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négocier le virage technologique actes du

1. 252 Bibliographie des documents en fran ais sur l impact de la micro lectronique 255 Au niveau de l impact sur le travail deux autres dossiers ont t remis aux participantes et par ticipants LES PUCES QUI PIQUENT NOS JOBS Comit de la condition f minine CSN et LES ECRANS CATHODIQUES CSFP FTQ Vous pouvez vous les procurer directement soit la CSN ou la FTQ A B C D E LE RAPPORT DU colloque AVANT PROPOS OUVERTURE DU COLLOQUE PANEL D BAT PEUT ON AVOIR VOIX AU CHAPITRE DANS CE PROGR S QU ON NOUS IMPOSE SYNTH SE DES PISTES DE REVENDICATIONS ET _ D ACTION DES ATELIERS INFORMATIQUE ET TIERS MONDE Avant propos En plein climat de r pression marqu par rien de moins que la suspension des droits de la personne pour les enseignantes et enseignants en gr ve au del de 600 personnes se sont r unies les 18 et 19 f vrier 1983 pour discuter de la t l matique et de ses impacts sur la population Six cents personnes venant d peu pr s toutes les r gions du Qu bec c est dire des enseignantes et enseignants des fonctionnaires des travailleuses et des travailleurs des communications des militantes et des militants des m dias communautaires des groupes populaires et des groupes de femmes etc l vidence ce colloque correspondait un besoin besoin de conna tre ce qu est la t l matique ce qu en sont ses usages ses cons quences
2. in THE GAZETTE 2 novembre 1982 Andr H bert La t l matique du socio feedback in BIP BIP DGME no 32 sept 1982 Andr H bert en tique ou antique in BIP BIP DGME no 31 mars 1982 Andr H bert La t l matique enterrement ou renaissance in BIP BIP DGME no 32 sept 1982 Journal de classe Hypoth se d cole L ORDINATEUR L COLE Andr Lemelin La vraie nature de la technologie ducative in DUCATION QU BEC vol Il no 8 juin 1981 Francis Meynard Impact de la t l matique in BIP BIP DGME no 32 sept 1982 Francis Meynard La t l matique en ducation lubie ou pr voyance in BIP BIP DGME no 31 mars 1982 Fran ois Pelletier Marie H l ne et Jean Fran ois face la t l vision l cole la rue in IN FORMERQ no 70 octobre 1982 Gilles Provost Le Qu bec doit vite choisir entre virage ou d rapage in LE DEVOIR samedi 18 d cembre 1982 p 8 Qu bec Science Sp cial Micro ordinateurs vol 21 no 4 d cembre 1982 R seau L heure de la t l matique pp 12 25 mal 1982 Yves Roberge L informatique Une n cessit absolue pour la PME in LE MAGAZINE AFFAIRES vol 5 no 3 avril 1982 pp 34 56 Gil Tocco L ordinateur chez soi pour moins de 600 in LE MAGAZINE AFFAIRES d cembre 1982 pp 28 37 Gil Tocco L invasion lectronique comment s y retrouver i
3. 11 Rapport de la FEO LES EFFETS SUR op cit 12 LA PRESSE 8 janvier 1983 ANNEXE I AUTRES PROJETS AU CEGEP peu pr s partout on utilise l ordinateur pour la correction de tests objectifs tests de classement initial pour l enseignement de l anglais langue seconde Montmorency syst me perfectionn de g n ration de questionnaires au hasard en sciences et math matiques et correction de ces questionnaires John Abbott Laboratoire de math matiques en interactif Ahuntsic Laboratoire en simulation avec traceur de courbes Lionel Groulx et dans plusieurs autres coll ges etc Les c geps de Maisonneuve et de Saint Jean sur Richelieu en collaboration avec la DGME et l IUT institut universitaire de technologie de France r alisent actuellement un didacticiel dont le but est de faciliter la compr hension des donn es l int rieur et l ext rieur d un microprocesseur dans un syst me de base microprocesseur m moire entr es sorties D autres projets sont en pr paration dans divers autres c geps de la province tant t ils visent la cr ation de banques de donn es Limoilou pour l lectronique Alma pour l agriculture tant t ils veulent exp rimenter et valuer une formation sur mesure Gestion des ressources humaines Valleyfield Deux autres projets l un avec une commission scolaire qui n a pas encore t identifi e la DGME et la DGP Direction g n rale des programmes veu
4. ATTEINTE LA VIE PRIV E La concentration des informations conomiques sur un individu ne peut que le rendre d pendant La situation sera encore pire lorsque ses avoirs seront concentr s entre les puces d un banquier Le recours la carte m moire indique l endroit o vous tiez le genre d achat que vous avez fait la quantit d alcool que vous avez consomm le type de chambre que vous avez retenue pour assurer la tranquillit de vos nuits et miracle de l informatique le nombre de petits d jeuners que vous avez command s Il faut pr ciser que ce n est l rien de nouveau puisque la situation est la m me si on utilise comme seul moyen de paiement une carte de cr dit La diff rence c est que la carte de cr dit c est facultatif Ces renseignements sur vos habitudes d achat peuvent tre vendus des compagnies publicitaires qui sont int ress es savoir quels endroits fr quentent les femmes de 30 35 ans les fins de se maine ce qu elles consomment L chantillonnage est pratiquement in puisable dans ce secteur Pire on peut refiler une filiale les noms et adresses des clientes et clients ayant les moyens d augmenter leur portefeuille d assurances ou d investir dans un quelconque plan d pargne Pensons ce qu auraient fait les Caisses d entraide avec une telle possibilit Des renseignements d ordre conomique sont utilis s par la police pour valuer ses chances de recruter des informateurs dans
5. Dans ce cas les robots ne se distinguent pas beaucoup des automatismes classiques La main d oeuvre concern e est faiblement qualifi e L o on la trouve bon march ce genre de robots se d veloppe lentement Dans les pays du centre ce type de robotisation peut faire partie d une politique visant freiner l immigration venant du Tiers monde ou encore faire revenir des industries pr alablement d localis es en Asie du Sud Est ou en Am rique Latine La g n ralisation des robots de premi re g n ration est un ph nom ne peu spectaculaire mais aux inciden ces sociales globales les plus importantes dans le contexte actuel e usinage soudure peinture moulage Il s agit ici des goulots d tranglement de la pro duction automatis e pr robotique La main d oeuvre concern e poss de une certaine qualification troitement sp cialis e Les robots sont g n rale ment accueillis favorablement par les syndicats qui y voient un moyen pour liminer les t ches dangereuses Alors que les t ches de manutention d alimentation des machines et de triage l mentaire peuvent assez ais ment tre robotis es une valuation plus prudente doit s effectuer pour cette deuxi me cat gorie d op rations Voici une valuation des t ches ac tuellement robotisables d un point de vue strictement technique Cepen dant ces pourcentages n indiquent pas les cons quences des variables conomique et sociale Il ne s agit donc pas ici de
6. Nouvelles technologies des mesures d urgence prendre TUDES ET DOCUMENTATION no 60 ao t 1982 m me adresse France Une nouvelle re industrielle in CFDT AUJOURD HUL no 49 mai juin 1981 Paris Contient les diff rentes approches syndicales des innovations techniques les cons quences sur la vie hors travail le mod le japonais dans l id ologie du patronat fran ais la port e des mutations technologiques sur l organisation du travail et sur la soci t CFDT 26 rue de Montholon 75439 Paris Cedex 09 Action syndicale et technologie in CADRES CFDT no 297 f vrier avril 1981 Actes du Colloque UCC CEDT les 5 et 6 d cembre 1980 Voir aussi La question technologique no 295 et c L in formatique no 290 Guide pour une enqu te collective sur les changements technologiques in INFORMATION DES CADRES no 834 UCC CFDT Contient 1 Les technologies en d bat 2 N gocier la technologie 3 la recherche d une strat gie industrielle OCDE Ducharme L M L ATTITUDE DES SYNDICATS FACE AUX CHANGEMENTS TECHNOLOGIQUES TUDE COMPAR E POUR CERTAINS PAYS DE L OCDE document 1 16 GAMMA er de recherche interuniv 3535 Queen Mary Montr al H3V 1H8 6 Allemagne c Informatique travail et emploi in DIALECTIQUES no 29 Hiver 1980 Paris par Briefs U Ins titut de recherches conomiques et sociales de la Conf d ration des syndicats allemands DGB Le sy
7. l informatique de rassembler un nombre infini d in formations sur les individus de l tat civil jusqu aux opinions politiques et religieuses dans des banques de donn es qui pour l instant chappent totalement notre contr le PERTINENCE DES INTERROGATIONS On croit que tout a n est pas tellement perti nent Deux v nements tr s r cents de la conjoncture pour nous mettre la puce l oreille e Depuis une semaine il est amplement question dans les journaux des 800 000 dossiers personnels de citoyennes et citoyens compil s non seulement ill gitimement mais ill galement par la tristement c l bre Gen darmerie Royale du Canada GRC C est la Commission McDonald qui a rendu publique l existence de cet important fichier de police rassemblant de pr cieuses informations entre autres sur des cat gories subversives de citoyennes et citoyens ces cat gories englobant bien s r les ind pendan tistes les autochtones les syndicalistes les d fenseurs des libert s civiles les socialistes etc Or le solliciteur g n ral du Canada Robert Kaplan avait promis il y a un an de d truire ces dossiers Il ne l a videmment pas fait pr textant que ces derniers pouvaient servir la d fense des agents de la GRC traduits pr sentement devant les tribunaux du Qu bec pour diverses activit s ill gales au cours des ann es soixante dix cambriolages vols de listes de membres du PQ coute lectronique rapts
8. la maison aura sans doute des effets importants sur les possibilit s de d veloppement des individus et sur la libert des personnes tout autant que sur les formes de participation la vie collective Parmi les cons quences pr visibles ou appr hen d es certaines r jouissent et stimulent d autres posent questions et inqui tent Dans le domaine du travail par exemple les nouvelles techniques font miroiter des possibilit s plus grandes de travail domicile Les travailleuses et travailleurs salari s qui auraient cette chance pourraient ainsi am nager leur temps de travail leur convenance Fini le neuf cinq uniforme pour tout le monde Finis les longs d placements matin et soir vers les centres villes con gestionn s Et pour plusieurs le travail s effectuerait dans un environne ment plus agr able et plus personnalis Sous cet aspect les nouvelles technologies repr senteraient un gain en terme de contr le sur le processus de travail Mais ne risque t on pas de se retrouver terrible ment seul dans ce paradis intimiste Des traductrices et traducteurs qui cette possibilit du travail domicile est d ores et d j offerte disent regretter ces occasions de contact et d change que constituaient les pauses caf et l heure du d ner Selon les r sultats pr liminaires d une enqu te des employ s du secteur public travaillant domicile retournent parfois au bureau pour voir du monde L clateme
9. LA SETTE La Soci t d dition et de transcodage T E Lt e assure la program mation et la diffusion au Qu bec de TVFQ 99 la t l vision de France au Qu bec MICROBEC Consortium industriel de t l distributeurs charg de n gocier et d assurer le transport et la r ception par micro ondes de signaux vid o et audio Au sujet des filiales du groupe Vid otron il faut distinguer dans le r seau Intervision les filiales Intervision de Montr al et de Qu bec o la participation de Vid otron s l ve plus de 95 et les Inter visions r gionales comme celle des Cantons de l Est o cette participation est minoritaire Vid otron a galement une participation partag e avec d autres c blodistributeurs dans d autres filiales Voir le Tableau VT Tableau VI Degr de participation de Vid otron dans ses filiales Intervisions et La Sette Contr le quasi absolu INTERVISION MONTR AL INC est en fait sous le contr le quasi absolu de Vi d otron puisque le total de la participation majoritaire de sa filiale C blevision Na tionale 74 5 et minoritaire de T l c ble Vid otron 22 9 s l ve 97 4 INTERVISION QU BEC INC C blevision Nationale 85 7 et T l c ble Vi d otron 13 1 donnant Vid otron une participation totale de 98 8 Contr le majoritaire INTERVISION DES CANTONS DE L EST Dans ce cas le Groupe Vid otron est l actionnaire principal mais sa partici
10. N GOCIER LE VIRAGE TECHNOLOGIQUE ACTES DU COLLOQUE SUR LA T L MATIQUE TENU MONTR AL EN F VRIER 1953 Une co dition Institut canadien d ducation des adultes Centrale de l enseignement du Qu bec COORDINATION Lina Trudel Louise Toupin Guy Brouillette SECR TARIAT Eliette Beaulieu MAQUETTE Lise Nantel PHOTOCOMPOSITION Centrale de l enseignement du Qu bec IMPRESSION L Eclaireur Beauceville D p t l gal Biblioth que nationale du Qu bec Montr al troisi me trimestre 1983 Une co dition CEQ ICEA On peut se procurer d autres exemplaires aupr s de Centrale de l enseignement du Qu bec Centre de documentation 2336 chemin Ste Foy Ste Foy GIV 4E5 T l 418 658 5711 Institut canadien d ducation des adultes 506 est Ste Catherine suite 800 Montr al H2L 2C7 T l 514 842 2766 TABLE DES MATIERES 1 LE RAPPORT DU COLLOQUE 1 AVANT Propos kek LR AU Here Rae MU A ARE Me A Son 3 Ouverture du colloque par M Guy Bourgeault pr sident de l ICEA 9 Panel d bat Peut on avoir voix au chapitre dans ce progr s qu on nous impose 15 De la continuit dans le changement au changement dans la continuit par G rard M tayer 17 Bureautique le tique qui rend nerveux par Suzanne B langer 33 Le minist re des Communications du Qu bec et la t l matique par Ad lard Guillemette directeur g n ral des politiques MCQ 4
11. Tous ces probl mes d cel s par les ateliers travail se voient amplifi s selon les participantes et participants en raison de la crise actuelle et de la vuln rabilit de la structure industrielle qu b coise PME B PISTES DE REVENDICATIONS ET D ACTIONS On ne peut viter le changement aux dires des participantes et participants mais il faut le questionner Situant le d bat dans ce cadre les ateliers ont mis ces revendications e JI faut quitter le terrain de la d fensive et passer l offensive Il faut nous r approprier la question des changements technologiques en d battre d finir notre vision nous dans une perspective d am lioration collective des conditions de vie et de travail et cela dans le respect des droits fon damentaux des individus Le plein emploi devra tenir compte de la qualit de la vie de la qualit des services et d un nouveau projet de soci t d fini par nous partir de nos int r ts et de nos besoins Pour n gocier ces changements technologiques donc nous devons d velopper notre perspective sur cette question et pour ce largir et unifier les forces syndicales et populaires et aussi renforcer les liens avec les exp riences trang res e Revendiquer en liant les changements technologiques au plein emploi l acc s la syndicalisation modifications au Code du travail le droit de n gocier en cours de convention les changements technologiques la r duct
12. du potentiel canadien A ce mo ment il ne restait au Qu bec qu une seule autre entreprise de c blodistribu tion de taille importante Cable TV cinqui me au Canada desservant l Ouest de Montr al et dont les 128 000 abonn s repr sentaient 16 5 des c blo abonn s qu b cois De 1980 1981 le nombre de c blo abonn s de Vid otron passe de 392 000 560 414 soit une augmentation de 53 8 de sorte que la part de cette compagnie dans les c blo abonn s qu b cois tait en 1981 de 53 4 Mais l app tit de Vid otron ne s arr ta pas l En effet en 1981 cette compagnie tenta d acheter Cable TV ce fut cependant CFCF propri t de Paul Pouliot qui r alisa cet achat Le tableau I montre clairement que la position de Vid otron sur le march qu b cois de la c blodistribution est tr s avan tageuse voire monopoliste La part de c blo abonn s de Vid otron est de 53 4 mais cela ne repr sente qu environ 40 du bassin potentiel de Vid otron Il reste donc beaucoup de place pour une expansion horizontale de Vid otron dans son propre bassin D autant que ce bassin contient la plus grande partie des foyers qu b cois c est dire la Vall e du St Laurent de Montr al Qu bec plus l axe Sherbrooke Cap de la Madeleine Le plus important est toutefois de constater que dans ce bassin encore inoccup 60 la compagnie Vid otron est en train de se donner les principaux ins truments pour approfondir son pr
13. et la majeure partie des travaux contemporains ne font au mieux que r p ter sans le citer les travaux de ce pr curseur La prise en charge du processus de produc tion de maintenance et de r paration est de plus en plus l oeuvre d un or dinateur central de gestion de la production A D finition technique L industrie p troli re constitue le mod le de ce secteur Elle a la premi re g n ralis les principes de l automatisme m canique et lectrique Aujourd hui le contr le des r actions chimiques peut s adapter la diversit des mati res premi res et augmenter le rende ment Il est galement possible de modifier les agents de cette r action en cours de d roulement L automatisme dans la production flux continu n cessite de regrouper trois aspects techniques recueillir l information sur le mat riel transform l analyser et envoyer des ordres de modification du processus L informatique permet de centraliser les informa tions sur l tat physico chimique d un produit d analyser la globalit du pro cessus et de donner des solutions imm diates L industrie du p trole n est pas un gigantesque assemblage de tuyaux op r s par une arm e de manipulateurs de manettes et de valves comme au d but du si cle C est un processus de production compl tement int gr qui tient compte des l ments physico chimiques mais aussi bien en aval qu en amont Cette d finition technique permet de comprendre facilement pour
14. n est il pas urgent qu ils sortent des officines de l tat et des producteurs C est pour cr er cette place ce lieu de d bat que nous organisons ce colloque sur les enjeux sociaux de la t l matique TOUTENM ME TEMPS PARTOUT LA FOIS Qu y a t il de nouveau dans cette technologie qui puisse susciter ce point les plus grands espoirs La grande nouveaut des micro ordinateurs c est que leurs applications touchent non seulement notre travail au bureau l usine ou domicile mais tout ce qui compose la trame de notre vie quoti dienne les loisirs la culture la sant la justice l ducation etc etc L or dinateur met en cause toutes les facettes de notre vie et c est l la grande nouveaut de ce qu on appelle la r volution t l matique elle touche tout tout en m me temps partout la fois Voil un fait nouveau parall lement la nature et l tendue des applications de la micro lectronique c est la rapidit et l ubiquit du ph nom ne qui sont signaler alors que la r volution in dustrielle avait mis 150 ans s implanter cefte r volution micro lectronique en mettra tout au plus 20 en impr gnant peu pr s tout Quel miracle technique a permis cette sorte d acc l ration de l histoire C est en gros la r duction extr me de la taille et aussi des prix des ordinateurs parall lement l accroissement sans pr c dent de leur capacit d effectuer des op rations com
15. par mois pour tre branch sur un syst me et partir de l on paie chaque information un peu comme l on paie les communications interurbaines quand on utilise le t l phone mais beaucoup plus cher L cart risque ainsi de s accentuer entre celles et ceux qui auront la possibilit de se servir de la nouvelle technologie la fois dans la vie priv e et dans la vie professionnelle et les autres qui n auront pas cette possibilit De plus les pouvoirs publics semblent tr s peu int ress s ac tuellement d velopper l usage de la micro technologie en ducation des adultes en dehors des m tiers qui touchent de pr s l informatique L utilisation de l informatique en enseignement pr sente plusieurs avantages mais comporte aussi plusieurs inconv nients il est donc tr s important de d velopper une approche critique face toute l argumentation qu on nous sert parfois trop gratuitement et qui vise souvent justifier une implantation rapide et sauvage Au Qu bec les principaux concern s c est dire les enseignantes et enseignants n ont pas t con sult s sur l introduction des ordinateurs dans les coles pourtant l impact sur leur t che risque d tre consid rable Les cons quences sur les personnels L ordinateur ne risque pas court terme de pren dre la place des enseignantes et des enseignants Pour que tous les l ves du primaire et du secondaire puissent consacrer une demi heure quoti dienne au micr
16. poser des moyens d am liorer la qualit de la formation ces inqui tudes vis vis l avenir de l enseigne ment professionnel s ajoute celle encore plus grave caus e par le ch mage Il est bien s r important de donner une formation ad quate mais encore faut il qu il existe des possibilit s d emplois Les perspectives sur ce plan sont peu rassurantes Avec l informatisation du travail on peut esp rer dans le meilleur des cas qu il n y ait pas de mise pied Les nouveaux emplois disponibles pour les jeunes qui sortent des tudes vont se faire de plus en plus rares d autant plus que pour viter les mises pied des travailleuses et travailleurs en emploi ceux ci seront recycl s pour occuper les nouveaux postes de travail Le recyclage des travailleuses et des travailleurs Le secteur de l ducation des adultes est le plus directement et aussi le plus imm diatement touch puisqu il lui faut r pon dre dans l imm diat aux besoins de recyclage et de formation des travailleu ses et travailleurs atteints par les changements technologiques Malheureusement le r seau scolaire ne dispose ni des ressources mat rielles ni des ressources humaines pour r pondre ces besoins Toutes les analyses canadiennes portant sur la r volution micro lectronique mettent l accent sur l importance de d velopper des pro grammes ad quats de formation et de recyclage pour tre en mesure de faire face aux mutations technologiques C e
17. que qui peut remplacer un tre humain Dans le monde industriel le robot est l quivalent conomique de l esclave L industrie m tallurgique a em prunt ce mot la litt rature fantastique C est le dramaturge tch que Carel apek qui en 1920 a utilis ce mot dans une pi ce de th tre intitul e LES ROBOTS UNIVERSELS DE ROSSUM En tch que le mot robot a un sens bien pr cis il veut dire travail forc robota Cette pi ce de th tre avait des implications politiques videntes Elle met ainsi en sc ne des in g nieurs et des cadres d une entreprise qui veulent r soudre tous les pro bl mes de l humanit en construisant par million des robots l image des tres humains en les chargeant d effectuer tous les travaux de production p nibles et ingrats Mais les robots finissent par se r volter pour gouverner le monde contre leurs exploiteurs humains cette poque l identification entre robots et prol taires appara t vidente Les ann es vingt et trente sont en effet mar qu es en Europe et en Am rique du Nord par de grandes mobilisations pro l tariennes dirig es contre les ing nieurs les cadres et les bourgeois en g n ral Cette interpr tation mena ante pour l ordre tabli se transforme au d but des ann es quarante aux Etats Unis sous l impulsion du romancier de science fiction et vulgarisateur scientifique Isaac Asimov Dans ses crits publi s en fran ais sous les titres LES ROBOTS et UN D F
18. En 1955 les images d une guerre lointaine parvenaient nos crans par le moyen du film aujourd hui nous avons la guerre en direct dans nos salons C est ainsi que les Am ri cains ont un jour constat l horreur du Vi t nam Les journalistes sont pass s deux doigts de con server pour la post rit une machine que toutes les secr taires avaient aban donn e la dactylo manuelle Ils n y parviendront pas semble t il puisque les crans cathodiques ont envahi les salles de r daction M me LE DEVOIR y passe C est donc s rieux QUE RESTE T IL DE NOS JOURNAUX Il faut p n trer dans les entrailles du journal pour retrouver les premi res manifestations de l informatisation de la presse crite La bataille principale a eu lieu dans l imprimerie entre la photocom poseuse et la linotype entre le patron et le typographe Les typographes ont organis des syndicats parmi les premiers et les plus puissants Leur force provenait de la haute qualification requise pour l op ration des linotypes ces machines qui permettent de produire avec du plomb fondu les lignes d gale largeur qui forment la base des plaques d imprimerie Les typos en ont tir des salaires et des conditions de travail sup rieurs la moyenne L ordinateur bouleverse cette organisation Il n est plus n cessaire de savoir espacer les lettres pour faire les colonnes la machine le fait Le plomb ne sert plus puisque la machine produit les colon nes par un
19. Filiale 100 du Groupe Vid otron 1979 Lt e Cette soci t est sp cialis e dans la recherche et le d velop pement de l industrie de la c blodistribution et de ses services pr sents et futurs T L CABLE VID OTRON LT E T l distributeur filiale 100 du Groupe Vid otron 1979 Lt e S LECTORAMA LT E Filiale 100 du Groupe Vid otron 1979 Lt e S lec torama est responsable de la mise en march et de la gestion des services de t l vi sion payante pour les t l distributeurs du groupe INTERVISION MONTR AL INC INTERVISION QU BEC INC Consor tium de t l distributeurs regroup s sur une base r gionale diffusant par micro ondes la programmation qui est ensuite distribu e par les t l distributeurs leurs abonn s C blevision Nationale Lt e et T l c ble Vid otron Lt e d tiennent la ma jorit des parts d Intervision Montr al Intervision Qu bec et sont des partenaires importants dans Intervision des Cantons de l Est et Intervision de la Mauricie CABLESPEC INC Consortium industriel charg d assurer la programmation diffus e par les r seaux d Intervision Montr al et d Intervision Qu bec filiale 100 d Intervision Montr al et Intervision Qu bec AGENCE DE LIVRAISON S LECTIVE ALS INC Consortium industriel char g de n gocier la gestion et la distribution des r seaux nationaux de t l vision payante pour la plupart des t l distributeurs du Qu bec
20. Tous ceux qui depuis pr s de 30 ans crit Jean Jacques Servan Shreiber se consacrent aux pro bl mes du Tiers monde et qui ont le plus souvent pris comme terrain l exemple de l Inde immense en sont arriv s une conclusion commune on s est tromp de strat gie Il fallait il va falloir cultiver au contraire la d centralisation renverser tous les m canismes de concentration qui blo quent le d veloppement L inversion de cette dynamique inhumaine on voit maintenant comment l informatisation va s y pr ter en s adaptant localement aux probl mes du Tiers monde en lui permettant d amorcer son r quilibrage Mais comment le Tiers monde vit il l arriv e des syst mes informatiques DES R ALIT S CLAT ES L expansion de l informatique ou plut t du front commun de l informatique des t l communications et de l audio visuel puisqu ils sont d sormais indissociables vient point nomm nous rappeler les r alit s multiples qui composent le Tiers monde les distances qui les s parent entre elles et d avec le reste du monde Avec 80 de la population mondiale et 25 des produits nationaux bruts l ensemble des pays du Tiers monde ne repr sentait en 1980 que 5 7 des syst mes informatiques install s A eux seuls les Etats Unis le Japon et les pays d Europe occidentale concen traient pr s de 85 des ressources en ordinateurs En mati re d quipe ment de t l communications le Tiers monde ne sig
21. d tude qui tentera d adapter le code cri minel cette nouvelle r alit Mais il faudra inventer et tailler dans le neuf CONCLUSION Les syst mes de paiements lectroniques nous entra nent dans une spirale de d gradation de nos droits et libert s Les ef fets corrosifs de ces nouveaut s lectroniques ne sont pas toujours tr s visi bles Les citoyennes et citoyens devront faire preuve de beaucoup de sens critique La th orie du mieux tre par le progr s se nourrit aux sources de la na vet L imperm abilit des cercles intimes o se pren nent les d cisions est un cueil la d mocratisation des d bats entourant l arriv e de ces nouvelles technologies M me plus les gouvernements sont exclus du d bat Les syst mes de paiements lectroniques sont la chasse gard e des nouveaux chevaliers de l industrie issus quant eux du secteur tertiaire de l conomie L actuelle absence totale d un droit applicable la possible disparition de la libert de choix des consommatrices et consomma teurs vis vis leur institution bancaire ou leur mode de paiement le con tr le indirect mais efficace des pargnes le resserrement de l acc s au cr dit l limination du march du cr dit des moins fortun s le transfert de certaines t ches manuelles de la banque la client le la concentration et l absence de contr le des informations sur les individus la possible dispari tion de certaines garanties de qualit
22. des programmes d cid s par l ancien gouvernement en particulier quant la t l matique Quelques jours avant sa nomination comme directeur g n ral des T l communications par le nouveau gouvernement Jacques Dondoux pr sentait des syndicalistes sa position relativement l orienta tion future du programme t l matique II appartient au pouvoir politique de m nager cette confrontation puis de trancher suivant la r ponse des Fran ais aux innovations technologiques Il est n cessaire que les techni ciens et les industriels aient une attitude neutre et par le canal de leur technique n impose pas gr ce la puissance de la corporation laquelle ils appartiennent leur choix aux Fran ais Cette d claration comme celles de plusieurs autres responsables politiques ou techniques la m me poque sur le programme lectronucl aire sur le contr le d mocratique de la technologie sur la participation des citoyens des travailleurs et des usagers aux orientations de la politique industrielle laissait pr voir un change ment fondamental L introduction des nouvelles technologies les plans d industrialisation r pondraient ils d sormais l expression d une demande sociale r sulteraient ils d une large concertation avec tous les partenaires concern s Cesseraient ils enfin de r pondre exclusivement des objectifs conomiques et industriels pour satisfaire prioritairement des besoins sociaux Apr
23. dition et de l audio visuel dans le traitement de l informa tion sous toutes ses formes De nombreux chercheurs du Tiers monde ont montr le danger de doctrines qui pr sentent l acc s l information comme la garantie de la d mocratisation des services m dicaux par exemple et de l acc s aux soins Cette chercheuse v n zu lienne par exemple que nous pouvons citer Les secteurs de la sant de l ducation et des transports urbains en sont un tel stade de pr carit que parler d appliquer l infor matique ces services rel ve du d lire Les h pitaux manquent de coton hydrophile d alcool de pansements l cole la promiscuit et le man que d hygi ne constituent de s rieux risques pour la sant des enfants Or la promotion des banques de donn es m dicales fait miroiter la con nexion aux r seaux ultramodernes transnationaux en oblit rant compl te ment la r alit de l infrastructure m dicale A l occasion de l ventualit du raccordement de leur pays au syst me am ricain Medlars qui exerce un quasi monopole sur l information m dicale dans le monde on a vu s affronter en Colombie par exemple diff rentes fractions du corps m dical Car ce qui tait reconnu comme naturel par certains au nom des valeurs universelles de la science et de la technique ne l tait pas forc ment par d autres qui soucieux de pr server leur propre accumulation de connaissances sur l thiologie colom bienne pr conisaient
24. es par le minist re des Communications sur le d veloppement des industries de la cr ation et de la production audiovisuelles Toutefois ces tudes n ont pas seulement pour cible la soci t fran aise aucun plan de d veloppement industriel ne peut tre cr dible s il ne vise l exportation m me si la conqu te des march s ext rieurs oblige renoncer aux g n reuses consid rations concernant la lutte contre les d s quilibres Nord Sud ou les menaces des nouvelles technologies sur l int grit cultuelle des peuples De m me que le march int rieur fran ais des produits et services nouveaux de la t l matique tait pour l ancien gouvernement le tremplin qui permettrait notre industrie de prendre sa part du march mondial de l lectronique le march int rieur fran ais reste pour le nouveau gouvernement le tremplin vers le march mondial des fibres optiques des satellites et des programmes audiovisuels telle est en tous cas une interpr tation possible d initiatives comme la cr ation Paris d un Centre international des Communications dans la perspective de la future exposition universelle de 1989 Le danger d un d rapage technocratique de ces initiatives est clairement voqu dans un rapport au ministre de la Recherche et de l Industrie r dig la fin de l ann e 1982 par Armand Mat telart Nul ne peut ignorer que l imp ratif de reconqu te du march int rieur par les technologies de communicat
25. es soixante dix n tait pas un terrain favorable au d veloppement des nouvelles techniques de communication m me si le mythe de la nouvelle soci t les mettait en avant pour cor riger les effets n fastes de la soci t de consommation et reconstituer un tissu social mit par l urbanisme automobile A partir de 1974 l arriv e de Val ry Giscard d Estaing l Elys e va changer la situation apr s avoir pendant de longues ann es en tant que ministre des Finances refus les cr dits n cessaires au d veloppement du t l phone fran ais le nouveau pr sident de la R publi que affiche parmi les objectifs de son septennat le rattrappage du retard fran ais en mati re d quipement t l phonique Effectivement le parc t l phonique fran ais sera multipli par 2 5 entre 1974 et 1981 ann e o il d passera les 20 millions de lignes et placera la France dans la moyenne des pays europ ens pour sa densit t l phonique nombre de lignes pour 100 habitants Pour y parvenir les pouvoirs publics ac cepteront un effort financier quivalent celui que mobilisera sur la m me p riode le programme lectronucl aire pendant les ann es soixante dix la part des t l communications dans l investissement national passe de 2 5 et la Direction g n rale des t l communications talonne Electricit de France pour le titre de premier investisseur fran ais Contrairement EDF dont la politique d ex
26. et bien que les 3 juges qu b cois se soient montr s en d saccord la Cour Supr me tranchait en faveur d Ot tawa affirmant que la comp tence en mati re de c blodistribution tait ex clusivement du ressort f d ral Le Qu bec perdait ainsi une bataille dont l enjeu politico conomique tait de taille le contr le du d veloppement de l industrie du c ble et de la t l matique Quant la t l payante le Qu bec ne r ussira garder qu une maigre partie du contr le en for ant par un r glement de la R gie des services publics du Qu bec les c blodistributeurs respecter la parit entre canaux de langue fran aise et de langue anglaise B Interventions tatiques dans la recherche et l implantation de la t l matique le projet SID T lidon Les interventions tatiques dans le d veloppe ment et l implantation de la t l matique au Canada et au Qu bec sont la fois directes et indirectes Le gouvernement du Qu bec a depuis 1979 in vesti 300 000 en recherche pour le d veloppement de la t l distribu tion Mais c est le gouvernement f d ral qui est intervenu le plus directe ment et le plus massivement D une part la mise au point du syst me T lidon fer de lance de l implantation de la t l matique au Canada a t effectu e par le MCC minist re canadien des Communications 1 Et d autre part depuis cette invention le gouvernement f d ral s est fait le prin cipal promoteur de la t l
27. et d en d battre autrement qu en termes magiques et mystificateurs Pour la premi re fois ce domaine hautement sophistiqu sortait des officines des experts vendeurs et politiciens de tout acabit o jusqu ici il tait soigneusement cantonn Pendant une journ e dossiers de sensibilisation l appui les participantes et participants ont tent dans 15 ateliers super bond s de cerner les enjeux que posent les nouvelles technologies au niveau de l ducation de la vie priv e des m dias et du travail Un brassage d id es donc comme on n en avait jamais vu depuis longtemps les participantes et participants tant d cid s au terme de ce colloque relancer le d bat dans leurs divers milieux et souhaitant la tenue de colloques de ce genre dans toutes les r gions du Qu bec cho dans les m dias Radio Canada radio et t l vision Rien T l M tropole Rien La radio priv e Absente Le Soleil Absent A notre connaissance La Presse et Le Devoir en ont parl bri vement Moins de deux semaines plus tard Le Devoir publie l occasion de l Ann e des communications un cahier sp cial sur les communications Des impacts sociaux des nouvelles technologies Aucune trace Des cons quences d j visibles sur l emploi Pas un mot Des menaces notre vie priv e Motus et bouche cousue Des influences capitales sur l ducation et le recyclage Nulle piste si ce n est la liste des d partements de communica
28. jeunesse Radio Qu bec Sidbec Dosco Syndicat de l Imp t Syndicat des m tallos Syndicat des professionnels du gouvernement du Qu bec Syndicat des travailleurs de l nergie et de la chimie TUA Comit f minin Union des producteurs agricoles Universit de Montr al FEP Universit de Montr al Urbanisme UQAM Histoire et socio politique des sciences UQAM D pt math matiques et information UQAM T l com UQAM Service la collectivit UQAM Sociologie UQAM GRETS UQAM Sciences de l Education Universit de Sherbrooke GOUVERNEMENTAL ET PARA GOUVERNEMENTAL Centre d emploi du Canada Centre de formation professionnelle Laurentides Lanaudi re CLSC des Berges CLSC Centre ville CLSC Jolimont CLSC St Hubert Centre services sociaux Ville Marie Conseil de la culture de l Estrie Gouvernement du Qu bec minist re des Affaires sociales Communication AMC minist re des Communications minist re de l Education minist re du Loisir de la Chasse et de la P che minist re de la Science et de la Technologie R gie de l assurance automobile du Qu bec Hydro Qu bec Institut de recherche sur la sant et s curit au travail ENTREPRISES Burroughs Giroux Enr ASSOCIATIONS Association des formateurs d adultes du Qu bec Canadian Association for Adult Educa tion Centre St Pierre Cin ma libre Comit national d acti
29. l communications canadien nes 15 mai 1980 p 20 10 VISION Journal interne de C blevision Nationale Lt e vol 2 no 1 f vrier 1982 p 1 11 Alain Lapointe Retomb es conomiques de t l vision payante in LA T L VISION PAYANTE JEUX ET ENJEUX Albert St Martin Montr al 1982 p 118 12 MCQ POUR UNE POLITIQUE QU B COISE DES COMMUNICATIONS mars 1971 annexe p 1 13 Bernard Beno t Un brin d histoire la t l vision p age dans le contexte des syst mes de com munication et de diffusion in LA T L VISION PAYANTE JEUX ET ENJEUX op cit pp 45 et 46 14 MCQ LE QU BEC MA TRE D OEUVRE DE LA POLITIQUE DES COMMUNICATIONS SUR SON TERRITOIRE novembre 1973 pp 48 et 49 15 Bernard Desc teaux LE DEVOIR 14 janvier 1983 p 3 16 Gouvernement du Qu bec B TIR L AVENIR Qu bec d officiel du Qu bec printemps 1982 p 97 17 Gouvernement du Canada Commission royale sur les quotidiens Ottawa Approvisionne ments et Services Canada 1981 p 211 18 Francis Fox notes sur l expansion du programme T lidon Ottawa 6 f vrier 1981 cit par la Commission royale sur les quotidiens op cit p 212 19 Andr Bouthillier LE DEVOIR 13 janvier 1982 p 7 20 Vid otron Pr sentation au Conseil de la radiodiffusion et des t l communications canadien nes 15 mai 1980 p 6 21 Vid otron Pr sent au Conseil de la radiodiffusion et des t l communications canadiennes 18 janvier
30. lait le retard consid rable du Qu bec dans le domaine de l utilisation de l or dinateur en enseignement a eu l effet d une v ritable bombe Le ministre de la Science et de la Technologie M Gilbert Paquet s est empress d an noncer par la suite la d cision du gouvernement d investir en 5 ans 150 millions de dollars pour doter les coles du Qu bec de micro ordinateurs Depuis on assiste une v ritable r action en cha ne dans les milieux con cern s Les uns se pr occupent de savoir comment ces appareils seront utili s s et quels contenus pourront tre enseign s tant donn l absence de didacticiels qu b cois et de programmes adapt s d enseignement et d ini tiation l informatique D autres se pr occupent du manque de pr paration des enseignantes et enseignants et de l absence de consultation de ceux ci dans l laboration des politiques Dans le domaine de la formation profes sionnelle l inqui tude grandit au fur et mesure que l informatique s in troduit dans les milieux de travail On se rend compte que les qualifications sont de plus en plus remises en question par les mutations technologiques et par voie de cons quence que les programmes sont de moins en moins adapt s aux nouvelles r alit s du travail Les techniques de secr tariat de biblioth conomie de laboratoire sont particuli rement affect es par ces changements Inonder les coles d ici 5 ans de micro ordina teurs ne constitue certainement
31. le plut t que de vouloir les couler dedans Donc pour ceux et celles qui font de l information cette d marche devient une sorte de tension cr atrice tension entre l id ologie de deux personnes C est le contraire d un film de propagande o le discours du journaliste ou du cin aste crase et domine Donc pour moi c est un processus qu il faut d velopper Et chaque film chaque article permet de r fl chir davantage sur ce rapport et permet donc d avancer Il faut plut t mon avis chercher se respecter mutuellement et non chercher homog n iser ce rapport G rard M tayer Je veux tenter de r pondre la question de Lina sur la transposition des strat gies de communication d une soci t industrielle l autre Ce qui me frappe en France c est ceci les journaux grand tirage ne paraissent comporter un l ment de reconstitution artificielle des structures sociales vanouies Le passage d une partie importante de la population fran aise d une soci t rurale une soci t urbaine au cours des 30 derni res ann es le quart de la population fran aise s accompagne d une dislocation des tissus de communication familiaux communautaires et un des r les des grands m dias de masse est de donner l illusion de cette reconstitution Il y a l une strat gie sous jacente de simulation de cette reconstitution des communaut s de voisinage qui n existent plus Je me demande si l
32. le respect de la vie priv e la progres sion des mesures discriminatoires et injustes voil nos pr occupations L lectronique donne ces th mes un nouveau cadre de r f rence Il en d coule une probl matique plus vaste plus complexe Aujourd hui la probl matique a pris l ampleur de la r volution qu elle transporte Les difficult s au niveau du droit autant naturel que scolastique arrivent elles aussi en quantit industrielle Les or dinateurs appellent la normalisation Ils sont aussi d une indiscr tion g nante C est une indiscr tion passive mais tout de m me pr sente Ils at teignent le maximum de leur efficacit lorsqu ils sont en tat de concentra tion Ce qu ils avalent ils ne le rejettent pas facilement et pas toujours dans le m me tat qu l origine Avec les m mes donn es les m mes program mes le m me personnel ils peuvent servir au pire comme au meilleur Le pr sent texte touchera deux points importants susceptibles de porter atteinte nos droits et libert s les banques de don n es et les syst mes de paiements lectroniques Prenons ces deux secteurs comme t moins tout en sp cifiant que pour la Ligue des droits et libert s le dossier de l lectronique ne se limite pas ces deux exemples En terminant cette introduction signalons que la Ligue des droits et libert s tient aborder ce sujet en dehors d un cadre purement l galiste La question l gale est certes importante mais
33. ne fait malheureusement pas l objet de discussions dans les grandes organisa tions internationales repr sentation gouvernementale Ce th me est l oc casion voqu par les organisations but humanitaire consacr es la d fense des droits de l homme L informatisation ne se produit pas toujours par les m mes voies institutionnelles et sil est s r que dans des pays r gime autoritaire la logique r pressive est la locomotive de la modernisation des syst mes d information que l on pense par exemple l Argentine dont les forces de police poss dent des voitures munies d ordinateurs reli s des banques de donn es aussi sophistiqu s que ceux que l on trouve en Irlande du Nord dans nombre de pays du Tiers monde l informatisation arrive par des secteurs de l appareil d tat moins agressifs la collecte des imp ts la Justice l tat civil la planification la gestion des entreprises d tat l infor mation scientifique et technique et de ce point de vue chaque pays a sa sp cificit qu il faut essayer de d couvrir Une chose est toutefois certaine la mise jour lectronique de l Etat ne se d roule pas de fa on lin aire Les d calages que l on observe dans le proc s d informatisation de ces diff rents secteurs ne vont pas sans engendrer des contradictions qui t moignent d un nouvel enjeu la red finition du rapport de l Etat avec les citoyens le red ploiement des formes de contr le social Car si l inf
34. quipements d acc s aux banques de donn es et aux vid oth ques e largissement du r le des agents culturels locaux biblioth caires animateurs enseignants et cr ation d emplois locaux e multiplication des sources locales d information et de production audiovisuelle SATELLITE DE DIFFUSION DIRECTE e march de plusieurs millions d quipements in dividuels antennes de r ception et adaptateurs e march des programmes commerciaux et publicitaires la 4e cha ne e concentration de leur production R SEAU DE RADIOS LOCALES e quipement de quartiers urbains ou de communes rurales en metteurs locaux e revalorisation du journalisme local et cr ation d emplois professionnels locaux acc s des usagers au m dia radiophonique T L COPIE INDIVIDUELLE march de plusieurs millions d quipements in dividuels e suppression progressive du service postal et d gradation du service rendu COURRIER LECTRONIQUE quipement des bureaux de poste en syst mes de t l copie haute performance largissement des fonctions des facteurs polyvalence et cr ation d emplois en zone rurale ANNUAIRE LECTRONIQUE e march de plusieurs millions d quipements in dividuels e suppression progressive des renseignements t l phoniques et dressage des usagers l emploi des terminaux STANDARDS D INFORMATION e quipement de centres locaux d information t l phonique avec termin
35. res appliqu es de mani re plus ou moins stricte On reste sceptique cepen dant sur les possibilit s de contr ler les utilisations des gigantesques ban ques d informations mises en place par la police l arm e les diff rents minist res mais aussi par l entreprise priv e L individu se sent d sarm impuissant Au Qu bec la loi sur l acc s l information et sur la protection de la vie priv e s applique aux banques de donn es de l ad ministration gouvernementale Les banques priv es chappent son em prise Qu y a t il comme information dans ces banques priv es Comment les consommatrices et consommateurs peuvent ils s en prot ger Ces in qui tudes ne sont pas vaines quand on songe par exemple la liste noire des locataires dont l existence nous a t r v l e derni rement Contr le de la vie priv e mais contr le du travail aussi Les nouvelles technologies rendront d suets certains postes de super vision On sera sans doute heureux de ne plus sentir qu on a toujours quel qu un derri re son dos Mais l informatique rec le des possibilit s plus grandes et plus subtiles de contr le de la performance On peut facilement mesurer le nombre de touches frapp es la minute ou l heure et ce l insu de la personne concern e On peut aussi mesurer le pourcentage d er reurs etc UNINSTRUMENT D APPRENTISSAGE Il y a aussi un revers de la m daille plus int res sant plus stimulant Si l informa
36. s De fait les lus locaux sont d sormais associ s la mise en place des nouveaux quipements puisque l annuaire lectronique et bient t le c ble seront install s la demande des collectivit s locales dont la DGT attend le volontariat et le pros lytisme aux lus locaux de con vaincre les populations concern es du bien fond de leur choix Mais de vant ces choix technologiques les lus locaux se sentent mal pr par s in comp tents face aux techniciens de la DGT comme face ceux d EDF comment dialoguer n gocier si l on ne dispose pas d une expertise suf fisante En outre comment viter que cette concertation n intervienne qu en bout de cha ne quand tous les syst mes sont d j d finis fabri qu s pr ts l emploi c est dire quand la seule d cision possible ne concerne plus l orientation des services mais l acceptation ou le refus d une technique immuable Or les exp riences conduites en mati re de services nouveaux en France comme dans les autres pays d montrent amplement que les services pr vus par les concepteurs des syst mes sont rarement ceux qui r pondent le mieux aux besoins de leurs usagers A V lizy par exemple o s est d roul e la premi re exp rimentation en vraie grandeur des services vid otex une des utilisations les plus pris es s est r v l e la surprise g n rale tre la messagerie lectronique communication entre les usag
37. s bien que des pratiques de renseignements visant largement les l ments dissidents ont fait leurs ravages e On a en effet assist des cong diements de personnes sur la base de dossiers secrets de la GRC sur les opinions politiques ou les activit s syn dicales e les cas des cong diements de militants socialistes aux Flyers Industries au Manitoba e les cong diements de 17 personnes au Comit organisateur des Jeux olympiques en 1976 e le cong diement de Reynald Michaud de la Cie Sylvania la suite d une d marche de la GRC M Michaud avait refus de devenir indicateur de police e le cong diement en novembre 1979 de trois travailleuses de Pratt and Whitney de Longueuil la suite selon l enqu te de la Commission des droits de la personne d une intervention de la GRC e Existence reconnue de milliers de dossiers constitu s par la GRC et les services de renseignements de l arm e sur les opinions et les activit s politi ques de citoyennes et citoyens et en particulier sur leurs activit s syndicales Confondant syst matiquement le droit la dissidence et la subversion la GRC en est venue fabriquer des listes noires de militantes et militants qui sont mises la disposition des employeurs l embauche de mani re liminer des candidates et candidats sur la base de leur pass syndical et politique e Refus d accorder le statut de r fugi d immigrant ou de r sident perma nent des perso
38. s les discours il fallut bien prendre des d cisions certains programmes taient en route lectronucl aire t l mati que d autres en projet comment le changement se manifesterait il leur gard Apr s un d lai de r flexion le gel pro visoire de quelques projets quelques d bats parlementaires h tivement conduits et la consultation des lus locaux directement impliqu s la r ponse est d sormais claire les programmes engag s seront poursuivis quelques modifications pr s et avec le souci de persuader l opinion de leur bien fond Quant aux nouveaux projets ils continueront de na tre dans le secret des cabinets minist riels et des tats majors in dustriels entre technocrates que ne diff rencient m me plus leur statut priv ou public depuis la nationalisation des grands groupes comme CGE ou Thomson Le ministre des PTT l expliquait en ces termes lors de l inauguration du service t l matique TELETEL d finir notre politique de fa on d mocratique ne freinera pas les exp riences d j lanc es Les en jeux sont en effet trop importants et tout d abord l enjeu industriel Car cet enjeu industriel reste l objectif principal que vise le gouvernement socialiste dont la conviction productiviste est aussi forte que celle de ses pr d cesseurs ce qui compte est moins de satisfaire une demande sociale actuelle que de mettre en place les moyens de cr er une nouvelle demande afin
39. selon les unes et les uns d un vaste complot ou selon les autres d une anarchie dans le d veloppement l introduction des nouvelles technologies est impos e toutes et tous et les effets sont les m mes dans les deux cas En l absence de toute politique gouvernementale le mod le de d veloppement qui pr vaut est celui des multinationales B PISTES DE REVENDICATIONS ET D ACTIONS Au nombre des pistes de revendications et d actions avanc es par ces ateliers sur les enjeux globaux de la t l matique citons e la n cessit de d battre des fondements des conflits entre les jeunes et les vieux les hommes et les femmes les travailleuses les travailleurs les ch meuses les ch meurs et les assist es sociales et les assist s sociaux et celle d identifier les int r ts convergents sensibiliser davantage les journalistes qui ach tent le virage technologique la n cessit de reproduire ce genre de colloque dans toutes les r gions du Qu bec e la formation de groupes populaires sur les nouvelles technologies un nouveau front de lutte dont les femmes seraient le coeur parce que directement touch es titre de m nag res de consommatrices d ducatrices et de travailleuses salari es Informatique et Tiers monde par Armand Mattelart CIRCONSCRIRE LES AMBIGU TES Informatique et Tiers monde voil deux termes d un rapport apparemment bien d limit qui cependant y regarder de plus pr s r
40. ware La tr s grande majorit des banques de donn es documentaires ac cessibles au Qu bec sont am ricaines Les Am ricains ont probablement compil plus d informations sur notre conomie que n en contiennent tous nos bureaux statistiques rassembl s La constitution de banques de donn es co te tr s cher et il est souvent plus simple d utiliser celles qui sont d j mont es Le contr le de ces extraordinaires outils de pouvoir que sont les banques de donn es renforcera l h g monie mondiale des grandes puissan ces Si la majorit des pays d velopp s ont du mal amorcer le virage technologique on peut facilement imaginer la situation laquelle font face la majorit des pays du Tiers Monde Ils seront probable ment cart s tout jamais de la course et condamn s d pendre de plus en plus des pays industrialis s La situation conomique de ces pays risque de se d t riorer davantage puisqu il deviendra de moins en moins rentable compte tenu de la hausse de la productivit d installer des industries dans ces pays On assistera vraisemblablement un retour des filiales des multinationales vers les pays industrialis s accentuant ainsi le foss Nord Sud 2 DEMOCRATISER LES CHOIX TECHNOLOGIQUES Laiss es aux seuls jeux conomiques de la con currence et du profit l informatique et la t l matique risquent de devenir davantage des outils de domination que de lib ration L merveillement face la t
41. 1980 p 56 22 Louis Brunei DES MACHINES ET DES HOMMES Qu bec d Le Magazine Qu bec Science 1978 23 G rard Pelletier Pr face DES MACHINES ET DES HOMMES op cit p 10 24 CRTC D cision 30 juillet op cit p 5 25 C blevision Nationale Lt e D claration d inscription de C blevision Nationale Lt e la Bour se de Montr al pp 3 11 26 CRTC D cision 30 juillet op cit p 7 27 Ibid p 9 28 Ibid p 10 29 THE GAZETTE 31 juillet 1980 30 Vid otron Pr sent au Conseil 18 janvier 1980 op cit p 3 31 Vid otron Pr sentation au Conseil 15 mai 1980 p 9 La t l matique affecte t elle nos droits et libert s Fichiers personnels Un contr le difficile Normalisation de la soci t Les syst mes de paiements lectroniques Strat gie de d veloppement Impacts par Ga tan Nadeau Ligue des droits et libert s Toute une quincaillerie a vu le jour ces derni res ann es dans le secteur de la gestion des donn es et de l administration bureaucratique M me si toutes les retomb es sont loin d tre connues il reste que pour les personnes et les organismes pr occup s par la probl ma tique des droits et libert s un certain nombre d interrogations attirent notre attention Le droit l int grit de sa personne aussi appel droit l image le droit d acc s l information publique le droit d acc s et de contr le des dossiers personnels
42. 300 excluant le t l viseur et que l abonnement au service pourrait varier entre 10 et 30 par mois L exp rience britannique peut nous renseigner sur la client le possible du vid otex En 1980 le pays comptait 7 300 r cepteurs vid otex branch s sur le t l phone et 35 000 appareils T l texte via les ondes de la t l vision Plus de 5 6 des appareils vid otex servent dans les entreprises Le co t lev des r cepteurs a consid rablement ralenti la vente des appareils et toutes les pr visions ont du tre jet es aux poubelles Le grand public ne marche pas La France pensait faire les choses en grand Aux prises avec son c l bre probl me du bottin t l phonique toujours en retard elle d cide d informatiser la production et de remplacer le bottin des usagers par un r cepteur vid otex ind pendant du t l viseur familial Il n y aurait plus de probl me de march puisque les abonn s n auraient pas le choix en tre le bottin et l cran Les diverses banques de donn es disposeraient ainsi d un vaste auditoire et le tour serait jou Malheureusement pour le vid otex la gauche a pris le pouvoir en France et elle a garanti la libert de choix entre le bottin et l cran Les exp riences continuent cependant LES PROMOTEURS DE T LIDON T lidon le vid otex canadien est issu d un syst me de transmission de graphiques produit pour l arm e canadienne la fin des ann es soixante Le minist re des
43. Communications reprend en suite le projet et son inventeur Herbert G Brown pour en faire une planche dessin informatis e De l au vid otex il n y a qu un pas qui est franchi en 1977 lorsque le minist re tente de reproduire au Canada les essais europ ens sur le vid otex le syst me de Brown s av re excellent Il est pr sent au public en 1978 Le gouvernement f d ral continue par la suite de se faire le promoteur du vid otex canadien nomm T lidon Les heureux t l maticiens peuvent se r partir un pactole de 40 millions de dollars pour les aider nous faire entrer dans la soci t de l information En plus du minist re des Communications divers organismes f d raux s impliquent dans T lidon Le Conseil de la Radiodif fusion et des T l communications canadiennes CRTC surveille les essais et doit mettre au point la r glementation du service Radio Canada tente sa chance du c t du T l texte et T l globe Canada responsable des t l com munications internationales au Canada met au point un syst me T lidon d envergure mondiale rien de moins Pour le moment T lidon a probablement d abord b n fici aux experts professeurs et chercheurs qui s y int ressent Mais l industrie du vid otex commence prendre forme Plusieurs entreprises y sont impliqu es certaines pour une part importante de leurs activit s On peut th oriquement distinguer trois types de fonction selon les
44. ER Chagnon lectricit clairage de route signalisation et canalisation souterraine Plus tard cette entreprise met sur pied une division de c blodistribution Finalement il se d partit en 1966 des actifs de l entreprise de construction et devient l ann e suivante pr sident de la Soci t de c blodistribution Vid otron Lt e D s lors Vid otron conna tra la croissance tr s rapide que nous avons d j d crite Quatre cadres du Groupe Vid otron associ s de longue date avec Andr Chagnon poss dent 4 6 des actions de la compagnie Ce sont Roger Jauvin 2 1 Jean Charles Dagenais 1 3 Guy Laflamme 0 6 et Pierre H bert 0 6 Les trois premiers sont respectivement vice pr sident ex cutif vice pr sident in g nierie et contr leur alors que Pierre H bert est vice pr sident du marketing et des ventes chez C blevision Nationale et T l c ble Vid otron La Soci t de financement d entreprises Roynat Inc poss de 4 7 des actions de Vid otron Les actifs de Roynat sont d tenus par de grandes entreprises de finance dont la Banque Royale du Canada 41 5 la Banque Nationale du Canada 34 le Montreal Trust 13 5 Canada Trust Company 10 Il faut galement signaler que le groupe Power Corporation de Paul Desmarais contr le le Montreal Trust et poss de 6 des actions de la Banque Nationale du Canada Par ailleurs 30 des actions du Canada Trust appartiennent l importante compagnie
45. LIBRE Le recyclage peut permettre aux individus de garder leur emploi cependant qu il ne solutionne en rien le probl me g n ral de la diminution des emplois dans une soci t largement infor matis e M me si on parvient viter des mises pied on ne pourra cer tainement pas assister une augmentation notable de l embauche Les fem mes qui devraient accaparer 65 de la croissance de la main d oeuyre dans les ann es quatre vingt de m me que les jeunes continueront d at tendre encore longtemps avant de trouver un emploi r mun r Pour permettre davantage de personnes de tra vailler dans une soci t informatis e il faudra s rement r duire de fa on notable le temps de travail tout en maintenant un niveau de revenu com patible avec le co t de la vie L accroissement de la productivit pourra ainsi b n ficier l ensemble de la population Ce ph nom ne toutefois risque de bouleverser de fa on consid rable nos habitudes et notre fa on de vivre Le travail salari ne sera peut tre plus comme il l est maintenant au centre de notre existence Le temps lib r pourrait nous permettre de nous exprimer sous d autres formes de cultiver de nouveaux talents de nous adonner des ac tivit s de groupe des activit s manuelles ou intellectuelles selon nos go ts personnels Bref nous pourrions consommer moins et cr er davantage Est ce qu on nous laissera la possibilit d organi ser nous m mes ou
46. La diffusion en constante expansion de logiciels et de didacticiels les plus divers ainsi que le couplage de l ordinateur aux r seaux de communication favoriseront sans doute une plus grande ac cessibilit au savoir Les connaissances actuellement concentr es dans les grandes universit s et les grands centres de recherche pourront tre ac cessibles un peu partout Les r gions loign es qui ne disposent pas de la richesse culturelle des grandes villes pourront en b n ficier davantage Cette accessibilit toutefois entra nera peut tre une plus grande uniformisation des contenus d apprentissage Le march de l informatique c est bien connu est domin largement par les Am ri cains et les Japonais Les Qu b cois sauront ils et pourront ils y occuper une place leur permettant d exprimer leur originalit culturelle LA D MOCRATIE LECTRONIQUE Le d veloppement de la t l matique pose gale ment des questions quant ses effets sur la vie d mocratique Certains pro ph tes nous annoncent pour bient t la d mocratie lectronique Chaque famille disposant d un terminal branch sur le c ble ou le r seau t l phonique pourra tre consult e tout moment sur les sujets les plus divers On posera la question la t l et chacune et chacun pourra donner son avis instantan ment en appuyant sur telle ou telle touche de son clavier Les r sultats seront compil s par un ordinateur central et seront disponibles que
47. Le secret professionnel n est pas l ordre du jour non plus Il peut sembler curieux que des informations que l on tient pour confidentielles entre les mains d un m decin deviennent anodines en tre les mains d un programmeur Le r seau de communication utilis pour le trans fert des donn es tant le m me que celui du t l phone il est soumis lui aussi des ponctions lectroniques ill gales L coute lectronique va pren dre une nouvelle dimension et un v ritable essor Les codes les plus compli qu s ne parviennent pas r gler le probl me puisqu un ordinateur qui code vaut bien un ordinateur qui d code De plus il va sans dire que le vol d une banque de donn es lectronique se fait beaucoup plus facilement que celui d une masse de documents manuscrits Pour s en convaincre il suffit de voir ce que fait la Gendarmerie royale du Canada lorsqu elle veut la liste de membres d un parti politique m me officiellement reconnu Rien n est plus obscur en droit que la propri t des informations personnelles Elles n ont aucun statut juridique si ce n est par le biais du droit l image notion de droit tr s floue Pourtant comble d ironie lorsque des informations personnelles sont entre les mains d un commer ant d informations elles prennent une valeur commerciale susceptible d tre prot g e l galement Projet de loi no 65 sanctionn le 23 juin 1982 art 124 Il n est pas dit cependant que
48. Premier First 17 38 12 41 29 79 44 31 47 17 77 49 357 48 531 72 566 04 929 88 De plus il faut signaler que Vid otron a d ve lopp un mode de relations avec d autres c blodistributeurs qui permet la compagnie d tendre son emprise sur le secteur bien au del de sa propri t directe En effet Vid otron participe avec d autres c blodistributeurs des consortiums industriels charg s d assurer diff rents services Vid otron par ticipe ainsi Microbec transport et r ception par micro ondes de signaux vid o et audio La Sette distribution au Qu bec par la cha ne TVFQ 99 d missions de France provenant par satellite et aux r seaux Intervision assurant la distribution r gionale de signaux de t l vision Ces r seaux devraient en 1984 rejoindre pr s de 90 de la population du Qu bec Or il s av re que par sa taille le nombre de ses abonn s sa ma trise technologi que et ses capacit s de revenus Vid otron a un poids d terminant dans ces consortiums Vid otron exerce donc une influence si ce n est une certaine forme de contr le conomique et technologique sur les autres c blodistributeurs du Qu bec C Un march qui pourrait tre tr s payant pour Vid otron En ne retenant que les revenus des abonnements la t l payante Vid otron pourrait augmenter ses revenus d environ 500 000 dollars par mois si la p n tration d une seule cha ne se faisait 10 voir le Ta
49. ROBOTICS IN PRACTICE American Management ASS 1980 Charles Halary Des robots et des hommes LE MONDE DIPLOMATIQUE Paris novembre 1982 Charles Halary La robotique une solution technique la crise SCIENCES ET TECHNIQUES nos 90 91 Paris d cembre 1982 Charles Halary La naissance de la robotique industrielle INTERVENTIONS CRITIQUES EN CONOMIE POLITIQUE no 7 Montr al 1981 Claude Gel Dix neuf propositions pour la robotique TEMPS R EL Paris 15 mars 1982 Claude Gel ROBOTIQUE ET PMI AFRI Paris 1982 RI SME Comptes rendus de la premi re conf rence canadienne sur la robotique 20 21 d cem bre 1982 Mississauga Conseil national de recherches J A Tanner ROBOTICS IN THE CANADIAN MANUFACTURING INDUSTRIES Conseil national de recherches Ottawa janvier 1982 COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE AVEC MM G RARD M TAYER ET ARMAND MATTELARD par Louise Toupin Pierre Emile Beaulieu Monsieur M tayer nous avons ici au Qu bec des acquis du c t des m dias communautaires depuis une dizaine d ann es d j Cette id e de cr er des m dias communautaires des m dias plus coll s aux besoins et la r alit v cue par les gens pour faire contrepoids au monopole dominant est elle tr s d velopp e en France actuellement G rald M tayer Du c t de la France Armand Mattelart pourra vous dire mieux que moi s il y a de la part des pouvoirs publics actuels une volont de
