Carnet Pédagogique – Partie 1
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1. l ve un mouvement de r flexion et de d tachement par rapport sa propre culture d appartenance La d centration ne peut s op rer que dans la confrontation avec le diff rent La p dagogie interculturelle se veut formative en sensibilisant l l ve l arbitraire de son syst me de r f rences socio culturel Tant la philosophie que la sociologie la psychologie sociale l anthropologie l ethnographie ou la linguistique envisagent une d centration de l apprenant par rapport sa culture maternelle et une compr hension de l autre au d triment de la seule description et de la simple connaissance th orique de sa culture L interculturel repose sur un principe fort et simple l autre est la fois identique moi et diff rent de moi L apprentissage de l interculturel vise porter l accent sur les diff rences tout en affirmant simultan ment la commune humanit de tous ll est indispensable d argumenter l universalit de la structure mentale de l esp re humaine tout en prenant en compte la diversit des situations 2 2 LA COMPR HENSION La compr hension consiste en un effort pour p n trer le systeme de l autre sortir de soi s excentrer pour se placer dans le point de vue de l autre C est un travail qui tentera de d couvrir ce qui dans la culture de l autre s organise autour de r f rents de base communs Ce travail n cessitera une attitude d ouverture un effort personnel de curiosit2. 13 Interculturel Des questions vives pour le temps pr sent Luc Coll s E M E p 18 28 Ll CONCR TEMENT COMMENT SY PRENDRE Les cinq voies que propose Cohen Emerique sont les suivantes s informer couter d velopper des habilet s en communication non verbale voyager prendre du temps 2 1 S INFORMER M me si lire aller des conf rences ou visionner des films est encourager cette dynamique th orique ne saurait suffire partir la rencontre r elle de l autre Une formation l interculturel doit apprendre poser les questions qui d passeront l information qui viseront pouvoir tablir une r elle communication avec l autre Ces questions seront directement pos es l autre consid r comme interlocuteur privil gi de cette culture diff rente 2 2 Ecouter Ecouter c est apprendre couter le discours d autrui au premier degr sans chercher l interpr ter C est tre aussi particuli rement attentif au langage et aux repr sentations aux valeurs int rioris es qu il v hicule Les proverbes les m taphores sont le reflet de cette culture orale Certains mots sont pes s par notre interlocuteur et t moignent d une importante culturelle comme l honneur la honte la trahison le respect 2 3 D VELOPPER DES HABILET S EN COMMUNICATION NON VERBALE Les aspects sous lesquels une culture peut s exprimer sont tr s nombreux le v tement et sa symbolique la cuisine le
3. l implication consciente et volontaire de chacun d entre nous La soci t avant tout a NOUS regarde les lois mettent le garde fou nous d y trouver notre place et de faire rayonner nos valeurs 23 Ll 2 2 LINTERCULTURALIT POUR COMPRENDRE UN FONCTIONNEMENT ESSENTIEL DE L HOMME Depuis les temps les plus recul s des Grecs qui voyaient en celui qui ne parlait pas grec un barbare aux colons qui voyaient dans les peuples sans criture des peuples primitifs ou sauvages la diversit humaine pose un r el probl me d acceptation Cette hypoth se pos e de cette fa on peut faire bondir notre bon sens et pourtant l accepter c est d j avancer Mais accepter serait cependant trop statique pour r ellement avancer Pour pouvoir apprendre d samorcer progressivement ce manque d acceptation il nous faut pouvoir agir sur les facteurs initiaux qui contribuent un tel comportement Le postulat de d part est simple la diversit porteuse de diff rences attire davantage notre peur que notre curiosit Mais d o vient cette peur Cette question a t travaill e par de nombreux psychanalystes et philosophes Lacan psychanalyste disciple de Freud explique que les enfants se d finissent entre 6 et 18 mois au travers du miroir qui leur renvoie leur image distincte de celle des parents qu ils pensaient jusqu alors faisant int gralement partie de leur unit corporelle L enfant va alors d
4. tences d velopp es 35 3 5 L atelier philo en pratique 36 3 6 Synth se du chapitre sur la d marche philosophique 39 3 7 Outils m thodologiques 39 U Les DROITS DE L ENFANT ui 4 1 Br ve pr sentation de la Convention Internationale des Droits de l Enfant CIDE 41 4 2 Synthese du chapitre sur la CIDE 42 4 3 Outils m thodologiques 42 S L APPRENTISSAGE DE LA CITOYENNET L COLE US 5 1 Pourquoi apprendre la citoyennet 45 5 2 Liens avec les droits de l enfant 46 5 8 Comment d velopper une citoyennet active et responsable 47 5 4 Synth se du chapitre sur la citoyennet l cole 48 5 5 Outils m thodologiques 49 BIBLIOGRAPHIE So PARTIE 1 INTRODUCTION I Historique Cette valise p dagogique est le fruit d une rencontre de trois ann es entre des instituteurs belges et des instituteurs du Laos du S n gal d Equateur d Ha ti de la R D Congo du Rwanda et des Comorres Pendant ce long voyage les l ves ont appris se conna tre au travers de mails de photos de colis chang s Autant de rencontres alliant les sens le c ur la raison et faisant merger d autres repr sentations de l Autre rempla ant la peur par la curiosit et l envie de partager Cette exp rience nous a permis de prendre conscience de la magnifique aventure li e la rencontre de l Autre mais aussi de la complexit de la d marche pour arriver d velopper chez l enfant non pas seulement un autre regard mais
5. veloppement en Belgique ayant pour finalit le changement des mentalit s et des comportements de chacun dans le but de contribuer la construction d un monde juste solidaire et durable 1 3 Ses PROJETS En RD Congo A Bukavu projet d appui la coordination des interventions en protection de l enfance et en faveur des femmes victimes de violences en province du Sud Kivu en partenariat avec 3 associations locales et en collaboration avec les deux minist res de tutelle En Ha ti A Port au Prince soutien la TIMKATEC centre d accueil et de formation scolaire et professionnelle pour 600 enfants et jeunes tr s vuln rables Dans le d partement du Sud Est commune de Jacmel soutien la coordination des acteurs de la soci t civile et tatique actifs dans la protection de l enfant En Belgique Projet d ducation au d veloppement ax sur la rencontre concr te de l Autre sur le th me des droits de l enfant gr ce des changes entre coles primaires du Nord et du Sud Ce projet permet de promouvoir le respect des enfants et de leurs droits quelle que soit leur origine ou leur nationalit de lutter contre la discrimination et les st r otypes de combattre la x nophobie et le racisme de d fendre les droits humains 1 U Geomoun ET LES DROITS DE L ENFANT Contribuer faire en sorte que les droits de l enfant soient chaque jour plus accessibles pour tous les enfants est la rais
