Fondements microéconomiques de la durée du travail et
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1. 5 On aura donc Ah ff Afen fl 22L Aula Patate f 21 Mun lg D autre part les condition du premier ordre nous donne L UE fh Cela permet de r crire QL A D Lat Geff Jr L 2f fin QaL te 8 7 De plus on peut utiliser la d finition de f pour avoir ME we Usch r d Ee hr 9 fw ln LN E AL RASE Fondements micro conomiques de la dur e du travail 95 Il est alors possible de simplifier l expression de A 2 a Un Tei e r 2 02h 10 Par cons quent la condition de second ordre Ac s crit Qah 11 Q En utilisant 5 on obtient enfin S1 lt 1 8 12 1 d C est la condition qui doit tre v rifi e pour que l on puisse se trouver dans la cas d une solution int rieure au probl me d optimisation Elle doit donc en particulier tre v rifi e pour que l on se trouve dans le cas d une dur e effec tive du travail sup rieure la dur e de r f rence c est dire dans le cas o l entreprise recours en r gime permanent des heures suppl mentaires el2. activit productive la dur e d utilisation des qui pements Tadd i 1986 Sans se substituer aux enqu tes existantes ce questionnaire comporte entre autres les informations concernant 1 les effectifs de l tablissement et la dur e du travail 2 les volutions pass es et pr vues de la dur e d utilisation des quipe ments productifs de l tablissement les modalit s de ces volutions et les obs tacles un ventuel allongement 3 le recours au travail post et ses diverses formes 4 les marges de capacit de production inutilis es selon trois d finitions distinctes Ces informations permettent de mieux cerner l volution r cente de la dur e d utilisation des quipements et l intensit des contraintes que la situation conjoncturelle exerce sur l utilisation des facteurs ainsi que les liens entre ces degr s d utilisation et la pratique du travail post L enqu te rapide de fin d ann e E R F A est men e elle aussi par l inter m diaire du r seau de succursales de la Banque de France aupr s d environ 5 000 entreprises de l industrie Elle ne porte pas au niveau national du moins sur les secteurs de l nergie du commerce et des services marchands R ecueillies en janvier et f vrier de chaque ann e les donn es portent sur les r sultats comptables des entreprises des deux ann es pr c dentes effectifs moyens chiffres d affaires exportations investissements en immobilisations corpo
3. e effective partir d chantillons annuels d environ 900 entreprises industrielles communes aux deux enqu tes de la Banque de France sur la Dur e d utilisation des quipe ments DUE et sur le comportement d investissement des entreprises dite Enqu te rapide de fin d ann e ER FA 3 pour chacune des ann es 1990 1994 Pour conclure on pourra se prononcer sur l efficacit res pective des diverses modalit s de r duction g n ralement propos es Dur e de r f rence et dur e du travail d sir e par les entreprises Une entreprise qui envisage une variation long terme du nombre d heures travaill es a t elle plut t int r t modifier ses effectifs ou la dur e du travail du personnel d j employ La recherche d une r ponse optimale cette question suppose d abord de distinguer des co ts et des rendements distincts pour les effectifs et pour la dur e du travail A insi la loi des rendements d crois sants du travail ne joue pas avec la m me intensit pour l une et l autre composante et on admet de fa on assez g n rale qu aux horaires habi tuels du travail temps plein la productivit de l heure de travail d cro t nettement plus vite que celle des effectifs Cueva 1995 Par ailleurs la r mun ration du facteur travail inclut aussi bien des co ts proportionnels aux heures travaill es que des co ts proportionnels aux effectifs l encore on admet de fa on habituelle que en dehors d
4. 17 Enfin d sireux de rendre compte du comportement structurel des entreprises il convient de rejeter de l analyse les heures suppl men taires effectu es de fa on transitoire par l entreprise au cours de l an n e C est la raison pour laquelle la suite de cette analyse portera sur la moyenne calcul e sur la p riode 1990 1994 18 De cette mani re les ventuelles heures suppl mentaires rencontr es auront un caract re plus permanent que transitoire D isposant du recours au travail post en continu de chaque entre prise nous allons calculer une dur e de r f rence pour chacune d entre elles et ce de la mani re suivante 16 E n outre pour la m tallurgie si la dur e de r f rence n goci e est de 38 5 heures les heures suppl mentaires sont tout de m me pay es au taux normal jusqu au seuil l gal de 39 heures L entreprise pourrait donc se r f rer implicitement au seuil de 39 heures dans son arbitrage de long terme entre effectifs et heures travaill es Pourtant la dur e effective moyenne du travail semble en pratique comprise entre 38 5 heures et 39 heures ce qui ren force le r le de la dur e de r f rence C est d ailleurs par rapport cette derni re que sont comptabilis es les heures suppl mentaires qui ne peuvent exc der certaines limites r gle mentaires Pour une liste plus d taill e des tablissements soumis ces conventions se r f rer Tadd i Cueva et H eyer 1995 En 19
5. HEYER E 1995 Tensions dans l appareil productif D degr s d utilisa tion des quipements et comportements d investissement Suppl ment E tude Banque de France n 4 d cembre HoeL M et VaLe B 1986 E ffects on unemployment of reduced wor king time in an economy where firms set wages European E conomic Review 30 PELERAUX H 1993 M od le de partage hommes heures le cas Cobb D ouglas Revue d conomie politique 103 4 juillet ao t TADDEI D Cueva S et HEYER E 1995 Le comportement des entre prises en mati re de temps de travail et de travail post une approche par des donn es de panel Compte rendu d activit pour le Commissariat G n ral du Plan novembre Fondements micro conomiques de la dur e du travail 89 ANNEXE 1 D eux enqu tes ont t utilis es l enqu te sur la Dur e d utilisation des quipements D U E et l Enqu te rapide de fin d ann e ERFA Depuis 1989 la Banque de France r alise par l interm diaire de son r seau de succursales une enqu te annuelle sur la dur e du travail et la dur e d utili sation des quipements productifs dans l industrie Cette enqu te est conduite de septembre novembre et recueille les r ponses de plus de 2000 chefs d en treprises industriels Cette Kremer et M eyling 1990 Cette Godin et M eyling 1991 Elle permet de r pondre une carence statistique concernant l une des dimensions essentielles de l
