Conférence CMPC sur les créations des salariés
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1. ce titre le Mus e pourra librement e reproduire les cr ations les analyses ou les travaux en tel nombre qui lui plaira associ s ou non d autres cr ations sur tout support notamment et non limitativement min ral v g tal animal mat riaux de synth se ou composites notamment et non limitativement papier ou assimil quotidiens hebdomadaires magazines revues catalogues brochures d pliants prospectus mailings PLV publicit dans l int gralit des points de vente pr sentoirs vitrines dossiers publicitaires ou promotionnels y compris de presse et de formation affiches affichettes posters cartes agendas panneaux pancartes conditionnements et emballages publications et ouvrages de toute nature y compris vocation didactique scientifique promotionnelle ou commerciale pochettes ou livrets de disques ou de cassettes tirages photographiques photo maquettes m tal ou assimil plastique ou assimil tissu ou mati re en fibres naturelles de synth se ou m lang es cuir ou assimil argentique gatifs diapositives contretypes tirages photographiques analogique magn tique phonogrammes vid ogrammes films films d entreprise ou promotionnels ou publicitaires vid o clips spots lectronique num rique ou optonum rique disques durs bases de donn es sites web CD R DVD disquettes etc et ce e par tout proc d technique notamment et non limitativement l imprimerie2. Outre le logiciel proprement dit il faut consid rer que sont galement prot g s les dossiers de programmation la documentation de conception ainsi que les maquettes et les prototypes En revanche doivent tre distingu s des logiciels et de leur documentation le cahier des charges qui ne peut tre prot g le manuel d utilisation qui est consid r comme une uvre litt raire et artistique et est prot g comme telle Le mus e devra donc en acqu rir les droits aupr s de l auteur Attention car la question de la titularit des droits d auteur d uvres autres que le logiciel mais n anmoins incorpor es dans ce dernier peut galement se poser Ainsi les CD Rom dit s par les mus es peuvent contenir outre le logiciel qui en assure le fonctionnement des uvres graphiques sonores photographiques ou litt raires D s lors le mus e qui souhaite les exploiter devra en acqu rir les droits De m me les sites web qui constituent fr quemment la vitrine des mus es et sur lesquels sont organis es des expositions virtuelles contiennent des l ments de nature diverses susceptibles d tre prot g s par le droit d auteur Seuls les droits sur le logiciel permettant au site de fonctionner sont d volus au mus e en vertu de l article L 113 9 du Code de la propri t intellectuelle En revanche le mus e devra obtenir la cession des droits aff rents aux autres cr ations constituant le site
3. l employeur des droits Cass 19 janvier 1970 D 1970 483 R T D C 1972 103 obs Desbois 1o Lyon 28 nov 1991 G P 1992 I 275 note Forgeron IL Internet et les r seaux num riques la Documentation fran aise 1998 Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 6 sur 17 d auteur des salari s sur les uvres cr es par ceux ci dans le cadre de contrat de travail comme cela a t fait en mati re de logiciel article L 113 9 du Code de la Propri t Intellectuelle Il sugg re toutefois qu un temp rament ce principe soit tabli sur le mod le allemand le contrat de travail emporterait alors cession des droits l employeur pour l utilisation des uvres par l entreprise le salari conservant pour sa part le droit d exploiter les uvres qu il a cr es sous r serve de ne pas porter pr judice l entreprise Plus r cemment le rapport Gaudrat 1e en date du 21 octobre 1999 a sugg r une construction l gale originale afin de contourner les difficult s contractuelles inh rentes aux modalit s de la cession des droits dans les contrats salari s tout en respectant la prohibition des cessions globales d uvres futures Ainsi un second alin a ins r l article L 131 1 du Code de la propri t intellectuelle pourrait pr
4. La notion de droit moral sp cifique au droit fran ais recouvre plusieurs pr rogatives le droit de divulgation le salari peut th oriquement s en pr valoir pour emp cher l employeur de mettre sur le march l uvre r alis e pour son compte et dont il a r guli rement acquis les droits patrimoniaux le droit de repentir ou de retrait le salari invoquant son droit de repentir peut demander le retrait d une uvre divulgu e Il est noter que la Cour de Cassation censure l exercice de ce droit en cas d abus le droit la paternit de l uvre c est le droit pour l auteur salari de voir mentionn son nom sur l uvre qu il a cr e le droit au respect de l uvre il exclut a priori toute modification apport e par l employeur pour rendre l uvre plus conforme le cas ch ant sa destination commerciale Cela ne va pas sans soulever d importants probl mes l employeur se voyant imposer par son salari sa conception initiale de l uvre Le cr ateur salari reste titulaire de ces pr rogatives et ne peut y renoncer les dispositions relatives au droit moral tant d ordre public A cet gard la jurisprudence affirme que la qualit de salari ne prive pas le cr ateur salari de l exercice du droit moral f quand bien m me les droits patrimoniaux auraient t c d s l employeur 1 2 Conditions de validit de la cession des droits au profit du mus
