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Tribunal de Grande Instance de Paris CECI N`EST PAS LA

1. L Eurl NEW ERA PUBLICATION France Elle avait t cr e le 29 mai 1987 sous la forme d une Sarl avant de prendre la forme d une Eurl en 1988 Son g rant est Monsieur R mi SPRUNGLI Son si ge tait fix au num ro 14 de la rue des Moulins dans le ler arrondissement Paris La Sari THETA GRAPH Il s agit d une soci t situ e dans le 12eme arrondissement dont l objet est l imprimerie Son dirigeant lui m me membre de la Scientologie a t entendu C est la Sari THETA GRAPH qui a t charg e par L A S E S C C d diter les tests de personnalit utilis s dans le d marchage public Une fois l organisation tudi e il convient de rechercher quelle est l activit de l association avant toute chose en tudiant ses statuts C SES ACTIVIT S Au travers des statuts de l association et de la soci t SEL L ASES ARTICLE 1 OBJET Il est fond entre les adh rents aux pr sents statuts une association r gie par la loi du 1 juillet 1901 et par lesdits statuts ayant pour objet d aider ses membres et plus g n ralement toutes personnes qui en manifestent le d sir comprendre et pratiquer le corpus spirituel de la religion scientologue telle qu elle r sulte des critures de Ron HUBBARD mieux d couvrir et conna tre la conscience spirituelle de leur tat d Etre Page n 37 ARTICLE 3 DUREE ET SIEGE SOCIAL La dur e de l association est illimit e Son si ge social est fi
2. exerc e conjugu e la manoeuvre qui a d termin Mme Ma remettre les fonds Attendu qu en cons quence M V doit tre d clar coupable du d lit d escroquerie commis au pr judice de Mme Ma Didier M Attendu qu il ne ressort pas des l ments du dossier et des d bats que M M ait eu un r le d terminant dans les faits dont s est plaint Mme Ma qu il a eu peu de contact avec elle en dehors d une remise d argent ponctuelle et que cette derni re ne l a jamais d sign ni dans sa plainte ni dans ses interrogatoires chez le juge d instruction comme ayant particip tr s activement aux manoeuvres dont elle se dit avoir t victime qu en cons quence il convient de le relaxer de ce chef Attendu qu en ce qui concerne les faits dont auraient t victime M A et la soci t PA s agissant des faits d escroqueries il ne ressort pas des d clarations de M A qu il ait t victime de manoeuvres frauduleuses s il est certain qu il a vers des sommes colossales en peu de temps l glise de scientologie 147127 euros en 18 mois qu il a constat que ses interlocuteurs avaient utilis des pratiques commerciales tr s offensives et taient all s un peu trop loin mais qu tant scientologue depuis 1996 et toujours adeptes au moment de l enqu te il a affirm avoir t toujours consentant la remise de ses sommes etn avoir pas t abus que ni lui ni la soci t PA ne se
3. Attendu que s il a indiqu n avoir eu contact avec aucun des plaignants 1l n a aucun moment critiqu le comportement de M V vis vis de Mme Ma qu il avait n cessairement connaissance de la lettre de r crimination de M X Y visant clairement les m thodes utilis es et certains membres pr cis ment qu il a t affirm qu ils n avaient commis aucune faute que les comptes rendu de leurs activit s respectives devaient n cessairement avoir t connus et affich s lors des r union du jeudi 14H au cours desquelles les sommes vers es par Mme Ma amp M X Y ont du tre compliment es qu il ne s agit pas l de consid rer que la pratique de la Scientologie est en soi constitutive d escroquerie mais comme il a t vu pr c demment d analyser la pratique les m thodes utilis es lors de la rencontre de M V avec Mme Ma d crite supra tant dans l analyse de son test que des cons quences en tirer pour lui faire payer d avance plusieurs ann es de cours au prix d un endettement qui loin de pouvoir r soudre ses probl mes personnels pouvait la conduire des angoisses d ordre financier Qu en tant que directeur g n ral il a laiss M M faire remettre par M X Y des fonds aussi importantes pour l association aussi bien que la SEL sans y d celer non plus la moindre faute alors qu il s en tait plaint laissant M V et M M agir pour son compte qu il engageait par la m me sa responsabil
4. ouvertures de 11 comptes bancaires l tranger SEL liens financiers avec les structures anglaises remboursements par des comptes LOYDS liens capitalistiques SEL avec SIRT SOT Ldt RU liens commerciaux SEL G amp G multi mineral L ensemble de ces particularit s de fonctionnement ont suscit des suspicions de fuite organis e des capitaux gr ce l organisation des liens juridiques parfaitement artificiels des structures entre elles Le juge d instruction dans son ordonnance de renvoi indiquait que la cons quence financi re laquelle on aboutit est d une part que l association but non lucratif fait financer par r percussion le fonctionnement de structures commerciales par ses propres membres bien au del des services assur s Elle est d autre part qu une artie substantielle du chiffre d affaires de la soci t commerciale peut chapper toute fiscalit et que la plus grande partie des fonds r colt s en France aupr s des adeptes pour la fournitures des diverses prestations de formation se retrouvent en cons quence revers e des structures trang res en Grande Bretagne au Danemark ou aux Pays Bas notamment qui ne participent que marginalement la vie associative de Paris Les commissions rogatoires faites l tranger n ont pu tre ex cut es en cons quence beaucoup d interrogations subsisteront sur ce point Deux autres soci t s semblaient li es troitement aux pr c demment cit es
5. l poque des faits Attendu que si elle a indiqu n avoir eu peu de contact avec M X Yet avec Mme Ma uniquement au sujet de sa candidature comme membre actif charg de l intendance des locaux qu elle n a aucun moment critiqu le comportement de M V vis vis de Mme Ma qu elle avait connaissance de la lettre de r crimination de M X Y visant clairement les m thodes utilis es et certains membres pr cis ment qu elle a affirm qu ils n avaient commis aucune faute l exception du paiement de M AUFRET par sa soci t dont le tribunal n est pas saisi estimant le probl me r gl par l aum nier que les comptes rendu de leurs activit s respectives devaient n cessairement avoir t connus et affich s lors des r union du jeudi 14H au cours desquelles les sommes vers es par Mme Ma et M X Y ont du tre compliment es qu il ne s agit pas l de consid rer que la pratique de la Scientologie est en soi constitutive d escroquerie mais comme il a t vu pr c demment d analyser la pratique les m thodes utilis es lors de la rencontre de M V avec Mme Ma d crite supra tant dans l analyse de son test que des cons quences en tirer pour lui faire payer d avance 4 5 ann es de cours au prix d un endettement qui loin de pouvoir r soudre ses probl mes personnels pouvait la conduire des angoisses d ordre financier sans jamais l avoir inform e du fait que tout ce qu elle venait
6. l emprise qu elle ressentait d j que devant chaque h sitation il faisait perp tuellement r f rence ce qu elle valait et au travail faire pour progresser se basant n cessairement sur les tests d origine ayant r v l ses qualit s et failles Attendu que s il est certain que M V est lui m me scientologue depuis 20ans et serait par la m me de bonne foi il ne lui est pas reproch d avoir pratiqu sa religion et d avoir fait du pros lytisme mais d avoir utilis des m thodes pour obtenir la remise des fonds qui sont non seulement condamnables au niveau civil allant l encontre des r gles l gales protectrices du consommateur en mati re de vente domicile mais constitutives de manoeuvres frauduleuses tel qu il a t d montr ci dessus concernant le test et son interpr tation n ayant jamais clairement dit Mme Ma qu il s agissait de donation lui ayant fait sign des formulaires d inscription aux services religieux comportant des renonciation ses droits et aux remboursements dans certaines conditions restrictives ne l ayant pas non plus inform e que les formations pour lesquelles elle venait de s endetter sur de nombreuses ann es allaient devenir gratuites d s lors qu elle deviendrait membre actif ce qu elle avait l intention de faire que ces remises d argent ont t provoqu es par cette emprise entretenue par les appels t l phoniques conversations tardives prolong es apr s les auditions
7. l issue de cette cure qui alterne course pied sauna pendant de longues dur es associ es des prises de vitamines qu ils s taient senti affaiblis et plus vuln rables Les pr venus et scientologues interrog s ont affirm que cette proc dure leur avait t b n fique physiquement et mentalement et ont pr cis que les plaignants du pr sent dossier semblaient l poque en avoir galement retir un grand b n fice personnel Des expertises ont t effectu es dans le cadre du pr sent dossier et il a t joint d autres expertises ou avis au sujet de cette cure des t moins et experts ont t entendus la barre lorsqu ont t abord s les faits d exercice ill gal de la pharmacie Figurent au dossier les expertises toxicologiques effectu es par le Docteur PEPIN analyses du contenu des vitamines utilis es du calmag cocktail servi la caf tariat du centre l avis de l AFSSAP sur la d finition du m dicament par pr sentation et par fonction Jugement n 1 Page n 44 Sont joints au dossier diff rents documents provenant d autres dossiers expertises comme l avis du Docteur BORNSTEIN sur la proc dure de purification qui l assimile d autres coutumes de je ne et n y voit pas une particuli re dangerosit avis du Docteur A B GR A LL qui porte une appr ciation plus s v re et y voit une dangerosit beaucoup de litt ratures et notes de diff rents professeurs les t mo
8. qu elle avait perdu 4 legs en 13 jours elle indiqu avoir t lessiv e l estomac d traqu Mme REZIGA laquelle son employeur avait remis les m mes vitamines provenant de la Soci t G amp G a indiqu la barre que a sentait mauvais et comme il n y avait pas d tiquette d taill e mais artisanales elle avait eu peur d tre empoisonn e Le conseil Le conseil de Mme f a plaid la relaxe consid rant tout d abord qu en droit il ne peut y avoir de d lit le texte pr voyant la vente ou dispensation de m dicament mais pas la diffusion retenue dans la pr vention que Mme f n a jamais vendu ni dispens que le fait de diffuser une adresse que n importe qui eut consulter sur Internet ne peut en aucun cas rentrer dans la d finition de exercice ill gal de la pharmacie que le fait de transmettre un bon de commande une fois un fabricant qui livre directement facture et se fait payer directement n est certainement pas une d livrance ni un approvisionnement termes d autant plus injustifi s que ceux ci ne sont pas ceux du texte p nal que faute d l ment mat riel et moral le tribunal doit d clarer Madame Aude Claire Ma irrecevable en sa constitution de partie civile l encontre de Madame Aline f poursuivie du chef d exercice ill gal de la pharmacie Marie Anne P Le dossier Marie Anne P a t convoqu e sous le statut de t moin assist le 13 juin 2003 elle a t finalement mise en exam
9. LES PREVENUS SUR LES FAITS D ESCROQUERIE EN BANDE ORGANISEE pour chacun leur r le d clarations faite l instruction l audience MIS EN EXAMENS POUR ESCROQUERIES personnes physiques JE NV D R SJ personnes morales ASES CC S A R L SEL Page n 24 Jugement n 1 IV SUR L EXERCICE ILLEGAL DE LA PHARMACIE Dossier Audience Pr venus M A P f S J R Deuxi me partie Motifs du Tribunalsur l Action Publique Pr liminaire CONSTATATION DE L EXTINCTION DE L ACTION PUBLIQUE en raison du d c s de Max BARJBAULT I Sur la Culpabilit A sur les faits d escroqueries en bande organis e 1 L escroquerie 2 La bande organis e 3 La culpabilit a des personnes physiques JF V D M A R S J b des personnes morales ASES CC S A R L SEL B Sur l exercice ill gal de la pharmacie Motifs Culpabilit a des personnes physiques A f M A P A R S J b des personnes morales ASES CC Il Sur la Peine Personnes Physiques JF V D M R S J A f 4 i 1 M Ap FE Personnes Morales ASES CC S A R L SEL Troisi me partie Sur l Action Civile I Demandes et conclusions d irrecevabilit II Motifs du tribunal sur l irrecevabilit des parties civiles sur le bien fond des demandes CECI N EST PAS LA COPIE CONFORME DU JUGEMENT Page n 25 Jugement n 1 Premi re partie Expos des faits
10. galement la m me adresse une soci t SIRT SOR SERVICES d j oo 90 8 de la librairie Scientologie Espace Librairie S E L L examen de sa comptabilit ne r v le que la gestion des loyers du si ge de l association dans le 17 me arrondissement La SCI PARISORBA Elle poss de les immeubles situ s au num ro 7 de la rue Jules C sar dans le 12 arrondissement de Paris la suite d une pr c dente SCI des 4 arrondissements LES SOCI T S COMMERCIALES Les investigations ont t cantonn es trois soci t s parisiennes La Sari Scientologie Espace Librairie S E L personne morale pr venue dans le pr sent dossier Sous l ancien nom de NEW ER A PUBLICATION France c est la premi re soci t parisienne dont s est occup l expert comptable depuis le milieu des ann es 80 Le fournisseur unique de la Sari S E L est une soci t de Copenhague au Danemark la soci t NEW ERA publications international APS Le g rant de la Sari S E L est une ressortissante danoise Madame Karen HANSEN qui n est jamais en France Elle a au demeurant refus de t moigner et de compara tre pour son interrogatoire pour l organisation duquel elle a d livr un pouvoir sp cial le 5 mars 2004 Madame Aurore NADLER qui a t entendue L ensemble des auditions laissent penser que la gestion de fat de la soci t est assur e par Monsieur Didier M libraire bien qu il s en d fende associ la secr taire comptabl
11. l agence SOFINCO pour obtenir un pr t l reconnaissait lui avoir fait le commentaire de son deuxi me test mais a contest lui avoir parl de ruines Il a affirm avoir t sinc re avec Mme Ma qu il a per ue comme heureuse au centre et voulant voluer dans la Scientologie Il reconnaissait n avoir pas utilis le terme de donation mais tre certain que Mme Ma connaissait le caract re religieux d autant qu elle avait vu le film et avait sign les formulaires d inscription au service religieux Il reconnaissait son criture sur les devis Jugement n 1 Page n 50 L audience A l audience J F V a t d sign par Mme Ma comme son interlocuteur pour les cours et pour s occuper des achats elle a pr cis que quand elle lui a dit qu elle n avait plus d argent il lui a conseill un ami chez SOFINCO et l a accompagn e pour qu elle ouvre un compte Elle a confirm qu un jour o elle tait venue d lib r ment sans moyen de paiement d cid e ne plus rien acheter M V l avait raccompagn e chez elle en voiture avec deux autres personnes pr cisant qu elle avait du mat riel porter mais qu elle avait r dig et remis trois ch ques des ordres diff rents en bas de son domicile Mme Ma a pr cis que J F V avait interpr t son test qu il la pressait pour qu elle ach te le package avant jeudi 14h et qu ainsi en trois mois elle avait cass son PEL son C DEVI son
12. l association n avait plus de terminal de carte bancaire La soci t avait ensuite revers le montant de ces encaissements frais bancaires d duits Elle a reconnu que la SEL avait sollicit des pr ts de l ASES et qu il y avait un compte transfert client permettant aux paroissiens d utiliser leur compte l ASES pour payer des mat riaux la SEL que la tr sori re de l ASES tablissait certaines des factures de la SEL que des membres de l ASES pouvaient tre momentan ment salari s de la SEL comme par exemple Jean Fran ois V et que la SEL r mun rait par des commissions les scientologues qui lui amenaient des clients En ce qui concerne l hypoth se d une fuite de capitaux en Angleterre elle l a r fut e Jugement n 1 Page n 72 Elle a confirm que M tait r mun r la commission entre 5 et 15 propos des plaintes d pos es en ce qui concerne elle a pr cis que la SEL ne cautionnait pas tout ce qui s est pass elle a expliqu avoir convoqu Jean Fran ois V pour l entretien pr alable au licenciement la suite de l affaire Ma et surtout de l affaire AJPA S A mais comme M V faisait amende honorable il n a pas t licenci Il a d missionn en mai 2002 apr s avoir t radi de l glise de Scientologie pour avoir tabli des factures en dehors du syst me financier de l glise Aurore NADLER a enfin admis qu habituellement la SEL ne vendait pas des soci
13. plusieurs interlocuteurs et pr cis que Jean Fran ois V tait ensuite devenu son superviseur et lui avait fait souscrire les prestations les plus on reuses c est dire les cours de r paration de vie et les proc dures de purification C est encore lui qui avait oeuvr et l avait accompagn pour lui faire obtenir un emprunt bancaire aupr s de la Sofinco Elle avait t ensuite orient e sur l officier d thique Ernest PFRIMNER Elle a d sign Aline f comme celle qui s occupait de son approvisionnement en Vitamines par l interm diaire de Marie Anne P et sous le contr le de Sabine J AMACKER Enfin les derniers contacts avec la Scientologie alors qu elle avait signal son souhait de la uitter ont t entretenus avec le chapelain Andr DJEMAD on dossier personnel au sein de l association a t saisi au si ge du Celebrity Centre rue Legendre le 29 juillet 2002 Mais d apr s elle il avait t vid de sa substance ne comportant plus certaines pi ces essentielles Les personnes vis es n ont pas contest les contacts avec Mme Ma ni les sommes vers es mais elles ont simplement contest que Madame Ma ait pu tre contrainte ou harcel e en quoi que ce soit au cours de son initiation qu elle tait au contraire en perp tuelle demande et qu elle avait m me r dig des t moignages de satisfaction au f r et mesure de son am lioration documents qui ont t produits aux d bats par les conseils
14. qu il ne connaissait pas la ettre de 12 pages crite par M XY datant du 8 05 98 adressant d j les m mes reproches au centre et d signant comme principaux responsables des faits d nonc s Jean Fran ois V et Didier M Il pr cisait avoir exceptionnellement per u des fonds de M X Y pour P ASES et avoir signal qu il fallait effectuer les paiement avant jeudi 14h car c tait le moment de la cl ture administrative des comptes Il a confirm que son salaire n tait constitu qu en commission de 5 15 En ce qui concerne les mouvements de ses comptes 1l les a expliqu s par des pr ts personnels et les esp ces par les allocations de son pouse vers es par L ASES dont elle tait l poque la pr sidente En ce qui concerne M A il a confirm qu il avait rendu ses commissions et r affirm qu il ignorait qu il payait avec le compte de la soci t Il a indiqu avoir personnellement d pens 50000 ou 60000 euros en 15 ans pour suivre son cursus en Scientologie n avoir plus besoin de prendre des services a produit une note datant de 1998 sur laquelle se pose le probl me des francs ou euros En ce qui concerne la r alit de ses fonctions de g rant de fait qu il a contest 1l a expliqu avoir vu Mme HANSEN la g rante de droit que 5 ou 6 fois en 10 ans a toujours communiqu en anglais avec elle puisqu elle ne parle pas fran ais Il a confirm qu en 98 il avait la signature sur les comptes qu il faisait l
15. ses remises de fonds librement consenties Jugement n 1 Page n 62 l existence du deuxi me test n est pas prouv e puisqu il ne figure pas au dossier Ce test n a manifestement aucune importance pour elle et aucun caract re d terminant Le conseil du pr venu conteste galement l tat de faiblesse suppos de Mme Ma estimant qu elle n a pas t soumise des conditions qui entra naient son puisement et son incapacit de r sister des sollicitations financi res qu de nombreuses reprises elle est venue spontan ment remettre des fonds Il conteste galement l analyse de l expert voquant une relation transf rentielle entre l adepte et l organisation cette hypoth se tant critiqu e par un autre psychiatre consult sur rapport En ce qui concerne M X Y il affirme qu il ne s est jamais bas sur le test de personnalit qui aurait toujours eu une d marche volontaire et clair e que les pressions qu il voque ne ressortent pas de ses nombreux courriers enthousiastes il pr tend qu il aurait t manipul par M GONNET apostat qu il a crit la lettre de r crimination du 8 mai 1998 sous l effet de la col re En ce qui concerne la soci t PA le conseil de M R affirme que de tels agissements rel vent de l abus de bien social et non du d lit d escroquerie En droit le conseil de M R remet en question la qualification de bande organis e qu il estime inapplicable en l esp
16. GORIOU d missionnaire a expliqu en cours d instruction la d couverte des irr gularit s comptables et a pr cis qu au jour de l tablissement du bilan les pertes de la soci t s levaient 1 278 314 francs 194 878 euros Pierre A a tout au long de l instruction expliqu son engagement dans la Scientologie depuis 1996 o des tests de personnalit avaient fait appara tre la n cessit pour lui d une formation en communication Engageant ses fonds personnels puis les fonds de la soci t au titre de la formation professionnelle il avait ainsi suivi plusieurs centaines d heures de cours avant d tre orient par Jean Fran ois V ALLI sur un projet beaucoup plus ambitieux pour lui et tous les salari s de la SA PA S il avait bien d pens 480 000 francs pour ses formations personnelles outre plus de 215 000 francs pour des acquisitions de livres aupr s de la librairie de l Scientologie toutes d penses avanc es par la soci t il les avait rembours es gr ce des emprunts bancaires personnels Il a aussi reconnu avoir engag des fonds tr s importants en frais de d placement au seul effet de se rendre Paris dans les locaux de la Scientologie et tre dans l incapacit de faire le distinguo qui s impose entre frais professionnels et frais mI Scientologie Le commissaire aux comptes a confirm le remboursement des avances consenties ind ment par la soci t hauteur de 489 744 francs 74 661
17. Maud MOREL COUJARD vice procureur de la R publique M Nicolas BA ETTO substitut Assist s de M Fr d ric BOEL assistant sp cialis en pharmacie l audience du 02 juin 2009 et de M C dric BOURGEOIS assistant sp cialis en expertise comptable l audience u 10 juin 2009 Greffier MME Florence BELOT greffier LECTURE du pr sent jugement ayant t faite l audience de ce jour le 27 Octobre 2009 par Pr sident MME Sophie H l ne CHATEAU vice pr sident Assesseurs MME H l ne SOTTET vice pr sident MME Jos e GROUMAN vice pr sident Minist re Public MME Maud MOREL COUJARD vice procureur de la R publique M Nicolas BA ETTO substitut Greffier MME Florence BELOT greffier LE GREFFIER LE PRESIDENT Page n 118
18. R que le d lit d escroquerie suppose des agissements strictement personnels n a jamais t tabli que M R avait eu des liens avec les victimes ou qu il ait donn des instructions Messieurs M ou V En ce qui concerne les faits d escroquerie en bande organis e Le conseil rappelle que les pr tendues man uvres frauduleuses sont donc strictement limit es l usage du test de personnalit alors que la pratique des tests de personnalit est libre en droit fran ais qu en cons quence l emploi du test ne saurait donc constituer une man uvre frauduleuse que de surcro t ce test a une origine scientifique puisqu il s agit d une d rive d un test d nomm Johnson Temp rament Analysis ayant fait l objet de publications scientifiques qu il n est pas d montr qu il soit truqu ni qu il soit construit pour tre n gatif ni que le test soit un moyen syst matique li la vente ou l inscription sur des services religieux dans la mesure o un pourcentage important d adeptes 90 arrive dans la Scientologie en dehors des tests que les tests sont faits dans la suite du cursus ne sont li s aucune remise de fonds donc ne sont pas effectu s pour capter des fonds mais parce qu ils servent uniquement des buts religieux d valuation des progr s spirituels de la personne qu en ce qui concerne Mme Ma d une pat M R n aeu aucun contact avec elle mais de plus son premier test de personnalit n a pas d termin
19. ce les d bats ayant d montr qu il n avait jamais exist aucune entente entre les pr venus pour commettre des infractions contre Mme Ma M XY et la soci t PA qu en l absence de concertation frauduleuse en vue de pr parer et d organiser le d lit d escroquerie la circonstance de bande organis e ne peut tre retenue l encontre de M Le conseil voque la sinc rit de la foi affirmant que son client ne peut avoir eu pour but d escroquer les autres par l emploi d un test de personnalit qu il a lui m me effectu de tr s nombreuses fois qu il a d montr avoir remis des fonds plus importants que ceux des parties civiles qu on ne peut lui pr ter l intention de tromper les parties civiles avec des m thodes religieuses qu il a lui m me suivies Sur 1 ensemble de ces fondements il sollicite la relaxe de son client Sabine J divorc e AMACKER Le dossier Sabine J divorc AMACKER a d abord t entendue apr s quelques r ticence en qualit de t moin assist le 24 mai 2002 Elle a confirm avoir t la pr sidente jusqu en novembre 1999 de A S E S C C mais a refus de faire quelqu autre d claration Elle a t mise en examen le 12 juin 2003 en sa qualit de pr sidente deA S E S CC des chefs d escroquerie en bande organis au pr judice de M X Y Mme Ma et la soci t PA S A de septembre 1997 octobre 1999 et complicit d exercice ill gal de la pharmacie commis par Al
20. cules divers telles PAB A Choline Inositol et Iode ainsi que des min raux Magn sium Potassium Calcium Mangan se Fer Cuivre et Zinc Ces vitamines et oligo l ments sont tous pr sent s avec une posologie et une composition annonc e et en tant que mati res premi res et principes actifs ont pour objet de restaurer ou corriger les carences potentielles Ils r pondent bien en terme de pr sentation et de fonction et composition la d finition de l article L 511 du code de la sant publique L expert a ainsi conclu que les produits analys s appartenaient tous au monopole de la pharmacie et devaient ce titre 1 tre fabriqu s dans un tablissement pharmaceutique r guli rement et d ment autoris 2 avoir obtenu une autorisation de mise sur le march et 3 tre commercialis s et distribu s sous contr le pharmaceutique L agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant AFSS APS a apport une premi re r ponse technique sur les produits trouv s chez Mme Ma confirmant les termes de l expertise ainsi certains produits sont bien des m dicaments par pr sentation d autres des m dicaments par fonction ces deux A n cessitant avant toute commercialisation une autorisation de mise sur e march Les mis en examens ont contest tout exercice ill gal de la pharmacie raison d une modification de la r glementation applicable la suite d une directive europ enne de 2002 sur
21. e par Madame Nelly REZIGA pour des faits identiques et des m mes chefs Madame REZIGA qui tait employ e depuis le 5 octobre 1998 au sein de la soci t MBI Immobilier Sari a en effet indiqu que le g rant Max BARBAULT lui aurait fait remplir un formulaire de test de personnalit du type de ceux qui sont propos s par la Scientologie Selon la litt rature trouv e par f plaignante Max BARBAULT serait lui m me un adepte z l de la Scientologie et mettrait son agence immobili re son service aux fins de d pouiller les adeptes de tous leurs biens Il l aurait ensuite contrainte suivre les cours de communication de l association et devant sa r sistance il l aurait finalement licenci e sans cause Cette plainte a donn lieu la d livrance d un r quisitoire suppl tif le 9 juillet 1999 contre X des chefs d escroquerie extorsion tentative complicit et recel de ces d lits Madame REZIGA s est constitu e partie civile le 16 mai 2000 Ces faits ont fait l objet d une grande partie de l instruction mais Mr Max BARBAULT tant d c d et tant le seul poursuivi de ce chef ils seront voqu s plus bri vement M BARBAULT a toujours contest les reproches faits par Mme REZIGA ne contestant pas tre scientologue et avoir conduit Mme REZIGA dans les locaux de la Scientologie mais a toujours pr cis que c tait la demande de celle ci Malgr le t moignage d une autre employ Mme BLONDEL qui a confirm le
22. entendu en son t moignage l audience du 08 juin 2009 apr s midi Michel RAOUST a entendu en son t moignage l audience du 08 juin 2009 apr s midi H l ne GAMET a t entendue en son t moignage l audience du 08 juin 2009 apr s midi Colin ROSS assist de Yvan TCHERKASSOPF interpr te en langue anglo am ricaine serment pr t a t entendu en son t moignage l audience du 08 juin 2009 apr s midi De FRANCESCHETTI a t entendu en son t moignage l audience du 09 n 2009 MaE GROSSMANN a t entendue en son t moignage l audience du 09 juin 2009 Sean SHEAHAN a t entendu en son t moignage l audience du 09 juin 2009 Guy BERGER AUD a t entendu en son t moignage l audience du 09 juin 2009 Cyrille PINCANON a t entendu en son t moignage l audience du 09 juin 200 Jugement n 1 Page n 20 Catherine STEINBERT a t entendue en son t moignage l audience du 09 juin 2009 Jean Claude DOUTHE a t entendu en son t moignage l audience du 09 juin Maryvonne BREGMAN a t entendue en son t moignage l audience du 09 juin 2009 Aude Claire Ma partie civile a t entendue en ses explications l audience du 26 mai 2009 Nelly LABBE pouse REZIGA partie civile a t entendue en ses explications l audience du 27 mai 2009 Catherine PICARD pr sidente de l Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Indiv
23. hensibles ne pouvaient tre imputables l ASES CC puisque la structure m me de l ASES CC ne permettait pas d envisager la possibilit d une ventuelle d l gation de pouvoirs pourvu de la comp tence de l autorit et des moyens n cessaires mais qu au contraire chaque scientologue faisait preuve d initiative personnelle dans ses agissements En cons quence il est demand au Tribunal de relaxer purement et simplement l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Centre ASES CC des fins de la poursuite Jugement n 1 Page n 71 LA S A R L SEL La personne morale S A R L SEL a t mise en examen le 6 avril 2004 des chefs d escroqueries en bande organis e au pr judice de M XY Mme Ma et la Soci t PA S A faits commis Paris de septembre 1997 octobre 1990 Le dossier Pendant l instruction Mme Aurore NADLER le mandataire sp cial de la soci t a maintenu que seule Mme Karen HANSEN la g rait m me si elle ne venait jamais en France Elle a r affirm que la SEL tait autonome de la Scientologie ce qui ne ressortait pas de P analyse du fonctionnement des soci t s tant du point de vue comptable qu administratif que pratique dans la mesure o lors d une confrontation organis e le 8 novembre 2002 entre Messieurs V et M d une part et les deux parties civiles Mme Ma et M XY d autre part Didier M a reconnu vendre non seulement des ouvrages de librairie mais aus
24. lectrom tre avec une r duction de 15 Questionn e sur la diminution de revenus de Didier M elle a expliqu qu il gagnait moins bien sa vie qu en 99 car l poque il y avait beaucoup de campagne de diss mination Jugement n 1 Page n 74 Le conseil Le conseil de la SARL SEL a d pos des conclusions aux fins de relaxe dans lesquelles 1l expose tout d abord l absence en l esp ce d l ment mat riel constitutif du d lit d escroquerie en bande organis e consid rant que le simple mensonge manant de la personne poursuivie n est pas consid r comme une man uvre frauduleuse Il voque l absence de man uvre frauduleuse imputable la S ARL SEL du fait de la commercialisation de l lectrom tre Sappi in sur la contradiction entre les diff rentes expertises figurant au dossier dont i cie la valeur compar e aux d monstrations faites l audience par les Docteurs LAROQUE et RIPOCHE Il fait tat de l absence d une quelconque diffusion ou traitement des tests de personnalit au sein de le SARL SEL La d fense voque l absence de man uvre frauduleuse d terminante et ant rieure de la remise des fonds aux vendeurs de la SARL SEL consid rant que MME Ma avait de toute vidence donn son libre consentement tous ces achats sans lien avec le test et que M X Y n a jamais pass de test de personnalit ni avec V ni avec M Invoquant l absence de bande organis e le conseil de la SEL expose que ce
25. ois V Attendu qu il ne ressort pas des l ments du dossier et des d bats que M V ait eu un r le d terminant dans les faits dont s est plaint M X Y qu il a eu peu de contact avec lui qu il lui aurait t l phon une fois et incit r gler une somme d argent mais que ce dernier ne l a jamais d sign de fa on v h mente ni dans sa plainte ni dans sa lettre de r crimination du 8 mai 1998 ni dans ses interrogatoires chez le juge d instruction comme ayant particip tr s activement aux manoeuvres dont M XY dit avoir t victime qu en cons quence il convient de relaxer M V de ce chef Jugement n 1 Page n 92 Attendu qu en ce qui concerne les faits dont auraient t victime M A et la soci t PA s agissant des faits d escroqueries il ne ressort pas des d clarations de M A qu il ait t victime de manoeuvres frauduleuses s 1l est certain qu il a vers des sommes colossales en peu de temps l glise de scientologie 147127 euros en 18 mois qu il a constat que ses interlocuteurs avaient utilis des pratiques commerciales tr s offensives et taient all s un peu trop loin mais qu tant scientologue depuis 1996 et paour adeptes au moment de l enqu te 1l a affirm avoir t toujours consentant la remise de ses sommes et n avoir pas t abus que ni lui ni la soci t PA ne se sont constitu s arties civiles que les faits le concernant rel vent de la qualification d abus de
26. rieurs la date des faits dont le tribunal est saisi 1l est regrettable qu ils n aient pas t fournis dans le temps de l instruction ce qui aurait permis d entendre les b n ficiaires de ces remboursements qu il est curieux qu il ait fallu attendre plus de 10 ans pour que des exemples concrets de cette possibilit soient donn s Attendu que cette impossibilit pratique d obtenir un remboursement amiable sauf se conformer aux conditions d exclusion d finitive de la Scientologie et d interdiction de faire intervenir un tiers y compris un avocat r v le l intention frauduleuse tout comme elle d coule encore de la pratique mise en place dans la structure fran aise visant rembourser les plaignants pour viter les proc s d s lors qu une proc dure judiciaire est entam e Attendu que l l ment intentionnel d coule non seulement des actes mat riels accomplis par chacun des mis en cause mais galement de la conscience qu il a eu au moment d agir d s lors que m me si il est lui m me croyant en cette doctrine les d m l s de l association glise de Scientologie travers le monde et notamment en France le proc s de LYON ayant eu lieu peu de temps avant les faits ne pouvait que lui ouvrir les yeux sur les risques existants et donc le choix fait par lui de les ignorer en ne se fiant qu au discours du guide de la doctrine dans son application excessive des m thodes de l Association Eglise de Scientologie en Franc
27. s ayant pour objet d assurer l organisation le fonctionnement ou les objectifs du groupement dot de la personne morale qu en l esp ce ni M ni M V n ont agi dans leur int r t personnel mais bien dans l int r t de la personne morale ce qu ils ont toujours revendiqu affirmant avoir appliqu la doctrine de Ron HU BB ARD dans les r gles l gales qu aucun d entre eux n a stigmatis le comportement de l autre que la repr sentante de la SEL au cours de l instruction ou l audience n a pas indiqu que l un des pr venu avait commis une faute dont elle se d solidarisait l exception de M V dans le cadre des ventes faites la soci t PA constitutives d abus de biens sociaux dont le tribunal n est pas saisi qu elle a d ailleurs pr cis qu elle n avait finalement pas licenci M V qu ainsi elle a bien admis qu ils avaient agit pour le compte de la SEL sans commettre d irr gularit Attendu que l absence de d l gation de pouvoir de M V et M M est inop rante dans la mesure o la jurisprudence de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation a confirm que la responsabilit de la personne morale ne r sultait pas de sa repr sentation par ses organes ou repr sentant mais de son incarnation en eux qui ressort de tous les l ments du dossier et des d bats chacun des pr venus et t moins scientologues ayant toujours affirm qu ils n interpr taient pas les textes de Ron HUBBARD mais les appliquaien
28. s de la gendarmerie pour menaces de mort et escroquerie Entendue nouveau le 21 janvier 2000 elle a expliqu qu elle avait t approch e courant mai 1997 dans le train par une femme qui lui avait remis un test de personnalit et l avait mise peu peu en contact avec des membres du centre de dian tique Connaissant alors des difficult s personnelles et familiales elle avait pris les premiers rendez vous au cours desquels on l avait longuement questionn e Jugement n 1 Page n 28 notamment sur ses ressources financi res On avait commenc lui demander des sommes d argent d abord de l ordre de 1 000 5 000 francs 152 762 euros puis on l avait relanc e souvent au point qu elle d pensait pr s de 15 000 francs 2 287euros par mois pour ses s ances mettant gravement en p ril les ressources de sa famille Elle avait du contracter un emprunt important de 50 000 francs 7 622euros aupr s d une agence du Cetelem conseill e par le ma tre puis solliciter un d couvert bancaire de 40 000 francs 6 098 euros Enfin vers la fin de l ann e 1998 ayant d j d bours une somme totale de 100 000 francs 15 245Seuros et juste avant que la d cision ne soit prise de l installer d finitivement avec son fils dans une annexe du centre de dian tique en Dordogne elle s tait ressaisie aid e par sa famille avait contact une association et epoi un courrier de rupture l association C est dans ces conditio
29. venus dans la participation aux faits dont ont t victimes M X Y et Mme Ma par le biais des r unions hebdomadaires de bilan conomique et cultuel de l association destin s stimuler et mettre en exergue les meilleurs recruteurs de l importance et multiplicit des sommes remises dans un d lai bref des connaissances qu il avait des faits reproch s ant rieurement la Scientologie pour avoir particip aux expertises fates dans les dossiers pr c dents qui auraient du l amener une particuli re vigilance pour conformer l application des m thodes de Ron HUBBARD laloi fran aise du pouvoir qu il avait en sa position de faire rectifier les mentions fallacieuses figurant sur le test de personnalit que ces faits r v lent une certaine dangerosit 1l doit tre condamn une peine de 2 ans d emprisonnement et une amende de 30000 euros mais compte tenu des relaxes intervenues concernant les faits commis au pr judice de M A et la soci t PA de l anciennet des faits des efforts qu il pr tend avoir effectu pour faire voluer la Scientologie vers plus de rigueur trouver une communication authentique veiller une meilleure formation des enseignants et de l absence d ant c dents judiciaires il convient d assortir la peine d emprisonnement du sursis simple Sabine J Attendu qu en ce qui concerne Mme J compte tenu de son statut de pr sidente de l ASES de sa connaissance certaine des faits et enco
30. Jugement n 1 Page n 34 pour lui succ der le 18 ao t 1997 sous le nom d Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Centre L on retrouve cependant une activit scientologue beaucoup plus ancienne dans des structures qui n apparaissent plus au moment de l enqu te L glise de Scientologie de Paris 1 7eme au statut d association cultuelle r gie par la loi du 9 d cembre 1905 a t cr e le 30 avril 1996 et a fait l objet d une d claration en Pr fecture le 2 mai 1996 Les deux derni res associations coexistent Leur si ge a t fix e au 69 de la rue Legendre dans le 17eme arrondissement de Paris LES SOCI T S CIVILES Les investigations ont port sur deux de ces structures La SCI SORBA Elle a cr e le 18 janvier 1996 pour l acquisition et l administration de l immeuble de la rue Legendre Au capital on trouve une soci t de droit britannique la SOR HOLDING UK Ldt pour 99 le reste tant d tenu par une dame SANGUINETTI r sidant Paris et qui a c d la place quelques semaines plus tard une ressortissante n o z landaise du nom de Pauline CHATTERTON Sachant que l adresse de Madame CHATTERTON au Royaume Uni Saint Hill East Grinstead Sussex Angleterre est la m me que celle de la soci t S LR T actionnaire de la Sari S E L 99 8 adresse des installations britanniques de la ns et si ge historique de la Scientologie en Europe On note qu existait ou 1995
