T.BOY-Ni pour ni contre - Services d`orientation en alerte
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1. Ils sont l pour les aider choisir Cet item correspond de 70 89 des r ponses l enqu te du minist re de l ducation Nationale Gentil 1997 Pour certains ce travail peut consister leur fournir des informations mais pour d autres il semble l gitime de s int resser au sens qu ils accordent cette expression Le mot conseil est probablement suffisamment polys mique pour qu un quiproquo s installe entre les consultants et les professionnels Soucieux de r pondre l injonction sociale faire des choix d orientation les plus h sitants se tournent vers leurs proches ou leurs enseignants et leur adressent la question Que faire apr s Nonobstant qu ils ne soient des sp cialistes du domaine la r ponse prend souvent la forme Moi ta place je C est l id e que conseiller consiste Indiquer quelqu un ce qu il devrait faire ou ne pas faire d finition du dictionnaire Le Tr sor de la Langue Fran aise Informatis Mais la pluralit des r ponses propos es peut terme d sorienter compl tement le jeune qui n a pas forc ment envie qu on prenne sa place Le conseiller d orientation psychologue peut ce moment appara tre comme le plus capable d aider gr ce son professionnalisme trouver la bonne r ponse Les repr sentations courantes peuvent associer la consultation d orientation la passation de tests qui permettraient de pronostiquer les voies de r ussites C est galeme2. Sprimont Belgique Vrignaud R Castro D Mogenet J L 2003 Recommandations internationales sur l utilisation des tests version 2000 Pratiques psychologiques num ro sp cial hors s rie Zarka J 1977 Conseil psychologique et psychologie du conseil quelques propositions L Orientation Scolaire et Professionnelle 1 21 51 Zarka J 1978 L entretien clinique un singulier bien singulier Bulletin de psychologie 333 298 303 Zarka J 1980 Psychologique vocationnelle et psychologie du conseil Bulletin de psychologie 347 889 894 Zarka J 1983 Au del des conflits les paradoxes In A Kokosowski d Les Lyc ens face l enseignement sup rieur EAP Issy Les Moulineaux 195 202 Zarka J 2000 Conseils et limites limites du conseil au del des limites L appel sans espace l espace des appels L Orientation Scolaire et Professionnelle 29 141 169
3. grer ses d cisions pour la valeur qu il leur accorde Il est d s lors l gitime d tournant l preuve initiale de lui demander de construire les cat gories dans lesquelles il souhaite ranger les m tiers choisit en ler 2 me ou 3 me rang l IRMR La conceptualisation des raisons de ces classements sera l tape ult rieure qui pourra se poursuivre par un positionnement des ces derni res dans un espace qui va symboliser l espace des possibles Une feuille de format A3 born e par deux axes qui repr sente Ce qui est le plus important versus Le moins important et Le plus difficile d acc s vs Le moins difficile Cette derni re tape se scande souvent chez les adolescents d un maintenant c est plus clair pour moi notre exp rience de ce type de bilan nous l a appris Dans ces conditions la restitution finale entre dans un processus dynamique o le diagnostic devient une forme d intervention c est dire peut transformer l entretien clinique en un outil privil gi pour la connaissance de la personne Zarka 1978 partir d un exemple Florence est une jeune lyc enne de 17 ans scolaris e en terminale scientifique dans un lyc e prestigieux et exigeant Elle est plut t bonne l ve mais la perspective de devoir choisir prochainement une fili re de l enseignement sup rieur provoque une pouss e d angoisse c est ce qui motive sa venue pour un bilan d orientation Vivant seule avec sa m re elle a partag avec
4. illustr e par une tude de cas Mots cl s Conseil en orientation Th orie du conseil Bilan Restitution de test Abstract For most of the public an approach of guidance counseling has to include a sequence of assessment using tests This opinion is perhaps caused by the professional representation of the counselor influenced by problematics of careers guidance dating from the beginnings of the 20th century However the guidance counselors massively privilege the interview in their activity of counseling either referring to rogerian principles to the educational current and or developmental current of Guinzberg Super and theory of vocational development What is the link between this request of expertise and these practices which seek to emancipate the individual We make the bet that it is possible to accept the request of expertise such as it is and to lead the consultant towards an evolution during the feedback of results The awakening to its own representations with the dialogical course of the relationship will enable him to infer a strategy of decision making This step will be presented in its relationship with the current practices in guidance and will be illustrated by a case study Key words Guidance counseling Counselling theory Assessment Tests feedback D un quiproquo l autre Les demandes des usagers Pour les jeunes scolaris s la fonction des conseillers d orientation psychologues est assez bien identifi e
5. r ts aux clients en counseling d orientation Carri rologie 10 251 270 Guichard J 1997 Changements sociaux et pratiques d orientation analyse de la notion d ducation l orientation Questions d orientation 4 11 37 Guichard J 1998 De l ducation l orientation aux psychologies et p dagogies de l autod termination in F Grosbras d L ducation l orientation au coll ge Hachette Paris 21 47 Guichard J Huteau M 2001 Psychologie de l orientation Dunod Paris Hermans H J M 1988 On the integration of nomothetic and idiographic research methods in the study ofpersonnal meaning Journal of Personality 56 785 812 Huteau M 1983 L volution de l orientation en France In D Pelletier R Bujold amp al Eds Pour une approche ducative en orientation Ga tan Morin Chicoutimi pp 448 465 Huteau M 2000 thique et pratiques de l orientation en milieu scolaire Bulletin de psychologie 53 445 115 121 Kidd J M Killeen J Jarvis J Offer M 1995 L orientation professionnelle est elle une science appliqu e R le de la th orie dans la consultation d orientation professionnelle en Grande Bretagne L Orientation Scolaire et Professionnelle 24 19 37 Laberon S Trahan M 2005 Quelques rep res m thodologiques pour l laboration d inventaires d int r ts professionnels Carri rologie 10 119 130 Leu A 2000 Entretien de conseil en orientation auto supervision c
