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Recherche d`une typologie des troubles de la compréhension

1. par Ta re un Ses pi A EF Le chien poursu le gar on gu ser s Teisena que le chal d passe 4 E hs me 28 Aucune lile bionde ne pore de pantalon 29 sont pelles et tous gar ons sont grands 30 Tous les gar ons ni des chapsaux et leurs dapeaur sort lou 31 Le gar on biond esi pius pelil que le gangon roux el pauh mesi pas aussi grand que le gar on krelles d 39 La ia au pul muge est phs grande que la filo au pull mune 5 ibe au pul bigu es pius grande que ET cale pul muge 33 Le gar on touri apr s avoir mis son chapeau Score de mime par manipulation Ni 117 ANNEXE II Feuilles de passation de l preuve de dichotomies 1 Qv est ce que tu vois relancer si besoin qu est ce qu on peut dire d autre 2 Maintenant il va s agir de mettre ensemble ceux qui vont bien ensemble te pr viens il y a plein de mani res de mettre ensemble ceux qui vont bien ensemble Ce qui m int resse c est de voir celles que tu vas trouver Alors on commence trouve une premi re fa on de mettre ensemble ceux qui vont bien ensemble 3 Pourquoi tu les as mis comme a Tu les as rang s selon quoi Comment tu appelles ceux l ceux l 4 Deuxi me classement Pourquoi
2. active bas e sur les exp riences internes et externes dont le statut diff rent volue durant le d veloppement de l enfant La connaissance causale se construit donc par l exp rience et le v cu de chacun face au monde qui l entoure Le sujet besoin de manipuler observer tester diff rentes actions afin de les int rioriser les comprendre et les mettre en lien face une finalit Le d veloppement de l activit causale se fait par une diff renciation progressive entre ce que J Piaget appelle la causalit physique et la causalit intentionnelle La causalit physique faisant r f rence ce qui est m canique et rationnel et la causalit intentionnelle repr sentant le domaine des objets anim s Les enfants font ainsi la distinction entre les objets qui vont pouvoir bouger seuls les anim s et ceux qui ne le peuvent pas les inanim s Selon J Piaget la causalit est un processus qui se d veloppe en parall le du d veloppement des op rations Ces deux ph nom nes seraient en interaction constante lors de leur acquisition par l enfant La causalit consiste en un syst me de transformations non directement observables rendant compte des variations par un processus d ductif analogue la construction op ratoire mais aboutissant la construction d un mod le attribu aux objets Piaget 1971 cit dans Jamet F et al Ainsi c est cette interaction continue qui va permettre l
3. e Deuxi me transformation Nous transformons la boule en galette et lui nous lui demandons un terme pour la nommer Ensuite nous lui reposons la m me question que pr c demment suivie de sa justification e Troisi me transformation Nous miettons la p te modeler afin d obtenir plusieurs petites boules environ six ou sept et nous demandons l adolescent un terme pour les d signer Puis nous reposons la question en lui demandant de justifier sa r ponse Tout au long de cette preuve nous indiquons des contre suggestions l adolescent afin d valuer au mieux la stabilit de son jugement 43 Ces contre suggestions sont de deux sortes selon que l on est face un adolescent conservant ou non Voici quelques exemples de contre suggestions donn es Si l adolescent est conservant Il y a des adolescents qui disent comme toi et d autres qui disent autre chose par exemple La boule p se plus lourd parce qu elle est plus haute Qu en penses tu Les deux boules p sent pareil parce qu on n en pas ajout pas enlev Qu en penses tu Les deux boules p sent pareil parce que le boudin est plus long mais aussi moins haut Qu en penses tu S1 on le remettait en boule a p serait exactement comme avant Qu en penses tu S1 l adolescent n est pas conservant Les deux boules p sent pareil parce qu on n en a pas ajout pas enlev Qu
4. Probl me inconnu gt D s quilibre gt Assimilation Accommodation gt quilibre Au del du processus d quilibration le d veloppement intellectuel de l enfant d pend de trois autres facteurs principaux maturation du syst me nerveux L exercice et l exp rience acquise dans l action Les interactions avec le milieu social Lors de ces processus d quilibration l enfant va construire et consolider ce que l on appelle des sch mes Le sch me est une entit abstraite qui correspond la structure d une action qui se g n ralise au cours de plusieurs r p titions lors de situations similaires Le sch me n est donc pas visible mais son existence est mise en avant par des r gularit s de comportement du sujet Un sch me se conserve se consolide par l exercice mais peut aussi se modifier Agir c est tout compte fait coordonner des sch mes entre eux Dolle J M 1974 2 1 1 Le stade de l intelligence sensori motrice de 0 2 ans Ce stade est caract ris une forme d intelligence essentiellement pratique L enfant consolide et largit des structures h r ditaires d j pr sentes succion marche automatique agrippement l exercice Un contact avec l objet est donc n cessaire Au cours de ces deux ann es les actions vont se d centrer petit petit du corps propre du b b afin de s largir aux objets environnants L enfant va pr
5. Legeay Stroh 2006 Raisonnement logico math matique et temporalit Glossa n 98 pp 46 63 Maeder C Gilles P Y 2006 Validation d un test de compr hension syntaxique TCS Glossa n 98 pp 22 37 Maeder C Gilles P Y Medina 2009 Test de compr hension syntaxique TCS R sultats de la validation en version orale analyse et int r t dans la pratique clinique Glossa n 107 pp 1 16 Morel L 2006 Comprendre demande entre autre de r aliser des liens de causalit comprendre c est galement d duire R ducation orthophonique n 227 pp 61 74 M MOIRES Bailly Haas 2005 L implicite et les liens logiques chez des enfants dyscalculiques de 7 11 ans m moire d orthophonie Nancy Bellot Trinquesse 2009 Observation des conduites langagi res d adolescents situation n cessitant des comp tences en langage et en logique m moire d orthophonie Nancy Bouillon D Brousset M L 2007 Classification la logique et le langage sont ils li s m moire d orthophonie Tours Gonon 2007 Observations des conduites langagi res chez des enfants dyscalculiques de 9 14 ans m moire d orthophonie Nancy 111 Guiot M 2010 Exploration de conduites logiques et langagi res d enfants dyspraxiques m moire d orthophonie Nancy Lemaire L 2007 Exploration des relations de causalit dans des situations de raisonne
6. Les difficult s de cet adolescent semblent donc moins en lien avec celles du reste de notre population hormis celles concernant les quantificateurs De plus contrairement aux autres adolescents commet beaucoup moins d erreurs sur les phrases relatives deux sur dix Son profil semble donc un peu diff rent des autres avec des erreurs beaucoup plus isol es En ce qui concerne le type de t che JnM est nettement plus en difficult pour l appariement d nonc s 97 4 CONCLUSION DE L ANALYSE DES R SULTATS Suite ces diff rentes analyses nous remarquons qu il est difficile de s parer notre population en deux groupes comme nous aurions souhait le faire un groupe ayant des difficult s de raisonnement et un autre n en ayant pas En effet la totalit des adolescents rencontr s sont en difficult diff rents degr s dans au minimum une preuve autre que celle du TCS De plus aucune de nos preuves de raisonnement ne semble entra ner des difficult s sp cifiques sur le reste de notre protocole Chacun des adolescents observ s semble avoir un profil particulier Cependant nous avons pu remarquer que les deux adolescents qui semblent le plus en difficult lors des preuves de raisonnement Bn et Le sont aussi ceux pour qui le TCS est le plus chou avec des difficult s plus massives et plus globales sur de nombreuses structures morphosyntaxiques l inverse les deux adolescents qui sembl
7. Pour analyser cette preuve nous allons observer les r sultats obtenus pour le versant du dessin puis pour celui des explications donn es Nous verrons par la suite s il existe une corr lation entre ces deux axes 2 3 1 L analyse du dessin La r partition des notes obtenues au dessin de la bicyclette allant de 0 6 appara t sur l histogramme qui suit R partition des notes obtenues au dessin de la bicyclette Nombre d adolescents Note Les notes obtenues cette preuve sont r parties entre et 6 points avec une moyenne de 1 6 points Sur les dix adolescents qui nous avons pr sent l preuve six dessinent une bicyclette sans l ments autres que les p dales la selle et le guidon ou avec des incoh rences Ce type de production correspond celle d enfants de 4 5 ans Un des adolescents fournit un dessin avec quelques l ments suppl mentaires tels que le cadre ce qui reste un dessin tr s incomplet 78 Seulement trois adolescents de notre population r alisent un dessin avec la plupart ou la totalit des l ments servant au m canisme de la bicyclette et tentent de les relier entre eux pas toujours correctement Un seul adolescent r alise un dessin complet avec des liens corrects entre les diff rentes pi ces Voici quelques dessins r alis s par les adolescents de notre population pour chaque note possible e Dessins 0 point e D
8. comme nous l avons fait mais l crit Ainsi nous avons rencontr un nombre bien plus lev d adolescents qui nous n avons pu proposer la suite de notre protocole car 115 n avaient pas chou le TCS en version orale C est cette s lection difficile qui a entra n le faible nombre d adolescents au sein de notre chantillon final Les conclusions mises en avant lors de cette tude doivent donc tre interpr t es en fonction de ce nombre d adolescents La taille de notre chantillon influe naturellement sur les r sultats obtenus Il est donc important de ne les voir que comme des tendances et non comme des affirmations qu il faudrait pouvoir v rifier plus grande chelle De plus il est important de ne pas oublier que ces adolescents sont suivis en r ducation orthophonique depuis plusieurs ann es et que cette r ducation peut donc influer sur les r sultats obtenus mat riel connu travail en s ance orient sur tel ou tel point 3 2 LE PROTOCOLE Le protocole pr sent aux adolescents tait d une dur e totale d une heure et trente minutes Le temps de passation de ce protocole ne nous pas permis de le pr senter de la 105 m me fa on chaque adolescent Nous nous sommes adapt s au mieux l emploi du temps de chacun et les passations se sont donc faites soit en une fois soit en deux fois quarante cinq minutes soit en trois fois trente minutes Il est impor
9. Dichotomies Logique Langage 1 5 10 3 5 Pr nom Le ge 11 9 ans la passation Classe 6 me Suivi orthophonique depuis 2005 pour troubles du langage crit e Test de Compr hension syntaxique Score cart type 14 33 2 25 e D finition de mots Comp tences Langage 2 5 9 718 preuve de la bicyclette Dessin Langage 0 6 2 6 Hypoth se sur le fonctionnement de pens e Absence de raisonnement causal Conservation de la masse Stade d termin Stade I conservation non acquise e Dichotomies Logique Langage 5 5 10 0 5 A Pr nom Ee Age 11 11 ans la passation Classe 6 me Suivi orthophonique depuis 2006 pour troubles du langage crit et depuis 2009 pour troubles du raisonnement logico math matique e Test de Compr hension syntaxique Score cart type 22 33 0 5 e D finition de mots Comp tences Langage 3 5 9 5 8 preuve de la bicyclette Dessin Langage 4 6 2 6 Hypoth se sur le fonctionnement de pens e e Conservation de la masse Stade d termin Stade conservation acquise e Dichotomies Logique Langage 10 10 1 5 Pr nom Na ge 12 3 ans la passation Classe 5 me Suivi orthophonique depuis 2005 pour troubles du langage crit et depuis 2010 pour troubles du raison
10. adolescents savent ce qu est un v lo en ont g n ralement un et que toutes les pi ces permettant son fonctionnement sont visibles Pour cette exp rimentation il s agit donc dans un premier temps de demander l adolescent de dessiner un v lo pour visualiser ce qui lui a sembl pertinent de dessiner Puis dans un second temps nous lui demandons d en expliquer le fonctionnement travers la question Comment a marche afin de voir les liens qu il attribue aux diff rentes pi ces du v lo Il y aura donc une analyse faite au niveau du dessin et au niveau des explications orales recueillies Les productions recueillies aupr s des adolescents seront analys es selon quatre stades que Piaget a pu diff rencier au cours de ses recherches Stade I enfants chez qui la causalit est encore absente avant 5 ans Stade apparition de pi ces suppl mentaires mais fonctionnement toujours global du v lo vers 6 ans Stade premi res explications sous une relation causale mais manque de pr cision vers 7 ans Stade IV dessin et explications compl tes avec de r els liens de cause effet la causalit m canique est acquise vers 8 ans pour les gar ons et 10 ans pour les filles 2 3 4 preuve de la conservation de la masse Cette preuve nous permet d valuer o se situe l adolescent par rapport au processus de conservation Cela nous renseigne sur son fonctionnement de pens e e
11. en penses tu Les deux boules p sent pareil parce que le boudin est plus long mais aussi moins haut Qu en penses tu S1 on le remettait en boule a p serait exactement comme celle qui est l Qu en penses tu 2 3 5 preuve des dichotomies L preuve de dichotomie est un protocole de classification qui permet d observer les conduites logiques face au mat riel le langage utilis la manipulation du mat riel ainsi que la recherche de diff rentes propri t s Ainsi au cours de cette preuve nous observerons le niveau de l adolescent face une structure logique celle de la classification ainsi que les conduites langagi res lors de ses justifications Ce protocole est issu du bilan Cog lud qui a t cr par les membres de 44 Le mat riel pr sent l adolescent est compos de 32 l ments ayant 3 crit res diff rents la forme carr et rond la couleur rouge et jaune et la taille grand et petit L ensemble de ces pi ces permet donc au total sept classements diff rents 3 dichotomies classement la couleur la forme ou la taille 3 classements de 4 tas obtenus en croisant les crit res deux deux couleur forme forme taille taille couleur Par exemple le classement par couleur forme am nera la constitution des tas suivants les carr s rouges les ronds rouges les carr s jaunes les ronds jaunes Un cl
12. ge l cart type nous fournira une r partition de notre population plus visible Cette valuation quantitative est compl t e par une analyse des nonc s chut s afin de voir o se situent plus pr cis ment les difficult s de chaque adolescent 3 2 PREUVE DE D FINTION DE MOT Pour cette preuve nous reprenons le mod le de cotation tabli par B Bellot et C Trinquesse au cours de leur m moire Chaque mot a t tudi par rapport deux d finitions tir es de deux dictionnaires diff rents un pour adulte et un pour enfant de primaire afin d en ressortir les termes importants attendre de l adolescent Nous analyserons donc principalement la pr sence ou non du terme g n rique ainsi que celle des lex mes les plus importants Cette analyse nous donne une note de comp tence Puis il y a ensuite une analyse qualitative face aux conduites langagi res des adolescents faite pour l ensemble de l preuve 595 3 2 1 L analyse des comp tences Un bar me de notation est donc tabli en fonction des attentes ressorties d apr s les dictionnaires e Opoint Ce score est donn l adolescent s il ne donne pas de r ponse si sa r ponse est erron e s il n nonce que des exemples ou des mots de la m me famille La d finition est inexistante fausse ou non informative e 0 5 Score lorsque 1 adolescent utilise uniquement des synonymes ou des antonymes ou si sa d fi
13. gende suivante Rouge gt R sultats Faibles Bleu R sultats Moyens Vert gt R sultats Bons ET cart type acquis CA en cours d acquisition NA non acquis 93 En observant la r partition des notes de ces adolescents nous observons qu aucun d entre eux n obtient des bons r sultats concernant nos trois preuves de logique Ainsi nous ne pouvons s parer notre population en deux groupes ceux ayant des difficult s en raisonnement associ es et ceux n en n ayant pas La plupart des adolescents chutent une ou deux preuves et en r ussissent une autre majoritairement l preuve de conservation Au sein de notre population deux d entre eux se d tachent l g rement avec de meilleurs r sultats en raisonnement que les autres et JnM et deux autres se d tachent en ayant de plus faibles r sultats que les autres pour les preuves de logique Bn et Le Nous allons observer les erreurs au TCS de ces adolescents se d marquant un peu des autres par leurs r sultats sur la totalit des preuves pr sent es afin de voir s ils peuvent se distinguer sur leurs difficult s de compr hension syntaxique Nous avons report les erreurs au TCS de ces adolescents dans le tableau suivant et nous les comparerons aux nonc s chut s par la majorit de notre population que nous avons retenus lors de l analyse du TCS cases gris es 94 e D signation d images nonc 1
14. preuve Ce comportement nous indique que la conservation n est pas acquise mais semble tre en cours d acquisition L adolescent affirme la conservation au premier abord mais change son jugement apr s nos contre suggestions Son jugement est encore instable la conservation est donc en cours d acquisition L adolescent affirme la conservation m me apr s les contre suggestions mais il n avance aucun argument logique identit r versibilit par compensation r versibilit par inversion pour appuyer son choix Son jugement reste gocentrique Ce comportement nous am ne penser que l adolescent des intuitions encore inexpliqu es ou qu il a appris ce genre de choses sans r ellement le comprendre Ainsi la conservation n est pas encore r ellement acquise car inexpliqu e L adolescent affirme la conservation de la masse d embl e et son jugement est stable malgr nos contre suggestions Ses explications sont appuy es par des arguments logiques de type identit r versibilit par compensation r versibilit par inversion L op ration de conservation de la masse est donc enti rement acquise pour eux Ainsi notre analyse consistera d terminer quel stade se situe l adolescent Stade 1 l adolescent n est pas conservant Stade 2 la conservation est en cours d acquisition STE Stade 3 l adolescent est conservant 3 5 PREUVE DES DICHOTOMIES Pour la cota
15. rations de s riation Ce type de phrase n cessite par ailleurs une r versibilit de la pens e pour pouvoir comprendre la phrase dans tous ses sens Par exemple avec la phrase Marie est plus petite que Julie le sujet doit tre capable de comprendre que Julie est plus grande que Marie Le sujet doit tre capable d envisager deux points de vue diff rents pour un m me nonc 16 2 LE RAISONNEMENT LOGIQUE Cette deuxi me partie va nous permettre de d crire le d veloppement logique des enfants puis d analyser plus pr cis ment les notions de classification conservation et causalit que nous avons cibl es pour notre tude 2 1 LES DIFF RENTS STADES DE D VELOPPEMENT SELON PIAGET J Piaget explique le d veloppement de l intelligence de l enfant selon une conception constructiviste Selon lui l intelligence se construit progressivement travers diff rents stades s par s par des moments d quilibrations successives Ce d veloppement par stades successifs correspond une adaptation des milieux changeants Ce d veloppement est consid r valable pour tous les enfants Ces derniers passeront donc par tous les stades et sous stades sans en passer un seul En effet chaque stade a un caract re d int gration Les structures construites un ge donn deviennent partie int grante du stade suivant J Piaget indique que chaque stade est finalis par une phase d quilibre le d v
16. rents sons de la langue et leur encha nement dans la cha ne parl e e lexique Il correspond aux diff rentes unit s de la langue que poss de un individu mots connus et ou compris par le sujet chaque mot tant porteur de sens e morphosyntaxe Variations de formes des mots dans la phrase en fonction des r gles de combinaison r gissant la formation des nonc s Brin et al Elle permet de mettre en relation les diff rents constituants de la phrase afin de transmettre du sens et est r gie par certaines r gles les flexions verbales l organisation du genre et du nombre Les l ments syntaxiques de la langue apportent des informations indispensables la compr hension des nonc s Ol ron e discours C est un nonc constitu de plusieurs phrases en lien avec un th me en interaction avec un ou plusieurs interlocuteurs ces sous syst mes va s ajouter la notion de pragmatique Cette derni re correspond aux connaissances du sujet concernant le monde qui l entoure Elle est troitement en lien avec les r gles qui r gissent la soci t du sujet C est la pragmatique qui va permettre au sujet de s adapter diff rentes situations diff rents interlocuteurs Elle correspond une utilisation du langage en contexte 1 1 2 La s mantique Selon Ol ron la s mantique est la branche de la linguistique qui s occupe de l aspect significatif
