion et erreurs d omission et de commission issues de test de pr cision de la classification des images de 1990 de Dampela en pourcentage
58. Tous les diff rents param tres d crits ci dessus indiquent des facteurs plausibles d expansion des cultures beaucoup plus marqu e K k n n et Dampela qu Gand fabou Kelw l Tableau 6 Disponibilit de la main d uvre selon les enqu t s Param tres Dampela Gand fabou Kelw l K k n n En hausse 58 44 51 En baisse 6 6 5 En stagnation 29 43 39 Sans opinion 0 2 0 Pas de r ponse 8 6 4 Source Enqu tes terrain 2011 Les esp ces cultiv es sont principalement le mil le sorgho surtout K k n n et Dampela le s same le ni b et un peu de ma s cultiv sur les berges des cours d eau L association de cultures est pratiqu e entre le mil et le ni b le mil et le s same le sorgho et le s same Le village de Dampela a commenc la culture du riz pluvial depuis 2008 La principale culture Gand fabou Kelw l est le mil 90 et un peu d arachide et de ni b Le mat riel agricole majoritairement utilis est l hilaire Figure 12 photos 1 et 2 Cet outil permet de cultiver vite et sans trop d effort sur le sol sableux Cependant selon la population des trois villages depuis la crise colo climatique des ann es 1970 les champs sont tendus vers les bas fonds et le long des cours d eau traditionnellement r serv s l levage et particuli rement aux pieds des massifs granitiques K k n n Quelques champs existent sur
59. b tail est une des principales formes d investissement des revenus tir s de l orpaillage L impact de ces sites aurif res sur l conomie de la r gion est tr s significatif Du fait des crises climatiques successives les agriculteurs et leveurs au Sahel sont devenus en majorit des agro pasteurs Figure 10 Activit s professionnelles des m nages enqu t s 8 Dampela m Gandafabou Kelw l un KH ki 5 5 mj Ed v e E Kekenene EN uu TE T Source Enqu tes terrain 2011 80 2 3 CARACTERISTIQUES DES SYSTEMES DE PRODUCTION AGRICOLE ET PASTORALE Un syst me de production agricole est l int gration des dimensions biophysiques comme les nutriments du sol et les bilans hydrologiques et les aspects socio conomiques au niveau de l exploitation o sont prises la plupart des d cisions concernant la production et la consommation FAO 2001 Il sert caract riser une exploitation agricole en rapport avec son environnement l utilisation des terres des inputs et outputs la gestion des investissements du travail et l affectation du revenu Sanogo 2010 On entend par syst me de production pastorale l ensemble des techniques et des pratiques mises en uvre par une communaut pour exploiter dans un espace donn des ressources v g tales par des animaux dans des conditions compatibles avec ses objectifs et avec les contraintes
60. cendre autour des poquets de semis Contre l envahissement des plants par les vers et chenilles les repondants de Damp la 2 et K k n n 5 arrachent les parties des plantes attaqu es Tableau 18 L analyse des strat gies d adaptation adopt es par les interlocuteurs des trois sites d tudes pour lutter contre les attaques des parasites sur les semis et plants r v le une faible utilisation des soins phytosanitaires Cela traduirait une mauvaise adaptation locale ou 151 une faiblesse l adaptation quand on observe aussi la proportion de ceux qui ne font rien pour lutter contre ces attaques parasitaires Cette faiblesse de l usage des soins phytosanitaires peut s expliquer par la mentalit locale sah lienne de toujours attendre une assistance ou par l insuffisance d appui conseil des agents agricoles ou le faible niveau d ducation 4 4 1 2 R ponse paysanne la variabilit des fortes pluies et inondations Les populations interrog es qui ont observ la destruction des plantes par les averses t moignent ne rien faire pour r pondre aux impacts n gatifs 17 Dampela 33 Gand fabou Kelw l et 31 K k n n Elles d clarent proc der par contre au redressement des tiges de cultures d truites Le pourrissement des semis en d but de saison par stagnation d eau de fortes pluies ou d inondation conduit des reprises de semis au drainage ou une absence de r action Tableau 17 A long te
61. cependant en baisse selon les populations de Dampela et K k n n Aussi Faidherbia albida en baisse Gand fabou Kelw l est en croissance dans les deux autres villages Les diff rentes esp ces en diminution telles que Anogeissus leiocarpus Pterocarpus lucens Mitragyna inermis Grewia bicolor Sclerocarya birrea Combretum aculeatum et Combretum micranthum sont aussi observ es par les populations dans les tudes r alis es dans le domaine sah lien au Burkina Faso Wezel et al 2006 Sop et al 2011 Les autres esp ces en baisse per ues dans les trois villages tudi s sont ailleurs soit disparues Acacia senegal soit en croissance Acacia laeta Acacia seyal Acacia nilotica Ziziphus mauritiana M ller et al 2002 Lykke et al 2004 Maranz 2009 Ce m me constat s observe aussi au Niger Wezel et al 2000 Cette volution diff rentielle de la dynamique des esp ces ligneuses peut s expliquer par les variations des conditions cologiques et de l exploitation culturelle locale du milieu 213 Environs 84 des interview s dans les trois villages notent une baisse de la diversit floristique Les esp ces en voie de disparition selon les populations sont Celtis integrifolia et Ziziphus mauritiana Dampela Faidherbia albida a Gand fabou Kelw l Pour le cas des esp ces disparues les populations ont cit Adansonia digitata dans les trois villages Kaya senegalensis Lannea spp Nauclea spp Oncoba spp Vit
62. cl s Occupation des terres Couvert v g tal D gradation Matrice de transition Sahel Burkina Faso Communication pr sent e aux journ es scientifiques tenues Lom au Togo du 6 au 8 juin 2013 en hommage feu Augustin Lardja BARITSE sous le th me La g ographie au service du d veloppement 279 ANNEXE 5 Guide d entretien et de focus groups Annexe 5a Guide d entretien avec les conseillers villageois de d veloppement l 2 10 11 12 13 14 15 16 17 18 Quel est le nombre de quartiers de votre village Quelles sont les ethnies qui composent le village Quelle est la plus dominante Quels sont les groupes socio professionnels Qui g re les terres Comment est l acc s la terre facile ou difficile Ya t il suffisamment de terre Ya t il des r glements traditionnels de p turage Sont t ils respect s Quelles sont les pr occupations de votre village Comment percevez vous l volution du climat ces 10 derni res ann es ces 20 derni res ann es Quels sont les causes et les cons quences de cette volution Comment percevez vous l volution de la v g tation ces 10 derni res ann es ces 20 derni res ann es Quels sont les causes et les cons quences de l volution de la v g tation volution Quelles actions men es vous localement pour la gestion de la v g tation tes vous appuy par des ONG les services tatiq
63. coincident avec l analyse spatiale de la dynamique de leurs terroirs L objectif g n ral de l tude est de contribuer une meilleure compr hension de la dynamique des milieux sah liens en rapport avec la perception paysanne Les hypoth ses pr c demment nonc es sont test es travers les objectifs sp cifiques suivants e analyser l volution du climat des 20 derni res ann es valuer la mesure de la perception du changement et de la variabilit climatique au cours des deux derni res d cennies e analyser les strat gies d adaptation utilis es par les populations locales pour faire face aux impacts climatiques dans le Sahel valuer l tat actuel et la dynamique de la biomasse et de l occupation des terres ainsi que les causes de la dynamique au cours des deux derni res d cennies au Sahel e analyser la perception paysanne de l volution des cosyst mes du Sahel l chelle locale 35 1 2 3 D finition des concepts Pour faciliter la compr hension de certains termes utilis s dans la pr sente tude une d finition des concepts utilis s s impose Changement et variabilit climatiques Plusieurs d finitions sont donn es aux changements climatiques L utilisation du terme varie entre le GIEC qui s y r f re pour tout changement climatique qu il soit d la variabilit naturelle du climat ou aux activit s humaines par contre la CCNUCC 1992 l utilise dans le conte
64. crises de s cheresse les tudes sur la dynamique des cosyst mes dans les zones soudano sah liennes ont connu un r el accroissement malgr cette abondance de litt rature des insuffisances ou lacunes persistent toujours quant l appr hension des sp cificit s de cette dynamique au Sahel surtout l chelle locale De plus les tudes sur la perception des populations paysannes dans l analyse de l volution des ressources naturelles et de l volution du climat restent toujours limit es au niveau du Sahel burkinab C est dans ce contexte que se situe la pr sente th se qui vise principalement valuer l volution du climat et des cosyst mes en rapport avec la perception paysanne au Sahel au cours de ces vingt derni res ann es Pour atteindre cet objectif plusieurs m thodes et approches ont t utilis es L analyse a port sur les tendances d volution de la biomasse sur l occupation des terres sur le changement climatique et enfin sur la perception L approche adopt e combine l analyse num rique d images satellitaires l utilisation d indices d riv s du NDVI l emploi de donn es climatiques l utilisation de donn es issues d enqu tes et d observations de terrain Les principales conclusions issues des r sultats de l tude sont a on observe une volution n gative des param tres climatiques au cours des deux derni res d cennies b la quasi totalit de la population per oit une volutio
65. d cades arros es et d termination de la p riode humide utile a Aribinda D but de la p riode pr humide D but de la p riode humide Jul Ju3 A S2 M2 M3 Jl R B Jul Ju2 Ju3 Nombre d occurrence Nombre d occurrence Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 D but de la p riode post humide Fin de la p riode utile 1 Ju3 A2 A S2 S S2 O2 Nombre d occurrence Nombre d occurrence Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 NB le nombre d occurrences est donn par d cade de mai octobre 116 Figure 26b Fr quence des d cades arros es et d termination de la p riode humide utile a Gorom Gorom D but de la p riode pr humide D but de la p riode humide ull lu lil n MI M H J2 B Jul Ju3 A2 J2 J3 Jul Ju2 Ju3 Al A2 A m Nombre d occurrence Nombre d occurrence Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 D but de la p riode post humide Fin de la p riode utile S3 dii A2 Ju3 A A2 A S S2 A S S2 02 B Nombre d occurrence Nombre d occurrence Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 NB le nombre d occurrences est donn pa
66. dynamics in the African Sahel from 1982 to 2007 Global and Planetary Change In Press Corrected Proof pp 1 10 113 Hulme M 2001 Climatic perspectives on Sahelian desiccation 1973 1998 Global Environmental Change Vol 11 n 1 pp 19 29 114 Hunt B G 2000 Natural climatic variability and Sahelian rainfall trends Global and Planetary Change Vol 24 pp 107 131 115 Ibrahim B Polcher J Karambiri H and Rockel B 2012 Characterization of the rainy season in Burkina Faso and it s representation by regional climate models Clim Dyn pp 1 16 116 INSD 1989 Recensement g n ral de la population en 1985 Structure par ge et sexe des villages du Burkina Faso Institut National de la Statistique et de la D mographie INSD Direction de la D mographie Ouagadougou Burkina Faso 96 p 117 INSD 1998 Recensement G n ral de la Population et de l Habitat du Burkina Faso du 10 au 20 D cembre 1996 R sultats D finitifs Fichier des villages du Burkina Faso Ouagadougou Burkina Faso 315 p 238 118 INSD 2009 Recensement General de La Population et de l Habitation de 2006 analyse des resultats definitifs theme 2 etat et structure de la population Ouagadougou Burkina Faso 181 p 119 Janicot S Caniaux G Chauvin F de Co tlogon G Fontaine B Hall N Kiladis G Lafore J P Lavaysse C Lavender S L Leroux S Marteau R Mounier F Philippon N Roehr
67. e 191 Figure 47a Carte d occupation des terres en 1990 Gand fabou Kelw l 744000 747000 750000 1632000 1629000 1626000 744000 747000 750000 Cours d eau Limite du terroir EN Plan d eau I 0 1 2 Km Formation ripicole Steppe Formation dunaire Zone cultiv e Zone rod e EN A ffleurement cuirass rocheux Image Landsat 1990 F vrier 2012 Ouoba P A 192 Figure 47b Carte d occupation des terres en 2010 4 Gand fabou Kelw l 744000 747000 750000 1632000 1629000 1626000 744000 747000 750000 Cours d eau _ Limite du terroir EN Plan d eau 1 0 1 2 Km BEN Formation ripicole M H l a Steppe Formation dunaire _ Zone cultiv e Zone rod e Affleurement cuirass rocheux Image Landsat 2010 F vrier 2012 Ouoba P A 193 6 3 DYNAMIQUE DE L OCCUPATION DES TERRES On note dans les trois villages des cas de progression et de r gression ponctuelle des formations v g tales entre l ann e 1990 et 2010 6 3 1 Evolution de l occupation des terres entre 1990 et 2010 K k n n La conversion des diff rentes classes th matiques dans le village de K k n n est repr sent e dans le tableau 23 La classification des images a permis de faire ressortir la dynamique du couvert v g tal et de l occupation des terres K k n n entre 1990 et 2010 La dynamique r cent
68. est le plus pluvieux et correspondant au maximum de biomasse A l chelle locale les r sultats montrent que l ICN peut tre d un grand apport dans l appr hension de l volution de la biomasse En permettant l analyse de l volution de la biomasse et la localisation des zones affect es par la s cheresse l indice ICN et ICV sont des outils efficaces pour le diagnostic de la campagne agricole et peuvent ainsi contribuer des prises de d cision en mati re de strat gies d adaptation afin de r duire la vuln rabilit des cosyst mes aux effets n fastes de la variabilit climatique et la pr vision agricole pour la s curit alimentaire au Sahel L tude de la dynamique du paysage de K k n n Dampela et Gand fabou Kelw l travers l analyse diachronique de l occupation des terres et la matrice de transition r v le que toutes les unit s ont connu un changement entre 1990 et 2010 A K k n n les unit s qui ont connu le plus grand changement sont les zones cultiv es qui ont doubl de superficies et la steppe qui a peu progress A Dampela les unit s qui ont connu le plus grand changement sont les zones rod es qui ont doubl de superficies et les zones cultiv es qui ont t r duites de moiti La steppe a aussi peu progress A Gand fabou Kelw l les zones rod es ont doubl de superficies pendant que la steppe et les zones cultiv es ont diminu La diminution de l aire des champs sur les dunes
69. et de l arbuste Guiera senegalensis Les lithosols sont sans int r t agronomique Les glacis occupent plus de 9046 de la superficie du terroir Ces vastes glacis situ s au centre du village sont recouverts par les sols dominants texture limono sableuse sont les sols 67 bruns subarides modaux les sols ferrugineux tropicaux peu lessiv s a pseudogley Annexe 1c Sur ces sols se d veloppe g n ralement une strate arbustive Cette formation arbustive est domin e par les esp ces telles que Balanites aegyptiaca Acacia raddianna Piliostigma thonningii et Combretum glutinosum Le tapis herbac est surtout compos de Cenchrus biflorus Eragrostis spp Schanefeldia gracilis et Andropogon gayanus Les sols bruns subarides modaux ont une fertilit et une aptitude moyenne pour la culture du mil et du ni b Les sols ferrugineux tropicaux peu lessiv s pseudogley ont une faible fertilit avec une aptitude marginale pour la culture du mil et du ni b Sur l autre partie du glacis situ e au nord et au sud du village se d veloppent les sols ferrugineux tropicaux peu lessiv s indur s profonds recouverts par endroits par des placages sableux supportant une v g tation arbustive parse et herbeuse dense Ces sols sont compacts et ne permettent pas une infiltration de l eau de pluie Niang 2006 Les sols ferrugineux tropicaux peu lessiv s indur s profonds ont une faible fertilit avec une aptitude marginale pour la culture du
70. et l volution des vents forts affecte la productivit agricole par les dommages physiques caus s aux plantes l attaque de ces plantes par les insectes et par l apparition des maladies Les observations sur ces impacts ont t recueillies aupr s des personnes interview es 4 2 1 Perceptions des dommages agricoles Les r sultats d tudes des impacts per us dans les trois villages en termes de destructions physiques des plantes sont repr sent s dans le tableau 13 La majorit des populations des trois villages plus de 80 observent que le d but tardif et les faux d parts des pluies entrainent la mort de jeunes plants tandis qu une faible proportion des enqu t s notent une 141 mauvaise croissance des plantes L analyse des r sultats montre que les r pondants sont unanimes dans la reconnaissance de l impact des faux d parts de pluie sur la croissance des cultures dans les trois villages sites Le d but tardif des pluies ainsi que les faux d parts de saison pourraient avoir des r percussions sur le rendement agricole d o la n cessit de mieux d velopper et diffuser les informations relatives aux pr visions m t orologiques afin de permettre aux populations de semer au moment opportun Les fortes pluies ont aussi des d vastations sur les cultures Les impacts tels que la destruction des tiges de cultures sont surtout mentionn es par les r pondants dans le village de K k n n 35 Les tiges de cult
71. et la pr sence du sable ont pu contribuer l accroissement des formations v g tales notamment herbac es entre 1990 et 2010 dont la production varie d une ann e l autre en fonction des pr cipitations En somme l analyse de l volution de l occupation des terres dans les trois villages tudi s montre une tendance g n rale la d gradation entre 1990 et 2010 malgr l accroissement des SPI de la zone Les principaux facteurs influengant la d gradation dans les trois villages sont la variabilit climatique et le surp turage Les autres facteurs sont l agriculture extensive K k n n les coupes Dampela et la nature du substratum Gand fabou Kelw l Cette 225 tendance d volution engendre des cons quences cologiques et socio conomiques n cessitant des solutions pour une gestion durable des ressources naturelles La tendance a la d gradation sugg re des actions d am lioration 4 K k n n et 4 Dampela qui sont entre autres la cr ation de mise en d fens d une partie de la zone a vocation pastorale la cr ation ou le respect de couloirs b tail la forte sensibilisation pour la culture fourrag re par la pratique de la r g n rescence naturelle assist e la r cup ration des zones d grad es par les techniques du CES l approfondissement des tudes pour mieux cerner les situations locales vari es dans le Sahel Pour le cas particulier de Gand fabou Kelw l la
72. faite ces r sultats sont difficilement comparables ceux obtenus dans la zone d tude Soum Oudalan Les r sultats de l analyse de l ICN partir de SPOT VGT montrent une variabilit spatiale selon un gradient nord sud et temporelle de la croissance de la biomasse Les valeurs faibles observ es pour la premi re d cade du mois d ao t r v lent exceptionnellement une croissance anormale de la v g tation sur la p riode de cinq ans Cette croissance anormale est cependant plus marqu e dans le Soum que dans l Oudalan Ce qui signifie une mauvaise croissance de la biomasse dans le Soum d s la premi re d cade d ao t qui correspond une p riode critique de d veloppement des plantes Cette situation peut se traduire par un impact n gatif sur les productions agricoles et pastorales de la zone Les autres d cades pr sentent aussi une variabilit temporelle de l ICN Les ann es 2006 2007 et 2010 connaissent dans l ensemble une bonne croissance de la v g tation dans les 170 deux provinces l exception de la partie nord correspondant notre zone d tude o la situation de la biomasse se r v le souvent critique sur toute la p riode Si en 2007 la croissance exceptionnelle de la v g tation est not e les ann es 2008 et surtout 2009 sont par contre caract ris es par une anomalie de croissance de la v g tation dans les deux provinces la situation est plus pr occupante dans le Nord Est de l O
73. gradation des sols due l exploitation agricole plus intense des ann es 1990 La progression de la steppe et des zones rod es peut s expliquer par l abandon des champs sur les sols marginaux au nord et sud du village La densit de la population en 1990 tait plus forte qu en 2006 La population majoritairement agricole occupait des champs au nord et au sud du village en 1990 Les d frichements r p titifs et les mauvaises pratiques culturales les coupes abusives pour satisfaire les besoins en nergie des populations et la demande en bois d uvre ainsi que la pression pastorale ont contribu a la d gradation des sols Une grande partie de cette zone est d nud e par endroits En plus de la classe des zones cultiv es les autres classes th matiques qui ont connu des r gressions sont les formations dunaires les affleurements cuirass s et rocheux et les formations ripicoles Ce dernier a diminu de 11 95 a 10 74 Les formations v g tales des bas fonds et le long des cours d eau connaissent g n ralement une forte production v g tale La r gression des formations ripicoles est imputable l action anthropique notamment l agriculture et l levage L agriculture se pratique de plus en plus dans les bas fonds du fait de l adaptation la variabilit climatique En saison s che ces bas fonds sont surtout sujets une forte pression du b tail domestique et transhumant sur les ressources hydrique et v g
74. in Sahelian West Africa evidence from local knowledge Environ Dev Sustain Vol 8 pp 553 567 281 Winslow M Shapiro B I Thomas R and Shetty S V R 2004 Desertification drought poverty and agriculture research lessons and opportunities 52 p 282 Wittig R K nig K Schmidt M and Szarzynski J 2007 A Study of Climate Change and Anthropogenic Impacts in West Africa Env Sci Pollut Res Vol 14 n 3 pp 182 189 283 Woomer P L Tieszen L L Tappan G Tour A and Sall M 2004 Land use change and terrestrial carbon stocks in Senegal Journal of Arid Environments Vol 59 pp 625 642 284 Ziervogel G Bharwani S and Downing 2006 Adapting to climate variability Pumpkins people and policy Natural Resources Forum Vol 30 pp 294 305 285 Ziervogel G Cartwright A Tas A James Adejuwon Zermoglio F Shale M and Smith B 2008 Climate change and adaptation in African agriculture Rockefeller Foundation Stockholm Environment Institute 54 p 254 ANNEXES ANNEXE 1 Caract ristiques g omorphologique et morpho p dologique de la zone d tude Annexe 14 Esquisse g omorphologique de Dampela Annexe 1b Esquisse g omorphologique de Gandefabou Kelw l Annexe lc Caract ristiques morpho p dologiques de Dampela Annexe ld Caract ristiques morpho p dologiques de K k n n Annexe le Caract ristiques morpho p dologiques de Gand fabou Kelw l
75. la biomasse au Sahel Burkina Faso accept pour publication dans la revue des publications scientifiques g ographiques Geo SP Analyse multi scalaire de la biomasse application de l indice d riv ICN au nord du Burkina Faso soumis dans la revue scientifique TELEDETECTION Perception locale de la dynamique du peuplement ligneux des vingt derni res ann es au Sahel burkinab soumis dans la revue scientifique Vertigo Effet de la variabilit climatique et des activit s anthropiques sur la dynamique de l occupation des terres Gand fabou dans le Sahel burkinab manuscrit Dynamique spatio temporelle de l occupation des terres au Sahel burkinab exemple du village de Dampela soumis dans la revue scientifique Les Cahiers d Outre Mer Dynamique des paysages K k n n dans le Sahel burkinab soumis dans la revue scientifique LArbe 277 Annexe 4b Communications CONTRIBUTION DE L INDICE DERIVE ICN ET ICV DANS L ANALYSE DE L EVOLUTION RECENTE DE LA BIOMASSE AU SAHEL BURKINA FASO Ouoba Pounyala Awa Par Souleymane Da Dapola Evariste Constant et Kambir Hyacinthe R sum La dynamique des cosyst mes sah liens est une pr occupation majeure depuis les crises de s cheresse des ann es 1970 Les nombreuses tudes r alis es sur les cosyst mes sah liens au cours des derni res d cennies ont surtout port sur la v g tation naturelle en parti
76. la hausse de l vapotranspiration surtout dans le mois d ao t En plus de l analyse de l volution des diff rents param tres climatiques par l utilisation des donn es m t orologiques une valuation de l volution de ces diff rents param tres est faite travers les perceptions des populations locales qui vivent et exp rimentent quotidiennement les changements du climat de leur milieu les influences de ces changements sur leur activit s conomiques et qui d veloppent des ajustements pour s adapter L analyse de la vision paysanne est faite dans le chapitre suivant 129 CHAPITRE 4 PERCEPTIONS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET STRATEGIES D ADAPTATION Pour appr hender la perception paysanne du changement et de la variabilit climatique des interviews ont t men s dans le Nord du Burkina Faso Dans ce pr sent chapitre l tude reconna t l importance d appr hender la vision paysanne dans le contexte du changement li au climat et la contribution de ces perceptions l adaptation au changement et la variabilit climatique Dans la litt rature il ressort que la vision paysanne joue un r le central dans l adaptation Patt et al 2008 West et al 2008 Orlove et al 2010 Ce qui fait qu il est primordial pour cette tude d analyser dans la premi re section la perception du changement et de la variabilit climatique Dans la deuxi me et la troisi me sections sont analys s respe
77. la population dans les trois villages 1985 2006 Param tres K k n n Dampela Gand fabou Kelw l 1985 1996 2006 1985 1996 2006 1985 1996 2006 Population totale 670 1177 1665 1246 1421 1426 886 1374 2097 Densit de la population 5 87 10 32 14 60 28 31 32 29 32 40 18 07 28 02 42 77 Taux annuel densit 1985 1996 6 88 1 28 5 01 Taux annuel densit 1996 2006 4 15 0 04 5 26 Taux annuel densit 1985 2006 7 07 0 69 6 51 Source INSD 1985 1996 et 2009 Le nombre total de m nages dans le village de K k n n Dampela et Gand fabou Kelw l est respectivement de 246 255 et de 182 Au total les questionnaires d enqu te ont t administr s 194 m nages de ces trois villages s lectionn s soit 30 de m nages K k n n et Gand fabou Kelw l et 26 Dampela Les r sultats indiquent que 67 96 et 66 des interlocuteurs sont des hommes respectivement pour le village de Dampela Gand fabou Kelw l et K k n n Figure 5 Le faible pouvoir de prise de d cision des femmes et le caract re conservationniste des soci t s traditionnelles sah liennes expliqueraient le nombre limit des femmes surtout remarquable Gand fabou Kelw l o elles ne pratiquent presque pas l agriculture L ge moyen des r pondants est de 50 ans pour les trois villages Les groupes ethniques dominants sont les Fulc 73
78. la vitesse moyenne du vent de la station de Dori de 1991 a 2010 Figure 37 Evolution interannuelle de la l vapotranspiration moyenne du mois d ao t de la station de Dorn de 19713 ZO T0 sette ERE th E 129 Figure 38 Perceptions paysannes de l volution du d but de la saison des pluies dans les trois MIELE EM 132 Figure 39 Perceptions paysannes de l volution de la fin de la saison des pluies dans les trois Villages net dt ne Rd LER HR 132 Figure 40a Perceptions des causes d volution des pr cipitations Dampela 137 Figure 40b Perceptions des causes d volution des pr cipitations Gand fabou Kelw l 137 Figure 41a Perceptions des causes d volution des temp ratures et des vents Dampela 139 Figure 41b Perceptions des causes d volution des temp ratures et des vents Gand fabou Kelw l ELE 140 Figure 41c Perceptions des causes d volution des temp ratures et des vents K k n n 140 Figures 42 Cartes de l indice de croissance normalis ICN l chelle r gionale 163 Figure 43 Cartes de l indice de croissance normalis e l chelle locale 167 Figure 44 Cartes de l indice de condition de la v g tation 1 176 Figure 45a Carte d occupation des terres en 1990 K k n n
79. le d but tardif et la fin pr coce de la saison mentionn s ci dessus est r aliste et corrobore l analyse de la dur e de la saison faite en chapitre 3 Une tude r alis e dans la m me zone climatique du Burkina Faso montre aussi une diminution de la dur e de la saison observ e par les populations locales Nielsen ef al 131 2010b Les r sultats de cette tude montrant une concordance entre la perception paysanne et l analyse des donn es pluviom triques sur la dur e de la saison est en contradiction avec les r sultats de l tude r alis e dans le Sahel concernant la partie nord du Burkina Faso Mertz et al 2012 Cette contradiction pourrait tre li e au fait que dans les autres tudes la d termination de la dur e de la saison g n ralement calcul e comme la diff rence de la premi re pluie et de la derni re pluie ne refl te pas la r alit et peut conduire une interpr tation relativement erron e de la vision locale Figure 38 Perceptions paysannes de l volution du d but de la saison des pluies dans les trois villages 100 90 80 70 60 NEN m Dampela m Gandafabou 40 4 on m K k n n 30 Pr coce Tardif Ne sait pas des r pondants A Source Enqu tes terrain 2011 Figure 39 Perceptions paysannes de l volution de la fin de la saison des pluies dans les trois villages Dampela m Gandafabou m K k n n
80. mil Il y a galement des sols peu volu s d apport colluvial modaux sur les glacis Les plaines alluviales zones inondables et bas fonds compos s de sols hydromorphes pseudogley de surface texture argilo limoneuse sont colonis s par Combretum micranthum Guiera senegalensis Mitragyna inermis Piliostigma thonningii Combretum glutinosum et Anogeissus leiocarpus Le tapis herbac est surtout compos de Cassia tora et de Setaria spp Les sols hydromorphes pseudogley de surface ont une fertilit lev e avec une aptitude marginale pour la culture du sorgho et nulle pour la culture du mil Ces sols sont pourtant occup s par les cultures du sorgho dans le village Sur l erg ancien situ au centre est du village se d veloppe sur les sols ferrugineux tropicaux peu lessiv s modaux texture sableuse un tapis herbac constitu de Cenchrus biflorus Schenefeldia gracilis Andropogon gayanus et Eragrosis spp L erg ancien est piquet 68 d arbustes tels Balanites aegyptiaca Combretum glutinosum Piliostigma thonningii et Guiera senegalensis Les sols ferrugineux tropicaux peu lessiv s modaux ont une fertilit faible avec une aptitude moyenne pour la culture du mil et du ni b Annexe Ic Sur ces sols marginaux se d veloppe une activit agricole intense li e la bonne disponibilit hydrique due la forte infiltration Kumar ef al 2002 Rajot et al 2009 2 1 2 2 Organisation du paysage de K k n
81. occupation des terres l chelle locale et de l analyse de la perception paysanne de l volution des ressources naturelles sont n cessaires Les r sultats de l analyse de ces deux param tres sont pr sent s dans le chapitre six 160 CHAPITRE 5 DYNAMIQUE DE LA BIOMASSE Ce chapitre pr sente les r sultats d tude de l volution de la biomasse Il est structur en quatre sections La premi re et la deuxi me pr sentent respectivement l analyse de la dynamique de la biomasse l chelle r gionale province du Soum et de l Oudalan et locale d partements d Aribinda Deou et Koutougou Dans la troisi me section la discussion et la comparaison de l volution de la biomasse des deux chelles d analyse sont pr sent es La quatri me section pr sente les causes d volution de la biomasse par l utilisation de l ICV 5 1 EVOLUTION DE LA BIOMASSE A L ECHELLE REGIONALE Les variations des valeurs de l ICN dans les provinces de Soum et d Oudalan sont pr sent es dans les figures 42 Ces valeurs sont obtenues partir des images d cadaires NDVI de SPOT VGT de 1 km de r solution En 2006 les valeurs de l ICN sont extr mement faibles pour la 17 d cade du mois d ao t dans les deux provinces et fortes en g n ral pour les deux autres d cades surtout dans l Oudalan Figures 42a 42b et 42c En 2007 les valeurs sont moyennes et fortes pour les trois d cades du mois d ao t Des valeurs ext
82. of Arid Environments Vol 67 pp 157 164 248 223 Ribolzi O Hermida M Karambiri H Delhoume J P and Thiombiano L 2006 Effects of aeolian processes on water infiltration in sandy Sahelian rangeland in Burkina Faso CATENA Vol 67 n 3 pp 145 154 224 Rietkerk M Ouedraogo T Kumar L Sanou S Langevelde F v Kiema A Koppel J v d Ande J v Hearne J Skidmore A K Ridder N d Stroosnijder L and Prins H H T 2002 Fine scale spatial distribution of plants and resources on a sandy soil in the Sahel Plant and Soil Vol 239 pp 69 77 225 Rodriguez Fonseca B Janicot S Mohino E Losada T Bader J Caminade C Chauvin F Fontaine B Garc 1a Serrano J Gervois S Joly M Polo I Ruti P Roucou P and Voldoire A 2011 Interannual and decadal SST forced responses of the West African monsoon Atmos Sci Let Vol 12 pp 67 74 226 Rojas O Vrieling A and Rembold F 2011 Assessing drought probability for agricultural areas in Africa with coarse resolution remote sensing imagery Remote Sensing of Environment Vol 115 n 2 pp 343 352 227 Roncoli C 2006 Ethnographic and participatory approaches to research on farmers responses to climate predictions CLIMATE RESEARCH Vol 33 pp 81 99 228 Rosenzweig C Casassa G Karoly D J Imeson A Liu C Menzel A Rawlins S Root T L Seguin B and Tryjanowski P 2007 Assess
83. ont t organis s le long des transects Les informations relev es ont port sur des observations directes du milieu naturel savoir le couvert v g tal indicateurs de pressions anthropique et animale la g omorphologie sommet versant bas fond plaine dunes placages sableux indicateurs d rosion olienne et hydrique les tats de surface du sol la texture du sol la pr sence de blocs de cuirasse de gravillons et d autres marques d activit s humaines champs traces de pi tinements d animaux Les transects ont t choisis l aide des images satellites de sorte couvrir toutes les unit s d occupation des terres Des coordonn es g ographiques des diff rents param tres observ s ont t relev es laide d un GPS Toutes ces informations ont t collect es dans le souci d am liorer l interpr tation des images satellites et de d crire les activit s anthropiques 1 3 4 M thodologie et approche d tude sociologique 1 3 4 1 M thodologie de recherche La m thodologie de recherche quantitative est la base de cette tude L approche qualitative a aussi t utilis e Ces deux approches sont compl mentaires en ce sens qu elles permettent de r pondre diff rentes questions sp cifiques dans une zone donn e L tude est bas e sur la 58 perception des populations locales de l volution des cosyst mes du changement et variabilit climatique
84. organise principalement autour de strat gies d att nuation et d adaptation L att nuation est l intervention humaine pour r duire la source les missions de gaz effet de serre ou augmenter le stockage de ces gaz puits Dans ce pr sent travail c est l adaptation qui est consid r e La notion d adaptation est aussi vieille que le monde Sa perception varie d une soci t l autre et d pend des moyens d existence des populations et du niveau de d veloppement du pays Elle se r f re tout ajustement des syst mes naturels ou humains en r ponse des vecteurs climatiques pr sents ou futurs ou leurs impacts afin d att nuer les effets n fastes ou d exploiter des opportunit s b n fiques GIEC 2001 Adger et al 2003 OSCC 2010 Cit par Mishra 2010 38 On distingue plusieurs types d adaptation chaque type d pendant des strat gies et des moyens dont disposent les populations Les diff rents types d adaptation sont synth tis s par Smit et al 2000 L adaptation qu elle soit anticipative ou proactive prise avant que les impacts initiaux aient lieu ou r active con ue et mise en uvre en r ponse aux impacts initiaux permet de r duire la vuln rabilit a la variabilit et aux changements climatiques Selon le dernier rapport du GIEC 2007 a ces deux principaux types d adaptation s ajoute celle planifi e ou long terme r sultat d une d cision politique d lib r e b
85. partition spatiale des pluies 501I Manque ou insuffisance des pluies 501J Poches de s cheresse 501K Augmentation de la chaleur pendant l hivernage sur culture 501L Dur e p riode chaude en hivernage sur culture 501M Dur e et fr quence vents de poussi re forts SOIN Intensit de vents de sable 502 Impacts n gatifs et strat gies d adaptation maladies des cultures 502A D but tardif des pluies 291 502B Fin pr coce des pluies 503 Impacts n gatifs et strat gies d adaptation de la v g tation naturelle 503A D but tardif des pluies 503B Fin pr coce des pluies 504 Impacts n gatifs et strat gies d adaptation des animaux sant animale 504A D but tardif des pluies 504B Fin pr coce des pluies 504C Pluies abondante quantit d eau par pluie 505 Impacts n gatifs et strat gies d adaptation des sols 505A D but tardif des pluies 506 Impacts n gatifs et strat gies d adaptation de la disponibilit du p turage 506A D but tardif des pluies 506B Fin pr coce des pluies 506C Pluies abondante quantit d eau par pluie 5 7 Que feriez vous en cas de s cheresse pendant une campagne Chercher une autre activit au niveau du village ou villages voisins si oui laquelle Migrer d finitivement vers d autres r gions Attendre la saison de
86. pas la seule source de variabilit pluviom trique Une simulation de 500 ann es travers un mod le climatique coupl un mod le oc anique a t utilis e par Hunt en 2000 pour valuer la variabilit pluviom trique au Sahel Les r sultats indiquent que les anomalies r centes de la pluviom trie sah lienne peuvent tre attribu es la variabilit climatique naturelle provenant des anomalies de la temp rature la surface de la mer dans l oc an Pacifique Selon Hulme 2001 il est possible que la principale cause de l ass chement au Sahel soit naturelle l origine elle peut tre li e une faible fr quence et une r ponse ap riodique du syst me coupl oc an atmosph re avec des for ages hasardeux Dans le Sahel ouest africain la pluviom trie est contr l e par des t l connections du climat global incluant celles associ es ENSO aux oscillations de l Atlantique nord et aux syst mes du climat r gional lesquels syst mes incluent la discontinuit intertropicale les moussons les anticyclones subtropicaux les anomalies de la temp rature la surface de la 19 mer les vents atmosph riques et la localisation des jets etc Nicholson er al 2001 Fall er al 2006 Nicholson et al 2007 Janicot et al 2011 Rodriguez Fonseca et al 2011 Sarr 2012 1 1 1 2 Changements climatiques observ s et pr dits Les tudes sur le changement et la variabilit du climat ouest africain
87. pr sente tude afin de prendre en compte cette complexit Dans le cadre de cette recherche pour 36 traiter des changements climatiques les l ments du climat suivants ont t consid r s les pr cipitations les temp ratures les vents l humidit et l vapotranspiration Ces param tres climatiques ont t choisis compte tenu de leur importance dans la productivit v g tale en l occurrence l agriculture pluviale Impact climatique On entend par impact climatique les modifications de l environnement physique ou des biotes dues des changements climatiques Ces derniers exercent des effets nocifs significatifs sur la composition la r sistance ou la productivit des cosyst mes naturels et am nag s sur le fonctionnement des syst mes socio conomiques ou sur la sant et le bien tre de l homme CCNUCC 1992 Cette d finition d impact climatique semble tre restrictive et connotation n gative alors que les impacts peuvent tre aussi bien n gatifs que positifs Dans cette pr sente tude l impact serait consid r au sens global S cheresse La s cheresse est un ph nom ne qui se produit lorsque les pr cipitations sont sensiblement inf rieures aux niveaux normaux enregistr s en consid rant une longue p riode 30 ans par exemple et qui provoquent d importants d s quilibres hydrologiques n fastes pour les syst mes de production des ressources terrestres GIEC
88. proximit de ce village avec la fronti re malienne et la crise transfrontali re qui pr vaut dans la zone risquerait d influencer n gativement la dynamique des ressources naturelles et engendrer des relations conflictuelles entre autochtones et migr s Cinqui me conclusion Les populations locales poss dent des connaissances endog nes significatives qui coincident avec l analyse spatiale de la dynamique de leurs terroirs Cette hypoth se est enti rement confirm e Les tudes de cas r alis es dans cette th se montrent que les populations paysannes ont une bonne perception de l volution des diff rentes composantes de leur milieu biophysique surtout le couvert v g tal et les sols II n y a pas de divergences remarquables entre les visions locales dans les trois villages En g n ral les r sultats de l tude mettent en vidence travers la vision locale une d gradation des ressources naturelles Les perceptions paysannes concordent avec l analyse spatiale de la dynamique de la v g tation La s cheresse et l irr gularit des pluies sont per ues comme principales causes de r gression du couvert v g tal La baisse de la fertilit est selon la 226 population due aux manques d apports d l ments nutritifs Les populations ne se voient pas responsable direct de d gradation des ressources naturelles ce qui montre que leurs visions doivent tre consid r es dans les prises de d cision e
89. rature des vents forts inhabituels au S n gal et au Niger Mertz al 2009a Ouaga 2010 Aberra 2011 135 Tableau 12 Perceptions de l volution des temp ratures et vents des 20 derni res ann es dans les trois sites d tude Dampela Gand fabou K k n n Village Kelw l Cat gorie Variables de changement A S D NS A S D NS A S DINS Evolution de l intensit 82 6 11 2 81 4 9 6 18213 11 4 pendant la saison s che Temp rature Evolution de l intensit 74191141 3 1591713501 4 61111123 5 pendant l hivernage Evolution de la fr quence Vent forts 82131121 3 1764117 4 77 5 11 7 pendant l hivernage Source Enqu tes terrain 2011 A Augment S stable D diminu NS Ne Sait pas L analyse de la perception des diff rents param tres pluviom triques des temp ratures et des vents montre qu en g n ral les populations per oivent une volution n gative de ces diff rents param tres climatiques comme le soulignent aussi Barbier ef al 2009 dans leur tude similaire men e dans le nord du Burkina Faso En plus de la perception de l volution des param tres climatiques des r ponses sur les causes d volution de ces param tres ont t recueillies aupr s des populations 4 1 2 Perceptions des causes du changement et de la variabilit climatiques Les r sultats de perception des ca
90. sont donn es dans les tudes r alis es dans les m me zones cologiques Bielders et al 2002 Sterk 2003 Visser et al 2005 Visser et al 2007 Stefanski et al 2009 197 6 3 2 Evolution de l occupation des terres entre 1990 et 2010 Dampela L interpr tation des images Landsat par la m thode de la classification supervis e fait ressortir la dynamique du couvert v g tal et de l occupation des terres Dampela entre 1990 et 2010 Le terroir a une faible disponibilit de terres arables avec des sols compact s surtout dans le nord et le sud La matrice de transition des tats d occupation des terres r v le Dampela des cas de progression et de r gression ponctuels des classes th matiques du paysage entre 1990 et 2010 Tableau 24 Les unit s du paysage qui ont connu une progression sont la steppe et les zones rod es Tableau 24 Matrice de transition d occupation des terres Dampela de 1990 2010 2010 Classes th matique FR S FD ZC ZE ACR Totaux FR 8 72 175 127 0 15 0 06 0 00 11 95 S 1 19 12 82 1 89 0 72 8 00 0 01 24 64 FD 0 45 5 04 6 69 3 77 3 00 0 00 18 94 1990 ZC 0 35 4 03 7 02 8 00 5 85 0 00 25 25 ZE 0 01 1 99 0 14 0 00 14 31 0 00 16 44 ACR 0 03 0 83 0 00 0 00 1 06 0 84 2 78 Totaux 10 74 2646 17 01 12 64 32 30 0 85 100 Source Images Landsat 1990 et 2010 FR formation ripicole S steppe FD formation dunaire ZC zone cultiv e ZE zone
