L`histoire de SOBANE
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1. D autre part certains pr venteurs y voient un danger pour leur business Aussi est il acceptable d envisager une r vision du guide destin e retirer de certains tableaux certains aspects qui ne requi rent pas absolument de concertation et sont visibles lors de la visite d entreprise La question se pose videment toujours de savoir jusqu o aller dans cette optimisation b Les aspects psychosociaux Aborder les aspects psychosociaux explicitement dans 5 tableaux sur 18 28 cela fait peur un employeur qui a priori n y voit qu une source d ennuis suppl mentaires Cela s est av r d autant plus le cas dans les pays mergeants o le plus de pr venteurs ont t int ress par l approche Faut il donc y renoncer A certains aspects peut tre mais lesquels videmment Pour d autres les aborder incidemment au lieu d explicitement au d tour d un autre tableau Les fondre dans la masse c Camoufler les aspects de sant s curit Quelle dr le d id e premi re vue Car n est ce pas l objectif de la strat gie SOBANE H las les employeurs sont pr ts payer des ponts d or des consultants en management pour parfois des chim res et rechignent d s qu on leur parle de sant et s curit Plut t que de le reprocher aux employeurs il est pr f rable d analyser pourquoi les pr venteurs de sant et s curit et le domaine de la sant s curit en g n ra2. d office Dans la plupart il fut mal compris malgr toutes les explications du fait d une utilisation abusive de l expression participation des travailleurs dans les textes l gaux Le mot concertation s est av r de m me impossible traduire tant en anglais consultation que dans d autres langues Il faut donc renoncer aux deux mots et parler de pr f rence de dialogue qui directement implique une discussion constructive entre deux groupes dans le but de rechercher un terrain commun Avec ces modifications le guide de dialogue D paris s est propag de la Turquie au Chili en passant par la Tunisie le Br sil la Colombie le Venezuela L galement peu d informations sur la mani re dont il est utilis Un Observatoire ou mieux un r seau reste construire 4 Le futur de SOBANE SOBANE mais essentiellement D paris se propage donc s rement mais lentement et de mani re presque ponctuelle un utilisateur par ci un autre ailleurs Comment am liorer cet impact En r duisant encore sa taille En camouflant les aspects psychosociaux En camouflant les aspects de sant et de s curit a Lataille Un document avec 18 tableaux m me r duit 9 pages avec apparemment un manuel d utilisation de 100 pages cela para t lourd et fait peur Au point que m me en Belgique les PME estiment que le guide est trop compliqu et cherchent ailleurs leur salut utopique
3. l ensemble des items dans 18 tableaux en suivant un ordre qui me paraissait plus logique Je rempla ai toutes les questions par des suggestions Les facteurs physiques furent report s en seconde partie Restait lui trouver un nom D paris tait n d abord appel m thode puis guide de concertation Les aspects th oriques avaient t d velopp s en parall le Les 4 niveaux de la strat gie taient constitu s L anagramme DOBANE faisant un peu trop m dicamenteux SOBANE fut pr f r 2 L adolescence de SOBANE Il fallait passer une vitesse sup rieure dans le d veloppement de SOBANE Un projet europ en de recherche fut pr par avec un groupe d institutions diverses Il fut rejet car trop recherche appliqu e La Direction Emploi et Sant de la Commission Europ enne le rejeta aussi mais cette fois parce que trop th orique Le Fonds Social Europ en et le Minist re du travail mut entre temps en Service Public F d ral Emploi Travail Concertation sociale SPF ETCS lanc rent un appel d offres le projet SOBANE tait n Un partenaire universitaire n erlandophone et des partenaires de terrain furent trouv s sans difficult s De 2002 2006 14 brochures avec les guides d Observation et d Analyse furent d velopp es dans 14 domaines de risque Le travail consista recueillir le plus grand possible d informations fiables partir de manuels ou sur internet d
4. L histoire de SOBANE 1 La naissance de SOBANE Je revins des tats Unis en 1974 sp cialis en hygi ne industrielle et form aux quantifications tout vent Mon r le tait de d velopper une Unit de recherche en hygi ne du travail HYTR principalement int ress e par les agents physiques d ambiances chaleur bruit vibrations Durant les ann es 1980 l Unit HYTR mena quelques recherches financ es par la Communaut europ enne du charbon et de l acier d funte maintenant L une concernait les cabines de commandes dans une entreprise sid rurgique Une quipe ergonomique fut organis e mettant en concertation pour la premi re fois cadres et ouvriers Leurs premiers pas avec la m thode des profils de postes Renault furent remarquables Pour la premi re fois travailleurs et chefs discutaient de sujets aussi tranges que l autonomie individuelle le niveau d attention ou l int r t au travail II en r sultat certaines am liorations significatives des conditions de vie locales manifestement la satisfaction de tous L tude finie chacun retourna vers son imm diat et l exp rience ne fut h las pas poursuivie Pour moi cependant la preuve tait faite qu un dialogue tait possible m me dans des entreprises disons difficiles Une autre tude concerna l am lioration des op rations d oxycoupage des t les d acier En fin d tudes on voulut savoir ce qu en pensaient les salari s qui nous avaient
