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value driven processes: standardization of new design templates for

1. Realdania Arealudvikling Les crit res de performance restent mal d finis dans plusieurs syst mes de r f rence Certains d veloppeurs d outils affirment qu ils n iront pas bien loin en direction de la fourniture d une certification Comme l a d clar un des acteurs de Realdania Arealudvikling Nous ne ferons pas de certification Je ne sais pas si quelqu un le fera Je pense que pour ce dont nous parlons l am nagement urbain c est TR S difficile de faire une certification Realdania Arealudvikling Rien n indique pour le moment que les crit res d valuation poussent les acteurs changer leurs pratiques ou a innover Nous notons toutefois que certains outils se pr tent mieux que d autres une ventuelle introduction de crit res de performance pr cis Autre observation int ressante certains outils comme l outil de traitement de la durabilit de Realdania cherchent a valuer les projets par rapport a d autres projets ce qui est pertinent pour les concours d architectes auxquels ils participent D autres outils orientent leur valuation vers 54 le d veloppement de nouvelles opportunit s de march par exemple Conseil de la Construction Environnementale Danois Les crit res d valuation sont donc li s aux fins pour lesquelles l outil de r f rence est labor CONS QUENCES POLITIQUES Notre comparaison de quatre outils de r f rence pour les coquartiers au Dane
2. Basse Consommation d Energie Classe 1 et Basse Consommation d nergie Classe 2 cette derni re tant la norme la plus rigoureuse des deux Cette r vision a introduit une r f rence g n rale pour la performance nerg tique et ajout deux objectifs ambitieux pour la conception allant au del de la conformit savoir deux classifications de basse consommation d nergie volontaires ayant des objectifs nettement sup rieurs Basse Consommation d Energie Classe 2 a resserr les normes obligatoires 75 des niveaux obligatoires et Basse Consommation d Energie Classe 1 a doubl cette r duction en les portant 50 des niveaux obligatoires Il tait pr vu que ces mesures seraient progressivement incorpor es dans les r glementations futures de la construction ce qui constituait un signe fort en direction du champ sur ce qui pouvait tre attendu Pour tudier l aspect pratique de la r glementation de la construction 1b nous avons choisi un projet de construction durable qui devait tre soumis la R glementation Danoise de la Construction 2008 RC08 Toutefois il est apparu d s le d marrage du projet que le client d sirait volontairement aller au del de la conformit et suivre la plus rigoureuse des deux exigences de performance ambitieuses indiqu es dans la RCO08 Le projet choisi concernait un nouveau b timent universitaire durable devant tre construit apr s une proc dure d appel d offres public
3. alimentation en nergie et le suivi interne de la consommation de ressources Il est possible que l utilisation combin e de ces diff rents outils pour une construction conome en nergie dans un m me projet ait contribu renforcer les relations entre les l ments de construction durable d j existants mais pas encore int gr s et par cons quent permis la formation d un nouveau champ Dans le cas des outils de r f rence pour un coquartier nous avons constat que les normes volontaires avaient un impact plus limit et plus indirect sur l innovation Les indicateurs de tous les outils de r f rence que nous avons analys s sont pour la plupart formul s de mani re vague comme par exemple l coquartier dispose d un syst me pour s occuper des d chets Les formulations les plus pr cises comme celles li es la consommation d nergie ou la r utilisation de l eau de pluie ont pour origine les normes obligatoires ou les politiques publiques explicites Les nombreuses formulations impr cises 20 ne prescrivent ni objectif sp cifique n1 solution technique qui comme les normes obligatoires pourraient inciter les acteurs trouver des solutions innovantes Elles semblent la place encourager l innovation un autre niveau travers des processus d apprentissage collectifs Les outils de r f rence permettent une souplesse d interpr tation et encouragent les acteurs penser autre
4. un traitement anonyme afin de prot ger leurs diff rents int r ts 59 La municipalit de Christianhagen a d cid de s associer avec un promoteur commercial R novation et Am nagement Urbains RAU un pseudonyme dans un partenariat public priv appel Am nagement C tier AC galement un pseudonyme Les deux partenaires poss dent ensemble moiti moiti le terrain am nager Ce partenariat a permis Christianhagen de donner plus de force ses plans d am nagement et de les acc l rer RAU tait int ress par la vitrine que constitue dans le contexte danois un projet d am nagement relativement important et par les perspectives d un bon retour financier sur ses investissements AC avait l intention d am nager le terrain pour d autres utilisations au cours des 20 prochaines ann es de fa on am liorer la qualit de la ville et encourager sa croissance future Pour d marrer ce processus AC a organis un concours d urbanisme dont le dossier contenait un ensemble d exigences li es l utilisation d une norme volontaire et d un certain nombre d l ments innovants et incitatifs Collecte des donn es L tude suit l am nagement d une zone urbaine durable Nous avons effectu une tude sur le terrain au Danemark partir de 2010 2011 et nous avons collect des donn es essentiellement par des entretiens et des documents d archive comme des articles de presse des ra
5. Ce champ mergent constitue ainsi un renouveau des pratiques en mati re de construction et une am lioration de l environnement b ti Le renouveau apport par la construction durable permet de cr er de la valeur au profit de toute une s rie d intervenants comme les professionnels du b timent les fabricants de produits du b timent les promoteurs et les utilisateurs des b timents La soci t dans son ensemble tire galement profit de la construction durable dans la mesure o la durabilit contribue prot ger l environnement et le tissu social La richesse qu elle produit prend diff rentes formes comme la valeur technique financi re et symbolique Par exemple la valeur technique provient de solutions r duisant les missions de CO des b timents la valeur financi re d coule des prix de vente plus lev s des b timents et des terrains et la valeur symbolique appara t lorsque les utilisateurs ou les professionnels tirent fiert ou plaisir quand ils se trouvent associ s la construction durable Les processus orient s vers la valeur peuvent de cette fa on se comprendre comme les processus qui stimulent la croissance de la construction durable en tant que nouveau champ au sein du secteur de la construction Le sujet particulier auquel nous nous int ressons ici est le r le des normes Nous tudions la fa on dont la normalisation de nouveaux mod les de conception pour la construction durable contribue l
6. Rapport de jury 2010 L outil de durabilit a t utilis pour talonner et classer les propositions des quipes Les r sultats de ce classement ont figur en bonne place dans les justifications du jury indiquant ce qui lui avait plu ou d plu dans les diff rents projets et dans les solutions qu ils contenaient Le jury n a pas d sign de vainqueur pour les raisons expliqu es pr c demment Toutefois l importance des r compenses donn es aux quipes la fin du concours a indiqu qu une quipe tait plus gagnante que les autres le prix attribu cette quipe gagnante tait sup rieur de 7 000 euros celui des quatre secondes L outil de durabilit a t con u avec pour objectif de veiller ce que les quipes travaillent syst matiquement avec la durabilit et de leur permettre d valuer leurs id es du point de vue de la durabilit Selon nos entretiens l outil ne semble avoir eu que peu d effet direct sur les pratiques de conception des quipes Lors de la phase de conception la priorit est de d velopper le concept ou id e ou m taphore primordial comme un membre d une quipe l a expliqu Vous devez avoir un concept vous devez produire une image complete faire quelque chose de coh rent Donc il ne s agit pas de juste ajouter les parties C est bien d avoir l outil pour identifier les solutions et identifier les t ches et les ambitions C est donc u
7. agi en 2010 en lan ant une proc dure collaborative pour l laboration de la norme 2020 Le Minist re de l conomie a confi cette mission un groupe de travail compos d un grand nombre d intervenants dont beaucoup des organisations qui avaient particip aux initiatives en partenariat deux ann es plus t t Sa mission a t r partie en quatre domaines de travail l conomie le d veloppement des composants de la construction le climat int rieur et l architecture Chaque domaine de travail tait charg d laborer un rapport sur l tat actuel des connaissances Ces rapports ont servi de base de r flexion deux s minaires ouverts aux intervenants qui ont fourni des l ments de r flexion suppl mentaires au groupe de travail 34 laborant la norme 2020 La premi re phase d auditions s est termin e fin juin 2011 En lan ant le code 2020 neuf ans avant qu il n entre en vigueur le gouvernement a eu pour objectif de donner les orientations futures ce que demandait l industrie CONS QUENCES POLITIQUES L exp rimentation du gouvernement sur un nouveau type volutif de r glementation de la construction relative l nergie au Danemark annonce une nouvelle orientation dans l utilisation des normes obligatoires et volontaires Les r glementations r centes sur l nergie rompent avec la tradition d utiliser la r glementation pour institutionnaliser les valeurs fondamentales la
8. comme une menace pour leur activit et ou comme un gaspillage de temps et de ressources C est sciemment que ces acteurs ne cherchent pas construire selon des m thodes durables Ils peuvent simplement rencontrer certains des nombreux obstacles de la structure institutionnelle de l activit de la construction par exemple le court termisme et les strat gies de calcul des co ts les relations contractuelles le manque de collaboration entre les entreprises et l ignorance qui peuvent emp cher les entreprises de rechercher des voies de d veloppement plus durables Ces entreprises sont probablement celles qui sont d j pr sentes dans le champ et les cons quences pratiques de leur choix diff rent grandement de celles des entreprises qui cherchent tablir un nouveau champ Les entreprises d j en place auront vraisemblablement besoin de temps et de ressources pour maintenir leur situation gr ce des m thodes discursives et professionnelles comme les politiques de fixation des prix et les conomies d chelle associ es la poursuite de l utilisation de mat riaux et de technologies bien connus Cette dynamique peut s parer le champ de la construction en deux segments les traditionalistes qui se contentent de respecter les normes obligatoires minimales et les futuristes qui adoptent avec enthousiasme des normes volontaires de plus en plus exigeantes pour la construction durable Cette coupure potentielle peut r
9. durabilit sont propos s aux entrepreneurs en b timent et aux promoteurs et des outils de mesure de la durabilit sont employ s pendant l avancement de la construction et lors des valuations qui suivent les chantiers de construction Ces innovations sont en train de se produire ces derni res ann es des normes ont t introduites contest es et prouv es en pratique Certaines de ces initiatives semblent tre de fa on temporaire en train de se stabiliser sous une forme partiellement institutionnalis e C est donc le moment id al d examiner comme ces deux types de normes obligatoires et volontaires contribuent au d veloppement de la construction durable en tant que nouveau champ en cr ant par l m me de la valeur dans le secteur de la construction Notre rapport s appuie sur des tudes de cas empiriques du Danemark Ce pays d Europe du Nord fortement engag en faveur du d veloppement durable a adopt il y a peu une politique publique ayant comme objectif que 50 de la consommation d nergie danoise soit fournie par des oliennes d ici 2020 Plus de la moiti de cet objectif ambitieux a d j t r alis ce qui fait du Danemark un exemple en mati re de production d nergie durable Cette politique nerg tique nationale extr mement ambitieuse est la manifestation d un engagement long terme en faveur du d veloppement durable qui trouve son origine dans le Rapport Brundtland 1987 Ce
10. f rence externe l gitime au client et l quipe de conception Une fois la norme int gr e par le client dans le dossier du concours le niveau indiqu dans la norme a t consid r comme une indication forte des exigences du client qui ne pouvaient tre satisfaites sans un certain nombre d innovations La norme de Basse Consommation d Energie Classe 1 offrait par ailleurs au client au propri taire du b timent et l quipe de conception des moyens pr d finis manifestes et connus de communiquer leurs attentes et leurs valeurs entre eux et au public Il ne faut pas sous estimer le potentiel des normes pour simplifier les communications li es au projet entre les diff rents acteurs Nos observations montrent qu une fois que la norme de performance a t impos e par le dossier l quipe de conception a travaill sans rel che pour trouver les innovations qui permettraient d atteindre le niveau de performance exig Il n y a eu aucune n gociation des param tres ou du niveau de performance nerg tique En termes d laboration de politiques la compr hension des dynamiques gr ce auxquelles l innovation est soutenue et encourag e peut permettre aux d cideurs politiques de concevoir des politiques encourageant une innovation orient e vers la valeur Dans cette tude de cas les objectifs li s aux r sultats savoir l exigence de la Basse Consommation d nergie Classe 1 ont contribu encourager
11. information et des co ts de transaction importants Cela ne signifie pas pour autant que l laboration de normes volontaires est toujours consensuelle Comme d autres formes d action collective l laboration de normes fait galement l objet de luttes de pouvoir de conflits et de comportements individualistes Garud Jain et Kumaraswamy 2002 de m me qu il est probable qu elle fasse l objet de critiques de la part d acteurs n tant pas directement impliqu s dans le processus d laboration Les raisons qui motivent l laboration de normes tournent autour de l id e de veiller l int r t g n ral en am liorant par exemple la situation sanitaire s curitaire et environnementale L int r t g n ral peut galement prendre la forme de prix raisonnables pour les consommateurs de certains produits et services Des normes peuvent tre mises en place pour assurer des conditions quitables afin de permettre une meilleure concurrence ou bien peuvent chercher rendre possible la coordination et la diffusion des meilleures pratiques afin de tenter de r duire les co ts de production Savoir si les normes sont r ellement efficaces pour atteindre ces objectifs fait l objet d un vif d bat Bien que la justification de l laboration des normes puisse tre de prot ger l int r t g n ral et ou de r guler les relations de march les normes peuvent galement avoir d autres effets qu ils s
12. nouveaux quartiers durables par exemple villes la r novation de quartiers existants pour les rendre plus durables Certains syst mes de r f rence sont d velopp s sp cifiquement pour de nouveaux projets de construction tandis que d autres sont orient s vers la r novation et la revitalisation d autres encore sont applicables la fois aux villes nouvelles et r nov es par exemple Realdania Arealudvikling Naturellement le contenu du syst me de r f rence diff re quelque peu selon son objectif Il est par exemple peu judicieux de favoriser la pr servation du patrimoine local si l coquartier est construit sur un terrain vierge De m me les conomies d nergie des b timents peuvent tre bien plus lev es si la ville vient de se construire que si les b timents sont un patrimoine national prot g en cours de r novation Tous les outils de r f rence proposent une liste d l ments prendre en compte dans la r alisation d un coquartier Ces propositions sont pour la plupart organis es selon la division classique entre les aspects environnementaux sociaux et conomiques de la durabilit chacun tant subdivis en un certain nombre de th mes ou d indicateurs L aspect environnemental de la durabilit comprend par exemple au moins l nergie les transports l eau et les d chets Certains outils de r f rence placent galement dans cet aspect le paysage la biodiversit le patrimoine et les
13. La conception du b timent a t lanc e par l interm diaire d un concours d architectes Un l ment essentiel de ce dossier tait l exigence pour ces b timents de se conformer non seulement au Code Danois de la Construction de 2008 mais aussi aux normes volontaires de Basse Consommation d nergie Classe 1 telles que d finies par le Code Danois de la Construction de 2008 Cette norme volontaire fixait l poque la consommation maximale d nergie d un b timent 45 kWh m7 an d nergie primaire soit 50 de moins que la norme Toutes les m thodes possibles pouvaient tre sugg r es pour parvenir cette r duction y compris l emploi de sources d nergie renouvelable situ es sur la m me surface de construction et de technologies et m thodes de construction conomes en nergie Nous avons collect les donn es sur le processus de conception gr ce des observations des entretiens et des documents comme les tudes techniques les comptes rendus de r union les notes et les e mails Des observations fr quentes souvent quotidiennes du travail des architectes ont t effectu es pendant les trois premiers mois de la phase de conception post rieure au concours Les donn es sur les phases de concours comprennent des documents et des entretiens r trospectifs semi structur s Nous avons men cinq entretiens r trospectifs avec respectivement l architecte en chef l ing nieur en b timent responsa
14. au Danemark Ce projet tait destin transformer environ 25 hectares dans la ville de Christianhagen apr s une p riode de d clin industriel qui a laiss en friches certaines parties de la ville Christianhagen un pseudonyme est situ e au bord de la mer et poss de une zone portuaire tendue qui par le pass accueillait plusieurs industries lourdes polluantes Au cours des 15 derni res ann es ces industries ont pour la plupart soit cess d exister ou relocalis ailleurs leurs installations de production laissant la ville avec plusieurs espaces importants proches de la mer malheureusement coup s du centre ville par une voie ferr e Ces parcelles vides les friches industrielles n cessitaient d agir pour trouver une mani re de r unifier la ville et la rapprocher de la mer Bien que Christianhagen essaie depuis longtemps de d velopper les installations de son port de commerce ces efforts n ont pas ramen suffisamment d activit dans le port D autres secteurs proches de la gare ferroviaire de la ville taient galement des parcelles vacantes qui comme la zone portuaire avaient une faible valeur fonci re et esth tique En d marrant un processus de r novation urbaine les acteurs de la municipalit de Christianhagen esp raient am liorer la qualit de leur ville 3 Tous les noms dans cet exemple sont fictifs car ce projet de d veloppement est en cours et parce que les parties concern es ont demand
15. comment la construction devait tre effectu e avec plusieurs niveaux d application Depuis les ann es 1970 le code de la construction danois a subi nombre de modifications importantes Des normes plus ouvertes et fonctionnelles ont t introduites afin d am liorer entre autres les conomies d nergie Cette p riode marque le d but d une approche orient e vers les r sultats pour r guler l utilisation de l nergie des b timents une d marche qui n a cess d voluer au cours des 30 derni res ann es Les ann es 1980 ont vu se renforcer le passage graduel d une r glementation prescriptive une r glementation orient e vers les r sultats fixant des niveaux de performance minimaux et laissant les b tisseurs 29 largement libres quant au choix des moyens d y parvenir Au milieu des ann es 1980 les normes de d perdition de chaleur pour les nouveaux b timents sont devenues nettement plus s v res et une distinction a t introduite entre habitat basse consommation d nergie et autres formes de logement Dans les ann es 1990 la priorit s est d plac e vers le travail avec les cadres nerg tiques ce qui a ensuite conduit perfectionner la notion d habitat basse consommation d nergie introduite dans les ann es 1980 La Directive sur la performance nerg tique des b timents de l Union Europ enne de 2002 Directive 2002 91 EC a fix des normes minimales pour la performance
16. d finition canonique du Rapport Brundtland 1987 du d veloppement durable comme impliquant le d veloppement environnemental social et conomique Ces aspects qui sont mieux d finis par diff rents indicateurs qui pr cisent les d tails de chaque aspect et contenu montrent un certain nombre de th mes r currents ou standard l aspect environnemental comprend par exemple l nergie le transport l eau et les d chets tandis que l aspect social fait r f rence la mixit et l aspect conomique aux co ts du projet et l valuation des cons quences pour l conomie locale de la construction d un coquartier Certains indicateurs s appuient sur la l gislation existante ce qui montre une fois encore les liens entre normes volontaires et obligatoires Bien que les indicateurs soient pour la plupart formul s en des termes plut t vagues ils fournissent n anmoins leurs utilisateurs un cadre d interpr tation qu ils peuvent employer pour valuer leurs efforts respectifs et donner un sens au d bat en cours sur ce qu englobent la construction et les villes durables L un des effets apparents de ces normes est 23 de renforcer une identit de groupe pour les acteurs impliqu s dans l am nagement urbain durable une telle identit peut contribuer la d limitation du champ Toutefois pour que cette cons quence se produise les acteurs doivent tre convaincus des avantages qu apporte le re