17. res nous tenterons de distinguer cette population en deux groupes ceux qui ont galement des difficult s en raisonnement logico math matique et ceux qui n en pr sentent pas Les r sultats obtenus seront travaill s et analys s selon les hypoth ses suivantes existe des troubles de la compr hension syntaxique avec ou sans troubles logico math matiques associ s Les difficult s de raisonnement logique peuvent majorer les troubles de la compr hension syntaxique Les conduites langagi res des adolescents peuvent se diff rencier selon la pr sence de troubles du raisonnement associ s ou non Dans la premi re partie de ce m moire nous exposerons les diff rents fondements th oriques en lien avec notre recherche Nous exposerons donc au sein de cette partie en quoi consiste la compr hension du langage oral ainsi que les activit s de raisonnement que nous avons mises en place pour cette tude Dans une deuxi me partie nous pr senterons les diff rents protocoles utilis s Nous pr senterons leurs modalit s de passation ainsi que les diff rents moyens de cotation de ces preuves Dans une troisi me partie nous pr senterons l analyse de notre recueil de donn es obtenu aupr s de ces adolescents Nous d gagerons ainsi diff rents profils que nous analyserons selon nos hypoth ses de travail afin de voir si celles ci semblent confirm es ou infirm es Pour finir nous conclurons par une d
18. s chou s nombre d adolescents u 123 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 num ro de l nonc 70 Nous allons retenir les nonc s chut s par la moiti ou plus de notre population afin de cibler les difficult s g n rales de notre population d tude Les nonc s concern s sont les suivants 8 9 12 17 18 21 23 25 26 28 29 30 Afin de cibler la nature des difficult s pour ces nonc s nous allons r capituler les l ments morpho syntaxiques qu ils valuent Enonc 8 Le carton sur lequel est pos le livre est bleu Cet nonc contient une pr position spatiale sur un pronom relatif lequel et l ordre canonique est invers nonc 9 Certaines filles sont grandes toutes portent des robes et quelques unes ne sont pas blondes Cet nonc porte sur les quantificateurs certaines toutes et quelques unes nonc 12 C est par le taxi que l ambulance est doubl e nonc passif renversable Enonc 17 Avant de repasser la dame fait la vaisselle Enonc contenant un marqueur temporel avant de et une inversion de l ordre r el des v nements Enonc 18 La dame que coiffe le monsieur sourit Enonc form d une relative en que avec l ordre canonique invers nonc 21 Si les gar ons ont un foulard alors ils portent un
19. sultats de JnM sont sur le m me axe que ceux concernant EeR mais dans le sens inverse En effet JnM obtient un score de 8 10 l preuve de classification ce qui signifie que m me s il ne r alise pas la totalit des classements attendus il semble tre capable d organiser des l ments entre eux de modifier son point de vue de trier les informations pertinentes ou De plus l preuve de la bicyclette est elle aussi assez bien r ussie par rapport au reste de notre population ce qui semble nous indiquer que JnM est capable de faire des mises en liens entre diff rents l ments diff rentes actions Ces r sultats nous am nent donc penser que JnM est en mesure d organiser clairement son lexique et de trier les informations pertinentes ou non lors de l explication d un terme ce que nous valuons avec preuve de d finition de mots Cependant JnM s est trouv tr s en difficult lors de cette preuve et obtient un score de 1 5 9 a t incapable de se d tacher du terme nonc et ses d finitions taient form es pour la plupart de juxtapositions d exemples et ou de synonymes 103 Ce point nous semblait donc important relever car ces r sultats ne sont pas tout fait en lien comme nous l attendions Cependant il reste important encore une fois de prendre en compte le r le de la r ducation orthophonique qui peut selon les axes de travail choisis biaiser les r s
20. un sentiment d tre gai d tre bien Ya plusieurs sens Par exemple une amie qui te bassine elle est lourde Ou quelqu un ou un objet qu on n arrive pas porter 76 2 2 2 L analyse du versant langagier Nous allons maintenant observer les r sultats obtenus par les adolescents concernant l axe langagier Les r sultats obtenus apparaissent sur l histogramme qui suit R partition des notes de langage l preuve de d finition de mots 10 9 8 7 2 6 5 B Note en langage v 2 2 4 2 2 0 T 7 7 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Note Les notes obtenues pour ce versant se situent entre 5 et 7 points avec une moyenne 6 points Dans l ensemble les adolescents rencontr s s expriment avec des phrases claires syntaxiquement correctes mais le lexique utilis manque encore de pr cision tant au niveau s mantique que morphologique Cependant il est important de pr ciser qu ils s expriment majoritairement avec des nonc s courts ce qui limite la complexit de la phrase et les erreurs possibles De plus les adolescents ayant les r sultats les plus faibles sont ceux pour qui le d lai de r ponse est important Ces derniers ont besoin de temps afin de formuler leurs r ponses et manquent encore de spontan it concernant l utilisation du langage 77 2 3 L PREUVE DE LA BICYCLETTE
21. J 1955 De la logique de l enfant la logique de l adolescent Paris Presses Universitaires de France Piaget J 1971 Les explications causales Paris Presses Universitaires de France Piaget J 1973 La construction du r el chez l enfant Paris Delachaux et Niestl Romozzi Chiarottino Z 1989 De la th orie de Piaget ses applications hypoth se de travail pour une r ducation cognitive Paris Centurion Rossi J P 2008 Psychologie de la compr hension du langage Bruxelles De Boeck Vignaux 1999 Le d mon du classement Paris Du Seuil 110 Vygotski L 1997 Pens e et langage Paris La dispute ARTICLES Coquet 2006 Prise en compte du versant compr hension dans l valuation et la prise charge du langage oral chez l enfant R ducation orthophonique n 227 7 20 Desrochers S 2005 La causalit physique chez l enfant faut il abandonner les id es de Piaget Archives de psychologies n 71 pp 25 47 Dolle J M 1994 tudes sur la figurativit une modalit du fonctionnement cognitif des enfants qui n apprennent pas Glossa n 41 pp 16 25 Jackiewiez Janvier 2004 La causalit dans la langue une question de point s de vue Intellectica n 38 pp 43 67 Jamet Legros D Pudelko 2004 Dessin et discours construction de la repr sentation de la causalit du monde physique Intellectica n 38 pp 103 137
22. ad quation de la construction du raisonnement logicomath matique du sujet avec le monde r el qui l entoure La pens e causale se d velopperait alors comme les op rations logiques par stades successifs prenant ainsi une complexit croissante avec l ge Cette volution par paliers repose selon Piaget sur trois processus L impr gnation d l ments subjectifs dans les explications causales il y encore une indiff renciation pour l enfant entre ce qui d coule de son intention et ce qui est purement m canique constitution de s ries dans le temps l enfant prend en compte l ordre des l ments le temps tant la marque sp cifique de la structure causale Jamet et al L tablissement progressif de structures op ratoires n cessit d un lien entre le d veloppement de ces structures op ratoires et la notion de causalit 97 2 4 2 L volution de la pens e causale Selon J Piaget la pens e causale va se d velopper entre 3 et 11 ans en passant par diff rents stades successifs Au cours de ces stades les arguments de l enfant face l explication de plusieurs ph nom nes seront diff rents et caract ris s par un type de fonctionnement de la pens e Ces explications causales sont d abord celles du type de la pens e magique ou de la causalit ph nom niste cette poque l enfant relie des l ments entre eux peu importe leurs liens r els
23. causal augmentent effectivement les difficult s en compr hension syntaxique 1 3 DIFF RENCIATION DES ERREURS DES ADOLESCENTS EN COMPR HENSION SYNTAXIQUE SELON LA PR SENCE OU NON DE TROUBLES DU RAISONNEMENT ASSOCI S Comme nous l avons dit pr c demment notre population d tude ne comporte pas r ellement d adolescents sans trouble du raisonnement Ainsi nos r sultats ne nous permettent pas d appuyer ou non cette hypoth se Cependant nous avons remarqu que pour les deux adolescents ayant les meilleurs r sultats dans la globalit des preuves autres que le TCS Ee et JnM les difficult s taient plus centr es sur une ou deux structures de phrases particuli res ou bien semblaient tre des erreurs isol es Les difficult s de compr hension syntaxique des deux adolescents ayant le plus de difficult s aux preuves de raisonnement Ee et Bn touchent un nombre d l ments morphosyntaxiques plus important et le nombre d erreurs sur une structure particuli re est major Au vu des r sultats recueillis aupr s de notre population d tude nous ne pouvons tablir de profil particulier face au TCS selon les troubles de raisonnement associ s ou non Nous ne pouvons donc pas avancer plus d l ments concernant cette hypoth se de d part 101 2 QUESTIONNEMENTS SOULEV S PAR CETTE RECHERCHE Suite l analyse des r sultats obtenus au cours de notre tude nous avons mis en avant plusieurs quest
24. celui de la taille forme et le moins visible celui de la taille couleur Les adolescents semblent tre tr s absorb s par le crit re forme et ont donc plus de difficult s ne pas le prendre en compte 89 e La m thode de classement Nous allons maintenant observer les m thodes de classement d cel es pour notre population Les diff rentes m thodes sont Descendante L adolescent produit les dichotomies en premi re intention puis les autres classements Il fait preuve d une plus grande anticipation c est la m thode attendue au stade op ratoire Ascendante L adolescent commence par les collections minimales 4 tas et 8 tas qui ont plus de crit res en communs Mixte L adolescent produit le en premier classement mais passe ensuite aux dichotomies avant de revenir sur les classements en 4 tas La r partition des m thodes de classement utilis es par notre population est repr sent e sur l histogramme qui suit M thode de classement utilis e 10 Nombre d adolescents Asendante Mixte Descendante Type de m thode La majorit des adolescents observ s six sur dix utilisent une m thode de classement ascendante qui n est pas celle attendue pour leur ge Ces derniers proc dent encore par une analyse de proches en proches la recherche d un maximum de crit res communs Ils ne sont pas dan
25. ces deux deux nous observons si l adolescent est capable de distinguer les propri t s ou les crit res pertinents de chaque paire Nous notons ceux ou celles qu il nonce pour chaque proposition ou s il ne les distingue pas Pour finir nous r capitulons pour l ensemble des classements produits par l adolescent les diff rentes caract ristiques que dernier per ues 3 crit res et 6 propri t s 2 4 D ROULEMENT DES PASSATIONS Le protocole donc t pr sent plusieurs adolescents suivis en r ducation orthophonique pour des troubles de la compr hension syntaxique Les passations ont eu lieu soit dans les cabinets des orthophonistes soit domicile La dur e du protocole dans sa totalit se situant entre 1h15 et 1h30 nous l avons la plupart du temps pr sent en plusieurs fois Nous avons donc rencontr les diff rents adolescents 51 deux trois fois chacun cela facilitant la prise de rendez vous et r duisant par la m me occasion la notion de fatigabilit 3 COTATION DES PREUVES 3 1 TEST DE COMPR HENSION SYNTAXIQUE Pour la cotation de ce test nous avons utilis celle du manuel Nous attribuons donc 1 point par r ponse correcte et 0 pour une mauvaise r ponse La totalit de ce test est not e sur 33 Afin de compl ter cette note sur 33 nous calculons combien d cart type exact se situe chaque adolescent Les notes attendues variant selon les tranches d
26. classifications dans la compr hension du monde La cat gorisation des objets du monde r el est une conduite qui permet l homme de r duire la complexit de l environnement physique et social en l organisant Chalon 30 Blanc Ainsi chaque objet qui nous entoure peut tre associ d autres selon une extraction de crit res communs Notre pens e constitue des classes avec les diff rents l ments constituant le monde qui nous entoure Lors du d veloppement du langage les op rations de classification vont nous permettre d attribuer des signifiants des objets eux m mes appartenant une classe sup rieure Selon P Ol ron ce ph nom ne est visible lors du d veloppement s mantique du langage chez l enfant On remarque ainsi des ph nom nes de sur extension ou de sous extension L enfant qui nomme tous les chiens qu il rencontre caniche est en en sur extension et celui qui ne nomme que son chien caniche et pas les autres caniches qui ne ressemblent pas exactement au caniche de l enfant est en sous extension Les op rations de classifications ont donc un r le majeur dans le d coupage du monde qui nous entoure et nous permettent de regrouper plusieurs concepts au sein d une m me classe selon un tri des traits s mantiques pertinents 3 2 2 Le r le des classifications dans la compr hension du langage Les classifications ont un r le important pour la
27. conservation de la masse 1 Fabrique une boule qui p se pareil que celle l Tu es d accord pour dire qu elles font le m me poids 2 1 transformation boudin Comment on pourrait l appeler Est ce que c est plus lourd moins lourd ou pareil Comment tu le sais Contre suggestion 3 2 me transformation galette Comment on pourrait l appeler Est ce que c est plus lourd moins lourd ou pareil Comment tu le sais Contre suggestion 4 3 me transformation miettes Comment on pourrait l appeler Est ce que c est plus lourd moins lourd ou pareil Comment tu le sais Contre suggestion 122 ANNEXE Productions des adolescents au dessin de la bicyclette JnF JnM 123 Le Na 212045 EeR Mo 125 ANNEXE V Pr sentation du mat riel de dichotomie Classement en 8 tas Classement en 4 tas par la taille et la forme Dichotomie par la forme 126
28. d s qu ils sont rassembl s dans le temps dans l espace ou d s que l enfant en prouve le besoin L enfant prend donc norm ment appui sur ce qui est perceptif afin de s expliquer des ph nom nes Par exemple il peut expliquer la flottaison ou non d un objet par une diff rence de couleur Plus tard nous voyons appara tre des explications de type artificialisme finalisme ou animisme Ces derni res sont fond es sur l attribution d un but pr d fini aux ph nom nes naturels ou bas es sur l activit humaine Jamet et al cette poque l enfant met tout en lien avec l activit humaine Il attribue aux objets une fonctionnalit qui constitue la motivation de leur existence ainsi que leurs propri t s Ses explications causales sont trait es du point de vue du but uniquement Par exemple si le bateau flotte c est pour transporter des personnes Puis c est vers 11 12 ans que la ma trise r elle des conjonctions telles que parce que quoique malgr fait son apparition C est donc partir de cet ge que nous voyons appara tre la pens e causale de l adulte Ce dernier est conscient que le monde n est pas un ensemble de juxtaposition d actions ou d objets mais bien ensemble de choses qui agissent les unes sur les autres ou les unes par rapport aux autres Jamet et al Tout est donc en lien et le sujet se met raisonner avec des liens de causes effet
29. e et inversement En effet la compr hension n cessite des conduites d analyse d organisation du monde et une mise en lien de ces diff rents l ments ce sont des conduites de raisonnement logique et causal L enfant a besoin de raisonner en termes de relation de cause effet afin de cr er des liens entre les choses qui l entourent et ainsi avoir une meilleure compr hension du monde C est ce type de raisonnement qui am nera aussi l enfant construire le fonctionnement des signifiants et leur utilisation De plus lors de diff rentes discussions avec des orthophonistes nous avons constat que la fr quentation des cabinets par des adolescents ayant des difficult s de compr hension avec difficult s logico math matiques ou non semblait de plus en plus fr quente Ces derniers sont souvent adress s pour des difficult s de compr hension globale concernant les diff rentes mati res tudi es au coll ge Il nous donc paru judicieux d tudier cette population pour laquelle on ne trouve encore que peu d tudes L tude men e dans ce m moire concernera des adolescents ayant des troubles syntaxiques L exploration qui sera men e aupr s de ces adolescents consistera analyser leurs conduites langagi res TCS et d finitions de mots et certaines conduites logiques et causales classification conservation de la masse preuve de la bicyclette Apr s avoir analys les conduites langagi
30. et la placer fin de l nonc 1 La strat gie des fonctions parall les souvent utilis e avant 6 ans qui consiste attribuer au syntagme nominal relativis la m me fonction que celle de son ant c dent strat gie pragmatique qui se base sur les connaissances qu a le sujet du monde qui l entoure et son sens logique Ainsi une phrase telle que le chocolat que boit la fille est dans le bol pourrait tre comprise avec une strat gie d ordre par exemple dans le sens o le chocolat boit la fille mais les connaissances pragmatiques r tabliraient la compr hension car le chocolat ne peut faire l action de boire Les strat gies bas es sur les op rations constitutives du noyau sont celles qui permettent une compr hension linguistique efficace des relatives Elles s appuient sur la prise en compte d l ments morphosyntaxiques s mantiques et cognitifs 1 3 4 Les nonc s contenant des connecteurs logiques Les connecteurs permettent de mettre en relation deux propositions l int rieur d un m me nonc Le traitement de ce type de phrase se fera en plusieurs temps Il s agit pour le sujet d analyser la proposition initiale d en garder la repr sentation en m moire de traiter la proposition finale puis de les mettre en lien par une relation de cause effet La compr hension de ce type d nonc va varier selon diff rents facteurs
31. heureux Construire Action de le fait de b tir de fabriquer assembler des constructions b timents maisons une personnalit une vie Nous attendons la polys mie le terme g n rique action ou fait de qui exprime la notion de verbe Dialoguer Action de le fait de discuter converser parler avec plusieurs personnes Nous attendons le terme g n rique action ou fait de qui exprime la notion de verbe le fait que a soit un change entre plusieurs personnes Lourd Qui est pesant qui est difficile porter ou soulever qui a une masse importante qui est insupportable nervant p nible Nous attendons la polys mie que l adolescent ne dise pas quelque chose de ou c est le poids en faisant ainsi une erreur grammaticale Ancien Qui est vieux g a v cu dans le temps qui existe depuis longtemps qui date une personne un objet Nous attendons que le terme soit attribu diff rentes choses le fait que a ne soit plus d actualit 41 2 3 3 preuve de la bicyclette Il s agit d une preuve tir e des travaux de J Piaget de 1927 qui va nous permettre d explorer la causalit physique chez les adolescents afin d valuer les liens qu ils sont capables d laborer entre les diff rentes pi ces d un objet L int r t de la bicyclette pour cette preuve se trouve dans le fait que tous les
32. l enfant est capable d utiliser trois sortes d arguments logiques lors de ses justifications L identit on n a rien ajout enlev r versibilit par compensation c est plus large mais aussi plus fin La r versibilit par inversion on peut refaire la m me boule qu au d part La conservation du poids est admise aux alentours de 9 10 ans 2 4 LA CAUSALIT 2 4 1 Qu est ce que la causalit Apr s avoir con u un d coupage du monde qui l entoure l individu doit ensuite le rendre coh rent C est ce niveau qu intervient le raisonnement causal Pour d couper de cette fa on le monde et ses objets nous nous basons essentiellement sur notre tendance percevoir et inf rer les relations de cause effet Jamet et al Il s agit donc pour l individu de mettre en lien diff rents ph nom nes afin de trouver une explication un autre C est ce qui va nous permettre de comprendre le fonctionnement de diff rents objets tels que les objets m caniques mais cela nous sert aussi anticiper le r le de certaines actions de pr voir un r sultat l avance Les premi res recherches sur la pens e causale ont t men es par J Piaget Ce dernier a tudi quelles taient les diff rentes conceptions des enfants face des ph nom nes naturels ou des m canismes J Piaget con oit ainsi la connaissance causale comme une construction