6. J L 2000 R actions au bilan psychologique le point de vue de l usager In D Castro Dir Les crits en psychologie rapports expertises bilans L Esprit du Temps Paris Bemaud J L Vrignaud P 1996 Restitution de questionnaires d int r ts et conseil de carri re une revue des m thodes et de leurs effets Revue Europ enne de Psychologie Appliqu e 46 109 120 Blanchard S dir 2000 Le conseil en orientation L orientation Scolaire et Professionnelle 29 Num ro sp cial Blanchard S Vrignaud P 1991 valuer pour conseiller Les pratiques d valuation des conseillers d orientation en milieu scolaire L orientation Scolaire et Professionnelle 20 9 35 Blanchard S Sontag J C Leskow S 1999 L utilisation d preuves conatives dans le cadre du bilan de comp tences L orientation Scolaire et Professionnelle 28 275 297 Botteman A E D Ortun F 2005 L approche centr e sur la personne et la restitution des r sultats d un inventaire d int r ts Carri rologie 10 221 250 Boy T 1999 Quelques l ments de r flexion sur le choix d preuves informatis es dans le domaine de l aide l orientation L Orientation Scolaire et Professionnelle 28 253 273 Boy T 2005 Les nouvelles technologies In Vrignaud P et Bernaud J L Dir L valuation des int r ts professionnels Mardaga Sprimont Belgique pp 162 171 Boy T 2002 Restitution dynamique de questionnaires d
7. e au malaise qui en r sultait a m angoisse e au brouillage qui finissait par affecter sa connaissance de soi je ne sais pas ce que je veux moi Analyse de la demande La demande exprim e par Florence peut appara tre comme ce que Zarka 1993 nomme une demande paradoxale Elle place le conseiller en position d expert comme ses pr c dents interlocuteurs mais on peut penser que tout avis ne fera que la renvoyer sa difficult identifier ses propres crit res de choix C est une demande bien finalis e influencez moi pour que je sois mieux en mesure de me d cider La structure de la r ponse conforme celle de la demande nous renvoie au paradoxe fondateur du conseil influencer laisser libre Zarka 2000 p 156 Un conseil informateur explorant les contenus et caract ristiques des diff rentes options retenues n aura pas plus de valeur que l exp rience v cue de la belle m re en PCEM 1 Une re formulation des interrogations de Florence risque de l entra ner dans un processus de ratiocination proche de ce qu elle vit depuis ces derniers temps Nous d cidons de prendre la demande de bilan telle qu elle afin de l amener exprimer par la suite ce que nous soup onnons qu elle sait d elle m me Contrat de communication Nous proposons notre consultante de clore cet entretien et de continuer la r flexion partir de tests qu elle va passer seule que nous corrigerons ensuite et dont nous discuter
8. l instar d une analyse biologique ou d un scanner e ou qu elle est pi geante parce qu elle tend d poss der le Sujet de l indispensable mobilisation personnelle et de l indispensable travail sur soi Aide toi le ciel t aidera C est le moment o peuvent se jouer certaines modalit s relationnelles du Sujet et en particulier la d pendance et la passivit Chambon 1993 p 20 Il est alors possible de s engager dans un historique des courants th oriques en orientation depuis 1928 ce qui m me si l on se limite la France risque d amputer fortement le temps d volu notre client L autre solution est soit de renvoyer la question de l valuation au Sujet avec une formulation du type Et vous m me qu en pensez vous soit d endosser une position th orique radicale comme celle ci Nous avons tout int r t rester dans une position de non savoir par rapport au consultant juste assez pour permettre que ne soit pas vit e la confrontation avec la castration qui va in vitablement affleurer et sous une forme ou une autre faire retour II s agit donc de camper sur cette position de non savoir sorte de ligne d incertitude rigoureuse et assur e C est la condition pour que la question du d sir ne soit pas escamot e Brunati 1999 Le risque de la m sentente que nous venons de pointer serait pour le psychologue apr s avoir cart la demande de testing de se trouver face un client certes suffisamment
9. mage Ce travail effectu de proche en proche en commen ant par le coin inf rieur gauche beaucoup mobilis l attention de la jeune fille l issu de celui ci nous avons propos une interpr tation l axe vertical correspondait une dimension prestige qui n tait pas apparu dans ses pr occupations premi res Ce dont elle convint tout fait L axe horizontal plus difficile se repr senter car non lin aire repr senterait son attachement une certaine libert d expression de soi Cet l ment n a pas t repris par notre interlocutrice ce stade de la restitution nous nous attendions ce que Florence d clare que c tait beaucoup plus clair pour elle Pourtant elle semblait dubitative et c est avec un certain que nous lui avons conseill de profiter d un salon sur l enseignement sup rieur pour tenter de voir plus clair dans ses projets coup s r cette adolescente pour des raisons que nous n avions pas lieu d explorer ne pouvait se d tacher d avis ext rieurs et se montrait incapable d identifier ses propres exigences Mais deux semaines plus tard c est une Florence transfigur e qui venait nous faire part de d cision qu elle avait prise Ce serait une classe pr paratoire commerciale pour commencer Le programme vari correspondait bien ses go ts clectiques mais en phase avec l actualit Elle en avait discut avec ses enseignants et avait pu estimer leurs jugements sur ce projet sans s y trouver