91. sur l levage sont contenus dans le tableau 15 Plus de 70 des interview s des trois villages mentionnent un manque de p turage pour les animaux lors des d buts tardifs des pluies Le manque d eau est aussi cit par quelques interlocuteurs Dampela et K k n n Une proportion importante des r pondants des trois villages 49 Dampela 33 Gand fabou Kelw l et 22 K k n n observe un manque de p turage lorsque la saison est de courte dur e Vingt sept pour cent 27 des r pondants de Dampela et 30 de Gand fabou Kelw l indiquent un manque de p turage caus par les poches de s cheresse Les autres impacts n gatifs per us li s aux poches de s cheresse sont l insuffisance d eau la mort des animaux et l ass chement des points d eau La fin pr coce de la saison entra ne une insuffisance et un ass chement du p turage selon la majorit des personnes interrog es des trois villages Le manque d eau peut conduire une baisse de la qualit du p turage Des fortes pluies produisent une abondance de p turage selon 23 15 et 22 des r pondants respectivement des villages de Dampela Gandefabou kelw l et K k n n 147 L analyse de la perception de l impact de la variabilit pluviom trique r v le que les populations locales observent en moyenne les effets n gatifs de la variabilit climatique sur les activit s pastorales Mertz et al 2009a font le m me constat
92. t orologie Nationale Burkina Faso 2010 118 Figure 27b Occurrence des pluies journali res sup rieures 4 30 mm 4 Gorom Gorom 1991 2010 140 120 100 80 60 Pr cipitations en mm 40 20 0 8 jun 18 juin 28 juin jul 18 jul 28 jul 7 ao t 17 ao t 27 ao t 6 sept 16 sept 26 sept Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 3 3 2 3 Evolution de la s quence s che maximale Les r sultats d analyse de la s quence s che maximale de ces 20 derni res ann es montre une tendance la hausse en juillet et en ao t dans la station d Aribinda Figures 28a et 28b A Gorom Gorom c est seulement le mois d ao t qui connait une hausse annuelle Figure 28c La moyenne de la s quence s che maximale en ao t est de 6 jours Aribinda et de 7 Gorom Gorom Figure 28a Evolution de la s quence s che maximale en juillet Aribinda 1991 2010 Jours an Ka o T T T 5 oo d d d DS ws dv de COS P Qo SY SP HPO DOP 5 MEI GS TTF OL PP LS PP HP e S quence seche la plus longue en juillet Normale Lin aire S quence s che la plus longue en juillet Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 119 Figure 28b Evolution de la s quence s che maximale en ao t Aribinda 1991 2010 S quence s che la plus longue en ao t Normale
93. the Niger Nigeria border southern Sahel int j remote sensing Vol 21 n 2 pp 261 280 166 Mishra A K Singh V P and A A 2010 A review of drought concepts Journal of Hydrology Vol 391 pp 202 216 167 Moges A and Holden N M 2007 Farmers perceptions of soil erosion and soil fertility loss in southern Ethiopia Land Degrad Develop Vol 18 pp 543 554 168 Mohamed A B Duivenbooden N V and Abdoussallam S 2002 Impact of climate change on agricultural production in the Sahel part 1 Methodological approach and case study for millet in Niger Climatic Change Vol 54 pp 327 348 243 169 Mortimore M Harris F M A and Turner B 1999 Implications of land use change for the production of plant biomass in densely populated Sahelo Sudanian shrub grasslands in north east Nigeria Global Ecology and Biogeography Vol 8 pp 243 256 170 Mortimore M J and Adams W M 2001 Farmer adaptation change and crisis in the Sahel Global Environmental Change Vol 11 n 1 pp 49 57 171 MRA 2003 Rapport national sur l tat des ressources g n tiques animales au Burkina Faso Minist re des Ressources Animales 74 p 172 Mubaya C P 2010 Farmer strategies towards climate variability and change in Zimbabwe and Zambia Bloemfontein University of the Free State 277 p 173 M ller J and Wittig R 2002 L tat actuel du peuplement ligneux et la perception de sa d
94. thodes d analyse et l analyse des donn es quantitatives qualitatives et spatiales Plusieurs approches ont t utilis es pour produire les diff rents r sultats parmi lesquels l approche spatiale les enqu tes sociologiques 1 3 1 2 Choix des sites d tude Le choix des sites pour la pr sente tude a t bas sur des crit res majeurs dont principalement les classes d volution de NDVI les occupations majeures des terres agriculture et levage et la densit de la population Le NDVI est un important param tre qui permet de caract riser l tat du couvert v g tal et son volution au cours du temps Mais malgr son importance en traitement num rique des images il reste grossier et plus adapt pour les grands ensembles comme par exemple la stratification r gionale les tendances ou classifications r gionales Il devenait donc indispensable de descendre l chelle du terroir afin de pouvoir appr hender les dynamiques complexes l chelle locale Une visite commune de terrain entre les partenaires de l INERA et de l UO du projet LaSyRe a t r alis e afin d aider au choix des sites potentiels pour les tudes fines du projet Une concertation entre les deux partenaires a conduit retenir trois sites situ s dans le domaine sah lien stricto sensu avec moins de 500 mm de pluviom trie annuelle Tableau 1 45 Tableau 1 Villages d tude Nom de D partement Provi
95. un erg ancien Le milieu physique comporte galement des buttes et collines cuirass es et rocheuses et de vastes bas fonds Annexe 1a le terroir de Gand fabou Kelw l est tabli sur un vaste glacis travers d ouest en est par un cordon dunaire et du nord au sud par un affluent du cours d eau le B li Quelques l vations environ 5 existent au nord ouest et sud ouest du village Le paysage est organis suivant des unit s morphologiques ou topographiques allant du syst me dunaire et collines cuirass es en passant par les glacis et se terminant dans de grands bas fonds Annexe 1b 66 Figure 4 Esquisse g omorphologique de K k n n e Points GPS J Limite du terroir Unit s G omorphologiques Butte cuirass e L3 Butte rocheuse Glacis de piedmond sur roche acide Glacis de piedmond sur roche basique 4 Lit mineur des petits cours d eau 1 Moyenne pente d glacis de d nudatio Plaine alluviale Il Plateau avec parfois de niveau cuirass T 706000 Source BUNASOLS donn es terrain 2011 Ouoba P A 2 1 2 1 Organisation du paysage de Dampela Sur les lithosols cuirass s des sommets et flancs des buttes et massifs se d veloppe une formation arbustive Balanites aegyptiaca et Acacia raddianna Le tapis herbac discontinu se compose surtout d Aristida adscensionis et de Sch nefeldia gracilis Les collines rocheuses sont recouvertes principalement de Schenefeldia gracilis
96. villages en 1990 et en 2010 Taux annuel de Type d occupation des terres P perheie en 1270 Ssuperheis en 2010 variation 1990 2010 ha ha KEKENENE Formation ripicole 1405 88 12 30 2617 70 23 00 4 31 Steppe 2317 55 20 30 2995 20 26 20 1 46 2506 97 22 00 2088 98 18 30 0 83 Zones cultiv es 619 88 5 40 1052 10 9 22 3 49 Zone rod e 2621 22 23 00 1611 30 14 12 1 93 Affleurement cuirass rocheux 1936 00 17 00 1042 22 9 14 2 31 TOTAL 11407 50 100 11407 50 100 0 DAMPELA Formation ripicole 525 90 11 95 472 84 10 74 0 50 Steppe 1084 39 24 64 1164 78 26 46 0 37 Formation dunaire 833 84 18 94 748 91 17 01 0 51 Zones cultiv es 1111 27 25 25 556 45 12 64 2 50 Zone rod e 723 74 16 44 1420 50 32 30 4 81 Affleurement cuirass rocheux 121 80 2 78 37 46 0 85 3 46 TOTAL 4400 94 100 4400 94 100 0 GANDEFABOU Plan d eau 3 24 0 10 2 10 0 04 1 76 Formation ripicole 122 73 2 50 205 00 4 18 3 35 Steppe 1868 60 38 10 851 52 17 30 2 72 Formation dunaire 1390 82 28 30 2603 11 53 00 4 36 Zones cultiv es 965 90 19 70 269 35 5 50 3 61 Zone rod e 430 80 8 80 789 30 16 10 4 16 Affleurement cuirass e rocheux 121 41 2 50 183 12 3 88 2 54 TOTAL 4903 50 100 4903 50 100 0 Source Traitement des images Landsat de 1990 et 2010 275 Annexe 3h Dynamique du peuplement ligneux selon les populations locales A
97. 003 Barbier et al 2009 Akponikp et al 2011 Mertz et al 2011 Celles ci concourent essentiellement maintenir et ou am liorer la productivit de leurs cosyst mes 29 Les syst mes de production agricole des r gions sub sahariennes subissent depuis quelques d cennies de nombreuses transformations sous la contrainte de changements socio conomiques croissance de la population globalisation des changes exode rural etc ou environnementaux s cheresse persistante modifications des climats Masse 2007 Ces changements ont un impact sur les propri t s des sols plus particuli rement sur le fonctionnement biologique et la dynamique des mati res organiques Les communaut s rurales africaines sont expos es a des probl mes d ordre multidimensionnel qui plombent de fa on significative leur d veloppement conomique et social Cette situation qui risque d tre exacerb e par la menace des changements climatiques n cessite de la part des groupes vuln rables et des d cideurs une meilleure compr hension du ph nom ne en termes d enjeux conomiques et sociaux pour leur permettre de s adapter toutefois les diff rentes strat gies d adaptation d velopp es par les populations adaptations traditionnelles ou introduites adaptations modernes sont confront es des contraintes d ordre politique foncier culturel et conomique Les structures conomiques et les processus politiques nationaux peuven
98. 10b Deressa et al 2011 Frank et al 2011 Au Burkina Faso comme dans la plupart des pays sah liens des tudes sur les param tres saisonniers sont souvent bas es sur le calcul des indices pluviom triques des approches de mod lisation statistique ou de mod les agricoles Ces tudes sont tr s souvent men es aux chelles r gionale et nationale Dodd et al 2001 Sultan et al 2005 Ibrahim et al 2012 Sachant que la pluviom trie est tr s variable l chelle temporelle et spatiale il est important de mener des tudes au niveau local de mani re d taill e afin de mieux renseigner les r sultats obtenus l chelle r gionale Graef et al 2001 Compte tenu de l importance des cosyst mes pour l quilibre cologique et comme soutien aux syst mes de production le suivi de leur volution est alors important pour la gestion des productions agro pastorales La litt rature sur l volution des cosyst mes sah liens est bien fournie quoique certaines tudes r alis es une chelle r gionale ne permet pas tr s souvent de mieux capter les processus qui concourent la dynamique des paysages Pouchin et al 2002 Heumann et al 2007 Hountondji 2008 Cotonnec er al 2011 Emeterio et al 2011 Hein et al 2011 Ainsi les tudes men es l chelle r gionale pourraient cacher des particularit s ou disparit s locales qui sont importantes dans la compr hension des processus de dynamiq
99. 2 pp 65 77 106 Hiernaux P Diarra L Trichon V Mougin E Soumaguel N and Baup F 2009 Woody plant population dynamics in response to climate changes from 1984 to 2006 in Sahel Gourma Mali Journal of Hydrology Vol 375 n 1 2 pp 103 113 237 107 Hiernaux P and Hou rou H N L 2006 Les parcours du Sahel S cheresse Vol 17 n 1 2 pp 51 71 108 Hiernaux P Mougin E Diarra L Soumaguel N Lavenu F Tracol Y and Diawara M 2009 Sahelian rangeland response to changes in rainfall over two decades in the Gourma region Mali Journal of Hydrology Vol 375 n 1 2 pp 114 127 109 Hounkannou C H 2010 Strat gies endog nes de ma trise de l eau d velopp es par les producteurs face au changement et la variabilit climatique dans la commune de Lalo Sud B nin B nin Universit D Abomey Calavi 110 p 110 Hountondji Y C Nicolas J Sokpon N and Ozer P 2005 Mise en vidence de la r silience de la v g tation sah lienne par t l d tection basse r solution au Niger la suite d pisodes de s cheresse BELGEO pp 499 516 111 Hountondji Y C H 2008 Dynamique environnementale en zones sah lienne et soudanienne de l Afrique de l Ouest Analyse des modifications et valuation de la d gradation du couvert v g tal univertsit de Li ge 153 p 112 Huber S Fensholt R and Rasmussen K 2011 Water availability as the driver of vegetation
100. 241 22 quinzaine Figure 43a ICN 225 2006 Figure 43b ICN 241 2006 167 Figure 43d ICN 241_2007 Figure 43e ICN 225_2008 Figure 43f ICN 241_2008 168 Figure 431 ICN 225_2010 Figure 43j ICN 241_2010 Source Images MODIS de 2006 2007 2008 2009 et 2010 169 5 3 DISCUSSION ET COMPARAISON DES DEUX ECHELLES D ANALYSE Les r sultats de l tude sont obtenus partir des images de SPOT VGT de 1 km de r solution pour l chelle r gionale l chelle locale la r solution est de 250 m avec les images MODIS De plus ces r sultats portent sur l utilisation d un indicateur d riv du NDVI qui est l ICN pour analyser les tendances de l volution annuelle de la biomasse sur une p riode de cinq ans Des tudes sur la dynamique de la v g tation au Sahel l chelle r gionale existent Anyamba et al 2005 Herrmann et al 2005 Olsson et al 2005 Fensholt et al 2011 Huber et al 2011 Ces tudes sont g n ralement bas es sur l analyse des images NDVI du satellite NOAA de 8 km de r solution qui sont analys es sur des ann es group es De plus le NDVI brut est sujet caution puisque ses valeurs d pendent non seulement du capteur du satellite calibrage et r solution spatiale mais est influenc e par la nature du substratum et le type de v g tation Field et al 1995 Kammerud 1996 Karnieli et al 2002 De ce
101. 27b Le traitement des donn es de temp rature de vent d humidit et d ETP a t fait avec le logiciel Microsoft office Excel version 2007 L analyse de l volution de la pluviom trie a t faite par le calcul de l indice standardis des pr cipitations ou Standardized Precipitation Index SPI Bergaoui er al 2001 Diallo et al 2011 Cet indice utilis pour quantifier les d ficits de pr cipitations a diff rentes chelles temporelles est un indicateur important pour suivre des variations de la croissance de la v g tation Sa formule est la suivante SPI Xi Xm Si ou Xi est le cumul des pluies pour une ann e i Xm et Si sont respectivement la moyenne et l cart type des pluies annuelles observ es pour la s rie concern e Le calcul de cet indice permet de d terminer le degr d humidit ou de s cheresse du milieu Lorsque l indice SPI 2 on a une humidit extr me pour 1 lt SPI lt 2 on parle d humidit forte pour 0 lt SPI 1 on a une humidit mod r e pour 1 lt SPI lt 0 on a une s cheresse mod r e si 2 lt SPI lt 1 on a une s cheresse forte si SPI 2 la s cheresse est qualifi e d extr me 57 L analyse des diff rents param tres climatiques a t faite par des r gressions lin aires simples qui permettent de d tecter les tendances et les carts la moyenne 1 3 3 2 Observations directes de terrain Les travaux de terrain
102. 7 de la population locale Elle mentionne une baisse et une disparition des arbres Toujours selon les populations pendant que certaines esp ces sont en baisse ou en disparition Acacia senegal Acacia seyal Combretum micranthum Ziziphus mauritiana et Adansonia digitata d autres apparaissent ou deviennent de plus en plus envahissantes Acacia raddiana et Balanites aegyptiaca La zoochorie et l adaptation la s cheresse sont les facteurs explicatifs possibles de cette prolif ration Cependant Balanites aegyptiaca est son tour sous pression pastorale Photo 9 et 10 204 La d gradation du couvert v g tal entraine l apparition de sols d nud s qui sont ainsi expos s l impact de l rosion hydrique et olienne Ozer 2010 Parmi les effets n fastes il y a entre autres la formation des cro tes superficielles le manque d infiltration occasionnant ainsi une baisse progressive du niveau de la nappe phr atique une perte de fertilit acc l r e des sols une baisse de la diversit biologique l accroissement de la transhumance et la mort des animaux le d veloppement des conflits entre les diff rents acteurs exploitants les ressources naturelles Rajot et al 2003 Valentin et al 2004 Boulain er al 2006 Niang 2006 Karambiri et al 2009 Photo 9 et 10 Pression pastorale sur la v g tation 4 Gand fabou Kelw l Balanites aegyptiaca rabougri Faidherbia albida mond Source Clich s ter
103. 980 1981 1990 1991 2000 2001 2010 6 5 4 3 2 1 1 2 3 Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 101 L volution spatiale de la pluviom trie varie norm ment selon les p riodes temporelles d analyse En se basant sur les p riodes de trente ans l isohy te 600 mm conna t une progression vers le sud jusqu en 2000 et ne descend que tr s peu au del de Bogand Cependant l volution d cennale montre une forte descente vers le sud aux environs de Ouagadougou pour la d cennie 1981 1990 On constate que la remont e a commenc vers 1990 dans les deux cas d analyse ce qui est confirm par l analyse de l volution pluviom trique de la troisi me s quence dans le sous titre 3 2 1 de ce chapitre Par exemple une tude r alis e une chelle d taill e au Niger et au Nigeria montre que la pluviom trie peut varier consid rablement une distance de quelques kilom tres et sur diff rentes chelles temporelles Graef et al 2001 Akponikp ef al 2011 Les deux derni res d cennies sont marqu es par une remont e de l isohy te 600 mm ce qui signifie un regain de la pluviom trie qui pourrait s accompagner d une bonne condition pour la productivit v g tale La remont e des isohy tes est aussi observ e dans des r sultats d tudes r alis es au Sahel Mohamed et al 2002 Wittig et al 2007 Fontaine et al 2011 En somme l analyse de la pluviom
104. A pour l ensemble de la r gion du Sahel Des tudes similaires montrent que les populations per oivent en majorit une baisse de la quantit de pluie des 20 derni res ann es au S n gal Mertz et al 2009a et au Kenya Ovuka et al 2000 Des perceptions contrast es sont galement observ es dans l tude de Meze Hausken 2004 men e au nord de l Ethiopie dans une zone aride 133 Tableau 11 Perceptions de l volution des pr cipitations des 20 derni res ann es dans les trois villages Village Dampela Gand fabou K k n n Variables de changement A IS IDINSIAIS DNS AIS D NS Evolution de la longueur de la saison des 14 6 76 5 11310180 7 11218173 7 pluies Evolution de la quantit des pluies 45 0 52 3 14616143 6 49 7138 7 Evolution des poches de s cheresse 68 2 26 5 1871019 4 16510127 8 Evolution des pluies fortes 50114132 5 15012137 1115719124 9 Evolution des inondations 44101471 9 17 0 65 19 4910131 20 Source Enqu tes terrain 2011 A Augment S stable D diminu NS Ne Sait pas L volution des poches de s cheresse est en croissance selon plus de 80 des interlocuteurs de Gand fabou Kelw l et selon plus de 60 des interview s des deux autres villages Tableau 11 L analyse de ces r sultats indique une forte conscience paysanne de l augmentation des poches de s cheresse
105. APITRE 4 PERCEPTIONS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET STRATEGIES INTE WE KRAN 130 4 1 PERCEPTIONS DU CHANGEMENT ET DE LA VARIABILITE CLIMATIQUES 130 4 1 1 Perceptions de l volution des param tres climatiques 130 4 1 2 Perceptions des causes du changement et de la variabilit climatiques 136 4 2 PERCEPTIONS DES IMPACTS SUR LA PRODUCTION 141 4 2 1 Perceptions des dommages agricoles ss 141 4 2 2 Perceptions des maladies des cultures 145 4 3 PERCEPTIONS DES IMPACTS SUR LES ACTIVITES 147 4 3 1 Perceptions des impacts sur la disponibilit du p turage et 147 4 3 2 Perceptions des impacts sur la sant animale eene 148 4 4 ADAPTATION AU CHANGEMENT ET A LA VARIABILITE CLIMATIQUES 150 4 4 1 Strat gies d adaptation en agriculture sesessseseeseeeeeneeeen nennen 150 4 4 1 1 R ponse paysanne la variabilit des d buts tardifs et faux d part des pluies 150 4 4 1 2 R ponse paysanne la variabilit des fortes pluies et inondations 152 4 4 1 3 R ponse paysanne la variabilit des fins pr coces des pluies 153 4 4 1 4 R ponse paysanne l augmentation de la chaleur pendant l hivernage 154 4 4 1 5 R ponse paysanne la vari
106. Aribinda Les deux d partements a leur tour se situent dans la province du Soum Le village de Gand fabou Kelw l rel ve du d partement de Deou situ dans la province de l Oudalan Les deux provinces s tendent entre les parall les 13 44 et 15 05 de latitude nord et entre les m ridiens 2 07 longitude ouest et 00 12 est 64 Figure 3 Localisation des trois villages sites Ouagadougou Site d tude Chef lieu de d partement Route r gionale 7 7 Route nationale Limite provinciale SS Zone d tude EJ D partement 0005191 0000 S1 595000 680000 765000 850000 Source BNDT 2004 Octobre 2012 Ouoba 65 2 1 2 Caract ristiques biophysiques de la zone d tude Les trois villages sites sont situ s dans le secteur phytog ographique sah lien Font s et al 1995 La v g tation de type steppe caract ris e par un tapis herbac discontinu et de strate arbustive et arbor e clairsem e est d crite en fonction des unit s topographiques et g omorphologiques Le paysage des trois villages est constitu d une diversit d unit s dans le village de K k n n l organisation du paysage va des buttes cuirass es et massifs granitiques aux bas fonds et talwegs en passant par de vastes glacis cuirass s par endroits Figure 4 le terroir de Dampela est surtout situ sur un vaste glacis recouvrement sableux par endroits Le village est centr sur
107. Cette perception concorde avec les r sultats d analyse de l volution des s quences s ches en juillet et en ao t correspondant au mois les plus pluvieux dans la zone d tude L accroissement des poches de s cheresse observ par la majorit des populations locales de nos villages sites est confirm par les r sultats d tudes similaires r alis es dans la m me zone climatique du Burkina Faso et de la Tanzanie Slegers 2008 Mertz et al 2012 Dans certaines tudes par contre des r sultats sont diff rents Ou draogo et al 2010 Ces nuances de perceptions locales pourraient s expliquer par les pesanteurs sociales L accroissement des pluies fortes extr mes est observ par plus de 50 des personnes interrog es des trois villages sites Tableau 11 Ces r sultats indiquent une perception significative de l accroissement des pluies extr mes Ce m me constat est fait dans les tudes r alis es au Sahel burkinab Ou draogo et al 2010 Mertz et al 2012 et en Ethiopie 134 Regassa et al 2010 Plus de 40 des personnes enqu t es de Dampela et K k n n affirment l existence des inondations tandis qu Gand fabou Kelw l c est 17 des interview s qui le mentionnent Tableau 11 La pr sence des inondations est faiblement per ue par les interlocuteurs des trois villages en particulier celle de Gand fabou Kelw l Cette diff rence de perception est probablement li e la pr sence du sable a
108. E and Webster P J 2007 A physical basis for the interannual variability of rainfall in the Sahel Quarterly Journal of the Royal Meteorological Society Vol 133 n 629 pp 2065 2084 181 Nielsen LO and Reenberg A 20102 Temporality and the problem with singling out climate as a current driver of change in a small West African village Journal of Arid Environments Vol 74 pp 464 474 182 Nielsen JO and Reenberg A 2010b Cultural barriers to climate change adaptation A case study from Northern Burkina Faso Global Environmental Change Vol 20 pp 142 152 183 Niemeijer D and Mazzucato V 2003 Moving beyond indigenous soil taxonomies local theories of soils for sustainable development Geoderma Vol 111 n 3 4 pp 403 424 184 Nyong A Adesina F and Elasha B O 2007 The value of indigenous knowledge in climate change mitigation and adaptation strategies in the African Sahel Mitig Adapt Strat Glob Change Vol 12 pp 787 797 185 Nzeadibe T C Egbule C L Chukwuone and Agu V C 2011 Farmers Perception of Climate Change Governance and Adaptation Constraints in Niger Delta Region of Nigeria 26 p 186 Odekunle T O 2004 Rainfall and the length of the growing season in Nigeria Int J Climatol Vol 24 pp 467 479 187 Okayasu T Okuro T Jamsran U and Takeuchi K 2010 Impact of the spatial and temporal arrangement of pastoral use on land degradati
109. MINISTERE DES ENSEIGENEMENTS BURKINA FASO SECONDAIRE ET SUPERIEUR Unit Progr s Justice UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU op DE OUA ent SCH O 2 THESE DE DOCTORAT UNIQUE DE GEOGRAPHIE Changements climatiques dynamique de la v g tation et perception paysanne dans le Sahel burkinab Pr sent e et soutenue publiquement le 27 07 2013 par Awa Pounyala OUOBA Sous la direction de M DA Dapola Evariste Constant HDR Ma tre de conf rences Devant un jury international compos de Pr sident M BOUZOU MOUSSA Ibrahim Professeur Titulaire Universit Abdou Moumouni de Niamey Niger Rapporteur M ZOUNGRANA Tanga Pierre Professeur Titulaire Universit de Ouagadougou Burkina Faso Examinateurs M GUISSE Aliou Professeur Titulaire Universit Cheikh Anta Diop de Dakar S n gal M NEBIE Ousmane Professeur Titulaire Universit de Ouagadougou Burkina Faso Directeur M DA Dapola Evariste Constant Ma tre de conf rences Universit de Ouagadougou Burkina Faso A la m moire de feu Bati n Bassana Ami de la famille Commandant de Gendarmerie pour qui mon succ s dans les tudes a t un sacerdoce Que le Tout Puissant l accueille dans sa demeure ternelle REMERCIEMENTS La r alisation de cette th se a t possible gr ce a l appui et au soutien de bon nombres de personnes que je tiens a remercier ici Je voudrais tout d abord adresser ma profonde gratitude mon direc
110. N d Hiernaux P Leemans R Wit A d Schaepman M and Eccard J A 2011 Desertification in the Sahel Towards better accounting for ecosystem dynamics in the interpretation of remote sensing images Journal of Arid Environments Vol 75 pp 1164 1172 101 Herrmann S M Anyamba A and Tucker C J 2005 Recent trends in vegetation dynamics in the African Sahel and their relationship to climate Global Environmental Change Part A Vol 15 n 4 pp 394 404 102 Hess T M Stephens W and Maryah U M 1995 Rainfall trends in the North East Arid Zone of Nigeria 1961 1990 Agricultural and Forest Meteorology Vol 74 n 1 2 pp 87 97 103 Heumann B W Seaquist J W Eklundh L and J nsson P 2007 AVHRR derived phenological change in the Sahel and Soudan Africa 1982 2005 Remote Sensing of Environment Vol 108 n 4 pp 385 392 104 Heyd T and Brooks N 2009 Exploring cultural dimensions of adaptation to climate change Adapting to Climate Change Thresholds Values Governance eds W Neil Adger Irene Lorenzoni and Karen O Brien Published by Cambridge University Press Cambridge University Press pp 269 282 105 Hiernaux P Ayantunde A Kalilou A Mougin E G rard B Baup F Grippa M and Djaby B 2009 Trends in productivity of crops fallow and rangelands in Southwest Niger Impact of land use management and variable rainfall Journal of Hydrology Vol 375 n 1
111. Ni o oscillation australe ENSO et la Ni a Ce ph nom ne consiste en un r chauffement anormal de l oc an Pacifique par les oscillations inter d cennales pacifiques qui causent des changements d cennaux des moyennes climatiques A l chelle de temps interannuel l ENSO cause beaucoup de variabilit s travers de nombreuses r gions tropicales et subtropicales et dans certaines r gions des moyennes latitudes L oscillation Atlantique Nord produit des perturbations sur l Europe et le nord de l Afrique Meinke et al 2005 Salinger 2005 A contrario la phase froide de ce ph nom ne lorsque les eaux du Pacifique oriental et central deviennent nettement plus froides que la normale est depuis quelques ann es d nomm e par opposition la Ni a Ses effets peuvent d boucher sur d autres anomalies climatiques souvent oppos es celles attribu es El Ni o Le consensus scientifique indique que les temp ratures globales la surface des mers et des terres se r chauffent sous l influence des GES qui constituent le moteur principal du changement climatique GIEC 2007 Hansen et al 2007 La plupart des accroissements de la temp rature moyenne globale observ e depuis le milieu du XX si cle est tr s probablement due l augmentation constat e de la concentration de GES La concentration atmosph rique globale du dioxyde de carbone CO2 du m thane et de l oxyde nitrique a remarquablement augment d aux activit s a
112. ON DES TERRES see 194 6 3 1 Evolution de l occupation des terres entre 1990 et 2010 194 6 3 2 Evolution de l occupation des terres entre 1990 et 2010 198 6 3 3 Evolution de l occupation des terres entre 1990 et 2010 Gand fabou 202 6 4 PERCEPTION PAYSANNE DE L EVOLUTION DES RESSOURCES NATURELLES 206 6 4 1 Perception des ressources naturelles 206 6 4 2 Perception des causes d volution des ressources naturelles sss 215 CONCLUSION E 219 REFERENCES BIBLIOGRA PHIQUES ssenennneneneenenenenenenenenenenensnssse 228 ANNEXES ETEO A TE TOOT dd 255 TABLES DES ILLUSTRATIONS sssnneeneenenenenenenenenenenenennnnenesnenssnsesse 294 TABLE DES MA TIBRES i sisccssssecssceassoncsesasesectsssiecsacetscssasessiccseasecveotessbeSisesseusasascacsesssestsdbasscusessdvivestesseudesacs ess 300 304 Th se de doctorat unique N D CHANGEMENTS CLIMATIQUES DYNAMIQUE DE LA VEGETATION ET PERCEPTION PAYSANNE DANS LE SAHEL BURKINABE R sum Les changements et variabilit s climatiques sont une pr occupation majeure actuelle du monde Ils ont des impacts sur les conomies sah liennes notamment l agriculture et sur les cosyst mes naturels Depuis les
113. P des pas de temps annuel mensuel et journalier ont t collect s la direction m t orologie nationale DMN Les donn es climatiques collect es que sont les statistiques des temp ratures des vents d humidit et de l vapotranspiration sont celles de la station synoptique de Dori qui est la r f rence de toute la r gion du Sahel du Burkina Faso Les donn es pluviom triques sont celles de la station m t orologique de Gorom Gorom et de la station agro m t orologique d Aribinda Ces deux stations ont t choisies cause de leur proximit aux sites d tude Le village de Dampela et K k n n sont respectivement 14 km et 35 km d Aribinda Le village de Gand fabou Kelw l est 60 km vol d oiseau de Gorom Gorom Deux cartes de variabilit spatiale de la pluviom trie une avec des tranches de 30 ans 1930 2010 et l autre de 10 ans 1950 2010 ont t aussi collect es la DMN Pour mettre en vidence le changement climatique une longue s rie pluviom trique annuelle depuis la cr ation de la station de Gorom Gorom 1955 et Aribinda 1953 a t consid r e Cependant la s rie retenue couvre une p riode de 55 ann es qui ne comporte pas de donn es manquantes Cette s rie a t galement utilis e pour la d termination du r gime pluviom trique Pour la caract risation et l analyse de l volution annuelle des temp ratures des vents de l humidit et de l ETP
114. Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm F1 F1 TTTTTTTTTTTT MI Al M1 J1 J1 Al Si ETP ETP 2 P mm O1 N1 TT TT TT TTTTTTTTT TT M1 Al M1 J1 J1 Al 51 ETP ETP 2 P mm O1 N1 D1 D1 Pr cipiations en mm Pr cipitations en mm F1 F1 KA TT TT M1 A1 M1 J1 A1 S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm Mi Al M1 S1 N1 ETP ETP 2 P mm 267 Pr cipitations en mm pr cipitations en mm Fl J1 Jil N1 ETP ETP 2 P mm IT T T TT TI J1 F1 M1 J1 J1 Al S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm LD SS E ER IER ER DER DES DEE IS DS RES OR Fl J1 J1 S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm CTT TIT TU oe LT A Fl M1 A1 J1 J1 S1 N1 Di ETP ETP 2 P mm 268 Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm Fl TT PTE TE TT T TI Fl MI A1 J1 S1 ETP ETP 2 P mm O1 Tr TT T 171 Al 1 J1 51 EIP ETP 2 P mm O1 N1 D1 N1 D1 Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm FT TE TM ET TT 1 Fl A1 J1 J1 S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm TT TT T T T TTTI T 1 1
115. Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 3 3 2 4 Evolution du nombre de jours secs L volution du nombre de jours secs du mois d ao t de 1990 2010 de la station d Aribinda et de Gorom Gorom est repr sent e dans les figures 29a et 29b L analyse du nombre de jours secs en ao t montre une tendance la hausse dans les deux stations durant la m me p riode Cette augmentation traduit une aridit du mois d ao t qui peut conduire a une faible disponibilit de l eau pour la v g tation La caract risation de la saison des pluies en termes d v nements pluvieux est souvent plus critique que le simple cumul annuel pluviom trique La s cheresse se traduit surtout par une baisse d occurrence de pluies au coeur de la saison d hivernage particuli rement en ao t et non pas par l amplitude Cette assertion est soutenue par les r sultats de nombreux travaux de recherche r alis s au Sahel Le Barb et al 1997 D Amato et al 1998 Tarhule et al 1998 Balme et al 2006 Frappart et al 2009 121 Figure 29a Evolution du nombre de jours secs Aribinda ze Zei e EZ an BH ov 8 E e Z Nombre de jours de secs en Ao t Normale Lin aire Nombre de jours de secs en Ao t Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Figure 29b Evolution du nombre de jours secs Gorom Gorom
116. Sta 3Dim 8NSP Autres lAug 2Sta 3Dim NSP lAug 2Sta 3Dim 8NSP 202E Causes d volution IIl PERCEPTION DE LA DYNAMIQUE DE L OCCUPATION DES TERRES AU COURS DES 20 DERNIERES ANNEES Indicateurs de perception des Changement au Causes ventuelles des populations cours des 20 ans changements pass s 301A Superficie des jach res 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 301B Superficie des zones d nud es 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 301C Evolution superficie v g tation 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 301D Utilisation des bas fonds 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 288 6 ne sait pas 301E Densit des arbres et arbustes 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 301F Diversit des esp ces herbe 1 Augment ligneux 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 301G Existence de conflits fonciers 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas IV PERCEPTION DU CHANGEMENT ET VARIABILITE CLMATIQUE AU COURS DES 20 DERNIERES ANNEES 401 Pluie 401A D but de l hivernage 1 pr coce 2 tardif 3 ne sait pas 401B Fin de l hivernage 1 pr coce 2 tardif 3 ne sait pas 401C Dur e de l hivernage 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 401D Quantit de pluies de l hivernage 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 289 401E Poches de s
117. W Su uuu 2 2 v Nombre de jours de pluie Normale Lin aire Nombre de jours de pluie Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 3 3 1 3 Evolution interannuelle des pluies sup rieure 30 mm Les graphiques 22a et 22b montrent l volution interannuelle des pluies extr mes de 30 mm de 1991 2010 dans les deux stations tudi es A Aribinda la moyenne du nombre de jours de pluies sup rieures 30 mm est pass de 3 4 jours entre les p riodes 1991 2000 et 2001 2010 A Gorom Gorom la moyenne est de 4 jours entre 1991 2000 et de 5 jours entre 2001 2010 En plus du nombre la quantit des pluies extr mes est de plus en plus abondante durant la derni re d cennie surtout Gorom Gorom Ces pluies d passent souvent 100 mm comme 106 le cas du 9 ao t 2006 avec 158 mm d eau tomb e Figure 27b page 121 L volution du nombre de jours de pluies sup rieures a 30 mm et de leur quantit montre une croissance des extr mes pluviom triques dans les stations tudi es Cette augmentation des valeurs extr mes pourrait engendrer des effets n fastes sur les sols et sur les cultures Figure 22a Occurrence annuelle du nombre de jours de pluies sup rieures 30 mm Aribinda 1991 2010 120 100 80 60 20 Pr cipitations en mm 1992 1997 2002 2007 Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Figure 22b Occurrence annuelle du no
118. a 738000 740000 rat Cours d eau Limite du terroir Formation ripicole IS steppe Formation dunaire Zone cultiv e Zone rod e Bl Affleurement C R 738000 Image Landsat 2010 Septembre 2012 Ouoba P A 190 6 2 3 Etat d occupation des terres 4 Gand fabou Kelw l A Gand fabou Kelw l l entit du paysage la plus marquante en 1990 tait la steppe avec une superficie de 1868 60 ha soit 38 10 Les formations dunaires occupant le nord du village avaient une superficie de 1390 82 ha soit 28 30 Les zones cultiv es principalement situ s aux pieds des versants de la dune taient de 965 9 ha soit 19 70 Les zones rod es repr sentaient 430 8 ha soit 8 8 Les formations ripicoles et les d affleurements cuirass s rocheux occupaient respectivement 122 73 ha et 121 41ha soit 2 50 chacune La surface du plan d eau tait de 3 24 ha soit 0 10 Figure 47a En 2010 les formations dunaires sont les plus r pandues et occupaient une superficie de 2603 11 ha soit 53 00 La steppe suivait avec 851 52 ha soit 17 30 Les zones rod es taient de 789 30 ha soit 16 10 Les zones cultiv es repr sentaient 269 35 ha soit 5 50 Les formations ripicoles avaient une superficie de 205 00 ha soit 4 18 Les affleurements cuirass s rocheux occupaient 183 12 ha soit 3 88 Le plan d eau tait de 2 10 ha soit 0 04 Figure 47b et Annexe 3g L agriculture est peu remarqu
119. a 2 d cade d ao t 2009 Figures 421 ICN de la 3 d cade d ao t 2009 164 Figure 42m ICN de la 1 d cade d ao t 2010 Figure 42n ICN de la 2 d cade d ao t 2010 Figure 420 ICN de la 3 d cade d ao t 2010 Source Images SPOT VGT de 2006 2007 2008 2009 et 2010 L gende ICN o 10 EN o2 EN 20 40 __ 40 60 I 60 80 BE 80 100 BEN sup 100 165 5 2 RESULTATS DE L EVOLUTION DE LA BIOMASSE A L ECHELLE LOCALE L volution de la biomasse de 2006 2010 travers les variations de l ICN dans les d partements de Deou Aribinda et Koutougou est repr sent e dans les figures 43 Ces valeurs ont t obtenues partir d images NDVI MODIS de 250 m de r solution En 2006 les valeurs de l ICN sont en g n ral moyennes et fortes entre 40 et 80 pour la 1 quinzaine du mois d ao t 28 juillet au 12 ao t dans les d partements de Koutougou et Aribinda et tr s fortes 80 100 Deou Figure 43a Dans la deuxi me quinzaine du mois d ao t 12 au 28 ao t les d partements d Aribinda et Koutougou ont des valeurs surtout moyennes 40 60 Le d partement de Deou a des valeurs fortes tr s fortes Figure 43b Les valeurs de l ICN en 2007 pour la premi re quinzaine sont dans l ensemble fortes tr s fortes pour les trois d partements 60 100 et plus prononc es Deou Figure 43c Dans la deuxi me p riode except
120. a Faso et le d clin du r gime des pluies Politiques paysans et activistes face aux changements climatiques http www un org french ecosocdev geninfo afrec newrelfr changements climatiques 3 html consult en avril 2011 236 Schlaepfer R 2003 Cours Ecologie du Paysage une introduction 53 p 237 Seaquist J W Hickler T Eklundh L Ard J and Heumann B W 2009 Disentangling the effects of climate and people on Sahel vegetation dynamics Biogeosciences Vol 6 pp 469 477 238 Seguin B 2003 Adaptation des syst mes de production agricole au changement climatique Geoscience Vol 335 pp 569 575 239 Seo S N Mendelsohn R Dinar A Hassan R and Kurukulasuriya P 2009 A Ricardian Analysis of the Distribution of Climate Change Impacts on Agriculture across Agro Ecological Zones in Africa Environ Resource Econ Vol 43 pp 313 332 240 Sivakumar M V K 1988 Predicting rainy season potential from the onset of rains in Southern Sahelian and Sudanian climatic zones of West Africa Agricultural and Forest Meteorology Vol 42 n 4 pp 295 305 241 Sivakumar M V K 1990 Exploiting rainy season potential from the onset of rains in the Sahelian zone of West Africa Agricultural and Forest Meteorology Vol 51 n 3 4 pp 321 332 242 Slegers M F W 2008 If only it would rain Farmers perceptions of rainfall and drought in semi arid central Tanzania Journal of Arid Environm
121. a plant Apparition du mildiou 9 15 19 atteinte Pri res 3 7 1 Source Enqu tes terrain 2011 Des tudes d adaptation paysanne pour faire face a la baisse des rendements agricoles caus e par la variabilit climatique confirment la faiblesse de l adaptation constat e dans les sites d tudes Mertz et al 2009a La faible pratique de strat gies locales dans l anticipation de pr visions serait en partie due a l acclimatation des acteurs la haute caract ristique de la variabilit pluviom trique de la r gion et aussi au manque de ressources Les facteurs non climatiques tels que la pauvret les ressources inad quates et le manque de pr paration des populations l absence ou l insuffisance de syst mes d alerte de pr visions pluviom triques le faible niveau d ducation exposent les populations aux impacts de la variabilit et des changements climatiques et limitent leur capacit adaptative Ces m mes explications sont aussi r v l es dans des tudes men es ailleurs dans les zones arides en Afrique du Sud au nord du Nig ria au Kenya et au Niger Reid er al 2006 Maddison 2007b Ozor et al 2010 Speranza et al 2010 Nzeadibe et al 2011 Roudier ef al 2011 156 4 4 2 Strat gies d adaptation en levage Dans le secteur de la production pastorale les ajustements faits par les paysans des sites d tude ces vingt derni res ann es pour r pondre
122. abilit de la dur e et la fr quence des vents forts 154 4 4 2 Strat gies d adaptation en levage essere ener eterne 157 TROISIEME PARTIE DYNAMIQUE DE LA VEGETATION ET PERCEPTION PAYSANNE 160 CHAPITRE 5 DYNAMIQUE DE LA BIOMASSE eeeeee eese entes tenens ta sees se senses tuae 161 5 1 EVOLUTION DE LA BIOMASSE A L ECHELLE 161 5 2 RESULTATS DE L EVOLUTION DE LA BIOMASSE A L ECHELLE LOCALE 166 5 3 DISCUSSION ET COMPARAISON DES DEUX ECHELLES D ANALYSE 170 5 4 CAUSES DE LA DYNAMIQUE ss ss 173 CHAPITRE 6 DYNAMIQUE DE L OCCUPATION DES TERRES ET PERCEPTION PAYSANNE 180 6 1 CLASSIFICATION NUMERIQUE DES 5 180 6 1 1 Qualit de la classification K k n n ss 181 6 1 2 Qualit de la classification Dampela essere rennen 182 6 1 3 Qualit de la classification Gand fabou Kelw l esses 183 6 2 SITUATION DE L OCCUPATION DES TERRES EN 1990 ET EN 2010 184 6 2 1 Etat d occupation des terres K k n ng enne 184 6 2 2 Etat d occupation des terres Dampela sess ener 188 6 2 3 Etat d occupation des terres Gand fabou K Kelw l sss 191 6 3 DYNAMIQUE DE L OCCUPATI
123. acilis Ces sols situ s au sud du village sont g n ralement compacts et ne permettent pas une infiltration de l eau de pluie Il n y a pratiquement pas de cultures sur ces sols Les sols 69 peu volu s d apport colluvial modaux sont aussi r pandus dans le village Sur ces sols se d veloppent Balanites aegyptiaca et Acacia raddianna avec les herbac s tels que Cenchrus biflorus Schenefeldia gracilis Aristida spp et Cetaria spp Ces sols ont une aptitude marginale pour la culture du mil et du ni b et ne supportent quasiment pas de cultures Les plaines alluviales zones inondables et bas fonds sont recouverts de sols hydromorphes a pseudogley de surface a texture argilo limoneuse supportant une formation v g tale de Combretum micranthum Anogeisus leiocarpus et Combretum glutinosum Le tapis herbac est surtout compos de Cassia tora et de Schenefeldia gracilis Les sols hydromorphes pseudogley de surface ont une fertilit lev e avec une aptitude marginale pour la culture du sorgho et nulle pour la culture du mil Annexe 1d Ces sols sont g n ralement occup s par les cultures du sorgho dans le village 2 1 2 3 Organisation du paysage de Gand fabou Kelw l Le paysage de ce village est compos principalement de trois unit s g omorphologiques La premi re unit correspond aux formations des dunes 20 environ en superficie Le support daphique est constitu de sols texture sableuse supportant les he
124. acis de d nudation Sol ferrugineux Faible Aptitude marginale Mil et pente moyenne tropical peu ni b lessiv indur profond Glacis de piedmont sur Sol peu volu Moyenne Aptitude marginale Culture roche acide d apport vivri re colluvial modal Glacis de piedmont sur Sol brun subaride Moyenne Aptitude marginale Mais roche basique sorgho mil ni b Plaine alluviale Sol hydromorphe Elev e Aptitude lev e Sorgho a pseudogley de mais Lit mineur Ge petits surface 20r gh 6 cours d eau fourrager Source BUNASOLS terrain 2010 260 Annexe le Caract ristiques morpho p dologiques de Gand fabou Kelw l Unit topographique et Sol dominant Fertilit Aptitude Type de g omorphologie agronomique culture Butte et affleurement Lithosols sur Nulle Inaptitude Culture cuirass s cuirasse permanente vivri re Glacis de d nudation Sol ferrugineux Faible Aptitude marginale Culture pente sup rieure tropical peu vivri re lessiv indur profond Glacis pente Sol ferrugineux Moyenne Aptitude marginale Mil et sup rieure avec tropical peu ni b placages sableux lessiv modal Glacis de d nudation Sol ferrugineux Faible Aptitude marginale Mil ni b pente moyenne tropical peu lessiv indur profond Glacis de d nudation a Sol ferrugineux Moyenne Aptitude marginale Culture pente inf rieure tropical peu vivri re lessiv pseudogley Er
125. al Positioning System ICN ICV IGB INERA INSD IPCC LaSyRe MED MEF MRA NDVI OCDE OMD OMM OSCC PANA PIB PNUE SP CONEDD SPI TM UO UTM ZCIT Indice de Croissance Normalis en anglais NGI Normalized Growth Index Indice de Condition V g tatif en anglais VCI Vegetation Condition Index Institut G ographique du Burkina Faso Institut de l Environnement et de la Recherche Agricole Institut National de la Statistique et de la D mographie Intergovernmental Panel for Climate Change A region wide assessment of land system resilience and climate robustness in the agricultural frontline of Sahel Minist re de l Economie et du D veloppement Minist re de l Economie et des Finances Minist re des Ressources Animales Normalized Difference Vegetation Index Organisation de Coop ration et de D veloppement Economique Objectifs du Mill naire pour le D veloppement Organisation M t orologique Mondiale Observatoire Savoyard du Changement Climatique Programme d Action National d Adaptation la Variabilit et aux changements climatiques Produit Int rieur Brut Programme des Nations Unies pour l Environnement Secr tariat Permanent du Conseil National pour l Environnement et le D veloppement Durable Standardized Precipitation Index Thematic Mapper Universit de Ouagadougou Universal Transverse Mercator Zone de Convergence Inter Tropicale