5. cit En toute hypoth se la d volution des droits aux mus es n est ni permanente ni absolue Pour pouvoir b n ficier des dispositions de l article L 113 9 pr cit chacun des crit res nonc s que nous nous proposons d examiner successivement doivent tre remplis 3 1 1 sauf dispositions statutaires ou stipulations contraires La d volution des droits d auteur aupr s du mus e n est qu une simple pr somption Le mus e ne peut invoquer une cession tacite ou automatique des droits que si aucune stipulation contraire ne s y oppose Il peut donc y avoir un am nagement contractuel pr voyant une solution contraire Dans le domaine public cela ne peut toutefois s entendre que d un r glement ou d un d cret cet gard la note technique qui suit la circulaire du 17 octobre 1990 relatif la protection juridique des logiciels pr cise dans son point II 2 que les fonctionnaires de l tat tant dans une situation statutaire et r glementaire l expression sauf stipulations contraires contenues dans l article 45 de la loi de 1985 ne peut tre comprise pour eux que comme un renvoi la publication d un d cret pr cisant les modalit s selon lesquelles un fonctionnaire cr ateur d un logiciel pourrait tre r mun r sp cifiquement pour sa cr ation Ainsi jusqu l entr e en vigueur de la loi de 1994 qui est venue remplacer la loi de 1985 seule la voie r glem
6. l administration fait une exploitation commerciale de l uvre elle ne disposerait que d un droit d option 3 Les r gimes sp cifiques Apr s avoir expos le statut de droit commun qui r git les uvres cr es tant par des salari s que par des fonctionnaires il convient pr sent d envisager les r gimes sp cifiques applicables quel que soit le statut du ou des cr ateurs aux logiciels et aux uvres collectives 3 1 Le cas des logiciels L article L 113 9 du Code de la Propri t Intellectuelle dispose Sauf dispositions statutaires ou stipulations contraires les droits patrimoniaux sur les logiciels et leur documentation cr s par un ou plusieurs employ s dans l exercice de leurs fonctions ou d apr s les instructions de leur employeur sont d volus l employeur qui est le seul habilit les exercer 18 Le CSPLA a t cr par arr t du 10 07 2000 et a pour mission de travailler sur des sujets propos s par le ministre de la culture parmi lesquels figuraient notamment la question de la titularit de la cr ation des agents publics Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 13 sur 17 Il est noter que ces dispositions sont applicables tant aux mus es priv es que publics en application de l alin a 3 de l article pr
7. telles que la charte graphique les cr ations graphiques textuelles sonores ou visuelles dont les auteurs restent titulaires Par ailleurs le site web qui comporte un rassemblement organis d informations s analyse le plus souvent en une base de donn es ce titre le contenu du site pourra b n ficier le cas ch ant des dispositions de la protection sp cifique instaur e par la directive n 69 9 du 11 mars 1996 transpos e par la loi n 98 536 du 1 juillet 1998 3 1 4 cr es par un ou plusieurs salari s Sont exclus du domaine d application de l article L 113 9 du Code de la Propri t Intellectuelle les logiciels cr s par un auteur en dehors de tout lien avec l entreprise tels que les mandataires sociaux les stagiaires l ves les int rimaires et les prestataires externes Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 15 sur 17 En revanche les dispositions de l article pr cit sont galement applicables aux agents de l Etat des collectivit s publiques et des tablissements publics caract re administratifs 3 1 5 dans l exercice de leurs fonctions ou d apr s les instructions de leur employeur Les fonctions du cr ateur peuvent tre tablies dans le cadre du contrat de travail de notes internes ou par tout a
8. conciliation de la clause de cession avec le principe de prohibition de la cession globale des uvres futures 1 2 1 Conciliation avec la prohibition de cession globale telle que d finie par l article L 131 3 du Code de la propri t intellectuelle Le mus e ne peut exiger de l auteur qu il r alise une cession globale de ses uvres Cette disposition protectrice des droits du cr ateur r sulte des dispositions imp ratives de l article L 131 3 du Code de la propri t intellectuelle selon lequel La transmission des droits de l auteur est subordonn e la condition que chacun des droits c d s fasse l objet d une mention distincte dans lacte de cession et que le domaine d exploitation des droits c d s soit d limit quant son tendue et sa destination quant au lieu et quant la dur e Il convient de souligner l extr me s v rit de la jurisprudence cet gard Ainsi ont t consid r s comme tant nuls les contrats r alis s pour la globalit des droits d auteur et l ensemble de leurs modalit s d ex cution les cessions impr cises notamment quant la dur e des droits c d s Il semble donc pour le moins difficile de satisfaire ces exigences dans le cas des cr ations salari es le destin commercial de l uvre tant la plupart du temps ind termin au jour de la cession Ainsi l tendue de l exploitation d un catalogue sera par exemple condit