5. cider ce qui relevait du niveau Observation et ce qui manifestement appartenait celui d Analyse pr parer l information suivant chaque fois le m me sch ma r diger les fiches d aide respectives L tape la plus d licate fut chaque fois cette de fixer la limite entre l Observation ce qui peut encore tre discut par les gens du terrain et l Analyse ce qui requiert absolument l assistance d une personne form e Des experts qui souvent avaient r dig des textes eux m mes sur leur sujet furent invit s relire les documents Certains ne partageaient pas la philosophie de la strat gie surtout en ce qui concerne l inutilit des mesurages et d s lors trouv rent inutile voire saugrenu de diviser l information de cette fa on Les modifications pertinentes furent accept es et les brochures sortirent l une apr s l autre avec le m me succ s L approche SOBANE pouvait elle tre adopt e concernant les aspects psychosociaux Le principe en fut mal accept a priori par ceux qui avaient conduits des recherches sur le stress le harc lement le burn out et ne fallait il pas tre psychologue pour abord une telle th matique Une tude r alis e dans le cadre d un travail de fin d tudes avait montr qu abondaient les mod les les questionnaires mais qu nouveau il n existait pratiquement pas d outils de pr vention La m me d marche fut appliqu e et le guide Aspects ps
6. d nonc es Pourquoi Fallait il faire souffrir ces pauvres tudiants avec ce qu ils n avaient aucune probabilit d utiliser dans leur vie professionnelle Fallait il leur enseigner tous la m me chose M decins ing nieurs et ergonomes n taient ils pas compl mentaires et ne devaient ils avoir des formations compl mentaires J avais 15 ans plus t t r dig pour le Minist re Belge du travail une brochure sur le travail la chaleur J avais fait autant ou pire pour le bruit c tait des documents pleins de formules et de th orie qui probablement ne furent que tr s peu lu parce que r dig s dans un style acad mique Je t l phona la responsable lui proposant de repenser et refondre ces document et d en r diger de semblables sur les th mes clairage et vibration Elle me demanda un prix je lan ai une estimation d risoire et lui promis les documents dans 6 mois J annon ai la nouvelle t che au staff suivant elle demanderait 2 ou 3 WE Elle prit un an Je d veloppai la base avec ce que j appelais l poque 3 tapes Observation Analyse et Expertise quels acteurs quels outils Les brochures connurent un succ s instantan mes grandes surprise et satisfaction et celles du Minist re du travail Manquait un outil de premier niveau celui de D pistage devant remplacer la m thode des profils des postes Je fis la synth se de tous ces outils profils Renault LEST AVISEM ANCT Je refondis
7. dits d velopp s o les habitudes de quantifications sont prises depuis longtemps et o les forces d volution sont faibles Certes je fus appel donner de nombreuses conf rences en France Je fus galement en Allemagne en Italie en Espagne au Portugal et au Luxembourg Les milieux scientifiques et universitaires sont cependant rest s assez r fractaires cette approche et les services de sant et s curit au travail continuent sur le chemin qu ils se sont invent s Par contre l int r t s est av r beaucoup plus important dans les pays qui mergent qui sont en train de d velopper leur syst me de pr vention Int r t DANS les pays non PAR les pays qui logiquement en restent d finir les objectifs et n imposent pas les moyens Int r t par les universitaires et par ceux qui tr s nombreux commencent s int resser ces aspects de sant s curit bien tre au travail Int r t par toutes ces personnes qui ne disposent pas des quipements rentabiliser par des mesurages st riles qui ne sont pas encore fascin s par les appareils et les chiffres comme le d non ait B r nice Goeltzer et qui cherchent avoir un impact certain sur des conditions de travail souvent pr caires Sont apparus cependant des probl mes nouveaux dont le plus important est celui de la compr hension de la participation Dans certains pays le mot participation fut interpr t comme cogestion et rejet
8. en effet la productivit Quelle strat gie adopter Renforcer l aspect gestion des conditions de vie commune au travail par des items touchant plus explicitement la productivit et y dissimuler les items de sant et s curit Faire donc en sorte que le guide soit compris plus comme un outil de qualit de la production de vie au travail et non plus comme un simple outil de pr vention des risques Donner l impression d aborder les aspects sant s curit l occasion de r unions orient es vers la qualit du travail et non l inverse Il faudra ainsi changer le nom du guide pour viter les mots pr vention et risques Remplacer D paris par guide QVT Qualit de Vie au Travail ou QAWL Quality of working life Cela int resse t il quelqu un de r fl chir avec moi sur cette voie J aimerais conna tre vos r actions merci de m en faire le cadeau