33. la fa on dont l adolescent organise mentalement le mat riel pr sent avant m me de le manipuler Au cours de cette partie nous notons Les crit res et ou les propri t s nonc s pr sence de liaison pr sence de coordination e Les classements La deuxi me partie de ce protocole est celle des classements spontan s L adolescent va r aliser des classements partir de la consigne suivante Maintenant il va s agir de mettre ensemble ceux qui vont bien ensemble te pr viens il y plein de mani res de mettre ensemble ceux qui vont bien ensemble Ce qui m int resse c est de voir celles que tu vas trouver Alors on commence trouve une premi re fa on de mettre ensemble ceux qui vont bien ensemble Nous laissons l adolescent le temps de manipuler les pi ces comme il le souhaite tout en observant ses actions l organisation qu il met en place ainsi que ses productions spontan es S il demande des pr cisions il est important de r pondre de fa on neutre afin de ne rien induire dans ses actions Tu fais comme tu veux 1l faut mettre ensemble ceux qui vont bien ensemble ta mani re toi Une fois que l adolescent estime avoir termin ses manipulations nous lui posons une s rie de trois questions Pourquoi tu les as mis comme Pourquoi ils vont bien ensemble Ces premi res questions nous permettent d observer les descriptions et l
34. la personne ou l objet dont le nom est mentionn Au niveau de la compr hension des nonc s celle ci se met en place entre 12 mois et 5 ans Entre 12 et 24 mois l enfant est capable de comprendre des phrases courtes en situation gr ce l enrichissement de son stock lexical Il utilise les mots qu il conna t et les associe au contexte et situation d nonciation afin d obtenir le sens de l nonc L enfant de 2 3 ans va ensuite tre capable de comprendre des nonc s de plus en plus complexes avec des notions topologiques simples haut bas dehors dedans et des notions globales de temps pass pr sent futur C est ensuite la compr hension morphosyntaxique qui appara t aux alentours de 4 ans avec une prise en compte de la structure de la phrase et de certains l ments morphosyntaxiques tels que le genre le nombre La compr hension de notions de plus en plus complexes se met en place comparatifs interrogations Ce d veloppement de la compr hension va jusqu la compr hension narrative pour les r cits vers l ge de 5 6 ans cette poque l enfant devient capable de prendre en compte les param tres spatio temporels et causaux afin de faire des mises en liens correctes des nonc s pour comprendre la totalit du r cit Ainsi la compr hension d une phrase suppose l identification des fonctions de chacun des mots l activation des sens associ s le traite
35. monsieur asi au rouge et quil t l phone mulart le qondarma 15 Le monsieur Qu il a un nouveau part Le chasse 18 il le marte pes 17 de repasser la 181 la vakaalla 13 La dame que coite le marmisur sout 13 Le dont 1 moque un SAU 21 Si les gar ons ant un foulard ia polem un chapeau 22 Si je gagnais au dote je avach lerais une voiture Score d appariement d nonc s 1 116 TCS Test de Compr hension Syntaxique Feuillet de notation Mime Pour as dnont s 24 25 26 27 aff Tres fre haute veux les presses que je vas le montrer Tu peur relire dans s en at Peso Puis lu chass des p rssnnages des ohjeis al lu mineras daris la Les nesonnages ou oGi s no fa sanio pas fous chaque Toi chaque fs dias quad i ponsas avoi harmin des diyes 23 29 29 30 ST te he hauia phas Que je wais ker dans t g en Dean av r OUS peraan O Qui ne peuvent pes aller aven phrase al piace sur able qui entam e Miss A chaque diras penses menir ein 23 Le bande un pantalon 5 sodes 24 Le gar on ayant d
36. pens e formelle est de porter sur le possible et non pas seulement sur le r el Piaget J 1955 cette p riode l enfant se lib re du concret et raisonne abstraitement sans avoir besoin de s appuyer sur des manipulations La pens e formelle porte sur des l ments verbaux et non plus directement sur les objets L enfant se met donc proc der par successions d hypoth ses et d ductions On parle d un fonctionnement hypoth tico d ductif les d ductions ne portent plus uniquement sur les r alit s per ues mais sur des nonc s hypoth tiques La pens e formelle op re sur des op rations ou leur r sultat on parle d op ration seconde puissance La logique de ce stade n est donc plus une logique des classes mais une logique des propositions Les grandes acquisitions de ce stade sont La notion de proportion La notion de probabilit notion de hasard Ce stade atteint un palier d quilibre vers 14 15 ans la pens e est fonctionnelle 2 2 LES CLASSIFICATIONS 2 2 1 D finition L activit de classification consiste r unir des objets selon leurs ressemblances un ou plusieurs points de vue Brin F et al Il s agit d extraire des propri t s pertinentes qui permettent de regrouper un ensemble d objets que l on consid re quivalents au sein de la classe form e Une classe est donc constitu e d l ments quivalents et par cons quent subst
37. tu les as mis comme a Tu les as rang s selon quoi Comment tu appelles ceux l 118 5 Troisi me classement Pourquoi tu les as mis comme a Tu les as rang s selon quoi Comment tu appelles ceux 14 6 Quatri me classement Pourquoi tu les as mis comme a Tu les as rang s selon quoi Comment tu appelles ceux 14 7 Cinqui me classement Pourquoi tu les as mis comme a Tu les as rang s selon quoi 119 Comment tu appelles ceux l 8 Sixi me classement Pourquoi tu les as mis comme a Tu les as rang s selon quoi Comment tu appelles ceux 14 9 Septi me classement Pourquoi tu les as mis comme a Tu les as rang s selon quoi Comment tu appelles ceux 14 10 Maintenant que tu as fait plein de classements essaie de te souvenir de ce que tu as fait Tu les as rang s comment Selon quoi Qu est ce que tu as fait 120 11 Pourquoi ces deux l pourraient aller ensemble Grand carr rouge et petit carr rouge Grand rond jaune et grand carr rouge Petit rond rouge et petit rond jaune Grand rond rouge et petit rond jaune Grand carr jaune et grand rond jaune Petit rond rouge et grand carr rouge 2 petits carr jaunes 121 ANNEXE Feuille de passation de l preuve de
38. 2 3 gt EN 2 Bn Le JnM x x x xi o x Ee x e d nonc s nonc 13 14 16 22 Le x x x x x x x x x e Mime par manipulation nonc 24 Bn 25 x Le JnM x x x x x2 3 1 ANALYSE DE ET Le Pour Bn et Le nous remarquons que les douze nonc s majoritairement chut s par notre population le sont aussi ou presque pour eux Bn pour sa part choue ces douze nonc s ainsi qu huit autres Ses difficult s concernent donc un grand nombre de structures de phrases et d l ments morphosyntaxiques On remarque de grandes difficult s concernant la compr hension Des phrases relatives plus accentu es que pour l ensemble de notre population huit erreurs sur dix phrases relatives Des quantificateurs avec quatre erreurs sur quatre comme pour l ensemble de notre population Des adjectifs ordinaux deux nonc s chut s sur deux Des pronoms personnels deux erreurs sur deux 95 Ainsi nous remarquons que les difficult s de cet adolescent sont sensiblement les m mes que pour la majorit de notre population en plus accentu es
39. En ce qui concerne le type de t che nous remarquons que Bn est en difficult pour les trois types de t ches propos es avec un nombre d erreurs peu pr s quivalent pour chacune d entre elles En ce qui concerne Le elle choue dix de nos douze nonc s retenus ainsi qu neuf autres Ses difficult s concernent notamment la compr hension Des quantificateurs quatre nonc s chut s sur quatre Des adjectifs ordinaux deux erreurs sur deux Des marqueurs concessifs et causaux quatre erreurs sur six les deux phrases r ussies tant celles qui apparaissent dans la t che de d signation d image ce qui peut induire la bonne r ponse plus facilement Des marqueurs temporels deux nonc s chut s sur trois l nonc r ussi tant lui aussi l int rieur de la t che de d signation d image Des phrases conditionnelles deux erreurs sur deux Des relatives quatre nonc s chut s sur dix moins fort niveau que Ainsi nous remarquons que pour Le les difficult s sont sensiblement les m mes que pour la majorit de notre population avec des difficult s suppl mentaires sur d autres structures de phrases En ce qui concerne le type de t che Le est plus en difficult pour les t ches d appariement d nonc s et de mime par manipulation Pour ces deux adolescents nous remarquons donc des difficult s communes pour la compr hension des phrases relatives et des quan
40. L adulte sait qu il peut donc agir sur des objets ou bien anticiper des actions 28 2 4 3 La causalit physique La causalit physique semble tre un centre d int r t et de questionnement tr s t t dans le d veloppement de l enfant En effet durant ses travaux Piaget s est int ress aux diff rents questionnements en pourquoi des enfants de 6 ans Selon lui ces questionnements correspondent des demandes d explication causale Il pu constater qu au moins la moiti de ces derniers concernaient les objets mat riels Mais cet ge il est bien vident qu il ne s agit pas encore de r elles demandes d explications mat rielles L enfant est encore dans un stade o 11 recherche plut t le caract re intentionnel derri re le ph nom ne mat riel Ainsi l int r t pour les objets de la nature ne prouve pas directement un int r t pour la causalit m canique ou physique Piaget J 1930 Selon Mackie en 1974 in Jamet F et al ce concept de causalit physique est d crit comme ayant 2 l ments X et Y X tant la cause de 1 est donc une condition obligatoire dans des circonstances donn es ce que se produise On attribue ainsi un lien de d pendance causale entre des objets mat riels pr sents dans notre environnement 29 3 LIENS ENTRE LANGAGE ET PENS E Afin de comprendre les corr lations qui peuvent exister entre certains actes de langage et le
41. MERCIEMENTS Suite ce travail je tiens remercier Monsieur le Professeur B LEHEUP pour avoir eu la gentillesse d accepter de pr sider mon jury Madame L MOREL pour le temps consacr cette tude l aide apport e ses conseils avis s ses remarques pertinentes et le partage de son exp rience tout au long de cette ann e ainsi que lors de ses diff rents enseignements Madame MAEDER pour avoir accept de suivre cette tude et d y avoir consacr du temps tout au long de l ann e Merci pour ses relectures et la pertinence de ses remarques qui m ont fait avancer dans mon travail Les diff rentes orthophonistes rencontr es qui ont accept de me pr senter aux adolescents de mon tude voire de me recevoir leur cabinet lors des s ances Merci pour l int r t port cette recherche Les adolescents qui ont accept de me rencontrer sans qui cette tude n aurait pu tre r alis e Merci d avoir particip ces preuves toujours dans la bonne humeur Les orthophonistes rencontr es lors de mes stages qui ont partag leurs connaissances et exp rience et m ont donn l envie d aller plus loin Mes parents qui ont toujours t l pour moi durant mes tudes Merci pour votre soutien moral et vos pr cieuses relectures tout au long de cette ann e Loup Marie pour sa patience tout au long de l ann e et ses conseils techniques La promotion 2007 2011 de l cole d
42. N DE LA MASSE 3 5 PREUVE DES DICHOTOMIES 3 5 1 Cotation de la partie logique 3 5 2 Cotation de la partie langage 3 6 LIENS ENTRE LES PREUVES PR SENTATION ET ANALYSE DES R SULTATS 1 PROFILS INDIVIDUELS 2 ANALYSE PAR PREUVE 2 1 TEST DE COMPR HENSION SYNTAXIQUE 2 1 1 Analyse quantitative 2 1 2 Analyse qualitative 2 1 3 Analyse des strat gies de compr hension 2 2 LES D FINITIONS DE MOTS 2 2 1 L analyse en terme de comp tence 2 2 2 L analyse du versant langagier 2 3 L PREUVE DE LA BICYCLETTE 2 3 1 L analyse du dessin 2 3 2 L analyse des explications 2 3 3 Croisement des r sultats au dessin et aux explications 2 4 LA CONSERVATION DE LA MASSE 2 5 LES DICHOTOMIES 2 5 1 Les r sultats en logique 2 5 2 Les r sultats en langage 3 CROISEMENT DES R SULTATS INDIVIDUELS ET PAR PREUVE 3 1 ANALYSE DE Bn ET Le 52 53 53 54 55 55 57 58 58 60 61 62 63 69 69 69 70 72 75 75 77 78 78 80 82 83 84 84 91 95 95 3 2 ANALYSE DE ET 97 4 CONCLUSION DE L ANALYSE DES R SULTATS 98 DISCUSSION 99 1 VALIDATION DES HYPOTH SES 100 1 1 EXISTENCE DE TROUBLES DE LA COMPR HENSION SYNTAXIQUE AVEC OU SANS TROUBLES DU RAISONNEMENT 100 1 2 MAJORATION DES TROUBLES DE LA COMPR HENSION SYNTAXIQUE S IL EXISTE DES DIFFICULT S DE RAISONNEMENT ASSOCI ES 101 1 3 DIFF RENCIATION DES ERREURS DES ADOLESCENTS EN COMPR HENSION SYNTAXIQUE SELON LA PR SENCE O NON DE TROUBLES DU RAISO
43. NNEMENT ASSOCI S 101 2 QUESTIONNEMENTS SOULEV S PAR CETTE RECHERCHE 102 2 1 LES QUESTIONNEMENTS CONCERNANT LES ADOLESCENTS 102 2 1 1 Les questionnements concernant Mo 102 2 1 2 Les questionnements concernant EeR 103 2 1 3 Les questionnements concernant JnM 103 2 1 4 Les questionnements concernant Bn 104 2 2 LES QUESTIONNEMENTS CONCERNANT LE PROTOCOLE 104 3 DIFFICULT S ET LIMITES DE L TUDE 105 3 1 LA POPULATION D TUDE 105 3 2 LE PROTOCOLE 105 3 3 OUVERTURES 106 CONCLUSION 107 REP RES BIBLIOGRAPHIQUES 109 ANNEXES 113 LISTE DES ANNEXES 114 ANNEXE I ANNEXE II ANNEXE ANNEXE IV ANNEXE V 115 118 122 123 126 INTRODUCTION Actuellement 1l est de plus en plus reconnu qu il existe un lien entre les capacit s linguistiques d un individu et ses capacit s en raisonnement logico math matique Comme le dit F Coquet les progr s de la compr hension se font en parall le avec le d veloppement des processus cognitifs qu elle enrichit en retour R ducation Orthophonique n 227 2006 En effet nos connaissances du monde se construisent au travers de conduites tr s vari es aussi bien perceptives que motrices intellectuelles et linguistiques Vignaux Ainsi 1 n est pas rare de rencontrer dans les cabinets des enfants adress s pour des troubles linguistiques compr hension structuration syntaxique chez qui l on retrouve des difficult s dans la structuration de la pens
44. Nancy Universit Universit H enri Poincar AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d un long travail approuv par le jury de soutenance et mis disposition de l ensemble de la communaut universitaire largie Il est soumis la propri t intellectuelle de l auteur Ceci implique une obligation de citation et de r f rencement lors de l utilisation de ce document D autre part toute contrefa on plagiat reproduction illicite encourt une poursuite p nale gt Contact SCD Nancy 1 memoires scd uhp nancy fr Code de la Propri t Intellectuelle articles L 122 4 Code de la Propri t Intellectuelle articles L 335 2 L 335 10 http www cfcopies com V2 leg leg_droi php http www culture gouv fr culture infos pratiques droits protection htm UNIVERSIT HENRI POINCAR FACULT DE M DECINE DE NANCY COLE D ORTHOPHONIE DE LORRAINE Directeur Professeur C SIMON RECHERCHE D UNE TYPOLOGIE DES TROUBLES DE LA COMPR HENSION SYNTAXIQUE SELON LA PR SENCE O NON DE TROUBLES DU RAISONNEMENT ASSOCI S tude chez des adolescents de 11 4 ans 15 4 ans M MOIRE Pr sent en vue de l obtention du CERTIFICAT DE CAPACIT EN ORTHOPHONIE par Sol ne CHAUVET Jeudi 30 Juin 2011 JURY Pr sident Monsieur le Professeur LEHEUP g n ticien p diatre Directrice Madame L MOREL orthophoniste Assesseur Madame MAEDER orthophoniste Ann e Universitaire 2010 2011 RE
45. T LE PROTOCOLE Suite l analyse des r sultats de notre population d tude nous n avons pu mettre en avant des liens directs entre certaines preuves par exemple chec aux d finitions de mots en lien avec un chec aux classifications les adolescents rencontr s ayant tous des profils assez diff rents Ainsi il nous semble important de se questionner sur les choix des preuves que nous avons propos es Cependant 11 nous fallu faire un choix entre les nombreuses preuves possibles permettant d explorer le fonctionnement de pens e des adolescents Le 104 protocole propos tant d j suffisamment long nous ne pouvions ajouter une ou plusieurs preuves suppl mentaires et notre choix s est pos sur ces preuves Il se peut que cette recherche aurait apport des r sultats diff rents avec d autres preuves de raisonnement s riation inclusion 3 DIFFICULT S ET LIMITES DE L TUDE 3 1 LA POPULATION D TUDE L chantillon total de notre population d tude n est compos que de dix adolescents La s lection de ces adolescents a t faite apr s passation du TCS car nous avons retenu uniquement ceux qui n atteignaient pas la moyenne attendue pour leur ge Il tait difficile pour les orthophonistes de nous pr senter avec certitude tel ou tel adolescent car l ge o nous voulions les rencontrer la majorit des orthophonistes ne font plus passer ce test l oral
46. a strat gie morphosyntaxique n est pas mise en uvre Cependant l utilisation de la strat gie lexicale majoritairement plut t que la strat gie positionnelle ou inversement ne semble pas en liens avec les r sultats obtenus au TCS ou d autres preuves du protocole Nous remarquons seulement que l adolescent utilisant le plus de strat gies de compr hension des nonc s complexes est celui qui obtient les meilleurs r sultats au TCS SA 2 2 LES D FINITIONS DE MOTS Nous allons observer cette preuve de d finition sous l axe des comp tences et celui du langage qui taient nos deux axes de cotation 2 2 1 L analyse terme de comp tence Nous allons comparer les dix adolescents selon les notes qu ils ont obtenues cette preuve Les r sultats de cette preuve sont pr sent s et compar s avec l histogramme suivant R partition des notes de comp tence l preuve de d fintion de mots 10 9 8 7 8 g g 6 5 5 E Note en comp tence v L 5 4 2 3 2 0 r r r 7 r 0 05 1 15 2 25 3 35 4 45 5 5 5 6 65 7 75 8 8 5 9 Note Les notes obtenues par notre population d tude se situent entre 1 5 et 6 5 points sur 9 avec une moyenne de 3 15 points Six adolescents sur dix ont une note inf rieure cette moyenne et quatre en ont une sup rieure Nous remarquons qu un seul adolescent se d tache avec un score de 6 5 points les a
47. adolescent montrent qu il commence se d tacher du fonctionnement global pour chercher les liens de cause effet qui peuvent exister entre les diff rentes pi ces Cependant les relations restent instables et les explications incompl tes e 6points Nous attribuons ce score lorsque l adolescent fournit une explication compl te et purement m canique du d placement de la bicyclette Les relations causales sont bien analys es et correctement restitu es La totalit de cette preuve est donc cot e sur douze six points pour le dessin et six points pour les explications orales Au niveau du d veloppement cette cotation correspond aux quatre stades de d veloppement de la causalit m canique d crits par J Piaget Le score de z ro correspond au premier stade de d veloppement 4 5 ans un point correspond au stade 2 5 6 ans deux points pour le troisi me stade 7 8 ans et trois points pour le dernier stade atteint vers 9 ans 56 3 4 PREUVE DE LA CONSERVATION DE LA MASSE Cette preuve nous permet de distinguer cinq types de comportements possibles L adolescent n affirme pas la conservation et son jugement reste stable apr s les contre suggestions ce stade la conservation de la masse n est pas acquise du tout L adolescent n affirme pas la conservation d embl e mais va se questionner apr s nos contre suggestions jusqu changer d avis parfois pour tout le reste de l
48. al Conservation de la masse Stade d termin Stade conservation acquise e Dichotomies Logique Langage 4 5 10 4 5 67 A Pr nom EeR Age 15 4 ans la passation Classe 3 me Suivi orthophonique depuis 2006 pour troubles du langage crit et troubles du raisonnement logico math matique e Test de Compr hension syntaxique Score cart type 19 33 1 43 e D finition de mots Comp tences Langage 6 5 9 718 preuve de la bicyclette Dessin Langage 0 6 4 6 Hypoth se sur le fonctionnement de pens e Raisonnement causal en construction e Conservation de la masse Stade d termin Stade conservation acquise e Dichotomies Logique Langage 2 5 10 1 5 68 2 ANALYSE PAR PREUVE Nous allons maintenant pr senter les r sultats obtenus preuve par preuve Nous allons ainsi analyser comment se r partissent les adolescents au sein de chaque preuve 2 1 TEST DE COMPR HENSION SYNTAXIQUE 2 1 1 Analyse quantitative Notre population d tude oscillant entre 11 4 ans et 15 4 ans les attentes aux TCS ne sont pas les m mes pour tous Ainsi afin d tre le plus juste possible dans nos comparaisons nous n utiliserons pas le score brut des adolescents mais l cart type auquel ils se situent Les r sultats en carts types de notre p
