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VIH et commerce du sexe. Garantir l`accès universel à la prévention

1. 21 1 1 1 Une r glementation complexe peu conforme aux droits des personnes 22 1 1 2 Des droits conditionnels r serv s une minorit 25 11 2 DES INCOHERENCES REPETEES ENTRE LES POLITIQUES PUBLIQUES 1 2 1 Une absence de coordination et de convergence de l action publique 27 1 2 2 Une absence d valuation prospective et r trospective 28 PARTIE 111 UNE MOBILISATION ASSOCIATIVE SOUTENUE MAIS UNE STRATEGIE INSUFFISAMMENT COORDONNEE GLOBALE ET 31 11 1 UN CHAMP ASSOCIATIF DIVIS QUI PEINE ADOPTER UNE APPROCHE GLOBALE ET COMMUNAUTAIRE 31 I11 1 1 Plusieurs traditions associatives aux particularit s fortement affirm es 32 1 2 La n cessaire diversification des missions en faveur d une approche globale 34 11 2 DES COOP RATIONS INSUFFISAMMENT D VELOPP ES UNE ABSENCE DE STRAT GIE L CHELLE DU TERRITOIRE 11 2 1 Des coop rations insuffisamment d velopp es 36 11 2 2 Une absence de strat gies l chelle du territoire 37 4 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 4 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf KECUNMANDA OR memememenmaenemenamsmc mmves 40 Renforcer SR E A 40 Assurer la coh rence des politiques publiques siisii 40 Promouvoir une appr
2. La prostitution Paris op cit pp 199 599 Cattelain et Ngugen 2003 rapport Arcat Liane Moz re Des domestiques philippines Paris Entrepreneuses d elles m mes sur march transnational de la domesticit Verschuur et Reysoo F nouvelle division internationale du travail et migrations op cit 155 162 O Deye A Joseph V La prostitution des mineurs Paris Donn es acteurs et dispositifs existants rapport final octobre 2006 Cabinet Anthropos 17 sq En 2005 il est d nombr 60 jeunes filles et 4 gar ons de moins de 8 ans sur les 1 200 personnes prostitu es identifi es dans des proc dures En outre 7 mineurs figurent parmi les 895 personnes mises en cause pour prox n tisme en 2005 Pour Paris les donn es produites par la Police nationale font tat de 55 cas de prostitution de mineurs une moiti de nationalit fran aise 24 filles et 4 gar ons une autre moiti de nationalit roumaine 27 personnes mineures Selon l aide sociale l enfance 0 1 des 1188 mineurs ont t signal s pour r seau de prostitution par les services ducatifs aupr s des tribunaux Seuls 15 mineurs en situation de prostitution sont enregistr s en 2005 O Deye A Joseph V La prostitution des mineurs Paris Donn es acteurs et dispositifs existants rapport final op cit 12 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 12 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et a
3. Mobilisation parisienne des prostitu e s Handman M E Mossuz Lavau J dir La prostitution Paris op cit 92 2 Vuylsteke B et al Preventing HIV among sex workers in Mayer K H Pizer H F dir V Prevention op cit pp 385 sgg La conf rence internationale de lutte contre Le VIH sida Vienne en 2010 a t l occasion de rappeler que de nombreuses tudes ont d montr l utilit des programmes fond s sur une approche globale pour r duire La transmission du VIH sida et augmenter recours au d pistage et l utilisation du pr servatif Des programmes soutenant une approche globale ont montr des b n fices av r s en particulier en Asie Centrale en Ukraine et en Inde 7 Voir par exemple Busza How Does Risk Group Perceive Risk Voices of Vietnamese Sex Workers in Cambodia n Parsons J T dir Contemporary Research on Sex Work vol 17 n 1 2 2005 pp 65 sg 7 Rekart ML Sex work harm reduction Lancet vol 366 n 9503 pp 2123 sgg 2005 a Voir par exemple Halli S S et al The role of collectives in STI and HIV AIDS prevention among female sex workers in Karnataka India AIDS Care vol 18 n 7 2006 pp 739 599 34 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 34 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf dehors de la n cessaire m diation culturelle et
4. Prostitution et sida op cit 144 Pryen S Stigmate et m tier Une approche sociologique de la prostitution de rue op cit pp 64 sqq Audition CNS 20 http www mouvementdunid org Audition CNS 32 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 32 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf le lien entre transmission du VIH et prostitution Mais les pouvoirs publics ont opt pour une solution alternative la promotion des associations de sant communautaire naissantes Depuis la fin des ann es 1980 diff rentes strat gies ont t mises en uvre dans les Etats europ ens pour lutter contre et Les IST dans le milieu prostitutionnel l enregistrement et le ciblage des personnes prostitu es dans une perspective r glementariste d inspiration hygi niste la fourniture de services par les ONG existantes habitu es intervenir aupr s des personnes prostitu es la promotion de la sant et de la pr vention par les personnes prostitu es dans le cadre d associations paritaires Cette derni re strat gie t adopt e en France au d but des ann es 1990 en particulier sous la pression des personnes prostitu es elles m mes Ainsi la pr vention du VIH sida en milieu prostitutionnel ne r sulte ni d une r glementation sp cifique ni de la reconversion d ONG pr existantes mais de cr ation d associations no
5. adopt e l unanimit et une valeur contraignante Elle a t adopt e sur la base du titre VI du trait de l Union europ enne relatif la coop ration polici re et judiciaire en mati re p nale 26 R solution du 18 janvier 1996 sur la traite des tres humains R solution du 16 d cembre 1997 sur communication de la Commission concernant trafic des femmes des fins d exploitation sexuelle rapport Waddington adopt dans la r solution COM 96 0567 C4 0638 96 Convention du Conseil de l Europe sur la lutte contre la traite des tres humains http conventionscoeint Treaty fr Treaties Html 197 htm 270 Proposition de loi adopt e n 765 renfor ant la lutte contre les diff rentes formes de l esclavage aujourd hui 24 janvier 2002 legislatures 11 pdf ta ta0765 pdf 7 Rapport d information par la mission d information commune sur les diverses formes de l esclavage moderne n 3459 12 d cembre 2001 nati r 11 info i 46 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 46 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf La traite des tres humains est d finie dans l article L225 4 1 du code p nal comme le fait en change d une r mun ration ou de tout autre avantage ou d une promesse de r mun ration ou d avantage de recruter une personne de la transporter de la transf rer de l h berger o