17. de leurs propres outils de planification Certains des bureaux d tudes techniques ont par ailleurs labor des solutions de conception particuli res qu ils ont pu introduire dans d autres contextes par exemple la conception d espaces de stationnement pour les v hicules lectriques Un des architectes participants a aussi estim qu il valait vraiment la peine Jen suis un soutien inconditionnel parce qu il l outil d marre le processus Il rend possible une valuation bien plus d taill e des diff rentes propositions que ce qu on peut normalement avoir Il a entra n une plus grande attention port e la proc dure et d autres aspects de la proc dure que les concours d architectes traditionnels ne le font normalement Nous travaillons avec lui dans d autres contextes comme outil d valuation de l impact de la durabilit entretien Cependant les cabinets d architectes ont sembl en g n ral tre moins enclins consid rer leur exp rience de travail avec cet outil comme un produit qu ils pourraient employer et ou vendre l avenir CONS QUENCES POLITIQUES Cette tude de cas a tudi l mergence d une norme volontaire dans le contexte d un concours d urbanisme Notre analyse a fait appara tre certaines innovations en mati re d encadrement et d organisation par exemple le d veloppement de partenariats priv public dans la planification urbaine et le d veloppement d
18. est devenue performative tr s t t dans la phase de conception Apr s l tude du dossier du concours l quipe qui a en fin de compte remport le concours s est r unie pour discuter et d finir une vision commune de son travail Cette r union a pris la forme d une s ance de recherche d id es anim e par un l ve ing nieur effectuant un doctorat Charles employ ce moment par le cabinet d architectes Celui ci a expliqu dans un entretien que trois principales visions sont ressorties de ces discussions dont l une tait que le b timent devait tre un b timent cologique pouvant respecter les exigences futures Pendant la s ance de recherche d id es l quipe de conception a d cid entre deux m thodes pour respecter l exigence de la Basse Consommation d nergie Classe 1 chacune d entre elles n cessitant une d marche innovante pour le processus de conception le principe de conception bioclimatique ou la compensation de la consommation d nergie pour la construction par l adoption d innovations techniques Un Post It sur lequel tait crit Pas de panneaux solaires tait coll sur le tableau blanc pour indiquer que l quipe de conception pr f rait donner la priorit aux l ments passifs pour satisfaire les exigences du client Quelques jours plus tard l quipe de conception informait de sa d cision d opter pour une strat gie de conception bioclimatique une l ve
19. exemple et ainsi de suite C est difficile de traduire Il n y a pas d chelle internationale C est plus facile de faire a avec un b timent d une certaine fa on Realdania Arealudvikling Ces citations r v lent non seulement l orientation vers le contexte national mais aussi l incertitude v cue par les acteurs dans leur recherche de sources d inspiration pour laborer un outil de r f rence d coquartier Les acteurs impliqu s dans la conception d un outil de r f rence ont galement exprim une incertitude quant au choix des crit res de performance Plusieurs des personnes interrog es ont soulign la difficult de d finir des crit res de performance en particulier pour les aspects sociaux et conomiques L un de ces acteurs a expliqu cette difficult en ces termes Les cinq l ments environnementaux sont plut t faciles trouver parce qu ils parlent de b timents et d environnement ils ne sont pas compliqu s nergie transports eau et ce qui va avec C est dont la partie facile du travail Mais quand on arrive l aspect social et sant c est plus compliqu quand on parle de projets d am nagement urbain Je pense qu il est bien plus difficile de trouver quel est l l ment et apr s a quels sont les indicateurs et ce qu on demande ce sujet et comment les mesurer c est pourquoi cette partie a t vraiment compliqu e et je dirais la m me chose pour l aspect conomique
20. from http eur lex europa eu LexUriServ LexUriServ do uri OJ L 2010 153 0013 0035 EN PDF FORA 2011 Udvikling af innovationsfremmende regulering i Danmark Hvordan kan innovationsfremmende regulering blive en aktiv del af den danske innovationspolitik baseret pa cases fra den danske byggesektor The development of innovation enhancing regulation in Denmark How can innovation enhancing regulation become an active part of he Danish Innovaiton policy Based on cases from the Danish construction sector Policy think tank Garud R Jain S amp Kumaraswamy A 2002 Institutional entrepreneurship in the sponsorship of common technological standards the case of Sun Microsystems and Java Academy of Management Journal 45 196 214 Gonzalez S 2011 Bilbao and Barcelona in Motion How Urban Regeneration Models Travel and Mutate in the Global Flows of Policy Tourism Urban Studies 48 7 1397 1418 Hardy C 1994 Managing Strategic Action Mobilizing Change London Sage Ingeni ren 20 05 1994 Masser af lys i bygningreglementet Plenty of light in the building code Trade journal Jyllandsposten 2010 Nye skeerpede krav til energiforbruget New stricter requirements for energy Daily newspaper Kemp R 2000 Technology and environmental policy innovation effects of past policies and suggestions for improvement OECD Proceedings Innovation and the Environment pp 35 61 Paris OECD 70 Kibert C J amp Fard
21. innovations offre des possibilit s dans les pratiques quotidiennes d un environnement orient vers les projets tel que le secteur de la construction Les politiques peuvent jouer un r le r ellement important pour transformer des projets de construction en march s pour les innovations existantes en jouant sur les crit res d valuation des avantages des solutions ad quates 43 ETUDE DE CAS 2A OUTILS DE REFERENCE DES ECOQUARTIERS DANOIS R sum Cette tude de cas compare quatre outils de r f rence d coquartier d velopp s ou employ s au Danemark Nous comparons les indicateurs de durabilit le mode d emploi sugg r et les mesures d valuation en identifiant les points communs comme les particularit s des quatre outils de r f rence Nous examinons de plus pr s les l ments qui sont soit inhabituels soit tr s pr cis mais pas obligatoires tant donn s qu ils peuvent perturber les habitudes et stimuler l innovation son adoption gr ce aux normes volontaires Nous concluons par une discussion sur les cons quences politiques OUTILS DE R F RENCE DES COQUARTIERS Un coquartier se r f re un quartier construit qui est durable au sens holistique Les composantes pr cises d un coquartier et des pratiques de construction qui lui sont associ es ne se sont pas encore consolid es dans une d finition commun ment accept e De multiples outils de r f rence savoir des outils des m thod
22. la recherche pour se distinguer de leurs concurrents dans leur domaine respectif Elles ont besoin pour ce faire d tre capables de comprendre ce qui se passe dans le champ et surtout autour de lui et elles doivent avoir le temps et les ressources pour faire face l incertitude s agissant de ce que sont les bonnes pratiques au sein du champ Les entreprises doivent par ailleurs tre capables 1 d identifier les changements dans le discours et les opportunit s de d veloppement associ s l adh sion aux normes obligatoires et 26 volontaires et 2 de s orienter ou de se r orienter de fa on pouvoir tirer parti de ces opportunit s Cette derni re capacit d pendra probablement 3 de leur aptitude recruter d autres acteurs et s assurer de leur collaboration pour d velopper de nouvelles conceptions et technologies et gagner leur soutien pour les nouveaux produits ou services de l entreprise et 4 de leur aptitude reconsid rer leurs produits leurs relations avec les intervenants et la cr dibilit de leur image Nos observations nous conduisent galement penser que l mergence de la construction durable en tant que nouveau champ peut permettre aux acteurs de la construction de mieux valuer les risques encourus en introduisant des normes volontaires ambitieuses pour la construction durable Les autres entreprises du champ parent de la construction peuvent consid rer la demande de durabilit
23. la technologie et du savoir faire n cessaires pour se conformer aux futures demandes r glementaires Selon ce rapport tout semblait bien se passer du c t de l offre et ce qui faisait d faut tait une demande plus forte Ce rapport affirmait enfin que les pouvoirs publics jouent un r le beaucoup plus actif dans cinq domaines 1 le d veloppement d objectifs sp cifiques de r ductions des missions de CO dans le secteur de la construction 2 le d veloppement d incitations financi res pour encourager les b timents respectueux du climat 3 la standardisation des m thodes de calcul des co ts totaux de construction et de fonctionnement des b timents respectueux du climat 4 la construction de b timents t moins et 5 en se comportant comme un propri taire exemplaire de nouveaux et anciens b timents L introduction de la mesure de la performance n avait pas seulement pour intention 32 de cr er des march s pour les acteurs industriels mais galement de stimuler l innovation Selon le cercle de r flexion danois CONCITO l argument implicite en faveur d une r glementation stricte est celui de la comp titivit elle fournit aux acteurs industriels une orientation et une incitation innover parce qu ils seront capables de tester leurs technologies et leurs m thodes dans un march domestique r ceptif entretien Certains acteurs industriels soutiennent que ces normes de performance volontaires ont vrai
24. le dernier cas nous observons le r le des normes obligatoires et leurs cons quences en pratique Les deux cas pratiques d taill s ont t choisis parmi un grand nombre de cas possibles au Danemark voir en annexe 1 des exemples d coquartiers danois Les cas s lectionn s ont t choisis en fonction de trois crit res leur caract re innovant leur degr de finalisation et leur accessibilit Sources et collecte des donn es Les sources des documents fournissant les donn es de chaque quadrant du plan de l tude sont indiqu es dans le tableau ci dessous Sources des donn es 1 Normes obligatoires 2 Normes volontaires A Analyse du contenu R glementation Danoise de Outils danois de durabilit pour la Construction depuis 2008 les coquartiers nationaux RCO8 RC10 B Analyse de la pratique Concours d architectes pour Concours d architectes pour un la construction d un nouveau coquartier utilisant l outil de b timent universitaire durabilit de Realdania City exigences sup rieures la conformit la RC2008 Nous pr sentons ci dessous un r sum des principales sources de donn es pour chaque quadrant l a L mergence de normes obligatoires pour la construction de b timents durables Analyse des codes de la construction de 2008 et 2010 et entretiens approfondis avec des acteurs impliqu s dans la r vision du code de la construction de 2010 qui es
25. les mauvaises performances d un domaine par des performances sup rieures dans un autre les architectes et leurs organisations professionnelles sont rest s critiques devant ces changements Les d bats au sein de la publication professionnelle des architectes Arkitekten montrent que les architectes sont rest s sceptiques jusque tard dans la d cennie suivante le milieu des ann es 2000 moment o presque tous les cabinets d architectes ont commenc se pr valoir de leurs comp tences en construction durable sur leurs sites web Reijonen et Georg 2009 Lors des r visions suivantes du code de la construction d autres industriels ont galement commenc y voir de nouvelles opportunit s de d veloppement D autres fabricants de composants par exemple pompes chaleur panneaux solaires vitrages et certaines entreprises importantes du b timent envisagent par exemple de faire le choix de s occuper de probl mes nerg tiques et environnementaux comme une m thode possible de se distinguer dans un march de plus en plus difficile Ces opportunit s de march ont sans doute contribu assurer l acceptation par l industrie des r visions les plus r centes du code de la construction Un rapport collaboratif r dig en 2008 par un groupe de travail constitu de repr sentants des pouvoirs publics et de l activit de la construction Teknologir det 2008 parvenait la conclusion que cette industrie disposait de
26. les recherches au del des solutions existantes bien connues L explication qui est derri re ce ph nom ne est assez simple ces objectifs ont fourni un cadre l espace de conception lorsque les objectifs du client n ont pas pu tre 42 atteints par les strat gies habituelles Quand les dossiers de concours fixent des objectifs nerg tiques ambitieux ces types de dispositions pr contractuelles peuvent obliger les quipes de conception abandonner leurs pratiques de conception habituelles et explorer des fa ons alternatives d organiser des solutions li es l nergie dans le b timent Les normes volontaires reprenant la l gislation pour des performances nerg tiques plus ambitieuses des b timents peuvent se r v ler une strat gie utile bien qu elles ne constituent pas n cessairement la seule fa on de soutenir l innovation nerg tique durable Les dossiers sp cifiant des objectifs de performance nerg tique ambitieux encouragent les acteurs choisir des solutions pouvant produire de fa on fiable le r sultat attendu Ils encouragent par cons quent l adoption d innovations plut t que l innovation en elle m me Lorsqu ils sont int gr s dans les dossiers de concours les objectifs de performance nerg tique ambitieux peuvent donc contribuer diffuser les innovations existantes dans l activit de la construction plut t que d encourager l innovation en elle m me L adoption d
27. mat riaux de construction L aspect social est plus vari que l aspect environnemental mais il a tendance comporter comme indicateur la mixit sociale Le domaine social int gre parfois aussi des th mes comme la gouvernance locale la sant l acc s l emploi et l ducation et la formation Enfin le co t financier du projet et sa contribution aux performances conomiques locales sont de fr quents indicateurs de l aspect conomique des coquartiers Les outils de r f rence comprennent le plus souvent une partie sur les proc dures par l interm diaire desquelles un coquartier devrait voir le jour Certains outils de r f rence insistent sur les l ments de d finition d un coquartier tandis que d autres mettent en vidence les proc dures de travail Certains syst mes de r f rence soulignent par exemple que les acteurs doivent suivre les proc dures de travail pr sent es mais sont plus souples avec les indicateurs de performance par exemple Outil de Durabilit de la Municipalit de Copenhague alors que d autres insistent sur l emploi d indicateurs pr d termin s et sont plus souples avec les proc dures par lesquelles ces l ments sont pris en compte dans la r alisation de l coquartier par exemple Label coquartier et Outil de traitement de la durabilit de 47 Realdania Le premier type ressemble la certification d une proc dure de travail comme une certification ISO
28. mergence de la construction durable en tant que nouveau champ Les normes sont importantes pour l mergence de ce nouveau champ parce qu elles d terminent des r gles des attentes et des cat gories de sens Elles permettent de d finir les ph nom nes ambigus et d tablir des points de r f rence d harmoniser les pratiques diff rentes au sein des organisations de cr er des interactions entre les acteurs de la construction et de fixer les fronti res avec les champs voisins Notre tude claire les processus au travers desquels les normes fa onnent l mergence de la construction durable en tant que nouveau champ et par cons quent contribue la cr ation de valeur dans le secteur de la construction Diff rentes normes nouvelles sont apparues au cours des derni res ann es pour la construction durable dans le but de d finir d encourager et de certifier ce type de construction Au sein du champ mergent de la construction durable des acteurs ont entrepris de formuler ces normes qui comprennent la fois des normes obligatoires et des normes volontaires Une l gislation est en train d tre mise en place pour limiter la consommation d nergie des nouveaux b timents afin de tenter de limiter leurs missions de CO2 On trouve parmi les normes volontaires les labels la certification les grilles d valuation et des r gles cherchant appuyer la construction durable Des syst mes de certification volontaire de la
29. nonc s afin de remporter le projet Le travail de l quipe de conception pour r pondre favorablement aux demandes du client dans le dossier d termine par cons quent les exigences contraignantes du client qui sont finalement stipul es dans le contrat Dans l tude de cas le dossier de concours contenait les demandes pr contractuelles du client concernant des solutions nerg tiques durables qui ont ensuite t int gr s au contrat Ces demandes du client reprenaient les mesures volontaires de la l gislation danoise de la construction voir tude de cas la la suite des interactions entre les dossiers de concours les quipes de conception participantes et le client la nature des exigences du client a chang possibilit indicative comme indiqu dans le dossier du concours au d part devenant pour finir une exigence fix e dans le contrat subs quent Nous avons observ 36 comment ces exigences du client qui se sont progressivement stabilis es ont d fini le travail de conception d une fa on qui a encourag l adoption d innovations nerg tiques durables Nous avons identifi trois dynamiques en uvre qui collectivement clairent la fa on dont les premi res exigences du client exprim es dans les dossiers et reprenant les mesures volontaires de la l gislation de la construction ont d termin quelles innovations nerg tiques durables ont t reprises ou laiss es l cart dans le pro
30. par l m me agir comme catalyseur pour l mergence du nouveau champ de la construction durable Conclusion Ib des normes volontaires ambigu s et tourn es vers le collectif peuvent pousser les acteurs exp rimenter de fa on collaborative et produire des innovations conduisant la formation du nouveau champ de la construction durable 2 Les normes volontaires peuvent contribuer la formation des limites du champ La construction durable semble tre en train d merger de fa on endog ne de l int rieur du champ de la construction en tant quelque peu distincte de ce champ avec ses propres crit res et m thodes qui participent l laboration d un domaine commun Le champ de la construction peut de cette fa on se concevoir comme une sorte de champ parent de la construction durable dans le sens o la construction durable n e au sein du champ de la construction se diff rencie petit petit de ses racines au fur et mesure qu elle cro t et gagne en l gitimit Les normes volontaires semblent jouer un r le dans cette diff renciation Lorsque des acteurs adoptent des normes volontaires sup rieures aux normes obligatoires ils tracent des fronti res identifiables autour d un sous ensemble d acteurs l int rieur du champ parent ce qui permet l mergence d un nouveau champ Dans le cas empirique du b timent universitaire la conformit du b timent la Basse Consommation d En
31. qualculation calqulation shopping cart arithmetic equipped cognition and the clustered consumer Marketing Theory 8 1 15 44 Dansk Byggeri 2009 Dansk Byggeris klima og energipolitik The Danish Construction Association s climate and energy policy DEFRA Department for the Environment Food and Rural Affairs 2005 Securing the future Delivering UK sustainable development strategy London HMSO DiMaggio P J 1982 The structure of organizational fields an analytical approach and policy implications Paper presented at the SUNY Albany Conference of Organizational Theory and Public Policy April 1 2 69 DiMaggio P J amp Powell W W 1983 The iron cage revisited institutional isomorphism and collective rationality in organizational fields American Sociological Review 48 147 160 Edelman L B 1992 Legal ambiguity and symbolic structures organizational mediation of the law American Journal of Sociology 97 1531 1576 European Parliament and Council 2002 Directive 2002 91 EC of the European Parliament and of the Council of 16 December 2002 on the Energy Performance of Buildings Brussels Retrieved January 15 2013 from http eur lex europa eu LexUriServ LexUriServ do uri OJ L 2003 001 0065 0065 EN PDF European Parliament and Council 2010 Directive 2010 31 EC of the European Parliament and of the Council of 19 May 2010 on the Energy Performance of Buildings recast Brussels Retrieved January 15 2013