6. 4 Movens D ACTIONS Le D l gu g n ral peut adresser aux autorit s f d rales des Communaut s des R gions des provinces des communes ou toute institution d pendant de ces autorit s les interpellations et demandes d investigation n cessaires l accomplissement de sa mission Dans les limites fix es par la Constitution les lois les d crets et les arr t s et dans celles de sa mission il a acc s librement durant les heures normales d activit s tous les b timents des services publics communautaires ou priv s b n ficiant d un subside de la F d ration Wallonie Bruxelles Les responsables et les membres du personnel de ces services sont tenus de lui communiquer les pi ces et informations n cessaires l exercice de sa mission l exception de celles qui sont couvertes par le secret m dical ou dont ils ont eu connaissance en leur qualit de confident n cessaire 16 Le D l gu g n ral peut pr voir des d lais imp ratifs de r ponse d ment motiv s Contacts via son site Internet www dgde cfvvb be Par mail dgde cfwb be Par courrier Rue de Birmingham 66 1080 Bruxelles Par t l phone 02 223 36 99 U LENCBW Ecole normales DE LOUVAIN LA NEUVE U 1 PR SENTATION Au c ur de Louvain la Neuve plus de 160 ans d exp rience de formation d enseignants L ENCBVV IESP accueille pr s de 900 futurs enseignants engag s dans une formation th orique et pratique UNE C
7. a comme objectif premier de pouvoir soutenir les instituteurs mais galement les parents et toute personne qui encadrent des enfants dans leur volont de leur donner la possibilit d tre de v ritables acteurs de citoyennet mondiale Devenir un acteur de citoyennet mondiale c est approfondir le concept vivant de socialisation La socialisation c est apprendre vivre bien ensemble dans le respect des r gles sociales communes et dans le souci de promouvoir les valeurs de justice de libert et de responsabilit Socialiser c est pr parer les l ves exercer leurs futurs r les sociaux Cet exercice passe par une pratique de la participation dans cette microsoci t qu est l cole laquelle devient un milieu de vie stimulant qui incite la prise d initiative o chacun peut d velopper sa cr ativit et cultiver son esprit critique La soci t culturelle dans laquelle nous vivons nous donne l occasion formidable de d velopper chez nos enfants une culture de tol rance et d ouverture l enfant qui depuis son plus jeune ge aura t duqu dans le respect de ces 1 Les Coptes sont les chr tiens d Egypte Ils cohabitent depuis toujours avec les musulmans mais leurs droits sont de plus en plus menac s au quotidien par les extr mistes islamistes valeurs et pratiques disposera d une mani re diff rente de voir les choses l o nous voyons un tranger ils verront un tre humain l un d
8. alors d attiser notre curiosit Le fondement de sa pens e peut para tre simple mais c est son inscription dans notre for int rieur qui n cessitera quelques efforts intellectuels et prises de conscience Le postulat est le suivant l humanit forme l ensemble des tres humains Et puis voil tout devient alors compliqu car l on peut chercher partout dans toutes les cultures on ne trouvera pas une d finition de l tre humain sur laquelle tout le monde s accorde Comment donc faire respecter les droits de l Homme si l on n a pas d fini une bonne fois pour toute qui est l Homme Ce premier constat nous fait d embl e prendre conscience de notre humilit face ce vide L homme a ce point quelque chose qui nous d passe qu on ne peut le r duire une d finition Nous prenons le parti de pr senter l homme sous sa forme physique naturelle et spirituelle Chaque homme pr sente une anatomie qui est celle de l esp ce humaine avec des besoins et des instincts l mentaires Ces caract ristiques sont la fois inn es et biologiques 24 cet aspect naturel de l homme vient se greffer imm diatement ce qui va le distinguer de l animal la culture Tous les actes tous les v nements m me les plus l mentaires et les plus naturels de l tre humain comme na tre se nourrir dormir mourir sont toujours accompagn s de rites de c r monies de r gles et de choix non biologiquement d termi
9. d mocratique devra se d rouler afin qu ils se mettent d accord sur la confection et l identit d un personnage collectif voir fiche 2 animation personnage collectif qui correspondra le plus leur image commune en tant que classe nationalit langue famille etc La r alisation de ce personnage collectif repr sentera une forme de synth se du v cu de l ensemble des l ves de la classe Ils devront avec leur instituteur se mettre d accord sur l identit de ce personnage TROISI ME TAPE R alisation de sa propre carte d identit voir fiche 3 animation sur le nom et la carte d identit Ce travail rencontre un double objectif permettant aux enfants de prendre confiance dans leur identit et d en t moigner au sein de la classe rentrer en contact plus facilement avec d autres enfants issus de milieux culturels diff rents par exemple par le projet d change avec une classe partenaire si leur professeur le souhaite 20 1 3 Le LIEN AVEC LES DROITS DE L ENFANT CIDE Convention INTERNATIONALE DES Li Droits DE L ENFANT ARTICLE 7 _ LE DROIT UN NOM ET UNE NATIONALIT 1 D s ta naissance tu as le droit d avoir un nom un pr nom et une nationalit Avoir une nationalit te permet d tre accueilli et prot g par un pays Tu as aussi le droit de conna tre tes parents et de vivre avec eux Situ n as pas de nationalit les pays doivent quand m me respecter ton droit d avoir un n
10. faction Le racisme n est que le prolongement imm diat de l ethnocentrisme en ce qu il place une culture sup rieure une autre Il importe donc des le plus jeune ge que le genre humain soit pens comme un tout unifi au sein duquel coexistent des cultures diff rentes e LE RELATIVISME Le regard sur la diversit culturelle doit viter le risque de l ethnocentrisme il n existe pas une culture la n tre au centre de toutes les autres et partir de laquelle toutes les autres sont mesur es qualifi es ou m me jug es ll faut faire preuve d un certain relativisme culturel c est dire qu il n existe pas de crit res qui permettent l ordonnancement des cultures les unes par rapport aux autres Levi Strauss prenait l image d un arbre pour repr senter l humanit Les racines tant l humanit elle m me le tronc la r gle de l interdit de l inceste partag e par l ensemble de l humanit et les branches les cultures qui composent cette humanit Dans le monde cosmopolite dans lequel nous vivons nous avons apprendre la tol rance l gard des autres cultures relativiser nos jugements et nos barri res culturelles ll nous faut apprendre accepter la diversit de l Homme La position de Levi Strauss est celle du relativisme culturel aucune culture ne peut se dire sup rieure une autre Il n y a pas de hi rarchie op rer entre les cultures Choisir ce chemin n est pas seulement une d cis
11. velopper une r elle fascination pour son image C est gr ce aux autres que nous voyons notre diff rence mais ces autres seront d autant plus accept s et souhaitables qu ils nous renvoient une image proche de la n tre La relation interculturelle qui nous renvoie une image souvent tr s diff rente de la n tre peut tre dans un premier temps inqui tante ins curisante Cet autre nous menace non seulement de l ext rieur par sa diff rence physique mais galement de l int rieur par ses id aux et ses valeurs qui viennent remettre en question notre identit Cependant le regard de l autre nous r v le nous m mes l change est constitutif de notre propre identit La confrontation d autres formes de pens e d autres modes de vie d autres syst mes de valeurs nous permet de mieux identifier les n tres et d s lors de les relativiser L enseignement doit int grer l h t rog n it comme une dimension ducative Cette h t rog n it du moi pourra tre utilement mise en lien avec la dimension pluriculturelle qui nous caract rise tous degr variable Mais sommes nous capables de d passer ce r flexe instinctif de peur d angoisse face la diff rence Levi Strauss brillant anthropologue et ethnologue du XXI si cle nous permet gr ce notamment son point de vue sur la prohibition de l inceste d oser nous lancer dans la d couverte de cette diff rence qui n en finira plus