6. et Management of sexually transmitted diseases and HIV prevention in men at high risk targeting clients and non paying sexual partners of female sex workers in Benin 4 25 vol 14 2000 2523 2534 Alary M et al Decline in the prevalence of HIV and sexually transmitted diseases among female sex workers in Cotonou Benin1993 1999 A DS vol 16 2002 pp 463 470 14 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 14 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf permet galement une mise distance du client Son usage est ant rieur l apparition du VIH sida et s est renforc avec l arriv e de l pid mie en d pit d obstacles persistants Ainsi les demandes de rapports non prot g s manant de clients demeurent importantes et se situeraient selon les sources entre 10 et 50 Les demandes se sont accrues depuis le d but des ann es 2000 avec le rel chement croissant des pratiques de pr vention L acceptation de rapports non prot g s serait aujourd hui particuli rement significative en raison de la d pendance financi re des personnes prostitu es des habitudes prises avec des clients r guliers du regain de concurrence cons cutif l accroissement de l offre prostitutionnelle du rel chement global des pratiques de pr vention en particulier chez les clients et de l accroissement de pratiques risque
7. tat de l volution de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les organismes qui leur viennent en aide Comme il a d j t signal ce jour un seul rapport coordonn par le Service droits des femmes et galit a t d pos sur les bureaux de l Assembl e nationale et du S nat en mars 2006 Le rapport note une pr carisation majeure des personnes prostitu es vraisemblablement ant rieure mise en uvre des dispositions relatives au racolage de la LSI m me si ces derni res ont encore complexifi et aggrav la situation socio sanitaire des personnes prostitu es 3 Gilbert Bonnemaison Commission des maires sur la s curit Face la d linquance pr vention r pression solidarit d cembre 1982 1 D cret n 2002 999 du 17 juillet 2002 relatif aux dispositifs territoriaux de s curit et de coop ration pour la pr vention et La Lutte contre la d linquance Loi n 2007 297 du 5 mars 2007 relative la pr vention de La d linquance e Auditions CNS Guillemaut F dir tat des lieux des actions de pr vention VIH aupr s des personnes prostitu es tude pr liminaire sur Toulouse Lyon Paris Rennes op cit Rapport faisant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent en aide op
8. cit Ibid 15 28 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 28 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf S agissant plus sp cifiquement de la sant le rapport ne pr sente aucune donn e in dite IL pr cise que les donn es publi es en France concernant la sant des personnes prostitu es sont rares limit es la prostitution de rue et le plus souvent incapables de rendre compte de la multiplicit des r alit s du ph nom ne Concernant le VIH sida Le rapport indique qu il n existe pas aujourd hui de donn es publi es r centes concernant le taux d infection le VIH des personnes prostitu es en France et reproduit 7 extenso deux paragraphes du plan national de lutte contre Le VIH sida PNLS 2005 2008 Le premier paragraphe se r f re une revue de la litt rature datant de 1998 et portant sur la pr valence du VIH dans les pays occidentaux variant de 0 74 Le deuxi me fait tat sans autres pr cisions d informations manant de personnels associatifs intervenant sur les lieux de prostitution qui font craindre une volution des taux d infection VIH et IST Le dernier paragraphe consacr au VIH souligne la forte vuln rabilit des personnes prostitu es et cite les neuf facteurs identifi s par ONUSIDA en 2003 Le rapport ne s appuie donc sur aucune observation et se limite sans souci d a
9. et de sant communautaire qui uvrent en faveur d une approche globale ne sont ni suffisantes ni p rennes En d pit de l extension et de la complexification des missions associatives les moyens financiers mis la disposition des associations par l Etat et ses services d concentr s sont rest s stables et dans certains cas et lors de certains exercices budg taires ont pu diminuer voire tre supprim s Les associations de sant et de sant communautaire b n ficient au premier chef des cr dits de la mission Sant de l Etat servis par les groupements r gionaux de sant publique GRSP puis aujourd hui par les Agences r gionales de sant ARS Les cr dits sont principalement allou s au titre de la lutte contre Le VIH sida les IST et les h patites inscrites l action 13 du programme 204 en faveur de la pr vention des risques infectieux et des risques li s aux soins Des cr dits repr sentant une part extr mement limit e du budget des associations sont par ailleurs vers s au titre de la sant des populations en difficult dans le cadre des PRAPS des actions contre la violence et des actions relatives la sant de la m re et de l enfant avec l acc s la contraception Ces cr dits sont inscrits l action 12 du programme 204 en faveur de l acc s la sant et de l ducation la sant Il a t fait tat d une baisse des cr dits attribu s par Les GRSP en moyenne de l ordre de 20 Les association
10. http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf exer ant la prostitution Le programme pr conise des actions de proximit susceptibles de mettre en confiance et de faciliter l acc s aux soins des personnes prostitu es Le rapport donne lieu une valuation externe r alis e pour la direction g n rale de la sant DGS Celui ci appelle une clarification des cibles et des objectifs du programme et mentionne des sous groupes prioritaires au sein desquels les personnes prostitu es n apparaissent pas Une circulaire de la DGS du 23 octobre 2007 proroge le programme national trangers migrants pour les ann es 2007 2008 et indique que les actions en faveur des personnes exer ant la prostitution doivent tre d velopp es Les diff rents programmes nationaux pr sentent des objectifs raisonn s en faveur des personnes prostitu es Toutefois ces plans demeurent relativement g n raux et insuffisamment suivis et valu s Ils apparaissent en outre difficilement applicables sans un r examen pr alable de politiques sectorielles qui poursuivent des objectifs contraires en particulier les politiques p nales Les r formes des seules politiques de pr vention et d acc s aux soins sans examen des autres politiques publiques ne peuvent avoir qu un impact limit Au plan r gional les programmes r gionaux d acc s la sant et aux soins PRAPS doivent pouvoir programmer des actions en faveur des person
