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Réalisation d`une application informatique pour l`analyse des

1. 1 2 2 Segmentation de notes Ll o o E o Ee 1 3 Les chelles musicales et leurs modes 1 3 1 Les chelles musicales 132 LES model Levi rr e Ree dede db a ds e id Hate da 1 5 Le chant de tradition orale 1 5 1 _ Contexte d ex cution 1 5 2 Transmission oralel 1 5 3 Les syst matiques musicales US agate 1 0 1 HYpPoth SES cs eae RE Pee we OK OR OH A 156 2 Les tudesl lt s pecs pouce em g sang Ge Gide See eee as ee k 2 Le chant traditionnel du Salento 3 2 1 La musique du Suddel Italie AI 2 2 1 Contexte g n ral coses 2 2 2 L s hauteurs de notes e eek kh eh eee ss 2 3 Le travail de terrain r alis dans le cadre du stage 2 3 1 Test de perception des hauteurs 2 3 2 Mise en place d une base de donn es R alisation d une application informatique 3 1 Description du projet en a 5 D koe Eee REEDS tats ea 3 1 1 Extraction des caract ristiques isa ss bus b 444 h 4 be 4 A Sm Eda Se e enh Gd ER 3 1 3 Choix du langage de d veloppement 3 1 4 Nomenclature des fichiers de donn es 3 2 Impl mentation de la phase d ext
2. Automatic notation of played music status report Dept for Speech Music and Hearing Quartetly Progress and Status Report 17 1 11 ASSELIN P Y 1984 Musique et temp rament Editions Costallat BETTENS O 2001 Intonation juste la Renaissance Ideal ou utopie Esquisse d un mod le fond sur la th orie de Zarlino Zarlino retrieved 12 BOUGERET G 1989 Correction du temp rament de l orgue de Lorris Essai de g n ralisation Revue De Musicologie 75 1 5 24 BURNS E M 1999 Intervals scales and tuning The psychology of music 2 215 264 CAROLI E 2009 La tarentule est vivante elle n est pas morte Cahiers d tudes africaines 1 257 284 CARPENTIER J G et Barth lemy 2005 Weighted Scales URL http articles ircam fr textes Carpentier05b DE CHEVEIGNE H A et Kawahara 2002 YIN a fundamental frequency estimator for speech and music The Journal of the Acoustical Society of America 111 1917 DE MARTINO Ernesto 1966 La terre du remords Gallimard DEVANEY D P W J et Ellis 2008 An empirical approach to studying intonation tendencies in poly phonic vocal performances Journal of Interdisciplinary Music Studies 2 1 2 141 156 DURING J 2004 Les intervalles musicaux en Asie int rieure l re moderne Biblioth que iranienne 58 217 236 ELLIS A J 1885 On the musical scales of various nations The journal of t
3. Extraire des chants des param tres pr cis e Modifier individuellement ces param tres au sein des chants Mettre en place des tests de perception utilisant des chants originaux et des chants modifi s e Faire passer les tests aux personnes consid r es comme garantes de la tradition Evaluer si les param tres sont d terminants pour d finir les syst mes musicaux implicites Le test de perception appliqu au corpus tudi au cours de ce stage s inspire de cette m thodologie 1 6 tat de l art les tudes d chelle musicales de chants traditionnels 1 6 1 Hypoth ses Dans le cadre du chant traditionnel nous pouvons constater des r currences dans les hauteurs de notes et les intervalles utilis s Certains chercheurs ont ainsi suppos que les chanteurs tudi s suiv ent un mod le implicite guid par la tradition qui pourrait tre une chelle musicale Toutefois l tude de ces chelles se r v le beaucoup plus compliqu e que la mesure de distance s parant les frettes d un instrument cordes pinc es L analyse acoustique du chant est une technique d tude r cente pour d terminer ces chelles L analyse des chelles peut en outre devenir tr s complexe si les ornementations largement utilis es dans la musique traditionnelle sont prises en compte Ainsi est il difficile de caract riser les notes utilis es par un chanteur lorsqu il effectue des glissandi ou autres ornementations souvent caract r
4. galement pr vu diff rents dispositifs d affichage ce qui permet par exemple dans le cas de l extraction de note de ne visualiser que les notes ou alors de visualiser galement la fr quence fondamentale ou encore les attaques d tect es 41 3 5 R sultats 3 5 1 R sultats sur les chelles musicales Les phases d analyse syst matique des chelles musicales des morceaux du corpus et d interpr tation des r sultats n ont pas t effectu es au cours de ce stage Certaines hypoth ses ont n anmoins pu tre d gag es et demandent tre valid es par des analyses plus globales Il appara t par exemple de mani re r currente des notes situ es entre la quarte et la quinte diminu e un intervalle d environ 550 cents de la tonique 3 5 2 Le geste vocal La r alisation de cette application informatique constitue un outil efficace pour tudier les chants de fa on individuelle En outre par rapport une application commerciale existante comme Melo dyne en plus de proposer des nouveaux traitements et outils plus adapt s l ethnomusicologie notre application donne des r sultats plus pr cis et permet ainsi une analyse du geste musical plus fine Ainsi le logiciel Melodyne semble moins adapt analyse car il calcule les hauteurs de notes de fa on plus grossi re sans prendre en compte les petites ornementations telles que les trilles sou vent pr sentes dans le chant du Salento Ce nouvel outi
5. TE Intervalle 0 cent RAAT 0 5 10 15 20 25 Temps en seconde FIG 17 Affichage des intervalles utilis s Apr s s lection d une note de r f rence la s lection des autres notes entra ne l affichage de leurs fr quences ainsi que les intervalles en cents les s parant de la note principale 56 4 3 Les interfaces graphiques Repertoire chant CA Extraits Parcourir Repertoire donn es C Donn es Parcourir Choisir un morceau J_LIC_E_ 080000 TRAIN TRAIN _101 wav FIG 18 Fen tre de d marrage Fen tre permettant de choisir le ou les morceaux analyser Les deux r pertoires de travail sont param trables le r pertoire o se trouvent les extraits et le r pertoire o sont charg es et sauvegard es les donn es comme la fr quence fondamentale 1_la luna quand nova copie Afficher Lecture Signal Mor oFondamen Stop oNotes Tonique olntervales FIG 19 Fen tre principale A gauche un lecteur audio permet de lire le morceau Au centre les tapes de traitement d j r alis es s affichent en bleu et les boutons radios permettent de choisir une tape Selon l tape choisie et les traitements d j r alis s diff rents boutons s affichent sur la droite ce qui permet de r aliser les actions correspondantes Afficher Modifier Calculer Jouer etc 57 4 4 Comparaison avec le logiciel Melodyne fait jH Frequence mip
6. des insuffisances du logiciel par rapport notre tude Par exemple Melodyne ne permet pas l affichage simultan des fr quences fondamentales de diff rents extraits ce qui aurait permis une comparaison pratique et rapide De plus le logiciel ne d termine pas les chelles utilis es 2 3 1 Test de perception des hauteurs Cr ation du test Le test s est bas sur diff rentes versions de L Aria del trainieri interpr t par Cosimino En tudiant ce morceau nous avions remarqu les caract ristiques suivantes e c est un morceau en mode mineur e les notes pivots c est dire les notes les plus longues et les plus intenses autour desquelles s articule le chant sont la tonique la tierce mineure et la quinte e la septi me oscille entre une septi me majeure et une septi me mineure e la seconde est plut t mineure ce qui nous a orient s sur l hypoth se de l utilisation d un mode phrygien A l aide du logiciel Melodyne et partir de quatre enregistrements diff rents de strophes du m me morceau nous avons tout d abord effectu un r ajustement par rapport la gamme temp r e et ensuite plusieurs modifications plus importantes vers 1 le mode mineur naturel 2 le mode mineur harmonique 25 3 le mode mineur m lodique 4 le mode majeur 5 une cadence parfaite Nous avons ainsi cr dix extraits partir des quatre originaux Ces extraits ont t r partis dans
7. fectu s en studio par deux g n rations de chanteurs 2010b Le Bagousse 2008 21 Le travail de terrain Lors d un r cent travail de terrain Flavia Gervasi a effectu une analyse interactive aupr s de chanteurs du Salento Une tape concr te r sidait dans l organisation de s ances d apprentissage o sont confront s anciens et jeunes chanteurs afin de comparer leurs interpr tations d un m me chant Le but de ces s ances est d induire les anciens chanteurs formuler leurs processus de production sonore ou strat gies op rationnelles qui en dehors de ces cours de chants resteraient compl tement implicites Ces interactions entre chanteurs pr sentent ainsi un potentiel tr s impor tant pour caract riser le style et l esth tique du chant salentin de tradition orale 2008 Les anciens chanteurs n utilisent pourtant pas les notions th oriques de la musique occidentale ce qui pose un probl me de vocabulaire De plus ils portent le plus souvent un avis global sur un chant difficilement exploitable pour mener une tude pr cise Il est donc n cessaire de caract riser les chants par des param tres isol s et de tester la pertinence des ces param tres m thodologie d crite dans la section I 5 3 Les chanteurs participant la recherche A Martano vit Cosimino Chiriatti n en 1926 consid r par la communaut comme une r f rence locale du chant traditionnel Cosimino est une figure embl matique du
8. me hauteur sont d tect es puis tendues en corrigeant les sauts d octave Un filtrage par la moyenne est galement utilis Un autre type de filtrage courant consiste utiliser un filtre m dian Le principe du filtre m dian est d ordonner les chantillons d une fen tre par ordre croissant et de retourner la valeur de l chantillon plac au milieu de l ensemble position m diane Les points aberrants comme les sauts d octave sont ainsi limin s car plac s en d but ou en fin de file Ce filtre comme le filtre moyenneur est appliqu sur l ensemble du signal par une fen tre glissante De la taille de la fen tre d pend donc l ampleur de l effet du filtre Une grande fen tre aura tendance lisser le signal de fa on importante alors qu une petite n aura que peu d effet 1 2 2 Segmentation de notes L tape de segmentation de notes consiste d limiter des fronti res dans le flux de fr quence fondamentale en utilisant les caract ristiques du signal Ces caract ristiques ou fonctions d observation peuvent d crire les variations d nergie ou de fr quence fondamentale mais aussi de contenu spectral 2000 Les r sultats de ces fonctions d observation peuvent tre utilis s de mani re ind pendante ou tre fusionn s pour obtenir une d cision finale sur la segmen tation L utilisation des sauts d nergie peut tre bien adapt e a la segmentation de notes s par es
9. se personnelle les divers enregistrements collect s depuis les ann es cinquante peuvent nous aider effectuer une tude des syst matiques utilis es Ces enregistrement ayant t effectu s dans des conditions tr s diff rentes il est difficile de les utiliser dans une tude sur la qualit de la voix Par contre l analyse de la fr quence fondamentale est assez robuste pour ne pas tre perturb e de mani re significative par les variations de condition d enregistrement Ces enregistrements constituent donc une source compl mentaire d information int ressante D autre part rappelons que le but de cette d marche n est pas l tablissement formel d un sys teme musical tel une chelle musicale pr cise qu utiliseraient implicitement tous les chanteurs Notre objectif est plut t de d terminer l existence de syst matiques li es aux hauteurs de notes et aux chelles utilis es De plus l tablissement d une chelle par la seule utilisation des en registrements serait une d marche r ductrice par rapport une approche ethnomusicologique qui vise tester syst matiquement la pertinence des syst matiques tudi es 2010a Le but de cette analyse est donc plut t d tablir des hypoth ses des travail qui devront par la suite tre valid es sur le terrain par une approche interactive Le geste vocal Le travail de terrain de Flavia Gervasi r v le qu au del des hauteurs pr cises de notes il
10. tres hop ou overlap 32 chantillons Ce qui nous donne environ 1400 chantillons d nergie par seconde Nous calculons ainsi la valeur absolue du signal s puis pour chacune des fen tres de taille W la moyenne des chantillons ce qui nous donne l nergie e d un chantillon e gt s 3 1 6 Ww j 1 Pour des calculs ult rieurs il peut tre utile d exprimer l nergie en d cibel egg normalis e par rapport l nergie maximale du signal emaz dB 20 log 7 Emax 3 2 3 Traitements ult rieurs l extraction de la fr quence fondamentale Les algorithmes d extraction de fr quence fondamentale ne nous donnant pas de r sultats directe ment exploitables nous avons d cid de proposer des traitements pour am liorer les r sultats Le principe retenu est de passer les points aberrants d tect s par les traitements la valeur NAN Not A Number ce qui permet de ne pas les afficher Voici les diff rentes solutions et traitements im pl ment s 1 Modifier les param tres des algorithmes de d tection de la fondamentale Nous pouvons observer la page 46 figure 4 1 une extraction de fondamentale effectu e par Valgorithme Yin l int rieur d une bande de fr quence de 100 700 Hertz Cette extraction pr sente de nombreux sauts d octave qui peuvent tre corrig s en prenant un meilleur cali brage de la bande de fr quence Ainsi apr s une premi re extraction il p