9. e La transmission des droits d exploitation des uvres cr es dans le cadre d un contrat de travail est subordonn e la r daction d une clause de cession conforme aux dispositions du Code de la Propri t Intellectuelle En effet sont condamn es les cessions tacites ou automatiques des droits 4 Paris 21 f vrier 1984 Gaz Pal 1984 2 Somm 94 3 Paris 17 mai 1969 D 1969 702 note J F P Pierre Gioux CMPC www alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 4 sur 17 Il est noter que l acte de cession doit n cessairement tre crit ce qui r sulte implicitement de l article L 131 3 du Code la propri t intellectuelle pr cit lequel fait r f rence une preuve litt rale La Cour de cassation dans une esp ce o taient en cause des uvres des industries saisonni res de l habillement et de la parure a affirm que l exigence d une preuve crite au cas de cession des attributs patrimoniaux du droit d auteur ne cesse pas d tre requise dans les relations d un employeur et de son salari Il est admis que la solution trouve s appliquer toutes les uvres et ne se limite pas au cas particulier vis dans l arr t Par ailleurs l acte de cession est soumis aux r gles protectrices du droit d auteur A cet gard se pose la question de la
10. indispensable l accomplissement du service public Le mus e est donc titulaire des droits des uvres cr es par ses agents sans qu une cession crite ne soit n cessaire La difficult essentielle consiste d limiter la fronti re entre les uvres dont la cr ation fait l objet m me du service et les uvres r alis es en dehors du service cet gard une r ponse interminist rielle en date du 15 septembre 1988 pr cise que il est juridiquement correct de consid rer que si un agent fait uvre de l esprit dans le cadre de la mission du service dans lequel il exerce ses fonctions cette uvre ne saurait en tre d tach e en tout cas sous la forme qu elle a prise en son sein et pour son propre fonctionnement La jurisprudence relative aux droits d auteur en cas de cr ations de fonctionnaires ou agents publics est peu abondante Bien que les pratiques r v lent parfois un certain loignement par rapport au principe sus mentionn 1er le TGI de Paris a toutefois jug conform ment l avis de 1972 que le statut d agent public conduit faire de l tat sauf exceptions pr vues par la loi ou reconnues par l usage et dont il n est pas fait tat le titulaire originaire des droits de propri t intellectuelle en l esp ce des droits d auteur g n r s par le demandeur En toute hypoth se la solution instaur e par le Conseil d tat suscite parfois les critiques d
11. intellectuelle dispose Est dite collective l uvre cr e sur l initiative d une personne physique ou morale qui l dite la publie et la divulgue sous sa direction et son nom 20 Paris 25 Chambre 9 mars 1993 JCP 1994 d E I 357 n 3 obs Vivant et le Stanc 21 CA Versailles ch 1 8 octobre 1990 Juris Data n 049184 Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 16 sur 17 et dans laquelle la contribution personnelle des divers auteurs participant son laboration se fond dans l ensemble en vue duquel elle est con ue sans qu il soit possible d attribuer chacun d eux un droit distinct sur l ensemble r alis 3 2 1 Les crit res de d termination de l uvre collective Plusieurs conditions cumulatives apparaissent la lecture de l article L 113 2 du Code de la Propri t Intellectuelle l uvre doit tre cr e l initiative et sous le nom d un entrepreneur qu il s agisse d un mus e priv ou public Il n y a uvre collective qu la condition que le mus e priv ou public joue un r le d impulsion Cela suppose que l uvre soit cr e son initiative et qu il ait jou un r le moteur au cours de la phase de r alisation de l uvre Cette condition semble pouvoir tre satisf
12. sentes Le Mus e aura la facult de c der librement tout tiers de son choix les droits et obligations r sultant de la pr sente cession Le Stagiaire accepte qu aucun autre crit ne soit n cessaire pour pr voir et organiser la cession des ventuels droits de propri t intellectuelle qu il pourrait d tenir aujourd hui ou l avenir sur les cr ations les analyses ou les travaux qu il aurait r alis s pour le compte du Mus e dans le cadre de son stage Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 10 sur 17 Le Stagiaire est inform que l ensemble des conditions stipul es au pr sent article sont des conditions essentielles la conclusion de la pr sente convention de stage sans lesquelles le Mus e n aurait jamais permis au Stagiaire d effectuer un stage 2 OPTION N 2 Si le stagiaire n est pas r mun r Dans le cadre de son stage le Mus e assure au Stagiaire une formation professionnelle de qualit lui permettant d acqu rir des connaissances compl mentaires aux enseignements qui lui sont prodigu s cet effet le Mus e met la disposition du Stagiaire certaines de ses ressources internes et lui transmet une partie de son savoir faire relatif d crire ici la nature de l activit du stage En cons quence il est de convention e
