CANADA PROVINCE DE QUÉBEC (Recours
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1. 2 31 Les indices de la qualit de l air ne permettent pas d identifier la pr sence de SO3 dans l atmosph re puisque ce gaz tr s toxique ne fait pas partie des polluants gazeux caract ristiques d un milieu urbain 2 32 Toutefois la ville de Montr al proc de galement la lecture des concentrations de particules fines PM2 5 lesdites concentrations tant calcul es de fa on horaire partir d une moyenne mobile de trois heures 2 33 Le 9 ao t 2004 entre 23 heures et minuit les donn es de PM2 5 du poste 13 qui sont les donn es utilis es pour la station de lecture no 61situ e sur le boulevard Maisonneuve au centre ville indiquaient une concentration de PM2 5 particules fines de 110 ug m3 en microgrammes par m tre cube d air et une concentration de 157 ug m3 entre minuit et une heure le 10 ao t le tout tel qu il appert du relev fourni par la direction de l environnement de la ville de Montr al et produit au soutien des pr sentes sous la cote R 7 2 34 Le m me relev R 7 indique une lecture de PM2 5 de 134 ug m3 au poste 50 qui correspond la station 50 situ e au 3250 de la rue Ste Catherine est 2 35 Bien que la direction de l environnement de la ville de Montr al soit en mesure d affirmer que les particules fines enregistr es sont de la m me nature que les particules mises par le SO3 elle ne peut affirmer que les lectures enregistr es correspondent des lectures de SO3 puisque le S2. LES FAITS QUI DONNERAIENT OUVERTURE UN RECOURS INDIVIDUEL DE LA PART DE VOTRE REQUERANT CONTRE LES INTIMES SONT 2 1 Le requ rant habite au num ro 50 du rang Ste Marie est St Timoth e soit environ 7 4 kilom tres l est des installations de l intim e 2 2 L intim e Noranda Inc Zinc lectrolytique du Canada Limit e CEZinc ci apr s d sign e l intim e ou l entreprise exploite une usine de traitement de zinc situ e Salaberry de Valleyfield 2 3 En date du 9 ao t 2004 vers 22 h 20 le requ rant re ut un appel t l phonique de son voisin qui l informait qu une brume paisse recouvrait sa maison et qu il prouvait des probl mes respiratoires 2 4 Alors m me que le requ rant conversait avec son voisin il aper ut un pais nuage qui se dirigeait vers sa demeure Vers 22 h 25 la r sidence du requ rant tait enti rement recouverte d un pais brouillard 2 5 Vers 22 h 30 le requ rant appela le service d urgence d Environnement Qu bec Il lui fut alors r pondu que rien d anormal ne lui avait t signal par qui que ce soit et qu il devait communiquer avec les services d urgence de sa municipalit pour lui signaler la pr sence dudit brouillard 2 6 Vers 22 h 31 le requ rant composa le 911 qui l informa qu aucune fuite ne lui avait t signal e et qui le mit en communication avec le service des incendies 2 7 Le requ rant rapporta alors la pr sence de l
3. et une proc dure d alerte des autorit s Au pr alable elle doit dans les meilleurs d lais convenir avec ces autorit s d une proc dure provisoire d alerte Mesures de protection Le gouvernement ou une municipalit locale peuvent par r glement lui imposer d tablir et de maintenir op rationnelles d autres mesures de protection Mentions requises Les mesures prises en application du pr sent article doivent tre compatibles avec les mesures des autorit s responsables de la s curit civile Pour chaque mesure mention doit tre faite du nom et des coordonn es de la personne charg e de l ex cuter ainsi que de ses substituts Communication de renseignements 13 Toute autorit responsable de la s curit civile sur un territoire expos un risque vis l article 12 peut exiger de la personne tenue la d claration de risque de l exploitant ou du gardien du bien ou du lieu de l activit ou de leurs repr sentants tous les renseignements n cessaires l laboration ou la mise en oeuvre de ses propres mesures de protection Information des autorit s 14 Toute personne tenue la d claration de risque doit lorsque survient un v nement li ce risque et susceptible de d passer ses capacit s d intervention en informer sans d lai les autorit s responsables de la s curit civile Communication de renseignements Elle doit de plus dans les trois mois qui suivent un tel v n