11. la mise en coh rence des politiques publiques le renforcement des droits l am lioration des connaissances promotion d une approche globale et le soutien aux d marches communautaires L objectif est de garantir un acc s universel et inconditionnel un ensemble de services sur l ensemble du territoire d pistage acc s aux soins acc s aux prestations sociales acc s la connaissance RENFORCER LES DROITS Les personnes prostitu es doivent acc der aux m mes droits que ceux garantis l ensemble de la population Le Conseil demande que l ensemble des droits soient garantis aux personnes prostitu es en mati re de soins de protection sociale de s jour et de logement Le Conseil recommande de revoir les dispositions de la loi pour la s curit int rieure sur le racolage L application du droit commun relatif aux atteintes la tranquillit et la moralit publiques peut s av rer suffisante et justifier l abandon du d lit de racolage source de discriminations Le Conseil souhaite une valuation sp cifique de la mise en uvre du d lit d aide d assistance et de protection de la prostitution d autrui Cette valuation doit permettre de connaitre l impact de la disposition au regard de la r pression du prox n tisme et de la pr servation des droits et de la stabilit du logement des personnes prostitu es Le Conseil demande la garantie de droits inconditionnels au b n fice des personnes prostitu es
12. la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf RECOMMANDATIONS Les personnes prostitu es sont soumises un environnem tout travail de pr vention et un frein ind niable l acc s a une action de premier plan pour compenser retard garantie des droits des personnes prostitu es et ceci afin effectif pr vention et aux soins Au m me titre que d autres populations vuln rables partic ent extr mement d favorable qui constitue une entrave ux soins Le Conseil national du sida appelle de ses v ux ris par la France dans l accompagnement le suivi et la de leur rendre une visibilit et de leur garantir l acc s uli rement expos es au risque d infection le VIH sida et les IST les personnes prostitu es doivent b n ficier d une attention et de dispositifs sp cifiques dans le cadre des programmes pluriannuels de lutte contre les maladies infectieuses Les personnes doivent se voir garantir un ensemble de droits identiques ceux de la population et reconna tre une comp tence sp cifique en mati re de pr vention Les personnes prostitu es ont d montr leur r le majeur dans la pr vention et l acc s aux soins et doivent rester les principales animatrices et ou les partenaires privil gi s des programmes de sant Le Conseil pr sente ses recommandations autour de inq principes incontournables de la lutte contre le VIH sida
13. n tisme La Convention pour la r pression de la traite des tres humains et de l exploitation de la prostitution d autrui approuv e par l Assembl e G n rale des Nations Unies dans sa r solution 317 IV du 2 d cembre 1949 et entr e en vigueur Le 25 juillet 1951 a t ratifi e par la France en vertu de la loi n 60 759 du 28 juillet 1960 L ordonnance n 60 12345 du 25 novembre 1960 a am nag les dispositions du Code p nal au regard de cette Convention La France par ailleurs ratifi plusieurs textes relatifs la traite de l esclavage Convention relative l esclavage adopt e le 25 septembre 1926 et compl t e par la Convention suppl mentaire relative l abolition de l esclavage de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues l esclavage adopt e le 7 septembre 1956 Loi du 27 mai 1885 Chaumont J M Le mythe de la traite des blanches Enqu te sur la fabrication d un fl au Paris La D couverte 2009 Loi du 3 avril 1903 7 Loi n 46 685 du 13 avril 1946 tendant la fermeture des maisons de tol rance et au renforcement de la Lutte contre Le prox n tisme JORF du 14 04 1946 p 3138 3139 28 La loi n 48 1086 du 8 juillet 1948 sur le d pistage et Le traitement des malades v n riens contagieux JORF du 09 07 1948 p 6642 dispose que tout individu inscrit au fichier sanitaire et social de la prostitution est plac sous surveillance sanitaire IL est tenu de se
14. pistage 52 des personnes interrog es d clarent n avoir jamais r alis un test de d pistage du VIH auparavant et ne pas se sentir concern es par le VIH sida per u comme une maladie trang re Ces femmes appartiennent une tranche d ge qui en Chine n a jamais eu acc s des informations sur les IST et VIH sida Lotus Bus fapport d activit M decins du Monde 2009 Les Amis du Bus des Femmes Rapport d activit 2007 Cabiria Rapport d Activit 2008 L enqu te t men e aupr s de 349 personnes au cours des permanences d accueil mobiles L enqu te men e sur des migrants originaires d Afrique subsaharienne vivant en Ile de France pr c demment cit e indique que seulement 57 d entre eux ont eu connaissance de l existence de traitements antir troviraux Lydi N Les populations africaines d Ile de France face au VIH sida Connaissances attitudes croyances et comportements op cit Guillemaut F dir Etat des lieux des actions de pr vention VIH aupr s des personnes prostitu es tude pr liminaire sur Toulouse Lyon Paris Rennes op cit p 53 54 Auditions CNS Cabiria Rapport d Activit 2008 pp 61 sq Lotus Bus Enqu te aupr s des femmes chinoises se prostituant Paris Dossier de presse M decins du Monde f vrier 2009 Auditions CNS 9 Cf infra T qui Discrimination of sex workers in health care settings in France Research for sex work vol 7 jui