13. 29 04 2003 Page 2 sur 17 Cela nous conduira donc distinguer successivement deux hypoth ses selon que l auteur appel cr er une uvre dans le cadre d un mus e est salari de droit priv I ou fonctionnaire ou agent public I En tout tat de cause il conviendra d analyser ensuite le r gime sp cifique applicable quel que soit le statut du cr ateur aux logiciels et uvres collectives I 1 Le cr ateur salari Les dispositions de l article L 111 1 al 3 sus mentionn es int ressent tant les salari s des mus es priv s que certains agents contractuels des mus es publics dont le statut est assimilable aux salari s priv s En application du principe l gal le contrat de travail n emporte pas transmission des droits au profit du mus e un acte de cession dont il conviendra d analyser tant le domaine d application que les conditions de validit doit donc tre r alis 1 1 Les droits transf r s Seuls les droits patrimoniaux aff rant aux cr ations originales telles que les plaquettes catalogues photographies peuvent tre transf r s aux mus es Le cr ateur salari conserve en toute hypoth se la titularit des droits moraux sur son uvre 1 1 1 Le transfert des droits patrimoniaux Au titre des droits patrimoniaux figurent le droit d exploitation le droit de reproduction et de repr sentation Le droit d exploitation comprend le droit de repr sentation et le droit de rep
14. Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 1 sur 17 L EXPLOITATION DES CR ATIONS INTELLECTUELLES DES SALARIES Cr ation et salariat semblent a priori antinomiques l auteur pour donner libre cours son art doit en effet disposer d un minimum de libert dont il peut difficilement jouir dans le cadre d un lien de subordination Pour autant il n est pas rare que des entreprises ou administrations parmi lesquelles se trouvent fr quemment des mus es ne recourent aux services de leurs propres salari s ou agents pour la cr ation d uvres artistiques dont elles esp rent tirer profit Il peut notamment s agir dans le cadre des mus es de plaquettes catalogues ou photos mais aussi d uvres logicielles ou multim dia Les cr ations salari es bien qu elles demeurent marginales posent alors un d licat probl me quant la jouissance des droits sur l uvre Il est rappel pour m moire que toute cr ation sous r serve qu elle remplisse des crit res au demeurant peu contraignants dict s par le Code de la propri t intellectuelle g n re des droits moraux et patrimoniaux au profit de son auteur Qui du mus e ou du cr ateur doit alors en tre le titulaire La r ponse est donn e d s le premier article du Code de la propri t intellectuelle qui dispose dans son alin a 3 que L existence ou la conclusion d un contrat de louage d ouvrage ou de ser
15. aite dans le cas des uvres salari es pour lesquelles le mus e donne le plus souvent des instructions et assure le suivi de la r alisation L article L 113 2 al 3 du Code de la propri t intellectuelle exige par ailleurs que l uvre soit dit e publi e et divulgu e sous le nom de l entrepreneur ce qui ne soul ve a priori pas de difficult au regard des uvres salari es Ja fusion des contributions L uvre collective r sulte n cessairement d une pluralit de contributions personnelles qui doivent se fondre dans un ensemble cet gard la jurisprudence affirme que si l uvre collective suppose la fusion des contributions celle ci n exclut pas pour autant l identification des contributions Il importe de souligner que tout travail en quipe r alis sous la direction d une personne physique ou morale ne g n re pas n cessairement une uvre collective encore faut il qu il soit impossible d attribuer chacun des contributeurs des droits indivis sur l ensemble Dans bien des cas les uvres r alis es par des salari s pourront n anmoins se situer dans le cadre des uvres collectives Notamment une uvre multim dia peut tre collective d s lors qu elle a t d velopp e sous le contr le d un mus e 3 2 2 Les cons quences au regard de la titularit des droits L uvre salari e est alors 22 Paris 4 chambre 2 juin 1981 Gaz Pal 1982 1 p 22 note Plais
16. ans l article L 131 4 du Code de la propri t intellectuelle une disposition qui permettrait aux auteurs s ils le souhaitent de b n ficier de la mensualisation de leurs droits Fe Rapport intitul la titularit des droits sur les uvres r alis es dans les liens d un engagement de cr ation confi Monsieur le professeur Gaudrat par Madame la ministre de la Culture en accord avec Madame la ministre de la justice et Monsieur le secr taire d Etat l industrie 13 Paris 4 ch 7 juillet 1992 Juris Data n 022456 Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 7 sur 17 1 4 Mod les de clauses Afin de respecter les dispositions l gales ci dessus mentionn es un mod le de clause peut tre envisag Cession des droits de propri t intellectuelle pour le salari Les salaires vers s au Salari r mun rent tant sa prestation que la cession totale et d finitive de l ensemble de ses droits patrimoniaux au profit du Mus e En cons quence le Mus e acquiert de fa on d finitive la titularit de l ensemble des droits de repr sentation et de reproduction sur ces contributions pour celles qui seraient susceptibles d tre prot g es par les dispositions du Code de la propri t intellectuelle r alis es pour son compte par le Salari
