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1. Larhyss Journal ISSN 1112 3680 n 07 Juin 2008 pp 59 77 2008 Tous droits r serv s EVALUATION DE LA QUALITE DES EAUX DE SURFACE DES OUEDS FES ET SEBOU UTILISEES EN AGRICULTURE MARAICHERE AU MAROC DERWICH E BEZIANE Z BENAABIDATE L BELGHYTI D Centre Universitaire R gional d Interface F s Maroc elhoussinederwich yahoo fr Facult des Sciences D partement de Biologie F s Maroc Facult des Sciences et Techniques D partement de G ologie F s Maroc Facult des Sciences D partement de Biologie K nitra Maroc RESUME Actuellement le bassin versant du Sebou au Maroc se trouve menac par une pollution intensive vu l norme volume des rejets de la ville de F s La pollution totale rejet e par la ville de F s s l ve 100000 m j elle atteindra 120000 m j l horizon 2015 RADEEF 2007 L utilisation agricole des eaux us es de l oued F s et Sebou au niveau de la r gion de F s est plus intense et vise essentiellement les cultures mara ch res Cette utilisation s accompagne de risques sanitaires dont l valuation n cessite la connaissance des caract ristiques physico chimiques et microbiologiques de ces eaux Les r sultats obtenus au cours de cette tude indiquent que la qualit physico chimique et microbiologique des eaux utilis es pour l irrigation des cultures ne r pond pas toujours aux crit res d utilisation des eaux us es en agriculture Toute2. insuffisance de l assainissement et d autre part des pressions exerc es sur les ressources du fait de l accroissement des besoins en eau Le volume annuel des rejets d eaux us es a tripl en passant de 148 370 millions de m de 1960 1990 Ces rejets atteindront 500 millions de m en l an 2000 et 900 millions de m en l an 2020 Conseil Sup rieur de l eau et du Climat 1994 60 Evaluation de la qualit des eaux de surface des oueds F s et Sebou utilis es en agriculture maraich re au Maroc Ceci s explique par l accroissement de la population urbaine l augmentation de l approvisionnement et de la consommation individuelle en eau potable ainsi qu l utilisation importante d eau par le secteur industriel La ville de F s est parmi les villes du Maroc en pleine expansion urbaine avec la production d importants volumes d eaux us es constituant une menace pour l environnement Dans cette r gion qui conna t un d ficit hydrique la r utilisation des eaux us es en agriculture pourrait couvrir une part importante de ce d ficit Aussi les petites communes situ es le long des oueds F s et Sebou contribuent de leur c t la pollution du milieu r cepteur par le rejet direct des eaux us es et ou par la contamination de la nappe par les fosses septiques Les rejets domestiques de la ville de F s dans l oued Sebou travers loued F s sont de 20 000 m jour les rejets industriels 2 750 000 quivalent hab
3. l irrigation L analyse des r sultats sugg re qu une partie importante de ces m taux lourds peut provenir des intrants utilis s engrais chimiques insecticides ou fongicides Un contr le des fertilisants et pesticides import s et destin s l agriculture s av re n cessaire Une certaine partie de ces m taux peut provenir de rejets et de la d charge de la ville de F s Remarquons toutefois que les carts entre les r sultats obtenus et les normes usage agricole ne sont pas suffisamment importants pour s en inqui ter Il est toutefois recommand une vigilance accrue sur la composition en m taux lourds des eaux utilis es en irrigation au niveau du bassin versant d oued Sebou La protection des sources de ces eaux constitue une action imp rative pour la protection de cette ressource L utilisation des engrais chimiques et des pesticides doit galement tre raisonn e Les teneurs obtenues en Nickel en Chrome et en Cuivre rendent ces eaux impropres l alimentation du b tail En effet les concentrations d termin es pour ces l ments sont sup rieures celles des directives tablies FAO 2003 En outre il est inadmissible de destiner ces eaux la consommation humaine et m me celle du b tail compte tenu des fortes teneurs en nitrates obtenues valeurs limite NO3 N NO N 100 mg l FAO 2003 Qualit bact riologique des eaux d irrigation L utilisation des eaux us es pour l irrigation
4. e l approvisionnement des petites collectivit s Gen ve Suisse O M S 2000 Directives de qualit pour l eau de boisson a Edition Vol 2 Gen ve Suisse R A D E E F 2007 G rer le r seau d assainissement de la ville de F s F s Maroc RODIER J 1984 L analyse de l eau 7e Edition Ed Dunod Paris SUBRAMANIAN V DAS B K 1994 Nature and transport of solute load in the Cauvery River Basin India Wat Res 28 7 1585 1593 76 Evaluation de la qualit des eaux de surface des oueds F s et Sebou utilis es en agriculture maraich re au Maroc SCOTT C FARUQUI N I RASCHID L 2004 L utilisation des eaux us es dans l agriculture irrigu e faire face aux moyens d existence et aux r alit s environnementales New Scientist TANAWA E DJEUDA TCHAPANGA H B 1998 Gestion de l eau et protection de la ressource ENSP Cameroun Yaound Rapport final 182p Yaound Cameroun 77
