Gunepin M. Intérêts et limites de l`utilisation de la classification
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1. K09 0 c est dire aux seules pathologies dentaires Fiche OTAN de recueil de l activit dentaire L utilisation de la fiche OTAN de recueil de l activit dentaire est r cente au sein du Service de sant des arm es fran ais puisque son officialisation date du 10 f vrier 2005 11 Cette fiche annule et remplace l imprim n 620 2 12 intitul rapport mensuel d activit du cabinet dentaire qui tait exclusivement utilis au niveau fran ais 12 L utilisation de la fiche OTAN fait suite la ratification par la France du STANAG STANdardization AGreement 2466 de l OTAN intitul crit res de sant dentaire du personnel militaire et syst me de classification de la sant dentaire Cette fiche doit tre actuellement utilis e par les chirurgiens dentistes des forces et des h pitaux d instruction des arm es y compris en OPEX 13 La fiche OTAN pr sente deux parties annexe 1 une partie traitements que nous n aborderons pas une partie diagnostics qui nous concerne particuli rement puisque c est dans cette partie que le chirurgien dentiste va indiquer notamment sur les th tres d op ration ext rieure le motifde la consultation dentaire de son patient La partie diagnostics comprend neufitem de traumatisme autres Un guide d emploi de la partie diagnostics de la fiche OTAN fourni par le Service de sant des arm es fran ais d taille2. elle r sulte le plus souvent d un processus carieux non trait avant la projection m gunepin Un autre exemple est fourni par la prise en compte des pathologies parodontales car il appara t int res sant de distinguer contrairement ce qui est fait avec la fiche OTAN les abc s parodontaux li s le plus souvent une atteinte pr existante des tissus de soutien de la dent les gingivites aigu s dues le plus souvent un d faut d hygi ne bucco dentaire les alv olites cons quences notamment d actes th rapeutiques invasifs comme les extractions dentaires Ceci veut dire que la premi re doit tre prise en charge par des d pistages et des traitements invasifs la deuxi me par la pr vention et l hygi ne la derni re par un respect rigoureux des r gles de l asepsie lors de la r alisation d actes chirurgicaux et par le respect de d lais de cicatrisation suffisants entre l extraction et le d part en mission Seule la dissociation de probl mes diff rents peut permettre par l analyse des recueils d activit dentaire par les services idoines de prendre les mesures appropri es en vue d optimiser la mise en condition dentaire des forces et ainsi de diminuer l empreinte du domaine dentaire en op ration C est pourquoi nous pr sentons en annexe 2 une proposition de fiche OTAN directement li e l analyse des motifs de consultation dentaire la fois fr quents et imp
3. jour elle en comptait vingt et un auparavant Chaque chapitre est divis en cat gories affect es d un code trois caract res par exemple asthme J45 La majorit des m gunepin cat gories propose un niveau de d tail suppl mentaire ou sous cat gorie dont le code est pr cis par un quatri me caract re s par des trois premiers par un point par exemple asthme allergique J45 0 le volume 2 correspond au Manuel d utilisation de la CIM Il contient les r gles et directives pour l tablisse ment des certificats de d c s et pour le codage de la mortalit et de la morbidit Cet ouvrage est indispensable la compr hension des r gles de codage de la cause initiale de d c s de l affection principale et des autres affections enfin ce volume contient un chapitre consacr l historique du d veloppement de la CIM le volume 3 contient l Index alphab tique de la table analytique du volume 1 L ensemble fournit un thesaurus de quelque 14 790 entr es Lespathologies bucco dentaires quinousint resserons plus particuli rement ici sont inclues dans le chapitre x1 de la CIM maladies de l appareil digestif dont le codage est compris entre K00 et K93 A l int rieur de ce chapitre les codages de K00 K14 nous int ressent plus particuli rement puisqu ils concernent les maladies de la cavit buccale des glandes et des maxillaires Nous pouvons encore restreindre la liste de codes de K000