15. uvre par les associations communautaires Celles ci partent la rencontre des personnes prostitu es sur Le lieu m me d exercice de leur activit outreach pour mener bien des actions de pr vention Elles fournissent de l information sur le VIH sida et les IST sur le d pistage et le traitement post exposition et peuvent organiser des groupes de discussion Elles assurent la distribution de mat riel de pr vention pr servatifs masculins et f minins gel lubrifiant digues dentaires lingettes antiseptiques mat riel de r duction des risques pour les usag res et usagers de drogues kits d injection et kits de sniff Les associations assurent galement un ensemble de services de jour l accueil et l assistance et le suivi notamment m dical contraceptif nutritionnel psychologique mais galement juridique social culturel et linguistique afin de permettre aux personnes prostitu es d acqu rir une stabilit et de se r approprier leurs droits enmpowermen L accompagnement des personnes dans un tablissement de soins chez un avocat dans les structures de police ou de justice est galement courant les repr sentants de l association assurant directement faute de services disponibles la traduction linguistique en faveur des personnes migrantes notamment chinoises hispanophones et lusophones En 214 JI 2 La premi re r union a eu lieu en d cembre 2002 et les statuts ont t d pos s mars 2003 Deschamps
16. veloppement de l pid mie d infection VIH sida de nouvelles associations ont fait leur apparition la fin des ann es 1980 afin de promouvoir sp cifiquement l acc s la pr vention aux soins et aux droits dans un contexte marqu par la mont e de l pid mie et la progression des stigmates associ s Progressivement implant es dans les principales agglom rations fran aises cr es l initiative des personnes prostitu es ou associ es ces derni res les associations dominante sant largissent progressivement leur p rim tre d intervention aux questions sociales et d acc s aux droits contrario les associations de tradition sociale n adoptent pas toutes une approche similaire c est dire une approche globale fond e sur des comp tences multiples ni ne promeuvent la participation directe des membres de la communaut des personnes prostitu es et ne modifient que partiellement leur p rim tre d intervention L action publique ne corrige pas ce d faut d intervention mais l accentue en accordant l essentiel de ses dotations et subventions des programmes fond s non sur l approche globale au b n fice des personnes prostitu es mais sur l accueil s curisant en faveur d un nombre limit de victimes du prox n tisme et de la traite des tres humains 1 1 UN CHAMP ASSOCIATIF DIVIS QUI PEINE ADOPTER UNE APPROCHE GLOBALE ET COMMUNAUTAIRE Le champ associatif regroupait en 2004 66 associations professionnalis
17. ainsi qu un examen attentif des rapports d activit des associations fran aises compl tent les auditions Le Conseil national du sida souhait contribuer une meilleure connaissance de prostitution en France et de l action publique relative la prostitution sans pour autant produire de donn es quantitatives que des tudes en cours doivent fournir L appr hension de la r alit prostitutionnelle l volution des origines et des trajectoires des personnes des lieux de rencontre et des lieux d exercice de l activit Les pratiques de pr vention et les processus d exposition aux risques constituent des sujets d attention premiers L int r t du Conseil porte galement sur le travail des acteurs aussi bien associatifs que publics int ress s par la question de la prostitution et de la pr vention de l infection par le VIH sida et des IST Leur p rim tre d activit leur champ de comp tence et d intervention leurs partenariats les sujets inscrits sur leur agenda leurs priorit s budg taires sont autant d indications utiles pour rendre compte d une action publique priori faiblement valu e notamment en mati re sanitaire DES CLARIFICATIONS PREALABLES Lors de ses auditions le Conseil national du sida n a pas souhait aborder directement les prises de positions des organisations non gouvernementales en faveur d une orientation politique sp cifique l gard de la prostitution Certains acteurs associatifs d fendent
18. associations de r insertion Ainsi l tude ProSant conduite par la F d ration nationale d accueil et de r insertion sociale FNARS sur la sant des personnes en situation de prostitution ne b n ficie pas du soutien des associations de sant et de sant communautaire R alis e dans une vingtaine de structures d accueil d accompagnement d h bergement et de r insertion sociale ainsi que dans des CDAG et CIDDIST r partis sur l ensemble du territoire national l tude doit permettre d am liorer la connaissance sur l tat de sant des personnes prostitu es et d identifier Les freins qui s opposent l acc s r el aux droits et aux soins Les associations de sant communautaire n ont pas t associ es ou n ont pas souhait s associer car elles n ont pas t impliqu es dans la pr paration et ou l administration du questionnaire qui n a pas t assur de mani re communautaire et comporterait des biais importants En outre ces associations disposent d j de nombreuses donn es dont il n a pas t tenu compte jusqu pr sent par les pouvoirs publics DES COOPERATIONS PUBLICS PRIVES TRES LIMIT ES Des coop rations avec des structures publiques sont galement envisag es en nombre limit par les associations afin d intervenir favorablement sur l environnement des personnes prostitu es Une convention de partenariat notamment t sign e entre une structure de soin l h pital Ambroise Par et une
19. auxquels il convient d ajouter 190 et 212 renouvellements de titres de s jour les m mes ann es Le nombre total de demandes d admission au s jour suivant la proc dure de l article 76 pu nous tre communiqu L obligation faite aux victimes d accuser les auteurs de prox n tisme ou de traite des tres humains par la voie d un d p t de plainte ou d un t moignage pour obtenir une ouverture de droits donne lieu plusieurs interrogations Les personnes trang res victimes ont t dissuad es de pr senter une demande d admission au s jour par manque de confiance envers les autorit s ou par crainte de repr sailles dirig es contre elles ou contre leurs familles demeur es dans le pays d origine Inversement les autorit s de police ont t moign d une relative m fiance l gard du dispositif par crainte d un afflux de t moignages motiv s par l obtention d un titre de s jour Par ailleurs la condition pos e la d livrance d une carte de r sidant savoir la condamnation effective du ou des auteurs des faits de prox n tisme ou de traite des tres humains pu para tre particuli rement inique puisque l issue du proc s ne d pend pas du seul t moignage de la victime Pour l ensemble de ces raisons comit des Nations unies pour l limination de la discrimination envers les femmes CEDAW et la Commission nationale consultative des droits de l homme fran aise ont demand respectivement en 2008 et 2009