11. un test contenant des extraits originaux et d autres modifi s certains extraits tant r p t s Le test tait divis en trois parties Les deux premi res parties s appuyaient respectivement sur les deux questions suivantes e Aimez vous cet extrait e Cet extrait ressemble t il au chant que vous connaissez A chacune de ces questions et pour chaque extrait le participant devait choisir une case a cocher les r ponses allant de non beaucoup NO NON UN PO Si MOLTO TROPPO TRACCIA 1 FIG 5 Les cases cocher du test de perception Le troisi me test tait comparatif A chaque coute deux versions de la m me strophe une orig inale et une modifi e taient propos es Les participants taient pri s de commenter les versions qu ils entendaient et de choisir la version qu ils pr f raient Les r actions des participants taient enregistr es Mode op ratoire et r sultats Les extraits taient lanc s la demande depuis un ordinateur et diffus s sur un petit haut parleur Les participants taient accompagn s d un exp rimentateur pour les aider a remplir leur grille d valuation 26 FIG 6 Cosimino en train de passer le test Trois participants ont effectu le test Il s agit d Antonio Cosimino et Lucia cette derni re ayant seulement particip a la partie comparative L analyse des tests a t effectu e de mani re d taill e Voici une
12. Barthelemy Gr goire Carpentier Geoffroy Peters J aimerais conclure ces remerciements par une attention toute particuli re pour mes coll gues de travail de Montr al du LIAM la Facult de musique et du BRAMS qui en plus de m assister dans ce travail avec disponibilit et comp tence ont largement contribu me faire passer un agr able s jour au Qu bec Michel Bernays Nicolas Riche Cl ment Lagarrigue S bastien Bel R gis Trapeau Fr d ric Chiasson Roxane Campeau Jean Michel Dumas et Maryse Lavoie R sum Le concept d chelle musicale constitue l un des points de rencontre historique entre recherche scientifique et musicale Dans le cas du chant traditionnel les analyses r centes s appuient sur des progr s techniques issus du domaine du traitement du signal Une d marche de l ethnomusicologie contemporaine consiste par ailleurs valider par une approche percep tive et interactive les hypoth ses tablies par l analyse acoustique Le pr sent stage s inscrit dans le contexte d une collaboration avec une chercheuse en ethnomusicologie Flavia Ger vasi dont le projet de doctorat est consacr l analyse esth tique de chants traditionnels du Salento r gion du Sud de l Italie qui se caract risent par un fort mouvement de revivalisme r interpr tation du r pertoire traditionnel par des chanteurs de la nouvelle g n ration Cette collaboration s est concr tis e par la mise en place su
13. Sunj 2002 Selon Sun les signaux vocaux sont caract ris s par des cycles altern s d amplitude dus une instabilit du syst me des cordes vocales Sun 2000 Ces cycles font appara tre dans le spectre du signal des fr quences sous harmoniques Dans l algorithme SHRP la somme SH des amplitudes des harmoniques est calcul e Ici A f est le spectre d amplitude du signal f sa fr quence fondamentale et N le nombre maximum d harmoniques N SH gt A nfo 3 n 1 De m me la somme des fr quences sous harmoniques SS en supposant que la plus basse est gale la moiti de la fr quence fondamentale N 1 SS A n 4 2 n fo 4 Le rapport entre sous harmoniques et harmoniques peut ainsi tre calcul SS SHR SH 5 Sun utilise ce rapport ainsi qu un seuil d termin de fa on perceptive afin d valuer la pr sence de fr quences sous harmoniques dans la voix Le calcul n cessite l valuation de maxima locaux L valuation de la pr sence de sous harmoniques dans la voix permet d valuer la fr quence fon damentale en r duisant consid rablement les sauts d octave Traitements ult rieurs Des traitements ult rieurs sont souvent souhaitables pour am liorer les r sultats de l algorithme d extraction de fr quence fondamentale McNab utilise par exemple le concept de construction d le 11996 Des zones de stabilit contenant plusieurs chantillons de m
14. afin de segmenter la fr quence fondamentale en zones stables qui caract riseront les notes 2008 D autres caract ristiques du signal peuvent tre galement valu es pour contribuer sa segmentation et en particulier son nergie 1 2 1 D tection de la fr quence fondamentale De nombreuses m thodes et algorithmes ont t propos s pour l extraction de la fr quence fonda mentale ou pitch en anglais Aujourd hui encore la d tection polyphonique de fr quence fonda mentale souvent appel e en anglais multipitch est un th me central des campagnes d extraction d informations musicales Dans le cas de la monodie o une seule hauteur de note est pr sente chaque instant le probl me de d tection de fr quence fondamentale a fait des progr s consid rables depuis vingt ans Toutefois nous verrons dans notre application pratique que la d tection de fr quence fondamentale pr sente tout de m me des erreurs m me pour les algorithmes r put s ro bustes Pour utiliser la fr quence fondamentale d tect e il est donc souvent n cessaire de proc der des traitements ult rieurs afin de r duire les erreurs Une erreur de d tection courante est par exemple l estimation du double ou de la moiti de la fr quence fondamentale r elle qui correspon dent des sauts d octave Autocorr lation Dans le cadre de ce stage nous avons utilis dans un premier temps la fonction d autocorr lation Cette f
15. application pour tudier divers corpus vocaux 3 1 4 Nomenclature des fichiers de donn es L application r aliser devrait tre capable de traiter un grand nombre d extraits et d en stocker les caract ristiques dans des fichiers Le corpus important et la r currence de certains chants a pos le probl me de la d signation des donn es Nous avons ainsi opt pour une nomenclature adapt e notre corpus afin d identifier chaque extrait de fa on unique et significative Les noms de fichiers poss dent tous le m me nombre de caract res et sont compos s des champs suivants Champs Taille Exemple Profil du chanteur ancien ou jeune 1 AouJ Nom du chanteur 3 LUC ou COS ou 000 Collecte historique ou tude 1 H ou E Date ann e mois jour 00 si inconnu 6 120308 Style du chant 5 STISA ou TRAIN D but du texte 00000 si pas de texte 5 FERMA ou ALLE1 Num ro de version 1 1 ou2 Num ro de strophe 2 01 ou 02 ou 03 32 exemple de nom A_LLUC_DI_121105_STISA_FERMA_ 101 3 2 Impl mentation de la phase d extraction des caract ristiques Nous d taillons dans cette partie les algorithmes impl ment s pour extraction de caract ristiques acoustiques des chants Nous pouvons distinguer les caract ristiques de bas niveau telles que la fr quence fondamentale et l nergie des caract ristiques de plus haut niveau telles que les notes ou la tonique 3 2 1 L extraction de la fr quen
16. chanteurs Nous d crivons dans ce chapitre les besoins et les strat gies choisies pour impl menter cette application section B 1 puis nous d taillons plus pr cis ment les algorithmes impl ment s pour l extraction automatique d information section 3 2 et les outils d analyse section 3 3 Nous d crivons ensuite l interface graphique d velopp e pour faciliter l utilisation des outils 3 4 et pr sentons finalement les premiers r sultats d coulant des analyses section 3 5 3 1 Description du projet Les objectifs principaux de cette application taient d une part d extraire automatiquement l chelle musicale utilis e dans un chant et d autre part de donner la possibilit d tudier de fa on pr cise et intuitive le geste vocal du chanteur Ces deux fonctionnalit s impliquent une tape pr alable d extraction de caract ristiques des chants telles que la fr quence fondamentale L tape d analyse du morceau par l utilisateur incluant la visualisation de l chelle musicale l tude du geste et d autres outils que nous avons d velopp s intervient donc dans un second temps Nous pou vons donc d crire notre application en deux phases distinctes une phase d extraction des caract ristiques suivie d une phase d analyse et de comparaison Par ailleurs les chants de notre corpus sont le plus souvent caract ris s par une succession de strophes dont la m lodie est quasiment iden
17. confront e un dilemme e Il est n cessaire d une part afin d extraire des caract ristiques objectives et pr cises d tudier le musicien hors de son contexte Une tude sur le timbre demande par exem ple des enregistrements effectu s dans des conditions rigoureusement identiques telles que celles du studio d enregistrement e D autre part ces chants tant intimement li s leurs contextes les en priver risquerait de les d naturer profond ment et donc de modifier la source m me des caract ristiques que l on voulait objectives Il peut ainsi tre difficile pour un interpr te de musique traditionnelle de 14 consid rer cette musique en dehors de son contexte habituel qui peut s av rer tr s loign de la situation o un chanteur professionnel se produit dans un lieu de spectacle ou enregistre en studio Ainsi la d marche de l ethnomusicologue est plut t d tudier et d enregistrer ces chants dans leur contexte traditionnel d ex cution 1 5 2 Transmission orale Les chants traditionnels peuvent tre de transmission orale c est dire transmis au fil des g n ra tions par la voix et surtout sans partitions En g n ral les interpr tes n utilisent pas les notions th oriques de la musique occidentale Ce type de transmission entraine une certaine variabilit et une volution du r pertoire et de son interpr tation qu il est tr s difficile d valuer Les concepts de th orie music
18. enregistrements de monodies datant de 1954 a nos jours provenant de huit documents collections de disques disques associ s a des livres etc Nous avons class ces enregistrements dans une base de donn es assez cons quente qui utilise les principaux champs suivants Nom de extrait Nom du chant Nom du chanteur Age du chanteur e Langue 28 Ann e d enregistrement Lieu d enregistrement Pr sence de polyphonie e Pr sence de bruit Il faut noter que de nombreux enregistrements comprennent des passages polyphoniques D autres pr sentent galement des bruits petites percussions battements du pied ou de la main bruit de charrette etc De plus assez peu d enregistrements sont chant s en griko la plupart tant chant s en salentin Nous avons compl t cette base de donn es au fur et mesure de notre tude en y ins rant des informations extraites sur les chelles utilis es dans les chants 29 3 R alisation d une application informatique Le test perceptif mis en place sur le terrain dans le Salento nous ayant incit s r aliser des tudes plus approfondies sur les hauteurs de notes nous avons d cid de concevoir une application in formatique pour effectuer des analyses plus pouss es Cette application devrait tre utilis e par Flavia Gervasi pour lui permettre d analyser les chelles musicales des chants du corpus ainsi que les gestes vocaux caract ristiques des
19. les participants y compris Cosimino peuvent situer leurs crit res de perception au del du syst me musical et s attacher par exemple la diction ou la qualit de la voix ce qui n est pas pertinent pour ce test Dans l objectif de la poursuite d un travail avec ce test perceptif je proposais Flavia Gervasi les deux directions de travail suivantes Pour donner des r sultats exploitables ce test devrait en effet tre g n ralis un plus grand nombre de participants Une perspective pourrait tre de le faire passer aux jeunes chanteurs du revivalisme sachant que leurs crit res d acceptation puissent tre totalement diff rents de ceux des anciens chanteurs Une autre approche pourrait tre de g n raliser ce test des personnes de la g n ration des anciens chanteurs qu ils soient eux m mes chanteurs ou non Par ailleurs dans le cas de la poursuite de tests il serait souhaitable de d finir les conditions d exp rimentation plus rigoureusement par exemple en limitant le biais induit par la pr sence des exp rimentateurs Toutefois certains participants tant assez g s il est difficile d imaginer un protocole de test qui laisserait le participant totalement autonome 2 3 2 Mise en place d une base de donn es Nous avons mis en place une base de donn es contenant la plupart des enregistrements dit s ayant t effectu s dans le Salento Nous avons ainsi r pertori une cinquantaine d
20. moment particulier de la journ e 12 1 4 La perception des intervalles musicaux Dans le cadre de ce travail qui vise analyser et quantifier la trace acoustique de chants tradi tionnels il faut galement prendre en compte la dimension perceptive qui intervient autant chez le chanteur que chez le chercheur Ainsi m me si l objet de cette section n est pas une tude ex haustive du domaine il est important d avoir quelques pistes de r flexion pour valuer les facteurs psychoacoustiques rentrant en jeu dans la perception des chelles musicales La perception des chelles semble intimement li e la perception des intervalles qui la composent Cette derni re peut tre influenc e par des facteurs tr s diff rents comme le refl tent les nom breuses tudes du domaine Ainsi selon Russo la taille subjective des intervalles est influenc e par l entrainement la direction montante ou descendante des intervalles ou encore le registre 2005 Concernant ce dernier point 1l semble en effet que les intervalles per us dans les sons aigus soient plus petits que les intervalles effectifs comme le montrent certains travaux sur les chelles de mel D autres tudes concernent les relations entre timbre et fr quence fondamentale Selon Warrier si beaucoup d tudes sont contradictoires il semble tout de m me que le timbre ait une influence sur la fr quence fondamentale per ue 2002 Ce r sultat fait cho aux en
