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Le rapport au format pdf

1. de pr voir que l identification du donneur ou de la donneuse ne peut en aucun cas avoir une incidence sur la filiation de l enfant issu du don m me si l enfant ne dispose pas de filiation paternelle ou maternelle C LA GESTATION POUR AUTRUI UN D BAT N CESSAIRE La maternit pour autrui constitue une pratique s culaire rem diant l infertilit d une femme Les techniques d ins mination artificielle de f condation in vitro permettent une femme de porter un enfant con u en dehors de tout rapport charnel avec les ovocytes d une autre femme La procr ation pour autrui se distingue de la gestation pour autrui dans le premier cas la femme qui porte l enfant est sa m re g n tique dans le second elle n en est que la gestatrice l enfant ayant t con u avec les gam tes du couple demandeur ou de tiers donneurs Longtemps tol r e elle remet cependant en cause une r gle fondamentale du droit de la filiation de la plupart des tats occidentaux selon laquelle la maternit l gale r sulte de l accouchement Mater semper certa est la diff rence du p re la m re est toujours certaine 1 Une prohibition stricte de la gestation pour autrui en France a Une prohibition p nalement et civilement sanctionn e Au regard de la loi p nale la maternit pour autrui constitue une supposition d enfant r prim e car elle constitue une atteinte la filiation Des sanctions sont ainsi
2. Deux autres d crets paraissaient en 2007 celui du 17 juillet 2007 relatif la biovigilance et l h movigilance et celui du 10 ao t 2007 relatif au pr l vement la conservation et la pr paration des fins scientifiques d l ments du corps humain et modifiant le code de la sant publique c Les dispositions r glementaires sur la recherche sur l embryon Dans l attente de l ouverture du moratoire de cinq ans sur la recherche sur l embryon le dispositif transitoire pr vu par l article 37 de la loi a t mis en place d s septembre 2004 par la publication du d cret n 2004 1024 du 28 septembre 2004 relatif l importation des fins de recherche de cellules souches embryonnaires aux protocoles d tude et de recherche et la conservation de ces cellules Il fallait permettre aux chercheurs fran ais de postuler l appel d offres europ en pr vu pour le financement de ces recherches dont la cl ture tait fix e l automne 2004 Ce d cret a t compl t par trois arr t s publi s entre septembre 2004 et mars 2005 Ce syst me temporaire a pris fin avec la parution du d cret n 2006 121 du 6 f vrier 2006 relatif la recherche sur l embryon et les cellules souches embryonnaires et modifiant le code de la sant publique Ce d cret autorise la recherche sur des lign es de cellules fran aises et en fixe les conditions d autorisation et de mise en uvre et sa publication constitue le point de d pa
3. En d cembre 2001 le couple est convoqu par le juge d instruction au motif de mise en examen pour entremise en vue de gestation pour le compte d autrui fond e sur l article 227 12 du code p nal et simulation ayant entra n une atteinte l tat civil d enfants fond e sur l article 227 13 du Code p nal En d cembre 2002 le couple re oit une notification d absence de d lit qui devait entra ner un non lieu En mai 2003 une proc dure civile demandant l annulation des actes de naissance am ricains ainsi que l annulation de la transcription de ces actes de naissance est introduite par le Parquet En ao t 2003 le couple re oit une nouvelle mise en examen pour tentative de simulation ayant entra n une atteinte l tat civil d enfants En octobre 2004 il obtient une ordonnance de non lieu Que le d lit d entremise en vue de gestation pour le compte d autrui appara t inapplicable en l esp ce et que la loi p nale fran aise ne semble pas applicable car l infraction n a pas t commise sur le territoire tous les faits constitutifs de ce qui pourrait tre qualifi de simulation au sens de l article 227 12 du code p nal ont eu lieu sur le territoire des tats Unis conform ment la l gislation en vigueur dans ce pays En d cembre 2005 le jugement civil a t prononc en faveur des poux le Tribunal a d clar irrecevable la demande du Parquet aux motifs qu il ne saur
4. et d incurabilit Mme Carine CAMBY alors directrice g n rale de l ABM consid rait quant elle que s il doit y avoir une interpr tation extensive de la loi de bio thique cela ne peut quant elle tre le fait d un seul centre Le conseil d orientation de l ABM qui met un avis sur l agr ment des praticiens et des centres concern s s est demand si l on pouvait d finir des bases communes de d cision d une quipe une autre la lumi re des bilans d activit s il existait une h t rog n it d cisionnelle l chelon r gional ou national Les rapporteurs ont suivi ce d bat sur l utilisation de DPN et de DPI en oncog n tique Ils ont auditionn le Professeur Dominique STOPPA LYONNET chef de service l Institut Curie auteur du rapport Diagnostic pr natal interruption m dicale de grossesse diagnostic pr implantatoire et formes h r ditaires de cancers quelle a pr sent la demande de l Agence de la biom decine et de l Institut national du cancer INCA Les l ments de son constat sont expos s ci dessous a En France Le Professeur STOPPA LYONNET constate qu une dizaine d IMG sont r alis es annuellement sur des formes h r ditaires de cancers Le premier dossier de demande de DPI motiv par le risque de transmission d un cancer a t ouvert en 2000 pour un couple dont l un des membres tait atteint de Polypose Ad nomateuse F
5. 08 2008 Inserm U861 Institut Pasteur 275 M Peschanski Evry Laboratoire l stem J DI santo Etude des potentialit s des cellules neuronales obtenues partir de CSEh dans le traitement de la maladie de Huntington Protocole de pr l vement des fins scientifiques Importation Autorisation f vrier 2008 le Importation Autorisation mars 2008 le 25 31 Inserm il861 Inserm U602 Inserm U782 E Inserm U861 M Peschanski Evry Laboratoire l stem Inserm U861 M Peschanski Evry Laboratoire l stem Genosafe Muriel audit Inserm U846 M Peschanski Evry Laboratoire l stem A Bennaceur Tachdjian Frydman Villejuif H Paul Brousse Clamart H Antoine B cl re Evry Annick lefebvre Bron Etude des m canismes physiopathologiques de la maladie de Huntington et identification de compos s pr sentant un int r t th rapeutique potentiel pour cette maladie D rivation et caract risation de lign es de CSEh porteuses de la mutation l origine de maladies monog niques vis e de rechercher Ma trise de la diff renciation des CSEh en cardiomyocytes et tude de leur potentialit dans le traitement de l insuffisance cardiaque Mod lisation de la dystrophie musculaire facio scapulo hum rale par l utilisation de CSEh porteuses de la mutation Etude des m canismes impliqu s dans la dystrophie myotonique de type
6. Pour les donneurs vivants en 2007 cette activit n a pas progress 235 greffes de rein 8 8 des greffes r nales et 18 greffes de lobe de foie 1 7 des greffes h patiques ont pu tre r alis es En 2007 l activit de pr l vement d organe a continu de progresser de fa on importante L volution des caract ristiques des donneurs se stabilise en terme d ge hormis une augmentation des donneurs de la tranche d ge 50 64ans Les causes de d c s se r partissent de fa on stable depuis 3 ans avec plus de la moiti d origine vasculaire Les disparit s interr gionales ont tendance s effacer probablement la faveur du red coupage g ographique et de l volution du fonctionnement des tablissements en r seau L extension des donneurs potentiels aux donneurs d c d s apr s arr t cardiaque a contribu pour 1 4 des greffes de rein et devrait s accro tre Les r sultats de l activit partir de donneurs vivants n a pas progress pour le pr l vement de rein et accuse une baisse importante pour le pr l vement de lobe de foie 9 R partition des greffes en 2007 20 99 BRein BFoie BC ur Bpoumon BC ur poumon OPancr as Bintestin 1061 23 2911 62 252 greffes ont t r alis es partir de donneurs vivants 234 greffes de rein 18 greffes de foie Source Rapport de l Agence de la biom decine 2007 Greffes d organes volution
7. l tude de 234 l interaction entre les caract ristiques neurologiques et les facteurs environnementaux d ordre social et culturel dans le but de r duire les troubles li s au cerveau de promouvoir la recherche visant mieux d finir la normalit et les tats qui devraient tre qualifi s d anormaux afin d viter les traitements superflus et r duire la tendance actuelle soigner avec des m dicaments tout tat qui s carte de la norme Il a t pr conis d instaurer des proc dures obligatoires de consentement inform pour toutes les techniques d imagerie du cerveau d interdire l utilisation des techniques d imagerie c r brale par la police les services de la justice et de la s ret de cr er un comit paneurop en de conseil juridique et thique pour tablir des lignes de conduite en mati re de recherche sur le cerveau Le panel europ en a manifest une grande attention l galit d acc s aux soins et a mis en garde contre la tentation d augmenter les performances de l homme surtout dans une soci t qui valorise les performances individuelles Les recommandations du panel fran ais Les recommandations portent sur l annonce du diagnostic au cas par cas et le droit du patient de ne pas savoir l accompagnement du patient et de son entourage en g n ral par des quipes qualifi es et pluridisciplinaires un meilleur acc s des structures de soin une meilleur
8. procr er ou porter un enfant pour le compte 151 d autrui est nulle de nullit absolue et dans la plupart des provinces la situation juridique est incertaine en l absence de loi visant express ment le contrat de maternit pour autrui En Alberta la loi de 2003 relative la famille pr voit que les contrats de gestation pour autrui ne sont pas ex cutoires et ne peuvent pas permettre de prouver que la gestatrice consent se s parer de l enfant qu elle a mis au monde Toutefois le juge peut la demande de la m re g n tique et si la gestatrice en est d accord d clarer que la m re g n tique est la m re l gale de l enfant La requ te ne peut pas tre introduite moins de quatorze jours apr s la naissance de l enfant En Nouvelle cosse le r glement sur l enregistrement des naissances permet au juge d tablir la filiation de l enfant l gard de ses parents intentionnels lorsque l accord entre la m re de substitution et le couple est ant rieur la conception et que l enfant est g n tiquement celui de l un au moins des deux membres du couple En Belgique la maternit pour autrui se pratique en dehors de tout cadre juridique explicite Plusieurs centres de procr ation m dicalement assist e r alisent des f condations in vitro en liaison avec des gestations pour autrui semble t il exclusivement en cas d impossibilit m dicalement constat e pour une femme de
9. vis d une autre et son instrumentalisation possible Et question la plus d licate traiter l indisponibilit du corps humain et la r pulsion le faire entrer dans le champ des biens et des contrats Au centre du d bat thique se trouvent aussi pos s le sort de l enfant ainsi con u et les cons quences n gatives qui peuvent l atteindre voire alt rer ses droits lui qui n est responsable en rien de ces montages compliqu s En effet l instabilit juridique issue de ces pratiques l tranger peut confiner au drame lorsque l enfant n a toujours pas d tat civil valid apr s plusieurs ann es de vie Selon lui les valeurs essentielles auxquelles nous tenons tous collectivement peuvent tre bel et bien respect es dans le cadre de la grossesse pour autrui condition de l encadrer correctement 4 L tat des lieux l tranger La situation l tranger fait appara tre une extr me diversit des situations allant de l interdiction absolue l encadrement restrictif en passant par un vide juridique propice au trafic a Les tats qui interdisent la GPA Allemagne Espagne Italie et Suisse En Allemagne la loi sur la m diation en mati re d adoption de 1989 d finit et interdit la maternit de substitution Elle prohibe galement la mise en relation d une m re de substitution avec un couple demandeur et le fait de favoriser un tel rapprochement Les interm diaires sont passi
10. Agence de la biom decine la France se situe dans la moyenne des pays syst me de sant comparable Par millions d habitants 2 000 cycles sont enregistr s au Danemark contre 663 cycles au Royaume Uni et 750 cycles en Allemagne Au Danemark 4 2 des enfants sont issus de la f condation in vitro ce taux repr sentant 1 6 dans les deux autres pays Il reconna t que la France fait face la demande d enfant tout prix le business procr atif est pr sent sur Internet car l offre internationale s acc l re Or il convient selon lui de faire la diff rence entre les pays ayant pris une option lib rale et les pays se concentrant sur une AMP traitement Selon le Professeur Ren FRYDMAN les r sultats de AMP en France sont peu satisfaisants Il en dresse un bilan sans concession dans un entretien paru dans La recherche Il constate comme les associations Pauline et Adrien et Maia qu on ne conna t pas clairement le taux de r ussite des centres Jl y a une omerta totale sur la r ussite des centres d AMP dans ce pays et ceux qui n ont pas un taux de r ussite correct continuent travailler sans se poser de questions Rien ne bouge pas m me la S curit sociale alors que cela lui co te cher une FIV classique revient environ 3 000 euros une FIV avec ICSI 5 000 euros Le 108 Audition du 10 juin 2008 1 x La recherche Juin 2008 165 taux de r ussite en France est globalement de 1
11. Au Royaume Uni l ann e 2007 a vu la cr ation de la premi re banque mixte la fois publique et priv e qui propose de conserver le sang placentaire en deux chantillons l un destin un usage personnel et l autre accessible de tout demandeur Actuellement il y a deux banques publiques la Banque de sang de cordon du NHS National Health Service Service national de sant plac e sous l gide du Service national du sang et la Banque de sang de cordon de Belfast qui d pend du Service national de transfusion sanguine d Irlande du Nord Actuellement la Banque de sang de cordon du NHS conserve plus de 11 000 unit s de sang placentaire Il y a plusieurs banques priv es de sang placentaire Elles d marchent les h pitaux les cliniques et les particuliers auxquels elles envoient des kits de pr l vement En f vrier 2007 le fondateur du groupe Virgin Sir Richard Branson a cr Virgin Health Bank premi re banque de sang placentaire la fois priv e et publique qui propose de conserver le sang placentaire pr lev en deux chantillons Elle conserve 20 du sang placentaire Le reste est destin aux tablissements publics Au Canada la conservation du sang placentaire est r gie par le r glement du 7 juin 2007 sur la s curit des cellules tissus et organes humains destin s la transplantation Ce texte fixe les normes qui garantissent la s curit des transplantations mais ne se prononce pas sur le statut des banq
12. La CNCDH en conclut qu il faudrait plaider pour l laboration d un droit des brevets sp cifiques pour les recherches portant sur le mat riau biologique humain qui mette plat des distinctions devenues incompr hensibles Cette laboration viserait mettre en ordre le r seau de droits et obligations triangulaire qui relie la personne la fois autonome et membre de la soci t le chercheur porteur d un projet personnel qui doit tre reconnu et r mun r et pourtant comptable devant la communaut scientifique du partage des connaissances et la soci t laquelle il incombe de rechercher un bien commun au besoin en prot geant la personne contre elle m me B LES D BATS SUR LE RECOURS AUX CELLULES SOUCHES EMBRYONNAIRES 1 Les le ons du colloque organis le 22 novembre 2007 par Mme Marie Th r se HERMANGE s nateur de Paris Pour la recherche et les traitements le recours aux embryons n est pas forc ment obligatoire selon certains Lors du colloque sur les cellules souches adultes Mme Marie Th r se HERMANGE s nateur de Paris et membre du Comit consultatif national d thique souhaitait proposer au l gislateur un tour d horizon complet des acquis et des promesses des cellules souches non embryonnaires pour nourrir sa r flexion en vue de la r vision des lois de bio thique Elle souhaitait comme dans le rapport pr cit sur l utilisation du sang de cordon d montrer que seuls les traitement
13. Les activit s de greffe aupr s des patients adultes une am lioration du temps de survie a La greffe cardiaque En 2007 l activit de greffe cardiaque a progress de 29 par rapport 2003 2 par rapport 2006 Les indices de p nurie s am liorent La m diane nationale d attente continue de baisser 3 5 mois pour la p riode 2003 2007 La mortalit en liste d attente rapport e l ensemble des malades en attente reste inf rieure 10 La survie d un receveur greff entre 2000 et 2006 est de 76 un an et de 67 5 ans Elle reste meilleure que pour un receveur greff avant 1994 Sur la cohorte des malades greff s entre 1993 et 2006 les groupes 0 15 ans 16 60 ans et plus de 60 ans ont des survies 1 an respectivement de 78 75 et 68 La survie 1 an des receveurs de plus de 60 ans est significativement plus faible que pour le groupe des 16 60 ans Le groupe des retransplantations a une survie 1 an de 66 et une m diane de survie de 72 mois b La greffe pulmonaire La greffe pulmonaire progresse pour la 4 me ann e cons cutive Le nombre des nouveaux inscrits enregistr s depuis 2006 confirme la sous estimation ant rieure des besoins r els de la population 451 malades en attente de greffe pulmonaire ou cardio pulmonaire en 2007 L Agence de la biom decine a renforc l acc s la greffe des malades les plus urgents et les plus graves par l introduction de priorit s nati
14. Pour le DPI l ABM constate que la demande de diagnostic pr implantatoire DPI pour des maladies monog niques est en recul 18 En revanche celle en cytog n tique cro t 30 d passant une demande sur deux Si l activit augmente en termes de cycles d but s 8 et de ponctions 9 le nombre de transferts est stable 134 en 2005 et 137 en 2006 En revanche on constate en 2006 une augmentation de 15 de naissances et 25 d enfants n s vivants Il est noter que ces pourcentages ont t calcul s sur des effectifs assez restreints En ce qui concerne le DPI avec typage HLA pour venir en aide un a n on ne compte que 3 demandes en 2007 elles ont obtenu une autorisation Selon le Professeur Jean Fran ois MATTEI pr sident de la Croix Rouge fran aise une des r ussites de notre l gislation de bio thique r sidait dans les centres pluridisciplinaires de diagnostic pr natal o se trouvent un encadrement un contr le de qualit une valuation des agr ments et accr ditations tr s correctes et il soulignait combien la cr ation de conseillers en g n tiques tait extr mement utile Le conseiller en g n tique est un nouvel acteur susceptible de venir en aide aux praticiens Ses comp tences et ses missions sont fix es par le d cret minist riel n 1429 du 3 octobre 2007 Il exerce sur prescription m dicale sous la responsabilit d un m decin qualifi en g n tique et
15. e informer le couple des risques ventuels que cette st rilit soit transmise l enfant 256 SUR LE NOMBRE D EMBRYONS TRANSF R S Il conviendrait de e faire voluer les pratiques mises en uvre par la s curit sociale qui conduisent les couples demander un transfert multiple d embryons e adapter les strat gies de transfert d embryons au cas par cas en privil giant le transfert unique gt SUR L AM LIORATION DES TECHNIQUES ET DES SOINS Les rapporteurs estiment que toute technique ayant pour objectif d am liorer les possibilit s de d veloppement in utero d un embryon humain devrait tre consid r e comme un soin et non comme une recherche Il conviendrait de e se donner les moyens d am liorer les r sultats de AMP en France par un suivi plus r gulier des familles concern es e utiliser des techniques permettant d accro tre les possibilit s de transf rer in utero des embryons pouvant se d velopper QUATRI ME PARTIE LA RECHERCHE SUR L EMBRYON ET LES CELLULES SOUCHES EMBRYONNAIRES ET F TALES HUMAINES Le statut de l embryon tel qu il appara t dans la l gislation n a pas tre modifi e condition toutefois de clarifier les questions pos es par la recherche sur l embryon La lev e du moratoire pr vu dans la loi actuelle sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines est l un des enjeux majeurs de la r vision de la loi La recherche sur l
16. fabriquer un tre humain a t publi en f vrier 2001 apr s des ann es d efforts men s par des organismes de recherche tant publics que priv s Plus de 99 du g nome est commun tous les humains La fraction restante bien qu infime est essentielle parce que les variations dans la s quence des acides nucl iques qu elle comporte influent sur la susceptibilit aux maladies leur expression clinique leur volutivit et galement la r ponse aux m dicaments lorsque ces variations sont localis es dans des zones critiques A LE D VELOPPEMENT DU G NOTYPAGE Il consiste caract riser dans l ADN les variations g n tiques entre des individus et permet d tudier la transmission de ces variantes entre parents et enfants puis d tablir une corr lation entre ces informations et les caract res h r ditaires relations ph notype g notype Le g notypage a largement contribu aux r cents succ s de la g n tique Le g notypage exige des plateaux techniques multidisciplinaires qui vont des banques d ADN jusqu un plateau technique haut d bit pour le g notypage avec des marqueurs de type microsatellites de la bioinformatique pour analyser les r sultats Ces moyens sont disponibles au Centre national de g notypage CNG qui contribue non seulement au d veloppement de marqueurs mais aussi au d veloppement et l introduction de technologies mergentes de g notypage telles que l lectrophor se capi
17. les conclusions de leur rapport lors de la s ance que l Office parlementaire valuation des choix scientifiques et technologiques a tenue le 18 novembre 2008 M Alain Claeys rapporteur d put a tout d abord pr cis le cadre dans lequel s inscrit la pr sentation du rapport de l OPECST sur l valuation de la loi bio thique l Agence de la biom decine ABM vient de rendre son rapport d valuation le Conseil d tat et le Comit national consultatif d thique CCNE sont saisis et une mission d information de l Assembl e nationale commence ses travaux Par ailleurs le Pr sident de la R publique a mis en place un Comit de r vision du Pr ambule de la constitution pr sid par Mme Simone Veil qui pourrait faire des propositions concernant la bio thique l introduction de principes concernant la bio thique dans le Pr ambule ne lui paraissant pas indispensable La r vision p riodique de la loi pourrait en affaiblir la port e et se r v le assez difficile dans la mesure o les d crets d application paraissent tardivement ou ne sont pas publi s Il serait souhaitable que la future loi d finisse le cadre et les grands principes thiques sur chaque th matique et qu elle soit valu e p riodiquement par l Agence de la biom decine ABM le Comit national consultatif d thique CCNE et l OPECST ces organismes devant sugg rer au l gislateur les modifications n cessaires
18. tablissement de sant dans lequel le pr l vement est envisag Ce dernier communique alors cette information au m decin responsable du service du d partement ou de la structure de soins concern Le r le du magistrat est tr s important Il est n cessaire que le magistrat soit saisi dans des d lais raisonnables pour qu il dispose d un temps suffisant de discussion avec le donneur pour s assurer que celui ci est bien inform et ne subit aucune pression familiale Revue Esprit n 341 2008 83 3 Le pr l vement sur une personne incapable face aux nouvelles techniques a Une interdiction maintenir L article L 1231 2 du code de la sant publique dispose qu aucun pr l vement d organes en vue d un don ne peut avoir lieu sur une personne vivante mineure ou sur une personne vivante majeure faisant l objet d une mesure de protection l gale La r gle nonc e par la loi de 1994 et maintenue par celle de 2004 est claire son non respect est p nalement r prim par l article 726 1 du code p nal auquel renvoie l article 511 3 du code de la sant publique qui exclut de l interdiction le don de moelle osseuse Toutefois un pr l vement de moelle osseuse sur un mineur au profit de son fr re ou de sa soeur peut tre autoris par un comit m dical constitu dans les conditions fix es par la r glementation applicable localement sous r serve du consentement de chacun des titulaires d
19. tranger notamment en Am rique latine pour contourner la loi En Italie la l gislation en mati re de procr ation m dicalement assist e est particuli rement restrictive La loi n 40 du 19 f vrier 2004 sur la procr ation m dicalement assist e prohibe ainsi la pratique et l organisation de toute forme de maternit de substitution ainsi que toute publicit cet effet Les sanctions encourues sont une peine de trois mois deux ans de r clusion et une amende de 600 000 un million d euros Les m decins encourent quant eux une suspension professionnelle d un trois ans Toute maternit pour autrui pratiqu e sans recourir l assistance m dicale la procr ation est indirectement prohib e par la loi sur l adoption qui pr voit en effet une peine de prison comprise entre un et trois ans pour toute personne qui remettrait un tiers un enfant en dehors des proc dures officielles d adoption En Suisse le don d ovules le don d embryon et la maternit pour autrui sont interdits La prohibition de la maternit pour autrui r sulte la fois de la constitution f d rale et de la loi f d rale du 18 d cembre 1998 sur la procr ation m dicalement assist e qui pr voit des sanctions p nales l encontre de toute personne qui applique une m thode de procr ation m dicalement assist e une m re de substitution ou qui sert d interm diaire une maternit de substitution Certains co
20. un ovocyte congel a eu lieu il y a plus de vingt ans en 1986 en Australie mais pendant plus de dix ans aucune autre quipe n a pu reproduire ces r sultats exceptionnels En effet les chromosomes du noyau de l ovocyte sont attach s des microtubules tr s sensibles la cong lation entra nant des risques d anomalies chromosomiques Apr s toute une s rie d tudes chez l animal des chercheurs australiens ont r ussi mettre au point un protocole de descente lente en temp rature Tant et si bien que cette fois les cellules congel es ont pu conserver intact leur capital g n tique Le Professeur Elena PORCU en Italie a relanc cette technique pour des jeunes femmes s inscrivant dans des programmes d AMP et a obtenu apr s f condation in vitro de ces ovocytes avec des spermatozo des des taux de 16 20 d implantation par transfert embryonnaire alors que ce taux tait doubl avec des ovocytes non congel es Les chercheurs n ont pu obtenir que 1 de naissances partir d ovocytes conserv s dans le froid puis 2 La technique se r v lait peu efficace 175 Elle a t utilis e essentiellement pour pr server la f condit de jeunes femmes trait es pour un cancer par chimioth rapie induisant des risques de st rilit mais d sireuses d avoir des enfants par la suite Un nouveau proc d la vitrification permet de passer directement de l tat non congel o l eau de l ovoc
21. uvre au bout d un an un an et demi et mi parcours la publication d quipes trang res sur un sujet identique ou voisin risque d tre d j faite La cr ation d une banque fran aise de cellules souches embryonnaires humaines serait un pas dans la bonne direction si son acc s tait simplifi Cela r pond un 12 Le ons d exp rience juin 2008 130 Audition des rapporteurs du Professeur Fr d ric DARDELLE directeur adjoint des sciences du vivant CNRS et du Professeur Andr SYROTA directeur g n ral de l INSERM 193 besoin vident et s inscrit dans une r flexion internationale dynamique sur l organisation et le banking de ces cellules Une organisation coordonn e permettrait de simplifier les d marches administratives d identifier un interlocuteur pour les instances nationales et internationales d assurer la distribution d un outil cellulaire certifi reconnu et plus accessible la recherche et d tre une force de proposition en termes scientifiques mais aussi prospectifs Les quipes fran aises sont confront es un d fi d innovations technologiques tr s important Actuellement les autres pays font des investissements colossaux pour d velopper ces axes la France est absente de cette comp tition car le principe d rogatoire ne permet aux industriels et aux soci t s de capital risque d avoir la visibilit n cessaire des investissements importants Cette situation d co
22. C DE Le l gislateur de 1976 voulait favoriser le d veloppement de la transplantation d organes gr ce un accroissement de la disponibilit des greffons La m me volont se retrouve chez le l gislateur tant en 1994 qu en 2004 Dans le but d accro tre le nombre de greffons utilisables la loi Ca llavet avait consacr une pr somption de consentement faisant de tout individu un donneur potentiel d organes apr s sa mort La port e pratique de la r gle du consentement pr sum est consid rable Aujourd hui en France pr s de 95 des pr l vements en vue de la transplantation sont effectu s sur des personnes d c d es La loi de 2004 a institu un devoir collectif de reconnaissance envers les donneurs mis contribution pour le bien d autrui Dans les tablissements de sant autoris s pr lever des organes en vue de dons des fins th rapeutiques il est cr un lieu de m moire destin l expression de la reconnaissance aux donneurs d l ments de leur corps en vue de greffe D apr s Mme Marie Claire PAULET pr sidente de France ADOT F d ration des associations pour le don d organes et de tissus humains et M Jean Pierre SCOTTI Pr sident de la Fondation greffe de vie ces lieux sont m connus on n honore pas suffisamment les donneurs les relais m diatiques sont insuffisants 1 Le constat de mort a Le cadre l gal Le constat de la mort r sulte d une d claration de d c s
23. alis s des fins scientifiques n a jamais b n fici d un encadrement sp cifique d finissant d une part les notions d examens et d identification des fins scientifiques ainsi que les objectifs qui leur sont assign s et d autre part les modalit s d information des personnes Il serait souhaitable selon plusieurs chercheurs que l on s interroge galement sur la coh rence de ce dispositif avec l article L 1211 2 du code de la sant publique introduit par la loi de 2004 qui dispose que l utilisation d l ments et de produits du corps humain une fin m dicale ou scientifique autre que celle pour laquelle ils ont t pr lev s ou collect s est possible sauf opposition exprim e par la personne sur laguelle a t op r ce pr l vement ou cette collecte d ment inform e au pr alable de cette autre fin Il peut tre d rog l obligation d information lorsque celle ci se heurte l impossibilit de retrouver la personne concern e ou lorsqu un des comit s consultatifs de protection des personnes consult par le responsable de la recherche n estime pas cette information n cessaire Ce nouveau dispositif permet une exploitation scientifique des collections constitu es depuis de nombreuses ann es le maintien des articles tant dans le code civil que le code de la sant publique impose une information et un consentement crit des personnes pour la r alisation d examen ou d identif
24. autoris s ont galement t all g es a Proc dure d examen des demandes d autorisation Premi re demande Les demandes sont d pos es l Agence de la biom decine selon un dossier type et lors de fen tres de d p t arr t es par le directeur g n ral Si le dossier est recevable la d cision du directeur g n ral de l Agence de la biom decine doit intervenir dans un d lai de 4 mois apr s la cl ture de la fen tre de d p t des dossiers toute demande d information compl mentaire prorogeant ce d lai Chaque projet de recherche est expertis par deux experts scientifiques d sign s par le directeur g n ral de l Agence puis d battu au sein d un coll ge d experts Puis le projet accompagn de son rapport d expertise scientifique est tudi par deux rapporteurs membres du conseil d orientation de l Agence qui met un avis Enfin le directeur g n ral arr te sa d cision la notifie au demandeur Elle est publi e au Journal officiel 12 Audition des rapporteurs du 16 janvier 2008 187 La personne responsable de la recherche informe ABM du d marrage de ses travaux et lui adresse un rapport annuel sur leur avancement puis un rapport final au terme de l autorisation Chaque quipe autoris e est inspect e sur place par la mission d inspection de l ABM dans les six mois qui suivent le d p t de son premier rapport annuel Modification d un protocole de recherche
25. cis e et formalis e dans leurs dispositions tous les 5 ans Ce d lai n a pas t respect lors de la r vision des lois de 1994 qui n a commenc qu en juin 2001 date de d p t du projet de loi et ne s est achev e qu en 2004 D apr s les informations transmises par le minist re de la sant de la jeunesse et des sports la proc dure de r vision de la loi de 2004 ne devrait tre initi e qu en 2009 par les tats g n raux de la bio thique qui auraient d j d se tenir en 2008 Le projet de loi devrait tre d pos dans le meilleur des cas fin 2009 La date de 2010 semble plus r aliste car ce jour la date de ces tats g n raux pr alables la r vision n est pas clairement fix e on sait seulement qu un comit de pilotage sera mis en place et que l usage d Internet sera l une des modalit s de consultation Le Conseil d tat a re u le 11 f vrier 2008 une demande d tude pr alable au r examen de la loi relative la bio thique manant du Premier ministre portant sur les dispositions r gissant l assistance m dicale la procr ation notamment les dispositions encadrant le diagnostic pr implantatoire et le diagnostic pr natal la contrari t l ordre public des conventions de m res porteuses Cette tude men e par M Philippe BAS qui pr side un groupe de travail devrait tre termin e vers la fin de l ann e 2008 De m me le Comit national consultati
26. des Propositions tendant autoriser dans certaines hypoth ses la constitution de lign es de cellules souches embryornaires par transfert nucl aire est il n cessaire d introduire dans le code civil des dispositions plus explicites Sur le statut du corps humain apr s la mort La r flexion qui sera conduite par le Conseil d Etat sur ces questions permettra d clairer le Gouvernement dans le processus de r examen de la loi relative la bio thique La contribution que le Conseil d Etat pourrait apporter au del en se pronon ant sur toufe autre question relevant du champ de l thique biom dicale dont les enjeux lui appara traient importants se r v lerait galement pr cieuse Le cas ch ant vous tiendrez compte dans vos travaux des conclusions de la mission confi e par le Pr sident de la R publique Madame Simone Veil sur le pr ambule de la Constitution J afracherais du prix ce que les r flexions t recommandations du Conseil d Etat assorties le cas ch ant de propositions de modification l gislative me soient remises avant la fin de l ann e 2008 TE i Fran ois FILLON Inserm U421 Inserm U602 Inserm U421 CHU Montpellier Inserm U790 Inserm U602 CHU Montpellier 273 ANNEXE 5 Liste des quipes autoris es par l Agence de la biom decine au 6 ao t 2008 Source Agence de biom decine Chercheur Localisation Projet Auorsaions Evry Laboratoire M
27. es des risques d atteintes l intimit de la vie priv e que pouvait constituer la circulation de ces donn es Dans son avis n 104 du 29 mai 2008 le dossier m dical personnel et l informatisation des donn es de sant le CCNE relevait que l informatisation croissante des donn es m dicales de sant s inscrit dans un contexte culturel de m fiance L histoire des syst mes de communication informatique atteste qu en d pit des pr cautions prises par les concepteurs de programmes des possibilit s de subtilisation de donn es confidentielles existent L outil informatique a la redoutable puissance de d multiplier les possibilit s de transmission des informations La crainte persiste que des donn es personnelles de sant puissent voyager via l Internet qu elles puissent tre r cup r es par exemple par des assureurs ou des employeurs potentiels L outillage informatique n est pas toujours fiable dans son maniement Il est source d pisodes anxiog nes panne ou vol de l ordinateur erreurs fatales au moment de l enregistrement des donn es pertes ou alt ration de fichiers virus complexit des proc dures d utilisation et du jargon informatique La s curit informatique n est elle pas elle m me g n ratrice d anxi t aussi bien pour le professionnel que pour le patient oubli d un code changement de cl lieu quip temps n cessaire Un autre
28. fait na tre des interrogations des inqui tudes et surtout un besoin de d battre de l impact de ces recherches et de ces nouvelles technologies sur notre soci t fascin e par elles mais qui craint les manipulations les atteintes la vie priv e et l autonomie de la volont L MERGENCE D UN QUESTIONNEMENT SUR LES NEUROSCIENCES ET LA NEUROIMAGERIE Les rapporteurs ont estim utile d organiser une audition publique sur les principaux enjeux thiques des neurosciences et de la neuroimmagerie Elle a eu lieu le 26 mars 2008 il s agissait de d terminer les enjeux thiques sp cifiques aux avanc es scientifiques et techniques dans le domaine des neurosciences et de la neuroimagerie des membres du Conseil scientifique de l OPECST s tant interrog s sur les impacts thiques de ces avanc es A L ACC L RATION DES RECHERCHES ET LES CONVERGENCES DES TECHNO LOGIES LES INTERROGATIONS L acc l ration des recherches en sciences du vivant dans les domaines des nanotechnologies des technologies de l information et des neurosciences induit en m me temps une acc l ration des convergences de ces technologies Au cours de l audition publique sur les nanotechnologies risques potentiels enjeux thiques organis e par l OPECST cette question a t largement voqu e Dans son avis n 96 Questions thiques pos es par les nanosciences les nanotechnologies et la sant le Comit n
29. fait observer le Professeur Henri ATLAN En cho le Professeur Axel KAHN fait un constat semblable De graves probl mes se poseront dans cing ans ou dix ans La m thode du Professeur YAMANAKA est ma tris e dans plusieurs laboratoires Ces cellules peuvent passer dans la lign e germinale et contribuer la fabrication d ovocytes et de spermatozo des in vivo Un jour viendra o il sera possible d envisager de faire des enfants partir de la peau d hommes et de femmes totalement st riles Nous pourrons faire bien plus puisque ces cellules d un homme ou d une femme peuvent tre orient es vers une diff renciation m le ou femelle En d autres termes un homme comme une femme pourront donner des ovocytes et des spermatozo des On imagine la multiplicit des situations face auxquelles on se trouvera Les rapporteurs s interrogent galement car ces hypoth ses seront sans doute au c ur des prochains d bats thiques B LE SANG PLACENTAIRE ET LA TH RAPIE CELLULAIRE Les cellules souches sont devenues un norme enjeu la fois th rapeutique conomique et financier Cet enjeu est d autant plus important qu une d couverte scientifique majeure a t rendue publique la fin de 2007 En 1987 le Professeur Eliane GLUCKMAN chef du service h matologie et greffe de moelle l h pital Saint Louis de Paris et son quipe r ussissaient en France la premi re greffe mondiale de sang de cordon chez un enfan
30. gestatrice et son conjoint n ont alors ni droit ni responsabilit l gale l gard de l enfant et l tablissement o a lieu l accouchement doit porter le nom des parents intentionnels sur la d claration de naissance Apparue la fin des ann es 1970 l activit d interm diaire s est fortement d velopp e en raison de son attrait financier le prix d une gestation pour autrui s l ve en moyenne 60 000 dollars un peu moins de 41 000 euros mais peut d passer 100 000 dollars un peu moins de 68 000 euros Actuellement sur l ensemble des tats Unis on estime environ un millier le nombre annuel d enfants naissant d une gestation pour autrui Au Canada la loi f d rale du 29 mars 2004 sur la procr ation assist e interdit la gestation pour autrui titre on reux mais autorise implicitement les contrats de gestation pour autrui titre gratuit Elle ne se prononce ni sur la validit du contrat de gestation pour autrui ni sur la filiation ces deux questions relevant de la comp tence des provinces et territoires S agissant de l tablissement de la filiation en g n ral les lois provinciales prot gent la femme qui accouche elle seule a le droit de d cider si elle garde ou non l enfant Toutefois la jurisprudence prend parfois en compte les arguments des parents intentionnels Au Qu bec l article 541 du code civil dispose que toute convention par laquelle une femme s engage
31. jusqu 5 personnes Le pr sident et le secr taire g n ral peuvent par ailleurs tre appel s donner des conf rences sur les sujets en cours en r gions et intervenir au nom du comit fran ais aupr s des instances ou lors des r unions europ ennes et plus g n ralement internationales Le CCNE a connu une p riode difficile d but 2008 car le mandat de certaines personnalit s choisies par le Pr sident de la R publique tait arriv expiration sans que les nouveaux membres ne soient nomm s La presse a relay des critiques l gard du CCNE et de son pr sident d alors le Professeur Didier SICARD critiques qui paraissaient peu fond es l gard d une institution coll giale ayant rendu des avis pertinents en toute ind pendance 2 Un r le essentiel a Des avis tr s pertinents La premi re mission du Comit est de produire des avis et rapports sur les questions dont il est saisi Son champ de comp tence li aux sciences du vivant lui conf re un r le majeur dans nombre de questions de soci t Le CCNE a produit 104 avis depuis sa cr ation dont plus d une vingtaine depuis la loi de Gr 2004 Ses avis portent sur des probl matiques tr s diverses informatisation des donn es de sant nanotechnologies nanosciences biom trie identification par empreinte g n tique d pistage de la surdit troubles du comportement chez l enfant prise en charge de l autisme tests pr di
32. le nombre d attestations demand es et d livr es en vue d autoriser une 17 Audition des rapporteurs du 17 juin 2008 40 interruption volontaire de grossesse pour motif m dical IMG a cr de plus de 10 entre 2005 et 2006 Le taux de refus de d livrance de cette attestation reste stable autour de 1 7 sur les deux derni res ann es Le nombre moyen de r unions annuelles reste sup rieur 52 indiquant ainsi une fr quence de r unions au moins hebdomadaire Le nombre moyen de dossiers examin s par r union est proche de 10 En ce qui concerne les motifs qui conduisent la femme demander une IMG leur r partition est tr s stable entre 2005 et 2006 une anomalie chromosomique dans 36 des cas la proportion est la m me pour les syndromes malformatifs ou associations malformatives Ces deux cat gories repr sentent elles seules plus de 70 des motifs d IMG Une cause g nique existe dans 6 des cas les indications infectieuses dans 1 L analyse des refus d autorisation d IMG d une ann e sur l autre montre une certaine stabilit except pour les anomalies visc rales isol es qui semblent tre plus discut es Malgr une d livrance d une attestation d IMG par le CPDPN pr s de 400 femmes 402 en 2006 406 en 2005 n ont pas souhait poursuivre leur d marche d IMG Dans ce cas pr s d une fois sur deux la grossesse a abouti la naissance d un enfant vivant et dans 25 des cas elle a conduit
33. parfois trop rapidement des espoirs th rapeutiques mais aussi accroissent les in galit s d acc s l innovation On s aper oit que tous les patients susceptibles d en b n ficier m me dans des pays d velopp s ne pourront sans doute pas y acc der ce qui pose un probl me thique qui ne doit pas laisser insensible Parall lement les contraintes dict es par le l gislateur au nom des valeurs ou du principe de pr caution sont mal per ues certains se procurent via Internet des tests g n tiques non valid s ou des traitements inutiles voire nocifs d autres se rendent l tranger pour b n ficier d une offre juridique plus cl mente La mondialisation de la recherche g n re des tensions conomiques et risque de favoriser court terme le moins disant thique car cette mondialisation s accompagne d une concentration des moyens financiers Elle conduit des interrogations de nature thique et l gislative en raison de l effet et de l impact des lois et r glements sur les strat gies de recherche d veloppement de la part des entreprises 12 Audition publique du 29 novembre 2007 238 2 Sur la perception par la soci t de l offre juridique Mme Nicole QUESTIAUX membre de la Commission consultative des droits de Homme CNCDH I ancien ministre a constat il existe une sorte de d bat non clairement exprim qui est sous jacent l application des principes Il oppo
34. reng re POLETTI M Jean Louis TOURAINE M Jean S bastien VIALATTE zgzggggzgzgzg S NATEURS M Gilbert BARBIER M Paul BLANC Mme Marie Christine BLANDIN Mme Brigitte BOUT Marcel Pierre CL ACH Roland COURTEAU Marc DAUNIS Marcel DENEUX Jean Claude TIENNE Christian GAUDIN Serge LAGAUCHE Jean Marc PASTOR Xavier PINTAT Mme Catherine PROCACCIA M Daniel RAOUL M Ivan RENAR M Bruno SIDO M Alain VASSELLE Zaa he SOMMAIRE INTRODUCTION snoronci rroo aN OKT NTE E ETARE ER EE STOREN rN ENERE sine 3 DE L APPLICATION LA R VISION DE LA LOI DE 2004 see 7 I LA PUBLICATION TARDIVE ET INCOMPL TE DES D CRETS D APPLICATION sise 7 A Une situation moins alarmante qu en 1998 een 7 B Un bilan en demi teinte de l application de la loi ss 8 C Les principaux textes en attente sense 12 M UNB EOIREVISABUR Piesanen inre ne A REE E T E R N GNN 14 Des d lais de r vision rarement respect s ss 14 B Inscrire la bio thique dans le pr ambule de la constitution 2 14 C Des interrogations sur le principe d une r vision p riodique sssssesssseiseseiseee resenseer 16 IN LES INSTANCES DE R GULATION DE LA LOI DE BIO THIQUE sn 19 A La mont e en puissance de l Agence de la biom decine ABM n se 19 B Le Comit Consultatif National d thique CCNE une autorit influente 23 C Les espaces thiques r gionaux de r flexion ss 27 PREMI RE PARTIE DROITS DE L
35. s avec amplification maximale sur une dur e d enregistrement de trente minutes et dont le r sultat est imm diatement consign par le m decin qui en fait l interpr tation soit une angiographie objectivant l arr t de la circulation enc phalique et dont le r sultat est imm diatement consign par le radiologue qui en fait l interpr tation b Les interrogations sur les crit res de la mort c ur arr t La mort cardiaque voit sa r alit boulevers e puisque les techniques de r animation peuvent en repousser les limites Le d cret pr cit permet les pr l vements c ur arr t L article R 1232 4 1 du code de sant publique dispose que les pr l vements d organes sur une personne d c d e ne peuvent tre effectu s que si celle ci est assist e par ventilation m canique et conserve une fonction h modynamique Toutefois les pr l vements des organes figurant sur une liste fix e par arr t du ministre charg de la sant pris sur proposition de l Agence de la biom decine peuvent tre pratiqu s sur une personne d c d e pr sentant un arr t cardiaque et respiratoire persistant L article R 1232 4 2 pr cise que les pr l vements mentionn s au deuxi me alin a de l article R 1232 4 1 sont r alis s dans le respect de protocoles dict s par l Agence de la biom decine Ces protocoles d terminent notamment les situations dans lesquelles ces pr l vements peuvent tre effectu s
36. s de sang placentaire et r alisent les tests biologiques n cessaires la validation des greffons Le troisi me tablissement celui d Annemasse assure le stockage long terme de ceux ci dans l azote liquide Actuellement environ 6 000 unit s de sang placentaire sont conserv es en France alors que les scientifiques estiment qu il en faudrait 50 000 pour couvrir les besoins La France est r guli rement oblig e d importer des greffons un prix unitaire variant entre 15 000 et 25 000 Un plan national de d veloppement pr voit d augmenter le nombre d tablissements qui collectent le sang de cordon ainsi que celui des maternit s partenaires afin d atteindre les 10 000 unit s de sang placentaire d ici la fin de l ann e 2010 En effet dans les maternit s qui ne participent pas au r seau les cordons ombilicaux faute de statut juridique clair sont limin s comme d chets op ratoires Le sang placentaire n a pas de statut explicite Par analogie avec le don de sang ou d organes le don de cordon est b n vole anonyme et gratuit Les greffons stock s sont inscrits dans le registre national France Greffe de Moelle g r par l Agence de la biom decine Le sang placentaire r colt est mis la disposition de la collectivit en vue de greffes allog niques La France oppose aux banques priv es son propre syst me labor au d but des ann es 90 dans le sillage de la d couverte du Professeur GLUCKMAN Il repos
37. s leur permettant d y acc der __ 42 Les modalit s de recueil de transmission de conservation et d acc s ces informations sont pr cis es par un d cret en Conseil d tat pris apr s avis de la Commission nationale de l informatique et des libert s CNIL Ce d cret n est toujours pas publi preuve d une r elle difficult de mise en oeuvre La loi ne s applique donc pas Le fait pour le patient de ne pas transmettre l information relative son anomalie g n tique dans les conditions pr vues par la loi ne peut servir de fondement une action en responsabilit son encontre b Une situation complexe pour les praticiens D apr s les m decins g n ticiens rencontr s par les rapporteurs tant lors des auditions que lors du d bat le 10 juillet 2008 l atelier de la plateforme g n tique et soci t anim par le Professeur Anne CAMBON THOMSEN directrice de recherche INSERM et Mme Emmanuelle RIAL SEBBAG juriste de l INSERM au G nopole de Toulouse Midi Pyr n es diff rentes r actions sont possibles la personne concern e souhaite informer elle m me et directement les membres de sa famille elle peut souhaiter informer elle m me les membres de sa famille mais avec l aide de son m decin g n ticien elle peut vouloir choisir d informer sa famille par la proc dure de l information m dicale caract re familial elle peut aussi refuser toute information aux membres d
38. sssisesseerereeeeeee 195 Les cellules souches pluripotentes induites IPS 196 B Le sang placentaire et la th rapie cellulaire ss 199 II LES D BATS THIQUES ET SCIENTIFIQUES SUR LES CELLULES SOUCHES sisesseeereeeeeetereerereereeee 208 L avis n 93 du CCNE Commercialisation des cellules souches humaines et autres lign es cellulaires du 22 juin 2006 208 B Les d bats sur le recours aux cellules souches embryonnaires 210 C Le clonage non reproductif ss niiti aeia reni ine eaei 212 CINQUI ME PARTIE NEUROSCIENCES ET IMAGERIE C R BRALE QUELLES FINALIT S ET QUELS ENJEUX THIQUE S onnenn hon an nn in dns Nationales 221 1 L MERGENCE D UN QUESTIONNEMENT SUR LES NEUROSCIENCES ET LA NEUROIMAGERIE 221 L acc l ration des recherches et les convergences des technologies les interrogations 221 B L exploration des m canismes c r braux l tat des lieux ss 222 II DE L HOMME R PAR L HOMME AUGMENT nee 225 L utilisation des implants c r braux un d bat sur l interface homme machine 00 0 0 0 225 B Le transhumanisme le d tournement des fins non th rapeutiques des implants c r braux 226 II L EXIGENCE D UNE R GULATION een 230 Les possibilit s d entrave la libert individuelle ss 230 B Quelles r gulations ieioea iee eaea EE EEE E rt e dire EE der EAE 233 CONCLUSIONS iioii ih ien E ERE
39. t du c ur pour d marrer la proc dure de pr l vement alors que les recommandations de Institute of Medicine et les soci t s savantes sugg rent d attendre au moins 2 minutes et au plus 5 minutes Les chirurgiens de Denver d fendent leur bilan 100 de survie six mois avec cette technique alors qu avec le don d organes classique par mort c r brale la survie n est que de 84 84 4 La transplantation avec donneur vivant Ce questionnement concerne le pr l vement d organes vitaux le foie et le poumon quand le pronostic vital du receveur est engag court terme a Les risques encourus par les donneurs Le Professeur Anne FAGOT LARGEAULT Professeur au coll ge de France a expliqu que le pr l vement d un rein ou d un morceau de foie ou encore d une moelle chez un donneur comporte des risques les accidents de l intervention chirurgicale comme les complications les s quelles possibles existent et il ne suffit pas que les frais m dicaux soient couverts Il ne s agit pas non plus de payer le donneur Le don doit rester un don Mais si le donneur la suite du pr l vement et des complications m dicales cons cutives au pr l vement perd son emploi ne peut plus payer son loyer devient incapable de subvenir aux besoins de sa famille il me semble qu il n est pas quitable d inciter les donneurs donner ce que fait la loi en son tat car l on a largi le cercle des donneurs potentiel
40. thique et la l gislation fran aise 13 Audition publique du 29 novembre 2008 240 Par ailleurs la France est partie un nombre croissant d engagements internationaux dans un contexte d obligations de port e variable comme la D claration universelle sur la bio thique et les droits de l homme de l UNESCO adopt e en 2005 qui n a pas de port e obligatoire imm diate et fait suite deux autres documents de m me nature de l UNESCO plus pr cis dans le champ plus limit qu ils avaient retenu Ces textes s adressent tous les tats mais en raison de leur port e d clarative chacun d entre eux peut rester ma tre du passage vers les obligations imp ratives d une convention qui viendrait un jour prendre le pas sur le droit national Les normes internationales contraignantes dans le domaine de la bio thique deviennent n cessaires d faut toute loi de bio thique risque d tre tourn e par les formes de tourisme que nous avons d crites Nous sommes conscients que les lois de bio thiques plus que d autres engagent notre responsabilit vis vis des g n rations futures Elles doivent tre comprises explicit s pour tre accept es par tous Ces lois posent des interdits et des limites au pouvoir devenu immense de l homme sur la nature et une science qui recule sans cesse les fronti res du possible 241 EXAMEN DU RAPPORT MM Alain Claeys et Jean S bastien Vialatte ont pr sent
41. tiques diff rentes responsables d environ 30 000 nouveaux cas par an pour l ensemble de toutes ces maladies En France environ 3 des naissances pr sentent une particularit g n tique plus ou moins grave identifiable cliniquement ou par un test diagnostique g n tique ou autre En Europe 25 30 millions d Europ ens sont potentiellement concern s par une maladie g n tique Les maladies g n tiques les plus fr quentes sont la mucoviscidose 1 naissance sur 3000 la myopathie 1 naissance sur 4000 le groupe des maladies caract ris es par les retards mentaux 1 enfant sur 200 A L EXPLOSION DES TESTS G N TIQUES EN LIBRE ACC S SUR INTERNET 1 Un ph nom ne r cent chappant toute r gulation Les sommes consid rables investies pr s de 3 milliards de dollars pour le seul projet g nome humain entre 1989 et 2003 porteraient leurs premiers fruits Au cours de l ann e 2007 au moins trois soci t s 23andMe DecodeMe Navigenics se sont lanc es sur le march des tests g n tiques individuels Une vingtaine d entreprises op reraient dans ce domaine prometteur Il s agit selon 23andMe de combiner la puissance d Internet et celle de la g n tique pour permettre aux individus d tre de v ritables acteurs de leur sant Ou encore selon Navigenics de faire passer la m decine d une pratique de soins aux malades une pratique d vitement des maladies par d tection pr coce des pers
42. tude de fonder nos interrogations et suggestions sur le respect de la dignit de chacun les principes de solidarit de responsabilit et de r ciprocit ainsi que sur la d fense du principe de non marchandisation du vivant Nous inspirant des conseils judicieux du zg Professeur Axel KAHN pr sident de l Universit Paris Descartes nous nous sommes efforc s de nous interroger sur la vie bonne et de nous m fier des ic nes corruptrices telles que la passion scientifique la fascination technologique ou la perspective r elle ou suppos e de bienfaits consid rables d une exp rience discutable sur le plan thique Reprenant les souhaits formul s par le Professeur Fr d rique DREIFUSS NETTER nous avons veill ce que nos valuations permettent l laboration d une future loi utile coh rente et juste Audition publique du 29 novembre 2007 Audition publique du 10 juin 2008 DE L APPLICATION LA R VISION DE LA LOI DE 2004 Fruit d un travail de concertation et de r flexion approfondi la loi du 6 ao t 2004 relative la bio thique a t salu e par l ensemble des acteurs comme le compromis n cessaire entre le respect de la dignit humaine et la prise en compte des progr s scientifiques intervenus depuis le vote des lois de juillet 1994 Comme pour les lois de 1994 la mise en uvre de la loi de 2004 a t ralentie par des retards dans l laboration et la publication des m
43. une analyse sur une plus longue p riode r v le une diminution du nombre de donneurs p diatriques pr lev s 34 3 depuis 1998 En 2007 76 patients inscrits avant l ge de 16 ans ont b n fici d une greffe r nale 9 5 par rapport 2006 Parmi ces 76 jeunes malades 11 ont re u un greffon de donneur vivant 7 en 2006 Le bilan fait tat d une excellente survie des greffons de 93 6 lan et 83 9 5 ans Ce bilan montre la n cessit de mettre en uvre un syst me plus performant notamment dans le domaine des greffes p diatriques Il existe une p nurie de greffons on est assez loin de l auto suffisance En revanche le taux de survie des patients a progress ce qui montre que les techniques op ratoires ont progress que les ph nom nes de rejet sont de mieux en mieux ma tris s Recommandation Il conviendrait de parvenir lauto suffisance en mati re de greffons par des campagnes d information cibl e sur les r sultats obtenus am liorer le syst me des greffes p diatriques d velopper des syst mes miniaturis s permettant de suppl er au manque de greffons 100 Il LA COLLABORATION INTERNATIONALE ET LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC D ORGANES En 2007 le nombre d organes chang s entre la France et ses voisins europ ens est rest faible importation de 4 greffons 4 coeurs et exportation de 21 greffons 3 reins 9 foies 7 coeurs et 2 poumons A UNE COLLABO
44. ve que le droit de l assistance m dicale la procr ation appara t aujourd hui en porte faux la fois avec les grandes tendances du droit de la famille et avec l volution de la notion de filiation du fait du pluralisme des mod les familiaux dans la soci t Ce mod le ne correspond plus la diversit des types sociologiques de famille en particulier avec le d veloppement de la famille monoparentale En outre au nom de l galit une volution tendant consacrer les droits des couples homosexuels est apparue dans le domaine de l adoption Audition publique du 10 juin 2008 Audition publique du 10 juin 2008 Audition publique du 10 juin 2008 Dans son avis n 90 du 24 novembre 2005 Acc s aux origines anonymat et secret de la filiation le CCNE n avait pas pris position sur la distinction homoparentalit monoparentalit en indiquant propos de cette derni re La soci t en effet se consid re comme protectrice des int r ts de l enfant et exige un certain nombre de garanties d ordre moral conomique et social L adoption a t ouverte des personnes seules afin de permettre un plus grand nombre d enfants de trouver un foyer d accueil f t il monoparental Cet acc s d une personne seule l adoption a de fait entrouvert la porte l homoparentalit dans la mesure o l orientation sexuelle d une personne ne saurait tre prise en compte pour valuer sa ca
45. 0 3070 49 5 1442 23 2 1628 1666 877 527 53 0 32 0 9 9 10 3 0 8 49 7 3 5 32 9 35 0 28 7 411 58 9 3147 49 8 1562 24 7 1585 1719 856 572 50 4 28 1 10 5 11 1 0 6 3 3 30 7 37 0 28 9 38 7 61 3 Coeur Coeur poumons Poumon Foie Rein Pancr as Intestin Total Coeur Coeur poumons Poumon Foie Rein kkk Pancr as Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh Nombre 272 4 4 38 0 6 145 2 4 474 7 7 5678 92 35 179 2 9 0 1 6801 110 5 317 5 2 22 0 4 145 2 4 931 15 1 2424 39 4 103 93 253 4 1 29 0 5 91 1 5 486 7 9 5970 96 6 170 2 8 13 0 2 7012 113 5 339 5 5 21 0 3 184 3 0 1024 16 6 2572 41 6 92 240 3 9 34 0 5 130 2 1 539 8 7 6181 99 6 170 2 7 13 0 2 7307 117 8 358 5 8 22 0 4 182 2 9 1037 16 7 2731 44 0 90 270 4 3 28 0 4 140 2 2 575 9 1 6491 102 7 151 2 4 20 0 3 7675 121 4 366 5 8 20 0 3 203 3 2 1061 16 8 2911 46 0 99 Intestin Total Pmh Nombre Pmh Nombre Pmh 1 7 0 1 3 949 64 2 94 1 5 0 1 4238 68 6 1 5 0 1 4428 71 4 1 6 0 1 4666 73 8 2
46. 2001 2007 TOTAL 3211 3325 3630 3409 3949 4238 4428 4666 Bintestin OPancr as BC ur poumon Bpoumon BC ur Foie BRen 2004 Bimtestin D JE 5 7 e 8 6 OPencr ss S 9 7 103 92 9 9 BC ur poumen 25 2 2 1 2 at 2 20 Dpoumon 70 1 n ji ji 76 L 145 164 1 182 203 Bcaur 328 316 319 283 317 3 358 366 EFoie sos s s sss oss soze 1057 1061 BRen 1924 2022 2252 2126 2424 2572 271 2911 Tableau extrait du Rapport de l Agence de la biom decine de 2007 Population millions d habitants Pmh 61 530 61 789 62 042 63 219 Sujets recens s Nombre Pmh Sujets pr lev s Nombre Pmh Sujets non Nombre pr lev s Pmh Causes de d c s Accident vasculaire c r bral Traumatisme Autre Pourcentage de sujets non pr lev s Causes de non pr l vement Opposition au pr l vement Ant c dents m dicaux Obstacle m dical Autre Age moyen des donneurs pr lev s R partition par ge des donneurs pr lev s 0 15 ans 16 45 ans 46 60 ans gt 60 ans R partition par sexe des donneurs pr lev s Sexe f minin Sexe masculin 1385 734 395 48 6 30 5 12 1 48 12 3 7 36 1 37 6 22 5 37 0 63 0 92 2802 45 3 1371 22 2 1431 1570 767 465 51 1 31 3 10 1 8 6 1 1 48 8 24 34 9 35 7 26 9 40 0 60
47. 2008 portant cr ation d un comit de r flexion sur le Pr ambule de la Constitution Le Pr sident de la R publique Sur le rapport du Premier ministre et de la garde des sceaux ministre de la justice Le conseil des ministres entendu D cr te Article 1 Il est cr un comit de r flexion sur le Pr ambule de la Constitution Il est charg conform ment ce qu expose la lettre annex e au pr sent d cret d tudier si et dans quelle mesure les droits fondamentaux reconnus par la Constitution doivent tre compl t s par des principes nouveaux Il proposera le cas ch ant un texte correspondant ses pr conisations Le comit peut entendre ou consulter toute personne de son choix Il remettra son rapport au Pr sident de la R publique avant le 30 juin 2008 Article 2 Mme Simone Veil ancien membre du Conseil constitutionnel ancien ministre d Etat est nomm e pr sidente du comit institu par le pr sent d cret Sont nomm s membres du comit M Bernard Accoyer pr sident de l Assembl e nationale Mme Francine Bardy conseiller la Cour de cassation M Claude B b ar chef d entreprise M Denys de B chillon Professeur de droit public l universit de Pau et des pays de l Adour M Philippe B laval conseiller d Etat M Richard Descoings conseiller d Etat directeur de l Institut d tudes politiques de Paris Mme Samia Essabaa Professeur d anglais au lyc e professionnel du Moulin Fon
48. DICALE LA PROCR ATION AMP L AMP renvoie la sph re de l intime elle met en jeu le d sir de procr er de personnes infertiles l int r t de l enfant na tre et l action de ceux qui aident ces naissances Elle interroge la soci t sur le mod le de filiation qui la fonde et ce titre int resse fortement les g n rations futures Elle implique de nombreuses disciplines et incite une r flexion interdisciplinaire approfondie Le Professeur Henri ATLAN a rappel que la procr ation sans sexualit constitue une nouveaut radicale dans l histoire de l humanit Face ces questions un ventail de r ponses l gislatives existe et dans cet ventail deux extr mes L un est celui qui a cours aux tats Unis pays dans lequel la valeur supr me est celle de la libert individuelle La d cision appartient l individu quel qu il soit homme femme couple h t rosexuel homosexuel l autre extr me se trouve la position de la France o c est la soci t qui d cide qui a acc s aux techniques et la loi pr voit que cet acc s est r serv aux couples h t rosexuels stables Ces deux positions extr mes ont chacune des avantages et des inconv nients La position individualiste respecte le d sir de chacun en toutes circonstances mais cr e une in galit par l argent puisque chacun doit supporter le co t financier de l op ration En revanche la position fran aise peut se pr valoir
49. Europe qui comporte en effet le risque de refus d accouchement sous X d abandon et d adoption est selon moi la seule possibilit La biologisation de la filiation le primat du g n tique fondement d une d marche de gestation pour autrui sont fr quemment voqu es Mme Dominique MEHL reconna t que la gestation pour autrui soul ve le primat du diktat de la g n tique On pourrait croire que ces femmes qui disposent de leurs Audition publique du 10 juin 2008 Audition des rapporteurs du 17 juin 2008 5 Audition publique du 10 juin 2008 144 gam tes sont obs d es par la transmission de leur patrimoine g n tique Lorsque l on discute avec ces personnes on se rend vite compte que celles ci ont une large connaissance de la g n tique Elles savent pertinemment que le patrimoine ne fait pas l identit que les conditions de la gestation peuvent modifier l apport g n tique initial Elle pr cise Pour ces personnes l essentiel n est pas de transmettre une h r dit ou un patrimoine mais d avoir une participation corporelle qui induit m me si elle est al atoire la question de la ressemblance physique Les demandeurs souhaitent pouvoir se reconna tre dans leurs enfants et que leurs enfants se reconnaissent dans les traits physiques de leurs parents Mme Caroline LIACHEFF psychanalyste et le Professeur Ren FRYDMAN chef du service gyn cologie obst trique l H pital A
50. FLEXION La loi cr e des espaces thiques de r flexions dans chaque r gion Dans l attente de la publication d un arr t les instaurant certains espaces fonctionnent d j ils accueillent les professionnels de sant et leur proposent des rep res et des modes de r flexion 28 Selon Particle L 1412 6 Des espaces de r flexion thique sont cr s au niveau r gional ou interr gional ils constituent en lien avec des centres hospitalo universitaires des lieux de formation de documentation de rencontre et d changes interdisciplinaires sur les questions d thique dans le domaine de la sant Ils font galement fonction d observatoires r gionaux ou interr gionaux des pratiques au regard de l thique Ces espaces participent l organisation de d bats publics afin de promouvoir l information et la consultation des citoyens sur les questions de bio thique Les r gles de constitution de composition et de fonctionnement des espaces de r flexion thique sont d finies par arr t du ministre charg de la sant apr s avis du Comit consultatif national d thique pour les sciences de la vie et de la sant Pour le Professeur Jean Fran ois MATTEI pr sident de la Croix rouge fran aise les espaces thiques r gionaux facilitent la r flexion l enseignement et la communication dans les h pitaux et les CHU Ils sont utiles Cependant nombre de structures entreprises journaux
51. France La liste de ces auditions figure en annexe 1 du rapport Nous avons effectu cette valuation avec un comit de pilotage dont la composition se trouve en annexe du rapport Nous tenons exprimer notre gratitude ses membres ainsi qu toutes les personnalit s que nous avons auditionn es Les tudes et travaux men s parall lement par d autres instances telles que l Agence de la biom decine les avis du Comit national consultatif d thique les travaux des organisations internationales comme l UNESCO le Conseil de l Europe le Groupement europ en d thique ainsi que les colloques et les rapports parlementaires ont nourri notre r flexion Fid le la tradition instaur e au fil de ses tudes par l Office notre objectif n est pas de pr juger des d cisions qui seront prises ult rieurement par le l gislateur Il ne nous appartient pas de trancher des d bats de soci t ou de d terminer les mod les familiaux de demain les tats g n raux de la bio thique qui devraient tre organis s courant 2009 permettront de mieux cerner les attentes de nos concitoyens sur ces points Identifier les principaux enjeux scientifiques et thiques informer sur les volutions en cours dans les domaines couverts par la loi de 2004 tel a t le sens de notre d marche Aussi trouvera t on dans ce rapport plus d interrogations que de positions tranch es Nous nous sommes efforc s au cours de cette
52. a F condation in vitro en intra conjugal En 2006 on remarque une diminution du nombre de cycles de FIV hors ICSI qui repr sentent 40 des cycles de f condation in vitro Lors de la ponction 159 ovocytaire 72 des femmes avaient moins de 38 ans Les taux de grossesse et d accouchement semblent s am liorer en 2006 Le nombre moyen d embryons transf r s est stable Le pourcentage de transferts de plus de 2 embryons semble diminuer en 2006 avec 15 8 des transferts r alis s comparativement 18 7 en 2005 N anmoins le taux des accouchements g mellaires reste sup rieur 20 Le taux d implantation qui repr sente les chances moyennes qu un embryon transf r s implante s l ve 16 b Le don de gam tes Si l activit d AMP avec tiers donneur est peu importante au regard des activit s d AMP en intra conjugal on note une augmentation du nombre de dons d ovocytes en 2006 avec 228 ponctions d ovocytes effectu es compar es aux 168 de l ann e pr c dente La part des dons d ovocytes faits au cours d une FIV pour soi m me est faible 6 1 On compte 248 donneurs de spermatozo des dont le sperme a t congel dans l ann e Les chances de grossesse apr s don d ovocytes sont les meilleures parmi toutes les AMP avec pr s de 34 de grossesse apr s FIV hors ICSI 29 apr s ICSI et 20 apr s transfert d embryons congel s c Les autoconservations L activit de
53. adopt e par le parlement britannique a t expos e aux rapporteurs par Lord Naren PATEL pr sident de la commission des sciences et technologies de la chambre des Lords et de Stem Cell Oversight Committee Il estime que cette position favorisera le d veloppement de mod les et reste attach la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines Le Professeur Anne FAGOT LARGEAULT a fait observer que la fronti re pos e par la loi actuelle entre la recherche sur les cellules souches embryonnaires issues d embryons humains abandonn s dans les cong lateurs de la procr ation m dicalement assist e cette recherche qui est autoris e sous conditions et provisoirement mais tout de m me permise en ce moment et la recherche sur des cellules embryonnaires que l on aurait construites artificiellement par transfert de noyaux interdite sanctionn e para t actuellement paradoxale et obsol te Elle estime que les discussions et volutions r centes concernant la production pour la recherche d embryons cybrides n cessitent une r flexion nouvelle sur la mani re de tracer les fronti res entre ce que la loi peut ou doit interdire et ce qui pourrait tre autoris et encadr au titre de la recherche et g r par l Agence de la biom decine Selon elle a seule ligne de partage vraiment viable est celle qui s parerait ce qui peut tre envisag au titre de la recherche condition qu il n y ait pas d
54. adultes et activent plusieurs centaines d autres g nes qui enclenchent un retour en arri re Les cellules ainsi manipul es g n tiquement deviennent alors capables comme les cellules souches embryonnaires de se diff rentier en plusieurs types cellulaires peau muscle neurone 197 b De nouvelles d finitions Mme Laure COULOMBEL s est interrog e Qu entend on par cellule souche embryonnaire ou d sormais par cellule souche pluripotente qui pourrait avoir un int r t th rapeutique Il convient de distinguer deux populations cellulaires compl tement diff rentes d une part des cellules souches embryonnaires d riv es partir d embryons obtenus apr s une f condation in vitro et donc la suite d un don de l embryon la recherche entit embryonnaire normale m me si le fait de la cultiver in vitro lui conf re des contraintes qui ne sont pas physiologiques et d autre part nous disposons d sormais d une seconde cat gorie qu on appelle des cellules souches adultes qui sont reprogramm es et auxquelles on reconf re une capacit de pluripotence qu elles ne poss dent pas spontan ment Dans cette cat gorie entrent les cellules que l on obtient par transfert nucl aire et depuis tr s r cemment une troisi me cat gorie de cellules adultes auxquelles on peut reconf rer des propri t s de pluripotence 2 Des tentatives d utilisation dans un but th rapeutiq
55. ainsi que les conditions de leur r alisation L arr t du 2 ao t 2005 indique que les organes qui peuvent tre pr lev s sur une personne d c d e pr sentant un arr t cardiaque et respiratoire persistant sont le rein et le foie L Agence de la biom decine a dict un protocole de pr l vement sur donneur c ur arr t pour donner des chances suppl mentaires ceux qui ont besoin d une greffe r nale L ABM a autoris 10 centres pilotes participer cette exp rience Selon le rapport adopt le 6 mars 2007 par l Acad mie nationale de m decine sur les pr l vements d organes sur donneur coeur arr t ce protocole respecte toutes les dispositions l gales et r glementaires Il satisfait tous les crit res thiques et d ontologiques L Acad mie nationale de m decine explique que selon les publications internationales r centes les r sultats de la greffe r nale partir de donneurs c ur arr t sont d sormais comparables ceux observ s pour les greffes r alis es partir de donneurs en mort enc phalique et c ur battant Il appara t donc notre groupe de travail que le pr l vement de reins sur donneurs c ur arr t doit tre encourag pour le bien des si nombreux receveurs en attente En Espagne l activit de pr l vement sur donneurs d c d s apr s un arr t cardiaque repr sente Barcelone et Madrid respectivement 20 et 63 des pr l vements
56. apr s avis d un comit ad hoc 40 autorisations 12 quipes de recherche Depuis le 6 f vrier 2006 date du d cret fixant le cadre r glementaire des autorisations ABM instruit les dossiers de demande et d livre les autorisations Le conseil d orientation de ABM met un avis pr alable toute d cision en s appuyant sur l expertise d un coll ge d experts scientifiques compos de chercheurs qui examine la pertinence scientifique des projets soumis L ABM peut faire appel des experts scientifiques ext rieurs au coll ge La mission d inspection de ABM participe galement l instruction des dossiers En 2007 PABM a pr cis les conditions de d p t et d instruction des dossiers d autorisation de recherche Elle a notamment d fini cette occasion la notion de modification substantielle d un protocole de recherche qui posait probl me Auparavant toute modification induisait un accroissement inutile des d marches administratives au d triment du temps consacr la recherche comme l a montr l audition de Mme Martine LOISEAU ing nieur responsable des probl mes thiques au CNRS L ABM a aussi d fini les r gles de tra abilit des composants cellulaires et cellules diff renci es obtenus En outre les proc dures de demande et d examen des modifications de protocoles d j autoris s et d importation de nouvelles lign es pour les quipes dont les protocoles sont d j
57. assurer que le Audition des rapporteurs du 16 avril 120 couple remplit toutes les conditions l gales et fait proc der une enqu te permettant d appr cier les conditions d accueil de l enfant sur les plans familial ducatif et psychologique Cette proc dure s inspire de l enqu te qui conditionne la d livrance de l agr ment pour l adoption Le consentement peut tre r voqu par crit par l un ou l autre membre du couple et devient caduc en cas de d c s de d p t d une requ te en divorce ou en s paration de corps ou de cessation de la vie commune Ainsi le mod le de la filiation adoptive pl ni re n glig dans l AMP avec tiers donneur appara t dans le cas de l accueil d un embryon ne faisant plus l objet d un projet parental Il efface le couple l origine du don et renforce l anonymat des donneurs ce titre Mme Pauline TIBERGHIEN pr sidente de l association Procr ation m dicalement anonyme PMA y est hostile car cela brouille encore plus l acc s aux origines de l enfant na tre 3 Assistance m dicale la procr ation et adoption L article L 2141 10 du code de la sant publique fait allusion l adoption Il dispose La mise en oeuvre de l assistance m dicale la procr ation doit tre pr c d e d entretiens particuliers des demandeurs avec les membres de l quipe m dicale Ils doivent notamment 1 V rifier la motiv
58. attitude doit on d finir pour les acteurs de la sant qui auront soigner ces personnes Comment s assurer que les donneurs venant de l tranger ont eu avant leur venue en France une information qualifi e et suffisante qui leur permette de prendre en compte les ventuels risques ainsi que les cons quences familiales et professionnelles d un tel acte et qu ils b n ficient d un suivi m dical de qualit apr s le don dans leur pays d origine D apr s les informations dont disposent les rapporteurs ce ph nom ne serait rare en France mais pas inexistant Un article fait tat d une douzaine de patients fran ais ayant b n fici d une greffe de rein par donneur vivant contre r mun ration l tranger en 5 ans Les greffes auraient t pratiqu es en Turquie en Egypte en Chine ou encore en Inde et deux exceptions pr s auraient eu de mauvais r sultats Recommandation Il conviendrait de disposer de chiffres plus pr cis concernant les greffes par donneurs vivants effectu es l tranger mener une r flexion sur ce ph nom ne s il se r v lait plus important qu on le pr tend B LES PRINCIPAUX CHIFFRES NATIONAUX DE LA GREFFE EN 2007 RESTENT MARQUES PAR LA PENURIE DE GREFFONS L ensemble des donn es figurant ci dessous sont extraites du rapport annuel 2007 de l Agence de la biom decine qui effectue un recensement pr cis et de grande qualit Le Journal du Diman
59. ce qui concerne les mitochondries Ces manipulations ont t formellement autoris es et encadr es strictement apr s un d bat houleux au Royaume Uni en septembre 2007 De longues discussions se sont tenues au sein du gouvernement britannique qui s est finalement laiss convaincre par la cr ation d embryons chim res des fins scientifiques la stricte condition que ceux ci soient d truits au bout de quatorze jours limite au del de laquelle une grande partie des chercheurs anglo saxons estiment que l embryon n est pas encore un tre humain et qu il peut tre manipul sans que l on puisse porter atteinte selon eux la dignit humaine L autorisation accord e par l Agence britannique charg e d encadrer l utilisation scientifique et m dicale d embryons humains la HFEA visait r pondre la demande de groupes de chercheurs tudiant les cellules souches c est dire ces cellules indiff renci es capables de s auto renouveler de se diff rencier en d autres types cellulaires globules sanguins cellules nerveuses musculaires ou osseuses et de prolif rer en culture 217 Le gouvernement britannique est ainsi le premier pays autoriser formellement cette manipulation La production d embryons hybrides a d j t tent e dans d autres pays notamment aux tats Unis dans des soci t s travaillant sur fonds priv s notamment Advanced cell technology depuis 2001 ou en Chine La position
60. conservation d ovocytes ou de tissu ovarien en vue de pr server une fertilit ult rieure est d sormais possible Au cours de l ann e 2006 les patientes pour lesquelles une autoconservation a t r alis e sont au nombre de 132 Au total la fin de l ann e 2006 plus de 500 patientes ont b n fici de la conservation d ovocytes ou de tissus ovariens d Embryons congel s et projet parental Il y a au 31 d cembre 2006 dans les centres d AMP environ 176 000 embryons conserv s qui dans la majorit des cas 52 seront transf r s pour r pondre au projet parental du couple l origine de leur conception En revanche un peu plus de 20 des embryons conserv s ne feront plus l objet d un projet parental du couple apr s un d lai de conservation variable Ils pourront ventuellement apr s consentement du couple soit tre accueillis par un autre couple soit tre c d s la recherche e Le tourisme procr atif en France Les professionnels magistrats et m decins sont confront s aux demandes des couples trangers qui revendiquent des techniques de procr ation m dicalement assist e interdites ou m connues dans leur pays d origine Par exemple un couple d italiens peut se faire domicilier en France pour r clamer l quipe m dicale d un centre d AMP la mise en uvre d une f condation in vitro avec tiers donneur ce qui est interdit en Italie Il en va de 160 m me po