4. Date Cabinet dentaire Effectifs Chirurgiens dentistes DIAGNOSTICS TRAITEMENTS Militaires Autres TOTAL Militaires Autres TOTAL l Les r parations Traumatisme Il chirurgicales il temporaires Les r parations P ricoronarite Il chirurgicales il d finitives l Pathologie pulpaire Il Extraction p riradiculaire ul Dysfonctionneme l nt de ATM et ou ae ue x Extraction chirurgicale probl mes occlusaux Ill l Carie Il Th rapie pulpaire temporaire Ill l Obturation Il Th rapie pulpaire d fectueuse d finitive Ill l Proth se Il Th rapie parodontale d fectueuse non chirurgicale Ill Maladie Il Paro chirurgicale parodontale Ill l Autres Il Obturations temporaires II Remarques Obturations d finitives Couronne s et proth ses provisoires Proth ses d finitives Traitement palliatif Autre s Aptitude Consultations d expertise Pr vention et hygi ne int r ts et limites de l utilisation de la classification internationale des maladies dans le recueil de l activit dentaire en op ration 423 Annexe 2 Date Cabinet dentaire Effectifs en Chirurgiens dentistes DIAGNOSTICS TRAITEMENTS Militaires Militaires trangers TOTAL Militaires Autres TOTAL l Les r parations Traumatisme Il chirurgicales Ill temporaires l P ricoronarite Il Il l Pathologie pulpaire Il inflammatoire pulpite il l Il Extraction chirurgicale II l Sensibilit
5. au profit des soldats de la KFOR de toutes nationalit s mais aussi de 418 nombreux civils de toutes les communaut s 10 Soutien m dicochirurgical de premier plan le GMC tait compos de cellules Chirurgie Anesth sie r animation M decine Hospitalisation Consultation Urgence Radiologie Cabinet dentaire Laboratoire Biologie Biochimie et poss dait un plateau technique de tr s haut niveau permettant d assurer des soins de tr s grande qualit La fermeture de cet h pital effective depuis le 1 octobre s inscrit dans le processus de r duction progressif et mesur des forces de la KFOR d cid en ao t 2009 par le Conseil de l Atlantique Nord Elle illustre la fois l am lioration significative de la situation s curitaire mais aussi la capacit des institutions du Kosovo subvenir aux besoins essentiels de la population comme en t moigne la mont e en puissance de l h pital de Vushtrri L h pital militaire allemand de Prizren situ en MNTF South assure d sormais le soutien m dical des soldats de la KFOR 10 La classification internationale des maladies 7 La Classification internationale des maladies dont l appellation compl te est Classification statistique internationale des maladies et des probl mes de sant connexes en anglais International Statistical Classification of Diseases and Related Health Problems est publi e
6. dentaire en urgence Au cours de cette projection nous avons d nombr 22 motifs de consultation diff rents certains tant fr quents d autres ne s tant pr sent s qu une seule fois Il est vident que nous ne rentrerons pas dans le d tail de ces 22 motifs de consultation dentaire ceci alourdirait les donn es pr sent es Nous n utiliserons que les septcodes les plus fr quemment retrouv s qui repr sentent 87 des pathologies d pist es fig 2 K02 1 carie de la dentine K04 1 n crose pulpaire int r ts et limites de l utilisation de la classification internationale des maladies dans le recueil de l activit dentaire en op ration 419 f Frane Maroc Begiaue Danemark Bugare estone Slovenie Alemagne Grece Espagne a romere ae consuans 124 7 24 o 2 2 2 a Figure 1 Nombre de consultants par nationalit K03 9 perte de substance dentaire dues des traumatismes des obturations volumineuses fragi lis es etc K05 3 p riodontite chronique dont les p ri coronarites chroniques K05 2 p riodontite aigu dont les abc s parodontaux K08 3 racine dentaire laiss e en place K04 0 pulpite L analyse des donn es pr sent es sur la figure 2 permet d objectiver le fait que avec pr s de 34 des motifs de consultation la carie dentaire est la pathologie bucco dentaire la plus fr quemment retrouv e
7. le contenu de chaque item A titre d exemples les pathologies pulpaires comprennent les pulpites les n croses aseptiques d origine traumatique les douleurs thermiques les traitements radiculaires insuffisants les perforations lat ro radiculaires les hyperh mies pulpaires les gangr nes pulpaires les maladies parodontales comprennent les gingivites les gingivites ulc ro n crotiques aigu s les parodontites de stade 1 3 les mobilit s dentaires de stade I IT et ITI les abc s parodontaux les hypertrophies gingivales les r cessions gingivales avec ou sans parodontite sous jacente les parodontites juv niles de l adulte les alv olites les atteintes de la