126. and Degradation amp Development Vol 14 n 1 pp 95 108 250 Sterk G Herrmann L and Bationo A 1996 Wind blown nutrient transport and soil productivity changes in southwest Niger Land Degradation amp Development Vol 7 n 4 pp 325 335 251 Stringer L C and Reed M S 2007 Land degradation assessment in Southern Africa Integrating local and scientific knowledge bases Land Degrad Develop Vol 18 pp 99 116 252 Sultan B Baron C Dingkuhn M Sarr B and Janicot S 2005 Agricultural impacts of large scale variability of the West African monsoon Agricultural and Forest Meteorology Vol 128 n 1 2 pp 93 110 253 Sylla M B Dell Aquila A Ruti P M and Giorgi F 2010 Simulation of the intraseasonal and the interannual variability of rainfall over West Africa with RegCM3 during the monsoon period Int J Climatol Vol 30 pp 1865 1883 254 Tarhule A 2005 Damaging rainfall and flooding the other Sahel hazards Climatic Change Vol 72 pp 355 377 251 255 Tarhule A 2011 Climate Change Adaptation in Developing Countries Beyond Rhetoric Climate Variability Some Aspects Challenges and Prospects pp 163 180 256 Tarhule A and Woo Mk 1998 Changes in rainfall characteristics in northern Nigeria Int J Climatol Vol 18 pp 1261 1271 257 Thomas D S G Twyman C Osbahr H and Hewitson B 2007 Adaptation to climate change and variabilit
127. and Guinko S 1995 Carte de la v g tation et de l occupation du sol au Burkina Faso Notice explicative Ouagadougou Institut du D veloppement Rural IDR Universit de Ouagadougou 81 FPA 2007 L Afrique et le changement climatique septembre www forumpartenariatafrique org Aper u n 1 Forum Partenariat Afrique 82 Frank E Eakin H and Lopez Carr D 2011 Social identity perception and motivation in adaptation to climate risk in the coffee sector of Chiapas Mexico Global Environmental Change Vol 21 pp 66 76 83 Frappart F Hiernaux P Guichard F Mougin E Kergoat L Arjounin M Lavenu F Koit M Paturel J E and Lebel T 2009 Rainfall regime across the Sahel band in the Gourma region Mali Journal of Hydrology Vol 375 n 1 2 pp 128 142 84 Funk C C and Brown M E 2006 Intra seasonal NDVI change projections in semi arid Africa Remote Sensing of Environment Vol 101 n 2 pp 249 256 85 Galvin K A Thornton P K Boone R B and Sunderland J 2004 Climate variability and impacts on east African livestock herders the Maasai of Ngorongoro Conservation Area Tanzania African Journal of Range amp Forage Science Vol 21 n 3 pp 183 189 86 Ganaba S Ouadba J M and Bognounou O 2005 Exploitation traditionnelle des v g taux spontan s en r gion sah lienne du Burkina Faso VertigO La revue en sciences de l environnement Vol 6 n 2 pp 1 15
128. angements venir Quatri me conclusion La tendance g n rale de l volution de la v g tation est la d gradation dans les trois villages tudi s au cours des 20 derni res ann es Cette quatri me hypoth se sur la d gradation continue de la v g tation dans la zone d tude est pleinement confirm e L analyse de la dynamique r cente de la v g tation au Sahel l aide de l ICN et de l valuation des causes d volution de la biomasse l aide de l ICV montrent qu il y a des tendances de croissance contrast e de la v g tation en fonction des ann es et des localit s Si les ann es 2006 2007 et 2010 ont t marqu es par une tr s bonne croissance de la biomasse v g tale surtout dans les derni res d cades d ao t 2008 et particuli rement 2009 ont connu une situation de croissance n gative de la v g tation On note que les r sultats sont contrast s entre les deux chelles d tude r gionale et locale avec une convergence sur la partie nord de la zone d tude qui se caract rise par une croissance anormale pour toute la p riode d analyse consid r e L valuation des causes d volution montre des successions d ann es s ches et d ann es pluvieuses Les ann es 2006 et 2007 sont consid r es comme pluvieuses suivies des ann es s ches 2008 et 2009 et d une ann e pluvieuse 2010 L indice ICV a r v l l existence des 224 s quences de s cheresse dans le mois d ao t qui
129. anwuyi et al 2010 142 Les poches de s cheresse entrainent aussi la perte des cultures selon 60 des interview s a Dampela et Gand fabou Kelw l et 45 K k n n L immaturation des cultures est aussi observ e par les r pondants des trois villages sites La fin pr coce de la saison occasionne une perte des cultures selon la majorit des r pondants des trois villages sites Les r sultats indiquent que les populations sont conscientes de l impact des poches s ches et de la fin pr coce des pluies sur les cultures surtout au moment de la floraison et de la maturation des graines La m me observation est faite par les populations dans l tude r alis e par Barbier eft al en 2009 au nord du Burkina Faso Cette prise de conscience devrait inciter les populations mieux se pr parer pour r duire la vuln rabilit des cultures la variabilit croissante des poches de s cheresse d montr e dans le chapitre 3 L accroissement de la chaleur durant l hivernage entra ne la mort de certains pieds de cultures selon 41 des interlocuteurs de Dampela 80 de Gand fabou Kelw l et 45 de K k n n L augmentation de la temp rature occasionne aussi le roussissement des plantes Les r sultats montrent une forte perception de l impact de la chaleur sur les cultures Gand fabou Kelw l plus que dans les deux autres villages Cette perception contrast e pourrait tre influenc e par la forte chaleur li e la posit
130. aract ristiques du syst me de production pastorale L levage au Sahel est traditionnellement extensif Le type d levage est majoritairement g s dentaire et semi s dentaire dans les trois villages Figure 13 La transhumance se fait l int rieur du village et dans les villages voisins La s dentarisation est plus marqu e K k n n et Dampela qu Gand fabou Kelw l Cela s explique par le fait que les deux villages ont une vocation agricole et sont tr s fortement actifs pour la recherche de l or En 86 effet pendant la saison s che on observe une forte mobilisation de la main d ceuvre sur les sites aurif res Le troupeau est donc confi a des enfants qui conduisent les animaux sur les parcours a l chelle du terroir et des villages voisins Ce mode de conduite des animaux li aux contraintes du temps et de l espace en termes de nomadisme peut causer cependant une pression sur les ressources in situ L embouche bovine est peu pratiqu e K k n n Cette activit d apr s nos enqu tes de terrain aupr s du d l gu est tenue par les femmes avec l appui des projets Figure 13 Types d levage Dampela m Gandafabou wu c o o 5 w E Ka w TD ES K k n n dem Ei T E S dentaire Semi Transhumance Embouche Pas der ponse s dentaire Source Enqu tes terrain 2011 Un fait singulier dans les sites d t
131. ariability and change farmer perceptions and understanding of intra seasonal variability in rainfall and associated risk in semi arid Kenya Expl Agric Vol 47 n 2 pp 267 291 216 Rasmussen K Fog B and Madsen J E 2001 Desertification in reverse Observations from northern Burkina Faso Global Environmental Change Vol 11 n 4 pp 271 282 217 Reardon T Matlon P and Delgado C 1988 Coping with household level food insecurity in drought affected areas of Burkina Faso World Development Vol 16 n 9 pp 1065 1074 218 Regassa S Givey C and Castillo G E 2010 The rain doesn t not come on time anymore Poverty vulnerability ant climate variability in Ethiopia Oxfam 45 p 219 Reid P and Vogel C 2006 Living and responding to multiple stressors in South Africa Glimpses from KwaZulu Natal Global Environmental Change Vol 16 n 2 pp 195 206 220 Reij C Tappan G and Smale M 2009 Agroenvironmental Transformation in the Sahel Another Kind of Green Revolution 2020 Vision Initiative IFPRI Discussion Paper 00914 pp 1 52 221 Requier Desjardins M 2010 Impacts des changements climatiques sur l agriculture au Maroc et en Tunisie et priorit s d adaptation Les Notes d analyse du CIHEAM n 56 pp 1 15 222 Retzer V 2006 Impacts of grazing and rainfall variability on the dynamics of a Sahelian rangeland revisited Hein 2006 new insights from old data Journal
132. as e sur une prise de conscience des changements en cours et venir A l inverse les r ponses adaptatives individuelles ou communautaires surviennent probablement en r ponse r active aux effets existants Berrang Ford et al 2011 Les strat gies pour s adapter la modification du climat sont li es aux progr s technologiques aux am nagements institutionnels et aux possibilit s de financement de production et d changes d informations Pour les pays en d veloppement qui n ont qu un acc s limit ces capacit s d adaptation le changement du climat est appel avoir des impacts sur les cosyst mes sur le progr s socio conomique et sur la sant autant d l ments indispensables un d veloppement durable Le d fi pour ces pays consistera laborer des options d adaptation en faisant appel des pratiques traditionnelles renforc es des syst mes cologiques et socio conomiques au changement climatique int grer ces options dans leurs politiques de d veloppement durable La capacit d adaptation au changement climatique est par contre la capacit d un syst me d une communaut d un individu s adapter aux effets et aux impacts du changement climatique y compris la variabilit climatique Elle d pend essentiellement des ressources conomiques sociales et humaines d une soci t Pour notre recherche l adaptation se rapporte des comportements adopt s et t
133. ativement les p turages et de facto l levage dans diff rentes parties du globe tr s vuln rables telles que les r gions s ches africaines Des tudes ont montr que les changements de temp rature et de la pluviom trie dans le futur modifieront et limiteront souvent les effets directs du CO sur les plantes GIEC 2007 En termes d impacts sur les zones pastorales grasslands l accroissement durable de la moyenne des temp ratures conduira un changement dans la 13 distribution spatiale des esp ces de leur composition et de la distribution des biomes des parcours Il y a en g n ral une forte relation entre la s cheresse et la sant animale Les projections de l accroissement des temp ratures et de la r duction des pr cipitations dans les r gions telles que l Afrique du Sud conduiront l augmentation des pertes de b tail durant les v nements extr mes dans les r gions s ches La synth se du quatri me rapport du GIEC 2007 montre les impacts sur les zones pastorales grasslands pour des changements de temp ratures diff rentes pour un r chauffement de plus de 2 C des impacts positifs sur le p turage et la productivit du b tail sont sugg r s dans les r gions humides temp r es au contraire des impacts n gatifs sont pr dits dans les r gions arides et semi arides De mani re plus globale la hausse des temp ratures associ e une variabilit accrue des pr cipitations entra nera d
134. aux impacts climatiques sur l tat du p turage de l eau et sur la sant animale sont principalement l utilisation des r sidus agricoles les migrations l achat des compl ments alimentaires et les soins v t rinaires Les r sultats des strat gies d adaptation adopt es par les r pondants ayant observ le manque de p turage et d eau durant les ann es marqu es par le d r glement pluviom trique sont repr sent s dans le tableau 19 Dans le village de Dampela les interlocuteurs optent pour l achat du son 20 et la vente d animaux pour acheter le fourrage 18 A Gand fabou Kelw l les r pondants ach tent surtout les tourteaux 19 et le fourrage 15 et K k n n c est surtout l acquisition du son 19 et des tourteaux 22 Les r sidus agricoles sont aussi utilis s pour l alimentation du b tail long terme en bonne ou mauvaise ann e Cette strat gie est adopt e par 8 des r pondants de Dampela 4 Gand fabou Kelw l et 3 K k n n En plus des compl ments alimentaires 18 des r pondants du village de Dampela et 15 de Gand fabou Kelw l d placent les animaux vers le sud du pays la recherche de p turage et d eau tandis qu K k n n les d placements se font principalement vers le Mali 26 A Gand fabou Kelw l la recherche de l eau se caract rise par les d placements vers le cours d eau B li affluent du fleuve Niger selon 15 des r p
135. b tail C est le cas du village de Dampela qui dispose d une importante source d eau souterraine et donc est devenu une zone d abreuvage de b tail venant de diff rents horizons Cependant l effet du surp turage est moins per u dans certains sites environnants de la zone d tude Maranz 2009 Une autre cause mentionn e Dampela et K k n n est l expansion agricole Les facteurs d terminants de cette expansion agricole sont la migration agricole pour Dampela et l orpaillage pour K k n n Au S n gal les populations ont aussi not l expansion agricole comme cause de d gradation de la v g tation Mbow et al 2008b Quelques interview s dans la pr sente tude affirment que l rosion hydrique et olienne occasionne la d gradation du couvert v g tal Ce constat est galement not dans l tude de Visser et al 2003 r alis e au Sahel La faiblesse ou l absence de protection de la v g tation qui est faiblement voqu e ressort dans une tude r alis e dans les zones arides en Ethiopie Kassahun et al 2008 216 Les r sultats d enqu te font ressortir une perception de l am lioration du couvert v g tal Certains interview s ont mentionn que le couvert v g tal est un peu am lior par endroits au cours de la derni re d cennie Selon leur vision cela peut tre li au regain de la pluviom trie Les causes de la baisse de la fertilit d apr s la plupart des r po
136. bal Environmental Change Human and Policy Dimensions Vol 17 pp 381 396 265 Turner M D 1999 Spatial and temporal scaling of grazing impact on the species composition and productivity of Sahelian annual grasslands Journal of Arid Environments Vol 41 pp 277 297 252 266 Valentin C 1994 S cheresse et rosion au Sahel S cheresse Vol 5 pp 191 198 267 Valentin C Rajot J L and Mitja D 2004 Responses of soil crusting runoff and erosion to fallowing in the sub humid and semi arid regions of West Africa Agriculture Ecosystems amp Environment Vol 104 n 2 pp 287 302 268 Van Asten P J A Barro S E Wopereis M C S and Defoer T 2004 Using farmer knowledge to combat low productive spots in rice fields of a Sahelian irrigation scheme Land Degradation amp Development Vol 15 n 4 pp 383 396 269 Vandenbeldt R J and Williams J H 1992 The effect of soil surface temperature on the growth of millet in relation to the effect of Faidherbia albida trees Agricultural and Forest Meteorology Vol 60 n 1 2 pp 93 100 270 Vanderpost C Ringrose S Matheson W and Arntzen J 2011 Satellite based long term assessment of rangeland condition in semi arid areas An example from Botswana Journal of Arid Environments Vol 75 pp 383 389 271 Verhagen A 2001 L impact du changement climatique sur les zones arides Haramata n 39 pp 1 3 272 Visser S M
137. beaucoup plus concentr es au centre du village Les steppes occupaient 1084 39 ha soit 24 64 Les formations dunaires la v g tation sur l erg ancien et les sols recouvrement sableux taient de 833 84 ha soit 18 94 Les zones rod es pr sentes au nord et au sud du village repr sentaient 723 74 ha soit 16 44 de la surface du terroir Les formations ripicoles taient de 525 9 ha soit 11 95 Et enfin la proportion des affleurements cuirass s rocheux tait de 121 80 ha soit 2 78 Figure 46a et Annexe 3g En 2010 les zones rod es taient les plus r pandues avec 1420 5 ha soit 32 3 de la surface totale du village Les autres entit s les plus repr sent es taient respectivement les steppes avec une superficie de 1164 78 ha soit 26 46 les formations dunaires 748 91 ha soit 17 01 les zones cultiv es 556 45 ha soit 12 64 surtout concentr es au centre du village sur l erg ancien les formations ripicoles 472 84 ha soit 10 74 et les affleurements cuirass s rocheux 37 46 ha soit 0 85 Figure 46b Annexe 3g 188 Figure 46a Carte d occupation des terres en 1990 4 Dampela 738000 740000 742000 rer Cours d eau IT TI Limite du terroir Bl Formation ripicole EM Steppe Formation dunaire ER Zone cultiv e Zone rod e Hl Affleurement C R 738000 742000 Image Landsat 1990 Septembre 2012 Ouoba P A 189 Figure 46b Carte d occupation des terres en 2010 4 Dampel
138. ble et la valorisation des ressources naturelles au Sahel 227 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1 Aberra Y 2011 Perceptions of climate change among members of the house of peoples representatives in Ethiopia African Journal of Social Sciences Vol 1 n 3 pp 74 91 2 ACCA 2007 Partenariat ACCA organisations representatives des groupes a risque Rapport d atelier S n gal 15 p 3 Adger W N Arnell N W and Tompkins E L 2005 Successful adaptation to climate change across scales Global Environmental Change Vol 15 pp 77 86 4 Adger W N Dessai S M G Hulme M Lorenzoni I Nelson D R Naess L O Wolf J and Wreford A 2009 Are there social limits to adaptation to climate change Climatic Change Vol 93 pp 335 354 5 Adger W N Huq S Brown K Conwaya D and Hulme M 2003 Adaptation to climate change in the developing world Progress in Development Studies Vol 3 n 3 pp 179 195 6 Adiku S G K Dayananda P W A Rose C W and Dowuona G N N 1997 An analysis of the within season rainfall characteristics and simulation of the daily rainfall in two savanna zones in Ghana Agricultural and Forest Meteorology Vol 86 n 1 2 pp 51 62 7 Agnew C T and Chappell A 1999 Drought in the Sahel GeoJournal Vol 48 pp 299 311 8 Akponikp P B I Minet J G rard B Defourny P and Bielders C L 2011 Spatial fields dispersion as a farme
139. ce Enqu tes terrain 2011 A Augment S stable D diminu NS Ne Sait pas PR Pas de R ponse L investigation de la tendance de l volution des cosyst mes dans les trois villages travers des focus groups Tableau 28 r v le une concordance avec les interviews individuels sur la dynamique de la v g tation Plus de 8096 des r pondants dans les trois villages notent une diminution du couvert v g tal Environ 60 des interview s indiquent une d gradation physique savoir le durcissement de la surface des sols K k n n et Gand fabou Kelw l La population per oit la pr sence de plus en plus fr quente de ravines K k n n comme t moin de l rosion hydrique A Gand fabou Kelw l 50 des interlocuteurs affirment que les berges des bas fonds se sont d grad es rapidement ces derni res ann es 9096 de personnes dans les focus groups mentionnent que le cours d eau de Dampela est devenu temporaire il y a peu pr s 15 ans Selon 60 des interview s la quantit d eau est en baisse Gand fabou Kelw l Dans les entretiens individuels ou les focus groups les personnes interrog es ont tous mentionn la r gression de la faune 210 Tableau 28 Perceptions de changements environnementaux travers les focus groups par villages N 10 pour chaque village Cat gorie K k n n Damp la Gand fabou Il n ya plus de La v g tation est La v g tat
140. ceptions of the Somali pastoralists in Eastern Ethiopia Journal of Arid Environments Vol 72 pp 1265 1281 132 Krishnamurthy P K Fisher J B and Johnson C 2011 Mainstreaming local perceptions of hurricane risk into policymaking A case study of community GIS in Mexico Global Environmental Change Vol 21 n 1 pp 143 153 133 Krohmer J Hahn Hadjali K and Wittig R 2006 Utilisation de la flore sauvage par des populations peules au Burkina Faso et B nin Etudes flor v g Burkina Faso Vol 10 pp 33 48 134 Kumar L Rietkerk M van Langevelde F van de Koppel J van Andel J Hearne J de Ridder N Stroosnijder L Skidmore A K and Prins H H T 2002 Relationship between vegetation growth rates at the onset of the wet season and soil type in the Sahel of Burkina Faso implications for resource utilisation at large scales Ecological Modelling Vol 149 1 2 pp 143 152 135 Kurukulasuriya P and Mendelsohn R 2006 A ricardian analysis of the impact of climate change on african cropland Special Series on Climate Change and Agriculture in Africa Centre for Environmental Economics and Policy in Africa 62 p 136 Lafore J P Flamant C Guichard F Parker D J Bouniol D Fink A H Giraud V Gosset M Hall N H ller H Jones S C Protat A Roca R Roux F Sa d F and Thorncroft C 2011 Progress in understanding of weather systems in West Africa Atmos
141. champs d s la fin des r coltes La consommation des r sidus de culture l apport de fumure animale constituent un fondement des relations techniques entre agriculture et en particulier la culture du mil et levage dans cette zone Le mil et les produits de l levage apparaissent en outre tr s compl mentaires dans la satisfaction des besoins familiaux Le plus souvent la culture du mil devient partie int grante d un mode de gestion agro pastorale du milieu et d un syst me de production combinant agriculture et levage soit au sein des m mes cellules de production soit travers des rapports entre groupes plus ou moins sp cialis s Pendant la saison s che dans les trois villages sites l occupation de l espace par l levage durant cette p riode de l ann e est tr s anarchique Le p turage naturel est la principale source 89 d affouragement du b tail La fauche et la conservation des fourrages naturels sont bien pratiqu es Cependant selon les agents agricoles interview s l adoption de la culture fourrag re est faible Les populations tant majoritairement s dentaires l alimentation du b tail est surtout bas e sur le p turage des esp ces ligneuses app t es Le suppl ment alimentaire est bas sur les r sidus de cultures et la paille Les animaux se d placent en direction des points d eau l int rieur des villages ou dans les villages voisins A Dampela par exemple les animaux transhumants s jour
142. cheresse 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 401F Inondations pendant l hivernage 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 401G S cheresse 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 402 Temp rature 402A Intensit pendant l hivernage 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 402B Dur e des p riodes froides 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 402C Dur e des p riodes chaudes 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 403 Les vents 403A Fr quence et dur e de vents forts pendant l hivernage 1 Augment 2 Stable 3 Diminu 6 ne sait pas 403B Intensit des poussi res et vents de sables 1 Augment 2 Stable 290 3 Diminu 6 ne sait pas V PERCEPTION DES EFFETS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET LES STRATEGIES LOCALES D ADAPTATION N Cat gorie r ponses Impacts n gatifs ou strat gie positifs 501 Impacts et strat gies d adaptation rendement agricole 501A D but tardif des pluies 501B Fin pr coce des pluies 501C Pluies abondante quantit d eau par pluie 501D Courte dur e de l hivernage 501 E Longue dur e de l hivernage 501F Longue p riode d inondations des cultures 501G Courte p riode inondations 501H Mauvaise r
143. cies emblav es dans les deux provinces de Soum et de l Oudalan entre 1990 et 2010 sont pass es respectivement de 65 100 107 844 ha et de 61 000 16 6424 ha En 20 ans le taux annuel de changement est de 3 28 pour l Oudalan et de 8 6896 pour le Soum DNSA 2011 Au niveau local galement les activit s principales sont l agriculture pour K k n n et Dampela et l levage pour Gand fabou Kelw l Dans les m nages enqu t s 67 et 6196 des r pondants respectivement Dampela et K k n n sont principalement des agriculteurs et 8146 sont leveurs Gand fabou Kelw l Figure 10 Les statistiques du cheptel au niveau village est difficilement estimable Cependant au niveau r gional l effectif du cheptel bovin ovin et caprin est en croissance durant la p riode de 1990 2010 Cet effectif est pass de 418 125 et 512 086 t tes en 1990 882 227 et 1 087 542 t tes en 2010 respectivement pour la province de l Oudalan et du Soum Le taux de changement annuel pour la r gion du Sahel est de 2 pour les bovins et 3 pour les ovins ainsi que pour les caprins ENEC 2004 En plus des deux principales activit s il y a l artisanat le commerce et surtout l orpaillage qui est d velopp K k n n et Dampela Figure 10 En effet l av nement de l orpaillage 79 au Sahel a coincid avec la grande s cheresse de 1983 et 1986 L orpaillage a permis aux leveurs de reconstituer leur cheptel L achat du
144. climat ainsi que sur les perceptions paysannes Selon West et al 2008 les connaissances locales permettent de mieux comprendre la nature des processus environnementaux et constituent un compl ment indispensable la science Cependant des insuffisances ou lacunes de connaissances r centes existent sur les tudes r alis es l chelle locale et surtout dans la partie sah lienne du pays beaucoup plus touch e par la crise climatique Il s av re donc n cessaire d intensifier la recherche sur les cas sp cifiques pour aboutir la d termination d une configuration r gionale objective m me de pouvoir orienter efficacement la prise de d cision pour la mise en ceuvre efficace des Programme d Action National d Adaptation la Variabilit et aux changements climatiques PANA et de strat gies de gestion durable des ressources naturelles C est dans ce contexte H que se situe la pr sente tude Celle ci vise a analyser la dynamique des changements 33 climatiques et environnementaux en rapport avec les perceptions locales dans la partie nord du Burkina Faso qui correspond la r gion sah lienne Dans cette perspective une question principale se pose la mesure scientifique des changements biophysiques coincide t elle avec la perception locale au Sahel au cours des deux derni res d cennies Les questions sp cifiques qui en d coulent sont quelle est l volution de la variabilit et du changement climatique
145. comparaisons avec les images Des points de description ont t relev s au GPS le long des transects Les images de SPOT VGT et de MODIS ont servi faire les croisements entre les points relev s sur les images et ceux issus du terrain La pr cision de l analyse des donn es spatiales est approximativement de 92 50 1 3 2 2 Echelle locale Les sources de donn es pour l analyse num rique l chelle locale se composent des sc nes Landsat ligne 195 et colonne 050 couvrant toute la zone d tude Les images Landsat de type TM Thematic Mappers 30 m tres de r solution sont acquises la m me p riode de l ann e 20 et 4 novembre respectivement pour l ann e 1990 et 2010 afin de r duire les probl mes li s aux changements ph nologiques de la v g tation et la diff rence d humidit des sols Selon Stellmes et al 2010 la r solution de 30 m peut permettre de r v ler des changements l chelle fine terroir Les images sont issues du Laboratoire d enseignement et de recherche en g omatique de l Universit Cheikh Anta Diop de Dakar S n gal partenaire dans le cadre du projet LaSyRe Ces images ont t g or f renc es projection UTM zone 30 avec ellipsoide de r f rence WGS84 avec des corrections radiom triques Pour mieux appr hender la dynamique du couvert v g tal et de l occupation des terres des donn es num riques de la base nationale de donn es topographiques BNDT ont aussi t utilis e
146. conforme aux isohy tes pluviom triques c est dire 171 une d croissance vers le nord Cette tendance a des effets n gatifs sur la situation agricoles et pastorale dans les trois d partements et la situation est plus pr occupante dans la partie Nord En 2009 la croissance de la v g tation est critique n gative Koutougou et Aribinda durant la premi re p riode Figure 43g Dans la deuxi me p riode la croissance est critique dans l ensemble des trois d partements Figure 43h On constate le m me gradient de croissance qu en 2008 En 2010 on observe une tr s bonne croissance de la v g tation durant les deux quinzaines du mois d ao t dans tous les d partements Cependant dans la partie plus au nord la croissance est particuli rement bonne Cette tendance peut se traduire par une bonne production de biomasse v g tale Le gradient de la croissance est identique celui des bonnes ann es de pluviom trie exemple 2007 et 2006 c est dire contraire au gradient des isohy tes Les r sultats de l analyse de l ICN partir de SPOT VGT et MODIS montrent une variabilit spatiale gradient nord sud et temporelle de la croissance de la biomasse Pour la premi re d cade du mois d ao t 2006 2007 et 2010 les valeurs de l ICN obtenues partir de SPOT VGT r v lent une croissance majoritairement n gative de la v g tation beaucoup plus critique dans le Soum pour la premi re d cade avec les
147. ction terre capital travail que le producteur g re de mani re satisfaire ses objectifs socio conomiques et culturels au niveau de son exploitation Tourte 1978 Il s agit de l ensemble des combinaisons des techniques et des facteurs de production dans l exploitation agricole ou animale La caract risation des syst mes de production consiste mettre en vidence comment les exploitants associent plusieurs activit s et techniques agricoles dans leurs exploitations en fonction des conditions cologiques Mbaye 2007 Ce chapitre comporte trois sections la premi re porte sur la situation g ographique et la description de l environnement biophysique la deuxi me section concerne les d terminants socio conomiques de la zone d tude gt Cit par Mbaye 2007 61 la troisi me section montre les caract ristiques des syst mes de production agricole et pastorale de la zone 2 1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET CARACTERISTIQUES BIOPHYSIQUES DE LA ZONE D ETUDE 2 1 1 Situation g ographique de la zone d tude 2 1 1 1 Notion du Sahel Le terme Sahel qui s apparente a d sertification d rive du mot arabe Sahil qui signifie c te ou bordure et d signe les rivages du d sert Courel 1984 C est une r gion situ e au sud du Sahara qui assure la transition entre l Afrique d sertique et l Afrique humide Plusieurs d finitions sont attribu es cette r gion d Afriqu
148. ctivement la perception des causes des changements climatiques et des impacts climatiques dont d pendront probablement les strat gies d adaptation paysannes valu es dans la quatri me section 4 1 PERCEPTIONS DU CHANGEMENT ET DE LA VARIABILITE CLIMATIQUES Les principales perceptions des changements climatiques des trois villages chantillons se r f rent une volution r cente des 20 derni res ann es et concernent les pr cipitations les temp ratures et les vents 4 1 1 Perceptions de l volution des param tres climatiques La perception paysanne de l volution de la pluviom trie porte sur les diff rents param tres qui sont le d but et la fin de la saison des pluies la dur e de la saison la quantit des pluies les poches de s cheresse les fortes pluies ou pluies extr mes et les inondations Les r sultats d enqu te sur la perception de l volution de la pluviom trie sont repr sent s dans les figures 38 39 et dans le tableau 11 130 Plus de 70 des personnes interrog es des trois villages indiquent un d but tardif de la saison des pluies soit 90 dans le village de Dampela 89 a Gand fabou Kelw l et 78 a K k n n Cependant une faible proportion de la population 15 mentionne un d but pr coce des pluies K k n n Figure 38 L analyse de la perception de l volution du d but de la saison montre que les interlocuteurs des trois villages ont une tr s bonne conscience e
149. cts of climate change and variability and have developed several reactive strategies to cope with d the general tendency of biomass dynamic and land cover land use change is a declining trend during the last 20 years in the three villages sites e the farmers have a strong perception of the ecosystems evolution for which they perceive general tendency of continuous degradation of natural resources in particular the vegetation cover this confirms the results obtained by the spatial analysis More investigations will be carried out on farmers perceptions ecosystems and climate dynamic in order to enhance and redefine adaptive responses and develop sustainable management of natural resources Key words Climate change Vegetation dynamic Farmer perception Adaptation Sahel Burkina Faso INTRODUCTION L une des pr occupations majeures actuelles de la communaut internationale est la modification du climat du fait de l exacerbation de l effet de serre par le rejet dans l atmosph re de gaz effet de serre GES notamment le dioxyde de carbone qui est induit par les activit s humaines Pour faire face aux menaces des changements climatiques la communaut mondiale s est dot e de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique CCNUCC et son protocole de Kyoto L organisation m t orologique mondiale OMM et le Programme des Nations Unies pour l Environnement PNUE ont cr en 1988 le
150. culier Beaucoup de ces travaux sont g n ralement bas s sur l utilisation de donn es brutes d images NDVI Normalized Difference Vegetation Index du satellite NOAA faible r solution de 8 km x 8 km Dans la pr sente tude des indices d riv s du NDVI sont test s avec l utilisation d images de r solution plus grande km x 1 km de SPOT V g tation L objectif est d appr hender les tendances d volution du couvert v g tal et d valuer les causes de l volution de la biomasse au cours de la derni re d cennie au Sahel burkinab La m thodologie utilis e est l analyse de s ries d cadaires d images SPOT VEGETATION au moyen de deux indices d riv s du NDVI que sont l Indice de Croissance Normalis e ICN et l Indice de Condition de la V g tation ICV Les r sultats de l ICN montrent une variabilit temporelle et spatiale selon un gradient nord sud de la croissance de la biomasse L analyse r v le galement des tendances de croissance contrast es de la v g tation en fonction des ann es et de la localisation La d termination des causes de l volution par l ICV indique une succession d ann es s ches et d autres pluvieuses L analyse de cet indice d c le l existence des poches de s cheresse au cours du mois le plus pluvieux aout qui correspond la p riode d accumulation maximale de biomasse au Sahel Les analyses permettent de d duire que la principale cause d volution de la biomasse au Sahel bu
151. d buts tardifs des pluies ont galement entrain les maladies de la peau et des diarrh es chez les 148 animaux La fin pr coce des pluies occasionne l apparition des maladies selon 41 et 50 des interlocuteurs respectivement de Gand fabou Kelw l et de K k n n La peste animale la diarrh e et la mort des animaux sont mentionn es par les r pondants des trois villages sites Les r sultats montrent que la mort des animaux par manque d eau est plus observ e a Gand fabou Kelw l et K k n n qu Dampela Cela s expliquerait par la disponibilit de l eau souterraine Dampela La mesure de la perception de l impact de la variabilit pluviom trique est dans l ensemble faible Des tudes men es dans les zones climatiques similaires montrent que les populations observent aussi l impact de la variabilit climatique vents forts et fortes pluies sur la sant animale et sur le manque de paturage au S n gal et en Ethiopie Mertz et al 2009a Bewket 2012 Tableau 16 Perceptions paysannes des impacts climatiques sur la sant des animaux des 20 derni res ann es Facteurs climatiques Impact sur la sant des Dampela Gand fabou K k n n animaux Mort d animaux par manque d eau 5 39 45 Maladie de la peau 3 4 9 D but EiEGIE des pluies Mort par manque de p turage 0 20 19 Diarrh e des animaux 8 0 3 Apparition de maladies 11 41 50 Fin pr coce de
152. d cennies et de ce fait certaines valeurs extr mes peuvent biaiser les r sultats Ozer et al 2009 Tableau 8 Probabilit de la date de fin d hivernage Aribinda et Gorom Gorom Probabilit de fin de saison des pluies Station Valeur moyenne 20 50 80 Aribinda 8 sept sept 7 sept 13 sept Gorom Gorom 6 sept 1 sept 5 sept 9 sept Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 3 3 1 6 Evolution de la dur e de la saison des pluies Les r sultats de l analyse de la longueur de la saison pluvieuse dans les stations d Aribinda et de Gorom Gorom sont repr sent s dans les graphiques 25a et 25b La droite de tendance de la dur e de 1991 a 2010 est faiblement en croissance pour la station d Aribinda et beaucoup plus forte pour celle de Gorom Gorom La dur e minimale est de 21 jours 1996 et la maximale de 113 2003 a Aribinda Pour la station de Gorom gorom la valeur minimale de 111 la longueur est 40 jours 1996 et la maximale 100 jours 2003 L amplitude de variation est de 92 jours pour Aribinda et 60 pour Gorom Gorom La dur e moyenne de la saison est de 73 et 67 jours respectivement pour Aribinda et Gorom Gorom L analyse de la dur e de la saison montre une tr s forte variabilit d une ann e l autre ce qui pourrait avoir des effets n fastes sur la productivit des cultures pluviales bien que la droite de tendance soit croissante
153. dans l tude r alis e en zone sah lienne du S n gal Tableau 15 Perceptions paysannes des impacts climatiques sur l alimentation des animaux des 20 derni res ann es Impact sur l alimentation du b tail Dampela Gand fabou K k n n D but tardif des pluies Manque de p turage 82 87 73 Manque d eau 9 0 3 Fortes pluies Abondance de p turage 23 15 22 Courte dur e de Manque de fourrage 49 33 22 l hivernage Mort de b tail 4 0 3 Manque de fourrage 27 30 5 Mort des animaux 6 4 4 Poches de s cheresse Insuffisance d eau 5 2 0 Ass chement des points d eau 2 0 7 Insuffisance de p turage 73 80 62 Fin pr coce des pluies Manque d eau 6 2 1 Source Enqu tes terrain 2011 impact positif 4 3 2 Perceptions des impacts sur la sant animale L impact du climat sur la sant animale dans la zone d tude est surtout per u durant les d buts tardifs et les fins pr coces de la saison des pluies Le tableau 16 contient les r sultats de la perception des impacts climatiques sur la sant des animaux Les d buts tardifs de la saison des pluies causent la mort des animaux par manque d eau selon 39 des populations de Gand fabou Kelw l 45 de celles de K k n n et 5 de celles de Dampela A Gand fabou Kelw l et K k n n les interview s mentionnent aussi la mort des animaux par manque de paturage Durant les 20 derni res ann es ces
154. dans le Sahel au cours des 20 derni res ann es comment la population per oit elle l volution du changement et de la variabilit climatique Y a t il une concordance entre perception locale et volution du climat quelles sont les strat gies d adaptation d velopp es pour y faire face 7 e comment le couvert v g tal a t il volu depuis ces 20 derni res ann es et quelles sont les causes de cette volution comment les populations appr hendent elles l volution des ressources naturelles Et existe t il une concordance entre leurs perceptions et l analyse spatiale du milieu 1 2 2 Hypoth ses et objectifs de recherche L hypoth se principale de cette tude est que les perceptions des populations paysannes de l volution de leur milieu concordent avec celle des mesures scientifiques De l d coulent les hypoth ses secondaires qui sont e ilyaune volution n gative des param tres climatiques dans la zone d tude ces vingt derni res ann es 34 les populations paysannes ont une bonne perception de l volution du climat qui correspond avec celle des donn es m t orologiques e diverses strat gies d adaptation sont d velopp es par les populations pour faire face aux impacts climatiques au Sahel la tendance g n rale de l volution de la v g tation est la d gradation les populations locales poss dent des connaissances endog nes significatives qui
155. de 1991 2010 montre une variabilit d une ann e l autre La droite de tendance de l humidit relative est la baisse L valuation de l volution interannuelle de l ETP durant le mois d ao t de 1971 2010 montre une tendance l accroissement La tendance d volution n gative des diff rents param tres climatiques tudi s pourrait jouer un r le crucial dans la baisse de la productivit de la v g tation dans la zone La variabilit intra saisonni re est donc un autre facteur important prendre en compte pour tablir un diagnostic des activit s agricoles Il serait souhaitable de revoir les crit res de d termination des dates de d but de la saison au Sahel Les r sultats d tude ont montr que les dates de semis probables sont la troisi me d cade de juin Aribinda et la premi re d cade de juillet Gorom Gorom ce qui n est pas adapt pour la culture du mil ayant un cycle long de 90 jours Il est donc n cessaire de proposer des vari t s am lior es cycle plus court 70 jours par exemple plus r sistantes la s cheresse s quence s che de 10 jours afin d assurer la s curit de la production agricole dans la zone sah lienne 221 Deuxi me conclusion En g n ral les populations ont une bonne perception de l volution des diff rents param tres climatiques ce qui concorde dans la majorit des cas avec l analyse des donn es m t orologiques La deuxi me hypoth s
156. de du r pondant os dae eod EUR OR 1 Alphab tsatnon sess 2 Education religieuse 284 coranique 3 EELER mie nt 4 res ea Rea 5 107 Activit socioprofessionnelle EISE 1 EleVeur i oce 2 Agropasteur 3 eer ee 6 a pr ciser 108 Nombre de personnes du Moins 6 5 sua 1 m nage 5 51 2 1020 memes culs 3 QO CUPS 4 109 Personnes actives en agriculture 110 Personnes en pastoralisme k y 111 Personnes migr es permanentes mais faisant toujours parties du m nage 112 Causes principales de d part des migrants II AGRICULTURE ET ELEVAGE N Questions R ponses cat gorie de codage Commentaire 201 La superficie cultiv e de l exploitant 201A Situation fonci re des Proprictaires aspis 1 parcelles ee EE 2 3 201B Nombre total de champs Un 2 4 champs 5 Eet nets Plus de 7 champs 201C Nombre de champs fe 4 1 actuels en culture 201D Disponibilit de la main Augme tite rans d oeuvre Stable ets Ne sait pas eee 201E Accessibilit de terres Facile ooi idt Difficile Ne sait pas cei ote A 201F Attribution des terres Chefs de terres Commune
157. des impacts et strat gies d adaptation La recherche se situe de ce fait dans un contexte socio culturel et requiert l application de plusieurs m thodes qui inter agissent entre elles L approche qualitative offre donc la possibilit non seulement de comparer et valider les donn es quantitatives d ordre physique et humain mais permet aussi de mieux comprendre ces donn es Mubaya 2010 La strat gie de recherche part donc d tude de cas L tude de cas est une sorte de recherche empirique d taill e dans un contexte g ographique sp cifique qui permet de comprendre la dynamique du changement climatique et de l environnement 1 3 4 2 Approche d tude sociologique L tude sociologique vise appr hender la perception paysanne de l volution des cosyst mes des syst mes de production des causes de l volution d une part et d autre part analyser les changements et variabilit s climatiques leurs impacts ainsi que les strat gies d adaptation d velopp es par les populations locales au cours des 20 derni res ann es Pour cela des enqu tes avec des interviews individuels semi structur s des focus groups et des entretiens avec des autorit s locales dans les trois villages sites K k n n Dampela et Gand fabou Kelw l ont t r alis s en mars et juillet 2011 Les trois villages ont t s lectionn s sur la base d une stratification de l volution de la biomasse NDVI de la p riod
158. des r pondants Gand fabou Kelw l affirment une stabilit de la diversit floristique Tableau 27 Ces r sultats prouvent que la population per oit des variations sur les vingt 20 derni res ann es Selon les populations de Gand fabou Kelw l la diversit n a pas volu au 212 cours des 20 derni res ann es Les esp ces ligneuses rest es stables dans les trois villages sont selon les populations Combretum micranthum a Dampela Combretum glutinosum surtout sur la dune Gand fabou Kelw l et Piliostigma reticulatum K k n n Annexe 3h La majorit des enqu t s 81 des trois villages sites mentionne une tendance r gressive du couvert v g tal Tableau 26 Ce qui prouve qu ils sont tous du m me avis sur la d gradation de la v g tation Il y une variation particuli re de perception des enqu t s dans les trois villages comme Gand fabou Kelw l o les taux de r ponses sont relativement faibles Tableau 27 Cela signifie que la v g tation est moins d grad e Gand fabou Kelw l que dans les deux autres villages d tude sujets une forte pression agricole 79 des r pondants des trois villages per oivent une diminution de la densit des arbres Ce constat est soulign par des tudes r alis es dans la m me zone cologique au Burkina Faso et au S n gal Lykke et al 2004 Mbow et al 2008b Sop et al 2011 Acacia raddiana qui est en augmentation Gand fabou Kelw l est