5. fixes Pendant le pr l vement le flacon tenu l aide d une main est plong jusqu 20 cm de profondeur goulot dirig contre courant selon les recommandations de Rodier 1984 Le flacon rempli d eau est retir du plan d eau et ferm herm tiquement Les chantillons soigneusement tiquet s sont plac s dans une glaci re contenant de la glace et transport s ensuite au laboratoire Les chantillons d eau destin s aux analyses bact riologiques ont t pr lev s selon le protocole d crit ci dessous Les pr l vements ont t effectu s l aide de flacons en verre borosilicat lav s soigneusement avec de l eau distill e Les flacons nettoy s et rinc s ont t st rilis s dans un autoclave 120 C et soumis une pression de 120 kg cm pendant 30 minutes Analyses effectu es in situ Les param tres physico chimiques effectu s in situ sont le pH la conductivit lectrique C E la charge totale dissoute TDS et la temp rature Le pH a t mesur l aide d un pH m tre tandis que la conductivit lectrique et la temp rature ont t mesur es l aide d un conductim tre Toutes ces analyses ont t effectu es in situ apr s pr l vement de l chantillon plac dans un b cher de 1000 ml Analyses effectu es au laboratoire Les analyses effectu es sur les eaux d irrigation sont essentiellement bas es sur les composants physico chimiques et bact r
6. peut tre l origine de la contamination des l gumes des agriculteurs ou des consommateurs Mara et Cairncross 1991 Mara 1997 Niang 1996 73 E Derwich et al Larhyss Journal 7 2008 59 77 Pour valuer ce risque nous avons recherch dans les eaux d irrigation de l oued F s et Sebou utilis es en mara chage au niveau du bassin versant d oued Sebou les coliformes totaux les coliformes f caux et les streptocoques f caux Les r sultats obtenus sont consign s dans le tableau 1 Tableau 1 Qualit bact riologique des eaux d irrigation des eaux de l oued F s et Sebou CF Coliformes f caux SF Streptocoques f caux NPP Nombre le plus probable NPP 100ml STATIONS CF SF S1 100 200 900 990 S2 600 800 200 300 S3 6000 10000 6000 9000 S4 7900 8670 1600 3000 S5 5000 6000 7000 8000 S6 5640 8000 6000 9000 S7 5000 7000 1200 8000 S8 450 500 100 400 A la lumi re de ces r sultats il ressort que dans la majorit des cas ces points d eaux sont contamin s par les coliformes f caux et les streptocoques f caux La pr sence des coliformes f caux et des streptocoques f caux dans ces eaux indiquent une pollution d origine f cale Ces bact ries sont commun ment utilis es pour identifier une pollution d origine f cale Rodier 1984 Leur prolif ration est due au d versement des mati res organiques et des substances nutriti
7. C mg l oPc 131 mPE BPE 1254 S1 S2 s3 S4 S5 S6 S7 S8 Stations de prelevement S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 Stations de prelevement Figure 5 Variation des teneurs en m taux lourds des eaux d irrigation d Oued F s et Sebou en p riodes de crues PC et d tiage PE 68 Evaluation de la qualit des eaux de surface des oueds F s et Sebou utilis es en agriculture maraich re au Maroc Le pH la Conductivit lectrique et le taux de salinit L analyse des r sultats obtenus indique que dans la plupart des cas les eaux tudi es r pondent aux crit res en vigueur Pour le pH les eaux des stations S6 S7 et S8 s cartent pour quelques cas des normes fix es par l OMS La temp rature des eaux analys es se situe entre 27 68 C et 29 76 C en saison de crues et entre 26 70 C 29 71 C en saison d tiage Les temp ratures sont l g rement plus faibles en saison s che compar e celles qui r gnent en saison de pluie De m me ces valeurs de temp rature sont inf rieures 35 C consid r e comme valeur limite indicative pour les eaux us es destin es l irrigation des cultures CNS 1994 Les eaux d irrigation analys es sont dans la plupart des cas peu acides et donc tr s peu agressives Elles sont localis es dans la zone optimale pour la reproduction de la plupart des esp ces aquatiques Nisbet et Verneaux 1970 Arrignon 1991 Les faibles vale