61. d harmoniser et d am liorer la qualit g n rale des services g n tiques en Europe c Des normes internationales peu op rationnelles Sur les aspects thiques relatifs aux tests g n tiques le seul texte juridique international contraignant est la Convention sur les Droits de l Homme et la biom decine du Conseil de l Europe STE n 164 4 avril 1997 qui tablit un certain nombre de principes fondamentaux s appliquant aux conditions d utilisation des tests g n tiques et de leurs r sultats Elle limite notamment l utilisation des tests g n tiques pr dictifs de maladie aux seules fins m dicales ou de recherche m dicale et interdit toute forme de discrimination l encontre d une personne sur la base de son patrimoine g n tique Sur la base de ces principes le comit directeur pour la bio thique CDBI du Conseil de l Europe a labor un nouvel instrument juridique compl tant les si dispositions de la Convention dans le domaine sp cifique des tests g n tiques des fins m dicales le Protocole additionnel la Convention sur les Droits de Homme et la biom decine relatif aux tests g n tiques des fins m dicales Ce protocole porte notamment sur l information et le consentement pr alable le conseil g n tique il tablit des r gles g n rales pour la conduite des tests g n tiques des r gles de protection de la vie priv e et assure le droit l information recueillie au moye
62. d j autoris Pr alablement sa mise en uvre toute modification de protocole doit tre d clar e l Agence qui qualifie la modification de substantielle ou non substantielle D apr s la d lib ration du conseil d orientation de ABM du 9 novembre 2007 une modification d un protocole touchant aux conditions initiales d autorisation nonc es par le l gislateur perspective de progr s th rapeutiques majeurs absence de m thode alternative pertinence scientifique mise en oeuvre respectant les principes thiques int r t pour la sant publique ainsi que le changement de responsable de l quipe sont consid r s comme substantiels Si la demande de modification est substantielle elle peut tre d pos e en dehors de toute fen tre de d p t Le dossier est instruit selon la m me proc dure que le dossier initial expertise avis du conseil d orientation d cision du directeur g n ral de l Agence Si la demande de modification est qualifi e de non substantielle elle est notifi e l Agence par un simple courrier argument pr cisant les informations techniques Le directeur g n ral fait intervenir les services et la mission d inspection de l Agence Les modifications substantielles ont port sur des changements de responsables du programme ou de locaux pour la recherche et la conservation et sur des transferts de recherches d un laboratoire l autre Les modifications techniqu
63. d roulement de la grossesse notamment demander son interruption La gestatrice qui d sirerait devenir la m re l gale de l enfant devrait en exprimer la volont dans le d lai de la d claration de naissance soit trois jours compter de l accouchement On notera que le d lai de d cision de la gestatrice est bref Son nom figurerait alors dans l acte de naissance et les r gles du droit commun de la filiation s appliqueraient Dans l hypoth se o elle n aurait pas exprim le souhait de devenir la m re l gale de l enfant dans les trois jours suivant l accouchement les noms des parents intentionnels seraient automatiquement inscrits sur les registres de l tat civil en ex cution de la d cision judiciaire ayant autoris le transfert d embryon et sur pr sentation de celle ci par toute personne int ress e Recommandation Les rapporteurs consid rent que les propositions visant lever la prohibition de la gestation pour autrui en l encadrant strictement ne l vent pas les objections de fond qui entachent cette technique extr mement biologisante Ils rejoignent en cela les objections formul es par le Professeur Ren FRYDMAN et Mme Caroline ELIACHEFF m me s ils n ignorent pas les cas difficiles rapport s par le Professeur Isra l NISAND Il est des couples que l on souhaite aider mais la loi doit poser des limites Ils consid rent qu on ne peut aborder la lev e de cette prohibition sans r
64. d s que la r glementation leur appara trait inadapt e S agissant du calendrier de la r vision les tats g n raux de la bio thique doivent se tenir en 2009 et le projet de loi devrait tre d pos au d but de l ann e 2010 Tout en dressant un bilan positif des instances de r gulation de la loi relative la bio thique le rapport sugg re de d velopper des synergies entre l Agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant AFSSAPS la Haute autorit de sant et ABM pour clarifier leurs domaines respectifs de comp tences dans la d termination des politiques de sant La remise solennelle du rapport de ABM au Parlement et une r union annuelle commune entre l OPECST et PABM afin d identifier en temps r el les points n cessitant l intervention rapide du l gislateur sont galement propos es L organisation 242 d une double tutelle de ABM du minist re charg de la sant et du minist re charg de la recherche permettra de confier ABM la d finition de la strat gie de recherche dans le domaine des cellules souches embryonnaires car cette agence autorise et encadre ces recherches et participe leur valuation Concernant le CCNE son ind pendance doit tre garantie il serait opportun de diversifier sa composition et de d terminer les r les respectifs du CCNE et du Comit d orientation de ABM souvent amen s traiter des m mes sujets M Jean S bastien Vialatte
65. d terminisme et de l id e que les bas niveaux d terminent ceux qui sont hauts Tr s souvent nous observons le r sultat de contraintes conjointes de la g n tique et de l ducation Il voque ses recherches sur la lecture et ce qu il advient dans le cerveau d un enfant qui conna t des difficult s de lecture Jl ne s agit pas de produire des images de la pathologie et de condamner ces enfants au contraire L on produit galement des images de la r ducation pour en suivre les progr s On observe ainsi la r activation de nouveaux circuits dans l h misph re droit en fonction du degr et du type de r ducation 224 Il admet qu une certaine forme de d codage de l activit c r brale est possible gr ce au d veloppement de nouvelles techniques On peut s en inqui ter mais aussi se demander quelles en seront les applications pratiques Cette forme de d codage de l activit c r brale en temps r el pourrait permettre au sujet de prendre le contr le de son propre cerveau Toutefois selon lui l imagerie c r brale se contente d enregistrer l activit c r brale elle ne manipule pas le cerveau Il est galement possible de d coder des tats l chelle du millim tre mais l on ne peut pas d coder le micro code savoir ce qui fait la sp cificit d un individu ses connaissances particuli res son lexique personnel ses souvenirs Ce micro code reste u
66. de l ge f minin et masculin sur l efficacit de PICSI et de la FIV 2 Les interrogations du Professeur Ren FRYDMAN Le Professeur Ren FRYDMAN s est exprim r cemment sur PICSI Il craint que les enfants ainsi con us soient st riles Le fait d avoir pas ou peu de spermatozo des peut tre li des troubles chromosomiques chez l homme concern Cela peut galement d couler de l absence d une r gion du chromosome Y contenant un ou plusieurs g nes impliqu s dans la spermatogen se Dans ce cas l un gar on con u par ICSI sera st rile comme 15 La recherche Juin 2008 170 son p re Enfin une st rilit masculine due l absence ou l atrophie des canaux d f rents signifie souvent que l homme concern a une ou plusieurs mutations du g ne CFTR qui entra ne la mucoviscidose lorsque les deux all les portent une mutation s v re Selon lui il est n cessaire de proc der pr alablement une ICSI des analyses chromosomiques ou g niques selon les cas ce que tous les centres ne font pas 3 La n cessit d un suivi des enfants n s par ICSI a La demande de la HAS Le rapport pr cit de la HAS met en exergue la n cessit du suivi des enfants issus de l AMP et tout particuli rement de PICSI en tenant compte des questions thiques pos es Il convient selon la HAS de r aliser des tudes grandes chelles correctement structur es afin de confi
67. de la biom decine a envisag que la possibilit de r aliser une AMP soit discut e en quipe pluridisciplinaire lorsque l ge de la femme est sup rieur 42 ans r volus ou que celui de l homme est sup rieur 59 ans r volus Le rapport sur l adoption confi M Jean Marie COLOMBANI publi en mars 2008 se prononce pour un cart d ge de 45 ans entre l ge de l adoptant ou du plus jeune des parents dans le cas d un couple Les Su dois envisagent aujourd hui de ramener 42 ans l ge maximum des parents adoptants actuellement de 45 ans Ces limites correspondent la pratique m dicale eu gard aux risques de fausses couches ou d anomalies g n tiques pour l enfant Certains m decins se demandent si en permettant la naissance d un enfant dans un couple g ou porteur d une maladie grave en cas de recueil pr ventif de gam tes ils ne participent pas une maltraitance programm e si l enfant devient orphelin Le conseil d orientation a pr f r dans un avis en 2006 ne pas retenir de limite normative d ge car une telle limite ne ferait pas suffisamment droit aux diff rences clinico biologiques pouvant exister entre les personnes Toutefois dans ses le ons d exp rience publi es en juin 2008 il s est interrog sur l ge limite de l AMP Faut il prendre en charge des infertilit s m dicalement non pathologiques comme cela est le cas pour des femmes dont l ge
68. de valeurs et sur un encadrement on ne peut pas simplement chercher s adapter au plus juste aux volutions de la science En mati re d implants par exemple comment pourra t on mat riellement tablir une fronti re entre des actions de r tablissement et d am lioration des fonctions On per oit bien la possibilit d entrer dans une logique d eug nisme c est dire d am lioration de l esp ce humaine qui pose galement un probl me d galit d acc s ces techniques au risque que l in galit sociale naturelle se transforme en une in galit touchant l exercice des fonctions Certes nous sommes en d mocratie Mais qui d cidera de la fronti re entre le r tablissement et l am lioration Les scientifiques Le l gislateur Sur quels crit res A LES POSSIBILIT S D ENTRAVE LA LIBERT INDIVIDUELLE 1 La conscience et le libre arbitre Selon M Herv CHNEIWIESS directeur du laboratoire de plasticit gliale Centre de Psychiatrie et neurosciences INSERM Membre du Conseil scientifique de l OPECST il existe au moins deux domaines sp cifiques aux neurosciences qui interpellent tous ceux qui s interrogent sur les probl matiques thiques celui de la conscience et celui de la pens e L activit de notre cerveau est la fois l origine et l mergence de la pens e de la perception et de l action ainsi que l expression de notre identit personnelle D apr s M Jean Michel BESNIER le
69. demande d inscription sur le registre doit tre adress e par voie postale l Agence de la biom decine Cette demande doit tre dat e sign e et accompagn e de la photocopie de tout document susceptible de justifier de l identit de son auteur carte nationale d identit en cours de validit passeport m me p rim permis de conduire titre de s jour Une attestation d inscription sur le registre doit alors tre adress e l auteur de la demande moins qu il n ait indiqu express ment qu il ne souhaitait pas recevoir d attestation Aucun pr l vement quelle que soit la finalit de celui ci ne peut tre op r sur une personne g e de plus de 13 ans sans interrogation obligatoire et pr alable du registre des refus Le registre national des refus compte aujourd hui environ 50 000 personnes inscrites et ce chiffre ne varie plus depuis quelques ann es b Le recueil aupr s des proches du d funt de l opposition exprim e par celui ci de son vivant L article L 1232 1du code de la sant publique nonce que si le m decin n a pas directement connaissance de la volont du d funt il doit s efforcer de recueillir aupr s des proches l opposition au don d organes ventuellement exprim e de son vivant par le d funt par tout moyen la r daction de la loi de 1994 qui visait le t moignage de la famille sur la volont du d funt la loi de 2004 substitue les termes de proches car le
70. des cellules souches extraites du sang de cordon ombilical pr sent par Mme Marie Th r se HERMANGE s nateur pr conise de porter le plus rapidement possible et au plus tard d ici 2020 le nombre d unit s de sang de cordon stock es en France 50 000 d assurer un maillage territorial de maternit s habilit es effectuer le pr l vement qui garantisse la collecte au sein de tous les bassins de population de former les personnels m dicaux et les campagnes d information destination et de permettre titre exp rimental l implantation de banques priv es respectant les principes de solidarit li s aux greffes de sang de cordon ainsi que le d veloppement d une activit priv e par les banques publiques afin de consolider leur financement Recommandation Les rapporteurs de l OPECST consid rent eux aussi que la France doit dans ce domaine rattraper son retard Il conviendrait de mener une campagne d information nationale sur le sang de cordon afin que les futurs parents puissent d cider de sa conservation organiser la collecte et le transport du sang de cordon de mani re plus syst matique et plus efficace accro tre le nombre de banques de sang par la cr ation si n cessaire d unit s mixtes sous le contr le et la coordination de l Agence de la biom decine et de l Agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant AFSAPS 136 S nat n 79 2008 2009 fait au nom de
71. destination du tourisme procr atif En Europe les prix varient de 2 500 comme en Gr ce plus de 12 000 en Espagne o la demande a fait cro tre les prix Une quarantaine de cliniques priv es sont pr sentes sur Internet et proposent leurs services dans plusieurs langues Aux tats Unis des sites offrent des formules FIV et d tente de 10 000 dollars pour une intervention En France les couples candidats une FIV se tournent vers des pays qui garantissent l anonymat des donneurs et acceptent les femmes de plus de 43 ans Pour quelques milliers d euros et quel que soit leur ge des femmes se rendent aujourd hui en Espagne en Gr ce ou en Ukraine pour contourner la l gislation Selon cet article chaque mois entre 25 et 30 couples de Fran ais s adresseraient une clinique de Thessalonique pour obtenir un don d ovocytes Les femmes ont g n ralement entre 35 et 45 ans mais peuvent tre plus jeunes dans des cas de st rilit ou plus g es puisque la Gr ce autorise ces FIV jusqu 50 ans En France les m decins valuaient la probabilit d une grossesse 5 et avec un taux de succ s qui diminuait d ann e en ann e Cette clinique nous promettait plus de 50 de chance a admis un couple Mme Laure CAMBORIEUX pr sidente de l association Maia a confirm l existence de ce tourisme procr atif et les possibilit s offertes par l Espagne c La d localisation des acti
72. dicale b Le fonctionnement Le CCNE peut tre saisi par le Pr sident de la R publique les Pr sidents des Assembl es parlementaires les membres du gouvernement un tablissement d enseignement sup rieur un tablissement public une fondation reconnue d utilit publique ayant pour activit principale la recherche le d veloppement technologique ou la promotion et la protection de la sant Le CCNE peut s autosaisir de toutes questions pos es par un citoyen ou l un de ses membres Ce pouvoir d auto saisine lui permet d tre l coute des pr occupations thiques de la soci t et garantit son ind pendance Le CCNE se trouve donc parfois saisi en m me temps que d autres organismes notamment le conseil d orientation de ABM Ne conviendrait il pas de placer dans cette logique le CCNE en amont des activit s de l Agence de la biom decine en pr voyant entre les deux des relations organiques troites et des synergies Mais est il n cessaire de formaliser cet agencement dans un texte l gislatif Le travail au sein du CCNE se r partit entre trois instances le comit pl nier instance d lib rative majeure il r unit mensuellement les membres pour d battre des avis en cours Le quorum n cessaire pour adopter un avis est fix la moiti des membres 1 Audition des rapporteurs du 21 novembre 2007 1 Audition des rapporteurs du 15 avril 2008 D5 la section technique organe d inst
73. donn es de sant caract re personnel ainsi que leur acc s et leur publication ou diffusion diff rentes conditions pour pr server le secret des informations recueillies et viter l identification de la personne La loi n 2002 303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et la qualit du syst me de sant dispose que les entreprises et organismes proposant une garantie des risques d invalidit ou de d c s ne devaient pas tenir compte des r sultats de l examen des caract ristiques g n tiques d une personne demandant b n ficier de cette garantie m me si ceux ci leur taient transmis par la personne concern e ou avec son accord Elle leur interdit de poser des questions relatives aux tests g n tiques et leurs r sultats et de demander une personne de se soumettre des tests g n tiques avant que ne soit conclu le contrat et pendant toute la dur e de celui ci La loi n 2004 810 du 13 ao t 2004 sur l assurance maladie ayant instaur un dossier m dical personnel cr aupr s d un h bergeur de donn es comporte diff rentes dispositions r servant l acc s ce dossier aux professionnels de sant 59 que le patient a autoris s De m me l acc s la carte individuelle lectronique de sant attribu e aux b n ficiaires de l assurance maladie fait l objet de dispositions sp cifiques Des personnalit s auditionn es par les rapporteurs se sont inqui t
74. donneurs d organe y compris celle des victimes du trafic d organes du commerce de transplantation et du tourisme de transplantation La d claration pr conise la mise en place d organisations et de structures pour assurer la standardisation la transparence et la responsabilit du soutien du 106 don Elle pr voit en outre que la compensation financi re correspondant la perte de revenus du donneur et le remboursement de ses d penses courantes soient pris en charge par l organisme ayant assur la greffe plut t que d tre vers s directement par le b n ficiaire au donneur 107 IV LES VOLUTIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES L Agence de la biom decine a lanc avec l INSERM une expertise collective sur la transplantation d organes dont les premiers r sultats devraient tre connus en 2008 Ce travail donnera un clairage sur les pistes de recherche poursuivre La greffe est un champ m dical en progr s constant Elle b n ficie du d veloppement de nouvelles techniques et de l acquisition de nouvelles connaissances scientifiques Deux enjeux focalisent l attention des m decins et des chercheurs la p nurie d organes contre laquelle on explore de nouvelles sources de greffons et des alternatives la greffe d organes et l allongement de la vie des greffons et des greff s qui implique de toujours mieux ma triser le ph nom ne de rejet A LA LUTTE CONTRE LA P NURIE DE GRE
75. du corps humain est la cons quence du principe de non patrimonialit du corps humain de ses l ments Les Echos 27 f vrier 2008 il et produits L interdiction de toute r mun ration du donneur n exclut toutefois pas un remboursement des frais qu il a pu engager La loi de 2004 n a pas modifi le syst me mis en place en 1994 et s est born e pr ciser dans le code de la sant publique que les frais aff rents au pr l vement ou la collecte sont int gralement pris en charge par l tablissement de sant charg d efjectuer le pr l vement ou la collecte Ces dispositions sont videmment applicables au don d organes c L anonymat du don par personne d c d e Les r gles dict es par la loi de 1994 n ont pas t modifi es L article 16 8 du code civil et les dispositions du code de la sant publique consacrent la r gle de l anonymat en lui donnant une port e g n rale elle s applique tous les dons sauf ceux entre personnes vivantes Principe d ordre public l anonymat est impos non seulement entre le donneur et le receveur mais aussi l gard des tiers d tenteurs d informations relatives au donneur et au receveur Toutefois la loi pr voit deux d rogations en cas de n cessit th rapeutique le code civil pr cisant que seuls les m decins du donneur et du receveur peuvent avoir acc s aux informations permettant l identification de ceux ci et en cas de don
76. effectivement conduit une r elle inscription sur la liste d attente noter 206 soit 36 5 sont venues avec une donneuse Par ailleurs on ne peut pas valuer le nombre de demandes l tranger Au total selon lui en 2005 plus de 1340 femmes taient en attente d un don d ovocytes ou bien s taient pr sent es une consultation Il consid re que la situation demeure difficile non pas sur le plan technique mais vis vis de la prise en charge Le fonctionnement de notre syst me qui s appuie sur le don anonyme et gratuit rencontre des difficult s Il semblerait que le d lai moyen d attente soit d environ de 28 mois entre 9 60 mois soit plus de deux ans Pour les femmes qui viennent avec une donneuse le fait d alimenter le stock m me si elles ne font pas le lien direct r duit ce d lai 15 mois en moyenne entre 6 36 mois b La r partition r gionale de l activit D apr s le Professeur Ren FRYDMNAN en 2005 la r partition de l activit du don d ovocytes en France est tr s concentr e sur l Ile de France la Bretagne voire en Rh ne Alpes et en Alsace transferts d embryons imm diats 47 en l Ile de France 17 en Bretagne 22 en Alsace transferts d embryons congel s 53 en l Ile de France 22 en Bretagne 10 en Rh ne Alpes Sur le reste du territoire l activit est minime On comprend mieux pourquoi les Fran ais se rendent en Espagne ou en Belg
77. embryon ni porter atteinte son d veloppement Devant les perspectives ouvertes par la recherche sur les cellules souches embryonnaires le Comit consultatif national d thique le Conseil d tat l Acad mie nationale de m decine pr conis rent l autorisation de ces recherches dans certaines conditions les g niteurs devront donner leur consentement et les embryons surnum raires utilis s ne pourront plus tre transf r s Ils exprimaient leur souhait de voir maintenues les interdictions du clonage reproductif et de la constitution d embryons aux fins de recherche b Le r gime d rogatoire pr vu par la loi de 2004 Tout en r affirmant l interdiction de la recherche sur l embryon la loi de 2004 autorise pendant cinq ans les recherches permettant des progr s th rapeutiques majeurs Les articles L 2151 5 et suivants du code de la sant publique r gissent le r gime de ces recherches qui peuvent intervenir sur les embryons d pourvus de projet parental avec le consentement du couple ou en cas de d c s du membre survivant Des recherches peuvent galement tre pratiqu es sur les embryons non congel s lors d une f condation in vitro et sur les embryons non transf r s apr s diagnostic pr implantatoire Les protocoles doivent tre autoris s par l Agence de la biom decine Les recherches sur les cellules embryonnaires issues d embryons surnum raires et portant atteinte l embryon sont r glement es de la
78. enfant atteint d une anomalie d une particuli re Le Conseil constitutionnel dans sa d cision du 27 juillet 1994 estimant que le l gislateur n a pas consid r que devait tre assur e la conservation en toutes circonstances et pour une dur e ind termin e de tous les embryons d j form s n a pas cru devoir remettre en cause ce choix La loi a voulu viter l instrumentalisation de l embryon in vitro l embryon ne peut tre con u in vitro que dans le cadre et selon les modalit s de l assistance m dicale la procr ation Cette exigence est renforc e par l interdiction de concevoir un embryon des fins commerciales ou industrielles ou des fins d exp rimentation ou de recherche ce qui rejoint la pr occupation du Conseil de l Europe dans la Convention d Oviedo et par le principe d interdiction de la recherche sur l embryon assortie d une d rogation Il est fr quemment reproch au l gislateur de n avoir pas conf r de statut l embryon Il a consid r que toute prise de position tranch e risque de d s quilibrer l difice qu il a construit patiemment en s effor ant de concilier des positions diverses aux plans religieux philosophique et scientifique Si l embryon b n ficie d une protection juridique son devenir d pend essentiellement du projet parental et en dernier ressort en cas d interruption volontaire ou m dicale de grossesse de la d cision de la m re Recommandation L
79. et au del les modalit s du consentement au don d organes fins de greffe font l objet d une information d livr e aux jeunes appel s la journ e de service national c Le consentement crit au pr l vement sur une personne d c d e incapable La loi de 2004 a maintenu le principe d un consentement crit au pr l vement sur une personne mineure ou majeure sous tutelle Chacun des titulaires de l autorit parentale doit donner son accord en cas de pr l vement sur une personne d c d e qui tait mineure 3 L expression du refus a L inscription au registre des refus Parmi les moyens envisageables d expression du refus du pr l vement la loi vise express ment l inscription sur un registre automatis La manifestation du refus est r vocable tout moment C est le d cret n 97 704 du 30 mai 1997 relatif au registre national automatis des refus de pr l vement sur une personne d c d e d organes de tissus et de cellules qui d termine actuellement les conditions de fonctionnement et de gestion du fichier national automatis institu par la loi Toute personne majeure ou mineure g e de 13 ans au moins peut s inscrire sur le registre afin d exprimer son refus d un pr l vement sur son corps apr s son d c s soit des fins th rapeutiques soit pour rechercher les causes du d c s soit d autres fins scientifiques soit dans plusieurs de ces cas Le r glement d application pr voit que la
80. faire des tudes compar es avec les recherches pharmacologiques les recherches g n tiques ou pig n tiques les recherches en sant publique Les chercheurs peuvent ils raisonner en termes d alternatives d efficacit comparable comme c est le cas en mati re de recherche clinique Les avanc es en mati re de recherche sur les cellules souches adultes offrent une alternative d efficacit comparable celle de cellules souches issues d embryons surnum raires Cette alternative est elle scientifiquement cr dible en l tat actuel des connaissances En situation d arbitrage budg taire le l gislateur doit il recommander de privil gier les recherches sur les cellules souches adultes plus ais es d obtention Le conseil d orientation s interroge galement sur l origine surnum raire des embryons Y a t il une diff rence ontologique entre un embryon surnum raire cr suite une AMP un embryon transmis par voie de recherche par exemple issu d une recherche pour tester une recherche sur la cong lation d ovocytes et 121 Le ons d exp rience juin 2008 189 un embryon con u pour la recherche embryon uniquement cr pour la recherche dans le cadre par exemple de la constitution d une banque d embryons cr s pour tre mis disposition de chercheurs et de recherche ce qui est ce jour ni envisag ni possible Mme Emmanuelle PRADA BORDENAVE directrice g n rale de
81. fonctionnement et une composition interdisciplinaires Les diff rentes instances de 1 Agence ont t renouvel es tr s r cemment expiration de leur mandat Mme Emmanuelle PRADA BORDENAVE a remplac Mme Carine CAMBY la direction g n rale de Agence le 4 juillet 2008 Il en est de m me du conseil d administration et du conseil d orientation a Le conseil d administration Le conseil d administration de l Agence de la biom decine est compos de 33 membres repr sentants des diff rents minist res et tablissements publics caract re sanitaire et personnalit s qualifi es dans les domaines de comp tences de l Agence Il se r unit plusieurs fois par an pour aborder des sujets traitant aussi bien du financement de la strat gie ou de la gestion du personnel de l Agence que de ses domaines d activit s ou encore la promotion du don Les membres et le pr sident du conseil sont nomm s par arr t et d cret minist riels pour une dur e de 3 ans L ensemble du conseil d administration de l Agence de la biom decine a t nomm le 18 juin 2008 et la pr sidente le Professeur Mauricette MICHALLET le 5 juillet 2008 b Le conseil d orientation de l Agence de la biom decine Il est constitu d experts scientifiques et m dicaux de repr sentants d associations de personnalit s qualifi es de membres de diverses institutions telles que le Comit consultatif national d thique et la Commission n
82. furent fix es par le d cret du 27 mai 1997 la pratique du diagnostic pr implantatoire ne d buta que dans le courant de l ann e 1999 Quant la proc dure d accueil d un embryon par un couple tiers elle ne put recevoir faute de texte aucun commencement d application Sur les dispositions relatives la m decine pr dictive l identification g n tique et la recherche g n tique le d cret du 6 f vrier 1997 fixait certes les conditions d agr ment des personnes habilit es pratiquer les tests mais la loi n 95 116 du 4 f vrier 1995 portant diverses dispositions d ordre social renvoya Er ensuite les conditions de prescription et de r alisation des tests un texte r glementaire qui faute de parution rendait toute valuation impossible B UN BILAN EN DEMI TEINTE DE L APPLICATION DE LA LOI 1 L entr e en vigueur progressive des dispositions de la loi de 2004 Par rapport la situation lors de l valuation des lois de bio thique de 1994 on note une r elle am lioration m me si la grande majorit des d crets d application sont parus la fin de l ann e 2006 soit pr s de deux ans apr s la publication de la loi En r alit la pr sente valuation porte sur des dispositions v ritablement entr es en vigueur depuis deux ans dans le meilleur des cas Sur les 40 articles qui constituent la loi 24 ne n cessitaient pas de textes de nature r glementaire et ont t directement appliqu
83. gale de l enfant et tre inscrite comme telle dans l acte de naissance d s l origine En outre toute action en contestation de ce lien de filiation est irrecevable sauf si elle est exerc e dans les six mois de la naissance par la m re pr sum e ou par la gestatrice et s il est prouv que l enfant a t con u avec un ovocyte de la m re porteuse en violation de la loi dans ce cas la filiation est r troactivement tablie envers la gestatrice La paternit du mari est pr sum e en application du droit commun d s lors que la naissance a eu lieu durant le mariage ou dans les trois cents jours suivant sa dissolution ou son annulation Dans un couple non mari le concubin doit exprimer par acte notari son consentement l assistance m dicale la procr ation r alis e gr ce une gestatrice ce qui vaut reconnaissance volontaire de paternit Que le couple b n ficiaire soit mari ou non la filiation paternelle est ainsi inscrite dans l acte de naissance La l gislation grecque n est applicable qu au profit d une femme domicili e en Gr ce et condition que la gestatrice le soit elle aussi Selon Mme Genevi ve DELAISI de PARSEVAL cette loi est la plus protectrice et la plus respectueuse de la dignit des personnes et devrait inspirer le l gislateur en France Au Royaume Uni la maternit pour autrui est encadr e par deux lois datant respectivement de 1985 et 1990 La loi de 1985 pr voit qu
84. gions Le Parlement doit tre associ aux travaux de ce comit afin que la r vision de la loi soit pr par e dans de bonnes conditions Recommandation Il conviendrait que les rapporteurs de l OPECST soient associ s aux travaux du Comit de pilotage des tats g n raux de la bio thique 19 Ill LES INSTANCES DE R GULATION DE LA LOI DE BIO THIQUE Les objectifs du l gislateur en 2004 La loi cr e l Agence de la biom decine ABM charg e des missions ant rieurement d volues l tablissement fran ais des greffes EFG dans le domaine du pr l vement et de la greffe d organes de cellules et de tissus notamment la gestion de la liste d attente et de l attribution des greffons Elle lui conf re des comp tences dans les domaines de la reproduction de l embryologie et de la g n tique humaine autorisation des recherches sur l embryon et les cellules embryonnaires autorisation du diagnostic pr implantatoire mais aussi agr ment des praticiens r alisant des activit s d assistance la procr ation de diagnostic pr natal et pr implantatoire et des examens des caract ristiques g n tiques des fins m dicales Son champ d activit est plus large que celui confi par le projet de loi initial de 2002 l agence de la procr ation de l embryologie et de la g n tique humaine APEGH remplac e par l ABM lors de la premi re lecture l Assembl e nationale Le CCNE devient une autorit ind
85. gislateur et des motivations d sint ress es invoqu es jusqu ici expliquent ils Le Comit d thique s tait d j plusieurs fois depuis 1990 exprim sur la non commercialisation du corps et du g nome humain Le Comit d thique op re la distinction entre commercialisation avec recherche de profit et d dommagements pour des travaux de pr paration et de conservation de lign es de cellules Selon Mme Monique CANTO SPERBER c est un avis de la zone grise entre totale gratuit d un c t et commercialisation des cellules pouvant conduire l exploitation de l homme de l autre Mais on ne peut pas ignorer les demandes des malades qui sont en attente Le CCNE insiste aussi sur l importance de l information prodigu e au donneur de ces cellules ou au couple de parents lorsqu il s agit de cellules embryonnaires afin qu il puisse influer sur leur utilisation Rappelant l exemple du Human Genome Project non brevet par le consortium public qui l a d crypt le Professeur Jean Claude AMEISEN pr sident du comit d thique de l INSERM estime que tous les acteurs de la recherche jouent un r le dans la r gulation de la dimension thique du march 2 Les interrogations de la Commission consultative des droits de l Homme CNCDH Dans sa contribution d bat Droits de l homme bio thique et rapport au corps du 14 novembre 2007 la CNCDH se montre r serv e comme l a soulign Mme Nico
86. il est possible de retrouver la personne concern e Toutefois cette 44 question doit tre r examin e car actuellement gr ce aux plateformes de g nomique et l utilisation de robots de pointe il est plus rapide de s quencer un g nome grande chelle et d obtenir des r sultats qui n taient pas sp cifiquement recherch s Que faire d une telle masse d informations Recommandation Les rapporteurs estiment concevable que la personne qui participe une recherche mettant en jeu ses caract ristiques g n tiques puisse si elle y consent b n ficier d une information relative aux r sultats globaux de cette recherche Dans ce cas ils demandent que cette information parfois assez anxiog ne pour la personne concern e soit dispens e par un m decin pouvant pr ciser la port e de ces r sultats et leurs ventuelles cons quences pour sa sant 45 II LES D FIS THIQUES LE SPECTRE DE LA BIOLOGISATION La g n tique fascine nos contemporains qui y cherchent des r ponses s res des certitudes Malgr les efforts tr s remarquables des g n ticiens pour expliquer que tout n est pas dans les g nes que l environnement joue un r le primordial L pig n tique est moins connu du grand public qui cherche des r ponses en recourant des tests en libre acc s sur Internet On recense environ 30 000 g nes dans le g nome et on r pertorie environ 5 000 maladies g n
87. il existe un motif l gitime d y r sister Les tribunaux en effet d terminent par tous les moyens les preuves de la filiation la plus vraisemblable L article 340 du code civil exige des pr somptions ou indices graves pour rendre admissible la preuve de la paternit Une d cision r cente a t rendue sur ce point Le juge peut autoriser la communication d l ments biologiques comme des chantillons m dicaux pr lev s lors d une intervention chirurgicale d s lors qu une action en reconnaissance de filiation naturelle est en cours et que ces l ments peuvent tre indispensables pour l expertise Sont habilit es proc der des empreintes g n tiques les personnes ayant fait l objet d un agr ment dans des conditions fix es par d cret en Conseil d tat Dans le cadre d une proc dure judiciaire ces personnes doivent en outre tre inscrites sur une liste d experts judiciaires Le consentement de l int ress doit tre pr alablement et express ment recueilli Sauf accord expr s de la personne manifest de son vivant aucune 16 Cour de Cassation Assembl e pl ni re 23 novembre 2007 al identification par empreintes g n tiques ne peut tre r alis e apr s sa mort Cette disposition faisait r f rence l action en reconnaissance de filiation intent e par une jeune femme qui pr tendait tre la fille d Yves Montand b Le droit des trangers et l utilisation contest e des
88. il s agit d utiliser du sperme conserv d un homme d funt qui n aurait pas forc ment donn son accord ce geste s il tait vivant au moment de l ins mination son consentement ayant t donn au moment du recueil de sperme Dans ce cas lacte volontaire qu est le don du sperme doit il pr valoir sur toute autre consid ration et le d c s conduire la destruction des paillettes de sperme conserv es ou au contraire doit on estimer que ce sperme tait destin l ins mination demand par le couple ayant un projet parental Pour les rapporteurs seul l existence de l embryon fait sens 126 En cas de transfert d embryons post mortem le consentement du conjoint acte volontaire de donner son sperme a t obtenu au moment de la r alisation de la f condation in vitro FIV ou de la micro injection ovocytaire de spermatozo des ICSI dont le but est l obtention d embryons et leurs transferts mais ne peut pas tre par d finition confirm au moment du geste m dical Le transfert d embryons n est donc pas possible et une femme veuve ayant des embryons congel s ne peut que les laisser d truire les donner en vue de recherches ou les donner un autre couple accueil d embryons mais non les adopter alors qu elle pourrait adopter l enfant d un autre b L affaire PIRES Avant toute loi de bio thique le TGI de Cr teil 1984 avait ordonn au CECOS la remise une veuve du
89. implantation dans un ut rus ou pas d utilisation th rapeutique imm diate et directe et ce qui pourrait ventuellement faire l objet d une autorisation dans le cadre de la procr ation m dicalement assist e ou de la th rapie r g n rative La plupart des grands pays n ont pas ce jour l gif r sur ces questions d licates Le Canada a autoris la cr ation d hybrides des fins de recherche exclusivement mais aucune demande n a encore t d pos e La l gislation espagnole et la l gislation belge ne sont pas claires et ces recherches semblent possibles en Isra l Les tats Unis ont express ment interdit la cr ation de tels embryons Pour les chercheurs dans un premier temps il s agit de mieux comprendre les m canismes fondamentaux qui expliquent la formation et le d veloppement de cellules souches L enjeu est donc avant tout fondamental Dans un deuxi me temps les scientifiques souhaitent disposer d embryons porteurs de maladies g n tiques sp cifiques le plus souvent li s un seul g ne Chor e d Huntington Parkinson 183 Mission Londres ler et 2 juillet 2008 144 Audition du 29 novembre 2007 218 scl rose lat rale amyotrophique Ils pourraient alors observer l volution de la maladie dans les cellules pour arriver peut tre trouver de nouveaux traitements 2 Les interrogations du conseil d orientation de l Agence de la biom decine Ce Conseil avait t en 2006 s
90. jeunesse et des sports mais l Agence intervient galement dans le domaine de la recherche travers les autorisations qu elle d livre pour les recherches in vitro Sur l embryon et les cellules embryonnaires pour la conservation de cellules souches embryonnaires des fins de recherches ainsi qu au travers des valuations auxquelles elle est tenue par la loi de proc der Il serait donc judicieux que l Agence soit galement sous la tutelle du minist re de l enseignement et de la recherche Pour simplifier les proc dures il serait judicieux que les agr ments des praticiens et autorisations concernant l assistance m dicale la procr ation rel vent de la seule Agence de la biom decine sans passer par l autorisation des Agences r gionales d hospitalisation DR Recommandation Il conviendrait de d velopper des synergies entre l Agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant AFSSAPS la Haute autorit de sant et l Agence de la biom decine et clarifier leurs domaines respectifs de comp tences dans la d termination des politique de sant clarifier les comp tences respectives du Conseil d orientation de PABM et celui du Comit national consultatif d thique CCNE pr voir la remise solennelle du rapport de PABM au Parlement et une r union annuelle commune entre l OPECST et l Agence de la biom decine afin d identifier en temps r el les points n cessitant l interven
91. l appui que la France souffrait d une p nurie d ovocytes La situation demeure difficile non pas sur le plan technique mais vis vis de la prise en charge Le fonctionnement de notre syst me qui s appuie sur le don anonyme et gratuit rencontre des difficult s L analyse des motivations des donneuses montre que celles ci effectuent habituellement cette tentative pour quelqu un m me si c est en d finitive pour quelqu un de d riv et non pour la 7 Audition des rapporteurs du 27avril 2008 7 Mission Londres des 1 et 2 juillet 2008 7 Audition des rapporteurs du 15 avril 2008 133 personne en question directement En faisant cela la donneuse peut penser que la personne pour qui elle a un int r t affectif pourra en b n ficier par la suite Une autre raison pourrait tre une reconnaissance financi re Auparavant s exprimant dans L express du 22 f vrier 2007 il avait soulign que le don d ovocytes pose probl me en France parce qu on ne trouve pas de donneuses dans une moindre mesure c est aussi le cas pour le don de sperme Personnellement je pense que la r gle de l anonymat et de la gratuit trouve un peu ses limites Certaines femmes seraient pr tes par exemple effectuer un don pour leur s ur ou pour une amie mais elles ne le peuvent pas La gratuit absolue me semble tre aussi un frein on pourrait imaginer une forme de reconnaissance une indemnisation de cet acte qui n est
92. l embryon pr coce morula blastocyste Elles sont un tat transitoire qui peut tre capt les cellules souches restreintes un lignage d termin qui servent construire l embryon pendant le d veloppement embryonnaire les cellules souches adultes qui servent au renouvellement des tissus Mme Nicole le DOUARIN Professeur au Coll ge de France membre de l Acad mie des sciences a montr que lorsqu une cellule se diff rencie on s aper oit que dans la grande majorit des cas elle cesse de se multiplier Elle ne peut plus prolif rer sa dur e de vie est limit e Elle rappelle que dans les organismes hautement multicellulaires avec des tissus hautement diff renci s toutes nos cellules sont destin es mourir et mourir avant m me que nous ne mourions Par cons quent l existence d un syst me de remplacement des cellules est indispensable Ce syst me de remplacement dans tous les tissus est assur par des cellules ayant gard le souvenir de l embryon de leur statut embryonnaire ce sont les cellules souches Ces cellules souches sont tr s peu nombreuses parce qu elle se divises tr s peu Elles ont une division dite asym trique et ne produisent pas de cellule semblable elles m mes Elles donnent une cellule semblable elle m me qui restera cellule souche et une autre cellule ayant un pouvoir prolif ratif consid rable qui donnera de nombreuse cellules qui poss deront leu
93. l Agence de la biom decine ABM Une habilitation sp cifique pour pratiquer la GPA doit tre exig e des praticiens et des centres de procr ation m dicalement assist e la mise en relation des couples demandeurs et des gestatrices pouvant s effectuer par des associations but non lucratif agr es par ABM sans donner lieu r mun ration La gestatrice devrait b n ficier de tous les droits sociaux aff rents la maternit et un d dommagement raisonnable pourrait lui tre vers par le couple b n ficiaire afin de couvrir les frais qui ne seraient pas pris en charge par la 107 Rapport d information n 421 du 25 juin 2008 pr sent au nom de la Commission des lois et de la Commission des affaires sociales 156 s curit sociale Le transfert d embryon serait subordonn une d cision du juge judiciaire charg de v rifier les agr ments recueillir les consentements crits des parents intentionnels et de la gestatrice ainsi que le cas ch ant celui du conjoint du concubin ou du partenaire de PACS de cette derni re de les informer des cons quences de leur engagement au regard notamment du droit de la filiation de fixer le montant du d dommagement raisonnable devant tre vers par le couple b n ficiaire la gestatrice ce montant pouvant le cas ch ant tre r vis En cas d v nement impr vu au cours de la grossesse la gestatrice seule pourrait prendre les d cisions aff rentes au
94. la Food and Drug Administration En ciblant d autres noyaux comme le noyau sous thalamique on a pu tendre cette strat gie tous les sympt mes de la maladie de Parkinson et d autres pathologies notamment dans les dystonies L efficacit du traitement est donc consid r e comme majeure dans un contexte de handicap tr s lourd Selon lui l effet de la neurostimulation au niveau du noyau sous thalamique pourrait entra ner un ralentissement du processus d g n ratif L indication de neurostimulation devrait alors tre beaucoup plus pr coce peut tre pr clinique dans l hypoth se o l on disposerait de bio marqueurs ce qui ne manquerait pas de poser des probl mes thiques Il souligne que l apport des micros et nanotechnologies consiste rendre ces dispositifs de moins en moins invasifs plus efficaces multifonctionnels voire plus int gr s la physiologie c r brale Une exp rience de stimulation en trois dimensions est en cours Grenoble elle permet d optimiser les sites de stimulation en fonction de la neuroanatomie d un patient sp cifique Il appara t d sormais possible de mettre le cerveau en interface avec des ordinateurs et parvenir commander un exosquelette pour compenser le d ficit moteur telle serait la perspective pour les personnes atteintes de ce type d handicap 2 Des interrogations sur l action produite Le Professeur BERGER reconna t que les enjeux thique
95. largement sous estim car bien plus de personnes pensent qu elles devraient l gitimement avoir acc s ces traitements d infertilit consid rant qu elles ont des raisons tout aussi l gitimes d y avoir recours que les femmes n ayant plus d ut rus Que ces situations soient plus nombreuses ne fait que poser un probl me suppl mentaire Pour M Dominique M NNESSON co pr sident de l association CLARA l indication de la grossesse pour autrui de pure infertilit ut rine 100 Rapport de la mission d information de l Assembl e nationale n 2832 du 25 janvier 2006 2155 repr sente 18 des cas rapport au nombre de personnes qui consultent pour une AMP on obtient un chiffre de 2 000 demandes par an b Les propositions r centes d autorisation en France Mme Genevi ve DELAISI de PARSEVAL estime urgent de l gif rer pour donner un tat civil stable aux enfants elle propose de maintenir l interdiction de la procr ation pour autrui et de n autoriser que la gestation pour autrui soit avec l ovocyte de la m re d intention soit avec celui d une donneuse et elle pr conise un suivi psychologique Le Professeur Isra l NISAND s inspire du syst me d autorisation du diagnostic pr natal Il sugg re la cr ation d une instance compos e comme les comit s de protection des personnes d une parit de repr sentants professionnels et non professionnels femmes et hommes personnalit s comp tentes s
96. largit son champ de comp tence aux questions de soci t pos es par les avanc es de la science Sa contribution au d bat social doit permettre la soci t de s approprier la r flexion thique au del des experts et des instances politiques __ 94 1 Un fonctionnement parfois entrav par l Ex cutif a Une composition pluridisciplinaire Carrefour de personnalit s le Comit Consultatif National d thique est compos de mani re pluridisciplinaire pour permettre de poser selon le Professeur Didier SICARD son pr sident d honneur un regard critique sur chaque question La composition du Comit est d finie par la loi 15 personnalit s appartenant au secteur de la recherche 19 personnalit s choisies pour leur comp tence et leur int r t pour les probl mes thiques 5 personnalit s appartenant aux principales familles philosophiques et spirituelles Ces 39 membres sont nomm s pour 4 ans renouvelables une fois Les travaux du Comit sont conduits par son Pr sident nomm par le Pr sident de la R publique pour une p riode de 2 ans renouvelable La soci t civile est assez sous repr sent e au sein du CCNE comme l a observ son nouveau pr sident le Professeur Alain GRIMFELD Les membres du CCNE sont surtout des experts issus du monde m dical Il est question de r duire le nombre de ces membres cette solution ne permettra pas d ouvrir davantage le CCNE la soci t civile non m
97. les effets potentiellement n fastes de l ge sur l augmentation des risques m dicaux et psychologiques encourus par la m re et l enfant doit tre diffus e le recours au don d ovocytes l tranger permettant de tourner les r gles de bonnes pratiques dict es en France Il conviendrait que l Agence de la biom decine m ne une campagne nationale d information et de pr vention sur l ge et la procr ation pour viter les d rives et les faux espoirs que suscitent certaines pratiques B L ANONYMAT ET LA GRATUIT DES DONS DE GAM TES Selon Mme Catherine LABRUSSE RIOU Professeur de droit l Universit Paris I on peut s tonner premi re vue que les gam tes humains soient en m decine comme dans la loi trait s comme d autres produits ou l ments du corps humain alors qu ils disposent d une fonction bien sp cifique Cette indiff rence apparente fait en quelque sorte fi de la nature des choses m me si cela est d cri C est une r alit qui d une mani re ou d une autre finit toujours par refaire surface La sp cificit des dons de gam tes consiste en cette dissociation des l ments constitutifs du rapport de filiation qui est complexe la fois biologique psychique sociale et juridique o tout est li par le droit commun qui se trouve clat entre des personnes diff rentes 1 Une l gislation prot geant l anonymat et assurant la gratuit des dons et la s cur
98. me HLA Human Leucocyte Antigen et le d veloppement d une famille de m dicaments bien particuli re les immunosuppresseurs sont deux tapes importantes de l histoire de la greffe Le syst me HLA est un groupe de g nes qui codent pour des prot ines particuli res Ces prot ines sont pr sentes dans toutes les cellules du corps Elles permettent l organisme de distinguer les cellules qui lui appartiennent y compris les cellules du sang des cellules trang res Ces marqueurs g n tiques sont tr s vari s et sauf exception vrais jumeaux on peut consid rer que chaque individu poss de une combinaison HLA qui lui est propre Lorsqu on attribue un greffon un malade on veille syst matiquement ce que les groupes sanguins du donneur et du receveur soient compatibles En revanche il est quasiment impossible de trouver parmi les donneurs une personne rigoureusement identique au receveur pour l identit HLA L introduction dans l organisme d un organe qui n a pas le m me syst me HLA est imm diatement per ue comme une agression Il d clenche une r action de type immunitaire comme s il s agissait d un virus ennemi C est le ph nom ne de rejet 1 Les m dicaments immunosuppresseurs Le rejet est pr venu et combattu en bloquant partiellement le fonctionnement du syst me de d fense immunitaire Ce blocage n est pas sp cifique il agit contre le rejet mais il affaiblit galement les d fens
99. mie une premi re fois n a pas de raison de mieux se d barrasser des cellules malignes apr s greffe Les sp cialistes pr conisent de greffer les malades leuc miques avec des cellules allog niques HLA compatibles plut t qu avec des cellules autologues Pour les maladies cong nitales la greffe autologue n a aucune pertinence En ce qui concerne les aplasies la greffe autologue est concevable et envisageable 202 Toutefois il s agit de maladies exceptionnelles pour lesquelles il est reconnu que les greffes allog niques permettent d obtenir d excellents r sultats Selon l ABM les avantages th rapeutiques du sang placentaire autologue ne sont pas av r s a contrario les cellules de sang placentaire issues de don et typ es HLA en situation allog nique pr sentent une ressource importante et av r e dans le traitement de certaines maladies Toutefois ABM reconna t que la perspective d une m decine r paratrice rend le choix plus difficile du fait des possibilit s r g n ratrices des cellules souches des espoirs suscit s conduisant vouloir donner toutes chances au cas o et en raison du questionnement thique li l utilisation de cellules souches embryonnaires m me si les cellules souches issues du sang placentaire n offriront pas n cessairement toutes les r ponses th rapeutiques recherch es au regard d autres sources de cellules souches c Le respect des bonnes pratiqu
100. n cessaire mais ce consentement clair n est nullement suffisant car la puissance publique est garante des principes d int grit et d inviolabilit du corps humain et c est bien sur le fondement de ces principes que nous ne sommes pas libres de faire n importe quoi de notre corps 233 3 La valeur pr dictive Selon le Professeur SICARD notre soci t ne supportant plus l incertitude demandera de plus en plus de certitudes aux neurosciences que ce soit de l ordre de l imagerie ou de la g n tique Il a t observ avec raison qu on demande trop la g n tique ou qu on la refoule En m me temps le discours n est pas neutre car quand des g nes existent m me si ce sont des g nes de pr disposition et qu ils pr sentent une part d incertitude la tentation imm diate est de les breveter et de faire des tests de d pistage Comment une soci t peut elle r sister au r el fourni par la neuroscience qui fascine l opinion B QUELLES R GULATIONS 1 Les avis des instances thiques Dans son avis n 98 sur la biom trie le Comit national consultatif d thique CCNE constatait Les trois questions les plus angoissantes sont donc celles du glissement du contr le de l identit celui des conduites celle de l interconnexion des donn es et leur obtention l insu des personnes concern es Dans son avis n 20 portant sur les implants et tout particuli rement les neuroproth
101. niques I STEM par M Marc PESCHANSKI Directeur de l I STEM avec une d l gation de membres du Parlement Europ en en partenariat avec l OPECST compos e de M Philippe BUSQUIN PSE Belgique Pr sident du STOA Dr Marcelo SOSA IUDICISSA Administrateur Principal du STOA 6 f vrier Participation de M Alain CLAEYS au Colloque organis par Mme GAUMONT PRAT Avanc es scientifiques et r vision des lois de bio thique le clonage vis e th rapeutique Universit Paris VIII sous l gide du Laboratoire Droit m dical et de la sant de l universit Paris VIII 263 13 F vrier Visite de au CEA Visite de la plate forme MirCen et la conduite des essais cliniques pour le traitement des maladies neuro d g n ratives h patiques cardiaques et infectieuses par Dr Nicole DEGLON Visite de NeuroSpin Introduction de la journ e par Pierre LEGRAIN Ethique et exploration du cerveau dans NeuroSpin par Denis LE BIHAN et Stanislas Dehaene En pr sence de Lucie Hertz PANNIER et Malgorzata TKATCHENKO Visite des laboratoires de IMETI pr sentation de l appareil de tri cellulaire Expos s sur l utilisation des cellules souches dans les recherches men es par l Institut de radiobiologie cellulaire et mol culaire IRCM par Paul Henri ROMEO Cellules souches germinales et toxicologie par Ren HABERT Cellules souches leuc miques par Fran oise PFLUMIO le recours aux cellules souches pour le d veloppement de no
102. num ro du mois de janvier 2007 de l International Journal of Gynecology and Obstetrics l quipe du Professeur Del PRIORE du Downtown Hospital annon ait tre en mesure de proposer des greffes d ut rus aux femmes qui en sont priv es et rappelait avoir d j pratiqu cette intervention avec succ s sur des animaux Toutefois aucune op ration r ussie concernant des femmes n a t r alis e ce jour Ce retard est d aux graves risques m dicaux soulign s par de nombreux m decins de renom que la greffe d ut rus fait encourir la femme et l embryon les traitements immunosuppresseurs n cessaires pour emp cher le rejet de la greffe sont fortement canc rig nes et repr sentent un danger av r pour la sant de la femme et le d veloppement de l embryon La viabilit m dicale de la greffe d ut rus d pend en r alit de la recherche g n tique celle ci devrait permettre un jour de pratiquer des greffes sans provoquer les r actions de rejet qui n cessitent des traitements immunosuppresseurs canc rig nes Cependant cette recherche est aujourd hui loin d autoriser ce type de greffes 3 L ut rus artificiel m taphore ou r alit de demain Le Professeur Henri ATLAN rel ve dans son ouvrage l ut rus artificiel que l ectog n se entra nerait la disparition d une asym trie imm moriale d s lors que les hommes et les femmes deviendraient gaux devant la reproduction de l
103. ovocytes ou qui sont en tractation financi re avec elle Il existe r ellement un ph nom ne de marchandisation et l anonymat ne pr serve absolument pas de cela Elle ajoute que la coh rence du droit n est pas l homog n it des pratiques Le ons d exp rience juin 2008 Audition des rapporteurs du avril 2008 7 Audition publique du 29 novembre 2008 7 Audition publique du 10 juin 2008 132 Le lien entre anonymat et gratuit appara t moins op rant s agissant des dons de gam tes et notamment des dons d ovocytes b La lev e de l anonymat des dons et les revendications des enfants n s de donneurs anonymes L existence d un double tat civil g r par les CECOS questionne les conseils de transparence prodigu s aux parents le recours toujours possible aux tests g n tiques par les enfants devenus adultes les cons quences parfois n fastes de la d couverte d un secret conduit s interroger sur la pertinence du principe de l anonymat des dons de gam tes Si les parents d cident de lever le secret ce qui est souvent conseill que peuvent ils dire Les rapporteurs ont entendu Mme Pauline TIBERGHIEN les responsables de l Association procr ation m dicalement anonyme PMA et des personnes n es par ins mination avec donneur anonyme IAD qui militent pour la lev e de l anonymat Ils avancent que l anonymat n est pas conforme l article 7 de la Convention internationale
104. p nale dans certains pays anglo saxons La demande s curitaire de plus en plus importante incite les gouvernements rechercher des indicateurs biologiques de dangerosit de l individu La question est donc bien une nouvelle fois de d terminer la valeur pr dictive r elle du test envisag et non de valider de mani re pseudo scientifique des pr jug s sociaux La justice cherche toujours tablir des faits d o l id e qu il existerait une v rit neurophysiologique inscrite au sein des circuits c r braux constate le Professeur Herv CHNEIWEISS directeur du laboratoire de plasticit gliale Centre de Psychiatrie et neurosciences INSERM b La notion de consentement clair Le Professeur SICARD a voqu le consentement clair en psychiatrie IT est le concept le plus difficile qui soit La gu rison d un sympt me par une neurostimulation est source d un b n fice consid rable pour un grand nombre de personnes mais peut cr er des tats d pressifs chez d autres Il faut se m fier d une sorte de r paration g n rale de tous les sympt mes qui seraient toujours suivis d un r el soulagement Si pour les troubles moteurs on peut imaginer qu on est dans la bienfaisance quand on approche de la psychiatrie cela s av re plus compliqu Pour le Professeur Jean Claude AMEISEN le consentement clair pour un traitement chimique ou par implant c r bral par exemple est un pr requis
105. par d l gation de celui ci Il a un exercice salari au sein d une quipe pluridisciplinaire dans un tablissement de sant notamment au sein des centres pluridisciplinaires de diagnostic pr natal Le conseil g n tique rel ve de m decins g n ticiens Le conseil g n tique la charge du m decin g n ticien comprend la consultation m dicale l enqu te g n tique familiale la prescription d investigations apr s information et consentement du patient et parfois de la parent le concern e l information du patient ventuellement de sa parent le ainsi que du m decin traitant sur l interpr tation du r sultat issu des trois tapes pr c dentes et enfin la strat gie pr ventive et ou curative et son suivi Il couvre tous les ges de la vie la p riode pr conceptionnelle la p riode pr natale l enfant l adulte Cependant le conseil d orientation de l Agence souligne dans ses le ons d exp rience l aggravation de la p nurie de moyens en conseil g n tique au regard des besoins Elle a atteint selon lui un niveau d alerte qui pourrait remettre en cause ce parti pris Il ajoute C est un vrai d bat l heure o le monde de l assurance et un moindre degr celui du travail se font de plus en plus pressants ne serait ce que pour r cup rer ces donn es m dicales pour d autres finalit s D apr s ABM malgr une tr s l g re baisse des dossiers examin s 2 5
106. peut faire l objet d une revendication malgr la n cessit d accompagnement de l information g n tique 3 Un encadrement juridique variable selon les pays La soif d information biologique sur soi est sans limite L enjeu est de savoir sur quoi l on fonde la limitation et qui laisse t on le soin de donner l information accompagnant des tests ventuellement disponibles Cependant une telle autorit n aura sans doute que peu de pouvoir pour contr ler ce type de service par Internet Faudra t il contraindre les fournisseurs donner un conseil g n tique ou m dical Devrait on exiger une d claration pr alable des tests commercialis s Comment de telles conditions pourront elles tre respect es pour des tests fournis par une entreprise bas e l tranger La Commission sur la g n tique humaine du Royaume Uni a d ailleurs mis en garde les consommateurs anglais L Agence de la biom decine commence agir ainsi comme en t moigne la r union organis e le 2 octobre 2007 sur le th me tests g n tiques en acc s libre et pharmacog n tique quels enjeux individuels et collectifs en Europe Corollaire de cette volution une attention croissante au niveau national et europ en s est port e sur l encadrement de l ensemble des activit s de g n tique Les pr occupations essentielles se situent trois niveaux la qualit des tests g n tiques les conditions d utilisation d
107. peut d sormais tre effectu lorsqu une anomalie responsable d une maladie a t pr alablement identifi e non seulement chez l un des parents mais chez l un de ses ascendants imm diats dans le cas d une maladie gravement invalidante r v lation tardive et mettant pr matur ment en jeu le pronostic vital Cette disposition devait surtout permettre des parents issus d une famille atteinte de la Chor e de Huntington de donner naissance un enfant indemne sans obtenir d information sur leur propre statut Apr s de longs d bats le l gislateur n a pas dress de liste de maladies pour lesquelles la demande de DPN d un couple serait recevable Pour lutter contre toute d rive eug nique il a souhait prendre en compte la gravit de chaque situation familiale et viter des souffrances aux individus atteints et leurs familles Apr s un DPN l interruption m dicale de grossesse sera licite s il existe une forte probabilit d atteinte du foetus par une maladie reconnue d une particuli re gravit et incurable Une part d incertitude m dicale est r serv e dans le diagnostic La deuxi me extension concerne le b b du double espoir En effet l article L 2131 4 1 du code pr cit autorise le DPI lorsque le couple a donn naissance un enfant atteint d une maladie g n tique entra nant la mort d s les premi res ann es de la vie et reconnue comme incurable au moment du diagnostic le pr
108. pondre la demande parentale d un couple en rem diant l infertilit dont le caract re pathologique a t m dicalement diagnostiqu viter la transmission l enfant ou un membre du couple d une maladie d une particuli re gravit pr venir l alt ration ventuelle relative une prise en charge m dicale par recueil et conservation de gam tes ou de tissu germinal La loi de 2004 n a pratiquement pas remis en cause les fondements de celle de 1994 les d bats s tant focalis s sur d autres points Ce sont donc des dispositions en grande partie issues de la loi n 94 654 du 29 juillet 1994 relative l utilisation des l ments du corps humain l assistance m dicale la procr ation et au diagnostic pr natal qui devront tre r examin es avec un recul de pr s de 15 ans la lumi re des volutions de la science de l impact des technologies nouvelles des exigences de la soci t de l mergence de nouveaux mod les familiaux et juridiques dans un monde globalis dans lequel l information circule en temps r el L acc s Internet la diversit des l gislations nationales comme les progr s scientifiques et techniques ont largement modifi les comportements Les rapporteurs ont entendu des associations impliqu es dans l AMP l association Pauline et Adrien l association Amphore l association Maia l association CLARA Comit de soutien pour la l ga
109. porter un enfant mais pas de le concevoir Cependant le droit de la filiation constitue un obstacle au d veloppement de la maternit pour autrui En effet la femme qui accouche d un enfant que celui ci soit ou non issu de ses propres gam tes est juridiquement consid r e comme sa m re Quant la filiation paternelle elle d pend de l tat civil de la m re de substitution Ces dispositions obligent donc les parents commanditaires demander l adoption de l enfant mais la loi pr voit que la m re ne peut consentir l adoption que deux mois apr s la naissance de l enfant Des tribunaux ont d j t saisis de demandes d homologation d adoptions cons cutives des maternit s pour autrui c Les pays qui autorisent et encadrent la gestation pour autrui Aux Pays Bas la maternit pour autrui est tol r e lorsqu elle ne donne pas lieu une contrepartie financi re Deux voies coexistent une voie tr s encadr e qui passe par la f condation in vitro et une autre voie plus lib rale qui s appuie sur le droit reconnu toute m re de confier son enfant un couple tiers Un r glement du ler avril 1998 relatif aux tablissements qui pratiquent la f condation in vitro n autorise la gestation pour autrui au moyen de celle ci que si elle constitue la seule possibilit pour sa b n ficiaire de devenir m re et si la gestatrice a d j eu au moins un enfant Lorsque cette proc dure est suivie l adopt
110. possibilit s de transf rer in utero des embryons pouvant se d velopper F PALLIER LES D FAILLANCES DES OVAIRES ET DE L UT RUS 1 La greffe de fragments d ovaire Des travaux coordonn s par le Docteur Nadine BINART INSERM laissent entrevoir un espoir de grossesse pour des femmes trait es pour un cancer dans leur enfance gr ce une greffe de fragments d ovaire pr lev s avant la pubert Toutefois cette possibilit de restaurer la capacit procr er ne serait pas durable car la dur e de vie du greffon est tr s courte de 3 8 mois chez les rongeurs et ne serait pas a priori plus longue chez la femme selon le Docteur Nadine BINART La r implantation de leur propre tissu ovarien immature ne permettrait donc pas pour le moment de restaurer durablement l ge adulte le cycle hormonal des femmes gu ries de leur cancer En revanche le tissu ovarien de la fillette conserv congel en banque permettrait de greffer plusieurs fragments ce qui rendrait possible plusieurs grossesses La r implantation d un ovaire immature pr lev au stade pr pub re puis congel permet de r activer le cycle hormonal de la souris devenue adulte et d obtenir une descendance Aucune anomalie g n tique n a t observ e chez les souris issues de cette manipulation alors que certaines techniques de procr ation m dicalement assist es augmentent sensiblement le nombre de malformations ou de tumeurs d apr s des observat
111. pr vues l gard des auteurs de cette infraction des interm diaires et de leurs complices La supposition d enfant consiste en effet attribuer la maternit d un enfant une femme qui n en a pas accouch 139 L article 227 13 du code p nal punit de trois ans d emprisonnement et de 45 000 d amende la substitution volontaire la simulation ou dissimulation ayant entra n une atteinte l tat civil d un enfant ainsi que leur tentative La chambre criminelle de la Cour de cassation a jug que les d lits de simulation et de dissimulation d enfant pr vus par l article 227 13 du code p nal constituaient les deux aspects des faits de supposition d enfant qualifi s par l article 345 ancien dudit code car la supposition impliquait tant la simulation de la naissance par la m re fictive que la dissimulation de la maternit de la m re r elle y L article 227 12 du code p nal r prime la provocation l abandon l entremise en vue d adoption et depuis la loi bio thique n 94 653 du 29 juillet 1994 relative au respect du corps humain le fait de s entremettre entre une personne ou un couple d sireux d accueillir un enfant et une femme acceptant de porter en elle cet enfant en vue de le leur remettre La provocation l abandon est punie de six mois d emprisonnement et de 7 500 d amende L entremise en vue de l adoption dans un but lucratif et
112. quand m me pas simple non pas de la main la main mais pris en charge par la soci t sans pour autant tomber dans le commerce outrance comme en Espagne ou aux tats Unis Mme Catherine LABRUSSE RIOU Professeur de droit l universit Paris I avait relev que d s le d part l anonymat a constitu la pierre d achoppement de tout le syst me des procr ations m dicalement assist es Peut on aujourd hui dans l tat actuel du droit admettre l accouchement sous X avec des ouvertures possibles et organis es la connaissance de la m re sous r serve de toute une s rie de conditions et refuser ce m me acc s la connaissance du donneur de sperme Peut on faire fonctionner ensemble ces deux syst mes Mme Laure CAMBORIEUX pr sidente de l Association Maia a expliqu elle aussi que les couples ayant recours au don d ovocyte en France connaissent des difficult s forte incitation venir avec une donneuse longs d lais d attente qui d ailleurs varient selon les centres absence d accompagnement psychologique pression financi re conduisant demander des transferts multiples d embryons c Les d bats lors de l audition publique du 10 Juin 2008 Mme Genevi ve DELAISI de PARSEVAL a soulign que le principe d anonymat en proclamant l indiff rence et l interchangeabilit des gam tes prive l enfant non seulement d une partie de son histoire mais aussi d une partie
113. rapporteur d put a abord les dispositions de la loi sur les caract ristiques g n tiques d une personne en sugg rant de d battre nouveau des dispositions de l article L 111 6 du code de l entr e et du s jour des trangers qui concerne les empreintes g n tiques et de mener une r flexion plus g n rale pour renforcer la protection des donn es de sant notamment celles issues des empreintes g n tiques L information de la parent le en cas de d couverte de maladies g n tiques lors d un examen n est pas bien r gl e le d cret n tant pas paru Des interrogations subsistent Faut il pr voir la lev e du secret m dical dans certaines conditions Que faire si un patient refuse de transmettre voire de conna tre cette information Par ailleurs des dispositions doivent tre prises pour que l information de ceux qui participent une recherche sur leur g nome soit assur e Le d veloppement de l acc s aux tests g n tiques via Internet a un impact inqui tant Il convient de renforcer l information du public sur les modalit s l gales d acc s aux tests g n tiques en France et d effectuer des mises en garde par les instances habilit es tant sur la fiabilit des tests propos s que sur l usage possible des r sultats Il est propos qu il soit interdit de s en pr valoir pour obtenir un avantage Sur le recours au diagnostic pr implantatoire DPI il convient de veiller ce qu
114. recherche pour avoir la r ponse aux questions scientifiques pos es particuli rement sur les m canismes de diff renciation cellulaire tant nucl aires que cytoplasmiques pour mieux comprendre certaines physiopathologies cancers maladies d g n ratives etc la pharmacologie toxicit mode d action g nomique etc Il voque galement les enjeux conomiques face au discernement thique 3 La position de l OPECST Comme l a soulign M Alain CLAEYS dans son rapport pr cit ces recherches se heurtent la question de la disponibilit ovocytaire On ne peut instrumentaliser les femmes Toutefois les rapporteurs estiment que les difficult s actuelles li es au recueil d ovocytes pourraient se trouver un jour lev es par la mise au point de techniques alternatives de production d ovocytes C est pourquoi ils se prononcent de nouveau en faveur de l autorisation encadr e de la transposition nucl aire Ils se 219 proposent de continuer tudier ces probl matiques la lumi re des d veloppements nouveaux de la recherche Recommandation Il conviendrait de maintenir l interdiction du clonage reproductif humain et que la France poursuive ses efforts en faveur de cette interdiction ratifier la convention d Oviedo au plus vite et le protocole additionnel de janvier 1998 encourager la poursuite de la recherche fondamentale sans privil gier telle ou telle approche Toutes les vo
115. relative aux droits de l enfant qui pr voit le droit de l enfant conna tre ses origines Mme Laure CAMBORIEUX Pr sidente de l Association Maia critique galement l anonymat du don Les rapporteurs ont galement rencontr M David GOLLANTZ correspondant de l association PMA et M Walter MERRICK membre de la HFEA p re de deux enfants n s par IAD au Royaume Uni Ils ont expliqu le fonctionnement de la l gislation britannique qui permet depuis le ler avril 2005 aux enfants n s par IAD de demander conna tre leur origine leur majorit 18 ans Les premi res demandes devraient appara tre en 2023 Cette l gislation n est pas r troactive mais les donneurs qui ont fait un don avant 2005 peuvent lever l anonymat en s inscrivant sur un registre Si Mme Genevi ve DELAISI de PARSEVAL psychanalyste Mme Dominique MEHL directrice de recherche au CNRS et Mme Ir ne THERY sociologue directrice d tudes l cole des hautes tudes en sciences sociales se sont montr es favorables la lev e de l anonymat des dons de gam tes les rapporteurs ont relev les r serves voire les r ticences d une partie du corps m dical la lev e de l anonymat notamment celles du Professeur Alain GRIMFELD pr sident du CCNE Lors de l audition du 29 novembre 2007 le Professeur Ren FRYDMAN chef du service de gyn cologie obst trique de l h pital Antoine B cl re avait montr statistiques
116. s L application effective des autres dispositions requ rait la publication de plus d une quarantaine de textes r glementaires dont pr s d une trentaine de d crets a Les articles entr s en vigueur d s le 6 ao t 2004 portent pour l essentiel sur les r gles de consentement aux examens des caract ristiques g n tiques d une personne article 4 le don et l utilisation des l ments du corps humain fixation du r gime du pr l vement de la distribution et de l utilisation du sang et de ses composants article 8 mise en place d une information obligatoire sur les modalit s de consentement au don d organes fins de greffe dans le cadre de l appel de pr paration la d fense article 10 principe de la participation de tous les tablissements de sant l activit de pr l vement d organes ou de tissus article 11 sollicitation des comit s de protection des personnes en cas de constitution d une collection d chantillons biologiques et de changement de finalit d utilisation des fins scientifiques d l ments du corps humain article 13 dispositions p nales relatives au non respect des dispositions r gissant le pr l vement d organes de tissus de cellules ou de produits du corps humain articles 15 et 16 l encadrement des conditions de brevetabilit d une invention constituant l application technique d une fonction d un l ment du corps humain et d exploitation de ces brevets articles 1
117. s pr cit es en liaison avec Google d tiennent une v ritable base de donn es g n tiques des populations la quasi totalit de la population de l Islande a ainsi t test e c Les mises en garde des praticiens et des chercheurs Comme l expliquait le Professeur Anne CAMBON THOMSEN directrice de recherche au CNRS les dimensions g n tiques ont quelque peu volu es depuis la loi modifi e en 2004 Le risque accru par rapport certaines pathologies fr quentes l intervention de facteurs g n tiques dans la capacit de r pondre aux m dicaments la pr vision de complications dans certaines maladies et le rejet dans les transplantations illustrent ces volutions Elle se demandait Comment faire pour que les tests g n tiques qui sont des r ducteurs d incertitude ou des r v lateurs d incertitude explicit e ne deviennent ni des r ducteurs de libert ni des r ducteurs d espoir selon l usage qui en est fait C est un challenge pour le dialogue soci tal un challenge de r gulation un challenge pour le syst me de sant un challenge au niveau europ en un challenge international pour la sant des populations Quant au Professeur Herv CHNEIWEI ISS directeur du centre de psychiatrie et neurosciences il se demandait Comment stopper l instrumentalisation d brid e des d couvertes biom dicales Les sciences du vivant mettent notre disposition une profusion de biomarqgueurs in
118. ses le Groupe europ en d thique GEE soulignait galement des risques d atteinte la dignit humaine vidents pour des dispositifs implant s but professionnels ou d am lioration de la performance militaires par exemple mais galement pour les dispositifs buts m dicaux questions des implants cochl aires unis ou bilat raux chez les enfants sourds Le GEE propose d interdire les implants c r braux qui pourraient tre utilis s comme fondement d un cyber racisme pour modifier l identit la m moire la perception de soi et la perception d autrui pour am liorer la capacit fonctionnelle des fins de domination pour exercer une coercition sur les personnes qui n en sont pas dot es 2 Les r gulations envisageables a Les propositions de Meeting of Minds Mme Marie Agn s BERNARDIS Coordinatrice de Meeting of Minds Cit des sciences et de l industrie rappelle les recommandations issues des travaux du panel des citoyens europ ens ayant d battu de ces sujets Quelques recommandations du panel europ en Sur la dimension recherche et d veloppement il a t recommand d accro tre les financements de l Union europ enne en mati re de recherche fondamentale et de base sur des cerveaux sains et malades de consacrer une partie des budgets de la recherche la communication des r sultats au public d affecter une partie des fonds globaux allou s la recherche sur le cerveau
119. sont conserv es dans le fichier national automatis des empreintes g n tiques FNAEG Ce fichier a t institu par la loi n 98 468 du 17 juin 1998 relative la pr vention et la r pression des infractions de nature sexuelle Son fonctionnement a t pr cis par le d cret n 2000 413 du 18 mai 2000 Depuis lors ces dispositions ont t int gr es au code de proc dure p nale puis modifi es Les possibilit s d enregistrement dans le FNAEG taient l origine limit es seules les empreintes g n tiques des personnes condamn es pour une infraction caract re sexuel ou pour certaines atteintes aux mineurs pouvaient tre conserv es Elles ont t largies plusieurs reprises par la loi n 2001 1062 du 15 novembre 2001 relative la s curit quotidienne par la loi n 2003 239 du 18 mars 2003 pour la s curit int rieure et par la loi n 2004 204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux volutions de la criminalit Ces textes ont galement facilit les modalit s d alimentation et de consultation du FNAEG La loi n 2003 239 du 18 mars 2003 pour la s curit int rieure a modifi le code de proc dure p nale pour pr ciser dans quelles conditions les pr l vements n cessaires la d termination des empreintes g n tiques peuvent tre effectu s afin de faciliter l identification des auteurs de certaines infractions L officier de police judiciaire au cours de l enqu te de flagr
