Le conseil de gestion comme méthode de
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1. L extension des acquis du CdG d autres paysans par le biais des paysans relais demande galement que leurs t ches soient d finies avec pr cision selon une programmation d cid e en commun accord entre le conseiller les paysans relais et les groupes Un suivi et un appui constant des agents d encadrement ces paysans animateurs sont n cessaires pour assurer le succ s de cette action D ontologie Le CdG traite des donn es qui refl tent directement le niveau de vie des membres des exploitations concern es C est pourquoi une grande prudence s impose quant l utilisation de ces donn es en dehors du cadre stricte du groupe CdG dans lequel elles trouvent leur fonctionnalit C est pourquoi les r gles suivantes devront tre respect es par l organisme charg du CdG 1 la participation au CdG est volontaire et n est li e aucune sanction ou obligation coercitive de la part d autorit s administratives 2 les donn es recueillies dans le cadre du CdG restent la propri t des participants en question et ne peuvent pas tre communiqu es en d hors du groupe sans leur accord 3 les carnets CdG restent toujours au niveau des participants et ne font pas l objet d un rammassage quelconque en d hors du village 4 au cas o les participants donnent leur accord certaines donn es peuvent tre retranscrites de fa on anonyme dans des documents r capitulatifs destin s des fins statistiques ou d valuat2. 2 3 1 Documents Bien que tout ce qui est trait dans le cadre du CdG est aussi dit oralement r p t discut etc l crit joue un r le important dans la m thode d o l importance d int grer dans 10 l quipe charg e du CdG une comp tence forte en transcription et en p dagogie de langue s nationale s Dans la zone cotonni re c est le Programme Formation Technique Continue du CRPA qui a jou ce r le gr ce auquel les documents suivants ont pu tre labor enti rement en langue nationale dioula tout en tant galement disponible en fran ais savoir 1 Documents pour l analyse de l exploitation Le Carnet Conseil de Gestion Le Manuel d utilisation du carnet CdG La fiche de suivi du calendrier cultural 2 Fiches et modules de formation techniques en appui aux actions Faisant le point sur un th me technique comme par exemple lutte tag e cibl e traitement phytosanitaire du cotonnier fosse fumi re p pini res ma s dolique am nagement des champs cultiv s cas d une rosion faible cas d une rosion moyenne ou forte mesures de rendements 3 Supports p dagogiques pour la formation des formateurs en CdG Guide de l animateur en conseil de gestion Support p dagogique pour un atelier de d marrage 2 me niveau 4 Fiches de suivi valuation Le r sum du carnet CdG destin au d pouillement des donn es et pour faire des analyses d exploitatio
3. de la formation et du suivi valuation des actions CdG En absence d un choix strat gique et d un engagement ferme en faveur du CdG cet outil est rest parmi une panoplie d activit s men es par la CMDT sans recevoir l attention n cessaire pour tre r ellement efficace CONCLUSION L exp rience Malienne a permis d laborer une m thode CdG qui r pond aux attentes des paysans et qui est adapt e aux besoins de l organisme de vulgarisation Bien que la m thode existe toujours les dispositions institutionnelles n ont pas t prises pour qu elle soit int gr e pleinement la d marche de vulgarisation de la CMDT On ne sait donc toujours pas quelle pourrait en tre son impact 2 LA METHODE CONSEIL DE GESTION MISE AU POINT AU BURKINA FASO 2 1 OBJECTIF ET CARACTERISTIQUES Dans ce chapitre la m thode du Conseil de Gestion aux exploitations agricoles CdG est pr sent e telle qu elle a t labor e en zone cotonni re de l ouest Burkina Faso dans la p riode 1992 1995 avec le concours de quatre partenaires de la Recherche et du D veloppement INERA RSP CIRAD CA et SAR PDRI HKM et CRPA FTC Cette pr sentation de la m thode CdG se limite l application des concepts de gestion au niveau de l exploitation agricole agriculture levage et mara chage L extension de la m thode d autres domaines comme la gestion de l espace rurale et de la fertilit des terres cultiv es la gestion l chelle des as
4. en avril 1995 et a concern un groupe de 20 paysans animateurs accompagn de leurs conseillers Il a t pr vu qu apr s ce premier stage le m me groupe se rencontrera tous les 6 mois pendant 2 3 jours dans le but d une formation valuation programmation soutenue s tendant sur plusieurs ann es Suite l exp rience du Programme FTC avec les ateliers de formation qui sont ponctuels d une dur e de 15 jours l approche d une formation p riodique et un suivi sur le terrain pourra rem dier au probl me de la d perdition des connaissances et de la perte d actualit des sujets abord s Dans le cadre du CdG deux autres types de stages de formation sont pr voir stages en transcription en langue nationale destin s soit des conseillers et cadres soit des paysans scolaris s en fran ais qui ne ma trisent pas l criture de leur propre langue stages sur des sujets sp cifiques d intervention comme la gestion de la fertilit la gestion de troupeau le mara chage etc Ce dernier type de stage peut tre combin aux stages p riodiques de rappel organis s de pr f rence en saison s che 3 EXTENSION A L ENSEMBLE DES EXPLOITATIONS DU VILLAGE Bien que l approche CdG s appuie dans un premier temps sur des groupes d alphab tis s et de scolaris s son objectif final est de pouvoir faire b n ficier tous les autres producteurs de ses acquis Il est donc important de chercher toucher une