10. sp cificit s mais plut t dans leur opposition suppos e au courant diagnostic pronostic assimil lui m me l expertise et au testing forcen Dans une sorte de pr cipitation r ductrice des mod les th oriques originaux se voient positionn s sur une chelle bipolaire qui opposerait la psychom trie diff rentialiste et r ductionniste la clinique mancipatrice et ducative Revuz 1991 Pourtant l valuation n appara t pas n cessairement devoir tre cong di e des pratiques de conseil en orientation tant s en faut Botteman amp D Ortun 2005 Gu don amp Savard 2000 2005 Blanchard amp al 1999 Blanchard 2005 Boy Barbot amp Lhotellier 2002 Encore faut il pour l utiliser dans une perspective d autonomisation des sujets qu ils puissent s approprier les r sultats La connaissance de soi et autod termination Abandonnant l approche diagnostic pronostic la validit pr dictive des preuves utilis es va moins nous int resser que celle que certains auteurs nomment validit cologique On entend par l l int r t pour le sujet des informations qu il va pouvoir tirer de ses r sultats Si l on consid re qu il s agit d une valuation vis e formative il faut galement qu il soit en mesure de les r utiliser par la suite Ce recentrage du bilan sur une vis e d autod termination a conduit depuis quelques ann es valuer conjointement aux qualit s intrins ques des tests utilis s les e
11. 1psatif pour celui ci libre pour celui l accentue les diff rences obtenues Il eu t naturellement possible de choisir d autres instruments et de privil gier une repr sentation spontan e puis inventori e des int r ts L important tant de confronter le sujet des valuations multiples pour l engager r agir Cette participation du consultant l examen est le moyen d viter le pi ge de l expertise du conseiller m me si cette derni re participait des attentes du b n ficiaire Bernaud 2000 Nous pourrions arriver ainsi travers les diff rentes conceptions de la restitution une nouvelle d finition de l entretien clinique dont l activit diagnostique peut tre source d volution du sujet s il est lui m me partie prenante de son propre examen Enfin l examen des choix exprim s travers le classement des m tiers de l IRMR peut par la faible consistance des notes aux diff rentes chelles peut indiquer que le syst me de repr sentation du sujet diff re du mod le th orique employ L approche idiosyncrasique est alors capable de fournir un cadre dans lequel le consultant va pouvoir exprimer sa vision du monde Qu importe si pour ce faire il m le des valeurs des int r ts ou des besoins des repr sentations sociales C est comme on l a vu dans la relation dialogique avec le conseiller qu il va prendre conscience de ce qui ne faisait qu affleurer et rep rer les dimensions qu il souhaite int
12. Ni pour ni contre les tests en bilan d orientation bien au contraire Thierry Boy Conseiller d orientation psychologue charg d enseignement et de recherche l INETOP Institut National d Etude du Travail et d Orientation Professionnelle 41 rue Gay Lussac 75005 Paris 01 44 10 78 27 x R sum Pour une grande partie du public une d marche de conseil en orientation se doit d int grer une s quence d valuation partir de tests Cette opinion peut tre due la repr sentation professionnelle du conseiller assimil e aux probl matiques d orientation professionnelle des d buts du 20 me si cle Pourtant les conseiller d orientation psychologues privil gient massivement l entretien dans leur activit de conseil en se r f rant soit au courant rog rien soit au courant ducatif et ou d veloppemental de Guinzberg Super et de l ADVP Comment peuvent se rencontrer cette demande d expertise et ces pratiques qui visent mancipation du sujet Nous faisons le pari qu il est possible d accepter la demande d expertise telle qu elle et de faire voluer la position du consultant lors de la restitution des r sultats de l examen La prise de conscience de ses repr sentations au cours d une relation dialogique lui permettra de se sentir capable d inf rer une strat gie de prise de d cision Cette d marche sera pr sent e dans ses rapports avec les pratiques actuelles en orientation et
13. aune d une pratique professionnelle prototypique c est de nos jours plus cette situation duelle que l image de la psychotechnique qui sera voqu e 2 Evolution des pratiques en orientation De fait il se passe toujours un certain laps de temps pour que les avanc es th oriques dans un champ disciplinaire modifient les pratiques Ce m me d calage temporel se retrouve dans la perception par le public de l volution des techniques des professionnels Si la consultation d orientation du d but du si cle avait pour objectif de mesurer des aptitudes afin de pronostiquer les voies dans lesquelles le jeune avait le plus de chances de r ussir ce n est plus le cas de nos Jours La prise de d cision en mati re de choix scolaires ou professionnels est d volue actuellement l int ress lui m me Le conseiller quant lui revendique la position d accompagnateur parfois d ducateur Cette volution qui d l gue galement l individu le soin de se conna tre Conna t toi toi m me provoque de la part du praticien une m fiance pour les outils jadis utilis s par les conseillers d orientation professionnelle De plus le souci de se positionner comme psychologue face aux quipes ducatives qui ont galement en charge l ducation l orientation conduit revendiquer l utilisation exclusive de l entretien qui n en devient que plus clinique Paradoxalement des outils des m thodes ou des jeux qui ont pour objec