4. rim tres sous le vent pouvant tre touch s par un nuage de gaz dangereux Le public de cette zone devrait tre vacu et ou prot g sur place l int rieur des b timents eL vacuation consiste d placer tout le public d une zone menac e vers un lieu plus s r Pour mettre en place cette mesure il faut que les personnes concern es aient le temps d tre averties de se pr parer et de quitter les lieux Si on dispose du temps n cessaire l vacuation est la meilleure mesure de protection Commencer par vacuer les personnes proches soit l int rieur ou l ext rieur des difices du lieu d incident l arriv e du personnel d intervention d urgence suppl mentaire tendre la zone d vacuation aux p rim tres sous le vent en aval du vent et dans la direction transversale au vent au moins quivalents ceux indiqu s dans ce manuel LES MESURES DE PROTECTION QUI AURAIENT DU TRE PRISES 3 3 Le Tableau de la distance sous le vent en kilom tres sur laquelle des activit s et mesures de protection devaient tre mises en place D un point de vue pratique le p rim tre de protection c est dire la zone dont la population est en danger consiste en un carr dont les c t s galent la distance indiqu e dans le tableau 3 4 Or en ce qui concerne une quantit de trioxyde soufre de 5 tonnes ledit p rim tre est de 31 36 kilom tres carr s La station m t o
5. ts punitifs en vertu de l article 49 de la Charte des droits et libert s de la personne suite l atteinte au droit l int grit physique des requ rants garanti par l article 1 de la de ladite Charte D CLARER qu moins d exclusion les membres du groupe seront li s par tout jugement tre rendu sur le recours collectif de la mani re pr vue par la loi FIXER le d lai d exclusion trente jours d lai l issue duquel les membres du groupe qui ne se seront pas pr valus des moyens d exclusion seront li s par tout jugement intervenir ORDONNER la publication le d un avis aux membres dans les termes ci apr s sp cifi s et par le moyen indiqu ci dessous R F RER le dossier au juge en chef pour d terminer le district dans lequel le recours collectif devra tre exerc et d signer le juge qui l entendra ORDONNER au greffier si le recours devait tre exercer dans un autre district de transmettre le dossier au greffier de cet autre district d s que le juge en chef aura rendu une d cision en ce sens LE TOUT frais suivre Montr al le 19 ao t 2004
6. vers 21 h 45 le 9 ao t 2004 a entra n le rejet dans l atmosph re de cinq 5 tonnes de trioxyde de soufre SO3 le tout tel qu il appert d un article du journal La Presse paru en date du 12 ao t 2004 et produit au soutien des pr sentes sous la cote R 1 2 15 En date du 12 ao t 2004 l intim e mettait un communiqu de presse produit au soutien des pr sentes sous la cote R 2 et qui se lit en partie ainsi L affinerie CEZinc du Fonds de revenu Noranda rapporte que la production de l une des trois usines d acide a t interrompue 21 h 57 le 9 ao t dernier en raison d un bris m canique occasionnant une mission de trioxyde de soufre SO3 Cette usine d acide a t red marr e hier le mercredi 11 ao t Selon les autorit s m dicales locales l incident n a occasionn aucun impact sur la sant de la population Aucune perte de production n a t attribu e l incident CEZinc travaille pr sentement r viser et am liorer son plan d urgence incluant le protocole de communication 2 16 Bien que l intim e n entrepose pas de SO3 son usine elle en produit par synth se partir de la combinaison de soufre et d air sec dans une chambre de combustion dont il ressort du dioxyde de soufre SO2 qui est ensuite conduit dans un r acteur catalytique dont il ressort du trioxyde de soufre SO3 qui est normalement conduit dans une colonne d absorption dans laquelle i