6. du croisement des enqu tes sur la Dur e d Utilisation des Equipements DUE et de l enqu te sur le comportement des entreprises dite Enqu te R apide de Fin d A nn e ER FA r alis es par la Banque de France De mani re enrichir l analyse des interd pendances dynamiques entre les diff rents degr s d utilisa tion des facteurs de production nous avons proc d au cylindrage de ces fichiers D e celui ci il ressort 114 entreprises ayant r pondu chaque ann e ces deux enqu tes soit pour les cinq ann es 570 observations Fondements micro conomiques de la dur e du travail 91 L entreprise doit prendre en compte l existence d une dur e du travail de r f rence fix e par la loi ou par les conventions collectives Cette dur e ne constitue pas une limite infranchissable mais plut t une norme pour la compta bilisation des heures suppl mentaires C est pourquoi la suite de Brechling 1965 divers travaux th oriques ont cherch mettre en vidence les liens entre les volutions de la demande de travail et celle de la dur e du travail en insistant sur les r gimes de r mun ration diff rents pour les heures travaill es en de et au del d une dur e de travail de r f rence Ces travaux reposent sur plusieurs hypoth ses communes notamment l existence de co ts fixes du travail et la distinction entre heures normales et heures suppl mentaires ces der ni res tant r mun r es un taux sup r
7. en compte les diff rences sectorielles r sultant d accords n goci s dans des branches importantes Ces accords concernant essentiellement des r ductions de la dur e du travail de r f rence sont applicables tous les employeurs inclus dans le champ professionnel et territorial de la convention A insi si la dur e hebdomadaire de r f rence est de 39 heures pour la grande majo rit des entreprises plusieurs conventions ou accords collectifs de branche imposent une dur e hebdomadaire du travail fix e par une n gociation entre les partenaires sociaux de branche au del de laquelle 15 Pour plus de d tails se r f rer Tadd i Cueva et H eyer 1995 80 S Cueva E H eyer et D Tadd i 2 Distribution de la dur e moyenne du travail en 1994 Dur e du travail E ntreprises E nsemble sans travail post avec travail post M aximum 46 46 44 3 quartile 39 39 39 M diane 39 39 39 1 quartile 38 5 38 5 38 5 Minimum 28 5 28 5 30 Source Enqu tes DUE et ER FA Banque de France s appliquent des majorations pour heures suppl mentaires 38 heures pour la chimie 38 5 heures pour la plupart des salari s de la m tallur gie au sens large 16 De plus la dur e hebdomadaire du travail en moyenne annuelle pour les quipes en continu tant de 35 heures nous avons ensuite com par la dur e effective une dur e de r f rence int grant la dur e l gale pour les diff rentes formes de travail
8. forte hausse en 1994 coupl e l information sur le comportement d investisse ment des entrepreneurs tir e de l ERFA pourrait permettre d observer une ventuelle substitution de la DUE l investissement et par cons quent de mieux appr cier les tensions rencontr es dans la sph re productive Dans cette optique disposant du num ro SIREN ainsi que du code APE de chaque entreprise r pondant l une de ces deux enqu tes nous avons proc d un tri par rapport ces deux variables Puis apr s une derni re v rification consistant confronter les effectifs l instant t et t 1 des r ponses se trouvant dans les deux sources nous avons retenu les r ponses communes aux deux fichiers Cette op ration a t men e pour les cinq ann es consid r es pr s appariement on dispose simultan ment des informations provenant de ces deux sources La taille du panel finalement retenu est d crit dans les tableaux sui vants par ann e A 1 Comparaison de la taille des chantillons Nombre d entreprises pour les ann es 1990 1994 A nn e 1990 1991 1992 1993 1994 DUE 2 453 1 836 2 118 2 236 2 218 Enqu te ERFA 5 824 6 090 6 649 5 568 11 893 Commun 688 749 823 980 855 Le gestionnaire de l enqu te ERFA a proc d une augmentation de la taille de l chantillon en 1994 d ampleur similaire celle observ e en 1986 Nous disposons pour la p riode 1990 94 de cinq fichiers annuels compos s
9. la dur e effective du travail serait favorable pour l emploi du moins tant que la d gradation des co ts de production est vit e ou du moins r duite Par contre ils sont tr s divis s sur les modalit s les plus pro pices une r duction effective et ils s opposent en particulier sur les effets d une baisse de la dur e l gale Une grande partie de ces d saccords semble provenir d une vision trop superficielle du comportement des entreprises au plan th orique on ne prend pas la peine d expliciter ce que l on estime tre la rationa lit du chef d entreprise ses conditions d optimisation et quel horizon il les inscrit Sur le plan empirique on ne se pr occupe gu re des dur es du travail initialement pratiqu es et des diverses contraintes qui y conduisent Universit de ParisVIII CEPREMAP GREFI OFCE Universit de la M diterran e CEDERS et GREFI U niversit de Paris XIII GREFI 70 S Cueva E H eyer et D Tadd i Dans cet article nous tentons de clarifier le d bat en pr cisant d abord la notion de dur e collective de r f rence qui introduit une dis continuit essentielle dans la d termination de la dur e d sir e long terme 1 par les entreprises On d crit ensuite des effets th oriques pos sibles de diverses modalit s de r duction en fonction de la situation ini tiale des firmes On peut alors conduire une tude empirique pour comparer dur e de r f rence et dur
10. modulation des horaires de travail en fonction des fluctua tions saisonni res de l activit de l entreprise en cours d ann e C est pourquoi des dur es de r f rence de plus en plus longues apparaissent dans les d bats sur la r duction de la dur e du travail cf l accord inter professionnel national du 31 octobre 1995 allant jusqu l en semble de la vie active avec l extension des syst mes de retraite anticip e B loch L ondon et Marchand 1990 Fondements micro conomiques de la dur e du travail 79 pr sentation seuls les r sultats tir s de l analyse men e sur l ann e 1994 ou calcul s sur la moyenne de ces cinq ann es seront repris ici les r sultats pour les autres ann es tant proches de ceux obtenus pour l ann e 1994 Une vision rapide de la r partition des entreprises en fonction de la dur e effective moyenne du travail de leurs salari s semble montrer que celle ci est distribu e normalement autour de 39 heures Ce r sultat se retrouve quelle que soit l ann e retenue 15 5 R partition de l ensemble des entreprises en fonction de leur dur e du travail moyenne de leurs salari s en 1994 En 50 45 40 35 30 25 20 15 10 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 Source Enqu tes DUE et ER FA Banque de France Ce constat est galement vrai que les entreprises aient ou non recours au travail en quipes successives Cependant cette analyse ne prend pas