32. quant savoir qui et quoi fait partie de ce champ et la complexit m me du champ de la construction ne fait qu ajouter ce myst re L activit de la construction implique une large palette d acteurs en particulier ceux qui participent la conception la construction et au fonctionnement des b timents Winch 1998 Chacune de ces activit s touche toute une s rie d acteurs diff rents des clients des architectes et des concepteurs sp cialis s aux ing nieurs aux ma tres d uvre aux promoteurs aux fournisseurs de mat riaux ou de composants et aux consultants sans oublier les occupants et les administrateurs des locaux Il existe galement associ e cette branche d activit et augmentant sa complexit toute une s rie d acteurs appartenant aux pouvoirs publics aux organisations professionnelles ou au secteur immobilier financier et des assurances qui tous participent d une fa on ou d une autre la r gulation de l activit de la construction Le domaine d intervention de ce secteur d activit est donc plut t tendu Accoler l adjective durable au mot construction ne fait qu ajouter une couche suppl mentaire de complexit d ambiguit et d acteurs suppl mentaires 10 Ind pendamment de sa complexit la construction durable semble prendre forme en tant que champ Elle est devenue un domaine d action politique fondamental pour PUE et dans ses tats membres et elle
33. qui soient trop hors sujet Lors de la seconde tape qui porte sur le d roulement du concours en lui m me les quipes participantes travaillent laborer leurs propositions La dur e de la proc dure de concours est pr cis e dans le dossier 57 et d ordinaire elle fait l objet de d lais tr s contraignants La proc dure de concours comprend une p riode d intense collaboration au sein de chaque quipe Dans les concours conventionnels il n y a pas de collaboration entre les quipes et peu ou pas de communication entre le promoteur et les participants Lors de la troisi me tape concernant la proc dure de s lection un jury choisit le ou les concepts gagnants La composition du jury est variable mais elle comprend g n ralement un certain nombre d architectes et le promoteur ou le corps organisant le concours La t che du jury est de s lectionner la proposition qui satisfait le mieux l objectif du concours c est dire qui r pond aux ambitions du promoteur telles que le dossier les d crit La proposition gagnante est probablement celle qui est plus convaincante que les autres Kreiner 2010 Les d lib rations du jury ne sont pas publiques mais d ordinaire un rapport du jury justifie son choix La derni re tape est la phase de r alisation au cours de laquelle le concept vainqueur est r alis au cours d un certain nombre de phases La dur e de cette tape est fonction de l ambition du co
34. tandis que la seconde vise certifier les coquartiers comme un produit de d veloppement durable Ils varient donc en fonction de ce qu ils cherchent avant tout normaliser le produit ou la proc dure Les outils de r f rence donnent galement des informations sur l valuation Tous les syst mes de r f rence que nous analysons utilisent des crit res d valuation subjectifs Pour mesurer les r sultats certains emploient un syst me de notation quantifiable qui s appuie sur des notes allant de 1 5 par exemple Realdania Arealudvikling Les syst mes de r f rence quantifiables utilisent une repr sentation graphique de la performance de l coquartier en toile d araign e Certains attribuent une pond ration aux diff rents aspects pour calculer une note tandis que d autres formulent un plan d action pour permettre un travail plus approfondi Le r sultat est souvent li l ambition de r aliser au bout du compte une certification des covilles ou d atteindre un r sultat particulier pour l entrepreneur en b timent Potentiel innovant Certains l ments d finissant les outils de r f rence d coquartier sont formul s de mani re si vague par exemple favoriser la mixit sociale et prot ger le patrimoine local qu ils n imposent pas aux acteurs de la construction le d veloppement de nouvelles pratiques Seul un petit nombre d l ments poss de le potentiel de stimuler
35. un dossier ont contribu favoriser les innovations nerg tiques durables dans un projet de b timent particulier Nous identifions trois dynamiques en uvre une dynamique de recherche au del des m thodes habituelles une dynamique d inclusion future et une dynamique de v rification Ces dynamiques ont modifi le niveau d ambition du projet et la m thode de calcul des profits et des co ts En termes de cons quences politiques cette tude de cas laisse penser que les dossiers reprenant les normes volontaires poss dent un grand potentiel pour encourager l adoption des innovations existantes dans la construction durable DOSSIERS DE CONCOURS Les dossiers de concours constituent des indications des demandes du client avant le projet convenu tabli par le contrat Le contrat final peut ne pas suivre compl tement les objectifs nonc s dans le dossier de concours m me si tout cart par rapport aux exigences fonctionnelles identifi es dans le dossier comporte le risque que le participant au concours soit disqualifi Le dossier d marre donc un processus au cours duquel les quipes de conception en train de concourir valuent dans quelle mesure elles doivent respecter les objectifs du dossier afin d tre consid r es comme des partenaires fiables du projet Le dossier aide aussi les participants valuer si des efforts suppl mentaires doivent tre mis en uvre pour trouver une solution innovante aux objectifs
36. 11 les concours d urbanisme ont une histoire bien plus ancienne que les autres c r monies de remise de prix Ils constituent un domaine de la production culturelle et sociale qui est plut t maturit Lipstadt 2010 Les concours d urbanisme diff rent des concours d architectes en termes d chelle et de champ d application Au lieu de s occuper de la conception et de la construction de b timents individuels les concours d urbanisme s int ressent l am nagement de l espace sur une plus grande chelle territoriale et temporelle Ils concernent l implantation spatiale d une aire urbaine c est dire la d finition de l utilisation des sols pour le logement les transports les installations culturelles les loisirs etc Les projets d am nagement urbain couvrent litt ralement une plus large surface et une dur e plus longue que les projets de construction de b timent Par cons quent les processus de conception de l espace urbain traitent de beaucoup plus de questions et d activit s que ceux qui sont normalement associ s la conception de b timent Par ailleurs les d lais plus longs peuvent galement rendre les offres du concours plus risqu es Se projeter dans l avenir n est pas une science exacte et par cons quent l espace urbain a des chances de se transformer au fur et mesure du d roulement des processus de conception et de r alisation Les concours d urbanisme sont des affrontem
37. 2009 Les exigences plus fortes en mati re d isolation et l introduction d une consommation d nergie maximale autoris e par m ont t bien videmment soutenues par les m tiers du verre et de l isolation qui ont vu cette r vision comme une fen tre d opportunit s sans vouloir faire de jeu de mots pour le d veloppement de leur march Cependant les nouvelles exigences en mati re d isolation ont largement fait l objet de critiques de la part des architectes qui ont mis en avant leurs cons quences esth tiques n gatives Comme l a dit un architecte de l cole d Architecture d Arhus L paisseur de l isolation aura un tel effet catastrophique sur l esth tique du b timent qu il vaut mieux ne pas isoler Politiken 09 10 1994 D autres craignaient que la combinaison d une plus grande isolation et 31 d exigences plus strictes en mati re d nergie ne conduise ce qui tait qualifi de mani re m prisante d architecture lunettes savoir des b timents ayant de nombreuses petites fen tres renfonc es garnies de verre pais dont on pouvait craindre qu elles laisseraient entrer tellement peu de lumi re que ces b timents seraient sans doute l origine de d pressions hivernales pour leurs habitants Ingeni ren 20 05 1994 Bien que les organismes publics aient soulign que le code de la construction permettrait aux architectes une plus grande souplesse pour compenser
38. Ed The social life of things pp 3 63 Cambridge Cambridge University Press Barley S R amp Tolbert P S 1997 Institutionalization and structuration studying the links between action and institution Organization Studies 18 93 117 BRO8 Danish Building Code 2008 Retrieved January 15 2013 from http www bygningsreglementet dk tidligerebygreg 0 40 Brundtland Commission 1987 Brundtland Report Our Common Future World Commission on Environment and Development WCED Oxford Oxford University Press Brunsson N amp Jacobsson B 2002 A World of Standards Oxford Oxford University Press Brunsson N Rasche A amp Seidl D 2012 The dynamics of standardization three perspectives on standards in organization studies Organization Studies 33 5 6 613 632 Callon M 1998a An essay on framing and overflowing economic externalities revisited by sociology In M Callon Ed The Laws of the Markets pp 244 269 Oxford Blackwell Publishers The Sociological Review Callon M 1998b Introduction The embeddedness of economic markets in economics in M Callon Ed The Laws of the Markets pp 1 57 Oxford Blackwell Publishers The Sociological Review Callon M M adel C amp Rabeharisoa V 2002 The economy of qualities Economy and Society 31 2 194 217 Caves R 2000 Creative industries Contracts between art and commerce Cambridge MA Harvard University Press Cochoy F 2008 Calculation
39. Il est r vis tous les deux cinq ans et il contient toutes les normes obligatoires respecter pour une construction durable au Danemark Nous avons relev tous les l ments de la RC08 et de la RC10 qui r glementent les l ments associ s la durabilit Par exemple la partie 7 de la R glementation Danoise de la Construction porte sur un ensemble tendu d exigences en termes d conomies d nergie obligatoires pour tous les nouveaux b timents au Danemark Cette partie fixe des normes de consommation maximale d nergie par surface de plancher et par type de b timent et des normes sur tous les l ments du b timent pertinents y compris l isolation thermique et le fen trage RCO08 La RCO08 et la RC10 sont des normes orient es vers les r sultats Lors de la r vision de 2006 du code de la construction il a t pr cis que la notion d habitat a faible consommation 1 Disponible http energycodesocean org code information danish building regulations br 08 section 7 La probl matique des conomies d nergie est ancienne au Danemark et remonte aux r percussions de la crise du p trole des ann es 1970 Le gouvernement danois a commenc ce moment faire des conomies d nergie une priorit en tant que m thode permettant l autosuffisance nerg tique Plan nergie 1976 15 d nergie qui avait initialement t introduite dans les ann es 1980 comprenait deux formes
40. M M 2012 Differentiating among low energy low carbon and net zero energy building strategies for policy formulation Building Research amp Information 40 5 625 637 Kreiner K 2010 Architectural Competitions Empirical Observations and Strategic Implications for Architectural Firms In M R nn R Kazemian and J E Andersson Eds The Architectural Competition Research Inquiries and Experiences pp 101 126 Stockholm Axl Books Kristiansen K Emmitt S amp Bonke S 2005 Changes in the Danish construction sector The need for a new focus Engineering Construction and Architectural Management 12 5 502 511 Lauridsen E H amp Jensen J S 2011 The Danish building code strategy for energy saving and the dismantling of energy saving as a burning platform for industrial development DTU Management Technical University of Denmark LEED Leadership in Energy and Environmental Design LEED for Neighborhood Development 2009 Retrieved January 15 2013 from http www usgbc org DisplayPage aspx CMSPageID 148 Lehrer U 2011 Urban design competitions In Companion to urban design pp 304 317 Milton Park New York Routledge Le Masson P Weil B amp Hatchuel 2010 Strategic Management of Design and Innovation Cambridge UK Cambridge University Press Lewers C 2008 From Zero to Net Zero Squared Advancing Technology in Commercial Buildings Retrieved January 15 2013 from http www buildings com t
41. On consid re que la certification a un certain nombre de cons quences positives Une utilisation plus conomique des ressources qui peut entra ner une diminution des co ts de fonctionnement et une rentabilit plus forte figure au nombre de ces effets Elle peut aussi avoir une cons quence sur la r putation Cet effet s applique aux b timents qui sont certifi s durables comme aux acteurs qui s imposent de respecter les exigences volontaires de la certification La certification conf re une l gitimit aux b timents durables et aux acteurs qui les construisent ce qui augmente leur valeur sur le march Le statut des outils de certification et des acteurs qui les produisent progresse pendant ce processus ce qui entra ne le d veloppement de nouveaux outils de certification et accro t la concurrence entre eux Cette dynamique est l origine de modifications et de mises jour fr quentes des outils de certification M THODES Plan de l tude Le plan de l tude consiste en un tableau deux lignes et deux colonnes Le premier axe repr sente le type de normes en question obligatoires ou volontaires L autre axe correspond au sujet de l analyse le contenu de la norme et sa mise en uvre dans des conditions particuli res Une tude empirique a t simultan ment men e pour chacun des quadrants soit quatre tudes au total 1 le contenu des normes obligatoires 2 le contenu des normes volontaires 3 la pratiqu
42. aad Copenhagen Business School VALUE DRIVEN PROCESSES STANDARDIZATION OF NEW DESIGN TEMPLATES FOR SUSTAINABLE CONSTRUCTION STANDARDISATION DES NOUVEAUX REFERENTIELS DE CONCEPTION POUR LA CONSTRUCTION DURABLE RAPPORT SUR LE DANEMARK MINISTERE DE L EGALITE DES TERRITOIRES ET DU LOGEMENT Direction G n rale de l Am nagement du Logement et de la Nature DGALN Plan Urbanisme Construction Architecture MAPAP 10 36 1000234 Mandataire Professeur Eva Boxenbaum Copenhagen Business School CBS Collaborateurs Professeur Susse Georg CBS Aalborg University in Copenhagen Satu Reijonen Post doctorante CBS Gabriela Garza de Linde doctorante CBS 15 DECEMBRE 2012 VALUE DRIVEN PROCESSES STANDARDISATION DES NOUVEAUX R F RENTIELS DE CONCEPTION POUR LA CONSTRUCTION DURABLE LE DANEMARK R sum du mandat Il s agit d un projet de recherche Par une analyse diachronique l quipe abordera la mani re dont les acteurs institutionnels g n rent des standards formels et des outils qui forgent une d appr ciation collective d une plus value port e par une approche d veloppement durable dans la construction et l am nagement exemples labels normes grilles d obtention des financements d op rations de construction Le mandataire effectuera une analyse ethnographique et des tudes r trospectives de l mergence des standards et identifiera les effets sur la construction et de l am nagement Pour
43. abid 3334 ArticleID 5605 Default aspx Licitationen Byggeriets Dagblad 02 07 2010 Kronik Vigtigt skridt mod energieffectivitet Chronicle Important steps towards energy efficiency Byggeriets Dagblad Trade journal Licitationen Byggeriets Dagblad 12 07 2010 Noter NCC kritiserer nyt bygningsreglement Byggeriets Dagblad Trade journal Lipstadt H 2010 Experiment with the experimental tradition 1989 2009 On competitions and architectural research In In M R nn R Kazemian and J E Andersson Eds The Architectural Competition Research Inquiries and Experiences pp 37 75 Stockholm Axl Books Lowe O A 2010 Challenges for energy and buildings research Building Research amp Information 38 1 107 122 71 Maguire S Hardy C amp Lawrence T B 2004 Institutional entrepreneurship in emerging fields HIV AIDS treatment advocacy in Canada Academy of Management Journal 47 5 657 679 Markard J Raven R amp Truffer B 2012 Sustainability transitions an emerging field of research and its prospects Research Policy 41 955 967 Politiken 09 10 1994 Nye regler abner for sollyset New rules open up for sunlight Byggeriets Dagblad trade journal Porter M E amp Van der Linde C 1995 Toward a new conception of the environment competitiveness relationship Journal of Economic Perspectives 9 4 97 118 Realdania 2013 Retrieved January 15 2013 from http www realdania dk Presse Nyh
44. aboration des normes dans les champs mergents Ces mod les identifi s ont t ensuite compar s la litt rature sur ce sujet Nous avons aussi compar nos r sultats avec des cas similaires en France dans le cadre de notre collaboration avec le professeur Franck Aggeri et ses coll gues de MINES ParisTech voir rapport s par R SULTATS LES NORMES ET L EMERGENCE D UN NOUVEAU CHAMP Nous pr sentons dans cette partie certaines des principales conclusions th oriques r sultant de notre analyse int grante des quatre tudes empiriques Elles touchent aux trois aspects des normes leur capacit stimuler l innovation qui son tour peut d clencher la formation d un nouveau champ leur r le pour d limiter un champ mergent et leur capacit 2 Realdania a t fond e en 2000 Il s agit d une association philanthropique strat gique qui cherche promouvoir des villes faites pour leurs habitants et l innovation dans la construction et le patrimoine b ti Realdania a distribu en 2011 environ 160 millions d euros de subventions Realdania 2013 18 mobiliser les acteurs pour conf rer une l gitimit aux normes et ou pour rejoindre le nouveau champ en formation 1 Les normes obligatoires et volontaires peuvent encourager l innovation Les normes obligatoires et volontaires qui surpassent le niveau de performance qu on pouvait atteindre auparavant semblent porter en leur sein une parcelle de la f
45. ais une fois encore il s agissait de peindre les murs le toit et le reste en vert Ca pouvait tre une sorte de durabilit pour l environnement dans la partie urbaine de la commune mais ce n tait pas tout fait ce que nous voulions faire On a ensuite discut avec un gros bureau d tudes techniques avec une exp rience Shanghai mais nous sommes arriv s la conclusion que si nous avions un bon outil que nous pourrions utiliser tous les jours dans notre travail il nous fallait tre dans un contexte danois Nous devions commencer comme a discuter avec des consultants qui comprenaient le mode de pens e danois le mode d am nagement urbain danois c est pourquoi nous nous sommes adress s un cabinet au Danemark Realdania Arealudvikling D autres acteurs ont pr cis ment voulu viter toute copie d outils de r f rence trangers et cherch la place d velopper un outil sp cifiquement con u pour le contexte national danois Realdania Arealudvikling a par exemple d cid d laborer son propre outil Nous avons pens que quand on se sert de la BREEAM britannique on se retrouve devant des questions qui sont totalement diff rentes de la situation au Danemark et en particulier aussi aux Etats Unis avec le LEED il y a d autres questions qui sont beaucoup plus pertinentes Ils ont un d bat sur le passage de la voiture au v lo qui est 53 beaucoup plus compliqu pour eux que pour nous par
46. anois inspir du Syst me de Certification de la DGNB allemande Nouveau Quartier Urbain Mixte Les diff rents projets d veloppements quartiers obtiendront un label DGNB bronze argent ou or selon leur indicateur de performance total Valeur cible meilleure pratique note de 100 Valeur de r f rence en l tat de la technologie note de 50 Valeur limite exigence l gale norme moyenne note de 10 Tableau 3 Mesures d valuation dans les outils de r f rence d coquartier Standardisation potentielle Nos entretiens montrent que les acteurs impliqu s dans le d veloppement d outils de r f rence d coquartier ne disposaient pas de beaucoup d exp rience ant rieure sur laquelle s appuyer lors de leur conception d un outil de r f rence Comme l un des acteurs le dit il aurait t utile de disposer de meilleures m thodologies de planification urbaine Le d veloppement durable est une question de plus en plus importante mais il n a pas t tant d taill que cela s agissant de la planification urbaine durable Il y a eu un d bat si vous voulez des gros titres donc quand je suis arriv ici il y a 2 ans nous avons commenc discuter de la mani re dont nous pouvions tudier plus en d tail la fa on de traiter la durabilit dans la planification et l am nagement urbains et nous avons constat qu il n y avait pas tant d information ce suj
47. ans ce domaine Elle semble en outre avoir galement incit certains acteurs s engager par exemple dans le d veloppement de nouvelles conceptions de nouveaux mat riaux et d autres formes d utilisation efficace des ressources Un d veloppement permanent dans ces domaines peut contribuer la formation d un nouveau champ pour la construction durable Normes volontaires dans la construction durable Outils de r f rence L adoption de syst mes de certification et de r f rence pour la construction durable est l un des moyens importants par lesquels les normes laborent le champ de la construction durable Le syst me de r f rence le plus largement reconnu est sans doute le Leadership in Energy and Environmental Design LEED con u comme une m thode facilitant le processus de mise en uvre de la l gislation Originaire des tats Unis le LEED s int ressait au d part en priorit la cr ation de normes comprises et accept es par tous d outils et de crit res de performance pour les b timents U S Green Building Council 2009 Il encourage l int gration de la conception et des sources d lectricit traduction des concepts d nergie nette nulle et d missions de carbone nulles qui tous deux cherchent int grer des sources d nergie alternatives par exemple photovolta ques des mat riaux et une architecture r duisant le besoin d clairage lectrique par exemple peinture forte r