furcation les fistules gingivales Le principal int r t de cette fiche est d tre normalis e et standardis e Ce qui veut dire que quelle que soit la langue employ e sur la fiche les cases seront les m mes il est donc possible de remplir cette fiche OTAN m me lorsque cette derni re est imprim e dans une langue inconnue du chirurgien dentiste les donn es recueillies sur la fiche OTAN pourront ais ment tre chang es entre Service de sant des arm es de diff rents pays le soutien sant et notamment dentaire en op ration tant de plus en plus souvent multinational Le Kosovo en tait un exemple puisque au cours du 58 mandat du GMC des militaires de dix nationalit s ont t re us en consultation dentaire Da
8. maladies Car tr s souvent au cours des op rations ext rieures les motifs de consultation dentaire en urgence ne sont pas des maladies mais des tats bucco dentaires impactant l activit op rationnelle des militaires Par contre ces motifs de consultation sont pris en compte dans les diagnostics de la fiche OTAN Prenons deux exemples les proth ses d fectueuses il peut s agir de la fracture d un appareil amovible rendant extr mement d licat la mastication mais aussi la phonation probl me de compr hension lors de l mission de messages radio restrictions de vol chez le personnel navigant etc descellement d une couronne sur une dent vivante qui peut tre l origine de douleurs thermiques tr s invalidantes fracture d un crochet sur un appareil amovible qui va blesser les tissus mous en bouche les obturations d fectueuses m me en l absence de reprise de carie perte d obturation si la cavit est profonde et la pulpe vivante les douleurs thermiques peuvent tre importantes sans compter qu il faut r obturer avant l apparition ventuelle d une carie fracture d obturation elle peut tre d origine m canique lors de l interposition d un l ment dur entre les arcades dentaires au moment de la mastication Le site fractur peut tre une zone privil gi e de reprise de carie Ces exemples qui pourraient tre multipli s nous montrent bien qu
9. par l OMS pour l enregistrement des causes de morbidit et de mortalit touchant les tres humains travers le monde La d signation usuelle abr g e de Classification internationale des maladies est l origine du sigle couramment utilis pour la d signer la CIM en anglais ICD La CIM permet le codage des maladies des traumatismes et de l ensemble des motifs de recours aux services de sant Elle a t con ue pour permettre l analyse syst matique l interpr tation et la comparaison des donn es de mortalit et de morbidit recueillies dans diff rents pays ou r gions des poques diff rentes vol 2 p 2 Les travaux pour l laboration de la dixi me r vision CIM 10 en anglais ICD 10 actuellement utilis e 2006 ont commenc en 1983 et ont t achev s en 1992 La CIM 9 ayant vu le jour en 1975 la CIM 10 a rompu le rythme d cennal des r visions L un des motifs en est l importance des modifications effectu es L OMS avait pr vu que les r visions d cennales seraient remplac es par des mises jour La premi re a t publi e en 1996 suivie d autres selon un rythme annuel La CIM 10 comprend trois volumes publi s res pectivement en 1993 vol 1 1995 vol 2 et 1996 pour le vol 3 le volume 1 est essentiellement constitu par la Table analytique de la classification Celle ci comporte vingt deux chapitres depuis 2006 du fait de sa plus r cente mise
10. permet tout de m me d int grer avec pr cision toutes les pathologies bucco dentaires notamment celles qui ne sont pas dans la fiche OTAN De ce fait si l utilisation de la CIM ne se justifie pas pour le recueil de l activit dentaire en op ration son utilisation durant le 58 mandat du GMC au Kosovo nous fait penser que la fiche OTAN doit voluer en prenant en compte un plus grand nombre de maladies et en distinguant certaines pathologies actuellement incluses sous une m me d nomination ceci en maintenant un nombre limit de cat gories de motifs de consultation Seule l exploitation de donn es pr cises etnond agr gats prot iformes d informations permettra au Service de sant des arm es de cibler les probl mes et donc de les pallier par la mise en place de solutions idoines R F RENCES BIBLIOGRAPHIQUES j Skec V Influence of oral health on combat readiness in the Croatian army Milit Med 2002 167 12 1016 9 Christopher S Dental support for US Marines in Iraq Milit Med 2008 173 1 11 3 Chaffin J Moss D Review of current US Army dental emergency rates Milit Med 2008 173 1 23 6 Dunn WJ Dental emergency rates at an expeditionary medical support facility supporting Operation enduring freedom Mil Med 2004 169 5 349 53 5 Dunn WJ Langsten RE Flores S Fandell JE Dental emergency rates attwo expeditionary support facilities supporting Operations enduring and Iraqi Freedom Mil Med 2004