120. sperme conserv de son mari alors que face une m me demande le TGI de Toulouse y avait oppos un refus de principe suivi par la Cour d appel de Toulouse le 18 avril 1994 L affaire fit grand bruit Les poux PIRES avaient fait proc der une f condation in vitro qui avait abouti la constitution de quatre embryons dont deux avaient t transf r s sans succ s En 1990 M PIRES tant d c d accidentellement son pouse avait demand l h pital le transfert des embryons restants ce qui lui avait t refus notamment au motif que le couple avait sign un document indiquant qu au d c s de l un d eux les embryons non transf r s seraient d truits Mme PIRES fut d bout e de sa demande et la Cour d appel ordonna la destruction des embryons Saisie du pourvoi la premi re Chambre civile de la Cour de cassation rendit un arr t le 9 janvier 1996 avant l entr e en vigueur de la loi du 29 juillet 1994 estimant que l assistance m dicale la procr ation ne pouvait avoir pour but l gitime que de donner naissance un enfant au sein d une famille constitu e ce qui exclut le recours un processus de f condation in vitro ou sa poursuite lorsque le couple qui devait accueillir l enfant a t dissous par la mort du mari avant que l implantation des embryons derni re tape de ce processus ait t r alis e Elle approuvait la Cour d appel d avoir appliqu des principes que la loi devait ensui
121. suivi psychologique mener un d bat approfondi sur l acc s des couples homosexuels AMP lors de la r vision de la loi 2 Le transfert d embryon post mortem a Les situations envisag es L article L 2141 2 du code de la sant publique issu de la loi de 2004 a pr cis les situations mettant obstacle l ins mination intra ut rine ou au transfert d embryons d p t d une requ te en divorce ou en s paration de corps cessation de communaut de vie r vocation par crit du consentement de l homme ou de la femme Le divorce la s paration de corps la cessation de la vie commune le d faut de consentement sont des raisons peu contest es de mettre fin au processus PAMP La question de l ins mination et surtout du transfert d embryon post mortem se pose Ils ne sont pas autoris s y compris quand le membre du couple d c d a manifest sans quivoque sa volont de recourir d assistance m dicale la procr ation Cette interdiction a t justifi e par le respect d l enfant eu gard aux difficult s quant au droit de la filiation et des successions Toutefois cette interdiction appara t s v re pour le membre du couple survivant qui peut par ailleurs consentir au don de ses embryons en vue d un accueil par un autre couple et elle le sera d autant plus si on ouvrait l AMP aux femmes c libataires Deux situations doivent tre distingu es En cas d ins mination post mortem
122. titre exceptionnel pour une p riode limit e 5 ans lorsque l homme et la femme qui forment le couple l origine de l embryon y consentent L article 26 pr cise que six mois avant le terme de la p riode de cinq ans l Agence de la biom decine et l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques tablissent chacun un rapport valuant les r sultats respectifs des recherches sur les cellules souches embryonnaires et sur les cellules souches adultes afin de permettre un nouvel examen de ces dispositions par le Parlement Ce moratoire commence la publication du d cret d application de ces dispositions Le d cret n 2006 121 relatif la recherche sur l embryon et les cellules souches embryonnaires et modifiant le code de la sant publique a t publi le 6 f vrier 2006 Une valuation compar e des r sultats des recherches sur les cellules souches adultes et les cellules souches embryonnaires doit donc tre conduite par l OPECST et l Agence de la Biom decine ABM au cours de l ann e 2010 Un processus de suivi a d ores et d j t initi par l OPECST lors de l audition publique sur les cellules souches du 22 novembre 2005 et lors de la pr sentation du rapport n 3498 sur le fonctionnement des cellules humaines du 6 d cembre 2006 par M Alain CLAEYS co rapporteur du pr sent rapport Le champ de l valuation Comme il s agissait de r pondre cette dou
123. transplantations r nales pratiqu es dans le monde L OMS a lanc une initiative proposant depuis 2005 un programme visant contrecarrer le d veloppement de r seaux internationaux et commerciaux de pr l vements et de transplantations Le tourisme de transplantation voit des personnes souffrant d insuffisance r nale en qu te d un rein et des chirurgiens greffeurs se d placer dans le seul but d effectuer une transplantation aux d pens de personnes le plus souvent tr s pauvres et acceptant de vendre l un de leurs reins Les cours varient selon les pays en Afrique du sud un donneur de rein r mun r touchera 700 dollars en Inde 1 000 dollars en Moldavie 2 700 dollars en Turquie entre 5 000 et 10 000 dollars et plus de 30 000 dollars aux tats Unis selon des chiffres pr sent s une r union de l OMS en 2006 C est la p nurie des greffons disponibles dans les pays industrialis s qui est pour l essentiel l origine de ces pratiques La Chine est elle encore une plaque tournante de ce march En 2005 12 000 organes transplant s dans le pays taient pr lev s sur des condamn s mort Cependant une loi de 2006 ent rin e en avril 2007 par le Conseil d tat chinois interdit la commercialisation d organes et impose le consentement des donneurs Second foyer de transplantations partir de donneurs vivants le Pakistan pourrait conna tre une volution similaire En septembre 2007 une ordonnance inter
124. travail avec M David GOLLANTZ donnor conception netwwork sur l anonymat des donneurs Rencontre avec de chercheurs et doctorants fran ais en neurosciences et math matiques 8 9 juillet Mission Madrid R union avec M Javier REY Secr taire de la Commission Nationale de Reproduction Assist e et collaborateur pour la r daction de la Loi espagnole de Biom decine de 2007 R union avec le Pr Carlos ALONSO BEDATE J suite Professeur l Universit Autonome de Madrid Membre du Comit de Bio thique d Espagne et Conseiller pour les question concernant la bio thique au Centre de Biologie Mol culaire du Conseil Sup rieur de la Recherche Scientifique R union avec le Pr Agustin ZAPATA GONZALEZ Professeur de l Universit Complutens de Madrid r dacteur en chef de la loi espagnole de Biom decine de 2007 et Alberto FIDALGO FRANCISCO m decin D put Porte Parole de la Commission Sant et Consommation du Groupe Parlementaire Socialiste et collaborateur pour la r daction de la Loi espagnole de Biom decine de 2007 R union avec M Augusto SILVA Sous Directeur G n ral de la Recherche en Th rapie Cellulaire et M decine R g n ratrice de l Institut de Sant Carlos III 267 ANNEXE 2 COMIT DE PILOTAGE ASSEMBLEE NATIONALE FRAN AISE FRATERNITE OFFICE PARLEMENTAIRE D VALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES Paris le 12 d cembre 2007 Les rapport
125. un assistant social repr sentant l tat depuis sa naissance jusqu l aboutissement d une proc dure d adoption La gestatrice serait rembours e de ses d penses l gales et d assurance et recevrait une compensation pour le temps de la grossesse la perte de revenu et la douleur Au Danemark les r gles sont r dig es de fa on d une part emp cher la r alisation de la GPA titre on reux et d autre part ne pas la favoriser En revanche elles n emp chent pas qu une personne qui souhaite devenir parent et qui ne le peut pas fasse appel une femme de son entourage celle ci pouvant m me b n ficier d une ins mination artificielle dans certains tablissements Cependant le droit civil g ne le d veloppement de la gestation pour autrui car le changement de filiation requiert une adoption En Gr ce les maternit s de substitution ont t autoris es par la loi du 19 d cembre 2002 sur l assistance m dicale la procr ation compl t e par la loi du 27 janvier 2005 Toute assistance m dicale la procr ation et la maternit de substitution suppose une autorisation judiciaire L article 1458 du code civil pose en principe que dans le cas o il est m dicalement tabli qu une femme mari e ou vivant en concubinage ne peut assumer la gestation d un enfant elle peut demander b n ficier d une assistance m dicale la procr ation Le transfert dans le corps d une femme d emb
126. une mort f tale in utero o mort n onatale Il est tr s difficile d valuer l activit chographique d expertise des CPDPN En effet un grand nombre de centres ne font pas clairement la diff rence entre chographie de d pistage et chographie diagnostique Seules des enqu tes sp cifiques et cibl es semblent pouvoir apporter une information de ce type d Le DPI un acte technique g n ralement autoris en Europe L Allemagne qui consid re l embryon comme une personne a interdit ce diagnostic dans sa loi 13 d cembre 1990 La tr s grande majorit des autres pays de l Union Europ enne autorisent la technique du DPI Ils sont sur ce point en harmonie avec les textes europ ens L article 18 de la convention d Oviedo interdit la cr ation d embryons aux fins de recherche mais ne prohibe pas le DPI Concernant la recherche sur les embryons con us il est renvoy aux l gislations nationales lorsque la recherche est admise par la loi celle ci assure une protection ad quate de l embryon La recommandation 1100 du Conseil de l Europe sur l utilisation des embryons et des foetus humains dans la recherche scientifique indique que pourraient tre autoris es et m me encourag es des recherches visant des fins de diagnostic notamment pr natal L annexe B de la Recommandation 1100 pr cise propos des embryons pr implantatoires que les recherches in vitro sur les embryons viables ne doivent tre autoris
127. variations interindividuelles dans les g nes sp cifiquement impliqu s dans les fonctions cognitives Si je poursuis ma recherche c est pour comprendre le fonctionnement du cerveau et pour tenter de rem dier certaines atteintes des fonctions cognitives Cependant si l on identifie les variations interindividuelles il est tout fait loisible d op rer une discrimination que je supporte mal entre les bons et les mauvais g nes du langage et de supprimer ou d augmenter la fr quence de ces variations 225 Il DE L HOMME R PAR L HOMME AUGMENT A L UTILISATION DES IMPLANTS C R BRAUX UN D BAT SUR L INTERFACE HOMME MACHINE 1 Les progr s r alis s dans la maladie de Parkinson et les possibilit s de soigner d autres pathologies Le recours aux nanotechnologies en m decine a d j interrog l OPECST il y a consacr l audition publique pr cit e de novembre 2006 Le Professeur Fran ois BERGER Professeur de m decine Institut des neurosciences de Grenoble quipe nano m decine et cerveau INSERM CEA a montr la banalisation des recours la stimulation profonde par lectrodes puisque 40 000 parkinsoniens ont t implant s dans le monde depuis 1995 avec des stimulateurs c r braux brain pacemakers Il explique que Presque 350 000 patients ont t implant s depuis 1995 IT s agit d une th rapeutique valid e et rembours e par la s curit sociale reconnue par
128. 1 ou maladie de Steinert et identification de compos s permettant un int r t th rapeutique potentiel pour cette maladie Mise au point de testes de contr le de qualit sur les CSEh et leurs d riv s Analyse du profil de m thylation de g nes soumis empreinte parentale dans les caract ristiques pig n tiques de l embryon pr implantatoire Importation Autorisation le mai 2008 Protocole recherche Autorisation le juin 2008 Importation Autorisation le juin 2008 Importation Autorisation le juin 2008 Importation Autorisation le juin 2008 Protocole recherche Conservation Autorisation le juin 2008 Protocole recherche Autorisation juin 2008 le 26 de 20 20 20 20 de 20 de 20
129. 6 79 8 et 80 e La greffe pancr atique Parmi les 99 greffes pancr atiques r alis es en 2007 83 taient des greffes combin es rein pancr as 82 en 2006 11 des greffes de pancr as isol 8 en 2006 et enfin 4 greffes multi visc rales qui consistent greffer en un seul bloc le foie le pancr as et l intestin L activit de greffe pancr atique reste globalement stable en France Le taux de malades greff s 1 6 par million d habitants reste faible Dix quipes ont r alis des greffes pancr atiques en 2007 Seules deux quipes ont r alis plus de 20 greffes f La greffe d ilots de Langerhans Lors d une greffe d lots de Langerhans seuls les lots de cellules du pancr as capables de s cr ter de l insuline sont inject s au patient Le nombre d lots isol s partir d un donneur n est pas toujours suffisant pour corriger totalement le diab te Certains receveurs sont amen s recevoir des lots issus de plusieurs donneurs Au ler janvier 2007 25 malades taient en attente d une greffe d lots 16 malades ont t inscrits pendant l ann e Au cours de l ann e 2007 15 malades ont b n fici d au moins une injection d lots de Langerhans pendant l ann e Parmi ceux ci 8 ont re u leur premi re injection 5 leur 97 deuxi me injection 1 sa troisi me injection et 1 sa quatri me injection l heure actuelle les greffes d lots sont r alis es dan
130. 7 alors qu il devrait tre le double Si vous faites une recherche sur Internet pour trouver le taux de r ussite de tel ou tel centre aux tats Unis vous trouvez non seulement le taux de r ussite global du centre en question mais qui plus est le taux de r ussite par tranche d ge des femmes En France il n y a rien de tel Il se demande pourquoi seuls 10 centres d AMP fran ais sur 100 sont certifi s conformes la norme de qualit ISO 900 De m me il constate l absence d valuation universitaire sur de qualit du travail fourni citant la revue Fertility and Sterility de f vrier 2008 o figure un classement par auteur par institution et par pays il explique que rapport au nombre d habitants la France est seizi me Recommandation Il conviendrait de am liorer la transparence des r sultats et des pratiques exiger que chaque centre pratiquant PAMP publie sur son site ses statistiques en fonction de l ge et des pathologies des personnes trait es Les rapporteurs estiment qu une telle d marche aurait une valeur informative et ducative servant de base une politique de pr vention de l infertilit li e l ge ou certaines pathologies des futurs parents C LE TOURISME PROCR ATIF La question du tourisme procr atif et du baby business se situe en contre point des r sultats d crits comme de la l gislation relative AMP en France Quand un couple ne peut pas acc der aux techn
131. 7 et 18 les dispositions p nales relatives aux conditions de constitution de distribution de cession d importation ou d exportation de pr parations de th rapie g nique ou de th rapie cellulaire x nog n tique article 20 9 l interdiction du clonage reproductif d fini comme une intervention ayant pour but de faire na tre un enfant g n tiquement identique une autre personne vivante ou d c d e article 21 la qualification du clonage reproductif et de l eug nisme comme crime contre l esp ce humaine et la fixation des sanctions applicables aux infractions en mati re d thique biom dicale dont le d lit de clonage des fins th rapeutiques ou de recherche articles 28 et 29 la possibilit de dissoudre un mouvement sectaire en cas de condamnation p nale pour infraction contre l esp ce humaine articles 30 et 31 l inscription dans le code de la sant publique des dispositions concernant le r gime p nal applicable en cas d infraction l interdiction du clonage reproductif de l eug nisme et de la recherche sur l embryon article 32 Certaines dispositions ont pu entrer imm diatement en vigueur bien que figurant dans des articles du texte requ rant l intervention de textes r glementaires tel est le cas de la prise en charge int grale des frais de pr l vement et de collecte par les tablissements de sant article 7 du caract re de priorit nationale de la gre
132. A PERSONNE ET CARACT RISTIQUES G N TIQUES UTILISATION DES TESTS GENETIQUES DIAGNOSTIC PRENATAL DIAGNOSTIC PREIMPLANTATOIRE 29 I UN ENCADREMENT JURIDIQUE STRICT DU RECOURS AUX EXAMENS G N TIQUES se st E 29 Un recours accru aux examens g n tiques eee 30 B La communication des r sultats d un examen g n tique ss 41 IT LES D FIS THIQUES LE SPECTRE DE LA amp BIOLOGISATION Dune 45 A L explosion des tests g n tiques en libre acc s sur Internet ss 45 B Les risques d eug nisme les tests pr dictifs en d bat 51 C Les risques de discrimination ss 57 D La n cessit de prot ger les donn es concernant les caract ristiques g n tiques 58 II L INT R T SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE CROISSANT DE L APR S G NOME ET LES TENSIONS THIQUE S amener arr E munie nt Den te lee mn nn rende sde 61 Le d veloppement du g notypage ss 61 B La r volution g nomique mythe ou r alit nn 61 C La th rapie g nique entre d ception et esp rance ss 64 D L essor de la pharmacog n tique sense 65 DEUXI ME PARTIE LES PR L VEMENTS ET GREFFES D ORGANES ET DE TISSUS sente 69 I FAVORISER LE DON LE BILAN DE LA LOI DE 2004 uns 69 Une l gislation adapt e s inscrivant dans la continuit 69 B Les r gles relatives aux pr l vements d organes sur donneur d c d 73 C Garder au pr l vement d organes sur une personne vivante un ca
133. Audition des rapporteurs du 10 septembre 2008 128 Rapport de l OPECST n 3498 du 6 d cembre 2006 192 biom decine dans l encadrement des recherches sur les cellules souches embryonnaires est tr s rassurante les chercheurs se conforment totalement aux exigences tr s strictes du r gime d rogatoire dont l opportunit n a plus de sens Pas plus que l exigence des progr s th rapeutiques majeurs qui n est plus justifi e ce stade de n cessaire d veloppement de la recherche fondamentale Le conseil d orientation de ABM s est interrog sur les questions m thodologiques soulev es par l article 26 de la loi concernant l tat des lieux des connaissances scientifiques l valuation des recherches actuellement men es sur les embryons surnum raires ou les lign es de cellules embryonnaires doit elle porter sur les seuls progr s th rapeutiques se limiter contr ler la pr sence d une vis e th rapeutique s il s av re que les investigations en cours n ont qu une port e cognitive appartiennent elles encore aux recherches devant tre soumises valuation L valuation porte t elle sur les seules recherches conduites par des quipes fran aises ou concerne t elle l ensemble des travaux r alis s l chelle internationale si l approche est mondiale les recherches sur le transfert nucl aire doivent elles entrer dans le champ d une tude compar e 4 Une coordination de la rec
134. CONNAISSANCE DE L APTITUDE DES EMBRYONS SE DEVELOPPER R cemment des chercheurs australiens et grecs ont r alis une exp rience tr s int ressante Sur des blastocystes c est dire sur des embryons g s de 5 jours ils ont pr lev avant l implantation quelques cellules du trophectoderme celles qui formeront le placenta et ils ont analys l expression des g nes Ensuite les blastocystes ont t transf r s Les chercheurs ont trouv que les blastocystes qui se d veloppaient pour faire un enfant exprimaient un grand nombre de g nes que les autres blastocystes pourtant morphologiquement identiques n exprimaient pas Il s agit selon le Professeur JOUANNET d une premi re approche qui devrait permettre dans l avenir de mettre au point des outils mol culaires pour mieux identifier les embryons les plus aptes au d veloppement Cette recherche tr s int ressante n aurait pas t possible en France d une part parce que les financements pour ce type de recherche sont inexistants d autre part parce qu il est interdit de transf rer un embryon sur lequel une recherche a t r alis e Il faut que cette situation change si l on souhaite mieux lutter contre la st rilit et am liorer les performances des techniques d AMP Cette proposition rejoint les interrogations du Professeur Ren FRYDMAN et du Professeur Andr SYROTA directeur g n ral de l INSERM Ils font valoir que l on s interdit ai
135. Canada et les tats Unis se traduit par la coexistence de banques publiques et de banques priv es voire l mergence de banques mixtes La loi subordonne le fonctionnement des banques de sang placentaire la seule d tention d une autorisation administrative Comme elle ne se prononce pas sur le statut de ces tablissements elle permet la coexistence des banques priv es et des banques publiques En Allemagne on d nombre ce jour quatre banques publiques parmi lesquelles celle de D sseldorf la plus importante d Europe qui d tient plus de 13 500 unit s Il y a galement sept banques priv es qui collectent le sang 205 placentaire dans environ 95 des maternit s La plus importante conserve actuellement quelque 50 000 unit s Les banques priv es y diversifient depuis peu leur offre plusieurs d entre elles proposent leurs clients l option du don un tiers compatible Aux Pays Bas le r seau public constitu par deux tablissements de stockage aliment s par les pr l vements effectu s dans plusieurs maternit s de quatre villes coexiste avec plusieurs banques priv es Au Danemark la conservation du sang placentaire s effectue uniquement dans des banques priv es car les autorit s sanitaires ont d cid de ne pas cr er de banque publique mais de d velopper la coop ration entre les plus grands h pitaux du pays et la banque publique finlandaise qui couvre les besoins de tous les pays scandinaves
136. ELBAUM se demande Qu en est il du ressenti du compagnon de cette femme porteuse de ses enfants et de ses parents lorsque toute une famille est emmen e dans cette aventure et pourra en ressentir les effets Il est difficile de r pondre car aucune tude n existe ce jour La femme porteuse doit aussi affronter le regard des autres celui des coll gues de travail des commer ants etc Pour Mme Elisabeth BADINTER crivaine et philosophe on peut porter un enfant sans faire de projet sans fantasmer sans tricoter une relation avec lui Pour Mme ELIACHEFF et le Professeur FRYDMAN S adjuger douze mois de la vie d un tre humain ce n est pas rien Une grossesse ce n est pas toujours simple et une m re porteuse n est l abri ni d une fausse couche ni d une c sarienne ni de complications ni de porter un enfant malade ni d un baby blues Ses propres enfants devront int grer l id e que l enfant qu elle porte n est pas un fr re ni une soeur qu il n a pas t con u avec leur p re et qu il sera aban donn une autre famille d s la naissance La soci t peut elle exposer de la sorte ces enfants au bon vouloir de leur m re Et le couple Et le mari 3 La controverse thique et juridique La controverse thique et juridique porte notamment sur la fragmentation de la parent et l int r t de l enfant na tre le risque d exploitation des femmes la marchandisation de leur corps l at
137. FFONS 1 L utilisation d organes crit res largis Avec les progr s de la greffe des organes qui autrefois pouvaient tre exclus du pr l vement sont d sormais examin s au cas par cas Deux crit res conditionnent le choix de pr lever l tat de l organe et l existence en liste d attente d une personne qui la greffe de cet organe avec ses caract ristiques et ses ventuelles imperfections apportera plus de b n fices que de risques Entrent dans cette cat gorie les reins pr lev s sur des personnes de plus de 60 ans qui sont souvent hypertendues ou diab tiques Ces reins sont greff s des malades de m me classe d ge pr sentant de ce fait les m mes caract ristiques Le suivi des patients greff s montre un r el b n fice en termes de survie compar au traitement par dialyse 2 Les solutions d attente la greffe Les greffons cardiaques vont en priorit aux malades les plus menac s car ce sont eux qui en b n ficieront le plus Mais certains patients en liste d attente se d gradent tr s rapidement Les greff s r naux b n ficiaient depuis longtemps de la dialyse ou rein artificiel Les chirurgiens cardiaques se sont de int ress s au c ur artificiel De machines normes r serv es l assistance cardiaque l h pital on est parvenu r cemment concevoir des dispositifs miniaturis s qui peuvent tre en partie implant s dans le c ur m me du malade l autre p
138. HARMACOG N TIQUE Les m decins et pharmaciens ont depuis longtemps constat qu un m dicament efficace pour un patient ne l est pas n cessairement pour un autre Dans certains cas un m dicament peut m me entra ner une forte toxicit voire provoquer un d c s La pharmacog n tique est l tude des facteurs g n tiques ayant une influence sur la r ponse de l organisme aux m dicaments 1 Des constats encourageants Selon les cas les r sultats des tests g n tiques permettent d adapter les traitements la maladie identifi e pour prendre des mesures pr ventives limitant les sympt mes ou pr venant l apparition de la maladie travers notamment une surveillance r guli re La variation de la r ponse aux m dicaments chez l individu provient de causes multiples et notamment g n tiques Une variation g n tique selon les individus peut influencer le devenir du m dicament dans l organisme et donc le choix du traitement en fonction de la cible vis e par ce m dicament On vite ainsi de donner un patient un m dicament qui pourrait s av rer inefficace voire toxique pour lui Depuis longtemps d j sans l appui de tests g n tiques les m decins adaptent certains traitements en tenant compte de signes biologiques ou cliniques pr sent s par le patient r v lateurs d une sensibilit g n tique aux m dicaments 2 Les perspectives th rapeutiques On tudie les polymorphismes g
139. INCIPAUX TEXTES EN ATTENTE Les dispositions relatives l information de la parent le en cas de maladie g n tique grave n ont pas t prises 1l en est de m me des modalit s de recueil de transmission de conservation et d acc s aux informations dans le cadre d une information m dicale caract re familial Or il s agit d un c est un probl me complexe De m me n a pas t publi le d cret fixant les conditions dans lesquelles les m decins s assurent que leurs patients g s de seize vingt cinq ans sont inform s des modalit s de consentement au don d organes fins de greffe et doivent d faut leur d livrer individuellement cette information On attend toujours la liste des cat gories de cellules pouvant tre pr lev es fins d administration autologue Par ailleurs l extension des dispositions de la loi aux territoires d outre mer pr vue l article 39 de la loi par une ordonnance n a pu intervenir er Quant au rapport que le gouvernement devait d poser au Parlement un an au plus tard apr s la promulgation de la loi sur les initiatives prises pour laborer une l gislation internationale r primant le clonage reproductif il n a jamais t d pos 4 II UNE LOI R VISABLE A DES D LAIS DE R VISION RAREMENT RESPECT S Toute loi est r visable l originalit des lois relatives la bio thique porte sur la p riodicit de leur r vision qui est pr
140. Mod lisation in vivo d h mopathies malignes partir de cellules souches embryonnaires humaines Criblage fonctionnel d aptam res Recherche Autorisation peptidiques stimulant l auto le 10 janvier 2008 renouvellement des CSEh Etude des potentialit s des cellules Importation Autorisation neuronales obtenues partir delle 10 janvier 2008 CSEh dans le traitement de la maladie de Huntington Etude des potentialit s des Importation Autorisation cellules neuronales obtenues le 10 janvier 2008 partir de CSEh dans le traitement de la maladie de Huntington Etude des m canismes impliqu s dans la dystrophie myotonique de type 1 ou maladie de Steinert Validation des m thodes d obtention de cardiomyocytes partir de CSEh dans le traitement de l insuffisance cardiaque li e la myopathie de Duchenne Diff renciation de cellules Recherche Autorisation embryonnaires en cellules le 28 janvier 2008 germinales et mise en place de l information pig n tique et influence de perturbateurs endocriniens D rivation et amplification dej Importation Autorisation lign es de CSEh porteuses delle 25 f vrier 2008 mutation l origine de maladies monog niques Etude des m canismes impliqu s Importation Autorisation dans la dystrophie myotonique delle 25 f vrier 2008 type 1 ou maladie de Steinert et l identification de compos s permettant un int r t th rapeutique potentiel pour cette maladie
141. N 1325 N 107 ASSEMBL E NATIONALE S NAT CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 TREIZI ME L GISLATURE SESSION ORDINAIRE DE 2008 2009 Enregistr la Pr sidence de l Assembl e nationale Annexe au proc s verbal Le 17 d cembre 2008 de la s ance du 20 novembre 2008 OFFICE PARLEMENTAIRE D VALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES RAPPORT sur L VALUATION DE L APPLICATION DE LA LOI N 2004 800 DU 6 AO T 2004 RELATIVE LA BIO THIQUE Par MM Alain CLAEYS et Jean S bastien VIALATTE D put s Tome I Rapport D pos sur le Bureau D pos sur le Bureau du S nat de l Assembl e nationale par M Jean Claude ETIENNE par M Claude BIRRAUX Pr sident de l Office Premier Vice Pr sident de l Office COMPOSITION de L OFFICE PARLEMENTAIRE D VALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES Pr sident M Claude BIRRAUX Premier Vice Pr sident M Jean Claude TIENNE Vice Pr sidents Mme Brigitte BOUT s natrice M Christian GAUDIN s nateur M Daniel RAOUL s nateur M Claude GATIGNOL d put M Pierre LASBORDES d put M Jean Yves LE DEAUT d put D PUT S M Christian BATAILLE M Claude BIRRAUX M Jean Pierre BRARD M Alain CLAEYS M Pierre COHEN M Jean Pierre DOOR Mme Genevi ve FIORASO Claude GATIGNOL Alain GEST Fran ois GOULARD Christian KERT Pierre LASBORDES Jean Yves LE D AUT Michel LEJEUNE Claude LETEURTRE Mme B
142. NE ET CARACT RISTIQUES G N TIQUES UTILISATION DES TESTS G N TIQUES DIAGNOSTIC PR NATAL DIAGNOSTIC PR IMPLANTATOIRE SUR LE RECOURS AUX EXAMENS G N TIQUES ET LA CONSERVATION DES DONN ES Il conviendrait de d battre de nouveau des dispositions de l article L 111 6 du code de l entr e et du s jour des trangers qui concerne les empreintes g n tiques e s interroger sur la capacit mat rielle dont dispose la Commission informatique et libert s CNIL pour contr ler le fichier national des empreintes g n tiques FNA EG et v rifier si ceux qui y acc dent sont toujours les personnels habilit s le faire e mener une r flexion plus g n rale sur la protection des donn es de sant et des fichiers contenant ces donn es e clarifier les r gles de consentement concernant l utilisation d l ments et de produits du corps humain une fin m dicale ou scientifique autre que celle pour laquelle ils ont t pr lev s ou collect s soit en admettant qu une pr somption de consentement existe soit en demandant par des questions subsidiaires l autorisation de la personne SUR LA COMMUNICATION DES R SULTATS CONCERNANT LES TESTS G N TIQUES Il conviendrait de e d battre au Parlement de la lev e du secret m dical dans l int r t d une famille en envisageant l ensemble des possibilit s e permettre la personne qui participe une recherche mettant en jeu ses caract ristiques g n
143. OA Scientific Technology Options Assessment Office d valuation du Parlement europ en Selon le Professeur Marc PESCHANSKI les exemples de r sultats majeurs issus de ces recherches fondamentales foisonnent identification du r le de nombreuses mol cules dans l orientation des cellules souches pluripotentes vers les lignages les plus divers description des propri t s du cycle cellulaire qui sous tendent leur immortalit Il pr cise que le r sultat le plus embl matique de tout cet ensemble est sans nul doute aujourd hui du fait notamment de l ouverture qu il a r cemment permis vers la re programmation de cellules adultes l identification de r seaux de g nes associ s au maintien de la capacit d auto renouvellement impliquant notamment les facteurs de transcription OCT4 SOX2 et NANOG C est en effet gr ce ces nombreux travaux sur les cellules souches embryonnaires stimul s par l acc s aux cellules ES humaines que le Professeur Shinya YAMANAKA a labor les principes de la re programmation qui permet des cellules diff renci es de recouvrer une capacit d auto renouvellement ES like et la pluripotence obtenant ainsi les maintenant fameuses cellules pluripotentes induites Induced Pluripotent Stem cells IPS chez la souris puis chez l homme Il consid re que r aliser des expansions consid rables partir d une cellule unique au travers de repiquages successifs n cessitant des trai
144. Pour le Professeur Claude HURIET l utilisation des cellules embryonnaires humaines telle qu elle a t interdite mais autoris e dans la loi de 2004 est une aberration En effet on ne peut pas la fois l interdire en s appuyant j imagine sur des valeurs profondes et intangibles et l autoriser titre d rogatoire pendant une p riode de cing ans en habillant ce moratoire de quelques consid rations scientifiques ou pseudo scientifiques Pour le Professeur Axel KAHN pr sident de l universit Paris Descartes la loi stipule que la recherche sur l embryon est interdite mais que l interdiction est lev e pour cinq ans c est dire qu on tablit un moratoire non pas sur une autorisation mais sur une interdiction Il est parfaitement clair qu il faut trancher Ou bien la recherche sur l embryon est interdite ou bien elle est autoris e dans telles ou telles conditions Il estime que cette recherche doit tre autoris e parce qu il n y a pas d argument moral important pour l interdire et que m me si l on cr e des cellules ayant nombre de propri t s des cellules souches embryonnaires l tude des maladies du d veloppement humain aux premiers ges de la vie fait partie d une recherche biologique et m dicale totalement et compl tement l gitime Jamais on ne pourra consid rer que la cellule cutan e qui a retrouv des propri t s de cellule pluripotente gr ce ce traitement notamment au t
145. R E ER RRR E R EE RA nn ETAn 237 La loi l preuve des r alit s le dumping thique et juridique 237 EXAMEN ET ADOPTION DU RAPPORT PAR L OFFICE PARLEMENTAIRE eee 241 LES RECOMMANDATIONS ooun aaie a ES E E RAE AAE AAA AT AERAR 249 ANNEXE 1 Personnalit s auditionn es par les rapporteurs ss sesssseesersesseeessreeesseserseeseeressreressese 259 ANNEXE 2 Comit de pilotage siennes 267 ANNEXE 3 D cret n 2008 328 du 9 avril portant cr ation d un comit de r flexion sur le Pr ambule de la Constitution 269 ANNEXE 4 Lettre du Premier ministre ss 271 ANNEXE 5 Liste des quipes autoris es par l Agence de la biom decine 273 INTRODUCTION La loi n 2004 800 du 6 ao t 2004 relative la bio thique organise une double saisine de l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques OPECST En effet l article 40 dispose I La pr sente loi fera l objet d un nouvel examen d ensemble par le Parlement dans un d lai maximum de cinq ans apr s son entr e en vigueur II Elle fera en outre l objet dans un d lai de quatre ans d une valuation de son application par l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques En outre les articles 25 et 26 qui portent sur la recherche sur l embryon et les cellules souches interdisent la recherche sur l embryon humain tout en l autorisant
146. RATION PROGRESSANT L CHELON DE L UNION EUROP ENNE 1 L existence d organisations structur es Chaque pays de l Union europ enne dispose aujourd hui d une organisation plus ou moins structur e qui encadre le pr l vement et la greffe En Espagne en Italie ou en Suisse l activit est encadr e au niveau national par des institutions de sant comme l Agence de la biom decine D autres pays ont choisi d agir en coop ration avec des structures supranationales La r partition et l attribution des greffons sont alors g r s par des organismes couvrant plusieurs pays Eurotransplant Allemagne Autriche Belgique Hollande Luxembourg Slov nie Scandiatransplant Danemark Finlande Norv ge Su de UK Transplant Ecosse Grande Bretagne Irlande Enfin l Union europ enne et le Conseil de l Europe interviennent dans la d finition de grandes orientations communes s agissant d thique de qualit de s curit de coop ration avec les nouveaux et futurs tats membres 2 Des disparit s de l gislations et de pratiques Les pays europ ens se distinguent galement sur la question du consentement au don d organes Le consentement explicite impliquant que le pr l vement n est autoris que si le donneur a donn explicitement son consentement de son vivant concerne le Danemark les Pays Bas le Royaume Uni l Irlande et l Allemagne Le consentement pr sum concerne l Autriche la Belgi
147. RMANGE s nateur a r uni des scientifiques et des responsables politiques s appuyant sur les r sultats obtenus par le Professeur YAMANANKA sur les cellules souches induites les intervenants se sont montr s favorables la cr ation de banque de sang de cordon mixtes Il en a largement t question lors du colloque du consortium Novussangis le 14 mai 2008 auquel les rapporteurs ont assist Y ont t pr sent es les nouvelles possibilit s d utilisation du sang de cordon diab te r paration des os notamment 4 L tat des lieux l tranger Dans nombre de pays le sang placentaire est explicitement pris en compte par la l gislation Selon les cas il est consid r comme un m dicament un tissu ou un produit sanguin S agissant de sa conservation il existe deux groupes de pays En dix ans les banques priv es se sont multipli es au point que l on en compte d sormais 134 dans le monde Les tats Unis arrivent en t te avec une quinzaine d tablissements qui poss dent des filiales en Am rique du Sud ou en Asie En Europe la Grande Bretagne dispose de sept banques priv es L Allemagne la Belgique l Espagne l Italie tous les autres pays europ ens ont suivi le mouvement l exception de la France a L absence de statut des banques de sang placentaire la coexistence banques publiques banques priv es Ce mod le retenu par l Allemagne le Danemark les Pays Bas la Pologne le Royaume Uni le
148. Rechercher un consensus sur les valeurs qui fondent notre vivre ensemble sans entraver le progr s scientifique ni accro tre les craintes qu il g n re dans la soci t tel est l esprit dans lequel nous avons abord l ensemble des sujets que traite la loi de 2004 C est pourquoi la m thode des auditions publiques associant chercheurs juristes sociologues philosophes et membres d instances de la biom decine et de comit s d thique est apparue f conde pour identifier les futurs d fis que les 5 sciences du vivant et les nouvelles technologies lancent au l gislateur Trois auditions publiques dont le compte rendu constitue le tome II du rapport ont t organis es Sciences du vivant et soci t la loi bio thique de demain le 29 novembre 2007 Exploration du cerveau neurosciences avanc es scientifiques enjeux thiques le 26 mars 2008 Assistance m dicale la procr ation enjeux et d fis thiques le 10 juin 2008 En outre nous avons entendu les responsables des principales institutions de recherche des chercheurs des praticiens dans le domaine des sciences du vivant comme des sciences humaines ainsi que des repr sentants des religions et des grands courants de pens e des responsables associatifs Nous avons particip plusieurs colloques nous nous sommes rendus au Royaume Uni et en Espagne et avons visit diff rents centres de recherche en
149. T DROIT DE L ENFANT DROIT L ENFANT 122 Des interrogations sur la rigidit du cadre de l acc s l AMP 122 B L anonymat et la gratuit des dons de gam tes ss 129 C La gestation pour autrui un d bat n cessaire 138 IN LE BILAN DE L AMP ET LE TOURISME PROCR ATIF ee 158 Le bilan mitig de VAMP en France siennes 158 B Des disparit s d acc s et de r sultats 160 C Le tourisme procr atif sense 165 IV LES INTERROGATIONS SUR LES NOUVELLES TECHNIQUES D AMP 169 Des interrogations sur les effets de PICSI micro injection ovocytaire de spermatozo des sur la sant des enfants seen 169 B L volution des strat gies de transfert embryonnaire ss 171 C Les techniques de conservation des ovocytes ns 174 D All ger les traitements de stimulation ovarienne ss 175 E Am liorer la connaissance de l aptitude des embryons se d velopper nsee 176 F Pallier les d faillances des ovaires et de l ut rus ss 177 QUATRI ME PARTIE LA RECHERCHE SUR L EMBRYON ET LES CELLULES SOUCHES EMBRYONNAIRES ET F TALES HUMAINES ooro rrain ra NE A EEEE tan itqeer ONT 181 1 UNE RECHERCHE SUR LES CELLULES SOUCHES EMBRYONNAIRES ENTRAV E PAR LA LOI 181 A Le statut juridique incertain de l embryon ss 181 B Les cons quences du moratoire sur la recherche sur l embryon 184 II LES PROGR S DE LA RECHERCHE FONDAMENTALE SUR LES CELLULES SOUCHES s
150. T F TALES HUMAINES I UNE RECHERCHE SUR LES CELLULES SOUCHES EMBRYONNAIRES ENTRAVE E PAR LA LOI A LE STATUT JURIDIQUE INCERTAIN DE L EMBRYON 1 L absence de personnalit juridique Ce n est qu la naissance et condition de na tre vivant et viable que la personne acquiert un tat civil L acte de naissance est r serv l enfant m me d c d au moment de la d claration mais dont il est d montr qu il a v cu Dans le cas contraire seul un acte d enfant sans vie pourra tre tabli et inscrit sur le livret de famille la rubrique des d c s article 79 1 du code civil En vertu d une circulaire n 2001 576 du 30 novembre 2001 il tait pr conis de proc der cette formalit que si la gestation avait dur 22 semaines ou si l enfant mort n avait un poids de 500 g selon les crit res de l OMS La Cour de cassation a d cid par trois arr ts du 6 f vrier 2008 qu aucune condition relative la dur e de gestation ou au poids du foetus ne peut tre impos e dans le silence de l article 79 1 sur ce point Le d cret n 2008 800 du 20 ao t 2008 relatif l application de l article pr cit a pr cis que l acte d enfant sans vie pr vu par le second alin a de l article 79 1 du code civil est dress par l officier de l tat civil sur production d un certificat m dical tabli dans des conditions d finies par arr t du ministre charg de la sant et mentionnant les heure jour et lie
151. TIVIT S DE PR L VEMENTS ET DE GREFFES EN FRANCE ET L TRANGER A UNE PRATIQUE DES PR L VEMENTS ET DE LA GREFFE EN FRANCE ASSURANT UN ACCES EQUITABLE AUX GREFFONS 1 Les activit s de pr l vements a Une participation g n ralis e des tablissements de sant L organisation op rationnelle des pr l vements d organes sur personne d c d e repose sur les tablissements autoris s pratiquer cette activit le renouvellement de l autorisation par l Agence r gionale de l hospitalisation ARH tant pr vu tous les 5 ans Il n existe pas dans ce domaine de sch ma sp cifique la demande d autorisation aupr s de l autorit comp tente repose sur la volont des acteurs de l tablissement Les sch mas interr gionaux d organisation sanitaire de la greffe SIOS en cours d laboration par les ARH avec l appui de l Agence de la biom decine int grent tous un volet r seaux de pr l vement Depuis la loi de 2004 et pour favoriser les pr l vements d organes tous les tablissements de sant qu ils soient autoris s ou non participent l activit de pr l vement d organes ou de tissus en s int grant dans des r seaux de pr l vement conform ment L 1233 1 du code de la sant publique b Le r gime sp cifique des pr l vements sur donneurs vivants En mati re de pr l vements d organes des fins th rapeutiques sur des personnes vivantes l autorisation ne peut tre acc
152. VOLUTION DES STRAT GIES DE TRANSFERT EMBRYONNAIRE 1 Les conclusions de la HAS La HAS a conclu le rapport pr cit de d cembre 2006 en demandant de ne plus recourir au transfert multiple d embryons et se montre s v re avec la r glementation dict e par la S curit sociale les limitations impos es par la S curit sociale pour le remboursement des actes d AMP peuvent tre responsables de perte de chance pour les couples Elles incitent l hyperstimulation ovarienne au transfert d embryons multiples et la prise en charge rapide des couples quelle que soit l indication Le nombre limit de tentatives prises en charge conduit les couples recourir au transfert multiple d embryons plut t qu au transfert unique Or le transfert multiple favorise les grossesses multiples reconnues comme porteuses de risques Par cons quent une r flexion doit tre men e sur la possibilit de laisser le choix au couple entre le transfert unique et le transfert multiple ce qui selon la HAS implique une adaptation du nombre de tentatives rembours es en fonction du type de transfert 2 Les observations du Professeur Pierre JOUANNET vice pr sident du comit m dical et scientifique de l Agence de la biom decine m decin l h pital Cochin membre correspondant de l Acad mie de m decine Selon le Professeur Pierre JOUANNET faire voluer les strat gies de transfert embryonnaire pour r duire les risques d
153. a estim dans lavis n 74 sur les banques de sang autologues de cordon ombilical en vue d une utilisation autologue ou en recherche que le danger le plus grave est pour la soci t dans la mesure o l instauration de telles banques est de nature s opposer au principe de solidarit sans lequel il n y a pas de survie possible Quant l hypoth se d un acc s rendu gratuit elle augmenterait les charges pesant sur le financement public des soins au point que ce co t d mesur et actuellement inutile d une conservation autologue g n ralis e serait totalement contradictoire avec les imp ratifs d une sant publique fond e sur la solidarit et consciente des 135 Avis n 74 du 12 d cembre 2002 203 priorit s Il ajoute toutefois si des indications raisonnables existaient il conviendrait que la proposition devint syst matique et soit organis e prise en charge contr l e sous la responsabilit publique Le conseil d orientation de l Agence de la biom decine a inscrit sa r flexion dans le prolongement de celles de l tablissement Fran ais des Greffes du CCNE de l Acad mie nationale de m decine et du groupe europ en d thique des sciences et des nouvelles technologies Ces instances ont soulign l absence d indication th rapeutique la conservation du sang de cordon d un enfant pour lui m me Plus r cemment le 5 septembre 2006 le Coll ge national des gyn c
154. a qualit de vie apr s le don est encore mal valu e les complications rapport es tant tr s h t rog nes b Le cercle des donneurs vivants doit il tre largi Selon le conseil d orientation de l Agence de la biom decine et la lumi re de l exp rience d autres pays la question d un largissement compl mentaire du cercle des donneurs m rite d tre envisag e Les questions pos es sont les suivantes peut on largir la possibilit de don l ensemble de la famille g n tique ou permettre un don entre proches sans lien g n tique Envisagera t on la possibilit d un don altruiste ce qui satisfait parfaitement le principe de solidarit mais pourrait tre la source de d rives difficiles contr ler contrario le don des enfants jeunes adultes vers les parents est il souhaitable La greffe entre vivants dans le contexte d un cercle de donneurs familiaux m me largi illustre avec une singuli re acuit les probl mes thiques du don non anonyme induisant au sein des familles d ventuelles pressions difficilement d celables voire d apr s Mme Marie Claire PAULET pr sidente de France ADOT des tensions m me apr s des greffes r ussies Elle en a conclu que le don entre vivants devait conserver un caract re tr s exceptionnel Le don d organes entre vifs est l illustration de la probl matique connue des dettes impayables qui peuvent rendre difficiles les relatio
155. adultes en cellules souches embryonnaires est d utiliser les ovules Par cette m thode vous n avez besoin d aucune manipulation g n tique d aucun g ne susceptible d entra ner des cancers d aucun virus Le probl me c est que personne n a encore r ussi cette technique chez l homme et qu elle para t encore tr s compliqu e Il faut beaucoup d ovules et il y a peu d aides financi res cause des questions thiques que ces recherches soul vent Voil pourquoi certains chercheurs abandonnent cette voie Pour le Professeur Shinya YAMANAKA il serait pr matur de conclure que les cellules pluripotentes induites remplaceront les cellules souches embryonnaires Pour le Professeur Jean Claude AMEISEN pr sident du Comit d thique de l INSERM cela constitue sans doute l un des arguments pour repenser un dispositif assez restrictif et tr s ambigu dans la loi de 2004 qui est de subordonner le d veloppement de recherches sur des cellules aux applications th rapeutiques pr visibles un jour Claude HURIET pr sident de l Institut Curie membre du Comit international de bio thique de l UNESCO s interroge Est ce que ces donn es nouvelles v rifier auront des traductions l gislatives dans le sens de la suppression du moratoire ce qui quivaudrait supprimer l interdiction Il ne fait aucun doute pour moi que les informations scientifiques r centes posent l vidence la n cessit d une r visio
156. ainsi possible de faire don de son corps apr s sa mort la facult de m decine l utilisation du corps et donc des organes s inscrit alors essentiellement dans une perspective de recherche et d enseignement m dical La loi Lafay du 7 juillet 1949 avait d j autoris les pr l vements anatomiques apr s d c s en vue de la greffe de la corn e chaque fois que la personne d c d e avait par disposition volontaire l gu ses yeux un tablissement public ou une uvre priv e pratiquant ou facilitant la pratique de cette op ration Avec le d veloppement des techniques m dicales de greffe d organes partir des ann es cinquante ce cadre juridique s est r v l insuffisant car il ne permettait ni de favoriser le d veloppement des transplantations d organes ni de satisfaire la demande d organes La loi Caillavet du 22 d cembre 1976 premi re grande loi en mati re de don d organes a constitu un cadre juridique permettant les pr l vements les plus divers non seulement d organes mais aussi de tissus Le l gislateur a choisi d adapter le nombre d organes disponibles aux besoins grandissants en consacrant une pr somption de consentement aux pr l vements apr s d c s Le vote des deux lois du 29 juillet 1994 relatives l une au respect du corps humain l autre au don et l utilisation des l ments et produits du corps humain l assistance m dicale la procr ation et au diagnostic
157. aisi pour rendre un avis sur le questionnement thique li la perspective du clonage non reproductif Il a enrichi ses travaux dans ses le ons d exp riences publi es en juillet 2008 Il s est fond sur les recherches d velopp es partir des cellules souches adultes celles issues du sang placentaire celles issues des embryons surnum raires celles issues des embryons non choisis l issue d un DPI en cas de maladie g n tique d une particuli re gravit reconnue comme incurable celles issues des foetus suite une interruption m dicale ou volontaire de grossesse et s est demand si elles taient parvenues un stade d acquisitions scientifiques justifiant le recours au clonage non reproductif Il se demande si l espoir mis dans les cellules souches issues d embryons clon s au regard du potentiel des cellules souches issues d embryons surnum raires s av re d terminant si l argument de l immuno histo compatibilit des cellules souches embryonnaires issues du transfert de noyaux de cellules somatiques est d montr Est il scientifiquement pertinent de vouloir poursuivre une recherche sur des cellules souches issues d embryons clon s au moment o s ouvre une voie alternative dans le m me champ scientifique de recherche avec la re programmation de cellules souches adultes Ou au contraire face l incertitude des connaissances ne faut il pas favoriser toutes les voies possibles de
158. ait remettre en cause l existence m me des actes de naissance des enfants F et V tablis en ex cution d une d cision prononc e par la Cour Sup rieure de Californie En janvier 2006 le Parquet a fait appel de cette d cision devant la Cour d Appel de Paris Le 25 octobre 2007 la Cour d appel de Paris confirme le jugement en premi re instance en d clarant la demande du minist re public 1 Audition des rapporteurs du 23 juillet 2008 142 irrecevable et indiquant qu au demeurant la non transcription des actes de naissance aurait des cons quences contraires l int r t sup rieur des enfants qui au regard du droit fran ais se verraient priv s d acte civil indiquant leur lien de filiation y compris l gard de leur p re biologique Dans cet arr t qui fait actuellement l objet d un pourvoi en cassation la Cour d appel de Paris ne s est v ritablement prononc e n1 sur la gestation pour autrui ni sur le lien de filiation des enfants ainsi n s mais sur leur tat civil Les rapporteurs se sont longuement interrog s sur la gestation pour autrui Ils ont entendu Mme Dominique MEHL sociologue directrice de recherche au CNRS Mme Genevi ve DELAISI de PARSEVAL psychanalyste le Professeur Isra l NISAND gyn cologue obst tricien chef de service aux h pitaux de Hautepierre Strasbourg des associations qui militent en faveur de la lev e de la prohibition comme l association CLARA pr s
159. ales o les tumeurs sont particuli rement volutives et les d c s nombreux et pr coces pourront faire l objet d une attestation de gravit Ce d bat r appara tra inexorablement m me si les rapporteurs estiment que les d cisions rel vent de d cisions au cas par cas Recommandation Il conviendrait de proposer qu une liste de maladies d une particuli re gravit soit dress e de mani re indicative guider les CPDN dans leurs d cisions C LES RISQUES DE DISCRIMINATION La connaissance des caract ristiques g n tiques d une personne risque d engendrer des discriminations de diverses sortes On associe telle caract ristique telle donn e g n tique cette connaissance est utilis e pour pr dire la survenance possible ou probable de telle maladie l inverse on peut se pr valoir de qualit s g n tiques suppos es pour obtenir un avantage emploi assurance etc Au niveau conomique et social le d veloppement des tests rejoint la volont de s approprier le maximum d informations disponibles sur un individu 7 Audition des rapporteurs du 22 juillet 2008 58 besoin toujours renforc par les progr s techniques fulgurants accomplis dans les domaines de l informatique et de la communication S agissant des tests pr dictifs si en France il est interdit aux assureurs d utiliser les r sultats de tels tests quelle que soit la mani re dont ils sont susceptibles de se l
160. amiliale PAF Entre 2000 et 2007 3 enfants indemnes de cette pathologie sont n s ainsi que 2 enfants indemnes de maladie de von Hippel Lindau et un enfant indemne de scl rose tub reuse de Bourneville soit 6 au total Sur deux ans 2005 et 2006 24 attestations en vue de la r alisation d un DPI ont t donn es par des CPDPN dans le contexte de formes h r ditaires de cancers isol s et 7 seulement quand le cancer n est pas au devant du tableau clinique Selon le rapport pr cit le nombre d attestations de DPI appara t plus lev pour les formes h r ditaires de cancers que pour les maladies associ es un risque de cancer la diff rence de ce qui est observ pour le DPN En 2007 une demande de DPI a concern une pr disposition au cancer du sein et de l ovaire Il s agissait d un homme porteur d une mutation BRCAI et dont l histoire familiale Audition des rapporteurs du 22 juillet 2008 54 tait particuli rement grave Cette demande a t tr s d battue au sein du CPDPN qui a d arbitrer entre la gravit de l histoire familiale et les crit res de gravit et d incurabilit exig s par la loi concernant la maladie cancers du sein et de l ovaire La demande du couple n a finalement pas t retenue sur l argument d insuffisance de gravit au regard de l interpr tation que faisait le CPDPN des textes r glementaires b l tranger Aux tats Unis fin 2006 u
161. ammif res adultes est possible Il a t r ussi sur de nombreuses esp ces moutons bovins ch vres souris porcs lapins rats chats quid s et r cemment chez le chien Chez les primates les essais ont tout d abord chou ils ont finalement t couronn s de succ s Chez l homme des tentatives ont t men es en Angleterre et en Cor e du sud o le transfert nucl aire vis e th rapeutique est autoris elles ont jusqu ici t n gatives a Les diff rents types de clonage Il convient de distinguer deux types de d marches selon le sort r serv l ovocyte dans lequel le noyau d une cellule somatique est implant Dans le clonage dit reproductif l ovocyte devenu une cellule diplo de contenant deux n chromosomes sera implant dans l ut rus d une m re porteuse lorsqu il aura atteint le stade blastocyste Dans le clonage dit th rapeutique le d veloppement de l ovocyte ayant subi le transfert nucl aire est interrompu lorsque le stade blastocyste est atteint La masse cellulaire interne dont les cellules sont totipotentes est plac e en culture in vitro 214 dans des conditions telles que cet tat diff renci totipotent et prolif ratif des cellules embryonnaires puisse tre perp tu On obtient ainsi des lign es permanentes de cellules souches humaines dont l exp rimentateur peut en principe induire la diff renciation selon la voie qu il choisit D apr s le Professe
162. ance et le procureur de la R publique au cours de l enqu te pr liminaire peuvent faire proc der sur toute personne susceptible de fournir des renseignements sur les faits en cause ou sur toute personne l encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soup onner qu elle a commis ou tent de commettre l infraction aux op rations de pr l vements externes n cessaires la r alisation d examens techniques et scientifiques de comparaison avec les traces et indices pr lev s pour les n cessit s de l enqu te Le refus de se soumettre ces op rations est puni d un an d emprisonnement et de 15 000 d amende lorsqu il mane d une personne suspect e La liste des infractions justifiant un enregistrement au FNAEG a t allong e par les r formes successives de sorte qu elle inclut d sormais la plupart des infractions punies d une peine d emprisonnement Actuellement il s agit des empreintes g n tiques des individus condamn s pour l une des infractions num r es l article 706 55 du Code de proc dure p nale infractions de nature sexuelle crimes contre l humanit crimes et d lits d atteintes volontaires la vie de la personne de tortures et actes de barbarie de violences volontaires de menaces d atteintes aux personnes de trafic de stup fiants d atteintes aux libert s de la personne de traite des tre humains de prox n tisme d exploitation de la mendicit et de m
163. anques de sang par la cr ation si n cessaire d unit s mixtes sous le contr le et la coordination de l Agence de la biom decine et de l Agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant AFSSAPS SUR LE CLONAGE NON REPRODUCTIF Il conviendrait de e maintenir l interdiction du clonage reproductif humain et que la France poursuive ses efforts en faveur de cette interdiction e ratifier la convention d Oviedo au plus vite ainsi que le protocole additionnel de janvier 1998 258 e autoriser sous r serve de la disponibilit des ovocytes humains la transposition nucl aire avec un dispositif rigoureux de contr le par l Agence de la biom decine et une interdiction d implantation e d battre de l autorisation de la transposition nucl aire inter esp ces sous r serve d interdire l utilisation d ovocytes humains et l implantation du cybride et de limiter le d veloppement du cybride 14 jours Les rapporteurs estiment utile et n cessaire de continuer leurs travaux d valuation sur les cellules souches comme la loi leur en fait l obligation Cette partie du rapport ne constitue qu une tape dans leur valuation des volutions scientifiques et l gislatives tant l uvre en Allemagne et d sormais aux tats Unis CINQUI ME PARTIE NEUROSCIENCES ET IMAGERIE C R BRALE QUELLES FINALIT S ET QUELS ENJEUX THIQUES Les rapporteurs ont souhait que ces probl matiques qui
164. ans est bien trait par ses parents Elle n a jamais connu d autres parents qu eux M a t con ue in vitro au Japon avec le sperme et les ovules de ses parents un couple de Japonais qui ne pouvaient pas avoir d enfant Elle s est d velopp e dans l ut rus d une indienne et est donc n e sur le sol indien Ses parents japonais devaient l adopter sa naissance Entre temps le couple a divorc et la m re ne veut pas de l enfant Le p re voudrait r cup rer sa fille Mais en Inde un p re c libataire ne peut pas adopter une petite fille m me si celle ci est g n tiquement son enfant La m re porteuse qui n a jamais souhait prendre en charge le nouveau n g de 14 jours l a abandonn M se retrouverait donc l h pital d Anand H4 Le Monde 3 ao t 2008 169 IV LES INTERROGATIONS SUR LES NOUVELLES TECHNIQUES D AMP A DES INTERROGATIONS SUR LES EFFETS DE L ICSI MICRO INJECTION OVOCYTAIRE DE SPERMATOZO DES SUR LA SANT DES ENFANTS 1 Le rapport de la Haute autorit de sant HAS de d cembre 2006 L ICSI est majoritairement indiqu e en cas d infertilit masculine et apr s chec de la FIV La HAS constate que le risque principal pour les enfants con us par FIV ou ICSI est d abord associ aux grossesses multiples les taux moyens de naissances multiples tant plus lev s apr s FIV 41 5 et apr s ICSI 42 2 comparativement la population
165. ao t 2004 comprend plusieurs articles dont l effectivit intervient post rieurement sa promulgation sans pour autant n cessiter de textes r glementaires Ce sont les mesures relatives l valuation de la l gislation Tel l article 22 qui pr voit que un an au plus tard apr s la promulgation de la loi le Gouvernement devra d poser au Parlement un rapport sur les initiatives prises pour laborer une l gislation internationale r primant le clonage reproductif De m me aux termes de l article 26 Agence de la biom decine ABM et OPESCT sont charg s d tablir un rapport valuant les r sultats respectifs des recherches sur les cellules souches embryonnaires et adultes et ce six mois avant la fin de la p riode de cinq ans pendant laquelle la recherche sur l embryon est autoris e titre d rogatoire Ce d lai ne court qu partir de f vrier 2006 date de la parution du d cret d application 2 Les d crets publi s une acc l ration tr s r cente Les premiers constats ne furent pas encourageants et la situation de 1998 lors de l valuation des lois de 1994 risquait de se reproduire Ainsi dans le rapport d information de la commission des Affaires sociales de l Assembl e nationale sur l tat d application de la loi pr sent en mars 2005 le rapporteur M Pierre Louis FAGNIEZ faisait d j tat de retards pr occupants mais publiait un calendrier pr visionnel de la parution des d crets transm
166. apporteur d put a rappel et repris les positions de POPECST et du rapport de M Pierre Louis Fagniez en faveur de la lev e du moratoire sur cette recherche La position fran aise manque de lisibilit la finalit th rapeutique d une recherche est difficile d montrer Cela p nalise les jeunes chercheurs La recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines doit tre autoris e au pr alable et encadr e Il faut simplifier les d marches administratives impos es aux chercheurs cr er une banque de cellules souches g r es par l ABM et encourager la poursuite de la recherche fondamentale sans privil gier telle ou telle approche C est pourquoi il conviendrait d autoriser sous r serve de la disponibilit des ovocytes humains la transposition nucl aire avec un dispositif rigoureux de contr le par l ABM et une interdiction d implantation de d battre de l autorisation de la transposition nucl aire inter esp ces sous r serve d interdire l utilisation d ovocytes humains et l implantation du cybride et de limiter son d veloppement 14 jours Parall lement il sera n cessaire de mener une campagne d information nationale sur le sang de cordon d organiser sa collecte et son transport de mani re plus syst matique et plus efficace Quant l interdiction du clonage reproductif humain la France doit poursuivre ses efforts en faveur de cette interdiction ratifier la convention d Oviedo au p
167. ar des ovocytes animaux d La question des cybrides Le mot cybride provient de la contraction de cytoplasme et de hybride La cr ation d un embryon cybride consiste prendre un ovocyte cellule pr curseur de l ovule d origine animale Puis retirer de cet ovocyte le noyau appel cytoplasme et le remplacer par un noyau d origine humaine L embryon ainsi form n est donc pas compl tement humain L ADN du g nome c est dire les g nes contenus dans le noyau est bien humain en revanche l enveloppe est d origine animale ainsi qu une petite partie du milieu entourant le noyau Le statut juridique de cette cr ation biologique n est pas encore clairement d fini Que peut on attendre comme avanc es th rapeutiques li es aux cybrides Ceci avait t fait d s 1998 par une compagnie priv e am ricaine Les probl mes moraux soulev s par ce chim risme ont d courag les chercheurs qui ne paraissaient pas avoir pouss plus loin l exp rience En 2002 Huizhen SHENG qui exerce au centre de biologie du d veloppement de l H pital Xinhua Shanghai a utilis des ovocytes de lapin dans lesquels elle a transf r un noyau humain Quelques uns de ces oeufs hybrides se seraient d velopp s jusqu au stade blastocyste Ces cybrides r sultent du transfert d un noyau humain dans un ovocyte animal nucl ce qui donne un patrimoine g n tique presque enti rement humain sauf en
168. ard de la consommation de tabac d alcool d un traitement ventuel de son activit professionnelle Le comportement de la gestatrice et ses habitudes joueront sur la qualit de l enfant na tre Il s interroge sur les conditions du d fraiement Cela implique de le pr voir par contrat Cela me choque et me bouleverse qu on puisse tablir un contrat sur un enfant venir Cela me semble radicalement nouveau M me si on essaie d habiller la question d argent du voile du d fraiement du d dommagement du prix de l impossibilit de travailler Je n ignore pas la pression des praticiens et des couples en qu te d enfants mais jamais aucune technique d AMP n a autant justifi pour moi l ambigu t entre enfant sujet et enfant objet Le Professeur Axel KAHN pr sident de l universit Paris Descartes a expliqu ma position ne serait pas forc ment hostile des cas o le recours une m re porteuse serait autoris En revanche j viterais syst matiquement de supprimer tout lien entre la m re et l enfant parce que le contrat en aurait d cid autrement auparavant Le contrat n est pas de nature modifier la caract ristique d une relation biologique L intimit profonde entre une femme et cet enfant qu elle porte pendant neuf mois ne peut pas tre annihil e derri re les termes d un contrat Par cons quent je pense que la technique qui est utilis e l heure actuelle dans de tr s nombreux pays d
169. arg des questions de bio thiques 3 juin R union avec l Association Pauline et Adrien et l association Amphore Mme Dominique LENFANT Pr sidente de l association Dr Miguel JEAN Mme BUNFORD Pr sidente de l Association Amphore 261 R union avec les membres du cabinet du ministre de la sant de la jeunesse et des sports Mme Than Le LUONG Conseiller Chef du pole Pr vention de la sant M Alain GRAF Conseiller charg des discours et de l thique 10 juin Audition publique sur les enjeux scientifiques et thiques de l assistance m dicale la procr ation Liste des personnes auditionn es Tome IT 11 juin M Gilbert SCHULSINGER Grand Ma tre Honoris Causa de la Grande loge de France GLF Dr Serge AJZENFISZ Pr sident du groupe de r flexion thique de la GLF 17 juin M Mohammed AIOUAZ Charg de Conf rence la Mosqu e de Paris Professeur de th ologie Pr Jean Fran ois MATTEI Pr sident de la Croix rouge fran aise Ancien ministre 22 juillet Pr Dominique STOPPA LYONNET Professeur de g n tique l universit Paris Descartes Chef de service l Institut Curie membre du CCNE 23 juillet R union avec l Association CLARA Comit de soutien pour la l galisation de la GPA M Dominique MENNESSON co pr sident Mme Sylvie MENNESSON co pr sidente Me Nathalie BOUDJERADA avocate R union avec les entreprises du m dicament LEEM M Chri
170. artie tant constitu e d une m canique extracorporelle portable et qui permettent aux malades de retourner vivre son domicile Plus que des alternatives la greffe ces appareils 108 d assistance cardio circulatoire sont pour le moment plut t consid r s comme des solutions d attente D autres travaux sur les organes artificiels foie poumon pancr as etc ont t men s mais jusqu 1c1 les r sultats ne sont pas concluants 3 Des tentatives pour r animer les greffons Tr s r cemment en Suisse le Professeur Jean Bernard BUCHS a d velopp avec son quipe une machine de haute technologie qui permet de maintenir en vie les organes et de les r animer Elle permettrait de contr ler les organes de donneurs de plus de 60 ans le plus finement possible Gr ce au travail collectif r alis avec l quipe du Centre d imagerie biom dicale les organes sont analys s par un appareil de r sonance magn tique nucl aire IRM afin de savoir s ils pourront reprendre une fonction apr s qu ils aient t greff s Une fois r anim s et test s ils peuvent tre conserv s quelques heures jusqu au moment de la transplantation dans des solutions sp ciales une temp rature de 4 degr s La machine qui s int gre dans l IRM permet de rechercher d ventuelles tumeurs microscopiques Elle v rifie en temps r el si la circulation s op re normalement dans les organes Cette technique permettrait de r ani
171. as On constate une attirance des individus l gard de cette information g n tique toujours consid r e comme solide parce que bas e sur des structures scientifiques Certes la personne ne pourra pas se pr valoir de r sultats ainsi obtenus en France Il n emp che le fait de d tenir m me secr tement une information de cet ordre qu elle soit juste ou erron e aura forc ment un impact sur la perception de celui qui la d tient et des cons quences de tous ordres doute sur sa sant difficult s familiales lev e brutale de secret de famille etc Ces tests non associ s une action th rapeutique ou de pr vention posent d ailleurs probl mes Comment et dans quelles conditions les pr l vements sont ils effectu s Est ce avec le consentement de la personne ou son insu Comment les r sultats sont ils obtenus avec quel degr de fiabilit quel niveau de lecture Comment les 49 personnes re oivent elles et utilisent elles ces informations Or les conditions de pr l vement de conservation sont al atoires et en outre le r sultat d un test g n tique n est pas interpr table en soi comme l a soulign le Professeur Arnold MUNNICH Les tests g n tiques produisent de l information g n tique pour quoi faire Ce d bat porte sur ce droit individuel l information partir du moment o la possibilit de conna tre l information existe l acc s cette derni re
172. as aux tats Unis o elle a t utilis e dans plusieurs centaines de proc s vitant la peine capitale certains accus s et faisant chanceler la notion de culpabilit Le Professeur Herv CHNEIWEISS s interroge Qu advient il en effet 18 Audition des rapporteurs du 17 juin 2008 232 du concept de responsabilit individuelle si chaque comportement d viant trouve une origine c r brale y compris en dehors d un contexte de d mence au moment des faits La litt rature regorge de r sultats laissant croire que l imagerie c r brale pourrait tre a minima une lucarne sur la pens e De telles d rives interpellent Utilisera t on demain des IRM pour d battre au tribunal de discrimination raciale ou sexiste Il se demande comment traiter l adh sion qu un sujet t moin par exemple d une sc ne violente peut avoir vis vis d un souvenir erron L image c r brale si elle s av re possible montrera que le sujet ne se ment pas et ne ment pas au tribunal mais en aucun cas qu il dit la v rit Cette v rit serait elle meilleure si la m moire tait soutenue Il appara t que les neurosciences permettent de caract riser des associations de plus en plus pertinentes et pr cises entre des cartes fonctionnelles d activit c r brale et des comportements individuels comme l agressivit l impulsivit et la violence elles sont d j sollicit es pour caract riser la responsabilit
173. at riel de pointe et une communaut de comp tences dans le domaine du g notypage et du s quen age Les esp ces tudi es sont tr s diverses allant des animaux d levage ou sauvages aux mammif res mod les des plantes cultiv es aux arbres et aux microorganismes en passant par l homme Les programmes de recherche en g nomique n cessitent de disposer d un mat riel de plus en plus performant produisant des donn es haut d bit Les quipes de recherche travaillant sur diff rents organismes se sont regroup es pour disposer ensemble d un outil r gional de premier ordre La plateforme G nomique de la G nopole Toulouse Midi Pyr n es est l une des plateformes technologiques mise en place d s la cr ation de la G nopole en 2000 Les travaux r alis s sur la plateforme G nomique concourent une meilleure connaissance de l organisation du fonctionnement et de la r gulation 30 6 f vrier 2008 1 9 juillet 2008 pie des g nomes ainsi que de la diversit naturelle existant entre individus Son c ur de m tier consiste mettre disposition des laboratoires publics et priv s des instruments moyen haut d bit dans le domaine du g notypage et du s quen age ainsi que de l tude de l expression des g nes Les retomb es pratiques de ces programmes sont par exemple l identification de mutations affectant les maladies g n tiques humaines les caract res de production ou de qualit des produits animaux ou
174. ation de l homme et de la femme formant le couple et leur rappeler les possibilit s ouvertes par la loi en mati re d adoption Il est certes utile de rappeler qu il est possible d adopter un enfant Chacun sait que dans le cas de l adoption il s agit de donner des parents un enfant qui n en a pas ou plus et dans le cas de l AMP il s agit d aider un couple infertile avoir un enfant Toutefois les rapporteurs s interrogent sur l impact de cette disposition dans la pratique L adoption est elle pr sent e comme une d marche concurrente et incompatible avec PAMP A contrario le couple qui souhaite obtenir un agr ment en vue d une adoption doit il cacher son engagement dans un parcours d AMP Le fait d avoir d j des enfants ne retire pas un couple le droit d adopter S engager dans un parcours d AMP ne devrait pas valoir renonciation implicite entreprendre des d marches en vue d adopter un enfant Dans la pratique c est le cas ce qui conduit les couples cacher le fait qu ils m nent les deux d marches parall lement pour tre plus surs d avoir un enfant et viter les limites d ge attach es l adoption comme AMP 5 Audition des rapporteurs du 29 avril 2008 121 Lors des entretiens que les rapporteurs ont eus avec Mme Laure CAMBORIEUX pr sidente de l association Maia cette question a t voqu e Ainsi pour obtenir l agr ment adopt
175. ational consultatif d thique CCNE appelle tre d une vigilance extr me sur les graves cons quences pour les libert s individuelles et le respect de la dignit humaine si les capacit s d identification et d interconnexion se d veloppent l insu des personnes Les d veloppements ventuels des fins militaires ne doivent pas tre transf r s dans la vie civile sans d bat pr alable de soci t respectueux des personnes 15 Audition publique 7 novembre 2006 rapport n 3658 Assembl e nationale 222 Dans son avis du CCNE n 98 sur la biom trie il constatait Les trois questions les plus angoissantes sont celles du glissement du contr le de l identit celui des conduites celle de l interconnexion des donn es et leur obtention l insu des personnes concern es On constate une exigence de progr s r pondant de r elles n cessit s th rapeutiques mais galement un d sir de performances de ma trise de son corps de connaissances de ces motions et de celles d autrui Qu apportent les neurosciences et la g n tique au diagnostic des pathologies mentales Quel est leur pouvoir pr dictif et comment les diagnostics pr dictifs pour certains troubles sont ils re us par les patients et leurs familles alors qu aucun traitement n existe Quels sont les effets du d pistage pr coce quand il n y a pas de rem de qu un risque de stigmatisation existe Si nos comportements nos d cisions peu
176. ationale consultative des droits de l homme Les membres et le pr sident du conseil sont nomm s par arr t minist riel pour une dur e de 3 ans Le conseil d orientation de l Agence de la biom decine a t nomm le 7 juillet 2008 Il est d sormais pr sid par le Professeur Sadek BELOUCIF qui a remplac M Alain CORDIER Ce conseil veille la coh rence de la politique m dicale et scientifique de l Agence ainsi qu au respect des principes r glementaires et thiques applicables ses activit s Pour Mme Carine CAMBY alors directrice g n rale de l Agence de la biom decine 1 convenait de trouver des quilibres entre toutes ces disciplines et l Agence a voulu concilier autour de ces questions difficiles des expertises diff rentes permettant d obtenir une approche quilibr e de ces questions Le conseil d orientation a d velopp l expertise thique au sein de l Agence c Le comit m dical et scientifique et les groupes d experts Instance d expertise de conseil et de proposition plac e aupr s du directeur g n ral le comit m dical et scientifique assure la coordination scientifique des travaux d experts r unis dans les diff rents champs de comp tence de l Agence Compos de 6 repr sentants institutionnels 13 personnalit s qualifi es en mati re de pr l vement et de greffe d organes de tissus et de cellules 13 personnalit s qualifi es dans le domaine de la m decine d
177. avec des r sultats quivalents aux pr l vements sur donneurs en tat de mort enc phalique Aux Pays Bas les pr l vements sur donneurs d c d s apr s arr t cardiaque repr sentent 30 de la totalit des pr l vements r naux D autres pays comme le Royaume Uni ou les tats Unis le Japon pratiquent galement ce type de pr l vement Pourtant les crit res de la mort coeur arr t retenus dans le protocole de pr l vement suscitent des interrogations Les soci t s savantes r fl chissent garantir l tanch it des deux voies circulation extracorporelle pour l int r t du malade et technique d assistance circulatoire pour un patient d c d apr s arr t cardiaque r fractaire en vue d un don d organe Mme Marie Claire PAULET pr sidente de l association France ADOT a souhait que la probl matique des crit res de la mort soit voqu e lors des tats g n raux de la bio thique Le conseil d orientation de l Agence rappelle dans ses le ons d exp rience que m me si les crit res cliniques et para cliniques de d finition de la mort sont bien tablis et d taill s par le l gislateur il n en demeure pas moins qu il n existe pas une mort cardiaque et une mort c r brale mais qu une 6 seule et unique mort celle de la personne Il est n cessaire de lever l ambiguit et s il existe plusieurs fa ons de mourir il n y en a qu une seule d tre mort c est la d
178. ble saisine l gislative le champ de l valuation a t limit volontairement aux dispositions de la loi de 2004 bien que le domaine de la bio thique soit plus vaste et pourrait notamment inclure la fin de vie les essais cliniques ou la protection des donn es de sant 1 Article L 2151 5 du Code de la sant publique A En revanche conform ment aux souhaits exprim s par le Conseil scientifique de l Office et aux demandes des chercheurs les implications thiques du recours aux neurosciences et l imagerie c r brale ont t tudi es La loi de bio thique de 2004 n aborde pas ces probl matiques nouvelles qui de l avis des chercheurs eux m mes n cessiteraient une r flexion approfondie voire des r gulations Conscients des bouleversements l uvre dans le domaine de la recherche sur les cellules souches nous nous r servons par ailleurs la possibilit dans une phase ult rieure d approfondir ce vaste sujet conform ment l article 26 pr cit de la loi de 2004 La m thode Contrairement aux usages en cours au sein de l Office nous avons souhait organiser pendant l valuation des auditions ouvertes au public alors qu en r gle g n rale ces auditions intervenaient en fin d tude Cette initiative soutenue par M Claude BIRRAUX pr sident de l OPECST visait conf rer une transparence et une visibilit plus grande aux travaux de l OPECST et offrir un espace
179. bles de un trois ans de prison aucune peine n est en revanche pr vue ni pour les membres du couple demandeur ni pour la m re de substitution La loi de 1990 sur la protection de l embryon prohibe toute ins mination artificielle ainsi que tout transfert d embryon sur une femme pr te remettre des tiers l enfant na tre L interdiction est assortie d une peine pouvant atteindre trois ans d emprisonnement Enfin une convention de gestation pour autrui est nulle au regard du code civil car contraire aux bonnes m urs Pour contourner cette loi certains couples allemands se rendraient en Europe de l Est En Espagne l interdiction de la maternit pour autrui a t pos e par une loi du 22 novembre 1988 relative aux techniques de procr ation m dicalement assist e et confirm e par la loi n 14 du 26 mai 2006 aux termes de laquelle 4 Audition publique du 10 juin 2008 8 tude de l gislation compar e du S nat de Janvier 2008 149 sera nul de plein droit le contrat par lequel est convenue la gestation titre on reux ou gratuit d une femme qui renoncera la filiation maternelle en faveur du cocontractant ou d un tiers La maternit pour autrui est sanctionn e par une peine d amende de 10 000 1 million d euros et peut entra ner la fermeture du centre m dical ou des services de procr ation m dicalement assist e qui y ont concouru Certains couples espagnols se rendraient l
