Home

mémoire sur l`énamoration d`un objet virtuel durant l`adolescence

1. 113 5 1 2 3 2 Test de la seconde Hypoth se sss 113 5 1 2 3 3 Test de la troisi me hypoth se 113 5 1 2 3 4 Test de la quatri me hypoth se 113 5 1 2 3 5 Test de la cinqui me hypoth se 113 5 1 2 3 6 Test de la sixi me hypoth se 113 5 1 3 Conclusion du CaAS ccicciiiciiiiiiiciiiiiiicicicci cc ccecice nanas 114 52 CINE EE Da E D nat 114 5 2 1 Analyse de l entretien cccciiciiiiai ieii 114 5 2 1 1 Test de la premi re hypoth se 114 5 2 1 2 Test de la seconde hypoth se cccciiiieiiiiee is 114 5 2 1 3 Test de la troisi me hypoth se iicciiiiiiiiiie ess 114 5 2 1 4 Test de la quatri me hypoth se 114 5 2 2 Analyse du protocole MAT 526 iii 114 522A Les COTAUONS ie ane te 114 5 2 2 2 EAN ee Se te aa 114 5 2 2 3 Test des hypoth ses de travails concernant l outil TAT 114 5 2 2 3 1 Test de la premi re hypoth se sse 114 5 2 2 3 2 Test de la seconde hypoth se 114 5 2 2 3 3 Test de la troisi me hypoth se 114 5 2 2 3 4 Test de la quatri me hypoth se 114 5 2 2 3 5 Test de la cinqui me hypoth se 114 5 2 2 3 6 Test de la sixi me hypoth se 114 5 2 3 Conclusion du CAS 10596202 eaea 115 6 DISCUSSIONE 4 a0222 b225525042052500420846 a tasse di ne sta eclipse ledit ali ie a lacets este 115 6 1 Et
2. 93 4 1 4 2 1 L vitement de l angoisse de castration 94 4 1 4 2 2 Retentissement massif de l angoisse de castration 95 4 1 4 3 Manifestation du narcissisme au TAT 95 4 1 4 8 1 Etude du narcissisme 96 4 1 4 3 1 1 L investissement des limites au TAT 96 4 1 4 3 1 2 L investissement libidinal de la repr sentation de soi et FORD ESC COPS esise ror r eSa 97 4 1 4 3 1 2 1 L investissement libidinal de la repr sentation de soi 261721 PA E E EA A A E EA 97 4 1 4 3 1 2 2 L image du COrpS 28 ue de 2e 98 4 1 4 3 1 3 Les effets de l investissement narcissique sur la relation oko o AAA A 100 4 1 4 3 1 3 1 Investissement libidinal de l objet 100 4 1 4 3 1 3 2 Repr sentativit de la sexualit g nitale au TAT 101 4 1 4 3 2 L utilisation de d fenses narcissiques et les effets de ces JEIEN SOS oeren e E ATA CDRERARTHAN 102 4 1 4 4 Manifestation de l id alisation au TAT 103 4 1 4 5 Manifestation de la perte et du travail de deuil au TAT 104 4 1 4 5 1 Elaboration de la perte et de la position d pressive 104 4 1 4 5 2 Analyse de la sensibilit la perte objectale 105 4 1 4 5 3 Analyse des modalit s d fensives 105 4 1 5 Formulation des hypoth ses
3. Formulation courante Comment vous d crivez vous dans votre profil Mettez vous votre photo Si le corps n appara t pas demander pourquoi Pouvez vous comparer les gens que vous rencontrez sur Internet avec ceux que vous rencontrez dans le coll ge dans la rue Pouvez vous me parler de votre amoureux se 4 2 3 Troisi me hypoth se Nous supposons qu au fur et mesure de l actualisation de l autofiction anticipatrice la sexualit g nitale est de moins en moins associ e des repr sentations angoissantes et est de moins en moins cliv e par rapport l tat amoureux Nous pouvons tudier les repr sentations que se fait le sujet de la sexualit g nitale par les questions suivantes Formulation scientifique 110 Quelles repr sentations l adolescent se fait il de sa sexualit la sexualit et l tat amoureux sont ils li s ou cliv s Formulation courante Pouvez vous donner des adjectifs au mot amour quoi a te fait penser Pouvez vous donner des adjectifs au mot sexualit quoi a te fait penser 4 2 4 Quatri me hypoth se Nous supposons qu au fur et mesure de l actualisation de la relation virtuelle l objet tend tre investi en tant qu objet total Nous pouvons tudier l investissement en tant qu Objet partiel total et l id alisation d sid alisation qui y est li e gr ce aux questions suivantes Formulat
4. Relations sp culaires CN S Une id alisation Elle permet de satisfaire le fantasme d autosuffisance et de tenir distance l id e de d pendance vis vis de l objet L id alisation de l objet de par le mouvement d identification projective va permettre au final l id alisation du sujet et s accompagne alors du d doublement L id alisation se manifeste par le biais du proc d D tails narcissiques _ Id alisation de la repr sentation de soi et ou de la repr sentation de l objet valence ou CN 2 4 1 4 4 Manifestation de l id alisation au TAT Lors de nos lectures nous n avons pas trouv de travaux concernant l id alisation de l objet au TAT Cependant compte tenu de notre connaissance de cet outil et gr ce au Nouveau manuel d utilisation du TAT nous pouvons tudier certaines manifestations t moignant d une id alisation de l objet Les proc d s suivants rendent compte _ avec un poids conomique variable _ de cette id alisation de l objet Dans la s rie Proc d s de type hyst rique B3 2 D tails narcissiques valeur de s duction Dans la s rie Investissement narcissique CN2 D tails narcissiques _ id alisation de la repr sentation d objet valence positive Dans la s rie Massivit de la projection E2 2 Id alisation de type m galomaniaque 103 4 1 4 5 Manifestation de la perte et du travail de deuil au TAT Nous
5. Plus nous observerons de proc d s t moignant d un investissement libidinal et ou agressif de la relation Plus nous observerons une possible laboration des repr sentations sexuelles 4 1 5 4 Gen se de la quatri me hypoth se Nous faisons l hypoth se que l importance de l id alisation de l objet devrait d cro tre au fur et mesure que s actualise la relation virtuelle Nous devrions alors pouvoir observer une normalisation relative du poids conomique des proc d s B3 2 CN2 et E2 2 4 1 5 5 Gen se des cinqui mes et sixi mes hypoth ses Nous supposons que l actualisation de la relation d objet virtuel est un indice de la capacit du sujet pouvoir investir l objet dans sa totalit donc pouvoir laborer autour de la perte d objet et de la position d pressive Nous faisons donc l hypoth se qu au fur et mesure de cette actualisation nous allons relever de plus en plus de ces signes d am nagements d fensifs permettant n gocier la perte d objet Pr sence suffisante dans le protocole de proc d s du discours labile et dramatis Possible traitement des probl matiques mettant en jeu une sensibilit la perte o est associ l affect de tristesse dans sa juste mesure particuli rement aux planches 3BM 13B 16 et indirectement 12BG et 19 Ainsi corr lativement l laboration de la perte d objet nous faisons l hypoth se que nous all
6. avant Donnez moi le nom d une personne connue ou d un personnage de fiction h ros de s rie t l vis e de film en qui vous vous reconnaissez le plus Pourquoi Comment vous d crivez vous dans votre profil Mettez vous votre photo si le corps n appara t pas demander pourquoi Pouvez vous me parler de votre amoureux se Quand vous tes seul e vous arrive t il r ver de lui D imaginer que vous faites des choses avec lui A quoi r vez vous 133 21 22 23 24 25 Avez vous d j eu des amoureux avant Si oui est ce que vous pensez que ces histoires taient plus Autant ou moins importantes que celle que vous vivez actuellement sur Internet Est ce que quelque chose a chang en vous dans les relations que vous entretenez avec votre entourage depuis que vous vivez cette relation Pouvez vous donner des adjectifs au mot amour quoi a vous fait penser Pouvez vous donner des adjectifs au mot sexualit quoi a vous fait penser Est ce que vous voulez aborder des l ments dont nous n avons pas parl 134 5 MrR 6 Melle A 135 7 Chanson les amoureux de l an deux mille LES AMOUREUX DE L AN DEUX MILLE Lara Fabian Rick Allison Les amoureux de l an deux mille cherchent comprendre Que seules leurs mains restent mobiles Pour se d fendre Ils transmettent par ordinateur Chacun des battements de leur coeur Les amoureux de l
7. Nos multiples entretiens avec les adolescents le recueil de leurs remarques et t moignages d utilisateurs d MSN nous ont beaucoup appris sur l attrait des communications m diatis es par ordinateur chez les adolescents Ces informations compl mentaires celles obtenues dans ce m moire pourraient tre le point de d part de recherches ult rieures Il nous est apparu que la quasi totalit des jeunes ayant Internet utilisent r guli rement _ voir m me quotidiennement _MSN tandis qu un peu moins de la moiti des utilisateurs d Internet se connectent sur des chats En discutant avec certains d entre eux de mani re plus approfondie il est apparu que la communication par MSN est pr f r e la communication t l phonique L aspect plus intime et plus ludique semble expliquer cette pr f rence En effet parce qu il n y a pas de manifestations comportementales sur MSN cela permet plus facilement les confessions mais aussi les r glements de compte de mani re plus pos e et plus r fl chie De plus les d clarations d amour sont galement plus faciles sur MSN d une part parce que l aspect irr el du cyberspace permet de nier la d claration si l issue s av re n gative c est comme si Je lui aurais parl virtuellement et que a c tait pas pass nous a expliqu une jeune fille 121 D autre part l absence des corps et la non confrontation aux r actions verbales et comportementales de la per
8. est pas pathologique si elle permet la construction de r cits en rapport avec la sollicitation de la planche en question et int grant des affects adapt s Cependant si l accrochage aux limites est plus important et concomitant l utilisation de proc d s rigides et une vacuation du conflit proc d s A1 1 CN 4 CL 2 ou encore CF 1 _ ou encore si cet accrochage vise remplacer des proc d s manifestant une atteinte des limites CL _ alors il peut s agir de troubles du fonctionnement psychique 4 1 4 3 1 2 L investissement libidinal de la repr sentation de soi et l image du corps 4 1 4 3 1 2 1 L investissement libidinal de la repr sentation de soi Celui ci implique aussi bien l int gration d images de soi bonnes ou mauvaises que celles de repr sentations d objets bonnes ou mauvaises Reprenant la description que fait O Kernberg d une absence de soi int gr e _ celle ci se manifesterait par l existence d tats du moi contradictoires dissoci s ou cliv s et par des repr sentations d objets caricaturales toutes bonnes ou toutes mauvaises _ M Emmanuelli 97 2001 pose la d finition d un investissement positif du soi Celui ci se traduit alors par une repr sentation de soi valoris e mais ne requerrant pas le recours excessif l id alisation et par des repr sentations d objets souples int grant des aspects positifs et des aspects n gatifs En outre l investissement narciss
9. tablir des relations tayantes avec des objets lui vitant de se confronter la solitude Cependant pour lui aussi le support narcissique apport par l autre est le principal atout de ce type de relation Compte tenu des r sultats actuels il appara t donc que la premi re hypoth se th orique formul e soit confirm e pour ces deux sujets Cependant il faut admettre quelques b mols Si la relation qui se d roule sur Internet semble bien tre une anticipation virtuelle proche du ph nom ne d autofiction anticipatrice et si elle parait permettre au sujet une certaine autonomisation d avec les imagos parentaux _ dans la mesure o elle permet le choix d objet ext rieur la famille _ ce n est pas l exp rience d une relation virtuelle anticipatrice mais plut t l addition de multiples autofictions anticipatrices et de multiples relations relativement peu investies qui permettent au sujet adolescent l accession aux relations amoureuses g nitalis es De plus ce sont les multiples exp riences amoureuses que va vivre l adolescent qui vont lui permettre une certaine maturation et la sensation d une plus grande ind pendance d avec ses imagos parentaux Ce processus long se d roule ainsi tout au long de l adolescence dont les crit res de fin restent assez flous Par ailleurs on ne peut parler d id alisation de l objet virtuel Ce terme fort renvoyant un investissement totalement bon de l objet
10. 103 4 1 4 3 1 1 L investissement des limites au TAT Les modalit s d investissement des limites se rep rent partir de la pr sence et de la fr quence du recours certains proc d s Description avec attachement aux d tails avec ou sans justification de l interpr tation A1 1 Insistance sur les limites et les contours CN 4 R f rence plaqu e la r alit externe CF 1 Appui sur le percept et ou le sensoriel CL 2 L utilisation de ces proc d s rend compte des diff rentes modalit s d appui sur une r alit externe qui peut selon les cas s inscrire dans un jeu souple interne externe mais aussi se Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 96 substituer une r alit interne inexistante dans un syst me o les instances connaissent un collapsus ou encore servir de d limitation entre un dedans et un dehors toujours en risque de confusion Si cette confusion existe alors des proc d s du registre mergences des processus primaires E sont pr sents de mani re importante Remarque Au TAT les proc d s narcissiques investis par les adolescents rel vent souvent de modalit s d fensives permettant un gel du pulsionnel Dans ce cas on observe la pr sence e De relations sp culaires CN S e Mise en tableau CN 3 e Instantan isation des r cits La manifestation de proc d s permettant d instaurer des limites n
11. L Autre double pourrait se rencontrer dans le cyberspace cet autre double virtuel se situant entre moi et non moi la fois interne et externe ne serait pas encore investi dans sa r alit propre et dans sa totalit De plus investi en tant qu objet partiel il serait donc sous le contr le magique du sujet qui pourrait le faire appara tre et dispara tre sa guise mais aussi le remplacer volont jusqu au moment o pouvant supporter sa perte l objet serait ext rioris En effet confront des menaces d origines internes dans une position de repli parano de le sujet pourrait dans une centration narcissique entretenir des relations d objet afin de m nager son moi et de ne pas prouver une angoisse de perte d objet trop intense en vitant de se confronter brutalement la perte et la castration si l objet disparaissait Nous avons vu galement que parfois l accession un objet phallique n est pas autoris e par la structure dans ce cas le sujet ne peut pas se confronter directement au signifiant phallique Cet objet d importance capitale pour la reprise du d veloppement psychique pourrait tre apprivois _ dans une vis e transitionnelle _ sur Internet o les corps sont absents o la sexualit semble vit e voir d ni e au profit de l id alisation d une sexualit sans contact comme nous l explique P Attigui et o alors l adolescent ne serait pas conf
12. d imaginer ce que les phrases form es produisent sur l autre et les r ponses qui vont en d couler l investissement de l objet est ici de nature plus narcissique que dans les relations corps pr sent et le plaisir prouv plut t de nature auto rotique En outre V Jadoulle 2004 voque que les courriers amoureux permettent aux partenaires de nier _ gr ce l imaginaire_ la distance et de cr er une intimit fantasm e proche de la satisfaction hallucinatoire du d sir renvoyant ici aussi aux processus primaires Or ce besoin de nier la s paration a pour but d viter une souffrance r activation du v cu douloureux de la s paration primitive d avec l objet anaclitique primordial Les relations qui se d veloppent sur les I R C sont le pendant de ces amours pistolaires empruntant les voies ouvertes par les nouvelles technologies V Jadoulle qui partage ce point de vue crit galement Une des adaptations postmodernes de l amour courtois nos soci t s de la communication est l utilisation de plus en plus fr quente des formes d changes sur Internet des fin affectives Ibid Jadoulle V 2004 Quelques enjeux inconscients de l tat amoureux Les cliniques m diterran ennes n 69 52 En comparant toujours les relations pistolaires _ repr sentant en la mati re de l amour courtois _ et les relations tablies dans le cyberspace V Jadoulle 2004 e
13. et la possibilit de sa satisfaction physiologique se produit un remaniement de tout ce qui a d j pu se structurer au cours des dix ou douze premi res ann es C est ainsi un moment o les conflits et les n vroses infantiles se rejouent C David 1998 p 7 Les transformations corporelles pubertaires qui signent l acc s la sexualit g nitale semblent tre au centre des remaniements pubertaires nous allons donc tudier les manifestations accompagnant ses changements corporels David C 1998 Exp riences d amour Revue adolescence n 32 16 1 2 Le corps pub re ses r percutions psychiques 1 2 1 Le concept d image du corps selon F Dolto Fran oise Dolto a labor sa th orie de l image du corps en partant de sa pratique clinique avec les enfants Ceux ci n ayant pas les capacit s d introspection des adultes elle a ajout un mat riau d expressivit suppl mentaire le dessin ou le modelage Se faisant il lui est apparu que les instances freudiennes a moi surmoi taient rep rables dans les productions faites manifestaient les fantasmes des enfants et taient analysables gr ce la parole de l enfant accompagnant sa production Selon F Dolto l image du corps n est donc pas seulement l image qui est repr sent e dans la production de l enfant mais elle transpara t aussi dans le dialogue analytique avec l enfant F Dolto 1984 L image du corps qui est
14. l adolescence Paris Dunod 41 Le passage de la position schizo parano de la position d pressive _ chez les sujets marqu s par la pathologie du narcissisme _ est rendue difficile par l intensit de l agressivit et par les difficult s d laboration de l ambivalence M Emmanuelli 2001 faisant r f rence aux concepts kleinniens explique alors que le sentiment de ne pouvoir r parer l objet maternel mis mal par les attaques fantasmatiques constitue un facteur d angoisse et une blessure narcissique pour l enfant L adolescent dans un repli narcissique va donc devoir investir un objet ext rieur dans un mouvement anti narcissique L objet lu sera alors choisi selon le type de choix d objet du sujet 1 7 Le choix d objet selon Freud Selon Freud le choix d objet s effectue suivant deux types diff rents et s excluant l un l autre les tres humains ne sont pas pr destin s un type de choix d objet pr cis mais en font le choix partir de leurs deux objets sexuels originaires eux m mes et leur m re 1 7 1 Le choix d objet par tayage C est le type de choix d objet normal Il renvoie au proto objet c est dire aux personnes qui ont affaire avec l alimentation les soins la protection de l enfant sources des premi res exp riences de satisfaction du b b Ce type de choix d objet est celui de pr dilection de l Homme Il se caract rise pa
15. l adolescent de vivre des histoires d amour virtuelles ces histoires non encore actuelles poss dent en effet en germe dans le psychisme de l adolescent tout ce qui sera n cessaire leur actualisation dans l avenir Internet tant beaucoup investi par les adolescents d aujourd hui serait le lieu id al pour vivre cette autofiction anticipatrice En effet dans le cyberspace le sujet adolescent va pouvoir aller la rencontre d objets partiels lui permettant tout en apprivoisant l objet g nital de ne pas vivre d exp riences trop co teuses pour son Moi et l abri de la perte d objet qui cette p riode d apprivoisement pourrait tre dangereuse pour l avenir des relations du sujet En outre les relations de nature transitionnelle que d velopperait le sujet rendraient compte de l volution de l emploi de l objet au d part dans le fantasme entre moi et non moi puis tendant s ext rioriser dans une relation qui s actualiserait et o l autre tendrait tre pris en compte dans sa totalit 79 Tous les ph nom nes trait s de mani re hypoth tique ci dessus prendraient ainsi place durant cette cyber autofiction anticipatrice Ainsi nous en venons formuler la probl matique suivante Pour certains adolescents les lieux de rencontre virtuels sont les espaces privil gi s pour vivre une auto fiction anticipatrice 2 Hypoth ses 2 1 Hypoth ses th oriques Nous pouvons galemen
16. re par le p re les d fenses mises en jeu par l angoisse de castration et les syndromes suscit s par l organisation psychique labor e autour de cette angoisse A Green 1990 cit par M Emmanuelli 2001 p 19 En outre selon R Rousillon chez le gar on et chez la fille le constat de la diff rence des sexes entra ne une menace de castration _ sorte de menace signal d alarme _ qui signe l entr e dans l dipe Pens e de R Rousillon 1997 reprises par M Emmanuelli 2001 Alors le complexe de castration t moigne de la fin du fantasme du phallus comme seul sexe psychique existant Il tire sa force du danger pulsionnel interne o le moi est menac par le trop pulsionnel et la d faillance de l objet int grateur Cette angoisse de castration s inscrit dans une s rie de d placements et dans la lign e d angoisses de perte li es aux premi res exp riences d absence de l objet maternel et de confrontation un tranger Pour M Emmanuelli le sc nario de castration aurait alors pour but de limiter la perte Dans cette optique la castration serait li e au d sinvestissement d un objet partiel investi de libido narcissique Or ce processus permettrait de garder l investissement des objets totaux qui offrent de l amour et une sauvegarde narcissique Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 15 1 1 2 4La p riode de latence A cette p riode l
17. sincarner En outre l auteur met en vidence le fait que sur Internet il n y a plus de diff rences de sexes compl tement tablies et que la distinction entre masculin et f minin s efface au profit de l e mailien qui n a que le technologique pour genre M Civin 1999 p 34 Il donne ainsi des exemples de machines se faisant passer pour des humains de jeunes filles endossant diff rentes identit s parfois f minines et parfois masculines Civin M 1999 Male female e mail New York Other Press Tr fr Psychanalyse du net Paris Hachette 2002 65 3 2 2 2Un corps entre absence et pr sence Lors du colloque thique et solidarit humaine l ge des r seaux S Missonnier a pu expliquer que sur Internet s il y a unit de temps il n y a ni unit de lieu ni unit de corps Soulevant alors le paradoxe que dans le cyberspace le sujet peut tout faire car 1l est d barrass de son corps except ce qui touche au corporel et que ne pourrait faire uniquement des individus en pr sence Si le corps charnel est absent il peut tout de m me se manifester dans les descriptions profils ou encore depuis peu dans les blogs Ces descriptions touchent ainsi l aspect mais aussi l agir corporel L implication du corps peut parfois aller jusqu des pratiques masturbatoires on parle alors de cybersexe avec le paradoxe d une rencontre indirecte des corps Internet intervient alors comme m
18. tre associ une ficelle Winnnicott s interroge alors sur l importance de celle ci et d couvre que l enfant semble avoir une utilisation obsessionnelle de la ficelle La ficelle qui est un objet transitionnel a ici pour but de nier la s paration Winnicott explique alors que La ficelle peut tre consid r e comme une extension de toutes les autres techniques de communication une utilisation excessive de la ficelle peut indiquer l instauration d un sentiment d ins curit ou l id e d une absence de communication D W Winnicott 1975 p 55 Winnicott nous explique alors que la fonction de la ficelle volue passant d une fonction de communication celle de d ni de la s paration J F Vezina qui reprend l analyse de Winnicott la transpose un usage d Internet et de la q p y p g virtualit qui peut s av rer nocif Tisseron S 2004 Le virtuel l adolescence Ses Mythologies Ses fantasmes et ses usages Revue Adolescence n 47 Winnicott D W 1971 Playing and r ality London Travistock Tr fr Jeu et r alit Paris Gallimard 1975 Vezina J F La ficelle virtuelle Cite de carnet psy C F adresse donn e dans la bibliographie 13 Ainsi il nous explique que si Internet avait comme fonction initiale de permettre un autre mode de communication l usage qui en est fait aujourd hui risque de nier la s paration l espace entre les individus et ainsi p
19. trois composantes image de base image fonctionnelle et image rog ne qui sont reli es entre elles par les pulsions de vie actualis e par le sujet dans ce que F Dolto appel l image dynamique L image de base est ce qui permet l enfant de se ressentir dans une m met d tre c est dire dans une continuit narcissique ou spatio temporelle qui se d veloppe depuis sa naissance et o s inscrit son histoire de vie ainsi que les d placements impos s son corps F Dolto 1984 F Dolto nous explique alors que cette m met d tre en rapport aux personnes de m me sexe est ce qu elle identifie au narcissisme L image de base a alors une dimension statique Au contraire l image fonctionnelle est l image sth nique d un sujet qui vise laccomplissement de son d sir Cette image fonctionnelle renvoie selon F Dolto au lieu o se focalise plaisir ou d plaisir rotique dans la relation l autre F Dolto 1984 Cette image rog ne se r f re donc ce que nous savons tre la constitution des zones rog nes L image dynamique correspond au d sir d tre et de pr server un devenir qui reste inconnu puisque li un d sir subissant toujours le manque Ibid Cette conception trinitaire de l image du corps est li e la n cessit qu prouve l infans d avoir laborer une image du corps dans les moments d activit _ renvoyant une ima
20. veloppe l autofiction anticipatrice 2 2 2 3 Troisi me hypoth se Nous supposons qu au fur et mesure de l actualisation de l autofiction anticipatrice la sexualit g nitale est de moins en moins associ e des repr sentations angoissantes et est de moins en moins cliv e par rapport l tat amoureux 82 2 2 2 4Quatri me hypoth se Nous supposons qu au fur et mesure de l actualisation de la relation virtuelle l objet tend tre investi en tant qu objet total 3 La population 3 1 Crit res d inclusion Nous avons d cid d inclure cette recherche les adolescents r pondants favorablement aux crit res suivants Etre en classe de 4 ou 3 inscrit dans ce coll ge d ile de France Avoir rencontr sur Internet une personne pour laquelle il elle prouve des sentiments amoureux qu une rencontre corps pr sent ait eu lieu ou non Vouloir participer la recherche S tre pr sent aux deux rencontres 3 2 D roulement du recrutement des sujets Etant donn que notre m moire de recherche s int resse au ph nom ne d autofiction anticipatrice nous avons opt pour un public d adolescents d environ quinze ans l ves en 4e et 3 se trouvant plut t aux d buts de la phase pubertaire Nous sommes donc entr s en contact avec un coll ge d Ile de France qui a constitu notre terrain d tude Nous nous sommes ainsi d plac s plusieurs fois sur l
21. y passent de longs moments que se soit pour des recherches des jeux ou encore des discussions c est le sujet qui nous occupe Actuellement les espaces virtuels permettant de tisser des liens sont multiples forums sites messengers chats lieux de discussions virtuel sur Internet La fr quentation de ce dernier y est de plus en plus importante et de nombreuses relations se nouent en son lieu Ainsi de nombreux adolescents aiment passer de longs moments discuter avec d autres jeunes gens et cr ent des liens avec certains d entre eux Malheureusement les chercheurs en sciences humaines commencent peine s int resser ce v ritable ph nom ne de soci t C est pourquoi j ai d cid d y consacrer mon m moire de recherche Je m int resse particuli rement aux raisons pour lesquelles les adolescents aiment se retrouver en ces lieux Quels sont les b n fices pour leur quilibre personnel et leur d veloppement psychique que leurs apportent ces relations nou es sur Internet Je propose votre enfant de participer cette tude si il elle est concern e et int ress e par le sujet de ma recherche et si vous y consentez L tude conforme au code d ontologique des psychologues sera supervis e par l universit Paris X en la personne de Mr Sylvain Missonnier ma tre de conf rence l universit Paris X et avec l autorisation du chef d tablissement du coll ge
22. 100 Au TAT les effets de l investissement narcissique sur la relation d objet se d duisent de la pr sence de proc d s rendant compte de la dynamique relationnelle Dans le registre labilit les proc d s qui traduisent l existence de relations investies libidinalement et ou agressivement leur absence va alors signaler la dimension a relationnelle ou non libidinale des protocoles sont Accent port sur les relations interpersonnelles B1 1 Erotisation des relations B3 2 Aller retour entre l expression pulsionnelle et la d fense A2 4 Dans le registre narcissique Relations sp culaires CN S Ce proc d va permettre d viter _ par le repli narcissique _ la repr sentation de la diff rence donc la confrontation au manque et l introduction de la pulsion au sein de la relation Dans le registre des mergences en processus primaires Expression d affects et ou de repr sentations massifs E2 3 Appliqu aux relations il va signifier des mouvements d agressivit d bordante 4 1 4 3 1 3 2 Repr sentativit de la sexualit g nitale au TAT Au fil de nos lectures nous n avons pas trouv de travaux renvoyant l tude de la sexualit g nitale au TAT Cependant M Emmanuelli traite des indices de l investissement libidinal de la relation d objet qui peuvent nous aider dans cette tude En addition nous pouvons relever des indices t moignant d une repr sentatio
23. Emile Zola Elle se d roulera en deux rencontres dans une salle lib r e cet effet au sein du coll ge Durant ces entrevues qui dureront entre 30mn et une heure seront employ s des outils propres la profession de psychologue Un protocole plus d taill de la recherche est consultable aupr s du principal 129 Une restitution globale et anonyme des r sultats de ma recherche sera effectu e la fin de celle ci au sein du coll ge Emile Zola La date et le lieu pr cis vous seront communiqu s ce moment La participation de votre enfant sera anonyme et b n vole A tout moment l adolescent participant la recherche sera libre d arr ter Vous trouverez ci joint des formulaires de consentement clair remplir et signer par l adolescent participant l tude et par ses parents Je reste votre disposition pour plus d informations et vous pouvez me contacter par t l phone ou par email Je vous remercie de l attention que vous porterez ma demande et vous remercie de r pondre favorablement ma demande Cordialement Melle Aur lie Bonnafoux 130 r 2 Formulaire de consentement clair destin l adolescent participant la recherche Je soussign nom pr nom d clare tre int ress par l tude et souhaiter y participer Melle Aur lie Bonnafoux tudiante en ma trise de psychologie m a propos de participer sa recherche concernant les relations nou