9. gentiment tol r s et o ils situaient le sujet que nous avions tudi dans leur chelle de priorit Ils la situaient tout en bas loin derri re des demandes de respect toilettes infectes et de s curit d emploi L tude en elle m me ne servit rien sinon la production d un rapport qui est tomb dans l oubli Elle m apprit pour la premi re fois l absolue n cessit d au moins consulter les travailleurs lorsqu videmment l objectif est l am lioration de leurs conditions de vie A peu pr s au m me moment j avais tudi avec un m decin du travail de mes amis la restructuration d un poste de travail o 5 ouvriers meulaient puis polissaient les soudures de ch ssis de voitures Conditions de travail extr mes puisque niveau sonore de 96 dB A fr quence cardiaque de 150bpm sudation abondante sous une cagoule de cuir requise pour se prot ger des particules de m tal incandescentes lib r es par les meules des voisins Le poste fut modifi notre grande satisfaction rotation du ch ssis s paration des postes 90 dB A 110 bpm cagoules frontales l g res 6 mois plus tard l entreprise constata un absent isme important de nombreuses demandes de mutation ailleurs Les travailleurs ne voulaient pas rester ces postes o ils taient d sormais isol s sans possibilit s de communiquer ni de se g rer en groupe Nous avions voulu le bien des travailleurs notre fa on Deuxi me le on Vinre
10. l sont consid r s ainsi n gativement et ce qu il conviendrait de faire pour infl chir ce pr jug II me para t vident que les conseillers en pr vention en g n ral sont rest s l cart du mouvement g n ral de la qualit dans les entreprises au d but des ann es 90 et ont continu culpabiliser les employeurs en parlant de risques d accidents de maladies de stress Ils sont ainsi rest s en marge des entreprises certains allant jusqu consid rer ind cent de parler de productivit Ils n ont m me pas t tellement soutenus par les syndicats car en fin de compte viter un accident r duire un bruit viter une intoxication c est normal et rendre les choses normales supprimer une source d insatisfaction et de mal tre mais ce n est pas n en d plaisent aux conseillers en pr vention am liorer la satisfaction et le bien tre des travailleurs Qui veut la fin veut les moyens pourvu qu ils soient honn tes Parler productivit et argent rechercher la meilleure combinaison et non compromis entre bien tre des employ s et bien tre conomique de l entreprise sont des moyens honn tes d arriver plus d efficacit Cela me para t d autant plus utile que le guide D paris p nalis par ce pr jug n gatif est susceptible de conduire l entreprise vers cette combinaison id ale sur l ensemble des propositions r sultant des r unions D paris 40 concernent
11. nt ensuite les tudiants d travers le monde et je commen ai tre invit donner des cours en Tunisie en Alg rie Je leur enseignai l indice de contrainte thermique le plus sophistiqu je leur enseignai comment faire une analyse par tiers d octave du bruit sans me pr occuper de ce qu ils n avaient acc s aucun an mom tre aucun sonom tre que les piles n taient pas disponibles pour faire fonctionner les quelques appareils que leur avaient fournis la Coop ration Le r gime stalinien de Ceausescu ayant t renvers je participai en Roumanie au programme europ en TEMPUS destin organiser la fran aise la m decine du travail locale je leur enseignai les indices de confort thermique et la dur e de r verb ration alors que dans les quelques entreprises que nous p mes visiter probablement les meilleures la situation tait moyen geuse J tais de plus en plus mal l aise Lors d une session de juin une tudiante brillante avait si parfaitement utilis les watts de m tabolisme et assimil les mouillures cutan es et autres rendements vaporatoires que je lui donnai 18 sur 20 En ao t elle me consulta pour une tude de cas bas e sur l insignifiant WBGT o la charge de travail tait valu e en kcal h Elle n utilisait donc pas ce que je lui avais enseign et qu elle avait parfaitement assimil et tait retourn e vers les m thodes simples et approximatives que j avais
12. ychosociaux sortit en 2008 Ces guides d Observation et d Analyse ont connu un succ s spectaculaire puisque fin 2007 plus de 100 000 copies avaient t distribu es Rien ne permet d affirmer que leur taux d utilisation est important et peut tre servent elles surtout comme sources d informations r sultat moindre mais int ressant d j Par contre le guide de concertation D paris semble conna tre un succ s d passant toute attente Par quelque 30 s ances d information environ 3000 personnes ont t form es la philosophie et l utilisation du guide D paris Une tude men e en 2007 indique que 90 des pr venteurs connaissaient l outil 50 se disaient form s et 25 disaient l utiliser Comment A d faut d un Observatoire de SOBANF il n est pas possible de voir ce qu est r ellement devenu l outil R guli rement cependant des pr venteurs prennent contact pour demander un avis sur un guide qu ils ont adapt leurs situations de travail Dans pratiquement tous les cas cette adaptation a t r alis e conform ment aux recommandations et de mani re tout fait remarquable Un grand nombre de guides 32 sont disponibles actuellement pour diff rents m tiers ou secteurs d activit Par l Observatoire on peut esp rer faire cro tre encore rapidement ce nombre 3 La diffusion de SOBANE La strat gie a manifestement rencontr un grand int r t l tranger Peu cependant les pays
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