21. pi ces musicales afin d tendre les recherches par contenus dans le cadre du standard MPEG 7 La note fondamentale Patchs d Analyse et de Resynth se des Echelles dans les musiques de Tradition Orale Patchs r alis s sur le logiciel Open Music de IRCAM par Fabien Levy avec l aide technique et les conseils de Jean Bresson Carlos Agon G rard Assayag Fabrice Marandola Hans Tutschku et Fr d ric Voisin pour une mission ethnomusicologique en juillet 2001 18 qui servira de r f rence l chelle est recherch e dans ce projet comme tant la note la plus importante du morceau par exemple celle qui appara t le plus souvent Les chercheurs utilisent l algorithme Yin pour extraire la fr quence fondamentale et le programme attribue un poids a chaque note en fonction de son nergie et de sa dur e Une chelle peut ainsi tre construite afin de caract riser un morceau Le projet n a malheureusement pas abouti une impl mentation effective pour le standard MPEG 7 mais la m thode d crite reste une source d inspiration En 2008 Emilia Gomez d crit une m thode de transcription automatique de chant flamenco 2008 Cette m thode prend en compte le caract re microtonal du flamenco ainsi que toutes les ornementations utilis es par les chanteurs La m thode exploite des caract ristiques de bas niveau comme l nergie par bande de fr quence et la fr quence fondamentale d tect e par la m thode d aut
22. piano ils se dirigent naturellement vers des intervalles naturels ce qui peut avoir comme cons quence la modification du diapason du morceau au cours du temps 2007 2008 Dans les musiques non occidentales diff rentes chelles sont employ es Par exemple le syst me indien utilise selon la tradition une chelle de 22 intervalles par octave appel s shrutis Par ailleurs en Iran on utilise depuis des si cles le ton neutre intervalle correspondant la moiti d une tierce mineure Il existe ainsi de nombreux syst mes diff rents de par le monde et les ethnomusicologues 11 ont souvent essay de caract riser ces chelles musicales Le premier grand travail effectu dans ce sens date probablement de Ellis 1885 qui a d ailleurs d fini la notion de cent que nous utilisons dans ce rapport pour caract riser les intervalles un cent tant par d finition gale un centi me de demi ton D autres chercheurs ont men des tudes perceptives et ethnomusicologiques pour discuter des origines possibles des chelles et de la potentielle universalit de certains intervalles Burns 1999p Les chelles utilis es dans diff rentes cultures sont galement l objet d une volution qui est sans doute acc l r e par les rencontres entre musiques d origines g ographiques diverses Nous pouvons parfois observer cette volution en Turquie par exemple o nous assistons un d placement des frettes des inst
23. que Simha Arom et son quipe ont su adapter leurs outils la population tudi e Si nous avons vu que le concept d chelle fixe n est pas utilis en Afrique centrale il peut tre aussi remis en question dans d autres r gions du monde Ainsi Akko en 2002 s interroge il sur la mod lisation math matique des chelles employ es dans la musique traditionnelle turque 2002 Cette tude voque le caract re non d terministe des notes utilis es par certains ma tres de la musique turque ce qui s oppose aux th ories conventionnelles utilisant des chelles fixes Akko nous propose le concept de forme de distribution pour caract riser les chelles employ es D autres tudes sont plus adapt es au concept d chelles fixes Ambrazevicius publie en 2004 une tude des chelles employ es dans le contexte de chant traditionnel monodique de Lituanie Cette tude prend en compte la variation de tonalit pouvant exister dans le chant o le chanteur n a pas de rep res harmoniques donn s par un instrument Une premi re tape de travail consiste ainsi a reconstruire la tonalit par minimisation de sa variance L chelle utilis e peut ensuite tre valu e et montre l utilisation d intervalles de 180 cents en moyenne En 2005 deux chercheurs de l Ircam pr sentent les chelles pond r es Carpentier 2005 Cet article pr sente un outil qui permet de repr senter l chelle utilis e dans les
24. tes d Alan Lomax dans les ann es cinquante suivis par les enregistrements de l quipe de De Martino De nombreux autres disques de musique traditionnelle ont t dit s sans pr senter syst matiquement la rigueur m thodologique n cessaire un travail scientifique Ces enregistrements de qualit tr s variable constituent n anmoins une source d information int ressante Toutefois m me si de nombreux documents sonores pr sentent des transcriptions il existe peu d tudes approfondies sur les caract ristiques du chant du Salento 2 2 Etude comparative du chant traditionnel du Salento 2 2 1 Contexte g n ral La probl matique Le pr sent projet de stage est li aux recherches effectu es par Flavia Gervasi dans le cadre de son doctorat en ethnomusicologie l Universit de Montr al Ces recherches ont pour th me l esth tique du chant traditionnel du Salento et du ph nom ne de revivalisme qui le caract rise Elles consistent notamment comparer la tradition port e par les anciens chanteurs au renouveau propos par les plus jeunes L hypoth se sous jacente est que le chant et ses pratiques d ex cution aient sensiblement volu ces derni res d cennies en d pit du fait que les jeunes chanteurs revendiquent leur statut de chanteur traditionnel et soient identifi s comme tels C est dans ce cadre qu une tude comparative sur le timbre a t men e en 2008 partir d enregistrements ef
25. trouver moins de notes augmenter le Seuil d attaque Affichage Multiple Pour afficher plusieurs courbes de fr quence fondamentale sur le m me graphique et ainsi com parer plusieurs extraits il suffit de sectionner plusieurs chants dans l interface de choix de chants Il peux tre utile d utiliser une fr quence fondamentale tr s filtr e filtre m dian afin d effectuer un affichage plus lisible Un panneau de commande permet de d placer les courbes Les informations de fr quence fondamentale ne sont pas modifi es lors d un d placement de courbe 61 R f rences AKKOC C 2002 Non deterministic scales used in traditional Turkish music Journal of New Music Research 31 4 285 293 AMBRAZEVICIUS I R et Wi niewska 2008 Chromaticisms or performance rules Evidence from traditional singing Journal of Interdisciplinary Music Studies 2 19 31 AMBRAZEVICIUS R 2004 Scales in traditional solo singing Dans ICMPCS Proceedings of the 8th International conference on music perception amp cognition August 3 7 AROM S 1991 L tude des chelles dans les musiques traditionnelles une approche int ractive Analyse musicale 23 23 21 24 AROM S N FERNANDO et PF MARANDOLA 2007 An innovative method for the study of african mu sical scales cognitive and technical aspects Dans Proceedings of the 4th Sound and Music Computing Conference 107 116 ASKENFELT A 1976
26. 2 198 Xu Y J T GANDOURA et A L FRANCIS 2005 Effects of language experience and stimulus complexity on the categorical perception of J Acoust Soc Am 109 775 794
27. IN 50 Frequence g H A AA ee q a A A cr SB A Nue en eee ee CS wre erence nas ee ecroctoie ranas ETE DR sananne E EAE A E TE E LOOO Mem ENG A MA 0 5 10 15 20 25 30 Temps en seconde FIG 12 Utilisation du filtrage m dian Param tres Taille de la fen tre 30 ms En rouge la courbe de fr quence fondamentale En bleu les points du vecteur de la fr quence fondamentale En vert la fr quence fondamentale d origine issue du YIN 51 Fequence Temps en seconde FIG 13 Suppression d intervalles En rouge la courbe de fr quence fondamentale En bleu les points du vecteur de fr quence fondamentale En vert la fr quence fondamentale d origine issue du YIN 32 Frequence i 0 5 10 15 20 25 30 Temps en seconde FIG 14 D tection des notes Param tres Dur e minimale de note 10 ms Seuil entre deux notes proches 50 cents Dur e d attaques maximales en deux notes proches 300 ms En rouge la courbe de fr quence fondamentale En jaune les attaques d tect es En noir les notes d tect es 53 4 2 Les outils r alis s N o N in w in a Temps d occurence des notes en seconde 0 200 400 600 800 1000 1200 Intervalles en cents FIG 15 Histogramme d intervalles Les agrandissements permettent une visualisation pr cise des hauteurs de notes On peut remarquer l utilisation d une
28. Suppression d intervalles La plupart des extraits du corpus n ayant pas toujours t enregistr s dans des conditions de studio d enregistrement ils pr sentent souvent des bruits parasites nuisibles l analyse des morceaux L utilisateur peut ainsi d cider de supprimer certaines parties du chant qu il juge inutiles Par exemple cet extrait pr sente un bruit vers 13 5 secondes que nous avons supprim de m me qu une courte variation vers les 5 secondes Le r sultat est pr sent la page 51 Les traitements de filtrage par le taux de variation de filtrage par l nergie et de filtrage m dian sont effectu s par d faut dans la phase d extraction automatique Les seuils et tailles de fen tre choisis sont ceux pr sent s dans les exemples d crits Traitements non impl ment s Nous aurions pu envisager un algorithme de reconstruction de la courbe par continuit ce qui aurait am lior l affichage des courbes Une autre am lioration pourrait tre apport e par un algorithme de suppression des sauts d octave Ces erreurs sont toutefois vitables en calibrant convenablement notre algorithme d extraction de la fr quence fondamentale d autant plus que la plupart des chants du corpus ne couvrent qu un octave de tessiture 37 3 2 4 Segmentation de notes L algorithme de segmentation de notes que nous avons d velopp s appuie sur les variations de la fr quence fondamentale ce qui se
29. a N UNIVERSITE q Ircam a CURIE Universit dh Centre SCIENCE A PARIS de Montr al Pompidou Stage r alis au Laboratoire Informatique Acoustique Musique LIAM de la Facult de musique de l Universit de Montr al sous la direction de Caroline Traube R alisation d une application informatique pour l analyse des chelles musicales de chants traditionnels du Sud de l Italie par Patrice Guyot Etudiant du Master ATIAM Acoustique traitement du signal et Informatique appliqu s la musique de l Universit Pierre et Marie Curie Paris VI Rapport de stage Mars ao t 2010 Remerciements Je tiens remercier tout particuli rement ma directrice de recherche Caroline Traube pour m avoir donn l opportunit d effectuer ce stage sur un th me qui me tenait coeur pour son accueil au sein de la Facult de musique de l Universit de Montr al pour son enthousiasme sa disponibilit sa proximit et son soutien J adresse un grand merci sinc re Flavia et Attilio pour leur accueil attentionn lors de mon s jour Martano au Sud de l Italie pour leur hospitalit et leur gentillesse Je remercie particuli rement Flavia Gervasi avec qui la collaboration fut passionnante lors ce s jour Je remercie les chercheurs qui ont pris le temps de r pondre mes questions et qui chacun leur mani re m ont permis d avancer dans ce travail Nathalie Fernando Jean During J rome
30. a fr quence fondamentale et traitements ult rieurs Les graphiques suivants sont issus de l analyse de l Aria del trainieri interpr t par Cosimino Chiri atti Fequence Temps en seconde FIG 8 Extraction de la fr quence fondamentale par l algorithme YIN Param tres Bande de fr quence de 100 700 Hertz En rouge la courbe de fr quence fondamentale En bleu les points du vecteur de la fr quence fondamentale 47 Fequence sol sol 0 5 10 15 20 25 Temps en seconde FIG 9 Extraction de la fr quence fondamentale par l algorithme YIN Param tres Bande de fr quence 200 500 Hertz En rouge la courbe de fr quence fondamentale En bleu les points du vecteur de la fr quence fondamentale 48 Frequence Temps en seconde Fic 10 Utilisation du filtrage par le taux de variation Param tres Taille de la fen tre 10 ms Seuil 50 cents En rouge la courbe de fr quence fondamentale En bleu les points du vecteur de la fr quence fondamentale En vert la fr quence fondamentale d origine issue du YIN 49 Frequence Temps en seconde FIG 11 Utilisation du filtrage par l nergie Param tres Taille de la fen tre 30 ms Seuil 80 dB En rouge la courbe de fr quence fondamentale En bleu les points du vecteur de fr quence fondamentale En vert la fr quence fondamentale d origine issue du Y
31. a r f rence de la tonique facilement d tectable l oreille pour calculer les intervalles pr sents Nous avons dans un premier temps mis au point une m thode automatique de d tection de tonique qui pour le corpus tudi pr sente de bons r sultats Cette d tection s appuie sur la recherche d une note de forte nergie et de dur e importante en fin de strophe Les chants du corpus pr sentent en effet pour la plupart une tenue sur la tonique la fin des strophes Toutefois l tape de d tection impl ment e actuellement est manuelle La tonique est soumise au choix de l utilisateur ce qui permet plus de souplesse Le choix s effectue par une interface graphique 39 3 3 Impl mentation des outils d analyse et de comparaison 3 3 1 Histogramme d intervalles Dans le but d analyser les chelles musicales utilis es nous avons con u un outil d affichage d histogrammes d intervalles La figure nous indique la hauteur des notes en cents par rap port la tonique sur l axe des abscisses et la dur e totale d occurrence de chaque note sur l axe des ordonn es L histogramme d intervalles avait t impl ment dans un premier temps partir du vecteur de fr quence fondamentale Toutefois l histogramme r alis partir des notes qui cor respondent a la fr quence fondamentale moyenn e sur des parties stables dont on aurait supprim les variations trop importantes donne des r sultats p