11. part la plus r ussie des politiques du temps de travail ne sau rait tre elle seule une politique suffisante de cr ation d emplois Se pose notamment de fa on cruciale la question de rendre coh rent le financement de la croissance l autre source essentielle de la cr ation d emplois avec celle de la r duction du temps de travail mais ceci n est plus seulement affaire de micro conomie 21 Cet avant projet de loi examin le 10 d cembre 1997 en Conseil des ministres devrait tre discut puis vot au premier trimestre 1998 Fondements micro conomiques de la dur e du travail 87 Arsa C et MARCHAND O 1990 Temps de travail uniformisation ou clatement Economie et Statistique n 231 avril BLocH Lonpon C et MARCHAND O 1990 Les enjeux de la dur e du travail Economie et Statistique n 231 avril BooTH A et SCHIANTARELLI F 1987 The employment effects of shor ter working week Economica 54 mai BouLin J Y CETTE G et TADDEI D 1993 Le temps de travail Syros Collection Futuribles Paris BRECHLING F 1965 The Relationship Between Output and Employment in British Manufacturing Industries Review of Economic Studies 32 n 91 July pp 187 216 CaHuc P et GRANIER P 1993 The consequences of a shorter working time some lessons from a general equilibrium analysis mim o MAD Universit de Paris l novembre CAHUC P GRANIER P et RASCOUSSIE
12. tude men e s pa r ment pour chacune des ann es ER S Cueva E H eyer et D Tadd i 7 Organisation du travail et heures travaill es M oyenne sur les 5 ann es D ur e effective inf rieure la dur e de r f rence NOPc NOPd Normal NOPSs D ur e effective gale la dur e de r f rence NOPc 0 NOPd Normal NOPs D ur e effective sup rieure la dur e de r f rence NOPc Normal NOPd NOPSs Source Enqu tes D UE et ER FA Banque de France Fondements micro conomiques de la dur e du travail 83 atteinte pour des travailleurs organis s en plus de 4 quipes successives Dans une organisation en 5 quipes par exemple la dur e effective pour ces travailleurs est de 33 6 heures D e ce fait il n est pas tonnant que l on retrouve une partie des travailleurs en continu en dessous de la dur e l gale 20 Une dur e effective l g rement sup rieure la dur e de r f rence peut traduire quant elle un recours des entreprises aux heures sup pl mentaires plus important en moyenne qu au ch mage partiel pour des raisons purement conjoncturelles A la question sur la dur e moyenne du travail des effectifs au cours de la troisi me semaine de septembre les r ponses obtenues refl tent davantage l utilisation conjoncturelle par les entrepreneurs des heures suppl mentaires que la dur e du travail d sir e long terme par les entreprises En cons quence la d
13. 85 un autre accord repr sentant des dispositifs d rogatoires a t sign pour l Industrie laiti re Cependant aucune entreprise figurant dans notre fichier n appartient ce secteur 17 Nous avons men tout d abord cette analyse sans prendre en compte la r glemen tation existante concernant la dur e du travail pour les salari s travaillant en quipes suc cessives Ordonnance de janvier 1982 Le r sultat de cette analyse reproduit dans Tadd i Cueva et Hever 1995 nous a renseign sur le contenu des r ponses des entrepreneurs la question concernant la dur e du travail de leurs salari s il semblerait qu ils prennent en compte le type d organisation du travail retenu 18 A fin de calculer cette moyenne nous avons au pr alable proc d au cylindrage de ces fichiers annuels Pour plus de d tails le lecteur pourra se r f rer l annexe 1 Fondements micro conomiques de la dur e du travail 81 Dur e de r f rence moyenne d ouvriers en continu 35 100 d ouvriers en continu Horaires l gaux ou conventionnels Bien entendu avec ce mode de calcul le pourcentage d entreprises se situant en dessous de la dur e de r f rence est plus petit que pr c demment Cependant cette dur e ne prenant pas en compte le travail temps partiel ni l absent isme ni les accords d entreprises il est normal de retrouver certaines entreprises en dessous de la dur e de r f rence Le graphique 6 no
14. Co ts et Rendements marginaux de l heure travaill e relativement celui d un salari CmR e amp t RmR CmR R mR CmR Sur co tes heuresppl mentaires Ne Enk RMR RmR In LEI H RmR 2 RmR mur Gel a 1 8 h heures Les diff rentes modalit s d une politique de r duction du temps de travail ont des effets compl mentaires On peut classer assez commod ment les diff rentes modalit s de r duction du temps de travail partir du graphique pr c dent Puisqu il est fait de trois l ments on peut vouloir agir sur chacun des trois iso l ment ou ensemble d placer vers la gauche la discontinuit la marche d escalier de la fonction de co t est ce que l on fait quant on r duit la dur e collective de r f rence relever tout ou partie de la fonction de co t peut passer par des modifications des cotisations ou des surco ts impos s aux entreprises en fonction des dur es pratiqu es enfin on peut agir du moins indirectement pour modifier les droites de rendement Face un ou plusieurs de ces chocs nos trois firmes restent ou non dans leur r gime ant rieur d optimisation C est pourquoi il est utile pour discuter des diverses modalit s envisageables de distinguer 6 firmes LA LB DC 2 D BE et DEL en partant des plus courtes dur es vers les plus longues Une baisse de la dur e collective de r f rence de h h n agit pas sur les firmes LA qui pratiquaient une
15. R A 1994 Peut on partager le travail en diminuant la dur e du travail mim o M A D Universit de Paris I CALMFORS L 1985 e Work sharing employment and wages European Economic Review 27 CaALMFORS L et HoeL M 1988 Work sharing and overtime Scandinavian Journal of Economics 90 1 pp 45 62 CALMFORS L et HoeL M 1989 Work Sharing Employment and Shiftwork Oxford Economic Papers 41 CETTE G et TapDEI D 1995 Temps de travail mode d emploi La D couverte Paris Cueva S 1995 Demande de facteurs et degr s d utilisation du capi tal et du travail Th se pour le doctorat en science conomique Universit de Paris Panth on Sorbonne septembre Cueva S HEYER E et TAbDE1 D 1996 Le R le des D egr s d Utilisation dans l A justement Dynamique des Entreprises para tre dans les Cahiers du G refi EHRENBERG R 1971 Fringe benefits and overtime behaviour H eath Lexington MA HART R A 1984 Worksharing and factor prices European Economic Review 24 HART R A 1992 Working time and employment Routledge London 2nd ed 88 S Cueva E H eyer et D Tadd i HART R A et MCGREGOR P G 1988 The Return to Labour Services in West German Manufacturing Industry Review of E conomic Studies juin HART R A et SHAROT T 1978 The short run demand for workers and hours A recursive model Review of Economic Studies 45 2 n 140
16. Revue de l OFCE n 64 Janvier 1998 Simon Cueva Eric Heyer et Dominique Tadd i Si la plupart des conomistes s accordent penser qu une baisse de la dur e effective du travail serait favorable pour l emploi ils sont par contre tr s divis s sur les modalit s les plus propices une r duction effective et s opposent en particulier sur les effets d une baisse de la dur e l gale N ous tentons ici de clarifier le d bat en traitant du comportement micro conomique de fixation des horaires de travail par les entreprises et de ses cons quences du point de vue des politiques de r ductions du temps de travail destin es cr er des emplois Cetravail fait d abord ressortir le r le strat gique de la dur e moyenne de r f rence dans le comportement de long terme des entreprises au del de la dur e l gale hebdomadaire la prise en compte des conventions col lectives de branches et de l intensit du travail en continu para t n ces saire Q uand ensuite on confronte la dur e de r f rence cette dur e effective moyenne on ne peut manquer d tre surpris par la tr s forte concentration de la seconde autour de la premi re Ainsi appara t le r le structurant de la dur e de r f rence et donc des r gulations collectives ce qui a une tr s grande importance dans le choix des modalit s d une politique de r duction du temps de travail La plupart des conomistes s accordent penser qu une baisse de