8. age des eaux pour l irrigation 61 E Derwich et al Larhyss Journal 7 2008 59 77 536 540 54 548 552 1 1 1 1 1 Oued Sebou N 4024 Oued Inaou ne 402 396 J 396 H390 390 384 H384 Legend Oued Sebou POINTS D ECHANTIONNAGE OQUED PRINCIPALE LIMITE BASSIN LES AFLUANTS 0 2 km T T T T T 536 540 54 548 552 Figure 1 Stations d chantillonnage S1 S8 Pr l vements d eaux analyser Pour chaque point d eau nous avons effectu deux pr l vements raison d un pr l vement par p riode Les pr l vements ont t effectu s pendant la p riode de crues correspondant au mois de Novembre 2006 puis au cours de la p riode d tiage correspondant la saison s che de Juillet 2007 Les chantillons d eau destin s aux analyses physico chimiques ont t pr lev s selon le protocole suivant Les chantillons ont t pr lev s dans des flacons en PVC d une capacit de 02 litres Avant le pr l vement les flacons ont t soigneusement nettoy s et rinc s avec de l eau distill e Au moment du pr l vement in situ les flacons pr alablement lav s ont t rinc s trois fois avec l eau pr lever Le 62 Evaluation de la qualit des eaux de surface des oueds F s et Sebou utilis es en agriculture maraich re au Maroc pr l vement de nos chantillons a t effectu manuellement sur des points de pr l vement
9. ectives de qualit de r utilisation des eaux us es FAO 2003 CONCLUSION Dans cette tude nous avons d termin les param tres physico chimiques et bact riologiques des eaux us es d oued F s et Sebou utilis es en agriculture en vue d valuer les impacts sur l environnement et les risques sanitaires Les r sultats obtenus indiquent qu aussi bien la qualit physico chimique que microbiologique des eaux utilis es pour l irrigation des cultures ne r pondent pas toujours aux crit res en vigueur Les eaux d irrigation des stations situ es en aval de la ville de F s et en aval de la confluence sont pollu es sur le plan chimique et bact riologique En effet elles se caract risent par de faibles teneures en Oxyg ne par des valeurs lev es en DBOs en Nitrates en Sulfates et en potassium et r v lent aussi des taux lev s en m taux lourds notamment le Cr le Cu et le Ni ainsi qu une pr sence importante en coliformes f caux et Streptocoques f caux La protection de ces eaux contre les contaminations diverses est n cessaire et imp rative pour que ces eaux servent encore en agriculture sans risque de contamination La limitation certaines cultures est galement une solution alternative pour soutenir l utilisation de ces eaux pour l irrigation A moyen terme il est n cessaire d envisager le traitement des eaux us es tr s pollu es sur le plan bact riologique au niveau de l oued F s avant leur uti
10. es et potassium des concentrations faibles en phosphates et des teneurs tr s faibles en azote ammoniacal ou nitrite Ces r sultats sugg rent que l utilisation des eaux d irrigation d oued F s et Sebou apporte d j d importantes quantit s de macronutriments notamment l azote et le potassium Les concentrations en nitrates et en potassium de l ensemble de ces eaux varient de mani re tr s importante L origine des quantit s importantes des nitrates et potassium r sulte principalement de l application des engrais chimiques lors de la fertilisation Les faibles teneurs obtenues en NH et NO montrent que ces particules proviennent principalement du m tabolisme En effet en pr sence des micro organismes l azote organique contenu dans les mati res organiques est oxyd en NH La nitrification convertit le NH en NO en passant par le NO Cette biotransformation s effectue en deux tapes en pr sence de Nitrosomas et de Nitrobacter respectivement En effet le nitrate form peut subir la d nitrification par r duction essentiellement en NO La d nitrification est assur e par Pseudomas Achronobacter Bacillus et Micrococcus Les germes d nitifiants sont les h t rotrophes Campbell 1995 La pr sence de NH dans une eau est une indication d une pollution organique par les micro organismes notamment une pollution d origine f cale celle r sultant des nitrites traduit un tat critique de pollution organ
11. et Sebou utilis es dans le bassin versant d oued Sebou sont illustr s par les figures 2 5 64 Evaluation de la qualit des eaux de surface des oueds F s et Sebou utilis es en agriculture maraich re au Maroc Variation spatio temporelle du pH variation spatio temporelle de la Temperature OPC DPC EPE BPE S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 di SRE Se Ss os Stations de prelevement stations de prelevement Variation Spatio temporelle de la Le F Conductivit El ctrique Variation Spatio tem porelle de la matiere totale dissoute 454 40 4 354 en 30 TDS 254 P OPC lenppm 204 OPC mm PE 154 mr 104 54 0 S1 2 83 S4 S5 S6 S7 SB S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 Stations de prelevement Stations de prelevement Variation Spatio tem porelle de la matiere Variation Spatio temporelle de l oxygene dissous en suspension pe 144 80 124 104 dissous 8 MES no en mg l e 64 OPC mPE 44 PE 21 0 Si S Z us 6S 8 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 Stations de prelevement Stations de prelevement Figure 2 Variation des param tres physico chimiques des eaux d irrigation des oueds F s et Sebou en p riodes de crue PC et d tiage PE 65 E Derwich et al Larh