5. femmes et enfants autonomie relative pour certaines cat gories par exemple des femmes selon l ge etc Elles pratiquent l agriculture et l levage avec des multiples cultures diff rentes esp ces d animaux et d activit s un nombre de bouches nourrir souvent lev Ces unit s de production ont t confront es au fil du temps des probl mes d organisation auxquels elles ont trouv des solutions devenues des traditions Ces derni res se transforment en s adaptant mais ne peuvent tre boulevers es du jour au lendemain C est pourquoi un conseil de gestion adapt aux conditions des agricultures paysannes doit d abord tre une m thode de vulgarisation une m thode d approche des soci t s rurales plut t qu une m thode d aide la d cision s int ressant exclusivement l optimisation des facteurs et moyens de production 1 3 L exp rience s n galaise en conseil de gestion 1973 1981 Dans la sous r gion ouest africaine c est au S n gal que les premi res exp rimentations sur les m thodes de vulgarisation furent r alis es Dans le cadre des Unit s exp rimentales du Sine Saloum la n cessit s tait fait sentir aux chercheurs de s int resser directement au probl me de transfert de technologies en milieu paysan Ainsi partir de 1973 l quipe pluridisciplinaire de chercheurs se lance dans une recherche action qui durera jusqu en 1981 La m thode de Conseil de Gestion d velopp e par l
6. que le conseil de gestion type CHOMBART de LAUWE s int ressent essentiellement l optimisation conomique de l utilisation des facteurs et moyens de production Dans ce contexte les m thodes de conseil de gestion sont principalement des m thodes permettant d atteindre l optimum conomique au sein d exploitations agricoles certes familiales mais suppos es fonctionner selon les r gles rationnelles d une entreprise moderne C est justement sur ce point que se situe la diff rence entre les situations g n ralement rencontr es dans la sous r gion ouest africaine et celles qui dominent dans les pays industrialis s 1 2 Des unit s de production familiales qui vivent dans un contexte socio conomique bien sp cifique Dans le contexte burkinab et plus sp cifiquement en zone cotonni re nous rencontrons des exploitations agricoles familiales dont les objectifs et strat gies ne peuvent pas tre consid r s comme refl tant un fonctionnement selon les r gles de rationalit conomique des entreprises modernes Bien entendu par l il ne faut pas comprendre que les agriculteurs prennent des d cisions irrationnelles mais le contexte dans lequel volue l exploitation o l conomie et le social sont troitement imbriqu s ne correspond pas celui d une entreprise moderne Les exploitations agricoles sont souvent caract ris es par des structures socio conomiques complexes r partition du travail entre hommes
7. 1 Dans cette situation il fut impossible de continuer l action conseil de gestion CdG qui n a malheureusement jamais t reprise au S n gal 1 4 L exp rience Malienne en Conseil de Gestion A peu pr s au m me moment que le CdG dispara t au S n gal une premi re approche de CdG est introduite au Mali d abord au niveau de la recherche syst me de production IER DRSPR Sikasso ensuite dans le cadre d une activit de pr vulgarisation entre la Recherche et le D veloppement en zone Mali Sud L origine du CdG au sein de l quipe de recherche syst me partir de 1980 ressemble ce qui c tait pass au S n gal dans le cadre des unit s exp rimentales La m thode appliqu e a suivi les quatre tapes suivantes 1 collecte de donn es sur l environnement et l exploitation d bouchant sur une fiche d exploitation et tablie partir d enqu tes l g res men es avec les participants prenant en compte les donn es disponibles au niveau de l AV La typologie utilis e est celle mise au point dans le cadre de cette exp rience par une simplification de la premi re typologie d termin e en 1981 1 Ces mesures furent prises apr s une longue p riode de tergiversation suite des graves p riodes de s cheresse de chutes successives du prix de l arachide de mauvaise gestion tous les niveaux etc qui ont t l origine de la faillite d une politique agricole g n reuse mais inefficace 2 Analys
8. de d roulement du CdG sur la p riode d une ann e Le sch ma comporte 6 l ments 1 Des s ances de conseil de gestion toutes les deux semaines d une dur e d une demie journ e environ 3 heures un jour fixe de la semaine d terminer par les participants en fonction de leur disponibilit selon une programmation sur toute l ann e repartie en 2 p riodes la saison de pluies du 1 04 au 30 09 et la saison s che du 1 10 au 31 03 Au d but d hivernage il est souvent indiqu de supprimer ou de raccourcir une ou deux s ances afin d interf rer le moins possible aux travaux de mise en place des cultures dont l urgence est extr me En pleine saison s che il est souvent utile d organiser des petits ateliers CdG au niveau des villages d une dur e de quelques jours qui permettent de clore la campagne agricole mettre jour les carnets reprendre quelques points essentiels restituer les r sultats CdG au village lors d une s ance largie etc 2 Le programme du CdG est consacr en partie l analyse de l exploitation remplissage des fiches de suivi et du carnet l introduction du raisonnement technico conomique les notions d actif d nombre de bouches nourrir de disponible c r alier par bouche nourrir de la production totale d un champ du rendement l hectare la quantit d intrants appliquer sur chaque parcelle r gulier Une autre partie importante du temps est consacr e
9. des futurs conseillers qui compl teront eux m mes leur formation par la pratique sur le terrain qui reste la meilleure cole pour le CdG condition qu un suivi r gulier par des cadres exp riment s soit assur Le programme type d un stage de formation se pr sente comme suit heures introduction g n rale sur la d marche 2 pr sentation explication du carnet 2 exercices de remplissage du carnet en petits groupes 8 expos s sur la conduite des actions techniques 4 exercices en analyse d exploitation conduisant des propositions techniques 10 visite aupr s d un groupe CdG sur le terrain 8 valuation 1 TOTAL 35 La formation peut tre donn e par 2 animateurs pour un groupe de 30 personnes avec l appui de quelques autres intervenants comme personnes ressource 13 La pr paration du stage doit inclure la fourniture chaque participant d un jeu de documents et l organisation du transport pour la journ e sur le terrain qui est obligatoire Il est important que les conseillers une fois initi s puissent assister annuellement un stage de rappel d environs 3 jours dans le but d am liorer et d tendre les connaissances Ce type de stage permettra galement d apporter des modifications dans la conduite du CdG au carnet etc en fonction des difficult s rencontr es ou des besoins ressentis La formation des paysans animateurs a fait l objet d un premier stage d initiation d une semaine
