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Réflexions concernant les critères d`intensité de soutien

1. La derni re p riode de crise pour Lo c date du mois de septembre dernier La rentr e scolaire a t marqu e de diff rents questionnements pour Lo c suite au fait qu il n ait pas t invit la derni re r union ayant eu lieu au SPJ Son incompr hension quant aux raisons qui poussent le SPJ interdire le contact entre Lo c et son papa a entra n chez lui beaucoup de nervosit Cette nervosit est toujours pr sente au jour d aujourd hui et se marque par des crises plus r currentes et plus intenses Lo c quitte fr quemment le pavillon et le groupe afin de s isoler 3 Une grande difficult g rer ses motions et surtout sa frustration Ce point est explicitement relev dans 14 situations sur 20 En fonction des r f rents th oriques et des enfants concern s on parlera de d ficit de mentalisation de pr carit symbolique d alexithymie etc Il est galement fait r f rence des difficult s pour accepter le cadre une grande sensibilit l ambiance une grande sensibilit aux changements des explosions une tendance perdre le contr le des comportements impr visibles une humeur lunatique etc 4 Un v cu anxieux une ins curit fondamentale Ce point est explicitement relev dans 13 situations Ainsi il sera question de trouble de l attachement de trouble de l attachement sur un mode abandonnique d angoisses archa ques d angoisses de s paration d ins curit
2. ducateur repasse une derni re fois dans sa chambre pour lui rappeler une derni re fois d aller aux toilettes Certains jours Rayan a besoin qu on lui accorde un peu plus d attention avant de s endormir le border le rassurer pour la nuit 19 Par ailleurs certains enfants se montrent relativement autonomes de fa on g n rale mais pr sentent des sympt mes sp cifiques qui fragilisent cette autonomie et sollicite les quipes Nous pensons principalement aux probl mes d nur sie et d encopr sie L valuation de l autonomie dans la vie quotidienne est une dimension pour laquelle nous pouvons nous inspirer d autres grilles existantes Nous pensons par exemple celle du Phare et plus particuli rement sur la dimension E relative la Vie quotidienne Aider l enfant dans les gestes de la vie quotidienne valuation de l importance de l aide apport e l enfant inspir e de la grille du Phare o Besoin de soutien par rapport l orientation dans l espace Besoin de soutien par rapport l habillage et au d shabillage Besoin de soutien par rapport la prise d une m dication Besoin de soutien par rapport la gestion de sa sant Besoin de soutien au moment des repas autonomie fonctionnelle table Besoin de soutien dans la gestion et la mise en uvre du temps libre Besoin de soutien pour des situations particuli res caract re m dical Il s agit de situations parti
3. cause de leurs gros probl mes de comportement C est la raison pour laquelle des r unions r guli res entre le SRJ et l cole incluant parfois le jeune sont essentielles notamment pour aider cette derni re garder l enfant malgr ses d bordements Celles ci peuvent impliquer diff rents acteurs en fonction des objectifs de la r union comme l enseignant le PMS un ducateur du SRJ un logop de du SRJ un psychologue du SRJ et parfois les parents de l enfant En fonction des situations ces r unions peuvent tre tr s fr quentes par exemple toutes les semaines entre l enseignant et l ducateur du SRJ titre d exemple pour Maxime une personne du SRJ rencontre l institutrice une fois par semaine pendant une heure et une r union cole concertation concerne 2 personnes du SRJ 1h 30 par mois Concernant Lucas une r union de bilan d une heure est pr vue toutes les 6 semaines entre la logop de l ducateur et l institutrice de Lucas Il faut ajouter ce temps une demi heure de trajet jusqu l cole De la m me fa on une r union d une heure et demie est pr vue tous les ans avec la maman et l quipe scolaire L aussi il faut ajouter les trajets jusque la gare car la maman de Lucas vient en train Il faut ajouter cela les nombreuses r unions qui mobilisent un ducateur et un psychologue du SRJ suite aux situations de crise dans l cole Pour Hugo le temps de r union avec l cole e
4. ces comportements proximit physique niant compl tement l autre r p tition incessante d une m me question insens e et jamais satisfaite malgr les diff rentes tentatives angoisses incontr l es auto agression passant par des coups violents retournement d ongles trituration de la poitrine se sent compl tement d muni accul au del de ses limites sans ressources d sempar vide en perte de contr le Les motions sont tellement fortes qu elles ont pu cr er de la tension au sein de l quipe avec de mani re caricaturale pour certains la n cessit que la jeune soit r orient e vers un service plus sp cialis et pour d autres le besoin de continuer le travail dans l int r t du jeune avec la croyance d une possibilit de changement Le vendredi Evan menace des enseignants avec un couteau qu il avait subtilis la veille en cours de cuisine Un des professeurs est violent et la police intervient afin de le ma triser Evan est alors exclu de l cole Nous mettons galement fin sa convention de s jour dans notre SRJ dans la mesure o nous n avions plus aucune piste exploiter tant au niveau scolaire qu ducatif social et psychologique Sa situation tait parmi d autres situations chronophages prioritaire et nous d gagions sans cesse le temps n cessaire sa gestion Il est clair que les membres de l quipe pluridisciplinaire ont t amen s faire des heures suppl mentair
5. son mode de fonctionnement ce sujet Nous pouvons n anmoins baucher une tentative Les r unions d quipe la fr quence de celles ci est variable en fonction des quipes tous les 15 jours ou tous les mois Selon les SRJ ces r unions peuvent rassembler le s coordinateur s le s ducateur s le s logop de s le s th rapeute s le s AS le s psychologue s le s p dopsychiatre s Concernant les situations lourdes il semble qu une situation peut prendre en moyenne 15 30 minutes par r union selon l estimation faite dans certains questionnaires Les r unions de l unit de vie ou r unions pavillonnaires destin es organiser le travail ducatif au sein d un pavillon et qui peut r unir par exemple le chef de groupe les ducateurs et parfois le psychologue r f rent Fr quence Les r unions g om trie variable entre membres de l quipe Celles ci peuvent tre organis es de fa on syst matique et r guli re ou en fonction des circonstances et des besoins Il est parfois question de r unions pluridisciplinaires internes r union de l quipe th rapeutique r union de synth se etc Les r unions de supervision qui sont parfois d coup es en fonction des fonctions des membres de l quipe supervision de l quipe ducative supervision des AS etc Ete Notons au passage que cette diversit est tout fait normale et qu il serait
6. une journ e type Par actions nous entendons galement tout ce qui peut tre per u comme relevant de l informel de l anodin Nous avons bien conscience qu une journ e type est la m me pour tous les enfants de l institution L objectif ici est de montrer en quoi certaines s quences d actions d une journ e type demandent plus de temps et de moyens pour le jeune en question 2 Une valuation approximative du temps que prend chacune de ces actions et de leur fr quence lorsqu il s agit d actions qui ne sont pas n cessairement syst matiques L objectif n est pas d avoir une pr cision chronom trique mais de d gager les moments et les actions qui sont particuli rement chronophages pour l quipe dans cette situation particuli re en comparaison de situations moins lourdes Par exemple aider un enfant s habiller peut prendre 2 min ou 20 min Il est donc int ressant d accompagner le descriptif de la journ e d une valuation approximative du temps que chaque action prend 3 La description peut contenir quelques l ments d explication permettant au lecteur de comprendre le sens de l action Il ne s agit pas de r diger une vignette clinique au sens classique du terme mais il peut tre n cessaire de contextualiser l acte pos dans un syst me de sens afin qu une personne ext rieure puisse le comprendre 4 D crivez le travail de concertation au sens large r alis autour de cette situation Nous pensons a
7. voquant les actions des professionnels des SRJ Introduction Les Services R sidentiels pour Jeunes SRJ anciennement appel s Institut M dicop dagogique IMP offrent aux jeunes porteurs d un handicap g s de 3 18 ans un accueil permanent de jour comme de nuit dans un environnement adapt Ces jeunes fr quentent ou non un tablissement scolaire Sur les 52 SRJ agr s et subsidi s par l AWIPH 44 d entre eux accueillent des enfants et des adolescents appartenant la cat gorie 140 d finie de la fa on suivante Troubles caract riels pr sentant un tat n vrotique ou pr psychotique et n cessitant une ducation appropri e Ce rapport a t r alis la demande du Groupement des IMP 140 afin d alimenter la r flexion concernant l volution du mode de subventionnement des services d j amorc au niveau des Services d Accueil de Jour SAJA travers la mise en place d une grille d valuation individualis e de l intensit de soutien bas e sur l attribution de points Ce projet est globalement bien accueilli par le secteur dans la mesure o cette grille d valuation se concentrera sur les besoins de l enfant et l offre mettre en place plus que sur des cat gories dans lesquelles classer les enfants Si le principe est int ressant il va de soi que la mise en uvre de ce projet soul ve des difficult s sp cifiques concernant les jeunes pris en charge actuellement dans l
8. par rapport l environnement Cette ins curit fondamentale est l origine d un d sir de contr le de l environnement humains inclus et d une hypersensibilit aux changements et l inconnu des enfants et des adolescents d crits Les comportements qualifi s d abandonniques traduisent le d sir d tre au c ur de l attention mais aussi celui de tester la solidit du lien et ses limites Ce point a des cons quences tr s concr tes sur le travail des SRJ Les quipes sont tout particuli rement attentives offrir aux enfants un environnement stable et pr visible Dans beaucoup de situations qualifi es de lourdes le fait de rappeler l enfant le planning de sa journ e ce qui l attend de lui assurer le plus possible des routines une stabilit dans son emploi du temps permet de pr venir les situations de crises Cependant certains l ments sont hors de contr le des quipes De fa on g n rale il semble que durant une journ e type les moments les plus d licats durant lesquels il est fr quent qu mergent des comportements probl matiques et qui demandent une attention particuli re aux quipes sont les p riodes de transition Nous pensons par exemple au d part vers l cole au moment o les jeunes de diff rents pavillons se retrouvent etc Pour Lo c la descente du dortoir peut s av rer d licate car c est un changement de lieu dortoir gt pav
