Patrick Lavarde, Directeur général de l`ONEMA
Contents
1. bassin viendra nourrir la strat gie nationale Toutes les actions innovantes pr sent es viendront insuffler un lan nouveau toutes ces op rations de restauration de la continuit cologique qui contribuent au bon tat des cours d eau et in fine gr ce ce bon tat la p rennit des esp ces notamment l anguille Je vous remercie2. un tr s important l valuation des b n fices environnementaux Il ne s agit pas seulement d accumuler un certain nombre de mesures de faire des travaux cela co te de l argent mais bien de regarder finalement quels sont les b n fices la fois sur les esp ces sur les caract ristiques hydromorphologiques mais aussi sur la qualit de l eau Dans le cas du Vicoin il y avait des enjeux li s la qualit de l eau y compris pour les pompages pour l eau potable Nous nous appr tons organiser cela avec l aide des organismes de recherche en s appuyant sur une s lection de cas pilotes qui seront identifi s avec les Agences de l Eau On a eu parmi les pr sentations de cette journ e plusieurs exemples tout fait int ressants dans les Landes en Mayenne ou sur le Rh ne qui montrent que finalement il tait tout fait possible d arriver mobiliser sur des priorit s qui sont labor es en commun les collectivit s et autres natures de maitres d ouvrages les services de police de l eau les Agences de l Eau et l ONEMA Cette phase de concertation prend du temps mais est indispensable parce que c est elle qui garantit la r ussite ult rieure des actions On a vu galement l importance dans cette strat gie de reconqu te de la continuit cologique de la n cessit de rechercher le meilleur rapport co t efficacit et galement de savoir utiliser les meilleures techniques un co t qui soit conomique
3. S minaire anguille 26 janvier 2010 CONCLUSION DE LA JOURNEE Par Patrick LAVARDE Directeur G n ral de PONEMA Bonjour toutes et tous Merci d tre venu nombreux pour cette journ e de partage et d changes Comme les allocutions de ce matin nous lont rappel la situation des populations d anguilles au niveau europ en est vraiment critique M me si l on ne sait pas tout ce n est pas une raison pour que les Etats membres n engagent pas des mesures long terme et galement court terme pour agir sur les facteurs de mortalit des anguilles Ces facteurs qui perturbent le devenir de ces populations sont nombreux et les interactions sont complexes C est pour cela qu il est important de pouvoir r unir toutes les nergies et de dialoguer ce qui tait l objectif de cette journ e La diversit des acteurs repr sent s illustre la diversit des usagers de ceux qui sont le long des cours d eau mais aussi la diversit de ceux qui peuvent se sentir concern s dans leurs activit s par la sauvegarde d une esp ce en danger critique d extinction Il est hors de propos de stigmatiser telle ou telle activit production hydro lectrique p che professionnelle ou autre ce serait beaucoup trop simpliste Je voudrais saluer particuli rement la profession hydro lectrique qui a souhait participer l organisation de cette journ e et qui s est mobilis e pour engager le programme de Recherche amp D veloppement q
4. cet apr s midi Ce Plan National de Restauration de la continuit cologique a aussi pour objectif de mettre en synergie un certain nombre d actions l action r glementaire de l Etat l action technique de PONEMA l action incitative des Agences de l Eau qui viennent accompagner par des moyens financiers les maitres d ouvrages C est sans doute ce dernier point les maitrises d ouvrages qui est aujourd hui le point le plus critique dans cette op ration On a voqu ce matin le fait que la circulaire qui est le mode d emploi du Plan est maintenant sign e et va tre dans les tous prochains jours diffus e Nous savons tous tr s bien qu une circulaire en plus paisse ne suffira pas tout r gler ceux qui l ont r dig e en sont bien conscients II s agit donc maintenant de tracer les modes d emploi op rationnels et c est pour cette raison que nous avons d cid avec la Direction de l Eau et de la Biodiversit d organiser le 5 mai prochain une r union des Directions D partementales des Territoires et de la Mer des Agences de l Eau et des services territoriaux de l ONEMA pour tracer la route op rationnelle de ces acteurs pour voir qui fait quoi et comment organise t on l articulation entre le bassin et le niveau d partemental ce qui n est pas n cessairement facile faire fonctionner Vous avez eu ce matin une pr sentation du premier pilier de ce plan par Jean Marc Baudouin avec la connaissance des ouvrages i