14. cette derni re son projet d embrasser une carri re m dicale ou plus exactement de psychiatre La vive adh sion maternelle cette d cision associ e un dithyrambe sur le prestige associ cette profession ont pourtant plong Florence dans l expectative Cette intention partag e correspondait elle bien son d sir ou cette destin e lui avait elle t souffl e par sa m re Elle ne se reconnaissait pas dans les valeurs li es une position prestigieuse de plus elle craignait que cette formation ne soit au dessus de ses capacit s En effet h sitante elle avait demand son p re qui lui avait d clar qu il ne la voyait pas faire m decine cet avis tait partag par sa belle m re qui elle m me avait connu les avatars de cette formation sanctionn e par un concours Les deux s accordaient dire que Florence vivrait mal cette ambiance de rivalit En fait ils voyaient plut t cette jeune fille dans une carri re artistique comme actrice par exemple Pourtant si le th tre faisait partie des loisirs privil gi s de Florence ce n est pour autant qu elle souhaitait s engager dans ce type d activit qui ne lui semblait pas assez stable pour lui permettre d en vivre Le choix d une profession dont elle pensait qu il d terminerait le reste de son existence impliquait de pr voir un salaire qui lui permette de vivre correctement y compris en se pr servant des possibilit s de voyages D sorient e par cet avis
15. emprisonn e Puis ce serait ensuite une cole de commerce dont elle n valuait pas extr mement bien les d bouch s mais elle les imaginait vari s et se laissait le temps d enrichir son information Sa crainte de se trouver face une documentation inaccessible parce que trop fournie avait disparu Pour clore ce dernier entretien fort bref elle me dit apais e c est dr le mais c est la premi re fois depuis longtemps que je ne change plus d avis d un jour sur l autre Il est vrai que son angoisse disparue la rendait disponible ce qui l entourait et elle me fit part de l am lioration de ses rapports avec sa m re en ce qui concernait son avenir S interrogeant sur les raisons de ce changement elle me concilia une part de responsabilit lorsque j avan ais que nous avions mis ensemble au point une technique de prise de d cision Mais loin de rejeter les travaux de la psychologie cognitive je pense pourtant que ce conseil en orientation avait voir avec le conseil volutif de Josette Zarka Conclusion L opposition manich enne entre une position d expert que conf rerait au conseiller l utilisation de tests et la posture de ma euticien qui d coulerait de la pratique de l entretien mais lequel mains nues semble bien r ductrice Elle est en tout cas peu lisible pour le public qui se repr sente parfois la comp tence des conseillers d orientation psychologues comme issue de la facult trouver la meilleure sol
16. en Jarvis et Offer 1995 montre que trois grands mod les d entretiens de counseling semblent f d rer presque l ensemble des pratiques Parmi ceux ci l approche de Carl Rogers centr e sur le consultant para t recevoir le plus de suffrage mais la m thode de Egan 1992 qui comporte trois grandes tapes dans le processus de conseil clarification des questions exploration des possibles et formulation de projets est consid r e comme galement int ressante Par contre le mod le de A Rodger qui assimile le conseil en orientation un avis collecte d information et recommandations semble moins pris Baudouin Blanchard et Soncarrieu 2004 ne trouvent pas en France d enqu te semblable Un examen des revues sp cialis es laisse n anmoins appara tre des courants th oriques h t rog nes Angeville amp B llenger 1989 En r alit l entretien de conseil n a pas eu le m me d veloppement en France y compris dans la formation des praticiens que dans les pays anglophones Il semble que dans la tradition universitaire fran aise cette pratique soit essentiellement abord e en psychologie clinique ou pathologique Il s agit souvent de l approche non directive mais des techniques d entretien vis es th rapeutiques psychoth rapie d inspiration psychanalytique entretien de type syst mique ou familial sont galement abord es D s lors si l on s attache d crire le psychologue l
17. ffets de la restitution Bernaud amp Vrigaud 1996 Bernaud amp Loos 1995 Masselin 2001 Approche nomoth tique La signification de cette d marche s entend comme dont l objet et la m thode permettent d tablir des lois g n rales ou universelles Le Tr sor de la Langue Fran aise Informatis L valuation de la sph re conative peut se r aliser avec des preuves qui s appuient sur des mod les th oriques diff rents selon des modalit s variables et en utilisant des stimuli extr mement diff rents Vrignaud amp Bernaud 2005 Laberon amp Trahan 2005 L important pour que cette valuation ait des effets sur la capacit de d cision du consultant c est qu il puisse s approprier la d marche Le psychologue doit donc lui apprendre quel est le syst me de cat gorisation utilis comment lire les talonnages et toutes informations qui lui permettront par la suite d utiliser cette grille de lecture de la r alit On voit que cette approche n est heuristique qu la condition que le mod le utilis corresponde bien la r alit subjective de l individu Ainsi dans un inventaire o il conviendrait de choisir des noms de m tiers ou des activit s professionnelles afin d inf rer les go ts des sujets il faut tre certain que les stimuli ont une st r otypie suffisante pour que les r sultats soient interpr tables En clair un sujet qui choisit les m tiers de romancier journaliste et historien doit pr sente
18. hangement r sistance au changement grille d analyse de la psychologie du soi Universit Acad mique Approfondissement de la dimension psychologique du conseil en orientation Caen SAIO pp 12 42 Levy Leboyer C 1984 Maturit vocationnelle self concept et tests 1 Attitudes et projets 2 R sultats aux tests et image de soi Revue de psychologie appliqu e 34 215 228 et 305 322 Masselin J 2001 Effets du mode de restitution d un questionnaire sur l appropriation de ses r sultats M moire de DEA INETOP Paris Pelletier D Bujold R 1984 Pour une approche ducative en orientation G Morin Qu bec Revuz C 1991 Ni th rapeute ni expert L entretien de bilan orientation la recherche de sa sp cificit Bilan et orientation I ducation permanente 108 57 76 Sontag J C 2005 Les approches idiosyncrasiques In Vrignaud P et Bernaud J L Dir L valuation des int r ts professionnels Mardaga Sprimont Belgique pp 42 49 Super D E 1958 59 Les techniques du conseil et l analyse des interviews Bulletin de Psychologie 157 308 314 162 524 537 163 628 632 165 697 707 Tyler L E 1961 Research explorations in the realm of choice Journal of Counseling Psychology 8 195 201 Volvey C 1995 Pratique de l entretien A D V P L Onientation Scolaire et Professionnelle 24 443 462 Vrignaud P Bernaud J L Dir 2005 L valuation des int r ts professionnels Mardaga