20. consacr e la pr vention en direction de groupes de populations plac s dans des situations de vuln rabilit s sp cifiques les personnes prostitu es les usagers de drogues les personnes d tenues et les personnes transsexuelles Le PNLS 2005 2008 donn lieu une valuation interne r alis e la DGS 2009 La synth se de l valuation indique s agissant des personnes prostitu es que le contexte l gislatif LSI rend difficile la mise en uvre d actions de pr vention et l accessibilit des outils de pr vention Aucun plan n a t adopt pour 2009 et le plan national de lutte contre le VIH sida et les IST 2010 2014 n tait pas connu au 16 septembre 2010 Le minist re de la sant a galement r alis un plan relatif la lutte contre le VIH sida en faveur des trangers vivant en France 2004 2006 qui recommande de prendre en compte la situation sp cifique des personnes migrantes 0 16 1 17 S nat Compte rendu int gral de la s ance du mardi 11 mai 2010 op cit p 3 324 9 Minist re de la sant Direction g n rale de la sant Plan national de lutte contre le VIH sida 2001 2004 22 sq Direction g n rale de la sant Synth se de l valuation du Programme national de lutte contre le sida et les IST 2005 2008 octobre 2008 p 6 29 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 29 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins
21. d h bergement r parties dans 24 d partements pour l ann e 2004 au titre de la protection de l accueil et de l h bergement pr vu par le code de l action sociale 2009 56 victimes ont t signal es la coordination nationale charg e de l accueil des victimes cf nfra En dehors des dispositifs d admission l accueil et au s jour la r glementation en vigueur pr voit des aides au retour pour les trangers en situation irr guli re ou en situation de d nuement L aide comprend notamment la prise en charge par l Agence Nationale de l Accueil des Etrangers et des Migrations ANAEM des frais de voyage et d acheminement pour le b n ficiaire ainsi qu une aide financi re d un montant de 2 000 euros adulte Pour l ann e 2004 il est rapport que 6 personnes victimes de la traite des tres humains ont b n fici d une aide au retour classique et 11 personnes victimes bulgares ont b n fici la suite de la signature d un accord franco bulgare d un dispositif sp cifique d aide au retour Ces diff rentes actions publiques relatives la prostitution qu elles r priment le racolage et le prox n tisme ou prot gent les victimes du prox n tisme et de la traite des tres humains ne donnent pas lieu un suivi une valuation publique ou une coordination entre les diff rents services de l Etat 2 DES INCOHERENCES REPETEES ENTRE LES POLITIQUES PUBLIQUES Le commerce du sexe rel
22. de travail est pilot par la d l gation aux victimes plac e sous la tutelle du minist re de Int rieur et par la d l gation g n rale de l aide la jeunesse plac e sous la tutelle du minist re de la Justice Le groupe pour mission notamment d laborer un plan national de lutte d assistance et de protection des victimes et d mettre des recommandations Le groupe se compose des repr sentants de sept minist res Immigration Sant Femmes Travail Justice Int rieur et de repr sentants d associations sp cialis es Fondation Scelles Amicale du Nid Les Amis du bus des femmes Accompagnement Lieux d accueil association europ enne pour la d fense des droits de l homme Conform ment aux engagements pris la France notamment lors de la ratification du Trait de Varsovie la question de la traite des tres humains doit faire l objet d une coordination de haut niveau au plan national Aussi Les pouvoirs publics envisagent la cr ation d une coordination nationale charg e d laborer un plan d action national en mati re de lutte contre la traite des tres humains et de cr er une fonction de rapporteur national charg d mettre des recommandations par biais d un rapport annuel Le second groupe de travail s inscrit dans le cadre du dispositif national d accueil s curisant mis en place par les pouvoirs publics pour accueillir et prot ger les victimes du prox n tisme et de la traite des tres humai
23. depuis novembre 2009 dans le cadre de r unions Libert s et S curit organis es l initiative du Pr fet IL semble que ces r unions ont plac au premier rang de leur agenda les questions de tranquillit publique et n ont pas permis d examiner directement les questions relatives la s curit des personnes prostitu es Par ailleurs les difficult s rencontr es dans la coordination entre les services de l Etat et Les associations se doublent de divergences de vues au sein m me des services de l Etat en particulier entre les pr fectures et Les DDASS comme dans la ville de Lyon pendant plusieurs ann es 11 2 2 UNE ABSENCE D EVALUATION PROSPECTIVE ET RETROSPECTIVE Les limites de la concertation au plan national et local sur les questions de prostitution n ont donn lieu jusqu pr sent aucune valuation de l Etat Seuls les rapports d activit s des associations de sant communautaire t moignent de la complexit des situations locales et de la vuln rabilit des personnes prostitu es Malgr des signaux alarmants l Etat n a pris aucune mesure depuis 2006 pour proc der une valuation de la situation sanitaire et sociale des personnes prostitu es comme la loi le lui imposait UNE ABSENCE D EVALUATION RETROSPECTIVE L article 52 de la LSI stipule que le gouvernement doit d poser chaque ann e sur le bureau de l Assembl e nationale et sur celui du S nat l ouverture de la session ordinaire un rapport faisant
24. des associations est le Mouvement du Nid n 1937 l initiative du p re Andr Marie Talvas 1907 1992 pr tre li au catholicisme social et ouvrier Membre de la F d ration abolitionniste internationale FAI l association lutte contre les formes d esclavage moderne au profit d une soci t sans prostitution Elle entreprend de sensibiliser les pouvoirs publics les professionnels impliqu s et uvre sur le terrain au plus pr s des personnes prostitu es mais galement des clients et des prox n tes Particuli rement bien implant e et soutenue par Les pouvoirs publics dans le d partement du Nord l association dispose d un r seau national pr sent dans 32 d partements ou r gions fran aises L organisation compte environ 250 militants actifs 3 000 sympathisants et dispose de 19 salari s Elle dite une revue trimestrielle Prostitution et Soci t N e d une scission 1971 avec le Mouvement du Nid l Amicale du Nid est une association la que compos e de professionnels du travail social Sa mission consiste d velopper le contact la pr sence et l accueil des personnes en situation de prostitution et de mettre en uvre les moyens de leur r insertion L association assure la gestion au plan national d une quinzaine d tablissements foyers ateliers services en milieu ouvert et compte environ 200 salari s principalement des assistantes sociales et des ducateurs r partis sur 8 sites dont 3 e