5. l s agit de faire la carte d identit des quelques 60000 ouvrages avec comme objectif de capitaliser toutes les connaissances dans ce r f rentiel des obstacles l coulement qui sera bient t disponible dans quelques semaines sur Internet Tout le monde pourra donc avoir connaissance de la situation des 3 4 diff rents ouvrages N oublions pas le travail de nos agents de terrain qui vont faire l valuation de ces obstacles sur les capacit s migratoires Le second pilier du Plan porte sur la d finition des priorit s d intervention dont des exemples ont t pr sent s tout l heure de ce qui a t fait au niveau des bassins C est un exercice qui ne doit pas rester th orique mais qui doit tr s largement tenir compte de la faisabilit technique et conomique et qui doit tenir compte de la capacit mettre en uvre c est dire la capacit avoir des maitres d ouvrages Ces maitres d ouvrage peuvent tre tr s divers des collectivit s qui sont engag es dans le cadre des SAGE ou des contrats de rivi re ce peut tre des Parcs Naturels R gionaux les F d rations D partementale de P che dont certaines ont pris des initiatives tout fait remarquables dans le domaine Bien videmment ces priorit s d intervention labor es au niveau des bassins prendront en compte les 1500 ouvrages qui ont t recens s dans la zone prioritaire du Plan de Gestion Anguilles Il y a d autres volets dans ce Plan dont
6. lobale plut t que d empiler des mesures qui aujourd hui s appliquent aux anguilles demain telle ou telle autre esp ce ce qui finalement ne serait gu re raisonnable L objectif est bien le bon tat cologique global des cours d eau qui sera bon la fois pour les esp ces et pour la qualit de l eau Mme Wendling l a tr s justement rappel les alt rations hydromorphologiques sont dans plus de la moiti des cas une fois que l on a r gl les aspects de qualit chimique le facteur principal de non atteinte du bon tat cologique Rappelons qu il y a la DCE il y a les objectifs inscrits dans la loi Grenelle la loi de programme qui seront confirm s dans la loi Grenelle Il d j vot e par le S nat et pr sent e prochainement l Assembl e Nationale pour atteindre en 2015 les 2 3 des masses d eau superficielles en bon tat Donc c est aussi et d abord pour cette raison l que le ministre d Etat et la secr taire d Etat ont d cid d engager le Plan National de Restauration pour les milieux aquatiques pr sent le 13 novembre dernier Lisieux lors de la signature du contrat d objectifs entre l Etat et l ONEMA Cela a t fait sur la Touques une tr s belle rivi re qui depuis 30 ans a connu un programme important d effacement d obstacles On aurait pu aussi aller sur le Vicoin puisqu a t men un programme tout fait exemplaire sur ce cours d eau de Mayenne comme cela a t pr sent
7. ment acceptable Le diagnostic qui a t fait lors de l laboration de ce Plan de gestion montre qu il y a eu des progr s techniques importants mais qu il restait un certain nombre de zones d ombre en particulier sur la d valaison On conna t le cycle des anguilles et la situation critique d aujourd hui impose de devoir agir tr s court terme sur les anguilles argent es et donc d acc l rer et de faciliter la capacit de d valaison C est pour cette raison qu il y a maintenant pr s de 2 ans nous nous sommes engag s collectivement avec la profession hydro lectrique sur ce programme de R amp D qui mobilise presque 5 M sur 2 ans somme loin d tre n gligeable Les travaux sont soit dans leur phase finale soit bien avanc s Un s minaire de restitution sera organis d but 2011 pour la diss mination de l ensemble des r sultats de ce programme S il faut toujours chercher am liorer les techniques disponibles il faut aussi agir court terme Les exemples pr sent s grilles fines turbines ichtyophiles les possibilit s d arr ter les turbines pendant les nuits noires lors de certaines crues d automne avec des pr cautions pour limiter les pertes de productions nerg tiques montrent que l on peut agir dans des conditions qui soient acceptables par les uns et les autres Ces diff rentes solutions doivent pouvoir tre tudi es au cas par cas discut es n goci es en tenant compte de la situation de chacun des
8. ne du r glement europ en et du plan de gestion national qui nous ont t pr sent s Nous sommes impatients d avoir une r ponse sur le plan de gestion le plan fran ais tant l un des derniers qui restent approuver Je suis s r 2 4 que tous ceux qui sont pr sents ici esp rent que le d lai est une question de jours et non pas de semaines Nous savons que les discussions sont intenses pour faire aboutir ce dossier au plus vite En ce qui concerne les ouvrages qui ne sont qu un des facteurs de perturbation de l volution des populations d anguilles ou d autres esp ces Claire C cile Garnier nous a fait une pr sentation tr s explicite qui a montr que les outils r glementaires existent pour partie depuis la loi P che de 1984 la loi sur l eau de 1992 ou plus r cemment la loi sur l eau de 2006 Ces outils permettent d agir non seulement sur les cours d eau class s mais galement sur les cours d eau non class s Le corpus r glementaire est disponible et donc n est en aucun cas quelque chose qui manque pour agir Ces outils r glementaires sont l avant tout pour r tablir les fonctionnalit s des milieux Il faut insister sur ce terme de fonctionnalit des milieux parce que r tablir la capacit de fonctionnement d un cosyst me c est bon pour les anguilles mais aussi pour l ensemble des esp ces Finalement l objectif est de restaurer le bon tat cologique des cours d eau de mani re g