50. Services la collectivit de l UQAM l OFQJ Je veux aussi remercier tout particuli rement de leur collaboration au nom de l ICEA des personnes qui ont travaill la pr paration des dossiers du pr sent colloque Christiane Fabiani Claude Martin Jean Guy Lacroix Anne Filion Carole Laflamme Robert Pilon Ga tan Nadeau Charles Halary toutes personnes dont les contributions sont pr cis es dans la documentation du colloque en ajoutant cette liste le nom de Ga tan Tremblay qui a collabor la r alisation du dossier NEGOCIONS LE VIRAGE TECHNOLOGIQUE toutes et tous de notre part toutes et tous merci Je signale enfin la participation notre colloque de deux invit s sp ciaux G rard M tayer et Armand Mattelart dont la pr sence a t rendue possible gr ce la collaboration de l OFQI T l matique informatique robotique et bureautique les enjeux de ce monde pour reprendre l expression ou le titre du livre de G rard M tayer de nos futurs en tique nous renvoient l importance des choix d mocratiques C est les pr parer que nous travaillerons ce soir et demain Je nous souhaite bonne chance dans nos travaux Panel d bat Peut on avoir voix au chapitre dans ce progres qu on nous impose Communications des participantes et participants De la continuit dans le changement au changement dans la continuite DOUZE ANN ES DE POLITIQUE DES COMMUNICATIONS EN FR
51. analogues et fonctionnant 24 h par jour dont 16 h de fa on autonome Ensuite par une extension des domaines d application essentiellement l assemblage de petits objets de composants divers Enfin et surtout par un d veloppement des strat gies d alliance ou du relais avec des en treprises trang res dont la plupart sont europ ennes Nombreux et en accroissement rapide depuis 1980 les accords ont surtout le contenu de la repr sentation com merciale et rarement celui de la production sous licence Pour la France on d nombre d j une dizaine d accords de repr sentation de constructeurs de robots japonais Bien plus des pourparlers de rapprochement existent en tre Unimation le premier mondial Kawasaki le premier japonais d j associ s et l entreprise su doise ASEA le premier europ en Au cas o cette trilat rale robotique viendrait se constituer elle repr senterait elle seule 30 de la capacit de production mondiale soit plus de 2 000 unit s an Globalement il y a dans cette volution un risque concurrentiel majeur pour les constructeurs europ ens et en l occurrence fran ais L ap propriation du pouvoir de production robotique est devenu un v ritable enjeu strat gique Source Jo l Le Qu ment La Science des robots SCIENCE ET VIE num ro sp cial mars 1982 Les robots qui sont ou seront install s au Qu bec proviennent de ces trois r gions Du fait de sa relative proximit ceux de la so
52. au pouvoir et vice versa Le syst me des mass m dias se d veloppe en symbiose avec celui de la t l matique La rupture ne viendra pas des patrons de la presse La vraie r volution de l information n est pas l ordre du jour Bay Street 1 Peter Desbarat LES QUOTIDIENS ET L ORDINATEUR UNE INDUSTRIE EN TRANSITION Com mission royale sur les quotidiens Ottawa 1981 134 p 2 John C Madden LE CANADA L AUBE DU VID OTEX Minist re des Communications Otta wa 1979 p 3 3 Bruno Lefebvre AUDIOVISUEL ET T L MATIQUE DANS LA CIT La documentation fran aise Paris 1979 p 50 4 Peter Desbarat op cit p 18 5 Roger Jauvin pr s du groupe de travail B TIR L AVENIR Minist re des Communications Qu bec 1982 p 79 6 THE FINANCIAL POST 23 mai 1981 7 THE FINANCIAL POST 27 septembre 1980 8 Tom Kent pr s COMMISSION ROYALE D ENQU TE SUR LES QUOTIDIENS Ottawa 1981 p 219 9 P Desbarat op cit p 79 10 J L Lepigeon et D Wolton LINFORMATION DEMAIN DE LA PRESSE CRITE AUX NOUVEAUX M DIAS La documentation fran aise Paris 1979 pp 66 71 11 Lepigeon et Wolton op cit p 179 Voir aussi N Will ESSAI SUR LA PRESSE ET LE CAPITAL Coll 10 18 U G E Paris 1978 314 p 12 Fran ois Demers L lectronisation du journal crit Plus de continuit que de r volution in LE 30 vol 6 no 8 d c 1982 p 11 13 Ibid 14 Ibid 15 P De
53. avec la client le risquent de diminuer consid rablement dans les nouveaux services t l matis s comme dans les banques les services d information gouvernementaux etc Cet isolement de la travailleuse et du travailleur des simples citoyennes et citoyens a pour corollaire la concentration gran dissante du capital Dans le domaine des communications on a d j assist la concentration de la presse crite et celle des m dias lectroni ques Elle se poursuit grands pas dans le domaine de l informatique et des communications Aux Etats Unis des consortiums se constituent avec des int r ts dans l dition la c blodistribution les satellites la fabrication de hardware et de software Le groupe Time Inc est propri taire de la deuxi me plus grande compagnie de c blodistribution Cox Warner mais aussi le New York Times et le Times Mirror ont des int r ts importants dans la t l distribution Cette concentration de la propri t est aussi importante en ce qui concerne les banques de donn es voir le texte de Claude Martin T l matique et mass m dias les noces d argent Effectu e par le Groupe de recherche et d tude sur la technique et la soci t GRETS de l UQAM LE CONTR LE DES INDIVIDUS Inqui tude quant aux effets de l isolement In qui tude face aux nouvelles possibilit s de contr le aussi Plusieurs pays se sont dot s de l gislations pour prot ger la vie priv e plus ou moins s v
54. avez vous tent d identifier des strat gies d information populaire dans cette perspective Y a t il des analyses qui tudient comment des contenus populaires peuvent tre v hicul s dans des grands m dias nationaux ON A OUBLIE LA CONSOMMATION CULTURELLE Armand Mattelart Un des vides les plus absolus de la recherche sur les moyens de communication c est le domaine de la connaissance du r cepteur de tous ces gens qui regardent la t l vision coutent la radio lisent les journaux Mises part des tudes de rating que font les publicitaires bien peu de gens s occupent de voir comment fonctionnent les messages En France cela se r duit une ou deux tudes qui interrogent comment la t l spectatrice et le t l spectateur d tournent contournent le message ou le re oivent tel quel Et l on touche un autre point dans les strat gies de communication on a toujours pens en termes de production d un m dia jamais on est parti de la connaissance de la consommation Or c est fondamental Et cela s explique par l volution du mouvement ouvrier on a toujours cart toutes les interrogations sur la consommation culturelle comme moyen de lutte et donc comme premier pas pour cr er des l ments d une autre production partir des groupes de r sistance S il y a un domaine qu il faut r cup rer c est bien la critique des m dias non pas partir de perspectives abstraites comme certaines tudes lin
55. bon de leur accorder une attention particuli re La Commission cons tate que les syst mes de vid otex peuvent vers 1990 devenir des concur rents s rieux pour les journaux L impact de la t l matique sur les m dias d infor mation prend donc forme La t l matique offre la possibilit de mettre sur pied un nouveau m dia le vid otex qui pourrait bien faire sa place au d triment des m dias existants Par ailleurs l informatique et les t l com munications transforment d j sous nos yeux les m dias traditionnels Rappelons nous la publicit de LA PRESSE o on voit la r ceptionniste des annonces class es devant son cran cathodique Elle n a pas perdu son emploi cause de l ordinateur mais LA PRESSE n a plus besoin de commis pour porter l imprimerie les feuilles o elle notait les annonces UN NOUVEAU M DIA LE VID OTEX Le vid otex est sans doute le plus beau jouet des amateurs de t l matique certainement le plus visible Son attrait r side dans le fait qu il utilise un appareil pr sent dans tous les foyers la t l vision qui on confie une nouvelle t che transmettre des informations crites En soi cette technique n a rien de r volutionnaire puisque les banques de donn es fonctionnent de fa on similaire depuis plusieurs ann es Pour avoir acc s une banque de donn es il faut cepen dant disposer d un terminai sp cialis et co teux Le vid otex se pr sente plut t comme
56. c est progressivement que la question de l id ologie journalistique s est pos e Progressivement dans la mesure o d autres actrices et acteurs sociaux sont entr s en sc ne et ont voulu s exprimer dans les m dias Il a fallu attendre un an un an et demi et un moment donn ce qui est arriv c est que les ouvri res et ouvriers des organisations de masse se sont empar s de la t l vision dans la gr ve contre les patrons en octobre 1972 On avait donc une production d information partir d autres actrices et acteurs sociaux non pas dans un cadre spontan iste mais partir d interrogations du r le des journalistes Je pr cise une chose cette interrogation du r le du journaliste n a pu s effectuer qu partir du moment o d autres formes d organisations politiques que les partis traditionnels sont apparues Le processus chilien a montr les limites d une conception du parti vertical On pourrait discuter du probl me des femmes au Chili de ce point de vue l et de l attitude de la gauche leur gard elle fut compl tement absente du front f minin Donc au fur et mesure des offensives de la bourgeoisie chilienne d autres types d organisations de masse beaucoup plus li es une conception de d mocratie directe se sont form es Et c est partir de ce moment l que sont n es d autres formes de communication qui permettaient tous ces groupes de se relier entre eux Ce qui est int ressant c est que c
57. carte m moire Cette carte contient sa propre puce Cette derni re retient comme donn e un montant d argent ini tial Valable pour un mois Elle effectue graduellement les d bits inscrire au fur et mesure des achats Les marchands poss dent un petit appareil lec tronique qui enregistre sur disquette les transactions En allant porter ses enregistrements le commer ant se voit imm diatement cr dit des sommes inscrites Il n y a pas de risques de pertes puisque la carte ne donne pas plus d argent que ce qu il y a dans le compte Bien sur il est possible d utiliser sa carte et de payer comptant ou par ch que d autres occasions Ce qui semble laisser une relative libert et le d couvert est toujours possible Mais le g rant verra vite rectifier les choses en r duisant simplement le montant que contient votre carte mensuelle jusqu ce qu un quilibre s tablisse Ajoutons qu il n est pas possible d avoir deux car tes de paiements de deux institutions bancaires Seule la banque ou la caisse qui re oit votre paie et qui peut savoir quel est votre rythme de consomma tion peut l mettre La carte peut tre combin e un cr ditmatique mais jamais au del de ce que l ordinateur jugera comme tant votre port e IMPACTS M me si leur implantation est loin d tre chose faite on peut d j ressentir les impacts des syst mes de paiements lectroni ques Beaucoup plus que dans le domaine des ban
58. ces d cisions d cisions d investissements d achats etc etc Ce sont les droits du capital pour tre tr s clair et ils con sid rent que nous n avons rien faire l dedans Si on c de il n y aura plus moyen d avancer On voit maintenant qu on a besoin de protection dans les conventions collectives contre les effets imm diats on a besoin aussi de moyens d ducation de formation pour nous alphab tiser aux nouvelles technologies On parle maintenant des technocrates et des technopaysans Les technopaysans c est nous Les technocrates ce sont les gens qui for ment qui construisent et qui vendent les marchandises et aussi les gens qui sont en train de l adopter d une fa on aveugle socialement sans regarder les effets que a peut avoir sur les individus sur la structure de notre soci t Dans le milieu du travail c est tr s concret On a vu pr c demment ce que a peut impliquer dans les bureaux On a maintenant dans les mines de nouveaux quipements qui donnent des r sultats sur les concentrations de cuivre de plomb etc a coupe les quipes de cinq travailleurs trois et a augmente le stress c est plus vite c est plus vite c est toujours plus vite Et on se demande pourquoi on a des probl mes de sant s curit dans le milieu de travail La formation syndicale a c est mon travail c est important parce que c est l o on a les moyens de convaincre les travailleurs des cons quences r elles de ces chang
59. cha ne de montage Cependant celles ci ne concernent que 2 4 de la population active dans les soci t s industrialis es Le pro bl me de l emploi se posera avec les robots introduits dans les op rations d assemblage particuli rement dans la construction lectrique E Formation professionnelle Des sp cialistes en robotique informatis e vont tre demand s en grand nombre d ici 1990 dans les soci t s industrialis es mais beaucoup moins au Qu bec car il n y a que peu d industries de cha ne de montage Seule l a ronautique sera touch e de mani re significative LA ROBOTIQUE 1 DE LA ROBOTIQUE VERS L ATELIER FLEXIBLE La robotique est un sujet de plus en plus discut dans les manufactures et les industries Il ne s agit plus de science fiction mais d une r alit qu il faut conna tre en d tails pour tre en mesure de la comprendre afin d allier l efficacit des m thodes de production l am lioration des conditions de travail Le terme robot actuellement employ pour d si gner une machine industrielle a dans nos esprits une tout autre image Beaucoup sont all s voir STAR WARS au cin ma et peuvent tre attir s par les s ries t l vis es THE SIX MILLION DOLLAR MAN ou THE BIONIC WOMAN Nombreux ont t les fanatiques de science fiction et de bandes dessin es racontant des histoires de robots Le terme robot nous inqui te un peu car il signifie cr ature artificielle g n ralement de m tal et de plasti
60. chec scolaire ou en fera t on un outil de s lection suppl mentaire Dans le contexte des coupures et des contr les qui caract risent la contre r forme le micro ordinateur sera t il un instrument de normalisation des contenus et des enseignements de contr le accru des enseignantes et des enseignants L ordinateur est porteur de centralisation et de normalisation Il peut aussi tre porteur d in galit s tant beaucoup moins accessible aux familles ayant des revenus modestes m me sous forme d ac tivit s parascolaires lorsque celles ci impliquent des co ts Le projet de restructuration scolaire pourrait contribuer l accentuation des in galit s Les coles de milieu riche risquent d attacher davantage d importance aux micro ordinateurs c est d j le cas actuellement L impact sur les personnels sera par ailleurs im portant que ces personnes soient e des enseignantes ou enseignants qui n auront que peu de contr le sur le contenu de l enseignement qu ils dispensent parce qu ils n auront pas le contr le sur le contenu des didacticiels e des enseignantes ou des enseignants qui se voient imposer des modifica tions de t ches sans tre consult s et sans qu on les pr pare ces nouveaux r les e des travailleuses et des travailleurs venus chercher aupr s de ces ensei gnantes et enseignants une formation et un recyclage n cessaires pour leur permettre de continuer travailler e des professionnelles et des pro
61. commerciales offriront des services par le vid otex magasins banques agences de voyage etc Le risque est grand que ce soit Infomart et Edim dia qui dans un syst me commercial organisent l acc s des fournisseurs au syst me A moins que les transporteurs n obtiennent ce r le Oublions les stations de t l vision qui ne peuvent offrir en t l texte qu un nombre limit de pages Le vid otex peut fonctionner partir du r seau t l phonique ou de la c blodistribution Encore ici les entreprises in t ress es ne sont pas nombreuses Bell Canada Qu bec T l phone Vid otron et Cable TV au Qu bec Bell et Qu bec T l phone participent des ex p riences T lidon alors que Vid otron met au point un syst me complet de vid otex le Syst me d information domicile S I D Dans ce syst me le c blos lecteur de l abonn devient un mini terminal d ordinateur Vid otron offre une s rie de services nouveaux et le client voit sa facture augmenter en proportion Qui est le plus heureux Le client videmment Nous avons donc devant les yeux un cas int res sant la mise sur pied d un nouveau m dia Ottawa et Qu bec y sont impli qu s ainsi que quelques unes des plus importantes entreprises de com munication du Canada et en particulier celles qui ont provoqu la formation de la Commission royale d enqu te sur les quotidiens Si le pass est garant de l avenir il va y avoir du monopole dans
62. dans le contexte des mutations technologiques il ap para t que la formule des cong s ducation pay s constitue un des moyens les plus efficaces pour assurer aux travailleuses et travailleurs un v ritable acc s aux programmes de recyclage et une participation ef fective l laboration de ces programmes 10 Emmery N T Morrisett A l aire de l informatique in ENTRE NOUS Revue de l AEFO vol 15 no 3 f vrier 1983 p 8 MEQ PROGRAMME D TUDES SECONDAIRES INTRODUCTION L INFORMATIQUE septem bre 1982 71 pages CEREQ LES EMPLOIS DE L INFORMATIQUE R pertoire fran ais des emplois Rapport du Conseil des Sciences du Canada PR PARONS LA SOCI T INFORMATIS E 1982 p 48 Rapport de recherche sur LES BESOINS EN RESSOURCES INFORMATIQUES DE LA PME Nicole Kobinger On trouvera des chiffres tr s int ressants sur ces deux points dans MICROTECHNOLOGIE M GA CH MAGE LA RECHERCHE D ALTERNATIVES publi par Action travail des femmes oc tobre 1982 DGME CLASSIFICATION ET D FINITION DES APO par Dr Louise Dubuc 1979 r vision 1983 Note APO EAO DGEC PLAN DE D VELOPPEMENT DE L ENSEIGNEMENT DE L INFORMATIQUE novembre 1982 L ordinateur l cole Journal de classe Bruxelles Rapport de la F d ration des enseignants ontariens pr sent aux membres du Cabinet 1981 LES EFFETS SUR L DUCATION DE LA NOUVELLE TECHNOLOGIE DANS LE DOMAINE DE L IN FORMATIQUE ET DES COMMUNICATIONS
63. de la d mocratie d expression de communication et de d cision et de lier cette question aux techniques nouvelles de communication 1 Nicholas Johnson HOW TO TALK BACK TO YOUR TV SET Bantam Book 1970 Guy Gauthier Ph Pilard TELEVISION PASSIVE TELEVISION ACTIVE TEMA 1972 Alfred Willener Guy Milliard A Santy VID O ET SOCIETE VIRTUELLE TEMA 1972 2 Henri Pige t Laurent Virol DU T L PHONE LA T L MATIQUE Documentation fran aise 1980 Richard Clavaud Le Pouvoir des T l com in LE MONDE DIMANCHE 12 d cembre 1982 4 Les choix industriels fran ais en mati re de t l communications in CADRES CFDT juillet ao t 1981 Cit dans LE MONDE des 6 7 juin 1982 page 2 J H Lorenzi et E Le Boucher M MOIRES VOL ES Ramsay 1979 LE MONDE 5 novembre 1982 p 27 Ibid Armand Mattelart Y Stourdze TECHNOLOGIE CULTURE ET COMMUNICATION La Documentation fran aise 1982 p 165 10 Priorit l emploi LE MONDE DIMANCHE 12 d cembre 1982 p v 11 Op cit p 112 I A 2 ALTERNATIVES Ouvrir de nouveaux march s de consommation Ou r pondre aux besoins de communication VID OTEX ET VID ODISQUE march de plusieurs millions d quipements in dividuels march des donn es et des programmes concentr entre quelques grands fournisseurs VALORISATION DES RESSOURCES LOCALES quipement des biblioth ques municipales et autres services locaux en
64. de pouvoir utiliser plusieurs types d ap pareils et de manipuler divers langages de programmation Ceci implique un investissement de base important qui doit tre assorti de budgets de renouvellement p riodique du mat riel tous les 5 ans environ ainsi que pour le d veloppement de logiciels Les m tiers de l informatique L informatique traditionnelle qui se d veloppe depuis vingt ans constitue un champ d activit s o l on peut identifier les emplois types qui s articulent tous autour du processus de mise en oeuvre de l informatique e Les activit s de conception regroupent les emplois de chef de service chef de projet et analyste fonctionnel Ils ou elles ont la charge de l tude pr alable et du d veloppement de nouvelles applications e Les t ches de r alisation des applications sont assur es par l analyste organique et le programmeur ou la programmeuse Ils ou elles analysent les moyens techniques mettre en oeuvre et r alisent la pro grammation des applications leurs activit s tendent fortement se chevaucher e Les activit s d terminant le choix des quipements mat riels et logiciels associ s et leur adaptation aux besoins du centre concernent trois emplois types ing nieur technico commercial ing nieur syst me et programmeur syst me Ils ou elles d terminent ensemble la con figuration des mat riels et leurs performances et recherchent l optimis
65. des changes internationaux Toute c l bration univoque des nouvelles technologies risque d tre en effet discours de marchand Les projets r cemment dessin s par le gouvernement socialiste en France afin de donner une autre vie au tissu in dustriel fran ais montrent les contradictions que doivent affronter ceux qui se proposent dans les contraintes internationales actuelles de jeter les bases d un nouvel ordre conomique mondial Ces contradictions sont par ticuli rement pr sentes dans les strat gies industrielles pour ladite fili re lectronique Toute sortie de crise par la haute technologie projette le pays dans un sch ma d alliances industrielles pr f rentielles la volont de con qu te du march am ricain indiquant le lieu privil gi de l internationalisa tion des firmes fran aises un march qui vaut dix fois celui de la France et la moiti de celui du monde sans compter la richesse en technologie de ce pays La difficult de r aliser l unit industrielle de l Europe mise encore r cemment en chec sur le march de la t l matique par l alliance entre la multinationale d origine hollandaise Philips et le g ant des t l communica tions am ricain American Telegraph amp Telephone ATT est une autre l ment qui vient compliquer les sc narios de r industrialisation qui tentent d articuler ind pendance nationale et mancipation des pays pauvres Car l alternative industrielle europ enne est len
66. des femmes Notre objectif doit tre d obtenir une plus juste r partition des profits La microtechnologie permet effectivement d augmenter consid rablement les gains r alis s tout en diminuant les co ts sp cialement la main d oeuvre Un premier pas dans cette voie est l acc s l in formation en ce qui touche la production profits d ficits au sem des en treprises conna tre les plans d expansion et les moyens pr vus pour les ap pliquer Cela permet de pr voir l avance certaines cons quences au niveau de l emploi et de pr parer des revendications Par rapport au contr le sur le volume de l emploi plusieurs actions peuvent tre entreprises Il faut trouver des fa ons d arr ter le travail pr caire sous traitance travail domicile la pige ou comme contractuelle Il faut aussi et tr s rapidement laborer une politique de r duction du temps de travail tout en prot geant des droits ac quis comme les salaires et les avantages sociaux Un revenu quivalent au gain de productivit de l entreprise doit tre envisag La diminution du temps de travail peut s op rationnaliser de plusieurs fa ons par exemple retraite anticip e augmentation de la dur e des vacances cong s sabbati ques ou parentaux diminution des heures hebdomadaires de travail Pour garder aux femmes leur droit au travail 1l faut regarder de pr s tout ce qui touche la formation de base la formation professionnelle et le recyclag
67. des interventions faites dans les 15 ateliers voici la synth se de ce que ces ateliers ont d gag titre de probl mes et enjeux d une part et de l autre de pistes de revendications et d actions possibles et cela dans chacun des cinq secteurs analys s EDUCATION A PROBLEMES ET ENJEUX Les ateliers portant sur l ducation et les nouvelles technologies ont soulign deux ordres ou niveaux de probl mes le premier a trait l introduction m me des nouvelles technologies l cole et le second aux besoins de formation qu entra nent les changements technologiques Comment s effectuera cet automne l introduc tion des deux micro ordinateurs par cole annonc e par le ministre de la Science et de la Technologie Gilbert Paquette Sortie comme un lapin du chapeau cette politique est tr s r v latrice du s rieux avec lequel le gouvernement traite de toute cette question selon les participantes et participants aux ateliers ducation En effet cette attitude nous r v le ceci les politiques gouvernementales en mati re de nouvelles technologies l cole ne sont pas connues de la part des principaux int ress s enseignantes et enseignants parents l ves Et en l absence de toute information les syn dicats de l ducation craignent que les d crets ne facilitent l implantation des ordinateurs et cela sans consultation et sans n gociation puisque le gouvernement a refus de n gocier toute clause de chan
68. des modes de paiements Les banques et les caisses se donnent quelques ann es pour le faire Par contre on profitera de sa forme physique pour introduire un nouveau concept la carte d bit Du m me coup on at tache quelques fils avec l lectronique mais ce n est pas un syst me de paiements lectroniques la carte d bit est une mutation Elle aura la long vit n cessaire l adaptation du consommateur Explications plus amples plus loin INTERCAISSE Voil le premier vrai syst me de paiements lec troniques Plus sp cifiquement un syst me de transfert de fonds L institu tion financi re perd son identit comme r alit physique La cliente ou le client peut disposer ou retirer de l argent n importe o C tait l tape n cessaire avant les guichets auto matiques D une part le guichet automatique est greff sur l intercaisse il utilise son r seau D autre part il tait risqu d introduire ces deux R seau off line c est un r seau lectronique qui permet de cr diter ou d biter un compte mais par l interm diaire d une bande magn tique Le r seau on line permet le contact direct sans manipulation Usant de sagesse les consommateurs utilisent au maximum les d lais que leur accorde la loi pour effectuer leur remboursement donc 80 des comptes sont pay s sans int r t nouveaut s dans une seule tape On a donc commenc par l intercaisse qui par la pr sence toujours n cessa
69. destin s l industrie nucl aire l espace les fonds sous marins et les mines Le d veloppement des capteurs des logiciels et des langages informatiques destin s contr ler les mouvements des robots seront les secteurs favoris s dans la recherche de pointe B Les tats Unis et le Pentagone Depuis 1979 le projet principal de robotisation est anim par l US Air Force Air Force Integrated Computer Aided Manufacturing ICAN Il s agissait d aider General Dynamics fabriquer rapidement des avions F 16 ICAM est un ensemble de projets destin s financer les recherches des compagnies a riennes li es au secteur militaire 17 millions de dollars en 1981 La NASA n a pas un r le important dans le d veloppement de la robotique 2 millions de dollars Le bras de la Navette spatiale a ainsi t d velopp par la soci t canadienne Spar Aerospace sur des fonds f d raux canadiens Il existe aussi des projets de la Navy San Diego pour la r paration des avions embarqu s sur des navires Des tudes pour construire des robots militaires sous marins sont galement effectu es Le secteur touch par l intervention f d rale aux Etats Unis est donc l in dustrie a rospatiale o contrairement l automobile la domination am ri caine est encore faiblement contest e C La France La Soci t d tat Renault a pris l initiative d s 1974 de d velopper ses propres robots Ceux ci taient essentiellement usage intern
70. dire simple ment op rer mais galement tre capable de comprendre les principes de la machine de la r parer et de pouvoir m me en concevoir de nouvelles et de les r aliser Deux revendications majeures peuvent int grer le mouvement syndical cette dynamique 1 La suppression de postes de travail p nible dangereux ou m me simplement monotone permettrait d tendre l utilisa tion des robots Il a t ainsi prouv qu en Su de et au Japon de nombreux robots ont t install s la suite de revendications syndicales touchant la s curit et la sant au travail De plus la suppression progressive du travail de nuit pourrait tre souhaitable avec l introduction de nouveaux automatismes industriels Ces suppressions de postes ne peuvent tre vues que comme la r sultante d une volution progressive dans le cadre d une politique diversifi e de recyclage Un travailleur dans un poste dangereux n a g n ralement que le ch mage comme alternative Des mesures sp cifiques d automatisation devraient d abord concerner ces postes et le recyclage d abord des travailleuses et travailleurs Les secteurs automatis s de la pro duction voient leur taux d accident s du travail diminuer de mani re spec taculaire L introduction des robots dans la soudure la peinture le service de presses le transport d objets lourds ou haute temp rature a permis d obtenir un tel r sultat 2 L extension des institutions de formation tech
71. du gouvernement Il existe cependant d autres minist res qui ont des int r ts majeurs et qui doivent tre parties au d bat en particulier le futur minist re de la Science et de la Technologie Mais au del de ces impr cisions d organi grammes de la d limitation des parterres ce qu il faut c est une coh rence gouvernementale qui sugg rera sans doute aux interlocuteurs priv s leur propre coh rence C est plus facile de demander aux autres de faire leur lit quand le n tre est bord A cette premi re fonction d interlocuteur gouvernemental privil gi en communication s en ajoute une deuxi me tout aussi capitale qui a trait la sensibilisation de tous les publics impliqu s dans l informatisation de la soci t Tout doit tre mis en oeuvre pour attein dre le grand public faire sortir les v ritables enjeux forcer les divers acteurs se commettre en somme alimenter le d bat public A cet gard ce collo que est on ne peut plus heureux puisqu il m appara t essentiel que le monde syndical et celui des groupes populaires envahissent au plus t t ce d bat Il faut sans doute aussi profiter de l Ann e mondiale des communications qui constitue un temps fort afin de bien diss quer tout ce que rec le le mot com munication Au del de l imp ratif technologique qui fait se bousculer les in dustries les m thodes il y a la tr s grande vari t des rapports entre les tres et la richesse du dynamisme qui s y trouve et
72. du niveau col l gial sont essentiellement des cours de sp cialit s et des cours de langages informatiques Voici donc une liste tr s rapide de ces cours disponibles Au niveau secondaire et coll gial syst me d entr e des donn es op ration de terminal traitement de textes l lectrotechnique et l informatique voir Annexe II pour plus de d tails Le recyclage des adultes dans un contexte de mu tations technologiques constitue un enjeu tr s important tant pour les per sonnes qui y voient un moyen de pr server leur emploi que pour le d veloppement m me de l conomie Malheureusement le gouvernement du Qu bec semble accorder tr s peu d importance cette dimension l in t rieur de leur politique r cente de d veloppement de l informatique l cole Actuellement c est le f d ral qui a l entier contr le du d veloppe ment des programmes de formation professionnelle pour les adultes et il en tend semble t il de plus en plus orienter ces programmes exclusivement en fonction des p nuries de main d oeuvres sp cialis es que connaissent dans l imm diat les entreprises LES GRANDES QUESTIONS POS ES PAR LA MICROTECHNOLOGIE EN MILIEU DUCATIF Apr s avoir fait ce tour d horizon sur l tat d infor matisation de notre syst me d enseignement nous allons maintenant analyser plus en profondeur comment l informatique modifiera l organisa tion et le contenu m me de l enseignement L analyse de l impact de la m
73. en groupe ce temps libre Le danger d isolement des in dividus dans une soci t informatis e le contr le lectronique de nos vies priv es le d veloppement de l industrialisation des loisirs sont autant d in dices qui nous portent croire qu on est peut tre en train de nous organiser La prolif ration actuelle des quipements de loi sirs ordinateurs jeux vid o t l payante vid o cassettes et les services vid otex d information domicile sont autant de moyens d occuper nos loisirs Pour que la r duction du temps de travail d bouche sur une v ritable lib ration de l nergie cr atrice des individus il nous faudra apprendre ma triser les nouveaux outils informatiques sinon ils pourront engendrer de nouvelles d pendances Il est noter ce sujet que l offre de ces nou veaux services pr c de de beaucoup la demande sociale Pour susciter ces besoins on nous dit que dans ce monde de plus en plus complexe la capacit d action sera directement proportionnelle au niveau de connaissan ce et d information des individus L ordinateur qui donnera acc s une quantit presque illimit e d informations se pr sente comme l instrument indispensable de la r ussite sociale Mais encore l les chances ne seront probablement pas gales pour tout le monde TRAVAILLER CHEZ SOI L utilisation g n ralis e des nouvelles techniques combin es de l informatique et des t l communications au bureau comme
74. en m me temps que faciles manipuler et finalement des services li s des probl mes pratiques de la vie quotidienne Enfin un dernier l ment mais capital de la qualit du d bat d mocratique a trait la formation C est la seule voie qui nous permette de d mystifier l informatique et ses langages sot riques Il faut d passer la p riode des druides seuls capables de converser avec leurs menhirs Le d bat sur l informatisation de la soci t est encore trop un tour noi d experts Pour le faire d border il faut initier la population l informati que l introduire dans les coles en faire plus qu un simple outil scolaire peut tre m me une discipline enseigner Je plaide donc pour la primaut de l imp ratif d mocratique sur l imp ratif technologique A ce chapitre il m est agr able de vous informer si vous ne l tes d j de la tenue d un Sommet sur les communications qui se tiendra l automne 1983 Le processus de ce Som met est d j en marche et nombre d associations y sont impliqu es qui re joignent tout autant les industries traditionnelles de la communication com me la radio la t l vision la presse crite les t l communications etc que le monde de la recherche de la consommation des syndicats des artisans des cr ateurs etc Les objectifs de ce Sommet et de toute la litt rature qui s y greffera sont de vulgariser le dossier des communications aupr s du grand public d amorc
75. en plusieurs cat gories La hi rarchie du travail est modifi e par l adjonction de nouvelles cat gories d ing nieurs en informatique et la disparition en bas de l chelle des d cal queurs au profit d op ratrices et op rateurs d entr e des donn es sur l or dinateur La CAO a donc pour effet de diversifier les cat gories profession nelles des bureaux d tudes La CAO coupl e avec la MOCN permet d en visager une int gration tout fait nouvelle des personnels dans l entreprise Elle inaugure une division du travail dans le domaine de la fabrication des dessins Celle ci s automatise et permet donc la suppression du bureau des m thodes de fabrication dont les fonctions sont prises en charge par l or dinateur La CAO aura donc des effets particuli rement im portants dans les grandes entreprises et permet la cr ation d un march des logiciels Il est donc fort probable que dans le cadre des conomies de march capitaliste se d veloppe une forte instabilit des secteurs de concep tion industrielle De multiples entreprises vont appara tre entrer en concur rence se faire racheter par des capitaux provenant d autres secteurs ou se concentrer entre elles La possibilit de cr er une soci t de service infor matique dans le domaine industriel ne n cessite aucune immobilisation en capital fixe et se trouve ainsi la port e des cadres les plus cr atifs cas de la Silicon Valley en Californie Le ph nom ne de multipl
76. enfant est il en danger Qu est ce qu un tre en mauvaise sant Qu est ce qu avoir une mauvaise moralit Les ordinateurs ne traitent pas d aussi sub tiles situations Le syst me est aussi rigide dans le temps Un en fant peut tre fich toute sa vie comme ayant par exemple des parents alcooliques ou malades mentaux ainsi qualifi s pour un incident sans suite Une des formes d injustice la plus r pandue et fort insidieuse c est la d formation qu il faut parfois donner aux informations pour qu elles soient utilisables par l ordinateur Lorsqu il faut juger de la moralit de la sant ou du bien tre d une personne un regard global et critique est n cessaire L ordinateur lui ne tergiverse pas les circonstances att nuantes n ont aucune signification il tranche les d bats Si votre cas est hors norme vous risquez fort de voir votre dossier rejet et la d cision finale retard e De plus les informations disponibles sur votre personne risquent tout moment de devenir caduques Si vous tes alcoolique un jour il n est pas dit qu il en sera ainsi toute votre vie Pourtant l ordinateur lui conserve cela en m moire D FORMATIONS ACCIDENTELLES Les informations des banques de donn s lec troniques sont sensibles des alt rations aussi accidentelles que nom breuses Ce n est pas pour rien que les tribunaux n admettent pas en preuve des documents lectroniques C est simplement parce qu ils ne sont pas fiables L
77. ensem ble en mati re d informatisation du syst me scolaire afin que les choix technologiques d coulent d objectifs ducatifs culturels et d mocratiques plus larges Cette politique prendrait en compte et articulerait l ensemble des r les que l cole est appel e jouer l int rieur du processus de l infor matisation de la soci t en g n ral dont nous avons parl pr c demment e Former la main d oeuvre qualifi e et la recycler en fonction des changements technologiques dispenser l enseignement des nouvelles disciplines informatiques e initier les jeunes et les adultes l utilisation de l ordinateur comme outil d action et d apprentissage adapter les mod les culturels mani re de penser et de se comporter aux mutations technologiques e former des p dagogues capables d alimenter les machines de contenu logiciels et didacticiels en fran ais afin qu ils correspondent notre culture particuli re Etant donn e l ampleur des changements qui s amorcent il faut pour assurer le succ s de ce projet impliquer l ensemble des agents concern s dans l laboration de cette politique tant au plan du contenu que des strat gies d implantation ce qui implique notamment e L obligation pour le gouvernement et le MEQ d informer l avance les principaux int ress s des projets de changements op rer l obligation de consulter et de n gocier avec les syndicats l introduction de ces changements Des priorit
78. est le cas actuellement pour les math matiques Les implications sociales du virage technologique seront elles pr sentes Il importe que l cole permette aux jeunes non seulement de comprendre le fonctionnement et les principes de base d un ordinateur mais aussi de saisir les enjeux sociaux de l informatisation de la soci t son impact sur l emploi sur la nature du travail sur le droit des fem mes au travail etc Une approche qui ne s en tiendrait qu la machine serait dangereusement r ductrice L avenir des jeunes sera marqu par les nou velles technologies ils doivent poss der les connaissances n cessaires la d fense de leurs int r ts lorsqu ils seront sur le march du travail L introduction de l ordinateur cole est une op ration tr s co teuse qui dans le contexte des restrictions budg taires actuelles ne pourra se r aliser qu aux d pens de la structure p dagogique en place D j on a pu voir se d placer les millions affect s aux conditions de travail vers uninvestissement dans les mat riels Nous assisterons la mise en place d un mod le d cole de plus en plus technique et orient en fonction d une perspective de d veloppement presque exclusivement conomique Or toute cette technologie si on veut v ritable ment la ma triser doit tre abord e dans son ensemble en consid rant le r le qu elle joue dans la soci t et les enjeux rattach s son mode d organisation Il importe de plus
79. et sera en vigueur d s septembre prochain ces cours seront optionnels Les objectifs g n raux de ce programme viseront dans une proportion de 90 construire des algorithmes de programmateurs exercer des habilet s de r solution de probl mes et programmer Environ 10 des con tenus seront consacr s l valuation de la place et du r le de l ordinateur dans la soci t et au d veloppement d attitudes critiques vis vis du traitement automatique de l information On trouve aussi beaucoup d informatique en laboratoire de maths partir du Secondaire III et si l on ajoute une vingtaine d utilisations en activit s para scolaires jeux et quelques essais de modules de r cup ration ou de simulation illustrative on a fait le tour de ce qui est of fert aux tudiantes et tudiants A Mille Iles un groupe de professeurs a mis sur pied en collaboration avec la DGME Direction g n rale des moyens d enseignement un laboratoire de t l matique o l on cr e des pages infor matiques en utilisant le syst me T lidon et un Apple IL Il s agit dans l ensemble d apprendre aux l ves non seulement utiliser le micro ordinateur en inter activ question r ponse mais aussi monter leurs pro pres programmes en apprenant la logique de fonctionnement de l appareil Plusieurs petits didacticiels ont t cr s dans cette cole didacticiel sur le coeur en biologie mais leur diffusion est tr s restrein
80. grand public ou t l vi sion par c ble n aient pas re u l appui enthousiaste des pouvoirs publics Les magn toscopes cassettes consid r s comme des biens d quipement m nager au m me titre que les cong lateurs ou les lave vaisselle seront comme ceux ci laiss s aux lois du march aux in dustriels fran ais de d cider s il leur convenait d y prendre place Mais contrairement aux cong lateurs et aux lave vaisselle gourmands d lectricit dont la promotion commerciale fut en partie prise en consommation nerg tique des m nages pour justifier son programme lectronucl aire les magn toscopes cassettes ne s inscrivent dans aucun plan de d veloppement industriel Tout au plus vaguement consciente de l apparition possible d un nouveau march de consom mation celui des programmes vid o l ORTF s associa t elle au plus gros diteur fran ais Hachette pour cr er la soci t Vid ogramme de France qui serait charg e de commercialiser des programmes enregistr s sur cassettes dans l espoir bient t d u d couler ainsi les vieux stocks d missions de l Office de t l vision na tionale e La t l vision par c ble dont le d veloppement impliquait par contre n cessairement l intervention au moins l gislative des pouvoirs publics fit l objet de tous leurs soins non pour aider mais au con traire pour freiner son extension qui risquait de se r aliser spon tan ment sous
81. il serait dangereux de s y cantonner Le risque de perdre la globalit du sujet est grand La tentation de trouver dans le droit la pharmacop e universelle peut tre une illusion co teuse D FINITION Pour bien comprendre la port e du d bat quel ques lignes pour d finir ce qu est une banque de donn es ou fichier Commen ons par le d but les donn es Une donn e est une information Dans le cas qui nous int resse cette informa tion porte sur un individu et lui est particuli re ou personnelle L ge l adresse l appartenance politique etc etc voil autant de donn es Les banques de donn es d signent un endroit o on emmagasine ce genre de donn es On accumule par exemple tout ce qu on peut savoir sur M X ou Mme Y Une banque de donn es peut fonc tionner manuellement avec les dossiers manuscrits c tait le cas jusqu l ar riv e des micro processeurs Depuis comme il est devenu facile et cono mique de le faire on a recours l informatique Les banques de donn es prennent donc de l ampleur et se diversifient Tous les organismes ont leur banque ORIGINE De la n cessit na t l organe Voil qui explique de fa on simple mais vraie l arriv e des ordinateurs En Am rique du Nord en 1880 appara t la pre mi re machine utilisant et traitant des informations sur les personnes Notons qu l poque l appareil avait pour fonction de r soudre un pro bl me de quantit Ce genre de mach
82. informations sur la totalit de la population On remarque la discr tion qui entoure cette banque de donn es qu on appelle pudiquement un index g n ral Le contenu de cette banque de donn es est obscur Les m canismes de contr le sont quasi absents et bien al atoires On est loin de la loi relative l informatique aux fichiers et aux libert s CJO du 25 janvier 1978 vot e par le parlement fran ais En France les fichiers de police ont t pass s au peigne fin par la Commission informati que et libert M me le fichier antiterroriste a t expurg et ses possibilit s d expansion limit es Quelques lignes pour souligner l app tit pro digieux des services de police dans le domaine de la collecte des informa tions La Gendarmerie royale du Canada poss de 22 millions de dossiers La S ret du Qu bec 6 millions On ne conna t pas les interconnexions pr sentement effectu es Par contre on sait que la Gen darmerie royale du Canada collabore avec des services de police trangers et re oit aussi des informations Mais ces informations sont inv rifiables Elles sont pourtant utilis es cr ant ainsi des situations injustes et portent at teinte gravement aux droits et libert s de particuliers Le cas Regalado est un exemple parfait de cette situation De plus certaines informations sont transf r es de service de police en service de police Doit on alors leur accorder une certaine cr dibilit Le plus so
83. informatique pour effectuer la comptabilit des groupes leur gestion les communications t l phoniques etc Elles lib rent donc ces groupes des t ches routini res comme l informatique est cens e id alement devoir le faire LE LOCAL N EST PAS L ALTERNATIVE DU CENTRAL Armand Mattelart Oui ce point est important Cela nous permet de placer et de d passer la probl matique du local qui peut tre int ressante en soi partir d une autre notion qui para t surgir de plus en plus dans les exp riences de m dias disons sp cifiques c est la notion de r seau En France il y a le r seau Ant lim et le gouvernement socialiste n a pas vu la port e de cette exp rience C est un r seau qui part de la n cessit de communiquer qu ont entre elles les familles de p cheurs de marins et cela des kilom tres de distance C est un r seau radio bas sur une cible sp cifique Et c est un secteur qui est sous valoris par le gouvernement socialiste Mais je pense qu il est important de poser la question du local th oriquement sinon on n y comprend rien S il y a une le on retenir de l histoire des exp riences des m dias locaux ou communautaires depuis dix ans c est que finalement le local ne constitue pas l alternative du central Il y a moyen de d centraliser des m dias et ces derniers peuvent tre aussi centraux que finalement les m dias centraux eux m mes C est une grande le on tirer j
84. informatiques r ser v es l enseignement il existe tr s peu de cours assist s par ordinateur ac tuellement la technique informatique les utilise presque exclusivement Cet enseignement a trois grandes orientations e un programme sp cialis qui forme des techniciennes et techniciens en informatique programmeuses programmeurs analystes e des cours de langages de programmation Basic APL Fortran e des cours de service qui sont une introduction l informatique et des ap plications sp cifiques de l ordinateur gestion secr tariat technologie etc Les contenus de ces cours sont sujets une cons tante adaptation de la part des enseignantes et enseignants qui les dispen sent De nouveaux besoins sont provoqu s par la rapide volution des techniques de traitement de l informatique d une part et l augmentation du nombre de cours d informatique dans plusieurs programmes Par exemple la r vision des programmes de techniques administratives par le comit ad hoc Gestion informatis e recommande l introduction d un nouveau cours en informatique pour faciliter l int gration de l ordinateur dans leur ensei gnement D j dans les d partements d informatique les probl mes de juridiction sur l organisation de l enseignement de la discipline sont nombreux Les administrateurs peu sensibles aux besoins en mat riels et en logiciels exprim s par les enseignantes et enseignants pour l atteinte des objectifs
85. l matique n ologisme lanc d s 1978 par les auteurs du rapport sur L INFOR MATISATION DE LA SOCIETE Pour les technocrates fran ais la t l mati que est en effet d abord un pari industriel Apr s avoir de plan calcul en plan calcul perdu toutes les occasions de reconstituer en France une in dustrie informatique capable de rivaliser avec ses concurrents anglo saxons et japonais nos technocrates misent sur cette technique hybride pour reconstituer une fili re lectronique nationale depuis les composants jusqu aux produits grand public en passant par les biens d quipement industriel Le raisonnement de ces polytechniciens est d une simplicit propre s duire les politiciens les plus born s d faut de s adapter la complexit des r alit s socio conomiques e pour d velopper une fili re lectronique partir de sa base l in dustrie des composants il faut disposer d un march qui exc de largement les dimensions nationales pour les quipements profession nels comme la grande informatique e les march s de l lectronique grand public magn toscopes jeux vid o micro informatique individuelle sont d j occup s par l in dustrie am ricaine et japonaise e le seul march qui reste prot g des envahisseurs trangers tout en offrant une taille suffisante pour supporter le d veloppement d une fili re nationale est celui des t l communications e il faut donc oc
86. l armement aujourd hui comme hier est l avant garde du progr s technologique Il en est ainsi depuis l utilisation du m tal et l on doit noter que les premi res machines outils au XVII si cle ont d abord servi fabriquer des fusils Ce sont cependant les tats Unis qui ont les pre miers song utiliser des robots dans des applications industrielles civiles La firme Unimation r cemment rachet e par Westinghouse avait construit les premiers robots de ce genre au d but des ann es soixante Les premi res applications concernaient la manipulation du m tal haute tem p rature introduit dans des presses automatiques Il s agissait de travail dangereux ou p nible Cependant les Etats Unis qui sont l origine de l in vention des robots n ont pas tendu leur usage des fins civiles C est un probl me important qui n cessite une explication car aujourd hui ce sont le Japon et la Su de qui jouent un r le dirigeant dans l volution de la roboti que Les relations de travail aussi bien au Japon qu en Scandinavie donnent au mouvement syndical un poids social d cisif dans l volution de l conomie Si la Su de est traditionnellement per ue comme un pays social d mocrate fortement syndiqu l image du Japon pr sent e dans les m dias est parfois inexacte Beaucoup de gens pensent que le mouvement syndical est soit absent soit soumis au patronat C est faux Tout d abord contrairement l Am rique du Nord les droits s
87. l espagnol comme langues de production et de communication des syst mes d information Ils notaient galement que les grandes bases et banques de donn es aujourd hui existantes dans le monde ont t con ues en fonction de crit res valables pour les grands pays industriels et ne sont pas toujours adapt es aux besoins des pays en voie de d veloppement MICRO LECTRONIQUE ET COOP RATION NORD SUD C est galement le poids des rapports de force internationaux dans une conomie qui se mondialise jour apr s jour qui se manifeste lorsque certains pays du Tiers monde supputent les cons quences socio conomiques de la diffusion de la micro mformatique dans le proc s de production et se demandent si la robotisation et les usines automatis es ne vont pas faire perdre dans un proche avenir aux pays les plus pauvres du Tiers monde les avantages d une main d oeuvre bon march La r ponse quoique nuanc e ne parvient pas touffer la crainte de voir les firmes des pays industrialis s rapatrier la faveur de l automation la production de biens qui auparavant demandaient un travail manuel intensif Ce n est qu un des aspects de l preuve de force qui se joue l occasion de l irruption des nouvelles technologies du micro processeur et qu il est n cessaire d aborder sous peine de r duire le dialogue Nord Sud une op ration dont le but primordial serait l extension des march s pour les industries de pointe du Nord N est ce
88. la machine faite homme Ils s adonnent au culte de la civilisation des tiques la bureautique la robotique la privatique la t l matique la m diatique et la limite la politique Quand je pense aux ex g tes qui nous liront dans dix ans qui feront le tour de nos ventuelles insanit s qui verront que nos pr visions sont aussi pr cises que celles de la m t o dont les carts de temp rature n ont rien envier aux carts des planificateurs de l emploi du futur tout cela invite la prudence La ma trise d mocratique des changements technologiques est elle possible dans le cadre des strat gies actuelles de d veloppement conomique La question que nous pose l ICEA est de taille et je la reformule en nous demandant si l imp ratif technologique doit primer sur l imp ratif d mocratique Quant aux strat gies actuelles de d veloppement conomique dans le secteur de l information je vous avoue ne pas les voir tr s bien ou en tout cas de ne pas les voir si diff rentes des autres strat gies de d veloppement conomique Je ne m y attarderai donc pas A la question pos e j ai le go t de r pondre tout de go oui R ponse sans doute facile d un humaniste imp nitent qui croit que les choix d une soci t doivent passer par la fili re d mocratique et influencer le d veloppement technologique R ponse aussi d un fonction naire d un minist re qui depuis une quinzaine de mois a engag des ressources nombreuses
89. la consultation dont parle ce gouvernement suivra probablement ce sc nario on nous consultera au mo ment o tout sera d cid au moment o il faudra vendre la bureautique et les autres choix technologiques tout le monde L exp rience nous d montre que si ces choix technologiques se font sans nous il y a peu de chances qu ils puissent cor respondre nos int r ts La d mocratisation des choix technologiques constitue la condition essentielle d une plus grande d mocratisation de l avoir du savoir et du pouvoir L avenir de notre soci t d pendra non pas de notre capacit nous adapter des changements impos s par d autres mais de notre pouvoir collectif de les ma triser Susciter un large d bat public r fl chir analyser les cons quences sociales des mutations technolo giques interroger les choix politiques proposer des solutions de rechange c est l le d fi qu il nous faut d urgence assumer Ont collabor la r daction de ce texte Ga tan Tremblay Lina Trudel et Louise Toupin 1 Alfred Dubuc Quelle nouvelle r volution industrielle dans LE PLEIN EMPLOI L AUBE DE LA NOUVELLE R VOLUTION INDUSTRIELLE 12e colloque Relations industrielles Universit de Montr al 1981 p 42 LA MICRO LECTRONIQUE AU SERVICE DE LA COLLECTIVIT Travail Canada 1982 p 28 Le virage technologique B TIR LE QU BEC PHASE 2 Gouvernement du Qu bec p 53 La micro lectronique
90. la cr ation c t de l acc s Medlars de banques de donn es plus adapt es la r alit du pays Les revendications des pays du Tiers monde dans ce domaine de la ma trise des banques de donn es recoupent celles manant de grands pays industriels les pays europ ens par exemple Dans les derni res ann es ces pays ont r ussi r cup rer un terrain totalement occup nagu re par les Etats Unis M me si 56 des syst mes de bases et banques de donn es accessibles aux utilisateurs europ ens sont encore d origine am ricaine contre 26 d origine europ enne il faut noter que sur le march europ en il y a actuellement 264 bases et banques d origine europ enne il n y en avait que 50 au d but de 1980 lors de l inauguration du r seau Euronet de transmission de donn es et cinq en 1975 Les progr s du Tiers monde en cette mati re sont beaucoup plus lents m me si de plus en plus de pays se dirigent vers des politiques nationales comme en t moigne le communiqu commun sign en 1982 par le minist re du Plan et du Budget mexicain et la Mission interminist rielle de l information scien tifique et technique fran aise au terme d un s minaire conjoint tenu Mexi co Les signataires de ce communiqu exprimaient qu ils attachaient la plus extr me importance au maintien de l identit nationale de chaque pays et dans ce cadre la d fense et la promotion de toutes les langues en particulier le fran ais et
91. la famille des Nations unies proc dent l tude des probl mes pos s du point de vue des droits de l Homme par les d veloppements de la science et de la technologie notamment en ce qui concerne les utilisations de l lectronique qui peuvent af fecter les droits de la personne et les limites que devraient comporter les utilisations dans une soci t d mocratique Depuis lors le probl me des atteintes la vie priv e par la voie de l utilisation des ordinateurs s est d velopp Du point de vue technique le risque d atteinte la vie priv e r sulte comme nous l avons vu plus haut des abus dans les modes de cueillette des donn es coute lectronique viol du courrier de la r sidence pillage de banques de donn es diverses mais r sulte aussi de la possibilit de diffuser des infor mations consid r es comme confidentielles de la facult d utiliser des infor mations des fins diff rentes de celles pour lesquelles elles avaient t col lect es ou du souci de d couvrir par rapprochements connexions entre fichiers des caract ristiques individuelles conduisant renforcer le con tr le social sur l individu Pour exercer plus ad quatement ce contr le social la cueillette d informations sur les d viances est capitale d o la collecte de donn es sur les orientations sexuelles sur les pratiques religieuses syndicales politiques sur les opinions ce chapitre on le sait tr
92. la fois directement en participant l administration de l entreprise et indirectement par des interventions l occasion de demandes faites au CRTC en vue d achats et ou fusions d entreprises du secteur Ainsi pouvons nous constater que le d veloppe ment de l entreprise Vid otron se fit avec la participation presque constante depuis 1971 de personnes li es du moins de fa on indirecte l tat pro vincial D s 1971 lorsque la Caisse de d p t acquiert 30 de C blevision Nationale qui en 1980 deviendra une filiale de Vid otron on constate la pr sence au conseil d administration d un repr sentant de la Caisse En 1978 c tait M Jean Michel Paris alors directeur g n ral adjoint la Caisse A ce moment on note galement la pr sence au conseil d administration de C blevision Nationale de M Robert Despr s ex pr sident de l Universit du Qu bec En 1982 les repr sentants de la Caisse au conseil d administration de Vid otron sont au nombre de trois comme nous l avons vu ant rieure ment De plus nous y remarquons la pr sence de M Louis Brunnel directeur de l Ecole nationale d administration publique constituante de l Universit du Qu bec Louis Brunnel est galement l auteur du livre DES MACHINES ET DES HOMMES livre pr fac par M G rard Pelletier ex ministre lib ral Ottawa et maintenant ambassadeur canadien Paris Dans cette pr face M Pelletier souligne que la t l information plonge ses
93. le contenu des messages qu il achemine Dans le cas contraire le transmetteur se trouve en conflit d int r ts puisqu il peut favoriser l acheminement de ses messages au d triment des autres Dans le cas du vid otex il faudrait interdire Bell de diffuser les pages jaunes par un vid otex t l phonique La question peut se poser autrement Si Infomart g re le vid otex canadien y trouvera t on seulement ses banques de donn es et celles des gouvernements et des grandes entreprises Quel sera le prix pour devenir un pourvoyeur d information L exemple britannique montre que ce prix est lev et que l espace m moire est limit ce qui permet l op rateur de syst me de choisir ses sources d information A l autre bout de la lorgnette la cliente ou le client ne recevra gratuitement que ce que la publicit ou les gouvernements paieront Le reste devra faire ses frais Le vid otex ne sera pas non plus le plus d mocratique des m dias de ce point de vue Le contenu informatif risque fort de laisser d sirer Il n y a pas de place pour les grands dossiers de presse sur un cran de 20 lignes Quelle sera la marge d ind pendance d une ou d un journaliste chez T lidon En Angleterre encore on a constat qu il est inutile d avoir deux services de nouvelles vid otex des messages si courts se ressemblent in vitablement En France les propri taires des journaux ont fait un norme tapage autour des risques que repr s
94. le fait de banques d informations Quel est cet int r t bouffer des fiches Le savoir a t de tout temps et encore plus dans une soci t technologiquement avanc e un des principaux facteurs de pouvoir Savoir le maximum de choses sur le maximum d individus de groupes et de situations de fa on pr voir le mieux possible l avenir et pouvoir intervenir en cons quence tels sont les mots d ordre des pouvoirs conomiques technocratiques et politiques Ils ont videmment tendance s accaparer le savoir leur seul profit car leur force et leur autorit d pen dent souvent de la d tention exclusive de certains savoirs La centralisation dans un ordinateur universel de tous les renseignements concernant un in dividu depuis sa naissance et dans tous les aspects de son existence don nerait ceux qui auraient acc s cet instrument un pouvoir consid rable d influence et de pression INFORMATIQUE ET LIBERT S QUELS DROITS ET LIBERTES SONT EN CAUSE De nombreux signes indiquent que notre soci t occidentale abrite et nourrit les pr mices de cet univers concentra tionnaire d crit par Georges Orwell dans 1984 C est pour cela que les militantes et militants des droits humains sont sur ce dossier informatique et libert s depuis une quinzaine d ann es Ainsi d s 1968 T h ran une conf rence in ternationale sur les droits de l Homme adoptait une r solution qui recom mandait que les institutions de
95. les ann es cinquante en Am rique du Nord et dans les ann es soixan te en Europe et au Japon La fabrication de MOCN est devenue aujourd hui une industrie vitale D ailleurs c est une industrie qui est la premi re utiliser sa propre production Les secteurs o son emploi est g n ralis sont l a ronautique l automobile l armement et une multitude diversifi e d en treprises de m tallurgie Les plus importants constructeurs de MOCN sont l Allemagne f d rale les tats Unis l URSS le Japon l Italie et la Grande Bretagne La diminution des co ts de production des MOCN permet leur utilisation par les PME II est possible d affirmer que les pays qui ne produi sent pas de MOCN comme le Canada voient les emplois qualifi s se cr er l ext rieur Les MOCN conviennent pour des productions de petites et moyennes s ries entre 50 et 1 000 unit s En dessous les machines outils classiques sont plus rentables au dessus les machines transferts ensemble de machines outils coordonn es par un syst me de transmission convien nent mieux Le Canada est tr s mal plac sur le march des MOCN car il importe 90 de sa consommation 1979 ce qui le place derri re le Br sil la Roumanie ou m me la Cor e du Sud La faiblesse du secteur in dustriel au Canada et encore davantage au Qu bec en est la cause Dans ce contexte l importation de MOCN se traduit certainement par une perte d emploi E La formation professionnelle L
96. les ann es quatre vingt ni de nouvelles technologies d importance universelle C Organisation du travail Serge Mallet d s 1963 a not que ce type d in dustrie particuli rement dans le domaine chimique et p trochimique a connu un accroissement de la qualification de son personnel cf son ouvrage LA NOUVELLE CLASSE OUVRI RE L organisation du travail dans ce type d industrie est d abord d termin e par la logique des processus physico chimiques La proportion de travailleuses et travailleurs non qualifi s tend baisser mais de mani re tr s in gale Elle est faible dans le p trole mais assez lev e dans l ALIMENTATION industrie de la bi re par exemple De plus une partie des t ches d entretien et de maintenance est sous trait e Les effets sur l organisation du travail des soci t s de ce genre modifi e par l informatisation de la production sont variables Tout d abord la g n ralisation du travail post en quipes est favoris e par l automatisa tion Ensuite l intervention dans la production est surtout importante au d marrage et la sortie du cycle Les probl mes de manutention se situent ce niveau D Le nombre d emplois Le secteur est tr s h t rog ne et ne se pr te pas une analyse en termes de main d oeuvre La hausse de productivit entra n e par l informatisation est g n ralement suivie par une diversifica tion de la production L industrie p troli re et celle de l alimentation se
97. les caract ristiques propres chaque r alit nationale Il convient donc d tre extr mement prudent lorsque l on tente d analyser la capacit d absorption des nouvelles technologies qu ont les diff rents syst mes audio visuels de masse Une chose est toutefois certaine dans les pays o le mod le commercial r gne en ma tre et seigneur comme au Br sil et au Mexique l insertion des nouvelles technologies destination du grand public est en voie de renforcer le degr de concentration d j extr mement lev du pouvoir de la com munication aux mains de grands conglom rats multim dias Dans les autres r alit s plus marqu es par l ascendance tatique et o l expansion du capital dans la sph re de la production culturelle de masse a t moins rapide on peut s attendre ce que les mod les de services publics plus ou moins observ s car ils ne fonctionnent souvent que comme courroies de transmis sion d un parti unique soient de plus en plus mis rude preuve On peut en effet penser que dans un contexte mondial caract ris par le retour en force du mod le conomique n o lib ral les appareils de communication de masse ne pourront rester en marge de cette logique qui non seulement d cr te la fin du welfare state dans les fronti res nationales mais signe galement son d clin dans les plans d assistance et de coop ration du Nord avec le Sud Comme on le voit cela nous m ne loin de cette conception d une i
98. les m tiers de l imprimerie ont d j pay leur tribut au progr s La fragmentation des auditoires de la t l vision risque terme de restreindre les ressources des grands r seaux et en particulier de Radio Canada La t l matique facilite les transferts d information l int rieur et entre les grands groupes de presse la capacit de gestion de l information des grands groupes s en trouve donc renforc e ainsi que les risques pour la d mocratie Les journalistes semblent pour le moment l abri des grands bouleversements m me si l cran remplace la Remington Il de vient cependant un peu plus facile de confier la r daction des journalistes hors de la salle de r daction alors que la tentation de travailler son bureau en interrogeant l cran peut devenir plus forte Les technologies nouvelles pourraient ouvrir cer taines possibilit s pour une information plus d mocratique La fabrication des journaux s est all g e le nombre de canaux lectroniques augmente tellement vite que plusieurs tels ceux du c ble ne sont que vaguement oc cup s par un contenu minimal Comme il est difficile d imaginer un ren forcement des id es progressistes sans moyens de diffusion de ces id es il faudra valuer les possibilit s de nouvelles technologies du point de vue des organisations qui aspirent un changement de soci t En somme les donn es fondamentales de la lutte pour l information ne changent pas L information colle