32. ale utilis s dans l apprentissage et la description de la musique occidentale tels que le rythme les hauteurs de notes ou le timbre ne sont pas forc ment utilis s et peuvent m me tre dans certains cas compl tement amalgam s car per us de fa on globale comme le montre par exemple des tudes d chelles musicales effectu es en Afrique centrale 1994 L tude de cette musique par l ethnomusicologue demande ainsi une approche sensiblement diff rente de la d marche musicologique bas e sur la partition 1 5 3 Les syst matiques musicales Une proc dure d analyse consiste caract riser le chant par des param tres isol s et d tudier la r currence de ces param tres au sein des chants afin de savoir s ils caract risent ou non la tradition tudi e Cette approche est donc orient e vers l tude des param tres qui caract risent le chant tradition nel que nous appellerons syst matiques musicales Les syst matiques musicales peuvent tre par exemple de l ordre du timbre et de la qualit de la voix 2008 du rythme ou des hauteurs Pour chacun de ces axes de travail une tude doit tre effectu e afin de d terminer si les param tres peuvent tre d terminants pour d finir les syst mes musicaux implicites adopt s par la communaut culturelle tudi e 15 A titre d exemple une m thodologie d ethnomusicologie contemporaine utilis e par l quipe de Simha Arom 2007 consiste
33. amp Uwe Granzow 3AudioSculpt Copyright IRCAM Con u et d velopp par l quipe Analyse Synth se 4OpenMusic Copyright IRCAM Con u et d velopp par l quipe Repr sentation musicales 1 3 1 Les chelles musicales Historique et probl matiques Depuis I Antiquit jusqu nos jours de nombreux musiciens et scientifiques se sont interrog s sur la fa on de d finir les chelles musicales Les syst mes propos s ont t r guli rement remis en question en fonction des genres et des formes musicales dominantes chaque poque La cr ation d une chelle passe en effet par la d finition pr cise de ses intervalles La d finition des intervalles dits justes ou naturels repose sur la r sonance naturelle des sons harmoniques dont les partiels sont des multiples entiers de la fr quence fondamentale L octave naturelle est ainsi d finie comme le rapport entre la fr quence fondamentale et le premier harmonique rapport de fr quence gt alors que la quinte naturelle sera d finie par le rapport entre la premi re et la deuxi me fr quence harmonique rapport de fr quence 3 Asselin 1984 Fr quence Hz Partiel 300 Partiel Quinte 200 Partiel Octave 100 Fr quence fondamentale Temps FIG 1 Spectre harmonique d une note stable Ces intervalles naturels se retrouvent par divisions successives d une corde vibrante Par exemple la quinte obtenue par le rapport de corde 2 3 est r
34. c intervals over a two octave range Psychonomic bulletin amp review 12 6 1068 SCHELLENBERG S E E G et Trehub 1999 Culture general and culture specific factors in the discrimi nation of melodies Journal of Experimental Child Psychology 74 2 107 127 SEEGER C 1951 An instantaneous music notator Journal of the International Folk Music Council 3 103 106 SUN X 2000 A pitch determination algorithm based on subharmonic to harmonic ratio 6th Inter national Conference of Spoken Language Processing 4 676 679 SUN X 2002 Pitch determination and voice quality analysis using subharmonic to harmonic ratio Proc IEEE Intl Conf on Acoustics Speech and Signal Processing ICASSP 1 333 336 SUNDBERG J 1979 Perception of singing The psychology of music 20 001 048 TYPKE R F WIERING et R C VELTKAMP 2005 A survey of music information retrieval systems Dans Proceedings of the International Conference on Music Information Retrieval Citeseer 153 160 TZANETAKIS G A KAPUR W A SCHLOSS et M WRIGHT 2007 Computational ethnomusicology Journal of interdisciplinary music studies 1 2 1 24 VOISIN F 1994 Musical scales in central Africa and Java Modeling by synthesis Leonardo Music Journal 4 85 90 WARRIER R J C M et Zatorre 2002 Influence of tonal context and timbral variation on perception of pitch Perception amp psychophysics 64
35. ce fondamentale Au vu des erreurs r sultant de l extraction de la fr quence fondamentale et afin de d terminer les algorithmes correspondant le mieux aux besoins de ce projet nous avons effectu la comparaison de trois m thodes d extraction l autocorr lation le Yin et l algorithme SHRP Voici un exemple significatif de comparaison effectu e sur un chant enregistr du corpus Dans cet exemple les algorithmes Yin et SHRP ont t calibr s une bande de d tection de fr quence adapt e entre 150 et 600 Hertz Pour un extrait de 25 secondes les m thodes ont n cessit respectivement 13 10 3 et 6 5 secondes de traitement Comme nous le voyons la figure 7 le r sultat de l autocorr lation qui tait le seul algorithme non born en fr quence pr sente de nombreux sauts d octave En effet les points en dehors du graphique se trouvent pour la plupart au double de la fr quence fondamentale de chant Nous pouvons galement observer une tr s forte instabilit de l algorithme Yin autour de 5 sec ondes due une respiration du chanteur entre deux strophes Cette instabilit est pr visible et ce passage pourrait tre supprim en fonction de l nergie du signal Par contre nous observons galement d autres instabilit s plus petites aux alentours de 1 6 et 6 3 secondes A l coute ces in stabilit s semblent correspondre des brusques changements morphologiques d mission du son Il est d
36. cherche de simlilarit entre strophes d coup es de mani re automatique ou manuelle et effectuerait des traitements typiquement transposer la strophe de quelques dizaines de cents 43 3 6 3 Etirement du temps La fonction d affichage multiple permet de comparer diff rents extraits La lecture de ces compara isons est parfois rendue difficile par les vitesses diff rentes auxquelles sont ex cut s les chants Un algorithme d tirement du temps plus connu en anglais sous le nom de time stretching perme ttrait de ramener deux morceaux ex cut des vitesses diff rentes une vitesse commune La comparaison de diff rents chants pourrait ainsi tre facilit e 3 6 4 Prolongation par continuit La plupart des courbes de fr quence fondamentale pr sentent des discontinuit s dues le plus sou vent de mauvaises estimations remplac es par des points sans valeurs NaN La prolongation de ces courbes par continuit pourrait en am liorer la lecture lors de l utilisation de la fonction d affichage multiple 3 6 5 Modification du diapason Pour une meilleure visualisation des notes chant es nous aurions pu proposer une modification optionnelle du diapason utilis Cette modification pourrait l affichage par un d calage de la grille correspondant au temp rament gal permettre d aligner certaines des notes chant es avec la grille afin d am liorer la lecture 3 7 Discussion sur le d veloppem
37. des hauteurs de notes des modes et des chelles musicales utilis es Selon Flavia Gervasi les intervalles pr sents dans les chants du r pertoire seraient assez loign s de ceux du temp rament gal Nous avons commenc travailler sur cette hypoth se en tudiant dans un premier temps les chelles musicales utilis es M thodologies et probl matiques relatives l analyse des chelles musicales Les chelles musicales peuvent tre tudi es d une fa on globale dans tout le Salento Cette analyse peut aussi tre pr cis e en consid rant une partie de cette r gion comme la Grecia Salentina un village particulier ou encore en s int ressant un chanteur donn Elle peut enfin s effectuer de mani re tr s locale en s attachant un chant particulier voire une partie pr cise de ce chant N anmoins les chanteurs susceptibles aujourd hui de repr senter cette tradition sont peu nombreux et assez g s Ces deux facteurs compliquent sensiblement l tude des syst matiques musicales propres ce r pertoire D une part le manque de chanteurs repr sentatifs pourrait nous amener consid rer comme g n rales des caract ristiques individuelles et d autre part l ge de certains 23 chanteurs malgr le respect que la communaut locale et nous m mes leur portons pourrait tre facteur de modifications importantes du chant et fausser ainsi l tude Par ailleurs selon une hypoth
38. e exp rience ne fut pas satisfaisante probablement cause de moyens techniques limit s qui entrainaient par exemple une synth se de la voix des chanteurs manquant de r alisme En 2007 Simha Arom et son quipe publient une synth se des m thodes d velopp es pour tudier 17 les chelles africaines 2007 Ils affirment nouveau que la seule fa on de valider une hypoth se de recherche est de permettre aux musiciens de modifier les propositions d chelle qui leur sont faites 1991 Cette tude d crit le mode op ratoire utilis dans l tude des polyphonies pygm es Bedzan ainsi que chez les fl tistes Ould m Ainsi pour l tude des chants Bedzan le syst me propos analyse la fr quence fondamentale puis les intervalles qui s parent les divers degr s de la gamme afin de transformer les chelles utilis es sans changer les autres param tres du chant Les applications utilis es s appuient sur les logiciels d velopp s par l Ircam Audiosculpt et OpenMusic associ s l application Scala Marandola 2004 et au patch Paretd Ces tudes montrent d une part que le concept abstrait d chelles musicales fixes n est pas sig nificatif pour ces cultures d Afrique centrale car il est d pendant d autres param tres comme le timbre Elles soul vent d autre part de nouvelles hypoth ses sur la conception des intervalles et des chelles Pelletier Ortiz 1991 2003 Notons galement
39. e fondamentale et traitements ult rieurs 4 2 Les outils r alis s 4 3 Les interfaces graphiques 4 4 4 4e sus see rs rs esse 4 4 Comparaison avec le logiciel Melodyne 4 5 Exemples de modes MUSICAUX o ss ho ras SR OR tre 4 6 Manuel d utilisation 32 33 34 37 38 39 39 39 39 40 40 40 41 41 41 41 42 42 42 43 43 43 43 44 46 46 53 56 57 58 59 61 Introduction Si la partie la plus visible des recherches scientifiques li es la musique r side dans la cr ation d environnements de production musicale une autre plus discr te se r v le dans l analyse de la musique L tude du chant traditionnel qui appartient au domaine de l ethnomusicologie constitue un exemple de champ d interaction Cette tude est parfois soumise aux probl matiques li es aux r pertoires de transmission orale et n cessite dans ce cas une m thodologie adapt e l analyse des caract ristiques et de l volution de ces r pertoires La collaboration entre informatique et ethnomusicologie est un domaine de recherche peu d velopp Cependant gr ce une approche objective bas e sur l tude acoustique elle permet la validation de certaines hypoth ses de recherche et parfois l laboration de nouvelles Ce travail est le fruit d une telle collaboration dont l objet de recherche est le chant traditionnel du Sud de l Italie dan
40. e revivalisme qui place la valorisation des traditions locales au c ur d objectifs touristiques politiques ou artistiques Lecce Luppiu Grecia Salentina FIG 2 Le Salento FIG 3 La Grecia Salentina Cet int r t manifeste peut s expliquer dans une certaine mesure par l attrait exerc par le tarentisme Caroli 2009 rituel de transe disparu depuis quelques dizaines d ann es Dans ce rituel le malade ou farentul tait soign de la morsure de la tarentule au moyen de la danse de la musique et des couleurs Ce rituel fut l objet d une importante tude de terrain orchestr par Ernesto de Martino qui constitua la fin des ann es cinquante une quipe multidisciplinaire comportant des sp cialistes 20 en histoire des religions psychiatrie psychologie anthropologie et ethnomusicologie 1966 La musique traditionnelle du Salento est ainsi tudi e le plus souvent dans les ouvrages relevant du tarentisme ou de la transe La musique li e au tarentisme est pourtant le plus souvent instru mentale p 158 Il existe n anmoins en marge de la musique destin e au rituel du tarentisme d autres musiques traditionnelles et notamment des chants provenant de la culture paysanne comme les chants de travail ou les berceuses Ces derniers chants ont t enregistr s en parall le du ph nom ne du tarentisme ou comme en tant une composante Les premiers enregistrements remontent aux enqu
41. ement plus petite que la quinte naturelle d finie sur la base des harmoniques 702 cents Alternatives au syst me temp r Si le temp rament gal est utilis en Occident dans la grande majorit des musiques il est important de mentionner d autres approches plus singuli res dans un premier temps au sein de la musique savante occidentale Il existe par exemple en Europe un d bat esth tique visant faire jouer les uvres anciennes sur des temp raments de l poque dont une application pratique est la restaura tion d orgues anciens 1989 Il existe aussi dans la cr ation contemporaine une volont d utiliser d autres chelles variant du syst me temp r par exemple dans la musique microtonale L application directe de la construction d chelles se retrouve videmment dans la facture d instruments de musique Certains instruments ont par nature une chelle fix e l accordage le piano par exemple D autre instruments et nous pouvons ici inclure la voix poss dent des aptitudes plus ou moins grandes utiliser l ensemble du continuum sonore de leur registre Il est clair que les premiers cadrent les seconds quand ces deux types d instruments sont amen s jouer ensemble Les chanteurs sont par exemple pri s de chanter juste c est dire de chanter les tons de l chelle temp r e lorsqu ils ont accompagn s par un piano Il semble n anmoins que si les chanteurs ne sont pas contraints par un