31. Puisqu aucune religion n a donn lieu un examen de son contenu et de ses pratiques au regard des dispositions de l article 313 du Code p nal l Eglise de Scientologie ne saurait faire l objet d un tel examen qui serait discriminatoire De surcro t elle pr cise que sa cliente n a pas diffus fait passer ni interpr t de tests qu elle n est pas l auteur du courrier de programmation destin l embauche de Mme Ma comme membre actif que les manoeuvres autres que d finies dans la saisine du tribunal ne sauraient lui tre reproch es que Mme Ma n a subi aucun pr judice puisque les sommes ont t rembours es et que ce remboursement tait pr vu D autre part son conseil invoque la Foi comme tant exclusive de l intention delictuelle Mme J tant elle m me scientologue convaincue Jugement n 1 Page n 65 Il conclu ainsi Dire et juger Madame Ma partiellement irrecevable des chefs d exercice ill gal de la pharmacie Constater qu raison de la violation du contradictoire il y a lieu r ouverture des d bats afin que puisse tre assur un proc s r ellement contradictoire et quitable Constater que les man uvres constitutives de l escroquerie invoqu es sont Soit hors de la saisine du Tribunal Soit rel vent de l impossible appr ciation judiciaire d un rite religieux se des all gations nouvelles d couvertes re des r quisitions orales du 15 juin 9 Constater que rien ne
32. Scientologie Eric XY s tait constitu partie civile le 13 octobre 2000 Par un courrier du 18 d cembre 2007 W la proc dure il a d clar se d sister purement et simplement de sa p son diff rent avec les personnes qu il avait mises en cause Eric XY a t rembours d une somme de 32 796 92 euros par l association apr s la cl ture de la proc dure le 23 juin 2004 Il a toutefois t cit par le parquet et devait tre entendu le mardi 26 mai mais ne s est pas pr sent l audience Les diff rentes plaintes qui ont t jointes dans le dossier d instruction ont amen le juge d instruction diligenter une enqu te afin de conna tre le fonctionnement tant philosophique qu administratif qu conomique et concret de la Scientologie PARIS II L ORGANISATION DE LA SCIENTOLOGIE A PARIS Beaucoup d crits ont t saisis ou remis par les diff rents parties l instance tant de la d fense des pr venus que de celle des parties civiles il ressortait de ces ouvrages que L Eglise de Scientologie apparue en 1954 aux Etats Unis a t fond e par Lafayette Ron HUBBARD connu jusqu alors comme crivain de science fiction L oeuvre de Ron HUBBARD constitue les critures de cette doctrine dont selon ses adeptes la d marche est celle d une religion naturelle fond e sur les inspirations de la raison comme le bouddhisme et non celle d une religion r v l e comme le christianisme Elle s apparenterait
33. assurance vie qu elle a du le rencontrer quatre fois qu elle lui a toujours remis les ch ques JF V a expliqu qu il tait salari occasionnel pour la SEL membre actif de l ASES jusqu en 2002 qu en tant que conseiller orienteur son r le consistait r pondre aux gens sur les services religieux qu il faisait des factures proposait les diff rents forfaits possibles Il a contest avoir fait le test de Mme Ma mais l a vu et a regard s il y avait des ruines tout en sp cifiant qu il n tait pas form pour cela Il a confirm l avoir rencontr plusieurs fois a indiqu qu elle posait des questions notamment un soir vers 22 heures Il reconnaissait l avoir raccompagn e chez elle un soir parce qu elle avait des sacs de plusieurs kilos mais a sp cifi que c tait elle qui avait propos de faire les ch ques le soir m me s il la raccompagnait alors il n y avait pas d obligation de payer tout de suite Il a indiqu que s il l avait accompagn e chez SOFINCO c tait par convivialit Il a pr cis que c tait Mme Ma qui voulait planifier dans le temps sur plusieurs heures et sur plusieurs ann es ses formations de Scientologie mais qu elle n tait pas oblig e de payer ses cours l avance Il a confirm qu apr s la proc dure de purification elle a pens devenir membre actif Il a contest lui avoir t l phon sur son lieu de travail et a soulign qu il n y avait pas d obligation de fai
34. avant la date des faits vis s par la pr vention L article 2 17 du Code de Proc dure P nale dans sa r daction issue de la loi du 15 juin 2000 dispose que Toute association reconnue d utilit publique r guli rement d clar e depuis au moins 5 ans la date des faits se proposant par ses statuts de d fendre et d assister l individu ou de d fendre les droits et libert s individuels et collectifs peut l occasion d actes commis par toute personne physique ou morale dans le cadre d un mouvement ou organisation ayant pour but ou pour effet de cr er de maintenir ou d exploiter une suggestion psychologique ou physique exercer les droits reconnus la partie civile Dans leur version en vigueur la date des faits les statuts de l UN ADFI r sultant de d cisions prises par l assembl e g n rale extraordinaire du 4 avril 1992 et le conseil d administration du 28 novembre 1992 disposaient que l association fond e le 18 mars 1982 et reconnue d utilit publique a pour but de r unir de d animer et de coordonner les diff rentes associations locales de d fense des familles et de l individu ADFT et toutes associations r guli rement d clar es dont l objet est de pr venir et de d fendre les familles et l individu contre les pratiques exerc es par des groupes mouvements ou organisations caract re de sectes destructrices et qui quelles que soient l appellation et la forme sous laquelle elles sont mises en u
35. candidatures sont formul es par crit au pr sident de l association et sign es par le demandeur Ne peuvent tre admises au sein de l association en qualit de membres actifs que les personnes n ayant pas fait l objet d une d cision d opposition de la part du tribunal arbitral de l glise m re Les d cisions du tribunal arbitral ne sont pas motiv es et sont rendues sans possibilit d appel L association parisienne fonctionne sur une base de membres permanents tr s faible puisque m me selon les estimations les plus optimistes donn es par elle m me elle ne compte pas plus de 120 adh rents actifs Au dossier ne figure pas de liste de membres non actifs ni le taux de fr quentation du centre 1l a t indiqu l audience que 500 adeptes y passaient chaque semaine que le nombre de membres tait de 2000 Un certain nombre de membres y travaillent en famille les consorts DJEMAD M AMACKER BOUABRE Ve etc La gestion quotidienne et l entretien des locaux est assur par des permanents b n voles ou salari s qui sont tous des adeptes clients des soci t s scientologues En tout il y avait huit salari s au moment de l enqu te qui assuraient des fonctions purement administratives et de caf t ria maintenance Madame Ma elle m me a expliqu qu elle avait t press e de quitter son emploi de gouvernante pour devenir salari e de l association aux m mes fonctions mais un salaire d ailleurs bien in
36. chefs d escroqueries en bande organis e au pr judice des Jugement n 1 Page n 58 victimes XY Ma et PA S A de septembre 1997 octobre 1999 et complicit d exercice ill gal de la pharmacie commis par Aline f en ao t 1998 au pr judice de Madame Ma Il a contest sa qualit de directeur g n ral affirmant qu il exer ait une fonction eccl siastique sans pouvoir de hi rarchie et de commandement que le titre de directeur g n ral est une mauvaise traduction d executive director ou manager il estimait n tre qu un coordinateur des activit s religieuses Il a indiqu qu il tait OT 7 dans l organisation rang dans la hi rarchie qu une vingtaine de scientologues a atteint sur l ensemble du territoire fran ais dont une dizaine Paris Il a contest tous les faits reproch s et a mis en avant le caract re religieux de son action Il a confirm avoir t l origine de la cr ation du Celebrity Center en 1979 et d en avoir t le pr sident jusqu en 1982 ou 1983 Il s est affirm responsable du cat chisme de la Scientologie pour une allocation de 12 000 euros par an en 2002 apr s en avoir t salari courant 1998 et 1999 Pour lui le dirigeant de la SEL est Didier M Pour Pia PATUREL pouse DJEMAD Alain R fait partie de l quipe dirigeante Il en serait le coordinateur C est Alain R qui faisait diter les tarifs des prestations Il a d ailleurs pr cis que ces tarifs taient i
37. d un certain seuil Le prix annonc dans les magazines est le prix plein qui sert de base la remise Questionn e sur les diff rents prix pay s pour l achat de l lectrom tre par M X YetMme Ma Mme NADLER indiquait qu ils avaient b n fici de r duction de 30 comme la plupart des scientologues mais a contest que ces r ductions soient faites la t te du client Interrog e sur l incident bancaire signal par le Cr dit Lyonnais rejets successifs de paiements effectu s par carte bancaire elle expliquait que cela avait concern 4 facturations dont l une tait de 10000 francs dont le montant n tait pas couvert Le service de r pression des fraudes de la banque a alors d couvert une augmentation des encaissements de cartes bancaires passant outre l autorisation de paiement Elle reconnaissait qua n y avait pas eu d enqu te interne permettant d identifier l employ responsable parmi les trois vendeurs Mme N ADLER a confirm que des commissions taient vers es aux personnes qui en amenaient une autre soit entre 5et 10 du prix de l article achet Interpell e sur le fait que les articles ne pouvaient tre emport s qu apr s paiement int gral elle expliquait qu ils ne faisaient jamais cr dit aux paroissiens qu ils ne pouvaient pas se le permettre en raison du faible taux de marge pratiqu Concernant les tests elle a indiqu ne pas savoir pourquoi ils figuraient dans les statuts de la SEL qu
38. de r ouverture des d bats Le 27 Octobre 2009 vidant son d lib r conform ment la loi le pr sident en pr sence des autres magistrats ayant particip au d lib r a donn lecture de la d cision CECI N EST PAS LA COPIE CONFORME DU JUGEMENT Jugement n I Page n 22 MOTIFS SUR L ACTION PUBLIQUE Sur la demande de r ouverture des d bats La note d pos e par le conseil de l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Center aux fins de solliciter la r ouverture des d bats ne comporte aucune consid ration de nature modifier l appr ciation du Tribunal sur les l ments de preuves qui ont t contradictoirement d battus tout au long des d bats Il convient de ne pas y faire droit Les faits dont le tribunal a t saisi ont t instruits dans le cadre d une information judiciaire ouverte le 7 janvier 1999 L affaire a d but par le d p t le 22 d cembre 1998 d une plainte avec constitution de partie civile de Madame Aude Claire Ma devant le juge d instruction de Paris A la premi re plainte ont t jointes en vertu de plusieurs r quisitoires introductifs ou suppl tifs et par ordonnances successives les plaintes distinctes d pos es par la suite devant la juridiction parisienne dans les m mes conditions de Madame REZIGA le 8 juillet 1999 de Madame B ARTEK le 23 mai 2000 des consorts le 7 juin 2000 de Monsieur XY le 19 septembre 2000 Seules Mesd
39. de savoir si les substances administr es au sein de l association de Scientologie relevaient du r gime juridique des m dicaments la cons quence de leur prise a t d crite comme une modification substantielle de l organisation quotidienne de la vie des tudiants scientologues En effet l absorption massive des vitamines qui a t objectiv e dans le cadre de la proc dure sur la base d un surdosage permanent et insusceptible de variation selon les personnes constitue un traitement dont les effets taient ni d sirables ni d sir s par les plaignants bien qu il ait t d crit comme b n fique par les scientologues interrog s Il apparaissait dans le programme d taill du run down de purification vers aux d bats qu il tait recommand de proc der un test l issue de la cure et une audition Jugement n I Page n 78 Sur les faits d exercice ill gal de la pharmacie 4 personnes physiques ont t mises en examen Pr venus Aline f Le dossier Aline f est pr sent e dans l organigramme de l association comme responsable de proc dure de la purification depuis 1994 fonction qu elle a reconnu avoir exerc es celles ci consistant d apr s elle l entretien des locaux du sauna et apporter eau et nourriture aux personnes qui suivent le programme Elle a pr cis tre r mun r e pour cette fonction 100 150 euros par semaine vers en esp ces elle a t mise en examen le 7 avril 2003 du
40. des conclusions de relaxe invoquant le r le de J F V qui fait que lorsque M V rencontrait les paroissiens ces derniers avaient d j re u de nombreux services de Scientologie et taient d termin s poursuivre leur chemin qu il n tait pas amen tre en contact avec les nouveaux adeptes leur arriv e qu il ne faisait qu orienter les membres d j convaincus des bienfaits de la Scientologie et d sireux de poursuivre et de progresser qu en cons quence M Jugement n 1 Page n 52 Jugement n V n a pas exerc cette activit dans un but d enrichissement personnel mais simplement par conviction religieuse Que de plus il n y a pas eu de manoeuvres frauduleuses que jamais un membre de l Eglise de Scientologie n a t reconnu coupable du d lit d escroquerie au seul motif qu il mettait en uvre les m thodes appliquant la doctrine de Ron HUBBARD seul un comportement d viant pourrait caract riser le d lit d escroquerie Il expose que la seule man uvre frauduleuse reproch e M V aux termes de l ordonnance est l utilisation des tests de personnalit et que de plus en l absence de tout pr judice l un des l ments constitutifs du d lit d caauete fait d faut Or en l esp ce il consid re que tant Mme Ma seule partie civile que M XY qui s est d sist de sa constitution de partie civile et qu enfin la soci t PA qui ne s est jamais constitu e partie civile ne subissent plus aucun
41. encore parce qu elle n a aucun lien de droit avec Mme P qui ne lui jamais rien vendu et encore parce que c est elle qui a command et choisi de consommer ces produits qui sont au surplus en vente libre dans toutes les pharmacies Il sollicite donc la relaxer de Mme P des fins des poursuites et de d bouter le Conseil National de l Ordre des Pharmaciens et Mme Ma de toutes leurs demandes Le conseil de Madame Sabine J a soulign qu elle n avait jou aucun r le dans la cure de purification que Mme Ma ne l avait pas reconnu qu elle devait tre relax de ce chef Le Procureur de la R publique lui m me n a retenu son encontre que la fourniture de locaux comme acte de complicit M Alain R a contest sa responsabilit en ce qui concerne l exercice ill gal de la pharmacie en ce qui concerne la cure de purification il l a compar aux je nes pratiqu s dans d autres religion Ramadan Y om Kippour Le conseil de M R a plaid la relaxe de ce chef consid rant que son client n avait commis aucun acte positif de complicit dans l achat des vitamines et que de plus celles ci n avaient caus aucun pr judice en dehors d une une simple fatigue qu il n avait commis aucun acte de dispensation des dites vitamines ne participant pas ni leur d livrance ou mise disposition faite par la soci t G amp G Il invoque l absence d intention d lictuelle dans la mesure o la directive europ enne perm
42. et de la proc dure I PLAINTES SUCCESSIVES PLAINTE DE Mme Ma Le 22 d cembre 1998 Mme Aude Claire Ma a d pos plainte avec constitution de partie civile du chef d escroquerie en bande organis e contre plusieurs structures de la Scientologie et certains de leurs membres soit six personnes physiques et quatre personnes morales Elle a expliqu qu elle avait t d march e dans la rue au cours du mois de mai pr c dent pour remplir un questionnaire de test de personnalit gratuit Etant en situation de recherche personnelle et tr s fragile psychologiquement elle avait adress ce test un centre de dian tique dont 1 adresse figurait sur 1 imprim du test dont elle ignorait tout en particulier les liens avec la Scientologie Le test avait Imm diatement t interpr t comme tr s n gatif Elle avait re u un appel chez elle un dimanche et un rendez vous avait t pris pour le 18 mai suivant au CELIBRITY CENTER de la rue LEGENDRE et aussit t un premier s minaire de dian tique associ un programme de cours de communication et de r paration de vie avait t vendu pour la somme totale de 31 590 francs 4 816 euros devant se d rouler du 9 juin au 24 juillet 1998 Les propositions d achats s taient alors encha n es l achat d ouvrages ainsi que d un ustensile appel lectrom tre et un pack de purification pay par Mme Ma 68 115 francs 10 384euros le 10 ao t 1948 Pr cisant av
43. euros hors taxes cependant que pour la m me ann e la Sari S E L dont 1 du capital social est d tenu par Y A S E S C C lui a sous lou les locaux pour un loyer et diverses charges de 732 972 francs 111 740 euros hors taxes Des encaissements par la SEL de facturation de CB destin es ASES CC qui ont t expliqu s comme s tant produits une poque o 1 ASES n avait plus de TERMINAL CB Une confusion de personnel puisque le personnel de l ASES est parfois embauch par la SEL ex M V La question s est pos e de l vasion des fonds vers l tranger en raison de la surfacturation des produits fournis par les structures trang res de la Scientologie notamment le prix de facturation des ouvrages de la librairie S E L qui peut s av rer dix fois sup rieur au prix g n ral d une dition commune comparable en tirage sans aucune justification contractuelle Tel que le prix r el de l lectrom tre vendu aux adeptes permet la Scientologie des marges b n ficiaires nettes de l ordre de 75 et que le prix des vitamines vendues par l interm diaire des structures commerciales de la Scientologie est bien sup rieur celui des m mes mol cules lorsqu elles sont d livr es en pharmacie Jugement n 1 Page n 36 Jugement n t l ancien comptable a indiqu qu une faible part du chiffre d affaire partait vers les structures am ricaines soit 13 14 soit 3 millions de francs en 99 360000 euros
44. euros par la Scientologie et de 475 344 francs 72 466 euros par Pierre A lui m me Il a pr cis que depuis le 30 mars 2000 ce dernier avait t remplac au poste de pr sident directeur g n ral par le directeur commercial de la SA PA Pierre sil a reconnu ses erreurs de jugement et les irr gularit s comptables a refus de porter plainte arguant de son engagement en ce sens aux termes du protocole qui lui avait t soumis pour obtenir les deux ch ques bancaires de remboursement de l A S E S et de la Sari S E L L audition des membres de sa famille a mis en lumi re la persistance de son engagement en Scientologie Jugement n Page n 30 Entendu nouveau le 12 mars 2002 sous le statut de t moin assist 1l n a pas t mis en examen pour abus de bien sociaux Ni lui ni sa famille ne se sont constitu s partie civile Il a t cit par le parquet comme t moin il ne s est pas pr sent l audience PLAINTE DE M XY Le 19 septembre 2000 Monsieur Eric XY demeurant Marseille a d pos plainte contre X aupr s du procureur de la R publique de Paris pour escroquerie Dans son courrier il a expliqu comment il avait achet en ao t 1997 l ouvrage la dian tique un certain Jean TOX assurant la promotion de la Scientologie au volant d un bus sillonnant la France et qui l avait orient vers le celebrity center de la rue Legendre Paris Traversant un pisode d pressif Eric XY
45. frais occasionn s par les deux emprunts contract s dont un aupr s de la Soci t SOFINCO avec un taux d int r t de 11 45 le montant total des int r ts s levant la somme de 3094 07 euros mais aussi un pr judice moral r sultant de l tat psychique dans lequel elle tait en ao t 1998 s tant sentie an antie puis e et d molie que cela a confirm par l analyse du DR ZAGURY qu il convient donc de la d clarer recevable Madame Ma a galement subi un pr judice personnel et direct du fait de l exercice ill gal de la pharmacie en tant contrainte d acheter pour suivre la cure de purification un package de vitamines pour un co t de 990 francs soit 150 92 euros qu elle a subi galement un pr judice moral ce titre P a souffert du fait de la prise de ces substances d probl mes dermatologiques et gastriques conduisant une asth nie importante qu il convient donc de la d clar e recevable Sur le bien fond des demandes Il y a lieu de recevoir la constitution de partie civile de Aude Claire Ma en la forme Au fond il convient de faire droit ses demandes en condamnant solidairement sur les faits d escroquerie r alis e en bande organis e Didier M Alain R Jean Fran ois V l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Center Sabine J etde la S A RLSEL lui payer la somme de TROIS MILLE EUROS 3000 euros en r paration de son pr
46. ils ont bien admis qu ils avaient agit pour leur compte Attendu que l absence de d l gation de pouvoir de M V est inop rante dans la mesure o M R a t d clar coupable comme g rant de fait et Mme J en tant que pr sidente de l association ASES CC qu ils sont bien l un de l autre repr sentant de la personne morale agissant pour son compte que de plus la jurisprudence de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation a confirm que la responsabilit de la personne morale ne r sultait pas de sa repr sentation par ses organes ou repr sentant mais de son incarnation en eux qui ressort de tous les l ments du dossier et des d bats chacun des pr venus et t moins scientiologues ayant toujours affirm qu ils n interpr taient pas les textes de Ron HUBBARD mais les appliquaient scrupuleusement que s il a t indiqu que M V avait pris des initiatives celles ci n ont pas t critiqu es ni par la pr sidente ni par le g rant de fait que les informations sur les chiffres de la semaine taient bien donn es et compliment es lors des r unions bilan du jeudi que l ASES avait bien dans sa mission la diffusion et interpr tation des tests de personnalit m me s ils ne figurent pas dans ses statuts qu il ressort des auditions d bats et tude de l organigramme que c est la division 6 qui s en charge que tel qu il r sulte de la d monstration faite supra ceux ci ont bien t constitutifs de manoeuvres frauduleu
47. ind ment par la soci t s levaient 480 000 francs 73 175 euros et atteignaient m me 750 000 francs en fin d ann e 1999 114 3366 selon l expert comptable qui d missionnait imm diatement Au total ajout aux sommes tir es du budget familial le pr judice subi se montait un million de francs 152 4496 Le 17 je 2000 le commissaire aux comptes de la SA PA a confirm devant les policiers du SRPJ de Rennes que des ponctions disproportionn es avec la taille de l entreprise avaient t effectu es par le dirigeant AS nian jusqu 12 de la masse salariale Elles avaient t inscrites au bilan un compte fournisseur d biteur pour des actions de formation dispens es par des organismes qui n taient de l aveu m me de Pierre A pas agr s Elles taient de fat bas es sur un livre d thique de la Scientologie et avaient t engag es au b n fice de la Sari S E L et de l association spirituelle de l glise de Scientologie A S E S Malgr les demandes de remboursement adress es fin juin 1999 par le commissaire aux comptes et en d pit de l tablissement par la Scientologie de deux ch ques d un montant global de 489 744 francs 74 6616 en novembre 1999 il avait t constat que Pierre A avait He dans ses d penses non justifi es sur le compte de la soci t au profit de trois organismes de la Scientologie pour 498 584 francs 76 0096 au cours du second semestre 1999 L expert comptable M
48. le don tait une contribution avec un service en contre partie Il pr cisait que si le mot donation tait marqu sur la facture sur le formulaire tait inscrit contribution Interrog sur l acc s la Scientologie pour une personne qui n a pas de moyen il a indiqu qu elle pouvait faire des auditions gratuites assister des films s minaires et conf rences pour des sommes modestes que selon le cursus choisi le co t n tait pas le m me mais qu il avait vu des gens qui avaient am lior leurs conditions de vie Il affirmait si vous avez la foi vous vous donnez les moyens pour que les choses se mettent en place Interrog sur le fait que M A a vers ce qui repr sentait des cours sur plusieurs ann es pour 150000 francs soit 3 4 ans qui viennent pay es l avance et qu il a pens que JF V tait un commercial et lui le client qu il s est m me inspir de ses m thodes dans le fonctionnement commercial de son entreprise JF V a affirm avoir lui m me pay ses formations 30 ou 40000 euros en tout depuis 2002 et expliqu que les pakcages taient d termin s en fonction du nombre d auditions qu il y avait un tarif avantageux Interrog sur le hard sell il a affirm qu il n y avait pas de cours dans cette mati re que cela consiste comprendre ce que veut la personne et comment d terminer le service qui lui correspond le mieux et va l aider y arriver Le conseil Son conseil a d pos
49. les articles susvis s CONDAMNE Alain R une amende d lictuelle de TRENTE MILLE EUROS 30 000 euros Le pr sident avise le condamn que s il s acquitte du montant de cette amende dans un d lai d un mois compter de la date laquelle cette d cision a t prononc e ce montant sera minor de 20 sans que cette diminution puisse exc der 1500 euros Le pr sident informe le condamn que le paiement de l amende ne fait pas obstacle l exercice des voies de recours Dans le cas d une voie de recours contre les dispositions p nales il appartient l int ress e de demander la restitution des sommes vers es La pr sente d cision est assujettie un droit fixe de proc dure d un montant de QUATRE VINGT DIX EUROS 90 euros dont est redevable L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC de QUATRE VINGT DIX EUROS 90 euros dont est redevable SARL Scientologie Espace Librairie de QUATRE VINGT DIX EUROS 90 euros dont est redevable Sabine J de QUATRE VINGT DIX EUROS 90 euros dont est redevable Jean Fran ois V de QUATRE VINGT DIX EUROS 90 euros dont est redevable Aline f de QUATRE VINGT DIX EUROS 90 euros dont est redevable Marie Anne P de QUATRE VINGT DIX EUROS 90 euros dont est redevable Didier M de QUATRE VINGT DIX EUROS 90 euros dont est redevable Alain R Jugement n 1 Pagen 115 SUR L ACTIONCIVILE DECLA RE inop rante la constitution de Nelly LA B BE pou
50. les compl ments nutritionnels qui figure au dossier Jugement n 1 Page n 77 Dans le cadre de l instruction le Cal Mag a galement t examin Le Cal Mag cocktail de vitamine appartenant la Scientologie pr par habituellement par le cuisinier de l tablissement parisien et dont il a t saisi au cours de la perquisition une recette manuscrite de sa composition ainsi qu un chantillon de la solution fabriqu e sur place La recette tant donn e dans les crits de R HUBBARD il est galement possible de le faire soi m me ou de le faire faire en pharmacie Un nouveau rapport d expertise HAE en date du 30 juin 2000 du m me expert Docteur P pin a conclu l absence de toute substance m dicamenteuse ou stup fiante dans le produit Call Mag retrouv qui n est autre que du vinaigre dilu auquel a t ajout du Calcium et du Magn sium Tous les composants du produit sont en vente libre Les seules r serves de l expert quant la nocivit du produit r sident dans le type de consommation pouvant y tre associ Une consommation r guli re et importante en effet chez un adulte sain est d conseiller Elle pourrait aboutir des taux sanguins en Magn sium et Calcium pouvant tre l origine d hypertension de d shydratation et de constipation Doit tre aussi vit e la prise concomitante de vitamine D Au vu de ces investigations et avis d expert les recherches ont port es sur La soci t G am
51. mais avec des r duction de 10 40 qu il tait fabriqu la main que les pi ces venaient de 20 endroits diff rents aux USA que le lieu de fabrication devait tre temp rature et taux d humidit constants avec des filtres pour avoir de l air pur que le transport co tait cher que le prix de fabrication tait de 1031 dollars qu il leur tait vendu 2000 que la r vision tait conseill e mais pas obligatoire et factur e 200 dollars plus 50 de frais que le paroissien le renvoi lui m me que si le paroissien veut souvent en avoir deux F lectrom tre tant un outil clef pour ne pas se permettre de voir sa s ance s arr ter cause d une panne son prix actuel est de 3 500 euros Elle a pr cis qu il s agit d un instrument performant qui a volu avec les progr s lectroniques qu en ce sens il peut tre consid r comme un outil scientifique mais utilis dans le cadre religieux Pour ce qui est du prix des livres elle indique que le livre de dian tique tait 59 euros le broch 129 euros ce qu elle estimait n tre pas un prix sup rieur au march Elle pr cisait que la SEL avait rachet tout le stock des autres glises quand elles ont du cesser de vendre les livres que 15 des articles ont t traduits en fran ais que les livres en anglais se vendaient plus rarement Elle confirmait que le doctrine Jugement n 1 Page n 73 de Ron HUBBARD tait de ne pas descendre le stock en dessous
52. mais indiquait respecter le fait qu il ne soit plus scientologue Il ressortait du courrier de M XY une pr sentation tr s diff rente D350 2 lettre du 8 mai 199 adress e par M XY au centre de Scientologie Conclusions concernant le point No 1 Bien que j prouvais une certaine estime vis vis du personnage que repr sentait D M je ne lui fais plus du tout confiance maintenant car j ai toujours ce sentiment d avoir t abus par un discours bien plus marketing que r ellement tourn vers un r le humaniste et dirig vers l panouissement de l Etre bien qu ayant t audit sur ce sujet ce qui d montre bien la r alit de mes perceptions En toute logique j aurais au moins esp r qu il continue me soutenir comme il le faisait si bien au t l phone au lieu de passer sournoisement des notes au Ca En page 5 de cette m me lettre il est d crit par M X Y comme faisant parte des personnes viter et qui n ont pas un discours ou bien un comportement qui m a sembl cr dible D M affirmait n avoir pas eu acc s son test Jugement n 1 Page n 55 I pr cisait qu il n avait peut tre pas utilis le terme donation mais que les parties civiles savaient qu il s agissait d une religion Il a toujours ni avoir eu contact avec Mme Ma et avoir simplement sign son ch que de remboursement Il a reconnu avoir vendu des ouvrages et cassettes M 950 OOOfrancs dont 32555
53. orienteur et qu il n a eu quasiment aucun contact avec lui que de plus Monsieur XY a galement int gralement rembours des sommes qu il a vers es qu il s est d sist de a constitution de partie civile et bien qu il ait t r guli rement cit par le Parquet en qualit de t moin 1l ne s est pas pr sent l audience Soutenant que M X Y arencontt M V qu alors qu il tait d j dans sa Rose en Scientologie qu il avait manifest sa satisfaction par de multiples ettres de succ s qu il n tait nullement faible ou fragile au moment des versements des sommes d argent et tout fat conscient qu il s agissait d une religion ayant sign plusieurs reprises les formulaires d inscription aux services religieux qu il a continu verser des fonds apr s sa lettre critique du 8 mai 1998 que le test de personnalit n a pas t d terminant pour qu il remette les fonds qu il n a donc pas t tromp et qu il n a subi aucun pr judice elle sollicite la relaxe de ce chef Que sur les faits d escroquerie commis par M V au pr judice de la soci t PA son conseil indique que le tribunal n est saisi par l ordonnance de renvoi que de faits commis dans la p riode situ entre mat et ao t 1998 et avril 1999 p riode laquelle M V n a pas eu fae M A qu ila rencontr apr s cette date Que de plus Monsieur A ne s est jamais constitu partie civile ni en tant que personne physique ni en qua
54. pensons que les conditions d emploi des produits sus mentionn s peuvent s av rer de nature faire courir des risques s rieux la sant des utilisateurs et ce d autant plus que le protocole pr conis par L R HUBBARD ne repose sur aucune base scientifique Et les conclusions du Docteur BORNSTEIN Ind pendamment d une signification spirituelle qui chappe notre analyse on peut raisonnablement penser sur un plan scientifique que le protocole propos n a rien de contraire aux donn es actuelles de la science en mati re d obtenir un bon quilibre sur le plan psychique et somatique Jugement n 1 Page n 76 Le tribunal n a pas se prononcer sur l efficacit ou non de cette proc dure mais de savoir s1 l utilisation des vitamines et plus exactement leurs d livrance ou diffusion faite au cours de ce rundown rentre dans la qualification de l exercice ill gal de la pharmacie Des recherches ont t faites dans le cadre de l instruction sur les vitamines utilis es et c est au vu du r sultat de ces recherches que le Conseil National de l Ordre des Pharmaciens s est constitu partie civile et a t entendu le 3 novembre 2003 Les substances sont celles qui ont t procur es aux plaignants par l interm diaire de la soci t G amp G et celles qu ils pouvaient se procurer plus simplement au si ge m me de l association Elles sont l objet des r quisitions d informer des chefs d exercice ill gal de la m
55. personnalit d pourvus de valeur scientifique et analys s dans la seule perspective de vendre des services ou divers produits pour les persuader faussement que le Centre de Scientologie et les entit s juridiques qui le font fonctionner taient en mesure en ce qui concerne Madame Ma et Monsieur XY d identifier et de r soudre leurs difficult s psychologiques pr tendues ou de favoriser leur panouissement personnel et dans le cas de Monsieur le PDG de la Soci t PA d identifier et de r soudre ses besoins en formation professionnelle et de lui fournir une formation adapt e la gestion d une entreprise Alors que les animateurs du Centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris parmi lesquels figurent ceux de L ASES CC en exer ant une emprise psychologique sur ces adeptes sous couvert de l application de la doctrine scientologique ont eu en l esp ce pour seul but de capter leur fortune et d obtenir ainsi la remise de fonds au pr judice des victimes sus vis es Faits constituant le d lit d escroquerie en bande organis e pr vu et r prim par les articles 313 1 313 2 313 3 313 7 et 313 8 du Code P nal Pagen 13 Jugement n 1 L affaire a t appel e successivement aux audiences du 27 janvier 2009 pour fixation et renvoy e pour examen au fond aux audiences dont les dates suivent lundi 25 mai 2009 13h30 mardi 26 mai 2009 13h30 mercredi 27 mai 2009 13h30
56. plusieurs fois par jour Pour lui le vrai dirigeant de l association est Alain R Il a t examin par les expert psychiatres M ZA GUR Y et Mme ANDRONKOF SANGLADE quiont concluent ainsi Sa cr dulit tait la mesure de ses attentes profondes dans un moment de d stabilisation de remise en cause de qu te de changement de mode de vie Ce n est pas du c t de l intelligence ou de la rationalit qu il faut se tourner pour comprendre l emprise que l Eglise de Scientologie a exerc sur lui mais plut t du c t de l investissement relationnel et affectif Les cons quences de cette exp rience au plan psychologique et psychiatrique ont t marqu es par la honte un intense sentiment de culpabilit un doute accru une aggravation de l isolement et du manque de confiance en lui m me une exp rience de d personnalisation et de d r alisation br ve dans un contexte d puisement une difficult accrue assumer son orientation sexuelle et tre en paix avec lui m me Il convient d indiquer Monsieur Eric XY l int r t d une authentique d marche th rapeutique est la fois pn qu elle tait sous jacente sa recherche et parce qu elle n en est aujourd hui que plus n cessaire encore la suite de cette exp rience malheureuse Les pr venus ont contest galement cette expertise effectu e en 2000 soit tro longtemps apr s les faits pour d montrer un lien entre son tat et son passage la
57. points 2 Soyez tout moment d sireux de contr ler de nouvelles personnes qui entrent dans la boutique 9 Vous devez vouloir tout moment contr ler chaque personne qui entre dans votre bureau jusqu l tape finale de la signature du ch que aider vous pouvez faire entrer de l argent sans vous d carcasser parce qu invariablement vous pourrez leur vendre un service suppl mentaire qu ils prendront maintenant ou plus tard Ayez un appareil facturation dans votre bureau Si ces recommandations ont t contest es par les pr venus pr cisant qu il ne s agit pas d un texte de r f rence de Ron HUBBARD mais d une prose non homologu e d une adepte exer ant en Afrique du Sud il ressort clairement du dossier et des d positions des t moins la barre du courrier de M XY r dig tr s longtemps avant sa plainte qu une pression est exerc e sur les membres actifs de la Scientologie pour que les versements soient effectu s le jeudi avant 14 H que l on fait payer aux nouveaux membres des formations pour les deux voire quatre ann es l avance quitte ce que ceux l s endettent que l on envoie la direction internationnale de l association le chiffre de la semaine que l on f licite les meilleurs vendeurs et recruteurs que cet ensemble de comportement laissent pos que la remise des fonds est loin d tre anecdotique dans le cursus des adeptes Pour s en d fendre les pr venus ont expliqu que non seul
58. poque il avait aussi des activit s au sein de l association ASES au nom de laquelle il a d ailleurs tabli de nombreuses factures Il reconnaissait en particulier avoir t l interlocuteur d Eric XY aid Nathalie OHANA et lui avoir ainsi vendu non seulement pour 250 000 francs 38 002 euros de livres mais encore pour plus de 75 000 francs 11 434 euros de Jugement n 1 Page n 54 cours divers et plus sp cifiquement sa cure de purification au sein de l A S ES C C soit un total de 325584 93francs Il reconnaissait galement avoir eu faire Pierre mais en d pit des remboursements assur s par lui m me en faveur de la soci t PA ila contest conna tre le fat que les importantes d penses de ce dernier taient imput es sur les comptes de la soci t L tude de ses comptes bancaires faisait appara tre des versements en esp ces des d p ts de ch ques nombreux diff rents mouvements de fonds qu il a expliqu comme des transactions d ordre priv tels des achats de v hicule ou pr ts des amis ou membres de la famille L objet social de la SEL tant de diffuser les tests il a pr cis qu il lui arrivait d en envoyer dans les livres command s et a pr cis qu ils taient plac s avec les ouvrages en pr sentation l accueil mais que ce n est pas lui qui les commandait Son pouse tait pr sidente de l association ASES l poque des faits Le 10 juillet 2003 lui a t notifi e une mise
59. pr judice puisqu ils ont t int gralement rembours s des sommes vers es De plus lors de sa rencontre avec JF V Mme Ma tait tr s d termin e dans sa volont de poursuivre puisqu elle tait tr s satisfaite et convaincue des bienfaits que lui avait d ores et d j apport la Scientologie que le 21 ao t 1998 elle signe un formulaire d adh sion en pr sence de Madame Betty KLEIN HINNERBLESSE pour devenir membre actif C est post rieurement l ensemble des versements qu elle a effectu s que cette proposition lui a t faite et que M V n a jamais utilis les tests de personnalit de Mme Ma pour l orienter vers un cursus religieux qu interpr ter les tests de personnalit n entre pas dans les fonctions de conseiller orienteur qu occupait M V que s il a eu le test de Mme Ma entre ses mains en revanche il ne l a jamais utilis Que d autre part Mme Ma n tait pas en tat de faiblesse mais rencontrait des probl mes tr s fr quents et surtout tr s communs et ne peuvent pas justifier une faiblesse psychologique qu elle n tait pas non plus en tat de fatigue physique ayant d une part pris des vacances au milieu de son cursus n a jamais t en arr t de travail et a t per ue par son entourage notamment M SAQUET t moin ayant fait le rundown de purification avec elle comme en pleine forme et heureuse de sa cure Le conseil soutient galement qu elle n a pas subi de pres