99. les programmeurs ou op rateurs devraient tre tenus au silence pour ce qui est des manipulations qu on leur demande C est sur les informations m mes que doit porter cette obligation Le droit l image est reconnu certaines occasions Par exemple un journal ne peut utiliser votre photo n importe quelle fin sans votre consentement Mais disons qu au Canada contrairement la France on ne reconna t que rarement ce droit NORMALISATION DE LA SOCI T Parmi les effets insidieux de la multiplication des fichiers signalons qu il faut voir celui de la normalisation des rapports dans une soci t La distinction entre ce qui est normal et anormal devient une habitude Puisque l ordinateur exige des crit res pour juger et qu il est in capable de nuances il cr e des stratifications de population Les pauvres auront un revenu inf rieur tel montant Est qualifi d alcoolique celui qui boit tant de quarante onces sur telle p riode Repr sentent un risque de d linquance les enfants de telle origine sociale ou raciale dont l autorit parentale est assum e par une seule personne Il n y a pas de limite ce genre de d limitations c est de l essence m me de l invention Pour r sumer ce syndrome rien de mieux que cet extrait d une tude belge sur le sujet Une particularit s attache aux fichiers priv s et auxfichiers de police savoir l apparition progressive d une tendance Celle de faire accepter par le pl
100. m me les capacit s de diffusion des satellites planifi s l heure actuelle Ainsi donc selon les demandes d pos es devant l organisme r glementaire am ricain les satellites am ricains de diffusion directe pourraient retransmettre jusque 20 ou 30 programmations de t l vi sion dont un certain nombre pourront tre capt es directement par une bonne partie de la population qu b coise et ce d s 1985 1986 Comme les Qu b cois sont bien connus pour tre des t l phages ils seront bien servis par cette invasion culturelle que permettent les satellites Ils contribuent ainsi l tablissement d un nouvel ordre de l information et abolissant les distances ils illustrent bien les risques d impr gnation culturelle Le dernier aspect que l on m invite traiter concerne les liens et la coordination avec les autres minist res impliqu s dans le domaine t l matique De par sa d finition m me la t l matique im pr gne tous les secteurs de la vie ce titre plusieurs minist res y trouvent videmment des objets de r flexion Certains cependant y sont plus directe ment int ress s par les effets qu a la t l matique sur l emploi sur la protec tion de la vie priv e sur les loisirs etc Mais cette mutation rapide de la soci t par la micro lectronique envahit tous les partenaires sociaux Ici et l bien s r dans les minist res mais aussi dans les universit s les syndicats et les entreprises des actions ponct
101. matiques travers le monde Un autre son de cloche s est en effet fait entendre Pour la premi re fois au Qu bec un colloque populaire sur les enjeux sociaux de la t l matique s estpench sur cette question mais cette fois la lumi re des droits et libert s des personnes du droit la n gocia tion des changements technologiques et du droit des citoyennes et des citoyens prendre en main collectivement ce progr s qu on nous impose l impact des nouvelles technologies sur la vie quotidienne la vie priv e le travail l ducation le Tiers monde les choix possibles face ce progr s son contr le d mocratique voila autant de d bats et de dossiers in dits qui sont ici rassembl s Un livre essentiel qui d bat des conditions d un progr s technologique qui serait aussi un progr s social Un outil pour comprendre la t l matique et agir dans nos milieux
102. nouvelles disciplines provoqueront des mutations tout aussi majeures dans le syst me d enseignement Les adultes actuellement en emploi devront ou bien se recycler pour apprendre travailler avec de nouvelles machines ou carr ment apprendre un nouveau m tier Or le r seau public d ducation des adultes comme on le signale dans le document de travail sur L DUCATION ET LA NOUVELLE TECHNOLOGIE n est pas du tout pr t faire face ces demandes nouvelles En outre ce sont les travailleuses et les travailleurs les moins qualifi s qui risquent de se voir refuser en pratique l acc s aux programmes de recyclage avanc s ce qui aura pour effet d accro tre l in galit des chances souvent d nonc e dans le monde de l ducation En cette ann e internationale des communications dans le cadre de laquelle se situe ce colloque et dans le cadre de laquelle le minist re des Communications du Qu bec a accord une contribution financi re sa r alisation des enjeux de semblable nature ne peuvent pas ne pas tre au moins voqu s dans le monde des communications La t l matique y servira t elle une plus large information et une information d une meilleure qualit une plus r elle diversification ou un plus juste quilibre dans ses sources comme dans ses contr les au service d un plus grand nombre de personnes de groupes et de collectivit s ou favorisera t elle le d veloppement des concentrations et des partialit s do
103. ont souhait que s laborent au sein des milieux populaires et syndicaux des mod les de d veloppement qui correspondent nos be soins e Enfin on a dit souhaiter la diffusion massive des exp riences alter natives en ducation assist e par ordinateur qui se font de fa on tr s isol e en ce moment A PROBLEMES ET ENJEUX Le syst me vid otex T lidon d velopp par le gouvernement f d ral canadien a t au coeur des discussions dans les ateliers portant sur la t l matique et les mass m dias Par ce syst me on pourra d sormais avoir la possibilit de consulter au travail comme domicile des banques d information l aide d un t l viseur modifi Toutefois l exp rimentation faite de ce syst me jusqu maintenant soul ve de nombreux probl mes qui ont t d gag s par les ateliers Ainsi ceux qui produisent l information sont ceux l m me qui la transmettent Comme ce sont le gouvernement f d ral et surtout de tr s grosses compagnies qui pr dominent dans ce march on peut craindre que le vid otex ne soit utilis entre autres des fins publicitaires contraires aux int r ts des consommateurs et des consom matrices Les ateliers ont vu l un danger certain de contr le total de l infor mation diffus e Probl me au niveau du contr le du contenu de l information mais aussi au niveau de la qualit de l information qui nous sera livr e ce sujet les ateliers se sont inqu
104. op cit p 29 LE VIRAGE TECHNOLOGIQUE op cit p 54 L informatisation et l emploi menace ou mutation LA DOCUMENTATION FRAN AISE coll Informatisation et soci t no 11 1981 p 260 Dye YVR 7 L informatique aujourd hui suppl ment aux dossiers et documents du MONDE septembre 1982 p 135 8 PR PARONS LA SOCI T INFORMATIS E DEMANN IL SERA TROP TARD Conseil des sciences du Canada mars 1982 p 31 L ordinateur l cole un choix de societe Des choix qui engagent notre avenir Bref regard sur les exp riences l ext rieur du Qu bec Le d veloppement de l informatique dans les coles du Qu bec Les grandes questions pos es par la microtechnologie en milieu ducatif L enseignement de l informatique L informatique outil d enseignement Pistes de travail par la CEQ la FNEEQ l ICEA Ont collabor pr parer ce dossier Christiane Fabiani journaliste Lorraine Gratton FNEEQ Pierre Carrier FNEEQ Jocelyn Berthelot CEQ Lina Trudel ICEA INTRODUCTION DES CHOIX QUI ENGAGENT NOTRE AVENIR S minaire apr s colloque mission apr s mis sion rares sont les semaines pour ne pas dire les jours si l on compte les ar cles dans les quotidiens o l on ne parle pas de t l matique et plus pr cis ment de l utilisation de l ordinateur en ducation L article du journaliste Jean Blouin L ordinateur l cole paru en d cembre dans la revue ACTUALIT qui r v
105. outil privil gi permettant la fois la gestion d immenses banques de donn es et l acc s celles ci Or la plupart des d veloppements de ces banques ont t faits par des hones d o l ampleur du d fi Quelqu un l a d j dit l anglais est le latin du 20i me si cle M me au Qu bec les chercheurs produisent surtout en anglais leurs crits scientifi ques et techniques quatre sur cinq dit on Quant aux syst mes documen taires de par le vaste monde 90 sont en anglais Les trois quarts des bases de donn es disponibles sont galement en anglais Sur les grandes bases utilisant plus de 100 000 r f rences la tr s grande majorit sont anglaises Ce ph nom ne s explique ais ment par l avance qu ont prise les Etats Unis dans la cr ation et la diffusion de bases de donn es En r alit le march am ricain repr sente en gros 70 du march mondial de l infor mation On pr tend m me que 99 des recherches documentaires sont faites en anglais Mieux ou pire aucune base am ricaine diffus e en Europe n est accessible dans une autre langue que l anglais Cette supr matie nest pas pr s de s teindre d autant plus que le langage de l informatique est lui aussi l anglais et que la plupart des proc dures d interrogation des syst mes Re sont en anglais De plus la tendance europ enne est de d velopper des bases multilingues c est dire la langue d origine et l anglais afin d avoir une plus large diffusion mondi
106. parti organique de la classe ouvri re Vous avez des p les de r f rence diff rents Dans une strat gie progressiste d information ce sont ces l ments l dont il faut tenir compte et cela de fa on historique et critique Ce qui est fondamental dans toute soci t c est que la revendication d une autre culture ne peut s effectuer que progressivement et pas pas Quelle est cette strat gie progressive partir de quel secteur peut on arriver progressivement laborer une strat gie de communication ou une autre en fonction du tissu social concret existant au Qu bec Je ne crois pas qu on puisse en laborer une qui embarque toute la classe populaire C est mon avis une erreur politique C est toute cette r flexion qu il faut faire sinon on revalide la position qui nous a tellement fait de tort durant les 15 20 derni res ann es dans la gauche il existerait une culture alternative et il suffirait de la prendre Non Il faut la construire et on la construit partir de secteurs d alliances et tout cela est progressif ET QUE PENSEZ VOUS DU COLLOQUE Lina Trudel En terminant peut on vous demander quelle perception vous avez eue du colloque populaire sur la t l matique que nous avons organis la fin de semaine derni re Que pensez vous par exemple des pistes de revendications qui ont t avanc es G rard M tayer J ai retrouv l des questions et un d bat que la centrale syndicale fran ais
107. partiel pi ge ou option in Bulletin de la FFQ F d ration des femmes du Qu bec vol Ill no 4 mars avril 1977 29 p Le temps partiel pour qui in LA GAZETTE DES FEMMES vol 4 no 1 mai juin 1982 8 11 Revue du CSF Qu bec L EMPLOI TEMPS PARTIEL document de travail CCSF Ottawa 1981 2 Impact sur le travail et la sant Travail EFFETS DE LA TECHNOLOGIE DE LA MICRO LECTRONIQUE ET DES COMMUNICATIONS SUR LE MILIEU DU TRAVAIL INDUSTRIEL Actes du Colloque du 29 au 31 mars 1981 Ottawa organis par le Bureau de la main d oeuvre f minine Travail Canada Ottawa Impact des nouvelles technologies emploi et milieu de travail BIT Gen ve 1982 Recueil d articles publi s dans le BULLETIN D INFORMATIONS SOCIALES du BIT 1979 class s par pays sous six grands titres politique g n rale protection de la vie priv e relations de travail et conven tions collectives prises de positions syndicales milieu de travail emploi formation et qualifica tion Rada J LA MICRO LECTRONIQUE ET SON IMPACT SOCIO CONOMIQUE L MENTS DE DIAGNOSTIC BIT Gen ve 1982 trad de THE IMPACT OF MICRO ELECTRONICS A TENTATIVE AP PRAISAL OF INFORMATION TECHNOLOGY 1980 Le principal sujet d inqui tude est l emploi galement l rosion de l avantage relatif des pays en d veloppement pour le faible co t de la main d oeuvre l impact de la micro lectronique sur la division internationale du travail M
108. pas la formule magique qui permettra notre syst me d enseignement de se mettre l heure de l informatique L impact de la r volution informatique dans le syst me d enseignement d borde de beaucoup le seul enjeu de l utilisation p dagogique de l ordina teur c est tout le syst me d enseignement qui en sera affect et ce tant au plan du contenu que des m thodes d enseignement Dans ce domaine peut tre encore plus que dans tout autre les choix faire ne sont pas d abord des choix technologiques mais des choix de soci t En effet le syst me d enseignement constituera le v ritable pivot du virage technologique puisque l cole sont d volus cinq r les prioritaires dans le cadre du processus d informatisation de la soci t en g n ral e Former la main d oeuvre qualifi e et la recycler en fonction des change ments technologiques e dispenser l enseignement des nouvelles disciplines informatiques e Un didacticiel c est un logiciel appliqu l ducation c est un ensemble de programmes et de r gles appliqu s aux diff rentes utilisations de l ordinateur Il correspondrait si l on veut au ma nuel de cours e initier les jeunes et les adultes l utilisation de l ordinateur comme outil d action et d apprentissage e adapter les mod les culturels mani re de penser et de se comporter aux mutations technologiques e former des p dagogues capables d alimenter les machines de contenu lo giciels et d
109. placement du nord vers le sud d informa tions trait es et co teuses Parall lement le sud fournit des informations de base de la mati re premi re aux informaticiens du nord qui leur font avec a de tr s int ressantes tudes sur nombre de sujets Il y a donc des banques de donn es sur les peu ples autant que sur les individus Elles sont devenues l objet d un commer ce lucratif qui maintient et augmente la d pendance des pays en voie de d veloppement A Les Etats Unis poss dent des satellites qui four nissent d imposantes banques de donn es sur de nombreux sujets Par exemple les Am ricains sont inform s de la date approximative de r coltes importantes et de la quantit disponible sur le march Automatiquement on effectue une s rie de calculs qui indiqueront le chemin des in vestissements les plus rentables et la situation concurrentielle des pays surveiller C est New York que le ministre de l Agriculture du Qu bec a trouv une tude compl te sur les effets du rapport Gilson sur l agriculture qu b coise Cette tude recommande le d placement de l in dustrie agro alimentaire vers l ouest d ici 1990 afin de rentabiliser les in vestissements venir Les banques de donn es sont devenues des armes strat giques Nous sommes la limite de l espionnage l galis Cer taines banques de donn es sont aliment es par satellite La cueillette des in formations se fait donc avec ou sans le consente
110. plus grandes l implantation des premiers robots sont surtout venues des cadres des entreprises concern es En effet les premi res personnes frapp es par les changements technologiques sont les cadres de la production Il y a donc deux cas possibles extr mes d implan tation de robots dans les entreprises A Implantation dans une PME Il s agit g n ralement de quelques unit s in troduites dans des postes r p titifs ou dangereux Dans ce cas la PME peut conna tre un gain de productivit rapide et am liorer sa position sur le march Les syndicats sont peu pr sents dans ces secteurs et leurs r actions sont tr s diversifi es Le probl me principal est la perte directe d emplois En effet une PME n a pas les moyens de recycler son personnel et les syn dicats sont trop faibles pour s opposer aux mises pied Une PME peut fermer puis ses propri taires ouvrir une autre entreprise sans r percussions sociales majeures B Implantation dans une grande entreprise Dans ce cas plusieurs dizaines de robots sont ins tall s en m me temps La ligne d assemblage inaugur e par Henry Ford est alors compl tement r organis e Dans les grandes entreprises automobiles qui sont en g n ral assez bien p n tr es par les syndicats l installation des lignes d assemblage robotis es est un ph nom ne per u comme un processus moyen terme Il est donc objet de n gociations Il n est videmment jamais question de refuser l
111. poss d e 30 par la Caisse de d p t et de placement du Qu bec et 70 par Brascan 49 Edper des Bronfman en 1981 Le vid otex ne repr sente qu une petite partie de ses affaires Electrohome est sous la coupe de la famille Pollack 49 des actions du gouvernement f d ral et de la Banque Royale Advenant le succ s de T lidon d autres manu facturiers pourraient se mettre sur les rangs Northern Telecom filiale de Bell Canada le plus gros manufacturier t l matique au Canada 35 400 employ s Mitel Corp une vedette du boom des t l communications propri t de ses cadres 4 200 employ s et pourquoi pas A E S Data propri t du gouvernement f d ral un des leaders du traitement de textes dans le monde 172 au Canada pour ses ventes en 1981 Nous venons de voir que Bell Canada a d j un pied dans la porte en tant que fabricant potentiel des quipements Bell chevauche aussi les deux autres fonctions d un syst me vid otex celle de fournisseur d information et celle de transmetteur Les fournisseurs d information rassemblent les donn es transmettre et ils les confient aux transmetteurs Bell Canada r alise d j chez sa filiale T l direct une partie de ses annuaires l aide d ordinateurs Le cas des pages jaunes est int ressant puisque la liste des abonn s s agr mente d annonces plus ou moins grandes Transmises par vid otex ces pages jaunes informatis e
112. proc d photographique Il reste prendre de la colle et des ciseaux pour monter une page qui deviendra une plaque par un autre pro c d photographique Le projet Agora r alis Montr al offre un vid otex exp rimental trois groupes handica p s communaut italienne et lectroniciens Le premier syndicat qu b cois fut celui des typographes de Qu bec Pourquoi alors ne pas demander aux journalistes de taper leurs articles l aide du m me ordinateur devenu machine traite ment de textes pour profiter pleinement de toutes les conomies de person nel ainsi rendues possibles Le m me proc d s applique pour les petites annonces et il commence s introduire dans la conception de la publicit commerciale L ordinateur permet un contr le surprenant de la distribution du journal Pour un quotidien livr domicile comme LE SOLEIL il serait possible de modifier le contenu du journal selon le profil socio conomique des lecteurs Les routes des camelots suivent les divisions du recensement et l ordinateur peut ainsi former les piles de journaux en y incluant les annonces du supermarch du quartier Les t l communications ont grandi en m me temps que les journaux grand tirage le t l graphe le t l phone les t l scripteurs et les b linographes ont permis la couverture de l actualit lointaine Les transmissions se font maintenant par satellite Les agences de nouvelles disposent de sal
113. que la t l matisation de la soci t ne doit pas aseptiser L Ann e mondiale doit servir cela en priorit faire en sorte que les premiers concern s les usagers se r ap proprient les v ritables enjeux de la communication 1 Dr W L Gardiner LES NOUVEAUX QUIPEMENTS EN INFORMATIQUE ACCEPTATION OU RE JET Projet Delta 1981 25 pages On nous fiche ne nous en Fichons pas par Jocelyne Lamoureux coordonnatrice de la Ligue des droits et libert s du Qu bec Inspir de la Commission informatique et droits de l Homme cr e l initiative de la Ligue des droits de l Homme France La ma trise d mocratique des changements technologiques est elle possible dans le cadre des strat gies actuelles de d veloppement conomique et de d veloppement tentaculaire de l tat Voil une question br lante d int r t et d enjeux pour celles et ceux pr oc cup s de la survie de valeurs comme la libert comme la volont comme la conscience comme la dignit Voil une question qu il est urgent de se poser du point de vue des droits car cette r volution technologique qui d ferle sur nous avec toutes ses normes possibilit s de progr s a aussi produit entre autres par l informatique et la t l matique de tr s puissantes possibilit s de contr le de normalisation et la limite de r pression Je voudrais ici aborder pendant quelques minutes le ph nom ne qui permet aux pouvoirs publics et priv s gr ce
114. que le Colloque populaire sur la t l matique a t organis cet effet l ICEA en collaboration avec des membres d organismes syndicaux et populaires et avec des chercheurs a fait produire cette occasion cinq dossiers qui ont servi de canevas de discussion aux 15 ateliers l un sur l ordinateur l cole un deuxi me sur la t l matique et les mass m dias un troisi me sur l influence de la t l matique sur la vie priv e et un quatri me sur l informatisation du travail enfin un dernier document tentait de cerner les enjeux globaux du ph nom ne t l matique C est pour rendre compte de la richesse des d bats v hicul s lors de ce colloque que nous produisons cette publication Et aussi pour permettre davantage de gens d en prendre connaissance et de continuer le d bat Les lectrices et lecteurs y trouveront un aper u des moments qui ont jalonn le colloque Tout d abord le panel d ouverture autour de la question suivante Peut on avoir voix au chapitre dans ce progr s qu on nous impose On pourra lire ce sujet les interventions des cinq personnes invit es l exp rience fran aise en mati re de t l matique G rard M tayer le fichage des personnes au Qu bec et les enjeux au niveau des droits et libert s Jocelyne Lamoureux l impact de la micro lectronique pour les femmes dans le secteur des services Suzanne B langer les luttes des travailleuses et travailleurs nord am ricains dans l
115. que moins de 40 du march int rieur Il s agit de Kawasaki et de Fujitsu Pr s de 70 soci t s se partagent l autre partie Le taux d expansion de l industrie de la robotique est tr s lev car les Japonais ont pris l initiative de robotiser leur production de robots C L Europe occidentale Comme le march europ en est in galement uni fi la collecte des chiffres est encore plus difficile On peut estimer le nom bre de robots en Europe 4 100 qui se r partissent de la mani re suivante R partition des robots en Europe occidentale 1980 Su de 1 200 Allemagne f d rale 1 100 Italie 400 France 200 Royaume Uni 400 Autres 800 TOTAL 4 100 Le march de la robotique en Europe est d j s rieusement occup par Unimation et certaines soci t s japonaises Com me il n y a pas de politique europ enne d investissement industriel il est im possible d valuer avec s rieux le taux d expansion de ce secteur de mani re globale Les principales soci t s europ ennes sont Su de ASEA Allemagne KUKA REIS VOLKSWAGEN Italie COMAU PRAGMA DEA France RENAULT LANGUEPIN SCIAKY SCEMI Norv ge TRALLFA Royaume Uni HALL AUTOMATION 4 UTILISATION DES ROBOTS DANS L INDUSTRIE Un fait est certain les robots n ont pas engendr la crise conomique occidentale et ne peuvent tre la cause des taux de ch mage qui oscillent autour de 10 A l inverse une soci t qui r
116. r alis en t l impression Une version moins visible du m me proc d consisterait alimenter les ordinateurs des petits quotidiens partir de celui de Toronto Ce dialogue se r alise d j entre les agences de presse et les journaux Sur une chelle moindre le JOURNAL DE MONTREAL transmet ses articles au JOURNAL DE QUEBEC par t l copie d ici peu si ce n est d j fait les ordinateurs de ces deux publications soeurs seront branch s ensemble Rappelons que T lidon a d abord t un syst me de conception graphique Appareils servant la transmission des photographies Photocopieurs distance reli s par le moyen du t l phone Les technologies t l matiques permettent donc aux empires de la presse crite de resserrer les maillons de leurs cha nes On peut craindre qu une certaine uniformisation de l information en soit le prix La situation n est pas sans issue cependant L informatisation du journal a consid rablement all g les structures de production ce qui peut permettre de d marrer un journal avec moins de capitaux moins et non peul On peut citer l exemple du MATIN de Paris un quotidien de tendance socialiste qui r ussit survivre gr ce une infrastructure plus moderne que celle de ses concurrents L arriv e de la presse offset a eu un effet semblable LES COUSINES T L MATIQUE ET T L VISION La t l matique et la t l vision se rejoignent dans l emploi de l cran cat
117. rale des moyens d enseignement LA T L MATIQUE ENTERREMENT OU RENAIS SANCE CULTURELLE par Andr H bert pour le Service d orientation et d veloppement ao t 1982 cole polytechnique de Montr al LANCEMENT DU PROJET T LIDON par Denis N Beaudry dir adj du Centre de d veloppement technologique 2 novembre 1982 cole primaire P re Vimont L ORDINATEUR DANS LA CLASSE exp rimentation pour l ann e scolaire 1981 82 F d ration des enseignants de l Ontario LES EFFETS SUR L DUCATION DE LA NOUVELLE TECHNOLOGIE DANS LE DOMAINE DE L INFORMATIQUE ET DES COMMUNICATIONS rapport pr sent aux membres du Cabinet 1981 F d ration nationale des enseignants et enseignantes du Qu bec CSN ANALYSE CRITIQUE DU DOCUMENT DU MINIST RE DE L DUCATION INTITUL E LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES JEUNES PROPOSITIONS DE RELANCE ET DE RENOUVEAU document de travail Montr al 5 nov 1982 F d ration nationale des enseignants et enseignants du Qu bec CSN ANALYSE CRITIQUE DE L INTRODUCTION L VALUATION CONTINUE DU SYST ME ET DES INSTITUTIONS DE L ENSEIGNE MENT COLL GIAL RAPPORT TREMBLAY pr par par un groupe de militants Limoilou mars 1981 GRMS DU QUOI PENSER AU COMMENT PENSER conf rence au Congr s du GRMS Docu ment de travail par Andr H bert 17 juin 1982 Andr H bert LA T L MATIQUE DU SOCIO FEEDBACK UN LECTRO ENC PHALOGRAMME SOCIO CULTUREL avril 1982 Institut canadie
118. re M Andr Chagnon et la soci t Sojecci soci t familiale Chagnon il y a d autres promoteurs du d veloppement du secteur en voie de structuration mais aussi de l entreprise Vid otron il y a des promoteurs politiques mais surtout des promoteurs qui exercent le pouvoir r el par le contr le financier LES TATS F D RAL ET PROVINCIAL A La querelle Ottawa Qu bec pour l autorit juridique sur le secteur Les ann es soixante dix ont entre autres t mar qu es par la querelle du c ble Cette querelle ne fut pas uniquement le pro longement des querelles des coles de la radio et de la t l vision elle fut aussi une bataille dont l enjeu tait conomique D s 1971 le Qu bec compte se donner les moyens de contr ler le secteur des communications culturelles dans lequel selon l affirmation du minist re des Communications du Qu bec le c ble occupe une place de choix Cependant en 1972 le gouvernement f d ral amenda sa loi du minist re des Communications afin d largir le champ d action de la R gie des services publics pour que dor navant la juridic tion de celle ci comprenne l ensemble des moyens de communication y compris le c ble En 1973 le minist re qu b cois des Communications signale que la Loi 35 loi de la R gie des services publics a t modifi e afin d attribuer cette r gie une comp tence l gard des entreprises de com munication relevant de sa juridiction Mais en 1977
119. rement la banque Toronto Dominion a une position de contr le dans l entreprise Vid otron Il semble donc que le grand capital via l entreprise Vid otron est un promoteur du d veloppement du secteur et plus large ment de la t l matique du moins de son implantation D s ses premiers pas ce secteur industriel nouveau est donc soumis la puissance du capital financier Au Qu bec la compagnie Vid otron est un des principaux promoteurs de la t l matique surtout par son projet SID T lidon lequel a depuis 1981 t exp riment entre autres Laval et qui devrait en trer en 1983 dans sa phase premi re d implantation dans le grand public Nous avons vu que Vid otron est au Qu bec en position de monopole de fait dans le march de la c blodistribution et qu avec l introduction de la t l payante et celle des nouveaux services cette compagnie a devant elle un march potentiellement tr s lucratif Il ne faudrait toutefois pas penser que Vid otron a les coud es franches D une part son d veloppement horizontal au Qu bec semble avoir atteint un stade quasi limite qui forcera la compagnie poursuivre son expansion l ext rieur du Qu bec D autre part l implantation de la t l matique peut emprunter d autres canaux entre autres le t l phone et la fibre optique et l Vid otron a un adversaire de taille Bell Canada et son projet Vista Derri re Andr Chagnon principal actionnaire de Vid otron se profilent d
120. reposer sur l individu le fardeau des poursuites qui pourraient d couler du refus d alimenter des banques de donn es refus de fournir des renseignements L atelier a aussi avanc l id e qu il faudrait con tr ler pr ventivement le d veloppement des banques de donn es et non plus seulement contr ler leurs d g ts a posteriori Ce contr le devrait s effectuer dans des lieux sociaux et politiques ind pendants de l tat Les participantes et participants l atelier vie priv e ont aussi enjoint les organisations populaires d voiler au grand public des cas pr cis de scandale et de mener des luttes sur ces cas par exemple la liste noire des locataires et les paiements lectroniques LE TRAVAIL Des quatre ateliers travail trois portaient sur la bureautique et l autre sur la robotique Le constat g n ral des par ticipantes et participants fut le suivant les changements technologiques au bureau comme l usine d pendent des patrons seuls ils r pondent des crit res patronaux d efficacit et de rentabilit uniquement bien qu au niveau de la robotique dont l implantation au Qu bec est encore tr s timide ses effets soient moins connus R sultat les syndicats et les travailleuses et travailleurs non syndiqu s sont sur la d fensive le sentiment de peur et d impuissance devant les effets visibles de ces changements est le r flexe commun ment partag face au manque d information et l abse
121. s pour les enseignantes et enseignants e Accorder une attention prioritaire au recyclage des enseignantes et enseignants S assurer d un recyclage large qui favorise la ma trise de l utiisation de l ordinateur et de l enseignement de l informatique N gocier dans quelles conditions le recyclage va s op rer que ce soit au niveau des co ts et de la d charge des t ches e Viser l galit des chances de recyclage et de formation pour les enseignantes et enseignants comme pr liminaire toute formation e Maintenir une charge de travail pour permettre une utilisation valable de la nouvelle technologie e Prot ger la sant de l utilisatrice et de l utilisateur d un terminal qu il soit l ve ou professeur un maximum d utilisation de 4 heures par jour e Exiger que le MEQ assure l enti re ma trise de la production du stockage et de la gestion des didacticiels et banques de donn es fins ducatives L laboration par des p dagogues qu b cois de didacticiels et la participation des enseignantes et enseignants l laboration d une grille d valuation de l ensemble des didacticiels disponibles consti tuent des conditions indispensables pour permettre une r elle ma trise col lective et individuelle du processus d informatisation du syst me scolaire Contenu de formation Au del de l aspect de la transmission des con naissances techniques en informatique et de l utilisation de l ordinateur en enseignement se pos
122. s rapide de la situation La brochure Les puces qui piquent nos jobs du Comit de la condition f minine de la CSN labore davantage sur la question Il est urgent que nous trouvions des moyens d aller de l avant et de nous r approprier le contr le de nos nouveaux outils de travail afin de ne pas tre la remorque de ce qu on appelle le pro gr s Le minist re des Communications du Qu bec et la t l matique par Ad lard Guillemette directeur g n ral des politiques MCQ L volution du dossier T l matique m invite beaucoup de prudence dans mes propos En effet le ton sur lequel se d roule ce d bat particuli rement dans les dimensions socio culturelles est un peu trop western mon go t et o le bon et le m chant sont invariable ment remplac s par l euphorique et le d pressif Si j avais le talent de Cl mence Desrochers je r ussirais sans doute situer mon expos entre les deux p les du d bat o doit sans doute loger la v rit en tout cas pour un sceptique qui s honore Quelque part donc entre les deux personnages du monologue de Cl mence o le Jerrold est la proie de l hyst rie du premier personnage consommateur de gadgets et l appr hension du second qui a peur de la manipulation dans tous les sens Pour le d pressif l re t l mati que c est l ali nation faite communication C est le big brother l hydre abattre Quand aux euphoriques c est la lib ration de l homme par
123. si tuent aux deux extr mes de ce secteur Dans cette derni re on ne doit retenir que les industries comme celles de la bi re et non comme celle de l abattage des animaux qui rel ve de processus en discontinu Il n y a pas de bouleversements majeurs dans ce secteur au niveau des emplois du fait des technologies nouvelles E Formation professionnelle Des ing nieures et ing nieurs et des techniciennes et techniciens en analyse de syst mes constituent la principale demande d emploi du secteur dans le domaine industriel 4 L APPARITION DES ROBOTS DANS LA PRODUCTION EN DISCONTINU A D finition technique Un robot est un manipulateur industriel guid par un programme informatique Il se caract rise par 1 une articulation m canique entre 3 et 6 degr s de libert s 2 une source d nergie lectri que pneumatique ou hydraulique 3 une extr mit agissante plus ou moins polyvalente 4 un asservissement un programme d ordinateur guid ventuellement par des capteurs plus ou moins raffin s Le robot est donc programmable et reprogrammable B Transformation Le robot industriel actuel s est d velopp dans les ann es soixante dix il doit sa popularit aux progr s dans le domaine de la miniaturisation de l lectronique les micro processeurs Ces robots ont remplac des machines automatiques lourdes construites en fonction d une production sp cifique Les robots peuvent tre reprogramm s tr s souvent en
124. sur les probl mes technologiques dans leurs en treprises marque un progr s ind niable sur la situation ant rieure Pour tant elle ne saurait suffire garantir une meilleure ad quation des options industrielles la demande sociale les organisations syndicales ont d abord comme r le de pr server l emploi et les conditions de travail de leurs adh rents et la plupart s y cantonnent L acharnement mis par certains syndicats fran ais comme la CGT d fendre des secteurs industriels comme l arme ment ou le nucl aire pour y pr server l emploi montre la difficult de d passer les int r ts corporatistes pour consid rer les besoins sociaux dans leur globalit Il est difficile de d finir a priori des besoins sociaux Mais l important est de ne pas se retrouver dans une situation o Von fabrique n importe quoi sous pr texte de gagner la bataille de l emploi Un syndicat au moins a tent ce p rilleux exa men des orientations technologiques dans la double perspective des be soins sociaux et de l impact sur l emploi la CFDT Apr s avoir t le critique inform et constructif du programme lectronucl aire pendant les ann es soixante dix la CFDT s est attaqu e au seuil des ann es quatre vingt au pro gramme d informatisation de la soci t Son intervention lors du colloque Informatique et soci t en 1979 fut suivie d un travail d approfondisse ment important dans les f d rations concern es en pr
125. taux potentiels de pertes d emploi Le transfert des capacit s de travail humain aux machines s effectue de deux mani res soit par le calcul point par point de l op ration r aliser geste simple de manutention soit par l enregistre ment sur bande magn tique des gestes d un excellent ouvrier gestes com plexes du peintre et la r p tition par un robot guid par la bande magn ti que play back Il n y a cependant pas au sens propre un transfert de l exp rience ouvri re la machine Celle ci travaille de mani re diff rente de l ouvrier et n cessite une modification des instruments des m thodes d op ration et des mati res premi res L exp rience ouvri re est enti re ment fond e sur des r ponses efficaces des situations exceptionnelles Dans le cas des machines c est la panne Ainsi et pour longtemps une op ration de production prise de mani re isol e sera toujours accomplie par le travail manuel d ouvri res ou d ouvriers tr s qualifi s les Rolls Royce seront toujours fabriqu es de cette mani re et leur qualit ne fait aucun doute c est dans la production en s rie pour des objets de consommation de masse que les robots sont et seront utilis s en premier lieu Il n est pas question de penser construire des m caniques aussi complexes que la main humaine et m me avec des microprocesseurs r ussir les animer de mani re efficace T ches industrielles robotisables OCCUPATIONS
126. 1 On nous fiche ne nous en fichons pas par Jocelyne Lamoureux 49 Les technopaysans et les puces par D Arcy Martin 59 Synth se des pistes de revendications et d action desiate Ershi SA e e a SE co en N 65 Informatique et Tiers monde par Armand Mattelart 75 2 LES DOSSIERS 89 N gocions le virage technologique Par ICEA c s a a nt a aa ea mods ES me LEA 91 L ordinateur l cole un choix de soci t par la CEQ la FNEEQ ICEA aaa 107 T l matique et mass m dias les noces d argent par Claude Martin 141 suivi d une tude de cas Vid otron l empire de la c blodistribution au Qu bec par Jean Guy Lacroix aaa 157 La t l matique affecte t elle nos droits et libert s par Ga tan Nadeau 177 Faut il des robots industriels au Qu bec par Charles Halary s e eue te don he a nd e a 2e mani 199 3 COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE AVEC MM G RARD M TAYER ET ARMAND MATTELARD par Louise Toupin Host 028 1 Comit organisateur du colloque 249 Auteures et auteurs des dossiers 250 Participantes et participants 250 Ateliers RS A M a tb ner a M AE ES us dede 251 personnes ressources commentatrices commentateurs animatrices animateurs Groupes inscrits au colloque
127. ANCE par G rard M tayer Au d but de l ann e 1971 un conseiller technique au cabinet de Jacques Chaban Delmas alors premier ministre recevait une petite quipe de chercheurs venue lui pr senter un rapport d tude sur LES PROCEDES DE COMMUNICATION AUDIOVISUELLE PREVISION TECHNOLOGIQUE ET ECONOMIE COMPAREE Cette tude s appuyant sur l observation des volutions en cours en Am rique du Nord et au Japon recommandait au gouvernement fran ais de prendre des initiatives dans deux secteurs cl s de d veloppement les magn toscopes cassettes et les r seaux de t l vision par c ble Ces recommandations s inscrivaient tout naturellement dans le projet de nouvelle soci t qui cherchait tirer la le on de mai 1968 encore tout proche et proposait de mettre les nouvelles techniques de communications au service de l exp rimentation sociale et d un retour la d mocratie directe c tait l poque o les groupes de vid o sauvage commen aient foisonner o l on d couvrait les canaux communautaires des r seaux de t l distribution nord am ricains o toute une litt rature pr nait la d mocratisation de la t l vi sion et le libre acc s du public aux m dias lectroniques Douze ans plus tard le gouvernement fran ais tente de retarder l invasion des magn toscopes cassettes d origine trang re et surtout japonaise par des mesures protectionnistes faute de pouvoir lui opposer u
128. ENCE d cembre 1982 p 10 Extrait du Rapport de la Commission d tude sur l acc s du citoyen l information gouverne mentale et sur la protection des renseignements personnels Gouvernement du Qu bec 1981 Idem GAMIN A RISQUES Union r gionale parisienne CFDT Jean Pierre Chamoux Impacts conomiques et juridiques de l informatisation PARADO XES printemps 1982 no 47 FACE AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES Dossier 7 Fondation Travail Universit Belgique p 107 LES BANQUES ET LES CAISSES SE MONTRENT INCAPABLES D ASSURER LA S CURIT DE VOS PARGNES texte d une conf rence de presse tenue le 26 avril 1982 Cartel des Associations de consommateurs du Qu bec SYST MES LECTRONIQUES DE TRANSFERT DE FONDS AU CANADA PERSPECTIVES ET RE COMMANDATIONS John W Lambie Bureau de la politique de concurrence Consommation et Corporations Canada tude sp ciale no 3 1979 Me Claude Masse LA PROTECTION JURIDIQUE DES CONSOMMATEURS EN MATI RE DE PAIE MENTS LECTRONIQUES Facult de Droit Universit de Montr al octobre 1981 Faut il des robots industriels au Qu bec Pour une politique industrielle de robotisation Les diverses facettes de l automatisation industrielle La robotique Les syndicats ouvriers face la robotisation Les enjeux sociaux par Charles Halary Groupe de recherche et d tude sur la technique et la soci t GRETS d partement de sociologie UQAM Ce dossier est compl
129. France au secondaire partir de la quatri me qui correspond notre Secondaire IIT raison de 1 h 30 par semaine ce qui en fait une discipline de base A notre con naissance on n utilise aucun cours magistral programm mais on se sert de l ordinateur en EAO enseignement assist par ordinateur en particulier en grammaire langues et sciences L exp rience fran aise est int ressante bien des titres mais pour le Qu bec c est peut tre les moyens mis en place par l tat pour assurer une v ritable ma trise sur l informatique une technologie qui parle surtout anglais qui peut le plus attirer notre attention Le minist re de l ducation nationale a d abord assur la formation des pro fesseurs pr alablement toute exp rience Il a mis au point un langage sp cial pour l enseignement de l informatique LSE et cr une biblioth que de didacticiels Les syndicats d enseignantes et d enseignants fran ais le SNES et la FEN sont favorables l introduction des ordinateurs l cole mais exigent que l ducation nationale garde l enti re ma trise de la produc tion du stockage et de la gestion des logiciels et banques de donn es fins ducatives Le SGEN Syndicat g n ral de l ducation na tionale a pour sa part labor une position en plusieurs points D abord que l informatique dans l enseignement ne se limite pas l EAO mais s ouvre aussi la mod lisation la simulation et l acc s aux banques de don
130. HEZ PAS dossier r alis par la Commission informatique et droits de l Homme cr e l initiative de la Ligue des droits de l Homme M moire sur l accessibilit l information gouvernementale et la protection des renseignements personnels pr sent Qu bec pa la Ligue des droits et libert s l Institut canadien d ducation des adultes la Conf d ration des syndicats nationaux la Centrale de l enseignement du Qu bec septembre 1981 Le Bill C 43 sur l acc s l information gouvernementale et la protection des renseignements per sonnels ou LE CULTE DU SECRET L GALIS m moire pr sent par la LDL devant le Comit per manent de la Justice Chambre des Communes Ottawa avril 1981 Patrick Beaudoin Tout sur tous in LE CRI DES HOMMES revue de la F d ration internationale des droits de l Homme juin 1981 Daniel Lamoureux Vers 1984 surveiller pour contr ler in COMMUNICATION ET INFORMA TION vol 4 no 1 par D Arcy Martin On m a invit ici comme traducteur d autres exp riences pour vous faire conna tre un peu l exp rience des syndicats in dustriels aussi pour vous parler des exp riences des mouvements populaires au Canada anglais et dans d autres parties d Am rique du Nord Chez moi la maison j ai l exp rience de ma fille qui commence l ge de 7 ans avec un ordinateur dans la salle de classe A mon bureau on parle d installer une machine traitement de textes C est da
131. IL DE ROBOTS cet auteur pr sente sous un jour favorable la construction de cr atures artificielles C est lui qui invente le terme robotique Au cours des ann es cinquante des ing nieurs industriels marginaux mettent sur pied aux Etats Unis des soci t s de cons truction de robots La plus c l bre d entre elles est dirig e par un ami d Isaac Asimov Joseph Engelberger Elle s appelle Unimation et tait en 1982 la premi re firme dans le monde dans le domaine de la robotique industrielle Son si ge est Danbury au Connecticut Les robots produits par cette soci t n ont aucun rapport avec ceux des romans d Isaac Asimov ou de la pi ce de Carel apek Il s agit de puissantes pi ces de m tal mont es sur un support rotatif et dont l nergie motrice est pneumatique hydraulique ou lectrique Le concept de robot industriel codeur mode de position d apprentissage restitution laboration en fonctionnement des consignes manipulateur automatique unit servo valve r gulation de contr le du d bli manuelle d huile en mode d apprentissage Sch ma d un manipulateur hydraulique programmable Source Jo l le Qu ment LES ROBOTS ENJEUX CONOMIQUES ET SOCIAUX La Documentation fran aise 1981 ASIN ao AN AY e d FR ca 0 LA Ais NOUSE F LA PREMIERE USINE SANS HOMME DE TSUKUBA FO iH Ce genre de robots permettra d acc l rer l auto matisation des p
132. INFORMO f vrier 1982 Task Force on Labour Market Development TECHNICAL STUDY 18 CANADIAN LABOUR MARKETS IN THE 1980s A MACROECONOMIC OVERVIEW pr par par Informetrica Ltd juillet 1981 UQAM LA TV UN CRAN CATHODIQUE AU SERVICE DE L DUCATION PERMANENTE pr par par Jacques Lagac et Michel Pichette du Service aux collectivit s ext rieures Montr al d cembre 1981 Davis D Williams THE COMPUTER AS FOOL A RECONNAISSANCE OF POST TECHNOLOGY AND ITS PARTICIPANTS septembre 1981 REVUES Association of Canadian Community Colleges COLLEGE CANADA vol 6 no 8 janvier f vrier 1982 H l ne Bestougeff Informatique et enseignement in PROJET no 153 mars 1981 Luce Brossard Stimuler les l ves par un environnement enrichi in VIE P DAGOGIQUE no 15 novembre 1981 Cadre CFDT Accords sur les technologies nouvelles en Grande Bretagne no 295 sept oct 1980 Cadres CFDT La t l matique no 295 sept oct 1980 Cegeppropos Les technologies de l ducation novembre 1982 no 78 Madeleine Champagne Attention au virage in LA VIE EN ROSE janvier 1983 Marc Coutty Enseignant l ve ordinateur un triangle explosif in AUTREMENT 37 82 Dimensions L cole l heure de l informatique vol 3 no 3 mars 1982 ducation Ontario L ducation l re de l informatique Graham Fraser Are Francophone Children Left out of Computer Revolution
133. ROBOT NIVEAU V ROBOT NIVEAU II Peinture industrielle 45 66 Soudure et d coupe 30 50 Machines outils classiques 20 50 Machines outils num riques 20 50 Fraisage 15 66 Tourneurs 15 50 Op rations abrasives et bavurage 15 50 Surfa age 15 50 Op rations diverses de traitement du m tal avec machines 15 30 lectroplastie 20 50 Fonderie 10 45 Palettisation 15 45 Inspection 10 33 Polissage 20 33 Assemblage 10 30 Niveau I robot programmable Niveau Il robot programmable avec capteurs et feedback 5 LES POLITIQUES GOUVERNEMENTALES Le d veloppement de la robotique n est pas du seul ressort de l entreprise priv e L Etat joue un r le de coordination dans ce domaine comme dans les autres Les politiques gouvernementales sont donc essentielles pour enclencher un processus de robotisation Voici quel ques exemples significatifs tout d abord pris l ext rieur Japon tats Unis France pour mieux illustrer l attitude adopt e Ottawa et Qu bec A Le r le du MITI au Japon L tat par l interm diaire du minist re de l In dustrie et du Commerce ext rieur a planifi le d veloppement technologi que introduit dans la production en fonction d objectifs pr cis de conqu te de cr neaux sur le march mondial Le Japon a tout d abord massivement achet des licences pour exploiter sur place des brevets trangers Ainsi en 1982 le Japon est encore la
134. a tion de leur rendement par la mise au point de programmes d exploita tion des mat riels e Enfin les activit s de maintenance de logiciels sont souvent assum es par les inspecteurs de maintenance d tach s par le constructeur chez les clients Leurs interventions portent principalement sur le fonctionnement du logiciel de base parfois sur le logiciel d application ces emplois sp cifiques relatifs au processus d informatisation on peut consid rer que les emplois concern s par les ap plications de l informatique chez les utilisatrices et utilisateurs demandent une certaine formation l informatique Cependant chez les constructeurs les emplois se rapportant la recherche au d veloppement et la fabrica tion de mat riels rel vent davantage de l lectricit de l lectronique de la physique et les emplois de la recherche sur l architecture des syst mes et des logiciels quantitativement peu nombreux reposent sur une formation scien tifique de tr s haut niveau L informatique initialement appliqu e au do maine scientifique puis la gestion des activit s de bureau de services et de production investit progressivement les processus de production eux m mes suscitant des domaines nouveaux tels la robotique la bureautique ou la t l matique qui prolongent sous des formes particuli res le ph nom ne plus g n ral d automatisation auquel ils participent Les emplois qu ils susciteront sans tre encor
135. a CSC avant projet des r solutions in SYNDICALISTE CSC suppl ment au no 192 10 janvier 1983 Les r solutions volume de l emploi qualit des emplois vie priv e d veloppement du Tiers monde n cessit d une n gociation r le de l tat ac tion des militants Institut syndical europ en L IMPACT DE LA MICRO LECTRONIQUE SUR L EMPLOI EN EUROPE OC CIDENTALE DANS LES ANN ES 80 Bruxelles 1980 183 p Disponible l Institut syndical europ en boulevard de l Imp ratrice 66 bo te 4 1000 Bruxelles t l 02 512 30 70 Conf d ration mondiale du travail NOUVELLES TECHNOLOGIES EMPLOI ET POUVOIR Bruxelles 1981 29 p Disponible la CMT rue Joseph 1171 1040 Bruxelles Groupement national des cadres RAPPORT DES JOURN ES DE L INFORMATIQUE ET DE LA T LEMATIQUE Bruxelles 1981 126 p Disponible au GNC rue de la Loi 121 1040 Bruxelles Valenduc G et Laffineur J FACE AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES Fondation Travail Universit Dossier no 7 disponible la Fondation rue de la Loi 141 1040 Bruxelles Contenu 1 re partie la micro lectronique 1 rep rer les changements 2 comprendre la technologie 3 conna tre les march s 4 analyser les impacts 5 situer les positions en pr sence 2 me partie sur les biotechnologies Et la r volution technologique Informatique travail et vie priv e TUDES ET DOCUMENTA TION no 56 f vrier 1981 Centrale nationale des employ s CSC m me adresse
136. a grande en treprise les banques de donn es disponibles aux citoyennes et citoyens L acc s aux banques de donn es permettrait th oriquement aux citoyennes et citoyens d tre mieux inform s La propo sition n est juste que dans la mesure o toutes et tous y auraient un acc s gal disposant des m mes capacit s de traitement Or on sait bien que les grandes corporations et l Etat disposent de ressources d mesur es par rap port celles des simples citoyennes et citoyens Ce n est pas tout d avoir acc s une biblioth que bien fournie Encore faut il savoir comment y trouver ce qu on cherche avoir le temps pour le faire et pouvoir payer la facture L INFORMATION UN BIEN COUTEUX L information en effet en devenant un bien de plus en plus pr cieux co tera de plus en plus cher En ce moment on mystifie la population en ne parlant que de la baisse fabuleuse des co ts sans mentionner le co t lev que repr sentera l usage des appareils L abonnement aux services vid otex risque de co ter encore plus cher que la t l payante de plus on devra payer la pi ce chaque demande d infor mation scientifique Enfin peu nombreux seront les individus qui disposeront d assez d argent pour s abonner plusieurs banques de donn es documentaires Le syst me de vid otex canadien T lidon qui a t d velopp essentiellement partir des fonds publics profitera une minorit d j favoris e au plan de l infor
137. a mise en op ration d une MOCN est relative ment simple et n exige pas une longue p riode d entra nement Le travail qualifi est r serv la programmation ou bien au bureau des tudes Au Qu bec le secteur a ronautique surtout et celui du mat riel de transport constituent les seules concentrations industrielles significatives qui emploient des MOCN La nouvelle g n ration de MOCN avec ordinateur de com mande n cessitera des op ratrices et op rateurs initi s la programmation informatique 2 L APPARITION DE LA CONCEPTION ASSIST E PAR ORDINATEUR CAO A D finition technique Le dessin industriel se pr te parfaitement l utili sation des ordinateurs L activit essentielle des bureaux d tudes est le dessin industriel Celui ci permet la transmission des ordres de conception vers les ateliers de production Dans un premier temps l ordinateur a per mis d acc l rer la finition des dessins au niveau des m thodes de calcul En suite il peut ex cuter directement des dessins avec des tables tra antes automatis es l heure actuelle une sch matisation formelle l mentaire est r alis e sur cran cathodique La CAO est un ph nom ne tr s nouveau B Transformations La g n ralisation des tables tra antes permet de supprimer les t ches d ex cution des plans au moyen de la r gle et du crayon mine La mise sur cran cathodique des plans permet un avis im m diat de l atelier de production sur
138. ace sont les plus diffus es et paraissent de ce fait s av rer les plus profitables B Gestion de la main d oeuvre La d cision de robotiser ne d coule pas seule ment d une stricte analyse comptable Une tentative d approche multi crit res incorpore galement les probl mes de gestion de la main d oeuvre que sont les gr ves l absent isme le contr le sur le proc s de travail et le turn over Une nouvelle technologie employ e dans une manufacture peut fort bien tre co teuse ne pas augmenter la productivit horaire mais supprimer des dysfonctionnements majeurs pour l entrepre neur dans ses relations avec la main d oeuvre Une nouvelle technologie peut tre ainsi partie in t grante d une strat gie de r solution des conflits A l inverse une recherche brutale de la diminution des co ts directs de production par l introduction de nouvelles technologies peut engendrer le m me genre de conflit Ce pro bl me est abord dans un premier temps au travers de l approche conomi que classique par la majeure partie des analystes Cependant la question fondamentale r side surtout dans la d termination des t ches r alisables dans un proche avenir par les robots afin de d finir assez pr cis ment les sections de la force de travail qui seront directement affect es C Les t ches robotisables Ces t ches peuvent se distinguer par leur com plexit e manutention alimentation de machines tri de la production
139. actions de l Unit populaire taient ill gales que lorsque le coup d Etat est arriv il apparaissait l gal Elle a donc l gitim l intervention brutale Comment a t elle r ussi cela Eh bien elle a utilis les moyens de la gauche prendre la rue Elle a adopt une ligne de masse une ligne l niniste Et comme la gauche au pouvoir tait l galiste elle n occupait plus la rue La droite a utilis les instruments de la gauche pour prendre le pouvoir partir de d cembre 1971 la droite a construit sa strat gie d clencher des gr ves corporatistes camionneurs superviseurs du cuivre m decins etc Qu est ce qui s est pass Cette strat gie de mobilisation a modifi compl tement le mod le de communication de la bourgeoisie Elle s adressait non plus un consommateur passif indistinct mais elle l a transform en un consommateur actif Si vous regardiez le Mercurio comment taient r parties graphiquement les nouvelles Toutes les nouvelles permettaient de renvoyer un front de lutte dans l opposition Allende chaque fois partir des nouvelles on mobilisait tout l ensemble corporatiste C est important comme strat gie de communication Qu est ce qu a fait la gauche Elle a repris le mod le de production de l information admis comme naturel elle a mani ses m dias sans red finir sa relation avec les consommateurs Un ouvrier chilien avait fait cette r flexion tr s pertinente Ce qui e
140. age Selon le Regroupement ce syst me rige l arbitraire le plus total des propri taires rend caduque et inop rante la justice publique et y substitue la seule justice priv e et sauvage des propri taires juges et parties Le groupe Tenant Chek qui sert de mod le canadien a r ussi colliger 80 000 dossiers de locataires pour la seule ville de Halifax Ces deux exemples celui de 800 000 dossiers de la GRC et les banques de donn es priv es des propri taires pris m me notre pr sente quotidiennet sont quand m me loquents TOUT SUR TOUS Nous sommes donc toutes et tous fich s abon damment Elles courent ou elles attendent dans les ordinateurs ces informa tions exactes ou parfois inexactes sur notre identit nos relations familiales notre sant nos rapports avec la police avec la justice notre ducation notre situation conomique nos habitudes de vie Qui les utilisera ces infor mations sur nos activit s politiques et syndicales sur nos croyances religieuses sur nos opinions Que fera t on des informations subjectives malveillantes des informations racistes des informations mal contr l es ou carr ment erron es fond es sur des ragots les informations intimes que nous avons livr es avec confiance ou insouciance Le r gne de la surveillance et du fichage voit d cupler ses possibilit s avec l re technologique moderne e 10 000 dossiers de locataires l Association des propri tair
141. ait 600 personnes Montr al 15 jours plus tard a eu droit un article dans La Presse cahier C dans une page qui fut amput e dans l dition qui va en province Le Devoir quant lui en fit un arti cle en page 2 o il tait dit que les centrales syndicales avaient organis sic le colloque et on omettait m me de citer le nom du conf rencier invit pour l occasion Armand Mattelart pour tant mondialement connu pour ses travaux traduits en plusieurs langues sur l id ologie des m dias et sur l emprise des multinationales sur les syst mes de communication L objet de sa conf rence l arriv e des ordinateurs dans le Tiers monde son plus r cent livre fut comme son nom pass sous silence JJSS eut droit un tout autre traitement c est le moins que l on puisse dire Cette r volution t l matique provoquera des bouleversements sans nombre dans toute l organisation sociale Pourtant jusqu maintenant ni les politiciens ni les experts ni les m dias m me s ils en sont inform s ajouterions nous apr s cette exp rience de colloque ni encore moins les vendeurs ne s attardent un tant soit peu aux cons quences qu elle comportera Cela est plus qu inqui tant Et pourtant ces cons quences ces retomb es sont de taille elles m ritent tout au moins un d bat impliquant toute la population puisque c est toute la population qui sera touch e et qui en sera affect e C est donc pour cr er ce lieu de d bat
142. ait vrai la libert d expression l int rieur de la gauche est affect e par le traumatisme du stalinisme C est d ailleurs le point sur lequel ont achopp tous les processus dits de transition au socialisme C est le point cl c est le point n vralgique o chaque fois la gauche tombe C est pour a que la situation du Chili sous Allende tait int ressante pour la premi re fois on a v cu toutes les contradictions sans qu elles soient r fr n es C est d ailleurs ce que la droite n a pas support Lina Trudel Est ce que les strat gies d information populaire sont diff rentes d une soci t l autre En un mot peut on transposer des formules Comment rejoindre la population qui est comme ici habitu e une information de type sensationnaliste En France existe t il des m dias populaires qui tiennent compte de ces pr occupations LA TENSION CR ATRICE ENTRE DEUX IDEOLOGIES Sophie Bissonnette Moi je me demande s rieusement si c est le sensationnalisme qui int resse les gens ou si ce n est pas plut t ce qui passe travers ce qui par ces techniques les touche dans leur vie a c est une question qu on se pose sans arr t quand on fait un film et J imagine que ce doit tre la m me chose pour les journalistes Quant moi je prends toujours pour acquis quand je rencontre les gens qu ils savent de quoi ils parlent A leur coute je me force remettre en question mon mod
143. ale Du c t des ordinateurs personnels dont on dit qu il y en aurait une douzaine de mille au Qu bec ils sont tous d origine am ricaine et les logiciels les accompagnant sont de langue anglaise Ainsi donc que deviendra la langue fran aise dans ce monde des logiciels et des banques de donn es Compte tenu de l attrait souvent irr sistible que les Etats Unis exercent il est un peu tonnant de voir des ditorialistes ou des chercheurs universitaires en remettre pour ouvrir encore davantage les vannes Comme si le cousinage fran ais mena ait le voisinage am ricain C est un truisme de dire que les logiciels pour micro ordinateurs les jeux lectroniques mais surtout l information con tenue dans des banques de donn es ne v hiculent pas que des informations neutres Ils charrient avec eux des interpr tations de l histoire de la science et des valeurs dominantes sp cifiques la soci t dont ils proviennent Des solutions promouvoir la production de logiciels ici traduire et adapter notre contexte socio conomique les logiciels et contenus informationnels trangers dont nous devons nous servir favoriser le d veloppement de banques lec troniques de donn es qu b coises dans les domaines o nous poss dons une expertise exportable transport et production lectricit techniques mini res et m tallurgiques foresti res et notre production de p te et papier recherches bio m dicales etc Certains ty
144. aller l encontre du principe de la polyvalence qui semble par ailleurs faire consensus au niveau du discours officiel Adopter des programmes d acc s galitaire pour les femmes dans les disciplines scientifiques et techniques notamment en informatique et ce tous les niveaux du syst me scolaire Pour l ducation des adultes Un r le prioritaire pour l ducation des adultes outiller et pr parer les adultes ma triser les nouvelles technologies et participer aux d ci sions relativement aux choix et aux modes d introduction de ces changements Le maintien des programmes de formation g n rale de base solide et polyvalente pour les adultes Favoriser l acc s ces programmes aux personnes peu qualifi es d plac es par les change ments technologiques L acc s prioritaire pour les femmes aux pro grammes de recyclage dans les sp cialisations de pointe et que cette fin des mesures sp ciales de rattrapage soient mises en place Que le recyclage aux nouvelles technologies ne soit pas limit un simple entra nement l utilisation des appareils mais comporte des explications sur la nature des changements le fonctionne ment des appareils les transformations qui en d coulent dans l organisation du travail et les risques la sant Pour ce faire les travailleuses et travail leurs doivent participer laboration de ces programmes Etant donn l importance et l ampleur que va prendre le recyclage
145. an ais pour une compagnie de t l phone qui lorgne du c t de T lidon le syst me canadien L issue de la bataille peut laisser songeur Adve nant la victoire d un syst me rien ne force l acheteur se procurer les ap pareils dans le pays d o le syst me origine Un syst me vid otex se distingue d un autre par ses normes ou ses codes de formation des images une fois ceux ci connus les appareils peuvent tre produits n importe o Les entreprises du pays d origine ne disposent toutou plus que de quelques mois d avance sur leurs concurrents Mieux ou pire les syst mes actuelle ment incompatibles pourraient le devenir dans quelques ann es ce qui ef facerait l avantage du pays victorieux T lidon se distingue des deux principaux syst mes europ ens Prestel en Angleterre Antiope en France par sa fa on de d finir les images l aide de formules math matiques Prestel et Antiope construisent l image en d terminant le r le de chaque point de l cran On dit que T lidon emploie une m thode alphag om trique alors que les Europ ens pr f rent l alphamosa que T lidon peut produire plus rapidement des ima ges plus nettes Mais la quincaillerie du r cepteur co te plus cher T lidon serait la Cadillac des vid otex une caract ristique qui contredit peut tre le cinqui me l ment de la d finition que nous avons vue plus haut On pense g n ralement qu un terminal T lidon co tera environ
146. ans le rattrapage scolaire et le perfection nement dans les mati res de base au niveau de la fin du secondaire e PLATON de Control Data Education Corporation d velopp l Univer sit de l Illinois se sp cialise surtout dans la simulation Il a des centres d apprentissage dans 50 villes des tats Unis Ces centres servent l en tra nement du personnel de certaines industries Le syst me est aussi reli aux universit s du Qu bec Montr al de l Arizona du Colorado du Delaware de la Floride du Minnesota et certaines grandes universit s europ ennes En plus d laborer les didacticiels les compagnies proposent aux enseignantes et enseignants dessyst mespour leur permettre de mettre leurs cours sur ordinateur L implantation de l EAO aux USA est tellement g n rale qu il existe des colonies de vacances informatiques des centres de familiarisation l informatique dans les biblioth ques publi ques et m me des camions remorques itin rants qui vont d une cole l autre et invitent l ves et professeurs se familiariser avec les micro ordinateurs Contrairement ce qui se passe en France aux tats Unis c est l industrie priv e qui impose sa loi et les contenus en mati re d ducation et d informatique Cette situation est peut tre l origine de la r sistance des enseignantes et enseignants am ricains vis vis le mouve ment d informatisation de l cole Au Canada L Ontario est certain
147. ans un contexte d innovations acc l r es o les qualifications deviennent vite d su tes la polyvalence de la formation cons titue une condition indispensable pour faciliter l adaptation aux changements Il est donc tr s important que le milieu de l enseignement s implique pour que les contenus des enseignements s enrichissent et non s appauvrissent Un autre probl me pour le secteur professionnel r side dans l apparition de nouvelles sp cialisations tant en bureautique qu en t l matique En bureautique par exemple on peut d nombrer plus d une vingtaine de sp cialisations au Qu bec Ici beaucoup de questions se posent devrait il y avoir des programmes sp cifiques de formation pour ces sp cialisations ou devrait on laisser cette formation l entreprise ou au syst me priv d ducation S il y avait des programmes mis sur pied com ment s organiser pour participer leur laboration Comment ces program mes seraient ils ou seront ils implant s quel type de recyclage les pro fesseurs auront ils droit Y en aura t il d abord ou engagera t on des sp cialistes form s par l industrie pour ces enseignements Cette formation sera t elle suffisante pour permettre une ma trise des concepts et non seule ment des outils On n en sait rien puisqu il semble que la mati re et le con tenu de ce recyclage ne sont aucunement d finis Voil des questions sur lesquelles les enseignantes et enseignants doivent intervenir afin de pro
148. ans une proportion de 74 par des femmes Par ailleurs on nous promet que l informatique va cr er de nouveaux emplois souvent plus sp cialis s Il faut se demander si les femmes d plac es par les change ments technologiques seront en mesure d acc der aux programmes de recyclage plus pouss s tant donn qu elles n auront pas pour la majorit la formation de base requise D autre part les femmes pour des raisons d ordre culturel ne s orientent pas dans le domaine des disciplines scientifiques et techniques Il y a peu de femmes actuellement en cours d tude en infor matique au niveau universitaire et encore moins de femmes pour enseigner ces disciplines l UQAM au Bacc en informatique on trouvait 20 d tudiantes l automne 1980 18 l automne 1981 et 21 l automne 1982 avec une seule enseignante sur 16 Cet tat de chose est tr s lourd de cons quences pour les femmes puisque la majorit des emplois qui sont et qui seront ac cessibles dans un avenir tr s rapproch se retrouvent dans les sp cialit s comme ing nieurs de syst mes programmeurs analystes cr ateurs de logiciels et les techniciennes de service L absence des femmes dans ces do maines contribuera aggraver encore davantage le ch mage chez les fem mes puisque d une part elles vont perdre leur emploi et que d autre part elles ne seront pas dans les sp cialit s en demande sur le march du travail Ainsi l cart entre les hommes et les femmes ris