159. dre conceptuel pour les diff rents th mes abord s dans les travaux variabilit et changement climatiques dynamique de la v g tation perceptions paysannes Cette section est subdivis en trois sous sections dont la premi re porte sur la justification la deuxi me pr sente les hypoth ses et les objectifs de l tude et la troisi me concerne la d finition des concepts 1 2 1 Justification de l tude Plusieurs tudes sur l volution des cosyst mes et du climat ainsi que celles men es sur les perceptions paysannes afin de mieux comprendre leurs adaptations sont r alis es au Sahel L conomie des pays sah liens est d pendante de la pluviom trie Cependant la variabilit qui la caract rise rend encore plus vuln rable les activit s agro pastorales La d termination des param tres saisonniers et intra saisonniers savoir la date de d but la dur e la fin de la saison ainsi que l occurrence des s quences s ches durant les phases de croissances des plantes est une pr occupation majeure Sivakumar 1988 Tarhule et al 1998 Odekunle 31 2004 La connaissance de ces diff rents param tres est importante pour les strat gies culturales en mati re de programmation du calendrier agricole cela s ajoutent les influences des pesanteurs sociales qui peuvent limiter l adaptation des populations locales Adger et al 2003 Eakin 2003 Adger et al 2009 Bryan et al 2009 Nielsen et al 20
160. du milieu Les syst mes d levage mettent en uvre des modes d utilisation de l espace des relations entre productions animales et productions v g tales et des modes de valorisation des productions Ainsi consid r le syst me d levage est un ensemble d l ments en interaction dynamique organis par l homme en vue de valoriser des ressources par l interm diaire d animaux domestiques pour en obtenir des productions vari es ou pour r pondre des objectifs Landais 1994 Le terme pastoralisme d signe l ensemble des pratiques d levage et d organisation du territoire li es l utilisation des espaces naturels pour le p turage des troupeaux La transhumance est un syst me de production animale caract ris par des mouvements saisonniers de caract re cyclique d amplitude variable Ces mouvements s effectuent entre des zones cologiques compl mentaires sous la garde de quelques personnes la plus grande Cit par Sanogo F 2012 Cit par Torou B M 2012 81 partie du groupe restant s dentaire Zoundi 2007 Le terme transhumance fait r f rence a une pratique de d placements des troupeaux saisonniers pendulaires selon des parcours bien pr cis r p t s chaque ann e Le pastoralisme est diff rent du nomadisme qui est le d placement des leveurs avec leurs familles et les troupeaux d un paturage 4 un autre Torou 2012 Les syst mes de production au Sahel sont agropastoraux c est
161. e particuli rement dans la zone d tude La tendance de l ICV observ e en 2009 traduit galement une situation de s cheresse dans les deux provinces cela peut occasionner des effets n fastes pour la campagne agricole et la productivit v g tale d autant plus que le mois d ao t correspond au maximum d accumulation de la biomasse dans la zone L ann e 2010 connait en revanche les fortes valeurs de l ICV ce qui indique une forte humidit durant le mois d ao t except la premi re d cade qui a connu une poche de s cheresse au niveau du Soum En somme les ann es 2006 2007 et 2010 connaissent globalement dans les deux provinces une forte humidit avec cependant des situations de s cheresse dans leur partie nord Des situations de s cheresse extr me sont majoritairement apparues dans les ann es 2008 et 2009 En effet l analyse interannuelle 1991 2010 de la tendance d volution de la s quence s che maximale du mois d ao t montre une tendance la hausse pour la station d Aribinda et celle de Gorom Gorom Figures 28a et 28b De m me l analyse de l volution du nombre de jours secs du mois d ao t r v le un accroissement pour les deux stations durant la m me p riode Figures 29a et 29b Ces deux variables climatiques en plus de l accroissement des temp ratures et de l vapotranspiration du mois d ao t de 1971 2010 Figures 30 et 37 conduisent une situation tr s d favorable pour le d ve
162. e 1999 2010 Ainsi K k n n et Gand fabou Kelw l sont dans la zone tendance r gressive du couvert v g tal et Dampela dans la zone tendance progressive du recouvrement v g tal 59 Le choix des interview s a t fait par observation indirecte sur la base des entretiens avec les populations Les crit res consid r s sont la dur e de r sidence d au moins 20 ans et l ge au moins 30 ans Pour les entretiens individuels le m nage a t s lectionn comme unit d analyse et le chef de m nage a t choisi pour l interview Trois focus groups compos s de dix personnes chacun sont aussi r alis s dans la m me p riode avec les populations des trois villages Des entretiens ont galement t men s aupr s des repr sentants locaux savoir les d l gu s des trois villages d tude pour obtenir des informations compl mentaires Les entretiens individuels ou les focus groups ont t facilit s par l aide des interpr tes parlant fulc et tamatchek langues locales Ces interpr tes sont des agents de l agriculture et de l levage et donc des personnes cl s dans la traduction des termes techniques agricoles et pastoraux Les noms des esp ces ligneuses ont t not s dans les langues locales et la traduction est faite la direction d partementale de l environnement et du cadre de vie d Aribinda dans la province du Soum Les questions pos es ont port sur la perception de l
163. e de l occupation des terres est marqu e par des transferts entre les unit s Les progressions constat es concernent les unit s du paysage qui sont la steppe les zones cultiv es et les formations ripicoles La proportion de la steppe a connu une l g re progression de 20 30 26 20 soit un taux de variation annuel de 1 46 entre 1990 2010 Cette progression est faite particuli rement au d triment de la classe des zones rod es 6 09 et de la formation v g tale sur placage sableux 1 39 La steppe est durant cette p riode transform e en formation ripicole 1 92 et en zone cultiv e 0 72 Les zones cultiv es ont aussi progress en doublant pratiquement leur proportion Elles sont pass es de 5 40 9 22 avec un taux annuel de conversion de 0 2 Le gain en superficies des zones cultiv es provient surtout de la conversion des zones rod es 4 32 et des affleurements cuirass s et rocheux 1 42 en champs Les champs sont convertis en d autres classes telles que les formations ripicoles 2 13 La proportion des formations ripicoles a galement presque doubl passant de 12 30 23 cf tableau4 entre 1990 et 2010 Cette augmentation provient principalement de la classe th matique ACR 5 45 194 Tableau 23 Matrice de transition d occupation des terres K k n n de 1990 2010 en pourcentage 2010 Classes th matiques FR S FPS ZC ZE Totaux FR 11 70 0 53 0 00 0 10
164. e des pr cipitations des deux stations d Aribinda et Gorom Gorom entre 1955 et 2010 permet de distinguer trois s quences Figures 18a et 18b Une premi re allant de 1955 1969 pour la station de Gorom Gorom et de 1955 1966 pour celle d Aribinda est plut t humide et consid r e comme une p riode exc dentaire Une deuxi me qui est marqu e par deux p riodes d ficitaires qui va de 1970 1979 et de 1980 a 1988 pour Gorom Gorom et de 1967 1975 et 1979 1987 pour Aribinda La troisi me s quence commence a partir de 1989 pour les deux stations et est caract ris e par une p riode relativement humide avec une moyenne annuelle de 470 mm pour la p riode 1990 2010 dans les deux stations La moyenne annuelle de cette troisi me s quence est inf rieure celle de la p riode exc dentaire de 1955 1966 qui tait de 541 mm pour Gorom Gorom et de 1955 1969 qui tait de 545 mm pour Aribinda Les deux stations tudi es pr sentent de mani re g n rale une tendance d ficitaire entre 1955 et 2010 avec une baisse plus marqu e Aribinda qu Gorom Gorom L analyse long terme montre une subdivision en trois s quences dans la zone d tude La tendance de la pluviom trie conna t en g n ral une baisse Le constat d une diminution des pr cipitations sur une longue p riode d tude de 1940 2007 est aussi fait au Niger malgr le retour r cent de la pluviom trie Frappart et al 2009 Ozer et al
165. e des publications et communications ss 277 ANNEXE 5 Guide d entretien et de focus groups esses eere 280 ANNEXE 6 Questionnaire d enqu te menage 284 Table des photos geet 6 Photo 2 Utilisation de l hilaire Dampela mmm 86 Photo 3 Utilisation de la Charrue Dampela anaes ene eeenas 86 Photo 4 Utilisation du tracteur a Kekenene sci ue ge REENEN EEN QUE Eet 86 Photo 5 Surface de sol d cap par rosion hydrique K k n n 197 Photo 6 Chablis par action olienne facilit e par l humidit du sol 197 Photo 7 Arbre dess ch dans un bas fond Dampela 201 Photo 8 Arbustes dess ch s Dampela menn 201 Photo 9 Balanites aegyptiaca rabougri Gand fabou Kelw l 205 Photo 10 Faidherbia albida mond Gand fabou Kelw l 205 299 TABLE DES MATIERES NOIL DEOR CE P 3 SOMMAIRE 5 LISTE DES ACRONYMES Se EESE enS ha SEEE ESEESE S oS Cee 6 RESUME AORE OE ENEE ABSTRACT eX 9 INTRODUCTION
166. e en fonction des objectifs poursuivis e le Sahel politique est un domaine transversal qui couvre surtout les pays du CILSS Tchad Niger Mali Burkina Faso Mauritanie S n gal Gambie Guin e Bissau et Cap Vert Il est d fini par son climat tropical aride semi aride contr l par la mousson du golfe de Guin e et l harmattan saharien Hiernaux et al 2006 Selon ces auteurs les pr cipitations vont de 150 mm au nord a 600 mm au sud Les principales formations v g tales sont la savane et la steppe La population sah lienne majorit agropastorale est estim e 50 millions d habitants et conna t une forte croissance d mographique de l ordre de 3 1 Nyong et al 2007 e la ceinture sah lienne sur le plan g ographique recouvre enti rement ou en partie les pays suivants le S n gal le sud de la Mauritanie le Mali l extr me sud de l Alg rie le nord du Burkina Faso le sud du Niger l extr me nord du Nigeria le centre du Tchad le Cit par Niang 2006 62 centre du Soudan notamment le Darfour et le Kordofan le Cap Vert On y ajoute parfois l thiopie l rythr e Djibouti le nord du Nigeria et du Cameroun la Somalie et le Kenya Pal 2012 le Sahel des nomades qui traverse Djibouti l Ethiopie le Soudan le Tchad le Niger le Mali le Burkina Faso la Mauritanie et le S n gal Ce domaine caract ris par une faible densit de s dentaires notamment les agro pas
167. e et pour toute la s rie historique consid r e 2001 2010 L ICV est l cart observ entre le NDVI courant et le NDVI minimum relatif cette d cade rapport l cart maximum jusque l observ pour la d cade consid r e Les valeurs de ces deux indices varient entre 0 et 100 et selon les cologues une valeur inf rieure 30 le tiers du maximum signifie une situation critique Les d cades du mois d ao t ont t retenues pour l analyse car elles correspondent au moment o l activit chlorophyllienne est la plus forte dans la zone d tude Cette p riode a t d termin e sur la base du profil de la pluviom trie d cadaire de la zone sur les cinq derni res ann es La p riode retenue pour l analyse de tendance de l volution de la biomasse concerne les cinq derni res ann es Pour les analyses les valeurs calcul es de l ICN ont t extraites deux chelles le niveau de la r gion qui couvre les provinces du Soum et de l Oudalan et le niveau local qui couvre les d partements de D ou Arbinda et Koutougou Par contre pour les valeurs calcul es de VICV seulement l chelle r gionale a t consid r e Les calculs de l ICN et l ICV ont t r alis s avec le logiciel ARCGIS 9 3 La v rification des indices a t faite aux chelles r gionale et locale Deux contr les terrain ont t pr alablement effectu s en juillet et ao t 2010 en vu de permettre les
168. e formul e sur la concordance des connaissances endog nes de l volution du climat et de l analyse des donn es m t orologiques est totalement confirm e En effet l valuation de la perception de l volution du climat montre que les interlocuteurs des trois villages ont une tr s bonne perception et sont en majorit unanimes sur l volution du d but tardif de la fin pr coce de la saison des pluies et de la diminution de la longueur de celle ci Les r sultats sur l volution de la quantit des pluies indiquent une perception contrast e entre les enqu t s dans les trois villages La majorit de la population mentionne une croissance des poches de s cheresse 80 des personnes interrog es de Gand fabou Kelw l et plus de 60 des interview s des deux autres villages Une mesure de perception relativement moyenne 50 de l augmentation des pluies fortes extr mes et de l existence des inondations est not e dans les villages enqu t s L accroissement de la temp rature durant la saison s che et de l hivernage et de la fr quence des vents forts durant la saison des pluies est mentionn par la majorit des r pondants des trois villages Les causes d volution des param tres climatiques sont g n ralement attribu es la sanction divine et aux ph nom nes naturels selon les populations enqu t es des trois villages La perception paysanne du d but tardif de la fin pr coce de la saison et de la l
169. e from Ghana and Burkina Faso African Security Review Institute for Security Studies 10 p 231 43 Bryan E Deressa T T Gbetibouo G A and Ringler C 2009 Adaptation to climate change in Ethiopia and South Africa options and constraints environmental science amp policy Vol 12 pp 413 426 44 Burke M B Lobell D B and Guarino L 2009 Shifts in African crop climates by 2050 and the implications for crop improvement and genetic resources conservation Global Environmental Change Vol 19 n 3 pp 317 325 45 Capecchi V Crisci A Lorenzo G Maselli F and Vignaroli P 2008 Analysis of NDVI trends and their climatic origin in the Sahel 1986 2000 Geocarto International Vol 23 n 4 pp 297 310 46 CEDAO CSAO OCDE CILSS 2008 Le climat et les changements climatiques 10p 47 CILSS AGRHYMET 2010 Le Sahel face aux changements climatiques enjeux pour un d veloppement durable Bulletin mensuel numero special 43 p 48 Coch me J and Franquin P 1967 Rapport technique sur une tude agroclimatique de l Afrique s che au sud du Sahara Projet conjoint FAO UNESCO OMM Rome FAO 326 p 49 Corillon C and Gritzner J A 1984 Environmental Change in the West African Sahel Advisory Committee on the Sahel Board on Science and Technology for International Development Office of International Affairs National Research Council 74 p 50 Cotonnec A Penven M J Ganzetti L
170. e l accroissement des fr quences de l augmentation de la chaleur de la s cheresse et des inondations auront des effets sur la productivit agricole et pastorale GIEC 2007 Au cours des derni res d cennies le Burkina Faso comme les autres pays du Sahel a fait face un encha nement d v nements climatiques extr mes d une ampleur et d une rapidit sans pr c dent On peut voquer les p riodes de s cheresse des trois derni res d cennies dont les ann es les plus touch es furent 1973 74 et 1983 84 et qui ont grandement affect les cosyst mes ainsi que les syst mes de production burkinab CILSS AGRHYMET 2010 22 1 1 2 1 Changement climatique et agriculture Le changement climatique repr sente une grande menace pour la croissance et le d veloppement durable en Afrique Galvin et al 2004 Brown et al 2007 FPA 2007 Barrios et al 2008 Burke et al 2009 Apata et al 2010 L Afrique de l ouest en particulier est l une des r gions au monde la plus vuln rable la variabilit climatique Cette vuln rabilit est aggrav e par les multiples stress survenant diff rents niveaux savoir la d pendance de l agriculture la pluviom trie la r currence de la s cheresse la pauvret l accroissement de la population et la faible capacit d adaptation Niasse et al 2004 Kandji et al 2006 Kurukulasuriya et al 2006 Boko et al 2007 Hassan 2010 Ozer et al 2010 La situation est bea
171. e utilis e par les populations Beno t 2008 Mertz et al 2010 Speranza et al 2010 L analyse des r sultats des ajustements paysans pour r duire l impact des fins pr coces des pluies sur les pertes et les maladies des cultures montre une limite d adaptation locale a court et long termes 153 Les strat gies paysannes comme la pratique des m thodes CES face l impact n gatif de la variabilit pluviom trique observ dans la zone d tude sont aussi mentionn es dans d autres zones cologiques similaires du Burkina Faso et du Nigeria Barbier et al 2009 Ayanwuyi et al 2010 4 4 1 4 R ponse paysanne l augmentation de la chaleur pendant l hivernage Parmi les r pondants ayant constat la mort de certains pieds de cultures due l augmentation de la temp rature pendant l hivernage 24 Dampela 50 Gand fabou Kelw l et 30 K k n n disent ne rien faire Tableau 17 Ces r sultats indiquent une absence d adaptation locale face l augmentation de la temp rature en hivernage 4 4 1 5 R ponse paysanne la variabilit de la dur e et la fr quence des vents forts Le recouvrement des poquets des semis par le sable apport par les vents forts conduit in vitablement des reprises de semis selon 39 57 et 22 des r pondants respectivement des villages de Dampela Gand fabou Kelw l et K k n n Pour la destruction des tiges et feuilles de cultures 8 des
172. echniques d velopp es pour r duire la vuln rabilit et ou limiter les cons quences des changements climatiques aux fins d am liorer le bien tre 39 Environnement L eau l atmosph re et le sol ou toute combinaison de l un ou de l autre ou d une mani re g n rale le milieu ambiant avec lequel les esp ces vivantes entretiennent des relations dynamiques peuvent constituer l environnement Le concept de milieu ambiant est une reconnaissance que l environnement est aussi constitu d l ments humains Il d signe en effet l ensemble des objets mat riels des tres vivants des ressources et des syst mes physiques chimiques biologiques sociaux conomiques et culturels o les l ments sont en tat constant d interd pendance les uns par rapport aux autres Da et al 2007 L environnement se r f re donc une notion globale il comprend les cosyst mes les populations humaines et l ensemble de leurs composantes qui contribuent la qualit de la vie Selon ces auteurs le concept d environnement peut se subdiviser en trois axes traduisant l interaction entre l homme et son milieu L environnement physique commun ment appel le milieu physique qui est caract ris par les facteurs abiotiques climat sol et eau et les facteurs biotiques faune et flore L environnement social conomique et culturel qui est caract ris par les facteurs anthropiques soci t activit s de l homme e
173. en particulier la pluviom trie sont de plus en plus nombreuses Adiku ef al 1997 Gautier et al 1998 Hunt 2000 Brown et al 2008 Nicholson 2008 Laux et al 2009 Druyan 2010 Sarr 2012 Les pays de cette r gion du monde ont t depuis les ann es 1970 soumis aux effets de la p joration pluviom trique Plusieurs travaux ont t men s l chelle r gionale sur l analyse de l volution du climat et de ses caract ristiques en particulier la mousson ouest africaine dont d pend la pluviom trie Sivakumar 1990 Ozer et al 2009 Fontaine er al 2011 Hastenrath et al 2011 Lafore et al 2011 Paeth et al 2011 Rodriguez Fonseca et al 2011 Au Sahel selon l tude de Hulme 2001 l volution de la moyenne des totaux pluviom triques des 30 derni res ann es montre une tendance la r duction de la pluviom trie pendant les d cennies qui se sont succ d es depuis 1930 1931 1960 1941 1970 1951 1980 et 1961 1990 Une autre tude faite dans les zones semi arides et subhumides en Afrique de l ouest confirme la m me tendance avec une p riode de fortes pluies dans les ann es 1950 et 1960 suivie d un d clin consid rable dans les ann es 1970 et au d but des ann es 1980 Frappart et al 2009 Ozer et al 2009 Hastenrath et al 2011 Des tudes r centes sur l volution pluviom trique montrent une l g re r mission ces deux derni res d cennies marqu es cependant par une grande var
174. enne mondiale Les temp ratures en Afrique de l ouest et particuli rement au Sahel ont volu plus rapidement que la tendance l chelle mondiale avec des accroissements allant de 0 2 C 0 8 C par d cennie depuis la fin des ann es 1970 dans les domaines sah lo sahariens et soudaniens CEDAO CSAO OCDE CILSS 2008 La hausse observ e est toutefois plus importante sur les temp ratures minimales Jusqu plus de 1 C que sur les maximales jusqu 0 5 C Des tudes sur l volution des tendances futures de temp rature indiquent que de vastes 21 r gions africaines notamment le Sahel pourraient subir un r chauffement de l ordre de 3 6 Celsius d ici 2100 FPA 2007 Au Burkina Faso on note une hausse des temp ratures minimales et maximales sur l ensemble du pays durant la p riode d ann es de 1961 2006 une hausse des temp ratures moyennes annuelles de l ordre de 0 8 C et 1 5 C respectivement pour les horizons temporels 2025 et 2050 Ou draogo 2007 1 1 2 Impacts du changement climatique Les changements et variabilit s climatiques pourraient avoir des impacts sur les cosyst mes et l conomie des pays africains notamment ceux du Sahel Pour ne consid rer que les impacts sur l agriculture les changements de la fr quence et de la s v rit des extr mes climatiques auront des cons quences significatives sur la production et la s curit alimentaire Les projections d
175. enregistr e en 1991 et la plus petite en 2002 L amplitude annuelle est de 8 La droite de tendance de l humidit relative est la baisse Ce qui signifie que l air ambiant devient de plus en plus sec Figure 35 Evolution interannuelle de la d humidit relative moyenne de la station de Dori de 1991 2010 o 50 o y 0 129x 44 44 e y 44 4 R 0 172 46 44 42 A0 38 36 A a dv ok d SO SN dg de d d 6 5 SY SY Qe Qe Qe SFP HMO DMP YF CF QS EE DK TTT SP PP PP PP PP Humidit relative moy enne annuelle Normale Lin aire Humidit relative moy enne annuelle Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 127 L vapotranspiration repr sente la quantit d eau que le sol c de l atmosph re par suite de la transpiration de la couche v g tale et de l vaporation de la surface du sol Elle d pend des facteurs climatiques comme la temp rature et les apports nerg tiques Kabor 2001 Dans la zone d tude les valeurs de l ETP de 1971 2010 sont lev es durant les mois de mars avril mai et juin correspondant la p riode la plus chaude de l ann e Figure 36 Les maxima sont observ s en mai avec en moyenne 198 mm Figure 36 Evolution mensuelle de l vapotranspiration moyenne de la station de Dori de 1971 2010 ETP
176. ents Vol 72 n 11 pp 2106 2123 243 Smit B Burton L Klein R J T and Wandel J 2000 An anatomy of adaptation to climate change and variability Climatic Change Vol 45 pp 223 251 250 244 Sop T K Oldeland J Schmiedel U Ouedraogo I and Thiombiano 2011 Population structure of three woody species in four ethnic domains of the sub sahel of Burkina Faso Land Degradation amp Development pp 1 17 245 Speranza C I Kiteme B Ambenje P Wiesmann U and Makali S 2010 Indigenous knowledge related to climate variability and change insights from droughts in semi arid areas of former Makueni District Kenya Climatic Change Vol 100 pp 295 315 246 Stefanski R and Sivakumar M V K 2009 Impacts of Sand and Dust Storms on Agriculture and Potential Agricultural Applications of a SDSWS JOP Conf Series Earth and Environmental Science 7 pp 1 7 247 Stellmes M Udelhoven T R der A Sonnenschein R and Hill J 2010 Dryland observation at local and regional scale Comparison of Landsat TM ETM and NOAA AVHRR time series Remote Sensing of Environment Vol 114 n 10 pp 2111 2125 248 Stephenne N and Lambin E F 2004 Scenarios of land use change in Sudano sahelian countries of Africa to better understand driving forces GeoJournal Vol 61 pp 365 379 249 Sterk G 2003 Causes consequences and control of wind erosion in Sahelian Africa a review L
177. enus au niveau des trois sites sur 194 personnes Les r sultats montrent des diversit s de perceptions sur l volution des cosyst mes Une faible proportion des r sultats des entretiens individuels 9 et de groupe r v le que l ensemble des populations des trois villages mentionne une am lioration de l tat du couvert v g tal ces 20 derni res ann es Tableau 26 Ce constat est observ dans les tudes r alis es dans les m mes zones cologiques par Wezel et al en 2000 et Sop et al en 2011 Cependant dans le village de Gand fabou Kelw l les r pondants per oivent plus une volution positive des esp ces ligneuses et herbac es que dans les deux autres villages sites La croissance des plantes dans ce village peut s expliquer par la pr sence de la dune Kumar et al 2002 Niang 2006 La sp cificit de la perception sur le tapis herbac e est li e la pr dominance de 211 l activit d levage par rapport aux autres villages sites Les esp ces ligneuses en croissance observ es par les populations dans les trois villages sont Balanites aegyptiaca et Faidherbia albida Dampela et K k n n Acacia raddiana est en expansion seulement Gand fabou Kelw l L accroissement de ces trois esp ces s explique par leur adaptation aux conditions climatiques arides de la zone d tude et est favoris par la zoochorie qui est le transport des graines des esp ces v g tales par les anima
178. eou On pourrait attribuer cette tendance au ph nom ne de d gradation prononc e du couvert v g tal dans la zone observations terrain 2010 5 4 CAUSES DE LA DYNAMIQUE Les variations des valeurs de l ICV dans les provinces de Soum et de l Oudalan sont pr sent es dans les figures 44 En 2006 les valeurs de l ICV de la 17 d cade du mois d ao t sont extr mement faibles 0 20 dans la province du Soum et moyennes dans l Oudalan Figure 44a Les deux autres d cades du m me mois ont des valeurs faibles extr mement faibles pour la province de Soum et fortes dans l Oudalan Figures 44b et 44c En 2007 les valeurs de l ICV sont fortes dans l ensemble des deux provinces pour les trois d cades tudi es Figures 44d 44e et 44f Des valeurs extr mes fortes y sont observ es durant tout le mois d ao t En 2008 les valeurs de l ICV des d cades du mois d ao t sont dans l ensemble moyennes a fortes 40 8096 dans les deux provinces cependant les parties nord du Soum et nord ouest 173 de l Oudalan sont marqu es par des valeurs extr mement faibles pour la m me p riode Figures 44g et 44h et 441 En 2009 les valeurs de l ICV sont extr mement faibles pour tous le mois d ao t et dans les deux provinces Figures 44j 44k et 441 En 2010 part la 1 d cade du mois d ao t qui affiche des valeurs tr s faibles dans la province du Soum le reste de la zone d tude connait dans le mo
179. eption du changement environnemental des 20 derni res ann es dans la zone d tude Param tres Variable de changement Causes de changement S cheresse 43 Diminution de la superficie du couvert 8l Irr gularit des pluies 22 v g tal Surpaturage 7 Mauvaise gestion 4 Augmentation de la superficie du couvert 9 Pluie 8 v g tal Irr gularit des pluies 35 Diminution de la densit des arbres et a arbustes quantit 12 Surp turage m q Expansion de champs coupe bois 18 Arbres et Arbustes plus denses 11 D fense de couper 2 V g tation Diminution de la diversit floristique S cheresse 52 disparue ou en voie de disparition 84 Irr gularit de pluie 24 Augmentation de la diversit floristique 1 Reboisement 1 disparue ou en voie de disparition S cheresse 45 Augmentation de ravines rosion de 10 Augmentation des superficies des zones l eau ND 63 ECT d nud es Faiblesse ou inexistence de la 2 protection de la v g tation Erosion du vent 6 Diminution des Superficies des zones 24 Technigne deq cup ration 8 d nud es Erosion hydrique 22 Diminution de la fertilit des sols 70 Transport des l ments fins par le vent 16 Sol Peu d apport des intrants agricoles 27 nme Utilisation de compost 2 Augmentation de la fertilit 3 Utilisation d engrais Moins de pluie 57 Tarissement rapide de l eau de
180. es de la vitesse du vent de l humidit et de l vapotranspiration Utilisation des donn es climatiques de la station de Dori Gorom Gorom et Aribinda Traitement et analyse des donn es par INSTAT et Excel les populations paysannes ont une bonne perception de l volution du climat qui correspond avec celle des donn es m t orologiques Perception locale du changement et variabilit climatique Perception des causes des changements Les indicateurs locaux de changement du climat Les indicateurs locaux des causes d volution Enqu tes aupr s de populations locales 194 personnes interrog es Traitement et Analyse par EPIDATA et SPSS 16 0 Diverses strat gies d adaptation sont d velopp es par les populations pour faire face aux impacts climatiques au Sahel Perception paysanne des impacts climatiques Strat gies d adaptation Les impacts de a variation climatique sur les activit s agricoles et pastorales Les syst mes de production agropastorale La diversification des activit s Enqu tes aupr s de populations locales 194 personnes interrog es Traitement et Analyse par EPIDATA et SPSS 16 0 47 Tableau 2 suite Hypoth ses Variables Indicateurs M thodes et techniques de collecte M thode de traitement et analyse des donn es La tendance g n rale de l
181. es dysfonctionnements des saisons agricoles des perturbations des cycles biologiques des cultures et une d t rioration des productions agricoles Dixon 2009 En g n ral la production alimentaire globale augmenterait avec des accroissements locaux des temp ratures moyennes entre 1 3 C mais au del de ces valeurs elle diminuerait GIEC 2007 Dans les hautes latitudes la productivit des cultures pourrait augmenter l g rement avec des accroissements de temp ratures moyennes mod r es locales 1 3 C selon les cultures tandis que selon certaines projections des basses latitudes la productivit des cultures diminuerait pour des v nements d augmentation des temp ratures locales relativement petites 1 2 C GIEC 2007 Rosenzweig et al 2007 Par exemple dans les r gions tropicales et subtropicales en g n ral les rendements pourraient chuter de 10 20 d ici 2050 cause du r chauffement et de l ass chement Cependant il ya des r gions o les pertes pourraient tre plus s v res voire catastrophiques Jones et al 2003 Thornton er al 2010 Thornton et al 2011 14 Les impacts du changement et de la variabilit climatiques n cessiteront une gestion a diff rentes chelles travers l att nuation et l adaptation Ayers et al 2009 Ces deux options de gestion pourraient r duire par exemple les risques d ins curit alimentaire La r duction de la vuln rabilit aux changemen
182. es et pluvieuses Pour apporter plus d clairage dans l volution de la v g tation le chapitre 6 restitue une analyse de la dynamique de l occupation des terres une chelle plus petite chelle terroir et une valuation de la mesure de la perception paysanne de l volution des ressources naturelles au cours de ces vingt derni res ann es 179 CHAPITRE 6 DYNAMIQUE DE L OCCUPATION DES TERRES ET PERCEPTION PAYSANNE Les r sultats de l tude de la dynamique de l occupation des terres et de la perception de l volution des ressources naturelles s articulent autour de quatre sections La premi re concerne la pr cision de la classification des images satellites utilis es la deuxi me pr sente la situation temporelle de l occupation des terres la troisi me section porte sur la dynamique de l occupation des terres et les conversions survenues au cours de la p riode d tude La quatri me section traite de la perception paysanne de l volution des ressources naturelles et leurs causes d volution 6 1 CLASSIFICATION NUMERIQUE DES IMAGES Le traitement des images Landsat de 1990 et 2010 a permis de d terminer sept classes d occupation des terres Le couvert v g tal est constitu essentiellement de steppes arbustives et herbeuses de formations ripicoles de formations v g tales dunaires de zones rod es des affleurements rocheux et cuirass s et des zones cultiv es La diff renciation entre les diver
183. es r sultats des valeurs de SPI de nos sites d tude sont souvent diff rents de ceux du Sahel du centre Par exemple l ann e 1997 qui est consid r e comme mod r ment sec Gorom Gorom est cependant tr s humide au Sahel du Centre dans l tude de Balme er al 2006 et tr s s che dans la zone du Gourma au Mali Frappart et al 2009 De m me l ann e 2004 extr mement s che dans nos deux sites d tude est mod r ment s che dans la r gion de Zinder au Niger Ozer et al 2009 Ces nuances peuvent tre li es a la localisation g ographique des sites d tude aux chelles d analyse mais aussi a la diff rence des formules d indices pluviom triques utilis es Cette disparit des valeurs de SPI illustre n anmoins du point de vue climatique l h t rog n it spatiale au Sahel Figure 20a Evolution du SPI dans la station d Aribinda 1990 2010 Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 104 Figure 20b Evolution du SPI de la station de Gorom Gorom 1990 2010 y 0 063x 0 698 R 0 155 dv c o ei o6 dh oe AD DAN DO er ei di DD DM DD A ADD D D D A A HY Q5 vd S S mumm SPI Lin aire SPI Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 3 3 1 2 Evolution annuelle du nombre de jours pluvieux L volution annuelle du
184. es steppes en formations dunaires pourrait s expliquer par l action du vent qui transporte et d pose les particules sableuses sur le glacis favorisant ainsi la colonisation de la v g tation surtout herbeuse sur ces difices sableux Rajot et al 2009 La superficie des affleurements cuirass s et rocheux a galement augment de 2 50 en 1990 3 88 en 2010 ce qui implique une d gradation de la v g tation qui recouvrait jadis ces unit s Les zones rod es ont doubl de superficie passant de 8 80 16 10 L augmentation est surtout faite au d triment de la steppe 7 84 La steppe a subi de ce fait une r duction de sa superficie passant de 38 10 17 30 Cette baisse est majoritairement faite au profit des formations dunaires 14 63 et au profit des zones rod es 7 84 La conversion des steppes en zones rod es traduit une d gradation du couvert v g tal Cette d gradation pourrait s expliquer par la pression de l levage tr s importante dans la zone l expansion des champs par reconqu te due l abandon de la dune l exploitation du bois nergie et du bois d ceuvre par une population croissante et l aridit de la zone par irr gularit de la pluie Da et al 2009 La d gradation du couvert v g tal et la mortalit de certaines esp ces ligneuses ainsi que l volution croissante de la superficie des zones nues et d grad es sont galement observ es respectivement par 74 et 5
185. et dans plus de 50 des cas La p riode post humide est tr s variable et est surtout marqu e par une diminution des pluies La fin de la saison utile intervient au cours de la 1 d cade du mois de septembre Aribinda et Gorom Gorom dans respectivement 32 et 47 des cas Des pluies extr mes de plus de 30 mm d eau s observent en d but de saison des pluies et en fin de saison En plein saison des pluies ces extr mes d passent souvent 60 mm par jour L analyse des s quences s ches maximales de ces 20 derni res ann es montre une tendance la hausse dans le mois de juillet Aribinda et dans le mois d ao t dans les deux stations 220 tudi es L volution du nombre de jours secs du mois d ao t de 1990 a 2010 de la station d Aribinda et Gorom Gorom montre une tendance 4 la hausse dans les deux stations durant la m me p riode Les temp ratures moyennes annuelles de la zone d tude station de Dori pour la p riode de 1971 a 2010 sont relativement constantes et lev es 30 C La droite de tendance est croissante On constate que la droite de tendance des temp ratures moyennes annuelles durant le mois d ao t est la hausse pour la m me p riode L volution interannuelle de la vitesse du vent entre 1991 et 2010 est variable La courbe de tendance des moyennes annuelles de la vitesse du vent est la baisse L analyse de l volution interannuelle de l humidit relative moyenne
186. et de 27 08 pour la classe FD Les erreurs commises sont faibles pour ces classes avec 9 09 pour la classe PE et 5 36 pour la classe FD 6 2 SITUATION DE L OCCUPATION DES TERRES EN 1990 ET EN 2010 Le couvert v g tal a subi durant la p riode retenue 1990 2010 des situations d occupation tr s variables de sa superficie 6 2 1 Etat d occupation des terres 4 K k n n Le terroir de K k n n en 1990 est couvert par une v g tation tr s parse Cette derni re est altern e des champs surtout au nord et l est du village Figure 45a et Annexe 3g Les zones rod es zone a v g tation d grad sont les plus dominantes avec 2621 22 ha soit 23 de la superficie totale du terroir Viennent ensuite respectivement les formations dunaires la v g tation sur les dunes et sur les placages sableux qui couvrent une superficie totale de 2506 97 ha soit 22 les steppes 2317 55 ha soit 20 30 les affleurements cuirass s rocheux 1936 00 ha soit 17 les formations ripicoles 1405 88 ha soit 12 30 et les zones 184 cultiv es 619 88 ha soit 5 43 A cette date les zones cultiv es sont presque absentes sur les dunes et placages sableux et se concentrent le long des cours d eau En 2010 les steppes sont toujours les plus r pandues et couvrent 2995 20 ha soit 26 20 de la superficie totale du terroir Elles sont suivies des formations ripicoles avec une superficie de 2617 70 ha soit 23 de formation
187. ex doniana ont disparu Dampela Similairement au Sahel burkinab des disparitions des esp ces sont constat es M ller er al 2002 Dans tous les villages tudi s les sols deviennent de plus en plus pauvres selon la majorit des populations locales 70 On note cependant qu une proportion non n gligeable des interlocuteurs de Dampela et Gand fabou Kelw l statue sur la stabilit de la fertilit des terres L explication possible de cette divergence de perception est li e l abondance de sable Par contre K k n n la population exploite majoritairement les sols bruns subarides modaux pauvres et moins sableux La physionomie du paysage influe donc sur la vision locale La baisse de la fertilit des sols selon les populations est constat e dans d autres zones cologiques similaires Mertz ef al 2012 Les r sultats dans les trois villages r v lent une diff rence de perception sur la d gradation des sols selon la m thode d enqu te utilis e Au niveau des focus groups la population per oit plut t la d gradation physique des sols Les entretiens individuels font ressortir la perception de la d gradation chimique des sols L tude r alis e par Warren et al 2003 au Niger aboutit au m me constat La diff rence de perception peut tre attribu e l int r t individuel port sur le rendement et donc la fertilit au niveau des champs 214 L eau des mares tarit rapidement ces derni re
188. f soil degradation in Africa Land Use Policy Vol 22 n 1 pp 33 41 73 Fall S Semazzi FHM Niyogi D D S Anyah and Bowden J 2006 The spatiotemporal climate variability over Senegal and its relationship to global climate International Journal of Climatology Vol 26 n 14 pp 2057 2076 74 FAO 2007 Adaptation to climate change in agriculture forestry and fisheries Perspective framework and priorities Rome 32 p 75 FAO 2010 Climate change in Africa the threat to agriculture In Programme Review Regional Office for Africa 30 p 234 He Farooquee N A Mala B S and Kala C P 2004 Indigenous Knowledge Systems and Sustainable Management of Natural Resources in a High Altitude Society in Kumaun Himalaya India J Hum Ecol Vol 16 n 1 pp 33 42 TI Fensholt R and Rasmussen K 2011 Analysis of trends in the Sahelian rain use efficiency using GIMMS NDVI RFE and GPCP rainfall data Remote Sensing of Environment Vol 115 n 2 pp 438 451 78 Field C B Randerson J T and MalmstrOm C M 1995 Global Net Primary Production Combining Ecology and Remote Sensing Remote Sens Environ Vol 51 pp 74 88 79 Fontaine B Roucou P Gaetani M and Marteau R 2011 Recent changes in precipitation ITCZ convection and northern tropical circulation over North Africa 1979 2007 International Journal of Climatology Vol 31 n 5 pp 633 648 80 Font s J
189. fabou Kekenene Source Enqu tes terrain 2011 Il y a plus de personnes actives en agriculture Dampela et K k n n 5 10 personnes dans les m nages enqu t s qu Gand fabou Kelw l 2 5 personnes Les superficies cultiv es sont en moyenne de 4 4 hectares Dampela 2 86 hectares K k n n et de 1 35 Gand fabou Kelw l Le nombre de champs par paysan est de 2 3 Dampela 2 4 K k n n et de 1 2 Gand fabou Kelw l Tableau 5 Tableau 5 Caract ristiques du syst me de production agricole Param tres Dampela Gand fabou Kelw l K k n n Personnes actives en agriculture 5 10 2 5 5 10 Nombre de champs en moyenne par paysan 2 3 1a2 2a4 Superficie cultiv e en moyenne par paysan ha 4 4 1 35 2 86 Source Enqu tes terrain 2011 De plus selon les populations de ces deux villages la main d ceuvre agricole a augment ces 20 derni res ann es tandis qu Gand fabou Kelw l elle est rest e stable Tableau 6 Cependant selon les effectifs de la population donn e par l INSD entre 1985 et 2006 la 83 population a augment a Gand fabou Kelw l L explication plausible est qu une augmentation de la population ne conduit pas forcement un accroissement de la main d oeuvre agricole C est l exemple Gand fabou Kelw l o une proportion non n gligeable de la population les femmes ne cultive pas la terre
190. frica AMBIO pp 1 13 160 Mertz O Mbow C Nielsen J O Maiga A Diallo D Reenberg A Diouf A Barbier B Moussa I B Zorom M Ouattara I and Dabi D 2010 Climate factors play a limited role for past adaptation strategies in West Africa Ecology and Society Vol 15 n 4 pp 25 49 161 Mertz O Mbow C Reenberg A and Diouf A 2009a Farmers Perceptions of Climate Change and Agricultural Adaptation Strategies in Rural Sahel Environmental Management Vol 43 n 5 pp 804 816 162 Mertz O Mbow C Reenberg A Genesio L Lambin E F D Haen S Zorom M Rasmussen K Diallo D Barbier B Moussa I B Diouf A Nielsen LO and Sandholt I 2011 Adaptation strategies and climate vulnerability in the Sudano Sahelian region of West Africa Atmospheric Science Letters Vol 12 n 1 pp 104 108 163 Meze Hausken E 2004 Contrasting climate variability and meteorological drought with perceived drought and climate change in northern Ethiopia CLIMATE RESEARCH Vol 27 pp 19 31 164 Miehe S Kluge J Von Wehrden H and Retzer V 2010 Long term degradation of Sahelian rangeland detected by 27 years of field study in Senegal Journal of Applied Ecology Vol 47 n 3 pp 692 700 165 Milich L and Weiss E 2000 GAC NDVI images Relationship to rainfall and potential evaporation in the grazing lands of The Gourma northern Sahel and in the croplands of
191. g ancien Sol ferrugineux Moyenne Aptitude marginale Culture tropical peu vivri re Pepiession lessiv modal Bas fonds Sol brun subaride Elev e Aptitude lev e Sorgho vertique fourrager mais sorgho Source BUNASOLS terrain 2010 261 ANNEXE 2 Evolution des param tres climatiques Annexe 2a Courbes de Franquin et Coch me de la station d Aribinda Ouoba 2012 Pr cipitations en mm pr cipitations en mm T TT TT TT Fl J1 J1 F1 A1 M1 J1 J1 Al S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm ETP ETP 2 P mm Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm Fl M1 A1 M1 J1 J1 S1 Fl Al M1 J1 J1 Al S1 N1 D1 ETP ETP 2 P mm ETP ETP 2 P mm 262 Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm J1 F1 F1 SE Wa FETE i A M1 M1 J1 J1 A1 S1 ETP ETP 2 P mm O1 MI M1 Jl J1 A1 ETP ETP 2 P mm O1 N1 N1 D1 D1 Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm I T T T T EE RL ES Fl MI Al MI Jl Al S1 N1 Di ETP ETP 2 P mm Fl MI Al MI 1 A1 S1 N1 Di ETP ETP 2 P mm 263 Pr cipitations en mm Pr cipitations en mm TTTTTTTTTTTTT TTTTTTTTTTTTTTTT Fl J1
192. geissus leiocarpus et Acacia seyal Le tapis herbac est surtout form de Cenchrus biflorus 2 2 CARACTERISTIQUES SOCIO ECONOMIQUES DE LA ZONE D ETUDE ET DES MENAGES ENQUETES L tude de la structure d mographique et des caract ristiques socio conomiques et politiques constitue un l ment primordial dans la compr hension de la dynamique des espaces 2 2 1 Donn es d mographiques L analyse de l volution de la population des sites d tude concerne la p riode de 1985 2006 Une augmentation de la population est observ e dans les villages sites durant cette p riode Selon l INSD 2009 l effectif de la population en 2006 de K k n n est de 1 665 habitants celui de Dampela est de 1 426 habitants contre 1 178 habitants pour Gand fabou Kelw l Tableau 4 L effectif de la population de Gand fabou Kelw l et de Gand fabou Guelgob en 2006 tait de 2 097 habitants cet effectif est indiqu cause du regroupement fait des deux villages lors des recensements r alis s en 1985 et 1996 71 Les densit s de la population sont tr s diff rentes entre les villages En 2006 la densit a Gand fabou Kelw l est de 42 77 hbts km celle de Dampela est de 32 40 hbts km contre 14 60 hbts km K k n n Tableau 4 Elle est plus importante Gand fabou Kelw l que dans les deux autres villages Entre 1996 et 2006 la densit a beaucoup volu K k n n et Gand fabou Kelw l tandis qu el