60. que M R l tait Paris au moment des faits tait au courant de tout ce qui tait important assistait aux r union du jeudi apr s midi o le point tait fait sur les nouveaux arrivants et les finances de la semaine M R apr cis qu on ne pouvait g rer une structure comprenant 120 permanents omme c tait le cas au CELIBRIT CENTER comme M GONNET g rait une petite structure de 20 membres permanents mais a confirm les affichages de bons r sultats le vendredi apr s le bilan du jeudi ainsi que les envois de t l copies la maison m re Il a pr cis que ce qui l int ressait tait la doctrine Questionn il a pr cis que le fait qu il soit indiqu sur les tests fond s sur des recherches scientifiques n a aucune valeur pour eux que ces tests ont t distribu s des millions d exemplaires et qu il n a jamais demand que cette mention soit port e sur l imprim du test Il a confirm que l glise n tait pas dans sa forme aboutie mais s am liorait sans cesse pour devenir accessible tous Le conseil Dans un premier temps son conseil invoque l article 10 de la D claration des Droits de l Homme et du Citoyen estimant qu il s agit de l un des textes les plus importants en mati re religieuse Nul ne doit tre inqui t pour ses opinions m me religieuses pourvu que leur manifestation ne trouble pas l ordre public tabli par la Loi en d duit que l Etat fran ais doit conserve
61. que chaque personne devait lire le livre avant de faire la cure et aller voir son m decin avec l ouvrage pour que celui ci soit au courant des dosages prescrits Elle a affirm qu aucun m decin n a fat de r serves au sujet des dosages Flle a contest avoir eu connaissance des hallucinations de M XY et certifi que Mme Ma tait tr s satisfaite de sa cure qu elle se sentait l g re ajoutant que c tait bon pour tout le monde Elle a indiqu n avoir jamais observ une fatigue profonde apr s la cure Elle a pr cis que le test n tait pas obligatoire apr s la cure qu il n tait pas fait syst matiquement Elle a confirm qu elle avait bien donn les coordonn es de Mme P Mme Ma en les inscrivant elle m me Elle a contest avoir pr par les doses pour les curistes pr cisant qu ils pr paraient eux m me leurs dose en suivant le livre sachant qu elle ne peut pas interpr ter les critures que s il y a un probl me il faut aller voir un m decin Mme Ma a indiqu l audience qu elle ne se rappelait pas avoir pas t voir le m decin avec le livre et a affirm que les doses de vitamines taient pr par es dans des gobelets par Mme f qui agissait comme accompagnatrice ou conseil Page n 81 Mme Ma a pr cis la barre avoir fait une autre ch que lors la cure de purification l ordre de G amp G remis Aline ou Sabine et qu on lui indiquait le nombre de vitamines prendre
62. que les remises de fonds effectu es par Madame Ma et Monsieur XY ont toutes t caus es par un int r t l gitime I que Madame Ma Monsieur XY et la soci t PA n ont subi aucun De ID et que la n cessaire caract risation de l intention d lictueuse dans e cadre de la commission du d lit d escroquerie fait d faut en l esp ce IV Les tests de personnalit ne peuvent pas tre qualifi s de man uvre frauduleuse l ment constitutif du d lit d escroquerie Le conseil de L ASES entend d montrer que le test de personnalit Oxford Capacity Analysis OC A rev t une valeur scientifique s appuyant sur les analyses faites par diff rents auteurs dont les rapports figurent au dossier Docteur BORNSTEIN Docteur R C BARDEN Madame Gracieuse PAGET BLANC qu il n est pas syst matiquement pass avant l entr e en Scientologie des futurs adeptes d apr s une tude de R gis DERICQUEBOURG ainsi que les t moignages d adeptes que ce test O C A est effectu par les scientologues de bonne foi dans le cadre de leurs parcours religieux et qu il ne peut d s lors constituer un leurre distribu aux nouveaux adeptes dans le but de capter leur fortune que son interpr tation ne consiste pas en une tromperie et n est de toute fa on pas d terminante de la remise des fonds qu en effet l accomplissement et l analyse des tests de personnalit ne sont pas la cause directe de la remise des fonds l ASES CC puisque ces tests sont gra
63. que peut entrainer son utilisation sur la sant Cet arr t apporte galement une pr cision int ressante la DGCCRF n a aucune comp tence pour qualifier un produit de m dicament ou non Son r le se borne accepter la commercialisation des produits Son avis ne lie pas le juge sur la question de la qualification de m dicament Il a t d montr que doses comprises dans vitamines C A B1 B2 B3 B5 B6 prises dans le cadre du programme de purification sont sup rieures aux doses maximales autoris es ce sont des d passements importants les doses tant sup rieures aux doses maximales journali res l arr t sur les compl ments alimentaires ce produits sont tout d abord des compl ments alimentaires non conformes Les experts de l AFSSAPS ont expliqu ensuite que compte tenu de ce dosage ces produits taient de nature modifier notablement des fonctions physiologiques chez l homme en exer ant une action pharmacologique immunologique ou m tabolique scientifiquement constat e C est la d finition du m dicament par fonction issue de la directive de 2004 Les vitamines interviennent dans la synth se des prot ines et des ph nom nes physiologiques Des doses trop importantes peuvent modifier ces fonctions comme par exemple la vitamine D action sur l absorption du calcium une incidence sur troubles r naux calculs vitamine A traite l asth nie fonctionnelle a des cons quences au niveau oculaire Le t mo
64. recueillis sur ce test et d apr s Mme DJEMHAD On recherche ce qui peut ruiner la vie de la personne c est dire ce qui lui g che la vie sachant que le mot ruine vient d une expression anglaise en tout cas ce que la personne cherche r soudre dans sa vie Il a t reproch ce test de syst matiquement pr senter des r sultats n gatifs selon les plaignants de cette affaire cela ressort galement des auditions des plaignants dans les affaires pr c dentes jointes au pr sent dossier Les parties ont transmis diff rents documents laissant penser que le test est la premi re d marche de manipulation Notamment M GONNET t moin ancien scientologue cit par la partie civile a fourni des documents qui ont t traduits et laissent penser que ces tests sont une m thode pour attirer des gens Ayant t cit comme t moin il a confirm son analyse du test et fourni certains documents contest s par la d fense arguant de leur anciennet mais qui sont loquents sur l objectif du test Notamment le document traduit ci dessous Bureau de Communication Ron Hubbard HCO Saint Hill Manor East Grinstead Sussex Lettre Directive HCO du 28 octobre 1960 IMPORTANT SECTION DE PROMOTION DES NOUVEAUX TESTS Depuis un certain temps les orgs utilisent les tests comme m thode de promotion On a constat que c tait une bonne et efficace m thode pour attirer les gens Jugement n 1 Page n 42
65. saisi de ces faits aucune mise en examen n ayant t faite sur cette qualification qu en cons quence 1l convient de relaxer l ensemble des pr venus de ce chef 2 La bande organis e Attendu que la bande organis e est d finie par l article 132 71 du code P nal comme un groupement form ou une entente tablie en vue de la pr paration caract ris par un ou plusieurs faits mat riels d une ou de plusieurs infractions son existence suppose une structure si ce n est permanente du moins stable avec un r partition des r les un minimum de hi rarchie des lieux de rencontre et que chacun des membres ait conscience d appartenir une organisation d y jouer un r le suffisamment long et consistant que le fait qu ils ne se connaissent pas tous est indiff rent d s lors que chacun d eux constituait un rouage essentiel la r alisation de l escroquerie Attendu qu en l esp ce la bande organis e d coule de la mise en place de structures compos es de deux personnes morales anim es par des personnes physiques agissant d apr s un plan concert pour la r alisation d un projet port en commun et visant d marcher une population cibl e des personne physiques atteints d une fragilit psychologique au moins temporaire d cel e au travers un test de personnalit ayant r v l leur ruines pour les conduire selon des m thodes base de pressions psychologiques s appuyant sur des actes mat riels questionnaires test
66. septembre 1997 et avril 1999 Paris et sur le territoire national DECLARE Didier M COUPABLE pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE au pr judice de M XY faits commis entre septembre 1997 et avril 1999 Paris Vu les articles susvis s CONDAMNE Didier M 18 mois d emprisonnement Vu les articles 132 29 132 34 du Code p nal DIT qu il sera sursis totalement l ex cution de cette peine dans les conditions pr vues par ces articles Et aussit t le pr sident suite cette condamnation assortie du sursis simple a donn l avertissement pr vu l article 132 29 du Code p nal au condamn que s il commet une nouvelle infraction il pourra faire l objet d une condamnation qui sera susceptible d entra ner l ex cution de la premi re peine sans confusion avec la seconde et qu il encourra les peines de la r cidive dans les termes des articles 132 9 et 132 10 du Code p nal Vu les articles susvis s CONDAMNE Didier M une amende d lictuelle de VINGT MILLE EUROS 20 000 euros Le pr sident avise le condamn que s il s acquitte du montant de cette amende dans un d lai d un mois compter de la date laquelle cette d cision a t prononc e ce montant sera minor de 20 sans que cette diminution puisse exc der 1500 euros Le pr sident informe le condamn que le paiement de l amende ne fait pas obstacle l exercice des voies de recours Dans le cas d une voi
67. sollicit la r ouverture des d bats en raison de l atteinte faite la pr somption d innocence du fait d une campagne m diatique visant l glise de Scientologie mais aucun l ment nouveau concernant les faits dont le tribunal est saisi n tant intervenu celui ci rejette cette demande sans fondement Il convient d exposer par le pr sent jugement les l ments rassembl s par ces 8 ann es d instruction tout d abord puis les d clarations recueillies l audience les conclusions d pos es puis les motifs du tribunal sur l action publique et l action civile selon le plan suivant PLAN Premi re partie Expos des faits et de la proc dure I EXPOSE DES PLAINTES SUCCESSIVES CHRONOLOGIQUEMENT II L ORGANISATION DE LA SCIENTOLOGIE PARIS A Sa cr ation et sa philosophie B Sa composition associations et soci t s qui la composent son mode de gestion financi re r sultat de l enqu te sur le fonctionnement en FRANCE les associations les soci t s commerciales notamment SEL particularit s constat s C Ses activit s statuts locaux perquisition personnel r le des pr venus organigramme salari s et membres actifs revenus objet social Moyens d action d apr s les statuts et expertises effectu es D taillant plus particuli rement le test la proc dure de purification l lectrom tre les dossiers les sommes vers es moyen de paiement et remboursements M
68. tenu des relaxes intervenues concernant les faits commis au pr judice de M XY M A et la soci t PA de l anciennet des faits et de l absence d ant c dents judiciaires il convient d assortir la peine d emprisonnement du sursis simple Jugement n 1 Pagen 101 Jugement n 1 Didier M Attendu qu en ce qui concerne M M compte tenu de son r le moteur dans la participation aux faits dont a t victime M X Y de son r le essentiel proche de la gestion de fait dans la librairie de la Scientologie de l importance et multiplicit des sommes remises dans un d lai bref de l int r t personnel qu il en a per u tant r mun r uniquement au pourcentage r v lent un comportement particuli rement dangereux il doit tre condamn une peine de 18 mois d emprisonnement et une amende de 20000 euros mais compte tenu des relaxes intervenues concernant les faits commis au pr judice de Mme Ma M A etla soci t PA de l anciennet des faits et de l absence d ant c dents judiciaires il convient d assortir la peine d emprisonnement du sursis simple Alain R Attendu qu en ce qui concerne M R compte tenu de son r le minemment influent dans la Scientologie fran aise depuis 30 ans de son statut de g rant de fat de l ASES de directeur g n ral de l association de son aura vidente sur l ensemble des adeptes de sa connaissance certaine des faits et encouragements donn s aux membres pr
69. toujours du stock m me si les pr c dents ne sont pas vendus des probl mes bancaires le service pr vention des fraudes et du blanchiment du Cr dit Lyonnais avait fait part des difficult s rencontr es dans l utilisation du terminal des cartes bancaires au sein de la soci t en mai 1999 apr s le constat d une augmentation importante des encaissements des factures cartes bleues sur le compte de la librairie du 17eme arrondissement en m me temps que du refus de certaines factures contest es par les porteurs et de tentatives de facturations forc es A l poque la g rante tait intervenue pour expliquer que ces agissements avaient t le fat d un employ ind licat Aucune pr cision sur ce sujet n a t donn e ni au cours de l instruction ni l audience Il ressort de l enqu te un certain flou sur les relations comptables entre les deux entit s Des m canismes de compensation entre l ASES Et SEL une refacturation de la Sari S E L principal fournisseur de l A S E S C C celle ci pour l ann e 1999 de tr s importantes prestations de t l phonie et de location de meubles Une facturation de sous location par ASES SEL de surfaces inutiles Ainsi par exemple les locaux de la rue Legendre sont lou s par la Sari S E L aux soci t s SORB A et P ARISORB A pour des loyers annuels et diverses charges qui ont atteint en 1998 les sommes respectives de 1 305 280 francs 198 989 euros et de 1 355 424 francs 206 633
70. tous deux par les scientologues d outils religieux sont entour s de qualificatifs pseudo scientifiques tant dans les ouvrages de Ron HUBBARD que les magazines ou t moignages d adeptes renfor ant ainsi la croyance des nouveaux scientologues de leur caract re scientifique initi par le test Attendu en effet que l lectrom tre outil religieux destin localiser les zones de d tresses et de tourments spirituels appel s aussi ruines par les scientologues dont il a t dit qu il sert d cran pour voir ce qui se passe au niveau du mental cf MME DESCAMP qu il a t d velopp partir de connaissance SOC IQ UE MORE Qu il est indiqu dans le magazine ETERNITE cet instrument donne l homme son premier regard per ant dans la t te et le coeur de ses semblables et dans l ouvrage de Ron HUBB ARD La pratique de la Scientologie l lectrom tre mesure l tat mental ou son changement que le mode d emploi de l appareil affirme l lectrom tre clipse l invention du microscope que les experts cit s par la d fense tentant de d montrer au tribunal l efficacit de l appareil ont conclu que cet appareil avait un effet lectromagn tique certain tout en reconnaissant pour le Docteur RIPOCHE que son tude ne pouvait tre qualifi e de scientifique ayant t pratiqu e sur 8 sujets et pour le Docteur DENIS LAROQUE que le mode d emploi comporte un m lange de technique et de 2m philosophie qui l ont b
71. 1 50 francs la SEL mais n avoir pas pr t attention au fat qu il payait avec des ch ques de soci t a pr cis que celui ci voulait tous les ouvrages et quand lui a su qu il s agissait de ch ques de soci t a propos le remboursement des commissions per ues Il a affirm qu il n avait jamais eu d intention frauduleuse qu il tait heureux comme scientologue depuis 15 ans Il a pr cis avoir lui m me fait les test et t surpris de l exactitude de la courbe Il a indiqu ne pas conna tre l ouvrage sur l interpr tation des test alors que M R et Mme DE HENNING son pouse ont dit qu il existait sans pour autant le produire aux d bats L audience A l audience en ce qui concerne Mme Ma M M a confirm n avoir pas eu de contact avec elle et l avoir simplement a vu au centre En ce qui concerne M XY il a indiqu lui avoir t l phon deux fois sa demande sur son lieu de travail et lui avoir lu deux textes de R HUBBARD mais a contest tout harc lement affirmant que M X Y tait tr s r fl chi ne s est pas inscrit tout de suite aux diff rents services prenait du recul mais voulait aller vite dans sa progression en Scientologie il a pr cis qu il ne connaissait pas ses ressources qu il savait qu il avait eu un m contentement qu il avait crit ce propos une lettre a l aum nier qu il avait pens que tout tait rentr dans l ordre ra avait fait d autres auditions apr s 11 a affirm
72. 31 7 du Code P nal 4 Jean Fran ois V avoir Paris entre mai et ao t 1998 et en avril 1999 particip aux faits d escroquerie en bande organis e commis au pr judice de Madame Aude Claire Ma de Monsieur Eric XY et de la Soci t PA Pagen 15 Les dites escroqueries ayant consist tromper les victimes l aide de manoeuvres frauduleuses en recourant syst matiquement des tests de personnalit d pourvus de valeur scientifique et analys s dans la seule perspective de vendre des services ou divers produits pour les persuader faussement que le Centre de Scientologie et les entit s juridiques qui le font fonctionner taient en mesure en ce qui concerne Madame Ma et Monsieur XY d identifier et de r soudre leurs difficult s psychologiques pr tendues ou de favoriser leur panouissement personnel et dans le cas de Monsieur le PDG de la Soci t PA d identifier et de r soudre ses besoins en formation professionnelle et de lui fournir une formation adapt e la gestion d une entreprise Alors que les animateurs du Centre de S du 69 rue Legendre Paris et des entit s juridiques qui le font fonctionner en exer ant une emprise psychologique sur ces adeptes sous couvert de l application de la doctrine scientologique ont eu en l esp ce pour seul but de capter leur fortune et d obtenir ainsi la remise de fonds au pr judice des victimes susvis es Faits constituant le d lit d escro
73. 50 euros par produit et par infraction constat e compter du jugement intervenir sur le fondement de l article 10 alin a 2 de la loi n 77 771 du 12 juillet 1977 d ordonner la destruction aux frais solidaires de Aline f Marie Anne P Sabine J et Alain R des m dicaments objets de la pr vention sous astreinte de 150 euros par produit et par infraction constat e compter du jugement intervenir sur le fondement de l article 10 alin a 2 de la loin 77 771 du 12 juillet 1977 d ordonner aux frais solidaires des pr venus la publication du dispositif du jugement intervenir dans Le Quotidien des Pharmaciens et dans un quotidien national large diffusion comme Le Monde ou tout autre p riodique qu il plaira au Tribunal dans la limite d un montant de 8 000 euros H T par publication sur le fondement de l article 10 alin a 2 de la loi n 77 771 du 12 juillet 1977 d ordonner l ex cution provisoire sur les int r ts civils du jugement intervenir la condamnation solidaire de Aline f Marie Anne P Sabine J et Alain R lui payer la somme de 15 000 euros en application des dispositions de l article 475 1 du Code de proc dure p nale de mettre les entiers d pens la charge des pr venus L Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Individu victimes de sectes U N A D F repr sent e l audience par Catherine PICARD pr sidente se constitue partie civile par voie d
74. 9 13h30 le tribunal a inform les parties pr sentes ou r guli rement repr sent es que le jugement serait prononc E 27 Octobre 2009 I0hOO Par t l copie en date du 18 septembre 2009 Me Patrick MAISONNEUVE avocat du barreau de Paris conseil de l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Center fait parvenir une note en d lib r et des annexes demandant la r ouverture des d bats Par courrier en date du 21 septembre 2009 Me Olivier MORICE avocat du barreau de Paris conseil de Aude Claire Ma Nelly LABBE pouse REZIGA et de l Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Individu victimes de sectes U N A D F I repr sent e l audience par Catherine PICARD pr sidente parties civiles sollicite du Tribunal qu il rejette cette demande de r ouverture des d bats Par courrier en date du 23 septembre 2009 Me STREIFF avocat du barreau de PARIS conseil de Sabine J pouse AMACICER pr cise que sa cliente s associe pleinement aux termes de la note en d lib r de Me Patrick MAISONNEUVE Par t l copie en date du 23 septembre Me Fran ois JACQUOT avocat du barreau de Paris conseil de Alain R pr cise au Tribunal que son client s associe la demande r ouverture des d bats Par t l copie en date du 30 septembre 2009 Me Virginie BENMA YOR avocat du barreau de Paris conseil de Jean Fran ois V informe le Tribunal qu elle ne s oppose pas la demande
75. ARD qu il n tait qu un coordinateur ce qui est confirm par les membres sans que ses taches exactes puissent tre d finies Il tait cependant consid r par les plaignants comme ayant un r le important Il revendique la direction des activit s religieuses que Mme J a t d crite par les autres membres entendus comme celle qui avait pris la charge de restructurer l association apa la liquidation de la pr c dente ancienne pr sidente elle tait responsable de l enseignement de la T sur l organigramme elle appara t comme directeur de l inscription du public que Mme M de HENING tait au moment des faits la pr sidente de l association que le bureau de l association comprenait sa tr sori re Mme MOREAU et son secr taire Monsieur HADIDA beau fr re de Didier M Les permanents interrog s ont expliqu que l association comptait quatre superviseurs des officiers d thique un chapelain une attach e juridique salari e une r ceptionniste qui g rait galement le d pouillement des tests de personnalit et des auditeurs en nombre ind termin puisque tous les scientologues pouvaient avoir acc s ces fonctions lorsqu ils avaient atteint un niveau minimal dans la hi rarchie Il existe donc un contraste important entre le tableau qui parait extr mement administratif et l organisation d crite par la pr sidente de l association comme une sorte d autogestion o les grades spirituels seraient sans incide
76. GANISEE au pr judice de M A et de la Soci t PA faits commis entre septembre 1997 et octobre 1999 Paris Jugement n 1 Page n 109 DECLARE L ASES CC L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC COUPABLE pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE au pr judice de Mme Ma et M XY faits commis entre septembre 1997 et octobre 1999 Paris et sur le territoire national Vu les articles susvis s CONDAMNE L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC une amende d lictuelle de QUATRE CENTS MILLE EUROS 400 000 euros Le pr sident avise le condamn que s il s acquitte du montant de cette amende dans un d lai d un mois compter de la date laquelle cette d cision a t prononc e ce montant sera minor de 20 sans que cette diminution puisse exc der 1500 euros Le pr sident informe le condamn que le paiement de l amende ne fait pas obstacle l exercice des voies de recours Dans le cas d une voie de recours contre les dispositions p nales il appartient l int ress de demander la restitution des sommes vers es DECLARE la SARL Scientologie Espace Librairie NON COUPABLE et la RELAXE des fins de la poursuite pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE au pr judice de M A et de la Soci t PA faits commis entre septembre 1997 et octobre 1999 Paris DECLARE SARL Scientologie Espace Librairie COU
77. GIE CC Attendu que si les faits sont particuli rement graves et qu ils ont fortement troubl l ordre public ils sont cependant tr s anciens datant de dix ann es compte tenu des non lieu du d c s d un pr venu et des relaxes intervenues ils ont t commis au pr judice de deux victimes dont une seule est ce jour partie civile en raison du d sistement de l autre que le repr sentant de la personne morale tout comme M a invoqu une volution dans la pratique des m thodes de Scientologie par rapport aux nouveaux adeptes vers un soucis de meilleure information de ceux ci remise de document explicatif et en veillant une meilleure formation des conseillers qu il n appara t plus la mention fond sur des recherches scientifiques sur le test de personnalit que depuis le d but du proc s dont le retentissement a t fot m diatis aucun plaignant ne s est manifest aupr s du parquet que la poursuite de l activit peut se faire dans le cadre des r gles l gales en s effor ant plus de vigilance et en clarifiant et assouplissant les r gles de remboursement Attendu que le minist re public a requis la dissolution de l association qui n est plus possible juridiquement en vertu de l application de la loi du 12 mai 2009 supprimant le renvoi la p nalit de l article 131 39 1 en mati re d escroquerie qu une interdiction d exercer risquerait d engendrer la continuation des activit s en dehors de toute structur
78. IE CC et celui de la S A R L Scientologie Espace Librairie pour une dur e de 2 mois DECLARE Sabine J NON COUPABLEetla RELA XE des fins de la poursuite pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE au pr judice de M A et de la Soci t PA faits commis entre septembre 1997 et octobre 1999 Paris DECLARE Sabine J COUPABLE pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE au pr judice de Mme Ma et M XY faits commis entre septembre 1997 et octobre 1999 Paris et sur le territoire national complicit de EXERCICEILLEGAL DE LA PHARMACIE faits commis entre septembre 1997 et octobre 1999 Paris et sur le territoire national Vu les articles susvis s CONDAMNE Sabine J 10 mois d emprisonnement Vu les articles 132 29 132 34 du Code p nal DIT qu il sera sursis totalement l ex cution de cette peine dans les conditions pr vues par ces articles Pagen 111 Et aussit t le pr sident suite cette condamnation assortie du sursis simple a donn l avertissement pr vu l article 132 29 du Code p nal la condamn e que si elle commet une nouvelle infraction elle pourra faire l objet d une condamnation qui sera susceptible d entra ner l ex cution de la premi re peine sans confusion avec la seconde et qu elle encourra les peines de la r cidive dans les termes des articles 132 9 et 132 10 du Code p nal Vu les articles susvis s C
79. La base de la proc dure de test est a d amener la personne passer un test et b faire entrer la personne afin qu elle soit valu e A partir de l la personne ach te le suivi et la formation tels que vendus par PrR en m me temps que l valuation est r alis e m D autre part le personnel PrR value les tests pour la vente afin que la personne ach te plus de suivi ou de formation D un point de vue doctrinal les tests sont gratuits UTILISATION DES TESTS L valuation des tests doit tre positive avis e et tr s directe Un valuateur doit conna tre tous les HCOB quant l valuation des tests Des remarques comme la Scientologie peut am liorer telle ou telle caract ristique ou une v rification peut rem dier cela ou le traitement peut changer cela ou une formation peut stabiliser cela doivent tre utilis es r p titivement lors de l valuation aux fins d empi tement Un valuateur fut peut deviner des choses comme un conflit familial un probl me de biens mat riels plus s rement qu une diseuse de bonne aventure L valuation par tests c est la boule de cristal moderne Nous sommes dans une re o nous devons trouver et vendre les choses les objets les r alit s de la Scientologie Nous profiterons plein de la superstition des gens au niveau de la pr diction Avec des tests et essais techniques pr cis nous pouvons modifier toutes les lign
80. Minist re Public c L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC SARL Scientologie Espace Librairie JACQUART et autres R publique fran aise Au nom du Peuple fran ais Tribunal de Grande Instance de Paris CECI N EST PAS LA COPIE CONFORME DUJUGEMENT 12eme chambre 1 N d affaire 9835623114 Jugement du 27 octobre 2009 n NATURE DES INFRACTIONS ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE TRIBUNAL SAISI P A R Ordonnance de renvoi du juge d instruction en date du 08 septembre 2008 suivie d une citation remise personne le 30 janvier 2009 PERSONNE POURSUIVIE Nom L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISEDE SCIENTOLOGIE CC Domicile 69 rue Legendre 75017 PARIS Ant c dents judiciaires pas de condamnation au casier judiciaire Comparution comparant aux audiences du 25 mai 26 mai 27 mai 02 juin 03 juin 08 juin matin 08 juin apr s midi 09 juin 10 juin 15 juin 16 juin et 17 juin en la personne de Eric ROUX muni d un pouvoir de repr sentation fourni par Rh a De HENNING MICHAUX Pr sident et repr sentant l gal de l Association pr sent l audience du 25 mai 2009 assist de Me Patrick MAISONNEUVE et Me Nad ge PAIN avocats du barreau de Paris toque D 1568 d posant des conclusions aux fins de relaxe vis es par le Pr sident et le greffier l audience du 16 juin 2009 NATURE DES INFRACTIONS ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE TRIBUNAL SAISI P AR Ordonnance de
81. ONDAMNE Sabine J une amende d lictuelle de CINQ MILLE EUROS 5 000 euros Le pr sident avise la condamn e que si elle s acquitte du montant de cette amende dans un d lai d un mois compter de la date laquelle cette d cision a t prononc e ce montant sera minor de 20 sans que cette diminution puisse exc der 1500 euros Le pr sident informe la condamn e que le paiement de l amende ne fait pas obstacle l exercice des voies de recours Dans le cas d une voie de recours contre les dispositions p nales il appartient l int ress e de demander la restitution des sommes vers es DECLARE Jean Fran ois V NONCOUPABLEetleRELAXE des fins de la poursuite pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE au pr judice de M A de la Soci t PA etde M XY faits commis entre mai et ao t 1998 et en avril 1999 Paris DECLARE Jean Fran ois V COUPABLE pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE au pr judice de Mme Ma faits commis entre mai et ao t 1998 et avril 1999 Paris et sur le territoire national Vu les articles susvis s CONDAMNE Jean Fran ois V 18 niois d emprisonnement Vu les articles 132 29 132 34 du Code p nal DIT qu il sera sursis totalement l ex cution de cette peine dans les conditions pr vues par ces articles Et aussit t le pr sident suite cette condamnation assortie du sursis simple a donn l avertis
82. PABLE pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDEORGANISEE au pr judice de Mme Ma et M XY fats commis entre septembre 1997 et octobre 1999 Paris et sur le territoire national Vu les articles susvis s CONDAMNE la SARL Scientologie Espace Librairie une amende d lictuelle de DEUX CENTS MILLE EUROS 200 000 euros Le pr sident avise le condamn que s il s acquitte du montant de cette amende dans un d lai d un mois compter de la date laquelle cette d cision a t prononc e ce montant sera minor de 20 sans que cette diminution puisse exc der 1500 euros Le pr sident informe le condamn que le paiement de l amende ne fait pas obstacle l exercice des voies de recours Dans le cas d une voie de recours contre les dispositions p nales il appartient l int ress de demander la restitution des sommes vers es Jugement n 1 Page n 110 Jugement n 1 Vu l article 131 11 du Code p nal ORDONNE l gard de L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC L ASES CC et de la S A R L Scientologie Espace Librairie la PUBLICATION DU DISPOSITIF DU JUGEMENT ses frais apr s cancellation du nom des victimes dans les journaux suivants Le Parisien Le Figaro Le Monde Lib ration Ouest France Herald Tribune Time Magazine ainsi que sur le site internet de ces journaux celui de L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOG
83. Paris sous le couvert de cours de formation Suite la d mission de son expert comptable Pierre A aurait fait appel un nouvel expert comptable Monsieur Philippe MARTY de la Soci t Europ enne d Expertise SEE situ e Montpellier r put lui m me tr s proche de la Scientologie ce qui a t ensuite v rifi Peu apr s l ouverture de cette information judiciaire les 24 janvier et 7 f vrier 2000 le parquet de Quimper 29 a saisi le parquet de Paris d une plainte d pos e le 15 d cembre 1999 contre la Scientologie par Monsieur Yves A pour des faits d extorsion commis au pr judice de son fi re Pierre emp ch selon lui de d poser plainte du fait des manipulations dont il tait l objet Un courrier parlementaire manant de Monsieur Jacques G U Y AR D d put de l Essonne lui m me saisi par des membres du conseil d administration de la SA PA ci faisant tat des m mes inqui tudes a t galement transmis au parquet de Paris Dans son courrier Monsieur Yves a expliqu que son fi re s tait en effet investi durant les ann es 1996 1999 dans la Scientologie au point de mettre en p ril le budget de sa famille mais galement de son entreprise Son pouse par Jugement n 1 Page n 29 ailleurs administrateur et employ e de la SA PA s tait rendue compte des malversations dans les comptes sociaux destin es financer des prestations de la Scientologie Au 30 juin 1999 les sommes support es
84. ait les tests contribu financi rement utilis l lectrom tre 10000 heures affirmant que sa relation n cessite un chemin de spiritualit dans la v rit et l honn tet Sur ses fonctions il a confirm n tre qu un coordinateur des activit s eccl siastiques que directeur g n ral est une mauvaise traduction que l organigramme est transversal qu il y a 6 divisions que chaque permanent a les crits de Ron HUBBARD et s y r f re Son r le est de mettre l glise disposition des paroissiens Sur le test 1l a expliqu qu ils taient dispos s l entr e du Centre se passaient dans l ordinateur avec le m me logiciel pour tout le monde qu ils n taient pas truqu s que ce qui est int ressant c est la discussion qui va s tablir avec celui qui fait le test Interrog sur le bulletin de 1960 dont il a t donn lecture il a indiquer que le mot attirer a t mal interpr t Il a pr cis que les tests ne sont pas utilis es syst matiquement qu on en fait un au moment de la cure de spiritualit ou pour s assurer que tout va bien qu on peut continuer que si l on ne peut pas se passer de l lectrom tre on peut se passer de test Il a affirm que le test n est pas fait pour orienter les gens que pour le nouvel arrivant c est une photo de sa spiritualit que cela n est pas d terminant mais une simple base de d part Jugement n 1 Page n 60 Il a indiqu que les entr es d argent s
85. alit deux reprises avoir effectu la cure de purification avoir t auditionn avec l lectrom tre avoir t mis dans une situation financi re telle qu il a du sollicit aupr s de l association un remboursement un moment o il tait confront la vente de son logement remboursement qui lui avait alors t refus 11 a pr cis qu il lui a galement t demand ce moment de signer un courrier de renonciation toute demande de remboursement ainsi qu un engagement ne pas avoir de relation sexuelle pendant les p riodes d audition tant pr cis que M X Y a indiqu avoir au cours des auditions fait beaucoup de confidences sur ses orientations homo sexuelles sur lesquelles on le faisait culpabiliser Les pr venus n ont pas contest le contact qu ils ont eu les sommes vers es mais ont indiqu avoir t surpris de sa plainte dans la mesure o M XY paraissait heureux de sa progression en Scientologie l appui de leur dires ils ont produit les lettres de succ s crites par M XY apr s les s ances d audition ils ont contest tout harc lement et maintenu que les importantes sommes vers es taient des dons R entendu sur les lettres de succ s M XY a expliqu comme Mme Ma qu on les lui faisait crire de fa on obligatoire parfois apr s des heures d auditions qu il ne pouvait partir sans les avoir crites et qu on lui demandait Jugement n 1 Page n 31 parfois
86. ames Ma et REZIGA ainsi que le Conseil National de l Ordre des Pharmaciens r guli rement constitu s restaient parties civiles au jour de l ouverture des d bats les autres plaignants s tant d sist s de leur plainte au cours de la proc dure le dernier Monsieur XY par courrier re u le 18 d cembre 2007 L Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Individu victimes de sectes U N A D F I s est constitu e partie civile l audience le 25 mai 2009 ce qui a fait l objet de d p ts de conclusions en irrecevabilit de constitution de partie civile qui ont t jointes au fond L instruction a dur 8 ans le procureur de la R publique a rendu un r quisitoire de non lieu le 04 septembre 2006 et le tribunal a t saisi par une ordonnance non conforme du juge d instruction en date du 08 septembre 2008 Les d bats se sont d roul s en continuation sur 11 audiences du 25 mai 2009 au 17 juin 2009 au cours desquelles les parties civiles pr venus et t moins cit s par les parties civiles ceux cit s par le minist re public ainsi que ceux cit s par la d fense ont t entendus la parole a t donn e aux conseils des parties civiles aux repr sentants du minist re public et la d fense les pr venus ont eu la parole en dernier Jugement n 1 Page n 23 Jugement n Le 18 septembre 2008 le conseil de L Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie CC L ASES CC a
87. ar Ron HUBBARD a obtenu le remboursement de la totalit des sommes dont il avait fait donation l Eglise que le caract re imp ratif de l application de ce principe de remboursement est d ailleurs mentionn dans les statuts de l Eglise de Scientologie Et que concernant sp cifiquement Monsieur Didier M il expose que le tribunal ne pourra que constater que Monsieur Eric XY a t int gralement rembours et n a donc pas subi de pr judice il n est d ailleurs pas partie civile qu il en est de m me concernant la soci t PA qui a t totalement rembours e et qui ne s est d ailleurs jamais constitu e partie civile qu en l absence de pr judice l un des l ments constitutifs de l infraction fait d faut et celle ci ne peut tre caract ris e Vencontre de Monsieur Didier M qui ne pourra qu tre relax de ce chef Son conseil invoque galement l absence d intention frauduleuse la foi de Monsieur Didier M tant exclusive de la mauvaise foi coupable qu ainsi en l absence d l ment intentionnel le d lit d escroquerie ne peut tre caract ris l encontre de Monsieur Didier M Jugement n 1 Page n 57 D autre part son conseil pr cise que le d lit ne peut tre caract ris dans la mesure ou Monsieur Didier M n a jamais fat pass de test Monsieur XY pas plus qu il ne les a analys Monsieur Eric XY ne s est jamais plaint concernant Monsieur Didier M d autres agissements que de pr te
88. au Centre de Dian tique 69 rue Legendre Paris 17 arrondissement Ces tests sont distribu s dans les boites aux lettres ou la sortie du m tro Jugement n 1 Page n 41 Les plaignants ont tous indiqu avoir effectu ce test au moins une fois voire plusieurs fois leur test n a toutefois pas t retrouv dans leurs dossiers Les pr venus ont tous indiqu avoir fait eux m me ce test et en ont relativis la port e Les questions se sont pos es de savoir de quelle fa on a t con u ce test et comment il est exploit Ainsi il est ressorti des auditions et documents soumis que ce test tait con u depuis 1954 qu il tait analys par l ordinateur qui sort une courbe qui permet d indiquer les points positifs de la personnalit et les points n gatifs les r sultats sont int gr s dans un ordinateur dot d un logiciel calculateur qu il en ressort un graphique qui met en vidence dix aspects de la personnalit suivant le dessin figurant sur la c te D69 1 La courbe analyse les diff rents traits de personnalit selon les dix points suivants Stabilit bonheur calme certitude activit ou dynamisme capable traduction du mot anglais agressive ce qui implique tre ouvert tre direct responsabilit estimation correcte voir si la personne est capable d valuer correctement une situation appr cie les autres communication De nombreux t moignages ont t