9. rer sont notamment li s aux capacit s de mobilisation de la famille ses ressources et aux possibilit s de r int gration familiale La charge de travail de l institution par rapport un enfant sera galement li e au fait qu elle doive ou non g rer toutes les dimensions de la vie de l enfant Par exemple planifier et organiser ses vacances mais aussi g rer son trousseau et toutes les autres dimensions de la vie d un enfant Autrement dit l valuation des besoins de l enfant sera li e ses ressources personnelles mais aussi familiales Nous noterons enfin que le fait qu un enfant s av re non scolarisable ou difficilement scolarisable est en soi un indicateur int ressant par rapport l importance de sa probl matique et de sa capacit int grer un lieu de vie collectif Nous pouvons donc faire l hypoth se que ce param tre est fortement corr l l intensit de soutien Le temps de pr sence du jeune dans l institution Dans le cadre d une grille d valuation de l intensit de soutien cela pourrait signifier de prendre en compte les points suivants o L enfant est scolaris temps plein o L enfant est scolaris temps partiel o Mise en place par le SRJ d un accompagnement sp cifique dans l cole o L enfant est d scolaris de fa on transitoire o L enfant est d scolaris de fa on permanente o Organisation d activit s encadr es p
10. temps plein 1 2 L enfant est scolaris temps partiel 1 3 Mise en place par le SRJ d un accompagnement sp cifique dans l cole 1 4 L enfant est d scolaris de fa on transitoire 1 5 L enfant est d scolaris de fa on permanente 1 6 Organisation d activit s encadr es par le service durant le temps scolaire 1 7 Pr sence de l enfant dans l institution le week end 1 8 Pr sence de l enfant dans l institution durant les vacances 2 La fonction contenante valuation du temps quotidien durant lequel un ou des professionnels sont mobilis s pour assurer cette fonction contenante 2 1 Dispositions sp cifiques pour rassurer l enfant et anticiper les situations probl matiques faire un planning isoler l enfant du groupe pour certaines activit s etc 2 2 Dispositions sp cifiques pour aider l enfant g rer ses motions certains moments cl s de la journ e changements de lieux endormissement etc 2 3 Fr quence des comportements qui convoquent une contenance sp cifique et individualis e 3 Le travail de concertation et de r seau 3 1 Les r unions intra muros valuation de la fr quence et du temps pris par les changes au sein du SRJ concernant la situation du jeune Cette valuation inclut le nombre des professionnels concern s par ces temps d change 3 2 Le besoin en supervision concernant la situation de l enfant 3 3 Le travail en r seau 3 3 1
11. absurde de vouloir identifier une et une seule bonne fa on d organiser les r unions 16 Le travail de r seau Est il encore n cessaire d argumenter quel point le travail de r seau est important dans la prise en charge des situations lourdes Nous savons concernant ces situations appel es parfois situations complexes qu elles seront difficilement prises en charge par une institution isol e Si le SRJ est le lieu de vie principal des jeunes en question il est vital qu il puisse compter sur d autres ressources Il s agit parfois dans les cas les plus difficiles de la seule fa on de ne pas participer la dynamique d exclusion dans laquelle la probl matique abandonnique du jeune semble vouloir nous pr cipiter WSM 2010 videmment ce travail de r seau prend du temps non seulement parce qu il implique des r unions mais aussi un travail de pr paration et des d placements D s lors concernant le travail de r seau nous pouvons dire qu il est d autant plus essentiel et d autant plus chronophage que la situation est lourde Ce temps est important dans tous les sens du terme Les questionnaires que nous avons re us illustrent bien l importance du travail en r seau Ceux ci mentionnent diff rents types de r union li s ce travail Les r unions avec l cole Nous avons vu pr c demment qu il n est pas toujours facile de maintenir ces enfants l cole principalement
12. d valuation de l intensit de soutien qui prendrait en consid ration les sp cificit s des enfants et des adolescents de la cat gorie 140 La construction d une telle grille est un processus complexe plus d un titre notamment parce qu il est possible qu elle ait un impact sur les institutions et leur organisation interne La mise en place de cette grille ne pr figure t elle pas des changements importants dans l organisation du secteur Et si oui quels changements et en quoi la formulation de la grille peut avoir une influence positive pour les services et surtout pour ses b n ficiaires Notre travail n a pas pour finalit de r pondre ces questions N anmoins il est important de rendre explicite le fait que derri re la grille en cours d laboration et les items qui la composent se cachent des enjeux qui les d passent Pourtant si nous voulons aborder sereinement une grille de ce type il faut tre clairement conscient des limites d un tel outil Cette grille ne pourra jamais rendre compte de fa on satisfaisante de la r alit complexe des enfants et des services qui les accueillent Comment traduire en quelques items la complexit du travail sur le cadre le 11 positionnement et la relation alors que nous savons que ce sont des l ments cl s du travail avec les personnes en souffrance psychique D autant que l on conna t la diversit des r f rents th oriques qui balise l action des interve
13. depuis qu il est accueilli Souvent c est un v nement qui vient r veiller la souffrance enfouie mais toujours intacte rarement trait e en p riode de latence Un parent se montre rejetant vis vis du jeune un proche d c de la famille d accueil cesse son activit un autre jeune se montre violent un objet forte valeur symbolique est vol etc et le jeune prend feu Les comportements agressifs les crises clastiques les fugues les violences et les menaces sur des personnes connues ducateurs autres jeunes de l institution ou inconnues les d lits les violences auto inflig es automutilation T S les d compensations les comportements sexuels inappropri s les comportements risques sont autant de causes identifi es qui vont la fois signifier la souffrance du jeune mais aussi pr cipiter des exclusions multiples Celles ci s inscrivent tous les niveaux l cole la famille d origine la famille d accueil l institution les pairs WSM 2010 Ces moments font partie int grante de la probl matique de ces jeunes et doivent donc tre anticip s int gr s comme une composante part enti re du travail Les quipes qui accueillent les situations lourdes doivent disposer des moyens pour faire face aux situations de crises ce sujet la recherche sur Les situations complexes IWSM 2010 nous a permis d identifier quelques caract ristiques fortes des services sp cialis s adapt
14. en charge de situations lourdes de la cat gorie 140 en SRJ Contexte Ce questionnaire s inscrit dans le cadre de la recherche intitul e Crit res d intensit de soutien pour l orientation des jeunes en SRJ ex IMP140 men e par le Centre de R f rence en Sant Mentale CR SaM la demande du Groupement des IMP 140 Objectif du questionnaire Notre objectif est dans la mesure du possible de d crire concr tement ce qui fait la sp cificit de la prise en charge de situations lourdes appartenant la cat gorie 140 troubles caract riels dans le cadre du travail en SRJ et d tablir des liens avec la question du mode de subventionnement en cours d laboration syst me de grille et de points Plus pr cis ment nous aimerions lister l ensemble des actes ordinaires et extraordinaires que les professionnels qui travaillent avec ces enfants et ces adolescents sont amen s r aliser ainsi que le temps approximatif que ces actes leur prennent Pr cautions d ontologiques Le rapport r dig au terme de cette recherche sera la propri t du Groupement des IMP 140 l usage qui en sera fait sera laiss leur discr tion La recherche n est en aucune mani re une fa on d inspecter le travail r alis par les services le CR SaM est un partenaire neutre et ind pendant Toutes les donn es r colt es seront anonymis es par le chercheur tant concernant l
15. existe d ailleurs d j actuellement une classification des services en fonction du temps de pr sence des enfants qu ils accueillent notamment le week end Il semble cependant que le syst me actuel ne soit pas satisfaisant pour certaines institutions qui estiment que ce qui leur est attribu pour le temps de pr sence des enfants le week end n est pas proportionnel au surplus de travail que cela demande en r alit Quoi qu il en soit il s agit d un crit re incontournable au moment d valuer l intensit du soutien Le temps de pr sence au sein du SRJ pourra se d cliner de diff rentes fa ons 1 L enfant est scolaris temps plein 2 L enfant est scolaris mais le SRJ doit mettre en uvre des moyens sp cifiques durant les heures d cole pour maintenir l enfant dans l cole 10 American Association on Mental Retardation 2002 Mental Retardation Definition Classification and Systems of Supports AAMC Washington 12 2 1 Certains services expliquent que pour tel ou tel enfant la scolarisation n est possible que quelques heures par semaine L institution les prend alors en charge le reste du temps 2 2 Parfois l enfant doit tre accompagn par un membre du personnel du SRJ lorsqu il est l cole tant donn ses difficult s 3 L enfant est d scolaris et passe les heures d cole dans le SRJ Il est parfois difficile d int grer certains enfants l cole m
16. g rer les comportements sexuels inad quats etc La fonction contenante Dans le cadre d une grille d valuation de l intensit de soutien cela pourrait signifier l valuation du temps durant lequel un ou des professionnels sont mobilis s pour assurer cette fonction contenante o Dispositions sp cifiques pour rassurer l enfant et anticiper les situations probl matiques faire un planning isoler l enfant du groupe pour certaines activit s etc o Dispositions sp cifiques pour aider l enfant g rer ses motions certains moments cl s de la journ e changements de lieux endormissement etc o Fr quence des comportements qui convoquent une contenance sp cifique et individualis e 3 Le travail de concertation et de r seau Il s agit d une autre dimension importante et chronophage Si un minimum de travail en r seau est n cessaire dans la plupart des situations accueillies en SRJ il semble vident que les situations lourdes telles qu elles ont t s lectionn es par les quipes demandent un travail en r seau intense surtout certains moments charni res comme les p riodes de crise Notons au passage que le travail de concertation demande g n ralement aussi un temps de pr paration contacts pr alables pr paration du contenu coordination et des d placements lorsqu il s agit de r unions l ext rieur Les r unions intra muros Le travail en quipe implique des
17. les situations choisies par les quipes Les questionnaires r colt s ont ensuite t analys s avec l aide du logiciel NVivo 10 Si celui ci ne remplace pas le regard clinique et le travail d analyse du cerveau humain il aide syst matiser et approfondir l exploration notamment en permettant d organiser et de trier les donn es travers des cat gories appel es n uds Au total 51 n uds ont t utilis s pour coder les donn es r colt es et ainsi organiser leur analyse Les entretiens de professionnels et la litt rature grise Nous avons r alis 2 interviews et rencontr 2 fois le bureau du groupement des IMP 140 Nous avons r colt un certain nombre de documents en lien direct avec le sujet du rapport Certains de ces documents nous ont t tout particuli rement utiles Nous pensons notamment ceux r dig s par Luc Fouarge et par Vincent Chevalier ou encore aux documents du Phare concernant leur propre grille d valuation de l intensit de soutien Nous pensons notamment au document intitul Intensit de soutien en IMP 140 6 Nous pensons au document intitul Besoins de prise en charge 7 Administration de la COCOF Commission communautaire fran aise en charge des personnes handicap es en R gion bruxelloise Les entretiens et la litt rature grise ont galement t int gr s et cod s dans la base de donn es du logiciel Nvivo 10 Les limites de la