49. an s le plus faible deux classements spontan s Une autre trouvera un classement suppl mentaire suite nos aides et atteindra un nombre total de cinq classements Nous remarquons aussi que pour trois des adolescents aucune aide ne semble leur donner appui pour de nouveaux classements Ces derniers n ont r alis aucun classement suppl mentaire suite aux bo tes ou aux initiations de classements de notre part Le niveau g n ral de notre population d tude face cette preuve reste assez faible e Les dichotomies Afin approfondir notre analyse nous allons d tailler les types de classements r alis s par les adolescents en commen ant par les dichotomies qui correspondent aux classements par forme couleur et taille Nous avons repr sent les dichotomies produites par notre population dans le graphique qui suit selon qu elles aient t r alis es spontan ment avec une aide bo tes ou suite une amorce de classement de notre part 86 L histogramme suivant nous montre donc l volution des dichotomies au cours de l preuve Production des dichotomies 10 9 8 7 2 6 E Dichotomies spontan es 54 MDichotomies avec bo tes b Dichotomies avec initiation 5 4 2 3 2 1 0 0 1 2 3 Nombre de dichotomies Nous remarquons qu en production spontan e seulement trois adolescents sur dix r alisent les trois dichot
50. antit avec des termes tels que autant pareil plus AD que moins que L apparition de ces termes va donc enrichir les structures syntaxiques dont l enfant dispose aussi bien en compr hension qu en expression 3 4 CONNAISSANCES LANGAGI RES ET CAUSALIT Les enfants manifestent tr s pr cocement des connaissances sur la causalit fond es en partie sur la perception de la contigu t spatio temporelle des objets mouvement et en partie sur des principes op ratoires qui s appliquent aux mouvements des objets en fonction de leur cat gorie ontologique Jamet F et al Selon J Piaget la pens e pr c dant le langage ces notions de causalit vont d abord tre acquises sous forme d actions propres avant que l enfant puisse y mettre des mots et les expliquer Il existe un d calage constant entre le niveau des activit s concr tes de l enfant et les explications verbales qu il est capable d noncer Le niveau de raisonnement causal de l enfant va lui permettre d appr hender le monde puis les phrases en faisant des liens de cause effet entre les diff rents v nements Activit cognitive par excellence le langage humain rend compte de la fa on dont nous lions le monde qui nous entoure Jackiewicz A Ce sont ces notions qui vont permettre Penfant la compr hension correcte des nonc s causaux 51 alors parce La notion de causal
51. ar manipulation La t che de d signation d images est relativement bien r ussie par les adolescents hormis pour Bn qui commet six erreurs sur les onze items de cette partie 2 1 3 Analyse des strat gies de compr hension Nous allons maintenant observer les strat gies de compr hension les plus utilis es par les adolescents rencontr s Pour cela nous avons analys les nonc s chut s de chaque adolescent afin de voir ce qui les amenait ne pas comprendre cet nonc et quelle strat gie ils mettaient en uvre ce moment Nous n avons pas observ les nonc s compris par les adolescents car si ces derniers ne commettent pas d erreurs nous supposons que la strat gie morphosyntaxique la plus compl te a fonctionn ce moment 97932 Nous allons donc maintenant noncer les strat gies mises en uvre par ces adolescents lorsqu il y eu erreur de compr hension Nous avons report notre analyse dans le tableau suivant les adolescents sont pr sent s du plus faible ou plus fort au TCS ADOLESCENTS STRAT GIES DE STRAT GIES DE COMPR HENSION COMPR HENSION MAJORITAIRE SECONDAIRE Bn Strat gie positionnelle Strat gie lexicale Strat gie de non changement de r le une fois Le Strat gie lexicale Strat gie positionnelle Strat gie de non changement de r le une fois PI Strat gie positionnelle Strat gie lexicale JnM Strat gie lexicale Strat gie positionne
52. assement 8 tas constitu s de pi ces identiques et qui repr sente un croisement des trois crit res forme taille couleur e description spontan e La premi re partie de cette preuve consiste en une description spontan e du mat riel l adolescent Nous disposons toutes les pi ces en vrac devant lui puis nous demandons Qu est ce que tu vois Au cours de cette tape il est important d observer si l adolescent nonce les diff rentes propri t s jaune rouge petit grand carr rond nonce les diff rents crit res forme taille couleur Proc de par num ration des propri t s juxtapos es carr jaune ou s il les coordonne carr jaune rond rouge Lie les diff rentes propri t s par des connecteurs dans son langage des carr s et des ronds Utilise un langage qui refl te plut t une approche en extension ex Un petit carr jaune un grand carr rouge un grand rond rouge et ou en compr hension ex Des formes g om triques de diff rentes tailles et diff rentes couleurs Il est possible de relancer l adolescent pour l inciter compl ter sa description sans pour autant influencer ses r ponses en ajoutant les questions suivantes est ce qu on peut dire quelque chose d autre tu pourrais dire quoi encore 45 Cette premi re partie va nous permettre de nous renseigner sur
53. cent dans la totalit des preuves pr sent es Cela nous permet de visualiser le profil g n ral de chaque adolescent la fois face aux preuves de langage et face aux preuves de raisonnement La pr sentation des adolescents est faite selon la chronologie de leur ge du plus jeune au plus g A Pr nom Mo Age 11 4 ans la passation Classe 6 me Suivi orthophonique depuis environ 5 ans pour troubles du langage crit e Test de Compr hension syntaxique Score cart type 19 33 0 9 e D finition de mots Comp tences Langage 4 9 5 8 preuve de la bicyclette Dessin Langage 6 6 6 6 Hypoth se sur le fonctionnement de pens e Causalit m canique acquise e Conservation de la masse Stade d termin Stade I conservation non acquise e Dichotomies Logique Langage 1 5 10 3 5 A Pr nom Bn Age 11 7 ans la passation Suivi orthophonique depuis 2006 pour troubles du langage crit e Test de Compr hension syntaxique Classe 6 me Score cart type 12 33 2 68 e D finition de mots Comp tences Langage 1 5 9 6 8 preuve de la bicyclette Dessin Langage 0 6 2 6 Hypoth se sur le fonctionnement de pens e Absence de raisonnement causal e Conservation de la masse Stade d termin Stade conservation acquise e
54. chapeau nonc conditionnel nonc 23 La deuxi me fille blonde a un pantalon bleu Cet nonc teste la compr hension de l adjectif ordinal deuxi me qui doit tre co r f r correctement fille blonde et non fille nonc 25 Le gar on que lave la fille joue avec le canard nonc form d un pronom relatif que avec l ordre canonique invers Enonc 26 L oie pince la ch vre que le cochon suit Enonc contenant un pronom relatif que et formant une continuit d v nements SL nonc 28 Aucune fille blonde ne porte de pantalon Cet nonc teste la compr hension du quantificateur aucune qui doit tre co r f rer correctement fille blonde et non fille nonc 29 Quelques filles sont petites et tous les gar ons sont grands Cet nonc analyse la compr hension des quantificateurs quelque et tous Enonc 30 Tous les gar ons ont des chapeaux et leurs chapeaux ne sont pas tous noirs Cet nonc teste la compr hension du quantificateur tous ne pas confondre avec l adverbe tout On remarque que les difficult s de ces adolescents portent en grande partie sur la compr hension des relatives et des quantificateurs En ce qui concerne le type de t che nous remarquons que les plus chut es sont celles de l appariement d nonc s et du mime p
55. clette Dessin Langage 2 6 2 6 Hypoth se sur le fonctionnement de pens e Absence de raisonnement causal e Conservation de la masse Stade d termin Stade conservation acquise e Dichotomies Logique Langage 4 5 10 5 5 A Pr nom Age 14 6 ans la passation Classe 4 me Suivi orthophonique depuis 2003 pour troubles du langage crit et depuis 2009 pour troubles du raisonnement logico math matique e Test de Compr hension syntaxique Score cart type 22 33 1 5 e D finition de mots Comp tences Langage 1 5 9 718 preuve de la bicyclette Dessin Langage 4 6 4 6 Hypoth se sur le fonctionnement de pens e Raisonnement causal en construction Conservation de la masse Stade d termin Stade conservation en cours d acquisition e Dichotomies Logique Langage 8 10 5 5 Pr nom JnF ge 15 1 ans la passation Classe 4 me Suivi orthophonique depuis 2007 pour troubles du langage crit et troubles du raisonnement logico math matique e Test de Compr hension syntaxique Score cart type 21 33 0 97 e D finition de mots Comp tences Langage 4 9 718 preuve de la bicyclette Dessin Langage 0 6 2 6 Hypoth se sur le fonctionnement de pens e Absence de raisonnement caus
56. compr hension de la notion de classes grammaticales La construction de phrases est ensuite r gie par des r gles d utilisation de ces classes grammaticales Si nous identifions Art les articles N les noms et V les verbes nous pouvons gr ce cette classification distributionnelle formuler la r gle grammaticale suivante Art N V Art N Lyons J qui correspond une structure SVO du fran ais Le langage peut tre analys sous la forme d une organisation taxonomique C est un syst me d organisation de cat gories par inclusions Rossi J P Une cat gorie repr sente ainsi un ensemble de mots qui se trouvent au m me niveau d organisation Ils sont ainsi substituables au sein de la phrase C est la dimension verticale du langage aussi appel e axe paradigmatique Cette organisation du langage est fond e sur la base de deux principes Tout objet appartient une cat gorie et donc tous les objets sont cat gorisables Les cat gories peuvent tre organis es selon un mode hi rarchique d inclusion Rossi J P C est l activit de cat gorisation et donc de classification qui va tre d terminante pour le d veloppement de l organisation taxonomique Cette activit cognitive permet d extraire des invariants de diff rencier l essentiel et les d tails afin de constituer mentalement des classes quivalentes Cette activit va ainsi per
57. construire du sens partir des regards des sensations tactiles Puis progressivement 11 va prendre compte les l ments supra segmentaux intonations rythmes afin d tablir des fronti res globales entre les phrases de reconna tre les changements de th mes s agit encore cette poque d une compr hension indiff renci e C est ensuite entre 3 et 9 mois que l enfant va commencer construire son lexique en r ception avec des mots fr quents et simples tels que papa maman Il se met faire des correspondances entre ce qu il voit et ce qu il entend et tablit des rapports entre les perceptions qu il a des objets ou des personnes et regroupe ainsi des perceptions sous un m me concept L enfant cette poque va commencer r agir au non donner un objet sur demande orale Puis partir 9 mois son lexique en r ception va s enrichir et l enfant va tre capable de comprendre des mots hors contexte L enfant commence donc comprendre que la parole est porteuse de sens et devient capable d tablir des fronti res entre les diff rents mots L enfant va progressivement se mettre faire des liens entre signifiant signifi et r f rent et prend ainsi conscience que tous les mots font r f rence quelque chose Comme le dit P Ol ron les premiers signes de la compr hension du lexique sont le plus souvent l orientation de la t te ou le pointage vers
58. cyclette 4 B Notes au dessin E Notes aux explications Mo EeR Na Le Bn PI JnM JnF Ee Adolescents Notes Nous observons que les r sultats des adolescents sont la plupart du temps sup rieurs concernant la partie des explications Cela nous am ne penser que le dessin reste difficilement exploitable seul car il se peut que des facteurs autres que la causalit entrent en compte peur de Cependant les r sultats aux deux axes semblent relativement en corr lation les notes aux explications tant g n ralement gales ou sup rieures de deux points par rapport au dessin L ensemble de l preuve semble donc pouvoir nous donner une id e du raisonnement causal des adolescents 82 2 4 LA CONSERVATION DE LA MASSE Nous allons observer les stades auxquels se situent les adolescents de notre population face cette preuve de conservation de la masse La r partition obtenue appara t sur le graphique qui suit R partition des stades d acquisition de la conservation de la masse B Non acquis E Acquisition en cours _ Acquis _ 50 Nous observons que seulement 50 de notre population d tude cinq adolescents a acquis cette structure infra logique conservation admise et appuy e par des arguments logiques 30 d entre eux soit trois adolescents se situent encore un stade interm diaire qui comporte encore des incertitudes et ou l absence d arguments logiqu
59. de l adolescent 8 points La totalit des classements est r alis e sans aide de notre part 7 points Les trois dichotomies sont r alis es sans aide de notre part et l adolescent produit deux ou moins de deux autres classements suppl mentaires 4 tas et ou amp tas 6 points Une aide a t n cessaire pour la production d une dichotomie sur les trois et l adolescent produit trois ou quatre autres classements suppl mentaires 5 points Une aide a t n cessaire pour la production d une dichotomie sur les trois et l adolescent produit deux ou moins de deux autres classements suppl mentaires 4 points Une aide a t n cessaire pour la production de deux dichotomies sur trois et l adolescent produit trois ou quatre autres classements suppl mentaires 3 points Une aide a t n cessaire pour la production de deux dichotomies sur trois et l adolescent deux ou moins de deux autres classements suppl mentaires 2 points Une aide a t n cessaire pour la production des trois dichotomies ou les dichotomies ne sont pas compl tes et l adolescent produit trois ou quatre autres classements suppl mentaires 1 point Une aide a t n cessaire pour la production des trois dichotomies ou les dichotomies ne sont pas compl tes et l adolescent produit deux ou moins de deux autres classements suppl mentaires 0 point L adolescent ne produit aucune dichotomie m me avec aide e La m thode de classeme
60. du langage Elle concerne donc le sens que l on attribue aux mots Les traits s mantiques interviennent dans la signification d un mot Ainsi chaque mot est d fini par un ensemble de traits s mantiques pertinents lui appartenant Ces traits sont tous isolables chacun constituant une unit de signification La signification d un mot est d termin e par l ensemble des traits concernant ce mot Ol ron En effet 11 existe des traits s mantiques communs plusieurs mots et ce n est donc que la combinaison de tous les traits propres un mot qui va nous servir l identifier Certains mots partagent des traits s mantiques communs et sont donc apparent s Pour ces mots de la m me famille nous pouvons dire qu ils ont un champ s mantique commun est donc possible de les regrouper sous une classe plus grande Le d veloppement et l enrichissement des traits s mantiques se fait tout au long de la vie Enfant nous retenons quelques traits s mantiques ind pendamment les uns des autres puis en grandissant nous faisons des mises en lien et notre stock de traits s mantiques se compl te Ainsi les d finitions des enfants ne contiennent souvent qu une partie des traits s mantiques pertinents et la signification n est pas compl te tant que le mod le des traits s mantiques n est pas compl tement construit 1 1 3 La syntaxe La syntaxe est la branche de la linguistique qui tudie les
61. e ce nombre de classements nous notons aussi le nombre de dichotomies observ es en pr cisant si elles ont t r alis es avec ou sans aide La pr sence de pers v ration s il en a et l on pr cise si elles sont rigoureuses ou spatiales La disposition spatiale des pi ces lors de classements vrac piles lignes tal es figural Les questions Tout au long des classements de l adolescent nous pratiquons une analyse de son langage au travers de nos diff rentes questions Pourquoi tu les as mis comme a cette question nous distinguons diff rents types d explications Description avec la ou les propri t s lorsque l adolescent nonce toutes les propri t s pertinentes son classement est aussi important de noter s il y associe des propri t s non pertinentes Description avec des propri t s partielles lorsque l adolescent n nonce pas toutes les propri t s n cessaires la justification de son classement 48 Description avec le ou les crit res lorsque l adolescent nonce tous les crit res pertinents son classement Nous notons aussi s il y associe aussi des crit res non pertinents Description avec des crit res simplifi s lorsque l adolescent justifie son classement avec seulement une partie des crit res pertinents Description avec un crit re propri t lorsque l adolescen
62. e dessin comporte quelques pi ces plus pr cises suppl mentaires telles que le cadre le p dalier les pignons mais ces pi ces ne sont pas encore reli es entre elles e 4 Ce score est donn lorsque le dessin comporte toutes les pi ces du v lo et qu il tente de les relier entre elles mais 1l y a reste quelques erreurs e 6 points La note maximale est attribu e lorsque le dessin de l adolescent comporte toutes les pi ces du v lo et que les liens entre elles sont corrects 3 3 2 L analyse des explications orales Pour les explications orales concernant le fonctionnement de la bicyclette nous attribuons aussi un bar me de 6 points qui repr sentent les quatre stades de d veloppement d crits par J Piaget 55 e Opoint Ce score correspond au stade o l adolescent va pouvoir num rer certaines pi ces du v lo mais elles ne sont pas identifi es comme tant indispensables au d placement Il les consid re soit comme inutiles soit comme ayant un r le autre que celui du d placement soutenir les p dales par exemple e 2 points Pour obtenir cette note l adolescent doit voquer les pi ces sp cifiques leur attribuer un r le dans le fonctionnement de la bicyclette mais il ne les met pas en lien sous un aspect causal Pour l adolescent le d placement du v lo r sulte encore d un mouvement global e 4 Cette note est attribu e lorsque les explications de l
63. e m me ge ou des enfants plus jeunes Ce type de recherche permettrait d appuyer ou non le fait qu il semble important d explorer le raisonnement de l enfant m me si celui ci se pr sente avec une plainte concernant le langage oral et ou crit car ces difficult s peuvent tre en lien 108 REP RES BIBLIOGRAPHIQUES 109 BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES Brin Courrier Lederl Masy 2004 Dictionnaire d orthophonie Isbergue Ortho Edition Bronckart J P M Noizet G 1983 Psycholinguistique de l enfant Paris Delachaux et Niestl Chalon Blanc 2005 Inventer compter classer Paris Armand Colin Dolle J M 1974 Comprendre Jean Piaget Toulouse Edouard Privat H rmann 1972 Introduction la psycholinguistique Paris Librairie Larousse Lyons J 1970 Linguistique g n rale introduction la linguistique th orique Paris Librairie Larousse Maeder 2006 Test de Compr hension Syntaxique Isbergue Ortho Edition Ol ron 1979 L enfant et l acquisition du langage Paris Presses Universitaires de France 259 p Piaget J 1927 La causalit physique chez l enfant Paris Alcan Piaget J 1930 Le langage et la pens e chez l enfant tudes sur la logique de l enfant Paris Delachaux et Niestl Piaget J 1947 La repr sentation du monde chez l enfant Paris Presses universitaires de France Piaget
64. e qui est le r sultat de cinq d entre eux Par rapport l ge de notre population le nombre de classements r alis s en spontan est faible cette preuve devant tre acquise aux alentours de 9 10 ans e Les classements avec aide Afin de compl ter le premier graphique ci dessus nous allons voir de quelle fa on voluent les classements des adolescents suite aux aides de notre part Les aides apport es sont de deux sortes pr sentation de bo tes puis initiation du classement si cela n aide pas l adolescent L volution du nombre de classements suite aux aides pour chaque adolescent appara t sur le graphique ci dessous volution du nombre de classement par adolescent suite aux aides apport es gt E Classements spontan s E Classements avec aide des bo tes _ Classements avec initiation Nombre de classements N 1 0 _ _ Le Ee Na JnM JnF EeR Adolescents Suite aux diff rentes aides apport es aux adolescents la moyenne du nombre de classements r alis s augmente de 1 6 et passe donc 5 8 85 Nous remarquons que seulement la moiti de notre population soit cinq adolescents parvient r aliser la totalit des classements apr s nos aides Cela reste faible compte tenu de leur ge Un des adolescents augmente son nombre de classements de 3 mais 1l s agit de celui qui avait le nombre de classements spont