12. vrai du beau du bien Cela ne se fera pas sans mal Le soleil sera douloureusement aveuglant en sortant de cette caverne et cette douleur nous poussera vouloir faire demi tour Nietzsche qui s oppose Platon nous propose quant lui d tre pleinement humain au sens de d velopper notre maximum nos qualit s pour qu elles puissent nous permettre de cr er de donner La richesse de la philosophie est de s ouvrir diff rentes fa ons de voir et penser le monde et de retenir ce qui nous parle davantage C esten tout cas aun effort de prise de conscience et de d passement de nos craintes et de nous m mes que nous invite la philosophie Certains pourront nous reprocher d utiliser avec la philosophie une d marche proprement occidentale Nous r pondrons en reprenant les id es du Professeur L on Mbou Yebi De Biborat pour qui cette fa on de voir la philosophie est profond ment europ ocentriste En effet le royaume d Egypte ne brillait t il pas d j de mille 9 L on MbouYembi De Biborat L universalit des questions philosophiques UHarmattan Gabon p 19 et svtes 25 feux alors que l Antiquit europ enne sortait peine de ses cavernes Culturellement et spirituellement l Europe n h rite t elle pas de l Asie dont l criture sanskrit a servi de mod le d inspiration aux critures des peuples d Europe sans perdre de vue les apports gyptiens grecs et romains aux peuples europ ens La philosoph
13. OLE QUI BOUGE De nombreux projets d activit s de formation sont r alis s en partenariat avec diverses coles fondamentales secondaires et sup rieures Leur but est de pr parer les enseignants du 21e si cle faire face toutes les r alit s scolaires de la F d ration VVallonie Bruxelles ateliers de formation pratique modules sp cifiques stages journ e ouverture Cet int r t pour l ext rieur se concr tise aussi par le d veloppement de la mobilit internationale voyages d tudes stages l tranger B nin S n gal Canada s jours Erasmus Li S LA Commune D OTTIGNIES LOUVAIN LA NEUVE Partenaire de cette valise lacommune d Ottignies Louvain la Neuve assure la communication de ce projet au sein de sa commune notamment via son bulletin communal et le site web de la Commune Ville d Ottignies Louvain la Nouve PARTIE U C EST PARTI geotimoun nfants de la te 1 L IDENTIT 1 1 JUSTIFICATION DE LA TH MATIQUE POURQUOI TRAVAILLER SUR L IDENTIT P Conna tre les autres c est sagesse Se conna tre soi m me c est sagesse sup rieure Lao Tseu Partant du principe que les enfants doivent savoir qui ils sont avant de partir d couvrir qui sont les autres le projet d veloppe un travail centr sur l identit des enfants Du regard que l on porte sur soi d pendra celui que l on portera sur l Autre Celui qui n est pas capable de voir la multipli
14. Pr sentation 1 2 Ses missions 1 3 Ses projets 1 4 Geomoun et les droits de l enfant 1 5 L ducation au d veloppement chez Geomoun 2 Laicir BRABANT WALLON LA DEFENSE ET LA PROMOTION DE LA LA CIT EN BRABANT WALLON 2 1 Pr sentation 2 2 Ses missions 2 3 Ses projets en lien avec la valise p dagogique 3 Le D r au GENERAL AUH Droits DE L ENFANT 3 1 Pr sentation 3 2 Ses missions 3 3 Champ d application 3 4 Moyens d actions U VENCBW Ecoe normae DE LOUVAIN LA NEUVE 4 1 Pr sentation I 5 La Commune D OTTIGNIES LOUVAIN LA NEUVE 11 11 11 L Partie U C EST PARTI 1 L IDENTIT 19 1 1 Justification de la th matique pourquoi travailler sur l identit 2 19 1 2 Comment travailler sur l identit 2 20 1 3 Le lien avec les droits de l enfant 20 1 4 Synth se du chapitre sur l identit 21 1 5 Outils m thodologiques 21 2 LINTERCULTURALIT 23 2 1 Comment rencontrer l autre Pourquoi travailler sur l interculturalit 2 23 2 2 L interculturalit pour comprendre un fonctionnement essentiel de l homme 23 2 3 La philosophie au service de la d marche interculturelle 25 2 4 Une m thode pour partir la d couverte de l Autre 26 2 5 Synth se du chapitre sur l interculturalit 30 2 6 Outils m thodologiques 30 3 LA D MARCHE PHILOSOPHIQUE 33 3 1 Pourquoi cultiver l esprit critique 33 3 2 Apercu th orique 33 3 3 Ce qu est ou ce que n est pas une discussion philosophique 34 3 4 Comp
15. T A LA RENCONTRE DE L AUTRE LIVRET P DAGOGIQUE les enfants de la terre www geomoun org DITEUR RESPONSABLE R DACTRICE EN CHEF C cile Nuyt CONCEPTION GRAPHIQUE Ti Malis Karine Dorc an COORDINATION Genevieve Fuks Merci toutes celles et ceux qui ont contribu de pr s ou de loin l laboration de cette valise savoir Annick Detry ENCBW Luc Colles Professeur UCL Steve Evrard Commune d Ottignies Louvain la Neuve et nos relecteurs C cile Imberechts ITECO Paul Struelens Marc Demiddeleer Jean Philippe Demiddeleer GEOMOUN 2014 Ce qui importe avant tout c est qu une pens e juste soit enseign e savoir une pens e qui interroge les choses et les v nements pour en d gager l aspect qui change et que l on peut changer Bertol Brecht Une valise p dagogique tout terrain pour partir la d couverte de soi et de l Autre Comment amener les enfants enrichir leur vision de l Autre par un travail visant lutter contre les st r otypes traditionnellement v hicul s sur les populations du Sud et celles du Nord TABLE DES MATI RES PARTIE 1 INTRODUCTION l HISTORIQUE Il PHILOSOPHIE DE LA VALSE P DAGOGIQUE ET DE NOTRE D MARCHE P DAGOGIQUE Partie 2 PUBLIC CIBLE ET MODE D EMPLOI DE LA VALISE P DAGOGIQUE I PUBUC CIBLE Il COMMENT L UTILISER Ill Pour S Y RETROUVER PARTIE 3 LES PARTENAIRES DE LA VALISE 1 L Ona Geomoun 1 1
16. aussi un esprit empreint de respect et de solidarit pour lui m me au sein de sa classe et in fine vis vis de l humanit Nous avons articul cette valise autour d un cheminement portant sur cinq tapes qui r pondent simplement l analyse de notre exp rience Nous n avons aucune pr tention d laborer une quelconque th orie compl mentaire sur l apprentissage culturel ces cinq tapes correspondent pour chacune d elle des fiches d activit simples ludiques et non co teuses que tout professeur ou animateur d enfants de 9 12 ans pourra utiliser ais ment Enfin pour les professeurs o animateurs qui souhaiteraient poursuivre la d marche par une rencontre concr te de leurs enfants avec des enfants de pays en d veloppement l ONG GEOMOUN propose de mettre en contact des coles du Sud avec des coles belges ll PHILOSOPHIE DE LA VALISE P DAGOGIQUE ET DE NOTRE D MARCHE P DAGOGIQUE On est ennemi que de celui qu on ne conna t pas Ceproverbecopte nousinterpelle Maiscomment apprendre conna tre l Autre sous toutes ses facettes De lectures en d couvertes m lant conjointement la philosophie l anthropologie l approche interculturelle et l ducation citoyenne ce voyage vers la connaissance de l Autre s est construit et demeure construire La Convention Internationale des Droits de l Enfant fut novatrice en rendant l enfant pleinement titulaire de droits et de devoirs Ce livret