18. me dans l enseignement sp cial de telle sorte que ceux ci se retrouvent d scolaris s de fa on transitoire ou durable Cette situation est g n ralement l aboutissement d un parcours fait de multiples tentatives pour trouver une place dans une cole Dans ce contexte certains services expliquent qu ils accueillent tel ou tel enfant 24 heures sur 24 7 jours sur 7 ce qui est la fois lourd pour l enfant et pour l quipe mais galement difficile g rer au niveau de l organisation des horaires du personnel Notons ce sujet que 3 1 La d scolarisation peut tre transitoire exclusion temporaire de l tablissement scolaire ou p riode de transition en attendant que le SRJ trouve une autre cole pour l enfant 3 2 Dans d autres situations l enfant est non scolarisable les difficult s de l enfant sont telles que le projet de le scolariser est abandonn 4 Le fait que le jeune passe ses week ends en dehors de l institution ou non R guli rement l institution doit prendre l enfant en charge le week end 5 Le fait que le jeune passe ses vacances en dehors de l institution ou non Certains SRJ organisent des camps de vacances pour leurs jeunes Dans d autres cas l enfant passe ses vacances en famille mais le SRJ doit effectuer r guli rement des visites en famille pour soutenir le ou les parents parfois d pass s par la probl matique de leur enfant Les points que nous venons d num
19. r unions intra muros entre membres du personnel du SRJ La configuration de celles ci varie en fonction de la taille de l institution et de son organisation Si tous les services ont une r union d quipe beaucoup d entre eux ont galement d autres r unions plus ou moins r guli res incluant diff rents membres du personnel en fonction de l objectif de celle ci Concernant les situations lourdes nous pouvons constater qu elles mobilisent un temps de discussion important au sein de ces r unions Ce temps est videmment impossible quantifier pr cis ment notamment parce qu il implique plusieurs personnes et parce qu il peut varier de fa on tr s importante en fonction des v nements p riodes de crise par exemple Par exemple pour Maxime le temps qui lui est consacr en r unions intra muros est r parti de la sorte heure par mois en moyenne lors de la r union d quipe regroupant 4 participants heure par mois en moyenne lors d une autre r union appel e r union pluridisciplinaire regroupant 4 participants heure par mois en moyenne pour la r union th rapeutique regroupant 5 participants J heure et demie par trimestre pour la r union valuation de projets regroupant 4 personnes 30 minutes par mois lors d une r union appel e concertation apprentissage regroupant 4 participants 15 heure et demie par tri
20. valuation de la fr quence et du temps pris par les r unions avec l cole 3 3 2 valuation de la fr quence et du temps pris par les r unions avec le SAJ ou le SPJ 3 3 3 valuation de la fr quence et du temps pris par les r unions de mise en place d un suivi ou de concertation avec d autres services et ou professionnels impliqu s dans la prise en charge de l enfant 3 3 4 valuation de la fr quence et du temps pris par les rencontres avec un ou des services dans le cadre de la recherche d un time out d une hospitalisation d une r orientation ou d une solution pour pr parer la majorit du jeune 3 3 5 valuation de la fr quence et du temps pris par les r unions ponctuelles li es la r alisation d un bilan diagnostic 4 Le travail avec la famille valuation de l importance du travail avec la famille en fonction d une gradation 4 1 Le travail avec les parents se limite quelques r unions par exemple au SPJ 4 2 Un travail d accompagnement et de soutien plus ou moins important est mis en place avec le ou les parents 4 3 N cessit de se d placer r guli rement la rencontre de la famille 5 L aide apport e l enfant dans les gestes de la vie quotidienne valuation de l importance de l aide apport e l enfant inspir e de la grille du Phare 5 1 Besoin de soutien par rapport l orientation dans l espace 5 2 Besoin de soutien par rapport l habillag
21. vidente dans 17 d entre elles Les difficult s de Julian Sacha Rayan Matthias mile Maxime van Th o Pierre Quentin Gari Lucas Arthur Louna Lo c Sofian et Hugo s inscrivent dans un contexte familial souvent qualifi de chaotique Il est tant t question d ins curit et de violences intrafamiliales ou encore de contexte ducatif carenc inad quat incapable de r pondre aux besoins primaires de l enfant Il est aussi parfois question de l absence d un ou des deux parents d un contexte d abandon parfois du d c s des parents Ces derniers peuvent eux m mes tre confront s des probl mes psychiatriques des probl mes de consommation de psychotropes et ou un handicap mental Ce premier constat a des implications tr s concr tes dans le travail des services 1 Il permet souvent de comprendre l ampleur des difficult s de l enfant et du travail r aliser avec lui 2 Il permet de comprendre l importance du travail r alis avec les familles et sa difficult Notez au passage que cela ne veut pas dire qu elle n est pas vraie pour les 3 restantes mais seulement que les quipes ne l ont pas identifi comme un des points importants pour expliquer le caract re lourd de la situation 3 De plus il permet de comprendre certains comportements de l enfant En effet si le pass de celui ci peut tre utilis pour donner du sens certains de ses comportements l actualit de
22. violents h t ro et auto agressifs eeeeeeseeeeesssesesisrsereresesreererssesreersseseses 7 2 Un contexte familial en d tresses multiples ssesseeseeeeeseeseesesesesessrsseesrsstesresresresrtsresrreseeseseese 7 3 Une grande difficult g rer ses motions et surtout sa frustration 8 4 Un v cu anxieux une ins curit fondamentale seseseseseseserererererererererererererererererererererereree 8 5 Une difficult d int gration dans les groupes de pairs eeeessseseesesseesssisreerssssertsessssrsresessesresese 9 6 Un diagnostic psychopathologique lourd 9 7 Une d ficience intellectuelle et des capacit s d attention limit es 9 8 Des probl mes d nur sie et d encopr sie eeesseseseeesressesrsesetsesstsesrestsstseestsssesteersssesresesees 10 9 Des difficult s d int gration l cole ss 10 10 Un manqu d autonomie dns eu een ne er tn RUE 11 11 Un parcours institutionnel charg 11 L s crit res d intensit ide soutien eieiei pE i a eee a TERE Eaa E EEE EE Ee tte Ain 11 1 Le temps de pr sence du jeune dans l institution 12 2 La fonction c nteiante 2 558000 nm ee nee a E en A E 14 3 Le travail de concertation et de r seau ss 15 4 Letravail avec lestamilleS star nn ee Rte en etre de ele EE 18 5 L aide apport e l enfant dans les gestes de la vie quotidienne 19 6 Les prises en
23. 11 M Pierre 11 M Evan 12 M Loic 12 M mile 13 M Alicia 14 F Quentin 14 M Romain 14 M Hugo 15 M Rayan 15 M Killian 16 M Sacha 17 M Caract ristiques des situations lourdes Le parti pris de la grille d valuation d intensit de soutien qui est en cours d laboration n est pas de partir d un diagnostic ou d une classification des enfants mais bien d une valuation de leurs besoins C est la raison pour laquelle la priorit de ce rapport ne sera pas non plus de d finir une ou des cat gories d enfants Cependant nous ne pouvons pas faire l conomie d une contextualisation qui permette d inscrire notre raisonnement dans un syst me de sens Pour bien comprendre la nature sp cifique du travail en SRJ il faut aussi avoir une repr sentation suffisamment claire des difficult s rencontr es par le public que ceux ci accueillent Ces difficult s peuvent d ailleurs tre directement mises en lien avec le travail r alis et ses difficult s Le rapport de la LWSM LWSM 2000 a fait un r sum des difficult s rencontr es par les enfants accueillis dans le cadre de la cat gorie 140 en les classant en 9 cat gories pr sent es ici par ordre d croissant d importance en fonction du nombre de fois o ces probl mes sont voqu s dans l chantillon 1 les probl mes de comportement dont l agressivit et des probl mes avec les limites 2 les probl mes d apprentissage d
24. R flexions concernant les crit res d intensit de soutien dans la prise en charge des jeunes en SRJ Un rapport r alis pour le Groupement des IMP 140 28 04 2015 Centre de R f rence en Sant Mentale CR SaM Pascal MINOTTE hospitalisation rcher questions amiens ercer encadr s importante coucher nee Sadmission galemenimobiis n ES accueil Saccompagn rester cham emservice S5s expliqu Enreparation es minutes 2e n rSonnes ne charge s3 arrv t Ss de mande gaduite ailicilos CA crises ES PTE scolaire quipe i SSSorganis sErogniross sJourn e iii nierret l phoniques l phoniques 9 derni re coordinat rice un NT Em permet R Spluridisciplinaire mt riourAlridiscinlinaire Su pa Table des mati res Intr ducuonasefsuis tint nt sine E AP re rs Maison el teens 3 Lam thodologie 528 et nn Ra E nn ne ne nm Ar iv 3 Obj ctits du traval sentent a ht nn ne sen in E nm eme tte a 3 M thode de travanl 2 5 2 2 ee er ne me nt eee E descente 4 La r colte de donn es aiic gaead anis denis ni a a 4 Les entretiens de professionnels et la litt rature grise 4 Les limites de la m thodologie utilis e ss 5 ANALYSES ed et sen ne et ns et RS Ge fs RNA Er E es tn te 5 Caract ristiques de l chantillon ensesine nan sa tn et den Ne R ie 5 Caract ristiques des situations lourdes ss 6 1 Des passages l acte
25. al il refuse qu on le serve refuse de manger rousp te sur la nourriture puis entre dans son langage incompr hensible propos de la console du groupe je ne pourrai pas jouer c est L et Y qui pourront tout le temps jouer Il s auto alimente dans son discours Je stoppe l lui demande de monter sa chambre car s en est assez il empoisonne le repas des autres Il refuse et apr s maintes insistances l ducateur du groupe des grands re tierce nouveau et le conduit dans sa chambre pour viter un d bordement plus important Apr s le repas l ducatrice accompagne les autres jeunes du groupe l tage pour le temps de la toilette et repasse pr s d Hugo pour voir o il en est Hugo rappelle l ducatrice qu il a faim et qu elle ne veut pas lui donner manger Elle lui monte une assiette dans sa chambre apr s quelque temps le laisse seul et retourne s occuper des autres jeunes Elle revient quelque temps apr s et lui rappelle qu ils avaient pr vu de ranger sa chambre ensemble Hugo lui demande s il pourra redescendre passer du temps avec les autres La r ponse est n gative au vu de ce qu il a mis en place dans son temps collectif de repas nouveau grosse explosion balance ses affaires en direction de l ducatrice et la suit dans le couloir Un objet touche la vitre du palier qui se brise il attrape l extincteur et veut le lancer dans l escalier L ducatrice se r fugie dans le groupe de son coll gu
26. amilles rassurer l enfant par rapport des angoisses pr cises parfois totalement irrationnelles 12 ce sujet nous vous conseillons la lecture du N 12 de la Revue 140 de septembre 2012 sur La fonction contenante http www groupementimp140 be revue 140 5 Nous voquerons plus pr cis ment la question des p riodes de crise dans un chapitre ult rieur mais notons d j qu il s agit d une p riode de dur e variable durant laquelle la probl matique du jeune s enflamme et se manifeste g n ralement par des comportements auto et ou h t ro agressifs de telle sorte qu elle va mobiliser au minimum souvent plus un temps plein au sein de l quipe pluridisciplinaire durant toute la dur e de la crise 14 aider l enfant verbaliser ce qu il ressent et g rer ses motions de fa on socialement acceptable carter l enfant du groupe certains moments parfois ponctuellement suite un incident et parfois syst matiquement des moments sensibles surveiller les risques de fugues am nager la chambre de l enfant pour minimiser les risques li s certains comportements g rer les col res clastiques intervenir lors des conflits et des bagarres prot ger les autres enfants des tentatives de domination et d agression conduire l enfant l cole car il n est plus admis dans le car scolaire dispatcher les autres enfants dans d autres groupes pour leur s curit dans les moments de crise
