Home
résilientes - Catalogue en ligne La Bibliothèque Universitaire Centrale
Contents
1. Mi 1 M d 3 M Notes in Q 1 Q 3 ax T Ae a ae a BIET ENCORE S V A PE lue la sus LMP ortu a AE Par ge mental g Notes 36 415 5 69 79 8 99 10 11 121 T eder 5 D V n Ir IE AR 8 1 2 4 Discussion Les r sultats obtenus par Narim ne montrent qu il s agit vraisemblablement d une enfant poss dant de bonnes aptitudes intellectuelles ainsi que de bonnes aptitudes concr tes L investissement de la t te dans le dessin du bonhomme d montre les probables attitudes r alistes de la fillette celles ci semblent d noter de bonnes capacit s adaptatives aux exigences du monde ext rieur 152 Mais cet investissement de la t te signifie galement que la fillette pr sente une activit fantasmatique et imaginaire probablement tr s riche et dont elle prouve le besoin de prot ger dans une sorte de mandala
2. Total Min Q 1 M d Q 3 Max Min Q I M d 0 3 Max 2 0 0 2 4 6 0 1 4 6 11 4 ans 0 0 6 8 11 3 6 8 11 15 5 0 2 8 9 18 7 12 14 18 28 6ansl2 1 4 10 12 20 8 14 18 24 30 7 2 2 6 12 14 19 7 19 21 26 30 8 2 7 14 15 21 9 21 25 29 31 9 5 9 15 17 20 18 22 25 29 31 10 2 3 10 15 18 20 17 22 27 29 32 3 10 16 19 22 16 22 28 31 32 12 4 10 17 20 22 15 21 28 31 33 Tableau 2 Etalonnage par quartiles du v tement en fonction de P ge r el FILLES J Royer 1977 Page 41 B Etalonnage par ge de maturit FILLES 3 4 5 6 7 8 J9 10 11 12 as ee 2 6 8 10 12 14 15 15 16 17 4 8 i am ded 29 0 1 4 6 8 9 u Ju u 12 Tone 6 13 25 35 42 49 52 54 56 57 Tableau 3 Etalonnage par ge de maturit FILLES J Royer 1977 Page 41 XI C Etalonnages de la note COULEUR Par quartiles Filles Min 1 M d Q 3 Max 3 ans 0 0 0 5 4 ans 0 0 0 4 8 5 ans 0 0 1 4 9 6 ans gt 1 4 5 6 10 7 ans 0 5 7 amp 10 8 ans 2 1 6 8 9 11 9 ans 2 6 6 9 10 10 ans 1 2 2 7 9 9 11 11 ans 4 7 9 10 11 12 ans 5 7 amp 9 11 Tableau 4 Etalonnage par quartiles de la note COULEUR FILLES J Royer 1977
3. E ei veneto ue ie une 43 2 SPECIFICITES DE LA RELATION MERE ENFANT 44 3 L AFFECTIVITE DE L ENFANT 3 etec ecce nn EE E QI tite 45 3 1 DEFINITION DE 8 46 3 2 LES STADES DU DEVELOPPEMENT DE L AFFECTIVITE 22 46 3 2 1 LES STADES DU DEVELOPPEMENT DE L AFFECTIVITE SELON SIGMUND FREUD 47 32 121 EESTADE ORA 47 322 1 2 EE STADE ANAL end ae 47 3 2 1 3 LESTADE PHALLIQUE er orta paced 48 3 2 1 4 LA P RIODE DE LATENCB eniro pete fadle aede ea das recante 48 3 2 5 LE STADE GENITAL EN nine nd an se 48 3 2 2 1 LE STADE D IMPULSIVITE 49 3 2 2 2 LE STADE EMOTIONNEL 49 3 2 2 3 LE STADE SENSORI MOTEUR PROJECTIF 2 49 3 2 2 4 LE STADE DU 1 8 0 0 0 2 49 3 2 2 5 LE STADE CATEGORIEL 50 3 3 LES FONCTIONS DE L AFFECTIVITE seen 50 4 L INSTALLATION PRECOCE DE LA DYADE MERE NOURRISSON ET LA RELATION LD RO EE RO 51 4 1 DEFINITION DE LA RELATION 51 4 2 LA GENESE DE LA RELATI
4. 198 5 359 215 8 939 53 COMPTE RENDU ASS RSR A ER es EL D E 215 8 1 3 4 Conclusion propos du cas Nahla 217 9 SYNTHESE GENERALE v a SU EO LN ED a dus 218 9 1 LE CAS NARIMENE evi e oie eive tt 218 922 LECAS NEDIM Ao te sd 219 9o3e IE CAS NAHE oo oue ber c ede 220 CONCLUSION GENERALE doceas er ext vr REST 223 243 ANNEXES Plan des annexes Dessin du bonhomme de INGCITHOIB ascension I Dessin du bonhomme de NOdIBId s Dessin du bonhomme de Nahla ERR RUNE MIA RUE SEU CU E eoe ARA Feuille de notation du bonhomme de nra a pa RR Tea Ra a ERES IV Feuille de notation du bonhomme de Nedjma rrr PP ha xaxa ea V Feuille de notation du bonhomme de Nahla eese ee eene VI Feuille de d pouillement du TAT de Nartmelie sene ssau npa FERAE EPA EN RR RR AR VII Feuille de d pouillement du de Nedjma 2 boues tient trei VIII Feuille de d pouillement du de Nahla sees e enne IX Tableau 1 Etalonnage par quartiles de la t te et du sch ma corporel en fonction de l ge r
5. 145 8 1 2 1 DETERMINATION DU NIVEAU DE MATURITE DE NARIMENE TRAVERS EE DESSIN DU BONHOMME DAS 145 8 1 2 2 ECHELLE DE MATURIT 147 Le 23 ANALYSE DU DESSIN Banane ein rece ta lese Mas Reed 147 8e1 2 4 DISCUSSION usine Beda 152 8 1 2 5 CONCLUSIONS CONCERNANT LE DESSIN DU BONHOMME DE NABIMENE rasa dup o Lc A aut EL ait dels 153 8 3 EA PASSATION DU DAT MA ate 154 8 1 3 1 ANALYSE PLANCHE PAR PLANCHE 0000 10 0000000000 00000000000 154 6123 2 SYN THESE an er a duri eun dde td 164 aclcss3 COMPTE RENDU amine eee UR ci od Uf 164 8 3 1 4 CONCLUSIONS A PROPOS DU CAS NARIMENE 2 0 167 8 2 SLEE CAS NEDIMA acu cat mere 167 8 2 1 PRESENTATION DE NEDJMA e deae 167 8 2 2 LE DESSIN DU BONHOMME eene e eren 169 8 2 2 1 DETERMINATION DU NIVEAU DE MATURITE DE NEDJMA TRAVERS LEDESSINLDO BONHOMMBNS nt 169 8 2 2 2 ECHE LE DE MATURIT reife erae epe ee eite 170 8 2 2 3 ANALYSE DU DESSIN en 170 8 2 2 4 DISCUSSION 176 8 2 2 5 CONCLU
6. M Anaut 2003 Par cons quent le traumatisme est l agent de la r silience M Anaut 2003 La d finition du terme de traumatisme semble partager les psychanalystes et les cliniciens d orientation psychanalytique La d finition initiale du traumatisme de Sigmund FREUD et de BRUEUR 1978 privil gie la mont e de l excitation sexuelle en r f rence la clinique de l hyst rie Il est juste de pr ciser que pour qu il y ait traumatisme il faut que le sujet excit et sous tension soit dans un tat per u comme dangereux pour le moi C Le Guen 1992 Ou bien cet tat d excitation met l individu dans l impossibilit d utiliser ses possibilit s d laboration mentale de l v nement porteur de non sens pour lui et galement dans l impossibilit de recourir des voies plus archa ques d coulement et de d charge de l excitation Sigmund FREUD 1981 ajoute par ailleurs nous appelons traumatiques les excitations externes assez fortes pour faire effraction dans le pare excitations Le pare excitation tant d apr s l auteur la membrane qui intervient dans la maitrise de l excitation qui lie psychiquement les sommes d excitations qui p n trent par effraction et les am ne ensuite la liquidation 95 En outre John BOWLBY 1978 b pr cise qu il y a deux sortes de facteurs qui entrent en jeu dans le travail de Sigmund FREUD sur le traumatisme a L v nement lui m m
7. CN 2 4 Probl matique L vocation d un environnement sale permet Nahla d y projeter ses tendances agressives et les modalit s d fensives formation r actionnelle recours au factuel et au comportement ont pour but de prot ger l image paternelle contres ses tendances destructives 213 Cette image paternelle devient alors id alis e et toute puissante face une imago maternelle per ue comme dangereuse car trop connot e par l abandon Planche 16 30 Enfin je ne sais pas je ne sais pas alors ce sont deux hommes et deux femmes ces hommes sont attir s par les deux femmes il y a ici un fleuve qui s pare les deux hommes et les deux femmes Ils se mettent se disputer et l un deux dit l autre moi je choisis cette femme et toi tu choisis l autre et ils continuent se disputer Il s en va dire sa m re est ce que je choisis la femme aux cheveux courts ou celle aux cheveux longs jusqu aux pieds elle lui dit pouse celle dont les cheveux arrivent jusqu aux pieds L autre homme demande aussi conseil sa m re qui lui r pond mieux vaut que tu pouses la femme aux cheveux courts plut t que celle qui a les cheveux longs parce qu elle ne va pas cesser de frimer avec avant de se les couper Alors celle qui a les cheveux courts met une perruque et ses cheveux noirs sont devenus plus longs que les cheveux de l autre femme alors l homme a pous la femme qui poss de les plus lo
8. ANZIEU 1995 7 6 Le Handling Le Handling signifie le maniement Il repr sente la fa on dont l enfant est trait soign et manipul par sa m re Un bon Handling participe au d veloppement du fonctionnement mental ainsi que la reconnaissance de l interaction et l tablissement de l association psych soma 7 7 L Objet presenting Signifiant la repr sentation de l objet l Objet presenting d signe la mani re dont est pr sent e la r alit l enfant via son environnement ainsi que la capacit de la m re deviner ce dont son enfant a besoin sans que celui ci n ait le formuler L Objet presenting constitue la phase des premi res relations objectales qui par leurs qualit s permettent l enfant de s approprier et d utiliser les objets Il est important de souligner que toutes les notions d velopp es par D W WINNICOTT se r f rent aux tous premiers stades du d veloppement de l enfant lorsque celui ci se trouve dans une d pendance absolue la m re Si les soins maternels donn s l enfant sont satisfaisants ceux ci aboutissent la maturation psychique et somatique du tr s jeune enfant ils facilitent son d veloppement affectif et contribuent l dification des bases de sa personnalit En outre un bon maintien au sein de l interaction prot ge le nourrisson des agressions du monde ext rieur ainsi qu il favorise l investissement de ses limites corporelles c est dire l in
9. Dessin orient dans 1 page F G 4 Au moins deux d tails corporels F 4 5 Tronc pr sent F 4 G 5 Bras pr sents F 4 G 5 Jambes pr sentes F 4 G 5 Bras attach s au tronc F G 5 Jambes attach es au tronc F G 5 Pr sence des pieds F G 5 10 Tronc plus long que large F 6 G 5 Bras double trait F G 6 Jambes double trait F G 6 Contours du dessin au crayon noir 7 6 Pr sence des doigts nombre quelconque F G 7 Bonnes proportions des bras F 7 G 9 Tronc souple F 8 G 9 Cou pr sent 8 G 11 ura des jambes F 8 Bras au tronc la place correcte F 8 G 11 Forme souple des jambes F 8 G 11 Cou Souple F 9 G 11 Sexe reconnaissable F G 9 C Q3 Couleur r aliste des mains F 9 G 8 Attache des jambes sans espace interm diaire F 9 5 doigts ou pouce d tach des autres doigts repr sent s globalement F 10 G 11 26 Epaules pr sentes F 10 G 9 Bonnes proportions de la t te F 10 G 12 28 Age reconnaissable F G 10 29 Pr sence de la paume de la main avec ou sans doigts F G 10 30 Attache sans limite des jambes F 10 31 Attache sans limite des bras F 11 32 Position logique des pieds F 11 10 2 33 Couleur identique et r aliste du visage et des mains F 11 G 12 3 VETEMENT 1 Pr sence du v tement F G 5 Au mo
10. E4 2 Ind termination flou du discours E4 3 Associations courtes 4 4 Associations par contigui t par consonance coq l ne oRigidit co A1 R f rence la r alit externe F A1 1 Description avec atta chement aux d tails avec ou sans justification de l interpr tation 1 2 Pr cisions temporelle spatiale chiffr e 1 3 R f rences sociales au sens commun et la morale 1 4 R f rences litt raires culturelles A2 Investissement de la r alit interne A2 1 Recours au fictif au r ve 2 2 Intellectualisation 2 3 D n gation 4 2 4 Accent port sur les conflits intra personnels ler retour entre l expression pulsionnelle et la d fense A3 Proc d s de type obsessionnel JT A3 1 Doute pr cautions ver bales h sitation entre inter pr tations diff rentes rem chage 3 2 Annulation 3 Formation r actionnelle A3 4 Isolation entre repr sentations ou entre repr senta tion et affect Affect minimis 821 Entr e directe dans 82 4 Repr sentations 832 rotisation des rela opi CF Surinvestissement de la r alit externe CF 1 Accent port sur le quotidien le factuel B1 1 Accent port sur les re le faire R f rence plaqu e la r alit exter lations interpersonnelles mise ne en dialogue CF 2 Affe
11. Nedjma est une fillette de dix ans qui est d crite par les ducatrices du FEAF comme tant tr s m re pour son ge et poss dant beaucoup de ressources Elle a t abandonn e sa naissance et plac e au FEAP pour cause de malformation cong nitale assez importante elle est n e sans le bras gauche ni jambe droite Malgr ce lourd handicap l enfant est incroyablement autonome et poss de un sens de la responsabilit tr s prononc c est elle qui aide les autres fillettes s habiller leur peigne les cheveux fait manger les petites filles handicap es et passe m me la serpilli re dans le dortoir Nedjma est tr s curieuse de la vie et poss de une volont de fer Affichant un regard vif elle montre beaucoup d attention et de douceur autour d elle et joue volontiers le m diateur d s qu une dispute clate dans le groupe des pairs Les ducatrices du foyer d accueil sont tr s impressionn es par son ind pendance et son intelligence relationnelle Ses demandes d attention envers l adulte sont toujours discr tes et 167 passent pour ainsi dire inaper ues seule son avidit de poss der n importe quel objet appartenant celui ci t moigne de sa volont d attachement l autre Nedjma souffre d un retard scolaire ayant refait deux fois l ann e mais semble cependant vouloir rattraper ses lacunes et affirme m me qu elle aime les tudes Elle fait encore quelques fois pipi au lit mais assure que
12. au contexte historique de l mergence du mod le de la r silience ainsi que la relation qui existe entre le traumatisme psychique et les diff rentes modalit s qui sont mobilis s par l individu pour faire face aux circonstances de vie vuln rabilisantes sera galement question de la nature des processus de remaniement 5 psychique qui jalonnent le fonctionnement de la r silience des sp cificit s des d fenses r silientes ainsi que de l importance de l attachement et du tissage interactionnel dans l apparition de la capacit tenir le coup face au traumatisme uni ou multifactoriel La question de la r silience chez l enfant abandonn et plac dans le milieu institutionnel sera par ailleurs pos e Enfin la partie pratique de ce travail de recherche comportera l tude du fonctionnement de la r silience chez les enfants abandonn s Cette tude d butera par la pr sentation d un milieu institutionnel alg rien en l occurrence le Foyer d accueil pour Enfants Assist s Filles situ au Chalet Des Pins dans la wilaya de Constantine Quelques statistiques concernant le nombre des m res c libataires et des enfants abandonn s en Alg rie les m thodes utilis es dans l investigation du terrain ainsi que la pr sentation des histoires de vies de trois cas cliniques seront par ailleurs pr sent s Le r sum des r sultats auxquels nous parviendrons ajoutera de plus amples clairages sur l existence ou non d un fon
13. finalit mais qui reste propre l esp ce animale Ainsi le comportement est d une nature tr s changeante et tr s variable chez l tre humain mais cette tendance au changement n est pas immuable parce qu il existe des comportements qui restent stables au regard de l environnement ou tout au moins stables tant 22 que l environnement reste dans les limites l int rieur desquelles l tre humain vit habituellement De ce fait bien que les diff rences environnementales et culturelles soient importantes on trouve chez presque tous les membres de la race humaine les du comportement humain souvent intens ment motiv s qui aboutissent l accouplement aux soins des nourrissons et des jeunes enfants et l attachement des petits aux parents 1 Bowlby 1978 a Pour John BOWLBY 1978 a Le comportement d attachement est un exemple de comportement instinctif par cons quent il apparait sans qu il y ait eu possibilit ant rieure d apprentissage il se conforme un sch me g n ral chez l homme et il repr sente les manifestations apparentes d une strat gie commune toutes les soci t s humaines Son utilit dans leur survie apparait comme vidente Telles sont les assises de la Th orie des instincts et du mod le du comportement instinctuel dont d coule directement la th orie de l attachement labor e par John BOWLBY D apr s l auteur le comportement instinctif comporte
14. l activit ludique dans ses r cits ce qui lui permet d investir un certain espace psychique Par ailleurs sa moralit tant de fois voqu e par les ducatrices du centre d accueil le recours au d ni par l alt ration de la perception l ancrage dans le quotidien et le factuel ainsi que l nur sie en tant que manifestation psychosomatique r sultant de m canismes r gulateurs permettant de se lib rer du trop plein motionnel sont tout autant d l ments qui tayent l existence d une dimension r siliente chez Nedjma Cependant cette dimension ne saurait subsister sans l existence d un tuteur de r silience qui comblerait le vide affectif dont souffre la fillette parce qu elle manifeste une trop grande rigidit psychologique et affective qui risquerait de l isoler et de la mener vers un terrain psychopathologique plus grave long terme suite au risque de gel pulsionnel 9 3 Le cas Nahla Le dessin du bonhomme montre que Nahla porte un grand int r t pour les aspirations intellectuelles la vie imaginaire et la communication sociale La fillette montre un probable sentiment de toute puissance tant donn la tr s grande taille du dessin ainsi qu une certaine retenue affective 220 Par ailleurs le dessin de Nahla r v le que la fillette est toujours sur la d fensive impulsive et quelques fois agressive Elle souffre de probl mes identificatoires face l image f minine ainsi qu un tr s probable sentiment
15. la capacit de mettre en sens une exp rience insens e d en faire un r cit coh rent Ce travail de la pens e sur elle m me qui permet de traduire les excitations en repr sentations partageables en mettant des mots sur ses maux s appelle donc mentalisation 98 7 M canismes de d fense et r silience Les m canismes de d fense sont labor s au niveau du Moi du sujet et sont destin s prot ger le sujet de toute excitation d plaisante et incompatible avec son quilibre biopsychologique Dans son travail sur Moi et les m canismes de d fense Anna FREUD 1978 d signe sous le mot d fense la r volte du moi contre des repr sentations et des affects p nibles ou insupportables Le Moi constitue pour Sigmund FREUD 1978 a une organisation il est fond sur la libre circulation et la possibilit pour toutes les parties qui le composent d une influence r ciproque son nergie d sexualis e r v le encore son origine dans l aspiration la liaison et l unification et cette compulsion la synth se va en augmentant mesure que le moi se d veloppe et devient plus fort Autrement dit la capacit du Moi supporter un certain d plaisir appel e galement force du Moi peut le prot ger de l effraction du pare excitations qui est g n ratrice du traumatisme et le sauver de ses effets n gatifs Le Moi acquiert cette force de r sistance ainsi que la possibilit d adap
16. m fiante Sur le plan pathologique la tendance irait plut t vers le terrain hist roide La pr sence d un certain narcissisme o la t te du personnage dessin ressort comme un organe de communication sociale Cela t moigne galement de l intensit de son activit imaginaire alors que le restant du corps est beaucoup moins investi Toujours active gaie et souriante Nahla est une fillette qui poss de le sens de l humour et de la d rision elle aime la vie et reste consciente de la r alit et malgr son v cu carentiel 8 3 2 5 Conclusions concernant le dessin du bonhomme de Nahla Nahla pr sente de grandes potentialit s personnelles et une richesse de personnalit qui ne demandent qu tre reconnues et valoris es Tr s intelligente et intuitive l inhibition intellectuelle dont elle souffre n est notre avis que le reflet d une carence affective due au rejet parental cette inhibition peut se r sorber du moment o il est positivement r pondu son profond besoin d tre aim e et accept e comme elle est 197 Son sens de l humour la touche de narcissisme ainsi que la richesse de sa vie imaginaire montrent que Nahla est une enfant pleine de vie et qui veut s en sortir malgr le rejet originel de ses parents 8 3 3 la passation du 8 3 3 1 Analyse planche par planche Planche 1 2714 Soupires ce garcon regarde le violon et crit sur le cahier il y crit que le violon est
17. qui l isole en quelque sorte du monde ext rieur per u comme mena ant ou dangereux L enfant est tr s r serv e quoique tr s vivace et bougeant beaucoup fr lant parfois l hyperactivit Son identification est f minine Celle ci se manifeste par une certaine note de narcissisme L expression de tendances agressives est assez r currente et t moigne d un probable sentiment d ins curit et d impuissance L enfant souffre de difficult s de communication avec les autres et ressent un profond besoin de se r aliser m me si elle reste sociable avec certains adultes ou camarades pour lesquels elle semble ressentir de la sympathie et de l attachement Ses aspirations au contact relationnel ainsi que sa recherche d affection dans un cadre familial s curis est tr s poignante Aussi a t elle tendance se r fugier attitude r gressive et infantile Sur le plan pathologique la tendance irait vers la s rie obsessionnelle Malgr un retard affectif notable l enfant reste tr s gaie l air toujours enjou dynamique et r aliste malgr son v cu carentiel 8 1 2 5 Conclusions concernant le dessin du bonhomme de Narim ne Le dessin de Narim ne permet de relever malgr ses probl mes d agressivit et un retard affectif un bon pronostic quant ses capacit s r silientes C est une fillette assez quilibr e pr sentant un bon sens du r alisme conjugu une vie imaginaire riche ce qui d note d une asse
18. sites univprovence fr wpsycle documentpdf documentfernandez 1 A2 pdf Ces deux objectifs se situent dans une approche singuli re de l individu fond e sur la limitation de l emploi des techniques normalis es qui ne fournissent que des r sultats quantitatifs 124 Ainsi pour les cliniciens un individu ne se r sume pas en quelques chiffres ou en quelques courbes ni m me un diagnostic de plus en plus sophistiqu L objectif du clinicien se situe dans le souci de sauvegarder l unit de la personne humaine En effet pour comprendre un conflit actuel il faut tenir compte de toutes les souffrances que le sujet a d j v cues en m me temps qu il faut appr cier ses capacit s de compr hension intellectuelle mais galement ses ressources motives et affectives 7 Les techniques d investigation du terrain La d marche utilis e se situe dans une approche singuli re de l individu Celle ci tant fond e sur l tude de cas qui inclut l tude de la conduite humaine adapt e ou inadapt e en y incluant les dimensions sociales ou l impact de l environnement et cela au travers de m thodes sp cifiques Notre dispositif de recueil des donn es se caract rise par la combinaison de plusieurs techniques d investigation du terrain ces m thodes sont tr s vari es en psychologie clinique et leur principal objectif est d emm tre un diagnostic et de fournir une prescription th rapeutique ad quate Ainsi le reco
19. CI 2 et isolation A3 4 o aucun lien n est voqu entre aux et la r f rence plaqu e la r alit externe CF 1 montrent le caract re inhib et la tendance la restriction du r cit CI 1 Probl matique Le conflit dipien est abras dans la situation de triangulation abord e par le mat riel Malgr la reconnaissance effective des trois personnages aucune mise en relation interpersonnelle et aucune conflictualisation ne viennent se mettre au jour face aux instances parentales Ainsi chacun des trois personnages est isol dans sa relation l autre en tant camp dans le registre du factuel et trait sur un mode d sexualis Planche 3 GF 10 Cette femme rentre en pleurant tu veux que je r ponde d apr s mon imagination oui Elle est tomb e par terre et est rentr e la maison en pleurant c est tout 20 2 Proc d s Le r cit se pr sente par l expression d un affect B1 3 de tristesse modul par les sollicitations latentes du mat riel mais qui est pr t un personnage anonyme cette femme CI 2 La restriction et l inhibition CI 1 se traduisent par un appel au clinicien bas sur la demande d tayage sous la forme d un commentaire exclamatif CM 1 La tendance la restriction n est jamais loin CI 1 ainsi que le placage la r alit externe CF 1 Probl matique L affect d pressif est reconnu mais le conflit d bouche sur une demande d tayage La que
20. De nouveau Narim ne revient au relationnel B1 1 dans des repr sentations dramatis es B2 1 la demande d tayage tant patente CM 1 l histoire se termine sur une id alisation de l objet valence n gative CN 2 Probl matique les sollicitations latentes de la planche r activent chez Narim ne une probl matique archaique qui induit la perception d un mauvais objet repr sent par la neige tant donn que cet l ment renvoie symboliquement une imago maternelle pers cutive L enfant montre galement la mise en place de d fenses massives contre l mergence de probables fantasmes phobog nes et cela en se raccrochant certains d tails du mat riel dans une expression affective quasiment ni e L objet maternel est ensuite cantonn dans une id alisation narcissique valence positive suite l acquisition d un nouveau refuge symbole d une imago maternelle contenante protectrice et s curisante 162 Planche 16 38 Je ne vois rien l histoire que je vais te raconter est un conte c est une petite fille personnage de dessin anim qui est entrain de chanter un renard veut la manger il s en va directement chez elle et met un bonnet sur sa t te pour faire semblant d tre sa grand m re A la fin il l attaque mais ne peut pas la manger des chasseurs viennent lui ouvrir le ventre et y mettent des pierres l histoire est finie 2716 Proc d s Le temps de latence est beaucoup plus long
21. Proc d s Le temps de latence est plus court que dans les planches pr c dentes L entr e dans l expression se fait par une verbalisation qui marque la fois le d sir de prendre appui sur la r alit objective A1 1 et la conscience d interpr ter traduite par l utilisation de pr cautions verbales A3 1 Les relations s instaurent encore une fois sur un mode interpersonnel empreint de mise en dialogue 1 1 fortement dramatis e B2 1 et qui 155 s inscrit dans l action B2 4 L anonymat 2 et l isolation des personnages A3 4 signent encore une fois le refoulement des repr sentations sexuelles et agressives dans le couple et laissent place une demande d tayage qui se lit en filigrane elle le tient et lui dis ne pars pas CM 1 Probl matique La r activation du conflit en relation avec l ambivalence pulsionnelle dans le couple est voqu e dans sa valence agressive L mergence de ces pulsions agressives est d plac e vers l ext rieur faire la guerre pour laisser la place une demande d tayage Cette recherche d tayage t moignerait d une lutte contre un probable risque d envahissement pulsionnel sexuel et agressif ainsi que de l existence d une d fense contre l angoisse de s paration et la peur de l abandon Planche 5 5 Cette femme tait la cuisine entrain de pr parer manger apr s son fr re lui demande il recherche son fils apr s apr s il lui dit i
22. TABLE DES MATIERES INTRODUCTION 1 L HYPOTHESE GENERALE et eter 95299 doute sn ERE 4 LES HYPOTHESES OPERATIONNELLES eel PREMIERE PARTIE L APPROCHE 7 INTRODUCTION E Tr 8 CHAPITRET L ATTACHEMEN T teet eta eret poe er dote eret eb PR eds 9 1 EMERGENCE DE LA THEORIE DE ATTACHEMENT esse 9 HISSORIQUE mo Us Pei apnd lee 9 2 LES APPORTS DE L ETHOLOGIE 15 si estre nee usps ed toas etae tee en SE 13 1 3 L EMPREINTE ET LE BEBE HUMAIN 17 1 4 ETHOLOGIE ANIMALE ETHOLOGIE HUMAINE 18 2 LES CONCEPTS ELABORES PAR JOHN 2 22 21 2 1 LA THEORIE DE L ATTACHEMENT 0 21 2 2 LE COMPORTEMENT D 22 2 3 LA THEORIE DEL INS TINCIT nn TS EU RE qu qe 22 2 4 LA FIGURE D ATTACHEMENT VU RA 24 4 2 1 LES FIGURES D ATTACHEMENT PRINCIPALES ss 25 4 2 2 Les figures d attachement auxiliaires 25 4 2 3 Les objets MAnim s pure e de Duet E are eue a tests 26 234 3 LES PRINCIPAUX COURANTS THEORIQUES PREDECESSEURS DE L
23. alors que la r silience conjoncturelle serait celle des individus confront s un traumatisme extr me massif et unique Le processus de r silience est donc la crois e de plusieurs param tres o convergent diff rentes variables Ainsi 11 est possible d appr hender la r silience sous l angle du remaniement psychique ou sous celui de la r sultante de ce processus en termes d adaptabilit et d interaction avec l environnement psychoaffectif et social Cependant la r silience peut tre d termin e dans des domaines sp cifiques il existe ainsi a r silience sociale manifestation de l adaptation sociale a r silience scolaire 108 adaptation cognitive la r silience motionnelle bien tre psychologique associ l absence de perturbations psychologiques Donc la r silience peut apparaitre sous la forme de capacit s individuelles intrins ques conjugu es l existence d un tissu relationnel qui soutient la personne un comportement r put comme r silient des caract ristiques de personnalit reconnus comme facteurs de protection face aux v nements potentiellement d structurants ou comme une capacit de mise en place de modalit s adaptatives dans des domaine de vie sp cifiques 12 Caract ristiques des personnes dites r silientes Michel RUTTER M Anaut 2003 rapporte trois caract ristiques principales chez les personnes qui pr sentent un comportement r silient malgr l ab
24. avec ou sans doigts F G 10 Attache sans limite des jambes 10 31 Attache sans limite des bras 11 Position logique des pieds 11 10 63 Couleur identique et r aliste du visage et des mains F 11 G 12 3 VETEMENT Pr sence du v tement F G 5 Au moins 1 d tail vestimentaire F G 6 Pantalon pr sent F G 6 Ceinture pr sente F 9 G 11 5 Chaussures pr sentes F 6 G 7 6 Au moins 2 d tails vestimentaires F 8 11 Manches de couleur identique au corsage F8 G 11 Manches s par es ou d tach es des mains F 8 11 Au moins 3 d tails vestimentaires F 10 G 12 Corsage s par ou d tach du cou F 12 d Pantalon d tach des jambes F 12 12 Chaussures de couleur r aliste F 12 13 Au moins 4 d tails vestimentaires F 12 14 Bonhomme personnalis G 12 4 VI externe 4 A1 1 Description avec atta chement aux d tails avec ou sans justification de l interpr tation A1 2 Pr cisions temporelle spatiale chiffr e A1 3 R f rences sociales au sens commun et la morale 41 4 R f rences litt raires culturelles 2 Investissement de la r alit interne A2 1 Recours au fictif au r ve 2 2 Intellectualisation A2 3 D n gation A2 Accent port sur les conflits intra personnels Al ler retour entre l expression pulsionnelle et la d fense A3 Proc
25. ce qui entraine l mergence ponctuelle au cours de la construction narrative de processus primaires qui induisent quelques fois la fabulation hors image face la massivit de la projection Ainsi l vocation d une image maternelle en tant que mauvais objet pers cuteur et l expression de repr sentations massives et d expressions crues li es une th matique agressive t moignent d un conflit intrapsychique vis vis de la figure maternelle Ces processus n entrainent pas cependant de profonde d sorganisation de 1 personnalit de la fillette ni de trouble majeur de la pens e car ils n apparaissent pas de facon dominante La construction narrative reste emprunte de logique et la pens e ne se trouve pas d sorganis e car l enfant contrebalance l mergence des processus primaires par des proc d s d fensifs rigides er labiles vari s conjugu s des conduites d vitement du conflit Par cons quent l accent port sur le quotidien la n cessit de poser des questions l anonymat des personnages l id alisation massive de la repr sentation de l objet valence positive et n gative ainsi que l appui sur le sensoriel permettent de canaliser l excitation pulsionnelle sexuelle et agressive et d inhiber l impact fantasmatique probablement trop violent et brutal Par ailleurs la pointe d ironie et d humour ainsi que le recours massif la fonction d tayage r v lent l existence d une lutte antid pressive a
26. cits sont fortement abras s sur le plan pulsionnel au profit de surinvestissement de la r alit externe Le report des diff rents proc d s discursifs sur la feuille de d pouillement montre que Dans le registre des proc d s de type rigide Nedjma op re un surinvestissement de la r alit externe vu la massivit des d fenses rigides employ es ainsi que le recours la morale religieuse Le surinvestissement de la r alit externe est tr s faiblement contrebalanc par l investissement de la r alit interne 185 Les quelques mouvement pulsionnels pr sents par investissement de la r alit interne se trouvent carr ment gel s par le rem chage la formation r actionnelle l isolation ainsi que par la quasi inexistence de l expression affective Les proc d s d fensifs de type rigide sont utilis s essentiellement face aux planches qui sollicitent une probl matique dipienne ainsi que devant celles qui pousseraient l enfant laborer un r cit demandant un investissement relationnel tendre ou nettement rotis Les d fenses rigides servent dans ce cas un abrasement et un gel pulsionnel assez marqu s et dont le but est de maintenir donc le contr le de toute pens e qui pourrait tre porteuse de l expression du d sir dans le couple Dans le registre labile l on voit que Nedjma op re un surinvestissement de la relation objectale dans le cadre d une construction narrative dramatis e o l expr
27. comportements d attachement qu elle a observ s avec la qualit des soins maternels fournis l enfant En 1969 le psychiatre et psychanalyste britannique John BOWLBY d veloppe la th orie de l attachement Le concept de l attachement sera repris en 1971 par Ren ZAZZO dans son fameux colloque imaginaire Il est possible de formuler les assises de la th orie de l attachement de la fa on suivante La construction des premiers liens affectifs entre l enfant et sa m re ou entre l enfant et la personne qui tient lieu sa m re r pond un besoin biologique fondamental Il s agit d un besoin primaire c est dire qu il n est d riv d aucun autre 11 L explication de la gen se du lien m re enfant selon la th orie de l attachement aussi appel e Th orie de l inn se distingue de celle rapport e par la th orie freudienne En effet d apr s la th orie psychanalytique l enfant s attache sa m re parce que celle ci satisfait son besoin de nourriture Alors que l attachement du nourrisson la m re ne s taye pas selon John BOWLBY 1978 a sur la pulsion d auto conservation ou sur le besoin du jeune enfant d tre nourri par sa m re L auteur consid re contrairement Sigmund FREUD que le besoin et la recherche de la proximit physique et affective sont inscrits d s la naissance dans l conomie de l individu Par cons quent les pr misses du concept de l attachement ainsi que celles de la t
28. de repr sentations massifs Ex pressions crues li es une th ma tique sexuelle agressive E3 D sorganisation des rep res identitaires et objectaux E3 1 Confusion des identit s T lescopage des r les E32 Instabilit des objets E3 3 D sorganisation temporel le spatiale ou de la causolit logi que E4 Alt ration du discours 4 1 Troubles de la syntaxe Craqu es verbales E4 2 Ind termination discours 4 3 Associations courtes 4 4 Associations contigui t par consonance coq l ne flou du Tableaux d talonnages A Etalonnage par quartiles en fonction de l ge r el FILLES TETE SCHEMA CORPOREL Min Q I M d Q3 Max Min Q 1 M d Q 3 Max 2 0 0 2 4 6 0 1 4 6 11 4 ans 1 3 6 8 11 3 6 8 11 15 5 2 6 8 9 18 7 12 14 18 28 2 3 8 10 12 20 8 14 18 24 30 7 3 9 12 14 19 7 19 21 26 30 8 2 3 11 14 15 21 9 4 2T 1 28 29 31 9 2 7 12 15 17 20 18 22 27 29 31 10 8 12 15 18 20 I7 22 27 29 32 1 7 14 16 19 22 16 22 28 31 32 I2ans 2 10 15 17 20 22 15 21 28 31 33 Tableau 1 Etalonnage par quartiles de la t te et du sch ma corporel en fonction de l ge r el FILLES J Royer 1977 Page 40 V tement
29. e par l enfantement et inspire au repos de l autre c t elle doit r pondre aux besoins vitaux du nouveau n Ce double investissement fait selon D W WINNICOTT 1969 que La m re son petit enfant d s le d but cause du bouleversement hormonal associ aux sentiments d incapacit d lever l enfant Ceci explique d ailleurs l tat d pressif des premiers jours qui suivent l accouchement La naissance est le premier deuil dans la relation avec cet enfant puisque la m re perd l image d un tre r v et fantasm et qui devient l enfant r el nomm un individu part enti re La naissance est par ailleurs la premi re s paration c est un saut dans l inconnu l enfant se d tache de l organisme maternel et vient au monde Certains auteurs l instar d Otto RANK consid rent que la venue au monde est un r el traumatisme c est ce qu il nomme Traumatisme de la naissance A Le Gall 1995 Les cons quences physiques et psychiques qu engendre ce premier traumatisme impr gnent l individu et se retrouvent toute sa vie sous la forme d une pr disposition l angoisse Effectivement la naissance marque bien une rupture brutale avec la vie intra ut rine Celle ci provoque des retentissements plus ou moins marqu s selon les enfants comme si certains se montraient plus fragiles plus facilement angoiss s face cette exp rience nouvelle que d autres 43 C est pourquoi Sigmund FR
30. el FULLES 0 Royer Pare dU c X Tableau 2 Etalonnage par quartiles du v tement en fonction de l ge r el FILLES EN EIER LIRE MC XI Tableau 3 Etalonnage par ge de maturit FILLES J Royer 1977 Page 41 XI Tableau 4 Etalonnage par quartiles de la note COULEUR FILLES DN I DINE 2o aiipveitunu a made eddie XII 14 FEUILLE DE NOTATION DU BONHOMME L ECHELLE DE MATURITE 1 1 T te pr sente F G 4 2 Pr sence des yeux F G 4 3 Pr sence de la bouche F 5 G 6 43 Pr sence du nez F G 5 5 Pr sence des cheveux 6 G 11 753 Couleur r aliste du fond du visage F 7 G 6 73 Couleur r aliste des yeux 7 G 6 Couleur r aliste de la bouche 7 G 6 J Forme ovale des yeux F 8 107 Au moins deux d tails des yeux F 8 Couleurs enti rement r alistes du visage F 9 G 10 25 Forme volu e de la bouche 9 133 Ecartement correct des yeux F 10 143 Hauteur correcte des yeux F 11 G 12 r 15 Forme volu e du nez F 11 163 Forme volu e ou coiffure des cheveux F 11 177 Couleur r aliste du nez F11 G 10 Couleur rouge de 1 bouche F 12 Coiffure sp ciale des Cheveux 12 23 Phe ers hauteur et largeur des yeux 12 2 SCHEMA CORPOREL Bonhomme reconnaissable F G 4
31. elle est entrain de vous arnaquer pour que vous deveniez pauvres c est tout 52 Proc d s L enfant se focalise sur le caract re pers cuteur de l un des personnages E2 2 qui se traduit par l vocation du mauvais objet f minin ce qui r v le un mouvement d fensif de projection du mauvais objet interne et son d placement sur l ext rieur Le r cit se veut une mise en sc ne interpersonnelle B1 1 o les protagonistes sont porteurs des polarit s antagonistes du conflit gr ce la mise en dialogue qui donne une tonalit labiles au r cit B3 3 La charge pulsionnelle s exprime travers la dramatisation de la relation interpersonnelle B2 1 rendant compte de la capacit du sujet investir la relation objectale Le r cit pi tine cependant A3 1 o anonymat des deux protagonistes CI 2 absence de lien entre eux A3 4 et introduction de personnages non figurant sur l image B1 2 montre la tendance g n rale l inhibition CI 1 Cette tendance l inhibition est courcircuit e et l ventualit d une conflictualisation se trouve ainsi vacu e par la mise en place d une formation r actionnelle A3 3 entre richesse et pauvret Tout le r cit reste impr gn du clivage CL 4 entre id alisation de l image f minine valence tant t positive et tant t n gative Probl matique Les contenus manifestes et latents de la planche sont imm diatement saisis Ceux ci r activent dans un contexte dipien
32. faste multiplicateur Cela fini par produire un niveau de tension trop lev quelle que soit la qualit du fonctionnement mental et aboutit apr s avoir puis les sources d coulement somatique une rupture de r silience apr s qu elle ait t constat e dans un premier temps De fait un facteur isol peut devenir traumatique d s lors qu il est intense et brutal Une somme d v nements plus mineurs peut aboutir au m me r sultat partir du moment elle d passe alors les possibilit s d laboration d fensive et mentale du Moi du sujet La r silience implique donc en amont la survenue d un traumatisme dont l origine peut tre unique ou multifactorielle interne ou externe et en aval une aptitude du sujet le surmonter 6 Les processus psychiques de la r silience L mergence de la r silience mobilise deux param tres importants sur le plan intrapsychique La nature la vari t et surtout la rigidit ou la souplesse des m canismes de d fense que le Moi du sujet met en ceuvre en particulier pour faire face aux repr sentations et aux affects de d plaisir que suscite l ensemble des v nements d favorables cumul s dont les carences relationnelles et environnementales font partie La capacit ult rieure d laboration mentale des tensions g n r es dans leur double valeur pulsionnelle sexuelle et agressive ou pour paraphraser Boris CYRULNIK 1999 la r silience est li e
33. l organisation interne et la mission de l institution le projet de service de l institution son articulation avec l ext rieur sans perdre de vue sa mission De l aborder de fa on constructive le r le du milieu institutionnel alg rien dans la promotion de la capacit r siliente chez l enfant abandonn est appr hender partir d une mobilisation des ressources de l ensemble des personnes qui y activent et la prise en compte des interactions entre ses membres afin de prot ger la sant individuelle de chacun les enfants en premier lieu 111 CONCLUSION La r silience est un concept qui apporte une nouvelle vision sur la psychopathologie o le sympt me acquiert un sens positif celui d un m canisme adaptatif face l adversit Le mod le de la r silience nous aide la compr hension des formes d adaptation mises en uvres par les propres processus constructifs de l individu en fonction des situations v cues de son ge de sa compr hension des v nements de l intensit et de la r p tition des difficult s rencontr es ainsi que de la signification des rencontres amorc es maintenues et perdues Rebondir face aux v nements stressants et ou traumatiques de l existence est li e la capacit de donner un sens une exp rience insens e de savoir mettre des mots sur des maux et d en faire un r cit compr hensible par l autre et d abord pour soi Cette capacit de rebondir repr sen
34. montre une orientation non discrimin e vers la personne humaine en la suivant des yeux en lui souriant ou en essayant de l atteindre Cette interaction mutuelle qui se cr e d s la naissance du b b sert de fondement l attachement Deuxi me phase l orientation et les signaux dirig s vers une figure discrimin e ou plusieurs Cette phase devient habituellement vidente observer chez les b b s lev s en famille vers la treizi me semaine environs six mois le b b continue manifester son comportement amical vis vis de la figure humaine mais il le fait de facon nettement plus visible vis vis de sa figure maternelle L interaction entre la m re et le nourrisson prend d s lors forme et le lien d attachement au fur et mesure de leurs interactions Troisi me phase le maintien de la proximit avec une figure discrimin e au moyen de la locomotion aussi bien que des signaux Elle d bute vers six ou sept mois et persiste probablement jusqu la deuxi me ann e ainsi qu une partie de la troisi me L enfant manifeste de plus en plus de discrimination entre les personnes de son entourage et son r pertoire de r ponses s tend Certaines personnes sont choisies comme figures d attachement auxiliaires alors que les trangers seront trait s avec plus de pr caution puis susciteront un comportement d alarme et de retrait chez l enfant L attachement de l enfant sa figure ma
35. processus secondaire b Le point de vue dynamique Conflit entre d sir et d fense entre principe de r alit et principe de plaisir La consigne favorise la mise en place du conflit Le point de vue conomique 136 L investissement de l nergie pulsionnelle doit permettre la liaison entre repr sentation et affect favorisant ainsi l laboration d une r ponse cr ative et personnelle d Le point de vue topique quilibre entre mouvement de r gression et mouvements progr dients Le discours TAT n est donc plus une pure r verie ou un produit cognitif mais il devient une formation qui t moigne des relations intrapsychiques Il y a comp n tration de la dimension fantasmatique et des exigences de la r alit c est donc bien une preuve de cr ativit On value donc la qualit de l int gration des op rations d fensives ni trop rigide ni trop coup de l imaginaire ni trop fantasque d bord e par les processus primaires mais un enrichissement conjoint entre processus conscient et inconscient Le discours TAT t moigne d un mode de r solution du conflit entre fantasme et r alit C est une fantaisie consciente induite qui a transform le TAT en un outil m thodologique caract re diagnostique fiable 7 3 2 2 Mat riel et consignes Nous avons utilis la m thode du TAT pr conis e par Frangoise Brelet Foulard et Catherine Chabert pr sent e dans leur ouvrage e nouveau manu
36. que la carence affective prive l enfant de ses provisions libidinales celle ci se traduit donc par Des dysfonctionnements qualitatifs 1 personnalit perturb e de la est l agent provocateur du trouble chez son enfant Cette personnalit agit comme un agent psychologiquement toxique qui g n re des troubles psychosomatiques graves chez le nourrisson Des dysfonctionnements quantitatifs le fait de priver le nourrisson de relations objectales pendant les premi res ann es de la vie sans lui fournir pour autant une figure maternelle substitut g n re des affections de carence dont l origine est psychog ne Ainsi la carence affective pr coce ou carence des soins maternels est li e trois conditions comme le souligne Serge LEBOVICI http whqlibdoc who int php WHO_PHP_14_ part5 _fre pdf a Absence de la m re ou de substitut maternel b Discontinuit de la relation avec l objet maternel Ins curit des relations avec l objet maternel Il est donc possible de d finir le concept de carence maternelle ou carence des soins maternels comme tant une situation de carence affective de frustration pr coce d abandon ou de s paration et qui se caract rise en fin de compte par une distorsion dans la relation m re enfant Cette distorsion comporte trois dimensions qualitative quantitative ainsi qu une discontinuit dans le temps 11 2 Conditions de la s paration m re enfant et ef
37. rale 9 1 Le cas Narim ne L utilisation du dessin du bonhomme en tant qu outil projectif a permis d tudier la personnalit de Narim ne et son ge de maturit Cet outil tr s important a galement permis de mettre la lumi re sur les cons quences de la perte de la figure maternelle sur la sph re psychoaffective sociale et intellectuelle de l enfant Ainsi le test a t un bon indicateur psychologique avec lequel il a t possible de d voiler que Narim ne tait une fillette poss dant un bon sens du r alisme une bonne capacit d adaptation concr te ainsi qu une vie int rieure riche et tr s investie La fillette montre par ailleurs des probl mes d ordre affectif tant donn son v cu carentiel elle est toujours en recherche d affection maternelle et paternelle dans un cadre familial protecteur La carence affective a par ailleurs induit un sentiment d ins curit chez l enfant Le test du bonhomme a permis d autre part de relever que Narim ne prouvait des difficult s de communication avec les autres de par son introversion Mais ceci n a rien entrav de son besoin de se r aliser et de r aliser ses aspirations au contact social 218 La situation TAT en tant qu examen clinique plus approfondi a permis quant lui de juger de la pr valence de la probl matique dipienne et signe l origine n vrotique du conflit La probl matique de perte de l objet est galement poignante face la
38. re vis vis des besoins de son enfant En cela l uvre de D W WINNICOTT est ax e sur la n cessit de l existence d un environnement suffisamment bon D W Winnicott 1991 Cet environnement sp cifique a pour r le de favoriser le d veloppement harmonieux du nourrisson parce qu il permet au petit enfant de commencer exister d avoir ses exp riences d difier un moi personnel de dominer ses instincts et de faire face toutes les difficult s inh rentes la vie D W Winnicott 1969 Pour traiter de la notion d environnement suffisamment bon Il parait n cessaire d aborder quelques notions centrales dans l oeuvre de WINNICOTT mais galement voquer leur r le dans l investissement de l enfant de ses limites corporelles c est dire de ses organes sensoriels et de sa surface cutan e Les notions centrales d velopp es dans l uvre de D W WINNICOTT sont 7 1 La pr occupation maternelle primaire la naissance et aux tous premiers stades de son d veloppement le nourrisson se trouve dans un environnement humain sp cifique marqu par un tat psychique et naturel tr s particulier dans lequel est immerg e la m re ordinaire normalement d vou e D W Winnicott 1991 Cet tat psychique des premiers jours consiste en un repli total de la libido sur elle m me situation que D W WINNICOTT 1969 appelle pr occupation maternelle primaire L auteur d fini
39. rejette plus les personnes qui l entourent et peut m me manifester de la sociabilit Cette phase est souvent consid r e tort comme signe de gu rison de l enfant mais elle signifie en r alit le d tachement et la perte d int r t pour son objet d amour si celui ci refait surface dans sa vie Si l enfant vit plusieurs situations successives d attachement suivies de perte de ses figures maternelles de substitution ceci ravivera certainement l exp rience douloureuse de la perte originelle de sa m re ainsi I deviendra de plus en plus centr sur lui m me et au lieu de diriger ses d sirs et ses sentiments vers des personnes il se pr occupera de choses mat rielles douceurs jouets et nourriture J Bowlby 1978 b Les divers travaux de Ren SPITZ 1968 sur la gen se de la vie objectale et les pathologies de sont d veloppement vont dans le m me sens que les observations rapport es par John BOWLBY 1978 b L auteur d crit ainsi le tableau clinique progressif de nourrissons priv s de leurs m res durant une s paration plus ou moins longue sans qu un bon substitut ne leur ait t offert et apr s avoir pr alablement tabli de bonnes relations avec elles La symptomatologie de ce tableau clinique pr sent e par ces nourrissons est nomm e par Ren SPITZ 1968 d pression anaclitique D apr s L on Kreisler 1987 le syndrome de d pression anaclitique se traduit chez les b b s souffrant d
40. rence une probl matique de castration ainsi qu une probl matique cedipienne celle ci est reconnue par la fillette mais mobilise une d fense rigide Ces proc d s apparaissent galement face aux planches qui voquent une image f minine et maternelle celle ci est per ue par l enfant comme mauvaise et pers cutive et rarement comme tant contenante et protectrice L enfant s attache aux d tails donne des pr cisions chiffr es utilise massivement le rem chage et l isolation Elle annule les repr sentations agressives face l image maternelle ce qui montre l effort inconscient qu elle fait pour lutter contre l mergence pulsionnelle agressive qu elle ne peut probablement pas contenir 164 registre conflictuel dominant est cedipien avec investissement de la r alit interne Les proc d s de type obsessionnel sont massivement utilis s l enfant contr le et obsessionnalise son espace imaginaire Dans le registre labile l entr e dans l expression est souvent directe o l accent est exclusivement port sur l investissement de la relation l autre dans un contexte dramatis avec expression d affects forts et repr sent s dans l investissement de l action Ces affects sont galement associ s un tat motionnel de peur face aux probl matiques de perte d objet La pr sence de l rotisation de la relation et la fr quente labilit dans les identifications t moignent d une plus grande sou
41. s adaptatives et d fensives sont mises bout 10 Attachement et r silience La qualit des attachements pr coces joue un r le essentiel dans la r silience des sujets ayant subi des v nements de vie d l t res parce que l tablissement d un lien affectif s curisant avec une personne sp cifique est un facteur de protection qui favorise les capacit s de r sistance et d adaptation face une situation potentiellement traumatog ne 105 Certains chercheurs dans la lign e de John BOWLBY 1978 de BRAZELTON et Bertrand CRAMER 1991 d montrent que les premi res relations pr coces de l enfant avec sa m re sont primordiales pour le d veloppement d un attachement s curis Les recherches de John BOWLBY traitant de la perte de la figure maternelle 1978 ont beaucoup contribu d montrer que c est l existence d un lien d attachement d une base s re qui assure un certain rapport avec la r alit Ce rapport avec la r alit qui est l origine du bon d veloppement de la force du Moi force qui permet la mise en jeu de modalit s adaptatives et r gulatrices face l adversit gr ce aux m canismes de d fense qu elle mobilise L importance de l atachement pr coce favorise galement la capacit d adaptation psychique qu acquiert l enfant au cours de son d veloppement en particulier au niveau d une dimension importante sa capacit favoris e ou entrav e de r gulation des
42. sentations massives et les expressions li es une th matique de mort de destruction et de cannibalisme E2 3 sont tr s crues au point d entrainer une fabulation hors image E2 1 malgr les tentatives de Nahla de contenir l envahissement pulsionnel par des pr cisions chiffr es et le rem chage incessant A1 2 A3 1 Le r cit se poursuit sur un mode d apparence labile phobique B2 4 B3 3 n cessitant le recours un tiers protecteur capable d assurer une fonction d tayage bismi Allah A1 3 CM 1 La th matique de nettoyage et de propret sert de formation r actionnelle A3 3 visant annuler les l ments anxiog nes pr c demment voqu s Probl matique La relation dans le couple premi rement voqu e r active un fantasme incestueux dans le rapproch homme vieille femme fortement r fr n dans un rapproch corporel d sexualis La volont de s unir l tre aim est refr n e par une instance surmoique barrant l acc s la relation libidinale mais le non renoncement l objet d amour reste poignant A l investissement libidinal de l objet d amour suit l attaque de l objet d amour qui se voit ainsi repr sent sur un mode sadique pers cuteur et destructeur Planche 11 10 C est une nouvelle planche Mais il n y a pas de personnes alors un jour deux aigles viennent attaquer un homme qui s en apergoit il a un fusil Un aigle le prend par son tricot l homme porte un masque
43. 87 En outre il est possible de classer les facteurs de risque selon qu ils soient biologiques relationnels ou sociaux Ces l ments peuvent galement concerner autant l enfant lui m me sa famille et son appartenance socio conomique et culturelle Dans cette optique le facteur de risque renvoie d apr s Norman GARMEZY un v nement ou une condition organique ou environnementale qui augmente la probabilit pour l enfant de d velopper des probl mes motionnels ou de comportements M Anaut 2003 Ainsi le facteur de risque est un l ment appartenant l individu ou un v nement provenant de l environnement social et physique ou qui repr sente la r sultante de leur interaction mutuelle Celui ci est par ailleurs susceptible de provoquer une atteinte l int grit ou au d veloppement de la personne de quelque nature qu elle soit 2 2 Les principaux facteurs de risque En se basant sur les travaux de James ANTHONY et Colette CHILAND d un c t et sur ceux de Norman GARMEZY et al de l autre Marie ANAUT 2003 regroupe les facteurs de risque selon trois cat gories Les facteurs centr s sur l enfant Les facteurs li s la configuration familiale Les facteurs sociaux environnementaux 2 2 1 Les facteurs centr s sur l enfant Ils concernent la pr maturit la souffrance n o natale la pathologie somatique pr coce telle un faible poids la naissance ou la pr sence de handicap
44. Le stade de l tablissement de l objet libidinal Apr s six mois le b b ne sourit plus n importe quel visage et l approche de tout inconnu lui fait manifester de l appr hension ou de l angoisse des degr s diff rents L angoisse que ressent le b b envers les personnes trang res est appel e par Ren Spitz 1968 angoisse du huiti me mois Celle ci d montre que l enfant distingue sa m re puis les personnes proches des personnes trang res 4 2 2 La gen se de la relation objectale selon M lanie KLEIN M lanie KLEIN consid re que l enfant ne con oit pas sa m re comme objet total ou comme une personne coh rente et indivisible mais il la clive en fragments Ainsi lors de la t t e le nourrisson n a de contact qu avec un objet partiel qu est le sein de la m re La psychanalyste d crit deux processus particuliers au psychisme primitif du nourrisson qui pr c dent la perception de sa m re comme un objet total 4 2 2 1 La position schizo paranoide Cette p riode couvre approximativement les trois ou quatre premiers mois de la vie Le nourrisson tablit des relations avec un objet partiel le sein de la m re qui est cliv en sous la forme du bon et du mauvais objet tel qu il apparait dans la vie fantasmatique du nourrisson Ce clivage s op re selon que le sein soit percu comme gratifiant ou frustrant Le b b projette ensuite sur ce sein maternel ses propres pulsions libidinales