7. CANADA PROVINCE DE QU BEC Recours collectif DISTRICT DE MONTR AL COUR SUP RIEURE NO Fran ois Deraspe domicili et r sidant au 50 du rang Ste Marie est St Thimot e province de Qu bec C Noranda Inc Zinc lectrolytique du Canada Limit e CEZinc soci t l galement constitu e en vertu des lois de la province d Ontario et ayant une place d affaires au 860 boulevard Cadieux Valleyfield Qu bec Intim e REQU TE POUR AUTORISATION D EXERCER UN RECOURS COLLECTIF ET POUR TRE REPR SENTANT Art 1002 C p c L UN DES HONORABLES JUGES DE LA COUR SUP RIEURE SI GEANT EN DIVISION DE PRATIQUE POUR LE DISTRICT DE MONTR AL LE REQU RANT EXPOSE CE QUI SUIT 1 Le requ rant d sire exercer un recours collectif pour le compte du groupe ci apr s mentionn savoir Toutes les personnes vivant dans le p rim tre d vacuation ou de protection qui aurait du tre tabli suite la fuite de trioxyde soufre survenue l usine de l intim e le 9 ao t 2004 vers 21 h 45 et qui ont t expos es la toxicit dudit nuage en raison de l absence de mesures de protection ou d vacuation Toutes les personnes r sidant sur le parcours du nuage toxique et qui ont t expos es la toxicit dudit nuage en raison de l absence de mesures de protection ou d vacuation suite aux concentrations mesur es ou valu es suite des extrapolations scientifiquement reconnues 2
8. O3 tant tr s r actif il aurait pu former tr s rapidement de l acide sulfurique et des sulfates 2 36 Il demeure toutefois bien tabli que les concentrations de particules fines se trouvaient l int rieur du nuage manant de l usine de l intim e et co ncident parfaitement avec les temps de passage dudit nuage tels que relev s par les stations de mesure de la qualit de l air mentionn s pr c demment 2 37 Suivant les calculs effectu s suite aux diff rents relev s obtenus aupr s des stations de lecture du r seau de surveillance de la qualit de lair de la ville de Montr al il ressort clairement que ledit nuage a travers l le de Montr al d ouest en est sur un trac approximatif d un kilom tre de largeur d limit par la rue Notre Dame au sud et la rue Ste Catherine au nord 2 38 Le nuage toxique semble avoir suivi le trac de la rue Ste Catherine au nord puisque la station de mesure num ro 12 situ e au 1125 de la rue Ontario est est demeur e stable maintenant un indice de 17 pendant toute la dur e du passage du nuage de m me que ce fut le cas pour la station de mesure no 1 situ e au jardin botanique et la station de mesure no 3 situ e sur le boulevard St Jean Baptiste dans l est de la ville de Montr al le tout tel qu il appert des lectures desdites stations produites en liasse sous la cote R 8 2 39 Quant la d limitation au sud la station de lecture num ro 68 situ e Verdun n
9. a enregistr aucun mouvement particulier lors du passage dudit nuage le tout tel qu il appert de la lecture de ladite station produite au soutien des pr sentes sous la cote R 9 e La toxicit des particules fines mises par le SO3 1 Selon l Agence de protection environnementale des Etats Unis EPA les niveaux de concentration de PM2 5 particules fines au del desquels des mesures de protections doivent tre prises pour les enfants les personnes g es et les personnes ayant des maladies cardio vasculaires et pulmonaires est de 40 ug m3 pour une exposition de 24 heures ii Toutefois des expositions des pics plus lev s et de courtes dur es pr sentent galement un danger pour ces m mes groupes Au del d un niveau de 40 ug m3 il est recommand que ces personnes soient prot g es contre de telles concentrations iii Or les lectures de 157 134 et 110 ug m3 sont pr s de quatre fois sup rieures la norme au del de laquelle des mesures de protections doivent tre prises iv Pour ce qui est des adultes et des enfants en sant cette norme est de 65 ug m3 sur une p riode de 24 heures Or encore l ces personnes ont t expos es des concentrations qui sont pr s de deux fois et demi sup rieure la norme su del de laquelle des mesures de protections doivent tre prises 3 LES MESURES DE S CURIT PRENDRE LORS D UNE FUITE MAJEURE 3 2 Bien que n entreposant pas de trioxyde de