24. Le point de vu de Lauru iniiiis 33 1 5 2 Changement d identifications l adolescence 34 1 5 2 1 Le point de vue de Freud ccccccccccciiiiiiiiiiii iiic iieis 34 1 5 2 2 Le point de vue de D LUN es ae 34 1 5 2 3 Quelques aspects mis en avant par M Emmanuelli 35 1 6 Entre narcissisme et anti narcissisme la position adolescente quelques rappels th oriques 36 1 6 1 Le Narcissisme Drinair s se ii iiiiins 36 1 6 2 Le narcissisme secondaire ciccciiiiiie neis iiis 37 1 6 3 Le narcissisme l adolescence iii ees 38 1 6 4 L anti narcissisMe iciccccciiiiiiiiici iiic 40 1 6 5 Narcissisme et probl matique de s paration 41 1 7 Le choix d objet selon Freud es 42 1 7 1 Le choix d objet par tayage uses 42 1 7 2 Le choix d objet selon le type narcissique 43 2 Qu est ce que l tat amoureux ou l namoration d un objet externe 44 2 1 L tat amoureux une existence psychique 44 2 1 1 Les m canismes l uvre au niveau dynamique 44 2 1 2 Un ph nom ne empreint de narcissisme 45 2 1 3 Rapports entre le moi et l objet dans une perspective TOPIQUE RE 0020 EEr ARAG EERE ARER Aare de aA 46 2 2 Une jouissance avant tout affective 50e eos 47 2 3 L id al
25. Pascale Brugui re 2003 p 316 notion ici narcissique d une jouissance de soi jouissance de se voir soi m me dans le miroir L auteur _ qui int gre l autre t moin de cette sc ne identifiante _ se rapproche plus de la conception lacanienne du stade du miroir Dans la conception lacanienne le stade du miroir se d roule en trois tapes et marquerait un moment g n rique fondamental la constitution de la premi re bauche du moi J Laplanche et J B Pontalis 1967 cit par Marie Christine Pheulpin Krinio Benfredji Coudounari et Pascale Brugui re 2003 p 316 au moment o l enfant per oit son corps en temps qu objet unifi A ce moment l enfant acc de la constitution de son je dans une dynamique sp culaire qui contribue la repr sentation de soi Mais pour que le sujet s identifie son reflet et puisse se construire son moi il faut la pr sence de la m re qui atteste que le reflet est bien lui 1l faut cette dimension du regard de l autre Pour Marie Claude Lambotte se voir dans une identification au regard de l autre port sur soi r sumerait l enjeu du stade du miroir dont les effets de bonne ou de mauvaise image Pheulpin M C Benfredj Coudounari K Brugui re P 2003 Aux sources du narcissisme le regard de l autre Int r t des preuves projectives Regard crois sur quelques sujets alcooliques Psychologie clinique et projective n 9 87 d termin
26. _ sens se d rouler de mani re g n rale dans les amours distance et ou platoniques mais aussi l adolescence quelle que soit la nature de la relation _ ne semble pas se manifester chez nos deux sujets Toutefois le tr s faible chantillonnage de notre tude ne nous permet pas de r voquer cette suppos e 1d alisation de l objet virtuel voluant dans le cyberspace 6 1 2 Etude de la seconde hypoth se Pour l ensemble de nos sujets il appara t que l absence des corps permet l apprivoisement de l autre en tant qu objet d amour de mani re d sexualis e et favorise ainsi une d sinhibition m me si ce lien de cause effet n est pas nonc par le sujet La relation d objet virtuel permettrait d int grer indirectement et progressivement la composante g nitale de l objet au fur et mesure de l actualisation de la relation Ainsi pour nos deux sujets la manifestation d affects semble plus propice lorsque la relation est d sincarn e ce qui est logique puisque comme nous l enseigne S Freud l importance 118 d une pulsion cro t avec sa frustration et donc que plus la pulsion sexuelle est inhib e quant son but plus la composante psychique est importante Ainsi les amours virtuelles tout comme les amours distance rendraient propice l exaltation d un sentiment amoureux Cependant l apprivoisement de l autre en tant que possible partenaire sexuel para t s effectuer de mani r
27. an deux mille Viennent juste d apprendre Que pour se c bler sur la ville Faut tre Internet tendre Pour garder l envie d exister Presser sur start et d marrer D branchez moi Je voyage vers ce monde l Monde sans t Monde sans hiver Je pr f re br ler en enfer D branchez moi Videz ma t te de ce m tal Arrachez ces c bles et faites moi mal r animez l animal Les amoureux de l an deux mille se synth tisent En plusieurs sentiments st riles Qui s lectronisent S informatisent Un simple rendez vous magique Passe par un module de plastique refrain Les amoureux de l an deux mille N ont plus rien craindre On fait l amour cybern tique On vient de s teindre 136
28. au TAT _ les r activations dipiennes _ peuvent avoir un impact important il peut se produire une d sorganisation importante de la pens e du discours de l adaptation la r alit des processus identificatoires ou encore de l image du corps Parfois encore si les limites sont constitu es et assur es la probl matique dipienne r activ e donne voir la s v rit du surmoi et sa mise en d faut ponctuelle par la pouss e du fantasme M Emmanuelli 2001 Plus pr cis ment l effet d sorganisant de la r activation oedipienne se traduit par la manifestation des ph nom nes suivants Si le sujet peut parvenir _ dans le meilleur des cas _ se forger des repr sentations des conflits psychiques ce travail est parfois impossible Dans ce cas le sujet pr sente un vitement du conflit nous voyons dans le protocole peu de proc d s permettant la mise en sc ne des conflits Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 92 Ce ph nom ne _ fr quent chez les adolescents _ se manifeste par des r cits qui se limitent la description de la situation sugg r e par la planche sans chercher traiter les implications et par la minimisation de la mise en jeu des conflits li s l dipe qui sont trop vivement sollicit s par le mat riel Ainsi plus la probl matique dipienne est importante plus l vitement se renforce se manifestant par l importance des pr
29. avec le concept d objet partiel M Civin 1999 nous explique que la r alit virtuelle est r gie suivant ce que Matte Blanco a d fini comme une logique sym trique et que l on distingue d une logique asym trique La logique de l asym trie est celle de l exp rience la plus consciente qui peut tre situ e par rapport aux trois dimensions de l espace euclidien et orient e dans le temps nous savons peu pr s o se trouvent les choses et quand elles ont lieu De m me dans ce mode d organisation la cause et l effet pr valent Si une chose en d termine une autre nous pouvons g n ralement comprendre la nature et le sens de cette relation causale Ibid p 85 La logique de la sym trie est celle qui pr vaut la plupart du temps dans l organisation d une exp rience inconsciente c est la logique de l exp rience motionnelle du r ve et du fantasme La r gle g n rale veut que lorsqu une personne ou une chose se Attigui P 2003 Le sexuel com Une activation technologique du fantasme Civin M 1999 Male female e mail New York Other Press Tr fr Psychanalyse du net Paris Hachette 2002 62 trouve dans un certain rapport avec autre chose ou avec une autre personne alors cette autre chose ou personne se trouve dans un rapport quivalent la premi re En d autres termes selon les r gles de la logique inconsciente l inverse d une relation est
30. avons pu voir dans la revue de la litt rature que l adolescent vit un renoncement aux objets dipiens qui peut renvoyer un travail de deuil de ceux ci Il peut alors prouver des affects d pressifs Cependant contrairement ce qui se passe dans un travail de deuil classique l adolescent ne sera pas en mesure de vivre une d pression _ pour reprendre les termes de P Jeammet _ tant qu il n aura pas labor cette perte d objet Les preuves projectives permettent d valuer la capacit de l adolescent s engager sur la voie de l laboration de la perte Pour ce faire nous nous appuierons sur les manifestations d pressives t moignant de potentialit s d am nagement de la perte les manifestations d pressives pathologiques l absence de manifestation d pressive et sur les quivalents d pressifs 4 1 4 5 1 Elaboration de la perte et de la position d pressive Au TAT nous pouvons observer des repr sentations directes de la perte d objet Cependant une non laboration de la perte d objet ne saurait tre un signe pathologique puisque les adolescents se trouvent dans cette p riode m me o ils vont mettre en place les jalons n cessaires au d passement de la d pression Dans une recherche datant de 1991 M Emmanuelli propose une chelle de cotation de l laboration de la position d pressive en six points Evocation de l absence ou de la perte d un objet avec pr sence d u
31. ayant une vie extraconjugale sur Internet et qui entretient des relations avec diff rents amants Dans son texte l auteur nous explique qu un des attraits d Internet pour sa patiente est justement l absence d un corps g nant transform par une grossesse et remplac par un corps virtuel parfait P Leleu 2003 p 70 se rapprochant plus d un corps id alis que du corps r el P Attigui _ qui reprend l analyse du cas clinique propos par P Leleu _ s interroge elle sur le recours au corps virtuel Partant de ce cas elle met l hypoth se _ que l on peut g n raliser aux internautes qui ont une utilisation similaire d Internet _ d une douleur sous jacente li e au processus de personnalisation c est dire l int rieur de tout ce qui peut concerner l installation de la personnalit dans le corps du sujet P Attigui 2003 p 78 Ce ph nom ne rel verait alors d un d faut d int gration l int gration chez l tre humain rel ve d un modus vivendi satisfaisant entre psych et soma Ibid 2003 p 78 Par ailleurs en faisant r f rence aux avatars _ personnages virtuels que l on retrouve parfois sur certains sites d di s la discussion fait l effigie de l internaute d une personnalit en qui il s identifie ou d une repr sentation id alis e de lui m me _ P Attigui explique que L avatar est donc le repr sentant virtuel d un corps r
32. champ des possibles C est une puissance immanente et active une tension infinie vers et toujours au del de ce qui est donn de fa on limit e compris entre des bornes Le virtuel se comprend et s articule alors comme d sir G Benham 2003 p 24 En outre il ajoute plus loin que le concept de virtuel ne se r sume pas uniquement une opposition entre possible et r el le virtuel renvoie galement un univers s par part enti re soulevant le paradoxe d un r gime d existence sans essence d un cumul du positif et du n gatif et de l tre et du non tre G Benham 2003 p 24 Ainsi pour ces auteurs le possible et le virtuel sont latents Leur actualisation se manifestera dans l avenir les diff renciant alors du pr sent Le cyber amoureux pouvant appartenir l autofiction anticipatrice pourrait dans ce sens avoir une existence virtuelle Le r el et l actuel sont manifestes et pr sents Alors l amoureux rencontr et avec lequel le sujet partage une romance pourrait dans ce sens avoir une existence r elle 3 1 1 2L objet virtuel en tant qu appartenant la technologie de la r alit virtuelle Une autre d finition plus contemporaine et technoscientifique tend renvoyer le terme de virtuel celui d artificiel c est dire au productions et art facts en g n ral et tout particuli rement aux productions et repr sentations sophistiqu es que les mac
33. d tenir pour son propre compte Celui ci n est qu un pur symbole repr sentant du d sir De plus il lui faudra admettre que la diff renciation sexuelle infantile entre ceux qui l ont et ceux qui l ont pas n est que partielle et qu il existe un autre sexe Cet autre sexe il peut y avoir acc s quel que soit son sexe biologique et sa connaissance est m me n cessaire pour l acte amoureux selon le concept de bisexualit psychique freudien Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 23 Chacun est alors confront la n cessit de confirmer pour toujours son identit sexuelle inconsciente Remarque Cependant si cette organisation mono Sexu e infantile n est plus compatible avec la rencontre du sexuel agit de mani re consciente elle va rester active dans l inconscient qui ignore la n gation et le temps et o le manque et l incompl tude sont incontournables A ce moment le sujet est confront une organisation psychique qui le fait passer du manque du phallus l objet du manque cause de d sir objet petit a dans la th orie lacanienne Alors la particularit du sentiment amoureux l adolescence se d crit ainsi l namoration est une fa on d viter de se confronter la castration d autant plus insoutenable que la promesse d une jouissance nouvelle est venue bercer l adolescent e d une illusion s
34. d entre eux ont d cid de participer ce m moire de recherche Les entrevues planifi es se sont d roul es dans la salle informatique du coll ge qui nous avait t pr t e Il est int ressant de relever que lors de ces entrevues nous tions entour s d ordinateurs que les jeunes regardaient lorsqu ils avaient besoin de prendre de la distance par rapport notre entretien mais taient ainsi toujours en lien avec notre sujet d tude Deux jeunes filles sur les quatre sujets ont d cid d arr ter apr s la premi re entrevue Elles ont voqu des questions embarrassantes ne pas comprendre ce que nous cherchions ne pas avoir le temps de continuer et pr f rer r viser leur brevet Ces deux personnes taient deux amies leur profil tait assez diff rent de celui des deux autres jeunes rencontr s dans le coll ge 4 Les outils utilis s Pour mener bien notre tude nous avons choisi d utiliser un test projectif de personnalit le TAT ainsi qu un entretien semi directif que nous avons labor nous m me 4 1 Le TAT 4 1 1 Pr sentation de l outil TAT Le TAT _ dont le nom complet est Thematic Apperception Test _ est un test projectif de personnalit Des planches _ repr sentants des gravures ou des dessins _ sont pr sent es au sujet qui va devoir raconter une histoire partir de ce support Ces planches ont la particularit de solliciter des r seaux associatifs fantasmatiques et pulsionnels e
35. de travail concernant l outil A 20 05 E EE 106 4 1 5 1 Gen se de la premi re hypoth se 106 4 1 5 2 Gen se de la seconde hypoth se 107 4 1 5 3 Gen se de la troisi me hypoth se 107 4 1 5 4 Gen se de la quatri me hypoth se 108 4 1 5 5 Gen se des cinqui mes et sixi mes hypoth ses 108 4 2 L entretien semi directif ccccccccccccccccecceeeeananaaaaanaas 109 4 2 1 Premi re hypoth se 109 4 2 2 Seconde hypoth se ES a en 110 4 2 3 Troisi me hypoth se 110 4 2 4 Quatri me hypoth se ii iiiiin 111 4 2 5 Lanamnese aa een 111 4 2 5 1 Anamn se civile ss eres 111 4 2 5 2 Anamn se internaute iiicccccccciiiiiiiciiiciciiiiiiiis 112 5 JETUdE de taS eeraa ad E E A EE RE EEE EREE AE AERE EE 113 AR Eae EEEE T EE AE eea aar 113 5 1 1 Analyse de l ntreti n zssss nn eneneeentee 113 5 1 1 1 Test de la premi re hypoth se 113 5 1 1 2 Test de la seconde hypoth se cccciiiiiiiiiiis ss 113 5 1 1 3 Test de la troisi me hypoth se iiccciiiiiiiiis sss 113 5 1 1 4 Test de la quatri me hypoth se 113 5 1 2 Analyse du protocole MAT 222280 eus iii 113 5 1 2 1 Les cotatiONS ccciccccicicicccicicccicccciccccccccccecaecnacnees 113 5 1 2 2 La SAS iini iiien 113 5 1 2 3 Test des hypoth ses de travails concernant l outil TAT 113 5 1 2 3 1 Test de la premi re hypoth se
36. diminution de l amour 2 1 3 Rapports entre le moi et l objet dans une perspective topique L objet est le repr sentant de l id al du moi il poss de les qualit manquantes au moi et que celui ci convoite Alors comme l crit V Jadoulle la surestimation amoureuse de l autre n est alors que le n gatif de nos propres inaptitudes et le sentiment de toute puissance un leurre la mesure de nos insuffisances V Jadoulle 2004 En investissant l objet le moi va tenter d englober l id al du moi de le contr ler et donc de s attirer lui les qualit s qui lui font d faut Cependant une pr cision s av re n cessaire l objet n est pas uniquement choisi pour ses diff rences avec le sujet mais aussi et surtout pour ses affinit avec celui ci Pour C David 1971 nous n aimons pas l autre mais un reflet de nous m me d plac Ceci entra ne alors selon l auteur un ph nom ne transitoire de d diff renciation le sujet r gresse ce moment une position herm tique par rapport au monde n gligeant les donn es Jadoulle V 2004 Quelques enjeux inconscients de l tat amoureux Les cliniques m diterran ennes n 69 David C 19717 2002 L tat amoureux Paris Payot 46 et les exigences du r el au profit d un surinvestissement de l imaginaire 1l s agit alors d une sorte de repli narcissique deux o le sujet et l objet fusionnent po
37. dire qu un objet ayant une existence virtuelle pourra tre r el dans un futur si certaines conditions favorables son actualisation sont r unies S Missonnier parle ce propos de la potentialit du en puissance auquel ne s oppose nullement le r el mais bien sa mise en acte S Missonnier 2003 p 15 Pour clairer son propos il nous propose alors l image suivante l arbre est virtuellement pr sent dans la graine Reprenant cette image S Missonnier nous explique que l arbre est l actualisation de la graine qui partir des contraintes internes et environnementales va inventer une solution au probl me devenir arbre S Missonnier 2003 p 159 Missonnier S 2003 Pour une psycho patho logie du virtuel au quotidien Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K 54 Un objet un fait virtuel a une existence possible il peut tre d fini comme un projet selon P Levy 1995 un projet qui s il se concr tise sera r alis tel qu il est tabli virtuellement L objet virtuel est un objet subjectif qui il manque l existence Or pour passer d un tat virtuel d un possible une existence r elle il faut que se manifeste ce que nous avons nomm ci dessus un ph nom ne d actualisation G Benham compl te cette d finition en expliquant que le virtuel n est pas seulement ce qui peut advenir un simple
38. entre autre le d ploiement de l histoire _ t moigne des capacit s de gestion ou au minimum de repr sentation de l impact libidinal et agressif Dans ce cas les proc d s utilis s sont vari s certains rendant d ailleurs compte de l investissement de la sc ne psychique et d une mise en sc ne des conflits investissement de la r alit interne A2 Dramatisation B2 93 Les proc d s de la s rie Emergence en processus primaires E sont ponctuellement pr sents et indiquent une articulation entre conscient et pr conscient Les proc d s narcissiques CN t moignent _ lorsqu ils sont mod r ment pr sents _ d une pause avant la reprise du conflit Les r cits labor s _ signalant la conscience d interpr ter _ sont marqu s par une distance par rapport aux r cits et par des proc d s sp cifiques comme par exemple le recours au r f rences litt raires culturelles A1 4 ou le recours au fictif au r ve A2 1 S1 l angoisse de castration est repr sentable on observe la planche 1 la reconnaissance de l immaturit fonctionnelle et la planche 8BM l acceptation du contraste entre position active et passive des protagonistes et l int gration de l agressivit Le contenu latent des planches est rep r et se manifeste dans certains th mes symboliques De plus les proc d s du discours sont vari s et employ s avec souplesse Enfin dans le meilleurs des cas l laboration de l angois
39. et d affects mais il peut galement sid rer les processus de pens e Ce qui d termine l issue du conflit d pend en fait des modalit s relationnelles ancr es dans la petite enfance et sur lesquelles s tayent les assises narcissiques Par ailleurs lors qu il traite du rapport entre libido narcissique et libido objectale l auteur se r f re la conception du narcissisme de O Kernberg Suivant cette conception l accroissement de l investissement libidinal de soi s accompagne de l accroissement de l investissement libidinal de l objet Pasche F L anti narcissisme article Internet C F adresse donn e dans la bibliographie Gutton P 1991 Le pubertaire Paris Presses Universitaires de France Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 40 Dans ce cas les rapports entre narcissisme et anti narcissisme ne se pr sentent plus sous l angle conflictuel Cependant 1l pr cise concernant l adolescence que le mouvement de centration sur soi peut entra ner un accroissement de la libido objectale voir m me entra ner un surplus de libido utilisable pour la sublimation mais il faut que le mouvement originel d investissement du soi soit positif Alors le narcissisme _ s il permet un investissement positif du soi _ et l anti narcissisme seraient les deux faces d une m me m daille 1 6 5 Narcissisme et probl matique de s paration M E
40. illusion d une proximit vraie d un contact plus spirituel et vrai car d sincarn Ce m dia aurait ainsi l avantage de rapprocher les tres dans leur v rit sans les effets li s l apparence Avec deux comportements diff rents selon le sexe les hommes cherchent une repr sentation du corps avec des descriptions et des photos tandis que les femmes ignorent le corps au profit de l intimit P Leleu pr cise alors un tel syst me conduit la projection le manque d informations _ structurel_ est compens par la projection id ale ou agressive P Leleu 2003 p 73 3 2 4 Un objet transitionnel 3 2 4 1 Rappel l objet transitionnel selon D W Winnicott Lorsqu il d finit son concept d objet transitionnel D W Winnicott centre son analyse sur les premiers moments de la vie et sur l utilisation particuli re de certains objets pour le nourrisson Ainsi un objet n est pas transitionnel par nature mais en fonction de l utilisation qu en fait le nourrisson Attigui P 2003 Le sexuel com Une activation technologique du fantasme Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K Leleu P 2003 Internet et Intercorps St phanie et le prince charmant virtuel Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K 68 D W Winnicott lorsqu il d finit ce concept explique j ai introduit les termes d objet transitionnels et de ph nom nes transiti
41. m dia dans la vie de nombreuses personnes int ressent depuis quelque temps les chercheurs en sciences humaines Notre m moire de recherche s inscrit donc dans ce mouvement et utilise la boussole psychanalytique S inscrivant dans le cadre d une tude de la relation d objet virtuel ce m moire porte plus particuli rement sur l namoration d un objet virtuel durant l adolescence Lors de la gen se de ce m moire plusieurs interrogations ont orient notre travail Dans notre questionnement le concept d objet virtuel s est av r central une tude de celui ci s av rera donc n cessaire Evoluant dans le cyberspace l objet virtuel appartiendrait une r alit virtuelle d territorialis e et d sincarn e Mais l objet virtuel est aussi un objet en puissance ayant une existence r elle mais non encore actuelle il pourrait peut tre appartenir en parall le au domaine de l anticipation dont les vertus sont connues Guide dans l ici et maintenant accessible par le fantasme l anticipation fournit au sujet les comportements adopter si des situations d termin es se pr sentent Dans cette perspective il faudra se demander si Internet peut constituer un espace transitionnel C est dire une aire interm diaire d exp rience liant le sujet des objets entre moi et non moi manifestant une sorte de double dissemblable Par ailleurs nous chercherons savoir si l objet virtuel peu
42. objet est structurant dans la mesure ou il r pond aux besoin de l enfant lui permettant alors de maintenir l illusion de son omnipotence et de m conna tre suffisamment longtemps sa d pendance son entourage Toujours selon le m me auteur si les assises narcissiques se constituent dans une indistinction moi objet de mani re a conflictuelle alors le soi puis le moi vont avoir une marge d autonomie par rapport au pouvoir d attraction exerc sur les objets Si l inverse l impuissance de l enfant et son besoin de l environnement pour satisfaire ses besoins est prise en compte trop pr cocement alors cela entra nera une fragilit narcissique Cette fragilit peut aboutir la mise en place de d fenses importantes vis vis de l objet mais peut aussi entra ner un accrochage majeur l objet externe M Emmanuelli 2001 1 6 2 Le narcissisme secondaire Le narcissisme secondaire se constitue gr ce l int riorisation par l enfant de sa relation la m re Plus pr cis ment gr ce l introjection de l amour de la m re un moment o l enfant est sorti de sa relation symbiotique avec sa m re Alors l enfant s aimera narcissiquement comme sa m re l a aim libidinalement Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 37 De mani re g n rale par la suite le narcissisme secondaire se manifeste lorsque la libido ne trouvant pas d objet r
43. par corps pour dette et de O Fenichel qui d finit celle ci comme de l urgence du besoin et de l insuffisance finale de toute tentative de le satisfaire Il explique alors que l tat amoureux peut tre vu comme psychothymique _ faisant une analogie avec la pharmacothymie de S Rado d finie comme une substance pharmacologique ayant des effets sur la d pression _ c est dire agir sur l humeur Pour illustrer son propos il explique comment l tat amoureux peut plonger le sujet dans une alternance entre un tat d lation narcissique et de plaisir absolu et un tat de d sespoir tout aussi narcissique et de d sespoir tout aussi absolu Par la suite A Braconnier s appuie sur le constat que l adolescent fragilis narcissiquement est constamment la recherche de ses assises narcissiques y compris dans son commerce avec l objet pour analyser la fuite dans l agir que manifestent certains adolescents recherchant alors une perfusion narcissique Selon l auteur l objet recherch n est plus un objet amoureux source de compl tude mais un objet addictif source de court circuitage de l affect n gatif et de l vitement de la conflictualit narcissico objectale A Braconnier 1998 M Emmanuelli 2001 entre autre s est galement pench sur ce besoin addictif de l objet L auteur reprend ainsi la distinction de D Marcelli entre objet du d sir et objet du besoin pour parler des prem
44. peut dire que l usage d Internet a accompagn un travail psychique pendant un temps d termin la preuve en est qu il est abandonn _ ou plus pr cis ment que son usage change _ lorsqu il a fini de jouer ce r le S Tisseron 2004 p 27 Il en est de m me pour l objet transitionnel qui va tre d sinvesti et abandonn apr s avoir accompli son r le _ contrairement un objet f tiche qui est une proth se de certaines fonctions psychiques absentes _ Tisseron S 2004 Le virtuel l adolescence Ses Mythologies Ses fantasmes et ses usages Revue Adolescence n 47 74 Alors pour l auteur c est seulement en fonction de la dur e que l on peut savoir l usage qui est fait d Internet Internet peut tre utilis comme un objet f tiche si _ et seulement si _ il demeure indispensable au sujet tout au long de son volution Concr tement si les rencontres r elles continuent tre vit es au profit de rencontres virtuelles l ge adulte S Tisseron nous invite alors nous interroger sur l existence d un trouble psychique S Tisseron 2004 3 3 4 La ficelle virtuelle Ce concept renvoie un cas clinique de Winnicott trait dans Jeu et r alit 1975 Winnicott rapporte 1c1 le cas d un enfant de sept ans qui a v cu de multiples s parations avec sa m re A partir du jeu squiggle qu il propose l enfant il s aper oit que tout ce que produit l enfant peut
45. psychique de certains adolescents mais elle peut galement lever des d fenses rigides qui vont freiner le travail psychique sans l entraver compl tement Les d fenses utilis es par les adolescents face aux sollicitations des planches vont tre r v latrices de leur mode d organisation d fensive Cependant l utilisation de d fenses du registre narcissique les proc d s CN et CM vont en permettre l tude ne t moigne pas forc ment d un fonctionnement narcissique condition que ce type de d fense ne soit pas pr valent _ ayant ainsi pour but de nier la source interne de la pulsion de prot ger de l envie naissant de l alt rit et de l angoisse de castration n e de la reconnaissance de la diff rence _ mais viennent en appoint d autres m canismes de d fense et en particulier Investissement de la r alit interne A2 Dramatisation B2 Si le registre pr valent est de type narcissique alors ces trois types de d fenses sont pr valents Un gel des mouvements pulsionnels Brelet foullard F Chabert C 2003 Nouveau manuel du TAT Approche psychanalytique Paris Dunod 102 Il permet de nier la source interne de la pulsion et s observe gr ce aux proc d s Accent port sur l prouv subjectif CN 1 Mise en tableau _ Affects titre _ Posture signifiante d affects CN 3 Un d doublement Il intervient en m me temps que l id alisation et est marqu par le proc d
46. relations que vous entretenez avec votre entourage depuis que vous vivez cette relation Avez vous d j t amoureux se de quelqu un rencontr sur Internet avant Si oui pourquoi avez vous rompu Avez vous d j eu des amoureux avant Si oui est ce que vous pensez que ces histoires taient plus autant ou moins importantes que celle que vous vivez actuellement sur Internet Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 109 4 2 2 Seconde hypoth se Nous supposons un plus grand investissement narcissique du corps propre et une plus grande repr sentativit psychique allant de pair avec un support identificatoire de plus en plus sexualis au fur et mesure que se d veloppe l autofiction anticipatrice Nous pouvons tudier comment est investi narcissiquement le corps sexualis et quel support identificatoire le sujet a choisi par les questions suivantes Formulation scientifique Comment est investi le corps qui se sexualise Quelles en sont les r percussions psychiques Formulation courante Quand vous vous regardez dans la glace comment vous trouvez vous Par rapport avant Donnez moi le nom d une personne connue ou d un personnage de fiction h ros de s rie t l vis e de film en qui vous vous reconnaissez le plus Pourquoi Formulation scientifique Le cyber corps se rapproche t 1l plus du corps physique ou du corps id alis