11. une classification bas e seulement sur les maladies est totalement insuffisante pour prendre en compte l ensemble des motifs de consultation dentaire auxquels nous pouvons tre confront s sur les th tres d op ration ext rieure Ceci limite norm ment l utilisation de la CIM dans ces conditions La CIM est donc un syst me lourd et non en ad quation avec nos objectifs op rationnels Car si son codage est extr mement pr cis il porte en partie sur des pathologies qui n ont pas de rapport avec les motifs de consultation dentaire en urgence sur les th tres d op ration ext rieure et ne fait pas tat des motifs de consultation non li s des pathologies mais des tats bucco dentaires impactant la capacit op rationnelle des militaires De ce fait la fiche int r ts et limites de l utilisation de la classification internationale des maladies dans le recueil de l activit dentaire en op ration 421 OTAN conserve tout son int r t dans le recueil de l activit dentaire sur les th tres d op ration ext rieure Conclusion Au total il est impossible de fournir une conclusion manich enne quant l utilisation de la Classification internationale des maladies sur les th tres d op ration ext rieure car si cette classification pr sente au vu de nos objectifs des d fauts importants comme sa lourdeur ou l absence de prise en compte d un grand nombre de motifs de consultation elle
12. 169 7 510 4 6 NATO standardization agency STANAG 2466 dated july 24 1998 accessible le 1 octobre 2009 http nsa nato int 7 Organisation mondiale pour la sant OMS Classification internationale des maladies Accessible le 7 d cembre 2009 sur http www apps who int classifications apps icd icd10online BR N 8 KFOR missions NATO website accessible le 4 d cembre 2009 sur http www nato int cps en natolive topics_48818 htm 9 KFOR troops placemat accessible le 4 d cembre 2009 sur http www nato int KFOR 10 Source Etat major des arm es Accessible le 4 d cembre 2009 sur http www defense gouv fr ema operations_exterieures kosovo br eves 23_10 09 kosovo_dissolution_ du_gmc_ francais de _plana 11 Note N 450 DEF DCSSA AST TEC MDA du 10 f vrier 2005 ne l officialisation de la fiche OTAN de recueil de l activit entaire 12 CM N 2360 DEF DCSSA AST TEC 1 du 19 septembre 1996 relative au recueil de l activit des cabinets dentaire d unit 13 Note N 818 DEF DCSSA AST TEC MDA du 18 mars 2005 relative au compte rendu de travail des chirurgiens dentistes des arm es pour l officialisation de la fiche OTAN de recueil de l activit dentaire 14 Gunepin M Limonet A Rapport de fin de mission 58e mandat du GMC au Kosovo 422 m gunepin Annexe 1
13. Pratique m dico militaire Int r ts et limites de l utilisation de la classification internationale des maladies dans le recueil de l activit dentaire en op ration M Gunepine A Limoneth F Derache a Secteur dentaire interarm es de Draguignan BP 400 83007 Draguignan Cedex b Bureau droit et d ontologie de la Direction centrale du Service de sant des arm es Fort neuf de Vincennes cours des mar chaux 75614 Paris Cedex 12 c Service de chirurgie maxillo faciale et stomatologie de l HIA Sainte Anne BP 20545 83041 Toulon Cedex 9 Article re u le 8 d cembre 2009 accept le 2 mars 2010 R sum Les taux de consultations dentaires en urgence sur les th tres d op ration ext rieure font l objet d un grand nombre de publications internationales L approche choisie par les auteurs est le plus souvent quantitative avec une comparaison du nombre de consultations dentaires en urgence des standards pr alablement d finis Si cette d marche permet une vision globale du probl me dentaire en op ration elle ne permet pas de cibler les motifs de consultation et ainsi d optimiser la mise en condition dentaire avant projection Pour atteindre cet objectif op rationnel nous proposons l utilisation d un outil civil d velopp par l Organisation mondiale pour la sant la classification internationale des maladies Int r t et limites de cette classification seront compar s ceux de la