25. en Col re sp cifiquement implant l Est de Paris Les Putes en 2006 et partir de mars 2009 le Syndicat du travail sexuel STRASS Le STRASS promeut un statut professionnel susceptible de garantir aux travailleuses et 2 Mak R Projects for sex workers in Europe Genitourinary Medicine vol 73 1997 pp 155 sq European project for AIDS prevention in prostitution EUROPAP European intervention projects aids prevention for prostitutes Departement of Public Health University of Gent 1995 206 f 207 m 208 T bai fr 209 4j 210 d 2 PASTT Pr vention Action Sant et Travail pour les Transgenres 2 Ainsi le projet Lotus Bus de l association M decins du Monde effectue un travail depuis 2002 aupr s des femmes chinoises migrantes se prostituant Paris Des projets ont galement t d velopp s Nantes avec le Funambus Montpellier avec la mission mobile Poitiers avec la mission prostitution et Rouen Ma tresse Nikita Schaffauser T Feres d tre putes Paris L Altiplano 2007 33 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 33 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf travailleurs du sexe la protection sociale la retraite et l acc s l ensemble des droits Par ailleurs plusieurs associations sont constitu es par des militants f ministes pro sexes l
26. es intervenant en faveur des personnes prostitu es 26 associations militantes compos es principalement de b n voles employant parfois un ou plusieurs permanents salari s ont galement t d nombr es Les missions poursuivies les associations sont principalement orient es soit vers les questions de r insertion sociale soit vers les questions de sant TABLEAU 2 REPARTITION DES ASSOCIATIONS PROFESSIONNALISEES EN FONCTION DE LEUR MISSION PRINCIPALE 2004 Missions Nombre Mission de r insertion sociale et d h bergement 29 Mission de sant communautaire 5 Mission de sant 15 Mission de lutte en faveur des droits des femmes 9 Mission de lutte contre l exclusion 8 Ordonnance n 60 1246 du 25 novembre 1960 et d cret n 60 1248 du 25 novembre 1960 9 En effet un d cret n 76 256 du 15 juin 1976 permet aux centres d h bergement et de r insertion sociale CHRS d accueillir les personnes prostitu es au titre de l aide sociale lorsqu elles ne disposent pas d un revenu suffisant Rapport faisant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent aide cit 21 31 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 31 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_
27. et des infections sexuellement transmissibles IST et l acc s aux soins en faveur des personnes prostitu es Sous r serve d une utilisation optimale des moyens de pr vention l activit prostitutionnelle ne repr sente pas en elle m me un facteur de risque de transmission du VIH sida ni pour les personnes qui l exercent ni pour leurs clients En revanche les conditions souvent difficiles dans lesquelles les personnes prostitu es exercent leur activit fragilisent consid rablement leur acc s la pr vention et aux soins et majorent leur exposition l ensemble des risques sanitaires Cette exposition est d autant plus pr occupante qu elle touche des populations au sein desquelles la pr valence du VIH sida est plus lev e que dans l ensemble de la population personnes migrantes en provenance de r gions forte pr valence du VIH sida hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes HSH personnes transsexuelles transgenres Conform ment sa mission le Conseil national du sida attentif la pr vention de l infection du VIH sida entend s assurer que les personnes particuli rement expos es aux risques infectieux b n ficient d un acc s effectif et optimal aux soins et la pr vention Sur la question de la prostitution le Conseil est intervenu plusieurs reprises ces derni res ann es pour pointer l volution du contexte l gislatif et r glementaire encadrant la prostitution et souligner les cons quences d
28. fourniture de mat riel de pr vention diversifi de bonne qualit et en quantit suffisante acc s effectif au d pistage au traitement post exposition TPE la prise en charge des IST aux soins de sant primaires aux services de sant sexuelle la r duction des risques aux droits sociaux et la m diation culturelle En dehors de la pr vention des infections le Conseil invite les pouvoirs publics am liorer significativement l acc s aux soins des personnes prostitu es en particulier suivi psychologique le suivi gyn cologique et l acc s la vaccination L approche globale doit tre garantie par la dotation de financements p rennes et assur e par des organisations du secteur priv en partenariat avec des structures publiques notamment CDAG CIDDIST les permanences d acc s aux soins de sant PASS et les centres de vaccination Les centres de sant sexuelle envisag s titre exp rimental constitueraient une bonne opportunit pour d velopper la prise en charge globale Le recours au travail hors les murs en particulier pour favoriser le recours au d pistage doit tre significativement renforc SOUTENIR LES DEMARCHES COMMUNAUTAIRES Les personnes prostitu es jouent un r le d terminant dans les actions de pr vention Le Conseil recommande le renforcement des actions communautaires destin es favoriser l auto organisation des personnes prostitu es et r pondre au plus pr s de leu
29. fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf
30. la r glementation de la prostitution au b n fice de celles et ceux qu ils nomment travailleuses et travailleurs du sexe d autres envisagent l abolition de toute forme de r glementation de la prostitution et quelques uns voquent la prohibition de la prostitution avec l incrimination des clients Le Conseil n entend pas d finir a priori une politique sp cifique l gard de la prostitution ni arbitrer entre les diff rentes options disponibles mais au contraire souhaite identifier sans aucun parti pris sp cifique et dans un souci vident Voir par exemple Maug re A Les politiques de la prostitution Du Moyen ge au si cle Dalloz Paris 2009 Danet J Guienne V Action publique et prostitution Presses Universitaires de Rennes Rennes 2006 Deschamps C Le sexe et l argent des trottoirs Paris Hachette Litt rature 2006 Vernier J La loi pour la s curit int rieure punir les victimes du prox n tisme pour mieux les prot ger 7 Handman M E Mossuz Lavau J dir La prostitution Paris Editions de la Martini re Paris 2005 pp 212 152 L article 52 de La LSI stipule qu compter de 2004 le Gouvernement d posera chaque ann e sur le bureau de l Assembl e nationale et sur celui du S nat l ouverture de la session ordinaire un rapport faisant tat de l volution de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associ
31. linguistique les associations doivent r pondre la forte pr carit des personnes prostitu es en proposant des services extr mement vari s voir dans certains cas une domiciliation administrative un h bergement d urgence la fourniture d un repas le r glement d un dossier de surendettement la traduction d un document administratif En plus de l ensemble de ces missions les associations communautaires conduisent des recherches actions sur des questions sp cifiques int ressant les personnes prostitu es ou aupr s de publics sp cifiques Ainsi des travaux sont actuellement men s sur la prostitution sur internet la prostitution indoor plus g n ralement la prostitution et Le VIH en Guadeloupe la prostitution masculine la prostitution et l usage de drogues Les associations r pondent donc des demandes de nature tr s diverses des demandes ponctuelles de visiteurs occasionnels o r guliers des urgences et des demandes de suivi Elles garantissent une offre continue en termes d accueil d information sur le VIH Les IST et les h patites de distribution de mat riel de pr vention de d pistage d orientation en sant primaire de suivi des droits sociaux L INEGALE DIVERSIFICATION DES MISSIONS DES ASSOCIATIONS DE TRADITION SOCIALE En d pit de la sp cificit de leur mission statutaire originelle certaines associations de tradition sociale ont galement diversifi Leur activit pour r pondre l volution des be
32. majorit des trangers et les mises en cause peuvent davantage porter Sources Auditions CNS Compte rendu int gral S nat de la s ance du 11 mai 2010 Rapport faisant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent en aide 2006 Rapport fait au nom de la commission des lois constitutionnelles de la l gislation du suffrage universel du r glement et d administration g n rale sur le projet de loi sur la s curit int rieure 2002 Minist re de la justice et des libert s 7 Donn es au 30 novembre 2009 S nat Rapport fait au nom de la commission des lois constitutionnelles de l gislation du suffrage universel du r glement et d administration g n rale sur le projet de loi sur la s curit int rieure par Jean Patrick Courtois n 36 annex au proc s verbal de la s ance du 30 octobre 2002 p 74 7 S nat S ance du mardi 11 mai 2010 JORF 12 05 2010 3323 L association Gris lidis note en novembre 2004 un pic dans la mise en cause des personnes prostitu es Toulouse avec 34 arrestations au cours d une seule nuit et une moyenne de 8 10 arrestations par semaine pour l ensemble de l ann e 2004 Gris lidis Rapport d activit 2006 1 Auditions CNS 22 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 22 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins
33. populations en d pit des recommandations r currentes et convergentes des organisations internationales Le d veloppement des connaissances respect des droits des personnes le leadership politique garant de coh rence de l action publique d veloppement d une approche globale et le soutien l ensemble des d marches communautaires sont largement insuffisants Ces principes fondateurs de la lutte contre le VIH sida ont pourtant consid rablement contribu freiner le d veloppement de l pid mie d infection VIH sida en am liorant significativement la pr vention le d pistage l acc s aux soins et qualit de vie des personnes vivant avec le VIH La rel gation au second plan des grands principes et dans certains cas leur abandon paraissent d autant plus dommageables que les personnes prostitu es sont davantage expos es aux risques sanitaires en raison des conditions d exercice extr mement complexes de leur activit Le Conseil entend rendre compte de cette situation en s attachant trois aspects primordiaux la vuln rabilit des personnes prostitu es l incoh rence de l action publique la mobilisation associative insuffisamment globale et Conseil national du sida Rapport sur la politique publique de pr vention de l infection VIH en France m tropolitaine suivi de Recommandations pour une meilleure application de la politique publique de pr vention de l infection VIH op cit 9 52 CONSEIL NATIONAL D
34. pour r aliser le travail de pr vention mais s appuie sur une quipe mixte infirmi re travailleur social IL est difficile d valuer pr cis ment la nature des actions de pr vention men es par les associations de tradition sociale et leur importance Certaines de ces associations ne poursuivent aucune strat gie claire en mati re de pr vention du VIH sida et des IST Ainsi le Mouvement du Nid ne proc de pas la distribution de pr servatifs mais en offre uniquement la demande des personnes prostitu es rencontr es Des difficult s sp cifiques li es la formation des travailleurs sociaux aux probl matiques de sant peuvent tre rencontr es La diversification des missions qui r sulte galement de la logique concurrentielle d velopp e entre les organismes rencontre galement des limites li es aux doctrines des associations et ou aux ressources financi res limit es 11 2 DES COOP RATIONS INSUFFISAMMENT D VELOPP ES UNE ABSENCE DE STRATEGIE L ECHELLE DU TERRITOIRE Les services fournis aux personnes prostitu es sont limit s l chelle du territoire Les associations qui souscrivent l approche globale sont implant es dans les grandes agglom rations et n ont pas les moyens en d pit de l extension croissante de leur p rim tre d intervention de couvrir l ensemble du territoire et l ensemble des formes de prostitution La fourniture de services Paris est satisfaisante mais les dispositifs peinent