17. cit de son tre et sa richesse int rieure ne peut pas avoir acc s la richesse de l Autre La conscience que chacun a de soi est donc primordiale dans la qualit de la rencontre et de la compr hension de l Autre C est parce que ces appartenances sont plurielles dynamiques conscientes profond ment inscrites dans les fonctionnements humains qu il est possible tout individu et tout groupe de comprendre qu il en existe d autres que les siennes de les rencontrer de s y ouvrir d en changer m me si les contacts entre cultures via des individus et des groupes diff rents se r v lent parfois destructeurs conflictuels et pas uniquement constructifs compl mentaires Quelle conscience chacun a t il r ellement de cette pluralit int rieure Quelle connaissance chacun a t il de lui m me Apr s un travail sur sa propre identit que nous proposons au travers de la r alisation d un personnage les enfants sont amen s partir la rencontre de l Autre C est en identifiant l Autre qu on s identifie soi m me dans le regard de l Autre et par rapport l Autre 4 2 Martine Abdallah Pretceille L ducation interculturelle Paris PUF 2004 p 22 3 Ibid note 8 p 23 19 Au travers de cette rencontre l enfant se d couvrira encore autrement la fois ancr dans son histoire et se projetant de fa on nouvelle Se d couvrir autre c est concevoir l alt rit en soi et donc pl
18. e leurs semblables Les recherches en neurosciences d montrent que toute forme d entra nement de l esprit induit une restructuration fonctionnelle et structurelle dans le cerveau Cultures et individus s influencent mutuellement L volution des cultures cumulative avec celle des individus se transmet par l ducation et l imitation Le processus se r p te chaque g n ration Puisque les individus et les soci t s se modifient qu on le veuille ou non notre responsabilit est donc d orienter cette volution de mani re positive afin de r duire les in galit s de sortir 1 5 milliard d tres humains de la pauvret d assurer une vie d cente tous et de pr server l environnement pour le bien des g n rations futures La formation des citoyennes et des citoyens actifs et responsables conscients d appartenir la communaut humaine est un long processus au cours duquel interviennent plusieurs l ments Un premier travail portera sur notre propre identit Comment partir la d couverte de l Autre si je n ai pas pleinement pris conscience de l angle de vue par lequel je le percevrai Quelles sont mes forces et mes faiblesses dans cette rencontre de la diff rence Suis je moi m me le fruit d une seule et unique culture Ai je conscience que le seul fait d avoir un nom peut changer l existence d une personne D couvrir l Autre n cessite de pouvoir se d centrer en d passant le repli identitaire su
19. ermettra aussi a l enfant de b n ficier d une protection juridique par le biais de ses parents et de l tat pourra ainsi b n ficier du r gime de protection des mineurs de son pays qui le prot gera notamment contre les diverses formes de maltraitance et d exploitation Par ailleurs les enfants d linquants b n ficieront du r gime des peines pour mineurs qui est un r gime de peines adapt leur ge leur discernement et leur maturit Ainsi ils ne pourront pas encourir certaines peines jug es trop cruelles et disproportionn es pour leur ge ex la peine de mort l inverse un enfant sans identit sera invisible aux yeux de la soci t et ne b n ficiera pas d une protection et des services sociaux essentiels son d veloppement Pour bien comprendre et dialoguer avec les Autres il est primordial que l enfant apprenne d abord qui il est et d autre part que sont les autres chacun dans leur complexit M thode propos e l cole l instituteur aide chaque l ve r aliser mat riellement son personnage individuel et ensuite en accord avec la classe le personnage collectif caract risant la classe Enfin une animation sera organis e partir des cartes d identit consid rant la Convention Internationale des Droits de l Enfant lui reconnaissant le droit un nom une nationalit et le maintien de ses relations avec ses parents INTERCULTURALIT geotimoun les enfants de la t
20. erre Qui ES TU P 2 LINTERCULTURALITE LI 2 1 COMMENT RENCONTRER L AUTRE LI POURQUOI TRAVAILLER SUR L INTERCULTURALIT P On est ennemi que de celui qu on ne conna t pas Ce proverbe copte d j cit supra r sume lui seul une longue argumentation que l on pourrait d velopper sur l importance du d passement de ses peurs et de ses craintes dans la d couverte et la perception de l autre Nous vivons dans un monde de plus en plus h t rog ne avec une toujours plus grande mixit culturelle Or l Homme depuis qu il existe a le r flexe de craindre celui qui ne lui ressemble pas Pourtant la paix la s curit la tol rance vis vis de soi et de ses enfants sont des constantes recherch es fondamentalement parles hommes o qu ils se trouvent Des lois existent qui fixent le cadre de la tol rance et de la non discrimination mais elles ne suffisent visiblement pas les pr jug s les actes racistes les discriminations raciales sont fr quentes parfois m me tellement pr sentes qu elles ne semblent plus choquer ou si peu L histoire foisonne malheureusement d exemples qui nous montrent la corr lation entre crise conomique et repli identitaire mont e des nationalismes g nocide des juifs et des tziganes par l Allemagne nazie mont e de l extr me droite en France actuellement En prendre conscience est un premier pas pour prendre recul Les lois ne peuvent pas grand chose sans
21. es de l enseignement primaire l Autre sa compr hension sa place dans le monde gr ce des changes et un dialogue entretenu entre 5 classes belges et 5 classes de pays en d veloppement autour principalement de questions relatives aux droits de l enfant Les l ves de cinq coles primaires de Wallonie et cinq coles du Sud Ha ti Congo S n gal Laos Rwanda ont travaill sur leur identit et se sont chang des personnages confectionn s par eux m mes au sein de leur classe accompagn s d une valise contenant des questions un bagage culturel et un carnet de bord leur permettant de partir la d couverte de leurs partenaires et dans un premier temps de travailler sur leur identit leur pays et leur culture e La cit BRABANT WALLON LA D FENSE ET LA PROMOTION DE LA LA CIT EN BRABANT WALLON Lafcit X BRABANT WALLON 2 1 PR SENTATION Au travers de ses implantations r gionales et locales la la cit s implique dans la vie de la cit Elle r fl chit d bat et agit sur tous les aspects de notre soci t galit hommes femmes enseignement d but et fin de vie interculturalit enfermement assu tudes libert s Ses mots d ordre sont la solidarit et la promotion de l esprit critique 2 2 Ses MISSIONS La la cit porteuse d universalit d galit et de non discrimination Une soci t la cis e n avantage ou ne discrimine personne en fonction de se
22. es hommes ne mangent pas avec les femmes Dans d autres les adultes et les enfants ne s assoient pas la m me table Ceci exprime une forme de respect que l on se doit d avoir les uns pour les autres En Belgique par exemple on fait trois quatre repas par jour heure fixe En Asie du Sud Est par exemple il n y a pas vraiment d heure pour le repas On mange peu mais plusieurs fois dans la journ e La culture influence aussi les comportements table Ici on mange avec un couteau et une fourchette l avec des baguettes ailleurs encore avec les doigts Mais il y a dans chacune de ces cultures quels que soient les moyens utilis s pour manger des r gles de politesse bien d finies par exemple en Afrique si on mange avec ses doigts c est avec les trois premiers doigts de la main droite et sans toucher la bouche Chaque culture exprime finalement les m mes choses mais travers des habitudes diff rentes respect d autrui respect de la nourriture politesse Pour les Grecs le barbare tait celui qui ne parlait pas grec ses mots d signant alors des cris Du temps de la colonisation le sauvage tait l oppos du civilis celui qui vit dans la for t Cette dualisation qui place l autre en dehors de l humanit dans le monde animal va dans les deux sens Les indig nes des Antilles surveillaient les cadavres de leurs prisonniers blancs espagnols pour v rifier s ils taient bien eux aussi sujet la putr