17. a not e H avec h lt H Concernant la fonction de production nous reprenons la formulation qui int gre l existence des d lais initiaux d de mise au travail pour chaque salari Fitzory et H art 1985 ou H art 1992 Ce choix permet tout en conservant une sp cification simple de rendre compte de la variation de la productivit des heures travaill es avec la dur e du travail Q Lih F L h d 3 Q repr sente la production de l entreprise et l on s pare ainsi les services producteurs du travail des autres facteurs de production D ans le cas d une fonction F u Au et lorsque les d lais de mise de travail sont n gligeables d 0 on retrouve une fonction Cobb D ouglas entre effectifs et dur e du tra vail Q AL h 5 o y Bio Le param tre yest alors sup rieur 1 d s lors que EES marginale des heures travaill es est sup rieure celle des effec tifs La demande tant fix e l entreprise minimise ainsi sa fonction de co t 1 tant donn la fonction de production 3 et la contrainte h lt H Elle peut alors se retrouver dans quatre cas de figure possibles suivant fa position de la dur e effective du travail h d termin e de fa on endog ne par rapport h et H D eux d entre eux correspondent la situation o l une des contraintes est active soit h h soit h H 2 Formellement le niveau de la dur e effective du travail est alors gale celui qui est donn par la contraint
18. aphe suivant Dans le cas contraire seuls les r gimes contraints cas 2 et 4 ci dessous sont possibles Les quatre cas possibles ordonn s pour des valeurs croissantes de hL cor respondent des valeurs croissantes du rapport entre les co ts par t te et les co ts horaires du travail Ce r sultat est assez intuitif plus les co ts par t te sont importants pour l entreprise plus elle cherche les amortir en ayant recours une dur e effective du travail lev e 1 Pour des co ts par t te faibles par rapport aux co ts horaires plus exacte ment si WwW 2 _ SR lt h d h Wo Y alors la dur e effective du travail sera inf rieure la dur e l gale et ind pendante de celle ci Y Wf Wo d S KSE Ltb SS Le ke Dans ce cas une baisse de la dur e l gale n aura aucun effet sur h Une hausse des co ts salariaux fixes w aura un effet positif sur h et n gatif sur L Une hausse des co ts variables Wo aura un effet inverse En particulier un r sultat paradoxal appara t une hausse du salaire horaire w entra ne une aug mentation des effectifs et une baisse de la dur e individuelle du travail Ce r sultat est interpr ter avec pr caution car une hausse salariale ne semble pas pouvoir se mod liser par une simple hausse de w Comme dans tous les autres cas une augmentation de la demande Q induit un accroissement de l emploi mais n influence pas la dur e effective du travail soit 2 Pou
19. auche On comprend qu en l absence de toute r gulation ext rieure les dur es du travail d sir es par les entreprises soient extr mement dis pers es mais il existe de fait toutes les poques des dur es standard qui expriment un compromis plus ou moins stable entre des positions divergentes quant au niveau de cette norme dans la plupart des pays cette norme est explicit e par une r gle de droit imposant l entre prise une dur e de r f rence On appelle dur e de r f rence celle qui correspond l ensemble des obligations juridiques l gales et ou conven tionnelles qui s imposent de l ext rieur aux responsables des entre prises Elle inclut donc les contraintes impos es par la loi ou par des conventions collectives interprofessionnelles ou de branches mais pas les accords d entreprises m me de port e pluri annuelle en effet ces derniers ne sont pas de m me nature puisqu ils r sultent d j d une optimisation long terme de l entreprise qui peut prendre en consid ration des rapports de force sans parler de la difficult de prendre ceux ci en compte en dehors d une analyse monographique La dur e effectivement travaill e par les salari s de l entreprise peut s carter durablement sans parler des variations de cette dur e de r f rence par le recours aux heures suppl mentaires ou au contraire du fait de travailleurs temps partiel ou d accords d entreprise pr voyant une dur e
20. cours Chimie M tallur secteurs travail travail post post M aximum 7 50 3 92 7 50 5 00 7 50 5 50 Oe d cile 1 10 1 50 1 00 0 45 1 40 1 00 3 quartile 0 50 1 00 0 50 0 23 0 50 0 50 Total M diane 0 00 0 42 0 25 0 00 0 00 0 00 L quartile 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 L d cile 1 30 0 50 120 1 40 0 30 1 70 Minimum 9 00 154 750 900 430 9 00 Maximum 0 01 0 19 0 02 0 01 0 11 0 01 9 d cile 0 19 019 020 014 020 0 17 H eures effectives 3 quartile 0 43 0 19 041 050 0 50 0 38 inf rieures M diane 1 00 050 075 114 154 0 90 l horaire L quartile 2 00 1 50 1 62 2 30 2 60 1 61 de r f rence L d cile 3 63 154 350 4 00 0 40 3 50 Minimum 9 00 154 750 900 430 9 00 M aximum 7 50 3 92 7 50 5 00 7 50 5 50 Oe d cile 2 93 2 54 2 55 3 25 3 30 2 63 H eures effectives 3 quartile 1 50 1 35 1 33 2 00 1 82 1 50 sup rieures M diane 0 76 1 00 0 50 1 00 0 75 0 78 l horaire 1 quartile 0 50 0 81 0 50 0 50 0 50 0 50 de r f rence L d cile 0 28 0 25 0 49 0 15 0 50 0 22 Minimum 0 01 0 04 0 02 0 01 0 15 0 01 Source Enqu tes DUE et ERFA Banque de France Fondements micro conomiques de la dur e du travail 85 Sur un sujet d une telle actualit nous nous devons d indiquer en conclusion les principales cons quences de politique conomique et sociale qui paraissent d couler des r sultats obtenus Le plus vident cet gard concerne la forte concentra
21. ctive moyenne ait pu co ncider avec la dur e l gale autour de 40 heures de 1977 1982 autour de 39 heures depuis a pu faire n gliger l importance de ce ph nom ne de dispersion Cela pourrait expliquer dans l esprit de nombre de d cideurs une sur estimation de l effet de la baisse de la dur e de r f rence et comme nous allons le voir une sous estimation de l effet de changements dans l environnement financier et fiscal des entreprises 2 E ffets d une baisse de la dur e de r f rence CmR RmR CmR Sur co tles heuresppl mentaires heures 74 S Cueva E H eyer et D Tadd i Ceux ci peuvent prendre une forme directe sous la forme de mesures financi res cf infra ou une forme indirecte en baissant le co t marginal d une main d uvre suppl mentaire par exemple en am liorant la formation professionnelle des personnes la recherche d un emploi et la qualit des services de l emploi toutes choses gales par ailleurs Ces politiques ont un effet indirect sur le temps de travail en relevant en tous ses points la courbe de co t marginal sur notre graphique 3 conduisant la plupart des firmes baisser leurs dur es effectives Cependant ce r sultat peut tre atteint plus directement par des des incitations financi res 11 faut alors distinguer les deux parties de la courbe droite et gauche de la marche d escalier constitu e par la dur e de r f rence A droit