149. arch pour fournir aux pauvres le cr dit qu ils r clament Une conomie parall le hors norme sans informatique va se d velopper Pour notre soci t c est un retour en arri re inac ceptable Avec des taux d int r t qui frisent le 40 et des m thodes de r cup ration qui se rapprochent du banditisme le retour des compagnies de finance n a rien pour vous r jouir IMPACT SUR LES EMPLOIS TRADITIONNELS MOINS DE SERVICES La caissi re traditionnelle est une esp ce en voie d extinction Ses t ches consistent manipuler de l argent maintenir jour les livres des clientes et clients compulser des ch ques L lectronique va permettre de faire dispara tre toutes ces t ches Par contre les consommatrices et consomma teurs se voient confront s la n cessit de tenir une comptabilit quotidien ne La caisse ne le fera plus pour eux si ce n est une fois par mois avec un certain d calage Bien s r l lectronique peut venir en aide aux consomma trices et consommateurs par le biais des ordinateurs domestiques qui dans l ensemble surclassent le g rant de caisse moyenne mais il est tonnant de voir que l lectronique n am liore pas le service mais le fait dispara tre Y aura t il une perte nette d emplois La r ponse cette question ne vient pas facilement Pour le moment c est loin d tre s r Mais lorsque ces syst mes seront rod s il est bien vident que l objectif est de diminuer le personnel
150. ather B Stintson J et Warskett G Les cons quences de la micro lectronique pour les travailleurs et travailleuses au Canada in R FLEXIONS no 3 1982 IRAT Institut de recherche appliqu e sur le travail 329 Lacombe C P 6128 Montr al H3C 3J1 Mather B Stintson J et Warskett G SIGNIFICATION ET PORT E DE LA MICRO LECTRONIQUE POUR LES TRAVAILLEURS CANADIENS 1981 25 p Centre canadien de recherche en politique de rechange C P 4466 Succ E Ottawa K1S 5B4 2 Germain P L ENTREPRISE LECTRONIQUE POUR UNE PLUS GRANDE PRODUCTIVIT ET DE MEILLEURES RELATIONS DE TRAVAIL d Le Jour Montr al 1982 255 p L auteur tudie les ten dances d centralisatrices des techniques lectroniques en envisageant des implications positives pour le travailleur L VOLUTION DU MARCH DU TRAVAIL DANS LES ANN ES 80 rapport DODGE minist re de l Emploi et de l Immigration juillet 1981 Ottawa Coriat B Nous vivons d j l usine post taylorienne interview LIB RATION 15 16 d cembre 1979 Paris CFDT LES D G TS DU PROGR S Seuil Coll Points Paris 1977 Des syndicalistes analysent partir des situations qu ils vivent quotidiennement les transformations de l organisation du travail et l envers du progr s technique Sant La sant au travail in ESSAI SUR LA SANT DES FEMMES CSF Qu bec 1981 193 224 LES CRANS CATHODIQUES RISQUES POUR LA SANT CLSC Centre ville Mon
151. ation et le dessin artistiques la m decine la musique A l usine la machine outil commande num ri que et les divers robots constituent d autres applications de la micro lectronique L cole est aussi touch e par cette r volution et m me la maison notre dernier retranchement Au domicile on pourra nous dit on travailler tudier magasiner effectuer des transactions bancaires r server des billets de spectacles et tout cela sans passer par l interm diaire des per sonnes l change se fait entre l utilisatrice ou l utilisateur et l appareil On le voit il est extr mement difficile de ne parler que des possibilit s techniques et des promesses que cette r volution technologique comporte tellement elle bouleversera nos habitudes de vie et de travail Et c est pour cela qu il faut l envisager d un point de vue beaucoup plus large Par exemple quels besoins quels int r ts corres pond cette nouvelle r volution technologique Voil une question de toute premi re importance se poser si on veut en arriver d celer les enjeux et les impacts qu auront ces changements sur chacune de nos vies L LECTRONIQUE POUR SE SORTIR DE LA CRISE N e dans la foul e de la course aux armements et de la guerre technologique entre les grandes puissances la strat gie in dustrielle actuelle appel e aussi la fili re lectronique d coule de la m me logique que celle qui pr sida la r volution industrie
152. autres promoteurs Nous avons en effet constat que les tats f d ral et provincial sont tr s actifs dans le d veloppement l implantation et la rentabilisation de la t l matique D autre part le grand capital financier est galement l On peut m me dire que dans le cas de Vid otron il est omnipr sent surtout par le financement fourni par la banque Toronto Dominion T l matique projet SID T lidon t l payante nouveaux services et d veloppement de nouveaux secteurs industriels semblent donc in vitables d j en voie de r alisation Mais dans ce pro cessus on oublie trop facilement ceux et celles qui paient les consom mateurs Il semble toutefois que pour les politiciens ban ques et propri taires ces gens n aient qu ouvrir leur porte la t l mati que et payer Comment les convaincra t on et ou forcera t on le faire Seront ils capables de le faire Ont galement collabor ce texte Anne Filion Carole Laflamme et Robert Pilon 1 Vid otron LE GROUPE VID OTRON 1982 2 Fichier central des entreprises du Qu bec 3 Vid otron op cit p 2 4 Ibid p 3 5 Ibidem 6 CRTC D cision du Conseil de la radiodiffusion et des t l communications canadiennes Otta wa le 30 juillet 1980 p 2 Michel Nadeau LE DEVOIR 10 janvier 1980 p 13 Fran oy Roberge FINANCE 12 octobre 1981 p 23 N 9 Vid otron Pr sentation au Conseil de la radiodiffusion et des t
153. aux font aussi leur apparition comme le travail de nuit et le travail domicile Dans certaines banques par exemple des employ es travaillent de nuit entrer les tran sactions du jour Pour ce qui est du travail domicile le minist re des Com munications a mis sur pied l ann e derni re un projet pilote de travail domicile D j quelques travailleuses s en pr valent L extension du travail domicile peut aussi permettre la r introduction du travail la pi ce de m me que son utilisation comme briseur de gr ve au besoin Laissons donc de c t ce tableau plut t sombre et essayons de voir comment on peut s organiser pour ne pas que les fem mes aient payer massivement le prix de la comp tition internationale Les secteurs massivement touch s ne sont pas n cessairement syndiqu s Chez les syndiqu s hommes et femmes 76 ont une clause de convention collective qui r git les changements technologiques soit 46 des conventions collectives Encore l cette clause ou ces clauses ne sont pas toujours utilis es ni utilisables cause de leur manque de pr cision Certains secteurs qui seront bient t touch s comme dans les Affaires sociales n ont m me pas une clause minimale pour se prot ger Le gouvernement a refus de n gocier entre autres ce point et le d cret impos en novembre 1982 ne contient rien sur les changements technologiques Comme par hasard ces secteurs regroupent majoritairement
154. aux reli s des banques de donn es r gionales nationales voire interna tionales e largissement des t ches et revalorisation des fonctions des op ratrices avec cr ation d emploi ventuellement temps partiel largement d cen tralis es Ces quelques exemples illustrent l opposition entre e d une part un projet t l matique orient vers l ouverture d un march de consommation de masse de produits et services informationnels le d veloppement d une industrie de production et de distribution internationale de ces produits et services e d autre part l application des nouvelles techniques de communication l am lioration de services publics ou la satisfaction de besoins sociaux dans un cas celui des projets actuels on vise la multiplication des quipements individuels la suppression des interm diaires humains entre les syst mes techniques et leurs usagers consommateurs la concentration des sources d information face une masse atomis e et ap pareill e dans l autre cas on favorise l appropriation collective des nouvelles techniques l interposi tion de m diateurs humains entre les syst mes techniques et leurs usagers l organisation de ces usagers en groupes d int r ts communs tout la fois destinataires et sources d information G rard M tayer Cadres CFDT no 299 REFERENCES Henri Pigeat Laurent Virol DU T L PHONE LA T L MATIQUE Documentation fran ais
155. bleau ID Si cette p n tration toujours d une seule cha ne tait de 20 l augmentation serait de 980 478 dollars par mois 12 mil lions de dollars par ann e et si la p n tration s av rait identique ce qu elle est aux tats Unis soit 37 7 l augmentation mensuelle des revenus serait de pr s de 2 millions de dollars plus exactement 1 848 192 90 ces revenus additionnels tir s de la t l payante il faudra ajouter ceux que l entreprise tirera des abonnements et de l utilisation des autres services du projet SID Ces quelques donn es montrent tr s clairement que l entreprise Vid otron a devant elle un march qui ne pourra qu augmenter d autant que la restructuration des activit s socio conomiques qui s amorce dans le cadre de la crise actuelle modifiera substantiellement les habitudes de consommation des divertissements et provoquera probablement une augmentation importante de services domicile L avenir semble donc radieux pour Vid otron mais ce sont les consommateurs qui en feront les frais comme le montre le Tableau MI LA STRUCTURE DE PROPRIETE DE VIDEOTRON Cette structure est illustr e par le graphique 2 Les propri taires directs c est dire les d tenteurs du capital actions avec droit de vote au Conseil d administration sont indiqu s dans la partie sup rieure du graphique alors que le syst me de filiale est pr sent dans la partie inf rieure Graphique 2 Structure de la propri t
156. c LE CONTENU DES DIDACTICIELS L ENJEU MAJEUR La fa on dont seront con us et produits les didac ticiels est de premi re importance si comme on nous le laisse entendre leur utilisation tend se g n raliser On pourrait tre tent d ins rer dans l or dinateur des programmes d tudes organis s par objectifs o l on limite l ap prentissage ce qui est mesurable et quantifiable d laissant un enseigne ment g n ral n cessaire une v ritable formation de la pens e Ceci con duirait une d qualification du r le de l enseignante ou de l enseignant qui serait rapidement transform en d panneur C est pourquoi ceux ci doivent garder un contr le sur le d veloppement des didacticiels en participant dans des quipes pluridisciplinaires leur laboration et en gardant la possibilit d adapter un didacticiel existant leur enseignement La r cente d cision du ministre Laurin d octroyer 35 millions de dollars l entreprise priv e pour leur r alisation constitue une porte ouverte l industrialisation des contenus de l enseignement Le risque est grand de se voir accul utiliser des didacticiels ferm s sur lesquels nous n aurons aucun pouvoir et d y retrouver les m mes st r otypes racistes sexistes et conservateurs que l on retrouve dans les manuels scolaires L industrialisation des didacticiels Les grands fabricants sont ouverts toutes les suggestions et pr ts bien des concessions pr limina
157. canadienne d assurances ManuLife Enfin la Caisse de d p t et placement du Qu bec poss de 30 des actions de Vid otron 1979 Lt e La Caisse est une soci t qui appartient l Etat qu b cois Elle g re les cotisations vers es par les citoyens du Qu bec la R gie des rentes Ses actifs s l vent plus de 10 milliards de dollars et elle poss de des blocs d actions importants dans plusieurs grandes entreprises dont le Canadien Pacifique Alcan Domtar Provigo Gaz M tro Dominion Textile le Trust g n ral du Canada Qu bec T l phone Papier Rolland la Banque Nationale du Canada et Power Cor poration B Ceux qui dirigent Au Conseil d administration de Vid otron 1979 Lt e on retrouve d abord et videmment l actionnaire majoritaire et prin cipal de l entreprise Andr Chagnon La Caisse de d p t semble repr sent e ce con seil d administration par les membres suivants Denis Giroux g rant de portefeuilles la Caisse Jean Marc Lafaille de la Soci t Loto Qu bec et Michel D cary du bureau d avocats d affaires Guy Vaillancourt et Associ s Roynat d fend probablement ses int r ts au Conseil d administration par la pr sence ce conseil de Gilles Nolet Ce dernier tait en 1980 vice pr sident de Roynat En 1982 il si ge au Conseil d administration de Volcano soci t filiale de la SGF Soci t g n rale de financement elle m me contr l e par l Etat qu b cois Sont galem
158. cartes de d bit et par la suite les cartes m moire Le cr ditmatique permet de rapprocher et con fondre deux op rations autrefois distinctes soit le cr dit et l administration courante de nos affaires Bien qu il soit rassurant de savoir que les d couverts sont toute fin utile impossibles il faut voir quel prix PAIEMENTS PR AUTORIS S Les paiements pr autoris s ne sont pas issus de la r volution lectronique Avec l arriv e de l lectronique il a t possible de donner beaucoup d envergure ce syst me de paiement C est une for mule qui permet l avance pour une p riode fixe ou ind termin e au commer ant de d biter votre compte instantan ment On r duit ainsi les frais inh rents la facturation ainsi que les frais d coulant de l utilisation des ch ques L autre tape consistera faire admettre au con sommateur qu il n y a aucun inconv nient permettre aux cr anciers de se payer automatiquement sans d lai Par exemple le t l phone et l lectricit seraient d j pay s au moment o vous recevriez votre tat de compte qui ne serait d ailleurs distribu qu des fins d information Les paiements pr autoris s inaugurent l re de la disparition de la signature En effet le cr ancier n a pas pr senter de preuve crite de votre consentement Votre num ro de folio est suffisant Cette situation a d ailleurs t d nonc e par les associations de consom matrices et
159. chaque producteur avait son courant lectrique sp cifique 3 Tous les robots sont lents et malhabiles sauf en soudure Ils sont lourds encombrants et peu mobiles Leur pince est tr s rudimentaire Or comme il n existe aucun mod le math matique de fonctionnement de la main ce n est pas dans ce si cle qu une main robotis e rivalisera avec la main hu maine 4 Une main ne travaille jamais seule Elle est guid e par les yeux et le toucher et parfois par le bruit La m moire joue un r le d cisif dans l ex p rience du travailleur Pour r aliser tout cela de mani re artificielle la r flexion et l exp rimentation de centaines de milliers de chercheuses et chercheurs restent faire 5 Un robot doit avoir une conception de son espace environnant en trois dimensions et un contr le sur le temps Les logiciels n cessaires ne sont pas disponibles 6 Il est d j difficile de localiser des erreurs dans la programmation des or dinateurs Dans le cas d un robot le probl me s accro t en complexit Le probl me peut tre m canique ou bien lectronique ou tout simplement logique Contrairement aux machines qui ne traitent que de l information cod e les robots doivent comprendre et traiter un environnement physique traditionnel et bien mat riel dont les variations sont par d finition al atoires Les robots doivent g n rer un nouveau type d or dinateur qui contr lent non pas seulement des informations cod es ma
160. ci t Unimation sont les plus nombreux mais on doit noter galement la pr sence du Su dois ASEA Voil cependant la situation dans les trois soci t s A tats Unis Unimation et Cincinnati Milacron se partagent galit plus des deux tiers du march 70 Une trentaine de soci t s se partagent le reste du march En tout d apr s une d finition restrictive il y aurait 3 500 robots install s dans l industrie Le chiffre de vente des soci t s am ricaines de robots doit se situer en 1981 vers 150 170 millions de dollars ce qui est nettement inf rieur au chiffre d affaires des jeux lectroni ques qui atteindrait 3 5 milliards de dollars Pourtant la production est en constante augmentation avec 1 500 unit s produites comme base en 1981 et un taux d expansion de 40 50 Il n y aura cependant pas d effets conomiques majeurs au niveau global de la soci t am ricaine avant une dizaine d ann es au moins B Le Japon L association japonaise de robotique estime 500 millions de dollars le march int rieur du robot en 1981 et suppose un d cuplement d ici dix ans Mais la d finition japonaise du robot est plus large que celle des Am ricains En fait on peut raisonnablement penser que le rapport est de 2 1 en faveur du Japon et que le nombre de robots v rita bles install s en 1981 est de 6 000 et non de 70 000 comme certains l af firment Les deux principaux constructeurs de robots n occupent
161. con tradictoires et g n ralement irr futables Par ailleurs les promesses mirifi ques des constructeurs de nouvelles machines ne se r alisent pas toujours une fois le contrat de vente paraph Le probl me essentiel des manufac turiers est de savoir sur quelle p riode l investissement dans un nouveau proc d de fabrication sera amorti Pour r aliser un amortissement le plus rapidement possible il sera donc n cessaire de diminuer les co ts directs de production et de hausser la productivit horaire En ce domaine des estimations globales sont tr s difficiles calculer car les entreprises sont tr s jalouses de leur comptabilit individuelle o la discr tion leur semble naturelle mais aussi car elles ne sont pas toujours capables de les effectuer elles m mes avec certitude surtout lors de la phase d introduction de nouvelles techniques de production La p riode du capitalisme de risque tant depuis longtemps d pass e les entreprises exigent une assurance de rentabilit avant de se lancer dans l achat d un nouvel quipement cet effet les constructeurs de robots d ploient depuis quelque temps une nergie con sid rable pour d montrer la rentabilit de ce choix Ils demandent aux Etats par une politique concert e d incitations de convaincre les ventuels acheteurs de passer aux actes Cependant pour le moment aucune certitu de globale n en d coule si ce n est que les machines les plus simples pick and pl
162. consommateurs Le syst me des paiements pr autoris s est une avenue simple pratique et tr s efficace pour r aliser une fraude gigantes que Un peu d organisation et c est fait Mais pour l heure la riposte est im possible moins que les banques abandonnent l objectif de la disparition des signatures afin de revenir un syst me plus traditionnel de traitement la mitaine D P TS LECTRONIQUES DIRECTS C est une application de l lectronique promise un bel essor 11 s agit simplement de transf rer directement dans votre compte l argent qui vous est d Que ce soit votre paie ou votre ch que des rentes du Qu bec on vous fera parvenir le tout sous forme d ondes ou sur bande magn tique Plus besoin de se d placer plus de probl mes avec les postes plus de retards Par contre l insaisissabilit de certaines presta tions n est plus garantie Les consommatrices et consommateurs devraient tre rus s en ouvrant un compte sp cial pour chacun de leurs ch ques insai sissables dans diverses institutions bancaires Pour un temps ce subterfuge pourra fonctionner Le d p t lectronique fait dispara tre le support scrip tural qui accompagnait auparavant ces divers paiements C est une autre habitude de cr e LES CARTES DE CR DIT C est une importante tape vers un syst me lec tronique int gr La carte de d bit sera implant e en 1983 du moins s il n en tient qu aux caisses populaire
163. cran cathodique reli un ordinateur dot d un logiciel de dessin industriel en trois dimensions Une fois ce travail intellectuel termin il suffit de donner un ordre une machine outil commande num rique pour que la pi ce soit r alis e Ces op rations rel vent encore de l exp ri mentation La conception assist e par ordinateur CAO est de plus en plus troitement li e la robotique et rapproche les proc d s de la manufacture de ceux de la production de l lectricit et des industries en continu chimie p trole La production manufacturi re ressemble de plus en plus un flux de marchandises rythm par un ordinateur Un atelier en 1990 Conception humaine Ordinateur de conception Ordinateur de fabrication Atelier flexible 2 LA NAISSANCE DE LA ROBOTIQUE L ordinateur est le moteur de ces changements dans l industrie Une branche m connue de l informatique ne fait pas que traiter des textes ou des informations financi res ou administratives mais porte sur la fabrication des biens mat riels La robotique est la reproduction artificielle de mouvements diversifi s et complexes que seule la main hu maine pourrait r aliser D s le XVII si cle la commande num rique tait invent e par des gens comme Vaucanson pour automatiser des m tiers tisser Il s agissait d j de cartes perfor es Celles ci couramment utilis es dans les ordinateurs permettaient avec la Deuxi me Guerre mondiale de guid
164. ctualit Celle ci a t cr e partir de la morgue le centre de documentation du GLOBE AND MAIL de Toronto le plus prestigieux quotidien du Canada anglais Elle est g r e par Info Globe elle aussi une filiale du Groupe Thomson Newspaper Ltd qui contr le 25 9 Bell est la cinqui me entreprise au Canada pour ses ventes elle a plus de 90 000 employ s du tirage des quotidiens anglophones au Canada La famille Thomson a des int r ts dans les m dias le tourisme et le p trole britanniques Au Canada elle contr le les magasins La Baie et Simpsons deux des plus importants annonceurs pour les quotidiens y Du c t francophone Edim dia Inc com mence s affirmer comme fournisseur d information Il s agit d une filiale du groupe Unim dia de Jacques Francoeur qui publie entre autres LE SOLEIL et LE QUOTIDIEN Edim dia a repris avec Infomart une ex p rience que menait Bell Canada avec T lidon sous le nom de Vista Edim dia a aussi pris la succession de LA PRESSE pour les manchettes du canal 14 d Intervision L entreprise de Qu bec participe aussi un projet de vid otex ducatif avec l Universit du Qu bec T l Universit et Con trol Data Corp des U S A On peut ajouter un certain nombre d organismes la liste pr c dente des fournisseurs d information Statistique Canada En vironnement Canada plusieurs biblioth ques des organismes volontaires etc De plus bon nombre d entreprises
165. cuper ce march en lan ant des produits et services nouveaux int grant des composants micro lectroniques et des logiciels adapt s ce sera le r le de la t l matique Un point reste obscur dans ce raisonnement pour qu il y ait march il ne suffit pas d une offre il faut avoir une demande Or la demande de produits et services t l matiques ne se manifeste pas spontan ment chez des usagers qui viennent tout juste de d couvrir le t l phone les trois quarts des m nages en disposent aujourd hui contre un quart seulement dix ans plus t t Mais ce point est pour nos technocrates tout fait secondaire l exemple d EDF et de son programme lectronucl aire a suffisamment montr qu il n est pas trop malais d amener les Fran ais consommer des biens et des services dont ils n auraient pas ressenti le besoin si les besoins de l industrie ne les avaient convaincus de leur utilit Et puisque EDF est parvenue malgr leur im popularit faire accepter ses centrales nucl aires pourquoi la DGT ne parviendrait elle pas faire admettre ses centraux t l matiques beaucoup moins redout s par l opinion Pour imposer son choix technique la DGT allait donc tout naturellement adopter la m thode prouv e par EDF N e d un mariage celui de l informatique et des t l communications cette technique a provoqu un divorce celui de la DGT et de l ensemble des lus des parlementaires de la presse r gionale en rai
166. d Jocelyn Berthelot Marie Gagnon Jean Panet Raymond Louise Miller Francine S n cal Claude Martin Henri Claret Jean Guy Lacroix VIE PRIV E Andr Bouthillier FPJQ Pierre Emile Beaulieu Herv Pilon Jocelyne Lamoureux Ga tan Nadeau TRAVAIL Colette Bernier Suzanne B langer Charles Halary Daniel H bert INT R T G N RAL C line St Pierre Ga tan Tremblay Paul B langer Guy Brouillette Serge Proulx Bernard Vall e Mich le Brouillette Pierre Dupuis F Lamarche Solande Vincent Louise Gendron Alfred Dubuc Ren V zina G rard M tayer Robert Couillard Guy Breton Michel Liz e Ren Dor Nicole DeS ve Rondeau Michel Parenteau Jean Paul Tr panier Nicole Lacelle Jean Guy Lagu Louise Toupin LISTE DES GROUPES INSCRITS AU COLLOQUE GROUPES POPULAIRES SYNDICATS CSN Conseil central Lanaudi re CSN Conseil central Qu bec CSN Conseil central Sherbrooke CSN Conseil central Trois Rivi res Congr s du travail du Canada Conseil du travail de Montr al FTQ FTQ STCC FTQ SCFP Firestone Garderie St Bruno Kruger INSTITUTIONS AGORA Ecole maternelle Les Trois Saisons Ecole Royal George Institut de recherche appliqu e sur le travail Institut Teccart Projet Second d part T l Universit Universit Concordia Universit d Ottawa F d ration des francophones hors Qu bec Universit Laval Office franco qu b cois pour la
167. d velopper les m dias communautaires en ce sens l Personnellement je n en ai pas le sentiment Ce que je dis dans mon dernier livre FUTURS EN TIQUE c est que c est une strat gie qu il faudrait mettre de l avant mais la partie est loin d tre gagn e En particulier par les radios locales qui sont une cr ation toute r cente en France Jusqu il y a un an et demi deux ans tout ce qui d rogeait au monopole de la radio t l vision nationale tait ill gal et par cons quent r prim D s que la porte a t entrouverte la suite du changement de majorit il y a eu une ru e vers les radios locales Il y a tout l dedans autant des gens qui tentent d en faire un moyen d expression locale communautaire ethnique alternatif que des gens qui tentent de les r cup rer soit politiquement dans des perspectives lectorales par exemple au niveau municipal soit commercialement pour fabriquer des radios l am ricaine c est dire essentiellement des supports publicitaires Je suis donc tr s prudent quant au possible d veloppement en France du style de radio locale Le probl me n est donc pas d imiter ce qui se passe l mais plut t d avoir une strat gie mettre de 1 avant UNE REMISE EN ROUTE A IMAGINER Au niveau des m dias communautaires ici vous avez des acquis Il y a peut tre une strat gie de r novation de remise en route imaginer Et depuis on a vu l apparition de m dias nouveaux c
168. d emplois entre 1978 et 1982 Ce d veloppement du t l phone sans pr c dent en France r pond manifestement une demande sociale et corrige dans une certaine mesure les m faits du d veloppement 20 ans aupara vant de l automobile il rompt l isolement des campagnes d sert es des banlieues dortoirs ou de tous ceux qui ne peuvent ais ment se d placer Mais cette fonction sociale s efface pour justifier la poursuite du programme des t l communications derri re des objectifs conomiques qui semblent plus r alistes aux technocrates charg s d laborer la politique industrielle fran aise comme ceux du groupe de travail r uni la fin 1979 autour du PDG de l Agence France Presse Consid rant que la t l matique constitue une des chances de la France il pr conise une attitude plus volontariste et en m me temps plus lucide qui s appuyant sur les acquis d un r seau t l phonique moderne et partout accessible s oriente r solument vers la t l matique usage professionnel d abord puis tr s rapidement vers des produits nouveaux de grande diffusion C est ce prix seulement que les t l communications pourront tre r ellement un des moteurs essentiels de l conomie fran aise en cette fin de si cle Car le pari t l phonique gagn par la DGT au d but des ann es quatre vingt tait accompagn d un autre pari dont il est encore trop t t pour savoir sil est d j perdu celui de la t
169. de Limoilou donne aussi un cours en traitement de texte tandis qu au C gep Fran ois Xavier Garneau c est un groupe de 16 membres du personnel qui a suivi un cours de traitement de texte Au C gep de Chicoutimi existe un Programme de formation l ducation per manente autour de la micro informatique Ce cours s adresse aux adultes mais 30 enseignantes et enseignants se sont inscrits un cours intensif pour compl ter leur formation Enfin au C gep Lionel Groulx Montr al on a mis sur pied un pro gramme exp rimental sur la Technologie des syst mes lectrotechnique BIBLIOGRAPHIE RAPPORTS Association canadienne d ducation L COLE LECTRONIQUE Rapport de l ACE par Jay Phipps 1982 CLSC Centre ville LES CRANS CATHODIQUES RISQUE POUR LA SANT novembre 1980 Commission des coles catholiques de Montr al POLITIQUE CONCERNANT LES APPLICATIONS P DAGOGIQUES DE L ORDINATEUR AU PRIMAIRE ET AU SECONDAIRE pr par par Marcel Labelle du Service des tudes 21 octobre 1982 Commission des coles catholiques de Montr al POUR UNE POLITIQUE EN MATI RE D APPLICA TIONS P DAGOGIQUES DE L ORDINATEUR pr par par Marcel Labelle du Service des tudes novembre 1982 Conf rence du CMEC sur l enseignement postsecondaire au Canada dans les ann es 1980 RA TIONALISER L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR Allocution de Roger Gaudry lors de la conf rence tenue Toronto 19 22 octobre 1982 Conseil international d ducati
170. de Vid otron pour la description des fonctions des filiales voir tableau 5 Andr Chagnon Cadres de Caisse de D p t Vid otron et de Placement i du Qu bec i 10 46 47 SR ICT l 42 I L 18 7 CL LL LL LL LL LL Propri taires Vid otron Communications Lt e 3 S lectorama Inc 5 Agence de Livraison S lective 8 Cablevision Nationale Lt e 1 T l c ble Vid otron Lt e a 2 2 ra Intervision Qu bec Inc Intervision L gende des Cantons de l Est Filiale 100 mm Participation majoritaire Intervision de la j EN Mauricie Participation minoritaire Ce graphique a t constitu partir d un graphique tir de la publication de 1982 LE GROUPE VID OTRON faite par Vid otron Ces donn es ont t compl t es par d autres donn es tir es du Fichier central des Entreprises du Qu bec de m me que de documents manant du CRTC Ces descriptions sont celles que le Groupe Vid otron donne dans sa publication de 1982 Le Groupe Vid otron page 2 10 Tableau V Description des fonctions des filiales de Vid otron VID OTRON 1979 LT E Soci t de gestion Holding d tenant des int r ts majoritaires dans plusieurs soci t s de c blodistribution ou de services reli es la c blodistribution CABLEVISION NATIONALE LT E T l distributeur filiale 100 du Groupe Vid otron 1979 Lt e VID OTRON COMMUNICATIONS LT E
171. de militants pour tenter d en faire des indicateurs incendie de grange etc Le probl me pour nous n est donc pas uniquement l existence de ces listes mais la fa on dont les renseignements ont pu tre collig s Vendredi le ministre Kaplan a finalement fait conna tre sa politique de destruction de ces 800 000 dossiers et qui consiste les examiner ce seront les services de s curit de la GRC eux m mes qui seront charg s de la politique d examen des dossiers puis les d truire Par contre les exceptions pr vues pourraient permettre aux services de s curit de conserver un grand nombre sinon la majorit de ces 800 000 dossiers Quant lui le fichier qu b cois du Centre de documentation et d analyse CDA fond au printemps 1971 sous le r gime Bourassa et qui avait cumul 30 000 fiches personnelles 6 000 dossiers sur des groupes ou associations et 1 800 dossiers d v nements aurait t d truit Comment la SQ compile t elle et emmagasine t elle maintenant depuis 1976 les renseignements myst re et boule de gomme e Mais il n y a pas seulement les services de renseignements et de s curit des gouvernements qui s int ressent aux banques de donn es Le secteur priv a des longueurs d avance Ainsi le Regroupement des comit s de logement et des associations de locataires du Qu bec a rendu publique la semaine derni re une tude importante sur le ph nom ne des fichiers cen traux et des l
172. de poursuivre l accumulation du capital industriel menac par la crise et la stagnation de la consommation Cette logique dont le caract re socialiste n appara t pas vident fut pourtant d fendue par le pr sident Mitterrand lui m me lors du sommet de Versailles en juin 1982 Les politiques dites d aust rit freinent le progr s technologique en d courageant les investissements long terme cr ateurs d une nouvelle demande alors qu il nous faut r pondre la r volution technologique en encourageant les investissements industriels priv s et publics C est une mobilisation sans pr c dent du capital vers l industrie et la recherche que nous devrons r aliser L organisation mat rielle de ce sommet de Versailles v ritable vitrine internationale pour les produits et services nouveaux de la t l matique fran aise tait une illustration concr te de l hymne au progr s technologique labor par les r dacteurs du rapport TECHNOLOGIE EMPLOI ET CROISSANCE que pr senta le chef de l Etat fran ais Mais plus encore que le contenu de cette vitrine la composi tion des quipes qui dans l arri re boutique avaient pr par le discours et l talage est significative de la profonde continuit des politiques de d veloppement industriel en France avant et apr s le 10 mai C est l actuel responsable du service du d veloppement commercial et de la promotion la DGT Herv Nora p
173. dement Dans une compagnie de transports fer roviaires les agents de r servation sont soumis une double et constante surveillance On pratique l coute lectronique en m me temps que s ins crivent continuellement sur l cran du surveillant tous les faits et gestes des agents au travail en attente d un appel d branch s Impossible de prendre quelques minutes de repos sans que le surveillant soit au courant Sit t qu on se d branche pour arr ter une lumi re rouge clignote sur le t l phone de notre surveillant disent les agents Dans une compagnie de communications t l phoniques les t l phonistes ne contr lent plus la vitesse avec laquelle les appels rentrent car sit t qu elles terminent avec un client un autre appel leur est automatiquement achemin avec un d lai qui ne d passe jamais cinq secondes On leur demande de ne pas prendre plus de 30 secondes pour donner le renseignement demand cette vitesse elles ex cutent en moyenne de 650 700 appels par jour Pas de place pour l imagination dans le travail ou la compr hension de la t che ex cut e la machine s en charge On se retrouve maintenant avec du personnel qui pense c est dire les patrons les cadres et du personnel qui ex cute les femmes en g n ral Quelques uns seulement se partagent les emplois int ressants et les autres se retrou vent limit es aux jobs monotones et routini res D autres ph nom nes nouve
174. des milieux qui pourtant ne se livrent aucune activit criminelle NOUVELLE CRIMINALIT La plus importante fraude connue ce jour est le fait d un assureur informaticien Ayant cr de toute pi ce une population fictive il revendait des confr res des contrats d assurance inexistants Deux cent millions de dollars chang rent ainsi de main On dit souvent que la meilleure fraude c est celle qu on ne conna t pas L ordinateur se pr te bien ce jeu Les criminels vont devoir se recycler Les vols de banque rapporteront de moins en moins Pour obtenir l argent d autrui il faudra tre plus raffin La police avoue son impuissance En voici les raisons manque de comp tences techniques dif ficult trouver des traces du malfaiteur impossibilit de pr senter certaines pi ces au tribunal absence de l gislation pour qualifier les crimes donc pour intenter une poursuite On ne peut voler une banque de donn es son con tenu puisque le code criminel ne pr voit pas que ce soit l un crime UN NOUVEAU DROIT INVENTER Les juristes vont devoir se mettre l oeuvre pour trouver une parade cette criminalit naissante Le plus difficile sera de donner un statut juridique aux informations contenus dans les banques de donn es Il faudra voir aussi ce que la tentation de l efficacit ne fasse pas appara tre des affaiblissements du droit de la preuve Il ne faudrait pas par exemple que faute de mieux on accepte co
175. directe ment par lectronique il faut faire certaines d marches pour informer le patron que dor navant votre salaire ne doit plus tre enregistr sur la bande magn tique destin e au Cr dit Lyonnais mais bien au Cr dit agricole Vous devez rapporter au Cr dit Lyonnais votre carte m moire et en demander une au Cr dit agricole Le Cr dit agricole vous demandera de bien vouloir faire transf rer chez lui vos paiements pr autoris s pour le loyer le t l phone le gaz l lectricit les assurances Vous devez contacter tout ce beau monde pour qu on modifie en cons quence les informations contenues votre dossier Apr s le Cr dit agricole d cidera de la somme d argent que contiendra votre carte m moire On peut donc penser que le march des services bancaires se stabilisera C est un d veloppement un peu normal si on con sid re qu une part du d placement du march tait due la mobilit de la client le Ce ph nom ne avec l Inter caisse ou les guichets automatiques n a plus sa place Au Canada le probl me du retard technologique de certaines institutions bancaires et l incompatibilit des technologies retenues par celles qui vont de l avant se sont attir l attention du gouverne ment Suite de savantes tudes le principe de la collaboration a t retenu Il y aura une chambre de compensation centrale qui usant d lec tronique rendra C sar ce qui lui appartient C est en fait le m me
176. domicile effectuer cer taines transactions bancaires participer un sondage r server une place au th tre laisser l Hydro Qu bec lire son compteur ou t l commander le chauffage et l eau chaude brr permettre la police de surveiller notre maison brr Le monde merveilleux de la t l matique gr ce au vid otex UNE CONCURRENCE INTERNATIONALE Le vid otex n a pas encore d pass le stade ex p rimental sauf en Angleterre o un syst me fonctionne depuis 1979 perte videmment Les gouvernements subventionnent g n reusement ces essais puisque le virage technologique est l ordre du jour partout Les gouvernements sont les premiers promoteurs du vid otex esp rant gagner ainsi des avantages pour leurs entreprises Le canal 14 du r seau Intervision des c blodistributeurs qu b cois a d j pr sent de telles images produites par LA PRESSE ce service est maintenant assur par dim dia Unim dia LE SOLEIL avec une pr sentation moins labor e Ceux ci doivent cependant utiliser leur ligne t l phonique pour le faire alors qu un vid otex uti lise le c ble pour les communications dans les deux sens Trois pays partent ainsi la conqu te du march mondial l Angleterre la France et le Canada Le principal champ de bataille se trouve aux Etats Unis qui repr sentent le plus gros march poten tiel pour le vid otex Chacun y va de ses victoires une banque qui essaie le syst me fr
177. dustrielles les plus exemplaires l automatisation entra ne une diminution des emplois non qualifi s et de l ap prentissage sur le tas D sormais ce sont des institutions sp cifiques qui for ment les personnels pour la production et le niveau technique de con naissances a tendance augmenter Dans ce cadre l enjeu clef de l automatisation est la formation d une main d oeuvre dans un r seau de haute qualit et la ma trise de l objet technique de la machine elle m me Des conflits ne peuvent manquer de surgir dans cette p riode de transition Outre ceux traditionnels aux soci t s industrielles divis es en classes ceux qui ne manqueront pas de survenir au Qu bec seront marqu s par la d pen dance ext rieure totale en ce qui concerne la machinerie Or il n est tout simplement pas envisageable de construire une soci t libre et autonome sans ma triser les machines les moyens de production Il est devenu parfaite ment inutile de nationaliser des objets dont le mode d emploi et les m thodes de construction sont d tenus par des intelligences ext rieures Par cons quent poss der la capacit de cr er les moyens de production c est en m me temps se garantir les moyens de l autogestion De ce fait la culture technique est un mode in vitable d appropriation des soci t s Dans le cas de la robotique comme dans bien d autres il n y a pas de personnel au Qu bec capable de ma triser ce nouvel outillage Ma triser ne veut pas
178. e 1981 Simon Nora Alain Mine LINFORMATISATION DE LA SOCI T Documentation fran aise 1978 Jacques Pomonti G rard M tayer LA COMMUNICATION BESOIN SOCIAL O MARCH Documentation fran aise 1980 Lewis H Lapham La culture g n rale victime de la r volution des communications LA PRESSE Montr al 24 septembre 1980 UNIVERS SANS DISTANCES est le titre du rapport publi d s 1971 par le gouvernement canadien la suite des travaux conduits par la T l commission qu il avait nomm e en 1969 dix ans avant que le chef de l tat fran ais ne confie une mission analogue Simon Nora Paul Lafargue LE DROIT LA PARESSE Petite collection Maspero r dition 1976 pp 145 et 134 Bureautique le tique qui rend nerveux par Suzanne B langer Depuis quelques mois notre univers quotidien est constamment envahi par la microtechnologie La publicit vante les m rites de la nouvelle secr taire mod le c est dire le terminal cran cathodique ou la machine traitement de textes qui travaille rapidement ne se fatigue jamais ne prend pas de cong s maladie ou maternit et ne va pas en gr ve Elle n a qu un d faut elle ne peut pas pr parer de caf son patron La r clame des banques ou des caisses nous incite effectuer nos transactions aux guichets automatiques qui remplacent all grement les caissi res dans de nombreux points de service Les employeurs dans les assurances par ex
179. e Plusieurs rapports f d raux d enqu te le rapport du Conseil des sciences du Canada 1982 et celui du minist re du Travail la m me ann e mettent l accent sur la formation professionnelle et le recyclage Le gouvernement f d ral investit plusieurs millions de dollars pour le recyclage et la formation dans les secteurs d int r t national Quels sont ces secteurs Ces fonds seront ils utilis s pour sursp cialiser des sp cialistes seront ils accessibles aux femmes menac es de perdre leur emploi ou qui viennent d tre cong di es C est surveiller Au niveau provincial en mati re d ducation certaines d cisions r centes du minist re laissent perplexe quant l avenir des femmes sur le march du travail Il y a d abord les coupures drastiques dans l enseignement aux adultes puis le transfert au niveau secondaire de l enseignement des techniques de bureau actuellement donn au niveau coll gial Ceci aura pour effet de d qualifier davantage ce m tier et de cloisonner les tudiantes dans un univers sans d bouch s pour elles IL FAUT REVENDIQUER e que les programmes de recyclage dans les sp cialisations de pointe soient accessibles prioritairement aux femmes et que des mesures sp ciales de rattrapage soient mises en place pour leur permettre d acc der ces pro grammes e que des programmes de formation g n rale de base et polyvalente soient offerts aussi en priorit aux personnes peu qualifi es qui p
180. e l emploi puis sur la qualit du travail Il est difficile d obtenir des chiffres pr cis sur le nombre exact de mises pied d coulant de l informatisation De multiples raisons sont alors invoqu es comme la fusion de deux bureaux ou en treprises la baisse du chiffre d affaires Ailleurs les m thodes sont plus subtiles on ne cong die pas mais on ne remplace pas les travailleuses qui partent Bell Canada comptait 13 000 t l phonistes en 1969 7 400 en 1978 et un peu moins de 7 000 maintenant Au journal LA PRESSE l informatisation du service des Annonces class es peu pr s en m me temps que la fusion MONTREAL MATIN et LA PRESSE a amen 21 mises pied sur 70 travailleuses et travailleurs De ce nombre seulement sept furent relocalis s dans d autres emplois Dans une Caisse d conomie on a introduit des machines sans avertissement pr alable un lundi matin et du m me coup on cong dia sept employ es sur huit La raison invoqu e officielle ment par les employeurs tait la baisse de clients Pensons aussi aux caisses lecteur optique dans les grands magasins Leur fonctionnement fascinant et complexe a cer tainement fait dispara tre plusieurs emplois dans les services d inventaire et de comptabilit Dans le secteur des transports les experts travaillent mettre au point un syst me commun de renseignements et r servations pour Via Rail et Air Canada D ici quelques ann es des gu
181. e la CFDT avait lanc s il y a deux ans Mais ce qui m a paru diff rent et tr s int ressant c est qu il ne s agissait pas d un d bat organis par une seule organisation syndicale pour ses seuls adh rents mais d un d bat qui tait transversal la fois des organisations syndicales diff rentes des groupes populaires qui repr sentaient une esp ce d union plus g n rale de gens qui s interrogeaient sur leur devenir face la technologie tous les plans de leur vie Et ce regroupement qui a eu lieu pour ce colloque m appara t fondamental Quant aux orientations du colloque elles ne m apparaissent pas claires Elles m apparaissent davantage comme l amorce d une r flexion qui va se d multiplier maintenant vers des d bats r gionaux Et je crois qu il faut une consultation de plus longue dur e plus large encore avant d aboutir des strat gies Armand Mattelart Le probl me du colloque est le suivant mon avis je ne suis pas certain que les questions dont on vient de traiter celles de la culture politique du Qu bec de ses traditions de lutte aient travers le colloque Car il m appara t fondamental que l entr e du d bat sur la t l matique dans un pays soit moins technologique Je r f re ici seulement l atelier auquel j ai particip sur la t l matique et les mass m dias Qu est ce qui s est pass l On parlait du syst me Vid otex T lidon Cette histoire ces acquis que vou
182. e Vid otron Inc Cette derni re acquiert en 1979 C blevision du Haut Richelieu Lt e ce qui porte le nombre d abonn s pr s de 100 000 Et la m me ann e est cr e la Soci t de gestion Vid otron 1979 Lt e David s appr te manger Goliath En 1980 Vid otron 1979 Lt e acquiert C ble vision Nationale Lt e et ses 310 000 abonn s En 1981 la filiale de T l c ble Vid otron Lt e construit les r seaux de Joliette Vaudreuil Beauharnois Repentigny Charlemagne L Epiphanie L Assomption St Etienne de Lauzon Breakeyville Melocheville Mirabel et Ste Anne des Plaines Pendant ce temps l autre filiale C blevision Nationale Lt e construit ceux de Val B lair St Fran ois Boisbriand et Fabreville Lacompagniea alors plus de 600 000 abonn s B Vid otron le monopole de la c blodistribution au Qu bec La concentration de la propri t dans le secteur de la c blodistribution se fait donc par l achat et ou la fusion d entreprises op rant d j dans le secteur mais aussi par la construction de nouveaux syst mes de distribution et l agrandissement et la modernisation de ceux qui existent d j Au fil des constructions agrandissements et mo dernisations il y a donc d veloppement d un march dans lequel le nombre d abonn s de Vid otron passe de 1966 1982 de 600 603 000 Gr ce l acquisition de C blevision Nationale Vid otron s accaparait 20 6 des abonn s potentiels au Qu bec 9 5
183. e changer d institution ban caire tend dispara tre Contre toute attente le service diminue Les syst mes de paiements lectroniques se pr sentent aussi comme des leviers de commande pour la gestion de l conomie contr le du travail au noir des fraudes fiscales des programmes de gel des salaires des pargnes voil autant de domaines o ils peuvent aider L histoire de l implantation des syst mes de paie ments lectroniques est intimement li e des n cessit s de marketing C est un cheminement logique qu il nous faut d abord mettre jour il devient alors possible de saisir les cons quences de cette vague d lectronique STRAT GIE DE D VELOPPEMENT UN CHEMINEMENT COMPRENDRE L implantation des syst mes de paiements lec troniques n est pas chose facile M me si toute la technologie est disponible pour introduire une foule de gadgets l industrie doit proc der par tapes Cette prudence est justifi e par plusieurs facteurs l accoutumance de la consommatrice ou du consommateur la peur d investir dans une technologie appel e tre d pass e l exploration par la pratique des pro bl mes de droit Mais dans la chronologie des faits on remarque une dominante un souci d apprivoisement des consommatrices et consom mateurs Les op rations bancaires les gestes quotidiens que nous posons pour effectuer des paiements ont t d cortiqu s en s quences Chacun d eux est aujourd hui l objet d une
184. e clairement identifi s exigeront diff rents niveaux une formation aux concepts et techniques de l informati que Ceci n est pas sans provoquer une certaine adaptation des program mes et sans exiger une formation des ma tres aux nouvelles technologie R organisation du travail et de l ducation Les changements rapides qui s introduisent ac tuellement notamment dans le secteur tertiaire et des services entra nent des modifications dans la nature du travail et transforment les t ches aussi les qualifications actuelles sont souvent remises en question alors que d autres sp cialisations se d veloppent On pense principalement aux do maines du secr tariat de l administration des biblioth ques des techniques de laboratoire de l informatique et de l lectronique Devant ce ph nom ne les enseignantes et enseignants du secteur professionnel n ont pas le choix il leur faut r agir vite A l heure actuelle la formation et le recyclage relatifs aux nouvelles technologies sont assur s par l entreprises les fabricants ou l cole priv e Il s agit d une formation captive c est dire d une formation l g re de quelques jours et sur un outil sp cifique Cette formation a pour effet de cantonner l individu effectuer toujours la m me t che sur le m me outil et ne permet pas aux travailleuses et travail leurs de s adapter aux changements successifs et de devenir plus autonomes vis vis leur travail Les e
185. e conflit a travers les coles de journalisme Il y avait deux conceptions diff rentes quant la formation des journalistes l une la conception traditionnelle du Parti communiste qui posait la n cessit de former des correspondantes et des correspondants ouvriers c est dire de les former la technique journalistique avec des manuels de techniques journalistiques sans interroger le caract re id ologique de ces techniques D autres ont vu en quoi une technique reproduisait une id ologie et ont commenc interroger ces techniques l int rieur m me des coles de journalisme partir des pratiques de ces journalistes dans les organisations de masse C est comme a que a s est pass Mais ce fut tr s court comme exp rience octobre 1972 septembre 1973 D autres questions de ce fait n ont pas pu se poser par exemple la r alisation d une information quotidienne C tait une information de lutte dont il s agissait ce moment l au Chili et non la question de la r alisation d une information quotidienne comme ici Lina Trudel Mais en France les journalistes sont syndiqu s est ce qu ils et elles abordent cette question du caract re id ologique des techniques journalistiques Armand Mattelart Oui mais c est le fait d une minorit L id ologie journalistique est tellement forte l id ologie de l objectivit surtout Lina Trudel La gauche en France et en Europe semble n avoir jamais l
186. e de coop ration avec le Tiers monde LA CONSTRUCTION D UNE INDUSTRIE NATIONALE Hormis dans les rares pays qui ont initi la pro duction locale de micro et mini ordinateurs et qui ont r ussi reprendre le contr le partiel de leur march dans ce secteur les firmes qui contr lent les parcs informatiques du Tiers monde sont invariablement les m mes pour les ordinateurs de la classe 3 la classe 6 globalement de 180 000 dollars 3 millions de dollars il s agit d IBM d Hewlett Packard Burroughs Honeywell etc Seules les deux premi res cat gories affichent un certain pluralisme sur le march Dans sa grande majorit le Tiers monde ne produit pas les ordinateurs qu il consomme comme il ne produit d ailleurs pas ses t l phones Seuls des pays comme le Br sil ou l Inde avec des for tunes diverses ont entrepris dans les ann es soixante dix de construire une industrie nationale informatique en recourant dans une premi re phase la technologie trang re plus particuli rement en provenance de firmes europ ennes et Japonaises mais galement en mettant profit les ressources de leurs propres centres de recherche Le Br sil a ainsi r ussi recapturer en l espace de cinq ans une portion substantielle de son march informatique En 1981 l industrie nationale contr lait en effet 14 de la valeur du parc install et 42 du nombre des ordinateurs Tout cela en r servant son immense march int rieur aux fabr
187. e la transaction Vid otron l acquisition par Canadian Cablesystems Ltd de Toronto propri t du groupe Ted Rogers de Premier Communication Ltd de Vancouver pour la somme de 86 5 millions de dollars formant ainsi la plus importante en treprise de c blodistribution au Canada 1 100 000 abonn s soit 27 du march canadien Par l apport de capital l entreprise La Caisse de d p t et placement du Qu bec tait depuis 1971 le principal actionnaire de C blevision Nationale 30 du capital actions alors que Vid otron 1979 Lt e acquiert cette compagnie pour la somme de 14 millions de dollars Des 10 millions de dollars comp tant n cessaires cet achat 8 millions de dollars furent apport s par la Caisse qui acheta pour cette somme 30 des actions de Vid otron 1979 Lt e Par cette op ration Andr Chagnon se procurait donc 80 du financement n cessaire l acquisition de la plus importante compagnie de c blodistribution du Qu bec Les 4 millions de dollars restant furent sont financ s par la compagnie achet e puisque l acquittement de la balance de vente se fera par versements semestriels de 500 000 dollars compter du 42e mois de la signature L entente fut accept e par le CRTC le 30 juillet 1980 cela implique donc que le remboursement de la balance de vente devrait commencer en janvier 1984 En retenant que la Caisse de d p t tait le principal actionnaire de la compagnie achet e il devien
188. e pense des exp riences du Canada que vous connaissez mieux que moi et de la Belgique Donc il faut poser la question th oriquement il y a l heure actuelle l int rieur des soci t s marqu es par le capitalisme un besoin profond pour les appareils centraux de pouvoir de se rel gitimer partir de la d centralisation Ils ont besoin de se l gitimer partir de la d centralisation Ils ont besoin de se l gitimer en se d centralisant Une d centralisation donc pour l gitimer le pouvoir du centre C est un ph nom ne que l on retrouve dans la transformation des syst mes de Celles et ceux qui veulent conna tre cette exp rience voir LA VIE EN ROSE septembre octobre 1982 p 34 communication dans la transformation de l tat des syst mes politiques et des syst mes conomiques m me Il est tr s important de voir le t l travail et la d centralisation de l entreprise de ce point de vue galement UNE CONCEPTION DE LA CULTURE POPULAIRE Donc ce que je pose c est une le on historique J ai tudi le cas belge Et ce qu on peut en tirer et des autres exp riences de m dias de type progressiste c est que les groupes qui ont eu l initiative des m dias locaux ont une conception politique de la culture populaire et de la culture alternative et aussi de la strat gie alternative Et apr s dix ans on se rend compte que dans cette strat gie de cr ation de nouveaux m dias ces groupes n avaient v
189. e pour la construction automobile Depuis de nombreuses soci t s se sont lanc es dans la robotique industrielle En f vrier 1982 le syndicaliste CFDT Yves Lasfargues pr sentait un rapport d taill sur la robotique pour le Conseil conomique et social Les liens entre les in dustriels fran ais et leurs homologues trangers sont assez troits Su de et Norv ge En 1980 un programme d Automatisation et robotique avanc es ARA 1980 84 est lanc et obtient des r sultats mitig s Il existe une Association fran aise de robotique industrielle AFQD qui regroupe les prin cipaux fabricants En tout il y a une quinzaine de constructeurs de robots g n ralement de tr s petite taille Les constructeurs trangers accaparent plus de la moiti du march int rieur Un plan robotique est en cours de mise en placedepuisl t 1982 sous l impulsion du minist re de la Recherche et de l Industrie de Jean Pierre Chev nement D Le Canada La constitution d un Conseil sur la technologie CAD CAM CFAO en 1978 a marqu le premier pas du gouvernement f d ral sur la sc ne de la robotique En 1982 on estime 200 le nombre de robots oeuvrant au Canada C est l Ontario qui est la province la plus active En octobre 1982 le ministre de l Industrie Gordon Walker annon ait la mise sur pied d un centre de technologie en robotique Le Canada s oriente vers une politique d achat de licences et d importation de robots am ricains europ e
190. e tout le probl me du contenu m me de la formation Il faut en effet s interroger plus fondamentalement sur les choix de formation privil gier en lien avec les choix de soci t Les cours d initiation outil de d mocratisation Les cours d initiation l informatique pour les jeunes devraient rapidement devenir obligatoires La partie du contenu por tant sur les impacts sociaux de l informatisation de la soci t devrait occuper une place plus grande que celle que l on pr voit lui r server dans le cours d initiation l informatique pour le Secondaire IV et V r cemment adopt par le MEQ Pour que l informatique ne devienne un nouvel outil de s lection scolaire il faudrait penser introduire les ordinateurs d abord dans les milieux o les familles ne pourront se payer un ordinateur domestique Dans ces milieux aussi les ordinateurs devraient tre large ment accessibles aux tudiantes et tudiants et la population en dehors des heures de cours En mati re de formation professionnelle Pour favoriser aux travailleuses et travailleurs une plus grande autonomie un meilleur contr le sur le processus de travail et une plus grande capacit de s adapter aux changements successifs il faut assurer aux individus une formation de base la plus g n rale et polyvalente possible L intention exprim e par le MEQ de ramener au Secondaire VI et VII la majorit de cours de techniques actuellement donn s au C gep nous appara t
191. echnique commence de plus en plus c der la place l inqui tude face la mani re dont ces changements s introduisent en ce moment au Qu bec et au Canada Sans d bat sans politique coh rente les ordinateurs nous envahiront et modifieront les r gles du jeu La r volution micro lectronique provoquera des bouleversements sans nombre dans l ensemble de l organisation sociale mais jusqu maintenant les autorit s ne s attardent pas aux cons quences et ne prennent pas le temps d impliquer les citoyennes et citoyens dans l laboration d une politique de d veloppement Le gouvernement du Qu bec vient de refuser de n gocier avec les travailleuses et travailleurs des secteurs public et para public l introduction des changements technologiques Si cette technologie est aussi prometteuse qu on nous le laisse entendre il faut se demander pourquoi on refuse aux usag res et usagers le droit d tre consult s et d in tervenir dans l laboration et la mise en oeuvre des choix technologiques L appel la concertation que lance toujours ce gouvernement est d j commenc le rapport BATIR L AVENIR nous donne d ailleurs un bon indice du genre de concertation et du genre de milieux qu il entend consulter pour b tir l avenir du Qu bec ce sont des in dustriels des fonctionnaires et des universitaires Nulle trace des syndicats des groupes de femmes des usag res et usagers des nouvelles technolo gies La concertation
192. ectu dans des ateliers flexibles D ici quelques ann es des op rations d assemblage de petits objets pourront automatiquement tre faites par des robots dot s de sens de la vision et du toucher Ces processus de production automatis s sont contr l s en temps r el par les ordinateurs qui peuvent tre sous la surveillance d op ratrices et d op rateurs agissant surtout pour la reprogrammation ou pour faire face aux impr vus Dans ce cadre l autonomie r elle est de plus en plus grande mais les technologies micro lectroniques permettent d sormais de mieux contr ler les responsables de la surveillance 8 CONCLUSION L automatisation de la production industrielle manufacturi re va conna tre des progr s importants d ici 1990 D s mainte nant il est possible de pr voir un engouement pour le robot personnel dans la foul e de l expansion du march de l ordinateur domestique au mois de janvier une compagnie am ricaine a lanc un robot ducatif perfectionn assembler au prix de 1 500 US Ceci permet de pr voir une acc l ration des d couvertes dans le domaine de la robotique Il y a une multitude de t ches mat rielles dangereuses ou p nibles que les robots peuvent accomplir et un effort social de recherche permettrait d en dresser la liste principalement en fonction des taux d accidents du travail par in dustrie Des probl mes importants demeurent l utilisation de la robotique des fins essentiellem
193. el Nadeau LE DEVOR 10 janvier 1980 p 13 3 D cision du Conseil de la radiodiffusion et des t l communications canadiennes Ottawa le 30 juillet 1980 p 2 4 Michel Nadeau dans LE DEVOR 8 d cembre 1982 p 13 affirme que les abonn s du groupe Vid otron repr sentent 70 du march qu b cois 5 Le CRTC signale en 1980 lorsqu il rend sa d cision concernant l acquisition de C blevision Na tionale que ce pourcentage pourrait tre de 58 si Vid otron occupait tout son bassin 6 Statistique Canada T l distribution no 56 205 Finalement et c est l la cl de tout ce march potentiel la filiale Vid otron Communications Lt e travaille au d veloppe ment et l implantation du projet SID Syst me d information domicile SID c est un syst me int gr de communication mettant la disposition des c blo abonn s l acc s des banques de donn es et toute une gamme de nouveaux services t l texte haute capacit vid otexte T lidon services de surveillance feu vol jeux services de t l commande de gestion de l nergie relev des compteurs de gaz eau lectricit distribution de logiciels t l gestion Mais le projet SID c est principalement pour le moment la t l p age Le projet SID T lidon en est rendu la phase de commer cialisation et pour cette fin on l a baptis VIDACOM Les principales fonc tions de ce syst me sont illustr es dans le graphique qui suit G
194. ellement le recyclage de la main d oeuvre est principalement assur par les entreprises qui s adressent tant t aux fabricants tant t aux coll ges priv s Ces derniers semblent d ailleurs avoir r agi plus rapidement que le secteur public Pour occuper ce march ils ont improvis sou vent tr s rapidement des cours en traitement de textes Ces cours dans la majorit des cas forment une main d oeuvre captive par un recyclage sou vent limit un simple entra nement utiliser une machine sans permettre aucune autonomie ni aucun contr le sur le contenu m me du travail Cette r alit contraste avec les nonc s de prin cipe que l on trouve dans les documents officiels d clarations qui affirment la n cessit d une formation polyvalente solide pour tre en mesure de s adapter une soci t en continuel changement contrairement aux discours les plus courants la PME n exige pas des techniciennes et techniciens qu elle engage un haut degr de sp cialisation elle a besoin d un personnel technique polyvalent capable de s adapter des situations vari es autrement dit d un personnel technique qui aurait au sortir des institutions scolaires une solide formation de base L absence des femmes L impact de la r volution micro lectronique va se faire sentir principalement dans le secteur tertiaire o l on pr voit des pertes d emplois de l ordre de 30 d ici 1990 Ces emplois sont actuelle ment occup s d
195. els constitue une menace la fois pour les enseignantes et enseignants et pour la culture qu b coise oblig s de transmettre des contenus trangers qui ne correspon dent pas notre culture les enseignantes et enseignants vont se sentir de plus en plus ali n s par cette nouvelle technologie De m me il ne restera plus grand chose de la culture qu b coise si l cole l instar des m dias se laisse envahir par le mod le culturel am ricain ou peut tre de plus en plus japonais Face aux nouvelles technologies les enjeux r si dent la fois dans leur application dans les diff rents secteurs et dans le sort r serv aux travailleuses et travailleurs en g n ral et aux enseignantes et aux enseignants en particulier A l cole les luttes concernant les nouvelles technologies ne doivent pas tre isol es des autres luttes pour la d mocratisation de l ducation aux plans de l accessibilit et des contenus Les d fis que doit affronter l cole qu b coise demeurent la lutte l chec scolaire qui touche davantage les jeunes d origine populaire l am lioration des apprentissages de base et la red finition des contenus afin qu ils permet tent une compr hension critique des r alit s sociales C est donc en fonction des objectifs qui seront recherch s qu il faudra valuer les avantages p dagogiques du micro ordinateur comme soutien l enseignement Visera t on combattre les in galit s lutter contre l
196. ement du niveau national le satellite de t l diffusion directe Ce projet de satellite qui devrait aboutir avant 1985 est pouss depuis fort longtemps en avant par l industrie des quipements et des programmes de t l vision en qu te de nouveaux d bouch s d s 1970 une tude du syndicat professionnel de la radio t l vision le SCART valuait le co t des antennes de r ception in dividuelles par satellite et le march correspondant en France S il ne pr sente en effet aucun int r t pour corriger les d s quilibres entre une communication locale ou r gionale concernant des groupes d int r ts com muns r duite des moyens techniques d une autre poque le petit jour nal la salle de r union et une t l diffusion nationale visant une audience atomis e et passive le satellite de diffusion directe satisfait pleinement l in t r t des producteurs d quipement et de programmes Et comme les t l spectateurs ne disposeront pas encore pour leur grande majorit des antennes requises pour capter les missions du premier satellite de t l diffusion directe les r seaux de c bles ou de fibres optiques pourront pallier ce sous quipement initial en acheminant les missions re ues par antennes collectives vers les premiers b n ficiaires de cette nouvelle source de programmes afin d en ouvrir le march Car ce que vise terme le plan de c blage c est un autre projet industriel un plan nationa
197. ement la province cana dienne o on utilise le plus largement le micro ordinateur en ducation 72 des coles en poss dent un L objectif du MEO minist re de l Educa tion de l Ontario est d en avoir 40 000 d ici deux ans Il vient de voter cette fin un budget de 2 millions de dollars Pour assurer une certaine homog n it dans tout le syst me d ducation le MEO et l industrie priv e ont mis au point un Castor bionique Interface qui peut s adapter n importe quel type d ordinateur La mise en place de cet interface est en train de se faire Le minist re de l Education de l Ontario pr pare un nouveau programme cadre d initiation l informatique Le cours sera donn en 10e ann e et portera de mani re restreinte sur la programmation et insistera surtout sur les applications de l informatique et sur l incidence sociale des ordinateurs Le cours sur la technologie informatique sera r serv aux niveaux sup rieurs Les syndicats d enseignantes et d enseignants ont t consult s sur la politique d implantation et d utilisation de la microtechnologie en ducation On semble aussi miser d abord sur la pr paration des enseignantes et enseignants pour assurer le succ s de ces exp riences Cinq autres provinces utilisent aussi assez large ment le micro ordinateur en enseignement Certaines comme la Colombie Britannique se servent de didacticiels am ricains entente avec le Min nesota Educationnal Computing Co