65. eloppement l int rieur d un stade constituant une phase d quilibration Le d veloppement psychologique de la pens e correspond donc une multitude de passages d tats de d s quilibre des tats d quilibre Le fonctionnement de ce processus s appuie sur deux m canismes qui sont l assimilation et l accommodation L assimilation correspond au comportement de l enfant qui tente d adapter le milieu ses propres capacit s Face un probl me inconnu il va tenter de l assimiler un probl me d j connu afin de fonctionner comme il en a d j eu l habitude L accommodation elle correspond une modification des structures intellectuelles de l enfant en fonction des modifications du milieu L enfant au lieu d utiliser un ancien fonctionnement connu face un nouveau probl me va r agir d une fa on nouvelle se cr ant ainsi un nouveau mod le de fonctionnement 17 Ces deux m canismes fonctionnent de fa on compl mentaire afin de permettre au sujet de r agir face une situation de d s quilibre Dans un premier temps c est l assimilation qui va tre mise en jeu afin de r utiliser un fonctionnement d j connu Si la situation nouvelle ne peut tre rapproch e d une situation connue alors les structures intellectuelles vont se modifier par le processus d accommodation afin d y faire face Le m canisme d quilibration peut donc se r sumer de la fa on suivante
66. ent avoir de meilleures bases en raisonnement et JnM commettent eux des erreurs en moins grand nombre soit sur deux structures pr cises soit uniquement des erreurs isol es 98 DISCUSSION 1 VALIDATION DES HYPOTH SES Apr s avoir analys les r sultats r colt s au cours de cette tude nous allons maintenant pouvoir les mettre en lien avec les hypoth ses que nous avions pr sent es au d part afin de voir si ces derni res peuvent tre appuy es ou non par cette recherche Rappelons que nos hypoth ses de d part taient les suivantes existe des troubles de la compr hension syntaxique avec ou sans troubles logico math matiques associ s Les difficult s de raisonnement logique peuvent majorer les troubles de la compr hension syntaxique Les conduites langagi res des adolescents peuvent se diff rencier selon la pr sence de troubles du raisonnement associ s ou non Nous allons maintenant les analyser une une par rapport aux r sultats obtenus et observ s lors de la partie pr c dente 1 1 EXISTENCE DE TROUBLES DE LA COMPR HENSION SYNTAXIQUE AVEC OU SANS TROUBLES DU RAISONNEMENT Notre hypoth se de d part tait qu il existe diff rents troubles de la compr hension syntaxique Des troubles que l on pourrait dire isol s ou associ s des troubles du raisonnement logico math matique Au sein de notre population nous avons constat qu aucun des adolescents
67. es Deux adolescents de notre population sont encore leurr s par le perceptif et n admettent pas la conservation travers les diff rents changements propos s Ces r sultats restent globalement faibles compte tenu de l ge des adolescents qui nous avons pr sent l preuve 83 2 5 LES DICHOTOMIES 2 5 1 Les r sultats en logique Dans cette partie nous allons analyser les r sultats obtenus par notre population en ce qui concerne les diff rents classements r alis s Nous allons observer ces r sultats selon la totalit des classements les dichotomies les croisements de crit res et les m thodes de classement utilis es e Les classements spontan s Dans un premier temps nous allons observer combien de classements sur les sept possibles sont r alis s par les adolescents sans aide de notre part La r partition du nombre de classements spontan s par adolescent appara t sur le graphique suivant Les classements spontan s Nombre d adolescents H 54 4 3 2 B E i E 1 2 3 4 5 6 7 Nombre de classements E classements spontan s Nous remarquons que tous les adolescents ont pu produire des classements en spontan s mais seul un d entre eux a t capable de produire la totalit des classements attendus sans aide 84 Au sein de notre population la moyenne des classements r alis s spontan ment est de 4 2 c
68. es justifications spontan es de l adolescent face son classement Il est important d observer s il nonce plut t des propri t s ou des crit res Tu les as rang s selon quoi Cette question nous permet d induire l nonciation des crit res pris en compte pour le classement S il y un probl me de compr hension 46 de cette question il est possible de la reformuler de cette fa on Tu les as rang Comment tu appelles ceux l Et ceux l montrant successivement les diff rents tas r alis s Ce questionnement a pour but d amener l adolescent noncer les propri t s qui lui ont t utiles pour r aliser ce classement C est ce qui correspond l appr hension de la classe en compr hension la suite de ces trois questions nous rem langeons le mat riel puis nous demandons l adolescent Je t ai dit qu il y avait plusieurs mani res de mettre ensemble ceux qui allaient bien ensemble Maintenant tu vas chercher une autre mani re de mettre ensemble ceux qui vont bien ensemble Comme pour le premier classement nous laissons l adolescent manipuler puis nous lui reposons les trois questions pr c dentes de mani re successive De cette fa on plusieurs essais de classement sont propos s l adolescent Cette proc dure prend fin lorsqu il ne sait plus quoi faire malgr nos sollicitations ou lorsque nous voyon
69. essin 2 points e Dessin 4 points e Dessin 6 points 79 Les r sultats de cette preuve semblent tr s faibles par rapport l ge des adolescents qui elle t pr sent e Cependant 1 semble n cessaire de prendre en compte le fait que tous les adolescents n aiment pas dessiner et peuvent fournir un dessin avec le moins de d tails possibles afin d viter cette t che 2 3 2 L analyse des explications Nous allons maintenant observer les nonc s des adolescents lorsqu il s agit d expliquer le fonctionnement de la bicyclette La r partition des notes obtenues est pr sent e sur le graphique ci dessous R partition des notes obtenues aux explications du fonctionnement de la bicyclette Nombre d adolescents Note Les notes obtenues par notre population sont r parties de 6 points avec une moyenne de 2 6 points La majorit des adolescents nous fournissent des explications sans liens de cause effet entre les diff rentes pi ces num r es 2 points et restent souvent centr s sur un aspect descriptif du v lo On p dale et les roues avancent On freine avec les freins faut p daler pour que a avance 80 L adolescent ayant obtenu une note de 0 ne fournit pas r ellement d explications quant au fonctionnement du v lo mais plus sur les r glages et comp tences n cessaires son utilisat
70. et analyser la fois les indices morphologiques et syntaxiques temps du verbe marque de genre et de nombre Le nombre d l ments morpho syntaxiques ma tris s et donc l utilisation de cette strat gie voluera ensuite avec l ge e Les strat gies complexes partir de 5 6 ans Il en existe deux sortes la strat gie narrative et la strat gie m tadiscursive La strat gie narrative L enfant va traiter les indices temporels et logiques de l nonc tout en faisant appel ses connaissances s mantiques et syntaxiques Ainsi dans la phrase mis le collier que tu m as offert l enfant a besoin de raisonner pour conna tre l ant riorit puisque l nonc contient deux verbes au pass La strat gie m tadiscursive Cette strat gie met en uvre des capacit s de d centration par rapport la situation d nonciation Maeder C 2006 Elle permet l analyse d nonc s dans lesquels la situation discursive est diff rente de celle o se trouve le sujet Dans un nonc du type Je vois la mer depuis ma fen tre le sujet doit faire preuve de d centration afin de se mettre la place du locuteur puisqu il n est pas question de sa fen tre lui 1 2 2 Les strat gies non linguistiques Les strat gies linguistiques que nous venons de pr senter peuvent tre compl t es par des strat gies non linguistiques telles que les strat gies pragmatiques into
71. fonctionnement de pens e nous allons d tailler les liens entre nos preuves de raisonnement et le langage 3 1 SYNTAXE ET S MANTIQUE EN LIEN AVEC LA COGNITION Le langage ou plus pr cis ment ici la syntaxe et la s mantique est en troit lien avec la cognition En ce qui concerne la signification des mots soit la s mantique elle n est pas concevable en dehors d une r f rence des propri t s et relations dont le sujet prend connaissance et que le langage permet d exprimer Ol ron P En d autres termes c est gr ce des proc dures cognitives que nous construisons les r alit s du monde qui nous entoure puis gr ce au langage nous y associons des mots Le langage est une mise en mots de notre pens e Au niveau de la syntaxe elle aussi met en jeu des processus cognitifs L organisation d un nonc peut tre parfois complexe et met en jeu des op rations d inclusion de classification ou encore de s riation L organisation des mots dans la phrase demande aussi l enfant de ma triser des notions de temps et de continuit que l enfant construit par la manipulation avant de les utiliser dans la langue De fa on plus g n rale le langage demande des capacit s d abstraction car nous mettons en mots des choses absentes et abstraites que la pens e se repr sente Ce processus cognitif est donc la base du d veloppement du langage 3 2 CLASSIFICATIONS ET LANGAGE 3 2 1 Le r le des
72. ion r gler la selle v rifier les freins savoir faire du v lo Seulement trois adolescents nous fournissent des explications m caniques sur la bicyclette avec la pr sence de liens causaux entre les diff rentes pi ces et les diff rentes actions Deux d entre eux n obtiennent pas la note maximale car les explications restent encore incompl tes Voici pour exemple les explications fournies par Mo qui a obtenu la note maximale On s assoit l la selle On met les mains sur le guidon On tourne les p dales a fait du coup tourner la cha ne parce que elle est accroch e Et du coup vu que la cha ne tourne a fait tourner la roue arri re qui fait avancer le v lo Apr s la roue avant est oblig e de suivre Et apr s tu tournes avec tes mains en poussant le guidon qui va faire tourner ce qui est reli la roue et la roue va tourner Ces r sultats sont encore faibles pour l ensemble de notre population qui devrait tre en mesure de fournir des explications compl tes et purement m caniques du fonctionnement de la bicyclette 81 2 3 3 Croisement des r sultats au dessin et aux explications Afin d observer s il existe une corr lation entre le dessin de la bicyclette des adolescents et leurs explications quant son fonctionnement nous avons report les r sultats des deux versants sur l histogramme ci dessous Comparaison des r sultats au dessin et aux explications de la bi
73. ionnements concernant les r sultats de certains adolescents ou le protocole utilis 2 1 LES QUESTIONNEMENTS CONCERNANT LES ADOLESCENTS Au cours de l analyse des r sultats nous avons observ chez quatre adolescents Mo EeR JnM un r sultat une preuve qui ne semblait pas en accord avec les scores obtenus aux autres preuves 2 1 1 Les questionnements concernant Mo Mo est un adolescent qui obtient un r sultat de 19 33 au TCS ce qui le situe 0 9 cart type Cet adolescent obtient un r sultat moyen l preuve de d finition en terme de comp tence 4 9 un score tr s faible en classification 1 10 et n a pas acquis la conservation de la masse Cependant cet adolescent est celui qui obtient les meilleurs r sultats l preuve de causalit avec un dessin du v lo et des explications purement m caniques et sous des liens de cause effet Cet adolescent semble donc analyser les situations et cr er des liens entre diff rents l ments ce qui pourrait nous amener penser qu il obtiendrait de meilleurs r sultats aux autres preuves pr sent es Il se peut que cette note l preuve de la bicyclette s explique par des habitudes de vie personnelles Mo est peut tre un adolescent qui fait beaucoup de v lo appris le r parer a vu ses parents le faire semble donc important de ne pas tirer des conclusions globales quant au fonctionnement de la pens e causale des adolescent
74. ire consiste coordonner les tats et les transformations en concevant les premiers comme le r sultat des secondes et comme le point de d part des autres Z Ramozzi Chiarottino C est le stade d apparition des op rations r versibles L enfant se met concevoir que toute transformation appliqu e un objet peut tre annul e par l action inverse On voit donc na tre les diff rentes notions de conservation 7 8 ans conservation des quivalences quantitatives des longueurs et des surfaces 9 10 ans conservation de la substance et du poids 11 12 conservation des volumes 20 Ce stade est caract ris par l acquisition de deux grands types d op rations Les op rations concr tes simples La classification capacit r unir des objets selon leurs quivalences leurs crit res communs La s riation capacit distinguer des l ments en tant que non quivalents entre eux et les ordonner en fonction de cette relation Le nombre l id e op ratoire du nombre est acquise gr ce la s riation et la classification Chaque nombre est consid r comme une unit distincte des autres qui appartient la m me classe dans laquelle 11 est inclus et ordonn par rapport aux autres Les op rations concr tes complexes Les op rations spatiales Les op rations temporelles 2 1 4 Le stade des op rations formelles partir de 11 12 ans Le propre de la
75. iscussion de ces r sultats et une analyse critique de toute cette exp rimentation APPUIS TH ORIQUES Au cours de cette premi re partie nous exposerons les diff rentes tudes th oriques qui nous auront permis d aboutir cette recherche Nous tudierons le d veloppement de la compr hension du langage ainsi que les diff rentes strat gies de compr hension syntaxique dont l adolescent dispose Puis nous tudierons le d veloppement du raisonnement logique chez l enfant tout en analysant plus pr cis ment les notions de classification de conservation et de causalit Pour finir nous ferons une mise en lien entre ces deux grands domaines tudi s que sont le langage et la pens e 1 LA COMPR HENSION DU LANGAGE ORAL Dans ce chapitre nous allons pr senter le fonctionnement global du langage oral puis nous orienterons notre tude sur les strat gies de compr hension syntaxique que d veloppe l enfant selon les diff rents types d nonc s qui peuvent tre rencontr s 1 1 LE LANGAGE ORAL 1 1 1 Les composantes du langage oral Le langage oral est un syst me complexe qu il est possible de diviser en quatre sous syst mes en constante interaction les uns avec les autres Une d finition des termes qui seront utilis s au cours de ce m moire semble donc n cessaire Ces d finitions ont t crites d apr s le Dictionnaire d Orthophonie e La phonologie Elle correspond aux diff
76. it est donc construite par les activit s les d couvertes et le v cu propre chacun et sera par la suite mise en mots gr ce des lex mes pr cis Ainsi nous pouvons dire que la causalit manipul e dans et par la langue permet d organiser des faits d exp rience ayant une existence extra linguistique Jackiewicz A 33 M THODOLOGIE Nous allons maintenant exposer les conditions d exp rimentation de notre tude Nous d crirons la population ainsi que les diff rentes preuves pr sent es avec leur tableau de cotation sp cifique 1 PR SENTATION DE LA POPULATION Au cours de cette recherche nous avons fait le choix de faire notre entr e avec les troubles de la compr hension syntaxique Ainsi pour tre retenus dans cette tude les patients doivent avoir un score inf rieur la moyenne au TCS en modalit orale Puis apr s quelques discussions avec diff rentes orthophonistes nous avons orient notre choix vers des adolescents il semblerait que leur fr quentation des cabinets pour ce type de troubles soit en augmentation Voici la pr sentation de notre population d tude Pr nom Age Classe D but du suivi Nature de la orthophonique prise en charge Mo 11 ans 4 mois 6 me Environ 2006 Langage crit Bn 11 ans 7 mois 6 me 2006 Langage crit Le 11 ans 9 mois 6 me 2005 Langage crit 11 ans 11 mois 6 me 2006 Langage crit 2009 Logico ma
77. ites langagi res d adolescents en situation n cessitant des comp tences en langage et en logique de C Trinquesse et B Bellot Pour la causalit nous avons utilis une preuve de J Piaget concernant la causalit m canique l preuve de la bicyclette Puis nous avons aussi deux preuves de raisonnement logique concernant la classification dichotomies et la conservation de la masse qui sont toutes les deux issues des travaux du groupe act 2 3 1 Test de Compr hension Syntaxique TCS Le TCS est un test de compr hension syntaxique labor par C Maeder orthophoniste Ce test permet d valuer la compr hension syntaxique chez des enfants de 8 ans 6 mois 15 ans 5 mois en modalit orale et ou crite Au cours de notre tude nous utiliserons ce test dans sa modalit orale En effet nous avons souhait liminer les erreurs de compr hension qui pourraient tre dues des erreurs de lecture afin de r ellement cibler notre analyse sur la compr hension syntaxique De plus souhaitant examiner au plus pr s les types d erreurs possibles et les strat gies d analyse mises en uvre par ces adolescents nous demanderons une justification de la r ponse pour chacun des items Cela nous permettra d tudier plus pr cis ment leur mode de fonctionnement ainsi que leurs conduites langagi res Pour cette raison ce test ne sera pas valu sur le versant du temps de r ponse Ce test est com
78. ituables Chalon Blanc A Le processus de classification n cessite deux m canismes l extension et la compr hension L extension correspond au fait que la pens e se concentre sur l analyse des propri t s des objets un un l int rieur d un ensemble La compr hension elle analyse l ensemble des objets sous l angle des propri t s qui permettent de les rassembler Une classe est toujours per ue sous ces deux points de vue la classe en g n ral ex les perles en bois et les l ments qui la composent ex perles en bois rouges vertes Avec la notion de classe il est important de noter l apparition de la notion d inclusion En effet chaque classe est en lien avec d autres par des crit res inclusifs C est ce qui les distingue des simples collections qui elles correspondent des groupements juxtapos s entre eux Ainsi toutes les classes collat rales sont substituables entre elles Chalon Blanc Par exemple la classe des chiens appartient celles des animaux tout comme celle des chevaux Ainsi l int rieur de la classe des animaux les chiens et les chevaux seront enti rement substituables car ils sont pris sous le crit re d tre un animal et non un chien ou un cheval 2 2 2 Le d veloppement des classifications J Piaget a longuement tudi le d veloppement de la pens e face aux op rations de classification ainsi mis en avant diff rents
79. lescent de donner une d finition pour les six mots suivant n nuphar dialoguer construire joie ancien lourd La liste de mots est compos e de deux verbes construire et dialoguer deux noms n nuphar et joie et deux adjectifs ancien et lourd afin d analyser diff rentes natures de mots De plus cette liste contient aussi deux mots polys miques construire et lourd qui nous permettent d observer si le sujet est capable d analyser un terme de diff rents points de vue afin de visualiser les diff rents sens possibles Les attentes concernant ces diff rents mots ont t construites en croisant les d finitions de deux dictionnaires un pour enfant et un pour adulte afin de rep rer ce qui semblait le plus important d attendre de la part des adolescents Ainsi une grille des r ponses attendues a t construite 40 Lex me S mes soulign s ceux attendus pour obtenir la note maximale N nuphar Plante aquatique plante qui vit flotte pousse dans l eau qui poss de une fleur une feuille qui se trouve souvent dans les mares ou dans les tangs Nous attendons la cat gorie s mantique et des d tails par rapport ce v g tal par rapport son milieu environnemental Joie Sentiment sensation de bonheur all gresse Nous attendons cat gorisation qu il n y ait pas d abus de langage tel que joie c est un homme qui est