27. ar le service durant le temps scolaire o Pr sence de l enfant dans l institution le week end o Pr sence de l enfant dans l institution durant les vacances 1 R f rence la grille propos e par Luc Fouarge 13 2 La fonction contenante La fonction contenante d une institution est au c ur de la prise en charge des enfants dits caract riels Nous avons vu dans la premi re partie de ce rapport que les enfants dont il est question ici se caract risent notamment par un fort sentiment d ins curit et une difficult g rer leurs motions autrement qu au travers de passages l acte La fonction contenante vient d signer ce que le service et les professionnels qui le composent vont mettre en place pour aider l enfant se sentir s curis prouver des limites contenir ses excitations et mobiliser d autres ressources que le passage Pacte lorsqu il prouve des motions fortes Cette fonction contenante est donc compos e de beaucoup d l ments qu il serait impossible de lister de fa on exhaustive Tout au plus nous pouvons en voquer quelques dimensions Il s agit la fois d un cadre structurant avec des limites et des r gles claires qui s appliquent tous mais c est aussi de la bienveillance l entretien d un climat apais et la reconnaissance des singularit s de chacun La contenance doit favoriser l acc s la symbolisation c est dire aider les enfants et l
28. bipolaires composante essentiellement maniaque bouge beaucoup terreur nocturne r veils matinaux agitation motrice d sordonn e attention divergente d sinhibition motions amplifi es et mal modul es trouble TDHA etc 7 Une d ficience intellectuelle et des capacit s d attention limit es Cette difficult est mentionn e explicitement pour 7 situations Les questionnaires font tat de quotient intellectuel bas dysphasie retard global du d veloppement etc En plus des difficult s que cela 9 entra ne logiquement pour les apprentissages notamment l cole cela peut galement tre la source de difficult s de l enfant pour interpr ter correctement les situations et entra ner en cons quence des comportements inadapt s Par exemple l enfant peut vivre certains comportements des autres comme tant dirig contre lui alors que ce n est pas le cas Par ailleurs les enfants concern s vont aussi avoir plus de difficult s exprimer verbalement leur ressenti Dans ces conditions les passages l acte peuvent tre vus comme une fa on d exprimer un v cu qui n arrive pas se formuler autrement Les deux ducateurs r alisent le conseil avec les jeunes du groupe Ce moment est tr s important car chaque jeune a sa place et son temps de parole Julian ne comprend pas le discours d un des jeunes et il prend cela pour une attaque contre lui Il se l ve il hurle il sort du groupe il se dirige v
29. bre de l quipe pour lui seul ind pendamment de l encadrement du reste du groupe Ce travail de la part des quipes pluridisciplinaires se d cline dans les questionnaires r colt s travers un certain nombre de situations et d actions Il serait impossible d en faire une liste exhaustive mais nous pouvons citer des exemples mentionn s par les r pondants qui permettent de s en faire une id e assez concr te Il s agit tout la fois 1 de faire respecter les r gles de vie commune 2 de g rer l anxi t de l enfant 3 d viter que l enfant ne se mette en danger 4 viter que l enfant ne mette en danger les autres enfants et les membres du personnel rappeler la r gle g rer les provocations recadrer par rapport des comportements inappropri s reconduire l enfant o il doit se trouver mettre en place une approche individualis e comme une auto valuation quotidienne aider l enfant retrouver son calme apr s un conflit r pondre aux sollicitations incessantes de l enfant tre attentif l enfant et l accompagner dans des moments particuli rement anxiog nes comme les changements de lieux du SRJ vers l cole par exemple construire un planning et l voquer r guli rement avec enfant afin qu il puisse anticiper les diff rentes tapes de sa journ e se montrer particuli rement pr sent et rassurant certains moments de la journ e comme lors du coucher ou lors du passage des f
30. charge sp cifiques et les besoins en accompagnement 20 T Les moments de CIS hernie ml AEAEE EEES datent uen rte EA NETESE 21 R flexions concernant l intensit de soutien et ses crit res eeeseeeeeseeeeeseesesrseesrssesresesrssesresrees 23 La prise en compte de l impact des situations lourdes sur les travailleurs 0seeseseeeseeeseeeeeee 23 Quelles pond rations pour quels crit res 7 ss 24 R capitulatif des crit res identifi s pour valuer l intensit de soutien 25 ANNEXE street nent Mister Mate M Sfar nt tt se etes ii lue eos fie 27 Nous tenons remercier chaleureusement tous ceux sans qui ce rapport n aurait jamais pu voir le jour Nous pensons tout particuli rement aux membres du bureau du Groupement des IMP 140 qui nous a laiss toute latitude pour r aliser ce travail et tous les services qui ont accept de participer le COGA Leernes le CPESM de Ghlin LIMP d Ethe l IMPP de Forri res l Institut de Schaltin l Institut Kegeljan Ham sur Sambre La Cl des Champs Waterloo La Maison Familiale Braine l Alleud La Source Vive Lasne Le Baucory Montigny le Tilleul Les An mones Grez Doiceau et Mes Petits Habay la Neuve Ce rapport sera pr sent oralement le 1 juillet 2015 lors des Estivales 140 Schaltin Le CR SaM L illustration en couverture est un nuage de mots refl tant leur fr quence d utilisation dans les r ponses aux questionnaires
31. colaris il faut s en occuper durant les heures scolaires 10 10 Un manque d autonomie Le manque d autonomie pour les gestes de la vie quotidienne n est pas la caract ristique la plus souvent voqu e dans les r ponses aux questionnaires Cependant dans 3 situations celle ci a un impact important sur le volume de travail des quipes Il n a pas les bons gestes rentre dans sa douche sans se savonner il m lange ses v tements sales et propres secs et mouill s etc ou encore L ducateur veille son habillement car Sofian est peu autonome il ne per oit pas la diff rence entre le devant et le derri re l envers et le bon c t des v tements S il doit attacher des boutons l aide de l ducateur est n cessaire L ducateur du jour pr c dent a pr par ses v tements dans l ordre d habillement 11 Un parcours institutionnel charg Bien que ce ne soit pas le cas de toutes les situations lourdes certains enfants et adolescents ont malgr leur jeune ge crois s de nombreux services et professionnels sp cialis s Ce constat t moigne la fois de la nature des difficult s qu ils ont rencontr es tr s t t dans leur parcours ainsi que de la difficult pour eux s int grer dans un milieu de vie La liste des institutions et professionnels voqu s est longue SAJ SPJ pouponni res maisons maternelles centre d accueil pour enfants victimes de maltraitances unit s de p
32. culi res qui mobilisent un moment donn toute l attention d un membre de l quipe comme l nur sie et l encopr sie O OTO O 6 Les prises en charge sp cifiques et les besoins en accompagnement Les enfants accueillis en SRJ n cessitent souvent des prises en charge et ou des soins sp cifiques Ceux ci peuvent tre li s des probl mes de natures tr s diff rentes somatiques psychosomatiques psychiatriques etc Pour r pondre ces besoins les institutions vont mobiliser des ressources internes et externes Lorsque la ressource est mobilis e en interne cela permet de limiter les temps de d placement Par contre ces temps de d placement peuvent s av rer importants lorsqu il faut consulter une ressource externe Par exemple les institutions qui n ont pas de p dopsychiatre conventionn doivent mobiliser du personnel pour des d placements vers une consultation ambulatoire l ext rieure Concr tement ce travail d accompagnement peut galement tre assimil au travail de r seau voqu plus haut Il s agit ici de pointer sp cifiquement les d placements du personnel li l accompagnement vers une consultation sans qu il soit n cessairement question d un moment de r union impliquant le professionnel en question Il va de soi que ce travail d accompagnement ne concerne pas uniquement des consultations de professionnels Au moment d valuer les besoins en intensit de s
33. de tout ce qui vient d tre voqu ci dessus que les enfants et les adolescents pr sent s dans les situations retenues par les quipes comme situations lourdes aient en g n ral des difficult s d int gration dans l cole La plupart de ces enfants fr quentent l enseignement sp cialis de type 3 mais pas tous galement type 1 type 7 et type 8 Trois d entre eux sont partiellement ou totalement d scolaris s Ces difficult s d int gration l cole sont d crites de diff rentes fa ons refus d aller l cole et ou de participer aux activit s propos es par l cole comportements inadapt s avec les autres refus de travailler ferm aux apprentissages manque de confiance en soi et peur de l chec autosabotage etc Les difficult s d int gration au niveau scolaire doivent galement tre mises en lien avec les passages l acte violents les difficult s d int gration dans les groupes de pairs etc Dans plusieurs situations pr sent es ces difficult s ont entra n une ou plusieurs exclusions d un tablissement scolaire Ces difficult s d int gration l cole ont galement un impact concret sur le travail des quipes Nous pensons par exemple au travail de concertation entre les professionnels des SRJ et ceux de l cole enseignants PMS direction Mais aussi lorsque l enfant est renvoy la recherche de nouvelles solutions Enfin lorsqu un enfant est d s
34. diatrie g n rale neurologues neurop diatre psychologues p dopsychiatres th rapeutes du d veloppement CAU SAI SAP SAAE SAIE autres SRJ services p dopsychiatriques urgences psychiatriques psychiatrie ambulatoire outreaching mises en observation centres neurologiques h bergements sp cialis s services de sant mentale centres d accueil et de recherche psychosociale IPPJ AMO SOS enfants PMS etc cela nous devons ajouter dans certaines situations les services de placement familial et les familles d accueil Bien que ce soit relativement difficile valuer sur la seule base du questionnaire il semble que quelques situations pr sent es sont assimilables aux situations complexes du rapport de l IWSM cit ci dessous IWSM 2010 Les trajectoires de prise en charge de ces jeunes sont g n ralement caract ris es par de nombreux placements de dur es variables ainsi que des retours en famille faute de mieux dix huit ans ces jeunes ont connu les services priv s et publics de l AAJ ainsi que les SRJ et des services psychiatriques Bien souvent ils ont rencontr au d part le syst me judiciaire dans le cadre de mesures de protection pour finalement y tre confront s dans le cadre de mesures sanctionnelles Les crit res d intensit de soutien Comme nous l avons d j mentionn ce travail a pour finalit d alimenter la r flexion concernant l laboration d une grille