10. d Environnement Canada Beauharnois imm diatement sous le vent du site du rejet relevait des vents du sud est soufflant 15 km h entre 21 et 22 h le 9 ao t 2004 3 5 La zone qui aurait du tre vacu e ou prot g e forme un carr de 31 36 km2 dont 2 8 km au nord et 2 8 km au sud de l usine et 5 6 km en amont vers l est le tout tel qu il appert du sch ma apparaissant au mode d emploi du Tableau des distances d isolation initiales et d activit s de protection d urgence produit au soutien des pr sentes sous la cote R 11 3 6 La fuite ayant commenc 21 h 45 ce n est que 40 minutes plus tard soit vers 22 h 25 que la r sidence du requ rant fut touch e par le nuage qui a mis plus de 55 minutes traverser sa propri t Le requ rant soumet que le nuage se d pla ait environ 185 m tres par minute et que par cons quent si les services d urgence eurent t inform s temps ils auraient pu prendre des mesures d vacuation ou de protection des personnes affect es vivant dans le p rim tre ainsi que des personnes vivant l ext rieur du p rim tre qui se trouvaient sur la route imm diate du nuage comme c est le cas du requ rant 4 LA RESPONSABILIT DE L ENTREPRISE 4 1 Le requ rant soumet que l intim e a manqu de fa on grave toutes les r gles de s curit l mentaires et ses responsabilit s en omettant d alerter les autorit s d s qu elle a pris connaissance de la f
11. ement leur communiquer la date l heure le lieu la nature les causes probables et les circonstances de l v nement ainsi que les mesures d intervention qu elle a mises en oeuvre Toutefois un renseignement dont la divulgation risquerait vraisemblablement d avoir un effet sur une proc dure judiciaire dans laquelle elle a un int r t peut n tre rapport que lorsque le jugement dans cette cause est pass en force de chose jug e 4 12 Le requ rant soumet que l intim e est une personne vis e par les dispositions de ladite loi 4 13 Le requ rant soumet que l intim e a enfreint l article 14 de ladite loi en omettant d informer sans d lai les autorit s responsables de la s curit civile puisqu il tait manifeste que l v nement survenu le 9 ao t 2004 21 h 45 d passait largement ses capacit s d intervention et d coulait directement du risque d clar en l occurrence la production de trioxyde de soufre en quantit importante LES CONCLUSIONS Le requ rant soumet que la composition du groupe rend difficile ou peu pratique l application des articles 59 ou 67 Le requ rant estime environ cinq milles personnes physiques le nombre de membres composant le groupe d crit au paragraphe 1 de la pr sente requ te Le requ rant soumet qu il est en mesure d assurer une repr sentation ad quate des membres ayant lui m me t grandement affect par ledit accident et a eu connaissance des principa
12. l est m lang de l acide sulfurique dilu e dont il ressort du H2 SO4 98 2 17 L intim e affirme que le gaz toxique qui s est chapp suite un bris m canique est du trioxyde de soufre S03 L chappement se serait donc produit entre le r acteur catalytique et la colonne d absorption 2 18 Selon la m thode de calcul du sc nario normalis de l Agence de protection environnementale des tats Unis EPA m thode utilis e au Canada il est possible de mod liser le rayon d impact des manations de gaz et de vapeurs lors d accidents industriels toutefois le SO3 est un gaz qui pr sente des caract ristiques particuli res et le mod le obtenu doit tre interpr t avec prudence en l absence de donn es pouvant corroborer les projections dudit mod le nous verrons toutefois plus loin l troite corr lation entre le mod le et la r alit ladite m thode tant produite au soutien des pr sentes sous la cote R 3 2 19 Le trioxyde de soufre est une substance de poids mol culaire de 80 06 dont le seuil de toxicit est de 0 010 mg l ou 3 ppm 2 10 L intim e affirme que cinq 5 tonnes m triques de trioxyde de souffre se sont chapp s en 14 minutes 2 21 La vitesse d chappement tait donc de 785 livres minute 2 22 l tat de vapeur ou de gaz le trioxyde de soufre est dit buoyant c est dire qu il a un comportement neutre l ger ou encore que sa densit est sensiblement la m