80. lle Strat gie de non changement de r le une fois EeR Strat gie lexicale Strat gie positionnelle JnF Strat gie positionnelle Strat gie lexicale Mo Strat gie positionnelle Strat gie lexicale Strat gie lexicale Strat gie positionnelle Strat gie de non changement de r le une fois Na Strat gie lexicale Strat gie positionnelle Ee Strat gie lexicale Strat gie de non changement de r le Strat gie positionnelle une fois Strat gie des fonctions parall les une fois Suite ce tableau nous observons que les strat gies les plus utilis es lors des erreurs des adolescents sont la strat gie positionnelle ordre absolu ou proximit ou la strat gie lexicale qui sont les strat gies normalement utilis es avant quatre ou cinq ans Gr ce cette analyse nous observons que lorsque les indices morphosyntaxiques sont m connus ou trop difficiles traiter par les adolescents ces derniers utilisent une strat gie qu ils maf trisent lexicale ou positionnelle majoritairement ou encore se basent sur la ressemblance des nonc s lors de la t che d appariement d nonc s C est presque la m me phrase Cependant face des nonc s complexes comme ceux pr sent au TCS ces strat gies ne sont le plus souvent pas fonctionnelles Ces adolescents ont donc encore des difficult s traiter la totalit des indices pr sents dans un nonc et commettent ainsi des erreurs lorsque l
81. m me r alit puisse tre repr sent e de plusieurs fa ons 1 3 2 Les nonc s contenant un pronom personnel Comprendre un nonc contenant un pronom personnel consiste identifier une cor f rence entre un pronom et un syntagme nominal Cette action n cessite aussi la mise en place de processus cognitifs qui permettent d admettre la substitution de diff rents termes Selon Bronckart J P et al la compr hension de ces nonc s se d veloppe en trois tapes 3 ans 3 ans les enfants utilisent une strat gie de distance minimale Bronckart J P et al Ainsi ils font r f rer le pronom pr sent au syntagme nominal le plus proche ex dans la phrase le mouton suit le cochon et il pousse la ch vre l enfant fera r f rer le il au cochon 3 ans 6 ans on voit appara tre la strat gie de non changement de r le C est donc le premier syntagme nominal de l nonc qui sera consid r comme l agent de 12 tout l nonc et qui sera r f r au pronom ex dans phrase le cochon suit le mouton et il pousse la ch vre l enfant fera r f rer le pronom au cochon partir de 6 ans arrive la strat gie lexicale et morphosyntaxique qui s appuie sur les traits d accord entre le pronom et le syntagme nominal Bronckart J P et al C est cette poque que l enfant devient capable de cor f rer correctement les pronom
82. ment logique et dans des situations de langage m moire d orthophonie Nancy Rivoal J 2008 Compr hension syntaxico s mantique et troubles des structures logiques de s riation de classification et d inclusion m moire d orthophonie Tours TEST Maeder 2006 Test de Compr hension Syntaxique Isbergues Ortho Edition RESSOURCES INTERNET http www ddec nc enep psychologie cours_psycho enfant_cycle3_fp3 2005 Olhtm http www fondationjeanpiaget ch fjp site bienvenue index php http www persee fr web revues home prescript article phlou_0776 5541 1909 num 16 61 2695 112 ANNEXES 113 LISTE DES ANNEXES ANNEXE 1 Feuilles de passation du TCS version orale ANNEXE Feuilles de passation de l preuve de dichotomies ANNEXE III Feuille de passation de l preuve de conservation de la masse ANNEXE Productions des adolescents au dessin de la bicyclette ANNEXE V Pr sentation du mat riel de dichotomie 114 ANNEXE I Feuilles de passation du TCS version orale TCS Test de Compr hension Syntaxique Feuillet de notation D signation d images DESIGNATION D IMAGES NA vas haute voir phrases gue vais manier Puis choisies parni quatre images cale qui son lex piyasa 1 chagua qu une saaie kaaga va Juas dot do fa Mio
83. ment des relations propositionnelles temporelles et donc l ensemble des indicateurs langagiers Rossi J P Ce travail va n cessiter un lexique mental install et suffisamment complet un traitement des relations causales au sein d une phrase et une ma trise de la syntaxe 1 2 LES PRINCIPALES STRAT GIES DE COMPR HENSION SYNTAXIQUE Les strat gies sont des proc dures de traitement aboutissant l ensemble d hypoth ses sur les relations entre les l ments constitutifs de la phrase Bronckart J P et al C est partir de cet ensemble d hypoth ses que le sujet va pouvoir se construire une repr sentation de l nonc Les strat gies ont pour but de donner du sens un nonc Nous allons d finir ces diff rentes strat gies qui sont utilis es en compr hension syntaxique d apr s le manuel d utilisation du TCS Maeder C 2006 ainsi que le cours magistral dispens en 2009 par Maeder 1 2 1 Les strat gies linguistiques e Strat gies lexicales 2 ans 4 6 ans Ces strat gies consistent ne prendre en compte que les lex mes sans forc ment les mettre en relation pour interpr ter l nonc L enfant va donc traiter uniquement et de fa on isol e les l ments lexicaux e Strat gies lexico pragmatiques 2 ans 4 6 ans L enfant continue ne prendre en compte que les lex mes mais il va en plus s appuyer sur ses connaissances du monde pour l interpr tatio
84. mettre de cr er des concepts La ma trise de la classification acquise aux environs de 9 10 ans est caract ris e par le maniement de la notion d inclusion Un sujet qui travaille sur les classes est donc un sujet qui relativise le tout en affirmant que tous les sont quelques B et que quelques B sont des et qui va quantifier l inclusion en assurant qu il a plus de que de Chalon Blanc Les classifications interviennent aussi en qui concerne la notion de classes s mantiques Le sujet admet sous une m me cat gorie plusieurs termes en leur admettant des points communs Nous pouvons ainsi regrouper des mots tels que ma s jambon carotte comme tant des aliments Ainsi la compr hension et l utilisation des quantificateurs tous quelques aucun est clairement en lien avec une ma trise des op rations de classification L inclusion dans le langage est repr sent e par le terme est un 3 3 CONSERVATION ET LANGAGE Les notions de conservation permettent l enfant de poser des invariants concernant les objets du monde qui l entourent Ces invariants deviennent des certitudes dont l enfant va pouvoir se servir comme arguments En construisant cette structure infra logique le langage de l enfant se d veloppe lui aussi afin de lui permettre d exprimer ses actions Ainsi il va devenir capable de verbaliser des notions d identit et de qu
85. n de l nonc Il ne traite plus les mots isol ment mais va construire une interpr tation plausible de l nonc Cette strat gie permet une bonne compr hension des nonc s non renversables du type L homme mange une pomme e Strat gies positionnelles 2 6 ans 5 6 ans L enfant utilise l ordre des mots dans l nonc afin de construire le sens Il existe deux types de strat gies positionnelles La strat gie d ordre absolu l enfant se base sur la fr quence de la structure canonique SVO sujet verbe objet en fran ais pour comprendre l nonc va donc consid rer que le premier syntagme nominal rencontr est l agent et que le deuxi me syntagme nominal rencontr est le patient Maeder C 2006 Ainsi dans une phrase telle que la voiture que suit le camion est rouge l enfant va consid rer la voiture comme agent de suivre et le camion comme agent de tre va donc comprendre que la voiture suit le camion et que le camion est rouge La strat gie d ordre relatif ou strat gie de proximit l enfant consid re que le syntagme nominal le plus proche du verbe est l agent de celui ci Ainsi dans l exemple pr c dent voiture et camion peuvent tre consid r s comme agent de suivre et camion sera interpr t comme agent de tre 10 e Les strat gies morpho syntaxiques partir de 4 ans L enfant se m
86. nation mimiques gestes ou les strat gies socio cognitives connaissance de son interlocuteur de la situation Ces derni res sont utiles la compr hension dans la vie courante mais en situation de test elles sont beaucoup moins pr sentes puisque l examinateur se montre le plus neutre possible Cependant l enfant peut tenir compte de certains l ments non linguistiques comme la situation d nonciation ou l interlocuteur malgr la situation de test 11 1 3 LA COMPR HENSION DES NONC S COMPLEXES 1 3 1 Les nonc s passifs La compr hension des phrases passives est acquise aux alentours de 7 ans t remarqu que les phrases passives renversables sont toujours mieux comprises que les renversables car une simple connaissance des items lexicaux peut suffire donner un sens la phrase Alors que face une phrase passive renversable l enfant doit prendre en compte les marques morphosyntaxiques afin d analyser correctement la phrase car l ordre canonique sujet verbe objet est boulevers Ce type de phrase demande aussi au sujet d envisager le fait qu une m me r alit puisse tre d crite de deux points de vue diff rents phrase active et phrase passive Cela met donc en jeu des processus d ordre cognitif tels que les m canismes de classification pour observer une m me situation sous plusieurs angles et de conservation pour admettre qu une
87. nement logico math matique e Test de Compr hension syntaxique Score cart type 21 33 0 55 e D finition de mots Comp tences Langage 2 9 5 8 preuve de la bicyclette Dessin Langage 0 6 2 6 Hypoth se sur le fonctionnement de pens e Absence de raisonnement causal Conservation de la masse Stade d termin Stade conservation en cours d acquisition e Dichotomies Logique Langage 8 10 4 5 _ 65 A Pr nom PI Age 12 7 ans la passation Suivi orthophonique depuis 2005 pour troubles du langage crit e Test de Compr hension syntaxique Classe 5 me Score cart type 19 33 1 53 e D finition de mots Comp tences Langage 3 9 5 8 preuve de la bicyclette Dessin Langage 0 6 0 6 Hypoth se sur le fonctionnement de pens e Absence de raisonnement causal Conservation de la masse Stade d termin Stade conservation en cours d acquisition e Dichotomies Logique Langage 8 10 0 5 Pr nom Yn ge 13 4 ans la passation Classe 4 me Suivi orthophonique depuis 2010 pour troubles du langage crit e Test de Compr hension syntaxique Score cart type 19 33 0 8 e D finition de mots Comp tences Langage 3 9 6 8 preuve de la bicy
88. nition n indique pas la bonne nature du mot e point Cette note est attribu e si l adolescent commence noncer une d finition correcte mais encore incompl te par rapport ce que nous attendons e 1 5 points Ce score est donn lorsqu il y a une d finition correcte et compl te L preuve de d finition en terme de comp tence est donc not e sur un total de 9 points 1 5 points par mot d fini 3 2 2 L analyse des conduites langagi res L analyse des conduites langagi res sera faite sur l ensemble de l preuve selon diff rents axes la morphologie les structures syntaxiques le niveau du lexique le d lai de r ponse Pour chacun de ces axes observ s nous attribuons une note allant de 0 2 5 0 point 1 point 2 points Morphologie genre nombre et flexions Nombre d erreurs genre en nombre ou Au minimum une erreur genre Absence d erreur de morphosyntaxe verbales au niveau des nombre ou sur les flexions verbales flexions verbales sup rieur 5 Structures Les propositions Absence de phrase L organisation syntaxiques nonc es sont Pr sence de quelques syntaxique des chaotiques absence de lien et ou de coordination entre les mots de la phrase erreurs de structure propositions est correcte Qualit et pr cision du lexique Utilisation de termes g n raux ou impr cis sup rieur 5 Pr
89. nt Nous observons dans quel ordre l adolescent a eu tendance effectuer ses classements afin de lui attribuer une note sur 2 points La m thode attendue au stade op ratoire tant majoritairement la m thode descendante c est avec cette derni re que la note maximale est attribu e Puis si l adolescent utilise une m thode mixte nous lui accordons 1 point et s il utilise une m thode ascendante 0 5 point 59 Les adolescents pour lesquels aucune m thode n a pu tre d cel e absence d un nombre suffisant de classements spontan s n obtiendront aucun point 3 5 2 Cotation de la partie langage Pour la partie langage de cette preuve nous appliquons un tableau de cotation concernant la globalit de l preuve dont la note maximale est de 5 points La note obtenue dans cette partie ne prend pas en compte le nombre de classements r alis s par l adolescent mais uniquement les justifications et explications qu il est capable d noncer Pour analyser cette partie nous observons la capacit pour chaque adolescent d extraire les propri t s et les crit res pertinents pour chaque classement C est sur cette capacit qu est bas e notre cotation La pr sentation de l attribution des notes appara t dans le tableau suivant Note sur 5 Productions de l adolescent 5 points L adolescent fait aucune erreur tout au long de l preuve Les pr
90. observ s ne fait preuve d une r ussite totale l ensemble des preuves de raisonnement pr sent es Pour chacun de ces adolescents il existe donc des difficult s de raisonnement logique plus ou moins fort degr Seul un adolescent semble tre plus en difficult sur un versant linguistique que logique Notre population d tude tant compos e de dix adolescents uniquement nous ne pouvons pas r ellement appuyer ou non cette hypoth se Cependant il semblerait que les adolescents ayant des troubles de la compr hension syntaxique aient le plus souvent des difficult s de raisonnement associ es 100 1 2 MAJORATION DES TROUBLES DE LA COMPR HENSION SYNTAXIQUE S IL EXISTE DES DIFFICULT S DE RAISONNEMENT ASSOCI ES Au cours de cette tude nous avons souhait observer si les difficult s en raisonnement des adolescents augmentaient les difficult s en compr hension syntaxique Comme nous l avons dit plus haut aucun des adolescents rencontr s n obtient des bons r sultats toutes les preuves pr sent es apr s le TCS En revanche nous avons remarqu que deux adolescents Bn et Le semblaient plus en difficult que les autres pour ces preuves trois preuves r ellement chut es sur quatre et taient parall lement les deux adolescents ayant les r sultats les plus faibles au TCS Au vu de ces r sultats il semblerait donc que des difficult s plus g n ralis es en raisonnement logique et
91. ogressivement passer d un int r t pour l action un int r t pour les cons quences L enfant va chercher faire varier des 18 r sultats au cours de r p titions d actions Il va ainsi pouvoir tester les diff rentes propri t s du monde actions possibles sur des objets liens possibles entre les objets la fin de cette p riode l enfant a acquis la permanence de l objet ainsi que la notion d espace Tous les sch mes moteurs se transforment en sch mes mentaux les actions possibles sont int rioris es et l enfant n a plus besoin de les faire pour savoir qu elles sont r alisables 2 1 2 Le stade de l intelligence pr op ratoire de 2 7 8 ans Chaque objet correspond maintenant une image mentale qui permet de l voquer en son absence L enfant ne pense pas encore r ellement mais voit ce qu il voque C est l apparition de la fonction symbolique Cette fonction concerne la capacit voquer des objets ou des situations non per us actuellement au moyen de signes ou de symboles Elle appara t chez l enfant sous cinq formes l imitation diff r e l image mentale le langage le dessin et le jeu symbolique Le stade de la pens e pr op ratoire correspond aussi une p riode tr s importante chez l enfant qui est celle de l gocentrisme C est un comportement intellectuel qui consiste privil gier son propre point de vue sur les au
92. omies possibles La moiti de notre population est capable d en produire une ou deux et deux d entre eux n en produisent aucune Ces r sultats sont encore tr s faibles compte tenu de leur ge En revanche on note une r elle augmentation du nombre de dichotomies r alis es avec l aide des bo tes Suite cette aide tous les adolescents produisent au minimum deux dichotomies sur trois et cinq d entre eux vont r aliser la totalit des dichotomies La moyenne des dichotomies r alis es passe de 1 7 2 5 avec l aide des bo tes Suite aux amorces de classements neuf adolescents sur dix sont capables de r aliser les trois dichotomies attendues PI est le seul ne pas avoir trouv les trois dichotomies le crit re non trouv tant celui de la taille 87 Nous allons maintenant observer les dichotomies produites selon le type de crit re Les r sultats apparaissent dans le tableau ci dessous Spontan Avec bo tes Avec initiation Dichotomie F 7 9 10 Dichotomie C 5 9 10 Dichotomie T 4 7 9 D apr s ces r sultats nous remarquons le crit re le moins per u par les adolescents est celui de la taille qui m me avec toutes les aides propos es n est pas trouv par l ensemble de notre population e Les croisements de crit res Notre mat riel permet quatre classements par croisement de crit res un en 8 tas constitu s de pi ces identiques TFC et t
93. opri t s et les crit res apparaissent tous au cours de l preuve et sont toujours cit s de fa on pertinente 4 points L adolescent commet des erreurs concernant les crit res ou les propri t s dans l explication d un de ses classements uniquement 3 points L adolescent commet des erreurs concernant les crit res ou les propri t s dans l explication de deux de ses classements 2 points L adolescent commet des erreurs concernant les crit res ou les propri t s dans l explication de trois de ses classements 1 point L adolescent commet des erreurs concernant les crit res ou les propri t s dans l explication de quatre de ses classements 0 point L adolescent commet des erreurs concernant les crit res ou les propri t s dans l explication de cinq ou plus de ses classements 60 3 6 LIENS ENTRE LES PREUVES Les diff rentes cotations pr sent es au cours de cette partie nous serviront voir s il existe des corr lations entre les r sultats certaines preuves de notre protocole ainsi qu observer les r sultats obtenus au TCS selon les difficult s mises en avant ou non aux preuves de raisonnement Nous analyserons donc s il existe des profils particuliers au TCS en lien avec des difficult s de raisonnement 61 PR SENTATION ET ANALYSE DES R SULTATS 1 PROFILS INDIVIDUELS Nous allons dans un premier temps pr senter les r sultats obtenus pour chaque adoles
94. opulation sont r partis entre 2 68 et 0 5 de la mani re suivante R sultats en cart type 0 5 tu i 0 55 05 0 8 SEE 0 9 0 97 1 43 M valeur des carts types 1 53 1 5 2 _ 1 2 25 2 5 1 2 68 cart type p adolescents La moyenne de notre population se situe 1 3 carts types 69 Les r sultats obtenus au TCS n indiquent pas tous des profils pathologiques cart type inf rieur ou gal 2 Nous avons en effet d cid de retenir les adolescents ayant simplement un score inf rieur la moyenne Ces derniers tant suivis en r ducation orthophonique depuis plusieurs ann es il est difficile de trouver des scores inf rieurs 2 carts types en dehors des d buts de prise en charge Ici seuls deux adolescents Bn et Le ont des profils pathologiques cependant aucun autre adolescent de notre population n atteint la moyenne attendue pour son ge 2 1 2 Analyse qualitative Afin de cibler les types d erreurs faites par les adolescents nous allons analyser les nonc s chou s au cours de ce test Cela nous permettra d observer quelles sont les structures de phrases les plus difficiles comprendre pour eux Le tableau suivant nous indique pour chaque nonc du TCS le nombre d adolescents ayant donn une r ponse erron e nonc s chou s au TCS 10 E E B nonc
95. orthophonie de Nancy avec qui j ai partag ces quatre derni res ann es formidables Un grand merci particulier aux mimouchettes qui se reconna tront qui ont rendu ces ann es Nancy inoubliables Je vous souhaite toute la r ussite possible en esp rant que nos chemins se croiseront encore Lu qui toujours t 14 dans les bons et les mauvais moments SOMMAIRE INTRODUCTION APPUIS TH ORIQUES 1 LA COMPR HENSION DU LANGAGE ORAL 1 1 LE LANGAGE ORAL 1 1 1 Les composantes du langage oral 1 1 2 La s mantique 1 1 3 La syntaxe 1 1 4 Le d veloppement de la compr hension du langage oral chez l enfant 1 2 LES PRINCIPALES STRAT GIES DE COMPR HENSION SYNTAXIQUE 1 2 1 Les strat gies linguistiques 1 2 2 Les strat gies non linguistiques 1 3 LA COMPR HENSION DES NONC S COMPLEXES 1 3 1 Les nonc s passifs 1 3 2 Les nonc s contenant un pronom personnel 1 3 3 Les nonc s relatifs 1 3 4 Les nonc s contenant des connecteurs logiques 1 3 5 Les nonc s conditionnels 1 3 6 Les nonc s contenant des quantificateurs 1 3 7 Les nonc s comparatifs 2 LE RAISONNEMENT LOGIQUE 2 1 LES DIFF RENTS STADES DE D VELOPPEMENT SELON PIAGET 2 1 1 Le stade de l intelligence sensori motrice 2 1 2 Le stade de l intelligence pr op ratoire 2 1 3 Le stade de l intelligence op ratoire concr te 2 1 4 Le stade des op rations formelles 2 2 LES CLASSIFICATIONS 2 2 1 D finition 2 2 2 Le d veloppement des clas