47. 004 Cette charge pulsionnelle alors non li e va devenir incontr lable et soulever de l angoisse car elle d stabilise les rep res r els imaginaires et symboliques de l adolescent Anna Freud cit e par D Lauru 2004 Lauru D 2004 La folie adolescente Psychanalyse d un ge en crise Paris Deno l 34 L adolescent parviendra ma triser de nouveau cette charge pulsionnelle en l investissant sur un objet externe c est dire en s identifiant des objets l auteur parle de signifiants ou d id aux forts comportant une dimension phallique et dont il pourra tirer une jouissance Cependant ceci n est pas forc ment vident pour tous les adolescents en fonction de ce que leur structure leur permet ou non En effet et comme l auteur nous l explique la dimension sexualis e de l objet appara t ainsi que la confrontation avec le signifiant phallique Ceci renvoie alors l adolescent ses carences structurales et ses impasses symboliques manifestant ainsi la fragilit de ses assises narcissiques et l oblige prendre position par rapport au phallus 1 5 2 3Quelques aspects mis en avant par M Emmanuelli En addition ce qui nous est expliqu par D Lauru M Emmanuelli 2001 lui souligne que l adolescent peut subir des troubles de l identit si pris dans le conflit il rejette tout la fois les parents et les imagos parentales sapant alors les bases de son i
48. 984 L image inconsciente du corps Paris Seuil Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod Freud S 1905 Drei Abhandlungen zur Sexuatheorie leipzig Vienne Franz Dentic Tr fr Trois essais sur la th orie sexuelle Paris Gallimard 1987 Freud S 1921 Massenpsychologie und Ich Analyse Gesammelte Werk Tr Fr Psychologie des foules et analyse du moi Essais de psychanalyse Paris Payot 1981 Freud S 1914 Sexualleben in Gesammelt Werk Londre Imago Tr Fr Pour introduire le narcissisme La vie sexuelle Paris Presses Universitaires de France 1969 Freud S 1916 1917 Vorlesungen zur Einf hrung in die Psychoanalyse Tr fr Introduction la psychanalyse Paris Petite biblioth que Payot 1922 Guillerault G 1989 Le corps psychique Essai sur l image du corps selon F Dolto Belgique Editions universitaires B g dis Gutton P 1991 Le pubertaire Paris PUF Laplanche J et Pontalis J B 1967 vocabulaire de la psychanalanyse Paris PUF Leleu P 2003 Internet et Intercorps St phanie et le prince charmant virtuel Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K Lessourd S 2004 La d construction reconstruction des syst mes r f rentiels La naissance pubertaire l archa que g nital et son devenir Paris Dunod Levy P 1995 Qu est ce que le virtuel Paris La d couverte 125 Missonnier S 2002 Pr face de la traduction fran aise de Psychana
49. Aur lie Bonnafoux S minaire sur la relation d objet virtuel N tudiant 22019689 Dirig par Mr Sylvain Missonnier L namoration d un objet virtuel durant l adolescence M moire de ma trise de psychologie clinique Universit Paris X Nanterre Ann e 2004 2005 Je souhaiterais tout d abord remercier Mr Sylvain Missonnier pour son encadrement et ses conseils avertis Je souhaiterais galement remercier le proviseur du coll ge dans lequel notre tude a t r alis e ainsi que l ensemble des encadrants du coll ge pour leur accueil et leur aide sur le terrain Enfin je souhaiterais remercier les adolescents ayant particip la recherche Table des mati res Table des mati res ccccccccecececcccccececcccececacaccacecececcacacacaccncacacanoncus 3 DOUCHE Ra nn D a en 8 Premi re partie Revue de la litt rature 1 La sc ne PDA te esses 12 1 1 Le d veloppement psycho sexuel passage de la sexualit infantile la sexualit g nitale adulte iiiccciiiciiiiiiiiiciiiiiiiiii 12 i 22 La sexualit infantile rappel th orique 12 1 1 2 Le d veloppement de la sexualit infantile 14 1 1 2 1 Le stade oral cannibalique iccccciiiiiiiiiiiiiii eiii ciii 14 1 1 2 2 Le stade sadique anal 14 1 1 2 3 Le stade phallique 2 nen 14 1 1 2 4 La p riode de latence 16 1 1 3
50. C 1996 toi l objet d amour et son moi Revue fran aise de psychanalyse vol 60 n 3 Marty F et al 2002 Transactions narcissiques l adolescence Paris Dunod Pheulpin M C Benfredj Coudounari K Brugui re P 2003 Aux sources du narcissisme le regard de l autre Int r t des preuves projectives Regard crois sur quelques sujets alcooliques Psychologie clinique et projective n 9 Sibony D 1991 Entre deux Paris Seuil 126 Tisseron S 2004 Le virtuel l adolescence Ses Mythologies Ses fantasmes et ses usages Revue Adolescence n 47 Article sur Internet Pasche F L anti narcissisme http www megapsy com Autres_bibli biblio045 htm Vezina J F La ficelle virtuelle Cite de carnet psy http www carnetpsy com Archives Dossier Itemes Sp cial Virtuel p4htm Conf rence Ethique et solidarit humaine l ge des r seaux 19 04 2005 127 Annexes 128 1 Lettre de pr sentation de l tude Aur lie Bonnafoux Nanterre le 20 avril 2005 Etudiante en ma trise de psychologie Tel 01 30 57 94 59 Gsm 06 65 54 87 79 Email aurelie_bonnafoux yahoo fr Madame Mademoiselle Monsieur Coll gien ne parents de coll gien ne Etudiante en ma trise de psychologie je r alise un m moire de recherche sur les relations nou es sur internet Aujourd hui Internet occupe une place importante dans la vie de nombreuses personnes Elles
51. Civin M 1999 Male female e mail New York Other Press Tr fr Psychanalyse du net Paris Hachette 2002 59 Remarque Selon Elliot Jacques et P Jeammet l adolescence serait plut t un am nagement et une tentative de sortie de la position schizo parano de qu une confrontation la position d pressive celle ci tant davantage le fait de la crise de milieu de vie Elliot Jacques et P Jeammet 1939 cit par M Emmanuelli 2001 p 179 3 2 1 2 L investissement d un objet partiel dans un mouvement de repli parano de Selon M Civin 1999 certains utilisateurs d Internet utiliseraient cet espace comme lieu de repli parano de suivant deux mouvements oppos s plus ou moins constructif Il nous explique ainsi que ce repli peut soit enfermer le sujet le d connecter par rapport au monde soit lui faciliter des relations lors d une exp rience parano de du monde Selon l auteur d une mani re g n rale lorsqu un sujet est confront une pers cution _ que celle ci soit d origine interne ou externe _ il va chercher un refuge psychologique en se retirant vers des lieux psychiques plus s rs Ces lieux de repli il les compare alors des citadelles fortifi es contre les menaces d invasion et d assaut ou encore _suivant une m taphore qu il consid re plus ajust e l usage d Internet _ des cellules isol es dans lesquelles les internautes se retranchent Cependant il en vient la conclusio
52. La DOME 9200 oiie 16 1 2 Le corps pub re ses r percutions psychiques 17 1 2 1 Le concept d image du corps selon F Dolto 17 1 2 2 Les transformations corporelles 20 1 2 3 Leurs r percutions psychiques 21 1 3 De l anticipation la reprise du d veloppement psychosexuel 24 1 3 1 Me 51 1 01 6 72 11 0 SR RE nessies 24 1 3 1 1 Une d finition du DSM TV 2e en 24 1 3 1 2 Une d finition selon S Missonnier 25 1 3 2 Les fantasmes permettant une reprise du d veloppement psychosexuel 2 ecrans 26 1 3 2 1 Le fantasme d autofiction anticipatrice 26 1 3 2 2 Le fantasme d auto engendrement iii s s 27 1 4 L objet pubertaire un objet de maturation 28 1 4 1 ll permet la construction de l identit 28 1 4 2 Un objet CNE eniin 28 1 4 3 Un appendice psychique ieii 30 1 4 4 De l objet addictif l objet partiel 31 1 5 Un remaniement psychique le bouleversement identificatoire 32 125 1 D finition du concept d identificationN 32 1 5 1 1 Le point de vue de S FSU serstmcssssssnennsmeennsente 33 1 5 1 1 1 Les identifications prinaAles se se 33 1 5 1 1 2 Les identifications secondaires eee ss 33 1 5 1 2
53. Pheulpin Krinio Benfredji Coudounari et Pascale Brugui re 2003 les failles narcissiques se rep rent dans le regard de l autre et renvoient au moment inaugurant le narcissisme Lorsque Freud voque la structuration de l tat du narcissisme primaire _ o comme nous l avons vu les pulsions partielles de nature auto rotiques vont converger sur un objet unique le moi gr ce une nouvelle action psychique _ il admet que le narcissisme est li la Brelet foullard F Chabert C 2003 Nouveau manuel du TAT Approche psychanalytique Paris Dunod Pheulpin M C Benfredj Coudounari K Brugui re P 2003 Aux sources du narcissisme le regard de l autre Int r t des preuves projectives Regard crois sur quelques sujets alcooliques Psychologie clinique et projective n 9 86 construction de l image de soi et qu il en figure les modalit s de l investissement libidinal mais la notion d un t moin ext rieur n est pas pr sente Pour Freud comme pour Lacan l image du corps est primordiale dans la structuration de l identit et permet d ali ner le moi l image per ue Ce rapport rotique o l individu humain se fixe une image qui l ali ne lui m me c est l l nergie et c est l la forme d o prend origine cette organisation passionnelle qu il appellera son moi Lacan 1948 p 113 cit par Pour Marie Christine Pheulpin Krinio Benfredji Coudounari et
54. Pour pouvoir distinguer l un de l autre il faut analyser l augmentation du narcissisme contemporaine l adolescence en termes quantitatifs et qualitatifs selon un continuum des diff rentes constellations d investissements de soi et l objet Freud S 1905 Drei Abhandlungen zur Sexuatheorie leipzig Vienne Franz Dentic Tr fr Trois essais sur la th orie sexuelle Paris Gallimard 1987 Freud S 1914 Sexualleben in Gesammelt Werk Londre Imago Tr Fr Pour introduire le narcissisme La vie sexuelle Paris Presses Universitaires de France 1969 Le Guen C 1996 toi l objet d amour et son moi Revue fran aise de psychalyse vol60 n 3 Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 38 Les aspects positifs du narcissisme sont alors d finis comme ceux qui permettent au sujet de maintenir son unit psychique et de se d gager de la d pendance par rapport l objet sans pour autant se couper radicalement de la relation ce dernier M Emmanuelli 2001 p 98 Alors le retrait libidinal qui se manifeste en m me temps que l id alisation et que le d doublement peut tre structurant pour l appareil psychique Ibid Le narcissisme dans ses aspects positifs favorise ainsi la coh rence de l appareil psychique parce qu il favorise le regroupement des forces pulsionnelles dans un mouvement centrip te qui vite l parpillement L auteu
55. a libido est mise en sommeil et l nergie libidinale est sublim e permettant alors l enfant l apprentissage d un savoir scolaire et culturel La sexualit infantile quel que soit son niveau de d veloppement est donc une sexualit de nature auto rotique constitu e de plaisirs pr liminaires sans actes complets C est une p riode d immaturit sexuelle selon la th orie biphas e de la sexualit de Freud pendant laquelle l enfant n a pas acc s au sens sexuel de ses exp riences Ce sens sexuel ne sera acquis qu la pubert Cet acc s au sexuel lors de la pubert s accompagne de remaniements psychiques importants que nous allons tudier de mani re approfondie 1 1 3 La pubert Rappelons que la p riode pubertaire correspond au stade du d veloppement g nital de la sexualit Lorsque l adolescent entre dans cette phase la structuration psycho sexuelle est de nature dipienne Celle ci est le fruit des amours dipiens et pr dipiens qui ont guid le d veloppement infantile Alors avec la sexuation et les exp riences d amours ces amours dipiennes et pr dipiennes vont tre r activ es et remani es ce qui va galement bouleverser le mode de structuration psycho sexuelle de l adolescent L adolescence repr sente une longue mue o tout continue de se rejouer dans l organisation de la psych des individus Apr s la p riode de latence avec le r veil de la sexualit
56. a litt rature celle ci a pour but d autonomiser le sujet et de permettre une s paration d avec les imagos parentaux Nous pouvons ainsi faire l hypoth se qu au fur et mesure que se d veloppe l autofiction anticipatrice que la relation virtuelle est investie et aboutie le sujet parvient ma triser les r activations dipiennes provoqu es par la situation TAT L laboration des conflits dipiens tend alors tre de plus en plus importante et l adolescent peut de mieux en mieux se forger des repr sentations des conflits psychiques Dans ce cas nous pouvons observer que Les sollicitations latentes tendent tre per ues et s inscrire correctement dans le r cit Les mouvements d fensifs tendent tre moins massifs les proc d s des s rie et CF sont moins pr sents et permettre une manifestation des conflits et entre autre l expression du d sir et de l agressivit aux planches 4 13MF 8BM et 9GF Les identifications tendent s assouplir le sujet tend pouvoir s identifier de mani re ambivalente diff rents personnages en fonction des planches En outre compte tenu de notre connaissance de l outil TAT nous pouvons supposer que l autonomisation par rapport aux imagos oedipiens devra pouvoir s observer A la planche 2 qui traite de la triangulation oedipienne puisque cette planche met l preuve l organisation dipienne et son caract re plus ou moin
57. ans les protocoles Nous pouvons relever de mani re plus importante La reconnaissance de l immaturit fonctionnelle la planche 1 L acceptation du contraste entre position active et passive des protagonistes et l int gration de l agressivit la planche 8BM Le rep rage du contenu latent des planches qui se manifeste dans certains th mes symboliques L emploi vari et souple de proc d s du discours Une laboration de l angoisse trait e entre autre par des proc d s narcissiques ou du moins sa figuration ou son expression La diminution des signes renvoyant l vitement de l angoisse de castration 2 2 1 3 Troisi me hypoth se Nous supposons que plus la relation amoureuse s actualise Plus nous observerons un investissement des limites affirm permettant la construction de r cits dans un jeu souple entre r alit interne et r alit externe Plus nous nous attendons observer des indices qui t moignent de l existence d une identit stable d une id alisation de l objet rendant compte de la permanence d objet privil gi Plus nous observerons de proc d s t moignant d un investissement libidinal et ou agressif de la relation Plus nous observerons une possible laboration des repr sentations sexuelles 2 2 1 4Quatri me hypoth se Nous faisons l hypoth se que l importance de l id alisation de l objet devrait d cro tre au fur et mesure que s a
58. ar Matte Blanco il donne acc s des objets partiels facilement interchangeables celle ci permet au sujet de se pr munir de la perte d objet et autorise un dessaisissement partiel de la libido narcissique au profit d un objet privil gi qui va progressivement devenir total Dans ce type de relation le narcissisme du sujet est relativement prot g d h morragies cons cutives des pertes d objets trop brutales et permet une perfusion narcissique relativement stable fournie par des objets partiels toujours pr sents car rempla ables entre eux En outre il appara t pour Melle que l objet choisi pour ses ressemblances avec elle est un objet de nature narcissique comme on peut l observer dans toutes formes de relations pistolaires selon V Jadoulle Conf re partie sur les amours pistolaires dans la revue de la litt rature mais qui est aussi le type de choix d objet de pr dilection de la femme selon S Freud De plus le choix de cet objet narcissique cet autre double nous renvoie au concept de double dissemblable propos par M Boubli 1998 qui doit permettre l adolescent d aimer quelqu un qui n est pas identique lui mais qui lui ressemble Cette hypoth se de choix d objet virtuel comme double dissemblable concorderait avec l utilisation d Internet dans le but d apprivoiser un objet ext rieur la famille et donc g nitalis 117 Contrairement Melle Mr semble chercher
59. asse une certaine mesure la libido s oriente vers les objets ext rieurs dont le prototype est la m re On parle alors de libido d objets Mais l investissement du moi en libido persiste parall lement La quantit de libido tant limit e alors plus le moi absorbe l objet plus l autre s appauvrit et r ciproquement Freud S 1905 Drei Abhandlungen zur Sexuatheorie leipzig Vienne Franz Dentic Tr fr Trois essais sur la th orie sexuelle Paris Gallimard 1987 36 Remarque Selon M Emmanuelli le terme d assises narcissique employ par P Jeammet et E Birot en remplacement du narcissisme primaire de S Freud sous entend un processus constitutif du soi puis du moi Cette notion prend en compte les effets structurants des interactions pr coces m re enfant _ et entre autre les relations d tayage _ La d finition de l tayage selon Laplanche est ainsi la suivante les auto rotismes constitutifs du soi naissent du temps second de l tayage par le retournement sur soi du plaisir de la satisfaction d un besoin par l objet Laplanche 1994 cit par M Emmanuelli 2001 p 92 Toujours selon le m me auteur la notion d assises narcissiques de P Jeammet et de E Birot constitue un fil fondamental pour la compr hension de ce qui se joue l adolescence En effet celle ci renvoie la place essentielle et particuli re de l objet dans la constitution du narcissisme l
60. bipolarit et une compl mentarit sexuelles et affectives v cues comme une surprise l exp rience relationnelle amoureuse y atteignant un bonheur qui est autre que la somme des imaginations de l enfance C David 1971 cit par V Jadoulle 2004 Jadoulle V 2004 Quelques enjeux inconscients de l tat amoureux Les cliniques m diterran ennes n 69 45 Alors selon l auteur gr ce cette relation avec un partenaire investi comme objet total dans sa dimension d alt rit le sujet et son objet d amour vont pouvoir structurer leur personnalit et organiser leurs interactions psychiques de fa on suffisamment harmonieuse Tout ceci condition que les fixations infantiles et les traumatismes narcissiques ne soient pas trop importants Puisque alors comme nous l avons vu pr c dement la relation serait plut t de type narcissique se manifestant sous la forme d une perversion affective o l autre ne serait investi qu en tant qu objet partiel A ce moment le moi chercherait contr ler l objet afin d assouvir ses exigences calculatrices de s curit et d ambition S ajoutant cela la relation ambivalente l objet et la d sid alisation brutale du partenaire qui en serait le fruit mais aussi la r animation d un surmoi tout puissant et la diminution du d sir gr ce l assouvissement partiel des pulsions tout ceci concourrerait une
61. ce de leur succ s les chats les messengers et les sites de rencontre fleurissent aujourd hui D ailleurs depuis peu on voit se d velopper un syst me de chat sur les t l phones mobiles qui est destin aux adolescents De nombreuses relations amoureuses se nouent ainsi en ces lieux et nourrissent une nouvelle mythologie de la rencontre Ainsi le film vous avez un message sorti en 1998 relate une romance sur Internet entre deux personnes qui se c toient mais ne s appr cient pas dans la vie La chanteuse de vari t Lara Fabian chantait en 1997 les amoureux de l an 2000 qui parle d amours virtuelles CF annexes Cependant si les relations virtuelles n ont jamais connu un tel succ s elles existent depuis longtemps sous diff rentes formes comme par exemple sous forme de relations pistolaires D ailleurs l crivain F Kafka qui nourrit des relations pistolaires avec successivement deux femmes fantasm es et cr es de mani re projective dans les lettres mais fuies dans la vie aurait s rement aim chatter et aurait sans doute nou des relations dans le cyberspace Autre exemple plus r cent et pr c dant l essor fulgurant d Internet le minitel a permis l tablissement de relations de ce type Il appara t aujourd hui que cet engouement pour le r seau Internet et pour les chats est un v ritable ph nom ne de soci t qui ne semble pas pr t de perdre de sa vigueur D ailleurs les implications de ce
62. certes comme l affirme Turkule dans son ouvrage qui fait date une aire de transitionnalit qui correspond bien la description princeps de Winnicott mais seulement sous certaines conditions En effet 1l critique la vision radicalement positive de Turkle qui selon lui ne concerne en fait que les usagers qui poss dent une flexibilit et une fluidit Civin M 1999 Male female e mail New York Other Press Tr fr Psychanalyse du net Paris Hachette 2002 72 psychique qui leur permettent un investissement transitionnel des paradoxes des CMR Computer Mediated Relations S Missonnier 2002 p 156 Ainsi selon Civin tout comme les objets transitionnels ne sont pas transitionnels par nature mais suivant l utilisation que le sujet en fait le cyberspace peut ou non constituer une aire transitionnelle Il explique alors que certaines personnes utilisent les relations virtuelles comme une tape transitoire vers le monde r el avec ou sans leurs partenaires d Internet A l inverse d autres choisissent de rester dans l univers qui leur a apport la plus grande pl nitude qu ils aient connue m me s il est d sincarn A propos de ces sujets qui utilisent le d cor d Internet pour mettre en sc ne une compulsion de r p tition S Missonnier en r f rence aux travaux de Civin nous explique que assaillis d angoisses de pers cutions ces sujets trouvent dans le cyberspace l illusion d e
63. cipatrice fantasm e et de l anticipation virtuelle Il serait galement int ressant d approfondir l analyse du fantasme dans l anticipation virtuelle De plus il serait galement int ressant d tudier de mani re plus attentive les manifestations de l image du corps dans les relations virtuelles En outre compte tenu de l importance d MSN dans les relations qu entretiennent les adolescents une tude de ce Messenger aupr s d un public adolescent semble tre int ressante Par ailleurs l utilisation des chats comme lieu d exp riences permettant d difier son identit sexuelle semble galement une perspective int ressante mais mobilisant s rement une importante inhibition celle ci devra tre effectu e avec beaucoup de pr cautions 124 Bibliographie Ouvrages Anzieu D 1985 Le Moi peau Paris Bordas Attigui P 2003 Le sexuel com Une activation technologique du fantasme Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K Benham G 2003 Aspects et enjeux philosophiques du virtuel Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K Brelet Foulard F 1986 1996 Fantasme et situation projective Paris Dunod Brelet foullard F Chabert C 2003 Nouveau manuel du TAT Approche psychanalytique Paris Dunod Civin M 1999 Male female e mail New York Other Press Tr fr Psychanalyse du net Paris Hachette 2002 David C 1971 2002 L tat amoureux Paris Payot Dolto F 1
64. concr te externe commune tous les hommes et la r alit psychique interne propre chacun S Tisseron 2004 p 9 Par contre il existe des images et des sons virtuels _ num ris s _ qui une fois actualis s peuvent cr er une illusion de r alit presque parfaite C est le spectateur qui va qualifier ses sons et images de construction ou de r alit _ m me si ce qualificatif est une tromperie _ Cependant si la r alit virtuelle n existe pas l auteur tente tout de m me de d finir le terme virtuel reprenant dans un premier temps la d finition encyclop dique du terme virtuel puis celle de P Levy il apporte alors une troisi me d finition qui entre galement dans le cadre de notre tude Benham G 2003 Aspects et enjeux philosophiques du virtuel Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E DK 2 Levy P 1995 Qu est ce que le virtuel Paris La d couverte Tisseron S 2004 Le virtuel l adolescence Ses Mythologies Ses fantasmes et ses usages Revue Adolescence n 47 56 Il traite alors la notion de virtuel en r f rence au corps et la sensori motricit le virtuel s oppose une pr sence charnelle et le r el renvoie au visible mais aussi au tangible Pour Saint Thomas les plaies du Christ restent virtuelles tant qu il n y a pas gliss les doigts S Tisseron 2004 p 11 En ce sens le virtuel r f re un cadre d abstraction il est al
65. consid r comme identique la relation elle m me Etant donn cette mani re d ordonner et d organiser l exp rience aucune chose n est clairement diff rente d une autre rien ne pr c de ni ne d termine de fa on claire et univoque une autre chose pour la simple raison que le sens de la causalit est toujours r versible M Civin 1999 p 86 87 Ainsi partant de l analyse d un cas tir de sa clinique Miranda confront e de multiples exp riences de pertes d abandon et de d ception M Civin nous explique Internet lui permit de distinguer sa conflictualit inconsciente sym trique de son exp rience consciente asym trique Dans l univers asym trique une personne poss de une signification sp cifique aussi perdre cette personne peut constituer un coup terrible surtout pour quelqu un d j accabl par de multiples pertes Mais dans un univers purement sym trique comme celui que Miranda cultivait sur Internet les individus sont interchangeables si elle devait perdre Carlos son amant sur Internet elle tait peu pr s s re de pouvoir en trouver un autre quivalent Dans sa relation avec un Carlos interchangeable Miranda se constitua un espace potentiel dans lequel elle pouvait simuler une relation d objet total l int rieur de la s curit offerte par un monde d objets partiels Dans l univers sym trique du cyberspace de Miranda toutes choses taient int
66. cro t avec sa frustration nous admettons que plus la pulsion sexuelle est inhib e plus la composante psychique est importante donc plus le sentiment amoureux est intense Ainsi selon Freud on peut mesurer l amour en l opposant au d sir qui lui est d origine sexuelle Plus pr s de nous C David partage cette id e avec beaucoup d autres que l inhibition du d sir sexuel est le n ud d affects originels dans la naissance de l amour et que l tat amoureux ne vise pas l assouvissement d une pulsion mais la r alisation d une jouissance affective C David 1971 p 175 David C 1971 2002 L tat amoureux Paris Payot 47 Cependant sa vision est plus nuanc e Ainsi selon lui l tat amoureux n est pas d nu de toute sexualit et reste comme tous les faits humains rattach au corps L tat amoureux comporte alors des pulsions sexuelles mais celles ci sont en partie r prim es refoul es et d tourn es de leur but premier L auteur donne ainsi la d finition suivante de l tat amoureux L tat amoureux est une constellation dynamique de d sirs de sensations de fantasmes et d affects conscients et inconscients qui modifient pour un temps l ensemble de l organisation personnelle et qui se traduit par une disposition irr sistible constituer l objet lu en temps que source et centre de toute satisfaction de tout bonheur mobilisant l essentiel des resso
67. ction reconstruction des syst mes r f rentiels La naissance pubertaire l archa que g nital et son devenir Paris Dunod Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 21 risque de l inceste Ce sentiment pourrait se manifester chez les adolescents qui ne trouvent pas dans leur environnement un appui interdicteur suffisamment ferme Selon M Emmanuelli 2001 qui nous expose ce risque possible ceci serait en lien avec le fait que durant l adolescence r alit interne et r alit externe voient se moduler ou s amplifier leurs effets r ciproques En outre la dangerosit des d sirs incestueux et parricides qui ne peuvent perdurer n cessite leur refoulement Alors le sujet renonce consciemment ses objets dipiens en m me temps qu il les maintient dans l inconscient Le passage de l auto rotisme infantile l investissement objectal qui est concomitant au refoulement donnerait alors cette solution un aspect satisfaisant au plan conomique F Ladame et M Perret Catipovie 1997 cit s par M Emmanuelli 2001 La perte de ses objets dipiens va pousser l adolescent effectuer un travail de deuil pour laborer autour de ce v cu A ce sujet Freud compare la situation interne que vit l adolescent celle d un sujet en deuil ou en proie un chagrin d amour M Emmanuelli qui reprend sa pens e explique que la libido de l adolescent est sur le p
68. ctualise la relation virtuelle donc que nous devrions pouvoir observer une normalisation relative du poids conomique des proc d s B3 2 CN2 et E2 2 81 2 2 1 5Cinqui me hypoth se Nous supposons qu au fur et mesure de cette actualisation nous allons relever de plus en plus de signes d am nagement d fensifs permettant de n gocier la perte d objet Pr sence suffisante dans le protocole de proc d s du discours labiles et dramatis s Possible traitement des probl matiques mettant en jeu une sensibilit la perte o est associ l affect de tristesse dans sa juste mesure particuli rement aux planches 3BM 13B 16 et indirectement 12BG et 19 2 2 1 6Sixi me hypoth se Nous nous attendons observer une plus grande laboration de la position d pressive au fur et mesure que s actualise la relation virtuelle donc observer de plus en plus de signes renvoyant au haut de l chelle de l laboration de la position d pressive de M Emmanuelli 2 2 2 Hypoth ses de travail concernant l entretien semi directif 2 2 2 1Premi re hypoth se Nous supposons que la relation virtuelle en tant qu autofiction anticipatrice est maturative 2 2 2 2Seconde hypoth se Nous supposons un plus grand investissement narcissique du corps propre et une plus grande repr sentativit psychique allant de pair avec un support identificatoire de plus en plus sexualis au fur et mesure que se d
69. d truit le bon objet qui est alors perdu L enfant va alors prouver un sentiment d pressif o se m le le deuil et la nostalgie Mais si la haine a d truit le bon objet l amour peut le reconstruire gr ce au mouvement de r paration l enfant va pouvoir r cup rer ses bons objets internes et externes et de voir alors dispara tre ses angoisses d pressives M Emmanuelli 2001 Dans le m me mouvement les pulsions partielles vont s unifier et former ainsi des pulsions totales Cependant alors que l enfant ou l adulte a d j unifi ses objets des r gressions des relations d objets partiels sont toujours possibles En effet lorsque l environnement devient mena ant pour le sujet _ alors confront des angoisses de pers cution _celui ci prouve parfois le besoin de retourner une position schizo parano de qui va alors lui permettre un clivage des objets En r f rence au concept Kleinien de phase schizo parano de M Civin 1999 utilise ce concept dans sa psychanalyse du net nous explique ainsi que La vie expose de nombreux individus de tels degr s d angoisse de pers cution que ceux ci connaissent simultan ment un retour une absence de diff renciation des environnements non humains et humains et une r gression des modes d organisation dominante sch1zo parano de de leur exp rience Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod
70. dentit Pour l auteur ceci s explique du fait qu la sortie de l dipe l identification au parent de m me sexe avait permis l tablissement d un id al du moi structurant et avait ainsi apport une r assurance narcissique permettant de lutter contre l angoisse de castration Le bouleversement identificatoire l adolescence viendrait alors raviver cette angoisse de castration En outre ce conflit identificatoire _ entre identifications dipiennes et identifications un objet externe phallique _ s accompagne souvent d un rejet de soi m me en tant qu tre sexu et va alors avoir des r percutions importantes sur le sentiment d identit du sujet adolescent En effet lors des remaniements dans les relations avec les objets externes et internes l adolescent se trouve confront au sentiment de perte de ses objets internes L auteur pr cise alors que si l organisation psychique ant rieure ne pr sentait pas des rep res stables la perte des objets internes risque d entra ner une d sorganisation identitaire M Emmanuelli 2001 La sc ne pubertaire les bouleversements psychologiques qu elle impose fragilisent grandement les assises narcissiques de l adolescent Nous avons vu qu cette p riode l adolescent qui ne peut plus s identifier aux imagos parentaux retire les investissements qu il avait mis en eux manifestant ce qu on pourrait rapprocher du narcissisme secondaire Emman
71. diateur protection d guisement ou encore d nie Ce type de relation paradoxale permet ainsi une rencontre des corps virtuels sans que les corps charnels soient pr sents le corps reste pr sent m me si son image est ni e il reste pr sent sur la sc ne rotique le corps qu on caresse soit spontan ment soit sous la direction de l autre le corps qu on raconte le corps qu on fantasme et qu on d crit P Leleu 2003 p 73 3 2 2 3 Une dichotomie corps virtuel id alis corps charnel Le corps virtuel qui tend remplacer partiellement le corps charnel est plus ou moins proche de celui ci et ne rend pas compte de l image du corps Remarque Pour tenter de comprendre ce paradoxe nous pouvons nous appuyer sur l explication que fait l auteur des relations sur Internet Ce qui est fui et ou id alis c est la sexualit sans contact sans corps corps c est l alt rit qui est d truite au profit d une construction id ale mise distance gr ce un syst me qui abolit la distance Ibid p 73 Leleu P 2003 Internet et Intercorps St phanie et le prince charmant virtuel Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K 66 Par la suite l exemple clinique trait par P Leleu montre bien que le corps virtuel peut ne pas rendre compte des d fauts physiques et complexes du sujet Ainsi dans son article P Leleu relate le cas d une patiente
72. directif S A 2 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Quel ge avez vous quelle est votre date de naissance Pouvez vous me d crire votre famille Pr sentez moi les membres de votre famille pour que je puisse me les repr senter donnez moi un ou deux adjectifs pour chaque personne si la personne ne s inclut pas lui demander Et vous Pouvez vous me d crire votre semaine type Comment vous vous imaginez votre vie plus tard Depuis combien de temps surfez vous Depuis combien de temps dialoguez vous avec d autres internautes Quels sites ou quels logiciels utilisez vous pour dialoguer Comment avez vous connu les chats messengers Connaissez vous d autres personnes qui dialoguent sur Internet Combien de temps passez vous dialoguer sur Internet Vous discutez avec combien de personnes sur Internet Est ce tout le temps les m mes Comment r partissez vous votre temps de discussion Qu aimez vous dans les relations que vous vous faites sur Internet Pouvez vous comparer les gens que vous rencontrez sur Internet avec ceux que vous rencontrez dans le coll ge dans la rue Parlez vous des m mes choses sur Internet et quand vous voyez les gens Avez vous d j t amoureux se de quelqu un rencontr sur Internet avant si oui pourquoi avez vous rompu Quand vous vous regardez dans la glace comment vous trouvez vous Par rapport
73. e coll ge Une premi re journ e nous a t n cessaire pour rencontrer des surveillants du coll ge qui devaient nous aider dans notre recherche de sujet Etant aupr s des jeunes quotidiennement nous avions ainsi pens que leur coop ration dans la pr sentation de l tude serait d une aide consid rable Malheureusement ceux ci n ont pas eu le temps de pr senter l tude aux jeunes comme il en avait t convenu aupr s d une partie de l quipe 83 Nous nous sommes ensuite d plac s deux jours de suite pour rencontrer directement les jeunes pendant l heure de la demi pension Durant ces deux rencontres nous leur avons pr sent l tude recueilli leurs remarques t moignages ainsi qu un accord de principe lorsqu ils se sentaient concern s par le sujet de notre m moire dans ce cas la lettre de pr sentation de l tude et les formulaires de consentement clair s taient distribu s Durant ces rencontres il nous a t assez difficile de recueillir des accords de principe En effet nous nous sommes confront s une importante inhibition les jeunes ne nous connaissant pas ils ne leur tait pas facile de se livrer une inconnue nous assistions ainsi plus des d signations qu des candidatures spontan es De plus tant donn le moment de la journ e les adolescents taient en petits groupes et r unis tous pr s du r fectoire ainsi les autres semblaient accro tre la
74. e par la sc ne pubertaire Cependant l adolescence permet galement avec l acc s un objet libidinal non interdit contrairement l objet dipien l ouverture d un r servoir narcissique l autre pour P Gutton en r f rence la th orie lacanienne Gutton P 1998 L amour et ses preuves Revue adolescence n 32 David C 1998 Aimer c est cro tre Adolescence n 32 29 Ce nouvel objet va permettre l adolescent de gu rir sa blessure narcissique en recherchant des solutions adolescentes P Gutton 1998 1 4 3 Un appendice psychique L adolescent utilise l autre comme un miroir d cal un insight ext rioris en voie d introjection qui lui permet de revisiter son pass d laborer ses motions de mettre en place une pens e personnelle et d apprivoiser l alt rit M Boubli 1998 p 191 Or cet autre varie d un miroir tr s fid le un double trop semblable renvoyant un amour narcissique plut t de type homosexuel un miroir plus d cal un double dissemblable renvoyant un amour narcissique plut t de type h t rosexuel Ce double quelle que soit sa nature va permettre l adolescent d aimer quelqu un qui n est pas identique lui mais qui lui ressemble L adolescent pourra projeter dans cet autre des parties de lui et des parties de ses objets dipiens Il pourra alors se regarder regarder la personne aim e et d bute
75. e privil gi e dans des relations corps pr sents peu investies et d saffectis es puisque ce type de relation o les pulsions libidinales vont se manifester est autoris par la structure Il ressort donc que nos deux sujets apprivoisent les relations amoureuses g nitalis es de mani re cliv e avec d un cot un apprivoisement de la composante pulsionnelle de la relation d objet g nital et d un autre cot un apprivoisement de la composante psychique de celle ci Ceci semble propice l adolescence et favoris par cette s paration entre l objet d amour et l objet de d sir dont parle P Gutton 1998 l objet virtuel venant ici jouer le r le d objet narcissique pubertaire mais cette fois ci ext rieur la famille et rempla ant les premiers objets d amour id alis s de nature oedipienne L utilisation d Internet permet donc dans un premier temps l apprivoisement de l objet d amour tout en permettant l expression de mani re plus ou moins importante de la composante psychique de la pulsion l tat amoureux Puis dans un second temps la relation peut acqu rir une dimension charnelle ceci sans forc ment donner acc s une sexualit g nitale dans l imm diat L apprivoisement de la relation d objet g nital s effectuerait plut t durant l ensemble de la p riode adolescente gr ce de multiples exp riences corps pr sents ou corps absents Ainsi pour nos deux sujets si un apprivoisem
76. e sa libido au profit de l objet On peut voir dans ce dessaisissement de libido au profit ventuel d un objet ext rieur une manifestation de l instinct de mort thanatos Cependant en m me temps le sujet va b n ficier de la libido dont l objet est la source renvoyant ainsi l instinct de vie ros Ainsi selon cet auteur le sujet est pris dans un double mouvement inverse qui le pousse d une part s appauvrir en libido au profit de l objet se d truire d autre part r cup rer des forces de vie en s impr gnant de l amour dont l objet dispose De plus pour P Gutton pubert rime galement avec anti narcissisme puisque la cr ation d un objet ext rieur venant remplacer les objets oedipiens est une force de d perdition produisant l anti narcissisme P Gutton 1991 p 143 En ce qui concerne l anti narcissisme durant l adolescence M Emmanuelli _ qui n emploie pas ce terme _ explique tr s bien la position adolescente entre narcissisme et anti narcissisme Selon lui durant cette p riode les relations entre l axe objectal et l axe narcissique sont susceptibles de se conflictualiser Alors s amplifient deux mouvements contradictoires d ouverture vers autrui _ citant P Blos il crit l adolescent a faim d objets _ et un souci aigu d ind pendance et d autonomie L auteur explique en outre que ce conflit peut tre g n rateur de pens es
77. e se construire un moi en exp rimentant diff rentes facettes de leur moi Elle consid re ainsi Internet comme un important laboratoire social permettant des exp riences de construction et de reconstruction du moi Pens e de S Turkle 1995 reprise par M Civin 1999 p 154 M Civin 1999 nous explique alors qu force d exemples cliniques S Turkle tend prouver que l am lioration de la vie relationnelle d coule de la possibilit laiss e au sujet d exprimer des aspects de son identit r prim s jusqu alors en raison entre autre du d terminisme de son sexe Cependant selon elle cette capacit offerte par Internet de se d multiplier de se pr senter aux autres de mani re cliv e encourage le sujet n entretenir que des relations fractionnelles et est en corr lation avec le d veloppement des relations partielles M Civin oppose la vision de celle ci celle de K Abram pour qui l utilisation d Internet n est pas transitionnelle et dans le but d am liorer les relations mais entra ne plut t un isolement social et un repli parano de duquel le sujet ne sort que difficilement 3 3 2 La conception de M Civin La vision personnelle que M Civin 1999 nous expose ensuite est beaucoup plus nuanc e A ce propos S Missonnier en r f rence au travail de Civin nous explique Civin a une vision g n rique du cyberespace qui gouverne l ensemble de son propos L espace Internet est
78. ellement d ni o le narcissisme tient une place pr pond rante entra nant le retrait de tous les investissements sur le moi Car ce que le sujet va chercher mod liser sur son cran c est une sorte de moi id al d connect de toute r alit Ainsi les sujets dont nous parlons ne chercheraient pas chapper l inconscient mais plut t annuler la fronti re entre le fantasme et la r alit afin de se couler dans un univers indiff renci o l lation devient le but atteindre d s lors nous Leleu P 2003 Internet et Intercorps St phanie et le prince charmant virtuel Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K Attigui P 2003 Le sexuel com Une activation technologique du fantasme Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K 67 pourrions penser que nous sommes dans le comme si surfant d un univers un autre et m me aller jusqu croire que tous ces ph nom nes se situent dans ce que Winnicott appelait une aire interm diaire d exp rience caract risant ce qu il a th oris sous le terme d espace transitionnel P Attigui 2003 p 84 85 3 2 3 Un objet id alis P Leleu 2003 dans le m me article nous explique que les relations entretenues sur les I R C mettent souvent en jeu un partenaire id alis dans une histoire qu il qualifie de romanticomanie Cette id alisation latente de l objet se manifeste ainsi dans l
79. ement plus important La reconnaissance de l immaturit fonctionnelle la planche 1 L acceptation du contraste entre position active et passive des protagonistes et l int gration de l agressivit la planche 8BM Le rep rage du contenu latent des planches qui se manifeste dans certains th mes symboliques L emploi vari et souple de proc d s du discours Dans le meilleur des cas une laboration de l angoisse pouvant entre autre tre trait e par des proc d s narcissiques Cependant nous retenons que sa figuration ou son expression est d j un signe positif La diminution des signes renvoyant l vitement de l angoisse de castration 4 1 5 3 Gen se de la troisi me hypoth se Puisque nous supposons que les amours virtuelles que vivent certains adolescents sont des fantasmes d autofiction anticipatrice De nature transitionnelle et non pathologique cette autofiction viserait pr server un narcissisme structurellement fragilis et non pathologique Nous faisons l hypoth se que plus la relation amoureuse s actualise 107 Plus nous observerons un investissement des limites affirm permettant la construction de r cits dans un jeu souple entre r alit interne et r alit externe Plus nous nous attendons observer des indices qui t moignent de l existence d une identit stable d une id alisation de l objet rendant compte de la permanence d objet privil gi
80. emi re identification au p re par son incorporation existe dans un rapport de privation symbolique Une seconde identification au trait unaire de l autre d signe un point choisi d o le sujet peut se reconna tre comme aimable amour narcissique Le trait unaire est d fini comme la mise en jeu la plus ponctuelle du signifiant Le trait unaire est le premier l ment ind pendant le premier un qui va incarner le fil rouge de la construction du sujet Une troisi me identification l objet du d sir Elle correspond en fait l identification hyst rique du Moi avec l objet du d sir lui m me identification fantasmatique 1 5 2 Changement d identifications l adolescence 1 5 2 1Le point de vue de Freud L adolescent va rejeter les fantasmes incestueux qu il s tait forg Parall lement il va effectuer un v ritable travail psychique douloureux dont l objectif est de se soustraire l autorit parentale L adolescent manifeste alors une opposition ses parents pens e de Freud reprise par D Lauru 2004 1 5 2 2Le point de vue de D Lauru Selon lui l adolescence le jeune qui jusqu alors s identifiait massivement ses parents doit faire le deuil de ses identifications infantiles Cette d faillance des imagos parentaux D Lauru parle quant lui de grand Autre entra ne la lib ration de la charge pulsionnelle investie jusqu alors en eux Ibid 2
81. ent de l objet g nital est plus ou moins termin l accession la sexualit g nitale n est pas encore possible pour le moment En effet pour Mr la sexualit g nitale semble encore difficilement repr sentable et semble subir un important refoulement De m me pour Melle les repr sentations associ es la sexualit semblent id alis es et d libidinalis es Ainsi les r sultats de notre tude de cas semblent aller dans le sens d une r futation partielle de cette seconde hypoth se th orique L absence des corps co pr sents permettrait d apprivoiser l autre en tant qu objet d amour sans tre confront dans un premier temps la dimension g nitale de la relation L apprivoisement de l autre en tant qu objet g nital s effectuerait plut t dans des relations corps pr sents peu investies et d saffectis es dans le but de se prot ger d une perte d objet 119 Alors le choix d une relation virtuelle ne semble pas tre motiv par un d faut d investissement narcissique du corps ou par une image du corps n gative En outre dans nos tudes de cas l absence des corps ne semble pas tre compens e par la cr ation d un corps virtuel id alis Cependant si nous n observons pas ceci ici J Jarvinen 1994 explique tr s bien ce ph nom ne qu elle observe dans son tude sur le cybersexe elle explique ainsi que dans le cybersexe le corps r el dispara t au profit d un corps vir
82. ents qu a un travail de renoncement aux objets comme dans le deuil Pour Marcelli et Braconnier il y aurait galement un cart trop important entre la position de l adolescent et celle du sujet endeuill pour r duire l adolescence une p riode de deuil et ou de d pression A l adolescence le sujet aurait affronter des pertes multiples et simultan es mais gardant toujours des possibilit s dynamiques D Marcelli amp A Braconnier 1983 pens e reprise par M Emmanuelli 2001 J Selon M Emmanuelli 2001 le passage des investissements auto rotiques aux investissements objectaux ne peut s effectuer que si le jeu auto rotique t librement permis durant l enfance et si les deux courants _ narcissique et objectal _ n ont pas t conflictualis s par les interf rences de l objet r el Si cela a t le cas la probl matique adolescente d pendance besoin d autonomie _ du fait des connotations incestueuses de l objet dipien va conflictualiser l intrication entre narcissisme et libido d objet et entraver l issue du conflit En outre si jusqu ce moment un seul sexe psychique tait reconnu manifestant une ignorance du sexe f minin et un primat de la logique phallique l adolescent va _ maintenant que sa compr hension infantile du sexuel r f r e au phallus n est plus valable _ d couvrir que le p re dipien n est pas le d tenteur du phallus tout comme lui ne pourra jamais non plus le
83. ependant il ne semble pas s agir ici d une autofiction qui n impliquerait qu un seul sujet mais plut t d une fiction deux Toutefois l hypoth se de l autofiction anticipatrice ne peut tre exclue et pourrait se d rouler dans les premiers moments de la relation virtuelle peut tre m me avant que les sentiments des amoureux soient avou s L autofiction renverrait alors au fantasme d une relation corps pr sents Ce fantasme s il a lieu serait donc l quivalent du fantasme d autofiction anticipatrice Quoiqu il en soit contrairement au fantasme qui cloisonne le sujet dans son monde interne sans lien r el avec l autre la relation virtuelle est r elle et s tablit entre deux internautes corps absents Ainsi la relation que vit Mr n est pas _ ou n est plus _de l ordre du fantasme puisque les sentiments que chacun des deux amoureux prouvent sont connus de l autre mais aussi parce qu ils ont d cid de vivre une relation certes virtuelle mais r elle 115 L utilisation du t l phone portable ou de la web came sans changer la nature virtuelle de la relation tend donner une existence r elle celle ci De ce fait la relation en partie actualis e reste du domaine de l anticipation virtuelle d une relation amoureuse charnelle puisque la rencontre corps pr sents attendue par Mr est d cisive pour qu il vive pleinement la relation De m me la relation que vit Melle depui
84. er au contraire l enfermement sur des positions narcissiques pouvant tre marqu es par L autarcie et la grandiosit Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 95 Des relations d objet d nu es de potentialit rog ne exclusivement destin es l tayage l id alisation sans nuances en positif ou n gatif et sans reprise vers la prise en compte des objets L abrasion et le retrait narcissique massif M Emmanuelli 2001 Les m canismes de d fenses employ s _ lorsque se manifeste un narcissisme plus n gatif _ sont de l ordre du d ni de la projection de l identification projective ou de l id alisation et servent renforcer le clivage Par ailleurs le contr le omnipotent la d valorisation et le retrait narcissique sont utilis s pour lutter contre une envie taraudante de l objet 4 1 4 3 1 Etude du narcissisme Selon l auteur l tude du narcissisme s appuie sur des indices traduisant 1 L investissement des limites 2 L investissement libidinal de la repr sentation de soi nous ajoutons l image du corps 3 Les effets de l investissement narcissique sur la relation d objet Cette tude tripartite doit permettre d valuer la fragilit narcissique de l adolescent dans ses aspects ponctuels voire vivifiants pour la psych ou dans ses perspectives plus pr occupantes pour l avenir du sujet M emmanuelli 2001 p
85. erchangeables quivalentes tant qu elles ne sortaient pas des fronti res de cet univers sym trique d objets partiels Ibid p 105 106 Selon M Civin Internet semble ainsi de mani re paradoxale donner l impression au sujet qu il est engag dans des relations intersubjectives avec un objet total tandis qu il se trouve plut t isol socialement et dans un repli se voulant protecteur Alors toujours selon le m me auteur ce type d interaction m diatis par ordinateur se caract rise par un investissement d objet de nature partielle par une confusion et une ambigu t entre la r alit et le fantasme entre monde interne et monde externe Civin M 1999 Male female e mail New York Other Press Tr fr Psychanalyse du net Paris Hachette 2002 63 En outre M Civin nous explique que lorsque ce type de relation o l autre est investi en tant qu objet partiel _ vient se terminer l autre va dispara tre compl tement sans laisser de trace et donc n entra ne pas de blessure narcissique lorsque l objet est perdu 3 2 1 4Un objet partiel tendant la totalisation gr ce au processus d actualisation Le partenaire virtuel investit comme un objet partiel n a pas d existence propre Contrairement un objet investi en tant qu objet total l objet virtuel partiel est investi pour sa fonction et non pour ses caract ristiques personnelles qui en font un objet uniq
86. eront la probl matique narcissique M C Lambotte 1993 p260 cit par Marie Christine Pheulpin Krinio Benfredji Coudounari et Pascale Brugui re 2003 p 317 Dans cette optique les situations projectives et les entretiens constitueraient une situation miroir _ o le sujet pr sente une image de lui plus secr te qu il ne laisse pas facilement voir s offrant ainsi au regard nu _ renvoyant ce moment identifiant fort inaugural Alors la situation projective serait susceptible de r v ler certains aspects de la dynamique du d veloppement de l exp rience primaire et primordiale Dans la situation projective le test aurait la fonction du miroir qui permettrait de renvoyer une image du sujet au sujet lui m me et au clinicien et le clinicien tiendrait le r le de la m re de mani re transf rentielle Le clinicien deviendrait alors le double du sujet son repr sentant narcissique e C est galement ce qui est avanc par F Brelet Foulard par rapport au TAT Le psychologue est tant t le double rassurer dans la qu te identificatoire dans les illusions d identit Tant t double fascinant et exigeant face auquel un projet encore r aliste devient ambition d une r ussite totale Double enfin convaincre certains consultants abordant le test y cherchant une preuve de leur existence une r assurance dans leur confiance en eux F Brelet Foulard 1996 p 54 cit par Marie Christ
87. erturber le processus naturel de symbolisation des individus Le r tr cissement de l cart entre le d sir et la r alisation des d sirs propre la virtualit devient p rilleux pour une soci t J F Vezina Dans son article l auteur tend ainsi nous expliquer que si Internet est un espace transitionnel utile son utilisation peut devenir pathologique Vezina J F La ficelle virtuelle Cite de carnet psy C F adresse donn e dans la bibliographie 76 Deuxi me partie M thodologie 1 Probl matique Tout au long de notre revue de la litt rature nous avons pu tudier quel point la sc ne pubertaire met rude preuve les assises narcissiques du sujet adolescent et le confronte de mani re importante l angoisse de perte d objet puisque les relations que le sujet tablit avec l objet sont d importance capitale durant cette p riode Les transformations corporelles que vit le sujet pub re et qui t moignent de l acc s une sexualit g nitale vont obliger le sujet des remaniements psychiques importants et vont le pousser aller chercher l ext rieur de la famille un objet d amour g nitalis o Dans cette optique nous avons vu que l objet pubertaire constitue un appendice psychique e Cet Autre double qui semble tre de nature transitionnelle est utilis en tant que nouvel organisateur interne et permet une reprise du d veloppement psychique
88. es planches l adolescent va tenter de maintenir son adaptation la r alit gr ce ses d fenses psychiques 90 Le TAT permet ainsi d appr hender la solidit du moi la valeur fonctionnelle du pr conscient et le jeu des instances 4 1 3 M thode d analyse La m thode d analyse d un protocole T A T repose essentiellement sur l tude des proc d s du discours mis en uvre dans l laboration des r cits et de leur articulation avec les probl matiques qu ils s efforcent de traiter F Brelet Foulard C Chabert 2003 p 31 Cette analyse se porte sur Le d cryptage de l analyse et la synth se des proc d s d laboration du discours Ceux ci renvoient aux modalit s de traitement des conflits raviv s par la pr sentation du mat riel Nous utiliserons comme support la feuille de d pouillement datant de 2003 pr sent e dans le Nouveau manuel du TAT Approche psychanalytique Le rep rage des probl matiques abord es par le sujet face aux planches 4 1 4 Concepts tudi s gr ce l outil TAT 4 1 4 1 Manifestations de la reviviscence du complexe d dipe au TAT 4 1 4 1 1 La r activation pulsionnelle Si le TAT semble adapt la probl matique adolescente il pourrait tre trop pr s des conflits dipiens contemporains cette phase En effet dans le TAT la probl matique dipienne est tr s souvent et trop massivement sollicit e pour permettre aux adolescen
89. es sur internet J ai re u une lettre pr sentant la recherche ainsi que le d roulement de celle ci J ai eu la possibilit de consulter un protocole plus d taill de la recherche et de poser toutes les questions qui me paraissaient utiles la bonne compr hension de l tude J ai re u des r ponses appropri es dans la mesure o celles ci ne compromettaient pas l tude J ai pris connaissance d un expos futur des r sultats de la recherche dont la date me sera communiqu e et auquel je suis libre d assister Il m a t indiqu que je suis libre d accepter ou de refuser de participer cette recherche J ai dispos d un d lai de r flexion suffisant avant de prendre ma d cision J accepte librement et volontairement de participer cette recherche d crite dans les conditions ci dessus Je suis conscient e que je peux arr ter tout moment ma participation cette recherche sans supporter aucune responsabilit j gt en informerai alors l tudiante chercheur Fait le Signature de l tudiante chercheur Signature de la personne sollicit e pr c d e de la mention lu et approuv Fait en deux exemplaires un exemplaire est conserv par la personne un exemplaire est remis l tudiante 131 3 Formulaire de consentement clair destin aux parents de l adolescent participant la recherche Je soussign nom pr nom d clare tre int ress par l tude et
90. est de la troisi me hypoth se 5 2 1 4Test de la quatri me hypoth se 5 2 2 Analyse du protocole TAT 5 2 2 1Les cotations 5 2 2 2La synth se 5 2 2 3 Test des hypoth ses de travails concernant l outil TAT 5 2 2 3 1 Test de la premi re hypoth se 5 2 2 3 2 Test de la seconde hypoth se 5 2 2 3 3 Test de la troisi me hypoth se 5 2 2 3 4 Test de la quatri me hypoth se 5 2 2 3 5 Test de la cinqui me hypoth se 5 2 2 3 6 Test de la sixi me hypoth se 114 5 2 3 Conclusion du cas 6 Discussion 6 1 Etude des hypoth ses th oriques pour l ensemble des sujets Il est important de pr ciser d embl e que le tr s faible chantillon de population ne permet pas une validation ou une r futation des hypoth ses th oriques Cependant l analyse d taill e des cas et la confrontation des hypoth ses formul es aux r sultats obtenus permettent l extraction de donn es int ressantes et d informations relatives une possible validation ou r futation des hypoth ses si les donn es se maintenaient sur un chantillonnage plus cons quent 6 1 1 Etude de la premi re hypoth se Sur Internet semble se d rouler une sorte d anticipation virtuelle deux de la relation Celle ci anticipant la future relation amoureuse vient tout comme le fantasme d autofiction anticipatrice servir de guide dans les temps virtuels de la relation et apprendre les comportements adopter dans la relation ult rieure C
91. et dramatis attestant de la vitalit psychique de la pr sence int rioris e des objets et du jeu conflictuel entre le d sir et la d fense L mergence de probl matiques mettant en jeu une sensibilit la perte associant l affect de tristesse la repr sentation de perte sensibilit ni envahissante ni d ni e apparaissant en particulier aux planches qui la sollicitent 3BM 13B 16 et indirectement 12BG et 19 M Emmanuelli 2001 p 201 Par ailleurs la qualit des manifestations de protection mises en place contre l exp rience v cue de la perte peut s observer la planche 16 qui symbolise la s paration qui s annonce aussi bien avec l objet test qu avec le clinicien En effet il peut se manifester une surench re d fensive telle que L inhibition ou au contraire un discours fleuve de l ironie de la d rision ou encore d autres d fenses du registre maniaque Mais il ne faut pas oublier que les adolescents recourent fr quemment l inhibition pour ne pas se confronter aux mouvements conflictuels et la souffrance psychique Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 105 4 1 5 Formulation des hypoth ses de travail concernant l outil TAT 4 1 5 1Gen se de la premi re hypoth se Si nous nous appuyons sur la d finition du fantasme d autofiction anticipatrice donn e par C David 1998 et tudi e dans notre revue de l
92. etourne au moi Le moi s empare alors ce cette charge de libido qui devient alors libido du moi et se prend lui m me comme objet d amour Sont synth tis es ici les r flexions de plusieurs auteurs Freud 1905 Freud 1914 C Le Guen 1996 1 6 3 Le narcissisme l adolescence Concernant l adolescence M Emmanuelli _ faisant r f rence l article Pour introduire le narcissisme de S Freud _ explique que la perturbation du d veloppement libidinal _ qui reste normale _ lors de la sc ne pubertaire fait se rapprocher momentan ment les adolescents des sujets d crits par Freud en 1914 pour illustrer sa pr sentation du narcissisme M Emmanuelli 2001 S appuyant ensuite sur une citation de C Chabert _ le repli narcissique au sens pulsionnel du terme c est dire le retrait partiel des investissements objectaux au profit des investissements narcissiques constitue une obligation une contrainte majeure C Chabert 1990 cit par M Emmanuelli 2001 p 93 _ l auteur explique que l adolescence induisant une centration narcissique agit comme un r v lateur de la qualit et de la solidit des assises les obligeant contenir l effervescence pulsionnelle et assurer la coh sion psychique du sujet Par ailleurs L auteur voque une bipolarit du narcissisme l adolescence le narcissisme pr sente selon lui des aspect positifs _ trophiques _ et des aspects n gatifs plus dangereux