89. aux arrivants Il a rappel que chaque adepte signait des formulaires religieux lus et expliqu s par des membres actifs qu ainsi chacun tait inform des modalit s de fonctionnement En ce qui concerne les paiement l avance des contributions il a affirm comptes l appui que les scientologues n taient pas pouss acheter l avance mais que certains payaient au fur et mesure et parfois ont fait des services cr dit Il indiquait les paroissiens ne cachaient pas leur contribution qu ils faisaient parce u ils avaient envie de progresser que lui m me avait du d penser 50000 francs dns les deux semaines o 1l est arriv que a va revenir moins cher aux gens de payer l avance Il a pr cis qu en calculant 12 000 000 francs de revenus divis par 2000 personnes qui passent a faisait 1000 euros en moyenne de contribution vers e par an qui permettait de tout financer Interrog sur le syst me de calcul des allocations vers es aux membres actifs il a confirm que celles ci taient calcul es en fonction des prestations de leur anciennet niveau de formation et des rentr es d argent maiscompte tenu du fait qu il touchait une allocation de 500 euros par mois pour 40 heures de travail on ne pouvait pas le soup onner d tre motiv par l argent En ce qui concerne les remboursements 1l a affirm que celui qui voulait arr ter la Scientologie obtenait la demande son remboursement qu
90. blaient pas affich s ils figuraient sur l ordinateur et ont t produits en fin d instruction dans le magazine l Eternit dans lequel figure une page intitul e tarif des donations Les plaignants ont maintenu qu ils n avaient pas conscience de faire des dons d ailleurs le terme de donation ne figure que sur certaines factures Vu le montant des tarifs des donations la question s est pos e de savoir s il existait des adeptes d munis M PA UPER a indiqu qu il en avait vu 5 0u 6en 11 ans mais qu il ne pouvait avoir acc s certaine pratique comme la purification qualifi e pourtant par Mme f de premi re tape dans la progression spirituelle Il convient de pr ciser que certaines formations deviennent gratuites pour les membres actifs ce qui avait incit Mme Ma envisager de quitter son emploi dans un h tel pour travailler pour la Scientologie Moyens de paiement Compte tenu de l importance des sommes certains plaignants ont du faire appel des pr ts des recherches ont t faites aupr s des organismes de paiements pour v rifier la fa on dont les sommes ont t emprunt es les plaignants indiquant qu on les avait dirig s vers des organismes de cr dits Aucune complicit directe n a t d montr e l interlocuteur de Mme Ma n ayant pu tre identifi pr cis ment M XY et Mme Ma ont voqu les pressions pour payer l avance les prestations en voquant des augmentations pr
91. bunal consid rant qu les scientologues passent eux m mes le test de personnalit eu gard sa valeur dans la pratique religieuse des scientologues conduit exclure que le Tribunal puisse retenir cela comme une man uvre dolosive volontaire et consciente l gard d autrui S appuyant sur le r quisitoire de non lieu le conseil de la SEL affirme que Messieurs M et V ont fait tat d une d marche mue par leur seule conviction religieuse sans qu il ait t tabli qu ils aient recherch un profit particulier et personnel qu en cons quence l l ment intentionnel fait d faut Il conclu qu il convient de relaxer purement et simplement la S ARL SEL des fins de la poursuite IV SUR L EXERCICE ILLEGAL DE LA PHARMACIE L utilisation des vitamines mise en cause a t faite dans le cadre de la proc dure de purification dite rundown de purification Le dossier comporte de nombreux crits sur cette proc dure destin e avoir un corps pur esprit clair selon un des ouvrages de Ron HUBBARD Il ressort du dossier que la cure de purification tait une tape essentielle dans le cursus des scientologues les pr venus comme les plaignants et t moins scientologues entendus la barre ont tous effectu cette cure dont le contenu est d fini dans l ouvrage de R HUBB ARD un corps pur un esprit clair l objectif de la cure teint de se d barrasser des toxines qui encombrent le corps et emp cherait d avoir l esprit en
92. c dure destin e avoir un corps pur esprit clair selon un des ouvrages de Ron HUBBARD Il ressort du dossier que la cure de purification tait une tape essentielle dans le cursus des scientologues les pr venus comme les plaignants et t moins scientologues entendus la barre ont tous effectu cette cure dont le contenu est d fini dans l ouvrage de R HUBB ARD un corps pur un esprit clair l objectif de la cure tant de se d barrasser des toxines qui encombrent le corps et emp cherait d avoir l esprit en tat de progresser spirituellement La cure consiste alterner course pied sauna douches au minimum 5h par jour le tout associ la prise de Calmag cocktail de vinaigre magn sium et calcium des vitamines dont la nyiacine pendant 15 jours sous r serve de production d un certificat m dical et de n tre pas enceinte ni pendant l allaitement d un enfant Beaucoup d adeptes ont indiqu que la cure leur avait fait beaucoup de bien certains ont voqu une grande fatigue provoquant des d lires des malaises voire des hallucinations Nombreux avis d experts ont t sollicit s sur cette cure nombreux documents ont t transmis par les parties et joints au dossier ils sont parfois contradictoires nous retiendrons l expertise jointe au dossier faite par les Professeurs VIALA et CRISTAU en 1992 dans le cadre d un autre dossier dont les conclusions indiquent En dehors de toute autre consid ration nous
93. cascades de mots cr ant la confusion et oppression courriers de relance pression sur la n cessit de remettre les sommes avant le jeudi 14H avec le pr texte de l augmentation prochaine des services qui est encore un argument fallacieux puisqu il a t constat l audience que non seulement les tarifs augmentaient rarement mais que de surcro t le tarif plein n tait jamais pratiqu qu en cons quence l urgence du paiement n tait qu une n cessit financi re pour l association fran aise comptable vis vis de la maison m re et pour M V dont les allocations taient proportionn e aux sommes vers es par les personnes recrut es dans le mois Jugement n 1 Page n 93 Jugement n 1 Attendu quesiM V pr tend avoir lui aussi remis des sommes importantes son glise sans pour autant estim avoir t victime d escroquerie il convient de constater que ses remises se sont tal es sur 20 ans et sont sans commune mesure avec Mme Ma qui a du remettre les sommes dans un d lai de quelques mois sans commune mesure avec la moyenne des sommes remises par les adeptes venus t moigner la barre que M V a beau tenter de persuader le tribunal que les m thodes qu il a utilis appel e hard sell signifierait comprendre ce que veut la personne et comment d terminer le service qui lui correspond le mieux et l aider y arriver il ne saurait tromper le tribunal sur la r alit de la pression
94. ce chef Mme A f et Mme M A P ainsi que M A R et Mme S J il a t d battu le 2 juin sp cifiquement de ce probl me dont il sera fait tat dans le chapitre exercice ill gal de la pharmacie ELECTROMETRE Les statuts de l association pr voyait dans ses moyens d action des auditions avec lectrom tre Cet instrument est d crit dans la pratique de la Scientologie ouvrage remis par les parties au dossier comme un l ment religieux pour aider l auditeur et le pr clair localiser les zones de d tresses et de tourments spirituels appel s aussi ruines par les scientologues entendus dans cette affaire La publicit qui figure dans le magazine de la Scientologie L ETERNITE D 1821 cite L Ron HUBBARD cet instrum nt donne l homme son premier regard per ant dans la t te et le coeur de ses semblables Il est conseill en g n ral d en acheter 2 pour en avoir un de rechange Ces lectrom tres ont t vendus aux plaignants pour une somme variable de 19708 francs pour M XY 30000 francs pour Mme Ma leur tant pr sent s comme ayant un caract re scientifique Dans le magazine L ETERNITE il est propos au prix de 4847 euros en 2004 Des expertises de P lectrom tre faites dans les dossiers pr c dents ont t joints la proc dure dans le dossier SUISSE par M OFFNER assistant technique et M BRUN ing nieur qui indiquent Si l lectrom tre HU B B A R D professionnel est bien un ap
95. chef d exercice ill gal de la pharmacie Paris pour avoir mis disposition Mme Ma en ao t 1998 les produits li s sa cure de purification Elle a contest les faits Si elle a reconnu avoir expliqu Aude Claire Ma comment prendre des vitamines elle a pr cis que c tait dans le cadre de la proc dure de purification dont elle est responsable au sein de l association et qui est une pratique religieuse comparable au je ne dans les autres religions donc qu elle n a fait que renvoy Mme Ma aux critures de Ron HUBBARD ce sujet en affirmant que le principe fondamental de la Scientologie est que nous n avons pas faire d interpr tation de ce qui est crit dans les livres de Scientologie Elle a reconnu avoir crit Mme Ma les coordonn es de Mme P ASTUREL pour qu elle puisse commander les vitamines mais a sp cifi qu elle l avait fait la demande de celle ci qu elle pouvait tout aussi bien les acheter en pharmacie qu elle lui a donn cette adresse par commodit comme elle aurait donn l adresse d un chausseur celui qui cherchait acheter des baskets pour faire le jogging en pr cisant qu elle ne percevait aucune commissions sur ces ventes Mme f a expos que ces produits taient en vente libre dans les pays de l Union europ enne et a vers le texte d une directive n 2002 46 CE du Parlement europ en sur les compl ments alimentaires Interrog e nouveau le 14 jan
96. cons quence l urgence du paiement n tait qu une n cessit financi re pour l association fran aise et la librairie comptables vis vis de la maison m re et pour M M dont les salaires taient proportionn s aux sommes d pens es par les adeptes Attendu que si M M pr tend avoir lui aussi remis des sommes importantes son glise sans pour autant estim avoir t victime d escroquerie il convient de constater que ses remises se sont tal es sur 15 ans au moment des faits et sont sans commune mesure avec les sommes remises par M X Y qui a du remettre les sommes dans un d lai d un an sans commune mesure avec la moyenne des sommes remises par les adeptes venus t moigner la barre 2000 A3000euros par an en moyenne que Mme NADLER repr sentant la personne morale la SEL a beau tenter de persuader le tribunal que les m thodes utilis es appel e hard sell signifierait en d finition scientologue prendre soin de la personne pour comprendre ses besoins et bien l orienter elle ne saurait tromper le tribunal sur la r alit de la pression exerc e conjugu e la manoeuvre qui a d termin M X Y soumis cette v ritable emprise remettre les fonds Attendu que siM X Yne s est certes pas pr sent l audience et s est d sist de sa constitution de partie civile les d clarations qu il a faites durant toutes l instruction ont toujours t concordantes elles sont parfaitement fid les aux reproches qu il avai
97. cture des statuts les activit s des deux personnes morales paraissent diff rentes au travers les faits expos es par les plaignants des constantes apparaissaient sur les modalit s d exercices des activit s d crites dans les statuts et s entrem lent entre celles qu exercent la SEL et l Association Les plaignants voquent les m thodes utilis es comme des manoeuvres frauduleuses Il convient de les d tailler le test de personnalit Il est voqu dans les statuts de la SEL qui dans son objet est charg de la diffusion et du traitement du test de personnalit les plaignants l ont d crit comme l outil utilis comme la premi re accroche des nouveaux adh rents ayant tous voqu le fait qu il tait syst matiquement n gatif afin de sugg rer d entreprendre ou poursuivre les formations qu il n avait rien de scientifique malgr la mention sur la premi re page qu il tait trait et expliqu par un personnel non form sans aucune comp tence psychologique Il s agit d un test gratuit de 200 questions qui ne parle que d analyse de la personnalit Il pr sente un caract re de s rieux puisqu il est mentionn sur le prospectus traduit du Oxford Capacity Analisis fond sur des recherches scientifiques qu il y figure un graphique de r sultat et que des t moignages de succ s y apparaissent Et aucune r f rence l Eglise de Scientologie n y figure Au verso est indiqu qu il convient de renvoyer ce test
98. damner la SARL SEL une peine d amende de 200 000 euros ainsi qu la PUBLICATION DU DISPOSITIF DU JUGEMENT ses frais apr s cancellation du nom des victimes dans les journaux suivants Le Parisien Le Figaro Le Monde Lib ration Ouest France Herald Tribune Time Magazine ainsi que sur le site internet de ces journaux et sur celui de la S ARL SEL pour une dur e de 2 mois Jugement n l Page n 104 Jugement n 1 Troisi me partie Sur l Action Civile I Demandes et conclusions d irrecevabilit Aude Claire Ma s est constitu e partie civile par plainte en date du 22 d cembre 1998 l audience du 15 juin 2009 son conseil d pose des conclusions et sollicite du Tribunal la condamnation solidaire de Didier M Alain R Jean Fran ois V l Association Spirituelle de l glise de Scientologie Celebrity Center Sabine J et de la SARL SEL lui payer titre de dommages int r ts du fait de l escroquerie en bande organis e la somme de 5 000 euros au titre du pr judice mat riel la somme de 15 000 euros au titre du pr judice moral solidaire de Aline Le Marie Anne P Sabine J et Alain R lui payer titre de dommages int r ts du fait de l exercice ill gal de la pharmacie la somme de 300 euros titre de dommages int r ts pour le pr judice mat riel la somme de 1 500 euros au titre du pr judice moral que le Tribunal ordonne la confiscation de l
99. dans le journal Le Monde ayant d j t ordonn e titre de peine compl mentaire en condamnant de Aline f Marie Anne P Sabine J et Alain R lui payer CHACUN la somme de 1 250 que en application des dispositions de laide 475 1 du Code de proc dure p nale DEBOUTE le Conseil National de l Ordre des Pharmaciens C N O P partie civile du surplus de ses demandes PARCES MOTIFS Le tribunal statuant publiquement en mati re correctionnelle en premier ressort et parjugement contradictoire l encontre de L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC repr sent e l audience par Eric ROUX de la SARL Scientologie Espace Librairie repr sent e l audience par Aurore NADLER de Sabine Es de Jean Fran ois V de Aline f de Marie Anne ES de Didier M de Alain R pr venus l gard de Aude Claire Ma de Nelly LABBE du Conseil National de l Ordre des Pharmaciens et de L Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Individu victimes de sectes U N A D F I repr sent e l audience par Catherine PICARD pr sidente parties civiles SUR L ACTION PUBLIQUE Vu l article 6 du Code de Proc dure P nale d clare l Action Publique Eteinte par d c s concernant Max BARB AULT DECLARE L ASES CC L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC NON COUPABLE et le RELAXE des fins de la poursuite pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE OR
100. de payer serait devenu gratuit pour elle si elle devenait membre actif ce qui aurait ralenti l urgence de prendre des packages avant leur augmentation mais aurait de fait diminu de fa on substantielle les rentr es d argent dans l association Attendu que si Mme Ji pr tend que des adeptes ont pay leurs formations en plusieurs fois elle ne peut expliquer pourquoi cela n a pas t propos Mme Ma lui vitant de payer des taux d int r t prohibitifs que si elle affirme qu elle a donn plus que Mme Ma la Scientologie elle doit pr ciser que ces sommes se sont r parties sur 20 ann es et non pas 3 mois Jugement n 1 Page n 97 Attendu qu elle a galement laiss M M faire remettre pr M X Y des fonds aussi importants pour l association aussi bien que la S L sans y d celer non plus la moindre faute alors qu il s en tait plaint laissant celui ci agir pour son compte engageant par la m me sa responsabilit en tant que pr sidente de l ASES qu en tant que responsable administratif elle n a jamais mis l ordre du jour des assembl es g n rales la moindre d marche pour que les formulaires de test ne comportent plus la mention fond s sur des recherches scientifiques mais au contraire les a mis disposition dans le hall d accueil de l association et a organis les distributions r guli rement dans la rue qu elle a contribu la pratique des relances crites ou t l phoniques dans leurs
101. decine et de la pharmacie et il convenait en cons quence de savoir si au sein de l association ASES il existait une activit relevant de la th rapeutique et du monopole l gal de la pharmacie Le 25 mars 1999 Monsieur PEPIN expert en biologie a t commis aux fins d examiner les substances contenues dans les produits remis par Mme Ma et saisis au cours de l enqu te et pr sent s par la soci t G amp G comme des vitamines aux fins de rechercher dans quelles cat gories de produits m dicaments ou autres elles devaient tre class es et si leur pr sentation tait conforme la r glementation L expert a remis son rapport le 12 ao t 1999 il a rappel la d finition juridique fran aise qui aux termes de l article L 511 du code de la sant publique fait un m dicament toute substance ou composition pr sent e comme poss dant des propri t s curatives ou pr ventives l gard des maladies humaines ou animales ainsi que tout produit pouvant tre administr l homme ou l animal en vue d tablir un diagnostic m dical ou de restaurer corriger ou modifier leur fonction organique Il a galement d velopp les trois crit res de d finition du m dicament c est dire par pr sentation par fonction et par composition Dans tous les chantillons de produits saisis ont t retrouv es comme principes actifs des vitamines et particuli rement les vitamines A B1 B2 B3 B5 B6 B9 B12 C D et H des mol
102. des mis en examens alors qu ils avaient disparu de son dossier saisi en perquisition sur commission rogatoire R entendue sur ces lettres de satisfaction MME Ma a reconnu avoir eu des satisfactions et avoir r dig des lettres de succ s Mais elle a pr cis les avoir r dig es sous la contrainte et dans un contexte de pression il faut pr ciser qu en fin d instruction elle a t enti rement rembours e de la somme qu elle indiquait avoir d bours e A l audience Mme Ma entendue le 26 mai 2009 a confirm avoir re u un questionnaire la sortie du m tro avoir t contact e par t l phone un dimanche pour lui donner un rendez vous au cours duquel on lui a expliqu que sa vie tait en dents de scie et allait en se d gradant mais qu on pouvait l aider par des cours de r paration de vie puis une cure de purification des achats de livres et mat riels tout cela l ayant conduite verser 140000 francs en 3 mois Elle pr cisait qu la fin de chaque cours elle devait crire une lettre de succ s afin de pouvoir acc der au cours suivant elle y allait tous les soirs apr s son travail jusqu 22h qu avant de partir il fallait acqu rir d autres documents soit disant en promotion Elle a maintenu la mise en cause des pr venus qui sera voqu e dans le cadre de la responsabilit de chacun Jugement n 1 Page n 27 PLAINTE DE Mme REZIGA Le 8 juillet 1999 une nouvelle plainte a t d pos
103. dice de oi Aude Claire Ma de Monsieur Eric XY et de la Soci t Les dites escroqueries ayant consist tromper les victimes l aide de manoeuvres frauduleuses en recourant syst matiquement des tests de personnalit d pourvus de valeur scientifique et analys s dans la seule perspective de vendre des services ou divers produits pour les persuader faussement que le Centre de Scientologie et les entit s juridiques qui le font fonctionner soit L ASES CC et la S A R L SEL taient en mesure en ce qui concerne Madame Ma et Monsieur XY d identifier et de r soudre leurs difficult s psychologiques pr tendues ou de favoriser leur panouissement personnel et dans le cas de Monsieur A le PDG de la Soci t PA d identifier et de r soudre ses besoins en formation professionnelle et de lui fournir une formation adapt e la gestion d une entreprise Alors que les animateurs du Centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris parmi lesquels figurent ceux de L ASES CC notamment Monsieur V et Monsieur M en exer ant une emprise psychologique sur ces adeptes sous couvert de l application de la doctrine scientologique ont eu en l esp ce pour seul but de capter leur fortune et d obtenir ainsi la remise de fonds au pr judice des victimes susvis es Faits constituant le d lit d escroquerie en bande organis e pr vu et r prim par les articles 313 1 313 2 313 3 313 7 et 313 8 du Code P nal Jugeme
104. difficult s psychologiques pr tendues ou de favoriser leur panouissement personnel et dans le cas de Monsieur le PDG de la Soci t PA d identifier et de r soudre ses besoins en formation professionnelle et de lui fournir une formation adapt e la gestion d une entreprise Alors que les animateurs du Centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris et des entit s juridiques qui le font fonctionner en exer ant une emprise psychologique sur ces adeptes sous couvert de l application de la doctrine scientologique ont eu en l esp ce pour seul but de capter leur fortune et d obtenir ainsi la remise de fonds au pr judice des victimes sus vis es Faits constituant le d lit d escroquerie en bande organis e pr vu et r prim par les articles 313 1 313 2 313 3 313 7 et 313 8 du Code P nal 2 Complicit d exercice ill gal de la pharmacie en sa qualit de Directeur G n ral du Centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris le CELEBRITY CENTRE dirigeant de fait des entit s juridiques qui font fonctionner ce centre L ASES CC et la S A RL SEL de s tre rendu complice des fait d exercice ill gal de la pharmacie commis Paris en ao t 1998 par Madame Aline FAVRE au pr judice de Madame Ma Faits pr vus et r prim s par les anciens articles L 5 1 1 et L 517 du Code de la Sant publique et par les nouveaux articles L 5121 1 et L 4223 1 du Code de la sant publique et par les articles 121 6 et 1
105. e l poque des faits Attendu que l intention d coule par ailleurs de la conscience tr s claire que les dirigeants de cette glise ont de la r ticence des victimes agir de peur de perdre leur cr dibilit tant vis vis d elle m me que de leurs proches et de la soci t Attendu qu il a t galement affirm qu il ne pouvait y avoir d escroquerie en l esp ce faute de pr judice les plaignants ayant t tous rembours s post rieurement mais que des lors que la remise des fonds a eu lieu 1l n est pas n cessaire de d montrer l existence d un pr judice pour tablir l escroquerie que de plus il convient de rappeler que les remboursements dans leur totalit loin d avoir t fats spontan ment ont t effectu s dans la crainte d une proc dure judiciaire Jugement n 1 Page n 90 Attendu que de plus Mme Ma etM X Y se sont plaints de la fonte de leurs conomies la souscription d emprunts et donc de versements d int r ts constitutifs d un pr judice mat riel ainsi que d un pr judice moral qui ressort des expertises psychiatriques effectu es par le Docteur ZAGURY que si ces expertises ont t contest es par un expert la barre elles n ont pas fai l objet de demande de contre expertise pendant l instruction qu elles ont t critiqu es par un t moin psychiatre cit par la d fense ayant proc d des expertises sur dossier sans avoir examin les victimes qu en mati re psychia
106. e Madame Aurore NADLER parfois d sign e comme seule responsable et qui de fai dispose comme lui de la procuration sur les comptes bancaires Sur la gestion de fait l expert comptable comme les dirigeants de l association ont au reste reconnu que le montant des r mun rations de Didier M tait sans commune mesure avec celui des autres salari s ou permanents et en faisait incontestablement le salari la fois le plus pay et le plus important Jugement n 1 Page n 35 Madame Aurore N ADLER a entendue le 23 juillet 2003 et a confirm qu elle ne voyait que tr s rarement la g rante de droit et que les courriers officiels qui taient adress s cette derni re taient ouverts soit par le r ceptionniste de la soci t parisienne non habilit soit par quelqu autre personne dont elle ne pouvait pr ciser l identit Pour l audience Mme HANSEN a galement donn pouvoir Mme NADLER et adress tardivement au tribunal une lettre d excuses invoquant d autres activit s prioritaires professionnellement aux m mes dates La librairie de la rue Legendre fait 80 du chiffre d affaires de l ensemble des librairies scientologues de France son mode de gestion financi re pr sente des particularit s paiements en avance notamment du mat riel sous pr texte d augmentation prochaine de tarif grosses commandes de stocks dont l explication donn e a t les consignes de Ron HUBBARD qui recommande d avoir
107. e M XY ou sur les conseils de quelqu un Elle a pr cis que l ASES ne faisait aucune promesse et ainsi ne pouvait donc tromper personne Apr s avoir dit que les tarifs n taient pas affich s ni mis la disposition des adeptes elle a pr cis que les tarifs taient envoy s dans les magazines qu elle a produit au dossier mais datant de 2004 ceux de 1998 n ayant t communiqu par son conseil que pour l audience Sur la classification des dossiers elle n a pu donner d information sur les parties manquantes des dossiers des plaignants Elle a toujours affirm que son glise respectait la loi et tait l pour rendre les gens heureux que les adeptes non satisfaits taient rembours s leur demande Jugement n Page n 66 Comme il a t voqu ci dessus il ressortait du dossier un certain flou sur les relations comptables entre les deux entit s SEL ET AS ES m canisme de compensation entre l AS ES et la SEL facturation paraissant tre facturation de prestation fictive sous location par la SEL de surface inutile encaissement par la SEL de facturation de CB destin es ASES CC personnel de l ASES parfois embauch par la SEL comme M V La question s est pos e galement de l vasion des fonds vers l tranger en raison de sur facturation des produits fournis par les structures trang res de la Scientologie prix des ouvrages de la librairie S E L parfois dix fois sup rieur au prix g n ra
108. e conclusions d pos es par son conseil l audience du 15 juin 2009 et sollicite du Tribunal la condamnation solidaire de Didier M Jean Fran ois VALL1 Alain R Sabine J Aline Ri Marie Arme B l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Center et de la SARL SEL lui payer la somme de 5 000 euros titre de dommages int r ts et la somme de 15 000 euros au titre des dispositions de l article 475 1 du Code de proc dure p nale A l audience du 25 mai 2009 par conclusions Me Alexis GUBLIN conseil de M Didier M a contest la recevabilit de la constitution de partie civile de FUNADFI A l audience du 25 mai 2009 Me Aur lie CERCEAU conseil de Aline f et Me Yann STREIFF conseil de Sabine J ont d pos des conclusions tendant voir d clarer irrecevable la constitution de partie civile de Aude Claire Ma l Pagen 106 II Motifs du Tribunal sur l irrecevabilit des partie civiles Sur la recevabilit de la constitution de partie civile de l Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Individu victimes de sectes U N A D F L repr sent e l audience par Catherine PICARD pr sidente Par conclusions in limine litis Me Alexis GUBLIN conseil de M Didier M a contest la recevabilit de la constitution de partie civile de l UNADFT au motif que cette association ne justifie pas avoir d clar un objet d fini selon le crit re l gal au moins 5 ans
109. e de recours contre les dispositions p nales il appartient l int ress e de demander la restitution des sommes vers es DECLARE Alain R NON COUPABLE et le RELAXE des fins de la poursuite pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE au pr judice de M A et de la Soci t PA faits commis entre septembre 1997 et octobre 1999 Paris Pagen 114 DECLARE Alain R COUPABLE pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE au pr judice de M XY et Mme Ma faits commis entre septembre 1997 et octobre 1999 Paris et sur le territoire national complicit de EXERCICEILLEGAL DE LA PHARMACIE faits commis entre septembre 1997 et octobre 1999 Paris et sur le territoire national Vu les articles susvis s CONDAMNE Alain R 2 ans d emprisonnement Vu les articles 132 29 132 34 du Code p nal DIT qu il sera sursis totalement l ex cution de cette peine dans les conditions pr vues par ces articles Et aussit t le pr sident suite cette condamnation assortie du sursis simple a donn l avertissement pr vu l article 132 29 du Code p nal au condamn que s il commet une nouvelle infraction il pourra faire l objet d une condamnation qui sera susceptible d entra ner l ex cution de la premi re peine sans conf sion avec la seconde et qu il encourra les peines de la r cidive dans les termes des articles 132 9 et 132 10 du Code p nal Vu
110. e des fonds r colt s en France aupr s des adeptes pour la fournitures des diverses prestations de formation se retrouvent en cons quence revers e des structures trang res en Grande Bretagne au Danemark ou aux Pays Bas notamment qui ne participent que marginalement la vie associative de Paris L audience A l audience l ASES tait repr sent e par M Eric ROUX qui a expliqu que l association comptait 120 135 membres actifs qu il passait rue legendre 500 membres par semaine ce qui faisait 2000 membres par an auxquels il tait demand d tudier beaucoup que cela demandait beaucoup d investissement de la part des paroissiens comme de l glise elle m me Questionn sur le terme de donation il reconnaissait que cela ne correspondait pas au don au sens juridique du terme que cela tait du l origine anglo saxone de la Scientologie qu il s agit d une contribution l glise qui permet aussi de suivre un cursus comme cela existe dans toutes les glises de Scientologie ainsi que dans les autres cultes comme l hindouisme qui a des tarifs pour chaque rituel effectu par le BRAHMAM ou l glise anglicane qu il est n cessaire qu ils aient un syst me de financement Il a affirm qu il tait impossible de ne pas savoir que l on rentrait dans un glise de Scientologie au 69 rue legendre et a produit l appui des photos et documents Jugement n 1 Page n 67 Jugement n 1 remis au nouve
111. e l gale qu il parait beaucoup plus opportun de sanctionner ces comportements par une condamnation une tr s forte amende et surtout et avant tout mettre en garde d ventuelles victimes par le biais d une tr s large publicit de la dite d cision tant au point de vue nationale qu internationale tant par la presse papier que sur les sites Attendu qu en cons quence il convient de condamner L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC une peine d amende de 400 000 euros ainsi qu la PUBLICATION DU DISPOSITIF DU JUGEMENT ses frais apr s cancellation du nom des victimes dans les journaux suivants Le Parisien Le Figaro Le Monde Lib ration Ouest France Herald Tribune Time Magazine Jugement n 1 Pagen 103 ainsi pe sur le site internet de ces journaux et sur celui de 1 L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC pour une dur e de 2 mois La SARL SEL Attendu que si les faits sont particuli rement graves et qu ils ont fortement troubl l ordre public ils sont cependant tr s anciens datant de dix ann es compte tenu du d c s d un pr venu des non lieu et relaxes intervenus qu ils ont t commis au pr judice de deux victimes dont une seule est ce jour partie civile en raison du d sistement de l autre qu il n appara t plus la mention fond sur des recherches scientifiques sur le test de personnalit que depuis le d but du proc s dont le ret
112. e les remboursements partiels taient galement possibles et qu il n y avait pas eu de barrage pour M XY mais que c est lui m me qui a renonc sa demande de remboursement apr s l entretien avec l aum nier Soutenant que les demandes de remboursements taient accept es 100 il reconnaissait que la r gle doctrinale de l glise pr voyait qu en cas de remboursement la personne tait radi e de l glise Interrog sur les pourcentage vers l glise m re il pr cisait que cela devait faire 8 en tout en comptant les locations de film 2 du revenu et les facturations des intervenants ext rieurs mais a exclu tout envoie d esp ces ou mandats le reste du budget tant n cessaire pour qu ils vivent et effectuent des campagnes 11 a pr cis qu ils avaient t contr l s par le fisc qui avait conclu aucun enrichissement personnel nulle part Il expliquait que leurs objectifs n taient pas que financiers mais surtout d avoir plus de clairs et que si le bilan tait fait effect vement le jeudi 14h aucun reproche n tait fait celui qui avait un mauvais chiffe 11 confirmait toutefois qu l issue de cette r union une t l copie partait l tranger pour informer l glise m re de tout les chiffres inombres de clairs auditeurs formations personnes ayant d couvert la Scientologie et revenus de l association sans pour autant tre pouss s faire mieux la fois suivante En ce qui concerne le test il ex
113. e recevait pas d audition avec des questions sur l argent contrairement ce qu AUBR Y a pr tendu En ce qui concerne les relances elle a pr cis qu il n y avait pas de code que la communication se faisait suivant les affinit s En ce qui concerne les remboursements elle a indiqu qu il n y avait pas de contr le de l glise m re En ce qui concerne les transferts de comptes de l association sur la SEL Mme J a expliqu qu une personne qui fat des donations peut avoir des livres qu elle ne reprend pas ses donations si cela ne lui convient pas mais que c est un avoir qu il n y a pas de m lange car la comptabilit est s par e Elle a indiqu qu elle avait un lectrom tre dont elle ne s est pas servi n ayant pas choisi de faire de l audition Elle a expliqu que l on qualifiait de r compense le petit pourcentage per u par le paroissien qui am ne un nouvel adepte Le conseil Le conseil de Mme J a d pos des conclusions aux fins de relaxe En ce qui concerne les faits d escroqueries S appuyant sur l doctrine du doyen CARBONNIER le conseil de Mme J expose qu il ne peut appartenir un Tribunal f t il r pressif d appr cier et le contenu d une religion et de proc der l examen de son organisation interne et des pratiques li es l exercice de la croyance le principe de la neutralit de l Etat l gard des religions et celui des libert s de croyance et de conscience s y opposent formellement
114. eaucoup g n Attendu qu en ce qui la cure de purification utilis e m dicalement par le Docteur ROOTS pour la d sintoxication professionnelle cherche s entourer de la m me aura scientifique en exigeant pr alablement un certificat m dical en utilisant des vitamines selon un dosage apparemment scientifiquement prescrit dans l ouvrage de Ron HUBBARD tout en nous affirmant qu il ne s agit que d une pratique religieuse Jugement n 1 Page n 88 Attendu que l ensemble de ces pr sentations alternant l argument scientifique ou religieux suivant l interlocuteur auquel il s adresse alimentent une certaine confusion sur le caract re globalement scientifique de la m thode scientologue cr ant sur des personnes en recherche d elle m me en tat de faiblesse psychologique un impact in vitable renfor ant leur certitude de r soudre leurs probl mes mis jour par le r sultat du premier test Attendu que cette emprise psychologique sous couvert de l application de la doctrine scientologique devient manoeuvre frauduleuse si elle est effectu e dans le but de capter la fortune et d obtenir les remises des fonds qu en l esp ce il a t fait tat pour de nombreux t moins de remise des fonds volontaires contrairement l analyse des plaignants Attendu qu il a t soutenu que les remises de fonds taient en r alit des donations que cela tait mentionn sur les formulaires d inscription aux services religieux ain
115. ement il s agissait de dons que chacun des plaignant a vers volontairement mais que de plus ils auraient pu en solliciter le remboursement qui est d apr s eux automatique Remboursements La plupart des scientologues entendus s tonnaient que les plaignants s ils taient r ellement m contents n aient pas r clam leur remboursements expliquant que les contestations des clients sont g r es par la Scientologie qui proc de habituellement pour viter tout contentieux judiciaire au remboursement des sommes vers es en faisant signer un document de renonciation toute plainte p nale comme cela a t le cas de Mme Ma Dans les documents fournis on constate que la proc dure de remboursement est affirm e sur le principe pour les prestations non effectu es et dans les 3 mois pour celles qui l ont t mais semble en pratique plus compliqu e tel que l voque M X Y qui a sollicit le remboursement une premi re fois et s est vu essuyer un refus Il ressort des formulaires d inscription aux services religieux que tout remboursement exclut d finitivement l adepte de la Scientologie rendant donc impossible les remboursements ponctuels dus des difficult s financi res M ROUX repr sentant L ASES personne morale a produit l audience des documents justifiant que des remboursements ponctuels avaient t effectu s post rieurement la date des faits mais leur arriv e tardive dans le dossier n a pu perm
116. ement dans la d toxification en m decine du travail sans pour autant tre scientologue 1l a affirm que son programme tait le m me que la cure de purification et qu il obtenait des r sultats concrets et efficace citant au tribunal de nombreux exemples de r ussite ayant trait son cabinet plus de 4000 personnes Il expliquait qu il n avait pas modifi le programme mais qu il faisait intervenir Jugement n 1 des techniciens tr s sp cialis s et tr s bien form s s agissant de patients malades Il expliquait que Ron HUBBARD avait r alis qu il avait besoin de gens tr s pointus dans l utilisation des vitamines et qu il avait finalis leur formation Il a affirm u apr s ce rundown en d pit du sport pratiqu les patients taient moins atigu s car d barrass s des substances toxiques Il a reconnu que si les doses de vitamines prescrites taient donn es une personnes en dehors de ce programme elle aurait de s rieux probl mes Il a pr tendu ainsi avoir am lior l tat de 98 de ses patients et a pr cis que les gens en parfaite sant pouvait suivre ce programme sans avoir besoin d un suivi m dical Mme f a expliqu l audience qu elle n avait aucune formation en pharmacologie mais qu elle ne donnait aucune posologie que celle ci tait d finie dans le livre de R HUB BARD un corps pur l esprit clair sous forme de tableau qui devait tre suivi scrupuleusement Elle a insist sur le fait
117. emises des fonds vont entra ner en eux m mes d autres d penses audition lectrom tre cure de purification achats d ouvrages que les tapes vont tre ensuite jalonn es de renouvellement du test quelle importance aurait 1l s il ne permettait pas de s orienter nouveau et de proc der de nouvelles d penses Attendu qu en l esp ce Mme Ma est bien venue par le test M VALU m a parl des r sultats du test je m en souviens parce que j avais t d ue Je m tais en effet donn e fond dans les premiers cours et j tais persuad e que je m tais am lior e M X Y vem par un livre a fait un test des son entr e rue Legendre o il lui a bien t comment en me disant que j avais des ruines Il m a ensuite orient fait remplir un troisi me questionnaire ne me disant que cela avait remont que c tait bien J avais compris que les proc dures d auditions avaient fait leur effet et que je n avais plus les ruines de d part et qu il fallait que je continue Attendu que l ordonnance de renvoi telle qu elle est r dig e ne permet pas d int grer l usage de l lectrom tre ni de la cure de purification dans les manoeuvres frauduleuses le tribunal tant saisi dans les limites strictes de la qualification de renvoi que le tribunal constate au vu des nombreuses pi ces du dossier et des longs d bats l audience sur ce point qu aussi bien l lectrom tre que la cure de purification qualifi s