180. btenu un tr s bon taux de survie Chaque ovocyte a ensuite t f cond avec un seul spermatozo de gr ce une ICSI D ALL GER LES TRAITEMENTS DE STIMULATION OVARIENNE Selon le Professeur Ren FRYDMAN des recherches visant all ger les traitements stimulants la fonction ovarienne sont en cours D ici un an ou deux ans il sera possible de passer une injection tous les 4 ou 5 jours au lieu d une piq re quotidienne aujourd hui Il plaide pour que l on compare plusieurs m thodes en les adaptant au cas par cas Dans l article pr cit de La Recherche il explique nous nous sommes rendu compte que chez certaines femmes tout se passe comme si la stimulation ovarienne perturbait l endom tre et emp chait l embryon de s implanter Donc pour les femmes pr sentant un chec d implantation nous proposons maintenant de proc der sans stimulation ovarienne en suivant le cycle naturel Du coup il n y a pas beaucoup d embryons En revanche ils s implantent 30 ce qui est 176 un bon r sultat Il s tonne qu il existe peu d tudes en France sur le suivi des femmes apr s stimulation et observe qu au niveau mondial nous disposons de quelques tudes qui semblent plut t rassurantes et qui montrent qu en de de 12 stimulations hormonales il ne semble pas que les femmes trait es aient plus de risques de d velopper un cancer que les femmes non trait es E AM LIORER LA
181. canismes g n tiques de la sp cification cardiaque des CSEH Recherche A Bennaceur Griscelli A Turhan W Vainchenker C Boucheix o Inserm U514 UPR1142 M Mechali Inserm UMR 549 B Onteniente Evry Laboratoire l Stem Montpellier Villejutf IGR Montpellier Reims Montpellier une recherche prospective de traitements des pathologies isch miques et g n tiques cardiaques Caract risation du potentiel h mangioblastique h matopo tique des cellules ES humaines vis e th rapeutique et tablissement de mod les d tudes de CS leuc miques D rivation de nouvelles lign es de cellules souches embryonnaires humaines et tude des d terminants de la pluri potence Identification des g nes impliqu s dans le contr le de l autorenouvellement de CESH de la diff renciation h matopo tique et de la diff renciation cardiaque D rivation de nouvelles lign es de cellules souches embryonnaires humaines et tude des d terminants de la pluri potence D rivation et caract risation de nouvelles lign es de cellules souches embryonnaires humaines Identification de cellules souches et th rapie cellulaire et g nique de la mucoviscidose partir de cellules pith liales respiratoires produites partir de cellules souches embryonnaires humaines Signatures des origines de r plication et comp tence la r plication des CSEH en auto renouvellement ou induites en
182. cc s des informations non identifiantes tout en maintenant le principe de l anonymat des donneurs Pour M Pierre JOUANNET vice pr sident du Comit m dical et scientifique de l Agence de la biom decine m decin l h pital Cochin membre correspondant de l Acad mie de m decine tout choix en mati re d thique est souvent un compromis avec avantage et inconv nient Il faut donc bien r fl chir ces questions J ai rencontr un certain nombre de parents et d enfants et j ai aussi entendu des personnes qui exprimaient un autre point de vue en particulier j ai rencontr des personnes qui n taient pas en souffrance Mme Jacqueline MANDELBAUM membre du Comit consultatif national d thique responsable du laboratoire de f condation in vitro de l h pital Tenon s est interrog e sur le retour d exp rience issu des pays qui ont lev l anonymat Nous ne disposons pas de s ries de donn es indiquant comment cela est v cu Je me suis laiss dire et ne sais si c est exact que cette situation tait due au fait que les parents n expliquaient plus leur enfant le mode de leur conception La lev e de l anonymat se produirait donc dans un moment o l esp ce humaine n est pas suffisamment adulte pour cela 3 Les le ons du droit compar les exemples europ ens Selon une tude de droit compar du S nat pour l Allemagne et la Suisse la question concerne seulement le don de spe
183. cernant la clause de r vision de la loi il a estim qu elle s curisait le d bat car le domaine de la bio thique n est pas celui de la certitude math matique S agissant de l exigence de stabilit du couple il a observ qu une ing rence dans la vie priv e ne se justifiait pas en l absence d atteinte physique ou psychique de l tre existant voquant l homoparentalit il a pr conis d auditionner le docteur St phane Nadaud auteur d une th se de m decine sur le sujet d montrant que l orientation sexuelle ne doit pas tre discriminante Il s est prononc comme les rapporteurs en faveur du principe absolu de la gratuit des produits du corps humain en voquant le souvenir d un d bat surr aliste sur l assujettissement du sang la TVA M Jean Yves Le D aut vice pr sident d put s est interrog sur l opportunit de r viser p riodiquement la loi de bio thique observant que des progr s consid rables ont t r alis s depuis une quinzaine d ann es notamment en ce qui concerne le diagnostic pr implantatoire fort controvers l origine Il a regrett que le rapport ne soit pas plus audacieux sur l encadrement du recours aux tests g n tiques via Internet des entreprises proposant de d crypter le g nome pour 1000 Il a sugg r de poser des interdits s inspirant des lois sur le tourisme sexuel et soulign la n cessit d anticiper les volutions susci
184. cette information porte en outre sur les r sultats qui peuvent tre attendus de la greffe pour le receveur Le comit d experts doit aussi s assurer de la justification m dicale de l intervention Le conseil d orientation de l agence de la biom decine se demande s il ne conviendrait pas de recourir deux instances distinctes l une concernant le discernement thique et l autre traitant de l valuation m dico technique de la greffe b L expression formalis e du consentement le r le du magistrat Mme Mathilde ZELANY psychologue clinicienne a montr combien la question du don d organe entre vivant tait complexe et combien ce choix tait contraint Comment en effet dire non et ne pas donner son fr re sa femme Comment refuser En outre quels sont terme les effets de cette dette impayable dans les relations entre les protagonistes Le consentement doit tre exprim devant le pr sident du tribunal de grande instance ou le magistrat d sign par lui Ce dernier doit s assurer au pr alable que le consentement du donneur est libre et clair et surtout que le don est conforme aux dispositions d terminant la finalit du pr l vement et le cercle admis des donneurs Le recueil du consentement du donneur donne lieu la r daction d un acte sign par celui ci et le magistrat L original de l acte est conserv au greffe du tribunal et la copie est transmise au directeur de l
185. che du 28 janvier 2008 90 1 Les valuations globales En 2007 4 666 malades ont t greff s 1 562 personnes ont t pr lev es 5 6 des donneurs d organes taient des personnes vivantes 227 malades sont morts faute de greffe 13 081 personnes taient inscrites sur la liste d attente d un organe Le manque d informations sur la volont du d funt est l une des principales causes de refus de la famille dans pr s de 4 cas sur 10 le d funt a d clar son opposition au don dans les 6 autres cas l opposition vient de la famille Pour les sujets en tat de mort enc phalique l ann e 2007 est marqu e par une constante progression des activit s de recensement du nombre de donneurs potentiels 2 6 et de pr l vement 8 3 Le taux national de pr l vement a augment 24 7 par million d habitants pmh pour une population de 63 22 millions d habitants Cette progression est en partie li e une baisse du taux d opposition qui est pass en dessous du seuil de 30 soit 28 La moyenne d ge des donneurs pr lev s se stabilise 50 ans Pour les sujets d c d s apr s arr t cardiaque depuis la mise en place du programme en octobre 2006 10 centres pilotes se sont engag s dans l activit de pr l vement sur donneurs d c d s apr s arr t cardiaque En 2007 39 donneurs 0 6 pmh ont fait l objet d un pr l vement de rein 42 greffes r nales ont pu tre r alis es
186. ci t s de g n tique humaine ou de cliniciens g n ticiens Quelques pays ont par ailleurs mis en place des instances consultatives charg es de conseiller le gouvernement sur les questions ayant trait la g n tique tels le Royaume Uni l Autriche et plus r cemment 1 Espagne Aucun des instruments juridiques en vigueur dans les diff rents pays d Europe ne s applique en dehors des fronti res nationales et notamment ne couvre les offres commerciales accessibles sur Internet qui sont propos es par des laboratoires situ s en dehors de ces pays majoritairement aux tats Unis Les tests g n tiques sont consid r s couverts par la Directive 98 79 CE relative aux dispositifs m dicaux de diagnostic in vitro La Directive porte essentiellement sur les aspects de s curit et de qualit et ne traite pas des conditions d utilisation des tests g n tiques ni de celles de leurs r sultats Les exigences d finies par la Directive varient selon le niveau de risque pr sent par les dispositifs concern s Or les tests g n tiques y sont g n ralement consid r s comme pr sentant un niveau de risque peu lev pour lesquels les proc dures d valuation de la conformit peuvent en r gle g n rale rester sous la responsabilit du fabricant D autres initiatives ont t prises au niveau europ en comme celle d Eurogentest qui est un r seau europ en d excellence dans le domaine des tests g n tiques dans le but
187. code civil Puis les juges du fond ne s inclinant pas l Assembl e pl ni re de la Cour de cassation condamna cat goriquement cette pratique en 1991 la convention par laquelle une femme s engage f t ce titre gratuit concevoir et porter un 12 janvier 2000 Bull crim n 22 140 enfant pour l abandonner sa naissance contrevient tant au principe d ordre public de l indisponibilit du corps humain qu celui de l indisponibilit de l tat des personnes Cette solution confirm e par le l gislateur dans la loi de bio thique de 1994 relative au respect du corps humain n a pas t remise en cause lors de l examen de la loi de 2004 relative la bio thique qui a ins r dans le code civil les articles aux termes desquels le corps humain ses l ments et ses produits ne peuvent faire l objet d un droit patrimonial article 16 1 toute convention portant sur la procr ation ou la gestation pour le compte d autrui est nulle article 16 7 peu importe qu elle soit conclue titre on reux ou gratuit Ces dispositions sont d ordre public article 16 9 car elles visent prot ger aussi bien les int ress s que la soci t dans son ensemble tant d ordre public la nullit de la convention de maternit pour autrui est absolue et ne peut faire l objet d une confirmation b Des interrogations n cessaires sur certaines situations la suite d un cancer d accident
188. ctifs acc s aux origines anonymat cellules souches etc Comme l expliquait le Professeur Didier SICARD les avis du CCNE ont un r el retentissement m diatique et un impact r el car ils rappellent la complexit de l interrogation thique de la probl matique b n fice risque face la gourmandise technologique qui semble saisir certains de nos concitoyens Ils soulignent les risques de stigmatisation de populations ou de patients face aux politiques de pr vention que la science rend plus efficace et en appelle une protection des donn es personnelles Selon le Professeur Alain GRIMFELD nouveau pr sident du CCNE l thique n est pas contemplative Elle est l exercice d une morale active en qu te d un point d quilibre entre la compassion et la raison Il ne s agit pas de r former l thique Il convient d agir en toute humilit de mener les d bats autrement Il faut se rapprocher du terrain Chaque avis devra se terminer par des recommandations Il ne s agit pas d dicter mais de construire une thique de la responsabilit Le d bat thique est contradictoire il doit satisfaire aux volutions Selon lui il est n cessaire de b n ficier de la richesse des r flexions qui se d veloppent dans les espaces thiques en temps r el mais il serait utile de disposer d une vision annuelle pour tre inform de l tat de cette r flexion car les comit s d thiques locaux sont de q
189. d funt peut ne pas avoir de famille mais des amis un concubin ou bien encore un partenaire de PACS La nouvelle formule pr vue par la loi a t voulue pour limiter les contournements par les proches de la r gle du consentement pr sum D apr s les associations consult es elle semble efficace La loi de 2004 comme celle de 1994 n impose pas au m decin qui ne conna t pas la volont du d funt de recueillir celle ci aupr s des proches elle l oblige n anmoins une d marche en ce sens il doit s efforcer ce qui prohibe l abstention La loi pr voit que les proches du d funt doivent tre inform s de la finalit des pr l vements envisag s comme de leur droit conna tre les pr l vements effectu s Ceci traduit le souci du l gislateur de garantir aux proches du d funt une meilleure information quant aux pr l vements envisag s et effectu s La loi ne conf re donc aucune valeur l gale des cartes de donneur volontaire distribu es par certaines associations Il appartient tous ceux qui se sont prononc s favorablement au don d organes m me s ils poss dent une carte de faire conna tre cet avis leurs proches afin que ces derniers soient en mesure de t moigner de l absence d opposition au don d organes exprim e de leur vivant La l gislation n est semble t il pas l origine de la p nurie de greffons en France Il existe plut t un probl me culturel Les proches ont ten
190. d admettre que sans rupture ouverte avec des principes fondamentaux affirm s de mani re r currente cette s lection est aujourd hui largement admise Elle r pond des consid rations diverses Il peut s agir d exigences compassionnelles ou de la volont de r pondre des exigences individuelles mais les pr occupations conomiques et de sant publique ne sont pas absentes Il en est ainsi dans le cadre de l articulation entre diagnostic pr natal et avortement m dical et entre diagnostic pr implantatoire et procr ations m dicalement assist es La d rive tient tant l extension des maladies diagnostiqu es qu l largissement des groupes de population concern s C est pourquoi dans un avis du 22 juin 1993 le Comit consultatif national d thique avait condamn le d pistage syst matique de la trisomie 21 Cependant l volution du droit r gissant concr tement ces pratiques ne semble pas aller en ce sens Pour le Professeur MATHIEU En effet des anomalies g n tiques peuvent tre diagnostiqu es sans que l on puisse pr voir de mani re certaine la gravit et la nature des l sions qu elles sont susceptibles d entra ner Il en est de m me pour les pr dispositions certaines pathologies Le d veloppement des connaissances relatives au caract re h r ditaire de certaines maladies tend conduire un recours plus fr quent au diagnostic pr natal et l avortement Il s agit de savoir jusqu o a
191. d arr t de leur conservation Les embryons sur lesquels une recherche a t conduite ne peuvent tre transf r s des fins de gestation Dans tous les cas le consentement des deux membres du couple est r vocable tout moment et sans motif Une recherche ne peut tre entreprise que si son protocole a fait l objet d une autorisation par l Agence de la procr ation de l embryologie et de la g n tique humaines La d cision d autorisation est prise en fonction de la pertinence scientifique du projet de recherche de ses conditions de mise en oeuvre au regard des principes thiques et de son int r t pour la sant publique L agence communique ces protocoles aux ministres charg s de la sant et de la recherche qui peuvent conjointement interdire ou suspendre la r alisation de ces protocoles lorsque leur pertinence scientifique n est pas tablie ou lorsque le respect des principes thiques n est pas assur Il conviendrait de cr er une banque de cellules souches g r es par l Agence de la biom decine pour simplifier les d marches administratives assurer la distribution d un outil cellulaire certifi reconnu et plus accessible la recherche Simplifier les d marches administratives effectuer par les chercheurs 195 Il LES PROGR S DE LA RECHERCHE FONDAMENTALE SUR LES CELLULES SOUCHES Les trois types de cellules souches des vert br s sont les suivants les cellules totipotentes de
192. d humanit Ces sujets sont bien n s de g niteurs et de g nitrices identifi s Selon elle une troisi me voie est possible entre le tout biologique et le tout volont pour penser le lien familial dans une famille compos e avec des dons de gam tes Elle a galement fait tat des interrogations de certains donneurs qui seraient pr ts se faire conna tre Mme Ir ne TH RY lui a fait cho en expliquant que le don de gam tes n est pas un don de cellules mais un don d h r dit et qu un enfant a le droit de conna tre la totalit de son histoire 7 Audition publique du 29 novembre 2007 76 Audition des rapporteurs du 9 avril 2008 134 Mme Pauline TIBERGHIEN a fait valoir qu aujourd hui nous avons effectivement trente ans de recul et il est grand temps d admettre que la recherche des origines est une qu te universelle Quatorze pays avant nous l ont d j fait Il existe une f d ration internationale qui regroupe toutes les associations d fendant la m me cause que PMA c est dire la libert de choix le choix pour une personne issue d un don de savoir ou de ne pas savoir Dans ce cadre il ne s agit pas de simplement reprendre ce qui se fait l tranger mais de se servir de l exp rience des autres pays pour ne pas tomber dans les m mes cueils Nous demandons la possibilit de livrer des informations d tenues par le corps m dical et non des secrets
193. dance refuser les pr l vements et interpr ter une volont non exprim e par un refus La demande de pr l vement intervient dans un contexte douloureux le temps manque aux quipes pour expliciter leur geste les pr l vements devant toujours tre effectu s rapidement Parfois les lieux pour recevoir les proches font d faut comme l a rappel le Professeur Jean Fran ois MATTEI et l a remarqu le conseil d orientation de ABM Lors de leur mission en Espagne les rapporteurs ont interrog leurs diff rents interlocuteurs sur les m thodes mises en uvre dans ce pays pour atteindre l autosuffisance Des entretiens avec le Professeur Carlos ALONSO BEDATE j suite membre du Comit de bio thique Professeur l universit autonome de Madrid le Professeur Augustin ZAPATA GONZALEZ universit Complutens de Madrid et le docteur Alberto Fidallo FRANCISCO d put il ressort que la tradition du don d organe est ancienne tr s ancr e culturellement et Mission du 9 juillet 2008 remonte la guerre civile c est un usage l expression d une solidarit Les possibilit s th rapeutiques qu offre la greffe sont bien connues Les refus sont plus rares et l attitude des praticiens y est diff rente Le don d organe a t en quelque sorte d crit comme une norme sociale qui pourtant ne para t pas relever d une conception utilitariste du corps Les rapporteurs approuvent l initiative de l Agenc
194. dans un d lai de cinq ans compter du jour o ce consentement a t exprim par crit il est mis fin la conservation de ces embryons Les centres constatent d ailleurs qu il arrive que les couples ne r pondent pas leur sollicitation car la d cision est difficile prendre D apr s les psychologues il n est pas simple d assumer l existence d embryons surnum raires de d cider de mettre fin un projet parental et de l exprimer Mme Genevi ve DELAISI de PARSEVAL psychanalyste a attir l attention des rapporteurs ce sujet Les articles L 2141 4 et suivants du code de la sant publique r glementent le don d embryons Le consentement au don d embryon s est exprim par crit et confirm par crit devant l quipe m dicale apr s un d lai de r flexion de trois mois Ce consentement par crit est pr c d d un entretien avec l quipe m dicale d un contr le de l inexistence de certaines maladies ou d infections Ce consentement confirm est r it r devant le Pr sident du tribunal de grande instance dans le ressort du centre d assistance m dicale la procr ation En effet l accueil d un embryon par un couple qui d roge au principe de l interdiction du double don de gam tes est subordonn une d cision de l autorit judiciaire apr s r ception du consentement crit du couple demandeur article L 2141 6 du code de la sant publique Le juge doit s
195. de d bats entre les diff rents acteurs directement concern s par la bio thique Inscrite dans le prolongement des divers travaux conduits par l Office sur la bio thique depuis 1992 cette initiative a soulign la continuit des tudes r alis es dans le cadre de l OPECST Comme le rappelait M Claude BIRRAUX pr sident de l OPECST lors de l ouverture de la premi re audition publique Dans le domaine de la bio thique qui provoque tellement de d bats voire m me d affrontements dans la soci t la formule des auditions publiques contradictoires ouvertes la presse initi e par l Office est particuli rement bien adapt e L organisation d auditions publiques tait d j sugg r e dans le travail initial r alis au sein de l Office parlementaire en 1992 par feu le s nateur Franck SERUSCLAT dont le rapport sur Les sciences de la vie et les droits de l Homme bouleversement sans contr le ou l gislation la fran aise symbolise la premi re incursion de l Office parlementaire dans le domaine de la bio thique Concilier des droits parfois divergents droits des scientifiques effectuer leur recherche sans encadrement paralysant respect des r gles thiques droits des patients b n ficier de traitements nouveaux performants principe de pr caution droits d acc der l assistance m dicalement la procr ation droit de l enfant tel est le r le du l gislateur dans ce domaine
196. de famille M Arthur de KERMALVEZEN membre de l association PMA a observ que l anonymat encourage le secret de famille L association PMA est pour l anonymat mais contre l anonymat perp tuit En d autres termes l anonymat est utile condition qu la demande de l enfant et uniquement la demande de l enfant le g niteur puisse tre identifi par l enfant s il le souhaite Mes parents ont re u un cadeau qui a permis que je sois l et c est moi qui en premier lieu en profite Cependant ce cadeau est un peu comme un bouquet de fleurs sur lequel serait appos e une jolie carte marqu e anonyme Au bout d un moment vous ne profitez plus des fleurs Selon Mme Carine CAMBY ancienne directrice g n rale de l Agence de la biom decine le principe d anonymat a t retenu afin d assurer une protection du donneur et une protection du receveur Par ailleurs la lev e de l anonymat peut accro tre les risques de trafic Elle a ajout que pour tre honn te de nombreux acteurs sont un peu ennuy s face ces volutions La revendication de ces jeunes est l gitime et dans le m me temps nous ne savons pas bien comment la traiter dans le contexte actuel Mme H l ne GAUMONT PRAT Professeur de droit l universit Paris VIII directrice du laboratoire droit m dical et droit de la sant ancien membre du Comit consultatif national d thique CCNE a constat que l anonymat fai
197. de l avantage de l galit au moins dans le principe puisque les frais sont pris en charge par la soci t Cependant elle implique ce que certains consid rent comme une intrusion insupportable dans la vie priv e Les rapporteurs estiment que les droits de chaque intervenant dans le processus d assistance m dicale la procr ation doivent tre pris en consid ration avec un souci constant de prot ger l enfant na tre adulte de demain qui ne manquera pas de questionner la soci t voire le l gislateur sur les conditions de sa naissance Ils sont conscients comme l a relev Mme Catherine LABRUSSE RIOU Professeur de droit l universit de Paris I que par l effet des progr s ou des pouvoirs qui s exercent sur sa conception et sur sa venue au monde l enfant se trouve en quelque sorte sous la puissance des adultes Il est n cessaire que chacun ait une identit g n alogique et soit rattach un p re et une m re dont ils d pendent La l gislation de 2004 en faisant r f rence l assistance m dicale la procr ation plut t qu la procr ation m dicalement assist e vise combattre l infertilit d un couple stable Audition publique du 10 juin 2008 Audition publique du 29 novembre 2007 116 pr ciser que la m decine doit aider la naissance d enfants de couples infertiles sans s ing rer dans le processus d apparition de la vie r
198. de r soudre un probl me de st rilit De l autre nous optons pour une procr ation en dehors de toute question de st rilit Il pr cise Une femme seule qui recourt une AMP qui le d cide parce qu elle est seule a ensuite la possibilit de ne pas y recourir si plus tard elle rencontre un homme ce n est pas le cas d une femme st rile qui aura toujours besoin d une AMP Il rappelle que le l gislateur en 1994 souhaitait une certaine stabilit du couple Pour n importe quelle quipe m dicale qui utilise ce genre de techniques et pour les personnes concern es cette stabilit n est pas une notion compl tement trang re la d marche La dur e exig e est un d tail tout comme l existence ou pas d un acte de mariage mais la stabilit est fondamentale Mme Genevi ve DELAISI DE PARSEVAL estime qu il faut pr ciser la notion de couple pr vue par la loi et se demande pourquoi traiter diff remment un parent qui peut adopter seul mais qui ne peut avoir acc s AMP b L acc s des couples homosexuels L article L 2141 2 du code de la sant publique r serve l acc s AMP un couple classique form d un homme et d une femme en ge de procr er mari s ou en mesure d apporter la preuve d une vie commune depuis deux ans vivants et non divorc s ou s par s Mme Fr d rique DREIFUSS NETTER Professeur de droit l universit Paris Descartes membre du CCNE rel
199. des diagnostics pr coces tels sont les grands d fis que devra relever la neuroimagerie b Les applications pratiques et les implications thiques Le Professeur Stanislas DEHAENE directeur de l unit INSERM CEA de neuroimagerie cognitive a montr que les recherches sur le cerveau recouvraient un spectre tr s large certaines rel vent directement de la psychologie d autres d bouchent sur une utilisation en milieu m dical Tel est le cas pour les patients dont l une des art res c r brales est bouch e ce qui provoque un infarctus c r bral Il rappelle que l on a d couvert dans les ann es soixante dix que dans la r gion en train de mourir le mouvement spontan de diffusion des mol cules d eau se ralentit de 30 50 Dans les toutes premi res minutes on observe cela l imagerie Gr ce l imagerie m dicale le m decin peut tablir un diagnostic tr s pr coce dans les six premi res heures et donner au malade un traitement actif qui d bouchera l art re Selon lui il est n cessaire de d velopper ces m thodes d imagerie pour observer le mode de fonctionnement des neurones au travail les connexions neuronales voir le cerveau se construire les g nes au travail et tudier la chimie du cerveau Il souligne que l effet de l ducation qu a re ue une personne se traduit directement par des changements d organisation de ces circuits Ce que nous observons en imagerie est le contraire du
200. des produits comme l eau de javel Face l mergence de nouveaux risques aux choix strat giques et souvent moraux qui impliquent les vies de citoyens auxquels sont confront s nos dirigeants de nouveaux paradigmes de gestion de crise sont en cours d laboration Aux tats Unis les neuro conomistes font d sormais partie des panels d experts qui contribuent ces travaux 230 IIl L EXIGENCE D UNE R GULATION Les neurosciences apparaissent comme une machine de guerre contre la finitude humaine et contre ce qui donne sens l existence par exemple le libre arbitre les valeurs de responsabilit la dimension symbolique des tres de langage En ce sens les neurosciences constituent un facteur de bouleversements dans nos mani res de penser dans nos mani res de nous penser et d affronter notre condition La r flexion thique doit permettre d amortir cet effet de bouleversement et de pr venir la banalisation des fantasmes que les neurosciences produisent observe M Jean Michel BESNIER Professeur de philosophie Universit de Paris IV Sorbonne Centre de recherche en pist mologie appliqu e CREA CNRS cole polytechnique Selon M Bertrand MATHIEU Professeur l Universit Paris I pr sident de l Association fran aise de droit constitutionnel il est n cessaire pour les juristes de r fl chir en amont des d veloppements de la science D s lors que l on raisonne sur un syst me
201. des rapporteurs du 17 juin 2008 5 Rapport de l Assembl e nationale n 2832 du 25 janvier2006 56 Audition des rapporteurs du16 avril 2008 128 3 Une limite d ge pour recourir PAMP a Les l ments du d bat Au regard des conditions de recours aux techniques d assistance m dicale la procr ation pos es par les textes il est d licat de d finir l ge de procr er Celui ci pour le grand public est consid r comme d termin e par la loi Or il n en est rien c est indirectement la s curit sociale qui le d termine elle ne rembourse que 6 ins minations et 4 FIV pour les femmes de moins de 43 ans L ge moyen de la m nopause est de 49 ans au del de 42 ans les taux de grossesse s effondrent sans tre nuls et les taux de complications obst tricales et g n rales augmentent La plupart des quipes m dicales ne prennent pas en charge un couple dont l homme a d pass 60 ans Les Centres d tude et de conservation des ufs et du sperme humains CECOS ont depuis longtemps limit l ge des donneurs anonymes 45 ans et de nombreuses tudes montrent d sormais l impact de l ge paternel sur la descendance anomalies chromosomiques mutations g niques spontan es De plus l ge lev du p re risque d avoir un impact psychologique et social important sur l enfant b Les positions de l Agence de la biom decine et de la haute autorit de sant En 2006 l Agence
202. dices biologiques d un tat ou d un mode de fonctionnement particulier du vivant mutations g n tiques taux de prot ines d hormones de peptides associ s des ph nom nes pathologiques voire des pr dispositions un risque de maladie Utiles la recherche ces biomarqueurs peuvent enrichir la palette des analyses biom dicales usuelles condition d tre consid r s avec discernement et valu s dans leur utilit pratique avant d tre livr s au public Ce n est pas la tendance port e par la peur de tout et le risque z ro serions nous en train de devenir des techno malades imaginaires Le Professeur Arnold MUNNICH chef de service centre de g n tique m dicale h pital Necker enfants malades soulignait lui aussi Dans un petit nombre de situations nous sommes certains de ce que nous avan ons mais dans la majorit des situations nous nous taisons parce que nous n avons rien de solide et de convaincant exprimer C est pourquoi le nombre des situations dans 18 Audition publique du 29 novembre 2007 1 Lib ration 23 octobre 2007 70 Audition publique du 29 novembre 2007 48 lesquelles les praticiens r alisent des tests g n tiques est au fond tr s limit au regard de ce qui est techniquement possible Tout ce qui est techniquement possible n est pas n cessairement souhaitable surtout lorsque tant d incertitudes existent variabilit de l expression d un g ne g ne modi
203. diff renciation Potentiel th rapeutique des CSEH dans les l sions aigu s du syst me nerveux Importation Autorisations le 9 f vrier 2007 Importations 2 Recherche 1 Autorisations le 9 f vrier 2007 Importation Refus d autorisation le 9 f vrier 2007 Recherche Autorisation f vrier 2007 Importation Autorisation avril 2007 Recherche Autorisation avril 2007 Recherche Autorisation avril 2007 Recherche Conservation Autorisations le 15 juin 2007 Inserm U661 J m Lema tre Inserm U861 M Peschanski Inserm U790 W Vainchenker Inserm U846 P Savatier Inserm U861 M Peschanski Inserm U861 M Peschanski Inserm U602 Inserm U790 N Frydman u782 JI Picard u782 A Bennaceur u602 Inserm U861 M Peschanski Inserm U861 M Peschanski 274 Montpellier Evry Laboratoire l Laboratoire l Laboratoire l stem H pital Antoine B cl re Clamart U782 H pital Paul Brousse Villejuif U602 Evry Laboratoire l stem Evry Laboratoire l stem Etude de la reprogrammation des Recherche Autorisation cellules s nescentes vers la pluri le 15 juin 2007 Modifications substantielles de Recherche Conservation protocoles de recherches autoris s Autorisations le 11 juillet par l Agence et dans le cadre du 2007 dispositif transitoire Modification substantielle Recherche Autorisation autorisation le 21 mars 2005 le 10 janvier 2008
204. disant la commercialisation du corps humain et autorisant le pr l vement d organes sur des personnes en tat de mort enc phalique a t sign e Aux Philippines le tourisme de transplantation a fait na tre un business florissant des agences proposent ainsi des forfaits s levant de 45 000 100 000 Les Philippines sont une destination de choix pour des malades venant acheter des personnes en situation vuln rable un organe qu il leur faudrait attendre des ann es dans leur pays 104 En Inde un vaste r seau de trafic d organes aurait t d mantel au d but de l ann e 2008 Un m decin tait l origine d un trafic m lant mis re et corruption Les donneurs taient des paysans pauvres recrut s sous la menace et r mun r s quelques centaines d Euros Les receveurs se recrutaient parmi les riches indiens et les trangers Pour l OMS il s agit de savoir si les mesures prises en Chine au Pakistan et dans les Philippines pays qui viennent de s engager mettre fin au trafic d organes auront ou non pour cons quence le d veloppement de nouveaux circuits dans d autres pays En avril 2008 la presse a rapport que dans ses M moires l ancien procureur g n ral du Tribunal p nal international de La Haye pour lex Yougoslavie Mme Carla Del PONTE explique comment 300 prisonniers serbes auraient t visc r s par leurs bourreaux albanais Pour ce faire 300 hommes et femm
205. dont la r alit est garantie par le respect d un d lai d inhumation Le d cret du 2 ao t 2005 autorise le pr l vement coeur arr t fixe les conditions de pr l vement des organes des tissus et des cellules Il tablit la liste des organes et tissus pr levables chez ces donneurs Les diff rentes situations th oriques ont t regroup es dans une classification internationale dite classification de Maastricht en 1995 Cat gorie I personnes victimes d un arr t cardiaque en dehors de tout contexte de prise en charge m dicale Le pr l vement d organes ne peut tre Audition des rapporteurs du 30 septembre 2008 3 Audition des rapporteurs du 30 septembre 2008 7 Audition des rapporteurs du 17 septembre 2008 JA envisag que si des gestes de r animation ont pu tre effectu s moins de 30 minutes apr s la survenue de l arr t cardiaque Cat gorie Il personnes victimes d un arr t cardiaque en pr sence de secours qualifi s aptes r aliser une r animation cardiorespiratoire efficace mais qui ne permettra pas de r cup ration h modynamique Cat gorie III personnes victimes d un arr t cardiaque apr s qu une d cision d arr t des th rapeutiques actives en r animation ait t prise en raison d un pronostic particuli rement d favorable Cat gorie IV personnes d c d es en tat de mort enc phalique et qui sont victimes d un arr t cardiaque irr versible au cours de le
206. du Noisy le Sec M Patrice G lard s nateur M Axel Kahn directeur de recherche l Institut national de la sant et de la recherche m dicale pr sident de l universit Paris V Ren Descartes M Pierre Manent directeur d tudes l Ecole des hautes tudes en sciences sociales M Jean Fran ois Sirinelli directeur du Centre d histoire de Sciences Po Est nomm rapporteur g n ral du comit M Pascal Chauvin conseiller r f rendaire la Cour de cassation Article 3 Le Premier ministre et la garde des sceaux ministre de la justice sont responsables chacun en ce qui le concerne de l application du pr sent d cret qui sera publi au Journal officiel de la R publique fran aise 271 ANNEXE 4 CA ED T N 206 08 8G Paris le 1 f vrier 2008 A Monsieur le vice pr sident du Conseil d Etat Objet R alisation d une tude pr alable au r examen de ia loi relative la bio thique La loi n 2004 800 du 6 ao t 2004 relative la biv thique a pr vu qu elle ferait l objet d un nouvel examen d ensemble par le Parlement horizon de cing ans L volution acc l r e des technologies Bbiom dicales comme les modifications apport es par nos principaux voisins europ ens leur propre l gislation nous invitent aussi dans un contexte de mondialisation des enjeux de sant et de recherche r valuer notre dispositif l gislatif Dans ce domaine particuli rement les d cou
207. du don d ovocyte en France s expliquent aussi par une r glementation longtemps inappropri e Pour des raisons de s curit sanitaire mal comprise on ne pouvait transf rer les embryons qu apr s une quarantaine de 6 mois pendant laquelle ils taient conserv s congel s C tait complexe et inefficace Heureusement la r glementation a chang en 2004 D apr s Mme Emmanuelle PRADA BORDENAVE directrice g n rale de ABM la campagne entreprise par l Agence de la Biom decine en mai 2008 serait entrain de porter ses fruits On constate pour 2008 une l g re augmentation de l activit du don d ovocyte 107 Audition des rapporteurs du 24 septembre 2008 164 2 Les r sultats l tranger ART IN THOSE COUNTRIES WHERE ALL CLINICS REPORTED TO THE NATIONAL REGISTER IN 2004 Cycles National ART Country Cycles Population million keliveries births Ry a o Denmark 11518 5413 392 2 128 2 152 69 746 60 424 213 1 154 10 460 745 634 Germany 56813 75 212 900 755 8 458 643 822 39981 60 270 708 663 8 338 655 745 Data refer to IVF ICSI FER and ED combined D apr s ESHRE European Society of Human Reproduction and Embryology 2008 Ces statistiques peuvent laisser suspecter que la France ne se situe pas parmi les pays les plus en pointe sur PAMP elles doivent n anmoins tre relativis es Selon M Fran ois TH POT adjoint au directeur m dical et scientifique de l
208. e l instar de certains tats europ ens semble plus probl matique Il explique que le s rieux des diff rentes tudes relatives au bien tre des enfants lev s par un couple de m me sexe a t contest par certains participants l audition publique tandis que d autres jugeaient que la l gislation fran aise tait discriminatoire tant pour les aspirants parents que pour les enfants et ne pouvaient de toute fa on emp cher le d veloppement d un tourisme procr atif Recommandation Le d lai de deux ans de stabilit est parfois critiqu faut il que la loi d finisse ainsi le couple stable Qu en est il si les causes de l infertilit de l un des partenaires sont pr existantes la constitution du couple De m me les 5 n 392 S nat du 14 juin 2006 125 rapporteurs s interrogent sur l acc s des femmes c libataires PAMP ce qui remettrait en question le mod le issu de la loi de 2004 Certes de nouvelles formes de parentalit existent les familles sont souvent recompos es ou monoparentales cependant les rapporteurs consid rent que les techniques d AMP tant lourdes difficiles mettre en oeuvre elles doivent tre r serv es aux st rilit s m dicalement av r es Il conviendrait cependant de reconsid rer la notion de couple stable le d lai de deux ans de stabilit ouvrir aux femmes c libataires m dicalement infertiles l acc s PAMP avec un
209. e 4 f vrier 2007 s particuli re gravit Dans le cas du DPI il s agit de la probabilit de transmission h r ditaire de cancers Il se demande lui aussi comment se pr munir de toute d rive eug nique Il rappelle que la l galit d une pratique n est pas toujours une garantie de sa conformit la morale et ne peut se substituer une interrogation en conscience men e au cas par cas Pour le Professeur Dominique STOPPA LYONNET chef de service l institut Curie il n est pas n cessaire de modifier les dispositions l gislatives actuelles position qu elle a explicit e lors de son audition Cependant les conclusions du rapport qu elle a remis PABM insistent sur la n cessit de guider les CPDPN dans leur d cision en leur donnant des orientations pour attester de la gravit et de l incurabilit des diff rents cas de formes h r ditaires de cancers qu ils auront examiner L histoire m dicale individuelle et familiale du couple demandeur devra galement tre prise en compte Les formes h r ditaires de cancers de l enfant ou de l adulte jeune dont les possibilit s de prise en charge sont limit es ou invalidantes font d j l objet d attestation de gravit Les formes h r ditaires de cancers r v lation tardive ne pourront pas faire le plus souvent l objet d une attestation conduisant un DPN et une ventuelle IMG ou un DPI mais cependant de rares situations famili
210. e L 2131 1 du m me code pr cise les conditions du recours au diagnostic pr natal DPN dont le but est de d tecter in utero chez l embryon ou le foetus une affection d une particuli re gravit Il s effectue dans des centres pluridisciplinaires de diagnostic pr natal CPDPN L article L 2131 4 du code pr cit d termine les conditions du diagnostic biologique effectu partir de cellules pr lev es sur l embryon in vitro diagnostic pr implantatoire DPI autoris titre exceptionnel quand le couple a une forte probabilit de donner naissance un enfant atteint d une maladie g n tique d une particuli re gravit reconnue comme incurable au moment du diagnostic Les deux membres du couple expriment par crit leur consentement la r alisation du diagnostic On notera que ces dispositions ne font jamais r f rence la notion de test g n tique A UN RECOURS ACCRU AUX EXAMENS G N TIQUES 1 L identification des personnes par empreintes g n tiques a Une identification tr s encadr e en mati re civile L identification par empreintes g n tiques ne peut tre recherch e qu en ex cution d une mesure d instruction ordonn e par le juge saisi d une action tendant soit l tablissement ou la contestation d un lien de filiation soit l obtention ou la suppression de subsides Aux termes de l article 311 12 du code civil l expertise biologique est de droit en mati re de filiation sauf s
211. e bio thique s en trouvent fragilis es la notion de consentement clair devient flou le principe de l indisponibilit du corps humain et son corollaire la non commercialisation des l ments du corps humain est mis l preuve Dans sa contribution pr cit e la Commission nationale consultative des droits de Homme CNCDH rappelle que la r gle du consentement est devenue une v ritable cl de vo te des textes de bio thique elle observe D s qu il est question de concilier les garanties dues au donneur et la libert de la recherche la notion de consentement appara t Les occasions de recourir cette condition se multiplient tandis que s afjinent ses exigences consentement inform retrait possible personnes habilit es consentir en cas de capacit diminu e etc Cette exigence trouve son fondement dans la volont de ne jamais revoir les violations tragiques des droits de l homme n es de l exp rimentation sur l homme pratiqu e par le nazisme La CNCDH souligne galement que la g n ralisation du consentement vient occulter l importance de l enjeu qui consiste utiliser le corps d une personne dans l int r t d autrui Une re nouvelle impliquant la transgression d interdits s ouvre avec la g n ralisation du don d organes en provenance de personnes vivantes et avec l int r t nouveau port une utilisation de gam tes notamment 150 Audition publique du 29 novembre 2007 239 d ov
212. e cadre de leurs travaux d valuation les rapporteurs de l OPECST avaient auditionn les m mes personnalit s que celles entendues par la mission du S nat qu ils avaient pris connaissance du rapport de Mme Mich le Andr mais qu ils n taient pas arriv s aux m mes conclusions car les questions thiques demeurent pos es et le tourisme procr atif ne saurait constituer un argument suffisant pour justifier l autorisation de la GPA 247 Concernant de l acc s des femmes c libataires il a rappel que l on se situait dans le cadre d une st rilit m dicalement av r e et qu il convenait d viter certaines hypocrisies Quant la r vision p riodique de la loi il a observ que le m canisme de r vision tous les cinq ans est lourd et estim qu il valait mieux trouver des articulations entre 1 Agence de la biom decine et OPECST pour valuer date fixe et cr er un dispositif plus r actif Sur les instances de la bio thique il a indiqu que le d bat sur le CCNE s tait d roul au moment du changement de son pr sident car des interrogations sur le devenir de Pinstitution taient apparues et soulign que le conseil d orientation de l Agence de la biom decine et le CCNE ne devaient pas se substituer l un l autre estimant qu il valait mieux largir la composition du CCNE et assurer son ind pendance pour qu il claire utilement la soci t tout en tant en relation a
213. e de la biom decine de s inspirer de l exemple espagnol pays dont la l gislation est comparable celle de la France Recommandation La r vision de la disposition sur le caract re implicite du consentement n est pas opportune en revanche il conviendrait de mieux faire conna tre la loi au moment de l accomplissement de d marches administratives telles que le renouvellement de documents d identit ou de la carte vitale C est une solution raisonnable afin que la loi soit mieux connue et que les proches aient la certitude que le d funt n tait pas oppos une loi connue de lui S inspirer de l information effectu e lors de la journ e du service national accro tre la m diatisation de la journ e du don d organe et plus g n ralement d organiser des campagnes de sensibilisation plus m diatis es la greffe am nager des lieux pour dialoguer avec les familles lorsqu un pr l vement est envisag C GARDER AU PR L VEMENT D ORGANES SUR UNE PERSONNE VIVANTE UN CARACT RE EXCEPTIONNEL La loi Caillavet du 22 d cembre 1976 avait autoris le pr l vement d organe sur un donneur majeur en vue d une greffe ayant un but th rapeutique sur un tre humain ce qui excluait tout pr l vement des fins scientifiques Mais la qualit du receveur n tait pas d termin e La loi de 1994 a restreint les possibilit s de pr l vement d organes sur une personne vivante tout en maintenant com
214. e degr de validit Recommandation Il conviendrait de renforcer l information du public sur les modalit s l gales d acc s aux tests g n tiques en France Le ons d exp rience juin 2008 informer sur les risques d erreurs voire de piratages des donn es lors de lachat de tests par Internet questionner les citoyens sur l acc s aux tests g n tiques lors des tats g n raux K DEUXI ME PARTIE LES PR L VEMENTS ET GREFFES D ORGANES ET DE TISSUS I FAVORISER LE DON LE BILAN DE LA LOI DE 2004 Les lois sur la bio thique du 29 juillet 1994 et du 6 ao t 2004 ont d termin le statut juridique du corps humain et celui de ses l ments Dans ce cadre elles d finissent les limites leur utilisation Dans tout pr l vement d organes surgit la crainte pour certains d une vision utilitariste du corps s opposant au principe moral qui consid re l individu comme une fin en soi Ces lois ont tent de r duire cette tension thique tout en accompagnant les progr s dans le traitement de maladies graves exigeant une greffe A UNE L GISLATION ADAPT E S INSCRIVANT DANS LA CONTINUIT 1 Les dispositifs parcellaires ant rieurs la loi du 29 juillet 1994 sur le don et les l ments et produits du corps humain La loi du 15 novembre 1887 toujours en vigueur sur la libert des fun railles admet qu une personne capable puisse r gler par testament le sort de sa d pouille mortelle Il est
215. e l autorit parentale ou du repr sentant l gal du mineur Les consentements pr vus aux alin as pr c dents sont exprim s devant le pr sident du tribunal de premi re instance ou le magistrat d sign par lui Ils peuvent tre r voqu s sans forme tout moment En cas d urgence le consentement est recueilli par tout moyen par le procureur de la R publique Le comit m dical s assure que le mineur a t inform du pr l vement Cet article rejoint le principe pos par la Convention europ enne sur les droits de l homme et de la biom decine qui interdit elle aussi le pr l vement d organes sur une personne n ayant pas la capacit d exprimer un consentement libre et clair b Les risques de d rives Cette question resurgira in vitablement L quipe du Professeur Mark BOUCEK aux tats Unis a annonc dans le New England Journal of Medicine avoir pratiqu entre mai 2004 et mai 2007 des greffes de c ur chez trois nouveau n s en pr levant les organes sur des b b s atteints de l sions c r brales irr versibles Les m decins ont interrompu avec l accord de la famille les soins lourds savoir l assistance respiratoire et les drogues programmant une fin de vie in luctable pour organiser le don d organes Le diagnostic de la mort des petits donneurs a t tabli sur des crit res d arr t de la circulation et des battements cardiaques Mais l quipe n a attendu en moyenne que 75 secondes apr s l arr
216. e l homme et ses dispositions garantissant le droit la vie En outre l article L 2213 1 du code de la sant publique autorise l interruption de grossesse tout moment en cas de p ril grave pour la sant de la femme ou s il existe une forte probabilit que l enfant na tre soit atteint d une affection d une particuli re gravit reconnue comme incurable au moment du diagnostic b La protection de l embryon in vitro En vertu de la loi du 6 ao t 2004 article L 2213 1 du code de la sant publique le couple consult chaque ann e sur le point de savoir s il maintient son projet parental ou le survivant apr s d c s d un des membres du couple peut demander la fin de la conservation La demande doit tre faite par crit et confirm e 183 au bout de trois mois Les embryons conserv s depuis plus de cinq ans pourront aussi tre d truits si le couple ne r pond pas ou s il existe un d saccord Il en est de m me pour les embryons qui au bout de cinq ans apr s autorisation n auront pas pu faire l objet d un accueil Pour viter d augmenter le nombre des embryons surnum raires il est pr vu qu aucune nouvelle tentative de f condation in vitro ne peut tre entreprise tant que le couple a encore des embryons conserv s sauf si un probl me de qualit affecte ses embryons La loi autorise galement le tri des embryons gr ce au diagnostic pr implantatoire pratiqu afin d viter la naissance d un
217. e la plupart des associations sont favorables une r vision p riodique qui permet de d battre des avanc es de la science et de r ajuster la l gislation Pour le Professeur Jean Claude AMEISEN pr sident du Comit d thique de l INSERM l id e d une loi qui se dit r visable et qui est appliqu e en tant que telle a quelque chose de sain m me s il est toujours bon d en riger le principe car cela vite le caract re incantatoire du droit o la promulgation tient lieu d application Dans les probl mes thiques l interrogation porte souvent sur la nouveaut du probl me thique pos Il s agit davantage de modifier le cadre conceptuel sans le transformer radicalement pour prendre en consid ration une volution de la r alit Il convient peut tre de trouver un cadre qui permette de r pondre plus vite des changements rapides ou de disposer de solutions plus durables ind pendamment des changements Il semble plus opportun de fixer Audition publique du 29 novembre 2008 7 Audition des rapporteurs du 17 juin 2008 hr pr cis ment le champ d action d un certain nombre d agences ind pendantes permettant la validation et l interrogation sur les pratiques ce qui fait le plus d faut plut t que donner une d finition forc ment vite obsol te de ce qu il convient de faire Les rapporteurs reprennent leur compte ces suggestions d autant que cela oblige l Ex cutif prendre plus rapidement le
218. e la reproduction de la biologie de la reproduction de la g n tique et du diagnostic pr natal et pr implantatoire le comit m dical et scientifique est pr sid par le Professeur Jean Paul VERNANT Ses membres sont nomm s par le directeur g n ral de l Agence de la biom decine Selon Mme Carine CAMBY l Agence dispose d une expertise dans le domaine de la communication car la loi lui conf re des missions de communication pour assurer la promotion de la dite loi du don d organes de tissus de cellules et de gam tes C est une mission d information du grand public mais aussi des professionnels de sant dans des domaines dans lesquels ces disciplines sont finalement assez ferm es avec parfois un nombre de praticiens relativement r duit qui interviennent au quotidien dans leurs services et en ayant peu de contacts entre eux sur des th matiques sur lesquelles les regards crois s sont extr mement int ressants Tel est le r le du conseil m dical et scientifique de l Agence 10 Audition publique du 29 novembre 2007 59 3 Un bilan remarquable L Agence de la biom decine est rapidement devenue un acteur majeur et incontournable des questions de bio thique sous l impulsion de sa premi re directrice g n rale Mme Carine CAMBY et de l ensemble de ses responsables Cette instance interdisciplinaire cr e par la loi de 2004 a largement contribu l acc l ration de la parution des d crets d a
219. e les conventions de maternit pour autrui ne sont pas ex cutoires la gestatrice est toujours la m re l gale de l enfant et ce n est qu ensuite avec son accord que la filiation peut tre modifi e Elle interdit ensuite toute publicit et toute r mun ration des interm diaires que ce soit pour la mise en relation le conseil juridique ou la gestion des listes de volontaires Enfin des amendes s levant jusqu 5 000 livres environ 3 500 euros et une peine d au plus trois mois de prison sont pr vues pour les auteurs des infractions in Famille tout prix 154 Des r gles plus strictes ont t d finies par la loi sur la fertilisation humaine et l embryologie de 1990 l gard des maternit s pour autrui pratiqu es dans des tablissements de sant le principe est qu en contrepartie du respect de conditions m dicales et juridiques plus rigoureuses s ajoutant aux r gles de droit commun pr cit es les parents intentionnels peuvent faire tablir la filiation de l enfant leur gard plus rapidement sans passer par la proc dure de l adoption en obtenant du tribunal une d cision appel e parental order Les conditions d obtention de cette d cision sont les suivantes le couple doit tre mari l un de ses membres doit tre le parent g n tique de l enfant et tre domicili au Royaume Uni tous deux doivent tre g s de plus de dix huit ans le domic
220. e nationale de la gendarmerie nationale et ceux affect s au service central de pr servation des pr l vements biologiques Le FNAEG cr en 1998 pour les seuls d linquants sexuels contiendrait aujourd hui 615 600 fiches nominatives selon la CNIL contre 4 millions au 4 Royaume Uni Selon certaines estimations 1l pourrait en compter 3 millions en 2010 car depuis 2003 pr s de 137 infractions peuvent donner lieu tests g n tiques La pol mique r cente soulev e par le fichier EDVIGE incite une r flexion globale sur les fichiers contenant des donn es personnelles Les donn es de sant et notamment celles concernant les caract ristiques g n tiques doivent tre particuli rement prot g es Cette exigence est unanimement formul e Recommandation Il conviendrait de s interroger sur la capacit mat rielle dont dispose la Commission nationale de l informatique et des libert s CNIL pour contr ler un tel fichier v rifier si ceux qui y acc dent sont toujours les personnels habilit s le faire mener une r flexion plus g n rale sur la protection des donn es de sant et des fichiers contenant ces donn es 2 Les examens g n tiques des fins de recherche scientifique Le code civil dispose que l examen des caract ristiques g n tiques d une personne ne peut tre entrepris qu des fins m dicales ou de recherche scientifique Cependant le dispositif mis en place pour les examens r
221. e r partition des centres de diagnostic la cr ation de structures de vie plus humaines plus familiales la revalorisation de la m decine g riatrique et formation de personnels qualifi s D autres recommandations concernent l utilisation de donn es de l imagerie c r brale ne pas cat goriser les individus partir des informations recueillies gr ce au progr s des neurosciences une information obtenue en imagerie c r brale ne devant pas conduire une interpr tation r ductrice viter les d rives d une utilisation des donn es de l imagerie dans le monde professionnel et social dans les recrutements l assurance l information Il est n cessaire d tre vigilant sur les outils pouvant provenir des progr s des neurosciences et susceptibles d tre utilis s par des acteurs du monde judiciaire qui doivent tre de form s aux questions thiques pos es Les citoyens avaient bien identifi la diff rence entre intervenir sur un handicap et augmenter les possibilit s de l homme Dans le panel fran ais avaient t inscrites la n cessit d ouvrir la r flexion sur l volution de la relation homme m dicament et de la course au bien tre tout prix ainsi que la n cessit de sensibiliser les l ves des coles l usage des m dicaments et leurs ventuels effets secondaires Le panel fran ais a soulign la n cessit de soutenir des sources d informations ind pendantes des laboratoir
222. e sa famille et rejeter toute aide propos e sans engager sa responsabilit elle peut tout autant ne pas vouloir tre inform e elle m me du diagnostic la concernant et concernant les membres de sa famille En effet le code de la sant publique voque le danger encouru par les membres de la famille par l expression risque de transmission qui n est pas assimilable un risque de contagion puisqu il s agit de transmission g n tique et non de transmission infectieuse La question de la transmission des r sultats de l examen aux membres de la famille s est pos e et a t d battue dans les ann es 1995 1996 pour le HIV et les maladies psychiatriques les premi res lois de bio thique de 1994 ne contenaient aucune disposition sur ce point pr cis Dans le cadre de la r vision des lois de 1994 le CCNE a rendu un avis n 76 le 24 avril 2003 propos de l obligation d information g n tique familiale en cas de n cessit m dicale Il y affirme la primaut du secret m dical et estime en conclusion que l int r t du groupe ne doit pas tre d fendu par la loi sous forme de sanction p nale La n cessit selon le CCNE de ne pas ruiner la confiance du malade dans son m decin est en effet un l ment dominant Il est indispensable que la relation entre la personne qui consulte le m decin g n ticien et celui ci ne soit pas 43 entach e du moindre risque de rupture de confiance S il e
223. e sur le b n volat l anonymat et le financement public Un syst me fond sur la solidarit dont chacun peut b n ficier Cependant l arriv e des banques priv es de sang de cordon placentaire a boulevers la donne 201 2 Les d bats sur la conservation du sang placentaire des fins autologue dans des banques commerciales Interrog s en 2002 par la Direction g n rale de la sant publique sur les banques de sang de cordon autologues l Acad mie nationale de m decine dans son rapport du 19 novembre 2002 et le Comit consultatif national d thique dans son avis n 74 du 12 d cembre 2002 se sont d clar s contre la cr ation de banques commerciales priv es ayant pour objet le pr l vement et le stockage de sang de cordon pour un usage strictement personnel a La position de l ABM Le conseil d orientation de PABM a relev un manque de pertinence scientifique et m dicale d cisive justifiant la conservation de sang placentaire des fins autologues car on dispose de peu voire d aucunes donn es pr cises concernant la qualit et l utilit potentielles des produits conserv s La Commission europ enne demande de s assurer de la qualit de l information fournie ceux qui veulent y recourir de la fiabilit des banques sur le long terme de la s curit des pr l vements La loi fran aise autorise la cr ation de banque de d riv s du corps humains des fins th rapeutiques Les ar
224. eci ne peut concerner que des maladies graves pouvant tre transmises la descendance Qu en serait il des pathologies de gravit interm diaire comme la pr sence de g nes de susceptibilit au cancer ou de maladies d une gravit limit e si elles sont prises en charge de mani re ad quate Cependant comment savoir si la parent le souhaite tre inform e Qu en sera t il si le patient souhaite ne pas savoir ou si cette pathologie est d couverte fortuitement au cours d une recherche scientifique voire d un don de gam te Recommandation Les rapporteurs souhaitent que la question de la lev e du secret m dical dans l int r t d une famille soit d battue au Parlement en envisageant l ensemble des possibilit s 2 L information des personnes dans le cas d examens g n tiques effectu s dans le cadre d une recherche Quels objectifs assigner L 1121 2 pr cit quant la communication la personne des r sultats des examens et identifications g n tiques r alis s dans le cadre d une recherche Il est en effet peu coh rent de solliciter le consentement d une personne un examen et que cette sollicitation reste sans effet son gard Il pourrait tre galement pr vu que dans le cadre d une utilisation des l ments biologiques issus d une collection ou plus g n ralement dans le cadre d une utilisation secondaire des l ments biologiques l information ne soit dispens e que s
225. ecommandations sont toujours d actualit Le Professeur Jean Fran ois MATTEI pr sident de la Croix Rouge fran aise s est galement inqui t de cette situation Les rapporteurs partagent cette inqui tude les risques d erreur ou de transfert d informations l insu de la personne ne sont pas n gligeables Ils estiment n cessaire d accro tre la protection des donn es personnelles et les garanties des individus face aux compagnies d assurances et aux employeurs en introduisant une modification dans l article 16 10 du code civil qui pr voit que l examen des caract ristiques g n tiques d une personne ne peut tre entrepris qu des fins m dicales ou de recherche scientifique Recommandation Il conviendrait d introduire dans l article 16 10 pr cit une disposition stipulant que seule la personne concern e peut entreprendre cette d marche on vise l examen de ses caract ristiques g n tiques une autre disposition stipulant que nul ne peut se pr valoir de l analyse de son g nome pour en tirer avantage pour viter les discriminations l embauche l obtention de pr t l assurance etc Audition du 17 juin 2008 61 IL L INT R T SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE CROISSANT DE L APR S G NOME ET LES TENSIONS THIQUES Le g nome humain soit une s quence d environ 3 milliards de paires de bases qui constituent l information n cessaire pour
226. ement familial et individuel du handicap ainsi que sur sa prise en charge L HFEA a en mai 2006 retenu le principe de l autorisation de DPI pour des maladies de l adulte p n trance faible et en particulier les pr dispositions aux cancers du sein et de l ovaire BRCA1 2 et les pr dispositions aux cancers du c lon dans le cadre d un syndrome de Lynch en raison de l importance de la gravit de l affection per ue par le couple risque En septembre 2007 l HFEA a donn sa premi re autorisation pour un couple risquant de transmettre une mutation BRCAI Dans les autres pays europ ens des DPN et des IMG sont r alis s pour les formes h r ditaires de cancers Le DPI a t l galis en Espagne en Su de en Norv ge et au Danemark Il n est pas interdit en Belgique Finlande Gr ce n1 aux Pays Bas Il est interdit en Allemagne Autriche Irlande Italie depuis la loi de 2004 alors qu il y tait pratiqu auparavant et Suisse Concernant les DPI pour les formes h r ditaires de cancers plus tardifs BRCA1 2 syndrome de Lynch le principe du DPI a t refus aux Pays Bas Un premier et seul article mentionnant la mise en oeuvre de 2 DPI dans un contexte BRCAI a t publi en mars 2007 par un laboratoire belge 3 La s lection g n tique des tres humains Selon le Professeur Bertrand MATHIEU Professeur de droit Paris IL lorsque l on observe les r gles et les pratiques il convient
227. empreintes g n tiques L article L 111 6 du code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile modifi par la loi n 2007 1631 du 20 novembre 2007 relative la ma trise de l immigration l int gration et l asile dispose Le demandeur d un visa pour un s jour d une dur e sup rieure trois mois ou son repr sentant l gal ressortissant d un pays dans lequel l tat civil pr sente des carences qui souhaite rejoindre ou accompagner l un de ses parents mentionn aux articles L 411 1 et L 411 2 ou ayant obtenu le statut de r fugi ou le b n fice de la protection subsidiaire peut en cas d inexistence de l acte de l tat civil ou lorsqu il a t inform par les agents diplomatiques ou consulaires de l existence d un doute s rieux sur l authenticit de celui ci qui n a pu tre lev par la possession d tat telle que d finie l article 311 1 du code civil demander que l identification du demandeur de visa par ses empreintes g n tiques soit recherch e afin d apporter un l ment de preuve d une filiation d clar e avec la m re du demandeur de visa Le consentement des personnes dont l identification est ainsi recherch e doit tre pr alablement et express ment recueilli Une information appropri e quant la port e et aux cons quences d une telle mesure leur est d livr e Auparavant dans son avis n 100 du 9 octobre 2007 Migration filiation et identification par empreintes
228. en mars 2007 Globalement la survie du receveur apr s une greffe de foie r alis e entre 1993 et 2006 est de 92 4 un mois 83 7 un an de 72 9 cinq ans et 63 dix ans On note une diff rence significative dans les r sultats selon l ge du receveur et le degr d urgence La survie apr s retransplantation est meilleure s il s agit d une retransplantation tardive de plus de 3 mois apr s la greffe initiale d La greffe de rein L ann e 2007 est marqu e par une augmentation significative du nombre de greffes r nales pour atteindre un niveau jamais enregistr auparavant et par le pr l vement et la greffe des premiers greffons issus de donneurs d c d s apr s arr t cardiaque En 2007 2 911 greffes r nales ont t r alis es en France ce qui correspond au nombre le plus lev observ depuis 1987 soit 46 1 pmh L activit de greffe r nale augmente de 6 6 par rapport 2006 et de 13 2 par rapport 2005 Parmi ces 2 911 greffes 235 ont t effectu es partir de donneurs vivants 8 1 L essentiel de cette augmentation est en rapport avec l augmentation de l activit de pr l vement sur donneur d c d La comparaison des courbes de survie des greffons montre une am lioration significative des r sultats selon les cohortes de greffe 1985 1989 1990 1994 1995 1999 puis 2000 2006 avec des survies respectives lan de 82 7 85 9 90 1 et 92 2 et 5 ans de 66 3 73
229. en France sont prendre en consid ration elles sont bien souvent l une des raisons de la volont des couples de recourir la GPA Le rapport de M Jean Marie COLOMBANI ouvre des pistes int ressantes il reste que le nombre d enfants juridiquement adoptables est faible par rapport au nombre des couples candidats Cependant les rapporteurs demandent aux praticiens de AMP comme ceux qui sont charg s de d livrer des agr ments adoption d viter d opposer les deux d marches 158 Ill LE BILAN DE L AMP ET LE TOURISME PROCR ATIF A LE BILAN MITIG DE L AMP EN FRANCE 1 Une activit stable selon les donn es de l Agence de la biom decine ABM L activit d AMP en France est relativement stable au cours de ces derni res ann es avec environ 119 000 tentatives r alis es pendant l ann e 2006 comprenant diff rentes techniques ins minations f condations in vitro FIV classiques et FIV avec ICSI et transferts d embryons congel s issus des FIV et des ICSI Ces tentatives sont r alis es dans la tr s grande majorit des cas avec les gam tes des deux membres du couple Dans 6 des cas la tentative d AMP fait appel des spermatozo des ou des ovocytes issus d un don La r partition des tentatives au sein des diff rentes techniques d AMP est globalement comparable celle des quatre ann es pr c dentes Les ins minations artificielles quelle que soit l origine du sperme occupe
230. en soin et en suivi m dical Si cette solution tait retenue il conviendrait de limiter un voire deux dons par femme afin d viter toute exploitation de la donneuse d ovocyte La lev e de l anonymat sur les dons de gam tes demand e par les enfants issus d Ins mination avec donneurs IAD est une revendication l gitime au regard du droit conna tre ses origines Il conviendrait e soit de s inspirer de la loi espagnole qui permet un acc s aux motivations et donn es non identifiantes sur le donneur la majorit si l enfant le demande e soit de s inspirer de la l gislation britannique qui autorise la lev e totale de l anonymat la majorit si l enfant le demande et qui permet ceux qui ont fait un don avant l application de la loi de s inscrire s ils le souhaitent sur un registre pour que leur identit puisse tre r v l e si l enfant en fait la demande sa majorit e de pr voir que l identification du donneur ou de la donneuse ne peut en aucun cas avoir une incidence sur la filiation de l enfant issu du don m me si celui ci ne dispose pas de filiation paternelle ou maternelle SUR LA GESTATION POUR AUTRUI Selon les rapporteurs les propositions de lever la prohibition de la gestation pour autrui en l encadrant strictement ne l vent pas les objections de fond qui entachent cette technique extr mement biologisante Ils rejoignent en cela les objections formul es par le profes
231. ente qualit et il y a un d calage entre ce niveau de qualit de nos chercheurs et la capacit de nos entreprises de conduire des recherches dans ce domaine l Des r sultats majeurs des recherches fondamentales sur les cellules souches de ces derni res ann es ont ouvert la voie l exploitation des propri t s de ces cellules dont les possibilit s notamment en pharmacologie commencent s apercevoir Outre les indications de la th rapie cellulaire relativement peu nombreuses aujourd hui les cellules souches ont un r le important dans l identification de cibles th rapeutiques ou en toxicologie pr dictive L utilisation des cellules souches permettrait terme de diminuer le co t de d veloppement des m dicaments limiter les essais sur les animaux et l homme L exploitation des cellules souches au niveau industriel passe d abord par le d veloppement de technologies appropri es encore au stade de prototype par l tablissement de standards de qualit pour les nouvelles lign es ainsi que pour des protocoles d amplification et de diff rentiation et une production et une utilisation 122 Audition des rapporteurs du 24 septembre 2007 133 Audition des rapporteurs du 23 juillet 2008 190 standardis e grande chelle Les entreprises du m dicament ont clairement mis en vidence cette situation dans l ouvrage Innovation Sant 2015 c Les critiques de la communaut scientifique
232. entre vivants L anonymat du don ne concerne donc que le pr l vement d organes sur une personne d c d e d L interdiction de la publicit Pour pr venir toute d rive pouvant remettre en cause les principes de non patrimonialit et d anonymat du don cette interdiction s applique au don d organes La publicit ne doit pas donner lieu la mise en uvre de moyens destin s vanter les pratiques de pr l vement ou de transplantation ni faire conna tre tel ou tel tablissement autoris les mettre en uvre Cependant le code de la sant publique compl t par la loi de 2004 pr cise que l interdiction de la publicit ne fait pas obstacle l information du public en faveur du don d l ments et produits du corps humain Cette information est r alis e sous la responsabilit du ministre charg de la sant en collaboration avec le ministre charg de l ducation nationale Elle est mise en oeuvre par l Agence de la biom decine qui organise r guli rement des campagnes d information et des journ es d action et participe la journ e mondiale du don d organes pi 3 La loi de 2004 renforce la s curit sanitaire et introduit le principe de la balance avantage risque a Le risque de contamination Le risque que le receveur soit contamin par une maladie transmissible du donneur a t pris en compte en 1994 Le l gislateur de 2004 a eu le m me souci tout en renouvelant sur certains p
233. entuent le questionnement thique de la d livrance de l information g n tique Cette discipline en plein essor met en vidence des anomalies sur g nes de r cepteurs de transporteurs d enzymes ou d autres prot ines impliqu es dans la r ponse de nombreux m dicaments Ces particularit s g n tiques peuvent avoir des cons quences m dicales importantes en cas de traitement Elles permettent de comprendre pourquoi certaines personnes d veloppent des effets ind sirables majeurs une toxicit ou une inefficacit th rapeutique des m dicaments d usage courant et ou d int r t th rapeutique majeur Les r sultats de la pharmacog n tique pourront l avenir donner des informations sur les caract ristiques g n tiques d une personne Dans ces conditions le praticien peut consid rer qu une information de la parent le est n cessaire Consid rera t on que l information doit se faire dans les m mes conditions que celle sur l information m dicale caract re familial Lors des tats g n raux de la bio thique l utilisation l acc s aux tests g n tiques et la conservation des donn es qui en sont issues devront tre mis en d bat Il est illusoire de croire que l on arr tera l essor des tests g n tiques qu on en limitera l acc s par Internet En revanche l information du public est une exigence absolue sur les possibilit s r elles des tests les risques d erreur et l
234. es prot ger les donn es issues de ces techniques d viter l interconnexion des fichiers interdire l utilisation en justice de la neuroimagerie 231 CONCLUSIONS LA LOI L PREUVE DES R ALIT S LE DUMPING THIQUE ET JURIDIQUE 1 La perception par la soci t de l offre th rapeutique L acc l ration de la mondialisation entra ne deux ph nom nes une demande et une attente d innovations Selon le professeur Claude HURIET Pr sident de l Institut Curie membre du Comit international de bio thique de l UNESCO Il existe un droit non explicite l innovation sur lequel d ailleurs la m diatisation n est pas neutre Des espoirs quelquefois un peu fous naissent Ils int ressent d abord le citoyen et cr ent ces situations dans lesquelles ceux qui s interrogent sur le sens de l innovation et ses limites apparaissent comme des emp cheurs d esp rer en rond Le progr s appara t de plus en plus vite il est tr s m diatis ce qui raccourcit le temps consacr la r flexion pour d finir le sens du progr s ses cons quences s int resser aux relations souvent difficiles entre le respect des valeurs individuelles et le bien commun assurer un vivre ensemble auquel chacun puisse adh rer Cette acc l ration du progr s est tr s largement perceptible dans le domaine des sciences du vivant et entra ne une explosion du march Des d couvertes suscitent rapidement
235. es atteignaient 20 en France et en Allemagne 10 en Belgique et 5 en Su de La proportion de femmes de plus de 35 ans trait es tait plus lev e en Su de qu en France mais les taux de grossesse globaux sont meilleurs en Su de partir du d but des ann es 2000 la d cision a t prise en Su de de pr coniser tout prix le transfert d un seul embryon et partir de l l incidence des grossesses multiples a chut consid rablement Cet exemple d montre qu il est possible l chelle d un pays de diminuer de mani re tr s importante l incidence des grossesses multiples avec leur cort ge de complications associ es tout en maintenant de tr s bons r sultats 80 70 60 50 Birth rate MBR 7 R SET x TET 30 z e LA L 20 EE pe EX u 10 ou _ x y o a x tooo 0 r r 7 ppn 1998 2000 2002 2004 Year r T T T 1990 1992 1994 1996 volution du taux de naissance birth rate et du taux de naissances multiples MBR en fonction de la proportion de transfert de trois TET et d un seul SET embryon apr s FIV en Su de d apr s Karlstr m et Bergh Hum Reprod 22 2202 7 2007 Le Professeur Jean Fran ois MATTEI a fait le m me constat les chances de parvenir une naissance sont plus s res en transf rant un seul embryon Comme l a soulign le Professeur Pierre JOUANNET l aptitude des embryons un d veloppement normal peu
236. es cellules souches embryonnaires humaines doit tre autoris e au pr alable et encadr e Il conviendrait de r affirmer Les positions prises au nom de l OPECST dans le rapport n 3498 sur les recherches sur le fonctionnement des cellules humaines en d cembre 2006 r vision de l article 25 de la loi de 2004 et d autorisation la recherche sur l embryon La r vision de cet article 25 s impose d s 2007 sans attendre 2009 afin que le r gime d interdiction m me assorti de d rogation concernant la recherche sur l embryon soit supprim au profit d un r gime d autorisation contr l e Toutes les dispositions de l article 25 de cette loi portant r daction des quatre premiers alin as de l article L 2151 5 du code de la sant publique concernant la recherche sur l embryon doivent tre supprim es Par contre devraient tre maintenues les dispositions concernant le r le de l Agence de la biom decine Les dispositions supprim es seraient remplac es par celles des deux premiers alin as de l article L 2151 3 du code de la sant publique dans 257 la r daction donn e par l article 19 du projet de loi relatif la bio thique vot par l Assembl e nationale en premi re lecture le 22 janvier 2002 Pour la plupart des chercheurs comme pour les rapporteurs les recherches sur les cellules souches se fertilisent mutuellement sans les recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines celles tr s pr
237. es de l organisme contre d autres types d agression On utilise pour cela des m dicaments immunosuppresseurs Chaque patient greff se voit administrer un traitement combinant plusieurs mol cules avec diff rents modes d action qui conditionne sa survie et sa qualit de vie La combinaison m dicamenteuse est adapt e en fonction du type de greffe de l tat du patient et de sa tol rance aux m dicaments De plus en plus efficaces et ma tris s les traitements immunosuppresseurs ont de nombreux effets ind sirables En premier lieu ils ont l inconv nient de rendre l organisme plus vuln rable aux maladies infectieuses virales bact riennes fongiques et aux tumeurs canc reuses L adaptation du traitement ann e apr s ann e et la lutte contre les pathologies opportunistes astreignent chaque personne greff e un suivi m dical vie 111 2 Les recherches en cours Un colloque s est tenu en f vrier 2008 l Acad mie des sciences sur la recherche en transplantation Des progr s dans les recherches sur les marqueurs de hauts risques immunologiques la tol rance aux immuno suppresseurs la d tection des intol rances ont t d crits Pour le Professeur Robert LECHLER du King s College de Londres d normes d fis se pr sentent aux chercheurs Il s agit d abord d obtenir une extension importante du taux de survie moyen des organes greff s plus long terme l expert britannique env
238. es de cellules souches adultes poseront galement des questions thiques si elles contribuent la fabrication d ovocytes et de spermatozo des Ces hypoth ses seront sans doute au c ur de prochains d bats thiques C LE CLONAGE NON REPRODUCTIF Des questions s mantiques ont t soulev es et m ritent que l on s y arr te d apr s le Professeur Henri ATLAN qui souhaite que soit bannie l expression clonage th rapeutique Il s agit pour lui de transfert de noyau somatique Le rapport pr cit du Professeur FAGNIEZ reprend cette distinction dans sa recommandation n 7 Modifier la terminologie La l gislation doit substituer au terme clonage th rapeutique les expressions clonage non reproductif pou transfert nucl aire somatique qui refl tent davantage les r alit s actuelles de la recherche L emploi juxtapos du terme th rapeutique celui de clonage est 1 Cellules souches porteuses d immortalit s 141 Article M decine Sciences les cellules souches et la pharmacologie 213 l origine d un contresens sur l tat de d veloppement actuel des recherches dans ce domaine qui demeure tr s en amont de toute application th rapeutique 1 Des volutions l uvre Le 5 juillet 1996 naissait la brebis Dolly premier mammif re clon partir de cellules adultes Cet v nement a consid rablement acc l r le d veloppement de la biologie cel
239. es de pr l vement et de conservation Le pr l vement et la conservation de sang placentaire vis e allog nique sont pratiqu s en France depuis pr s de vingt ans Il est donc possible de d finir des r gles de bonnes pratiques de s curit et de qualit auxquelles les banques autologues devraient r pondre au m me titre que les banques allog niques En particulier les modalit s de conditionnement et de conservation doivent garantir une s curit maximale depuis le pr l vement jusqu la cong lation puis un contr le de la cha ne du froid Le respect de ces r gles est il toujours compatible avec une promesse commerciale de r ussite 100 alors que tous les experts consid rent qu il n est possible de pr lever et conserver un sang placentaire que dans seulement 25 des cas o cela tait initialement pr vu En outre le pr l vement ne doit en aucun cas perturber le fonctionnement de l quipe obst tricale et soignante Le recueil tout prix du sang placentaire par la sage femme lors de la naissance pourrait retentir sur le lieu l horaire et les conditions de l accouchement d L exigence de la solidarit La cr ation en France de soci t s commerciales proposant la conservation de sang placentaire des fins autologues constituerait une entorse aux principes retenus par la loi de bio thique comme l anonymat pour le don d organes et de tissus Le Comit consultatif national d thique