93. g ne ressentie Durant cette tape de recrutement les surveillants se sont montr s d une grande aide ils nous ont ainsi d sign les jeunes qui selon eux taient concern s par le sujet de notre m moire de recherche Ils nous ont galement pr sent certains jeunes ce qui a dans ses cas lev en partie l inhibition Si beaucoup de jeunes ont d clar ne pas tre concern s par le sujet de notre tude une tr s large majorit voire m me la quasi unanimit d entre eux nous ont d clar utiliser quotidiennement MSN pour discuter avec leurs camarades de classe Bon nombre de ces utilisateurs nous ont m me d clar pr f rer ce moyen de communication au t l phone Un peu moins d un quart des adolescents rencontr s nous ont avou discuter r guli rement sur des chats et y avoir nou des liens mais de nature plut t amicale Certains adolescent niant tre concern s par notre sujet d tude manifestaient tous des signes laissant supposer le contraire joues qui rosissent regard qui se d tourne lorsqu ils me r pondent ne pas tre concern Enfin quelques adolescents sans se sentir concern s par le sujet nous ont apport leur t moignage d utilisateurs ainsi que leurs remarques 84 Malgr les difficult s rencontr es dans le recrutement des sujets nous avons distribu plus d une quarantaine de formulaires de consentement clair et de lettres de pr sentation de l tude Quatre
94. ge relationnelle _ mais aussi dans les moments de passivit et de repli sur soi L image du corps est ainsi la mise en forme de tout ce qui arrive comme incidence ou incident au sujet humain ce qui lui arrive d abord en tant qu il est corps G Guillerault 1989 p 168 G Guillerault explique alors que c est pour cette raison qu elle se confond avec la repr sentation du corps qu labore le sujet m me si celle ci ne se r duit pas un savoir sur le corps Dolto F 1984 L image inconsciente du corps Paris Seuil Guillerault G 1989 Le corps psychique Essai sur limage du corps selon F Dolto Belgique Editions universitaires B g dis 18 L image du corps renvoie ainsi l image que l infans est lui m me en tant que son corps Il y a ici selon l auteur une morphogen se de Soi de Soi corps G Guillerault 1989 p 168 L image du corps est ainsi ce qui du sujet s labore de lui par del lui pour le repr senter Elle est la fiction repr sentative Ce avec quoi du coup nous sommes en relation m me sans le savoir m me croire encore tre en relation avec lui Elle est ce par quoi le sujet dans son rapport au monde se d double d une fiction a se d doubler se redoubler se redupliquer de cet autre en lui qu il est lui m me Ce qui s y trouve d essentiel tient la n cessit o est le sujet humain d en passer par une duplication pour se constituer dans
95. hines Levy P 1995 Qu est ce que le virtuel Paris La d couverte Benham G 2003 Aspects et enjeux philosophiques du virtuel Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K 55 informatiques d aujourd hui permettent G Benham 2003 p 24 Les mondes virtuels artificiellement cr s ont pour G Benham une pleine et enti re r alit mais fonctionnent selon des r gles qu ils se sont eux m mes forg s Pour P Levy 1995 et dans cette optique une relation virtuelle a comme caract ristique d tre hors l d territorialis Elle n est donc pas soumise _ dans une certaines mesure puisque tout tre virtuel a toujours comme support un tre physique _ un espace temps d finis classiquement Une relation entretenue dans le cyberspace tend nier la distance voire parfois le temps dans les cas o les amoureux ne vivent pas sous le m me fuseau horaire Dans une relation de ce type on ne parle pas de pr sence mais de t l pr sence les protagonistes ne sont pas co pr sents mais virtuellements au sens contemporain pr sents gr ce leurs id es leurs pens es qui s expriment centralement par l crit dans les relations que nous tudions A ce sujet P Levy parle de t l psych pr sence 3 1 1 3 Une d finition du virtuel selon Serge Tisseron Selon l auteur la r alit virtuelle n est pas une troisi me cat gorie de r alit apr s la r alit
96. hologie und Ich Analyse in Gesammelte Werk Londre Imago Tr Fr Psychologie des foules et analyse du moi Essais de psychanalyse Paris Payot 1981 Freud S 1905 Drei Abhandlungen zur Sexuatheorie leipzig Vienne Franz Dentic Tr fr Trois essais sur la th orie sexuelle Paris Gallimard 1987 13 1 1 2 Le d veloppement de la sexualit infantile 1 1 2 1Le stade oral cannibalique Le premier stade oral cannibalique s taye sur le besoin de nutrition et a le m me objet le sein Cependant le but de la pulsion sexuelle est bien diff rent Il ne s agit pas ici de l ingestion des aliments dans un but vital mais d prouver une sensation voluptueuse suite l abaissement des pulsions libidinales gr ce l action de succion du sein Dans un second temps avec la pouss e dentaire le but va se transformer en incorporation cannibalique du sein La source de la pulsion est ici la r gion p ribuccale Ce sont les premi res manifestations sadiques qui caract riseront surtout le stade ult rieur 1 1 2 2 Le stade sadique anal Le stade sadique anal est contemporain l apprentissage de la propret On distingue deux p riodes Une phase initiale expulsive cette phase correspond l tat actif de r tention li la musculature Appara t alors la pulsion de ma triser laquelle correspond le plaisir sadique Ensuite survient la phase r tentrice cette phase correspond l tat pass
97. i res relations adolescentes Cette distinction tend souligner ici aussi la difficult de supporter le besoin objectal que connaissent les adolescents dont les assises narcissiques ont t fragilis es par des d faillances pr coces ou des discontinuit s dans ces relations Les fragilit s narcissiques se caract risent alors par l absence d un tissage d motions inscrit dans la continuit et laissent appara tre des trous des manques que seules les Braconnier A 1998 Exp riences d amour Revue adolescence n 32 Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 31 sensations viendront combler Un pass vide d motions doit tre combl par un pr sent plein de sensations D Marcelli 1996 cit par M Emmanuelli 2001 p 93 L auteur reprenant toujours la r flexion de Marcelli fait alors une distinction entre D une part les adolescents dont la prise de conscience des liens de la d pendance aux tres chers fait na tre des motions la nostalgie propre cet ge et d autre part ceux pour qui cette prise de conscience veille une sensation de manque de vide intol rable qui doit tre combl e par un objet concret dont la qu te se renouvelle insatiablement Ce pr sent plein de sensations cette qu te de l objet renvoie ici la fuite dans l agir nonc e par A Braconnier La lecture de ce chapitre nous a donc app
98. icit des amours distance tels que les amours pistolaires ou virtuels Enfin dans une troisi me partie portant sur l objet virtuel nous chercherons r pondre la question qu est ce que le virtuel avant d tudier les caract ristiques de l objet virtuel et de nous interroger sur la nature transitionnelle ou potentielle d Internet 10 Premi re partie Revue de la litt rature 1 La sc ne pubertaire L adolescence peut tre d finie comme un temps o les filles et les gar ons doivent construirent leur organisation amoureuse et sexuelle Cette structuration s effectuerait entre un besoin archa que et persistant d tre aim et le flot de pulsions rotis es qui enclenchent le mouvement actif d aimer M Barraband 2001 p 5 1 1 Le d veloppement psycho sexuel passage de la sexualit infantile la sexualit g nitale adulte Rappelons bri vement ce qu est la sexualit en psychanalyse La d finition que nous donne Freud de la sexualit est la suivante nous consid rons comme appartenant au domaine de la sexualit toutes les manifestations de sentiments tendres d coulant de la source des mois sexuels primitifs m me lorsque ces mois ont t d tourn s de leur but sexuel originel ou qu un autre but non sexuel est venu remplacer le premier C est pourquoi nous pr f rons parler de psycho sexualit soulignant ainsi qu il ne faut ni n gliger ni sous estimer le facteu
99. ier des relations virtuelles refl te en fait leur d sir de se familiariser leur rythme la r alit de la rencontre amoureuse qui les terrifie autant qu elle les fascine Remarque Il est noter que l analyse de l utilisation d Internet faite par l auteur semble co ncider avec le concept d autofiction anticipatrice nonc par C David 1998 En outre faisant une analyse des mondes virtuels interactifs o les sujets se parlent en dactylographiant leur propos S Tisseron explique que cette forme de relation permet une gestion originale de la dynamique de s paration qui serait en quelque sorte contra phobique Faisant le lien avec le jeu de la bobine d crit par S Freud il explique alors que l internaute Jette son message et attend la r ponse qui survient apr s un moment plus ou moins long Ce jeu d envoie du message disparition r ception de la r ponse apparition le pousse se demander si la posture psychique de l adepte des mondes virtuels ne serait pas organis e autour du d sir de se familiariser progressivement avec un r gime d absence non anxiog ne Alors pour S Tisseron l internaute ne serait plus consid r comme un immature invert br qui cherche chapper aux contraintes de la r alit mais plut t comme un inquiet qui chercherait se rassurer sur sa propre capacit d int resser quelqu un Pour y parvenir 1l ferait le choix de se familiariser progres
100. if li la muqueuse intestinale rog ne Les objets de la pulsion sont donc les excr ments dont l enfant fait cadeau ses parents selon son bon vouloir La source de la pulsion correspond la muqueuse rectale et au syst me digestif bas L enfant prouve une sensation voluptueuse lorsque ses excr ments passent la muqueuse anale Dans le m me temps il peut prouver des douleurs li es la r tention de ses forces et la contraction de ses muscles 1 1 2 3 Le stade phallique Enfin avec l unification des pulsions partielles sous le prima du g nital l enfant acc de au stade phallique Il n y a qu un seul organe sexuel l organe m le dont le repr sentant psychique est le phallus 14 Apr s un d ni de la diff rence des sexes l enfant acc de l dipe il prouve alors dans la forme positive des sentiments tendres pour son parent de sexe oppos et des sentiments hostiles pour son parent de m me sexe dans la forme n gative ou invers e les courants sont invers s Le renoncement l dipe est marqu par l angoisse de castration Remarque Selon M Emmanuelli le complexe d dipe tire son impact particulier du complexe de castration S appuyant sur la d finition d A Green l auteur explique que le complexe de castration est l ensemble r unissant les th ories sexuelles infantiles relatives au sexe f minin la sc ne primitive comme sc ne de castration de la m
101. ilisation de l objet semble principalement faite pendant l infance on peut observer le recours des objets transitionnel tout au long de la vie lors par exemple de phases d pressives ou le sujet est confront la perte d objet 3 2 4 2Un objet transitionnel permettant une familiarisation avec l objet amoureux Concernant la querelle opposant ceux qui consid rent Internet comme outils cr ant de l isolement social et ceux qui le consid rent plut t comme un outils permettant au contraire de cr er du lien S Tisseron se place dans une diagonale expliquant que sur Internet ou dans les Winnicott D W 1971 Playing and r ality London Travistock Tr fr Jeu et r alit Paris Gallimard 1975 69 jeux vid o en r seau Certains y prennent le large tandis que d autres cherchent s y rapprocher du port S Tisseron 2004 p 24 Ainsi l auteur explique que si premi re vue un adolescent grand consommateur d Internet semble pr f rer les rencontres virtuelles la r alit des rencontres de palier ou d immeuble Ibid p 24 et s engage ainsi dans des rencontres fugitives et r p titives il se trouve souvent engag dans un processus d apprentissage complexe qui chappe l observation le sujet va concr tement se familiarise avec les tapes successives de la rencontre amoureuse par exemple par le biais d avatars De plus il pr cise plus loin que le choix de privil g
102. ils parlent d anti narcissisme Cependant partant du postulat freudien que le moi est le grand r servoir des pulsions d o elles partent mais o elles retournent au final Alors le moi r cup re cette charge libidinale de mani re d tourn e Ainsi si dans un premier temps le moi s appauvrit en libido narcissique au profit de l objet il s enrichit dans un second temps gr ce ce que lui apporte cet objet Au final l tat amoureux a pour but de servir le moi et non l objet puisque le sujet va transf rer sa libido narcissique sur l objet dans un premier temps pour ensuite r gresser une fusion sujet objet renvoyant l tat du narcissisme primaire Tout amour reste donc un ph nom ne narcissique C David parle de d guisement du narcissisme C David 1971 p 52 David C 1971 2002 L tat amoureux Paris Payot 44 2 1 2 Un ph nom ne empreint de narcissisme D ailleurs toute relation amoureuse est narcissique en tant qu elle n est qu une r dition de la relation d amour fantasm avec le parent dipien Mais aussi parce qu elle permet une revanche sur le couple parental et car elle est r paratrice par rapport l viction du monde sexu des adultes Enfin toute relation amoureuse est narcissique parce que par cet amour r dempteur elle offre une r assurance surmo que ces manifestations voyant leurs pr mices lors de la phase pubertaire elles seront gale
103. imagos parentaux et des rigidit s surmo ques associ es Cette autofiction fait suite au roman familial de S Freud et vise galement au d tachement des parents en d pla ant sur soi la surestimation dont les parents dipiens faisaient l objet Cependant gr ce l apport de l anticipation ce d tachement d avec les imagos parentaux est plus probable l adolescence qu il ne l tait jusqu alors L autofiction est porteuse du mouvement qui va faire chercher des objets libidinaux l ext rieur de la famille Ces nouveaux objets vont donc remplacer les objets dipiens et permettre la r paration narcissique des blessures non cicatris es pendant l enfance C David explique qu ce moment l adolescent va chercher oublier son activit auto rotique infantile Pour ce faire il va transformer le reste de l activit auto rotique en amour d objet narcissique C David nous apprend en outre que la naissance de l tat amoureux qu elle soit immanente ou progressive est en lien avec la coalescence _ consciente ou non _ qui se manifeste entre le fantasme anticipateur et l actualisation de celui ci dans la rencontre Parlant de ce qui se manifeste chez le sujet l auteur explique Il est projet de l ordre de l insaississable et du virtuel celui du concret du r el intersubjectif de l alt rit saisissable Changement ressenti dans une intense motion o l inqui tude se m le la j
104. ine Pheulpin Krinio Benfredji Coudounari et Pascale Brugui re 2003 p 317 Les sujets que nous testons nous le supposons ont des r ticences se donner enti rement au regard de l autre et se pr sentent _ sur Internet _ d une mani re cliv e en montrant l esprit mais en masquant le corps en contr lant ce qu ils acceptent de montrer d eux m me et sous quel jour Pheulpin M C Benfredj Coudounari K Brugui re P 2003 Aux sources du narcissisme le regard de l autre Int r t des preuves projectives Regard crois sur quelques sujets alcooliques Psychologie clinique et projective n 9 88 Or les adolescent sont en pleine construction identitaire ils pr sentent des faiblesses narcissiques conjoncturelles m nag es par le recours des relations virtuelles et des objets partiels Ces adolescents recherchent le miroir de l autre structurant mais le redoutent et se pr sentent lui de mani re d tourn e La situation T A T va leur permettre l acc s un autre miroir structurant plus s r puisque la sexualit n y est pas pr sente d embl e de mani re consciente En outre dans la situation projective trois param tres entrent en jeu le clinicien le mat riel test et le sujet Cette situation renvoie alors au moment o l infant face au miroir et en pr sence de sa m re d couvre l image de son corps Encore une fois cette probl matique centrale l adole
105. ion scientifique Est ce que le cyber partenaire est investi en tant qu objet partiel ou total Quelles en sont les manifestations Formulation courante Pouvez vous comparer les gens que vous rencontrez sur Internet avec ceux que vous rencontrez dans le coll ge dans la rue Parlez vous des m mes choses sur Internet et quand vous voyez les gens Pouvez vous me parler de votre amoureux se Vous discutez avec combien de personnes sur Internet Est ce tout le temps les m mes Comment r partissez vous votre temps de discussion Qu aimez vous dans les relations que vous vous faites sur Internet 4 2 5 L anamn se En plus des questions se rapportant aux hypoth ses que nous voulons tester nous avons formul des questions anamnestiques Ces questions doivent nous permettre de nous former une repr sentation globale du sujet 4 2 5 1 Anamn se civile Quel ge avez vous Quelle est votre date de naissance 111 Pouvez vous me d crire votre famille Pr sentez moi les membres de votre famille pour que je puisse me les repr senter donnez moi un ou deux adjectifs pour chaque personne si la personne ne s inclue pas lui demander Et vous Pouvez vous me d crire votre semaine type Comment vous vous imaginez votre vie plus tard 4 2 5 2 Anamn se internaute Depuis combien de temps surfez vous Depuis combien de temps dialoguez vous avec d autres internautes Quels site
106. ique Dans ce cas l tat amoureux survalorise le versant psychique de la pulsion au d triment de la satisfaction physique C est ce titre que C David parle de perversion affective C Davis 1971 p 178 puisque le d sir amoureux ne vise plus l accomplissement de l acte sexuel Jadoulle V 2004 Quelques enjeux inconscients de l tat amoureux Les cliniques m diterran ennes n 69 David C 19717 2002 L tat amoureux Paris Payot 49 Cette caract ristique renvoie la d finition freudienne de la perversion ce qui caract rise toutes les perversions c est qu elles m connaissent le but essentiel de la sexualit c est dire la procr ation Nous qualifions en effet de perversion toute activit sexuelle qui ayant renonc la procr ation recherche le plaisir comme un but ind pendant de celle ci En outre C David tente d tablir une liaison n gative entre la satisfaction sexuelle et l id alisation amoureuse Il note ainsi que plus la satisfaction sexuelle directe est r prim e plus le moi a tendance exalter l objet et s humilier Mais lorsqu une satisfaction sexuelle devient possible il se produit une d sid alisation partielle de l objet Il s agirait ici d une manifestation de la perversion affective L tat amoureux pouss l extr me comme dans les amours platoniques les amours courtois mais aussi dans les amours distance
107. ique de la repr sentation de soi dans ses aspects positifs mais aussi dans ses d faillances peut tre tudi gr ce un certain nombre de proc d s du discours Dans le registre de la s rie labilit B il nous faudra nous int resser aux capacit s identificatoires pouvant r v ler l existence d une identit stable ou encore l investissement de d tails narcissiques qui s ins rent dans un contexte de relations objectales d tails narcissiques valeur de s duction B3 2 Par ailleurs nous pourrons observer des r cits mettant en jeu des conflits entre des personnages clairement diff renci s Remarque Si la situation test remet en cause la repr sentation de soi alors malgr le recours un surinvestissement d fensif d une repr sentation de soi id alis e _ avec l utilisation de proc d s narcissiques _ on pourra percevoir une fragilit narcissique un vide Par contre l chec de l investissement narcissique de la repr sentation de soi tant rendre compte de l absence d unit et d int grit de cette repr sentation et donc de l absence de permanence d objets privil gi s Nous pouvons alors observer les proc d s suivants Perception d objets d t rior s de personnages malades malform s E1 4 Confusion des identit s _ t lescopage des r les E3 1 Instabilit des objets E3 2 4 1 4 3 1 2 2 L image du corps e Nous n avons pas trou
108. isation amoureuse 2 ciii 49 2 3 1 Qu est ce que l id alisation amoureuse 49 2 3 2 L id alisation amoureuse l adolescence 51 2 4 Particularit des amours pistolaires sssseeeeeeeeeeeeeeeerrrrrrrrererrrrre 52 3 La relation d objet virtuel ss dns 3 1 Qu est ce que le virtuel 7 2 ne tend 54 3 1 1 Quelques d finitiONS cccccicicciic ie 54 3 1 1 1 Une d finition philosophique du virtuel L objet virtuel comme objet r el en devenir ss un buse 54 3 1 1 2 L objet virtuel en tant qu appartenant la technologie de la r alit virtuelle RR R R R RR 55 3 1 1 3 Une d finition du virtuel selon Serge Tisseron 56 3 2 Les caract ristiques de l objet virtuel dans sa conception contemporaine mpra anar e E A 57 321 Un objet DA ii 57 3 2 1 1 Rappel le concept d objet partiels 57 3 2 1 1 1 Selon J Laplanche et J B Pontalis 57 3 2 1 1 2 Selon M Klein 58 3 2 1 2 L investissement d un objet partiel dans un mouvement de repli DA Reta t0eseAne nee ueietunaaniA 60 3 2 1 3 L objet partiel et la logique sym trique 62 3 2 1 4 Un objet partiel tendant la totalisation gr ce au processus d actualisation sise menneseensneeeneceneeenensnnes 64 3 2 1 5 Le besoin d un objet partiel l adolescence 65 3 2 2 Un objet d
109. issonnier 2003 p 57 Selon S Missonnier cette d finition est restrictive et n glige le fait que cette anticipation dans le pr sent permettra au sujet dans le futur de trouver ses r ponses dans son inconscient et de faire face ainsi aux conflits psychiques dont il sera la proie dans le futur Il fait alors r f rence la notion d inconscient du futur propos par Berta dans une tude en 1991 L auteur nous renvoie alors une d finition de l anticipation issue des travaux de Sutter plus compl te que celle du DSM IV l anticipation tant la vie en train de se r aliser elle englobe tous les l ments de la vie physiologiques aussi bien que psychologiques intellectuels aussi bien qu affectifs et conatifs inconscients aussi bien que conscients J Sutter 1983 cit par S Missonnier 2003 p 57 1 3 1 2 Une d finition selon S Missonnier L anticipation est li e la temporalit dans laquelle tout sujet humain s inscrit et plus pr cis ment l impr visibilit de son avenir Parce que l avenir est impr visible il provoque et nourrit les craintes la curiosit mais aussi le g nie cr atif de tout sujet Pour se d fendre de ses angoisses concernant l avenir mais aussi pour nourrir sa curiosit le sujet va ainsi avoir recours l anticipation Il s agit d un guide dans l ici et maintenant auquel le sujet acc de par le fantasme et qui lui fournit des comportements adopter si des
110. itionnel 3 3 1 La conception de S Turkle expos e par M Civin M Civin s appuie entre autre sur l analyse que fait S Turkle d Internet comme espace transitionnel Selon elle on retrouve l ge adulte des exp riences transitionnelles elle parle ce propos de l exp rience intense d un espace interm diaire entre le moi et certains objets S Turkle 1995 cit e par M Civin 1999 p 66 Elle cite ensuite comme exemples traditionnels tels que la religion la spiritualit les notions de beaut d intimit sexuelle et de sentiment de lien avec la nature et voit Internet comme une manifestation nouvelle de cette exp rience interm diaire Tisseron S 2004 Le virtuel l adolescence Ses Mythologies Ses fantasmes et ses usages Revue Adolescence n 47 Civin M 1999 Male female e mail New York Other Press Tr fr Psychanalyse du net Paris Hachette 2002 71 M Civin qui ne partage pas compl tement la vision de S Turkle nous explique que pour celle ci le cyberspace est un espace transitionnel puisqu il permet au sujet de rev tir diff rentes identit s Celles ci sont des aspects diff rents de la personnalit globale que le sujet n aurait pu endosser sans la m diation d Internet elle parle de flexibilit d tre Elle explique ainsi qu Internet a permis de penser l identit en terme de multiplicit puisque sur le r seau les gens ont la possibilit d
111. kegard L angoisse est la r alit de la libert parce qu elle en est le possible S Kirkegard cit par S Missonnier 2003 p 56 Alors parce que le sujet anticipe sa mort il va galement pouvoir anticiper sa vie et s inscrire ainsi dans le libre arbitre du devenir Ibid p 56 mais cette anticipation va galement lui permettre d tre cr atif 1 3 2 Les fantasmes permettant une reprise du d veloppement psychosexuel 1 8 2 1 Le fantasme d autofiction anticipatrice C David 1998 propose le concept d autofiction anticipatrice ce sont les fantasmes plus ou moins conscients que l adolescent se cr e lorsqu il anticipe ses relations amoureuses futures Elle consiste dans un alliage intime de composantes narcissiques secondaires et de pulsions objectales marqu es des nouvelles qu tes objectalisantes animant cette ge Je pense Missonnier S 2005 2003 La consultation th rapeutique p rinatale Ramonville Saint Agne France Er s David C 1998 A mer c est cro tre Adolescence n 32 26 que l autofiction anticipatrice agit longtemps en sous uvre comme une esp ce de catalyseur psychique dans la gen se des premi res cristallisations amoureuses C David 1998 p 9 Cette autofiction qui peut jouer le r le d un organisateur auxiliaire des transformations adolescentes C David 1998 p 9 a pour but de se retirer de l emprise des
112. la bibliographie Civin M 1999 Male female e mail New York Other Press Tr fr Psychanalyse du net Paris Hachette 2002 Attigui P 2003 Le sexuel com Une activation technologique du fantasme Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K 61 parall le entre d une part les internautes retranch s derri re leur ordinateur et d autre part les hyst riques et obsessionnels d crit par S Freud dans Pour Introduire le narcissisme Selon S Freud l hyst rique et l obsessionnel ont abandonn _ du fait de leur maladie _ leurs relations la r alit mais ils maintiennent tout de m me leurs relations rotiques aux personnes et aux choses dans leurs fantasmes Faisant alors un parall le avec les internautes P Attigui nous explique dans son article que ceux ci sont virtuellement passifs P Attigui 2003 p 79 puisque dans un repli parano de et d l gant au moteur de la machine leurs capacit s d action Cependant P Attigui nous explique que dans certains cas ils ne maintiennent leurs relations rotiques aux personnes et aux choses uniquement gr ce leur ordinateur Elle met alors l hypoth se que pour ces sujets l accession au fantasme ne pourrait s effectuer que par l interm diaire de la machine pour orchestrer leurs relations et propose alors le concept de machine outils du d sir Ibid p 79 3 2 1 3 L objet partiel et la logique sym trique Semblant concorder
113. la rivalit avec le parent de m me sexe ne sont plus prot g s par l immaturit fonctionnelle du corps de l enfant S Lessourd 2004 Remarque Selon Grunberger le surmoi qui se constitue durant l enfance aurait une fonction de pr servation narcissique il substituerait un interdit au constat d incapacit face aux r alisations dipiennes Id e de Grunberger reprises par M Emmanuelli 2001 Or l enfant n avait pas renonc l union avec l objet d amour infantile mais avait report plus tard la r alisation pleine et enti re de son d sir se laissant bercer par la promesse oedipienne du quand tu seras grand Cette promesse selon Arbisiol 1997 cit par S Lessourd 2004 p 100 vient servir de support la fois au renoncement tu ne peux pas maintenant mais aussi la projection dans l avenir d une r alisation du bonheur tu pourras plus tard Alors avec l av nement pubertaire l adolescent se trouve face cette promesse qui ne peut lui tre tenue Il ne peut obtenir le phallus promis qui lui permettrait de r aliser pleinement son d sir Ce sentiment d inqui tante tranget ressenti par l adolescent face ce corps non encore repr sentable peut galement provenir d une d sint gration des rep res identitaires face au Lauru D 2004 La folie adolescente Psychanalyse d un ge en crise Paris Deno l Lessourd S 2004 La d constru
114. lira une opposition entre objet partiel et objet total avant que cette notion soit tudi e par M Klein 3 2 1 1 2 Selon M Klein Selon M Klein les objets partiels sont des objets caract ristiques de la position parano de schizo de Il s agit d une p riode pr coce du d veloppement du nourrisson pendant laquelle les objets avec lesquels il entre en relation lui apparaissent de mani re cliv e se sont des bon ou des mauvais objets et qui ne repr sentent qu une partie de l objet total Ainsi le premier objet partiel ressenti par le nourrisson est le sein mais 1l prouvera d autres objets partiels tels que le p nis les f ces L objet partiel par opposition l objet total est soit compl tement bon soit compl tement mauvais et ne connait pas l ambivalence Il est galement l objet des pulsions partielles Ainsi il existe un objet id al repr sentant des bons objets o la libido est projet e Ce fantasme d objet id al est le fruit des exp riences d amour et de nourriture venant de la m re r elle ext rieure il va permettre la cr ation d un objet satisfaisant les efforts pulsionnels du moi afin de conserver la vie H Segal 1969 p 31 A l oppos il existe un objet mauvais et mena ant o la pulsion de mort est projet e Cet objet va sembler alors mena ant pour le moi et devenir un objet pers cuteur externe mettant ainsi l angoisse distance la pulsion de mort n es
115. lyse du net Paris Hachette Missonnier S 2003 Pour une psycho patho logie du virtuel au quotidien Le VIRTUEL la pr sence de l absent Paris E D K Missonnier S 2003 2005 La consultation th rapeutique p rinatale Ramonville Saint Agne France Er s Segal Hanna 1964 Introduction to the work of Melanie Klein London The Hogarth Press Tr fr Introduction l oeuvre de Melanie Klein Paris Presses Universitaires de France 1969 Winnicott D W 1971 Playing and r ality London Travistock Tr fr Jeu et r alit Paris Gallimard 1975 Articles de p riodique Ba lly Salin M J 2003 TAT et fonctionnement limite l adolescence Psychologie clinique et projective n 9 Barraband M 2001 Les amours adolescents Revue de l enfance et de l adolescence 45 Paris Er s Boubli M 1998 Du m me trop semblable la petite dissemblance dans la qu te de l alt rit Revue adolescence n 32 Braconnier A 1998 Exp riences d amour Revue adolescence n 32 David C 1998 Exp riences d amour Revue adolescence n 32 Gutton P 1998 L amour et ses preuves Revue adolescence n 32 Jadoulle V 2004 Quelques enjeux inconscients de l tat amoureux Les cliniques m diterran ennes n 69 Jarvinen J 1994 Pour une premi re approche du cybersexe Soci t n 46 Lauru D 2004 La folie adolescente Psychanalyse d un ge en crise Paris Deno l Le Guen