42. ent Si on consid re la perspective de l utilisation r guli re d un tel outil par diff rents ethnomusi cologues nous sommes amen s consid rer la reprogrammation de l application dans un autre langage informatique Le langage Matlab en plus de d tre un langage propri taire qui induit un co t important est en effet plus orient sur la recherche que sur le d veloppement informatique Par exemple malgr un effort particulier effectu sur ce point les applications ex cutables que nous avons cr es manquent de robustesse et ne peuvent tre port es d un syst me d exploitation un autre Nous pourrions par exemple envisager un d veloppement en langage C qui offrirait en 44 outre de meilleures performances en terme de rapidit de traitement Par ailleurs le temps n cessaire l impl mentation d une d tection de fr quence fondamentale ro buste s est r v l cons quent ce qui nous a laiss moins de temps pour r aliser des traitements de plus haut niveau Une approche alternative aurait t l impl mentation d un sous programme ou patch en anglais s appuyant sur une application existante comme par exemple le logiciel Audiosculpt Le recours un syst me efficace et valid d extraction de la fr quence fondamen tale aurait ventuellement pu nous faire conomiser un temps pr cieux et n cessaire d autres d veloppements Toutefois la r alisation d une application autono
43. est important de s attacher galement aux attaques aux inflexions aux micro intonations et toutes les ornementations que nous d signerons d une fa on globale par geste vocal Ce geste peut tre consid r au niveau macro structurel par l analyse de la m lodie Nous pouvons ainsi consid rer le d coupage en strophes et le contour de la m lodie au sein de ces strophes Par ailleurs le geste peut tre tudi de mani re plus pr cise au niveau micro structurel en consid rant par exemple le type d inflexion produit lors de l attaque d une note Il est compl mentaire au del du geste vocal utilis concr tement par le chanteur d tudier son in tention Par exemple un mouvement ascendant de forte amplitude pourrait pour les chanteurs mieux caract riser un extrait que les notes atteintes lors de ce mouvement D autre part le facteur contextuel doit tre pris en consid ration L environnement du chanteur au moment de l enregistrement est un facteur important de modification de ses intentions et donc des chants 24 2 3 Le travail de terrain r alis dans le cadre du stage Dans le cadre de ce stage nous avons travaill Martano avec le logiciel Melodyne qui nous a permis d effectuer des analyses de fr quence fondamentale de hauteurs de note et du geste vocal Dans un second temps nous avons modifi les hauteurs des notes pour mettre en place un test de perception Nous avons cependant relev
44. eut tre souhaitable 35 de refaire l analyse en am liorant les bornes de d tection Les autres param tres des algo rithmes sont galement modifiables On pourrait par exemple rehausser le seuil de d tection de minimum du Yin fix 0 1 pour viter les erreurs de sauts d octave Ces param tres semblent toutefois moins intuitifs que les bornes de la bande de fr quence Une nouvelle extraction est observable la page 47 figure 4 1 effectu e en choisissant une bande de fr quence de 200 500 Hertz Comme nous pouvons le voir la plupart des sauts d octave semblent ici supprim s les discontinuit s correspondant le plus souvent des res pirations ou des attaques L algorithme impl ment utilise par d faut une gamme allant de 150 600 Hertz Taux de variation Un filtrage bas sur le taux de variation a t mis en place A partir de la valeur absolue de la d riv e du signal s du signal nous calculons une moyenne sur une fen tre de taille W 1 W A 2 IO 8 Nous supprimons ensuite les chantillons des fen tres qui correspondent une moyenne sup rieure un seuil donn Notons que la d riv e calcul e point par point donne de bien moins bons r sultats que le calcul utilisant la moyenne sur une fen tre glissante La courbe de la page nous montre l effet de ce filtrage On peut observer en vert l affichage de la fondamentale calcul e l origine par l algorithme Yi
45. giciel peut tre utilis pour modifier les hauteurs de notes jou es par exemple pour r ajuster un enregistrement vocal sans en modifier le timbre ou les inflexions Audiosculpt Audiosculp est un logiciel d analyse et de modifications audio Bas sur la trans form e de Fourier ce logiciel permet divers traitements de haute qualit En outre Audiosculpt permet d exporter les donn es d analyse ce qui permet de les utiliser avec le logiciel OpenMusid adapt l analyse musicale 1 3 Les chelles musicales et leurs modes Nous traiterons dans cette section des notions d chelles et de modes L chelle musicale est d finie comme une segmentation d un intervalle cadre en g n ral l octave et repr sente l ensemble des notes possibles l int rieur de ce cadre Le mode repr sente les notes choisies sur cette chelle pour constituer de fa on partielle ou totale une pi ce musicale 2003 Ainsi dans le syst me occidental le plus couramment employ souvent appel temp rament gal l chelle est compos e de douze demi tons qui d coupent l octave de fa on logarithmiquement gale et le mode de Do majeur est constitu des notes Do R Mi Fa Sol La Si Praat a t con u l Institut de sciences phon tiques de l Universit d Amsterdam par Paul Boersma et David Weenink 2Melodyne Studio Copyright Celemony Software Con u par Peter Neubaecker Carsten Gehle Christoph Kreutzk
46. he society of arts 485 527 62 FERNANDO N 2003 Echelles et modes vers une typologie des syst mes scalaires Dans Une en cyclop die pour le XXIe si cle tome 5 sous la direction de Jean Jacques Nattiez Actes sud Cit de la musique 945 979 F RNISS S 2006 Aka Polyphony Music Theory Back and Forth Analytical Studies in World Music GERVASI F 2008 I repertori vocali di tradizione orale nelle recenti espressioni del folk revival salentino Nuove ipotesi di metodo a partire dalle problematiche di trascrizione del livello immanente l nuovo in musica Estetiche tecnologie linguaggi GERVASI F 2010a Pour une analyse stylistique de la voix chant e dans un contexte de r invention de r pertoires traditionnels A para tre dans les actes du colloque L analyse musicale aujourd hui Crise ou r volution GERVASI F 2010b Deux esth tiques pour un m me chant Esquisse d une enqu te d thnomusicologie italienne J r me Boivin et coll Actes du 9e colloque tudiant du D partement d histoire 285 300 G MEZ J E et Bonada 2008 Automatic melodic transcription of flamenco singing Dans Proceedings of the fourth Conference on Interdisciplinary Musicology Thessaloniki Greece HOWARD D M 2007 Equal or non equal temperament in a capella SATB singing Logopedics Phoni atrics Vocology 32 2 87 94 ISIKHAN G C et Ozcan 2008 A survey of melod
47. ie d un traitement r cursif qui permet d affiner le r sultat Au dessous d une dur e minimale les notes sont supprim es et remplac es par des attaques Les attaques suffisamment courtes entre deux notes de fr quences proches sont galement supprim es A partir de nouveaux vecteurs d attaque nous recalculons les notes Le processus s arr te quand il 38 n y a plus de modifications effectu es Les r sultats de l tape d extraction de notes sont visibles la figure 4 1 page Les seuils suivants sont utilis s Dur e minimale de note 10 ms Seuil entre deux notes proches 50 cents Dur e d attaques maximale pour consid rer deux notes comme proches 0 3 seconde La segmentation de notes peut galement tre l objet de traitements ult rieurs L utilisateur peut en effet choisir de refaire la segmentation ce qui lui donne acc s la param trisation des donn es ainsi qu un affichage des diff rentes courbes d attaque En outre un outil de fusion de notes a t impl ment ce qui permet l utilisateur d liminer les attaques entre deux notes Ainsi les deux notes choisies ainsi que les ventuelles notes interm di aires sont fusionn es en une seule dont la hauteur est recalcul e 3 2 5 L extraction de la tonique Une hauteur de r f rence est n cessaire pour tudier l chelle musicale utilis e Consid rant le cor pus tudi nous avons choisi d utiliser l
48. ifficile de dire s ils correspondent effectivement un tr s court changement de fr quence fondamentale ou des erreurs d estimation Il semble en tout cas que pour notre travail d analyse sur les hauteurs de notes il soit pr f rable de ne pas prendre en compte ces brusques variations L algorithme SHRP donne de bons r sultats et semble plus stable que le Yin On peut toutefois 33 400 Frequence Hertz w o o Autocorr lation 400 300 Fequence Hertz 200 400 350 300 250 200 Fequence Hertz FIG 7 Comparaison de trois algorithmes d extraction de fr quence fondamentale regretter le manque de pr cision au niveau de la fr quence qui semble chelonn e tous les 50 cents ce qui n est pas vraiment suffisant pour effectuer une tude approfondie sur les chelles Aussi nous avons choisi d utiliser le Yin dans l impl mentation actuelle de l application 3 2 2 L extraction de l nergie L extraction de l nergie a t effectu e de mani re avoir une donn e d nergie pour chaque chantillon contenu dans le vecteur de fr quence fondamentale chaque chantillon correspondant une fen tre Cette nergie tant calcul e sur une portion du son elle correspond plut t une puissance 34 La configuration par d faut du Yin pour un morceau chantillonn 44100 Hz est Taille de la fen tre 300 chantillons D calage entre deux fen
49. igoureusement quivalente la quinte obtenue grace aux harmoniques naturelles Ainsi les Pythagoriciens en 500 av J C d finissaient les inter valles consonants comme des intervalles obtenus par division d une corde par des rapports parti culiers utilisant les chiffres 1 2 3 et 4 connus sous le nom de T traktys ce qui leur permettait d obtenir des octaves quintes et quartes pures En utilisant une succession de quintes pures ra men es la m me octave la g n ralisation de ce syst me permet de construire une gamme chro matique appel e gamme phytagoricienne La tierce obtenue dans le syst me pythagoricien 408 cents est par contre plus grande que celle du temp rament gale 400 cents et que la tierce juste 10 386 cents 2008 De plus douze quintes cons cutives ne donnent pas l octave et font appara tre un comma dit pythagoricien Au XVIe si cle Zarlino propose de r duire cette imperfec tion et construit une gamme s appuyant sur l accord majeur Bettens 2001 Cette gamme fut peu peu remplac e par l adoption du temp rament gal qui s pare l octave en douze demi tons gaux M me si ce temp rament gal semble r gler le probl me de l accordage il n en reste pas moins un compromis o la plupart des intervalles sont diff rents des intervalles naturels La quinte d finie dans le syst me temp r 700 cents utilis e dans la grande majorit des musiques occidentales est ainsi l g r
50. is repis Temps en seconde FIG 20 Notes reconnues par notre application FIG 21 Notes reconnues par le logiciel Melodyne Comme nous pouvons le constater en comparant ces deux figures l application que nous avons r alis e permet d obtenir des r sultats en terme d analyse des notes chant es plus pr cis que le logiciel Melodyne Par exemple le trille pr sent la huiti me seconde n est pas d tect par ce logiciel Ce type de d tection contribue une analyse plus pr cise du geste musical et aide comparer diff rents chanteurs 58 4 5 Exemples de modes musicaux Nous pr sentons dans cette partie quelques uns des modes musicaux les plus utilis s Commen ons par les modes dits grecs ou issus de la gamme majeure Les intervalles pr sents dans ces modes se retrouvent en effet partir des diff rents degr s de la gamme majeure Pour plus de lisibilit nous pr sentons tous ces modes partir du degr DO Ionien A 6 q Dorien Phrygien ss gt NS is e Lydien Fs Mixolydien rss Eolien 07 boo t ee gt Le mode mineur le plus courant dans la musique classique est le mode mineur naturel qui corre spond au mode Eolien pr sent ci dessus Il se retrouve en effet partir du degr LA de la gamme de DO maje
51. is es par un passage tr s court sur des notes trang res l chelle Cependant au del des chelles musicales utilis es ces ornementations sont une caract ristique importante de l interpr tation qu il est important d analyser et de documenter Par ailleurs la question de l volution des chelles vers le syst me temp r peut galement tre pos e dans le cadre des chelles utilis es dans le chant traditionnel 16 1 6 2 Les tudes Nous r pertorions dans cette partie les diff rents travaux effectu s dans le domaine de la recherche automatique d chelles musicales sous jacentes des corpus de chants traditionnels Si nous non ons ici plusieurs exemples de travaux nous devons pr ciser que les recherches dans ce do maine semblent assez rares En 1976 Askenfelt pr sente un programme de transcription automatique et son application la musique su doise 1976 Si sa m thode lui semble prometteuse Askenfelt voque des d veloppements n cessaires en particulier en mati re de d tection de fr quence fondamentale Cet article semble en tout cas rendre compte de la premi re tentative de transcription automatique util is e sur de la musique de tradition orale ce qui lui procure une dimension historique Si Askenfelt a t limit par des contraintes techniques d autres chercheurs ont su utiliser les am liorations scientifiques pour mettre en place leurs tudes Ainsi Simha Arom qui figu