193. groupe intergouvernemental d experts sur l volution du climat GIEC appel en anglais intergouvernemental panel for climate change IPCC le GIEC fournit un conseil scientifique technique et socio conomique la communaut mondiale travers des rapports d valuations p riodiques sur l tat de la connaissance des causes du changement climatique ses impacts potentiels et les options pour des strat gies de r ponse CEDAO CSAO OCDE CILSS 2008 Les changements climatiques sont dus la fois la variabilit interne du syst me climatique et des facteurs ext rieurs naturels et d origine anthropique L influence des diff rents facteurs ext rieurs sur le climat peut s expliquer par la notion de forgage radiatif qui peut tre positif ou n gatif Un for age radiatif positif tel que celui produit par des concentrations croissantes de gaz effet de serre a tendance r chauffer la surface de la plan te un for age radiatif n gatif qui peut tre d une augmentation de certains types d a rosols particules microscopiques v hicul es par l air a tendance refroidir la surface Des facteurs naturels tels que les changements du rayonnement solaire ou de l activit volcanique explosive peuvent eux aussi provoquer un forcage radiatif GIEC 2001 10 De fa on g n rale la premi re cause des changements et de la variabilit du climat cit e actuellement est le ph nom ne du syst me coupl El
194. hapitre sont repr sent s dans un cadre conceptuel qui donne une vision synoptique de la d marche utilis e pour l tude Figure 1 Cette section a pr sent la justification de la pr sente recherche ainsi que les hypoth ses et objectifs Les concepts de l tude sont d finis et un cadre conceptuel relationnel est labor pour montrer comment s imbriquent ces diff rents concepts La d marche retenue pour l analyse des donn es est donc une approche globale syst mique qui int gre l ensemble des l ments physiques d mographiques conomiques et sociaux de la zone d tude 42 Figure 1 Cadre conceptuel de l tude Changement et variabilit climatiques Ecosyst mes naturels Variables climatiques i i d Perceptions paysannes i i i Dynamique de la biomasse Dynamique de l occupation des terres Evolution des pr cipitations vents et temperature S cheresse Impact n gatif et positif Strat gies d adaptation Adaptations proactives Adaptations r actives Lien causal facteur d terminant r ponse Source Figure adapt de Mubaya 2010 type 43 1 3 APPROHES METHODOLOGIQUES Cette section du pr sent chapitre traite de la d marche m thodologique du choix des sites d tudes des diff rentes approches utilis es pour analyser les changements de l volution des param tres biophysiques et socio conomiques
195. he Agricultural Economics Society 15 p 16 Archer E R M 2004 Beyond the climate versus grazing impasse using remote sensing to investigate the effects of grazing system choice on vegetation cover in the eastern Karoo Journal of Arid Environments Vol 57 pp 381 408 17 Ariori S L and Ozer P 2005 Evolution des ressources foresti res en Afrique de l Ouest soudano sah lienne au cours des 50 derni res ann es Geo Eco Trop Vol 29 pp 61 68 18 Ayanwuyi Kuponiyi E Ogunlade F A and JO O 2010 Farmers Perception of Impact of Climate Changes on Food Crop Production in Ogbomosho Agricultural Zone of Oyo State Nigeria Global Journal of Human Social Science Vol 10 n 7 pp 33 39 19 Ayers J M and Huq S 2009 The Value of Linking Mitigation and Adaptation A Case Study of Bangladesh Environmental Management Vol 43 pp 753 764 20 Badini O St ckle C O Jones J W Nelson R Kodio A and Keita M 2007 A simulation based analysis of productivity and soil carbon in response to time controlled rotational grazing in the West African Sahel region Agricultural Systems Vol 94 n 1 pp 87 96 21 Balme M Lebel T and Amani A 2006 Ann es s ches et ann es humides au Sahel quo vadimus Hydrological Sciences Journal Vol 51 n 2 pp 254 271 229 22 Barbier B Yacouba H Karambiri H Zorome M and Some B 2009 Human Vulnerability to Climate Variab
196. i me d cade du mois 113 de juin pour la station d Aribinda Elle commence dans 30 des cas au cours de la premi re d cade du mois de juillet Gorom Gorom Cette date correspond au d but des semis On note aussi que dans 20 des cas la p riode pr humide commence dans la troisi me d cade de juillet Aribinda et dans 20 des cas elle d bute au cours de la deuxi me d cade de juin a Gorom Gorom Ces r sultats montrent une grande fluctuation de la p riode pr humide marqu e par de faux d parts de saison d s la premi re et la deuxi me d cade du mois de juin Gorom Gorom Figure 26b Il y a donc une variabilit du d but de la p riode pr humide qui corrobore celle du d but de la saison dans le sous titre 3 3 1 4 de ce chapitre Cependant l analyse r v le en g n ral une diff rence de 2 d cades entre la d termination de la date de d but de la saison par la m thode AGRHYMET et celle de la date de d but des semis par les courbes de Franquin et Coch me Cela implique que le deuxi me cas de figure semble tre plus indiqu pour la planification du d but des activit s agricoles que la date moyenne du d but de la saison habituellement consid r e La date de d but de la p riode humide quant elle commence lors de la troisi me d cade du mois de juillet dans 30 des cas Aribinda et de la deuxi me d cade du m me mois Gorom Gorom dans 25 des cas L installation de la p riode humide ces da
197. iabilit Verhagen 2001 Dai et 20 al 2004 Nicholson 2005 Balme er al 2006 Sawadogo 2007 Lebel er al 2009 Ali 2010 D apr s les projections faites l aide de mod les climatiques de nombreuses r gions arides dans le reste du monde pourraient connaitre un niveau de pr cipitations accru N anmoins cette th se optimiste ne semble pas s appliquer en Afrique o les r gimes pluviom triques pourraient accuser une baisse de plus de 20 par rapport aux niveaux de 1990 FPA 2007 Le Sahel pourrait connaitre une r duction consid rable des pr cipitations et une variabilit plus lev e au d but de la saison des pluies l horizon 2050 Karambiri et al 2011 Dans l tude de Paeth et al 2011 bas e sur des projections tous les r sultats de mod les r gionaux climatiques ENSEMBLES Ensembles based Predictions of Climate Changes and Their Impacts et des projets AMMA African Monsoon Multidisciplinary Analyses montrent une pr valence de tendance l ass chement en Afrique Sub saharienne Au Burkina Faso l utilisation des donn es de projections aux horizons temporels 2025 et 2050 de la pluviom trie l aide de mod les de circulation atmosph rique g n rale montre une baisse des pr cipitations sur l ensemble du pays 1951 2006 Ou draogo 2007 Selon les observations sur le climat il s av re que l Afrique a subi une hausse des temp ratures de l ordre de 0 6 0 7 C plus rapide que la moy
198. if et les faux d parts des pluies occasionnent l apparition des vers et chenilles sur les jeunes plants Les attaques par les termites sur les semis sont surtout observ es par les enqu t s de Gand fabou Kelw l et de K k n n Ces apparitions et attaques de vers et de termites sur les plants pourraient influencer n gativement les populations semer sur un sol sec avant l installation effective des pluies En ce qui concerne la fin pr coce de saison les interview s notent g n ralement les attaques des pis des cultures par les insectes notamment les cantharides 65 a Dampela 44 a Gand fabou Kelw l et 58 a K k n n L attaque des pis par des criquets est surtout mentionn e par les r pondants de Gand fabou Kelw l 20 A Dampela et K k n n respectivement 21 et 24 des interlocuteurs notent une apparition du mildiou sur les cultures en cas de fin pr coce des saisons L impact de l apparition des diff rents insectes sur les cultures peut influencer n gativement le rendement agricole Des attaques et des maladies des cultures dues la variabilit pluviom trique selon les populations sont aussi observ es dans les zones arides en Ethiopie au Nigeria et au Kenya Ayanwuyi et al 2010 Rao et al 2011 Bewket 2012 145 Tableau 14 Perceptions paysannes des impacts climatiques sur la sant des plantes des 20 derni res ann es Facteurs Impact sur la sant des Da
199. ig R Sultan B and Taylor C M 2011 Intraseasonal variability of the West African monsoon Atmospheric Science Letters Vol 12 n 1 pp 58 66 120 Jansen L J M Bagnoli M and Focacci M 2008 Analysis of land cover use change dynamics in Manica Province in Mozambique in a period of transition 1990 2004 Forest Ecology and Management Vol 254 n 2 pp 308 326 121 Jones P G and Thornton P K 2003 The potential impacts of climate change in tropical agriculture the case of maize in Africa and Latin America in 2055 Global Environmental Change Vol 13 pp 51 59 122 Jong R d Bruin S d Wit A d Schaepman M E and Dent D L 2011 Analysis of monotonic greening and browning trends from global NDVI time series Remote Sensing of Environment Vol 115 pp 692 702 123 Kabor S S 2001 Evaluation d un cosyst me pastoral sah lien apport de la g omatique Oursi Burkina Faso Universit de Sherbrooke 166 p 124 Kabr M 2008 Les strat gies d adaptation des populations au changement climatique dans le Sahel burkinab cas de Belgou dans la province de Seno Universit de Ouagadougou 111 p 125 Kammerud 1996 Soil Impact on Satellite Based Vegetation Monitoring in Sahelian Mali Geografiska Annaler Series A Physical Geography Vol 78 n 4 pp 247 239 126 Kandji S T Verchot L and Mackensen J 2006 Climate Change and Variability in the Sahel Region
200. ility in the Sahel Farmers Adaptation Strategies in Northern Burkina Faso Environmental Management Vol 43 pp 790 803 23 Barrera Bassols N and Zinck J A 2003 Ethnopedology a worldwide view on the soil knowledge of local people Geoderma Vol 111 n 3 4 pp 171 195 24 Barrios E Delve R J Bekunda M Mowo J Agunda J Ramisch J Trejo M T and Thomas R J 2006 Indicators of soil quality A South South development of a methodological guide for linking local and technical knowledge Geoderma Vol 135 pp 248 259 25 Barrios S Ouattara B and Strobl E 2008 The impact of climatic change on agricultural production Is it different for Africa Food Policy Vol 33 n 4 pp 287 298 26 Bates B C Kundzewicz Z W Wu S and Palutikof J P 2008 Le changement climatique et l eau document technique publi par le Groupe d experts intergouvernemental sur l volution du climat Secr tariat du GIEC Gen ve 236 p 27 B gu A Vintrou E Ruelland D Claden M and Dessay N 2011 Can a 25 year trend in Soudano Sahelian vegetation dynamics be interpreted in terms of land use change A remote sensing approach Global Environmental Change In Press Corrected Proof pp 1 9 28 B ni G B Kabor S S Goita K Courel M F and Hiernaux P 2005 Remote sensing based spatio temporal modeling to predict biomass in Sahelian grazing ecosystem Ecological Modelling Vol
201. images MODIS de 250 m de r solution de la premi re quinzaine d ao t la croissance est tr s bonne dans l ensemble On constate donc un fort contraste des tendances de la biomasse selon les types de produits utilis s Cette situation pourrait avoir des cons quences dans le diagnostic de la campagne agricole Par exemple toutes les tendances n gatives r v l es par SPOT VGT de la province du Soum en 2007 et 2010 sont positives avec les r sultats de MODIS Figures 42d 42m 43c et 431 Les autres d cades du mois d ao t avec SPOT pr sentent aussi une variabilit temporelle de l ICN Les ann es 2006 2007 et 2010 connaissent dans l ensemble 172 une bonne croissance de la v g tation dans les deux provinces Avec MODIS la deuxi me quinzaine des trois dates est marqu e par une tr s bonne croissance de la v g tation surtout a Deou Tous les deux types de produits r v lent une situation de croissance critique dans la partie nord de la zone d tude Les r sultats des images SPOT VGT pour la premi re d cade du mois d ao t des ann es 2008 et 2009 montrent une croissance de la v g tation tr s critique dans l ensemble plus prononc e dans la partie nord de l Oudalan avec les images MODIS pour la premi re quinzaine des deux ann es la situation est similaire Pour les autres d cades d ao t avec SPOT VGT on observe galement la situation de croissance critique surtout au nord des d partements de Koutougou et D
202. in de saison 0 4 0 Pourrissement des pis Creusement de sillons 5 9 7 Avoir des champs sur glacis 5 2 1 Pratique de CES 31 5 22 VE Utilisation de bas fonds 38 39 27 Elaboration de CES 17 26 31 Immaturation des cultures Apport du fumier 32 20 4 Ne rien faire 3 15 3 Perte de r coltes Se remettre dieu 15 76 4 Immaturation de cultures Faire avec 56 15 41 Mort de pieds de culture Faire avec 24 50 30 Roussissement de cultures R duction du nombre de pieds 3 11 1 Recouvrement de poquets de Reprise de semis 39 57 22 semis par le sable Faire avec 8 19 15 Destruction des tiges et des Redressage de tiges d form es 0 0 4 feuilles D terrage des plants 6 0 0 Etablissement des haies 2 0 3 Source Enqu tes terrain 2011 NB les strat gies d adaptation proactives ou long terme 155 Tableau 18 Strat gies d adaptation aux impacts climatiques sur la sant des cultures Impacts percus Types d adaptation Dampela Gand fabou K k n n Apparition attaque de vers Arrachage des parties attaqu es 2 0 5 et chenilles sur les plants Faire avec 23 30 15 Soin phytosanitaire D cis et Attaque de termites sur les f 47 31 18 Gamaride plants Trait CH 1 raitement des semis avec la 6 17 14 cendre Attaque des pis par Chasser avec la fum e de 5 17 T cantharides pneu herbe fraiche Attaque pis par des 20 20 24 criquets Traitement phytosanitaire Faire avec 30 26 9 C l ties de l
203. in la date du d but de la fin et la dur e de la saison pluvieuse 3 3 1 Variabilit interannuelle des param tres saisonniers des pr cipitations 3 3 1 1 Evolution du SPI La repr sentation graphique de l volution du SPI de 1990 2010 indique une variabilit cyclique d ann es humides et s ches dans les deux stations de la zone d tude Gorom Gorom et Aribinda Figures 20a et 20b Deux phases d volution y sont observ es Une premi re de 1990 2000 caract ris e par une s cheresse mod r e et une deuxi me de 2001 2010 qui conna t un regain pluviom trique Les ann es de forte et extr me humidit sont respectivement 2002 et 2003 pour Gorom Gorom L ann e 1990 est marqu e par une s cheresse mod r e dans les deux localit s et l ann e 2004 a t particuli rement la plus s che dans les deux stations De 2006 2010 c est dire les cinq derni res ann es on constate une humidit mod r e Gorom Gorom Cependant Aribinda on remarque pour la m me p riode une variabilit entre une humidit mod r e 2006 2008 2010 et une s cheresse mod r e 2007 L ann e 2009 est marqu e par une humidit forte dans les deux stations La tendance g n rale des valeurs du SPI est la hausse dans les deux stations et plus 103 importante 4 Gorom Gorom qu a Aribinda Cette hausse des tendances signifie un regain pluviom trique comme mentionn dans le titre 3 2 du pr sent chapitre L
204. inab 15 L tude s articule autour de trois parties la premi re partie porte sur la pr sentation du cadre de travail la deuxi me partie traite de l volution du climat de la perception du changement et de la variabilit climatiques ainsi que des strat gies d adaptation des populations locales la troisi me partie est consacr e a l tude de la dynamique de la v g tation et de la perception paysanne de l volution de l environnement 16 PREMIERE PARTIE CADRE THEORIQUE CONCEPTUEL ET GEOGRAPHYQUE La premi re partie de la th se comprend deux chapitres le premier chapitre pr sente le cadre th orique de l tude savoir le contexte g n ral de l tude travers une revue de litt rature le cadre conceptuel et les approches m thodologiques adopt es Le deuxi me chapitre porte sur la pr sentation de la zone d tude travers la description du milieu et des activit s socio conomiques 17 CHAPITRE 1 CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE Les changements et variabilit s climatiques sont actuellement parmi les plus grands d fis du d veloppement auxquels sont confront s le monde et plus encore les pays pauvres La situation est particuli rement pr occupante pour les pays sah liens dont l conomie est en grande partie bas e sur l agriculture pluviale et l levage Cependant depuis une quarantaine d ann es ces deux principaux domaines de production
205. incipales conclusions issues des r sultats de l tude sont a on observe une volution n gative des param tres climatiques au cours des deux derni res d cennies b la quasi totalit de la population per oit une volution n gative des diff rents param tres climatiques ce qui concorde dans la majorit des cas avec les analyses des donn es m t orologiques c les changements et variabilit s climatiques ont des impacts n gatifs sur les activit s des populations qui ont d velopp de multiples strat gies surtout r actives pour y faire face d la tendance g n rale de l volution de la biomasse et de l occupation des terres au cours des vingt derni res ann es est la d gradation continue dans les trois villages tudi s e Les populations locales ont une bonne appr hension de l volution des cosyst mes Leur vision est une tendance g n rale la d gradation des ressources naturelles en particulier le couvert v g tal un constat qui confirme les r sultats de l analyse spatiale Davantage d tudes seront r alis es sur les perceptions paysannes et la dynamique des milieux au Sahel afin d am liorer et de red finir les strat gies d adaptation climatique et proposer la gestion durable et la valorisation des ressources naturelles Mots cl s Changement climatique Dynamique de la v g tation Perception paysanne Adaptation Sahel Burkina Faso ABSTRACT Climate change and variabili
206. ion est moins 90 80 60 brousse devenue clairsem e dense qu avant Il ya beaucoup plus Certaines esp ces La v g tation surtout EUST d arbres dess ch s 70 sont disparues et ou 70 les herbac es est dense 40 V g tation E en voie de disparition par endroits Il n y a plus Le p turage est tr s Il ya peu de p turage suffisamment de 90 peu disponible 60 90 fourrage Les sols sont Les sols sont moins Il y a plus de zones 70 60 60 devenus peu fertiles fertiles maintenant nues Sol Il ya beaucoup de Les sols sont tr s La surface des sols de sols compact s de d grad s clairi res sont devenues 90 80 70 zones nues et de actuellement plus dures ravines qu avant Les mares Le cours d eau est Les berges du cours environnantes 60 devenu temporaire et 90 d eau s largissent de 50 Ressource tarissent plus vite tarit vite plus en plus vite qu avant eau Le ruissellement est Les puisards tarissent La quantit d eau est en devenu plus fort 50 plus vite qu avant 70 baisse 60 actuellement Les animaux Les animaux sont en Les animaux ont peu Faune sauvages sont rares 70 baisse crocodiles ont 90 diminuent pintades 70 pintades et li vres presque disparus sauvages li vres Source Enqu tes terrain 2011 Dans l objectif de l appr hension de la vision de la population sur les effets du changement climatique sur l volution des ressources naturelles les r sultats d enqu te sont obt
207. ion septentrionale de Gand fabou Kelw l Les temp ratures qui restent lev es pendant la saison des pluies peuvent emp cher la germination des semences et r duire l efficacit de l utilisation des eaux pluviales par les plantes du fait de l augmentation de l vaporation de l eau Niang 2006 Selon 55 76 et 47 des interview s respectivement de Dampela Gand fabou Kelw l et K k n n la dur e et la fr quence des vents forts entrainent une perte des semis par le sable qui recouvre les poquets en d but de saison et tue les plants par asphyxie Une faible proportion des interview s des trois villages observent la destruction des tiges et des feuilles par les vents forts La forte perception observ e Dampela et Gand fabou Kelw l est peut 143 tre influenc e par la pr sence du sable qui mobilis lors des temp tes fait des d gats sur les v g taux Similairement la destruction des cultures et partant la baisse de rendement agricole par les vents forts est aussi mentionn e par les populations locales dans les tudes r alis es dans la m me zone climatique au nord du Burkina Faso au S n gal et au nord du Nigeria Visser et al 2003 Mertz et al 2009a Ayanwuyi et al 2010 Tableau 13 Perceptions paysannes de dommages pertes physiques des plantes par le changement et la variabilit climatiques des 20 derni res ann es Facteurs climatiques Impact dommages pertes
208. iques et ethno p dologiques r v lent l importance des connaissances et perceptions paysannes dans l appr hension des changements des cosyst mes Berkes ef al 2000 Barrera Bassols et al 2003 Niemeijer et al 2003 Warren et al 2003 Van Asten et al 2004 Barrios et al 2006 Da et al 2006 Des tudes montrent que les populations locales sont des t moins du changement du climat et sont galement conscientes et inqui tes des impacts climatiques Roncoli 2006 Nyong et al 2007 Thomas et al 2007 Slegers 2008 Consid rant le r le que les visions et connaissances des populations locales peuvent jouer dans l adaptation aux impacts actuels et futurs des tudes ont t men es au Sahel ouest africain pour valuer et comprendre les perceptions locales des changements et variabilit s climatiques ainsi que les strat gies d adaptation la n cessit d int grer ces perceptions dans les questions de d veloppement est galement mentionn e Mortimore et al 2001 Manga et al 2009 Mertz et al 2009a Ekpoh 2010 1 1 4 2 Adaptation au changement climatique et environnemental L tude de l adaptation des populations la variabilit climatique et leur gestion des cosyst mes n est pas r cente surtout dans les pays du Sahel Face la d gradation constante de leurs conditions d existence les populations sah liennes ont d velopp des actions multiformes d adaptation Reardon et al 1988 PANA 2
209. is d ao t des valeurs de VICV fortes 60 80 surtout dans l Oudalan Figures 44m 44n et 440 Des tudes sur la dynamique de la v g tation au Sahel l chelle r gionale existent Anyamba et al 2005 Herrmann et al 2005 Olsson et al 2005 Fensholt et al 2011 Huber et al 2011 ces tudes sont g n ralement bas es sur l analyse des images NDVI brutes en g n ral tr s peu de r f rences sur les d riv s du NDVI sont disponibles pour une comparaison avec nos r sultats Les r sultats de l analyse de l ICV montrent une variabilit temporelle et spatiale dans l ensemble Les faibles valeurs observ es durant les trois d cades du mois d ao t en 2006 indiquent une situation de s cheresse surtout dans le Soum Cela peut se traduire par un stress hydrique pour la v g tation et principalement pour les cultures A l oppos l Oudalan connait des valeurs relativement fortes qui correspondent une condition d humidit plus favorable En 2007 des valeurs extr mes fortes observ es durant le mois d ao t montrent une situation de condition d humidit tr s favorable pour la v g tation dans les deux provinces Cette situation peut se traduire par une bonne croissance de la biomasse pouvant engendrer une bonne campagne agricole et la disponibilit du fourrage naturel 174 En 2008 les r sultats montrent une persistance des valeurs faibles de ICV ce qui indique un tat de s cheresse extr m
210. ison des pluies Gorom Gorom 1991 2010 112 Figure 26a Fr quence des d cades arros es et d termination de la p riode humide utile Aribindall6 Figure 26b Fr quence des d cades arros es et d termination de la p riode humide utile Gorom Figure 27a Occurrence des pluies journali res sup rieures 30 mm Aribinda 1991 2010 118 Figure 27b Occurrence des pluies journali res sup rieures 30 mm Gorom Gorom 1991 2010 119 Figure 28a Evolution de la s quence s che maximale en juillet Aribinda 1991 2010 119 Figure 28b Evolution de la s quence s che maximale en ao t Aribinda 1991 2010 120 Figure 28c Evolution de la s quence s che maximale en ao t Gorom Gorom 1991 2010 120 Figure 29a Evolution du nombre de jours secs Aribinda see 122 Figure 29b Evolution du nombre de jours secs Gorom Gorom eee 122 Figure 30 Evolution interannuelle de la temp rature moyenne de Dori de 1971 2010 123 Figure 31 Evolution interannuelle de la temp rature moyenne du mois d ao t de 1971 2010 station AAE o EE 124 Figure 32 Evolution des temp ratures moyennes mensuelles maximales et minimales de Dori de 197 Da H LEE 125 Figure 33 Evolution de la vitesse moyenne mensuelle du vent Dori 1971 2010 126 295 Figure 34 Evolution interannuelle de
211. ivement 93 et 99 Le coefficient de kappa est de 0 91 pour l image de 1990 et de 0 99 pour celle de 2010 Tableau 21 Les classifications de ces images pour ce village sont donc fiables Tableau 21 Valeur de la pr cision globale et de coefficient Kappa issues de la classification d images de 1990 et 2010 de Dampela Images Landsat Pr cision globale 00 Coefficient Kappa 1990 93 0 91 2010 99 0 99 Source Images Landsat 1990 et 2010 182 Les r sultats des matrices de confusion montrent qu il n y a quasiment pas eu de confusions entre les classes lors de la classification de l image de 1990 et 2010 Annexes 3c et 3d Except les ZC toutes les unit s d occupation des terres ont t bien classifi es pour les deux dates a Dampela Les pixels sont pour les deux images bien class es avec des pourcentages se situant entre 92 52 100 Cependant quelques erreurs de commission et d omission sont survenues lors de la classification surtout sur l image de 1990 Les erreurs sont surtout commises au niveau des classes FD et ZC avec respectivement des valeurs de 21 36 et 12 28 Les erreurs omises sont galement observ es en 1990 surtout sur les ZC avec 27 54 6 1 3 Qualit de la classification 4 Gand fabou Kelw l A Gand fabou Kelw l le coefficient de kappa des images de 1990 est de 0 82 et celle de 2010 est de 0 83 avec des pr cisions globales similaires variant entre 85 et 86 Tab
212. k n n 16 et d autres par contre utilisent la fumure organique particuli rement Dampela 6 Tableau 17 Les mesures de la perception paysanne montrent que la r p tition des semis est la forme adaptative spontan e ou r active la plus pratiqu e par les populations paysannes A long terme strat gie proactive c est surtout l utilisation quoique faible des vari t s pr coces ou am lior es qui domine La faible pratique des semis sur sol sec peut s expliquer par les attaques des termites mentionn s par les populations dans le sous titre 4 2 2 du pr sent chapitre Le d r glement de la saison d hivernage travers le d but tardif des pluies et les faux d parts de la saison a conduit la modification des dates de semis afin de r aliser le cycle des cultures pendant une p riode favorable Ces ajustements permettent aux cultures de r duire les effets du stress hydrique Une tude similaire men e en Ethiopie corrobore ce constat Meze Hausken 2004 En ce qui concerne l apparition et l attaque des termites sur les plants et semences du fait de la mauvaise installation de la saison 47 des r pondants de Dampela 31 Gand fabou Kelw l et 18 K k n n appliquent des soins phytosanitaires Certains enqu t s des trois villages 23 Dampela 30 Gand fabou Kelw l et 15 K k n n affirment ne rien faire tandis que d autres font un traitement traditionnel avec l application de la
213. l analyse de la dynamique de la biomasse est bas e sur un certain nombre de concepts dont la production primaire brute PPB qui est la masse totale des compos s organiques produits par la photosynth se Mbow 20084 C est donc la valeur radiom trique du couvert v g tal qui est estim e par les indices de v g tation pour l tude de l volution de la biomasse Perception La perception est une mani re de comprendre l espace miroir de ceux qui le vivent et de ceux qui l observent C est aussi le fait de saisir un v nement ou le d roulement d un ph nom ne de fa on sensorielle ou spirituelle Hounkannou 2010 La perception et les rapports la nature diff rent cependant d une soci t humaine l autre Les facteurs d terminant ces rapports peuvent tre culturels techniques ou conomiques Ainsi les repr sentations qu ont les soci t s de leur nature vont favoriser ou au contraire exercer un effet limitant sur les pr l vements op r s Percevoir la variabilit climatique c est la saisir par l esprit Elle peut tre d finie comme l action de saisir de comprendre de se repr senter ou d interpr ter des ph nom nes ou 41 r alit s par les sens et ou par l esprit La perception paysanne du changement climatique s entend donc comme la fois la vision et ou l interpr tation de ce ph nom ne par les populations Kabr 2008 Les diff rents concepts d finis dans ce c
214. la saison s che Fr quence et dur e de vents forts pendant l hivernage Intensit des poussi res et vents de sables B IMPACT ET STRATEGIES PARAMETRES IMPACT EN STRATEGIES IMPACT EN STRATEGIES AGRICULTURE ELEVAGE Quantit de pluies de l hivernage Poches de s cheresse Inondations pendant l hivernage 282 Dur e de l hivernage Intensit pendant la saison s che Intensit pendant l hivernage Dur e des p riodes froides Dur e des p riodes chaudes SES y Fr quence et dur e de vent fort pendant la saison s che Fr quence et dur e de vents forts pendant l hivernage Intensit des poussi res et vents de sables 283 ANNEXE 6 Questionnaire d enqu te m nage Enqu teur Date N Questionnaire Province D partement Village I IDENTIFICATION DU REPONDANT N Questions R ponses cat gorie de codage Commentaire 101 Age 1 L 102 Sexe EEMI EE 1 Masculit EE 2 103 Groupe ethnique INTE 1 Toma check ove sve 2 EE 3 SOTAL Actes es 4 Klee 5 AUTOS ENEE eed 6 a pr ciser 104 Statut de r sidence Autochtone suus 1 Migrant E 2 105 Dur e de r sidence Moins de 10 ans 1 EE 2 20 EE 3 30 540 ans oiov aed 4 40 ans et plus 5 106 Niveau d tu
215. lain et al 2006 Niang 2006 Karambiri et al 2009 En saison s che l accroissement des temp ratures constat es ces derni res ann es Figure 30 peut entrainer un tarissement pr coce des mares d eau La hausse des temp ratures conduit une forte vapotranspiration Figure 37 Cela entraine une perte d eau de la biomasse et des plans d eau mettant ainsi les v g taux dans une situation de stress hydrique En plus de l rosion hydrique l rosion du vent est forte dans ces zones sah liennes Cette rosion olienne est tr s importante au Sahel et plus intense au d but de la saison des pluies Parmi les effets possibles de l rosion olienne on peut citer la formation des dunes 200 l augmentation des placages sableux et la r duction de la production agricole Visser et al 2004 Rajot et al 2009 La succession des ann es s ches l accroissement du nombre de jours secs en ao t peuvent entrainer la d gradation et la mortalit de certaines esp ces ligneuses Les souches et les pieds de certains ligneux dess ch s sont constat s au nord et au sud du village Photo 7 et 8 Seules les esp ces tol rant l aridit telles que Balanites aegyptiaca dont la propagation est favoris e par la zoochorie colonisent ces zones d grad es d o un accroissement possible de la steppe Photos 7 et 8 D gradation de la v g tation Dampela Arbre dess ch dans un bas fond Arbustes dess ch s Source
216. le est rest e presque stable Dampela du fait de la saturation agricole Cependant la densit brute de la population n exprime pas tr s souvent la pression anthropique sur les terres Le taux d volution de cette densit est plus explicite Le taux de changement annuel de la densit est tr s variable d un village l autre et selon les d cennies Entre 1985 et 1996 le taux annuel de densit est remarquable K k n n 6 88 et Gand fabou Kelw l 5 01 et faible Dampela 1 2896 De 1996 2006 le taux est en baisse Dampela 0 0496 et K k n n 4 15 et l g rement en hausse Gand fabou Kelw l 5 26 Entre les deux p riodes on constate une baisse du taux annuel de densit aussi bien Dampela et K k n n que dans la r gion du Sahel Cependant les projections montrent un accroissement de la population l horizon 2025 dans le Sahel MEF 2010 En 20 ans 1985 2006 le taux de changement annuel est estim 7 07 K k n n 0 69 Dampela et 6 51 Gand fabou Kelw l INSD 1989 INSD 1998 On constate que le taux annuel de densit de K k n n et de Gand fabou Kelw l est sup rieur celui de la r gion du Sahel qui est de 3 296 pour la m me p riode 1985 2006 MEF 2007 Le fort taux annuel de densit durant les 20 derni res ann es K k n n pourrait en partie tre expliqu par les migrations la recherche de l or 72 Tableau 4 Evolution de
217. le mDiminu mNesaitpas m Pas de r ponse Source Enqu tes terrain 2011 88 2 3 3 Organisation de l espace agricole et pastoral L occupation de l espace est plus ou moins anarchique dans les trois villages Il n existe pas de zones sp cialis es exclusivement l habitation l agriculture au p turage la conservation et aux couloirs de b tail Les zones de production agricole sont surtout li es l aptitude des sols la culture L agriculture est pratiqu e en g n ral dans les trois villages sur les p n plaines et pr f rentiellement sur les glacis placages sableux K k n n et Dampela et sur le bas de dune Gand fabou Kelw l A Dampela la zone des champs est localis e surtout au centre du village et dans les bas fonds A K k n n la zone de culture est principalement situ e au centre et s tendent vers le nord du village A Gand fabou Kelw l les cultures sont pratiqu es surtout sur le bas des dunes le long des bas fonds L alimentation et l abreuvement sont les deux l ments essentiels qui r gissent le d placement du b tail et l occupation de l espace pastoral L levage est souvent combin au systeme d exploitation agricole dans la zone d tude Le pastoralisme repose sur une mobilit faisant appel des rythmes saisonniers marqu s Les troupeaux gagnent durant la saison des pluies des zones de parcours plus ou moins loign es des zones cultiv es et reviennent sur les
218. leau 22 Les r sultats de kappa ainsi obtenus prouvent que les classifications sont fiables Tableau 22 Valeur de la pr cision globale et de coefficient Kappa issues de la classification d images de 1990 et 2010 de Gand fabou Kelw l Images Landsat Pr cision globale Coefficient Kappa 1990 85 0 82 2010 86 0 83 Source Images Landsat 1990 et 2010 Dans l ensemble les matrices de confusion des images de 1990 et 2010 de Gand fabou Kelw l indiquent qu il n y a pas eu de grandes confusions entre les classes lors de la classification Annexes 3e et 3f Les classes ZC FR et ZE ont plus de 80 des pixels bien 183 class es pour l image de 1990 Ces m mes unit s sont galement bien class es en 2010 en plus des classes PE et FD avec respectivement 99 66 et 77 41 des pixels Des erreurs de commission et d omission sont survenues lors de la classification Les erreurs de commission sont en 1990 de 11 66 pour la classe ZE et de 19 57 pour les ZC Sur l image de 2010 les erreurs sont commises sur les classes ZC 39 15 PE 25 06 et FD 28 91 Les erreurs omises en 1990 sont approximativement de 10 pour les classes ZC et FR En 2010 les erreurs omises sont observ es sur la classe FD avec 22 59 des pixels incorrectement class es Les classes PE et FD sont incorrectement class es 37 45 et 72 92 sur l image de 1990 Les erreurs d omission sont de 62 55 pour la classe PE
219. levage deux groupements femmes groupement s same et levage et un bureau mixte de producteurs de riz pluvial sp cifiquement pour le village de Dampela Les groupements hommes pour l levage de Dampela et de K k n n avec l appui de l union des groupements villageois d Aribinda UGV A font un peu de l embouche et b n ficient de cr dits aupr s du service rural d approvisionnement et de commercialisation SERACOM avec des ch ances de remboursement La gestion traditionnelle des terres est essentiellement r gie par le droit traditionnel Dans les trois villages les terres sont g r es par le chef de village et les propri taires terriens L acc s la terre se fait principalement par h ritage et par des pr ts Les exploitations familiales sont g n ralement pratiqu es sur les terres h rit es L enqu te men e aupr s des populations r v le que 69 des r pondants Gand fabou Kelw l et 56 Dampela ont acquis les terres par h ritage A K k n n 5896 des r pondants ont obtenu les terres par pr t Figure 9 77 Le droit traditionnel garantit l acc s la terre tout individu dans le besoin autochtone ou migrant et qui en fait la demande Pour les migrants l acc s la terre se fait par un interm diaire ou un tuteur qui introduit la demande aupr s du chef de village ou du propri taire de terre Un contrat d exploitation sur une p riode d termin e doit tre tabli avec des t
220. limatiques en Afrique de l ouest entraineront des pertes de la production agricole quivalente 2 4 du PIB r gional d ici 2100 CEDAO CSAO OCDE CILSS 2008 Ajout cette situation le taux d augmentation de la population sensiblement 3 entra ne une pression progressive sur les cosyst mes Ainsi les changements climatiques pr vus hausse des temp ratures extr mes augmentation des d ficits pluviom triques et de la violence des pr cipitations notamment ont potentiellement des cons quences d sastreuses pour le Sahel 24 1 1 2 2 Changement climatique et levage Dans les r gions arides et semi arides la production pastorale occupe une place importante dans l conomie Les zones pastorales fournissent la ressource de base pour la production du b tail elles sont cependant expos es la menace du changement climatique Celui ci affecte en effet les activit s et la productivit pastorale en Afrique La r duction des pr cipitations beaucoup plus prononc e dans la r gion du Sahel a conduit la d sertification la migration des leveurs vers le sud et la baisse des d bits des cours d eau Des estimations montrent que les niveaux des fleuves S n gal et Gambie ont baiss de presque 60 dans les ann es 1970 et 1980 FAO 2007 Au Burkina Faso le secteur levage contribue la s curit alimentaire et il a particip pour pr s de 12 au PIB en 2000 Le secteur levage figure aujourd hui au
221. loppement des cosyst mes avec comme cons quences possibles la forte vuln rabilit de la campagne agricole et la faible productivit des ressources v g tales de la zone 175 Figure 44 Cartes de l indice de condition de la v g tation ICV Figure 44a ICV de la 17 d cade d ao t 2006 Figure 44b ICV de la 2 d cade d ao t 2006 Figure 44c ICV de la 3 d cade d ao t 2006 Figure 44d ICV de la 1 d cade d ao t 2007 Figure 44e ICV de la 2 d cade d ao t 2007 Figure 44f ICV de la 3 d cade d ao t 2007 176 Figure 44g ICV de la 1 d cade d ao t 2008 Figure 44j ICV de la 17 d cade d ao t 2009 Figure 44k ICV de la 2 d cade d ao t 2009 Figure 441 ICV de la 3 d cade d ao t 2009 177 Figure 44m ICV de la 1 d cade d ao t Figure 44n ICV de la 2 d cade d ao t 2010 Figure 440 ICV de la 3 d cade d ao t 2010 Source Images SPOT VGT de 2006 2007 2008 2009 et 2010 Legende VCI 0 40 Re gt EN 2 40 40 60 co so 100 sup 100 178 Dans ce pr sent chapitre l analyse de la dynamique r cente de la biomasse a l chelle r gionale et locale sah lienne montre des tendances de croissance contrast e de la v g tation L analyse des causes d volution montre des successions d ann es s ch
222. ma reticulatum K k n n Annexe 3h La majorit des enqu t s 81 des trois villages sites mentionne une tendance r gressive du couvert v g tal Tableau 26 Soixante trois pour cent 63 des interview s per oivent une augmentation des zones d nud es Il n y a pas une variation particuli re du taux de r ponses des enqu t s dans les trois villages except Gand fabou Kelw l o les taux sont relativement bas Tableau 27 Soixante dix neuf pour cent 79 des r pondants des trois villages per oivent une diminution de la densit des arbres Anogeissus leiocarpus et Pterocarpus lucens sont en baisse dans les trois villages Les esp ces ligneuses telles que Acacia Laeta Acacia raddiana Boscia angustifolia Combretum glutinosum Diospyros mespiliformis Mitragyna inermis Sclerocarya birrea sont en diminution Dampela et K k n n Acacia senegal Acacia seyal Combretum micranthum Ziziphus mauritiana sont en baisse Gand fabou Kelw l et a K k n n Les esp ces comme Acacia nilotica Daniella Oliveri Grewia bicolor sont en baisse Dampela Faidherbia albida et Prosopis juliflora sont en baisse Gand fabou 207 Kelw l Acacia pennata Bauhinia rufescens Combretum aculeatum sont en diminution a K k n n Annexe 3h Une baisse de la diversit floristique est per ue par 84 des interview s dans les trois villages Les esp ces en voie de disparition selon les populations sont
223. mares 83 Beaucoup de chaleur 12 actuellement Ecoulement fort de l eau Ressource ibd 11 eau Stabilit de la quantit d eau 12 Cela d pend des ann es de forte pluie 10 Diminution de la quantit d eau dans les Se Mons de pluies 49 retenues Beaucoup d animaux 8 Faune Diminution des animaux sauvages 43 Disparition de la brousse 43 Pr sence stable des animaux sauvages 41 Source Enqu tes terrain 2011 209 Tableau 27 Perception locale de l volution des cosyst mes des 20 derni res ann es Village Dampela Gand fabou K k n n Cat gorie Variables AIS D INSPR A S DINSIPR A S D NS PR Evolution de la superficie 8 9 77 0 6 1161417412 4 5 1 89 2 3 du couvert v g tal Evolution de la densit des 11 4 1821 0 3 12219 651014131386 3 5 arbres et arbustes Vegetation chitin de ladivasit 11181831315 1112217011 1611131931013 floristique Evolution de la superficie 68 16 12 2 2 57 1 371 0 5 64 4 26 2 4 des zones nues Sol Evolution de la fertilit des 5 16 70 8 1111311576 5 3 9 80 5 3 sols Evolution de la quantit 5119 3412 0 2115 811121113192 1 Ressource d eau des retenues d eau eau Evolution de la 5120164 6 5 4411 69 13 3 4 4 73 12 7 disponibilit de l eau Faune Evolution de la faune 2147135 511114135137 9 15 1 39 55 4 1 Sour
224. mbre de jours de pluies sup rieures 30 mm Gorom Gorom 1991 2010 140 120 100 80 60 Pr cipitations en mm 40 20 1994 1999 2004 2009 Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 107 En plus du SPI et de l occurrence des extr mes pluviom triques annuels la dur e de la saison des pluies qui est un param tre tr s d terminant pour la r ussite d une campagne agricole est analys e La caract risation de la dur e de la saison n cessite la d termination de la date du d but et de celle de la fin de la saison 3 3 1 4 Evolution de la date du d but de la saison des pluies La repr sentation graphique de la date du d but de la saison r v le une variabilit entre 1991 2010 Figures 23a et 23b La variation entre les dates va du 17 mai 1998 au 12 ao t 1996 et du 27 mai 2005 au 26 juillet 2008 respectivement pour la station d Aribinda et de Gorom Gorom La diff rence de ces variations est de 87 jours pour Aribinda et de 60 pour Gorom Gorom En moyenne la date de d but de la saison est 15 juin pour Aribinda et 1 juillet pour Gorom Gorom La tendance est stable Aribinda et en baisse Gorom Gorom avec un coefficient 0 195 qui signifie une faible diminution Cette stabilit et baisse de la tendance indiquent un d but pr coce de la saison Dans 20 des cas c est dire une ann e sur 5 la date du d but est ant rieure ou gale au 2 juin pour Aribinda et au
225. mensuelle Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 L volution interannuelle de l ETP durant le mois d ao t de 1971 2010 montre une tendance l accroissement Figure 37 Cette hausse de l ETP peut traduire une faible disponibilit en eau pour la croissance des plantes Plus elle sera lev e plus l efficacit de l utilisation de l eau sera affect e 128 Figure 37 Evolution interannuelle de la l vapotranspiration moyenne du mois d ao t de la station de Dori de 1971 2010 E 5 a E DO 9 ae 2 S 9 9 SPUus us ETP Ao t Normale Lin aire ETP Ao t Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 En somme on peut retenir que dans la zone d tude l analyse interannuelle et intra saisonni re des diff rents param tres climatiques montre une grande variabilit La tendance d volution des pr cipitations est la baisse sur une longue s rie d analyse En consid rant la p riode des vingt derni res ann es la tendance de la pluviom trie est la hausse Les d buts de saisons de plus en plus pr coces sont marqu s de faux d parts de la saison et de pluies extr mes Les s quences s ches maximales et le nombre de jours secs sont croissants surtout dans le mois d ao t A cela s ajoute l volution interannuelle croissante des temp ratures moyennes la baisse de l humidit relative et