14. a libert de mouvement et ce pour tous les citoyens quelle que soit leur origine ethnique Apr s la d claration d ind pendance du Kosovo prononc e le 17 f vrier 2008 l Alliance a r affirm que la KFOR resterait au Kosovo en vertu de la r solution 1 244 du Conseil de s curit des Nations Unies sauf d cision contraire de ce dernier En juin 2008 l OTAN a accept les nouvelles t ches qui lui ont t confi es savoir soutenir la mise en place au Kosovo de structures de s curit professionnelles d mocratiques et multiethniques Dans l ensemble du Kosovo l OTAN et la KFOR continueront de travailler avec les autorit s et dans le cadre de son mandat op rationnel la KFOR coop rera avec les Nations Unies l Union europ enne en particulier l EULEX la mission Etat de droit de l UE au Kosovo et d autres acteurs internationaux et leur pr tera assistance pour aider l tablissement d un Kosovo stable d mocratique multiethnique et pacifique La France a la responsabilit de la Multinational Task Force North MNTF N 10 Courant juillet 2009 les forces fran aises 1 350 hommes environ taient d ploy es essentiellement sur trois camps dans leur zone de responsabilit Novo Selo le Belv d re et Plana Le GMC tait implant sur le camp de Plana Install Plana depuis juillet 2003 le groupe m dicochirurgical fran ais a r alis une moyenne annuelle de pr s de 6 500 actes m dicaux
15. actant l activit op rationnelle du militaire Prise en compte de pathologies absentes sur la fiche OTAN La multiplicit des codes de la CIM permet de prendre encompte des pathologies totalement absentes de la fiche OTAN telles que les sensibilit s dentinaires qui sont fr quentes et qui si elles paraissent anodines peuvent se r v ler extr mement invalidantes risque d incapacit subtile en vol chez le personnel navigant Pas d utilisation de cat gories fourre tout de type autre La profusion de code de la CIM permet de pouvoir coder chaque pathologie contrairement ce qui est fait avec la fiche de recueil OTAN En effet sur cette derni re existe une case autre que les praticiens utilisent chaque fois qu une pathologie ne rentre pas dans l une des huit autres cases Or le fait de colliger diff rentes pathologies sous le terme g n rique autre rend l exploitation de ces maladies tout fait impossible dans l objectif de l optimisation de la mise en condition dentaire des forces Au total la CIM pr sente l int r t de fournir au praticien une liste exhaustive des pathologies auxquelles 1lpeut tre confront ce que ne permetpas la fiche OTAN Des pathologies tr s diff rentes sont ainsi clairement dissoci es et la fr quence de survenue de chaque maladie bucco dentaire relev e avec pr cision Dans l objectif de prendre des mesures idoines afin de limiter la survenue de chaque typ
16. ational Military odontology Overseas deployments Introduction Le constat d un grand nombre de consultations dentaires en urgence en op ration est r guli rement fait et publi dans des revues internationales 1 5 Une approche purement quantitative de cesurgences dentaires renseigne les services de sant et les arm es en g n ral sur M GUNEPIN chirurgien dentiste A LIMONET lieutenant F DERACHE chirurgien dentiste Correspondance M GUNEPIN Secteur dentaire interarm es de Draguignan BP 400 83007 Draguignan Cedex E mail mgunepin yahoo fr m decine et arm es 2010 38 5 417 424 l impact des pathologies bucco dentaires en terme op rationnel perte de disponibilit du personnel moyens humains et mat riels projeter pour faire face ces urgences etc Par contre dans l objectif de pallier la survenue de ces urgences en amont optimisation de la mise en condition dentaire des forces il appara t indispensable d tudier qualitativement ces urgences dentaires motif par motif patient par patient Cette tude qualitative est rendue possible au sein des troupes de OTAN par l utilisation du relev d activit dentaire mis en place par le STANAG 2466 de l OTAN 6 Cependant lors de notre projection au Kosovo en 2009 un deuxi me outil fut utilis au niveau du Groupement 417 m dico chirurgical GMC de Plana pour recueillir l activit la classification internationale de