35. e cadre de la cat gorie 140 En effet les professionnels du secteur craignent que les sp cificit s de la population qu ils accueillent ne soient pas bien repr sent es L objectif de ce travail est dans la mesure du possible de d crire concr tement ce qui fait la sp cificit de la prise en charge de situations lourdes appartenant la cat gorie 140 et d tablir des liens avec la question du mode de subventionnement en cours d laboration syst me de grille et de points Nous devons ce sujet pr ciser que nous avons d nous synchroniser avec les ch ances impos es par l agenda des r formes venir Cette synth se a t r alis e dans un temps relativement court et de ce fait nous avons d rationaliser notre approche Ce tour de force a t possible gr ce l aide des services qui ont accept de r pondre rapidement au questionnaire que nous leur avons transmis Par ailleurs toujours pour les m mes raisons nous avons galement d cid de nous concentrer sur la litt rature dite grise directement en liaison avec notre th matique Ainsi ce rapport s inscrit dans le sillage d autres rapports r alis s ces derni res ann es et qui nous serviront en tant que ressources bibliographiques Nous pensons essentiellement au rapport r alis par la Ligue Wallonne pour la Sant Mentale concernant la cat gorie 140 LWSM 2000 et celui de l Institut Wallon pour la Sant Mentale conc
36. e et au d shabillage 5 3 Besoin de soutien par rapport la prise d une m dication 5 4 Besoin de soutien par rapport la gestion de sa sant 5 5 Besoin de soutien au moment des repas autonomie fonctionnelle table 5 6 Besoin de soutien dans la gestion et la mise en uvre du temps libre 25 5 7 Besoin de soutien pour des situations particuli res caract re m dical il s agit de situations particuli res qui mobilisent un moment donn toute l attention de l ducation comme l nur sie et l encopr sie Les prises en charge sp cifiques et les besoins en accompagnement 6 1 Dans le cadre d une grille d valuation de l intensit de soutien cela pourrait signifier une valuation du temps pris par les accompagnements l ext rieur du service Les situations de crise valuation de la fr quence et de la dur e des situations de crise d finies comme une p riode de dur e variable durant laquelle la probl matique du jeune s enflamme et se manifeste g n ralement par des comportements auto et ou h t ro agressifs de telle sorte qu elle va mobiliser au minimum un temps plein souvent plus au sein de l quipe pluridisciplinaire durant toute sa dur e 7 1 Fr quence des situations de crise 7 2 Dur e des situations de crise 7 3 N cessit d interventions physiques 7 4 N cessit d offrir du 1 1 pour s curiser 26 Annexe Questionnaire relatif la prise
37. e qui intervient imm diatement et parvient le remettre dans sa chambre Vers 21h temps du d briefing l ducatrice passe nouveau le voir pour le temps du d briefing Hugo est tout fait apais Il est moins loquace dans son temps de parole que d habitude mais lui confie tout de m me qu il pr f rait la journ e d hier qui s tait super bien pass e avec cette m me ducatrice qui est d ailleurs sa r f rente et qui lui pr cise qu elle aussi pr f rait sa journ e d hier Au cours du premier trimestre de l ann e scolaire la situation va progressivement se d grader Evan va accumuler une s rie de crises qui deviennent rapidement ing rables pour l quipe scolaire majoritairement f minine Il devient violent envers lui m me et envers les autres y compris les adultes L cole d cidera m me de faire intervenir l ambulance pour le faire 22 hospitaliser quelques jours cela suite une crise particuli rement intense Une m dication en cas de crise est pr vue mais personne ne parvient la lui administrer dans ces moments l Les forces de l ordre sont r guli rement interpell es par l cole et des plaintes sont d pos es par des enseignants En janvier 2014 l cole d cide de l exclure d finitivement Suite cette exclusion scolaire et en attente de trouver une hospitalisation d urgence ou plus long terme nous avons maintenu le jeune environ un mois au sein du SRJ avec seulement
38. ec Anne soit au sein de la structure soit au sein du domicile et d aider la maman adopter le comportement le plus ad quat Ils permettent aussi de d construire des sch mas relationnels qui se sont construits et rigidifi s Ceci tant le travail avec les parents est parfois plus limit que celui mis en place avec la maman d Alicia Par exemple ils sont invit s certaines des r unions mentionn es ci dessus avec le SAJ et le SPJ dans le cadre de l cole etc Ces rencontres se font parfois au domicile d un ou des parents Souvent des contacts t l phoniques r guliers sont pr vus en compl ment des rencontres de visu Le travail avec les familles valuation de l importance du travail avec la famille en fonction d une gradation o Le travail avec les parents se limite quelques r unions par exemple au SPJ o Un travail d accompagnement et de soutien plus ou moins important est mis en place avec le ou les parents o N cessit de se d placer r guli rement la rencontre de la famille 5 L aide apport e l enfant dans les gestes de la vie quotidienne Certains enfants et adolescents en situation de handicap sont peu autonomes par rapport aux gestes de la vie de tous les jours Sur les 20 situations qui nous ont t transmises 3 d entre elles sont tout particuli rement concern es par cette difficult S il s agit d une proportion relativement faible ce crit re est cependant important car
39. ernant les situations complexes IWSM 2010 La m thodologie Objectifs du travail L objectif de ce travail est de d montrer et de caract riser la sp cificit des prises en charge des enfants et des adolescents de la cat gorie 140 et plus sp cifiquement des situations dites lourdes Source Wikiwiph http wikiwiph awiph be le Wiki wallon pour l information des personnes handicap es D compte r alis au d part du document partag par l AWIPH sur son site Internet LWSM 2000 La cat gorie 140 Quelles r ponses Pour quels besoins 4 Minotte P amp Donnay J Y 2010 Les situations complexes Retrieved from http www iwsm be pdf_dir Lien3_ Situations complexes rapport pdf Nous utiliserons dans ce rapport l expression situations lourdes en tant que cat gorie signifiante pour les services tout en tant bien conscients des limites de celle ci Elle nous dit quelque chose de la situation des enfants et des adolescents dont il sera question dans ce rapport mais ne sature en rien ce que nous pourrions dire d eux via d autres portes d entr e Par ailleurs l expression situations lourdes peut recouvrir diff rentes acceptions En ce qui nous concerne et tant donn notre finalit nous entendons ici les situations chronophages qui mobilisent les quipes de fa on importante en termes de moyens humains En effet il s agit bien de r fl chir aux situations q
40. ers les tableaux noirs de la section qu il d molit Le conseil est mis mal et les jeunes sont dans l incapacit de se concentrer Un des deux ducateurs sort Julian du groupe et essaie de l apaiser 30 minutes que Julian hurle le responsable de l unit de vie doit aller afin de prendre le relais Julian se pose une fois sa crise termin e Entre le d but de la crise et la fin de celle ci 4h se sont pass es Ce type de crise peut arriver 1 2 fois par semaine Ce constat a videmment des cons quences concr tes sur le travail des institutions Une ou des prises en charge compl mentaires vont tre n cessaires en fonction des difficult s sp cifiques de l enfant Il s agit de le soutenir dans ses apprentissages mais aussi dans sa capacit exprimer ses motions De plus le niveau d autonomie des enfants dans la vie de tous les jours peut videmment tre impact par les limitations de leurs capacit s d apprentissages 8 Des probl mes d nur sie et d encopr sie Ces sympt mes sont explicitement relev s dans 8 situations L encopr sie relev e chez 4 enfants est tout particuli rement identifi e comme participant la lourdeur de la situation En plus d tre un sympt me symboliquement et socialement d licat il oblige les quipes organiser une prise en charge personnalis e certains moments de la journ e 9 Des difficult s d int gration l cole Il est logique au vu
41. es adolescents g rer diff remment les motions n gatives qui peuvent les submerger Concr tement dans le cas des situations lourdes les quipes sont amen es souvent en permanence contenir les d bordements principalement travers une pr sence consistante et en assurant un contexte de vie adapt notamment pour qu il soit le moins anxiog ne possible pour l enfant Les enjeux ce sujet sont multiples ils peuvent se d cliner en termes d objectifs ducatifs voire th rapeutiques mais aussi en termes de n cessit de protection du jeune et des autres personnes qui vivent avec lui Il s agit notamment de pr venir ou de g rer les passages l acte violents h t ro et auto agressifs ainsi que destructions d objets Ceux ci obligent le personnel des services se montrer vigilant et intervenir tr s r guli rement tous les moments de la journ e Ce travail de contenance est difficile quantifier car il s inscrit souvent dans le cadre d une gestion du groupe Il demande d attribuer une attention particuli re voire individualis e un enfant des moments qui devraient th oriquement tre attribu s la gestion du collectif Dans ces conditions si l encadrement en personnel est insuffisant c est l ensemble du collectif qui en p tira Concernant les situations les plus lourdes et ou dans les p riodes de crise il arrive qu un enfant n cessite un mem
42. es de moyens humains La situation doit appartenir la cat gorie dite 140 des enfants et adolescents pr sentant des troubles caract riels 1 Pour le CR SaM la personne responsable de la recherche est Pascal Minotte 081 25 31 42 p minotte cresam be 27 Il est important que ce questionnaire soit rempli par toute l quipe notamment par les ducateurs qui accompagnent le jeune au jour le jour 1 Pr senter la situation de l enfant ou de l adolescent Autrement dit donnez une id e globale de la situation choisie et surtout notez les l ments qui permettent d expliquer la mani re d une petite vignette clinique en quoi cette situation est lourde Il ne s agit pas de d crire le travail r alis avec l enfant mais bien les l ments d explication disposition de l quipe qui permettent de comprendre la complexit de la situation Ce peut tre par exemple des l ments diagnostic des l ments li s la famille des caract ristiques comportementales etc 2 Si vous avez encore des traces ou des souvenirs de celui ci pourriez vous d crire le travail sp cifique que vous a demand cette situation 1 en aval de l admission 2 lors de l admission et 3 au d but de son s jour 3 Retracer 2 journ es types 8 1 en semaine et 1 le week end Concernant ces journ es vous devez d crire 1 L ensemble des actions r alis es avec l enfant par les membres de l quipe lors d
43. es et d passer leur cadre de travail Avec Lo c l quipe ducative se retrouve donc malmen e certains moments cela implique une remise en question mais aussi une r organisation de l quipe et du groupe Cette remise en question a lieu lors des diff rentes r unions psychosociales pavillonnaires et pluridisciplinaires o le cas de l enfant est alors abord plus r guli rement Les contacts avec les intervenants ext rieurs se multiplient galement et l intensit de la prise en charge augmente alors fortement Quelles pond rations pour quels crit res Une question est transversale l ensemble des dimensions que nous venons d voquer quelle est l importance de chaque crit re par rapport aux autres et comment peut on traduire celle ci concr tement en termes de moyens allouer aux services notre avis il serait illusoire voire dangereux d imaginer concevoir un syst me qui pourrait fournir une r ponse pr cise cette question pour chaque enfant Au mieux nous pouvons tendre vers une solution suffisamment bonne Et dans tous les cas une solution satisfaisante passera par l ouverture au dialogue avec les autorit s subsidiantes aux moments des rencontres d valuation des besoins en intensit de soutien d un enfant 24 R capitulatif des crit res identifi s pour valuer l intensit de soutien 1 Le temps de pr sence dans l institution 1 1 L enfant est scolaris