198. ements pour qu ils trouvent eux m mes les solutions Ce sont alors les vrais experts sur le progr s DEFINIR NOTRE PROGRES Le progr s c est pas le terrain des technocrates Le progr s social c est notre terrain nous Mais on est en train de nous le voler de nous voler ce terrain l Il faut bien commencer communiquer C est vrai il y a beaucoup de barri res barri res de langues barri res de secteurs secteur public secteur priv l industrie lourde o est mon syndicat les hommes et les femmes dans le milieu de travail beaucoup de difficult s de communication beaucoup de barri res Mais c est tr s im portant qu on commence parce que les gouvernements sont alli s en ce moment dans notre pays aux seuls int r ts des entreprises priv es et a je connais assez bien l aspect f d ral Ce qu on est en train de faire c est de donner des subventions aux grandes entreprises pour installer l quipement et puis quand on demande la protection contre les effets ce sont justement ces entreprises l qui vont chez les gouvernements pour s opposer aux mesures de protection il y a des preuves concr tes de a Pourquoi Parce que a leur coupe le march Parce que si les employeurs qui ach tent ces quipements doivent assurer et garantir des s curit s des protections leurs employ s a va ralentir le processus Donc on devient des obstacles contre le progr s Mais ce n est pas vrai On essaie au contrai
199. emier chef PTT M tallurgie Information Audio visuel et Action culturelle ainsi qu l Union conf d rale des cadres UCC L UCC publia d s 1980 un dossier sur les ter haigus et politiques de la communication d o produit ci dessous est extrait Les possibles t l matiques Cadres CFDT no 299 Il livre certaines pistes qui restent explorer pour soumettre la politique des communications la demande sociale plut t qu l imp ratif industriel Encore faudrait il que cette demande sociale soit tudi e pr alablement sans pr cipitation et avec les moyens requis la d finition des plans de d veloppement technologique ces plans ne devraient tre que les instruments d une politique visant la satisfaction de besoins qui ne s expriment pas seulement en termes de consommation de produits et services et dont l identification n exige pas seulement un patient effort de recherche mais surtout la ma trise des citoyens sur leur environne ment technologique Cette expression nouvelle des exigences de la d mocratie laisse ouvertes les questions pos es par l auteur du rapport d j cit sur TECHNOLOGIE CULTURE ET COMMUNICATION Notre soci t sera t elle capable de mettre en place les agencements de communication qui renversent le sens habituel des d cisions en permettant qu elles soient prises par ceux qu elles concer nent Autrement dit serons nous en mesure d poser a tous les niveaux les questions
200. emple disent qu aujourd hui un co t inf rieur au salaire d une secr taire suppl mentaire une machine traitement de textes peut r duire le prix de revient d une lettre une fraction de ce qu il est et augmenter la productivit de plus de 250 Les gouvernements leur tour parlent de cr ations d emplois li s l informatique et subventionnent fortement la PME pour qu elle se mette au pas du progr s La r alit est elle aussi merveilleuse pour les travailleuses Voient elles le progr s du m me oeil Nous tenterons de cerner quelques aspects de cette r alit dans le secteur tertiaire le secteur des services fortement touch par la nouvelle technologie Au Qu bec la cat gorie d emplois appel e travail administratif est occup e 74 par des femmes selon Statisti que Canada 1982 et 35 6 de la main d oeuvre f minine travaille dans un bureau On comprend facilement que les pertes d emploi li es l in troduction massive de la nouvelle technologie touchent d abord les ghettos d emplois f minins compagnies d assurances caisses et banques bureaux compagnies a riennes et ferroviaires communications t l phoniques Dans les bureaux et les banques une baisse d emplois d environ 30 est pr vue d ici quelques ann es Ce sont les qualifications les plus cr atrices d emplois dans le pass qui se trouvent aujourd hui les plus menac es Nous verrons d abord l impact sur le volume d
201. endu d un atelier du Conseil des sciences du Canada 1982 QUI FAIT TOURNER LA ROUE compte rendu d un atelier sur les femmes et l enseignement des sciences au Canada anim par Janet Ferguson Conseil des sciences du Canada Ottawa 1982 149 p LES EFFETS SUR L DUCATION DE LA NOUVELLE TECHNOLOGIE DANS LE DOMAINE DE L INFOR MATIQUE ET DES COMMUNICATIONS rapport pr sent aux membres du Cabinet 1981 Papert S LE JAILLISSEMENT DE L ESPRIT Flammarion Paris 1981 trad de Mindstorms CHILDREN COMPUTERS AND POWERFUL IDEAS La philosophie de LOGO par le p re de LOGO Bossuet L ORDINATEUR L COLE Coll L ducateur PUF Paris 1982 Des exp riences avec LOGO en France 6 Libert s Les femmes et les nouvelles technologies in CITOYENNES PART ENTI RE no 17 f vrier 1983 Bulletin d information du minist re des Droits de la femme 53 avenue d I na 75016 Paris RAPPORT DE LA COMMISSION INFORMATIQUE ET LIBERT S La documentation fran aise Paris 1975 Missika J et Favret M Informatique et libert s in LES TEMPS MODERNES no 373 374 d ao t septembre 1977 et no 375 d octobre 1977 Paris L illusion du recours la loi contre le danger des fichiers On peut coder chef l information polici re in REMUE M NAGE no 5 mars avril 1980 Paris d Tierce 38 39 7 T l matique ROBOT OU REBELLE Actes du ler colloque populaire sur la t l matique les 18 19 f vrier 1983 or
202. ent au Conseil d administration de Vid otron Louis Philippe Savard et Laurent Picard Le premier est vice pr sident des Coop rants importante soci t qu b coise d assurances Le second fut pr sident de Radio Canada et est aujourd hui doyen de la facult d Administration de l Universit McGill membre du Conseil d administra tion de Via Rail Canada de Sidbec sid rurgie contr l e par l tat qu b cois et d Astral Bellevue Path une entreprise de production de films sous le contr le des familles Greenberg et Bronfman Par ailleurs du groupe des cadres propri taires d actions seul Roger Jauvin est membre du conseil d administration Cette pr sence semble s expliquer par son r le cl dans l entreprise beaucoup plus que par son bloc 2 1 d actions Jauvin semble en effet tre la fois le penseur et l agent de liaison avec les tats f d ral et provincial Il a t membre du Groupe de travail concernant le devenir de l industrie de la c blodistribution groupe form par l ACQ Association des C blodistributeurs qu b cois et le MCQ Minist re des Communications du Qu bec Il fut galement membre du Groupe de travail DELTA tude et prospective sur les t l communications au Canada Roger Jauvin est ac tuellement directeur du projet de recherche sur l implantation du syst me T lidon dans les syst mes de c blodistribution EN ARRI RE DU PROPRI TAIRE OFFICIEL D AUTRES PROMOTEURS Derri
203. ent militaires et le monopole technologique des pays du Nord face ceux du Sud Les dangers de la robotisation peuvent surtout tre per us l chelle mondiale Les robots utilis s dans les conflits militaires d ici la fn du si cle feront que les tres humains risquent de perdre le contr le sur les moyens de destruction De plus si les usines compl tement automatis es d Europe du Japon ou d Am rique du Nord inondent le march mondial de biens manufactur s au co t le plus bas les quelques industries existantes en Am rique Latine et en Asie peuvent tre balay es rapidement Dans une hi rarchie des dommages de la robotique ceux l devraient figurer au som met Cependant la technologie elle m me est loin d tre parfaite Les ing nieurs en robotique laissent d autres le soin de s merveiller ou de s affoler devant leurs r alisations Les probl mes techni ques qu il ne faut jamais perdre de vue sont encore bien difficiles ma triser En voici quelques exemples 1 Il n est pas certain qu un robot ex cute avec exactitude une t che pro gramm e C est un probl me m canique doubl d une faiblesse dans les capteurs vue toucher force 2 Un programme pour un robot ne peut tre transf r un autre robot pour obtenir exactement le m me comportement m canique Il n y a pas de langage universel et standardis pour utiliser les robots Chaque marque a ses m thodes Comme au d but de l lectricit
204. ente pour eux le vid otex perte de lecteurs et surtout perte de publicit Au Canada nous avons r solu ce probl me tr s simplement en confiant le vid otex aux grands barons de la presse Peut tre entendrons nous les plaintes des heb domadaires priv s de petites annonces moins que ce ne soit celles de Qu b cor devenue en 1990 propri taire de tous les hebdos du Qu bec N oublions pas cependant que Qu b cor voulait prendre le contr le de C blevision nationale et qu elle poss de une faible partie de Premier Choix le r seau national de t l vision payante Les promoteurs de T lidon ont fait miroiter aupr s de certains organismes communautaires les avantages d une par ticipation aux exp riences en cours On peut penser au projet Agora dont un volet s adresse aux handicap s Mais il s agit d exp riences subven tionn es qui ne pourraient probablement pas r sister une logique de march Devrons nous dans ces conditions investir nos nergies dans une bataille de d mocratisation du vid otex Faut il met tre sur pied un vid otex tatique alors que les besoins en services publics sont criants ailleurs Pouvons nous nous contenter de regarder passer le train LA T L MATIQUE DANS LES M DIAS TRADITIONNELS Les t l communications et l informatique ont consid rablement modifi l organisation et le contenu des m dias tradi tionnels comme les journaux et la t l vision
205. entreprises Un premier groupe comprend les entreprises ca pables de construire les appareils T lidon Norpak Ltd a t la premi re entreprise associ e T lidon Elle fabrique les terminaux d usagers et les ter minaux d entr e des donn es Il s agit d une petite entreprise 130 employ s en 1981 dont 40 des revenus proviennent du vid otex La propri t de Norpak se r partit entre ses cadres Mark Norton pr sident et Noranda Mines qui poss de pr s de 25 des actions Electrohome Ltd fabrique les t l viseurs modi fi s utilis s jusqu ici dans la majorit des exp riences Il s agit d une entrepri se canadienne qui a jadis prosp r en produisant des t l viseurs et des ap pareils Hi Fi La comp tition japonaise lui a port un dur coup mais elle sur vit gr ce la bienveillance du gouvernement f d ral Elle embauche 2 700 travailleuses et travailleurs et arrive au 242 rang pour ses ventes au Canada Le premier essai de vid otex a eu lieu en Angleterre en 1974 on attribue son invention un in g nieur des Postes Sam Fedida LE DEVOR 7 f vrier 1981 annonce un programme de 27 millions de dollars qui suit des d pen ses de 17 6 millions Nous utilisons ici certains r sultats d une recherche de Mary France B lisle r alis e dans le cadre du cours COM 16698 l Universit Laval Rappelons que 42 des actions de Noranda sont poss d es par Brascade Resources elle m me
206. ependant certains que les d placements de main d oeuvre provoqu s par l introduction des robots vont entra ner une perte d emplois pour certaines industries au profit d autres Dans une m me entreprise des postes seront d plac s d un atelier un autre Il sera m me fort probable que les entreprises initiatrices des changements technologiques pourront se permettre d augmenter le nombre de leur personnel en profitant de l am lioration de leur position sur le march B La formation professionnelle Les nouvelles technologies de production vont n cessiter un recyclage de la main d oeuvre et la cr ation de nouveaux pro grammes scolaires Qui sera responsable de la mise en op ration des robots Des travailleuses et travailleurs qualifi s par recyclage horizontal des ouvriers sp cialis s par recyclage vertical ou encore des jeunes recrut s dans le r seau scolaire Cette question risque de susciter des conflits et ne peut tre r gl e que par la n gociation Comme le travail des robots tait ac compli par des ouvriers sp cialis s la priorit devrait leur tre accord e dans l occupation des nouveaux emplois cr s C est une pratique couram ment admise dans le syndicalisme d entreprise japonais La formation pro fessionnelle en robotique devrait toucher dans un premier temps les adultes engag s dans la production qui ne sont pas ligibles une retraite anticip e C Le contr le sur l op rateur La question du con
207. epuis le XVII si cle pour fabriquer des pi ces standardis es horlogerie fusils Elle effectue des op rations d al sage de fraisage de per age et de taraudage du m tal ainsi que des op rations de presse de pliage de poin onnage Reli e une source d nergie vapeur lectricit moteur explosion elle est mise en oeuvre par un op rateur r gleur qui suit un plan de travail labor par le bureau des m thodes B Transformation La commande num rique d une machine outil peut s effectuer par la programmation des diff rentes tapes du plan de travail sur un support de papier perfor ou une bande magn tique Il n y a plus de plan de travail cot de la pi ce r aliser La commande num rique peut se faire de mani re rigide par c ble ou bien par un micro ordinateur qui permet la modification d une op ration en cours C Organisation du travail L op rateur r gleur devient op rateur surveillant la machine outil Il n a plus suivre le plan de travail labor par le bureau des m thodes Son travail consiste mettre en marche la machine outil introduire le programme modifier ou sugg rer des modifications celui ci v rifier le bon d roulement de l op ration d usinage arr ter l op ra ss en cas de mauvais fonctionnement On constate une men am liora tion de la pr cision des pi ces usin es et une augmentation de la produc tivit L op rateur surveillant se charge de plusie
208. equiert davantage de pr cision si l on veut viter de reconduire un ensemble de malentendus et d ambigu t s devenus malheureusement trop habituels Tiers monde d abord Un malaise croissant se d veloppe quand il s agit de d signer le bloc des pays d Asie d Afrique et d Am rique latine dont l identit ne laissait aucun doute lorsque fut trenn le concept g n rique Tiers monde au d but des ann es soixante L ir ruption dans les ann es soixante dix de ce que les inventaires statistiques des grandes organisations internationales appellent dor navant nouveaux pays industriels est venue secouer cette id e d un bloc homog ne Les couples conceptuels que l on se voit contraint de continuer employer pour communiquer tels pays industrialis s pays en voie de d velop pement pays d velopp s Tiers monde Nord Sud voire pays du centre pays de la p riph rie ne rendent l vidence pas compte de ces nouvelles r alit s Non pas que le clivage entre les nantis et les pauvres se soit vanoui mais les modes de domination sociale et conomique ont fortement volu sous l impulsion du processus de transnationalisation des conomies locales force de continuer employer des termes qui ne recouvrent qu imparfaitement les nouvelles donn es des rapports de force mondiaux on risque de basculer dans des attitudes et de conceptions tiers mondistes Et l on sait que du tiers mondisme au pa
209. er G LES FUTURS EN TIQUE ditions ouvri res Paris 1982 Satoshi K JAPON L ENVERS DU MIRACLE Maspero Paris 1982 Informatique now DIALECTIQUES no 29 hiver 1980 77 bis rue Legendre 75017 Paris Con tient des analyses marxistes de l informatisation par exemple Lyotard J F Le jeu de l infor matique et du savoir Stourdz Y Les tats Unis et la guerre des communications Lorenzi J H et Leboucher P La restructuration lectronique Lyotard J F LA CONDITION POSTMODERNE d de Minuit Paris 1979 Rapport pour le Con seil des universit s du Qu bec Philosophique marxiste Difficile lire mais fondamental Demain l an 2000 rubrique d Y Leclerc dans LA PRESSE du samedi depuis 1981 Tr s bien in form et comment sur la t l matique l ordinateur domestique la chaumi re lectronique etc 5 ducation Trudel Lina L INFORMATISATION POUR LE MEILLEUR O POUR LE PIRE document pr sent la conf rence Pour un vrai d veloppement le r le de l ducation des adultes Paris octobre 1982 ICEA 506 Ste Catherine est Montr al H2L 2C7 BIP BIP REVUE DES APPLICATIONS P DAGOGIQUES DE L ORDINATEUR SGME minist re de l ducation du Qu bec POUR UNE POLITIQUE EN MATI RE DES APPLICATIONS P DAGOGIQUES DE L ORDINATEUR Labelle M CECM Commission scolaire des coles de Montr al L AVENIR DE L ENSEIGNEMENT ASSIST PAR ORDINATEUR compte r
210. er la concertation entre les divers acteurs de ce vaste Champ autant les usagers que les artisans et finalement alimenter le d bat ublic sur l informatisation de la soci t Au sortir de ce Sommet qui sera aboutissement d un processus de consultation tr s large nous devrions en m me temps que de produire une politique nationale des communications d boucher sur un plan d action court ou moyen terme disons cinq ans qui permettra Je l esp re de r pondre en partie la question que soul ve ce panel Deuxi me th me que l on me demande d aborder c est celui de la d pendance culturelle du Qu bec en regard du d veloppement de la t l matique Plut t que de placer le d bat sous l angle de la d pendance je souhaite le situer en termes de d fi Bien s r les exemples sont nombreux qui nous montrent jusqu quel point les nouvelles technologies et tout ce que l on appelle la soci t d information laissent planer comme menace notre sp cificit culturelle M me la France ce grand pays qui me frappe toujours par sa tr s grande assurance culturelle voit dans la fili re t l matique internationale une menace sa mani re d tre Comment pourrait il en tre autrement pour nous dont les fronti res avec notre voisin am ricain sont tous gards on ne peut plus perm ables Les d fis ils viennent du c t des logiciels des banques de donn es des produits audio visuels etc L informatique on le sait est l
211. er le mouvement des machines outils Ce principe n tait donc pas neuf et avait d j t largement utilis dans la reproduction de la musique par exemple piano m canique orgue de barbarie Le code des machines a t ensuite port sur des bandes magn tiques et aujourd hui sur des petits disques et des m moires internes d ordinateurs La robotique est le stade le plus perfectionn de syst mes capables de r agir en temps r el une op ra tion de manutention Elle est le r sultat de l alliance de la m canique des t l manipulateurs et de la micro lectronique Elle utilise des programmes conserv s sous forme d impulsions lectromagn tiques qui reproduisent les mouvements effectu s dans un travail pr cis T l manipulateurs Microprocesseurs Robots L origine des t l manipulateurs et des micro processeurs est h las militaire Les t l manipulateurs proviennent de la m tallurgie des m taux radio actifs comme le plutonium et l uranium 235 En effet un op rateur ne peut ni toucher ni se trouver proximit de ces m taux aux radiations mortelles Des ing nieurs m caniciens ont ainsi d velopp des bras m caniques avec plusieurs articulations pour manipuler avec pr cision et transformer ces objets radio actifs pour construire des bombes atomiques Les microprocesseurs proviennent de la n cessit de miniaturiser les appareils lectroniques charg s de faire exploser et de guider ces bombes L industrie de
212. erdent leur emploi suite des changements technologiques que le recyclage aux nouvelles technologies ne soit pas limit un simple entra nement l utilisation des appareils mais comporte des explications sur la nature des changements le fonctionnement des appareils les transformations qui en d coulent dans l organisation du travail et les ris ques la sant e que l employeur contribue au financement de ces programmes de forma tion sur la base de la formule connue des cong s ducation pay s Pour exercer un contr le sur la qualit du travail il faut avoir un mot dire dans son organisation En ce sens une p riode d essai est cruciale apr s laquelle on pourra revendiquer les am nagements qui s imposent comme l alternance c est dire la rotation des t ches int ressantes et des t ches monotones On comprend dans un tel contexte l urgence d une l gislation ou charte des droits technologiques Cette charte pourrait comprendre des articles obligeant les employeurs donner un avis de 6 9 ou 12 mois avant d introduire des changements technologiques d autres ar ticles pour pr ciser la formation et le recyclage obligatoires de m me que des normes concernant la qualit du travail la sant s curit etc Dans le m me ordre d id es des pressions doivent tre exerc es sur les minist res du Travail afin d obtenir l largissement des droits la syndicalisation Ce qui pr c de n est qu un survol tr
213. ermettent de fixer des ordres de grandeur Alors que l ensem ble du monde d velopp poss de plus de 30 lignes t l phoniques pour 100 habitants des pays comme le Br sil en comptent une moyenne de 7 ses voisins imm diats comme le Paraguay et la Bolivie n en poss dant que 2 Mais les pays les plus d pourvus de l Am rique latine ont un taux d quipe ment double de celui des pays africains pour la moyenne de ces derniers Si l on excepte l Afrique du Sud le parc informatique de ce continent est deux fois moins important que celui de la Suisse Si l on retire les pays du Maghreb le Nigeria le potentiel se trouve r duit sa plus simple expres sion Un exemple parmi d autres fin 1981 le Za re aux ressources naturelles tr s importantes et dont la place strat gique dans le d veloppe ment de l Afrique est de premier plan ne comptait qu une cinquantaine d ordinateurs op rationnels A l exception des quipements de la G camines install e au Shaba il s agissait essentiellement d une informati que de gestion la gestion des payes de l arm e n tant pas la moindre de ses fonctions M S Karoui directeur du centre national d informatique tunisien le rappelait encore l occasion du Sicob en septembre 1982 En Afrique 7 pays sur 20 ne sont pratiquement pas informatis s Les pays les plus pauvres n ont pas de quoi payer leur acc s l re informatique et de ce fait resteront en marge de la civilisation nouvelle qui se des
214. ers par l interm diaire du r seau t l matique plut t que les multiples consultations de banques de donn es propos es Les associations d usagers sont aussi d munies face l offre technique que les lus locaux faute d avoir acc s aux projets en cours de pr paration et de disposer des moyens d tudes sociales techniques et conomiques pour les valuer elles ne peuvent s int resser qu aux produits et services effectivement propos s sur le march et cette intervention tardive ne permet plus de corriger par exemple des projets inadapt s la demande Certes il est possible d envisager leur consulta tion d s la phase d laboration des projets et telle semble tre une des mis sions imparties aux responsables du marketing des nouveaux produits et services mais le terme m me de marketing d limite la port e d une telle concertation qui concerne plus les m thodes de mise en march de ces produits et services que l exploration d une demande sociale satisfaire La seule intervention susceptible d infl chir r ellement l orientation des programmes de d veloppement industriel sem ble en d finitive tre celle des syndicats dont la pr sence au sein m me du syst me de production permet une information en phase avec le d roulement de ces programmes De ce point de vue la l gislation nouvelle introduite par le gouvernement socialiste pour assurer l information et l in tervention des syndicats
215. es coles anglophones Depuis d cembre 1982 nous assistons une suc cession de d clarations de la part du ministre de la Science et de la Technologie M Gilbert P quet et celui de l ducation M Camille Laurin En d cembre on se souvient au moment o M P quet annon ait sa politi que pour doter les coles d ordinateurs le recyclage des enseignantes et enseignants ne semblait poser pour lui aucun probl me particulier L Universit du Qu bec semblait il tait en mesure d assurer le recyclage Cette politique tait par trop improvis e Dans le dossier provisoire L or dinateur l cole un choix de soci t pr par pour le colloque populaire de l ICEA sur les enjeux sociaux de la t l matique nous soulignons l in INRP Institut national de recherche p dagogique coh rence d une telle d cision qui notre avis ferait peser sur notre syst me d enseignement de graves menaces Ces critiques ont t reprises de fa on unanime par les participantes et participants aux 3 ateliers sur l duca tion et la t l matique lors du colloque Au gouvernement on s est aussi rendu compte de l erreur et encore une fois histoire de sauver la face le ministre Laurin tou jours sans consulter les principaux intervenants dont les enseignantes et enseignants s est empress d annoncer un plan pour encadrer plus globale ment la r volution informatique en milieu scolaire afin que le Qu bec parvienne au som
216. es furent cr es afin de faire face ce nouveau programme co teux en redevances aux firmes am ricaines et su doises d tentrices des brevets malgr le rachat en 1976 de leurs filiales fran aises par Thomson qui ne parvint jamais rentabiliser les nouvelles usines En effet tandis que leur production croissait rapidement les exportations d clinaient les clients ventuels pr f rant s adresser aux soci t s m res En 1978 sous la pression de Thomson qui perdait de plus en plus d argent nouvelle volte face les commandes porteront d sormais principalement sur des syst mes lectroniques tem porels dont la fabrication se partage d s lors entre la CGE et Thomson Ces tribulations industrielles n ont h las pas eu seulement des cons quences financi res les coups d accord on des programmes de production ont directement atteint les salari s d autant plus que le passage de la technologie lectrom canique la technologie lec tronique divise par trois ou quatre les effectifs requis supportable si elle s tait tal e sur plusieurs ann es la mont e en r gime de la production lectronique intervint brutalement apr s quatre ann es de reconversion et donc d embauch vers l lectrom canique Au moment m me o la DGT investissait massivement dans l extension du parc t l phonique fran ais l industrie fran aise des t l communications licenciait massivement son personnel 25 000 pertes
217. es strat gies alternatives d information ne passent pas compl tement c t de cela c t du fait qu travers cette presse de bourrage de cr ne il y a la satisfaction d un besoin social qui n est pas combl par l ensemble des structures urbaines d atomisation sociale dans lesquelles nous vivons Il est donc clair que de ce point de vue les m dias jouent ce r le compensateur vitant ainsi que des troubles ne surgissent Il est vrai aussi que pour rejoindre ce public il est probablement n cessaire de passer par la satisfaction de ce besoin Comment le faire Il y a un s rieux effort d imagination faire de ce c t l Armand Mattelard Je ne crois pas que des mod les soient transposables Ce qui l est c est la probl matique comme par exemple celle du r le du journalisme qu on n a jamais r solu l int rieur des forces progressistes Par exemple aussi l analyse des moyens de communication qui est faire autrement qu en termes de manipulation ce que la gauche a toujours eu comme th orie dans ce domaine et qui ne nous fait gu re avancer Quant la question de Lina je crois que c est progressivement qu on pourra y r pondre Car finalement la question des m dias autres ne peut tre pos e qu partir d analyses concr tes Par exemple au Qu bec vous tes domin s par les m dias dans la mesure o le seul discours possible d opposition a tr s peu de r f rence avec un
218. es activit s des forces de s curit officialisation de la politique du secret relativement de grands secteurs d activit s gouvernementales Ces lois m me si elles sont des acquis certains niveaux demeurent pour la protection v ritable de nos droits de v ritables passoires tant donn l importance de l enjeu et ses im plications politiques essentielles il est imp ratif de prot ger les citoyennes et citoyens des exc s possibles par la mise en place de garanties l gales telles que e la d limitation pr cise des informations que les banques peuvent con tenir e la d finition de l usage pouvant tre fait de ces informations e l indication de celui ou de ceux qui auront le droit d acc der aux fichiers et d utiliser les renseignements qu ils contiennent e la possibilit pour l individu de contr ler le contenu et l utilisation des renseignements stock s le concernant e l interdiction des connexions entre les fichiers e la r glementation stricte de la divulgation de renseignements des tiers Si on ne veut pas que l ordinateur soit un ins trument d asservissement il est indispensable qu il soit reconnu que toute personne a droit au respect de sa vie priv e et l exercice des libert s fon damentales que soit reconnu que toute personne physique est propri taire de l information caract re priv qui porte sur elle ou sur ses enfants que soit reconnu une pr somption g n rale d accessibilit aux don
219. es de logements locatifs du Qu bec e la GRC avoue ouvrir du courrier depuis quarante ans au Canada e les agences priv es de s curit offrent aux individus et aux firmes diff rents services d investigation e Retail Credit of Canada l agence d enqu tes commerciales la plus im portante a fourni en 1971 au del de 600 000 rapports sur des per sonnes ayant postul un emploi e la GRC a viol automatiquement la loi en obtenant des dossiers m dicaux confidentiels du r gime d assurance sant de l Ontario pour les utiliser abusivement e des cam ras sont maintenant install es dans les banques dans le m tro dans les grands magasins les bureaux les ascenseurs e on est m me d identifier l mission de t l vision regard e dans cha que foyer gr ce un radar con u pour capter les diff rentes cha nes e l coute lectronique s est raffin e e l id e de la mise sur pied d une banque nationale de donn es est adopt e par un nombre croissant de dirigeants D j les services policiers du Canada et des tats Unis exploitent un syst me unifi de donn es informatis es e au Qu bec seulement il y a pr s de 4 millions de consommateurs sur lesquels on a un dossier de cr dit En fait une telle montagne d informations recueillies via les diff rents moyens de surveillance exige pour l efficacit du contr le des individus une classification un entreposage et une accessibilit ad quats Ces op rations sont
220. es faillites les per sonnes aptes chasser des propri taires d automobile avec la couleur de leurs yeux mais pas celle de leur voiture etc Le secteur priv s est mis de la partie Pour quel ques dollars des compagnies se sp cialisent dans l accumulation d informa tions sur vos habitudes de vie et votre moralit M me plus des milliers de dossiers personnels de Qu b cois ou de Canadiens sont tout bonnement aux Etats Unis American Express en compte 130 000 comme a le cr dit Index 8 500 Diners Club 75 000 etc etc Ces chiffres ne sont pas r cents Re RAPPORT SUR LA PROTECTION DES DOSSIERS PERSON NELS DES CITOYENS Il y a donc un probl me d parpillement des donn es Actuellement aucune l gislation n oblige un fournisseur d infor mations vous faire savoir qu il existe un dossier sur votre personne Pour tant un dossier de cr dit qui serait mal fond peut causer de graves pr judices un individu Ce dernier ne saura jamais pourquoi mais toujours il sera hors du circuit du cr dit Des compagnies priv es comme Tenant Check r vent de mettre sur pied un r seau d informations pan canadien traitant de la solvabilit la propret la docilit des locataires Cette banque de donn es est g r e au profit des propri taires Les informations qu on transmettra sur votre per sonne travers tout le pays sont l objet d un traitement tr s subjectif soit l appr ciation du propri taire On prend la
221. es informations peuvent avoir t modifi es au moment de leur codification c est une erreur relativement fr quente Le temps peut alt rer la nature des donn es Un courant lectrique instable peut entra ner des dommages aux informations contenues dans les banques de donn es C est bien connu la pr sence d un aimant pr s d un ordinateur est catastrophique Au moment du transport des informations cause d une faiblesse du syst me de communication on peut perdre en totalit ou en partie les informations transmises La possibilit de v rifier les alt rations volontaires est aussi assez r duite Finalement on doit admettre que les fichiers lec troniques pour plus rapides de consultation qu ils sont ne font pas le poids vis vis les antiques fichiers manuels au niveau de la fiabilit L lectronique tous crins nous plonge dans un monde d incertitudes et d instabilit LES FLUX INTERNATIONAUX Les banques de donn es il y en a de toutes sortes Elles sont l objet d un important commerce international Depuis quelques ann es on se rend compte que les flux transfronti res augmen tent r guli rement De m me ces flux transfronti res suivent la g ographie conomique du monde moderne Les flux internationaux pr sentent deux probl mes Premi rement c est une fa on simple de contourner une loi quelque peu s v re On s installe de l autre c t de la fronti re et c est fini Deuxi mement appara t un d
222. es technologies Si les groupes organis s de notre soci t ne prennent pas position dans un vaste d bat sur l informatisation de la soci t ils laissent la porte ouverte des d cisions unilat rales qui ris quent fort d hypoth quer le futur Une fois qu on aura investi des milliards dans un type donn de technologies il sera fort difficile de faire marche arri re sur le plan conomique Au del d un d bat ouvert auquel je pr te bien des vertus j entretiens aussi beaucoup d espoir du c t des consommateurs dont le bon sens conomique et la limite le pouvoir de d penser sont les meilleures armes contre le rouleau compresseur technologique Encore plus que les besoins parfois artificiellement entretenus par les strat ges in dustriels ce sont les r actions des consommateurs qui risquent de faire pen cher la balance Je dirais m me la balance d mocratique laquelle la psychologie des consommateurs apporte passablement de renfort Comme le signalait fort justement et avec humour monsieur W L Gardiner dans un texte sur les nouveaux quipements en informatique un fabricant ne peut pas se contenter de fabriquer des trappes souris de toujours meilleure qualit si sa client le est compos e de souris Les conditions de succ s sur le plan conomique en m me temps que les remparts d mocratiques sont assez simples et tournent autour du prix des bidules qui doit tre raison nable quipements simples et agr ables
223. es travailleuses et des travailleurs des communications avait bien cern cette information partiale provenant des m dias officiels leur inaccessibilit et la question de leur contr le et de leur propri t Depuis la situation ne semble pas s tre am lior e L id e d organiser un colloque sur les enjeux sociaux de la t l matique en collaboration avec des organismes populaires et syndicaux s inscrivait dans cette m me logique sensibiliser la population au ph nom ne sortir le d bat des mains des experts et vendeurs cerner les enjeux et avancer des pistes d actions Pourquoi la t l matique Parce qu avec cette nouvelle lt r volution l information prend une toute autre dimension elle touche non plus seulement ce que nous pouvons lire dans les journaux couter la radio et regarder la t l vision mais tous les domaines de notre vie Elle touche tout en m me temps partout la fois non seulement notre travail au bureau l usine ou domicile mais tout ce qui compose la trame de notre vie quotidienne les loisirs la culture la sant la justice l ducation etc L information cod e par les ordinateurs en est la base Jean Jacques Servan Schreiber a donn le 3 f vrier dernier une conf rence l Universit Laval Qu bec Il a fait la une de nos quotidiens nationaux L ordinateur sauvera le monde du chaos titraient en premi re page les quotidiens Notre colloque qui r uniss
224. es usines D Arcy Martin et un expos d un repr sentant du minist re des Communications du Qu bec sur le ph nom ne t l matique En plus de la publication des cinq dossiers qui ont servi de canevas de discussion aux ateliers on trouvera le rapport synth se des recommandations du colloque Enfin on pourra prendre connaissance du texte de la conf rence prononc e par Armand Mattelart invit par l ICEA pour l occasion sur l impact de l arriv e des ordinateurs dans le Tiers monde Ce repr sentant monsieur Ad lard Guillemette devant donner les grandes lignes de l nonc de politique du gouvernement du Qu bec en mati re de communication pr vu pour le d but de l ann e 1983 Nul nonc de politique n tant encore tabli il s est content selon ses propres dires de tenir des propos prudents et de poser des questions sans vraiment y r pondre En terminant s il est un fait majeur retenir du premier colloque populaire sur la t l matique c est le suivant les multiples applications connues et inconnues de la micro lectronique changeront la face de cette soci t dans laquelle nous vivons Et cet gard notre pouvoir r side non pas dans notre facult individuelle nous adapter ces changements d cid s par d autres mais dans notre capacit collective les ma triser et faire en sorte que ce progr s qu on nous impose encore une fois soit aussi le n tre Nous refusons de n
225. est rarement touch le pouvoir de celui qui produit l information de celui aussi qui produit l ducation de celui qui a un savoir et qui tire de son savoir son privil ge Mais le courant est difficile remonter Car le m dia a t naturalis la fa on de produire l information a t rendue naturelle tel point que c est iconoclaste que d interroger le pouvoir du journaliste Le privil ge du journaliste la fa on dont on produit le journalisme c est structurel c est dire que c est inscrit dans la structure m me de fonctionnement des m dias dans la soci t capitaliste mais aussi dans les soci t s de l Est s il y a une chose que ces soci t s n ont pas interrog e c est bien celle l C est un probl me qu il faut discuter dans un cadre th orique sinon encore une fois on n y comprend rien et on pourra toujours vous dire Oui mais on est censur nous sommes pers cut s etc Et c est vrai qu ils le sont Regardez au Chili combien ils en ont fusill Mais ce n est pas pour a que nous devons passer outre la question fondamentale dont on discute FAIRE UNE BRECHE DANS LE CORPORATISME Ga tan Tremblay Oui mais dans ce d bat il faut distinguer les vedettes du journalisme du sort commun qui est fait par exemple aux journalistes de Chicoutimi de Joliette etc Ils ne font pas partie de la m me classe privil gi e m me s ils s identifient peut tre l id ologie professionna
226. est que d ici une vingtaine d ann es la plupart des foyers fran ais soient raccord s par une prise et un c ble unique un vaste r seau en fibres optiques qui v hiculera des images et des sons R clam depuis 12 ans par tous ceux qui d plorent la situation anachronique des communications sociales en France et l impossibilit technique d y avoir acc s des r seaux locaux modernes messagerie radio t l vision ce programme de mise en place d une infrastructure collective de communication ne supporte pas les m mes critiques que l ouverture artificielle du march de nouveaux produits et services t l matiques Mais les raisons invoqu es pour le justifier laissent craindre qu une fois de plus la consid ration des besoins actuels et r els ne passe au second plan derri re les imp ratifs industriels L quipement en t l phone tant r alis il faut trouver des relais pour assurer un plan de charge r gulier l in dustrie et lyi permettre de prendre position sur les nouvelles techniques Or le constat des carences patentes du syst me de communication national l gard des niveaux r gionaux ou locaux manifest es notamment par le foisonnement et la difficile r glemen tation des radios locales ne semble nullement tre la base du programme de c blage Ce dernier est plut t pr sent comme compl mentaire d un autre programme h rit du pr c dent gouvernement et conduisant au renforc
227. est trouv soutenir le patron Jamais les journalistes ne prennent position en tant que collectif pour dire par exemple Non nous ne pensons pas cela ce sont les conditions d exercice de notre m tier qui font qu il en est ainsi ou quelque chose du genre De plus il n y a aucune promiscuit entre les journalistes et le peuple Ils ne vont pas vers les gens Il faut toujours aller eux Ils vivent en vase clos entre eux ils ne frayent pas avec le peuple J ai vu tant de journalistes dire des tas de choses contre le peuple j ai vu tant de gens condamn s par eux Enfin disons que je ne crois pas cette collaboration avec eux Lina Trudel Moi je pense qu il est tr s important de tenter d tablir une alliance avec les travailleuses et travailleurs syndiqu s de l information Lorsque l ICEA a tenu le colloque La parole a se prend en 1979 ils ont particip l organisation Mais en ce moment il est tr s difficile de poursuivre ce travail de collaboration avec la FNC On va tenter toutefois de reprendre cette collaboration d une autre fa on C est un objectif qui est des plus importants LA LIBERT D CHAPPER A TOUS RAPPORTS SOCIAUX Armand Mattelart Je suis d accord avec ce que Gauvin dit car je l ai v cu en France au Chili et au Mozambique Un des grands obstacles pour trouver un mod le d mocratique de transmission et de production de l information vient des propri taires des techniques j
228. et d agriculteurs 20 1 y tait bien inf rieure la moyenne g n rale de 45 3 des actifs dans le quartier de Sao Paulo o se d roule l exp rience les derni res cat gories sociales ne sont pas repr sent es pour ainsi dire Et si d aucuns se sont plaints de l absence du secteur associatif dans l exp rience de V lizy la timide ouverture politique du Br sil actuel n autorise m me pas poser le probl me Voil pris en d faut le discours sur la d mocratisation par la d centralisation li e un support technologi que discours qui sous le r gime du pr sident Giscard d Estaing a accom pagn en France la d cision d quiper de terminaux tous les foyers avant 1990 et qui a escort l approche de ce fabuleux march int rieur qu est le Br sil On voit d j ici l importance qu aurait dans une red finition du rapport Nord Sud et plus concr tement dans l approche des grandes multinationales fran aises des t l communications aujourd hui na tionalis es l gard du Tiers monde un projet d implantation des nouvelles technologies de communication en France qui tienne davantage compte des demandes sociales et ne se contente pas de proclamer les vertus th rapeuti ques intrins ques ces technologies Il est souhaiter que la nouvelle politi que globale l gard des nouveaux r seaux en France qui met le d sir d associer les usagers aux choix t l matiques ait ses prolongements dans une politique industriell
229. ettre des cours qu faciliter aux tudiantes et tudiants l apprentissage autonome des prin cipes et r gles de base inh rents chaque mati re Le minist re de l Educa tion retient cinq grands types d usages possibles de l ordinateur dans l enseignement Les multiples usages 1 Exercices drill and practice L ordinateur sert de r p titeur L en seignant le programme avec une s rie d exercices que la machine r p te ra et corrigera jusqu ce que l tudiant ma trise l habilet aff rente 2 Mode tutoriel Dans ce cas l ordinateur pr sente lui m me le contenu d apprentissage Cette utilisation s apparente l enseignement programm 3 La simulation L ordinateur sert ici de simulateur par exemple en g n tique on peut simuler l volution des populations dans un temps donn en fonction de certaines variables L tudiant pourra par ce biais tre amen d couvrir les lois de Mendel 4 Jeux ducatifs Tout ce qui est mat riel didactique servant de renforce ment pour l acquisition de connaissances ou d habilet s 5 Tableau lectronique L ordinateur sert ici de tableau anim permettant l enseignant de mieux illustrer la dynamique de certains concepts abstraits Exemple un programme montrant des ondes en mouvement A cette classification il faut ajouter deux autres usages tout aussi importants soit la mod lisation de probl mes et l acc s aux banques de donn es Les im
230. fessionnels ou des membres du personnel de soutien menac s dans leur emploi L implantation des nouvelles technologies quel que soit leur potentiel risque de tourner la catastrophe si les premiers con cern s ne sont pas impliqu s dans l laboration des choix qui pr sident leur mise en place et si les conditions n cessaires ne sont pas garanties Ac tuellement ces d cisions se prennent en haut lieu et tout se passe comme si on voulait carter syst matiquement les syndicats les enseignantes et les enseignants de ces discussions Rappelons que le gouvernement du Qu bec a carr ment refus de n gocier la clause de changements technologiques recyclage des enseignantes et des enseignants la derni re table centrale de n gociation PISTES DE TRAVAIL En fait l implantation de la microtechnologie dans les coles coll ges et universit s signifie un tel bouleversement du syst me d enseignement et prend une telle importance par rapport au march du travail qu il faut pratiquement r viser toutes les structures ac tuelles pour pouvoir n gocier valablement et son contenu et son utilisation et les changements de t ches d horaires et de conditions de travail qui en d couleront Les grands points que nous avons pu identifier travers ce dossier et qui devraient tre tudi s avec un soin plus particulier nous paraissent tre La d mocratisation des choix technologiques Le Qu bec doit se doter d une politique d
231. fonction d une nouvelle production alors que les machines automatiques traditionnelles doivent tre envoy es la casse Dans ce cas il est en effet n cessaire de construire une machinerie sp cifique chaque type de pro duction Les robots ne travaillent pas de mani re plus rapide que les tres humains ni avec une pr cision accrue cependant ils sont videmment in fatigables On retrouve les robots surtout dans l industrie automobile l a ronautique et la construction lectrique Dans ces secteurs ils sont employ s des t ches moyennement qualifi es soudure peinture ou tr s qualifi es usinage de pr cision de pi ces strat giques comme les ailettes de r acteurs en aviation Bient t ils seront introduits dans l assemblage de petits objets C Organisation du travail Dans la premi re phase il y a g n ralisation du travail post en quipe suppression des t ches dangereuses et un r le plus important des responsables de la CAO qui planifient l organisation du travail Le robot fait partie d un syst me de production qui incorpore l organisation du travail dans son programme Les robots sont introduits dans des productions de grande s rie mais par leur souplesse permettent la fabrication de divers mod les de voiture sur une m me cha ne d assemblage D Nombre d emplois Il n y a pas suppression totale des soudeurs et peintres mais ceux ci voient leur nombre diminuer consid rablement dans les entreprises
232. ganis par l ICEA Institut canadien pour l ducation des adultes 506 Ste Catherine est Mon tr al H2L 2C7 10 Contient 1 N gocions le virage technologique 2 L ducation et les nouvelles technologies 3 T l matique et mass m dias avec deux tudes de cas Vid otron et C blodistribution 4 La t l matique affecte t elle nos droits et libert s 5 Faut il des robots in dustriels au Qu bec Lefebvre B AUDIO VISUEL ET T L MATIQUE DANS LA CIT La documentation fran aise 1979 Comment les nouvelles technologies t l matiques sont susceptibles de transformer l habitat les modes de vie urbains et la ville tout court Lorenzi J H et Le Boucher E M MOIRES VOL ES d Ramsay Paris 1979 Une description de la civilisation t l matique une analyse des strat gies conomiques des r ponses ou pseudo r ponses administratives Quiniou J C T L MATIQUE MYTHES ET R ALIT S Gallimard Paris 1980 Mattelart A MULTINATIONALES ET SYST MES DE COMMUNICATIONS d Anthropos Paris 1976 Mattelart M et Mattelart A DE L USAGE DES MEDIA EN TEMPS DE CRISE d A Moreau Paris 1979 Mattelart A et Schmuckler H L ordinateur et le Tiers monde l Am rique latine l heure des choix t l matiques CAHIERS LIBRES 374 Maspero Ed Paris 1983 Les auteurs racontent de fa on concr te l exploitation des travailleurs des zones franches de l industrie lectronique l mergence de
233. gement technologi que Dans ces conditions revivra t on un autre flop comme le fut celui de l audio visuel dans les ann es soixante dix Deux ordinateurs par cole Le gouvernement coupera quoi encore pour les introduire se sont demand en outre les participantes et participants aux ateliers ducation D autres probl mes sous jacents furent aussi soulev s par les intervenantes et intervenants ainsi la formation aux nouvelles technologies qui brille par son absence dans les coles les dangers de coupures de postes dans les secteurs ventuellement touch s par les ordinateurs secr tariat services de soutien biblioth ques etc La question des didacticiels dans l enseigne ment ces manuels scolaires lectroniques est aussi apparue capitale pour les participantes et participants aux ateliers Une absence de contr le sur leur provenance et sur leur contenu provoquera un accroissement de notre d pendance culturelle et risquera de v hiculer autant de st r otypes sexistes et racistes que les manuels crits Autre enjeu sous jacent l cole risque ainsi de se mouler sur la machine plut t que l inverse Les Changements technologiques enfin entra neront de nouveaux besoins de formation Or jusqu maintenant ces programmes sont rarissimes et inad quats par exemple aucun ne tient compte des effets que rec lent les nouvelles technologies B PISTES D ACTIONS ET DE REVENDICATIONS la suite de ces constats le
234. guistiques l ont fait mais partir d une autre m thodologie Mais en France bien peu de gens ont ces pr occupations part bien s r les publicitaires Paul B langer Nicole Lacelle a fait pour l ICEA une tude sur les t l romans qui nous donne des pistes l dessus j en mentionne deux Une premi re hypoth se est que si les gens les femmes en particulier coutent beaucoup les t l romans c est parce qu elles ou ils ma trisent le sujet au fur et mesure qu il se d roule Tout est fix l avance dans le fond dans les t l romans Ce qui fait que les femmes qui n ont pas dans leur quotidien une emprise un pouvoir sur le r el l dans le t l roman elles ont cette emprise elles vivent pendant une demi heure une exp rience de contr le de la situation Une deuxi me question pos e par Nicole Lacelle est la suivante Qui contr le dans les m nages les boutons de l appareil Comment s articule le pouvoir autour du bouton Qui fait les choix de canaux On conna t bien peu cette dimension et si on l explorait on pourrait aller beaucoup plus loin Ce genre de recherche pour nous de l ICEA est beaucoup plus pertinent pour poursuivre la lutte que la simple analyse du discours m me de la t l vision SE CONCERTER AVEC LES JOURNALISTES Ga tan Tremblay On parlait de pistes possibles pour am liorer la qualit de l information J aimerais ajouter qu il y a ce sujet un autre front important qui es
235. hodique comme moyen de visualisation Le t l viseur peut constituer un l ment d un terminal d ordinateur domestique pendant que les c blodistributeurs peuvent un jour devenir des autoroutes lec troniques o voyageront indiff remment les images de divertissement et les informations n cessaires au travail domicile Les technologies t l matiques font aussi partie du quotidien de la production t l visuelle Les r seaux de t l communications sont la base des r seaux de t l vision on ne peut penser un t l journal sans une bonne ration d images transmises par satellites La r alisation des mis sions d pend de plus en plus des ordinateurs qui permettent une panoplie d effets visuels spectaculaires Imaginez une soir e lectorale sans or dinateur T V A l a fait Le mouvement d informatisation des salles de r daction semble lent dans les m dias lectroniques Il n y a pas de typographes mater dans les studios et les textes des nouvelles sont courts ce qui enl ve de l int r t la chose Les avantages de l archivage et du traitement de textes demeurent cependant et Radio Canada aura des crans Montr al La multiplication du nombre et de la puissance des canaux de t l communications fait dispara tre le monopole des grands r seaux nationaux de t l vision Les auditeurs de Montr al peuvent syn toniser les canaux am ricains la t l vision fran aise les canaux des c blodistributeurs la t
236. hoix technologiques que gouvernements et entreprises sont en train d adopter en douce et la vapeur vont bouleverser nos vies enti res au travail l cole la maison Avant de n gocier le virage technologique qu on insiste pour nous pr senter comme fatal et dont on fait miroiter sous nos yeux les promesses ces choix doivent tre largement d battus C est pour cr er un lieu de d bat et de r flexion un lieu de concertation aussi pour l action que l ICEA en collaboration avec divers organismes a convi travailleuses et travailleurs syndiqu s et non syndiqu s membres des groupes populaires des groupes de femmes la population en g n ral ce premier colloque populaire gouvernements et entreprises ayant en cette mati re sur nous trois ann es d avance sur les enjeux sociaux de la t l matique Des objectifs donc de deux ordres sensibilisation r flexion et d bat d une part que favoriseront le panel d bat de ce soir et les ateliers de demain organisation concertation et quipement en vue de l action dans nos divers milieux d autre part ce que les travaux en ateliers et les dossiers viendront soutenir en fournissant des outils L ICEA pour sa part qui a voulu avec d autres lancer le d bat entend poursuivre son travail d tude de concertation de vigilance et d action sur ce front comme sur les autres ducation communication culture pour que les choix soient d mocratiques et pour q
237. i t s de l appauvrissement ventuel de l information diffus e tant donn l espace plus que restreint l cran de t l vision qu offre ce syst me De plus l h g monie de la langue anglaise langue dans laquelle sont con ues les banques de donn es ajoute au probl me de la qualit de l information celui de notre d pendance culturelle qui ne manquera pas ainsi de s accro tre Contr leducontenudel information appauvrissement de sa qualit accroissement de la d pendance culturelle A cela il faut ajouter le probl me des co ts tr s lev s d abonnement ce syst me et celui des co ts d utilisation Les ateliers y ont vu une autre fa on de favoriser encore une fois les classes moyenne et riche Les ateliers se sont enfin inqui t s du sort qui sera ventuellement r serv aux m dias communautaires eux qui ont d j toutes les mis res du monde survivre B PISTES DE REVENDICATIONS ET D ACTIONS Que faire partir de maintenant Les par ticipantes et participants aux ateliers sur les nouveaux m dias ont avanc ces pistes d actions et de revendications Tout d abord formuler des revendications assurant la d mocratisation de ces nouveaux m dias leur accessibilit et le contr le d mocratique sur la production de leur contenu Comment En exigeant des l gislations et des r glementations en ce sens Les ateliers ont dans cet ordre d id e pro pos que les associations de consommateurs se mobil
238. icants locaux L Inde en un certain sens a entrepris une politique plus radicale Alors qu au Br sil le g ant am ricain IBM est tou jours pr sent et partage avec des firmes comme Burroughs la fabrication des ordinateurs de grande et moyenne tailles l Inde s est affront e la multina tionale de l informatique Apr s l chec de pourparlers le gouvernement in dien d sireux de faire observer le Foreign Exchange Regulation Act qui im pose aux filiales des soci t s trang res de transf rer 60 de leurs capitaux des nationaux reprit sa charge les services de maintenance et les stocks d IBM qui quitta les lieux en 1979 Trois ans plus tard l Inde n importe plus que ses ordinateurs de milieu et de haut de gamme et fabrique ses propres micro et mini ordinateurs Tout comme au Br sil mais avec plus de lenteur l Inde tente de contr ler un maillon essentiel de l ind pendance informati que les composants Le projet le plus vaste est sans nul doute celui du Br sil qui a d cid de mettre en synergie les ressources de ses entreprises priv es de ses universit s de ses centres scientifiques et de ses centres de technologie militaire Dans ce dernier pays la dynamique de la d fense de la souverainet nationale va d ailleurs de pair depuis le d but avec la dynamique de la s curit nationale En contraste avec l Inde le Nigeria qui avait lui aussi provoqu la sortie d IBM en essayant d appliquer sa politique d
239. ication des en treprises de g nie informatique est bien connu en Californie et commence se r pandre dans les soci t s capitalistes La notion m me d entreprise est alors red finir La d concentration spatiale des activit s de production est rendue possible Les bureaux d tudes de CAO peuvent ainsi tre tablis n importe o Les syst mes de production n auront plus de logique spatiale verticale La CAO favorisera l clatement de l espace industriel traditionnel D Le nombre d emplois L encore il est difficile de faire une valuation macro conomique Chose certaine les dessinateurs traditionnels de l in dustrie n ont pas d avenir Ils sont g n ralement les premiers tre recycl s la CAO ex a rospatiale La CAO restant co teuse cause des logiciels elle ne s tendra aux PMI que lentement Cependant les gains de producti vit par la r duction des d lais d tude permettent de rentabiliser la CAO et donc de maintenir le niveau d emplois par l augmentation des d bouch s videmment les emplois se cr eront dans de nouvelles cat gories profes sionnelles La CAO cr e de nouveaux secteurs industriels en rendant r ali sable des projets qui auraient demand des dizaines d ann es de calculs Les nouveaux micro processeurs VLSI sont l exemple le plus r cent La diminution du co t du mat riel lectronique sera le facteur essentiel de la diffusion de ce proc d Les effets sur l emploi d pe
240. ichets metteurs de billets feront sans peine le travail la place des agentes et agents de r servations Aux Postes canadiennes l introduction du courrier lectronique supprimera d ici 1985 14 000 des 65 000 emplois actuels Dans les Affaires sociales on peut pr voir que les emplois de bureau seront abaiss s de 33 les emplois de cuisine de 20 et les emplois de techniciennes de laboratoire de 90 Les biblioth ques seront aussi fortement touch es Au total 12 000 emplois sont menac s Les journaux parlent souvent de cr ation d emplois avec l apparition de la micro lectronique Quand on regarde les offres d emplois dans les quotidiens on trouve effectivement des possibilit s de travail en informatique mais dans des postes hautement sp cialis s non accessibles actuellement aux femmes qui perdent leur travail Le nombre d emplois cr s est minime en comparaison de ceux qui disparaissent et qui sont en g n ral peu sp cialis s De m me long terme les pr visions font tat d une diminution de la demande pour les emplois tr s sp cialis s Le CN vient de cong dier 200 analystes programmeurs Il est vident par ailleurs qu on aura toujours besoin de personnel pour dessiner les appareils les fabriquer et les r parer L encore les possibilit s d emplois cr s sont r duites car au Canada on a tendance acheter les machines l ext rieur du pays plut t qu les fabriquer ici Voyons maintenan
241. icrotechnologie dans l enseignement est complexe puisque l informatique est la fois un outil d enseignement une mati re enseigner Par ailleurs la microtechnologie en transformant la nature des emplois en g n ral am ne r viser l ensemble des programmes de formation professionnelle Actuellement il n existe nulle part une valuation r elle de l enseignement DE et PAR les nouvelles technologies Or une technologie qu elle soit de pointe ou pas est et restera une technique Seuls son d veloppement son utilisation et tout son processus d implanta tion peuvent en faire un outil positif ou n gatif Pour le moment ce sont les grands fabricants qui imposent les r gles d utilisation Il faut donc craindre leur mainmise sur les contenus d enseignement D j familiaris avec l informatique outil de ges tion administrative le corps enseignant va donc devoir r agir au ph nom ne de la microtechnologie dans des secteurs diff rents et pourtant troite ment imbriqu s L mergence de nouvelles disciplines enseigner semble logiquement devoir tre abord e en premier puisque d une part les professeurs qui enseignent en informatique sont les premiers touch s par ce chamboulement et que de leur enseignement d pend en partie la fa on dont les travailleuses et travailleurs seront recycl s et les tudiantes et tu diants pr par s au monde du travail L ENSEIGNEMENT DE L INFORMATIQUE Depuis 10 ans l informa
242. idacticiels en fran ais afin qu il corresponde notre culture par ticuli re L tude de l impact de l introduction de la micro technologie dans les coles est donc complexe puisque l informatique est la fois un outil d enseignement et une mati re enseigner Pour l cole publique le d fi est de taille car il faut la fois r viser l ensemble des programmes de formation professionnelle pour les adapter aux mutations technologiques initier les jeunes l infor matique et apprendre utiliser l ordinateur comme outil d enseignement La mise en oeuvre de ces projets repose donc sur une pr paration ad quate du corps enseignant malheureusement le gouvernement actuel semble avoir un peu oubli les enseignantes et enseignants dans le tableau Un effort particulier devrait tre consenti pour im pliquer les enseignantes et enseignants dans la mise en place de ces change ments qui peuvent appara tre leurs yeux comme une innovation de plus qui risque de leur compliquer encore davantage l existence Une certaine r sistance aux changements est certainement compr hensible de leur part puisque depuis 25 ans ils ont d s adapter une succession ininterrompue de r formes De plus ils n ont pas oubli l exp rience tr s rat e des techni ques audiovisuelles due entre autres au manque de pr paration des pro fesseurs Ce premier document d analyse sur l impact de la microtechnologie dans l enseignement ta
243. ignante et l enseignant par contre ce mode d enseignement demandera une reformulation compl te du cheminement de la pens e qui doit devenir tr s rigoureux strict et pr cis car ainsi que l explique un p dagogue fran ais L ordinateur impose un langage propre une fa on propre de poser les probl mes et de les r soudre fort diff rent des proc d s classiques tant donn la multiplicit des applications les utilisateurs ne peuvent se contenter d une informatique transparente presse bouton il leurfaut comprendre et le plus souvent programmer eux m mes donc devenir un peu des informaticiens comme ils taient souvent devenus un peu math maticiens Comme les math matiques l informati que est devenue une discipline carrefour En g n ral les enseignantes et les enseignants ne seront pas en mesure de cr er eux m mes leur didacticiel car il s agit d un travail tr s complexe qui exige d tre la fois informaticienne ou informati cien et p dagogue nous y reviendrons plus loin L importance d une politi que de formation et de perfectionnement des personnels prend ici toute sa signification Si les mesures n cessaires ne sont pas prises on pourrait assister une division du travail des enseignantes et des enseignants en deux t ches distinctes les cr atrices et cr ateurs de didacticiels et les utilisatrices et utilisateurs enseignantes et enseignants Ces derni res et ces derniers risquent de perdre un ce
244. in dig nisation des soci t s trang res dut revenir sur ses pas et r int grer la grande soci t am ricaine D une fa on ou d une autre de plus en plus de pays sans avoir la possibilit d tablir les bases d une industrie nationale notamment par manque de march int rieur tentent de se doter d un em bryon d industrie en substituant les importations et en exigeant que les firmes trang res int grent progressivement des composants locaux Le Mexique qui pourtant est dot d un grand march int rieur a entrepris une telle politique et esp re que ces partenaires trangers int greront d ici cinq ans plus de 60 de composants locaux dans la fabrication de leurs or dinateurs DES POLITIQUES NATIONALES La politique industrielle informatique n est qu une partie des strat gies nationales qui sont en train de se dessiner dans le Tiers monde Un organisme en particulier a servi de lieu de rassemble ment et de discussion sur ces strat gies l IBI International Bureau of Infor matics qui regroupe les repr sentants de nombreux gouvernements des pays du Tiers monde et de quelques pays industrialis s comme la France l Italie et l Espagne C est la Conf rence de Torremolinos en 1978 organis e par l IBI sous les auspices de l UNESCO que sont apparus les premiers indices de cette volont de concertation internationale pr par e plus particuli rement en Am rique latine par de nombreuses r unions r gionales des a
245. ine fut utilis pour des recensements Ce qui comptait c tait le total et non la particularit des informations recueillies MULTIPLICATION DES UTILISATEURS Les grandes entreprises priv es et publiques comme Bell Canada et Hydro Qu bec mirent profit les premi res g n ra tions d ordinateurs vraiment efficaces pour g rer une masse d informations de plus en plus diversifi es Les relations avec les clientes et clients au niveau de la facturation surtout connurent l entr e percutante de cette nouvelle technologie Parall lement se form rent d importantes banques de don n es sur les individus LE MICRO PROCESSEUR L arriv e triomphale du micro processeur eut un effet exponentiel La capacit d emmagasinage des informations semblait sans limite D ann e en ann e on r duisait l espace n cessaire pour con server les informations On am liorait la fiabilit des m moires et miracle des temps modernes on r duisait les prix d achat FACILIT S D EXPLOITATION ET ENVAHISSEMENT L ordinateur est devenu accessible facile d ex ploitation peu co teux et tr s versatile l or e des ann es quatre vingt ce fut la cur e Le secteur tertiaire se mit la t che On vit appara tre des or dinateurs dans les bureaux de m decins les pharmacies et bien d autres dispensateurs de biens et services Il y a des dossiers sur les emprunteurs les lec teurs les traducteurs les trappeurs les victimes de viol l