118. en l issue de son audition du chef d exercice ill gal de la pharmacie en ao t 1998 au pr judice deMME Ma Elle a expliqu qu elle n tait qu un interm diaire entre les acheteurs pas tous scientologues et la soci t G amp G sise aux Pays Bas et qu elle n avait jamais t mise au courant du caract re ill gal de ces ventes Elle a indiqu qu elle a pris des cours de Scientologie mais pas en FRANCE donc pas au centre de la rue LEGENDRE et qu elle n est pas membre Elle a affirm qu elle n avait pas de stock chez elle qu elle touchait une commission de 5 15 et qu elle ne croyait pas que les clients ou G amp G soient scientologues exclusivement Elle a soutenu qu elle avait la certitude donn e par sa correspondante en HOLLANDE qu elle tait autoris diffuser ces vitamines et a pr cis qu elle n envoyait pas elle m me les plaquettes de prix distribu s voquant la pr vention et le traitements de certaines maladies L audience A l audience elle a indiqu qu elle ne comprenait pas ce qu elle faisait l que la personne qui vendait par correspondance les produits G amp G lui a propos d tre le contact en FRANCE qu elle ne faisait que l interm diaire dans le passage des commandes r percutant en HOLLANDE les messages re us par les gens int ress s qui pr f raient passer un coup de fil en fran ais qu elle n avait aucun stock et recevait parfois des ch ques qu elle n avait pas plus de 10 appels pa
119. en examen compl mentaire escroquerie en bande organis e au pr judice des victimes Ma et XY ainsi que de la soci t PA S A Tout le long de l instruction il a toujours contest avoir harcel M XY il a reconnu qu il tait son interlocuteur mais pr cisait qu il prenait toujours du recul a pr tendu avoir t vendeur mais courtois avoir ventuellement par d augmentation du mat riel mais sans la pression d crite par le plaignant il a pr cis avoir eu des liens d amiti avec M XY ce qui explique qu il lui ait vendu outre des ouvrages des services de l association 11 reconnaissait notamment lui avoir vendu la cure de purification mais pour l avoir suivi personnellement en avoir t lui m me satisfait Il reconnaissait avoir vendu un lectrom tre M X Y En confrontation il a persist contester le harc lement dont faisait tat M X Y notamment les coups de fil sur son lieu de travail les heures de discutions apr s les auditions au centre a affirm que c tait XY qui pr f rait qu on l appelle sur son lieu de travail II reconnaissait cependant lui avoinlu au t l phone des textes de Ron HUBBARD pour r pondre ses questions riais il maintenait que M XY tait satisfait du service religieux pendant ses deux ans d exercice qu il tait m me heureux d avoir fait une donation pour devenir auditeur classe 5 qu il aurait pu demander le remboursement des sommes s il estimait avoir t tromp
120. ensemble des scell s que le Tribunal ordonne l ex cution provisoire sur l ensemble des int r ts civils du jugement intervenir Il sollicite galement du Tribunal la condamnation solidaire de Didier M Jean Fran ois V Alain R Sabine J Aline f Marie Anne P l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Center et de la SARL SEL lui payer la somme de 15 000 euros au titre des dispositions de l article 475 1 du Code de proc dure p nale Nelly LABBE pouse REZIGA s est constitu e partie civile en date du 16 mai 2000 Sa constitution est recevable mais compte tenu du d c s de Max BARBAULT tel qu il appert de la copie int grale de l acte de naissance d livr e par le service de l tat civil de la Mairie de EV AILLE Sarthe cette constitution de partie civile est devenue inop rante Page n 105 Le Conseil National de l Ordre des Pharmaciens C N 0 P s est constitu partie civile en date du 03 novembre 2003 l audience du 15 juin 2009 son conseil d pose des conclusions et sollicite du Tribunal la condamnation solidaire de Aline f Marie Anne De Sabine J et Alain R lui payer la somme de 40 000 euros titre de dommages int r ts de prononcer l encontre de Aline f Marie Anne P Sabine Jugement n 1 J et Alain R l interdiction de commercialiser de dispenser de promouvoir ou de d tenir les m dicaments objets de la pr vention sous astreinte de 1
121. entissement a t fot m diatis aucun plaignant ne s est manifest aupr s du parquet que la poursuite de l activit peut se faire dans le cadre des r gles l gales en s effor ant plus de vigilance en respectant la s paration des comptabilit s entre la SEL et l ASES et en clarifiant et assouplissant les r gles de remboursement Attendu que le minist re public a requis la dissolution de la soci t qui n est plus possible juridiquement en vertu de l application de la loi du 12 mai 2009 supprimant le renvoi la p nalit de l article 131 39 1 en mati re d escroquerie qu une interdiction d exercer d une part risquerait d engendrer la continuation des activit s en dehors de toute structure l gale mais surtout qu en dehors des cas de ventes d ouvrages contraires l ordre public la fermeture d une librairie irait l encontre des grands principes de libert de penser et d expression fondement de toute d mocratie et affirm par les articles 9 et 10 de la Convention europ enne de sauvegarde des Droits de l homme et des libert s fondamentales qu il parait beaucoup plus opportun de sanctionner ces comportements par une condamnation une tr s forte amende et surtout et avant tout mettre en garde d ventuelles victimes par le biais d une tr s large publicit de la dite d cision tant au point de vue nationale qu internationale tant par la presse papier que sur les sites Attendu qu en cons quence il convient de con
122. ents M V affirmait que plusieurs personnes s taient faites rembourser soit 4 ou 5 personnes quand il tait membre actif qu il avait aussi le souvenir d une personne qui fait la demande de remboursement partiel que cela s tait bien pass En ce qui concerne les sommes remises Mme Ma affirmait qu elle avait eu l impression de faire des achats jamais des dons que le cot religieux ne l int ressait pas Elle avait ressenti que le but de ses interlocuteurs au centre tait de prendre son argent pas venir en aide aux gens et quand elle disait que c tait cher elle subissait 3 4 d heure 1 h d explications pour lui dire ce qe allait gagner En r alit elle avait peu le temps lire les livres qu on lui faisait acheter et les cours taient vendus l avance sur plusieurs ann es elle rappelait qu elle avait effectu 17 r glements en peu de temps JF V a indiqu que l glise proposait des bourses c est dire prenait en contrepartie une somme sur les r glements fat l avance l glise prenait en charge la r duction mais celle ci n tait pas vers e quelqu un ce qui expliquait qu on avait int r t prendre des formations l avance pour payer moins cher Il a affirm qu il faisait lire l imprim intitul formulaire d inscription pour des services religieux pour que la personne comprenne ce qu tait la contribution c est dire que le versement tait fait aussi pour aider son glise expliquant que
123. ercher si les m thodes utilis es pour mettre en pratique leur philosophie expos e c1 dessus sont susceptibles d engendrer une qualification p nale lors de leur mise en oeuvre et plus pr cis ment de rechercher si les infractions reproch es certains membres et aux personnes morales sont constitu s B SES STATUTS ET FONCTIONNEMENT L ORGANISATION Il ressort de l enqu te qu en FRANCE en raison de le l gislation sur les associations l organisation s est faite dans un soucis de s parer les activit s civiles et commerciales m me s il semble que cela ait t plus th orique que r el qui a aboutit une multiplication des structures r parties ainsi LES ASSOCIATIONS Historiquement au moins quatre structures associatives ont t cr es successivement avec des objets et des organes identiques L association spirituelle de l glise de Scientologie d Ile de France A S E S LF ayant son si ge au num ro 7 de la rue Jules C sar dans le 12eme arrondissement de Paris L association Eglise de Scientologie Celebrity Centre personne morale pr venue dans le pr sent dossier Historiquement L AE S C O a t cr e sous le statut de la loi du lerjuilletl901 et d clar e le 30 d cembre 1991 a t plac e en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris le 10 juillet 1997 la suite d un contr le fiscal pour activit lucrative non d clar e Une seconde association Loi de 1901 a t cr e
124. erie Attendu qu il a t rappel l audience que le r le du tribunal est de rechercher et d terminer si les faits dont il est saisi et seulement ceux l sont constitutifs des d lits reproch s aux pr venus qu il est bien clair qu il n appartient pas au tribunal de se prononcer sur une question de soci t ni sur la valeur d une doctrine mais de rechercher si les m thodes utilis es ce dont il est question dans la pr sente affaire sont susceptibles d engendrer une qualification p nale lors de leur mise en oeuvre au pr judice des trois victimes vis es dans l ordonnance de renvoi en ce qui Jugement n 1 Page n 85 concerne les faits d escroquerie en bande organis e et au pr judice d une victime en ce qui concerne l exercice ill gal de la pharmacie et plus pr cis ment de rechercher si les infractions reproch es certains membres et aux personnes morales sont constitu es Attendu qu il s agit donc d analyser comment ces m thodes ont t appliqu es dans ce dossier pr cis vis vis de ces plaignants vis s dans l ordonnance de renvoi devant le Tribunal Correctionnel Mme Ma M XY M A et la Soci t PA Les dites escroqueries ayant consist tromper les victimes l aide de manoeuvres frauduleuses en recourant syst matiquement des tests de personnalit d pourvus de valeur scientifique et analys s dans la seule perspective de vendre des services ou divers produits pour les
125. ermet d observer des baisses significatives de la r sistance ohmique des sujets qui semblent bien corr l e avec les vocations de souvenirs que les sujets d clarent douloureux Mais la barre 1l a reconnu que son exp rience faite sur un si petit nombre de sujets ne pouvait avoir de valeur scientifique proprement parler M DENIS LAROQUE a affirm que l lectrom tre est un vrai onmm tre appareil de mesure mais a not qu est utilis dans le mode d emploi un m lange de technique et de philosophie qui l ont beaucoup g n Interrog sur le vocabulaire utilis dans les magazines et ouvrages scientologues remue et change la masse de l nergie mentale vous permet de comprendre la piste totale avec une certitude absolue il a indiqu qu on ne peut affirmer qu il mesure une masse qu en mati re scientifique on a du mal avoir des certitudes absolues Il a pr cis que pour v rifier son efficacit suppos e il aurait fallu faire l exp rience avec un psychologue et une quipe d au moins 3 personnes Dossiers des adeptes Il ressort du dossier que les adeptes doivent crire des comptes rendus ou lettres de succ s apr s chaque audition que l auditeur proc de galement des compte rendu qui sont class s dans diff rents dossiers dit religieux personnels thiques archiv s dans des endroits diff rents accessibles pour certains aux adeptes eux m mes d autres plus confidentiels Certaines parties des dossie
126. es Jugement n 1 Page n 39 Au sein des installations de la rue Legendre les adeptes sont pris en charge par les permanents utilisant dans leurs fonctions une terminologie propre apparemment li e au stade de l volution des adeptes mais dont la hi rarchie se r v le al atoire De ce point de vue les personnels interrog s n ont jamais r ussi attribuer aux officiers traitant ni le m me r le ni les m mes fonctions ni le m me degr de notori t Les activit s paraissent compartiment es au point que le membres interrog s ne puissent parler que de leur activit sans doute pour ne pas impliqu ou mettre en cause quiconque Il a t expliqu qu il n y avait pas de hi rarchie entre eux puisque le seul r f rent tait les crits de Ron HUBBARD malgr cela un organigramme d une extr me complexit a t d couvert en perquisition Plusieurs centaines de fonctions diff rentes y sont ainsi r pertori es semblant provenir d une traduction litt rale d un mod le d institutions am ricaines mais n ont pas de gestionnaire attir cependant que la m me personne peut tre investie de la charge de tr s nombreux services L on retiendra sch matiquement que M R est affich sur l organigramme comme directeur g n ral il a r fut cette fonction consid rant que la traduction du terme anglais executive director tait mauvaise que l organisation tait pr d finie dans les crits de Ron HUBB
127. es religieux administratifs ou confession qu il est ressorti de l ensemble du dossier et des d bats qu aucun d entre eux n a consid r les m thodes utilis es comme fautives mais au contraire a permis leur r alisation Attendu que l tude des structures et leurs mode de financement a r v l les liens tr s troits entre elles puisque leur activit comme leur comptabilit semblent tr s imbriqu es et n avoir t s par es qu en apparence les jugements pr c dents les contraignant le faire que de plus il ressort de l tude de l organigramme que les deux entit s sont constitu s de personnes proches ayant souvent des liens familiaux tel M R et beaucoup d autres couples membres actifs au sein du Celebrity Center que cet ensemble fonctionne selon un syst me pyramidal bien qu elle ait t qualifi e de hi rarchie transversale n cessitant chacun de rendre compte de son activit ses pairs Attendu de plus que le r p tition des faits qui ont t commis sur deux ann es ne pouvait tre que le reflet d une organisation assez structur e pour tre efficace et p renne que la participation une bande organis e ne n cessite pas que l on ait conscience de son existence s agissant d une circonstance aggravante r elle et non personnelle qu en cons quence la circonstance aggravante de bande organis e sera retenue pour l ensemble des pr venus 3 La culpabilit a des personnes physiques Jean Fran
128. es inventaires passait les commandes de mat riels et ouvrages la question de savoir pourquoi il figurait dans l organigramme de l association il a expliqu que dans d autres pays la librairie est int gr e l association et TI qu on ne peut pas enlever une colonne Questionn sur l int r t d avoir un grand stock de marchandises il a indiqu qu il ne se pr occupait pas de cela que ce stock d j l quand il tait arriv Jugement n 1 Page n 56 Questionn sur son r le sur la diffusion des tests il a indiqu qu il lui tait arriv d envoyer un test dans un colis la demande tout fait exceptionnellement mais qu il n y avait pas de test dans la librairie qu ii n avait pas vu le test D AUBRY Pour sa part il avait fait 15 fois le test en 15 ans obtenu des r sultats diff rents et similaires avait une forte id e de ce qu allait r v ler son test et pr cisait qu apr s l audition les r sultats taient diff rents ce qui montrait ses gains Il expliquait que les tests se classaient dans le dossier religieux pour mesurer si une tape a t totalement accomplie Il contestait toute intention frauduleuse n ayant fat que son travail de vendeur Le conseil Dans ses conclusions son conseil pr cise tout d abord qu il n est plus possible pour la juridiction r pressive de reprendre des faits non vis s dans l ordonnance de renvoi qu en cons quence compte tenu des termes limitatifs de l ord
129. es de destin et de l avenir notre guise L Ron HUBBARD Fondateur Il ressort de l audition des plaignants que gr ce l analyse du test le recruteur parvient alors sans difficult d montrer au n ophyte qu un rem de existe pour combattre son mal tre pour lui restituer son nergie vitale Secou par la r v lation dramatique de son tat l examin est mis aussit t en confiance par son vis vis qui va lui proposer d arranger tr s rapidement cet tat de fait Venu pour r pondre un questionnaire il est aussit t audit ou un rendez vous est pris pour des cours de cette nature au mieux il repart avec le livre de Ron HUBBARD C est alors qu il va faire ses premiers pas dans la Scientologie sans vraiment s en apercevoir Des brochures lui sont distribu es Il lui est propos de travailler au bonheur de l humanit et de progresser lui m me vers une vie meilleure cette analyse des tests de leur utilit l ensemble des pr venus ont contest le caract re syst matiquement n gatifs des r sultats affirmant qu ils vitaient les personnes pr sentant un profil psychologiquement perturb qui ne peut voluer avec le Scientologie Chacun des pr venus a relativis l importance de ce test ils sont unanimes pour dire que ce test n est pas le seul moyen de recrutement puisqu il se fait aussi par l achat des livres et le bouche oreille et qu il est un outil utilis tout au long de la formation puisq
130. es entit s juridiques qui font fonctionner ce centre L ASES CC et la S A R L SEL de s tre rendu complice des fait d exercice ill gal de la pharmacie commis Paris en ao t 1998 par Madame Aline FAVRE au pr judice de Madame Ma Faits pr vus et r prim s par les anciens articles L 511 L517 du Code de la Sant Publique et par les nouveaux articles L 5121 1 et L 4223 1 du Code de la Sant publique et par les articles 121 6 et 131 7 du Code P nal Jugement n 1 Page n 49 Madame JACOUART De s tre rendue complice en sa qualit de Pr sidente de L ASES CC des faits d exercice ill gal de la pharmacie commis Paris en ao t 1998 par Madame Aline f eu pr judice de Madame Ma Faits pr vus et r prim s par les articles 121 6 et 121 7 du code P nal et des anciens articles L 511 amp L 517 du de la Sant Publique et les articles 5121 1 et suivants et L 4223 1 du Code de la sant publique II LES PREVENUS SUR LES FAITS D ESCROQUERIE EN BANDE ORGANISEE Mis en examen pour escroquerie Personnes Physiques Jean Fran ois V Le dossier Jean Fran ois V a t entendu comme t moin assist le 30 mai 2002 il est finalement mis en examen l issue de son audition du chef d escroqueries Paris en mai et ao t 1908 et en avril 1999 au pr judicie de Aude Claire Ma et Eric XY Scientologue depuis 1989 il a expliqu avoir t conseiller orientateur r mun r au sein de l ASE S C C
131. es persuader faussement que le Centre de Scientologie et les entit s juridiques qui le font fonctionner soit L ASES CC et la S A R L SEL taient en mesure en ce qui concerne Madame Ma et Monsieur XY d identifier et de r soudre leurs difficult s psychologiques pr tendues ou de favoriser leur panouissement personnel et dans le cas de Monsieur A le PDG de la Soci t PA d identifier et de r soudre ses besoins en formation professionnelle et de lui fournir une formation ada t e la gestion d une entreprise Alors que les animateurs du Centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris parmi lesquels figurent ceux de P ASES CC en exer ant une emprise psychologique sur ces adeptes sous couvert de l application de la doctrine scientologique ont eu en l esp ce pour seul but de capter leur fortune et d obtenir ainsi la remise de fonds au pr judice des victimes susvis es Faits constituant le d lit d escroquerie en bande organis e peu et r prim par les articles 313 1 313 2 313 3 313 7 et 313 8 du Code nal 7 Sabine J 1 Escroquerie en bande organis e avoir Paris entre septembre 1997 et octobre 1999 en sa qualit de Pr sidente de L ASES CC L ASSOCIATION SPIRITUELLE de L EGLISE de SCIENTOLOGIE CC durant cette p riode association faisant fonctionner notamment la S A R L SEL le centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris particip aux faits d escroquerie en bande organis e commis au pr ju
132. es sur un bon de commande et l a transmis G amp G en Hollande qu elle n a jamais t repr sentante de cette soci t ni agent commercial elle n achetait rien et ne revendait rien Le conseil de la pr venue affirme ensuite qu il s agit donc de savoir si ces 7 produits vendus par G amp G en 1998 doivent recevoir la qualification de m dicament par pr sentation ou par fonction qu il estime que la seule r glementation des compl ments alimentaires est celle de la directive europ enne du 10 juin 2002 qui devait tre int gr e en droit fran ais avant le 30 juillet 2003 et qui ne le sera qu apr s une nouvelle condamnation de la Cour de Justice de la Communaut Europ enne par un d cret du 20 mars 2006 que ces textes en ce qu ils qualifient les produits en cause de compl ments alimentaires excluent qu ils puissent tre qualifi s de m dicaments En l esp ce l tiquetage des produits G amp G ne comporte rien d autre que ces mentions aujourd hui obligatoires et aucun des crit res retenus par l expert et homologu par le Juge d instruction ne permet de retenir la qualification de m dicament par pr sentation M dicament par fonction Le conseil de Mme P rappelle qu un produit ne peut pas tre consid r comme un m dicament lorsque compte tenu de sa composition y compris son dosage en substances actives et dans des conditions normales d emploi il n est pas capable de restaurer de corriger ou de modifier des fonctio
133. et la vente libre des compl ments alimentaires et l absence de l l ment l gal la qualification juridique de m dicament tant totalement inapplicable s agissant des m dicaments par pr sentation comme par fonction soulignant l absence de caract re nocif des dites vitamines Jugement n 1 Page n 84 Deuxi me partie Motifs du Tribunal sur l Action Publique Pr liminaire Constatation de l extinction de l Action Publique en ce qui concerne Max BARBAULT Attendu qu il appert de la copie int grale de l acte de naissance d livr e par le service de l tat civil de la Mairie de EVAILLE Sarthe que Max BARBAULT est d c d le 08 juillet 2008 Paris 15 arrondissement Vu l article 6 du Code de Proc dure P nale d clare l Action Publique Eteinte par d c s concernant Max BARBAULT I Sur la culpabilit A sur les faits d escroqueries en bande organis e 1 L escroquerie Attendu qu il est exact que la libert de croyance est un des l ments fondamentaux des libert s publiques fran aises exprim dans l article 10 de la D claration des droits de l homme et du citoyen de 1789 nul ne doit tre inqui t pour ses opinions m me religieuses pourvu que leur manifestation ne trouble pas l ordre public tabli par la loi repris par l article 2 de la Constitution du4 octobre 1958 rappelant que la R publique respecte toutes les croyances que ceci a t confirm par l article 9 de la Convention euro
134. et salari occasionnel de la Sari S E L pour des r mun rations totales annuelles d environ 100 000 francs 15 245 euros Il a reconnu avoir t le principal interlocuteur de Aude Claire Ma avoir connu Eric XY en ce qui concerne Pierre il a admis conna tre l aspect professionnel des d penses que ce dernier avait engag es Il a affirm ce sujet avoir t radi de l A S E S C C par sa pr sidente Madame M apr s sa convocation devant le juge d instruction sous le motif de n avoir pas respect les syst mes financiers de l glise comme M V faisait amende honorable il n a pas t licenci Il a d missionn en mai 2002 apr s avoir t radi de l glise de Scientologie pour avoir tabli des factures en dehors du syst me financier de l glise Le 10 juillet 2003 il lui a t notifi les mises en examen compl mentaires d escroqueries en bande organis e pour ce qui concerne les faits dont se sont plaint Mme Ma et M X Y ainsi que pour la soci t PA S A Mme Ma a indiqu avoir t harcel e au centre pour acheter chaque fois de nouveaux cours avoir t accompagn e son domicile pour qu elle fasse les ch ques et accompagn e aussi l organisme SOFINCO que M V lui avait recommand pour qu elle fasse un pr t Durant toute l instruction il a reconnu l avoir accompagn e son domicile parce que les paquets taient lourds a pr cis avoir juste conseill
135. ettre aucune v rification probante sur ce point contredit par les textes m mes sign s par les adeptes Il est constant que M A MmeBARTEK Mme Ma etM X Y ont finalement t enti rement rembours s pour les deux derniers au bout de plusieurs ann es de proc dure Le remboursement tant inop rant quant la qualification des faits Jugement n l Page n 48 ii vu de ces l ments le juge d instruction a ordonn le renvoi devant le tribunal Messieurs V M Ras Madame J personne morale et la SEL personne morale Pour avoir Paris entre septembre 1997 et avril 1999 particip aux faits d escroquerie en bande organis e commis au pr judice de Madame Aude Claire Ma de Monsieur Eric XY et de la Soci t PA Les dites escroqueries ayant consist tromper les victimes l aide de manoeuvres frauduleuses en recourant syst matiquement des tests de personnalit d pourvus de valeur scientifique et analys s dans la seule perspective de vendre des services ou divers produits pour les persuader faussement que le Centre de Scientologie et les entit s juridiques qui le font fonctionner taient en mesure en ce qui concerne Madame Ma et Monsieur XY d identifier et de r soudre leurs difficult s pen pr tendues ou de favoriser leur panouissement personnel et dans e cas de Monsieur A le PDG de la Soci t PA d identifier et de r soudre ses besoins en formation professio
136. ettre l infraction soumise au tribunal Il affirme qu il n est tabli ni l existence d une quelconque consigne de la part de la G rante de la SARL SEL visant la diffusion et le traitement des tests de personnalit par ses salari s ni l existence m me d une telle diffusion ou d un tel traitement des dits tests Concernant M A ilaffirme queniM V niM M nont jamais eu l intention de pourvoir aux besoins en formation professionnelle de la St PA tant pr cis le fait que la SARL SEL ne d livre aucune cours ni formation et ne fait que vendre des articles de librairie Il invoque l absence en l esp ce d un quelconque pr judice subi par les parties civiles pr cisant qu en ce qui concerne le pr judice mat riel Mme Ma a t int gralement rembours e depuis le 5 novembre 1998 que M X Ya t galement rembours par l ASES CC puis par la SARL SEL le 12 mai 2006 de l int gralit des sommes vers es lors des achats d articles de librairie et autres mat riaux Jugement n 1 Page n 75 La SARL SEL a proc d galement au remboursement la SA PA de la somme de 215 551 50 Francs et ce le 25 novembre 1999 En ce qui concerne le pr judice moral le conseil de la SEL estime qu il ne peut exister au regard des lettres de succ s et d clarations enthousiastes exprim es par Mme Ma l etM X Y Enfin la d fense invoque l absence d l ment intentionnel constitutif de l infraction soumise au Tri
137. exc s exprim s par Messieurs V et M cautionner la complexit des proc dures de remboursement d crites sur les formulaires d inscription aux services religieux les rendant quasiment impossibles qu elle n a pas r agit au rejet de remboursement partiel de M XY qu elle a bien t partie prenante comme pr sidente de l association l escroquerie commise au pr judice de Mme Ma etdeM X Y telle que d montr e ci dessus qu en cons quence elle doit tre d clar e coupable des faits qui lui sont reproch s b des personnes morales L ASES CC Attendu que la responsabilit des personnes morales est engag e des lors d s lors que les actes r pr hensibles de l organe ou de ses repr sentants ont t commis pour son compte au sens le plus large du terme c est dire dans l exercice d activit s ayant pour objet d assurer l organisation le fonctionnement ou les objectifs du groupement dot de la personne morale qu en l esp ce ni M V M ni Mme Jz niM R n ontagi dans leur int r t personnel mais bien dans l int r t de la personne morale ce qu ils ont toujours revendiqu affirmant avoir appliqu la doctrine de Ron HUBBARD dans les r gles l gales qu aucun d entre eux n a stigmatis le comportement de l autre que ni le repr sentant de l ASES au cours de l instruction ni le nouveau repr sentant l audience n a indiqu que l un des pr venu avait commis une faute dont ils se d solidarisaient qu ainsi
138. experts une nouvelle expertise n a pas t ordonn e Ce test a t retenu par le juge d instruction comme constitutif des manoeuvres frauduleuses de l escroquerie dont le tribunal est saisi A la barre les pr venus comme les t moins scientologues cit s par la d fense ont tous persist relativiser l importance de cette tape du test tout en admettant l avoir effectu plusieurs fois et continuer s y soumettre r guli rement Mais le test au vu des statuts et des auditions des adeptes interrog s n est pas le seul outil puisqu il est propos l issue du test livres conf rences formations Apr s avoir constat les points dits n gatifs des individus test s il leur est fait des propositions de formations en vue de l am lioration de l individu par des cours et l acquisition de livres des tarifs lev s et remises de brochures Les prestations dites de formation r sident essentiellement dans les auditions auxquelles sont soumis les tudiants les cours individuels ou de groupe l tude en biblioth que des ouvrages de Ron HU BB ARD et les s ances d lectrom tre et de sauna Sont galement effectu es dans les activit s de l association les cures de purification dif rundown de purification Cette cure est recommand e et la plupart des scientologues interrog s font effectu e suivant les recommandation de Ron HU BB ARD dans son ouvrage Un corps pur un esprit clair Les plaignants ont indiqu qu
139. f rieur Les r mun rations En dehors de huit permanents salari s qui ont fait tat de salaires minima de l ordre de 1 500 francs 228 euros 5 000 francs 762 euros par mois les membres actifs de l association ne b n ficient d aucun statut et ne re oivent donc que des allocations d un montant modeste quoique sup rieur un simple remboursement de frais Ces versements sont faits chaque semaine le plus souvent en esp ces aucune comptabilit n en tant par ailleurs tenue La moyenne des r mun rations est sensiblement identique qu il s agisse de l allocation des b n voles ou des salaires et que certains b n voles gagnent jusqu trois fois le salaire de certains employ s Plusieurs auditions attestent d une redistribution au moins partielle du chiffre d affaires de l association entre les b n voles En cons quence plus les donations sont importantes plus L allocation des scientologues actifs est lev e L int ressement la commission semble tre une pratique ainsi que des r compenses donn es aux membres qui am nent des personnes int ress es cf BARBAULT Appara t ainsi dans la comptabilit des r compenses per ues par nombres de membres y compris un t moin cit la barre Pascal DATHIS De m me les membres charg s de superviser les s ances des adeptes ont reconnu avoir obtenu des r mun rations en esp ces importantes et en toute hypoth se sans rapport avec des fonctions b n vol
140. grands v nements M ROUX pr cisait que les finances n int ressaient pas M R pas plus qu en 1908 Sur le dossier il affirmait que M V avait commis une faute dans l ex cution de sa mission en acceptant des paiements de soci t Jugement n 1 Page n 69 Il a affirm que Mme Ma avait t rembours e des services venir comme de services effectu s Sur question de son conseil il a pr cis que depuis le d but du proc s ils n avaient eu aucune nouvelle demande de remboursement Le conseil Dans sa plaidoirie le conseil de l ASES CC a plaid la relaxe estimant que les faits objets de la poursuite ne sont pas constitutifs d un d lit d escroquerie en bande organis e pr cisant que m me si le corps de l ordonnance de renvoi devant le Tribunal correctionnel vise au titre des man uvres frauduleuses retenues l encontre de l ASES CC la cure de purification le rundown de purification l lectrom tre et les tests de personnalit seul l usage de ces derniers est vis titre de man uvres frauduleuses dans le dispositif de renvoi de ladite ordonnance A titre pr liminaire il pr cise a les preuves mat rielles de l existence de tests de personnalit qui auraient t effectu s par Madame Aude Claire Ma et E Monsieur Eric XY font d faut Puis il d montre que les tests de personnalit ne peuvent pas tre qualifi s de man uvre frauduleuse l ment constitutif du d lit d escroquerie T
141. hologique sur ces adeptes sous couvert de l application de la doctrine scientologique ont eu en l esp ce pour seul but de capter leur fortune et d obtenir ainsi la remise de fonds au pr judice des victimes susvis es Faits constituant le d lit d escroquerie en bande organis e pr vu et r prim par les articles 313 1 313 2 313 3 313 7 et 313 8 du Code P nal Jugement n 1 Pagen 14 Jugement n 3 Alain R Escroquerie en bande organis e avoir Paris entre septembre 1997 et octobre 1999 en sa qualit de Directeur G n ral du Centre de S du 69 rue Legendre Paris le CELEBRITY CENTRE dirigeant de fait notamment des entit s juridiques qui font fonctionner ce centre L ASES CC L Association pre de l Eglise de Scientologie CC et la S A R L SEL particip aux faits d escroquerie en bande organis e commis au pr judice de Madame Aude Claire Ma de Monsieur Eric XY et de la Soci t PA Les dites escroqueries ayant consist tromper les victimes l aide de manoeuvres frauduleuses en recourant syst matiquement des tests de personnalit d pourvus de valeur scientifique et analys s dans la seule perspective de vendre des services ou divers produits pour les persuader faussement que le Centre de Scientologie et les entit s juridiques qui le font fonctionner taient en mesure en ce qui concerne Madame Ma et Monsieur XY d identifier et de r soudre leurs
142. i ne se sert pas des tests confirmant que l envoi du test dans un livre tait une initiative personnel de M M Elle affirmait n avoir jamais vu de facture li e l impression distribution ou formation la lecture des tests Elle a indiqu avoir fait le test plusieurs fois l avoir trouv utile l exception d un point avec lequel elle n tait pas d accord mais celui ci ayant volu elle n avait plus de d saccord Sur le r le exact de Mme HANSEN elle a pr cis qu elle tait g rante tait venue PARIS 5 ou 6 fois depuis 1997 tait en contact r gulier au t l phone avec elle en anglais ou par e mail et s est excus e de ne pouvoir assister au proc s Elle a affirm que celle ci prenait les grandes d cisions ratifiait les comptes signait les contrats d embauch En ce qui concerne M M elle a indiqu qu il n avait pas commis de faute vendant M X Ycequ il voulait achet Elle pr cisait tre scientologue depuis 1994 et avoir fait des versements d environs 35000 euros au total Questionn e sur les formations de hard sell elle contestait leur existence la SEL et pr cisait que cela signifiait de prendre soin de la personne indiquant c est la d finition scientologue x est passer le temps n cessaire avec la personne pour comprendre ses besoins et l aider Elle pr cisait que M M n a jamais commis d irr gularit qu 1l repr sente ce qu est un scientologue qu il a vendu son p re un
143. icit s ceux qui sont demand s dans les autres religions Alain R a vers de nombreux documents afin d tablir la partialit ou l incomp tence des diff rents experts intervenus au cours de l information En ce qui concerne les tests Alain R a lui m me admis que la mention y figurant et faisant tat de ses bases scientifiques n avait aucune valeur particuli re et que ces tests taient utilis s par la Scientologie pour exercer son droit au pros lytisme pour la faire conna tre qu il donnait une photo de la spiritualit mais qu il ne fallait pas lui donner trop d importance qu il n tait qu une partie infime de la Scientologie apr s avoir dit dans la m me audition que ce test est le compl ment indispensable la pratique en Scientologie et qu on le fait tout au long de sa progression Jugement n Page n 59 Concernant le manuel d exploitation des tests l a confirm son existence tout en refusant de le mettre disposition de la justice affirmant qu il serait interpr t d favorablement et hors contexte proposant de mettre la place les 24000 pages de cat chisme disposition de la justice mais affirmant qu il existait des cours pour apprendre analyser ces tests Il a ensuite reconnu que les crits envoy s par M GONNET D1 358 3 provenaient de ce manuel mais pr cis qu ils taient mal traduits Il a produit au dossier ses propres tests En ce qui concerne les dossiers thique de co
144. idu victimes de sectes U N A D F L partie civile a t entendue en ses explications l audience du 09 juin2009 Me Olivier MORICE avocat du barreau de PARIS au nom de Aude Claire Ma Nelly LABBE pouse REZIGA et de l Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Individu victimes de sectes U N A D F L repr sent e l audience par Catherine PICARD pr sidente a t entendu apr s d p t de conclusions vis es par le pr sident et le greffier l audience du 15 juin 2009 en ses demandes et plaidoirie Me Olivier SAUMON avocat du barreau de PARIS au nom du Conseil National de l Ordre des Pharmaciens C N O P partie civile a t entendu apr s d p t de conclusions vis es par le pr sident et le greffier l audience du 15 juin 2009 en ses demandes et plaidoirie Le minist re public a t entendu en ses r quisitions l audience du 15 juin 2009 Me Patrick BEUCHER avocat du barreau de ANGERS a t entendu en ses conclusions et plaidoirie pour Marie Anne Ps pr venue l audience du 16 juin 2009 Me Aur lie CERCEAU avocat du barreau de PARIS a t entendu en ses conclusions et plaidoirie pour Aline f pr venue l audience du 16 juin 2009 Me Yann STREIFF avocat du barreau de PARIS a t entendu en ses conclusions et plaidoirie pour Sabine J pouse AMACKER pr venue l audience du 16 juin 2009 Me Virginie BENMAYOR avocat du barreau de PARIS a t ente
145. iens sociaux et complicit de ce d lit que le tribunal n est pas saisi de ces faits aucune mise en examen n ayant t faite sur cette qualification qu en cons quence il convient de relaxer M V de ce chef Concernant les faits dont a t victime Mme Ma il ressort tr s clairement du dossier et des d bats que M V a t son interlocuteur privil gi en tant que conseiller orienteur que s il ne lui a pas fait passer lui m me le premier test 11 reconna t qu il l a eu en main et l a vu et a regard s il y avait des ruines qu il a examin galement le deuxi me test effectu apr s la cure de purification tout en sp cifiant que n tait pas form pour cela lui a propos diff rents packages a r dig les factures aboutissant lui faire remettre une somme de 140 000 francs entre mai et ao t 1998 en payant l avance des cours pour une dur e de 4 ou 5 ans lui vendant l lectrom tre qu elle n tait pas encore en mesure d utiliser son stade de formation que voyant qu elle rencontrait des difficult s financi res pour assurer le r glement de ces sommes il n a pas h sit lui faire casser son CODEVI lui conseiller de contracter un pr t SOFINCO allant jusqu la conduire proximit des locaux de l agence qu il connaissait lui faire remettre nuitamment r s de son domicile des ch ques alors qu elle s tait rendue d lib r ment ce jour au Celebrity Center sans moyen de paiement pou chapper