23. es migrants travailler la notion de l ethnocentrisme permet d aborder la rencontre avec l autre du point de vue de ses enjeux psychologiques et identitaires avec un pragmatisme l oppos de celui des affrontements politiques Changer ma vision et ma compr hension de l Autre voire m me me changer moi m me repose dans un premier temps sur la prise de consciences de trois fa ons de gommer la relation l autre Li 1 LETHNOCENTRISME L ethnocentrisme pour reprendre l image de l all gorie de la caverne c est voir en l autre mes propres ombres Si je ne vois l autre qu en le comparant moi je le pense suivant mes propres cadres de r f rence et je projette d embl e un jugement de valeurs Ignorer 11 Cohen Emerique M 2011 Pour une approche interculturelle en travail social Th ories et pratiques Rennes Presses de l EHESP 26 notre propre subjectivit culturelle conduit projeter nos valeurs comme tant universelles et souhaitables sans s ouvrir d autres fa ons d appr hender ces m mes valeurs Exemple notre organisation du temps notre fa on de manger mani res et alimentation L ethnocentrisme est le pendant au niveau de la conscience collective de ce qu est l goisme au niveau de la conscience individuelle Exemple Toutes les cultures dictent des r gles observer en mati re d alimentation ce qu on doit manger quand o avec qui et comment Dans certaines cultures l
24. gu g n ral aux droits de l enfant est le d fenseur et le gardien des droits et des int r ts gt f Fe z ti De entants en Federation ne L ENFANT Le D l gu g n ral 3 2 SES MISSIONS Sa mission principale est de veiller au respect des droits et des int r ts des enfants Dans l exercice de sa mission le D l gu g n ral peut notamment 1 Informer des droits et int r ts des enfants et assurer la promotion des droits et int r ts de l enfant 2 V rifier l application correcte des l gislations et des r glementations qui concernent les enfants Recommander au Gouvernement au Parlement et toute autorit comp tente l gard des enfants toute proposition visant adapter la r glementation en vigueur en vue d une protection plus compl te et plus efficace des droits et int r ts des enfants Recevoir les informations les plaintes ou les demandes de m diation relatives aux atteintes port es aux droits et int r ts des enfants Mener la demande du Parlement des investigations sur le fonctionnement des services administratifs de la F d ration Wallonie Bruxelles concern s par cette mission LI 3 3 CHAMP D APPLICATION Son action concerne toute personne g e de moins de dix huit ans ou toute personne g e de moins de vingt ans pour laquelle une aide a t sollicit e avant l ge de dix huit ans aupr s de l aide o de la protection de la jeunesse 3
25. hanges et de partenariat Cfr Fiches sur les droits de l enfant chapitre 4 Commencer par accepter les diff rences individuelles notamment au sein d une classe nous permet d avancer dans cette acceptation de la diff rence Il n y a alors plus qu largir cet tat d esprit un niveau plus large 3 LE CULTURALISME Le culturalisme consiste nier l autre en insistant sur les diff rences culturelles Affirmer que toutes les cultures sont diff rentes c est potentiellement courirle risque d insinuer qu elles seraient inconnaissables et donc inaccessibles Promouvoir d autres cultures sous l angle de leur tranget sous leur c t insolite nous fait voir l autre uniquement comme diff rent et le place en dehors de tout objet de connaissance et donc de communication La m thode de Margalit Cohen Emerique d finit trois phases qui peuvent permettre chacun d entre nous de d passer le sentiment de menace de son identit personnelle lors de confrontations interculturelles 1 LA D CENTRATION La premi re phase est la prise de conscience de son propre cadre de r f rence par un processus de d centration Se d centrer consiste par un travail sur soi essayer de mieux cerner ses cadres de r f rence ses propres syst mes de valeurs pr suppos s st r otypes id ologies en vue d op rer une relativisation de ses propres positions Ce sera l une des t ches de l ducation de d clencher chez l
26. ie a pour substrat la raison ou le pouvoir de penser de juger le vrai du faux et celle ci est l apanage de toutes les civilisations du globe La question de l origine de l univers celle de la pr sence de l Homme sur terre celle de la destin e de l Homme individuel celle de la mort de l thique de la morale du temps de l espace de la logique de l art etc sont autant de th mes fondateurs que toutes les civilisations se posent et se sont pos s parfois bien avant la Gr ce antique C est le cas explicite de l Egypte pharaonique et de l Orient dont la M sopotamie est une r f rence incontest e Plusieurs philosophes et savants grecs ont t form s en Egypte pharaonique aupr s de philosophes pr tres C est tout particuli rement le cas de Platon p re de la philosophie qui a s journ treize ans aupr s de pr tres philosophes pour acqu rir la science ou le savoir philosophique II en est de m me pour Pythagore ou Thal s Dans son livre sur l universalit des questions philosophiques L on Mbou Yebi De Biborat voit la plan te terre comme compos e de cing continents aux cultures aux m urs aux soci t s diff rents mais avec un fond commun reposant sur l humanit commune la libert la justice la dignit le respect la foi la charit l esp rance le bonheur le bien tre le caract re sacr de la vie l quit l harmonie l amour la paix l interd pendance des hommes et des peuples l
27. il rouge de notre m thodologie est le suivant l enfant par l apprentissage de la philosophie et des droits de l enfant devient un citoyen du monde L ENFANT 1 LIDENTIT 2 L INTERCULTURALIT Qui suis je Qui est l Autre 4 PAR LA PHILO E LES DROITS L ENFANT 3 L APPROCHE PHILOSOPHIQUE U LES DROITS DE L ENFANT Esprit critique raisonnement amp curiosit Droits amp devoirs vis vis des autres 8 DEVIENT UN CITOYEN DU MONDE 5 L APPRENTISSAGE DE LA CITOYENNET ALECOLE Curieux amp tol rant Engag amp responsable PARTIE 3 LES PARTENAIRES DE LA VALISE 1 LONG GEOMOUN 1 1 PR SENTATION L ONG Geomoun travaille depuis plus de douze ans sur des projets de coop ration au d veloppement En soutenant prioritairement des projets d ducation et de formation professionnelle Geomoun fait le pari de l avenir avec l ducation comme v ritable socle du d veloppement 1 2 Ses missions Contribuer am liorer les Droits de l Enfant dans les pays ou les zones g ographiques o elle intervient Ha ti et RD Congo en soutenant des partenaires locaux gr ce l acc s l ducation et la protection de l enfant Renforcer l ducation de base et l acc s la formation professionnelle pour int grer socialement les jeunes d favoris s qu elle encadre Sensibiliser les associations partenaires et la soci t civile aux droits de l enfant D velopper des projets d ducation au d