13. me que celle de l air 2 23 Le rayon d impact d un tel nuage s obtient en divisant le taux d mission en livres minute soit 785 par le seuil de toxicit en mg l soit 0 010 soit 785 0 010 78 500 2 24 Dans le cas du trioxyde de soufre l EPA recommande de toujours utiliser les tables de dix minutes 2 25 Or suivant le tableau utilis par l EPA et apparaissant la Table 6 1 page A6 40 de R 3 le rayon d impact d une fuite de trioxyde de soufre de cinq 5 tonnes sur une p riode de 14 minutes en secteur rural pour lequel on obtient un quotient mission toxicit de 78 500 est de 11 milles LA DISTANCE CONNUE FRANCHIE PAR LE NUAGE MIS PAR L INTIM E ET SA TOXICITE 2 26 Le 9 ao t 2004 vers 22 h 45 soit pr s d une heure apr s le d but de la fuite la s curit civile de Montr al fut avis e par le service des incendies de Valleyfield qu un nuage toxique mis par l usine de l intim e se dirigeait vers l le de Montr al 2 26 La ville de Montr al poss de un r seau de surveillance de la qualit de l air sur son territoire Le r seau est constitu de stations de lecture de la qualit de l air diss min es en divers endroits de la ville de Montr al 2 27 Les appareils utilis s par la ville de Montr al pour la mesure des polluants gazeux caract ristiques d un milieu urbain sont bas s sur les principes de mesure reconnus par l Agence de protection environnementale des Etats U
14. nis EPA Tous ces appareils permettent la mesure en continu des polluants et le calcul de l indice horaire de la qualit de l air 2 28 Selon un relev effectu par la station 61 situ e sur le boulevard Maisonneuve au centre ville de Montr al l indice de la qualit de l air s est rapidement d t rior l arriv e du nuage entre 23 heures et minuit le 9 ao t le tout tel qu il appert dudit relev produit au soutien des pr sentes sous la cote R 4 2 29 Toujours selon un relev effectu ladite station 61 en date du 10 ao t cette fois il ressort que l indice de la qualit de l air est demeur sup rieur 70 entre minuit et environ 3 h 50 heure laquelle l indice a chut drastiquement passant de plus de 70 5 en l espace de quelques minutes La lecture co ncide parfaitement avec le temps de passage du nuage toxique le tout tel qu il appert dudit relev produit au soutien des pr sentes sous la cote R 5 2 30 Cela est confirm en tout point par la lecture faite par la station de mesure 50 situ e au 3250 de la rue Ste Catherine est Montr al dont l indice a grimp drastiquement partir de minuit trente pour atteindre une lecture de plus de 70 partir d environ 1 heure pour se maintenir ce niveau jusqu peu avant 4 heures du matin heure laquelle il a chut drastiquement le tout tel qu il appert du relev de ladite station produit au soutien des pr sentes sous la cote R 6
15. onnues IDENTIFIER comme suit les principales questions de fait et de droit qui seront trait es collectivement En omettant de rapporter l accident industriel survenu son usine dans un d lai utile et en induisant les personnes que le requ rant entend repr senter et les autorit s en erreur en tentant de minimiser la port e dudit accident en le pr sentant sous un faux jour soit une interruption temporaire des activit s emp chant ainsi que des mesures de protection soient prises pour att nuer l atteinte l int grit physique et la sant des personnes vivant dans le p rim tre consid r dangereux et les personnes vivant sur le trajet dudit nuage l intim e en plus d engager sa responsabilit civile d lictuelle a t elle enfreint en agissant ainsi l article 1 de la Charte des droits et libert s de la personne de fa on illicite et intentionnelle et s est elle de ce fait expos e aux dommages int r ts punitifs pr vus au deuxi me alin a de l article 49 de ladite Charte IDENTIFIER comme suit les conclusions recherch es qui s y rattachent Condamner conjointement et solidairement les intim s verser chaque membre du groupe une somme de 2000 titre de dommages int r ts suite l tablissement la responsabilit d lictuelle de l intim e Condamner conjointement et solidairement l intim e verser chaque membre du groupe une somme de 3000 titre de dommages int r