12. fois les stations situ es respectivement en amont de la ville de F s et en amont de la confluence d Oued F s et Sebou sont l g rement susceptibles de satisfaire les crit res fix s par l OMS Par contre les eaux d irrigation des stations situ es en aval des rejets de la ville de F s et en aval de la confluence sont pollu es sur le plan chimique et bact riologique Elles se caract risent par de faibles teneurs en Oxyg ne des teneurs lev es en MES DBOs nitrate K phosphates et des taux lev s en m taux lourds tels que le Cr Cu et Ni ainsi que par une pr sence importante de coliformes et streptocoques f caux qui d passent les limites fix es par OMS La protection de ces eaux contre les contaminations diverses est n cessaire et imp rative pour que ces eaux servent encore en agriculture Mots cl s Eau us es pollution Oued F s Sebou Agriculture physico chimie Bact riologie Larhyss Journal n 07 Juin 2008 E Derwich et al Larhyss Journal 7 2008 59 77 ABSTRACT Currently Sebou watershed is threatened by an intensive pollution considering the enormous volume of dismissals issued from the city of Fez The total pollution rejected by this city rises up to 100 000 m day it will reach 120 000 m day by 2015 RADEEF 2007 The agricultural use of Fez stream and Sebou river wastewaters in the area of Fez is more intense and aims primarily the market gardenings This use may be accompanied with
13. health hazards for which evaluation requires the well knowledge of physicochemical and microbiological characteristics of this water Obtained results during this study indicate that physicochemical and microbiological quality the water used in irrigation does not fit always with the criteria on conditions of the use of wastewater in agriculture However stations located respectively upstream of Fez city and the confluence zone between Fez stream and Sebou river are slightly susceptible to satisfy the fixed criteria by WHO Furthermore irrigation waters of stations located downstream from dismissals of Fez city and downstream from the zone of confluence are highly chemically and bacteriologically polluted they are characterized by low content in oxygen large contents in suspended matter DBOs nitrate K phosphates and high concentrations in heavy metals such as Cr Cu and Ni as well as an important presence of fecal coliformes and Streptocoques which exceed the limits fixed by WHO The protection of this water against various contaminations is necessary and imperative in order that this water continues to be used in agriculture Keywords Wastewaters pollution Fez stream Sebou River Agriculture physicochemistry bacteriology INTRODUCTION Au Maroc la question de l eau est l un des principaux probl mes de l environnement en raison d une part des cons quences sanitaires et conomiques de la pollution de l eau et de l
14. iologiques caract ristiques de la pollution Huit points d eau les plus fr quent s du site ont t retenus pour les analyses physico chimiques et bact riologiques Il s agit des points situ s en amont et en aval de la confluence d oued F s et Sebou et c est ces niveaux que sont plac es les pompes de r cup ration des eaux destin es l irrigation Les param tres physico chimiques Les param tres physico chimiques ont t d termin s selon les m thodes chimiques classiques et instrumentales Nous avons ainsi eu recours la colorim trie pour doser les l ments majeurs NH4 O2 dissous NO NO SO PO Cl 63 E Derwich et al Larhyss Journal 7 2008 59 77 Pour chaque dosage colorim trique un volume d eau de 20 ml a t m lang dans une cellule avec le r actif g lule HACH appropri L ensemble est agit et ensuite laiss au repos pendant un temps d termin pour obtenir le d veloppement de la coloration attendue La cellule a t alors plac e dans le spectrophotom tre la longueur d onde de mesure pour d terminer directement la teneur du param tre concern La quantification des m taux lourds Pb Cd Cr Zn Ni et Cu ainsi que certains l ments majeurs tels que Na K Ca et Mg a t effectu e l aide de la spectrom trie d mission atomique coupl e un plasma induit ICP AES Model JOVAN YVAN Les param tres Bact riologiques Les