45. Le sujet est ainsi invit raconter librement sur chaque planche La planche 16 doit tre propos e la fin de la passation vue son caract re insolite carte blanche 7 3 2 3 Evaluation du temps La prise en compte des caract ristiques temporelles de la passation n est pas interpr t e en termes de performance ou d efficience mais uniquement en tant que rep res cliniques Ces caract ristiques permettent en l occurrence d valuer l inhibition du sujet face au stimulus s il r fl chit avant de s engager dans le r cit ou au contraire s il se pr cipite Le temps de latence temps coul entre la pr sentation de la planche et le moment o le sujet commence son r cit ainsi que le temps total par planche temps coul entre la pr sentation de la planche jusqu la fin de l histoire racont e par le sujet ont galement t mesur s 7 3 2 4 Prise en note des r cits Etant donn que la prise en note des r cits des petites pensionnaires dans leur int gralit est d une n cessit absolue nous avons opt pour l utilisation d un magn tophone qui permet le respect de toutes les caract ristiques du discours l observation du comportement des fillettes pendant la passation du test et facilite analyse formelle sans que le risque de perte de certaines donn es ne vienne entraver la retranscription int grale du discours 7 3 2 5 Intervention en cours de passation En cours de la passation il est parfois j
46. M P lat 91 4 2 DEFINITION DE LA RESILIENCE 93 5 RESILIENCE ET TRAUMATISME 95 6 LES PROCESSUS PSYCHIQUES DE LA RESILIENCE 2 0 98 7 MECANISMES DE DEFENSE ET RESILIENCE sise nene enne 99 8 SPECIFICITES DES DEFENSES RESILIENTES 100 8 1 LE RECOURS L IMAGINAIRE 100 8 2 EMO eut vans eto tei ine cetus 100 ER BUE 0 16 cR T recom 101 Ded L DENTS T demit EL 101 8 5 L INTELLECTUALISATION uteretur tinus deti en riv iva 101 8 6 LE FANTASME D UNE MERE IDEALISEE esse 102 BST LOHYPERACTIVIEE Ce DU ee tede en ovd 102 8 8 LES MANIFESTATIONS PSYCHOSOMATIQUES 2 103 9 MENTALISATION ET RESILIENCE evo reete iret ree ER E ES YE Ed 103 10 ATTACHEMENT ET RESILIENCE eee 105 11 LES TYPES DE 0 107 12 CARACTERISTIQUES DES PERSONNES DITES RESILIENTES 109 12 1 LA CONSCIENCE DU SENTIMENT ET DE L AUTO ESTIME DE SOIL 109 12 2 LA CONSCIENCE DE SON AUTO EFFICACITE OU SENTIMENT ACITE epo etian INR 109 12 3 UN REPERTOIRE D APPROCHES DE RES
47. Probablement besoin d une image masculine s curisante Attitude r aliste Sentiment probable d inf riorit intellectuelle difficult s de r alisation de soi Sentiment d inf riorit en relation avec des probl mes moteurs Energie sensibilit douceur Insatisfaction de soi en relation avec l appr hension et la marche Position et sym trie Bonhomme pr sent de face Sym trie presque rigide part une certaine asym trie de la t te bosse sur le c t droit du personnage Posture et mouvement Posture normale Bras lev s au ciel en forme de V voquant le mouvement Les jambes sont rigides avec les pieds orient s gauche et mal plant s Personnage qui tire la langue Coloriage Absence de coloriage Personnalisation Age non sp cifi Sexe ind finie Identit c est un homme 172 Compensation d un handicap moteur majeur Possibilit d une atteinte c r brale Existence d une certaine vie int rieure Semble exprimer un appel au secours D sir d expression corporelle Manque d assiette Malice sens de l humour Affects r prim s Difficult s d investissement corporel Primaut donn au rationnel Probl mes identificatoires Th me infantile retard affectif Volont d attachement une image paternelle Expression Personnage la bouche ouverte et qui tire la langue Environnem
48. affective mais aussi plus profond ment leur propre histoire personnelle et leur relation avec leurs propres images parentales En outre la vie imaginaire et fantasmatique du b b se construit progressivement partir de celle de ses parents Les fantasmes rendent compte des modalit s d investissement des objets par les pulsions ou les d sirs Ceux ci sous tendent toutes les relations alors que l interaction fantasmatique a pour r le de donner un sens l interaction comportementale Par exemple un fantasme maternel portant sur le danger de se s parer influence le comportement de la l gard de son b b particuli rement dans une situation de 60 s paration Le comportement angoiss du b b ce moment l am ne penser qu il partage avec sa m re une exp rience motionnelle de dangerosit qui contribue la constitution de sa propre vie fantasmatique En fonction de l ajustement entre la m re et le b b l interaction sera harmonieuse ou disharmonieuse Les ajustements se situent au niveau de la perception des signaux leur d chiffrage et l ad quation de la r ponse de chacun des partenaires Chez un nourrisson en bonne sant les interactions qui facilitent un d veloppement affectif harmonieux sont caract ris es par Une disponibilit affective de l adulte Une souplesse des r ponses de l adulte De la stabilit une continuit et une coh rence dans le temps Lo
49. affects Cette capacit de r gulation d pend de la repr sentation que se fait l enfant de l attitude parentale envers les propres affects qu il met un ge o il ne dispose pas encore de mots pour les signifier Le travail d laboration passe par ici par la symbolisation que permet le parent gr ce la transmission son enfant de Mod les Internes Op rants galement appel s M canismes Interpr tatifs Interpersonnels M Anaut 2003 Ces mod les permettent l enfant de donner un sens ses tats int rieurs et de distinguer la r alit mat rielle de la r alit psychique Ce travail de symbolisation n est possible que par l interm diaire de l image pr cise mais modul e que per oit l enfant de son propre tat affectif et que lui renvoie le parent en faisant office de miroir En d autres termes en diff rentiant ses tats psychologiques de ceux des autres l enfant pourra tablir des relations interpersonnelles productives La r silience a galement voir avec la transmission interg n rationnelle des mod les d attachement d montr e gr ce la Strange Situation de Mary AINSWORTH parce que la transmission d un attachement s r ou non s r donne un mod le de r ussite ou d chec de la r silience 106 Ainsi une bonne base de s curit interne favorise le d veloppement pr coce de capacit s cognitives telles que l intelligence et le langage ainsi que des capacit s soci
50. ajustement face aux v nements jug s potentiellement d structurants 101 Ces principaux m canismes salvateurs rapport s par Michel LEMA Y 1999 sont fantasme de toute puissance recherche d isolement tentatives pour obsessionaliser son espace et les s quences temporelles recherche d une pr sence mais parall lement cette qu te mobilisation de l agressivit clivage entre un milieu pers cuteur et une zone id alis e sauvegard e tout est en rose conservation d une vision critique des m canismes avec utilisation de l humour L auteur rapporte galement d autres formes d ajustement observ es chez des enfants souffrant de situations socio familiales tr s pathog nes 8 6 Le fantasme d une m re id alis e Les enfants sans racines originaires ont recours selon Michel LEMAY 1999 vouloir combler le vide et r parer la blessure narcissique par une image de m re toute puissante Cette id alisation de la m re absente pour but de b tir au fond de lui m me un bon objet interne pour cr er une sorte d apaisement 8 7 L hyperactivit Le besoin souvent compulsif d explorer o s associent agitation motrice grande r activit aux stimulations sensorielles avec difficult s cons cutives de concertation M Lemay 1999 comporte un bon nombre de fonctions adaptatives non n gligeables permettre l enfant d couler le trop plein de tension accumul en
51. animaux dans leur milieu naturel 12 les deux courants th oriques restent cependant les m mes la proximit physique et affective avec la m re ou avec son substitut satisfait un besoin primaire chez l enfant et qui repr sente la base de l dification de sa personnalit et de sa sociabilit 1 2 Les apports de l thologie L approche inn iste con oit donc que le besoin de s attacher la m re est un besoin primaire chez l enfant parce qu il ne d coule d aucun autre besoin Cette approche inn iste est inspir e de la science thologique La science thologique relative la fonction adaptative chez l organisme encore immature est bas e sur la description minutieuse des comportements communs tous les tres humains ceux ci ayant merg au sein de l environnement primitif dans lequel s est pass e l hominisation au cours des derniers millions d ann es Cette p riode d hominisation comporte les contraintes naturelles et les dangers qui ont agi comme facteurs qui s lectionnent des programmes de comportement encore pr sents chez l homme contemporain Le terme d thologie apparait pour la premi re fois au XIX me si cle Ren ZAZZO 1983 rapporte que ce terme est entendu l poque en des intentions et des sens radicalement diff rents de ceux que la science lui connait actuellement Le terme d fhologie est tant t d finit comme la science de l homme et tant t comme celle de l animal
52. attachement d un enfant de un an sa m re est li e la fois l interaction pr coce avec la m re et aux divers aspects du d veloppement ult rieur R Zazzo 1979 John BOWLBY 1978 b conclut galement que l h ritage de bonne de mauvaise sant mentale transmis par la microculture familiale n est s rement pas moins important que l h ritage g n tique et peut fort bien l tre plus Ainsi la nature de l attachement que t moigne l enfant envers sa m re se transmet de g n rations en g n rations Cette transmission d pend d un c t du pattern d attachement que la figure maternelle mais galement paternelle se serait construit au cours de son propre d veloppement affectif pendant les premi res ann es de sa vie et de divers processus de d veloppement au rythme des interactions sociales de l autre 9 Attachement s curis et d veloppement de soi durant le dernier trimestre de Pour se sentir exister et avoir le sentiment de sa propre valeur l enfant doit tre rassur quant la disponibilit physique et affective de sa figure d attachement parce que celle ci doit lui inspirer un sentiment de s curit dont il peut se servir comme base de s curit afin de pouvoir explorer son environnement mais pas seulement 37 L attachement s curis est galement essentiel au d veloppement d une personnalit quilibr e parce qu une confiance spontan e dans l accessibilit san
53. capacit s de les satisfaire La crainte engendr e par cet tat de fragilit qu il cherchera conserver sa modalit lationnelle et domestiquer ses pulsions en ce sens il les int grera dans sa vie lationnelle en les narcissisant d o l importance de sa vie fantasmatique B Grunberger 1975 96 Ainsi l enfant vit dans perp tuelle exposition au traumatisme vu l immaturit psychique et fonctionnelle dans laquelle il se trouve Il ne poss de pas encore les capacit s n cessaires qui lui permettent de liquider les motions pulsionnelles qui l assaillent Au fil de son d veloppement il int grera ces charges pulsionnelles et les investira narcissiquement et dans l activit fantasmatique La th orisation de John BOWLBY 1978 b apporte un clairage suppl mentaire la construction du traumatisme L auteur souligne le caract re externe du traumatisme en supposant que 1 s paration de l enfant d avec la ou sa perte alors qu il est si grandement d pendant et vuln rable doit tre comprise comme une blessure pr coce du Moi J Bowlby 1978 b De ce fait le traumatisme peut tre d origine interne ou bien externe La perte de la m re repr sente un v nement externe qui engendre une blessure pr coce dans le Moi de l enfant donc la perte de la figure maternelle r pond la d finition du traumatisme John BOWLBY 1978 b d finit par ailleurs le trauma narcissique en
54. contexte labile dramatis B3 3 B2 1 entrainant un flou du discours 4 2 L accent est clairement port sur la fonction d tayage valence positive CM 1 travers l id alisation de l image paternelle valeur d annulation qui emp che l mergence de l agressivit son p re meurt euh sa m re meurt CN 2 Le personnage f minin Bl 2 est repr sent quant lui dans une dimension ambivalente CN2 et Probl matique Le mat riel sollicite une forte ambivalence dans les mouvements pulsionnels L agressivit est particuli rement massive face l imago maternelle et paternelle li e au d sir parricide trop transparent Ces mouvements agressifs entrainent un d bordement pulsionnel contrebalanc par des processus d fensifs de type obsessionnel et labile qui facilitent la reprise de l laboration L imago paternelle est valoris e et repr sent e comme capable d assurer une fonction r paratrice face une figure maternelle trop fortement connot e par le rejet et l abandon Planche 6 GF 19 Oh il y a beaucoup trop de planches comment fabriques tu ces planches alors c est une femme qui veut retirer ses bijoux en or de la mallette subitement son mari arrive et lui dit pourquoi touches tu tes bijoux en or elle lui r pond je veux prendre un bracelet c est tout son mari lui dit ah tu veux te pavaner avec le bracelet dehors devant les voisins et les gens non je veux juste
55. couple Dans un contexte cedipien la planche repr sente le versant de la tendresse et ou celui du d sir dans le couple mais peut aussi faire merger une probl matique de s paration ou de perte plus ou moins laborable Planche 11 Contenu manifeste repr sente un paysage chaotique dans un fort contraste clair obscur en pic 142 Contenus latents induit d importants mouvements r gressifs faisant merger des probl matiques pr g nitales singuli res face une imago maternelle archaique Quelques l ments plus structur s pont route peuvent permettre la remont e vers un niveau plus structur Planche 12BG Contenu manifeste paysage bois entourant un cours d eau Au premier plan se dessine un arbre et une barque La v g tation et l arri re plan sont impr cis l aspect de la scene est apaisant a r et dominante claire Contenus latents voque des repr sentations de relations tendres ou nettement rotis es dans un contexte cedipien Il y a cependant r activation des dimensions d pressives et ou narcissiques face la question de l abandon ou de la perte de l objet d amour devant l impossibilit d un investissement objectal Planche 13 G Contenu manifeste petite fille qui s appr te emprunter une succession d escaliers elle se trouve entre le dedans sombre et le dehors clair Contenus latents renvoie la capacit de l enfant rester seul devant un e
56. currente l introduction perp tuelle de personnages qui ne figurent pas sur les planches ainsi qu un investissement massif de la relation rotis e L expression affective dans les histoires racont es par Nahla est fortement connot e par la dramatisation et s inscrit dans l investissement fr quent de l action Le recours en grandes quantit s aux d fenses labiles investissement de la relation la dramatisation ainsi que le poids des proc d s de type hyst rique r v le la dimension n vrotique du conflit qui se joue sur un mode interpersonnel 215 L utilisation de ces modalit s de fonctionnement labile d note de l existence d une certaine souplesse psychique pouvant tre investie par l enfant pour laborer le conflit qui s exprime sur un mode interpersonnel Les cr ations personnelles sont contre investies par des d fenses de type rigide afin de permettre la canalisation d un ventuel trop plein d excitations Ainsi la r f rence la r alit externe les pr cisions temporelles et chiffr es le rem chage associ s l annulation et l isolation r v lent une tentative de contr le de l espace interne L existence d un jeu entre r alit interne et r alit externe permet quant lui le d ploiement du conflit intrapsychique L impact fantasmatique entraine cependant un certain d bordement pulsionnel face au mat riel qui suscite une probl matique cedipienne ou une probl matique pr g nitale plus archaique
57. d coule celui ci Dorothy BURLINGHAM et Anna FREUD mettent la lumi re entre 1942 et 1955 sur la nature de nombreuses formes de troubles psychiques observ s chez des enfants plac s dans les Hampstead Nurseries pouponni res institu es afin de fournir des soins aux enfants priv s de leurs m res en raison des bombardements de Londres Ren SPITZ rapporte en 1968 de c l bres observations qui traitent des effets de la carence affective sur le d veloppement de l enfant plac en institution L auteur remarque que les signes de d sespoir que pr sentent les nourrissons n apparaissent pas li s aux conditions mat rielles d accueil mais sont dues la rupture des liens maternels non compens s par une qualit d attention de la part du personnel de la pouponni re Ren SPITZ 1968 d crit d s lors la d pression anaclitique ou carence affective partielle chez des nourrissons s par s de leurs m res pendant la deuxi me moiti de la premi re ann e de la vie alors qu ils entretenaient de bonnes relations avec elles avant la s paration Et si l objet d amour ne leur tait pas rendu pour une p riode d passant cinq mois les b b s sombraient dans un marasme physique et psychologique c est ce que le chercheur nommera hospitalisme ou carence affective totale A la fin des ann es cinquante un thologue am ricain du nom de Harry HARLOW travaille dans son laboratoire de l Universit du Wisconsin sur le comportement d
58. d s de type obsessionnel 444 431 Doute pr cautions ver bales h sitation entre inter pr tations diff rentes chage 432 Annulation A3 3 Formation r actionnelle 1 4443 4 Isolation entre repr sentations ou entre repr senta tion et affect Affect minimis A1 R f rence la r alit B1 Investissement de la relation 4 4 4 B 1 1 Accent port sur les re lations interpersonnelles mise en dialogue 4 4 B1 2 Introduction de person nages non figurant sur l image 4 B1 3 Expressions d affects B2 Dramatisation 4 B2 Entr e directe dans l expression Exclamations Commentaires personnels Th tralisme Histoi re rebondissements 44822 Affects forts exag r s B2 3 Repr sentations et ou affects contrast s Aller re tour entre d sirs contradictoi res B2 4 Repr sentations d ac tions associ es ou non des tats motionnels de peur de catastrophe de vertige B3 Proc d s de type hyst rique B3 1 Mise en avant des af fects au service du refoule ment des repr sentations 83 2 rotisation des relo tions symbolisme transpa rent d tails narcissiques va leur de s duction 833 Labilit dans les identi fications CF Surinvestissement de la r alit externe 1 Accent port sur le quotidien le factuel le faire R f rence plaqu e la r alit exter ne CF 2 Affe
59. d inf riorit sous jacent Nahla a besoin de s inscrire dans l action et l agir toujours dynamique et nergique malgr la pr sence d attitudes inhib es que d voile le dessin du bonhomme La tendance aux besoins sociaux la communication et la r alisation de soi est vidente malgr la pr sence d un retard affectif une carence en soins maternels et l absence d une figure d attachement stable et rassurante L analyse du dessin de Nahla irait sur plan pathologique vers le terrain hist roide La situation TAT a d montr la dimension cedipienne du conflit est tr s intense se joint elle une probl matique de perte de l objet La fillette pr sente une organisation d fensive souple et perm able qui s inscrit dans le cadre de relations interpersonnelles ce qui taye les r sultats de l analyse de son dessin et qui montre que la fillette est en recherche active de contacts relationnels et sociaux L laboration discursive des r cits a montr quant elle les grandes capacit s de fantasmatisations chez Nahla Cette capacit entraine quelques d bordements pulsionnels face au mat riel qui sollicite une probl matique dipienne et pr g nitale ceux ci aboutissent presque toujours l vocation perp tuelle d une image maternelle rejetante source d un sentiment d ins curit et d un retard affectif important chez la fillette Cependant le pronostic en faveur d un fonctionnement de la r silience ch
60. dans les premi res ann es de vie satisfait ces deux aspects J Bowlby 1978 a Se basant sur cette affirmation a s paration d avec la m re peut tre traumatique selon John BOWLBY 1978 a Les cons quences pathologiques que rev t la s paration d avec la m re ainsi que l impact n faste qu elles induisent sur le d veloppement du nourrisson et du jeune enfant repr sente donc un v nement traumatog ne L observation directe de jeunes enfants parce que la pens e se d veloppe chez eux partir du comportement observable qui sera int rioris au fur et mesure de leur d veloppement Ainsi et condition que les observations soient faites avec comp tence et dans le d tail l on peut consid rer un compte rendu de la conduite de tr s jeunes enfants comme une indication utile sur l tat mental existant J Bowlby 1978 a 28 Par cons quent qu il exprime l affection ou le d sespoir observer le comportement du nourrisson et du jeune enfant repr sente un bon indicateur qui renseigne sur leur l tat psychique actuel L utilisation de donn es se rapportant l esp ce animale en se r f rant la science thologique 4 Les conditions de l mergence de l attachement Les conditions propices au d veloppement de l attachement envers une figure maternelle font partie d apr s John BOWLBY 1978 a du vaste syst me des sch mes d nteraction qui se produisent au sein
61. discriminer l odeur du cou ou du sein de la m re de l odeur d une autre femme Les sensations olfactives sont d ailleurs plus fines chez le nouveau n que chez l enfant et l adulte 56 5 2 1 4 Les comp tences gustatives Il est mit en vidence que les quantit s de liquide amniotique d gluties par le foetus au cours de la vie intra ut rine varient en fonction du go t de celui ci En effet l introduction artificielle d une substance sucr e augmente la quantit de liquide absorb alors que l introduction d une solution am re la diminue Le nourrisson et aussi capable de discriminer quatre saveurs sal sucr amer acide avec une nette pr f rence pour le go t sucr 5 2 1 5 Les comp tences motrices D s la naissance le nouveau n pr sente d j des r flexes archa ques succion reflexe de Moro reflexe d agrippement de fouissement ou d vitement Cette motricit reflexe est peu coordonn e en apparence Cependant son r le est essentiel dans l organisation spatio temporelle d une part et dans l dification du sch ma corporel de l autre Il faut savoir que la motricit joue un r le majeur dans le d veloppement intellectuel de l enfant et dans l interaction puisqu elle sert de support affectif dans la repr sentation qu ont les parents des sentiments de leur enfant 5 2 2 Les comp tences sociales 5 2 2 1 L imitation Les capacit s d imitation sont maximales au niveau de la sph re ora
62. du b b De fait les p res recourent plus souvent que les m res des jeux tactiles qu des jeux visuels Ainsi Michael YOGMANN rapporte que l interaction p re nourrisson est plus physique plus stimulante que l interaction m re nourrisson S Lebovici 1983 semble en outre que le niveau d excitation induit dans la relation avec le p re m diatise le comportement exploratoire en favorisant l expression d affects intenses Effectivement le p re peut renforcer le d veloppement psychosexuel et cognitif l estime de soi les comp tences sociales ainsi que l attachement s curis chez son enfant et cela se montrant sensible et capable de r pondre ad quatement aux signaux qu met celui ci Ainsi l interaction avec le p re permet de diminuer les effets d un attachement ins curisant l autre parent gr ce au d veloppement chez l enfant de bonnes capacit s d adaptation 74 11 La des soins maternels et les pathologies de la relation m re enfant Tous les nourrissons ont besoin d attention de r confort et de se sentir en s curit Les nourrissons qui se sentent menac s se tournent vers leur donneur de soins pour obtenir de la protection et du r confort De fait les r ponses empathiques de la personne sp cifique qui prend soin du b b transforment cette relation pr coce en un mod le d interaction marqu du sceau de l attachement s curis Cependant qu
63. en cours d ex cution Refus total de dessiner le bonhomme attitudes de fuite rigidit d sir sortir de la salle comportement d opposition grande rapidit d ex cution du dessin et fous rires Commentaires je ne sais pas dessiner je n aime pas dessiner les tres humains Emplacement Dessin ex cut tout au long de l axe m dian mais beaucoup plus dirig droite Dimensions et proportions Dessin de tr s grande taille Disproportion notoire de la t te du 191 Interpr tation Agressivit Mauvaise adaptation concr te Comportement d fensif Probables probl mes d identification l image humaine Plus ou moins grande maitrise de l espace int rieur v cu Force de contr le intellectuel Seuil bas de tol rance la frustration impulsivit Compensation probable un tronc et des bras Trac Gros appuy continu Direct et soutenu M lange de lignes anguleuses et courbes Trac dextrogyre accentu vers l horizontale Position et sym trie Dessin de face Asym trie marqu e des yeux des bras et des jambes Bras tendus et grands ouverts Posture et mouvement Posture raide Position horizontale des bras Bras et jambes rigides sentiment d inf riorit ou alors narcissisme et sentiment de toute puissance Agressivit assurance et contr le Ambivalence entre dynamisme et masculinit et entre tendances f minine
64. est d finie selon le code alg rien de la famille chapitre VII article 16 comme tant l engagement de prendre b n volement en charge l entretien l ducation et la protection d un enfant mineur au m me titre que le ferait un p re pour son fils Il est tabli par acte l gal http appelalgerie africa web org article php3 id article 78 L institution de la kafala voit le jour au d but des ann es 90 apr s la ratification par l Alg rie de la Convention internationale des Nations Unies relative aux droits de l enfant adopt e le 20 novembre 1989 Le journaliste alg rien Tewfiq G pr cise que Cette convention nonce que tout enfant priv de son milieu familial a droit la protection de l Etat tout en pr cisant que 118 chaque Etat peut adopter une protection conforme sa l gislation nationale et que l origine ethnique religieuse culturelle et linguistique de l enfant doit tre prise en compte Ainsi c t de l adoption l article 20 de la convention reconna t comme moyen de protection le placement dans une famille la kafala de droit islamique ou en cas de n cessit le placement dans une institution http www elwatan com Les parents et l Etat interpelles En ce qui concerne les enfants plac s en institution il existe trente cinq Foyers pour Enfants Assist s F E A qui sont r partis travers vingt sept wilayas auxquels s ajoutent quatre foyers pour enfants orphelins vic
65. l exp rience de la frustration et de pouvoir reconnaitre l existence de l objet ainsi que de pouvoir reconnaitre la r alit du monde ext rieur 7 3 Objet transitionnel et ph nom ne transitionnel Les expressions Objet transitionnel et Ph nom ne transitionnel d signent d apr s D W WINNICOTT 1969 l aire d exp rience qui est interm diaire entre le pouce et l ours entre l rotisme oral et la relation objectale vraie entre l activit cr atrice primaire et la projection de ce qui a t d j introject entre l ignorance primaire de la dette et la reconnaissance de cette dette dis merci Ainsi ces deux expressions traduisent la relation qu entretient l enfant avec ses premi res possessions Celles ci rendent galement compte de ses capacit s d laborer imaginairement sa r alit psychique et traduisent l ensemble de son activit fantasmatique Cette aire d exp rience d note galement de l existence chez l enfant d une r alit int rieure et ext rieure bien distinctes mais n anmoins troitement reli es l une l autre Ainsi l aire interm diaire laquelle je me r f re est une aire allou e l enfant qui se situe entre la cr ativit primaire et la perception objective bas e sur l preuve de r alit Les ph nom nes transitionnels repr sentent les premiers stades de l utilisation de l illusion sans laquelle l tre humain n accorde aucun sens l id e d une relation a
66. la capacit de Narim ne laborer la position d pressive en liant les mouvements pulsionnels libidinaux et agressifs entre les personnages f minins cit s Cette capacit se traduit par une id alisation de l image f minine valence positive et n gative entre bon objet protecteur et mauvais objet pers cuteur 158 L agressivit plus profonde reste sous jacente et refoul e gr ce un travail de rem chage d isolation et de formation r actionnelle Planche 10 17 C est la nuit le tonnerre gronde elle a peur et se met crier son p re est venu l aider se rendormir c est tout 1718 Proc d s Le temps initial de latence redevient plus long et le r cit est tr s restrictif CI 1 C est travers une surcharge de proc d s labiles que Narim ne s engage dans l histoire B1 1 B2 1 B2 2 Ces proc d s montrent la lutte intrapsychique de l enfant contre la r activation de probables fantasmes incestueux dans la relation dipienne o l un des protagonistes repr sente l image paternelle et l autre reste anonyme CI 2 L expression d l ments anxiog nes et d un affect fort 2 2 2 4 CI 3 et la perception sensorielle c est la nuit le tonnerre gronde 1 3 montrent la massivit des modalit s d fensive mises en place face un probable envahissement de processus primaires et face l angoisse de perte de l objet Reste que l histoire est impr gn e d une demande d tayage
67. le porter parce que ca fait longtemps que je ne porte plus de 203 bijoux il dit porte le mais si j apprends que tu perdu ou qu il rouill je te tue Un jour le bracelet rouille le mari demande sa femme est pass ton bracelet elle r pond Je ne sais pas je l ai mit au dessus de mon oreiller et je me suis endormie mais je ne le retrouve plus maintenant il dit alors comment 2 Tu ne le retrouve plus s est envol de ses propres ailes alors si tu ne le ram nes pas je te tue La femme s en va acheter en cachette de son mari un bracelet identique au sien et le lui montre il la remercie et lui donne 1000 DA ach te moi avec une pair de chaussures et des chaussettes alors elle lui ach te ce qu il lui d sire il lui reste 100DA de monnaie avec lesquels elle ach te une boite de d tergent et de la javel en cachette de son mari son mari lui demande combien te reste t il de monnaie elle r pond il ne me reste rien du tout je t ai achet ce que tu m a demand Alors un jour il la gifle elle lui dit je veux qu on divorce toi tu m interdis toujours de porter des bijoux en or tu me laisses sans argent et sans nourriture tout Alors elle divorce et se remarie avec un autre homme avec qui elle a des enfants et vit une vie heureuse 2757 Proc d s Apr s un temps de latence plus long CI 1 le r cit d bute par une exclamation B2 1 laisse place une question pos e au clini
68. lesquelles la personne choisit d lib r ment une r ponse un probl me interne ou externe bien pr cis mais ces r ponses n impliquent pas un projet de vie au del de l v nement Les m canismes de d fenses sont quant eux des op rations mentales involontaires et inconscientes 9 Mentalisation et r silience Le travail de mise en sens ou mentalisation constitue le processus essentiel qui vient long terme fonder le fonctionnement r silient du sujet mentalisation correspond selon Claude DE TICHEY la capacit traduire en mots en repr sentations verbales partageables les images et les mois ressentis pour leur donner un sens communicable compr hensible pour l autre et pour soi d abord M Anaut 2003 103 Pour Jean BERGERET 1976 l laboration mentale se confond avec l av nement des processus secondaires et des processus de pens es d crits de fa on tr s pr cise par Jean Piaget 1967 La finalit de cette laboration est la maitrise de l nergie pulsionnelle et de l excitation en les liant des repr sentations mais galement en les d viant C est un des modes de fonctionnement de l imaginaire englobant galement l activit fantasmatique et qui s oppose la somatisation et au comportement Afin de la sp cifierle travail de mentalisation Jean BERGERET et J J LUSTIN http www cairn info revue cahiers de psychologie clinique 2001 1 page 49 htm rendent compte d
69. limites des jambes 0010 88 10 31 Attache sans limite des bras F 11 32 Position logique des pieds F 11 G 10 33 Couleur identique et r aliste du visage et des mains F 11 G 12 3 VETEMENT 1 Pr sence du v tement F G 5 2 Au moins 1 d tail vestimentaire F G 6 3 Pantalon pr sent F G 6 4 Ceinture pr sente F 9 G 11 5 Chaussures pr sentes F 6 G 7 Au moins 2 d tails vestimentaires F 8 11 Manches de couleur identique au corsage F 8 G 11 s par es ou d tach es des mains F 8 G J 1 moins 3 d tails vestimentaires F 10 G 12 10 Corsage s par ou d tach du cou F 12 11 Pantalon d tach des jambes F 12 i C 12 Chaussures de couleur r aliste F 12 13 Au moins 4 d tails vestimentaires 12 14 Bonhomme personnalis G 12 dat FEUILLE DE NOTATION DU BONHOMME L ECHELLE DE MATURITE 6 Couleur r aliste du fond du visage F 7 G 6 273 Couleur r aliste des yeux 7 G 6 75 I Couleur r aliste de la bouche 7 G 6 9 Forme ovale des yeux F 8 Au moins deux d tails des yeux F 8 Couleurs enti rement r alistes du visage F 9 G 10 Forme volu e de la bouche F G 9 Ecartement correct des yeux F 10 Hauteur correcte des yeux s 1 G 12 Forme volu e du nez F 11 densi volu e ou coiffure des cheveux F 11 Couleur r aliste du nez
70. maitriser et de liquider ce trop plein pulsionnel Les soins maternels bienveillants et empathiques favoriseront avec le temps le d veloppement du Moi de l enfant ainsi que sa capacit supporter l tat de tension Le pare excitation se d veloppera galement et pourra alors pr server ce Moi du risque d structurant que repr sente l insatisfaction instinctuelle Les soins maternels satisfaisants permettent l enfant de se constituer un sentiment de s curit interne et un lien d attachement profond base de son d veloppement affectif cognitif et social et qui jalonne toutes ses interrelations futures et ceci tout au long de sa vie d adulte La perte de la figure d attachement est une situation contraignante et potentiellement d structurant parce qu elle est susceptible d engendrer de graves perturbations et cela tous les ges de la vie 223 Cependant il existe une certaine cat gorie d enfants qui amorcent une trajectoire de d veloppement psychosocial positive malgr la perte de leur figure maternelle d attachement et malgr un milieu de vie d favorable Cette capacit vivre et se d velopper malgr l adversit s appelle la r silience Ce m canisme de remaniement psychologique se manifeste par une aptitude rebondir face un v nement de vie qui aurait pu tre fatal La blessure du rejet et de l abandon ne gu rit probablement jamais tout fait mais l enfant qui en est victime l ent
71. marqu dans les notes et S alors que son score pour la note V est n ant Les r sultats du classement par ge de maturit viennent tayer les r sultats pr c demment obtenus dans l talonnage par quartiles et indiquent que Nedjma pr sente une d bilit moyenne ainsi qu un probl me notoire quant l int r t port la t te et au sch ma corporel La fillette poss de une perception de l espace interne et externe gravement en retard sur son ge On voit que l enfant pr sente galement des probl mes de repr sentation et d identification au corps humain ceci apparait travers un dessin du bonhomme assez peu d velopp 8 2 2 2 Echelle de maturit voir feuille de notation du bonhomme J Royer 1977 Annexe page V 8 2 2 3 Analyse du dessin A Analyse qualitative du dessin Aspects globaux du dessin 170 Analyse Comportement en cours d ex cution Comprend et applique rapidement l instruction bonne volont concentration d sir de bien faire Commentaire c est un homme Emplacement Dessin normalement centr Dimensions et proportions Dessin de taille normale Disproportion de la t te des bras et des jambes Trac S r et direct Appuy pour le tronc et la t te l ger pour le visage et les membres Gommage du pied gauche du bonhomme Interpr tation Gentillesse bonne adaptation concr te Probl mes identificatoires
72. maturit Apr s la passation du test du bonhomme aux enfants le travail suivant consiste d terminer le niveau de maturit obtenu par l enfant en d pouillant le dessin Sur la feuille de notation pr sent e voir annexes page IV les items r ussis sont entour s d un cercle Le total obtenu pour chaque note partielle T t te S sch ma corporel et V v tement ainsi que le total de celles ci sont report s l emplacement qui y correspond et permettent la constitution de deux graphiques a Le premier graphique est obtenu gr ce un travail d talonnage par quartile ce travail permet de consid rer en fonction de l ge et du sexe si l enfant est dans la norme en retard ou en avance pour son ge En se r f rant la ligne qui correspond l ge r el de l enfant sur le tableau et en cherchant sur cette ligne o se trouve la note S obtenue par l enfant par exemple jacqueline ROYER 1977 pr cise sera possible de consid rer si cet enfant Se situe dans la tranche o se trouvent 5096 des enfants normaux de son ge avec une note qui se trouve entre le quartile Q1 et le quartile Q3 Est un peu au dessus de la norme si sa note est sup rieure au M dian M d ou un peu au dessous si celle ci en est inf rieure Est nettement en avance sur son ge avec une note au dessus du quartile Q3 Fait partie de la tranche se trouvent les enfants qui sont en retard sur leur avec
73. nourrisson et sa m re parce que le premier partenaire de l enfant dans les interactions dyadiques est le plus souvent la m re A Cartron F Winnykamen 1999 Trois niveaux d interaction sont distingu s 6 1 Les interactions comportementales Elles sont encore appel es interactions r elles parce qu elles concernent la mani re dont le comportement de l enfant et celui de sa m re s agencent l un par rapport l autre Ce type d interactions est directement et id alement observable entre la m re et son b b pendant la situation de repas Cette situation constitue donc une excellente occasion d observer les changes entre les deux partenaires de l interaction parce que celles ci fournissent des informations pr cieuses sur la qualit de leurs changes affectifs D ailleurs ces changes se situent dans diff rents registres et s expriment par divers canaux dont voici les trois principaux le canal corporel le canal visuel et le canal vocal 58 6 1 1 Les interactions visuelles D s le quinzi me jour qui suit la venue au monde la m re et b b tendent se regarder mutuellement pendant la t t e Le regard du b b a des effets importants sur la m re g n ralement per u comme gratifiant et valorisant celui ci fait monter chez la m re les premiers sentiments d amour alors que le regard de la m re vers le b b semble encore augmenter sa tendance la regarder 6 1 2 Les interactions
74. pas je comprends rien cette planche c est la maison d une femme et d un homme voici d ailleurs la photo de la femme et celle l c est celle de l homme il y a de la neige qui tombe et qui p n tre la maison par la chemin e et leur descend dessus alors ils doivent en partir ils sont partis en Tunisie ils y retrouvent leurs m res et leurs p res et toute leur famille avec laquelle ils vivent jusqu ce qu ils trouvent un nouveau logement Apr s avoir trouv un logement ils d m nag rent et maintenant ils ont de l argent et tout ce qu ils d sirent 4730 Proc d s L entr e directe dans l expression B2 1 se fait sous la forme d une interrogation tr s proche de l appel fait au clinicien et de la tendance au refus CM 1 CI 1 Narim ne s accroche ensuite au cadre descriptif A1 1 avec une perception sensorielle E1 3 qui entraine une fabulation hors image E2 1 sous tendue par la r activation d une probl matique pers cutive La mise en sc ne est interpersonnelle B1 1 o l introduction de personnages non figurant sur l image 1 2 et l isolation A3 4 entre les deux protagonistes r v le la forte charge d fensive qui s inscrit dans le registre de l inhibition CI 1 Le recours la pr cision spatiale Tunisie 1 2 et l absence de l expression affective A3 4 renvoie un mouvement de mise distance et d une tentative de contr le contre l ventuelle mergence de fantasmes phobog nes
75. perception du mauvais objet sous tendue par une th matique agressive de pers cution on d molit les maisons apr s ils les ont tu es E2 2 E2 3 Le sc nario imaginaire s enlise dans un mouvement de rem chage A3 1 et reste hautement dramatis B2 1 cependant l introduction de personnages 1 2 et la mise en sc ne interpersonnelle B1 1 favorisent l laboration du conflit Probl matique existe une reconnaissance des affects n gatifs et celle ci se r f rerait la reconnaissance d une angoisse en relation une imago maternelle pers cutive Les sollicitations latentes de la planche induisent des mouvements r gressifs importants par l apparition de processus primaires Les pulsions agressives sont projet es sur un cadre ext rieur et leur d placement sur un autre objet est possible Planche 12 BG 4 reste seulement deux planches c est la saison de l t non c est celle de l automne C est la barque d un homme et d une femme qu ils ont abandonn e ici il y a un tang ici Cette femme est descendu et parti marcher toute seule quand les oiseaux l ont vu s en aller ils se sont pos s sur la barque et d s qu ils ont entendu leurs voix ils se sont envol s rapidement c est tout 1740 Proc d s L entr e dans l expression se fait sous la forme d un commentaire personnel B2 1 et aussit t temp r e par la mise en tableau et l appui sur le sensoriel CL 2 L expression d une h sitatio
76. plus long et des jambes jambe gauche plus longue Posture et mouvement Posture d s quilibr e ins curis e L asym trie des bras et des jambes donne l impression d une instabilit avec les pieds orient s droite et disproportionn s 148 Attitude r aliste Introversion Tendance la timidit Probl mes de communication sociale Impulsivit et assurance Vivacit D sir de bien faire Enfant souffrant de troubles affectifs Sentiment d ins curit Manque d assurance Probables sentiments d instabilit affective Coloriage Tonalit s vives et gaies du bonhomme jaune les cheveux et vert v tement quoique assez restreintes Couleurs chaudes et froides pour l environnement Tr s bon niveau de r alisme note C Personnalisation Age indiff renci Sexe petite fille Identit non pr cis e Expression Bouche ouverte aux commissures relev es semble vouloir sourire Environnement Une grande maison avec porte et fen tre un soleil clatant une chemin e par laquelle s chappe de la fum e de l herbe au sol 149 Gait et sensorialit Affects vari s vifs tendres et prononc s Bonne adaptation concr te Identification f minine Air gai mais sur la d fensive Recherche d affection maternelle et paternelle Recherche d une zone de s curit Besoin d un cadre familial s curisant et pro
77. pressif sous jacent Planche 6 GF 18 Celle l regardait des films d pouvante l homme lui demande pourquoi regardes tu ces films elle a peur il est entrain de la frapper il lui parle c est tout 50 Proc d s Narim ne commence le r cit apr s un temps de latence initial l entr e dans l expression s ouvre sur une relation interpersonnelle B1 1 caract ris e par l anonymat des protagonistes CI 2 et l isolation A3 4 du lien qui existe entre eux La tendance la dramatisation B2 2 associ e l vocation d une th matique de peur B2 4 et du mauvais objet il la frappe E2 2 prolonge la relation dans le registre de l agressivit imm diatement annul e il est entrain de la frapper il lui parle A3 2 Probl matique Dans un contexte cedipien la mise en sc ne d un affect dramatis de peur au sein d une th matique agressive servirait le refoulement des repr sentations de fantasmes de s duction qui sont annul s et isol s gr ce des proc d s de type obsessionnel Planche 7 GF 25 Leur grand p re les chass es de la maison alors elles sont all es habiter dans une nouvelle maison elle est en compagnie de sa tante maternelle ou paternelle c est tout ce qu il y a 218 Proc d s Le r cit commence par un temps initial de latence plus de long que dans les planches pr c dentes CI 1 L entr e en sc ne d un personnage non figurant sur l image B1 2 de
78. psychosomatique Editions Privat 42 LANG J L 1979 Introduction la psychologie infantile thologie tudes th oriques et cliniques Bordas Paris 43 LAPASSADE G 1996 Les microsociologies Editions ECONOMICA Paris 44 LAPLANCHE J PONTALIS J B 1967 Vocabulaire de la psychanalyse PUF Paris 45 LEBOVICI S 1983 Le nourrisson la m re et le psychanalyste Les interactions pr coces Editions du Centurion 229 46 LEBOVICI S DIATKINE R SOULE M Trait de psychiatrie de l enfant Tome I PUF 47 LE BRETON D 1989 Les passions ordinaires anthropologie des motions Armand Colin Paris 48 LELORD G SAUVAGE D 1990 L autisme de l enfant MASSON Paris 49 LE GALL A 1995 L anxi t et l angoisse 5 dition corrig e PUF Paris 50 LE GUEN C 1992 Le refoulement PUF Paris 51 LEMAY 1999 R sister r le des d terminants affectifs et familiaux Ces enfants qui tiennent le coup Revigny sur Ornain Hommes et perspectives 52 LOUTRE DU PASQUIER N Le devenir d enfants abandonn s le tissage et le lien PUF Paris 53 MAHLER M 1977 Psychose infantile symbiose humaine et individualisation Editions Payot Paris 54 MANCIAUX M 1999 La r silience Mythe ou r alit Ces enfants qui tiennent le coup Revigny sur Ornain Hommes et perspectives 55 MANNONI M 1982 D un impossible l autre EDITIONS DU SEUIL 56 MARTY P DE M UZA
79. que dans les planches pr c dentes Le r cit d bute par un commentaire personnel quivalent un refus de construire une histoire 2 1 1 puis se d veloppe sous forme d une r f rence litt raire l histoire que je vais te raconter est un compte 1 4 et s inscrit dans le cadre de la fiction A2 1 avec introduction de personnages Bl 2 L histoire est labor e dans une th matique agressive de type oral E2 3 et l enfant tente de lier l angoisse qui en d coule par une construction dramatis e B2 1 qui cherche son expression dans l vocation du mauvais objet pers cuteur E2 2 L annulation il l attaque mais ne peut pas la manger A3 2 vise effacer le surgissement des fantasmes d incorporation porteurs d agressivit Le caract re labiles du r cit induit une fragilit dans la position identificatoire B3 3 alors que la perception d un objet d t rior viennent lui ouvrir le ventre 1 4 et l association courte A la fin il l attaque mais ne peut pas la manger des chasseurs viennent lui ouvrir le ventre et y mettent des pierres E4 3 marquent l mergence de processus primaires Probl matique Le processus d incorporation voqu par Narim ne t moignerait de l ambivalence affective qu elle ressent l gard de sa figure maternelle La fillette exprime son d sir de d truire l objet d amour ainsi que des fantasmes de l incorporer Le processus d incorporation repr senterai
80. relation de d pendance stable et s curisante a t tablie et avant que l enfant soit assez g pour tre autonome a s paration sans occasion d tablir par la suite une relation stable et s curisante avec la m re ou un substitut maternel c est le cas de perte le plus grave b s paration avec occasion d tablir ult rieurement une relation stable et s curisante gr ce l intervention d un substitut Malgr l attachement une figure maternelle de substitution il peut y avoir perte temporaire du seul fait de la rupture initiale C s paration temporaire suivie de la r union avec la m re galement perte temporaire 77 Ainsi l auteur distingue deux types de s paration du jeune enfant avec sa figure maternelle La premi re situation est celle de la s paration qui survient avant l tablissement d un lien affectif stable La seconde situation est celle de qui survient apr s la cr ation d une relation affective stable et s curisante avec la m re ou avec la personne qui lui tient lieu Ces situations sont toutes deux g n ratrices de carence affective et dont les effets sont plus ou moins n gatifs selon que l enfant ait int rioris l objet maternel ou non et selon qu il ait eu l occasion ou non d tablir une relation affective s curisante avec un substitut maternel ad quat Les s quelles de la rupture du lien telles qu elles sont rapport s par plusieurs auteurs l i
81. sa place Alors un jour un homme marche marche marche puis tombe dans le fausset parce qu il n a pas t recouvert de ciment alors il devient poss d On le sort du fausset il se met frapper les gens et des djinns aussi sortent du fausset bismi Allah alors on referme le fausset pour toujours et on le d truit IIs nettoient la maison et la font briller Des jumeaux entrent dans la maison ils les ont trouv s jet s la rue alors ils les ont lev s ont les laisse vivre dans une maison avec une m re un p re et 5 enfants alors ils v curent une vie heureuse 67057 208 Proc d s Le r cit s ouvre par un temps de latence tr s long CI 1 et sur une n cessit de poser des questions sous tendues par une discr te demande d tayage CI 1 CM 1 L expression d affects entre les deux protagonistes B1 3 1 1 s inscrit d abord dans une d n gation A2 3 et dans le registre des repr sentations contrast es B2 3 avant de se voir nettement rotis es B3 2 Le lien libidinal est une seconde fois annul au profit d une relation d sexualis e A3 2 dans un rapproch corporel par l introduction d un personnage B1 2 induisant un t lescopage des r les E3 1 L rotisation de la relation s affirme nettement dans une mise en dialogue dramatis e B1 1 B2 1 mais l histoire se poursuit dans un aller retour entre des d sirs contradictoires B2 3 rem chage A3 1 et introduction de nouveaux personnages 1 2 Les repr
82. sence des prunelles F 12 20 Pr sence des sourcils F 12 C 21 Couleur rouge de la bouche F 12 22 Coiffure sp ciale des Cheveux F 12 23 Place correcte hauteur et largeur des yeux F 12 22 SCHEMA CORPOREL Bonhomme reconnaissable F G 4 Dessin orient dans la page F G 4 3 Au moins deux d tails corporels F 4 G 5 Tronc pr sent F 4 5 Bras pr sents F 4 G 5 Jambes pr sentes F 4 G 5 Bras attach s au tronc F G 5 8 2 Jambes attach s au tronc F G 5 9 Pr sence des pieds F G 5 103 Tronc plus long que large F 6 G 5 lt Bras double trait F G 6 12 Jambes double trait F G 6 Contours du dessin au crayon noir F 7 G 6 Pr sence des doigts nombre quelconque F G 7 15 Bonnes proportions des bras F 7 G 9 16 Tronc souple F 8 G 9 17 Cou pr sent F 8 G 11 Bonnes proportions des jambes F 8 G 11 Bras attach s au tronc la place correcte F 8 G 11 20 Forme souple des jambes F 8 G 11 21 Cou Souple F 9 G 11 22 Sexe reconnaissable F G 9 Couleur r aliste des mains F 9 G 8 Attache des jambes sans espace interm diaire F 9 4 ge m pouce d tac h des autres doigts repr sent s globalement Epaules pr sentes F 10 G 9 27 Bonnes proportions de la t te F 10 G 12 28 Age reconnaissable F G 10 Pr sence de la paume de la main avec ou i Attache mns
83. sollicitant sans cesse l attention de l environnement insuffisamment pourvoyeur d l ments structurants 102 8 8 Les manifestations psychosomatiques Les manifestations psychosomatiques sont chez le jeune enfant sont la r sultante de ph nom nes r gulateurs et lib rateurs du trop plein motionnel qu il ne peut ni repr senter ni contr ler par et dans le corps En d autres termes le sympt me psychosomatique acquiert la fonction d un abc s de fixation M Lemay 1999 qui permet d organiser et de canaliser l angoisse pour sauvegarder les autres secteurs de l existence Le sympt me est ainsi incorpor et li l organisation du Moi pour en supprimer le caract re tranger et isol Celui ci acquiert alors pour paraphraser Sigmund FREUD 1978 a une valeur dans l affirmation de soi tend de plus en plus ne faire qu un avec le moi et lui devient de plus en plus indispensable Le sympt me devient alors partie int grante du Moi qui l utilise comme un exutoire de l angoisse ainsi que comme une expression de soi De l la capacit faire face aux tensions aux conflits et aux dangers qui manent de l int rieur de soi ou qui se trouvent dans le monde ext rieur mobilise l activation automatique et involontaire de m canismes de d fense mais galement de strat gies d adaptation ou d ajustement appel es processus de coping Les strat gies de coping sont des op rations mentales volontaires par
84. tenter d extrapoler certains m canismes internes ainsi que de relever la qualit du r seau relationnel qui pourraient d noter d un fonctionnement r silient chez les enfants et qui leur permet d amorcer une trajectoire de d veloppement malgr le traumatisme de la rupture du lien d avec la m re Le volet que comporte la partie pratique de ce travail comporte trois aspects Premi rement La description de la collectivit dans laquelle s est d roul e notre recherche en l occurrence le Foyer pour Enfants Assist s filles situ au Chalet Des pins Constantine Deuxi mement la pr sentation des m thodes utilis es dans l investigation du terrain Troisi mement la pr sentation de trois cas cliniques avec le r sum des r sultats auxquels nous sommes parvenus 115 1 Rappel des hypoth ses Afin d tudier l ventuelle existence d un fonctionnement r silient chez l enfant souffrant de carence des soins maternels cons cutive la rupture du lien d attachement avec sa figure maternelle les hypoth ses suivantes ont t formul es L hypoth se g n rale L enfant abandonn se situe dans une dimension de r silience Les hypoth ses op rationnelles L abandon est une conjoncture traumatique pour l enfant La r silience chez l enfant abandonn est traduite par des modalit s d fensives et adaptatives face la perte de la figure maternelle 2 Red finition des concepts utili
85. un instrument de musique c est tout 4713 Proc d s Apr s un temps de latence initial important CI 1 le r cit se d veloppe au plus pr s du contenu manifeste A1 1 1 avec accrochage un d tail violon Le conflit intrapsychique sollicit par la planche se fait l abri d une intellectualisation A2 2 mais reste pris dans un mouvement de rem chage A3 1 La fin du r cit est d apparence restrictive CI 1 Probl matique La question de l immaturit fonctionnelle confronte Nahla un sentiment d impuissance qui la cantonne dans une activit intellectualis e celle ci t moigne d un discret repli narcissique face l impossibilit d utiliser le violon La probl matique de castration est vit e par des d fenses rigides et par le recours au factuel Planche 2 C est une fille qui s appr te aller l cole elle rencontre son amie en cours de route et lui dit alors je ne peux pas aller l cole aujourd hui parce que ma m re et ma grand m re sont tr s souffrantes Son fr re prend le cheval et va chercher les m dicaments pour sa m re et sa grand m re Alors son amie lui r pond je vais dire notre enseignant que tu ne va pas venir l cole puis s en va l cole L enseignant lui dit alors quand tu verras ton amie demande lui une justification de son absence Le m decin lui a accord alors 7 jours d absence alors son enseignant lui dit ne viens pas sept jou
86. varie entre huit et dix ans Les raisons de ce choix portent sur les capacit s de symbolisation qui sont d j int gr es cette tranche d ge l int gration d une r f rence au monde ext rieur et l instance surmoique pourra galement tre jug e Les petites pensionnaires sont scolaris es 122 il sera donc possible d valuer leur niveau adaptabilit scolaire comme indicateur de la r silience l existence ventuelle d un tuteur de r silience pourra galement tre relev e tant donn que les fillettes appartiennent un r seau social d fini Par cons quent l ge actuel des petites pensionnaires sera un bon indicateur de leur niveau d adaptabilit ainsi que de l ventuelle existence de comp tences comportementales et sociales qui d notent d un fonctionnement de r silience Nous avons express ment choisi de ne pas travailler avec les adolescentes afin d viter de prendre en compte d autres variables propres ce stade de d veloppement psychosexuel 5 3 4 Le statut de l enfant Les petites pensionnaires pour lesquelles se porte notre tude ont le statut de pupille elles sont donc sous la tutelle de l tat qui fait office d autorit parentale Notre choix s est port donc sur des fillettes qui n ont aucune attache et aucun contact physique avec leurs familles d origine Cependant l ge auquel elles ont t abandonn es est imput aux diff rences dans l histoire de chacune d entre elle
87. vocales Elles repr sentent un mode privil gi de communication qui traduit des besoins et des affects chez le b b et permettent par ailleurs d exprimer ses d sirs Cris et pleurs du nourrisson constituent un premier langage Pour les chercheurs SANDER et JULIA les interactions vocales jouent un r le important dans l attachement parce qu elles traduisent une sorte de cordon ombilical acoustique 1 Bowlby 1978 Les m res parlent leur b b d s les premiers instants ce qui modifie profond ment la conception de l acquisition du langage et cela par la prise en compte des processus d interaction parents nourrissons Aujourd hui l apprentissage du langage est consid r en partie comme un apprentissage du dialogue 6 1 3 Les interactions corporelles et cutan es Les interactions corporelles et cutan es constituent l ensemble des changes m diatis s par la fa on dont l enfant est tenu soutenu et maintenu par la m re Ceux ci d signent par ailleurs la mani re dont le b b y r pond D W WINNICOTT 1975 donne ces changes le nom de Holding physique et de Holding psychique C est dire la fa on dont la m re porte son b b dans les bras mais galement la fa on dont elle le porte au niveau de ses repr sentations psychique L auteur d crit aussi le Handling mani re dont l enfant est manipul et trait par la m re se cr e ainsi une v ritable interaction entre les