116. mations et des gens dans son champ de conscience Si M Civin ne s int resse pas particuli rement la phase pubertaire il semble que les bouleversements contemporains cette p riode puissent confronter le sujet des menaces d origine interne le poussant alors ce repli Par ailleurs pour justifier ses id es l auteur argumente l appui de sa clinique Les exemples cliniques d montrent qu une des r ponses l angoisse de pers cution consiste en une forme de clivage que l on peut qualifier de r gression ou de repli parano de M Civin 1999 p 107 Alors parfois le d ni de la r alit psychique peut devenir un vecteur de relation parano de cette exp rience par laquelle l individu s engage n anmoins du sein de sa cellule de repli dans des relations qui rev tent les qualit s et les caract ristiques de relations r elles Dans ce repli parano de le sujet va exp rimenter des formes de relation parano de o il se pr sente suivant diff rentes facettes de son tre tout en ayant le sentiment d tre une personne enti re en interaction avec d autres individus complets mais investis en tant qu objet partiel Remarque Dans cette position de repli le sujet se trouve donc d connect des objets et n acc de ceux ci uniquement par le fantasme C est ce que nous explique P Attigui 2003 en faisant un Vezina J F La ficelle virtuelle Cite de carnet psy C F adresse donn e dans
117. ment trait es dans cette partie Suivant cette id e l id alisation amoureuse est un ph nom ne d autant plus narcissique Cependant si l tat amoureux parvient d passer la simple restauration narcissique _ revanche sur le couple parental d tenteur d une sexualit non permise l enfant _ s il parvient tre plus que l exaltation d un sentiment qui s auto entretient de lui m me glorifiant par l le plaisir du plaisir ou l amour de l amour pr sentant ce que nous avons d fini comme une perversion affective voir dans des cas plus extr mes une perversion narcissique S1 l tat amoureux parvient outrepasser ce caract re r gressif et r p titif pour V Jadoulle 2004 alors qu il reprend la pens e de C David il peut se produire alors _ comme nous l avons vu dans la partie sur les particularit s de l objet pubertaire _ une n o structuration originale Alors l amour partag devient le vecteur d une r organisation cr ative des deux personnalit s au gr de mutations et transmutations psychiques impr visibles nourries par une activit psychique intense Donc selon l auteur pendant et apr s la sc ne pubertaire le sujet peut construire ses relations amoureuses sur quelque chose qui d passe la simple pourvoyance de ses besoins archa ques et de son ancien d sir dipien Le sujet peut alors appr hender au cours de sa vie adulte une
118. ments les voiles la cuirasse mais aussi l insistance sur le maquillage ou sur la peau habill e de son mince film protecteur Ibid p 104 qui constituent les limites de l image du corps ou image des limites du corps D Anzieu 1974 cit par F Brelet Foulard 1986 p 104 renvoient de mani re m thaphorique aux fonctions de la peau voqu es par D Anzieu Un sac qui retient le bon Une surface limite entre le dedans et le dehors On cote ces proc d s galement en CN4 De plus l insistance sur le sensoriel cot en CN4 ou CL2 dans un contexte appauvri peut indiquer la n cessit pour le sujet de sentir l air du personnage ainsi que son espace et sa place Anzieu D 1985 Le Moi peau Paris Bordas Brelet Foulard F 1986 1996 Fantasme et situation projective Paris Dunod 99 Par exemple Ca repr sente une personne plut t un adolescent ou une adolescente qui a beaucoup de peine qui a l air tr s triste s est r fugi e sur le coin d un sofa ou d un canap a l air d sesp r exemple tir du livre de F Brelet Foulard 1986 p 105 En addition les postures signifiantes d affect cot en CN3 ainsi que le d cor les positions dans l espace qui permettent de cr er l ambiance peuvent renvoyer au corps en tant que machine signifier Ibid p 106 qui est alors au centre de toute laboration possible De plus au vu de nos connaissances co
119. mmanuelli 2001 nous rappelle ainsi que les processus de s paration qui sont au premier plan du travail psychique de l adolescent sollicitent de mani re importante le narcissisme des adolescents Selon l auteur la capacit traiter psychiquement la perte d objet r activ e durant cette p riode d pendrait pour une grande part de la qualit et de la solidit des assises narcissiques du sujet Il clarifie alors son propos l aide d explications plus concr tes Cette qualit et cette solidit des assises narcissiques se manifesteraient par le sentiment de continuit d exister et par le sentiment d estime de soi d pendant ainsi de la continuit et de la qualit des soins maternels En outre la nature des assises narcissiques serait li e l tablissement affirm des limites entre dedans et dehors et l espace interne d limit provenant de ces limites Enfin l auteur explique que la nature de ces assises serait galement li e l int riorisation des objets v cus comme bons et fiables susceptibles alors d tre prot g s par le sujet lui m me de ses mouvements destructeurs Selon l auteur l angoisse de perte d objet qui se manifeste de mani re particuli rement importante l adolescence refl terait l articulation troite entre constitution du narcissisme et laboration de la position d pressive durant l enfance Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives
120. n e approchant beaucoup d entre eux ne venaient plus r guli rement aux cours Concernant l entretien compte tenu de l importante inhibition nous aurions d poser plus de questions par exemple Il aurait t int ressant de savoir au bout de combien de temps Melle a demand une photo et au bout de combien de temps elle a impuls la rencontre pour avoir des informations concernant ses angoisses de perte d objet 120 Nous avons omis de demander si Melle pr sentait une photographie d elle sur les chats ceci nous aurait renseign d avantage sur l investissement libidinal du corps et sur la repr sentation de soi De mani re plus g n rale l analyse des tudes de cas ne nous a pas permis de voir les corr lations qui existent entre l image du corps et le choix de relations d sincarn es mais aussi entre l image du corps et le corps virtuel Si l analyse des protocoles TAT et des entretiens nous informent d j sur ce sujet nous aurions d plus creuser ceci dans les entretiens En outre afin de mieux tudier l aspect maturatif de l autofiction anticipatrice virtuelle dans une tude transversale il aurait t int ressant de rencontrer un sujet vivant les pr mices de la relation virtuelle Ceci n a malheureusement pas t possible du fait de l importante inhibition des jeunes au sujet de leurs relations amoureuses d autant plus lorsqu elles sont virtuelles 6 3 Perspectives de recherches ult rieures
121. n gocier les angoisses de pertes et d abandon li es une fragilit narcissique contemporaine la sc ne pubertaire et permettre au fur et mesure de l actualisation de la relation un apprivoisement cliv de l objet d amour avant de pouvoir investir l autre de mani re totale reconnaissant alors les pulsions libidinales jusque l mises l cart dans la relation corps absents De plus il nous est apparu contrairement nos attentes qu un apprivoisement des pulsions sexuelles tait possible dans des relations corps pr sents avec un objet d saffectis 123 Internet permettrait ainsi l apprivoisement d un objet d amour d sexualis mais non oedipien pouvant parfois devenir objet d amour g nitalis et remplirait alors le r le d espace transitionnel L apprivoisement des relations g nitalis es s effectuerait en parall le gr ce de multiples exp riences cliv es et non gr ce au seul emploi d une relation virtuelle participant n anmoins au processus Si ce m moire nous a d j apport beaucoup d l ments permettant de comprendre les causes et les enjeux de la relation d objet virtuels 1l serait int ressant de renouveler cette tude avec un nombre plus cons quent de sujets et se situant diff rentes tapes de l actualisation de la relation Si cette tude pouvait tre effectu e de nouveau il serait galement int ressant de faire une tude comparative de l autofiction anti
122. n de la sexualit Dans la s rie Proc d s de type hyst rique B3 2 rotisation des relations _ symbolisme transparent _ d tails narcissiques valeur de s duction Dans la s rie Massivit de la projection E2 3 expressions d affects et ou de repr sentations massifs_ expressions crues li es une th matique sexuelle ou agressive 101 Une possible laboration du conflit aux planches de rapproch s qui renvoient une sexualit incestueuse au sein de l oedipe 6BM qui renvoie au fantasme paricidaire et met l preuve la reconnaissance de l interdit de l inceste F Brelet Foulard et C Chabert 2003 p 46 7BM qui renvoie l ambivalence de la relation avec le p re rivalit ou lien homosexuel au sein de l oedipe n gatif Ibid p 46 6GF qui renvoie une relation h t rosexuelle dans l opposition conflictuelle entre d sir et d fense Ibid p 47 10 dont le contenu latent signale une liaison possible entre tendresse et d sir sexuel 12BG dont le contenu latent signale une repr sentation de relation tendre ou nettement rotis e Ibid p 48 13MF qui renvoie l expression de la sexualit et de l agressivit dans le couple Ibid p 49 4 1 4 3 2 L utilisation de d fenses narcissiques et les effets de ces d fenses La fragilisation narcissique cons cutive la sc ne pubertaire va avoir un effet stimulant sur le fonctionnement
123. n objet r parateur ou substitutif de l objet perdu Evocation de l absence ou de la perte d un bon objet repr sent dans son int grit et dans son autonomie Evocation de l absence ou de la perte d un bon objet qui garde un caract re partiel et ne peut tre repr sent dans son int grit Sentiment de d perdition narcissique mod r e sans lien avec l absence ou la perte d un objet banalisation avec atteinte l g re Evocation d un sentiment de d perdition narcissique massive d ordre physique ou psychique sans lien avec l absence ou la perte d un objet 104 D ni du manque de l atteinte M Emmanuelli 1991 cit par lui m me 2001 p 185 4 1 4 5 2 Analyse de la sensibilit la perte objectale La sensibilit la perte se r v le particuli rement aux planches 3BM et 13B qui se r f rent au manque l absence voire l abandon 11 19 et 16 dont l absence de repr sentation humaine invite le sujet chercher un support identificatoire en recourant ses objets internes Cependant et de mani re plus g n rale il est noter que l ensemble du test participe la mise en perspective de l laboration de la position d pressive 4 1 4 5 3 Analyse des modalit s d fensives La qualit des am nagements d fensifs aidant n gocier la perte s observe gr ce La pr sence suffisante dans le protocole de proc d s du discours labile
124. n que nombreux sont ceux qui confin s dans leur cellule loin de tout contact avec autrui recherchent en fait le simulacre le plus parfait qui soit d une relation pleine et satisfaisante m me s ils se sont volontairement coup s pour se prot ger de tout contact r el M Civin 1999 p 70 Remarque M me si M Civin n en parle pas directement il est clair que lorsque le sujet adopte une position de repli parano de il retire ses investissements libidinaux du monde ext rieur pour les r investir dans son moi L internaute tend alors r gresser une position narcissique o il va investir des objets partiels Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod Civin M 1999 Male female e mail New York Other Press Tr fr Psychanalyse du net Paris Hachette 2002 60 1 2 2 2 A ce sujet J F Vezina reprend la m taphore de la toile d araign e commun ment utilis e pour d signer Internet pour faire une comparaison entre la position narcissique de l araign e tudi e par Beaudoin et celle tout aussi narcissique de l internaute En effet il y aurait un parall lisme entre l araign e qui se situe au centre de sa toile _ signe et linternaute assis seul d introversion et d absorption de l tre en son propre centre devant son ordinateur dans une position de repli parano de donc minemment narcissique qui peut de chez lui capter des infor
125. nalogue entre esprit et corps dans la partie 3 2 Les caract ristiques de l objet virtuel dans sa conception contemporaine Il y a donc d un c t un objet d amour de nature dipienne id alis dans sa fonction h ritier des souvenirs d amour des parents que P Gutton 1998 appelle objets narcissiques pubertaires d un autre c t se trouve l objet de d sir accessible sur lequel les pulsions libidinales difficilement maf trisables par le moi vont tre dirig es Cet objet est un des nouveaux acquis de la pubert Ce clivage de l objet est handicapant et peut entra ner l chec de la relation C David nous explique ainsi que les premi res amours sont souvent marqu es de r p titions dipiennes ou de nostalgie pr dipienne marqu es par l interdit et l inhibition Or ceci peut entra ner l avortement pr matur de ces premi res amours dans un sentiment d chec douloureux et peut provoquer des angoisses concernant les possibles exp riences venir C David 1998 Par ailleurs C David 1998 et P Gutton 1998 semblent s accorder sur le fait que l adolescence est la p riode la plus expos e aux dangers de la r alit ext rieure durant cette p riode le a qui est stimul par le monde ext rieur voie d ferler le flot des pulsions libidinales qui vont alors submerger un Moi d j fragilis par les ravages d un Surmoi archa que mais aussi par la blessure narcissique provoqu
126. ncernant cet outil et gr ce l utilisation du Nouveau manuel d utilisation du TAT nous pouvons trouver quelques indices nous permettant d tudier l image du corps Nous pouvons nous informer sur le v cu corporel du sujet par la pr sence de proc d s De la s rie Emergence en processus primaires E1 2 Perception de d tails rares ou bizarres avec ou sans justification arbitraire E1 4 Perception d objets d t rior s ou de personnages malades mal form s De la s rie Investissement narcissique CN Id alisation de la repr sentation de soi et ou de la repr sentation d objet valence positive ou n gative 4 1 4 3 1 3 Les effets de l investissement narcissique sur la relation d objet 4 1 4 3 1 3 1 Investissement libidinal de l objet Il faut distinguer dans le fonctionnement des adolescents un narcissisme qui ne sert pas de tremplin vers l investissement objectal d un narcissisme plus constructif moins renferm sur SOI Les adolescents sans probl mes psychiques majeurs nous explique M Emmanuelli 2001 parviennent g n ralement passer de repr sentations narcissiquement investies des repr sentations d objet prises dans une dynamique libidinale ou agressive l acc s l ambivalence restant rare Brelet Foulard F 1986 1996 Fantasme et situation projective Paris Dunod Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod
127. ndamne cependant aussi les protagonistes leur solitude affective V Jadoulle 2004 Il appara t ici une troite correspondance entre les relations pistolaires et celles nou es dans le cyberspace Toutes deux semblent en effet tre des relations virtuelles puisqu elles r unissent des partenaires amoureux corps absents vivant une relation non actualis e Pour mieux comprendre ce qu est une relation d objet virtuel nous allons maintenant tudier ce concept de mani re approfondie Jadoulle V 2004 Quelques enjeux inconscients de l tat amoureux Les cliniques m diterran ennes n 69 53 3 La relation d objet virtuel 3 1 Qu est ce que le virtuel 3 1 1 Quelques d finitions Le terme virtuel peut se d finir de diff rentes mani res qui ne s excluent pas les unes les autres mais qui au contraire se compl tent selon diff rents plans Ainsi il appara t plusieurs d finitions possibles de ce terme qui puissent correspondre notre m moire de recherche Nous nous attacherons ici d finir le concept plus g n ral de virtuel en lien avec notre concept d objet virtuel 3 1 1 1Une d finition philosophique du virtuel L objet virtuel comme objet r el en devenir Le terme virtuel provient du latin virtualis virtus qui signifie la puissance la disposition En philosophie le virtuel ne s opposerait pas au r el mais l actuel C est
128. ne ce concept a d j t trait dans la partie I C Entre narcissisme et anti narcissisme la position adolescente rappel th orique Mais revenons la conception de C Castoriadis concernant l imaginaire originaire celui ci serait un bain de repr sentations primordiales o r gne l absence d absence et qui permettrait une fois sorti de cet tat originaire de ressentir le manque ce moment l imaginaire serait une formation secondaire permettant de nier l incompl tude gr ce la satisfaction hallucinatoire A ce stade selon l auteur l inconscient est marqu par l omnipotence de la pens e et par le d sir ma tre de tous les d sirs d unification totale d abolition de la diff rence et de la distance Alors toujours selon le m me auteur la qu te de l objet d amour constitue la suite logique _pour reprendre les termes de l auteur_ des recherches de l inconscient empreint lui m me de cet imaginaire originaire V Jadoulle 2004 L id alisation amoureuse tant la composante centrale dans l tat amoureux nous allons donc nous pencher sur ce m canisme 2 3 L id alisation amoureuse 2 3 1 Qu est ce que l id alisation amoureuse Dans l tat amoureux _ o l id alisation du partenaire est une composante centrale _ l exp rience affective entra ne l rotisation de l activit de penser et de la recherche du plaisir du fonctionnement fantasmat
129. ntissement massif de l angoisse de castration Si cette angoisse est majeure alors il peut se manifester une sid ration celle ci se traduit alors par le recours une id alisation extr me visant d nier l angoisse de castration Par ailleurs elle peut aussi se manifester par une d sorganisation alors s observent des mergences en processus primaires E qui sont r p t es et difficilement _ ou voir m me pas du tout _ suivies de reprises En outre cette angoisse massive se r v le dans des images souvent crues donn es sans symbolisation et sans distance M Emmanuelli 2001 Ainsi les manifestations d une angoisse violente retentissent sur l adaptation au r el et sur la qualit des processus de pens e 4 1 4 3 Manifestation du narcissisme au TAT M Emmanuelli explique que le narcissisme adolescent pr sente des aspect positifs _ trophiques _ et des aspects n gatifs plus dangereux dans les tests projectifs l augmentation de l investissement narcissique normal appara t de mani re quantitative tandis qu une augmentation plus pathologique de l investissement narcissique se manifeste de mani re qualitative Les preuves projectives permettent ainsi d observer des mouvements d oscillation positive entre investissement narcissique et investissement objectal Il peut ainsi appara tre de mani re conjointe une centration et une cr ativit o Mais ces preuves permettent galement d observ
130. oc d s d fensifs excessifs il s agit surtout de proc d s de la s rie Rigide A de proc d s de Surinvestissement de la r alit externe CF qui t moignent alors du recours au factuel et de l absence d expression du d sir et de l agressivit aux planches 4 13MF 8BM et 9GF En outre les identifications manquent de souplesse sont caricaturales ou floues Remarque Si la probl matique est identitaire on va observer une abrasion pulsionnelle majeure se manifestant par un collage au perceptif recours aux proc d s CF et CL En addition se manifeste une attaque contre les liens et ou un vitement massif du lien aux objets Enfin les prises de position active passive sont univoques Plus pr cis ment les difficult s d acc s l ambivalence peuvent se traduire par la non int gration des deux versants pulsionnels et par des mergences brusques en processus primaires E qui coexistent avec des r ponses plus adaptatives Mais ces difficult s peuvent galement se manifester dans la succession de mouvements d id alisations positives et n gatives CN 2 ou r v latrices du clivage CL 4 4 1 4 2 Manifestations de l angoisse de castration au TAT Les protocoles de tests projectifs montrent l intrication entre des r activations pulsionnelles et des angoisses de castration Si cette angoisse de castration est repr sentable alors la souplesse des proc d s du discours _ qui permettent
131. oie o la d couverte d un plaisir inconnu s accompagne d angoisse Basculement qui entre en r sonance avec le passage du pr sexuel au sexuel de l amour oedipien pr g nital l amour g nital C David 1998 p 11 1 3 2 2Le fantasme d auto engendrement La reprise du d veloppement psycho sexuel apr s la phase de latence va permettre un sentiment de renaissance soi m me et autrui ce qui entra ne parfois un fantasme d auto David C 1998 Aimer c est cro tre Revue adolescence n 32 27 engendrement comme si la d couverte de l exp rience sexuelle nouvelle provoquait une seconde naissance voire m me tait le commencement de tout C David 1998 p 9 L autofiction anticipatrice va donc pr parer et soutenir la recherche d un objet ext rieur la famille qui permettra la reprise du d veloppement psychosexuel il peut donc tre d fini comme un objet de maturation 1 4 L objet pubertaire un objet de maturation 1 4 1 Il permet la construction de l identit La d couverte d un objet ext rieur la famille est primordiale pour la poursuite de la structuration de l adolescent Les adolescents en tout tat de cause sont des tres en mal de rencontre ils n ont pas encore t rencontr s et ils attendent de l tre D Sibony 1991 p 241 Ils ne se sont pas encore rencontr s eux m mes tant que cette rencontre ne s est pas produite
132. oint de se d tacher et de faire le deuil des objets oedipiens pour s attacher de nouveaux objets Ces changements d objet sont in vitablement entrecoup s d une p riode de retrait narcissique transitionnel pendant laquelle aucun n objet n est investi Pens e de A Freud 1968 reprise par M Emmanuelli 3001 Remarque Selon P Jeammet au contraire il y a une diff rence fondamentale entre le deuil cons cutif la perte d un objet d amour r el et le deuil de l enfance v cu par l adolescent en effet l adolescent n est pas en mesure d ext rioriser son v cu d pressif Cependant si l adolescent parvenait laborer psychiquement un v cu d pressif reconnaissable ceci t moignerait de l aboutissement d un travail psychique relatif l laboration de la perte et signerait plus l ach vement du processus d veloppemental entrepris l adolescence qu elle ne concorderait avec la p riode chronologique habituellement admise pour la fin de l adolescence L laboration du v cu d pressif ne serait donc acquise que progressivement et de mani re variable selon la personnalit de Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 22 l adolescent et sa structure sous jacente Pens e de P Jeammet 1985 reprise par M Emmanuelli 2001 o A l adolescence on assisterait alors plus un mouvement de d placement d investissement vers des objets sensiblement diff r
133. on lui galement l analyse d Internet comme objet transitionnel peut tre plus ou moins pertinente En effet l adolescent peut vivre sur Internet des processus de s paration individuation qui caract risent les premiers stades de la vie psychique _ renvoyant alors une utilisation d Internet comme espace transitionnel _ mais les adolescents peuvent galement d couvrir d autres choses tournant par exemple autour de la sexualit naissante S Tisseron 2004 explique ainsi que les rencontres virtuelles offrent l adolescent un espace de jeu dans lequel il peut g rer les d sirs les angoisses et les frustrations propres toute rencontre sans encourir de risques comme cela peut tre le cas dans la vie r elle Dans l espace transitionnel comme sur Internet se sont les modifications que le jeune impose certains objets et la mani re dont celles ci transforment en retour son monde int rieur qui sont la cl de son efficacit L ordinateur repr sente alors un objet doublement transitionnel selon Tisseron Transitionnel d un point de vu psychique puisqu il oblige l utilisateur employer des mots pour communiquer et permet une transition entre d une part les sensations les motions et les tats du corps et d autre part le langage Transitionnel d un point de vue de la dur e puisque les rencontres faites sur Internet sont souvent provisoires et pr parent une rencontre r elle On
134. on sexuelle Mais nous n en dissocions pas ce qui outre cela rel ve du mot amour ni d une part l amour de soi ni d autre part l amour filial et parental l amiti et l amour des hommes en g n ral ni m me l attachement des objets concrets et des id es abstraites S Freud 1921 p 167 Il compl te plus tard sa d finition nous distinguons cette libido de l nergie qu il faut supposer la base de tous les processus psychiques en g n ral et nous lui pr tons ainsi galement un caract re qualitatif En distinguant l nergie libidinale et les autres formes d nergie psychiques nous traduisons la pr supposition selon laquelle les processus sexuels de l organisme se diff rencient des processus nutritifs par un chimisme particulier S Freud 1905 p158 Le but libidinal est d apaiser une sensation d excitation provenant d une zone rog ne particuli re c est la source de la pulsion par le biais d une stimulation ext rieure qui va alors abaisser les tensions et cr er un sentiment de satisfaction Les zones rog nes sont multiples il existe des zones d lections comme par exemple certaines r gions de l piderme ou des muqueuses Mais n importe quelle partie du corps est potentiellement rog ne Ce sont ces zones rog nes qui stimul es d une certaine fa on procurent une sensation de plaisir d une tonalit particuli re Freud S 1921 Massenpsyc
135. onnels pour d signer l aire interm diaire d exp rience qui se situe entre le pouce et l ours en peluche entre l rotisme oral et la v ritable relation d objet entre l activit cr atrice primaire et la projection de ce qui a d j t introject entre l ignorance primaire de la dette et la reconnaissance de celle ci D W Winnicott 1971 p28 29 Ainsi l objet transitionnel est un objet non moi une possession du nourrisson et non pas un objet interne Cependant pour celui ci l objet transitionnel n est pas non plus un objet externe Ibid 1971 p41 Alors les objets et ph nom nes transitionnels sont les premi res formes d illusion auquel le nouveau n est confront Si la m re est suffisamment bonne _ c est dire si elle s adapte suffisamment aux besoins de son b b _ alors elle va donner l illusion celui ci que ce qu il cr e existe r ellement Cette illusion est alors la base de l initiation et de l exp rience Enfin l auteur explique Cette aire interm diaire d exp rience qui n est pas mise en question quant son appartenance la r alit int rieure ou ext rieure partag e constitue la plus grande partie du v cu du petit enfant Elle subsistera tout au long de la vie dans le mode d exp rimentation interne qui caract rise les arts la religion la vie imaginaire et le travail scientifique cr atif Ibid p 49 Ainsi si cette ut
136. ons observer une plus grande laboration de la position d pressive au fur et mesure que s actualise la relation virtuelle 108 Ainsi nous nous attendons observer de plus en plus de signes renvoyant au haut de l chelle de l laboration de la position d pressive de M Emmanuelli 2001 4 2 L entretien semi directif L entretien semi directif que nous avons b ti devrait nous permettre de tester certains aspects de nos hypoth ses th oriques gr ce des hypoth ses de travail adapt es l outil Certains aspects de ces hypoth ses sont galement test s par le biais des hypoth ses de travails concernant le TAT Apr s avoir pr sent l hypoth se de travail nous pr senterons la ou les question s qui s y rapporte nt dans un langage scientifique puis dans un langage courant adapt la passation 4 2 1 Premi re hypoth se Nous supposons que la relation virtuelle en tant qu autofiction anticipatrice est maturative Nous pouvons tudier les caract ristiques de l Autofiction anticipatrice gr ce aux questions suivantes Formulation scientifique A quel point et selon quelles modalit s la relation virtuelle peut elle s inscrire dans un fantasme d autofiction anticipatrice Formulation courante Quand vous tes seul e vous arrive t il r ver de lui D imaginer que vous faites des choses avec lui A quoi r vez vous Est ce que quelque chose a chang en vous dans les
137. ors une pr sence priv e de corps Ibid p 11 L tre virtuel est donc un tre lib r de son corps physique _ si l on suppose que les transformations du corps lors de la pubert sont difficilement v cues _ mais encore en lien avec un corps virtuel se manifestant dans le profil mais aussi dans la description que le jeune va faire de lui m me Apr s avoir d fini le concept de virtuel nous allons maintenant nous int resser aux caract ristiques de l objet virtuel 3 2 Les caract ristiques de l objet virtuel dans sa conception contemporaine 3 2 1 Un objet partiel 3 2 1 1 Rappel le concept d objet partiel 3 2 1 1 1 Selon J Laplanche et J B Pontalis Objet partiel est un type d objet vis par les pulsions partielles sans que cela implique qu une personne dans son ensemble soit prise comme objet d amour Il s agit principalement de parties du corps r elles ou fantasm es seins f ces p nis et de leurs quivalents symboliques M me une personne peut s identifier ou tre identifi e un objet partiel J Laplanche amp J B Pontalis 1967 Tisseron S 2004 Le virtuel l adolescence Ses Mythologies Ses fantasmes et ses usages Revue Adolescence n 47 A Laplanche J et Pontalis J B 1967 vocabulaire de la psychanalanyse Paris PUF 57 Ce concept appara tra d abord chez S Freud comme objet des pulsions partielles Par la suite K Abraham tab
138. permet un d placement total de la pulsion de son but sexuel physique un rotisme des c urs Le d sir accru de lui m me r sultant des frustrations physiques subies va permettre la passion de s auto entretenir de mani re narcissique Remarque Il peut alors se produire ce que l auteur appelle un orgasme mental faisant une analogie avec l orgasme sexuel C David d finit celui ci comme le sentiment de l envahissement par quelque chose d impr vu de diff rent des messages sensoriels et sensitifs habituels et d un clatement des limites ordinaires du moi s accompagnant d un plaisir sp cifique d un plaisir qui peut certes aboutir une d charge orgastique proprement dite mais aussi ne point conna tre cet aboutissement C Davis 1971 p 174 Il ne s agit plus de perceptions corporelles manifestations de la pulsion libidinale immerg e dans le soma mais de son pendant psychique Toujours selon le m me auteur l orgasme mental est le plus souvent pubertaire mais il se retrouve galement chaque fois que le d sir sexuel est inhib quant son but David C 1971 2002 L tat amoureux Paris Payot 50 Le plaisir pris par les sujets s enfermer dans ce type de relations manifestations de la perversion affective est donc avant tout pour V Jadoulle 2004 de nature narcissique D ailleurs pour l auteur sa limite avec la perversion narcissique e