15. ique Les r sultats obtenus sur le NH et NO Figure 3 montrent une faible diminution de teneurs en ces composants lorsqu on passe de la saison s che a la saison de 71 E Derwich et al Larhyss Journal 7 2008 59 77 pluie Cette diminution est due d une part la dilution par les eaux de pluie et d autre part une r gression de l activit microbienne Les eaux de la station S1 et S2 pr sentent des teneurs faibles en potassium maximum 62mg g en SP et 24 38 mg g en SS Les autres chantillons d passent largement 250 mg 1 de potassium dans la plupart des cas Les chantillons de la station S1 ne pr sentent pas de diff rences notables par rapport a ceux de la station S2 vis a vis des concentrations en nitrate et en potassium La contamination en nitrates peut provenir de l infiltration due la grande mobilit des nitrates Plusieurs mara chers consomment cette eau et sont donc expos s des risques d intoxication aux nitrates El ments fertilisants mineurs Le calcium le magn sium le soufre et le sodium constituent les l ments fertilisants n cessaires aux cultures L eau d irrigation peut aussi apporter ces l ments en quantit s importantes Nous avons d termin la concentration en ces l ments dans les eaux d irrigation utilis es Les r sultats obtenus et illustr s par la figure 4 indiquent pour les deux saisons consid r es de faibles quantit s en calcium en magn sium et en chlo
16. itants et les rejets agricoles sont de 6294 T an d azote et 1499 T an de phosphates ABHS 2003 Devant cette situation pr caire de pollution la r utilisation des eaux pollu es est devenue primordiale Les caract ristiques des eaux de l oued F s et Sebou ont fait l objet de plusieurs tudes Benaabidate 2000 Azzaoui 2002 mais aucune d entre elles n a d termin les propri t s physico chimiques et bact riologiques de ces eaux destin es l irrigation des cultures maraich res Aussi l objectif de notre tude est d valuer la qualit des eaux de l oued F s et Sebou utilis es dans des cultures maraich res dans le bassin versant de Sebou par la d termination des caract ristiques physico chimiques et bact riologiques MATERIELS ET METHODES Sites de pr l vement Au niveau du bassin versant les sorties sur le terrain nous ont permis de caract riser des points d eau de conna tre le nombre et l environnement imm diat des diff rents points d eau utilis s dans l irrigation Suivant la situation g ographique de ces points d eau de l habitat environnant et des sources de pollution probables nous avons s lectionn sur l ensemble du site du bassin versant de Sebou un nombre repr sentatif de points sur lesquels les chantillons ont t pr lev s Oued F s et Sebou La carte de la figure 1 illustre la localisation des diff rentes stations de pr l vements ainsi que les sites de pomp
17. lisation dans l agriculture REFERENCES BBLIOGRAPHIQUES A B H S 2003 Les ressources en eau dans le bassin du Sebou Bilan 2000 2001 Agence du Bassin Hydraulique de Sebou F s Maroc AZZAOUI S 2002 Cuivre Plomb et Mangan se dans le bassin versant du Sebou Sources d apport et impact sur la qualit des eaux de surface 37 4 733 784 ARRIGNON J 1991 Am nagement piscicole des eaux douces 4 Edition Techniques et Documentation Lavoisier Paris AYRES R M MARA D 1997 Analyse des eaux r siduaires en vue de leur recyclage en agriculture OMS Gen ve Suisse BENAABIDATE L 2000 Caract risation du bassin versant de Sebou Hydrologie Qualit des eaux et G ochimie des sources thermales Th se en Hydrologie a FST sais 250p BES PIA A MENDIZA ROCA J ALCIANA MIRANDA A IBORRA CLAR A IBORRA CLAR M 2002 Reuse of wastewater of the textile 75 E Derwich et al Larhyss Journal 7 2008 59 77 industry after its treatment with a combination of physico chemical treatment and membrane technologies Desalination 149 169 174 CONSEIL SUPERIEUR DE l EAU ET DU CLIMAT 1994 R utilisation des eaux us es en agriculture CSEC Rabat Maroc COMITE NORMES ET STANDARDS 1994 Minist re de l environnement du Maroc ENDAMANA D KENGNE M GOCKOWSKI J NYA J WANDII D NYEMECK J SOUA N BAK WOW J 2003 Wastewater reuse for urban and periurban agriculture in Yaounde Cameroon opp