19. int r ts Actes sur CD ROM du 50 me Congr s de l Association Internationale d Orientation Scolaire et Professionnelle L orientation contraintes et libert Association des Conseillers d Orientation Psychologues de France Paris Brunati J L 1990 L orientation sympt me Introduction Questions d orientation 4 p 79 Chambon B 1993 Un sujet tabou la demande Questions d orientation 3 17 25 Dupont J B 1979 Inventaire personnel de J L Holland Manuel et test ditions et Applications Psychologiques Issy les Moulineaux ECPA 1993 Manuel d utilisation de l IRMR ECPA Paris Egan G 1992 Communication dans la relation d aide Qu bec ditions tudes Vivantes Laval Garand M 1978 De l orientation l activation L Orientation Scolaire et Professionnelle 7 299 324 Gaudron J P Bernaud J L Lemoine C 2001 valuer une pratique d orientation professionnelle pour adultes Les effets individuels du bilan de comp tences L Orientation Scolaire et Professionnelle 30 485 510 Gentil R 1997 La fonction de conseiller d orientation psychologue des centres d information et d orientation M E N DPE C1 Gu don M C Savard R 2000 Tests l appui Pour une intervention int gr e de la psychom trie en counseling d orientation Collection Libre Cours Les ditions Septembre Sainte Foy Qu bec Gu don M C Savard R 2005 Explication des r sultats d inventaires d int
20. la lyc enne avait de nouveau r fl chi son premier projet Elle imaginait que son attirance pour le m tier de psychiatre tait d son d sir de comprendre les autres Ce type de t ches pouvait il se retrouver dans un autre m tier Dans son esprit des fonctions dans le marketing ou la communication lui permettraient d assouvir ses penchants relationnels et pour la connaissance du fonctionnement d autrui Las s en ouvrant sa m re cette derni re n y trouva qu un motif de louer la sagesse de sa fille choisir une carri re aussi prestigieuse que la pr c dente Cet avis tait d ailleurs partag par ses enseignants qui mettaient en exergue la s lectivit des fili res qui menaient ces postes ce qui correspondait bien aux valeurs du lyc e et de sa m re principale d un coll ge litiste De nouveau le doute sur l origine de ce projet s tait install tait ce bien elle qui l avait souhait ou les influences de ses proches avaient elles pes sur ses d cisions vrai dire elle ne savait plus ce qu elle voulait L approche des ch ances li es aux proc dures d inscriptions augmentait l angoisse qui son tour paralysait Florence l emp chant de prendre une d cision La plainte qu elle exprimait dans ce premier entretien tait li e e l incapacit de choisir je ne sais pas o aller e la difficult de situer son probl me j ai l impression de pas avoir toutes les cartes en main
21. le prestige des professions dont elle nous avait dit que seule sa m re y prenait garde En exprimant ce d terminant elle doit reconna tre qu il s agit d un axe de son syst me de repr sentations Le deuxi me th me est celui de la libert qui s il s exprime minima dans l autonomie prend la force d une revendication vis vis de la soci t au risque de s en exclure et de pouvoir contribuer sa construction Cet aller retour d note des mouvements ambivalents propres la construction identitaire adolescente mais trouve s exprimer dans ses pr occupations actuelles au lieu de les masquer Un dernier exercice se propose d achever cette mise en mots de son propre syst me de valeur qui a pour but une prise de conscience des d terminants de ses choix Les noms de m tiers soulign s dans la colonne gauche du tableau ci dessus repr sentent les prototypes d sign s par elle m me des raisons nonc es du regroupement Nous allons lui demander de positionner ces cartons sur une feuille qui comporte les deux axex mentionn s plus haut Le plus le moins int ressant et le plus le moins difficile d acc s Ceci en ne tenant compte que des raisons invoqu es Nous ne cherchons pas valuer l attirance pour telle ou telle profession La figure 2 pr sente les r sultats on rappel pour des raisons de commodit de lecture les crit res en dessous du m tiers prototypique Figure 2 D terminants des repr sentations de Florence
22. mesure o elle repr sente l l ment dynamique et mobilisateur pour la d marche de conseil nous la prenons comme telle afin de la faire voluer dans l apr s coup de la restitution et ce moment seulement Cette prise en compte du besoin de diagnostic de la part du consultant va en faire un objectif de la consultation La conjonction de ces objectifs diagnostic et intervention accro t les difficult s de la conduite les entretiens mais elle peut aussi en constituer la force quelquefois L int r t que prend le conseiller conna tre son interlocuteur veille l int r t de l interlocuteur se conna tre la d marche diagnostic se transforme en processus d intervention 1d p44 Contrat de communication Si la demande du consultant est accept e comme pr sent ici il n en reste pas moins que c est le conseiller d orentation psychologue qui va fixer le cadre de l intervention Les tests propos s sont choisis par lui en fonction des objectifs qu il se fixe et des informations qu ils sont susceptibles d apporter au sujet L importance que l on accorde la participation du sujet lors de la restitution est express ment mentionn e Enfin comme dans tous types d entretien la compr hension par le sujet de la d marche est valu e de m me que le psychologue v rifie qu il a bien compris la demande du consultant La Restitution dynamique La restitution des questionnaires va tre l occasion d instaurer une relation dialogiq