226. ment of observed changes and responses in natural and managed systems Climate Change 2007 Impacts Adaptation and Vulnerability Contribution of Working Group II to the Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change M L Parry O F Canziani J P Palutikof P J van der Linden and C E Hanson Eds Cambridge University Press Cambridge UK 131 p 229 Roudier P Sultan B Quirion P Baron C Alhassane A Traor S B and Muller B 2011 An ex ante evaluation of the use of seasonal climate forecasts for millet growers in SW Niger Int J Climatol pp 1 13 230 Salinger M J 2005 Climate variability and change past present and future an overview Climatic Change Vol 70 pp 9 29 231 Sanogo F 2010 Syst mes de production sah liens face aux changements climatiques Ouagadougou Burkina Faso Universit de 104 p 232 Sanon H O 2007 The Importance of Some Sahelian Browse Species as Feed for Goats Su de Swedish University of Agricultural Sciences 72 p 249 233 Sarr B 2006 INSTAT en bref manuel d utilisation destin aux ing nieurs en agrom t orologie et en m t orologie a ronautique D partement formation et recherche CILSS 74 p 234 Sarr B 2012 Present and future climate change in the semi arid region of West Africa a crucial input for practical adaptation in agriculture Atmos Sci Let Vol 13 pp 108 112 235 Sawadogo J M 2007 Le Burkin
227. met de d terminer e faux d part correspond des moyennes d cadaires de pluviom trie inf rieures celles de l ETP 2 a p riode pr humide correspond des moyennes d cadaires de la pluviom trie comprises entre celles de l ETP et de l ETP 2 la p riode humide correspond des moyennes d cadaires de quantit de pluies sup rieures celles de l ETP Enfin la p riode est dite post humide lorsque la courbe des moyennes d cadaires de la pluviom trie est comprise entre les valeurs de l ETP et l ETP 2 55 Les donn es journali res ont t utilis es pour l tude de la variabilit des param tres saisonniers et intra saisonniers de l hivernage qui a surtout port sur les param tres pluviom triques que sont le d but la longueur et la fin de la saison et les s quences s ches maximales ainsi que le nombre de jours secs du mois d ao t consid r comme le mois le plus pluvieux au Sahel La d termination de la date du d but de la fin et de la longueur de la saison ainsi que les s quences s ches maximales est bas e sur un certain nombre de crit res d finis par le centre r gional de formation et d application en agro m t orologie et hydrologie op rationnelle AGRHYMET des pays sah liens de l Afrique de l Ouest Sarr 2006 Le d but de la saison des pluies est atteint quand au moins une quantit d eau de pluie de 20 mm est recueillie en 3 jours cons cutifs
228. moins Figure 9 Formes d acc s la terre m H ritage E Pr t E Don m Chef du village m Pas de r ponse K S ke m 5 o o o o Dampela Gandafabou Kekenene Source Enqu tes terrain 2011 En plus du r gime foncier traditionnel il y a un r gime moderne r gi par la loi portant r organisation agraire et fonci re Cette loi stipule en son article 4 que la terre appartient l Etat qui assurela gestion rationnelle et durable des terres rurales la lutte contre la sp culation fonci re en milieu rural et favorise la mise en valeur effective des terres rurales pour le bien tre des populations veille l exploitation durable des terres rurales dans le respect des int r ts des g n rations futures organise la reconnaissance juridique effective des droits fonciers locaux l gitimes des populations rurales assure la garantie des droits de 78 propri t et de jouissance r guli rement tablis sur les terres rurales veille de mani re g n rale la protection des int r ts nationaux et la pr servation du patrimoine foncier national en milieu rural AN 2009 Cependant cette loi est tr s souvent peu respect e ou m connue des populations locales 2 2 3 Caract ristiques conomiques de la zone d tude L agriculture et l levage sont les deux principales activit s conomiques dans la zone d tude Au niveau r gional les superfi
229. mpela Gand fabou K k n n climatiques plantes Kelw l Apparition attaque de vers et 53 67 42 D but tardif faux chenilles sur les jeunes plants d parts des pluies Attaque des plants par les 9 19 19 termites Attaque des pis par insectes 65 44 58 Fin pr coce des Attaque des pis par des 11 20 9 pluies criquets Apparition du mildiou 21 9 24 Source Enqu tes terrain 2011 L analyse des diff rents impacts per us montre que les r pondants des trois villages sont bien conscients des dommages qu occasionne la variabilit des param tres climatiques sur la production agricole Dans l ensemble la perception paysanne des impacts est n gative L levage principale source de revenus des populations de la zone d tude est aussi affect par la variabilit climatique 146 4 3 PERCEPTIONS DES IMPACTS SUR LES ACTIVITES PASTORALES L impact de la variabilit climatique sur l levage est per u par les populations travers la disponibilit du p turage et de l eau ainsi que les maladies des animaux Les diff rents param tres du climat affectant la production et l activit pastorale sont le d but tardif des pluies les fortes pluies la courte dur e de la saison les poches de s cheresse et la fin pr coce de la saison 4 3 1 Perceptions des impacts sur la disponibilit du p turage et de l eau Les r sultats de l enqu te sur la perception paysanne des impacts climatiques
230. mperature moy enne Normale Lin aire Temperature moy enne Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 123 Figure 31 Evolution interannuelle de la temp rature moyenne du mois d ao t de 1971 4 2010 station de Dori y 0 004x 29 05 R 0 004 ax 20 qO qq QV N D a A D dp dh D LE q BD DY 9 Ao t Normale Lin aire Ao t Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Le r gime de temp rature de la zone d tude station de Dori est bimodal Figure 32 Les carts thermiques moyens mensuels sur la p riode de 1971 2010 sont remarquables 11 C en mai mois le plus chaud et janvier mois le plus frais Les courbes de l volution mensuelle des temp ratures moyennes de 1971 2010 permet de distinguer quatre p riodes de novembre f vrier on a une p riode fra che avec des temp ratures minimales moyennes de 14 9 C janvier et des maxima de 37 C novembre Le mois de janvier est la p riode la plus fra che de l ann e de mars juin on a la p riode la plus chaude de l ann e Les temp ratures maximales moyennes sont de 42 C avril et mai et les minima moyens de 22 C mars Le mois de mai est en g n ral le mois le plus chaud 38 6 C de juillet ao t on a une seconde p riode fraiche qui correspo
231. n Les paysages des r gions semi arides et arides se modifient sous les effets combin s des changements d utilisations des terres et du changement climatique Tobler et al 2003 Karnieli et al 2008 Garedew 2010 Laouina et al 2010 Dunne et al 2011 Des tudes r centes sur l appr hension des causes d volution de la v g tation au Sahel sont g n ralement bas es sur l approche spatiale par t l d tection l chelle r gionale Evans et al 2004 Hountondji et al 2005 Seaquist et al 2009 B gu et al 2011 Fensholt et al 2011 Rojas et al 2011 Les auteurs voquent plusieurs facteurs tels que les param tres 27 climatiques les activit s humaines le surpaturage etc Ozer et al 2005 Retzer 2006 Badini et al 2007 Leblanc et al 2008 Boulain et al 2009 Hiernaux et al 2009 Hiernaux et al 2009 Miehe ef al 2010 Huber et al 2011 cependant il faut noter que des divergences subsistent tant sur les causes d volution du couvert v g tal que sur les m thodes de d termination de ces causes Hein 2006 Retzer 2006 Prince et al 2007 En plus des analyses scientifiques l implication des communaut s locales et le r le de la connaissance locale dans l appr hension de l volution de l environnement est en progression 1 1 4 Perception locale et strat gies d adaptation au changement climatique et environnemental L adaptation au changement et a la variabili
232. n H 2003 Rural Responses to Climatic Variability and Institutional Change in Central Mexico Working Paper 10 2002 Center for U S Mexican Studies UC San Diego pp 1 37 66 Eccard J A Walther and Milton S J 2000 How livestock grazing affects vegetation structures and small mammal distribution in the semi arid Karoo Journal of Arid Environments Vol 46 pp 103 106 67 Eisfelder C Kuenzer C and Dech S 2012 Derivation of biomass information for semi arid areas using remote sensing data International Journal of Remote Sensing Vol 33 n 9 pp 2937 2984 68 Ekpoh I J 2010 Adaptation to the Impact of Climatic Variations on Agriculture by Rural Farmers in North Western Nigeria Journal of Sustainable Development Vol 3 n 4 pp 1 9 69 Emeterio J L S Lacaze B and Mering C 2011 D tection des changements de la couverture v g tale au Sahel durant la p riode 1982 2002 partir des donn es NDVI et pr cipitation Revue T l d tection Vol 10 n 2 3 pp 135 143 70 ENEC 2004 Enqu te nationale sur les effectifs du cheptel Minist re des ressources animales Burkina Faso 71 Evans J and Geerken R 2004 Discrimination between climate and human induced dryland degradation Journal of Arid Environments Vol 57 pp 535 554 72 Fairhead J and Scoones I 2005 Local knowledge and the social shaping of soil investments critical perspectives on the assessment o
233. n mati re de gestion de l environnement Les perceptions et savoirs traditionnels peuvent tre des sources importantes d information pour contribuer au d veloppement durable Dans cette tude il ressort que les populations paysannes sah liennes ont une bonne perception de l volution de leur milieu Cette perception concorde avec la vision scientifique bas e sur l analyse des donn es m t orologiques et l approche spatiale Selon elles la tendance g n rale est l volution n gative des param tres climatiques et la d gradation des ressources naturelles en particulier la v g tation Elles ont galement mentionn que les changements et variabilit s climatiques ont des impacts n gatifs sur leurs activit s Face cette situation plusieurs strat gies d adaptation surtout r actives ont t d velopp es pour y faire face Les r sultats de cette recherche suscitent de nouveaux questionnements sur l adaptation aux changements climatiques et la dynamique de la v g tation Les perspectives de recherche sont notamment e des tudes sur les barri res culturelles de l adaptation aux changements climatiques au Sahel davantage de recherches sur la biodiversit v g tale e des tudes pour mieux appr hender l expansion de Balanites aegyptiaca Ces recherches devraient apporter plus d informations pour l am lioration ou la red finition des strat gies d adaptation et pour la gestion dura
234. n n gative des diff rents param tres climatiques ce qui concorde dans la majorit des cas avec nos analyses des donn es m t orologiques c les changements et variabilit s climatiques ont des impacts n gatifs sur les activit s des populations qui ont d velopp de multiples strat gies surtout r actives pour y faire face d la tendance g n rale de l volution de la biomasse et de l occupation des terres au cours des vingt derni res ann es est la d gradation continue dans les trois villages tudi s e Les populations locales ont une bonne appr hension de l volution des cosyst mes Leur vision est une tendance g n rale la d gradation des ressources naturelles en particulier le couvert v g tal un constat qui confirme les r sultats de l analyse spatiale Davantage d tudes seront r alis es sur les perceptions paysannes et la dynamique des milieux au Sahel afin d am liorer et de red finir les strat gies d adaptation climatique et proposer la gestion durable et la valorisation des ressources naturelles Mots cl s Changement climatique Dynamique de la v g tation Perception paysanne Adaptation Sahel Burkina Faso 305
235. namique des paysages A l chelle locale les r sultats de recherche sur la transformation des paysages sont beaucoup focalis s sur les domaines forestiers ou zones agricoles de ce faite les tudes de conversion de l occupation des terres dans les zones pastorales sont plus rares L tude de la dynamique de l occupation des terres a t r alis e K k n n dans la r gion du Sahel burkinab L analyse de la matrice de transition travers l utilisation des images satellites r v le que toutes les unit s ont connu un changement entre 1990 et 2010 L unit qui a connu le plus grand changement est celle des zones cultiv es qui a doubl de superficies et progresse vers le Nord du terroir la steppe par contre a peu progress La superficie des formations v g tales sur placage sableux des zones rod es et des affleurements cuirass s et rocheux ont connu des r ductions La tendance g n rale de l volution de l occupation de terres est la d gradation entre 1990 et 2010 malgr l accroissement de l indice de pluies standardis es SPI de la zone Les principaux facteurs influen ant la d gradation sont principalement l agriculture extensive la variabilit climatique et le surp turage Cette tendance actuelle de la dynamique engendre des cons quences cologiques et socio conomiques impliquant la n cessit d une planification de l utilisation des terres pour une gestion durable des ressources naturelles Mots
236. nce Coordonn es Tendance d volution du villages g ographique UTM NDVI 2000 2009 Image Zone 30 MODIS Dampela Aribinda Oudalan X Long 740682 La couleur bleu indique une augmentation de la biomasse en Y Lat 1583877 2000 2009 Gandafabou Deou Oudalan X Long 749177 La couleur rouge jaune indique K lw l une stabilit de la biomasse en Y Lat 1633566 2000 2009 K k n n Koutougou Soum X Long 712815 La couleur rouge indique une diminution critique de la Y Lat 1592483 biomasse en 2000 2009 Source LaSyRe 2009 1 3 1 3 Variables et param tres d analyse de l tude Pour permettre de tester les hypoth ses mises des variables ainsi que leurs indicateurs ont t identifi s Le tableau 2 donne une vision d ensemble des variables avec les m thodes techniques et outils de collecte et d analyse des donn es 46 Tableau 2 Variables et indicateurs de l tude Hypoth ses Variables Indicateurs M thodes et techniques de collecte M thodes de traitement et analyse des donn es Il y a une volution n gative des param tres climatiques dans la zone d tude ces 20 derni res ann es Changement et variabilit climatiques des 20 derni res ann es Evolution spatiale des pr cipitations Evolution temporelle de la pluviom trie Evolution des param tres saisonniers et intra saisonniers des pluies Evolution des temp ratur
237. nd la saison des pluies Les temp ratures minimales moyennes sont de 24 C ao t et les maxima 36 C juillet 124 et enfin de septembre octobre on a la seconde p riode de chaleur Elle correspond la fin des pluies Les temp ratures maximales moyennes sont de 39 C octobre et les minima de 21 C octobre Figure 32 Evolution des temp ratures moyennes mensuelles maximales et minimales de Dori de 1971 2010 Temp ratures moyennes maximales Temp ratures moyennes minimales Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Dans la zone d tude au Sahel le r gime du vent au sol est li celui de deux types de vents avec deux directions pr dominantes la direction nord est correspondant l aliz e continental harmattan qui souffle de novembre avril avec des vents d une vitesse moyenne de m s et la direction sud ouest correspond l aliz e maritime mousson qui apporte un flux d air humide de mai octobre C est durant cette p riode que la saison des pluies s installe La vitesse moyenne des vents est de 2 m s Figure 33 125 Figure 33 Evolution de la vitesse moyenne mensuelle du vent Dori 1971 2010 Vitesse moyenne mensuelle du vent Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 L volution interannuelle de la vitesse du vent entre 1991 e
238. nd Som L 2010 Perceptions et strat gies d adaptation aux changements des pr cipitations cas des paysans du Burkina Faso S cheresse Vol 21 n 2 pp 87 96 196 Ovuka M and Lindqvist 5 2000 Rainfall variability in Murang a district Kenya meteorological data and farmers perception Geografiska Annaler Vol 82 A pp 1 13 197 Ozer A and Ozer P 2005 D sertification au Sahel crise climatique ou anthropique Bull S anc Acad R Sci Outre Mer Meded Zitt K Acad Overzeese Wet Vol 51 pp 395 423 198 Ozer P 2010 Dust variability and land d gradation in the Sahel 15 p 199 Ozer P Gassani J Hountondji Y C Niang A J and Ambouta K 2007 La d sertification est elle en recul au Sahel Bois et for ts des tropiques Vol 293 n 3 pp 23 28 200 Ozer P Hountondji Y C and Laminou Manzo O 2009 Evolution des caract ristiques pluviom triques dans l est du Niger de 1940 a 2007 Geo Eco Trop Vol 33 pp 11 30 201 Ozer P Hountondji Y C Niang A J Karimoune S Manzo O L and Salmon M 2010 D sertification au sahel historique et perspectives BSGLg Vol 54 pp 69 84 246 202 Ozor N and Cynthia N 2010 Difficulties in adaptation to climate change by farmers in Enugu State Nigeria Journal of Agricultural Extension Vol 14 n 2 pp 1 17 203 Paeth H Hall N M J Gaertner M A Alonso M D Moumouni S Polcher J R
239. ndants sont le faible apport d intrants agricoles l rosion hydrique et olienne qui emportent les l ments nutritifs du sol Des tudes r alis es au Swaziland et en Ethiopie r v lent la m me perception Moges et al 2007 Stringer ef al 2007 Une importante proportion des enqu t s mentionne le manque de pluie la forte chaleur le ruissellement fort comme cause de tarissement rapide des retenues d eau ces derni res ann es Les causes de diminution ou disparition des animaux sauvages sont selon les villageois li es la presque disparition totale du couvert v g tal Cela est aussi en partie observ au S n gal Mbow et al 2008b L analyse diachronique de l volution de l occupation des terres K k n n Dampela et Gand fabou Kelw l pr sent e dans ce dernier chapitre r v le que toutes les unit s ont connu un changement entre 1990 et 2010 L analyse de l volution de l occupation des terres dans ces trois terroirs montre une tendance g n rale a la d gradation entre 1990 et 2010 Les principaux facteurs influen ant la d gradation sont entre autres l agriculture extensive la variabilit climatique le surpaturage les coupes et la nature du substratum Cette volution engendre des cons quences cologiques et socio conomiques L valuation de la perception paysanne de l volution des ressources naturelles montre que les populations locales ont une bonne perception de l
240. nennen nen nnne 65 Figure 4 Esquisse g omorphologique de K k n n seen 67 Figure 5 R partition des m nages enqu t s par SEXE 74 Figure 6 R partition ethnique des m nages enqu t s sse eren 74 Figure 7 Statut de r sidence des m nages r pondants 75 Figure 8 Niveau d ducation des enqu t s nre nne 75 Figure 9 Formes d acc s la terre ennt eren nre 78 Figure 10 Activit s professionnelles des m nages enqu t s eseseeeeeeeneee 80 Figure 11 Condition d acc s la terre see 83 Figure 12 Mat riels agricoles utilis s 85 Eig re 13 Types d elevage ce ete eet E RH Ie tren b e 87 Figure 14 Evolution des effectifs bovtns ss 88 Figure 15 Evolution des effectifs Caprins ss 88 Figure 16 Domaines climatiques du Burkina Faso 95 Figure 17a Diagramme ombro thermique de la station de Gorom Gorom 1971 2010 96 Figure 17b Diagramme ombro thermique de la station d Aribinda 1971 2010 96 Figure 18a Evolution des carts de pr cipitations en valeurs absolues par rapport la moyenne de la s rie de 1955 2010 de Gorom Gorom eese eere enne nennen nennen netten nnne 99 Figure 18b Evolution des carts de pr cipitations en valeurs absolues par rapport la moyenne de la serie d 1955 3 2010 d ele ET 99 Figure 19a Migration des isoh
241. nent durant la saison s che pendant des mois autour des points d eau ce qui peut constituer une pression sur la v g tation autour de ces zones d abreuvement Pendant la saison des pluies la gestion de l espace est organis e dans les trois villages A Dampela les zones de p turages sont tablies au nord et au sud du village l endroit o les animaux sont confi s des bergers S il y a manque d eau le b tail est autoris par les propri taires des champs riverains des bas fonds venir s y abreuver Des couloirs de b tail plus ou moins d limit s permettent le passage des animaux Selon le CVD de K k n n il y a galement dans ce village une zone de paturage relativement d limit e au sud du terroir avec les villages voisins tels que Dalla Souma et Demtou que les populations de ces villages prot gent et surveillent en relais selon des r glements traditionnels de gestion de p turage Les animaux y sont parqu s jusqu a la fin des r coltes A Gand fabou Kelw l la dune a t conserv e pour le paturage Les cultures tant prot g s par des haies vives ou mortes les animaux acc dent a la dune pour brouter l herbe fraiche quand la taille est encore inf rieure 60 cm Au del de cette taille l herbe n est p tur qu une fois s che En ce qui concerne l abreuvement le besoin des animaux en eau est r duit durant la saison des pluies 90 La pr sentation de la zone d tude a tra
242. nnennnnnnnnnnnnnennennennenenese 294 TABLE DES MATIERES sssnnnnnnnnnnnnnennnnnennnnennenneneeenenneneenenneneenese 300 LISTE DES ACRONYMES ACCA Adaptation au Changement Climatique en Afrique AGRHYMET Centre R gional de Formation et d Application en Agro m t orologie et Hydrologie Op rationnelle AMMA African Monsoon Multidisciplinary Analyses AN Assembl e Nationale BNDT Base Nationale de Donn es Topographiques BUNASOLS Bureau National des Sols CCNUCC Convention Cadre Des Nations unies sur le Changement Climatique CEDEAO Communaut Economique des Etats de Afrique de l Ouest CES Conservation des Eaux et des Sols CILSS Comit permanent Inter tats de Lutte contre la S cheresse au Sahel CNUED Conf rence des Nations Unies sur l Environnement et le D veloppement CO Dioxyde de carbone CSAO Club du Sahel et de l Afrique de l Ouest CSLP Cadre Strat gique de Lutte contre la Pauvret CVD Conseil Villageois de D veloppement DMN Direction de la M t orologie Nationale DNSA Direction Nationale des Statistiques Agricoles DRED Direction R gionale de l Elevage de Dori ENEC Enqu te Nationale des Effectifs du Cheptel ENSO Oscillation australe El Nifio ETP Evapotranspiration Potentielle FAO Organisation des Nations Unies pour Alimentation et l Agriculture GES Gaz a Effet de Serre GIEC Groupe Intergouvernemental d Experts sur l volution du Climat GPS Glob
243. nombre de jours pluvieux Aribinda et Gorom Gorom de 1991 2010 est repr sent e dans les figures 21a et 21b Le nombre varie entre 21 2004 et 50 jours 1994 2003 pour la station d Aribinda et entre 16 2004 et 40 jours 2003 pour celle de Gorom Gorom L amplitude du nombre pluvieux est de 29 et 24 jours respectivement pour Aribinda et Gorom Gorom La moyenne est de 37 jours Aribinda et de 28 Gorom Gorom La courbe de tendance dans les deux stations est relativement stable L analyse de l volution annuelle du nombre de jours r v le une tr s forte fluctuation en d pit de la stabilit constat e dans l ensemble 105 Figure 21a Evolution annuelle du nombre total de jours pluvieux 4 Aribinda 60 50 an 40 a 30 S m 9 10 0 T T ai bei T Ka Mo E co c c Le Le V E co Cc c nN c a a an an an an c c c c c c c c c c c c CH CH CH CH CH CH Nombre total dejours de pluie Normale Lin aire Nombre total dejours de pluie Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Figure 21b Evolution annuelle du nombre total de jours pluvieux 4 Gorom Gorom 30 Nombre de jours o T T T T T T T T T T T T T 1 o o o gt oo SE SD DO en e LC eh LE 9 SDS O cO cO DF DS OU DD LD LD QD cQ LY PPP I X SP SP E EI D W
244. ntal et un gain ou augmentation dans le sens vertical le signe montre qu il n y a pas de valeurs Les formations ripicoles ont presque doubl passant 2 5096 4 18 au d triment de la steppe 1 89 La progression de la production v g tale peut s expliquer par l apport d l ments nutritifs drain s par les eaux de ruissellement et d un bilan hydrique plus favorable Cette production peut galement tre due aux reboisements de Prosopis juliflora effectu s le long des cours d eau Cette action est de ce fait salutaire et doit s tendre sur le reste du terroir Les formations dunaires ont aussi doubl passant de 28 3096 53 L augmentation provient principalement de la transformation des zones cultiv es 15 5296 et de la steppe 14 63 Les classes th matiques qui ont connu des r gressions sont la classe du plan d eau et remarquablement celle des zones cultiv es Cette derni re a perdu presque trois quart 3 4 de sa superficie avec un taux de conversion annuel de 0 796 Cette r duction provient principalement de la transformation des champs en formations dunaires 15 5296 La conversion des zones cultiv es en formations dunaires est due la conservation d une partie de la dune pour le p turage En effet le d veloppement des gramin es est tr s importance sur les dunes du fait des caract ristiques du sable Kumar ef al 2002 Rietkerk et al 2002 203 Niang 2006 Ribolzi et al 2006 La conversion d
245. nthropiques depuis 1750 L accroissement global de la concentration du CO est premi rement li l augmentation des missions des hydrocarbures fossiles et des changements d utilisations des terres GIEC 2007 L accroissement du m thane et de l oxyde nitrique est li l agriculture L utilisation des terres l agriculture et les d chets comptent pour 35 des missions de GES Les missions El Nifio est un terme qui vient de l espagnol et signifie enfant J sus par r f rence la p riode de l ann e voisine de No l 25 d cembre pendant laquelle ce ph nom ne survient en moyenne chaque 3 7 an 11 totales anthropiques du carbone sont de l ordre de trillions de tonnes 3 67 trillions tonnes de CO2 environ la moiti a d j t mise depuis le d but de l industrialisation conduisant tr s probablement un pic du CO ayant entra n un r chauffement de plus de 2 C de temp rature pr industrielle avec un degr de confiance de 5 95 Allen ef al 2009 Le r chauffement aurait t plus important ces 50 derni res ann es avec une hausse ayant atteint 0 13 C par d cennie En fait m me si les concentrations de GES et les a rosols restaient constantes leur niveau de l ann e 2000 un r chauffement futur d environ 0 1 C par d cennie se poursuivrait durant le XXI si cle GIEC 2007 Selon le GIEC en plus de la hausse des temp ratures moyennes les manifestations des changements climatique
246. o l analyse intra saisonni re de ces diff rents param tres 3 3 2 Variabilit intra saisonni re des param tres pluviom triques L analyse des param tres pluviom triques intra saisonniers est caract ris e par la d termination des p riodes utiles pour les cultures la r partition des pluies extr mes entre les mois du d but et de fin de saison l volution du nombre de jours secs et les s quences s ches maximales du mois d ao t qui correspond la p riode de croissance maximale des v g taux 3 3 2 1 D termination des p riodes utiles pour les cultures Les r sultats de l analyse des courbes de Franquin et Coch me de 1991 2010 pour la station d Aribinda et Gorom Gorom sont repr sent s dans les graphiques en annexe Annexes 2a et 2b Ces r sultats indiquent que 90 et 65 des p riodes humides respectivement Aribinda et Gorom Gorom commencent par un ou deux faux d parts de la saison d hivernage Les entretiens sur le terrain montrent que beaucoup de paysans s ment d s les premi res pluies Les faux d parts de la saison pourraient donc entra ner des bouleversements pour les semis et conduire in vitablement des reprises de semis Les diagrammes de fr quence Figures 26a et 26b pr sentent les dates de d but et de fin des diff rentes p riodes d hivernage des courbes de Franquin et Coch me Le d but de la p riode pr humide commence en g n ral dans 35 des cas au cours de la trois
247. of Ethiopia The Journal of Agricultural Science Vol 149 n 1 pp 23 31 58 Diallo H Bamba I Barima Y S S Visser M Ballo A Mama A Vranken I Maiga M and Bogaert J 2011 Effets combin s du climat et des pressions anthropiques sur la dynamique volutive de la v g tation d une zone prot g e du Mali R serve de Fina Boucle du Baoul S cheresse Vol 22 pp 97 107 59 Dixon G R Ed 2009 The Impact of Climate and Global Change on Crop Production chapter 17 Climate Change Observed Impacts on Planet Earth pp 307 324 60 DNSA 2011 AGRISTAT les statistiques des productions agricoles Burkina Faso Fichier excel 61 Dodd DES and Jolliffe I T 2001 Early detection of the start of the wet season in semiarid tropical climates of western Africa International Journal of Climatology Vol 21 n 10 pp 1251 1262 62 Druyan L M 2010 Studies of 21st century precipitation trends over West Africa International Journal of Climatology pp n a n a 63 Duivenbooden N V Abdoussalam S and mohamed A B 2002 Impact of climate change on agricultural production in the Sahel part 2 Case study for groundnut and cowpea in Niger Climatic Change Vol 54 pp 349 368 64 Dunne T Western D and Dietrich W E 2011 Effects of cattle trampling on vegetation infiltration and erosion in a tropical rangeland Journal of Arid Environments Vol 75 pp 58 69 233 65 Eaki
248. om 1991 2010 6 sept R 0 195 18 juil 29 mai 9 avr 19 f vr O janv T T T T T T T T T T S D o o oi dh 5 oO DO Oo oO et ODO oO di dO ci SY QV OG GDF BD GD PM HY OL YF KF FY GN TST STO ET OS OP HP PS HP D but de la saison de pluie Normale Lin aire D but de la saison de pluie Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 109 3 3 1 5 Evolution de la date de la fin de saison des pluies Les graphiques 24a et 24b montrent l volution de la date de fin de la saison des pluies de 1991 2010 On constate une fluctuation de la date d une ann e l autre La variation va du 1 au 23 septembre pour la station d Aribinda et du 1 au 27 septembre pour celle de Gorom Gorom L amplitude de variation est de 22 et 26 jours respectivement pour Aribinda et Gorom Gorom La moyenne de la date de fin de l hivernage est le 8 septembre a Aribinda et 6 septembre Gorom Gorom La droite de tendance montre un faible accroissement Aribinda avec un r 0 035 qui est peu significatif et une constance Gorom Gorom Dans 80 des cas c est dire 4 ann es sur 5 la date est ant rieure ou gale au 13 septembre a Aribinda et au 9 septembre 4 Gorom Gorom Tableau 8 En consid rant les droites de tendance on peut d duire qu il y a moins de variation de la date de fin de saison et qu elle serait aussi de plus en plu
249. on agricole a Gand fabou Kelw l et par le refus des populations qui estiment que la r alisation de ces techniques est p nible et leur durabilit est limit e comblement rapide par le sable 4 4 1 3 R ponse paysanne a la variabilit des fins pr coces des pluies La majorit des enqu t s de Dampela 56 contre 15 a Gand fabou Kelw l et 41 a K k n n disent ne rien faire pour s adapter l impact de la fin pr coce des pluies sur le rendement agricole A Gand fabou Kelw l surtout face a la perte des cultures la majorit des r pondants 76 disent se remettre 4 Dieu Les strat gies d adaptation paysannes aux attaques des pis de mil par les insectes due la fin pr coce des pluies sont entres autres le recours la m thode traditionnelle de la fum e faite partir d herbes humides ou de pneus pour chasser les bestioles et surtout les traitements phytosanitaires 20 Dampela 20 Gand fabou Kelw l et 24 K k n n Pour lutter contre l apparition du mildiou maladie des plantes 30 des r pondants de Dampela et 26 de Gand fabou Kelw l ne font rien cependant certains enqu t s coupent les parties des plantes infest es et d autres font des pri res Tableau 18 Des tudes similaires men es au Kenya et au Burkina Faso sur l adaptation face la baisse des rendements agricoles dans une zone climatique semblable mentionnent aussi la pri re comme une sorte de strat gi
250. on around animal concentration points Land Degrad Develop Vol 21 pp 248 259 188 Olsson L Eklundh L and Ard J 2005 A recent greening of the Sahel trends patterns and potential causes Journal of Arid Environments Vol 63 n 3 pp 556 566 189 Orlove B Roncoli C Kabugo M and Majugu A 2010 Indigenous climate knowledge in southern Uganda the multiple components of a dynamic regional system Climatic Change Vol 100 pp 243 265 190 OSCC 2010 La notion d adaptation au changement climatique 6 p 245 191 Ouaga H N D 2010 Perceptions paysannes de la variabilit et des changements climatiques In Le Sahel face aux changements climatiques Enjeux pour un d veloppement durable Bulletin Mensuel Centre R gional AGRHYMET Num ro sp cial pp 31 32 192 Ou draogo E K 2007 Changements Climatiques Impact sur les Rendements du Mais au Burkina Faso Niamey Centre r gional AGRHYMET CILSS 88 p 193 Ou draogo I 2006 Land use dynamics in Bieha District Sissili Province Southern Burkina Faso West Africa Bulletin of the African and African American Studies Program AAAS Vol 1 n 2 pp 1 17 194 Ou draogo I Savadogo P Tigabu M Dayamba S D and Od n P C 2011 Systematic and random transitions of land cover types in Burkina Faso West Africa International Journal of Remote Sensing Vol 32 n 18 pp 5229 5245 195 Ou draogo M Demb l Y a
251. ondants et par le creusement des puisards dans le bas fond 4 Les r sultats montrent que les strat gies d adaptation en levage sont diverses et se caract risent en grande partie par des mobilit s spatio temporelles localis es et l achat de compl ments alimentaires Ce m me constat est aussi fait dans une tude r alis e au Niger Ouaga 2010 157 Pour faire face aux maladies et la mort des animaux cause de la variabilit pluviom trique les interview s des trois villages sites 11 Dampela 11 a Gand fabou Kelw l et 8 a K k n n pratiquent surtout des soins avec un produit import du Ghana et du Nigeria du nom local Toupail Le recours aux soins v t rinaires s observe chez 5 des r pondants de Dampela 4 de Gand fabou Kelw l et 9 de K k n n Les r sultats montrent que les ajustements des activit s pastorales face a la variabilit pluviom trique est faible dans l ensemble Cela peut s expliquer par le faible impact du climat sur le secteur de l levage en t moigne l accroissement du cheptel dans la zone selon l ENEC II Tableau 19 Strat gies d adaptation aux impacts climatiques sur la production animale Types d adaptation Dampela Gand fabou K k n n Utilisation de r sidus agricoles 8 4 3 Migration vers le sud du pays 18 15 0 Migration vers le Mali 5 13 26 Migration vers les points d eau B li 0 15 0 Creusement de
252. ongueur de la saison est conforme avec l analyse des donn es pluviom triques faite avec la courbe v nementielles de Franquin et Coch me Une concordance existe aussi entre la perception paysanne de l augmentation des poches de s cheresse et l volution croissante des s quences s ches en juillet et en ao t On peut donc d duire que les connaissances des populations 222 locales sur l volution du climat sont une source importante pour la compr hension scientifique du changement et de la variabilit climatique Troisi me conclusion Diverses strat gies d adaptation sont d velopp es par les populations pour faire face aux impacts climatiques au Sahel Cette hypoth se sur le d veloppement de strat gies locales face a l impact climatique est totalement v rifi e Les impacts des diff rents param tres climatiques selon la majorit des populations est la baisse des rendements agricoles li e aux dommages physiques caus s aux plantes l attaque des plantes par les insectes et aussi par l apparition des maladies La productivit et l activit pastorales sont aussi influenc es n gativement par les changements et variabilit climatiques avec les cons quences telles que le manque de p turage et d eau le d veloppement des maladies ainsi que la mortalit des animaux Les r sultats r v lent dans l ensemble une faiblesse de l adaptation tant au niveau de l application des mesures qu
253. partir du 1 mai sans s quence s che sup rieure 10 jours Une s quence s che est une p riode de temps constitu e de jours cons cutifs sans pluie La fin de la saison des pluies survient partir de 1 septembre Le crit re pour la fin de la saison des pluies est fond sur le bilan hydrique On consid re par exemple qu partir du 1 septembre jour julien n 245 pour le domaine sah lien lorsque le bilan hydrique la somme des apports et des pertes est inf rieur ou gal 0 05 l hivernage est termin Pour le bilan hydrique une capacit de r tention maximale en eau du sol doit tre consid r e ex 80 mm m de sol et des pertes en eau par vaporation ou grosso modo par vapotranspiration on peut fixer une valeur de 5 mm jour pour le cas des stations soudano sah liennes au cours du mois de septembre Sarr 2006 56 La longueur de la saison est la diff rence en jours entre la date de la fin de la saison et celle du d but de la saison La probabilit d avoir 5 7 ou 10 jours de s quences s ches dans les 30 jours du mois de juillet et ao t est aussi d termin e Le logiciel Instat version 2 5 a t utilis pour d terminer les diff rents param tres saisonniers les dates de d but de fin et de la longueur de la saison des pluies ainsi que la s quence s che maximale Il a aussi permis de r aliser certains graphiques repr sentant des donn es pluviom triques exemple de la figure
254. pheric Science Letters Vol 12 n 1 pp 7 12 240 137 Lambin E F Geist H J and Lepers E 2003 Dynamics of land use and land cover change in tropical regions Annu Rev Environ Resour Vol 28 pp 205 241 138 Laouina A Aderghal M Karkouri J A Chaker M Machmachi I Machouri N and Sfa M 2010 Utilisation des sols ruissellement et d gradation des terres le cas du secteur Sehoul r gion atlantique Maroc Science et changements plan taires S cheresse Vol 21 n 4 pp 309 316 139 Laus P Wagner S Wagner A Jacobeit J Bardossy A and Kunstmann H 2009 Modelling daily precipitation features in the Volta Basin of West Africa Int J Climatol Vol 29 pp 937 954 140 Le Barb L and Lebel T 1997 Rainfall climatology of the HAPEX Sahel during the years 1950 1990 Journal of hydrology Vol 188 189 pp 43 73 141 Lebel T and Ali 2009 Recent trends in the Central and Western Sahel rainfall regime 1990 2007 Journal of Hydrology Vol 375 n 1 2 pp 52 64 142 Leblanc M J Favreau G Massuel S Tweed S O Loireau M and Cappelaere B 2008 Land clearance and hydrological change in the Sahel SW Niger Global and Planetary Change Vol 61 n 3 4 pp 135 150 143 Lu D Mausel P Batistella M and Moran E 2004 Comparison of Land Cover Classification Methods in the Brazilian Amazon Basin Photogrammetric Engineering amp Remo
255. pport aux moyennes des ann es 1950 1989 Balme et al 2006 ajoutent que les conditions pluviom triques moyennes annuelles se sont am lior es au cours de la p riode r cente par contre la variabilit interannuelle est devenue importante De m me Ali 2010 affirme que la troisi me s quence 1990 2006 est marqu e par l apparition d un autre mode de variabilit interannuelle de la pluviom trie caract ris par une alternance brutale entre ann es tr s s ches et ann es tr s humides comparativement aux deux pr c dentes s quences La baisse long terme de la tendance g n rale de la pluviom trie constat e est relativement faible dans le Sahel du Centre avec un coefficient 0 003 et 0 04 et forte pour l ensemble du Sahel du Centre Balme et al 2006 Cette diff rence pourrait s expliquer par l chelle spatiale d analyse 98 Figure 18a Evolution des carts de pr cipitations en valeurs absolues par rapport la moyenne de la s rie de 1955 2010 de Gorom Gorom y 0 437x 12 46 R 0 003 400 300 200 100 E 0 Da 100 200 300 wu Es C ee Mi c eno w c A w an Le uc a A wu wc E r E E 0 o 00000 e e e e 25 D DDR E 6669688 zl zi
256. puits 0 4 Vente d animaux pour acheter le fourrage 18 2 5 Achat de tourteaux 3 19 22 Achat de fourrage 17 15 1 Achat de son 20 6 19 Soins v t rinaires vaccination 5 4 9 Traitement local avec Toupail 11 11 8 Source Enqu tes terrain 2011 NB les strat gies d adaptation proactive Dans ce chapitre les analyses montrent que les paysans des trois villages d tude sont en g n ral conscients de la variabilit et du changement climatiques Leur perception concorde avec l volution actuelle du climat observ e par l valuation des donn es m t orologiques des 20 derni res ann es Les populations sont aussi fortement unanimes sur l volution n gative des param tres climatiques dans l ensemble Le d but tardif et l arr t pr coce de la saison des pluies la diminution de dur e de la saison l accroissement des poches de 158 s cheresse de la temp rature et des vents forts sont les majeurs challenges des populations des trois villages Les populations souffrent de la baisse de la productivit agricole et pastorale a cause des incidences croissantes des dommages des cultures des maladies v g tales et animales et des morts d animaux Les strat gies adopt es en agriculture et en levage sont multiples et sont entre autres l adoption de nouvelles vari t s ou am lior es la pratique des techniques CES l utilisation de la fumure organique l utilisation des bas fonds les soin
257. quelles les populations observent une augmentation sont Balanites aegyptiaca dans les trois villages Faidherbia albida Dampela et K k n n Acacia raddiana Gand fabou Kelw l Piliostigma reticulatum et l arbuste Guiera senegalensis Dampela Annexe 3h En ce qui concerne l augmentation de la diversit floristique seul 1 de la population de l ensemble des villages sites s est prononc et les esp ces nouvellement introduites sont Azadirachta indica neem 206 Eucalyptus camaldulensis filao Manguifera indica Dampela Prosopis spp Gand fabou Kelw l Azadirachta indica neem et Ziziphus spp K k n n Des cas de stabilit de l volution du couvert v g tal sont not s dans les trois villages travers les interviews individuels Pour l ensemble des diff rents param tres d volution de la v g tation savoir la superficie du couvert v g tal et des zones d nud es la densit des arbres et arbustes et de la diversit floristique les perceptions sont faibles K k n n Cependant Dampela 16 de la population notent une absence de variation de la superficie des terres d nud es et 22 des r pondants Gand fabou Kelw l affirment une stabilit de la diversit floristique Tableau 27 Les esp ces ligneuses rest es stables selon les populations sont Combretum micranthum Dampela Combretum glutinosum surtout sur la dune Gand fabou Kelw l et Piliostig
258. r mement fortes sont observ es au sud de la province de l Oudalan et du Soum respectivement dans la 2 et 3 d cades Cependant des valeurs faibles apparaissent dans la zone d tude Figures 42d 42e et 42f 161 Pour l ann e 2008 les valeurs de l ICN pour les 3 d cades sont moyennes et fortes dans les parties sud est et nord est des deux provinces Les parties nord et nord ouest respectivement de Soum et Oudalan r v lent des valeurs faibles tr s faibles Figures 42g 42h et 421 En 2009 les valeurs de ICN sont tr s faibles pour les trois d cades du mois d ao t surtout au nord ouest de l Oudalan Figures 42j 42k et 421 1 re Except la d cade du mois d ao t les valeurs de l ICN des autres d cades d ao t de l ann e 2010 sont rang es entre des valeurs moyennes fortes Figures 42m 42n et 420 162 Figures 42 Cartes de l indice de croissance normalis ICN l chelle r gionale Figure 42a ICN de la 17 d cade d ao t 2006 Figure 42b ICN de la 2 d cade d ao t 2006 Figure 42c ICN de la 3 d cade d ao t 2006 Figure 42d ICN de la 1 d cade d ao t 2007 Figure 42e ICN de la 2 d cade d ao t 2007 Figure 42f ICN de la 3 d cade d ao t 2007 163 Figure 42i ICN de la 3 d cade d ao t 2008 Figure 42j ICN de la 1 d cade d ao t 2009 Figure 42k ICN de l
259. r pondants Le village de Dampela par exemple conna t r cemment beaucoup de d parts temporaires et d finitifs de bras valides vers les r gions de Tasmakat Koutougou F tacol Yinata et Togoma l tous situ s au Sahel pour la recherche de l or et vers le Mali et Bobo Dioulasso la recherche de meilleures conditions de vie Le village de Gand fabou Kelw l conna t un faible d part d finitif de ses jeunes habitants 76 2 2 2 Structure sociale de la zone d tude L organisation sociale traditionnelle dans le terroir de Dampela est g r e par un chef de village qui est en m me temps chef de terre A K k n n village de migrants et a Gand fabou Kelw l il n y a pas de chef de village ni de chef de terre Dans les trois villages il y a des autorit s civiles locales que sont les conseillers villageois de d veloppement CVD couramment appel s d l gu s et les conseillers municipaux pr sents K k n n et Gand fabou Kelwel Des organisations paysannes sont galement pr sentes Elles sont tr s souvent fond es par les initiatives des projets de d veloppement intervenant dans la zone Les entretiens men s aupr s des d l gu s montrent que dans les trois villages d tude il ya des organisations sous formes de groupements villageois A K k n n comme dans les deux autres villages il y a deux groupements hommes pour les activit s agricoles et pastorales groupement s same et