146. ignages de certains plaignants extraits d autres dossiers font ressortir l existence de malaises voire d lires l occasion de ces s ances Il ressort du dossier que la m thodologie de la cure est express ment d crite dans le livre de Ron Hubbard Un corps pur un esprit clair et que celle ci doit tre pr c d e de pr caution puisqu elle ne peut tre commenc e qu apr s d livrance d un certificat m dical Les pr venus ont pr cis que ces vitamines compte tenu du changement de l gislation et notamment de nouvelle directive europ enne taient en vente libre et ne sont que des compl ments alimentaires qui ne sauraient tre assimil s aux m dicaments Le juge d instruction a consid r que la directive communautaire ne modifiait pas le r gime applicable aux mol cules d couvertes celles ci restant des m dicaments par fonction ou pr sentation Mme FAVRE tait responsable l poque des faits dans le centre de cette cure de purification se comportant comme prescripteur des vitamines et MME P correspondante en France de la soci t G amp G soci t commercialisant ces vitamines qui auraient t recommand es ou remises certains plaignants Elles ont t renvoy es du chef d exercice ill gal de la pharmacie et ont toujours contest leur responsabilit Compte tenu de la constitution de partie civile de l Ordre Des Pharmaciens et des t moins cit s sur ce point du renvoi devant nous de quatre pr venus de
147. in a pr cis que parmi ces produits le cas de la vitamine A dos e 5000 UI est un m dicament inscrit sur la liste I pour lequel une ordonnance m dicale est n cessaire M LANGE inspecteur de l AFSS APS cit par le parquet pr cisait que la vitamine ne devait tre prescrite qu en cas de carence qu il y avait des risque de surdosage tout comme la vitamine D Jugement n 1 Page n 80 Mme BRJON expert commis pendant l instruction a pr cis que le sauna et la course pied ne n cessitaient pas la prise de vitamines en suppl mentation il est donc tabli que ces produits correspondent la d finition du m dicament par fonction Entendue la barre Mme BRION a confirm les termes de son rapport affirmant que l examen du contenu du premier sachet de vitamines A tait constitu d une quantit total de dosage largement sup rieure celle remise librement au public et aurait donc du donner lieu une ordonnance que le surdosage de cette vitamine peut donner des toxicit s h patiques que la vitamine B3 nyacine tait sous nos climats contenue dans les aliments qu il n y avait donc pas d indication chez Mme Ma mais que cette vitamine provoquait des troubles que celle ci avait bien vo que la vitamine D ne posait pas de probl me sauf en cas de prise de calcium Le Docteur ROOTS t moin cit par la d fense a expliqu avoir d couvert la m thode de Ron HUBBARD en 1882 et l avoir utilis e professionnell
148. ine f en ao t 1998 au pr judice Mme Ma Dans les auditions ult rieures elle a reconnu avoir t la pr sidente au cours de la p riode couvrant les faits mais sans avoir le sentiment de diriger l association o chacun est responsable et sait ce qu il a faire sans recevoir d instruction de qui que ce soit Sur les mouvements financiers elle a dit tout ignorer ou presque mais propos des difficult s li es l utilisation du terminal des cartes bancaires de la Sari S E L Jugement n 1 Page n 63 En ce qui concerne les tarifs ils n taient pas affich s au mur mais disponibles dans les magazines ou ordinateurs Elle a soutenu qu on ne faisait pas payer tous les paroissiens d avance que parfois le cursus tait pay en plusieurs fois que cela pouvait ressortir en tudiant le syst me informatique Elle a pr tendu avoir donn beaucoup plus d argent que Mme Ma Elle a indiqu que les tarifs n taient pas fix s par le C A contrairement ce qu a dit M HADIDA En ce qui concerne l embauche de Mme Ma elle a expliqu qu elle avait besoin de quelqu un pour l intendance qu elle en a parl Mme Ma la caf tariat mais elle n a plus suivi apr s et n a pas fait le planning En ce qui concerne M XY elle a indiqu qu il avait crit cette lettre de r crimination mais qu il avait vu l aum nier ensuite et qu il avait donc r solu le probl me Elle a affirm qu on n
149. ision a prononc e ce montant sera minor de 20 sans que cette diminution puisse exc der 1500 euros Le pr sident informe la condamn e que le paiement de l amende ne fait pas obstacle l exercice des voies de recours Dans le cas d une voie de recours contre les dispositions p nales il appartient l int ress e de demander la restitution des sommes vers es DECLARE Marie Anne P COUPABLE pour les faits qualifi s de EXERCICEILLEGALDELA PHARMACIE faits commis en ao t 1998 Paris et sur le territoire national Vu les articles susvis s CONDAMNE Marie Anne P une amende d lictuelle de MILLE EUROS 1 000 euros Le pr sident avise la condamn e que si elle s acquitte du montant de cette amende dans un d lai d un mois compter de la date laquelle cette d cision a t prononc e ce montant sera minor de 20 sans que cette diminution puisse exc der 1500 euros Le pr sident informe la condamn e que le paiement de l amende ne fait pas obstacle l exercice des voies de recours Dans le cas d une voie de recours contre les dispositions p nales il appartient l int ress e de demander la restitution des sommes vers es Jugement n 1 Pagen 113 Jugement n 1 DECLARE Didier M NON COUPABLE et le RELAXE des fins de la poursuite pour les faits qualifi s de ESCROQUERIE REALISEE EN BANDE ORGANISEE au pr judice de M A de la Soci t PA et de Mme Ma faits commis entre
150. it en tant que g rant de fait de l ASES Jugement n 1 Page n 96 Attendu que ce r le de responsable religieux fondateur de l association scientologue depuis 30 ans lui permettait d tre le plus m me pour conna tre les d m l s de l glise travers le monde et notamment en France l occasion du proc s de Lyon qui a eu lieu peu de temps avant les faits auquel il avait particip dans le cadre des expertises que cette connaissance ne pouvait que lui ouvrir les yeux sur les risques existants et donc le choix fait par lui de les ignorer en ne se fiant qu au discours du guide de la doctrine dans son application excessive des m thodes de l Association de l Eglise de Scientologie l poque des faits qu il n a jamais fait la moindre d marche pour que les formulaires de test ne comportent plus la mention fond s sur des recherches scientifiques pas plus qu il n a clarifi ou simplifi les proc dures de remboursement d crites sur les formulaires d inscription aux services religieux qui paraissaient tre de son ressort comme coordinateur religieux pas plus qu il n a contest la position de l aum nier in vitablement sous sa responsabilit saisi par M M sur le rejet de remboursement partiel de M XY qu il ressort de l ensemble de ces l ments qu il doit tre d clar coupable des faits qui lui sont reproch s Sabine J Attendu que Mme J a confirm avoir t la pr sidente de l association ASES CC
151. judice mat riel et la somme de TROIS MILLE EUROS 3000 euros en r paration de son pr judice moral sur les faits d exercice ill gal de la pharmacie Aline f Sabine J Marie Anne P et Alain R lui payer la somme de CENT CINQUANTE EUROS 150 euros en r paration de son pr judice mat riel et la somme de TROIS CENTS EUROS 300 euros en r paration de son pr judice moral Et en condamnant Didier M Jean Fran ois Vo Alain R Sabine JS Aline f Marie Anne P l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Center et de la SARL SEL lui payer CHACUN la somme de SEPT CENT CINQUANTE EUROS 750 euros au titre de l article 475 1 du Code de proc dure p nale DEBOUTE Aude Claire Ma partie civile du surplus de ses demandes Jugement n 1 Page n 108 Il y a lieu de recevoir la constitution de partie civile du Conseil National de l Ordre des Pharmaciens C N 0 P en la forme Au fond il convient de faire droit ses demandes en condamnant solidairement Aline f Sabine J Marie Anne P et Alain R lui payer la somme de HUIT MILLE EUROS 8000 euros titre de dommages int r ts en ordonnant aux frais solidaires des pr venus la publication du dispositif du jugement intervenir dans Le Quotidien des Pharmaciens dans la limite d un montant de 2 000 euros HT par publication sur le fondement de l article 10 alin a 2 de la loi n 77 771 du 12 juillet 1977 la publication
152. l indiquait qu il y avait un centre d audition gratuit l acc s la biblioth que pour tudier les oeuvres de R HUBBARD qu ils pouvaient recevoir du conseil pastoral mais pas faire la cure de purification qui co tait 800 euros mais que la v ritable charit tait de l amener retrouver son bien tre et du travail qu ainsi il pourra faire la purification apr s Il affirmait qu on amenait personne prendre des cr dits que les paroissiens peuvent progresser en payant pour partie Reconnaissant que l association avait int r t ce que les paroissien fassent de grosses contributions il contestait qu il y ait eu des pressions et soutenait qu aucun paroissien n tait forc faire ce qu il faisait Sur le hard sell qu il traduisait par vente directe il pr tendait qu il s agissait de la fa on dont une personne va prendre soin d une autre pour lui faire prendre la formation qui convient et a soutenu qu il y avait pas de cours de hard sell expliquant que s il yara un passage dans les crits de Ron HUBBARD qui pouvait voquer autre chose cela datait de 30 ans Il a affirm que ce n tait pas une pratique d envoyer les gens dans un organisme de cr dit car on ne s occupe pas de la mani re dont les gens g rent leurs finances Il a pr tendu que si Mme Ma avait poursuivi sa demande pour devenir membre actif elle aurait pu demander tre rembourser des formations qu elle avait pay es l avance Interrog sur
153. l te de l identit spirituelle inn e de l homme ses aptitudes son tat de conscience et la certitude de sa propre immortalit Le premier moyen d appliquer les v rit s fondamentales de la Scientologie la r habilitation de l esprit humain s appelle l audition Il s agit l de la pratique centrale de la Scientologie et elle est administr e par un auditeur du latin audire celui qui coute Les auditeurs de la Scientologie aident des individus atteindre ce but en leur faisant examiner leur existence par le biais d une s rie d tapes soigneusement con ues par Ron HUBBARD En suivant ce processus graduel ces personnes peuvent am liorer leur capacit faire face ce qu elles sont et leur environnement en retirant une une les couches d exp rience qui les oppriment si pesamment L audition n est donc pas une chose qu une personne subit On ne peut en tirer de bienfaits qu au moyen d une participation active et une bonne communication L utilisation de l lectrom tre par les auditeurs est propre la religion de Scientologie et unique en son genre Etape par tape l audition agit sur le mental r actif jusqu ce que son contenu soit r v l et que ses effets n fastes sur l individu soient supprim s Quand cela s est produit on a atteint un nouvel tat d tre que l on appelle en Scientologie l tat de Clair La personnalit fondamentale d une personne ses aptitudes artistiques sa force pe
154. l d une dition commune comparable en tirage sans aucune justification contractuelle le prix r el de l lectrom tre vendu aux adeptes qui permet la Scientologie des marges b n ficiaires nettes de l ordre de 75 et le rix des vitamines vendues par l interm diaire des structures commerciales de la keeles un prix bien sup rieur celui des m mes mol cules lorsqu elles sont d livr es en pharmacie L ancien comptable a indiqu qu une faible part du chiffre d affaire partait vers les structures am ricaines soit 13 14 soit 3 millions de fis en 99 360000 euros Le dossier laissait des interrogation sur les liens financiers avec les structures anglaises liens capitalistiques SEL avec SIRT SOT Ldt RU et les liens commerciaux SEL G amp G multi minerai L ensemble de ces particularit s de fonctionnement ont suscit des suspicions de fuite organis e des capitaux gr ce l organisation des liens juridiques parfaitement artificiels des structures entre elles Le juge d instruction dans son ordonnance de renvoi indiquait que la cons quence financi re laquelle on aboutit est d une part que l association but non lucratif fait financer par r percussion le fonctionnement de structures commerciales par ses propres membres bien au del des services assur s Elle est d autre part qu une partie substantielle du chiffre d affaires de la soci t commerciale peut chapper toute fiscalit et que la plus grande parti
155. la persistance des failles de la personnalit Attendu que ce test est bien l outil incontournable dont le r sultat ne peut que conduire son utilisateur obtenir une r ponse le poussant aller plus loin il est bien une accroche essentielle Attendu que cette accroche peut devenir constitutive de manoeuvre si elle est fallacieuse que d une part le test pr tend express ment avoir une valeur scientifique qu il n a pas m me si d minents experts dont on nous a produit les rapports affirment que ces tests sont s rieux ils n ont t homologu s par aucun laboratoire ou aucune tude officielle reconnue par la communaut scientifique qui seule permettrait de pouvoir arguer de ce caract re scientifique que leur exploitation est faite par un logiciel non reconnu ou homologu par une entit scientifique reconnue que l interpr tation est faite par des membres n ayant aucune formation ni comp tence particuli res en psychologie Page n 87 Attendu que d autre part il n est fait aucune mention sur le test de la Scientologie mais de la dian tique qui dans l esprit commun n est pas la m me chose renforce l id e de s adresser une science trompe ainsi sur son interlocuteur au moins pour les premiers pas que l tablissement de la relation de confiance se fait donc sur des bases fauss es Attendu que l analyse des ruines sur ces bases fallacieuses permet d orienter et donc de faire l amorce des achats donc des r
156. lan Aus communiquer l tranger encourager des pratiques de hard sell tout en en donnant une traduction plus que fantaisiste en ne proc dant aucune enqu te interne sur des dysfonctionnement signal s par la banque d montrant que des achats particuli rement importants avaient t faits par des clients sans avoir le cr dit n cessaire en entretenant la confusion entre les comptes de L ASES et de la SEL en proc dant des transferts d un compte sur l autre en ne respectant pas les r gles basiques du droit de la consommation que cet ensemble de fonctionnement appliqu l poque des faits dans la librairie parisienne caract rise l intention frauduleuse de la personne morale qu ainsi elle doit tre d clar e coupable B Sur l exercice ill gal de la pharmacie Attendu qu il ressort clairement des expertises figurant au dossier effectu es par le Docteur PEPIN le Docteur BRION ainsi que des avis des repr sentants de L AFFSSAP donn s l poque des faits mais galement confirm s par leurs t moignages la barre que si la l gislation concernant les compl ments alimentaires a chang elle n a pas modifi l analyse qui peut tre faite d une substance vitamine qui peut tre qualifi e suivant sa pr sentation ou son dosage de m dicament par fonction ou par pr sentation qu en l esp ce les vitamines prescrites dans l ouvrage de Ron HUB B ARD un corps pur un esprit clair tout comme les vitamines re
157. le CHACUN la somme de SEPT CENT CINQUANTE EUROS 750 euros au titre de l article 475 1 du Code de proc dure p nale DEBOUTE Aude Claire Ma partie civile du surplus de ses demandes Par le pr sent jugement le pr sident informe Aude Claire Ma partie civile de la possibilit de saisir le SARVI si les personnes condamn es ne proc dent pas au paiement des dommages int r ts auxquels elles ont t condamn es dans le d lai de 2 mois courant compter du jour o la d cision est devenue d finitive CONDAMNE solidairement Aline f Sabine J Marie Anne P et Alain R payer au Conseil National de l Ordre des Pharmaciens C N O P partie civile la somme de HUIT MILLE EUROS 8000 euros titre de dommages int r ts Jugement n 1 Page n 116 ORDONNE aux frais solidaires des pr venus la publication du dispositif du jugement intervenir dans Le Quotidien des Pharmaciens dans la limite d un montant de 2 000 euros H T par publication sur le fondement de l article 10 alin a 2 de la loi n 77 771 du 12 juillet 1977 la publication dans le journal Le Monde ayant d j t ordonn e titre de peine compl mentaire CONDAMNE Aline f Marie Anne Sabine J et Alain R lui payer CHACUN la somme de 1 250 euros en application des dispositions de l article 475 1 du Code de proc dure p nale DEBOUTE le Conseil National de l Ordre des Pharmaciens C N O P partie civile du surplus de ses dema
158. lectrom tre s minaires rundown de purification entrer dans un processus qui a pour objet au moins autant de les aider surmonter leur Jugement n 1 Page n 91 difficult s personnelles ce qui rel ve de leur croyance que de les amener pe les fonds au soutien de l glise par le biais de prestations qui au pr texte tre pratiqu es au sein de celle ci de prendre l appellation de don ne respectent pas le droit de la consommation alors qu elles prennent la forme d une prestation commerciale Attendu qu en l esp ce chaque adepte personne physique ou morale ayant particip aux escroqueries vis es dans l ordonnance de renvoi avait n cessairement conscience d appartenir une organisation dans laquelle son r le constituait un rouage essentiel la r alisation de l escroquerie dans la mesure o il ressort clairement que si les conseillers orienteurs en titre ou de fait comme M V ou M M taient les interlocuteurs privil gi s de Mme Ma pour l un M X Y pour l autre pour organiser leurs programmes et facturer leurs restations la r alisation de la remise des fonds n tait possible qu avec intervention d autres membres pour achever de convaincre parfois pour proc der aux relances par courrier pour dissuader ou renoncer de solliciter le remboursement pour stimuler les vendeurs lors des s ances de bilan du jeudi 14 h pour classer les l ments recueillis dans les diff rents dossiers des adept
159. les relances t l phoniques 1l a affirm qu ils n appelaient pas sur le lieu de travail qu en revanche rien n interdisait d appeler pour demander quand les gens comptaient commencer leur formation puisque chacun souhaite qu ils progressent soient clairs Il a pr cis qu il y avait des gens dont la fonction tait d crire aux gens En ce qui concerne la purification il a indiqu qu elle consistait en une pratique religieuse qui ne soignait rien consid r e comme correcte par le Docteur ROOTS entendu comme t moin effectu e apr s l aval d un m decin qu il avait achet ses vitamines en pharmacie que les doses sont augment es en fonction du livre qu elles doivent compenser les pertes de sels min raux dus la course et au sauna En ce qui concerne les dossiers il a confirm qu il y avait 3 dossiers xonfession thique et correspondance et qu ils taient en partie d truits lorsque la personne voulait quitter la Scientologie Sur le r le de M R li a affirm qu il avait un r le de coordination pour faire en sorte que les gens se r unissent qu il avait une tache tr s religieuse d orthodoxie assurant galement la formation des auditeurs et des superviseurs travaillant aussi sur les traductions et la p dagogie un directeur ex cutif pas en charge des services financiers mais au courant de tout ce qui se passe dans l association au m me titre que tous les membres actifs I a ajout qu il faisait tous les
160. lit de repr sentant l gal de la soci t PA et n a subi aucun pr judice Le conseil de J F V souligne l absence d l ment intentionnel l absence d enrichissement personnel et pr cise les sommes vers es par M V lui m me pour son cursus scientologue En dernier lieu il conteste la circonstance aggravante de bande organis e consid rant qu en l esp ce aucun l ment dans le dossier n est de nature caract riser l entente et la r solution d agir en commun en ce qui concerne M V Il sollicite en cons quence de relaxer purement et simplement Monsieur Je in Fran ois V des fins de la poursuite Didier M Le dossier Didier M a t entendu comme t moin assist le 28 mai 2002 il a amp finalement mis en examen l issue de son audition du chef d escroquerie fais commis Paris de septembre 1997 avril 1999 au pr judicie de Eric AUBR7 Pr sent dans l ordonnance de renvoi du juge d instruction en qualit de g ran de fait de la Sari S E L il a indiqu n en tre que salari en qualit de commercial percevoir exclusivement ses r mun rations au pourcentage des ventes entre 5 et 15 des ventes et avoir ainsi d clar des revenus d environ 340 000 francs 51 833 euros pour 1998 et 530 000 francs 80 798 euros pour 1999 salaire apparaissant comme particuli rement disproportionn par rapport aux autres rant effectivement le plus important de la structure Scientologue depuis quinze ans l
161. manqu son effet que par des circonstances ind pendantes de sa volont en l esp ce la r sistance de la victime l intervention de tiers et de la police la suite des mains courantes d pos es Faits pr vus et r prim s par les articles 313 1 et suivants et 121 4 et 121 5 du Code P nal 2 Didier M avoir Paris entre septembre 1997 et avril 1999 particip aux faits d escroquerie en bande organis e commis au pr juidce Madame Aude Claire Ma de Monsieur Eric XY et de la Soci t PA Les dites escroqueries ayant consist tromper les victimes l aide de manoeuvres frauduleuses en recourant syst matiquement des tests de personnalit d pourvus de valeur scientifique et analys s dans la seule perspective de vendre des services ou divers produits pour les persuader faussement que le Centre de Scientologie et les entit s juridiques qui le font fonctionner taient en mesure en ce qui concerne Madame Ma et Monsieur XY d identifier et de r soudre leurs difficult s psychologiques pr tendues ou de favoriser leur panouissement personnel et dans le cas de Monsieur le PDG de la Soci t PA d identifier et de r soudre ses besoins en formation professionnelle et de lui fournir une formation adapt e la gestion d une entreprise Alors que les animateurs du Centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris et des entit s juridiques qui le font fonctionner en exer ant une emprise psyc
162. mardi 02 juin 2009 13h30 mercredi 03 juin 2009 13h30 lundi 08 juin 2009 09h00 lundi 08 juin 2009 13h30 mardi 09 juin 13h30 mercredi 10 juin 2009 3h30 lundi 15juin2009 13h30 mardi 16 juin 2009 13h30 mercredi 17 juin 2009 13h30 et renvoy e pour d lib ration et ce jour pour prononc du jugement A l appel de la cause le pr sident a constat l identit des pr venus et a donn connaissance de l acte qui a saisi le tribunal Les d bats ont t tenus en audience publique Le pr sident a donn connaissance des faits motivant la poursuite A l audience du 25 Mai 2009 13h30 les t moins pr sents ont t invit s se retirer apr s que le Pr sident leur ai pr cis la date laquelle ils seraient respectivement entendus en leur t moignage Me Alexis GUBLIN conseil de Didier M pr venu d pose des conclusions d irrecevabilit de la constitution de partie civile de l Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Individu victimes de sectes U N A D F I Me Olivier MORICE conseil de l Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Individu victimes de sectes U N A D F I repr sent l audience par Catherine PICARD pr sidente d pose des conclusions tendant voir d clarer recevable sa constitution de partie civile Le Minist re Public a t entendu en ses conclusions d pos es en r ponse aux conclusio
163. mboursement des sommes vers es L Association de l glise de Scientologie et sa librairie la Sari S E L lui ont alors propos la signature d un protocole si elle renon ait toute poursuite leur encontre ce que la partie civile a refus Elle a imm diatement saisi le juge des r f r s et obtenu la condamnation de ces deux structures lui verser les sommes respectives de 47 039 francs 7 171euros et 63 440 74 francs 9 6716 euros Madame Ma a indiqu qu au del de son pr judice mat riel toujours tr s important du fait des emprunts auxquels elle avait t contrainte de recourir elle subissait un lourd pr judice moral Page n 26 Celui ci a t examin dans le cadre d une expertise psychiatrique ordonn e par le juge d instruction dont les conclusions voquent un abus de la relation transt rielle au sens large du processus de d pendance instaur non au service de son autonomie mais au service de son assujettissement un groupe et ses croyance A l audience le Docteur D Z A GUR Y a confirm ses conclusions Mme Ma gouvernante dans un grand h tel parisien ne gagnant l poque ue 8000 francs par mois francs a maintenu sa position tout au long de l instruction expliquant en d tails les manoeuvres et manipulations tant physiques que mentales qui selon elle avaient t mises en oeuvre pour l amener progressivement accepter toujours davantage de prestations on reuses Elle a cit
164. mier pour tous les cours est que la Scientologie est une philosophie religieuse appliqu e et tout l entra nement insiste sur l application Le chemin emprunt par le scientologue qui re oit l audition et tudie les crits de Scientologie s appelle Le Pont Ceci donne corps un concept ancien une voie imag e depuis longtemps qui relie l ab me existant entre l tat actuel de l homme et des niveaux de conscience beaucoup plus lev s Le pont se compose d tapes graduelles pour que les b n fices acquis soient progressifs pr visibles et apparents Voici donc l essence de la Scientologie le Pont l audition et l entra nement et ceux ci ont lieu chaque jour de l ann e dans toutes les glises de Scientologie du monde entier La mission de la Scientologie n est ni plus ni moins que la r habilitation de l esprit humain Au travers du dossier il est apparu que les diff rents grades pour atteindre cet tat final sont tr s tanches les adeptes semblent ne conna tre et ne d couvrir les crits de r f rence pour chaque tape qu au fur et mesure ce qui permet de comprendre que tous n aient pas acc s au m mes ouvrages et mat riel Le caract re de religion revendiqu par les adeptes de la Scientologie est contest en France et reconnu dans d autres pays Comme il a t indiqu en d but d audience il est bien clair qu il n appartient pas au tribunal de se prononcer sur cette question de soci t mais de rech
165. mises par Mme Ma atteignent de tels dosages en vitamine A C et B3 qu elles ne peuvent plus tre qualifi es de compl ments alimentaires dont la vente est d sormais libre mais bien de m dicament par fonction dont certain comme la vitamine A ne peut tre vendue dans ce dosage que sur prescription m dicale qu la lecture des notices publicitaires envoy s par la soci t G amp G il ressort que certaines de ces vitamines sont pr sent es comme ayant des vertues curatives ce qui les fait rentrer dans la cat gories des m dicaments par pr sentation toujours soumis aux r gles strictes de la sant publique que leur vente tait donc bien constitutive d exercice ill gal de la pharmacie Culpabilit Aline f Attendu que celle ci pr tend n avoir jou aucun r le dans la vente ou diffusion des vitamines des lors qu elle n a fait que communiquer l adresse de Mme P or il ressort clairement des auditions de Mme Ma que les dosages des vitamines taient pr par s dans des gobelets par Mme f que M X Y a galement indiqu qu on lui donnait les doses manger avec un yaourt que ni l un ni l autre n ont suivi le tableau de dosage progressif de ces vitamines d crits dans l ouvrage de Ron HU BB ARD mais que c tait bien Mme f responsable du rundown de purification qui veillait au respect de la progression prescrite dispensait des conseils au cas d intol rance que l exercice de la pharmacie comprend la dis
166. n dont M R a refus de transmettre copie de peur qu il soit mal interpr t Jugement n 1 Page n 86 Jugement n 1 Attendu cependant que figurent au dossier les consignes d utilisation de Ron HUBBARD des ann es 1960 m me si les pr venus ont pr tendu que ces consignes taient d mod es la fa on dont en on parl les plaignants Mme Ma M X Y rel vent que l analyse des ruines faites sur la base de ce document est d une importance fondamentale l ment d clencheur de la premi re attirance vers la Scientologie en effet est indiqu dans ces consignes prescrites dans les LETTRE DE RON HUBBARD Depuis un certain temps les orgs utilisent les tests comme m thode de promotion On a constat que c tait une bonne et efficace m thode pour attirer les ens le base de la proc dure de test est a d amener la personne passer un test et b faire entrer la personne afin qu elle soit valu e A partir de l la personne ach te le suivi et la formation tels que vendus par PrR en m me temps que l valuation est r alis e Ta D autre pat le personnel PrR value les tests pour la vente afin que la personne ach te plus de suivi ou de formation 4 lt une Dis que la personne est consciente de sa ruine vous lui faites comprendre que la Scientologie peut manier la condition trouv e lors de l tape 3 en d clarant simplement que la Scientologie peut le faire ou en utilisant des donn es pou
167. n mati re d obtenir un bon quilibre sur le plan psychique et somatique Jugement n 1 Page n 76 La SARL SEL a proc d galement au remboursement la SA PA de la somme de 215 551 50 Francs et ce le 25 novembre 1999 En ce qui concerne le pr judice moral le conseil de la SEL estime qu il ne peut exister au regard des lettres de succ s et d clarations enthousiastes exprim es par Mme Ma l etM X Y Enfin la d fense invoque l absence d l ment intentionnel constitutif de l infraction soumise au Tribunal consid rant de les scientologues passent eux m mes le test de personnalit eu gard sa valeur dans la pratique religieuse des scientologues conduit exclure que le Tribunal puisse retenir cela comme une man uvre dolosive volontaire et consciente l gard d autrui S appuyant sur le r quisitoire de non lieu le conseil de la SEL affirme que Messieurs M et V ont fait tat d une d marche mue par leur seule conviction religieuse sans qu il ait t tabli qu ils aient recherch un profit particulier et personnel qu en cons quence l l ment intentionnel fait d faut Il conclu qu il convient de relaxer purement et simplement la SARL SEL des fins de la poursuite IV SUR L EXERCICE ILLEGAL DE LA PHARMACIE L utilisation des vitamines mise en cause a t faite dans le cadre de la proc dure de purification dite rundown de purification Le dossier comporte de nombreux crits sur cette pro
168. nce sur le niveau hi rarchique des int ress s Les activit s D apr s les statuts STATUTS DE ASES Jugement n 1 Page n 40 ARTICLE 2 MOYENS D ACTION Les moyens d action de l association sont au d but du cycle d mergence l tat d Etre spirituel des gymnases des saunas et l administration de substances non prohib es l galement et ne faisant appel aucune assistance m dicale obligatoire au terme de la l gislation et de la r glementation fran aises en vigueur l lectrom tre du d but la fin du cycle d mergence et de d veloppement de l tat d Etre spirituel l audition et l entra nement c est dire les deux voies spirituelles parall les et compl mentaires qui permettent un scientologue selon les critures de Ron HUBBARD d am liorer son potentiel d Etre spirituel des salles d audition et des Din h ques des espaces de repos et de d tente des lieux d change et de discussion STATUTS DE LA SEL ARTICLE 3 OBJET La soci t a pour objet l impression la publication et la vente des ouvrages de Ron Hubbard par tout support crit visuel ou audiovisuel la diffusion et le traitement de tests de personnalit la location ainsi que la sous location de biens mobiliers et immobiliers en meubl et en location nue Elle peut r aliser toutes les op rations qui sont compatibles avec cet objet s y rapportent et contribuent sa r alisation Si la le
169. ndes Par le pr sent jugement le pr sident informe le Conseil National de l Ordre des Pharmaciens CN OP partie civile de la possibilit de saisir le SARVI si les personnes condamn es ne proc dent pas au paiement des dommages int r ts auxquels elles a t condamn es dans le d lai de 2 mois courant compter du jour o la d cision est devenue d finitive Le Pr sident informe Didier M Jean Fran ois V Alain R Sabine pe Aline f Marie Anne P l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Center de la SARL Scientologie Espace Librairie qu en l absence de paiement volontaire des dommages int r ts dans un d lai de deux mois compter du jour o la d cision sera devenue d finitive le recouvrement pourra si les victimes le demande tre exerc par le fonds de garantie et qu une majoration fix e 30 sera per ue par le fonds en sus des frais d ex cution ventuels dans les conditions d termin es l article L422 9 du code des assurances CECI N EST PAS LA COPIE CONFORME DU JUGEMENT Jugement n 1 Page n 117 Jugement n FAIT ET JUGE en audiences publiques de la 12 l me Chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris les 25 26 27 mai 2009 02 03 08 09 10 15 16 et 17 Juin 2009 par Pr sident MME Sophie H l ne CHATEAU vice pr sident Assesseurs MME H l ne SOTTET vice pr sident MME Jos e GROUMAN vice pr sident Minist re Public MME
170. ndu en ses conclusions et plaidoirie pour Jean Fran ois V pr venu l audience du 16 juin 2009 Me Alexis GUBLIN avocat du barreau de PARIS a t entendu en ses conclusions et plaidoirie pour Didier M pr venu l audience du 16 juin 2000 Me Fran ois JACQUOT avocat du barreau de PARIS a t entendu en ses conclusions et plaidoirie pour Alain R pr venu l audience du 17 juin 2009 Me Louis PAMPONNET avocat du barreau de PARIS a t entendu en ses conclusions et plaidoirie pour la SARL Scientologie Espace Librairie pr venu l audience du 17 juin 2009 Jugement q 1 Page n 21 Me Patrick MAISONNEU VE avocat du barreau de PARIS a t entendu en ses conclusions et plaidoirie pour L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC pr venu l audience du 17 juin 2009 Eric ROUX repr sentant L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC Aurore NADLER repr sentant la SARL Scientologie Espace Librairie Sabine J pouse AMACKER Jean Fran ois V Aline f Didier M et Alain R pr venus ont pr sent leurs moyens de d fense et ont eu la parole en dernier l audience du 17 juin 2009 Marie Anne P tant non comparante et non repr sent e l audience du 17 juin 2009 n a pas pu pr senter ses moyens de d fense et avoir la parole en dernier Le greffier a tenu note du d roulement des d bats Puis l issue des d bats tenus l audience publique du 17 Juin 200
171. ndus actes de harc lement et qu il est de jurisprudence constante que le d lit d escroquerie n est caract ris qu la condition expresse que soit d montr e l existence de man uvres frauduleuses d terminantes de la remise de fonds et ant rieures celle ci et jamais la chambre criminelle de la cour de cassation n a admis que le harc lement fut il av r ait pu caract riser le d lit d escroquerie Que les parties poursuivantes ne rapportent pas plus la preuve de l existence de man uvres frauduleuses imputables Monsieur Didier M ni de leur ant riorit ou de leur caract re d terminant dans la remise des fonds op r e par Monsieur Eric XY qu en cons quence l instruction n tablit pas que les r glements effectu s par Monsieur Eric XY l ASES CC ou la SEL caract riseraient un d lit d escroquerie imputable Monsieur Didier M que celui ci doit donc tre relax concernant les faits d nonc s par Monsieur Eric pi Qu en ce qui concerne les faits qui auraient t commis au pr judice de la soci t PA les parties poursuivantes ne rapportent pas plus la preuve de l existence d une escroquerie dont Monsieur Pierre AUFFRJET ou la soci t PA aurait t victime que de plus la soci t PA n a pas d pos lainte et ne s est pas constitu e partie civile dans la pr sente proc dure u en l esp ce l information n a pas d montr la mise en uvre de moyens rauduleux par Didier M pour d terminer Monsieu
172. nfession de correspondance de tr sorerie il a pr cis que les dossiers de confession n taient plus accessibles puisque d truits celui qui d posait plainte En ce qui concerne l importance des sommes remises par les plaignants il a indiqu que l thique et le d terminisme taient des valeurs essentielles de la Scientologie qu on ne pouvait pas forcer les gens verser de telles sommes et ils pouvaient tre rembours s dans les 3 mois suivant les services consomm s Il a affirm que les tarifs taient publi s dans les magazines et dans les ordinateurs A la question de savoir pourquoi les donations taient toujours faites l avance il s est tonn que le terme de donation ne figure pas sur les factures Il a produit au dossiers ses contributions personnelles faites entre 1994 2003 En ce qui concerne les lettres de succ s il a affirm que M X Y ne pouvait avoir t forc car on n en crivait Jamais plusieurs de suite Il voquait galement l existence d un code de l auditeur mais expliquait que les auditions pouvait durer 4 5 heures par Jour Il a pr cis qu il se sentait victime et que la Scientologie tait galement victime affirmant qu elle avait t amen e plus de rigueur et trouver une communication authentique veiller une meilleure formation des enseignants L audience A l audienceM R aconfirm qu il tait scientologue depuis 30 ans qu il avait lui m me f
173. nnelle et de lui fournir une formation adapt e la gestion d une entreprise Alors que les animateurs du Centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris et des entit s juridiques qui le font fonctionner en exer ant une emprise psychologique sur ces adeptes sous couvert de l application de la doctrine scientologique ont eu en l esp ce pour seul but de capter leur fortune et d obtenir ainsi la remise de fonds au pr judice des victimes susvis es Faits constituant le d lit d escroquerie en bande organis e pr vu et r prim par les articles 313 1 313 2 313 3 313 7 et 313 8 du Code P nal Ils ont toujours contest leur responsabilit p nale leurs position et d clarations seront d taill s ci dessous Mesdames f CRE Pour exercice ill gal de la pharmacie en ayant particip la diffusion de produits appartenant au monopole pharmaceutique s agissant de m dicaments vitamines mises la disposition de Mademoiselle Ma en ao t 1998 au cours du programme de purification effectu dans le cadre du centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris Fait commis Paris en ao t 1998 Faits pr vus et r prim s par les anciens articles L 511 et L 517 du code de la sant publique et par les article 5121 1 et suivants et L 4223 1 du Code de la sant publique Monsieur R En sa qualit de Directeur G n ral du Centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris le CELEBRITY CENTRE dirigeant de fait d
174. ns de Me Alexis GUBLIN conseil de Didier M pr venu Me Fran ois JACQUOT conseil de Alain R pr venu Me Patrick MAISONNEUVE conseil de L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC pr venu et Me Louis PAMPONNET conseil de la SARL Scientologie Espace Librairie pr venu ont t entendus sur ce point Me Aur lie CERCEAU conseil de Aline f pr venue Me Yann STREIFF conseil de Sabine I pr venue d posent des conclusions tendant voir d clarer irrecevable la constitution de partie civile de Aude Claire Ma Me Olivier MORICE conseil de Aude Claire Ma partie civile a t entendu en r ponse sur ce point Me Olivier SAUMON conseil du C N O P Conseil National de l Ordre des Pharmaciens partie civile a t entendu sur ce point Pagen 19 Le Minist re Public a t entendu en r ponse sur ce point Le Tribunal a joint ces incidents au fond apr s en avoir d lib r Le pr sident a instruit l affaire et a interrog Eric ROUX repr sentant L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC Aurore NADLER repr sentant la SARL Scientologie Espace Librairie Sabine J Jean Fran ois V Aline t Marie Anne B Didier M et Alain R et a re u leurs d clarations Puis il a t proc d l audition hors la pr sence les uns des autres des t moins selon les dispositions des articles 444 457 du Code de proc dure p nale Fran ois S ACQUET a t entendu en son t m