23. mme des chelles Int r ts m dicaux mais galement Scientifiques domaine qui correspond sa situation actuelle mais qu elle dit avoir choisit pour garder le maximum de choix possibles En qui concerne l IPH les notes totales proviennent d items aux contenus fort diff rents En effet il s agit de se d crire avec des adjectifs de choisir les comp tences que l on pense poss der dans des domaines vari s Ces s ries nous semblent renvoyer au concept d image de soi Dans une autre partie de l preuve il faut valuer l attrait ou l antipathie attach s certaines cat gories de gens d terminer ce qui est le plus important dans la vie et d signer le personnage dont l exemple stimulerai le plus N est ce point ici des valeurs que l on mesure Enfin un autre regroupement peut tre propos pour les loisirs les mati res scolaires ou l attirance pass e et pr sente envers des activit s diverses qui nous semble t il mesurent les int r ts Si l on adopte ces distinctions le profil de Florence prend un relief diff rent Le type Artiste s attache la partie que nous avons nomm image de soi mais en ce qui concerne les valeurs et les int r ts elle montre par son score Entreprenant un souci manifeste de privil gier les relations sociales et d exercer une influence sur la soci t Ces l ments ne viennent pas spontan ment dans l analyse qu elle propose de ses r sultats Il serait ce point de la restitution in
24. nt ce type de prestation qu offrent beaucoup de centres priv s ou de sites Internet mais des tarifs qui d couragent nombres de jeunes Ils pourraient alors avoir l id e en soi non scandaleuse qu un service public puisse offrir gratuitement la m me chose Les pratiques des conseillers d orientation psychologues Les chiffres actuels Les conseillers d orientation psychologues d clarent une large majorit consacrer l essentiel de leur temps pratiquer des entretiens de conseil Gentil 1997 en moyenne 60 du temps activit s qui sont d crites par M Huteau comme des actions au cours desquelles on ne donne paradoxalement que peu de conseils Huteau 2000 Mais ces prestations ne s accompagnent que rarement d examen psychologique individuel 9 en moyenne Deux conseillers sur dix disent qu ils n en r alisent jamais Ces chiffres confirment les valuations r alis es ant rieurement qui notent qu entre 1962 et 1980 le nombre de bilans individuels volue dans un rapport de 6 1 quand le nombre d entretiens double Huteau 1983 Legrand amp Solaux 1991 La position dominante est bien actuellement celle qui consiste privil gier la relation d entretien dans une perspective d aide au consultant qui se doit d acc der l autod termination Pourtant les th ories sous jacentes cette pratique font peut tre moins unanimit La place de l entretien En Angleterre une tude de Kidd Kille
25. ons la prochaine fois Il lui est pr cis que les r sultats ne vont pas apporter une solution magique mais qu ils ont pour but de clarifier la situation probl me qu elle rencontre et que nous allons tenter de r soudre ensemble Nous lui proposons les deux questionnaires d int r ts suivant l IPH Dupont 1979 et l IRMR Bernaud amp Priou 1994 Nous avons vu plus haut les justification de ce choix Restitutions dynamique Figure 1 R sultats aux questionnaires d int r ts On voit que les deux hexagones loin de se superposer indiquent des types d int r ts diff rents Les profils sont diff renci s et pris individuellement consistants Le type r aliste est rejet dans les deux cas Mais si elle semble proche du p le Investigateur dans l IRMR elle est plut t Artiste et surtout Entreprenante pour l autre preuve Est ce dire qu un des outil est moins fiable que l autre ou qu elle nous donne voir des repr sentations diff rentes Cette question sera abord e avec elle On peut n anmoins noter que les trois sommets excentr s correspondent en terme d int r ts des l ments pr sent dans le premier entretien ou des images que son entourage lui a renvoy es S en tenir et explorer ces domaines nous replacerait dans la m me impasse Nous allons explorer plus en d tail l homog n it des r sultats et surtout demander Florence de leur donner du sens Le score Investigateur l IRMR provient de la so
26. plupart du temps des adultes et non des publics scolaires Pourtant la pratique d entretiens instrument s peut en r pondant la demande de ces populations modifier la relation de conseil Mais l utilisation de tests peut soulever chez les praticiens un certain nombre de critiques ou de r sistances Les tests Si l utilisation des tests psychologiques pose un certain nombre de probl mes sociaux qu il est indispensable de conna tre le simple refus de l valuation ne r sout pas les probl mes L attitude la plus r aliste pour le conseiller d orientation consiste s engager dans une utilisation critique des proc dures et des outils d valuation qu il utilise Blanchard 1991 Ainsi les recommandations internationales sur l utilisation des tests Vrignaud Castro amp Mojenet 2003 soulignent elles la responsabilit du professionnel dans le choix et l utilisation d preuves psychologiques d valuation Pourtant essentiellement depuis le d veloppement de l informatique et d Internet il devient malais d obtenir des donn es sur les qualit s psychom triques des outils ou leurs arri res plans th oriques Boy 1999 2005 En ce qui concerne l valuation les r sistances des praticiens sont souvent moins grandes pour l utilisation d preuves conatives que pour des tests cognitifs Les critiques les plus acerbes concernent le vieillissement des items l inadaptation des normes d talonnage et la p rennit des r les de