52. l permet donc un suivi et une comparaison du geste musical bien plus pr cise qu avec l utilisation de Melodyne comme le montre la figure comparative la page 57 3 5 3 Utilisations alternatives de l application La pr sente application a par ailleurs t utilis e par Roxane Campeau et Mari ve Corbeil du BRAMS F de Montr al lors d un travail de recherche sur le chant maternel Notre application a permis d analyser un corpus de chants maternels et d en extraire les caract ristiques principales L outil d exportation a d ailleurs t d velopp comme un besoin de cette tude Selon Roxane Campeau la prise en main rapide et simple de l application a permis d effectuer un travail pr cis et efficace 6BRAMS International Laboratory for Brain Music and Sound Research Universit de Montr al Universit McGill 42 Ainsi l application r alis e m me si elle a t con ue par rapport une probl matique tr s pr cise peut tre utilis e pour d autres tudes et particuli rement dans le domaine de l ethnomusicologie Un manuel d utilisation a t r dig dont nous pr sentons des extraits en annexe page 59 3 6 Perspectives de d veloppement 3 6 1 D tection de similarit s Dans l objectif de comparer des chants nous aurions souhait mettre en place une fonction de d tection automatique de similarit Une application de cette fonctionnalit pourrait par exemple tre la co
53. ler entra ne l extraction des caract ristiques les algorithmes utilisant des valeurs par d faut Il est possible par la suite de modifier les param tres des algorithmes ou de changer les valeurs extraites l aide du bouton Modifier e Modification de l analyse de la fr quence fondamentale L analyse de la fr quence fondamentale est effectu e l aide de l algorithme Yin Une utili sation plus adapt e des param tres permet d am liorer cette analyse Pour trouver des fr quences plus basses r duire minf0 q P Pour trouver des fr quences plus hautes augmenter maxf0 q P 8 Pour augmenter la r solution temporelle augmenter minf0 r duire hop Pour viter les erreurs de sous harmoniques accro tre le seuil de d tection 60 Pour viter les erreurs dues la pr sence d harmoniques r duire le seuil de d tection Diff rents filtres sont utilisables pour modifier les donn es extraites par le Yin Le calcul par d faut utilise un filtrage par le taux de variation un filtrage par l nergie et un filtrage m dian Le filtre Suppression par intervalle peut tre utile pour supprimer une partie ind sirable d une analyse e Modification de la segmentation de notes Pour ne pas diff rencier les notes proches par exemple un vibrato augmenter le Seuil en cents entre deux notes proches Pour trouver plus de notes diminuer le Seuil d attaque Pour
54. lus lisibles Il a galement t r alis une impl mentation dans laquelle les notes sont pond r es par leur n ergie Ainsi on affectera des poids moins importants aux notes de faible nergie ce qui va avoir pour effet au niveau de l affichage de diminuer leur temps d occurrence 3 3 2 Affichages multiples Un outil d affichage multiple a t r alis afin de permettre une comparaison imm diate des inflex ions vocales pr sentes dans diff rents extraits Un exemple est pr sent la figure 4 2 page Nous avons galement mis en place une option permettant d effectuer des translations de courbe en temps ou en hauteur afin de proc der des comparaisons plus pr cises par juxtaposition des courbes 3 3 3 Affichage des intervalles utilis s L affichage des intervalles utilis s est un outil tr s utile pour l analyse des chants Cette derni re requerrait en effet de conna tre les intervalles entre toutes les notes Il est particuli rement in t ressant d tudier les petits intervalles pr sents dans les ornementations ou au contraire les sauts importants Cet outil utilise une interface graphique qui permet partir d une note s lectionn e d afficher les intervalles en cents la s parant des autres notes choisies Un exemple est pr sent la figure 40 3 3 4 Lecteurs audio En plus d un petit lecteur permettant tout moment d couter les chants tudi s une fonction a
55. mble le mieux adapt a une analyse des hauteurs de notes La segmentation de notes repose donc sur une d tection des variations importantes de la fr quence fondamentale que nous appellerons attaques Nous supposons que ces attaques s parent les notes qui sont caract ris es par une fr quence fondamentale plus stable Une premi re tape consiste donc d tecter ces attaques Nous effectuons un calcul de la d riv e s Nous calculons ensuite la moyenne de cette d riv e l int rieur d une fen tre glissante puis nous prenons la valeur absolue de cette moyenne 1 Y AE 2 20 9 j l Le fait d utiliser la valeur absolue apr s la moyenne permet la diff rence du filtrage par le taux de variation de ne pas consid rer comme des attaques les oscillations qui seraient dues par exemple a un vibrato Lalgorithme utilise par d faut les valeurs suivantes une fr quence d chantillonnage de 44100 Hertz Taille de la fen tre de d tection d attaque 100 ms Seuil de d tection entre deux chantillons 0 9 cents Cette variation moyenne entre deux chantillons correspond sur la fen tre enti re une variation de plus de 140 cents Les attaques tant d tect es nous pouvons s parer le signal en deux zones les zones d attaques et les autres zones consid r es comme des notes tenues Aux notes tenues est affect e une hauteur qui correspond a la moyenne de la note Cette premi re d tection est suiv
56. me pr sente d autres avantages ind niables comme la simplicit d installation d utilisation ou le co t Conclusion Parcours et r sultats obtenus Ce stage de recherche m a permis dans un premier temps partir d un travail collaboratif de contribuer la mise en place d un test de perception Les r sultats de ce test m ont ensuite conduit la r alisation d une application informatique dans le but d approfondir nos recherches Cette application devait utiliser des algorithmes d extraction automatique d information musicale afin de permettre l analyse et la comparaison des chelles musicales utilis es ainsi que du geste vocal La r alisation de cette application s est d roul e de mani re progressive chaque tape tant valid e par des tests sur les extraits du corpus Ce processus m a amen impl menter diff rentes options et choisir les param tres de mani re empirique L application finalement r alis e permet d une part une grande simplicit d utilisation et d autre part des analyses robustes et pr cises Gr ce aux diff rents outils r alis s notre application informatique pr sente donc un int r t vident pour l tude des chelles musicales et du geste vocal des chanteurs Les premiers r sultats sem blent ainsi tout fait prometteurs Nous esp rons que son utilisation pourra enrichir de mani re significative l tude sur le chant traditionnel du Salento e
57. mparaison automatique de deux strophes d un m me chant ex cut par des interpr tes diff rents Cette fonction aurait pu s appuyer sur des algorithmes de programmation dynamique afin de faire correspondre au mieux chacune des notes des deux chants Ainsi les diff rences de hauteur entre deux chants ainsi que les notes suppl mentaires telles que celles pr sentes dans les ornementations auraient pu tre rep r es automatiquement Cette fonction de d tection de sim ilarit s aurait galement pu tre utilis e pour d couper automatiquement un morceau en strophes similaires 3 6 2 D tection et limination de la d viation Dans les corpus traditionnels o l interpr te chante a capella nous pouvons assister un ph nom ne de d viation de hauteur du morceau En effet m me si le morceau est compos de strophes similaires la note de r f rence d une strophe ou tonique d vie au fur et mesure des strophes Le chanteur peut ainsi garder la m me chelle localement l int rieur d une strophe mais changer de r f rence au cours du morceau Certains chants du corpus sont repr sentatifs de cet effet L utilisation de notre application permet de limiter fortement cet effet en se limitant l analyse de strophes ind pendantes Toutefois afin d tudier les morceaux en entier il aurait t int ressant d impl menter un algorithme capable de corriger cette d viation Cet algorithme s appuierait sur une re
58. n Taille de la fen tre glissante 10 ms soit ici 13 chantillons Seuil 50 cents Energie Un autre filtrage voqu pr c demment consiste supprimer les points dont l nergie est inf rieure un seuil Ici encore l utilisation de la moyenne sur une fen tre glissante donne de meilleurs r sultats Les r sultats sont visibles la figure 4 1 Le seuil est donn en d cibels normalis s par rapport l nergie maximum du signal Taille de la fen tre 30 millisecondes Seuil 80 dB 36 4 Energie et taux de variation combin s Les erreurs de d tection tant souvent dues des silences soit des moments de basse nergie caract ris s par un taux de variation important nous avons galement mis en place un traite ment consid rant les fen tres de basse nergie et de taux de variation important Toutefois m me avec des seuils plus larges que pr c demment ce traitement semble moins efficace que l utilisation s par e de ces deux filtres 5 Filtre m dian Le filtre m dian utilis avec une fen tre glissante permet de supprimer les points trop loign s de la majorit des points consid r s et ainsi de lisser la courbe Comme une taille de fen tre trop importante supprimera les variations de la courbe dues au vibrato par exemple ce filtrage doit tre utilis avec parcimonie Les r sultats sont pr sent s la figure 4 1 page Taille de la fen tre 30 millisecondes 6
59. nt traditionnel section I 6 1 1 Contexte de travail l ethnomusicologie computationnelle 1 1 1 L extraction automatique d information musicale La recherche en informatique appliqu e la musique a fait merger un domaine de recherche l extraction automatique d information musicale plus connue en anglais sous le nom de Music Information Retrieval o MIR 2005 Ce champ de recherche dont les probl ma tiques rel vent de l extraction d informations caract ristiques d une musique partir de son en registrement audio est au c ur de grandes campagnes de recherche actuelles telles que le projet Quaero Les caract ristiques recherch es dans les morceaux audio sont pour certaines applica tions li es la transcription automatique comme la d tection de hauteurs de notes ou de rythme Des applications grand public de ces travaux sont aujourd hui disponibles et connaissent un succ s important On peut pourtant regretter que la plupart des applications de recherche d information musicale se destinent aux musiques occidentales dont certaines caract ristiques sont assez uniformes comme l utilisation de l chelle temp r e La recherche d information musicale pr sente pourtant un po tentiel tr s int ressant dans les musiques extra occidentales notamment les musiques tradition nelles et pourrait fournir des outils tr s utiles aux ethnomusicologues 1 12 L ethnomusicologie L ethnomusicologie es
60. ocorr lation Une estimation de la hauteur du morceau est effectu e l aide d une minimisation d erreurs par rapport un temp rament gal Le signal est segment en notes cour tes par un algorithme de programmation dynamique et la d termination de l chelle effectivement utilis e est effectu e de mani re r cursive Le vibrato est galement estim 19 2 Le chant traditionnel du Salento Le pr sent stage a fait l objet d un travail de terrain de quinze jours dans le Sud de l Italie Nous pr sentons dans cette partie le contexte g ographique et culturel de cette r gion section P 1 puis nous d taillerons les probl matiques de l tude de Flavia Gervasi ainsi que nos hypoth ses de travail section P 2 Nous finirons en exposant le travail r alis sur le terrain principalement la mise en place d un test de perception section 2 3 2 1 La musique du Sud de l Italie Les r gions du Sud de l Italie poss dent un patrimoine musical tr s riche Nous nous int ressons dans cette tude au Salento situ dans le talon de la botte italienne et plus particuli rement la r gion de la Grecia Salentina Dans cette petite r gion d une dizaine de villages situ e au c ur du Salento subsiste un tr s vieux dialecte proche du grec ancien le griko alors que le dialecte le plus courant de la r gion est le salentin On assiste depuis quelques dizaines d ann es dans ces r gions un ph nom ne d
61. onction utilise une multiplication du signal par le signal lui m me d cal dans le temps par un facteur 7 le tout somm sur une fen tre d analyse de taille W W gt ajo 1 j 1 En cherchant le premier maximum de cette fonction nous devons th oriquement tomber sur la premi re p riode du signal soit l inverse de la fr quence fondamentale Nous pouvons ainsi trou ver pour chaque fen tre de calcul de taille W une fr quence fondamentale et utiliser une fen tre glissante pour analyser tout le signal Yin Nous avons par la suite utilis l algorithme Yin De Cheveign 2002 Cette m thode rapide et efficace s appuie sur l autocorr lation mais utilise la diff rence entre le signal et le signal d cal le tout lev au carr r T 5 ael 2 J WwW Rh La recherche de la premi re p riode correspond ici la d tection du premier minimum de cette fonction Dans la d finition de l algorithme Yin suivent des tapes de normalisation par la moyenne cumul e seuillage et interpolation Cet algorithme tr s utilis aujourd hui notamment dans les traitements en temps r el donne de bons r sultats Il est beaucoup moins sensible aux diff rences d amplitude que la simple fonction d autocorr lation SHR Subharmonic to Harmonic Ration Nous avons enfin utilis une derni re m thode cette fois ci spectrale d di e l extraction de fr quences fondamentales dans la voix