22. donc sur leur cr ation d emplois et plus elles seront dispers es plus au contraire les mesures d incitations finan ci res et les mesures indirectes le seront On conviendra qu une meilleure appr ciation des diff rentes politiques de r duction du temps de travail n cessite de conna tre l importance quantitative de ces diff rentes situations d entreprises Comparaisons empiriques entre dur es de r f rence et dur es effectives Une entreprise peut avoir respecter plusieurs dur es de r f rence diff rentes par exemple pour les salari s en discontinu ou en continu D 39 ou 35 heures respectivement ou parce qu une partie de son per sonnel ne rel ve pas de la m me convention collective de branche On peut toutefois calculer une dur e de r f rence moyenne pond r e par les effectifs comme on le fait pour la dur e effective moyenne Les don n es de panel ont ici un int r t vident puisque elles seules permettent d obtenir une mesure relativement pr cise de la dispersion des dur es effectives moyennes de chaque entreprise par rapport leur dur e 12 cf notamment Tadd i 1986 13 Le travail en continu correspond aucun arr t de la production pendant la semaine Le travail en semi continu correspond au travail continu avec un arr t par semaine en g n ral le week end Le travail en discontinu correspond un arr t chaque jour 78 S Cueva E H eyer et D Tadd i moyenne de r f r
23. dualis s plus la r ponse de l entrepreneur devrait int grer ces dif f rentes options diminuant par l m me la dur e effective d clar e Cette ambigu t se r percute sur le choix de l indicateur de dur e de r f rence retenir pour le comparer la dur e effective afin d analy ser les entreprises qui ont recours aux heures suppl mentaires Par cons quent nous allons tenter d approfondir la compr hension de cette mesure qui poss de l avantage d tre connue pour chaque entreprise insi si ces donn es int grent relativement mal la disper sion individuelle de la dur e du travail qui s est vraisemblablement accrue pendant la p riode elles refl tent par contre contrairement aux donn es agr g es la dispersion interentreprises de la dur e du travail qui semble d ailleurs s tre r duite au cours des ann es quatre vingt Boulin Cette et Tadd i 1994 Notre analyse sera men e sur des donn es fran aises pour les cinq ann es disponibles 1990 1994 Cependant de mani re simplifier la 14 Comme le signalent A fsa et M archand 1990 Le cadre de la semaine de travail est insuffisant cong s collectifs ou individuels jours f ri s absent isme gr ves activit s secon daires peuvent selon les cat gories modifier le constat E n outre la dur e hebdomadaire du travail mesur e sur une semaine particuli re devient une notion de plus en plus impr cise avec la multiplication des cas de
24. dur e inf rieure h ni sur 6 cf graphique 2 et la ligne 1 du tableau 1 Fondements micro conomiques de la dur e du travail 73 celles 3 E et amp F qui taient au dessus de h et qui augmentent par cons quent d autant leur recours permanent aux heures suppl men taires pour autant que d autres contraintes l gales ou conventionnelles plafond contingent ne le leur interdisent pas La r duction effective sera d ailleurs inf rieure celle de la dur e de r f rence dans le cas des firmes LB qui taient jusque l un peu au dessous et qui se conten tent de baisser jusqu au nouvel horaire de r f rence Dans le cas des firmes 2 D elles r agissent en ne r percutant qu une partie de la baisse et en initiant par cons quent un recours permanent aux heures suppl mentaires II n y a donc finalement que les firmes 2 C qui r per cutent int gralement la baisse de la dur e de r f rence On voit donc qu on ne peut discuter s rieusement de l impact sur la dur e effective et l emploi d une baisse de la dur e collective de r f rence sans tenir compte non seulement ce qui est vident de la dur e initiale moyenne mais aussi de la dispersion des dur es effectives autour de cette moyenne Plus cette dispersion sera forte moins la baisse de la dur e de r f rence sera efficace Le fait qu en France depuis pr s de 20 ans pour la premi re fois dans notre histoire la dur e effe
25. e h ou H La fonction de production 3 permet d en d duire le niveau des effectifs D ans les deux autres cas h lt h ou h lt h lt H on est en pr sence de solutions int rieures ou non contraintes La condition du second ordre doit alors tre v rifi e paral l lement celles de premier ordre Si on appelle le multiplicateur associ la contrainte 3 le lagrangien du programme d optimisation de l entreprise s crit L Lh Alz wobh 20 f L hi sih lt h L L h A w L woLh w L h h afo f Lh sh lt h Les conditions de premier ordre apr s limination de conduisent Wal yL si h lt h Ws Woh h d 1 H art 1984 discute de l influence ventuelle de ces co ts sur la productivit du travail d s lors qu ils correspondent des d penses qui am liorent l environnement des Salari s 2 Malgr leur apparence formelle ces deux cas ne sont pas tout fait sym triques la dur e maxi male H constitue une limite infranchissable alors que le d passement de la dur e l gale ou convention nelle h entra ne simplement des surco ts salariaux Fondements micro conomiques de la dur e du travail 93 w 1 S1 L abheh e H W wWoh wi h h R d Nous d veloppons ici analytiquement les quatre r gimes th oriquement envisageables D eux d entre eux les cas 1 et 3 ci dessous ne peuvent tre obtenus que lorsque la condition du second ordre est v rifi e voir le para gr
26. e il s agit de rench rir le co t des heures suppl mentaires sous une modalit ou une autre 8 A gauche il s agit d une d taxation partielle de cotisations d autant plus forte qu on serait plus au dessous de la dur e de r f rence 3 E ffets d une hausse du co t marginal relatif des heures de travail SCH Se Ze Kees CmR Sur co tles heuresppl mentaires Sg SC RMR RmR 3E 3 F RMR 2 0 Ich RMR upon Ga ti h heures 7 cf graphique 3 et ligne 2 du tableau 1 8 Notons seulement deux choses d une part nous ne mettons ici en cause que les heures suppl mentaires caract re permanent et non celles qui r pondent un besoin conjoncturel D autre part la dissuasion serait sans doute maximale si le surco t n tait pas vers aux salari s mais aux caisses d assurance ch mage 9 Quelques mesures ou propositions r centes tablissent une telle d taxation pour des horaires collectifs inf rieurs 32 heures par semaine II n existe notre connaissance aucun fondement micro conomique un tel seuil et il ne faut donc pas s tonner qu un tel dispo sitif article 39 de la loi quinquennale sur l emploi n est concern en 2 ans que 5 entreprises malgr son hyper m diatisation Fondements micro conomiques de la dur e du travail 75 Sur le graphique 3 on observe que ce dernier dispositif a videm ment un effet maximum sur les firmes LA ker 1 B qui taient d j