139. r donne alors l exemple de la centration narcissique _ n cessaire et positive _ dans les activit s de pens es M Emmanuelli explique ensuite que c est pour cette raison que le narcissisme l adolescence peut appara tre comme une tape pr alable la sublimation Ainsi en suivant la conception de P Jeammet on peut admettre que l activit symbolique n cessite des assises narcissiques suffisamment solides pour que le sujet puisse s engager dans une diff renciation moi objet sans que son identit soit menac e Pens e de P Jeammet 1989 reprise par M Emmanuelli Les aspects n gatifs du narcissisme se donnent voir dans l accentuation de la coupure avec l ext rieur susceptible d entra ner un d sinvestissement du monde objectal et dans la d fense contre celui ci un appauvrissement du moi dont les cons quences se lisent dans le d faut de fantasmatisation Ibid 2001 p 100 Ces manifestations renvoient un narcissisme pathologique qui en fait rend compte d un investissement libidinal dans une structure de soi pathologique Il s agit alors d un soi grandiose pathologique qui contient les repr sentations du soi r el du soi id al et de l objet id al Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 39 1 6 4 L anti narcissisme Selon F Pasche l anti narcissisme correspond la tendance primordiale du sujet renoncer une partie d
140. r la surestimation sexuelle cons quence du transfert de libido du Moi l objet Alors la personne aime Freud 1914 la femme qui nourrit ou l homme qui prot ge Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod Freud S 1914 Sexualleben in Gesammelt Werk Londre Imago Tr Fr Pour introduire le narcissisme La vie sexuelle Paris Presses Universitaires de France 1969 42 1 7 2 Le choix d objet selon le type narcissique Dans ce cas l individu se cherche lui m me comme objet d amour Plus pr cis ment Freud 1914 on aime selon ce type de choix d objet ce que l on est soi m me ce qu on a t soi m me ce que l on voudrait tre soi m me ou encore la personne qui a t une partie du propre Soi Ce type de choix d objet est particulier et se rencontre surtout chez les personnes dont le d veloppement libidinal est perturb Freud donne l exemple des pervers et des homosexuels Par ailleurs ce type de choix d objet est galement celui de la Femme par excellence qui selon lui ne s aime qu elle m me et aussi intens ment que l Homme l aime Ce ph nom ne a pour origine les transformations pubertaires la maturation des organes sexuels provoquerait ce moment une augmentation du narcissisme originaire d favorable un amour d objet r gulier et s accompagnant d une surestimation sexuelle Le choix d
141. r psychique S Freud 1922 Ainsi pour Freud la sexualit comprend bien plus que l acte de procr ation et se manifeste d s l enfance sous une forme pr g nitale il emploie alors de terme de sexualit infantile Nous allons donc faire un rapide rappel du d veloppement de la sexualit infantile afin de mieux comprendre les bouleversements psychiques qui accompagnent l acc s la sexualit g nitale 1 1 1 La sexualit infantile rappel th orique La sexualit infantile _ de nature auto rotique _ se d veloppe en s tayant sur des fonctions physiologiques essentielles la vie Les pulsions sexuelles s tayent donc sur la satisfaction des pulsions du Moi Puis les pulsions sexuelles vont s autonomiser et acqu rir une existence propre ind pendante des pulsions du Moi Barraband M 2001 Les amours adolescents Revue de l enfance et de l adolescence n 45 paris Er s 12 L nergie sexuelle la libido est d finie par Freud de la fa on suivante libido est un terme emprunt la th orie de l affectivit Nous d signons ainsi l nergie consid r e comme une grandeur quantitative _ quoique pour l instant non mesurable _ de ces pulsions qui ont affaires avec tout ce que nous r sumons sous le nom d amour Le noyau que nous avons d sign sous ce nom d amour est form naturellement par ce qu on appel d ordinaire amour l amour entre les sexes avec pour but l uni
142. r un travail de distanciation de mise en valeur des points communs et des diff rences entre l objet d amour lui et ses objets parentaux L autre va galement servir d appendice son appareil psychique lorsque le sien est d bord sensoriellement et affectivement En outre le processus de g nitalisation s il permet une reprise du d veloppement sous un angle sexualis nouveau permet galement une modification des processus de pens e Ainsi Fad E SEE A gt ne s adolescent avec l acc s l autre acc de aussi un autre type de pens e en acceptant d tre p n tr par la pens e de l autre l adolescent va voir sa propre pens e enrichie d toxiqu e gr ce l abandon de ses illusions omnipotentes Alors ce processus permet l adolescent d aborder la possibilit de relations sexuelles avec un partenaire plus clairement diff renci de soi et de ses objets dipiens M Boubli 1998 Gutton P 1998 L amour et ses preuves Revue adolescence n 32 Boubli M 1998 Du m me trop semblable la petite dissemblance dans la qu te de l alt rit Revue adolescence n 32 30 1 4 4 De l objet addictif l objet partiel Comme A Braconnier 1998 tente de nous le d montrer l objet d amour peut parfois devenir un objet d addiction L auteur reprend alors les d finitions de D Bailly et J Venisse pour lesquels l addiction renvoie s infliger une contrainte
143. re reconnu dans sa totalit avec ses bons et ses mauvais cot s 64 3 2 1 5 Le besoin d un objet partiel l adolescence Durant la phase pubertaire les assises narcissiques du sujet sont mises rudes preuves Si l utilisation d un objet externe permet l adolescent de poursuivre son d veloppement psychique l utilisation d un objet partiel semble moins dangereuse pour le moi De par ses qualit s l utilisation d un objet partiel permettrait l adolescent d viter de se confronter l angoisse de perte d objet 3 2 2 Un objet d sincarn 3 2 2 1 Sans l image ni le son M Civin 1999 nous explique que dans le cyberspace les individus communiquent majoritairement par texte interpos que l change soit imm diat comme dans les forums de discussions chats ou par l interm diaire de messengers ou bien qu il soit diff r par emails interpos s Dans tous les cas l autre est repr sent symboliquement par le texte qu il crit manifestant le paradoxe d tre la fois pr sent et absent se trouvant physiquement parfois des kilom tres du sujet L utilisation de microphones et de Web Cam _ m me si celle ci est de plus en plus importante et d usage plus fr quent que le microphone _ gr ce auxquels le corporel deviendrait plus pr sent restent encore aujourd hui minoritaires Ainsi priv s de l image de l autre et du son de sa voix les individus tendent se d
144. rent aux choix d objet dans le sens o elles constituent les premi res manifestations d un attachement affectif une autre personne Pendant l dipe l enfant s identifie au parent de m me sexe et souhaite devenir ce parent En termes psychologiques et pour le diff rencier de l attachement Freud explique que dans l identification c est le sujet du Moi qui est int ress alors que dans l attachement il s agit de l objet du Moi Dans certains cas ces premi res identifications vont d terminer le caract re du sujet 1 5 1 1 2 Les identifications secondaires Alors que l dipe s intensifie le parent auquel l enfant s tait identifi devient un obstacle et l identification prend une coloration hostile Puis avec la d construction de l dipe l enfant va dans certains cas transformer son d sir pour le parent de sexe oppos en identification Cependant le plus souvent l enfant va accro tre son identification du parent auquel il s identifiait d j 1 5 1 2Le point de vu de Lauru D Lauru 2004 est tr s proche de la conception freudienne Il voque synth tiquement trois types successifs d identifications Freud S 1914 Sexualleben in Gesammelt Werk Londre Imago Tr Fr Pour introduire le narcissisme La vie sexuelle Paris Presses Universitaires de France 1969 Lauru D 2004 La folie adolescente Psychanalyse d un ge en crise Paris Deno l 33 Une pr
145. repr sent dans les productions de l enfant comprend la reconnaissance du corporel figurable mais elles renvoient aussi au corporel un niveau inconscient De plus ces productions nous informent sur les conflits psychiques de l enfant et sur sa probl matique de mani re plus g n rale Ainsi la th orie de l image du corps peut tre d finie comme Le r cit des repr sentations successives que le petit humain labore de lui m me et notamment d abord dans sa toute petite enfance d s son infance L image du corps th matise donc ainsi l histoire des repr sentations de soi G Guillerault 1989 p 146 Elles sont accessibles soit dans l apr s coup soit par le biais des productions de l enfant L image du corps semble en outre accessible par le biais de l expressivit gestuelle mimique et motrice de l infans c est dire par l expressivit de son corps propre Il faut pr ciser ici que l infans se constitue une image du corps bien avant d avoir les capacit s motrices n cessaires pour la repr senter Selon G Guillerault cette image du corps aurait ses pr mices d s la vie f tale Dolto F 1984 L image inconsciente du corps Paris Seuil Guillerault G 1989 Le corps psychique Essai sur l image du corps selon F Dolto Belgique Editions universitaires B g dis 17 L image du corps est trinitaire c est dire qu elle est d composable tout moment selon
146. ris que l objet pubertaire choisi par l adolescent en remplacement des objets oedipiens a plusieurs fonctions Nous allons pr sent tudier les bouleversements identificatoires qui accompagnent ce changement d objet 1 5 Un remaniement psychique le bouleversement identificatoire 1 5 1 D finition du concept d identification Selon S Freud l identification est le stade pr liminaire du choix d objet et la premi re mani re ambivalente dans son expression selon laquelle le Moi lit l objet Il voudrait s incorporer cet objet et cela conform ment la phase orale cannibalique du d veloppement de la libido par le moyen de la d voration S Freud nous explique ainsi que l identification est ambivalente d s le d but et peut tre orient e aussi bien vers l expression de la tendresse que vers le d sir de suppression L identification se comporte alors comme un produit de la premi re phase de l organisation libidinale pendant laquelle l objet d sir et appr ci tait incorpor par ingestion donc par Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 32 suppression Faisant alors r f rence au cannibale S Freud explique que celui ci est rest fix cette phase et mange ses ennemis mais ne mange que ceux qu il aime S Freud 1914 1 5 1 1Le point de vue de S Freud 1 5 1 1 1 Les identifications primaires Les identifications pr pa
147. ront d embl e une dimension sexuelle angoissante 78 De plus nous savons que l objet pubertaire est un objet cliv avec une s paration entre l objet d amour et l objet de d sir Or sur Internet du fait de l absence des corps et de l inhibition de la pulsion sexuelle quant son but nous avons vu qu il devrait se manifester une exaltation du sentiment amoureux avec une id alisation du partenaire comme dans les cas de Romanticomanie dont parle P Leleu qui est alors investi en tant que bon objet Internet serait ainsi une mise en application du clivage de l objet d amour et l id alisation du partenaire devrait s y manifester de mani re plus accrue En addition nous avons pu apprendre que certains adolescents supporteraient mal cette d pendance narcissique l objet d autres encore prouveraient un besoin de perfusion narcissique par l objet Tous ces adolescents pourraient ainsi s orienter de mani re privil gi e vers des objets partiels du fait de leurs particularit s De ce fait on pourrait s attendre ce que l investissement d un objet partiel soit m me de se produire sur Internet C est durant la sc ne pubertaire que l adolescent va vivre une autofiction anticipatrice lui permettant dans le fantasme de pr former dans son psychisme ce qui lui permettra d aller la rencontre de l autre Cette autofiction anticipatrice nous le supposons va permettre
148. rtuelle la vie psychique interne le fantasme est projet e sur le support cran et sur partenaire virtuel et se manifeste dans la relation amoureuse fantasm e 4 1 2 3 Des axes probl matiques conceptuels au c ur de la probl matique adolescente Les planches pr sent es entra nent des m canismes perceptifs de prise de connaissance ou de lecture des stimuli pr sent s Mais surtout elles r activent des confits essentiels auxquels se confronte la condition humaine et r active surtout des conflits se rapportant au complexe d oedipe C est pour cela que les planches pr sentent des personnages manifestant une diff rence des sexes et ou des g n rations Les planches peuvent galement mettre l preuve les repr sentations du sujet par lui m me Les planches T A T vont alors solliciter deux axes probl matiques un axe narcissique et un axe objectal Or comme nous avons pu le voir dans notre revue de la litt rature cette diagonale entre un investissement d objet _ que nous avons r f r l anti narcissisme _ et un repli narcissique _ que nous avons pu observer dans bon nombre des mouvements pulsionnels qui habitent l adolescent _ est centrale l adolescence Ainsi les preuves projectives montrent comment _ en terme d efficacit et de cr ativit _ les adolescents vont effectuer un travail de liaison et d int gration consid rable Sous l impact des sollicitations d
149. s ou quels logiciels utilisez vous pour dialoguer Combien de temps passez vous dialoguer sur Internet Comment avez vous connu les chats messengers Connaissez vous d autres personnes qui dialoguent sur Internet Avez vous d j t amoureux se de quelqu un rencontr sur Internet avant Si oui pourquoi avez vous rompu L ensemble des questions est pos aux sujets dans un ordre que nous avons jug le plus coh rent En fonction des associations spontan es du sujet cet ordre peut tre modifi De plus en fonction des r ponses du sujet certaines questions jug es non pertinentes pourront tre supprim es 112 5 Etude de cas 5 1 Mr 5 1 1 Analyse de l entretien 5 1 1 1 Test de la premi re hypoth se 5 1 1 2Test de la seconde hypoth se 5 1 1 8Test de la troisi me hypoth se 5 1 1 4Test de la quatri me hypoth se 5 1 2 Analyse du protocole TAT 5 1 2 1Les cotations 5 1 2 2 La synth se 5 1 2 8Test des hypoth ses de travails concernant l outil TAT 5 1 2 3 1 Test de la premi re hypoth se 5 1 2 3 2 Test de la seconde Hypoth se 5 1 2 3 3 Test de la troisi me hypoth se 5 1 2 3 4 Test de la quatri me hypoth se 5 1 2 3 5 Test de la cinqui me hypoth se 5 1 2 3 6 Test de la sixi me hypoth se 113 5 1 3 Conclusion du cas 5 2 Melle 5 2 1 Analyse de l entretien 5 2 1 1 Test de la premi re hypoth se 5 2 1 2 Test de la seconde hypoth se 5 2 1 8T
150. s structurant A la planche 6BM qui met l preuve la reconnaissance de l interdit de l inceste A la planche 7GF qui sollicite les mouvements d identification de la fille la m re qui autorise ou non l accession une place de femme et de m re A la planche 10 o l absence de liens entre tendresse et d sir sexu t moignerait de la non accession la sexualit g nitale momentan e David C 1998 Exp riences d amour Revue adolescence n 32 106 4 1 5 2 Gen se de la seconde hypoth se Par ailleurs nous avons pu voir dans la revue de la litt rature que les adolescents ont besoin d un objet externe pour combler le manque qu ils ressentent en eux Nous supposons que le partenaire virtuel au double sens du terme est investi dans cette optique Cependant en tant qu objet partiel le risque de perte est minimis ainsi que le risque de ressentir le manque et la castration si cet objet dispara t Nous supposons galement que la relation virtuelle s inscrit dans une vis e transitionnelle et avec une relation l objet non pathologique Alors nous pouvons faire l hypoth se qu au fur et mesure de l actualisation de la situation virtuelle et au fur et mesure que l objet peut tre investi dans sa totalit l angoisse de castration tendra se normaliser pouvoir tre repr sentable et trait dans les protocoles Nous devrions alors pouvoir relever en nombre relativ
151. s un an et demi s est d abord d velopp e dans le cyberspace dans une anticipation de la relation future et a permis un apprivoisement de l objet avant que la relation amoureuse ne d bute Remarque De plus nous pouvons nous demander si la relation virtuelle qui joue le m me r le que le fantasme d autofiction anticipatrice ne viendrait pas pallier la pauvret de la vie Jfantasmatique car tr s contr l e de Melle La virtualit offerte par Internet semble pouvoir remplacer d autant mieux le fantasme qu elle donne l impression au sujet d entrer dans un monde parall le irr el et cr par lui m me ces termes ont t employ s par des adolescents lors de discussions sur Internet et sur la virtualit qu il offre selon les diff rentes d finitions du concept virtuel Donc tout comme pour le monde fantasmatique le monde virtuel appara t tre r gi par des processus primaires En cons quence il appara t pour nos deux sujets que la relation d objet virtuel a permis l lection d objet non oedipien investi de mani re partielle et a favoris l tablissement de l tat amoureux Ainsi dans les deux cas il ressort que l objet virtuel privil gi investi en tant que bon objet _ sans aller jusqu une id alisation de l objet _ tend devenir total au fur et mesure de l actualisation de la relation puisque les assises narcissiques de plus en plus raffermies vont permettre au suje
152. sauf donner l anticipation imaginaire la valeur d une r alit certes virtuelle mais initiant d j la n o morphogen se psychique que la seconde surprise de l amour suscite C David 1998 p 10 L adolescent va donc utiliser cette personne ext rieure en tant que nouvel organisateur interne Cette personne lui permettra de poursuivre son d veloppement psychique l o les parents dipiens ont chou L tat amoureux peut permettre une n o structuration originale s il d passe l exaltation et la restauration narcissiques nous tudierons ceci de mani re plus d taill e dans la partie consacr e l tat amoureux Ainsi ce qui est vrai pour tout sujet amoureux l est encore plus pour les sujets adolescents en pleine construction mais les dangers durant cette phase sont galement accrus comme nous pouvons le voir 1 4 2 Un objet cliv Il appara t une s paration entre l objet d amour et l objet de d sir David C 1998 Aimer c est cro tre Adolescence n 32 Sibony D 1991 Entre deux Paris Seuil 28 Comme le fait remarquer P Gutton L o ils s aiment ils ne se d sirent pas et l o ils se d sirent ils ne peuvent s aimer P Gutton 1998 p 18 Ainsi il n y aurait pas de mesure entre la surestimation de l objet d amour et le rabaissement de l objet sexuel Remarque Nous tudierons ult rieurement un ph nom ne de clivage a
153. scence justifie l utilisation du T A T 4 1 2 2 La situation T A T rappelle la situation virtuelle Le mat riel projectif est la fois figuratif et ambigu Il permet le traitement de la planche de mani re objective _ de type perceptif _ et subjective _ avec des associations d ordre projectif L objet test est la fois compris comme objet r el tangible concret et comme lieu d investissement de significations subjectives l instar de l objet transitionnel _ objet de la r alit externe mais dot de significations personnelles imaginaires que l enfant lui attribue F Brelet Foulard amp C Chabert 2003 p 33 En ce sens l outil T A T rappelle la probl matique virtuelle Les planches constituent un objet transitionnel elles jettent un pont entre la vie psychique interne et le monde externe o le sujet va projeter ses conflits En cela le test renvoie la fonction du partenaire virtuel investi en tant qu objet partiel transitionnel puisque celui ci permet au sujet de vivre des histoires d amour en projetant ses fantasmes sur l cran d ordinateur Brelet foullard F Chabert C 2003 Nouveau manuel du TAT Approche psychanalytique Paris Dunod 89 Si nous poursuivons notre comparaison la vie psychique interne est dans la situation T A T projet e sur le support planche et se manifeste dans les r cits form s par le sujet Dans la situation r alit vi
154. se est possible mais sa figuration ou son expression est d j un signe positif Cependant ceci se manifeste rarement dans les protocoles adolescents et l aspect d fensif est souvent pr valent Par ailleurs l angoisse peut galement tre trait e par le recours des proc d s narcissiques Ceux ci peuvent donc tre utilis s afin de permettre un travail de symbolisation de l impact narcissique de la castration ou tre utilis s afin de maintenir l vitement du pulsionnel Remarque Concernant la planche 1 M Emmanuelli 2001 note que la th matique de perte d objet appara trait plus fr quemment dans les protocoles de filles Cependant des r cits organis s selon la forme classique reconnaissance de l immaturit angoisse lutte contre l angoisse sont galement possibles cet ge et dans les protocoles des deux sexes 4 1 4 2 1 L vitement de l angoisse de castration Si l angoisse de castration est vit e alors l immaturit fonctionnelle ou l incapacit ne seront pas reconnus la planche 1 On observera en outre Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 94 Un recours aux proc d s factuels ou au placage CF et CD Une pauvret des proc d s Une faible r sonance au contenu latent Une absence d expression de l angoisse D ventuels proc d s narcissiques utilis s sur un mode st rilisant 4 1 4 2 2 Rete
155. sincarn iiicciicciiiiiiiiiiiiiiiii eiii 65 3 2 2 1 Sans l image ni le SON sen reenmneess 65 3 2 2 2 Un corps entre absence et pr sence 66 3 2 2 3 Une dichotomie corps virtuel id alis corps charnel 66 3 2 3 Un OBI CIOSANSRS 68 3 2 4 Un objet transitionnel msn 68 3 2 4 1 Rappel l objet transitionnel selon D W Winnicott 68 3 2 4 2 Un objet transitionnel permettant une familiarisation avec l objet OURS a a a ea ete aoaeiaa 69 3 3 Internet un espace transitionnel Passe ere 71 3 3 1 La conception de S Turkle expos e par M Civin 71 3 3 2 La conception de M Civin ieii iii 72 3 3 3 La conception de S TISS rON iiiiciciiiiiiiii iieis 74 3 3 4 La ficelle VINUBIlS 8 0 2 eiii 75 Deuxi me partie M thodologie 1 Probl matique 5 edensne ones ssnncecceesne seen agnseoneec eee 78 2 Hypoth ses ee es enen 80 2 1 Hypoth ses th oriques eiii 80 2 2 Hypoth se de travail 8 a 2 80 2 2 1 Hypoth ses de travail concernant le TAT 80 2 2 1 1 Premi re hypoth se 80 2 2 1 2 Seconde MyYPOINOSE 6n nee item npeesse 81 2 2 1 3 Troisi me hypoth se 81 2 2 1 4 Quatri me hypoth se nee 81 2 2 1 5 Cinqui me HYPONESS 2 en n 82 2 2 1 6 Sixi me hypoth se us a ennnen 82 2 2 2 Hypoth ses de travail concernant l entretien semi direc
156. situations d termin es se pr sentent Il faut noter que l anticipation si elle est tourn e vers l avenir s enracine dans le pass en effet c est bien la m moire individuelle familiale et culturelle qui permet au sujet de nourrir ses fantasmes et de trouver les clefs de son avenir Missonnier S 2003 2005 La consultation th rapeutique p rinatale Ramonville Saint Agne France Er s 25 L auteur pr cise par ailleurs que l anticipation se distingue de la pr diction de l oracle l oracle poss de des pouvoirs sot riques exceptionnels lui permettant de dire avec certitude l avenir s inscrivant alors dans la toute puissance Au contraire l anticipation est li e l angoissante vuln rabilit de tout sujet agissant S Missonnier 2003 p 55 56 elle est plus mesur e et n gocie l avenir proposant des r ponses possibles mais non la r ponse Au fond la constance et les variations de cette aspiration anticipatrice mettent en exergue le d sir d appr hender la pr sence actuelle de l avenir des liens Liens multiples de la personne humaine avec le dehors autrui le vivant l inanim et dedans le corps les affects et les fantasmes Ibid p 56 D autre part concernant la cr ativit li e l impr visibilit de l avenir mais aussi l angoisse li e la finitude humaine l auteur s appuie sur la conception du philosophe Heidegger Selon S Kir
157. sivement aux relations aux autres par le biais de relations virtuelles qu il peut interrompre tout moment sans avoir aucun compte Tisseron S 2004 Le virtuel l adolescence Ses Mythologies Ses fantasmes et ses usages Revue Adolescence n 47 70 rendre qui que se soit mais qui peuvent parfois le confronter des d sillusions S Tisseron 2004 L auteur fait alors le lien avec le concept d objet transitionnel de D Winnicott l enfant sait bien que cet objet n est pas sa m re mais en tient lieu provisoirement du point de vue de certaines capacit s maternelles et des relations qu il souhaiterait tablir avec elle Puis il explique qu l adolescence ce qui est travaill concerne les inqui tudes pr datrices et les risques de la sensualit S Tisseron 2004 p 26 et non plus la distance cr e entre la m re et l enfant et les angoisses suscit es par celle ci L auteur explique alors que les objets transitionnels de l enfance sont encore d actualit mais que les manifestations pubertaires l obligent trouver d autres objets transitionnels qui lui permettent de m diatiser les forces pulsionnelles et de les symboliser son rythme Apr s avoir tabli que l objet virtuel peut tre un objet transitionnel _ en fonction de l utilisation qui en est faite _ il serait bon de nous interroger sur la nature transitionnelle d Internet 3 3 Internet un espace trans
158. soit D Lauru 2004 p 23 Les amours pistolaires qui peuvent tre d finies comme des amours virtuelles sont l exemple type des relations amoureuses ou la satisfaction sexuelle est d embl e r prim e Jadoulle V 2004 Quelques enjeux inconscients de l tat amoureux Les cliniques m diterran ennes n 69 Lauru D 2004 La folie adolescente Psychanalyse d un ge en crise Paris Deno l 51 2 4 Particularit des amours pistolaires Dans les amours pistolaires se d veloppe souvent un amour platonique o l impossibilit de contacts r els avec l objet d amour entra ne souvent le sujet dans un syst me clos voire st rile selon V Jadoulle 2004 Concernant le m me sujet C David explique galement que l image que le destinateur se forme du destinataire est empreinte de souvenirs d affects de fantasmes qui sont d autant plus importants que le destinateur se cro t amoureux du destinataire Il explique alors que les d clarations d amour crites s exaltent elles m mes en m me temps qu elles exaltent l objet et que les phrases crites sont analogues aux l ments form s dans le r ve se rapprochant alors des processus primaires qui rappelons le ne sont pas soumis au principe de r alit Dans ce contexte la part qui provient du destinateur est bien plus importante que celle qui provient de l autre Parce qu il y a dans ces relations le plaisir de se voir aim
159. sonne convoit e favoriserait l aveu des sentiments prouv s MSN tendrait alors remplacer l interm diaire autrefois utilis pour recueillir les r actions et sentiments de l autre convoit Lorsqu il s agit de discussion avec des inconnus l absence des corps et des manifestations comportementales semble tre la cause de la moindre inhibition En outre Internet semble galement tre le lieu d exp riences quelques jeunes ont avou s tre d j travesti sur les chats Comme l voque d j M Civin 1999 l absence des corps favorise ici le franchissement de barri res sexuelles un ge o se pose la question de l identit sexuelle mais aussi o le questionnement sur l autre sexe devient important De plus deux jeunes filles ont avou utiliser les chats pour tester leur pouvoir de s duction sur des gar ons investis en tant qu objet partiel et d r alis s sans chercher concr tiser la relation Remarque Il est noter que dans notre tude de cas l aspect irr el de la relation virtuelle est galement apparu et explique le besoin de rencontrer l autre pour parachever le processus d actualisation 122 Conclusion Dans ce m moire qui traite de la relation d objet virtuel nous nous sommes int ress s aux raisons pour lesquelles certains adolescents aiment se retrouver et flirter dans des lieux virtuels Notre curiosit scientifique nous a donc orient dans le choi
160. souhaiter y participer Melle Aur lie Bonnafoux tudiante en ma trise de psychologie m a propos de participer sa recherche concernant les relations nou es sur internet J ai re u une lettre pr sentant la recherche ainsi que le d roulement de celle ci J ai eu la possibilit de consulter un protocole plus d taill de la recherche et de poser toutes les questions qui me paraissaient utiles la bonne compr hension de l tude J ai re u des r ponses appropri es dans la mesure o celles ci ne compromettaient pas l tude J ai pris connaissance d un expos futur des r sultats de la recherche dont la date me sera communiqu e et auquel je suis libre d assister Il m a t indiqu que je suis libre d accepter ou de refuser de participer cette recherche J ai dispos d un d lai de r flexion suffisant avant de prendre ma d cision J accepte librement et volontairement de participer cette recherche d crite dans les conditions ci dessus Je suis conscient e que je peux arr ter tout moment ma participation cette recherche sans supporter aucune responsabilit j gt en informerai alors l tudiante chercheur Fait le Signature de l tudiante chercheur Signature de la personne sollicit e pr c d e de la mention lu et approuv Fait en deux exemplaires un exemplaire est conserv par la personne un exemplaire est remis l tudiante 132 4 Entretien semi