44. hercher la maman la gare et la ramener 9 participation de la p dopsychiatre aux r unions cliniques autour de l enfant Hugo rentre de l cole l heure avec le bus scolaire 17h Comme l habitude Il prend son go ter dans sa chambre l cart du groupe loin du tumulte relationnel et de l agitation Il est tout fait paisible Vers 17h30 il sort dans un temps de loisir qu il occupe souvent en passant la biblioth que ou en fl nant dans les commerces avoisinants Il rentre avec plus d un quart d heure de retard et l ducatrice du groupe sanctionne ce retard en lui demandant d aller dans sa chambre appliquant ce qui a t d termin en quipe et dont Hugo a bien connaissance Il faut beaucoup insister mais s y rend finalement Arriv l tage il disjoncte compl tement balance des objets dans le couloir en direction des personnes menace l ducatrice tu veux quel poing celui l ou l autre Un ducateur du groupe des a n s intervient pour tiercer et le prend dans son groupe l isolant dans son bureau seul Cette mesure est galement pr vue dans la gradation des interventions de recadrage Ensuite Hugo est reconduit dans sa chambre apr s un laps de temps qui l am ne s apaiser Une demi heure apr s l ducatrice vient le chercher pour participer au repas du groupe avec les autres Temps relationnel important qui fait partie des moments qu Hugo attend Le repas se passe assez m
45. identit des enfants que concernant les services concern s Le travail a pour but de d crire l ensemble des petites et grandes actions du quotidien et leur aspect plus ou moins chronophage pour les quipes et non d identifier telle ou telle fa on de travailler dans telle ou telle institution Nous n avons pas les moyens ni l envie de nous montrer excessivement pr cis dans l valuation du temps que prennent les actions que nous allons recenser Nous avons conscience que celui ci est impossible valuer de fa on chronom trique et d finitive pour toutes les situations et qu il serait contre productif de vouloir ma triser ce param tre Nos travaux pr c dents nous ont appris que la souplesse est n cessaire dans la prise en charge des situations complexes Consignes Comme cette recherche a un caract re exploratoire et n a pas de vis e statistique nous invitons les r pondants se lancer m me s ils ont quelques h sitations sur telle ou telle question ou terminologie Par ailleurs n h sitez pas contacter le CR SaM pour toutes informations compl mentaires Dans un premier temps il faut choisir une situation que vous classeriez comme lourde Afin d viter certains biais dans le choix des situations l id al est que celles ci soient identifi es comme lourdes par l ensemble de l quipe Par lourde il faut entendre chronophage qui mobilise l quipe de fa on importante en term
46. illon et est de nature cr er de la nervosit chez cet enfant Ce moment est celui o l on retrouve ventuellement d autres enfants de diff rents pavillons et peut tre propice des d bordements L ducateur veille ce que tout se passe de la mani re la plus cordiale en intervenant verbalement tout en d samor ant ses ventuelles vell it s envers les autres Mettre ce gar on en valeur ce moment l lui demander d aider ceux de service peut tre de nature le faire revenir un comportement plus ad quat sans se braquer 5 Une difficult d int gration dans les groupes de pairs Cette difficult a t explicitement mentionn e pour 11 situations Elle peut se d cliner de diff rentes fa ons La difficult respecter les r gles de la vie en commun et le d sir de contr ler les autres enfants notamment durant les p riodes de jeu peuvent tre l origine de nombreux conflits entre pairs Il peut s agir galement de comportements inadapt s socialement Par ailleurs les crises de col re clastiques qui font partie des difficult s comportementales de la plupart des enfants d crits dans les analyses de cas sont de nature perturber les autres enfants Cette difficult d int gration dans les groupes de pairs pose des difficult s organisationnelles aux quipes Dans ces conditions les ducateurs doivent se montrer particuli rement vigilants et continuellement intervenir afin d an
47. le mieux est de choisir une situation lourde qui pr sente des diff rences avec la premi re situation voqu e Un tout grand merci pour votre participation 29
48. lit elle n en reste pas moins bas e sur des choix qui ne sont pas neutres C est d ailleurs une question que le secteur du handicap conna t mieux que les autres Ce secteur est en d bat depuis de nombreuses ann es sur le choix des termes destin s voquer les situations de handicap afin de lutter contre la stigmatisation et pour l inclusion Ainsi une grille d valuation pourra se centrer sur les d ficits de la personne et ou ses ressources et ou ses besoins Le parti pris de la grille en chantier est de valoriser l intensit de soutien et non de cat goriser les personnes Il faudra ensuite tre attentif formuler les items d une fa on constructive et bienveillante de fa on ce que cette grille ne soit pas le lieu d un stigmate de plus parmi tous ceux qui viennent parfois alourdir le r cit qui est fait du parcours des jeunes en situation complexe L analyse des situations s lectionn es par les services comme tant des situations lourdes nous a permis d isoler quelques dimensions cl s au moment de penser l intensit de soutien En effet lorsque nous recensons l ensemble des activit s r alis es par les quipes concernant les enfants et les adolescents concern s 7 points mergent 1 Le temps de pr sence du jeune dans l institution Il s agit d un crit re facilement objectivable et qui a un impact vident et direct sur les moyens n cessaires l institution pour accueillir l enfant Il
49. lorsque ces difficult s sont pr sentes elles peuvent avoir impact important sur l intensit de la prise en charge C est notamment le cas de Rayan qui a pourtant 15 ans Rayan n est pas autonome il est tr s lent et il faut lui dire les choses pour qu elles soient faites comme se brosser les dents ou faire son lit et v rifier par la suite qu elles soient bien faites Nous avons d prendre la d cision de le faire lever 30 minutes plus t t que les jeunes qui fr quentent la m me cole que lui afin qu il ait le temps de se pr parer et que l ducateur puisse davantage l accompagner dans son lever Lors de celui ci nous devons v rifier s il y a eu nur sie Si oui il faut rappeler Rayan d aller mettre ses draps la lingerie Lui rappeler de se laver de mettre des v tements propres mais aussi v rifier qu il ne m lange pas ses v tements propres et sales Il faut continuer le lever aupr s des autres jeunes tout en repassant de temps en temps aupr s de Rayan afin de v rifier o il en est dans sa pr paration et en l encourageant afin qu il soit pr t V rifier qu il a mis des v tements appropri s au temps Tout cela dure 1h Les difficult s de Rayan sont videmment pr sentes durant toute la journ e Avant qu il ne se mette au lit l ducateur doit veiller ce que Rayan se lave correctement et mette ensuite son essuie s cher correctement range ses affaires de toilette Apr s que tous les jeunes soient au lit l
50. m thodologie utilis e Nous insisterons plus particuli rement sur deux points ce sujet Le premier est assez classique il concerne la taille de l chantillon relativement limit et plus globalement les moyens disposition notamment en termes de temps Nous pouvons cependant observer l effet de saturation recherch dans ce type d tude Autrement dit il n est pas certain qu en utilisant la m me m thodologie et en r coltant plus de questionnaires nous ayons eu un gain significatif en terme d information recueillie Les situations pr sent es par les services et les moyens qu elles d ploient pour r pondre aux besoins de celles ci pr sentent beaucoup de similitudes de telle sorte qu il y a de fortes chances que la taille de l chantillon soit suffisante Le second point est probablement plus fondamental car il touche autant la m thodologie utilis e qu une r alit clinique complexe En demandant aux services de s lectionner les situations les plus lourdes en termes d intensit de soutien elles ont naturellement s lectionn les enfants et les adolescents dont les comportements convoquent nous pourrions dire de force une attention soutenue Or un enfant peut se montrer discret ce n est pas pour autant qu il n a pas besoin d un soutien intensif En tous cas la question m rite d tre pos e Il ne faudrait pas que seuls les sympt mes bruyants soient entendus Il ne faut
51. mestre pour la supervision de l quipe ducative regroupant 4 personnes 2 heures par trimestre pour la supervision des AS regroupant 2 personnes Pour Evan le temps qui lui est consacr en r unions intra muros est relativement quivalent mais il va se r partir diff remment Entre 15 et 30 minutes par mois en moyenne lors de la r union pluridisciplinaire du SRJ regroupant la coordinatrice les chefs de groupe les psychologues et les AS 5 minutes par mois en moyenne lors de la r union de l unit de vie regroupant le chef de groupe les ducateurs et le psychologue r f rent Une vingtaine de r unions internes d une heure sur environ un an et demi regroupant la coordinatrice un psychologue et une AS Un autre exemple avec Killian Une demi heure par semaine en moyenne de r union d quipe regroupant la chef ducatrice et les ducateurs Une heure par semaine de concertation en quipe restreinte regroupant la chef ducatrice le psychologue et l AS Pour Hugo 15 minutes par semaine en r union d quipe regroupant 6 personnes 30 minutes par mois en r union de coordination regroupant 6 personnes 3 heures par trimestre de supervision regroupant 6 personnes S il est impossible d valuer le temps de r unions intra muros au d part des donn es r colt es il est aussi difficile de les classifier en cat gories car chaque service
52. n qu il ne soit pas vident d objectiver cette donn e il est important de ne pas passer cette dimension sous silence Certains des questionnaires que nous avons r colt s mettent en avant quel point la prise en charge des situations lourdes peut s av rer motionnellement difficile pour les quipes Le fait d tre confront de fa on r guli re des comportements agressifs voire violents et au sentiment d impuissance qui peut na tre devant ces situations d tresses multiples sont autant de causes de souffrance pour les travailleurs Ce malaise qu il soit ou non pris en consid ration par 23 l institution aura un impact sur l organisation du travail voire sur le temps de travail Dans le cas o cette souffrance est ni e nous pourrions pointer les risques de burnout les strat gies d vitement les comportements inad quats les conflits profonds au sein des quipes etc Par ailleurs si cette souffrance est prise en compte elle va n cessiter de d ployer quelques moyens pour y r pondre Nous pensons par exemple aux supervisions qui permettent de prendre du recul et de reformuler des strat gies ou encore la mise en place de collaborations en r seau qui permettent de trianguler la relation avec le jeune etc Alicia demande beaucoup de temps en r union parce que ces comportements atypiques entra nent des motions fortes au sein de l quipe Le membre de l quipe qui est soumis