27. poli pour ne pas quitter le bureau mais dont la motivation poursuivre l entrevue risque fort de s tre mouss e Or en psychologie travailler sans demande renvoie souvent des exp riences pour le moins douloureuses Doit on d s lors entamer la d marche en d poss dant le sujet de sa demande Ne serait il pas pertinent d examiner comment cette demande peut tre trait e dans l entretien de conseil lui m me Les m thodes du conseil Les bilans Radicalement diff rents des examens d orientation professionnelle de la premi re moiti du XX me si cle les pratiques de bilan d velopp es depuis quelques d cennies se sont accompagn es de recherches sur leurs effets qu elles s accompagnent d valuations des sph res cognitives Levy Leboyer 1984 ou conatives Blanchard Sontag amp Leskow 1999 Gaudron Bernaud amp Lemoine 2001 Dans l ensemble les r sultats semblent montrer des effets qui s ils sont modestes s inscrivent dans les mod les th oriques de d veloppement vocationnel aussi bien pour l estime de soi que pour la connaissance ou l image de soi Guichard et Huteau 2001 p 243 notent qu on insiste beaucoup sur l aspect ducatif de la d marche Au cours du bilan le sujet doit acqu rir une m thode qui lui permettra par la suite de g rer d autres changements voir de les anticiper Ce type de m thodes s il est parfois utilis avec des publics de jeunes la recherche d une insertion concerne la
28. r des int r ts litt raires sauf si pour lui ce sont des m tiers attirants car on utilise un ordinateur Cet exemple fictif montre que malgr les tudes statistiques confirmatoires on n est jamais certain d valuer les m mes repr sentations chez des sujets diff rents Le deuxi me probl me soulev par cette approche concerne le choix du mod le conceptuel utiliser Les cat gories d int r ts ou de traits varient selon les auteurs vaut il mieux utiliser le mod le hexagonal de J Holland ou les douze dimensions de Rothwell et Miller Ecpa 1993 Comment valuer la capacit de l instrument rendre compte de cet univers des pr f rences D apr s Guichard 1998 p 27 Seule une th orie sociale qui d terminerait que le mod le sous jacent l un ou l autre de ces questionnements d crit bien soit la structure effective de notre soci t soit la repr sentation des positions sociales et des types commune tous les membres de notre soci t permettrait de l gitimer un tel usage Approche idiosyncrasique Cette technique d crite dans le domaine du conseil en orientation par Blanchard et al 1999 ou Sontag 2005 consiste faire produire par le sujet lui m me ses propres cat gorisations Ainsi Tyler 1961 propose d valuer la mani re dont sont organis es les repr sentations professionnelles partir d une t che de regroupement de noms de m tiers Dans un deuxi me temps on demande d expliciter ces regroupement
29. s Ce type d entretien a souvent t repris en France Garand 1978 Blanchard et al 1995 Volvey 1995 De m me l approche selon la m thode des construits de Kelly de Mourra 1990 peut elle tre utilis e dans cette optique Ce travail permet au consultant de s approprier l information au cours m me de la passation Le r le du conseiller consiste extraire les connaissances que le sujet a de lui m me mais qui ne lui sont pas directement disponibles Hermans in Blanchard 1995 d fend l utilisation conjointe de ces deux types de m thodes La relation entre le psychologue et le consultant prend alors le caract re d une entreprise commune conduite par deux individus ayant chacun leurs propres domaines d expertise Le conseil volutif A ce point de notre propos nous pouvons reprendre une d nomination de Josette Zarka 1977 p 42 pour d crire ce type de travail qui se donne pour objectif non une liquidation des sympt mes ni une mise entre parenth ses des conflits et encore moins une transformation de la personnalit mais une modification de l quilibre des forces en faveur et d faveur du choix ou des l ments troublants de la situation IT existerait alors la psychoth rapie et le conseil th rapeutique La d marche peut prendre la s quence suivante Analyse de la demande S1 le sujet conf re au conseiller une position d expert si l valuation partir de tests est inh rente cette demande dans la
30. sexe dans les questionnaires d int r ts professionnels L entretien On a vu la dilection que portent les conseillers d orientation psychologues la pratique de l entretien Encore faudrait il au del de la distinction sur les m thodes utilis es pr ciser les courants th oriques qui sous tendent cette approche La pr minence revendiqu e de l coute qui certifierait la comp tence clinique du praticien n est pas pour simplifier les probl mes La question n est pas d avouer ou non son ignorance mais de convenir que dans l utilisation de cette expression on reste souvent d un point de vue conceptuel sur le registre des pr notions et du point de vue pratique soit sur le registre de l improvisation soit sur celui de l application syst matique de mod les en vogue soit encore sur celui d un curieux m lange des deux Zarka 1978 p 304 Le rep rage des types d entretiens dans le conseil en orientation a fait l objet de recherches sp cifiques Angeville amp al 1989 Zarka 1977 1980 Blanchard 2000 Sans reprendre ces travaux citons pour notre propos la proximit des courants issus des travaux de Rogers dont on trouvera une illustration dans l entretien propos par Lecomte Baudouin amp al 2004 Leu 2000 et de l approche d veloppementale Super 1958 59 Pelletier amp Bujold 1984 L aussi notre exp rience de formateur nous a appris que ces approches sont identifi es par les tudiants non dans leurs
31. ssus Guide touristique a repr sente une certaine Psychologue scolaire s curit Mais des m tiers Biblioth caire qui sont en dessous de Kin sith rapeute journaliste Kin infirmier Infirmier c est en dessous de m decin Des m tiers pas assez prestigieux Pas assez d autonomie Photographe M tiers artistiques _ Libert Cr ateur de bijoux tr s grande libert mais Illustrateur d ouvrages ancr s dans la vie r elle Architecte On ob it pas quelqu un on Dessinateur publicitaire a plus d autonomie Agent de t l marketing Plus de mal M tiers comme V t rinaire il faut Autorit notori t Journaliste et ind pendance Des Publicitaire m tiers connus par tous des R dacteur dans un p riodique m tiers que je me repr sente bien C est un style de vie tranquille pas trop contraignant C est plut t une vie ordinaire trop classique M decin Le haut de la hi rarchie des Directeur commercial m tiers prestigieux mais qui Chirurgien sont tr s contraignants On a du mal a avoir une vie autour on a beaucoup de responsabilit s On est respect par les autres On sent qu on a une importance Tableau I Tri des m tiers et justifications On voit que les classements s appuient sur des crit res qui appartiennent plut t au registre des valeurs On a mis en gras les l ments qui nous semblent les plus signifiants de cette construction Deux th mes majeurs se d gagent