62. ornementation utilisant la seconde mineure 100 cents En bleu le temps d occurrence des hauteurs de notes reconnues En rouge le temps d occurrence de chaque hauteur d chantillon de la fr quence fondamentale 54 Frequence 5 10 15 20 Temps en seconde FIG 16 Affichage multiple En bleu vert et rouge Trois strophes de I Aria del trainieri 25 39 RER RES cists MS EE PS TN ENS ANT NS NT AN NEL TRE EN TMD TR TPS DS MERE NES aG ste ne tro oder en ao re ee sole AR EU URE RIG NT RP RN D SAT CEN HS WH a ARE TRA RS ren RARE ER PR PEAR PSSA SRE Res RS DER PAS OS PNR PAS TER aan nee PR bre E z fal Temps 2416678 Temes rols lara IES Temps 176398S o Frequence 329 Hz Frequence 330 Hz Frequence 330 Hz Intervalle 744 cent Intervalle 749 cent Intervalle 749 cent is mt 0 Br E AQU en de au dissi co ose ios ee A St ER ns miens voies ve A ST TO reee les pace an ra a a tr ra a a Ge Ra ir re E sense se rires T re Temps 10 7631s GOH tao Kin aid alar ga aia rates bara lt Frequence 265 Hz p a ai aaia Min ad A oa ia as Mara 6 A AA itajaa Kk Ga ataie Bin Ayal a fe w Intervalle 370 cent ie d Ss E SS SER CT A PR O O O lisina AAA ten Ga LT sce ee EL SNOVE eS Le ere eee ert oS Temps 19 9675s Frequence 214 Hz ETTE Poids we ate N TASSE A RN aaa
63. par des silences ou des attaques Une m thode courante consiste utiliser des seuils appliqu s a I nergie ou la variation d nergie afin d estimer des fronti res La segmentation peut galement tre effectu e l aide des variations de fr quence fondamentale Un algorithme propos par McNab groupe des trames d chantillons de fr quence fondamentale en calculant leur moyenne Un groupe d une dur e sup rieure 100ms devient une note La trame suivante est int gr e la note si sa fr quence moyenne ne d passe pas un quart de ton de diff rence avec celle de la note Rossignol propose de nombreuses fonctions d observation pour la segmentation dont deux utilisent la fr quence fondamentale L une est bas e sur un mod le statistique appliqu chaque partiel du signal Dans l autre le signal est mod lis par un processus autor gressif et le changement de note est d tect par un point de rupture Par ailleurs Rossignol propose une d tection suivie d une limination du vibrato afin d am liorer la segmentation en zones stables Attribution d une tiquette Une fois la fr quence fondamentale segment e en notes il reste attribuer une hauteur chacune des notes Cette hauteur peut tre attribu e de fa on absolue par exemple en Hertz mais il est souvent plus adapt dans les applications musicales d utiliser comme tiquette une note de musique ce qui implique une quantifica
64. qu tes de Simha Arom et son quipe qui constat rent que les notions de fr quence fondamentale et de timbre taient intimement li es en Afrique centrale D autres tudes s int ressent l influence de la culture sur la perception des intervalles et des m lodies Selon Schellenberg la connaissance implicite de l chelle occidentale requiert des an n es d exposition Schellenberg 1999 La perception des intervalles pourrait aussi tre influenc e par la langue maternelle 2005 Finalement la perception des chelles chez le musicologue peut galement tre perturb e par des connaissances induites Dans une tude d Ambrazevicius sur la perception des intervalles dans le contexte de chants traditionnels lithuaniens l auteur modifie les hauteurs de notes des chants pour les ajuster sur la gamme temp r e Un test perceptif est ensuite mis en place aupr s d un groupe de participants musicologues pri s d effectuer la transcription des chants dont cer tains sont originaux alors que d autres ont t modifi s leur insu Il est surprenant de constater que dans le cas des chants originaux comme dans le cas des chants modifi s les musicologues utilisent des symboles employ s dans la musique microtonale Ainsi semblent ils influenc s par 13 des connaissances implicites de ces chants qui ne devraient pas utiliser la gamme temp r e Par cette tude Ambrazevicius remet en question l origine cou
65. r le terrain d un test de perception et la r alisation d une application informatique en vue de l analyse des chelles musicales et du geste vocal inflexions micro intonations utilis s par les chanteurs D roulement Ce stage de Master ATIAM s est d roul au Laboratoire Informatique Acoustique Musique LIAM de l Universit de Montr al sous la direction de Caroline Traube Le LIAM est af fili la fois au secteur composition lectroacoustique et au secteur musicologie de la Facult de musique et accueille des chercheurs et tudiants provenant des diff rents domaines de la recherche consacr e la musique Ce stage fut l objet d une collaboration interdisciplinaire avec une doctorante en ethnomusicologie Flavia Gervasi Un travail de terrain de deux se maines a t effectu en d but de stage Martano au Sud de l Italie What would you think if I sang out of tune John Lennon et Paul McCartney Table des mati res Introduction 1 Les chelles musicales du chant traditionnel 1 1 Contexte de travail l ethnomusicologie computationnelle 1 1 1 L extraction automatique d information musicale 1 1 2 L ethnomusicologie 224 4 6 ee dus a usure ee use 1 1 3 L ethnomusicologie computationnelle 1 2 Les algorithmes d extraction automatique d information musicale 1 2 1 D tection de la fr quence fondamentale
66. raction des caract ristiques 19 19 20 20 22 24 24 27 3 2 1 L extraction de la fr quence fondamentale 3 2 2 L extrachon de l n rgi 42224 ee bee bee eee RHE Re 3 2 3 Traitements ult rieurs l extraction de la fr quence fondamentale 3 2 4 Segmentation de notes lt lt lt o lt lt lt eee 32 3 L extrachionde la tonique 42 sas 5 G8 Behe RRO RRS RE HES 3 3 Impl mentation des outils d analyse et de comparaison 3 3 1 Histogramme d mt rvall s csm coros eo sud mes messe 3 3 2 Affichages multiples sue desde es hab kr Saw ews 3 3 3 Affichage des intervalles utilis s 6 3 4 Le cte tsaudio Ua maman dan sr en ew a 3 3 5 Exportation 3 4 Interface graphique 3 5 R sultats 3 5 1 R sultats sur les chelles musicales 3 5 2 Le geste vocal erro 64 4b a Ho oe As oS ES BSR SEES sales dirt cet 3 6 Perspectives de d veloppement gga su SN sd Nue RER ESR E OR 3 6 1__ D tection de similarit s Lees a a a id a a ee di oe See ds See Ru 3 6 4 Prolongation par continuit 3 6 5 Modification du diapason 3 7 Discussion sur le d veloppement Conclusion 4 Annexes 4 1 Extraction de la fr quenc
67. ramment attribu e de la musique tradi tionnelle lithuanienne aux modes de la Gr ce antique 1 5 Le chant de tradition orale Ce travail est li un corpus de chants traditionnels transmis oralement La pratique de ce type de chant est commune de nombreuses cultures de par le monde De nos jours bien qu ils restent tr s pr sents sur d autres territoires ces chants ont pratiquement disparu dans la plupart des pays d Europe occidentale Il en subsiste pourtant des traces dans certaines r gions europ ennes le plus souvent en milieu rural Cette forme musicale est actuellement mise en valeur et profite d une diffusion sous l appellation Musiques du Monde Son tude musicale est effectu e par les ethno musicologues depuis l av nement de leur discipline Les caract ristiques de ces chants traditionnels sont tr s diff rentes d une culture l autre mais nous pouvons n anmoins y relever les quelques grandes lignes directrices suivantes 1 5 1 Contexte d ex cution Le chant traditionnel peut tre utilis comme musique fonctionnelle Dans ce cas sa pratique est reli e un v nement pr cis v cu de mani re collective ou individuelle On peut ainsi trouver au sud de l Italie des chants de travail li s aux activit s agricoles des berceuses des chants de deuil ou encore des chants d amour 2010b La nature de ces chants d pend fortement de leur contexte d ex cution Leur tude est ainsi
68. re parmi les grands ethnomusicologues du XXe si cle a t il su s entourer lors de diff rentes enqu tes de terrain d une quipe multidisciplinaire incluant notamment des scientifiques et des chercheurs de l Ircam Les tudes de son quipe portent notamment sur les chelles utilis es en Afrique centrale dans des r gions o les concepts musicaux abstraits sont rarement verbalis s Lors d une premi re mission effectu e en R publique Centrafricaine entre 1989 et 1993 Simha Arom et son quipe utilis rent un synth tiseur Yamaha DX7 pour simuler le son d un xylophone 1994 Pour s approcher de conditions de jeux r els ils utilis rent des languettes de bois coll es sur les touches ce qui permit aux musiciens de jouer de ce synth tiseur avec des baguettes Les musiciens pouvaient ainsi tester en condition de jeu les chelles propos es et avaient la possi bilit de modifier leurs hauteurs dans les cas o ils les rejetteraient Les chercheurs ont pu voir au cours de cette tude des accordages tr s diff rents accept s de mani re gale par la communaut Lors d une deuxi me mission en Afrique centrale son quipe amena un synth tiseur DX7 pour tudier les chelles utilis es dans les polyphonies Aka F rniss 2006 Ils utilis rent le synth tiseur pour modifier les chelles enregistr es et employ es dans les chants afin de voir si les chants ainsi modifi s taient ou non accept s par la communaut Cett
69. rmettent d une part le choix d une analyse simple et rapide et d autre part la minimisation des erreurs d extraction par l utilisation de traitements adapt s au morceau tudi 3 1 2 Analyse et comparaison La seconde phase consiste donc pour l utilisateur analyser et comparer des morceaux le logiciel travaillant directement sur les donn es extraites et stock es dans des fichiers Outre l affichage de la fr quence fondamentale et des notes extraites les outils suivants ont t mis en place e Affichage d histogrammes d intervalles permettant de visualiser les chelles et les modes utilis s e Affichage simultan des fr quences fondamentales de diff rents extraits e Affichage des intervalles utilis s 31 e Lecture audio des notes extraites e Exportation des donn es extraites 3 1 3 Choix du langage de d veloppement La programmation de I application a t effectu e avec le logiciel Matlab qui offre la souplesse d un d veloppement exp rimental et la possibilit de munir l application d une interface graphique De plus le logiciel permet la cr ation d applications ex cutables qui peuvent tre utilis es sur une autre machine de mani re ind pendante sans n cessiter l installation de Matlab Cette condition tait n cessaire pour envoyer mon travail Flavia Gervasi en Italie et pour permettre ventuellement d autres musicologues et ethnomusicologues d utiliser l
70. ruments cordes pinc es au cours du XXe si cle Ce processus vise la plupart du temps rendre compatible ces instruments avec d autres qui utilisent la gamme temp r e par exemple le piano During 2004 Cette uniformisation des chelles vers le temp rament gal peux tre acc l r e de nos jours avec l arriv e des instruments lectroniques et du protocole MIDI 1 3 2 Les modes Les modes musicaux repr sentent une s lection des degr s de l chelle utilis e dans un morceau M me s il peut faire r f rence au mode majeur ou mineur dans la musique occidentale le terme mode est galement utilis pour d crire les gammes utilis es par les Grecs anciens les gammes majeures ou mineures tant des cas particuliers de ces modes II est toutefois difficile de savoir avec exactitude les intervalles qui caract risaient ces modes dans Antiquit Les appellations de ces modes telles que les termes lydien olien etc sont pourtant largement utilis s de nos jours dans la th orie musicale et notamment en jazz Ces modes sont d crits de fa on plus pr cise en annexe la page 58 Dans la musique traditionnelle le terme mode peut tre utilis pour g n raliser un type de m lodies 2004 Ces modes aux caract res parfois exotiques ont influenc de nom breux compositeurs notamment B la Bart k Dans la musique indienne le mode est galement utilis pour caract riser un sentiment transmettre ou un
71. s la r gion du Salento Nous nous sommes dans cette tude focalis s sur l analyse des hauteurs de notes ce qui soul ve des probl matiques li es au concept historique d chelle musicale Ce travail a d bouch sur la r alisation d un test perceptif mis en place sur le terrain du Salento Par la suite la majeure partie de ce stage fut tourn e vers la cr ation d une application informatique autonome afin d analyser et de comparer les hauteurs de notes utilis es dans le chant traditionnel du Salento 1 Les chelles musicales du chant traditionnel Ce chapitre d crit quelques bases techniques et th oriques pr alables la pr sentation de notre travail dans le Salento Chapitre 2 et la r alisation d une application informatique Chapitre 3 en vue de l analyse des hauteurs de notes et des chelles musicales utilis es dans le chant traditionnel du Sud de l Italie Apr s avoir pr cis le domaine de recherche dans lequel s inscrit ce travail section 1 1 nous d taillerons d un point de vue technique les algorithmes utilis s lors de l extraction automatique de notes de musique section I 2 Nous pr senterons ensuite quelques notions relatives aux chelles musicales section 1 3 a leur perception section 1 4 et d autres li es au contexte du chant tra ditionnel section 1 5 Nous citerons enfin les principaux travaux r pertori s traitant de l analyse d chelles musicales dans le cha