17. dentinaire sans Th rapie pulpaire ro 5 Il i tiologie carieuse temporaire Dysfonctionnement de l PATM et ou probl mes Il occlusaux Ill l Carie Il IIl l Il Paro chirurgicale Il l Proth se d fectueuse Il Obturations temporaires IIl l Abc s parodontal Il Obturations d finitives Il Les r parations chirurgicales d finitives Extraction Pathologie pulpaire infectieuse n crose Th rapie pulpaire d finitive Th rapie parodontale non chirurgicale Obturation d fectueuse sans tiologie carieuse Couronne s et Alv olite Il Pr proth ses provisoires Autre maladie parodontale Proth ses d finitives Remarques Traitement palliatif Autre s Nombre de clich s radiographiques Aptitude Consultations d expertise Pr vention et hygi ne 424 m gunepin
18. durant notre mission Puis viennent successivement les n croses pulpaires 14 qui sont le plus souvent li es la mise en place r cente de composites volumineux les fractures dentaires 11 qui ont rarement pour tiologie des traumatismes Elles sont essentiellement la cons quence de contraintes exerc es sur des dents fragilis es car porteuses de restaurations importantes notamment au niveau des pr molaires maxillaires les accidents d volution de dents de sagesse 10 du fait de la pr sence de dents en d sinclusion ne pouvant manifestement pas trouver leur place sur l arcade Certains patients ont indiqu que ces manifestations pathologiques li es leurs dents de sagesse avaient d j eu lieu en m tropole les abc s parodontaux 7 qui selon les patients interrog s taient souvent des pathologies r currentes Pourcentage de patients 20 concern s 40 KO2 1 K04 1 K03 9 KO5 3 KO5 2 K08 3 K04 0 Code CIM Figure 2 R partition des motifs de consultation dentaire les plus fr quents 420 les d bris radiculaires laiss s en place 6 soit avec destraitementsradiculaires perte de couronne en attente d une couronne etc soit sans aucun traitement les pulpites 5 Discussion Int r ts de la CIM dans un contexte militaire op rationnel La Classification internationale des maladies a t utilis e au Kosovo dans le cadre du rec
19. e de pathologie ainsi que leurs cons quences op rationnelles la CIM est un outil pr cieux plus performant que l actuelle fiche OTAN Limites de l utilisation de la CIM Profusion des codes Du fait du grand nombre de codes plus de 100 il est tout fait impensable et contre productif que chaque praticien apprenne l ensemble des codes correspondant aux pathologies bucco dentaires De plus le fait de se r f rer syst matiquement une liste de codes en l absence d outilinformatique est fastidieux Unrisque est d ailleurs que le praticien pr f re se baser sur sa m moire plut t que sur la liste de codes et ainsi puisse commettre des erreurs La liste des pathologies est d ailleurs trop exhaustive car un grand nombre de pathologies prises en compte par la CIM ne correspondent en rien notre objectif op rationnel de recueil de l activit dentaire Ainsi les r cessions gingivales les abrasions dentaires les encombrements dentaires les probl mes de dimension verticale etc n ont pas tre collect s il ne s agit pas de d pister toutes les anomalies en bouche Seules nous int ressent les pathologies impactant l activit du militaire conform ment la classification de l OTAN La CIM n est qu une classification des maladies La principale limite de l utilisation de la CIM dans un contexte op rationnel tient dans la signification de cet acronyme Classification internationale des
20. fiche de recueil de l activit dentaire de OTAN travers un exemple concret l analyse des motifs de consultation dentaire en urgence au cabinet dentaire du groupement m dico chirurgical de Plana au Kosovo du 8 mai 2009 au 21 juillet 2009 Mots cl s Classification internationale des maladies Op rations ext rieures Odontologie militaire Pathologies dentaires Abstract INTERESTS AND LIMITS OF USING THE INTERNATIONAL CLASSIFICATION OF DISEASES IN COLLECTING DENTAL ACTIVITY DURING OVERSEAS DEPLOYMENTS Dental emergency rates during overseas deployments are subjected to many articles in French and international journals Authors often choose a quantitative approach of this subject by comparing the number of dental sick calls during a mission with golden standards If it allows the authors to give a global vision of the dental problem during missions the reasons of dental emergencies are not targeted and so it is impossible to improve the forces dental readiness and preparedness To reach this goal we propose using a civilian tool created by the World Health Organization the international classification of diseases Interests and limits of this classification are compared to the NATO record for the collection of dental diseases through an example analysing the reasons of dental emergencies at the military hospital in Plana Kosovo from May 8th to July 21st 2009 Keywords Classification of diseases Dental diseases Intern