28. ion c est aussi un v ritable travail intellectuel o sans cesse notre raison devra se battre avec notre peur Le relativisme culturel n est cependant pas sans limites auquel cas il pourrait m me justifier des actes qui portent atteinte la dignit de l tre humain excision des femmes domesticit juv nile traitements parfois d gradants des personnes g es chez nous 12 Les exceptions que l on peut trouver notamment du temps de l Egypte pharaonique ne font que confirmer la r gle 27 Nous proposons d s lors la suite de bien des p dagogues de limiter le relativisme culturel aux conventions internationales et en particulier en ce qui nous concerne particuli rement dans le cadre de cette valise p dagogique celles relatives aux droits de l homme et aux droits de l enfant Cette ducation aux droits humains se doit d tre d clin e de fa on pratique au sein m me de l cole Cela implique que les enseignants apprennent aux l ves analyser l actualit en fonction de valeurs humanistes condamnation de la violence par exemple Cela suppose aussi que l on encourage les initiatives des l ves que l on cherche les rendre autonomes et responsables cfr Fiches citoyennet l cole chapitre 5 Cette r flexion entre les normes culturelles propres chaque communaut et les valeurs humanistes et universelles de la CIDE nourrira les enseignants et les l ves dans leurs projets d c
29. mp tences pour comprendre les probl mes majeurs de l humanit en ce compris le non respect des droits de l Homme et particuli rement ceux de l enfant PARTIE 2 T PUBLIC CIBLE ET MODE D EMPLOI DE LA VALISE P DAGOGIQUE OGEOMOUM l PUBLIC CIBLE Le livret et les fiches p dagogiques sont destination des professeurs ou de tout accompagnateur d enfants g s de 9 12 ans Cependant ils pourront tre adapt s un public plus jeune partir de 8 ans ou plus g Cette valise peut tre utilis e dans un cadre scolaire ou extrascolaire tel que les mouvements de jeunes les centres culturels les ludoth ques ou encore lors de diff rents v nements Li ll COMMENT L UTILISER Chaque chapitre porte sur une d marche r flexive diff rente Le livret permet de comprendre l apport de chacune de ses d marches dans la volont d duquer les enfants en v ritables citoyens A chacune de ces d marches correspondent des propositions de fiches d activit r aliser directement Vous trouverez dans ce dossier des exemples d animations utilisables telles quelles L animateur est galement libre d utiliser chaque outil ind pendamment et de construire lui m me ses le ons animations T Ill Pour S RETROUVER Les cinq th mes sont organis s suivant une d marche d apprentissage partant de l enfant et de son identit propre pour aller progressivement vers l ouverture l Autre et l engagement citoyen Le f
30. n Cet exercice fait appel de nombreuses facult s que nous devons mettre ensemble pour r aliser ce d fi Se d passer r fl chir tre attentif curieux tol rant habile au d codage non verbal ne peut se faire dans la pr cipitation La patience sera essentielle la r ussite Prendre du temps c est aussi un r flexe travailler pour poser les bonnes questions et freiner les jugements h tifs de notre pens e 3 N cociation M biATION La troisi me d marche implique l investissement dans un v ritable dialogue interculturel sous forme de n gociation m diation permettant de r soudre autant que possible les conflits de valeurs inh rents de nombreuses situations interculturelles autrement que par l affrontement ou le rejet Lorsqu il y a conflit entre les codes culturels il s agit de d gager un minimum de points communs afin d viter l affrontement o l un impose son code culturel l autre Le r le de m diateur de l enseignant entre l cole et l enfant et sa famille devra se construire autour de trois points d attention 1 Reconna tre qu il s agit d un conflit de valeurs et non des comportements jug s aberrants 2 Consid rer l autre comme un partenaire gal dans le conflit sans privil gier aucune des deux cultures ce qui est pourtant souvent le cas 3 Expliquer aux deux parties que le rapprochement ne pourra se faire que dans les deux sens l un vers l autre 4 Trouver ce mi
31. n s Par exemple il faut manger pour vivre c est un d terminisme biologique Mais ce que l on mange la fa on dont on le mange l horaire des repas etc d pendent pour l essentiel des habitudes et des traditions de la soci t laquelle l individu appartient Parmi ces rites c r monies et r gles dict es par chaque groupe social et cr ant ainsi diff rentes cultures il est une r gle essentielle que l on retrouvera partout celle de la prohibition de l inceste L objet de l inceste ne sera pas toujours le m me d une culture l autre En plus de la m re et de la s ur c est la cousine crois e patrilin aire qui sera en cause dans telle autre ce sera la cousine parall le matrilin aire etc D un point de vue n gatif cette r gle visiblement inscrite au fond de chaque soci t humaine nous donne une contrainte universelle l interdiction du proche parent D un point de vue positif s interdire ses s urs ou ses proches c est en m me temps assurer la circulation des individus entre groupes trangers et fonder des relations d changes plus larges indispensables pour la vie sociale du groupe En associant la dimension n gative l interdiction de garder et celle positive l obligation de donner Levi Strauss d couvre la structure de parent fondamentale qui r git les soci t s humaines le principe de r ciprocit La prohibition de l inceste est une r gle de r ciprocit Elle assure la vie sociale d
32. nationalit s acquiert lors de la d claration de la naissance Elle est un aspect important pour les personnes car elle est un attribut de la citoyennet La nationalit permet d tablir l appartenance d une personne une nation ARTICLE 8 LE DROIT LA PROTECTION DE TON IDENTIT Les pays doivent prot ger ton identit Ils doivent t aider ne pas perdre ton nom ton pr nom ta nationalit et tes relations avec tes parents Si tu es priv de ton identit les pays doivent te prot ger et t aider la r cup rer aussi vite que possible Li Li LIDENTITE PERMET LINT GRATION DE CHAQUE ENFANT AU SEIN DE LA SOCI T L identit permet chaque enfant de b n ficier des services sociaux essentiels L enregistrement de la naissance de l enfant et l attribution de sa nationalit lui octroient sa capacit juridique Cela signifie que comme Li 1 4 SYNTH SE DU CHAPITRE SUR LIDENTITE toute personne il sera officiellement reconnu en tant que membre de la soci t et qu il sera titulaire de droits et obligations Ainsi il aura acc s aux diff rents services dont il a besoin pour se d velopper et construire sa vie et son avenir pourra notamment acc der aux soins de sant adapt s son ge et son tat de sant L enfant pourra galement aller l cole et int grer une classe de son niveau L IDENTIT APPORTE UNE PROTECTION JURIDIQUE ADAPT E CHAQUE ENFANT x Cette identit p
33. nimum de compromis cet espace commun est un processus complexe car il s agit de cerner les limites au del desquelles chacun des protagonistes ne peut aller soit parce qu il perd son identit soit parce qu il se marginalise par rapport son groupe ou se met en faute par rapport aux normes et aux r gles internes de son groupe de sa religion de sa profession ORIENTATIONS M THODOLOGIQUES POUR LES ENSEIGNANTS Utiliser une p dagogie active qui mette les l ves en situation de d marche personnelle de telle sorte que l activit suscite en eux une r elle prise de conscience des enjeux et des principes de l interculturel les activit s vis e philosophique rencontrent pleinement cet objectif Placer la r flexion des l ves et l appropriation de leur savoir faire dans une activit qui puisse avoir un avenir des r percussions au del du moment o elle se d roule la rencontre des l ves de classe belges avec des classes de pays en d veloppement peut tre une excellente source d application des savoir faire Prendre des risques l esprit curieux doit pouvoir prendre des risques et accepter les erreurs comme les r ussites L enseignant doit tre un guide qui accompagne ces processus complexes 14 Interculturel Des questions vives pour le temps pr sent E M E Luc Colles p 59 2 6 OUTILS M THODOLOGIQUES Toutes les fiches ont t cr es par le Professeur Luc Colles Il est professeu