17. ant Pierre Gioux CMPC www alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 17 sur 17 sauf preuve contraire la propri t de la personne physique ou morale sous le nom de laquelle elle est divulgu e Le mus e sous le contr le duquel l uvre collective a t d velopp e est ainsi investi titre originaire des droits d auteur sans avoir prouver une quelconque cession et ce quand bien m me des salari s en seraient les auteurs Notons que la Cour de Cassation a admis qu il suffisait que l uvre laquelle ont concouru plusieurs participants soit divulgu e sous le nom d une personne morale pour qu elle b n ficie de facto d une pr somption de titularit Ainsi seul le mus e pourra se pr valoir tant des droits patrimoniaux que des droits moraux sur l uvre Il est toutefois noter que les auteurs salari s conservent le droit d exploiter s par ment leur propre contribution sous r serve de ne pas concurrencer l ensemble La jurisprudence consid re ainsi que Si la personne d sign e au texte est seule titulaire des droits sur l uvre collective il n en demeure pas moins que chaque contributeur conserve des droits d auteur sur sa contribution propre Le r gime de l uvre collective fait parfois l objet de contestations ai
18. entaire permettait de d roger au principe de la d volution des droits l employeur La loi de 1994 reprenant la m me notion de d volution des droits sauf stipulations contraires 1a la n cessit d un texte r glementaire semble donc maintenue 3 1 2 les droits patrimoniaux Seuls les droits patrimoniaux peuvent tre transf r s au mus e Ainsi l auteur du logiciel conserve la titularit des droits moraux Cependant si le logiciel a t cr par plusieurs salari s dont les contributions ne sont pas identifiables le mus e sera investi de tous les droits de l auteur voir supra 3 1 3 sur les logiciels et leur documentation L article L 112 2 13 dispose que sont consid r es comme des uvres prot g es 1 La formule dispositions statutaires ou stipulations contraires est d finie par les D crets du 02 octobre 1996 compl t s par ceux du 10 septembre 1997 D crets n 96 857 et n 96 858 du 2 octobre 1996 et d crets n 97 843 et n 97 844 du 10 septembre 1997 modifiant le CPI Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 14 sur 17 les logiciels y compris le mat riel de conception pr paratoire Il est rappel pour m moire que le logiciel se d finit comme un ensemble de programmes de proc d s et de r gles
19. ionn e par le succ s de l exposition laquelle il se rapporte La solution la plus respectueuse des dispositions l gales consisterait en fait multiplier les avenants au contrat de travail 6 Cass Crim 11 avril 1975 n 74 91 695 D 1975 jur p 759 note Desbois H 7 Cass 9 oct 1991 Bull Civ I P 253 8 Cass 13 d cembre 1989 D 1991 somm Comm 98 obs Colombet Pierre Gioux CMPC www alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 5 sur 17 Pour viter cela 1l conviendrait de r diger une clause de cession anticip e des droits suffisamment large pour permettre au mus e de b n ficier en toute qui tude des droits patrimoniaux n cessaires l exploitation de l uvre On pourrait alors arguer que la cession n est pas globale puisque limit e aux seules uvres r alis es par le salari dans le cadre de son contrat de travail Une telle clause risquerait toutefois de se heurter au principe de prohibition de cession des uvres futures 1 2 2 Conciliation avec la prohibition de cession des uvres futures Le principe de la prohibition de cession des uvres futures visant prot ger les auteurs contre une exploitation abusive de leurs uvres est consacr l article L 131 4 du Code de la propri t intellectuelle qui dispose que la cession globale des uvres fu
20. la reprographie la gravure la photographie l holographie le moulage et tous autres proc d s des arts graphiques plastiques et appliqu s les enregistrements m caniques magn tiques num riques informatiques ou cin matographiques e repr senter les cr ations les analyses ou les travaux par tout moyen notamment et non limitativement par pr sentation au public projection publique et transmission ou t l diffusion par tout proc d de t l communication de sons d images de documents de donn es messages et annonces de toute nature notamment et non limitativement par voie hertzienne c ble t l diffusion vers des satellites t l vision payante et non payante crypt e ou non bornes interactives t l phones mobiles ou fixes ordinateurs ou terminaux connect s toute base de donn es par r seau tel que internet intranet extranet etc Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 8 sur 17 e Je droit de s lectionner d enrichir de modifier de transformer d adapter d utiliser en l tat ou d int grer avec ou sans modification tout ou partie des cr ations des analyses ou des travaux r alis s par le Salari pour le compte du Mus e e Je droit de c der les b n fices de la pr sente cession tout tiers de son choix Cette cession e
21. nsi le rapport Gaudrat pr cit pr conise la suppression pure et simple de la th orie de l uvre collective et corr lativement l abrogation de l article L 113 5 du Code de la propri t intellectuelle 23 Article L 113 5 du Code de la Propri t Intellectuelle 4 Cass 1 civ 17 mars 1982 JCP 1983 II 20 054 note Paisant 25 Cass Civ 1 24 mars 1993 Paris 1 Ch 10 mai 2000 JCP 2000 II 10 430 note Derieux Cass Civ 1 20 d c 1982 JCP 1983 II 20 102 note Fran on Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor
22. relatif d crire ici la nature de l activit La r mun ration vers e au Stagiaire r mun re tant sa prestation que la cession totale et d finitive de l ensemble de ses droits de propri t intellectuelle au profit du Mus e En contrepartie de cette r mun ration qui r mun re tant le travail effectu que la pr sente cession le Stagiaire c de au Mus e au fur et mesure du d roulement de son stage la titularit de l ensemble des droits de repr sentation et de reproduction sur l ensemble des cr ations analyses et travaux dans l hypoth se o ceux ci seraient susceptibles d tre prot g s par les dispositions du Code de la propri t intellectuelle qui sont r alis s pour le compte du Mus e sous sa direction et son contr le des fins commerciales ou non titre gratuit ou on reux pour tout usage notamment et non limitativement la r alisation d tudes de notices de catalogues de panneau d exposition la publicit et la promotion du mus e et de ses collections ses expositions ses produits ou ses services e en reproduisant les cr ations les analyses ou les travaux en tel nombre qui lui plaira associ s ou non d autres cr ations sur tout support notamment et non limitativement min ral v g tal animal mat riaux de synth se ou composites Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L e
23. rmatiques ou cin matographiques e en repr sentant les cr ations les analyses ou les travaux par tout moyen notamment et non limitativement par pr sentation au public projection publique et transmission ou t l diffusion par tout proc d de t l communication de sons d images de documents de donn es messages et annonces de toute nature notamment et non limitativement par voie hertzienne c ble t l diffusion vers des satellites t l vision payante et non payante crypt e ou non bornes interactives t l phones mobiles ou fixes ordinateurs ou terminaux connect s toute base de donn es par r seau tel que internet intranet extranet etc e Je droit de s lectionner d enrichir de modifier de transformer d adapter d utiliser en l tat ou d int grer avec ou sans modification tout ou partie des cr ations des analyses ou des travaux r alis s par le Stagiaire pour le compte du Mus e Cette cession de droits est consentie pour le monde entier en toute langue et pour la dur e maximum l gale de la protection des droits d auteur tels que d finis par la l gislation fran aise et les conventions internationales y compris ventuellement les prolongations qui pourraient tre apport es cette dur e En cons quence la fin du stage objet de la pr sente convention quelle qu en soit la cause ou l auteur n affectera en aucune fa on l tendue ou la dur e des droits conc d s par les pr
24. roduction selon les termes de l article L 122 1 du Code de la propri t intellectuelle Titulaire du droit de reproduction le mus e pourra titre exclusif autoriser la fixation mat rielle de l uvre par tout proc d qui permette de la communiquer au public de mani re indirecte article L 122 3 du Code de la propri t intellectuelle c est dire la reproduire sans limitation sur tous supports quels qu ils soient et par tous moyens Titulaire du droit de repr sentation il pourra communiquer l uvre au public par un proc d quelconque article L 122 2 du Code de la propri t intellectuelle 3 Notamment peuvent relever du droit priv les agents contractuels d tablissements publics caract re industriel et commercial Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 3 sur 17 1 1 2 L exclusion des droits moraux Sont exclus de la cession les droits moraux dont le salari demeure titulaire Conform ment l article L 121 1 du Code de la propri t intellectuelle le droit moral de l auteur est attach sa personne Il est perp tuel inali nable et imprescriptible Il est transmissible cause de mort aux h ritiers de l auteur L exercice peut tre conf r un tiers en vertu de dispositions testamentaires
25. s lors qu elle prive le cr ateur de l ensemble de ses pr rogatives l administration est en effet en droit d invoquer tant les droits patrimoniaux que les droits moraux sur l uvre cr e par l agent dans le cadre de sa mission t Notamment s agissant des mus es ayant le statut d tablissement public caract re administratif le personnel est compos de fonctionnaires et d agents publics contractuels relevant de la fonction publique 2 R p Min QE n 601 JO D bats S nats Q 15 sept 1988 JCP d G 1988 IV p 354 JCP CI 1988 IL n 15 342 Selon l avis 2001 1 relatif la cr ation des agents publics mis par le Conseil Sup rieur de la Propri t Litt raire et Artistique en date du 20 d cembre 2001 7 TGI Paris 1 chambre 31 mars 1999 RIDA janvier 2000 n 183 p 333 et s note A K r ver Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 12 sur 17 Par ailleurs certains d plorent que le statut des uvres cr es par les fonctionnaires et agents publics ne soit pas express ment r gi par les dispositions du Code de la propri t intellectuelle ce que ne manque pas de souligner le rapport Gaudrat pr cit Il pr conise en effet l adjonction d un troisi me alin a l article L 111 1 du Code de la propri t intellect