72. synth se des r sultats Pour Cosimino on peut noter une tr s grande coh rence dans l valuation des extraits En g n ral les meilleures appr ciations correspondent aux extraits originaux D autres jugements nous donnent une piste de travail int ressante sur l utilisation de la 7e majeure par rapport la 7e mineure inter valles tout deux utilis s dans les enregistrements de Cosimino Par ailleurs les extraits transform s en mode mineur m lodique ou majeur sont ceux qui ont t jug s le plus n gativement Pour An tonio les r sultats sont difficilement exploitables car mis part quelques extraits tr s fortement modifi s Antonio a uniquement utilis les cases oui Lucia n a en g n ral pas per u la modifica tion des extraits Interpr tation et perspectives La participation de Cosimino nous a ouvert des perspectives int ressantes comme la possibilit d affiner la recherche sur les chelles et les modes Soulignons que pour ce chanteur peu habitu aux technologies musicales entendre sa voix modifi e artificiellement par le logiciel semble avoir t une exp rience troublante Pour Antonio les r sultats sont plus difficilement exploitables Nous supposons qu entendre la 27 voix de Cosimino soit d j un indice de qualit ce qui oriente ses appr ciations sur une base plut t positive Il en va de m me pour les r ponses de Lucia aux comparaisons auxquelles nous l avons soumise Ainsi
73. t d velopp e pour synth tiser un son partir des notes reconnues Si le son de synth se a t r alis de fa on tr s basique par synth se additive l utilisation de ce lecteur est tr s int ressante car elle focalise l auditeur sur les hauteurs de notes Ces hauteurs sont en effet les hauteurs absolues des notes reconnues et ne sont pas quantifi es pour correspondre au temp rament gal 3 3 5 Exportation Les donn es peuvent tre export s dans un fichier texte Les fr quences fondamentales maximales minimales et moyennes y sont indiqu es Les informations concernant les notes sont d crites par fr quence temps de d but de note et dur e 3 4 Interface graphique Pour des raisons de simplicit et pour permettre une utilisation intuitive la mise en place d une interface graphique tait n cessaire Deux des fen tres r alis es sont pr sent es la figure page S e Choix des morceaux et des r pertoires de travail e Fen tre principale de travail e Fen tre de modification de la fr quence fondamentale La fen tre de modification de la fr quence fondamentale permet de r aliser tous les filtres d crits ci dessus Il est galement possible via cette interface de revenir la fr quence fondamentale extraite l origine par l algorithme ou de refaire l extraction Des fonctions d annulation de la derni re action et de sauvegarde ont galement t impl ment es Nous avons
74. t peut tre d autres recherches 45 Apport personnel L approche interdisciplinaire entre ethnomusicologie et informatique m a paru passionnante J ai travaill en effet au cours de cette tude sur des probl matiques li es aux hauteurs de notes dans des perspectives historiques musicologiques perceptives et techniques Je me suis d une part initi l tude perceptive par la mise en place d un test de sa r alisation et l tude des r sultats ce qui m a donn malgr le nombre restreint de participants une vision globale de la m thodologie et une premi re approche de recherche dans le domaine de la perception D autre part j ai pu dans la majeure partie de ce stage perfectionner ma pratique du traitement du signal et du d veloppement informatique notamment avec le logiciel Matlab J ai ainsi con u et r alis des fonctions de bas et de haut niveau des interfaces graphiques et des applications externes La r alisation d une application autonome m a permis d avoir une vision d ensemble de la r alisation d un logiciel de traitement audio Par ailleurs je me suis initi durant ce stage l utilisation d autres logiciels comme Audiosculpt et OpenMusic J esp re ainsi que ces comp tences th oriques et techniques et cet attrait pour l interdisciplinarit pourront s av rer utiles pour d autres travaux dans le domaine de la recherche 46 4 Annexes 4 1 Extraction de l
75. t une science humaine ayant vu le jour la fin du XIXe si cle sous le nom de musicologie compar e Cette discipline s est vu proposer de nombreuses d finitions depuis son apparition aussi nous nous contenterons de constater que son champ d tude s applique aux musiques traditionnelles de transmission orale contrairement a la musicologie qui rend compte de la musique crite occidentale notons qu aujourd hui la distinction entre les deux disciplines tend a s estomper Cette discipline a su rapidement prendre conscience du potentiel qu offrait la technologie Les chercheurs par exemple utilis rent rapidement des enregistreurs portables qu ils pr f raient une transcription manuelle jug e plus r ductrice Ainsi en 1951 Charles Seeger d crivait une machine de transcription automatique de la fr quence fondamentale utilis e par des musicologues plut t que par des physiciens afin d tudier les musiques traditionnelles 1951 Un demi si cle plus tard les algorithmes de traitement du signal semblent potentiellement permettre la r alisation de ce type d outil 1 13 L ethnomusicologie computationnelle Il semble donc de nos jours qu un nouveau champ de recherche se dessine au croisement de ces deux domaines que nous appellerons en r f rence a Tzanetakis et al 2007 ethnomusicologie computationnelle Ce champ de recherche fait collaborer les scientifiques et les musicologues afin de mieux d
76. terminer les caract ristiques de la musique traditionnelle Il peut s appliquer a la symbolique ou aux mod les utilis s pour d crire la musique la transcription automatique ou encore l archivage 2007 L application des technologies informatiques permet de travailler sur des corpus importants et d utiliser des outils statistiques qui peuvent contribuer une v rification objective des hypoth ses ethnomusicologiques Ainsi c est dans le champ de l ethnomusicologie computationnelle que nous pla ons ce travail de recherche n d une collaboration avec Flavia Gervasi doctorante en ethnomusicologie 1 2 Les algorithmes d extraction automatique d information musicale Nous nous sommes concentr s dans le cadre de ce stage sur l tude des hauteurs de notes dans la voix chant e et nous pr sentons dans cette partie les principaux algorithmes utilis s pour extraire de fa on automatique les notes et leurs hauteurs partir d un enregistrement audio Rappelons tout d abord que tout signal p riodique et notamment les voyelles d un chant peut tre d compos en une somme de sinuso des appel es harmoniques ou partiels dont les fr quences sont toutes multiples d une fr quence particuli re appel e fr quence fondamentale La d termination de cette fr quence fondamentale est un probl me pr alable la d termination des hauteurs de notes L tape suivante consiste d limiter des fronti res
77. tion et soul ve la question d chelle musicale dont nous parlerons plus loin Une autre difficult r side dans la variation de la fr quence fondamentale au cours de la note Cette variation est tr s courante elle est bien s r pr sente lors d un vibrato mais l est aussi souvent aux extr mit s des notes Dans le cas du chant il est tr s possible que la fr quence fondamentale ne soit jamais totalement stable Les vibratos r guliers semblent toutefois tre per us leur hauteur moyenne 1979 Ainsi McNab utilise t il la moyenne de la fr quence fondamentale sur la dur e totale de la note pour en d terminer la hauteur telle qu elle est per ue 1 2 3 Quelques logiciels d analyse audio Les logiciels d analyse audio utilisent des algorithmes d extraction automatique d information mu sicale afin d une part de proposer des traitements de plus haut niveau et d autre part de permettre une utilisation facile et intuitive Nous pr sentons dans cette partie les principaux logiciels utilis s lors de ce stage Praat Praal est un logiciel libre con u pour la manipulation le traitement et la synth se de sons vocaux Il est couramment utilis dans les recherches scientifiques li es l analyse de la voix Melodyne Melodynd est un logiciel d analyse et de modification audio d di aux professionnels de l enregistrement Il permet une visualisation de la fr quence fondamentale et des notes jou es Ce lo
78. tique Nous avons fait le choix d tudier les strophes ind pendamment en supposant que l analyse d une strophe est suffisante pour nous donner des informations caract ristiques du morceau telles que l chelle employ e Nous avons d autre part choisi de ne pas impl menter les fonctions d dition comme le d coupage du morceau en strophes par exemple qui devront tre r alis es pr alablement l aide d un logiciel d dition et de montage sonore 30 3 1 1 Extraction des caract ristiques Les principales tapes de la phase d extraction automatique des caract ristiques du morceau ont t d finies de la mani re suivante e Extraction de la fr quence fondamentale et de l nergie e Segmentation des notes e Reconnaissance ventuelle de la tonique Les diff rentes donn es extraites sont stock es dans un fichier apr s chaque tape ce qui permet de ne les extraire qu une seule fois Nous avons par ailleurs opt pour une approche semi automatique Lutilisateur peut ainsi choisir d analyser un morceau automatiquement et dans ce cas toutes les tapes sont r alis es de mani re successive les algorithmes tant configur s avec des param tres par d faut Il peut galement choisir de recommencer l analyse totalement ou partiellement en modifiant chacun des param tres utilis s ou m me en appliquant des filtres optionnels permettant d am liorer l extraction Ces deux possibilit s pe
79. ur Le mode mineur harmonique pr sente la particularit par rapport ces autres modes de contenir un intervalle d un ton et demi entre LAb et SI Mineur harmonique Fat oo En cas d encha nement des trois derniers degr s de la gamme LAb SI DO on peut lui pr f rer les mode mineurs m lodiques ascendants LA SI DO ou descendants DO SIb LAb 59 4 6 Manuel d utilisation Nous pr sentons ici des extraits du manuel d utilisation de notre application Fen tre de choix des chants Au d marrage du programme s ouvre la fen tre de choix des chants Dans cette fen tre doivent tre choisis le r pertoire dans lequel se trouvent les chants analyser et le r pertoire o sont stock es et charg es les donn es Le choix d un morceau permet de passer la fen tre principale Il est galement possible de choisir plusieurs chants la fois et dans ce cas le programme n ouvre pas la fen tre principale mais passe en mode Affichage Multiple Fen tre principale Un lecteur permet d couter le morceau Toutefois pour des morceaux assez longs cette fonction peut ne pas tre op rationnelle Erreur Matlab Audioplayer Les boutons radios Signal Fondamentale Notes Tonique ou Intervalles permettent de choisir le type d information a afficher ou calculer Quand les informations ont d ja t calcul es le type d information appara t en bleu Le bouton Calcu
80. village qui est par exemple sollicit implicitement par la communaut pour chanter pendant la f te de P ques Ce chanteur issu de la culture paysanne avait d j t enregistr en studio en 2008 Son chant de pr dilection est celui des charretiers de jadis l Aria del trainieri Lors des s ances d apprentissage Cosimino est souvent accompagn d un autre chanteur Antonio Costantini n en 1939 qui s est souvent av r pr cieux pour verbaliser les aspects th oriques du chant Nous avons galement travaill avec Lucia De Pascalis n e en 1924 qui chante encore tous les jours Nous poss dons galement des enregistrements plus anciens de Lucia De Pascalis effectu s entre les ann es 1970 et 2000 par son fils Luigi Chiriati ce dernier ayant dit plusieurs disques de musique traditionnelle Par ailleurs Flavia Gervasi a eu l occasion de travailler avec de nombreux chanteurs du revivalisme Parmi eux Anna Cinzia Villani et Enza Pagliara sont deux chanteuses reconnues qui participent aux s ances d apprentissage Deux jeunes chanteurs ont galement t enregistr s pendant l tude 22 de 2008 Emanuele Licci et Antonio Castrignano FIG 4 De gauche droite Antonio Costantini et Cosimino Chiriatti Chant d accueil pour le francais effectu lors de notre premi re rencontre 2 2 2 Les hauteurs de notes Notre travail collaboratif s est concentr sur l analyse pr cise
81. y extraction techniques for music information re trieval Dans Proceedings of the Fourth Conference on Interdisciplinary Musicology CIM08 LE BAGOUSSE Sarah 2008 tude perceptive et acoustique du timbre de la voix chant e dans le contexte des r pertoires de tradition orale Rapport de stage de Master ATIAM LOMAX A 1954 Alan Lomax in Salento le fotografie del 1954 Kurumuny Edizioni 2006 MARANDOLA F 2004 The study of musical scales in Central Africa the use of interactive experimental methods Computer Music Modeling and Retrieval 34 41 MCNAB R J L A SMITH et LH WITTEN 1996 Signal processing for melody transcription Aus tralian computer science communications 18 301 307 PELLETIER ORTIZ S 1991 Les chelles musicales d Afrique centrale probl matiques hypoth ses Analyse musicale 23 26 30 POWERS J H S et Cowdery 2004 Mode IV Modal scales and traditional music Grove Music Online PROUTSKOVA P 2007 Musical Memory of the World Data Infrastructure in Ethnomusicological Archives Culture 100 4 000 ROSSIGNOL S 2000 Segmentation et indexation des signaux sonores musicaux Th se de doctorat Universit Paris 6 63 ROUGET M G et Leiris 1980 La musique et la transe Esquisse d une th orie g n rale des relations de la musique et de la possession Gallimard Russo W F F A et Thompson 2005 The subjective size of melodi

Réalisation d`une application informatique pour l`analyse des

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