88. vuln rabilit m ne progressivement au concept de r silience M Anaut 2003 Effectivement pour analyser la vuln rabilit il faut non seulement identifier le risque global encouru par l individu dans un lieu et une poque donn e mais galement valuer sa capacit de r silience c est dire l ensemble des capabilit s qui permettent la mise en uvre de toutes les possibilit s qui s offrent afin de r sister aux effets n gatifs du choc et pouvoir se resaisir 4 1 Apercu historique sur le d veloppement du concept de r silience Selon les poques diff rents qualificatifs sont propos s par les chercheurs et praticiens qui sont confront s des constatations bien intrigantes pourquoi les enfants qui connaissent n gligences et abandon dans leurs familles demeurent d finitivement bless s vie alors que d autres trouvent en eux m mes et dans leur environnement les forces n cessaires pour survivre Comment se fait il que la signification d un v nement potentiellement d structurant peut tre diff rente d un sujet l autre Michel LEMAY www rgpsy qc ca ARTICLE V22 22 1 135 pdf rapporte que la notion de terrain est fr quemment utilis e dans les textes ant rieurs 1955 pour signifier dans l esprit des cliniciens de l poque l existence chez l tre humain de bonnes ou mauvaises terres la valeur de l apport environnemental important peu L expression de terrain porte encore a
89. 001 1 page 49 htm 6 FERNANDEZ L non dat La m thode clinique http sites univ provence fr wpsycle documentpdf documentfernandez 1A2 pdf 7 GARNEAU J 2004 La r silience reflet de notre poque Infopsy n 9 http www redpsy com infopsy resilience html 8 GROSSMANN GROSSMANN 2005 L impact de l attachement du jeune enfant la m re et au p re sur le d veloppement psychosocial des enfants jusqu au d but de l ge adulte http www enfant encyclopedie com documents GrossmannFRxp rev pdf 9 G Tewfiq 2010 la prise en charge des enfants abandonn s les parents et l Etat interpell s http www elwatan com Les parents et l Etat interpelles 10 LEBOVICI S non dat Apercu des recherches sur la notion de carence maternelle http whglibdoc who int php WHO PHP 14 part5 fre pdf 232 11 LEMAY M 2001 La r silience devant la violence www rgpsy qc ca ARTICLE V22 22 1 135 pdf 12 MANCIAUX M 2000 L enfant et la r silience Surmonter maladie traumatismes stress www saez ch pdf 2000 2000 24 2000 24 498 PDF7 13 MERDACI M 2010 Enfants abandonn s en Alg rie Une invraisemblable filiation http www elwatan com Enfants abandonnes en Algerie Une 14 RAHOU Y 2004 Les m res c libataires entre l existence r elle et la n gation volontaire Approche genre Le journal carrefour d Alg rie http www cean sciencespobordeaux fr genre rahou pdf 233
90. 1 LIMITATION 255 57 3 02 22 LESOURIRE Msn t si TN 57 2 29 Je LE NES er ps Rn eed E t se 58 6 LES TYPES D INTERACTIONS MERE NOURRISSON seen 58 6 1 LES INTERACTIONS COMPORTEMENTALES seen 58 6 1 1 LES INTERACTIONS VISUELLES cute noo Desa seen ogni Pu erae yon 59 6 1 2 LES INTERACTIONS VOCALES 4 5 pr e s HD ERAN UESTRE QUE eda EN ae 59 6 1 3 LES INTERACTIONS CORPORELLES CUTANEES see 59 6 2 LES INTERACTIONS AFFECTIVES i iic iioi ede 60 6 3 LES INTERACTIONS FANTASMATIQUES 60 7 L INTERACTION PENDANT LES SOINS MATERNELS ss 61 7 1 LA PREOCCUPATION MATERNELLE PRIMAIRE eene ene ene 62 7 2 LE PROCESSUS D ILLUSION DESILLUSION 2 2 2 2 63 7 3 OBJET TRANSITIONNEL ET PHENOMENE TRANSITIONNEL 64 237 7 4 LE ROLE DU MIROIR JOUE PAR LA MERE 8 65 EIOE DING a ect eb e MA 65 7260 I E HANDELING vas lits din dei den ere een nes 66 7 7 L OBJET PRESENTING en tante test 66 8 SOINS MATERNELS SATISFAISANT ET FORCE DU MOI 67 SZESLEE VRAI ASPER Y tn a te Pope lu 68 8 2 EEBAUXSBEE o M EN een visui Eee e AM tt ug 69 9 L INTERACTION EN MILIEU INSTITUTIONNEL eene 70 10 L INTERACTION ENTRE LE BEBE ET
91. A THEORIE DE 26 2 26 3 1 THEORIE DE LA TENDANCE SECONDAIRE 27 3 2 THEORIE DE LA SUCCION PRIMAIRE DE L OBJET 27 3 3 THEORIE DE L AGRIPPEMENT PRIMAIRE L OBJET eee 27 3 4 THEORIE DU DESIR PRIMAIRE DU RETOUR AU VENTRE MATERNEL 22 2 27 4 LES CONDITIONS DE L EMERGENCE DE L ATTACHEMENT enne 20 5 LES PHASES DU DEVELOPPEMENT DE L ss 30 6 IMPORTANCE DE LA THEORIE DE LA TENDANCE SECONDAIRE DANS L EMERGENCE DE L ATTACHEMENT 02 0000 0000 0 31 7 LA STRANGE SITUATION ET LES TYPES D ATTACHEMENT 34 8 LA TRANSMISSION INTERGENERATIONNELLE DES PATTERNS D ATFACHEMEN T Re ELI iD 36 9 ATTACHEMENT SECURISE ET DEVELOPPEMENT DE SOI 37 10 IMPORTANCE DE L ATTACHEMENT ceeeeeene e 39 CON EUSION 22 40 CHAPITRE II INTERACTIONS MERE NOURRISSON ET PATHOLOGIES DE LA CARENCE EN SOINS MATERNELS 02 00222 41 INTRODUCTION 41 1 LE DEVELOPPEMENT GENERAL DU 155 4 42 II D FATA E heo ete prelo 42 p
92. ABERT 2003 expliquent que cette position posera aux psychologues la question essentielle suivante a projection projet e peut elle tre la transposition des conduites r elles ou doit on y voir une laboration discursive ordonn e par le langage de conduites imaginaires En rupture avec le syst me interpr tatif d Henri MURRAY qui tant apparu rapidement insuffisant Vica SHENTOUB s int resse au TAT en France d s le milieu des ann es 1950 pour lui donner une relecture psychanalytique A l aide d une quipe de chercheur de l institut de psychologie Paris la chercheuse collecte et analyse pendant plusieurs ann es d innombrables protocoles Ce travail r v lera un corpus de r ponses dites banales mais surtout le fait que les contenus des r ponses n ont pas r ellement de valeurs discriminantes et ou diagnostiques Le plus important est en r alit le style du r cit les proc d s utilis s la mani re m me de r pondre la consigne et aux stimuli s agit l d un v ritable renversement par rapport la perspective Henri Murray En s inspirant de la m tapsychologie freudienne les travaux de l cole frangaise s appuient sur a Les processus primaires et secondaires L invitation raconter une histoire induit un conflit chez le sujet se laisser aller partir d un stimulus peu structur processus primaire pour laborer une histoire et la transmettre au P P psychologue
93. CM 1 et d une id alisation de l image paternelle dans son r le protecteur CN 2 Probl matique La r activation par le mat riel d une probl matique pr g nitale conduit la fillette mettre en ceuvre des d fenses contraphobiques face un probable sentiment de pers cution Dans un second registre le fantasme incestueux dans le rapproch p re fille laisse place une relation id alis e et d sexualis e marqu e par la demande d tayage et de protection Planche 11 Ceux de France sont venus pour faire la guerre ils ont d moli les maisons des femmes qui se trouvent l haut et les pierres se sont alors croul es Quand ils ont r alis qu elles taient l haut ils y sont mont s et ont d moli les maisons apr s ils les ont tu es et sont repartis c est tout Proc d s Narim ne esquisse une entr e directe dans l expression B2 1 o le caract re anxiog ne de la planche est situ dans l action B2 4 pendant la p riode de colonisation frangaise en Alg rie ceux de France 1 2 L attachement aux d tails 159 les pierres qui tombent permet de focaliser l angoisse sur des repr sentations pr cises 1 1 et marque l attachement de l enfant la r alit externe fin de d fense contre la massivit de la projection face au risque d mergence d une probl matique pr g nitale On assiste cependant au retour du refoul et au relancement des mouvements intrapsychiques par la
94. EUD con oit que L angoisse prouv e lors de la naissance devienne le prototype du danger le prototype d un tat d affect qui devrait partager le destin d autres affects Le Gall 1995 serait alors possible de penser qu un certain nombre de r actions affectives et comportementales de l enfant pourraient se constituer pendant la vie intra ut rine 2 Sp cificit s de la relation m re enfant La th orie de l attachement met incontestablement en exergue et d une nouvelle fa on l importance des l ments biologiques de l attachement Cette th orie met par ailleurs la lumi re sur le fait que l attachement repr sente un comportement interindividuel R M de Casabianca 1978 Effectivement le nouveau n n inspire pas seulement la satisfaction mais il preuve en parall le le besoin d tablir un lien affectif avec autrui ce qui aboutit sans aucun doute au D veloppement du psychisme dans la communication R M de Casabianca 1978 Cette aptitude inn e du nourrisson communiquer avec sa m re peut tre galement qualifi e de relation sociale assez sp cifique Ainsi et d apr s Ren SPITZ 1979 il est donn d observer travers la relation m re enfant l implantation et l volution des relations sociales pour ainsi dire l tat naissant Cette premi re relation de l enfant est unique car elle est le t moin du passage du physiologique au psychologique puis au socia
95. F11 G 10 Au moins trois d tails des yeux F 12 E 19 Pr sence des prunelles F 12 Pr sence des sourcils F 12 Couleur rouge de la bouche F 12 Coiffure sp ciale des cheveux F 12 Place correcte hauteur et largeur des yeux F 12 2 SCHEMA CORPOREL Bonhomme reconnaissable F G 4 Dessin orient dans la page 4 Au moins deux d tails corporels F 4 G 5 Tronc pr sent F 4 5 Bras pr sents F 4 G 5 Jambes pr sentes F 4 G 5 Bras attach s au tronc F G 5 Jambes attach s au tronc F G 5 9 Pr sence des pieds F G 5 1 Tronc pius long que large F 6 5 lt Bras double trait F G 6 Jambes double trait F G 6 Contours du dessin au crayon noir F 7 G 6 Pr sence des doigts nombre quelconque F G 7 I5 Bonnes proportions des bras F 7 G 9 16 Tronc souple F 8 G 9 Cou pr sent F 8 G 11 a Bonnas proportions des jambes F 8 G 11 7 Bras h s au tronc la place correcte F 8 G 11 Forme souple des jambes F 8 G 11 Cou Souple F 9 G 11 Sexe reconnaissable F G 9 Couleur r aliste des mains F 9 G 8 24 Attache des jambes sans espace interm diaire F 9 in doigts ou pouce d tach des autres doigts repr sent s globalement 10 G 11 Epaules pr sentes F 10 G 9 Bonnes proportions de la t te F 10 G 12 Age reconnaissable F G 10 29 Pr sence de la paume de la main
96. Il englobe l activit fondamentale des r ves et des fantasmes dont le moteur est le d sir non satisfait dans la r alit La fonction de ceux ci est indispensable l quilibre psychique parce qu elle permet de ne pas nous sentir cras s par une action trop intrusive ou trop imp rative des facteurs ext rieurs J Bergeret http www cairn info revue cahiers de psychologie clinique 2001 1 page 49 htm 8 2 L humour C est un autre proc d d fensif Stefan VANISTENDEAL 2005 ne le consid re pas directement comme l ment constitutif de la r silience mais il fait implicitement partie des comp tences relationnelles de l individu L humour repr sente un mode de d fense qui permet une sublimation des pulsions agressives C est dire qu il permet la lib ration de ces pulsions dans le Sur Moi par un canal d expression socialement valoris et de l l humour permet donc l individu une affirmation d un id al du moi fait de prescriptions sociales thiques et dont la conscience morale en est un aspect J Favez Boutonier 1963 100 8 3 Le clivage Ce m canisme de d fense consiste scinder les repr sentations entre un ou les affects des repr sentations afin d carter les plus insupportables Il constitue certainement une autre d fense protectrice court terme lors de la survenue du trauma 8 4 Le d ni touche des aspects vari s de la r alit et comporte un caract re poten
97. L analyse des proc d s discursifs de Nahla montre que la fillette dispose d une assez bonne int gration de la r f rence la r alit externe A cette capacit d int gration s ajoute une capacit d laboration du conflit intrapsychique par l investissement narcissique de la relation objectale Ce double jeu entre r alit interne et r alit externe auquel vient s ajouter une richesse et une diversit des modalit s d fensives permet de conclure une assez bonne int gration d un moi capable d utiliser des m canismes de d fense souples non rigides ou st r otyp s 217 C est un moi capable de mettre en place des mesures d fensives face la conjoncture traumatique de la perte de la figure maternelle dont c est un moi qui fait preuve d adaptation la r alit externe Ce moi r git galement les relations sociales et psychoaffectives de la fillette qui a cr e un lien d attachement avec le groupe des pairs La grande part de cr ativit dans ses constructions narratives mais aussi son sens de l humour d notent de l existence d une vie imaginaire tr s riche et intens ment investie ainsi que de la capacit de Nahla traduire ses affects en repr sentations verbales communicables pour autrui La conjugaison de tous ces l ments et toutes ces caract ristiques permet de conclure que Nahla pr sente des modalit s d fensives et adaptatives qui d notent d un fonctionnement r silient 9 Synth se g n
98. L auteur pr cise que c est John STUART MILL qui utilise le mot thologie pour la premi re fois en 1893 dans son ouvrage Syst me de logique celle ci y est d finie comme la science qui d termine la formation des caract res Zazzo 1983 Ainsi l thologie est consid r e l poque comme la science de l ducation et celle de la formation du caract re qu il soit individuel ou collectif A ce titre elle s int resse aux produits universels de l esprit langage mythes coutumes et en a recours pour comprendre les processus psychiques En ce sens l thologie d signe avant tout le projet d une science de l homme R Zazzo 1983 avant de s apparenter l tude du comportement animal 13 Le sens contemporain r cemment donn au mot thologie revient au naturaliste Etienne GEOFFROY SAINT HILAIRE qui la d finit en tant que a branche ayant pour objet l tude du comportement animal dans leur milieu naturel R Zazzo 1983 L thologie devient ainsi l tude objective et scientifique du comportement animal tel qu il peut tre observ chez l animal sauvage en milieu naturel ou en captivit chez l animal domestique en milieu naturel et galement chez l animal domestique voluant en captivit Norbert SILLAMY 1980 ajoute quant lui que l thologie repr sente La science des maurs Plus particuli rement tude des comportements spontan s des animaux dans leur habitat natu
99. N M DAVID C 1994 L investigation psychosomatique sept observations cliniques PUF Paris 57 MARTY P 1998 L ordre psychosomatique les mouvements individuels de vie et de mort 2 Editions Payot amp Rivages Paris 58 MOUTASSEM MIMOUNI B 2005 La r silience des enfants abandonn s La r silience le r alisme de l esp rance Editions Er s Ramonville Saint Agne 59 OSTERRIETH P 1976 Introduction la psychologie de l enfant PUF Paris 60 PIAJET J 1967 La psychologie de l intelligence Librairie Armand Colin Paris 230 61 RAUCH DE TRAUBENBERG 1990 La pratique du rorschach PUF Paris 62 ROYER J 1977 La personnalit de l enfant travers le dessin du bonhomme Editest Bruxelles 63 SILLAMY N 1980 Dictionnaire encyclop dique de psychologie Bordas Paris 6 64 SPITZ 1979 De la naissance la parole la ann e de la vie dition PUF Paris 65 STAURA R et al 1978 Le test de l arbre 19 dition 427 trimestre PUF 66 TITRAN M 2005 Nos institutions sont elles r silientes La r silience le r alisme de l esp rance Editions Er s Ramonville Saint Agne 67 VAN HOOLAND M 2005 La troisi me personne Maltraitance r silience et interactions verbales l Harmattan 68 VOIZOT B 1983 Le d veloppement de l intelligence chez l enfant Librairie Armand Colin Paris 69 WALLON H 1983 L volution psychologi
100. OLUTION DE PROBLEMES SOCIAUX T 10 13 L ENFANT PLACE EN MILIEU INSTITUTIONNEL LA RESILIENCE 110 CONCLUSION cents entiendes oo oe es 112 DEUXIEME PARTIE L APPROCHE METHODOLOGIQUE 114 CHAPITRE IV LA 2 2 4404 115 INTRODUCTION MET 115 I RAPPBE DES HYPOTHESES rooted eu ede vb o ota tta d 116 2 REDEFINITION DES CONCEPTS UTILISES serres 116 3 LA MERE CELIBATAIRE EN ALGERIE sus 117 4 STATISTIQUES SUR LES ENFANTS ABANDONNES BN ALGERIE Tia tT DOO epe d 118 5 LE TERRAIN D OBSERV Red ee fea E 119 5 1 PRESENTATION DU MILIEU DE VIE DES SUJETS ETUDIES 120 5 2 DESCRIPTION DU SERVICE ACCUEIL eere eene eene 121 DS LE CHOTX DES SUJETS boten tend debe 121 ILE TCIEU DEPLACEMENT 52 oie eR ERIT NUI eer EE 122 5 3 2 LES CONDITIONS DE PLACEMENT AU FEA 122 5 3 3 L ACTUEL DES PENSIONNAIRES eee eren 122 5 3 4 LE STATUT DE L ENFANT 6660600 123 6 LA METHODE UFLISEE Re 123 7 LES TECHNIQUES D INVESTIGATION DU TERRAIN 125 7 1 L OBSERVATION CLINIQUE 126 T F 1 L OBSERVATION SIMPLE n
101. ON OBJECTALE see 52 4 2 1 LA GENESE DE LA RELATION OBJECTALE SELON RENE 52 4 2 1 5 T4 EBSTADE NONSOBIECTALRL iei A niu 22 4 2 1 2 LE STADE PRECURSBUR DE L OBJET 51 21 ete 52 4 2 1 3 LE STADE DE L ETABLISSEMENT DE L OBJET LIBIDINAL eee 53 4 2 2 La gen se de la relation objectale selon M lanie KLEIN 33 4 2 2 1 LA POSITION SCHIZO PARANO DE 10 enne enne nnns 53 4 2 2 2 LA POSITION DEPRESSIVE seite erba s EXE EA XE RENTA S YA eR aee eda 54 5 LES INTERACTIONS MERE NOURRISSON 2 4 54 5 1 DEFINITION DE L INTERACTION 54 5 2 LES COMPETENCES SENSORIELLES ET SOCIALES DU NOUVEAU NE IMPLIQUEES DANS L INTERACTION crece caet ee erroe dx ehe e ke x pe sa red nea ee vt 55 5 2 1 LES COMPETENCES SENSORIELLES sandrine essieu 56 5 2 1 1 LES COMPETENCBS VISUELLBS 56 5 2 1 2 LES COMPETENCES AUDITIVES en 56 5 2 1 3 LES COMPETENCES OLFACTIVES 56 5 2 1 4 LES COMPETENCES GUSTATIVES 57 5 2 1 5 LES COMPETENCES lt oen 57 5 2 2 LES COMPETENCES SOCIALES ne ne tienne e pat e dte uu 57 5 2 2
102. Page 107 XII le C ea le cule das aV EU LA j 259 5 9 calli dise ys JJ 56 3 All O gal Ce aga g ul yall o cui uiu as C sag 5 jules AS lu aga ge A duas el gis E i an des else asl ji dhai ge i YI pe a QU ga jill aa J heri jh BO si jl oa os ail gani Lud 534 el 5 4244 3 Aic a cau Jiul m di aie 38 dsl si 9 gs s sal aa gll M Aliga cal pe YI Catal gll elhel ileal Ge le ina 4 all ce AT Si QS AM 52 Laj ghiu a 92 ji dya it jall gp C AS c JAM A aie Aue J 39s XX ule die egi S eade A aa Gal caua 3 Arad 5 J pa ALI l ja al Aie 5 ia Ce La Lt JI ge ie sa ABSTRACT The interest in the resiliency model is relatively recent This new model is original in the field of clinical psychology as it urges a change in attitudes and theoretical positions hence focusing on resources capabilities and skills of the individual rat
103. R publique Alg rienne d mocratique et populaire Minist re de l enseignement sup rieur et de la recherche scientifique Universit Mentouri Constantine Facult des sciences humaines et sociales D partement de psychologie N d ordre N de s rie M moire en vue de l obtention du dipl me de magister en psychologie clinique Option Psychoth rapie EMERGENCE DU FONCTIONNEMENT DE RESILIENCE CHEZ L ENFANT ABANDONNE Pr sent par Dirig par BOUKERROU Amel Dr SELLAHI Fatima Zohra Membres du jury Pr HAROUNI Moussa Pr sident Mentouri Universit de Constantine Dr SELLAHI Fatima Zohra Rapporteur Mentouri Universit de Constantine Dr BOULKOUR Chafika Examinateur Mentouri Universit de Constantine Dr BADIS Abdelkader Examinateur Centre Universitaire de Khenchela Ann e universitaire 2009 2010 INTRODUCTION PROBLEMATIQUE L int r t port au lien entre l enfant et ses parents et plus particuli rement au lien entre l enfant et sa m re a t partag par plusieurs chercheurs en psychologie infantile dont Ren SPITZ Serge LEBOVICI ou D W WINNICOTT et cela malgr des th orisations diff rentes En effet les diff rentes th ories du d veloppement infantile conviennent que la relation m re enfant est la pierre angulaire dans l dification de la personnalit du nourrisson et du tr s jeune enfant parce que cette relation module et impr gne toutes les relati
104. SIONS A PROPOS DU CAS 177 8 2 3 EA PASSATION DU iiie decet aieo tet 178 8 2 3 1 ANALYSE PLANCHE PAR PLANCHE nane ena sae toon 178 8 2 3 2 SYNTHESE PEE de ide va dde been 185 8 2 3 3 COMPTE RENDU 6666 eese esee ka aun 185 8 1 3 5 CONCLUSIONS A PROPOS DU CAS NEDJMA 188 8 3 LECAS trn eed REPRE 188 8 3 1 PRESENTATION DE ad e gae RUE ES adt 188 8 3 2 LE DESSIN DU BONHOMME cecidere Heb ie den Red 189 8 3 2 1 DETERMINATION DU NIVEAU DE MATURITE DE NAHLA TRAVERS LE DESSIN DU BONHOMME med nu in an Te AE 189 853 2 2 ECHELLE DE MATURITE AN ETE MI 191 8 3 2 3 ANALYSE DU DESSIN 191 8 3 2 4 DISCUSSION As 196 8 3 2 5 CONCLUSIONS CONCERNANT LE DESSIN DU BONHOMME DE 197 DJ S LA PASSATIONADU TAT echtes be mit 198 8 3 3 1 ANALYSE PLANCHE PAR PLANCHE
105. SON sus 73 TOS T L INTERACTION DIRECTE M aec ee eR bh edt 73 10 2 L INTERACTION INDIRECTE tte 74 10 3 L INTERACTION RECIPROQUE Ebert sd 74 11 LA CARENCE DES SOINS MATERNELS ET LES PATHOLOGIES DE LA RELATION MERESENFANT sn sete se esos ue ton kou SA S RAYS SNR EEUU E ESSEN EE ten en res see et up 75 11 2 1 LA PHASE DE PROTESTATION 222 2222 200000000000000000000 00 78 11 2 2 LA PHASE DE DESESPOIR eee seinen 78 11 2 3 LA PHASE DE DETACHEMENT eee ethnnnrne seen 79 CONCLUSIONS i eid ec Habe base td aid 82 CHAPITRE III L 84 INTRODUCTION SSID ce D RE uo o M Db ES 84 1 LES DETERMINANTS DE LA VULNERABILITE ses 85 2 APPROCHE DES FACTEURS DE RISQUE 87 2 1 DEFINITION DES FACTEURS DE RISQUE 87 2 2 LES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE 2 88 2 2 1 LES FACTEURS CENTRES SUR 88 2 2 2 LES FACTEURS LIES A LA CONFIGURATION FAMILIALE ss 89 2 2 3 LES FACTEURS SOCIAUX ENVIRONNEMENTAUX enne enne 89 3 APPROCHE DES FACTEURS DE PROTECTION 00 110 89 4 LA RENCONTRE DE LA RESILIENCE 9 4 1 APER U HISTORIQUE SUR LE DEVELOPPEMENT DU CONCEPT DE RESIDENCE M NM tn ac
106. a m re les caresses etc 17 D autre part les stimuli qui d clenchent le sourire et l empreinte sont tr s voisins L empreinte se d clenche chez l animal en pr sence du premier objet mobile quel qu il soit bien que la taille de cet objet ne soit pas d pourvue d importance un son intermittent et r p t peut aussi aider l empreinte Le sourire au d but se d clenche aussi en pr sence d un objet ind termin mais assez rapidement c est l ail qui d clenche le sourire R Zazzo H Gratiot Alphand ry 1972 Par cons quent le sourire de l enfant pour but de maintenir le contact et la communication avec la m re il repr sente de ce fait l analogue du d placement physique du jeune animal Et face son impossibilit de maintenir la proximit physique avec la m re en se d pla ant m caniquement le sourire devient un m canisme de communication quivalent au processus d impr gnation humaine chez le nourrisson 1 4 Ethologie animale thologie humaine L exp rience d Harry HARLOW pr c demment d crite sur les b b s singes priv s de contact maternel leur naissance met en vidence l importance du contact maternel chez les animaux Elle semble effectivement carter une th orie de la tendance secondaire qui consid re que le jeune animal s attache sa m re parce que celle ci est pourvoyeuse de gratification alimentaire L attachement de l animal est dirig vers n importe quel obje
107. a r silience pour mieux comprendre ce processus psychologique et comportemental qui am ne au ressaisissement de soi et dont l importance est primordiale dans l aide des enfants traumatis s entreprendre une d marche de soin ainsi que dans l aide des professionnels qui les soutiennent 113 DEUXIEME PARTIE APPROCHE PRATIQUE 114 CHAPITRE IV LA METHODOLOGIE INTRODUCTION Etudier la r silience chez les enfants abandonn s permet de sortir de la recherche habituelle que joue le d terminisme au niveau individuel pour voluer vers une psychologique dynamique qui se base sur les potentialit s de l enfant et non sur sa vuln rabilit sans pour autant vouloir minimiser celle ci Nous avons choisi d tudier le fonctionnement de la r silience chez les enfants abandonn s et plac s dans un milieu institutionnel tant donn que ce milieu de vie constitue l environnement ils voluent et interagissent mais galement parce l mergence et le d veloppement du fonctionnement de r silience est fonction des interactions qui existent entre l enfant et ses divers partenaires sociaux l enfant lui m me les adultes les autres enfants membres de la collectivit et le milieu ambiant en tant qu entit sociale R M De Casabianca 1978 En outre afin de mettre la lumi re sur l ventuelle existence d une capacit de r silience chez les enfants abandonn s la partie pratique de notre travail consiste
108. a scolarit l enfant acquiert des capacit s de m moire volontaire et d attention Son intelligence acc de la formation des cat gories mentales qui conduisent aux capacit s d abstraction et il apprendra se connaitre comme une personnalit polyvalente 3 3 Les fonctions de l affectivit L affectivit est bien plus qu une composante de la vie psychique de l enfant elle en est la pierre angulaire L affectivit permet l tre humain de se sentir aim et prot g Elle favorise donc l harmonie du d veloppement ainsi que l panouissement du sentiment de s curit interne Les premi res exp riences affectives avec les personnes importantes de l environnement sont essentielles cet gard En outre les motions du jeune enfant doivent tre uniform ment regard es avant tout comme des manifestations ou des t moignages de sa vitalit elles signifient qu il r agit avec vivacit aux stimuli du milieu R Zazzo H Gratiot Alphand ry 1970 Effectivement Les manifestations motionnelles deviennent tr s vite un moyen d action du jeune enfant sur son entourage ce qui lui conf re une maitrise croissante et une conscience de plus en plus aiguis e de lui m me des autres et du monde qui l entoure David LE BRETON 1998 ajoute que l affectivit est l incidence d une valeur personnelle confront e la r alit du monde Ainsi d ploy e l affectivit devient l interpr tation de situations d
109. a un enfant s r de lui alors qu un enfant fragile et repli sur lui m me ex cutera son dessin dans un coin de la feuille La taile imposante ou minime du bonhomme traduira limportance que l enfant s accorde lui m me ou signifiera en revanche le peu de reconnaissance et l insatisfaction que les adultes de tutelles ont port sur lui pendant les premi res phases de construction de sa personnalit e Un mode de rep rage des indices de pathologie Le dessin du bonhomme permet le d pistage de pathologies s v res ou d finitives chez l enfant Les productions graphiques sont alors immatures avec la non maitrise du sch ma corporel d lirantes envahissantes ou deviennent porteuses de sc narios tr s complexes L intervention et l aide d un sp cialiste s impose alors D apr s Anne COMBIER l expression graphique est par cons quent tout la fois l expression de nous m mes de ce que nous sommes un moment donn de notre histoire personnelle et transmission d un message particulier notre entourage Elle est un acte complexe se m lent de multiples facteurs d influence comme tout autre fait psychique elle est la r sultante d un processus temporel d int gration le produit d une laboration tag e et progressive de notre exp rience de nous m mes et de notre connaissance des objets et des personnes P Wallon A Combier D Engelhart 1990 133 7 3 1 2 Situation du dessin dans l chelle de
110. a zone rog ne Ainsi la zone rog ne orale sans s effacer compl tement est remplac e par la zone rog ne anale Cette seconde phase ne commence que lorsque s installe le contr le sphinct rien la d f cation s accompagne alors du plaisir de retenir ou d expulser L enfant d couvre ainsi la 47 notion de son pouvoir de sa propri t priv e mais galement le pouvoir affectif qu il sur sa qu il d cide de r compenser ou non 3 2 1 3 Le stade phallique L veil de la zone rog ne phallique entre la troisi me et la cinqui me ann e de la vie mobilise l attention de l enfant car c est la phase de son d veloppement psychosexuel mais elle est galement la p riode de l dification des relations triangulaires avec ses parents attachement libidinal pour le parent du l autre sexe et agressivit hostile pour le parent du m me sexe 3 2 1 4 La p riode de latence Cette p riode correspond au d clin du complexe d dipe elle s tend approximativement de la cinqui me ou sixi me ann e jusqu au d but de la pubert La pulsion sexuelle du sujet semble apais e durant cette p riode Sous l effet du refoulement les facult s de sublimation vont progressivement entrer en jeu bauche des caract ristiques sociales de l individu d veloppement de son activit consciente et pr consciente recherche de la conqu te du monde ext rieur et investissement de nouvelles personnes comme objets
111. able de statistiques fiables au sujet du nombre des m res c libataires en Alg rie la sociologue alg rienne Yamina RAHOU http www cean sciencespobordeaux fr genre rahou pdf signale que leur nombre s accroit de plus en plus et avance le chiffre de 30 000 m res c libataires en 1977 1990 leur nombre s levait 120 0002 La m re c libataire n a aucun statut juridique et sa filiation est attribu e l enfant au cas cette derni re le reconnait le g niteur quant lui n a aucune obligation reconna tre l enfant sauf dans le cas o la m re est mineure Le journaliste alg rien Abdelkrim AMARNI http www algeria watch org fr article femmes meres naissances htm ajoute par ailleurs que 5296 des m res c libataires sont g es de moins de 25 ans Les statistiques que le journaliste pr sente pr cisent que 40 d entre elles ne sont pas instruites ou poss dent un niveau scolaire primaire Celui ci r v le galement que le ph nom ne des m res c libataires ne rel ve pas forc ment de l accident En effet les chiffres montrent que le tiers d entre elles a plus d un enfant Une tude rapport e Abdelkrim AMARNI d http www algeria watch org fr article femmes meres naissances htm et qui a t men e en 2005 indiquerait m me que 16 346 des m res c libataires sont g es de 16 19 ans Il est signaler par ailleurs que sur un chantillon de plus de 15 000 femmes admises pour accouchement
112. ales le contr le de soi la tol rance la frustration et la capacit de r silience Et parce qu un enfant bless seul n a aucune chance de devenir r silient selon Boris CYRULNIK 2005 l enfant meurtri ou stopp dans son d veloppement ne peut reprendre le chemin de la vie qu en faisant la rencontre de tuteurs de d veloppement ou tuteurs de r silience tant donn que la r silience est un potentiel en devenir et qui se tisse progressivement travers les interactions Qu ils soient des fr res et sceurs des amis ou une rencontre d terminante les tuteurs de r silience repr sentent une sorte de Moi auxiliaire M Bouvet 1967 qui est m me de soutenir le Moi de l enfant bless par l adversit Ainsi ces personnes bienveillantes et empathiques accompagnent l enfant dans un travail de reconstruction du sentiment de s curit interne l aident retrouver l estime de lui m me et favorisent galement l amorce d une reconstruction psychologique 11 Les types de r silience Essayer de cerner le mod le de la r silience selon un cadre th orique unique est une chose bien malais e parce que la r silience peut tre abord e selon diff rents contours th oriques adopt s par la litt rature scientifique qui s y r f re Ainsi la r silience peut apparaitre d apr s Marie ANAUT 2003 comme a Une capacit La r silience est une aptitude du sujet et qui se d veloppe dans sa rencontre
113. ambiance morte sans possibilit aucune d exp rimenter avec quelqu un le sentiment de confort et d inconfort am ne l enfant d sinvestir m me les objets Il n arrive plus m moriser leurs traces Il y a absence de repr sentation de l objet humain et le monde des objets inanim s n existe plus M Mannoni 1978 L absence de continuit dans des soins maternels satisfaisants entraine donc un d sinvestissement du nourrisson et du jeune enfant du milieu au sein duquel ils vivent ainsi qu un d sinvestissement de l activit ludique Pourtant l investissement ludique est primordial dans le d veloppement de l enfant parce qu il facilite la croissance et par la m me la sant D W Winnicott 1975 Le jeu repr sente galement un facteur social de d veloppement intellectuel et permet l enfant de jouer ce qu il pense symboliser ses id es au moyens de gestes ou d objets repr senter les choses par imitation dessin et construction J Piaget 1967 L absence de l activit ludique r v le galement l appauvrissement de la vie imaginaire et fantasmatique Par cons quent l enfant est r duit vivre au sein du milieu institutionnel dans un monde d nu de personnes qui favorisent l mergence de son sentiment de continuit d tre et objets et espaces transitionnels de cr ativit seront m connus de lui Il en arrive ne plus rien d sirer R alisant une tude du milieu instit
114. as un signe avant coureur de l existence chez les fillettes d une capacit tenir le coup face des 224 l ments de vie qui auraient pu leur tre fatals 2 N est ce pas cette potentialit r sister qui est appel e r silience Ainsi le pronostic en faveur de l existence d une dimension de r silience est favorable car cette capacit de tenir le coup face des v nements de vie dont l issu aurait pu tre n gative est une potentialit qui existe en chacun de nous Cependant il est impossible d avancer une r silience long termes chez Narim ne Nedjma et Nahla parce que c est un processus non p renne et que les fillettes n ont pas encore entrepris un travail de mentalisation processus essentiel qui vient fonder le fonctionnement r silient chez les personnes bless es par des conjonctures potentiellement traumatiques Ce travail de mentalisation et de mise en en sens de leur ressenti est faisable r aliste et possible si elles fassent la rencontre d une personne empathique et acceptante qui leur redonne confiance en elle m me et les aide se forger une bonne estimes d elles m mes Ce travail de mise en mots sur les maux est possible gr ce l entreprise d un travail psychoth rapique qui permet de promouvoir le processus de r silience et d aider les trois petites pensionnaires prendre conscience de leurs ressources encore inexploit es ainsi que de d velopper leurs comp tences dans tous les d
115. ation d signe donc des formes de comportements affectifs dirig s vers des objets particuliers comme le comportement maternel l gard des jeunes particuliers ou la recherche du contact physique et affectif avec une personne sp cifique Harry HARLOW est galement l un des scientifiques qui s int ressent de tr s pr s la question de l existence de liens affectifs et sociaux primaires chez les primates Voici un r sum de ses c l bres exp riences rapport es par John BOWLBY 1978 a et qui font r f rence aux r actions des b b s singes s par s de leurs m res d s leur naissance Ces m res sont remplac es par deux substituts maternels un mannequin m tallique et un mannequin en tissu moelleux Dans cette exp rience quatre b b s singes sont nourris partir de biberons plac s chez la m re artificielle en tissu moelleux et les quatre autres sont nourris partir de biberons plac s chez le substitut maternel en fil de fer le temps pass avec chacun des deux mannequins tant mesur Les r sultats de cette exp rience d montrent que les petits singes pr f rent passer la plupart de leur temps agripp s au mannequin en tissu moelleux en l occurrence en ouate et 15 cela ind pendamment de l apport en nourriture En effet les b b s singes restent quinze heures par jour en la compagnie du mannequin en ouate et seulement une heure ou deux sur les vingt quatre avec le mannequin m tallique De ces observ
116. ations Harry HARLOW et son acolyte ZIMMERMANN arriveront aux conclusions suivantes Ces donn es rendent vident que le r confort du contact est une variable d une importance critique dans le d veloppement de la r activit affective la m re substitut c est dire le mannequin et que l allaitement para t jouer un r le n gligeable En avan ant en ge et ayant ainsi davantage l occasion d apprendre un enfant nourri partir d une m re en fil de fer ne r agit pas plus son gard comme le pr dirait la th orie tir e de la pulsion mais au contraire il r agit de plus en plus au mannequin de tissu qui ne l allaite pas Ces d couvertes divergent compl tement de la th orie de la r duction la pulsion du d veloppement affectif J Bowlby 1978 a Harry HARLOW tentera encore de nombreuses exp riences qui toutes soulignent non seulement le r le essentiel du contact tactile dans l attachement du jeune singe rh sus sa m re mais galement son r le pr pond rant dans l acquisition par le jeune animal du comportement d exploration de nouveaux objets dans son environnement en dehors de la recherche de la satisfaction du besoin physiologique Ainsi Le contact corporel joue donc un r le important dans l tablissement et le d veloppement des liens affectifs qui unissent la m re et l enfant et favorise galement la socialisation de ce dernier Cependant est il possible de transposer les r sultats de
117. aux d Emmy WERNER professeur de d veloppement de la personne et psychologue pour enfants l Universit de Californie Emmy WERNER suit une cohorte de sept cent enfants de la naissance l ge adulte et sur une p riode qui s tend sur trente ann es de recherche Ces enfants taient n s dans les bas fonds d une petite ile de l archipel d Hawaii et lev s dans des familles monoparentales alcooliques psychiatris s ils taient maltrait s ou carenc s en soins l mentaires et en affection Sur deux cent de ces enfants soixante dix ont volu favorablement sans aucune intervention th rapeutique et sont devenus de jeunes adultes comp tents et bien int gr s La chercheuse remarque que les enfants risque de l tude ont au moins une enseignante ou un enseignant attentionn qui les appuis D apr s elle les enseignantes et les 92 enseignants coutaient les enfants sollicitaient leur participation et les encourageaient http www akadem org photos 2065 Emmy Werner 3 pdf C est de cette capacit de rebondir remarqu e par Emmy WERNER que le concept de a r silience verra le jour Le psychiatre Michael RUTTER dirige en Grande Bretagne entre 1960 et 1980 deux tudes longitudinales l une sur des enfants de race noire l autre sur de jeunes d linquants qui ont permis de mieux identifier et comprendre les facteurs de risque et de protection qui s appliquent aux individus ainsi que d amor
118. avaux de certains chercheurs dans la lign e de PROVENCE et LIPTON et qui traitent du d veloppement des enfants lev s en milieu institutionnel Les deux chercheurs rel vent le manque en apports sensoriels affectifs et sociaux dans ce milieu de vie En outre la pauvret des stimulations entraine le repli des pensionnaires sur eux m mes ainsi qu un comportement qui d vie progressivement de celui des enfants lev s dans leur milieu familial Les chercheurs d montrent galement que les enfants lev s en milieu institutionnel font moins de tentatives d initiative de contact social que les enfants lev s dans leur familles et rel vent que leur r pertoire de mouvements expressif est assez restreint Ils ne montrent pas non plus de conduites d attachement envers une personne particuli re Maude MANNONI 1982 rapporte une autre tude de PROVENCE et RITVO qui met en vidence le caract re monotone et morbide d un type de milieu institutionnel qui accueille de jeunes enfants et nourrissons priv s pr cocement de soins maternels stables 70 Les jeunes pensionnaires sont coup s de tout change les nourrissons prennent seuls leurs biberons articul s un support En grandissant ces enfants passent leurs journ es dans l inactivit dans une pi ce o les jouets y sont exclus Ces enfants se sentent ce point d munis qu ils n investissent ni les jouets ni les humains ni leur corps Le fait de vivre dans une
119. avec l environnement Cette capacit viendrait de la mise en uvre des facult s internes et des potentialit s externes comprenant les liens intersubjectifs le contexte social et le contexte culturel 107 b Le r sultat d un fonctionnement La r silience peut tre appr hend e en termes de r sultante d un comportement ou d un ensemble de comportements r put s comme r silients c Un quilibre La r silience n est jamais construite ni acquise une fois pour toutes et tout au long de la vie mais elle s inscrit dans un quilibre dynamique et interactionniste entre facteurs de risque et facteurs de protection face aux conjonctures stressantes et ou traumatiques d Un trait de personnalit La r silience ne fait pas partie d un trait sp cifique de personnalit tout le monde peut tre r silient condition de porter des caract ristiques de personnalit stables susceptibles d avoir un r le protecteur face des v nements de vie d l t res cr ativit aptitude aux relations et moralit en font partie e Un processus dynamique adaptatif La r silience est prise en compte dans la perspective d veloppementale en tant que processus dynamique comprenant l adaptation positive du sujet diff rents stades de sa vie mais sans tre pour autant p renne f Une forme structurelle et conjoncturelle La r silience structurelle est la r silience de tout un chacun face aux stress de la vie
120. c est parce qu elle a peur de se lever la nuit tant donn que les toilettes sont loign es du dortoir Affichant un temp rament ind pendant et quelque peu autoritaire elle sait imposer son avis dans le groupe n h site jamais se battre si une des petites filles la prend en d rision cause de sa malformation au bras et la jambe ou braver l autorit d une ain e ou d une ducatrice Nedjma est isol e du groupe de jeu qui ne la rejette assez souvent cause de son handicap moteur Les autres fillettes la rejettent la m prisent et la tournent en d rision ce qui la fait beaucoup pleurer Malgr la m chancet de certaines de ces petites pensionnaires Nedjma n h site jamais montrer son d sir de communication sociale courir partout monter sur les tables de la salle d tude et ne rate jamais une occasion de jouer C est une enfant qui aime par dessus tout la chaleur du contact physique Tr s sociable elle devient tr s gaie et fait preuve d norm ment de spontan it lorsqu il est favorablement r pondu son besoin de chaleur humaine De constitution organique assez solide le m decin du FEAF affirme qu elle ne tombe jamais malade mais souffre cependant d nur sie nocturne qui disparait d s qu elle reprend les consultations psychoth rapiques avec la psychologue et revient avec leur arr t Sa meilleure amie au foyer d accueil est galement handicap e elles sont tr s attach es l u
121. c les personnes qu elle ne connait pas elle accorde sa confiance quelques petites pensionnaires ainsi qu de rares adultes se trouvant au centre d accueil et en face desquels elle semble r gresser en empruntant une petite voix infantile et h sitante quand elle s adresse eux D humeur tr s taquine elle semble toujours absente et la t te ailleurs Egalement assez t tue elle refuse toujours dans un premier temps d appliquer les consignes des tests projectifs qu elles consistent dessiner un bonhomme ou raconter une histoire au TAT ou tout simplement sortir de la salle et se donne volontiers au chantage si tu veux que je dessine pour toi donne moi d abord des bonbons ou alors je veux te dessiner une rose c est tout je ne sais pas dessiner Nous avons remarqu que la totalit des dessins de Narim ne sont m ticuleusement ex cut s ceux ci sont repr sent s de mani re quasi obsessionnelle et entour s dans leur totalit d un grand cercle ferm qu elle rempli de couleurs vives de fleurs de plein de papillons une sorte d univers id al et s curis Ses dessins sont toujours accomplis dans une grande r gularit 8 1 2 Le dessin du bonhomme Voir le dessin du bonhomme de Narim ne dans les Annexes page I 8 1 2 1 D termination du niveau de maturit de Narim ne travers le dessin du bonhomme Pour d terminer le niveau de maturit de Narim ne les notes partielles T S V obtenue
122. ccasion d apprendre tre avec les autres c est ainsi que s difie le fondement de sa sociabilit J Bowlby 1978 a Ainsi la Th orie de la tendance secondaire consid re que le nouveau n a grandement besoin de sa m re tant donn l tat d impuissance physique dans lequel se trouve Le r le de la m re consiste palier la d pendance de son b b face au monde ext rieur et surtout la d pendance envers la nourriture De la sorte la figure maternelle devient un bouclier qui prot ge le nouveau n du danger de l insatisfaction 31 Le danger de l insatisfaction engendre un tat de tension interne dans l organisme du nourrisson ce danger est celui de la tension du besoin physiologique non combl et face auquel il reste impuissant D s lors le jeune organisme se trouve assailli par d importantes quantit s d excitations pulsionnelles qu il doit absolument liquider sous peine d en tre submerg tant donn que son syst me psychique est encore d nu d un pare excitations La fonction du pare excitations consiste prot ger l organisme contre les excitations en provenance du monde ext rieur qui par leur intensit risqueraient de le d truire J Laplanche J B Pontalis 1978 Selon la Th orie de la tendance secondaire l tat d immaturit psychique et physique dans lequel il se trouve le nourrisson le rend incapable de d auto satisfaire et de se prot ger du danger de l envahiss
123. ce l entretient clinique repr sente l une des techniques fondamentales de l tude de cas car il donne des informations suppl mentaires sur le comportement quotidien de l enfant Les entretiens furent r alis s dans notre recherche avec plusieurs personnes en contact direct avec les petites pensionnaires du foyer d accueil 7 2 1 L entretien clinique avec le m decin du FEAF Bien que la consultation du dossier m dical de l enfant comporte de pr cieux renseignements sur son pass et regroupe des informations importantes sur les diff rentes phases de son d veloppement biologique et physique il nous a t impossible de consulter les dossiers m dicaux des trois cas tudi s compte tenu que le foyer d accueil est une institution ferm e qui prot ge la vie priv e de ses pensionnaires et refuse de divulguer des l ments crits de leur situation tant bien m dicale que juridique que psychologique Nous avons galement pris contact avec le Foyer pour Enfants Assist s Pouponni re FEAP pour consulter les dossiers m dicaux et psychologiques des fillettes qui y ont v cu de leur naissance jusqu leurs six ans mais notre requ te aupr s de la direction est rest e vaine Les r ponses que nous avons pu obtenir de la part du m decin et de l infirmi re du FEAF taient de valeur in gale et variaient selon la perception qu elles avaient pour le m me 128 cas Cependant les informations recueillies constituent
124. cer une analyse syst mique du d veloppement du processus r silient On doit au psychologue am ricain Norman GARMEZY entre autres apports la r partition des l ments de la r silience en facteurs individuels familiaux et sociaux Les principales publications frangaises sur la r silience apparaissent dans les ann es 1990 dont le nombre reste limit et mane d un nombre restreint de chercheurs et praticiens Parmi eux le neuropsychiatre thologue et psychanalyste Boris le p diatre Michel MANCIAUX et le sociologue Stanislaw TOMKIEWICZ 4 2 D finition de la r silience La r silience est un terme fran ais issu du latin salire qui signifie sauter bondir tandis que le pr fixe re indique la r p tition et conduit l id e de rebondir En physique la r silience traite l aptitude d un corps r sister aux pressions et reprendre sa structure initiale Si le terme de r silience est employ couramment ses significations s appliquent quant elles de nombreux domaines Ainsi il est possible de parler de r silience morale de r silience physique de r silience sociale culturelle etc En psychologie la r silience d signe l aptitude des individus et des syst mes r tablir un quilibre motionnel par une meilleure compr hension du ressort psychique et vaincre l adversit ou une situation risque D apr s Boris CYRULNIK 1999 la r silience signifie rester
125. che pr c dente Nahla prouve la n cessit de poser une question CI 1 sous tendue par un appel au clinicien CM 1 Les contenus manifestes et latents sont imm diatement saisis puis dramatis s 1 1 B2 1 dans une mise en sc ne interpersonnelle investie dans l action 1 1 B2 1 Le sc nario tourne autour d une rivalit f minine ax e sur un d tail narcissique la robe CN 2 suit la mise en place d une formation r actionnelle A3 3 qui porte sur une th matique de propret laver la robe visant vacuer l ventualit d une conflictualisation entre les deux personnages f minins Suit l amorce d une sc ne de pers cution E2 2 travers l introduction d un troisi me personnage f minin B1 2 et le rem chage continuel de la sc ne A3 1 L expression de repr sentations contrast es B2 3 et la perception sensorielle elle a peur de sortir la nuit B2 4 E1 3 t moignent de la charge d angoisse que ressent Nahla face aux sollicitations latentes de la planche L agressivit mortif re ressentie entraine une labilit dans les identifications B3 3 suit l annulation de la th matique pers cutive A3 2 travers la mort des deux protagonistes Pourtant le conflit interpersonnel se voit une seconde fois rem ch A3 1 travers des pr cisions temporelles A1 2 et une instabilit identitaire la tante qui appelle sa ni ce en la nommant fille E3 1 exprim e dans une mise en dialogue B1 1 L histo
126. chement 2 4 La figure d attachement La figure d attachement appel e galement figure maternelle est la personne qui apporte une interaction sociale durable l enfant Cette personne particuli re et significative pour l enfant est choisie au d part en fonction des r ponses empathiques donn es ses diff rents 24 besoins confort soutien protection refuge dans les situations angoissantes et apporte des soins n cessaires Par cons quent la figure d attachement repr sente la personne vers laquelle l enfant dirige lectivement son comportement d attachement J Bowlby 1978 a Le r le de figure maternelle peut tre jou par la m re biologique de l enfant comme il peut tre galement pris en charge par le p re une m re d accueil ou tout autre substitut significatif pour l enfant Il existe selon John BOWLBY 1978 a deux types de figures d attachement 4 2 1 Les figures d attachement principales Parmi les recherches qui portent sur le choix de l enfant de s attacher d abord une figure principale John BOWLBY 1978 a rapporte les tudes de Mary AINSWORTH qu elle a effectu es au Ganda sur des enfants La chercheuse rapporte qu il n y a rien dans mes observations qui contredise l hypoth se que s il en a l occasion un enfant cherchera l attachement avec une seule figure m me s il a plusieurs personnes qui lui donnent des soins J Bowlby 1978 a L hypoth se de la
127. chercheuse est donc celle de la monotropie ainsi il n existe qu une seule figure d attachement possible pour l enfant la m re Cependant de nombreux chercheurs dans la lign e de Marie ANAUT 2003 consid rent quant eux que l attachement peut se tisser avec plusieurs figures stables de l environnement de l enfant qui peuvent comprendre la m re le p re la fratrie des collat raux du groupe familial et ventuellement des personnes ext rieures la famille comme la nourrice Ainsi ce qui compte avant tout pour l enfant c est la qualit respective des diff rents lieux et personnes qu il est amen rencontrer 4 2 2 Les figures d attachement auxiliaires Parce que les enfants sont intens ment enclins r pondre aux stimuli sociaux les figures d attachement auxiliaires repr sentent les compagnons de jeu ou le groupe des pairs 25 avec lesquels l enfant d sire entrer en interaction Ces compagnons de jeu peuvent tre de son ge ou un peu plus g s Cette puissante capacit interagir et s attacher au groupe des pairs d montre que le comportement d attachement peut se d velopper et tre dirig vers une figure qui n a rien fait pour r pondre aux besoins physiologiques de l enfant J Bowlby 1978 a Cette affirmation vient tayer une fois de plus la primaut du lien affectif que donne l enfant sur la recherche de satisfaction nutritionnelle 4 2 3 Les objets inani
128. chez les animaux quatre th ories principales mentionn es dans les travaux psychanalytiques et autres publications psychologiques sont relev es celles ci traitent de la nature et l origine du lien de l enfant sa m re 3 1 Th orie de la tendance secondaire Etant d pendant du milieu dans lequel il vit l enfant poss de sa naissance un certain nombre de besoins physiologiques auxquels il ne peut y r pondre tout seul il a en particulier besoin de nourriture et de chaleur De l il apprend que la personne qui r pond ses besoins en l occurrence sa m re est source de gratification nutritionnelle alors il s attache elle Cette th orie est aussi appel Th orie de l apprentissage social 3 2 Th orie de la succion primaire de l objet L enfant a un besoin inn de sucer et de poss der oralement le sein nourricier Il apprend plus tard que cet objet partiel fait partie d un objet total qu est sa m re De l il tablit galement une relation avec elle 3 3 Th orie de l agrippement primaire l objet L enfant a une tendance acquise mais devenue inh rente sa personnalit vouloir rechercher le contact et la proximit avec un tre humain Ce tropisme est un besoin primaire ind pendant de toute satisfaction nutritionnelle 3 4 Th orie du d sir primaire du retour au ventre maternel L enfant regrette d avoir t expuls du ventre maternel et d sir y retourner M me si la Th orie d
129. cien CM 1 Le premier temps du r cit s inscrit dans une description du cadre avec accrochage aux d tails Al 1 la perception de d tails narcissiques valeur de s duction les bijoux le bracelet en or B3 2 ainsi que la perception d un d tail bizarre 1 mallette E1 2 Le mouvement descriptif premier assure l ouverture vers une histoire rebondissements B2 1 dans une mise en dialogue B1 1 avec une rotisation de la relation B3 2 La perception du bracelet rouill 1 4 entraine une expression ironique teint e d humour CM 3 de la part du personnage masculin et s en suit une expression crue li es une th matique agressive E2 3 ce qui aggrave la dramatisation B2 1 Le r cit se poursuit par des pr cisions chiffr es 1 2 suivies de l vocation d une th matique de propret A3 3 traduisant le recours la quotidiennet CF 1 servant contenir l excitation pulsionnelle cependant cette excitation pulsionnelle reste pr sent e travers les nombreuses repr sentations d actions B2 4 Naziha termine son r cit par le prolongement de la relation dans le registre de l agressivit imm diatement annul e A2 4 A3 2 Le contexte relationnel final se voit sexualis et id alis B3 2 CN 2 Probl matique Le mat riel entraine l mergence d un fantasme de s duction qui se trouve fortement exprim Ainsi tout le r cit est charg d un investissement narcissique de la relation l obje
130. cre Les tests projectifs sont donc une m thode d investigation consistant essentiellement dans la mise en vidence de la signification inconsciente des paroles des actions des productions imaginaires d un sujet gr ce au m canisme de projection Le m canisme de projection est d finit par J LAPLANCHE et J B PONTALIS 1978 en tant qu Op ration par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans l autre personne ou chose des qualit s des sentiments des d sirs voire des objets qu il ou refuse en lui Ainsi Les techniques projectives permettent l tude du fonctionnement psychique individuel dans une perspective dynamique par le biais d un mat riel le moins structur possible portant une expression symbolique et que le sujet structure sa mani re tout en y projetant sa propre structure de personnalit Ce travail de projection fait appel plusieurs types de fonctions mentales telles que la perception visuelle la perception auditive les associations d id es ou d images et refl te avant tout le fonctionnement psychodynamique de la personne en facilitant ses mouvements r gressifs et projectifs 130 Ce travail sollicite galement les m canismes de perception et d adaptation au r el les modes d am nagement de sa relation aux objets ainsi que des fantasmes et des affects qui sont sous tendus par le mat riel pr sent Par cons quent l utilisation de techniques projectiv
131. ctionnement de r silience chez des fillettes ayant pr cocement v cu une rupture du lien d avec leur m re Les r sultats obtenus par la conjugaison des l ments th oriques et pratiques de ce travail auront galement pour objectif de favoriser la compr hension du ressort psychologique qui permet de rebondir apr s la rupture du lien d avec la m re tant donn que celle ci repr sente une conjoncture traumatique pour l enfant L implication de la prise en charge th rapeutique et du travail sur soi dans la promotion du processus de r silience et cela en favorisant les ressources et les comp tences de l individu n importe quel ge et dans tous les domaines de la vie sera en outre relev e PREMIERE PARTIE L APPROCHE THEORIQUE INTRODUCTION Il est essentiel d aborder le concept de l attachement dans le champ de la psychologie infantile car celui ci renvoie l observation et l tude des premiers liens affectifs que tisse le tr s jeune enfant avec sa m re ou avec la personne qui lui tient lieu Ainsi tudier le d veloppement motionnel et affectif du tr s jeune enfant permet de pr dire d ventuelles pathologies de la relation m re enfant L attachement est un concept qui ouvre des perspectives tr s int ressantes quant la compr hension des strat gies adaptatives et des ressources que l enfant met en place pour amorcer une trajectoire de d veloppement normale en d pit de la conjoncture adverse