16. pais brouillard qui recouvrait sa demeure et les difficult s respiratoires qu il prouvait 2 8 Vers 22 h 35 le requ rant communiqua avec les services d urgence de CEZinc pour lui demander s il y avait une fuite quelconque l usine puisqu un pais brouillard que le requ rant d crivit comme lui apparaissant tre un nuage acide recouvrait sa maison 2 9 Il lui fut alors r pondu que lusine avait proc d un shutdown et qu il s agissait sans doute d odeurs ou de vapeurs qui se dissiperaient rapidement 2 10 Vers 22 h 45 les pompiers et ambulanciers arriv rent sur les lieux avec un certain retard puisque l paisseur du brouillard tait telle qu ils taient pass s devant la demeure du requ rant sans l apercevoir 2 11 Les ambulanciers pompiers et policiers taient compl tement d sar onn s puisqu ils ignoraient tout de l origine dudit brouillard et de sa composition 2 12 Ce n est que vers 23 h 20 que le brouillard commen a se dissiper 2 13 Le requ rant soumet que l intim e l a induit en erreur ainsi que toutes les personnes qu il entend repr senter de m me qu elle a induit les autorit s en erreur pour les raisons qui suivent LES MESURES T H ORIQUES DU RAYON D IMPACT DU NUAGE TOXIQUE EMIS PAR L INTIMEE 2 14 Suivant les informations rendues publiques par l intim e et dont le requ rant a pris connaissance par la voie des m dias le bris d une pompe survenu
17. que l entreprise admit qu une fuite de trioxyde de soufre SO3 avait eu lieu son usine 4 6 Le requ rant soumet que l entreprise a tent de minimiser l ampleur de la fuite au d triment de l int grit physique de toutes les personnes qui ont t expos es la pr sence dudit nuage 4 7 Le requ rant soumet que l entreprise avait l obligation d alerter les services d urgence comp tents suite ladite fuite afin que des proc dures d vacuations ou de protection soient prises pour vacuer ou prot ger les populations se trouvant dans la zone risque 4 8 Le requ rant soumet que l entreprise a choisi de minimiser l incident en faisant tout d abord croire une interruption volontaire et pr vue du fonctionnement de l usine shutdown qui avait occasionn l chappement de vapeurs et d odeurs alors qu il s agissait d une interruption involontaire et impr vue suite un bris d quipement qui avait occasionn une fuite tr s importante de trioxyde de soufre S03 4 9 Le requ rant soumet qu il ressort de tous les l ments mentionn s pr c demment que l intim e tait parfaitement au courant que la fuite de trioxyde de soufre tait un accident industriel majeur qui devait tre rapport aux services d urgence comp tents sans d lai 4 10 Le requ rant soumet que l intim e l a induit en erreur lorsqu il l a contact e vers les 22 h 30 et qu il lui fut r pondu
18. que le nuage de trioxyde de soufre qui enveloppait sa demeure n tait que des vapeurs qui s taient chapp es suite un shut down 4 11 Le requ rant soumet qu en agissant de la sorte l intim e a caus un pr judice qui sera ult rieurement particularis pour les personnes pr sentant un risque plus lev au requ rant et aux personnes comprises dans le groupe que le requ rant entend repr senter INFRACTIONS LA L GISLATION EN VIGUEUR La loi sur la s curit civile L R Q chapitre S 2 3 stipule entre autre ce qui suit 8 Toute personne dont les activit s ou les biens sont g n rateurs de risque de sinistre majeur est tenue de d clarer ce risque la municipalit locale o la source du risque se situe Dans un territoire non organis en municipalit ainsi que dans le cas o elle est tenue des d clarations dans plusieurs localit s elle peut le d clarer l autorit r gionale comp tente sur ces territoires ou au ministre de la S curit publique Proc dures de surveillance et d alerte 12 Lorsque les cons quences pr visibles d un sinistre potentiel vont au del du site de l activit ou du bien g n rateur de risque la personne tenue la d claration de risque doit de concert avec les autorit s responsables de la s curit civile sur les territoires expos s et dans le d lai que celles ci d terminent tablir et maintenir op rationnelles une proc dure de surveillance