10. la recherche de solutions l introduction de nouvelle technologies de technique culturales l intensification et la diversification des activit s agricoles ainsi qu l tude de fiches techniques de supports p dagogiques etc 3 Avec toute la priorit donn e l analyse de l exploitation et au raisonnement en termes de production de productivit et de techniques la m thode conseil de gestion associe n cessairement la th orie la formation la pratique Il s agit donc de mener ce qu on appelle des actions techniques qui sont choisies en fonction des probl mes r soudre et qui sont d cid es de commun accord avec des participants volontaires qui adh rent diff rentes actions techniques en fonction de leurs besoins ou int r ts sp cifiques 4 Pour la r alisation des actions techniques il est n cessaire de mettre en place un minimum d approvisionnement en intrants notamment pour des produits qui ne sont pas disponibles au niveau des groupements villageois comme par exemple des semences riz pluvial cultures fourrag res des produits sp cifiques de traitements phytosanitaires termites dans le cas du riz pluvial des sachets pour les p pini res dans le cas de l agro foresterie etc 5 Les visites comment es constituent un cinqui me l ment essentiel du conseil de gestion elles se font diff rents niveaux soit entre participants sur des r alisations dans le cadres des actions techniques s
11. ISRA Institut S n galais de la Recherche Agricole est all e tr s loin dans l laboration de fiches de r f rentiels techniques de modes de calculs pr visionnels et la formation du personnel de la vulgarisation Les propositions d am lioration taient essentiellement bas es sur l intensification des pratiques agricoles gr ce des investissements en quipement l int gration agriculture levage l utilisation d intrants etc rendues accessibles notamment par le programme agricole annuel I s agissait d un instrument de la politique agricole qui faisait partie d un ensemble de mesures gouvernementales en faveur de l agriculture qui comprenait un volet de stockage et de distribution de semences d arachide un volet engrais sur cr dit court terme ainsi qu un volet mat riel agricole sur cr dit moyen terme La mise en oeuvre du programme agricole tait confi e des organismes para tatiques notamment l ONCAD qui contr lait les coop ratives ainsi que la SODEVA charg e de la vulgarisation agricole et principal partenaire de l ISRA C est avec ce dernier organisme que la SODEVA s tait lanc e dans une op ration de conseil de gestion lorsqu en juin 1980 le Gouvernement S n galais a pris une s rie de mesures dont la dissolution de l ONCAD l arr t du programme agricole la r duction de la SODEVA et bien d autres qui ont compl tement chang tout le contexte politico conomique de l agriculture s n galaise
12. LE CONSEIL DE GESTION COMME METHODE DE VULGARISATION AGRICOLE APER U GENERAL ET APPLICATION DANS L OUEST DU BURKINA FASO Note r sum e d un texte r dig par Paul KLEENE CIRAD SAR en 1995 1 APER U GENERAL 1 1 D une diffusion de technologies vers une approche micro conomique de l exploitation Jusqu la fin des ann es 40 que ce soit en Europe ou dans le reste du monde la vulgarisation agricole tait per ue comme une d marche descendante de transfert de technologies Dans ce contexte un int r t particulier tait apport au suivi des taux d adoption des innovations par les agriculteurs Ce n est que vers les ann es 50 qu on a pris conscience de la n cessit de s int resser davantage la rentabilit conomique des technologies propos es ainsi qu la gestion technico conomique des exploitations agricoles auxquelles les innovations taient destin es Cette nouvelle approche n e des faibles taux d adoption observ s sur le terrain a conduit dans les pays anglophones un d veloppement important de la micro conomie de la production agricole et au farm management advice conseil en gestion conomique Les m mes raisons ont conduit en France dans les ann es 50 aux m mes types de d veloppement r f renc s g n ralement comme l cole de CHOMBART de LAUWE qui a introduit le conseil de gestion appliqu aux exploitations agricoles familiales Aussi bien le farm management advice
13. abiter avec d autres m thodes ce qui demande des am nagements pr cis de l emploi du temps des vulgarisateurs Il faut viter un double emploi de m thodes dans les m mes villages 3 Le CdG demande pour r ussir un minimum d autonomie en mati re d interm diation pour assurer la logistique des actions techniques dans lesquelles les diff rents groupes se sont engag s Un minimum d appui logistique directe semble indispensable pour lequel des modalit s de gestion devront tre d finies par l organisme de vulgarisation N B Par rapport ce point notons que les CRPA ont toujours maintenu un service d intrants bien qu il ne soit pas pris en compte par les financements de la Banque mondiale 4 Le CdG n est pas une m thode fig e mais demande une adaptation constante pour renouveler le contenu de ses programmes c est le cas de toutes les m thodes de vulgarisation Pour ce faire le service de vulgarisation doit se faire appuyer d unepart par des chercheurs d autre part par des formateurs comme c est actuellement le cas en zone cotonni re La constitution d quipes mixtes compos es de vulgarisateurs chercheurs et formateurs travaillant sur des programmes pr cis r gis par des protocoles d accord n goci es s av re unebonne formule pour s assurer de l efficacit moyen terme du CdG En conclusion le CdG peut s int grer sans difficult majeure au syst me T amp V et peut renforcer les objectifs recherch par ce de