246. introduction des nouvelles machines mais d en con tr ler les effets sur la main d oeuvre Ainsi aucun constructeur automobile ne peut aujourd hui retarder la robotisation de ses op rations sous peine de dispara tre Les syndicats dont le sort est li la survie de l entreprise ont donc int r t profiter des changements technologiques pour avancer des revendications d ordre qualitatif recyclage s curit hygi ne horaires de travail La robotisation en tant que telle permet de diminuer les postes de travail dangereux et monotones mais il en subsistera toujours un certain nombre L action syndicale permettrait d automatiser encore davantage les postes p nibles tout en sugg rant des reclassements C est ce que font les grands syndicats de tous les Etats industrialis s Il s agit en effet de pr server les acquis obtenus depuis la Deuxi me Guerre mondiale dans le domaine des droits sociaux et syndicaux Les nouvelles technologies d automatisa tion de la production peuvent tre int gr es des strat gies de production tr s diverses L une d entre elles peut contribuer une am lioration des con ditions de travail et une autre au contraire en privil giant les gains court terme aboutira au renforcement de l autoritarisme et des hi rarchies de contr le 7 LES ENJEUX SOCIAUX A L emploi Depuis la Deuxi me Guerre mondiale les gran des usines de construction manufacturi re des Etats industrialis s avaient employ
247. ion peut entrer en contradiction avec la n cessit de prendre en compte la demande sociale la n cessit de faire participer sur le territoire na tional les int ress s aux choix technologiques De fa on parall le nul ne peut ignorer que l imp ratif de conqu te des march s ext rieurs par les technologies de communication produites par les firmes fran aises peut entrer en contradiction avec la n cessit de trouver de nouvelles formes de coop ration et d association entre le Nord et le Sud Cette pr occupation de reconqu te du march int rieur et de conqu te des march s ext rieurs est certes pr f rable l ac ceptation d une colonisation conomique d j trop avanc e et la perte de tout rayonnement culturel encore ne doit elle pas conduire sacrifier la communication sociale la consommation industrielle ni substituer un nouvel imp rialisme technologique aux anciens empires coloniaux Or sans le correctif d une expression forte de la demande sociale le souci d ef ficacit des technocrates qui orientent notre politique des communications risque de les conduire l imitation de mod les h g moniques dont les per formances conomiques dissimulent mal les d sastres culturels et sociaux Comment cette demande sociale s exprime t elle Pour le nouveau gouvernement principalement travers la repr sen tation lective parlement assembl es r gionales et d partementales municipalit
248. ion et le r am nagement du temps de travail la dissociation du travail et du revenu en ces temps de ch mage s curit du revenu ou revenu minimum garanti des strat gies d actions positives pour les femmes c est dire l acc s prioritaire des femmes la formation l emploi et la promo tion l imposition d une taxe sp ciale sur l introduction de nouvelles technologies permettant de cr er ou de maintenir des emplois Il faut r activer l appui aux recommanda tions de la Commission Jean en particulier les points traitant e du droit la formation et au recyclage e du cong ducation pay e de la taxe sur les entreprises visant au financement de la formation sous contr le paritaire L atelier sur la robotique a de plus propos la formation d une commission d enqu te en ce domaine sur son implanta tion et ses effets et cela avec la participation du mouvement syndical de m me on a propos la mise sur pied de comit s d entreprises et d un centre de formation sp cialis e sur les nouvelles technologies dans la production industrielle L implantation des robots dans l industrie devrait avoir comme priorit selon l atelier le remplacement des postes o les accidents de travail et les maladies industrielles sont les plus nombreux LES ENJEUX GLOBAUX A PROBL MES ET ENJEUX Les ateliers sur les enjeux globaux de la t l matique ont cern le probl me suivant qu il s agisse
249. ique dans les ma nufactures et en g n ral pour la production en discontinu peut tre l occa sion non seulement de n gocier le virage technologique mais de garantir que celui ci se fera dans le bon sens et ne restera ni un discours id ologique vide de contenu ni un moyen d accro tre l autoritarisme dans l entreprise Voici donc un dossier d informations sur les nou velles technologies de production manufacturi re qui traitera plus particuli rement des aspects les plus r cents de la robotique LES DIVERSES FACETTES DEL AUTOMATISATIONINDUSTRIELLE Le monde industriel conna t depuis dix ans une r organisation de ses habitudes de travail par l extension de l lectronique aux moyens de production En voici tr s bri vement les principales caract ristiques 1 L extension des machines outils commande num rique 2 L apparition de la conception assist e par ordinateur CAO 3 L extension des automatismes dans la production flux continu 4 L apparition de robots dans la production en discontinu Chacune de ces caract ristiques de l automatisa tion industrielle sera tudi e en fonction de sa d finition technique des transformations dans les habitudes de travail de la modification de l organisation du travail dans l entreprise de ses effets sur l emploi et la for mation professionnelle 1 L EXTENSION DES MACHINES OUTILS COMMANDE NUM RIQUE MOCN A D finition technique La machine outil est utilis e d
250. ire de la caissi re a fait admettre aux consommatrices et consommateurs l utilit de l lectronique sans qu ils se sentent bouscul s puisqu il y avait encore un interm diaire pour humaniser les rapports DISPARITION DES LIVRETS Coup de th tre dans certaines caisses populai res les livrets disparaissent Ils sont remplac s par un relev mensuel forc ment en retard sur la r alit L acc s votre compte se r duit deux petits num ros Du coup on limine une op ration qui n cessitait la pr sence d une personne la mise jour du livret Dor navant ce sont les consom matrices et consommateurs qui doivent s organiser avec leur comptabilit Il devient vident par la force des choses que le consommateur n a plus rien qui le rattache au comptoir Il est m r pour le guichet automatique Alors qu on nous pr sente les syst mes de paiements lectroniques comme des facilit s et une am lioration du service la r alit est tout autre Les consommatrices et consommateurs doivent assumer eux m mes plusieurs t ches qui relevaient auparavant de leur institution ban caire CR DITMATIQUE Le cr ditmatique est une bizarre invention dont l essence a chapp pendant un certain temps aux associations de consom matrices et consommateurs Dans le milieu des affaires aucun geste n est inutile ou gratuit Le cr ditmatique est une charni re pour faire le transfert entre les cartes de cr dit bient t d su tes les
251. ires pour emporter le march de l ducation au Qu bec AES Control Data Micom IBM ont d j entrepris un lobbying s rieux aupr s du gouvernement Commodore aurait offert gratuitement au MEQ 600 didacticiels traduits en fran ais par une firme de Sherbrooke Des maisons d dition qu b coises cr ent un d partement d dition lectronique Sogiciel vient d acheter les droits internationaux de publication en langue fran aise des programmes de la Soci t Apple Californie Sogiciel doit bient t lancer sur le march des programmes interactifs dont le contenu concerne plus particuli rement l enseignement du fran ais des math mati ques et le d veloppement de la r flexion Ces programmes viennent des tats Unis et ont t traduits au Qu bec D autres entreprises petites ou grosses Logidisque Computerre ADP Formic se lancent dans la cr ation de logiciels en fran ais D autre part lors du dernier Salon du livre de Mont r al Sogiciel a lanc un concours de cr ation d un programme de valeur dans trois cat gories chacune dot e d un prix de 500 et bien s r d un contrat d dition Les trois cat gories sont l utilitaire le domaine des affaires et les jeux Le probl me le plus aigu sera de doter ces ap pareils de programmes fran ais les didacticiels qui sont pratiquement inexistants actuellement L absence de contr le des enseignantes ensei gnants et p dagogues sur l laboration des didactici
252. is des mouvements mat riels Or ces probl mes complexes r soudre de mani re artificielle sont la port e de l tre humain normal H las comme il est plus facile de d truire que de produire les militaires ont dans tous les pays industrialis s pris le contr le des efforts effectu s vers l automatisation des mouvements dans une course absurde aux armements leur suite certains dirigeants politiques con sid rent la robotique comme un moyen de pression sur les soci t s peu d velopp es du Tiers monde pour les emp cher de s industrialiser et de conqu rir une autonomie sociale n cessaire POUR EN SAVOIR PLUS SUR L AUTOMATISATION Jo l Le Qu ment LES ROBOTS ENJEUX CONOMIQUES ET SOCIAUX Pluralisme La Documenta tion fran aise 1981 Pierre Naville VERS L AUTOMATISME SOCIAL Gallimard 1963 Jean Claude Beaune LAUTOMATE ET SES MOBILES Flammarion 1980 Lewis Mumford TECHNIQUE ET CIVILISATION Le Seuil 1950 Yves Lasfargues RAPPORT SUR LA ROBOTIQUE ditions d organisations 1982 CSE Microelectronics Group MICROELECTRONICS CAPITALIST TECHNOLOGY AND THE WORK ING CLASS Londres 1980 Alfred Sauvy LA MACHINE ET LE CH MAGE Dunod 1981 Num ro sp cial de SCIENCE ET VIE mars 1982 intitul La science des robots Num ro sp cial de POUR LA SCIENCE novembre 1982 sur la m canisation du travail Collectif INFORMATISATION ET EMPLOI La Documentation fran aise 1981 Joseph Engelberger
253. iscontinu 1980 1990 Les grandes soci t s de production de robots UNIMATION tats Unis ASEA Su de KAWASAKI Japon FUJITSU FANUC Japon TRALLFA Norv ge KUKA Allemagne CINCINNATI MILACRON tats Unis RENAULT ACMA France FIAT COMAU Italie 3 LE MARCH MONDIAL DES ROBOTS Trois grands comp titeurs s affrontent sur le mar ch mondial de la robotique les Etats Unis l Europe occidentale et le Japon Dans chacune de ces r gions du monde cette concurrence s ac compagne de liens organiques entre des soci t s de nationalit distincte Processus de diffusion et de hi rarchisation de la domination conomique TATS UNIS 1960 1975 Monopole du leadership Leadership deux Contr le des innovations RELAIS 1 vers le partage du leadership en robotique industrielle Maitrise de la diffusion 0 az JAPON dans Le syst me productif am ricain europ en et 1968 1975 1975 1989 japonais par d pendance en voie de domination RELAIS 2 ALLEMAGNE Unimation Production sous Exportation du know 1975 1980 licence trang re how et des produits ae A M F Versatran Accords technolo Mise en place des piques de r seaux d ing nierie RELAIS 2 ITALIE Cincinnati Milacron Kawasaki H I d installation et Unimation et avec Unimation d entretien Comau Lndustriale en 1968 Daldo Steel avec Accorde technologiques A M F et Fokker et commerciaux entre FRANCE Sideley en 1970 Kobe Stee
254. isent et interviennent en vue de faire abaisser le plus possible les co ts d acc s au syst me vid otex abonnement et installation de favoriser l acc s aux contenus des banques de donn es et de garantir le droit de regard sur la production de ces contenus Quant aux syndicats et aux groupes populaires il est sugg r qu ils s approprient ces nouvelles technologies qu ils d veloppent leurs propres recherches et analyses en ce domaine afin qu ils produisent leur propre contenu en accord avec leurs besoins leurs objectifs leur mod le de d veloppement eux Ce serait peut tre l le point de d part de r seaux t l matiques alternatifs Les ateliers ont aussi revendiqu que les jour naux cr ent une banque de donn es d actualit s francophone Enfin il fut recommand au Groupe de travail sur les communications de l ICEA e d tudier les possibilit s de d velopper des alternatives en mati re de t l matique c est dire d explorer des pistes quant l utilisation des nouvelles technologies par et pour les syndicats et les groupes populaires comme par exemple la cr ation de banques de donn es e de produire des documents audio visuels de sensibilisation en ce do maine e de poursuivre l analyse de l impact des nouvelles technologies sur les m dias traditionnels presse radio t l vision et les m dias com munautaires et alternatifs LA VIE PRIV E A PROBL MES ET ENJEUX L
255. istes noires contenues dans des banques de donn es priv es dans le domaine du logement Ce fichage des locataires permet le viol syst matique de la vie priv e parce que souvent sur simple plainte du pro pri taire sans v rifications des faits sans acc s pour le locataire son dossier on y fiche des informations sur la solvabilit sur le comportement les habitudes de vie l tat civil et les charges familiales le travail ou non des locataires Ce fichage des locataires est de plus un moyen d intimidation pour dissuader les citoyens d utiliser des recours l gaux puis que sont fich s les recours la R gie des logements et la Cour des petites cr ances Ce fichage est enfin un instrument de discrimination brimant le droit au logement de cat gories enti res de la population puisqu il devient possible par un fichier central de contr ler les d placements et agissements des locataires la grandeur de territoires donn s permettant une s lection discriminatoire C est la formidable possibilit de concentration et de monopolisation d information tant sur la banque de logements disponibles que sur les crit res des propri taires qu enfin sur les caract ristiques et besoins des locataires en circulation qui permet la fois une syst matisation de la discrimination on n aura aucun logement de disponible pour les minorit s raciales visibles ou pour les femmes seules avec plus de deux enfants et son camoufl
256. it le moyen de transmission alors que le vid otex serait bidirectionnel L Acad mie fran aise nous clairera l dessus dans quelques si cles Le fonctionnement du vid otex doit tre tr s sim ple puisqu il s adresse un large public En branchant le syst me on obtient un menu une premi re page qui fait office de table des mati res Chaque l ment du menu porte un num ro qu il suffit de demander par le clavier pour obtenir une page d information Il peut tre n cessaire de passer par plusieurs menus avant d arriver aux pages d information d sir es Les pages se pr sentent sous la forme d images fixes en couleur on pourrait cependant les animer Lorsqu il s agit de textes le nombre de lignes doit demeurer inf rieur 20 pour que les caract res soient lisibles Le vid otex ne se pr te pas la pr sentation de textes longs qui occuperaient plusieurs pages Les nouvelles du vid otex ressemblent aux manchettes des journaux un titre quelques lignes de texte et parfois une illustration A cette chelle les articles du JOURNAL DE MONTREAL font figure de longues analyses La quincaillerie du vid otex ouvre la porte une foule de services nouveaux bas s sur la capacit d mettre un message partir du domicile du client vers le centre de diffusion un peu comme les abonn s du c ble peuvent actuellement jouer avec l ordinateur de Cablevi sion nationale On pourrait faire ses achats
257. ivr de combat dans ce champ l Le d bat en France actuellement semble tre devenu important quand la gauche a pris le pouvoir partir de ce moment la droite a combattu l utilisation que la gauche pouvait faire des m dias parce qu elle est peut tre plus consciente que la gauche de la puissance des m dias Alors est ce que le d bat depuis s est davantage d velopp et acc l r l int rieur de la gauche AU CHILI LA DROITE EST DEVENUE L NINISTE Armand Mattelart De fait il n y a pas de d bat global l int rieur de la gauche ce sujet Le d bat de l information vient de la dynamique des attaques de l opposition Pourquoi n y a t il pas de d bat Parce que la conception qu a la gauche de l information c est On inverse le signe La gauche a exactement la m me id ologie que la droite sur l information Ind pendance face au pouvoir Mais qu est ce que a veut dire On revient ce que l on disait tout l heure ind pendance face au pouvoir oui mais pas ind pendance vis vis de tous rapports sociaux Donc c est vrai qu on parle beaucoup d information en France mais toujours partir de biais tr s particuliers Et c est le m me travers qu a eu la gauche au Chili Au Chili sous Allende la droite apr s un an est devenue l niniste et la gauche elle a perdu sa conception l niniste de la presse La droite avait tellement pr par l opinion publique pour faire croire que les
258. l vision payante et bient t le vid otex Les ressources financi res des grands r seaux d pendent de la publicit et une r duction de l audience peut amener une r duction des sommes d pens es en publicit Quelles seront les missions dont le budget sera affect Le hockey ou les missions d affaires publiques LE TRAVAIL DES JOURNALISTES L informatisation a permis aux patrons de la presse crite de mettre les typographes au pas de d qualifier le travail des ouvriers de l imprimerie Ce processus peut il se r p ter dans le cas des journalistes Voyons les effets des nouvelles fa ons de produire la nouvelle Les journalistes disposent d un syst me de traite ment de textes pour r diger leurs articles Il s agit l d un avantage con sid rant la facilit avec laquelle on peut alors modifier un texte en cours d criture certaines personnes peuvent cependant s objecter la froide logi que de l appareil ou l effort visuel qu il commande La r daction d articles longs peut cependant de venir plus difficile avec le traitement de textes contrairement aux feuillets les pages d j crites ne sont pas imm diatement visibles et il faut les rap peler de la m moire certains crans ne pr sentent pas une page compl te Une certaine perte de coh rence peut en r sulter Les risques de fautes de r daction peuvent tre augment s m me si leur correction est plus facile L introduction de l cran co ncide s
259. l air Vid otron est plus connue sous le nom de sa filiale C blevision nationale la Caisse de d p t a un int r t minoritaire 30 dans Vid otron La Caisse poss de aussi 16 5 de Qu bec T l phone contr l e par General Telephone and Electronics des U S A et une part non significative de Bell Cable TV fait partie du groupe CFCF Canal 12 Montr al DES QUESTIONS NE PAS POSER T LIDON Un tude s rieuse a d j pr dit qu il y aurait 70 000 abonn s de T lidon en 1979 De toute vidence ils ne sont pas tr s visibles De m me que les 75 900 terminaux en 1983 selon une autre tude La troisi me vague est mar e basse pour le moment Il est encore permis de douter de la viabilit du vid otex puisque aucun syst me n arrive faire ses frais actuellement Mais l int r t des grandes entreprises pour ce projet indique que la situation pour rait changer et qu une masse suffisante d abonn s pourrait un jour tre at teinte II faut comprendre ici une masse suffisante pour que la publicit s int resse au vid otex Selon certains 1990 serait une date r aliste pour atteindre ce point D ici l les gouvernements devront d cider d un cadre r glementaire pour le vid otex Beaucoup d observateurs se deman dent si Ottawa va respecter ici le principe de s paration du pourvoyeur et du transmetteur d information Ce principe interdit un transmetteur comme Bell Canada de contr ler
260. l avec Fufisu Fanuc Siemens Trallfa en 1974 Nachi Fupkashi X Kuka Yaskawa Electrio XZ Messer Grieshein Hitachi Dur Shin Melwa et Commercy Dalnichi Ki Ko et Fenwick France Ma trise du march Int rieur Cette repr sentation de l espace de production et d utilisation des robots montre un espace d j hi rarchis Sur tout les pays o le d veloppement des forces robotiques atteint le degr le plus efficace Japon tats Unis et un degr moindre Su de font peser sur les autres conomies France Grande Bretagne Allemagne et autres pays europ ens une contrainte ext rieure dont le d ficit de la balance commerciale est le sympt me le plus net Au centre de la production et de la diffusion des robots on se trouve confront des strat gies de contr le des in novations Si les entreprises am ricaines ont gard longtemps le monopole du leadership technologique en robotique 1960 1975 elles sont massivement concurrenc es par des entreprises japonaises 1975 1982 Globalement sous l impulsion du M I T I les constructeurs japonais ont organis la ma trise du march int rieur avant d in tensifier leurs efforts l exportation Grosso modo la pression des industries dominantes s exerce trois niveaux D abord par l acquisition de l outil de production en s rie des robots cf la construction de syst mes de production flexibles compos s de machines machine outil robot produisant des machines
261. l entreprise priv e on ach tera des entreprises les logiciels qu elles utilisent notamment pour la formation de leur personnel Pour parvenir r aliser cet ambitieux program me il reste beaucoup de chemin parcourir et d obstacles franchir car la situation actuelle est loin d tre reluisante Un seul exemple peut nous permettre de mesurer l ampleur du probl me cette ann e l Universit de Montr al 1 800 tudiantes et tudiants se sont inscrits en informatique mais faute de professeurs l Universit a t en mesure d en accepter uniquement 125 Un bref bilan des exp riences en cours dans l ensemble du syst me scolaire va nous permettre de constater rapidement que le dossier n est pas beaucoup plus avanc dans l ensemble du r seau scolaire Les exp riences en cours au Qu bec Au primaire Le projet r alis l cole P re Vimont constitue la seule exp rience digne de mention d utilisation de l ordinateur des fins p dagogiques D apr s son responsable Denis Courtemanche les l ves qui avaient obtenu 20 lors de pr tests ont atteint 80 en utilisant l or dinateur pour des tests quivalents Au secondaire Ce sont dans les cours Secondaire IV et V que l on trouve la principale introduction l ordinateur et la programmation Ce cours ILP est exp rimental depuis 10 ans Un nouveau programme d introduction l infor matique pour le Secondaire IV et V a t approuv cette ann e
262. l pour l expansion des industries de pro grammes dont le Conseil des ministres du 3 novembre 1982 d crit ainsi la port e le d veloppement des r seaux de communication n aura de sens que s il s accompagne d un effort vigoureux en faveur du d veloppement des industries culturelles fran aises susceptibles d offrir l ensemble des utilisateurs des programmes r pondant leurs besoins On retrouve ainsi sur de nouveaux supports une d marche identique celle du gouvernement pr c dent qui ne voyait dans le domaine des communications qu un nouveau secteur de d velop pement industriel la t l matique et sa quincaillerie terminaux annuaires t l copieurs et un nouveau march de produits et services de consom mation les programmes vid otex Cette d marche comporte en simplifiant de fa on peine caricaturale trois tapes successives e identification d un secteur de d veloppement industriel potentiel les nouveaux r seaux par fibre optique ou satellites associ un march porteur la consommation de programmes audiovisuels e lancement d un plan de d veloppement industriel quipement en nouveaux r seaux expansion des industries de programmes e laboration d une strat gie de marketing pour canaliser la demande sociale dans la fili re de 1 offre industrielle C est cette troisi me tape que semble tre d j parvenu le gouvernement fran ais si l on en croit les tudes engag
263. la conception et limine ainsi de nom breuses causes d erreurs Le travail le plus complexe celui de conception est grandement acc l r Le goulot d tranglement est la mise au point de logiciels sp cifiques chaque t che industrielle Ainsi plusieurs centaines de personnes doivent travailler plusieurs ann es pour mettre au point un logiciel dans l a ronautique La CAO est certainement le coeur des actuelles transformations industrielles C Organisation du travail La CAO tend supprimer le bureau des m tho des popularis par Taylor Dans la r alisation des micro processeurs on constate ainsi une int gration de la conception et de l ex cution Les firmes de composantes lectroniques ne sont pas organis es sur le mode taylorien La CAO est encore jeune et n a commenc p n trer que faiblement dans l industrie Il s agit surtout de l a ronautique de l automobile et de la cons truction navale La CAO peut bouleverser les m thodes d organisation du travail en architecture urbanisme et celle de mod listes de l habillement Les progr s de la CAO d pendent de la diminution des co ts du mat riel lectronique et surtout de la mise au point de logiciels sp cialis s Les bureaux d tudes o s effectue la conception de projets sont divis s en deux groupes de personnes les conceptrices et concepteurs ing nieurs ou architectes d une part et de l autre les dessinatri ces et dessinateurs eux m mes se regroupant
264. la pression des associations d usagers des collectivit s locales et d industriels attentistes mais attentifs outre Thomson et CGE qui mirent en place des filiales sp cialis es pour le cas o les groupes trangers d j pr sents sur le march europ en comme Philips et Siemens s int ress rent de tr s pr s l volution fran aise Une Soci t fran aise de t l distribution SFT fut donc cr e avec la mission explicite de mettre en route quelques exp riences dont celle de Grenoble qui resta pendant plusieurs ann es la vitrine na tionale en mati re de t l vision par c ble et l objectif implicite d viter tout d bordement au del de ces dangereux foyers de subver sion qu allaient coup s r constituer les canaux exp rimentaux de t l vision locale L objectif fut parfaitement atteint puisque actuelle ment les r seaux d antenne collective qui desservent plus du quart des foyers fran ais ne leur distribuent que les trois cha nes nationales sauf dans les zones frontali res o l importation des t l visions limitrophes allemande belge ou luxembourgeoise n a pu tre vit e Des gouvernements crisp s sur leur monopole de diffusion des programmes t l visuels des industriels confortablement install s dans les rentes de situation attribu es sous forme de commandes publiques qui leur vitaient toute vell it d affronter les march s concurren tiels la France du d but des ann
265. le plus important Les nouvelles technologies de l information se pr sentent d abord et surtout comme un prolongement ou un compl ment du cerveau humain C est dire que les t ches li es l information que ce soit dans les salles de r daction au bureau ou dans l enseignement subiront des modifications importantes De m me la micro lectronique et la robotique acc l reront consid rablement l automatisation du travail de production dans la grande industrie voir le texte de Charles Halary Faut il des robots industriels au Qu bec On nous parle surtout en ce mo ment des nouveaux emplois tr s qualifi s qu exigeront les nouvelles technologies ing nieurs analystes programmeurs informaticiens lec troniciens etc et on nous porte croire que la microtechnologie accrof tra la qualification et par voie de cons quence la qualit du travail Des tudes sur la r organisation du travail provo qu e par la r volution informatique d montrent qu il n en va pas ainsi Dans le secteur tertiaire par exemple on observe que l informatique a tendance diviser le travail en deux types de t ches tr s distinctes celles qui rel vent de la conception un petit nombre et celles qui rel vent de l ex cution la ma jorit Dans ce dernier cas la vitesse de frappe et d ex cution devient la seule qualit requise puisque la machine traitement de textes fait le reste classement mise en page corrections de l
266. les de r daction lectronique les d p ches cir culent sous la forme de dialogues entre les ordinateurs localis s sur diff rents continents A l autre bout de la cha ne de fabrication du jour nal le satellite sert cette fois de relais entre deux imprimeries charg es de produire le m me journal Le GLOBE AND MAIL de Toronto est ainsi im prim simultan ment dans plusieurs villes canadiennes a Montr al LA PRESSE se charge de ce travail ce qui explique l apparition d une antenne de r ception satellite sur son toit L INTERNATIONAL HERALD TRIBUNE nous offre peut tre une image du journal de demain Il s agit d un quotidien fabriqu en anglais Paris et distribu dans plus de 100 pays Il appartient en majorit deux grands journaux am ricains le NEW YORK TIMES et le WASHINGTON POST La r daction est enti rement informatis e Les ar ticles proviennent en bonne partie des deux soci t s m res et les jour nalistes ne font en g n ral qu un travail de remise en forme et mise en page L impression se fait dans diff rentes villes dont Hong Kong reli es Paris par diff rents modes de t l communication Le journal n a pas de presse et il confie le travail d imprimerie la sous traitance Plus pr s de nous on peut craindre que la cha ne Thomson ne fasse un jour dispara tre plusieurs quotidiens qu elle poss de au Canada Ceux ci pourraient devenir de simples sections locales d un GLOBE AND MAIL national
267. let 1980 Et six mois plus tard en d cembre 1982 ce prix sera de 10 34 taxe non incluse soit une hausse de 6 05 En deux ans et demi le tarif Vid otron tait donc pass de 6 75 10 34 soit une augmentation de 53 19 pour le consommateur S il est vident que le CRTC a par la tarification une incidence directe sur les conditions de rentabilit il n est pas moins vi dent que cet organisme tatique joue un r le cl dans la structuration du secteur par sa capacit juridique d attribuer les licences d exploitation de ter ritoires mais surtout par le r le qu il joue dans la concentration de la pro pri t dans le secteur A ce titre la transaction de 1980 par laquelle Vid otron 100 000 abonn s achetait C blevision Nationale 310 000 abonn s est tr s significative En effet le CRTC accepta cette transaction en pr cisant qu il voyait d importants avantages l augmentation de la concen tration dans le domaine de la c blodistribution L organisme soulignait de plus que la transaction serait b n fique pour l ensemble du syst me de radiodiffusion et que la cr ation d une entit de cette importance au Qu bec provoquera un effet d entra nement et un leadership qui sera b n fique pour le d veloppement de ce secteur Ce n est pas que pour le Qu bec que le CRTC prit une telle d cision avec les m mes raisons Cet organisme approuva galement le 30 juillet 1980 en m me temps qu
268. liste Il faut faire une br che dans le corporatisme Il me semble qu il serait dangereux d adopter une attitude monolithique face l ensemble des travailleuses et travailleurs de l information comme on semble en adopter une face aux enseignantes et enseignants en ce moment Vous tes d j des privil gi s vous tes le principal obstacle la r forme p dagogique vous tes coup s de la population etc etc C est dangereux de partir avec une telle attitude face aux enseignantes et enseignants et ce l est tout autant par rapport aux journalistes Armand Mattelart Oui tu as raison et il est fondamental d en retirer une strat gie d approche l gard des journalistes Je reviens au Chili car c est un cas int ressant cet gard m me s il ne s agissait pas de la r alisation d une information quotidienne mais d une information de lutte Au d but de l Unit populaire on voyait ainsi le probl me des journalistes dans les m dias il suffit de mettre dans un m dia de gauche un journaliste de gauche pour faire une bonne t l vision un journal diff rent de celui de la droite C est une vision tout fait instrumentaliste du m dia l important c est de mettre des gens avec une id ologie diff rente et on aura un autre m dia C est la chose la plus erron e qui soit mon avis puisque le moyen de communication en soi est d j un mode d organisation sociale Alors ce qui est int ressant au Chili c est que
269. lle du XIX si cle efficacit technique performances accrues des machines Il s agit tou jours aujourd hui comme hier de restructurer l entreprise pour la rendre plus efficace des moments de crise conomique la r organisation du travail qu impliquent les nouvelles machines permet de rehausser la productivit et les taux de profit relan ant ainsi l conomie dans une nouvelle re de croissance L implantation de la micro lectronique dans les bureaux les banques et les divers services n a pas d autres buts Comme ce fut le cas au cours de la r volution industrielle pr c dente des machines ten dront de plus en plus remplacer les personnes La fili re lectronique n a rien voir avec les romans d espionnage c est une strat gie industrielle pour sortir de la crise Cette r volution technologique r pond donc des besoins tr s pr cis ceux de profits nouveaux trouver de march s mon diaux conqu rir Alors que l argent manque pour tout les sources de capitaux engag s dans la fili re lectronique semblent intarissables Quelques chiffres seulement pour constater le taux de croissance extr mement rapide de ces industries lectroniques et in formatiques Le march mondial des semi conducteurs l in dustrie des micro plaquettes double tous les cinq ans Des 14 milliards de dollars qu il repr sente en ce moment il atteindra 50 milliards de dollars en 1990 L industrie de l lectroniq
270. lques minutes plus tard Les probl mes juridiques sont trop nombreux pour qu on puisse ainsi voter dans un avenir prochain Mais la multiplication ventuelle des sondages ne fait gu re de doute Quand on sait l usage con sid rable qu en font d j nos gouvernants et l entreprise priv e il y a de quoi s inqui ter On pr sente par contre comme un progr s ces possibilit s plus larges de consultation de la population C est r duire un peu vite la d mocratie l expression du vote Comment se constituera l opinion publique dans ce contexte t l matique Y aura t il discussion publique Sans discussion sans confrontation l opinion publique se r sumera encore davantage en une collection d opinions individuelles Les diff rents groupes sociaux auront ils encore un r le dans le processus de formation de l opi nion publique On peut craindre un amoindrissement du r le m diateur des groupes d appartenance et d int r t entre les individus et l tat d un c t un tat centralis et bureaucratis de l autre une masse d individus isol s n exprimant que des points de vue personnels ne r ussis sant que difficilement articuler un point de vue collectif Sc nario pessimiste et caricatural sans doute Les groupes sociaux ne dispara tront pas mais les tendances jouent dans le sens de la neutralisation de leur importance politique Auront ils par exemple le droit et les moyens d alimenter au m me titre que l tat et l
271. mation et du savoir voir le texte de Claude Martin T LEMATIQUE ET MASS M DIAS LES NOCES D ARGENT Le fait que les investissements publics profitent ainsi une minorit pose un probl me d quit assez s rieux Cette politique s inscrit dans le mouvement actuel de remise en question des services publics L acc s des services essentiels d information et une ducation de qualit d pendra de plus en plus de la capacit de payer des gens La fragmentation des publics pousera donc la s paration des classes sociales l information connaissance r serv e aux gens ais s et l information de nature commerciale pour le peuple Ainsi l cart risque de s accentuer entre celles et ceux qui auront la possibilit d utiliser ces outils pour accro tre leur capacit d agir tandis que les autres ne devront compter que sur eux m mes Le probl me se pose d ailleurs exactement dans les m mes termes au niveau des relations entre les pays LE FOSS NORD SUD Tr s peu de pays sont actuellement dans la cour se au plan de l informatisation Cette industrie est domin e par deux pays les Etats Unis et le Japon En 1980 les firmes am ricaines contr laient 86 du march informatique mondial Au Canada 72 des firmes lectroniques les plus importantes sont compl tement en mains trang res Cette domination am ricaine ne se limite pas au mat riel hardware seulement elle s tend aussi au contenu logiciel soft
272. matique en investissant massivement dans le perfectionnement et l exp rimentation du syst me T lidon En 1980 le f d ral affirmait y avoir d j consacr 12 6 millions de dollars depuis 1978 et pose encore 27 5 millions de dollars dans les deux ann es suivantes Ottawa consacre cet argent subventionner des projets d ap plication du syst me C est ainsi que Francis Fox annon ait en janvier 1982 que 9 5 millions de dollars allaient tre attribu s la r alisation de 52 projets dont 6 au Qu bec Vid otron a profit galement de subventions pour le d veloppement et l implantation de T lidon En mai 1979 le MCC s associa la compagnie en investissant 1 850 000 pour le d veloppe ment de SID T lidon20 Mais les interventions tatiques sont galement indirectes par le biais d organismes para gouvernementaux Ainsi d s 1969 Vid otron profite t elle de la collaboration de l ONF dans la mise en place du projet Selecto TV permettant la consultation de contenus sp cialis s selon un mod le interactif d autoprogrammation Et l Univer sit de Montr al l cole de polytechnique de m me que l UQAM col laborent avec Vid otron depuis 1980 au d veloppement et l implantation du syst me T lidon C Interventions et participation de membres du personnel politique au d veloppement du secteur Les membres du personnel politique de l tat au tant dans sa dimension f d rale que provinciale interviennent
273. ment du principal int ress au profit du d tenteur de l appareillage lectronique Le march des infor mations trait es est certainement celui de l avenir il permettra une ren tabilisation et une expansion des banques de donn es Ce sera aussi un su jet de discorde internationale dont l ampleur est encore insoup onn e Ce n est pas pour rien que les Etats Unis exigent des autres pays une libre cir culation des informations et de la technologie Aujourd hui comme hier le savoir c est le pouvoir UN CONTR LE DIFFICILE La s curit dans le domaine des banques de don n es doit s envisager de deux fa ons au niveau des utilisateurs et au niveau interne Le contr le des utilisateurs directs des banques de donn es a fait l objet de savantes recherches grands renforts de codes secrets de segmentation du personnel et de syst mes sophistiqu s de d tection on a fait le n cessaire pour donner un terminal l aspect d un coffre fort Mais 60 des banques de donn es canadiennes sont laiss es sans surveillance Si les protocoles de protection existent rien n oblige le possesseur d une banque de donn es y recourir sauf dans le cas des ban ques de donn es gouvernementales qu b coises seule exception L autre probl me c est la s curit des banques de donn es vis vis les vols les transcriptions les sabotages les modifications Actuellement les programmeurs ne sont pas sou mis un code de d ontologie
274. met de la pointe mondiale dans ce domaine Les points saillants de cette nouvelle politique Un programme de formation et de recyclage des enseignantes et enseignants a t mis au point On pr voit rejoindre 3 000 enseignantes et enseignants par ann e par des stages de 2 jours ou de 35 45 heures Ce recyclage pourrait tre assur par des agents multiplicateurs qui suivront des cours de 200 heures dans des centres sp cialis s Qu bec et Montr al Cette politique de formation des enseignantes et enseignants semble tout fait pr cipit e Les programmes ne sont pas vraiment d finis et les objectifs d ensemble ne sont pas clairement tablis Est ce que ce perfectionnement va permettre aux enseignantes et enseignants de ma triser v ritablement ces outils d laborer leurs propres programmes ou bien vont ils tre en mesure uniquement d utiliser des didacticiels fabriqu s de fa on industrielle et tout pr ts servir Du c t du minist re de l ducation on con sid re que les grandes orientations sont arr t es et qu il reste tout au plus n gocier les modalit s d application avec les principaux int ress s Du c t des didacticiels on a l intention d investir 35 millions de dollars pour l laboration de didacticiels p dagogiques dont on compte confier la production l entreprise priv e Dans le domaine de la formation professionnelle la totalit des logiciels proviendront selon cette politique de
275. mme preuve des documents lectroniques La fiabilit de telles pi ces conviction est trop pr caire d faut de pouvoir r organiser le droit rapide ment il faudrait au moins claircir certaines notions Par exemple celle de la responsabilit des banques et caisses vis vis la s curit des pargnes Les banques et caisses n acceptent pas de voir leur responsabilit engag e L affaire Chamard plus avant dans ce domaine Elles veulent conserver l tat actuel du droit alors qu il faut prouver une faute de la d fenderesse et de ses pr pos s L institution peut opposer une preuve g n rale de diligence raisonnable et c est fini Un certain point de vue serait l effet de tenir les institutions de d p t une r gle de responsabilit stricte une responsabilit de fait quels que soient les v nements que seule une preuve de force ma jeure tremblement de terre incendie meute etc et non une preuve de diligence raisonnable pr tendre par exemple qu on a fait son possible pour viter l incident pourrait permettre de renverser 10 La preuve de n gligence devient tr s difficile faire lorsqu il est question d lectronique On con oit mal que le consomma teur soit tenu faire de telles preuves si complexes De plus les erreurs sont g n ralement r p tition et co teuses au bout de la ligne Le Gouvernement f d ral sous la pression de la Gendarmerie royale du Canada a mis sur pied un comit
276. mmes politiques de gauche au pouvoir vis vis cette base remuante dont on ne sait pas trop ce qu elle pourrait faire Au fond c est vrai l attitude du gouvernement de gauche l gard des m dias n est pas diff rente tellement de l attitude du gouvernement de droite Lina Trudel Mais il y a quand m me eu des efforts de la part du gouvernement fran ais actuel pour am liorer les contenus t l visuels EN INFORMATION LA GAUCHE EST PLUS CATHOLIQUE QUE LE PAPE Armand Mattelart Oui quelques uns mais ce sont des changements tr s mineurs par rapport un mode de fonctionnement global Pourquoi Parce que les gens au pouvoir sont attrap s par la notion du pluralisme le pluralisme tant le respect des opinions en dehors de toute r alit historique Et l la gauche est plus catholique que le pape plus pluraliste que la bourgeoisie qui a cr et mis au point ce concept Et la droite attrape la gauche au vol l dessus elle en rajoute toujours plus et la gauche aussi en rajoute toujours plus plus d opinions encore plus d opinions toujours plus d opinions Le probl me c est qu on ne peut en rajouter ind finiment parce qu on est sur le terrain des autres Devant les radios locales comme le disait M tayer tout l heure que fait le gouvernement Devant disons 50 fr quences attribuer il en donne 25 la droite pour qu on ne l accuse pas Nouvelle CSN de stalinisme Armand Mattelart C est tout f
277. n LE MAGAZINE AFFAIRES vol 5 no 10 d cembre 1982 pp 38 48 LIVRES D veloppement conomique B TIR LE QU BEC PHASE 2 Le virage technologique Pro gramme d action conomique 1982 1986 G rard M tayer FUTUR EN TIQUE Bureautique informatique robotique t l matique Les di tions ouvri res Paris 1982 Jacques Perriault Offre informatique et choix d ducation in LES ENJEUX CULTURELS DE L IN FORMATISATION La documentation fran aise 1980 Jean Claude Simon L DUCATION ET L INFORMATISATION DE LA SOCI T Rapport au pr sident de la r publique La Documentation fran aise 1981 Jean Claude Simon L DUCATION ET L INFORMATISATION DE LA SOCI T Rapport au pr sident de la r publique Annexes I Les voies de d veloppement Contributions des groupes de travail La documentation fran aise Paris 1980 T l matique et mass me dias les noces d argent Un nouveau m dia le Vid otex La t l matique dans les m dias traditionnels par Claude Martin professeur au d partement d Information et de Communication de l Universit Laval membre du Groupe de travail sur les communications de l ICEA LE JOURNAL DE MONTR AL existera t il en l an 2000 La t l matique fera t elle dispara tre les journaux comme l im primerie a remplac les copistes du Moyen Age Ces questions peuvent pa ra tre farfelues mais la Commission royale d enqu te sur les quotidiens a jug
278. n es Qu au niveau secondaire l informatique ne soit pas une discipline part mais une technique la disposition des autres disciplines Que les stages de formation ne se limitent pas une formation technique mais pr voient une r flexion sur les cons quences des mutations technologiques et de leur r le dans l enseignement Aux tats Unis Les tats Unis sont de loin le pays le plus avanc au chapitre de l enseignement de l informatique dans les coles et de son utilisation comme outil d enseignement L utilisation de l ordinateur est plus r pandue au secondaire qu au primaire o il sert cependant l enseignement de l arithm tique de la grammaire et de la lecture D j en 1976 une recher che publi e par l Institute for Research r v lait que 22 des coles secon daires utilisaient l ordinateur pour les travaux reli s l acquisition des con naissances Aux Etats Unis ce sont les grandes compagnies en concertation souvent avec les universit s qui fabriquent les didacticiels et mettent au point les syst mes d enseignement et r seaux informatis s cours banques de donn es etc dont les plus connues sont e CCC Computer Curriculum Corporation qui propose une s rie de cours dont plusieurs sp cialement con us pour les enfants handicap s mentaux six Cours au primaire et deux au secondaire e TICCIT Time Shared Interactive Computer Controlled Information Television qui s est sp cialis d
279. n es collig es sur soi que toute personne a droit ce que les donn es soient v ridiques compl tes et pertinentes aux fins pour lesquelles elles ont t demand es et que si elles sont utilis es d autres fins l autorisation expresse de la per sonne vis e soit requise Bien s r il y a beaucoup de chemin faire au niveau des l gislations qui sont au pays extr mement d ficientes Mais encore plus capitales pour le mouvement ouvrier et populaire sont les campagnes de sensibilisation ducation et les mobilisations collectives Nous aurons l occasion de discuter demain en ateliers de perspectives de revendications et d actions concr tes Mal ma tris e et utilis e des fins abusives l in formatique est devenue un instrument redoutable pour les libert s La ou le citoyen pi fich connect class son insu peut il se sentir libre face des organismes qui n admettent pas la discussion L exercice des libert s essentielles deviendrait alors illusoire pour des citoyennes et citoyens qui se sentiraient en permanence contr l s dans leurs comportements ou leurs opi nions et soumis un conformisme oppressant Non une informatique contre les libert s On nous fiche ne nous en fichons pas LISTES NOIRES DE LOCATAIRES SYST MES ORGANIS S D INTIMIDATION ET DE DISCRIMINATION publi par le Regroupement des comit s de logement et des associations de locataires du Qu bec ON VOUS FICHE NE VOUS EN FIC
280. n d ducation des adultes ICEA L INFORMATISATION POUR LE MEILLEUR O POUR LE PIRE par Lina Trudel document pr sent la Conf rence Pour un vrai d veloppement le r le d ducation des adultes Paris octobre 1982 Nicole Kobinger LES BESOINS EN RESSOURCES INFORMATIQUES DE LA PME rapport de recher che Jacques Lagac Michel Pichette APPRENDRE AVEC LA T L VISION BIDIRECTIONNELLE Rapport d une recherche exp rimentation Annexe IV septembre 1982 Minist re de l ducation de l Ontario POTENTIAL IMPACTS OF THE UTILIZATION OF MICROTECHNOLOGY IN EDUCATION par Jo Ann Wilton juin 1981 Minist re de l ducation Service g n ral des moyens d enseignement DEMAIN L ORDINATEUR L COLE par Francis Meynard f vrier 1981 Minist re de l ducation RAPPORT DU COMIT AD HOC GESTION INFORMATIS E AU SERVICE DES PROGRAMMES DE NIVEAU COLL GIAL juin 1982 Minist re de l ducation R LE ET PLACE DE L INFORMATIQUE DANS UN PROGRAMME PR UNIVERSITAIRE EN SCIENCES pr par par le Comit p dagogique du programme d informatique janvier 1982 Marcel Nadon DE L ENSEIGNEMENT ASSIST PAR ORDINATEUR ET DE SON IMPACT SUR LA VIE PROFESSIONNELLE DE L ENSEIGNANT Certificat d animation la vie tudiante Facult de l duca tion permanente de l Universit de Montr al d cembre 1981 Syndicat des enseignantes et enseignants du Coll ge Montmorency Dossier sp cial la t l mati que in L
281. n ensemble p ricliterait Dans les pays industrialis s l exception pro bablement du Japon les syndicats s appliquent au contraire d montrer l ampleur pr visible des pertes d emplois occasionn es par l introduction rapide et massive des nouvelles technologies C est en Angleterre que le probl me du ch mage technologique se pose avec le plus d acuit Une tude r alis e par un syn dicat des Trade Union Congress pr voit qu en 1985 le taux de ch mage dans ce pays sera de l ordre de 15 et grimpera m me 29 en 1990 En Europe les pertes d emplois li es la micro lectronique se produisent surtout dans le secteur de la production A moyen terme cependant on pr voit que le secteur tertiaire principalement sera affect Aux tats Unis et au Canada les effets n gatifs de l informatisation du secteur tertiaire se posent de fa on encore plus dramatique puisque deux personnes sur trois travaillent dans ce domaine Au Qu bec 74 des travailleuses et travailleurs de ce secteur sont des femmes Il n est donc pas tonnant de constater qu au Canada ce sont sur tout les femmes qui se sont mobilis es autour de cet enjeu La productivit du secteur tertiaire qui a connu une croissance d effectifs tr s rapide est demeur e tr s basse comparative ment celle de l industrie L informatisation gagnera donc tr s rapidement le tertiaire on pr voit m me des gains de productivit de l ordre de 50 Si on tien
282. n est pas du tout en mesure actuellement de r pondre ces besoins Les program mes de formation professionnelle sont pratiquement tous r viser alors que les programmes touchant les nouvelles disciplines sont carr ment d velopper Quant aux tudiantes et tudiants ils ne savent plus o donner de la t te Les choix sont difficiles s orienter vers les disciplines techniques pour avoir plus de chances de se trouver du travail m me si le go t fait d faut ou bien choisir selon ses go ts et ses aptitudes et esp rer que la chance sourira Le syst me d enseignement constitue donc un pivot tr s important de la mise en oeuvre du virage technologique Faute d industries lectroniques au Qu bec on devra miser sur les ressources humaines et les cerveaux pour d velopper notamment le march du logiciel et des contenus Mais encore une fois on risque dans cette aventure de mettre sur le dos des enseignantes et enseignants une grande partie de la responsabilit de l adaptation de notre soci t ces changements Les enseignantes et enseignants en effet devront apprendre l informatique en m me temps qu il leur faudra enseigner ils devront aussi apprendre utiliser l ordinateur comme outil d enseignement On peut se demander comment ils pourront assumer ce d fi dans le con texte actuel o leur t che est consid rablement augment e et les budgets en ducation r duits l essentiel QUELLE SORTE DE TEMPS
283. nce de pouvoir de contr le sur les changements technologiques A PROBLEMES ET ENJEUX Les probl mes pos s par l informatisation du travail dans sa phase actuelle d implantation sont de trois ordres d apr s les participantes et participants aux ateliers sur le travail D abord le probl me de l emploi lui m me Il y a en premier lieu les mises pied massives occasionn es par l introduction de ces nouvelles machines mises pied qui dans le domaine de la bureautique touchent d abord les femmes cet gard il n y a rien dans le contexte actuel de la crise qui laisse pr voir la cr ation d emplois stables Au contraire le travail pr caire se d veloppe temps partiel emplois tem poraires travail domicile travail au noir en remplacement de postes per manents d tenus par des femmes Deuxi me ordre de probl me d cel par les ateliers travail le contenu m me du travail est chang et modifi la baisse les nouvelles t ches cr es par les nouvelles technologies sont massivement d qualifi es et exigent un accroissement et du rendement des personnels et de la charge de travail Troisi me probl me pos par les nouvelles technologies appliqu es au travail alors que dans l industrie on dit que l introduction des robots limine les t ches dangereuses dans les bureaux par contre les probl mes de stress et de troubles de vision accompagnent souvent le travail devant les crans cathodiques
284. ndent de la r partition g ographique de la CAO Les donn es ne sont pas regroup es l chelle mondiale on estimait 1 000 les syst mes CAO en 1980 Cependant les tats Unis dominent ce secteur suivis du Japon et de la France Le Canada est tr s en retard et n a pas de programme de CAO d envergure En termes quantitatifs les effets sur l emploi risquent de frapper les bureaux de m thodes des grandes entreprises de construction automobile navale a ronautique et lectronique E La formation professionnelle La CAO n cessite avant tout une bonne con naissance professionnelle dans un m tier donn Elle n est qu une techni que certes tr s d velopp e mais qui ne remplace pas la conception en tant que telle La CAO sera certainement enseign e dans les grandes coles d ing nierie et de techniciennes et techniciens 3 L EXTENSION DES AUTOMATISMES DANS LA PRODUCTION FLUX CONTINU C est de la chimie industrielle qui se d veloppe d s la fin du XIX si cle en Allemagne que naissent les automatismes dans la production flux continu Ces automatismes se mod lent sur les r ac tions physico chimiques de mati res solides comme le charbon et le calcaire ou liquides comme le p trole Pierre Navile en France dans ses ouvrages L AUTOMATION ET LE TRAVAIL HUMAIN 1961 et VERS L AUTO MATISME SOCIAL 1963 a d crit avec pr cision les techniques de ce sec teur industriel Depuis lors rien de nouveau n a t effectu
285. ndicalisme l ge de l informatique in DIALECTIQUES no 28 t 1980 Paris par Briefs U DGB 4 Informatisation de la soci t PR PARONS LA SOCI T INFORMATIS E DEMAIN IL SERA TROP TARD Rapport du Conseil des sciences du Canada 1982 LA MICRO LECTRONIQUE AU SERVICE DE LA COLLECTIVIT Rapport du groupe de travail de Travail Canada sur la micro lectronique et l emploi 1982 B TIR L AVENIR Recherche et d veloppement Bilan et perspectives minist re des Communica tions du Qu bec 1982 Analyse du contexte international et de la conjoncture au Qu bec suivi de recommandations et de rapports des sous groupes 1 sur la t l matique Le virage technologique B TIR L AVENIR PHASE 2 programme d action conomique 1982 1986 D veloppement conomique gouvernement du Qu bec 1982 Goulet J LES R PERCUSSIONS CULTURELLES DE L INFORMATISATION AU QU BEC Dossiers du Conseil de la langue fran aise Ed off du Qu bec 1982 Valaskakis K et Benyahia H INFORMATISATION STRAT GIE INDUSTRIELLE ET EMPLOI PRO BL MATIQUE ET PLAN DE RECHERCHE POUR LE QUEBEC Document 1 19 GAMMA gr de rech interuniv 3535 Queen Mary Montr al H3V 1H8 6 QU BEC SCIENCE no sp cial sur l informatique d cembre 1982 vol 21 no 4 Montr al SCIENCE ET TECHNOLOGIE no sp cial sur l informatique vol 2 no 1 mars avril 1983 Montr al POUR LA SCIENCE d fr de SCIENTIFIC AMERICAN novembre 1982 n
286. ne l enfant handicap L occasion de faire ce que nous faisons il est le prolongement de son corps et de son intelligence C est la derni re tape de notre enseignement l aider communiquer de Ja on ind pendante sur les plans professionnel ducationnel et r cr atif A Paris le Centre scientifique d IBM aide les en fants sourds apprendre parler de fa on compr hensible gr ce une combinaison de lecture sur les l vres et d indications fournies par un or dinateur Dans un projet connexe on tudie la possibilit d aider les enfants sourds parler en leur donnant des images visuelles des sons qu ils mettent et de ceux qu mettent leurs professeurs Au Qu bec la Commission scolaire de Port Cartier utilise depuis plusieurs ann es des programmes d informatique pour l enseignement aux handicap es et handicap s Pour l ducation des adultes Dans le domaine de l ducation des adultes le potentiel ducatif de l ordinateur appara t encore plus vident L adulte tant en mesure de contr ler lui m me son apprentissage il trouvera dans l ordinateur le moyen privil gi pour apprendre de fa on autonome L ex tension g n ralis e des micro ordinateurs individuels pourrait simplifier beaucoup l acc s au recyclage et l ducation permanente malheureuse ment toutes et tous ne pourront se payer un tel outil M me si le prix des micro ordinateurs baisse r guli rement il en co te au minimum 40
287. ne clause type sur les changements technologiques C t A et Vivier C Microtechnologie pour qui sonne le progr s in LA VIE EN ROSE septem bre 1982 Montr al Leclercq D et Vincent S MICRO TECHNOLOGIES ET M GA CH MAGE LA RECHERCHE D ALTERNATIVES Action Travail des femmes du Qu bec Inc 2515 Delisle Montr al H3J 1K8 octobre 1982 L impact des technologies nouvelles sur les femmes par Julie Stanton Expos de Claire Bonenfant pr sidente du CSF Qu bec devant l Institut d administration publique 9 novembre 1982 MICROTECANOLOGIE ET EMPLOI QUESTION DIMPORTANCE POUR LES FEMMES M moire pr sent au groupe d tude sur la microtechnologie et l emploi CCSF Ottawa 1982 29 p Bourbeau J Prospectivons les femmes in LENTRELLES revue f ministe de l Outaouais vol 3 no 4 d cembre 1981 p 10 Gratuite L Entrelles C P 1398 Succ B Hull Qu bec J8Y 3X1 David McNeill J Le travail f minin et les nouvelles technologies d fis relever GESTION REVUE INTERNATIONALE DE GESTION Montr al vol 8 no 1 42 45 FEMMES TRAVAIL ET ENTREPRISE actes du Colloque du 20 octobre 1982 l cole des Hautes tudes Commerciales Montr al 5255 Decelles Montr al H3T 1V6 10 organis par le groupe de recherche Femmes travail et entreprise de l cole des HEC Conf rences et ateliers sur Femme et march du travail Prospective Gestion de carri re au f minin M tier
288. ne production nationale Il tente en m me temps de rattraper le retard accumul dans le d veloppement de la t l vision par c ble en lan ant un ambitieux programme de r seaux fibres optiques Mais l argumentation de ces mesures ne s appuie plus sur des pr occupa tions li es la communication sociale elle repose en premier lieu sur des consid rations de politique industrielle Ces consid rations n avaient vrai dire jamais t absentes la politique des communications des ann es soixante dix fut tout aussi soumise l imp ratif industriel que celle des ann es quatre vingt Mais cet imp ratif industriel a chang dans la continuit des changements qui se sont op r s dans les empires industriels Au d but des ann es soixante dix deux em pires se partageaient le march des communications en France au groupe Thomson revenait la t l vision la CGE Compagnie g n rale d lectricit le t l phone Cette r partition avait t si bien respect e que la France tait un des rares pays sinon le seul s offrir le luxe d un double r seau de transmissions hertziennes un pour la t l vision construit par Thomson et un autre distinct pour le t l phone construit bien entendu par la CGE Ce pacte de non agression implicite entre les deux groupes industriels explique en partie leur peu d int r t pour les mar ch s qu ouvraient vid ocassettes et t l vision par c ble le d veloppement des premi
289. nes stagnantes qui refusent de sortir Curieusement on ne trouve aucune Chambre de com merce pour d noncer ce contr le Dans ce cadre c est la disparition de la carte de cr dit qui va donner aux banques et caisses le pouvoir de n gociation qui leur manque vis a vis leurs clientes et clients Pour le moment les consom matrices et consommateurs l utilisent trop RESSERREMENT DE L ACC S AU CR DIT cause de l effet normatif des ordinateurs on doit s attendre un resserrement du cr dit N oublions pas non plus que la capacit d tre bien inform de l tat v ritable du budget d une famille entra nera elle aussi un resserrement du cr dit L ordinateur connaissant l tat de vos revenus et votre train de vie il aura vite fait de calculer la marge de cr dit qu on peut sans risque vous consentir Il ne suffit pas de proposer ou envisager des com pressions budg taires pour obtenir une concession de l ordinateur il faut que ces compressions se traduisent par une baisse des d penses certains points du budget Que voulez vous c est la norme L ordinateur dressera une barri re de logique que les moins fortun s auront de la difficult fran chir Pourtant le cr dit pour cette couche de la population est aujourd hui une r alit m me plus de fa on g n rale le taux de d linquance est in f rieur dans ces classes de la soci t R SURGENCE DES COMPAGNIES DE FINANCES Il faut envisager leur retour sur le m
290. nformatique transparente envisag e comme une panac e aux probl mes de la famine de l analphab tisme de la mortalit infantile qui en niant la m diation des rapports de force dans chaque na tion et sur la sc ne internationale r duit l introduction de l ordinateur une intervention miraculeuse sur le corps social LES RESEAUX TRANSNATIONAUX Les premi res inqui tudes propos de la perte de l identit nationale que pourrait signifier le raccordement des diverses r alit s nationales aux r seaux t l matiques transnationaux sont apparues de fa on parall le dans certains pays industrialis s et certaines nations du Tiers monde Dans les premiers se d tachent surtout la Su de le Canada et la France Dans les seconds le Br sil tout particuli rement En 1979 le gouvernement du Canada pays particuli rement vuln rable de par sa proximit avec les Etats Unis a dress la liste compl te des motifs qui justifient l tablissement d une politi que nationale de r gulation des flux transfronti res d information Le con tr le par des soci t s trang res des r seaux de production et de traitement de l information risque 1 de r duire le contr le national sur les interruptions de service r sultant de pannes techniques ou d arr ts de travail 2 de r duire la capacit de se prot ger contre des faits tels que la violation de la vie priv e 3 d accro tre la d pendance l gard des experts tranger
291. nifiait sur le march mondial qu une tranche de 10 Le panorama des moyens audio visuels est du m me ordre 1 personne sur 500 dispose d un poste de t l vision ou a acc s un poste de t l vision Pas plus de 20 des ressources d mis sion et de r ception radiophoniques du monde sont situ s dans les pays du Tiers monde Ces chiffres traduisent ni plus ni moins la faiblesse du potentiel technologique et scientifique de ces pays 3 des d penses de recherche et de d veloppement scientifique et technique et 13 des ing nieurs et chercheurs Encore faut il pr ciser que ces quipements sont situ s dans quelques pays Au Proche Orient par exemple l Arabie Saoudite concentrait en 1980 plus du quart du parc informatique de la r gion Les derni res commandes d quipement de communication don nent un aper u de la rapidit d int gration des nouvelles technologies de communication dans des pays qui disposent d argent pour les acqu rir En avril 1982 l Arabie Saoudite pr voyait installer dans les deux prochaines ann es 500 000 lignes t l phoniques 2 500 kilom tres de c bles coaxiaux 15 000 lignes de t lex un r seau additionnel de micro ondes une quatri me station de satellite 18 000 t l phones pour autos Les inventaires des ressources informatiques des divers pays sont rares Ceux qui recensent les ressources t l phoniques compl ment oblig des nouveaux r seaux t l matiques sont plus nombreux et p
292. njeux pour la formation professionnelle sont donc tr s grands Avec l apparition de certains outils qui acc l rent ou facili tent l ex cution de certaines t ches on se demande s il faut r duire ou changer les contenus actuels de la formation professionnelle D j on assiste des restructurations de program mes de formation en lien avec la r organisation du travail qu engendrent les changements technologiques la division accentu e du march du travail entre deux types de t ches tr s distinctes la conception et l ex cution La tendance actuelle est r organiser les programmes pour former des techni ciennes et techniciens plus ou moins ex cutants d une part et d autre part des personnes tr s hautement sp cialis es et qualifi es La r forme de l enseignement professionnel propos e actuellement par le MEQ s inscrit notre avis dans cette perspective En effet d apr s une fuite qui mane du bureau du sous ministre de l ducation le minist re aurait d cid de ramener l enseignement du secr tariat au secondaire en enlevant de son contenu la formation g n rale Quand on se place cependant sur le terrain d une formation qui permette une tr s grande polyvalence des individus polyvalence entendue comme possibilit pour les individus de changer d emplois ou de se recycler rapidement on parlera dans ce cas d un enrichissement des enseignements bas sur une formation g n rale la plus large possible D
293. nnes que la GRC soup onne d tre des menaces la s curit nationale sur la base justement de connexions internationales entre les fichiers de police Le cas du journaliste salvadorien Victor Manuel Regalado en est l illustration la plus r cente e Certains des droits et libert s fondamentaux en cause sont donc e la protection de la vie priv e e la libert de pens e de conscience et de religion e la libert d opinion et d expression e la libert de se r unir et de manifester pacifiquement la libert d association la libert de presse etc QUELLES SONT NOS RESSOURCES Actuellement des lois existent qui pourraient limiter la port e de ces fichiers Il y a entre autres la loi f d rale sur l acc s l information gouvernementale et la protection des renseignements person nels et la loi provinciale sur le m me th me Ces lois dans les principaux ar ticles ne sont pas encore en vigueur A l poque avril et septembre 1981 la Ligue des droits et libert s l ICEA la CEQ la CSN et le SPGQ avaient formul plusieurs critiques fondamentales ces projets dont non les moindres avaient t le manque de dispositions pr cises visant prot ger la confiden tialit des renseignements personnels contre les interconnexions entre ban ques de donn es la communication permise un tiers comme porte ouverte aux abus l urgence d abroger la loi sur les secrets officiels la protec tion serr e entourant l
294. nologique destin es ma triser les machines automatiques permettra de diriger les jeunes travailleurs vers les nouveaux emplois cr s par les robots Dans les entreprises une politique sp cifique de recyclage doit toucher en premier lieu les travailleuses et travailleurs qui ne peuvent encore tre con cern s par des mesures de retraite anticip e Cr er un centre d excellence en mati re de robotique industrielle permettra de former des enseignantes et enseignants des chercheurs et de ce fait favoriser la mise au point d une machinerie produite et comprise au Qu bec Par ce moyen des modifica tions pourront rapidement tre apport es aux moyens de production en fonction de leur utilisation sp cifique Il para t en effet difficile de faire tat de revendications sur des changements de pi ces d un robot pour motifs de s curit si le lieu de production de ces machines se situe l autre bout du monde L am lioration des conditions de travail en indus trie n cessite une analyse des machines qui y sont utilis es En effet il n y a plus beaucoup de travail industriel qui ne d pende pas d une ou plusieurs machines On constate ainsi que de nombreuses revendications syndicales concernent non pas tant les gestes de la travailleuse et du travailleur que le comportement de la machine cadences plus lentes cran cathodique plus lisible avertisseurs sonores et lumineux pour des machines en mouvement Le d veloppement de la robot