240. es et organisationnelles qui ne remettent pas en cause l conomie g n rale du protocole locaux quipe faisabilit sont consid r es a priori comme non substantielles Elles doivent cependant tre d clar es l ABM seule habilit e valuer le caract re substantiel ou non d une modification de protocole et requalifier une modification en modification substantielle Importation de nouvelles lign es de cellules souches embryonnaires proc dure simplifi e La demande d importation de nouvelle s lign e s peut tre d pos e en dehors de toute fen tre de d p t Seuls les items relatifs la nouvelle demande doivent tre remplis Le directeur g n ral de ABM se prononce apr s avis de son conseil d orientation et notifie sa d cision au demandeur dans le d lai r glementaire b Nombre d autorisations Au total 88 autorisations ont t d livr es depuis la loi du 6 ao t 2004 dont 48 par l ABM sous le r gime du d cret du 6 f vrier 2006 En 2007 8 nouveaux 188 protocoles de recherche et 7 modifications substantielles de protocoles ont t autoris s par la directrice g n rale de l Agence Conform ment au d cret du 6 f vrier 2006 PABM a mis en place le registre national des embryons et cellules embryonnaires d tenus par les tablissements et organismes des fins de recherche Elle y distingue les lign es de cellules souches embryonnaires humaines CSEh le
241. es grossesses multiples devrait 16 Audition des rapporteurs du 3 juin 2008 172 tre une priorit Le souci de diminuer l incidence des grossesses multiples apr s AMP a incit plusieurs pays europ ens mener des actions coordonn es au plan national en mati re du transfert embryonnaire 4 Emb et plus 3 Emb E2 Emb 5 1 Emb Gros Mult 100 75 50 25 e e e e Le 0 s g 2 2 PO S S Ni S S amp g X x K lt lt g 8 l l y KA amp ka g Proportion de transferts r alis s avec 1 2 3 ou 4 embryons ou plus apr s f condation in vitro dans diff rents pays europ ens en 2004 et taux de grossesses multiples d apr s Andersen et al Hum Reprod 23 756 71 2008 Selon lui le dernier bilan europ en publi r cemment montre que les strat gies de transfert embryonnaire sont variables d un pays l autre Dans certains pays comme la Su de et la Finlande plus aucun transfert ne s effectue avec trois embryons et dans leur majorit les transferts concernent un embryon La Belgique a galement mis en place une politique nationale dans ce domaine En revanche la France n a pas vraiment mis en oeuvre de strat gie La proportion de transfert d un embryon est minime comme en Allemagne et en Autriche et les transferts de trois embryo
242. es pharmaceutiques et a pr conis que la formation continue des m decins soit galement ind pendante 235 b Les conclusions de l audition publique D apr s le Professeur Herv CHNEIWEISS une soci t de l information et de la communication est forc ment une soci t o le cerveau de chaque individu doit tre prot g de l instrumentalisation Par ailleurs les mol cules et proc d s issus des connaissances en neurosciences doivent tre mis au service de la restauration des fonctions perdues et de l accroissement des libert s d agir et non permettre l assujettissement une norme sociale Il estime que les principes thiques et l gaux qui ont guid l encadrement des donn es personnelles issues de la g n tique et des changes informatiques devraient permettre d encadrer l utilisation de connaissances issues des neurosciences Il conviendrait galement d tablir un dispositif d autorisation de mise sur le march assorti d valuation ad hoc pour tout proc d ayant comme objectif ou cons quence d agir sur les capacit s cognitives des individus Il ajoute cependant que pour op rer dans un r el environnement de lib ralisme cognitif il faut transformer le proc d d am lioration en bien public accessible tous dont personne ne puisse tre priv et dont l usage n puise en rien la ressource En outre de tels dispositifs peuvent tre utilis s dans des buts th rapeutiques
243. es procurer ce n est pas le cas dans certains pays voisins comme le Royaume Uni Les Compagnies d assurances britanniques pourraient obtenir l acc s des informations issues de tests g n tiques en 2011 Pour l instant un moratoire existe Certaines banques britanniques les exigent pour des pr ts sup rieurs 200 000 Il en va de m me en Suisse lorsque le pr t d passe 250 000 Plusieurs r ponses sont possibles En France les informations g n tiques sont consid r es comme chappant par nature au domaine des informations auxquelles l assureur peut avoir acc s Cette solution tr s protectrice conduit cependant op rer une distinction incertaine entre les maladies g n tiques et les autres maladies et se heurtera de plus en plus un environnement juridique international favorable la communication l assureur d informations relatives la sant Il convient d viter que les compagnies d assurance s emparent de ces informations les exigent pour assurer les personnes En mati re d emploi l interdiction de recourir des tests g n tiques qu ils soient demand s ou qu ils soient spontan ment fournis par les int ress s est fond e sur l interdiction des discriminations op r es partir des caract ristiques g n tiques D LA N CESSIT DE PROT GER LES DONN ES CONCERNANT LES CARACT RISTIQUES G N TIQUES Plusieurs lois ont soumis l h bergement et le traitement de
244. es que s il s agit de recherches appliqu es de caract re diagnostique ou effectu es des fins pr ventives ou A th rapeutiques et si elles n interviennent pas sur leur patrimoine g n tique non pathologique B LA COMMUNICATION DES R SULTATS D UN EXAMEN G N TIQUE La communication au patient et l utilisation des informations recueillies en recourant aux examens des caract ristiques g n tiques fait l objet de dispositions sp cifiques La loi du 6 ao t 2004 pr voit que seul le m decin prescripteur de l examen des caract ristiques g n tiques est habilit communiquer les r sultats de cet examen En cas de diagnostic d une anomalie g n tique grave pos lors de l examen des caract ristiques g n tiques d une personne le m decin informe la personne ou son repr sentant l gal des risques que son silence ferait courir aux membres de sa famille potentiellement concern s d s lors que des mesures de pr vention ou de soins peuvent tre propos es ceux ci Le m decin informe la personne qu elle peut choisir d informer les membres de la famille par l interm diaire de l Agence de la biom decine article L 1111 2 du code de la sant publique 1 L information de la parent le une question d licate L examen des caract ristiques g n tiques d une personne n est pas un diagnostic classique Il touche au patrimoine g n tique de toute une parent le Il peut concerner out
245. es rapporteurs estiment que le statut de l embryon tel qu il appara t dans la l gislation n a pas tre modifi condition toutefois de clarifier les questions pos es par la recherche sur l embryon 184 B LES CONS QUENCES DU MORATOIRE SUR LA RECHERCHE SUR L EMBRYON 1 Un dispositif d j critiqu par POPECST et les grands organismes de recherche a L interdiction totale par la loi de 1994 La recherche sur les cellules souches embryonnaires fut Pun des grands enjeux de la loi du 6 ao t 2004 Les d bats furent passionn s et un compromis fut trouv compromis qui fit difficilement consensus Il fallait arriver concilier les demandes des chercheurs et les r ticences de celles et ceux qui refusaient toutes atteintes l embryon humain Ils se fondaient sur la loi du 29 juillet 1994 qui interdisait la recherche sur l embryon L article L 2141 8 ancien du code de la sant publique stipulait la conception in vitro d embryons humains des fins de recherche est interdite Toute exp rimentation sur l embryon est interdite Le d cret d application du 27 mai 1997 pr voyait les conditions l gales encadrant l tude sur l embryon Celle ci devrait comporter un avantage direct pour l embryon en vue de l augmentation de la r ussite de l implantation ou constituer une am lioration des techniques de l AMP deux restrictions taient pr vues les tudes ne devaient ni modifier le patrimoine g n tique de l
246. es serbes ainsi que d autres taient transf r s du Kosovo en Albanie par les soldats de l Arm e de lib ration du Kosovo UCK en 1999 b Des tentatives de r gulation L Iran est le seul pays au monde dans lequel l Etat r mun re officiellement ses donneurs 3 000 ce qui repr sente un an et demi de salaire minimum tout en interdisant l acc s son syst me aux receveurs trangers Aux tats Unis le directeur du programme de transplantation r nale de l h pital universitaire du Minnesota souhaiterait que l on essaie de mettre en place un syst me r gul de paiement des donneurs de reins Pour lui donneurs et receveurs doivent rester anonymes Au niveau du prix il estime qu aux tats Unis l tat conomise 60 000 par transplantation Une des propositions qu il formule serait d utiliser cette somme pour couvrir les co ts administratifs l op ration et le paiement du donneur sans suppl ment de co t Il souhaite ainsi r guler le march noir existant En 2004 l Assembl e mondiale de la sant structure qui r unit tous les tats membres de l OMS s tait saisie pour la premi re fois de ce sujet d licat et avait adopt une r solution soulignant que la transplantation tait une activit chirurgicale sp cifique qui ne devait pas s inscrire dans une relation m decin malade mais tre consid r e comme un service de la communaut pour la communaut et devrait tre plac e sou
247. es tests g n tiques l utilisation des r sultats de ces tests a Aux tats Unis La loi varie d un tat l autre la loi californienne sur les tests biologiques interdit que ceux ci soient r alis s en dehors d une prescription m dicale Au nom du code de r gulation des entreprises et des professions le d partement de la sant publique de cet tat a envoy d but juin des lettres de mise en demeure plusieurs soci t s sp cialis es dans la mise disposition du grand public par Internet des analyses d ADN Deux de ces entreprises 23andMe et Navigenics li es la firme Google ont d cid de passer outre et de continuer leurs activit s arguant que leurs affaires taient totalement l gales 71 Audition publique du 29 novembre 2007 b En Europe La situation est tr s h t rog ne dans les pays d Europe Peu de pays disposent d une l gislation sp cifique comme l Autriche ou plus r cemment la Suisse et le Portugal On trouve cependant des dispositions concernant les tests g n tiques dans des lois couvrant le champ g n ral de la bio thique comme en France ou relatives aux droits des patients comme au Danemark ou encore la protection des donn es comme en Allemagne Toutefois ces dispositions ne d finissent pas toujours un cadre juridique complet pour les tests g n tiques Dans la plupart des pays des lignes directrices ont t d velopp es par diff rents secteurs notamment les so
248. esp ce la procr ation serait alors bien plus m dicalis e tandis que la parent deviendrait plus sociale que biologique Or selon lui les avanc es biotechnologiques laissent raisonnablement penser que l ut rus artificiel pourrait voir le jour dans un d lai qu on peut estimer cinquante voire cent ans L ectogen se devrait servir sauver les embryons d avortements spontan s de la m me mani re qu aujourd hui on sauve les grands pr matur s Elle permettra galement aux femmes sans ut rus de procr er Mais on peut l gitimement penser que si l ectogen se devient une possibilit alors une part non n gligeable de femmes voudra l utiliser pour chapper aux servitudes de la grossesse et de 179 l accouchement Comme pour la contraception et l avortement l ectogen se s inscrira alors dans le droit des femmes disposer de leur corps Et la gestation extracorporelle de devenir la norme Il est difficile de mesurer les cons quences sur les enfants qui na traient gr ce une telle technique que plusieurs personnes auditionn es ont d avance condamn e Selon Henri ATLAN la maternit dans les conditions d une ectogen se deviendrait tr s proche de la paternit Les hommes et les femmes seraient d sormais gaux face la fonction de reproduction Faut il le d plorer ou au contraire s en f liciter 181 QUATRI ME PARTIE LA RECHERCHE SUR L EMBRYON ET LES CELLULES SOUCHES EMBRYONNAIRES E
249. estruction irr versible de l enc phale qu elle soit cons cutive un arr t cardiaque ou un d me c r bral Les rapporteurs n ignorent pas la tension g n r e par l attente d un greffon qui sauvera la vie d un patient ce qui implique de pouvoir obtenir un greffon pr lev sur un donneur d c d donc un d c s Recommandation Il conviendrait que le probl me des crit res de la mort soit r examin 2 La dispense de consentement explicite La loi Caillavet de 1976 avait autoris le pr l vement d organes sur le cadavre d une personne lorsque de son vivant elle n avait pas fait conna tre son refus d un tel pr l vement Les lois de bio thique de 1994 et de 2004 ont proc d de la m me fa on La r gle pos e est une pr somption de consentement au pr l vement apr s le d c s La loi de 1994 a apport la r glementation qui r sultait de la loi Caillavet des modifications ponctuelles significatives sans toutefois la remettre en cause sur l essentiel Elle a n anmoins traduit l poque le souci du l gislateur de cantonner le domaine de la pr somption de consentement La loi de 2004 maintient la dispense d obtention du consentement explicite du donneur et la g n ralise sauf exceptions tous les pr l vements apr s d c s quelles que soient leurs finalit s th rapeutiques ou scientifiques afin de simplifier le syst me pour les praticiens en tendant le champ des donne
250. esures r glementaires Les services minist riels se sont trouv s d bord s par le nombre consid rable de textes r glementaires publier qui de surcro t n cessitaient des arbitrages entre plusieurs instances administratives Des quipes de chercheurs ont t p nalis es par le retard pris dans l application de la loi LA PUBLICATION TARDIVE ET INCOMPL TE DES D CRETS D APPLICATION La publication tardive des d crets d application des lois devient une sorte de coutume qui ne concerne pas le seul domaine de la bio thique Une fois de plus les rapporteurs le d plorent tout en reconnaissant que des efforts ont t accomplis en comparaison de la situation qui a pr valu pour les lois de bio thique de 1994 Cependant valuer des dispositions qui ne sont pas encore compl tement appliqu es ou viennent peine de l tre reste une gageure A UNE SITUATION MOINS ALARMANTE QU EN 1998 Pr s de cinq ans apr s sa promulgation la loi du 29 juillet 1994 n tait pas encore int gralement applicable du fait des retards pris dans la parution des textes r glementaires n cessaires Les rapporteurs de l OPECST notaient alors que pour la partie greffes de la loi plusieurs d crets essentiels pour sa mise en oeuvre autorisation des tablissements registre des refus r gles de s curit sanitaire avaient subi un retard variant entre 32 et 39 mois Les conditions d autorisation des tudes men es sur l embryon
251. eu un grand retentissement m diatique Recommandation Il conviendrait de pr ciser les conditions de tout essai clinique concernant des tests g n tiques indiquer ceux qui acceptent de les exp rimenter l tape du processus de validation dans lequel se situe l exp rience 2 Le d bat sur l utilisation de DPN et DPI en oncog n tique Des divergences d approche entre les Centres pluridisciplinaires de diagnostic pr natal CPDPN concernant l autorisation de pratiquer un DPI ont t rapport es dans la presse Le Monde a fait tat d une controverse sur la 2 9 septembre 2006 possibilit ou non d largir le DPI la recherche de pr disposition des formes familiales de certains cancers du c lon du sein ou de l ovaire Le Professeur St phane VIVILLE directeur de l Institut de g n tique et de biologie mol culaire et cellulaire de Strasbourg estimait qu un tel largissement peut dans certains cas apr s tude approfondie des dossiers familiaux tre justifi La loi n a fort heureusement pas tabli une liste des pathologies concern es par le DPI Et il n y avait pas besoin de modification de la loi pour que nous puissions prendre en charge la pr disposition certains cancers Cette loi comme dans le cas du diagnostic pr natal et de l interruption m dicale de grossesse laisse aux centres sp cialis s la libert de jugement pour ce qui est des crit res de particuli re gravit
252. eur o existent des conflits d int r ts entre les malades les investisseurs la recherche et la soci t avec des prises de position et des perspectives divergentes selon les pays Cet avis pr cise que les cellules souches en tant qu l ments du corps humain ne doivent pas elles m mes tre l objet d une commercialisation ou donner lieu une r mun ration Toutefois ce principe fondamental ne fait cependant pas obstacle au fait que des proc d s permettant d obtenir des produits th rapeutiques puissent tre r mun r s y compris sous forme commerciale Pour Mme Monique CANTO SPERBER crivaine philosophe directrice de l cole normale sup rieure rapporteur de cet avis bon nombre de laboratoires investissent des sommes consid rables dans ces recherches Mais ils veulent avoir la certitude que ces inventions b n ficieront d une protection juridique ventuelle par brevet et qu elles pourront tre commercialis es Au demeurant cet avis a suscit la controverse trois des quarante membres du CCNE ont refus de s y associer dont Mme Marie Th r se HERMANGE s nateur de Paris insistant sur un risque d instrumentalisation de l embryon au profit de programmes de recherche opportunistes voire orient s des fins purement lucratives Il semble que l on ait franchi sans le dire un pas tr s 209 important dans la banalisation de la recherche sur l embryon loin des pr cautions du l
253. eurs Monsieur le Pr sident Conform ment l article 23 du r glement int rieur de l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques nous envisageons pour la r alisation de l valuation de la loi de bio thique qui nous a t confi e de demander la collaboration des personnalit s suivantes Pr Henri ATLAN Professeur l cole des hautes tudes en sciences sociales Dr Anne CAMBON THOMSEN Directrice de recherches CNRS Membre du Groupe europ en d thique Pr Herv CHNEIWEISS Directeur du centre de psychiatrie et neurosciences a Membre du Conseil scientifique de l Office Pr Axel KAHN Directeur de l Institut Cochin membre de l Acad mie des sciences Membre du Conseil scientifique de l Office Mme H l ne GAUMONT PRAT Professeur de droit Paris VIH Mme Nicole LE DOUARTN Membre de l Acad mie des sciences Mme Nicole QUESTIAUX Membre de la Commission nationale consultative des droits de l Homme Nous vous prions de croire Monsieur le Pr sident l assurance de nos sentiments les meilleurs Alain Clasys Jean S bastien Vialatte D put de fienne D put du Var f i 3 j a D Tabien M Henri REVOL S nateur de C te d Or Pr sident de l OPECST Office A N 233 Boulevard Saint Germain 75355 Paris cedex 07 SP Tel 01 40 63 88 15 T l copie 01 40 63 88 08 wwwassemblee nationale r 269 ANNEXE 3 D cret n 2008 328 du 9 avril
254. euvre du DPN et du DPI Les activit s soumises agr ment Ces d crets d application encadrent troitement les indications et les conditions de mise en oeuvre du DPN et du DPI Il s agit d activit s soumises autorisation ou agr ment En effet les analyses de cytog n tique et de biologie en vue d tablir un DPN ou un DPI ne peuvent tre pratiqu es que dans des tablissements sp cialement autoris s par les Agences r gionales d hospitalisation ARH et par des praticiens agr s par l Agence de la biom decine ABM La loi renforce le conseil g n tique du DPN et du DPI par la cr ation de centres pluridisciplinaires de diagnostic pr natal CPDPN La coll gialit d une d cision pour une interruption m dicale de grossesse ou pour l indication d un DPI implique un partage de r flexions et de responsabilit s L interruption m dicale de grossesse IMG et le DPI ne peuvent avoir lieu sans une attestation d livr e apr s examen du dossier au sein d un CPDPN qui r unit autour des g n ticiens cliniciens des obst triciens chographistes et p diatres n onatologues des cytog n ticiens des g n ticiens mol culaires et des biologistes de la reproduction Ces centres sont autoris s par ABM Il y en a actuellement 48 en France Un r gime diff rent pour le diagnostic pr natal DPN et le diagnostic pr implantatoire DPI 3g Des diff rences s parent DPN et interruption m d
255. evendication l gitime au regard du droit conna tre ses origines Actuellement les gam tes sont trait s comme le sang et les CECOS disposent d un tat civil parall le La lev e de l anonymat aurait vraisemblablement des cons quences sur le nombre de donneurs de sperme qui risque de diminuer dans un premier temps en revanche elle pourrait inciter au don d ovocytes selon certaines analyses 78 Rapport de la mission d information sur la famille et les droits de l enfant n 2832 du 25 janvier 2006 138 La solution du double guichet pour int ressante qu elle soit car elle repose sur la volont des personnes n est pas satisfaisante au regard des droits de l enfant qui se verrait exclu de toutes possibilit de conna tre ses origines biologiques si les parents et le donneur ou la donneuse ont opt pour l anonymat pour autant les rapporteurs n excluent pas totalement cette option Il conviendrait Soit de s inspirer de la loi espagnole qui permet un acc s aux motivations et donn es non identifiantes sur le donneur la majorit si l enfant le demande soit de s inspirer de la l gislation britannique qui autorise la lev e totale de l anonymat la majorit si l enfant le demande et qui permet ceux qui ont fait un don avant l application de la loi de s inscrire s ils le souhaitent sur un registre pour que leur identit puisse tre r v l e si l enfant en fait la demande sa majorit
256. exte de l article 18 de cette Convention qui pr voit que l lorsque la recherche sur les embryons in vitro est admise par la loi celle ci assure une protection ad quate de l embryon 2 la constitution d embryon aux fins de recherche est interdite Cette disposition pourrait interdire la transposition nucl aire Il conviendrait que ce point fasse l objet d une r serve interpr tative il en est de m me en ce qui concerne la disposition de l article 1 du Protocole additionnel interdisant le clonage humain qui doit galement tre pr cis e C est ce qu ont fait les Pays Bas dans une note du 29 avril 1998 en d clarant qu ils interpr taient le terme tre humain comme se r f rant exclusivement un individu humain n c Des recherches pour viter l utilisation d ovocytes Pour surmonter les limites inh rentes la donation d ovocytes par des femmes volontaires on est tent de pr lever par biopsie des fragments d ovaires puis de les mettre en culture in vitro dans un milieu hormonal permettant aux gam tes d atteindre la maturit Cette technique a t utilis e avec succ s chez la 216 souris mais elle est difficile mettre en uvre chez les mammif res de grande taille On pourrait galement selon certains chercheurs utiliser des cellules pluripotentes induites IPS pour fabriquer des ovocytes auront elles les m mes propri t s On peut galement remplacer les ovocytes humains p
257. f d thique a t saisi par la ministre de la sant de la jeunesse et des sports pour mener une tude identifiant les questions les probl mes philosophiques et les interrogations thiques qui pourraient impliquer une volution de la l gislation Au cours des diff rents entretiens avec les personnalit s en charge de ce dossier le calendrier a vari Il reste qu existe une date butoir celle de f vrier 2011 date laquelle le moratoire pour effectuer des recherches sur les cellules souches embryonnaires arrive expiration B INSCRIRE LA BIO THIQUE DANS LE PR AMBULE DE LA CONSTITUTION Le Pr sident de la R publique a install le 15 avril 2008 le Comit de r flexion sur le pr ambule de la Constitution Pr sid par Mme Simone VEIL ce groupe de r flexion est charg d tudier si et dans quelle mesure les droits 1 voir la lettre de saisine en annexe 3 3 voir les lettres de saisine en annexe 4 fre fondamentaux reconnus par le pr ambule de la Constitution doivent tre compl t s par des principes nouveaux Lors de l installation de ce Comit le Pr sident de la R publique s est interrog Y a t il des principes directeurs sur lesquels il conviendrait de fonder au del de l volution des techniques notre approche des probl mes li s la bio thique Les pr conisations du Comit devaient tre transmises au Pr sident de la R publique avant le 30 juin 2008 afin de
258. facult s se dotent de Comit s d thique qui prennent des avis sans droit ni titre Or ces avis relay s par la presse sont pris en consid ration par le public Les espaces thiques r gionaux ainsi que le CCNE devraient contribuer clarifier cette situation Recommandation Il conviendrait de publier l arr t concernant le fonctionnement des espaces thiques r gionaux accro tre les liens entre le CCNE et les espaces thiques r gionaux clarifier les r les du CCNE et des espaces thiques r gionaux par rapport aux Comit s d thique d entreprises de journaux de facult s qui rendent des avis relay s par la presse 1 Audition des rapporteurs du 17 juin 2008 29 PREMI RE PARTIE DROITS DE LA PERSONNE ET CARACT RISTIQUES G N TIQUES UTILISATION DES TESTS G N TIQUES DIAGNOSTIC PR NATAL DIAGNOSTIC PR IMPLANTATOIRE UN ENCADREMENT JURIDIQUE STRICT DU RECOURS AUX EXAMENS GENETIQUES Les objectifs du l gislateur en 2004 Pour r glementer le recours aux examens g n tiques la loi de 2004 a pris en consid ration plusieurs facteurs les risques potentiels li s une utilisation discriminatoire voire eug niste des r sultats des examens g n tiques les progr s intervenus en mati re de tests g n tiques augmentant le nombre de pr dispositions des pathologies susceptibles d tre r v l es les progr s intervenus dans le domaine de l assistance m d
259. ffe et du pr l vement d organes ainsi que du principe d quit dans la r partition et l attribution des greffons article 9 b Les dispositions transitoires Les dispositions transitoires appliqu es d s la promulgation de la loi concernent la prorogation des mandats des membres des comit s d experts charg s d autoriser les pr l vements de moelle osseuse sur les mineurs jusqu l installation de nouveaux comit s d experts article 33 le r gime transitoire applicable aux autorisations d livr es aux tablissements de sant pour effectuer des pr l vements de moelle osseuse ou de cellules h matopo tiques et l tablissement d quivalences pour les autorisations accord es sous la pr c dente r glementation pour les produits de th rapies cellulaire et g nique articles 34 et 35 le r gime transitoire pr vu pour la mise en conformit des organismes se livrant des activit s de conservation et de cession d l ments du corps humain des fins de recherche avec les obligations pos es par la loi du 6 ao t 2004 article 36 enfin la prorogation pour deux ans des autorisations et des agr ments d livr s pour la r alisation des examens des caract ristiques g n tiques d une personne et les pratiques de diagnostic pr natal DPN de diagnostic pr implantatoire DPI et d assistance m dicale la procr ation AMP article 38 10 c Les mesures effet diff r La loi du 6
260. ficateur etc Tous ces tests sont empreints d un degr tr s important d incertitude c est une notion dont on doit absolument s impr gner et qui d ailleurs en limite l interpr tation En France l acc s au test g n tique est contr l et encadr mais ce contr le est impossible quand les utilisateurs ont recours Internet Un contr le l chelon europ en et international est absolument n cessaire mais difficile mettre en place Recommandation Il conviendrait de tenter de canaliser l achat et l utilisation des r sultats de tests g n tiques ph nom ne qui gagne l Europe effectuer des mises en garde tant sur la fiabilit des tests propos s que sur l usage des r sultats non clairement couverts par le secret voire l anonymat interdire l chelon europ en de se pr valoir de r sultats de ces tests tant au niveau juridique que m dical 2 Un contr le limit Il suffit d utiliser Internet voire de lire la presse quotidienne pour apprendre l existence de laboratoires trangers qui moyennant finance et sans garantie d efficacit proposent des tests tests de paternit analyses g n tiques destin es satisfaire la curiosit de chacun sur ses origines familiales les diverses migrations de sa famille afin de construire sa lointaine g n alogie tests de susceptibilit telle ou telle maladie cancers maladies neurod g n ratives etc pour se rassurer ou p
261. fl chir au devenir de l ensemble des intervenants notamment celui de l enfant na tre et celui de la gestatrice et sa famille Un encadrement de la GPA implique un contrat sur un enfant na tre dont l int r t doit tre prot g et mobilise une femme et les membres de sa famille pendant un an au moins Les risques pour l enfant na tre demeurent Comment prendra t on en consid ration les liens de cet enfant avec la gestatrice alors que les m decins d montrent chaque jour l importance des changes f taux maternels Que lui dira t on de sa naissance l age adulte Qu adviendra t il de lui si le couple d intention se s pare Les risques d instrumentalisation de la gestatrice demeurent Qu adviendra t il d elle si sa grossesse se d roule mal Qui sera responsable ASF l quipe m dicale l instance qui a d livr les agr ments le couple d intention Comment informera t elle sa propre famille ses propres enfants ses proches Les risques de frustration des couples intentionnels demeurent tr s encadr e m dicalement pour tre juridiquement et thiquement acceptable cette technique continuera de conduire les couples des d lais d attente tr s longs des esp rances d ues Les infertilit s de causes inconnues qui existent en seront exclues entra nant des injustices qui ne feront pas cesser le tourisme procr atif Les rapporteurs estiment que les difficult s de l adoption
262. g n rale 3 1 Les taux de pr maturit d hypotrophie et de malformations cong nitales majeures ne sont pas significativement diff rents apr s FIV et ICSI de ceux des grossesses naturelles pour les enfants issus de grossesses multiples Il en va de m me pour les risques de malformation Selon la HAS les tudes de grande cohorte avec un long suivi 5 ans n ont pas rapport de diff rences majeures entre les enfants con us naturellement ou apr s ICSI quant au d veloppement physique cognitif et psychologique Sur les risques g n tiques pig n tiques et oncologiques ICSI permet aux patients infertiles pr sentant une fr quence accrue d anomalies chromosomiques estim e en moyenne 5 5 versus 0 37 au sein d une population de donneurs de sperme ph notypiquement normaux de procr er Ceci peut expliquer la fr quence accrue d anomalies chromosomiques transmises observ es chez les enfants issus d ICSI en moyenne 3 versus 0 37 dans la population g n rale Ainsi les donn es actuelles ne permettent pas de conclure quant la survenue de perturbations pig n tiques et d v nements oncologiques Toutefois la HAS observe qu aucune tude n a encore valu la fertilit des enfants con us par ICSI et les effets sur leur descendance puisque les plus g s d entre eux n ont aujourd hui que 14 15 ans Elle demande des tudes sur l impact de la cong lation de l embryon en AMP l impact
263. g n tiques le CCNE avait exprim de fortes r serves concernant l utilisation de tests g n tiques pr vu dans un amendement au projet de loi relatif la ma trise de l immigration l int gration et l asile La protection et l int r t de l enfant doivent tre une priorit quand il s agit de d cisions concernant la famille Le doute devrait jouer a priori au b n fice de l enfant Cette inscription dans la loi d une identification biologique r serv e aux seuls trangers quelles qu en soient les modalit s introduit de fait une dimension symbolique dans la repr sentation d une hi rarchie entre diverses filiations faisant primer en dernier lieu la filiation g n tique vis vis du p re ou vis vis de la m re comme tant un facteur pr dominant ce qui est en contradiction avec l esprit de la loi fran aise Outre la question de la validit des marqueurs biologiques pour mettre en vidence des liens de filiation d un point de vue symbolique le relief donn ces crit res tend accr diter dans leur recours une pr somption de fraude Le CCNE est pr occup par la charge anormale de preuves qui p sent sur le demandeur Le risque d instrumentalisation de la g n tique des fins sociales et culturelles ne doit pas alt rer l image d une discipline scientifique dont la ge contribution dans le champ m dical au soulagement de la souffrance est majeure D f r devant le Conseil co
264. herche fran aise sur les cellules souches embryonnaires n cessaire Il n y a pas actuellement de r seau structur national de recherche mais plut t des collaborations entre chercheurs ou des r seaux r gionaux chaque quipe centre organisant l chelon local ou parfois r gional l importation et la conservation des lign es Une coordination des quipes en un r seau informel d changes de donn es entre laboratoires est envisag e ventuellement appuy sur un r seau national Une r flexion sur l opportunit de d velopper en France une banque nationale de CSEh est galement en cours Elle est pilot e par l Agence et avec le concours de l INSERM et de l tablissement Fran ais du Sang EFS La plupart des quipes d Ile de France participent au consortium ngecell au sein du domaine M decine mol culaire et cellulaire du p le de comp titivit M dicen Il convient de souligner que pour l ensemble des recherches mais particuli rement dans le domaine de la recherche sur les cellules souches les difficult s rencontr es dans l activit scientifique se situent sur le plan administratif La superposition des instances d valuation d un projet AP HP ABM APSAPSS Comit s d thique etc alourdissent terriblement la proc dure au point de la rendre inefficace Pour nombre de chercheurs le temps de penser un projet de l crire de passer par toutes ces instances aboutit une mise en
265. heurs qui tentent de reproduire des cellules souches embryonnaires partir d un ovocyte muni d un noyau somatique visent disposer de cellules sp cifiques d un patient donn dans un but th rapeutique Comme tous les scientifiques elle souligne le faible rendement de la technique du clonage Pour obtenir le d veloppement d un uf clon jusqu au stade blastocyste il faut parfois des centaines d ovocytes Ceux ci ne peuvent provenir que de femmes jeunes en ge de se reproduire soumises une stimulation hormonale destin e provoquer une super ovulation op ration g n ratrice d inconfort pour la donatrice et invasive au moment du pr l vement qui peut avoir une influence n faste sur sa fertilit future et entra ner dans certains cas des complications graves b L utilit du clonage non reproductif La cr ation de lign es de cellules souches embryonnaires par transposition nucl aire pourrait avoir quatre domaines d application la possibilit de mieux conna tre les maladies humaines une meilleure compr hension des m canismes de 142 Ti Les cellules souches porteuses d immortalit 215 l embryogen se l laboration de nouveaux instruments de recherche et la th rapie cellulaire C est pourquoi le rapport pr cit du Professeur Pierre Louis FAGNIEZ se pronon ait en faveur de l autorisation du transfert nucl aire sous contr le strict L valuation des recherches et le contr
266. i atteint des proportions in dites avec le d veloppement des biotechnologies La gestation autoris e sera forc ment r mun r e faisant du ventre des femmes un instrument de production et de l enfant lui m me une marchandise Mme GAUMONT PRAT souligne le caract re contractuel du contrat qui lie la gestatrice au couple d intention et par cons quent elle y per oit la marchandisation et la commercialisation de la procr ation Elle observe qu aux tats Unis on peut passer un contrat avec une m re porteuse en prenant une assurance C est un acte de cession de l enfant qui sera envisag puisqu il y a contrat livraison acte de cession Elle juge que l on porte aussi atteinte la dignit de la m re porteuse et de l enfant et que cette d marche souligne le d sir Audition publique du 29 novembre 2007 Audition publique du10 juin 2008 Lib ration 26 juin 2008 147 des adultes de fabriquer une sorte de droit l enfant allant videmment l encontre du droit des enfants Elle conclut en faisant allusion l arr t pr cit de la Cour d appel de Paris du 25 octobre 2007 institutionnaliser une pratique d exception parce que cela se fait l tranger alors que les enfants risquent d en souffrir contribue un m lange qui n est pas n cessaire l heure actuelle On peut peut tre trouver d autres rem des Il y a une diff rence thique entre accompagner des s
267. icale la procr ation les finalit s multiples des examens g n tiques La loi du 6 ao t 2004 relative la bio thique rige en principe le consentement expr s de la personne qui doit tre recueilli par crit pr alablement la r alisation de l examen apr s qu elle a t d ment inform e de sa nature et de sa finalit Ce consentement est r vocable Une s rie de dispositions encadrent les examens g n tiques elles figurent pour la plupart aux articles 16 10 16 13 du code civil et L 1131 1 et suivants du code de la sant publique Des sanctions p nales sont dict es dans les cas de recours ces techniques hors du cadre l gal articles 225 25 et suivants du code p nal L article 16 13 du code civil pose le principe que Nul ne peut faire l objet de discriminations en raison de ses caract ristiques g n tiques L article 16 10 du code civil pr cise les finalit s auxquels doivent r pondre de tels examens et les modalit s du consentement exig Les articles L 1131 1 et suivants du code de la sant publique apr s avoir renvoy aux dispositions du code civil pour rappeler les modalit s de recueil du consentement pr alable expr s et crit et de l information de la personne concern e par l examen consacre la comp tence de l Agence de la biom decine pour d livrer l agr ment aux praticiens habilit s proc der aux examens des caract ristiques g n tiques L articl
268. icale de grossesse d une part et DPI d autre part Les unes sont dues au fait que le DPI supposant une f condation in vitro les conditions de celles ci lui sont applicables voir la 3 me partie du rapport C est au couple qu appartient l initiative de la demande de DPI tandis que la d cision d IMG est laiss e la femme enceinte la diff rence du DPN l anomalie recherch e a d tre identifi e pr alablement et pr cis ment chez les parents ou l un des parents et depuis 2004 l un des ascendants directs selon le mode de transmission de la maladie en cause aucune autre analyse concernant une autre pathologie ne peut tre effectu e sur la cellule pr lev e Les autres diff rences de r gime s expliquent par la d fiance justifi e du l gislateur et partag e par les rapporteurs envers ce qui ne peut tre autoris qu titre exceptionnel Comme nombre de leurs interlocuteurs les rapporteurs craignent que cette technique ne soit tendue des indications de plus en plus larges favorisant l eug nisme C est pourquoi l encadrement du recours au DPI pr vu par la loi de 2004 est tout fait utile et n cessaire c Des demandes de DPN et de DPI relativement stables Le DPN Sur le plan biologique le diagnostic pr natal DPN se rapporte des pr l vements soit sur le foetus ou le liquide amniotique le sang f tal soit sur le sang de la m re Ces pr l vements permettent d ob
269. ication g n tique y compris sur des l ments issus de collections sans possibilit de d rogation Il limite la port e et l int r t de l article L 1121 2 du code de la sant publique pour la communaut scientifique Recommandation Il conviendrait de clarifier les r gles de consentement concernant l utilisation d l ments et de produits du corps humain une fin m dicale ou scientifique autre que celle pour laquelle ils ont t pr lev s ou collect s soit en admettant qu une pr somption de consentement existe soit en demandant par des questions subsidiaires l autorisation de la personne 3 L examen des caract ristiques g n tiques d une personne des fins m dicales Le nouvel article R 1131 1 du code de la sant publique modifi par le d cret n 2008 321 du 4 avril 2008 auquel renvoie la loi de 2004 pr cise dans son article R 1131 1 que l examen des caract ristiques g n tiques d une personne ou son identification par empreintes g n tiques des fins m dicales consiste analyser ses caract ristiques g n tiques h rit es ou acquises un stade pr coce du d veloppement pr natal Cette analyse a pour objet soit de poser de confirmer ou d infirmer le diagnostic d une maladie caract re g n tique chez une personne soit de rechercher les caract ristiques d un ou plusieurs g nes susceptibles d tre l origine du d veloppement d une maladie chez une personne ou les memb
270. id e par Dominique M NESSON l association MAIA pr sid e par Mme Laure CAMBORIEUX et des personnalit s tr s r serv es l gard de cette pratique comme les repr sentants des autorit s religieuses du Grand Orient de France et de la Grande Loge de France des Professeurs de m decine et de droit comme M Alain GRIMFELD Pr sident du CCNE M Jean Fran ois MATT I pr sident de la Croix rouge fran aise Mme Jacqueline MANDELBAUM directrice du laboratoire de f condation in vitro de l h pital Tenon Mme H l ne GAUMONT PRAT Professeur de droit l universit Paris VIIT directrice du laboratoire droit m dical et droit de la sant ancien membre du Comit consultatif national d thique Les rapporteurs ont organis une table ronde sur ce th me lors de l audition publique du 10 juin dernier et ont suivi avec int r t les d bats provoqu s par le rapport d information pr sent par Mme Mich le ANDR MM Alain MILON et Henri de RICHEMONT s nateurs au nom de la commission des lois et de la commission des affaires sociales et les controverses qu il a suscit es au sein de ces commissions 2 La controverse m dicale et scientifique La controverse m dicale et scientifique porte sur les effets de la grossesse sur l enfant na tre qui sera s par de celle qui l aura port l accent est mis sur les liens m re enfant qui s tablissent lors de la grossesse le retentissement sur l enfa
271. ider les couples 119 infertiles l int r t de l enfant ses possibles questionnements tant pris en compte surtout travers des r gles protectrices de sa filiation Comme le montre Mme Genevi ve DELAISI de PARSEVAL psychanalyste dans son ouvrage Famille tout prix le l gislateur s est inspir du mod le d tablissement de la filiation naturelle fond e sur le lien biologique pour traiter de la procr ation avec donneur Le donneur anonyme s efface pour faire place au mari ou au compagnon de la m re La donneuse d ovocyte s efface aussi puisque la m re est celle qui accouche 2 Le don d embryon Il est fr quent que les couples disposent d embryons qui n ont pas t implant s lors des tentatives de f condation Pour viter une conservation illimit e des embryons in vitro chaque ann e les deux membres du couple sont consult s par crit par les quipes m dicales sur le point de savoir s ils maintiennent ou non leur projet parental article L 2141 4 du code de la sant publique S ils n ont plus de projet parental ou en cas de d c s de l un d eux les deux membres du couple ou le survivant peuvent consentir l accueil d embryons par un autre couple Lorsque les deux membres d un couple ou le membre survivant ont consenti dans les conditions pr vues aux articles L 2141 5 et L 2141 6 l accueil de leurs embryons et que ceux ci n ont pas t accueillis
272. ielle avec les gam tes acquis aupr s d un centre autoris L AMP ne peut tre mise en oeuvre que par des organismes et tablissements de sant public ou but non lucratif autoris s dans les conditions de l articles L 1244 S Le d cret n 2006 1660 du 22 d cembre 2006 relatif au don de gam tes et l assistance m dicale la procr ation et modifiant le code de la sant publique a pr cis les conditions d autorisation et d exercice de l activit Les articles R 1211 25 et suivants du code de la sant publique dictent les conditions de s curit sanitaire qui doivent tre mises en uvre En principe des tests doivent tre effectu s six mois d intervalle sur la personne du donneur la deuxi me s rie intervenant apr s le recueil des gam tes Cependant pour le don d ovocytes ce syst me issu du d cret n 96 993 du 12 novembre 1996 obligeait congeler les embryons obtenus dans l attente de la deuxi me s rie de contr le Or la d cong lation provoquait la perte d un nombre non n gligeable d embryons qui auraient pu tre transf r s C est pourquoi le d cret n 2004 606 du 24 juin 2004 a modifi les dispositions relatives aux tests sanitaires pour le don d ovocytes Conform ment l article 16 8 du code civil gratuit et anonymat sont les deux principes qui gouvernent le don de gam tes Donneurs et receveurs ne peuvent conna tre leurs identit s respectives l identit du donneur tant conse
273. ies de recherche doivent tre explor es Les travaux prometteurs sur les IPS ont pu tre r alis s gr ce aux recherches men es sur les cellules souches embryonnaires autoriser sous r serve de la disponibilit des ovocytes humains la transposition nucl aire avec un dispositif rigoureux de contr le par l Agence de la biom decine et une interdiction d implantation d battre de l autorisation de la transposition nucl aire inter esp ces sous r serve d interdire l utilisation d ovocytes humains et l implantation du cybride et de limiter le d veloppement du cybride 14 jours consid rer les recherches sur les cellules souches humaines comme prioritaires et d agir dans le cadre de l ANR Les rapporteurs estiment utile et n cessaire de continuer leurs travaux d valuation sur les cellules souches comme la loi leur en fait l obligation Cette partie du rapport ne constitue qu une tape dans leur valuation des volutions scientifiques et l gislatives tant l uvre en Allemagne et d sormais aux tats Unis 221 CINQUI ME PARTIE NEUROSCIENCES ET IMAGERIE C R BRALE QUELLES FINALIT S ET QUELS ENJEUX THIQUES Les rapporteurs se sont interrog s sur les enjeux thiques des neurosciences et de l imagerie c r brale sujet que la loi de bio thique de 2004 ne traite pas directement Les questions thiques que soul ve l acc l ration des recherches sur le fonctionnement du cerveau
274. il ne soit pas tendu des indications de plus en plus larges favorisant l eug nisme C est pourquoi l encadrement du recours au DPI pr vu par la loi de 2004 para t tout fait utile et n cessaire Une liste indicative des maladies d une particuli re gravit aiderait les centres pluridisciplinaires de diagnostic pr natal CDPN En ce qui concerne les transplantations d organes M Jean S bastien Vialatte a fait part des interrogations des rapporteurs sur la greffe c ur arr t pratique tr s r pandue dans le monde mais qui doit tre mieux valu e Une r flexion sur les crit res de la mort est n cessaire Le caract re exceptionnel de la pratique du don d organes entre vifs doit tre r affirm car elle comporte des risques pour le donneur qui subit parfois des pressions intra familiales et provoque quelquefois des tensions l int rieur des familles De m me le Tribunal de grande instance devrait tre saisi dans un d lai raisonnable de l examen de la validit du consentement car les magistrats d plorent les saisines trop tardives Par 243 ailleurs un lieu de dialogue doit tre mis la disposition des familles des donneurs potentiels d c d s Conscients du retard de la France pour parvenir l auto suffisance il pr conise des campagnes d information cibl es sur les r sultats obtenus par la greffe d am liorer le syst me des greffes p diatriques et de d velopper des syst
275. ile de l enfant doit tre le m me que celui du couple La demande doit tre formul e dans les six mois suivant la naissance l accord de la m re de substitution doit tre donn plus de six semaines apr s la naissance et le couple ne doit pas avoir r mun r la m re de substitution le d dommagement raisonnable des frais engag s par celle ci pour mener bien la grossesse tant toutefois admis Le montant du d dommagement raisonnable n est pas fix et le tribunal l appr cie en fonction de la situation sociale de la m re de substitution une femme percevant un salaire important pourrait ainsi tre davantage d dommag e qu une femme exer ant un travail peu r mun r En r gle g n rale les sommes vers es sont comprises entre 7 000 et 15 000 livres soit entre 5 000 et 10 000 euros 5 Des r serves quant la l galisation de la gestation pour autrui Le rapport pr cit de la mission de l Assembl e nationale d information sur la famille et les droits de l enfant a montr les difficult s juridiques et thiques soulev s par la lev e de cette prohibition a Un flou inqui tant sur le nombre des couples susceptibles d tre concern s Lors de l audition publique du 10 juin 2008 le Professeur Isra l NIISAND avan ait le chiffre d une centaine de couples par an maximum et Mme Jacqueline MANDELBAUM celui d une cinquantaine qu elle consid rait comme sous estim ce nombre est
276. ion les couples pr tendent avoir fait le deuil de l enfant biologique ce qui rassurerait les services sociaux En revanche lors de la mise en oeuvre de l AMP les couples pr tendent qu ils ne souhaitent pas adopter un enfant Recommandation Les rapporteurs s interrogent sur les effets pervers de la mise en concurrence indirecte de deux d marches distinctes d accession la parent que sont l adoption et AMP Ils estiment que l une n exclut pas l autre Il conviendrait de clarifier la pratique des centres d AMP vis vis des couples qui souhaitent galement adopter un enfant viter de poser des questions sur le deuil de la parent biologique lors de l agr ment pour adoption 7 Audition des rapporteurs du 9 avril 2008 122 Il LES FONDEMENTS DE LA LOI DE 2004 EN D BAT DROIT DE L ENFANT DROIT A L ENFANT A DES INTERROGATIONS SUR LA RIGIDIT DU CADRE DE L ACC S L AMP Selon le conseil d orientation de l Agence de la biom decine chaque ann e en France plus de 6 000 enfants naissent apr s AMP sur un total de plus de 700 000 naissances Un couple sur 6 consulte pour des probl mes d infertilit d finie comme l absence de grossesse apr s deux ans de rapports sexuels r guliers sans contraception Cependant malgr les progr s constants des techniques de procr ation 4 7 des couples dont la femme est en ge de procr er resteront infertiles d fini
277. ion a t critiqu e par Mme Carine CAMBY qui consid re que le recours un double guichet est une situation tr s difficile vivre pour les enfants Certains d entre eux auraient acc s l information leur majorit parce que le donneur y a consenti au moment du don et d autres ne pourraient pas y acc der en raison du refus du donneur Cette situation serait ing rable Le Conseil national pour l acc s aux origines personnelles CNAOP a publi son rapport d activit 2005 2006 aux termes duquel il se montre favorable la lev e du secret dans toutes les situations o cela para t possible dans de bonnes conditions b Les recommandations des rapporteurs Recommandation Les rapporteurs rappellent leur attachement au principe de gratuit des dons Cependant ils consid rent que le don d ovocyte implique des contraintes n cessite une stimulation ovarienne et une anesth sie avec des suites op ratoires II ne se d veloppera dans des conditions thiques respectueuses des personnes qui font ce don comme de celles qui le re oivent qu avec un suivi m dical des donneuses une indemnisation forfaitaire correspondant au temps pass en soin et en suivi m dical Si cette solution tait retenue il conviendrait de limiter un voire deux dons par femme afin d viter toute exploitation de la donneuse d ovocyte La lev e de l anonymat sur les dons de gam tes demand e par les enfants issus d IAD est une r
278. ion de l article dans le rapport sur les recherches sur le fonctionnement des cellules humaines par l un des co rapporteurs M Alain CLAEYS Le rapport pr conisait notamment de r viser d s 2007 l article 25 de la loi 2004 relative la bio thique afin que le r gime d interdiction m me assorti de d rogation concernant la recherche sur l embryon soit supprim au profit d un r gime d autorisation contr l e Toutes les dispositions de l article 25 de cette loi portant r daction des quatre premiers alin as de l article L 2151 5 du code de la sant publique concernant la recherche sur l embryon doivent tre supprim es Par contre devraient tre maintenues les dispositions concernant le r le de l Agence de la biom decine Les dispositions supprim es seraient remplac es par celles des deux premiers alin as de l article L 2151 3 du code de la sant publique dans la r daction donn e par l article 19 du projet de loi relatif la bio thique vot par l Assembl e nationale en premi re lecture le 22 janvier 2002 La m me ann e M Pierre Louis FAGNIEZ alors parlementaire en mission remettait au ministre de la Sant un rapport intitul Cellules souches et choix thiques arrivant des conclusions voisines dans sa recommandation num ro 4 Passer d un r gime d rogatoire un r gime d autorisation des recherches sur les cellules souches embryonnaires L exp rience acquise par l Agence de la 127
279. ion peut tre prononc e assez rapidement car les parents ne font pas l objet d une enqu te approfondie Pour faire tablir la filiation de l enfant leur gard les couples ayant fait appel une m re de substitution sans f condation in vitro peuvent utiliser le droit 152 commun de l adoption en vertu duquel une m re peut renoncer son autorit sur un enfant au profit d un couple tiers La proc dure est cependant assez lourde Toute activit de mise en relation d un couple avec une m re de substitution est sanctionn e p nalement et passible de peines pouvant atteindre un an de r clusion et 16 750 d amende En Isra l le p re devrait fournir les spermatozo des et l ovule devrait provenir soit de la m re b n ficiaire soit d une donneuse mais pas de la m re de substitution La gestatrice doit tre une r sidente isra lienne et c libataire mais des d rogations seraient accord es L accord entre la gestatrice et les parents b n ficiaires doit tre ent rin par un comit de sept membres comprenant des m decins un psychologue un assistant social un juriste et un repr sentant de la religion des parties concern es Ce comit approuve l accord apr s v rification que la sant de la m re et celle du b b ne sont pas en danger et que les parties ont pris leur d cision librement et en connaissance de cause Apr s l accouchement l enfant est plac sous la tutelle d
280. ions britanniques Cette absence d anomalie g n tique de la descendance reste encore prouver selon les chercheurs Depuis 1995 en France toutes les fillettes pr pub res soumises un traitement pouvant entra ner une st rilit se voient proposer le pr l vement et la cong lation de tissus ovariens plus pr cis ment de la partie ext rieure de l ovaire cortex ovarien qui renferme les ovules ovocytes immatures sans qu on ait encore propos une r implantation une femme gu rie de son cancer C est pourquoi le Docteur Fr d rique SAUVAT chirurgien p diatre et l quipe du Docteur Nadine BINART ont cr un mod le animal pour 178 valuer les r sultats de la r implantation d un ovaire immature chez des souris Les r sultats montrent que la fertilit peut tre restaur e chez les souris greff es Jusqu aux r sultats de cette tude parus en avril 2008 on savait qu un cortex ovarien mature pr lev chez une femme ayant eu sa pubert avant un traitement st rilisant congel puis r implant l issue du traitement pouvait donner une descendance Trois naissances ont t r pertori es ce jour dans le monde Belgique Isra l tats Unis En revanche on ignorait ce qui se passerait avec du tissu ovarien pr lev avant la pubert ces travaux apportent des r sultats tr s encourageants ce sujet explique t elle 2 Les possibilit s ouvertes par la greffe d ut rus Dans le
281. ique Pour le Professeur Pierre JOUANNET vice pr sident du comit m dical et scientifique de l agence de la biom decine m decin a l h pital Cochin membre correspondant de l acad mie de m decine ceci s explique en grande partie par le fait que les administrations hospitali res et les pouvoirs publics n ont donn aucun moyen sp cifique pour que cette activit puisse tre men e dans de bonnes conditions Le don d ovocyte est possible depuis 1994 mais sa mise en uvre dans les tablissements est rest e confidentielle voire inexistante et n est absolument pas adapt e aux choix et aux besoins de la soci t En France 25 centres sont autoris s proc der des dons d ovocyte mais seulement 19 taient actifs en 2005 Dans 9 r gions il n y avait aucune activit et 6 r gions ont enregistr moins de 10 FIV avec don d ovocytes en 2005 Cette ann e l pr s des deux tiers de l activit ont t concentr s sur l Ile de France et la Bretagne 103 Audition publique du 29 novembre 2007 106 Audition publique du 10 juin 2008 163 Figure AMP 16 R partition r gionale de l activit de don d ovocytes en 2005 Transfert d embryons imm diat FIV et ICSI Transfert d embryons congel s Y Transtert embryons corgais E 106 E 10 11 E 23502 E 35 3 Transtert imm diat 14 25 5 1125 1 E Pas d activit 2 E Pas d activit 8 Il ajoute Les difficult s
282. iques que lui offre son pays il tente de les contourner en se rendant l tranger Ceci se produit dans de nombreux domaines mais s est d velopp de mani re exponentielle ses derni res ann es s agissant de la procr ation Comme pour les tests g n tiques les sites prometteurs fleurissent sur Internet les contacts se prennent les interm diaires s enrichissent et les r gulations m dicales juridiques ou thiques sont souvent inop rantes ou contourn es Lors du cycle de trois conf rences d bats organis par l Institut du droit de la famille et du patrimoine et l Acad mie nationale de m decine qui s est tenu de mars mai 2008 Paris sur le th me L embryon le foetus l enfant assistance m dicale la procr ation et lois de bio thique des vid os montraient toutes sortes de sites Internet offrant des possibilit s d achat de gam tes de gestation pour autrui ou de f condation in vitro quel que soit l ge Cette offre est bien r elle et sa menace p sera in fine sur les choix qui seront faits lors de la r vision Les m dias rendent d ailleurs volontiers compte de ces trafics sur lesquels la communaut internationale devrait se pencher avec plus de d termination 166 1 Le d veloppement du baby business a La situation aux tats Unis Dans un ouvrage The Baby Business qui a eu un certain retentissement aux Etats Unis Mme Debora SPAR Professeur d conomie Ha
283. is l allongement de la survie de greffes de peau exp rimentales chez la souris D L ALLO TRANSPLANTATION DE TISSUS COMPOSITES LES INTERROGATIONS THIQUES SUR LA TRANSPLANTATION FACIALE En novembre 2003 le Coll ge royal des chirurgiens anglais tait la premi re soci t savante au monde traiter de la transplantation faciale Son rapport rappelait que la greffe du visage implique d enlever le visage mais galement les muscles faciaux et la graisse sous cutan e sur le receveur et sur le donneur les l vres le menton les oreilles le nez huit art res et m me du tissu osseux La musculature du visage est propre au cr ne sur lequel elle se d veloppe Les muscles faciaux d une personne doivent ainsi tre re sculpt s s ils doivent tre transplant s sur un autre cr ne D but mars 2004 l avis n 82 du CCNE avait consid r qu une greffe totale de visage tait d raisonnable cette alternative ne permettant pas de revenir en arri re En raison des risques de rejet ou d infection le rem de pourrait se r v ler pire que le mal que le CCNE jugeait comme un handicap sans risque vital L expression greffe du visage doit tre combattue On ne greffe jamais un visage mais un tissu composite Il faut donc combattre les fantasmes associ s une telle intervention qui reste une allogreffe de tissu composite destin e r parer un visage d form ou d truit C est pourquoi l id e m me de retrouver
284. is par l ex cutif d un grand optimisme l exception d un seul d cret tous semblaient devoir para tre avant la fin 2005 Dans le rapport d information de la commission des Affaires sociales du S nat sur l tat d application de la loi en avril 2006 le rapporteur M Alain MILON observait que 13 d crets seulement avaient t publi s Fin 2006 la moiti seulement des d crets taient parus Le 29 novembre 2007 lors de la premi re audition publique organis e dans le cadre du pr sent rapport le Professeur Didier HOUSSIN directeur g n ral de la sant indiquait que sur 27 d crets prendre 20 ont t pris il en reste donc 7 dont 2 sont en cours d examen au Conseil d tat 4 sont en cours d laboration et 2 sont suspendu pour l un et sans objet pour l autre Ceci pour observer que la loi de bio thique est relativement bien appliqu e pour l instant m me s il reste encore un petit effort accomplir sur la production de certains textes Le dispositif a effectivement t compl t par la parution de 2 d crets en avril 2008 a La mise en place de la nouvelle organisation institutionnelle Au printemps 2005 soit plus de six mois apr s la promulgation de la loi est parue au Journal officiel la premi re s rie de textes r glementaires d application qui concernait le Comit national consultatif d thique et la nouvelle _ Agence cr e par la loi Agence de la biom decine Leu
285. isage de se passer des immunosuppresseurs toxiques qui demeurent une lourde contrainte pour les b n ficiaires du don d organe La premi re cible des chercheurs est le syst me HLA dont l importance est capitale dans le rejet ou l acceptation d un greffon mais aussi dans les maladies auto immunes et la transfusion C est galement le syst me g n tique humain le plus polymorphe qui soit Il y a six g nes sur le chromosome 6 chacun tant responsable d un groupe d antig nes ayant des r les importants dans la d fense des maladies la reproduction le cancer etc Selon le Professeur Dominique CHARRON Directeur d Unit INSERM immunologie biologique pour chaque emplacement chromosomique les variations individuelles sont gigantesques la science a d j r pertori et typ plus de 3 000 all les HLA et en prenant en compte les all les non exprim s on devrait atteindre les 6 000 variantes ce qui explique la difficult de trouver un donneur compatible avec un receveur Au cours de la derni re d cennie la notion de l immunog n tique dite non HLA est apparue Tout n est pas dans les g nes et le projet Human Epigenome va tudier les antig nes importants dans la prise de greffe dans chaque tissu les variations interindividuelles le profil de m thylation des prot ines cod es Certaines substances ayant un r le de signalisation les cytokines conditionnent plus encore que le HLA le succ s de la prise de
286. ise en p ril des mineurs Toutes les personnes qui purgent une peine de prison pour une telle infraction doivent faire l objet de pr l vements en vue d un enregistrement de leurs empreintes au FNAEG Celles ci peuvent tre conserv es ainsi que celles des personnes qui remplissent les crit res d une mise en examen pour les m mes infractions En revanche les empreintes g n tiques des simples suspects ne peuvent pas tre enregistr es au FNAEG L enregistrement dans ce fichier vise faciliter la recherche des auteurs de ces infractions l aide de leur profil g n tique Il permet galement de rechercher les personnes disparues l aide du profil g n tique de leurs descendants ou de leurs ascendants et de centraliser les empreintes g n tiques des personnes non identifi es dont les empreintes sont issues de pr l vements sur les lieux d une infraction L enregistrement de ces empreintes est r alis dans le cadre d une enqu te de police d une commission rogatoire ou de l ex cution d un ordre de recherche d livr par une autorit judiciaire Les empreintes et les informations qui s y rapportent sont conserv es pendant 40 ans pour les personnes d finitivement condamn es et 25 ans pour les personnes mises en cause Les personnels habilit s consulter le FNAEG sont les personnels de la sous direction de la police technique et scientifique de la direction centrale de la police judiciaire de la polic
287. isposer de chiffres plus pr cis concernant les greffes par donneurs vivants effectu es par des ressortissants fran ais l tranger et mener une r flexion sur ce ph nom ne s il se r v lait plus important 253 SUR LES R SULTATS DE LA GREFFE EN FRANCE Il conviendrait de e parvenir l auto suffisance en mati re de greffon par des campagnes d information cibl e sur les r sultats obtenus e am liorer le syst me des greffes p diatriques e d velopper des syst mes miniaturis s permettant de suppl er au manque de greffons TROISI ME PARTIE L ASSISTANCE M DICALE LA PROCR ATION AMP gt SUR L ACC S L AMP Les rapporteurs consid rent que les techniques d AMP tant lourdes difficiles mettre en oeuvre elles doivent tre r serv es aux st rilit s m dicalement av r es Il conviendrait de e clarifier la pratique des centres d AMP vis vis des couples qui souhaitent galement adopter un enfant e viter de poser des questions sur le deuil de la parent biologique lors de l agr ment pour adoption e reconsid rer la notion de couple stable et le d lai de deux ans de stabilit e ouvrir aux femmes c libataires m dicalement infertiles l acc s l AMP avec un suivi psychologique e mener un d bat approfondi sur l acc s des couples homosexuels l AMP lors de la r vision de la loi e autoriser le transfert d embryon post mortem aux conditions su
288. it sanitaire Le don de gam tes s est d velopp depuis 1972 sous l gide des CECOS qui avaient labor une charte dont la plupart des dispositions ont t consacr es 7 Audition publique du 29 novembre 2007 130 par la loi en 1994 Cette charte s inspirait du don du sang et traitait le don de sperme comme le don du sang reprenant le principe de la gratuit et de l anonymat La politique initi e par les CECOS pr sente le don de gam tes comme un don de couple couple Dans la version de 1994 la loi exigeait d ailleurs que le donneur fasse partie d un couple ayant procr La loi de 2004 exige seulement que le donneur ait procr et s il est en couple qu il obtienne le consentement de son partenaire article L 1244 2 du code de la sant publique Un nombre limit d enfants 5 dans la loi de 1994 nombre port 10 dans la loi de 2004 peut tre d lib r ment con u partir des gam tes d un m me donneur Conform ment aux articles L 1244 5 et R 1244 1 du code pr cit des agr ments et autorisations sp cifiques doivent tre obtenus pour les activit s de recueil traitement conservation et cession de gam tes issus d un don Ces activit s ne peuvent tre exerc es qu au sein d organismes et tablissements de sant sans but lucratif ce qui concerne en pratique surtout le secteur public En revanche aucune autorisation ou agr ment n est requis pour proc der l ins mination artific
289. ituations en permettant l tablissement juridique de la filiation dans certains cas sp cifiques et institutionnaliser une pratique qui reste d exception b La n cessit d un encadrement en question La prohibition de la gestation pour autrui en France conduirait les parents d intention se rendre l tranger dans des pays o la pratique de la gestation pour autrui est autoris e ce qui favoriserait les personnes les plus fortun es Selon certains intervenants la pratique de la GPA existerait en France de mani re clandestine Aussi mieux vaudrait l gif rer pour prot ger l ensemble des intervenants et mettre fin des d rives Tel est le point de vue de l association Maia de l association CLARA et de Mme Genevi ve DELAISI de PARSEVAL qui estime injuste la situation des femmes qui ne peuvent procr er pour raison m dicale elle plaide pour un encadrement de la pratique tel qu il existe en Gr ce et au Royaume Uni L tat civil de l enfant n l tranger pr occupe juste titre qui sera la m re au regard de la loi fran aise Mme Dominique MEHL estime que l interdiction conduit les demandeurs se pr cipiter vers des pays marqu s parfois par des pratiques non thiques par la concurrence commerciale par une pratique m dicale qui mangue de limpidit ou pour le moins qui demeure opaque Ces pratiques ont en outre pour cons quences dramatiques que les enfants reviennent sur le territoire
290. ivantes consentement crit de l poux au transfert d embryon post mortem recueilli par un magistrat d lais de 3 6 mois non reconductible apr s le d c s de l poux ou du compagnon suivi psychologique de la m re La loi de 2004 ne pr cise pas de limite d ge PAMP les rapporteurs consid rent que cette question rel ve des bonnes pratiques m dicales et de l appr ciation des situations au cas par cas Il conviendrait de e diffuser une information concernant les effets potentiellement n fastes de l ge sur l augmentation des risques m dicaux et psychologiques encourus par la m re et l enfant le recours au don d ovocytes l tranger permettant de tourner les r gles de bonnes pratiques dict es en France 254 e mener une campagne nationale d information et de pr vention sur l ge et la procr ation pour viter les d rives et les faux espoirs que suscitent certaines pratiques SUR L ANONYMAT ET LA GRATUIT DES DONS DE GAM TES Les rapporteurs rappellent leur attachement au principe de gratuit des dons Cependant ils consid rent que le don d ovocyte implique des contraintes n cessite une stimulation ovarienne et une anesth sie avec des suites op ratoires Il ne se d veloppera dans des conditions thiques respectueuses des personnes qui font ce don comme de celles qui le re oivent qu avec un suivi m dical des donneuses une indemnisation forfaitaire correspondant au temps pass
291. ivantes i Jes dispositions encadrant les activit s d assistance m dicale la procr ation et en p rticulier celles de diagnostic pr nataf et de dingrostie pr iriplant toire garantissent elles une application effective du principe prohibant toute pratique eug nique tendant l organisation et la s lection des personnes 272 la contrari t l ordre public des conventions de m res porteuses et la nullit de tous les actes qui en d coulent pourra ent elles dans certaines PpOrRES exceptionnelles faire l objet de temp raments E t pourrait on envisager une indemnisation plus compl te et plus quitable des corraintes li es au don d organe ou d ovocyfes et d finir un cadre l gal pour l autoconservation des l ments et produits du corps humain sans enfreindre le principe de non parrimonialit de ces l ments compte tenu des pratiques de contaurn ment des r gles en vigueur pourrait on adapter le principe subordonnant la mise en uvre des tesis de paternit un contr le pr alable du juge civil le r gime encadrant les recherches sur les embryons surmum raires ou sur les cellules souches embryonnaires institu pour une dur e limit e cing ans par la loi du ao t 2004 a t il a teint ses objectifs quelle analyse juridique convient il de faire au regard du principe interdisant la conception ou la constifufion d embryons humains aux fins de recherche
292. iwan Hongkong Que va t il se passer en Chine N est ce pas ouvrir l la bo te de Pandore Comment s assurer que le donneur est bien volontaire qu il ne le fait pas pour de largent Le Professeur Jean Michel DUBERNARD ancien pr sident de la Commission des Affaires sociales de l Assembl e nationale chirurgien transplanteur l h pital Edouard Herriot Lyon consid re qu il existe toujours un risque pour la sant du donneur S il trouve cela admirable dans le cas d un 5 Audition publique du 29 novembre 2007 1 Lib ration 16 mars 2008 parent pour ses enfants il est plus r ticent quand il s agit de fr re de s ur ou d un conjoint Il estime que mieux vaut d velopper les pr l vements sur les personnes d c d es Il reste que la greffe de rein par donneur vivant donne des r sultats plus satisfaisants que lorsque on utilise un greffon venant d un donneur d c d Dans le monde on d nombre 13 d c s de donneurs vivants de foie pour plus de 6000 pr l vements de lobes h patiques En France sur 415 greffes h patiques r alis es depuis 1994 partir de donneurs vivants on compte jusqu ce jour 2 d c s de donneurs La greffe h patique avec donneur vivant comporte des risques pour le donneur En effet l intervention est risqu e car le taux de mortalit en Europe est de 0 27 M me si une attention particuli re est port e aux suites post op ratoires des donneurs l
293. l entremise en vue d une maternit de substitution en l absence de but lucratif sont punies d un an d emprisonnement et de 15 000 d amende tout comme leur tentative S agissant de l entremise en vue d une maternit de substitution ces peines sont doubl es lorsque les faits ont t commis titre habituel ou dans un but lucratif Seuls les interm diaires peuvent tre poursuivis et sanctionn s sur ce fondement l exclusion de la m re de substitution et des parents intentionnels En revanche le couple demandeur pourrait ventuellement tomber sous le coup de la provocation l abandon si la preuve en tait rapport e Sur le plan civil les conventions de maternit pour autrui ont t sanctionn es par la Cour de cassation avant d tre formellement prohib es par la loi de 1994 relative au respect du corps humain En 1989 la premi re chambre civile de la Cour de cassation a ainsi valid la dissolution de l association Alma Mater prononc e par les juges du fond en application de l article 3 de la loi du ler juillet 1901 relative la libert d association au motif que l objet m me de l association est de favoriser la conclusion et l ex cution de conventions qui fussent elles verbales portent tout la fois sur la mise la disposition des demandeurs des fonctions reproductrices de la m re et sur l enfant na tre et sont donc nulles en application de l article 1128 du
294. l ABM a quant elle soulign l impact n faste du syst me du moratoire qui induit une instabilit juridique peu propice attirer les jeunes chercheurs et les chercheurs trangers Cela conduirait un ralentissement du nombre des projets de recherche Actuellement selon elle la plupart des projets ont t d pos s et l on se situe dans une phase d attente b Les entreprises du m dicament LEEM Recherche ont relay ces critiques Selon M Bernard LEMOINE vice pr sident d l gu des LEEM le potentiel dont dispose la France est sous valoris Ce principe d rogatoire rend sur le plan international la position de la France illisible et induit un manque de visibilit pour les investisseurs trangers L Espagne l Italie l Allemagne et le Royaume Uni ont des positions tr s claires et compr hensibles au niveau mondial Avec cette attitude la France peut galement manquer des occasions d am liorer son potentiel d innovation et sa comp titivit Aujourd hui en termes de comp titivit et d attractivit sur le territoire fran ais nous ne rassemblons pas les conditions optimales pour mener ces recherches Pour autant je m empresse de dire que nous parvenons travers des syst mes de d rogation que vous connaissez bien de permettre aux chercheurs de mener un certain nombre de recherches au passage il faut souligner qu on a un niveau de recherche acad mique sur le sujet qui est d excell
295. la Commission des Affaires sociales 208 Ill LES D BATS THIQUES ET SCIENTIFIQUES SUR LES CELLULES SOUCHES A L AVIS N 93 DU CCNE COMMERCIALISATION DES CELLULES SOUCHES HUMAINES ET AUTRES LIGN ES CELLULAIRES du 22 JUIN 2006 1 Une acceptation de la commercialisation sous condition Le CCNE rappelle avec conviction les principes d indisponibilit et de non patrimonialit du corps humain Il fonde son raisonnement sur une distinction entre l ments du corps et techniques inventives qui s appuient sur ces l ments Il reprend propos des cellules souches l interdiction d en faire commerce en tant que telles Il admet en revanche que soient r mun r s d une part les actes interventions et op rations qui pr c dent entourent et suivent les pr l vements de cellule notamment les diverses transformations dont elles font l objet et d autre part les diverses utilisations dont le produit transform pourrait tre l objet au terme de modifications profondes Il pr conise que soient supervis es au cas par cas les modifications induites par la recherche en cause sur le fond en pr conisant une utilisation pour le bien public des r sultats Cet avis extr mement important pour l avenir de la recherche sur les cellules souches humaines donne son aval sous certaines conditions la commercialisation de ces cellules Pour le Professeur Didier SICARD alors pr sident du CCNE il faut anticiper Dans un sect
296. la Suisse ont abandonn le principe de l anonymat et organis la transmission d informations sur les donneurs de gam tes notamment d informations portant sur l identit La Su de l a fait d s 1984 en l gif rant sur l ins mination artificielle La loi est entr e en vigueur le ler mars 1985 Le m me droit la connaissance des origines g n tiques a t octroy aux enfants n s gr ce un don d ovocytes apr s que celui ci eut t l galis le ler janvier 2003 En Suisse le principe selon lequel toute personne a acc s aux donn es relatives son ascendance a t inscrit en 1992 dans la constitution f d rale avant d tre d velopp par la loi f d rale de 1998 sur la procr ation m dicalement assist e qui est applicable depuis le ler janvier 2001 En adoptant en 2002 une loi sur les informations relatives aux donneurs de gam tes les Pays Bas ont abandonn le double r gime du don de gam tes qui permettait aux donneurs le souhaitant de garder l anonymat Cette loi concerne les dons post rieurs au ler juin 2004 Le Parlement britannique a adopt en 2004 de nouvelles dispositions sur la divulgation des informations portant sur les donneurs de gam tes la liste des l ments communicables aux enfants n s gr ce un don a t allong e Pour les dons post rieurs au ler avril 2005 les int ress s auront notamment acc s au nom aux pr noms et la date de naissance des donneurs En outre le
297. le commencement de la vie dignit de la personne humaine a La protection de l embryon et du f tus in utero L embryon ou le foetus in utero n a pas d existence juridique autonome en dehors de la personne de la femme C est ainsi que la loi HURIET sur les personnes qui se pr tent des recherches biom dicales modifi e par la loi 2004 806 du 9 ao t 2004 ne conna t que la recherche sur les femmes enceintes ou les parturientes soumise des conditions restrictives article L 1121 5 du code de la sant publique Ainsi une fois expuls s les foetus ont longtemps t consid r s comme des d chets op ratoires comme le montre l avis du Comit consultatif national d thique du 22 mai 1984 sur les pr l vements de tissus d embryons et de tissus humains morts des fins th rapeutiques diagnostiques et scientifiques La loi du 6 ao t 2004 relative la bio thique subordonne le pr l vement de tissus et de cellules embryonnaires ou foetaux au consentement crit de la femme apr s une information sur les finalit s du pr l vement article L 1241 5 du code de la sant publique La loi ne s est pr occup e du foetus en tant que tel qu travers la r pression de l avortement puis de la loi sur l interruption de grossesse Le Conseil d tat et la Cour de cassation ont plusieurs reprises rappel la conformit de la loi sur l interruption volontaire de grossesse avec la Convention Europ enne de Sauvegarde des droits d
298. le QUESTIAUX membre de la CNCDH Cette construction pr te discussion parce que les autorit s qui d livrent les brevets ne raisonnent pas sur des bases qui distinguent des techniques breveter des l ments d origine humaine exclure Surtout la personne d tentrice des droits et obligations tenant au corps reste l cart du dispositif il n est m me pas dit qu elle sera avertie que le chercheur va tirer r mun ration d un pr l vement pour lequel elle n est pas en droit de se faire r mun rer elle m me Pour Mme Nicole QUESTIAUX les protagonistes qu ils soient scientifiques ou juristes ne jouent pas le jeu de la transparence Les premiers proposent de fa on opportuniste des distinctions dans l organisation de la mati re vivante et dans le continuum de son d veloppement auxquels ils ne semblent pas croire eux m mes Les seconds croient s en tirer en excluant du droit des brevets le corps humain ses l ments et ses produits en tant que tels Les uns et les autres sont pouss s dans leurs retranchements en raison m me du progr s des connaissances Personne ne sait ce que veut dire en tant que tels puisque tout l objet de ces textes est de r gler ce qui se passe du fait que l on intervient sur le 137 Audition publique du 29 novembre 2007 210 corps S il suffit d isoler l l ment pour que ce ne soit plus l tat que l on voulait prot ger la protection n a plus gu re de sens