132. cts de circonstance r f rences B1 2 Introduction de person des normes ext rieures nages non figurant sur l image Cl inhibition 81 3 Expressions d affecis CH Tendance g n rale la restriction temps de latence long et ou silences impor tants intrar cits n cessit de poser des ques tions tendance refus refus Exclamations T C2 Motifs des conflits non pr cis s banali sotion anonymat des personnages l ments onxiog nes suivis ou re rebondissements d s d arr t dans le discours B2 2 Affects forts ou exag CN Investissement narcissique res CN 1 Accent port sur l prouv subjectif 82 3 Repr sentations et ou R f rences personnelles affects contrast s Aller re amp amp CN 2 D tails narcissiques Id alisation de la tour entre d sirs contradictoi repr sentation de soi et ou de la repr sento res tion de l objet valence ou d ac tions associ es ou non des tats motionnels de peur de catastrophe de vertige B2 Dramatisation l expression Commentaires personnels Th tralisme Histoi signifionte d affects 4 Insistance sur les limites et les contours et sur les qualit s sensorielles j 5 Relations sp culaires CL Instabilit des limites Porosit des limites entre narrateur su jet de l histoire entre dedans dehors CL2 Appui sur le percept et ou le sensoriel H t rog n
133. cts de circonstance r f rences des normes ext rieures Inhibition L FCH Tendance g n rale la restriction temps de latence long et ou silences impor tants intrar cits n cessit de poser des ques tions tendance refus refus 2 Motifs des conflits non pr cis s banali sation anonymat des personnages CH l ments anxiog nes suivis ou pr c d s d arr t dans le discours CN Investissement narcissique CN 1 Accent port sur l prouv subjectif R f rences personnelles CN 2 D tails narcissiques Id alisation de la repr sentation de soi et ou de la repr senta tion de l objet valence ou CN 3 Mise en tableau Affecttitre Posture signifiante d affects CN 4 Insistance sur les limites et les contours et sur les qualit s sensorielles CN 5 Relations sp culaires CL Instabilit des limites Porosit des limites entre narrateur su jet de l histoire entre dedans dehors CL2 Appui sur le percept et ou le sensoriel CL 3 H t rog n it des modes de fonctionne ment interne externe perceptif symbolique concret abstrait CL4 Clivage CM Proc d s anti d pressifs 4 4CM 1 Accent port sur la fonction d tayage de l objet valence ou Appel au clinicien 2 Hyperinstabilit des identifications CM 3 Pirouettes virevoltes clin d il ironie humour Feuille de d pouillement Narim ne 8 ans Em
134. d amour 3 2 1 5 Le stade g nital Ce stade commence partir de la pubert et signe l organisation d finitive de la sexualit dans sa forme adulte Le stade g nital sera marqu par le sceau de la recherche par l adolescent d objets d amour plus ad quats ainsi que l expression de son d sir de l autonomie 3 2 2 Les stades du d veloppement de l affectivit selon Henri WALLON Les travaux WALLON Amado 1974 d crivent les stades du d veloppement de l affectivit chez le nourrisson Cette volution passe par les stades suivants 48 3 2 2 1 Le stade d impulsivit motrice Le nouveau n prend ses points d appui sur le milieu ext rieur dont il d pend Il exprime dans cette phase des r flexes conditionnels principalement li s deux grands besoins besoins alimentaires et besoins posturaux d tre chang berc ou port dans les bras 3 2 2 2 Le stade motionnel L enfant communique du troisi me mois la premi re ann e gr ce ses expressions motionnelles D embl e la communication est tourn e vers le social car l entourage est vital Apr s la symbiose organique de la vie foetale s instaure une vraie symbiose affective avec l entourage familier 3 2 2 3 Le stade sensori moteur et projectif Si l enfant sent qu il peut faire confiance aux adultes qui l entourent l environnement g n ral dans lequel il vit lui apparait alors rassurant Il s y sent d autant p
135. d enfants ayant v cu des exp riences de s paration et qui reprennent le cours d un d veloppement normal ou du moins semblent le faire x Il rapporte ce sujet que C est une question d importance de savoir pourquoi certaine personnes se remettent d exp riences de s paration et de perte alors que d autres semblent ne point y parvenir mais il est malais d y r pondre J Bowlby 1978 b Cette question complexe et ardue de la diff rence de r action face la rupture du lien d avec la figure maternelle est intimement reli e selon John BOWLBY 1978 b une qualit qui existe chez les enfants et qu il nomme adaptabilit L adaptabilit repr sente la capacit survivre une gamme d environnements physiques et sociaux au cours d une longue p riode et cela avec succ s par rapport d autres individus qui ne pr sentent pas cette m me capacit Cette disposition la survie d pend pour une grande part de la coop ration avec les autres membres de l environnement de vie Par cons quent la capacit r sister face des conditions de vie d l t res d pendrait de l existence d un r seau d interactions sociales qui se tisserait entre les individus et qui les pr serverait face d ventuels v nements fragilisants 81 CONCLUSION Les premi res relations parents enfant ne commencent pas le jour de la naissance celles ci remontent bien avant au d sir d enfant et aux fan
136. dans l explication de la gen se de l attachement du b b sa Essayer d expliquer l origine de l attachement de l enfant sa m re en se basant sur la th orie thologique de l empreinte risque de faire oublier les dimensions psychiques de l tre humain qu il est impossible d ignorer ou d vacuer A 1 question de savoir si l attachement de l enfant sa est un besoin primaire inn tel que l affirment les recherches thologiques ou s il est un sentiment d coulant de la simple satisfaction du besoin nutritionnel John BOWLBY 1978 a reste tr s prudent sur la question L auteur consid re que tant que les concepts de l thologie n auront pas t mis l preuve dans le champ du comportement humain nous ne seront pas m me de d terminer s ils sont utiles Donc qu il s agisse de suivre n importe quel objet se d pla ant dans le champ visuel comme dans le cas de l animal ou qu il se traduise par le sourire chez le b b le processus d impr gnation joue un r le non n gligeable dans la gen se du lien d attachement n en est pas moins qu avoir recours l thologie afin d expliquer le comportement humain reste une chose assez d licate En ce sens Serge LEBOVICI 1983 pr cise que la r f rence l thologie animale lorsqu il s agit d tudier le comportement humain doit viter les naivet s de l extension simpliste de l une l autre Ainsi il existe des analo
137. de celle d avoir l illusion que ce qu il cr e existe r ellement il se voit donc cr ateur du sein Pour tre cr e l objet doit aussi tre trouv c est dire qu il doit tre plac par la dans l aire interm diaire o le sein de la m re puisse rencontrer le besoin croissant du b b qu engendre la tension instinctuelle de l insatisfaction Au d but la par une adaptation qui et presque de 100 permet au b b d avoir l illusion que son sein elle est une partie de lui l enfant Le sein est pour ainsi dire sous le contr le magique du b b La t che ultime de la m re est de d sillusionner progressivement l enfant mais elle ne peut esp rer r ussir que si elle est d abord montr e capable de donner les possibilit s suffisantes d illusion Un ph nom ne subjectif se d veloppe chez le b b ph nom ne que nous appelons le sein de la m re La m re place le sein r el l juste l l enfant est pr t le cr er et au bon moment D W Winnicott 1980 63 C est donc gr ce la disposition particuli re de la pouvoir donner son b b des capacit s suffisantes d illusion puis de le d sillusionner progressivement par le biais d un maternage suffisamment bon que celui ci se retire de cet tat d illusion Le nourrisson se d tache graduellement de cet tat d illusion son rythme et selon ses capacit s propres afin de pouvoir b n ficier de
138. de fer il tire sur l aigle le touche en pleine t te et le tue D autres aigles viennent attaquer l homme qui les tue tous Un autre aigle tr s tr s tr s grand comme cette salle vient l attaquer l homme le frappe plusieurs fois la t te mais il se rel ve 209 alors il lui tire plusieurs fois dessus jusqu ce qu il le tue Chaque jour un aigle plus grand que le pr c dent attaque l homme il les tue tous Alors il s en va vers sa maison et monte une pente il a faillit tomber cause du buisson alors il tire une balle dans le buisson et continue marcher Sur sa route il rencontre un serpent qu il tue puis un vers qu il tue et un loup qu il tue aussi Il marche marche marche marche jusqu trouver de l eau qui coule il en boit apr s il tue tout ce qui se trouve dans la for t Une nuit une chouette sort et veut le piquer elle est d habitude bruyante n est ce pas qu elle fait du bruit Mais cette fois elle ne fait aucun bruit en voyant l homme elle continue voler voler voler courir courir courir elle a faillit arriver jusqu lui il se retourne et lui tire dessus et elle meurt Une autre chouette vient pour le tuer mais il tue tue tue tue tue tout ce qui vient pendant la nuit pendant le jour et l apr s midi il Alors alors cet homme se maria et grandit et chaque fois que quelque chose l attaque il le tue il sait se battre apr s cet homme v cu une vie heureuse 3703 Proc d s l exclamation et le commenta
139. de nouvelles donn es positives La chercheuse postule que l attachement de l enfant se d veloppe vis vis de sa figure maternelle que parce qu il apprend justement que cette derni re le gratifie le prot ge et le soutient Elle ajoute ce propos que agrippement et le comportement de suivre ne produisent pas d attachement ils ne font qu exprimer le fait que le nourrisson se fie sa figure maternelle qui le soutient le prot ge et satisfait ses besoins J Bowlby 1978 a Ainsi la chercheuse consid re que le nourrisson apprend au fur et mesure de son d veloppement que sa m re r pond favorablement ses divers besoins il s attache donc elle parce qu elle repr sente pour lui une source de gratifications et de protection 33 Cependant comment expliquer alors que l attachement se d veloppe galement l gard d enfants et d adultes qui ne sont pas pourvoyeurs de gratifications de quelque nature qu elles soient Poser cette question am ne par cons quent conclure que l attachement est un syst me affectif qui se d veloppe ind pendamment de l oralit mais que l mergence du comportement d attachement n cessite l existence de syst mes comportementaux qui le m diatisent tel que l apport en soins les gratifications nutritionnelles et la chaleur humaine 7 La Strange Situation et les types d attachement La th orie de l attachement ne serait pas ce qu elle est aujourd hui sans
140. dicap cong nital a alt r la perception de l espace interne et externe chez la fillette ce qui a entrain des probl mes dans la repr sentation et l identification au corps humain La fillette montre galement un niveau de maturit psychoaffective assez en retard sur son ge ce qui entraine un retard affectif ainsi qu un sentiment d inf riorit chez elle 219 Le dessin r v le par ailleurs l existence d une certaine vie imaginative que la fillette 2 2 s efforce de contr ler et de rationnaliser en op rant une r pression des ses affects ce qui m ne une pr valence de probl mes de communication avec son environnement Par ailleurs le dessin de Nedjma reste teint d humour et de malice ainsi que d un d sir d expression corporelle L indice de la pathologie irait plut t vers le terrain d pressif La situation TAT montre que la probl matique de perte de l objet est tr s poignante chez Nedjma ce qui vient appuyer le diagnostic du d pressif relev gr ce au dessin du bonhomme La fillette s inscrit dans une qu te perp tuelle d tayage qui mobilise un surinvestissement de la r alit externe et des conduites agies afin de lutter contre l affect antid pressif Ces mesures d fensives sont tr s co teuses l enfant car elles l enferment dans un mode de fonctionnement imperm able et rigide qui ne laisse pas une grande place l expression pulsionnelle Nedjma fait cependant r f rence
141. donc perte de l objet Planche 4 Contenu manifeste une femme proche d un homme qui se d tourne Il n y a pas de diff rence de g n rations et la diff rence des sexes est bien marqu e Contenus latents la planche renvoie l ambivalence pulsionnelle dans 1 relation de couple avec les deux p les agressivit tendresse ou encore amour haine qui d termine l ventuel d part du personnage masculin Au del du conflit et du chagrin d amour la planche sollicite l angoisse de s paration et d abandon Planche 5 Contenu manifeste une femme d ge moyen positionn e dans l encadrement de la porte la main sur la poign e et regardant l int rieur d une pi ce Contenus latents la planche ravive dans un contexte cedipien la culpabilit li e la curiosit sexuelle et aux fantasmes de sc ne primitive face une figure maternelle apparaissant la fois s ductrice et interdictrice Des mouvements ambivalents plus archaiques et associ s l angoisse de perdre l amour de l objet peuvent aussi tre touch s avec des traitements diff rents selon les sujets dans leur versant narcissique d pressif ou pers cutif Planche 6GF Contenu manifeste une femme assise au premier plan se tournant vers un homme qui se penche sur elle l g re diff rence de g n rations diff rence des sexes Contenus latents fait r f rence dans une perspective dipienne au fantasme de s duction dans la relatio
142. drome assez sp cifique se traduit par une perte de l app tit une perte de poids de l insomnie des risques d infections une morbidit lev e ainsi qu un taux de mortalit spectaculaire D autres effets sont encore relev s long terme tels qu une sensibilit particuli re au retrait et la solitude qui peuvent mener la d pression une fragilisation de l estime et de la confiance en soi une difficult envisager l avenir de fa on sereine et optimiste ainsi que des difficult s tablir des relations affectives panouissantes Par cons quent du point de vue psychopathologique l impact de la rupture du lien affectif avec la m re sur le nourrisson et le jeune enfant est ind niable parce qu il comporte de cons quences traumatiques av r es Cependant la question qui interpelle est celle ci pourquoi existe t il une cat gorie d enfants ayant v cu une rupture du lien avec leurs m res et qui ne pr sentent pas le tableau clinique psychopathologique couramment observ chez les enfants abandonn s Pourquoi certains enfants r sistent du moins en apparence au traumatisme de la perte de la m re sans tre pour autant fracass s Pourquoi amorcent ils une trajectoire de d veloppement qui semble normale Existe t il des m canismes sp cifiques qui sous tendent cette capacit tenir le coup face l adversit Par ailleurs est t il possible de distinguer des facteurs qui favorisent la reprise d un proces
143. du couple m re enfant et dont le comportement d attachement en fait enti rement partie L auteur rapporte ainsi deux conditions n cessaires l mergence du lien d attachement qu exprime l enfant l gard de la La sensibilit de la figue maternelle dans sa r ponse aux signaux de l enfant La quantit et la nature de l interaction au sein du couple m re enfant L attachement de l enfant sa m re n est donc que la composante du vaste syst me de l interaction m re enfant Ce syst me interactionnel devient palpable par le biais du regard du toucher de l treinte du temps d veil pass dans l change affectif avec sa figure maternelle ainsi qu travers ses r actions face la s paration ou son retrait face l tranger La vari t des moments au sein desquels la m re prend l initiative de l interaction ainsi que la facon dont elle r pond aux sollicitations de son enfant sont galement des conditions pr dominantes dans la manifestation et l expression de l attachement discrimin manifest envers elle parce que la constitue une figure d attachement privil gi e pour l enfant 29 5 Les phases du d veloppement de l attachement En 1969 John BOWLBY 1978 a distingue quatre phases dans le d veloppent de l attachement Premi re phase l orientation et les signaux sans discrimination de figure De la naissance et jusqu huit ou douze semaines habituellement le b b
144. du moi de l enfant et conduisent la formation de syst mes multiples En m me temps cette complexit croissante du moi largit l ventail des satisfactions que l enfant exige pr sent des relations objectales R Spitz 1968 Ces r ponses maternelles favorisent par cons quent l expression du comportement en tant que base de l tablissement de l affectivit infantile 5 Les interactions m re nourrisson 5 1 D finition de l interaction Pendant longtemps le b b est consid r comme un tre passif subissant les influences de son environnement et en premier lieu celles de sa m re M lanie KLEIN est la premi re partir des psychanalyses effectu es avec les jeunes enfants dans les ann es 1930 54 proposer une conception du d veloppement qui consid re que le nourrisson et le jeune enfant poss dent une vie psychique et relationnelle propre M Klein 1986 Actuellement la relation entre le b b et son entourage est envisag e tel un ensemble de processus bidirectionnels o le b b n est pas seulement soumis aux influences de cet entourage mais est encore l origine de modifications tout fait consid rables de celui ci Les interactions se d finissent en g n ral comme l ensemble des ph nom nes dynamiques qui se d roulent dans le temps entre un nourrisson et ses diff rents partenaires Quant l interaction m re nourrisson elle est congue comme un processus au c
145. e b La constitution de l individu auquel cette exp rience advient en d autres termes le traumatisme est fonction de l interaction J Bowlby 1978 b Ainsi la th orie du traumatisme labor e par Sigmund FREUD et longuement d velopp e dans Moise et le monoth isme pr sume que certains faits agissent comme des traumatismes sur certaines constitutions tandis qu ils demeurent sans effet sur d autres S Freud 1977 Donc le traumatisme psychique diff re d une personne une autre parce que son impact change selon la constitution de tout un chacun Du point de vue conomique le traumatisme est directement li un exc s d excitations non traitable et s agissant d impressions d ordre sexuel ou agressif et certainement aussi de blessures pr coces faites au moi blessures narcissiques S Freud 1977 En effet la source du traumatisme est li e une somme d excitations pulsionnelles de nature sexuelle ou agressive et qui feraient effraction dans le pare excitations de l individu Mais il se peut que l origine du traumatisme vienne d une blessure narcissique qui est faite au moi dans les premi res phases de son d veloppement La th orie de B la GRUNBERGER 1975 apporte un l ment suppl mentaire la compr hension du traumatisme en sugg rant que l enfant ne peut chapper une situation traumatique parce quil est immature par rapport ses instincts et qu il est d pourvu de
146. e lorsque l enfant devient parent son tour Antoine GUEDENEY 1999 rapporte que la transmission interg n rationnelle peut tre d montr e gr ce une s rie d investigations l instar de celles effectu es par Marie MAIN en 1993 La chercheuse montre qu il existe une corr lation entre le type de l attachement de la m re et du p re mesur par l Adult Attachement Interview Outil d valuation des repr sentations d attachement chez l adulte 36 grossesse et le type de l attachement de l enfant tel que la mesure la Strange Situation labor e par Mary AINSWORTH Les r sultats obtenus lors de l examen de l Adult Attachement Interview confirment les pr visions interg n rationnelles Ils indiquent par ailleurs que les d fauts de r ponse de la m re l gard des besoins de son enfant proviennent de ses propres d fenses contre la reconnaissance et la compr hension d affects n gatifs en elle De l la transmission interg n rationnelle des patterns d attachement confirme que la s curit de l attachement de l enfant sa m re est fonction de la sensibilit maternelle et que la construction chez l enfant d un mod le interne s curis d pend de la qualit du lien d attachement tablie par la m re En outre cette m me relation d pend elle m me par une sorte de continuit du pattern d attachement construit par la m re a durant sa propre enfance Par cons quent a nature de l
147. e A1 1 anonymat des l un des personnages CI 2 placage CF 1 et restriction c est tout je n ai rien d autre te dire CI 1 B2 1 caract risent la r ponse cette planche La relation interpersonnelle est reconnue B1 1 mais s instaure de fa on prudente la question du clinicien relance momentan ment le r cit mais l laboration du conflit est vinc e dans un contexte d instabilit dans les identifications B3 3 et la perception d un d tail bizarre le b b 1 2 La demande d tayage CM 1 impr gne le r cit en filigrane Probl matique la planche sollicite dans un contexte dipien des mouvements identificatoires la figure et la fonction maternelle que l on retrouve dans l histoire de Nedjma avec l vocation du b b tenu dans les bras Nedjma montre galement un d sir d investissement de la relation l autre en m me temps qu un investissement de l espace imaginaire gr ce l vocation de l activit ludique Toute conflictualisation est abras e au profit de l vocation de la fonction d tayage dans le cadre du holding 181 Planche 9 Gf 5 Celle l est partie et l autre crie dessus en lui disant revient elle est partie pour un autre pays c est tout L autre femme lui dit ne pars pas reste avec moi la femme va alors rester avec elle c est tout 45 Proc d s L entr e directe dans l expression s ouvre sur un anonymat CI 2 et un
148. e isolation A3 4 des personnages de l histoire La mise en sc ne interpersonnelle B1 1 est voqu e dans l action B2 4 dans un contexte dramatis B2 1 empreint d instabilit des identifications B3 3 L ventualit d une conflictualisation est cart e par l introduction d une formation r actionnelle partir revenir A3 3 doubl e d une d sorganisation spatiale et temporelle E3 3 portant sur l usage des temps pass pr sent Le recours la fonction d tayage est nouveau voqu e CM 1 la suite de la question pos e par la fillette ne pars pas reste avec moi Probl matique La probl matique de rivalit f minine se transforme en une relation sous tendue par une demande d tayage La difficult prendre en charge les motions pulsionnelles agressives qui sont r activ es par les sollicitations latentes du mat riel se traduit par une d sorganisation identitaire temporelle et spatiale Planche 10 8 Celle l dors et celui l dors aussi c est tout 22 Proc d s Le r cit se d roule sur un mode factuel et banalis CF 1 CI 2 empreint d inhibition CI 1 La non reconnaissance de l interrelation est donn e dans un contexte d sexualis avec anonymat et isolation des personnages de l histoire CI 2 A3 4 Probl matique La diff rentiation sexuelle claire entre les deux personnages du r cit t moigne de la qualit de reconnaissance identitaire par l enfant et d montre gale
149. e a deux jumeaux alors elle lui donne manger tous les jours et quand elle voit son p re quand elle voit que son mari elle fait semblant d tre tendre avec elle et lui donne de la nourriture et quand elle le voit sortir elle se met la frapper Une fois alors son p re arrive et lui demande qu as tu ma fille elle lui raconte tout l histoire est termin e 3730 202 Proc d s Apr s un temps de latence initial long le r cit d bute par un accrochage un d tail de la planche 1 1 Les relations s instaurent de nouveau dans la mise en dialogue 1 en introduisant des personnages non figurant sur l image 1 2 L rotisation de la relation B3 2 vient s inscrire dans le registre de la perception d un personnage malade 1 4 et dans celui des repr sentations massives li es une th matique agressive E2 3 sous tendue par une dimension projective pers cutive 2 2 La pression fantasmatique mobilise une n cessaire contention travers un commentaire personnel sous tendu par une d valorisation narcissique sa femme ne sait pas lire 2 1 CN 2 rem chage A3 1 pers v ration E2 1 et surinvestissement de l action B2 4 L annulation de la th matique agressive il a arr t de la battre A3 2 inscrit un changement apparent dans le cours de l histoire en introduisant une relation clairement rotis e B3 2 qui donne naissance un personnage f minin 1 1 B1 2 dans un
150. e a rattrap 4 pts dans sa moyenne trimestrielle 176 Nedjma pr sente galement certains probl mes identificatoires son identification semble tre masculine ou alors c est une recherche d une image paternelle s curisante qui s exprime dans son dessin du bonhomme L enfant montre par ailleurs une r pression de ses affects des difficult s d investissement corporel ainsi que des pr occupations d ordre sexuel Malgr un sentiment d ins curit ainsi que des difficult s de communication qui ressortent travers le dessin du bonhomme le d sir de contact social ainsi que le besoin de se r aliser ne se trouve aucunement entrav Sur le plan de la pathologie la tendance irait peut tre vers le terrain d pressif tant donn l absence du coloriage dans le dessin de 1 fillette ceci traduit la grande r pression affective dans laquelle elle se trouve L efficience intellectuelle dont souffre Nedjma pourrait tre la cons quence de son retard affectif tant donn son v cu carentiel ceci est une ventualit ne pas carter 8 2 2 5 Conclusions propos du cas Nedjma Le handicap moteur lourd dont souffre Nedjma profond ment boulevers sa vie parce qu il est la cause du rejet parental son gard Ce rejet initial a engendr une importante carence affective chez la fillette ainsi qu un gros retard quant l acquisition du sch ma corporel ceci apparait clairement dans l ex cution de so
151. e accumulation de carences relationnelles et affectives graves se centraient sur le mod le de la vuln rabilit et des facteurs de risque face des situations d l t res ou traumatog nes afin d expliquer les diverses r actions de l individu qui pouvaient s en suivre Au sens g n ral la vuln rabilit est la probabilit de voir sa situation ou ses conditions de vie se d grader face aux fluctuations de la vie Etant donn que le risque est omnipr sent dans l existence de l individu il est en tout lieu et en tout moment plus ou moins vuln rable Ainsi les particularit s propres la construction de l histoire personnelle et la qualit de l environnement relationnel et psychoaffectif feront que l individu pr sentera au cours de son existence un tat plus ou moins important de moindre r sistance face aux diverses nuisances et agressions D apr s Marie ANAUT 2003 la vuln rabilit renvoie l tat de moindre r sistances aux nuisances et agressions et rend compte de la vuln rabilit interindividuelle Pour les chercheurs WERNER et SMITH la vuln rabilit r f rerait une pr disposition de l enfant d velopper des psychopathologie ou des troubles comportementaux susceptibles de nuire son adaptation M Anaut 2003 Ainsi et d apr s ces deux d finitions la vuln rabilit repr senterait une situation de fragilit face des v nements de vie jug s d l t res Cet tat de
152. e carence affective par a L atonie thymique ces nourrissons frappent par un comportement d indiff rence qui souvent succ de une phase de d tresse et de protestation b L inertie motrice il s agit de b b s peu mobiles ayant peu d initiative et r pondant peu aux sollicitations c La pauvret interactive le repli lorsqu on observe ces b b s en situation d interaction on est frapp par l extr me pauvret de leurs initiatives et de leurs r ponses Ces 79 b b s ont une pauvret dans les changes corporels et vocaux Leur regard est d prim vide et tr s profond sans clignements des yeux Il contraste avec une mimique pauvre et une gestuelle lente d La vuln rabilit psychosomatique ces nourrissons sont souvent la proie d infections banales Le pronostic volutif des b b s peut tre favorable si leur objet d amour leur est rendu dans un d lai de trois cinq mois Dans le cas contraire le pronostic rejoint celui de l Aospitalisme R Spitz 1968 Michel Dugas 1985 d finit l hospitalisme par un tat de marasme de plus en plus inqui tant tant sur le plan physique avec mort possible notamment en raison d infection que psychique aggravation du retard psychomoteur de l apathie laissant des s quelles ind l biles Parmi les s quelles observ es long terme soit plusieurs mois ou plusieurs ann es apr s la s paration Nathalie LOUTRE DU PASQUIER 1981 rappo
153. e chaque individu travers qualit du processus associatif relation entre affects repr sentations et modalit s d fensives utilis es Toutes les configurations des proc d s discursifs sont possibles et t moignent de la nature du fonctionnement psychique du sujet selon la cotation suivante Pr sent Fr quent Massivement utilis un nuage de crois sur la feuille de d pouillement est ainsi obtenu ce qui permet de rep rer la pr valence de certains proc d s d fensifs Ce d gagement des modalit s de fonctionnement psychique permettra s esquisser des propositions d hypoth se concernant l organisation psychique de l enfant et permettra donc d valuer la qualit et la diversit de l organisation d fensive mise en place face la conjoncture traumatique qu est la perte de la figure maternelle Il sera alors possible de conclure l existence ou non d une dimension r siliente face l abandon 139 7 3 2 7 Pr sentation et analyse des planches Toutes les planches du TAT sont susceptibles de solliciter une probl matique sp cifique et chaque sujet est mobilis par ces probl matiques qu elle que soit son organisation psychique Planche 1 Contenu manifeste un gar on regarde un violon pos devant lui la t te entre les mains Contenus latents accent est port sur l immaturit fonctionnelle face un objet d adulte C est l vocation d une probl matique d impuissance assoc
154. e d un attachement s curis avec sa figure maternelle de nouvelles aptitudes et comp tences apparaissent chez le jeune enfant et structurent sa personnalit c est la capacit de se s parer de sa figure maternelle afin d explorer l environnement qui l entoure Effectivement c est dans la relation avec la m re puis avec le p re que naissent alors les bauches d une premi re socialit La socialit est consid r e comme un besoin elle repr sente un tropisme mais galement Une tendance poussant l tre humain vers les autres tendance qui se manifeste d s les premiers mois de la vie R M de Casabianca 1978 Ainsi la socialit favorise l tablissement du comportement d attachement d s les premi res phases du d veloppement comportement travers duquel l tre humain aime et recherche la compagnie de l autre La socialit concr tise fortement l attachement dans le cadre des changes interindividuels et des interactions pr coces avec le monde environnant Il para t donc important dans la seconde partie de ce travail d aborder en premier lieu l interaction au sein de l environnement parce que Ce n est que sous l influence du milieu avec lequel nous avons des changes incessants et partir des interrelations tablies avec les membres de l entourage que s difie notre personnalit N Sillamy 1980 Puis 1l sera question du r le des soins maternels dans l volution psychoaffect
155. e demande par ailleurs qu une intervention restreinte de langage ainsi cet outil de diagnostique psychologique laisse le sujet libre n y a pas de bonne ou de mauvaise r ponse Si l enfant prouve des craintes quant ses capacit s de dessinateur il suffit de lui dire que ce n est pas une preuve de dessin pour lever ses angoisses 131 Dans un historique de l utilisation psychologique du dessin du bonhomme MACHOVER constate que les enfants de m me niveau intellectuel pouvaient produire des dessins diff rents D s lors elle a conclu que leurs r alisations exprimaient quelque chose de leur personnalit C Ionescu J Lachance 2000 Anne COMBIER ajoute encore de mani re g n rale qu il s agisse de dessin libre ou d incitation dessiner le dessinateur fait toujours r f rence une information int rioris e constitu e d l ments appris socialis s communs un grand nombre de sujets d une m me culture mais aussi d informations plus personnelles gocentriques li es un v cu individuel En ce sens le dessin de chaque enfant un page donn de ce qui lui a t donn d apprendre de c toyer quotidiennement P Wallon A Combier D Engelhart 1990 Le test du dessin du bonhomme permet donc d tudier la personnalit de l enfant sa maturation psychomotrice et les facteurs psychologiques interpr t s selon les sph res affective sociale et intellectuelle Le test est par co
156. e du sol b ton ou sable selon la force du jet n gligence ou agression selon le mat riau dont elle est fabriqu e verre porcelaine chiffon acier le sel repr sente l environnement le jet l v nement et la r sistance du mat riau le niveau de vuln rabilit M Anaut 2003 Par ailleurs la notion de vuln rabilit sous entend que les sujets r agissent et se d veloppent diff remment face des facteurs de risque somme quivalents La notion de vuln rabilit n cessite donc l appr ciation de a Pr dispositions g n tiques biologiques ou psychosociales b La maladie un dommage une issue n gative c Facteur de risque ce sont des v nements stressants une situation personnelle ou environnementale qui d veloppe chez le sujet des troubles psychologiques ou comportementaux et qui compromet de la sorte l expression de ses capacit s adaptatives son milieu d L intensit du trauma e L tat de sant mentale pr alable au trauma 86 f L absence ou non de liens sociaux professionnels et culturels Marie ANAUT 2003 ajoute qu il est possible de faire une approche de la vuln rabilit selon deux principaux axes vuln rabilit personnelle elle est centr e sur le sujet lui m me et englobe tout aussi bien le terrain de sa personnalit que la multiplicit de ses ressources a vuln rabilit li e l environnement elle est centr e sur le
157. e jeunes macaques rh sus Ayant d les s parer de leurs m res quelques heures apr s leur naissance et les placer dans une situation d isolement pour cause de maladie infectieuse le chercheur 10 remarque que les b b s singes qui ont une couverture moelleuse dans leur cage ont une dur e de vie nettement sup rieure celle des b b s singes plac s dans une cage nue Harry HARLOW 1958 d montre gr ce ses nombreuses exp riences sur des singes rh sus que le besoin de contact est essentiel pour le d veloppement et classe ainsi le besoin de chaleur affective parmi la cat gorie des besoins primaires qui se d veloppent de fa on autonome et sans qu il y ait eu possibilit d apprentissage En France et vers la m me poque les chercheuses Myriam DAVID Genevi ve APPELL et Jenny AUBRY r alisent des observations sur des nourrissons s par s de leurs m res d s leur naissance et plac s dans des pouponni res En 1963 la psychologue clinicienne Marie SALTER AINSWORTH part en Ouganda pour y r aliser durant neuf mois une tude sur les effets de la s paration et du sevrage et cela partir de l observation de b b s voluant en milieu naturel Mary Ainsworth parvient ainsi cat goriser les enfants selon qu ils se montrent non attach s leurs m res attach s de fa on s curis e ou bien de fa on ins curis e La chercheuse formule ainsi la notion de base s curisante et met en relation les types de
158. e l agrippement primaire l objet reste la plus proche de la Th orie de l attachement l hypoth se avanc e par John BOWLBY sur l origine de l amour que porte l enfant sa figure maternelle diff re de toutes celles d crites ci dessus parce qu elle repose sur la Th orie des instincts dont nous venons d esquisser les principaux concepts 27 John BOWLBY 1987 labore les assises de la Th orie de l attachement en se basant sur quatre modes d approche Critique de la m thode psychanalytique r trospective qui se base sur une focalisation sur un agent pathog ne et ses s quelles J Bowlby 1978 a pour valoriser la m thode prospective La m thode prospective permet d extrapoler l volution de la personnalit dans l avenir et m me si la m thode r trospective ait sa place et bien qu elle ait son actif des contributions importantes et nombreuses ont lui reconna t une faiblesse l incapacit de d terminer les r les relatifs que les diff rents facteurs occupent dans la causalit J Bowlby 1978 a Ainsi la m thode prospective se base sur l tude de donn es actuelles dans la vie du sujet afin d tudier son volution et son d veloppement futur La focalisation sur un agent pathog ne et sa relation troite avec la th orie freudienne du traumatisme La notion de traumatisme se r sume en termes de causalit et de cons quences d ordre psychologique La s paration d avec la m re
159. e l existence d une op ration fondamentale c est la symbolisation Ainsi la mentalisation renvoie deux param tres a Le travail de la transformation des tensions pulsionnelles sexuelles et agressives par la pens e en repr sentations mentales communicables b Le travail d laboration mentale des affects principalement ceux de d plaisir sous forme de liaison des repr sentations partageables susceptibles de donner un sens au ressenti du sujet Il est n cessaire d voquer galement le devenir des tensions excitations du moment o elles ne sont plus traitables mentalement soit parce qu elles sont trop violentes soit parce qu elles submergent un fonctionnement mental structurellement appauvri Celles ci g n rent alors une rupture de r silience La rupture de la r silience peut prendre plusieurs formes a L chec du travail de liaison entre les repr sentations suscit es par l v nement traumatique ce qui aboutit une d sorganisation et une d compensation de l individu b L chec de l laboration mentale peut aussi se traduire d apr s Pierre MARTY Michel DE M UZAN et Christian DAVID 1994 par une r gression que l on peut qualifier de narcissique pour autant qu elle implique un d sinvestissement des syst mes de relation 104 mentaux aussi bien int rieurs qu ext rieurs au b n fice de la surcharge de ce que nous nommerions volontiers un m tabolisme psychosomatique de ba
160. e la part de l individu et cela travers son syst me de connaissance et de valeurs De l les motions deviennent le canal de la r sonnance affective de l enfant la cons quence intime d un apprentissage social ainsi que l expression de l identification ceux qui nourrissent sa sociabilit 50 4 L installation pr coce de la dyade nourrisson et la relation d objet 4 1 D finition de la relation d objet Etant tabli que le lien m re enfant conditionne de fa on importante le d veloppement psychoaffectif de l enfant celui ci se cr e dans les interactions et les interrelations qui se muent en l attachement la m re Cet attachement devient visible pour tous lorsque l enfant se diff rencie peu peu de sa m re ce qui t moigne de l tablissement de la relation d objet vers la fin de la premi re ann e de la vie La relation d objet signifie en psychanalyse le rapport du sujet avec les objets qui constituent le monde dans lequel il vit Mais il est important de consid rer que ce monde est d essence tout autant interne qu externe La relation d objet repr sente selon Jean LAPLANCHE et J B PONTALIS 1978 le mode de relation du sujet avec son monde La pr sente d finition consid re que plusieurs relations et plusieurs modalit s relationnelles peuvent cohabiter chez un m me individu De plus l expression son monde indique pour ces deux psychanalystes le point de vue d un
161. e pulsionnelle qu il serait probablement impossible de liquider Les imagos maternels et paternels sont investis quant eux dans le cadre de la demande d tayage Cette demande cacherait une probl matique de perte de l objet et servirait probablement de d fense contre un affect d pressif sous jacent Nedjma fait r f rence l activit ludique dans ces r cits celle ci peut signifier une recherche d un objet transitionnel qui permettrait de fantasmer la pr sence de la figure maternelle et permettrait galement de compenser son absence 187 Le protocole de Nedjma offre d une demande incessante d tayage ce qui am ne poser l hypoth se diagnostique de la pr valence d un terrain d pressif doubl e d un fonctionnement de l ordre de la pens e op ratoire 8 1 3 5 Conclusions propos du cas Nedjma Nedjma fait preuve de modalit s d fensives et adaptatives face la perte de sa figure maternelle telles des manifestations que psychosomatiques nur sie source de r gulation et de liquidation du trop plein motionnel L abrasement des mouvements intrapsychiques dans les constructions narratives de Nedjma est en quelque sorte compens par l investissement de l action et de l agir corporel parce que les comportements r alisent en quelque sorte les mouvements inconscients dans des repr sentations agies selon Pierre MARTY 1998 Le d ni que l on retrouve galement dans le p
162. e relation un objet interne L id e de mode de relation renvoie quant elle un assemblage tr s vaste la notion de relation d objet se r v le s appuyer sur presque l ensemble de la m tapsychologie freudienne topique conomique dynamique puisqu elle est cons quence de nombreux mouvements psychiques La relation d objet ou plut t les modalit s relationnelles sont les cons quences de l organisation de l ensemble de la personnalit 91 4 2 La gen se de la relation objectale Le d veloppement de la relation d objet est appr hend par diverses approches et r flexions chez les th oriciens qui ont d velopp cette notion Il est possible de citer parmi ceux ci Ren SPITZ et M lanie KLEIN Voici l intitul de mode d approche de la notion de relation d objet d apr s ces deux psychanalystes 4 2 1 La gen se de la relation objectale selon Ren SPITZ 4 2 1 1 Le stade non objectal D s les premi res semaines qui suivent la naissance le nourrisson vit une relation indiff renci e au monde et sa m re en particulier Celui ci ne fait pas la distinction entre son propre corps et l ext rieur c est un organisme psychologiquement non diff renci Le stade non objectal coincide plus ou moins avec celui du narcissisme primaire d velopp par Sigmund Freud Ce dernier postule qu l origine de la vie l enfant ne distingue pas les excitations ext roceptives des excitations int roc
163. e se passe t il si l enfant perd le lien affectif qui le rattache sa figure maternelle soit par l absence prolong e soit par la perte de celle ci La r ponse est que enfant souffrira certainement d une carence des soins maternels 11 1 D finition de la carence des soins maternels Le terme de carence maternelle utilis par Serge LEBOVICI http whglibdoc who int php WHO PHP 14 part5 fre pdf celui de carence des soins maternels employ par Nathalie LOUTRE DU PASQUIER 1981 ou encore celui de d saff rentation en affects ou en aff rences sociales ou sensorimotrices J de Ajuriaguerra 1977 sont des termes consid r s comme quivalents en psychologie L utilisation de ces diverses notions renvoie divers types de d sordres chez l enfant dont l origine est une situation de manque Nathalie LOUTRE DU PASQUIER 1981 distingue ces situations de manque de la facon suivante Celle de l enfant vivant en institution sans substitut appropri le petit ne fait donc pas l objet d un maternage suffisant Celle de l enfant qui vit avec sa m re mais sans que celle ci lui procure des soins suffisants 75 Celle de l enfant peu apte l interaction bien que vivant une m re disponible apportant suffisamment du fait de son inaptitude l enfant n est pas capable de recevoir suffisamment m me si l apport en soi est suffisant Ren SPITZ 1968 d montre de son c t
164. econstruction de l enfant en souffrance en l ouvrant l alt rit et en bannissant tous propos d sobligeants ou toutes attitudes n gatives qui lui font croire que tout est jou d avance et l emp chent d explorer pleinement ses capacit s et ressources individuelles 110 Promouvoir ou am liorer le processus de r paration psychologique de l enfant abandonn nous conduit r fl chir sur le r le de l institution dans le d veloppement ou non de la capacit collective de r silience ainsi que sur les capacit s individuelles de chacun de ses membres Malika AIT SAADA BOUAZIZ 1988 rapporte dans son travail comparatif entre deux milieux institutionnels alg riens l un se situant dans la ville de Hydra et l autre dans la ville d Oran la constatation de graves d faillances Au niveau de l organisation du travail au sein des deux infrastructures Au niveau de l infrastructure elle m me Absence de politique de pr vention de la carence affective L entit institutionnelle alg rienne connait donc des obstacles la r silience chez l enfant abandonn ainsi que des difficult s de fonctionnement Maurice TITRAN 1999 propose de trouver des facteurs de r silience qui aident les institutions voluer d une part en s appuyant sur les capacit s de r silience de chacun des membres de l institution d autre part en s interrogeant sur les facteurs de r silience au niveau institutionnel
165. el du TAT et qui fait suite au manuel d utilisation du TAT et paru en 1990 sous la direction de Vica Shentoub La volont d utiliser ce nouvel outil est justifi e par le fait que ce manuel repr sente un prolongement actuel de la m thode d analyse et d interpr tation du TAT pr c demment labor e partir des travaux de Vica SHENTOUB mais galement parce qu il le remod le selon la clinique psychologique et psychopathologique moderne Ce nouveau manuel comporte donc un outil analytique affin r actualis et qui s inscrit dans une m thodologie projective dynamique et sans cesse renouvel e De l dition originale comprenant 31 planches seules les planches les plus pertinentes les plus significatives et qui correspondent l ge et au sexe des cas tudi s ont t retenues 137 Ces planches repr sentent des conflits universels un contenu manifeste situations plus ou moins ambig es et un contenu latent susceptibles de r veiller certaines probl matiques Les 14 planches les plus pertinentes retenues sont les planches communes tous les sujets et les planches particuli res aux enfants de sexe f minin fillette de 7 14 ans L ordre de pr sentation des planches doit tre respect et la passation du test ne comporte qu une seule s ance La consigne est nonc e une seule fois avant la pr sentation de la premi re planche imaginez une histoire partir de la planche et n est pas r p t e
166. elles Ces trois points rendent compte de l aptitude de l individu r silient puiser des ressources adaptatives en relation avec le r seau social Dans cette optique Marie ANAUT 2003 que la r silience ne r side plus sur les caract ristiques individuelles mais r side dans l appartenance du sujet un environnement social et relationnel sur lequel il peut s appuyer et s identifier Par cons quent est ce que le milieu institutionnel repr sente un environnement social et relationnel capable de favoriser la potentialit de l enfant abandonn devenir r silient 13 L enfant plac en milieu institutionnel et la r silience Le mod le de la r silience se rattache la capacit d une personne ou d un groupe continuer se d velopper face des v nements de vie difficiles ou des traumatismes parfois s v res Le concept de r silience am ne supposer que tous les enfants poss dent la potentialit tenir le coup face l adversit m me les enfants abandonn s et plac s en milieu institutionnel Int grer cette mani re de penser sous entend que l institution qui accueille l enfant priv de sa m re et souffrant de graves carences affectives et relationnelles poss de des connaissances disponibles ainsi que l attitude professionnelle n cessaire sur la question de la r silience chez ses petits pensionnaires Une coordination entre les diff rents acteurs de l institution permet alors la r
167. ement pulsionnel qui en d coule le r le de barri re protectrice et salvatrice est alors assur par sa figure maternelle et c est la raison pour laquelle il apprend l aimer M lanie KLEIN explicite de son c t que le sein nourricier procure un sentiment d intimit s curisante pour le b b en plus de combler son besoin nutritionnel L auteur souligne que cette intimit physique et psychique avec le sein gratifiant r instaure dans une certaine mesure si les choses se passent bien l unit parentale avec la m re ainsi que le sentiment de s curit qui l accompagne J Bowlby 1978 Par cons quent M lanie KLEIN consid re que la meilleure m thode pour comprendre l attachement de l enfant envers son premier objet d amour la m re consiste comprendre les relations qu il entretient avec la nourriture en l occurrence avec le sein nourricier Ce sein qui repr sente plus qu un objet physique pour le nourrisson car porte en lui la repr sentation symbolique du d sir ainsi que l origine d un profond sentiment de s curit qui le prot ge du risque de l envahissement pulsionnel non liquid Bien que la gen se de l attachement ne soit pas formul e par John BOWLBY en termes de satisfaction nutritionnelle et d objet libidinal l auteur se revendique psychanalyste tout au long de sa vie m me s il abandonne la notion du primat de la pulsion au profit de celui de 32 En outre malgr la pr s
168. ent elles acceptent Elles arrosent l arbre qui pousse pousse pousse et devient tr s grand et surveillent les pommes Un jour les deux filles se marient voici une maison et une autre qui sont coll es l une l autre chaque jour une fille vient avec son mari d jeuner et prendre le go ter chez l autre elles se sont mari es et v curent une vie heureuse et eurent des enfants 3705 Proc d s L entr e directe dans l expression B2 1 se fait par un commentaire personnel et la n cessit de poser des questions B2 1 CI 1 dirig s vers le clinicien CM 1 La planche est d abord trait e par une description 1 1 sur un mode d apparence labile phobique B2 4 B3 3 o la mise en sc ne interpersonnelle B1 1 entre des personnages anonymes 1 2 CI 2 s inscrit dans un cadre sensoriel dramatis CN 4 B2 1 La massivit de la projection conduit une vocation qui parait hors image E2 1 sous tendue par une dimension projective pers cutive minima E2 1 que l on ressent travers l introduction d un animal phobog ne d un personnage terrifiant et de personnages masculins battus et mots El 4 L vocation d un d tail un arbre Al 1 per u 211 bizarrement cet arbre parle 1 2 et le rem chage A3 1 permettent l accrochage aux l ments du cadre descriptif afin de contenir l excitation pulsionnelle Le changement brusque dans le th me vient rompre avec le caract re anxiog ne des l ments
169. ent Absent 173 D dain malice humour Isolement et d sinvestissement environnemental Aspects analytiques T te Plut t petite Visage large Bouche grande ouverte tire la langue Regard vide pr sence d un seul il avec une pupille sans cils ni sourcils Nez pro minent grandes oreilles Tronc Rigide avec d assez bonnes attaches Cou inexistant Epaules carr es Bras Grands ouverts mais faibles avec des extr mit s en forme de fleur 174 Efficience intellectuelle limit e Contr le de la vie imaginative Difficult s de communication D sint r t pour la perception environnementale Probl mes en relation avec 1 sexualit Curiosit Efforts de contr le mauvaise perception de l espace interne et externe mat rialit Appel l aide Difficult s r aliser les contacts sociaux Compensation d un handicap moteur Jambes Normalement dispos es mais plut t courtes avec des pieds mal plant s et des orteils cart s V tement Ind fini Remarques particuli res Bonhomme aux membres asym triques quasi rigides avec des paumes en forme de fleurs absence du cou et aucun investissement vestimentaire 175 Probl mes concernant la marche Sentiment d ins curit Probables pr occupations sexuelles Investissement corporel Probl mes pr dominants 1 probl mes concernant le sch ma corpore
170. ent d impuissance L angoisse de castration est carr ment ni e par le recours des proc d s d fensifs rigides et d vitement du conflit mais celle ci apparait dans l incapacit de Narim ne construire une histoire o la probl matique de castration est abord e Planche 2 Celle l tient un livre entre les mains et s appr te partir et celui l est entrain d aider refaire la chauss e ils vont arranger la chauss e l o passent les taxis l autre femme est entrain de les regarder travailler c est tout 17057 Proc d s L enfant s engage directement dans l expression B2 1 o le r cit se d veloppe comme dans la planche pr c dente au plus pr s du contenu manifeste CF 1 avec accrochage un d tail un livre 1 1 La mise en sc ne interpersonnelle du r cit 1 1 et la description de chacun des trois personnages signent la reconnaissance de la triangulation malgr l anonymat 2 l isolation A3 4 des protagonistes et l introduction de personnages non figurant sur la planche 1 2 L interpr tation anodine ainsi que 154 l absence de l vocation conflictuelle montrent la tentative de mise distance des sollicitations latentes de la planche CI 2 Probl matique La triangulation dipienne est reconnue mais le conflit de rivalit entre les deux femmes pour l homme ainsi que la reconnaissance de l amour dipien sont vit s gr ce l vocation de re
171. ent d un m me tablissement d accueil ces fillettes voluent donc dans le m me climat relationnel et affectif elles sont aussi sous la responsabilit du m me personnel administratif et ducatif Les petites pensionnaires vivent au sein du m me r seau d changes interpersonnel et sont donc soumises la cr ation de liens avec les m mes personnes ce qui permet de saisir les facteurs de protection les facteurs de risque ainsi que d extrapoler les diff rents fonctionnements r put s comme r silients si elles existent qu elles soient d ordre constitutionnel ou environnemental 5 3 2 Les conditions de placement au FEA Trois petites pensionnaires qui vivent une situation de s paration d finitive avec leurs m res ont retenu notre attention Deux d entre elles ont t abandonn es d s leur naissance sans aucune possibilit ult rieure de lier contact avec leurs m res Une autre fillette a t s par e de sa m re par un placement judiciaire pour cause d clatement de la cellule familiale elle a donc pr alablement tablit un lien d attachement avec sa avant la s paration 5 3 3 L ge actuel des pensionnaires L objectif de l investigation du terrain tant de tenter d extrapoler les modalit s d fensives et adaptatives qui pourraient renseigner sur l ventuelle existence d une dimension r siliente chez les petites filles abandonn es nous avons choisi des petites filles dont l ge
172. entation d l ments corroborant le fait que l attachement se d veloppe chez l tre humain sans gratifications traditionnelles de nourriture reste que l attachement ne se d veloppe pas ind pendamment de la succion J Bowlby 1978 a Parce que la fonction de succion sans avoir forc ment de valeur nutritionnelle est en r alit un sch me de comportement qui m diatise l attachement au m me titre que les pleurs et le sourire l agrippement le comportement de suivre et l appel Contrairement l avis de John BOWLBY Serge LEBOVICI 1983 insiste sur la n cessit de soutenir la th orie de la tendance secondaire dans le cas de l homme et cela pour les raisons suivantes a L importance du principe g n ral de plaisir qui conduit finalement l organisation tripartite du fonctionnement mental implique la naissance des affects et des repr sentations on ne saurait les n gliger De ce fait on pourrait dire que le Moi est responsable par les fonctions qui s y d veloppent de la socialisation b Il est difficile d viter totalement de se r f rer l existence de motivations et d liminer compl tement leur caract re ventuellement inconscient c Les vicissitudes in vitables li es l apport frustrant de la r alit ext rieure induisent la notion d ambivalence et d organisation de conflits MURPHY J Bowlby 1978 a avance par ailleurs une forme modifi e de la th orie objectale en y ajoutant
173. eptives et que sa d tresse initiale le rend totalement d pendant des soins maternels avec lesquels il forme une unit S Lebovici 1983 Entre deux et trois mois le nourrisson suit des yeux les mouvements d un visage et fixe celui de sa m re durant la t t e Il per oit les stimuli ext rieurs lorsque leur intensit d passe le seuil protecteur R Spitz 1968 et qu elle submerge la qui tude du nouveau n Il y a pr minence du principe de plaisir 4 2 1 2 Le stade pr curseur de l objet Ce stade correspond au sourire du troisi me mois Le b b sourit n importe quel visage mobile pr sent de face de fa on ce qu il puisse voir les yeux Cependant il r pond une Gestalt Signe et non un visage privil gi L apparition de la r ponse par le sourire marque le d but des relations sociales ult rieures et en constitue le prototype et la base 52 Le principe de r alit commence prendre forme avec la naissance d un Moi rudimentaire chez le nourrisson et que Sigmund Freud nomme Moi corporel R Spitz 1968 Ce Moi se refl te dans une coordination musculaire de plus en plus organis e et dirig e qui vient d apr s Ren SPITZ 1968 remplacer le seuil fruste de protection contre les stimuli par un processus sup rieur et peu flexible qui op rera de fa on s lective Ainsi la notion de Moi rudimentaire renvoie directement celle de pare excitations 4 2 1 3