48. antes nationales de ces outils Collecte des donn es Nos donn es sur les quatre outils de r f rence d coquartier proviennent essentiellement de trois sources a des documents formels d crivant l outil de r f rence et son mode d emploi b des observations de r unions et c des entretiens approfondis avec des acteurs ayant particip l laboration d outils de r f rence pour les coquartiers La principale source de donn es est constitu e par les descriptions crites des outils de r f rence qui contiennent des informations sur les aspects et les indicateurs d finissant un coquartier et ou les tapes que les promoteurs doivent suivre pour concevoir et construire un coquartier Nous avons collect des informations sur les outils de r f rence identifi s par des recherches sur Internet ou par nos contacts avec les principaux acteurs que nous avons rencontr s en observant les r unions Nous avons galement observ des r unions et men des entretiens semi structur s avec les principaux acteurs L objectif fondamental des entretiens tait de collecter des donn es contextuelles sur un outil de r f rence particulier et incidemment de rechercher l existence ventuelle d autres outils de r f rence pas encore identifi s Nos entretiens ont questionn les origines la situation actuelle et les perspectives 45 d avenir de chaque syst me de r f rence Ces entretiens ont dur de 45 minut
49. ase de concours La lumi re naturelle a constitu un autre domaine de recherches tendues L architecte en chef Lone a d crit ult rieurement la somme de travail r alis e pour les fen tres et la fa ade de la fa on suivante c est juste une fa on de situer correctement les choses en termes de lumi re naturelle Parce que la lumi re naturelle est une source primaire quand nous parlons d nergie et que plus il y en a plus nous pouvons conomiser sur l clairage lectrique Nous avons particuli rement travaill pour faire fonctionner la lumi re naturelle La lumi re naturelle tait en effet la chose la plus importante ici en travaillant sur la forme du b timent et sur le concept de la fa ade Les consultants en nergie travaillant en interne ont propos 12 suggestions diff rentes de concept pr liminaire de fa ade et ont tudi l impact des diff rents types de verre et des diff rents mat riaux de sol sur la quantit de lumi re naturelle dans les pi ces Le niveau de la recherche relative aux solutions nerg tiques a manifestement t motiv par l exigence du client et le nombre exceptionnel de professionnels comp tents ayant travaill dans cette proc dure de concours particuli re a rendu possible ces recherches Dynamique d inclusion future La Basse Consommation d Energie Classe 1 repr sente un type particulier de norme volontaire savoir qu elle indique les normes obligatoires nationa
50. autres Si le r sultat des exp rimentations convainc les autres acteurs d adopter et d adapter l outil de durabilit la norme volontaire se diffuse Sa diffusion peut contribuer reconfigurer le champ de la construction ou entra ner la formation d un nouveau champ de la construction durable 66 Dans le cas de Christianhagen la diffusion des r sultats semble s tre d roul e de mani re horizontale au travers des contacts informels et des partenariats qui se sont nou s avant pendant et apr s les concours Les id es sur la fa on d am nager une ville durable se sont progressivement diffus es travers le champ professionnel Au fur et mesure que la ville a pris litt ralement forme l outil de durabilit s est consolid comme norme volontaire pour les coquartiers danois 67 Gammelsg Hedehusene ANNEXE 1 ECOQUARTIERS DANOIS r sidents Surface D but Objectifs Socio conomique ocio conomique Environmental ocio conomique et nvironmental Socio conomique et nvironmental Socio conomique et nvironmental Socio conomique et env y compris C02 nvironmental Socio conomique et nvironmental Socio conomique et nvironmental Environmental social sant and conomique Socio conomique et env y compris CO2 neutralit 68 R F RENCES Appadurai A 1986 Introduction Commodities and the politics of value In A Appadurai
51. ble de 16 la gestion du chantier deux consultants en nergie du cabinet d architectes et une ing nieure nerg ticienne du bureau d tudes techniques Normes volontaires Notre tude a galement compris une partie dans laquelle nous avons examin les normes volontaires d velopp es collectivement par les acteurs dans le champ et leurs cons quences pratiques Nous avons collect cette fin les outils de r f rence pour les coquartiers labor s au Danemark pour tre employ s au niveau national Un coquartier fait r f rence un quartier construit qui est durable dans sa globalit Ce qui compose exactement un coquartier et les pratiques de construction qui sont associ es celui ci n ont pas encore t consolid es en une d finition commun ment accept e Il existe plusieurs outils de r f rence c est dire des m thodologies ou des syst mes d valuation pour concevoir des coquartiers et valuer leurs performances qui ont t introduits ces derni res ann es mais beaucoup sont encore en cours de d veloppement Ces outils de r f rence pr sentent les aspects durables prendre en compte dans un coquartier les mesures privil gier dans l valuation de chaque aspect et ou les proc dures au travers desquelles un coquartier doit tre con u construit et valu Bien qu ils diff rent entre eux en termes d indicateurs sp cifiques tous ces outils de r f rence trouvent leu
52. chercher par eux m mes de nouvelles solutions Dans le cas du b timent universitaire durable le niveau d ambition d fini par les exigences de performance du client Basse Consommation d nergie Classe 1 a entra n une dynamique de recherche allant au del de ce qui est habituel dans le champ de la construction Le dossier de concours fixait une exigence de performance nerg tique ambitieuse pour ce b timent il devait non seulement respecter les normes obligatoires du Code Danois de la Construction de 2008 mais il devait aussi aller au del de ce niveau et satisfaire aux exigences volontaires de la Basse Consommation d Energie Classe I d finies dans ce document voir p 14 savoir un maximum de 50 des exigences de performance nerg tique maximales de ce document l gal L ambition clairement affirm e du client fournissait un cadre selon lequel des mesures plus ambitieuses concernant l nergie devaient tre adopt es En pratique l quipe de 19 conception envisageait deux options soit int grer les questions concernant l nergie tout au long du processus de conception soit ajouter des technologies innovantes comme les panneaux solaires pour compenser l lectricit utilis e Elle a choisi la premi re option et s est lanc e dans une d marche inspir e d un principe bien connu dans la construction durable savoir le principe de conception bioclimatique L quipe comprenait quelques ing ni
53. ction danoise pour le climat et pour que le Danemark puisse se conformer aux futures r glementations europ ennes Licitationen Byggeriets Dagblad 12 07 2010 NCC n a pas t la seule entreprise mettre des critiques Plusieurs autres entreprises du b timent et fabricants de composants ont fait entendre des opinions semblables Ce d bat est r v lateur de la division entre grandes et petites entreprises dans l activit de la construction danoise une division qui s est produite au cours du processus de restructuration de la derni re d cennie qui a vu les gros devenir encore plus gros et les petits rester petits ou dispara tre compl tement Le secteur a t simultan ment le t moin d un processus rapide de nordification Par l interm diaire d une vague de fusions et d acquisitions les grandes entreprises du b timent des autres pays nordiques ont non seulement outrepass les fronti res nationales afin de concurrencer les acteurs locaux sur leur march domestique et d obtenir le contr le de larges parts de la cha ne de valeur mais elles ont aussi introduit de nouvelles fa ons d entreprendre par exemple en multipliant les partenariats Kristiansen Emmitt amp Bonke S 2005 pp 506 508 et en intervenant d avantage dans le d bat public R ponses du gouvernement danois aux acteurs de l industrie A la suite des oppositions voqu es ci dessus le gouvernement danois a rapidement r
54. d aussi r aliser les calculs de performance nerg tique dans la phase de concours Les cons quences du choix de conception ont fait l objet de v rifications fr quentes par des calculs de la performance nerg tique Avant que le concept de fen tre ne soit choisi les consultants en nergie en interne ont calcul sept m thodes diff rentes de r partition et de placement des fen tres Les calculs relatifs la lumi re naturelle ont par ailleurs t utilis s ensuite pour v rifier et optimiser le concept retenu L ing nieure nerg ticienne du bureau d tudes techniques a galement calcul plusieurs fois pendant la phase de concours la performance nerg tique de l ensemble du b timent pour s assurer que les modifications apport es la conception du b timent n auraient pas de cons quences impr vues sur les conomies d nergie Calculer de fa on d taill e la performance nerg tique et la lumi re naturelle consomme beaucoup de temps et de ressources notamment parce que l objet de la conception est presque constamment en train de changer particuli rement pendant les premi res tapes du processus de conception Les consultants en nergie ont par cons quent aussi employ des m thodes alternatives pour v rifier les cons quences anticip es des choix de conception possibles Des r f rences aux calculs existants sur les effets de la forme compacte du b timent et des r gles pratiques concerna
55. de consistent en une s rie de conclusions au sujet des processus au travers desquels les normes ont contribu l mergence du nouveau champ de la construction durable Nous concluons que les normes ont contribu ce processus de trois fa ons savoir 1 en stimulant l innovation et en encourageant les autres acteurs adopter cette innovation 2 en d finissant un groupe acteur distinct qui s est retrouv associ au nouveau champ et 3 en laborant une l gitimit partir des acteurs centraux et en cr ant des r seaux qui ont facilit la mobilisation de nouveaux membres du champ Ces observations suscitent des r flexions au sujet du d veloppement de normes dans le champ de la construction durable et peuvent avoir des cons quences pour la pratique de la construction durable Nous d velopperons ces cons quences plus loin dans ce rapport CADRE D ANALYSE Formation de la norme Les normes sont omnipr sentes dans la vie des organisations Brunsson et Jacobsson 2000 Brunsson Rasche et Seidl 2012 et marquent depuis longtemps les sciences l industrie et le commerce Les normes fournissent un point de r f rence prescrivent des fa ons de se comporter particuli res et peuvent par l m me servir de moyens de coordination Elles peuvent inutile de le pr ciser prendre diff rentes formes Leur forme d pend de ce qu elles cherchent standardiser par exemple la terminologie la conception les performance
56. de partie de la nouveaut dans le processus se rapporte aux proc dures d valuation financi re en particulier dans l Outil de traitement de Realdania L outil de durabilit de la Municipalit de Copenhague s ouvre aux acteurs ext rieurs pour laborer le projet d coquartier gr ce une enqu te publique 49 Outil de traitement de Realdania l ment 10 d penses de fonctionnement indicateurs 45 et 49 quels sont les co ts pour la commune et respectivement les co ts soci taux de s occuper de l eau de pluie de la fa on propos e pr c demment Indicateur 9 l ment 3 eau pourcentage d eau de pluie rejet par le syst me d gouts points attribu s aux pourcentages Outil de durabilit de la municipalit de Copenhague Indicateur 4 consommation d eau maximale 110 1 par personne par jour dans les r sidences 34 1 dans les locaux professionnels Indicateur 6 15 minutes pied au maximum d un parc d une plage d une station nature ou de bains portuaires valuation de la durabilit des Diakonissestiftelsen Indicateur 6 des sentiers qui apportent une sensation de proximit et de s curit Indicateur 10 recyclage des d chets comme activit pour stimuler l tablissement de relations sociales Indicateur 8 intensit avec laquelle la zone soutient les loisirs les interactions sociales et le culte chr tien Indicateur 22 p
57. e des normes obligatoires et 4 la pratique des normes volontaires Puisque tous les nouveaux projets de construction sont soumis aux normes obligatoires nous avons choisi pour notre tude un projet 1b non seulement conforme aux normes obligatoires mais incluant galement les mesures volontaires les plus ambitieuses de la R glementation Danoise de la Construction L objectif de ce plan d tude est d obtenir des observations tay es sur la formation des normes obligatoires et normes volontaires et sur leurs relations mutuelles dans les champs mergents Nous avons men les quatre tudes empiriques en temps r el afin de saisir les processus de structuration au fur et 4 mesure de leur d roulement Ces tudes couvrent deux aspects de la normalisation a l mergence de nouvelles normes de durabilit et b l impact des nouvelles normes de durabilit sur les pratiques de la construction 13 Choix des cas Les cas s lectionn s ont t choisis dans deux domaines de la construction durable savoir les coquartiers et les b timents durables Les coterritoires repr sentent un nouveau domaine par cons quent tr s ouvert la conception innovante alors que les b timents durables sous soumis une r glementation qui s est consolid e au cours des derni res d cennies Dans le premier cas nous examinons le d veloppement des normes volontaires et leurs cons quences sur un projet de construction sp cifique Dans
58. e la construction les plus strictes au monde Regeringen 2009 p 6 r glementation qui a jou un r le important pour inciter l innovation FORA 2011 Cette tude de cas met en avant l volution historique des initiatives publiques pour encadrer les conomies d nergie par les r glementations de la construction pour les nouveaux logements au Danemark Elle pr sente galement les r ponses des acteurs aux r cents changements et la r action des pouvoirs publiques ces r ponses L tude de cas se conclut par une discussion sur les ventuelles cons quences politiques de l innovation orient e vers la valeur La deuxi me tude de cas tudie comment les premi res exigences du client reprenant la l gislation danoise volontaire de la construction et exprim es dans un dossier ont contribu favoriser les innovations nerg tiques durables dans un projet de b timent particulier Nous identifions trois dynamiques en uvre une dynamique de recherche au del des m thodes habituelles une dynamique d inclusion future et une dynamique de v rification Ces dynamiques ont modifi le niveau d ambition du projet et la m thode de calcul des profits et des co ts En termes de cons quences politiques cette tude de cas laisse penser que les dossiers reprenant les normes volontaires poss dent un grand potentiel pour encourager l adoption des innovations existantes dans la construction durable La tro
59. e souligne Kreiner 2010 la fa on dont le dossier est lu a des cons quences sur le travail qui suit Si le dossier est lu comme une instruction alors La difficult est de respecter le dossier sans trop sacrifier les autre crit res de conception Lorsqu il est lu comme des indications la difficult est de rassembler des 58 informations suppl mentaires sur le client et ou le jury afin de pouvoir interpr ter le dossier de fa on compl te et ad quate Lorsqu il est lu comme des exemples la difficult est de faire du dossier une ressource et la base d une recherche cr ative des options de conception Kreiner 2010 p 116 Dans le dernier cas les participants remettront probablement d avantage en cause les hypoth ses implicites ou explicites du dossier de conception savoir qu ils ne respecteront pas les r gles et cr eront quelque chose d inattendu Ind pendamment de l interpr tation du dossier les concours laissent une marge pour exp rimenter id es habitudes et pratiques par exemple en les combinant de nouvelle fa on et ou en laborant de nouvelles id es comprenant des l ments n ayant pas t pris en compte pr c demment Dans ce qui suit nous montrons que les parties prenantes au concours promoteurs et participants font appel aux autres pour valuer et soutenir leurs id es METHODE Sujet L tude de cas porte sur la phase de concours d un projet d am nagement urbain durable
60. eder aspx Regeringen 2009 Strategi for reduction af energiforbruget i bygninger The Danish Government Strategy for the Reduction of Energy use in Buildings Reijonen S amp Georg S 2009 Cheap and beautiful Explaining energy efficiency within construction Paper presented at conference Joint action on climate change Aalborg DK June 8 10 2009 Ryghaug M amp S rensen K H 2009 How energy efficiency fails in the building industry Energy Policy 37 3 984 991 SBI 2009 BRO8 Vejlendning Funktionskrav Danish Building Code 08 Instructions Functional requirements Teknologir det 2008 Milj rigtigt byggeri i praksis hvad venter vi pa Climate friendly building in practice what are we waiting for Timmermans S amp Epstein S 2010 A world of standards but not a standard world toward a sociology of standards and standardization The Annual Review of Sociology 36 69 89 Trist E 1983 Referent organizations and the development of interorganizational domains Human Relations 36 269 284 US Green Building Council 2009 US Green Building Council Retrieved January 15 2013 from www usgbc org DisplayPage aspx 72
61. enforcer la formation en cours du nouveau champ de la construction durable en marge du champ de la construction Si cette divergence peut constituer un atout pour la durabilit court terme elle peut aussi dissuader les traditionalistes de progresser m me tr s doucement dans la direction de la durabilit Il s agit d une question qui rel ve des d cideurs politiques ayant le mandat de d finir le d veloppement de l activit de la construction Les d cideurs politiques du secteur de la construction fran ais peuvent galement utiliser ces r sultats issus du contexte danois pour r fl chir au niveau de d veloppement 27 correspondant et aux initiatives politiques en France Peut tre que certaines des initiatives danoises pourront tre copi es tandis que d autres peuvent servir d avertissement Ces r sultats peuvent galement servir de mod le pour la fa on de stimuler la cr ation de valeur dans d autres activit s traditionnelles industries et secteurs conomiques souffrant d une image conservatrice et peu innovante 28 PART 2 QUATRE ETUDES DE CAS ETUDE DE CAS 1A LEGISLATION DANOISE DE LA CONSTRUCTION R sum Le Danemark poss de l une des r glementations de la construction les plus strictes au monde Regeringen 2009 p 6 r glementation qui a jou un r le important pour inciter l innovation FORA 2011 Cette tude de cas met en avant l volution historique des initiatives p
62. ents d id es sur un champ de bataille o diff rentes quipes cherchent r aliser leurs ambitions et laborer des solutions int ressantes pour le probl me de conception venir Les quipes participant aux concours d urbanisme sont souvent interdisciplinaires et comprennent d habitude des architectes des ing nieurs et d autres groupes professionnels par exemple des architectes paysagistes des ethnographes des conomistes et des sociologues On attend de ces comp titions entre quipes interdisciplinaires l apparition de solutions cr atives et innovantes Pour conserver la notion de tournois de valeur d Appadurai 1986 les concours d urbanisme et d architectes ont pour objet la cr ation d esth tique et de valeur d usage dans des cadres urbains et de convaincre les jurys que ce r sultat peut vraiment se r aliser Les concours d urbanisme comprennent un certain nombre d tapes ou de phases La premi re tape concerne l laboration du programme ou du dossier du concours dans lequel le promoteur d crit ses ambitions les plus importantes et fixe les conditions du concours y compris les r gles de participation et de s lection Ce dossier est d ordinaire la pr rogative exclusive du promoteur et il reste inchang pendant le concours Le dossier est suppos guider les participants pour l laboration de leur offre et contribuer r duire le risque que le promoteur ne re oive des propositions
63. ergie Classe 1 a montr sa durabilit en termes d utilisation de l nergie Cela a signifi en pratique que sa consommation maximale d nergie devait tre de 45 kWh m an soit 50 du maximum l gal de la RCOS En fixant une norme de performance nettement plus lev e que ce que la r glementation exigeait le dossier de concours garantissait que ce b timent universitaire se distinguerait des b timents ordinaires L universit a d lib r ment cherch d passer les exigences l gales concernant la consommation d nergie m me si elles sont vraiment tr s strictes et difficiles atteindre L exigence du dossier de concours d une conformit la Basse Consommation d Energie Classe 1 la norme volontaire la plus ambitieuse de la RCO8 a attribu au b timent universitaire le statut de durable Compte tenu du nombre restreint d acteurs de la construction qui disposent de l expertise n cessaire pour permettre que cette norme soit r alisable ceux qui parviennent r aliser cette ambition auront l opportunit de tirer profit de 22 leurs capacit s sur le march et de se faire une place dans le champ mergent de la construction durable Dans cet exemple les exigences r glementaires strictes de la RCO8 fournissent la r f rence qui s applique tous les acteurs de construction au Danemark Le fait int ressant est qu une norme volontaire plus exigeante Basse Consommation d nergie Cla