9. ouvrages leur place ou encore leur position sur le bassin Il faut tre d un grand pragmatisme dans cette affaire et essayer de parvenir au meilleur compromis entre la n cessaire sauvegarde de l esp ce et la non moins n cessaire production d nergie renouvelable 4 4 Au del des ouvrages hydro lectriques qui sont loin d tre les seuls concern s la pr sentation de Philippe Baran a permis de montrer l importance de sujets dont on parle moins mais qui sont largement aussi critiques les premiers ouvrages la mer qui sont la premi re source majeure de blocage Des op rations aussi simples que des man uvres de vannes des adaptations de portes flot peuvent permettre d assurer pour un co t qui reste faible des remont es de civelles tout fait significatives sans pour autant entrainer des flux d eau sal e d raisonnables dans les canaux Nous aiderons les uns et les autres notamment les Services de Police de l Eau pour ces discussions qui sont parfois difficiles sur le terrain afin de fixer des prescriptions raisonnables atteignables et en m me temps efficaces Plus g n ralement nous vous ferons part r guli rement de l volution des techniques les meilleures qui soient disponibles puis nous organiserons ce partage de retour d exp riences pour pouvoir d gager de bonnes pratiques comme on a pu en voir un certain nombre au cours de cette journ e Rien ne sert de construire des dispositifs de franchissement
10. qui soient les plus sophistiqu s possibles si par ailleurs ils ne sont pas r guli rement entretenus D ores et d j il a t demand aux pr fets notamment dans la feuille de route des services d inclure dans les plans de contr le de la police de l eau cet objectif de v rification du fonctionnement des ouvrages et nos services de terrain concourent tr s largement ces contr les Il est important de faire cette premi re journ e d change d but janvier car 2010 est l ann e internationale de la biodiversit et parmi la liste des esp ces de poissons en danger en risque d extinction ou tr s menac es tablie par UICN l anguille figure en t te de liste Il tait donc symbolique de commencer cette ann e de la biodiversit par ce sujet J esp re que cette journ e va vous aider dans vos actions de terrain et que progressivement nous verrons merger d autres projets d am nagement d autres id es et solutions ambitieuses dans le cadre de ce Plan de Gestion Anguille ou plus largement dans le cadre de la Strat gie nationale pour les poissons migrateurs L anguille est une brique dans cet exercice dont les travaux ont d marr puisque le Comit National de pilotage a t install le 14 janvier dernier Je suis certain que les chevilles ouvri res de ce comit pr sentes ici ont pris note des exemples tout fait int ressants qui ont t pr sent s notamment le cas du Rh ne cette strat gie de
11. ui a une valeur d exemplarit sur le plan europ en et qui a d j mis en uvre un certain nombre d actions imm diates pour faciliter la migration d anguilles et limiter la mortalit la d valaison Je souhaite aussi saluer la profession des p cheurs qui a accept au sein du Comit National des mesures difficiles pour une activit conomique que ce soit la r duction des efforts de p che la mise en place de quotas la r duction des saisons de p che ou la mise en uvre de la tra abilit des ventes Comme l voquait ce matin Philippe Mauguin il reste une derni re tape franchir organiser le repeuplement Des initiatives vont tre prises au cours des prochains jours pour faire avancer ce dossier Je veux aussi saluer tous les autres acteurs des collectivit s du service public des structures environnementales pour leur participation parce que finalement dans ce sujet fort complexe ce n est que par le dialogue la confrontation des points de vue m me s ils sont tr s diff rents m me s il y a parfois des frictions que nous arriverons concilier d une part les exigences de pr servation d une esp ce en danger et d autre part les exigences toutes aussi l gitimes de d veloppement ou de maintien d activit s conomiques notamment le d veloppement des nergies renouvelables ou le maintien des autres activit s aux abords des cours d eau Ce constat du d clin de l anguille est l origi
Download Pdf Manuals
Related Search