19. soufre le requ rant soumet que l intim e qui en produit d importantes quantit s partir du proc d de synth se mentionn pr c demment est tenu de s en remettre aux mesures de s curit nonc es au Guide des mesures d urgences qui est un guide destin aux premiers intervenants sur les mesures d urgence au cours de la phase initiale d un incident mettant en cause des marchandises dangereuses et est publi par Transports Canada les dispositions pertinentes dudit guide tant produite en liasse au soutien des pr sentes sous la cote R 10 3 2 Le Guide mentionne au Tableau des distances d isolation initiale et d activit de protection d urgence TIH que les mesures suivantes doivent tre prises lors d une fuite de cinq 5 tonnes de trioxyde de soufre eV rifier la distance d isolation initiale savoir Diriger toutes les personnes se d placer dans la direction transversale au vent loin du d versement la distance sp cifi e Dans le cas d un grand d versement de trioxyde de soufre cette distance consiste en un rayon de 305 m tres autour de la fuite eLes activit s et mesures de protection d signent les actions destin es pr server la sant et la s curit des intervenants d urgence et du public lors d un incident s accompagnant de d gagements de mati res dangereuses Le Tableau des distances d isolation initiales et d activit s de protection d urgence indique les p
20. uite 4 2 Le requ rant soumet que les pics de 157 ug m3 134 ug m3 et 110 ug m3 mesur s pour des dur es allant de une deux heures plus de 50 kilom tres de l origine de la fuite selon l indice de la qualit de l air de la ville de Montr al indice tabli par l EPA laissent clairement voir que les personne se trouvant dans la zone qui aurait du tre vacu e soit dans un p rim tre de 31 36 Km2 ont t expos es des concentrations au moins gales ou sup rieures celles enregistr es Montr al 4 3 Toujours suivant les informations rendues publiques ce jour il ressort que la compagnie Noranda a attendu plus d une heure avant d alerter les autorit s locales alors m mes que les autorit s avaient re u des dizaines d appels de personnes affect es par le nuage 4 4 Il ressort que l entreprise n avait pas jug opportun d alerter les services d urgences des municipalit s environnantes parce que l entreprise avait tabli l ordre de ses priorit s de la fa on suivante eIdentifier l origine du bris eProc der sa r paration eAlerter les services d urgence 4 5 Le requ rant soumet qu il ressort l analyse des nombreux t moignages recueillis que l entreprise a syst matiquement ni qu une fuite majeure tait survenue son usine jusqu ce que les services hospitaliers entrent en contact avec l entreprise pour conna tre la composition du nuage C est alors
21. ux faits personnellement Le requ rant soumet que les recours des membres soul vent des questions de droit ou de faits identiques similaires ou connexes Le requ rant soumet que les faits all gu s justifient les conclusions recherch es Le requ rant propose que le recours collectif soit instruit et jug dans le district de Montr al POUR CES MOTIFS PLAISE LA COUR AUTORISER l exercice du recours collectif ci apr s mentionn Recours en dommages int r ts r sultant de la responsabilit civile d lictuelle de l intim e Recours en dommages int r ts punitifs en vertu de l article 49 deuxi me alin a de la Charte des droits et libert s de la personne ATTRIBUER Fran ois Deraspe le statut de repr sentant aux fins d exercer ce recours collectif pour le compte du groupe ci apr s d crit Toutes les personnes vivant dans le p rim tre d vacuation ou de protection qui aurait du tre tabli suite la fuite de trioxyde soufre survenue l usine de l intim e le 9 ao t 2004 vers 21 h 45 et qui ont t expos es la toxicit dudit nuage en raison de l absence de mesures de protection ou d vacuation Toutes les personnes r sidant sur le parcours du nuage toxique et qui ont t expos es la toxicit dudit nuage en raison de l absence de mesures de protection ou d vacuation suite aux concentrations mesur es ou valu es suite des extrapolations scientifiquement rec
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