14. ar son objet et ses objectifs le conseil de gestion couvre un domaine large laissant une place importante l imagination pour r pondre la grande variabilit de situations pour sa mise en oeuvre la m thode suit un sch ma tr s structur sans lequel les conseillers ou animateurs paysans risqueraient de d river 2 2 1 Strat gie Avant toute intervention sur le terrain l organisme qui veut introduire le CdG devra d finir une strat gie de mise en place qui en fonction des moyens disponibles donnera des pr cisions sur le choix de la zone d intervention en fonction de crit res justifiant ce choix extension d autres zones en fonction d une programmation pluriannuelle le nombre de villages pouvant participer en conformation avec le nombre d agents former selon un sch ma volutif dans le temps la constitution d une quipe d agents charg s temps plein ou partiel de l activit CdG compos e aussi bien de cadres charg s de la coordination de la formation et du suivi au niveau central que de conseillers qui se trouvent en permanence sur le terrain le choix de villages selon un certain nombre de crit res doit garantir l efficacit relative des interventions tout en pr voyant l extension dans le temps de nouveaux villages la programmation annuelle d taill e des activit s mener y inclues des formations des tourn es de suivi l organisation de la logistique des actions techn
15. e de la situation d bouchant sur un diagnostic des contraintes et des opportunit s Le dialogue avec le paysan permet de v rifier et clarifier ses objectifs et strat gies L analyse porte principalement sur les points suivants pour lesquels des normes sont d finies respect des rotations de cultures besoins alimentaires et mon taires auto suffisance alimentaire superficie cultiv e par actif quipement par superficie cultiv e marge brute coton revenu net Le dialogue avec le paysan et les autres actifs doit d boucher sur des propositions de plan pr visionnel 3 Plan de campagne pr visionnel l analyse est men e avec le paysan Des propositions techniques pr cises sont formul es en fonction des objectifs g n raux des paysans auto suffisance alimentaire besoins mon taires eux m mes traduits en objectifs sp cifiques rendements atteindre intrants ou investissements en mat riel n cessaires En fonction des r sultats de discussions le paysan peut d terminer son plan de campagne d finitif 4 Propositions techniques et valuation en cours et en fin de campagne cette d marche surprend le paysan et doit tre appuy e par des d monstrations techniques des innovations propos es ces derni res devant r sulter d un choix judicieux Les actions de d monstration font l objet de visite en groupe Les participants notent sur un cahier les principaux v nements de la campagne agrico
16. e repas pas d indemnit le transport est assur de pr f rence par les propres moyens des participants v lo 3 2 Les s ances de CdG largies On peut distinguer deux types destin es des groupes cibles diff rents les autres actifs des exploitations dont font partie les participants les notables et leaders d opinion du village Pour le premier type l impact du CdG sur la gestion de l exploitation d pend beaucoup de l influence que le participant peut exercer sur les autres actifs Cela est plus ais quand il est lui m me le chef d exploitation ou le principal actif Dans tous les cas des s ances CdG largies ces autres actifds aux vieux aux femmes seront tr s utiles mais pas faciles organiser en dehors des visites comment es Une autre solution est le CdG individualis au niveau d une seule exploitation tr s efficace mais consid r comme trop on reux dans le cadre d une vulgarisation de masse Les s ances largies du deuxi me type les notables au niveau des quartiers et du village les responsables des femmes les membres du bureau du Groupement Villageois parmi lesquels on compte souvent beaucoup de participants et d autres leaders d opinion sont souvent plus faciles organiser car cela rentre dans un cadre habituel Elles permettent de faire conna tre l ensemble du village les travaux qui sont men s par le groupe conseil de gestion de mieux cerner les besoins d un ensemble p
17. i le meilleur exemple est celui de l Association CIKELAW qui regroupe environs 150 mara chers repartis en diff rents GIC groupement d int r t commun habitants diff rents villages dans la ceinture mara ch re autour de Bobo Dioulasso Le CdG a t 18 introduit aupr s de ses membres depuis 1992 et constitue l un des principaux services que l association fournit ceux ci L association CIKELAW est une organisation de producteurs enti rement autonome qui emploi ses propres conseillers au nombre de deux et qui d cide de ses propres programmes d activit s Le CdG y est pratiqu dans des groupes mixtes de lettr s et d analphab tes les un aidant les autres avec parfois un appui personnalis de la part du conseiller Un certain nombre de fiches adapt es aux conditions sp cifiques du mara chage ont t labor es L utilit du CdG y est surtout ressenti par rapport la formation de ses membres et aux d cisions prendre en mati re d approvisionnement en intrants notamment des semences De fa on plus g n rale et compte tenu de l int r t grandissant pour les OPA la m thode du CdG devra occuper une place de choix dans le package des services que les projets d appui aux OPA comptent proposer leurs interlocuteurs 19
18. ion en vigueur au Burkina Faso le Syst me National de Vulgarisation Agricole SNVA est ax sur le syst me Training amp Visit rendu obligatoire pour l obtention tout cr dit pour le secteur agricole par la Banque mondiale et li au financement de la recherche La mise au point du CdG s est faite en troite collaboration avec des services et des agents qui d pendent du CRPA et n a apport aucune entrave au syst me de vulgarisation existant Au contraire le but du CdG est d enrichir ce syst me en proposant un contenu novateur et pertinent tout en respectant ses r gles de fonctionnement Il faut souligner l importance du maintien d une quipe d appui au CdG laquelle participent des chercheurs de fa on permanente Un tel dispositif peut contribuer une meilleure ad quation des programmes de formation avec les besoins des vulgarisateurs dont sont charg s les chercheurs dans le cadre du T amp V Au cas o on d cide d introduire le CdG dans un syst me de vulgarisation bas sur le T amp V un certain nombre d aspects m ritent d tre pris en compte savoir 1 Le CdG est une m thode exigeante qui demande un personnel comp tent et motiv sans lequel elle sera rejet e par les paysans 2 Dans la plupart de cas le CdG devra tre introduite d abord petite chelle puis s tendre progressivement une chelle plus large en fonction des r sultats et de la demande Cela implique que le CdG devra co h