27. e toute contrainte ext rieure cf infra le co t des premi res augmente l g rement plus vite que celle des secondes Finalement l entreprise aura int r t augmenter la dur e du travail jusqu au point o la pro ductivit de la derni re heure relativement celle d un salari suppl 1 Dans un autre article Cueva H eyer et Tadd i 1996 nous nous pr occupons du r le de la dur e c t d autres degr s d utilisation dans l ajustement cyclique des firmes 2 Pour plus de d tails voir l annexe 1 3 Nous devons la Banque de France et au Commissariat g n ral du Plan d avoir pu suivre cette approche nous tenons particuli rement les en remercier AA la suite de Brechling 1965 divers travaux th oriques ont cherch mettre en vi dence les liens entre les volutions de la demande de travail et celle de la dur e du travail en insistant sur les r gimes de r mun ration diff rents pour les heures travaill es en de et au del d une dur e de travail de r f rence On peut ainsi citer E hrenberg 1971 Hart et Sharot 1978 H art 1984 1992 H oel et Vale 1986 Booth et Schiantarelli 1987 Calmfors 1985 Calmfors et Hoel 1988 1989 Cahuc et Granier 1993 P l raux 1993 Cahuc Granier et R ascoussier 1994 Fondements micro conomiques de la dur e du travail 71 mentaire ne d passera plus ce qu elle co te toujours relativement la solution alternative d une emb
28. e effective moyenne est donc inf rieure 30 heures 84 S Cueva E H eyer et D Tadd i Cependant la lecture du graphique 8 et du tableau 3 nous obser vons que cette diff rence n est pas tr s importante et ce notamment lorsque la dur e effective est sup rieure la dur e de r f rence U n trop gros cart au del de la dur e de r f rence risquerait d une part de d grader le climat social de l entreprise et d autre part de diminuer la productivit des salari s H art et M cG regor 1988 E nfin le nombre d heures suppl mentaires est limit par la loi ou la convention Par cons quent les entreprises qui ont une dur e effective qui s carte for tement de la dur e de r f rence perdent de fait des degr s de libert lors d une reprise ventuelle de l activit La plus grande partie des entreprises se situe donc soit horaire de r f rence soit juste au dessus E n reprenant l analyse th orique pr c dente on constate une dispersion faible peu de firmes se trouvant dans les types 1 A et 83 F C est dire que la baisse de l horaire de r f rence a un r le central dans une strat gie de cr ation nette d emplois et que les autres mesures envisageables doivent plut t jouer un r le d ailleurs non n gligeable d accompagnement 3 Calcul des quartiles pour l cart entre la dur e effective et celle de r f rence 1994 Secteur Secteur Autres N ayant Ayant Totale pas recours re
29. en dessous et b n ficient donc en partie d un effet d aubaine 10 De m me ce sont les firmes 3 F qui sont pleinement sensibles au rench risse ment des heures suppl mentaires et partiellement les firmes 3 E Q uant aux firmes qui jusque l pratiquaient l horaire de r f rence soit elles ne sont pas concern es firmes 2 D soit elles ne le sont que tr s faiblement firmes 3 C On est donc frapp par le fait que l efficacit sur la dur e effective de ces diff rentes incitations directes ou indirectes est exactement invers e par rapport celle d une baisse de la dur e de r f rence Plus g n ralement leur efficacit sera d autant plus grande que la dispersion des dur es effectives sera importante On va retrouver le m me type de conclusions avec les derni res inci tations possibles Le graphique 4 illustre ce dernier cas de figure 4 Effets d une am lioration du rendement marginal relatif du salari CmR R mR CmR Sur co t des heures suppl mentaires Fo T RmR RmR E RMR Tri Br RmR 2D c A 1 S RMR e ar Lis h heures 10 Comme on verra dans la partie IV que ces firmes sont tr s peu nombreuses surtout le groupe A o l effet d aubaine serait maximum il ne para t pas judicieux d introduire un m canisme plus sophistiqu qui tendrait l liminer 11 cf graphique 4 et ligne 3 du tableau 1 S Cueva E H eyer et D Tadd
30. ence en tenant compte des particularit s des conven tions de branche ainsi que de l intensit du recours au travail en continu Les r sultats empiriques que nous pr sentons dans la suite de cette partie sont ainsi notre connaissance les premiers qui permettent d valuer la proportion d entreprises se trouvant dans des r gimes dif f rents suivant les positions relatives de la dur e effective et de la dur e de r f rence du travail Pour cela on utilise les donn es concernant la dur e hebdomadaire du travail tir es des enqu tes de la Banque de France On se heurte toutefois des difficult s de compr hension du concept utilis A insi derri re la question sur les heures travaill es hebdomadaires se profile le probl me des horaires individualis s du travail post et des heures suppl mentaires Les chefs d entreprise r pondent ils en int grant ou non la possibilit de recourir au travail post aux heures suppl men taires ou au travail temps partiel durant la semaine de r f rence 14 En d autres termes se r f rent ils l ensemble des travailleurs y com pris ceux qui travaillent en quipes ou plus simplement un travailleur qui ne pratique pas le travail en quipes successives On peut supposer que dans une entreprise ayant peu recours au tra vail post l entrepreneur r pondra en fonction du salari en un seul poste En revanche plus les horaires de travail dans l entreprise seront indivi
31. eure h De plus we repr sente des co ts de travail par t te qui varient uniquement avec les effectifs et non avec la dur e du travail Le param tre Wo correspond au co t horaire de base qui r mun re les heures travaill es jusqu la dur e de r f rence et w le co t horaire des heures sup pl mentaires S wi bach hu 2 Les termes we et w sont quelques fois appel s co ts variables car ils d pendent des heures travaill es IIs incluent une grande partie des co ts sala riaux et des cotisations sociales associ es IIs correspondent aussi au paiement des heures suppl mentaires 92 S Cueva E H eyer et D Tadd i Par ailleurs notons que we les co ts fixes ou e par t te inclut de nom breux co ts salariaux ou qui sont d finis par rapport au niveau des salaires 11s regroupent les co ts d administration et de formation continue les cong s pay s e les dau ME les services rendus au personnel cantine environnement u travail U ne hausse salariale ne se traduira donc pas par une simple augmentation de w elle entra nera aussi une variation de w faut garder cela en t te lors de l interpr tation des r sultats concernant les effets de wa La dur e du travail de r f rence est exog ne pour l entreprise qui d ter mine de fa on endog ne le niveau de ses effectifs et la dur e effective du tra vail Enfin il existe une dur e de travail maximale autoris e qui ser