295. ns et japonais E Le Qu bec Il y a une vingtaine de robots import s au Qu bec Aucune politique gouvernementale n est pr vue en ce domaine Parmi les entreprises disposant de robots il y a Gemelec Bombardier Nor thern Telecom General Motors General Electric Reynolds et Hydro Qu bec Des exp rimentations sont effectu es au CRIQ l Universit de Montr al et McGill University Des efforts sont en cours pour d terminer les cat gories d entreprises susceptibles d tre robotis es CRIQ et minist re de l Industrie Un programme de formation en automatismes industriels sera ouvert l cole de technologie sup rieure ETS de Montr al l automne 1983 6 LES SYNDICATS OUVRIERS FACE LA ROBOTISATION Dans les tats industrialis s les robots ne consti tuent qu un changement technologique parmi d autres m me si leur ap parition constitue un bouleversement pour la production manufacturi re Cependant les progr s de la robotique sont graduels et ce ne sont pourtant pas les syndicats qui ont t le frein majeur leur extension La principale application concentr e donc spectaculaire a t la soudure par points dans la construction automobile Auparavant les robots taient utilis s de mani re isol e pour servir des presses et effectuer des op rations de manutention Les t ches effectu es taient g n ralement p nibles et l ac cueil fait aux nouvelles machines tr s favorable Les r ticences les
296. ns logiques qui leur permettront de livrer sur un individu plus d informations brutes qu il y en avait au d part On obtiendra le m me r sultat qu en recourant l in terconnexion M Regalado est menac d expulsion Le gouvernement a re u de l tranger des informations l effet que ce monsieur est un danger pour la s curit de l tat ce jour le gouvernement a refu s de soumettre un tribunal les preuves sur lesquelles il se base pour exiger l expulsion M Regalado est incapable de se d fendre PROBL MES EN AVAL ET EN AMONT Si le produit est en lui m me son apog e ou presque il reste que des probl mes se pr sentent en aval et en amont Les interconnexions les effets de normalisation les d formations d informa tions la s curit les flux transfronti res voil des objets d inqui tudes L INTERCONNEXION Les banques de donn es sont de plus en plus in formatis es Elles sont de consultation simple et rapide Il est possible et tr s facile de relier plusieurs banques de donn es afin de multiplier la quantit d informations sur un individu Mais il n y a pas que les banques et les caisses populaires qui poss dent des renseignements sur nos personnes Il existe une multitude d organismes publics parapublics ou priv s qui ac cumulent des informations de toutes sortes De l assurance ch mage jusqu nos ordonnances m dicales en passant par nos r sultats acad mi ques En faisant la tou
297. ns un bureau de syndicat et on discute comment le faire d une fa on coh rente avec les principes syn dicaux C est pas facile cependant On essaie aussi de faire face comme citoyens au d fi tr s important dont d autres panellistes viennent de parler de sauvegarder nos libert s d expression et d action politique De plus dans mon syndicat c est un syndicat industriel qui s tend au Qu bec au Canada pS anglais et aux Etats Unis on commence voir appara tre des robots Kingston l usine d Alcan on vient d ins taller un robot qui est capable de souder vous savez mettre ensemble des morceaux d aluminium On a apport la machine on l a fait savoir au syn dicat local 15 jours avant son arriv e et c est juste parce que c est un syn dicat local fort Seulement l le syndicat a rencontr le g rant et on a dit a ne rentre pas avant que les employ s en aient discut Alors ils l ont mis dans un entrep t en dehors de l usine pendant quelques semaines Nous avons fait des programmes de discussion entre les g rants et le syn dicat De l on a labor un genre d entente pour prot ger les membres et on a parl avec les membres parce que c est de l que a vient un mouve ment populaire ou un syndicat d mocratique Les 40 travailleurs concern s par la venue de ce robot l qui ne venaient pas d habitude aux assembl es syn dicales ils ne voyaient pas que c tait un th me syndical ont pu par la suite
298. nsortium D autres Saskatchewan et Alberta commencent les cours d initiation l informatique en 10e ann e alors que le gouvernement du Nouveau Brunswick qui poss de d j 500 ordinateurs pour les coles vient de d bloquer un million de dollars pour l achat de nouveau mat riel De ce bref rappel des exp riences d utilisation de l informatique en ducation r alis es ailleurs on peut conclure qu il existe au moins 3 conditions pr alables l implantation des nouvelles technologies dans l enseignement e l existence d un organisme gouvernemental comme l INRP en France qui assume la coordination et l animation des projets d implantation e l implication et la participation des enseignantes et enseignants dans l la boration des contenus et les modes d utilisation e le recyclage des enseignantes et enseignants De plus on constate qu en g n ral on s oriente surtout vers l utilisation de l ordinateur en EAO enseignement assist par ordinateur et non pour la transmission de cours magistraux programm s LE D VELOPPEMENT DE L INFORMATIQUE DANS LES COLES AU QU BEC Au Qu bec nous sommes tr s en retard la fois pour l utilisation de l ordinateur comme outil d enseignement et pour l en seignement m me de l informatique On ne parvient pas identifier de fa on pr cise le nombre de micro ordinateurs utilis s actuellement dans les coles Il y en aurait entre 400 et 600 r partis pour les 2 3 environ dans l
299. nt au niveau du contenu qu au ni veau de l aide l enseignement se veut un outil pour d clencher le d bat particuli rement chez les enseignantes et enseignants et une r flexion sur les alternatives proposer face aux choix purement techniques et conomiques qui nous sont impos s par les gouvernements et les multinationales BREF REGARD SUR DES EXP RIENCES L EXT RIEUR DU QU BEC Si l utilisation de la microtechnologie en enseigne ment est relativement r cente et peu r pandue au Qu bec d autres pays l utilisent d j depuis plusieurs ann es Chaque pays semble proc der de fa on diff rente et jusqu maintenant les diverses exp riences n ont pas encore fait l objet d une valuation tr s pouss e La France a tent une implantation g n rale et planifi e sur tout son territoire alors qu aux Etats Unis chaque Etat y est all de sa propre initiative comme c est d ailleurs le cas dans les provinces canadiennes En France L exp rience a commenc en 1970 par l quipe ment en mini ordinateur de 58 lyc es dont l objectif consistait initier les jeunes l informatique en vue d une utilisation ult rieure sans tre infor maticien Cette exp rience a t interrompue 6 ans plus tard et l op ration 10 000 micros qui a t mise au point par la suite a tir profit des acquis de cette exp rience A partir de l op ration 10 000 micros l ensei gnement de l informatique est devenu obligatoire en
300. nt du milieu de travail et l isolement cons cutif des travailleuses et travailleurs a pour cons quence la disparition des rencontres spontan es o chacun peut faire part de ses difficult s discuter des probl mes rencontr s o le sentiment d appartenance un groupe de travail et la solidarit peuvent se d velopper Se retrouvant seul chacune ou chacun peut croire que sa situation personnelle lui est tout fait particuli re Faute d occasion pour se constituer et se d velopper la cons cience commune des travailleuses et travailleurs exer ant un m me m tier risque de se d t riorer rapidement Quelles en seront les cons quences sur la syndicalisation UN ISOLEMENT ACCRU Ajoutons que le travail domicile pose un pro bl me encore plus aigu aux femmes qui seront touch es par l av nement de ces nouvelles technologies Apr s avoir fait tant d efforts pour sortir de la maison o elles n taient que trop cantonn es elles y seront retourn es Et quels seront les effets sur la vie de couple sur les rapports affectifs Le travail domicile ne se g n ralisera pas loin de l Mais la question de l isolement se posera pour celles et ceux qui tra vailleront dans un environnement de bureautique et de robotique Les pro bl mes d ennui de techniciens hautement qualifi s ayant surveiller des machines sophistiqu es ont d j t soulign s par plusieurs sociologues du travail Les contacts entre coll gues et
301. nt informatique du pays le Sud 13 3 le Nord Est 6 4 le Centre Est 3 7 et le Nord 1 2 Au service de quoi fondamentalement des r seaux bancaires qui en absorbent pr s du tiers les institutions gouvernementales en absorbant environ 20 l ducation peine 1 Le nouveau moyen d information intervient donc comme un instrument de renforcement d une structure conomique pr existante qui prescrit des usages prioritaires L exp rience de vid otex de Sao Paulo effec tu e par les m mes firmes fran aises qui ont fourni l quipement de l ex p rience similaire men e V lizy dans les proches environs de Paris inaugur e en juillet 1982 montre comment a tendance se reproduire et s aggraver l in gale distribution de l acc s ces nouveaux m dias Au niveau des serveurs les banques les grandes entreprises ou conglom rats multim dias au niveau de la population pilote fondamentalement les classes solvables Pour faire partie de l exp rience ne fallait il pas disposer d un t l phone et d une t l couleur ce qui au Br sil n est pas l apanage de tout un chacun Alors que dans la ville de V lizy le nombre de cadres moyens et sup rieurs ou membres d une profession lib rale reli s au nouveau r seau atteignait en septembre 1981 plus de 38 des actifs con tre une moyenne nationale de 18 7 alors que le nombre des employ s y tait aussi plus lev 25 5 contre 17 6 alors que la proportion d ouvriers
302. nt seuls les privil gi s individus et groupes peuvent tirer et tirent effectivement parti Les enjeux en tous ces domaines sont la fois thiques et politiques Nous sommes toutes et tous concern s de gr ou de force l heure des choix qui sont possibles Et peut tre faut il que nous nous rappelions ici cet adage de la sagesse populaire affirmant qu on n est jamais bien servi que par soi m me ce qui fut traduit il y a une dizaine d ann es par le slogan Ne comptons que sur nos propres moyens Compte tenu de l avance prise par les gouvernements et par l entreprise compte tenu de leur accord et de leur concertation pour nous inviter nous soumettre l in vitable plut t qu participer des choix je me permettrais de rappeler l importance et l urgence de nos travaux dans le cadre de ce premier colloque populaire sur la t l matique dont le titre m me dit sa fa on la fois l urgence et l orientation dans le sens d une volont commune et r solue de d mocratisation des choix COLLABORATIONS Il me reste signaler en terminant certaines contributions la pr paration de ce colloque Sans chercher vous en dresser ici une liste exhaustive et en vous renvoyant certains renseignements cet gard fournis en couverture ou l int rieur des dossiers remis aux participants je veux signaler la collaboration sp ciale des organismes suivants CEQ FTQ CSN FNEEQ SPGQ Ligue des droits et libert s
303. o ordinateur des sp cialistes am ricains valuent qu il faudrait un micro ordinateur par 8 l ves Or en 1988 les coles qu b coises compteraient environ 32 000 micro ordinateurs soit peu pr s un pour 30 l ves On pourrait cependant assister des abolitions de postes dans les diff rentes cat gories de personnel Dans le contexte des coupures budg taires les employeurs vont sans doute tout mettre en oeuvre pour r duire le personnel Ainsi l utilisation du micro ordinateur pour le testing pour information scolaire et professionnelle pour l ad ministration p dagogique pour les fichiers de biblioth que etc pourrait menacer des postes de personnel professionnel et de personnel de soutien Quant aux enseignantes et aux enseignants en plus de la r duction des effectifs pouvant d couler de l introduction de didacticiels de plus en plus perfectionn s leur t che sera affect e de fa on importante Le syst me d enseignement bas sur la relation tutoriale sera repenser de nombreuses activit s pouvant d sormais s effectuer in dividuellement au laboratoire de micro ordinateurs L enseignement assist par ordinateur risque cependant de renforcer une approche m caniste de l enseignement o n est valoris que ce qui est mesurable laissant dans l ombre le d veloppement de la pens e analytique et de l esprit critique Si pour l l ve il ne s agira que d un apprentissage de plus int grer pour l ense
304. o sp cial sur la m canisa tion du travail l informatique l automatique et l emploi Nora S Mine A LINFORMATISATION DE LA SOCI T La documentation fran aise Paris 1978 Philosophie et coup d envoi de la politique d informatisation de la soci t fran aise par le haut La documentation fran aise 124 rue Henri Barbusse 93308 Aubervilliers Cedex France Informatisation et soci t collection publi e par la Mission de l Informatique du minist re de l Industrie la documentation fran aise m me adresse Vol 1 INFORMATISATION ET CHANGEMENT CONOMIQUE 274 p Vol Il INFORMATISATION ET EMPLOI 206 p Vol III INFORMATISATION T L MATIQUE ET VIE QUOTIDIENNE 330 p Vol IV INFORMATISATION ET COOP RATION INTERNATIONALE 248 p Vol V INFORMATISATION ET D MOCRATIE 254 p Une informatique de gauche est elle possible Informatique et socialisme in TERMINAL 19 84 revue du CII Centre d informatisation et d initiative sur l informatisation 1 rue Keller 75011 Paris Lafargue Y L AVENIR DE LA ROBOTIQUE d d Organisations Paris 1982 Rapport du Conseil conomique et social Par un membre de la CFDT L informatique aujourd hui suppl aux dossiers du MONDE septembre 1982 Lussato B LE D FI INFORMATIQUE d Select Montr al 1981 Le d bat entre t l matique et micro informatique avec une critique du Rapport Nora Minc et du D fi am ricain de Servan Schreiber M tay
305. obotise rapidement son appareil de production comme le Japon conna t un taux de ch mage proche du plein emploi 3 en 1981 Depuis l invention des m tiers tisser automatiques au XVII si cle la population active in dustrielle n a pas cess de conna tre des bouleversements dans les proc d s de fabrication L automatisation des manufactures et de l agriculture a per mis un consid rable d veloppement des services collectifs et personnels parall lement la lente mais continuelle baisse du nombre d heures de travail par ann e dans les soci t s occidentales Si les robots n ont pas d clench la crise cono mique actuelle ils peuvent s ins rer dans une strat gie de sortie de crise Les motivations habituellement nonc es pour justifier l introduction des robots dans les entreprises industrielles permettent de le comprendre A La rentabilit La production manufacturi re en s automatisant tend diminuer le nombre d emplois mais inversement la croissance du march engendr par la baisse de la valeur unitaire des marchandises pro voque un effet de stimulation de l expansion d autres activit s conomiques L introduction des robots suit ce sch ma sur un mode tr s pragmatique En effet les mod les conom triques universitaires qui tentent de mesurer l im pact de la technologie sur la rentabilit sont accueillis avec r serve au sein des directions d entreprises car ils sont fond s sur des th ories globales
306. odatal si on me permet le n ologisme Comme les cartes de cr dit auront termin leur r gne c est votre pargne qui financera vos achats en premier lieu Le pro bl me actuel des pargnes stagnantes faute de march pour le cr dit ris que de trouver en partie son rem de N oublions pas qu une institution de d p t ne peut vivre que dans la mesure o elle trouve autant d emprunteurs que d pargnants Une caisse bourr e d pargnes mais sans d bouch est aussi menac e qu une caisse aux prises avec un exc s de mauvaises cr ances Il y a quelques ann es le projet peine m ri de l ex ministre Joron visant la nationalisation des pargnes fit scandale Les chambres de commerce s empress rent de r clamer le statu quo grand renfort de discours sur les libert s individuelles Pourtant en cette p riode de crise les mesures gouvernementales pour forcer la sortie de l pargne et maintenir le flot de cr dit pour plus subtiles qu elles soient n en sont pas moins pr sentes Corv e habitation serait ce qu on pourrait appeler une technique douce Par contre les restrictions fiscales s v res pour celles et ceux qui n utilisent pas br ve ch ance leurs plans d pargne logement d montrent une volont plus ferme et dirigiste La carte d bit s inscrit dans cet arsenal de moyens de contr le de l pargne C est encore un syst me bien imparfait mais il va soulager grandement les caisses aux prises avec des parg
307. omit organisateur du colloque Guy Brouillette CEQ Suzanne B langer Jean No l Bilodeau Michel Dor CSN Lorraine Gratton Pierre Carrier Jean Pierre No l FNEEQ Henri Claret SPGQ Ga tan Nadeau LDL Colette Bernier RAT Pierre Emile Beaulieu GTC ICEA Claude Martin Un Laval GTC ICEA C line St Pierre Charles Halary Jean Guy Lacroix Ga tan Tremblay UQAM Christiane Fabiani journaliste Le Groupe de travail sur les communications de l ICEA Jean Paul Tr panier SEPAQ Guy Ferland CSN Jacques Spooner Regroupement des usagers moyens communications Abitibi Marcel Simard Jacques Geoffroy SPGQ Jocelyne Lamoureux Ligue des droits et libert s L quipe de l ICEA Lina Trudel Marie Leahey Louise Toupin Ghislaine Arcand Richard Nantel Christiane Thomas Paul B langer dir liette Beaulieu AUTEURES ET AUTEURS DES DOSSIERS PARTICIPANTES ET PARTICIPANTS AU PANEL Suzanne B langer CLSC Centre ville condition f minine CSN Jocelyne Lamoureux Ligue des droits et libert s D Arcy Martin M tallos unis d Am rique Toronto G rard M tayer Auteur de FUTURS EN TIQUE Ad lard Guillemette minist re des Communications directeur g n ral des politiques Liste des Personnes ressources Commentatrices Commentateurs ATELIERS Animatrices Animateurs DUCATION Lorraine Gratton Christiane Fabiani Pierre Carrier M DIAS Flavie Archar
308. omme le vid otex tous les r seaux de t l conf rence ou de messagerie assist s par ordinateurs qui au niveau du fonctionnement des organismes de contre pouvoir permettent de rendre de r els services Il ne faut pas perdre de vue ce fait si on ne veut pas que ces nouveaux moyens ne servent qu renforcer les pouvoirs des d tenteurs actuels de moyens d information Donc l aussi il y a quelque chose imaginer quant l utilisation alternative de ces nouveaux m dias Sophie Bissonnette Dans les recherches que j ai effectu es pour notre prochain film sur les nouvelles technologies j ai rencontr des initiatives int ressantes ce sujet aux Etats Unis et c taient des initiatives provenant de groupes de femmes le National Women s Mailing List San Francisco et le Women s Input En gros le Women s Mailing List c est une sorte de banque de donn es informatis e qui joue le r le de trait d union entre 5 000 groupes de femmes entre eux et avec beaucoup d autres L autre exemple c est Boston Le Women s Input c est un groupe de femmes informaticiennes qui sont parties de la constatation suivante les groupes de femmes qui offrent des services dans le cas de viol femmes battues etc d pensent le gros de leurs nergies la gestion de leur service tel point qu elles sont souvent incapables de donner ad quatement le service lui m me Alors ce groupe d informaticiennes utilisent l
309. on c est donc une entreprise tr s impor tante d un secteur en pleine expansion Vid otron est en fait en position de monopole au Qu bec LE D VELOPPEMENT DE VID OTRON HISTORIQUE DU D VELOPPEMENT DU MONOPOLE VID OTRON A Une histoire de concentration de la propri t dans le secteur de la c blodistribution Vid otron Lt e na t en 1964 de T l cable St Michel avec la construction d un r seau de t l distribution dans Montr al Nord et Laval Puis tr s rapidement la compagnie se d veloppe en ache tant des r seaux d j en place mais aussi en en construisant d autres Ainsi en 1966 elle ach te le r seau de Mont Laurier et construit ceux de Gatineau et de Pointe Gatineau L ann e suivante elle construit le r seau de Buckingham En 1969 Vid otron ach te le r seau de Beloeil St Bruno l agrandit et le modernise La compagnie a alors environ 10 000 abonn s Durant les ann es soixante dix ce nombre sera port pr s de 100 000 En 1973 Vid otron construit le r seau de St Basile le Grand et celui de St J r me en 1974 En 1975 est cr e la com pagnie T l c ble Vid otron qui construit le r seau Rive Sud de Montr al En 1977 cette compagnie ach te T l c ble de la Rive Sud Inc qui dessert L vis et la Rive Sud de Qu bec alors que Vid otron Lt e agrandit son r seau de la Gatineau En 1978 Vid otron Lt e et T l c ble Vid otron se fusionnent en une seule compagnie T l c bl
310. on des adultes REPORT ON THE UNITED NATIONS CONFERENCE ON SCIENCE AND TECHNOLOGY FOR DEVELOPMENT UNCSTD Vienne ao t 1979 par Paul Miller octobre 1979 Conseil des ministres de l ducation du Canada COMPUTERS IN SCHOOLS SOME SOCIAL IM PLICATIONS par G H Bevan f vrier 1981 Conseil du statut de la femme L IMPACT DES TECHNOLOGIES NOUVELLES SUR LES FEMMES par Julie Stanton Expos de Claire Bonenfant pr sent devant l Institut d administration publique du Canada 9 novembre 1982 Conseil des Sciences du Canada L AVENIR DE L ENSEIGNEMENT ASSIST PAR ORDINATEUR compte rendu d un atelier tenu sous les auspices du Comit de la t l matique aupr s du Conseil des sciences du Canada avril 1982 DICOS LE D VELOPPEMENT DES APPLICATIONS P DAGOGIQUES DE L ORDINATEUR DANS LE SECTEUR PRIMAIRE SECONDAIRE AU QUEBEC projet de politique I Analyse de la situation d but des ann es quatre vingt DGEC L UTILISATION DE L ORDINATEUR EN P DAGOGIE DANS LES COLL GES DU QU BEC pro jet de politique par le sous comit sur l utilisation de l ordinateur en p dagogie SCUOP octobre 1981 Direction g n rale du d veloppement p dagogique L ORDINATEUR OBJET D TUDE ET OUTIL P DAGOGIQUE DANS L ENSEIGNEMENT SECONDAIRE document d information septembre 1982 Direction g n rale des moyens d enseignement CAM L ON document d orientations et d velop pement pr par par Andr H bert novembre 1982 Direction g n
311. on est en train aussi de r sister n importe quelle tentative d organiser ou de syndiquer les employ s Les deux vont ensemble Des attitudes pro technocrates et an tisyndicales et antipopulaires en ce moment ce sont les m mes Et si on va s adresser ce th me l a devient un d fi politique et a devient aussi un d fi de tol rance de patience entre les diff rents secteurs des mouvements populaires parce que sans a on n avancera pas Et moi je vois qu avec les banques on a besoin de l gislations on a besoin d une fa on de cr er de nouveaux emplois pour les gens qui seront d plac s avec ce genre de changements on a besoin d int grer a par une alliance entre les syndicats les organisations de consommateurs les organisations communautaires les organisations de femmes les organisations populaires Et si on fait a nous les technopaysans on peut reprendre notre terrain qui est le progr s et ren dre d mocratique le changement qui est en cours qui peut tre positif On peut lui donner tout fait un autre caract re et j esp re que a aidera ce genre de dialogue Synth se des pistes de revendications et d action des ateliers par Louise Toupin Les 15 ateliers du colloque portaient sur cinq aspects de la t l matique e l ducation e les nouveaux m dias e la vie priv e e le travail bureau et usine e les grands enjeux de la t l matique Pour donner une id e de la vari t et de la richesse
312. on politique femmes PQ Conseil des coll ges COOP RATIVES Coop rative de recherche et d information CRI Conf d ration des caisses populaires et d conomie Desjardins Imageries Lt e Informatek F d ration des francophones hors Qu bec Office des communications sociales Regroupement des artisans profession nels Regroupement des secr taires du Qu bec UTIQ Conseil de la coop ration du Qu bec Coop des m dias communautaires MEDIAS COMMUNAUTAIRES ET POPULAIRES CIBL FM Droit de parole Journal L Environnement M DIAS Radio Canada Centre de t l texte Revue Relations TUDIANTS C gep micro ordinateur microprocesseur Journal Liaison St Louis Radio Centre ville Revue Vie ouvri re Universit sociologie anthropologie droit architecture et informatique BIBLIOGRAPHIE des documents en fran ais sur l Impact de la micro lectronique par Jacqueline Bourdeau 1 Impact sur les femmes 2 Impact sur le travail et la sant 3 Strat gies syndicales 4 Informatisation de la soci t 5 ducation 6 Libert s 7 T l matique 8 Bureautique 1 Impact sur les femmes LES PUCES QUI PIQUENT NOS JOBS Comit de la condition f minine CSN 1982 1 50 en cri vant CSN 1601 de Lorimier Montr al H2K 4M5 ou CLSC Centre ville 1199 Bleury Mon tr al H3B 3J1 Document de sensibilisation sur la micro lectronique avec en annexe l ments d u
313. opre march D s 1974 75 Vid otron vise le d veloppement de la communication t l bidirectionnelle qui permettra de rendre op ra tionnelle la t l vision la demande Pour ce faire Vid otron installe sur l ensemble de son territoire des c bles capables de transporter au moins 27 canaux La compagnie a d ailleurs consacr plus de 20 millions de dollars depuis 1980 pour porter ce niveau le r seau de c bles de sa filiale C blevision Nationale Lt e La compagnie travaille galement d velopper une nouvelle g n ration de c blos lecteur lequel s lecteur permettra de communiquer avec l ordinateur central de la compagnie et de commander les services offerts par celle ci Vid otron a cet effet obtenu un pr t de 10 millions de dollars de la Banque Toronto Dominion TABLEAU I ACCROISSEMENT DES C BLO ABONN S VID OTRON Abon tot Bassin P Ann e Aug Vid otron Aug potentiel Vid bas Vid Qu Tot abon Q 1970 10 000 40000 25 44 225 9241 1973 202 499 Cu 39 8 1975 283 192 823 600 34 4 z 510 5406 38 4 26 5 19802 392 000 1042000 37 6 50 6 3 826 2456 53 8 1981 560 414 53 4 952 3326 7 6 10565001 1982 603 000 oS 1973 1982 297 8 1 Statistique Canada cit par l ACQ groupe de travail du MCQ dans B TIR L AVENIR l annexe p 47 2 C ble TV a alors 128 000 abonn s soit 16 5 du march qu b cois Mich
314. ormatique repr sente un saut qualitatif par rapport aux technologies ant rieures c est bien dans ce domaine elle accompagne la restructuration des appareils politiques conomiques et militaires qui affecte l ensemble de la soci t Ces logiques qui traversent les tats se combi nent avec une autre logique celle des grandes soci t s transnationales ins tall es dans les pays du Tiers monde dont les syst mes de communication entre filiales constituent souvent des avant gardes de modernit technologi que De par leur connexion avec les syst mes de communication ant rieurs t l communications et audio visuel il est dif ficile voire impossible de supputer l volution des syst mes informatiques de communication sans tenir compte du mod le selon lequel les technologies ant rieures se sont institutionnalis es Or ici galement le Tiers monde est loin d tre un bloc uniforme diff rence des volutions technologiques degr s divers d int gration dans le syst me transnational facilement per us travers la pr sence ou l absence des grandes agences de publicit transnationales diff rences des mod les d implantation de la t l vi sion quand elle existe et de la radio m me si les mod les coloniaux et n o coloniaux les mod les ORTF et BBC en Afrique par exemple la t l vision commerciale am ricaine en Am rique latine ont fa onn diff remment les institutions de radio et de t l vision s y sont ajout es
315. orriger les rejeter les accepter Avec l ordinateur le pupitre appelle les textes sur son cran pour faire son travail Rien de neuf donc sauf la possibilit pour le pupitre d observer les textes mesure que les journalistes les crivent un regard pour le moins indiscret Ce type de surveillance se pratique dans les t ches de bureau mais les jour nalistes semblent en tre exempts probablement cause de la qualification n cessaire l exercice de ce m tier Rien n oblige en principe fournir une copie im prim e de l article qui vient d tre inscrit dans la m moire de l ordinateur d autant plus que les imprimantes co tent cher Comment alors tablir les modifications faites par d autres personnes que le journaliste Rien n oblige non plus ce que les terminaux soient dans la salle de r daction La section conomique pourrait s tablir la Bourse et transmettre ses textes l ordinateur de l imprimerie Les ter minaux portatifs existent d j et il suffit de les brancher sur un combin t l phonique pour transmettre le texte en quelques instants Quelle sera la solidarit syndicale de journalistes ainsi dispers s Malgr toutes ces r serves il est probable que l in formatisation ne modifiera pas profond ment la d marche journalistique cueillette des informations et criture et le nombre de journalistes requis pour produire la nouvelle Des risques existent cependant et ils vont dans le sen
316. orthographe et des erreurs Dans le secteur secondaire les machines outils commande num rique et les robots feront dispara tre des m tiers v ritables tels ceux de soudeur peintre tailleur etc Ces gens de m tier deviendront pour la plupart de simples surveillants ou ouvriers d entretien Des paradoxes sont toutefois noter Dans l in dustrie par exemple on dit que la robotique limine les t ches dangereuses et insalubres par contre dans les bureaux le travail devant un cran com porte des risques tr s s rieux pour la sant Enfin l limination des t ches r p titives et en nuyeuses qu on nous promet pourrait tre consid r e comme un effet positif important si le r sultat n tait pas en m me temps l limination de milliers de personnes du march du travail et la naissance d autres t ches encore plus r p titives et ennuyeuses L ENSEIGNEMENT PIVOT PU VIRAGE La transformation des emplois et le d veloppe ment de nouvelles disciplines provoqueront des mutations tout aussi ma jeures dans le syst me d enseignement Les adultes actuellement en emploi doivent ou se recycler pour apprendre travailler avec de nouvelles machines ou carr ment apprendre un nouveau m tier Les per sonnes peu qualifi es d plac es par ces changements pourront cependant difficilement acc der aux programmes de recyclage plus avanc s qu exigent les nouveaux emplois Le r seau public d ducation des adultes
317. our qui l ancien directeur g n ral des T l communications avait cr en 1980 le Service de la t l matique qu a t confi le montage de la vitrine de Versailles quant l quipe charg de l laboration du rapport et par la suite saisie de tous les dossiers relatifs la politique industrielle des communications elle est anim e par J M Lorenzi proche du con seiller conomique du pr sident Jacques Attali et auteur d une excellente tude critique sur l incapacit du pr c dent gouvernement ma triser la fili re lectronique Apparemment la volont de d marquer le nouveau programme t l matique de l ancien est r elle les 300 000 ter minaux annuaires command s avant le changement de majorit ne seront pas install s d office chez les abonn s d un seul d partement mais offerts sur la base du volontariat il ne serait pas sain et m me il serait maladroit de pousser les usagers du t l phone consommer un nouveau produit le vid otex en usant de la contrainte d clare le ministre des P et T Pourtant le Conseil des ministres du 3 novem bre 1982 d cide d un programme tout aussi volontariste que l tait l installa tion d un terminal annuaire dans chaque foyer Le d veloppement im m diat programm et ordonn du c blage desfoyers Un programme qui peut tre compar toutes proportions gard es au processus d lectrifica tion des derni res d cennies L objectif
318. ournalistiques Les gens qui r sistent le plus en France changer la conception de l information ce sont les journalistes qui ont une id ologie professionnaliste construite sur le fait qu ils revendiquent et d finissent la libert d expression comme la libert non seulement d chapper tout pouvoir mais d chapper tous rapports sociaux Finalement toute la d ontologie du journalisme est construite sur le fait qu ils se croient ind pendants des rapports sociaux qu ils vivent C est une id ologie professionnelle dangereuse car elle fonde l appropriation par une cat gorie de personnes de la parole des autres Au Chili nous avons chou dans nos tentatives de rapprochement avec les journalistes car il n y avait pas moyen de travailler avec eux Ils bloquaient toute participation des autres acteurs sociaux la production d une autre information tel point qu on en est arriv un pouvoir double t te en mati re d information d une part ceux qui tablissaient des alliances avec d autres groupes sociaux avec les cordons industriels dans les nouveaux types d organisation de masse qui essayaient de red finir la presse en questionnant le mode de production de l information et les autres qui produisaient l information selon le mode enseign dans les coles de journalisme Dans toutes les strat gies et dans toute l histoire du mouvement r volutionnaire du mouvement progressiste voil un domaine qui
319. ous voir cataloguer b tement comme des retardataires parce que nous osons poser des questions sur ces nouvelles technologies Nous ne sommes pas r p tons le contre le progr s Nous voulons simplement que ce progr s technologique soit aussi un progr s social En ce sens les tenants de ce discours salvateur sur l humanit qui sont en l occurrence rien de moins que des multinationales sans attache comme IBM Northern Telecom Marconi doivent tre soumis ce tribunal populaire qu est le d bat d mocratique Si le colloque populaire sur la t l matique a pu r ussir outiller en ce sens les groupes constitu s et des couches de plus en plus larges de la population il aura atteint un de ses buts l autre tape du d bat tant maintenant celle ci comment pratiquement chacune et chacun dans nos milieux dans nos r gions dans nos quartiers pouvons nous prendre en main et se r approprier selon nos int r ts et nos besoins ce progr s technologique Un d bat plus large s impose donc partir de maintenant nous avons l obligation de l imposer o que nous soyons et cela m me s il est contre courant et du Pouvoir et des m dias qui jusqu maintenant confortent le Pouvoir en ce domaine Ouverture du colloque 2 POUR DES CHOIX DEMOCRATIQUES par Guy Bourgeault pr sident de l ICEA Avant d ouvrir le premier colloque populaire sur la t l matique et en vous y souhaitant la bienvenue
320. ouvent avec la disparition des correcteurs d preuves l im primerie les journalistes doivent alors corriger leurs propres erreurs ce qui est plus difficile que de corriger celles d une autre personne On peut regarder LE DEVOIR de janvier 1983 pour voir un r sultat du genre La fabrication de certaines nouvelles comme les faits divers pourrait devenir un exercice de remplissage des blancs si le journal disposait d un certain nombre de mod les auxquels il suffit d ajouter les circonstances pr cises Une partie du travail de secr tariat se fait d j selon cette m thode Nous avons d j mentionn la possibilit d inscri re directement les d p ches des agences dans les ordinateurs du journal Les journalistes pourront probablement aussi disposer des informations contenues dans diverses banques de donn es telle celle d Info Globe Il y a l un moyen pour monter rapidement un dossier sur un sujet Mais les deux syst mes pr c dents peuvent confiner les journalistes dans une t che de r criture de textes produits par d autres journalistes De plus comme les patrons r pugnent payer les d placements et les frais d enqu te des jour nalistes qui constituent leurs dossiers en se rendant sur les lieux de la nouvelle on peut craindre de leur donner un autre argument La fonction de chef de pupitre ne dispara t pas avec l ordinateur Les journalistes doivent remettre leurs textes au pupitre qui peut les c
321. p dagogiques de cours font la sourde oreille aux demandes de budgets parce que trop on reuses On parachute souvent la derni re minute un quipement auquel doivent s adapter sans formation planifi e les enseignantes et enseignants Il n est pas rare d obtenir un logiciel command deux ans auparavant alors que la session est commenc e Face ce constat de situation assez chaotique on peut se demander dans quelle condition se fera l introduction de l or dinateur tous les niveaux l universit Toutes les universit s au Qu bec offrent un Bacc et une ma trise en informatique sauf Sherbrooke qui n offre qu un premier degr l Universit McGill est la seule octroyer un doctorat en informati que En ducation permanente seulement 3 universit s UQAM Universit de Montr al et Concordia offrent des Certificats en informatique Pour le moment la plupart des exp riences ont lieu dans la r gion de Montr al o se trouve la plus forte concentration de quincaillerie informatique et ces exp riences rejoignent beaucoup plus de gar ons que de filles L ducation des adultes On assiste actuellement une explosion de la de mande de recyclage en informatique de la part des adultes Cependant les structures actuelles d ducation des adultes sont loin d tre en mesure de r pondre ces besoins De plus les cours que l on trouve en ducation des adultes tant ceux qui correspondent au secondaire que ceux
322. pansion forcen e se solde depuis le d but des ann es quatre vingt par des d ficits croissants 4 milliards de F en 1981 8 milliards de F en 1982 la DGT enregistre des exc dents budg taires pr s de 5 milliards de F en 1982 qui devraient lui permettre la poursuite de ses in vestissements 27 milliards de F en 1983 et de l quipement du parc t l phonique fran ais 25 millions de lignes en 1984 soit une densit t l phonique quivalente celle du Canada quinze ans plus t t Pourtant ces investissements consid rables r alis s en partie par l appel aux capitaux priv s et trangers la dette des PTT atteint 80 milliards de F dont la moiti en devises trang res n ont sans doute pas profit autant qu il aurait t possible l industrie fran aise des t l communications Jusqu en 1974 le programme d investissement a servi le d veloppement d un syst me fran ais de commutation lectronique dite temporelle en avance sur la concurrence internationale Mis au point au Centre national d tudes des t l communications ce syst me tait industrialis par la CGE dont le patron s attira le ressentiment du futur pr sident de la R publique pendant la campagne lectorale de 1974 Apr s son lection on changea donc de cap pour concentrer les commandes sur des syst mes lectrom caniques technologiquement d pass s mais fabri qu s par des concurrents trangers de la CGE ricson et ITT Des usin
323. pas la face cach e de ces plans d exportation massive de micro ordinateurs et des discours proph tiques qui les escortent Dans une interview accord e en juin 1982 un hebdomadaire fran ais Jean Jacques Servan Shreiber n h sitait pas affirmer On m a reproch deperdre mon temps essayer de vendre des ordinateurs aux n gres M me d un point de vue tout fait go ste et en restant sur le plan de l conomie ces gens ne se rendent pas compte que si nous y arrivons c est l emploi en France que nous d fen dons Et si aux Africains vous ajoutez les Indiens les Chinois les Arabes les paysans d Am rique latine alors je vous garantis que le probl me du ch mage sera r solu parce qu il y aura plus de travail que n en peuvent fournir tous les pays industriels N est ce pas faire fi de toute cette mont e des revendications de pays comme l Inde comme le Br sil pour n en citer que quelques uns pour contr ler non seulement la consomma tion de micro mformatique mais la production de l quipement et du logiciel Et pourtant reconna tre la tension qui existe en tre les projets de r industrialisation des grands pays du Nord partir du d veloppement de la haute technologie lectronique et la n cessit de red finir de fa on plus galitaire les rapports avec le Tiers monde s av re tre le point de d part oblig de tout d bat qui situe de fa on r aliste l apport des nouvelles technologies la transformation
324. pation la propri t est minoritaire et s effec tue en association avec un certain nombre de petites entreprises r gionales ind pen dantes La participation la propri t dans cette filiale est la suivante C blevision Nationale 36 C blestrie 19 T l c ble St Hyacinthe 10 autres petites entreprises d tenant moins de 10 35 LA SETTE est sous le contr le majoritaire du Groupe Vid otron par la participation de ses filiales C blevision Nationale 43 et T l c ble Vid otron 10 ce qui re pr sente une participation de 53 pour Vid otron Participent galement La Sette C ble TV 15 de m me que plusieurs petites entreprises r gionales 32 1 Ces donn es proviennent du Fichier central des Entreprises du Qu bec ann e 1982 2 Ces donn es proviennent galement du Fichier central ann e 1981 VID OTRON C EST QUI A Ceux qui poss dent Le principal actionnaire du Groupe Vid otron est Andr Chagnon Il est propri taire de 60 7 des actions de la Soci t de gestion Vid otron 1979 Lt e soit 18 7 directement et 42 par l in term diaire de Sojecci son holding personnel Sojecci appartient en effet a 99 Andr Chagnon le reste est propri t de membres de sa famille II a commenc sa carri re comme technicien la Commission des services lectriques de la Ville de Montr al au d but des ann es cinquante On le retrouve en 1957 pr sident de la Soci t
325. peine d indiquer si vous avez fait appel la R gie du logement dans le pass Pour certains propri taires cette seule information sera suffisante pour vous refuser le logement Dans le secteur des services sociaux et gouverne mentaux en g n ral on utilise les ordinateurs toutes les sauces Le gouvernement f d ral lui seul contr le 1 500 banques de donn es Au Qu bec le nombre de banques de donn es utilis es par les services publics est inconnu M me la commission Par n a pas t capable d en faire une liste exhaustive Bient t les banques de donn es f d rales et pro vinciales seront l objet d une surveillance accrue Chacun des parlements a vot une loi qui cr e un organisme de surveillance charg d octroyer des permis d op ration et de contr ler la bonne utilisation des donn es Les citoyennes et citoyens ont le droit de v rifier leurs dossiers et de les rectifier si n cessaire On informe la personne concern e des endroits o sont dif fus es les informations qui la touchent Les interconnexions sont limit es Mais le gouver nement peut tout de m me autoriser certains transferts d informations caract re priv surtout au b n fice de la police TECHNOLOGIE DE POINTE Au Qu bec la technologie de pointe dans le do maine du traitement des informations sur les individus est entre les mains des services de police Le mat riel le plus sophistiqu est utilis pour em magasiner le maximum d
326. pes de banques d information ne peuvent tre rentables au Qu bec mais cause de l impact qu aurait leur importation sur notre culture la soci t toute enti re doit les prendre sa charge C est le cas par exemple de banques de donn es sur l histoire du Qu bec probablement non rentables mais qui prennent quasiment des allures de service public Ce qu il faut saisir de tout ce probl me de l im pact culturel de la t l matique c est que la libre concurrence et l argument de rentabilit conomique ne suffisent pas toujours remplir nos objectifs sociaux et culturels en tant que collectivit Autre manifestation de la r volution de l infor mation c est la conqu te de l espace par les satellites de communication dont plus de 300 ont t lanc s jusqu maintenant Les possibilit s sont bien s r immenses Dans le cas du Qu bec la communication par satellite pr sente une solution appropri e pour contrer les obstacles reli s l ten due g ographique et la faible densit de la population Les d velop pements technologiques particuli rement reli s la r ception directe entre autres les petites antennes dont le co t diminue avec le tour de taille pour ront servir la r ception de signaux t l vis s et autres Les satellites de diffu sion directe vont augmenter sensiblement la programmation offerte en t l vision Aux Etats Unis les propositions de nouvelles programmations abondent et elles d passent
327. plexes La Seconde Guerre mondiale et la course aux armements donn rent le coup d envoi L invention subs quente des microprocesseurs les puces ou nouveaux cerveaux des ordinateurs permet maintenant de traiter les informations au milliardi me de seconde APR S LES BRAS LES CERVEAUX Comme certains l ont dit on tend s approcher de la densit de connexion du cerveau humain de sa capacit d effectuer des op rations d une grande complexit tout en largissant presque l in fini sa rapidit et sa capacit de m moire C est aussi dire comme d autres l ont fait remarquer que la machine qui avait d j remplac les bras s ap pr te maintenant remplacer les cerveaux voire les humains eux m mes De plus l interconnexion des ordinateurs des technologies d j connues comme la t l vision le t l phone le c ble les satellites permet l acc s distance d une foule d informations contenues dans les fabuleuses m moires des ordinateurs des banques de donn es ces nouvelles biblioth ques ces fichiers ou registres modernes La r volution micro lectronique ce sont les calculatrices de poche les jeux lectroniques Mais elle s tend des do maines aussi divers que le calcul scientifique et technique la gestion finan ci re et administrative des entreprises et des institutions publiques le con tr le et la planification des op rations militaires la conception et le dessin techniques la cr
328. plications de l enseignement assist par ordinateur Pour les tudiantes et les tudiants L ordinateur comme outil d apprentissage suscite un int r t consid rable actuellement au Qu bec Partant de l axiome que l insertion de l informatique dans notre vie courante est in luctable les divers rapports sur l ducation et l informatisation de la soci t recomman dent d introduire l ordinateur tous les niveaux comme outil d apprentissage et comme l ment de culture Il est d plorable de constater cependant l absence de recherches p dagogiques sur les r sultats obtenus dans quel ques exp riences qui men es dans des conditions d encadrement sp ciales permettent d esp rer l am lioration de la p dagogie Notons l dessus qu on n a pas encore analys les causes de non r ussite scolaire des tudiantes et tudiants en informatique de niveau coll gial moins de 45 terminent un DEC 17 passent dans un autre programme alors que 38 ne sont plus au coll gial Il importe pour les enseignantes et enseignants de d velopper des pistes de r flexion autour de la finalit p dagogique de l in sertion de l ordinateur l cole On dit que l l ve est stimul par la machine l ordinateur pour lui est un jeu L enfant formule lui m me un projet le m ne terme et fait un rapport collectif L ordinateur se pr sente comme le rem de miracle pour r soudre le probl me de la motivation des l ves Avec l informatique
329. population et de la lib ration Je ne crois pas cela Je crois que ce sont de faux p les En d autres termes il n y a pas moyen d avoir une conception de la lutte sur le local sans avoir une conception de la lutte contre le pouvoir central Lina Trudel Les groupes populaires ici ont beaucoup de difficult se situer sur un terrain de lutte pour affronter l adversaire le pouvoir central comme vous dites Les petits m dias d veloppent une expertise et se donnent des outils qu ils peuvent contr ler et c est tr s important Par contre leur impact politique est tr s limit On a de la difficult percer les grands m dias Au Qu bec le rapport de forces ce niveau est pouvantable On l a vu avec le conflit du Front commun La population subit l influence des grands m dias et elle n entend qu une voix Alors dans cette perspective qu est ce que cela donne de se faire des petits m dias si les pouvoirs dominants sont laiss s enti rement libres de dire ce qu ils veulent la population Nous au Groupe de travail sur les communications de l ICEA c est ce qu on tudie peut on cr er un journal progressiste large audience qui ne s adresse pas des intellectuels mais la population qui subit l influence des m dias de masse Ce sont des questions auxquelles on veut trouver des r ponses Monsieur Mattelart dans le rapport Technologie culture ef communication que vous avez remis au ministre Chev nement
330. pour tenter d laborer une politique que l on dit na tionale des communications Or l essentiel d une politique nationale c est de s essayer cerner l avenir afin d viter justement qu une soci t soit bouscul e dans ses choix technologiques qui au rythme o ils d boulent ne lui laissent plus le choix Par ailleurs ce n est pas s avancer beaucoup que de plaider l essentialit d un d bat d mocratique sur les choix technologiques C est plus important d entrevoir le comment Un d bat public Il s y pr te sans doute bien lorsqu il s agit d asseoir la soci t d infor mation o les choix peuvent se situer entre l implantation de vastes r seaux t l matiques ou au contraire la privatisation de l informatique Ces choix peuvent et m me doivent tre d battus publiquement L Etat pas plus que l industrie ne doit imposer une orientation Comme soci t le Qu bec doit viter d investir des milliards dans une seule voie de d veloppement technologique qui favoriserait des syst mes centralis s d acc s l informa tion au d triment d une appropriation locale de la connaissance Ce doit donc tre l volution des technologies les co ts comparatifs des diff rentes alternatives techniques et le choix de l individu et des collectivit s qui doi vent primer sur des orientations parachut es cet gard il est urgent que les groupes sociaux particuli rement les syndicats investissent le d bat sur l impact des nouvell
331. prin cipe que les chambres de compensations actuelles mais avec un personnel plus vers dans les bits que les ch ques Les petites institutions financi res peu outill es et n offrant pas tous les services li s ou en concomitance avec les cartes m moire sont vou es une modification de leurs activit s ou la dispari tion L arriv e sur le march de nouveaux pr tendants est tr s hypoth tique Il faudrait vaincre les r ticences des consommateurs dont les affaires sont d j lourdement engag es ailleurs Il faudra aussi in vestir beaucoup dans l appareillage avec sur les bras une saturation du march en ce qui a trait aux emplacements de guichets automatiques De Institution bancaire fran aise plus il n est pas dit que la cordiale bonne entente qui semble caract riser les rapports entre les banques va se maintenir Le syst me on line reste un id al atteindre et ce moment l ce sera une nouvelle cur e qui laissera sur le pav quelques bellig rants RESSERREMENT DES PARGNES Le ph nom ne le plus marqu sera probablement au niveau du contr le des pargnes par les banques et les caisses La carte d bit et la carte m moire sont dans une certaine mesure des fictions M me si elles ont une valeur quivalente vos pargnes il est vident que vous ne la d penserez pas tout de suite En attendant l argent profite dans votre compte Apr s l int r t quotidien ce sera l int r t hor
332. puissants groupes multim dias mexicains et br siliens et la domination sans partage qu exercent les grandes firmes am ricaines de l informatique et des banques de donn es Brisson P Khal G Proulx S Valli res P VIE QUOTIDIENNE ET USAGES POSSIBLES DES M DIAS DANS L AVENIR LAREHS Laboratoire de recherche en cologie humaine et sociale UQAM Universit du Qu bec Montr al 1982 8 Bureautique Saint Pierre C LE BUREAU DE L AVENIR ET L AVENIR DES EMPLOY S DE BUREAU communica tion aux tats g n raux de la t l matique au Qu bec les 28 29 et 30 avril 1982 organis par l ARCQ Association de recherche en communications du Qu bec Globerman S L INFORMATIQUE DANS LE SECTEUR TERTIAIRE Ottawa 1981 Mathelot P Tandeau de Marsac et Tonin P LA BUREAUTIQUE Coll Que sais je no 2038 PUF Paris 1982 128 p Une fausse r volution la bureautique in CADRES CFDT no 302 mars 1982 Paris Magnenat Thalmann N La bureautique au carrefour de la t l matique in GESTION revue in ternationale de gestion f vrier 1982 Montr al L AV NEMENT DU BUREAU LECTRONIQUE AU CANADA minist re des Communications Canada 1982 Coates S LE BUREAU DE L AVENIR minist re des Communications Canada 1981 L Ann e mondiale des communications n aura pas t qu une vaste op ration publicitaire pour promouvoir le droit des compagnies de commumication tendre leurs syst mes t l
333. quant la preuve pr sentable devant les tribunaux voil autant de points qui justifient une bonne dose d in qui tude Les citoyennes et citoyens et les groupes populai res se doivent de provoquer les d bats et pousser l expertise La t l mati que sur sa lanc e actuelle nous pousse vers une soci t refroidie compar timent e et contr l e Pourtant nous ne sommes pas d munis Nous avons entre les mains la seule institution bancaire r gie par une assembl e g n rale d mocratique Il peut sembler curieux que des changements si profonds et si vastes n aient jamais fait l objet d une consultation des soci taires L comme ailleurs les absents ont toujours tort Quant aux gouvernements il serait plus que temps pour eux de se rendre compte de l importance des d veloppements qui se produisent Pour l heure une commission d enqu te serait peut tre la meilleure formule pour la fois cerner les v ritables enjeux et viter d avoir colmater les br ches plus tard Nous sommes encore l re du pr ventif vu le peu d investissements effectu s pour l tablissement des v ritables syst mes de paiements lectroniques int gr s 10 Voir Feu vert mais garde fous pour le fichier antiterroriste LIB RATION ler d cembre 1982 et T n breuses affaires et m ga fichiers LE MONDE L Informatique aujourd hui sept 1982 Lire La biotique pour l an 2000 par Liliane Besner QUEBEC SCI
334. que de s accentuer Face cette impasse les gouvernements seront certainement tent s d amorcer un mouvement subtil de retour la maison pour les femmes On voudra renforcer le r le de la famille la nouvelle poli tique de la famille que le gouvernement du PQ rendra publique ce printemps est surveiller cet gard qui on demandera de plus en plus de prendre en charge les soins aux malades aux handicap s et aux person nes g es Ce qui du m me coup contribuera diminuer les d penses dans le domaine des services publics En somme la soci t de demain est encore une fois pens e et orient e uniquement par des hommes en fonction d une culture exclusivement masculine Les femmes en effet ne sont aucune ment pr sentes au niveau de la conception des outils informatiques et au niveau de l laboration des strat gies d utilisation On peut penser que les femmes pourraient orienter le d veloppement de ces technologies vers des usages diff rents On peut programmer l ordinateur par exemple de fa on ce qu il parcellise davantage le travail ou au contraire on peut en profiter pour varier davantage les t ches Dans les bureaux on sait dans quel sens le choix des femmes s orienterait L INFORMATIQUE OUTIL D ENSEIGNEMENT Dans un avenir tr s rapproch l ordinateur risque d tre utilis dans l enseignement au m me titre que le livre ou le cahier d exercices L ordinateur semble t il servira moins transm
335. ques de donn es c est le vide absolu quant au droit applicable Les institutions bancaires se sont donn le mot pour obscurcir le tableau l gal Leurs pr occupations vont enti rement l implantation des nouveaux syst mes lectroniques Lorsqu elles estimeront avoir atteint le point de non retour elles accepteront de bonne gr ce de discuter de droit Ainsi elles figeront de fa on l gale des situations qui les favorisent Pour le moment elles ach tent litt ralement la paix en prenant leur charge les pertes encourues suite des erreurs ou des pannes d informatique En voie d exp rimentation Lyon et quelques autres villes en France PURATION ET STAGNATION DE LA CONCURRENCE On ne saurait dire pour le moment quel impact aura l arriv e des syst mes de paiements lectroniques sur l tat de la con currence dans le domaine bancaire L exp rience fran aise apporte quel ques claircissements mais bien fragmentaires Une des caract ristiques du syst me des cartes m moire c est de geler l tat des relations entre la cliente ou le client et sa banque Il n y a qu une banque qui vous donne une carte m moire L ins titution exige en change le d p t de vos pargnes et la connaissance de vos revenus Plus on avance dans la cha ne de l lectronique et plus il est difficile de s en d faire Avec un ch que ou de l argent on peut toujours aller le d poser ailleurs Mais lorsque la paie est exp di e
336. quoi les multi tatiques du p trole Exxon Shell BP Gulf CFP Total sont les plus puissantes firmes du capitalisme industriel contemporain Leur avantage provient non pas tant du p trole que de la fa on dont elles le traitent On constate que l industrie m tallurgique plus g n ralement de traitement in dustriel des ressources min rales se mod le sur l industrie chimique et p trochimique Une part de plus en plus grande des produits alimentaires surtout les liquides tend tre r organis e de cette mani re B Transformation Le secteur conna t les modifications internes les moins importantes Son principal probl me est de trouver de nouvelles technologies qui permettent d utiliser des mati res premi res jusqu alors trop co teuses transformer Il serait la limite possible de consid rer l in dustrie de la production flux continu comme ressemblant celle du transport L analogie est frappante avec la marine un p trolier par exem ple et une raffinerie L un comme l autre ont des quipages dont la prin cipale pr occupation est la s curit de leur environnement et la monotonie sans rythme de la journ e de travail Les progr s dans l automatisation des t ches de manutention de certains produits permettront de limiter le travail non quali fi dans les centrales de production d lectricit Cependant la production en flux continu n engendrera pas de nouvelles cat gories professionnelles dans
337. racines jusqu en 1940 50 avec des visionnaires comme M Pierre Juneau R bon ami de M Pierre Elliot Trudeau ex d put lib ral f d ral et aujourd hui pr sident de Radio Canada Mais les interventions de membres du personnel politique et m me de politiciens sont galement tr s importantes dans le d veloppement de l entreprise et la structuration du secteur Ainsi lorsque l achat de C blevision Nationale par Vid otron fut accept par le CRTC il y eut devant le CRTC des interventions favorables la transaction de la part des villes de Montr al et de Longueuil de m me gue de la part de M Jac ques Olivier d put lib ral f d ral de Longueuil Finalement il faut rappeler que c est en 1971 et suite une directive du CRTC mise en 1969 et selon laquelle la participa tion trang re au capital actions d entreprises canadiennes de c blodistribu tion devait tre r duite un maximum de 20 que CBS Inc des Etats Unis et Evergreen C blevision Ltd de Colombie Britannique alors pro pri taires de C blevision Nationale c d rent 60 du capital action un consortium form par la Caisse de d p t 30 la ne d assurances La Laurentienne 20 et d autres assureurs 10 Ainsi pour l industrie du c ble comme ce fut le cas pour la t l vision la a les transports a riens et ferroviaires l Etat canadien se faisait le promoteur politique de la propri t conomique canadienne au Canada D Des inter
338. raphique I Fonctions du syst me VIDACOM R SEAU DE DISTRIBUTION g INTERFACE VIDACOM vor CLAVIER SERVICES DE COMMUNICATIONS bi iE c ET DE RENSEIGNEMENTS eh MAGN TOSCOPE vin ouisout LECTEUR CHA NE AUDIO OC DISQUES co MaND D SERVICES AUDIO VIDEO CRE MICAO DE BASE ET PEACE GACIMATEUR SERVICES DE MICRO ORDINATEUR a nn VISION Journal interne de C blevision Nationale Lt e vol 2 no 2 juin 1982 p 4 Tableau II Revenu additionnel tir de la t l payante par Vid otron Tableau M Co t s pour le consommateur de des abonnement s la t l payante D tail de la tarification chacun de ces co ts d abonnements s ajoute le co t du tarif de base de l abonnement Vid otron soit 11 28 plus taxe 12 41 et de 30 00 pour les frais d tablissement First Choice 1 15 95 plus taxe 17 38 Premier Choix 2 15 95 plus taxe 17 38 C Channel 3 14 50 plus taxe 15 80 TVEC 4 15 95 plus taxe 17 38 1 Cha ne nationale canadienne anglais 2 Cha ne nationale canadienne fran ais 3 Canal culturel r gional 4 T l vision de l Est du Qu bec cha ne r gionale de langue fran aise Co t s pour l usager diff rents sc narios Cha ne Base 1 2 cha nes Premier amp First 31 90 2 cha nes TVEC amp Premier 34 76 1 2 3 4 les 4 cha nes 65 98 Mensuel Annuel cha ne
339. re de d finir un autre genre de progr s Et c est a qu il faut commencer faire pas juste l imaginer mais le d finir concr tement Mais qu est ce que a veut dire concr tement Je vous en donne une id e En Scandinavie on a commenc dans les syn dicats locaux par installer bien s r des comit s de sant s curit des d l gu s pour les griefs et on a aussi un r seau de ce qu on appelle les d l gu s de t l matique Qu est ce qu ils font ces gens 1 Ils regardent ils vont chez les travailleurs et ils demandent Comment c tait il y a dix ans ici Et on commence b tir toute une image de ce que c tait de ce que a devient de ce qui est l avenir de ce milieu de travail On d veloppe aussi l aphab tisation technologique n cessaire pour faire face d gal gal la g rance et au gouvernement Ce groupe d experts dans le mouvement populaire devient la base pour d finir d autres strat gies non pas abstraites mais claires concr tes et sp cifiques Voil un gros d fi pour nous dans nos mouvements Je vous donne juste un exemple ce n est pas dans mon secteur mais c est un d fi pour tous les mouvements populaires Du moins c est ce qu on pense chez moi Ce sont les banques qui profitent le plus de la d pression ces jours ci Ce ne sont pas les membres de mon syndicat je vous assure Mais on voit maintenant que dans les banques on est en train d installer beaucoup d quipements automatis s
340. res revenait naturellement Thomson mais ce groupe mal l aise sur les march s grand public pr f ra miser sur les quipements Le directeur de ce cabinet tait Simon Nora qui signait quelques ann es plus tard un rapport fameux sur L INFORMATISATION DE LA SOCI T Quant son conseiller technique G rard Worms il allait bient t prendre la direction g n rale des ditions Hachette professionnels requis pour les r seaux de t l vision nationale la 3e cha ne et plus tard le satellite de diffusion directe et se contenta de n gocier des accords de distribution avec des fabricants de magn toscopes japonais Quant la t l vision par c ble sa technologie hybride risquait d en faire une pomme de discorde entre les deux groupes qui s abstinrent pour ne pas remettre en cause leur confortable partage de march s d exercer de trop fortes pressions vers un march dont l ouverture impliquait par ailleurs une intervention l gislative du gouvernement la multiplication des canaux disponibles s accordait mal au monopole d tat sur la t l diffusion qui limitait trois cha nes les programmes offerts au public Or par crainte de perdre leur contr le sur la t l vision les gouvernements successifs ont toujours refus la remise en cause de ce monopole d tat on comprend ais ment dans ces conditions que des techniques de communication pr sent es comme des moyens d ouvrir l acc s au petit cran magn toscopes
341. rgement d ficitaire et doit payer les droits im portants en particulier aux tats Unis Dans ce cadre en 1967 Kawasaki et Dainichi Kiko ont import des robots am ricains Unimation et Prab Ver satran pour les fabriquer sous licence Le MITI favorisait ce mode d acquisi tion de la technologie trang re copier le meilleur pour l am liorer Ceci relevait d une strat gie de d veloppement long terme o l amortissement des investissements est planifi vers une vingtaine d ann es Ainsi le MITI en couragea le regroupement des industriels int ress s par la robotique dans une association sp cifique la Japan Industrial Robotics Association JIRA En 1978 avec la promulgation d une loi extraordinaire pour le d veloppe ment de l informatique industrielle les robots taient consid r s comme une production essentielle la rationalisation des entreprises Le MITI a encourag la formation d une soci t de location de robots afin de cr er un march pour les petites et moyennes entreprises Il a d velopp une politique de pr ts taux tr s bas pour en courager l quipement des PME Des abattements fiscaux sont consentis aux acheteurs de robots De plus en avril 1982 le MITI a lanc un impor tant projet de recherche visant couper les liens de d pendance technologi que avec l ext rieur en favorisant la recherche L accent est mis sur les robots intelligents pour les op rations d assemblage ainsi que des robots
342. rn e de toutes ces banques de donn es on peut colliger toute la mati re n cessaire une connaissance approfondie d un individu Il en devient d autant plus vuln rable S il y a d veloppement des banques de donn es ce sera sous l angle des intercon nexions Pour l industrie c est un march compl mentaire En France en Belgique aux Etats Unis au Canada des voix se font entendre pour r clamer plus d lectronique plus d efficacit Le respect des lois l efficacit administrative le progr s de la soci t voil les lignes de force de ces discours Au Qu bec c est l Aide sociale qui utilise sur une plus grande chelle les interconnexions Par exemple la R gie des rentes lui fournissait jusqu au mois de janvier 1981 le bordereau de paie des alloca tions familiales du Qu bec afin de permettre de faire les recherches d adresse des d biteurs disparus Autre exemple un syst me d change de renseignements est en voie d implantation entre l Aide sociale et le minist re de la Justice D une part l Aide sociale communique l identification des cr anciers alimentaires b n ficiaires d aide sociale en retour le minist re de la Justice informe l Aide sociale du montant mensuel que le percepteur des pensions alimentaires a r ussi obtenir du d biteur Voil la roue a commenc tourner Il faudrait voir les multiples applications de semblables interconnexions que peuvent faire le minist re du Revenu et les ser
343. roductions manufacturi res Ce sont de nouvelles machines qui s ajoutant celles d j install s vont permettre la naissance d une forme d atelier industriel capable de produire des objets tr s diversifi s en un minimum de temps l ATELIER FLEXIBLE Robots Convoyeurs Machines outils contr le num rique Ordinateur gmr p Hrm xan En th orie l atelier flexible est une petite manufac ture o l intervention humaine est r duite la surveillance au r glage et la r paration Un atelier automatis flexible est un atelier pilot en temps r el par un ordinateur son objectif est d optimiser l utilisation des machines de r duire au maximum les encours et d acc l rer le passage des pi ces travers l atelier Rapport Lasfargues 1982 Il n existe pas encore d ateliers flexibles au Qu bec car ceux ci ont d abord t introduits dans des usines de fabrication de machines outils ou de moteurs mais il est tr s possible de pr voir leur apparition dans le domaine de l industrie a rospatiale L atelier flexible est particuli rement utile aux productions de pi ces en moyenne s rie de 50 1 000 exemplaires En de les machines outils classiques sont encore comp titives et au del les automatismes rigides sont plus rentables L ordinateur peut galement aider la concep tion des pi ces Un ing nieur peut ainsi concevoir une pi ce sur un terminal graphique