19. ion scientifique Quant l utilisation des donn es au sein des groupes le probl me de la confidentialit des donn es s est rarement pos et n a pas fait l objet d obstacle Au contraire l approche rationnelle du calcul conomique aussi simple qu il soit surprend agr ablement les participants qui appr cient en g n ral les comparaisons de r sultats obtenus en diff rentes circonstances et par diff rents Dans le d bat sur la confidentialit on ne doit pas perdre de vue que dans la m thode du CdG pr sent e ici les donn es du carnet CdG ne sont pas un but en soi mais servent de support une r flexion sur les choix possibles les d cisions prendre etc Le but n est pas d arriver un compte d exploitation un bilan de fin d ann e On s arr te aux flux financiers sur l ann e limit s ceux directement li s aux activit s productrices sans s int resser en particulier au compte m nage Les conseillers qui connaissent en g n ral bien ce milieu savent quoi s en tenir quand il s agit de revenus ou d penses qui rel vent du domaine priv Au niveau des participants le m me constat a t fait certaines informations restant l ombre ce qui n emp che en g n ral pas de d gager les grandes lignes suffisantes pour faire un diagnostic technico conomique juste 4 2 Articulation avec la m thode Training amp Visit 16 Comme dans beaucoup de pays africains le syst me de vulgarisat
20. iques des visites d change des enqu tes de suivi l valuation et la restitution de r sultats l ajustement du programme pluriannuel en fonction des r sultats de l valuation annuelle 2 2 2 Choix de zone L exp rience a montr que le CdG s applique dans des zones o les exploitations agricoles sont d j partiellement int gr e l conomie du march et sont prises dans un processus de transformation entre des structures traditionnelles et des structures plus modernes caract ris es par l introduction de la traction animale l int gration partielle de l levage l agriculture l utilisation d intrants externes etc Les paysans dans ces zones d couvrent des probl mes li s aux fluctuations des prix du march au choix de cultures et de rotations l ins curit fonci re l intensification des techniques culturales etc Bref il s agit de probl mes de gestion qui ont besoin d tre trait dans le cadre d une approche globale de l exploitation Dans les zones peu ouvertes l conomie du march o des structures traditionnelles sont encore omnipr sentes et o les activit s agricoles restent confin es l auto subsistance l introduction du CdG serait pr matur e En zone cotonni re ce type de situation est rare mais il existe encore ailleurs o il serait indiqu d avoir recours d autres types d intervention Compte tenu des exigences du CdG en termes de formation de comp
21. le dates d intervention quantit s d intrants utilis es selon des tableaux standards L estimation des superficies et des productions carr s de rendements est essentielle pour valuer le niveau de r alisation des objectifs fix s Les r sultats obtenus ont t les suivants La mise au point d une m thode standardis e et simplifi e du Conseil de Gestion utilisable par les paysans eux m mes avec une grille d interpr tation et susceptible de leur indiquer les solutions possibles en fonction de l analyse chiffr e de l exploitation La connaissance des possibilit s et limites de la m thode de son utilisation en pr vulgarisation et de son aptitude r soudre les probl mes et besoins r els des paysans A partir de 1986 la m thode CdG est entr e dans une phase de vulgarisation une chelle interm diaire avec un suivi l ger organis par le service formation de la CMDT avec l appui de la Recherche Au d but des ann es 90 la Recherche IER DRSPR a enrichi la m thode par L approche conseil de gestion de terroir A l heure actuelle on ne dispose pas de donn es exactes ni qualitativement ni quantitativement de la place qu occupe le CdG au sein du dispositif de vulgarisation de la CMDT Pour faire du CdG le fer de lance de son action de vulgarisation il aurait fallu que la CMDT se dote d une v ritable cellule d appui charg e exclusivement de la coordination de l alimentation en nouveaux th mes
22. ller et groupe CdG ensuite entre paysans animateurs et groupes de proximit crit et oral th mes d cid s partir d une r flexion commune tous les 15 jours paysans alphab tis s adh sion volontaire puis extension au niveau des groupes de proximit adh sion volontaire avec l aide du paysan animateur champs des participants CdG essentiel aux champs des participants essentiel avant introduction nouveaux th mes plusieurs en fonction du nombre d cid en groupe gestion d exploitation cultures levage am nagement de l espace limit mais essentiel interm diation appui un approvisionnement organis localement par groupes de paysans appui direct limit selon modalit fixer interm diation et recherche de solution au niveau local 4 3 Organisations paysannes Des organisations de producteurs agricoles O P A constituent certainement un cadre tr s appropri la mise en application du CdG car correspondant au mieux aux crit res de participation volontaire de confidentialit des r sultats et d autonomie dans l appui logistique l innovation technique Le probl me est que l mergence des OPA est un ph nom ne r cent au Burkina Faso et en Afrique de l Ouest en g n ral et que celles qui existent ne disposent pas souvent des structures suffisamment fortes pour pouvoir se doter d un service CdG et de prendre en charge seules une telle activit Jusqu ic