21. ns ce contexte un Service de sant tranger peut r cup rer les informations dentaires concernant son personnel ayant consult dans une structure m dicale fran aise Il pourra alors exploiter ces informations comme si elles avaient t compl t es par un de ses chirurgiens dentistes Cette possibilit est pr vue par une note du Service de sant des arm es 13 qui indique que le remplissage des colonnes autres est r serv aux seuls militaires appartenant une arm e trang re y compris hors OTAN Donn es dentaires recueillies au cours du 58 mandat du GMC au Kosovo Deux cent treize militaires de dix nationalit s ont t re us au cabinet dentaire de Plana au cours du 58 mandat du GMC 14 fig 1 L objet de ce travail n est en aucun cas d analyser le nombre de consultants en fonction du nombre de militaires projet s et d en d duire une quelconque qualit globale de la mise en condition dentaire par pays Ce type d analyse a d j t fait en France comme l tranger de multiples reprises De plus elle ne permet d appr cier le probl me dentaire en op ration que dans sa globalit Seule une analyse qualitative fine de ces urgences dentaires peut permettre de d terminer les mesures idoines prendre en vue de diminuer l empreinte du domaine dentaire en op ration Ce type d analyse peut s appuyer sur la CIM par l tude de la r partition des motifs de consultation
22. s maladies CIM 7 La CIM permet le codage des maladies des traumatismes et de l ensemble des motifs de recours aux services de sant Elle a t con ue pour permettre l analyse syst matique l interpr tation et la comparaison des donn es de mortalit et de morbidit recueillies dans diff rents pays ou r gions des poques diff rentes ce qui rend cet outil extr mement adapt au suivi de la population militaire toutes nationalit s confondues sur les th tres d op ration ext rieure Apr s un rapide expos des forces en pr sence sur le th tre et du dispositif sant fran ais c est l analyse des donn es dentaires de la CIM que nous proposons ici autant pour les troupes fran aises que pour les autres nations dont certains militaires ont t amen s consulter en urgence au cabinet dentaire fran ais du 8 mai 2009 au 21 juillet 2009 Pr sentation de l op ration Trident au Kosovo et du Groupement m dico chirurgical fran ais Depuis juin 1999 l OTAN dirige une op ration de maintien de la paix au Kosovo 8 l appui d autres initiatives importantes engag es au plan international pour y instaurer la paix et la stabilit Aujourd hui plus de 12 500 hommes de la Force pour le Kosovo KFOR dirig e par l OTAN sont toujours d ploy s dans ce pays Ces soldats ont pour mission de contribuer non seulement maintenir un environnement s r et s curis mais galement pr server l
23. ueil de l activit m dicale du GMC En ce qui concerne le domaine dentaire le recueil de l activit dentaire s est fait la fois par le truchement de la CIM et par les fiches OTAN Universalit de la CIM La CIM pr sente l avantage d tre mise en place par POMS et ainsi d tre applicable et appliqu e par tous les pays repr sent s l ONU et donc bien au del des pays de POTAN Cependant il appara t que lors d interventions militaires sous l gide de l OTAN des pays non membres de l alliance atlantique utilisent les outils otaniens de recueil de l activit m dicale et dentaire Ne pas regrouper des pathologies diff rentes sous une m me appellation Un int r t de cette diversit des codes est de permettre par exemple de distinguer les n croses pulpaires des pulpites ce qui n est pas le cas sur la fiche OTAN Or la distinction entre ces deux pathologies est int ressante si l on veut d terminer avec pr cision les mesures prendre en m tropole afin d optimiser la mise en condition dentaire des forces Il est ainsi important de distinguer l absence detraitementavantlaprojectionetlar alisation detraitements nonidoines Car bien que lan crose puisse succ der la pulpite tr s souvent nous avons eu des patients pr sentant en premi re intention des n croses pulpaires sous des obturations juxta pulpaires au composite r alis es peu de temps avant la mission La pulpite quant
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