96. pos de 33 nonc s r partis en trois preuves de 11 items chacune e d signation d images Il s agit de lire une phrase au sujet et de lui demander de choisir parmi 4 images celle qui va exactement avec la phrase Pour chaque phrase nous demanderons ensuite l adolescent de nous expliquer pourquoi il a choisi celle ci 38 e L appariement d nonc Pour cette preuve une phrase est lue l adolescent et 11 doit ensuite choisir parmi 4 autres phrases celle qui a le m me sens avec la consigne suivante Tu vas couter chaque phrase que je vais te dire Puis je te dirai une phrase et tu me diras si elle a le m me sens que la premi re en me r pondant par oui ou par non Je t en dirai quatre une seule d entre elles veut dire la m me chose que la premi re Si tu veux que je te redise la premi re phrase tu me le demandes Je te laisserai les quatre phrases sous les yeux Tout comme lors de l preuve pr c dente nous demandons l enfant d essayer de justifier le choix de sa r ponse e Le mime par manipulation Une phrase est lue l enfant est celui ci doit la repr senter au mieux l aide de cartes que l on distribue chaque item Dans cette preuve 11 y a 2 consignes diff rentes selon les items Pour les nonc s 24 25 26 27 et 33 Tu vas bien couter les phrases que je vais te dire Puis tu choisiras des personnages ou des objets et tu feras exac
97. pp par tout ce qui est perceptif et ne peut se d tacher de ce qu il voit e Stade 2 r actions interm diaires ce stade l enfant est parfois capable d admettre une relation d quivalence mais celle ci ne sera pas stable L enfant n est pas s r de son jugement et n est pas capable d avancer des arguments logiques pour appuyer son choix de r ponse Cette instabilit peut la plupart du temps tre mise en avant avec des contre suggestions Il s agit de donner l enfant un argument inverse au sien afin de voir s il change d avis ou s il conserve sa premi re r ponse Le perceptif tant encore un peu pr sent ce stade l enfant sera souvent d stabilis et son jugement sera modifi C est l poque o il y a un conflit de pens e L enfant commence mettre en place les notions de conservation mais il n est pas encore capable de les justifier r ellement 25 e Stade 3 l enfant conservant C est ce stade que l enfant devient s r d embl e que quoi qu on fasse avec l objet le poids ne changera pas L enfant est devenu conservant Il est capable de constater que l on n a rien enlev et rien ajout comme mati re l objet et peut ainsi assurer son jugement quant stabilit du poids L enfant acquis la r versibilit d action lui assure que l op ration inverse peut ramener l objet son tat initial C est ce stade que
98. propose aux enfants et y am ne des contre suggestions et ou des demandes de justification renon ant ainsi tout questionnaire fixe Cette m thode permet de d gager les structures de raisonnement de l enfant en laissant libre cours sa pens e et en faisant une mise en questions syst matique des affirmations de Penfant Elle nous permet donc de nous adapter aux attitudes aux expressions au niveau lexical de chaque enfant tout en suivant une trame fix e l avance La m thode clinique est appuy e la plupart du temps d une manipulation de mat riel qui permet d observer au plus pr s les comportements des enfants le cheminement de leur pens e Le mat riel est aussi utile dans la justification des r ponses donn es Ainsi le raisonnement logique de l enfant est tudi la fois par le biais de ses manipulations et au travers de ses actes de langage C est de cette m thode que sont inspir s les protocoles que nous reprenons au cours de nos preuves de raisonnement les dichotomies la conservation de la masse et la causalit m canique 2 3 PR SENTATION DES PREUVES Cette tude est compos e au total de cinq preuves d origines diff rentes La premi re est le Test de Compr hension Syntaxique TCS labor par C Maeder orthophoniste lt 37 Sur le plan des conduites langagi res nous pr sentons aussi une preuve de d finition de mots issue du m moire Observation des condu
99. r gles de combinaison des unit s linguistiques dans un nonc Brin F et al C est gr ce aux diff rents l ments syntaxiques pr sents qu un nonc devient clair et intelligible Ces l ments syntaxiques sont de plusieurs sortes les pr positions les conjonctions les flexions verbales Il est important de noter que ces l ments sont en lien troit avec la s mantique car 1ls nous apportent aussi des informations s mantiques comme la topologie la situation de l nonc dans le temps Ainsi pour la compr hension des nonc s la syntaxe et la s mantique ont un r le tout aussi important l une que l autre et sont indissociables Un nonc ne peut tre correct ou interpr t correctement si l on prend uniquement en compte les l ments de l une ou de l autre La s mantique nous transmet la signification des lex mes et la syntaxe devient l ensemble de proc dures qui facilitent la communication Ol ron P 1 1 4 Le d veloppement de la compr hension du langage oral chez l enfant La compr hension de l enfant se d veloppe tr s t t tant plus pr coce que la production Ol ron P Nous allons pr ciser les grandes lignes de ce d veloppement pe d apr s la grille du Dictionnaire d Orthophonie Brin et al qui nous fournit les diff rents ges cl s D s les premi res heures de sa vie et pendant les trois premiers mois l enfant va d abord
100. r sence de nombreuses erreurs de leur part avec des ajouts et des omissions de crit res et ou propri t s Une fois le classement r alis la mise en mots n est pas toujours possible sans erreur Sur la totalit de notre population seuls deux adolescents sont capables d expliquer et de justifier leurs classements avec des informations pertinentes Ce r sultat est tr s faible compte tenu de leur ge 00 3 CROISEMENT DES R SULTATS INDIVIDUELS PAR PREUVE Afin d observer les r sultats globaux de nos passations nous avons r parti les r sultats obtenus dans le tableau qui suit TCS D FINITION V LO CONSER DICHOTOMIES Comp Langage Dessi Explica VATION Logique Langage tence n tions Mo 19 33 4 9 5 8 6 6 6 6 NA 1 10 3 5 ET 0 9 Bn 12 33 1 5 9 6 8 0 6 2 6 A 1 5 10 3 5 2 68 14 33 2 5 9 7 8 0 6 2 6 NA 5 5 10 0 5 2 25 22 33 3 5 9 5 8 4 6 2 6 10 10 1 5 0 5 Na 21 33 2 9 5 8 0 6 2 6 CA 8 10 4 5 ET 0 55 PI 19 33 3 9 5 8 0 6 0 6 CA 8 10 0 5 1 53 19 33 3 9 6 8 2 6 2 6 A 4 5 10 5 5 0 8 22 33 1 5 99 7 8 4 6 4 6 CA 8 10 5 5 1 5 JnF 21 33 4 9 7 8 0 6 2 6 A 4 5 10 4 5 ET 0 97 EeR 19 33 6 5 9 7 8 0 6 4 6 2 5 10 1 5 1 43 Afin de cibler au mieux les difficult s des adolescents nous avons mis leurs notes en couleurs avec la l
101. rois en 4 tas en croisant les crit res deux deux CT Nous allons observer les productions de notre population concernant ces types de classements 88 Nous avons r capitul les productions des adolescents concernant les classements en 4 tas et 8 tas selon qu ils les aient r alis s spontan ment ou suite une amorce de notre part afin de voir leur volution Ces r sultats sont pr sent s l aide de l histogramme suivant Classements en croisement de crit res en production spontan e et avec aide E Classements avec amorce B Classements spontan s Nombre d adolescents TC Type de classement Nous remarquons que la totalit des adolescents sont capables de r aliser le classement en 8 tas mais pr cisons que ce classement est r alis par l association de pi ces identiques et ne mobilise donc aucun travail logique En ce qui concerne les classements en 4 tas ces derniers sont nettement moins bien r ussis et sont peu sensibles aux amorces En effet les amorces n aident qu un seul adolescent pour le classement par couleur et forme et trois pour le classement par taille et couleur Il semblerait que lorsque les adolescents ne visualisent pas ces classements d eux m mes il est difficile de les amener les trouver Le croisement de crit re qui semble le plus visible pour notre population est
102. rtinentes partielles ou fausses La justification par la mani re La justification figurale L absence de r ponse la suite de ce recueil nous notons la totalit des crit res nonc s par l adolescent afin de voir 51 les trois crit res apparaissent au moins une fois chacun Comment tu appelles ceux l Au niveau des r ponses cette question nous distinguons L nonciation correcte lorsque l adolescent nomme ses diff rents tas en utilisant toutes les propri t s n cessaires Nous notons galement s il y ajoute des propri t s non pertinentes L nonciation partielle lorsque l adolescent n utilise pas la totalit des propri t s n cessaires pour nommer ses classements L nonciation sans les propri t s lorsque l adolescent n utilise pas de propri t s pour nommer ses diff rents tas 50 L nonciation de propri t s non pertinentes lorsque l adolescent n nonce que des propri t s non pertinentes La justification figurale lorsque l adolescent nomme sa production figurale L absence d nonciation e Le r sum de l preuve Cette partie nous sert relever si l adolescent va noncer tous les crit res ou non tout en notant lesquels et s il nonce toutes les propri t s ou non tout en pr cisant lesquelles e La recherche de propri t s Au cours de cette tape qui correspond l analyse de pi
103. s as besoin 0 ilia coun mangeant giau La chienne ne sauter par dessus parce qu elo ast tan haute amose fleurs bien qui plume 4 Le gargan qui pousse 1 Sie au pul parte un pantalon bieu 5 La dame liani le b b qui souri la gui Le chier gue le chat s approche des que le renard laiss s 7 Le monsieur porte La lile la qui charpe Le carton sor eal pas l Evre gel bles 3 Cenaines sont grandes toules portent des robes queiques unes sonl pas bandes 10 Le voistme erant en partant de gauche un pull rouge lat otre Score de d signation d images 11 115 TCS Test de Compr hension Syntaxique Feuillet de notation Appariement d nonc s D ENONCE vas d haute phrases que je rais Ie manier relire des Le te du v cue Qui lu frs haute our au de ee gume lu chairas pari ces guata phrases cale Gui seen dei le mieux arac ia A chaque dus qu une see nhrase qui va Apon faut bion do ias Quatre ant do choisir 12 C est taxi que l amouancs 85 doubl e 13 Le cycle conta ia ue de son vo dia 14 Puisque
104. s appara tre des collections figurales alors qu il y avait de r els classements auparavant Durant cette preuve nous pouvons proposer des techniques d aides aux adolescents afin de compl ter son nombre de classements Les bo tes lorsque l adolescent ne trouve pas la totalit des dichotomies nous lui proposons deux bo tes avec pour consigne de les mettre tous dans ces deux bo tes mais toujours ceux qui sont dans la m me bo te doivent bien aller ensemble L amorce de classement Si l adolescent n a toujours pas trouv la totalit des classements possibles nous proposons une amorce des classements manquants de la fa on suivante Un jour un autre adolescent avait commenc comme a Nous disposons alors deux pi ces pour chaque tas voulu et nous demandons l adolescent s il peut poursuivre ce classement Au cours de cette partie 1l est important de noter La m thode de classement utilis e il s agit de rep rer dans quel ordre sont effectu s les diff rents classements Il est important de noter si nous avons propos une aide ou 47 non et de quel type Apr s avoir analys cet ordre nous sp cifierons si l adolescent a utilis une m thode plut t ascendante descendante mixte ou si aucune m thode particuli re ne semble ressortir Le nombre de vrais classements soit ceux r alis s sans aide qui ne sont pas des pers v rations ni des collections figurales Au sein d
105. s avec cette seule preuve car trop de facteurs ext rieurs peuvent influencer le r sultat 102 2 1 2 Les questionnements concernant EeR En ce qui concerne EeR nos questionnements se font entre les notes obtenues preuve de d finition et de classification En effet EeR est l adolescente ayant obtenu le meilleur score de notre population l preuve de d finition de mots 6 5 9 Ce r sultat nous am ne penser qu EeR cr e des liens corrects entre diff rents lex mes trie les informations pertinentes ou non pour expliquer des termes et organise son lexique interne Ces diff rentes capacit s mises en avant avec cette preuve semble tre en lien avec celles observ es lors de l preuve de classification faire des liens entre les diff rentes pi ces les organiser entre elles trier les l ments pertinents ou non lors de chaque classement Cependant EeR s est r v l e tr s faible face cette preuve avec un r sultat de 2 5 10 EeR prouve des difficult s analyser le mat riel pr sent et l organiser correctement Ces deux notes nous semblent donc importantes mettre en avant car nous nous attendions plus de corr lation entre ces deux preuves est important de souligner que cette diff rence peut tre un biais produit par la r ducation que suit cette adolescente 2 1 3 Les questionnements concernant JnM Les questionnements soulev s l analyse des r
106. s encore quivalentes et substituables l int rieur d une classe sup rieure Ro e Stade 3 les classes logiques vers 8 9 ans Ce stade correspond une approche op ratoire des op rations de classification L enfant ne juxtapose plus des groupements il parvient maintenant r aliser diff rentes collections qui sont embo t es les unes aux autres Il est donc capable d inclusion Ainsi l enfant ne r alise plus des collections qu il reconna t uniquement lors de leur r union mat rielle mais bien des classes logiques qu il est capable d admettre sans une r unification physique Sa pens e est devenue mobile dynamique et r versible elle ex cute mentalement des actions coordonn es entre elles des op rations Chalon Blanc A 2 2 3 Les diff rentes m thodes de classement A Chalon Blanc d crit deux m thodes principales de classement utilis es par les enfants Elles sont appel es m thode ascendante et m thode descendante La m thode ascendante est celle utilis e par la personne qui va comparer les l ments un un pour r aliser les collections minimales Elle d montre un fonctionnement au pas pas avec une analyse de proche en proche Le sujet se base sur les ressemblances contigu s afin de r aliser son classement La m thode descendante elle permet une construction imm diate d une collection minimale Le sujet est capable de d terminer la propri t qu il va
107. s et les syntagmes nominaux 1 3 3 Les nonc s relatifs Dans la compr hension des relatives on remarque aussi l effet de la renversabilit ou non de l nonc En effet les phrases renversables obligent le sujet mobiliser des strat gies de nature syntaxique alors que pour les phrases non renversables des strat gies pragmatiques suffisent Bronckart J P et al A nsi les phrases renversables ballon que le gar on poursuit est bleu seront mieux comprises et comprises plus t t que les renversables Le gar on que pousse la fille est triste Plusieurs tudes en psycholinguistique ont mis en avant diff rentes strat gies intervenant dans la compr hension des relatives La strat gie d ordre partir de 3 ans avec laquelle l enfant associe les r les agent action patient selon l ordre d apparition des lex mes dans la phrase Ainsi si l ordre canonique est respect la compr hension sera correcte ex je vois une fille qui mange une glace mais s il est invers la compr hension sera erron e ex la glace que veut la fille est tomb e strat gie des NVN adjacents partir de 6 ans s agit d interpr ter toute s quence nom verbe nom comme agent action patient Cette strat gie ne fonctionne elle aussi que si l ordre canonique n est pas boulevers La strat gie d extraposition de la relative qui consiste identifier la relative
108. s l anticipation avec une analyse globale du mat riel 90 Nous observons une m thode mixte pour deux adolescents Ces derniers ont donc produit le classement puis les dichotomies Cette approche peut d montrer un besoin d appropriation du mat riel par le premier classement mais une analyse g n rale possible Seuls deux adolescents utilisent la m thode descendante qui est celle attendue au stade op ratoire Ces derniers fonctionnent bien par anticipation et analysent le mat riel comme un tout et non pi ce par pi ce Un des deux adolescents ayant utilis la m thode descendante est celui ayant trouv la totalit des classements en spontan 2 5 2 Les r sultats en langage Nous allons maintenant observer les r sultats obtenus cette preuve en ce qui concerne les explications et justifications des adolescents La r partition des notes appara t sur l histogramme suivant R partition des notes de langage pour l preuve des dichotomies 5 B Note en langage 0 3 4 5 Note Nombre d adolescents p Les notes obtenues vont de 0 5 points avec une moyenne de 2 6 points Au del du nombre de classements r alis s par les adolescents nous pouvons observer la pr sence de difficult s pour trier les informations pertinentes lors des diff rentes 91 explications et justifications Nous remarquons la p
109. s profils sp cifiques face un test de compr hension syntaxique selon qu il y ait ou non des difficult s de raisonnement D apr s les r sultats obtenus nous avons observ que sur les dix adolescents composant notre chantillon les difficult s de raisonnement sont tr s pr sentes lorsqu il chec au TCS En outre plus ces difficult s sont marqu es plus les difficult s en compr hension syntaxique semblent massives En revanche nous n avons pu mettre en avant de conduites sp cifiques en lien avec les troubles logico math matiques face au TCS car les adolescents rencontr s ne semblaient pas avoir de profils communs face aux preuves de raisonnement Cette recherche n a donc pu aboutir totalement aux r sultats attendus mais a cependant mis en avant le lien r el qui semble exister entre les troubles de la compr hension et le niveau de d veloppement cognitif des enfants Ce point est important garder en m moire afin d observer au mieux le comportement des enfants qu il soit langagier ou physique pour valuer o 115 se situent dans leur d veloppement cognitif et ne pas dissocier ces deux axes langagier et cognitif qui semblent si proches lors d une r ducation orthophonique Ainsi cette tude pourrait tre poursuivie afin d largir la population d tude ou bien tre reprise en modifiant certaines variables afin de mettre en avant des corr lations diff rentes chez des adolescents d
110. sence d au moins un terme g n ral ou impr cis tel que chose truc Lexique pr cis et adapt D lai de r ponse de l adolescent Manque du mot avec difficult d acc s au lexique Besoin de beaucoup de temps pour laborer sa r ponse Lenteur besoin de temps pour l organisation de sa r ponse R pond sans d lai particulier L analyse de cette preuve sur le plan des conduites langagi res est donc valu e sur un total de 8 points 3 3 PREUVE DE LA BICYCLETTE Cette preuve est analys e du point de vue du dessin pi ces pr sentes reli es ou ainsi que du point de vue des explications orales de l adolescent concernant le fonctionnement de cette bicyclette 54 la suite de ces analyses J Piaget a not quatre stades de d veloppement pour cette preuve que nous utiliserons pour notre cotation 3 3 1 L analyse du dessin Nous attribuons un bar me de 0 6 points pour cette preuve en fonction des pi ces pr sentes sur le dessin et les liens qui existent entre elles e Opoint Ce score est attribu lorsque le dessin ne comporte que les pi ces principales du v lo guidon selle p dales Les autres pi ces n apparaissent pas encore car elles ne sont pas jug es indispensables par l adolescent Ce score est aussi attribu aux dessins comportant de grosses incoh rences e 2 points Pour cette note l
111. sifications 2 2 3 Les diff rentes m thodes de classement 2 3 LA CONSERVATION DE LA MASSE 2 3 1 D finition 2 3 2 Le d veloppement de la conservation de la masse 2 4 LA CAUSALIT 2 4 1 Qu est ce que la causalit 2 4 2 L volution de la pens e causale 2 4 3 La causalit physique 3 LIENS ENTRE LANGAGE ET PENS E 3 1 SYNTAXE ET S MANTIQUE EN LIEN AVEC LA COGNITION 3 2 CLASSIFICATIONS ET LANGAGE 3 2 1 Le r le des classifications dans la compr hension du monde 3 2 2 Le r le des classifications dans la compr hension du langage 3 3 CONSERVATION ET LANGAGE 3 4 CONNAISSANCES LANGAGI RES ET CAUSALIT M THODOLOGIE 1 PR SENTATION DE LA POPULATION 2 MAT RIEL ET M THODE 2 1 OBJECTIF DE L TUDE 2 2 LA M THODE CLINIQUE DE JEAN PIAGET 2 3 PR SENTATION DES PREUVES 2 3 1 Test de Compr hension Syntaxique 2 3 2 preuve de d finition de mots 2 3 3 preuve de la bicyclette 2 3 4 preuve de la conservation de la masse 2 3 5 preuve des dichotomies 2 4 D ROULEMENT DES PASSATIONS 3 COTATION DES PREUVES 3 1 TEST DE COMPR HENSION SYNTAXIQUE 22 23 24 24 24 25 26 26 28 29 30 30 30 30 31 32 33 34 35 36 36 36 37 38 39 42 42 44 51 52 52 3 2 PREUVE DE D FINITION DE MOTS 3 2 1 L analyse des comp tences 3 2 2 L analyse des conduites langagi res 3 3 PREUVE DE LA BICYCLETTE 3 3 1 L analyse du dessin 3 3 2 L analyse des explications orales 3 4 PREUVE DE LA CONSERVATIO