174. erge LEBOVICI 1983 il est possible d appr hender la relation p re nourrisson de trois mani res diff rentes 10 1 L interaction directe Comme l interaction m re nourrisson l interaction directe p re enfant est caract ris e par la r ciprocit dans les contacts et changes ainsi que par des ph nom nes de r gulation mutuelle 73 10 2 L interaction indirecte Tout comme les diff rents aspects de relation de couple le soutien affectif qu offre le p re la m re au sein de la relation conjugale se r percute sur la relation m re nourrisson 10 3 L interaction r ciproque Elle porte sur la triade p re m re nourrisson On y distingue deux position la premi re position est celle o la m re encadre la relation p re nourrisson et permet selon des modalit s diverses d introduire le p re dans la dyade m re nourrisson La m re permet aussi au b b de rentrer r ellement et fantasmatiquement en relation avec son travers le discours maternel au sujet du p re La seconde position est celle du couple parental b b o les parents forment une dyade encadrante et s curisante L tude des changes p re nourrisson montre qu il existe des caract res particuliers l interaction Les chercheurs T B BRAZELTON et B CRAMER 1991 rapportent que les p res on davantage tendance jouer des jeux excitants intenses 118 secouent touchent augmentent l tat d excitation
175. ergences des processus primaires E1 Alt ration de la perception 1 1 Scotome d objet manifeste E1 2 Perception de d tails rares ou bizarres avec ou sans justifica tion arbitraire 1 3 Perceptions sensorielles Fausses perceptions 1 4 Perception d objets d t riori s ou de personnages mola des malform s E2 Massivit de la projection E2 1 Inad quation du th me au stimulus Pers v ration Fabula tion hors image Symbolisme herm tique E2 2 vocation du mauvais ob jet th me de pers cution recher che arbitraire de l intentionnalit de l image et ou des physiono mies ou attitudes Id alisation de type m galomaniaque 1 E2 3 Expressions d affects et ou de repr sentations massifs Ex pressions crues li es une th ma tique sexuelle ou agressive D sorganisation des rep res identitaires et objectaux E3 1 Confusion des identit s T lescopage des r les E3 2 Instabilit des objets E3 3 D sorganisation temporel le spatiale ou de la causalit logi que E4 Alt ration du discours 4 1 Troubles de la syntaxe Craqu es verbales 4 2 Ind termination discours E4 3 Associations courtes 4 4 Associations par contigui t par consonance flou Rigidi vitement du cor Wo E mergences des processus primaires AT R f rence la r alit B1 Investissement de la CF Surinvestissement de la r alit
176. es capacit s adaptatives face aux exigences du monde ext rieur Par cons quent la confiance que d veloppe le jeune enfant au fur et mesure des divers changes envers la personne qui le pourvoie en soins fait merger ses propres capacit s s attacher aux autres g rer des situations difficiles g rer ses sentiments de peur d angoisse par la mobilisation de ses ressources personnelles Par ailleurs le d veloppement affectif du nourrisson est la fois sp cifique de l tre humain et intimement li aux relations avec ses diff rents partenaires avec lesquels il interagit La compr hension du d veloppement affectif de l enfant dont l attachement repr sente l un de ses syst mes comportementaux joue un grand r le dans le d veloppement g n ral de l enfant que se soit au niveau de l acquisition de l autonomie de l estime de soi de la confiance en soi ou dans le sentiment de pouvoir envisager le futur de fa on positive et rassurante Cependant il se peut que le d veloppement affectif se trouve entrav parce que les soins maternels donn s l enfant ne sont pas satisfaisants sur le plan quantitatif et qualitatif ce qui le met dans un tat de vuln rabilit extr me Cet enfant prouve alors des difficult s d passer les sentiments de d pendance d ins curit et de peur d tre abandonn par la personne qui ne r pond pas de fa on r guli re constante et empathique ses besoins Il ar
177. es permet de d couvrir la facon dont l individu organise la fois le monde interne et externe comment il concilie l imaginaire les fantasmes et l environnement et comment il appr hende la r alit avec les limites qu elle impose Deux m thodes projectives ont t utilis es 7 3 1 Le dessin du bonhomme 7 3 1 1 G n ralit s Colette JOURDAN IONESCU et Joan LACHANCE 2000 rapportent que l utilisation du le dessin chez l enfant dans un but diagnostique appara t pour la premi re fois dans les recherches de TRAUBE Suite son exp rience la chercheuse fait ressortir certaines caract ristiques sp cifiques du dessin de l enfant et sugg re alors de r aliser une analyse syst matique du contenu du style et de la technique employ e De l un mouvement de recherche concernant l analyse du dessin va prendre forme Le dessin du bonhomme est un test projectif facile et peu contraignant parce que faire appel la repr sentation graphique de la forme humaine remonte aux temps pr historiques Dessiner un bonhomme est une activit quasi spontan e pour l enfant aussi J Royer 1977 Le dessin du bonhomme est galement un outil nous a paru fort int ressant utiliser avec les enfants car il n implique aucune contrainte et n cessite un mat riel r duit feuille blanche et crayons Celui ci peu tre ex cut tout autant individuellement que collectivement ce qui permet un gain de temps consid rable il n
178. ession affective est forte quoique minimis e le tout s inscrivant dans l agir corporel Le recours l investissement de la r alit externe et la dramatisation conjugu aux proc d s de types hyst rique t moignent de l existence d un conflit intrapsychique d ordre sexuel et agressif qui se joue sur un mode interpersonnel Cela pourrait galement d noter de la volont de la fillette d investir la relation l autre mais qui reste cantonn e dans une infinie demande d tayage Sur le plan de l vitement du conflit il est possible de relever que le registre conflictuel est absent dans les constructions narratives et l expression pulsionnelle sexuelle et agressive laisse place un surinvestissement de la r alit externe L abrasement de l expression pulsionnelle laisse place un recours au quotidien et au factuel La tendance g n rale la restriction l anonymat des personnages et l absence de conflictualisation associ s aux proc d s d fensifs rigides et labiles d notent de la force du refoulement et signe l incapacit de la fillette laborer le conflit et l exprimer L investissement narcissique et l insistance sur les qualit s sensorielles t moignent galement du d sir de surinvestir la r alit externe pour palier aux d faillances de l int riorisation des objets Cette int riorisation tant pr caire et fragile 186 L accent port sur la fonction d tayage ainsi que nos multiples
179. essus primordiaux psychologiques de l apprentissage social C est un comportement pr sent d s l closion qui pousse chaque poussin ou caneton venant de sortir de l uf suivre automatiquement tout individu ou un objet mobile le premier qu il voit la naissance Zazzo Gratiot Alphand ry 1972 14 L impr gnation consiste donc un apprentissage qui se d clenche sans stimuli positifs r compense ou n gatifs punition comme le stipule le dogme behaviouriste mais elle repr sente la capacit d acquisition rapide et permanente par un organisme immature de caract ristiques sp cifiques qui restreignent et orientent ses conduites ult rieures telles que le choix du partenaire sexuel ou l expression du lien affectif Se basant sur cette optique et se r f rant la th orie de l empreinte John BOWLBY 1978 a consid re qu il est possible d utiliser le terme d impr gnation pour d signer des formes de comportements affectifs dirig s vers des objets particuliers comme le comportement maternel exprim l gard des jeunes particuliers ou la recherche de la proximit de l enfant avec sa m re Le processus d empreinte renvoie donc d apr s John BOWLBY 1978 aux processus quels qu ils soient dont l action fait que le comportement d attachement filial se dirige de pr f rence et de fagon stable vers une ou plusieurs figures discrimin es Par cons quent l impr gn
180. et il existe chez l tre humain des strat gies adaptatives qui visent moins souffrir Toutefois pour que le processus de r silience puisse se mettre en place il est imp ratif de cr er des espaces de mise en parole de des souffrances o la personne entreprend un travail de mise en parole sur le v cu douloureux La bienveillance de l coute et l empathie peuvent faire merger un processus de r silience En ce sens le r le de l environnement est fondamental dans le d clenchement du processus de r paration et celui de la capacit des personnes utiliser spontan ment leurs ressources internes face l adversit Le travail psychoth rapique promeut cette mise en pens e et en mots parce qu il est indispensable la cr ation d un espace d auto r flexion o le sujet bless construit une alliance avec le th rapeute Ce psychoth rapeute aide progressivement l adulte ou l enfant d velopper un Moi fort capable de maintenir l int gration et l auto r gulation ce qui favorise la capacit de r silience et permet la reconstruction de soi face l adversit m me pendant les p riodes o aucun soutien n est leur disposition En r sum la r silience reste une formidable ressource naturelle et un espoir d avenir ainsi qu un outil d anti fatalit du malheur celle ci suscite un important engouement qui vient au secours des institutions d faillantes Il importe de d velopper les recherches sur l
181. et libidinal ni de gratification alimentaire mais suppose au contraire que la n cessit d tablir le lien affectif entre la m re et son enfant est un besoin social primaire qui d coule directement de La th orie des instincts C est ce lien affectif sp cifique qui repr sente donc une motion instinctuelle qui ne d coule d aucun autre besoin que John BOWLBY 1978 a appelle l Attachement La th orie de l attachement consid re la tendance tablir des liens affectifs troits entre cong n res comme un l ment essentiel la survie de l tre humain L attachement la figure maternelle sert en outre de base de s curit l enfant pour explorer l environnement D s la petite enfance l enfant d velopperait en outre un mod le d attachement particulier en fonction de l attitude de la figure maternelle son gard Ce lien d attachement une fois devenu int rioris servira par la suite de mod le toutes les relations sociales ult rieures de l individu 21 2 2 Le comportement d attachement L attachement se situe donc selon la th orie de l inn au m me niveau que les besoins physiologiques Celui ci est essentiel au bon d veloppement de l enfant et lui facilite l tablissement de relations sociales panouissantes L attachement repr sente comme le souligne Norbert SILLAMY 1980 le sentiment qui nous unit une autre personne Le comportement d attachement renvoie
182. externe E1 Alt ration de la perception externe relation 1 Accent port sur le quotidien le factuel E1 1 Scotome d objet manifeste Al 1 Description avec atta 44 4 B1 1 Accent port sur les re le faire R f rence plaqu e la r alit exter E1 2 Perception de d tails rares chement aux d tails avec ou sans justification de l interpr tation 1 2 Pr cisions temporelle spatiale chiffr e A1 3 R f rences sociales au sens commun et la morale Al A R f rences litt raires culturelles A2 Investissement de la r alit interne 2 1 Recours au fictif au r ve 4 A2 2 Intellectualisation A2 3 D n gation 2 4 Accent port sur les conflits intra personnels Al ler retour entre l expression pulsionnelle et la d fense A3 Proc d s de type obsessionnel 1 Doute pr cautions ver bales h sitation entre inter lations interpersonnelles mise en dialogue 4 B1 2 Introduction de person nages non figurant sur l image 81 3 Expressions d affects B2 Dramatisation 82 1 Entr e directe dans Exclamations l expression Commentaires personnels Th tralisme Histoi re rebondissements 82 2 Affects forts ou exag r s B2 3 Repr sentations et ou affects contrast s Aller re tour entre d sirs contradictoi res B2 4 Repr sentations catastrophe de vertige B3 Proc d s de ty
183. ez Nahla est favorable car son sens de l humour ses capacit s de d gagement du conflit dans un recours final l id alisation positive de la vie des protagonistes l vocation de la toute puissance d une image paternelle protectrice le recours des proc d s d fensifs souple et majoritairement labiles et rigides son d sir de contacts sociaux offrent une illustration de conduites r put es comme tant r siliente La combinaison de l analyse du test du bonhomme et du TAT d montre que la perte de la figure maternelle a t une situation traumatique pour Nahla tant donn les effets d l t res dont elle a marqu la personnalit de la fillette La synth se des deux tests projectifs concorde sur le plan psychopathologique mais aussi sur le plan de la r silience 221 L application du test du bonhomme conjugu e celle du sur les trois cas qu il nous a t donn de c toyer et d tudier pendant de long mois nous a permis de conclure que malgr l v nement traumatique qu a t la perte de la figure maternelle durant les premi res ann es de la vie soit pour cause de probl mes familiaux graves soit cause d un handicap moteur cong nital soit parce que le sexe de l enfant ne correspondait pas aux d sir du couple parental les trois fillettes s inscrivent dans une dimension r siliente Cette dimension consiste en la mise en place de modalit s d fensives et adaptatives ainsi que l tablissement d u
184. f minine avec quelques difficult s inconscientes Probl mes identificatoires Air gai et assez nergique souriantes Commissures relev es Environnement Absent Accessoires absents Aspects analytiques du dessin T te Tr s pro minente et valoris e Bouche importante grande ouverte visage long Trac souple du nez Regard aigu yeux noirs avec sourcils sans prunelles ni cils Tronc Anguleux rigide assez bien proportionn par rapport la t te Cou long et trangl par un collier plus long du c t droit Petites paules asym triques 194 Forte inhibition D sinvestissement environnemental Tendance l imaginaire et aux besoins sociaux volont de maitrise des pulsions D sirs de communication sociale Pr occupations sexuelles curiosit Probl mes identificatoires inconscients Coupure entre la vie instinctuelle et castration la vie rationnelle symbolique Ambition vanit Sentiment d inf riorit Bras grands ouverts droits et robustes Extr mit s assez longues mais peu d taill es absence de la paume Doigts tendance pointue Jambes Normalement dispos es plac es aux deux extr mit s du bassin Fines et longues statiques avec des pieds frustes V tement Assez peu d taill dans l ensemble Ligne de boutons Remarques particuli res Trois anomalies Une grosse t te Bras et ja
185. fets constat s La s paration d avec l objet maternel implique donc une carence due la rupture r elle et effective du lien d attachement soit par l absence soit par la perte de la m re Et c est au 76 moment o le b b commence s attacher progressivement une figure maternelle discrimin e que les effets de la s paration semblent les plus nocifs Avec le d veloppement de l enfant et l acquisition de son autonomisation il devient plus apte supporter les s parations temporaires Les conditions de la s paration de l enfant d avec sa m re sont d finies par Serge LEBOVICI http whglibdoc who int php WHO PHP 14 part5 fre pdf selon deux principaux crit res S paration d avec la m re avant l tablissement d une relation de d pendance stable et s curisante a sans occasion d tablir par la suite une relation stable avec un substitut maternel enfant en institution privation compl te b temporairement sans occasion d tablir une relation stable avec un substitut maternel mais ave possibilit ult rieur de renouer des relations avec la m re ou un substitut privation temporaire de plus ou moins longue dur e c substitution imm diate d une figure maternelle avec laquelle l enfant peut tablir une relation stable et s curisante comme dans l adoption pr coce probablement pas de privation appr ciable 2 S paration d avec la m re ou son substitut apr s qu une
186. fr re Son p re arrive pourquoi le frappes tu il lui r pond 1 me l a prise son p re lui demande vas inspecter ta chambre Quand il a inspect sa chambre il a trouv que rien n y manquait alors il lui a pardonn et l a emmen l h pital parce qu il lui a fait un il au beurre noir Apr s sa m re lui a achet pleins de trucs qu elle n a pas achet s pour son grand fils parce qu il l a frapp elle lui a tout achet et s est mise s occuper du petit et ne plus s occuper du grand parce qu il parce qu il frappait son fr re parce qu il frappait son fr re l histoire est termin e 1710 Proc d s L entr e directe dans l expression d bute par une description B2 1A1 1 l investissement de l action B2 4 et le rem chage A3 1 Le personnage gargon est cantonn dans un espace d limit chez lui CN 4 et la mise en dialogue B1 1 se fait 212 par l introduction de deux personnages masculins 1 2 et mobilise l expression de repr sentations li es des pulsions agressives E2 3 Le caract re labile du r cit entraine l instabilit des identifications B3 3 et un flou du discours E4 2 Le r cit se poursuit dans un contexte dramatis B2 1 par la perception d un personnage malade E1 4 la figure maternelle est quant elle cliv e CL 4 tant pr sent e comme capable d accomplir sa fonction d tayage avec un personnage CM 1 avant de se voir annul e avec un a
187. g n tiques de la conduite du sujet observ M Grawitz 1981 Le projet de la m thode clinique est vaste car tout en tant une m thode scientifique son objectif est quant lui pratique Ainsi la m thode clinique s ins re dans Une activit pratique visant la reconnaissance et la nomination de certains tats aptitudes et comportements en mettant un jugement ou un diagnostic dans le but de proposer une th rapeutique telle qu une psychoth rapie ou un conseil permettant une modification positive de l individu Elle vise instaurer une situation avec un degr faible de contrainte en vue d un recueil d informations qu elle souhaite le plus large et le moins artificiel possible en laissant au sujet ses possibilit s d expression La m thode clinique comporte deux niveaux d objectifs diff rents celui des techniques tests chelles d valuation entretiens dessin jeu analyse des textes crits observation de recueil in vivo des informations en situation naturelle ler niveau recueil d informations pouvant faire l objet de diff rents traitements analyse de contenu analyse psychopathologique celui de l tude approfondie et exhaustive du cas 2 me niveau compr hension du sujet singularit fid lit des observations recherche des significations et de l origine des actes des conflits ainsi que des modes de r solution des conflits L Fernandez http
188. gies entre le d veloppement du processus d impr gnation chez les oiseaux nidifuges et le d veloppement de l attachement chez l enfant humain envers une personne sp cifique de son environnement Mais appliquer les r sultats des recherches thologiques afin d expliquer la gen se de l affectivit humaine est une extension assez d licate car les processus qui sous tendent les deux ph nom nes sont absolument diff rents 20 2 Les concepts labor s par John BOWLBY 2 1 La th orie de l attachement La naissance du cadre conceptuel de la th orie de l attachement commence prendre forme en 1948 John BOWLBY s int ressait d j cette probl matique mais c est avec le soutien d une subvention de Sir HALLEY STUART Trust qu il entreprend aid de son acolyte ROBERTSON une enqu te syst matique sur l ensemble de la probl matique des effets de la s paration d avec la m re pendant la petite enfance et de l impact de celle ci sur le d veloppement ult rieur de l enfant La pr sente th orie est en accord avec certaines id es de Sigmund FREUD car celle ci d coule de la th orie objectale Cependant la th orie de l attachement ne leur adh re pas totalement sur certains points Ainsi l un des principaux points de divergence entre la th orie freudienne de la tendance secondaire et la th orie inn iste du besoin primaire d attachement est que la th orie de l inn ne congoit pas la relation m re enfant en terme d obj
189. h orie de l attachement naissent de la convergence entre deux champs th oriques diff rents ainsi que de l union de deux traditions de recherche celles de l Ethologie et celui de la Psychanalyse La premi re tradition de recherche est celle de l Ethologie Cette science est fond e sur les recherches du c l bre ornithologue Konrad LORENZ Le chercheur r alise tout d abord des tudes sur les oiseaux nidifuges et d montre que les oisillons s attachent d s les premi res heures de la vie par une sorte de tropisme la m re ou son substitut Ce substitut doit cependant tre le premier objet mobile qui se d place dans le champ visuel de l animal La seconde tradition de recherche est de source psychanalytique Celle ci est repr sent e par les observations de Ren SPITZ et qu il inaugure dans les ann es quarante L auteur observe que le petit enfant s par de sa m re pr sente souvent un syndrome grave ses r actions face la perte de la m re apportent la preuve n gativement que l objet libidinal tait d j int rioris par lui En d autres termes l enfant a besoin de la proximit maternelle qu elle soit physique ou affective m me si la m re ne lui est pas pourvoyeuse de gratifications alimentaires Malgr les convergences qui existent entre la science thologique et la psychanalyse propos de l origine de l attachement de l enfant sa m re les conclusions auxquelles arrivent lEtude des
190. her than focusing on his deficits or symptoms without any attempt to minimize them in the meantime The study of resiliency is complex as it requires the occurrence of psychological trauma and the ability of individuals to develop interactive connections This study demonstrates the existence of a class of children precociously deprived of a satisfactory maternal care who do not show serious psychiatric disorders or behavioral problems Thanks to innate protections factors it seems these children have initiated a normal development The factors result into the ability of containing the potentially destabilizing event and the possibility of finding a social support network Therefore this study enables us to find the two poles in which abandoned child s resiliency sits the downstream development of a trauma caused by the loss of the maternal figure and the downstream capacity of the child to develop defensive and adaptive mechanisms against the traumatic situation which results from the breakdown with the mother Ultimately the study model of resiliency urges on personal support s promotion as it encourages the turn of the traumatic experiences into senses and helps the suffering persons to express themselves The development of the research on resiliency can also benefit to professionals in their approach to care as tutors of resiliency and promote the process of resiliency among weakened individuals communities and failing ins
191. huit ducatrices qui veillent l hygi ne et la propret des pensionnaires ainsi que par deux aide ducatrices assurant les soins quotidiens et supervisant les activit s de jeux libres des petites filles existe par ailleurs quatre vacataires faisant fonction d aide ducatrice deux ducatrices qui proviennent du filet social des cuisini res un chauffeur et des agents de s curit Deux ducateurs principaux supervisent la coordination entre les diff rentes hi rarchies des ducatrices et les pensionnaires de l institution De nombreuses autres personnes sont au service des pensionnaires mais qui n ont pas de relations directes avec elles il s agit de la directrice du foyer d accueil de tout le personnel administratif en passant par l assistante sociale Il est d plorer cependant l absence criarde d une psychologue au sein du foyer d accueil 5 3 Le choix des sujets Le choix des cas cliniques sur lesquels s est port e notre tude de recherche r pond quatre crit res de base Le lieu du placement en l occurrence c est le Foyer pour Enfants Assist s Filles situ au Chalet Des Pins Constantine Les conditions de placement au Foyer pour Enfants Assist s FEA 121 L ge actuel de l enfant lors de la r alisation du stage de recherche Le statut de l enfant 5 3 1 Le lieu de placement Nous avons choisi des enfants qui d pendent juridiquement et institutionnellem
192. i e l angoisse de castration La probl matique de la solitude et de l angoisse de perte est plus ou moins rep rable Planche 2 Contenu manifeste sc ne de campagne au premier plan une jeune fille tenant des livres entre les mains au second plan un homme avec un cheval et une femme adoss e un arbre Il n y a pas de diff rence de g n rations et la diff rence des sexes est bien marqu e Contenus latents cette planche met l preuve l organisation dipienne avec son caract re plus ou moins structurant attirance de la fille pour l homme rivalit avec la femme reconnaissance de l interdit et le renoncement l amour dipien La reconnaissance de l interdit et le renoncement l amour cdipien sont prouv s comme une impossible s paration d avec les objets originaires alors le sujet refuse de reconnaitre le lien sexuel privil gi du couple et ce sentiment d exclusion est ressenti comme un rejet massif et insupportable Planche 3G Contenu manifeste Personnage f minin debout positionn e dans l encadrement de la porte une main sur la poign e et l autre cachant ses yeux 140 Contenus latents renvoie la position d pressive avec traduction corporelle la culpabilit dipienne et la probl matique de perte de l objet Cette planche est tr s importante dans la misee l vidence la capacit du sujet lier les affects d pression tristesse une repr sentation absence mort
193. ictime Ainsi promouvoir la r silience des enfants abandonn es ne consisterait elle pas encourager la r silience de l institution elle m me afin que chacun de ses membres devienne un tuteur de r silience Etant donn que la d faillance du milieu institutionnel repr sente la d faillance de chacun des membres qui le constituent 226 BIBLIOGRAPHIE 1 AIT SAADA BOUAZIZ M 1988 L veil du tout petit Office des Publications Universitaires Alger 2 ANAUT M 2003 La r silience Surmonter les traumatismes Nathan V LIF Paris 3 AMADO G 1969 L affectivit de l enfant Conceptions psychologiques PUF Vend me 4 ANZIEU A 1995 Le moi peau Nouvelle dition revue et augment e Dunod Paris 5 BAUDONNIERE P M 1988 L volution des comp tences communiquer chez l enfant de 2 4 ans PUF Paris 6 BERGERET J 1974 La personnalit normale et pathologique Les structures mentales le caract re les sympt mes Bordas Paris 7 BERGERET J 1976 Abr g de psychologie pathologique th orique et clinique Masson Paris 8 BERNARD 1979 Le d veloppement de la personnalit 5 dition Masson 9 BERY BRAZELTON T CRAMER B 1991 Les premiers liens l attachement parent b b vu par un p diatre et un psychiatre STOCK Laurence Pernoud Calmann L vy 10 BOUVET M 1967 uvres psychanalytiques La relation d objet n vrose obsessionnelle d personnalisation Edition
194. id pressive intense et permet la canalisation de 210 l excitation pulsionnelle ainsi qu il autorise les possibilit s de d gagement sur un mode narcissique id alis Ainsi pulsion de mort et pulsion de vie sont sans cesse confront es dans les r cits de Nahla et la fin id alis e int gre la pr gnance perp tuelle de la pulsion de vie Planche 12 BG Combien de planche reste t il pourquoi n as tu pas ramen les planches des moutons c est mieux celles d une fille qui l ve des moutons tu as l habitude de les ramener ah non ce n est pas toi c est une autre qui venait nous rendre visite alors ce sont deux filles celui l est entrain d enregistrer quand je terminerai tu me montreras comment il enregistre Alors ce sont deux filles qui passent elles veulent s asseoir sur la barque tout coup un serpent les surprend alors elles se mettent crier crier courir courir elles rencontrent un homme sur leur chemin et lui disent un serpent veut nous attaquer en tournant leurs t tes elles voient que l homme poss de un il vert et un autre rouge un il rouge et l autre noir elles se mettent crier et trouvent des hommes battus et morts sur leur chemin Alors cet arbre parle et dit aux filles tous les jours ils viennent manger mes feuilles et me manger quelques fois je meurs et quelques fois je repousse Venez m arroser m arroser m arroser m arroser m arroser et chaque jour je vous informerai s il vi
195. ignificative puis a subitement perdu ce point de r f rence fondateur sans d couvrir des personnes qui peuvent r parer la perte originelle existe n anmoins une autre cat gorie d enfants confront e la perte de la figure maternelle mais qui ne semble pas pr senter du moins en apparence le tableau clinique psychopathologique ou comportemental couramment observ face cet v nement jug potentiellement pathog ne pour la jeune personnalit en d veloppement ont dit que ces enfants sont r silients Le nouveau mod le de la r silience met en chec tout effort de th orisation rigide car il se base sur l extrapolation des processus adaptatifs qui impliquent le ressaisissement de soi apr s un traumatisme ainsi que la reprise d un d veloppement normal au lieu de se baser sur l extrapolation de facteurs fragilisants qui induisent une issue psychopathologique chez l individu suite des v nements de vie n gatifs Avant d aborder plus en avant le mod le de la r silience la question de la vuln rabilit individuelle face aux v nements de vie jug s d l t res sera d abord voqu e parce qu il ne serait y avoir de r silience sans l av nement en amont de facteurs vuln rabilisants et face auxquels l individu mobilisera ses aptitudes la r silience 84 1 Les d terminants de la vuln rabilit Les tudes pr c dentes qui se sont pench es sur des sujets ayant subi des traumatismes ou un
196. il est notamment enregistr 118 naissances ill gitimes contre 8866 naissances Alger 49 naissances ill gitimes contre 3294 Skikda et 21 naissances ill gitimes contre 3541 Mascara selon le m me auteur 117 4 Statistiques sur les enfants abandonn s Alg rie L islam classe les enfants selon l origine de la privation de parents en trois cat gories Les enfants d origine l gale ce sont les enfants n s dans le mariage Les enfants d origine ill gale cette cat gorie repr sente les enfants n s hors mariage Les enfants d origine inconnue ce sont les enfants trouv s Les enfants abandonn s ont de tout temps exist que la cause de l abandon soit un handicap l inceste le viol ou l adult re L enfant n hors mariage est consid r ill gitime et ne peut pr tendre une filiation En l absence de statistiques officielles la fondation de la recherche m dicale F O R E M avance en moyenne le chiffre annuel de 3000 enfants abandonn s au service de la D A S et qui proviennent de naissances anonymes L association pr cise en outre que le chiffre avanc demeure une estimation approximative http www algeria com forums algeria en alg rie 2031 1 3 000 enfants abandonn s chaque ann e en alg rie html La protection et la sauvegarde de ces enfants priv s de famille et d affection est con ue dans le cadre de la kafala judiciaire d apr s le droit musulman La kafala ou recueil l gal
197. il rare le cheval 1 2 perception de personnages malades El 4 et une tendance la fabulation hors image E2 1 t moignent de la massivit de l impact fantasmatique suscit par la planche L intensit de la projection entraine une fragilit de la position identificatoire B3 3 avec tendance au t lescopage des r les E3 1 Le mouvement projectif se poursuit par l introduction de nouveaux personnages B1 2 dans une mise en dialogue B1 1 assortie de pr cisions temporelles et chiffr es 1 3 Le r cit labile B3 3 est pris dans un mouvement de rem chage A3 1 introduisant une seconde fois la perception d un personnage malade 1 4 CN 2 L expression affective est minimis A3 4 et le r cit est enti rement construit dans un aller retour entre d sirs contradictoires B2 3 et l expression de repr sentations massives relatives au fantasme de meurtre de l image f minine E2 3 Le changement brusque dans le cours de l histoire A3 2 inscrit le mouvement projectif final dans le registre de l id alisation positive valeur de r alisation magique du d sir CN 2 Probl matique Le r cit inclus la non reconnaissance de la triangulation p re m re fille et le lien entre les trois protagonistes devient un lien amical et fraternel Le conflit de rivalit entre les deux femmes pour l homme est ainsi ouvertement vit mais il est discr tement exprim par l expression de fantasmes de meurtre de l image f m
198. inine De la sorte les figures parentales sont trait es sur un mode agressif le d sir de voir la morte et l attaque de l image paternelle par sa d gradation corporelle La probl matique 199 dipienne n est donc pas assez labor e pour barrer la r alisation de la fantasmatique parricide Dans ce contexte l attaque des imagos parentaux permet l enfant d viter non seulement la confrontation conflictuelle mais aussi la r activation d une angoisse d pressive Cependant le fantasme parricide laisse place fin de l histoire une relation triangulaire id alis e Planche 3 5 Cette femme rentre du travail sa t te lui fait mal son fils accourt vers elle l emm ne l h pital et appelle le m decin il lui demande qu est ce qu elle a il lui dit viens que je te parle dehors ta m re souffre d une maladie la t te au c ur et la gorge puis il lui donne une ordonnance avec laquelle son fils lui ach te des m dicaments mais ces m dicaments son inefficaces et elle a toujours mal la t te une fois elle attrape un 1ct re et perd du poids chaque jour jusqu ce qu elle meurt son fils va chez le m decin et lui dit je me demande ce qu elle a le m decin lui annonce elle est morte son fils lui demande de quoi est elle morte m decin lui r pond l ignore elle est d c d e d un ict re alors il se met pleurer ainsi que son p re et ses s ur
199. ins 1 d tail vestimentaire F G 6 Pantalon pr sent F G 6 4 Ceinture pr sente F 9 G 11 Chaussures pr sentes F 6 G 7 Au moins 2 d tails vestimentaires F 8 G 11 Manches de couleur identique au corsage F 8 G 11 8 Manches s par es ou d tach es des mains F 8 11 9 Au moins 3 d tails vestimentaires F 10 G 12 10 Corsage s par ou d tach du cou F 12 11 Pantalon d tach des jambes F 12 C 12 Chaussures de couleur r aliste F 12 13 Au moins 4 d tails vestimentaires F 12 14 Bonhomme personnalis 1 2 T IV TA DET ATE Age r el FEUILLE DE NOTATION DU BONHOMME 1 ECHELLE DE MATURITE 1 T te pr sente F G 4 Pr sence des yeux F G 4 Pr sence de la bouche F 5 G 6 Pr sence du nez F G 5 Pr sence des cheveux F 6 G 11 6 Couleur r aliste du fond du visage F 7 G 6 779 Couleur r aliste des yeux 7 G 6 8 Couleur r aliste de la bouche 7 G 6 792 Forme ovale des yeux F 8 10 Au moins deux d tails des yeux F 8 C l1 Couleurs enti rement r alistes du visage F 9 G 10 Forme volu e de la bouche F G 9 Ecartement correct des yeux F 10 4 Hauteur correcte des yeux F 11 G 12 15 Forme volu e du nez F 11 Forme volu e ou coiffure des cheveux F 11 17 Couleur r aliste du nez F11 G 10 I8 Au moins trois d tails des yeux F 12 19 Pr
200. interventions lors afin de relancer les mouvements psychiques inhib s d montrent la pr sence d une lutte antid pressive importante chez la fillette L mergence momentan e de processus primaires montre l existence d un certain d ni qui porte non sur la r alit externe mais sur la signification affective de la r alit per ue comme douloureuse tant donn le v cu carentiel traumatisant de Nedjma Ces processus primaires ajout s un investissement de l activit ludique montrent une relative souplesse du fonctionnement psychique celle ci permet le d ploiement d une certaine activit fantasmatique qui reste cependant restreinte et furtive La logique narrative et communicative du r cit ne se trouve pas menac e La probl matique L analyse des proc d s discursifs de Nedjma montre que le recours massif la r alit externe et l vitement du conflit permettent le maintien d une bonne adaptation en vitant le conflit qui est source de tension interne pour l enfant Le caract re structurant de l CEdipe n est pas retrouv et l on assiste un abrasement pulsionnel quasi total Les fantasmes li s la sc ne primitive et la n cessit de renoncer aux objets d amour sont refoul s par la fillette La probl matique dipienne est reconnue mais la conflictualisation est soigneusement vit e ce qui t moigne d une insuffisante laboration de cette probl matique porteuse d une trop grande charg
201. ion de faire la connaissance et de cr er un lien affectif avec la fillette avant son placement au FEAF il y a deux ans de cela nous avions relev qu elle tait une petite fille calme toujours r serv e et tr s c line Les activit s ludiques et les matin es pass es la cr che remplissaient sont quotidien et faisaient qu elle retrait au FEAP pleine de joie et l ait tr s gaie Avoir c toy Narim ne et tablit un lien affectif avec elle pendant son s jour au FEAP nous a galement permis de remarquer sa vivacit d esprit sa gentille et son affection pour les autres Elle tait tr s attach e une ancienne psychologue du FEAP se rendait chaque jour son bureau pour lui rendre visite l embrasser et la prendre dans ses bras Narim ne savait qu elle partirait du FEAP ses six ans pour rejoindre le FEAF et comme ce jour approchait la fillette devenait de plus en plus angoiss e pleurait et suppliait les ducatrices et la psychologue de la garder avec elles 144 Son placement au Foyer d Accueil pour enfants abandonn s Filles la changea compl tement elle se transforma en une fillette tr s autoritaire avec les autres petites pensionnaires et leur manifestait de l agressivit aussi bien physique que verbale allant jusqu trangler sa grande s ur qui vit galement au FEAF au moment des disputes Narim ne n a pas pour autant perdu de sa gait et de sa vivacit d esprit Etant toujours r serv e ave
202. iono mies ou attitudes Id alisation de type m golomaniaque E2 3 Expressions d affects et ou de repr sentations mossifs Ex pressions crues li es une th ma tique sexuelle ou agressive E3 D sorgaaisation des rep res identitaires et objectaux E3 1 Confusion des identit s CL Porosit des limites entre narrateur su jet de l histoire entre dedans dehors 4 CL2 Appui sur le percept et ou le sensoriel T lescopage des r les E32 Instabilit des objets 633 D sorganisation temporel B3 1 Mise en avant des of fects au service du refoule ment des repr sentations pr tations diff rentes chage A3 2 Annulation A3 3 Formation r actionnelle 83 2 rotisation des rela end deed ac phum le spatiale ou de la causalit logi 4 Isolation entre repr tions symbolisme transpa concret abstrait dL ioni d T que sentations ou entre repr senta rent d tails narcissiques va CLA Cl Di 4 Alt ration du discours tion et affect Affect minimis leur de s duction 4 1 Troubles de la syntaxe 483 3 Labilit dans les identi CM Proc d s anti d pressifs Craqu es verbales fications CM 1 Accent port sur la fonction d tayage de l objet Valence ou Appel au clinicien CM 2 Hyperinstabilit des identifications 3 Pirouettes virevolles clin d il ironie humour Feuille de d pouillement Nedjma 10 ans
203. iorisation de son sentiment de s curit et sur le degr de confiance qu il manifeste envers sa figure maternelle et cela gr ce l accueil qu il lui fait lors de son retour face une situation troublante La Strange Situation permet de r pertorier trois diff rents types d attachements L attachement de type B C est l attachement s curis ou Secure les enfants qui pr sentent ce type d attachement sont ceux qui protestent lors du d part de leur m re mais se consolent rapidement dans l activit ludique Ils s interrompent au retour de celle ci pour manifester leur joie et leur soulagement puis reprennent leurs jeux Ceux sont des enfants qui utilisent leur figure d attachement comme base de s curit afin d explorer l environnement d autant plus que la nature s curisante de cette relation les conforte dans le sentiment de la disponibilit de leur figure d attachement s ils ont besoin d elle L attachement de type A C est l attachement ins curis vitant les enfants qui pr sentent ce type d attachement sont ceux qui protestent peu lors de l absence de leur m re ils l vitent et l ignorent son retour et les tentatives de rapprochement de celle ci ne servent rien Ils d montrent cependant leur incapacit de se servir de la m re comme base de s curit L attachement de type C c est l attachement ins curis ambivalent r sistant les enfants protestent viole
204. ique R Spitz 1968 Par un processus d int gration dans le temps et l espace d un nombre toujours plus croissant de noyaux du Moi rudimentaire processus favoris par un bon maintien dans le cadre des soins maternels satisfaisants le Moi psychique du nourrisson acquiert une puissance un renforcement et une force qui le rendent unifi et unitaire C est la notion de self authentique d velopp e par D W Winnicott 1970 De fait il apparait que l tablissement d un self unitaire d pend incontestablement de la protection du Moi qui est assur e par la m re comme le souligne D W WINNICOTT 1970 L auteur distingue le vrai self du faux 8 1 Le vrai Self Au stade le plus primitif du d veloppement le vrai self ou self authentique d signe d apr s D W WINNICOTT 1970 position th orique d o provient le geste spontan et l id e personnelle Le geste spontan est le vrai self en action Seul le vrai self peut tre cr ateur et seul le vrai self peut tre ressenti comme r el 68 vrai self se d veloppe lorsque la permet au nourrisson de vivre l exp rience de l illusion de l omnipotence cette exp rience devient r alisable gr ce l adaptation maternelle active aux besoins de son enfant Celui ci ressent alors un sentiment d utilit et de r alit et prouve par cons quent un sentiment d authenticit entre l image qu il se fa
205. ire int gre des personnages non figurant sur l image dont des personnages non sexu s le recours une entit ext rieure anonyme la famille B1 2 CI 2 ainsi que la repr sentation de relations rotis es et id alis es se marier et vivre heureux B3 2 CN 2 Probl matique Le recours massif de Nahla l investissement de la relation et l rotisation permanente de celle ci rend compte de l existence d un conflit intrapsychique qui se joue sur un mode interpersonnel Ce conflit t moigne de la pr valence d un fantasme agressif et m me mortif re qui entraine Nahla attaquer sans cesse l image f minine et maternelle ainsi que le d sir de la voir disparaitre tant donn que cette image est percue comme un mauvais objet pers cuteur L investissement narcissique libidinale de l image masculine per ue comme id alement bonne et toute puissante sert de formation r actionnelle face au mouvement agressif 207 pr c dent et assure probablement une fonction r paratrice face une figure maternelle rejetante Planche 10 41 Quel est le num ro de cette planche pourquoi mettent ils des num ros aux planches il y a un rat dans la salle c est une femme et un homme qui vont ils ne sont pas mari s mais vont se marier ils s aiment cet homme embrasse la m re de cette femme sur son front sa m re est une vieille femme il lui dit je veux l pouser elle lui r pond d accord po
206. ire personnel B2 1 viennent marquer la prise en compte du caract re anxiog ne de la planche et t moignent probablement d une discr te demande d tayage CM 1 L introduction d un personnage B1 2 permet le d ploiement d un sc nario imaginaire hautement dramatis et sans cesse rem ch B2 1 A3 1 Malgr les nombreuses tentatives de Naziha de s accrocher des l ments du cadre descriptif A1 1 de surinvestir l action B2 4 de prendre appui sur le percept CL 2 de diriger un appel au clinicien n est ce pas qu elle fait du bruit CM 1 et le recours des pr cisions chiffr es temporelles A1 2 afin de lutter contre le risque de l envahissement pulsionnel cela n emp che pas l apparition d une massivit de la projection induisant un th me d apparence hors image E2 1 Tout le r cit reste tr s structur en l ments anxiog nes et en repr sentations massives li es une th matique agressive et pers cutive E2 3 E2 2 avec vocation d animaux phobog nes B2 4 L histoire se termine par un changement brusque qui int gre une fin rotis e et id alis e B3 2 CN 2 Probl matique Le mat riel suscite des mouvements r gressifs tr s importants par l vocation d animaux phobog nes et l mergence de processus primaires face une intense angoisse archaique Cependant le recours des proc d s d fensifs de type rigide et labile ainsi que l vitement du conflit t moigne de la lutte ant
207. it des modes de fonctionne ment xcd perceplif symbolique concret abstrait CLA Clivage CM Proc d s anti d pressifs 1 Accent port sur la fonction d tayage de l objet valence ou Appel av clinicien 2 Hyperinstobilit des identifications CM Pirouettes virevoltes clin d oeil ironie humour B3 Proc d s de type hyst rique B3 1 Mise en avant des fects au service du refoule ment des repr sentations tions symbolisme transpa rent d tails narcissiques va leur de s duction 3 3 Labilit dans les identi fications Feuille de d pouillement Nahla 9 ans N Emergence s des proce rocessus primaires E1 2 Perception de d tails rares E2 1 Inad qua ion du th me CN 3 Mise en tableau Posture 62 Expressions d affects et ou Alt ration de la perception 1 1 Scotome d objet manifeste bizarres avec o sans justifica tion arbitraire 1 3 Perceptions sensorielles Fausses perceplions 1 4 Perception d objets d t riori s ou de personnages mala des malform s E2 Massivit de la projection stimulus Pers v ration Fabula tion hors image Symbolisme herm tique E2 2 Evocation du mauvais ob jet th me de pers cution recher che arbitraire de l intentionnalit de l image et ou des physiono mies ou attitudes Id alisation de type m galomaniaque
208. it de lui m me et ce qu il est r ellement 8 2 Le faux Self Le faux self se d veloppe quant lui dans un environnement d ficient o la mere est incapable de s adapter aux hallucinations du narcissisme primaire du b b Cette figure maternelle substitue galement son geste au geste spontan du nourrisson auquel ce dernier est alors contraint de se soumettre Cette situation maintes fois r p t e participe alors l dification de ce faux self D W Winnicott 1970 pr cise en l occurrence que cette soumission de sa part est tout le premier stade du faux self et elle rel ve de l inaptitude de la ressentir les besoins du nourrisson En grandissant et au lieu de faire l exp rience de l action libre et spontan e l enfant trouve un chec dans la r alit ext rieure il ne peut donc pas vivre l exp rience des ph nom nes transitionnels qu en s adaptant son environnement d ficient par toutes sortes de carences Ne faisant pas ou trop peu l exp rience illusoire de l omnipotence le b b ne pourra pas connaitre l aire interm diaire lieu de la cr ativit Toutefois il convient de garder l esprit que ce faux self est sans nul doute un aspect du vrai self Il le masque et le prot ge r agit aux carences d adaptation et institue un sch ma correspondant au sch ma de carence de l environnement De cette facon le vrai self n est pas amen r agir et conserve u
209. ive mais aussi sociale de l enfant Cette volution de la personnalit sera tudi e sous l angle de la normalit puis sous celui de la pathologie 41 1 Le d veloppement g n ral du nourrisson 1 1 La vie f tale Le foetus vit dans le monde intra ut rin dans un tat de non diff rentiation il est le prolongement du corps de la m re Un tel mode de vie a certainement une influence sur la vie f tale parce qu il assure au futur b b calme b n fique et quilibre gr ce l tat de symbiose qu il vit avec la m re Cet tat de symbiose parfaite fait r f rence selon Margaret MAHLER 1977 Une association fonctionnelle troite entre deux organismes pour leur b n fice r ciproque Le b n fice que retire le foetus de cette association fonctionnelle est l assurance de sa survie parce que sa lui fournit tout ce dont il a besoin et tout ce qui lui manque l exemple de l uf d oiseau donn par Sigmund FREUD L uf d oiseau avec sa provision de nourriture l int rieur de sa coquille nous fournit un exemple tr s net de syst me psychique ferm aux stimuli du monde ext rieur et capable de satisfaire autistiquement m me ses besoins nutritifs Dans ce cas les soins de la m re se limitent pourvoir la chaleur M Mahler 1977 Ainsi Sigmund FREUD consid re que le foetus vit dans une sorte de coquille qui l isole du monde environnant tout autant qu elle le prot ge des e
210. ivement repr sent CN 2 L histoire se termine sur un mode positivement id alis 214 CN 2 avec introduction d un personnage f minin B1 2 dans un contexte relationnel rotis B3 2 Probl matique La planche rend compte de l intensit de la dimension cedipienne du conflit de rivalit f minine et masculine Les d tails narcissiques sont pr gnants et traduisent la dimension s ductrice majeure dans un contexte de surinvestissement objectale 8 3 3 2 Synth se Voir feuille de d pouillement du TAT Annexe page IX 8 3 3 3 Compte rendu Les histoires racont es par Nahla sont assez longues et d butent presque toujours par une entr e directe dans l expression La fillette investit chaque sc nario imaginaire de fa on tr s vivante Ses constructions narratives comprennent des histoires rebondissement avec introduction incessante de personnages qui ne figurent pas sur l image L imago maternelle y est sans cesse attaqu e elle subit les tendances agressives de la fillette L imago paternelle est investie quant elle libidinalement et narcissiquement La fin de la quasi totalit des histoires est id alis e et heureuse Le regroupement des proc d s d laboration du discours sur la feuille de d pouillement montre que l organisation d fensive de Nahla s inscrit dans la s rie labile o l accent est fortement port sur les relations interpersonnelles avec une mise en dialogue assez r
211. ivra les frustrations et d ceptions li es aux tapes que tout tre humain a parcourir avant d arriver se diff rentier vraiment du monde ext rieur M Mannoni 1978 Par sa pr sence physique affective psychologique et professionnelle cet adulte accompagnateur aide et guide l enfant reprendre ou entreprendre un travail personnel d adaptation de r adaptation ou d int gration sociale ceci dans le but d voluer mais aussi de d couvrir de nouvelles fa ons de r agir au probl me de perte de l objet d amour 10 L interaction entre le b b et son p re Les recherches sur les interactions p re nourrisson ont t longtemps n glig es et m me si les premi res tudes concernent la gen se de la relation m re nourrisson le p re fait maintenant partie de la th orisation d riv e de ces recherches qui sont abondamment tudi es pr sent Ainsi le r le du p re dans l interf rence qu il introduit dans la dualit m re enfant rev t de plus en plus d importance Cependant l implication dans l interaction avec le nourrisson varie consid rablement 1 s d un p re l autre en fonction de facteurs psychologiques et sociaux Et les p res restent en moyenne beaucoup moins impliqu s que les m res dans les soins donn es au nourrisson La fonction du p re consiste selon D W WINNICOTT 1969 s occuper de l environnement pour la et le lui rendre agr able D apr s S
212. jugue avec d autres proc d s de diagnostic Le second proc d de diagnostic auquel nous avons eu recours est le Thematic Apperception Test ou TAT 7 3 2 Le Thematic Apperception Test 7 3 2 1 G n ralit s Le Thematic Apperception Test est un test projectif labor en 1935 partir des travaux du m decin et biochimiste Henri MURRAY A l poque l objectif du test tait de pr senter au sujet 31 planches travers desquelles il devait imaginer une histoire Ces histoires que le sujet raconte mettent en sc ne un personnage central auquel il s identifie pour exprimer ses besoins et ses motivations Ces besoins taient c t s en rapport avec les pressions issues de l interaction du h ros avec son environnement familial et social L hypoth se interpr tative d Henri MURRAY consid re que les histoires invent es par le sujet sont en fait des vocations d guis es de sa conduite dans la vie r elle Le probl me dans ce syst me d interpr tation tait que le contenu manifeste est assimil au v cu profond du sujet donc que la fantaisie produite t moigne de la r alit Il ny a donc pas de prise en 135 compte de l existence des m canismes de d fense inconscients faisant le lien entre l inconscient et le syst me pr conscient et conscient Donc le chercheur se demande si les r cits TAT constituent une exacte reproduction des conduites r elles des sujets Fran oise BRELET FOULARD et Catherine CH
213. l 2 probl mes identificatoires inconscients 3 retard affectif B Classement Par quartiles Mi 1 M d 3 M Notes in 1 Q 3 ax ce S 5 EEEE alla atus ett its NOMEN LOO Total 930 Sr Joss E Par ge mental g Notes 3 415 5 69 79 8 9 1012 11 12 121 5 V AC ee Ame rese ll sot Totals 30 la re 8 2 2 4 Discussion Les r sultats obtenus par Nedjma montrent que c est une enfant qui souffre d un retard intellectuel ainsi que de probl mes de repr sentation du corps humain Ceux ci s expliquent par son lourd handicap moteur L enfant montre une certaine attitude r aliste ainsi qu un contr le de sa vie imaginaire Tr s gentille et docile elle pr sente un important retard affectif qui se r percute sur son rendement scolaire qui est faible mais qui s am liore consid rablement ell
214. l Margaret MAHLER 1977 donne ce processus le nom de s paration individualisation Le processus de s paration individualisation favorise le d veloppement du sentiment de conscience de soi parce qu il distingue la naissance biologique de la naissance psychologique de l enfant Ce processus procure l enfant par ailleurs le sentiment d exister en tant qu tre individualis Les particularit s de la relation m re nourrisson peuvent tre r sum es de la fa on suivante 44 2 1 La structure de la personnalit Il est bien vident que la structure psychique maternelle diff re compl tement de celle du nourrisson Cette diff rence rend les changes entre les deux partenaires asym triques et in gaux En outre la structure de la personnalit de la m re n a rien de comparable avec la structure de personnalit rudimentaire du nourrisson celle de la m re comporte une organisation clairement d finie et hi rarchis e contrairement celle de son enfant qui ne poss de pas cette personnalit organis e 2 2 Les facteurs environnementaux M me si le b b n est plus consid r de nos jours comme un tre passif subissant les influences de son environnement reste que son entourage se compose dans les premiers mois de la vie que d une seule personne sa figure d attachement qu il ne per oit pas encore comme une entit diff rente de lui Contrairement la richesse de l environnement de
215. l adulte qui comporte une multitude de facteurs aussi bien divers que vari s l environnement du nourrisson est quant lui assez restreint Jean PIAGET consid re n anmoins que le nouveau n reste impr gn dans un tableau sensoriel R Spitz 1979 o les divers membres de son entourage interagissent troitement et son incorpor s par sa figure maternelle au fur et mesure qu il grandit La figure maternelle devient ainsi le m diateur entre l enfant et le monde environnant 3 L affectivit de l enfant L affectivit est indispensable l enfant car elle repr sente la base du lien interhumain ainsi que la source de toutes les interactions avec le milieu de vie Par cons quent l affectivit est l une des principales composantes de l attachement de l enfant sa figure maternelle 45 3 1 D finition de l affectivit Pour Jean Paul SARTRE l affectivit constitue l tre de la r alit humaine c est dire qu il est constitutif pour notre r alit humaine d tre r alit humaine affective G Amado 1974 Ainsi c est avec et par l affectivit que l tre humain se situe dans le monde et dans ses relations avec autrui L affectivit repr sente pour Norbert SILLAMY 1980 ensemble des sentiments des motions et des passions d un individu Les motions sont des r ponses psychologiques et physiologiques qui sont provoqu es par la confrontation au monde r el et qui traduisent l
216. l apport de Mary AINSWORTH parce que la chercheuse labore une proc dure empirique qui permet de mesurer le comportement d attachement Elle labore pour cela un dispositif comportemental qui value de fa on qualitative le type d attachement de l enfant sa m re c est ce qu elle nomme la Strange Situation situation trange La Strange Situation est une proc dure exp rimentale qui consiste exposer l enfant de br ves s parations d avec sa m re et le mettre en pr sence d une personne trang re Voici le r sum de cette situation exp rimentale La Strange Situation comporte sept pisodes successifs de trois minutes chacun M ra 3 s enchainant dans un ordre pr tabli et cens activer le syst me d attachement avec une intensit croissante 1 L enfant est seul avec son parent dans la pi ce d enregistrement se trouve des jouets 2 Ils sont rejoins par une personne inconnue de l enfant comme du parent 3 Le parent quitte la pi ce d s que la personne trang re r ussi capter l attention de l enfant le laissant ainsi en pr sence de l inconnu 4 Le parent revient et l inconnu s en va 5 Trois minutes plus tard le parent quitte la pi ce en laissant l enfant tout seul 34 6 L inconnu revient 7 Le parent revient en m me temps que l inconnu s en va ps 4 Les r actions de l enfant durant ces sept pisodes successifs renseignent sur la qualit de l int r