299. le de l Agence de la biom decine permettent une pratique s curis e de cette technique souhait e par un grand nombre de scientifiques mais per ue avec r ticence par une partie de l opinion Elle doit s accompagner d un effort d information et de transparence Il en allait de m me du rapport pr cit pr sent par M Alain CLAEYS au nom de l OPECST qui recommande d autoriser la transposition nucl aire La transposition nucl aire devrait tre autoris e par la loi relative la bio thique qui devrait pr voir un dispositif rigoureux de contr le de l Agence de la biom decine Parall lement il montrait qu il convenait que la France ratifie la Convention du Conseil de l Europe sur les droits de l Homme et la biom decine dite Convention d Oviedo et le Protocole additionnel cette Convention du 12 janvier 1998 qui interdit dans son article 1 toute intervention ayant pour but de cr er un tre humain g n tiquement identique un autre tre humain vivant ou mort pour r affirmer son attachement l interdiction du clonage reproductif Les rapporteurs s tonnent d ailleurs que le rapport que devait pr senter le Gouvernement au Parlement dans un d lai d un an pr sentant les initiatives prises aupr s des instances appropri es pour laborer une l gislation internationale r primant le clonage reproductif soit toujours en attente de publication article 22 alin a 1 de la loi de 2004 Quant au t
300. le envoie comme sensation est extraordinaire Il y a vraiment des avanc es fantastiques d s qu on interconnecte et que la pens e peut directement avoir un effet moteur Mais il faut tre s r que c est l autonomie de la personne qui est aux commandes et non la personne qui est contr l e de l ext rieur Pour le Professeur Didier SICARD pr sident d honneur du CCNE la notion anglaise intraduisible en Fran ais de enhancement a n cessairement pour contrepartie la d pendance Le dopage d un sportif n offre pas une vision tr s thique de l existence Comment le fait de combler un cerveau par un logiciel y parviendrait il Le CCNE dans son avis n 967 Questions thiques pos es par les nanosciences les nanotechnologies et la sant Ss interroge sur le risque de r duction d un tre humain l univers de ses param tres g n tiques et biochimiques est aujourd hui et encore plus demain vident La facilit avec laquelle l observateur aura acc s un ensemble consid rable de donn es permettra d identifier instantan ment telle personne tel profil Le patient ou le sujet code barre sera n et on peut imaginer les crises soulev es par cette accessibilit de l intime biologique des institutions ext rieures pas toujours bienveillantes avec un risque de croisement sant assurance employeurs 2 La convergence des technologies et le transhumanisme Le Professeur Didier Vincent d crit le pr
301. le visage d un autre sur un visage n a pas de sens autre qu imaginaire Les autres greffes de tissu composite privil gient le plus souvent la r cup ration d une fonction alors qu ici on tend la reconstitution d une forme acceptable Si lavis tait n gatif concernant le remplacement total d un visage il laissait la porte ouverte des greffes partielles reconstituant le triangle bouche nez menton en tant qu ultime recours et suivant un protocole pr cis Une premi re fran aise de greffe partielle de la face concernant le nez les l vres et le menton a t r alis e en novembre 2005 par les quipes des Professeurs DEVAUCHELLE TESTELIN et DUBERNARD Cette greffe a suscit des questionnements mais aussi de grands espoirs chez des personnes gravement bless es et handicap es 113 E LES X NOGREFFES 1 Des tentatives infructueuses En octobre 1984 un nouveau n la petite Fay souffrant de probl mes cardiaques graves subissait la greffe d un c ur de babouin dans un h pital am ricain Son sort passionna des millions de personnes Mais 20 jours apr s la transplantation le conte de science fiction tourna la trag die et Fay mourut le 15 novembre 1984 Sa m re reprocha aux m decins de ne pas l avoir inform e des dangers potentiels de l op ration Les chirurgiens ignoraient l poque que l enjeu d passait largement la vie de ce b b Environ 25 transplantations de ce
302. les centres d lais d attente variant du simple au double accompagnement psychologique souvent d faillant absence de transparence des r sultats De nombreux couples se rendent en Espagne ou en Belgique pour abr ger les d lais d attente surtout quand un don d ovocyte est n cessaire Un journaliste constatait qu un millier de Fran aises infertiles y ont re u des embryons l an dernier dans des centres de Catalogne Des centaines d Italiennes d Allemandes ou d Anglaises leur embo tent le pas 80 des clientes sont trang res Pourquoi un tel succ s La l gislation espagnole est des plus souples nul besoin d avoir t m re pour donner ses ovules et libert d action pour les cliniques Les rapporteurs se sont rendus en Espagne en juillet dernier et cette situation a t confirm e car si la l gislation est nationale la pratique rel ve des r gions ce qu observe l article pr cit En Catalogne surtout le syst me est la fois souple et r glement Les centres r mun rent les donneuses environ 900 En Espagne le don d ovocyte est r mun r et des annonces fleurissent sur les campus universitaire aupr s des tudiantes Les cliniques priv es font de la publicit Cette activit tant r gul e l chelon r gional il est difficile de contr ler le nombre des dons effectu s par donneuse et selon les autorit s espagnoles rencontr es par les rapporteurs cette activit se
303. les rel vent en r alit de la recherche fondamentale dont les applications sont incertaines et certainement pas imm diates m me si les attentes sont grandes Cette position a t largement tay e par le Professeur Nicole LE DOUARIN Professeur au Coll ge de France membre de l Acad mie des sciences qui explique dans son ouvrage Les cellules souches porteuses d immortalit que les r sultats d une telle recherche sont al atoires et que la recherche fondamentale nourrit la recherche m dicale Pour la plupart des chercheurs comme pour les rapporteurs les recherches sur les cellules souches se fertilisent mutuellement sans les recherches sur les CESh celles tr s prometteuses sur les cellules souches adultes n auraient pas t possibles d La probl matique de l valuation par l OPECST et l Agence de la biom decine Une valuation afin de permettre un nouvel examen des dispositions par le Parlement a t pr vu par la loi Six mois avant le terme de la p riode de cinq ans qui court partir du 6 f vrier 2006 date de la parution du d cret d application l Agence de la biom decine et l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques tablissent chacun un rapport valuant les r sultats respectifs des recherches sur les cellules souches embryonnaires et sur les cellules souches adultes L OPECST s est d j prononc sur les difficult s qu induit la r dact
304. les techniques de ventilation et de circulation artificielles qui donnent l apparence de la vie aux personnes d c d es dans les h pitaux observe M Alain PEREZ Selon Mme Marie Claire PAULET pr sidente de France ADOT remplacer le consentement pr sum par un consentement explicite aurait le m rite d tre clair et r soudrait le probl me difficile de la recherche aupr s de ses proches de la position du d funt Cependant ce choix pourrait potentiellement tre lourd de cons quences au d triment de l acc s la greffe En effet ce choix ne pourra n tre que facultatif et il est probable que seule une minorit se positionnera de mani re effective face une question qui confronte la mort observe M Jean Marie SCOTTI pr sident de la Fondation Greffe de vie Aussi pour les proches les personnes n ayant pas effectu de choix seront plut t consid r es comme oppos es au don Un choix obligatoire risquerait de g n rer une opposition r actionnelle de la population entra nant des 7 Audition des rapporteurs du 17 juin 2008 Les Echos 27 f vrier 2007 Audition des rapporteurs du 30 septembre 2008 Audition des rapporteurs du 17 septembre 2008 cons quences dramatiques pour les malades en attente de greffe et pour l activit de transplantation en g n ral Depuis la loi de 2004 la possibilit pour une personne d inscrire son refus sur le registre national automatis
305. leurs d j t reconnu comme ayant valeur constitutionnelle L inscrire dans le pr ambule ob irait alors un mouvement logique Quelle port e conf rera t on ce principe car un conflit peut surgir entre la libert et la dignit lorsqu on se demande si une personne peut consentir une exp rimentation sur elle m me Inscrire le principe de dignit dans le Pr ambule dans la mesure o il affirme la valeur inali nable de la personne humaine pourrait poser probl me au regard de la loi de bio thique Si la notion de dignit renvoie celle de protection de la vie comment fera t on pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires aujourd hui autoris es en France Recommandation L introduction de principes concernant la bio thique dans le pr ambule de la constitution ne para t pas indispensable 16 C DES INTERROGATIONS SUR LE PRINCIPE D UNE R VISION P RIODIQUE 1 Interrogations sur le principe Lors de l audition publique du 29 novembre 2007 les intervenants se sont interrog s sur le principe d une r vision r guli re des lois relatives la bio thique Le Professeur Axel KAHN pr sident de l Universit Paris Descartes a estim qu une loi bio thique n est pas un mode d emploi de pratiques et qu elle doit tre fond e sur des valeurs robustes Ma pr f rence irait dans le sens d une loi cadre qui pose v ritablement les principes qui rentre dans quelques d
306. lis s pour forcer la prolif ration cellulaire Par ailleurs les virus utilis s pour ins rer ces g nes dans le g nome de la cellule adulte repr sente galement un risque de cancers Ces r sultats vont sans aucun doute acc l rer la recherche vers la th rapie cellulaire a 13 Audition publique du 29 novembre 2007 133 Science 7 d cembre 2007 198 d clar le Professeur James Thomson l issue de sa publication Mais d autres travaux sont n cessaires avant d envisager une quelconque application 3 Des d bats sur les possibilit s th rapeutiques chez l homme Certains chercheurs ont vu dans ces deux publications la fin du clonage th rapeutique Le biologiste cossais Ian WILMUT qui avait clon le premier mammif re en 1997 a m me d cid d abandonner la technique du transfert nucl aire pour se consacrer la reprogrammation plus simple et plus r alisable ses yeux Selon M John GEARHART directeur du programme de recherche sur les cellules souches l Universit de Johns Hopkins Baltimore tats Unis si la strat gie de la reprogrammation s av re efficace ce qui devrait tre d montr tr s prochainement cela diminuera le r le du transfert nucl aire pour obtenir des cellules pluripotentes dont le patrimoine g n tique est identique aux patients Selon le Professeur Shoukrat MITALIPOV de l Universit d Or gon La fa on la plus naturelle de reprogrammer des cellules
307. lisation de la gestation pour autrui l association PMA Procr ation m dicalement anonyme et organis deux d bats l un lors de l audition publique du 29 novembre 2007 et l autre lors de celle du 10 juin 2008 On se reportera au compte rendu des d bats figurant dans le tome II du rapport 117 UN ENCADREMENT STRICT DE L ACC S L AMP ET SES CONSEQUENCES SUR LE DROIT DE LA FILIATION Le cadre technique de l assistance m dicale la procr ation est d limit par les articles L 2141 1 et suivants du code de la sant publique ses cons quences sur la filiation sont d finies par les articles 311 19 et 311 20 du code civil A LE CADRE TECHNIQUE DE L AMP L article L 2141 1 d finit l AMP L assistance m dicale la procr ation s entend des pratiques cliniques et biologiques permettant la conception in vitro le transfert d embryons et l ins mination artificielle ainsi que toute technique d effet quivalent permettant la procr ation en dehors du processus naturel dont la liste est fix e par arr t du ministre charg de la sant apr s avis de l Agence de la biom decine L article L 2141 2 en d limite le champ L assistance m dicale la procr ation est destin e r pondre la demande parentale d un couple Elle a pour objet de rem dier l infertilit dont le caract re pathologique a t m dicalement diagnostiqu ou d viter la transmission l enfant ou
308. lit de ces derni res qu elle contraint toutefois au respect de certaines obligations C est le cas de la Belgique l Espagne et l Italie de la Pologne En Belgique le vide juridique a permis une banque priv e de s implanter Le ministre de la sant a pr sent en conseil des ministres le 25 avril 2008 le projet de loi sur l obtention et l utilisation de mat riel corporel humain destin des applications humaines ou des fins de recherche scientifique Ce texte autorise les tablissements priv s condition qu ils soient rattach s une banque publique En outre il subordonne tout stockage au b n fice d un receveur identifi au fait que le greffon reste la disposition des banques publiques Cryo Save une banque priv e belge devenue num ro un en Europe avec 50 000 greffons a nou des partenariats avec 36 tats elle fournit des greffons au secteur public et alimente la recherche En Espagne le d cret royal du 10 novembre 2006 sur les normes de qualit et de s curit applicables toutes les op rations relatives aux cellules et aux tissus d origine humaine a supprim l interdiction des banques de sang placentaire priv es Toutefois les banques priv es ne peuvent pas avoir de but lucratif et en cas de besoin elles ont l obligation de c der au r seau public les unit s qu elles stockent Le r seau public espagnol est important et repose sur sept banques de sang placentaire la couverture de chacune cor
309. llaire ou les puces ADN B LA R VOLUTION G NOMIQUE MYTHE OU R ALIT La g nomique vise tudier l ensemble des g nes port s par de la mati re vivante et le programme permettant de d finir cr er faire vivre et reproduire une plante un animal un humain Le s quen age du g nome humain constitue la premi re tape d une qu te plus vaste celle de la d termination de la fonction des prot ines dont la composition est cod e par l ADN Depuis quelques ann es des progr s importants ont t effectu s dans le s quen age de l ADN et surtout dans sa synth se 1 L utilisation de la robotique et de l informatique Gr ce la robotique et l informatique la productivit dans le s quen age mesur e en paire de bases s quenc e par un professionnel et par jour s est accrue de 20 000 fois en 15 ans avec une baisse du co t de l op ration dans des proportions 62 comparables La productivit a augment d un facteur 7 000 sur les 15 derni res ann es La mission a pu le constater la G nopole d Evry avec une pr sentation de M Marc PESCHANSKI directeur d I STEM Institut des cellules souches pour le traitement et l tude des maladies monog niques 1 Stem Ce laboratoire explore les potentiels th rapeutiques des cellules souches embryonnaires et adultes dans les maladies rares d origine g n tique Afin d tudier grande chelle l efficacit de mol cule
310. ller dans le diagnostic Quels types d anomalies prendre en compte doit on tenir compte des l ments pr dictifs D apr s lui le renforcement de la pr cision et de la fiabilit de ces tests tend tablir implicitement des seuils de qualit de la vie humaine S agissant des tests pr implantatoires cette pratique peut conduire d velopper un eug nisme positif conduisant choisir d implanter certains embryons en fonction de leurs caract ristiques ou de leur qualit g n tique La l galisation de ce que l on a appel l enfant de la deuxi me chance quel que soit le jugement que l on peut porter sur cette pratique constitue un pas en ce sens Cette approche rejoint les inqui tudes exprim es par le Professeur Jacques TESTART directeur de recherche l INSERM dans une tribune intitul e la recherche de l enfant parfait Il s interrogeait sur le recours au diagnostic pr implantatoire DPI pour d pister chez l embryon la pr disposition certains cancers Faut il alors s inqui ter de telles extensions des indications tant que le DPI s en tient aux maladies particuli rement graves Sans pr juger la Audition publique du 29 novembre 2007 Le Monde 14 octobre 2006 gravit des pathologies que le DPI permettrait d viter il existe une gradation qualitative des indications m dicales pour le tri des embryons Primitivement il s applique des maladies monog nique
311. loppement embryonnaire et du fonctionnement cellulaire On commence ainsi comprendre quels m canismes mol culaires sont impliqu s dans l immortalit de ces cellules Les cellules embryonnaires servent de mod les pour tudier certaines maladies De nombreux laboratoires travaillent effectivement sur des cellules issues d embryons porteurs d une pathologie d cel e lors d un diagnostic pr implantatoire Cela permet alors d observer dans un tube essai le d veloppement de ces maladies au niveau cellulaire Selon le Professeur Marc PESCHANSKI on pourrait ainsi tester presque en aveugle toutes les mol cules qu on poss de et qui pourrait avoir un effet b n fique afin de trouver par hasard comme cela est d j arriv de nombreuses reprises par le pass de nouveaux m dicaments Par ailleurs l utilisation des cellules souches embryonnaires en pharmacologie se d veloppe car elles poss dent in vitro l avantage d tre une ressource in puisable du fait de leur immortalit ce qui permet de s appuyer sur le m me fond g n tique en effectuant des essais successifs Recommandation Pour la plupart des chercheurs comme pour les rapporteurs les recherches sur les cellules souches se fertilisent mutuellement sans les recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines celles tr s prometteuses sur les cellules souches pluripotentes induites IPS n auraient pas t possibles Celles ci bien qu issu
312. lorsque l accouchement est g mellaire entra nant un alitement prolong Des hypertensions sont comptabilis es dans quelques cas des saignements g nants dans 5 des cas un diab te dans 2 des cas Le taux de c sarienne y est de 20 et de 56 dans le cas d une grossesse multiple Quelques complications du post partum sont constat es 6 ainsi que 5 baby blues Les r sultats de cette tude montrent que les risques existent et qu ils ne sont pas anodins Quant l valuation du retentissement psychologique de la GPA Mme MANDELBAUM cite le travail men par le Professeur Olga Van Den 6 Audition publique du 10 juin 2008 Le Monde 2 juillet 2008 8 Audition publique du 10 juin 2008 145 AKKER au Royaume Uni dans un pays ayant encadr la GPA en prot geant les gestatrices 61 d entre elles ont volontairement accept de r pondre aux questionnaires envoy s pendant la grossesse 66 des femmes contact es ont r pondu au premier questionnaire d inclusion mais seules 25 ont r pondu au suivant Il est donc difficile de g n raliser ces r ponses L impression g n rale est cependant rassurante Toutefois quand on les compare aux femmes demandeuses elles disent tre moins aid es par leur entourage compagnon parents amis et avouent conna tre des dysfonctionnements dans leur couple Le retentissement de la GPA sur la famille de la m re porteuse fait l objet d interrogations Mme MAND
313. lulaire et les pol miques Les d buts du clonage animal remontent 1952 avec les travaux des biologistes am ricains Robert BRIGGS et Thomas KING Des ph nom nes de clonage naturel chez certaines formes d invert br s avaient d j t observ s mais ce clonage par une intervention humaine semblait beaucoup plus complexe Robert BRIGGS et Thomas KING d but rent leurs travaux sur des grenouilles en utilisant le transfert de noyau de cellule somatique Au d but des ann es 1970 le biologiste britannique John GURDON a r ussi cloner un t tard partir d une cellule somatique Cependant l application de cette m thode aux mammif res semblait devoir tre beaucoup plus probl matique qu avec les amphibiens Il faut en effet d abord disposer d ovocytes de mammif re qui ne sont pas tr s nombreux et qu il faut se procurer par des m thodes invasives Il faut ensuite transf rer les embryons clon s dans un ut rus de m re porteuse pour pouvoir aboutir une gestation Compte tenu de toutes ces difficult s on pensait que le clonage des mammif res resterait pour longtemps une possibilit loign e Aussi la naissance de Dolly a t elle t un v nement consid rable ouvrant des perspectives de nouvelles techniques m dicales Mais il avait t n cessaire de pratiquer 277 transpositions nucl aires pour qu un f tus viable atteigne le terme de la gestation et survive apr s sa naissance Aujourd hui le clonage des m
314. lus vite ainsi que le protocole additionnel de janvier 1998 comme l OPECST l a demand maintes reprises Examinant les probl mes thiques nouveaux que posent les neurosciences et la neuroimagerie M Jean S bastien Vialatte rapporteur d put a rappel que cette d marche avait t sugg r e par le conseil scientifique de l OPECST Le d veloppement rapide des nanotechnologies et des biotechnologies fait na tre des interrogations des inqui tudes et surtout un besoin de d battre de l impact de ces recherches L acc l ration des recherches en sciences du vivant dans ces domaines induit en m me temps une acc l ration des convergences de ces technologies Les possibilit s d intervention sur le syst me nerveux sont maintenant multiples que ce soit avec des mol cules chimiques ou des proc d s plus ou moins invasifs tels que l imagerie c r brale la stimulation magn tique trans cr nienne les implants ou les neuroproth ses Risque t on de modifier l humain Ces innovations seront elles accessibles tous Il conviendrait de d velopper les recherches dans le domaine de la neuroimagerie et des neurosciences d valuer p riodiquement l impact de ces recherches au plan m dical mais aussi social et environnemental d assurer un acc s quitable ces nouvelles technologies de prot ger les donn es issues de ces techniques d viter l interconnexion des fichiers et d interdire l utilisati
315. mani re suivante le principe de l interdiction est affirm La recherche sur l embryon humain est interdite Un r gime d rogatoire est mis en place pendant 5 ans Par 185 d rogation et pour une p riode limit e cing ans les recherches peuvent tre autoris es sur l embryon et les cellules embryonnaires La d rogation est subordonn e sept conditions 1 les recherches sont susceptibles de permettre des progr s th rapeutiques majeurs savoir une vis e th rapeutique pour le traitement de maladies particuli rement graves ou incurables ainsi que le traitement des affections de l embryon ou du foetus 2 elles ne peuvent pas tre poursuivies par une m thode alternative d efficacit comparable en l tat des connaissances scientifiques 3 elles interviennent sur les embryons con us in vitro dans le cadre d une AMP 4 ces embryons ne font plus l objet d un projet parental par un consentement crit pr alable du couple dont ils sont issus ou du membre survivant de ce couple consentement confirm l issue d un d lai de r flexion de trois mois et r vocable tout moment et sans motif 5 le couple est d ment inform des possibilit s d accueil des embryons par un autre couple ou d arr t de leur conservation 6 le protocole de recherche a fait l objet d une autorisation par l Agence de la biom decine en fonction de la pertinence scientifique du pr
316. mbre 2000 que Valentin premier b b fran ais issu d un DPI a vu le jour Le DPI a t autoris en France par la loi du 29 juillet 1994 qui d termine le r gime juridique du diagnostic biologique Le terme pr implantatoire n est pas employ L article L 2131 4 du code de la sant publique pr cise que le diagnostic biologique effectu partir de cellules pr lev es sur l embryon in vitro n est autoris qu titre exceptionnel et dans le respect de certaines conditions Cette technique permet d viter le recours au diagnostic pr natal et l avortement th rapeutique qu il peut induire Techniquement le DPI n cessite l utilisation d une m thode de procr ation m dicalement assist e la f condation in vitro en vue de l obtention d un embryon humain Cet embryon doit tre ex utero pour tre accessible au diagnostic Le diagnostic biologique est pratiqu partir de cellules pr lev es sur l embryon in vitro par une biopsie embryonnaire g n ralement r alis e sur des embryons humains de 3 jours Enfin le diagnostic de l anomalie g n tique est r alis par des techniques de biologie mol culaire Ne seront transf r s in utero que les embryons d pourvus de l anomalie recherch e a Une extension du recours au DPN et au DPI en 2004 En 2004 deux extensions du diagnostic pr natal ont t vot es par le l gislateur En vertu du nouvel article L 2131 4 du code de la sant publique le diagnostic
317. me finalit le don dans l int r t th rapeutique d un receveur et en distinguant entre les pr l vements envisag s sur une personne majeure et capable et ceux envisag s sur une personne incapable majeure ou mineure La loi de 2004 ne modifie pas fondamentalement ce sch ma Elle largit n anmoins le champ des donneurs L ablation d un organe en vue d un don autrui expose l vidence le donneur des risques non n gligeables pour sa sant La gravit de l acte commande que sa lic it soit subordonn e une finalit limit e et une volont exprim e apr s une compl te information La r gle de proportionnalit s applique 81 M me si l int r t th rapeutique du receveur peut justifier un pr l vement d organes ce m me int r t ne peut autoriser n importe quelle atteinte l int grit du donneur Une pes e des risques pour ce dernier et des avantages de la greffe pour le malade s impose au m decin sous sa responsabilit Il faut en cons quence que le receveur soit parfaitement identifi d s le pr l vement et que son tat de sant actuel justifie bien le pr l vement envisag D apr s l Agence de la biom decine en dehors de la greffe de moelle osseuse le don d organe entre vivants concernait en 2007 8 des greffes essentiellement r nales exceptionnellement h patiques ou pulmonaires Cette activit est largement inf rieure celle des pays d Europe du Nord et des tat
318. mer et d valuer l tat de vie des organes et d augmenter le nombre de greffons disponibles d environ 30 Les tudes ont t conduites exp rimentalement sur des porcs 4 Le red marrage du greffon cardiaque Une innovation controvers e est utilis e par plusieurs h pitaux am ricains Imm diatement apr s le diagnostic d arr t cardiaque une machine miniaturis e de circulation extracorporelle est branch e sur veine et art re du donneur elle pompe et oxyg ne le sang la place du c ur et des poumons elle permet donc de sauver le futur greffon cardiaque mais elle retarde alors la destruction du cerveau un des crit res imp ratifs de la mort B LA TH RAPIE CELLULAIRE On sait greffer des organes des tissus mais galement des cellules dot es de fonctions particuli res Depuis le milieu des ann es quatre vingt dix on greffe ainsi des flots de Langerhans amas de cellules du pancr as en remplacement de certaines greffes pancr atiques 1 La r paration de l organe Plusieurs quipes de chercheurs travaillent actuellement une nouvelle application de la greffe cellulaire r parer un organe en utilisant des cellules 109 souches Les cellules du donneur sont greff es par injection intraveineuse comme s il s agissait d une transfusion sanguine En revanche on ne sait pas encore r parer un organe avec de telles cellules Quant reconstituer un organe int gralement avec de
319. mes miniaturis s permettant de pallier le manque de greffons M Alain Claeys rapporteur d put a dress le bilan de la loi concernant la procr ation m dicalement assist e AMP en soulignant que la loi de 2004 avait peu modifi ce chapitre et que l on disposait d un certain recul Les techniques d AMP tant lourdes elles doivent demeurer r serv es aux st rilit s m dicalement av r es et la pratique des centres d AMP vis vis des couples qui souhaitent adopter un enfant doit tre clarifi e L hypocrisie de la notion de couple stable et le d lai de deux ans de stabilit ont t d nonc s cette exigence doit tre revisit e Dans cet esprit il convient d ouvrir aux femmes c libataires m dicalement infertiles l acc s AMP puisqu elles peuvent adopter Le transfert d embryon post mortem doit tre autoris et encadr Un d bat approfondi sur l acc s des couples homosexuels AMP lors de la r vision de la loi est n cessaire Si le principe de gratuit des dons doit tre r affirm le don d ovocyte ne peut se d velopper que dans des conditions thiques respectueuses des personnes qui font ce don comme de celles qui le re oivent Il implique aussi un suivi m dical des donneuses et une indemnisation forfaitaire Quant la lev e de l anonymat sur les dons de gam tes demand e par les enfants issus d une ins mination avec donneurs IAD revendication l gitime au regard du droi
320. mis en place prochainement conform ment la communication de Mme Roselyne BACHELOT ministre de la sant de la jeunesse et des sports lors du conseil des ministres du 16 juillet 2008 Le porte parole du gouvernement M Luc CHATEL a indiqu le d bat ne doit pas tre qu un d bat d experts ce d bat doit s ouvrir largement l ensemble de notre Audition publique du 29 novembre 2007 Audition publique du 29 novembre 2007 18 soci t Les changements en mati re de pratique m dicale de procr ation de diagnostic m ritent un vrai d bat public Avant ces tats g n raux le gouvernement a demand des rapports des organismes experts sur les points qui n cessitent d bats Le Conseil d tat devrait rendre des conclusions en d cembre le Comit consultatif national d thique doit pr ciser les grands enjeux philosophiques et thiques qui se posent dans le cadre de la r vision et l Agence de biom decine doit remettre un bilan de l application de la loi de 2004 Selon le gouvernement un projet de loi de r vision devrait tre d pos avant la fin 2009 pour une r vision au premier trimestre 2010 L Agence de la biom decine ne serait donc plus charg e d organiser les tats g n raux de la bio thique Un comit de pilotage des tats g n raux serait charg de les coordonner des questionnaires seraient adress s via Internet et des d bats de citoyens devraient se tenir dans les r
321. mmunod ficience Dans un premier temps l essai s est r v l tre une r ussite totale et 9 b b s ont pu sortir de leurs bulles et vivre normalement ce qui a d montr la validit du concept Cependant deux des enfants ont d velopp une leuc mie ce qui a entra n l arr t de l essai Malgr le d c s de l un des enfants l essai a repris en 2004 avec un protocole modifi l efficacit ayant t confirm e La cause de l effet ind sirable a pu tre identifi e Par la diminution de la quantit de cellules souches manipul es et la caract risation du site d insertion du vecteur avant r injection la s curit des malades devrait tre grandement am lior e En 2005 un nouvel essai clinique a t r alis aux tats Unis sur des malades atteints d une maladie de Parkinson s v re Un an apr s la tol rance para t correcte et une petite am lioration des sympt mes est observ e La th rapie g nique a suscit beaucoup d espoir d s les ann es quatre vingt Apr s une longue p riode de d ception qui n a pas emp ch les chercheurs de progresser cette approche de l ADN m dicament redevient prometteuse De nombreuses pistes Figaro 20 decembre 2004 65 nouvelles s ouvrent comme des vaccins base d ADN la th rapie de cancers par l utilisation d un g ne suicide ou encore celle des petits ARN interf rents susceptibles d emp cher l expression d un g ne pr cis D L ESSOR DE LA P
322. motif de m fiance ajoute le CCNE vient de ce que l acc s au dossier m dical informatique pourrait jouer comme un pi ge pour la personne dans ses relations avec une compagnie d assurance ou une banque Ces risques imposent aussi une r flexion approfondie des autorit s comp tentes sur les informations qui ne devraient pas figurer dans un DMP ou qui ne pourraient y figurer qu avec des pr cautions et des garanties sp cifiques donn es concernant les ascendants et les collat raux caract ristiques g n tiques troubles mentaux comportements etc La dur e de pr sence de certaines informations dans le dossier pourrait tre limit e exemple troubles transitoires du comportement notamment dans l enfance et l adolescence Cette r flexion devrait solliciter tous les acteurs concern s et particuli rement la CNIL En 2004 un groupe de travail de la Commission europ enne avait dict 25 recommandations sur les implications thiques juridiques et sociales des tests g n tiques Il plaidait notamment pour une d finition normalis e universelle des tests g n tiques un dialogue avec le public une qualit des conseils en mati re de g n tique une protection des donn es assurant la confidentialit de la vie priv e et Audition de M Jean Pierre Foucault pr sident de la commission bio thique et sant publique du Grand Orient de France 60 l autonomie une protection contre les discriminations Ces r
323. mportance attach e par ceux qui sont d j confront s la perte d un tre cher l observation scrupuleuse de cette prescription C est non seulement une marque de respect l gard des morts mais aussi l gard des familles 2 Les activit s de greffe a La planification et l autorisation des activit s de greffe Les moyens que n cessite la pratique des greffes d organes et le co t que celles ci repr sentent justifient que les autorisations d activit s de transplantation soient soumises aux r gles de la planification sanitaire La loi de 1994 a consacr le principe d une planification sanitaire des transplantations d organes et la loi de 2004 a apport quelques retouches ponctuelles au syst me Les greffes d organes sont effectu es dans les tablissements de sant autoris s b Les praticiens charg s des greffes Les principes applicables aux praticiens charg s des greffes sont les m mes que ceux d crits pour les m decins charg s des pr l vements La loi pr voit par ailleurs qu aucune r mun ration l acte ne peut tre per ue par les praticiens effectuant des greffes d organes au titre de ces activit s 3 Les patients en attente d une greffe a L inscription sur une liste La pratique des greffes d organes n cessite l inscription des patients sur une liste nationale tablie par type de transplantation Ce syst me existe depuis longtemps il a t reconnu par un d cret du 24 septembre 1990 rela
324. n tait autrement des personnes incertaines sur leur situation g n tique pourraient h siter consulter le sp cialiste Pour le conseil d orientation de l Agence de la biom decine il convient de s interroger sur le maintien de l option actuellement retenue par la loi lorsqu elle se borne indiquer que le fait de ne pas vouloir transmettre l information ne peut servir de fondement une action en responsabilit l encontre de la personne concern e par la maladie Il se demande s il n y aurait pas avantage chercher des voies permettant de diffuser le contenu de l information transmettre aux personnes potentiellement concern es sans pour autant tre tenu de r v ler la situation du patient dont les examens ont mis au jour cette information Le conseil d orientation estime dans ses le ons d exp rience que la proc dure actuellement pr vue par la loi de 2004 est particuli rement compliqu e voire inadapt e Les rapporteurs constatent qu elle n est d ailleurs pas appliqu e le d cret n est pas publi sa r daction se heurtant des difficult s de mise en oeuvre Si l on autorisait le m decin informer les membres de la famille du diagnostic g n tique de son patient il faudrait d terminer avec pr cision les diff rentes hypoth ses o l information du diagnostic g n tique a une utilit pour des personnes autres que celle qui a fait la demande d un tel diagnostic C
325. n niveau qui continuera de d passer pendant tr s longtemps sinon jamais nos capacit s de d codage parce qu il se situe au niveau du neurone unique Le Professeur Emmanuel Alain CABANIS Universit Paris VI Centre hospitalier national d ophtalmologie des Quinze Vingt a montr l int r t du recours l imagerie pour le d pistage et la pr vention de pathologies graves d pistage d anomalie de la forme modifiant compl tement la th rapeutique C est donc toujours un patient examin inform et demandeur avec des degr s de compr hension difficiles valuer et comparer qui commande l action de l exploration intracr nienne On d piste des anomalies cliniquement significatives et l on soigne les cinq grands ges de la vie de l ge n onatal ou intra ut rin l ge avanc ou troisi me ge Le Professeur Thomas BOURGERON responsable du groupe g n tique humaine et fonction cognitive l Institut Pasteur a expliqu qu il existe des g nes qui semblent tre sp cifiques de telle ou telle fonction Certains mod les animaux et certaines pathologies humaines montrent que la mutation d un seul g ne ou d un tr s petit nombre de g nes risque de venir alt rer une ou plusieurs fonctions cognitives En soi l hypoth se de l existence d un ou plusieurs g nes du langage par exemple ne pose pas de probl me thique Il reconna t cependant qu il est probable qu il y ait des
326. n tiques pour plusieurs m dicaments existants et notamment ceux qui ont une fen tre th rapeutique troite dont la dose engendrant une efficacit est proche de celle engendrant une toxicit tels certains anticanc reux La pharmacog n tique n est cependant pas encore une pratique de routine Quelques domaines semblent prometteurs comme la th rapeutique de certains cancers au regard du choix du m dicament la g n tique permettant d sormais d identifier les caract ristiques g n tiques des tumeurs On peut imaginer l avenir d adapter la th rapeutique canc reuse un patient en fonction des caract ristiques g n tiques de sa tumeur 3 Quels enjeux thiques pour la pharmacog n tique S1 la pharmacog n tique peut conduire un b n fice m dical r el pour les patients elle soul ve de nombreuses questions thiques ou politiques quit d acc s au traitement pour les patients identification d une population de patients degr de confidentialit car l on touche l information g n tique de l individu et l exigence de contr le dans la qualit des tests La pharmacog n tique pourrait g n rer une sous classe de malades orphelins au profil g n tique si rare qu aucun industriel ne voudra investir dans la mise au point de m dicaments leur tant destin s Le conseil d orientation de l Agence de la biom decine a observ que les avanc es de la pharmacog n tique acc
327. n article a fait un tat des lieux international des DPN et DPI r alis s pour une indication oncog n tique Concernant les maladies r v lation tardive cancer du sein et de l ovaire et mutations BRCA 1 2 syndrome de Lynch on aurait r alis aux tats Unis une douzaine de DPI pour ces situations dans des centres priv s Il n y a pas de r gulation f d rale de la conduite de ces DPI Au Royaume Uni le bilan national est tr s faible Une dizaine maximum L acceptabilit des IMG est laiss e l appr ciation du gyn cologue obst tricien ou sp cialiste de m decine f tale Selon la loi deux m decins doivent signer le formulaire officiel d clarant que les conditions requises d crites ci dessus sont satisfaites Les d cisions sont guid es par les recommandations de diff rentes instances et associations En revanche les autorisations de DPI sont centralis es par l HFEA Human Fertilisation Embryology Authority Chaque demande de DPI est analys e par l HFEA qui donne ou non son autorisation ou license approval Le retentissement de l anomalie g n tique est pris en compte non seulement chez l enfant mais aussi dans sa famille La perception de la gravit de la maladie par le couple est un l ment essentiel qui conduit donner l autorisation Lors de l accompagnement des couples dans leur d cision finale il est n cessaire d informer sur les alternatives du DPN et du DPI et sur le retentiss
328. n d ensemble des questions thiques l chelle internationale Au niveau national Les interrogations de la soci t sur les sciences conduiront accro tre le r le du CCNE tant au regard des besoins exprim s par les minist res de tutelle que vis vis des milieux associatifs et des jeunes certains lyc es ont d j particip des journ es nationales organis es par le comit Une r flexion sur une ducation l thique et la bio thique doit tre men e aupr s de tous mais surtout aupr s des jeunes car les textes sont mal connus alors qu ils concernent pour la plupart la sph re de l intime et de la protection de la sant Recommandation Il conviendrait de diversifier la composition du CCNE en nommant davantage de personnalit s issues de la soci t civile non m dicale plut t que r duire le nombre de ses membres clarifier les relations du CCNE avec le comit d orientation de l ABM faire en sorte que le CCNE intervienne avant l Agence de la biom decine sur des sujets de soci t comme d thique biom dicale d terminer les r les respectifs du CCNE et du Comit d orientation de l Agence de la Biom decine souvent amen s traiter des m mes th matiques placer dans cette logique le CCNE en amont des activit s de l Agence de la biom decine en pr voyant entre les deux des relations organiques troites et des synergies C LES ESPACES THIQUES R GIONAUX DE R
329. n de la loi Le risque tumoral a t voqu par le Docteur Leila MAOUCHE CHRETIEN lors de la visite des rapporteurs l Institut des maladies mergentes et des th rapies Innovantes IMETI du CEA qui travaille avec le Professeur George DALEY du Harvard Stem Cell Institute sur l valuation de l utilisation th rapeutique des IPS chez le singe et le chien en particulier sur les maladies g n tiques et la maladie de Parkinson Une analyse de pr s de 30 000 g nes a ainsi 134 Audition du 29 novembre 2007 199 r v l que ces cellules reprogramm es n taient pas identiques aux cellules souches embryonnaires Un millier de g nes s exprimeraient diff remment On ignore comment ces diff rences jouent sur les capacit s de division long terme des cellules 4 Des d bats sur les implications thiques venir Lors de l audition publique du 10 juin 2008 sur l assistance m dicale la procr ation l utilisation future de cellules souches pluripotentes induites a t voqu e Dans l avenir on risquerait de se retrouver dans une situation o n importe quelle cellule adulte humaine pourrait tre consid r e comme un embryon si on parvient la d programmer et la reprogrammer pour la conduire repartir vers un tat de totipotence L on n est pas encore parvenu ce r sultat mais l on sait d j d programmer et reprogrammer des cellules pour en faire des cellules pluripotentes
330. n de tests g n tiques Des efforts visant am liorer le respect de normes minimales de qualit et de s curit des services d analyse g n tique au niveau international ont t entrepris par l Union europ enne et l OCDE B LES RISQUES D EUG NISME LES TESTS PR DICTIFS EN D BAT Le test diagnostic permet de confirmer l origine g n tique d une maladie d j existante Le test pr symptomatique permet d tablir pour la personne test e une mutation g n tique li e la maladie dont les sympt mes ne sont pas apparents et sur cette base de d finir la probabilit de d veloppement de la maladie avant l apparition des premiers sympt mes comme la maladie de Huntington qui ne se d clare g n ralement pas avant 40 ans terme la multiplication des tests g n tiques pourrait r volutionner les programmes de d pistage de tr s nombreuses maladies avant comme apr s la naissance Or cette perspective soul ve de graves probl mes thiques Ce sera bient t un p ch pour des parents que de mettre au monde un enfant atteint de maladie g n tique pr vient M Bill ALBERT pr sident d un groupe de travail europ en sur les discriminations g n tiques Si bien que les progr s des tests risquent de d boucher sur une puration g n tique violant plus encore qu aujourd hui le droit des personnes handicap es venir au monde Le test d identification de porteur sain permet de savoir si
331. n enfant et r pondre une s rie de questions Les demandes de couples trangers auraient quadrupl l ann e derni re En l absence de r gulation ce nouveau march valu 450 millions de dollars est en pleine croissance 2 Des cons quences inqui tantes pour les enfants et les parents d intention La presse a relat deux cas embl matiques de trafic En avril 2004 sur Internet une jeune belge propose un couple belge qui ne peut pas avoir d enfant d tre m re porteuse Moyennant 8 000 elle se trouve enceinte la suite d une ins mination artificielle avec le sperme du mari La grossesse se passe bien Mais la m re porteuse se rend compte qu elle aurait pu gagner plus d argent Elle aurait d march sur Internet des parents potentiels pr ts la r mun rer davantage Un couple de n erlandais est pr t d penser 15 000 pour le b b La future m re envoie un courriel au couple belge lui apprenant qu elle a perdu l enfant peu apr s elle accouche d une petite fille D et enclenche la proc dure d adoption au b n fice du couple n erlandais Quand le couple belge a appris le mensonge il a tent de r cup rer la petite fille et un premier jugement belge donne raison au p re biologique mais il est finalement d bout apr s que la justice ait estim par deux fois que la petite D devait rester avec ses parents adoptifs aux Pays Bas L enfant aujourd hui g de trois
332. nduire les couples des d lais d attente tr s longs des esp rances d ues Les infertilit s de causes inconnues qui existent en seront exclues entra nant des injustices qui ne feront pas cesser le tourisme procr atif e Les rapporteurs estiment que les difficult s de l adoption en France sont prendre en consid ration elles sont bien souvent l une des raisons de la volont des couples de recourir la GPA Le rapport de M Jean Marie COLOMBANI ouvre des pistes int ressantes il reste que le nombre d enfants juridiquement adoptables est faible par rapport au nombre des couples candidats Cependant les rapporteurs demandent aux praticiens de l AMP comme ceux qui sont charg s de d livrer des agr ments adoption d viter d opposer les deux d marches SUR LE BILAN DE L AMP EN FRANCE Il conviendrait de e am liorer la transparence des r sultats et des pratiques e exiger que chaque centre pratiquant l AMP publie sur son site ses statistiques en fonction de l ge et des pathologies des personnes trait es Les rapporteurs estiment qu une telle d marche aurait une valeur informative et ducative servant de base une politique de pr vention de l infertilit li e l ge ou certaines pathologies des futurs parents SUR LA MICRO INJECTION OVOCYTAIRE DES SPERMATOZOI DES ICSI L QUIPE M DICALE DOIT SYST MATIQUEMENT e proc der l analyse g n tique des causes de la st rilit
333. ne personne normale faisant travailler son cerveau pour d terminer les r gions c r brales impliqu es Il explique dans le cerveau fonction et localisation sont troitement li es toutes les chelles ce qui explique l importance de la neuroimagerie L imagerie permet de regarder le cerveau depuis 146 Avis n 98 du 20 mai 2007 223 l ext rieur et surtout de savoir comment il se fabrique pendant la grossesse et se d veloppe tous les stades de celle ci Gr ce l informatique on extrait virtuellement le cerveau du f tus cela permet de voir d ventuelles anomalies afin de les traiter Nous pouvons actuellement voir fonctionner un cerveau Une personne est allong e dans un cylindre sans bouger totalement immobile on lui donnera l instruction d imaginer un chat Lorsque la personne imagine un chat la r gion qui sert voir le monde r el s active Le cerveau utilise donc cette r gion pendant l imagerie mentale l on arrive m me d terminer si une personne volontaire pour une exp rience imagine un objet vertical ou un objet horizontal Pour lui explorer et identifier les r gions c r brales pour tablir une architecture fonctionnelle c r brale savoir s il existe un ou plusieurs codes neuraux en tablissant des liens avec l architecture c r brale d velopper des m canismes de r ducation d couvrir les m canismes cellulaires et mol culaires des maladies pour les pr venir et tablir
334. niser une double tutelle de PABM entre le minist re de la sant de la jeunesse et des sports et celui de l enseignement sup rieur et de la recherche e confier ABM la d finition de la strat gie de recherche dans le domaine des cellules souches embryonnaires car elle autorise encadre et participe l valuation de ces recherches e confier PABM l ensemble des agr ments des praticiens et autorisations concernant l assistance m dicale la procr ation dans un souci de simplification e faire en sorte que le CCNE intervienne avant l Agence de la biom decine sur des sujets de soci t comme d thique biom dicale en pr voyant entre les deux des relations organiques troites et des synergies 250 e d terminer les r les respectifs du CCNE et du Comit d orientation de l Agence de la Biom decine souvent amen s traiter des m mes th matiques e diversifier la composition du CCNE en nommant davantage de personnalit s issues de la soci t civile non m dicale plut t que r duire le nombre de ses membres e publier l arr t concernant le fonctionnement des espaces thiques r gionaux e accro tre les liens entre le CCNE et les espaces thiques r gionaux e clarifier les r les du CCNE et des espaces thiques r gionaux par rapport aux Comit s d thique d entreprises de journaux de facult s etc qui rendent des avis relay s par la presse PREMI RE PARTIE DROITS DE LA PERSON
335. ns et plus sont nombreux dans ces trois pays Il existe clairement un lien entre les strat gies de transfert embryonnaire et le risque de grossesses multiples En 2004 plus de 20 des grossesses obtenues apr s FIV taient g mellaires ou triples dans tous les pays qui n avaient pas d velopp de politique de transfert d un embryon Elles taient deux fois moins nombreuses en Belgique et quatre fois moins nombreuses en Su de comme le montre le tableau ci dessous OOOO i i p UN M EE E SE PE E ses 8 PTT TT PT EU RU RE E E C eal a RP A Grossesse cliniquestponeton J o oo o Soo 173 Il constate que le mouvement vers la r duction du nombre d embryons transf r s existe dans tous les pays notamment en France En Belgique les pouvoirs publics ont propos que le remboursement des actes soit conditionn par le fait qu un seul embryon soit transf r lors de la premi re tentative chez les femmes de moins de 36 ans En Su de la disposition a fait l objet d un consensus au sein de la profession avant d tre pr cis e dans la r glementation Ainsi le tableau ci dessus montre qu en 2004 67 des transferts ont t effectu s avec un seul embryon en Su de contre 17 en France et 12 en Allemagne La proportion des transferts de trois embryons et plus a t nulle en Su de cette ann e l pratiquement nulle en Belgique et plus lev e en France et en Allemagne Les taux de grossesses multipl
336. ns familiales en cas d chec Le conseil d orientation de l Agence de la biom decine s est interrog sur la possibilit de don crois pour viter ces difficult s mais cela r sout moins bien les probl mes de compatibilit La soci t encourage les donneurs donner mais qu advient il d eux et de leur famille si la suite du don ils ont des probl mes de sant r currents et invalidants et se retrouvent dans l incapacit de travailler La Croix 8 avril 2008 Audition des rapporteurs du 30 septembre 2008 86 Recommandation Il conviendrait de affirmer plus nettement le caract re exceptionnel de la pratique du don d organes entre vifs qui doit tre un ultime recours notamment pour la greffe de foie exiger l avis de deux instances distinctes au sein du comit d experts l une concernant le discernement thique et l autre traitant de l valuation m dico technique de la greffe Saisir le tribunal de grande instance dans un d lai raisonnable conf rer un v ritable statut au donneur vivant assurer son suivi m dical gratuitement sur une longue p riode pr voir un accompagnement psychologique syst matique viter que le donneur vivant ne p tisse de son acte tant au plan physique social que financier mettre en place un syst me d assurance sp cifique au donneur d organe lui permettant d viter une situation catastrophique la suite de son don Il LES AC
337. nsfert Par ailleurs on devra respecter transfert un d lai et il faudra que le couperet tombe De plus il faudra trouver une fiction juridique de fa on liminer tous les probl mes d coulent d embryon h ritier r servataire etc La mission parlementaire d information de l Assembl e sur la famille et les droits des enfants pr sid e par M Patrick BLOCHE d put socialiste dont la rapporteure tait Mme Val rie P CRESSE tait favorable la lev e de l interdiction du transfert d embryon post mortem Mme Genevi ve DELAISI de PARSEVAL psychanalyste s est interrog e sur l int r t du maintien de l interdiction du transfert d embryon post mortem que la r daction initiale de la loi de 2004 permettait Recommandation Les rapporteurs ne m connaissent pas les probl mes soulev s et l int r t de l enfant na tre mais ils consid rent qu il est inhumain d imposer une femme qui vient de perdre son poux ou son compagnon la destruction ou le don d un embryon ceci rel ve du dialogue singulier entre l quipe m dicale et la personne concern e Ils sugg rent que le transfert d embryon post mortem soit autoris certaines conditions consentement crit de l poux au transfert d embryon post mortem recueilli par un magistrat d lai de 3 6 mois non reconductible apr s le d c s de l poux ou du compagnon Suivi psychologique de la m re Audition
338. nsi de progresser dans la compr hension des m canismes qui favorisent l implantation d embryons En outre on aboutit des situations paradoxales car la recherche sur les gam tes peut entra ner la cr ation d embryons interdite cons quence de cette recherche et tape n cessaire pour v rifier certains param tres avant de passer la clinique Or les progr s de la reproduction humaine seront li s en partie ces types de recherche Paradoxalement on autorise l ICSI on f conde avec des gam tes nouvellement trait s et on observe la naissance si l enfant ne pr sente pas de troubles Afin d viter la cr ation d embryons cons quence de la recherche on pr f re aujourd hui faire une esp ce d exp rimentation sur les enfants na tre Ne pourrait on accepter que la recherche biom dicale soit possible cette p riode de la vie comme elle est possible tous les autres ges de la vie 17 Audition publique du 10 juin 2008 118 Audition des rapporteurs du 10 septembre 2008 I Recommandation Les rapporteurs estiment que toute technique ayant pour objectif d am liorer les possibilit s de d veloppement in utero d un embryon humain devrait tre consid r e comme un soin et non comme une recherche Il convient de se donner les moyens d am liorer les r sultats de l AMP en France par un suivi plus r gulier des familles concern es d utiliser des techniques permettant de d accro tre les
339. nstitutionnel L 111 6 du code de l entr e et du s jour des trangers a t valid par d cision n 2007 557 du 15 novembre 2007 Il a fait l objet d une pol mique Les rapporteurs estiment que les dispositions de l article L 111 6 du code de l entr e et du s jour des trangers qui concerne les empreintes g n tiques devront tre de nouveau d battues lors de la r vision de la loi c Utilisation et conservation des empreintes en mati re p nale La d termination des empreintes g n tiques requiert a priori un pr l vement biologique et constitue donc une atteinte l int grit physique de la personne De m me l enregistrement et la conservation des empreintes g n tiques dans un fichier peuvent susciter des craintes pour les libert s publiques En mati re p nale les examens g n tiques sont effectu s au cours d une enqu te sous le contr le d un officier de police judiciaire En principe le pr l vement n cessaire la d termination des empreintes g n tiques requiert le consentement de l int ress sauf s il s agit d une personne condamn e pour un crime ou un d lit puni de dix ans d emprisonnement car le procureur de la R publique peut alors requ rir un tel pr l vement Par ailleurs dans tous les cas l identification de l empreinte g n tique peut tre r alis e partir du mat riel g n tique qui se serait naturellement d tach du corps de l int ress Ces empreintes
340. nt na tre du comportement de la gestatrice sur les dangers de la grossesse pour celle ci et sa famille Elle porte sur le primat du g n tique le d sir des femmes qui ont t priv es d ut rus d avoir un enfant et la n cessit de leur venir en aide Le Professeur Jacqueline MANDELBAUM constate que dans la maternit pour autrui avec ins mination c est l importance du spermatozoide qui amp Rapport d information n 421 S nat 2007 2008 d pos le 25 juin 2008 143 tait mise en avant Avec la grossesse pour autrui c est l ovocyte qui est devenu l l ment central C est l enfant g n tique de la femme st rile que porte la nounou L ut rus est d ailleurs souvent qualifi par les deux parties de simple four a L int r t de l enfant Le Professeur Jean Fran ois MATTEI estime qu accepter la GPA c est ramener la grossesse la gestation une p riode neutre impersonnelle sans effet sur le devenir de l enfant C est en d finitive vouloir consid rer que l ut rus n est qu un simple incubateur Il craint que la gestatrice pour autrui ne se mette syst matiquement en strat gie de d fense personnelle Elle sait qu elle donnera cet enfant donc elle vitera de consid rer cet enfant comme un enfant elle Il constate que la GPA conduit tablir un contrat entre la m re et le couple car il faut d terminer quelle doit tre la responsabilit de la m re porteuse au reg
341. nt Ces derni res ann es le nombre de s quences obtenues a doubl d une ann e sur l autre 2 Une d marche globale L analyse fonctionnelle des g nes n est pas nouvelle La nouveaut r side dans le caract re global des d marches alors que la g n tique classique s int resse tout au plus quelques s quences la fois la g nomique fonctionnelle op re en parall le sur plusieurs centaines ou milliers de s quences d ADN et de prot ines fournies par le s quen age De puissants outils informatiques et des m thodes biologiques automatis es en constante volution permettent une analyse de plus en plus rapide des donn es tudier la fonction des g nes et leurs interactions requiert une analyse de leur expression Quand interviennent ils Dans quelles conditions Des outils comme les puces ADN sp cifiques d un g nome et labor es une fois sa s quence connue permettent de cataloguer l ensemble des g nes exprim s par une cellule un moment donn 64 Ces derni res ann es le nombre de s quences obtenues a doubl d une ann e sur l autre L objectif ne se limite pas fournir la s quence brute d un g nome Un important travail de recherche informatique est effectu pour pr dire la position des g nes dans la s quence et les caract riser L apr s g nome exigera des investissements consid rables en infrastructures et en formation et soul vera des probl mes thiques juridiques et p
342. nt toujours une place importante avec plus de 54 000 cycles dans l ann e Les f condations in vitro repr sentant plus de 51 000 cycles en 2006 sont r alis es par ICSI dans 60 des cycles La part des ICSI a l g rement augment ces derni res ann es Aux tentatives de FIV et d ICSI viennent s ajouter 14 300 cycles de transferts d embryons congel s Le nombre d enfants n s apr s AMP en 2006 selon la technique et l origine des gam tes se repartit ainsi accueil d embryons 0 05 ins mination intra ut rine intra conjugale 26 FIV hors ICSI intra conjugale 22 ICSI intra conjugale 35 transfert d embryons congel s TEC intra conjugale 10 AMP avec spermatozo des de donneur 6 AMP avec don d ovocytes 1 L ABM note une l g re tendance l am lioration des taux de grossesse pour l ensemble des techniques d AMP qui semble se confirmer par l accroissement des taux d accouchements Toutefois malgr l application dans les centres d une politique de transfert embryonnaire plus prudente 2 embryons par transfert en moyenne le taux d accouchements multiples reste sup rieur 20 Les tentatives de l ann e 2006 ont conduit la naissance de 20 042 enfants soit comme en 2006 2 4 des naissances enregistr es par l INSEE la m me ann e en France 6 de ces enfants sont issus d un don de spermatozo des 1 122 enfants et 1 sont n s gr ce un don d ovocytes 106 enfants
343. ntoine Becl re s interrogent Au fond de quoi s agit il Tout simplement de faire un enfant Mais encore Un enfant g n tiquement de soi Et pour y satisfaire quand on n y arrive pas deux on n h siterait pas faire courir des risques de nombreuses personnes Comment D abord en pratiquant une f condation in vitro FIV avec les ovules de la femme d pourvue d ut rus et le sperme de son compagnon Puis en transf rant l embryon ainsi obtenu dans l ut rus d une femme porteuse Ce qui compte c est l enfant de soi de ses g nes b Les risques pour la m re porteuse Les risques pour la m re porteuse sont d ordre physique li s la proc dure de f condation in vitro et toute grossesse et d ordre psychologique ils ne sont pas anodins Selon le Professeur Jacqueline MANDELBAUM qui cite les conclusions d une tude californienne men e en 1999 par l quipe de Parkinson il faut en moyenne trois transferts pour obtenir une grossesse Cette tude rapporte une grande s rie de 95 accouchements de 128 enfants 20 de fausses couches et quelques grossesses extra ut rines ont t recens es comme cela se produit dans d autres circonstances Parmi ces 95 accouchements on comptabilise la naissance de 27 paires de jumeaux de deux groupes de tripl s et de cinq r ductions deux f tus de trois grossesses quadruples et de deux triples On recense aussi 40 de menaces d accouchement pr matur
344. ocytes ou de cellules susceptibles de se diff rencier et de se substituer un jour aux greffes De m me le principe selon lequel le corps humain et ses l ments sont hors du champ du commerce n est pas ais ment conciliable avec l volution du r gime de la propri t industrielle dont d pend largement le financement des biotechnologies Indirectement les l ments issus du corps humains se r ifier et entrent dans le commerce Dans les pays anglo saxons les r gles de bio thique n excluent pas cette marchandisation Il faut affirmer avec force que l on ne peut traiter le corps humain comme une chose Le Groupe Europ en d thique joue son r le cependant la bio thique et l thique en g n ral ne font pas partie des comp tences des institutions de l Union europ enne Cependant dans le cadre des programmes de recherche les aspects thiques sont examin s ind pendamment des aspects scientifiques par des panels particuliers non permanents d pendant des sujets trait s se r unissant apr s les avis scientifiques pour examiner ces questions Il existe une v ritable pr occupation sur les probl mes thiques notamment dans la recherche au niveau de l Union europ enne Elle est abord e par diff rents moyens et ne concerne que les pays membres de l Union europ enne Un renforcement des instances internationales de la bio thique est n cessaire C est avec une certaine lassitude que les rapporteur
345. ofonde il est important de disposer de mod les animaux pour savoir ce que l on fait Cela est d j difficile pour les maladies motrices mais pour les maladies mentales les mod les de rongeurs ou de primates que l on utilise suscitent de graves interrogations Il faut pourtant avancer et comprendre ce qui se passe au niveau l mentaire avant de proc der des implantations sur l homme B LE TRANSHUMANISME LE D TOURNEMENT DES FINS NON TH RAPEUTIQUES DES IMPLANTS C R BRAUX 1 L homme r par l homme augment Les implants sont utilis s des fins th rapeutiques Mais qu adviendra t 1l si l on commence les poser pour augmenter la m moire ou am liorer les vitesses de calcul Pour le Professeur Jean Didier VINCENT Professeur l universit de Paris Sud Orsay directeur de l Institut de neurologie Alfred Fessard Membre de l Acad mie des sciences l homme est parvenu un tournant radical de son histoire o il prend conscience qu il ne r alisera jamais le r ve cart sien d tre ma tre et possesseur de la nature Il est devenu l esclave d une nouvelle nature une nature artificielle qu il a lui m me produite une nature sup rieure la mis rable natura naturans dont nous sommes les produits naturels Il cherche aujourd hui chapper cette calamit en alignant son corps sur ses instruments Gr ce l engineering de l humain extr me perversion de l offre et de la demande on imi
346. ogramme am ricain qui comprend quatre voies technologiques convergentes vers le post humain Les biotechnologies seraient les premi res utilis es les nanotechnologies tireraient l ensemble compl t es par les technologies de l information et les sciences cognitives Le gouvernement f d ral des tats Unis a dot ce programme couramment appel NBIC de plusieurs milliards de dollars On peut consid rer le projet comme la premi re pierre officielle de ce que ses adeptes conviennent de 147 CCNE 7 mars 2007 228 nommer trans humanisme et qui n est rien d autre qu un tat interm diaire vers le post humanisme Les biotechnologies se proposent non seulement de soigner mais aussi d augmenter les capacit s enhancement de l homme Le dernier rapport du United States presidential council of bioethics s intitule d ailleurs Beyond therapy au del de la th rapie Selon lui la convergence des technologies s annonce dans ce domaine d une redoutable efficacit il rappelle le contenu du document officiel de l autorit f d rale am ricaine la National Science Foundation NSF qui a lanc en 2002 ce programme interdisciplinaire Les nanotechnologies forment l ossature du projet Quand les technologies du XX si cle convergeront l humanit pourra enfin atteindre gr ce elles un tat marqu par la paix mondiale la prosp rit universelle et la marche vers un degr sup rieur de com
347. oins affaibli par l attente et les dialyses Quant au consentement clair des donneurs il a estim que les m decins doivent s adresser chacun des membres de la famille s par ment pour ne pas contraindre le donneur potentiel accepter Regrettant la p nurie de greffons issus de donneurs cadav riques li e au nombre de refus de don oscillant en France entre 30 et 40 ce qui correspond au pourcentage de greffons manquants en d pit du principe du consentement pr sum 1l s est interrog sur la proc dure destin e recueillir l avis des familles Estimant que les quipes m dicales font preuve d autocensure et qu il serait pr f rable de se contenter de pr venir la famille il a pr conis la promotion d une conception bilat rale de la transplantation l acceptation d tre greff et celle de donner devant tre li es M Jean Claude Etienne premier vice pr sident s nateur apr s avoir f licit les rapporteurs a observ que l articulation des diff rentes instances charg es de la bio thique n tait pas clairement d finie actuellement la dualit des organismes Agence de biom decine et comit national consultatif d thique suscitant une dualit des r flexions scientifique d une part et thique d autre part Les rapporteurs ont r pondu aux diff rentes questions S agissant de l assistance m dicale la procr ation M Alain Claeys d put a expliqu que dans l
348. oints l approche de la s curit sanitaire La loi de 2004 pr voit que le pr l vement d l ments et la collecte de produits du corps humain des fins th rapeutiques sont soumis aux r gles de s curit sanitaire en vigueur concernant notamment les tests de d pistage des maladies transmissibles La loi vise ainsi tendre la recherche de la s curit sanitaire toutes les tapes de la greffe du pr l vement l utilisation y compris les tapes interm diaires de pr paration Cependant elle consacre un syst me de balance entre avantages et risques L article L 1211 6 du code de la sant publique dispose que les l ments et produits du corps humain ne peuvent tre utilis s des fins th rapeutiques si le risque mesurable en l tat des connaissances scientifiques et m dicales couru par le receveur est sup rieur l avantage escompt par celui ci contrario ces l ments et produits peuvent tre utilis s des fins th rapeutiques si le risque encouru est inf rieur l avantage escompt C est donc au cas par cas et selon l tat des connaissances scientifiques et m dicales au moment de l utilisation du greffon ou du produit qu il convient d valuer l acceptabilit du risque pour le receveur au regard du b n fice escompt b La biovigilance La r glementation impose des examens avant tout pr l vement que celui ci soit envisag sur une personne vivante ou sur une personne d c d e
349. oire des examens des caract ristiques g n tiques reprendre l ensemble des activit s de l tablissement fran ais des Greffes en mati re de pr l vement et de greffe et g rer le Registre France Greffe de Moelle registre national des volontaires au don de moelle osseuse ainsi que les fichiers n cessaires la gestion et au suivi des activit s th rapeutiques relevant de sa comp tence promouvoir le don d organes de tissus et de cellules ainsi que le don de gam tes Mme Carine CAMBY alors directrice g n rale de l Agence a expliqu comment elle concevait la mission de l Agence lors de l audition publique du 29 novembre 2007 Nous tions dans une situation particuli re dans la mesure o nous h ritions de toute l exp rience de l tablissement fran ais des greffes mais ce dernier avait une mission de promotion de la greffe et de qualit des pratiques dans ce domaine Il n avait pas de mission d autorisation ni d inspection Cela a donc impliqu un changement de logique lors du passage l Agence de la biom decine puisque tout d un coup la loi nous confiait la mission de d livrer un certain nombre d autorisations au nom de l tat Nous nous trouvions dans un champ difficile d finir car il fallait trouver les coh rences entre la greffe la procr ation m dicalement assist e AMP l embryologie la recherche sur l embryon la g n tique humaine ce qui n tait pas vident 2 Un
350. ojet de recherche de ses conditions de mise en uvre au regard des principes thiques et de son int r t pour la sant publique 7 les embryons sur lesquels une recherche a t conduite ne peuvent tre transf r s des fins de gestation Dans un premier temps l article 37 de la loi de 2004 a accord aux ministres de la sant et de la recherche le pouvoir d autoriser l importation de cellules souches embryonnaires titre transitoire apr s avis d un comit ad hoc d cret n 2004 1024 du 28 septembre 2004 arr t du 28 septembre 2004 Ces dispositions taient destin es permettre aux chercheurs fran ais de r pondre aux appels projets lanc s par la Commission europ enne La loi a ensuite t compl t e par le d cret n 2006 121 du 6 f vrier 2006 relatif la recherche sur l embryon et sur les cellules souches embryonnaires et modifiant le code de la sant publique Le r gime d rogatoire commence effectivement le 6 f vrier 2006 et devrait courir jusqu au 5 f vrier 2011 186 2 Une proc dure d autorisation complexe g r e par l agence de la biom decine ABM Les premi res autorisations de recherches sur l embryon et les cellules embryonnaires et d importation de lign es de cellules et de conservation ont t d livr es en 2005 et d but 2006 dans le cadre du dispositif transitoire pr vu par la loi ainsi les ministres de la recherche et de la sant ont d livr
351. olitiques tr s d licats r soudre Des g nomes entiers sont d sormais la disposition de la communaut scientifique et certains ont fait l hypoth se que l on devait pouvoir en d duire la structure de centaines de milliers de prot ines C LA TH RAPIE G NIQUE ENTRE D CEPTION ET ESP RANCE La th rapie g nique est fond e sur l id e de transf rer dans les cellules somatiques d un organisme un morceau d ADN comportant une s quence dont l expression est capable de pallier la d ficience qui provoque la maladie Il s agit de compenser le dysfonctionnement d un all le mutant par l ajout d un all le normal fonctionnel On peut aussi utiliser cette technique pour faire fabriquer un antig ne et produire un vaccin pr ventif ou th rapeutique Les cibles les plus faciles sont donc les maladies h r ditaires monog niques telles que l h mophilie la myopathie de Duchenne ou la mucoviscidose Bien que cette technologie en soit encore ses d buts elle a d j t utilis e avec un certain succ s Plusieurs exemples r ussis sur des mod les animaux sont encourageants comme le d veloppement de lymphocytes qui leurrent le virus du sida chez la souris Le risque majeur est d induire une prolif ration anormale des cellules et donc une tumeur C est ce qui a t observ lors du premier essai r alis par le Professeur Alain FISCHER l h pital Necker de Paris chez dix b b s bulles souffrant d une grave i
352. ologues et obst triciens fran ais a publi un communiqu dans le m me sens qui d conseille aux professionnels de la naissance d accepter de faire des pr l vements de sang de cordon en vue d une conservation autologue dans une banque priv e la demande des parents et qui encourage le don gratuit et b n vole de sang de cordon pour alimenter des banques publiques Le conseil d orientation de l Agence de la biom decine sugg re de d velopper et d amplifier sa politique de promotion de banques de sang placentaire allog nique qui sont pour le moment insuffisamment d velopp es Il a mis un avis d favorable toute perspective de soutien ou d agr ment en France et pour le moment de banques commerciales de sang placentaire 3 La cr ation de banque mixtes de sang placentaires en question Les couples fran ais sont de plus en plus nombreux conserver le sang du cordon ombilical de leur nouveau n dans une banque priv e trang re dans la clandestinit le transport de sang tant interdit en France C est une op ration minut e car il ne doit pas s couler plus de quarante huit heures entre l accouchement et la r cup ration du sang Pour viter d enfreindre la loi certaines futures m res accoucheraient l tranger Dans tous les cas l objectif est le m me conserver pour soi ou pour sa famille le sang de cordon riche en cellules souches source d immenses espoirs th rapeutiq
353. ometteuses sur les cellules souches pluripotentes induites IPS n auraient pas t possibles Celles ci bien qu issues de cellules souches adultes poseront galement des questions thiques si elles contribuent la fabrication d ovocytes et de spermatozo des in vivo Ces hypoth ses seront sans doute au c ur de prochains d bats thiques Il conviendrait de e simplifier les d marches administratives impos es aux chercheurs e cr er une banque de cellules souches g r es par l Agence de la biom decine pour simplifier les d marches administratives assurer la distribution d un outil cellulaire certifi reconnu et plus accessible la recherche e encourager la poursuite de la recherche fondamentale sans privil gier telle ou telle approche Toutes les voies de recherche doivent tre explor es Les travaux prometteurs sur les IPS ont pu tre r alis s gr ce aux recherches men es sur les cellules souches embryonnaires e consid rer les recherches sur les cellules souches humaines comme prioritaires et d agir dans le cadre de ANR gt SUR LES BANQUES DE SANG DE CORDON PLACENTAIRE LA FRANCE SE DOIT DE RATTRAPER SON RETARD Il conviendrait de e mener une campagne d information nationale sur le sang de cordon afin que les futurs parents puissent d cider de sa conservation e organiser la collecte et le transport du sang de cordon de mani re plus syst matique et plus efficace e accro tre le nombre de b
354. ommunaut turque chypriote Cette enqu te aborde les points suivants L existence de ces questions dans les d bats familiaux le sujet a t il d j t abord dans le cercle familial 41 des citoyens Europ ens y r pondent positivement La disposition des Europ ens l gard du don d organes 56 des Europ ens se d clarent pr ts faire don d un de leurs organes un service de don d organes apr s leur mort Un peu plus d un sur quatre s y refuserait 26 et pr s d un sur cinq n a pas d id e sur la question 18 102 La disposition des Europ ens donner leur accord pour qu un organe soit pr lev sur un de leurs parents proches d c d s 54 donnerait son accord si l h pital le leur demandait L opinion sur la carte de donneur d organes et sa diffusion dans la population europ enne 81 d entre eux sont pour cette utilisation 19 s y sont oppos s L tude d montre clairement qu ouvrir le d bat en famille sur ce sujet renforce de mani re importante les opinions positives sur la transplantation et du don d organes Les conclusions de l enqu te montrent que pour faciliter les d marches autour du don d organes des campagnes de communication aurait des cons quences tr s positives court ou moyen terme sur l acceptation du don d organes dans l opinion 3 Les chiffres du pr l vement et de la greffe l chelon international L Espagne obtient depuis d j de nomb
355. on en justice de la neuroimagerie M Claude Birraux pr sident d put a f licit les rapporteurs pour leur valuation laquelle s inscrit dans la lign e du premier rapport de l OPECST sur la bio thique pr sent par le s nateur S rusclat qui posait des questions sans imposer de r ponses Il a soulign les diff rences d approche entre la France et le monde anglo saxon tr s pr occup de rentabiliser les innovations m dicales 245 Il a voqu s agissant de la gestation pour autrui la concurrence pouvant s exercer entre les droits de l enfant et le droit l enfant avant de s interroger sur l acc s des femmes c libataires AMP M Daniel Raoul vice pr sident s nateur a demand si les rapporteurs avaient auditionn Mme Mich le Andr rapporteur de la mission d information du S nat sur la gestation pour autrui et s est interrog sur les diff rences entre celle ci et l adoption Il a par ailleurs exprim sa perplexit quant la distinction opposant l homme r par l homme augment certains m dicaments ou certaines proth ses augmentant les capacit s tout en soignant et observ que l utilisation de certains implants soulevait des questions thiques d passant le cadre des neurosciences M Jean Pierre Brard d put a f licit les rapporteurs pour leurs travaux qui ouvrent des perspectives de r flexion et posent les probl mes de fa on sereine Con
356. onaire et cardio pulmonaire reste faible alors que la dur e d attente et la mortalit en liste d attente demeurent lev es L instauration d une priorit nationale p diatrique tendue tous les donneurs de greffons thoraciques de moins de 50 kg et de moins de 55 ans reste insuffisante Les survies 1 an sont de 75 pour la greffe pulmonaire et de 60 pour la greffe cardio pulmonaire c La greffe h patique En 2007 71 greffes h patiques ont t r alis es en France au profit de receveurs g s de moins de 16 ans lors de leur inscription en liste d attente contre 54 en 2004 et 74 en 2006 soit une progression de l activit de greffe de 31 5 en 3 ans et un retour au niveau d activit observ en 2003 9 d entre elles sont issues de donneurs vivants contre 17 en 2006 et 38 proviennent du partage d un greffon contre 29 en 2006 Globalement la survie du receveur apr s une greffe de foie r alis e entre 1996 et 2006 est de 88 8 1 mois 83 2 1 an 79 4 5 ans et 75 2 10 ans d La greffe de rein La dur e m diane de s jour en liste d attente avant greffe r nale pour la cohorte globale des malades inscrits avant l ge de 16 ans depuis 2002 est de 3 8 mois contre 18 8 mois pour les adultes Le nombre de donneurs p diatriques pr lev s d un rein fluctue de fa on importante d une ann e sur l autre 46 donneurs en 2007 41 donneurs en 2006 26 en 2005 et 44 en 2004 N anmoins
357. onales pulmonaire 2007 et cardio pulmonaire 2006 La survie 1 an de la cohorte 2000 2006 continue de s am liorer diff rence significativement sup rieure celle des cohortes ant rieures 1995 que ce soit pour le coeur poumons ou le poumon Le faible taux de dossiers non suivis nouvelles datant de plus de 2 ans rend cette tendance fiable La survie appara t galement meilleure pour la greffe bi pulmonaire et les malades atteints de mucoviscidose c La greffe h patique L activit de greffe h patique n augmente plus que de 1 2 par an depuis 2005 contre 5 4 par an entre 2000 et 2005 On observe une p nurie de greffons avec des besoins qui restent encore sup rieurs aux possibilit s de greffe malgr l am lioration du pr l vement On note une baisse constante depuis 2005 de l efficacit du pr l vement h patique qui doit faire l objet d une attention particuli re On observe cependant une baisse de la mortalit en liste d attente gr ce la mise en place depuis mars 2007 de nouvelles modalit s d attribution des greffons prenant en compte la gravit du malade le type d indication et la distance entre le centre de pr l vement et le centre de greffe La baisse importante du nombre de greffe h patique adulte et enfant partir d un donneur vivant est constante depuis deux ans et est en partie li e l arr t de cette activit par une quipe apr s la survenue du d c s d un donneur