23. lus vaste Ces rencontres offrent galement l occasion certains vieux qui ont des fils qui sont participants du CdG de prendre connaissance des acquis Les paysans animateurs La strat gie consiste identifier parmi les participants des volontaires appell s paysans animateurs qui seront form s et suivis pour les t ches suivantes faire l animation aupr s d autres paysans de leurs quartiers sur des th mes sp cifiques retenus en commun accord par ex LEC am nagement diffuser la formation technique qu ils ont re ue d autres paysans dans leur voisinage quartiers zone de culture village dresser la liste des volontaires pour ces actions techniques les besoins en intrants etc organiser des rencontres avec le groupe au lieu m me des champs des tables etc des membres et tour de r le Cette approche nouvelle de diffusion de techniques et d innovations s appui sur le r le que peuvent jouer les paysans en conseil de gestion gr ce aux connaissances acquises lors des s ances CdG et du fait qu ils savent lire les documents crits Cela suppose aussi qu au moins pour un certain nombre des paysans animateurs qu ils soient pouss s par une r elle motivation pour communiquer les acquis aupr s de leurs 15 proches et que la communaut form e par ceux ci les investisse d un r el mandat Il faudra aussi qu un minimum de moyens leur soit accord pour soutenir leur intervention
24. n en fran ais seulement Fiches de suivi des actions technique n 1 19 en fran ais seulement Fiches n 1 5 suivi des actions pour les non alphab tis s Le carnet individuel de suivi de l exploitation Ce carnet est le r sultat d un long processus d laboration de test de va et vient sur le terrain etc Le carnet n est pas un but en soi mais est un support l analyse de l exploitation et doit donc tre adapt aux besoins sp cifiques que les conseillers peuvent rencontrer par ci par l Le carnet traite diff rents th mes se rapportant l exploitation Pour chaque th me on retrouve de la collecte d informations de l analyse technico conomique des r sultats des propositions visant am liorer les r sultats Les principaux th mes portent sur les points suivants la structure de l exploitation les hommes l quipement et les animaux la production v g tale surface production rendement suivi des op rations culturales rotation la production animale valuation du cheptel conduite de l levage valeur des entr es sorties et compte de tr sorerie l analyse technico conomique des r sultats par culture marges brutes 11 l analyse des r sultats globaux de l exploitation autosuffisance alimentaire compte de tr sorerie situation fonci re le plan de campagne pr visionnel y compris les innovations d velopper Les fiches et modules de fo
25. n peut s attendre un r el impact du CdG sur l volution des exploitations gr ce l insertion de nouveaux l ments r pondant des nouvelles opportunit s du march en production animale en mara chage en produits transform s etc Pour le choix de villages on part du principe du volontariat et du fait qu avec un nombre de conseillers forc ment limit il est plus efficace de s adresser d abord aux villages les plus dynamiques et demandeurs en attendant que d autres se manifestent Comme crit res de choix on peut se r f rer notamment ceux retenus en 1993 pour le choix des 3 premiers villages en zone PDRI HKM savoir une pr sence d au moins 15 20 alphab tis s ou scolaris s afin de travailler avec un groupe de paysans de taille importante une coh sion interne acceptable au sein du village en particulier l absence de tensions fortes entre groupes ethniques un groupement villageois fonctionnel sur lequel il est possible de s appuyer pour lancer certaines actions acc s aux intrants acc s au cr dit une accessibilit correcte en toutes saisons un encadrement suffisamment dynamique et comp tent en particulier l agent UEA l encadreur sens devenir conseiller le chef de zone et l agent d levage du CRPA La relance de l alphab tisation est souvent un effet induit par le CdG et favorise l extension de l outil un nombre plus important d exploitations 2 2 4 Introd
26. nn e du carnet deux ou trois cas diff rents sont choisis parmi les participants lls sont recopi s et trait s au tableau noir pour tous Cela permet chacun de comprendre comment remplir la fiche type de renseignements demand s calculs effectuer etc deuxi mement une discussion de groupe est engag e sur les expos s La variabilit des situations permet d alimenter la discussion Ces discussions constituent un change entre le ou les animateurs et le groupe l animateur apportant des informations techniques ou conomiques et le groupe cherchant bien les placer dans les situations choisies Ainsi le diagnostic ne sera plus le fruit du seul animateur mais de tous troisi mement la discussion d bouche sur l identification de solutions concr tes adapt es ces cas individuels Chacun des participants cherche alors s identifier un des cas trait s I apparait alors la n cessit d avoir un panel d innovations proposer et adapter aux besoins et moyens de chacun quatri mement des listes de volontaires sont tablies pour certaines actions techniques et les probl mes logistiques sont abord s 12 Les visites de terrain Les discussions en salle ne sont pas toujours suffisantes pour inciter les paysans en conseil de gestion innover Il est donc n cessaire d organiser des visites de terrain pour le groupe si possible le jour r serv au conseil de gestion Il s agit de voir des r alisa