112. stades de d veloppement rep rables par des types de conduites sp cifiques Les ges suivant sont donn s par J M Dolle dans son uvre Comprendre Jean Piaget e Stade 1 les collections figurales de 2 5 ans Au cours de ce stade l enfant va regrouper les diff rents l ments selon des crit res qui ne sont pas logiques mais figuraux va disposer le mat riel de fa on visualiser un dessin particulier ou bien faire des lignes Les propri t s logiques des objets ne sont pas distingu es Ce groupement d objet est plus d ordre spatial que de l ordre d une op ration de classification La pens e de l enfant ne fait preuve d anticipation de r troaction elle est statique e Stade 2 les collections non figurales de 5 7 ans L enfant commence s int resser aux propri t s des objets et va r aliser des collections disjointes Chacune de ces collections est constitu e d l ments qui se ressemblent mais l enfant est incapable de relier ces collections entre elles Par exemple 11 va visualiser la collection des ronds rouges et celle des carr s rouges mais sa pens e est encore incapable de les regrouper sous une m me collection qui serait celle des rouges Les subdivisions qu il est capable de r aliser ne sont donc pas fond es sur des op rations d addition ou de soustraction mais encore sur des crit res uniquement perceptifs Les classes collat rales ne sont pa
113. t explique son classement l aide d un crit re combin une propri t Description un crit re faux lorsque l adolescent n nonce qu un crit re pertinent Description en comparaison un classement pr c dent lorsque l adolescent n nonce que les modifications qu il a effectu es entre ses deux classements Description par la mani re Description par une justification figurale ou spatiale Tu les as rang s selon quoi cette question qui am ne l nonciation des crit res forme couleur taille nous distinguons L nonciation du des crit res pertinents lorsque l adolescent nonce la totalit des crit res pertinents pour la justification de son classement L nonciation des crit res simplifi s lorsque l adolescent oublie un ou plusieurs crit res n cessaires la justification de son classement 49 L nonciation du ou des crit res pertinents associ s des crit res faux lorsque l adolescent nonce au moins un crit re pertinent mais y associe d autres crit res non pertinents L nonciation de crit res faux lorsque la justification de l adolescent n est faite que de crit res non pertinents L nonciation de propri t s rouge carr petit lorsque l adolescent justifie son classement par des propri t s et non par des crit res Nous notons en plus si ces propri t s sont pe
114. t sur son stade de d veloppement face une op ration infra logique celle de conservation de la masse 42 Pour notre tude nous avons utilis le protocole issu de la mallette de bilan Cog lud cr e par les membres de Cogi act Dans un premier temps nous pr sentons une boule de p te modeler l adolescent et nous lui demandons d en fabriquer une qui p se pareil celle l est important que l adolescent admette l galit de poids entre les deux boules avant de d marrer l preuve m me si cette galit n est pas v rifi e par une balance par exemple Ensuite nous faisons subir une s rie de transformations l une des deux boules afin d valuer le jugement de l adolescent concernant leur poids Entre chaque transformation il est important de faire revenir la boule l tat initial et de faire r admettre l galit pr c dente e Premi re transformation Nous prenons une des boules pour en faire un boudin puis nous demandons l adolescent comment il peut nommer cet objet afin d utiliser par la suite le terme qu il aura choisi Il s agit ensuite de lui demander Est ce que X est plus lourd moins lourd ou lourd pareil que la boule la suite de cette r ponse nous demanderons toujours l adolescent d expliquer son choix afin d valuer son niveau de raisonnement arguments logiques ou perceptifs avec la question Comment tu le sais
115. tant de noter cette diff rence de modalit de passation entre les adolescents de notre chantillon qui a pu influer sur les r ponses obtenues le temps de passation pouvant avoir un impact sur la fatigue la lassitude 3 3 OUVERTURES Cette tude nous semble pouvoir tre poursuivie de diff rentes fa ons La premi re orientation possible nous semble tre de continuer les m mes recherches avec de nouveaux adolescents afin d agrandir l chantillon et d obtenir des r sultats de plus en plus g n ralisables L tude men e pourrait aussi tre reprise en modifiant certaines ou la totalit des preuves de raisonnement afin de voir si d autres corr lations avec les troubles de compr hension syntaxique apparaissent Une troisi me orientation possible nous semble tre celle de proposer cette tude en adaptant les preuves de raisonnement une population plus jeune afin de voir si les r sultats obtenus sont les m mes ou non selon l ge Ces diff rentes tudes permettraient d appuyer ou non le travail men lors de ce m moire et ainsi de faire avancer la recherche en orthophonie 106 CONCLUSION 107 Au cours de notre tude nous avons observ les troubles de la compr hension syntaxique chez des adolescents afin de voir si ces difficult s taient en lien ou non avec des troubles du raisonnement logico math matique Nous voulions voir s il tait possible de distinguer de
116. te rapport es un bar me tabli qui permet de les comparer d un point de vue quantitatif et qualitatif Pour lui le d faut essentiel de cette m thode est de fausser l orientation d esprit de l enfant qu on interroge du moins de risquer de la fausser Piaget J 1947 en sugg rant des types de r ponses L observation pure elle consiste tudier les questions spontan es des enfants afin d valuer ce qui rel ve de leurs int r ts Cette m thode comporte elle aussi deux inconv nients majeurs qui sont l gocentrisme intellectuel p riode laquelle l enfant ne cherche pas spontan ment ou ne parvient pas faire part de toute sa pens e et la difficult discerner le jeu d une croyance r elle 962 Ainsi J Piaget a instaur une nouvelle m thode qui pr tend r unir les avantages des deux m thodes pr c dentes tout en vitant leurs d savantages Il emploie alors la m thode clinique qui s inspire de l entretien psychiatrique Elle est fond e sur l interrogation guid e qui a pour but de mettre en vidence les raisonnements utilis s par l enfant face des situations de complexit s diff rentes C est une m thode de conversation libre avec l enfant sur un th me dirig par l interrogateur qui suit les r ponses de l enfant lui demande de justifier ce qu il dit d expliquer de dire pourquoi Dolle J M 1974 Il utilise alors des questions ouvertes qu il
117. tement comme dans la phrase Les personnages ou objets ne te serviront pas tous chaque fois chaque fois tu me diras quand tu penses avoir termin Pour les nonc s 23 28 29 30 31 et 32 Tu vas bien couter les phrases que je vais te dire Puis enl ve tous les personnages ou accessoires qui ne peuvent pas aller avec la phrase et place sur la table ceux qui vont avec la phrase chaque fois tu me diras quand tu penses avoir termin 2 3 2 preuve de d finition de mots L preuve de d finition de mots nous permettra de compl ter le recueil de donn es obtenues apr s la passation du TCS en ce qui concerne les conduites langagi res de ces adolescents sur leurs capacit s d finir un mot explications pr cises p riphrases synonymes termes g n riques et sur leur niveau lexical Cela nous donnera donc un 39 aper u sur les pr cisions linguistiques dont ils sont capables et s ils font de r elles mises en liens ou s ils se contentent de propos descriptifs Cette preuve a t cr e par B Bellot et C Trinquesse au cours de leur m moire Observation des conduites langagi res d adolescents en situation n cessitant des comp tences en langage et en logique Ce protocole est con u pour des coll giens qui selon les programmes scolaires doivent tre en mesure de fournir des d finitions sp cifiques d s la Au cours de cette preuve nous demandons l ado
118. ter correctement type d nonc en le cat gorisant explicitement comme une conditionnelle 1 3 6 Les nonc s contenant des quantificateurs Selon A Challon Blanc le maniement et la compr hension des quantificateurs dans les nonc s d pend la fois de facteurs logiques et linguistiques Les quantificateurs vont n cessiter la ma trise de l inclusion logique On ne peut comprendre les termes tous quelques aucun un si on ne ma trise pas les classifications logiques et avec elles le crit re d inclusion Cependant ces connaissances cognitives ont besoin d tre associ es des connaissances linguistiques d ordre s mantique et syntaxique pour la compr hension compl te de l nonc et de tous les lex mes Ainsi dans l nonc Quelques pommes sont rouges l enfant doit tre capable de comprendre le terme quelques et ce qu il repr sente une partie d un tout mais aussi les autres termes pommes tre rouge puis associer correctement le terme quelques pommes 15 1 3 7 Les nonc s comparatifs Pour la compr hension des nonc s comparatifs le sujet va aussi devoir utiliser des connaissances cognitives telles que les s riations ainsi que des comp tences syntaxiques et s mantiques Le sujet va analyser les diff rents l ments de sa phrase de fa on linguistique puis faire les comparaisons logiques gr ce l utilisation des op
119. ths Na 12 ans 3 mois 5 me 2005 Langage crit 2010 Logico maths PI 12 ans 7 mois 5 me 2005 Langage crit Yn 13 ans 4 mois 4 me 2010 Langage crit JnM 14 ans 6 mois 4 me 2003 Langage crit Logico maths JnF 15 ans 1 mois 4 me 2007 Langage crit Logico maths EeR 15 ans 4 mois 3 me 2006 Langage crit Logico maths 35 2 MAT RIEL ET M THODE 2 1 OBJECTIF DE L TUDE Au cours de cette tude nous allons observer les conduites langagi res de plusieurs adolescents face un test de compr hension syntaxique TCS et une preuve de d finition de mots la suite de cette analyse nous tudierons leur niveau de raisonnement logique et de causalit au cours de 3 preuves afin de voir s il existe une typologie sp cifique des r ponses langagi res selon le niveau de raisonnement logique et causal 2 2 LA M THODE CLINIQUE DE JEAN PIAGET J Piaget a longuement travaill sur l analyse de l intelligence de l enfant et son d veloppement Il a ainsi tudi de pr s le fonctionnement de la pens e qui pour lui refl te l intelligence Pour explorer le fonctionnement de la pens e de ses sujets Piaget disposait de deux m thodes celle des tests et celle de l observation pure La m thode des tests consiste poser une question qui reste identique pour tous les sujets et qui se pose exactement dans les m mes conditions Les r ponses donn es par le sujet sont ensui
120. tificateurs comme pour la majorit de notre population et des adjectifs ordinaux Leurs autres difficult s ne sont pas communes mais semblent bien tre en lien avec des structures logiques non acquises notion de causalit de condition 96 3 2 ANALYSE DE Ee ET JnM En ce qui concerne et JnM leurs erreurs concernent elles aussi une grande partie des phrases mises en avant par la majorit de notre population huit pour et sept pour JnM sur les douze retenues mais un peu moins que pour Bn et Le En ce qui concerne nous remarquons que ces difficult s concernent majoritairement la compr hension Des phrases relatives cinq erreurs sur les dix phrases propos es Des quantificateurs trois erreurs sur quatre Les difficult s de cet adolescent semblent donc porter sur des points plus pr cis et non sur un grand nombre de structures de phrases et d l ments morphosyntaxiques En ce qui concerne le type de t che commet un nombre d erreurs presque quivalent au cours des trois t ches propos es avec seulement une erreur de plus pour la partie mime par manipulation Pour JnM la majorit de ses difficult s semblent toucher la compr hension des quantificateurs trois erreurs sur les quatre nonc s Les autres erreurs produites touchent plusieurs autres l ments morphosyntaxiques marqueur causal concessif temporel phrase conditionnelle mais ces erreurs sont isol es
121. tion de cette preuve nous nous sommes inspir s du mod le labor dans le m moire Classification la logique et le langage sont ils li s D Bouillon et ML Bousset et adapt par M Guiot en 2010 Exploration des conduites logiques et langagi res d enfants dyspraxiques Cependant cette preuve tant pr sent e des coll giens et devant tre acquise depuis 9 10 ans nous avons d cid d appliquer une grille de cotation plus s v re Le recueil de donn es face cette preuve est fait selon diff rents axes pertinents observer Nous observons cette preuve sous deux points de vue principaux au niveau de la manipulation et des conduites logiques puis au niveau des conduites langagi res lors des explications 3 5 1 Cotation de la partie logique Les conduites logiques des adolescents seront not es sur un total de 10 points r partis en deux sous notes une pour les diff rents classements produits et une pour la m thode de classement utilis e e Les classements La totalit des classements est not e sur un total de 8 points selon ce qu ils ont pu produire en spontan et avec aide La r alisation des dichotomies tant l objectif principal de ce mat riel notre notation est bas e principalement sur la r alisation ou non de ces derni res 58 La pr sentation de notre cotation appara t dans le tableau suivant Note sur 8 Productions
122. tres possibles dans l ici et le maintenant Il exprime ainsi la subjectivit de l enfant Cette p riode est caract ris e par des monologues des monologues collectifs et des cholalies que l on peut regrouper sous le terme de langage gocentrique Ce langage s oppose totalement au langage socialis cette p riode l enfant est donc dans l incapacit d analyser les choses il ne se fonde que sur des apparences perceptives et statiques et il ne se fie qu aux apparences Ainsi il ne con oit pas la conservation des propri t s physiques d un objet travers un changement Sa pens e n est pas r versible 19 Dans son uvre La repr sentation du monde chez l enfant J Piaget d crit trois grands types de comportements dont fait preuve l enfant e L animisme l enfant tendance donner vie aux choses afin d expliquer des m canismes qu il ne comprend pas e L artificialisme tendance croire que tous les ph nom nes naturels sont l uvre de l homme e r alisme moral l enfant ne tient pas compte des explications logiques et de l encha nement causes cons quences la fin de ce stade on voit appara tre une coordination des images pour aboutir aux op rations r versibles L enfant devient capable de r troaction et d anticipation 2 1 3 Le stade de l intelligence op ratoire concr te de 7 8 ans 11 12 ans La pens e op rato
123. type de proposition les causales tant mieux comprises que les concessives type de connecteur certains tant compris plut t que d autres ex bien compris avant quoique L ordre des propositions les nonc s respectant l ordre chronologique tant toujours mieux compris place du connecteur acc l re le traitement de l nonc s il est en d but de phrase pour les causales en inversement pour les concessives 14 1 3 5 Les nonc s conditionnels Des tudes ont t faites et ont mis en avant diff rentes tapes pour la compr hension des conditionnelles Les jeunes enfants avant 4 ans semblent traiter les conditionnelles comme deux phrases affirmatives juxtapos es Bronckart J P et al Ils n tablissent pas les liens de condition et ont tendance interpr ter ces nonc s comme des conjonctions La phrase s il pleut je prends mon parapluie sera comprise par les enfants de cet ge comme deux phrase du type 1 pleut et je prends mon parapluie Puis vers 5 6 ans ils ont tendance les interpr ter comme des biconditionnelles Ils per oivent donc le lien qui unit les deux propositions mais pensent qu il est renversable Ainsi la phrase s il pleut je prends mon parapluie signifiera aussi pour les enfants de cet ge si je prends mon parapluie il pleut Ce n est que vers 10 11 ans que les enfants deviennent capables d interpr
124. ultats de certaines preuves 2 1 4 Les questionnements concernant Bn L analyse des r sultats de Bn a elle aussi fait na tre un questionnement au regard des notes obtenues par cet adolescent Bn est un des adolescents les plus faibles de cette tude face aux preuves pr sent es Ses r sultats au TCS le situent 2 68 carts types faible il obtient un score de 1 5 9 en terme de comp tence aux d finitions de mots un score de 0 6 au dessin du v lo et de 2 6 pour les explications et un r sultat de 1 5 10 l preuve de classification Tous ces r sultats nous am nent penser que Bn n a pas encore acquis une mobilit de pens e suffisante pour la r alisation des preuves propos es qu il prouve des difficult s faire des liens entre les diff rents l ments d une situation et trier les informations pertinentes ou la vue de ce profil nous nous attendions trouver un adolescent en difficult pour l ensemble des preuves du protocole Cependant Bn fait partie des adolescents qui ont acquis la notion de conservation du poids On peut se demander comment cet adolescent acquis une structure comme celle ci tout en ayant autant de difficult s sur les autres notions valu es Nous voulions mettre en avant cette r ussite qui nous semble paradoxale c t des autres r sultats obtenus mais nous ne pouvons fournir de r ponse ce questionnement 2 2 LES QUESTIONNEMENTS CONCERNAN
125. utiliser partir de l observation d un l ment Cette m thode d montre que le sujet compris le caract re d extension des classifications Ainsi le sujet va tre capable de cr er des sous classes partir de classes plus g n rales 2 3 LA CONSERVATION DE LA MASSE 2 3 1 D finition Les notions de conservation selon J Piaget correspondent des sch mes de la pens e logique qui apparaissent au cours de la p riode des op rations concr tes entre 7 et 12 ans _ 24 L enfant au cours de ses manipulations va apprendre qu il existe des invariants dans les propri t s des objets selon les actions effectu es sur ces derniers La ma trise de cette notion va permettre l enfant de se d tacher du concret et du perceptif Ainsi gr ce la construction d invariants la transformation per ue dans le monde physique peut tre annul e en pens e par une action de type inverse Brin et al 2 3 2 Le d veloppement de la conservation de la masse Dans les tudes men es par J Piaget on nous d crit le d veloppement de notion de conservation en trois stades e Stade 1 l enfant non conservant ce stade l enfant va tre enti rement leurr par les transformations soumises Si l on transforme une boule de p te modeler en galette il n admettra plus l galit de poids entre les deux objets pr sents devant L enfant de cet ge est donc enti rement ha
126. utres ayant un score inf rieur ou gal quatre Ces r sultats sont relativement faibles pour une population de coll giens Ils signifient que l organisation lexicale de ces derniers est encore instable et la mise en mots d un terme sp cifique est un exercice tr s difficile pour eux La majorit d entre eux ont encore un 75 fonctionnement tr s descriptif avec une juxtaposition d l ments et tr s peu de mises en liens Voici quelques exemples de r ponses des adolescents cette preuve en lien avec les notes obtenues e D finitions 0 point Joie Crier tre content sourire avoir un enfant avoir son BAC Construire Construire des b timents des legos des g teaux et des pyramides N nuphar C est des poissons Dialoguer C est parler e D finitions 0 5 point Construire C est construire un b timent le monter le b tir N nuphar C est une feuille qui flotte sur l eau Ya des crapauds ou des grenouilles dessus Dialoguer Plusieurs personnes en train de se parler e D finitions 1 point Lourd Pesant on peut pas porter fait lourd quand on parle du temps Ancien Quelque chose qui a de nombreuses ann es Joie C est quand on est heureux quand on est content a se ressent N nuphar C est une plante aquatique e D finitions 1 5 points Joie C est une motion

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