260. r pondants de Dampela 19 Gand fabou Kelw l et 15 K k n n affirment ne rien faire D autres par contre redressent des tiges d form es d terrent les plants et tablissent des haies Tableau 17 La r ponse paysanne la variabilit et la dur e et fr quence des vents forts dans les trois villages sites semble tre limit e et inappropri e L utilisation des haies est tr s faible La quasi absence de protection des champs par les haies pourrait s expliquer par le sentiment d impuissance des populations face l action des vents forts et l insuffisance des dispositifs v g taux de protection 154 Tableau 17 Strat gies d adaptation aux impacts climatiques sur les dommages physiques des plantes des 20 derni res ann es Impacts per us Types d adaptation Dampela Gand fabou K k n n Mort de jeunes pousses Reprise de semis 53 35 55 Utilisation vari t s pr coces 33 28 30 Semis sur sol sec 20 2 16 Mauvaise croissance de Eege 2 15 0 plants R duction nombre de champs 0 19 0 Application fumure organique 6 0 0 Tiges de cultures cass es Faire avec 17 33 31 Tiges de cultures arrach es Redressement de tiges 2 2 3 Destruction de semis Reprise de semis 2 4 3 Croissance lente des cultures Semis sur sol sableux 9 0 Destruction de cultures par Faire avec 2 15 11 stagnation R colte avant la f
261. r ce travail Mes remerciements vont aussi a l endroit des techniciens du CONEDD du Bureau National des Sols BUNASOLS en particulier Mr Par Tahibou et de la M t orologie Nationale du Burkina Faso pour leurs encadrements et encouragements lors des stages d tudes J adresse galement ma reconnaissance au Docteur Par Souleymane et Docteur Kambir Yacinthe Sami qui ont accept de suivre l volution de mon travail Leurs conseils leurs orientations et leurs critiques ont t tr s pr cieux De m me je t moigne ma reconnaissance au laboratoire Dynamique des espaces et soci t s de l Universit de Ouagadougou ainsi qu aux tudiants pour leur assistance Mes remerciements vont aussi aux populations de la zone d tude en particulier la famille Ag Rissa pour leur hospitalit Je ne saurai terminer sans manifester ma reconnaissance l endroit de tous mes amis du Burkina Faso du B nin de la Tanzanie du Mali du Ghana de l Afrique du Sud et du Danemark qui ont partag avec moi des moments de peine et de joie Enfin je dis merci ma m re mon p re et mes fr res et s urs pour leur b n diction encouragement amour et soutien moral Sp cial remerciement mon mari pour sa patience son amour et ses commentaires sur mon travail Mohamed El B chir Mar my beloved child I am sorry for denying you your mother s love and care at such a tender age SOMMAIRE
262. r d cade de mai octobre 117 3 3 2 2 R partition intra saisonni re des pluies journali res extr mes Les diagrammes 27a et 27b pr sentent les pr cipitations extr mes journali res de plus de 30 mm des stations d Aribinda et Gorom Gorom entre 1991 et 2010 Ces pluies extr mes sont visibles dans la derni re d cade du mois de juin et la premi re d cade du mois de juillet On constate que les mois de juillet et d ao t sont marqu s en majorit par 2 3 jours de pluies extr mes qui d passent souvent 60 mm En septembre on note aussi des pluies extr mes surtout dans la premi re d cade Quelques fortes pluies sont observ es aussi en fin septembre L av nement des pluies extr mes en d but de saison pourrait entrainer un d part de terres nues et fertiles ameublis pour les semis par les eaux de ruissellement et entra ner galement une asphyxie des plantules ou des semis en germination par le recouvrement des terres charri es et d pos es par ces eaux Une tude similaire r alis e dans la partie septentrionale du Nigeria au nord de la latitude 11 aboutit galement au fait que les extr mes pluviom triques surviennent en ao t et septembre Tarhule er al 1998 Figure 27a Occurrence des pluies journali res sup rieures 30 mm Aribinda 1991 2010 Pr cipitations en mm S jun 18 juin 28 jun S jul 18 juil 28 juil 7 ao t 17 ao t 27 ao t 6 sept 16 sept 26 sept Source Direction de la M
263. r qui explique l augmentation de la steppe pourrait tre l envahissement par des esp ces plus tol rantes la s cheresse et des herbac es sur les placages sableux Plusieurs autres travaux au Sahel ont galement voqu ces m mes explications Rietkerk ef al 2002 Hiernaux et al 2009 Selon 89 de la population du terroir de K k n n Tableau 27 le couvert v g tal est en baisse avec cependant une croissance de quelques esp ces x riques telles que Balanites 195 aegyptiaca et Acacia raddiana on peut en d duire une tendance a l aridit de la zone qui a pour cons quence une baisse de la diversit biologique En plus de la steppe la proportion des formations ripicoles a quasiment doubl entre 1990 et 2010 Cette augmentation se produit principalement sur les affleurements cuirass s et rocheux Cela s expliquerait par la colonisation d une formation arbustive dans les zones de fissuration ou de d mant lement qui pi gent un micro sol g n ralement sableux les arbustes et les herbes insinuent de ce fait leurs racines dans les anfractuosit s de la roche En plus des steppes et des formations ripicoles les zones cultiv es sont en progression Bien que repr sentant une faible proportion de la superficie du village les champs ont connu une augmentation importante entre 1990 et 2010 avec un taux annuel de conversion de 0 2 Le gain en superficie des champs provient surtout de la conversion des zones
264. r strategy to reduce agro climatic risk at the household level in pearl millet based systems in the Sahel A modeling perspective Agricultural and Forest Meteorology Vol 151 n 2 pp 215 227 9 Ali A 2010 La variabilit et les changements climatiques au Sahel Comprendre la situation actuelle de part l observation In Le Sahel face aux changements climatiques Enjeux pour un d veloppement durable Bulletin Mensuel Centre R gional AGRHYMET Num ro sp cial pp 17 20 10 Ali A and Lebel T 2009 The Sahelian standardized rainfall index revisited International Journal of Climatology Vol 29 n 12 pp 1705 1714 228 11 Ali A Lebel T and Amani A 2008 Signification et usage de l indice pluviom trique au Sahel S cheresse Vol 19 n 4 pp 227 235 12 Allen M R Frame D J Huntingford C Jones C D Lowe J A Meinshausen M and Meinshausen N 2009 Warming caused by cumulative carbon emissions towards the trillionth tonne Nature Vol 458 pp 1 4 13 AN 2009 LOI N 034 2009 AN portant r gime foncier rural 31 p 14 Anyamba A and Tucker C J 2005 Analysis of Sahelian vegetation dynamics using NOAA AVHRR NDVI data from 1981 2003 Journal of Arid Environments Vol 63 n 3 pp 596 614 15 Apata T G Ogunyinka A I Sanusi R A and Ogunwande S 2010 Effects of Global Climate Change on Nigerian Agriculture An Empirical Analysis The 84th Annual Conference of t
265. rain mars 2012 Ouoba 205 6 4 PERCEPTION PAYSANNE DE L EVOLUTION DES RESSOURCES NATURELLES Les r sultats de l enqu te g n rale et des focus groups ont permis de mettre en lumi re les perceptions des populations locales des trois villages sites de l tude En g n ral les interlocuteurs ont une bonne perception de l volution de leur milieu biophysique au cours des 20 derni res ann es Ils ont r pertori de nombreux changements dans l environnement ainsi que les facteurs inh rents 6 4 1 Perception des ressources naturelles Les diff rentes ressources naturelles dont l volution est per ue par les populations sont la v g tation les sols la ressource eau et la faune sauvage Dans l ensemble des trois villages les entretiens individuels r v lent que 9 de la population mentionnent une augmentation de la superficie du couvert v g tal et 24 notent une baisse de la superficie des terres d nud es Tableau 26 Une particularit s observe Gand fabou Kelw l o 16 des r pondants relatent un accroissement de la superficie du couvert v g tal et 37 per oivent une diminution de la superficie des terres d nud es Tableau 27 Au total 11 des interview s des trois villages d clarent une augmentation de la densit des arbres et arbustes et exceptionnellement le taux de r ponse est plus lev Gand fabou Kelw l 22 que dans les autres villages sites Les esp ces ligneuses pour les
266. rbac es caract ristiques telles que Cenchrus biflorus Schenefeldia gracilis et les esp ces ligneuses dont la plus dominante est Combretum glutinosum suivi de Balanites aegyptiaca Il y a peu de champs sur la dune La seconde unit est le glacis qui occupe la majeure partie de la superficie du village 60 96 Les sols dominants sont les sols ferrugineux tropicaux peu lessiv s indur s profonds et ceux modaux Ces sols ont une faible fertilit avec une aptitude marginale pour la culture du mil Les glacis supportent une formation arbustive Acacia raddiana Acacia Seyal Balanites aegyptiaca et Pterocarpus lucens Les esp ces herbac es typiques qui constituent le tapis discontinu sont Aristida adscensionis Cenchrus biflorus Schenefeldia gracilis Sur le glacis 70 de d nudation a pente inf rieure ou a placage sableux se d veloppent les cultures du mil Annexe le La derni re unit est constitu e de bas fonds et d une mare qui occupent environ 15 de la superficie Leur fort potentiel v g tatif est support par les sols bruns subarides vertiques et les sols hydromorphes a pseudogley de surface lourds riches en l ments nutritifs apport s par le ruissellement mais aussi se caract risant par un bilan hydrique plus favorable Ces sols a texture argilo limoneuse ont une fertilit lev e avec une aptitude marginale pour les cultures vivri res Annexe le Sur ces sols se d veloppe une formation arbustive Ano
267. rises de s cheresses des ann es 1970 malgr cette abondance d tudes la dynamique des 26 cosyst mes sah liens a souvent t objet de controverses relatives aux tendances d volution du couvert v g tal Rasmussen ef al 2001 Ariori et al 2005 Heumann ef al 2007 Ozer et al 2007 Fensholt et al 2011 Eisfelder et al 2012 Le Sahel ouest africain en particulier a longtemps souffert de narrations n gatives sur les tendances de son environnement depuis les s v res s cheresses des ann es 1970 Beaucoup de travaux ant rieurs ont port principalement sur les causes et les cons quences de la d gradation des cosyst mes Corillon et al 1984 Biswas 1986 Sterk ef al 1996 Nicholson et al 1998 Des tudes r centes font galement tat d une d gradation continue des cosyst mes au cours des derni res d cennies surtout due aux m thodes de production inappropri es et l influence des al as climatiques A l oppos de ces tudes qui attestent la d gradation continue de la v g tation sah lienne certains auteurs affirment un retour une situation favorable du couvert v g tal ou ph nom ne de reverdissement Anyamba ef al 2005 Herrmann ef al 2005 Olsson et al 2005 Reij et al 2009 Haglund ef al 2011 Jong et al 2011 Cette controverse sur la dynamique de la v g tation sah lienne soul ve la question des causes 1 1 3 2 Causes d volution de la v g tatio
268. rkinab est d ordre climatique Les r sultats l chelle locale montrent que l ICN et l ICV permettent de mieux appr hender les causes de l volution de la biomasse d une part et d autre part d appr cier la situation de la campagne agricole de ce faite ce sont des outils qui peuvent contribuer efficacement la prise de d cision en mati re de pr vision ou diagnostic en agriculture et d application de strat gies d adaptation au changement climatique et donc de gestion durable des ressources naturelles Mots cl s Evolution de la biomasse ICN ICV Sahel Burkina Faso Communication pr sent e au Congr s international g o Tunis du 8 au 12 avril 2013 Hammamet en Tunisie sous le th me L application des m thodes GIS de la t l d tection et des technologies en g o espace pour r soudre les probl mes de d veloppement environnemental et social 278 DYNAMIQUE DES PAYSAGES A KEKENENE DANS LE SAHEL BURKINABE Ouoba Pounyala Awa Da Dapola Evariste Constant Par Souleymane et K k l Adama R sum Les paysages des r gions semi arides et arides se modifient sous les effets combin s des changements d utilisations des terres et du changement climatique La litt rature sur l volution des cosyst mes sah liens est abondante cependant la plupart des tudes sont r alis es une chelle r gionale qui ne permet pas tr s souvent une meilleure appr hension des processus qui concourent la dy
269. rme les strat gies adopt es pour faire face aux inondations sont semer sur du sol sableux ou cultiver sur les glacis Les r sultats montrent que l adaptation face l impact des averses est obsol te au moment o survient l impact La strat gie proactive encore appel e anti risque climatique est la pratique des cultures sur des zones diff rentes positions topographiques afin de r duire les pertes ceci est confirm par une tude r alis e au Niger Graef et al 2001 Warren 2002 L immaturation et les pertes de cultures constat es par les r pondants des trois villages ont conduit l adoption des mesures proactives durant des ann es pour pallier la baisse de la productivit li e aux poches de s cheresse Parmi ces mesures il y a l utilisation des techniques CES l utilisation des bas fonds et l apport du fumier La pratique du zai et des demi lunes est beaucoup plus d velopp e Dampela 31 et K k n n 2296 qu Gand fabou Kelw l 5 Plus de 25 des r pondants des trois villages utilisent les bas fonds pour les cultures Les cordons pierreux et ou les diguettes sont utilis s par 1796 des 152 interview s de Dampela 26 de Gand fabou Kelw l et 31 de K k n n L apport du fumier est surtout utilis a Dampela 32 et Gand fabou Kelw l 20 Tableau 17 La diff rence dans l usage des techniques CES telles que le zai et les demi lunes peut s expliquer par la faible vocati
270. rnall J Betts R Burke E Clark R Camp J Willett K and Wiltshire A 2010 Implications of climate change for agricultural productivity in the early twenty first century Phil Trans R Soc B Vol 365 pp 2973 2989 94 Graef F and Haigis J 2001 Spatial and temporal rainfall variability in the Sahel and its effects on farmers management strategies Journal of Arid Environments Vol 48 n 2 pp 221 231 95 Haglund E Ndjeunga J Snook L and Pasternak D 2011 Dry land tree management for improved household livelihoods Farmer managed natural regeneration in Niger Journal of Environmental Management In Press Corrected Proof pp 1 10 96 Hansen J Sato M Kharecha P Russell G Lea D W and Siddall M 2007 Climate change and trace gases Phil Trans R Soc A Vol 365 pp 1925 1954 236 97 Hassan R M 2010 Implications of Climate Change forAgricultural Sector Performance in Africa Policy Challenges and Research Agenda Journal of african conomies Vol 19 AERC Supplement 2 pp 77 105 98 Hastenrath S and Polzin D 2011 Long term variations of circulation in the tropical Atlantic sector and Sahel rainfall International Journal of Climatology Vol 31 n 5 pp 649 655 99 Hein L 2006 The impacts of grazing and rainfall variability on the dynamics of a Sahelian rangeland Journal of Arid Environments Vol 64 n 3 pp 488 504 100 Hein L Ridder
271. rod e ACR affleurement cuirass et rocheux La lecture du tableau indique une perte dans le sens horizontal et un gain ou augmentation dans le sens vertical le signe montre qu il n y a pas de valeurs Les r sultats de l analyse de la matrice de transition indiquent que la steppe et les zones rod es ont augment entre 1990 et 2010 La steppe a connu une l g re progression de 24 64 26 46 Cette croissance de la steppe est faite au d triment des formations dunaires 5 04 et des zones cultiv es 4 03 De m me les zones rod es ont doubl passant de 16 44 32 30 L augmentation des superficies de ces zones est faite au d triment de la steppe 8 00 des zones cultiv es 5 85 et des formations dunaires 3 00 198 Les zones cultiv es ont r gress de moiti passant de 25 25 a 12 64 soit un taux de conversion annuel de 0 6 au profit des formations dunaires 7 02 et des zones rod es 5 85 Les zones cultiv es occupant la grande partie du terroir en 1990 25 25 ont r gress de moiti passant a 12 64 2010 Cette diminution des champs est faite au profit des formations dunaires et des zones rod es Au niveau des transferts entre unit s la conversion des champs en formation v g tale dunaire pourrait s expliquer par les confusions radiom triques lors de la classification des images satellites Cependant la conversion des champs en zones rod es peut se traduire par la d
272. rod es 4 32 et des affleurements cuirass s et rocheux Cela se traduit par une expansion des champs sur les terres marginales au nord du village probablement li l augmentation de la densit de la population entre 1996 et 2006 La majorit des sols au sud du village tant pauvres pour supporter les cultures la plupart des champs se d veloppent dans les bas fonds ou sur les glacis sols bruns subarides modaux principalement au nord du village et sur les d p ts de sables aux pieds des massifs rocheux et buttes cuirass es 196 Photo 5 et 6 D gradation de la v g tation K k n n Surface de sol d cap par rosion hydrique Chablis par action olienne facilit e par l humidit du sol Source Clich s terrain octobre 2012 Ouoba La raret des terres cultivables est due la croissance d mographique et aux pratiques culturales et pastorales extensives ces m mes facteurs conduisent la d gradation des terres comme galement constat e par d autres tudes r alis es au Sahel Mortimore et al 1999 Da et al 2009 Hiernaux et al 2009 La d gradation de la v g tation expose les sols l rosion hydrique et olienne avec pour corollaire l accroissement du ruissellement et les multiples cons quences telles que la baisse de la fertilit des sols l exode des populations les conflits entre diff rents acteurs exploitant les ressources naturelles Photo 5 et 6 Des explications similaires
273. rres en 2010 et les lignes correspondent aux tats d occupation en 1990 Tableau 3 Exemple de matrice de transition entre les dates t0 et t1 Unit d occupation des terres j au temps t1 Unit 1 1 Unit 222 Unit 3 j23 REECH Unit 1 i 1 a 1 1 a 1 2 a 1 3 EltO Y a lj 6 Unit 2G 2 a 2 1 a 2 2 a 2 3 E2t0 Y a 2 j o 22 E Uni 3 3 aG D a 3 2 a 3 3 E3t0 Y a 3 j Z 2 a 2 Somme e 8o J 5 S sinc ate a i l E2tl gt a 12 E3tl gt a i 3 a 1j Source Schlaepfer 2003 H L analyse des donn es est aussi faite travers le calcul des proportions de chaque unit d occupation des terres en fonction de la superficie totale de chaque terroir villageois La variation globale est le ratio de la diff rence entre les proportions d occupation d une ann e donn e a l ann e initiale Le taux de conversion annuel des champs est le ratio de la diff rence entre les proportions d occupation d une ann e donn e l ann e initiale divis par l intervalle du nombre d ann es 53 1 3 3 Approche d tude des param tres biophysiques 1 3 3 1 Donn es climatiques Dans l objectif de caract riser le changement et la variabilit climatique de la zone d tude les param tres climatiques savoir la pluviom trie les temp ratures les vents l humidit et l vapotranspiration ET
274. rs sont surtout commises sur les classes FPS avec une proportion de 36 67 Des erreurs sont galement omises lors des classifications En 1990 elles sont de 16 92 pour les FR et de 19 35 pour les ZE Pour l image de 2010 ces erreurs sont de 19 37 pour les ZE Les plus faibles proportions de pixels correctement class es s observent au niveau des deux images Les classes concern es sont pour les deux dates 1990 et 2010 les zones cultiv es 181 ZC avec respectivement des proportions de 65 83 et 56 50 Les erreurs d omission sont de 34 17 pour l image de 1990 et 43 50 pour celle de 2010 La classification utilis e n a pas permis de bien discriminer les steppes arbustives des formations herbeuses La confusion pourrait tre due des r ponses spectrales similaires pour ces deux classes Diallo et al 2011 ont galement observ la m me situation dans une zone similaire au Mali Les matrices de confusion obtenues indiquent une faible confusion pour les autres classes d occupation des terres en g n ral Les erreurs de commission entre les zones cultiv es ZC et les placages sableux pourraient tre dues au ramassage des r sidus de r coltes apr s les r coltes au Sahel une autre explication possible est l action du vent qui recouvre les limites de champs 6 1 2 Qualit de la classification Dampela La pr cision globale de l image de 1990 et 2010 pour le village de Dampela sont tr s fortes respect
275. s l chelle mondiale sont entre autres la mont e du niveau des oc ans et des mers et de la variabilit pluviom trique Parmi les changements anticip s l chelle r gionale les sc narios indiquent une contraction de la couverture neigeuse une augmentation d paisseur de la couche de d gel dans la plupart des r gions perg lisol sol dont la temp rature reste gale ou inf rieure 0 C toute l ann e et une diminution de l tendue des glaces des mers Selon certaines projections les eaux de l Arctique seraient pratiquement libres de glace la fin de l t d ici la deuxi me moiti du XXI si cle GIEC 2007 L impact du changement climatique est au centre de toutes les attentions Gornall et al 2010 Requier Desjardins 2010 Cet impact touchera tous les pays du monde avec une ampleur variable selon les r gions Barrios ef al 2008 Tarhule 2011 Il est annonc une augmentation de la fr quence des temp ratures extr mes des vagues de chaleur et de l occurrence probable des pr cipitations extr mes probabilit de 9096 9596 Avec ce m me niveau de probabilit une augmentation des pr cipitations aux latitudes lev es et au contraire une diminution sur la plupart des terres merg es subtropicales conform ment aux tendances relev es la fin du XX si cle devraient se produire Les zones tropicales 12 connaitront une augmentation probable probabilit de 66 90 de l intensi
276. s Cependant la superposition de cette base avec les r sultats de l interpr tation des images montre des l gers d calages en particulier les couches du r seau hydrographique Une composition color e 743 RVB Figure 2 a t utilis e comme support des classifications et pour la v rification de terrain Les images ont t trait es l aide du logiciel de t l d tection ENVI 4 5 Une classification supervis e a t utilis e pour d terminer les classes d occupation du sol en 1990 et 2010 L image de 1990 a t recal e par rapport celle de 2010 prise comme r f rence L algorithme du Maximum de Vraisemblance Maximum Likehood en anglais pour la classification est emprunt e de Lu et al 2004 Cet algorithme permet de faire la correspondance entre des classes spectralement radiom triquement homog nes et des classes th matiques issues du terrain parcelles de r f rence ou d entrainement Les zones d entrainement ont une taille suffisante et sont repr sentatives 51 des unit s th matiques Au total plus de soixante dix 70 zones d entrainement ont t utilis es pour la classification La v rification des r sultats de la classification a t r alis e sur le terrain La qualit des classifications a t valu e par la matrice de confusion Celle ci se pr sente sous forme d un tableau a double entr e indiquant a la pr cision globale qui est la proportion des pixels bien class
277. s d cadaires NDVI de SPOT VEGETATION VGT de 1 x1 km de r solution et des images MODIS de 250 x 250 m de r solution ont t utilis es Ces donn es ont t obtenues au Secr tariat permanent du Conseil National pour l Environnement et le D veloppement Durable SP CONEDD La relation entre le NDVI et les pr cipitations est bien tablie en saison d hivernage dans le domaine sah lien plus pr cis ment en ao t Milich ef al 2000 Herrmann ef al 2005 Nicholson et al 2007 Capecchi et al 2008 Proud et al 2011 L analyse de l volution de la biomasse est faite avec l ICN et celle des causes est faite avec l ICV Ces deux indices sont des d riv s du NDVI La formule de l ICN est ICN NDV lacc NDVImin x 100 NDV Imax NDV Ii ou NDVli est le NDVI de la d cade en cours NDVImax et NDVImin sont les NDVI minimum et maximum calcul s sur l ensemble de la saison des pluies juin septembre et pour toute la s rie historique consid r e 2001 2010 L ICN est un indice qui permet de suivre la croissance de la v g tation pendant une p riode par exemple la campagne agricole L analyse des causes de l volution de la biomasse surtout climatiques est faite au moyen de l ICV La formule de cet indice est ICV NDVIdec NDVImin x 100 NDVImax NDVImin 49 ou NDVIdec est le NDVI de la d cade en cours NDVImax et NDVImin sont les NDVI minimum et maximum calcul s sur la m me d cad
278. s activit s agropastorales et des strat gies mises en ceuvre par les populations locales pour pallier les cons quences n gatives des al as climatiques 92 CHAPITRE 3 VISION SCIENTIFIQUE DU CHANGEMENT ET DE LA VARIABILITE CLIMATIQUES Ce chapitre porte sur les caract ristiques et l volution du climat de la zone d tude Il est divis en quatre sections La premi re pr sente le contexte climatique de la zone d tude La deuxi me trace l volution a long terme de la pluviom trie a l chelle temporelle et spatiale La troisi me section analyse l volution de la pluviom trie moyen terme c est dire les vingt derni res ann es enfin la quatri me section examine l volution des autres param tres climatiques de la zone d tude qui sont les temp ratures la vitesse du vent l vapotranspiration et l humidit relative 3 1 CONTEXTE CLIMATIQUE 3 1 1 Contextes r gional et national Le climat ouest africain est marqu par une alternance de saisons li e aux oscillations annuelles de la zone de convergence inter tropicale ZCIT Celle ci est la zone de contact entre une multitude de vagues et courants d air dont les plus fr quents sont l air sec continental du nord est l harmattan et l air maritime humide du sud ouest Nicholson et al 2001 Fontaine ef al 2011 Lafore et al 2011 Le d placement de la ZCIT vers le sud est marqu par une succession active de phases et de pauses q
279. s ann es affirment 83 de la population des trois villages sites Les quantit s d eau dans les retenues diminuent d une ann e l autre selon 62 des r pondants de l ensemble des trois villages Le taux de perception est plus fort K k n n que dans les deux autres villages Dans ce village la d gradation est tr s importante et la plupart des sols sont compact s et donc ne favorisent pas une infiltration de l eau Par cons quent la nappe phr atique n est pas aliment e et l eau des pluies ruisselle Tandis qu Dampela et Gand fabou Kelw l le syst me dunaire permet une infiltration de l eau La disparition des animaux sauvages est moyennement per ue par les populations 43 dans les trois villages et travers les diff rents types de donn es Ces assertions se rencontrent ailleurs au Sahel Mbow ef al 2008b 6 4 2 Perception des causes d volution des ressources naturelles Les r ponses sur les causes d volution des cosyst mes ont t obtenues travers les entretiens individuels semi structur s La s cheresse et l irr gularit des pluies constituent pour la population les causes majeures du recul du couvert v g tal dans les trois villages avec respectivement plus de 50 et 20 de r ponses Tableau 26 L autre facteur important cit par les populations est le surp turage 19 et l expansion agricole 18 dans les trois villages 10 des enqu t s mentionnent l
280. s au sud du 11 30 N et 14 N est caract ris par des pr cipitations ne d passant pas 6 mois e domaine soudanien ou soudanien m ridional avec des pr cipitations annuelles moyennes sup rieures 1000 mm englobant les r gions au sud du 11 30 N est caract ris par les pluies qui s talent sur environ la moiti de l ann e avec une amplitude thermique assez faible MEF 2010 94 Figure 16 Domaines climatiques du Burkina Faso nr Domaine sah lien Domaine soudano sah lien Domaine soudanien Source MAHRH ai MECV Source Extrait de MEF 2010 3 1 2 R gime pluviom trique Les sites d tude que sont Dampela K k n n et Gand fabou K lw l se localisent dans le domaine sah lien dont fait partie la r gion administrative du Sahel au Burkina Faso La moyenne des pr cipitations annuelles de la station de Gorom Gorom est de 418 mm an pour la p riode de 1981 2010 et celle d Aribinda est de 436 mm an pour la m me p riode Le r gime pluviom trique est unimodal Sur le diagramme ombro thermique des deux stations on distingue trois p riodes Figure 17a et 17b une p riode humide qui va de juin a septembre avec des pr cipitations lev es surtout en ao t et des temp ratures relativement basses deux p riodes s ches allant d octobre d cembre et de janvier mai avec des temp ratures moyennes maximales qui varient entre 32 C en janvier et 42
281. s calcul e en pourcentage b le coefficient Kappa qui est le rapport entre le nombre de pixels bien class s et le total des pixels sond s et c les erreurs d omission et de commission Le logiciel ARCVIEW 3 2 a t utilis pour vectoriser les r sultats de la classification afin de permettre une am lioration de la mise en forme Figure 2 Image satellite en composition color e 7 4 3 RVB autour de Gand fabou LEGENDE Zone de cultures 8 Plan d eau E Zone d nud e mu Formation dunaire Bl Af eurement rocheux Bl Formation ripicole B Steppe Source Landsat TM 2010 Sc ne 195 050 52 L analyse des conversions dans le temps des unit s d occupation a t r alis e par l utilisation de l approche de la matrice de transition La matrice de transition permet de d crire de mani re condens e sous forme de matrice carr e les changements et les affectations d occupation des terres au cours de l intervalle de temps consid r Schlaepfer 2003 Les cellules de la matrice contiennent la valeur d une aire ayant pass d une classe initiale 1 une classe finale j pendant la p riode consid r e t0 date initiale t1 date finale Les valeurs des colonnes repr sentent les proportions des aires occup es dans le paysage par chaque classe d occupation des terres au temps j et celles des lignes au temps initial i Tableau 3 Les colonnes de la matrice indiquent les tats d occupation des te
282. s cultures mara ch res Vente d animaux Baisse du nombre de repas quotidiens Baisse de la ration alimentaire Autre pr ciser Commentaires ventuels 292 5 8 Que feriez vous en cas d une aridification permanente du climat Chercher des nouvelles cultures si oui lesquelles Chercher des nouvelles vari t s des cultures actuelles si oui lesquelles Plus de fertilisation des sols Moins de fertilisation des sols R duire les surfaces cultiv es Migration permanente si oui ou Transhumance Vente d animaux Autres pr ciser Commentaire ventuel 5 9 Que feriez vous en cas d une am lioration des conditions climatiques Chercher des nouvelles cultures si oui lesquelles Chercher des nouvelles vari t s des cultures actuelles si oui lesquelles Plus de fertilisation des sols Moins de fertilisation des sols Augmenter les surfaces cultiv es Migration permanente si oui ou Transhumance Vente d animaux Autres pr ciser 293 TABLES DES ILLUSTRATIONS Table des figures Figure T Cadre conceptuel de Ue ete e e EU RERO 43 Figure 2 Image satellite en composition color e 7 4 3 RVB autour de Gand fabou 52 Figure 3 Localisation des trois villages sites
283. s des cultures et des animaux la mobilit animale et l achat de compl ments alimentaires La plupart des strat gies adopt es sont r actives Les r sultats de recherche dans la deuxi me partie de cette tude r v lent une grande variabilit ces derni res d cennies des param tres climatiques analys s travers les donn es m t orologiques Les populations locales ont en g n ral des fortes perceptions n gatives sur l volution des pr cipitations des temp ratures et des vents Leurs visions et l analyse scientifique de l volution du climat sont tr s souvent concordantes L volution de ces diff rents param tres climatiques a des influences sur les activit s des populations qui d veloppent diverses strat gies plus ou moins efficaces pour y faire face En plus du climat les connaissances des populations sur l volution de leur environnement sont valu es dans la troisi me et derni re partie de la th se afin de mieux appr hender la dynamique de la v g tation par l approche spatiale 159 TROISIEME PARTIE DYNAMIQUE DE LA VEGETATION ET PERCEPTION PAYSANNE L analyse de l volution de la v g tation est structur e en deux chapitres Le chapitre cinq traite de la dynamique de la biomasse et des causes d volution travers l utilisation de deux indices d riv s de NDVI des cinq derni res ann es a l chelle r gionale Afin de mieux comprendre cette dynamique des valuations de l
284. s dunaires 2088 98 ha soit 18 30 de zones rod es 1611 30 ha soit 14 12 de zones cultiv es 1052 10 ha soit 9 2296 et enfin d affleurements cuirass s rocheux 1042 22 ha soit 9 14 La carte d occupation de 2010 indique une faible occupation de l espace par les champs Figure 45b 185 Figure 45a 708000 711000 ji 708000 1 711000 714000 1 714000 Carte d occupation des terres en 1990 K k n n 717000 1596000 1593000 1 717000 ENT Cours d eau Limite du terroir BEN Formation ripicole EN Steppe Formation dunaire Zone cultiv e Zone rod e EN Affleurement cuirass rocheux 2 0 2 m es 4 Km Image Landsat 1990 F vrier 2012 Ouoba P A 186 Figure 45b Carte d occupation des terres en 2010 4 K k n n 708000 1596000 1593000 1590000 1587000 708000 711000 714000 717000 711000 714000 717000 Image Landsat 2010 Cours d eau Formation dunaire ___ Limite du terroir Zone cultiv e EN Formation ripicole Zone rod e EM Steppe EM A ffleurement cuirass rocheux 2 0 2 4 Km RR F vrier 2012 Ouoba P A 187 6 2 2 Etat d occupation des terres 4 Dampela Le paysage du village de Dampela tait en 1990 majoritairement constitu de zones cultiv es 1111 27 ha soit 25 25 r pandues sur l ensemble du terroir et
285. s pluies S Diarrh e des animaux 2 4 5 Mort par manque de p turage 0 22 12 Source Enqu tes terrain 2011 L volution de la variabilit et changement climatique ainsi que leurs impacts sur les activit s agropastorales des populations paysannes a t analys e dans les pr c dentes sections du pr sent chapitre Conform ment aux objectifs d tude des questions ont t aussi pos es 149 aupr s des populations locales sur les ajustements adopt s pour pallier aux diff rents impacts percus Ces strat gies sont pr sent es et discut es dans la section suivante 4 4 ADAPTATION AU CHANGEMENT ET A LA VARIABILITE CLIMATIQUES Les populations paysannes utilisent diff rentes strat gies d adaptation pour faire face et r pondre aux d fis que le changement et la variabilit climatiques posent a la production agricole et pastorale Il est important de faire la diff rence entre les actions entreprises juste au moment o les crises climatiques surviennent strat gies d adaptation r active et les actions g n ralement entreprises durant des ann es pour att nuer les impacts plausibles strat gies d adaptation proactive de la variabilit et du changement climatiques Cette quatri me section du pr sent chapitre souligne de ce fait les r sultats des actions mises en uvre a long terme et celles entreprises de fa on spontan e par les populations locales 4 4 1 Strat gies d adapta
286. s tardive Ce constat a aussi t fait dans une tude similaire r alis e au Niger Hess et al 1995 Les probabilit s de la date de fin de saison montrent galement une fin tardive de la saison au Sahel L amplitude de la date de fin de saison des deux stations est courte par rapport a celle du d but de la saison Figure 24a Evolution de la date de la fin de la saison des pluies Aribinda 1991 2010 0 035 y 0 231x 249 26 sept 4 3 0 2 1x 29 21 sept 16 sept 11 sept G sept 1 sept 27 ao t 4 22 ao t 17 ao t T T V dv gw ok c oe OQ SYS SMP OS PEP SP us S TN oS Fin de la saison de pluie Normale Lin aire Fin de la saison de pluie Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 110 Figure 24b Evolution de la date de fin de saison 4 Gorom Gorom 1991 2010 1 oct 26 sept 21 sept 16 sept 11 sept 6 sept 1 sept 27 ao t 22 ao t 17 ao t Fin de la saison de pluie Normale Lin aire Fin de la saison de pluie Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 Les r sultats d tudes sur l volution de la date du d but et de la fin de la saison d hivernage 1990 2010 sont difficilement comparables avec ceux des tudes similaires r alis es dans le Sahel du fait de leur intervalle de temps consid r qui est g n ralement grand 4 ou 5 derni res
287. second rang en valeur des exportations totales du pays apr s le coton MRA 2003 Les impacts du changement climatique sur l levage vont probablement passer par un accroissement de la s v rit et de la fr quence des s cheresses La d t rioration des paturages durant les s cheresses et les p riodes de surp turages pourront occasionner des maladies et la mort du b tail et des impacts sur la s curit alimentaire pour ceux qui poss dent des animaux Ziervogel et al 2008 En plus les changements climatiques travers les pr cipitations irr guli res et les conditions extr mes du temps telles que les longues et fr quentes s cheresses jouent sur la qualit et la quantit du p turage ainsi que sur sa r partition spatiale Dans ces changements d environnement la mobilit des leveurs deviendra tr s importante 1 1 3 Dynamique des cosyst mes Depuis la Conf rence des nations unies sur l environnement et le d veloppement CNUED tenue Rio de Janeiro en juin 1992 les questions de changements climatiques sont 25 prioritaires dans la protection de l environnement aussi bien au niveau des pays industrialis s historiquement responsables de ces changements que des pays en d veloppement ceux qui n ont jou qu un r le mineur La v g tation naturelle est une ressource tr s importante dans l conomie des pays sah liens Elle fournit le p turage naturel pour l alimentation du b tail fer
288. ses classes th matiques unit s d occupations des terres est en g n ral significative pour les images de 1990 et 2010 Les valeurs du coefficient sont globalement lev es pour les images des trois villages 180 6 1 1 Qualit de la classification 4 K k n n Pour le village de K k n n le kappa est de 0 82 pour l image de 1990 et de 0 89 pour celle de 2010 avec des pr cisions globales similaires variant entre 85 et 90 Tableau 20 Les r sultats de kappa ainsi obtenus prouvent que les classifications sont fiables selon la m thode de Jansen et al 2008 Tableau 20 Valeur de la pr cision globale et de coefficient Kappa issues de la classification des images de 1990 et 2010 de K k n n Images Landsat Pr cision globale Coefficient Kappa 1990 85 0 82 2010 90 0 89 Source Images Landsat 1990 et 2010 Les matrices de confusion indiquent qu il n y a pas eu de grandes confusions entre les classes lors de la classification de l image de 1990 et 2010 Annexes 3a et 3b Les formations ripicoles FR les steppes S les formations v g tales sur les placages sableux FPS et les zones rod es ZE ont plus de 80 des pixels bien class es pour l image de 1990 et 2010 Des erreurs de commission et d omission sont survenues lors de la classification Les erreurs de commission sont respectivement pour les classes S et FPS de 20 23 et 32 91 en 1990 Sur l image de 2010 les erreu
289. subissent des al as li s des conditions cologiques et climatiques s v res Le pr sent chapitre donne une vue synth tique des travaux r alis s sur l volution r cente de l environnement et du climat au Sahel et l impact climatique sur les syst mes de production agro pastorale Le chapitre est divis en trois sections la premi re section pr sente le cadre th orique de l tude travers le contexte du changement climatique au Sahel l impact du changement et de la variabilit climatique les dynamiques des cosyst mes et les perceptions locales des changements environnementaux et climatiques ainsi que les strat gies d adaptation la deuxi me section porte sur le cadre conceptuel de l tude et enfin la troisi me section pr sente les approches m thodologiques utilis es 18 1 1 CADRE THEORIQUE DE L ETUDE Cette section de l tude est consacr e la revue de litt rature Celle ci porte sur les recherches men es en Afrique en g n ral et met particuli rement l accent sur le Sahel l chelle r gionale 1 1 1 Changement et variabilit climatiques au Sahel 1 1 1 1 Causes du changement et de la variabilit climatiques Des recherches et exp riences des d cennies r centes ont montr que le ph nom ne ENSO joue un r le important en particulier dans l explication de la variabilit pluviom trique dans beaucoup de pays tropicaux et subtropicaux Cependant l ENSO n est
290. t climatique s observe en deux tapes la premi re n cessite que les populations locales per oivent un changement du climat et la seconde qu elles d veloppent des strat gies d adaptation Maddison 2006 Les tudes de connaissance et de perception de l environnement de la gestion des ressources naturelles des adaptations aux changements climatiques sont de plus en plus int gr es dans les recherches scientifiques Farooquee et al 2004 Fairhead et al 2005 Brou et al 2007 Tschakert 2007b Krishnamurthy ef al 2011 Pour s adapter aux probl mes environnementaux globaux d gradation du milieu et changement climatique par exemple cela d pendra aussi bien des valeurs humaines culturelles que des expertises scientifiques Selon Heyd et al 2009 la culture joue un r le important entre les r ponses humaines adaptations et les changements environnementaux Ces r ponses d pendent lourdement de l tendue avec laquelle les soci t s entretiennent des rapports avec leur environnement naturel 28 1 1 4 1 Perception paysanne du changement climatique et environnemental Ces derni res ann es la question de la perception locale est de plus en plus consid r e dans les tudes portant sur l volution des cosyst mes sah liens en relation avec les changements climatiques Roncoli 2006 Thomas ef al 2007 West et al 2008 Barbier et al 2009 Mertz et al 2009a Plusieurs tudes ethnobotan
291. t des cyclones GIEC 2007 Vers le milieu du XXT si cle le d bit moyen annuel des cours d eau et la disponibilit en eau devraient augmenter en raison du changement climatique aux latitudes lev es et dans certaines zones tropicales humides et diminuer dans des r gions s ches aux latitudes moyennes et dans les r gions tropicales s ches Bates et al 2008 Les ressources hydriques vont donc se rar fier dans les r gions o elles font d j souvent d faut essentiellement dans les pays du Sud Ainsi selon le GIEC 2007 court terme 75 250 millions de personnes suppl mentaires devraient souffrir d une p nurie d eau accentu e par les changements climatiques en Afrique subsaharienne d ici 2020 Comme le climat a une influence importante sur l environnement global son d r glement pourrait avoir des incidences n fastes sur le fonctionnement des cosyst mes aussi bien terrestres que maritimes Les changements de la fr quence de l intensit de l tendue et de la situation des perturbations influeront les risques et le rythme de remplacement des cosyst mes existants par de nouveaux cosyst mes Les perturbations peuvent acc l rer la disparition des esp ces et cr er des opportunit s pour l tablissement de nouvelles esp ces Gitay et al 2002 FAO 2007 Les cosyst mes des r gions arides et semi arides seront fortement touch s Thornton et al 2009 Ces volutions climatiques affectent n g
292. t affecter la capacit adaptative locale La perception locale de ces ph nom nes est une dimension non n gligeable de la probl matique d autant plus qu en sus de la dimension physique le climat a une dimension spirituelle et motionnelle marqu e chez les communaut s locales ACCA 2007 Dans la litt rature 1l ressort que la p riode r cente est caract ris e par une variabilit spatiale et une variabilit interannuelle du climat en Afrique particuli rement au Sahel r gionale Des tudes sur l volution des tendances futures de temp rature montrent aussi que de vastes r gions africaines notamment le Sahel pourraient subir un r chauffement Ces changements et variabilit s climatiques actuels et futurs ont des impacts sur les cosyst mes et sur les moyens de subsistance des populations sah liennes qui devront d velopper des strat gies 30 efficaces pour s y adapter travers une lecture endog ne de l volution de leur environnement Dans cette section de l tude il convient de retenir que beaucoup de travaux de recherche ont t men s sur les changements climatiques et leurs impacts sur l environnement en Afrique et au Sahel surtout sur le plan r gional Dans la section suivante la revue de litt rature porte sur les tudes r alis es au Sahel l chelle nationale particuli rement au Burkina Faso 1 2 CADRE CONCEPTUEL DE L ETUDE Les paragraphes qui suivent portent sur le ca