344. rosion calcul e Il faut faire dispara tre le recours la preuve scripturale ch ques bordereaux signatures la repr sentation physique du dollar et transf rer la respon sabilit de la comptabilit de la banque la cliente ou au client Les syst mes de paiements lectroniques sont multiples Ils comprennent l intercaisse les paiements pr autoris s les d p ts lectroniques directs les guichets automatiques les cartes de d bit les cartes m moire les facturations et paiements directs Mises part les cartes m moire qu un certain retard technologique rend introuvables au Canada toutes les autres facettes des syst mes de paiements lectroniques y trouvent actuellement leur application pratique CARTE DE CR DIT Prenons pour point de d part la carte de cr dit Certes la carte de cr dit n a pas t mise sur le march dans le cadre d une strat gie de d veloppement des syst mes de paiements lectroniques Elle a cependant permis un certain nombre de progr s L argent liquide fait place une carte de plastique En quelques ann es on s y est fait Les cartes de cr dit ont entra n la cr ation de r seaux off line avant la lettre Par contre avec l apparition de l gislations assez s v res sur le cr dit les cartes n ont plus l attrait qu elles avaient pour les compagnies mettrices A vrai dire elles ne sont plus rentables Ilestdevenun cessairedefairedispara trecedinosaure
345. rtain contr le sur le contenu de l enseignement En effet si l enseignante ou l enseignant utilisateur ne ma trise pas lui m me ou elle m me l outil informatique elle ou il va d pen dre de la machine au lieu de pouvoir l utiliser comme un compl ment son enseignement Renforcer la fonction ducative L utilisation du micro ordinateur par l tudiante et l tudiant ne d gagera pas l enseignante et l enseignant de son r le de personne ressource la fois pour les probl mes possibles de manipulation du syst me et pour des questions que l l ve pourrait se poser et qui n ont pas t pr vues dans l laboration de didacticiels L enseignante ou l enseignant devra jouir de con ditions de travail lui permettant non seulement de jouer ce r le de personne ressource mais d intervenir sur le contenu du didacticiel s il le juge pro pos sinon on assistera une d qualification du travail des enseignantes et des enseignants une perte de contr le importante sur leurs outils de travail une normalisation accrue des enseignements Avec le soutien n cessaire l utilisation du micro ordinateur pourrait permettre l enseignante ou l enseignant de consacrer davantage de temps aux l ves qui rencontrent des difficult s l ducation des l ves Car l ducation n est pas qu apprentissage c est un processus complexe de socialisation de d veloppement physique affectif d appren tissage la vie collective et
346. s La carte de cr dit dispara tra au profit de cette carte Ainsi vous n utiliserez non plus l argent de la banque ou de la caisse mais le v tre En cas de besoin on vous avancera des sommes mais les int r ts seront payables la premi re minute La carte de d bit implique la concentration de vos pargnes au m me endroit Vous serez li pour l ensemble de vos op ra tions bancaires une seule institution La possibilit d effectuer ses paiements au comptant existera toujours mais une s rie de mesures in citatives pour ne pas dire coercitives auront t t fait de r duire le nombre de consommatrices et consommateurs au conservatisme trop ancr En principe la carte de d bit peut tre utilis e comme carte de paiement universelle l heure actuelle on ne peut penser un syst me instantan et tr s r pandu par manque d infrastructure Mais Certaines prestations comme l assurance ch mage le bien tre social sont insaisissables Ce n est plus le cas si par m garde vous d posez dans un m me compte cet argent avec des par gnes d autres origines on a tout ce qu il faut pour instaurer un syst me de pere en partie lec tronique Il reste savoir si le jeu en vaut la chandelle en regard des d veloppements futurs mais pas tr s lointains qui pourraient entra ner une refonte en profondeur du syst me CARTE M MOIRE Pour l heure le summum dans le domaine des paiements lectroniques c est la
347. s ce qui r duit parall lement la capacit de se doter de ressources humaines et techni ques administr es selon les exigences nationales 4 d emp cher l exercice des juridictions locales sur des compagnies trang res op rant sur la sc ne nationale qui stockent et traitent leurs in formations l ext rieur 5 de saper le syst me de t l communications national au moyen de satellites de diffusion directe 6 de devoir permettre la publication d information confidentielle 7 de faire une place Pa importante aux banques de donn es trang res aux valeurs aux produits aux services trangers En 1979 le Br sil exposait une doctrine similaire et justifiait des mesures protectionnistes l gard des transna tionales de l informatique Chaque soci t d sirant recourir aux services des banques de donn es trang res doit solliciter la permission des autorit s qui favorisent l installation sur le sol br silien de ressources telles que banques de donn es syst mes d information Car le probl me fondamental est l le micro terminal parachut dans la r gion la plus d munie pour petit qu il soit draine si l on n y prend garde toute la macrostructure de son lieu de production En effet sous ces r seaux multiples qui v hiculent informa tions m dicales bancaires m t orologiques c est la formation des grands conglom rats transnationaux de l information qui se joue la reconversion de l industrie de l
348. s d un renforcement de l autorit patronale Apr s tout ce sont eux qui prennent la d cision DES ENJEUX R ELS Si nous r pondons maintenant notre question sur la survie du JOURNAL DE MONTREAL il ne fait pas de doute que les m dias traditionnels ne seront pas remplac s par le vid otex Les grandes cha nes de journaux ont d j mis la main sur ce nouveau m dia et ils le feront servir leurs fins Personne ne songe d ailleurs transporter son cran vid otex en se rendant au boulot en autobus La position du gouvernement canadien laisse songeur il engouffre des millions dans T lidon sans avoir la certitude que le Canada profitera r ellement d une victoire de ce syst me sur les autres Les subventions gouvernementales servent pour le moment maintenir flot certains promoteurs du vid otex Infomart Norpak Edim dia Les risques de monopolisation de ce nouveau m dia sont bien r els Qui fera contrepoids aux grandes entreprises du vid otex N y a t il pas lieu de cr er un vid otex d tat sur le mod le du chemin de fer et de la t l vision d tat Qui verra au contenu qu b cois du vid otex Infomart Bell Canada ou le CRTC Le vid otex ne devrait pas se constituer en chasse gard e du pouvoir et des consommateurs les plus ais s Les r gles et les co ts d acc s au syst me comme pourvoyeurs ou consommateurs devraient garantir le pluralisme des contenus Dans les m dias traditionnels
349. s non tradi tionnels Action positive Femmes et micro lectronique F minisation du march du travail et d fis pos s l entreprise David McNeill I LA MICRO LECTRONIQUE LEMPLOI ET LA QUALIT DE VIE AU TRAVAIL Association des femmes dipl m es des universit s section Qu bec 1983 Armstrong P et Armstrong H UNE MAJORIT LABORIEUSE CCSF Ottawa 1983 Cahier sp cial sur les femmes et la microtechnologie LE DEVOR 11 novembre 1982 La microtechnologie enl verait beaucoup plus d emplois aux femmes qu aux hommes in LA PRESSE 15 juillet 1982 p B3 Qui a peur de l ordinateur REMUEM NAGE no 5 avril mars 1980 Paris Remue M nage 20 rue d Hauteville 75010 Paris Un bon panorama de la question avec des analyses f ministes des tudes de cas des statistiques des informations sur les alternatives Bureautique et t l mati que travail domicile information p dadogique et polici re Navarro E T l matique de l influence de l informatique chez les r fractaires de sexe f minin la fn du XXe si cle in U REVUE DEN FACE revue de politique f ministe no 7 septembre 1979 Ed Tierce 1 rue des Foss s St Jacques 75005 Paris Dans le style d une nouvelle de fiction les perspectives pour les femmes Qui a peur de l ordinateur ANTOINETTE no 180 mensuel f minin de la CGT Conf d ration g n rale des travailleurs janvier 1980 Paris Le travail temps
350. s participantes et participants aux ateliers ducation ont avanc des pistes de revendications en ces mati res e Tout d abord d mocratiser ces changements technologiques en duca tion Comment e en poursuivant le d bat par une campagne de sensibilisation aupr s des travailleuses et travailleurs syndiqu s des parents des enfants des mouvements populaires et de la population e en exigeant un droit strict des enseignantes et enseignants des parents et des l ves tre consult s avant tout changement technologique l cole e en n gociant l implantation de l enseignement assist par ordinateur dans les coles afin que les premi res personnes int ress es puissent in tervenir sur son mode d utilisation sur le contenu des didacticiels sur l accessibilit de ces technologies et aussi sur le mod le de d veloppe ment e Exiger une formation globale technique et critique des enseignantes et enseignants des adultes des parents et des enfants qui tienne compte des enjeux des changements technologiques afin de faciliter l appropriation de ces nouvelles technologies en dehors du contr le des industriels de la t l matique Un virage ducatif s impose donc car ont d clar les participantes et participants sans formation professionnelle large et s rieuse les changements technologiques joueront contre nous e Il devient capital de savoir ce qu on d sire des ordinateurs En ce sens les ateliers
351. s poss dez en ce qui a trait la radio et la t l communautaires ne sont pas apparus dans les discussions sauf partir du moment o on a compl tement abandonn le c t technologique et o on a commenc discuter partir des le ons th oriques et politiques que l on peut tirer de votre exp rience Et tout de suite on a abandonn les probl mes techniques de la compagnie de c ble Vid otron on a abord le m me probl me mais plus profond ment en repla ant Vid otron la place o il devrait tre a c est l exp rience que j ai v cue dans mon atelier Ce qui m appara t essentiel en fin de compte c est qu partir d un th me comme la technologie les le ons politiques qu on tire de notre exp rience les questions de culture politique de traditions de lutte par exemple puissent affleurer progressivement Et c est la seconde tape celle l ANNEXES COMIT ORGANISATEUR DU COLLOQUE La tenue de ce colloque a t rendue possible gr ce la collaboration des organismes suivants Centrale de l enseignement du Qu bec CEQ F d ration des travailleurs du Qu bec FTQ Conf d ration des syndicats nationaux CSN F d ration nationale des enseignants et enseignantes du Qu bec FNEEQ Syndicat des professionnels du gouvernement du Qu bec SPGQ Ligue des droits et libert s LDL Services la collectivit de l UQAM Nous remercions les personnes ressources qui ont particip au c
352. s pourraient tre mises jour rapidement ce qui constituerait une nouvelle concurrence pour les services des journaux quotidiens Les pages jaunes imprim es ne peuvent jouer ce r le cause de leur d lai de publication Pour le moment une entreprise a r ussi se cr er avec l aide du gouvernement f d ral un quasi monopole comme fournisseur d information une situation qui selon les mots de la Commis sion Kent ne se retrouve nulle part ailleurs au monde Cette entreprise Infomart compte d j une centaine d employ s et elle r alise les trois quarts de ses ventes dans le domaine du vid otex Elle a d but comme relais des banques de donn es am ricaines au Canada et elle est aujourd hui la principale source d expertise priv e pour les exp riences de T lidon Infomart est la propri t conjointe de deux grandes entreprises de journaux du Canada anglais Southam Inc et Torstar Corp Southam est le plus gros diteur de quotidiens au Canada avec en 1980 32 8 du tirage anglophone THE GAZETTE de Montr al lui appartient Southam a aussi des int r ts dans les stations de radio et de t l vision jusqu en Angleterre et dans l dition et les libraires Coles Torstar publie un des trois quotidiens de Toronto poss de des dizaines d hebdomadaires et une c l bre maison d dition Harlequin la sp cialiste du roman l eau de rose Il manque Infomart une banque de donn es ca nadienne sur l a
353. sbarat op cit p 122 Vid otron l empire de la c blodistribution au Qu bec UNE ETUDE DE CAS Le d veloppement de Vid otron En arri re du propri taire officiel d autres promoteurs ar Jean Guy Lacroix professeur au d partement de Sociologie de l UQAM Ont collabor Anne Filion Carole Laflamme Robert Pilon Il n est pas une journ e o nous n entendons pas parler du d veloppement de l informatique des micro ordinateurs de la transformation des communications bref on nous informe que les nouveaux m dias sont notre porte on nous convainc qu ils sont avan tageux pour nous et qu il ne faut pas manquer le train de l histoire Au Qu bec la firme Vid otron est le promoteur du projet SID T lidon qui est sans doute un des syst mes int gr s de nouveaux services de communication les plus complets Vid otron 1979 Lt e c est une soci t de ges tion regroupant plusieurs compagnies oeuvrant dans le domaine de la c blodistribution et de la production pour cette distribution Au d but de l ann e 1982 le groupe Vid otron faisait tat d un actif de 123 millions et d un chiffre d affaires de plus de 75 millions de dollars Ce groupe employait alors plus de 1 000 personnes et desservait plus de 600 000 foyers Vid otron occupait en 1982 la deuxi me place parmi les 381 t l distributeurs canadiens et parmi les 5 221 entreprises oeuvrant dans ce domaine dans le monde elle se classait septi me Vid otr
354. sent l envie les croyances et les mythes qui confondent all gre ment r volution technique et r volution des rapports sociaux N est ce pas faire peu de cas des in galit s sociales et culturelles au plan national comme au plan international que de souscrire des conceptions qui ne voient dans l expansion de la nouvelle informatique que des instruments de salut social Ces in galit s ne pr d terminent elles pas les usages sociaux que l on peut faire du nouvel arsenal technologique Les sources d mission de cette mythologie qui consacre le caract re th rapeutique des micro processeurs sont extr me ment vari es Des boniments pour grand public comme en t moigne l annonce publicitaire suivante publi e dans les grands journaux parisiens en septembre 1981 par un constructeur de micro et de mini ordinateurs qui vante la douceur de cette technologie l g re Une informatique roseau qui aux coups seplierait en souplesse une informatique cristal qui assurerait une gestion transparente une informatique cam l on qui r agirait vite aux hea une informatique violon qui respecterait la sensibilit des ommes Des doctrines des manifestes comme l il lustrent de nombreux livres succ s publi s dans les derni res ann es par Jean Jacques Servan Shreiber LE D FI MONDIAL Alvin Toffler LA TROISIEME VAGUE Avec le micro processeur le Tiers monde pourrait enfin cueillir la chance de son d veloppement
355. sine l horizon Les pays qui disposent de statistiques com pl tes sont aussi ceux qui poss dent les parcs d informatique relativement les plus importants du Tiers monde et surtout ceux qui ont commenc mettre au point une politique nationale d informatisation C est le cas du Br sil qui avec l Inde et le Mexique se d tache du lot tant pour la qualit de sa r flexion sur le rapport informatique soci t que par les mesures con cr tes prises pour rationaliser l arriv e de cette technologie Avec ses 125 millions d habitants le Br sil neuvi me puissance industrielle et premier pays informatis du Tiers monde comptait en 1981 un parc d ordinateurs quivalant un peu plus de deux milliards de dollars Cette somme repr sente en fait peu ou prou le chiffre annuel d importation de mat riel informatique d un pays comme la R publique f d rale allemande Et pourtant des traits importants qui s ins crivent dans des clivages ant rieurs l ordinateur apparaissent d j La r partition des ordinateurs par r gion est un indice de cette perp tuation des d s quilibres l int reur d un pays Un indice qui met rude preuve la ver tu galitariste de la micro informatique Si l on prend les micro et mini or dinateurs qui constituent en fait au Br sil 80 du total du parc en quantit et 19 en valeur on constate que le Sud Est fondamentalement Rio de Janeiro et Sao Paulo absorbe 3 4 de la capacit de traiteme
356. son du refus de l administration d informer sur des pro jets qui remettent en cause des quilibres conomiques sociaux et politi ques Devant communiquer avec un large public usagers lus personnel elle s est souvent r fugi e derri re la technique pour viter de r pondre aux questions En fait cette premi re tentative de forcer la main aux partenaires conomiques et sociaux du projet t l matique allait chouer sur des obstacles non pas politiques mais industriels et financiers le t l copieur grand public dont la DGT envisageait de doter gratuite ment les abonn s au t l phone en se payant sur le trafic induit ne put jamais tre fabriqu dans les d lais et au prix impos le terminal annuaire lectronique que la DGT voulait substituer toujours gratuitement l an nuaire en papier ne put tre command dans les quantit s pr vues 4 millions d s 1980 faute d un accord du ministre des Finances Le pari t l matique paraissait donc manqu avant m me que le changement de majorit ne vienne en 1981 remettre en cause la politique et les structures de la DGT AUTRES HOMMES M ME POLITIQUE Pendant pr s d un quart de si cle la France avait t gouvern e par des partis conservateurs L tat de gr ce qui suivit l lection pr sidentielle du 10 mai allait tre prolong par l av nement en juin 1981 du gouvernement socialiste Quelle attitude adopterait il vis vis
357. ssit pour les groupes populaires entre autres d tre vigilants devant ces changements Les associations de consommateurs doivent s impliquer pour informer leurs membres des menaces qui planent sur leur libert Nous devrions refuser de r pondre des ques tionnaires qui sont inutiles ou trop curieux La r flexion doit se poursuivre pour trouver les solutions les plus pratiques et r alistes vis vis l intercon nexion et les flux interfronti res Ceux qui domineront le monde demain sont les m mes qui sauront s accaparer les informations sur les individus ou les peuples les traiter et les utiliser selon leurs int r ts C est une m canique qui laisse peu de place l ind cision et ne pardonne pas le retard technologi que Mais pour les organismes populaires et syndi caux le dilemme est corn lien Collaborer pour assurer notre avenir collectif ou laisser d autres le loisir de nous contr ler LES SYSTEMES DE PAIEMENTS LECTRONIQUES INTRODUCTION Les syst mes de paiements lectroniques s inscri vent dans un processus de rentabilisation et d efficience Malheureusement ces inventions aussi ing nieuses soient elles portent atteinte nos droits et libert s En plus d tre de parfaits d lateurs les syst mes de paiements lectroniques affaiblissent le pouvoir de n gociation du con sommateur vis vis son institution bancaire La libert de choix des modes de paiements devient limit e m me la libert d
358. st terrible avec la gauche ici disait il c est qu elle continue s adresser un consommateur moyen alors que dans la r alit il n existe plus Et a la droite l avait compris bien avant Lina Trudel Mais en France comment tout cela se joue t il avec la droite EN FRANCE UN PEU LE MEME MODELE G rard M tayer Ce n est pas si diff rent bien que moins radical cependant Ainsi le gouvernement Giscard qui pendant sept ans avait tout fait pour viter la rupture du monopole d tat sur la radiot l vision quelques mois apr s le changement de gouvernement volte face il soutenait l clatement du monopole C est donc une strat gie analogue celle que Mattelart vient de d crire savoir que la droite en France base sa strat gie de r cup ration des m dias sur ses troupes de base dans un premier temps sur des entreprises qui sont pr tes financer par la publicit les m dias Face cela la gauche qui pourrait aussi se rabattre sur ses troupes de base pour r quilibrer le tout tente plut t de sauvergarder le contr le gouvernemental sur les m dias Par exemple les d cisions concernant l attribution des fr quences aux radios locales sont tout fait clairantes ce sujet On les attribue des radios qui pourraient devenir des supports publicitaires alors que les groupes qui d fendent depuis longtemps un autre type de radio sont mis de c t Comme s il y avait une inqui tude des ho
359. st un effort de recyclage qui permettrait de rem dier au ch mage structurel de la plupart des travailleurs Les programmes pertinents qui co teront des milliards de dollars exigeront un r am nagement des priorit s de l administration En d finitive il est fort possible que le pays doive consacrer jusqu 5 de son PNB un effort constant de recyclage et de transfert de la main d oeuvre Si l on examine les documents du minist re de l Emploi et de l Immigration du Canada Les comp tences de demain Carri res Canada et le document 4 Professions dans l informatique on voit que les cours offerts m nent deux groupes de professions e les op ratrices et op rateurs de mat riel de traitement lectronique des donn es e les programmeuses et programmeurs et analystes fonctionnels Le premier groupe s occupant de l exploitation le second de l implantation des syst mes Un troisi me groupe se formant partir des deux autres celui des sp cialistes en formation signaler que tous ces m tiers sont pr sent s au masculin dans les brochures gouvernementales Si l on compare ces donn es au Guide Sour ce qui donne une liste provisoire et une description compl te des profes sions d sign es d importance nationale et dans lesquelles il y a p nurie de main d oeuvre on s aper oit que seules CINQ professions sur CIN QUANTE demandent dans leur description une pratique de l informati que Actu
360. standardis e l id e de jeux s arr tera s rement tr s vite Les enfants se lassent en g n ral assez vite des jeux vid o L aspect ludique peut aussi cr er des automatismes au d triment de la r flexion On dit que l l ve a droit l erreur les l ves ac ceptent le jugement de la machine Dans l EAO l erreur re oit un statut nouveau elle est plut t source de dialogue de communication entre l l ve et l enseignante ou l enseignant L erreur devient un moyen de progresser Si l EAO individualise rythme et cheminement ce n est peut tre qu une pseudo individualisation car la m thode d approche reste la m me pour tous L EAO risque de renforcer certains aspects traditionnels de l enseignement que la plupart des p dagogues sont d accord pour con damner passivit devant le savoir magistral absence d esprit critique con sommation de produits p dagogiques pr ts porter Pour les handicap es et handicap s De par sa possibilit de r p ter inlassablement le m me exercice ou la m me question le micro ordinateur peut tre un outil privil gi pour les handicap es et handicap s partir du moment o ceux ci comprennent de quelle fa on mettre le processus en marche Shirley McNaughton membre du personnel du Ontario Crippled Children s Centre Toronto membre d une quipe qui m ne une recherche sur l utilisation de l ordinateur en ducation sp ciale explique que le syst me des ordinateurs don
361. t par deux textes compl mentaires LES PUCES QUI PIQUENT NOS JOBS document de sensibilisation sur la micro lectronique par Suzanne B langer pour le Comit de la Condition f minine de la CSN et LES CRANS CATHODIQUES guide d analyse et d action par le Syndicat canadien de la Fonction publique FTQ INTRODUCTION POUR UNE POLITIQUE INDUSTRIELLE DE ROBOTISATION L extension de la robotique dans une soci t ne peut constituer un ph nom ne isol Elle jouera un r le d cisif d ici la fin du si cle pour l avenir de la soci t qu b coise Le choix est simple ou bien le Qu bec prot ge des usines archa ques derri re un tarif douanier dissuasif et se concentre dans les mati res premi res ou bien en mettant en place rapidement une politique industrielle favorisant en m me temps l automati sation la participation active des syndicats aux d cisions et un recyclage massif de la main d oeuvre le Qu bec peut se doter d un secteur manufac turier moderne La Su de avait ainsi en 1977 78 avec ses lois sur la co d termination et le milieu de travail largement favoris l automatisation de son industrie en y associant les syndicats L introduction des automatismes industriels est une des constantes de notre civilisation fond e sur l extension du machinisme Elle a remis en cause aussi bien l entreprise isol e que le march du travail dans son ensemble Comme on le constate tant au Japon qu en Su de les deux soci t s in
362. t vi dent qu elle supporte galement mais ici de fa on indirecte l op ration d acquisition de C blevision Nationale Le capital financier manifeste sa pr sence dans l entreprise Vid otron par la participation de Roynat au capital actions pourcentage de contr le direct de 4 7 et par le financement de l achat de C blevision Nationale des op rations de modernisation du d veloppe ment de la nouvelle technologie et des op rations courantes Ainsi en 1980 dans l acquisition de C blevision Nationale pour 14 millions de dollars 2 millions de dollars sont ils fournis par la banque Toronto Dominion Cette banque financera galement les 10 millions de dollars n cessaires pour le d veloppement et la commer cialisation d un nouveau t l s lecteur Vingt autres millions seront avanc s conjointement par les banques Toronto Dominion et Nationale du Canada pour la modernisation du r seau de la filiale C blevision Nationale ce 20 millions de dollars les m mes banques ajout rent un cr dit rotatif de 2 millions Finalement les deux m mes banques pr teront les 5 millions de dollars n cessaires aux immobilisations des consortiums Intervision de Mon tr al et de Qu bec C est donc pr s de 39 millions de dollars que le capital financier avance Vid otron en 1980 81 Des ces 39 millions de dollars la plus grande partie est fournie par la banque Toronto Dominion On peut ainsi penser que le capital financier particuli
363. t accru La d mocratie lectronique D mocratiser les choix technologiques par l ICEA L ordinateur sauvera t il le monde du chaos comme certains le pr tendent Les changements technologiques vont ils contribuer amoindrir le contr le social les injustices les in galit s et les troubles personnels Notre vie quotidienne et priv e repens e et r organis e par les nouvelles technologies le sera t elle en fonction de nos d sirs et de nos besoins Le travail salari sera t il davantage lib rateur Le travail non salari sera t il plus respect et reconnu sa juste valeur Le temps libre qu on nous propose sera t il autre chose que du ch mage et du bien tre social camoufl s Les nouvelles technologies permettront elles une plus grande d mocratie En un mot aurons nous une vie meilleure Avant de r pondre un oui inconditionnel il nous semble qu il faille adopter face aux nouvelles technologies une attitude plus responsable Il faut nous questionner sur la nature de ces changements leurs causes leurs applications et cela pour tenter de pr voir les cons quences sur nos vies Alors qu en d autres pays on questionne de plus en plus les choix technologiques le d bat ici est peine amorc Qui plus est on traite presque invariablement de retardataires celles et ceux qui s in terrogent sur les impacts ventuels de la nouvelle technologie Si les choix technologiques impliquent ce point toute la soci t
364. t celui de d velopper des strat gies de concertation et de collaboration avec celle et ceux qui font l information les journalistes On est port les voir comme un bloc relativement homog ne peu sympathique aux groupes populaires On les situe d j comme adversaires et les journalistes sentent cette antipathie envers leur profession que ce soit de la part des hommes politiques ou de la part des groupes populaires ils sont donc peu port s la collaboration Dans la m me mesure o en ducation on ne peut rien faire sans les enseignantes et enseignants sans leur collaboration et leur dynamisme dans le domaine de l information on peut difficilement faire quoi que ce soit si on ne d veloppe pas des strat gies de collaboration avec celles et ceux qui en sont les artisans Qu en pensez vous Pierre Gauvin Moi je reste tr s perplexe face cette concertation avec les journalistes Je vous donne un exemple parmi tant d autres lors de l enqu te Jutras sur la CTCUM lors d une s ance d audition un patron de la CTCUM est venu dire tout le monde qu il avait falsifi des rapports de sant s curit Le journaliste de Radio Canada qui tait c t de moi et qui a entendu la m me chose que moi et que soit dit en passant j avais soutenu dans une gr ve n a jamais sorti a sur les ondes de Radio Canada Pourtant c tait un patron qui disait de telles choses Ce qui fait que le journaliste en question s
365. t compte de la r duction des budgets de l Etat dans le domaine des services publics il devient alors tr s difficile surtout pour les femmes d avoir une vision optimiste des changements technologiques Durant les ann es cinquante et soixante le ch mage engendr par l automatisation a t absorb par le d veloppement spectaculaire du secteur tertiaire maintenant qu elles pourront tre les solutions de rechange On peut donc craindre dans ces conditions que les hommes politiques soient tent s de mettre en oeuvre un mouvement de retour des femmes la maison comme solution de facilit au ch mage technologique D j dans le secteur tertiaire on camoufle le ch mage en transformant les postes permanents occup s principalement par des fem mes en postes temps partiel Malgr ces perspectives des plus inqui tantes aucun syndicat au monde notre connaissance ne s est oppos globale ment au processus d informatisation compte tenu du contexte d terminant de la concurrence internationale pour l avenir conomique de chaque pays Les syndicats revendiquent plut t le pouvoir de n gocier l introduction des changements technologiques de la prise de d cision jusqu au choix des ap pareils LA NATURE DU TRAVAIL TRANSFORMEE L informatique n a pas comme seule cons quence d affecter le volume de l emploi mais aussi celui de transformer la nature m me du travail Pour beaucoup d analystes il s agit l de l impact
366. t constituer une banque de programmes de formation professionnelle et sociale l autre faite en collaboration entre la DGME et la DPP Direction des politiques et plans vise constituer une banque pour l information scolaire et professionnelle ANNEXE II EXP RIENCES EN DUCATION DES ADULTES e Syst me d entr e des donn es Commission scolaire des Mille Isles e Op ration d un terminal Traitement de texte Commission scolaire du Sault St Louis Traitement des donn es Commissions scolaires des Mille Isles Chomedey Laval et la CECM Pour le niveau coll gial on trouve des cours en e lectrotechnique C gep Ahuntsic Andr Laurendeau Montmorency Saint Lambert Vieux Montr al Edouard Montpetit et Maisonneuve e Informatique C gep Ahuntsic Rosemont St Laurent Vieux Montr al Bois de Boulogne Edouard Montpetit et Andr Laurendeau e Traitement de texte C gep Maisonneuve Signalons que ce cours est le seul donn en techni ques de secr tariat dans la r gion de Montr al Dans cette mati re particuli re et pour r pondre un r el besoin d autres cours ont cependant t organis s par les services d ducation aux adultes de Hull Ch teauguay et Laval ainsi que par la Commission scolaire des Mille Isles D autre part la Commission scolaire de l Outaouais a traduit le cours de traitement de texte donn par le Seneca College de Toronto Qu bec le C gep
367. t l impact de la micro lectronique sur la qualit du travail Il est vident que pour une certaine cat gorie d emplois ou de travaux le traitement de textes par exemple le syst me terminal ordinateur effectue une s rie de t ches r p titives et monotones souhait tout en permettant d all ger ainsi le travail et de le varier quand c est possible Pendant que la machine ex cute la commande l utiisatrice peut bouger un peu faire autre chose Comme on le sait d j l utilisation des nouveaux appareils permet l entreprise de r organiser le travail pour le rendre productif au maximum en augmentant la vitesse de production Donc trop souvent l augmentation de la production veut dire programma tion sp ciale pas de l appareil mais bien de l utilisatrice On la contr le comme une machine Elle devient un outil que la machine peut surveiller en comptabilisant son nombre de frappes l heure ses erreurs son temps d ex cution pour chacune des t ches Les exemples sont nombreux Dans une institution financi re bien connue la comp tence des perforatrices est fonction de la vitesse de frappe La bonne moyenne est de 15 000 par heure Il faut aller de plus en plus vite car la s curit d emploi ou la promotion en d pendent Les filles nous disent qu elles pr f rent rester la maison et prendre une journ e de maladie leurs frais quand elles ne sont pas en forme plut t que de risquer de baisser leur moyenne de ren
368. te surgir BIBLIOGRAPHIE J P Chamoux INFORMATION SANS FRONTI RE Paris 1980 La documentation fran aise D Ernst sous la direction de THE NEW INTERNATIONAL DIVISION OF LABOUR TECHNOLOGY AND UNDER DEVELOPMENT Frankfurt New York Campus 1980 A Mattelart et H Schmucler L ORDINATEUR ET LE TIERS MONDE l AM RIQUE LATINE L HEURE DES CHOIX T L MATIQUES Paris Maspero 1983 A Madec LES FLUX TRANSFRONTI RES DE DONN ES Paris 1982 La documentation fran aise Nations unies Centre sur les soci t s transnationales TRANSNATIONAL CORPORATIONS AND TRANSBORDERS DATA FLOWS A TECHNICAL PAPER New York 1982 J J Servan Shreiber LE D FI MONDIAL Fayard 1980 Paris A Toffler LA TROISI ME VAGUE Denoel Gonthier 1980 Paris GRESEA DU T L GRAPHE AU T L TEXTE Les ditions ouvri res collection Nord Sud 1982 Paris S Karoui L AM RIQUE L EUROPE ET LES AUTRES LA RECHERCHE DE L INFORMATIQUE Les cl s du monde Paris 1981 2 LES DOSSIERS N GOCIONS LE VIRAGE TECHNOLOGIQUE L ORDINATEUR L COLE UN CHOIX DE SOCI T T L MATIQUE ET MASS M DIA LES NOCES D ARGENT CABLODISTRIBUTION UNE TUDE DE CAS L EMPIRE VID OTRON LA T L MATIQUE AFFECTE T ELLE NOS DROITS ET LIBERT S FAUT IL DES ROBOTS INDUSTRIELS AU QU BEC N gocions le virage technologique L lectronique pour se sortir de la crise L impact sur l emploi L enseignement pivot du virage Un isolemen
369. te le labo car m me s il s agit de t l matique le syst me n est pas reli un grand r seau En tout une centaine d enseignantes et d ensei gnants au primaire et au secondaire sont impliqu s dans un type d enseigne ment qui touche de pr s ou de loin la microtechnologie Environ un millier d autres venant presque tous du secteur math matiques ont suivi les cours PERMAMA Perfectionnement des ma tres en math matiques en LOGO Langage primaire en informatique DU COT ANGLOPHONE l implantation de la microtechnologie est beaucoup plus avanc e C est ainsi que dans la r gion de Montr al 26 coles primaires assurent d j leurs l ves une introduc tion au micro ordinateur avec le langage LOGO et leurs offrent diverses autres activit s comme des jeux ou de la simulation Au secondaire un utilise tr s largement le micro ordinateur toujours avec un langage LOGO en math matiques et g om trie et pour des exercices en math matiques et sciences D autre part on offre tous les tudiantes et tudiants un apprentissage des langages in formatiques en Basic Cobol et Fortran Au coll gial Chaque coll ge poss de un mini ordinateur et quelques micro ordinateurs mais la plupart du temps ils sont surcharg s par la gestion du coll ge paie biblioth que inventaire comptabilit et par la gestion du dossier tudiant inscriptions horaires bulletins listes de classes Dans la part des ressources
370. ternalisme il n y a qu un pas D autant plus que sous l angle des transferts de la technologie in formatique le Tiers monde appara t comme un vaste r ceptacle indiff ren ci o appliquer des solutions de salut Informatique ensuite Le risque est grand d isoler cette technologie et donc de passer sous silence le contexte histori que dans lequel elle surgit et les besoins qu elle vient combler On nomme vite par exemple le lien troit qui existe entre les formes concr tes qu ont adopt es les syst mes de communication ant rieurs comme le t l phone la radio la t l vision etc et celles que sont en train d adopter les syst mes in formatiques Tout se passe comme si la loi de l obsolescence atteignait la perception que l on peut avoir des technologies ant rieures l arriv e de la derni re effa ant la m moire des autres Les exemples abonderaient qui il lustreraient combien on lie peu l arriv e de l ordinateur dans les pays du Tiers monde aux le ons des exp riences ant rieures L introduction entre autres de la t l vision scolaire Que l on pense aux r sistances aux blocages institutionnels et individuels qu ont r v l s les exp riences de t l vision scolaire au Br sil en C te d Ivoire et dans beaucoup d autres pays toutes exp riences qui ont t riches d enseignement pour la connaissance du rap port technologie et soci t innovation et soci t L informatique est de par le monde le champ o s investis
371. tion des universit s qu b coises qui forment les communicateurs Sur T lidon l information de l avenir et son acc s pour le moins prohibitif malgr le fait que ce soit le gouvernement f d ral qui le promeut Motte Pourtant tous ces points d inqui tude avaient t soulev s lors de ce colloque populaire sur la t l matique on avait m me tent de cerner des pistes de revendications et d actions possibles en ces mati res Qu est ce dire Que l information autre que celle que v hicule le discours dominant la Jean Jacques Servan Schreiber le discours du pouvoir ne passe pas ne perce pas Comment en effet interpr ter autrement le silence profond des m dias sur le colloque et le bouillonnement d id es qui en est surgi Et c est ici que l on revient au probl me plus g n ral de l inaccessibilit des m dias de masse ceux qui tiennent un discours autre Encore une fois le strict droit du public une information diversifi e n est pas respect Ce que cela signifie en bout de ligne c est un appauvrissement de la d mocratie un recul de plus en plus inqui tant pour les diverses forces progressistes dans leurs tentatives d avoir voix au chapitre dans cette soci t Ce recul le Groupe de travail sur les communications de l ICEA initiateur de ce colloque l a maintes fois constat et prouv dans le pass Le colloque La parole a se prend organis l automne 1979 avec d
372. tique n est enseign e comme sp cialit ou discipline distincte qu partir du coll gial et vise former une main d oeuvre qualifi e dans la conception et l implantation de syst mes informatis s L universit forme des analystes conceptrices con cepteurs le coll gial des programmeuses programmeurs charg s de tradui re dans un langage de programmation les syst mes con us par les premiers Le secondaire forme les op ratrices op rateurs charg s de la conduite et de l alimentation de l ordinateur et de ses p riph riques Aujourd hui les cours d initiation l informatique ou un langage de programmation sont de plus en plus populaires chez tous les tudiantes et tudiants jeunes et adultes La pression ext rieure exerc e par les m dias est tr s forte Il faut apprendre l informatique Le minist re de l Education fait aussi pression sur les jeunes de niveau secon daire qu il a identifi s comme population cible D s l automne 1983 un programme optionnel d introduction la science de l informatique sera offert tous les l ves de Secondaire IV et V et le MEQ ferait en sorte que le contact avec la r alit de l informatique soit d velopp dans le cours d initiation la technologie qui existe d j Ce sont les contenus de cours et leur accessibilit la majorit des tudiantes et des tudiants qu il faudra interroger Fera t on de l informatique un nouvel instrument de s lection scolaire comme c
373. tique permet le retour un nouveau taylorisme elle offre aussi certains utilisateurs et utilisatrices la possibilit de contr ler eux m mes leur processus d apprentissage ou de travail de se l approprier davantage Dans le domaine de l ducation par exemple l or dinateur peut devenir un puissant instrument d apprentissage L enseigne ment assist par ordinateur offre une gamme tendue d applications On peut s en servir pour faire m moriser ou r viser des connaissances par un simple processus de questions r ponses Le programme peut tre con u pour s adapter au niveau d apprentissage de l l ve On a beaucoup parl de la grande patience de l ordinateur qui ne se met jamais en col re malgr les erreurs r p t es de l l ve On peut aussi se servir de l ordinateur d une ma ni re plus complexe pour faire de la simulation par exemple On conna t son grand succ s dans l entra nement des pilotes d avion On peut gale ment simuler des ph nom nes physiques biologiques astronomiques Mais les plus grands effets de l utilisation de l ordinateur en ducation vien dront sans doute de la g n ralisation de l apprentissage de la programma tion Certains langages sont sp cialement con us pour permettre l enfant de faire des choses et ce faisant d ext rioriser sa pens e L interaction avec la machine lui permet de d couvrir progressivement ses bugs ses d fauts de raisonnement ou d instruction
374. titre de pr sident de l Institut canadien d ducation des adultes je tiens saluer de fa on toute sp ciale celles et ceux parmi vous qui m nent pr sentement sur le front de l ducation pour le maintien et le d veloppement des services ducatifs que s est donn s le Qu bec et de leur qualit une lutte d une particuli re importance et dont la gravit est devenue ces derniers jours la fois davantage per ue par l ensemble de la population et plus exigeante pour les enseignantes et enseignants Les enjeux de cette lutte int ressent l ICEA plus d un titre c est la survie m me de l ducation des adultes de ses services de ses possibilit s en vue du d veloppement des individus et des groupes comme de l ensemble de la collectivit qui est en cause c est aussi et plus radicalement peut tre la d mocratisation de l ducation des adultes et de l ducation tout court qui est directement touch e par les r cents d crets du gouvernement qu b cois et ses lois sp ciales et gravement compromise Ouvrant maintenant avec fiert le premier colloque populaire sur la t l matique organis par l ICEA je voudrais en rappeler d abord bri vement les objectifs pr senter ensuite la th matique g n rale du colloque et souligner quelques uns des grands enjeux de nos changes et d bats d aujourd hui et de demain signaler enfin quelques unes des collaborations qui ont rendu possible la tenue de ce colloque OBJECTIFS Les c
375. tr al novembre 1980 Desnoyers L et Leborgne D Vision au travail les t ches visuelles BULLETIN NO 22 Ins titut de recherche appliqu e sur le travail Montr al crans cathodiques des risques pour la sant in INFORMATION OIT vol 18 no 2 mai 1982 P 7 LE TRANSFERT DES TECHNIQUES S CURIT HYGI NE ET CONDITIONS DE TRAVAIL BIT Gen ve 1982 Actes du Colloque interr gional tripartite sur les sp cifications en mati re de s curit d hygi ne et de conditions de travail en relation avec le transfert de techniques vers les pays en voie de d veloppement du 23 au 27 novembre 1981 Gen ve Purdham J REVUE DES RISQUES PR SENT S PAR LES CRANS DE CONTR LE VID O Centre canadien d hygi ne et de s curit au travail Hamilton Ontario 1980 3 Strat gies syndicales Belgique Nouvelles technologies document de travail pr paratoire au Congr s de la CSC le 12 mars 1983 in SYNDICALISTE CSC no 191 10 et 25 d cembre 1982 CSC Conf d ration des syndicats chr tiens rue de la Loi 121 1040 Bruxelles Belgique Document essentiel tr s complet et bien fait avec fiches p dagogiques Les titres description des nouvelles technologies changements conomiques et sociaux nos objectifs face aux possibilit s et aux menaces nos exigences pour les dix ans venir nos revendications dans l im m diat les moyens de notre politique Nouvelles technologies Congr s de l
376. tr le des travailleuses et tra vailleurs sur l instrument de production et leur autonomie face la hi rar chie de l entreprise est d licate cerner D un c t il est certain que la ligne d assemblage le travail la cha ne a toujours symbolis l ali nation la plus extr me pour les ouvri res et ouvriers LES TEMPS MODERNES de Charlie Chaplin ont admirablement permis de comprendre ce ph nom ne en plein essor dans les ann es vingt les techniques d Henry Ford dans la construction automobile Or avec les robots les gestes des travailleuses et travailleurs ne sont plus rythm s par la production m canique Il s agit de surveiller d entretenir et de r parer Cependant certaines t ches p nibles de peinture et de soudure ne sont pas encore automatis es Pour les travailleu ses et travailleurs qui restent encore attach s ces activit s la situation ris que d empirer Les derni res t ches d ouvri res et d ouvriers sp cialis s seront d autant plus soumises aux directives de l encadrement que la force collective de ceux l sera vapor e Compl ter l automatisation du pro cessus de production est donc indispensable Les technologies micro lectroniques permettent d envisager de rapprocher la production robotis e en discontinu des proc d s utilis s dans la p trochimie ou la production d nergie par exemple Pour le moment seul l usinage des pi ces prin cipales des machines outils des moteurs ou des robots est eff
377. u le probl me que sous l angle de la n cessit de cr er des m dias alternatifs sans jamais avoir une vision dialectique pouvoir central pouvoir local Et ce qui est arriv du petit du local c est que les syst mes centraux se sont empar s des innovations lanc es par les petits les petits venant fournir des formules de renouveau pour le progr s des grands Qu est ce que cela signifie C est qu il n y a pas moyen de poser la question de la cr ation du m dium local sans avoir une vision claire de son articulation avec les pouvoirs centraux C est une discussion essentielle mon avis Qu est ce qu une culture alternative Est ce qu une culture populaire existe en soi ou existe t elle articul e avec une culture dominante A t elle une autonomie Est ce qu elle existe ou pas Tout cela c est une conception de la lutte contre le pouvoir de comment fonctionne le pouvoir On en est au b a ba l dessus dans la gauche mondiale Ce sont des pr occupations qui circulent au sein des forces qui essaient de construire le socialisme aujourd hui alors qu il y a dix ans elles ne circulaient pas DES ID OLOGIES LOCALISTES Non que je croie que le local et la d centralisation soient en soi mauvais ou bons Ce sont plut t des lieux d affrontements sociaux Parce qu il y a des conceptions diff rentes du local il y a des id ologies localistes qui croient que parce qu on retourne au local au petit on est plus pr s de la
378. ude plus responsable Ce gouvernement dit un jour qu il mettra ses ef forts dans le d veloppement de la bureautique le lendemain qu il investira dans la bio technologie et la semaine suivante qu il dotera chaque cole de deux micro ordinateurs Pour nous ce virage technologique est trop im portant pour le laisser entre les mains des marchands vendeurs experts ou politiciens Avant d amorcer le virage les choix technologiques doivent tre largement d battus Et ce d bat passe obligatoirement par l analyse des impacts qu aura cette r volution technologique impacts sur l emploi sur l enseignement et le recyclage sur la vie priv e sur les in galit s sociales et sur la d mocratie m me L IMPACT SUR L EMPLOI L impact de la micro lectronique sur l emploi est au centre du d bat sur les nouvelles technologies L analyse de ses effets positifs ou n gatifs varie selon le point de vue o l on se place et aussi selon la situation conomique g n rale de chaque pays Du c t patronal et gouvernemental on met g n ralement l accent sur la cr ation de nouveaux emplois et de nouvelles comp tences On insiste sur la n cessit d effectuer rapidement le virage technologique afin de demeurer comp titif sur le march international Selon cette logique le retard en ce domaine pourrait provoquer moyen terme plus de ch mage que la technologie micro lectronique pourrait en cr er puisque l conomie nationale dans so
379. ue bas e sur les nouvelles technologies at teindra quant elle vraisemblablement 700 milliards de dollars en 1990 C est un march qui sera domin par les Am ricains et les Japonais On dit ce sujet que le rythme de progression de l industrie mondiale pays de l OCDE sera au cours des ann es quatre vingt de 40 sup rieur celui de l industrie manufacturi re L industrie du logiciel maintenant les program mes d ordinateur pr fabriqu s les banques de donn es etc on pr voit l chelle mondiale que cette industrie devrait se chiffrer plus de 100 milliards de dollars vers la fin de la pr sente d cennie Au Canada les revenus provenant de la vente de logiciels atteindront 2 2 milliards de dollars en 1990 comparativement 253 millions de dollars en 1980 Et le Qu bec dans tout cela L industrie lec tronique repr sente 2 de l activit manufacturi re totale du Qu bec Elle est domin e par quelques grandes firmes canadiennes et trang res De plus elle est tr s peu diversifi e elle se concentre dans le secteur des quipements de t l communication et depuis peu dans les quipements de bureau Avant de se lancer la t te la premi re dans le virage technologique et d y investir des sommes astronomiques alors qu on manque peu pr s de tout et que les services la population se voient de jour en jour coup s le gouvernement du Qu bec se doit d adopter une at tit
380. ue les personnes et les groupes puissent tant mieux outill s ma triser les technologies nouvelles et leurs possibilit s au lieu de s y soumettre comme la fatalit de l ruption volcanique et de s y adapter en en subissant les contrecoups de ce qui ne ferait le profit que de quelques uns ENJEUX Les enjeux majeurs sont donc ici directement li s la d mocratisation de la t l matique et de son utilisation ou de ses utilisations Il importe en effet d assurer un large acc s la t l matique et ses banques de donn es par exemple si l on veut que les possibilit s ouvertes par les nouvelles technologies servent l ensemble de la collectivit personnes et groupes et non quelques privil gi s seulement Il importe plus radicalement peut tre que soit assur aussi un contr le d mocratique de l information qui sera mise en banque Il importe finalement et en somme que nous puissions nous approprier collectivement les outils de la t l matique Laissant d autres de montrer ce soir comment l av nement et le d veloppement de la t l matique marquent d j et marqueront plus profond ment encore nos vies au travail la maison dans diverses sph res de la vie collective je voudrais bri vement appliquer ces propos g n raux au monde de l ducation Comme on le note dans le document de probl matique g n rale NEGOCIONS LE VIRAGE TECHNOLOGIQUE la transformation des emplois et le d veloppement de
381. uelles sont prises de nombreuses tudes amorc es pour tenter de cerner ce ph nom ne d informatisation de la soci t et surtout tenter d y r agir de fa on intelligente Ce ph nom ne touche tout autant l appareil de production que la recherche scientifique l emploi ou l ducation Si le Qu bec comme soci t veut tirer pleinement profit des nouvelles technologies informatiques s il veut sinon r duire du moins en att nuer les effets ind sirables il faut mettre en place des m canismes efficaces de concertation au sein du gouvernement et entre celui ci et l entreprise les syndicats et les universit s C est l la seule fa on de faire en sorte que l ducation corresponde aux besoins en main d oeuvre que la recherche serve r ellement au d veloppement que le renouvellement des quipements de t l communication de bureau et d usine se fasse dans le plus grand int r t de notre soci t Il ne s agit pas de trancher ce soir entre tous les minist res qui sont dans la course pour jouer un r le de leadership dans le processus d informatisation de la soci t Il est bien certain que le minist re des communications est bien plac par son r le d organisation de services envers les autres minist res par la vaste expertise qu il a en informatique en t l communication etc Il peut donc tre un fer de lance efficace de cette informatisation et m me tre un interlocuteur privil gi des industries de communication au sein
382. un syst me de banque de donn es accessible au grand public Et qui dit grand public dit gros sous l horizon QU EST CE QU UN VID OTEX Les temps sont durs pour les fabricants de diction naires les nouveaux mots de la t l matique changent de d finition selon l humeur des experts en tique Un document du minist re f d ral des Communications propose de d finir un syst me de vid otex partir de cinq l ments 1 une source d information une ou des banques de donn es 2 un syst me de t l communication t l phone c blodistribution ondes radio etc 3 un cran d affichage comme la t l vision domestique 4 un moyen de s lection des informations un clavier semblable une cal culatrice ou une dactylo 5 un service con u pour le march de masse D autres utilisent le terme t l texte pour nommer la m me r alit Certains r servent le terme t l texte pour les syst mes qui utilisent les ondes des stations de t l vision comme moyen de diffusion Cette m thode limite consid rablement le nombre de pages disponibles les r cepteurs doivent de plus attendre que l information d sir e soit diffus e pour l afficher alors que le vid otex permet d aller chercher la page d sir e sans attendre Pour d autres encore le t l texte se caract rise par le fait que le r cepteur ne peut envoyer de message l metteur quel que so
383. une main d oeuvre faiblement qualifi e et dans un premier temps ais ment contr lable par les cadres de l entreprise Cette main d oeuvre a commenc la fin des ann es soixante et durant les ann es soixante dix s organiser de mani re autonome de mani re plus ou moins informelle parfois en s opposant aux directions syndicales Les gr ves sauvages qui se sont produites durant les ann es 1968 74 ont t provoqu es par ces cat gories de travailleuses et de travailleurs En paralysant certains secteurs de la production ils entra naient l arr t complet de l entreprise Or on s aper oit que les postes de soudure et de peinture g n raient tout par ticuli rement ces forces de r sistance ouvri re C est l que les premiers robots industriels sont apparus massivement En termes d emploi industriel la question ne se pose pas v ritablement par le probl me de la perte de postes mais plut t par la restructuration d une nouvelle classe ouvri re A l chelle d une soci t il n est pas possible de calculer s rieusement l impact des changements technologiques sur le niveau de l emploi Ainsi aujourd hui les taux de ch mage sont tr s lev s en Am rique du Nord mais tous les analystes s ac cordent pour consid rer la v tust du mat riel de production comme une cause majeure de la faible comp titivit de l industrie automobile am ricaine et non pas le nombre de robots qui reste encore un niveau assez faible Il est c
384. urs machines outils com mande num rique alors que l op rateur r gleur tait sp cialis sur un type de machine fraiseur tourneur La commande num rique limite donc le contr le de l ouvrier op rateur sur le rythme d ex cution des pi ces rend la correction des erreurs de programmation plus complexe mais permet une certaine polyvalence de l op rateur qui sera apte contr ler la production de plusieurs types de machines outils La hi rarchie de l entreprise est ainsi r organis e le r le des superviseurs diminue consid rablement car le contr le est effec tu a priori dans le bureau de programmation Il y a donc une diminution du poids relatif de l atelier de production par rapport au bureau de conception et de programmation Le travail sur ces machines outils peut tre fait en quipes 2 X 8 et l entretien effectu la nuit Les entreprises qui construi sent les machines outils commande num rique assurent souvent la forma tion des op rateurs r gleurs et fournissent le logiciel d utilisation au bureau des m thodes On constate de ce fait une tendance importante int grer les activit s de production de MOCN au sein de grands groupes industriels qui en sont les principaux utilisateurs D Le nombre d emplois IlLest peu pr s impossible de mesurer au niveau macro conomique les effets des MOCN sur l emploi Apparues au d but des ann es quarante dans l a ronautique les MOCN se sont d velopp es dans
385. us grand nombre qu il existe un homo sociabilis s identifiant des caract ristiques plus ou moins conformes un mod le type de vie en soci t un profil social moyen Il y aurait l individu conforme ce mod le consid r comme nor mal et tout cart par rapport au mod le serait l indice d une tendance l anormalit Peut tre aussi l indice de ce qu il serait temps de faire in tervenir l un ou l autre sp cialiste de la pr vention Pour tre plus pr cis dans les effets de la nor malisation regardons les effets d vastateurs des classements en milieu scolaire Les voies dites all g es sont le plus s r moyen qu on a pu trouver jusqu pr sent pour emp cher la progression de l apprentissage chez l in dividu CONCLUSION Le d veloppement de la technologie et surtout la rapidit de son expansion affectent directement nos droits et libert s La normalisation des rapports sociaux l utilisation massive incontr l e et abusive de l lectronique par les services de police les interconnexions il limit es et dangereuses le manque de fiabilit des informations trait es par lectronique la difficult r elle et insoluble d assurer la s curit des informa tions recueillies la dispersion et l anonymat des propri taires de banques de donn es voil autant de points d inqui tude qui justifient grandement l at tention que porte la Ligue des droits et libert s ce dossier et la n ce
386. utilisation incontr l e de l lectronique peut conduire aux pires exc s voire au totalitarisme ce sujet les participantes et participants l atelier sur la vie priv e ont soulev des points d in qui tude La production de fichiers sur les personnes leur utilisation des fins autres que celles pour lesquelles ils ont t confec tionn s conduisent en bout de ligne un accroissement du contr le sur la vie des individus et la centralisation du pouvoir entre les mains d un nom bre restreint d individus De plus la s curit et la v racit des donn es sur les citoyens ne sont aucunement assur es actuellement puisque ces donn es sont produites et trait es par des entreprises et des gouvernements qui d fendent des int r ts tr s sp cifiques et des mod les de d veloppe ment de soci t le plus souvent contraires nos besoins B PISTES DE REVENDICATIONS ET D ACTIONS En guise de pistes de revendications et d ac tions l atelier croit la n cessit de susciter un d bat tr s large pour d noncer l utilisation actuelle des banques de donn es sur les individus et de formuler des principes socialement acceptables de production de con tr le et d utilisation des informations touchant les individus Il est apparu urgent cet gard de r glementer les banques de donn es priv es en recourant par exemple l mission de permis Par ailleurs on ne devrait plus selon l atelier laisser
387. utorit s informatiques de la plupart des pays du sous continent Torremolinos les divers participants d gag rent les grandes lignes de ce qui tait appel tre une politique nationale d informatisation d finition de priorit s dans les applications de l informatique laboration d une politique d acquisition d ordinateurs formulation d une politique de recherche coh rente programmes de formation de techniciens et de sp cialistes mise sur pied d une industrie nationale de l informatique tant dans le domaine de l quipement que dans celui de logiciels Les pays membres de l IBI sont loin d tre unanimes dans l application de ces orientations Le Chili par exemple dont le mod le conomico politique suit au pied de la lettre les directives des conomistes n o lib raux et accepte comme ma tre penser Milton Fried man a brad toute son industrie lectronique et r ve de se transformer en un vaste entrep t commercial par o transiteraient tous les produits de la micro lectronique des grandes firmes trang res Ce qui ne l emp che pas d appliquer tr s strictement sa doctrine de la s curit nationale lorsqu il s agit de trouver les usages r pressifs aux ordinateurs qu il importe Ce th me de la s curit nationale comme celui de l usage policier et militaire de l infor matique qui p se lourdement sur la conformation des syst mes t l mati ques et pr side leur insertion dans de nombreux pays du Tiers monde
388. uvent de telles informations s apparentent du ou dire non pr sentable devant un tribunal qui se respecte Les gouvernements ont r gl le probl me en qualifiant ce genre d informations de secrets d Etat Ainsi de fa on l gale ils ne sont pas oblig s d en voir tester la qualit par les tribunaux DEUX D TAILS Avant de terminer cette des cription du monde des banques de donn es rappelons qu elles ne sont pas toutes informatis es loin de l C est donc dire qu une l gislation ne saurait se contenter d tre informatique sinon de larges pans du merveilleux monde des banques de donn es risquent de nous chapper Au Qu bec une distinction s est tablie au niveau du statut juridique des banques de donn es Les fichiers publics sont con tr l s les fichiers priv s sont laiss s sans surveillance LES IMPACTS C EST COMPLET OU PRESQUE Les banques de donn es avec la miniaturisation qu on leur conna t ont atteint leur vitesse de croisi re A toutes fins utiles nous avons entre les mains un produit fin On ne peut gu re demander mieux Pourtant on nous annonce d j l arriv e de microcircuits base de macromol cules biologiques ayant des propri t s de semi conducteurs La capacit de stockage sera presque illimit e C est donc dire que les ordinateurs n auront plus besoin d un programmeur pour fournir leurs banques de donn es Il faut comprendre aussi qu ils seront capables de judicieuses d ductio
389. ventions tatiques qui ont une incidence sur le financement de l entreprise Par la r glementation tarifaire et l attribution des licences L tat f d ral intervient directement sur les condi tions de rentabilit des entreprises de c blodistribution en r glementant les tarifs en attribuant les licences d exploitation de territoires et en approuvant ou refusant les achats et fusions d entreprises op rant dans le secteur Ainsi en 1980 Vid otron demandait au CRTC de consentir une hausse de 1 00 de ses tarifs mensuels L organisme para gouvernemental accepta cette demande all guant que l augmentation tait justifi e compte tenu des immobilisations n cessaires l am lioration de la qualit des services porter les c bles 27 canaux et augmenter le nom bre de services offerts cela voulait dire les nouveaux services caract risti ques de la t l matique entre autres le projet SID T lidon et les lignes capables de les transporter Autrement dit les hausses de tarifs consen es par le CRTC allaient financer une bonne part de l implantation des nouveaux services de la t l matique dont le f d ral tait est par ailleurs un des principaux promoteurs Cette augmentation porta le prix de l abonnement mensuel dans la r gion de Montr al de 6 75 7 75 soit une augmentation de 14 8 En ao t 1982 le prix du m me abonne ment tait de 9 75 ce qui repr sentait une hausse de 25 8 depuis juil
390. vices de police Signalons que les interconnexions de banques de donn es priv es ne sont pas interdites On obtient comme r sultat la vente de listes d abonn s une revue ou la vente de dossiers m dicaux des com pagnies d assurance Lorsque les paiements lectroniques auront con nu leur plein d veloppement inutile de tenter des cachotteries vis vis le tr sor public Les petites fraudes que l on pourrait qualifier de mis rabilistes qui ont pour objet d am liorer les revenus insuffisants de l Aide sociale ou du ch mage en sont leurs derni res ann es SANS NUANCE ET NON INTELLIGENT En aval il y a un probl me de taille c est la nor malisation des donn es Pour obtenir un rendement acceptable d un or dinateur il faut lui fournir des informations aptes tre compar es L or dinateur ne m lange pas les carottes et les oranges Le gouvernement fran ais a voulu informatiser le service de l Aide sociale l enfance Il s agissait d aider les familles en dif ficult pour leur permettre d assumer la charge de leurs enfants Mais voil le traitement des donn es est tellement long que le fichier n est jamais jour Pire le codage est entach d erreurs grossi res En effet toutes les situations n ont pas t pr vues et il faut se rabattre sur la situation la plus semblable La codification ne conna t que le oui ou le non Le peut tre ou je ne sais pas sont bannis Alors quand un
391. voir le lien entre l action de l organisation populaire et les changements technologiques et c est a qui est difficile De par mon ex p rience en formation syndicale je sais que les travailleurs s imaginent au d part que a vient toujours chez le voisin mais a vient chez nous aussi c est a le probl me Et comment dire on essaie nous les souris de nous vendre des machines pour attraper les souris Dans la partie ouest de Toronto il y a une petite usine de Lennoxe o on fait des fourneaux dans le sous sol de ma maison j en ai un et a a t peint la main maintenant on a un robot qui le fait Dans cette usine on a fait une gr ve pour que les changements technologiques soient sujets n gociation On en a aussi Hamilton l usine de tracteurs International Investor o j ai t ce matin dans une ses sion de formation sur les changements technologiques L on est en crise cause de la d pression on n ach te pas les produits mais qu est ce qu on fait Bien on ach te des robots et l ce sont diff rents robots c est un robot pour bouger les bo tes pour bouger les pi ces a commence aussi dans les usines d assemblage d autos LES DROITS DU CAPITAL ET CEUX DES TRAVAILLEURS Alors pourquoi les syndicats ont tant de mal attaquer ce probl me Selon moi c est parce que les g rants trouvent que le droit du patronat et c est toujours la premi re clause dans les conventions collectives couvre toutes
392. yndicaux sont reconnus dans la constitution de l tat japonais Ensuite le taux de syn dicalisation est de 36 Enfin le principal syndicat SOHYO 4 5 mil lions de membres en 1980 est d ob dience socialiste Le syndicalisme japonais n est ni fond sur le m tier ni sur l industrie mais sur l entreprise Ce syndicalisme a de plus d in contestables traditions radicales Ainsi de 1946 1959 le parti communiste travers le Sanbetsu dominait le mouvement ouvrier japonais La r cente politique d int gration du mouvement syndical une strat gie internationale d expansion conomique industrielle a provoqu en cons quence laf faiblissement du parti communiste au profit du parti socialiste aujourd hui principale force politique d opposition Cette int gration des syndicats aux d cisions s est surtout effectu e dans les grandes entreprises en expansion comme celles de la m tallurgie de la construction lectrique et lectroni que Ce sont ces entreprises qui ont eu l initiative d introduire des robots pour respecter une l gislation sur la s curit ordonnant le service automati que des presses Dans ce cadre il est peu surprenant que les robots n aient pas provoqu de mise pied tapes dans l expansion de la robotique Origine militaire 1945 1960 Applications civiles exp rimentales 1960 1970 5 n ralisation dans l industrie manufacturi re 1970 1980 R organisation compl te du processus industriel en d

négocier le virage technologique actes du

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