217. l l appelle sans cesse oh maman elle lui demande o est ton fils j ai besoin de lui alors elle part le chercher mais ne le trouve pas voil 3710 Proc d s L entr e dans l expression B2 1 se faire par un accent mis sur les relations interpersonnelles B1 1 La restriction et l inhibition CI 1 caract risent la r ponse cette planche Le silence important intrar cits et le rem chage A3 1 servent d isolation A3 4 et ne permettent pas de construire une histoire mettant en sc ne une fantasmatique de curiosit sexuelle L vocation de l objet travers sa fonction d tayage j ai besoin de lui CM 1 sert de d fense contre l mergence de l angoisse face la perte de l objet anaclitique L introduction de personnages non figurant sur l image 1 2 permet la construction narrative du r cit mais s assortit d une fragilit de la position identificatoire B3 3 E3 1 et flou du discours E4 2 La fin de l histoire s inscrit dans l action B2 4 et l exclamation exprime la volont de l enfant de se dessaisir des sollicitations latentes de la planche Probl matique Les d fenses massivement mobilis es contre l envahissement pulsionnel en rapport avec des fantasmes de sc ne primitive sont associ s sur un plan plus archaique la d fense contre l angoisse de perte de l objet d amour ainsi qu la demande d tayage 156 Cette demande d tayage servirait de lutte contre un affect d
218. l voit sa femme en r ve entrain de lui dire tu m as tu e Un jour il voit que sa femme le tue en r ve mais il se r veille sain et sauf et se rendort Il r ve une seconde fois qu il est mort mais se r veille normalement il se rendort la troisi me fois et r ve qu il est mort mais en voulant se lever il n y parvient pas son p re vient le r veiller le matin l ve toi l ve toi qu est ce qui t arrive en voulant lui enlever son pull il le trouve br l Son p re se met crier oh voisins oh voisins Appelez la police La police emprisonne son p re qui clame je suis innocent j ai appel mes voisins et mes amis pour qu ils soient t moins de la mort de mon fils la police lui dit et l eau bouillie qui a br l ton fils est t elle tomb e du ciel 2 le p re r pond je vous jure que ce n est pas moi Lorsque cet homme sorti de prison il pousa une femme qui ressemblait son ancienne pouse eut des enfants construisit une villa et v cu une vie heureuse 4735 Proc d s L entr e dans l expression se fait par une question pos e au clinicien CM 1 CI 1 suit un attachement aux d tails A1 1 la perception d un d tail bizarre un b b El 2 dans une mise en sc ne interpersonnelle et investie dans l action B1 1 2 4 205 L expression crue est li e une th matique agressive 2 3 rem ch e A3 1 la figure maternelle est repr sent e en tant que mauvai
219. la signification d attitude affective infantile captative et instinctive Ces r ponses t moignent galement d une certaine spontan it d une capacit de jeu ainsi qu une capacit de d placement du conflit Il est possible de se demander galement si l vocation du sommeil ne t moignerait pas d une probl matique d pressive sous jacente Planche 12 3 C est l hiver la pluie tombe et les enfants ont pris le bateau pour aller se promener et jouer avec de la neige c est tout 43 Proc d s L entr e directe dans l expression B2 1 se fait par la description du paysage 1 1 qui se poursuit par un investissement de la sensorialit CL 2 Le r cit se poursuit par une d sorganisation de la continuit logique de la pens e ont pris le bateau pour aller se promener et jouer avec de la neige E1 3 E3 3 introduisant des personnages B1 2 B1 1 anonymes CI 2 Probl matique La r activation d une fantasmatique sexuelle sollicit e par le mat riel est abras e au profit de l vocation d une dimension d pressive Cette derni re se devine par 183 l appui sur des perceptions sensorielles symbole de l imago maternelle et qui vient palier les d faillances de l int riorisation de l image maternelle Planche 13 5 Ce gar on monte les escaliers il monte chez lui il rentre et se met regarder les dessins anim s et apr s 11 s en va r viser ses devoirs et apr s il s endort c es
220. lations interpersonnelles investies de fa on transitoire et pr caire Planche 3GF 10 Celle l s est rappel e la fa on dont sont mortes ses s urs et pleure il lui est s rement arriv quelque chose elle est debout devant la porte entrain de pleurer c est tout 20 2 Proc d s L entr e dans l expression B2 1 se fait par l vocation d un affect modul en accord avec les repr sentations de perte de l objet B1 3 ce qui permet l expression d un conflit dramatis B2 1 justifi par la posture CN 3 mais qui laisse aussit t place l annulation il lui est s rement arriv quelque chose A3 2 L accent au sein du r cit est port sur les relations interpersonnelles B1 1 entre des protagonistes dont l un d entre eux reste anonyme CI 2 avec int gration de personnages non figurant sur la planche B1 2 Probl matique 1 probl matique de la perte de l objet est associ e dans le r cit de Narim ne la mort Ceci permet de penser que la fillette poss de la capacit lier l affect tristesse d pression sa repr sentation absence mort donc perte de l objet et d montre donc l existence probable d une capacit de reconnaissance de l affect d pressif Planche 4 5 Celui l s appr te peut tre aller se battre ou aller faire la guerre Elle le tient et lui dit ne pars pas il lui r pond je vais partir n ait pas peur je ne vais pas mourir C est tout 45
221. le Le b b de quelques jour peut imiter un adulte qui ouvre et ferme la bouche ou tire la langue L imitation est une r elle source de plaisir pour le b b et participe dans la gen se des repr sentations mentales 5 2 2 2 Le sourire Il est possible d observer le sourire chez le nouveau n d s les deux premi res semaines de la vie pendant qu il dort mais il est rare de l observer pendant la phase d veil C est un sourire spontan et reflexe qui traduit des excitations neurophysiologiques Le sourire social non s lectif se d clenche chez le nourrisson vers la cinqui me semaine par les stimuli d origine humaine en particulier par la voix et le visage humain 97 Vers quatorze semaines le sourire est d clench plus rapidement et plus intens ment par un visage familier Le sourire agit comme d clencheur social des r ponses affectives de la m re son enfant il permet aussi d accroitre l interaction entre eux ainsi que de les maintenir proximit l un de l autre 5 2 2 3 Le babil Le nourrisson babil d abord quand il est seul puis comme le sourire le babil devient un canal d change social qui se produit lorsqu un nourrisson est veill et satisfait C est un signal auditif et un d clencheur social qui invite l adulte l interaction sociale et qui est renforc dans le contexte interactionnel 6 Les types d interactions m re nourrisson Il est classiquement question des interactions entre un
222. le ci se manifeste dans l vocation d un contenant maternel protecteur que repr sente la maison 184 Planche 16 12 C est une for t les enfants le p re et la m re sont dans la maison ils y jouent il y une balan oire et le soleil 118 sont heureux c est tout 50 Proc d s Nedjma commence le r cit par un temps de latence CI 1 en plantant le d cor A1 1 L vocation de la relation interpersonnelle B1 1 B1 2 s inscrit dans l activit ludique B2 4 L histoire se poursuit par un investissement des qualit s sensorielles CN 4 et la d limitation des espaces int rieur ext rieur CL 2 L expression d affect B2 2 heureux est donn e dans un contexte 1d alis et d sexualis CN 2 Probl matique L angoisse de perte et d abandon est courcircuit e par l accrochage aux objets externes et par la d limitation de l espace ce qui t moigne du surinvestissement de la r alit externe pour palier les d faillances de l int riorisation des objets Le r cit connait une volution vers le registre de l id alisation positive dans une famille heureuse 8 2 3 2 Synth se Voir feuille de d pouillement du dans les Annexe page 8 2 3 3 compte rendu La dur e des r cits est tr s restreinte et signe l existence d une inhibition majeure malgr nos tentatives de r assurer l enfant pour qu elle puisse entreprendre les constructions narratives Les r
223. le regard de la m re envers son b b am ne celui ci se sentir exister en tant que personne diff renti e et part enti re un Moi rudimentaire commence alors prendre forme l bauche du principe de r alit et celui des premi res relations sociales commence merger 7 5 Le Holding Le Holding signifie le maintien C est la facon dont est port l enfant physiquement et psychiquement Le Holding est d termin par l empathie de la m re envers son enfant et d note galement de tout ce que l environnement fournit celui ci La notion de Holding est centrale dans l uvre de D W WINNICOTT car elle rel ve des soins maternels satisfaisants dont le but essentiel est le soutien de Moi de l enfant encore immature Un bon Holding aboutit la construction du Se f du jeune enfant condition que la m re lui assure une s curit affective fournie de mani re fiable et continue Par ailleurs le 65 Holding instaure chez l enfant le sentiment du commencement de son existence 9 psychosomatique individuelle en tant qu unit diff renti e En effet parce que la peau est la membrane fronti re entre la psych et le soma un bon holding engendre chez le tr s jeune enfant la capacit se repr senter lui m me comme Moi unifi au cours des phases pr coces de son d veloppement et cela partir de l exp rience du contact sur la surface du corps C est la notion de Moi peau d velopp e par Didier
224. loppement normal Ceux sont des enfants qui montrent une capacit d adaptabilit et qui sont donc consid r s comme r silients Cette capacit de r silience devient visible lorsque l enfant sent qu il peut faire confiance aux adultes qui l entourent 82 De fait l environnement g n ral dans lequel il vit apparait galement rassurant et il s y sent l aise et en confiance Aussi c est parce qu il aura appris faire confiance l autre que l enfant pourra d velopper les bases de la confiance en soi Enfin cette exp rience de la r silience permettra l enfant d acqu rir les bases n cessaires au d veloppement de sa capacit envisager l avenir de fa on positive rassurante avec confiance et optimisme 83 CHAPITRE III RESILIENCE INTRODUCTION La perte de la figure maternelle pendant la petite enfance ou la confrontation des v nements de vie traumatiques au cours de la vie adulte sont des conjonctures douloureuses qui impr gnent profond ment le psychisme de la personne qui les subit Il en r sulte des troubles comportementaux et parfois psychopathologiques graves a pas de doute quant aux effets d l t res de la rupture du lien sur le d veloppement de la personnalit du jeune enfant parce que la perte de la figure maternelle constitue une situation pathog ne D autant plus si cet enfant a d j amorc un processus d attachement l gard d une personne s
225. lus l aise et en confiance Aussi c est parce qu il apprend faire confiance l autre que l enfant peut d velopper les bases de la confiance en soi Enfin cette exp rience lui permet d acqu rir les bases n cessaires au d veloppement de sa capacit envisager l avenir de fa on positive rassurante avec confiance et optimisme Il s op re de la premi re la troisi me ann e de la vie le passage de l action la pens e avec le d veloppement de l intelligence pratique l exploration de l espace la manipulation d objets et l autonomie C est la manifestation dela repr sentation mentale o l enfant acquiert la fonction s miotique et la capacit de se repr senter un objet absent Le d veloppement du langage en est la manifestation la plus caract ristique 3 2 2 4 Le stade du personnalisme Ce stade est caract ris nouveau entre trois et six ans par la pr dominance des fonctions affectives sur l intelligence Vers trois ans l enfant tend s opposer l adulte dans 49 une sorte de crisen gativiste mais cette attitude est bient t suivie d une p riode d imitation motrice et sociale L enfant exprime ainsi l ambivalence qui le lie au mod le prestigieux que repr sente pour lui l adulte 3 2 2 5 Le stade cat goriel Entre six et douze ans l objectivit se substitue syncr tisme Ici ce sont les facult s intellectuelles qui semblent prendre le pas sur l affectif Pendant s
226. m s L enfant peut en outre exprimer certaines composantes du comportement d attachement vers des objets inanim s tels qu une peluche ou un mouchoir en l occurrence C est la notion d objet transitionnel d velopp e par D W Winnicott 1969 L objet transitionnel se situe entre le Moi et le Non moi et repr sente en r alit le symbole de l int riorisation de la m re par l enfant Cet objet devient donc progressivement la projection externe et le substitut de la figure maternelle condition que l objet d amour soit vivant r el et suffisamment bon D W Winnicott 1969 En d autres termes l objet transitionnel est le repr sentant externe de l int riorisation par l enfant d une figure maternelle qui donne des r ponses quilibr es et ad quates ses besoins 3 Les principaux courants th oriques pr d cesseurs de la th orie de l attachement est tabli depuis bien longtemps et par un consensus g n ral de la part des psychologues psychanalystes et thologues que les liens avec la m re sont la pierre angulaire dans l dification de la personnalit de l enfant Cette relation m re enfant conditionne d une facon importante le d veloppement psychoaffectif de celui ci Cependant il n y a pas unanimit quant l origine de cet amour 26 Jusqu en 1958 ann e de la parution des premiers articles d Harry HARLOW qui voquent les origines de l tablissement des liens sociaux pr coces
227. mbes anormalement longs Etranglement au niveau du cou Energie ambition besoin de se r aliser Recherche de contact actif avec l environnement sociabilit Agressivit contact affectif entrav Enfant active Besoin de s curit entrav Tendances l introversion et la soumission Probl mes pr dominants 1 forte tendance l imaginaire 2 Carence affective importante 3 probl mes concernant le corps B Classement Par quartiles Mi 1 M d 3 M Notes in 1 Q 3 ax JR aee 5 con l adco stessi on laser alea tpe ne V Total A7 euet cp lens el Par ge mental g Notes 36 415 5 69 79 8 99 10 11 121 B E ds ds 5 lens ls em V 70 erra PEU PN US E SEO t ee en eee no lee C d S 8 3 2 4 Discussion Nahla est une fillette qui pr sente une tendance l opposition Etant toujours sur la d fensive son dessin montre galement de l impulsivit Ses a
228. me de soi repr sente d apr s Josiane DE SAINT PAUL 1999 l appr ciation favorable de soi m me L estime de soi est galement un concept qui est li la construction du narcissisme l estime de soi correspond l amour que le sujet porte lui m me et au sentiment qu il a de sa valeur ses propres yeux et ceux des autres ajoute Marie ANAUT 2003 Par ailleurs la confiance dans l existence de figures d attachement ad quates joue un r le primordial dans l mergence du sentiment d auto efficacit d crit par Albert BANDURA http fr wikipedia org wiki estime de soi Ce sentiment d auto efficacit correspond la perception selon laquelle il est possible mettre en uvre une suite d actions pour arriver un but donn 38 Par ailleurs int rioriser un sentiment de s curit interne relatif au d veloppement d un attachement s curis contribue l mergence de la force du Moi chez l enfant celle ci est indispensable dans l mergence de la capacit d laboration des conflits la liquidation des tensions internes par un jeu de contre investissement et galement dans l adaptation au monde ext rieur Ce sentiment de s curit interne m diatise les r actions entre l int rieur et l ext rieur les transactions entre le monde interne et l environnement R Spitz 1968 et cela gr ce la mise en place d un processus de ma trise et de d fense dont le but salvateur est le maintie
229. ment qu elle reconnait l expression du d sir dans le couple Cette reconnaissance du d sir est cependant activement vit e et contre investie dans une activit d sexualis e les m canismes d inhibition d isolation de placage la r alit externe ainsi que l anonymat des personnages t moignant de la massivit des modalit s d fenses employ es dans la volont de Nedjma de mise l cart toute r sonnance fantasmatique sexuelle qu elle refoule 182 Planche 11 33 Je vois rien il n y a rien les animaux paissent dans la for t et dorment vaches mouton tous 1713 Proc d s Caract ris par un temps de latence important et une inhibition majeure CI 1 la planche est trait e sur un mode d fensif commentaires personnels B2 1 placage CF 1 et appui sur le percept CL 2 combattent l angoisse li e une imago maternelle archaique L mergence d un sentiment de vide int rieur est reconnue et voqu e sous forme d une expression motrice quivalente d affect d pressif B1 3 Probl matique Les l ments anxiog nes du paysage chaotique sont contrebalanc s par le recours la r alit externe et l appui sur le percept s curisant vis vis de probables pulsions hostiles par rapport une imago archaique L vocation de diff rentes sortes d animaux dans le r cit relatives aux r ponses kinesth sies animales rapport es par Nina Rausch DE TRAUBENBERG 1990 prennent
230. mment lorsqu ils sont s par s de leur figure d attachement et sont difficiles calmer au retour de celle ci Cependant son retour ils ne sont pas rassur s et recherchent le r confort 35 de fa on ambivalente entre l expression de la d pendance dans l agrippement la m re et l expression du rejet ou de la r sistance dans un moment de col re En 1986 Marie MAIN ajoute un quatri me type d attachement ceux tablis par Mary AINSWORTH il s agit de L attachement de type D C est un attachement qui apparait significativement chez les enfants victimes de n gligences graves d abus et de s vices L enfant se retrouve alors dans une situation paradoxale puisque ses parents cens s tre pour lui source de s curit deviennent paradoxalement une source de crainte Les quatre diff rents mod les d attachement que se forge l enfant d s les premiers moments de la vie poss dent galement la sp cificit d tre transmissibles de g n rations en g n rations c est ce qu il convient d appeler La transmission interg n rationnelle des patterns d attachement 8 La transmission _interg n rationnelle des patterns d attachement Les patterns d attachement sont des mod les d attachements int rioris s que l enfant se forge dans la petite enfance La nature de ces mod les se r percute non seulement tout au long du cycle de la vie mais a galement tendance se transmettre la g n ration suivant
231. moindre r sistance prendrait ses origines de la fragilit du r seau relationnel mais traduirait galement une sorte de faiblesse constitutionnelle qui nuirait aux capacit s adaptatives du sujet La m taphore des trois poup es imagin e par James ANTHONY M Anaut 2003 emploi alternativement les termes de vuln rabilit et invuln rabilit pour exprimer la variabilit de l tat de vuln rabilit des enfants expos s au m me risque Certains seront fracass s par l impact du choc d autres portent une cicatrice ind l bile tout au long de leur vie et d autres r sistent L invuln rabilit est tant t employ e par James ANTHONY M Anaut 2003 dans le sens d un tat pouvant entrainer la paralysie du sujet du fait de la mise en place d une 85 carapace solide mais imp n trable pouvant d boucher sur la rigidit et tant t dans celui d une capacit tonnante affronter le stress Cet tat de stress engendr par la situation de vuln rabilit est consid r par les chercheurs LAZARUS et FOLKMAN comme une transaction entre la personne et l environnement dans laquelle la situation est valu e par l individu comme d bordant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien tre M Anaut 2003 Michel MANCIAUX reprend la m taphore des trois poup es labor e par James ANTHONY mais souligne que si on laisse tomber une poup e elle se bisera plus ou moins facilement selon la natur
232. n de l int gration et l autor gulation de l individu et cela pendant les p riodes de frustration de stress et de vuln rabilit aucun soutien n est sa disposition 10 Importance de l attachement En d finitive l attachement est un lien affectif essentiel la cr ation d une personnalit saine capable de s adapter son environnement et de surmonter les v nements de vie d l t res L attachement est donc n cessaire chez l individu pour qu il puisse tre capable de faire face au stress et aux frustrations tre capable de g rer ses peurs et ses inqui tudes tre capable de faire face toute menace contre soi m me D velopper des relations affectives et sociales Avoir un bon d veloppement cognitif et tre capable de penser logiquement Devenir autonome et atteindre son plein d veloppement psychique et intellectuel 39 CONCLUSION La th orie de l attachement soutient l importance de l tablissement d une bonne relation pr coce qui se d veloppe entre le nourrisson et la principale personne de son entourage car celle ci lui fournit des soins fiables continus et soutenants Ce lien affectif particulier appel attachement constitue la base du d veloppement affectif social et cognitif chez l enfant De plus les relations d attachement continuent influencer les pens es les sentiments et toutes les relations tout au long de la vie L attachement proc de du besoin p
233. n dessin Malgr un niveau de maturit en retard d un peu plus de quatre ans sur son ge r el ainsi qu un retard affectif notable le pronostic en faveur de l existence d une dimension de r silience semble positif et cela malgr un abandon la naissance doubl d un handicap moteur majeur Effectivement Nedjma est une enfant qui ne renonce pas la communication affective et pr sente une volont active de recherche d une figure d attachement parmi tous les adultes qu elle rencontre au centre d accueil Cependant et malgr la r pression de ses affects et une restriction de son espace imaginaire Nedjma reste une enfant douce d une g n rosit incroyable et toujours encline 177 l interaction affective et relationnelle Elle ne ferme jamais la porte devant toute personne adulte ou enfant d sirant communiquer et changer avec elle Ses probl mes d nur sie peuvent tre consid r s sous l angle du m canisme de r gulation dont l enfant use comme d une expression corporelle qui lui permet de se lib rer du trop plein motionnel qu elle ne peu pour l instant canaliser ou maitriser Cependant il importe d insister sur la n cessit pour la fillette de trouver une base de s curit qui puisse compenser les d faillances du milieu institutionnel dans lequel elle vit 8 2 3 la passation du 8 2 3 1 analyse planche par planche Planche 1 7 C est un gar on qui lis le coran c est tou
234. n entre deux interpr tations diff rentes A3 1 laisse place la description du mat riel A1 1 La dimension rotis e de la planche est saisie par la fillette B2 3 et les relations s instaurent de nouveau comme dans les planches pr c dentes B1 1 dans un cadre isol A3 4 La construction de l histoire d voile l mergence d une fantasmatique sexuelle et une rotisation de la relation sous couvert de symbolisme transparent d s qu ils ont entendu leurs voix ils se sont envol s rapidement en introduisant des personnages B1 2 B2 3 non figurant sur la planche et anonymes CI 2 160 Probl matique Dans le premier temps c est une probl matique de perte et d abandon qui est voqu e par l enfant celle ci montre une capacit reconnaitre l absence de l objet d amour Dans le second temps la probl matique dipienne est reconnue mais vit e devant l mergence de probables fantasmes de curiosit sexuelle ceux ci sont contre investis par une tendance au surinvestissement de la r alit externe Planche 13 G 057 Qui c est celle l longues minutes de silence refus de regarder la planche celle l est entrain de rechercher son fils de rechercher son petit fr re apr s quand il appelle sa m re elle est l int rieur il appelle sa m re et lui dit vas chercher ton fils pour qu il joue c est tout 3710 Proc d s Apr s un temps de latence tr s long CI 1 l enfant ab
235. n h t rosexuelle La probl matique de perte de l objet est sous jacente renoncement difficile l amour du p re et peur de perdre l amour de la m re dans la rivalit 141 7 Contenu manifeste une femme tenant un livre la main se penche vers une fillette regard r veur et qui tient un poupon dans les bras diff rence de g n rations et pas de diff rence des sexes Contenus latents la planche renvoie la relation m re fille et sollicite l identification de la fille la m re qui autorise ou non l accession une place de femme et de m re Le conflit r actualise galement l ambivalence relationnelle m re enfant amour et haine proximit et rejet Planche 9GF Contenu manifeste une jeune femme derri re un arbre au premier plan et qui regarde une autre jeune femme qui court en contrebas au second plan Il n y a ni diff rence des sexes ni de diff rence de g n rations Contenus latents la planche renvoie la rivalit f minine dans un contexte cedipien et qui apparait autour d un personnage masculin aim La probl matique de la violence de l agressivit allant jusqu au d sir mortif re de voir p rir l autre se voit galement mobilis e Planche 10 Contenu manifeste un couple qui se tient embrass Il n existe pas de diff rence de g n rations mais la diff rence des sexes et ambig e Contenus latents renvoie l expression du d sir dans le
236. n lien d attachement entre les membres du groupe des pairs Dans le cadre de la d marche de recherche adopt e l hypoth se g n rale et les hypoth ses op rationnelles semblent v rifi es 222 CONCLUSION GENERALE La perte de la figure maternelle est une conjoncture traumatique qui perturbe le potentiel et la circulation de l nergie psychique de l enfant abandonn autant qu elle puise ses ressources psychologiques et les mets rude preuve Cette perte est traumatique pour l enfant qui en subit les cons quences parce qu elle survient au moment o il est profond ment vuln rable tant donn l immaturit physique et psychologique dans laquelle il se trouve et face laquelle il est d muni tant d pourvu de capacit s de satisfaire ses diff rents besoins par ses propres moyens Le traumatisme que constitue la perte de la figure maternelle survient au moment o les d fenses du tr s jeune enfant ne sont pas mobilisables cela provoque une blessure narcissique pr coce qui est faite au Moi en devenir de l enfant car il n est pas assez organis et structur pour traiter et liquider l exc s de tensions excitations per ues comme trop dangereuses pour lui Ce trop plein pulsionnel provoque donc une effraction une atteinte somatique et psychique laquelle le nourrisson et le tr s jeune enfant ne peut laborer et donner un sens vu l absence ou la fragilit du pare excitations dont le r le est justement de
237. n mouvement de rem chage A3 1 au sein d une mise en dialogue B1 1 La verbalisation marque le d sir de prendre appui sur la r alit objective 1 1 et permet l expression d un conflit rotis et dramatis B3 2 B2 1 mais dont les motifs restent impr cis CI 2 Les affects forts B2 2 d bouchent sur une expression motrice quivalente d affect d pressif elle se met pleurer et crier B1 3 Le r cit labile B3 3 est empreint de repr sentations contrast es B2 3 sous tendues par une dimension projective pers cutive minima gt 2 2 La fin de l histoire introduit un personnage f minin positivement id alis la fille B1 2 CN 2 se termine par une formation r actionnelle mise l abri du besoin pauvret A3 3 qui t moigne d une demande d tayage sous jacente CM 1 201 Probl matique La relation dans le couple est trait e sur un mode agressif et le personnage f minin est pr sent sur un mode pers cuteur Planche 5 43 C est une femme qui rentre dans la chambre elle rentre dans le salon pour prendre son ordonnance pour la donner au m decin son mari vient lui demander que vas tu faire elle lui dit son mari dors au salon elle lui dit je vais prendre mon ordonnance il lui dit il lui dit o se trouve t elle C est moi qui vais te la chercher Quand il retrouve l ordonnance pour sa femme il d couvre que ce n est pas une ordonnance il trouve que ce qui
238. n niveau de maturit couleur de 9 ans La fillette montre galement un retard de ceux ans quant l investissement vestimentaire ceci contraste cependant avec une bonne perception de l espace interne et externe ainsi qu une bonne adaptation concr te Les notes obtenues par Narim ne l talonnage par quartiles et par ge de maturit permettent de suspecter des probl mes d ordre affectif un sentiment d abandon ainsi que de profonds d sirs de communication sociale 8 1 2 2 Echelle de maturit voir feuille de notation du bonhomme J Royer 1977 dans les Annexes page IV 8 1 2 3 Analyse du dessin A Analyse qualitative du dessin Aspects globaux du dessin Analyse Interpr tation Comportement en cours d ex cution Dessin ex cut lentement avec Anxi t beaucoup de r ticence et de 24 Bonnes aptitudes intellectuelles m fiance dans un premier temps puis avec bonne volont minutie et Bonne adaptation concr te concentration Commentaire refus de donner Identification f minine un commentaire sur le personnage f minin 147 Emplacement Dessin normalement centr Dimensions et proportions Dessin de petite taille Disproportion notoire des bras assez petits Trac S r appuy soigneux Lignes anguleuses Coloriage variation Position et sym trie Bonhomme pr sent de face Asym trie marqu e des bras bras droit du personnage
239. n traumatisme dont l origine est la perte de la figure maternelle et en aval la capacit de l enfant mettre en place des modalit s d fensives et adaptatives face la conjoncture traumatique que repr sente la rupture du lien d avec la En d finitive l tude du mod le de la r silience incite la promotion du travail d accompagnement personnel parce que celui ci favorise la mise en sens du v cu traumatique en aidant la personne en souffrance mettre des mots sur ses maux Le d veloppement des recherches sur la r silience peut galement aider les professionnels dans leur d marche de soin en tant que tuteurs de r silience promouvoir le processus de r silience chez les individus fragilis s mais galement dans les collectivit s et les institutions d faillantes Mots cl s Attachement interactions pr coces soins maternels satisfaisants rupture du lien carence affective traumatisme psychique tuteur de r silience r silience psychoth rapie
240. nage par quartiles pour l ge de 9 ans et 8 mois l ge de Nahla T 19 classement entre Q 3 et Maximum S 21 classement entre Minimum et 1 7 classement entre Minimum et 1 Total 47 classement entre minimum et Q1 A l talonnage par ge de maturit T 19 niveau 12 ans 2 21 niveau 7 ans 6 V 7 niveau 7 ans Total 47 niveau 8 ans Les r sultats obtenus sont report s en bonne place sur le graphique Ils sont compl t s par les classements qui concernent la note couleur C La note couleur obtenue par Nahla au cours de l ex cution du dessin du bonhomme la situe dans le premier quartile Q1 et lui donne un niveau de maturit de 6 ans quant l emploi des couleurs Les r sultats du classement par quartiles d montrent que Nahla pr sente un retard de 3 ans quant au sch ma corporel ainsi qu un retard de 2 ans et gt quant la note V d notant de la mauvaise perception de l espace Les r sultats du classement ge de maturit d montrent que l int r t port la t te est pr dominant cet investissement de la t te permet de supposer que la fillette prouve de grands besoins de communication sociale ainsi qu une vie imaginaire tr s riche 190 8 3 2 2 Echelle de maturit voir feuille de notation du bonhomme 7 Royer 1977 Annexe page VI 8 3 2 3 Analyse du dessin A Analyse qualitative du dessin Aspects globaux du dessin Analyse Comportement
241. ne l autre elles jouent beaucoup ensembles sont tr s complices et se consid rent comme deux s urs 168 8 2 2 Le dessin du bonhomme Voir le dessin du bonhomme de Nedjma dans les Annexe page II 8 2 2 1 D termination du niveau de maturit de Nedjma travers le dessin du bonhomme Pour d terminer le niveau de maturit de Nedjma les notes partielles T S V obtenues ainsi que le total de celles ci ont t relev s puis report s l emplacement qui y correspond sur les graphiques page 176 soit 13 pour la note T t te 17 pour la note S sch ma corporel 0 pour la note V v tement 30 pour le total de ces trois notes se reportant aux talonnages Voir les Annexes pages X XI et on voit que les notes obtenues par Nedjma donnent les r sultats suivants A l talonnage par quartiles pour l ge de 10 ans et 1 mois l ge de Nedjma T 13 classement entre Q1 et M dian S 17 classement Minimum 0 classement Minimum Total 30 classement Minimum 169 l talonnage par de maturit T 13 niveau 8 ans S 17 niveau 6 ans 0 niveau 3 ans 2 Total 30 niveau 6 ans L talonnage de la note C couleur situe Nedjma dans le Q1 et lui donne un niveau de maturit couleur de 7 ans Les r sultats du classement par quartile montrent que Nedjma se situe tr s au dessus de la moyenne des enfants de son ge et qu elle enregistre un retard tr s
242. ne continuit d tre a continuity of being Cependant ce vrai self cach souffre d un appauvrissement d manque d exp rience D W Winnicott 1969 Ainsi la fonction b n fique du faux self consiste prot ger le vrai self des d faillances de l environnement en s y soumettant par une fausse force du moi Le faux self poss de une fonction d adaptation et de protection du vrai self 69 doit tre pris en compte c est le rapport entre les deux il ne s agit pas de faire l opposition entre l aspect normal ou pathologique de ces deux notions Ce sont plut t les rapports entre les deux self qui permettent d indiquer un tat pathologique lorsqu une scission s est instaur e 9 L interaction en milieu institutionnel La nature de l environnement joue un r le pr dominant dans la structure de la personnalit de l enfant parce qu il englobe le milieu o closent les bauches d une premi re sociabilit L environnement est galement le lieu s exercent une multitude d changes et d interactions entre les individus qui y voluent La qualit de l environnement sans aucun doute une influence certaine sur l volution de l enfant dans la mesure o la richesse ou la pauvret du milieu l abondance ou l absence de stimulations favorisent les occasions d exp rience ou entravent les tentatives d exploration du jeune enfant Ainsi John BOWLBY 1978 b rapporte les tr
243. ngs cheveux et quand elle a enlev sa perruque il a d couvert la supercherie et il l a r pudi e puis il pousa l autre femme Celle qui avait mit la perruque a eu un b b avec une norme t te et d normes yeux et l autre femme a eu des jumeaux aux cheveux blonds Elle lui a dit montre moi ton fils l autre lui r pondit non non il dort puis elle l a vu son r veil et s est dit dans son for int rieur beurk son fils est d gueulasse Au fur et mesure que le b b grandissait sa t te et ses yeux rapetissaient quand il a grandit il s est mari avec une femme et ils v curent heureux 4217 Proc d s Apr s un temps de latence initial assez long CI 1 l entr e dans l expression se fait par une exclamation suivie du refus d entamer le r cit B2 1 CI 1 Apr s une mise en confiance de la part du clinicien le r cit commence par une description A1 1 introduisant des personnages 1 1 B1 2 dont les relations sont nettement rotis es B3 2 Suit une perception sensorielle un fleuve E1 3 et une succession de d tails narcissiques valeur de s duction B3 2 dans un contexte de rem chage A3 1 et de labilit dans les identifications B3 3 entrainant un flou dans le discours E4 2 La mise en relation est une seconde fois interpersonnelle travers la mise en dialogue Bl 1 introduisant trois personnages asexu s 1 2 anonymes CI 2 dont l un d eux est malform 1 4 et n gat
244. ns e de la fillette parce que celle ci n est aucunement d sorganis e La logique de communication entre Narim ne et son monde int rieur d un c t ainsi qu entre elle et le monde ext rieur reste donc pr serv e La r f rence la r alit externe et interne dans une surcharge de l investissement relationnel labile dramatis et rotis ainsi que la surcharge en proc d s obsessionnels et l inhibition permet d avancer la probabilit de traits obsessionnels avec l existence d une tendance antid pressive sous jacente La probl matique La probl matique cedipienne est pr valente chez la fillette qui reconnait la triangulation cedipienne ainsi que l expression de l amour dipien mais l vite et pr f re investir les relations interpersonnelles sur un mode pr caire La probl matique de perte de l objet et tr s poignante Cette probl matique peut s expliquer par le v cu carentiel de Narim ne l enfant voque une image maternelle pers cutive envers laquelle elle ressent une forte charge agressive mais qui ne renonce par pour autant son amour pour sa figure maternelle par une qu te d un bon objet contenant et protecteur La demande d tayage n est jamais loin Les fantasmes de curiosit sexuelle de sc ne primitive et de voyeurisme subissent un abrasement total de la part de la fillette Ces fantasmes laissent place sur un mode plus archaique une demande incessante d tayage L image paternelle es
245. ns quent a Un indicateur de l image du corps L enfant a besoin de s approprier son propre corps par tous les moyens y compris en le comparant celui des autres Ainsi l analyse du dessin peut aider valuer le stade de maturation de l enfant par rapport sa repr sentation r aliste ou non du corps humain b Un indicateur de l estime de soi L estime de soi d pend des repr sentations par chaque individu d l ments qu il se forge de lui m me tels que la confiance en soi et l image de soi Ces l ments se construisent dans le regard du cong n re et ont pour but la r gulation de la fonction narcissique c Un mode non mena ant d expression et de verbalisation des affects Dessiner un personnage le rend charg des impressions du moment pr sent ainsi que fortement charg de connotations affectives plus permanentes du sujet dans sa relation lui m me et l autre 132 ce sens le dessin du bonhomme repr sente r ellement un autoportrait qui facilite la manifestation du ressenti de l enfant est souvent li e une souffrance qu il ne peut ext rioriser par la communication directe et dont les raisons profondes sont r elles ou fantasm es d Un indicateur du niveau de d veloppement et de maturit Le dessin du bonhomme permet de dresser un bilan du d veloppement psychoaffectif de l enfant sous diff rents aspects graphiques un dessin qui occupe le plein centre de la page d signer
246. nstar de John BOWLBY 1978 b de Ren SPITZ 1968 et de Nathalie LOUTRE DU PAQUIER 1981 se font sentir courte et longue ch ance Effectivement John BOWLBY 1978 b rapporte suite ses observations qui portent sur les effets imm diats et moyen terme de la s paration du jeune enfant d avec sa m re l apparition successive de comportements de protestation de d sespoir et de d tachement 11 2 1 La phase de protestation Cette phase repr sente la cons quence traumatique de la rupture du lien Elle apparait directement apr s la s paration ou peut tre diff r e L enfant proteste vivement et activement d avoir perdu sa et exprime la d tresse qu il ressent comme il le peut Durant cette p riode qui dure de quelques heures une semaine ou plus il rejette violemment toute personne qui se pr sente lui ou s accroche au contraire d sesp r ment toute figure substitut 11 2 2 La phase de d sespoir Apr s la phase de protestation l enfant se replie sur lui m me et devient inactif Ses mouvements physiques s amoindrissent il perd peu peu l espoir de pouvoir retrouver sa m re et se d sint resse de l environnement qui l entoure Cet tat de deuil profond et de morosit peut faussement laisser penser qu il y a diminution de la d tresse de l enfant 78 11 2 3 La phase de d tachement L enfant manifeste progressivement un regain d int r t pour le monde environnant il ne
247. nt th ories et r alit s Editions M decine et Enfance Conde sur Escaut 25 FAVEZ BOUTONNIER J L angoisse dition PUF Paris 26 FENICHEL 1979 La th orie psychanalytique de n vroses 2 Tomes PUF Paris 27 FREUD A 1975 Le moi et les m canismes de d fense PUF 28 FREUD A 1976 L enfant dans la psychanalyse Editions Gallimard 29 FREUD S 1968 M tapsychologie Editions Gallimard 228 30 FREUD S BREUER J 1978 Etudes sur l hyst rie PUF 31 FREUD S 1978 a Inhibition sympt me et angoisse 6 dition PUF Paris 32 FREUD S 1978 b N vrose psychose et perversion 3 dition PUF Paris 33 FREUD S 1977 Moise et le monoth isme Gallimard Saint Amand 34 FREUD S 1981 Essais de psychanalyse Editions Payot Saint Amand Montrond 35 GRATIOT ALPHANDERY H ZAZZO 1972 Trait de psychologie de l enfant volume 3 enfance humaine enfance animale PUF Paris 36 GRATIOT ALPHANDERY H ZAZZO 1972 Trait de psychologie de l enfant volume 4 d veloppement affectif et moral PUF Paris 37 GRAWITZ M 1981 M thodes des sciences sociales Pr cis Dalloz Paris 38 JOURDAN IONESCU C J 2000 Le dessin de la famille dition enrichie EDITIONS ET APPLICATIONS 39 KLEIN M 1959 La psychanalyse des enfants PUF Paris 40 KOCH K 1978 Le test de l arbre Editest Bruxelles 41 KREISLER L 1987 Le nouvel enfant du d sordre
248. nt d s la naissance Le nouveau n est capable de suivre des yeux un objet de couleur vive m me s il pr sente une pr f rence visuelle pour des mod les proches du visage humain de par leur forme et leur taille A un mois il montre des capacit s d accommodation m me si ce syst me ne s adapte pas aux variations de la distance A quatre mois le nourrisson pr sente les m mes capacit s d accommodation que celles de l adulte Selon Serge LEBOVICI 1983 le regard du b b d s la p riode n o natale apparait comme une mani re dont le b b peut d velopper la force du lien affectif entre sa m re et lui m me Ainsi les regards que s changent le b b et sa m re servent cr er les pr misses de l attachement 5 2 1 2 Les comp tences auditives Le nouveau n poss de d j l tat foetal la capacit de r pondre des sensations auditives par des variations de son syst me cardiaque L audition du nouveau n am ne des r actions d orientation de la t te ou des yeux dans la direction d un son lorsqu il et calme et attentif Pendant les premiers jours la voix humaine a des effets sp cifiques sur le nouveau n compar e tout autre bruit un arr t de son activit un ralentissement du rythme cardiaque ainsi qu une augmentation des sourires sont observ s 5 2 1 3 Les comp tences olfactives Les nourrissons sont dot s de capacit s sensorielles olfactives qui leurs permettent de
249. ntre l impact n faste des exp riences adverses et cela en att nuant leurs effets n fastes Ainsi selon Michael RUTTER les facteurs de protection modifient la r action la situation pr sentant un risque en r duisant l effet du risque et les r actions en chaine n gatives M Anaut 2003 Les facteurs de risque sont en ce sens des variables consid r es comme susceptibles d influencer le processus de ressaisissement de soi face au traumatisme et cela en amenuisant l impact d vastateur de l v nement traumatog ne et donc en optimisant les possibilit s de r silience 89 Marie ANAUT 2003 rapporte quant elle les observations de Norman GARMEZY men es sur des familles d favoris es Le chercheur y rel ve la pr valence de trois domaines de protection Les facteurs individuels tels que le temp rament la r flexion et les aptitudes cognitives Les facteurs familiaux tels que la chaleur humaine la coh sion et l int r t que porte les parents ou la principale figure d attachement l enfant Les facteurs de soutien ils consistent en un ducateur empathique et bienveillant l assistante sociale ou l organisme des services sociaux Les facteurs de protection sont donc corr l s diverses caract ristiques qui s inscrivent dans le registre des capacit s personnelles familiales et extra familiales Ils repr sentent des variables qui favorisent la protection chez les suje
250. ntroduit la th matique d ordre A3 3 pour la seconde fois Probl matique Les modalit s d fensives formation r actionnelle recours au factuel portent sur le d ni des fantasmes li s la sc ne primitive et la curiosit sexuelle Planche 6 GF 147 Celle l est assise sur une chaise et parle avec celui l c est tout Elle lui dit reste avec moi c est tout 30 Proc d s Apr s un temps de latence plus long CI 1 le r cit se d roule encore une fois sur un mode factuel et banalis CF 1 L interrelation et reconnue 1 1 se lit 180 nouveau le besoin d tayage reste avec moi 1 malgr l anonymat des protagonistes 2 et l isolation du lien qui les rattache A3 4 Probl matique L imago paternelle est investie par la demande d tayage L angoisse de perte de l objet est quant elle sous jacente mais reste rep rable travers cette demande d tayage dont le but serait probablement de remplacer absente de la figure maternelle Les sollicitations latentes de la planche sont par ailleurs mises l cart gr ce au recours des m canismes d isolation d inhibition et par abrasion pulsionnelle Planche 7 GF 47 Celle l tient le b b et sa m re est entrain de la regarder c est tout je n ai rien te dire Elle lui dit je joue avec le b b c est tout 17127 Proc d s L entr e dans l expression se veut descriptiv
251. nvironnement pr caire et la dimension abandonnique et d pressive dans la relation m re enfant La question de la qualit de l tayage maternel est galement mise l preuve Planche 19 Contenu manifeste image surr aliste d une maison sous la neige ou d un bateau dans la temp te avec vagues Contenus latents incite la r gression et fait ressortir la capacit de clivage du sujet entre dedans dehors La probl matique archaique d pressive et ou pers cutive est galement voqu e le stimulus voquant un environnement permettant la projection du bon et du mauvais objet La planche pousse galement l vocation de fantasmes phobog nes 143 Planche 16 Contenu manifeste carte enti rement blanche Contenus latents renvoie la fa on dont le sujet structure et organise ses objets internes et externes r v le le poids et l impact des proc d s d fensifs utilis s et d voile les l ments transf rentiels en l absence d un support imag 8 Etude de cas 8 1 Le cas Narim ne 8 1 1 Pr sentation de Narim ne Narim ne est une petite fille de huit ans au regard vif et profond Plac e l ge de quatre ans au foyer d accueil FEAP elle a v cu toute sa petite enfance dans un milieu familial profond ment d sorganis o les graves probl mes judiciaires du p re ainsi que l abandon de la m re ont jalonn les premi res ann es de vie de la fillette Ayant eu l occas
252. omaines de la vie C est pour cela qu il est important de d velopper les recherches sur la r silience afin d aider les enfants traumatis s et les professionnels dans leur d marche de soin et d accompagnement personnel travers un travail d tayage C est le r le du tuteur de r silience Ce tuteur de r silience avec lequel les petites pensionnaires ont cr e un lien d attachement stable n est ni un psychoth rapeute ni un adulte qui se trouve au sein du milieu institutionnel tudi mais il repr sente le groupe des pairs En effet il nous a t donn de remarquer que le tissu relationnel entre les fillettes du foyer d accueil tait tr s d velopp et que chacune d entre elles tait en quelque sorte une maman pour l autre D un autre c t les r sultats auxquels nous sommes parvenus laissent penser que les trois fillettes sont capables de fonctionnement r silient mais que c est l institution qui n optimise pas l mergence et l accomplissement des possibilit s de chaque 225 petite pensionnaire dans le domaine de la r alisation personnelle et dans celui de l panouissement des possibilit s de r silience Effectivement vivre dans le milieu institutionnel n est pas sans risque toxicomanie et d linquance sont tout autant de conduites risque qui existent et auxquelles les petites pensionnaires sont confront es chaque jour du fait que certaines adolescentes au centre d accueil en sont elles m mes v
253. ons futures Ainsi le nourrisson n a pas seulement besoin d tre nourri chang et lav mais il a surtout besoin de la tendresse et de la chaleur humaine qui entoure tous ces rites et qui sont fournis par la m re de l enfant ou par la personne qui lui tient lieu C est l implication affective de la m re dans l change relationnel en tant que premier objet d amour qui va amener le nourrisson se lier d affection et s attacher elle L origine de l amour que porte l enfant sa m re a t une source de divergences en psychologie clinique parce que son explication diff re selon les diff rentes th ories du d veloppement infantile La th orie de l attachement galement appel e th orie de l inn et qui sera d velopp e dans ce travail se r f re la conceptualisation th orique du psychanalyste britannique John BOWLBY Ce mod le th orique consid re que le lien d attachement est un syst me affectif et comportemental qui relie le nourrisson une personne sp cifique de son entourage une personne qui s occupe de lui de fa on stable s curisante et qui subvient tous ses besoins Effectivement le d veloppement de l enfant dans un environnement relationnel riche et vari en stimuli affectifs et sensoriels et cela pendant les premi res ann es de la vie est cruciale parce que ce milieu sert quiper l enfant long terme de la s curit de l attachement ce qui influencera ult rieurement s
254. orde la planche par une question CM 1 Le silence important et le refus de regarder le mat riel d note de la dimension restrictive du r cit CI 1 L histoire s inscrit ensuite dans le registre des relations interpersonnelles B1 1 avec mise en dialogue dont l un d entre eux reste anonyme celle l CI 2 Cette mise en dialogue ainsi que le rem chage A3 1 permettent la pens e de ne pas s enliser mais ne peuvent emp cher l mergence d une probl matique de perte de l objet La possibilit narrative s assortit alors d un t lescopage des r les E3 1 et flou du discours 4 2 Le personnage maternel B1 2 est voqu e au sein du r cit et camp dans un espace d limit elle est l int rieur gt 4 et d bouche sur une demande d tayage 1 Cette demande d tayage s inscrit suite la question pos e par le clinicien dans l activit ludique B2 4 qui est introduite par la figure maternelle La question pos e par le clinicien relance les mouvements psychiques qui s inscrivent dans l activit ludique libidinalis e Probl matique La planche ravive dans un contexte dipien la dimension abandonnique dans la relation m re enfant mais celle ci subit une formation r actionnelle o c est la m re qui recherche son enfant sans pouvoir le trouver Le besoin de la figure maternelle qui se lit travers la recherche incessante d tayage 161 Planche 19 C est quoi 2 je ne comprends
255. oure la colmate et l anesth sie en d veloppant des m canismes d fensifs et adaptatifs qui lui procurent un ressort et une sorte d endurance psychologique Ce processus de r silience permet aux enfants bless s d voluer et de donner un sens leur existence par une mise en mots sur leurs maux les plus profonds Il nous a t donn de conclure l existence de cette capacit de rebondir chez les fillettes du Foyer d accueil pour Enfants Assist s parce qu elles pr sentent des signes encourageant et m me surprenants d adaptation Sociabilit sens de l humour moralit richesse de la vie fantasmatique tentatives pour obsessionaliser l espace psychique sont tout autant de modalit s d fensives et adaptatives qui t moignent de leur fonctionnement r silient Par le fait d tre rest es en vie quand il est relev que la plupart des b b s plac s dans un milieu institutionnel d c dent quelque temps apr s leur placement faute de soins maternels satisfaisants et suffisamment bons ne serait elle pas une ultime preuve de l existence d un potentiel r silient chez les fillettes Nahla et Nedjma qui n ont pas v cu avec leur m re contrairement Narim ne qui a eu l occasion pr alable de se constituer un attachement avec la sienne Avoir surv cu dans un milieu pauvre en stimuli affectifs et sociaux avoir r sist la maladie pour des organismes fragiles et au laisser aller de certaines ducatrices n est il p
256. ours duquel la m re entre en communication avec son b b en lui adressant certains messages tandis que le nourrisson son tour r pond sa m re l aide de ses propres moyens S Lebovici 1983 Ainsi la conception de la relation m re b b s est modifi e Il ne s agit plus de concevoir la relation sur un mode de causalit lin aire ou d une addition de facteurs maternels et de facteurs li s au nourrisson Maintenant il est question de relation transactionnelle o l environnement m re ou p re et le nourrisson s influencent l un l autre dans un processus continu de d veloppement et de changement Effectivement le b b poss de la capacit d interagir avec son environnement et de l influencer gr ce un bagage de comp tences sensorielles et sociales et qui est mobilisable d s la naissance 5 2 Les comp tences sensorielles et sociales du nouveau n impliqu es dans l interaction Le nouveau n poss de un quipement comportemental et un syst me sensoriel qui fonctionnent d s les premiers jours de la vie Cet quipement lui permet d interagir avec son environnement dans un continuum d changes o chacun agit et r agit Voici les comp tences sensorielles et sociales qui jalonnent l interaction entre le b b et les diff rents partenaires de son milieu de vie 55 5 2 1 Les comp tences sensorielles 5 2 1 1 Les comp tences visuelles Les perceptions existe
257. p re et ma m re elle sait qu ils l ont abandonn e parce qu elle n tait pas un gar on Elle crie frappe c est la caid du groupe des fillettes qui la craignent Paraissant tre assez s re d elle et quelquefois placide elle est tr s peu docile et fuit le contact physique avec autrui Agressive elle impose le th me suite la consigne donn e de dessiner un bonhomme et pr sente un fort d sir de contr le L agressivit qu elle t moigne envers les autres petites pensionnaires laisse croire une certaine assurance personnelle allant quelques fois jusqu de l arrogance ou du m pris alors qu en r alit Nahla rejette les autres parce qu elle souffre elle m me du propre rejet de ses parents 8 3 2 Le dessin du bonhomme Voir le dessin du bonhomme de Nahla dans les Annexe page III 8 3 2 1 D termination du niveau de maturit de Nahla travers le dessin du bonhomme Pour d terminer le niveau de maturit de Nahla les notes partielles T S V obtenues ainsi que le total de celles ci ont t relev s puis report s l emplacement qui y correspond sur les graphiques page 196 soit 19 pour la note T t te 21 pour la note S Sch ma corporel 7 pour la note V v tement 47 pour le total de ces trois notes 189 En se reportant aux talonnages voir les annexes pages X XI et on voit que les notes obtenues par naziha donnent les r sultats suivants A l talon
258. pe hyst rique d ac tions associ es ou non des tats motionnels de peur de ne CF 2 Affects de circonstance r f rences des normes ext rieures CI Inhibition kl Tendance g n rale la restriction temps de latence long et ou silences impor tants intrar cits n cessit de poser des ques tions tendance refus refus 4Cl 2 Motifs des conflits non pr cis s banali sation anonymat des personnages l ments anxiog nes suivis ou pr c d s d arr t dans le discours CN Investissement narcissique CN 1 Accent port sur l prouv subjectif R f rences personnelles CN 2 D tails narcissiques Id alisation de la repr sentation de soi et ou de la repr senta tion de l objet valence ou CN 3 Mise en tableau AffecHitre Posture signifiante d affects Insistance sur les limites et les contours et sur les qualit s sensorielles CN 5 Relations sp culaires CL Instabilit des limites ou bizarres avec sans justifico tion arbitraire 1 3 Perceptions sensorielles Fausses perceptions 1 4 Perception d objets d t riori s ou de personnages mala des malform s E2 Massivit de la projection E2 1 Inad quation du th me au stimulus Pers v ration Fabula tion hors image Symbolisme herm tique E2 2 Evocation du mauvais ob jet th me de pers cution recher che arbitraire de l intentionnalit de l image et ou des phys
259. personnages anonymes CI 2 et isol s elles sont all es habiter dans une nouvelle maison A3 4 signent la tendance l inhibition gt 1 Le scotome de l objet manifeste poupon 1 1 la dramatisation dans l vocation du rejet B2 2 et l h sitation entre interpr tations diff rentes tente maternelle ou paternelle A3 1 montre le possible refus identificatoire l image et la fonction maternelle Probl matique Dans un contexte dipien les d fenses massivement utilis es face aux sollicitations latentes de la planche t moigneraient du refus identificatoire l image et la fonction maternelle celle ci tant fortement connot par l abandon dans l histoire personnelle de la fillette 157 Le rejet est cependant d plac sur le personnage du grand ainsi l image maternelle reste pr serv e contre les tendances agressives de Norhane Planche 9 GF 12 Celle l est sortie de sa maison et celle l est entrain d pier ses faits et gestes et quand elle apprend qu elle s en va ramasser de l argent elle se met monter ses cousines contre elle en leur disant ne lui donnez pas d argent car elle en a d j beaucoup ne lui en donnez pas parce que l autre poss de de l argent et n arr te pas d en ramasses ramasser Alors quand elle apprend qu elle a de l argent elle s en va monter ses cousines paternelles contre elle elle leur dit ne lui donnez pas d argent parce qu elle en a