64. es deux heures ils ont t enregistr s et transcrits Les r unions que nous avons observ es taient consacr es au d veloppement ou la pr sentation des outils de r f rence nous avons aussi collect des documents crits comme des rapports des livres et des comptes rendus de r unions distribu s lors de ces r unions Analyse des donn es Pour analyser les syst mes de r f rence et les entretiens associ s nous avons d abord labor des feuilles de calcul individuelles pour chaque outil de r f rence et chaque entretien Nous avons ensuite class les donn es importantes tir es des feuilles de calcul individuelles dans des tableaux comparatifs contenant les principales donn es descriptives sur le contenu de chaque outil de r f rence son origine et ses relations avec les acteurs et les pratiques reconnues du champ de la construction Notre analyse des contenus importants y figure galement Nous avons consid r comme importants tous les l ments qui taient 1 inhabituels par rapport aux autres outils de r f rence d coquartier et ou 2 tr s pr cis ment d finis par exemple une m thode de calcul ou un autre indicateur mesurable Nous avons distingu ces l ments parce que susceptibles d entra ner les promoteurs vers de nouvelles orientations ou de les mettre au d fi de r aliser des objectifs particuliers et souvent difficiles Ils peuvent pousser les acteurs au del des limites des mod le
65. est de plus en plus en train de devenir galement un domaine d intervention du secteur priv La construction durable a t initialement associ e des m thodes de construction et des productions savoir des b timents moins polluantes et plus conomes en ressources en particulier concernant l utilisation de l nergie Lowe 2010 Ryghaug et Sorensen 2009 Une attention relativement limit e tait port e d autres pr occupations comme la biodiversit l habitabilit l abordabilit le soutien ou l engagement de la population locale et la fa on dont les b timents et l infrastructure mat rielle mod lent ensemble le d veloppement culturel et social Toutefois avec la prolif ration au cours des deux derni res d cennies de publications professionnelles et acad miques de produits de technologies et d outils d analyse favorisant une certaine forme de construction durable cette notion en est venue englober des probl mes relevant aussi bien de la construction que du renouvellement et du d veloppement urbains Bien qu il soit possible d identifier le domaine de la construction durable situer et d finir ses fronti res n est pas une t che simple Le d veloppement de normes obligatoires et volontaires constitue l une des voies par lesquelles ce champ qui est en train d merger se structure Normes obligatoires dans la construction durable La l gislation nationale exerce une pre
66. et On pouvait trouver de la durabilit des outils de durabilit ou tout ce que vous voulez sur les b timents on en revenait toujours la construction Entre la construction et le reste il y avait plus 52 qu un vide Alors nous avons essay en collaboration avec des consultants de trouver des fa ons de corriger ce probl me de trouver des outils qu on pouvait employer facilement Realdania Arealudvikling En effet les acteurs que nous avons interrog s n ont pas fait r f rence des projets d coville particuliers en Europe comme Vauban Fribourg Allemagne et BedZED au Royaume Uni De mani re g n rale aucune r f rence n a t faite des exemples particuliers comme source d inspiration Certains acteurs ont envisag d utiliser le LEED nord am ricain ou la BREEAM Royaume Uni comme source d inspiration pour leur propre outil de r f rence Le Conseil de la Construction Environnementale Danois a par exemple d cid r cemment d adapter son outil de r f rence en cours d laboration a partir de son quivalent allemand Le contexte national a en g n ral fourni une grande partie de la mati re utilis e pour le d veloppement des outils de r f rence L un des acteurs a expliqu en ces termes la fa on dont le contexte national a t pris en compte Nous avons d marr avec des consultants trangers nous avons commenc avec Ken Young qui est un architecte c l bre m
67. eurs et architectes ayant une expertise en construction durable qui ont tous ensemble explor diff rentes options pour respecter la norme volontaire Basse Consommation d Energie Classe 1 L incertitude a caract ris le processus de conception parce que l quipe n avait pas de d finition pr con ue de ce qu un b timent conome en nergie supposait Cela signifie que la conception a t optimis e graduellement au fur et mesure de son d veloppement une d marche qui est commune dans les projets de conception Compte tenu des exigences tr s ambitieuses du client au sujet de l nergie elle a t introduite d s la phase de concours conform ment aux principes de la M thode de conception nerg tique int gr e galement associ e au champ de la construction durable L quipe de conception a adopt des m thodes et des principes innovants permettant au b timent universitaire durable de satisfaire aux exigences de la norme Basse Consommation d Energie Classe 1 Ces m thodes et principes faisaient partie d une bo te outils en expansion pour la construction durable compos e de m thodologies de technologies et d approches particuli res L emploi de la norme volontaire a par ailleurs entra n l utilisation de plusieurs l ments innovants du champ mergent de la construction durable comme l orientation et la conception du b timent la toiture et l enveloppe du b timent le chauffage et l
68. flexion et de climatisation par exemple climatisation par dalle radiante Lewers 2008 Il a volu depuis 2009 pour comprendre les valuations de la population locale LEED for Neighborhood Development La Building Research Establishment Environmental Assessment Method BREEAM mise au point au Royaume Uni est un autre syst me de r f rence pour la construction durable reconnu au niveau international Similaire au LEED cette norme tait destin e au d part l valuation de la performance du b timent mais elle est devenue ces derni res ann es une composante part enti re de la politique de commande publique britannique DEFRA 2005 Ces normes volontaires se d veloppent conjointement aux normes obligatoires dans le sens o la nouvelle l gislation est incorpor e dans les normes volontaires et que parfois l inverse se produit En dehors de l tablissement de certains crit res portant sur ce qu implique la construction durable ces normes sont galement employ es comme des syst mes de classement pouvant certifier si un b timent ou un quartier m rite la qualification de plus ou moins durable Les syst mes de classement diff rent par leur exhaustivit selon qu ils comprennent l ensemble ou seulement des parties des phases de planification ou de 12 conception de construction et d utilisation selon le nombre d indicateurs retenus et selon ce qui est n cessaire pour obtenir un bon classement
69. ge de secteur conservateur et manquant de capacit d anticipation soumis des routines rigides des fronti res professionnelles strictes et une division du travail immuable De nouvelles pratiques en mati re de conception et des outils innovants ont favoris l apparition ces derni res ann es d une pl thore de nouvelles id es et de nouveaux champs professionnels comme par exemple l habitat bilan nerg tique nul les covilles et la certification de la durabilit des b timents Ces initiatives sont associ es au d veloppement durable qui concerne de fa on g n rale la protection de l environnement la consommation d nergie la mobilit l attractivit du territoire la qualit de vie la mixit sociale etc Pris ensemble ces activit s outils et nouvelles bases de connaissances peuvent tre consid r s comme un champ mergent en marge du secteur de la construction traditionnelle Markard Raven et Truffer 2012 Ce champ mergent qu on appelle la construction durable est en train de devenir le lieu de rencontre d id es nouvelles d objectifs ambitieux de pratiques de construction collaboratives et de nouvelles formes d expertise en mati re de durabilit L int r t pour ce champ et son activit se sont d velopp es de mani re exponentielle ces derni res ann es et il a t demand de clarifier ce que signifie pour un b timent un quartier ou une pratique le fait d tre durable
70. ien plus exigeants Ces normes volontaires nomm es Basse Consommation d Energie Classe 1 et 2 ont abaiss le seuil de performance nerg tique respectivement 50 et 75 des niveaux obligatoires fix s par la version de 2006 de la r glementation de la construction danoise Leur justification tait que ces normes volontaires annongaient les normes obligatoires qui s appliqueraient l avenir Le gouvernement danois a introduit en 2009 sa Strat gie pour une r duction de la consommation d nergie dans les b timents Regeringen 2009 indiquant que les pouvoirs publics iraient progressivement vers des exigences de performance de plus en plus fortes pour les nouveaux logements avec des diminutions de 25 en 2010 50 en 2015 et 75 en 2020 par rapport aux seuils de consommation d nergie de 2006 M me si cette strat gie 30 devait faire partie de la politique nerg tique et climatique du pays le gouvernement affirmait que la consommation d nergie doit tre r duite par les moyens les plus conomiques sans remettre en cause la qualit du climat int rieur et de l architecture Regeringen 2009 p 4 Ces r visions r centes du code de la construction ont eu globalement pour effet de doter le secteur de la construction de normes nerg tiques plus strictes et d introduire de nouvelles m thodes pour calculer les besoins en nergie L introduction des normes volontaires Basse Consommation d Ene
71. ing nieure Lucy comme tant une fa on pour les architectes d viter une technologie comme celles des panneaux solaires qui pourrait rompre l harmonie visuelle de la fa ade Selon l architecte en chef Lone le budget serr du projet complet a aussi influenc la d cision de ne pas employer une technologie r put e plus ch re 39 La dynamique de recherche au del des m thodes habituelles s est poursuivie tout au long de la phase de concours Le principe de conception bioclimatique ne constituait pas en lui m me un objet unique pr d fini dont les cons quences pouvaient se calculer du premier coup Cela a signifi en pratique que la conception a t graduellement optimis e au fur et mesure qu elle tait labor e Les consultants en nergie et l ing nieure nerg ticienne ont par ailleurs continu tudier diff rentes conceptions possibles relativement leurs cons quences li es l nergie Nete l ing nieure nerg ticienne du bureau d tudes techniques a t d tach e en personne aupr s du cabinet d architectes pendant le processus de conception afin de permettre une coop ration troite et une r action imm diate aux nouvelles id es de conception Elle nous a d clar qu en raison des exigences ambitieuses du client elle a mis en uvre une m thode pour pouvoir les satisfaire et elle a contribu diff rentes id es de chauffage et de r utilisation de la chaleur d s la ph
72. ipe Selon Am nagement C tier AC la complexit de la probl matique d am nagement exigeait la participation de professionnels poss dant beaucoup de comp tences diff rentes Pour s assurer que des comp tences multiples seraient sollicit es et que les architectes ne monopoliseraient pas les t ches entretien AC a impos aux quipes de divulguer enti rement lors de la proc dure de pr qualification la fa on dont les honoraires seraient r partis entre les membres de l quipe Cette divulgation a permis AC de v rifier si l interdisciplinarit adopt e par chaque quipe correspondait bien ses dispositions financi res Si tel n tait pas le cas l quipe tait disqualifi e pour participer au concours Cette divulgation a permis de se rendre compte du niveau formel d engagement et de la division du travail au sein de chaque quipe Selon plusieurs participants cela a aussi am lior leur degr de collaboration interdisciplinaire Effets de standardisation de l utilisation de l outil de durabilit Le concours d urbanisme d Am nagement C tier AC avait pour objectif de cr er un quartier urbain exceptionnel attractif et durable renfor ant le r le de la ville dans la hi rarchie urbaine des villes du Danemark Rapport du jury 2010 Le dossier du concours pr cisait six ambitions que chaque proposition devait r aliser faire progresser les activit s 62 culturelles de la ville s
73. ise du b timent a assum en totalit la responsabilit finale de la conception et de la construction du b timent L l ment essentiel du dossier tait l exigence que les b timents respectent la norme de Basse Consommation d Energie Classe 1 telles que d finie par le Code Danois de la Construction de 2008 La classe de basse consommation d nergie se r f re une norme volontaire qui ce moment fixait la consommation maximale d nergie d un b timent 45 kWh m an d nergie primaire soit 50 de moins que la norme obligatoire Cette r duction pouvait tre obtenue par tous les moyens possibles y compris la compensation par des 37 sources d nergie renouvelable situ es sur le m me terrain ou en utilisant des technologies et des formes de construction conomes en nergie L quipe de conception tait constitu e d un cabinet d architectes et d un bureau d tudes techniques les deux employ s par l entreprise du b timent L quipe de conception a adopt certains l ments du principe de conception bioclimatique pour concevoir le b timent Le principe de conception bioclimatique d crit l architecture comme d pendant de l air de la lumi re naturelle du soleil du vent de l eau du sol et de la v g tation pour le chauffage la climatisation et l clairage des b timents Ce principe est bien connu en architecture cologique mais l emploi de cette innovation ne s e
74. isi me tude de cas compare quatre outils de r f rence d coquartier d velopp s ou employ s au Danemark Nous comparons les indicateurs de durabilit le mode d emploi sugg r et les mesures d valuation en identifiant les points communs comme les particularit s des quatre outils de r f rence Nous examinons de plus pr s les l ments qui sont soit inhabituels soit tr s pr cis mais pas obligatoires tant donn s qu ils peuvent perturber les habitudes et stimuler l innovation son adoption gr ce aux normes volontaires Nous concluons par une discussion sur les cons quences politiques La quatri me tude de cas examine comment l utilisation d un outil de durabilit urbaine dans un concours d urbanisme a contribu au d veloppement d un nouvel coquartier L coquartier dont il s agit consiste en la r novation urbaine d une ville danoise affect e par le d clin industriel Nous tudions comment l outil de durabilit urbaine une norme volontaire a apport des id es et un mod le pour la conception et la planification de cet coquartier et comment cette norme volontaire peut entra ner le d veloppement de l am nagement urbain durable au Danemark Nous concluons par les cons quences pour l laboration des politiques PART 1 R SULTATS PRINCIPAUX INTRODUCTION Au cours des derni res ann es le secteur de la construction a r alis d importants progr s pour surmonter son ima
75. jet de construction venir CHOIX DE CONCEPTION Les pratiques en mati re de conception sont abondantes comprenant notamment les choix d options de conception et les d cisions sur les id es d velopper et les innovations mettre en uvre Dans cet espace de conception en d veloppement continu l quipe de conception value compare et distingue entre diff rentes voies possibles pour progresser Dans ce contexte la pratique de la conception outre le fait d tre cr ative est galement une pratique de calcul dans le sens o elle comprend des valuations tant quantitatives que chiffr es pour plus de d tails voir Callon 1998b Cochoy 2008 Les exigences du client pr cis es dans les dossiers du concours et les contrats peuvent tre utilis es dans ces valuations pour savoir quelles options de conception peuvent se r v ler les plus appropri es Les exigences peuvent donc d finir l espace de calcul au sein duquel a lieu le travail de prise de d cision et de cr ation Autrement dit les exigences peuvent contribuer formuler Callon 1998a la situation et les choix li s d une fa on particuli re en rendant certaines des options de conception innovantes ou moins innovantes plus int ressantes que d autres M THODES Sujet L tude de cas porte sur un campus universitaire durable au Danemark Ce campus a t soumis un concours de conception et de construction ce qui signifie qu une entrepr
76. l innovation et de provoquer un changement dans les habitudes Ces l ments se trouvent deux endroits les cat gories d finissant la durabilit et les proc dures conseill es d utilisation de l outil de r f rence Concernant le premier de ces endroits le Tableau 1 pr sente nos observations relatives aux a l ments inhabituels ou b l ments tr s pr cis ment d finis sans reprendre la l gislation europ enne ou nationale Nous observons que les l ments inhabituels dans les outils de r f rence danois sont pour la plupart tout particuli rement li s la gestion de l eau de pluie Une analyse parall le des proc dures de travail propos es dans les outils de r f rence d coquartier montre que les tapes tourn es vers les proc dures dans les outils de r f rence se situent pour la plupart dans le prolongement des pratiques de construction existantes elles ont par cons quent peu de chances de d clencher l innovation En effet certains outils ont de fa on explicite align les proc dures sur les pratiques tablies et valid es par exemple l Outil de durabilit de la Municipalit de Copenhague Quelques exceptions notables ressortent Le Tableau 2 pr sente les proc dures que nous consid rons tre soit inhabituelles soit 48 potentiellement d pendantes de contingences ext rieures et ayant par cons quent en elles un potentiel de rupture et d innovation De fa on int ressante une gran
77. les du futur Elle influence les acteurs de la construction et les clients en partie parce qu elle est formul e au sein de la l gislation nationale de la construction comme une indication des futures normes obligatoires voir tude de cas la Cette caract ristique est importante pour motiver les acteurs l accepter et pour les inciter concourir pour trouver des solutions innovantes Le fait que la 40 Basse Consommation d Energie Classe 1 fonctionne avec les mesures obligatoires et volontaires contribue son puissant impact sur les acteurs Dynamique de v rification La Basse Consommation d Energie Classe 1 se r f re un niveau sp cifique de consommation d nergie pour un b timent et son respect doit tre document en se servant d un programme de calcul particulier Be06 En fixant cette exigence et les moyens de contr le li s le client a fait de la mesurabilit et de la v rifiabilit des cons quences r sultant des solutions technologiques et ou architecturales choisies une obligation forte L importance de la v rification de la norme de basse consommation d nergie a t manifeste compte tenu des calculs continus dans le cadre du Be06 et aux programmes de calcul de la lumi re naturelle li s Selon les d clarations de Nete l ing nieure nerg ticienne Nous avons d documenter la performance nerg tique du b timent L exigence de performance nerg tique est si lev e que j ai
78. mark montre que certains de leurs contenus sont propres chaque outil de r f rence comme la promotion des valeurs chr tiennes Diakonissestiftelsen D autres contenus sont communs comme les indicateurs sp cifiques de r cup ration et de r utilisation de l eau de pluie Certains de ces contenus communs ont sans doute un int r t national tandis que d autres ont sans doute un int r t international Le niveau national met en vidence trois m canismes int ressants li s la politique 1 la copie de contenus entre les outils 2 l int gration d l ments de politique nationale dans les outils de r f rence d coquartier et 3 la reproduction d habitudes et de valeurs tablies de longue date Ces trois l ments ouvrent des perspectives int ressantes aux politiques publiques pour diffuser le contenu des outils de r f rence d coquartier volontaires Notre analyse met galement en lumi re un certain nombre d l ments dans les outils de r f rence qui sont extr mement pr cis ou inhabituels Certains des l ments pr cis reprennent la l gislation d j en vigueur en tablissant un lien entre normes volontaires et obligatoires D autres l ments pr cis et beaucoup d l ments inhabituels poss dent un potentiel innovant dans le sens o ils incitent les acteurs envisager de nouveaux aspects de la durabilit et de nouveaux niveaux de performance Ces l ments peuvent ce titre encourager le
79. ment et exp rimenter Plut t que de prescrire des solutions d finitives ces directives agissent comme de vastes outils cognitifs pour organiser un projet diffuser les pratiques et construire des r seaux d acteurs et de comp tences autour d un projet commun L effet innovant s il s en produit un consiste construire des r seaux collectifs et reformuler le champ de la construction Le processus de cr ation de groupes collectifs et de d veloppement d une vision commune de la notion d coquartiers semble tre une question importante ce n est qu apr s que la prescription de contraintes de performance a un sens Cette approche douce peut expliquer en partie pourquoi les acteurs emploient pour eux m mes les termes syst mes de r f rence directives ou outils plut t que normes En effet ces objectifs larges et ces proc dures de v rification douces peuvent encourager les acteurs s engager collectivement dans l innovation d s les premi res tapes du d veloppement du champ En s appuyant sur ces observations nous pensons que les normes volontaires peuvent encourager l innovation de deux fa ons Si elles sont tr s ambitieuses tr s pr cises et que les atteindre est tr s motivant pour les acteurs les normes volontaires peuvent inciter les acteurs innover par de nouvelles pratiques et des solutions techniques qui peuvent servir de mod le adopter pour les autres acteurs L inno