175. ns physiologiques de mani re significative en exer ant une action pharmacologique immunologique ou m tabolique que donc le Tribunal ne pourra que constater que le dossier qui lui est soumis ne lui permet pas de qualifier les produits en cause de m dicament par pr sentation ou par fonction Jugement n 1 Page n 83 Qu en ce qui concerne le dosage la concluante a sollicit un bureau d tudes sp cialis Ta l autorisation des compl ments alimentaires afin de d terminer si les dosages contenus dans les produits en cause sont autoris s dans d autres tats membres et si ces dosages pr sentent des risques pour la sant Cette tude de la soci t Pharmanager d montre non seulement que ces dosages sont autoris s dans de nombreux tats membres mais encore que les doses contenues dans les produits en cause sont inf rieures ce qui est autoris dans de nombreux pays Il invoque enfin l absence d l ment intentionnel Mme P a toujours connu en Hollande comme en Angleterre en Europe une libert totale de vente de ces produits qui n ont jamais t consid r s par eux comme des m dicaments la date des faits elle n avait donc aucune raison de s interroger et elle n avait aucune raison de penser qu elle commettait une infraction Il ajoute que Mme Ma quand elle ne saurait justifier d un quelconque int r t agir puisque non seulement elle ne justifie d aucun pr judice en lien avec l infraction mais
176. ns que le 2 f vrier 1999 elle avait re u un appel t l phonique anonyme lui disant Katia tu vas mourir cependant qu un membre ie sa famille avait re u le m me jour un appel annon ant sa mort Il n a pas t possible dans le temps de l enqu te pr liminaire d identifier l auteur de ces menaces Le dossier de la plainte de Madame BARTEK a t joint la proc dure par ordonnance du 23 mai 2000 Convoqu e le 13 mars 2002 par le juge d instruction Madame BARTEK a cependant retir express ment sa plainte et refus cat goriquement de r pondre aux questions qui lui taient pos es Sans infirmer les termes de sa plainte quant aux menaces ayant suivi la rupture de son engagement scientologue elle a affirm n avoir pas subi de pressions elle a indiqu au juge d instruction Je consid re que je m en suis sortie et je ne veux plus d truire ma famille Pour moi tout cela c est du pass Ces faits ont donc fait l objet d un Non Lieu Y issue de l instruction et le Tribunal n a pas t saisi de ces faits PLANTE DE LA SOCIETE PA Une information judiciaire distincte a t ouverte le 7 d cembre 1999 contre X des chefs d escroquerie abus de biens sociaux commis au pr judice de la Soci t Anonyme PA ayant son si ge dans le Finist re Il y est fait mention du fait que Monsieur Pierre Pr sident directeur g n ral de la soci t en aurait dilapid les finances au profit de l glise de Scientologie de
177. nt n 1 Page n 17 Jugement n 1 2 Complicit d exercice ill gal de la pharmacie s tre rendue complice en sa qualit de Pr sidente de L ASES CC des faits d exercice ill gal de la pharmacie commis Paris en ao t 1998 par Madame Aline f au pr judice de Madame Ma Faits pr vus et r prim s n les articles 121 6 et 121 7 du Code P nal et des anciens articles 1 511 et L 517 du Code de la Sant Publique et les articles 5121 1 et suivants et L 4223 1 DU Code de la sant publique 8 Marie Anne P Exercice ill gal de la pharmacie en ayant parar la diffusion de produits appartenant au monopole pharmaceutique s agissant de m dicaments vitamines mises la disposition de Mademoiselle Ma en ao t 1998 au cours du programme de purification effectu dans le cadre du centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris Faits commis Paris en ao t 1998 Faits pr vus et r prim s par les anciens articles L 511 et L 517 du Code de la Sant publique et par les nouveaux articles L 5121 1 et L 4223 1 du Code de la sant publique 9 S A R L SEL avoir Paris entre septembre 1997 et octobre 1999 particip aux faits d escroquerie en bande organis e commis au pr judice de Madame Aude Claire Ma de Monsieur Eric XY et de la Soci t PA Les dites escroqueries ayant consist tromper les victimes l aide de manoeuvres frauduleuses en recourant syst matiquement des tests de
178. nter M X Y l avoir conseill de Page n 94 multiples fois de vive voix et au t l phone pendant plusieurs heures sans s tre int ress ses ruines d voil es par ce test Attendu que s il est certain que M M est lui m me scientologue depuis 15 ans et serait par la m me de bonne foi il ne lui est pas reproch d avoir pratiqu sa religion et d avoir fait du pros lytisme mais d avoir utilis des m thodes pour obtenir la remise des fonds constitutives de manoeuvres frauduleuses tel qu il a t d montr ci dessus concernant le test et son interpr tation mais de surcro t pour n avoir jamais clairement dit M X Y ue ces sommes vers s taient des donations lui avoir fait sign des formulaires inscription aux services religieux comportant des renonciations ses droits et aux remboursements dans certaines conditions restrictives que ces remises d argent ont t provoqu es par cette emprise entretenue par les appels t l phoniques pendant de longues heures pass es lui lire des textes de Ron HUBBARD conversations tardives prolong es apr s les auditions courriers de relance pression sur la n cessit de remettre les sommes avant le jeudi 14H avec le pr texte de l augmentation prochaine des services qui est encore un argument fallacieux puisqu il a t constat l audience que non seulement les tarifs augmentaient rarement mais que de surcro t le tarif plein n tait jamais pratiqu qu en
179. nternationaux et immuables depuis 10 ans Il a contest toute hypoth se de harc lement des parties civiles Il a aussi d nonc la mauvaise foi des experts psychiatres et des associations anti sectes En ce qui concerne les sommes vers es par PA S A il a confirm que l ASES n tait pas un organisme de formation professionnelle mais que la pratique scientologue am liorait la gestion des entreprises Il a encore expos certaines d finitions des buts de la Scientologie et insist sur l aide apport e aux gens voire les miracles auxquels on pouvait assister en Scientologie Il a contest avoir eu le moindre r le dans le traitement des cas personnels XY Ma et PA S A ne connaissant aucun des plaignants ne contestant pas que ceux ci aient pu le voir lors des conf rences ou sermons Sur les aspects financiers il a expliqu qu il donnait beaucoup d argent la Scientologie et ne recevait que de maigres allocations en retour 16 297 pour l ann e 2003 par exemple Il a aussi expliqu les besoins financiers importants de la Scientologie qui ne b n ficie ni des b timents ni des subventions dont disposent de plus anciennes religions et a beaucoup de frais en raison la fois du co t unitaire tr s lev du suivi des paroissiens et par les actions men es par l association dans la lutte contre les fl aux sociaux drogue criminalit ou analphab tisme en produisant des petites brochures Il a compar les dons soll
180. ochaines de tarif des paiement avant jeudi 14h pour M X Y l accompagnement son domicile pour Mme Ma afin qu elle remette des ch ques des coups de fil sur le lieu de travail pour M X Y des courriers de relance r guliers Les pr venus ont contest toutes pressions financi res et expliqu qu il tait naturel d effectuer des dons qu ils comparent ceux faits aux autres glises dont ils ont fourni les tarifs de prestations prix des bapt mes des barmizva avec la diff rence que leur glise est plus r cente et que sa pratique est on reuse puisque les auditions sont extr mement longues et n cessitent beaucoup de personnel puisque souvent exerc en t te t te Donations ou paiement de prestations quelque soit la terminologie utilis e on constate que l association parisienne a r alis en 1999 un chiffre d affaires de 17 millions de francs soit pr s de 2 6 millions euros que certains crits transmis au dossier crit soit par Ron HU BB A RD soit par une recrue d Afrique du Sud donnent des consignes en plusieurs points du style D1445 14 Voici les termes qu emploie le fondateur H U B BARD dans la r gle finale de la politique scientologue A FAITES DE L ARGENT J FAITES DE L ARGENT K FAITES PLUS D ARGENT L OBTENEZ QUE LES AUTRES PRODUISENT AFIN DE FAIRE PLUS D ARGENT Jugement n 1 Page n 47 Hubbard 1972 cit e dans Senn 1990 p 345 D997 Recommandations en 43
181. oignage F audience du 26 mai Daniel ZAGUR Y a t entendu en son t moignage l audience du 27 mai 2009 St phane LANGE a t entendu en son t moignage l audience du 02 juin 2009 Elisabeth HERAIL a t entendue en son t moignage l audience du 02 juin Karine LOBJOIT a t entendue en son t moignage l audience du 02 juin 2009 Pascal DATHIS a t entendu en son t moignage l audience du 02 juin 2009 V ronique BRION a t entendu en son t moignage l audience du 02 juin 2009 Bernard DENIS LAROQUE a t entendu en son t moignage l audience du 03 uin 2009 hlp k RIPOCHE a t entendu en son t moignage l audience du 03 juin 2009 Jean Pierre BRARD a t entendu en son t moignage l audience du 08 juin 2009 matin Roger GONNET a t entendu en son t moignage l audience du 08 juin 2009 matin Catherine DE UTHEMANN a t entendue en son t moignage l audience du 08 juin 2009 apr s midi Catherine BOULOGNE a t entendue en son t moignage l audience du 08 juin 2009 apr s midi David ROOT assist de Colette FRIEDLANDER interpr te en langue anglo am ricaine serment pr t a t entendu en son t moignage l audience du 08 juin 2009 apr s midi Cyprien KATZARIS a t entendu en son t moignage l audience du 08juin 2009 apr s midi Henri Paul KINDOKI a t entendu en son t moignage l audience du 08 juin 2009 apr s midi Philippe LABURTHE TORLA a t
182. oir t harcel e par son interlocuteur Monsieur Jean Fran ois V elle avait d faire face ces d penses de pr s de 100 000 francs en liquidant son Codevi son Livret de Caisse d pargne son plan d pargne logement et une partie de son assurance vie ainsi qu en empruntant la banque Une troisi me proposition lui avait encore t faite pour l achat d un nouveau pack au prix de 37 903 francs 5 778 euros dont le financement par la partie civile avait n cessit de solder son assurance vie et de recourir un nouveau cr dit aupr s d une agence de la SOFINCO travaillant habituellement selon lui avec Jean Fran ois V Ayant proc d aux auditions avec l ctrom tre puis la cure de purification alternant sauna et course pied n cessitant l achat de vitamines elle avait proc d sur la recommandation de MME f une commande aupr s de la soci t G amp G par l interm diaire de MME PATUREL pour 990 francs Mme Ma avait t contrainte pour b n ficier de tarifs pr f rentiels d adh rer L International Association o Scientologists laquelle elle avait du faire un don de 2 750 francs 420euros II lui avait t galement propos un poste pour travailler au centre CC moins r mun r que son propre emploi et apr s des tentatives pour la faire d missionner de son emploi Aid e par son entourage familial Madame Ma s est finalement estim e victime d une supercherie et a sollicit le re
183. ompte de l ASES CC qu en effet les tests de personnalit ne constituent pas un moyen d action de l ASES CC en vertu des statuts et que de plus aucun organe ou repr sentant ou m me d l gataire de pouvoir 4 l ASES CC n a pris part ni la distribution ni l analyse des tests OC A seules man uvres frauduleuses vis es dans le dispositif de l ordonnance de renvoi devant le Tribunal correctionnel Le conseil de l association soul ve galement l absence de faits d lictueux commis par les repr sentants ou organe de l association en raison de l absence d acte d lictueux commis par Madame J celle ci n ayant eu comme pr sidente de l association aucun contact avec les plaignants ainsi que l absence d actes d lictueux commis par Monsieur R celui c1 n tant pas dirigeant de la personne morale mais Executive Director qui n est qu une fonction religieuse au sein de l Eglise de Scientologie qui de plus n avait eu aucun contact avec les plaignants En ce qui concerne les animateurs de l ASES CC vis s dans l ordonnance de renvoi comme ayant commis le d lit d escroquerie la d fense de l association indique qu ils ne pouvaient d faut d tre cumulativement nomm ment identifi s et b n ficiaires d une d l gation de pouvoirs manant du repr sentant de droit de la l ASES CC engager la responsabilit p nale de cette derni re que les actes accomplis par Messieurs M et V consid rer qu ils soient p nalement r pr
184. on avec les personnes que cela leur permet de voir les points qui vont bien dans leur vie et les points qui restent am liorer que ce test est exploit par un logiciel calculateur dans l ordinateur qui se trouve dans le bureau L ASES CC produisant un graphique dont le trac de la courbe permet d analyser dix diff rents traits de personnalit et de rep rer les ruines de chaque individu c est dire ses failles Attendu que les conseils de la d fense ont soutenu que le test ne saurait tre constitutif de manoeuvres frauduleuses du fait d une part que son importance tait contest e par les pr venus et t moins qu une proportion infime de personne viennent la scientotologie par ce biais qu il n est que le reflet de la personnalit et n apporte rien qu on n a pas retrouv les tests de Mme Mal et de M XY alors qu ont t retrouv es par les pr venus les lettres de succ s des plaignants Attendu que la tentative de minimiser l importance du test ne saurait r sister l analyse du dossier et des d bats qu il est constant que la Scientologie proc de des distributions r guli res de ce test dans la rue encore l heure actuelle qu elle en place en distribution dans le hall de l association que la diffusion de ce test figure dans les statuts m mes de la SEL que des exemplaires pouvaient tre envoy s sur demande prM M dansun livre que M GONNET a r v l existence d un manuel d utilisatio
185. onnance de renvoi Monsieur M ne peut se voir reprocher de faits relatifs Mme REZIGA au programme de purification l lectrom tre son prix son fonctionnement son utilisation aux d p ts d argent sur ses comptes bancaires D autre part se r f rant aux d cisions pr c dentes ayant mis en cause la Scientologie il pr cise qu en posant le principe selon lequel l Eglise de Scientologie et ses pratiques ne sont pas en elles m mes constitutives d une infraction p nale la Connect de Paris a exclu que ses membres puissent tre condamn s du seul fait de la pratique de leur foi Jamais un membre de l Eglise de Scientologie ou l glise elle m me n ont t reconnus coupables du d lit d escroquerie au seul motif qu ils mettaient en uvre les m thodes appliquant la doctrme de Ron HUBBARD Il r sulte de l ensemble des d cisions que seul un fonctionnement d viant imputable certains membres de l Eglise de Scientologie serait de nature caract riser le d lit d escroquerie soutient qu en l esp ce l information n a pas permis de mettre en vidence un quelconque fonctionnement d viant imputable Monsieur Didier M Il voque l absence de pr judice expliquant que le principe du remboursement est un principe habituel au sein de la doctrine scientologue qu il appara t en proc dure que chaque ancien membre de l Eglise qui a formul une demande de remboursement et ce m me au del du d lai de trois mois dict p
186. ont des dons qu un service religieux n a pas de prix car on ne peut pas mettre de prix sur l l vation de la conscience A L question qui lui est pos e de savoir si l importance des sommes sollicit es peuvent mettre les adeptes dans des situations financi res difficiles il a r pondu Si a devait donner des soucis financiers quelqu un je ne le ferai pas en vertu d un code moral contenant 27 pr ceptes Lorsqu il lui est demand de s expliquer sur les relances qui sont pratiqu es il a rectifi le terme estimant que cette d marche est constitutive de communication avec une personne Il a demand qu on arr te de penser que la Scientologie est une soci t commerciale affirmant qu il s agit d une glise Il a confirm qu il existait un d partement du revenu faisant le parall le avec le Vatican qui a bien une banque Il a maintenu que le don est un accord et lorsqu on lui a phear que le tarif est impos il a que lorsque le scientologue contribue il a l impression de faire un don L interrogeant sur les possibilit s d enseignement pour une personne percevant le RMI il a indiqu que ce dernier avait acc s la biblioth que o il pouvait lire les livres pour s lever et ainsi retrouver confiance en lui ce qui le ferait progresser socialement Il a affirm que Mme _ Ma avait conscience de rentrer dans la Scientologie M GONNET a pr cis que le directeur g n ral qu il tait Lyon et tel
187. p enne de sauvegarde des Droits de l homme et des libert s fondamentales Cette libert toutefois a ses limites dans l int r t de l ordre public Ainsi des individus qui utilisent une doctrine philosophique ou religieuse dont l objet est licite des fins financi res ou commerciales pour tromper volontairement les tiers sont susceptibles d tre poursuivis pour le d lit d escroquerie L exercice ou la pratique d un culte peut d ailleurs donner lieu des manoeuvres frauduleuses de la part de certains membres de cette association cultuelle en vue de tromper des tiers de bonne foi L appr ciation de ces manoeuvres frauduleuses travers une pratique religieuse revendiqu e n implique pas un jugement de valeur sur la doctrine profess e par cette association cultuelle mais concerne seulement la lic it des moyens employ s Les juridictions p nales appr cient souvairenement l utilisation de ces moyens externes et v rifient s ils n ont pas pour but de tromper volontairement les cocontractants Attendu que les conseils des pr venus ont affirm qu il ressortait de la jurisprudence que les m thodes de Ron HUBBARD ne sont pas constitutives d escroquerie en elles m mes et que jamais un membre de l Eglise de Scientologie n a t reconnu coupable du d lit d escroquerie au seul motif qu il mettait en uvre les m thodes appliquant la doctrine de Ron HUBBARD que seul un comportement d viant pourrait caract riser le d lit d escroqu
188. p G qui a fournit Mme Ma les dites vitamines et qui est d sign e comme le fournisseur principal de celles ci lors des cures de purifications La soci t G amp G est la soci t li e la Scientologie qui procure les vitamines aux adeptes au cours de leur purification La plupart des membres interrog s ont cherch dissimuler son r le r el affirmant soit ne pas la conna tre soit son absence totale de lien avec la Scientologie Cependant d autres membres ont confirm que c tait la soci t sur laquelle ils taient invariablement orient s lorsque leur cure tait envisag e pr cisant tous que les vitamines pouvaient tre acquises dans n importe quelle pharmacie Monsieur Slimane BOUAKK AZ a ajout que cela lui aurait co t moins cher ce qui a t encore corrobor par les d clarations de l auditrice Val rie DECAMPS Mme f aurait remis Mme Ma les coordonn es de cette soci t Des investigations au sujet de cette soci t ont t effectu en France et l tranger et particuli rement aux Pays Bas pour tenter de circonscrire les activit s de la soci t G amp G et d en entendre les dirigeants Une commission rogatoire internationale a donc t d livr e aux autorit s judiciaires n erlandaises Amsterdam mais n a jamais re u de r ponse malgr les rappels adress s au pays requis Elle a donc t abandonn e Il ressortait de l instruction qu ind pendamment de la question
189. pareil technologique peut tre con u et mis au point par des scientifiques en tout cas par des techniciens P expert a trouv beaucoup d l ments qui ne justifient ou ne permettent pas de soutenir l argument d une utilisation caract re scientifique Jugement n 1 Page n 45 lt t dans celui de LYON par M KIRCHNER qui a conclu il appara t clairement que l appareil n est rien d autre qu un leurre destin donner un aspect scientifique une op ration qui n a rien de tel et M IONESCO qui indique dans ses conclusions l importante impr cision de ce contr le de r sistivit suffit elle seul pour d montrer F absence de s rieux de cette technique l appareil tant pr sent de mani re fallacieuse M IONESCO cit comme t moin ne s est pas pr sent l audience Ces experts dont les rapports figurent au dossier ont contest le caract re scientifique et de pr cision de l appareil Les scientologues interrog s qui l utilisent ont expliqu avoir suivi une formation pour l utiliser et ont affirm son efficacit Un exemplaire d lectrom tre saisi en perquisition a t plac sous scell Les t moins experts cit s par la d fense ont t entendus le 3 juin ont d taill r fonctionnement de cet appareil ont d pos des rapports qui ont t joints au ossiers M Philippe RIPOCHE apr s avoir fait une exp rience pratique sur 8 sujets et sur lui m me a conclu que l lectrom tre p
190. pensiation des m dicaments un v ritable conseil posologie dur e du traitement voire orientation vers un m decin qu ainsi en recueillant les questionnaires m dicaux pr parant les doses dans les gobelets conseillant Mme Ma de mieux r partir ses doses sur la journ e sugg rant certains de prendre leurs vitamines avec une collation orientant vers le m decin Jugement n 1 Pagen 100 ceux qui ne supportaient pas les dosages Mme f s est bien rendue coupable des faits qui lui sont reproch s Marie Anne P Attendu que la pr vention vise la diffusion de m dicaments que son conseil pr tend que cela ne correspond aucun texte et qu elle n a jamais vendu directement mais ne faisait que transmettre les commandes la soci t hollandaise qu en r alit elle a toujours reconnu avoir fait l interm diaire entre les clients et le vendeur en envoyant par t l copie leur commandes que cet acte correspond bien une participation active la vente sans laquelle celle ci ne pourrait se concr tiser qu elle a donc bien contribu la diffusion de ces produits la mise en place du r seau discret de distribution non seulement hors des circuits pharmaceutiques mais hors de tout circuit commercial ayant un minimum de visibilit et que sa r mun ration la commission de l ordre de 5 15 ne peut avoir d autre fondement que la recherche d un tel r seau discret qui n aurait eu aucune raison d tre si cette
191. permet de douter de la sinc rit de la foi de Madame Sabine 5 En cons quence relaxer Madame J des fins de la poursuite Personnes Morales L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CELEBRITY CENTRE A S E S C C La personne morale repr sent e par Mme Rh a de HENNING pouse M sa pr sidente a t mise en examen du chef d escroquerie en bande organis e au pr judice des victimes M XY Mme Ma et la Soci t PA S A de septembre 1997 octobre 1999 Le Dossier Au cours de l instruction la pr sidente de l association a confirm qu en 1999 il y avait 135 membres actifs touchant une allocation et 8 salari s a pr cis que le chiffre d affaire tait constitu des donations a donn peu d explication sur les imbrications entre les activit s et les comptes entre la SEL et L ASES Elle a contest formellement les harc lements voqu s par les plaignants insistant sur le terme de donation qui figurait en bas gauche de certaines factures En ce qui concerne les tests elle a donn peu d explication sur les r gles de construction et l analyse des r sultats qui est faite d apr s elle par le logiciel mais elle a pr cis avoir fait elle m me le test plusieurs reprises et avoir constat une volution vers les points positifs Elle a affirm que 80 des personnes qui viennent l glise de Scientologie ne venaient pas par les test mais par les livres ce qui a t le cas d
192. persuader faussement que le Centre de Scientologie et les entit s juridiques qui le font fonctionner taient en mesure en ce qui concerne Madame M et Monsieur XY d identifier et de r soudre leurs difficult s psychologiques pr tendues ou de favoriser leur panouissement personnel et dans le cas de Monsieur le PDG de la Soci t PA d identifier et de r soudre ses besoins en formation professionnelle et de lui fournir une formation adapt e la gestion d une entreprise Alors que les animateurs du Centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris et des entit s juridiques qui le font fonctionner en exer ant une emprise psychologique sur ces adeptes sous couvert de l application de la doctrine scientologique ont eu en l esp ce pour seul but de capter leur fortune et d obtenir ainsi la remise de fonds au pr judice des victimes susvis es Attendu que le test vis dans la pr vention est un test gratuit de 200 questions ne parle que d analyse de la personnalit qu il pr sente un caract re de s rieux puisqu il est mentionn sur le prospectus traduit du Oxford Capacity Analysis qu il y figure un graphique de r sultat et que des t moignages de succ s y apparaissent qu enfin aucune r f rence l Eglise de Scientologie n y figure il y est en revanche mentionn en page 1 fond sur des recherches scientifiques qu il a t expliqu au tribunal que l usage de celui ci est une mani re de se mettre en communicati
193. pliquait qu il tait u ilis comme un miroir spirituel un instant T de la vie de quelqu un 11 a pr cis qu il ne pensait pas que celui qui figurait au dossier ait t scientifique mais qu il tait crit sur certains tests glise de scientologie que rien n emp chait le cente de dian tique d imprimer ses propres tests que de toutes fa ons la dian tique tait associ la Scientologie Il affirmait que 95 des gens arrivaient la Scientologie directement sans test de personnalit que la division 6 de l association et lit charg e de d cider et quand et o les tests allaient tre distribu s que cela ne se faisait pas forcement dans les quartiers hupp s qu ils distribuaient leur formulaire le chemin du bonheur dans les quartiers d favoris s et que cela leur avait t aussi reproch Page n 68 Interpell sur l utilisation des tests il pr cisait qu il y avait deux mani res de les utiliser l arriv e pour lui dire ses points forts et faibles ou lorsqu une personne progresse sur le pont de la libert totale Il pr cisait qu il tait utilis dans le cursus de la Scientologie que les gens font 10 15 test en 15 ans d tudes et que c est une toute petite partie Il affirmait que l interpr tation des tests se faisait par la division 6 CELIBRITY CENTER contrairement ce qui figurait sur les statuts de la SEL Interrog sur les possibilit s accord es par l association aux gens d favoris s i
194. profonde croyance scientologique ils n avaient pu agir de mauvaise foi et qu en cons quence l l ment moral de l infraction n tait pas caract ris Attendu qu il a d j t indiqu que la croyance en elle m me ne pouvait pas tre un fait justificatif que la sinc rit de leur croyance ne saurait dispenser les adeptes de les exercer dans le respect de la l galit que le fait d avoir des convictions sinc res n enl ve pas la conscience de les pratiquer dans le respect des lois Attendu qu il a t galement soutenu qu il ne pouvait pas y avoir d intention frauduleuse dans la mesure o le remboursement tait possible or il ressort de l ensemble du dossier des d bats que ce remboursement en th orie possible se r v lait impossible que s il est pr vu sur les formulaires d inscription au service religieux la lecture attentive de ceux ci permet de constater que ses conditions de mise en oeuvre sont tellement restrictives de surcro t la discr tion exclusive de l Eglise qu il le rende difficile et r dhibitoire qu il a t impossible pour M X Y qui souhaitait un remboursement ponctuel des services non encore effectu s pour pouvoir acheter son appartement dont il lui tait donn cong qu il a t indiqu par le t moin M GONNET que ces remboursements taient apparemment mal per us de la maison m re et que si M ROUX a fourni l audience des exemples de remboursements de toutes fa ons tr s post
195. querie en bande organis e pon et r prim par les articles 313 1 313 2 313 3 313 7 et 313 8 du Code nal 5 Aline f Exercice ill gal de la pharmacie en ayant particip la diffusion de produits appartenant au monopole pharmaceutique s agissant de m dicaments vitamines mises la disposition de Mademoiselle Ma en ao t 1998 au cours du programme de purification effectu dans le cadre du centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris Faits commis Paris en ao t 1998 Faits pr vus et r prim s par les anciens articles L 51 1 et L 517 du Code de la Sant publique et par les nouveaux articles L 5121 1 et L 4223 1 du Code de la sant publique 6 L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC L ASES CC avoir Paris entre septembre 1997 et octobre 1999 particip aux faits d escroquerie en bande organis e commis au pr judice de Madame Aude Claire Ma de Monsieur Eric XY et de la Soci t PA Les dites escroqueries commises par les animateurs de L ASES CC et de la S A R L SEL entit s juridiques faisant notamment fonctionner le Centre de Scientologie du 69 rue Legendre Paris ayant consist tromper les victimes l aide de manoeuvres frauduleuses en recourant syst matiquement des tests de personnalit d pourvus de valeur scientifique et analys s dans la seule perspective de vendre des services ou divers produits Jugement n 1 Pagen 16 pour l
196. r remettre de l argent de la soci t PA la SEL ou l ASES CC u aucune man uvre frauduleuse d terminante de la remise de fonds par la soci t A la SEL ou l ASES CC ne peut tre imput e Didier M qui doit tre relax de ce chef En ce qui concerne Aude Claire Ma Son conseil affirme que l instruction a permis de d montrer que Monsieur Didier M n ajamais eu de contact avec Madame Aude Claire Ma Cette derni re ne fait aucun moment tat dans sa plainte de l intervention de Monsieur Didier M ni propos de son cursus en Scientologie ni propos de l achat de livres Qu ainsi aucune man uvre frauduleuse d terminante de la remise d argent par Madame Ma l ASES CC ou la SEL ne peut tre imput e Didier M Son conseil conteste galement la circonstance aggravante de bande organis e estimant que l entente punissable au sens des dispositions de l article 313 2 du code p nal ne peut que r sulter de la preuve d un comportant d viant contraire au r gles de l glise ant rieur aux faits et caract ris par un ou plusieurs faits mat riels dont la preuve n est en rien rapport e en l esp ce Alain R Le dossier Alain R en sa qualit de directeur g n ral du centre de Scientologie du 69 rue Legendre titre qui figure sur l organigramme d couvert en perquisition consid r comme le dirigeant de fait de l A S KS C C et de la Sari S E L a t mis en examen des
197. r mois qu elle envoyait ensuite un fax G amp G HOLLANDE qu elle percevait pour cela entre 500 et 2000 euros par mois Jugement n Page n 82 Elle recevait de HOLLANDE les publicit s de G amp G ne les envoyait pas et reconnaissait que son num ro de t l phone tait inscrit dessus comme contact pour la soci t en FRANCE Elle a pr cis qu elle ne connaissait pas la d finition du m dicament l poque qu en HOLLANDE les compl ments alimentaires se trouvent dans n importe quel magasin d alimentation qu on lui avait assur que la FRANCE tait en EUROPE que c tait donc des compl ments alimentaires Interrog e sur la cure de purification elle expliquait qu elle l avait faite en ANGLETERRE et qu elle avait connu Mme f apr s lorsqu elle m me a fait sa cure qu ensuite celle ci lui a envoy des pes que ceux qui sollicitaient les pack de purification n tait qu au nombre de 2 5 6 par mois Consid rant que la l gislation tait confuse et compliqu en France elle avait pr f r arr ter Elle a indiqu qu elle continuait prendre des cours de Scientologie en ANGLETERRE que c tait sa philosophie Le conseil Le conseil de Mme P a plaid la relaxe consid rant tout d abord la ualification retenue dans les poursuites ne correspond aucun d lit s agissant de in non vis e dans les textes qu en l esp ce Mme P a donc seulement pris les r f rences de Mme Ma les a mentionn
198. r lui montrer comment le Le peut C est ce moment pr cis qu il faut tendre la personne une fiche de s lection ou votre carte de visite et la diriger vers le service qui sera le plus appropri pour manier ce qui doit l tre Que c est bien le souhait d liminer ces ruines qui ont motiv tant M X Y que Mme Ma s engager dans ce qu ils croyaient tre la dian tique commencer des formations et auditions acheter des livres que la preuve en est qu apr s avoir d pens des sommes importantes effectu la cure de purification il a t propos Mme Ma de refaire ce test dont elle esp rait des r sultats plus positifs et c est cette d ception aussit t analys e sur les m mes bases que pr c demment scientifiquement discutable qui l a sensibilis e et motiv reprendre des formations et remettre nouveau des fonds importants Attendu que tous les t moins et pr venus entendus l instruction ou la barre ont fait ce test plusieurs fois dans leur vie qu il leur a permis de confirmer leur volution et poursuivre leur orientation il est donc bien fait syst matiquement et a une importance fondamentale tant au d part du cursus que dans son parcours Attendu que M X Y a indiqu plusieurs reprises dans ses auditions et lettre de r crimination qu il tait d u par le r sultats du test qu il en avait parl que celui ci est bien utilis et consid r comme le miroir r v lateur de
199. r une neutralit et une impartialit non seulement vis vis des croyances scientologues mais galement de leurs modalit s d expression c est dire des pratiques et enseignements de la Scientologie auditions cours tests de personnalit purification etc qu en cons quence la pr vention dont est saisie le Tribunal est donc parfaitement contraire aux r gles qui viennent d tre annonc es puisque la pr vention de M R implique en effet que les tests de personnalit sont d pourvus de valeur scientifique qu il s agit d une Jugement n 1 Page n 61 appr ciation sur la l gitimit d une pratique religieuse qui est en contravention avec le principe de neutralit Il affirme que les tests de personnalit ne peuvent tre constitutifs en eux m mes de man uvres frauduleuses puisqu il s agit de pratiques religieuses Et que seul un usage d viant d une telle pratique religieuse pourrait s av rer illicite qu en l esp ce le Tribunal devra juger que la poursuite de M R est donc incompatible avec la libert de religion et le devoir de neutralit de l Etat Sur la responsabilit de M R Son conseil affirme que M R a fait l objet de deux non lieu soutenant qu il tait executive director qu il a dans la pr sente affaire le m me statut qui dans l esp ce le renvoi devant le tribunal est vis por la pr vention parce qu il serait le dirigeant de fait de l ASES CC et de la SARL SEL alors que cela n est pa
200. rarchie pyramidale mais transversale Attendu qua ressort tout d abord de l organigramme d couvert en perquisition dans les locaux du Celibrity Center que son nom est port au sommet de la pyramide en lettre capitales sous le titre de Directeur G n ral qu il est l origine de la cr ation du Celibrity Center en 1979 qu il en a t le pr sident jusqu en 1983 qu il en est le plus ancien dot d une aura telle que M XY mentionne dans une de ces lettres de succ s produites par la d fense comme une faveur extr me d avoir pu changer une poign e de main avec le directeur qui pour lui est bien M R que les membres interrog s au cours de l instruction l ont pr sent comme faisant partie de l quipe dirigeante Attendu qu il est galement le seul avoir indiqu aussi bien au juge d instruction qu la barre que la Scientologie avait t amen e plus de rigueur trouver une communication plus authentique veiller une meilleur formation que l glise s am liorait pour tre accessible tous qu travers ces propos rassurants sur l volution de l association apparaissait une certaine responsabilisation attribu e aux puissances dirigeantes Attendu qu il n a pas contest avoir particip aux r unions du jeudi 14H et a confirm l envoi des r sultats par t l copie la maison m re Attendu que cet ensemble d indices le d signe comme g rant de fait sa responsabilit sera tudi e ce titre
201. re des lettres de succ s En ce qui le concerne M V a indiqu avoir vers personnellement 30000 euros la Scientologie avoir mis deux ans monter sur le pont Il a indiqu ne pas tre intervenu pour M XY En ce qui concerne le cas de M il a expliqu qu il faisait des factures son nom n a pas remarqu que celui ci utilisait la carte bancaire professionnelle il a pr cis qu il avait refait les factures au nom de la soci t sa demande sur demande de son Conseil d Administration et a indiqu que ce qu il avait vers repr sentait des cours sur plusieurs ann es pour 150 000francs Interrog sp cifiquement sur les tests M V a bien indiqu qu il n tait pas form pour les interpr ter qu il existait probablement un manuel mais qu il ne le connaissait pas qu 1l avait du faire personnellement le test 12 fois que les r sultats correspondaient exactement ce qu il ressentait Tout en affirmant que ce test peut tre important pour interpr ter la progression spirituelle il indiquait que toutes les personnes n taient pas test es qu il n utilisait pas ces tests pour l orientation et que le r sultat des tests n avaient rien voir avec la formation Jugement n 1 Page n 51 Il ne se souvenait plus si M A avait fait le test ni s il l avait vu alors qu il indiquait l avoir rencontr un nombre incalculable de fois tous les week end Interrog sur les pratiques de remboursem
202. renvoi du juge d instruction en date du 08 septembre 2008 suivie d une citation remise personne le 30 janvier 2009 PERSONNE POURSUIVIE Nom SARL Scientologie Espace Librairie Domicile 7 rue Jules C sar 75012 PARIS Ant c dents judiciaires pas de condamnation au casier judiciaire Comparution comparante aux audiences du 25 mai 26 mai 27 mai 02 juin 03 juin 08 juin matin 08 juin apr s midi 09 juin 10 Page n PROCEDURE D AUDIENCE Par ordonnance de renvoi de l un des Juges d Instruction de ce si ge en date du 08 Septembre 2008 L ASSOCIATION SPRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLOGIE CC L ASES CC la SARL Scientologie Espace Librairie SEL Sabine J Jean Fran ois V Aline f Marie Anne P Max BARBAULT Didier M et Alain R ont t renvoy s devant ce Tribunal pour 1 Max BARBAULT avoir Paris et sur l ensemble du territoire national entre janvier et juin 1999 tant l employeur de Mlle Nelly REZIGA tent par des manoeuvres frauduleuses caract ris es par le recours ait des tests de personnalit d pourvus de valeur scientifique de persuader celle ci que le centre de Scientologie tait en mesure d identifier et de r soudre ses difficult s psychologiques pr tendues ou de favoriser son panouissement personnel aux fins d obtenir de sa part la remise de fonds cette tentative caract ris e par un commencement d ex cution conduite sur le lieux r glement l avance de cours N ayant
203. ressions effectu es sur les membres actifs eux m me les poussant justifier de leur rentabilit en envoyant des t l copies la maison m re pour l informer du chiffre d affaire de la semaine en leur attribuant des allocation proportionn es aux services vendus en leur faisant suivre des stage ou du moins des consignes de hard sell si cette pression n avait pas t r percut e sur les nouveaux adeptes par des coups de fils sur le lieu de travail des courriers de relance lettres de succ s obligatoires un contexte d immersion totale des conseils de pr ts la consommation de ch ques remis domicile d obligation de payer comptant d obligation de payer d avance pour les 4 5ans de cours l avance sans informer de la gratuit des cours pour les membres actifs de l utilisation de la faiblesse de celui qui d couvre ses ruines Attendu qu il ressort du dossier et des d bats que les personnes faible revenu n ont acc s qu la biblioth que aux conf rences ne peuvent pas faire d audition ni de cure de purification le Tribunal ne peut que constater que la place dans la Scientologie n est pas la m me pour tous et qu elle d pend des capacit s financi res de l adepte Jugement n 1 Page n 89 Attendu que l l ment mat riel de l infraction est tabli il convient de rechercher l l ment moral de l infraction qu en effet les conseils des pr venus ont fait soutenir qu impr gn s d une sinc re et