34. om un pr nom et de vivre avec tes parents Li LE DROIT DE CHAQUE ENFANT D AVOIR UNE IDENTIT Poss der une identit est un droit humain fondamental qui permet chaque personne de pouvoir jouir de l ensemble de ces droits L identit regroupe le nom le pr nom la date de naissance le sexe et la nationalit de la personne Gr ce ces informations une personne sera titulaire de droits et obligations sp cifiques son statut femme homme enfant handicap r fugi etc LE DROIT UN NOM ET UN PR NOM D s la naissance chaque personne a le droit d avoir un nom et un pr nom Les parents ont le devoir de d clarer le nom le pr nom et la date de naissance du nouveau n aupr s des autorit s En enregistrant la naissance l tat reconna t officiellement l existence de l enfant et officialise son statut au regard de la loi Par ailleurs gr ce ce nom et son enregistrement sur les registres de l tat civil un enfant pourra tablir sa filiation c est dire les liens de parent qui l unissent son p re et sa m re LE DROIT UNE NATIONALIT D s la naissance l enfant a galement le droit une nationalit La nationalit peut tre obtenue de deux fa ons diff rentes Droit du sang l enfant aura la nationalit de ses parents Droit du sol l enfant aura la nationalit du pays sur le territoire duquel il est n m me si ses parents ont une autre nationalit La
35. on d tre de notre association La sensibilisation l ducation et les droits plus particuli rement ceux des enfants sont depuis de nombreuses ann es le centre des pr occupations de Geomoun Promouvoir l interculturalit sensibiliser l opinion publique belge la cr ativit et au savoir faire des pays du Sud font partie des missions de notre association 1 5 L DUCATION AU D VELOPPEMENT CHE2 Geomoun Comment amenerles enfants enrichir leur vision de l Autre par un travail visant lutter contre les st r otypes traditionnellement v hicul s sur les populations du Sud et celles du Nord base de et C est questionnements que notre r flexion sur un projet d ducation au d veloppement a vu le jour sur ces principes Ann e scolaire 2010 2011 projet pilote le voyage de Mamemo proposait quatre coles primaires du Brabant Wallon d changer avec quatre coles dites du Sud gr ce au voyage du personnage issu du groupe de chanteurs pour enfants Mamemo C tait un projet d interculturalit pour les enfants de 6 9 ans L id e tait de faire voyager le personnage de Mamemo autour du monde pendant une ann e Mamemo est parti la rencontre d enfants d coles primaires d Equateur d Ha ti du Rwanda et du Laos Ann e scolaire 2011 2012 un nouveau projet Et toi dis moi quels sont tes droits d bute Ce projet consiste lutter contre les st r otypes par la sensibilisation des l v
36. onie Bruxelles et des formations d animateurs en philosophie avec les enfants Phil as amp Autobule est un projet de Laicit Brabant wallon et de l asbl Entre vues Infos www phileasetautobule be 010 22 31 91 POLE PHILO Le P le Philo propose par la d marche philosophique bas e sur le libre examen des chemins P le nouveaux pour se questionner Phile pour poser un regard critique sur soi m me et pour mieux comprendre notre monde ll organise Pour les enfants et adolescents les animations Philo dell Arte destin es aux l ves du primaire les animations Philofolies destin es aux tudiants du secondaire les Matin es Philo activit s qui m lent le th tre et la philo destin es aux l ves du primaire et du secondaire Pour les adultes les caf s philo Palabres Braine l Alleud Nivelles et Incourt l Atelier Philo Wavre le Cin Philo Ottignies les caf s philo Paroles Braine l Alleud Jodoigne Opprebais et Linsmeau les caf s philo Paroles dans les prisons de Nivelles et d lttre les Rencontres Philo colloque de formation avec ateliers pratiques destin au milieu ducatif des formations des dossiers p dagogiques mais aussi des balades philo vins philo banquets philo etc Le P le Philo est un service de La cit Brabant wallon Infos www polephilo be 010 22 31 91 3 Le DELEGULE G N RAL AUH Droits DE L ENFANT 3 1 PR SENTATION Le D l
37. panouissement personnel et collectif etc L essence de l homme sui generis travers l espace et le temps est de penser C est galement ce dont t moigne le livre de Jared Diamond La philosophie au lieu d tre une discipine qui tiquette la v rit est au contraire 10 Jared Diamond Le monde jusqu hier ce que nous apprennent les soci t s traditionnelles Gallimard 2013 p 367 et suivantes notamment constamment invit e favoriser l universalit de son questionnement de son tonnement Sous cet angle la philosophie est encline clairer l humanit pour faire reculer l ignorance les pr jug s le racisme l esprit de clocher le sectarisme qui sont des entraves manifestes l panouissement de l intelligence de la spiritualit et des relations humaines C est sous cet angle que nous vous proposons de travailler au travers de la combinaison de la d marche anthropologique interculturelle et philosophique cfr chapitre 3 2 U Une M THODE POUR PARTIR LA D COUVERTE DE L AUTRE La m thode des chocs culturels de Margalit Cohen Emerique nous servira de guide m thodologique Il s agit d une d marche dynamique mobilisant de nombreuses ressources cognitives affectives et culturelles incluant la prise en compte minutieuse des contextes et des identit s sp cifiques Dans les d bats de soci t actuels concernant la multiculturalit ou la place et l accueil des trangers et d
38. que 4 Gilles Ferreol Guy Jucquois sous la direction de Dictionnaire de l alt rit et des relations interculturelles Paris Armand Colin 2004 p 20 5 Edgar Morin Le concept de sujet In Fran ois Dubet Michel Wieviorka sous la direction de Colloque de Cerisy penser le sujet autour dAlain Touraine Paris Fayard 1995 p 52 6 Franck Michel D sirs d ailleurs essai d anthropologie des voyages Qu bec Les Presses de l Universit Laval p 19 1 2 COMMENT TRAVAILLER SUR LIDENTITE Notre demarche est de permettre aux enfants d appr hender la connaissance qu ils ont d eux m mes percevoir les diff rences et les ressemblances qui existent entre eux au sein de la classe avant d aller vers les autres copains du bout du monde PREMI RE TAPE L instituteur guide les l ves dans la r alisation d un personnage individuel l aide de petits objets trouv s tra nant aux quatre coins de leur maison auxquels chaque enfant donnera une identit Pourquoi r aliser un personnage individuel Parce qu il s av re beaucoup plus riche et valorisant de faire travailler les enfants sur leur propre identit via un m dia artistique ou autre d passant le c t direct et verbal de l apprentissage classique voir fiche 1 animation personnage individuel DEUXI ME TAPE Apr s cette premi re phase permettant d impliquer tous les enfants individuellement dans le projet une premi re concertation