358. onnes susceptibles de d velopper les maladies Ces entreprises proposent leurs clients d tudier leur g nome et d en d duire leur risque de d velopper une vingtaine de maladies courantes pour lesquelles des facteurs g n tiques ont t identifi s 23andMe et DecodeMe proposent galement son client de retracer sa g n alogie de comparer son information g n tique celle de proches d amis de vedettes pour une mise en r seau sur Internet par le biais de r seaux sociaux encore in dits a Le mode de fonctionnement Les trois soci t s fonctionnent de la m me fa on Recrut par des annonces sur des sites Internet et rassur par la pr sence d minents universitaires dans les conseils scientifiques de ces soci t s le client doit payer Contre une 46 somme comprise entre 985 et 2 500 dollars entre 640 et 1 600 euros selon le prestataire le client re oit un kit pour racler quelques cellules de sa paroi buccale Son g nome analys l information est engrang e dans une base de donn es s curis e par la soci t Au bout d un mois il acc de par Internet ses informations personnalis es qui seront mises jour au gr des nouvelles d couvertes scientifiques Le client effectue lui m me la d marche sans interm diaire m dical Pour devenir de v ritables acteurs de notre propre sant comme le proclament ces soci t s mais galement pour contourner le scepticisme du c
359. onostic vital de cet enfant peut tre am lior de fa on d cisive par l application sur celui ci d une th rapeutique ne portant pas atteinte l int grit du corps de l enfant n du transfert de l embryon in utero conform ment l article 16 3 du code civil le diagnostic a pour seuls objets de rechercher la maladie g n tique ainsi que les moyens de la pr venir et de la traiter d une part et de permettre l application de la th rapeutique mentionn e au troisi me alin a d autre part En vertu de cette nouvelle disposition les parents d un enfant pourront s lectionner un embryon non seulement indemne de la m me maladie mais donneur compatible pour l enfant malade Un pr l vement de cellules souches pourra avoir lieu mais seulement partir du sang du cordon du nouveau n Cette technique difficile est relativement ma tris e Pour pouvoir tre r implant l embryon devra passer un triple test tre apte se d velopper tre exempt de la maladie recherch e et tre compatible avec son a n b Un encadrement strict par l Agence de la biom decine Le d cret n 2006 1661 du 22 d cembre relatif au diagnostic pr natal et au diagnostic biologique effectu partir de cellules pr lev es sur l embryon in vitro et le d cret pr c dent n 2006 1660 de la m me date relatif au don de gam tes et l assistance m dicale la procr ation et modifiant le code de la sant publique organisent la mise en o
360. ont t r cemment autoris es l une l h pital Beaujon et l autre au CHU de Nice L acc s la greffe des enfants en attente d une greffe intestinale demeure difficile 3 Les greffes p diatriques a Les greffes cardiaques Le nombre de greffes cardiaques p diatriques est en progression de 46 par rapport 2006 mais concerne de petits effectifs La population p diatrique repr sente 4 4 des malades en attente d une greffe cardiaque La dur e d attente est de 2 1 mois pour la p riode 2003 2007 Sur la p riode 2002 2007 des disparit s apparaissent selon les ges avec une m diane d attente allant de 1 9 mois pour les 10 15 ans 5 mois pour les 2 10 ans La mortalit en attente reste lev e 15 2 de l ensemble des enfants inscrits sup rieure celle observ e pour l ensemble des inscrits 9 3 La survie post greffe 1 an pour la p riode 1985 2005 ne diff re pas significativement selon l ge Elle s tale de 68 pour les 0 lan 76 pour les 11 15 ans La m diane de survie des 11 15 ans est de 131 mois La survie 1 an s est am lior e dans le temps La survie post greffe 1 an pour la p riode 1985 2005 ne diff re pas significativement selon l ge Elle s tale de 68 pour les 0 lan 76 pour les 11 15 ans 98 b Les greffes pulmonaires ou cardio pulmonaires En 2007 25 malades p diatriques taient en attente d une greffe pulmonaire 17 ou cardio
361. ord e qu aux seuls tablissements de sant ayant sur le m me site que celui sur lequel seront effectu s les pr l vements une activit de transplantation des organes pour le pr l vement desquels l autorisation est demand e afin d assurer la s curit des donneurs qui b n ficient des quipements et locaux des sites de transplantation On limite ainsi les transports de greffons pr lev s sur une personne vivante afin d accro tre les chances de r ussite de la greffe et de pr server au mieux la qualit de l organe pr lev et la s curit des quipes c La s paration des quipes de soins et des quipes charg es de la transplantation Dans la pratique les quipes m dicales de pr l vement sont en g n ral celles qui ont transplanter l organe ou les organes pr lever Les m decins qui tablissent le constat de la mort et ceux qui effectuent le pr l vement ou la greffe doivent faire partie d unit s fonctionnelles ou de services distincts afin de garantir l ind pendance du diagnostic de mort et la protection du donneur potentiel Le code de la sant publique impose par ailleurs aux m decins ayant proc d un 88 pr l vement sur une personne d c d e de s assurer de la meilleure restauration possible de son corps Cette obligation rev t un caract re minemment thique Les praticiens qui pour la plupart respectent d j cet imp ratif doivent prendre la mesure de l i
362. orps m dical b Des constats inqui tants La mise disposition large chelle de tests de susceptibilit des maladies pose des questions thiques juridiques et conomiques Une trentaine de sites Internet trangers en majorit am ricains mais aussi suisses et jusqu une p riode r cente espagnols proposent aujourd hui de tels services sans s entourer d aucune pr caution d ordre thique Ils proposent une analyse des variations de nucl otides simples pour y chercher des facteurs de susceptibilit certaines pathologies Alzheimer cancers du sein du c lon de la prostate glaucome diab te ou encore d g n rescence maculaire font partie des tests propos s Chaque recherche par pathologie est factur e entre 200 et 500 dollars Le plus souvent les r sultats sont fournis sous forme brute sans aucun moyen d en d coder le v ritable sens pour chaque individu Or la majorit des pathologies voqu es mettent en jeu plusieurs g nes et de nombreux facteurs notamment environnementaux La valeur pr dictive des ces tests n est donc que relative La r v lation brutale d un pronostic d favorable peut modifier la perception que l individu se fait de son existence ind pendamment de l impr cision et du caract re al atoire du pronostic ensuite elle pourrait modifier la perception que la soci t ou les autres individus se feront de lui si cela est connu Cependant en savoir davantage sur
363. ositions supprim es seraient remplac es par celles des deux premiers alin as de l article L 2151 3 du code de la sant publique dans la r daction donn e par l article 19 du projet de loi relatif la bio thique vot par l Assembl e nationale en premi re lecture le 22 janvier 2002 Art 16 4 troisi me alin a Est interdite toute intervention ayant pour but de faire na tre un enfant ou se d velopper un embryon humain qui ne seraient pas directement issus des gam tes d un homme et d une femme 94 Art L 2151 2 La conception in vitro d embryons humains des fins de recherche est interdite sans pr judice des dispositions pr vues l article L 2141 1 1 Art L 2151 3 Est autoris e la recherche men e sur l embryon humain et les cellules embryonnaires qui s inscrit dans une finalit m dicale la condition qu elle ne puisse tre poursuivie par une m thode alternative d efficacit comparable en l tat des connaissances scientifiques Une recherche ne peut tre conduite que sur les embryons con us in vitro dans le cadre d une assistance m dicale la procr ation qui ne font plus l objet d un projet parental Elle ne peut tre effectu e apr s un d lai de r flexion de trois mois qu avec le consentement crit pr alable du couple dont ils sont issus ou du membre survivant de ce couple par ailleurs d ment inform s des possibilit s d accueil des embryons par un autre couple ou
364. ou pour am liorer la performance d un individu Il faut d s lors cr er un nouveau garant une Agence nationale de l am lioration cognitive charg e d valuer le proc d son innocuit sa r elle efficacit son accessibilit etc c La position de l OPECST Les rapporteurs ont souhait que la neuroimagerie et les neurosciences qui touchent aux libert s individuelles soient voqu es dans un souci de clarification et d information La future loi de bio thique ne peut ignorer les risques d interconnexion des fichiers li s la convergence NBIC les interfaces homme machine Les rapporteurs estiment que les recherches dans le domaine des neurosciences et la neuroimagerie doivent tre encourag es et valu es p riodiquement par des instances comp tentes Leur impact m dical social et environnemental doit tre d battu L information des patients et de ceux qui se pr tent des essais cliniques doit tre claire et pr cise notamment sur les r sultats possibles et parfois anxiog nes La protection des donn es issues de la neuroimagerie doit tre assur e contre les risques d utilisation par des tiers 236 Recommandation Il conviendrait de d velopper les recherches dans le domaine de la neuroimagerie et les neurosciences valuer p riodiquement l impact de ces recherches au plan m dical mais aussi social et environnemental assurer un acc s quitable ces nouvelles technologi
365. pacit prendre en charge le devenir d un enfant La Cour Europ enne des Droits de Homme est intervenue ce sujet le 22 janvier 2008 en invoquant la discrimination pour une femme homosexuelle fran aise qui n avait pas pu adopter d enfant Elle a condamn la France pour violation de l article 14 interdiction de la discrimination ce qui ouvrirait la voie de l homoparentalit Nombreux sont ceux qui se rendraient l tranger notamment en Belgique aux fins d obtenir une f condation in vitro avec tiers donneur puis qui reviennent en France et tentent de faire reconna tre au moins devant le juge aux affaires familiales dans le cadre d une d l gation d autorit parentale les droits et obligations du membre du couple non g niteur sur l enfant n l adoption n tant pas encore permise en France comme c est le cas aux Pays Bas en Belgique ou en Espagne Dans un rapport d information issu d une audition publique d experts minents pr sent au nom de la Commission des lois du S nat sur les nouvelles formes de parentalit et le droit le s nateur Jean Jacques HYEST constatait la question de l homoparentalit a fait l objet de d bats passionn s Si le consensus semble se faire jour sur le fait qu un parent a les m mes comp tences ducatives quelle que soit sa sexualit la question de l ouverture aux couples homosexuels de l adoption et de la procr ation m dicalement assist
366. passion et d accompagnement Le projet tel qu il est d fini au d part par Kim Eric DREXLER au Massuchussetts institute of technology MIT en 1980 pr tend que ces machines rivaliseront avec la nature ce que celle c1 a fait l homme avec son intelligence doit pouvoir le faire L alliance d j ancienne notamment sur le plan id ologique des sciences cognitives et des sciences de l information se poursuit par exemple dans l augmentation exponentielle des capacit s des ordinateurs on peut ainsi extrapoler la loi de MOORE et l utilisation de machines hybrides combinant neurones humains et l ments lectroniques parall lement une connaissance haute r solution de l architecture du cerveau Quel doit tre la place de l Europe dans cette course ou plut t dans cette fuite en avant anim e par un principe d imma trise que l on pourrait aussi appeler avec Hans JONAS principe d irresponsabilit se demande le Professeur VINCENT Il consid re que l Europe ne doit ni concurrencer le programme am ricain ni le suivre aveugl ment mais affirmer sa place de foyer original pour tout ce qui concerne l volution de l homme ce qui ne sera pas simple et pourtant ne pourra se d cider qu l chelon europ en 3 La neuro conomie M Olivier OULLIER ma tre de conf rence l universit d Aix en Provence a constat qu en quelques ann es le nombre d entreprises d di es au neu
367. pendante et des espaces de r flexion thique sont cr s au niveau r gional pour assurer un suivi de proximit A LA MONT E EN PUISSANCE DE L AGENCE DE LA BIOM DECINE ABM 1 Des missions diverses L Agence de la biom decine est la seule agence en Europe rassemblant quatre domaines le pr l vement et la greffe la procr ation l embryologie et la g n tique humaines Cette synergie a t d fendue par le l gislateur de 2004 Elle est l autorit de r f rence sur tous les aspects m dicaux scientifiques et thiques relatifs ces questions et assume les missions suivantes suivre valuer et contr ler les activit s th rapeutiques et biologiques relevant de ses comp tences veiller leur transparence participer l laboration de la r glementation des activit s relevant de ses pr rogatives d livrer les autorisations pour les recherches in vitro sur l embryon et les cellules embryonnaires et pour la conservation de cellules souches embryonnaires des fins de recherches et autoriser les changes de cellules reproductives et de cellules souches embryonnaires avec des pays tiers destin s la recherche d livrer les autorisations des centres pluridisciplinaires de diagnostic pr natal et des centres de diagnostic pr implantatoire et agr er les praticiens r alisant des actes li s l assistance m dicale la procr ation au diagnostic 20 pr natal et au diagnostic pr implantat
368. plantation Le commerce de transplantation est une politique ou une pratique au cours de laquelle un organe est trait comme une marchandise notamment en tant achet ou vendu ou utilis en vue d un gain mat riel Le voyage pour transplantation se d finit par le d placement d organes de donneurs de receveurs ou de professionnels de la transplantation au del des fronti res juridictionnelles dans un objectif de transplantation Ce voyage pour transplantation devient du tourisme de transplantation s il implique un trafic d organes et ou un commerce de transplantions ou si les ressources utilis es pour la transplantation de patients venant de l ext rieur d un pays qu il s agisse d organes de professionnels ou de centres de transplantation r duisent les capacit s de ce pays r pondre aux besoins de transplantation de sa propre population Les principales recommandations de la d claration visent r pondre au besoin d augmenter le don d organes cadav riques en encourageant les pays partager leurs informations leur expertise et leur technologie avec ceux qui cherchent am liorer leurs efforts en mati re de dons d organes L objectif est d assurer la protection et la s curit des donneurs vivants ainsi que la juste reconnaissance de leur acte h ro que tout en luttant contre le tourisme de transplantation le trafic d organes et le commerce de transplantation par la prise en charge des
369. pos es par les rapporteurs ont t adopt es et la publication du rapport a t autoris e 249 LES RECOMMANDATIONS DE L APPLICATION LA R VISION DE LA LOI DE 2004 SUR LE CADRE DE LA FUTURE LOI L introduction de principes concernant la bio thique dans le pr ambule de la constitution ne para t pas indispensable Il conviendrait que la future loi e d finisse le cadre et les grands principes thiques sur chaque th matique e soit valu e p riodiquement par l Agence de la biom decine le Comit consultatif national d thique et l OPECST ces organismes devant sugg rer au l gislateur les modifications n cessaires d s que la r glementation leur appara t inadapt e e d associer les rapporteurs de l OPECST aux travaux du Comit de pilotage des tats g n raux de la bio thique SUR LES INSTANCES DE R GULATIONS DE LA LOI RELATIVE LA BIO THIQUE Il conviendrait de e d velopper des synergies entre l Agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant AFSSAPS la Haute autorit de sant et l Agence de la biom decine pour clarifier leur domaine respectif de comp tence dans la d termination des politiques de sant e pr voir la remise solennelle du rapport de l ABM au Parlement et une r union annuelle commune entre l OPECST et l Agence de la biom decine afin d identifier en temps r el les points n cessitant l intervention rapide du l gislateur e orga
370. pour v rifier s il existe ou non des contre indications l utilisation th rapeutique des organes ou tissus pr lever notamment au regard des risques de transmission de maladies L appr ciation de l opportunit du pr l vement apr s r alisation des examens de s lection clinique rel ve de la responsabilit du m decin pr leveur Lorsque le r sultat d une des analyses de biologie m dicale a fait appara tre un risque de transmission d infection la greffe d organe n est pas possible sauf en cas d urgence vitale pour le c ur le foie ou le poumon Selon la loi de 2004 la biovigilance porte sur les l ments et produits du corps humain mais aussi sur les produits d riv s autres tels que les m dicaments les dispositifs m dicaux et les produits th rapeutiques annexes Toutefois la p nurie de greffons a conduit un all gement des crit res de pr levabilit Les d funts porteurs de virus de l h patite B et C ne sont plus exclus du don quand le rapport b n fice risque se r v le positif pour le receveur En 2006 pr s de 200 donneurs ont b n fici de ce statut d rogatoire J Recommandation Il conviendrait qu un dispositif pr cis d information des patients receveurs quant la qualit des organes qu ils re oivent quel que soit le type de pr l vement soit express ment pr vu et que l on n agisse pas en urgence B LES R GLES RELATIVES AUX PR L VEMENTS D ORGANES SUR DONNEUR D
371. pplication la diffusion de l information scientifique et statistique tant aux professionnels qu au public dans les domaines de sa comp tence La transparence de ses activit s assur es en temps r el par un site Internet remarquable les avis et rapports de ses diff rentes instances et notamment de son conseil d orientation ses rapports annuels d activit ses communiqu s de presse sont une source d information pr cieuse pour les parlementaires et l ensemble des acteurs concern s 4 Le r le futur de l Agence de la biom decine ABM vers une extension de ses comp tences Pour le conseil d orientation de l ABM Mmes Carine CAMBY et Emmanuelle PRADA BORDENAVE nouvelle directrice g n rale de l Agence de la biom decine et nombre de personnalit s auditionn es la future loi de bio thique devrait tre une loi cadre renfor ant les grands principes thiques fondamentaux l ABM ayant un r le jurisprudentiel dans leur application pratique ainsi qu une responsabilit dans l avertissement des risques de d rive L Agence de la biom decine dans sa pratique devrait faire part de ses observations et propositions l ex cutif mais aussi au l gislateur et ce de mani re plus solennelle que le simple envoi du rapport annuel La question de la tutelle de l Agence de la biom decine m rite d tre pos e certes il est logique que son autorit de tutelle soit le minist re de la sant de la
372. pr natal a eu entre autres pour objet de poser les principes g n raux fondant le statut juridique du corps humain et r gissant le don et l utilisation de ses l ments et produits Les lois de 1994 ont t compl t es par d autres dispositions r sultant de la loi de 70 1998 relatives au renforcement de la veille sanitaire et au contr le de la s curit sanitaire des produits destin s l homme 2 La loi de 2004 r affirme les principes consentement gratuit indisponibilit du corps humain anonymat La loi de 2004 r affirme le principe de l inviolabilit et la non patrimonialit du corps humain et y adjoint l interdiction de la publicit la s curit sanitaire et la biovigilance La loi distingue les organes le c ur les poumons les reins le foie le pancr as et les tissus la peau les os la corn e les valves cardiaques la moelle osseuse etc a Le consentement et la finalit th rapeutique centre du dispositif Le consentement de l int ress ne suffit pas valider une intervention sur son corps Selon la loi de 1994 une telle intervention n est licite que si elle r pond une finalit th rapeutique La loi de 2004 n a pas modifi cette r gle mais en a d limit le domaine en distinguant selon que l atteinte l int grit du corps est port e dans l int r t de la personne ou dans l int r t d autrui L article 16 3 du code civil stipule d sormais il ne peut tre por
373. pulmonaire 8 La mucoviscidose repr sente 82 des inscrits en attente d une greffe pulmonaire Pour la p riode 2002 2007 la m diane d attente n est pas observable pour les greffes cardio pulmonaires car l effectif est trop faible Elle est de 10 3 mois pour les greffes p diatriques pulmonaires ce qui est sup rieur aux adultes 5 1 mois La tendance est cependant plut t la baisse 7 1 mois sur des cohortes plus r centes 2003 2007 par rapport la cohorte 1999 2002 Les indicateurs de p nurie donnent un ratio de 1 greffon pour 2 4 candidats en attente 1 6 pour tout nouveau candidat et 0 9 pour ceux qui restaient inscrits au d but de l ann e La mortalit en liste d attente est de 20 pour les malades en attente de greffe pulmonaire et de 14 3 pour les malades en attente de greffe cardio pulmonaire Sur les 9 greffons pr lev s et greff s aux malades p diatriques en France seuls 4 provenaient de greffons p diatriques alors que 15 greffons pulmonaires ou cardio pulmonaires p diatriques ont t pr lev s La tendance des pr l vements p diatriques est discr tement la hausse 15 en 2007 contre 11 en 2006 La greffe p diatrique pulmonaire est peu fr quente 7 en 2007 et s est r partie sur 2 centres en 2007 Paris Georges Pompidou 5 greffes et Lyon 2 greffes L indication principale reste la mucoviscidose 85 7 des greffes pulmonaires p diatriques L activit de greffe p diatrique pulm
374. que l Espagne la Finlande la France la Gr ce l Italie le Luxembourg le Portugal et la Su de En g n ral l ensemble des pays pratique l entretien avec la famille pour prendre connaissance des volont s du d funt peu exprim es de son vivant Tous les pays de l Union Europ enne ont institu l anonymat et la gratuit pour les dons apr s la mort 3 Des initiatives de coop ration efficaces a Le projet Alliance O En 2004 l Allemagne l Espagne la France la Hongrie l Italie le Portugal et le Royaume Uni ont d cid de se r unir pour partager leur expertise et 101 leurs pratiques dans le domaine de la greffe et faire progresser leur r flexion C est l objectif du projet Alliance O qui dispose d un financement assur par la Commission europ enne sur une p riode de trois ans hauteur de 2 millions d euros Pilot par l Agence de la biom decine le projet A liance O avait pour principal objectif d assurer la coordination des programmes de recherche nationaux et r gionaux des pays concern s Apr s trois ann es de travail Alliance O a publi ses recommandations dans un livre blanc rendu public en octobre 2007 Il existe d importantes diff rences de pratiques au sein de chacun des pays Certaines sont dues la taille ou au nombre des quipes de greffe du pays d autres sont plus difficiles expliquer Il faut am liorer l organisation et les pratiques de chaque pa
375. r l intervention d un magistrat La loi Caillavet du 22 d cembre 1976 avait subordonn le pr l vement d organes sur une personne vivante l exigence d un consentement formellement exprim Dans les grandes lignes les lois de bio thique reprennent ce dispositif ancien tout en lui apportant sur certains points des modifications Le consentement est r vocable sans forme tout moment Jusqu au pr l vement effectif le consentement exprim n oblige en rien le donneur a L information par un comit d experts Au titre des dispositions propres aux pr l vements d organes sur une personne vivante les articles L 1231 1 et suivants du code de la sant publique 82 imposent une information pr alable du donneur par un comit d experts compos de deux m decins et une personne qualifi e dans le domaine des sciences humaines et sociales sur les risques qu il encourt et sur les cons quences ventuelles du pr l vement Cette information porte sur toutes les cons quences pr visibles d ordre physique et psychologique du pr l vement ainsi que sur les r percussions ventuelles de ce pr l vement sur la vie personnelle familiale et professionnelle du donneur Le comit d experts informe le donneur sur les risques et cons quences du pr l vement sauf en cas d urgence vitale l autorisation du comit est obligatoire sauf si le donneur est le p re ou la m re du receveur La r glementation ajoute que
376. r publication a permis la cr ation effective de cette Agence le 10 mai 2005 d s la nomination de sa directrice Ils ont t compl t s en d cembre 2006 par le d cret fixant les conditions de saisine de l Agence de la biom decine par les acad mies les soci t s savantes m dicales ou scientifiques et les associations ayant une activit dans le domaine de la qualit de la sant et de la prise en charge des malades b Les d crets pris en mati re de greffe Une seconde s rie de textes r glementaires a ensuite t publi e au dernier semestre de l ann e 2005 II s agit des d crets n cessaires l application des dispositions relatives aux greffes et pr l vements d organes et de produits du corps humain essentielles dans un contexte de p nurie de greffons Le fonctionnement de l ABM constituait un pr alable l applicabilit de ces dispositions Les deux d crets relatifs aux pr l vements sur les donneurs vivants et aux pr l vements sur les donneurs coeur arr t visaient mieux r pondre aux besoins des patients en attente de greffons Fin 2005 deux d crets relatifs au transfert du fichier des donneurs tenu par l association France greffe de moelle compl tait le dispositif pour le rendre fonctionnel En d cembre 2006 le d cret relatif l information par les m decins des personnes g es de seize vingt cinq ans sur les modalit s de consentement au don d organes fins de greffe tait enfin publi
377. r tour la capacit de se diff rencier en divers types cellulaires La cellule souche est une cellule dou e d auto renouvellement et en m me temps pluripotente c est dire qu elle produit plusieurs lign es de cellules partir d elle m me Selon le Professeur Nicole LE DOUARIN Les cellules les plus extraordinaires sont les cellules embryonnaires Ces cellules souches embryonnaires repr sentent la capture en culture d une phase normalement transitoire du d veloppement o les cellules embryonnaires sont pluripotentes 131 Audition du 29 novembre 2007 196 A LES CELLULES SOUCHES PLURIPOTENTES INDUITES IPS 1 Une avanc e consid rable a Les d couvertes r centes partir de cellules adultes issues de la peau ont t ins r s dans leur noyau quatre g nes s exprimant normalement qu au stade embryonnaire Apr s quelques semaines des cellules capables de donner naissance tous les tissus et organes du corps humain ont t obtenues Deux quipes de chercheurs l une men e par le Professeur Shinya YAMANAKA de l Universit de Kyoto et l autre dirig e par le Professeur James THOMSON de l Universit de Wisconsin sont parvenues pour la premi re fois reprogrammer des cellules adultes humaines en cellules poss dant des propri t s similaires celles des cellules souches embryonnaires Cell 30 novembre 2007 Science dition 20 novembre 2007 Ces cellules dites pl
378. ra mieux contr l e l avenir pour viter qu une m me femme donne de multiples reprises ses ovocytes Il reste qu en Espagne les d lais d attente sont r duits deux mois maximum apr s l appel d une femme celle ci peut recevoir des ovules 1 les difficult s de l activit du don d ovocyte en France a Une m connaissance du niveau de la demande En mati re de don d ovocyte il est difficile de savoir ce qui se passe r ellement en France et quel est le niveau exact de la demande L Agence de la biom decine estime que en 2005 il y avait environ 1 300 couples demandeurs de don d ovocyte D apr s les associations Pauline et Adrien et MAIA rencontr es par les rapporteurs les d lais d attente varient selon les centres Le Professeur Ren FRYDMANN chef du service de gyn cologie obs trique l H pital Antoine B cl re l a expliqu Les nouvelles consultations de l ann e 2005 s l vent 564 parmi lesquelles 36 des femmes sont venues avec une donneuse Cela fait plus 1343 demandes Mais il consid re que ce chiffre est mal valu puisque certaines femmes sont imm diatement d courag es 104 Lib ration 9 juin 2008 162 lorsqu elles sont inform es des d lais d attente et vont directement l tranger Il estime pr s de 2000 la demande annuelle Selon lui les donn es ne permettent pas de d terminer combien de demandes en consultation ont
379. ract re exceptionnel 80 II LES ACTIVIT S DE PR L VEMENTS ET DE GREFFES EN FRANCE ET L TRANGER 87 Une pratique des pr l vements et de la greffe en France assurant un acc s quitable ARRARATS 87 B Les principaux chiffres nationaux de la greffe en 2007 restent marqu s par la p nurie d e orefonS oeaan a a a a aad eales ia aein an iniia e re ae al as 89 HI LA COLLABORATION INTERNATIONALE ET LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC D ORGANES s ss seeee 100 A Une collaboration progressant l chelon de l Union europ enne sosnieeseiseeneese 100 B La lutte contre le trafic d organes ss 103 IV LES VOLUTIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES seen 107 La lutte contre la p nurie de greffons sens 107 B La th rapie scellulaire ssrrins sm nes rade nn rente detre 108 C La ma trise du ph nom ne de rejet ss 110 D L allo transplantation de tissus composites les interrogations thiques sur la transplantation faciale sise 112 E Les x nogrelfes armee EARTE OEO de one EEEE AE EE EREA 113 TROISI ME PARTIE L ASSISTANCE M DICALE LA PROCR ATION AMP 115 I UN ENCADREMENT STRICT DE L ACC S L AMP ET SES CONS QUENCES SUR LE DROIT DE LA FILIATION sentiers mere ces at mit tiroir AN E S 117 Le cadre technique de PAMP rer eee 117 B Une proc dure rigoureuse ayant des cons quences sur la filiation de l enfant na tre 117 II LES FONDEMENTS DE LA LOI DE 2004 EN D BA
380. ralisation et th orisation et on tend oublier que les r sultats obtenus n apportent que des b n fices tr s relatifs pour les patients 2 L impact potentiel des neurosciences et de la neuroimagerie sur la justice Le Professeur Didier SICARD pr sident d honneur du CCNE estime que les neurosciences risquent de bouleverser totalement les juristes qui n aimant pas au fond les incertitudes seraient plut t tent s de demander l expertise des neurosciences non pas la v rit mais une aide qui serait interpr t e par le corps social comme une v rit La prudence pr n e dans l emploi des d tecteurs de mensonge me parait sans rapport avec leur utilisation aux tats Unis avec de nouveaux moyens tr s sophistiqu s Selon le Professeur Jean Fran ois MATTEI pr sident de la Croix Rouge fran aise on ignore si ces images sont la cause ou la cons quence de comportements Aux tats Unis les avocats utilisent ces images pour plaider l irresponsabilit il n est pas responsable c est son cerveau Il estime qu il serait utile qu une disposition tr s g n rale stipule que l on ne peut pas tenir compte des images fonctionnelles c r brales pour en tirer un quelconque enseignement sur le comportement et la responsabilit des individus a La responsabilit individuelle et la validit du t moignage En France si aucun proc s fond sur la neuroimagerie n a encore eu lieu ce n est pas le c
381. ransfert de g nes ou gr ce d autres traitements sera l quivalent des premiers moments du d veloppement de l embryon humain Encore faut il d terminer les conditions de cette recherche D apr s Mme Laure COULOMBEL directrice de recherches l INSERM directrice adjoint de m decine sciences la premi re question essentielle est la connaissance du m canisme de la pluripotence qui est fondamentale pour la compr hension de ce qui implique qu un m me patrimoine g n tique s exprimera dans un cas et non dans un autre Il faut bien comprendre que la capacit que l on poss de aujourd hui de conf rer une cellule adulte des propri t s de pluripotence provient de la connaissance accumul e depuis des ann es sur les g nes qui contr lent cette pluripotence chez l embryon Le message que j adresse est qu il faut absolument garder l tude de ces trois entit s en parall le Cette pluripotence est spontan e dans les cellules embryonnaires Elle est induite dans les cellules adultes par une manipulation g n tique avec ce que cela peut comporter de risques notamment de transformation Selon le Professeur Andr SYROTA directeur g n ral de l INSERM la notion des recherches permettant un progr s th rapeutique majeur est 124 Audition publique du 29 novembre 2007 123 Audition publique du 29 novembre 2007 12 Audition publique du 29 novembre 2007 191 inop rante Les recherches actuel
382. re l int ress un descendant des parents un conjoint des collat raux des enfants na tre Il vaut pour le pr sent et peut concerner une part de l avenir Les affections qu il r v le quelquefois tr s graves peuvent ou non tre trait es a Des dispositions inappliqu es ou inapplicables L information pr vue l article L 1111 2 pr cit est r sum e dans un document sign et remis par le m decin la personne concern e qui atteste de cette remise Dans ce cas l obligation d information la charge du m decin r side dans la d livrance de ce document la personne ou son repr sentant l gal L article L 1124 du code de la sant publique alin a 4 dispose que la volont d une personne d tre tenue dans l ignorance d un diagnostic ou d un pronostic doit tre respect e sauf lorsque des tiers sont expos s un risque de transmission La personne concern e ou son repr sentant l gal peut choisir d informer sa famille par la proc dure de l information m dicale caract re familial Elle indique alors au m decin le nom et l adresse des membres de sa famille dont elle dispose en pr cisant le lien de parent qui les unit Ces informations sont transmises par le m decin l Agence de la biom decine qui informe par l interm diaire d un m decin les membres de la famille de l existence d une information m dicale caract re familial susceptible de les concerner et des modalit
383. res de sa famille potentiellement concern s soit d adapter la prise en charge m dicale d une personne selon ses caract ristiques g n tiques L article R 1131 2 pr cise d sormais que constituent des analyses aux fins de d termination des caract ristiques g n tiques d une personne ou de son identification par empreintes g n tiques des fins m dicales les analyses de cytog n tique y compris les analyses de cytog n tique mol culaire les analyses de g n tique mol culaire ainsi que toute autre analyse de biologie m dicale prescrite dans l intention d obtenir des informations pour la d termination des caract ristiques g n tiques d une personne quivalentes celles obtenues par les analyses mentionn es pr c demment L utilisation de ces nouvelles techniques est r serv e des praticiens et des tablissements de sant justifiant d une formation ou d un plateau technique suffisants 4 L extension des examens g n tiques effectu s avant la naissance diagnostic pr natal DPN et diagnostic pr implantatoire DPI Les premi res applications du DPI sur l embryon humain n ont pas eu lieu en France C est la Grande Bretagne qui a ouvert la voie en autorisant le DPI en 1990 la premi re naissance apr s DPI chez un couple risque de transmission de la mucoviscidose a t obtenue en 1992 En France le DPI a t autoris par les lois de bio thique du 29 juillet 1994 Ce n est qu en nove
384. respondant en g n ral une communaut autonome Actuellement quelque 30 000 unit s sont stock es mais le plan national pour le sang de cordon pr sent par le ministre de la sant au d but de l ann e 2007 vise faire passer ce chiffre 60 000 en 2015 En Italie depuis le d but 2008 la loi permet le stockage du sang placentaire des fins personnelles ainsi que la cr ation de banques priv es sur le sol italien mais les dispositions r glementaires n cessaires sa mise en oeuvre n ont pas t adopt es Au contraire l ancien dispositif dont l application devait cesser le 30 juin 2008 a t reconduit jusqu au 28 f vrier 2009 de sorte que le monopole public persiste jusqu cette date Les personnes qui souhaitent conserver le sang placentaire de leurs enfants pour une ventuelle autogreffe doivent donc s adresser des tablissements trangers En Pologne l activit des banques de sang placentaire est r gie par la loi du 1 juillet 2005 relative la collecte la conservation et la greffe de cellules de tissus et d organes ainsi que par les r glements d application de cette loi Les textes 207 ne comportent aucune disposition relative au statut des banques de stockage La conservation du sang placentaire est essentiellement le fait de banques priv es dont l activit est limit e 5 Les propositions en France Un rapport d information tr s r cent sur le potentiel th rapeutique
385. reuses ann es les meilleurs r sultats europ ens et m me mondiaux pour l activit de pr l vement et de greffe Les rapporteurs ont t frapp s par cette culture du don d organe tr s ancr e dans ce pays L Agence de la biom decine s inspire actuellement de ces pratiques Activit s de pr l vement et de greffe au niveau international Sujets en tat de mort enc phalique y compris donneurs c ur arr t 35000 30000 25000 15000 taux de pr l vement par million d habitants nombre total de greffes r alis es 103 B LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC D ORGANES La transplantation d organes humains a t victime de son propre succ s Les chirurgiens savent d sormais r aliser des greffes d environ 25 types diff rents de tissus ou d organes humains et le taux de survie s am liore sans cesse 60 des patients vivent plus de cinq ans Plus d un million de personnes dans le monde en ont profit depuis 1954 date de la premi re transplantation Mais l offre ne suffit pas r pondre la demande le nombre des personnes d c d es avant d avoir pu b n ficier d une greffe a doubl depuis 1988 1 Le tourisme de transplantation une r alit inqui tante a un constat troublant Selon l Organisation mondiale de la sant OMS le commerce d organes prosp re sur des vides juridiques et la corruption il repr sentait en 2005 environ 10 de l ensemble des
386. rme car ces deux pays interdisent le don d ovocytes Quant l Italie elle interdit tout don de gam tes a Le principe de l anonymat du don de gam tes Ce principe a t r affirm au Danemark et en Espagne en 2006 l occasion de la r vision des lois qui r gissent l assistance m dicale la procr ation Cependant la loi espagnole permet aux enfants con us par assistance m dicale la procr ation d obtenir partir de l ge de la majorit des renseignements g n raux sur les donneurs taille poids appartenance ethnique profession etc mais pas l identit de ceux ci Au Danemark la lev e de l anonymat des donneurs de gam tes est r guli rement voqu e La majorit des membres du comit national d thique s est exprim e pour cette lev e avant la r vision de la loi 7 L anonymat de dons de gam tes Septembre 2008 136 b Le droit d acc s ses origines En Allemagne l affirmation du droit la connaissance des origines g n tiques depuis 1989 par la Cour constitutionnelle f d rale emp che les donneurs de rester anonymes En outre l enfant con u par assistance m dicale la procr ation avec tiers donneur peut contester la paternit du mari de sa m re m me si ce dernier a donn son consentement au don de sperme Apr s que la filiation a t contest e avec succ s rien n emp che que le juge tablisse la paternit du donneur Les Pays Bas le Royaume Uni la Su de et
387. rmer ou d infirmer les tendances observ es depuis bient t 15 ans notamment en termes de risques de malformations cong nitales et d anomalies chromosomiques et pig n tiques et d valuer les risques de l utilisation de spermatozo des issus de pr l vements chirurgicaux b La position du Professeur Ren FRYDMAN Le Professeur Ren FRYDMAN remarque dans l article pr cit que l tat s est tr s peu souci jusqu pr sent du suivi des enfants issus d AMP et que ces suivis sont extr mement variables selon les centres Un suivi n a de sens que si l on dispose d une population t moin De plus il faut des cohortes importantes avec un suivi qui s tale sur plusieurs ann es Enfin il faut des modalit s de suivi non biais es Un suivi valable n cessite non seulement de la volont et de la comp tence mais aussi des moyens Il voque les r sultats d un suivi effectu l h pital Antoine B cl re de Clamart pendant dix ans sur 423 enfants dont la plupart avaient t con us par FIV classique et quelques uns par ICSI avec seulement 9 de perdus de vue Nous n avons pas mis en vidence de probl mes majeurs Les grossesses apr s AMP sont un peu plus compliqu es que les autres ge gal avec un peu plus d hypertension chez les m res et un peu plus de pr maturit des enfants en dehors des probl mes de grossesse g mellaire Aujourd hui notre souci est d effectuer des tude
388. romarketing n a cess de cro tre En France une dizaine d agences de communication pr tendant utiliser les neurosciences ont vu le jour Il explique Si le march du neuromarketing existe il ne faut absolument pas faire l amalgame avec la neuro conomie qui est une discipline universitaire rigoureuse dont les finalit s ne sont nullement commerciales Mieux comprendre comment nos motions peuvent intervenir dans les d cisions conomiques et morales peut avoir 229 un impact positif y compris pour vaincre les m canismes d addiction par exemple afin de savoir pourquoi les gens prennent la d cision de replonger Dans une autre perspective des quipes canadiennes utilisent les techniques dites de neurosciences afin de tester l impact sur la prise de d cision des consommateurs de messages comme fumer tue ou d images de poumons atteints de cancer sur les paquets de cigarettes Si ces techniques permettent un jour d am liorer les campagnes publicitaires alors elles doivent tre prises en compte par les pouvoirs publics pour promouvoir au mieux les campagnes de sensibilisation et d int r t g n ral C est dans cette optique qu un de nos programmes de recherche explore aujourd hui les m faits de l esth tisation des emballages de produits dangereux L id e est d laborer une signal tique multi sensorielle plus efficace qui permettrait d viter aux enfants et aux personnes g es notamment de s empoisonner avec
389. rt du moratoire de Sans _ 12 d Des retards importants concernant les dispositions r glementaires sur les tests g n tiques et les pr l vements Quatre d crets tr s attendus ont t publi s pour certains tr s r cemment ce qui a entra n des difficult s Il s agit des textes suivants d cret n 2006 1661 du 22 d cembre 2006 relatif au diagnostic pr natal et au diagnostic biologique effectu partir de cellules pr lev es sur l embryon in vitro et modifiant le code de la sant publique d cret n 2007 519 du 5 avril 2007 relatif aux conditions d autorisation de l activit de pr l vement de cellules et modifiant le code de la sant publique d cret n 2008 321 du 4 avril 2008 relatif l examen des caract ristiques g n tiques d une personne ou son identification par empreintes g n tiques des fins m dicales d cret n 2008 891 du 2 septembre 2008 relatif l importation et l exportation des produits du corps humain d cret n 2008 968 du 16 septembre 2008 relatif aux conditions d autorisation des activit s portant sur les tissus et leurs d riv s les pr parations de th rapie cellulaire de th rapie g nique et de th rapie cellulaire x nog nique et aux conditions d autorisation de ces produits suivi par le d cret n 2008 1190 du 15 novembre 2008 relatif la pr paration des fins scientifiques de tissus et cellules issus du corps humain C LES PR
390. ruction des saisines elle comprend 12 membres qui r pondent directement au dossier si la question est circonscrite ou proposent un examen par le comit pl nier si la question est plus complexe ou pr sente un enjeu d envergure pour la soci t les groupes de travail chaque question est en premier lieu instruite par un groupe de travail compos de membres du CCNE qui peuvent faire appel des personnalit s ext rieures afin d apporter leur clairage sur la question trait e Ni les s ances du comit pl nier n1 celles de la section technique ne sont publiques l issue de l examen de la question un rapport d finitif est r dig accompagn de recommandations ou d avis Lorsque le CCNE est saisi l instruction et la r flexion suivent une proc dure rigoureuse pour laquelle chaque membre est sollicit Cette r flexion est accomplie en r unions de la section technique mensuelles ou bimensuelles et lors de s ances pl ni res mensuelles La r daction d finitive d un avis doit tre adopt e par le Comit r uni en s ance pl ni re qui constitue l instance d lib rative majeure Le pr sident participe toutes les r unions Les membres y participent en fonction de leurs implications propres dans la th matique abord e tant en ce qui concerne la pr sence aux r unions que la collaboration la r daction des avis Le pr sident est assist par le secr taire g n ral et son quipe qui peut compter
391. rv e dans le dossier archiv sous forme cod e un m decin pouvant seulement acc der pour raisons th rapeutiques des informations non identifiantes article L 1244 6 du code de la sant publique 2 L anonymat la gratuit des dons de gam tes en d bat L anonymat et la gratuit limiteraient les dons de gam tes surtout les dons d ovocytes qui exigent une stimulation ovarienne suivie d une ponction sous 131 anesth sie ce qui n est pas anodin Il existe peu de donneuses au b n fice d un couple inconnu Certains se rendent en Belgique avec une donneuse parente ou amie afin d y b n ficier du don direct ou en Espagne pour obtenir un don anonyme et indemnis En France il est interdit de subordonner le b n fice d un don de gam tes la d signation par le couple d une donneuse m me en faveur d un autre couple anonyme article L 1244 7 du code de la sant publique a La pratique de la double liste La pratique de la double liste qui s est institu e gr ce au don d ovocytes crois a t mise en cause Ce syst me n est pas v ritablement contraire la loi il vise encourager les femmes trouver elles m mes des donneuses d ovocytes Le conseil d orientation de l Agence de la biom decine conna t bien cette situation qu il d crit ainsi L Agence de la biom decine a pour mission de promouvoir le don de gam tes sachant qu en France 92 des motivations des donneuses d ovocyte
392. rvard d crit comment l industrie de la fertilit et de l adoption ne repr sente qu un seul et m me march o se vend un produit qui pour la plupart des gens a une valeur inestimable un enfant L auteur d crit les rouages des cliniques et des agences qui commercialisent des enfants et ce que des parents sont pr ts endurer pour avoir leur propre enfant En 2004 plus d un million d Am ricains ont subi un traitement pour la fertilit au point que ce secteur p se aujourd hui 3 milliards de dollars par an Selon elle aux Etats Unis le march de la fertilit est l un des rares secteurs fonctionner virtuellement sans aucun contr le ni autorit de surveillance Il est aussi simple d acheter du sperme dans une banque que d acheter des chaussures Il n y a pas non plus de r glementation pour la commercialisation des ovules en partie parce que la Food and Drug Administration FDA n a pas clairement tabli les conditions dans lesquelles elle les consid re comme des tissus reproductifs Elle explique que les m res porteuses peuvent gagner entre 10 000 et 75 000 dollars Le prix des ovules s chelonne de 3 000 100 000 dollars si la donneuse dispose des bons g nes comme le prouvent sic ses r sultats scolaires une taille au dessus de la moyenne des capacit s musicales ou athl tiques Les cliniques fournissent les profils des donneurs qui comportent des questionnaire
393. ryons qui lui sont trangers puis la gestation par elle peuvent ainsi tre autoris s en vertu d une d cision judiciaire rendue avant le transfert si les conditions suivantes sont r unies il faut un accord pass par crit entre les personnes qui d sirent un enfant et la femme qui lui donnera naissance le consentement du mari de celle ci tant galement requis quand il s agit d une femme mari e 153 toute contrepartie p cuniaire est interdite except le remboursement des frais de grossesse et d accouchement ainsi que le cas ch ant le versement d une indemnit correspondant aux salaires perdus par la m re porteuse durant la grossesse concurrence d un maximum valu par une autorit ind pendante le consentement doit avoir t donn de fa on libre et clair e et une limite d ge est fix e cinquante ans pour la femme commanditaire et la gestatrice Toute infraction la loi est p nalement sanctionn e par une peine privative de libert d au moins deux ans et par une amende d au moins 1 500 Les m mes peines sont applicables aux interm diaires L originalit de cette l gislation tient aux r gles relatives la filiation de l enfant con u et n dans ces circonstances qui fait exception au principe g n ral mater semper certa est gouvernant le droit commun de la filiation la femme b n ficiaire de l autorisation judiciaire est r put e tre la m re l
394. s base de cellules souches sont utilis s en routine et emploient des cellules souches adultes la plupart du temps issues de la moelle osseuse Ceux qui en b n ficient sont les patients atteints de maladies du syst me h matopo tique leuc mie lymphome de maladies h r ditaires rar faction de la moelle osseuse pathologies de l h moglobine et de certains d ficits immunitaires Le sang de cordon n est pas l unique source permettant de d river diff rents types de cellules Certaines cellules souches adultes pr sentes dans les tissus ayant un fort taux de renouvellement comme la peau cellules pith liales ou les os cellules m senchymateuses peuvent tre utilis es en m decine r paratrice Martijn van GRIENSVEN directeur adjoint l institut Ludwig BOLZMANN pour la traumatologie de Vienne essaye de les exploiter pour obtenir des os des cartilages et des tendons dans la chirurgie traumatologique 2 Les le ons du forum sur les cellules souches embryonnaires humaines des 4 et 5 f vrier 2008 Le Professeur Marc PESCHANSKI a tir les le ons du First International Symposium on Human Embryonic Stem Cell research que le r seau Inge Cell du 211 P le de Comp titivit Medicen Paris R gion a organis vry 1 les 4 et 5 f vrier 2008 dans un ditorial de m decine sciences Les rapporteurs se sont rendus la G nopole d vry lors d une r union avec M Philippe BUSQUIN pr sident du ST
395. s Unis o le pourcentage de greffes entre vivants volue entre 30 et 40 des greffes r alis es La greffe r nale partir d un donneur vivant a de meilleurs r sultats que celle r alis e avec un donneur en tat de mort c r brale avec un risque limit pour le donneur sous r serve de son valuation minutieuse avant le don 1 L exigence d un lien familial largi incompatible avec l anonymat du don Avant la loi de 2004 le receveur devait avoir la qualit de p re ou de m re de fils ou de fille de fr re ou de s ur du donneur ou de conjoint en cas d urgence Depuis la loi de 2004 le champ des donneurs est tendu sans condition d urgence au conjoint du receveur ses fr res ou s urs ses fils ou filles ses grands parents ses oncles et tantes ses cousins germains et cousines germaines ainsi qu au conjoint du p re et de la m re du receveur ou bien encore toute personne apportant la preuve d une vie commune d au moins deux ans avec le receveur Le r gime applicable au pr l vement d organes sur une personne vivante majeure et capable est incompatible avec le principe d anonymat du don Le don d organes entre vifs est donc obligatoirement un don cibl La loi fran aise est un peu plus restrictive que la Convention europ enne sur les droits de l homme et de la biom decine laquelle ne fait pas tat de la parent n cessaire du receveur 2 Le formalisme de l expression du consentement du donneu
396. s La demande du couple doit tre confirm e par 118 crit l expiration d un d lai de r flexion d un mois compter du dernier entretien L article 2141 10 du code de la sant publique d taille ces r gles et la proc dure suivre La mise en oeuvre de l assistance m dicale la procr ation doit tre pr c d e d entretiens particuliers des demandeurs avec les membres de l quipe m dicale pluridisciplinaire du centre auquel ils s adressent La demande ne peut tre confirm e que par crit et l expiration d un d lai de r flexion d un mois l issue du dernier entretien A ces r gles communes toutes les techniques d assistance m dicale la procr ation s ajoutent des dispositions particuli res aux techniques de procr ation exog ne En effet le dernier alin a de l article pr cit dispose Les poux ou les concubins qui pour procr er recourent une assistance m dicale n cessitant l intervention d un tiers donneur doivent pr alablement donner dans les conditions pr vues par le code civil leur consentement au juge ou au notaire 1 L AMP avec tiers donneur En cas d implantation avec tiers donneur le couple doit exprimer son consentement par acte authentique devant le pr sident du Tribunal de grande instance ou devant notaire le juge ou le notaire doit informer les demandeurs des cons quences de leur engagement notamment de l interdiction de conte
397. s embryons et les lign es de CSEh d riv es Elle d livre aux quipes un code d identification national contribuant la tra abilit de ces l ments Les quipes doivent s y r f rer pour la tenue de leur propre registre Le tableau des autorisations et des quipes figure en annexe 3 Un syst me critiqu par la communaut scientifique a Les interrogations de PABM Le conseil d orientation de l ABM s est interrog dans ses le ons nu 121 d exp rience sur l exigence de progr s th rapeutiques majeurs faut il continuer suspendre l autorisation d une recherche l identification d un motif th rapeutique majeur con u comme un progr s concernant le traitement de maladies particuli rement graves ou incurables ainsi que le traitement des affections de l embryon ou du foetus la gravit et l incurabilit sont elles assimilables la vis e th rapeutique est elle la seule vis e possible d une recherche fondamentale N est ce pas antinomique Faut il remplacer motif th rapeutique par motif scientifique et m dical ou par motif m dical sur l alternative d efficacit comparable en l tat des connaissances scientifiques 1l s est demand si les alternatives se limitent aux seules recherches sur les cellules souches adultes ou si elles incluent galement les cellules issues de transferts nucl aires Sommes nous aujourd hui m thodologiquement en mesure de
398. s et on les laisse seuls assumer les catastrophes personnelles et familiales qui peuvent r sulter de ce don Or ces cas ne sont pas rares Un homme de 48 ans ayant fait don d un lobe h patique l h pital Beaujon en vue d une greffe pour son fr re malade est d c d le 15 mars 2007 l h pital Bichat o il avait t transf r Ce d c s est survenu suite des complications m dicales 56 jours apr s le pr l vement D apr s l Agence de la biom decine le pr l vement et la greffe s taient d roul s dans de bonnes conditions et les suites imm diates des deux interventions chez le donneur et le receveur taient satisfaisantes jusqu ce que surviennent plusieurs complications m dicales associant notamment une phl bite une embolie pulmonaire et une insuffisance r nale aigu qui ont conduit au d c s du donneur L tat de sant du receveur est satisfaisant Le Professeur Jacques BELGHITI ancien pr sident de l Association fran aise de chirurgie h patique et de transplantation et de L nternational Liver Transplantation Society sp cialiste de la greffe de foie partir de donneurs vivants a renonc la pratiquer comme certains autres coll gues la suite de ce d c s Il s inqui te des d rives dans ce domaine Il constate que les pays occidentaux arr tent peu peu les greffes sur donneurs vivants adultes Mais celles ci se d veloppent norm ment en Asie au Japon Ta
399. s consid r comme un acquis Cette volution et cette radicalit me posent probl me Comment d fendre un droit l inexistence J ajoute que le d pistage r duit la personne une caract ristique C est ainsi que certains souhaitent que l on d piste syst matiquement la maladie de Marfan dont soufjraient notamment le pr sident Lincoln et Mendelssohn Aujourd hui Mozart parce qu il souffrait probablement de la maladie de Gilles de la Tourette Einstein et son cerveau hypertrophi gauche Petrucciani par sa maladie osseuse seraient consid r s comme des d viants indignes de vivre On ne peut pas ne pas s inqui ter du refus contemporain grandissant de l anomalie identifiable par un d pistage Nous donnons sans arr t avec une extraordinaire na vet une caution scientifique ce qui au fond nous d range Et nous ne sommes pas tr s loin des impasses dans lesquelles on a commenc s engager la fin du XIXe si cle pour faire dire la science qui pouvait vivre et qui ne devait pas vivre Or l histoire a amplement montr o pouvaient conduire les entreprises d exclusion des groupes humains de la cit sur des crit res culturels biologiques ethniques Dans ses le ons d exp rience le conseil d orientation de l Agence de la biom decine estime que les conditions pos es par la loi concernent dans le cas du DPN la forte probabilit pour un foetus d tre atteint d une maladie d une 26 Le Mond
400. s de ces travaux ont t soulign s tr s t t car les citoyens ont peur d autant qu il existe dans l histoire des erreurs graves la lobotomie par exemple qui ne constituait une 226 indication th rapeutique que pour tr s peu de malades et a connu une diffusion incontr l e et totalement d pourvue d valuation Cela n est pas sans poser question pour le Professeur Bernard BIOULAC directeur scientifique neurosciences et cognition du CNRS directeur de l Institut des neurosciences de Bordeaux qui explique que par la stimulation on sait que l on interagit sur la dynamique du r seau mais il consid re que l on ignore ce qui se passe exactement Le courant est vraisemblablement distribu parall lement dans l ensemble du syst me nerveux agissant de fa on pr valente sur un r seau particulier mais agissant galement ailleurs ce qui a obligatoirement des interf rences thiques et bio thiques Il est important de comprendre ce que l on fait lorsque l on accomplit des progr s dans le traitement de l humain Il s interroge La question r manente est de savoir ce que l on fait exactement comment l coulement du courant lectrique agit il dans le syst me nerveux central L lectrochoc produit encore de bons r sultats dans le traitement de certaines formes de d pression mais on ignore toujours largement la nature exacte de l action produite Dans la stimulation c r brale pr
401. s de l OPECST constatent le sort fait en France la Convention pour la protection des droits de l homme et de la dignit de l tre humain l gard des applications de la biologie et de la biom decine Convention sur les droits de l homme et la biom decine dite Convention d Oviedo sign e le 4 avril 1997 La France qui a jou un r le non n gligeable dans l laboration de ce texte l a sign mais ne l a toujours pas ratifi malgr les promesses faites au l gislateur par les gouvernements successifs Or dans le long d lai qui s est coul cette convention a eu sa vie propre comme l ont observ Mme Nicole QUESTIAUX et M Carlos de SOLA chef du service de la sant et de la bio thique au Conseil de l Europe Ces protocoles additionnels touchent d sormais tous les domaines de la bio thique Parmi les textes contraignants du Conseil de l Europe outre la Convention sur les Droits de Homme et la biom decine ont t labor s les protocoles portant sur l interdiction du clonage d tres humains de 1997 un protocole portant sur la transplantation d organes et de tissus d origine humaine de 2001 un autre encore sur la recherche biom dicale de 2004 et un protocole sur les tests g n tiques finalit m dicales adopt en juin 2008 II n existe pas de contradiction majeure entre la Convention d Oviedo seul instrument international v ritablement contraignant sp cifiquement d di la bio
402. s donneurs enregistr s avant cette date ont la facult d opter pour le nouveau r gime et de lever l anonymat Dans ces quatre pays les enfants con us par assistance m dicale la procr ation avec tiers donneur ont donc la possibilit de conna tre l identit de ce dernier en principe lorsqu ils atteignent l ge de la majorit Dans aucun de ces quatre pays la lev e de l anonymat n a de cons quences pour la filiation car des dispositions explicites pr cisent que celle ci s tablit conform ment aux r gles de droit commun et que le mari de la m re ne peut contester sa paternit lorsqu il a donn son consentement au don de sperme 137 4 Recommandation des rapporteurs En France il y aurait 50 000 personnes qui seraient n es par IAD Toutes ne le savent pas a Les propositions de lev e de l anonymat des dons de gam tes Parmi les propositions de lois issues des travaux de la Mission parlementaire d information pr cit e de l Assembl e sur la famille et les droits des enfants pr sid e par M Patrick BLOCHE d put dont la rapporteure tait Mme Val rie P CRESSE il tait pr vu de proposer au couple qui a recours au don de gam tes un double guichet ou une option qui leur permettrait de choisir soit un donneur anonyme soit un donneur ayant accept d tre identifi pour ne pas tarir les dons tout en m nageant aux enfants la possibilit de conna tre leur origine Cependant cette opt
403. s exhaustifs des entretiens enregistr s et m me les impressions du personnel b En Europe Un v ritable march du don d ovocytes se d veloppe en Europe avec des officines aux techniques commerciales plus ou moins agressives qui permettent de contourner les limites fix es par les l gislations nationales Dans les ann es 1990 en Italie le docteur ANTINORI faisait figure d apprenti sorcier en donnant des espoirs de maternit des quinquag naires en mal d enfant Les prouesses du m decin italien sont d sormais la port e de presque toutes les bourses En Ukraine o le salaire mensuel moyen plafonne 200 le don d sint ress conna t quelques limites Si les Ukrainiennes acceptent de jouer les nounous pour des couples fran ais belges ou allemands c est g n ralement pour l argent 167 Selon la presse l Europe de l Est figure parmi les destinations des couples europ ens confront s l infertilit Les tarifs bas et une l gislation plus souple ont permis une multiplication des agences et cliniques sp cialis es dans le baby business on en recense une vingtaine en Ukraine dix sept en R publique tch que et une quarantaine en Pologne Le co t des programmes de maternit de substitution s chelonne entre 15 000 et 30 000 titre de comparaison il faut compter plus de 50 000 dollars pour un enfant made in America contre seulement 10 000 en Inde nouvelle
404. s g n tiques par Mme Anne CAMBON THOMSEN La perspective de la r vision de la loi de bio thique du point de la vue de la r gulation des tests g n tiques par M Jean S bastien VIALATTE Enjeux juridiques de la r gulation des tests g n tiques Mme Emmanuelle RIAL SEBBAG Professeur de droit 22 septembre Interventions des rapporteurs sur sciences et soci t lors de la journ e de rencontre des Commissions et Offices charg s de l valuation des choix scientifiques et technologiques au sein des parlements de l Union europ enne MISSIONS L TRANGER 1 2 juillet Mission Londres ler juillet R union avec Mme Juliett TIZZARD Directrice de la strat gie Human fertilisation and embryology Authority HFEA Agence de la procr ation et de l embryologie humaine R union avec le Pr Chris FRITH Universit College London Institut universitaire de neurosciences et neuro imagerie R union avec M Hugh WHITTALL directeur Nuffield Council of bioethics Conseil de la bio thique D ner de travail avec Lord Naren PATEL Rapporteur du texte sur les cybrides Pr sident de l UK stem cell comitee Pr Peter Braude Sp cialiste du DPI 2 juillet Entretien avec M Walter MERRICK donnor conception membre de P HFEA 265 R union au POST Office parlementaire scientifique et technologique Pr David COPE directeur Dr Sarah Bunn conseiller biologiste Dr Border conseiller D jeuner de
405. s le cadre de deux protocoles de recherche clinique Les r sultats long terme de ces deux protocoles permettront de mieux pr ciser la place de la greffe d lots dans le traitement du diab te La survie 1 an 943 et 5 ans 79 6 du greffon r nal est comparable celle des greffes de rein seul La survie du greffon pancr atique est inf rieure celle du rein 81 5 1 an et 69 9 5 ans g La greffe intestinale La greffe intestinale permet de suppl er la fonction de l intestin gr le Elle se heurte des complications vasculaires m taboliques ou h patiques ne permettant pas sa poursuite Au ler janvier 2007 13 patients taient en attente d une greffe intestinale 14 nouveaux patients ont t inscrits pendant l ann e 2007 6 patients ont t greff s en 2007 1 est d c d avant greffe la fin de l ann e 2007 20 malades restaient inscrits en liste d attente Parmi ces 6 greffes 4 sont des greffes multi visc rales de bloc foie intestin pancr as chez des adultes 3 ont t r alis es par l quipe de greffe h patique de Lyon Edouard Herriot et 1 par l quipe de greffe h patique de Lyon Croix Rousse Deux greffes isol es ont t r alis es chez des enfants dans l quipe de l h pital Necker Enfants malades Les deux enfants attendaient depuis plus de 20 mois les quatre adultes depuis moins d un an Deux quipes de greffe intestinale prenant en charge des adultes
406. s le contr le des gouvernements La r solution de 2004 demandait l OMS de f d rer le combat contre de telles pratiques La Croix 8 avril 2008 105 2 La d claration d Istanbul une tentative de lutte l chelon international Une r union au sommet s est tenue Istanbul du 30 avril au 2 mai 2008 pour r pondre aux probl mes urgents de ventes d organes de tourisme de transplantation et de trafic de donneurs d organes de plus en plus fr quents dans le contexte de la p nurie d organes l chelle mondiale Elle r unissait plus de 150 repr sentants provenant du monde entier m decins scientifiques repr sentants de gouvernements sp cialistes en sciences sociales et thiciens La d claration s appuyant sur la d claration universelle des droits de l homme d finit les agissements qui doivent tre prohib s Le trafic d organes consiste rechercher transporter transf rer d tenir ou r ceptionner des personnes vivantes ou d c d es ou leurs organes en faisant usage de menaces de violence ou de toute autre forme de coercition et d abduction par la fraude ou par tromperie par abus de pouvoir ou en mettant profit la vuln rabilit des individus c est aussi le fait de donner ou de recevoir en tant que tierce partie un paiement ou toute autre forme de b n fice pour conduire un donneur potentiel se laisser exploiter par l ablation de ses organes en vue d une trans
407. s lors de grossesse ou d accouchement ou en raison de malformations cong nitales syndrome MRKH maladie g n tique o les jeunes femmes naissent sans ut rus ou avec un ut rus atrophi certaines femmes ne pourront jamais mener une grossesse alors quelles sont en ge de procr er et que certaines d entre elles disposent d ovocytes Ces femmes ont d couvert leur absence d ut rus avant que la loi interdisant la gestation pour autrui ne soit vot e et leurs m decins leur avaient alors indiqu que la solution passerait par la GPA Selon Mme Dominique MEHL directrice de recherche au CNRS quand ces femmes ont des ovocytes elles savent que la GPA est la seule solution pour aller au bout de leur capacit corporelle d avoir un enfant Cette demande n est pas facile radiquer car ces femmes ne se vivent pas comme st riles Actuellement ces femmes n ont d autre issue que de se rendre l tranger ou de recourir des pratiques clandestines en France En 2003 dans un grand centre anglais pratiquant la gestation pour autrui 27 des patientes avaient subi une chirurgie cons cutive un cancer 16 souffraient d une absence cong nitale d ut rus 16 avaient t victimes d une hyst rectomie post partum 16 avaient connu des checs r p t s de FIV et 13 des fausses couches r currentes Par ailleurs les couples qui se rendent l tranger pour y b n ficier d une l gislation moins prohibitive
408. s mesures r glementaires pr vues par la loi Recommandation Il conviendrait que la future loi d finisse le cadre et les grands principes thiques sur chaque th matique Soit valu e p riodiquement par l Agence de la biom decine le Comit consultatif national d thique et l OPECST ces organismes devant sugg rer au l gislateur les modifications n cessaires d s que la r glementation leur appara t inadapt e 2 Interrogations sur le calendrier et les modalit s d organisation de la r vision La question du calendrier et de la m thode de r vision fut pos e maintes reprises au d but des travaux des rapporteurs Il tait question dans un premier temps de confier l Agence de la biom decine le soin d organiser les tats g n raux de la bio thique qui devaient se tenir en 2008 Le Professeur Didier HOUSSIN directeur g n ral de la sant expliquait J indiquerai bri vement la mani re dont se profile la r vision de la loi de bio thique vue du minist re de la Sant Le ministre Xavier BERTRAND a demand l Agence de la biom decine de pr parer les tats g n raux de la bio thique Mme Roselyne BACHELOT l a confirm en indiquant que l horizon serait celui de l ann e 2009 L organisation d tats g n raux en 2009 est toujours pr vue mais les modalit s de leur organisation ont chang Un comit de coordination des tats g n raux de la bio thique devrait tre
409. s neurosciences interrogent le philosophe et par del bousculent certaines repr sentations auxquelles le sens commun est attach Sont elles une simple production du cerveau ou quelque chose d autre qu on appelait jadis l me Ces questions de nature pist mologique tournent toutes autour de celle de savoir si l imagerie ou la d marche des 231 neurosciences r sout le vieux probl me philosophique du statut de la conscience et de la pens e Les neurosciences posent aussi la question de la responsabilit et du libre arbitre Sommes nous ce que notre cerveau nous dicte ou avons nous le pouvoir de d cider et d agir de mani re autonome Pour M Jean Michel BESNIER le flou fait partie des cons quences du d veloppement des neurosciences Il induit des responsabilit s particuli res des chercheurs Il estime que les neurosciences dans une vision m caniste de l esprit accr ditent l id e d une d possession de l initiative posant la volont comme une illusion la conscience comme un effet mergent Il conteste la l gitimit de d duire les valeurs partir des faits scientifiques alors que les deux champs fonctionnent en boucle En cho M Alain EHRENBERG sociologue directeur du Centre de recherches psychotropes sant mentale soci t CNRS INSERM et Universit Paris Descartes rappelle que l opinion avec ses valeurs est partie int grante des objets tudi s On admire les outils on confond g n
410. s ou chromosomiques qui se manifesteraient in vitablement si l embryon porteur voluait en enfant Puis le DPI se voit propos pour des pathologies risquant statistiquement d affecter l enfant si l embryon pr sente un facteur de risque g n tique comme celui de cancer en cause dans l actuelle controverse Ce caract re al atoire de la manifestation pathologique emp chait auparavant le recours l IMG mais peut s accommoder des moindres rigueurs du DPI Il conclut par ces mots Alors que les pathologies d apparition inexorable sont pour la plupart d j connues et quantifi es ces pr dispositions g n tiques sont potentiellement infinies Puisque nul ne peut d cider pour tout le monde quelles sont ces maladies particuli rement graves qui justifient le DPI la r gulation ne peut emprunter que deux voies qui devraient tre soumises au jugement inform d une conf rence de citoyens soit comme aujourd hui on abandonne chaque d cision au colloque praticiens patients au risque d un glissement progressif vers l exigence de l enfant parfait soit on pose des limites qui sans pr tendre qualifier la gravit d une pathologie viteraient la mise en uvre de cette utopie de l enfant parfait Le Professeur Didier SICARD pr sident d honneur du CCNE s inqui tait du caract re syst matique des d pistages devant un syst me de pens e unique devant le fait que tout ceci soit d sormai
411. s pays comme la Gr ce le Portugal Espagne les Pays Bas la Belgique la Grande Bretagne ou la Hongrie autorisent l AMP chez des femmes c libataires Faut il autoriser l acc s AMP aux femmes seules et si c est le cas avec quelle technique Ins mination intra ut rine avec sperme de donneur f condation in vitro accueil d embryon Audition des rapporteurs du 3 juin 2008 Audition publique du 10 juin 2008 123 Pour le Professeur Fran ois TH POT adjoint au directeur m dical de l Agence de la biom decine les conditions d acc s l AMP sont tablies partir de l infertilit m dicalement constat e Ainsi en mati re de certificat de concubinage les deux ans exig s correspondent d un point de vue m dical au temps pendant lequel un couple doit tre expos la grossesse pour prouver l infertilit Le syst me peut para tre coh rent sur la base de cette option Selon le Professeur Pierre JOUANNET vice pr sident du Comit m dical et scientifique de l Agence de la biom decine la soci t fran aise a d cid travers le l gislateur que cette technologie AMP pouvait tre utilis e pour r soudre un mangue d enfant quand existe un probl me m dical D autres pays ont proc d diff remment D autres choix sont donc possibles Toutefois si nous d cidions de changer nous ferions un bond que certains appellent anthropologique D un c t nous d cidons
412. s plus fines Avec quelques autres centres fran ais nous avons ainsi lanc un suivi avec des examens biologiques pour valuer la fr quence des maladies d empreinte maladies d coulant de la mauvaise expression des g nes soumis empreinte parentale c est dire des g nes dont normalement seule la copie provenant du p re ou seule celle provenant de la m re est exprim e chez l enfant Selon lui il faudra attendre cinq ans avant d avoir les r sultats de ces enqu tes et il faut informer les couples des risques classiques li s l ICSI comme la transmission de l infertilit 171 Lors de son audition Mme Dominique LENFANT pr sidente de l association Pauline et Adrien les difficult s d assurer un suivi des enfants et des couples ont t abord es Les personnes qui sollicitent les associations un moment particulier de leur vie ont tendance prendre des distances apr s la naissance de l enfant En outre un suivi trop intrusif induirait selon certains une forme de stigmatisation Pour autant les rapporteurs estiment qu il est important que les enfants n s par AMP soient suivis Recommandation Les rapporteurs consid rent qu avant de recourir une ICSI l quipe m dicale doit syst matiquement proc der l analyse g n tique des causes de la st rilit informer le couple des risques ventuels que cette st rilit soit transmise l enfant B L
413. s sciences et Mme Benedict De BARITAULT Chef du d partement du Coll ge 29 novembre Audition publique sciences du vivant et soci t la loi de bio thique de demain Liste des intervenants Tome IT 2008 16 janvier R union avec le CNRS M Fr d ric DARDEL Directeur par int rim du d partement des sciences du vivant du CNRS Pr Bernard BIOULAC Directeur scientifique neurosciences et cognition du CNRS 260 Mme Martine LOIZEAU Ing nieur responsable des probl mes thiques du CNRS 30 janvier M Laurent DEGOS Pr sident de la Haute Autorit de Sant 15 f vrier Pr Didier SICARD Pr sident du CCNE 26 mars audition publique sur l imagerie c r brale et les neurosciences Liste des personnes auditionn es Tome IT 9 avril Mme Laure CAMBORIEUX pr sidente de l association Maia 15 avril Pr Alain GRIMFELD Pr sident du CCNE 16 avril Mme Genevi ve DELAISI de PARSEVAL Psychanalyste Mme Dominique MEHL Directrice de recherche au CNRS 29 avril R union avec l association PMA Procr ation m dicalement anonyme Mme Pauline TIBERGHIEN Pr sidente de l Association M Jean Fran ois LAPLENIE Mme Victoire DELAURME M Fr d ric GUEZOU 27 mai R union avec l Archev ch de Paris P re Michel AUPETIT et P re Brice de MALHERBE Pasteur Claude BATY Pr sident de la F d ration des glises protestantes 28 mai M Gabriel KELLER Ambassadeur ch
414. s sont d ordre relationnel c est dire qu elles connaissent dans leur entourage une personne devant avoir recours au don d ovocytes Les donneuses font de fait un don au profit de couples inconnus mais dans le cadre d un accompagnement de personnes qu elles connaissent Mme Laure CAMBORIEUX pr sidente de l association Maia a d crit cette situation qui g n re selon elle des in galit s d acc s l AMP et une p nurie de dons ce qui a galement t soulign par le professeur Ren FRYDMAN chef du service de gyn cologie obst trique l h pital Antoine B cl re Mme Dominique MEHL directeur de recherche au CNRS voque la pratique du don crois dans son ouvrage les enfants du don Elle explique comment des personnes qui souhaiteraient donner spontan ment se mettent en contact avec des femmes pour les faire passer plus vite Elle y montre d ailleurs que la femme recevant le don d ovocyte s interroge sur le don qu elle recevra et celle qui le fait Elle confond parfois la donneuse qui l accompagne avec la donneuse r elle qu elle ne conna tra pas Mme Ginette GUIBERT gyn cologue l a critiqu TI faut sortir d une certaine langue de bois ce sujet Le trafic existe en France Des pressions sont exerc es par l interm diaire du syst me du don crois il existe des pressions entre donneuses et receveuses Nous recevons des femmes qui sont les employ es de celle qui a besoin d
415. s sur des lign es de cellules mod les de maladies g n tiques il poss de notamment un robot de criblage haut d bit capable de g rer en m me temps et sans intervention humaine la culture de cellules dispos es dans 40 000 puits La mission a pu visiter ce laboratoire en pr sence de M Philippe BUSQUIN pr sident du STOA I Stem a obtenu d but 2005 la toute premi re autorisation travailler sur les cellules souches embryonnaires en France partir de lign es de cellules import es de l tranger En juin 2006 il a re u l autorisation de l Agence de la biom decine pour construire une banque de lign es de cellules mut es pouvant servir de mod les pour l tude des maladies monog niques L quipe de Michel PUCEAT au sein d I Stem a d montr la capacit des cellules souches embryonnaires se diff rencier en cellules cardiaques au sein des c urs d faillants de rats Publication dans Stem Cells en juin 2007 Le laboratoire Structure et Activit des Biomol cules Normales et Pathologiques a pour objectif principal de comprendre la structure atomique et le fonctionnement de mol cules du squelette de la cellule La mission a galement visit la G nopole de Toulouse avec une pr sentation de M Claude CHEVALET Directeur de recherche l INRA La plateforme G nomique de la G nopole de Toulouse est un dispositif r gional qui met la disposition des quipes de recherche publique et priv e du m
416. sait l objet d attaques diverses pour des raisons m dicales li es l importance donn e la connaissance des donn es g n tiques une volont d acc s la tra abilit g n tique et aux difficult s rencontr es pour l obtention d ovocytes et des raisons socio juridiques fond es sur la connaissance de l volution des l gislations trang res ou sur les pressions de certains courants psychanalytiques Elle a voqu galement des raisons soci tales dans l hypoth se o l on s orienterait vers une nouvelle forme de famille fond e sur la parentalit ce qui supposerait qu une place soit conf r e un fiers voir plusieurs si la pratique envisag e le requiert Elle a rappel lavis n 90 du CCNE du 24 novembre 2005 Acc s aux origines anonymat et secret de la filiation Cet avis avait mis en vidence les diff rences entre anonymat et secret en les illustrant par diff rentes situations accouchement sous X adoption ou procr ation m dicalement assist e Pour le CCNE le secret autour des conditions 135 de procr ation plus que l anonymat est d l t re S agissant de l AMP avec tiers donneur cet avis propose de respecter l anonymat des donneurs et receveurs La rupture de l anonymat comporte probablement plus d l ments perturbants que la rupture du secret Ici encore les gam tes ne sont pas des parents Il sugg re de permettre que l enfant ait a
417. sans tat civil fran ais En interdisant nous cr ons une situation d in galit car ce sont les couples dot s de moyens financiers ou ceux qui se saignent qui pourront satisfaire leur d sir d enfant Pour Mme Elisabeth BADINTER crivaine et philosophe l exemple am ricain peut nous amener penser qu il s agit l d une mercantilisation inappropri e du corps de la femme Mais je pense qu on peut y mettre des barri res En fait cela rend une loi et un encadrement encore plus n cessaires La l galisation est justement un moyen d emp cher les d rives comme les agences d interm diaires Il ne faut pas que des femmes se retrouvent donner leur ventre comme d autres donnent un rein pour manger Audition publique du 29 novembre 2007 Audition des rapporteurs du16 avril Audition publique du 10 juin 2008 Lib ration 26 juin 2008 148 Le Professeur Isra l NISAND chef du service gyn cologie obs trique aux h pitaux de Hautepierre Strasbourg regrette que la loi interdise tout ce qui interdit la discussion et l analyse au cas par cas de dossiers au demeurant tr s diff rents Il explique que continuer de tout interdire pr sente le risque qu un jour au hasard de promesses lectorales on se mette tout autoriser d un seul coup ce qui ne serait pas mieux Il ajoute Au centre du d bat thique sur les GPA se trouve donc la relation de subordination d une femme vis