80. ment pouss les entreprises innover Dansk Byggeri 2009 ils affirment que le d veloppement des b timents missions de carbone nulles des b timents nergie positive et des b timents colabellis s Swan a d montr qu il est possible de ramener la consommation d nergie des niveaux bien inf rieurs celui du code de la construction le plus strict D autres ne sont pas d accord et affirment que les mesures de performance volontaires emp chent beaucoup d entreprises d aller au del de la situation actuelle Information 29 07 2008 Ils soutiennent que le code de la construction semble tre interpr t comme repr sentant la limite de qu il est possible de faire Lauridsen et Jensen 2011 et que seules quelques entreprises suivent ces normes volontaires Les modifications en 2010 des Classes de Basse Consommation d nergie ont entra n plus de controverse L accueil des professionnels danois a t mitig bien que l association professionnelle de l activit de la construction les ait appr ci es M me si certaines entreprises se sont sp cialis es dans la fourniture de solutions qui sont d j au niveau des exigences de 2020 beaucoup d entreprises ne sont pas encore pr tes Une palette plus large de solutions est n cessaire si nous voulons conserver l tendue et la vari t au niveau architectural dans le choix des mat riaux et dans la fixation des prix qui caract risent les conditio
81. n compte la fa on dont les outils de planification employ s dans le contexte des concours d urbanisme peuvent contribuer alimenter les innovations technologiques et organisationnelles dans la conception architecturale et technique Ces outils peuvent de leur c t modeler la fa on dont les coquartiers sont con us et d velopp s Le concours d urbanisme que nous avons tudi offrait ses participants l occasion d laborer de nouvelles m thodes innovantes de construction durable Nous avons identifi comment une s rie de m canismes li s l exp rimentation avec une norme bien connue les concours d urbanisme a conduit des changements dans les croyances et les pratiques existantes L exp rimentation dans les concours d urbanisme a remis en question les habitudes tandis que les outils de planification ont permis de mettre en coh rence les id es et les int r ts Les nouvelles pratiques qui en r sultent peuvent leur tour avoir un impact non seulement sur le nouvel espace urbain mais aussi sur les champs plus vastes de la construction et de l am nagement urbain Les concours d urbanisme Les concours d urbanisme sont comme pour les prix r compensant les films le th tre la t l vision et la musique l une des c r monies de remise de prix associ es aux m tiers de la cr ation les mieux tablies Caves 2000 Remontant la construction de 56 l Acropole Lehrer 20
82. n nouveau champ c est dire avant que la structuration ne commence Nous tudions plus pr cis ment la fa on dont les normes se manifestent dans les nouveaux mod les de conception pour la construction durable Nouveaux mod les de conception Le champ mergent de la construction durable se caract rise en partie par de nouveaux mod les de conception pour la construction Un mod le de conception fait r f rence un syst me de r gles de conception coh rentes Le Masson Weil et Hatchuel 2010 font la distinction entre deux diff rentes formes d organisation de la conception la conception r gl e et la conception innovante Au cours du dernier si cle des efforts importants ont t r alis s par les entreprises pour rationaliser leurs activit s de conception afin d obtenir de meilleurs r sultats La coh rence et l organisation du processus de conception d fini de fa on g n rale comme l activit allant de la production du concept la commercialisation de nouveaux produits ou services en passant par la conception d taill e s obtiennent par l tablissement de r gles dans quatre domaines i la conception de mod les d entreprise comprenant l identification des sources de valeur et la fixation d objectifs de performance ii l tablissement de mod les d crivant la conception l organisation et les proc dures de management de la division du travail iii l laboration de protoc
83. n outil typique de programmation ou d valuation C est comme a qu on 63 peut s en servir On ne peut pas concevoir avec a L outil nous aide d velopper des id es et des solutions mais il ne donne pas la solution en tant que telle entretien L outil n a sans doute pas jou un r le important dans l laboration du concept mais il semble avoir eu d autres cons quences Certaines des personnes interrog es ont d clar qu il leur avait donn le sentiment d une orientation leur avait fait ressentir les priorit s du promoteur et qu il avait eu un r le unificateur dans la mesure o il a litt ralement r uni autour de la m me table des personnes ayant des comp tences diff rentes entretien L outil a galement fait l objet de beaucoup de critiques par exemple d tre trop g n ral et pas suffisamment sp cifique au site pour tre pertinent et d tre trop tourn vers la technique avec une d finition trop troite de la durabilit en excluant par exemple la biodiversit Il a aussi t critiqu pour essayer de quantifier des l ments qui ne sont pas mesurables facilement ou de fa on significative Comme l un des membres d une quipe nous en pr venait additionner simplement les points et puis dire que celui l l ment qui a le plus de points est le meilleur pourrait amener prendre des d cisions vraiment mauvaises entretien Plusieurs des personnes interrog e
84. ncept de l importance de la participation du public ou des enqu tes publiques et des ressources financi res allou es au projet de d veloppement Cette tape peut tre retard e ou m me supprim e Les concours d urbanisme prennent beaucoup de formes diff rentes Ils peuvent tre des concours ouverts limit s ou sur invitation des concours d id e ou de concept ou bien des concours de projet ou de r alisation et ils peuvent laisser le vainqueur l emporter en totalit ou pas Ind pendamment de leur forme et de leur format les concours n cessitent habituellement une certaine attention des m dias et du public Par cons quent diff rentes opinions peuvent se faire entendre ce qui peut influencer les participants et ou les jur s et les concours peuvent fonctionner comme des dispositifs de commercialisation pour les promoteurs et aussi pour les quipes participantes Lehrer 2011 Une exp rimentation qui alimente cr ativit et innovation L exp rimentation que supposent les concours d urbanisme n cessite observations et investigations sur le site s ances de r flexion et repr sentation visuelle pour produire id es ou mod les et ensuite de r p ter ces proc dures pour laborer un plan et un concept stabilis s Les contraintes de temps et d argent que connaissent la plupart des concours imposent en g n ral des limites au degr d exp rimentation et d innovation des participants Par ailleurs comme l
85. nerg tique des b timents nouveaux et existants Elle a aussi pr cis qu elles feraient l objet de r visions r guli res Dans certains pays cette directive a confort les d cideurs politiques dans leur choix d un engagement national en faveur de la r duction du carbone Dans d autres elle a confirm les engagements existants Dans la plupart des pays elle a contribu la reformulation en cours des r glementations de la construction Au Danemark la directive europ enne a servi confirmer et renforcer l engagement au niveau national en faveur de la construction durable Elle a entra n des modifications dans la partie nergie de la r glementation de la construction danoise comme la fixation d une nouvelle r f rence pour la performance nerg tique exig e des nouveaux b timents Mais elle a surtout contribu l introduction exp rimentale de nouveaux types de r glementation volutifs qui ont att nu la distinction entre les r glementations de la construction et les m thodes d valuation volontaire Le Danemark a introduit en 2006 de nouvelles formes volutives de r glementation qui ont combin les seuils minimaux aux objectifs ambitieux en faveur d une conception allant au del de la conformit Les pouvoirs publics ont rendu les r glementations plus strictes en introduisant une nouvelle r f rence plus deux classements volontaires de basse consommation d nergie ayant des objectifs b
86. nnu de la vie institutionnelle principaux fournisseurs consommateurs de ressources et de produits organismes de r gulation et autres organisations produisant des services ou produits similaires DiMaggio et Powell 1983 p 147 Les champs mergents se caract risent par des structures faibles pas d organisation dominante imiter Trist 1983 pas d accord largement partag sur ce qui constitue une pratique appropri e pour les acteurs du champ Hardy 1994 et pas de conscience partag e des l ments constituants du r le d acteur et des limites du champ Maguire Hardy et Lawrence 2004 Nos connaissances des processus qui d clenchent la formation d un nouveau champ y compris le r le des normes sont tonnamment limit es La structuration fait r f rence aux processus par lesquels les organisations deviennent structurellement similaires entre elles DiMaggio et Powell 1983 Une similitude structurelle se manifeste parce que les organisations et les individus qui les composent sont prises dans un r seau de valeurs de normes de r gles de croyances et de postulats consid r s comme d finitifs qui fournit un mod le d organisation en sp cifiant les formes et les proc dures qu une organisation d un type particulier doit adopter si elle veut tre consid r e comme un membre en r gle de sa cat gorie Barley et Tolbert 1997 p 94 Selon DiMaggio 1982 et DiMaggio et Powell 1983 la str
87. ns actuelles du march Il faut que les futures exigences soient connues tr s l avance mais on doit aussi laisser du temps et de la place pour l innovation et le d veloppement de produits dans notre activit et il ne faut pas qu on arr te de la soutenir Licitationen Byggeriets Dagblad 02 07 2010 Cette tentative de l association professionnelle de repousser la r glementation pour prot ger les acteurs industriels tait toutefois en d saccord avec la perception d autres groupes dans l activit D autres acteurs industriels ont critiqu la suppression des normes de Basse Consommation d Energie Classe 1 et 2 dans la r vision de 2010 en affirmant que les pouvoirs publics affaiblissaient le r le d avertisseur du code Comme l entreprise du b timent su doise NNC l a dit 33 Elle est malencontreuse et manque d ambition a plus d un titre Tout d abord les Classes volontaires de Basse Consommation d Energie se sont r v l es tre un important facteur de motivation qui a renforc plut t qu afjaibli l activit de la construction danoise Ensuite l UE a r cemment d cid que tous les nouveaux logements devaient tre des b timents nergie quasiment nulle apr s 2020 et que les b timents publics doivent satisfaire cette exigence deux ann es plus t t Ce code de la construction manquant d ambition aura de cette fa on des cons quences n gatives pour l activit de la constru
88. nt le rapport ad quat fen tres et aire de fen tre profondeur du b timent ont t utilis es pour informer des avantages des diff rentes strat gies de conception particuli rement pendant les premi res tapes du processus de conception Charles par exemple nous a dit qu il avait t au d part choisi de travailler avec 41 une aire de fen tre de 35 comme indiqu dans la litt rature de r f rence savoir Architecture et nergie Quel type de dynamique la dynamique de v rification d clenche t elle dans les relations entre l innovation le projet et l quipe de conception Si l accent mis sur la v rification des solutions ni n encourage ni ne disqualifie directement les solutions nerg tiques durables dans la construction elle m me cela vaut toutefois la peine de discuter de son influence sur l innovation Faire de la v rification une priorit limite l horizon des solutions possibles celles qui sont bien connues tel point que les technologies qui sont tellement nouvelles que leur impact ne peut tre calcul sans une certitude suffisante sont souvent cart es Il est ainsi plus probable que l quipe de conception adopte les innovations plut t que de les produire elle m me CONS QUENCES POLITIQUES Dans le cas du complexe universitaire danois la norme volontaire de Basse Consommation d Energie Classe 1 d finie dans la r glementation de la construction danoise offrait une r
89. ntention du Code de la Construction avec l introduction de la Basse Consommation d nergie Classe 1 et 2 voir partie sur les normes obligatoires p 14 ou si les acteurs commencent adopter largement des normes volontaires sup rieures aux exigences l gales alors le champ parent voluera probablement plut t que de se scinder en deux groupes C est la s paration des acteurs en groupes identifiables qui peut conduire la formation d un nouveau champ Conclusion 2 des normes volontaires qui sont tr s sup rieures au niveau impos par les normes obligatoires contribuent d limiter un groupe d acteurs dans le champ de la construction Cette d limitation permet l mergence d un nouveau champ de la construction durable par l interm diaire de la comparaison aux autres b timents et acteurs et par la formation d une identit de groupe attractive 24 3 Les normes peuvent assurer une l gitimit et permettre de mobiliser les acteurs par l interm diaire des r seaux Les normes volontaires sont d habitude d velopp es par d autres acteurs que les pouvoirs publics comme les industries associ es aux acteurs les organisations but non lucratif et les associations professionnelles Ces ensembles de r gles ou d exigences concernant la d finition de termes ne sont pas obligatoires de m me que ne le sont pas les sp cifications et les d finitions de mat riaux de m thodes et de performance ou la mesu
90. oient voulus ou pas L une de ces cons quences est l innovation Les normes peuvent encourager l innovation en d finissant de nouvelles orientations l gitimes de d veloppement que les entreprises qui n adh rent pas encore la norme peuvent exploiter Une autre cons quence possible est son oppos exact qui est d touffer l innovation Les normes peuvent freiner l innovation ou ne produire que des solutions standard si l entreprise se limite de mani re trop stricte aux normes de crainte de perdre sa l gitimit ou de ne plus tre compatible avec les structures existantes Une autre cons quence encore possible est d entra ner un changement institutionnel dans le champ organisationnel Les normes peuvent si elles sont largement adopt es contribuer une d sinstitutionalisation partielle des structures institutionnelles existantes et ouvrir ainsi la route au changement institutionnel Enfin une derni re cons quence des normes est l mergence d un nouveau champ Les normes peuvent diviser un champ organisationnel en deux groupes les adoptants et les non adoptants des nouvelles normes volontaires Leur coexistence si elle se r v le contraignante peut conduire les adoptants une rupture et constituer un nouveau champ organisationnel qui leur soit propre Champs et processus de structuration Un champ fait r f rence ces organisations qui prises dans leur ensemble constituent un secteur reco
91. oles de validation prototypes exp riences outils conomiques comme les tapes du projet iv la d finition de langages de conception explicites communs aux diff rents groupes d acteurs Dans une situation stable produits et march s existants la conception r gl e est la m thode d organisation la plus efficace La conception r gl e est menac e lorsqu une ou plusieurs de ces dimensions est d stabilis e parce que des innovations ou des nouvelles valeurs sociales apparaissent Lorsque les cadres sont d stabilis s la situation est qualifi e de conception innovante ce qui signifie que les objectifs la division du travail les protocoles de validation et les langages doivent tre reconsid r s La conception innovante n cessite l int gration de nouvelles connaissances au sein d un concept coh rent et la formulation d un nouveau projet cr ateur de valeur Lorsque que cela a lieu un nouveau champ appara t LA CONSTRUCTION DURABLE EN TANT QUE CHAMP MERGENT Bien que la notion de construction durable existe depuis assez longtemps depuis le d but des ann es 1990 au moins Kibert et Fard 2012 la litt rature aussi bien professionnelle qu acad mique est remplie d appels demandant une d finition claire de la durabilit Selon ces auteurs sans pr cision il n est pas possible de pouvoir dire si la construction m rite d tre qualifi e de durable Toutefois il subsiste encore beaucoup d incertitude
92. ologies ou des syst mes d valuation pour la conception d coquartiers et l valuation de leurs performances sont propos s et beaucoup sont encore en cours de d veloppement Ces outils de r f rence pr sentent les aspects de la durabilit prendre en compte dans un coquartier les mesures privil gier pour l valuation de chaque aspect et les proc dures suivant lesquelles un coquartier devrait tre con u construit et valu Beaucoup d efforts ont t consacr s au cours de la derni re d cennie promouvoir la durabilit dans le champ de la construction Les coquartiers constituent l une de ces initiatives La justification de l mergence d coquartiers est qu il est plus facile de prendre efficacement en compte au niveau int gr de la ville des probl mes importants de durabilit relatifs aux transports la mixit sociale l emploi et la diversit fonctionnelle tant donn que la plupart de ces objectifs ne peuvent pas obtenir de r ponse satisfaisante au niveau du b timent individuel les coquartiers sont apparus comme un chelon int ressant De nombreux syst mes de r f rence et normes sont apparus dans le monde pour guider la conception des coquartiers et pour aider les d finir et les valuer On peut citer parmi les plus connus les BREEAM Communities au Royaume Uni le LEED for Neighborhood Development aux tats Unis et le CASBEE Comprehensive Assessment System f
93. or Built Environment Efficiency for Urban Developpement au Japon Une multitude de groupes 44 acteurs participe actuellement des recherches afin d laborer les outils de r f rence d finissant ce qu un coquartier signifie M THODES Notre tude empirique est con ue comme une tude de cas multiples portant sur quatre exemples d outils de r f rence danois pour les coquartiers Nous avons s lectionn toutes les propositions d outils de r f rence pour les coquartiers visant une application l chelle nationale et n tant pas des reproductions l identique d outils de r f rence d velopp s ailleurs ou ayant une port e r gionale ou mondiale Ils constituent la totalit des outils de r f rence au niveau national d coquartier que nous avons pu identifier au Danemark En voici la liste Outil de traitement de la durabilit de Realdania Outil de durabilit de la municipalit de Copenhague Outil de traitement de la durabilit de la Diakonissestiftelse et la prochaine adaptation par le Conseil de la Construction cologique Danois du Syst me de Certification de la DGNB Nouveau Quartier Urbain Mixte Nous avons exclu les outils de r f rence d velopp s l tranger comme la BREEAM ou le LEED et qui n ont pas t sp cifiquement adapt s au contexte danois Nous avons choisi d tudier uniquement ce niveau national par pragmatisme et pour identifier les ventuelles compos
94. ormation du champ Les deux types de normes peuvent encourager les acteurs bien inform s et leur permettre d aller au del des m thodes de travail des outils et des technologies habituels et de produire des innovations d clenchant la formation d un nouveau champ tant donn que les acteurs qui r ussissent servent de mod le aux autres acteurs les normes peuvent aussi mener une mise en uvre d innovations favorisant encore plus la formation d un nouveau champ voir galement conclusion 3 Les normes peuvent de cette fa on produire des innovations qui deviennent un catalyseur important pour la formation d un nouveau champ Les normes volontaires ont sans doute plus de chance que les normes obligatoires d avoir cet effet innovant tant donn que les acteurs publics introduisent rarement les normes obligatoires n cessitant des niveaux de performance sup rieurs ce qui a d j t obtenu au moins une fois en pratique Le signal fort que constitue la R glementation de la Construction en tant qu avertissement des r glementations venir dans le futur semble toutefois avoir incit certains acteurs aller au del de la conformit m me si la majorit des acteurs continue de respecter les exigences r glementaires en utilisant une technologie connue L essor d entreprises de pointe fournira aux acteurs soumis aux nouvelles normes obligatoires des exemples r els qui pourront tre copi s au lieu de re
95. outenir le d veloppement commercial am liorer les conditions de circulation permettre une population et un mode de vie urbains dynamiques s appuyer sur l engagement citoyen et enfin aspect qui n est pas le moins important permettre un d veloppement durable du point de vue conomique social et environnemental Au total 54 quipes danoises trang res ou mixtes ont pr sent des demandes d inscription pour la phase de pr qualification au concours Au grand regret de beaucoup d architectes les quipes ne pouvaient pr senter pour cette tape que des descriptions textuelles de leurs plans pour la ville et de la fa on de r aliser les ambitions d AC que le dossier du concours non ait Sept projets ont t retenus comme qualifi s pour continuer et cinq d entre eux ont t s lectionn s pour participer la phase de concours la fin de la phase de concours les propositions finales des cinq quipes devaient comprendre un plan d action strat gique des descriptions d taill es de leurs propositions ou solutions y compris des croquis et autres repr sentations visuelles et une tude de faisabilit financi re L outil de durabilit a t utilis dans la proc dure de s lection finale des jur s Selon le jury toutes les quipes avaient produit des propositions claires de concept et elles avaient propos des strat gies pouvant servir d orientations pour l tablissement du plan d am nagement final