39. r m rite l Universit Catholique de Louvain Louvain la Neuve Belgique ll enseigne la didactique du fran ais langue trang re et seconde Ses recherches se situent surtout dans le domaine de la didactique de l interculturel et de l enseignement du fran ais aux jeunes issus de l immigration Fiche Exercice sur les notions utilis es en communication interculturelle Fiche 2 Qui suis je Fiche 3 Autoportrait culturel Fiche 4 Exp rience v cue au d part d un objet ou d une photo Fiche 5 La culture les fa ons de saluer Fiche 6 Etude des chocs culturels Fiche 7 tude des chocs culturels dans le quotidien Fiche 8 tudes des chocs culturels Pie Tshibanda Fiche 9 Respect de la diversit mon ami Jim Fiche 10 Le Geste et le non verbal 30
40. r ses propres valeurs ses propres r f rents et accueillir ceux de l Autre L anthropologie sera d une aide pr cieuse pour comprendre d o viennent ces m canismes de repli mais aussi et surtout pour d couvrir et faire confiance l ouverture profond ment inscrite au c ur de chacun des Hommes Se d centrer c est tre capable de penser par soi m me et d examiner le bien fond de ses id es C est prendre un recul critique par rapport aux opinions enracin es dans sa personnalit Savoir de quoi on parle et si ce qu on dit est vrai D velopper son esprit critique devient alors un jeu de logique de raisonnement et de curiosit auquel les enfants prennent particuli rement vite go t Dans une telle approche la mission de l cole n est pas de moraliser et socialiser les enfants mais bien de les instruire par l entendement des choses Il ne s agit pas d inculquer l enfant un amas de mots de sentences et d opinions mais bien de lui faire travailler son raisonnement appuy sur l exp rience C est la raison pour laquelle un chapitre entier est consacr la philosophie pour enfant qui d veloppe concr tement mais sur la base des courants philosophiques qui fondent nos soci t s leur art de penser et de raisonner Fort de cette connaissance de soi et d un esprit critique aiguisant sa curiosit et sa cr ativit emprunt des r gles de la participation d mocratique l enfant disposera alors de toutes les co
41. s convictions C est une soci t o l Etat ne favorise aucune conviction par rapport une autre Elle garantit chacun le droit de croire en ce qu il veut ou de ne pas croire La la cit c est la libert de dire non ceux qui imposent leurs diktats de s exprimer de vivre ensemble en intelligence de profiter de la vie dans le droit au plaisir exerc dans le respect des autres et de soi m me Infos www calbw be 010 22 31 91 2 3 SES PROJETS EN LIEN AVEC LA VALISE P DAGOGIQUE PHIL AS amp AUTOBULE LES ENFANTS PHILOSOPHES Phileas amp Autobule les enfants philosophes est une revue bimestrielle d initiation la d marche philosophique et citoyenne destin e aux enfants de 8 13 ans Chaque num ro d cline un th me sp cifique qui permet d accompagner le questionnement de l enfant sans imposer les r ponses des adultes Ce questionnement est le fil rouge d un contenu comprenant des jeux des histoires des uvres d art des exp riences scientifiques des informations La revue comprend 36 pages illustr es en couleurs Elle para t au rythme de cinq num ros par an Phil as amp Autobule s accompagne d un dossier p dagogique t l chargeable qui propose l enseignant des dispositifs p dagogiques et philosophiques pour exploiter les pages de la revue en classe Phil as amp Autobule c est aussi des animations philosophiques destin es aux enfants de toute la F d ration Wall
42. s repr sentations du corps du temps de l espace les objets symboliques La curiosit de notre esprit devra tre aiguis e pour d velopper ces aptitudes Notre position anthropocentrique nous a appris nous centrer sur l individu pour expliquer ses conduites d laissant les facteurs de contexte pourtant charg s de message Nos cultures contexte pauvre mettent l accent sur la communication le verbal tandis que de nombreuses autres cultures contexte riche expriment une grande part de la communication par le contexte la symbolique le non verbal 2 U Vovacer Chaque voyage qui cherche l acc s l autre laisse une empreinte en nous qu il nous faut parfois retrouver en se re projetant dans le contexte du voyage Ce voyage int rieur peut se poursuivre pour autant qu on s en donne la peine que notre rencontre de l autre revive au travers de l actualit des faits de soci t Remettre le visage de l autre au sein de notre propre monde de notre propre routine peut aider syst matiser notre r flexe d ouverture Exemple Pourquoi r pondre parfois si diff remment la question que vous voquent les musulmans qu celle quelles sont les traits culturels qui vous ont marqu s chez les musulmans que vous avez rencontr s pendant votre voyage 2 5 PRENDRE DU TEMPS D couvrir l univers de l autre nous l avons dit c est d abord d couvrir son propre univers et r aliser un travail de d centratio
43. u groupe l int rieur et la rend possible l ext rieur en cr ant des liens d alliances et d changes conomiques A bien comprendre cette r gle fondamentale de 7 l exception des trois exemples classiques Egypte P rou Havvai auxquelles il faut ajouter quelques autres Azand Madagascar Birmanie 8 Anthropologie du local au global Mondher RILANI Ed Armand Colin p 51 notre humanit nous pouvons d duire que le racisme ou toute forme de repli identitaire sont des r flexes naturels en lien avec notre partie instinctive mais en porte faux total avec une r gle essentielle celle de l interdit de l inceste qui nous oblige nous ouvrir d autres clans condition fondamentale permettant l humanit de survivre L interculturalit repose fondamentalement sur une r gle de r ciprocit elle ne sera possible et fructueuse que si les deux cultures diff rentes r alisent le travail d ouverture et de tol rance indispensables cette compr hension mutuelle 2 3 LA PHILOSOPHIE AU SERVICE DE LA D MARCHE INTERCULTURELLE Platon nous enseigne dans son all gorie de la caverne quel point l tre humain est au d part un prisonnier encha n au fond d une grotte dans une ignorance primordiale Pour en sortir il faudra d passer ses instincts qui cr ent malgr leur indispensable fonction les peurs et les craintes de l inconnu Platon propose d utiliser sa raison pour rejoindre le monde du
44. us facilement envisager l alt rit chez celui que l on rencontre C est parce que le sujet porte l alt rit en lui m me qu il peut communiquer avec autrui 5 Ce nouveau regard sur soi sur le monde peut se transformer en perspectives personnelles nouvelles Un autre prisme de la r alit peut s installer permettant de relativiser ce qui nous entoure essayer de mieux le comprendre de l accepter d en profiter Le d tour par l Autre favorise ce travail de l acteur cette mergence de soi cette qu te d identit A l image du voyage la rencontre concr te de l Autre provoque des questionnements nouveaux des d stabilisations Le voyage commence l o s arr tent nos certitudes Le voyage c est r apprendre douter penser contester Confront des r alit s nouvelles chacun est renvoy lui m me ses valeurs ses remises en cause ses col res et ses enthousiasmes La possibilit ou l obligation d appartenir simultan ment et ou chronologiquement plusieurs groupes et donc de participer plusieurs subcultures cultures r gionales sexuelles g n rationnelles professionnelles religieuses etc est un acquis de la d mocratisation des soci t s C est aussi une reconnaissance de l individu comme sujet comme acteur L individu a le choix et le droit d exister en tant qu individu singulier d chapper ainsi au x groupe s d origine groupe familial social id ologi
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