260. plesse dans l laboration du discours d une expression affective modul e ainsi qu une bonne r sonnance affective Dans le registre de l vitement du conflit les proc d s d vitement du conflit sont massivement utilis s par la fillette face la probl matique dipienne l angoisse de perte de l objet et la relation m re enfant dans son versant agressif et libidinal L accent port sur le factuel permet l enfant de lutter contre une mergence pulsionnelle aussi bien agressive que libidinale et lui permet de garder le contr le sur la r alit externe gr ce au refoulement Les motifs des conflits sont tr s peu voqu s et cela dans une construction narrative jalonn e par la restriction et l vocation d l ments anxiog nes ainsi que par un certain investissement narcissique et une instabilit passag re des limites Ces l ments laissent penser l existence d une certaine lutte contraphobiques face l angoisse de perte de l objet La pr valence de la demande d tayage laisserait galement penser l existence d une lutte antid pressive sous jacente face la perte de l objet d amour Enfin l mergence de processus primaires met l accent sur une certaine perm abilit entre les diff rentes instances de l appareil psychique de Narim ne ainsi que sur une certaine souplesse dans la circulation de fantasmes et d affects 165 L mergence de ces processus primaires n alt re par la pe
261. possibilit d tablir des relations directes avec elles Afin de gagner leur confiance et leur sympathie nous avons palli leur comportement x d vitement par la participation l activit ludique avec tout le groupe des pairs tout en 126 observant un groupe restreint d entre elles en partageant avec elle leurs repas ou encore les aidant faire leur toilette Toutes ces activit s ont permis de pouvoir att nuer leur m fiance bient t elles venaient notre rencontre et appr ciaient grandement notre compagnie le contact ainsi le lien affectif ont pu tre solidement tablis Deux sortes d observations ont t r alis es 7 1 1 L observation simple Elle n est bas e sur aucun moyen technique l enfant est observ dans diff rentes situations spontan es et quotidiennes Nous avons cependant pris en compte certaines observations qui paraissaient importantes telles que des attitudes ou des expressions r p t es Les fillettes ont t observ es dans les diff rentes situations de la journ e pendant qu elles faisaient leur toilette pendant qu elles r visaient leurs devoirs pendant les activit s de jeux ou au moment du d jeuner La nature des relations qu elles entretenaient entre elles et avec les ain es a galement fait l objet de nos observations Nos observations avaient galement pour but d esquisser un profil psychologique des cas tudi s ainsi que de faciliter la connai
262. postures des deux partenaires d tente 59 corporelle globale ou partielle raidissement g n ral ou localis peuvent affecter l un et ou l autre membre de l interaction Les contacts peau peau sont galement tr s importants Ils s agissent de caresses de chatouillements de baisers Les r ponses de l enfant sont comme une invitation ou un refus poursuivre l change corporel et cutan 6 2 Les interactions affectives Les interactions affectives sont caract ris es par l nfluence r ciproque de la vie motionnelle du b b et de la vie motionnelle de sa m re Ils concernent le climat motionnel ou affectif des interactions le v cu agr able ou d plaisant de la communication et dont les interactions comportementales servent de support Les affects constituent l objet m me de la communication dans l change m re enfant surtout pendant les premi res semaines et ils traduisent une harmonie affective entre les deux partenaires A un affect d un certain type exprim par le b b la m re r pond par un affect quivalent le b b et la m re sont donc accord s Ainsi la tonalit affective globale des changes entre les partenaires de l interaction permet de d gager des sentiments de plaisir bien tre tristesse ennui indiff rence ins curit excitation etc 6 3 Les interactions fantasmatiques La vie imaginaire et fantasmatique des parents est tr s li e leur vie
263. pouvaient tre imm diatement satisfaits le concept de la r alit se formerait jamais O Fenichel 1979 Ainsi si l enfant ne fait pas l exp rience de la frustration il sera jamais plong dans le principe de plaisir et son moi ne se d velopperait jamais Donc prodiguer l enfant des soins maternels satisfaisants de la part d une m re suffisamment bonne et cela dans le cadre d un environnement galement suffisamment bon favorise l dification d un sentiment de continuit d tre celui ci tant la base de la force du Moi 67 Le Moi repr sente a partie de la personnalit humaine cours de d veloppement qui dans des conditions favorables tend s int grer pour devenir une unit D W Winnicott 1970 Le nourrisson ne poss de pas encore de Moi mais il poss de partir du troisi me mois un Moi rudimentaire qui se constitue dans le stade pr objectal Ce Moi rudimentaire que Sigmund FREUD appelle Moi corporel R Spitz 1968 est form de plusieurs noyaux du Moi Il apparait d abord dans la fonction physiologique et le comportement somatique Ces noyaux repr sentent le prototype du Moi psychique Etant plus ou moins autonomes la naissance ils se consolident entre eux dans les changes pr objectaux avec la m re puis ils se modifient sous l effet de l investissement pulsionnel ils se chargent d un contenu psychique et ils se transforment en noyau du moi psych
264. pr c demment voqu s A3 2 l introduction de personnages 1 1 1 2 instaure les relations sur un mode nettement rotis B3 2 m me si la diff rence intersubjective entre les deux personnages f minins semble inexistante CN 5 La demande d tayage reste pr sente CM 1 ainsi que la recherche d un espace d limit et protecteur coll es maison chez CN 4 La repr sentation d action finale est donn e dans un rem chage et reste heureuse et id alis e CN 2 Probl matique Le mat riel r active chez Nahla dans un premier temps une probl matique pr g nitale devant laquelle elle met en oeuvre des d fenses contraphobiques Dans un second temps le r cit est marqu par une demande d tayage sous jacente ainsi que par la recherche d un contenant d limit et protecteur face une angoisse de pers cution qui parait intense La fin du r cit est id alis e et connot e de r paration narcissique qui vient palier une probl matique de perte et d abandon Planche 13 G Alors c est un garcon qui monte les escaliers il monte chez lui quand il est mont chez lui il a trouv son petit fr re et lui a demand o vas tu il lui a r pondu je vais dans la chambre et puis c tout alors il le gifle et dit si j y trouve quelque chose qui manque c est toi qui en payeras le prix Il s en va au salon et s y repose et en s apercevant qu il a perdu une chose il a frapp son
265. pr sente aussi une capacit s agripper sa ce qui lui permet de soutenir son propre poids et de maintenir la proximit physique et affective avec elle Cette capacit est galement observ e par Sigmund FREUD et d nomm e l instinct d agrippement J Bowlby 1978 a Deuxi mement Les nourrissons sont naturellement dot s d un tropisme qui les pousse aimer et rechercher la compagnie humaine Ainsi le contact physique la chaleur et les caresses exerce sur eux un effet apaisant Au fil du temps ils paraissent attentifs au mouvement des personnes de leur entourage Troisi mement Le b b communique tr s t t avec sa m re et avec ceux qui s int ressent lui et la satisfaction de ses besoins Ses vocalisations et ses mimiques babil et sourire s accroissent intens ment lorsqu un adulte y r pond de fagon purement sociale c est dire en lui manifestant un peu d attention Et il n est ni besoin de nourriture ni de soins corporels pour provoquer ce comportement social du b b quoiqu il reste important par ailleurs de les lui fournir Ainsi le b b humain poss de des modes d action qui lui sont propres et qui ont valeur de v ritable langage ce qui le rend facilement r ceptif aux stimuli sociaux et apte s engager rapidement dans l interaction sociale sous le signe de l affectivit 19 Cependant est il possible d carter compl tement la th orie de la pulsion secondaire
266. quant lui selon John BOWLBY 1978 a l existence de tendances affectives originelles et permanentes qui poussent l tre humain rechercher et maintenir la proximit avec un autre individu Le comportement d attachement devient alors l expression physique d un sentiment affectif et social bien sp cifique tout autant qu une propension naturelle vouloir tablir des liens forts avec des personnes particuli res depuis la naissance et tout au long de la vie d adulte 2 3 La th orie de l instinct Etant donn que l attachement d coule directement selon John BOWLBY 1978 a de la th orie des instincts l auteur se demande s il existe ventuellement une motion et qu il est possible de qualifier d instinctive chez l homme ou s il existe un comportement qui pourrait rationnellement tre d crit comme instinctif L instinct constitue d apr s la d finition donn e par Jean LAPLANCHE et J B PONTALIS 1978 un sch me de comportement h rit propre une esp ce animale variant peu d un individu un autre se d roulant selon une s quence temporelle peu susceptible de bouleversements et paraissant r pondre une finalit L instinct est consid r dans la pr sente d finition comme un sch me h rit une sorte de b tisse ou de squelette d une action sujette un changement minimal dans le temps action qui s adapte des situations en leur conf rant un caract re g n ralisable et r pondant une
267. quatre sp cificit s J Bowlby 1978 a Il se conforme un sch me pattern qui parait analogue et pr visible chez presque tous les membres d une esp ce ou tous les membres d un m me sexe Ce n est pas une simple r ponse un seul stimulus mais il repr sente une s quence de comportement qui suit habituellement un cours pr visible Certaines de ses cons quences habituelles sont d une utilit importante puisqu elles contribuent la pr servation de l individu ou la continuit de l esp ce Il en parait de nombreux exemples m mes quand toutes les occasions d apprentissage habituelles sont restreintes ou m me absentes Ren ZAZZO 1991 ajoute de son c t que la th orie de l attachement fait appel un nouveau mod le nerg tique du comportement l nergie sp cifique de chaque instinct s accumule comme un r servoir muni d une soupape Quand la tension est lev e il suffit du stimulus signal appropri pour que la soupape s ouvre 23 C est dire que la capacit d attachement est une propension inn e dont sont dot s tous les tres humains mais cette capacit n cessite l existence d une personne sp cifique qui la d clenche Ce mod le instinctif de l attachement s inspire du dogme freudien Les fondements th oriques de ce mod le stipulent que le comportement de la d charge des tensions internes et externes dont l organisme doit absolument s en d bar
268. que de l enfant Librairie Armand Colin Paris 70 WALLON P COMBIER A ANGELHART D 1990 Le dessin de l enfant PUF 71 WINNICOTT D W 1969 De la p diatrie la psychanalyse Editions Payot 72 WINNICOTT D W 1971 Jeu et r alit l espace potentiel Editions Gallimard 73 WINNICOTT D W 1992 Le b b et sa m re Editions Payot 74 ZERGUINE 2009 Pupille de l tat la peur de l inconnu Imprimerie KHELIFI EL KHROUB Constantine 231 SITES INTERNET 1 AINSWORTH M non dat Les r percussions de la carence maternelle faits observ s et controverses dans le contexte de la strat gie des recherches whglibdoc who int php WHO PHP 14 part4 fre pdf 2 AL KHIYAL ALGERIA COM 2006 3000 enfants abandonn s chaque ann e en Alg rie http www aleeria com forums alegeria en ale rie 2031 1 3 000 enfants abandonn s chaque ann e en alg rie html 3 AMARNI A 2006 M res c libataires 7000 naissances ill gitimes par an Algeria Watch Informations sur les droits humains Alg rie http www algeria watch org fr article femmes meres naissances htm 4 BOUATTA 2007 Les traumatismes collectifs de l Alg rie http www elwatan com Parution Les traumatismes 5 DE TYCHEY C 2001 Surmonter l adversit Les fondements dynamiques de la r silience Cairn Info n 16 f http www cairn info revue cahiers de psychologie clinique 2
269. que repr sente la perte de la m re au lieu de se centrer uniquement sur les carences et les pathologies qu elle engendre CHAPITRE I L ATTACHEMENT 1 Emergence de la th orie de l attachement 1 1 Historique La gen se de la th orie de l attachement est historiquement fond e sur la s paration et la carence affective Sont apparition coincide avec l av nement de recherches scientifiques qui sont bas es sur la maitrise de la conception humaine sur la reconnaissance toujours plus pr cise des comp tences du b b ainsi que sur l organisation de la famille autour de l enfant C est avec l apparition de plusieurs recherches qui traitent des cons quences de la d privation maternelle sur les enfants qui la subissent et qui font suite aux v nements de la seconde guerre mondiale avec leur nombre consid rable de pertes humaines de familles et enfants d munis et endeuill s que la question de la perte et de la rupture du lien maternel fait son apparition Le cadre conceptuel de la th orie de l attachement commence alors prendre forme Ces nouvelles recherches dont celles de Harry HARLOW 1958 de John BOWLBY 1978 ou de Ren SPITZ 1968 tendent d montrer que le besoin primordial du jeune enfant s av re d tablir un lien stable et s curisant avec une personne sp cifique de son entourage proche celle ci r pondant de fa on ad quate ses divers besoins C est dans ce contexte historique qu merge la
270. quelle la fillette a recours une lutte antid pressive qui se traduit par une demande incessante d tayage En outre le TAT a permis de juger de la qualit des mesures d fensives utilis es par le moi de Narim ne Ces modalit s d fensives sont tr s vari es et d notent d une certaine force du moi aussi de la perm abilit et la plasticit de son appareil psychique ainsi que d une bonne adaptation la r alit externe La r sonnance fantasmatique se d ploie chez la fillette dans des constructions imaginaires qu elle tente en quelque sorte de prot ger en obsessionnalisant son espace imaginaire et en le contenant dans une zone prot g e et id alis e C est une sorte de mandala que l on retrouve galement dans son dessin du bonhomme Le TAT r v le des traits obsessionnels et vient corroborer ainsi la tendance obsessionnelle qui apparait dans le dessin de Narim ne La synth se des r sultats obtenus par l utilisation du dessin du bonhomme et du TAT permet de conclure que malgr la conjoncture traumatique de la perte de la figure maternelle Narim ne est une enfant abandonn e qui s inscrit dans une dimension r siliente Celle ci se traduit par le recours des modalit s d fensives et adaptatives majoritairement de type obsessionnel 9 2 Le cas Nedjma Le dessin du bonhomme a r v l que Nedjma souffre de probl mes li s l image du corps dont l origine serait son lourd handicap moteur Ce han
271. question de la perte et de la rupture du lien m re enfant et que se d veloppe l int r t des chercheurs de l poque pour l impact que la s paration d avec la m re va impliquer sur le d veloppement de l enfant Les pr occupations des chercheurs Harry HARLOW Ren SPITZ et John BOWLBY se centrent l poque sur l tude des r actions du jeune enfant face la perte de la m re Les observations de ces trois imminents chercheurs s tendent galement l tude de l impact de la rupture du lien maternel sur le d veloppement du nourrisson et du jeune enfant Se basant sur les r sultats de leurs recherches ceux ci parviennent d montrer que le nourrisson n a pas seulement besoin d tre nourri chang lav mais qu il a surtout besoin d affection de tendresse et de chaleur humaine et cela dans une p riode le besoin d tablir des liens affectifs pendant la petite enfance est pr dominant En effet le besoin de s attacher une personne sp cifique durant la petite enfance influence toute la vie car il permet la pr paration du terrain aux interpr tations affectives et cognitives sert soulager la d tresse aide restaurer l hom ostasie physiologique ainsi qu acqu rir l estime de soi et des autres Nous nous proposons d voquer travers l histoire les diff rentes recherches et d couvertes qui ont permis l laboration du concept d attachement ainsi que de la th orie de l attachement dont
272. r hension des processus de remaniement psychique qui sous tendent la capacit de l enfant bless se d velopper de mani re positive et cela malgr la rupture du lien d avec la m re Dans le premier chapitre nous pr senterons le contexte historique et conceptuel de la th orie de l attachement ainsi que les principales recherches qui ont abouti l mergence de cette th orie Il sera question par ailleurs des controverses qui existent entre la th orie de l attachement et la th orie psychanalytique en ce qui concerne l origine de l amour qu prouve l enfant pour sa m re Les diff rents types d attachement la figure maternelle ainsi que leurs r les dans l dification d une bonne estime de soi chez l enfant seront galement abord s Dans le second chapitre nous aborderons la question des interactions pr coces m re enfant tant donn que l attachement de l enfant son partenaire privil gi se manifeste dans le cadre des changes relationnels et cela pendant les premi res ann es de la vie Nous verrons galement le r le de ces interactions pr coces dans le d veloppement affectif du nourrisson ainsi que l importance des soins maternels satisfaisants dans le d ploiement d un moi fort et unifi La nature et la qualit des interactions de l enfant abandonn dans le milieu institutionnel ainsi que les pathologies de la relation m re enfant seront galement voqu s Le troisi me chapitre sera consacr
273. r le suivi des yeux et surtout ce qui a donn lieu des recherches extr mement minutieuses le r le du sourire dans l mergence du lien affectif entre la m re et son enfant GRAY et AMBROSE R ZAZZO H Gratiot Alphand ry 1972 d couvrent que l apparition du sourire est beaucoup plus pr coce qu on ne le pensait et que d s l ge de trois quatre semaines le sourire tablit d j une sorte de communion une communication entre le nourrisson et sa m re Pour le b b qui ne peut pas se d placer le sourire constitue donc un contact distance un appel qu il destine sa m re Du fait que le b b humain ne peut se d placer la naissance les deux chercheurs trouveront dans l expression de son sourire un substitut au d placement Ils mettent galement en vidence l existence de points analogues entre l empreinte chez les animaux et le sourire chez l enfant humain Pour eux l enfant humain ne dispose pas d un moyen m canique pour rester contact avec sa m re il d pend enti rement d elle La nature a d donc le pourvoir de moyens de rapprochement L un d eux consiste s rement dans les pleurs et les cris qui attirent la m re Mais le sourire a en plus sur la m re un effet tr s caract ristique d attraction et invite au jeu et la manipulation De plus comme l empreinte le sourire se d veloppe sans renforcement classique comme la nourriture Il est renforc et augment par les sourires de l
274. r Pra PLU 127 7 1 2 L OBSERVATION 127 7 2 L ENTRETIEN CLINIQUE re hood cd a 128 7 2 1 L ENTRETIEN CLINIQUE AVEC LE MEDECIN DU FEAF eere 128 7 2 2 L ENTRETIEN CLINIQUE AVEC LES EDUCATEURS 2 2 129 7 2 3 L ENTRETIEN CLINIQUE AVEC LA PSYCHOLOGUE 2 2 2 129 7 3 LA PASSATION DE TESTS PROJECTIFS 130 7 3 1 LE DESSIN DU BONHOMME iae 131 GENERALES pde 131 7 3 1 2 SITUATION DU DESSIN DANS L ECHELLE DE MATURITE se 134 7 3 2 LE THEMATIC APPERCEPTION TEST 135 TEI GBNERADDITES cauia ad t an enfe ne 135 123 2 2 MATERIEL ET CONSIGNES ee 137 7 3 2 3 5 E E 138 1 3 2 4 PRISE NOTE DES RECITS se erectio eeu eec eoe 138 7 3 2 5 INTERVENTION EN COURS DE PASSATION 138 1 2 256 LBIDEPOUIEEEMENE 139 7 3 2 7 PRESENTATION ANALYSE DES PLANCHES eee 140 SS ETUDE DECAS an Sn Sn Sn 144 8 1 LECAS NARIMENE 5 ocn 144 8 1 1 PRESENTATION DE NARIMENE 00 0 000 144 8 1 2 LE DESSIN DU BONHOMME 0
275. rasser De l le comportement disparait quand il y a d charge de l nergie pulsionnelle accumul e dans l organisme et ne r apparait qu apr s avoir r alis un r approvisionnement en nergie psychique Le mod le du comportement instinctif se r f re galement l augmentation de la tension interne et le remplissage progressif du r servoir pulsionnel mod le instinctif diverge cependant du mod le de l nergie pulsionnelle de Sigmund Freud sur le fait que a d charge d nergie ne met pas n cessairement fin au comportement R Zazzo 1991 Par exemple le nourrisson cesse ses pleurs quand il voit sa m re et recommence pleurer nouveau peu apr s sa disparition Ainsi le b b continue r clamer sa m re m me apr s que celle ci ait subvenu ses besoins physiologiques la pr sence de gratifications alimentaires apparait en ce sens secondaire De ce fait la th orie du comportement instinctif n est pas b tie en termes d excitation et de d charge mais elle postule que le lien de l enfant sa m re est le produit de l activit d un certain nombre de syst mes comportementaux qui ont pour r sultat pr visible la proximit de l enfant par rapport sa m re J Bowlby 1978 a Ce syst me comportemental inspir de la th orie cybern tique et de la r troaction vise favoriser l interaction de l enfant avec la figure principale de son milieu de vie aussi appel e Figure d atta
276. rel ou dans un environnement proche de celui ci De ce fait il faut inclure en plus de cette d finition que l thologie traite galement de l tude comportementale des tres humains et des relations homme animal Le principe de base de l thologie consiste en ce sens utiliser une perspective biologique pour tudier et expliquer des comportements sociaux communs entre les cong n res de la m me esp ce ceci ind pendamment de toute occasion d apprentissage par imitation Les raisons de l mergence de l thologie moderne prennent leurs origines dans des travaux scientifiques r alis s par d imminents chercheurs laur ats du Prix Nobel de m decine en 1973 les autrichiens Karl VON FRISCH n en 1886 et Konrad LORENZ n en 1903 qui furent d abord ornithologues ainsi que le n erlandais Nikolaas TINBERGEN n en 1907 et qui s est rendu c l bre gr ce l tude du langage des abeilles Les recherches de Konrad LORENZ portent l poque sur la nature des liens sociaux pr coces pouvant exister chez les esp ces animales notamment chez les mammif res et qui ne se basent pas sur la simple satisfaction physiologique du besoin Le chercheur labore ainsi la Th orie de l empreinte Norbert SILLAMY 1980 explique que La notion d impr gnation ou empreinte perceptive constitue sans doute l un des concepts de l thologie les plus int ressants pour la psychologie car il semble tre la base des proc
277. rimaire de recherche de proximit et de protection de la part du cong n re c est un besoin primaire parce qu il remet en question l existence m me de l individu Aimer et tre aim de l autre engendre un sentiment de r confort qui m diatise la croissance de l individu et lui procure s curit consolation et l aide rebondir s il est amen faire face des v nements de vie difficiles L attachement favorise en outre la cr ation de liens affectifs stables ainsi que le d veloppement de comp tences particuli res relationnelles et cognitives consid r es comme l origine de l dification d une bonne estime de soi C est ainsi que l enfant apprend s aimer cr er des liens avec d autres personnes et d velopper le sentiment d appartenance un r seau relationnel et social qui favorise le sentiment de coh sion Et parce que la m re est le partenaire privil gi dans la vie de son enfant et que la nature de l attachement de celui ci est li e aux interactions pr coces avec cette figure privil gi e il sera question dans le second chapitre de ce travail de la nature et de l importance des changes interactionnels m re enfant ainsi que de la pathologie de la rupture du lien d attachement pendant la petite enfance 40 CHAPITRE II INTERACTIONS MERE NOURRISSON ET PATHOLOGIES DE LA EN SOINS MATERNELS INTRODUCTION Pendant les premi re ann es de la vie et travers l esquiss
278. rive galement que le nourrisson ou le jeune enfant soient expos s des situations adverses ou vuln rabilisantes qui induisent une r ponse motionnelle et comportementale imm diate pouvant potentiellement induire un traumatisme psychique Cette situation traumatog ne est caract ris e par la perte de la m re soit par d c s soit par abandon La perte de la que celle ci soit la biologique ou la personne pourvoyeuse de soins repr sente un r el traumatisme pour l enfant parce que la s paration arrive au moment o il se trouve dans une extr me vuln rabilit tant organique que psychique Cet tat de fragilit met les ressources du nourrisson et du jeune enfant rude preuve parce qu ils sont encore incapables de traiter et de liquider par eux m mes la somme d excitations qui les assaille Ainsi les cons quences de la rupture du lien affectif et de la perte de la m re sont dommageables pour l enfant qui en est victime en quelque sorte Les cons quences de la 2 carence en soins maternels sont d l t res et peuvent tre durables Le chercheur Ren SPITZ 1968 rel ve par exemple que les nourrissons et les tr s jeunes enfants plac s en milieu institutionnel et qui ne peuvent compenser la perte de leur m re par la pr sence d un adulte bienveillant pr sentent un tableau clinique inqui tant tableau clinique qu il d nomme syndrome de carence affective R Spitz 1968 Ce syn
279. rotocole de Nedjma son sens de la moralit rapport par les ducatrices du foyer d accueil les probl mes d nur sie dont la fonction serait probablement d autor guler l coulement du trop plein motionnel sont autant d l ments qui participent au fonctionnement de la r silience chez la fillette 8 3 Le cas Nahla 8 3 1 Pr sentation de Nahla Nahla est une enfant de neuf ans aux beaux traits fins Etant la sixi me enfant de sexe f minin dans la famille sa m re l a rejet e d s sa naissance et couple parental a d cid de la placer au FEAP parce qu elle ne correspondait pas leur espoir d avoir un gar on Le p re est un fonctionnaire et la m re est sans emploi Nahla se sait enfant l gitime et connais pertinemment les raisons de son placement au foyer d accueil Elle parle toujours de son p re auquel elle semble norm ment attach e et elle menace chaque fois de faire appel lui lorsque le personnel du centre ou les r sidentes la rudoient Quant sa m re la fillette refuse de l voquer et semble lui en vouloir profond ment 188 C est une enfant assez froide r serv e et caract re introverti avec les personnes qu elle ne connait pas Cependant elle est toujours encline au jeu Nahla est d crite par les ducatrices comme ayant beaucoup d humour et sachant se d fendre seule contre les ain es du centre d accueil R clamant encore aujourd hui ses parents je veux connaitre mon
280. rs Apr s 1 fille ne vient pas l cole plus de 7 jours alors son amie lui demande pourquoi as tu tard venir elle r pond maman est morte son amie lui dit que dieu ait son me quand est ce qu elle est morte elle lui r pond elle est d c d e hier et je reviendrai plus l cole chaque jour 198 je vais visiter la tombe de ma m re Apr s la mort de sa grand m re aussi d c de un jour son tombe malade il souffre d une maladie des pieds et ne d place plus qu en chaise roulante alors il sort prendre un peu l air alors voit la copine de sa fille et lui dit o tais tu elle lui dit ca va bien il ajoute rentre la maison elle r pond jattends ma copine je dois lui parler elle lui dit qu est ce qui t arrive pourquoi ne viens tu plus tudier directeur et l enseignant m ont chass e de l cole parce que ma grand m re aussi est morte je ne peux pas venir tudier tout le temps en fin de compte elle a repris les tudes et ils ont d m nag et v curent une vie heureuse 3735 Proc d s Apr s un temps de latence court Nahla aborde la planche par l action B2 4 investie dans le cadre des relations interpersonnelles B1 1 avec introduction de personnages non figurant sur l image 1 2 dont l un deux est anonyme amie CI 2 Le r cit s enchaine ensuite sur une histoire dramatis e B2 1 o perception d un d ta
281. rsqu il volue en groupe elle vise d apr s J L PEDINIELLI relever des ph nom nes comportementaux significatifs de leur donner un sens en les resituant dans la dynamique l histoire d un sujet et dans le contexte http sites univ provence fr wpsycle documentpdf document fernandez 1A2 pdf Ainsi l observation clinique est le moyen le plus g n ralement utilis en psychologie clinique pour tudier certains ph nom nes cliniques dans leur contexte Claude BERNARD indique que cette observation a pour objet investigation d un ph nom ne naturel R M De Casabianca 1978 L observation comporte deux phases la premi re consiste voir et la seconde comporte l interpr tation la plus objective possible et ce qui constitue ces l ments n cessaires peut entrainer en lui m me de nouvelles observations directes Madeleine GRAWITZ 1981 pr cise que le bon d roulement de ces deux phases n cessite l existence de qualit s chez l observateur inh rentes au travail de recherche telles que la lucidit la patience la bienveillance ainsi que la capacit tablir des relations interindividuelles chaleureuses ainsi que de la sympathie positive L observation a t autant plus n cessaire dans ce travail de recherche parce que certaines petites pensionnaires se refusaient au contact direct avec toute personne trang re au centre d accueil elles nous fuyaient et ne nous laissaient pas la
282. rsque ces conditions ne sont pas remplies les interactions seront perturb es dans leurs diff rents niveaux d expression Des sympt mes cliniques apparaissent alors chez le nourrisson troubles psychologiques expression somatique d pression du nourrisson et qui peuvent signifier Soit une insuffisance dans l attachement accompagn e d une carence affective Soit un d faut de protection avec envahissement de la relation par les angoisses de l adulte Et parce que les diff rents changes et interactions m re enfant se passent au moment des soins maternels il est n cessaire d aborder le r le de des soins maternels satisfaisants dans le d veloppement harmonieux du nourrisson 7 L interaction pendant les soins maternels En raison de l immaturit motrice et affective dans laquelle il se trouve la m re constitue pour le b b une auxiliaire indispensable et normalement d vou e qui m diatise les changes de son enfant avec le monde ext rieur selon le p diatre et psychanalyste anglais D W WINNICOTT 1992 61 Ces changes sont scind s entre les partenaires de la dyade en p riodes d initiation de r gulation et d entretien et cela dans un processus comportant des cycles d engagement et de d sengagement de leur part L objectif des soins maternels satisfaisants l int rieur de chaque cycle consiste en la compr hension presque magique D W Winnicott 1969 et empathique de la m
283. rte les tudes de plusieurs chercheurs l instar de celles de GOLDFARB DELFOSSE WILLIAMS et AUBRY Ces tudes portent sur des situations de carence vari es concernant des enfants de tranches d ges diff rentes Ces auteurs regroupent leurs divers constats en fonctions des secteurs de fonctionnement touch s Une efficience intellectuelle globale l atteinte de m canismes cognitifs sp cifiques tels qu un retard du langage limitation des capacit s de conceptualisation et d abstraction difficult s de rep rage spatio temporel Les fonctions adaptatives ne sont pas en reste Ainsi tous les auteurs insistent sur une vuln rabilit sur le plan de la personnalit des enfants observ s des difficult s de contr le de la vie fantasmatique des tendances d fensives l inhibition au repli sur soi et galement au d tachement affectif Cependant Nathalie LOUTRE DU PASQUIER 1981 rappelle qu il est n cessaire de retenir que certains enfants chappent en apparence aux effets n fastes de la s paration et que 80 ceux ci sembles ne pas pr senter du moins en apparence d atteintes profondes suite aux exp riences de carences v cues alors que les r actions face la situation de carence persistent chez d autres enfants La question de la diversit des effets constat s face la perte de la figure maternelle est aussi pos e par John BOWLBY 1978 b L auteur rapporte avoir remarqu le r tablissement
284. s Cette tude se porte sur deux fillettes qui n ont jamais connu leurs origines ni eu l occasion de lier un attachement envers leurs m res et une autre fillette ayant au pr alable construit un attachement avec sa m re et poss dant d j une image maternelle int rioris e Elles vivent au sein du m me r seau d changes interpersonnel ce qui conduira conclure si elles pr sentent ou non une conduite r siliente Si c est le cas dans quel domaine est elle apparente 6 La m thode utilis e Notre recherche est bas e dans l tude des cas observ s sur l approche clinique L observation clinique est traditionnelle en m decine Le mot clinique vient du grec klin qui signifie litt ralement tude pratiqu e au chevet du malade M Grawitz 1981 Le terme clinique est longtemps utilis comme un adjectif et qui se r f re la pratique m dicale l observation par le m decin au lit du patient C est partir de cette 123 observation que le m decin pose le diagnostic et prescrit un traitement existe actuellement une extension de la conception et de l utilisation du terme clinique qui est ainsi consid r selon Madeleine GRAWITZ 1981 moins comme une technique structur e que come une facon d agir de sentir de proc der L objet de la m thode clinique repose sur l tude approfondie de cas individuels c est dire des d terminants h r ditaires biographiques
285. s il abandonne les tudes et s en va chaque jours se recueillir sur la tombe de sa m re et quand il grandit il a trouv du travail mais se rappelait toujours le souvenir de sa m re entrain de lui parler et de le prendre dans ses bras alors il a grandit s est mari et eut une petite fille cette petite fille v cu une vie heureuse Proc d s L entr e directe dans l expression B2 1 se fait par la perception d un personnage malade E1 4 Comme dans la planche pr c dente l accent porte sur une mise en relation sous la forme de dialogues B1 1 qui s inscrit dans l action B2 4 avec introduction de personnages non figurant sur l image Bl 2 Le mouvement de rem chage marque l enlisement de la pens e face l mergence de repr sentations massives li es probablement au fantasme de meurtre de la m re ou l angoisse de perte de la figure maternelle E2 3 L histoire est tablie dans le registre de la dramatisation et du rebondissement B2 1 entrainant une fragilit de la position identificatoire B3 3 Les repr sentations massives li es la perte d bouchent sur une expression motrice quivalente d affecte d pressif il se met pleurer B1 3 Le personnage maternel est isol par l vocation de sa mort A3 4 puis pr sent comme capable d accomplir sa fonction d tayage CM 1 par le biais du holding 200 corporel le prendre dans ses bras changement brusque dans le th me tablit la fin de l hi
286. s les d ficits mentaux et cognitifs les s parations maternelles pr coces 88 2 2 2 Les facteurs li s la configuration familiale Ils apparaissent sous la forme de s parations parentales de m sentente chronique de violence de maladie chronique somatique ou psychique de l un des parents ainsi que du couple incomplet 2 2 3 Les facteurs sociaux environnementaux Ils se traduisent par la pauvret et la faiblesse socio conomique le ch mage le logement surpeupl l isolement relationnel de la famille le placement de l enfant etc Cependant ce n est pas un risque pris isol ment qui peut devenir source de danger pour l enfant mais c est la multiplicit des facteurs de risque combin s qui peut l tre Ainsi Marie ANAUT 2003 souligne que les recherches de Norman GARMEZY prouvent que le risque de vuln rabilisation est fonction de l accumulation des facteurs de risque En outre les risques de nature dite distale agissent de fa on indirecte sur l enfant travers un canal m diateur niveau socio conomique bas psychopathologie parentale alors que les risques de nature dite proximale agissent en prise directe sur l enfant les agressions et abus sexuels la maltraitance physique ou psychique 3 Approche des facteurs de protection L approche des facteurs de protection joue un r le important dans la compr hension de la r silience car ces facteurs participent la protection de l individu co
287. s narcissiques Bonne adaptation aux r gles et aux conventions sociales Intensit des besoins relationnels et du besoin de communication Troubles affectifs Pr sence de tensions vis vis de l entourage Anxi t et inhibition face l insatisfaction du besoin instinctuel Tension exprim vers l entourage Besoin d action ou agressivit 192 Pieds serr s orient s vers la droite et mal plant s sur le sol semelle arrondie Coloriage Choix des couleurs tr s restreint noir les bras les jambes et le collier rouge couettes et marron corsage Noircissement assez curieux du collier des bras et des jambes L aspect d coratif du v tement est assez n glig Les tonalit s sont opaques fonc es et chaudes utilis es en appui excessif Personnalisation Age non sp cifi Sexe apparemment non sp cifi personnage aux cheveux attach s en couettes portant un collier serrant le cou contrastant avec un pantalon noir Identit non sp cifi e Expression L vres grandes ouvertes 193 Attitude craintive et inhib e Semble vouloir bouger tout en tant retenue Priorit de la forme sur la couleur primaut de 1 rationalit sur l motion Retenue Probl mes touchant la sexualit sentiment de culpabilit en relation avec des pr occupations masturbatoires Anxi t culpabilit affects retenus Identification
288. s s L enfant abandonn L enfant abandonn est tout enfant pupille qui peut tre n de parents inconnus orphelin ou d laiss et vivant une situation de s paration d finitive avec ses parents Le traumatisme Le traumatisme est un facteur de vuln rabilisation qui provoque une blessure narcissique au cours du d veloppement du moi de l enfant Ce dernier se trouve alors submerg par un trop plein motionnel qui d passe ses possibilit s d int gration psychique La s paration m re enfant est un traumatisme car il r pond ces crit res La r silience La r silience est la mise en ceuvre de modalit s d fensives et adaptatives court terme et de possibilit s d int gration et d laboration psychique et long terme face la conjoncture traumatique gr ce l existence d un tayage relationnel continu 116 3 La c libataire en Alg rie Evoquer la question de la m re c libataire c est parler d un tabou celui de la violation de l interdit de la grossesse hors mariage M me si elles sont une r alit occult e et ni e les m res c libataires figurent sur les registres et dans les statistiques des h pitaux et de l action sociale alg rienne travers l abandon de l enfant Ce sont sont des jeunes filles et femmes qui viennent accoucher en milieu hospitalier dans l anonymat dans la plus part des cas le milieu m dical les appelle cas social Malgr l absence not
289. s Payot Paris 11 BOUVET 1968 uvres psychanalytiques R sistances transfert Editions Payot Paris 12 BOWLBY J 1978 a L attachement Editions Payot Paris 13 BOWLBY J 1978 b La s paration angoisse et col re Editions Payot Paris 14 BOWLBY J 1984 La perte tristesse et d pression Editions Payot Paris 22 15 BRELET FOULARD F CHABERT 2003 Nouveau manuel Dunod Bordas Paris 16 BRONCKART J P MOUNOUD P 1991 Textes de base en psychologie L attachement Facult de psychologie et des Sciences de l Education de l Universit de Gen ve 225 dition Delachaux et Niestl Neuchatel Paris 17 CARTRON WINNYKAMEN 1999 Les relations sociales chez l enfant Gen se d veloppement fonctions Armand Colin Paris 18 CHABERT C 1987 La psychopathologie travers l preuve du Rorschach Bordas Paris 19 CYRULNIK B 1999 Ces enfants qui tiennent le coup Revigny sur Ornain Hommes et perspectives 20 CYRULNIK 2005 Le tissage de la r silience au cours des relations pr coces la r silience le r alisme de l esp rance Editions Er s Ramonville Saint Agne 2 DE CLERC M LEBIGOT 2001 Les traumatismes psychiques Masson Paris 22 DE SAINT PAUL J 1999 Estime de soi Confiance en soi InterEditions Paris 23 DOLTO F 1971 Psychanalyse et p diatrie Editions du Seuil 24 DUGAS M 1985 La d pression chez l enfa
290. s ainsi que le total de celles ci sont relev s puis report s l emplacement qui y correspond sur les graphiques Voir page 152 soit 145 14 pour la note T t te 24 pour la note S sch ma corporel 5 pour la note V v tement 43 pour le total de ces trois notes se rapportant aux talonnages voir les Annexes pages X XI et XII on voit que les notes obtenues par Narim ne donnent les r sultats suivants A l talonnage par quartiles pour l ge de 8 ans l ge de Narim ne T 14 classement M dian S 24 classement entre Q1 et M dian 5 classement entre Minimum et m dian Total 43 classement entre Q1 et M dian A l talonnage par ge de maturit T 14 niveau 8 ans S 24 niveau 8 ans 5 niveau 6 ans Total 43 niveau 8 ans Les r sultats du classement par quartiles montrent que Narim ne se situe dans l ensemble au dessous de la moyenne de la tranche d enfants qui ont son ge en ce qui concerne la note V et l g rement au dessous de la norme pour la note S mais elle enregistre un bon niveau par rapport la moyenne avec un score relativement lev aux notes T et C Les r sultats du classement par ge de maturit viennent tayer les pr c dents L int r t port la t te et la couleur permet de constater que Narim ne poss de une relative maitrise 146 de ses instincts ainsi qu un sens du r alisme assez prononc la note donne quant elle u
291. s d faillances du milieu ainsi que sur la fragilit de la structure familiale et sociale 2 Approche des facteurs de risque 2 1 D finition des facteurs de risque Les facteurs de risque sont diff rentier de la vuln rabilit car tre soumis aux m mes facteurs de risque n aboutit pas forc ment un tat de vuln rabilit semblable pour tous les individus De l l tat de vuln rabilit peut varier m me si la nature du risque reste la m me pour tous les individus La notion de risque implique a probabilit de subir un dommage ou une perte la possibilit d tre soumis un danger d tre expos une blessure Anaut 2003 En psychologie la notion de risque reste attach e l analyse des probl mes et des perturbations qui peuvent affecter les enfants et qui permet d valuer les incidences des facteurs de risque sur le devenir des enfants Daniel MARCELLI appelle facteurs de risque toutes les conditions existentielles chez l enfant ou dans son environnement qui entrainent un risque de morbidit sup rieur celui que l on observe dans la population g n rale travers les enqu tes pid miologiques M Anaut 2003 La prise en compte des facteurs de risque permet dans cette perspective de pouvoir identifier et valuer des indices qui favorisent la compr hension et le traitement des probl mes de l enfant de son entourage et m me ventuellement de le pr venir
292. s exp riences thologiques qui traitent de l origine du lien affectif dans les soci t s animale sur les petits humains Etant donn que la th orie de l attachement relative au d veloppement de la personnalit humaine et au tissage des liens sociaux pr coces se base son origine sur l thologie et sur le processus d impr gnation observ chez l animal il est n cessaire de se demander s il existe un comportement d impr gnation chez le jeune enfant humain analogue celui d j observ chez le jeune animal comportement qui le pousse rechercher la proximit physique et affective avec sa m re ou son substitut 16 1 3 L empreinte et le b b humain John BOWLBY 1978 a avance que l tablissement de l attachement s lectif du b b humain sa m re repose sur un ph nom ne analogue au ph nom ne d empreinte observ par Konrad LORENZ chez les oiseaux nidifuges D autre part Ren ZAZZO et Hel ne GRATIOT ALPHANDERY 1972 rapportent les recherches de GRAY et AMBROSE qui affirment l existence d un comportement d impr gnation chez le b b humain semblable celui d j observ chez les oisillons lors de l closion Les deux chercheurs parviennent dresser un inventaire des diff rentes r actions de l enfant envers la m re Cet inventaire a t compar l poque ceux tablis par les thologues Celui ci comprend les cris la recherche de contacts peau peau la recherche de la chaleu
293. s faille et le soutien des figures d attachement est l assise in branlable sur laquelle se construit une personnalit stable et s re d elle m me J Bowlby 1978 b L enfant acquiert les assises de la stabilit de sa personnalit d s son plus jeune gr ce un soutien parental sans faille gr ce des encouragements constants mais galement gr ce l int riorisation de Mod les Internes Op rants ou M I O Les Mod les Internes Op rants sont relatifs au d roulement des relations et repr sentent la construction de l individu de mod les exp rimentaux du monde et de la place qu il y occupe au moyen desquels il enregistre les v nements pr voit le futur et dresse ses plans Dans ce mod le op ratoire que chacun construit l un des l ments clefs est la notion qu il a d tre lui m me agr e ou non par ses figures d attachement o il peut les trouver et comment il peut s attendre les voir r pondre en cas d appel J Bowlby 1978 b Les ont valeur de v ritables repr sentations mentales qui se construisent dans le cadre des interactions pr coces marqu es du sceau de l histoire parentale et auxquelles l enfant tend s identifier et r p ter lorsqu il sera parent son tour L attachement s curis ainsi int rioris par l enfant comme mod le interne op rant contribue en outre la construction et l dification d une bonne confiance et estime en m me L esti
294. s objet pers cuteur E2 2 De nouveau Nahla revient l rotisation du relationnel B1 1 B3 2 travers l introduction d un personnage masculin B1 2 dans des repr sentations contrast es B2 3 et dramatis es B2 1 li une th matique agressive crue E2 3 Le r cit int gre un recours au r ve A2 1 dans un contexte d instabilit des identifications et de fabulation hors image B3 3 E2 1 La formation r actionnelle vivant mort A3 3 et le rem chage A3 1 t moignent de la lutte contre l envahissement pulsionnel face la massivit de la projection Le recours au r ve est une seconde fois voqu A2 1 dans un sc nario dramatis empreint d ironie CM 3 induisant d autres personnages non figurant sur l image B1 1 B1 2 B2 1 dont l un d eux est br l E1 4 La fin de l histoire int gre un changement brusque dans le cours des v nements par une autre rotisation de la relation B3 2 o les deux personnages f minins Bl 2 sont per us dans une dimension identique CN 5 La n cessit de renforcer les fronti res entre le dedans et le dehors construisit une villa CN 4 ainsi que la fin id alis e CN 2 t moignent de l importance de l investissement narcissique Reste que toute l histoire est d nu e d expression affective A3 4 Probl matique Le fantasme de meurtre du p re de la m re et du fr re t moigne de la difficult de canalisation des pulsions agressives ainsi que de la pr valence d
295. s transformations de la psychologie clinique contemporaine celle de l approche de l individu dans sa globalit en tant qu il poss de ou peut d velopper face l adversit des r ponses adaptatives vari es lui permettant dans certains cas de se construire malgr ou partir de situations d l t res ou traumatog nes Ainsi l tude de la r silience induit une nouvelle mani re d aborder les difficult s potentiellement destructurantes en se centrant davantage sur les ressources qui permettent l individu d amorcer un d veloppement normal face aux v nements de vie d l t res au lieu de se focaliser sur les sympt mes et les cons quences n gatives L tude et l approfondissement des recherches traitant du nouveau mod le de la r silience permet dans la pratique psychoth rapique de d velopper les ressources individuelles en devenant un outil d anti fatalit du malheur Promouvoir le mod le de la r silience conduit directement promouvoir le travail psychoth rapique le travail sur soi devient donc un formidable outil d mergence des capacit s de r silience chez les personnes les collectivit s et les institutions consid r es comme d faillantes L objectif de ce travail qui s int resse l existence et au d veloppement du fonctionnement de r silience chez les enfants abandonn s est donc d tudier le mod le de la r silience dans ce qu il peut apporter comme clairages sur la comp
296. s troubles psychopathologiques apparaissent sous la forme d arri ration mentale de dysharmonies volutives ainsi que des psychoses Le milieu institutionnel est l origine d un important retard de d veloppement chez le nourrisson et le jeune enfant plac Pour H GRATIOT ALPHANDERY et Ren ZAZZO 1972 l agent de retardement viendrait du fait que beaucoup d institutions l vent les enfants dans un milieu pauvre en stimuli il s agit surtout de contacts tactiles les enfants sont trop peu manipul s et caress s La question de la richesse ou de la pauvret du milieu est donc directement mise en cause dans l abondance ou la carence de stimulations Mary AINSWORTH 7 Bowlby 1978 b consid re quant elle que c est l absence de la figure maternelle qui est la principale source des m faits du retard de d veloppement chez l enfant parce que cette figure privil gi e reste de loin la principale origine de toute stimulation fournie l enfant et lui offre les occasions d interagir avec elle et d explorer le monde qui l entoure au cours des changes r ciproques Par cons quent les enfants vivant en institution manquent de stimuli affectifs et sensoriels tout autant qu ils manquent d occasion d apprentissage Ceux ci ont besoin de vivre dans un environnement structur enrichi pr sence b n fique 72 un adulte les accompagnant dans une tranche de vie un adulte avec lequel l enfant v
297. se En d autres termes l chec de la mentalisation am ne la d charge de l excitation par la voie corporelle g n rant ainsi une d sorganisation somatique plus ou moins grave Ce processus de somatisation devient dans ce cas l expression corporelle du conflit qui se joue sur un mode intrapsychique ainsi que le canal de d charge du trop plein d excitations tensions c L chec de traitement mental peut galement s exprimer par une voix d expression et de d charge comportementale plus ou moins lourde de cons quences Il est donc possible de conclure que si les m canismes de d fense contribuent fonder les bases de la r silience face au trauma court terme c est le travail de mentalisation qui est seul m me de la structurer plus durablement dans l existence L laboration mentale s inscrit cependant dans un continuum temporel ce qui conf re la r silience une caract ristique dynamique et volutive C est pourquoi la r silience n est jamais absolue mais fluctue in vitablement au fil du temps et m me avec une mentalisation riche a r silience n est pas acquise une fois pour toutes M Manciaux 1999 En d autres termes personne n est l abri d une d sorganisation mentale comportementale ou somatique en raison du caract re impr visible et potentiellement traumatique des situations existentielles que chacun de nous est amen rencontrer il existe un seuil au del duquel les capacit
298. sence d accompagnement d un tuteur de r silience La personne r siliente prend appui sur des m canismes d laboration mentale et concilie pour cela 12 1 La conscience du sentiment et de l auto estime de soi L estime de soi se forge dans l image positive que l individu se fait de lui m me et dans quelle mesure il se croit capable valable et important L estime de soi s accroit gr ce au succ s au degr d acceptation et la d termination mais elle reste fluctuante selon les v nements de vie Otto FENICHEL 1979 pr cise ce sujet que le petit enfant perd l estime de soi quand il perd l amour et la regagne quand il retrouve l amour ceci renvoie directement l importance de l attachement s curis et du tuteur de r silience dans la vie de l enfant 12 2 La conscience de son auto efficacit ou sentiment d auto efficacit L individu r silient poss de la conviction d avoir les capacit s n cessaires pour r ussir une t che d termin e il a galement tendance voir les aspects positifs des preuves qui croisent son chemin de vie ce sentiment d auto efficacit rejoint pour partie la confiance en SOI 109 12 3 Un r pertoire d approches de r solution de probl mes sociaux Ce dernier point fait r f rence la capacit de l individu r silient s appuyer sur les exp riences personnelles familiales ou extra familiales suffisamment positives ou reconnues socialement comme t
299. soi m me quand le milieu nous cogne et poursuivre malgr les coups du sort notre cheminement humain 93 Pour Antoine GUEDENEY la capacit de r silience est d finie par le maintien d un processus normal de d veloppement malgr des conditions difficiles B Cyrulnik 1999 Marie ANAUT 2003 ajoute que la r silience est l art de s adapter aux situations adverses conditions biologiques et socio psychologiques en d veloppant des capacit s en lien avec des ressources internes intrapsychiques et externes environnement social et affectif permettant d allier une construction psychique ad quate et l insertion sociale Par cons quent la r silience repr sente la capacit de r sister face un tat de d sorganisation par le maintien d un processus de d veloppement face aux situations adverses en mettant en uvre des capacit s intrapsychiques et relationnelles afin de garder une bonne adaptation psycho sociale Etre une personne r siliente signifie poss der la capacit d affronter avec succ s les facteurs vuln rabilisant qui rendent compte du trauma Il s agit d une combinaison d une force int rieure force du moi estime de soi d appui de l ext rieur tuteur de r silience et d apprentissage partir de l exp rience acquise Effectivement la confiance en soi est tout aussi importante qu une bonne scolarit ou que la capacit entretenir de bons rapports humains Une personne q
300. ssance et la maitrise du terrain avant l application des tests projectifs Et puisqu il est difficile d observer un enfant sans lui pr ter quelque chose de nos sentiments ou de nos intentions il nous est apparu n cessaire d avoir recours l observation arm e 7 1 2 L observation arm e Elle se base sur des proc d s techniques labor s L objectif de cette d marche est d extrapoler les m canismes psychologique dans leur vari t ainsi que de pouvoir caract riser le comportement de l enfant dans ce qu il a de sp cifique afin de mieux rep rer des m canismes qui n cessitent une exploration plus approfondie 127 7 2 L entretien clinique L entretien clinique est un outil privil gi de la m thode clinique dans la mesure o il pr sente une technique de choix dans l acc s des informations subjectives histoire de vie motions sentiments exp rience ainsi qu l actualisation de celles ci gr ce la parole dirig e l encontre du clinicien L entretien permet donc de recueillir des informations plus personnelles concernant les individus il comporte une plus grande richesse des donn es et il facilite l approche de certains aspects de la personnalit L entretien est galement n cessaire dans l tude de certaines populations marginales dont les enfants vivant en milieu institutionnel font partie Si nous voulons saisir de fa on plus pr cise le jeu des d terminants pr coces de la r silien
301. ssez profonde 216 La probl matique L efficacit des proc d s rigides labiles et d vitement permettent le d ploiement du sc nario imaginaire et l laboration du conflit Ces diff rentes modalit s d fensives r v lent la dimension dipienne du conflit intrapsychique qui se joue sur un mode interpersonnel La probl matique dipienne n est pas assez labor e parce qu elle ne barre pas la r alisation des fantasmes parricides et l on assiste travers les diff rentes constructions narratives de Nahla la pr gnance de th matiques agressives parfois tr s crues dont la m re subit les affres L imago maternelle est per ue comme mauvais objet pers cuteur et abandonnique et les sentiments hostiles que la fillette ressent l gard de sa figure maternelle entrainent le plus souvent un d bordement pulsionnel Nahla semble profond ment en vouloir sa m re probablement parce qu elle lui fait porter la responsabilit de l avoir abandonn e L imago paternelle semble plus pargn e l enfant construit des r cits o le p re garde une image positivement id alis e et protectrice face une imago maternelle trop connot e par le rejet L investissement narcissique de la relation d objet et l rotisation permanente de la relation incite penser la pr valence d am nagements n vrotiques du conflit cedipien avec l existence d un noyau hyst rique 8 1 3 4 Conclusion propos du cas Nahla