18. n agriculture maraich re au Maroc pr sents dans les eaux irrigation d oued F s et Sebou savoir Pb Cr Cd Ni Cu et Zn Figure 5 Selon les r sultats obtenus on observe des variations importantes pour le Pb le Cd et le Zn et des variations faibles pour le Ni et tr s faibles pour le Cu Ces r sultats montrent aussi que les concentrations en Pb et Cd dans les eaux d irrigation sont nettement plus lev es en saison de pluie qu en saison s che Le lessivage des sols cultiv s et ou de la roche m re peut tre l origine de ce ph nom ne Les teneurs en Cr Zn Ni et Cu varient de fa on non perceptible en passant d une saison l autre Les teneurs en Pb obtenues pour l ensemble des stations d eau sont inf rieures 5 mg l valeur maximale autoris e pour une utilisation long terme des eaux d irrigation FAO 2003 Les teneurs en Cd sont dans la plupart des cas inferieures la valeur autoris e par la FAO 0 01mg l Les concentrations en Zn sont d une mani re g n rale inf rieure 2 mg l pour la majorit des chantillons tudi s au cours de ce travail et sont donc conformes aux normes exig es pour une utilisation en agriculture Celles du nickel sont quelque peu sup rieures la valeur fix e 0 2 mg l Les teneurs en cuivre et en Chrome dans ces chantillons d eau sont largement sup rieures la valeur fix e par la FAO respectivement 0 2 mg l et 0 1 mg l et ne sont gu re favorables
19. ne modification remarquable de l activit mara ch re en fonction des mois 70 Evaluation de la qualit des eaux de surface des oueds F s et Sebou utilis es en agriculture maraich re au Maroc Les r sultats obtenus montrent qu il y a une forte pollution de ces eaux par les mati res organiques Cette pollution organique est plus importante en saison s che compar e la saison de pluie Le lessivage de la fumure organique et la forte utilisation des eaux us es et industrielles de la ville de F s sur le site sont la base de la forte pollution organique observ e Pour des eaux utilis es en irrigation la pr sence de concentrations lev es en mati res organiques constitue un apport important d l ments structurants pour le sol lors de l irrigation El ments fertilisants majeurs Les eaux us es peuvent apporter les l ments fertilisants majeurs et contribuer de cette mani re la fertilisation du sol Il est cependant n cessaire de signaler qu un exc s des macronutriments peut causer des dommages l environnement La connaissance de la teneur de ces l ments dans les eaux us es utilis es est importante parce qu elle permet en outre de faire une utilisation raisonn e de la ressource Dans cette tude nous avons d termin les teneurs de N NHy N NO N NO PO et K Les r sultats obtenus sont illustr s par la figure 3 L analyse de ces r sultats montre de tr s fortes concentrations en nitrat
20. ntra nent aussi la r duction de la biomasse ordinairement produite par le milieu aquatique Rodier 1984 Nisbet et Verneaux 1970 Alcalinit totale TAC et teneur en sodium L alcalinit varie sensiblement en fonction des mois pour chaque chantillon mais la variation saisonni re n est pas appr ciable La dispersion de la phase collo dale du sol la stabilit des agr gats la structure du sol et la perm abilit l eau d pendent dans une grande mesure des types d ions changeables contenus dans l eau d irrigation La teneur lev e en sodium gt 0 069 mg l d termin e pour l ensemble de nos chantillons Figure 3 indique une concentration lev e en sodium Celle ci lorsqu elle est contenue dans l eau d irrigation est susceptible d entrainer une augmentation de l alcalinit du sol de r duire sa perm abilit particuli rement en surface malgr un lessivage ventuel FAO 2003 La r duction de la perm abilit du sol est due la dispersion et au gonflement des argiles lorsque la concentration en sodium changeable augmente Demande Biologique en oxyg ne DBO Les eaux d irrigation de l oued F s et Sebou sont riches en mati res organiques Leurs valeurs s talent de 295 mg l 555 mg l pour tous nos chantillons aussi bien pour la saison des crues que pour la saison d tiage Figure 3 Les variations observ es pour tous les chantillons sont importantes et sugg rent u
21. o temporelle du Calcium H H Ke 1 mg sc OPC PC ao BPE mPE S 2 3 Ss S S g BS Stations de prelevement st S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 Stations de prelevement Variation Spatio temporelle du Magnesium Variation Spatio temporelle des Sulfates so oPC mg l oPC HPE m PE S1 S2 3 S4 S5 S6 S7 s8 Stations de prelevement Stations de prelevement Figure 4 Variation des teneurs des l ments fertilisants mineurs 67 Derwich et al Larhyss Journal 7 2008 59 77 Variation Spatio temporelle du Plomb Variation Spatio temporelle du Cadmium 8004 sA 400 350 300 Pb Cd xx ug l oPc ug l 200 OPC 150 EPE i PE 50 0 St 2 B 4 S5 6 S7 8 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 ss Stations de prelevement Stations de prelevement Variation Spatio temporelle du Chrome Variation Spatio temporelle du Zinc 1 39 12 1 38 12 1 37 18 1 36 1 16 Cr 135 Zine 14 mg l 13 OPC mg l 12 OPC 1 38 E PE At E PE 1 32 1 08 1 31 1 064 13 1 04 S1 S2 3 S4 S5 S6 S7 s8 St lt 2 s S4 S S S7 S8 Stations de prelevement Stations de prelevement Variation Spatio temporelle du Nickel Variation Spatio temporelle du Cuivre 155 154 1454 NOM Cu mg l 435 OP