32. i 76 LLH P Sneu Sp SqSS0d SHP SP 4ReMdepy T Fondements micro conomiques de la dur e du travail 77 Toute mesure qui am liore le rendement par t te on pense notam ment aux politiques d am nagement du temps de travail 1 sans modifier le rendement par heures abaisse par cons quent le rende ment relatif de ces derni res I1 s en suit sur notre graphique 4 un glis sement vers la gauche et vers le bas de nos droites de rendement marginal relatif D une mani re g n rale les nouveaux points d quilibre tant plus gauche que les pr c dents on peut galement qualifier les politiques qui aboutissent ces r sultats de politiques indirectes de r duction du temps de travail La troisi me ligne du tableau 1 nous permet d en appr cier les effets diff renci s suivant le type de firmes II est facile de remarquer qu ils sont maxima pour les firmes LA LB et DEL c est dire une exception pr s pour les plus loign es initialement de la dur e de r f rence qu ils sont plus limit s pour les firmes DCket DEI qu ils sont enfin nuls pour les firmes 2 D Finalement le tableau 1 ci joint r capitule les 18 effets possibles des 3 types de chocs dans l environnement des 6 types de firmes On notera plus particuli rement que plus les firmes sont regroup es autour de leur dur e de r f rence plus la baisse de cette derni re sera efficace sur la baisse de leur dur e effective et
33. ieur et progressive ls caract risent ainsi diff rent cas de figure possibles en fonction du recours net qui peut tre positif n gatif ou nul de l entreprise aux heures suppl mentaires en r gime permanent De fa on exposer ces r sultats et discuter de leur r a lisme nous pr sentons un mod le qui repose sur ces hypoth ses de base Plusieurs hypoth ses simplificatrices sont retenues pour cela Les services pro ducteurs du capital sont constants seuls les effectifs employ s et les heures tra vaill es pouvant varier D autre part l entreprise est en situation de contrainte de d bouch s son niveau de production tant exog ne De plus le salaire est ici suppos exog ne et constant Sur ce point plusieurs travaux proposent une ana lyse plus riche l aide de mod les de comportement des syndicats ou de n go ciations salariales Ces hypoth ses laissent de c t deux effets favorables qui peuvent tre attendus d une politique de r duction de temps de travail D e fa on pr ciser les diff rents co ts li s aux services producteurs du tra vail auxquels doit faire face l entreprise nous distinguerons les effectifs L la dur e effective h et la dur e du travail de r f rence h Les co ts s crivent alors C W L w L woLh si h lt h SS 1 C W L w L woLh waL h h sih gt h Les termes W et W sont les co ts totaux suivant que la dur e du travail est inf rieure ou sup ri
34. iff rence entre la dur e effective et la dur e de r f rence s explique par l existence de co ts d ajustement transitoires plus lev s pour les effectifs que pour la dur e du travail Face des variations conjoncturelles de la demande les entrepreneurs ajusteront leur offre en priorit par des variations des heures travaill es plut t que des effectifs Cueva 1995 8 R partition de l ensemble des entreprises en fonction de l cart entre leur dur e effective et celle de r f rence z oyenne sur les 5 ann es I SET 0 L Tar a jun VE V Ca 7z DH SG FO NN Sa m nm KE uy Se A Ae t Se EE zz D DE gt 2a n CD 9 l 2l l E es Ce m me graphique a t effectu pour les secteurs de la Chimie et de la M tallurgie IIs sont repris dans Tadd i Cueva et H eyer 1995 Source Enqu tes DUE et ER FA Banque de France 20 L accord pass le 22 d cembre 1992 concernant 250 des 1750 salari s des sites indus triels de l entreprise Hewlett Packard France va encore plus loin Cet accord repris dans Cette et Tadd i 1994 tend utiliser de fa on continue les quipements par une mise en place de six quipes successives du lundi au vendredi une quipe du matin avec une dur e de travail hebdomadaire de 34 h40 une l apr s midi avec une dur e de travail de 34 h30 Q uatre autres quipes dont la dur e de travail est de 26 h50 font tourner les quipements la nuit et le week end L a dur
35. nualisation et ou d veloppement du travail post ou de revalorisation du travail temps partiel devant jouer un r le d accompagnement Depuis l chec au moins relatif des Ordonnances de 1982 on a essentiellement insist sur une approche n goci e diff renci e et d centralis e Notre approche micro conomique insiste principale ment sur les deux premiers termes et conclut un certain scepticisme sur le troisi me si on ne change rien de substantiel l environnement juridique surtout et financier aussi des entreprises nous confirmons ce que l chec de toutes les exhortations et incitations tent es depuis cette date laissait entendre il n y a gu re de raison que les entreprises r duisent spontan ment leur dur e effective et cr ent ainsi un nombre substantiel d emplois Pour ce qui est des proc dures on peut penser que la voie conventionnelle est en effet pr f rable puisqu elle abaisse plus directement la dur e de r f rence que la seule baisse de la dur e l gale De ce point de vue la voie des accords de branches est th ori quement la plus fructueuse pour deux raisons en premier lieu on peut s assurer de baisser effectivement la dur e de r f rence puisqu elle peut tre initialement diff rente en second lieu on peut y concevoir 86 S Cueva E H eyer et D Tadd i beaucoup plus facilement des mesures d accompagnement adapt es qu il s agisse de l valuation des r mun
36. plus basse La dur e de r f rence n en constitue pas moins une discontinuit essentielle dans la fonction de co t de l entre prise dans la mesure o au del une sur r mun ration est pr vue pour ces heures suppl mentaires graphique 1 Sur le graphique 1 o on a suppos pour la simplicit de l expos que les firmes avaient la m me fonction de co t et se diff renciaient par leurs fonctions de rendement on voit que cette discontinuit conduit trois r gimes d optimisation 3 Les firmes dont l optimum sans contrainte se situait au dessous de la dur e de r f rence ne modi fient en rien leur comportement du fait de cette discontinuit on les appellera dans la suite de ce texte les firmes 1 D autres qui taient au dessus mais de fa on limit e choisiront alors de fixer leur dur e effec tive la dur e de r f rence on les appellera les firmes 2 D autres enfin qui se situeraient spontan ment tr s au dessus choisissent une dur e effective interm diaire entre leur dur e spontan e sans contrainte et la dur e de r f rence pr f rant payer en permanence des heures suppl mentaires on les appellera les firmes 3 On peut alors se demander comment r agiront ces trois types de firmes si l on modifie l un ou l autre des l ments constitutifs de leur optimisation de long terme 5 Pour une d monstration alg brique cf annexe 2 72 S Cueva E H eyer et D Tadd i 1