302. stion pos e l ve momentan ment l inhibition cependant le conflit reste banalis et plaqu la r alit externe Une sorte de pens e op ratoire se d veloppe telle que la d crit Pierre MARTY 1998 179 Planche 4 5 Cette femme est compagnie de son lit c est tout 45 Proc d s L entr e dans l expression B2 1 se d roule sur un mode factuel et banalis CF 1 CL 2 empreint d inhibition CI 1 malgr la reconnaissance de l interrelation son mari Bl 1 B3 2 qui d bouche sur une activit intellectualis e A2 2 et une inad quation du th me au stimulus E2 1 Probl matique Le conflit li la sexualit et l agressivit dans le couple est vinc Celui ci s av re contre investi dans le quotidien et le factuel dans un contexte o domine toujours le refoulement Planche 5 12 Cette femme rentre dans la chambre elle l a trouve propre et apr s elle rentre l inspecter elle trouve chaque chose sa place les cahiers sont rang s la veilleuse est sa place chaque chose est sa place c est tout 1707 Proc d s Apr s un temps de latence le r cit reste centr sur une th matique d ordre et de rangement A3 3 empreint d un mouvement d fensif afin de lutter contre l mergence de pulsions voyeuristes Le recours au factuel CF 1 et la perception de d tails rares 1 2 organisent galement ce r cit Un mouvement de rem chage i
303. stoire dans le registre de l rotisation des relations B3 2 entre personnages B1 1 B1 2 et int gre l id alisation de la repr sentation du personnage f minin valence positive CN 2 Probl matique La probl matique d pressive sollicit e par le mat riel est vit e dans un premier temps et laisse place l expression d un fantasme de meurtre de la figure maternelle comme dans la planche pr c dente Dans un second temps la probl matique d pressive est reconnue et labor e malgr l vitement de toute confrontation conflictuelle avec le personnage maternel L identification l image f minine se fait par l id alisation positive de la petite fille qui v cu heureuse Planche 4 3 Cet homme s appr te sortir alors sa femme lui dit o vas tu ils commencent se disputer il l injurie et la gifle et en voulant sortir elle le retient encore une fois et lui demande vas tu aller il lui r pond je pars et je ne reviendrai plus l che mori elle se met pleurer et crier puis appelle la police qui emprisonne son mari il lui dit alors tu ne paies rien pour attendre apr s il maria sa fille lui fournit tout ce dont elle avait besoin et laissa sa femme pauvre c est la fin de l histoire 55 Proc d s D ambl e l entr e dans l expression travers l rotisation de la relation B2 1 B3 2 vient s inscrire dans le registre des repr sentations d actions B2 4 donn es dans u
304. support de la pulsion de vie et destructrices support de la pulsion de mort 53 L angoisse engendr e par la pulsion de mort est d vi e par le Moi de l enfant et transform e en agression selon J DE AJURIAGUERRA 1977 avant de se voir projet e sur le sein maternel qui devient alors un mauvais objet pers cuteur De la m me fagon la libido est projet e sur ce sein maternel pour cr er un objet percu comme tant id alement bon 4 2 2 2 La position d pressive C est la phase qui s tend du quatri me mois jusqu la fin de la premi re ann e de la vie Le tr s jeune enfant devient capable d appr hender sa m re en tant qu objet total non morcel C est le m me objet qui est maintenant aim et haie L angoisse pers cutive de la position schizo paranoide est remplac e par la crainte que ses pulsion hostiles ne d truisent sa m re dont il d pend totalement C est ce qui explique que l enfant passe par une p riode de d pression Ensuite et par un double jeu d introjection et de projection l enfant incorpore la comme un bon objet interne et projette son agressivit vers le monde ext rieur Cette phase correspond l angoisse du huiti me mois d crite par Ren SPITZ 1968 Les r ponses maternelles aux besoins de l enfant favorisent donc dans le cadre de la relation objectale l int gration des processus de maturation parce qu elles instaurent une complexit croissante dans la structure
305. sus de d veloppement chez l enfant abandonn Pour r pondre ces questions les hypoth ses suivantes sont avanc es L HYPOTHESE GENERALE L enfant abandonn se situe dans une dimension de r silience LES HYPOTHSES OPERATIONNELLES 1 L abandon est une conjoncture traumatique pour l enfant 2 La r silience chez l enfant abandonn est traduite par des modalit s d fensives et adaptatives face la perte de la figure maternelle Les pr c dent courants th oriques qui se r f rent la psychologie infantile se basent sur l tude des circonstances vuln rabilisantes et potentiellement traumatiques face la perte de la m re avec tout ce que celles ci comportent de cons quences psychopathologiques et comportementales graves tandis que les nouvelles tudes se basent sur l tude du mod le de la r silience Le nouveau mod le de la r silience oblige sortir des vidences et des faits psychopathologiques tablis pour jeter un autre regard sur les ressources qui permettent l individu de r sister face adversit Le mod le de la r silience se base donc sur l tude des capacit s individuelles et sociales qui favorisent la reprise d un processus de d veloppement plut t que sur l tude des d ficits et sympt mes qui r sultent de la rupture du lien Les contours th oriques qui fondent cette nouvelle approche r pondent selon Marie ANAUT 2003 des pr occupations en relation avec le
306. t il se bouche les oreilles et lit le coran c est tout 47 Proc d s L entr e dans l expression se fait par une mise distance des sollicitations latentes de la planche par le scotome du violon El 1 et per oit un d tail bizarre il se bouche les oreilles 1 2 Apr s un silence intrar cits important CI 1 la question du clinicien relance les mouvements intrapsychiques mais reste pris dans un mouvement de rem chage A3 1 et o la pression conflictuelle est all g e par la r f rence au sens commun et la morale A1 3 La fin du r cit apparemment plaqu e CI 2 et inhib e rend compte de la tendance au refus CI 1 Probl matique les sollicitations latentes de la planche relatives l angoisse de castration subissent carr ment un d ni de la part de l enfant par la scotomisation du violon et la non reconnaissance de l immaturit fonctionnelle Les possibilit s de d gagement s inscrivent dans le recours la morale et au religieux pour un enfant qui s inhibe corporellement L tayage fourni par la question pos e ne permet pas l abord de la castration qui ne peut tre labor e 178 Planche 2 10 Cette femme tient un livre cet homme s en va avec son cheval cette femme est assise sur l herbe et regarde le paysage C est tout 417 Proc d s La description de chacun des trois personnages 1 1 se fait sur la reconnaissance de la triangulation o anonymat des personnages
307. t 204 L rotisation permanente de la relation t moigne de l intensit de la dimension cedipienne du conflit et laisse apparaitre ponctuellement des processus primaires Ceux ci sont suivis de proc d s d fensifs de type obsessionnel labile ainsi qu un investissement de l action afin d viter le risque de d bordement pulsionnel La fin de l histoire int gre une relation p re m re enfant id alis e On peut se demander si la pointe d ironie teint e d humour ne servirait pas de d fense contre un affect d pressif sous jacent Planche 7 10 Tu m as pr sent e la sixi me planche et la cinqui me o est t elle Ah elle est l alors c est une femme qui accouche d une fille qui est d s pr sent grande alors la femme accouche d un b b alors cette fillette veux prendre son fr re mais il lui tombe des mains sa m re la roue de coups et lui dit pourquoi as tu fait tomber ton fr re Si tu le prends encore une fois dans les bras tu verras Alors en voulant le prendre dans ses bras la m re trouve du sang par terre et le b b mort elle ne s arr te pas de crier oh mon fils oh mon fils Elle tue sa fille au couteau alors pendant qu elle dort elle prend une bassine d eau bouillie et la lui jette dessus elle meurt Son mari aussi s endort mais sent que sa femme veut lui d verser de l eau bouillie dessus il se l ve prend la bassine et la jette sur sa femme qui meurt Chaque nuit i
308. t la pr occupation maternelle primaire de la fagon suivante Cet tat organis qui serait une maladie n tait la grossesse pourrait tre compar un tat de repli ou un tat de dissociation ou une fugue ou m me encore un trouble plus profond tel 62 qu un pisode schizoide au cours duquel un des aspects de la personnalit prend temporairement le dessus D W Winnicott 1969 si la pr occupation maternelle primaire est d crite par D W WINNICOTT en des termes emprunt s au registre pathologique n anmoins la disposition de la m re reste un tat normal Cet tat mental particulier est caract ris par l extr me sensibilit et adaptabilit de la figure maternelle l gard de tout ce qui a trait son nourrisson Cet tat permet galement l tayage du Moi de l enfant en lui offrant un sentiment continu d exister D W Winnicott 1969 et la possibilit d voluer dans un milieu s curisant parfaitement adapt ses besoins 7 2 Le processus d illusion d sillusion Ce processus est rendu possible gr ce la capacit intuitive de la m re s adapter aux besoins de son nourrisson pas forc ment sa m re biologique et qui s organise autour du paradoxe de l objet trouv cr e En effet si le sein est plac par la m re au lieu m me et au temps m me o le b b peut le cr er partir de son besoin celui ci vit une exp rience de l illusion f con
309. t percue quant elle dans un pole agressif et comme une instance interdictrice La fantasmatique parricide et incestueuse tant refoul e cela laisserait penser l existence d une instance surmoique int gr e L image paternelle est pr sente dans un second chapitre comme id alis e et capable d accomplir une fonction protectrice et tayante face une figure maternelle connot e par l abandon 166 8 3 1 4 Conclusions propos du cas Narim ne Le dessin du bonhomme ainsi que le protocole du montrent que Narim ne investit le monde ext rieur tout en poss dant une vie imaginaire tr s riche ce qui d note de l existence d une r sonnance fantasmatique ainsi que d une bonne adaptation la r alit externe chez la fillette La richesse et la vari t des m canismes de d fenses utilis es par le moi de Norhane t moignent de l ventuelle plasticit de son appareil psychique Le recours au d ni au clivage et l obsessionnalisation de l espace imaginaire d notent de la mise en place de m canismes de d fenses sp cifiques au fonctionnement de r silience Tous ces l ments permettent de juger de l existence d un fonctionnement de r silience chez Narim ne la touche de narcissisme dans le dessin du bonhomme ainsi que le caract re sociable relev suite aux multiples observations du comportement de la fillette viennent tayer cette conclusion 8 2 Le cas Nedjma 8 2 1 Pr sentation de Nedjma
310. t pourvoyeur de chaleur et de tendresse et pas forc ment vers sa m re biologique Cependant les r sultats de l approche thologique ne concernent et ne sont valables que pour les esp ces animales elles ne r v lent en rien la possibilit de les appliquer au cas de l homme N anmoins il est incontestable qu un certain nombre de sp cialistes pr f rent largir l tude des interactions comportementales des domaines extr mement vari s et tr s pr cis la fois l Ethologie humaine en est l exemple La rencontre de John BOWLBY avec l thologie est essentielle dans sa construction du mod le th orique de l attachement Cependant l auteur garde un certain scepticisme quant la possibilit d appliquer les conclusions des travaux thologiques l homme parce que les faits ne seraient pas concluants 18 Mais il reste que d apr s un certain nombre d observations cependant les facteurs favorables au comportement d attachement chez l homme ne sont pas tr s diff rents de ceux qu on trouve chez d autres mammif res J Bowlby 1978 Ainsi John BOWLBY constate que l mergence du comportement d attachement chez le b b humain ne diff re pas des liens sociaux qui s tablissent entre le jeune animal et sa et cela pour les raisons suivantes Premi rement la naissance et de par la mobilit tr s r duite qui ne lui permet pas de suivre sa quand elle se d place l enfant
311. t tout 1750 Proc d s Le personnage gar on 1 2 est investit dans l action B2 4 dans un contexte port sur le factuel plaqu la r alit externe CF 1 et empreint de restriction CI 1 Le sentiment de vide int rieur d bouche sur une expression corporelle quivalente d affect d pressif apr s il s endort B1 3 Probl matique le mat riel renvoie directement la probl matique d pressive et la capacit tre seul Il existe un vitement de cette probl matique par placage la r alit externe et par l abrasement de l expression de l affect d pressif Planche 19 5 C est une maison dort quelqu un et ils y mangent ca c est une for t jouent des enfants 55 Proc d s Le r cit commence par une description B2 1 1 1 qui s inscrit sur un mode factuel et banalis CF 1 CI 2 empreint d inhibition CI 1 L appui sur des rep res spatiaux CN 4 et l introduction de personnages non sexu s des enfants Bl 2 s inscrivent dans l investissement de l action B2 4 Probl matique La probl matique pers cutive est vinc e Celle ci est contre investie par la r f rence au quotidien et au factuel dans un contexte domine toujours l inhibition Cependant l vocation du sommeil t moignerait d une tentative de r gression face l mergence d une probl matique d pressive sous jacente et qui serait contre investie par une demande d tayage cel
312. t une tentative de r solution de l angoisse de s paration avec la m re et de palier la menace de sa disparition Ainsi l angoisse de s paration d avec l objet d amour serait r solue 163 8 1 3 2 Synth se Voir feuille de d pouillement du TAT Annexe page VII 8 1 3 3 Compte rendu Le protocole de Narim ne d bute g n ralement par un temps de latence plus ou moins court L enfant se saisi rapidement des sollicitations latentes des planches et les labore dans une construction narrative riche et vari e en processus d fensifs Le conflit suscit par le mat riel s inscrit dans le registre des relations objectales Les r cites sont toujours entrecoup s de silence intrar cits assez importants quelques fois face des probl matiques bien pr cises La fillette s exprime de fagon claire quoiqu h sitante et saisi rapidement les instructions du test Les proc d s Les proc d s d fensifs relev s dans les diff rentes constructions narratives sont tr s vari es Ils appartiennent tout autant au registre d fensif de type rigide que labile Les proc d s d vitement du conflit sont galement tr s utilis s par ailleurs il existe une mergence momentan e de processus primaires Dans le registre rigide l enfant montre une assez bonne int gration de la r f rence la r alit externe avec le recours des proc d s de type rigide divers Ces proc d s mergent face aux planches qui sont r f
313. tasment que les parents projettent sur leur futur enfant Etant remarquablement programm s pour s accorder avec les fantasmes de leurs parents les b b s participent activement d s le d but fa onner les r actions de leurs parents leur gard et cela gr ce aux comp tences sensorielles et sociales dont ils sont naturellement dot s Peu peu au fur et mesure que l affectivit du tr s jeune enfant se d veloppe et que la m re suffisamment bonne r pond favorablement aux divers besoins de son b b par des soins maternels satisfaisants celui ci commence ressentir de plus en plus clairement qu il est aim et prot g C est cette exp rience v cue dans un environnement suffisamment bon qui va aboutir l panouissement d un attachement s curis ainsi qu un sentiment de continuit d tre chez le jeune enfant Lorsqu il est pr cocement priv de soins maternels et qu il ne peut pas tablir une relation affective stable avec un adulte qui r pond ses besoins de fa on r guli re et constante l enfant prouve des difficult s utiliser son potentiel et ses ressources internes Par cons quent celui ci pr sente de graves troubles psychologiques et comportementaux dont le pronostic peut tre n gatif long terme Il existe cependant une autre cat gorie d enfants qui chappent en apparence aux effets d vastateurs de la carence des soins maternels et qui reprennent le cours d un d ve
314. tat affectif dans lequel se trouvent le nourrisson et le jeune enfant Ainsi les motions sont de par leur nature 1 ext riorisation de l affectivit H Wallon 1968 Le r le des motions consiste quant lui unir les individus entre eux par les r actions les plus organiques et les plus intimes cette confusion devant avoir pour cons quence ult rieure les oppositions et les d doublements d o pourrons graduellement surgir les structures de la conscience H Wallon 1968 Ainsi les r actions motionnelles font partie de l ensemble du ph nom ne affectif Par ailleurs les influences affectives environnementales poss dent galement une action d terminante sur l volution mentale du nourrisson parce qu elles s adressent des automatismes tenus en puissance et dont le r le est le d veloppement de ses structures nerveuses Ces automatismes d terminent galement des r actions d ordre intime et fondamental o s amalgament le social l organique En ce sens les motions sont essentielles l veil de la conscience 3 2 Les stades du d veloppement de l affectivit Le d veloppement affectif du nourrisson et du jeune enfant est la fois sp cifique de l esp ce et intimement li aux relations entretenues avec les diff rents partenaires de leur milieu de vie Et parce que le d veloppement affectif est d terminant pour le bon 46 d veloppement de l ensemble des secteurs de la
315. tation en proc dant l unification toujours plus croissante des ses l ments constitutifs La r silience est ins parable d apr s cette optique de la conception d un Moi fort et autonome parce la capacit d tre r silient d termine la mani re dont le sujet appr hende et se saisit de son monde Ce travail de r silience ne devient possible que gr ce la mise en ceuvre du principe de r alit la mise en jeu de modalit s adaptatives en plus de r gulation face l adversit gr ce aux m canismes de d fense Cependant quelles sont les caract ristiques des d fenses chez une personne consid r e comme r siliente 99 8 Sp cificit s des d fenses r silientes En premier lieu les d fenses r silientes sont des d fenses plastiques changeantes et adaptatives car elles constituent des mesures prises par les individus Ces modalit s adaptatives ont pour but de faciliter l hom ostasie psychique autant que l adaptation du sujet son environnement le signale Marie ANAUT 2003 est difficile d affirmer qu il existe v ritablement des d fenses sp cifiques la r silience parce que chaque personne poss de ses propres modalit s adaptatives et d fensives o elle y puise des m canismes de d fense mis sa disposition Claude DE TICHEY M Anaut 2003 est arriv cependant extrapoler quatre principaux m canismes favorisant la r silience 8 1 Le recours l imaginaire
316. te un processus dynamique inh rent au d veloppement elle se traduit par la mise en place de strat gies adaptatives r ussies au plan individuel en d pit de circonstances ou d exp riences de vie n fastes habituellement consid r es comme des facteurs de risque en mati re d adaptation Cependant le fonctionnement r silient ne d pend pas exclusivement de caract ristiques personnelles particuli res mais il renvoie galement au processus interactionnel entre ces caract ristiques et diverses exp riences ou circonstances de la vie Ces caract ristiques et ces exp riences b n fiques aboutissent l mergence d une conduite r siliente mais condition qu un tuteur de d veloppement accompagne l individu bless et cela en deux temps Le guider dans la strat gie adaptative qu il entreprend et o il confronte le ou les traumatismes avec une r sistance la d sorganisation mentale ainsi que l aider entreprendre un travail de reconstruction et de r paration afin de pouvoir surmonter ce traumatisme 112 Il est important de souligner que la personne bless e qu elle soit un enfant ou un adulte poss de les capacit s de mise en place de ses ressources internes de m canismes de d fenses psychologiques et comportementaux face l adversit Il est donc n cessaire de poser le constat que l on peut se sortir de situations d sesp r es parce qu un traumatisme est r parable m me s il n est pas r versible
317. tecteur Aspects analytiques du dessin T te De taille normale mais d form e Regard absent petits yeux sans prunelles et avec sourcils Bouche grande ouverte Longue chevelure soign e Tronc Plus ou moins rigide avec des attaches correctes Cou troit Bras Asym triques Bras droit du bonhomme tr s cart contrairement bras gauche qui est presque coll au Extr mit s d taill es en forme de fleurs grandes ouvertes Enfant relativement quilibr e dominant plus ou moins ses instincts Besoin de communication Un certain narcissisme Assez bon sch ma corporel Impulsions d tranglement Difficult s de communication avec autrui Aspirations au contact relationnel Sentiment d ins curit Jambes Normalement dispos es mais statiques Asym triques jambe droite plus courte avec de petits pieds tourn s vers la gauche V tement Tr s peu d taill si ce n est par le coloriage diff rent du visage et du reste du corps du bonhomme Remarques particuli res Asym trie marqu e des bras et des jambes Une grande maison qui abrite de bonhomme une sorte de mandala Un cou troit Efforts pour agir Narcissisme corporel Introversion Probl mes pr dominants 1 carence affective 2 d sir de retour au ventre maternel 3 impulsions d tranglement B Classement Par quartiles
318. termes de conditions de causalit et de cons quences d ordre psychologique La s paration d avec la m re dans les premi res ann es de la vie satisfait ces deux aspects En ce qui concerne la causalit John BOWLBY 1978 b consid re que la s paration d avec la figure maternelle et le placement de l enfant dans un cadre inconnu induisent des r actions de protestation de d sespoir et de d tachement pour une longue p riode ce qui concorde avec l hypoth se de Freud qui postule qu il y a traumatisme lorsque l appareil psychique est soumis un afflux d excitation excessif J Bowlby 1978 b Et pour ce qui est des cons quences de la s paration m re enfant l auteur soutient que le refoulement le clivage et le d ni qui accompagnent couramment la d tresse de l enfant ne sont que des processus d fensifs qui d coulent directement du traumatisme Marie ANAUT 2003 consid re quant elle que le cumul d v nements de vie n gatifs externes loin de s dimenter chez tous les individus vont parfois les conduire une sorte d habituation aux v nements traumatiques se concr tisant par une diminution des r actions de stress L individu devient en quelque sorte immunis contre l impact d structurant du traumatisme 97 chercheuse rapporte cependant que certains auteurs dans la lign e de Michel RUTTER et de Norman GARMEZY consid rent que le cumul de facteurs de stress peut acqu rir un effet n
319. ternelle deviendra bient t vident pour tous 30 Quatri me phase la formation d une association rectifi e quant au but L enfant int riorise d s la troisi me ann e et plus une image mentale de sa figure maternelle qui devient percue comme un objet ind pendant Il apprend galement laborer des strat gies qui tiennent compte des buts assign s de l adulte c est dire qu il acquiert une compr hension intuitive des sentiments et des motivations de sa m re et devient donc plus ou moins capable de pr voir son comportement Il se d veloppe alors une interaction complexe entre l enfant et sa figure maternelle que John BOWLBY 1978 a nomme association 6 Importance de la th orie de la tendance secondaire dans l mergence de l attachement La Th orie de la tendance secondaire inspir e de la th orie psychanalytique consid re que le lien qui unit l enfant sa m re n est pas un besoin primaire mais qu il repr sente un besoin secondaire qui s instaure au fil de l apprentissage de la satisfaction du besoin Dans cette optique Sigmund FREUD consid re que au sein nourricier est l origine de l amour J Bowlby 1978 a Par cons quent selon la tradition psychanalytique aimer tre avec ses cong n res r sulte de fait que l individu est nourri par eux Les chercheurs DOLLARD et MILLER ajoutent quant eux qu il est probable qu en mangeant l enfant a l o
320. tiellement adaptatif car il permet d liminer une repr sentation g nante mais en niant ici la r alit m me de la perception li e cette repr sentation J Bergeret 1978 En d autres termes et condition qu il soit utilis de mani re temporaire et non durable le d ni peut tre mobilis dans des contextes vari s de situations probl matiques pour faire face une r alit trop insupportable et cela en niant justement cette r alit Contrairement son usage dans les fonctionnements pervers et psychotiques le d ni chez la personne r siliente porte dans la signification affective de la r alit traumatisante et non sur la r alit en elle m me 8 5 L intellectualisation L intellectualisation repr sente selon Jean BERGERET 1978 un m canisme consistant s parer la repr sentation g nante de son affect elle constitue par ailleurs l une des vari t s de l isolation L intellectualisation peut constituer un moyen de se prot ger de l intensit de l angoisse que suscitent les affects de d plaisir en l vacuant pour privil gier le monde des id es et de la rationalisation Michel LEMAY 1999 rapporte d autres m canismes salvateurs pouvant tre rep r s chez les enfants r silients Ces m canismes introduisent une nouvelle vision de la r silience o les troubles somatiques et comportementaux ne sont plus le signe d une perturbation mais t moignent d une fonction d
321. tier de Sidi Mabrouk sis Constantine et qui est charg d accueillir les petites filles abandonn es et les adolescentes en danger moral et physique En 1988 le foyer d accueil acquiert l ind pendance administrative que lui octroie le d cret 260 87 tablit le premier d cembre 1987 gr ce la loi d application n 26 87 L tablissement devient alors une annexe de la direction de l action sociale D A S Cet tablissement pour enfants abandonn s se situe au Chalet Des Pins sis au Bon Pasteur Constantine sa superficie globale est estim e 7795 m dont 900 est construite Sa capacit d accueil est de 80 pensionnaires 120 5 2 Description du service d accueil Le centre d accueil comporte 80 lits r partis en 3 pavillons distincts Le premier pavillon est destin aux femmes souffrant d IMC d handicap mental ainsi qu certaines femmes actives r sidant au foyer Le second pavillon abrite des adolescentes abandonn es en difficult s sociales ou en attente de jugement Le troisi me pavillon est celui qu occupent douze petites pensionnaires g es de 6 14 ans au moment de notre tude C est sur ce pavillon que se portent nos investigations L tablissement comporte un m decin assist d une infirmi re et d une surveillante g n rale L encadrement p dagogique est confi quatre ducatrices sp cialis es qui prennent en charge les pavillons enfance et handicap L encadrement est assur aussi par
322. times du terrorisme L Alg rie dispose galement de vingt deux foyers pour les enfants de 0 6 ans et de 13 pour les enfants de 6 18 ans Le ministre de la Solidarit nationale et de la Communaut alg rienne tablie l tranger Djamel OULD ABBES avait annonc la cr ation de vingt cinq structures d accueil d ici 2009 tout en d plorant les lacunes et les probl mes de la non qualification du personnel et de la d faillance des structures d accueil http www algeria com forums algeria en alg rie 20311 3 000 enfants abandonn s chaque ann e en alg rie html 5 Le terrain d observation Nous avons r alis notre tude clinique dans le Foyer pour enfants Assist s Filles ou FEAF o nous avons effectu notre stage de recherche La tranche d ge des pensionnaires du centre d accueil si situe entre six et dix huit ans N anmoins le centre abrite galement des femmes attentes d infirmit motrice c r brale de d faillance mentale des m res c libataires ou simplement des femmes vivant une situation sociale pr caire Nous avons choisi le Foyer pour Enfants Assist s Filles comme tablissement pour notre recherche dans la mesure o il pr sente les qualit s suivantes accueil favorable de la part de la direction du centre la proximit g ographique ainsi que la disponibilit permanente des petites pensionnaires ce qui nous a permis de les approcher plusieurs reprises Ceci dit nous a
323. titutions too Keywords Attachment early interactions satisfactory mothering unlinking affective deprivation psychic trauma tutor of resiliency resiliency psychotherapy RESUME L int r t port au mod le de la r silience est relativement r cent Ce nouveau mod le est original dans le champ de la psychologie clinique parce qu il incite un changement de regard et de position th orique en amenant se centrer sur les ressources les potentialit s et les comp tences de l individu au lieu de se canaliser sur les d ficits ou les sympt mes de celui ci sans vouloir pour autant les minimiser L tude de la capacit de r silience est complexe car elle n cessite la survenue d un traumatisme psychique et la possibilit pour l individu de cr er un tissage interactif Cette tude d montre l existence d une cat gorie d enfants priv s pr cocement de soins maternels satisfaisants mais qui ne pr sentent pas de graves troubles psychopathologiques et comportementaux Ces enfants semblent amorcer une trajectoire de d veloppement normal gr ce l existence de facteurs de protection d origine interne et qui se traduisent par la capacit contenir l v nement potentiellement d structurant ainsi que la possibilit de trouver un r seau de soutient social Cette tude permet donc de situer les deux p les dans lesquels s inscrit la r silience chez l enfant abandonn l apparition en amont d u
324. ts confront s des exp riences adverses Les principaux facteurs de protection chez l enfant mentionn s par Marie ANAUT 2003 et r pertori s par MASTEN BEST et GARMEZY se rattachent quant eux au d veloppement de six caract ristiques La stabilit de l attention La capacit r soudre les probl mes La s duction attrait envers les pairs et les adultes La comp tence manifeste et perception de l efficacit auto efficacit Les identifications des mod les et r les comp tents Les projets et aspirations Ces facteurs de protection sont des caract ristiques d ordre cognitif stabilit de l attention r solution de probl mes comportementales et psychosociales identification attrait aspirations Leur r le majeur est de favoriser les capacit s adaptatives de l enfant afin de le pr server de tout v nement dont l issue pourrait tre n gative 90 4 A la rencontre de la r silience La compr hension l appr ciation ainsi que l valuation des facteurs de risque dans l tude des d terminants de la vuln rabilit de l enfant suppose de s int resser tout autant aux processus intrapsychiques qu aux v nements ou contextes de vie pathog nes ce qui favorise le rep rage les l ments fragilisant et de fragilit de la personnalit en devenir de l enfant C est cette prise de consid ration qui am ne Michel MANCIAUX consid rer que l tude de la
325. ttitudes impulsives contrastent cependant avec une certaine force de contr le intellectuel Elle souffre de troubles affectifs ainsi que d un gros sentiment d ins curit Pourtant cela n entrave aucunement sa recherche active de contact m me si la prise de contact avec elle semble difficile tablir Enfant gaie nergique et tr s active elle pr sente une tendance 196 l anxi t et l introversion ainsi qu un sentiment de culpabilit en relation de probables pr occupations sexuelles Sont identification est f minine mais semble pr senter des probl mes inconscients La pr sence d une touche de narcissisme dans son dessin se traduisant par les boucles d oreilles ainsi que par un collier Cependant ce dernier s apparente beaucoup plus une castration symbolique qui renvoie probablement la fillette la cause de son abandon Elle n est pas n e un gar on Assez joyeuse et tr s malicieuse son dessin t moigne de son int r t pour les bijoux et t moigne de son narcissisme de la richesse de sa vie imaginaire et galement de sa sensorialit Son identification est f minine malgr la pr sence d un conflit entre une repr sentation f minine et une repr sentation masculine du personnage dessin Le dessin r v le galement l existence d un sentiment de culpabilit probablement li des pr occupations sexuelles Nahla Se r fugie dans une attitude hautaine indiff rente et tr s
326. ug n cessaire que le psychologue ou le chercheur intervienne face un sujet tr s inhib et ou chez qui le malaise est grand afin de 138 favoriser les mouvements intrapsychiques Des questions peuvent tre aussi pos es il s agira alors de d terminer leur valeur trophique si elles permettent la poursuite du r cit servent d tayage et de soutien ou bien si elles renforcent le poids des d fenses du sujet Nous avons vit toute suggestion au cours de nos interventions tout jugement de valeur et nous avons veill ce que celles ci favorisent le travail associatif personnel des fillettes en fonction de leurs exp riences tout en am nageant leurs sensibilit s 7 3 2 6 Le d pouillement La passation du TAT termin e vient le travail de d pouillement qui comporte l analyse et l interpr tation du protocole recueilli La m thode d analyse repose sur l tude des proc d s du discours mis en uvre dans l laboration des r cits et de leur articulation avec les probl matiques qu ils s efforcent de traiter Le d cryptage des proc d s d laboration du discours ou PED se fait par une analyse des r cits planche par planche gr ce une feuille de d pouillement permettant le rep rage des probl matiques abord es par le sujet La synth se des infos recueillies se fait par le regroupement sur la feuille de d pouillement des diff rents proc d s afin de pouvoir juger de la richesse et de la complexit d
327. ui poss de une combinaison de ces attributs peut souvent tre autonome c est dire qu elle peut faire face l adversit sans d tresse apparente En outre retenir le concept de a r silience oblige sortir des vidences et des faits tablis pour jeter un autre regard sur les ressources et potentialit s humaines et non sur les d ficits ou sympt mes L utilisation de ce concept n cessite donc un changement de paradigme Tout tre humain quel que soit son milieu et son origine poss de en lui un potentiel de croissance et donc de r silience Le d veloppement de la r silience chez un individu fait appel une approche d apprentissage par exp rience apprentissage syst mique Il est donc possible de consid rer la r silience comme 94 Un trait de caract re ou de personnalit se rattachant au temp rament du sujet Un processus volutif de remaniement psychique mais qui n est jamais acquis de fa on d finitive tout au long de la trajectoire existentielle La r sultante de ce m me processus volutif en termes d adaptabilit et d interaction avec l environnement social et psychoaffectif Le r sultat d un parcours de vie 5 R silience et traumatisme Pour quil y ait r silience soit en tant que processus psychique soit en tant que processus comportemental Boris CYRULNIK pr cise qu il faut qu il y ait eu confrontation un traumatisme ou un contexte traumatog ne
328. ujourd hui le sens d un mauvais limon mais non celui d une terre capable de fertilit malgr le peu de semence re ue 91 C est 1970 que le mot quipement son apparition dans le manuel de AJURIAGUERRA et qui sous entend que l individu est capable d action en vue de la r alisation d une tache ou de l accomplissement d une directive T B BRAZELTON et B CRAMER parlent en 1989 de comp tences particuli res du petit enfant qu il est loin d tre un r cipient passif mais est un membre actif initiateur de l interaction avec les membres de son entourage Serge LEBOVICIL Ren DIATKINE et Michel SOULE Lemay www rqpsy qc ca ARTICLE V22 22 1 135 pdf d montrent que le concept de ressources et de vuln rabilit sont perp tuellement sollicit es tout au long de la vie de l tre humain pour d clencher des remaniements successifs ce dernier repr sentant des paliers d individualisation et d quilibration Le concept de la r silience vient se greffer naturellement sur ces propositions car Il s av re que l individu percut par une situation traumatique peut puiser au fond de lui m me des m canismes d adaptation et de cicatrisation condition qu il trouve un soutien galement appel tuteur de d veloppement dans le moment pr sent Le concept de la r silience dont Boris CYRULNIK est le promoteur le plus connu est n au d but des ann es quatre vingt Il trouve son origine notamment dans les trav
329. une probl matique pers cutive li e l imago maternelle archaique L expression pulsionnelle agressive et mortif re se voit annul e par le recours un investissement narcissique de la relation l objet Planche 9 Gf 7 Celle l c est la neuvi me planche est la huiti me alors cette femme veut voler la robe de l autre femme qui accourt chez sa tante maternelle parce qu elle veut laver sa robe chez elle mais elle sent que l autre femme la surveille et veut la voler Elle fuit et se met courir courir courir jusqu la tomb e de la nuit l autre femme ne l pie que le jour parce qu elle a peur de sortir la nuit Cette femme qui veut la voler lui court apr s jusqu tomber dans un trou et mourir Chaque jour elle lui crie du fond du fausset je vais te voler et elle la tire de sa robe la femme tombe au fond du fausset et meurt aussi La tante maternelle de la femme attend matin et soir matin et soir matin et soir le retour de sa ni ce jusqu au vendredi alors qu elle est morte le lundi Sa tante part sa recherche et l appelle o 206 a disparu ma fille elle r pond je suis l Toute personne qui recherche cette fille tombe dans le fausset toute sa famille y est tomb e il ne reste que les hommes et les petits enfants Ces petits enfants ont grandi et se sont mari s les hommes se sont mari s et v curent une vue heureuse 27127 Proc d s Comme dans la plan
330. une base indispensable pour la connaissance m dicale sociale et psychologique de l enfant Ces premiers renseignements ont t peu peu compl t s par un travail de synth se r alis tout au long des mois pass s au centre d accueil 7 2 2 L entretien clinique avec les ducateurs Des donn es suppl mentaires ont t obtenues par entretien avec les personnes de l quipe qui connaissent le mieux tel ou tel enfant en l occurrence les ducatrices les ducatrices sp cialis es et les aide ducatrices Celles ci ont fourni les informations les plus d taill es les plus pr cises et les plus riches qu il nous ait t donn de recueillir sur les petites pensionnaires Leur coop ration et leur contact permanent avec elles leur ont permis de d velopper une connaissance approfondie des fillettes dont elles ont la charge quotidienne La collaboration avec nous tait tr s troite r guli re et d une aide pr cieuse dans la connaissance approfondie des cas tudi s De cette facon elles nous ont orient la recherche vers de nouvelles observations qui sont venues compl ter le manque d information que nous avions au d part Les entretiens avec les deux ducateurs principaux ont eu pour objectif de r colter sp cifiquement des informations administratives concernant la date et le lieu de naissance des petites pensionnaires ainsi que la date de leur placement au FEAP et FEAF ainsi que de rares informations sur le
331. une note inf rieure au quartile Q1 b Le second graphique est constitu quant lui par les notes de maturit moyenne obtenues chaque ge r el il permet d appr cier l importance de l avance ou du retard enregistr par l enfant Pour obtenir l ge de maturit de l enfant 1 suffit de chercher sur la ligne correspondant l appr ciation partielle note S titre d exemple le score qui se rapproche le 134 plus de celui enregistr par l enfant En se r f rant l ge indiqu haut de la colonne correspondante on lit l ge de maturit de l enfant Jacqueline ROYER 1977 pr cise que les tranches d ge ayant t prises de x ans 0 mois x ans et 11 mois les notes moyennes sont celles enregistr es par les enfants ayant x ans 2 Mais si la note obtenue par l enfant se situe entre deux notes de l chelle un ge de maturit interm diaire sera obtenu par interpolation L auteur donne ainsi pour exemple qu une note totale de 16 points se trouvant entre la note 10 correspondant 4 ans et 1 2 et la note 22 correspondant l ge de 5 ans et 1 2 sera consid r e comme se rapportant l ge de 5 ans I est n cessaire de souligner que m me si les r sultats obtenus par le dessin du bonhomme permettent rarement de d finir un portrait complet de la personnalit ils fournissent cependant de pr cieuses indications Par cons quent le test ne prend toute sa valeur que si on le con
332. ur niveau scolaire 7 2 3 L entretien clinique avec la psychologue Nous avons relev l absence d une psychologue au sein de l tablissement et cela au moment de notre stage de recherche les pensionnaires ne b n ficiaient pas d un suivi psychologique Il est aussi d plorer l absence d une base de donn es indiquant leur profil psychologique qui aurait permis d tablir un bilan psychologique et de fournir des indications sur le comportement actuel de l enfant 129 Les entretiens cliniques furent r alis s avec la psychologue du secteur sanitaire Mentouri situ au quartier Daksi Constantine Celle ci a permis la consultation des dessins de famille de certains cas qui consultent pour des probl mes d nur sie nocturne La psychologue a galement fourni de plus amples informations concernant le cursus scolaire et a par ailleurs dress un profil psychologique de l une des petites pensionnaires du centre d accueil chose qui a contribu compl ter les donn es sur son comportement quotidien au moment de la recherche 7 3 La passation de tests projectifs Les tests projectifs sont des outils d investigation psychologique qui invitent un individu se projeter ou projeter son ressenti sur un mat riel pr sent planches dessins Le principe du test projectif a t popularis par le test psychologique de Rorschach dans le cadre duquel on invite un individu voquer ce qu il voit sur des t ches d en
333. urs plusieurs techniques d exploration du terrain est inh rent la recherche clinique l investigation clinique est donc d clare Daniel LAGACHE une oscillation entre l interpr tation d ensemble et l investigation de d tail jusqu l atteinte d un quilibre Grawitz 1981 Ces techniques apparaissent d une n cessit primordiale parce qu elles sont l unes des caract ristiques de la m thode de l tude de cas Poss der donc des donn es pr cises et vari es permet d extrapoler des relations significatives entre les comportements d un m me individu un moment donn Les outils d investigation utilis s dans notre travail de recherche r pondent en ce sens aux exigences de la m thode de l tude de cas en rapport avec l ge et les capacit s de symbolisation des enfants observ s ce qui nous a permis de mettre en exergue des m canismes psychologiques tr s riches et vari s ainsi qu une diversit des tableaux cliniques rencontr s 125 Utilis plusieurs techniques d investigation du terrain furent utilis es 7 1 L observation clinique Certains ph nom nes cliniques ne peuvent tre accessible au chercheur que par l observation tels que les ph nom nes s exprimant par la communication non verbale ou troubles graves de la communication et de la relation autisme L observation clinique renvoie percevoir avec attention et pr ciser certains comportements de l enfant surtout lo
334. use l parle en ton p re et m re il accepte Alors il demande sa m re maman dit la v rit maman dit la v rit qui accepte et la fille demande sa famille qui accepte aussi En fin de compte son p re et son fr re lui disent non alors elle leur dit je l aime je veux l pouser je ne veux pas rester vivre ici je veux partir je ne resterai plus Son p re et son fr re lui r pondent si je t entends encore une fois dire que tu ne veux plus vivre ici je te tuerai Un jour elle leur dit alors je ne veux pas vivre ici ils la rouent de coups puis la l chent elle s enfuie de la maison et l pouse et ils se mettent vendre de la drogue dehors et chaque fois qu ils assassinent chaque fois qu ils font quelque chose ce sont les membres de leur famille qui sont accus s jusqu ce qu ils se retrouvent tous en prison Cet homme et cette femme ont d moli aussi les maisons puis ont reconstruit une grande maison avec 1000 chambre et pas 20 mais 1000 et tous les jours tous les jours tous les jours des invit s viennent leur rendre visite Les autres hommes enfilent des masques et font semblant d tre gentils et entrent dans la maison ils les d coupent tous au couteau et les mettent dans de l eau bouillie bouillie bouillie pour faire disparaitre les traces de sang puis les d coupent en brochettes et mangent mangent mangent mangent Ils d molissent ensuite la maison et y construisent une maison ronde
335. utionnel alg rien et ceci en comparant deux pouponni res l une se trouvant Hydra et l autre Oran Malika AIT SAADA BOUAZIZ 1988 rapporte l existence de graves d faillances et manquements dans le maternage des enfants plac s Taux de mortalit tr s lev carences dans la relation berceuse enfant manque d change verbal ainsi que le rejet et le manque de contact avec l enfant telles sont les caract ristiques constat es dans la vie en milieu institutionnel La chercheuse rapporte par 71 ailleurs l absence de rapport chaleureux s curisant et favorisant le d veloppement de l enfant M Ait Saada Bouaziz 1988 Les jeunes enfants plac s souffrent galement de troubles psychosomatiques en tout genre vomissements diarrh es troubles psychomoteurs un important retard staturo pond ral par rapport aux enfants de leur ge un retard dans l acquisition du langage ainsi que des troubles psychosomatiques Dans des observations men es sur des enfants plac s dans des pouponni res Oran la chercheuse Badra MOUTASSEM MIMOUNI 2005 souligne et l instar De Malika AIT SAADA BOUAZIZ l existence de graves carence des soins maternels au sein de l institution Ces carences se traduisent par des troubles morbides divers vomissements infections cutan es otites r p tition troubles psychomoteurs allant des rythmies et autre balancements jusqu aux troubles dans l image et la conscience du corps Le
336. utre personnage A3 2 travers le renversement de la pulsion en son contraire s occuper du petit fr re et d laisser le grand A3 3 La fin de l histoire est donn e dans un contexte de rem chage A3 1 Probl matique La figure maternelle est cliv e en un bon objet capable d accomplir sa fonction d tayage et en un mauvais objet qui d laisse son enfant La probl matique de l abandon par le couple parental reste tr s poignante Planche 19 16 Il ne me reste qu une seule planche attends que je regarde bien alors ce sont deux hommes qui ont une fuite d gouts chaque jour chaque jour alors une fois ils ram nent une voiture qui aspire tout l gout par un tuyau et rentrent chez eux Alors ils le d versent dans une grande bassine ensuite ils bouchent la canalisation Ils nettoient tout et font briller ces hommes ce sont mari s eurent des enfants et v curent une vie heureuse 1723 Proc d s L histoire commence par un commentaire personnel B2 1 L introduction de deux personnages non figurant sur l image 1 2 favorise une mise sc ne interpersonnelle B1 1 paraissant hors image travers l vocation d une th matique de salet et de propret A3 3 E2 1 sous tendue par un recours au factuel CF 1 et l action 2 4 Le changement de th me une rotisation de la relation B3 2 l introduction de personnages non sexu s 1 2 et la fin est donn e dans un contexte relationnel id alis
337. vec un objet par les autres comme ext rieur lui D W Winnicott 1980 Les objets et les ph nom nes transitionnels repr sentent donc l essence de l exp rience illusoire d apr s D W WINNICOTT 1980 tant donn que cette exp rience illusoire constitue la base de l initiation l exp rience 64 Cette exp rience subsiste tout au long de la vie de l tre humain et s y traduit sous le mode de la cr ation culturelle et scientifique ainsi que sous celui des conduites antisociales telles que le vol et la toxicomanie 7 4 Le r le du miroir jou par la m re Dans les premiers stades de son d veloppement le nourrisson vit dans l indiff renciation entre ce qui est int rieur et ce qui ext rieur son organisme Il per oit l environnement comme une extension de lui m me et c est progressivement qu il peut percevoir sa m re comme un individu s par C est dans le bain d affects et de dialogues que le tr s jeune enfant se sent tre et peut s organiser Le visage de la m re repr sente en ce sens le pr curseur de l objet Par cons quent ce que l enfant regarde en regardant sa m re c est lui m me Que voit le b b quand il tourne son regard vers le visage de la m re G n ralement ce qu il voit c est lui m me En d autres termes la m re regarde le b b et ce que son visage exprime est en relation directe avec ce qu elle voit D W Winnicott 1980 Effectivement
338. vestissement de ses organes sensoriels et de sa surface cutan e Un bon maintien engendre 66 galement un sentiment de continuit d tre chez le b b et cela gr ce aux exp riences corporelles de partage et d agrippement avec la m re 8 Soins maternels satisfaisant et force du Moi Gr ce aux soins maternels satisfaisants que lui prodigue sa figure maternelle le nourrisson fait tout d abord l exp rience illusoire de lomnipotence Les soins maternels satisfaisant t moignent ici de tout apport donn au nourrisson par sa m re lors de la survenue d un besoin afin de l en soulager Celui ci a alors l illusion de cr er pr cis ment lorsqu il en a besoin ce qui va le satisfaire Le b b prend ainsi confiance en une r alit ext rieure qui contient les moyens de r pondre ses attentes et 11 acquiert graduellement son individualit Le monde vaut ainsi la peine d tre connu et la vie vaut la peine d tre v cue puisqu ils participent magiquement son bien tre Apr s une adaptation active aux besoins de son nourrisson afin de lui assurer un environnement suffisamment bon la m re suffisamment bonne s accorde graduellement assurer un environnement imparfait l enfant en fonction des capacit s croissantes de ce dernier L enfant fait ainsi l exp rience de la r alit toute la vie vaut la peine d tre v cue mais tout ne survient pas magiquement d s qu il le d sir parce que si tous les besoins
339. vie psychique de l enfant il semble n cessaire d voquer les stades de son d veloppement affectif selon diff rents courants th oriques 3 2 1 Les stades du d veloppement de l affectivit selon Sigmund FREUD La psychanalyse s int resse la gen se de la vie affective infantile sous l angle de la pulsion sexuelle et la consid re comme une force somatique et manifestation biologique Cette force traduit une nergie psychique soumise aux fluctuations qui font qu elle augmente et diminue selon les p riodes En outre cette nergie apparait sous la forme d motions ou de sensations Le d veloppement affectif de l enfant dans la psychanalyse passe par les phases suivantes 3 2 1 1 Le stade oral C est le nom donn l organisation libidinale qui s instaure d s la naissance pour s tendre jusqu au sevrage D apr s Fran oise DOLTO 1971 la phase orale reste sous la primaut de la zone rog ne buccale La satisfaction libidinale doit tre distingu e dans cette phase de la fonction nutritive La bouche devient ainsi une zone perceptive qui fonctionne avec une grande sp cificit d s la naissance La zone corporelle potentialis e la recherche du plaisir se constitue quant elle par les l vres la langue et la cavit buccale ainsi que par la satisfaction orale par l incorporation 3 2 1 2 Le stade anal s op re un changement de la premi re la troisi me ann e de la vie dans l
340. vons rencontr certaines difficult s inh rentes la recherche dans le milieu institutionnel nous citerons parmi elles l impossibilit de consulter les dossiers m dicaux et psychologiques des petites pensionnaires que se soit au niveau du Foyer pour 119 Enfants assist s pouponni res FEAP ou au niveau du FEAF impossibilit d tablir l anamn se d taill e de chaque cas tant donn que les ducateurs principaux se refusent d voiler l histoire personnelle des fillettes cause de probl mes judiciaires La grande r serve de la part des ducateurs principaux l gard de notre recherche allant jusqu la m fiance a quelque peu entrav notre recherche ainsi que l inexistence d un suivi psychologique donnant de plus amples informations sur les trois cas tudi s tant donn l absence flagrante d un psychologue au niveau du centre d accueil Nous donnerons bri vement quelques informations sur l organisation et le fonctionnement du milieu institutionnel tudi avant de pr ciser les crit res en fonction desquels s est port le choix des trois cas que nous avons observ s 5 1 Pr sentation du milieu de vie des sujets tudi s L institution du FEAP est une des plus anciennes b tisses de coloniale qui f t construite en 1875 son objectif de l poque consistait en l accueil et la prise en charge d orphelins de la part des religieuses En 1978 le centre devient une annexe du quar
341. xcitations externes Le foetus est plong dans un tat de toute puissance parce qu il subvient ses besoins d une facon autonome mais qu il hallucine cependant la m re n tant dans ce cas qu une source de chaleur De nombreux travaux montrent la grande importance du s jour intra ut rin Celui ci apparait ult rieurement dans nombres de fantasmes inconscients de retour au ventre maternel ou de r ves tant bien chez l enfant que chez l adulte Cette p riode de symbiose et d interd pendance troite entre la m re et son enfant repr sente les pr misses de l installation pr coce de leur relation ainsi qu une zone de protection troite et d union heureuse o il n y avait pas encore de dualit mais unit de deux organismes de deux vies 42 1 2 la naissance La naissance est le moment qui vient briser l tat de symbiose avec la m re Elle est galement le moment de la confrontation entre l enfant imagin et l enfant r el A partir de cette confrontation et progressivement se d veloppe ce qu on appelle commun ment l amour maternel Cet amour maternel s instaure apr s que la m re ait entrepris un travail psychique consid rable puisqu il requiert la fois d apr s Serge LEBOVICI 1983 La mise en jeu accentu e du libido narcissique et de libido d objet Cette mise en jeu s exprime chez l accouch e par un jeu conflictuel entre deux types d investissements d un c t elle est puis
342. y crit n est pas une ordonnance alors il la bat elle va chez le m decin et lui dit regarde mon ceil et regarde cette feuille si c est une ordonnance ou pas sa femme ne sais pas lire alors il lui dit il lui dit elle lui dit regarde mon il je ne sais pas lire et regarde cette feuille Quand il voit la feuille il lui dit ce n est pas l ordonnance d un m decin il la soigne et lui dit je vais te donner une ordonnance et reviens chaque fois me voir l h pital elle lui r pond d accord Son mari la bat encore une fois elle revient l h pital jusqu ce qu elle ramasse plein d ordonnances Quand elle ramasse plein d ordonnances elle il lui demande montre moi les papiers que le m decin t a donn en les lui montrant il voit que ce sont toutes des ordonnances alors il a arr t de la battre quand elle tombe malade il l emm ne l h pital Une fois elle tombe enceinte elle accouche d une fille qu elle pr nomme Meriem l ayant pr nomm e Meriem il lui demande pourquoi l as tu pr nomm e Meriem elle lui r pond je lui ai donn le pr nom de ma d funte sceur il lui dit alors appelle l Meriem et donne lui le nom de famille du p re lui donne son nom de famille et lui fournit tout ce dont elle a besoin quand elle a grandi elle lui peignait les cheveux apr s son p re meurt eh sa m re meurt son p re pouse une femme il pouse une femme qui a des jumeaux alors ell
343. z bonne force du moi La touche de narcissisme ainsi que ses tentatives d obsessionaliser son espace imaginaire et les s quences temporelles lors de l ex cution du dessin ainsi que la recherche d un milieu s curis et protecteur t moignent de la mise en place de m canismes r silients salvateurs qui nous am ne consid rer Narim ne en tant qu enfant qui montre des l ments de fonctionnement r silient malgr le traumatisme de la perte de sa m re 153 8 1 3 la passation du 8 1 3 1 Analyse planche par planche Planche 1 10 C est un gar on qui est assis et qui r fl chit devant il y a un violon il r fl chit ce qu il doit faire c est tout 2 Il se demande quoi faire avec le violon 1715 Proc d s Apr s un temps de latence initial le r cit se d veloppe au plus pr s du contenu manifeste CF 1 avec un accrochage un d tail A1 1 Le conflit est mis en sc ne sur un mode intrapsychique 2 4 et ne parvient pas se d velopper La question du clinicien CM 1 relance momentan ment les mouvements psychiques qui sont pris dans un mouvement de rem chage A3 1 mais le r cit pi tine Les motifs des conflits restent non pr cis s CI 2 ceci d montre la tendance g n rale la restriction tout au long du r cit CI 1 Probl matique L immaturit fonctionnelle suscit e par le mat riel face l objet adulte le violon met probablement la fillette face son propre sentim
Download Pdf Manuals
Related Search
Related Contents
NO.111 2008.1 Manual Instalación y uso MCP V3 B737. Insignia NS-32L120A13 Flat Panel Television User Manual Product environmental attributes – THE ECO DECLARATION 34847_AE stand fan IM L-O.indd ASUS F7295_ User's Manual N035445 man hmr drll DWD520 LA.indd Copyright © All rights reserved.
Failed to retrieve file