26. st consentie pour le monde entier pour la dur e l gale de la protection des droits d auteur telle que d finie par la l gislation fran aise soit soixante dix ans post mortem y compris ventuellement les prolongations qui pourraient tre apport es cette dur e Cette cession telle que d finie ci dessus est d finitive et la rupture du pr sent contrat de travail et ce quelle que soit sa cause n affectera en aucune fa on l tendue et la dur e de la pr sente cession Il est de convention expresse entre les parties qu aucun autre crit ne sera n cessaire pour constater la pr sente cession du Salari au profit du Mus e Remarque il importe de souligner que la cession des droits est galement n cessaire dans le cadre de stages qu ils soient ou non r mun r s Les conventions de stage tant souvent pr tablies 1l est donc conseill de r diger une annexe la convention pr cisant les modalit s de la cession selon le mod le de clause suivant Cession des droits de propri t intellectuelle pour le stagiaire 1 OPTION N 1 Si le stagiaire est r mun r Dans le cadre de son stage le Mus e assure au Stagiaire une formation professionnelle de qualit lui permettant d acqu rir des connaissances compl mentaires aux enseignements qui lui sont prodigu s cet effet le Mus e met la disposition du Stagiaire certaines de ses ressources internes et lui transmet une partie de son savoir faire
27. tures est nulle Le probl me soulev par un tel principe dans le cas des uvres salari es est manifeste comment se conformer aux exigences de l article L 131 4 du Code de la propri t intellectuelle dans le cas d uvres non encore cr es Une fois encore la r daction de cessions cons cutives renouvel es chaque cr ation du salari semble n cessaire pour respecter le principe On comprend toutefois qu une telle solution ne saurait satisfaire ni le mus e ni le salari Confront e aux imp ratifs de la pratique la jurisprudence apporte certains temp raments au principe en admettant notamment que suivant les circonstances de l esp ce est acceptable la clause limit e dans le temps et ne limitant pas trop la libert de l auteur que la pr vision d une cession automatique des droits de propri t litt raire et artistique au fur et mesure de la production d ventuels travaux n est pas A 10 constitutive de la cession globale d uvres futures En d pit de cette relative cl mence il n en demeure pas moins que ce principe reste difficilement conciliable avec les exigences des cr ations salari es et alimente les controverses Dans un rapport intitul Internet et les r seaux num riques de 1998 le Conseil d tat a ainsi reconnu que la solution la plus avantageuse pour les employeurs serait naturellement que la loi introduise une pr somption de cession
28. uelle instaurant un statut g n ral d exception au profit des fonctionnaires selon les termes suivants les droits de l auteur fonctionnaire ou agent public sont dans la mesure des besoins de fonctionnement du service public inopposables la collectivit publique concern e ou la personne priv e qui exploite l uvre pour le compte de l Administration Plus r cemment le Conseil Sup rieur de la Propri t Litt raire et Artistique 8 a mis un avis critique en date du 20 d cembre 2001 relatif la cr ation des agents publics au terme duquel il pr conise des modifications l gislatives Afin de mettre le droit positif en ad quation avec le principe selon lequel le salari est investi titre originaire des droits sur l uvre cr e dans le cadre d un contrat de travail une modification de l article L 111 1 du Code de la Propri t Intellectuelle semble n cessaire pour renverser les dispositions de l avis du Conseil d tat sus relat Toutefois afin de ne pas entraver l administration dans l exercice de ses missions il est propos corr lativement un syst me prenant en compte la nature commerciale ou non que l administration envisage de faire de l uvre cr e par un agent dans le cadre de son service Ainsi si l administration ne r alise pas d exploitation dans le cadre du service elle b n ficierait d un m canisme de cession l gale de cette uvre En revanche si
29. utre moyen Il est possible de consid rer faite dans l exercice de ses fonctions ou d apr s les instructions de l employeur toute cr ation de logiciel ex cut e par un salari dans le cadre de sa mission d finie par son contrat ou par son sup rieur hi rarchique sur son lieu et pendant son travail en dehors de son lieu et de son temps de travail d s l instant o elle n a pu tre r alis e qu avec les moyens informatiques appartenant son employeur Par ailleurs il r sulte de la jurisprudence qu il ne suffit pas que le salari ait r fl chi la cr ation avant d tre embauch pour pouvoir pr tendre des droits La notion d exercice normal rel ve souvent pour les tribunaux d un faisceau d indices Ainsi il a t jug que est r put e faite dans l exercice de ses fonctions toute cr ation de logiciel ex cut e par un salari et les inventions de ce dernier dans l ex cution de son contrat de travail comportant une mission inventive qui correspond des fonctions 2 7 21 effectives soit d tudes et de recherches qui lui sont explicitement confi es 3 2 Le cas des uvres collectives En cas de pluralit d auteurs l uvre cr e dans le cadre d un lien de subordination pourra tre qualifi e d uvre collective d s lors que certaines conditions sont respect es A cet gard l article L 113 2 du Code de la propri t