37. r une valeur plus lev e du rapport co t par t te co ts horaires plus exactement si Wr lt h d h Wo Y alors la dur e effective est identique la dur e l gale Les effectifs s en d duisent l aide de la relation de production h h L F tQ U ne baisse de la dur e l gale induit alors une baisse identique de la dur e effective et une hausse des effectifs Les diff rents co ts du travail n influen cent ni les effectifs ni la dur e du travail cab a 94 S Cueva E H eyer et D Tadd i alors la dur e effective est sup rieure la dur e l gale lee iwel Dh 1 s d n d i avech lt h lt H et nl h f l s1 et L F Q n soit hu ne Wo r1 L ne Wor hQ E E TEE ht gt M 4 Enfin pour des valeurs tr s importantes du rapport co horaires plus pr cis ment si w S f1 lp H 1 SEET di Wo Y alors la dur e effective du travail d sir e par l entreprise est sup rieure la dur e maximale autoris e La contrainte est satur e h H L F 10 t par t te co ts La dur e est ici gale la dur e maximale autoris e et les co ts du travail n influencent pas le niveau effectif de cette dur e U ne baisse de la dur e maxi male entra ne ici une baisse de la dur e effective du travail et une augmenta tion des effectifs Dans le cas qui nous int resse le hessien s crit AO Afin Eu fn 4 fL fh 0 avec SEI lan Q gt 2w Soft
38. rations des mesures de modu lation ou d allongement de la dur e d utilisation des quipements de formation professionnelle de dispositif de suivi etc E ncore faut il que les n gociations concernant la r duction du temps de travail s av rent fructueuses ce qui n a plus t le cas en France depuis 20 ans ou bien elles ont chou es au niveau inter professionnel trois reprises avant 1981 puis en d cembre 1984 ou bien l accord inter professionnel renvoyant aux branches n a pas d bouch sur des r ductions substantielles ce second niveau au deuxi me semestre 1981 au premier semestre 1989 et 31 octobre 1995 quant aux accords d entreprises ils n ont concern s que moins de 1 des salari s en 15 ans 1982 1997 malgr les encouragements financiers et autres permanents de tous les gouvernements Devant ces checs r it r s les pouvoirs publics en sont venus pro poser une loi d orientation et d incitation 21 des n gociations cen tralis es en vue d une r duction g n rale de dur e du travail en 2000 2002 II r sulte de nos analyses un nouvel optimisme quant aux effets pos sibles sur l emploi des politiques de r duction du temps de travail deux r serves importantes pr s d une part il faut absolument viter de s enfermer dans des querelles de m thodes car il est tr s clair que et ficacit maximale ne peut venir que d un mixage de plusieurs modalit s D autre
39. relles immobilisations nouvelles financ es par cr dit bail investissement immat riels exc dent brut d exploitation Elle s int resse largement au comportement ainsi qu aux pr visions d investissements des entrepreneurs pour l ann e en cours 2 Son originalit r side dans la simultan it de renseignements la fois quasi comptables mais galement de comportements E n effet dans cette enqu te la Banque de France invite les entrepreneurs d terminer l incidence sur leurs 1 Pour plus de d tails se r f rer H eyer 1995 2 Collect es d s le d but de l ann e sans attendre l arr t des comptes de l exercice les donn es recueillies comportent une large part d valuation elles doivent donc tre interpr t es avec prudence notamment en ce qui concerne l investissement et l exc dent brut d exploitation 90 S Cueva E H eyer et D Tadd i d cisions d investissement de l ann e de certains facteurs comme la perspective d volution de la demande le niveau de l endettement et le niveau des taux d int r t Nous avons fusionn ces deux enqu tes de mani re disposer d un fichier plus exhaustif permettant de rendre compte des interd pendances entre le com portement d investissement et les degr s d utilisation des facteurs de produc tion Entre autres la mise en vidence d un cycle observ dans les statistiques des enqu tes de la Banque de France se rapportant la DUE baisse en 1993
40. tion des dur es effectives autour des dur es de r f rences A ce sujet la seconde section a fait ressortir le r le strat gique de la dur e moyenne de r f rence dans le comportement de long terme des entreprises au del de la dur e l gale hebdomadaire de 39 heures la prise en compte des conventions collectives de branches et de l intensit du travail en continu para t n cessaire Q uand ensuite on confronte cette r f rence la dur e effective moyenne on ne peut manquer d tre surpris par la tr s forte concentration de la seconde autour de la premi re A insi appa ra t le r le structurant de la dur e de r f rence et donc des r gulations collectives ce qui a une importance d cisive dans le choix des modali t s d une politique de r duction du temps de travail D ans le pass un auteur du pr sent document a notamment d fendu en de nombreuses occasions une approche clectique des modalit s de r duction du temps de travail dans le but de maximiser la cr ation d emplois cf notamment Cette et Tadd i 1994 Sans infirmer cette appr ciation les r sultats obtenus ici conduisent mieux hi rarchiser le r le des divers instruments disponibles De fa on essentielle il appara t que la r duc tion des dur es collectives de r f rence est l enjeu central les autres mesures d ailleurs souhaitables de limitation des heures suppl men taires d incitations financi res l am nagement an
41. us indique qu une tr s forte majorit des entre prises 82 en 1994 se situe exactement la dur e de r f rence ou juste au dessus 19 6 Pourcentage d entreprises dont les heures effectives travaill es sont inf rieures gales ou sup rieures la dur e de r f rence M oyenne sur les 5 ann es Ensemble des entreprises Dur e effective sup rieure D ur e effective inf rieure la dur e de r f rence la dur e de r f rence D ur e effective gale la dur e de r f rence Source Enqu tes DUE et ER FA Banque de France On notera galement que la forme d organisation retenue par une firme dont la dur e effective est inf rieure celle de r f rence est tr s proche de celle d une firme optant pour une dur e effective sup rieure graphiques 7 En prenant cet horaire de r f rence comme point de comparaison l organisation du travail des entreprises est quasiment identique quelque soit le signe de l cart entre la dur e effective et l gale A insi celles qui ont une dur e effective sup rieure cette r f rence ont un taux de travail post similaire celles qui se situent en dessous A ce stade de l analyse il convient toutefois de faire tat d un biais existant pour les entreprises travaillant en continu A insi si la dur e l gale pour ce type de travail est de 35 heures cette dur e ne peut tre 19 Voir Tadd i Cueva et H eyer 1995 pour les r sultats concernant l
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