161. st tr s t nue Cette limite se trouve franchie lorsque l exaltation de nos propres d sirs et la recherche d une jouissance affective int rioris e ne respectent plus l objet aim en tant que personne Alors r duit au r le d objet propice l entretien de la tension psychique de celui qui l a choisi en servant uniquement de support ses repr sentations imaginaires toutes puissantes Il devient une sorte d objet f tiche total conditionnant la satisfaction narcissique de celui qui l inf ode V Jadoulle 2004 p 135 Pour l auteur on peut alors parler de perversions narcissiques lorsque le sujet utilise massivement l autre comme r ceptacle de ses projections et identifications projectives Ce faisant le sujet tend nier l autre en tant qu objet total le nier dans sa dimension d alt rit Le partenaire amoureux ne repr sente plus qu un objet partiel bon subissant l id alisation du sujet qui l a lu comme objet de d sir 2 3 2 L id alisation amoureuse l adolescence Selon D Lauru 2004 les adolescents sont des id alistes passionn s Selon lui cette id alisation ne serait pas structurelle mais plut t li e des mouvements transitoires qui peuvent changer d objet ou se retourner rapidement en aversion Ainsi il nous explique Ils ont une aptitude se passionner id aliser et aimer aussi promptement qu ils abandonnent un objet d investissement libidinal quel qu il
162. t tre investi en tant qu objet partiel Facilement rempla able par un autre objet partiel il serait d fini comme bon objet non pas choisi pour ses caract ristiques propres mais pour les caract ristiques que le sujet lui attribue de mani re projective Si le cyberspace est v cu comme un espace transitionnel l objet partiel devrait permettre l accession un objet total g nitalis au fur et mesure de l actualisation de la relation amoureuse Par ailleurs notre m moire de recherche s int resse sp cifiquement une utilisation adolescente des chats nous chercherons donc comprendre quelles sont les particularit s adolescentes des relations virtuelles Est ce que la sc ne pubertaire favorise le choix d un objet virtuel Autant de questions et de sujets d interrogation que nous tenterons d claircir dans notre m moire Pour ce faire dans une premi re partie nous ferons une tude de la sc ne pubertaire En effet nous pensons qu une explication relativement exhaustive des remaniements psychiques l uvre durant cette p riode nous permettra de mieux comprendre les particularit s et les enjeux de l utilisation adolescente des relations d objet virtuel Dans notre seconde partie nous nous attacherons d finir ce qu est l tat amoureux une tude des m canismes l uvre dans ses diff rentes manifestations sera effectu e nous jetterons alors un clairage particulier sur la sp cif
163. t cohabiter avec une image du corps invalide et vice versa Guillerault G 1989 Le corps psychique Essai sur l image du corps selon F Dolto Belgique Editions universitaires B g dis Dolto F 1984 L image inconsciente du corps Paris Seuil 19 Elle nous explique galement que le sch ma corporel est le m me pour tous les individus de l esp ce humaine mais que l image du corps elle est propre chacun et li e l histoire du sujet L image du corps est sp cifique d un type de relation libidinale et ainsi Il en r sulte que le sch ma corporel est en partie inconscient mais aussi pr conscient et conscient tandis que l image du corps est minemment inconsciente elle peut devenir en partie pr consciente et seulement quand elle s associe au langage conscient F Dolto 1984 p 22 1 2 2 Les transformations corporelles Les transformations du corps pub re viennent t moigner de l acc s la sexualit g nitale _ avec un corps g nital selon F Marty 2002 _ et imposent un remaniement de l organisation g nitale infantile telle qu elle s est trouv e assur e dans l organisation dipienne o le corps d enfance tait un corps narcissique phallique F Marty et al 2002 Face ce corps fra chement g nitalis l adolescent ne se reconna t plus _ceci de mani re fugace ou durable_ et ce corps ne sera pas repr sentable tant que les prouv s pubertaires ne seron
164. t de mieux en mieux appr hender l angoisse de perte d objet et d abandon On rel ve d ailleurs que Mr _ dont l actualisation de la relation n est pas encore achev e _ manifeste d j des signes d investissement ambivalent de l objet puisqu il peut d crire son amoureuse avec des termes qui la rende sp cifique ses yeux et qui ne sont pas tous positifs comme par exemple elle est vachement jalouse L accession la place d objet total n est effective que lorsque la relation est compl tement actualis e apr s la rencontre corps pr sents 116 Remarque Il est noter que de nature partielle l objet virtuel est ressenti comme objet total il peut dans certains cas enfermer le sujet dans des rencontres virtuelles moins dangereuses du fait de l investissement de l autre en tant qu objet partiel mais sans contact et non actuelles Contrairement au fantasme d o le sujet peut peut tre plus facilement s extraire Dans notre m moire de recherche nous sommes partis du principe d une utilisation adolescente non pathologique et transitoire d Internet Par ailleurs il appara t pour nos deux sujets qu une angoisse de perte d objet et d abandon _ provoqu e par la sc ne pubertaire mais peut tre aussi favoris e par des susceptibilit s personnelles_ a favoris l orientation vers une relation virtuelle En effet parce qu Internet fonctionne selon la logique de la sym trie conceptualis e p
165. t en d duire les hypoth ses th oriques suivantes L autofiction anticipatrice avec un cyber partenaire investi comme objet partiel id al permettrait l adolescent d apprivoiser l autre en tant qu objet total potentiel tout en m nageant un narcissisme fragilis par la sc ne pubertaire L absence des corps co pr sents permettrait l adolescent d apprivoiser l autre en tant qu objet g nital sans se confronter d embl la sexualit g nitale 2 2 Hypoth se de travail 2 2 1 Hypoth ses de travail concernant le TAT 2 2 1 1 Premi re hypoth se Au fur et mesure que se d veloppe l autofiction anticipatrice le sujet peut de mieux en mieux se forger des repr sentations des conflits psychiques propres l oedipe Les sollicitations latentes tendent tre per ues et s inscrire correctement dans le r cit Les mouvements d fensifs tendent tre moins massifs les proc d s des s ries A et CF sont moins pr sents et permettre une manifestation des conflits et entre autre l expression du d sir et de l agressivit aux planches 4 13MF 8BM et 9GF Les identifications tendent s assouplir le sujet tend pouvoir s identifier de mani re ambivalente diff rents personnages en fonction des planches 80 2 2 1 2Seconde hypoth se Au fur et mesure de l actualisation de la situation virtuelle l angoisse de castration tend pouvoir tre trait e d
166. t pas connus Selon M Emmanuelli 2001 l image du corps mais aussi la repr sentation de soi doivent se modifier pour s accorder aux transformations physiologiques qui remettent en jeu les limites du moi L auteur rappel alors que depuis les origines corps et psych voluent en troite correspondance Par ailleurs il explique que la transformation du corps pr c de la transformation des relations autrui _ ce sont ces relations l objet qui vont permettre une prise de connaissance des prouv s pubertaires _ et qu entre les deux s inscrit une r organisation narcissique qui doit permettre la psychisation en narcissisme des modifications corporelles ouvrant au changement dans les relations d objet Dolto F 1984 L image inconsciente du corps Paris Seuil i Marty F et al 2002 Transactions narcissiques l adolescence Paris Dunod Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 20 Il peut alors se manifester un sentiment d inqui tante tranget le corps tant alors consid r comme ext rieur au sujet D Lauru donne ce sujet la m taphore suivante je est un autre L adolescent est d autant plus perturb que ces transformations corporelles s accompagnent d un bouleversement psychologique bien plus profond 1 2 3 Leurs r percutions psychiques A ce moment l interdit dipien des relations sexuelles avec le parent de sexe oppos et
167. t plus dans le moi Ce fantasme de pers cution est le fruit des exp riences r elles de privation et de douleur que le nourrisson ressent comme provenant de ces mauvais objets Ainsi l objet partiel fonctionne fantasmatiquement avec les caract res que l on attribue habituellement une personne et peut tre pers cuteur ou rassurant Avec l accession la position d pressive l enfant va unifier ses objets partiels qui ne formeront plus qu un objet total et ambivalent Segal Hanna 1964 Introduction to the work of Melanie Klein London The Hogarth Press Tr fr Introduction l oeuvre de Melanie Klein Paris Presses Universitaires de France 1969 58 Ainsi le premier objet total est la m re Elle est reconnue par l enfant ind pendamment des autres personnes de son entourage et comme s par e de lui m me Celle ci va alors tre progressivement per ue par l enfant comme source de gratifications nourriture soins et de plaisir mais aussi source de frustration et de d plaisir Cet objet m re va alors devenir un objet unique et unifi d amour et de haine Parall lement ce processus se manifeste un processus d unification au sein du moi le clivage et la projection s att nuent au profit de mouvements d int gration et d introjection accompagn s de conflits impliquant la propre ambivalence de l enfant Cette ambivalence va donner l impression l enfant que sa haine a
168. tif 82 2 2 2 1 Premi re hypoth se 82 2222 Seconde Hypothese si E te 82 2 2 2 3 Troisi me hypoth se 82 2 2 2 4 Quatri me hypoth se 83 3 La population 20220002022002005000522002200020000 errorae eV 83 3 17 Crit res d INclUSIOM 5 0 2601010605520560 a a ee 83 3 2 D roulement du recrutement des sujets 83 4 Les OUTISUTIIS S 5025nesets cts scans cnnnsvetenesetan ttc seredieeunesttoseteaes 85 41 ESA PQ n eaae A E Era a 85 4 1 1 Pr sentation de l outil TAT 85 4 1 2 Justifications de l emploi du TAT 86 4 1 2 1 La situation TAT est une situation miroir et renvoie au moment inaugural du narcissisme primaire o le sujet acc de pour la premi re fois une identit de sujet 86 4 1 2 2 La situation T A T rappelle la situation virtuelle 89 4 1 2 3 Des axes probl matiques conceptuels au c ur de la probl matique adolescente 90 4 1 3 M thode d analyse ieii 91 4 1 4 Concepts tudi s gr ce l outil TAT 91 4 1 4 1 Manifestations de la reviviscence du complexe d dipe au TAT a E 212906 25 2200221 0090 91 4 1 4 1 1 La r activation pulsionnelle 91 4 1 4 1 2 Effets d sorganisant de la r activation pulsionnelle 92 4 1 4 2 Manifestations de l angoisse de castration au TAT
169. ts une prise de distance souple et induirait des productions plus adaptatives que cr atrices pour les sujets normatifs Brelet foullard F Chabert C 2003 Nouveau manuel du TAT Approche psychanalytique Paris Dunod 91 D ailleurs selon M Emmanuelli 2001 on ne peut parler l adolescence d laboration aboutie du conflit puisque les conflits dipiens se trouvent r activ s cette p riode Sous l impact des sollicitations des planches l adolescent va tenter de maintenir son adaptation la r alit gr ce ses d fenses psychiques En outre compte tenu de notre connaissance de l outil TAT nous pouvons supposer que l autonomisation par rapport aux imagos oedipiens devra pouvoir s observer A la planche 2 qui traite de la triangulation oedipienne puisque cette planche met l preuve l organisation dipienne et son caract re plus ou moins structurant A la planche 6BM qui met l preuve la reconnaissance de l interdit de l inceste A la planche 7GF qui sollicite les mouvements d identification de la fille la m re qui autorise ou non l accession une place de femme et de m re A la planche 10 o l absence de liens entre tendresse et d sir sexu t moignerait de la non accession la sexualit g nitale momentan e 4 1 4 1 2 Effets d sorganisant de la r activation pulsionnelle Pour les raisons que nous venons d expliquer les sollicitations pulsionnelles
170. tuel cr par le sujet et qui refl te le rapport narcissique qu il a lui m me et refl te donc son image du corps Le corps virtuel qui est mis en valeur veut gommer les difficult s de l entente physique de la rencontre ou encore la pauvret des exp riences sexuelles Le cybersexe tend ainsi selon elle r concilier les hommes avec leur corps malgr le fait qu ils passent par des images irr elles 6 2 Biais de l tude Il est noter que si nous nous attendions rencontrer une importante inhibition nous ne supposions pas rencontrer tant de difficult s dans le recrutement des sujets Compte tenu des difficult s voquer un sujet intime et relativement tabou nous aurions d pr senter notre tude comme une tude des relations nou es sur les chats MSN ne permettant le contact uniquement avec des personnes d j connues avec un chantillon plus large de sujets en portant une attention particuli re aux personnes concern es par notre sujet d tude Celle ci se serait d roul sur un temps plus long nous permettant de nous familiariser avec eux pour que la confession de rencontres amoureuses sur Internet soit plus facile En outre ceci aurait permis de compenser l abandon de la moiti des sujets apr s la premi re rencontre et le fait que beaucoup de jeunes n honoraient pas les rendez vous planifi s Ces abandons peuvent entre autre s expliquer par le fait que l examen du brevet et la fin d an
171. ude des hypoth ses th oriques pour l ensemble des sujets 115 6 1 1 Etude de la premi re hypoth se 115 6 1 2 Etude de la seconde hypoth se 118 62 Biais de OUR na a et 120 6 3 Perspectives de recherches Ult rieUres 121 TO LL ES SIN iri RRA ER EE RE ARC TA 123 Annexes 1 Lettre de pr sentation de l tude icccccciiiiiciiiiiiiiiiiii 129 2 Formulaire de consentement clair destin l adolescent participant la D CO TOR 131 3 Formulaire de consentement clair destin aux parents de l adolescent participant la recherche a s sicoco0c aociras ee 132 4 Entretien semi directif iiccccccciciiicicicccccccicicccccccicenenenees 133 57 MERE Jee ne a a te anne ot io tue Die de 135 6 M lle RE ne pue ce cou manu AE 135 7 Chanson les amoureux de l an deux mille 136 Introduction En Juin 2005 la France comptait 25 6 millions d internautes de plus de 11 ans Parmi eux environ 12 7 ont entre 11 et 15 ans et 23 3 entre 16 et 24 ans chiffres obtenus dans le journal du net La fr quentation des chats et l utilisation des messengers sont d ailleurs tr s importants chez ces jeunes ayant pour certains d entre deux grandi avec l ordinateur en 2002 le journal du net estimait que d j 14 7 des internautes g s entre 15 et 17 ans chattaient r guli rement Cons quen
172. ue En ce sens il est rempla able ais ment par un autre objet partiel qui aura la m me fonction que son pr d cesseur permettant par l au sujet d viter de se confronter au manque De plus ce cyber partenaire est d fini par ce que le sujet projette en lui et est v cu comme bon objet _ puisque id alis _ revalorisant narcissiquement nous pourrions m me faire la m taphore d un objet pourvoyeur de bonne nourriture Remarque Il est noter que m me s il est investi en tant qu objet partiel il appara t comme un objet total au sujet En outre nous avons expos dans une partie ult rieure de notre m moire que le partenaire virtuel est au centre du fantasme d autofiction anticipatrice Appartenant un ph nom ne que l on nommera abusivement fantasmatique il ne peut donc pas avoir d existence r elle dans sa totalit _ entendez par l en tant qu objet total _ Par contre de par les caract ristiques de cette autofiction l objet virtuel tend s actualiser et avoir ainsi une existence r elle n cessitant alors la reconnaissance des aspects mauvais et donc de l ambivalence de cet objet Concr tement plus le partenaire virtuel est investi en tant qu objet total _ avec qui le sujet discute de longs moments de mani re privil gi e qui il t l phone qu il d cide de rencontrer dans la vie civile _ plus celui ci tend avoir une existence r elle et plus il tend t
173. uelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 35 freudien Cependant nous avons galement vu que pour continuer sa construction identitaire l adolescent va chercher de nouveaux objets ext rieurs lui m me et sa famille auquel il pourra s identifier Or pour certains auteurs l adolescent tant dans une dynamique d investissement d objets ext rieurs n est pas un tre narcissique mais plut t anti narcissique 1 6 Entre narcissisme et anti narcissisme la position adolescente quelques rappels th oriques Avant de nous interroger sur la nature narcissique ou anti narcissique de la position adolescente nous pr senterons un rapide rappel du concept de narcissisme 1 6 1 Le Narcissisme primaire Selon Freud 1905 la libido est une force quantitativement variable permettant de mesurer les processus et les transformations dans le domaine de l excitation sexuelle Elle pourrait correspondre une nergie propre aux processus psychiques de la sexualit Cette libido est produite par le a qui est le grand r servoir de la libido et sera investie soit sur le moi soit sur l objet Pendant l enfance alors que le moi n est encore qu une bauche la libido est contenue dans le a Puis au fur et mesure de sa constitution le moi va s emparer de la libido constituant l tat originel du narcissisme primaire Plus tard lorsque l investissement du moi d p
174. un objet d amour qu il soit de nature virtuelle ou non s effectue donc selon le type narcissique ou dans une qu te d tayage L tude de la sc ne pubertaire nous a appris l importance de l objet pubertaire Plus particuli rement nous avons pu concevoir l importance de ce premier objet g nital dans la reprise du d veloppement psychosexuel Etant un objet d amour m me s il s agit parfois d un objet cliv il nous appara t maintenant la n cessit d tudier l tat amoureux Nous nous attacherons expliquer les m canismes qui y sont l uvre de mani re g n rale dans l tat amoureux avant de pointer quelques particularit s propres l adolescence 43 2 Qu est ce que l tat amoureux ou l namoration d un objet externe Une description de l tat amoureux se r v lerait tre un exercice plus po tique qu analytique nous nous bornerons donc l tude des m canismes psychiques en jeu 2 1 L tat amoureux une existence psychique 2 1 1 Les m canismes l uvre au niveau dynamique Dans l tat amoureux une charge de libido va quitter le moi du sujet pour aller investir l objet La libido qui tait de nature narcissique va ainsi se transformer en une libido d objet Donc en s enrichissant l objet appauvrit le moi on peut galement dire que tout amour effracte la coque narcissique c est ceci que certains auteurs se r f rent lorsqu
175. un rapport lui m me et au monde De sorte que si l image du corps est un instant rapproch e explicitement du a freudien peut tre a t elle pourtant davantage voir avec le Sur moi soit litt ralement ce qui du sujet s labore au del du seul fait de son rapport symbolico langagier au monde et autrui Ibid p 168 169 Etant donn que le surmoi est de constitution ult rieure l dipe F Dolto nous explique l auteur va alors utiliser le terme de pr surmoi Le pr surmoi est alors d fini comme suit Le pr surmoi c est l accord motionnel et rythmique de l enfant avec la personne dont d pend sa vie F Dolto 1982 cit par G Guillerault 1989 p 169 Il est important de diff rencier le concept d image du corps de celui de sch ma corporel m me si ces deux concepts semblent li s En effet une d finition que donne F Dolto du sch ma corporel permet de saisir cette diff rence Le sch ma corporel est une r alit de fait il est en quelque sorte notre vivre charnel au contact du monde physique Nos exp riences de notre r alit d pendent de l int grit de l organisme ou de ses l sions transitoires ou ind l biles neurologiques musculaires osseuses et aussi de nos sensations physiologiques visc rales circulatoires _ on les appelle encore coenesth siques F Dolto 1984 p 18 Ainsi F Dolto nous explique qu un sch ma corporel sain peu
176. uppl mentaire D Lauru 2004 p 202 Comme nous l avons vu l accession la sexualit g nitale et le danger incestueux qu elle entra ne oblige ainsi l adolescent faire le deuil de ses objets oedipiens Apr s une p riode de repli narcissique transitoire le sujet va alors chercher l ext rieur des objets lui permettant d viter de se confronter la castration et pallier ainsi ce sentiment de manque et d incompl tude Cependant trouver l objet ad quat qui va permettre la reprise du d veloppement psychosexuel n est pas une chose facile l adolescent va alors anticiper sa relation l objet avant de pouvoir la vivre pleinement 1 3 De l anticipation la reprise du d veloppement psychosexuel 1 3 1 L anticipation 1 3 1 1 Une d finition du DSM IV Dans une approche motionnelle et comportementale la d finition que propose le DSM IV s inspire des m canismes de d fense adaptatifs de Vaillant 1992 Lauru D 2004 La folie adolescente Psychanalyse d un ge en crise Paris Deno l 24 Il s agit d un m canisme par lequel le sujet r pond aux conflits motionnels ou aux facteurs de stress internes ou externes en faisant l exp rience des r actions motionnelles par avance ou en anticipant les cons quences d un v nement futur potentiel ou encore envisageant de mani re r aliste r ponses ou solutions alternatives DSM IV 1995 cit par S M
177. ur prouver un sentiment de pl nitude Concr tement dans l tat amoureux l investissement intense de la personne aim e et la relation fusionnelle qui en d coule vont permettre au sujet de s accaparer des qualit s de l autre Cet tat de fusion r gressive renvoie l unit archa que b b premier objet d amour o le moi et l objet pr objet ne font qu un Dans cette relation r gressive pour faire un pont avec la vision de V Jadoulle l imaginaire permet la fusion entre le sujet et l objet amoureux ce processus fonctionne alors sous le principe de plaisir et utilise la toute puissance de la pens e pour r unifier le sujet l objet comme dans ces temps archa ques C David admet une correction quant la similitude sujet objet selon lui l objet n appara t pas au sujet comme identique lui Ce qui leur est commun c est le manque en r f rence la th orie lacanienne qui existe en chacun d eux et le d sir de le combler L tat amoureux caract rise donc le bien tre ressenti par la restauration narcissique apport e par l objet d amour Il r sulte de mouvements d investissements complexes d un objet choisi pour ses qualit s convoit s par le sujet mais aussi pour ce qui leur est commun Mais l tat amoureux est aussi et avant tout une jouissance affective 2 2 Une jouissance avant tout affective Partant du postulat freudien que l importance d une pulsion
178. urces nerg tiques C David 1971 p 66 Alors on peut voir se manifester une impression de changement du sentiment de soi de son propre corps et du monde per u se manifestant par un r tr cissement du champ relationnel et perceptif au profit d un surinvestissement de l imaginaire et de la relation l objet ainsi qu une surestimation une d pendance l objet aim et s accompagnant d un envahissement de la pens e par la repr sentation de celui ci Ibid Concernant ce point V Jadoulle 2004 fait un lien entre l Etat Amoureux et 1 imaginaire originaire du philosophe C Castoriadis Celui ci serait L tat primitif de la psych qui se per oit alors comme un soi qui est tout C Castoriadis cit par V Jadoulle 2004 Cet tat originaire serait gouvern par l imaginaire consid r par C Castoriadis comme premier constituant de la psych ce moment o le sujet fantasme qu il ne fait qu un avec le monde selon le principe de plaisir et selon la toute puissance de la pens e Remarque Ceci renvoie l union parfaite du b b et du sein dans les premiers moments de la vie David C 1971 2002 L tat amoureux Paris Payot Jadoulle V 2004 Quelques enjeux inconscients de l tat amoureux Les cliniques m diterran ennes n 69 48 V Jadoulle fait alors un lien avec l tat du narcissisme primaire dans la derni re conceptualisation freudien
179. v de travaux renvoyant directement l tude de l image du corps au TAT Emmanuelli M 2001 Les preuves projectives l adolescence Paris Dunod 98 Si Emmanuelli dans son ouvrage ne fait pas directement r f rence l image du corps l tude de celle ci peut tre enrichie par celle concernant l investissement libidinal de la repr sentation de soi Par ailleurs les travaux de D Anzieu sur le moi peau peuvent galement nous aider dans cette analyse Par Moi peau je d signe une figuration dont le Moi de l enfant se sert au cours des phases pr coces de son d veloppement pour se repr senter lui m me comme Moi contenant les contenus psychiques partir de son exp rience de la surface du corps Cela correspond au moment o le Moi psychique se diff rencie du Moi corporel sur le plan op ratif et reste confondu avec lui sur le plan figuratif D Anzieu 1985 p 39 Partant de cette d finition F Brelet Foulard nous explique que dans un protocole l insistance sur la surface la texture de l exp rience v cue du contact traduisent la recherche un peu d sesp r e peut tre dans son exc s m me des indices de cette exp rience toujours vif l int rieur d une limite possiblement rep rable parce que repr sentable enfin travers l exp rience de la surface du corps F Brelet Foulard 1986 p 103 On cote ces proc d s en CN4 En outre l insistance sur les v te
180. x de ce m moire de recherche Il nous est apparu au cours de la r daction de notre revue de la litt rature que certains faits propres la sc ne pubertaire pouvaient ventuellement expliquer cet attrait pour les relations virtuelles Ainsi compte tenu des remaniements pubertaires et des fragilit s narcissiques qui en d coulent nous avons labor des hypoth ses en partie confirm es par nos tudes de cas sans que nous puissions pr tendre une validation de ces hypoth ses du fait du faible nombre de sujet Nous avons pu observer que sur Internet se d veloppe une anticipation virtuelle de la relation amoureuse La relation amoureuse peut directement faire suite la romance virtuelle comme c est le cas pour l un de nos sujet mais nous supposons qu elle peut galement b n ficier de l anticipation virtuelle d autres relations non actualis es nous n avons pas rencontr ce cas dans notre m moire Cette anticipation virtuelle est le pendant du fantasme d autofiction anticipatrice et a donc la m me fonction que celui ci ils doivent permettre de pr former le psychisme de l adolescent afin qu il puisse aller la rencontre des premiers objets d amour ext rieurs la famille Cependant l anticipation virtuelle n isole pas le sujet dans son monde interne mais le met en contact avec un objet virtuel investi en tant qu objet partiel Cet objet virtuel de par sa nature partielle va donc permettre de
181. xcitants C Chabert F Brelet Foulard 2003 p 34 Brelet foullard F Chabert C 2003 Nouveau manuel du TAT Approche psychanalytique Paris Dunod 85 Lors de sa cr ation par M Murray en 1935 sous sa premi re forme le TAT avait pour but de permettre au sujet de mettre en sc ne _ de mani re inconsciente _ ses conflits psychiques Le sujet s identifie alors au h ros qu il met en sc ne et projette en lui ses motivations Les personnages avec lesquels le h ros est en relation repr sentent des pressions sociales ou familiales L histoire est alors consid r e comme une vocation d guis e des conduites r elles D autres chercheurs ont contribu affiner l analyse de ce test Actuellement la m thode d analyse psychanalytique la plus utilis e est celle mise en place par V Shentoub en 1950 qui consid re alors le TAT comme une fantaisie consciente induite C Chabert F Brelet Foulard 2003 p 5 Ses travaux ont ensuite t repris par d autres chercheurs Les derni res en date _ F Brelet Foulard et C Chabert _ ont dit en 2003 le nouveau manuel du TAT Approche psychanalytique Paris Dunod qui sera le guide de notre analyse des protocoles 4 1 2 Justifications de l emploi du TAT 4 1 2 1La situation TAT est une situation miroir et renvoie au moment inaugural du narcissisme primaire o le sujet acc de pour la premi re fois une identit de sujet Pour Marie Christine
182. xplique que les internautes comme les amoureux par correspondance o encore tous les amoureux transits se trouvent dup s par l entretien autarcique d un amour d sincarn Ces relations sont alors comme nous l avons d j voqu plus haut des formes de perversions affectives elles fonctionnent selon l auteur toutes les trois selon les m mes modalit s et constituent les m mes trompe l il L auteur en s appuyant sur un exemple clinique montre ainsi que dans ces types de relations le sujet n est pas confront une r alit qui d cevrait ses attentes le confrontant une d sid alisation brutale Il ne nourrit pas non plus de projets avec son partenaire virtuel qui pourraient entra ner avec leur chec une blessure _ narcissique redoutable et redout e c est moi qui parle _ se bornant l objectif de nourrir avec le partenaire une relation virtuelle o le temps est comme suspendu et l espace jamais partag Le cyberspace constitue en fait un v ritable refuge pour de plus en plus de personnes de tout ge Ce type de relation innovation de nos soci t s est pour V Jadoulle le sympt me d une nouvelle communication qui se r duit un change dont la virtualit est paradoxalement le principal attrait un monde sans r el qui permet l vasion anti d pressive dans la magie de l imaginaire rassurante car d douanant de tout engagement cette virtualit co
183. xternaliser et de contr ler leurs conflits internes S Missonnier 2002 p 156 Poursuivant son analyse Civin fait une comparaison entre le concept de D W Winnicott et Internet Winnicott nous a appris qu il existait un objet transitionnel entre moi et non moi entre fantasme et r alit entre ce qui est cr et ce qui est donn Il nous a appris aussi que le jeu est un levier psychologique permettant d acc der la maturit Comme Internet qui n est ni chair ni absence de chair ni substance ni pens e le jeu ne rel ve en fait ni de la r alit psychique int rieure n1 de la r alit ext rieure M Civin 2002 p 234 Remarque Dans la pr face de l ouvrage de M Civin S Missonnier laisse entendre que suivant la conception de M Civin _ qu il semble partager lui m me _ Internet est virtuellement au sens philosophique du terme un espace transitionnel En effet il explique Le r seau Internet en lui m me offre seulement une promesse de transitionnalit Ce caract re transitionnel en puissance ne s actualise que sous certaines conditions psychiques de l usager S Missonnier 2002 p 13 J Missonnier S 2002 Pr face de la traduction fran aise de Psychanalyse du net Paris Hachette Civin M 1999 Male female e mail New York Other Press Tr fr Psychanalyse du net Paris Hachette 2002 73 3 3 3 La conception de S Tisseron Sel

mémoire sur l`énamoration d`un objet virtuel durant l`adolescence

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

m&eacute;moire sur l`&eacute;namoration d`un objet virtuel durant l`adolescence

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

mémoire sur l`énamoration d`un objet virtuel durant l`adolescence