30. vice par l auteur d une uvre de l esprit n emporte aucune d rogation la jouissance du droit reconnu par le premier alin a Le cr ateur salari n est donc priv ni de sa qualit d auteur ni des droits qui en r sultent Ce principe est tay par une jurisprudence d sormais bien tablie r affirmant la neutralit du contrat de travail quant la jouissance de tous les droits de propri t intellectuelle Toutefois il est noter que les dispositions l gales ne sont applicables qu aux relations de droit priv Devant le silence de la loi le Conseil d tat a en effet rendu en 1972 un avis en sens contraire pour les agents publics et fonctionnaires Or les mus es tant pour la plupart des tablissements publics il importe de ne pas n gliger le r gime applicable aux cr ations de fonctionnaires et agents publics l Article L111 1 al 3 du Code la propri t intellectuelle 2 Cass 1 civ 16 d c 1992 JCP 1993 d E I 246 n 4 obs Vivant et Lucas RIDA 1993 n 156 p 193 obs K r ver et note Sirinelli RD Propr Intell 1993 n 50 48 Cass Soc 21 oct 1997 JCP 1998 d E p 1047 note Mousseron Cass Civ 1 24 oct 2000 Soc Base Line CCE d c 2000 Comm n 123 note Caron Pierre Gioux CMPC www alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s
31. voir que Un contrat de cr ation ex cution successive et dur e ind termin e peut sans m conna tre les dispositions de l alin a 1 pr voir une offre permanente d acquisition des droits patrimoniaux sur les uvres cr er L offre doit tre assortie des conditions contractuelles requises par l article L 131 3 du Code de la propri t intellectuelle La transmission du droit patrimonial s op re au fur et mesure de la divulgation des uvres sous r serve du respect de certaines dispositions 1 3 Modalit s de r mun ration des salari s Il est admis que la cause du salaire r side dans le contrat de travail lui m me et ne vise en aucun cas indemniser le salari pour les droits de propri t intellectuelle c d s le cas ch ant sur sa cr ation Or il est noter que l article L 131 4 du Code de la propri t intellectuelle pr voit que la cession par l auteur de ses droits sur son uvre doit comporter au profit de l auteur une r mun ration proportionnelle aux recettes provenant de la vente ou de l exploitation cette disposition tant d ordre public la lecture de ce texte il convient de constater que le contrat de travail doit tre r dig de telle mani re que le salaire vers au salari le soit galement en contrepartie de la cession de ses droits patrimoniaux au profit de l employeur Le rapport Gaudrat pr cit propose d introduire d
32. xploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 9 sur 17 notamment et non limitativement papier ou assimil quotidiens hebdomadaires magazines revues catalogues brochures d pliants prospectus mailings PLV publicit dans l int gralit des points de vente pr sentoirs vitrines dossiers publicitaires ou promotionnels y compris de presse et de formation affiches affichettes posters cartes agendas panneaux pancartes conditionnements et emballages publications et ouvrages de toute nature y compris vocation didactique scientifique promotionnelle ou commerciale pochettes ou livrets de disques ou de cassettes tirages photographiques photo maquettes m tal ou assimil plastique ou assimil tissu ou mati re en fibres naturelles de synth se ou m lang es cuir ou assimil argentique n gatifs diapositives contretypes tirages photographiques analogique magn tique phonogrammes vid ogrammes films films d entreprise ou promotionnels ou publicitaires vid o clips spots lectronique num rique ou optonum rique disques durs bases de donn es sites web CD R DVD disquettes etc et ce e par tout proc d technique notamment et non limitativement l imprimerie la reprographie la gravure la photographie l holographie le moulage et tous autres proc d s des arts graphiques plastiques et appliqu s les enregistrements m caniques magn tiques num riques info
33. xpresse que ce stage n est octroy au Stagiaire qu en contrepartie de la cession totale et d finitive au Mus e de l ensemble des droits de propri t intellectuelle qu il pourrait d tenir sur les travaux qu il serait amen r aliser pour le compte du Mus e dans les conditions d finies ci apr s Le Stagiaire c de gratuitement au Mus e au fur et mesure du d roulement de son stage la suite de la clause de cession est ensuite la m me que elle pour les stagiaires r mun r s Pierre Gioux CMPC wWww alienor org Copie usage priv ne peut tre diffus en dehors du site Alienor Pierre Gioux L exploitation des cr ations intellectuelles des salari s 29 04 2003 Page 11 sur 17 2 Le cr ateur fonctionnaire ou agent public La titularit des droits d auteur aff rents aux cr ations de fonctionnaires ou agents publics qui se pose in luctablement dans le cadre des mus es publics n est r gie par aucune disposition l gale Devant le silence de la loi le Conseil d tat a affirm dans un avis en date du 21 novembre 1972 que les n cessit s du service exigent que l administration soit investie des droits sur les uvres dont la cr ation fait l objet m me du service Encore est il que l administration n est investie de ces droits que dans la stricte mesure des n cessit s du service ce qui revient dire qu il n en va plus ainsi chaque fois que la cr ation n est pas
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