96. planification d veloppement et quartier urbain Quartier urbain Tableau 2 Proc dures ayant un potentiel innovant dans les outils de r f rence d coquartier De fa on collective le contenu et les descriptions de proc dure des outils montrent pour le moment un potentiel limit pour l innovation Plusieurs des outils se pr tent toutefois une actualisation progressive dans une version qui pourrait avec le temps devenir plus contraignante et sp cifique et donc avoir plus de chances d encourager les acteurs d velopper des pratiques innovantes Le potentiel de contrainte dans les proc dures d valuation est pr sent dans le Tableau 3 qui montre les proc dures d valuation actuelles et la possibilit ou l ambition d un futur resserrement des crit res 51 valuation Outil de traitement de la durabilit de Realdania Les 14 l ments re oivent tous une note de 1 5 2 repr sentant la moyenne nationale Le graphique toile d araign e construit avec ces notes est descriptif et situe le projet par rapport aux autres projets danois Outil de durabilit de la municipalit de Copenhague Notes de 1 5 attribu es chacun des 14 indicateurs 3 repr sentant la note moyenne ou obligatoire Repr sentation en toile d araign e valuation de la durabilit des Diakonissestiftelsen Notes de 1 5 Conseil de la Construction Environnementale D
97. possibles Une strat gie consistait travailler s rieusement et de mani re d taill e avec l outil en r pondant tous ses indicateurs L autre strat gie consistait adopter une approche plus pragmatique en choisissant de fa on strat gique et 64 s lective des indicateurs Suivant Kreiner 2010 cette derni re approche revenait utiliser l outil comme d une source d informations sur laquelle construire L une des quipes a d crit cette orientation de cette fa on Mon sentiment est que nous avons eu une fa on d utiliser l outil un peu plus strat gique Nous avons eu d abord comme une s lection des diff rents param tres Nous avons regard quels param tres allaient tre les plus importants pour nous d terminer et nous nous sommes lanc s dans une discussion relative sa partie sociale de l outil Comment cr er en fait quelque chose qui soit attractif et qui puisse attirer les gens venant d un secteur plus large entretien Ind pendamment du choix de la strat gie les quipes ont affirm que l outil a eu peu d effet direct sur leurs pratiques de conception Il semble toutefois avoir eu d autres effets Travailler avec cet outil appara t avoir t en particulier une source d inspiration pour les bureaux d tudes techniques Il a t pour beaucoup d entre eux l occasion de travailler ensemble entre services en interne et il leur a servi de mod le pour am liorer certains
98. pports de projet et des informations documentaires provenant du site web officiel du projet Figurent parmi ces donn es 14 entretiens semi structur s avec les architectes les ing nieurs les responsables publics et les promoteurs Ces entretiens ont d ordinaire t d une dur e de deux heures et ont cherch savoir qui a particip quel a t le r le de chacun et comment les t ches d am nagement et les concours de conception ont t organis s Nous nous sommes particuli rement int ress s l emploi et au r le d un outil de durabilit mis au point de fa on sp cifique dans le but d am liorer l am nagement urbain Tous les entretiens ont t enregistr s et transcrits tant donn que nous avons suivi en temps r el le concours d urbanisme nous avons aussi pris des notes de nos observations de nombreuses r unions publiques concernant l laboration et l valuation du projet Analyse des donn es Apr s avoir lu et relu les transcriptions pour trouver comment et pourquoi les choses se sont d roul es de la fa on dont elles se sont pass es nous avons class les donn es de fa on chronologique et th matique Nous avons identifi par l interm diaire de cette proc dure a le programme ou concept fondamental d am nagement b la fa on dont les activit s ont t organis es et par qui y compris la nature de leurs relations par exemple 60 relations contractuelles c le
99. r sence d un profil chr tien marqu dans le d veloppement Indicateur 23 des r sidences pour personnes g es de grande qualit et avec des valeurs chr tiennes Indicateur 9 pourcentage d eau rejet e dans le syst me d gouts Conseil de la Construction Environnementale Danois inspir du Syst me de Certification de la DGNB allemande Nouveau Quartier Urbain Mixte Th mes production locale de nourriture cons quences fiscales pour la collectivit locale stabilit de la valeur fonci re utilisation du sol efficace art public Indicateurs pas encore finalis s Tableau 1 Cat gories ayant un potentiel innovant dans les outils de r f rence d coquartier 50 tapes inhabituelles de proc dure Contingence d acteurs ext rieurs Outil de traitement de la durabilit de Realdania Phase 5 valuation des cons quences financi res diff rents niveaux construction du projet d penses de fonctionnement finances communales et co ts soci taux Outil de durabilit de la municipalit de Copenhague Phase 6 proc dure communale approbation politique et enqu te publique valuation de la durabilit des Diakonissestiftelsen Conseil de la Construction Environnementale Danois inspir du Syst me de Certification de la DGNB allemande Nouveau Quartier Urbain Mixte La certification se d roule en trois phases
100. r de mod le aux autres Cons quence de cette organisation du concours en parall le qui a surpris toutes les quipes l absence d un vainqueur au sens conventionnel Le promoteur se r servait le droit de prendre et de choisir parmi les solutions propos es si elles semblaient convenir ce qui signifiait que l quipe gagnante n tait pas comme c est d ordinaire l usage assur e d un contrat la fin de la proc dure Les quipes participantes n ont pas appr ci ce point Comme l une d entre elles l a expliqu en m langeant les solutions non seulement on peut douter que le r sultat final soit durable mais de plus son originalit dispara tra galement entretien Ensuite la structure de la r mun ration et des primes tait inhabituelle Les honoraires pour la participation aux deux phases taient nettement plus lev s que pour la plupart des concours conventionnels Bien que les quipes aient vraiment appr ci ce point elles ont toutefois affirm que cette r mun ration ne suffisait en aucune fa on couvrir leurs d penses r elles Les quipes voulaient bien accepter cette situation en raison de la nature prestigieuse du projet Comme un architecte l a dit Dans ce projet on a une chance que ses id es se concr tisent entretien Enfin l organisation du concours a beaucoup plus insist qu l accoutum e sur l interdisciplinarit et sur l organisation de l qu
101. r origine dans la d finition du d veloppement durable du Rapport Brundtland 1987 qui place au premier plan les facteurs environnementaux sociaux et conomiques Les acteurs danois de la construction ont comme la plupart de leurs quivalents dans les autres pays choisi de d velopper de nouveaux outils plut t que d utiliser des outils d velopp s pour un contexte social et national diff rent Nous avons choisi pour tre analys s tous les outils de r f rence relatifs aux coquartiers danois ayant pour objectif une application au niveau national et nous avons rep r l outil de durabilit de Realdania City les outils de r f rence du cabinet de conseil Niras pour la municipalit de Copenhague et un outil de r f rence r cent d velopp par deux consultants renomm s pour une communaut religieuse Diakonisse stiftelsen Nous avons collect ces outils dans leur version 2011 et nous avons men des entretiens avec certains des acteurs impliqu s dans leur d veloppement ou leur diffusion L tude de la pratique s est surtout int ress e l application d un outil de durabilit d coquartier dans le contexte d un concours d architectes qui a marqu le d but d un projet d am nagement urbain en 2010 Cet outil a t d velopp dans le cadre d un partenariat public priv ayant sa t te Realdania City filiale d am nagement de Realdania une fondation philanthropique priv e ayant une mission publiq
102. re des effets La pertinence et ou l importance d adh rer une norme particuli re doit donc tre convaincante pour les acteurs qui ne participent pas l laboration des normes La l gitimit des acteurs qui les d veloppent constitue un l ment important pour leur adoption et leur diffusion Dans notre tude de cas d outils de r f rence d coquartier la l gitimit des principaux acteurs et des r seaux entre eux a jou un r le important dans l adoption et la diffusion de nouveaux outils Les principaux acteurs de l am nagement urbain danois taient impliqu s dans le d veloppement des trois outils de la durabilit pour les coquartiers que nous avons tudi s Des cabinets de conseil bien connus ont d velopp deux des outils tandis que le troisi me outil analys galement dans sa mise en uvre cas 2b a t d velopp par un petit groupe de promoteurs priv s dont l un figure parmi les acteurs les plus influents de la r novation et de l am nagement urbains au Danemark Les ressources financi res la disposition de cette organisation exc dent celles qui sont la disposition de la plupart des autres organisations engag es dans l am nagement urbain au Danemark Elle est pour cette raison mieux m me de r aliser les investissements long terme n cessaires l am nagement d coquartiers tant donn que ces projets supposent des dur es de remboursement ou de retour sur l inve
103. rgement accept es comme l int grit structurelle Les d cideurs politiques danois int grent au contraire la r glementation obligatoire actuelle de la construction dans les objectifs de niveaux de r alisation allant au del de la conformit en sachant que ces derniers seront progressivement incorpor s dans les futures r glementations de la construction Les nouvelles r glementations publiques incorporent effectivement une partie des m thodes d valuation de la construction volontaires ce qui produit un nouveau type de r glementation combinant objectifs minimaux et ambitieux et qui apportent le soutien de l tat pour les conceptions allant au del de la conformit Cette int gration de normes obligatoires et volontaires peut s expliquer par le fait qu il est maintenant de mieux en mieux reconnu que les r glementations environnementales ont un effet limit sur l innovation et que de nouvelles m thodes sont n cessaires pour activement encourager des innovations plus radicales Kemp 2000 Porter et Van der Linde 1995 Alors que cette int gration est trop r cente pour valuer correctement son impact sur l innovation elle offre une piste int ressante pour de futures tudes 35 TUDE DE CAS 1B NORMES VOLONTAIRES DANS UN PROJET DE B TIMENT R sum Cette tude de cas tudie comment les premi res exigences du client reprenant la l gislation danoise volontaire de la construction et exprim es dans
104. rgie Classe 1 et 2 a eu aussi pour objectif de donner au secteur une orientation et donc une incitation faire encore plus d conomies d nergie Dans la derni re r vision du code de la construction de 2010 les niveaux de Basse Consommation d Energie Classe 1 et 2 ont t revus compte tenu de l introduction de nouveaux objectifs de performance volutifs Avec un objectif de 25 de r duction de la consommation d nergie en 2010 par rapport son niveau de 2006 le seuil obligatoire de consommation d nergie dans les nouveaux b timents de 2010 a correspondu ce qui tait pr c demment exig par la Basse Consommation d Energie Classe 2 rendant ainsi cette cat gorie superflue Au lieu de continuer employer le terme de Basse Consommation d Energie Classe 1 les pouvoirs publics ont d cid de mettre en place une nouvelle terminologie Basse Consommation d nergie Classe 2015 pour indiquer que celle ci deviendrait la norme que tous les nouveaux b timents devraient conna tre d ici cinq ans Jyllandsposten 2010 R ACTIONS AUX R CENTS CHANGEMENTS DANS LA L GISLATION R actions du secteur aux normes de performance Les acteurs de l activit de la construction ont r agi diff remment l introduction de normes bas es sur la performance ambitieuses La r vision de 1995 du code de la construction a t la premi re r vision qui a entra n un vaste d bat dans les m dias Reijonen et Georg
105. s tablis plus que ne le font les mesures habituelles et les indicateurs impr cis Nous avons exclu de ces l ments tr s particuliers ceux qui reprennent la l gislation europ enne ou nationale Ces l ments sont d j int gr s dans la pratique de la construction et ne constituent donc pas une source de nouveaut Afin de valider notre analyse des l ments les plus importants dans les outils de r f rence nous avons recoup nos observations avec les donn es des entretiens et les observations Apr s avoir compar entre eux les outils de r f rence nous avons cherch les points communs et les diff rences dans les outils de r f rence d coquartier en cours de d veloppement au Danemark ANALYSE DES OUTILS DE REFERENCE D ECOQUARTIER DANOIS valuation g n rale Les quatre outils de r f rence danois pour les coquartiers que nous avons analys s ont tous t d velopp s r cemment savoir que ces initiatives ont moins de trois ans Leurs initiateurs vont d une municipalit et d une fondation de construction priv e une 46 communaut religieuse et une ONG Ces outils de r f rence sont encore en cours de r vision ou en d veloppement et ils constituent les premi res initiatives nationales que nous pouvons identifier laborant des outils de r f rence sp cifiquement pour les coquartiers au Danemark Le champ d application de ces outils de r f rence est vari allant de la construction de
106. s acteurs abandonner leurs habitudes et rechercher une conception innovante Les politiques publiques peuvent contribuer une innovation tourn e vers la valeur en non ant des objectifs inhabituels et ou des mesures ambitieuses en faveur de la durabilit pouvant tre int gr s dans les outils de r f rence d coquartier 55 TUDE DE CAS 2B PROCESSUS DE PLANIFICATION D UN COQUARTIER R sum Cette tude de cas examine comment l utilisation d un outil de durabilit urbaine dans un concours d urbanisme a contribu au d veloppement d un nouvel coquartier L coquartier dont il s agit consiste en la r novation urbaine d une ville danoise affect e par le d clin industriel Nous tudions comment l outil de durabilit urbaine une norme volontaire a apport des id es et un mod le pour la conception et la planification de cet coquartier et comment cette norme volontaire peut entra ner le d veloppement de l am nagement urbain durable au Danemark Nous concluons par les cons quences pour l laboration des politiques INTRODUCTION Les concours sont un moyen d exp rimenter et par cons quent d innover Cette tude de cas examine comment les d marches exp rimentales pour les concours d urbanisme peuvent faire appara tre des espaces d interactions en rupture cr atifs capables d inciter au d veloppement de nouvelles pratiques de conception et de construction Nous prenons e
107. s ont d clar que l outil tait trop d taill et compliqu pour travailler avec lui aussi t t dans le processus d laboration Une personne l a qualifi d exemple de rangement mal compris entretien Plusieurs participants ont remis en question la signification de devoir calculer quelque chose un tel degr de d tail tant donn que les choses changeront probablement au cours des 15 20 prochaines ann es entretien Beaucoup de participants ont galement consid r l id e m me de faire des calculs d taill s pour des choses qui pourraient ne pas se produire comme une perte de leur temps qui aurait pu autrement tre employ d velopper leurs id es L outil a t d velopp pour tre ind pendant du contexte de fa on ce qu il puisse tre utilis dans d autres projets d am nagement urbain Certains entretiens montrent que cette caract ristique a signifi pour les quipes beaucoup d efforts pour contextualiser l outil Compte tenu du d lai relativement court du concours et du processus d laboration certaines des personnes interrog es ont eu le sentiment de tirer au canon sur des moineaux en utilisant un outil d valuation de projet aussi d taill pour un projet susceptible de changer de mani re importante au cours des 20 prochaines ann es Les entretiens r v lent que les quipes ont travaill avec l outil de durabilit en utilisant une strat gie parmi deux
108. s ou les proc dures Timmermans et Epstein 2010 p 72 et de ce pour quoi elles ont t cr es savoir si elles sont des m thodes de r gulation du comportement impos es par la l gislation ou volontaires n goci es Brunsson et al 2012 Soumises la fois la contestation et la n gociation les normes sont souvent au moins pendant un certain temps une manifestation extr mement visible des pratiques de l organisation Mais elles peuvent toutefois tomber dans l oubli ou ne plus tre perceptibles lorsqu elles sont consid r es comme acquises par le monde de l entreprise De quelle fa on les normes naissent elles Comme nous l avons voqu plus haut il existe en gros deux m canismes de type id al par lesquels les normes apparaissent l action des pouvoirs publics et ou l action collective de la part de diff rentes organisations professionnelles au sein de commissions nationales et internationales de fixation des normes ou d organisations d laboration des normes Le plus souvent les normes se cr ent la suite d une combinaison des deux m canismes Les d marches collectives et volontaires sont souvent pr sent es comme plus efficaces que la r glementation par les pouvoirs publics en raison de leur acceptation probable tant donn qu elles ont t n goci es et accept es de fa on collective La r glementation par les pouvoirs publics est en revanche associ e une asym trie dans l
109. s probl mes identifi s par les diff rents acteurs et d les diff rents objets employ s pour permettre d laborer le projet NOUVEAUX ELEMENTS DANS LE CONCOURS D URBANISME Le nouvel outil Il tait demand aux quipes participant au concours d utiliser un outil de planification de la durabilit sp cifique d velopp par R novation et Am nagement Urbains RAU Chaque quipe devait utiliser cet outil pour valuer la durabilit de ses propositions et laborer un profil de durabilit pour la totalit du projet Le dossier d taill du concours et le niveau de d tail impos par l outil indiquaient clairement que le promoteur voulait plus que des id es superficielles et utopiques entretien Les plans devaient tre r alistes et r alisables entretien Le niveau de d tail de l outil de durabilit correspondait aux ambitions d Am nagement C tier AC un partenariat public priv et en particulier de RAU Comme l un des participants au concours l a dit Leurs ambitions taient contagieuses Elles ont vraiment influenc positivement toutes les quipes mais c est aussi en raison de qui est le promoteur entretien AC a exig par ailleurs que les propositions des quipes disposent d un flux de tr sorerie positif d s le premier jour et pendant toute la dur e de la proc dure d am nagement Ces deux exigences taient vraiment exceptionnelles et les quipes participantes n
110. se faire quatre analyses de syst me participant au processus de standardisation r f rentiel d co quartier code de la construction cahier de charges d un co quartier cahier des charges d une op ration de construction exemples danois seront men es afin de poser un clairage sur le contexte fran ais R sum des r sultats de l tude Notre rapport porte sur le d veloppement de la construction durable en tant que nouveau champ au sein du secteur danois de la construction Les donn es qu il utilise ont t tir es de quatre tudes qualitatives sur les normes obligatoires et volontaires li es la durabilit deux analyses de texte sur la formation de la norme et deux tudes ethnographiques sur les cons quences pratiques des normes Ces tudes montrent que les normes ont contribu faire appara tre la construction durable comme un nouveau champ 1 en stimulant l innovation et en encourageant les autres acteurs adopter des normes volontaires 2 en d finissant un groupe acteur distinct qui s est retrouv associ au nouveau champ et 3 en laborant une l gitimit partir des acteurs centraux et en cr ant des r seaux qui ont facilit la mobilisation de nouveaux membres du champ Nous concluons par les cons quences sur la pratique et par une description d taill e des quatre tudes de cas La premi re tude de cas porte sur la l gislation Le Danemark poss de l une des r glementations d