53. nants ce sujet D s lors le d bat autour d une grille d valuation de l intensit de soutien ne peut commencer qu partir du moment o les limites de celle ci sont reconnues et r guli rement rappel es Par exemple l valuation d une situation de handicap sera r alis e avec des outils diff rents en fonction de l objectif de cette valuation tablir l admissibilit d une personne dans un service ou pour un statut administratif diagnostic dans le cadre d une recherche ou dans le cadre d un rapport d activit s adress un financeur classification ou encore planifier concr tement l aide apport e une personne en particulier planification Le choix de l outil utilis pour effectuer l valuation se fera en fonction de la fonction et de l objectif de l valuation Concernant la grille d valuation d intensit de soutien il s agit d un outil administratif utile et pertinent condition qu il soit toujours subordonn l int r t des enfants Par ailleurs certains professionnels craignent que la construction d une grille ne participe terme la g n ralisation d une logique de normalisation et de contr le qui confisque aux quipes leur cr ativit et leur possibilit d improvisation pourtant essentielles lorsqu on voque un travail ducatif et th rapeutique Ici aussi la vigilance est de mise Si une grille est limit e dans sa capacit rendre compte de la r a
54. nt d viter les d placements L exemple principal concerne la fonction de p dopsychiatre En effet celui ci intervient dans la plupart des situations lourdes mais certaines institutions doivent se rendre des rendez vous l ext rieur et d autres ont un p dopsychiatre conventionn Les rencontres avec un ou des services dans le cadre de la recherche d un time out d une hospitalisation d une r orientation ou d une solution pour apr s la majorit du jeune Ces r unions se multiplient parfois sans r sultats En effet certaines institutions t moignent de la grande difficult qu elles prouvent dans le cadre de ces d marches Les institutions qui accueillent les situations lourdes sont rares La situation d Evan est explicite ce sujet et malheureusement non exceptionnelle Lorsque le SRJ qui l h berge s est lanc la recherche d un h pital p dopsychiatrique pour r aliser un bilan et des time out Ce n est qu au quatri me h pital rencontr ce qui implique chaque fois au moins un entretien de pr admission voire plus de d marches qu une solution a t trouv e Tout cela prend du temps et peut s av rer dommageable pour le jeune ce n est pas rien d tre stigmatis parmi les stigmatis s et d courageant pour l quipe De son c t Sacha a 17 ans et un travail important est effectu par le SRJ qui l accueille afin de pr parer sa majorit l gale et ce qu elle implique en te
55. ntenante et le travail de concertation et de r seau mais aussi parfois sur le temps de pr sence dans l institution et le travail avec les familles Afin de nous montrer le plus clair et le plus op rationnel possible nous ne nous risquerons pas ici une d finition clinique pr cise de ce que nous entendons par p riodes de crise ou situations de crise Les changes que nous avons pu avoir avec les professionnels de terrain ce sujet nous ont montr que chaque intervenant a sa propre repr sentation de ce qu est une situation de crise Ainsi nous dirons qu une situation de crise est une p riode de dur e variable durant laquelle la probl matique du jeune s enflamme et se manifeste g n ralement par des comportements auto et ou h t ro agressifs de telle sorte qu elle va mobiliser au minimum souvent plus un temps plein au sein de l quipe pluridisciplinaire durant toute la dur e de la crise La fr quence des situations de crise et leur ampleur o Quelle est la fr quence des situations de crise telles que d finies ci dessus o Quelle est la dur e des situations de crise telles que d finies ci dessus o N cessit d interventions physiques o N cessit d offrir du 1 1 pour s curiser Lin RSS ESS DES RGO ASS SO SLA SD SDS E PEIES E EDETEN SITTE nn SoS R flexions concernant l intensit de soutien et ses crit res La prise en compte de l impact des situations lourdes sur les travailleurs Bie
56. ntent certaines caract ristiques communes ou partag es par une majorit d entre elles Nous en avons identifi 11 que nous listons ci dessous videmment le fait de les distinguer les unes des autres s est impos par souci de clart En r alit la plupart de ces dimensions sont troitement li es les unes aux autres 1 Des passages l acte violents h t ro et auto agressifs Avec le contexte familial chaotique il s agit de la caract ristique la plus souvent voqu e dans les situations choisies 17 20 Ce constat est coh rent avec la d finition de la cat gorie 140 qui voque des troubles caract riels Ces passages l acte se d clinent de diff rentes fa ons violence crises de col re agressivit transgressions d linquance comportement opposant et vindicatif menaces grossi ret refus d accepter les consignes provocations insultes envers son entourage mise en danger fugues automutilations etc Ceux ci sont g n ralement associ s deux autres caract ristiques qui reviennent galement de fa on tr s r guli re dans les exemples transmis par les services une grande difficult g rer ses motions et tout particuli rement g rer la frustration et un fort sentiment d ins curit 2 Un contexte familial en d tresses multiples Il s agit d une des caract ristiques les plus fr quentes dans les situations retenues par les quipes puisque celle ci appara t comme
57. ont les probl mes scolaires 3 les probl mes relationnels dont la demande d affection et les difficult s de communication 4 les probl mes psychologiques dont l angoisse l inhibition et le manque de confiance en soi 5 les probl mes d adaptation sociale 8 Les pr noms sont fictifs afin d anonymiser au maximum les donn es pr sent es les probl mes expression somatique les probl mes de maltraitance les probl mes de handicap les probl mes psychiatriques O Np Pour notre tude les quipes taient invit es choisir coll gialement des situations dont la prise en charge peut tre qualifi e de lourde ou encore chronophage pour les quipes Le premier item du questionnaire tait formul de la fa on suivante donnez une id e globale de la situation choisie et surtout notez les l ments qui permettent d expliquer la mani re d une petite vignette clinique en quoi cette situation est lourde Il ne s agit pas de d crire le travail r alis avec l enfant mais bien les l ments d explication disposition de l quipe qui permettent de comprendre la complexit de la situation Ce peut tre par exemple des l ments diagnostic des l ments li s la famille des caract ristiques comportementales etc D s le d but du travail d analyse il est apparu clairement que les 20 situations qui ont t identifi es comme lourdes par les quipes pr se
58. outien et donc notamment en termes de mobilisation du personnel tous les accompagnements de l enfant qui ont un caract re r gulier sont prendre en compte galement lorsqu ils concernent les sports et les loisirs Les prises en charge sp cifiques et les besoins en accompagnement Dans le cadre d une grille d valuation de l intensit de soutien cela pourrait signifier une valuation du temps pris par les accompagnements l ext rieur du service Manuel d utilisation de la grille d valuation des besoins d encadrement des personnes handicap es en centre de jour et centre d h bergement mise jour du 01 03 05 18 Voir ce sujet le Manuel d utilisation de la grille d valuation des besoins d encadrement des personnes handicap es en centre de jour et centre d h bergement 20 7 Les moments de crise Une des caract ristiques importantes des situations dites lourdes est qu elles connaissent fr quemment des p riodes de crise La notion de crise peut faire r f rence beaucoup d v nements et de comportements de dur es variables Il peut s agit d une col re clastique relativement br ve Il peut s agir galement d une p riode de plusieurs jours voire plusieurs semaines durant laquelle le comportement de l enfant sera particuli rement difficile g rer Dans certains cas les services expliquent que l enfant est perp tuellement en tat de crise
59. pas oublier qu une souffrance intense peut s av rer discr te pour ceux qui ne l prouvent pas Nous pourrions dire de fa on volontairement provocante que si seuls les enfants qui ont des passages l acte spectaculaires ont droit un soutien de forte intensit c est donc que leurs comportements sont adapt s Analyse Caract ristiques de l chantillon Ce sont au total 21 questionnaires qui nous ont t renvoy s par 12 services situ s dans l ensemble des provinces wallonnes l exception de la Province de Li ge COGA de Leernes Fontaine l v que Hainaut CPESM de Ghlin Mons Hainaut IMP ETHE Virton Luxembourg IMPP de Forri res Nassogne Luxembourg Institut de Schaltin Hamois Namur Institut Kegeljan Jemeppe sur Sambre Namur La Cl des Champs Waterloo Brabant Wallon La Maison Familiale Braine l Alleud Brabant Wallon La Source Vive Lasne Brabant Wallon 10 Le Baucory Montigny le Tilleul Hainaut 11 Les An mones Grez Doiceau Brabant Wallon 12 Mes Petits Habay Luxembourg YO 00 ET ON OR LR AE Sur les 21 questionnaires seul 1 n tait pas exploitable pour des raisons de format Le tableau ci dessous fait la liste des situations transmises Pr nom ge Sexe Maxime 8 M Sofian 8 M Gari 9 M Lucas 9 M Th o 9 M Arthur 10 M Louna 10 F Julian 11 M Matthias
60. quelques jours de retour au domicile Il est signaler qu en plus des multiples d marches du personnel psychosocial du SRJ d marches t l phoniques r unions rencontres diverses avec le r seau la famille il a fallu mobiliser du personnel ducatif en journ e car Evan n tait plus scolaris Rappelons que le personnel ducatif n est pas en service en journ e de 9h 14h les b n ficiaires de notre SRJ tant tous scolaris s Compte tenu des r ponses n gatives obtenues chaque rendez vous de pr admission nous nous sommes dirig s vers la scolarisation et vers la derni re cole organisant un enseignement sp cialis de type 3 dans la r gion Malgr une collaboration accrue entre le SRJ et la nouvelle cole vers laquelle Evan sera orient le m me sch ma s est rapidement mis en place et Evan s en prend au corps enseignant C est tr s vite l escalade et il blesse nouveau une institutrice qui sera atteinte d une commotion c r brale la pousse violemment contre un radiateur en r ponse un sentiment d agression Suite ce dernier incident Evan est exclu de l cole L enseignante d pose une plainte son encontre Commence alors pour le SRJ la gestion d une grosse p riode de crise Etc Ces exemples montrent quel point l intensit de soutien qui doit tre apport l enfant est major e en p riode de crise Cette majoration se r partit g n ralement sur certains items comme la fonction co
61. rme de changement dans sa prise en charge Un partenariat avec la psychiatrie adulte semble n cessaire mais il n est pas facile mettre en place Des interactions avec une dizaine de services sont mentionn es mais aucune solution n a encore t trouv e pour lui Etc Les r unions ponctuelles li es la r alisation d un bilan diagnostic par exemple dans un service sp cialis ou en h pital psychiatrique Le travail de concertation et de r seau Dans le cadre d une grille d valuation de l intensit de soutien cela pourrait signifier de prendre en compte les points suivants O Les r unions intra muros valuation de la fr quence et du temps pris par les changes au sein du SRJ concernant la situation du jeune Cette valuation inclut le nombre des professionnels concern s par ces temps d changes Le besoin en supervision concernant la situation de l enfant Le travail en r seau o valuation de la fr quence et du temps pris par les r unions avec l cole o valuation de la fr quence et du temps pris par les r unions avec le SAJ ou le SPJ o valuation de la fr quence et du temps pris par les r unions de mise en place d un suivi ou de concertation avec d autres services et ou professionnels impliqu s dans la prise en charge de l enfant l o valuation de la fr quence et du temps pris par les rencontres avec un ou des services dans le cadre de la recherche d un time o