27. oit en invitant d autres paysans du village pour une diffusion plus large des acquis L introduction de technologies nouvelles est souvent faite la suite d une visite dans un autre village o cette technologie est d j pratiqu e Dans le cadre du conseil de gestion nous avons trouv cette formule tr s efficace d ailleurs elle peut se faire un co t raisonnable 6 Le dernier l ment et pas le moindre est le suivi valuation qui fait partie int grante de toute activit men e en conseil de gestion C est partir des donn es observ es et enregistr es par les participants qu on cherche encourager l auto en analyse des r sultats obtenus bons ou mauvais et de rechercher les causes Il s agit aussi bien de l analyse des r sultats d exploitation que l volution des actions techniques Les r sultats du CdG doivent tre restitu s aux autres membres des exploitations des participants ainsi qu aux autres paysans du village lors de rencontres sp cialement pr vues cet effet Pour aider au bon d roulement des activit s le conseiller devra dresser en collaboration avec chacun des groupes un calendrier pr visionnel par ann e et par saison Un exemple d un tel calendrier est pr sent au tableau voir annexe Il faut aussi noter qu une large place est laiss e la tradition orale discussions explications en groupe restreint ou en s ance largie 2 3 SUPPORTS PEDAGOGIQUES ET DEROULEMENT DES SEANCES
28. plus large frange d exploitations que celle des paysans en conseil de gestion En cela quatre voies sont pr vil gi es savoir les visites comment es de r alisations les s ances de conseil de gestion largies les paysans animateurs les groupes sp cifiques 3 1 Les visites comment es de r alisations Les producteurs participants au conseil de gestion et ayant mis en place des innovations organisent avec l appui de l agent d encadrement des visites comment es l intention des autres paysans de leur quartier ou des quartiers avoisinants L organisation pratique de ces visites et leur conduite sont trait es dans le quide de l animateur en conseil de gestion premi re partie Chaque visite peut faire l objet d un ou plusieurs th mes qui sont pr sent s par les producteurs novateurs Les visites peuvent galement porter sur des 14 r alisations de paysans hors conseil de gestion mais qui soient d une r ussite et d un int r t certains Ces rencontres qui ont un caract re d change r el entre producteurs sont d terminantes pour favoriser une diffusion des innovations techniques D une part elles prouvent l int r t et la faisabilit de ces actions car des individus ont r ussi les d velopper d autre part elle offrent un cadre socialement acceptable des producteurs pour expliquer leur motivations et les difficult s qu ils ont rencontr es Les visites comment es sont organis e aux moindres frais pas d
29. rmation techniques Constituent un ensemble de r f rences pouvant aider trouver les justes r ponses aux probl mes pos s Elles ne constituent bien s r pas la seule source de r f rences on devra autant faire appel aux comp tences des paysans eux m mes celles du conseiller et celles d autres personnes ressources et documents auxquels on peut avoir acc s 2 3 2 D roulement des s ances Les discussions de groupe en salle Le choix des th mes trait s en salle se fait donc en fonction du calendrier de remplissage du carnet qui ne suit pas forc ment l ordre des pages et du d roulement de la campagne Les s ances incluent r guli rement des l ments de formation o sont apprises les notions n cessaires l expression et l analyse des r sultats conomiques de l exploitation concepts terminologies m thodes de calcul des l ments d information sur les techniques pratiqu es par les paysans ou sur des innovations des discussions permettant d tablir un diagnostic sur des situations concr tes pouvant int resser aussi bien les exploitations retenues en exemple que toutes les autres qui connaissent des probl mes similaires int r t de l innovation valuation technico conomique de l innovation des discussions pratiques sur la mise en oeuvre des actions techniques aspects logistiques Le d roulement d une s ance peut se r sumer ainsi premi rement pour une fiche do
30. rnier condition que les exigences sp cifiques du CdG soient respect es TABLEAU 1 APPORTS DU CdG AUT amp V CARACTERISTIQUES SYSTEME NATIONAL DE CONSEIL DE GESTION CdG VULGARISATION T amp V 17 FORMATION des agents par des chercheurs fr quence lieu des paysans oral crit choix des th mes fr quence groupe cible choix des paysans d monstrations VISITES intra village inter village nbr de th mes nature des th mes LOGISTIQUE fourniture d intrants collecte de la production essentiel d abord les TS puis en cascade une fois mois 1 jour en salle de fa on descendante des vulgarisateurs aux paysans puis de fa on participative au niveau des groupes de contact oral th mes retenus suite une enqu te aupr s des paysans tous les 15 jours paysans contacts choisis par l agent puis extension au niveau des groupes de contact par les paysans de contact champs coles collectifs essentiel aux champs coles n ant limit 1 2 essentiellement sur les cultures absent dans T amp V maintenu mais limit par les CRPA suppos assur spontan ment par op rateurs conomiques banques etc par CRPA certaines semences parfois des engrais absent essentiel tous les agents horizontalement deux fois an 1 semaine en salle et sur terrain suivi permanent par quipe incluant des chercheurs de fa on participative entre consei
31. s acquises lors de l alphab tisation et ou de la scolarisation l crit et le calcul et que dans ce sens elle se situe dans le cadre de la post alphab tisation en langue nationale le dioula dans notre cas Le groupe de participants au conseil de gestion est compos d agriculteurs et d agricultrices alphab tis s et ou scolaris s L adh sion ce groupe est volontaire Toutefois le but du CdG est d atteindre l ensemble des paysans du village travers les participants lettr s l aide de s ances CdG largies des visites et surtout d un dispositif d animation de petits groupes conduits par des participants volontaires Pour ce faire des programmes de formation action change sont mise en place en fonction de la demande Dans ce cadre le conseiller joue un r le de coordination et de suivi tr s important participatic L introduction de la m thode CdG se fait dans le but d apporter une am lioration pertinente la pratique des services de vulgarisation sans interf rer au syst me d organisation mise en place que ce soit dans le cadre de service public comme le CRPA ou d une organisation paysanne autonome comme l Association CIKELAW Ainsi quant son organisation la m thode peut s ins rer sans difficult s des syst mes de vulgarisation existants comme le Syst me National de Vulgarisation Agricole du Burkina Faso SNVA qui est bas sur le syst me Formation et Visites 2 2 MISE EN OEUVRE Si p