111. sont apparues au cours de l analyse des donn es comprenant diff rentes dynamiques au travers desquelles les exigences ont transform la pratique de la conception pour l adapter l innovation nerg tique durable 38 TROIS DYNAMIQUES FAVORISANT L ADOPTION DE L INNOVATION Dynamique de recherche au del des m thodes habituelles Le dossier du concours fixait une exigence de performance nerg tique ambitieuse pour le b timent il devait respecter la norme volontaire de Basse Consommation d Energie Classe 1 d finie par le Code Danois de la Construction de 2008 Cela signifiait en pratique que sa consommation maximale d nergie devait s lever 45 kWh m7 an soit 50 du maximum l gal Le niveau d ambition d fini par les exigences fonctionnelles du client semble avoir entra n une dynamique de recherche au del des pratiques habituelles de l quipe de conception L ambition clairement affich e du client fournissait un cadre selon lequel des mesures nerg tiques plus ambitieuses devaient tre prises en compte Cela signifiait en pratique que les question nerg tiques devaient tre int gr es dans la conception ou de fa on alternative que l objectif nerg tique devait tre atteint gr ce une strat gie de technologie ambitieuse et innovante en utilisant par exemple des panneaux solaires pour compenser l lectricit utilis e En effet l exigence de la Basse Consommation d Energie Classe 1
112. spect de ces normes volontaires Les producteurs de ces normes peuvent prouver des difficult s particuli rement importantes pour convaincre une large part des groupes acteurs d adopter les normes volontaires d un champ mergent dont les membres l expertise les relations et les activit s restent incertains et contest s Maguire et al 2004 et o il est probable qu il y ait beaucoup de programmes et d ensembles de normes volontaires concurrents Comme ces exemples le montrent le champ mergent de la construction durable se constitue comme une extension des normes d j existantes dans le champ parent de la construction Question li e celle ci il semble que les nouveaux champs afin d apparaitre comme distincts du champ parent n cessitent la pr sence simultan e de normes obligatoires et volontaires Alors que le niveau obligatoire s applique dans le champ parent comme dans le champ mergent le niveau plus exigeant des normes volontaires a pour r le de donner une orientation tout en d limitant en m me temps les acteurs associ s au champ mergent Les acteurs ne sont susceptibles de choisir plus volontiers le niveau volontaire le plus exigeant que si la diff rence entre ces deux niveaux semble assez importante pour que les acteurs gagnent une l gitimit ou des opportunit s suppl mentaires par ce choix Si la l gislation suit rapidement avec des normes volontaires comme c est l origine l i
113. sse I s appuie directement sur la norme obligatoire En plus d avoir le niveau de performance nerg tique obligatoire comme r f rence la Basse Consommation d nergie Classe 1 emploie exactement les m mes param tres de calcul de la performance nerg tique et les m mes outils de v rification et proc dures de calcul que la norme obligatoire La d limitation de la construction durable partir de son champ parent s appuie sur un cadre de travail d j d fini le niveau d ambition en termes de seuil de consommation d nergie La Basse Consommation d Energie Classe 1 con ue comme l extension directe de la RC08 obligatoire pr cise des m thodes sp cifiques de d limitation des diff rences entre l activit ordinaire du champ de la construction et les nouvelles pratiques associ es au champ mergent de la construction durable Ayant pour origine le m me cadre du code de la construction la norme volontaire Basse Consommation d Energie Classe 1 ressemble suffisamment la norme obligatoire pour pouvoir facilement les comparer Cette comparaison permet de singulariser Callon M adel et Rabeharisoa 2002 ou de d finir des projets de construction comme durables et de cette fa on de diff rencier la construction durable du champ de la construction Nous avons observ un mod le semblable dans notre tude des outils de r f rence des coquartiers Les outils de durabilit qui ont t analys s adoptent la
114. ssion coercitive sur le secteur de la construction par l interm diaire d une r glementation du b timent qui est obligatoire pour les principaux acteurs participant la construction ou la r novation de b timents La r glementation du b timent s applique l ensemble du secteur de la construction y compris le champ mergent de la construction durable En parall le la l gislation nationale l Union Europ enne a pris certaines initiatives comme la Directive sur la performance nerg tique des b timents du Parlement europ en et du Conseil 2002 2010 Cette directive qui a t renforc e de mani re importante ces derni res ann es fixe des objectifs nationaux de performance nerg tique mais il revient aux pays membres de d terminer comment parvenir atteindre ces objectifs Elle encourage galement le secteur de la construction tudier les possibilit s techniques environnementales et conomiques de d velopper et de r aliser des syst mes nerg tiques alternatifs Elle stipule par ailleurs que tous les nouveaux b timents doivent tre quasiment nergie nulle d ici 2020 Bien que l intention premi re de ces normes obligatoires ait t d am liorer la performance nerg tique dans le secteur de la construction la nature technique de ces mesures semble avoir indirectement encourag certains acteurs de la construction se 11 sp cialiser et poursuivre des ambitions encore plus hautes d
115. st pas diffus largement dans les projets conventionnels L quipe de conception comptait en particulier sur des syst mes nergie solaire passive pour satisfaire aux exigences du client dans cette tude de cas Collecte des donn es L tude de cas repose sur des entretiens des documents comme les tudes techniques les comptes rendus de r union les notes et les e mails et l observation des r unions Des observations fr quentes du travail des architectes ont par ailleurs t r alis es souvent quotidiennement pendant les trois premiers mois de la phase de conception ayant suivi le concours Les donn es sur les phases de concours comprennent des documents et des entretiens r trospectifs semi structur s Lorsque la phase de conception a t suivie en temps r el des entretiens r trospectifs ont aussi t men s apr s la phase de conception Analyse des donn es Nous avons extrait les informations relatives soit l adoption d innovations soit au dossier du concours et au contrat qui a suivi afin d analyser les donn es Nous avons effectu cette tache en demandant 1 comment les innovations respectives se stabilisaient et 2 quel r le les exigences du client ont jou dans ce processus Une fois les interfaces entre l innovation et les exigences du client identifi es nous avons tudi quel type de dynamiques les exigences du client ont fait appara tre l appui de l innovation Trois cat gories
116. stissement longues La participation des principaux acteurs de la construction l laboration d outils de r f rence pour les coquartiers a apport une l gitimit ces outils et a incit les autres grands acteurs danois du secteur de la construction participer Les r seaux ont galement t importants pour inciter les acteurs participer Certaines des personnes travaillant dans les cabinets de conseil ont aussi travaill comme consultants pour les promoteurs priv s Ces personnes transf rent savoir et l gitimit et soulignent ainsi la fa on dont les r seaux de connaissances particuliers jouent dans le d veloppement de normes volontaires pour la construction durable d une zone urbaine quartier et en fin de compte dans la formation possible d un champ 25 Conclusion 3 l adoption et la diffusion de normes volontaires sont troitement li es la l gitimit que leur conf rent le statut de l organisation ou des organisations d veloppant la norme et le r seau d acteurs participant son d veloppement ou son application CONSEQUENCES POUR LA PRATIQUE Le d veloppement durable est devenu un l ment important du discours politique au Danemark en France et de fa on plus g n rale dans l Union Europ enne Ce que ce sujet signifie pr cis ment pour l activit de la construction commence se stabiliser sous la forme de nouveaux mod les de conception technologies et m thodes d valua
117. t un code orient vers les r sultats applicable la construction de tous les b timents 14 1 b L mergence de normes volontaires pour les coterritoires Recherche documentaire analyse des outils de r f rence mergents pour les coquartiers et entretiens approfondis avec des acteurs impliqu s dans l laboration d outils de r f rence destin s tre employ s au Danemark 2 a L impact des normes de durabilit obligatoires sur la construction d un b timent durable Recherche documentaire observations et donn es provenant d entretiens d un nouveau projet de b timent durable soumis au code de la construction danois de 2008 2 b L impact des normes de durabilit volontaires sur l dification d un coterritoire Observation sans participation de r unions et de m thodes de travail relatives la conception d un nouvel coterritoire analyse des documents pr paratoires ces r unions et ces m thodes de travail entretiens approfondis avec des acteurs importants de la phase de conception Normes obligatoires et mesures volontaires associ es Afin de conna tre les normes obligatoires de la construction durable nous avons analys la RCO8 et la RC10 qui sont les deux versions les plus r centes de la R glementation Danoise de la Construction respectivement de 2008 et de 2010 Ce code s applique tous les projets de construction entreprise au Danemark depuis 1961
118. taient pas habitu es cela dans les autres concours Elles ont vraiment ramen les choses la r alit entretien Nouveaux l ments dans l organisation du concours L organisation du concours a t diff rente de la plupart des concours d urbanisme danois de trois fa ons importantes Tout d abord le concours a comport deux phases 1 un concours conventionnel o les quipes travaillaient individuellement et ne communiquaient pas entre elles et 2 un concours en parall le bas sur le dialogue comprenant un certain nombre d ateliers o les quipes pr sentaient ouvertement leurs id es et les d battaient Ce dernier type de concours tait relativement nouveau au Danemark l poque de ce concours Pendant cette phase l quipe participante participait aux ateliers pour mieux tenir compte des 4 Cet outil cherche rendre op rationnelle la d finition du d veloppement durable du Rapport Brundtland comme tant constitu du d veloppement environnemental social et conomique par un certain nombre d indicateurs L outil comprend plus de cinquante indicateurs au sein d un certain nombre de grands domaines par exemple l utilisation de l nergie et de l eau dans les b timents le comportement citoyen la mixit sociale et les co ts financiers 61 pr occupations et des priorit s des citoyens et aussi en raison de l ambition du promoteur En m me temps les quipes pouvaient servi
119. ticipants et l outil de durabilit Les effets qui en r sultent en termes de r putation peuvent encourager de nouveaux concours et de nouveaux clients qui leur tour inciteront financi rement les acteurs de la construction participer des concours semblables et utiliser les outils de durabilit dans d autres projets Les nombreuses activit s qui ont lieu pendant le d roulement d un concours y compris les communiqu s de presse les conf rences de presse les ateliers et les expositions peuvent encore renforcer ce sch ma en contribuant une large adoption de la norme volontaire Les id es gagnantes sont par ailleurs souvent r alis es elles se mat rialisent sur place Si elles attirent suffisamment l attention des m dias elles peuvent entra ner un tourisme de l urbanisme Gonzalez 2011 c est dire faire venir des d cideurs politiques pour visiter le site afin d apprendre comment l am nagement s est fait la suite du concours d urbanisme Christianhagen peut devenir un lieu de tourisme de l urbanisme et accro tre ainsi la diffusion de l outil d am nagement urbain Les expositions publiques les sites web les listes de r f rence les articles de presse les photos et les autres formes de couverture m diatique de la production mat rielle sont par ailleurs des moyens importants gr ce auxquels la connaissance du concept se r pand et les acteurs servent de mod les les uns aux
120. tion Ces composantes de la construction durable semblent non seulement am liorer les conomies d nergie et de ressources mais aussi les aspects sociaux et conomiques de la construction y compris l habitabilit l abordabilit et une meilleure productivit Le champ mergent de la construction durable est toutefois encore contest ce qui ajoute l incertitude qui p se sur la fa on dont le champ se d veloppera Ce projet de recherche contribue par des connaissances concr tes au d veloppement du champ de la construction durable qui repr sente une source de valeur croissante pour l activit de la construction et pour la soci t dans son ensemble Les r sultats de la recherche peuvent plus particuli rement permettre aux praticiens et aux d cideurs politiques de l activit de la construction 1 de comprendre comment le d veloppement et l adoption de normes obligatoires et volontaires pour la construction durable contribue la cr ation de valeur 2 de prendre des initiatives pour favoriser encore la cr ation de valeur pour les entreprises de la construction 3 de contribuer de fa on proactive ce que l activit de la construction atteigne des objectifs de durabilit qui produisent de la valeur non seulement pour le secteur de la construction mais aussi pour la soci t dans son ensemble Les entreprises qui par exemple cherchent d velopper un profil durable peuvent se servir des r sultats de
121. tte initiative montre galement le soutien de l opinion en faveur du d veloppement durable au Danemark tant donn que la grande majorit des missions de CO provient des b timents il n est pas tonnant que beaucoup d acteurs s engagent activement dans la promotion de la construction durable C est pour ces raisons que le Danemark constitue un point de d part int ressant pour une r flexion sur le d veloppement de la construction durable en France Notre rapport pr sente les observations essentielles tir es de quatre tudes de cas empiriques deux analyses de texte des normes et deux tudes ethnographiques sur leur mise en pratique Afin de montrer la nature mergente de la construction durable en tant que champ nous examinons a les composantes conceptuelles de chaque type de norme comme formul es dans les textes et b leur mise en uvre en temps r el dans deux projets de construction de qualit Ce choix donne sa structure de tableau deux lignes et deux colonnes notre tude qui par cons quent comprend quatre tudes empiriques Ces tudes ont t men es en parall le pendant les deux derni res ann es et elles s appuient sur des observations des entretiens et des donn es textuelles Les r sultats combin s de ces quatre tudes empiriques permettent d identifier des processus qui d passent les conclusions que nous avons tir es de chaque tude s par ment Les r sultats fondamentaux de cette tu
122. ubliques pour encadrer les conomies d nergie par les r glementations de la construction pour les nouveaux logements au Danemark Elle pr sente galement les r ponses des acteurs aux r cents changements et la r action des pouvoirs publiques ces r ponses L tude de cas se conclut par une discussion sur les ventuelles cons quences politiques de l innovation orient e vers la valeur EVOLUTION HISTORIQUE DE LA LEGISLATION DANOISE DE LA CONSTRUCTION Les r glementations de la construction existent depuis longtemps au Danemark l une d entre elles remonte aux r ponses qui ont suivi les grandes catastrophes urbaines entrain es par des incendies au XVI et au XVII si cles La l gislation danoise de la construction avait une port e r gionale avant les ann es 1960 La p riode contemporaine de la r glementation de la construction commence dans les ann es 1960 avec l introduction de la l gislation nationale de la construction Landsbyggeloven en 1959 suivie par la premi re version de la r glementation nationale de la construction Bygningsreglementet en 1961 La r glementation de la construction qui a t r guli rement r vis e depuis a introduit des normes prescriptives pour la fa on dont les logements devaient tre construits SBI 2009 Jusqu aux ann es 1970 la r glementation danoise de la construction tait orient e vers la technique et tr s prescriptive pr cisant de mani re d taill e
123. ucturation se produit lorsque 1 les organisations dans un champ mergent accroissent l tendue de leurs interactions 2 les structures de domination entre organisations et les sch mas de regroupement deviennent clairement d finis 3 la quantit d informations dans un champ augmente et 4 les acteurs des organisations d un champ mergent commencent prendre conscience qu ils participent une entreprise commune C est gr ce a des interactions r p t es que les groupes d organisations dans les champs mergents parviennent d velopper une conscience et des mod les de pratique partag s qui forment les institutions qui leur tour structurent les interactions l int rieur de ce champ Maguire et al 2004 p 659 Les normes ont des propri t s de structuration au sens o elles fournissent aux producteurs et aux utilisateurs des opportunit s de d veloppement tout en donnant en m me temps une orientation ces d veloppements Garud et al 2002 p 198 Les croyances collectives les r gles et les lois qui circulent sous la forme de normes peuvent de cette fa on tre consid r es comme des moyens de structurer un champ Au cours des premi res tapes de la structuration ces l ments peuvent tre ambigus ils prennent forme lors des interactions sociales et de la mise en place de l organisation Edelman 1992 Maguire et al 2004 Nous examinons la fa on dont les normes contribuent au d marrage d u
124. ue dans le secteur danois de la 17 construction Ce projet d am nagement urbain s appuie galement sur un partenariat public priv entre la municipalit la t te de la commune o il est situ et Realdania By Le dossier du concours exigeait l utilisation de cet outil et proposait une assistance pour sa mise en uvre Nous avons collect les donn es relatives ce concours pendant et apr s le concours Outre diff rentes sources documentaires par exemple le dossier du concours les documents indiquant le contexte les participations au concours etc nous nous sommes servis de l observation participante lors de diff rentes r unions et s minaires pendant le concours et nous avons men neuf entretiens r trospectifs avec le client les consultants du client et un ou deux repr sentants de chacune des quipes participantes Nous avons observ et interrog les acteurs impliqu s dans ce projet pour comprendre la fa on dont l outil tait mis en pratique La collecte de donn es a dur un peu plus d une ann e Analyse des donn es Nous avons commenc par analyser chacune des quatre tudes empiriques s par ment en utilisant un codage ouvert Cette m thode a r v l des mod les dans chaque domaine d int r t Nous avons ensuite compar et mis en vidence les diff rences dans les quatre tudes empiriques afin d identifier des mod les transversaux pouvant tre globalement pertinents pour l l
125. une nouvelle organisation du concours qui en fin de compte ont eu une influence sur les autres acteurs Des bureaux d tudes 65 techniques danois ont par exemple repris certains aspects de l outil de durabilit dans leurs services de conseil Les bureaux d tudes techniques ont aussi am lior certaines des technologies et id es techniques sp cifiques d velopp es pour Christianhagen et ont commenc les commercialiser au niveau international En cherchant tirer profit de leur investissement plusieurs acteurs r pandent les id es et m thodes particuli res de ce concours d urbanisme Afin d encourager sa diffusion et de permettre une standardisation R novation et Am nagement Urbains RAU a galement mis son outil disposition sur la page d accueil de son site web de fa on ce que la population et les municipalit s puissent l utiliser lorsqu elles d battent de l am nagement urbain avec les acteurs dans leur commune entretien Christianhagen a t pr sent comme une vitrine ce qui lui a permis d tre cit dans les m dias populaires les documents d orientation et les articles scientifiques comme une illustration de la notion de ville durable La structure de la r mun ration et des primes correspondant ce concours d urbanisme peut aussi faciliter la diffusion de l outil de durabilit Des honoraires lev s conf rent une certaine visibilit et un statut au concours ses par
126. vation peut consister en un nouvel usage ou une recombinaison de pratiques et de technologies existantes Cette dynamique peut conduire l mergence d un nouveau champ la transformation du champ existant ou bien aucun effet en termes de structuration ou de transformation l oppos si les normes volontaires sont collaboratives ambigu s et qu elles donnent des id es aux acteurs elles peuvent alors encourager l exp rimentation collective ce qui peut galement conduire la formation d un nouveau champ Ce que nous voulons dire c est que les normes volontaires ont des cons quences possibles en termes de formation du champ que les normes obligatoires peuvent ne pas avoir pour la majorit des acteurs de la construction tant donn que ces normes sont une codification des pratiques existantes Les normes volontaires peuvent catapulter les acteurs dans des espaces innovants Naturellement pour que l innovation m ne des changements institutionnels ou la formation d un nouveau champ les autres acteurs devront l imiter ou tres forc s par les normes obligatoires ult rieures adopter toute nouveaut pouvant d couler de l adoption de normes volontaires 21 Conclusion la des normes volontaires tr s ambitieuses tourn es vers les r sultats peuvent pousser les acteurs rechercher des solutions allant au del des m thodes de travail habituelles dans le champ parent de la construction et

value driven processes: standardization of new design templates for

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