32. tif de r aliser des appariements soi environnement se multiplient Le probl me est que les r sultats peuvent tre d livr sans m diation ou mise en perspective de la part du conseiller d orientation psychologue puisqu ils sont destin s tre utilis par l ensemble des adultes impliqu s dans l aide la construction de projets Comment prendre en compte la demande Consid rant e que le premier travail en counseling est d analyser la demande e qu il convient d autre part de diff rencier le contenu manifeste du contenu latent dans une approche clinique e qu enfin le code de d ontologie sp cifie que c est le psychologue qui est ma tre de ses techniques il est peu vraisemblable qu une demande d valuation psychom trique soit consid r e comme recevable Il est vrai qu il est plut t rare que le consultant revendique ouvertement cette prestation mais lorsqu il affirme qu il ne sait absolument pas ce qu il souhaite ou qu il voudrait savoir pour quoi il est fait on peut supposer que c est bien l expert psychotechnicien qu il s adresse Pourtant notre exp rience de formateur nous a enseign que les conseillers utilisent des strat gies diverses qui ont toutes pour objectif de dissuader le client de l utilit d une telle valuation Soit que e Cette demande est embarrassante car elle postule qu il existe des moyens scientifiques pour atteindre une v rit de la personne qui lui chapperait A
33. ue au cours de laquelle le sujet va tre amen prendre de la distance par rapport au mat riel Afin d encourager le consultant valuer de fa on critique le portrait que l on trace de lui il convient de pr senter des r sultats de mani re viter de tendre au sujet un miroir structur et structurant dans lequel il ne peut apprendre se voir que d une mani re d termin e Guichard 1997 p 19 Il est possible par exemple d utiliser deux questionnaires qui utilisent la m me typologie mais dont les stimuli sont choisis pour valuer des repr sentations diff rentes Dans l exemple qui va suivre nous avons utilis l inventaire personnel de Holland IPH adapt par J B Dupont 1979 et l preuve de Rothwell et Miller r vis e en 1994 Bernaud amp Priou Ces deux tests permettent de situer les types professionnels du sujet sur un hexagone mais pour le premier ce sont des types d interrogations vari es adjectifs descriptifs attirances envers des mati res scolaires choix d un personnage identificatoire etc qui vont contribuer aux scores dans le second la t che consiste classer des listes de m tiers On pourrait dire que l un esquisse un contour de la repr sentation de soi l autre des repr sentations professionnelles Il est presque in vitable d obtenir des profils diff rents qui situ s sur une m me repr sentation graphique vont amener le sujet expliciter ces contradictions apparentes Le mode de cotation
34. utile de les lui proposer puisqu ils seraient comme impos s de l ext rieur avis d expert La grande h t rog n it des notes attribu es aux diff rentes dimensions de l IRMR sauf pour les int r ts de type pratiques nous am ne penser que la cat gorisation utilis dans l preuve ne correspond pas aux repr sentations utilis es par cette jeune fille Nous allons donc partir de ce moment solliciter encore plus sa participation la restitution L approche idiosyncrasique va lui permettre de d construire et reconstruire sa mani re le mat riel du test Sur des morceaux de cartons nous avons not les m tiers choisis en ler 2 me ou 3 me rang Nous l invitons examiner une fois de plus ces professions et classer ensemble ceux qui pour elle vont ensemble selon ses crit res Technicien de laboratoire M t orologue M me styles de vie La Biologiste recherche avec des gens qui Physicien travaillent plut t seuls C est Botaniste bas sur des exp riences Astronome On manque de contact avec le monde C est tre en dehors marginal Critique litt raire Po te Cr ateur de d cors de th tre La vie marginale Li au th tre aux caf s philosophiques Totalement en dehors Ce que j envie ils n ont pas de ils sont libres Ca me fait penser la vie au d but 1900 dans l ancien Paris Tr s ancr et tr s loin dans la soci t Mais diff rents de ceux d au de
35. ution Dire d embl e au consultant que c est lui qui d tient sa v rit risque de briser le dynamisme de la relation avec la confiance qu il nous accore Nous conclurons avec cette phrase de Zarka 1977 p 35 pour montrer quel point son enseignement nous a marqu D fendre d embl e la prescriptivit du conseiller ou la nier c est prendre une position id ologique et non poser un probl me de th orie On ne peut pourtant pas luder ce probl me qui dans la pratique se pr sente de mani re un peu plus simple Le conseiller r pond une demande qui lui est adress e et cette demande peut tre une demande de prescription Nous pr ciserons juste nous de la faire voluer lors d une restitution dynamique du bilan Bibliographie Angeville H Bellenger J 1989 Quelques courants de la pratique du conseil Bulletin de l A C O F 14 41 Num ro sp cial L entretien en orientation Baudouin N Blanchard S Soncarrieu T 2004 L entretien de conseil en orientation pr sentation de trois types d entretien Psychologie du travail et des organisations 10 293 306 Bernaud J L Priou P 1994 Forme r vis e IRMR de l inventaire d Int r ts Professionnels de Rolhwell Miller ditions du Centre de Psychologie Appliqu e Paris Bemaud J L Loss I 1995 valuation exp rimentale des effets d une m thode de restitution de questionnaires d int r ts L Orientation Scolaire et Professionnelle 24 99 113 Bernaud
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