32. sociations de producteurs et de productrices des groupes d int r ts communs etc n est pas inclue dans l tat actuel Le CdG est alors entendu comme une m thode de vulgarisation qui prend en compte l ensemble de la situation d une exploitation et cherche en dialogue avec le paysan un cheminement d am lioration qui s tend souvent sur plusieurs annexes Ainsi Le CdG est une m thode de vulgarisation de nouvelles technologies certes mais avant tout de nouvelles connaissances travers une approche globale de l exploitation dans le cadre d un processus de formation Le conseil de gestion est essentiellement une m thode participative de la part du participant au conseil de gestion qui remplit lui m me les fiches de suivi les tableaux du carnet partir de ses propres observations de la part du conseiller qui s engage dans un processus d animation et d appui aux producteurs qui s tend sur plusieurs ann es Le r le du conseiller implique sa oeuvre aux producteurs eux m mes Fid le ses origines et pour r pondre aux nouveaux besoins des producteurs la m thode met un accent particulier sur l introduction du calcul conomique ses liaisons avec l application des techniques ainsi que sur l importance d un raisonnement conomique pour atteindre des objectifs de production Une autre caract ristique tr s importante de la m thode est qu elle s appuie en premier lieu sur l application des connaissance
33. tence et d engagement du personnel il serait dans la plupart des cas pr f rable d introduire le CdG d abord dans une zone limit e 5 15 groupes en premi re ann e partir de laquelle on pourra passer progressivement une couverture g ographique plus large Cette premi re zone pourrait galement servir comme p pini re pour la formation des agents et des paysans ainsi que pour y organiser des visites d change 2 2 3 Nombre de villages et choix Compte tenu du temps consacr aux d placements aux activit s de pr paration et de suivi un conseiller bien form en CdG pourrait th oriquement suivre 10 groupes CdG au rythme d une s ance par groupe tous les 15 jours Avec l extension des activit s CdG envers des paysans non alphab tis s ce plafond de 10 groupes diminuera 7 ou 8 Dans la pratique les agents form s en CdG sont souvent charg s d autres t ches dans ces cas l il faut compter 1 2 jours 15 jours de travail pour les suivi d un groupe L exp rience a montr qu apr s 2 ans de suivi r gulier des s ances CdG tous les 15 jours les participants auront assimil la m thode et que l on pourra les faire passer dans un cycle CdG d entretien avec des rencontres un ou deux mois d intervalle Cela permettra au conseiller de d marrer un nouveau groupe dans le m me ou dans un autre village tout en assumant le suivi des anciens En maintenant le contact avec tous les groupes au fil des ann es o
34. tions concr tes conduites par des paysans et pr sent es par eux Deux cas peuvent se pr senter des visites hors du village pour observer des r alisations qui n existent pas dans le village il est bien vident qu alors se posent des probl mes de logistique des visites dans le village pour observer des r alisations men es par des paysans ext rieurs au conseil de gestion ou men es par des paysans en conseil de gestion qui se sont lanc s dans des actions propos es lors du conseil de gestion Lors de ces visites des discussions techniques s engagent entre producteurs Les probl mes pertinents approvisionnement commercialisation rentabilit gestion de la main d oeuvre risques encourus ressortent rapidement et sans interventions ext rieures Le conseiller se contente de relancer le d bat ou d apporter des compl ments d informations 2 3 3 La formation des formateurs CdG Lors de l ann e 1992 avant projet les premiers cadres de la recherche et du d veloppement se sont familiaris s avec la m thode sur le terrain ce qui leur a permis d organiser un premier stage de formation d une semaine en novembre 1993 regroupant une trentaine de participants Depuis ce temps plusieurs stages de formation ont t organis s s adressant un public mixte de futurs conseillers encadreurs de cadres du d veloppement et de la recherche L exp rience a montr qu une semaine suffit pour donner une initiation
35. uction du CdG au niveau village et identification des participants Pour ce faire on proc de de la mani re suivante premi rement on doit organiser des s ances d information et de sensibilisation aupr s des notables producteurs et productrices du villages men es conjointement par un membre de l quipe et les agents d encadrement sur place deuxi mement on organise un recensement de tous les producteurs et productrices alphab tis s en dioula et ou scolaris s en fran ais et r sidant effectivement dans le village ou ses environs troisi mement lors d une r union organis e avec les personnes ainsi recens es consacr e une explication plus d taill e de l activit CdG propos e son programme son calendrier ceux qui souhaitent participer s inscrivent et s engagent un suivi Malgr les efforts entrepris dans beaucoup de villages le niveau des scolaris s alphab tis s est souvent faible car apr s leur formation les paysans ont eu rarement l occasion de mettre en pratique leurs acquis peu de lecture peu d criture peu de calcul Aussi il s av re n cessaire que les groupes retenus pour le conseil de gestion puissent faire l objet d une valuation pr alable de leur niveau de ma trise en transcription et en calcul Dans maintes cas il sera n cessaire d organiser une formation de mise niveau avant ou peu apr s le lancement des activit s CdG et il faut donc y tre pr par 2 2 5 Sch ma
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