62. s la prise en charge des cas lourds L une des plus importantes d entre elles est leur capacit augmenter leur disponibilit dans les moments de crise Pour ce type de situation il faut tre tr s pr sent certains moments et moins d autres mais toujours pr t r agir sans tarder Pour Killian certaines journ es sont jalonn es de crises engendr es par des refus ses demandes totalement irr alisables par exemple rentrer en famille obtenir une somme d argent du SPJ une avance sur son argent de poche une cigarette Chaque crise peut durer jusqu 1 heure Et le reste du temps de la journ e sera mobilis le contenir pour viter ces crises et les diff rents passages l acte qu elles peuvent engendrer Ce jeune mobilise dans ces circonstances un adulte pour lui seul pendant plusieurs heures ou m me la journ e compl te La crise a commenc par une flamb e des troubles du comportement de Lucas au SRJ et l cole crises de col re de plus en plus fr quentes de plus en plus longues de 40 min 2 heures avec n cessit de contention ou d cartement du groupe avec des d g ts mat riels bris de vitre objets cass s au SRJ crises de plus en plus difficiles g rer pour l quipe ducative par leur caract re r gressif perte de contr le totale de Lucas impossibilit de faire appel ses capacit s de mentalisation sympt mes physiques inqui tants comme baver avoir les ye
63. sa famille et des contacts qu il a avec les membres de ceux ci dont essentiellement ses parents a une influence importante sur le quotidien et l mergence de situations de crise Plusieurs situations choisies par les quipes montrent comment les interactions entre l enfant et ses parents influencent son tat d esprit dans l institution ins curit angoisse irritabilit explosivit o Il peut s agir d un parent qui d sapprouve le placement ou des d cisions prises par le SRJ et place ainsi l enfant dans un conflit de loyaut o Il peut s agir d un parent qui revient dans lunivers de l enfant pour dispara tre peu apr s et r activer la probl matique d abandon o Etc Jusqu en f vrier dernier tout contact avec son p re lui tait interdit par le juge par mesure de protection En effet le p re tait dans le d ni des faits de violence son gard et Louna avait une image de lui tr s angoissante et tr s violente Suite la demande de Louna apr s tout un cheminement personnel et avec l accord du SPJ une reprise des contacts progressivement et de mani re encadr e avec le papa a t envisag e Apr s 5 ans de distance et de rupture du lien cette mise en place des rencontres avec son p re est source d angoisse pour Louna m me s il s agit de sa demande et elle a tendance r adopter des comportements violents coups morsures l gard des autres enfants du foyer et du personnel
64. st estim 3 heures par trimestre Etc Les rencontres au SAJ au SPJ voire au tribunal Sur les 20 questionnaires r colt s 15 d entre eux font explicitement r f rence au travail avec le SAJ ou le SPJ La fr quence de ces r unions est variable en fonction de la situation du jeune et de sa famille Ainsi c est une r union tous les 3 ou 4 mois qui s organise pour Evan Celle ci r unit le psychologue et VAS du SRJ le jeune sa famille et le d l gu du SPJ Comme toujours ce temps de r union doivent tre ajout s les trajets Pour Julian les r unions avec sa maman et le SPJ se tiennent une fois par an De son c t Killian a une rencontre de 2 heures trajets inclus avec le SPJ toutes les 6 semaines Gari quant lui a r union au SAJ 3 fois par an Celle ci prend environs 2h30 trajets inclus aux membres du personnel qui l accompagnent Etc Les r unions de mise en place d un suivi ou de concertation avec d autres services et ou professionnels impliqu s dans la prise en charge de l enfant Par exemple p dopsychiatre psychoth rapeute g n raliste urologue dentiste avocat service de placement familial 17 services hospitaliers service sp cialis dans les situations complexes services de l Aide la jeunesse cellule d intervention mobile agent de l AWIPH charg du suivi des mineurs etc Notons au passage que certains SRJ disposent de certaines comp tences en interne qui leur permette
65. ticiper les probl mes ou stopper les conflits Ils sont alors moins disponibles pour d autres formes d interactions avec les enfants et globalement l ambiance du groupe peut en tre fortement impact e Dans les moments les plus tendus l enfant peut tre isol du groupe Cette solution n est cependant pas particuli rement satisfaisante car elle demande aussi qu un ducateur veille sp cifiquement sur l enfant en question De plus l id al de l institution est g n ralement de permettre tous les enfants du groupe de participer la vie de celui ci en y tant int gr s 6 Un diagnostic psychopathologique lourd Dans plus de la moiti des situations retenues par les services un diagnostic psychiatrique ou les signes avant coureurs d un diagnostic lourd est voqu Quelques exemples de formulations utilis es tendances parano des avec rapport alt r la r alit troubles obsessionnels dysharmonie volutive avec traits psychotiques profil pr psychotique sensations insolites hallucinations auditives gestes involontaires regard fuyant d ni de pr sence de l autre mutisme langage peu articul crise de col re avec comportements inadapt s trouble psychotique hypersensibilit auditive hyper excitabilit susceptibilit comportement d cousu manque d intersubjectivit ne comprend pas les sentiments des autres relation duelle non triangul e tr s vite anxieux troubles
66. u temps de r union d quipe consacr la situation aux r unions de travail en r seau aux r unions avec la famille Recensez ces diff rentes actions et le temps pris par celles ci 5 Il est possible que l intensit de la prise en charge de la situation varie certains moments de crise Si c est le cas D crivez en quelques mots la derni re p riode de crise rencontr e et le travail suppl mentaire que celle ci vous a demand Il est possible que pour certaines situations ce soit toujours la crise et qu il soit alors difficile de d gager un pisode en particulier N h sitez pas mettre une petite explication ce sujet si c est le cas Ba e A PER A Si la situation a connu des moments ponctuels de crise qui ont mobilis l quipe de fa on plus importante ceux ci sont abord s dans une question suivante 28 6 Dans le cadre de la prise en charge de cette situation y a t il des actions que vous auriez aim r aliser mais que vous n avez pas pu r aliser par manque de temps Si oui lesquelles Il ne s agit pas ici d voquer des d tails mais plut t des constats g n raux Enfin si c est possible l id al serait que l exercice soit r alis pour 2 situations par institution afin que nous puissions r colter un nombre satisfaisant de r ponses Pour que notre travail puisse refl ter tant que possible l ensemble des situations lourdes qui peuvent se pr senter
67. ui th oriquement n cessiteraient l octroi d un nombre maximum de points dans le cadre de la grille en construction Ainsi nous esp rons pouvoir d gager des indicateurs sp cifiques cette cat gorie qui pourront aider la construction d une grille d valuation de l intensit de la prise en charge M thode de travail Notre d marche se base sur 1 une r colte de donn e au d part d un questionnaire 2 compl t e par quelques entretiens avec des professionnels travaillant en SRJ et de la litt rature grise sur la question La r colte de donn es Nous avons pour la circonstance labor un questionnaire joint en annexe constitu de 6 questions ouvertes Celui ci invite les quipes s lectionner une situation coll gialement qualifi e de lourde et d crire avec pr cision la somme des actions r alis es au quotidien avec le jeune concern Le questionnaire a fait l objet d une phase de test destin e valuer s il tait compr hensible op rationnel et s il permettait d voquer toutes les dimensions du travail des SRJ avec les enfants et les adolescents De plus ce questionnaire a fait l objet d une valuation et d une validation par le bureau du groupement des IMP 140 Il a ensuite t transmis l ensemble des SRJ appartenant au groupement Chaque SRJ tait invit remplir ce questionnaire pour deux situations afin de s assurer une certaine diversit dans
68. ut d une hospitalisation d une r orientation ou d une solution pour pr parer la majorit du jeune o valuation de la fr quence et du temps pris par les r unions ponctuelles li es la r alisation d un bilan diagnostic 4 Le travail avec les familles Nous avons h sit placer les interactions avec les parents dans le chapitre sur le travail de r seau car elles pourraient tout aussi bien en constituer une dimension part enti re Cela tient probablement au statut particulier des parents dans le cadre du travail avec les situations qui nous concernent Ils sont 18 partenaires des institutions et invit s certaines r unions ce titre Mais ils sont aussi parfois l objet d un accompagnement et consid r s comme b n ficiaires en tant que tel Comme exemple nous pouvons voquer le travail r alis avec la maman d Alicia La maman pr sentant galement un comportement atypique et tant dans un lien la fois fusionnel et de rejet avec sa fille un travail ducatif important s effectue Celui ci se fait par des entretiens individuels entre la m re et la r f rente familiale et des entretiens avec ces deux personnes et Alicia et l ducatrice r f rente raison plus ou moins d une fois toutes les 6 semaines De plus des contacts hebdomadaires voire plus ont lieu par t l phone avec la m re et la r f rente famille Ceux ci ont pour but d analyser les v nements qui ont eu lieu av
69. ux retourn s et par le bruit g n r tr s anxiog ne pour le reste des enfants du groupe notamment des enfants plus jeunes M me le suivi en th rapie et en logop die tait affect par cette mont e d angoisse d bordant compl tement l enfant Cette flamb e des troubles du comportement a entra n durant 4 mois 1 une individualisation du suivi ducatif pour g rer la crise contention isolement surveill et l apr s crise revenir avec l enfant sur la crise sanctionner si d g ts etc chaque jour 2 des r unions de concertation en interne toutes les semaines ou deux semaines pour valuer chercher des pistes soutenir l quipe face ces difficult s 3 trois r unions de concertation avec l institutrice notre quipe et le PMS pour valuer et chercher des pistes de 21 solution en vue d viter un renvoi ou une orientation en type 3 et de pr server les apprentissages 4 pendant 3 semaines pour apaiser les tensions cartement de l cole une matin e par semaine pour un moment individualis avec l ducatrice r f rente 5 2 entretiens de famille pour valuer le d clencheur de cette p riode de crise d une heure et demie domicile trajet 6 mise en place d un suivi par la p dopsychiatre et d une m dication cf plus haut 7 2 3 rendez vous d une demi heure avec l enfant au d but de la m dication 8 1 rendez vous avec la maman 1 heure et demie temps pour aller c

Réflexions concernant les critères d`intensité de soutien

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