418. scientifique de l Agence de la biom decine une des sp cificit s fran aises serait la r partition relativement homog ne des centres et des r sultats Il explique qu en termes de nombre de centres d AMP le Danemark en compte 21 la France 104 l Allemagne 120 et le Royaume Uni 74 On peut atteindre 20 de taux de grossesses par ins mination lorsque nous sommes dans un syst me de donneurs fertiles En revanche le taux tombe 12 pour les ins minations avec des spermes de couples qui n arrivent pas avoir d enfant Au niveau des dons d ovocytes il y a 33 de taux de grossesses Enfin le plus mauvais r sultat en FIV avec sperme de donneur se situe 24 de taux de grossesses R SULTATS PAR TECHNIQUE EN GROSSESSES CHOGRAPHIQUES PAR TENTATIVE RE mmm ENT EE 18 2 U D 12 2 U 33 6 DO 24 2 FIV D 28 8 ICSD 25 8 CS1 24 6 AE 174 TEC Donn es Agence de la biom decine France 2006 publication 2008 10 Audition publique du 10 juin 2008 103 Audition publique du 10 juin 2008 161 Selon M Fran ois TH POT en France il existe bien un acc s galitaire et quitable AMP en tant que traitement et une v ritable protection des femmes puisque des syst mes de consentement sont pr vus Cet avis n est pas tout fait partag par les associations que les rapporteurs ont entendues Elles ont d nonc de s rieuses disparit s dans la qualit de l accueil selon
419. se des conceptions diff rentes des droits de la personne ceux qui sont l aise avec nos principes et ceux qui constamment regimbent au nom de l autonomie Cette opposition fait aussi intervenir le monde des chercheurs et le monde conomique qui s allient avec les individualistes pour souhaiter que ces contraintes soient distendues laissent plus de possibilit s des utilisations qui s loignent elles m mes de plus en plus de l utilisation int ressant directement la personne L utilisation d Internet a accru ce ph nom ne et l on assiste une valuation de l offre juridique en fonction des besoins Ce ph nom ne bien connu des juristes fiscalistes s tend la bio thique Tel interdit est facilement tourn par un d placement opportun vers un pays voisin dans lequel la loi est plus permissive Le dumping juridique et le moins disant thique font recette dans tous les champs couverts par la bio thique explosion des tests g n tiques via Internet tourisme de transplantation et de procr ation exil des chercheurs Les d bats sur la future loi relative la bio thique doivent prendre en compte ce ph nom ne L information scientifique et juridique circule tr s rapidement elle est tr s m diatis e Juste ou fausse elle suscite r action peurs esp rances voire sentiment d injustice de ceux qui n acc dent pas aux possibilit s l galis es ailleurs Les valeurs qui fondent les principes d
420. se trouvent dans une situation juridique parfois complexe en France soit que des poursuites soient intent es contre eux soit qu ils ne peuvent obtenir la transcription exacte de l tat civil des enfants vis vis de la m re Audition publique du 10 juin 2008 141 L affaire M NESSON est embl matique des difficult s rencontr es par les parents d intension Elle a t expos e aux rapporteurs par M Dominique M NESSON pr sident de l association CLARA Comit de soutien pour la l galisation de la gestation pour autrui et son pouse Mme Sylvie M NESSON En 1998 Sylvie et Dominique M NNESSON d cident de devenir parents gr ce une m re porteuse Apr s trois ans d attente leur gestatrice donne naissance des jumelles en Californie o la pratique est autoris e Les deux enfants sont issus d une f condation in vitro r alis e avec les gam tes du couple commanditaire La Cour supr me de Californie conf re d finitivement aux deux Fran ais la qualit de m re et p re de ces enfants En novembre 2000 le couple rentre en France avec ses enfants l aide des passeports am ricains tablis avant leur d part mais le Consulat de France Los Angeles transmet aux services juridiques de Nantes une lettre dans laquelle il d cide de surseoir l ex cution de la transcription aux motifs de soup ons d une adoption ill gale pouvant causer entre autres un trouble l ordre public
421. servir de base l laboration d un projet de loi ce jour le Comit n a pas rendu publiques ses pr conisations Pour Mme No lle LENOIR avocate ancienne membre du Conseil constitutionnel si la Constitution doit refl ter les d fis du XXI me si cle elle doit inclure la troisi me g n ration des droits de l homme qui comprend l environnement l informatique et la bio thique Selon M Bertrand MATHIEU Professeur de droit qui faisait partie du Comit BALLADUR charg de pr parer la r forme des institutions celui ci a abord la question de savoir s il devait revoir le pr ambule Les membres du Comit y ont finalement renonc en consid rant que cela aurait d bord leur mission et allong leurs travaux Il y a deux hypoth ses explique M MATHIEU soit on pose des principes g n raux soit on r glemente certaines pratiques Les grands principes en revanche trouveraient plus naturellement leur place dans ce pr ambule qui doit s attacher refl ter des valeurs stables estime le Professeur Axel KAHN pr sident de l Universit Paris Descartes Au premier rang de celles ci se trouve le principe de dignit au sens o il affirme la valeur inali nable de la personne humaine Cependant celui ci figure d j en bonne place dans la D claration universelle des droits de l homme de 1948 Tous les tre humains naissent libres et gaux en dignit et en droits Ce principe a d ail
422. ses origines semble devenir une exigence l affirmation d une forme d autonomie du droit de savoir de se conna tre se fait de plus en plus pressante Les performances de ces analyses pourraient voluer rapidement gr ce au recours des tudes d associations appliqu es l ensemble du g nome Quelques sites comme Navigenics ont choisi de ne proposer des tests que lorsque le patient peut agir par une modification de son comportement ou par une surveillance accrue lorsqu il re oit ses r sultats En outre la plupart des tests g n tiques actuellement disponibles n ont pas t valid s comme le sont tous les tests biologiques par des instances publiques et ils reposent encore sur la simple mise en vidence d un lien entre une pathologie ou une pr disposition une maladie et un certain profil g n tique Il existe des risques d erreurs car un test g n tique apporte surtout une donn e interpr ter ur En 2007 Google a investi 3 9 millions de dollars dans le lancement de 23andMe Dans ce contexte les chercheurs sont assez divis s Certains estiment que les valeurs de risque utilis es dans les calculs reposent sur des r sultats r cents qui demandent confirmation D autres consid rent au contraire que des informations personnalis es ne peuvent qu influencer positivement le comportement sanitaire des gens et les inciter utiliser au mieux les potentialit s de leur g nome Les soci t
423. seul est l origine de l infertilit Doit on envisager une conservation de tissus ovariens ou d ovaires ou d ovocytes lorsque leur cong lation sera efficace dans le but de les utiliser au del de l ge de la m nopause ou lorsqu il existe des ant c dents familiaux de m nopause pr coce 129 La Haute autorit de Sant a d crit dans une tude de d cembre 2006 sur PICSI les effets pervers de la limite d ge appliqu e pour le remboursement de PAMP Les limitations impos es par la S curit sociale pour le remboursement des actes d AMP peuvent tre responsables de perte de chance pour les couples et incitent l hyperstimulation ovarienne au transfert d embryons multiples et la prise en charge rapide des couples quelle que soit l indication Des propositions de modification des conditions de prise en charge en AMP ont t faites par les experts l attention des institutions concern es En septembre dernier une femme de 59 ans a accouch de tripl s la suite d un don d ovocytes effectu l tranger Cette information a relanc le d bat r current sur l ge limite pour procr er et sur les effets du tourisme procr atif Recommandation La loi de 2004 ne pr cise pas de limite d ge PAMP et les rapporteurs consid rent que cette question rel ve des bonnes pratiques m dicales et de l appr ciation des situations au cas par cas Cependant une information concernant
424. seur Ren FRYDMAN et Mme Caroline ELIACHEFF m me s ils n ignorent pas les cas difficiles rapport s par le professeur Isra l NISAND Il est des couples que l on souhaite aider mais la loi doit poser des limites Ils consid rent qu on ne peut aborder la lev e de cette prohibition sans r fl chir au devenir de l ensemble des intervenants notamment celui de l enfant na tre et celui de la gestatrice et sa famille Un encadrement de la GPA 255 implique un contrat sur un enfant na tre dont l int r t doit tre prot g et mobilise une femme et les membres de sa famille pendant un an au moins e Les risques pour l enfant na tre demeurent Comment prendra t on en consid ration les liens de cet enfant avec la gestatrice les m decins d montrent chaque jour l importance des changes f taux maternels Que lui dira t on de sa naissance lage adulte Qu adviendra t il de lui si le couple d intention se s pare e Les risques d instrumentalisation de la gestatrice demeurent Qu adviendra t il d elle si sa grossesse se d roule mal Qui sera responsable l quipe m dicale l instance qui a d livr les agr ments le couple d intention Comment informera t elle sa propre famille ses propres enfants ses proches e Les risques de frustration des couples intentionnels demeurent tr s encadr e m dicalement pour tre juridiquement et thiquement acceptable cette technique continuera de co
425. ster ult rieurement la filiation article 311 20 du code civil Dans ce cas aucun lien de filiation ne peut tre tabli entre l auteur du don et l enfant issu de la procr ation et aucune action en responsabilit ne peut tre exerc e l encontre du donneur article 311 19 du code civil Ainsi la loi interdit toute action en contestation de filiation ou en r clamation d tat sauf s il est soutenu que l enfant n est pas issu de l assistance m dicale la procr ation ou que le consentement a t priv d effet Il en r sulte qu il est impossible pour l un des membres du couple de recourir une expertise g n tique l tranger apr s la naissance de l enfant pour tablir devant le juge fran ais qu il n est pas le parent biologique Si le couple est mari la pr somption de paternit s applique s il vit en concubinage le p re qui ne reconnaftrait pas Penfant issu de la procr ation assist e laquelle il a consenti engagerait sa responsabilit envers la m re et envers l enfant Donner une filiation stable et incontestable l enfant tel a t le souci du l gislateur car ce mode de procr ation introduit un hiatus entre filiation biologique et filiation juridique C est la raison pour laquelle la procr ation avec tiers donneur est trait e par le code civil Les r gles applicables l assistance m dicale la procr ation ont t con ues l origine pour a
426. stian LAJOUX Pr sident du LEEM M Bernard LEMOINE Vice Pr sident d l gu des entreprises du m dicament LEEM Mme Catherine LASSALE Directeur des affaires scientifiques pharmaceutiques et m dicales M Pierre Yves ARNOUX Charg de mission recherche et d veloppement biotechnologies 262 Mme Aline BESSIS Directeur en charge des Affaires publiques Grand Rabbin GUGENHEIM 10 septembre R union avec l INSERM Pr Andr SYROTA Directeur g n ral de l INSERM Dr Victor DEMARIA PESCE Charg des relations avec les Parlements Fran ais et Europ en 17 septembre M Jean Pierre SCOTTI Pr sident de la fondation greffe de vie et M Gerald DUCREST Directeur g n ral de la fondation greffe de vie 24 Septembre Mme Emmanuelle PRADA BORDENAVE Directrice G n rale de l Agence de la Biom decine 30 Septembre Mme Marie Claire PAULET Pr sidente de France ADOT F d ration d associations pour le don d organes et de tissus humains 1 octobre M Jean Pierre FOUCAULT pr sident de la Commission bio thique et sant publique du Grand orient de France VISITES ET AUDITIONS DES RAPPORTEURS EN FRANCE 19 janvier r union publique la Cit des sciences et de l industrie pr sentation de M Jean S bastien VIALATTE Ethique et bio thique la loi de bio thique en question 4 f vrier Visite de l Institut des cellules souches pour le traitement et l tude des maladies monog
427. t conna tre ses origines la loi fran aise pourrait s inspirer soit de la loi espagnole soit de la l gislation britannique Les rapporteurs n ont pas examin la procr ation pour autrui celle qui porte l enfant en est la m re g n tique mais seulement la gestation pour autrui GPA les gam tes du couple d intention sont utilis s M Alain Claeys a estim apr s une r flexion approfondie et de nombreuses auditions que les propositions de lever l interdiction de cette technique en l encadrant strictement ne l vent pas les objections de fond qui entachent cette technique On ne peut aborder la lev e de cette prohibition sans r fl chir au devenir de l ensemble des intervenants notamment celui de l enfant na tre et celui de la gestatrice et de sa famille Un encadrement de la GPA implique un contrat sur un enfant na tre dont l int r t doit tre prot g il mobilise une femme et les membres de sa famille pendant un an au moins Qu adviendra t il d elle si sa grossesse se d roule mal Qui sera responsable l quipe m dicale l instance qui a d livr les agr ments le couple d intention Comment informera t elle sa propre famille ses propres enfants ses proches Il a indiqu qu il serait n cessaire d am liorer la transparence des r sultats et des pratiques de l AMP en France 244 Abordant la recherche sur les cellules souches embryonnaires M Alain Claeys r
428. t galement avoir subi un bilan psychologique La m re de substitution doit remplir des conditions pr cises L un des deux parents intentionnels au moins doit tre le parent g n tique de l enfant Une attestation m dicale doit certifier que la maternit pour autrui constitue l ultime recours pour avoir un enfant L tablissement de la filiation est largement facilit d s lors que la proc dure est respect e leurs noms sont port s sur l acte de naissance d origine En Arkansas la maternit pour autrui est encadr e par une loi qui favorise le transfert de filiation Apr s la naissance les parents intentionnels peuvent obtenir une d cision judiciaire permettant l tablissement d un nouvel acte de naissance tablissant la filiation avec l enfant Dans d autres tats la maternit pour autrui s est d velopp e gr ce la jurisprudence Ainsi en Californie la Cour supr me a consid r que les parents l gaux d un enfant taient ceux qui avaient l intention de l tre d s la conception de l enfant Selon la loi californienne la maternit est prouv e soit par l accouchement soit par un test g n tique Si la gestatrice et son conjoint en sont d accord les parents intentionnels peuvent demander au tribunal qu il rende avant la naissance une d cision en vertu de laquelle ils sont consid r s comme les parents l gaux de l enfant na tre et ont le droit de lui donner un pr nom La
429. t atteinte l int grit du corps humain qu en cas de n cessit m dicale pour la personne ou titre exceptionnel dans l int r t th rapeutique d autrui L article L 1211 2 du code de la sant publique dispose Le pr l vement d l ments du corps humain et la collecte de ses produits ne peuvent tre pratiqu s sans le consentement pr alable du donneur Ce consentement est r vocable tout moment Le consentement du receveur est indispensable apr s que le receveur ait t inform de l origine de l organe propos Un texte sp cifique a t labor par les services de l Agence de la biom decine et un dispositif d valuation est en cours Ceci d autant plus que la part des donneurs d organes g s de plus de 50 ans qui tait autrefois marginale est en augmentation rapide depuis 1996 Actuellement l ge moyen des donneurs pr lev s est de 49 7 ans et la part des donneurs de plus de 65 ans est pass e de 6 6 en 2000 22 6 en 2006 Le taux des 50 64 ans se stabilise 33 alors que celui des 16 49 ans reste 43 il tait de 62 5 en 2000 Cette tendance est particuli rement sensible pour le foie et les reins b La gratuit et le principe de non marchandisation L article 16 1 nonce que le corps humain ses l ments et ses produits ne peuvent faire l objet d un droit patrimonial La loi a clairement interdit la commercialisation du corps La gratuit des dons partir
430. t tre appr ci e selon 3 types de crit res morphologique m tabolique et g n tique Actuellement seuls les premiers sont 174 utilis s en pratique courante Dans les heures et les jours qui suivent la f condation on mesure le nombre de cellules qui constituent l embryon et leur int grit Les chances d implantation sont au maximum si l embryon est au stade de 4 cellules 2 jours apr s la f condation L tat de embryon d s le 2 me jour influence donc ses capacit s d implantation mais aussi son d veloppement apr s implantation En utilisant ce type de crit res et d autres comme la qualit nucl aire ce stade du d veloppement il est possible d obtenir d excellents taux de grossesse apr s transfert d un seul embryon au moins chez les femmes les plus fertiles et en supprimant tout risque de grossesse multiple Les rapporteurs s tonnent que la pratique des centres d AMP en France privil gie encore le transfert multiple d embryons qui induit des grossesses multiples Recommandation Il conviendrait de faire voluer les pratiques mises en uvre par la s curit sociale qui conduisent les couples demander un transfert multiple d embryons adapter les strat gies de transfert d embryons au cas par cas en privil giant le transfert unique C LES TECHNIQUES DE CONSERVATION DES OVOCYTES 1 Une technique aux r sultats al atoires La premi re naissance obtenue gr ce
431. t es par le d veloppement de la pharmacog n tique et de la m decine personnalis e M Jean Louis Touraine d put a voqu les transplantations en d plorant que plusieurs centaines de malades meurent chaque ann e faute de greffe et que plus 13 000 personnes soient inscrites sur liste d attente 246 propos du caract re exceptionnel de la greffe par donneur vivant recommand par les rapporteurs il a soulign le retard de la France dans ce domaine S il y a eu des accidents dans le pass le pr l vement d un rein ne pr sente plus les m mes risques que celui d autres organes tels que le foie ou le poumon Effectu sous c lioscopie l anesth sie constitue dans ce cas le principal risque op ratoire comme pour le pr l vement de moelle osseuse Il a demand de distinguer les greffes de foie et de poumon qui pr sentent des risques pour les donneurs vivants et les greffes de m lle osseuse et de reins pour lesquelles les risques sont plus limit s en rappelant que l Agence de la biom decine faisait une campagne d incitation en faveur de la greffe de rein par donneur vivant et que celle ci concerne100 des cas au Japon 40 aux tats Unis la France faisant preuve d une frilosit tonnante Il a insist pour que l on informe mieux les personnes des avantages de la greffe de rein par donneur vivant le greffon est de meilleure qualit dure plus longtemps et l organisme du receveur est m
432. t atteint d une grave leuc mie se manifestant par le dysfonctionnement de la moelle osseuse l an mie de Franconi Cette premi re greffe mondiale de sang placentaire a sauv la vie de l enfant gr ce aux cellules souches sanguines provenant du cordon ombilical pr lev la naissance de sa petite soeur Le sang placentaire appara t alors comme 200 une alternative cr dible la greffe de moelle qui pose notamment des probl mes de compatibilit entre donneurs Le sang de cordon ou sang placentaire contient des cellules souches h matopo tiques CSH capables de r g n rer les globules blancs les globules rouges et les plaquettes du sang qui sont contenues dans la moelle osseuse La greffe de sang de cordon appara t donc comme une alternative prometteuse la greffe de moelle osseuse 1 Un r seau fran ais de sang placentaire insuffisant En 1999 l Agence fran aise du sang devenue l tablissement fran ais du sang le ler janvier 2000 et l tablissement fran ais des greffes devenu l Agence de la biom decine le 10 mai 2005 ont mis en place le r seau fran ais de sang placentaire Ce r seau but non lucratif reposant sur le financement public comprend actuellement trois tablissements de transfusion sanguine situ s Besan on Bordeaux et Annemasse Les deux premiers organisent les pr l vements en collaboration avec les maternit s participantes une dizaine actuellement conditionnent les unit
433. tails et qui par ailleurs installe en effet une s rie d agences ind pendantes comme l Agence de la biom decine charg es d un r le jurisprudentiel c est dire d interpr ter l esprit de la loi en fonction des nouvelles pratiques et d s que l on constate le risque d une d rive jurisprudentielle c est dire lorsque la jurisprudence peut devenir contradictoire avec l esprit de la loi les agences peuvent demander au l gislateur de reprendre la main Cette d marche d mocratique me semble tre le meilleur syst me Pour le Professeur Jean Fran ois MATTEI pr sident de la Croix Rouge fran aise la r vision p riodique pr sente des inconv nients J avais souhait en 1994 que la loi soit r vis e au bout de cinq ans en me calquant sur la loi de 1975 sur l interruption volontaire de grossesse Sur une loi ayant des incidences fortes sur la soci t c est une bonne pr caution que de l estimer l valuer et la revoir apr s 5 ans Mais le fait que dans la loi de 2004 on ait propos et pr vu de la r viser cinq ans plus tard nous fait rentrer dans un syst me absolument in dit Cela signifie qu on a une loi qui tous les cing ans est revue Quels en sont les avantages et les inconv nients l avantage est que cela oblige le faire Mais c est bien le seul les autres aspects sont des inconv nients une loi provisoire est une loi qui perd de sa force Les personnes attendent Les courants de pens e comm
434. taines d marches notamment dans les pays o la GPA n est pas encadr e Selon Mme Dominique MEHL pour de nombreuses femmes gestatrices une situation de st rilit existe dans l entourage elles ont t t moins d une souffrance li e la st rilit Ces femmes affirment aussi que cette grossesse pour autrui leur donne un sentiment d accomplissement personnel voire de puissance personnelle Elles expriment aussi le fait que cette grossesse vient rehausser leur estime d elles m mes Parmi les t moignages que j ai pu recueillir la motivation financi re des gestatrices n est pas la motivation premi re je ne nie pas que cela puisse exister ailleurs Elle ajoute Le plus souvent le terme de nounou est employ c est dire qu elles se consid rent les gardiennes l espace d un moment d un enfant qu elles vont ensuite confier leurs parents Ce terme de nounou illustre aussi parfaitement le d sir de pr server la fois une certaine distance et l envie de partager une certaine proximit On se situe dans une sorte de famille largie mais non dans une famille restreinte Mme Sylvianne AGACINSKI Professeur l Ecole des hautes tudes en sciences sociales juge s v rement la l galisation ventuelle de la gestation pour autrui elle est un cas tr s grave de l extension du march toute chose quelle qu elle soit C est une d rive que Marx d non ait d j au XIXe si cle mais qu
435. te les objets que nous avons fabriqu s Longtemps l homme a t le mod le de la machine aujourd hui la machine est le mod le de l homme L enjeu n est donc plus d imiter la nature mais de cr er une nouvelle nature Il s interroge Faudra t il y voir une volution normale vers une sorte de transhumain ou s agit il d interdire d s pr sent les applications autres que 227 th rapeutiques Dans ce cas o s arr te la th rapie Les lunettes que nous portons nous am liorent elles ou nous soignent elles Pour le Professeur Jean Claude AMEISEN pr sident du Comit d thique de l INSERM la probl matique de l homme transform touche toutes les branches de la m decine mais se pose de mani re plus aigu en neurosciences Si on demande quelqu un s il veut tre augment ou am lior il y a peu de chances que la r ponse soit non Si on lui demande en revanche s il veut tre modifi la question devient quels seront les avantages les risques les b n fices Le langage n est pas neutre Parler de modification induit la question de la r versibilit de la d pendance des b n fices et des risques qui est toujours une question contextuelle changeante Les mots utilis s sont importants Selon lui l autre interrogation porte sur qui manipule qui Les interfaces homme machine sont fascinantes piloter un ordinateur par la pens e manier une proth se et ressentir ce qu el
436. te consacrer En revanche elle cassait l arr t en ce qu il a ordonn la destruction des embryons en appliquant r troactivement l article 9 de la loi n 94 654 pr voyant la fin de la conservation des embryons in vitro con us avant l entr e en vigueur de la loi la condition que leur accueil soit impossible et que la conservation ait dur cinq ans c Les l ments du d bat Dans la premi re version du projet de loi de bio thique de 2004 issue du Conseil d Etat le transfert post mortem des embryons avait t propos dans l ann e qui suivait le d c s apr s un d lai de r flexion de la femme de 3 mois et 127 pour l obtention d un seul enfant Cette disposition a t ensuite supprim e du texte de loi d finitif Le Professeur Jean fran ois MATTEI pr sident de la Croix Rouge fran aise a expliqu aux rapporteurs pourquoi il n tait pas favorable au transfert d embryon post mortem il s agit de cas d exception or g rer un ou deux cas annuels entra ne un bouleversement de l aspect juridique de la filiation Pour acc der la demande de transfert post mortem comme c est une responsabilit partag e par la soci t qui acceptera que cela se fasse quels seront les crit res retenus Celui de l tat de sant de la m re Qu en sera t il si elle est toujours en d pression qu elle prend des m dicaments contre indiquant une grossesse va t on d caler d autant la p riode de tra
437. teinte leur dignit Il s agit de prot ger l enfant na tre et la gestatrice per ue comme pouvant tre exploit e La responsabilit de chaque intervenant questionne a La fragmentation de la parent et l int r t de l enfant Mme H l ne GAUMONT PRAT Professeur de droit fait valoir que la gestation pour autrui implique l existence d une situation variable avec trois quatre ou cinq acteurs dans la procr ation ainsi que l absence parfois totale d un lien biologique entre les parents destinataires et l enfant Les deux derni res pratiques tant des techniques m dicalis es La multiplication des acteurs dans le Lib ration 26 juin 2008 146 processus de la procr ation conduit une dissociation de la sexualit du biologique et du social comme c est le cas dans l AMP mais aussi une fragmentation de la parent Quelle sera l information donn e l enfant sur les conditions de sa naissance En outre quel sera le sort de l enfant si le couple d intention ne le reconna t pas ou entre temps est dissout par la mort une s paration un divorce La motivation de la gestatrice est au coeur des interrogations agira t elle par altruisme Certains comme le Professeur Isra l NISAND le pensent D autres estiment que les gestatrices sont souvent des femmes fragiles psychologiquement pour qui ce r le serait valorisant La motivation financi re ne serait pas trang re cer
438. telles cellules cela n est pas envisag ce Jour Un organe est en effet constitu de plusieurs types cellulaires imbriqu s selon une architecture complexe Le Professeur Philippe MENASCHE chirurgien cardiaque et directeur d unit INSERM et son quipe travaillent depuis plusieurs ann es r parer des c urs qui ont par exemple subi un infarctus du myocarde L objectif est de recoloniser la zone de tissus morts avec des cellules souches susceptibles de la restaurer Tout l enjeu est d identifier les meilleures cellules r paratrices Plusieurs voies sont explor es cellules souches musculaires pr lev es sur le malade m me cellules souches embryonnaires La seconde voie appara t comme la plus prometteuse Seule une cellule sur dix survit apr s la greffe la priorit aujourd hui est d am liorer ce taux de survie 2 Le c ur bio artificiel D but 2008 avec un c ur de rat mort et des cellules vivantes de c urs de rats nouveaux n s des chercheurs de l Universit du Minnesota Minneapolis tats Unis ont r ussi cr er en laboratoire un c ur battant de rat partir d un organe d un animal mort et de cellules cardiaques n onatales de rat Pour ce faire ils ont limin la totalit des cellules de cet organe gr ce au proc d dit de d cellularisation ne laissant que la matrice extra cellulaire l chafaudage sur lequel reposent les cellules Ils ont ensuite inject dans cette ma
439. tements agressifs de cellules adh rentes expose la s lection de cellules pr sentant des alt rations g nomiques procurant un avantage prolif ratif Il plaide pour une certaine industrialisation des process utilisant notamment des plateformes robotis es il consid re que la mise au point des protocoles de diff renciation demeure un des principaux objectifs des laboratoires Les l ments que la nature utilise pour guider une cellule pluripotente vers un ph notype totalement sp cifi parmi des centaines de possibilit s sont loin d tre tous connus Ce n est par ailleurs pas forc ment reproductible en laboratoire Dans cette qu te l imagination des chercheurs trouve aujourd hui un appui de poids dans l acc s des syst mes de d p t robotis s et des automates de culture D apr s le Professeur Marc PESCHANSKI les cellules souches embryonnaires et les IPS humaines apparaissent ainsi potentiellement aujourd hui comme l un des outils privil gi s de l re du post g nome La piste de la th rapie cellulaire est toujours mise en avant mais elle ne repr sente pas l unique int r t de ces cellules embryonnaires 138 Medecine sciences 24 avril 2008 13 Visite du 4 f vrier 2008 212 Comme l a montr le Professeur Nicole Le DOUARIN dans son ouvrage pr cit et la plupart des chercheurs interrog s les cellules embryonnaires humaines permettent de percer un peu plus les secrets du d ve
440. tenir un diagnostic ou une probabilit d atteinte de ce foetus Les techniques d analyse employ es sont la cytog n tique pour l tude du nombre et de la forme des chromosomes la g n tique mol culaire pour les tudes de ADN foetal et toutes les autres disciplines biologiques h matologie immunologie maladies infectieuses biochimie foetale qui mettent en vidence une pathologie f tale d l t re Le nombre de laboratoires autoris s varie selon les activit s de 2 pour l h matologie 74 pour la cytog n tique et les marqueurs s riques Selon l Agence de la biom decine parmi les 92000 pr l vements r alis s en 2006 4690 anomalies de la formule chromosomique ont t identifi es 845 taient en faveur d une anomalie quilibr e et 3845 avec un d s quilibre dont 641 portant sur les gonosomes chromosomes d terminants le sexe Dans les anomalies d s quilibr es 1838 taient une trisomie 21 soit pr s d un diagnostic positif d s quilibr sur deux et 1543 ont fait l objet d une demande d interruption volontaire de grossesse pour motif m dical par la femme soit 84 Le taux de demande d IMG pour les autres trisomies autosomiques est quivalent environ 84 En revanche cette demande ne concerne plus que 58 des situations dans lesquelles une monosomie X est constat e sans qu il soit possible de savoir s il y a une malformation associ e avec le diagnostic 39 Le DPI
441. ticles L 1243 2 et suivant du code de la sant publique r glemente cette activit Les entreprises concern es doivent obtenir une autorisation de l AFSSAPS pour la pr paration conservation distribution et cession des cellules article L 1243 2 Tout produit d origine cellulaire doit galement tre autoris par l AFSSAPS apr s valuation de son efficacit th rapeutique d apr s des donn es pr cliniques et cliniques articles L 1243 5 et R 1243 38 Pour les banques situ es hors de France la loi fran aise stipule que seuls les tablissements autoris s conserver peuvent exporter les tissus et cellules fins th rapeutiques apr s autorisation de l AFSSAPS article L 1245 5 La distribution de produits cellulaires non autoris s est punie de 2 ans d emprisonnement et 30 000 d amende article L 1272 7 L importation et l exportation des tissus et cellules sans autorisation sont punies de 5 ans d emprisonnement et 75 000 d amende article L 1272 8 La r glementation fran aise n autorise pas les parents exporter les tissus de leur enfant pour les conserver dans des banques commerciales autologues b Le questionnement scientifique et m dical Dans certains cas de leuc mie aigu de l enfant la maladie pourrait tre pr sente dans le sang placentaire alors qu elle ne se r v le que plusieurs ann es plus tard Le syst me immunitaire autologue qui n a pas su pr venir la leuc
442. tif aux activit s de transplantation d organes qui avait r serv aux tablissements hospitaliers autoris s l initiative de l inscription des patients sur cette liste La loi du 18 janvier 1994 relative la sant publique et la protection sociale a consacr le principe de l inscription des patients en attente d une greffe sur une liste d attente et a confi l tablissement fran ais des greffes devenu l Agence de la biom decine l enregistrement de l inscription sur cette liste et sa gestion Afin de tenter d homog n iser les dur es d attente de greffe et de respecter des principes d quit des r gles de r partition des greffons ont t labor es selon un syst me de score tenant compte notamment de crit res tels qu une menace vitale court terme l ge l anciennet d inscription sur la liste d attente l appariement en ge donneur receveur la compatibilit HLA la difficult d acc s la greffe Ces r gles permettent notamment aux receveurs p diatriques jusqu 17 ans ainsi qu aux patients hyper immunis s de b n ficier d une priorit d acc s la greffe b Le tourisme de transplantation Le risque de commercialisation des organes est pratiquement exclu en France Cependant certains patients b n ficient d une greffe l tranger dans des conditions contraires aux principes thiques d finis par la loi faut il p naliser cette d marche Quelle
443. tion rapide du l gislateur organiser une double tutelle de ABM par le minist re de la sant de la jeunesse et des sports et celui de l enseignement et de la recherche confier PABM la d finition de la strat gie de recherche dans le domaine des cellules souches embryonnaires car elle autorise encadre et participe l valuation de ces recherches Dans un souci de simplification l ensemble des agr ments des praticiens et autorisations concernant l assistance m dicale la procr ation rel verait de la seule Agence de la biom decine B LE COMIT CONSULTATIF NATIONAL D THIQUE CCNE UNE AUTORIT INFLUENTE La France a t le premier pays cr er un Comit Consultatif National d Ethique Sa vocation est de susciter une r flexion de la part de la soci t sur les avanc es de la connaissance scientifique dans le domaine du vivant Cr par d cret du pr sident de la R publique du 23 f vrier 1983 sous impulsion du Professeur Jean BERNARD ce comit fut rattach au premier ministre Compos de chercheurs biologistes m decins repr sentants des principaux courants de pens e philosophique et des principales familles spirituelles ce groupe d experts avait pour mission de donner son avis sur les probl mes moraux soulev s par les progr s de la recherche dans les domaines de la biologie de la m decine et de la sant La loi de 2004 lui conf re le statut d autorit ind pendante et
444. tiques si elle y consent de b n ficier d une information relative aux r sultats globaux de cette recherche Dans ce cas les Rapporteurs 251 demandent que cette information assez anxiog ne pour la personne concern e soit dispens e par un m decin pouvant pr ciser la port e de ces r sultats et leurs ventuelles cons quences pour sa sant SUR L ACC S AUX TESTS G N TIQUES PAR INTERNET Il conviendrait de e renforcer l information du public sur les modalit s l gales d acc s aux tests g n tiques en France e effectuer des mises en garde par les instances habilit es tant sur la fiabilit des tests propos s via Internet ainsi que sur l usage possible des r sultats de ces tests qui ne sont pas couverts par le secret voire l anonymat e questionner les citoyens sur l acc s aux tests g n tiques lors des tats g n raux de la bio thique e interdire de se pr valoir de r sultats de tests g n tiques tant au niveau juridique que m dical en introduisant dans l article 16 10 du Code civil une disposition stipulant seule la personne concern e peut entreprendre cette d marche on vise l examen de ses caract ristiques g n tiques et une autre disposition stipulant que nul ne peut se pr valoir de l analyse de son g nome pour en tirer avantage et ce pour viter les discriminations l embauche l obtention de pr t l assurance etc e informer sur les risques d erre
445. tivement De nombreuses critiques apparaissent pratiques trop encadr es par la loi trop restreintes pour les couples trop limit es dans les centres d AMP taux d checs trop importants en France in galit s financi res entre les couples tourisme procr atif Ces critiques ont largement t relay es par Mme Laure CAMBORIEUX pr sidente de l association MAIA et partiellement reprise par Mme Dominique LENFANT de l association Pauline et Adrien 1 La notion de couple stable Mme Dominique MEHL directrice de recherche au CNRS a estim que les conditions pos es par la loi les unes apr s les autres vacillent sur leur socle du fait de l volution des pratiques et des mentalit s ainsi que des mouvements qui se manifestent dans la soci t Selon elle certaines conditions d acces comme le concubinage notoire depuis deux ans sont d j caduques Certains m decins admettent que ces certificats ne servent rien car ils s obtiennent tr s facilement D autres interlocuteurs ont mis le m me avis Un certain nombre de questions se posent telles que la d finition de la st rilit l ouverture de l AMP aux c libataires et aux personnes de m me sexe l adoption leur tant d j ouverte Les personnes de m me sexe demandent que la st rilit soit d finie par les conditions sociales dans lesquelles se situent les couples a L acc s des femmes c libataires AMP Certain
446. touchent aux libert s individuelles soient voqu es dans un souci de clarification et d information Il conviendrait de e d velopper les recherches dans le domaine de la neuroimagerie et les neurosciences e valuer p riodiquement l impact de ces recherches au plan m dical mais aussi social et environnemental e assurer un acc s quitable ces nouvelles technologies e prot ger les donn es issues de ces techniques d viter l interconnexion des fichiers e interdire l utilisation en justice de la neuroimagerie 259 ANNEXE 1 PERSONNALIT S AUDITIONN ES PAR LES RAPPORTEURS 2007 24 octobre Pr Yves MATILLON Conseiller technique Pr Fran ois LEMAIRE Charg de mission 6 novembre Pr Henri ATLAN Professeur l Ecole des Hautes tudes en sciences sociales 7 novembre Pr Pierre Louis FAGNIEZ Conseiller sp cial Pr Didier HOUSSIN Directeur g n ral de la sant 20 novembre Mme Carine CAMBY Directrice g n rale de l Agence de la Biom decine R union avec le minist re de la sant de la jeunesse et des sports Dr Daniel NIZRI Conseiller technique pour le champ pathologies et sant responsable du p le sant publique Dr Anne Carole BENSADON Conseill re chef du p le 21 novembre Pr Didier SICARD Pr sident du Comit consultatif national d thique R union avec la Cit des sciences M Roland SCHAER Directeur Sciences et soci t Cit de
447. transplantation de cellules souches Des mutations de certains facteurs de croissance tissulaire ont un r le capital dans le succ s des greffes de rein Le HLA n a pas encore r v l tous ses secrets Le d veloppement des bioth rapies immunitaires doit faire anticiper un fort d veloppement de l immuno pharmacog n tique du syst me HLA et des autres g nes du complexe majeur d histocompatibilit Ainsi parmi les g nes du groupe HLA le syst me G qui est responsable de la tol rance immunitaire du f tus par la m re lors de la grossesse varie peu il n y a que 7 isoformes prot iques connues et son expression est restreinte Mme Nathalie ROUASS FREISS directeur de recherches au Commissariat de l nergie atomique a observ que dans une tude sur les greffes cardiaques sur 51 sujets tudi s 9 receveurs exprimaient la prot ine du HLA G Ils avaient tous Le Figaro 14 f vrier 2008 112 eu un nombre r duit d pisodes de rejet De m me dans les greffes h pato r nales l expression de la mol cule G tait associ e chez le greff une meilleure acceptation du greffon De multiples preuves de son r le immuno modulateur ont pouss les chercheurs dans deux directions la mol cule G pourrait devenir un marqueur applicable en clinique du suivi de la greffe Et elle pourrait devenir un m dicament antirejet des microbilles rev tues de la prot ine HLA G inject es l animal ont d j perm
448. trice des cellules prog nitrices issues de c urs de rats nouveau n s et ont plac cette structure dans une pr paration st rile Quatre jours apr s des contractions taient observ es et huit jours apr s le c ur avait une fonction de pompe quivalant environ 2 de la fonction d un c ur adulte L int r t de cette avanc e scientifique serait de d velopper des vaisseaux sanguins ou des organes transplantables et fabriqu s partir des propres cellules d un individu S il tait mis au point chez l homme le c ur bio artificiel pourrait augmenter le nombre de c urs disponibles pour une transplantation en allongeant la dur e d utilisation de l organe apr s le d c s du donneur aujourd hui de 4 heures au maximum L objectif suivant sera de transplanter ces c urs bio artificiels afin d explorer leur fonctionnalit in vivo Ces recherches reposent sur l utilisation de cellules souches embryonnaires Elles d montrent la n cessit de continuer les recherches sur ces cellules 110 C LA MA TRISE DU PH NOM NE DE REJET Sans ma trise du ph nom ne de rejet l essor de la greffe n aurait pas t possible Le rejet est un ph nom ne naturel face un corps tranger l organisme humain a comme premi re r action de chercher l liminer Jusqu la fin des ann es cinquante il a constitu un frein essentiel l essor de la greffe d organes La d couverte du syst
449. type ont t tent es la plus r cente remonte 1993 avec des reins des c urs ou des foies de babouins ou autres singes Le taux de survie a t tr s faible la plupart des patients sont morts dans les semaines suivantes Cependant gr ce aux progr s de la biotechnologie on envisage de tenter de nouvelles exp riences Des scientifiques am ricains ont d j implant des cellules de porc chez des patients diab tiques ou atteints de la maladie de Parkinson Des g nes d int r t humains sont clon s et transf r s dans des embryons en vue de d velopper des lign es de porcs transg niques humanis s Ces ajouts g n tiques se sont montr s efficaces lors de tests effectu s sur des primates Le regain d int r t pour les x nogreffes s accompagne d une inqui tude croissante un virus pr sent chez le porc pourrait tre transmis au patient puis d autres humains entra nant une pand mie 2 Les recherches en cours En temps normal le corps humain consid rerait un organe porcin comme un dangereux intrus et le d truirait en quelques minutes en le privant de tout apport sanguin Les laboratoires ont trouv le moyen de contourner ces d fenses immunitaires en introduisant des prot ines de surface humaines dans les organes de porc par une manipulation g n tique Ces prot ines donneraient en quelque sorte l organe porcin un d guisement humain 115 TROISI ME PARTIE L ASSISTANCE M
450. u de l accouchement L Assembl e pl ni re de la Cour de cassation dans un arr t du 29 juin 2001 a consid r que les dispositions du code p nal relatives l homicide involontaire ne sont pas applicables l embryon ou au foetus Malgr l opposition d une partie de la doctrine la Chambre criminelle de la Cour de cassation s est de nouveau prononc e dans le m me sens le 25 juin 2002 et le 4 mai 2004 La Cour Europ enne des droits de l homme a estim que le point de d part du droit la vie supposer qu il s applique au foetus rel ve de la marge d appr ciation des tats 1 CEDH 8 juillet 2004 Affaire Vo France C 53924 00 182 2 L embryon et le f tus personnes humaines en devenir Le statut juridique de l embryon est souvent pr sent comme une alternative entre les deux grandes cat gories juridiques que sont les choses et les personnes Seules les personnes peuvent tre sujets de droit tandis que les choses sont objets de droit Des juristes estiment que le l gislateur a consid r l embryon comme une chose d autres estiment qu un tel statut n est pas incompatible avec la protection l gale que m rite une chose sacr e ou une chose personnifi e L absence de droits subjectifs n exclut pas que la personne en devenir b n ficie d une protection objective l aide des instruments que sont les droits fondamentaux d inspiration constitutionnelle respect de l tre humain d s
451. ualit variable Ce ne sont pas des agents de labellisation b Une influence accro tre Au niveau international La cr ation du CCNE en 1983 premier comit consultatif national d thique avoir t cr au monde a ouvert la voie l mergence de comit s homologues dans d autres pays pour r fl chir aux nouvelles questions soulev es par les progr s de la science et de la m decine Le CCNE entretient des relations r guli res avec ses homologues trangers et participe la mise en place de comit s dans les pays en d veloppement activit extr mement utile pour lutter contre le relativisme thique Les rencontres sont r guli res entre les comit s d thique allemand anglais et fran ais 1 Audition des rapporteurs du 6 f vrier 2008 14 Audition des rapporteurs du 15 avril 2008 Re Le CCNE participe activement la Conf rence permanente des comit s d thique europ ens et l initiative Global Summit des comit s nationaux d thique dont la derni re r union s est tenue Paris les ler et 2 septembre 2008 sur le th me de la fin de vie Il s associe aux r flexions thiques internationales d velopp es autour du Comit international de bio thique de l UNESCO CIB du Comit directeur pour la bio thique du Conseil de l Europe CDBI du Groupe de conseillers pour l thique de la biotechnologie de l Union Europ enne GEE Ceci est tr s utile pour disposer d une visio
452. ue chez l animal Dans la droite ligne de ces travaux pour tenter de gu rir des souris atteintes de dr panocytose une maladie sanguine due un d faut de structure de l h moglobine et responsable notamment de graves an mies une troisi me quipe a eu recours la m me exp rience en la combinant cette fois avec une technique de th rapie g nique Outre les quatre g nes n cessaires la reprogrammation des cellules adultes en cellules souches le g ne normal de l h moglobine a galement t introduit pour corriger le g ne d faillant L injection des cellules pluripotentes induites qui ont re u les quatre g nes reprogrammateurs et une copie dans le sang des souris leur permet de produire des globules rouges normaux et diminue les sympt mes de la maladie Cette publication ainsi que les pr c dents travaux prouveraient que la technique est r alisable chez l homme Cependant si les cellules pluripotentes induites sont effectivement capables de se transformer en tissus fonctionnels in vitro rien ne prouve qu une fois transplant es elles parviendront remplacer efficacement l organe d ficient Surtout on ne sait pas comment volueront ces cellules modifi es g n tiquement Les recherches sur les souris ont en effet montr que cette manipulation g n tique entra nait des tumeurs ce qui s explique car parmi les g nes re programmateurs certains sont canc rig nes et sont justement uti
453. ues Alors que la France n autorise le pr l vement de sang de cordon qu titre de don les banques priv es permettent leurs clients de les stocker pour s en servir plus tard des fins personnelles Pour environ 2 000 plus 100 par an de frais de stockage les banques priv es cong lent 180 C les cellules dans l azote et en assurent la conservation pendant vingt ans En attendant les miracles de la science on fait le pari d une m decine r g n rative qui sera capable de gu rir de nombreuses maladies en rempla ant gr ce une greffe les cellules malades ou d ficientes par des cellules saines 204 La recherche sur les cellules souches de sang de cordon c est le talon d Achille de la France observe M Gr gory KATZ BENICHOU vice pr sident d Eurocord fondation comprenant un r seau europ en de banques de sang de cordon une plate forme de recherche ainsi qu un p le de formation Le Professeur Eliane GLUCKMAN souligne qu avec 6 000 greffons par an la France se situe la seizi me place mondiale Alors que pour atteindre le niveau des banques internationales nous devrions disposer d un total de 50 000 unit s Faute de quoi nous sommes oblig s d importer ce qui co te cher Entre 15 et 25 000 euros le greffon selon le pays d origine La France est elle en train de prendre la mesure des enjeux Un colloque organis en novembre par la Mme Marie Th r se HE
454. ues de sang placentaire Actuellement il existe deux banques publiques l une au Qu bec et une en Alberta une banque mixte et une dizaine de banques priv es Depuis juin 2007 la cr ation d une banque nationale publique de sang de cordon est l tude Une banque priv e a parall lement son activit traditionnelle d velopp un programme de dons gr ce auquel elle stocke des unit s de sang placentaire mises la disposition de tout demandeur Aux tats Unis conform ment aux r gles dict es par l Agence de contr le pharmaceutique et alimentaire Food and Drug Administration FDA les banques de sang placentaire sont soumises un r gime diff rent selon qu elles r alisent le stockage en vue d une greffe autologue ou allog nique Les r gles de la FDA ne comportent pas de dispositions sur le statut de ces tablissements Actuellement 206 coexistent des banques de sang placentaire publiques priv es et mixtes Pour augmenter de 150 000 le nombre d unit s en stock la loi de 2005 relative l utilisation th rapeutique et la recherche sur les cellules souches Stem Cell Therapeutic and Research Act 2005 fait b n ficier les banques de sang placentaire qui concluent un contrat avec l administration d un financement public jusqu en 2010 b Le statut des banques de sang placentaire Dans quelques pays la l gislation qui initialement avait l interdit les banques priv es volue pour admettre la l ga
455. ues dont on ne peut pas pr voir de mani re certaine la gravit et la nature des l sions qu elles sont susceptibles d entra ner pourront elles tre diagnostiqu es Quels seront les types d anomalies prendre en compte et sur quels l ments pr dictifs s appuyer Quel est le degr de validit des tests 1 La validation des tests face la volont de les commercialiser La validation des tests g n tiques est une question d licate il convient d viter les erreurs notamment dans des domaines dans lesquels le test intervient pour valider ou invalider un diagnostic un traitement ou l volution d une pathologie Dans son avis n 99 du 24 septembre 2007 propos d un test ISET Oncologie visant d tecter dans le sang des cellules tumorales circulantes le CCNE recommande des mesures strictes de validation des tests l valuation par une autorit de sant HAS AFSSAPS ou Agence de la Biom decine demeure un pr alable indispensable la commercialisation de tout test proc d but diagnostique ind pendamment de ses conditions de remboursement l absence d valuation des applications m dicales de l invention devrait faire l objet d une mention obligatoire port e la connaissance du public La mise au point d un outil technique n est pas une fin en soi ind pendante de l usage qui en sera fait Ce n est pas la technique de dicter son usage Cet avis fait suite un diff rend qui a
456. ulier et des citoyens en g n ral Journ e d appel la d fense programmes scolaires d marches administratives etc Selon la fondation Greffe de vie il serait imp ratif de mieux faire conna tre la loi Celle ci m ne des actions en ce sens et distribue des passeports de vie qui n ont aucune valeur juridique mais qui sont destin s attester que la personne conna t la loi Si elle porte ce passeport ces proches ne peuvent ignorer sa volont tacitement exprim e d tre donneur Le Professeur Jean Fran ois MATTEI pr sident de la Croix Rouge fran aise sugg rait qu une mention sur le don figure sur la carte vitale Mais que signifierait l absence de mention un refus ou une m connaissance de la loi b Le d bat r current sur le caract re explicite du consentement Le don d organe volontaire est sans doute le plus bel acte de g n rosit qu un tre humain puisse offrir son prochain Mais ce geste d clenche de nombreuses r ticences Pr s du tiers des Fran ais restent oppos s au pr l vement post mortem et ce pourcentage reste constant En 2006 980 pr l vements n ont pu tre r alis s compte tenu du refus des donneurs potentiels d c d s ou de celui de leur entourage Pour ces opposants cet acte salvateur pour les vivants est assimil une insupportable mutilation des corps de leur proche Cette d cision p nible qui doit tre prise dans l urgence est rendue encore plus difficile par
457. un membre du couple d une maladie d une particuli re gravit Ainsi AMP est r serv e aux couples de sexes diff rents mari s ou en mesure d apporter la preuve d une vie commune d au moins deux ans Ils doivent tre vivants et unis L ins mination ou le transfert d embryon n est pas possible en cas de d c s de l un d entre eux de d p t d une requ te en divorce ou en s paration de corps de cessation de la vie commune ou de r vocation crite de son consentement par l un ou l autre Les deux membres du couple doivent galement tre en ge de procr er La conception in vitro d un embryon doit tre r alis e avec les gam tes d au moins l un des deux membres du couple Le double don de gam tes par des tiers est en principe interdit et le don est anonyme sauf s il r pond aux crit res d finis par les articles L 2141 2 et L 2142 6 du code de la sant publique B UNE PROC DURE RIGOUREUSE AYANT DES CONS QUENCES SUR LA FILIATION DE L ENFANT A NAITRE Pr alablement l AMP l quipe m dicale doit proc der des entretiens avec le couple demandeur afin de v rifier la motivation de l homme et de la femme formant le couple et leur rappeler les possibilit s ouvertes par la loi en mati re d adoption de les informer des possibilit s d chec ou de r ussite des risques court et long terme de la p nibilit et des contraintes techniques et de leur rappeler les r gles l gale
458. une personne en bonne sant est porteuse d une anomalie g n tique li e une maladie qui ne s exprimera pas chez elle telle une maladie se transmettant sur le mode r cessif qu elle est susceptible de transmettre ses enfants et qui dans certaines conditions serait susceptible d affecter leur sant L information r sultant de ces tests permet de confirmer le diagnostic d une maladie g n tique chez une personne qui en pr sente les sympt mes Elle peut aussi avoir un r le pr dictif en renseignant sur les risques de d velopper une maladie L int r t d identifier les maladies g n tiques est de pouvoir prendre en charge la transmission de la maladie dans la famille et notamment ses descendants Le test de pr disposition fournit des informations sur la composante g n tique d un trouble multifactoriel s il existe une mutation sur l un des g nes BRCA le risque de d velopper un cancer du sein avant 50 ans serait de 20 pour en le g ne BRCA2 40 pour le g ne BRCAI Mais des facteurs autres que g n tiques entrent aussi en jeu dans le d veloppement de la maladie Le d veloppement des connaissances relatives au caract re h r ditaire de certaines maladies peut conduire au d veloppement des hypoth ses o il est recouru au diagnostic pr natal Que sont ou seront les maladie d une particuli re gravit Quel niveau de pr diction ont ou auront les futurs tests Des anomalies g n tiq
459. uples se rendraient l tranger pour recourir aux services d une m re de substitution Les tribunaux suisses n ont pas encore eu se prononcer sur la filiation maternelle des enfants b Les tats qui n ont pas l gif r Tel est le cas des tats f d raux comme les tats Unis et le Canada Aux tats Unis la maternit pour autrui ne fait l objet d aucune l gislation f d rale si bien que chaque Etat applique ses propres r gles La situation juridique y est souvent incertaine une trentaine d Etats n ayant pas l gif r La maternit pour autrui est formellement prohib e dans plusieurs tats des tats Unis Les contrats ayant pour objet de l organiser sont tenus pour nuls au Kentucky dans l Indiana en Louisiane et dans le Nebraska Des sanctions p nales sont pr vues en Arizona dans l tat de New York au Nouveau Mexique dans l Utah et dans le Michigan ainsi que dans le district de Columbia La maternit pour autrui n est admise que dans moins d une dizaine d Etats 150 Dans l Illinois par exemple la loi relative la maternit pour autrui entr e en vigueur le ler janvier 2005 pr voit qu un contrat doit tre conclu par crit et attest par deux t moins chaque partie tant repr sent e par un conseiller juridique ind pendant La compensation financi re ventuelle attribu e la m re de substitution doit tre remise un tiers ind pendant Les parties doiven
460. ur Nicole Le DOUARIN contrairement ce que laissent parfois entendre les pol miques le clonage th rapeutique ne consiste en aucune fa on produire un clone destin fournir des pi ces de rechange la personne dont il serait d riv Il se borne cultiver des tissus d riv s de cellules totipotentes sans chercher produire un individu complet ou ces tissus viendraient s int grer Les cellules diff renci es ainsi obtenues sont destin es se substituer des cellules mortes ou malades de patients souffrant de diverses maladies pour lesquelles il n existe jusqu ici pas de traitement Elle pr cise Dans le cas du clonage vis e th rapeutique ou scientifique l ovocyte est priv de son noyau qui est remplac par celui d une cellule somatique Le processus de la transposition nucl aire comprend trois tapes Il faut d abord enlever l A D N nucl aire de l ovocyte en faisant attention l endommager le moins possible Il faut ensuite faire fusionner l ovocyte nucl avec une cellule somatique L ovocyte doit normalement donner le signal permettant la reprogrammation de l A D N de la cellule somatique Enfin il faut isoler le groupe de cellules de la masse interne du blastocyste et les faire cro tre sur des substrats de culture Dans un certain nombre de cas l uf ainsi constitu commence se d velopper en se segmentant une forte proportion de ses embryons atteint le stade blastocyste Les cherc
461. ur le plan du droit de la famille Ces centres r gionaux pourraient prendre le temps d instruire les demandes sur une ann e afin de v rifier si la GPA propos e respecte bien les droits de l enfant et les droits de la m re porteuse quant l indisponibilit de son corps Des m decins pourraient y tre auditionn s en tant qu experts techniques Selon lui l autorisation finale serait accord e de mani re nationale apr s un avis de la commission r gionale la centralisation nationale aurait le m rite de diminuer la variabilit des d cisions due la diversit des subjectivit s Les propositions pr sent es dans le rapport pr cit du S nat sont fond es sur un encadrement strict de la gestation pour autrui consid r e comme une technique d AMP classique S appliquent cette technique toutes les conditions d acc s l AMP couple h t rosexuel stable ayant deux ans de vie commune ainsi qu un lien g n tique avec l un des membres du couple et l impossibilit m dicale de mener bien une grossesse La gestatrice quant elle doit avoir eu un enfant sans avoir rencontr de difficult particuli re pendant la grossesse Elle ne peut mener plus de deux grossesses pour le compte d autrui et tre domicili e en France Les couples demandant b n ficier d une GPA et la gestatrice doivent faire l objet d un agr ment d livr par une commission pluridisciplinaire plac e sous l gide de
462. ur prise en charge en r animation Cette derni re cat gorie ne pr sente pas de diff rence significative par rapport la prise en charge habituelle des patients en mort enc phalique et chez qui le pr l vement a t accept Les personnes d c d es apr s une phase de retrait des th rapeutiques actives en r animation cat gorie II sont sp cifiquement exclues du don ce qui repr sente un garant thique majeur vis vis la fois du public mais aussi de l ensemble des personnels soignants concern s pour viter toute ambigu t entre th rapeutique et pr l vement Selon l article R 1232 1 du code de la sant publique modifi par le d cret pr cit du 2 ao t 2005 le constat de la mort dans le cas de personnes pr sentant un arr t cardiaque et respiratoire persistant doit reposer sur trois crit res cliniques simultan ment pr sents l absence totale de conscience et d activit motrice spontan e l abolition de tous les r flexes du tronc c r bral l abolition de ventilation spontan e L article R 1232 2 ajoute que dans le cas de personnes d c d es cliniguement mais assist es par ventilation m canique assistance respiratoire artificielle et conservant une circulation cardio vasculaire il est recouru pour attester du caract re irr versible de la destruction enc phalique soit deux lectroenc phalogrammes nuls et ar actifs effectu s un intervalle minimal de quatre heures r alis
463. ur un couple d Afghans dont la loi nationale m conna t et ne r glemente pas l acc s aux techniques d assistance m dicale la procr ation La situation se complique quand les couples sont en situation irr guli re en France La tendance est de raisonner en appliquant la loi nationale pour les questions qui touchent la personne Cela se r v le d autant plus difficiles car aux limites pos es par l application de AMP dans des lois nationales s ajoutent celles qui r glementent le droit des trangers Ce peut tre galement des couples atteints d une maladie g n tique des couples trangers en situation visiblement irr guli re et ayant d autres enfants rest s au pays Mme Fr d rique DREIFUSS NETTER Professeur de droit Paris IV a relev que dans ces affaires la loi actuelle est discr te et n interdit rien formellement et les quipes se retrouvent confront es des interrogations thiques majeures Si ces couples taient fertiles rien ne leur interdirait d avoir des enfants Par l interm diaire des professionnels ils s adressent la soci t Quelle est leur responsabilit morale sinon juridique l gard de la soci t et l gard des enfants na tre Comment se pr occuper de l int r t sup rieur de l enfant sans s ing rer abusivement dans la vie de ces couples B DES DISPARIT S D ACC S ET DE R SULTATS Selon M Fran ois TH POT adjoint au directeur m dical et
464. urage les quipes scientifiques et m dicales Le Professeur SYROTA directeur g n ral de l INSERM et de nombreux chercheurs sont favorables une telle cr ation Recommandation La lev e du moratoire pr vu dans la loi actuelle sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines est l un des enjeux majeurs de la r vision de la loi Pour les rapporteurs comme pour la plupart des personnalit s entendues la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines doit tre autoris e et encadr e Les rapporteurs ne peuvent que rappeler les positions prises au nom de l OPECST lors de l examen du rapport n 3498 sur les recherches sur le fonctionnement des cellules humaines en d cembre 2006 auxquelles ils souscrivent enti rement Il tait demand de r viser d s 2007 l article 25 de la loi de 2004 et d autoriser la recherche sur l embryon La r vision de cet article 25 s impose d s 2007 sans attendre 2009 afin que le r gime d interdiction m me assorti de d rogation concernant la recherche sur l embryon soit supprim au profit d un r gime d autorisation contr l e Toutes les dispositions de l article 25 de cette loi portant r daction des quatre premiers alin as de l article L 2151 5 du code de la sant publique concernant la recherche sur l embryon doivent tre supprim es Par contre devraient tre maintenues les dispositions concernant le r le de l Agence de la biom decine Les disp
465. uripotentes induites CPi ou iPS en anglais pour induced pluripotent stem ont ensuite t orient es in vitro vers diff rents types cellulaires notamment des cellules musculaires cardiaques qui se sont mises battre au bout de douze jours dans le tube essai Cet exploit fut salu par la plupart des experts qui n h sitent pas parler d une v ritable r volution scientifique On ne pensait pas que ce serait si facile a expliqu le Professeur James THOMSON lors de la pr sentation de ses travaux Des milliers de laboratoires aux tats Unis pourraient le faire demain L exp rience est reproductible Les chercheurs am ricains ont pr lev des cellules issues de la peau d un f tus et du pr puce d un nouveau n Puis ils y ont ins r quatre g nes Oct3 4 Sox2 LIN28 et NANOG au moyen d un vecteur viral r trovirus Ces g nes ont t choisis car ils s expriment lors des premi res phases du d veloppement embryonnaire et semblent ne jamais s exprimer ensemble par la suite Les chercheurs Japonais ont utilis des cellules de peau et de tissu conjonctif et un autre cocktail de g nes sp cifiques aux cellules embryonnaires a t ins r Oct3 4 Sox2 galement et KIf4 ces trois g nes ils en ont ajout un autre c Myc qui ne s exprime que dans les cellules canc reuses Ils l ont utilis pour forcer la prolif ration cellulaire Gr ce aux r trovirus ces g nes int grent le g nome des cellules
466. urn e du service national e accro tre la m diatisation de la journ e du don d organe et plus g n ralement d organiser des campagnes de sensibilisation plus m diatis es la greffe e am nager des lieux pour dialoguer avec les familles lorsqu un pr l vement est envisag e pr voir express ment un dispositif pr cis d information des patients receveurs quant la qualit des organes qu ils re oivent quel que soit le type de pr l vement et viter d agir en urgence e r examiner les crit res de la mort c gt SUR LA GREFFE PAR DONNEUR VIVANT Il conviendrait de e affirmer plus nettement le caract re exceptionnel de la pratique du don d organes entre vifs qui doit tre un ultime recours notamment pour la greffe de foie e exiger l avis de deux instances distinctes au sein du comit d experts l une concernant le discernement thique et l autre traitant de l valuation m dico technique de la greffe e saisir le Tribunal de grande instance dans un d lai raisonnable conf rer un v ritable statut au donneur vivant e assurer son suivi m dical gratuitement sur une longue p riode e pr voir un accompagnement psychologique syst matique e viter que le donneur vivant ne p tisse de son acte tant au plan physique social que financier e mettre en place un syst me d assurance sp cifique au donneur d organe lui permettant d viter une situation catastrophique la suite de son don e d
467. urs potentiels La l gislation pr voit toutefois deux hypoth ses dans lesquelles la pr somption de consentement peut tre renvers e lorsque le d funt de son vivant a fait conna tre son refus d un pr l vement sur son corps apr s la mort ou en cas de t moignage de ce refus par les proches Dans la loi le silence vaut consentement Ce consentement pr sum implique que tout le monde est donneur d organes et le droit de refuser exprime le respect du libre arbitre Seule l inscription au registre national des refus affirme cette prise de position sans ambigu t L opposition orale pr vue par la loi permet de faire des proches les t moins de cette opposition Mais la pratique des entretiens avec les proches de donneurs potentiels montre que l avis transmis n est pas toujours celui du d funt Il arrive parfois qu il refl te la conviction du proche Ainsi selon Mme Claire PAULET pr sidente de France ADOT et M Jean Pierre SCOTTI pr sident de la fondation Greffes de vie la volont du d funt de son vivant peut ne pas tre respect e Audition des rapporteurs du 30 septembre 2008 Audition des rapporteurs du 17 septembre 2008 a La preuve du consentement implicite La loi bas e sur le consentement pr sum n apporte aucune pr cision quant la nature et la qualit de l information qui devraient tre d crites dans le dispositif l gal action de sensibilisation des jeunes en partic
468. urs voire de piratages des donn es lors de l achat de tests par Internet SUR LES TESTS G N TIQUES PR DICTIFS Sur les essais cliniques il conviendrait de e pr ciser les conditions de tout essai clinique concernant des tests g n tiques pr dictifs e indiquer ceux qui acceptent de les exp rimenter l tape du processus de validation dans lequel se situe l exp rience Sur le recours au diagnostic pr implantatoire DPI comme nombre de leurs interlocuteurs les rapporteurs craignent que le DPI ne soit tendu des indications de plus en plus larges favorisant l eug nisme C est pourquoi ils r affirment que l encadrement du recours au DPI pr vu par la loi de 2004 est tout fait utile et n cessaire 1l conviendrait de e proposer qu une liste de maladies d une particuli re gravit soit dress e de mani re indicative e guider les centres pluridisciplinaires de diagnostics pr natals CPDN dans leurs d cisions 252 DEUXI ME PARTIE LES PR L VEMENTS ET GREFFES D ORGANES ET DE TISSUS SUR LA GREFFE PAR DONNEUR D C D La r vision de la disposition sur le caract re implicite du consentement n est pas opportune En revanche il conviendrait de e mieux faire conna tre la loi au moment de l accomplissement de d marches administratives telles que le renouvellement de documents d identit ou de la carte vitale e s inspirer de l information effectu e lors de la jo
469. uvelles approches de th rapie cellulaire et de correction g nique IMETI par Philippe LEBOULCH le transfert de g nes dans les cellules souches h matopo tiques adultes des fins de th rapie g nique par Emmanuel PAYEN le clonage th rapeutique partir des cellules souches embryonnaires et des cellules souches totipotentes induites par Leila MAOUCHE CHRETIEN 17 avril Participation au colloque de l Acad mie nationale de m decine l embryon le f tus l enfant le f tus dans tous ses tats 14 mai Participation au Colloque de Novussangis consortium international de lancement de cellules souches de sang de cordon et de cellules souches adultes des fins th rapeutiques conclusions du Pr sident BIRRAUX 16 mai Participation au colloque de l Acad mie nationale de m decine L enfant issue d une AMP quelle filiation 27 mai visite de l institut de la vision INSERM 10 juillet Mission Toulouse Entretiens la G nopole de Toulouse Midi Pyr n es pr sentation M Christian CHEVALET Directeur de la G nopole INRA Pr Anne CAMBON THOMSEN 264 visite de la plateforme g nomique et prot omique visite de la plateforme G n tique et soci t 14h 14h15 Accueil au Conseil r gional Jean TKACZUK Conseiller r gional Pr sident de la Commission Recherche transferts de technologies enseignement sup rieur Pr sentation de l atelier sur la r gulation des test
470. v g taux Parmi les esp ces tudi es par les quipes travaillant sur la plateforme on peut citer l homme des mammif res mod les comme la souris ou le rat des animaux de rente comme le porc ou la poule des animaux sauvages comme une esp ce de l muriens des plantes cultiv es comme la luzerne ou le tournesol des arbres ou des microorganismes Les techniques utilis es tant similaires quelle que soit l esp ce tudi e la plateforme est un lieu de rencontre de formation et d changes qui permet la mise en commun de l exp rience des uns et des autres Dans le cadre de la G nopole la plateforme G nomique est donc une plateforme r gionale mettant disposition des quipes priv es et publiques du mat riel de pointe et une communaut de comp tences Avec ces grands instruments il est plus rentable de proc der au s quen age grande chelle Il serait int ressant d utiliser les donn es ainsi recueillies pour accro tre la connaissance de la g n tique des populations dans un but de sant publique Toutefois la question de la conservation de ces donn es demeure un probl me de m me que les conditions de d livrance de l information g n tique des personnes qui ne l on pas sollicit e L int gralit de la s quence g nomique de plus d une cinquantaine de g nomes microbiens est d sormais publi e Les g nomes d environ cent soixante autres organismes sont en cours de s quen age et les projets foisonne
471. vec l Agence de la biom decine Concernant l AMP M Jean S bastien Vialatte d put a pr cis que la GPA impliquait la lev e de l anonymat Il a ajout que l on ne pouvait pas exclure les troubles psychologiques li s au questionnement sur les origines Il a soulign les diff rences entre l adoption dans le cadre de laquelle un enfant d j n est recueilli et l assistance m dicale la procr ation dont l objet est de faire na tre un enfant S agissant de la gestation pour autrui il a observ que le principe de gratuit ne peut tre assur qu avec le corollaire de l anonymat ce qui n est pas possible pour la gestation pour autrui et il a rappel qu en France on avait des difficult s trouver 200 donneuses d ovocytes Sur la r vision date fixe il a estim que les grands principes ne sont pas r visables et qu il convenait de s orienter vers une loi cadre dont certains l ments seront adapt s quand cela se r v lera n cessaire S agissant de la greffe il a indiqu qu au cours des auditions organis es des appels la prudence avaient t exprim s l gard des greffes du foie et du poumon Il a soulign que des pressions familiales sur les donneurs vivants avaient t constat es notamment par France ADOT et que des magistrats s taient plaints de ne pas disposer de d lais suffisants pour recevoir les donneurs Au terme de ce d bat les recommandations pro
472. vent tre d cortiqu s telles des m caniques biologiques si les outils diagnostiques aident pr dire les troubles psychiques leur cause leur volution ou les r ponses aux traitements s il est possible de manipuler des cerveaux et des comportements par des drogues de l humeur de la m moire de l veil par des implants c r braux ou des greffes de cellules quels en seront les usages et les limites Des questions se posent que lit on que d piste t on que soigne t on Peut on attribuer un sens ou un contenu aux nouvelles techniques d imagerie d duire les causes biologiques d un comportement ou d une maladie mentale Quels sont les diagnostics actuels et venir de troubles psychiatriques tels que l autisme la schizophr nie ou la d pression Quel est leur int r t m dical et social Les rapporteurs ont souhait que ces probl matiques qui touchent aux libert s individuelles soient voqu es dans un souci de clarification et d information B L EXPLORATION DES M CANISMES C R BRAUX L TAT DES LIEUX 1 L imagerie c r brale et la pr diction que lit on que d piste t on que soigne t on a L utilisation de l imagerie Selon le Professeur Denis Le BIHAN directeur de NeuroSpin CEA directeur de l Institut f d ratif de recherche d imagerie neurofonctionnelle passer de l imagerie structurale l imagerie fonctionnelle fut une r volution car on obtient une image chez u
473. vertes scientifiques et les perfectionnements de la technique posent des questions thiques ef morales qui nous invitent une large r flexion collective C est pourquoi il me parait indispensable que soit sur ce sujet organis un vaste d bat faisant appel la participation des citoyens Le r examen de la loi du 6 ao t 2004 sera ainsi pr c d d un d bat public men dans Je cadre des Etats g n raux de la biv fhique qui se tiendront en 2009 ef dont l organisation t confi e par la ministre de la sant de la jeunesse et des sports l Agence de la biom decine Cette d marche ne saurait m conna tre les principes juridiques fondateurs qui s appliquent en la mati re dont la prise en compte lors de l tablissement de la premi re l gislation bio thique globale en 1994 et de l adoption de la loi de 2004 a contribu pour une large pari au consensus qui a accompagn le vote de ces lois et la coh rence des dispositifs adopt s Le Conseil d Etat avait cet gard apport qu Gouvernement un pr cieux concours lors de l laboration des lois de 1994 et 2004 Je souhaite que le Conseil d Etat puisse contribuer la r flexion pr alable au r examen de la loi relative la bio thique notamment en identifiant d ventuelles lacunes d notre l gislation ef en enVisageant s s volutions possibles m appara t en particulier utile qu il puisse proc der l examen approfondi des questions su
474. vit s d AMP vers l Inde et les pays d Asie The Guardian a publi un article qui illustre cette tendance L auteur donne l exemple d une femme de 42 ans c libataire qui a achet du sperme on line aupr s d une banque de sperme New York Elle s est ensuite rendue Bombay pour 1 600 livres tout inclus o elle a b n fici d un don d ovocytes Sa donneuse indienne a t pay e 500 livres En Grande Bretagne elle aurait attendu longtemps et pay 7 000 livres de plus on ne lui aurait pas implant plus de deux embryons alors qu elle en a re u cinq en Inde L ge constitue un facteur qui attire les Britanniques en Inde aucune limite n tant inscrite dans la loi En juillet une Indienne de 70 ans a accouch de jumeaux devenant la plus vieille m re du 10 Le Figaro 20 mai 2008 1 Le Figaro 13 octobre 2008 112 Audition des rapporteurs du 9 avril 2008 13 30 juillet 2008 168 monde Dans le centre de l Angleterre des jumelles sont r cemment n es d une m re de 59 ans qui avait t suivie en Inde Les grossesses se d localisent en Inde L op ration qui peut co ter en Inde jusqu 20 000 dollars est cinq fois moins ch re qu aux tats Unis Des agences se sont m me cr es dans le but de recruter des m res porteuses La clinique de la fertilit Bombay propose sur son site Internet un formulaire de candidature La postulante doit avoir eu au moins u
475. ys et renforcer les collaborations De nombreux outils destin s am liorer l activit li e la greffe d organes ont d j t d velopp s par l un ou l autre pays Alliance O recommande qu ils soient partag s et am lior s ensemble pour mettre en place des strat gies plus efficaces au b n fice des patients Le projet Alliance O a pris fin en 2007 mais le travail de coop ration se poursuivra en s ouvrant de nouveaux pays partenaires Des groupes de travail sont mis en place sur des sujets techniques pr cis comme la r partition et l attribution des organes les r f rentiels de qualit les m thodes et outils d valuation b L enqu te de la Commission europ enne En Juin 2006 la Direction g n rale de la sant et de la protection des consommateurs SANCO de la Commission europ enne a lanc une consultation ouverte sur les dons et transplantations d organes pour d terminer les principaux probl mes et pour envisager les mesures prendre au niveau communautaire Cette consultation sur Internet s est achev e en septembre 2006 Dans ce contexte la Direction g n rale SANCO a commandit l tude Eurobarom tre sp cial sur le th me du don et de la transplantation d organes L enqu te a t r alis e entre le 6 octobre et le 8 novembre 2006 aupr s de 28 584 personnes dans les 25 tats membres de l Union europ enne ainsi que dans les pays adh rents Bulgarie et Roumanie la Croatie et la c
476. yte est dans son l ment liquide l tat de vitrification o cette m me eau est transform e toujours sous l effet du froid en verre vitant ainsi la phase de cristallisation qui peut l ser la paroi des membranes avec des taux de succ s de l ordre de 6 9 d enfants n s partir d ovocytes vitrifi s puis d congel s La technique de la cong lation lente modifi e et de la vitrification devraient permettre d am liorer les taux de succ s en les faisant passer de 2 de naissance 6 ou 9 estime le Professeur Jacqueline MANDELBAUM Il reste que la cong lation d ovocytes est peu utilis e en pratique car les r sultats sont encore peu satisfaisants 2 L utilisation d ovocytes immatures En juillet 2007 une quipe canadienne a annonc la naissance d un b b obtenu par f condation in vitro partir d un ovocyte immature d velopp en laboratoire congel puis d congel pour tre f cond Pour pr lever des ovocytes arriv s maturation les m decins doivent d abord stimuler les ovaires avec des traitements hormonaux Or les femmes atteintes d un cancer ou souffrant du syndrome des ovaires polykystiques ne peuvent pas supporter ces traitements C est pourquoi on doit pr lever des ovocytes immatures Le d veloppement d ovocytes immatures en laboratoire n avait pas donn de r sultats concluants L quipe du Dr Hananel HOLZER a am lior le processus de maturation in vitro et o

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