204. rits la tarification de ces services effectu s par l Eglise m re comme dans toutes les religions la connaissance de l affectation de ces fonds et la possibilit d en tre rembours s totalement ou partiellement pour un adepte en difficult financi re qui t moignerait de la bonne foi des scientologues rappel e par le professeur Bernard BOULOC Il ajoute que les plaignants n ont subi aucun pr judice mat riel ayant t enti rement indemnis s ni moralcompte tenu de l absence de fragilit de Madame Ma et de Monsieur XY lors de leur entr e dans l Eglise de Scientologie et durant leur vie de scientologue qui est confirm par l tude faite de leurs personnalit s respectives par le Docteur ZAGURY ainsi ue par les t moignages de satisfaction et de bien tre qu ils ont r dig dans leur cursus scientologue Enfin le conseil de l association invoque le d faut d intention d lictueuse dans la mesure o les pr venus eux m mes suivent ces m mes pratiques et l absence de bande organis e l instruction n ayant pas apport la preuve d une collusion entre les personnes morales et les personnes physiques pr venues dans cette affaire Il affirme galement que les conditions susceptibles d engager la responsabilit p nale de la personne morale ne sont pas r unies puisque d une part les actes vis s en tant que man uvres frauduleuses dans l ordonnance de renvoi devant le Tribunal correctionnel n ont pas t commis pour le c
205. rs des plaignants ont t saisis en perquisition d apr s eux tr s partielles d autres partie comme les lettres de succ s ont t transmis par les conseils des pr venus M R a galement pr cis qu une partie des dossier tait d truite en cas de plainte p nale Sommes vers es Il ressort du dossier que les nouveaux adeptes ont remis des sommes importantes en peu de temps soit Mme Ma la somme de 140 000 francs entre mai et ao t 1998 M XY la somme de 325 000 francs entre septembre 97 et avril 99 M A la somme de 950 000francs entre juin 98 et octobre 99 Tous ont indiqu avoir le sentiment de r gler des prestations et ont produit au dossier des documents sous la forme de devis et factures Jugement n 1 Page n 46 La terminologie employ e par la pr sidente de l ASES CC Madame Rh a DE HENNING M est donations propos des versements effectu s en contrepartie des prestations ou biens fournis par l association Tout en admettant que ces donations avait un montant fixe ne variaient jamais en fonction des adeptes l analyse des factures ou devis remis aux plaignants faisaient ressortir des disparit s des package des sommes importantes remises l avance Il ressort du dossier des interpr tations contradictoires des membres qui affirmaient qu il n y avait pas de tarifs puisqu il s agissait de donation mais que tout le monde payait la m me chose Les tarifs des prestations ne sem
206. rsonnelle et son caract re individuel la bont l honn tet qui lui sont inh rents sont r tablis CLAIR est un nouvel tat pour l homme mais le PONT le conduit des sommets de libert spirituelle encore plus lev s Au del de l tat de Clair apparaissent les niveaux de Th tan Op rant OT en anglais Operating Th tan Le Th tan est l tre spirituel immortel l individu lui m me non pas son corps ni son mental ni quoi que ce soit d autre Il ne s agit pas de ce qu il a mais de ce qu il est un tat de fait qui se r v le clairement ces niveaux sup rieurs L tat de Clair vise l limination de ce qui n appartient pas de mani re inh rente l tre spirituel lui m me Le but du Th tan Op rant est de vaincre les souffrances de l existence et de retrouver la certitude et les aptitudes de son tat d tre spirituel premier ce niveau M sait qu il est bien s par des choses mat rielles telles que la forme physique et l univers physique Une autre pratique fondamentale de la religion de Scientologie est laformatbn ou entra nement l tude des principes de Scientologie Jugement n 1 Page n 33 La religion de Scientologie offre de nombreux cours d entra nement parce qu une personne peut comme on l a dit am liorer les conditions de chaque domaine de sa vie Cela dit les cours d entra nement les plus importants sont ceux qui permettent de devenir auditeur Ceci parce que le principe pre
207. s d clarations de Mme REZIGA chacun est rest sur ses positions en confrontation Tous les autres employ s des agences MBI ont t entendus et certains d entre eux ont confirm le fonctionnement de la soci t et de Max BARB AULT de son implication dans la Scientologie et de sa tendance vouloir exploiter la faiblesse de ses employ s pour les amener des s ances au sein de la Scientologie Tous ont t amen s passer le test d embauch fond sur le questionnaire de personnalit Censa et en tous cas sur des questions d ordre priv voire intime la plupart a fini par d missionner du fait du comportement de Max BARBAULT Celui ci a toujours affirm qu il s agissait d un choix personnel et que m me s il savait qu il tait possible de percevoir des commissions lorsqu on amenait un nouvel adepte au centre 1l n en avait lui m me jamais per ues Mme REZIGA a fait l objet d une expertise psychiatrique qui a conclu un retentissement de l ensemble de ces v nements centr sur le sentiment de culpabilit d auto d valorisation sur une personnalit vuln rable cette exp rience a entra n un retentissement psychologique notable en particulier un v cu d pressif en partie masqu L expert le Docteur Daniel ZA GUR Y est venu d poser l audience confirmant son analyse crite PLAINTE DE Mme BARTEK Le 3 f vrier 1999 Mme Katia BARTEK ancien membre du centre de dian tique de Paris a d pos plainte aupr
208. s tait alors pr t progressivement aux activit s de l association et force de ce qu il qualifiait d sormais de manipulations et de harc lements le plus souvent de un tat de sant d faillant il avait vers en 19 mois de septembre 1997 avril 1999 une somme globale de 324 589 93 francs 49 483 s endettant lourdement se retrouvant puis et ruin Il a produit les factures justifiant tous ses versements ainsi qu un courrier datant du 8 05 98 adressant d j les m mes reproches au centre M XY d signait comme pningipanx responsables des faits d nonc s Jean Fran ois V et Didier 7 noms d j cit s d j cit s dans les plaintes pr c dentes Un r quisitoire suppl tif a t d livr contre X le 27 septembre 2000 des chefs d escroquerie et recel aggrav extorsion exercice ill gal de la m decine et de la pharmacie complicit et tentative de ces d lits Le dossier personnel de Eric XY au sein de l association a t saisi en m me temps que celui de Madame Ma au si ge de la rue Legendre le 29 juillet 2002 Eric XY a t entendu le 24 septembre 2002 et a expliqu que ce qui avait t saisi n tait qu une toute petite partie du dossier qui avait t constitu sous la responsabilit de Dominique MOREAU Tout au long de l instruction y compris en confrontation il a confirm ses accusations les harc lements dont 1l se dit avoir t victime a pr cis avoir fait le test de personn
209. s d montr puisque M est galement d sign dans L ORTC comme g rant de fait de la SEL qu en ce qui concerne L ASES la position qu il occupe sur l organigramme a t assimil e celle d un directeur g n ral d une soci t commerciale sans comprendre que l organigramme sur lequel figure M R ne fat qu organiser la vie et les fonctions eccl siastiques de chacun des membres actifs de F ASES CC M R est charg de la coordination de l activit centrale de l Eglise de Scientologie c est dire du fait que la d livrance de l enseignement et des auditions existe et s accomplisse ainsi que l organisation de 10 v nements annuels de c l brations ce qui n cessite galement un norme travail de coordination et la pr sidence des c l brations raison pour laquelle il a pu sembler une partie civile qu il dirigeait l association Il d livre un cour d initiation il est Ministre du culte de la religion mais n a aucun pouvoir financier de ce fait M R ne peut en aucun A cas tre consid r comme le dirigeant de fait de l ASES CC Sur la responsabilit du fait personnel En ce sens la qualit de dirigeant ou de responsable d un centre de Scientologie ne saurait pr sumer d une implication p nale titre d auteur principal ou titre de complice dans les agissements particuliers dont se sont plaints un certain nombre de personnes il expose que le m me motif qui a pr sid au rendu de deux non lieux pour
210. s ext rieurs Dans les statuts il est sp cifi ARTICLE 5 LES MEMBRES DE L ASSOCIATION L association se compose de membres actifs membres titulaires membres bienfaiteurs membres d honneur a Sont membres actifs les personnes poss dant les qualifications suivantes tre en accord avec les critures de Ron HUBBARD et s engager en avoir une meilleure connaissance avoir connaissance du syst me d thique et de justice de la Scientologie et s engager le respecter participer activement la vie de l association en se consacrant ses devoirs religieux et spirituels tels que d crits dans les critures de Ron HUBBARD avoir tudi et re u le certificat correspondant aux tats 0 1 et 2 tre agr par le conseil d administration b Sont membres titulaires les personnes qui sont en accord avec l objet de l association c Sont membres bienfaiteurs les personnes auxquelles le Conseil d Administration a conf r cette qualit en raison de leur engagement effectuer chaque ann e un Jugement n 1 Page n 38 don l association d Sont membres d honneur les personnes auxquelles le Conseil d Administration a conf r cette qualit en raison de leur contribution morale intellectuelle ou financi re exceptionnelle au service des buts poursuivis par l association Ils sont dispens s du paiement de toute cotisation ARTICLE 6 ACQUISITION DE LA QUALITE DE MEMBRE ACTIF Les
211. se REZIGA compte tenu du d c s de Max BARBAULT DECLARE irrecevable la constitution de partie civile de L Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Individu victimes de sectes U N AD FI repr sent e l audience par Catherine PICARD pr sidente DECLARE recevables les constitutions de partie civile de Aude Claire Ma de Nelly LABBE pouse REZIGA du Conseil National de l Ordre des Pharmaciens C N O P Sur les faits d escroquerie en bande organis e CONDAMNE solidairement Didier M Alain R Jean Fran ois V l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Center Sabine J et de la SARL SEL payer Aude Claire Ma partie civile la somme de TROIS MILLE EUROS 3000 euros en r paration de son pr judice mat riel et la somme de TROIS MILLE EUROS 3000 euros en r paration de son pr judice moral sur les faits d exercice ill gal de la pharmacie CONDAMNE solidairement ae f Sabine J Marie Anne P et Alain R payer Aude Claire Ma partie civile la somme de CENT CIN QUANTE EUROS 150 euros en r paration de son pr judice mat riel et la somme de TROIS CENTS EUROS 300 euros en r paration de son pr judice moral CONDAMNE Didier M Jean Fran ois V Alain R Sabine J Aline f Marie Anne P l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Center et de la SARL SEL payer Aude Claire Ma partie civi
212. sement pr vu l article 132 29 du Code p nal au condamn que s il commet une nouvelle infraction il pourra faire l objet d une condamnation qui sera susceptible d entra ner l ex cution de la premi re peine sans confusion avec la seconde et qu il encourra les peines de la r cidive dans les termes des articles 132 9 et 132 10 du Code p nal Jugement n 1 Pagen 112 Vu les articles susvis s CONDAMNE Jean Fran ois VA LL une amende d lictuelle de DIX MILLE EUROS 10 000 euros Le pr sident avise le condamn que s il s acquitte du montant de cette amende dans un d lai d un mois compter de la date laquelle cette d cision a t prononc e ce montant sera minor de 20 sans que cette diminution puisse exc der 1500 euros Le pr sident informe le condamn que le paiement de l amende ne fait pas obstacle l exercice des voies de recours Dans le cas d une voie de recours contre les dispositions p nales il appartient l int ress de demander la restitution des sommes vers es DECLARE Aline f COUPABLE pour les faits qualifi s de EXERCICEILLEGAL DE LA PHARMACIE faits commis en ao t 1998 Paris et sur le territoire national Vu les articles susvis s CONDAMNE Aline f une amende d lictuelle de DEUX MILLE EUROS 2 000 euros Le pr sident avise la condamn e que si elle s acquitte du montant de cette amende dans un d lai d un mois compter de la date laquelle cette d c
213. ses Jugement n 1 Page n 98 Attendu que les remises de fonds incrimin es ont bien t faite dans l int r t de l association et de sa maison m re que le pourcentage per u par les membres actifs est trop symbolique pour qu ils aient recherch leurs int r t personnel mais bien le b n fice de l association dont il a t dit combien elle avait besoin d argent au point de non seulement pratiquer des tarifs de dons particuli rement lev s mais aussi de faire payer sur plusieurs ann es l avance les formations et rendre les remboursements pratiquement impossible sauf rompre d finitivement avec l association cultuelle faire proc der aux relances par courrier et t l phone par un service sp cialis pee pour que les r glements soient effectu s avant le jeudi 14 Hdate du bilan hebdomadaire communiquer l tranger encourager des pratiques de hard sell tout en donnant une traduction plus que fantaisiste que ce fonctionnement appliqu l poque des faits de fa on sp cifiquement draconienne dans l association parisienne caract rise l intention frauduleuse de la personne morale qu ainsi elle doit tre d clar e coupable La S A R L SEL Attendu que la responsabilit des personnes morales est engag e des lors d s lors que les actes r pr hensibles de l organe ou de ses repr sentants ont t commis pour son compte au sens le plus large du terme c est dire dans l exercice d activit
214. si des cours dispens s par l association En ce qui concerne la disproportion entre les besoins d espaces commerciaux de la soci t et la surface effectivement lou e moins de 7 Mme NADLER a admis que la Sari S E L faisait du profit sur la sous location l association des locaux dont elle n avait pas directement l usage 10000 euros de profit par an mais a soutenu que cela ne rapportait pas plus que si l association avait lou directement la SCI SCORBA Elle a affirm que la SEL ne diffusait pas les test et ne traitait pas les test de personnalit ne pouvant pas expliquer que cela figure dans les statuts et ne connaissait pas l existence d un manuel Elle a confirm avoir fait elle m me le test Elle a affirm que l envoi des tests dans les livres r sultait d une initiative personnelle de M M Elle a confirm que le chiffre d affaire de la soci t tait de 10 millions en 1998 et 10 5 millions en 1999 En ce qui concerne l incoh rence de la gestion des stocks elle ne l a pas d mentie l expliquant par un suivi scrupuleux des recommandations de Ron HUBBARD qui conseille d avoir toujours des stocks d avance expliquant encore que les adeptes devaient consentir d importantes avances avant m me de pouvoir disposer des ouvrages vendus Elle a aussi admis que la SEL avait encaiss sur son compte des facturations en cartes bancaires destin es l ASES CC mais seulement pour une raison pratique une poque o
215. si que sur certaines factures mais qu en r alit ni Mme Ma ni XY mM A n ont eu conscience de faire une donation que le caract re de donation parait contradictoire avec la fixation d un prix que de plus il est apparu que ce prix n tait jamais fixe qu il y avait toujours des package promotion que les tarifs plein n taient jamais appliqu s mais publi s dans les magazines laissant penser que vous allez faire une bonne affaire exceptionnelle ce qui est paradoxal pour une donation Attendu que si la plupart des t moins scientologues cit s l audience par la d fense ont d clar avoir vers des sommes d une moyenne de 2000 3000 euros par an celles r gl es par les plaignants Mme Ma etM XY sont sans commune mesure vu l importance des sommes vers es dans une dur e de temps tr s courte et exorbitante proportionnellement aux revenus des plaignants les contraignant vider l int gralit de leurs comptes bancaire pargne et contracter des pr ts En effet M XY a vers 40 000 euros les 3 premiers mois dont 70 062 75 francs en 5 jours un total de 324 589 93 FF soit 49 983 euros en 19 mois En l espace d un peu plus de deux mois Madame Ma a d pens 144 998 99 francs soit 22 105 E Attendu que l importance des sommes ne serait pas significative en soi dans la mesure o il a t dit au tribunal le bonheur n a pas de prix si la remise n avait pas t faite dans un contexte de p
216. sion mais que si M V l a raccompagn e chez elle c est parce qu elle portait des livres et cassettes de plus de 10 kilos et qu elle a souhait r gl ses dettes aussit t et qu elle a effectu son emprunt aupr s de la soci t SOFINCO en toute connaissance de cause Enfin son conseil fait tat de la bonne foi de M V du fait qu il est scientologue depuis 20 ans et convaincu du bien tre qu apporte la Scientologie ainsi il est paradoxal de reprocher M V d avoir commis des escroqueries dont il aurait pu tre en m me temps la victime alors qu il a simplement souhait lui transmettre les bienfaits de la Scientologie que Mme Ma avait parfaitement connaissance du caract re religieux des activit s qui lui taient propos es puisqu elle avait sign les formulaires d inscription aux services religieux et qu elle a manifest de multiples reprises par crit sa satisfaction Il souligne que l int gralit de ce que Mme Ma a vers lui a t restitu qu elle n a donc subi aucun pr judice mat riel pas plus que moral En ce qui concerne les faits reproch s M V au pr judice de M XY l expose que l ensemble des l ments de la proc dure d montre qu il a toujours t consentant et qu il tait tr s satisfait de ce que pouvait lui apporter la Scientologie et que c est cette satisfaction qui l a pr cis ment d termin remettre des fonds Page n 53 Que Monsieur V n a pas t son conseiller
217. sont constitu s parties civiles que les faits le concernant rel vent de la qualification d abus de biens sociaux et complicit de ce d lit que le tribunal n est pas saisi de ces faits aucune mise en examen n ayant t faite sur cette qualification qu en cons quence il convient de relaxer M M dece chef Attendu qu en ce qui concerne les faits dont M X Y s est dit avoir t victime M M a jou un r le d terminant il a reconnu avoir t son interlocuteur privil gi et lui avoir ainsi vendu aussi bien des services de l association que des ouvrages et mat riels relevant de la librairie soit une somme de 230000frs 35 063 en deux mois entre septembre 1997 et novembre 1997 qu il a reconnu son criture sur les factures Attendu qu il pr tend n avoir pas vu ni analys le test de M X Y qu il est probable qu il ne l ai pas effectu lui m me mais qu il parait invraisemblable qu il n en ait pas pris connaissance afin de l orienter efficacement dans la mesure o ces tests d apr s lui servent localiser de nouvelles zones spirituelles am liorer que la diffusion de ces tests figurent dans les statuts de la librairie pour laquelle il travaille qu il a reconnu avoir fait lui m me le test 15 fois en 15 ans dont l volution des r sultats montrait ses gains qu on les classait dans le dossier religieux pour mesurer si une tape a t totalement accomplie qu il ne peut affirmer cela et reconna tre avoir orie
218. t s ne faisait pas de formation professionnelle une organisation scientologue trang re et sp cifique du nom de WISE s en chargeant Elle a pr cis que la demande de remboursement des livres tait de 1 Mme Karen HANSEN a fait un courrier destin au pr sident du tribunal dat du 20 Mai 2009 voquant l impossibilit de se lib rer d obligations professionnelles et donnant pouvoir Mme N ADLER pour la repr senter L audience A l audience celle ci a confirm que la librairie comportait trois vendeurs un plein temps M M et deux temps partiel dont M V Elle a affirm que chaque mouvement financier tait lisible dans la mesure o elle avait tenu la comptabilit en transparence compl te notamment lors du transfert de sommes encaiss es par l glise sur le compte de la SEL la demande du po souhaitant acheter du mat riel ou bien lors de la p riode o association n avait plus de terminal bancaire Elle a confirm que M M tait r mun r la commission et qu l poque il y avait beaucoup de campagne de diss mination pour distribuer les principe de la Scientologie au public que M M tait des plus actifs dans ces campagnes que ses allocations avaient donc t importantes que les paroissiens achetaient les brochures les chemins du bonheur 20 euros le lot de 12 En ce qui concerne le prix des marchandises elle pr cisait que F lectrom tre n tait jamais vendu au tarif plein
219. t d j fait dans un courrier de 12 pages de r crimination adress le 8 mai 1998 l association D 350 dans lequel il voquait d j le harc lement quotidien qu il subissait de M M d sign comme faisant partie des personnes viter n ayant pas un comportement ou discour cr dible dans lequel il explique galement qu ayant t dans uns situation financi re difficile soudaine confront une expulsion d faut de pouvoir achet son appartement il avait souhait tre rembours partiellement des prestations pay es l avance o il lui a t indiqu que sa demande n tait pas recevable qu il avait subi une audition sur ce sujet et s tait senti d pouill de tout en pleurs qu ainsi ce qu il qualifiait dans ce courrier de manipulation des gens faibles est tout simplement constitutif de l emprise exerc e sur les personnes faible psychologiquement ce moment du parcours de leur vie tel qu il ressort du rapport d expertise du docteur ZAGURY expert destin e leur faire remettre des fonds apr s avoir exerc la manoeuvre d crite supra Attendu qu en cons quence M M doit tre d clar coupable des faits d escroquerie Jugement n 1 Page n 95 Alain R M R est renvoy devant le tribunal en sa qualit de g rant de fait de l ASES CC r le qu il a toujours contest affirmant qu il n tait que le coordinateur des activit s religieuses qu il n y a pas en Scientologie de hi
220. t de fatigue extr me dans lequel cette posologie sp ciale a syst matiquement plong les plaignants a son tour entra n chez eux une d socialisation progressive ds difficult s professionnelles et finalement une situation de suj tion l gard de leur superviseur ou officier traitant L audience A l audience plusieurs t moins ont t entendus sur ce sujet Mme HERAIL responsable du service juridique de l AFSSAPS cit par le parquet a fait un cadrage juridique pr cisant que la directive de 2002 n a pas modifi la d finition k m dicament per pr sentation et par fonction qu une directive europ enne du 31 mars 2004 a modifi sur le fond la d finition du m dicament et pris en compte l existence de produits fronti res elle a donn une d finition plus pr cise du mode d action du m dicament par fonction et pos le principe de la r gle suppl toire lorsqu un produit r pond la fois la d finition du m dicament et celle d un d un autre statut exemple compl ment alimentaire c est la qualification de m dicament qui doit l emporter la jurisprudence est en faveur d un examen au cas pas cas citant un arr t de la cour de cassation du 5 mai 2009 indiquant tenir compte de l ensemble des caract ristiques de chaque produit notamment composition propri t s pharmacologiques immunologiques ou m taboliques modalit s d emploi ampleur de la diffusion connaissance qu en ont les consommateurs et les risques
221. t scrupuleusement que s il a t indiqu que M V et M M avaient pris des initiatives celles ci n ont pas t critiqu es par la g rante que les informations sur les chiffres de la semaine taient bien donn es et compliment es lors des r unions bilan du jeudi que figurait bien dans les statuts de la SEL la diffusion et interpr tation des tests de personnalit m me si l ASES en a revendiqu le r le que M M a reconnu en avoir envoy dans des livres la demande des acheteurs que tel qu il r sulte de la d monstration faite supra les tests de personnalit tel qu ils ont t utilis s aupr s de Mme Ma et de M X Y ont bien t constitutifs de manoeuvres frauduleuses Attendu que les remises de fonds incrimin es ont bien t faites dans l int r t de la soci t et de sa maison m re que le pourcentage per u par les vendeurs entre 5 et 15 jest trop symbolique pour qu ils aient ER leurs int r t personnel mais bien le b n fice de la librairie dont il a t dit combien elle avait besoin d argent jau point de non seulement pratiquer des tarifs particuli rement lev s Jugement n 1 Page n 99 mais aussi de faire payer l avance les l ctrom tres 3500 euros alors que son co t est de 500 euros avant d en avoir besoin et d inciter en acheter deux proc der aux relances par courrier et t l phone presser pour que les r glements soient effectu s avant le jeudi 14H date du bi
222. tat de progresser spirituellement La cure consiste alterner course pied sauna douches au minimum 5h par jour le tout associ la prise de Calmag cocktail de vinaigre magn sium et calcium des vitamines dont la nyiacine pendant 15 jours sous r serve de production d un certificat m dical et de n tre pas enceinte ni pendant l allaitement d un enfant Beaucoup d adeptes ont indiqu que la cure leur avait fait beaucoup de bien certains ont voqu une grande fatigue provoquant des d lires des malaises voire des hallucinations Nombreux avis d experts ont t sollicit s sur cette cure nombreux documents ont t transmis par les parties et Joints au dossier ils sont parfois contradictoires nous retiendrons l expertise jointe au dossier faite par les Professeurs VIALA et CRISTAU en 1992 dans le cadre d un autre dossier dont les conclusions indiquent En dehors de toute autre consid ration nous pensons que les conditions d emploi des produits sus mentionn s peuvent s av rer de nature faire courir des risques s rieux la sant des utilisateurs et ce d autant plus que le protocole pr conis par L R HUBBARD ne repose sur aucune base scientifique Et les conclusions du Docteur BORNSTEIN Ind pendamment d une signification spirituelle qui chappe notre analyse on peut raisonnablement penser sur un plan scientifique que le protocole propos n a rien de contraire aux donn es actuelles de la science e
223. trique o l analyse est fond e sur l humain s il en est la fiabilit d une telle proc dure parait al atoire que l existence d un pr judice est par cons quent tabli Attendu qu en d finitive ont ainsi t mises en vidence des manoeuvres frauduleuses commises au pr judice de Mme Ma etdeM X Y il convient pr sent de rechercher quels pr venus les escroqueries telles que ci dessus sp cifi es peuvent tre imput es en tant qu auteurs personne physique ou personne morale Attendu qu en ce qui concerne les faits dont auraient t victime M A et la soci t PA il ne ressort pas des d clarations de M A qu il ait t victime de manoeuvres frauduleuses s il est certain qu il a vers des sommes colossales en peu de temps l glise de Scientologie 147127 euros en 18 mois qu il a constat que ses interlocuteurs avaient utilis des pratiques commerciales tr s offensives et taient all s un peu trop loin il n a Jamais dit avoir t tromp sur le caract re scientifique du test ni du contexte mais au contraire qu tant scientologue depuis 1996 et toujours adepte au moment de l enqu te 1l a affirm avoir t toujours consentant la remise de ces sommes et n avoir pas t abus que ni lui ni la soci t PA ne se sont constitu s arties civiles que les faits le concernant rel vent de la qualification d abus de iens sociaux et complicit de ce d lit que le tribunal n est pas
224. tte circonstance aggravante retenue pas le juge d instruction suppose que pour ce dernier la SARL SEL aurait t cr e en vue d escroquer les parties civiles alors que le fait est que les milliers de personnes qui ont fr quent et ont fait des achats aupr s de la librairie SEL ne croient pas du tout avoir t victimes d une escroquerie en bande organis e que de plus les salari s de SEL savoir Messieurs V et M ont agit de mani re individuelle d vidence sans concertation entre eux et sans en r f rer leur employeur tandis que nulle partie l instance n a jamais pr tendu que la S ARL SEL ait pu donner un quelconque ordre ces deux personnes afin qu elles trompent Mme Ma ML XY et M A U Il pr tend l absence d une quelconque escroquerie commise pour le compte de la SARL SEL par ses organes et repr sentants l gaux puisqu en l esp ce l information n a nullement tabli qu un quelconque organe ou repr sentant de la SARL SEL ait pu participer une quelconque man uvre au pr judice des Mme Ma M XY etla St PA que la SARL SEL n a jamais donn un quelconque ordre que ce soit M M ou M V tendant soit la diffusion du test de personnalit soit son traitement que de plus M V n ajamais dispos d une quelconque d l gation de pouvoir ni g n rale ni sp ciale de la part de la G rante de la SARL SEL et ne pouvait donc agir pour le compte de son employeur en vue de comm
225. tuits et que leur analyse ne peut se faire en dehors de l Eglise de Scientologie dont Mme Ma et M X Y avaient n cessairement connaissance Il affirme enfin que l analyse des tests OC ne peut consister en une tromperie puisqu elle ne tend pas syst matiquement r v ler des difficult s ou un profil psychologique alarmant de la personne qui Fa effectu e qu il ne peut tre affirm que l analyse du test OC A sert pointer faussement des difficult s comportementales ou psychologiques dans le seul but de vendre divers produits ou services au vue des d clarations de Mme Ma comme de Mme REZIGA qui font toutes deux tat de points positifs et n gatifs Il pr tend que l analyse des tests O C A sert entre autre orienter au mieux la personne d sireuse de souscrire des cours et non leur faire croire des pouvoirs chim riques qu en effet Mme Ma et M X Y ont manifest au travers leurs lettres de succ s leur volont de suivre les cours mais galement qu ils avaient conscience de suivre des cours vocation religieuse en ayant sign ces formulaires d inscription pour des services religieux qui sont tr s explicatifs Jugement n 1 Page n 70 D autre part le conseil de l ASES affirme que la donation est l gitim e par l inscription un service religieux en toute connaissance de cause par les adeptes en raison de la remise d une brochure intitul e informations l attention des nouveaux insc
226. u ils le passent eux m me r guli rement pour constater leurs progr s certains ont m me communiqu les r sultats en pi ces au dossiers affirmant galement que les r sultats n taient pas syst matiquement n gatifs mais r ellement r v lateur de leur progression Tous les membres interrog s ont affirm avoir fait eux m me les tests parfois plusieurs fois ce qui est pour eux la d monstration qu il ne s agit pas d une technique de recrutement mais d un outil parmi d autres utilis dans le cursus Le caract re scientifique semble ne pas tre un crit re sp cifiquement revendiqu Jugement n 1 Page n 43 par les scientologues interrog s mais il est constant que ce test n est pas exploit par des personnes form es Il s est pos la question de l existence d un manuel pour utiliser ces tests Le libraire de la SEL M M qui pourtant devrait conna tre tous les ouvrages qu il vend indique qu il n en a jamais vus il semble qu il ait exist puisque MME D E HENNING dit qu il a disparu et M R explique qu il existe mais qu il ne va pas le produire car il pourrait tre mal interpr t hors contexte Il semble que les documents transmis par M GONNET sont extraits de cet ouvrage Pour avoir une vision plus objective de ce test une expertise a t ordonn e mais annul e par l arr t de la chambre d instruction en date du 11 mars 2005 en raison de l absence de signature de la prestation de serment d un des
227. une philosophie religieuse et spirituelle impliquant une l vation personnelle de sa propre conscience et de sa propre spiritualit par la ma trise progressive des motions Elle viserait une harmonie aussi parfaite que possible avec soi m me les autres et l ensemble des forces du monde pour aider les fid les mener une vie plus heureuse en d veloppant leurs propres capacit s Jugement n 1 ainte cette affaire ayant suffisamment dur et ayant r solu Page n 32 A SA CREATION SA PHILOSOPHIE Sa propre d finition Il convient toutefois pour mieux comprendre le vocabulaire et les tapes qu elle d finie dans son activit indiquer quelques bases de la d finition qu elle donne elle m me dans une de ses publications La Scientologie comprend un ensemble de connaissances qui proviennent de certaines v rit s fondamentales Parmi les premi res ces v rit s sont les suivantes l homme est un tre spirituel et immortel son exp rience va bien au del de la dur e d une vie ses capacit s sont illimit es m me si elles ne sont pas r alis es dans le pr sent De plus la Scientologie consid re que l homme est fondamentalement bon et que son salut spirituel d pend de lui m me et de ses semblables ainsi que de l accomplissement de sa fraternit avec l univers Ainsi la Scientologie est une philosophie religieuse au sens le plus protond du terme car elle se pr occupe de la r habilitation comp
228. uragements donn s aux membres pr venus dans la participation aux faits dont ont t victimes M X YetMme Ma parle biais des r unions hebdomadaires de bilan conomique et cultuel de l association destin s stimuler et mettre en exergue les meilleurs recruteurs de l importance et multiplicit des sommes remises dans un d lai bref des connaissances qu elle avait des faits reproch s ant rieurement la Scientologie pour avoir t scientologue depuis 20 ans qui auraient du l amener une particuli re vigilance pour conformer l application des m thodes de Ron HUBBARD la loi fran aise du pouvoir qu elle avait en sa position de faire mettre l ordre du jour du conseil d administration la rectification des mentions fallacieuses figurant sur le test de personnalit de l information qu elle pouvait donner Mme Ma en lui proposant son embauche des conomies qu elle Pagen 102 pouvait faire et emp cher son engrenage dans des dettes irr versibles que ces faits sont particuli rement graves elle doit tre condamn e une peine de 10 mois d emprisonnement et une amende de 5000 euros mais compte tenu des relaxes intervenues concernant les faits commis au pr judice de M A et la soci t PA de l anciennet des faits et de l absence d ant c dents judiciaires il convient d assortir la peine d emprisonnement du sursis simple Personnes Morales L ASSOCIATION SPIRITUELLE DE L EGLISE DE SCIENTOLO
229. vente ces dosages pr cis tait l gale en FRANCE l poque comme elle pr tend l avoir cru s agissant de L EUROPE que c est donc en toute connaissance de cause qu elle a commis les faits qui lui sont reproch s qu elle a d ailleurs reconnu qu elle s tait r solue arr ter parce qu il y avait un risque c est compliqu en France qu elle doit donc tre d clar e coupable Alain R et Sabine J Attendu que Mme J comme pr sidente de la L ASES et M R comme dirigeant de fait de l association ont mis disposition les locaux sauna intendance personnel pour assister les adeptes pendant le rundown de purification consid r e comme fondamental dans la progression scientologue que c est dans le cadre de cette proc dure que les vitamines ont t r parties dans leur d livrance et supervis es par Mme f qui s est rendu coupable d exercice ill gal de la pharmacie qu en mettant sa disposition les moyens de le faire ils doivent donc tre d clar coupable de complicit de ce d lit IT Sur la peine Personnes Physiques Jean Fran ois V Attendu qu en ce qui concerne M V compte tenu de son r le moteur dans la participation aux faits dont a t victime Mme Ma de l importance et multiplicit des sommes remises dans un d lai bref r v lent un comportement particuli rement dangereux il doit tre condamn une peine de 18 mois d emprisonnement et une amende de 10 000 euros mais compte
230. vier 2004 elle a contest toute dangerosit de la purification qui ne d bute qu apr s d livrance d un certificat m dical a pr cis que sur plusieurs centaines de personnes dont elle s tait occup e dans le cadre de suivi de cette cure seulement deux s en taient plaintsiM X Y et Mme Ma Elle a d clar avoir fait elle m me cette cure et cela l aurait d barrass e d une esp ce de brouillard mental qui l emp chait de penser clairement Il semble que Mme Ma ait re u moins de b n fices positifs de cette cure puisqu l issue de la cure elle a confirm qu elle a refait un test ce qui a t dur entendre on lui a alors annonc qu elle avait une l g re am lioration alors qu elle pensait aller mieux Il s est pos la question l instruction de savoir si cette fatigue et confusion ressentie l issue de cette cure n tait pas utilis e pour inciter les curistes souscrire de nouveaux cours ou formations Le juge d instruction a consid r que sachant que cette prise de vitamines tait obligatoire et apparemment pas individualis e lors de la cure m me si l on n a pas de carences la cons quence c tait paradoxalement la n gation du principe actif et de la fonctionnalit des substances administr es la prise de vitamines n tant alors justifi e que pour le bien tre mental ce qui constituerait un Jugement n 1 Page n 79 d tournement de leur objet puisqu entra nant un ta
231. vre portent gravement attemte aux droits de l Homme et aux libert s fondamentales d finis par la d claration universelle des droits de l homme Il r sulte de la combinaison des articles 2 17 du code de proc dure p nale et des articles 5 et 6 de la loi du 1 juillet 1901 que les responsables d une association doivent en avoir d clar l objet d fini selon le crit re l gal au moins cinq ans avant la date des faits raison desquels ladite association entend exercer les pr rogatives de la partie civile Si par une modification de ses statuts adopt e par l assembl e g n rale extraordinaire du 7 d cembre 2004 et annex s l arr t minist riel du 22 novembre 2005 l objet de l association est devenu conforme celui d fini par l article 2 17 du Code de Proc dure P nale l UNADPFT ne peut objectivement satisfaire la condition l gale d ant riorit pr vue par la loi Il y a ainsi lieu de d clarer la constitution de partie civile de l Union Nationale des Associations pour la D fense des Familles et de l Individu victimes de sectes U N A D F I repr sent e l audience par Catherine PICARD pr sidente irrecevable Jugement n 1 Page n 107 Sur la recevabilit de la constitution de partie civile de Mme Ma Attendu que Madame Ma a subi un pr judice personnel et direct des faits d escroquerie en bande organis e qu en effet elle a subi la fois un pr judice financier r sultant des
232. x Paris Les locaux La perquisition effectu e l Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Centre ASES CC au 69 de la rue Legendre dans le 17eme arrondissement de Paris L ensemble des constatations et auditions ult rieures ont permis de d terminer approximativement la nature de ses activit s et de d couvrir un Organigramme Les locaux situ s rue Legendre qu ils soient utilis s pa la librairie de Scientologie S E L ou par l association sont spacieux accueillants et bien entretenus S ils comprennent l ensemble des installations n cessaires la d livrance des enseignements de dian tique et de Scientologie y compris les installations sanitaires du sauna une caf rariat o les adeptes peuvent prendre des repas boire du CALMAG coktail vitamin ils sont apparus largement sous utilis s voire pour certains non utilis s Les locaux sont cependant source d une d pense tr s importante pour les structures pus qui les financent au b n fice int gral d organes trangers de la cientologie qui en sont devenus les propri taires ARTICLE 4 DENOMINATION L association prend pour d nomination Association Spirituelle de l Eglise de Scientologie Celebrity Centre Les personnels Les structures parisiennes de la Scientologie ne font appel en dehors de la fourniture des prestations publiques d nergie d eau et de t l communications que tr s exceptionnellement des prestataires de service

Tribunal de Grande Instance de Paris CECI N`EST PAS LA

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