22. omaine Les valeurs les plus lev es ont t enregistr es en saison de crues pour les eaux de l oued F s et Sebou Les valeurs obtenues en aval de l oued F s et en aval du point de confluence sont plus faibles du fait que ces eaux sont trop pollu es par les rejets de la ville de F s 69 E Derwich et al Larhyss Journal 7 2008 59 77 Mati res en suspension La pr sence d normes quantit s de mati res en suspension MES entra ne leur s dimentation sur les planches ayant pour effet le colmatage des sols emp chant ainsi la respiration normale des cultures Les r sultats obtenus montrent que les valeurs les plus lev es sont obtenues pour les eaux de l oued F s 64 mg l en saison d tiage et Sebou 75 mg l en saison de crue Figure 2 Les teneurs en mati res en suspension d termin es pour toutes ces eaux sont inf rieures celles des eaux des pays industrialis es Mergaert et al 1992 A la lumi re des r sultats obtenus sur les MES il ressort que les eaux tudi es sont pollu es mais que cette pollution reste sans risque vis a vis du colmatage des sols irrigu s Les mati res en suspension influent sur le milieu aquatique Leur action directe sur les poissons se manifeste par diff rents ph nom nes tels que l paississement des cellules pith liales des branchies l effet nuisible sur les ufs avec une r duction de la productivit la modification du mouvement du poisson Les MES e
23. ortunities and constraints International Symposium on water Poverty and Productive uses of water at the Household Level Muldersdrift South Africa FAO 2003 Irrigation avec des eaux us es trait es manuel d utilisation KLEIN L 1973 River pollution chemical analysis 6 Ed London Sciences Direct Environnement International London MARA D CAIRNCROSS S 1991 Guide pour l utilisation sans risques des eaux r siduaires et des excr ta en agriculture et aquaculture OMS PNUE Gen ve Suisse MERGAERT K VANDERHAEGEN B VERSTRAETE W 1992 Applicability and trends of anaerobic pre treatment of municipal wastewater Wat Res 26 8 1025 1033 NIANG J 1996 Gestion des d chets urbains l utilisation des eaux us es brutes dans l agriculture urbaine au S n gal bilan et perspectives www idrc ca cfp NISBET M VERNEAUX J 1970 Composants chimiques des eaux courantes Discussion et propositions des classes en tant que base d interpr tation des analyses chimiques Annales de limnologie 6 2 161 190 NORMES ISO ENVIRONNEMENT QUALITE DE L EAU 1994 Tome 2 m thodes chimiques 1 Edition Sciences de l Environnement Rabat Maroc O M S 1971 R duction traitement et limination des d chets solides Rapport d un comit d experts de l O M S Gen ve Suisse O M S 1986 Directive de qualit pour l eau de boisson vol 3 Contr le de la qualit de l eau de boisson destin
24. param tres bact riologiques d termin s sont les coliformes f caux CF et les streptocoques f caux SF Pour les CF et les SF nous avons proc d aux tests de pr somption et au d nombrement Les tests de pr somption et de d nombrement ont t effectu s par la m thode de nombre le plus probable NPP Ce nombre se d termine en mettant en culture un certain nombre d chantillons et ou de dilution de ces chantillons tandis que l estimation est bas e sur le principe de la dilution jusqu extinction On examine alors le nombre de tubes positifs et on d duit partir de tables le nombre le plus probable dans 1ml que l on ram ne g n ralement 100 ml d chantillon Ayres et Mara 1997 Tanawa et Djeuda 1998 Les CF sont d termin s et d nombr s apr s culture dans le bouillon au Vert brillant bile L incubation est faite 35 C pendant 24 heures Le test de confirmation est positif s il se forme du gaz dans le tube Durham Les SF ont t identifi s et d nombr s apr s dilution et culture sur milieu Azide Dextrose Broth L incubation a t faite dans une tuve a 42 C pendant 24 heures dans des tubes essai contenant un tube Durham L apparition d un trouble constitue une pr somption de pr sence des SF RESULTATS ET DISCUSSIONS Caract ristiques physico chimiques des eaux d irrigation Les r sultats d taill s des analyses physico chimiques des eaux d irrigation de l oued F s