293. t sont en majorit unanimes sur l volution du d but tardif de la saison des pluies La vision paysanne du d but tardif de la saison pourrait tre influenc e par les faux d parts de saison Cette vision des populations locales du d but tardif de la saison est conforme avec l analyse des donn es pluviom triques faite avec la courbe de Franquin et Coch me qui montre en majorit une grande variabilit marqu e par de faux d parts de saison voir chapitre 3 Cette m me observation a t faite par les populations d un village situ dans la m me zone climatique au nord du Burkina Faso Nielsen ef al 2010a Des tudes similaires r alis es dans des zones arides au nord du Nigeria et en Ethiopie corroborent les perceptions paysannes de d buts tardifs de pluies Ayanwuyi et al 2010 Aberra 2011 La majorit de la population plus de 90 des trois villages per oit une fin pr coce de la saison des pluies Figure 39 Cette perception est confirm e avec l analyse de la pluviom trie par les courbes v nementielles de Franquin et Coch me o dans la majorit des cas la fin de yee la saison humide utile survient lors de la 1 et la 2 d cade du mois de septembre La dur e de la saison conna t une diminution ces 20 derni res ann es selon plus de 76 de la population de Dampela et respectivement 80 et 73 de celle de Gand fabou Kelw l et K k n n Tableau 11 Cette vision en consid rant
294. t 2010 varie galement Figure 34 La courbe de tendance des moyennes annuelles est la baisse Les fortes vitesses sont surtout observ es dans la derni re d cennie avec une moyenne de 2 m s en 2000 et 2001 Figure 34 Evolution interannuelle de la vitesse moyenne du vent de la station de Dori de 1991 2010 Sp T T F T TT A e D o DP OU XY D PED LS SE os Vitesse moyenne annuelle du vent Normale Lin aire Vitesse moyenne annuelle du vent Source Direction de la M t orologie Nationale Burkina Faso 2010 126 De par la variabilit de son intensit notamment en d but et fin de la saison d hivernage le vent dans les milieux sableux peut devenir un agent nuisible pour l agriculture Ses effets sur le milieu peuvent affecter les sols conduisant a une rosion plus ou moins importante selon leur structure et leur texture La perte en terre fine engendre un appauvrissement du sol et contribue de ce fait la baisse de la fertilit puisque celle ci renferme l essentiel des l ments nutritifs li s aux argiles et la mati re organique 3 4 2 Evolution de l humidit et de l vapotranspiration Les r sultats de l analyse de l volution interannuelle de l humidit relative moyenne sont repr sent s dans la figure 35 On constate une variabilit d une ann e l autre La plus grande valeur a t
295. tale Eccard et al 2000 Archer 2004 Hiernaux et al 2009 Miehe et al 2010 Okayasu et al 2010 La d gradation du couvert v g tal par l occupation souvent anarchique des bas fonds 199 et des cours d eau coupl e a l impact de pr l vement fourrager et du pi tinement des animaux peut conduire au d veloppement d une importante dynamique hydrique sur les terres et les berges La d gradation de la v g tation et l occurrence des pluies abondantes observ es ces derni res d cennies peuvent acc l rer le creusement des ravines rosion r gressive et rendre difficile la r cup ration des terres Des empreintes de tentatives de r cup rations des terres d grad es par scarifiage sont observ es dans le village observation terrain 2010 Mais ces zones sont sujettes de tr s fort ruissellement qui rendent caduque l efficacit de cette technique de r cup ration La d gradation du couvert v g tal entraine l apparition de sols d nud s qui sont ainsi expos s aux intemp ries du climat Parmi les effets n fastes on peut citer les cons quences multiples tels que la formation des cro tes superficielles l augmentation des ruissellements le manque d infiltration conduisant ainsi une baisse progressive du niveau de la nappe phr atique augmentation des risques d inondation et une perte de fertilit acc l r e des sols la migration des jeunes et le d veloppement des conflits Valentin 1994 Bou
296. te Sensing Vol 70 n 6 pp 723 731 144 Lykke A M 2000 Local perceptions of vegetation change and priorities for conservation of woody savanna vegetation in Senegal Journal of Environmental Management Vol 59 pp 107 120 145 Lykke A M Kristensen M K and Ganaba S 2004 Valuation of local use and dynamics of 56 woody species in the Sahel Biodiversity and Conservation Vol 13 n 10 pp 1961 1990 146 Maddison D 2006 The Perception of and Adaptation to Climate Change in Africa CEEPA Discussion Paper No 10 Pretoria South Africa Centre for Environmental Economics and Policy in Africa 56 p 147 Maddison D 2007b The Perception of and Adaptation to Climate Change in Africa The World Bank 53 p 241 148 Maddison D Manley M and Kurukulasuriya P 20074 The Impact of Climate Change on African Agriculture A Ricardian Approach Policy research working paper 25 p 149 Manga A Dorego G S Hadji B D E and San T 2009 Pr dictions pluviom triques des saltigu s et pratiques paysannes en pays s r re les croyances culturelles au service de l agriculture Geographia Technica Num ro sp cial pp 1 6 150 Maranz S 2009 Tree mortality in the African Sahel indicates an anthropogenic ecosystem displaced by climate change Journal of Biogeography Vol 36 n 6 pp 1181 1193 151 Martens P and Rotmans J 2002 Transitions in a Globalising World Swets amp Zeitlinger
297. tes est favorable pour le mil mais elle reste variable surtout Aribinda car dans 25 des cas elle d bute au 1 re cours da la d cade de juillet La date de d but de la p riode humide correspond la fin des semis La p riode de semis s tale donc entre la date du d but de la p riode pr humide et la date de d but de la p riode humide Cela permet de montrer que pour la zone d Aribinda il y aen g n ral un mois pour les semis et pour Gorom Gorom il y a 2 d cades pour les semis La p riode post humide commence en g n ral dans les deux stations au cours de la deuxi me d cade du mois d ao t dans 37 des cas a Aribinda et dans 26 des cas Gorom Gorom Elle commence aussi Gorom Gorom dans 21 des cas lors de la troisi me d cade du mois d aotit et de m me pour la premi re d cade du mois de septembre Cette p riode est donc 114 variable Gorom Gorom La diminution de la pluie en mi ao t a Aribinda alors que les semis commencent dans la troisi me d cade de juin donc apr s 2 mois de pluie Aribinda et 5 d cades a Gorom Gorom pourrait occasionner un stress hydrique pour les cultures en p riode de croissance et fructification La fin de la saison utile intervient dans 32 des cas au cours de la 1 et de la deuxi me d cade du mois de septembre Aribinda A Gorom Gorom la saison utile s ach ve dans 47 des cas d s la premi re d cade de septembre 115 Figure 26a Fr quence des
298. teur de th se le Professeur DA Dapola Evariste Constant qui a accept d assurer la direction de ce travail malgr ses multiples occupations Merci Professeur pour votre confiance votre disponibilit votre rigueur scientifique et vos nombreux conseils J adresse aussi mes remerciements au corps enseignant du D partement de G ographie pour les efforts consentis ma formation et pour leur conseil et leur encouragement Une mention sp ciale est faite au Professeur ZOUNGRANA Tanga Pierre qui a parrain mon admission dans le projet LaSyRe Je remercie le projet LaSyRe Sahel A region wide assessment of land system resilience and climate robustness in the agricultural frontline of Sahel qui m a permis de renforcer mes capacit s en mati re de recherche Ma gratitude va aussi tous les partenaires du projet de VINERA du Niger du S n gal et du Danemark en particulier Professeur Anette Reenberg et ses coll gues Bjarne Fog Ole Mertz Rasmus Fensholt Jonas Henriques Kjeld Rasmussen Sarah D Haen Laura Vang Rasmussen ainsi qu aux tudiants de l institut de G ologie et de G ographie de Copenhague pour avoir facilit et rendu agr able mon s jour durant le stage d tude au Danemark Je remercie les membres du jury Professeur ZOUNGRANA Tanga Pierre et Professeur NEBIE Ousmane Burkina Faso Professeur BOUZOU MOUSSA Ibrahim Niger et Professeur GUISSE Aliou S n gal qui ont bien voulu accepter de juge
299. teurs 2 hbts km pr sente une superficie de 1 065 471 km et une pluviom trie moyenne annuelle de l ordre de 150 300 mm le Sahel agro cologique est caract ris par des param tres biophysiques socio conomiques et agropastoraux sp cifiques le climat est de type semi aride avec une pluviom trie moyenne variant de 200 600 mm an En Afrique de l Ouest ce domaine couvre une bande d orientation ouest est traversant le S n gal le Mali le Burkina Faso le Niger le Nig ria le Tchad le Soudan l Ethiopie et Djibouti Sa superficie totale est 2 environ de 1 603 626 km Niang 2006 le Sahel climatique d coup selon les m ridiens dont trois r gions se distinguent le Sahel de l Est correspondant la partie tchadienne et l est du Niger avec des conditions plus pluvieuses le Sahel de l Ouest correspondant au domaine regroupant le S n gal et la partie ouest du Mali caract ris par un maintien des conditions s ches et le Sahel du centre centre est du Mali et centre ouest du Niger o figure le Burkina Faso situ entre 11 W et 15 E o les conditions pluviom triques ne sont ni bonnes ni mauvaises Ali ef al 2009 63 2 1 1 2 Situation g ographique des sites d tude L tude a t men e dans trois villages de la r gion du Sahel au nord du Burkina Faso Figure 3 Le village de K k n n fait partie du d partement de Koutougou et le terroir de Dampela est dans le d partement d
300. tilise les sols et permet aux populations rurales de subvenir leurs besoins par la provision en divers produits ligneux et non ligneux Vandenbeldt er al 1992 Lykke 2000 Lykke et al 2004 Ganaba et al 2005 Par et al 2009 Krohmer et al 2006 Ainsi la variabilit inter annuelle de la production de la biomasse aura des impacts sur l quilibre cologique sah lien et sur la production agricole et pastorale De ce fait pour d finir des strat gies de gestion optimale pour le Sahel dans le contexte d un climat changeant il est crucial de comprendre l organisation des ressources naturelles et leurs dynamiques en relation avec les besoins humains de la zone 1 1 3 1 Tendances d volution des cosyst mes L appr hension de l tat et de l volution des cosyst mes est une n cessit dans les r gions arides et semi arides due leur importance dans la gestion des cosyst mes la lutte contre la pauvret et l adaptation au changement climatique Lambin et al 2003 Stephenne et al 2004 Winslow et al 2004 Woomer et al 2004 B ni et al 2005 Sanon 2007 Tschakert 2007a Les cosyst mes des zones s ches sont depuis des ann es influenc s par une variabilit climatique sans pr c dent qui accroit leur fragilit Turner 1999 Archer 2004 Funk et al 2006 Okayasu et al 2010 Vanderpost et al 2011 Le Sahel un des plus grands domaines arides a retenu l attention internationale depuis les c
301. tim es a plusieurs milliards de dollars CILSS AGRHYMET 2010 Ainsi la recrudescence ces derni res ann es de ph nom nes extr mes comme les s cheresses et les inondations certes parfois localis s mais tr s d vastateurs pourrait entraver la r alisation des objectifs du mill naire pour le d veloppement OMD Tarhule 2005 Ali 2010 Le cas le plus s rieux est celui de l objectif de r duction de la pauvret et de la faim dont la r alisation tient principalement aux performances d une agriculture qui est tr s fragilis e par le changement climatique Plus de 95 de l agriculture africaine subit les al as de la pluviom trie La production agricole sera fortement compromise par le changement et la variabilit climatiques Les superficies de terres arables la dur e des saisons de culture et le rendement par hectare sont susceptibles de baisser ce qui pourrait compromettre la s curit alimentaire et accentuer la malnutrition Ekpoh 2010 Egalement dans le Sahel ouest africain plus de 80 des 55 millions de sa population rurale est impliqu dans l agriculture Ce secteur contribue presqu 35 du produit int rieur brut PIB des pays C est donc vident que le changement du climat affecte s rieusement les conomies de ces pays Les pertes conomiques comme r sultat du changement climatique sont estim es plus de 14 de GDP Gross Domestic Product en fran ais produit national brut FAO 2010 Les al as c
302. tion divine et aux ph nom nes naturels Pour une grande partie des populations locales la pluie est un don de Dieu Nombreux sont donc ceux qui croient que la diminution progressive de l eau venant du ciel est li e au non respect des valeurs religieuses l insuffisance de pri res et aux conflits dans l acc s aux ressources naturelles Les causes naturelles sont selon la population l augmentation des temp ratures et les changements du mouvement des vents Figure 40c Perceptions des causes d volution des pr cipitations K k n n m Mauvaise gestion du mileu Causes naturelles m Volont divine m Manque d arbres Ne sait pas Source Enqu tes terrain 2011 Les r sultats de la vision paysanne des causes d volution des temp ratures et des vents sont repr sent s sur les figures 41a 41b et 41c La plupart des personnes interrog es de Dampela 42 de Gand fabou Kelw l 50 et de K n n n 31 attribuent l volution des temp ratures et des vents l eeuvre divine Une 138 grande proportion des interview s 43 a K k n n et une proportion non n gligeable a Dampela 35 et a Gand fabou Kelw l 22 pensent que ces changements sont dus aux ph nom nes naturels La mauvaise gestion la s cheresse le manque d arbres et la pr sence de zones d nud es sont aussi cit s comme causes d volution des temp ratures et des vents dans les trois villages sites
303. tion en agriculture Les mesures d adaptation aux changements et aux variabilit s climatiques mises en ceuvre dans la production agricole face aux dommages attaques parasitaires et maladies caus s sur les cultures sont entre autres la modification du calendrier agricole l adoption de nouvelles vari t s ou am lior es la pratique de techniques de conservation des eaux et des sols CES l utilisation de la fumure organique l utilisation des bas fonds et les soins phytosanitaires Les tableaux 17 et 18 pr sentent les r sultats des mesures d adaptation adopt es par les populations locales des trois sites d tude 4 4 1 1 R ponse paysanne a la variabilit des d buts tardifs et faux d part des pluies Face a la mauvaise croissance et a la mort de jeunes plants li es au d but tardif des pluies et aux faux d parts de la saison d hivernage la majorit des interview s de Dampela 53 de Gand fabou Kelw l 35 et de K k n n 55 r agit spontan ment par des semis 150 r p t s Certains enqu t s surtout ceux de Gand fabou Kelw l r duisent le nombre de champs 19 Afin d viter de tels d sagr ments climatiques long terme les populations locales prennent des dispositions pour r duire les impacts en utilisant des vari t s pr coces 33 Dampela 28 Gand fabou Kelw l et 30 K k n n Certains r pondants font des semis sur sol sec surtout Damp la 20 et K
304. tiques ces vingt derni res ann es De fa on g n rale les r sultats confirment la premi re hypoth se sur la tendance n gative de l volution du climat L analyse de la pluviom trie sur une longue s rie montre une variabilit temporelle et spatiale avec une tendance g n rale des pr cipitations la baisse Cependant les deux derni res d cennies 1990 2010 sont marqu es par un retour de meilleures conditions pluviom triques dans la zone d tude avec une grande variabilit d une ann e l autre beaucoup plus marqu e que celle des d cennies ant rieures Les diff rents param tres saisonniers connaissent aussi une grande variabilit L volution du nombre de jours r v le une tr s forte fluctuation en d pit de la stabilit constat e dans l ensemble L volution du nombre de jours des pluies sup rieures 30 mm et de leur quantit montre une croissance des extr mes pluviom triques dans les stations tudi es La droite de tendance et les probabilit s de la date de d but de la saison des pluies est stable Aribinda et faiblement la baisse Gorom Gorom Cette stabilit et baisse prouve un d but pr coce de la saison selon la m thode de AGRHYMET La droite de tendance de la date de la fin des saisons de pluies est faiblement croissante a Aribinda et constance Gorom Gorom La variation de la date de fin de saison est donc constante dans l ensemble et de plus en plus 219 tardi
305. ts climatiques est donc devenue une question urgente ces derni res ann es n cessitant l attention des gouvernements et des organisations non gouvernementales et environnementales Cette situation a conduit l laboration de Programmes d Action National d Adaptation la variabilit et aux changements climatiques PANA et de l Adaptation au Changement Climatique ACCA par la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique CCNUCC dans la majorit des pays africains Des recherches sur l adaptation aux changements climatiques sont d velopp es en cons quence Berkes et al 2001 Mortimore et al 2001 Seguin 2003 Adger et al 2005 Ziervogel et al 2006 Cependant il y a toujours selon le GIEC le besoin d am liorer les connaissances sur le r le des complexes syst mes socio conomiques socioculturels et biophysiques et le lien entre changement climatique et adaptation en Afrique Boko et al 2007 Du fait que le climat continuera de changer et face au besoin d laboration de strat gies d adaptation futures aux changements climatiques il est important de comprendre comment les populations locales pergoivent le changement de leur environnement et comment elles y font face dans le contexte du changement et de la variabilit climatiques de l d coule l int r t de la pr sente th se dont le titre est Changements climatiques dynamique de la v g tation et perceptions paysannes dans le Sahel burk
306. ty are a present major concern of the world Climate change and variability impact negatively on agriculture and natural ecosystems Since the drought crises in the Sudano Sahelian zone of Africa there was an increasing number of studies focused on ecosystems dynamics Despites this growing number of studies the gap of knowledge or its scarcity is persisting in order to capture the specificity of the dynamics at local scale In Burkina Faso the studies of local perception on natural resources dynamics in relation to climate evolution are still limited in the Sahelian region In this context the present thesis is aiming to evaluate the land cover land use and climate dynamics and also to capture the local perception on the changes and their consequences In order to reach the main objective several approaches and methods were used To further analyze or understand the vegetation and climate dynamics as well as farmers perceptions the approach adopted combine the optical images classification the use of indices derived from NDVI data Survey information and field data capture The main conclusions drawn from the findings of the study are a globally there is a very high variability and a negative evolution of the climatic parameters in the study area b in general farmers have perceived the negative evolution of the different climatic variables which was found by the analysis of meteorological data c Farmers perceive negative impa
307. u comportement hydrologique limitant les ruissellements Gand fabou Kelw l Kumar ef al 2002 Niang 2006 Le constat d une faible perception paysanne de l accroissement des inondations est aussi not dans d autres tudes r alis es au nord du Burkina Faso Ou draogo et al 2010 Mertz et al 2012 En plus de l volution des pr cipitations les populations sont interview es sur l volution des temp ratures et des vents Les r sultats des enqu tes sont pr sent s dans le tableau 12 L accroissement de la temp rature durant la saison s che est mentionn par plus de 80 des personnes interrog es des trois villages La majorit des interview s du terroir de Dampela 74 de Gand fabou Kelw l 59 et de K k n n 61 indiquent une hausse des temp ratures durant la saison d hivernage L augmentation de la fr quence des vents forts durant la saison des pluies est per ue par plus de 70 des r pondants des trois villages sites L analyse des r sultats indique une perception significative de l augmentation des temp ratures durant la saison des pluies et la saison s che ainsi que l augmentation de la fr quence des vents forts Cette observation est aussi faite dans les travaux de recherche men s dans la m me zone climatique Nielsen ef al 2010b Mertz et al 2012 Des tudes similaires men es dans les zones s ches de la bande sah lienne montrent aussi un accroissement de la temp
308. ucoup plus pr occupante pour le Sahel du fait de sa position g ographique au sud de la lisi re du d sert saharien et de la forte d pendance de sa population l agriculture pluviale et l levage des tudes ont d ailleurs soulign les impacts n gatifs possibles de la variabilit climatique sur la productivit agricole et le besoin de d velopper des strat gies d adaptation ad quates et am lior es Duivenbooden et al 2002 Kurukulasuriya et al 2006 Ou draogo 2007 Maddison et al 2007a Frappart et al 2009 Seo et al 2009 Apata et al 2010 La sous r gion sah lienne a t port e l attention de la communaut internationale il y a d j plusieurs d cennies par les grandes s cheresses qu elle a connu au d but des ann es 1970 et 1980 Ces perturbations climatiques ont grandement affect les conomies ainsi que les cosyst mes Les actions entreprises par le comit permanent inter tats de lutte contre la s cheresse dans le Sahel CILSS et ses partenaires depuis sa cr ation en 1973 ont beaucoup contribu r duire les impacts n gatifs de ces perturbations climatiques Cependant les syst mes de production et les modes de vie des populations de la sous r gion essentiellement agropastorales demeurent vuln rables aux al as du climat En effet la sous r gion a connu 23 en 2007 2008 et 2009 les pires inondations depuis plus de 30 ans Les pertes occasionn es par ces intemp ries sont es
309. udalan avec des cons quences n fastes sur la production de la biomasse aussi bien ligneuse qu herbac e En 2006 les valeurs de l ICN partir d images MODIS des deux quinzaines d ao t montrent une bonne croissance de la v g tation Deou Oudalan et le contraire Koutougou et Aribinda Soum On observe que l ann e 2006 est une ann e de bonne croissance de v g tation qui se traduit par un gradient contrast par rapport aux isohy tes pluviom triques La situation de l ICN en 2007 pour la premi re quinzaine r v le une tr s bonne croissance de la v g tation dans l ensemble des trois d partements Cette croissance est plus marqu e Deou Figure 43c Cependant dans la deuxi me p riode tous les d partements montrent une croissance tr s positive de la v g tation Figure 43d sauf le nord de Deou qui reste critique En r sum 2007 est galement une tr s bonne ann e de croissance et plus particuli rement dans le d partement de Deou qui se localise dans la partie plus au nord de la zone d tude En 2008 dans les deux p riodes d analyse les valeurs de l ICN pr sentent une croissance tr s n gative de la v g tation dans les d partements de Koutougou et Deou surtout dans les localit s situ es au nord des deux d partements A Aribinda cependant la croissance de la v g tation est positive Figure 43e On observe pour l ann e 2008 qui est une ann e de croissance anormale que le gradient est
310. ude s observe Dampela D apr s le d l gu de ce village pendant la saison s che un nombre impressionnant de b tail venant de tous horizons villages environnants et de ceux d autres provinces et m me du Mali se rencontrent dans ce village cause de la disponibilit de l eau souterraine La convergence de ces nombreux troupeaux dans ce village peut avoir la fois des impacts n gatifs et des avantages sur les ressources 87 naturelles A Gand fabou Kelw l village surtout pastoral la transhumance se pratique faiblement en saison s che vers les mares de Tin Edjar et d Oursi Les esp ces dominantes lev es sont les bovins les ovins et les caprins ainsi que de volaille La taille du b tail par paysan est difficile estimer car les paysans r v lent rarement l effectif exact de leur b tail Cependant selon la majorit de la population locale des trois villages la taille de ces animaux est en baisse Figure 14 et 15 Ce qui en principe ne devrait pas constituer une pression remarquable sur les ressources naturelles Figure 14 Evolution des effectifs bovins Ke z 5 E uw E ze amp Dampela Gandafabou K k n n m Augment mStable mDiminu mNesaitpas m Pas de r ponse Source Enqu tes terrain 2011 Figure 15 Evolution des effectifs caprins des repondants Dampela Gandafabou K k n n m Augment mStab
311. ue Agnew et al 1999 Au Burkina Faso des tudes r centes sur la dynamique de la v g tation existent dans les partie soudanienne Ou draogo 2006 Par et al 2008 Ou draogo et al 2011 Cependant dans la partie nord du pays la litt rature est plus rare particuli rement en ce qui concerne les 32 processus de modification des paysages Ces processus peuvent tre d termin s par une matrice de transition cette transition se d finie comme un processus de changement d un syst me dans lequel le caract re structural du syst me se transforme Martens et al 2002 Am liorer la connaissance sur les m canismes de conversion des terres pouvant contribuer la gestion durable des ressources naturelles et la r duction de la vuln rabilit de la population locale n cessite une bonne appr hension de la dynamique de l occupation des terres En plus des tudes bas es sur l utilisation des donn es scientifiques des travaux sur la perception locale de l volution du climat et des ressources naturelles au Sahel burkinab existent West et al 2008 Barbier et al 2009 Mais l analyse de la vision locale sur la variabilit climatique reste insuffisante M ller et al 2002 Lykke et al 2004 Maranz 2009 Ou draogo et al 2010 Nielsen et al 2010a Sop et al 2011 Il ressort de la synth se de la litt rature existante que des tudes sont men es au Burkina Faso sur la dynamique des cosyst mes et du
312. ues et les associations dans cette gestion Comment la production agricole a volu au cours des 10 derni res ann es ces 20 derni res ann es Quels sont les probl mes de l agriculture dans votre village 280 19 Quels sont les probl mes au niveau des sols comment les g rez vous 20 Comment l levage a t il volu ces 10 derni res ann es ces 20 derni res ann es 21 Quelle est la situation de l eau dans votre village 22 Quelle la situation du p turage 23 Y a t il des leveurs trangers qui traversent ou s journent dans votre village 24 Quel type de probl me cela engendre t il 25 Y a t il des gens qui quittent le village pourquoi 281 Annexe 5b Guide focus groups NOM DU VILLAGE A DYNAMIQUE DES VINGT DERNIERES ANNEES I POPULATION Pr sence de migrants dans le village Origine Ethnies arriv es D part de population destination Raison de d part Activit s socioprofessionnelles par ethnie par r sident migrant Mossi Peul Fuls Autres Il VEGETATION Densit arbres Esp ces disparues Esp ces apparues Esp ces nouvellement introduites Projets intervenus pour la gestion du couvert v g tal IL CLIMAT PLUIE Quantit de pluies de l hivernage Poches de s cheresse Inondations pendant l hivernage Dur e de l hivernage TEMPERATURE Intensit pendant la saison s che Intensit pendant l hivernage VENTS Fr quence et dur e de vents forts pendant
313. ui apportent des pluies dans le domaine sah lien et la c te guin enne Nicholson 2008 La premi re saison de pluie le long des c tes guin ennes africaines intervient entre mi avril et fin juin Durant cette p riode la ZCIT est a une position quasi stable aux environs de la latitude 5 N Elle est suivie par la saison de la mousson d t o la ZCIT se d place vers le nord et se positionne au dessus de la latitude 11 N apportant des pluies au Sahel entre juin et 93 septembre Ensuite la deuxi me saison des pluies survient sur les c tes guin ennes en octobre et novembre Sultan et al 2005 Janicot et al 2011 Ces d placements sont associ s aux mouvements nord sud en latitude du jet oriental africain au dessus de Afrique de l ouest Les pr cipitations au Burkina Faso comme dans la plupart des pays sah liens sont li es a la pr sence de la mousson l origine d une saison des pluies de mai septembre Sylla et al 2010 Polcher et al 2011 Le pays est divis en trois domaines climatiques Figure 16 qui se caract risent comme suit e domaine sah lien pr cipitations annuelles inf rieures 600 mm couvrant les r gions au nord du 14 parall le est caract ris par une courte saison des pluies avec d importantes amplitudes thermiques diurnes et annuelles e domaine soudano sah lien ou nord soudanien avec des pr cipitations annuelles moyennes entre 600 et 900 mm englobant les r gion
314. uirasse permanente vivri re Plateau avec niveau Sol ferrugineux Nulle Inaptitude Culture cuirass tropical peu permanente vivri re lessiv indur profond Glacis de d nudation Sol brun subaride Moyenne Aptitude marginale Mil et pente moyenne ni b Glacis de d nudation Sol ferrugineux Moyenne Aptitude marginale Culture pente inf rieure tropical peu vivri re et lessiv fourrag re pseudogley Glacis de piedmont sur Sol peu volu Moyenne Aptitude marginale Culture roche acide d apport vivri re colluvial modal Glacis de piedmont sur Sol peu volu Moyenne Aptitude marginale Culture roche basique d apport vivri re colluvial modal Erg ancien Sol ferrugineux Moyenne Aptitude marginale Culture tropical peu vivri re lessiv modal Plaine alluviale Sol hydromorphe Elev e Aptitude marginale Culture pseudogley de vivri re Lit mineur des petits surface cours d eau Source BUNASOLS terrain 2010 259 Annexe 1d Caract ristiques morpho p dologiques de K k n n Unit topographique et Sol dominant Fertilit Aptitude Type de g omorphologie agronomique cultures Butte cuirass e Lithosols sur Nulle Inaptitude Culture cuirasse OU sur permanente vivri re Butte rocheuse roches diverses Plateau avec niveau Sol ferrugineux Nulle Inaptitude Culture cuirass tropical peu permanente vivri re et lessiv indur fourrag re profond Gl
315. ures arrach es lors de pluies intenses sont per ues Gand fabou Kelw l La diff rence de perception peut s expliquer par l influence du milieu travers la structure instable et meuble du sable qui supporte les cultures et favorise leur arrachage a Gand fabou Kelw l Quelques interview s 11 Dampela 6 a Gand fabou Kelw l et 7 a K k n n affirment que les fortes pluies en d but de saison occasionnent le pourrissement des semis par stagnation d eau Environ 3 des interlocuteurs dans chaque village notent une bonne croissance des plantes en cas de forte pluie Les inondations inh rentes a ces fortes pluies entrainent la destruction des cultures qui pourrissent par asphyxie selon 24 et 26 des interlocuteurs respectivement des terroirs de Gand fabou Kelw l et K k n n L valuation de la mesure de la perception paysanne de l impact des pluies excessives r v le que les impacts per us sur les cultures sont n gatifs et positifs Dans l ensemble la perception de l impact des pluies excessives sur les cultures est faible dans les trois villages ce qui inhiberait le d veloppement des strat gies adaptatives pour faire face a l occurrence de ces conditions pluviom triques extr mes Des tudes similaires confirment que les populations mentionnent des dommages li s aux pluies excessives sur la croissance des plantes au nord du Burkina Faso et du Nigeria Visser et al 2003 Barbier et al 2009 Ay
316. uses d volution du climat sont repr sent s dans les figures 40a 40b et 40c Les causes d volution des pr cipitations sont per ues comme une volont ou une punition divine par 58 des interview s Dampela 56 Gand fabou Kelw l et 41 K k n n Une importante proportion des interview s 27 Dampela 20 Gand fabou Kelw l et 38 K k n n notent les changements des pr cipitations comme un ph nom ne 136 naturel Une faible proportion des r pondants des trois villages mentionnent le manque de gestion du milieu comme source d volution des pluies Figure 40a Perceptions des causes d volution des pr cipitations 4 Dampela m Mauvaise gestion du mileu m Causes naturelles m Volont divine m Manque d arbres m Ne sait pas Source Enqu tes terrain 2011 Figure 40b Perceptions des causes d volution des pr cipitations Gand fabou Kelw l m Mauvaise gestion du mileu m Causes naturelles m Volont divine m Manque d arbres m Ne sait pas Source Enqu tes terrain 2011 137 L analyse des r sultats de perceptions des causes d volution des pr cipitations dans les trois villages montre que les populations sont peu conscientes du r le que leurs activit s jouent dans les changements des pr cipitations Ce constat se refl te dans la proportion significative des interlocuteurs qui attribuent les causes du changement pluviom trique a la sanc
317. uti P M Fink A H Gosset M Lebel T Gaye A T Rowell D P Moufouma Okia W Jacob D Rockel B Giorgi F and Rummukainen M 2011 Progress in regional downscaling of west African precipitation Atmospheric Science Letters Vol 12 n 1 pp 75 82 204 Pal S 2012 Variations climatiques et production agricole vuln rabilit paysanne et adaptation dans le Sahel Universit de OUAGADOUGOU 70 p 205 PANA 2003 Groupe d expertsdu Burkina Faso Synth se des tudes de vuln rabilit et d adaptation aux changements climatiques tude de cas du Burkina Faso Etapes 3 4 et 5 du processus NAPA Atelier de formation sur les Programmes d Action Nationaux pour l Adaptation PANA Ouagadougou Burkina Faso 28 31 octobre 11 p 206 Par S Savadogo P Tigabu M Ouadba J M and Od n P C 2009 Consumptive values and local perception of dry forest decline in Burkina Faso West Africa Environ Dev Sustain pp 1 19 207 Par S S derberg U Sandewall M and Ouadba J M 2008 Land use analysis from spatial and field data capture in southern Burkina Faso West Africa Agriculture Ecosystems amp Environment Vol 127 n 3 4 pp 277 285 208 Patt A G and Schro ter D 2008 Perceptions of climate risk in Mozambique Implications for the success of adaptation strategies Global Environmental Change Vol 18 pp 458 467 209 Polcher J Parker D J Gaye A Diedhiou A Eymard
318. ux Piliostigma reticulatum et l arbuste Guiera senegalensis sont en croissance Dampela surtout dans les zones cultiv es Annexe 3h Leur augmentation est due a la facilit de r g n ration de leurs souches annuellement coup es pour les d frichements agricoles L accroissement de ces esp ces ligneuses est observ e ailleurs au Sahel burkinab par les populations locales M ller et al 2002 Maranz 2009 Sop et al 2011 Cependant dans l tude de Lykke er al r alis e en 2004 dans la m me zone du Sahel burkinab les populations r v lent plut t une r duction de ces esp ces L augmentation de la diversit floristique est per ue par seulement 1 de la population de l ensemble des villages sites Une diff rence de perception n est pas constat e entre village sur l accroissement de la diversit floristique Les esp ces nouvellement introduites sont Azadirachta indica neem Eucalyptus camaldulensis filao Manguifera indica Dampela Prosopis spp Gand fabou Kelw l Azadirachta indica et Ziziphus spp K k n n Ce m me constat est confirm dans une tude r alis e au Niger Wezel et al 2000 La stabilit de l volution du couvert v g tal est mentionn e dans les trois villages travers les interviews individuels Les perceptions sont faibles K k n n Cependant Dampela 16 de la population notent une absence de variation de la superficie des terres d nud es et 22
319. ve selon m thode AGRHYMET La droite de tendance de la longueur de la saison des pluies de 1991 a 2010 est en croissance dans les deux stations avec une tr s forte variabilit d une ann e l autre L analyse de l volution des param tres que sont le cumul annuel de pr cipitation calcul avec le SPI le nombre total de jours pluvieux la date du d but et de la fin de saison et la longueur de la saison des pluies montrent une forte variabilit inter annuelle Les tendances g n rales r v lent dans l ensemble une hausse ou une stabilit des valeurs de ces param tres pluviom triques entre 1990 et 2010 avec un accroissement des extr mes Cependant une analyse intra saisonni re plus d taill e de ces param tres montre des contrastes La m thode de Franquin et Coch me pour la d termination des p riodes utiles pour les cultures la r partition des pluies extr mes entre les mois du d but et de la fin de saison l volution du nombre de jours secs et les s quences s ches maximales en particulier du mois d ao t a t utilis e L analyse r v le en g n ral une diff rence de 2 d cades entre la d termination de la date de d but de la saison par la m thode AGRHYMET et celle de la date de d but des semis par les courbes de Franquin et Coch me Aussi la date de d but de la p riode humide qui correspond la fin des semis reste variable surtout Aribinda et s tale sur tout le mois de juill
320. vers la description des caract ristiques biophysiques et socio conomiques ainsi que les syst mes de production a t faite dans ce chapitre L analyse des diff rents syst mes de production r v le des possibilit s de pressions anthropiques et pastorales sur les ressources naturelles Dans la premi re partie l accent a t mis sur le cadre contextuel et conceptuel ainsi que les diverses approches adopt es pour mener bien la recherche sur les diff rentes th matiques de la pr sente tude Ces diff rentes approches ont t appliqu es sur la zone d tude qui r v le un milieu physique et socio conomique relativement contraignant des moyens de productions majoritairement rudimentaires et des pressions sur les ressources naturelles 91 DEUXIEME PARTIE VISION SCIENTIFIQUE ET PERCEPTION PAYSANNE DE L EVOLUTION DU CLIMAT Pour mieux comprendre l volution du changement et de la variabilit climatiques il y a un besoin urgent de combiner les analyses scientifiques des param tres climatiques et les perceptions et connaissances locales Dans la deuxi me partie de cette tude l valuation de l volution de la pluviom trie de 1955 2010 et de 1990 2010 des temp ratures de la vitesse des vents de l vapotranspiration et de l humidit est pr sent e dans le chapitre trois Le chapitre quatre expose les perceptions locales des changements et variabilit s climatiques des impacts climatiques sur le
321. volution de la v g tation Evolution de la biomasse a l chelle r gionale et locale Causes d volution variation de l ICN variation de ICV Utilisation des images satellites SPOT VGT de 1kmx1km et MODIS 250mx250m de r solution Observations du milieu et lev es de points GPS le long des transects Analyse et laboration des cartes par ARCGIS 9 3 Utilisation images satellites 2 Landsat TM de 30 x 30m d gradation Observations du milieu et Dynamique de Evolution des unit s lev es de points GPS le long l occupation des d occupation de 1990 des transects terres et 2010 Analyse et cartographie par ARCVIEW3 2 les populations Evolution des locales systemes de Les syst mes Enqu tes aupr s de poss dent des production agricoles et pastoraux populations locales 194 connaissances nr personnes enqu t s et 3 endog nes Perception les indicateurs de focus groups MEAM paysanne de l volution des significatives qui coincident avec l analyse spatiale de la dynamique de leurs terroirs l volution des ressources naturelles ressources naturelles les indicateurs des causes d volution Traitement et analyse par EPIDATA et SPSS 16 0 48 1 3 2 Approche spatiale images satellites et cartographie 1 3 2 1 Echelle r gionale Pour valuer la dynamique de la biomasse et les causes de cette volution des image
322. xte de causes exclusivement dues la variabilit naturelle du climat Il s agit d un ph nom ne d crivant tous changements climatiques qui avec le temps modifient la composition de l atmosph re mondiale en plus de la variabilit naturelle du climat et qui est observ sur des p riodes temporelles comparables C est galement la variation statistiquement significative de l tat moyen du climat ou de sa variabilit persistant pendant une p riode prolong e g n ralement des d cennies ou plus La variabilit climatique se r f re la variation naturelle intra et interannuelle du climat GIEC 20014 Elle peut tre consid r e en termes de changement annuel tels que le d but de la saison des pluies les quantit s pluviom triques enregistr es et les dur es de la saison des pluies En g n ral la distinction entre le changement et la variabilit climatique est bas e sur une chelle temporelle La variabilit climatique est consid r e comme des variations du syst me climatique durant de courtes chelles temporelles mois ann es d cennies tandis que le changement climatique est consid r comme des volutions long termes des moyennes des variables du climat g n ralement 30 ann es selon POMM Compte tenu de la difficult de dissocier variabilit s et changements climatiques en particulier dans le contexte africain les notions de variabilit et changement climatiques seront souvent utilis es dans la
323. y farmer responses to intra seasonal precipitation trends in South Africa Climatic Change Vol 83 pp 301 322 258 Thornton P K and Herrero M 2009 The inter linkages between rapid growth in livestock production climate change and the impacts on water resources land use and deforestation ILRI PO Box 30709 Nairobi Kenya 81 p 259 Thornton P K Jones P G Alagarswamy G Andresen J and Herrero M 2010 Adapting to climate change Agricultural system and household impacts in East Africa Agricultural Systems Vol 103 pp 73 82 260 Thornton P K Jones P G Ericksen P J and Challinor A J 2011 Agriculture and food systems in sub Saharan Africa in a 4 C world Phil Trans R Soc A Vol 369 pp 117 136 261 Tobler M W Cochard R and Edwards P J 2003 The Impact of Cattle Ranching on Large Scale Vegetation Patterns in a Coastal Savanna in Tanzania Journal of Applied Ecology Vol 40 n 3 pp 430 444 262 Torou B M 2012 Organisation de l espace et strat gies d adaptation des syst mes d levage pastoraux des r gions semi arides la variabilit des ressources en eau Universit de Ouagadougou 72 p 263 Tschakert P 2007a Environmental services and poverty reduction Options for smallholders in the Sahel Agricultural Systems Vol 94 n 1 pp 75 86 264 Tschakert P 2007b Views from the vulnerable Understanding climatic and other stressors in the Sahel Glo
324. y tes 600 et 900mm du Burkina Faso eee 101 Figure 19b Fluctuation d cennale des isohy tes 600 et 900mm du Burkina Faso 101 Figure 20a Evolution du SPI dans la station d Aribinda 1990 2010 sss 104 Figure 20b Evolution du SPI de la station de Gorom Gorom 1990 2010 105 Figure 21a Evolution annuelle du nombre total de jours pluvieux Aribinda 106 Figure 21b Evolution annuelle du nombre total de jours pluvieux Gorom Gorom 106 Figure 22a Occurrence annuelle du nombre de jours de pluies sup rieures 30 mm Aribinda 1991 H OE 107 Figure 22b Occurrence annuelle du nombre de jours de pluies sup rieures 30 mm Gorom Gorom A991 AE 107 Figure 23a Evolution de la date du d but de la saison des pluies Aribinda 1991 2010 109 Figure 23b Evolution de la date du d but de la saison des pluies Gorom Gorom 1991 2010 109 Figure 24a Evolution de la date de la fin de la saison des pluies Aribinda 1991 2010 110 Figure 24b Evolution de la date de fin de saison Gorom Gorom 1991 2010 111 Figure 25a Evolution de la dur e de la saison des pluies Aribinda 1991 2010 112 Figure 25b Evolution de la dur e de la sa
325. ynamique par la population dans le Sahel burkinab pr sent l exemple de Tintaboora et de Kollangal Alyaakum Etudes flor v g Burkina Faso Vol 6 pp 19 30 174 Niang D 2006 Fonctionnement hydrique de diff rents types de placages sableux dans le sahel burkinab Ecole polytechnique f d rale de Lausanne 167 p 175 Niasse M Afouda A and Amani A 2004 Reduire la vuln rabilit de l Afrique de l Ouest aux Impacts du climat sur les ressources en eau les zones humides et la desertification lements destrat gie r gionale de pr parartion Gland Royaume Un UICN 7 p 176 Nicholson 5 2005 On the question of the recovery of the rains in the West African Sahel Journal of Arid Environments Vol 63 pp 615 641 177 Nicholson S E 2008 The intensity location and structure of the tropical rainbelt over west Africa as factors in interannual variability International Journal of Climatology Vol 28 n 13 pp 1775 1785 178 Nicholson S E and Grist J P 2001 A conceptual model for understanding rainfall variability in the West African Sahel on interannual and interdecadal timescales International Journal of Climatology Vol 21 n 14 pp 1733 1757 179 Nicholson S E Tucker C J and Ba M B 1998 Desertification Drought and Surface Vegetation An Example from the West African Sahel Bulletin of the American Meteorological Society pp 1 15 244 180 Nicholson S

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