25. re 0 79 4 13 mg l pour le calcium 1 02 3 44 mg l pour le magn sium et 1 24 2 17 mg l Les concentrations en magn sium semblent tre relativement plus faibles en saison de pluie comparativement la saison s che Les valeurs de Ca et Mg obtenues montrent qu il s agit d eaux moins calcaires Le calcium et le magn sium pr sents d pendent essentiellement de la nature des terrains travers s Les r sultats obtenus indiquent que les sols travers s par les eaux d irrigation au niveau du bassin versant de Sebou sont des sols pauvres en calcium et magn sium La duret totale repr sente la quantit de sels de calcium et de magn sium contenue dans une eau Ces sels peuvent tre essentiellement sous forme de carbonates de nitrates ou de sulfates Les valeurs du TAC d termin es montrent l absence de carbonates pour ces eaux d irrigation Les eaux analys es sont moins charg es en sulfates et pr sentent des teneurs inf rieures 250 mg l G n ralement on admet qu une teneur inf rieure 250 mg l de sulfates n est pas caract ristique d une pollution La valeur guide pour les sulfates est m me tr s lev e soit 250 mg l OMS 2000 M taux lourds Plusieurs m taux lourds peuvent tre pr sents dans les eaux us es utilis es en irrigation Dans notre tude on se limite la d termination de six l ments 72 Evaluation de la qualit des eaux de surface des oueds F s et Sebou utilis es e
26. urs de pH enregistr es sugg rent que les eaux traversent des sols pauvres en calcaires ce sont des sols siliceux L acidit de l eau peut tre due au dioxyde de carbone dissout provenant soit de l atmosph re soit des r actions m taboliques des microorganismes et des mati res organiques contenues dans ces eaux Klein 1973 La plupart des chantillons d eaux analys es tendent vers la neutralit en saison d tiage Les faibles valeurs de la conductivit indiquent que ces eaux sont tr s faiblement min ralis es Les teneurs obtenues sont comparables celles trouv es Yaound Cameroun par Endamana et al 2003 Par contre elles sont inf rieures celles rencontr es dans les eaux us es de Valencia Espagne Bes Pia et al 2002 Le taux de salinit TDS r v le des valeurs qui r pondent aux exigences de qualit pour les eaux destin es l irrigation restant inf rieur la valeur limite de 450 mg l FAO 2003 Oxyg ne dissous L oxyg ne est un facteur essentiel la vie aquatique en particulier aux organismes assurant l auto puration des rivi res ce qui fait de cet l ment un bon indicateur de pollution d un cours d eau et du suivi de son auto puration La teneur en oxyg ne d termin e pour les deux saisons consid r es se situe entre 0 21 mg l et 13 31mg l pour tous les chantillons d eaux analys es au cours cette tude Figure 2 Ces valeurs se situent pratiquement dans le m me d
27. ves azot es de la ville de F s Les crit res d Engelberg Mara et Cairncross 1991 donnent les recommandations pour les eaux destin es une utilisation sans risque en agriculture Tous les points d eau tudi s au cours de ce travail ne r pondent pas ces exigences ou du moins dans la plupart des cas Les eaux des stations situ es en amont des rejets de la ville de F s r pondent partiellement ces crit res par contre les eaux des autres stations situ es en aval de la ville de F s et de la confluence d oued F s et Sebou sont les plus pollu es vis vis de la qualit microbiologique La pr sence dans ces eaux de ces bact ries indicatrices de pollution permet d envisager les affections d origine bact rienne Escherichia coli ent rotoxique gastro ent rites Salmonella dysenteriae Dysenterie bact rienne etc Les agriculteurs du bassin versant d oued Sebou sont donc expos s aux affections d origine bact rienne Les r sultats bact riologiques obtenus justifient la fr quence des maladies hydriques aupr s du maraichage de ce bassin versant Les acheteurs de ces l gumes sont aussi expos s au risque de contamination microbienne de m me 74 Evaluation de la qualit des eaux de surface des oueds F s et Sebou utilis es en agriculture maraich re au Maroc pour les consommateurs de l gumes crus Un code de bonnes pratiques agricoles est toutefois plus essentiel pour les agriculteurs que les dir
28. yss Journal 7 2008 59 77 Variation Spatio temporelle de Sodium Variation Spatio temporelle de la Demande Biologique en Oxygene 3004 600 2504 500 200 Na i 400 1504 mg l oPc DBOs ay 1004 enmg OPC mPE 200 BPE 504 100 0 0 Stations de prelevement ed ead SV TS Stations de prelevement Variation Spatio temporelle d Ammonium Variation Spatio temporelle des phosphates 2 5 2 NH4 15 mgn orc upc BPE EPE 0 5 0 S1 s2 s3 S4 S5 S6 s7 ss i S1 S2 s3 S4 s5 S6 S7 S8 Stations de prelevement Stations de prelevement Variation Spatio temporelle des Ntrites Variation Spatio temporelle des Ntrates por 164 N mg l a Dro orc EE BPE Si 23 S4 sS 6 S7 g Stations de prelevement Figure 3 Variation des teneurs de la DBO et des l ments fertilisants majeurs 66 Evaluation de la qualit des eaux de surface des oueds F s et Sebou utilis es en agriculture maraich re au Maroc Variation Spatio temporelle du Potassium Variation Spati
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