35. pratiques sont susceptibles d accro tre l exposition des personnes aux risques d infection De nombreuses femmes migrantes notamment originaires d Afrique subsaharienne recourent des pratiques intra vaginales la douche vaginale ou l ass chement vaginal c est dire l ass chement des muqueuses vaginales par l utilisation de produits d tergents ou de tissus des fins hygi niques les s cr tions tant consid r es comme impures et sales et ou rotiques pour le resserrement du vagin Certaines femmes Voir par exemple Coppel A et al Recherche action prostitution et sant publique Rapport final Centre collaborateur sida Institut de m decine et d pid miologie africaine et tropicale 1990 Mathieu L Prostitution et sida Sociologie d une pid mie et de sa pr vention Paris L Harmattan 2000 44 Welzer Lang D Prostitution les uns les unes et les autres Paris M taili 1994 p 143 Deschamps C Le sexe et l argent des trottoirs op cit 126 sg Service Droits des femmes et galit Rapport faisant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent en aide op cit Gil F Sexualit et Prostitution in Handman M E Mossuz Lavau J prostitution Paris op cit 365 Conseil national du sida Rapport sur la politique publique de pr vention de l infection VIH e
36. pu tre paradoxalement consid r e comme une confirmation de la pratique du racolage Au final mise en uvre du dispositif sur racolage remis en cause la pr sence m me des personnes prostitu es dans l espace public et a produit une cat gorie de population en marge et invisible Selon des t moignages concordants La loi a renforc la stigmatisation l encontre de ces personnes et a fragilis leur acc s la pr vention L int r t pour les questions relatives la s curit au lieu d exercice de l activit et aux mises en cause par la police augment au d triment de l int r t pour les questions de pr vention En cons quence le 2 Guillemaut F dir tat des lieux des actions de pr vention VIH aupr s des personnes prostitu es tude pr liminaire sur Toulouse Lyon Paris Rennes op cit annexe 1 Sanselme F Des riverains l preuve de la prostitution Fondements pratiques et symboliques de la morale publique Les annales de la recherche urbaine vol 95 2004 111 599 Rigalleau Prostitution riverains et action publique une analyse en terme de territoire n Prostitution et action publique PUR Rennes 2006 Rapport faisant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent en aide op cit p 34 Auditions CNS Le prox n tisme est
37. qu elles s y Livreront la prostitution La circulaire application de la LSI note que cette disposition incrimine une forme de plus en plus r pandue de prox n tisme ui constitue une extension du prox n tisme h telier permettant aux prostitu es d exercer leur activit dans des v hicules notamment des camionnettes am nag es cette fin o e La prostitution une question de r insertion sociale Les pouvoirs publics concourent galement un troisi me objectif la r insertion sociale des personnes prostitu es et protection des victimes du prox n tisme et de la traite des tres humains Conform ment aux dispositions de l ordonnance du 23 novembre 1960 reprises dans le code de l action sociale et des familles l Etat a pour mission dans chaque d partement de rechercher et d accueillir Les personnes en danger de prostitution et de fournir l assistance dont elles peuvent avoir besoin notamment en leur procurant un placement dans des centres d h bergement et de r insertion sociale CHRS ou dans les services de pr vention et de r adaptation sociale SPRS cr es par l ordonnance et Le d cret du 25 novembre 1960 Douze d partements se sont dot s de SPRS et la plupart de ces SPRS n ont pu tre maintenus lors de la mise en uvre des lois de d centralisation transf rant aux d partements l essentiel des comp tences en mati re d action sociale Avec l adoption de la LSI l act
38. quartier de la ville avait suscit l opposition des riverains Le renforcement cons quent des moyens de r pression du racolage et du prox n tisme a conduit l augmentation spectaculaire des proc dures l encontre des personnes prostitu es mais il n a en revanche pas permis d accro tre significativement le nombre de mises en causes pour prox n tisme cf Tableau 1 En 2003 et 2004 respectivement 709 et 717 personnes avaient t mises en cause pour prox n tisme contre 643 2002 avant le vote de la loi Plus r cemment pour 2009 465 personnes avaient t mises en cause pour prox n tisme au 30 novembre Par ailleurs il semble que ces mises en cause concernent dans la tr s grande majorit des cas le prox n tisme d aide et de soutien d assistance et de protection des personnes prostitu es les cas de prox n tisme d exploitation pr vus aux alin as 2 et 3 de l article 1225 5 du code p nal tant minoritaires UN FACTEUR DE DESTABILISATION SUPPLEMENTAIRE La disparit dans la mise en uvre de la LSI constitue une source de d stabilisation suppl mentaire pour les personnes prostitu es L application du dispositif sur le racolage acc l r la dispersion des personnes dans des ieux plus isol s ou plus discrets susceptibles de les abriter de l action polici re mais dans lesquels elles se rouvent davantage expos es aux violences Les diff rentes associations ainsi que la commission n
39. que les associations de sant et de sant communautaire privil gient plus souvent une action d acc s aux droits sociaux ce propos le Conseil national du sida regrette de n avoir pu auditionner la direction g n rale de la coh sion sociale DGCS en d pit de plusieurs invitations adress es son directeur Pour compenser la faiblesse des financements de l Etat les associations s appuient largement sur des cr dits priv s notamment ceux de Sidaction La part du financement priv pu atteindre pendant de nombreuses ann es 29 Auditions CNS Guillemaut F dir tat des lieux des actions de pr vention VIH aupr s des personnes prostitu es tude pr liminaire sur Toulouse Lyon Paris Rennes op cit Auditions CNS 37 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 37 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf plus de moiti du budget de ces associations Aujourd hui Les fonds priv s allou s peuvent repr senter de 30 40 du budget annuel des associations Les associations sont par ailleurs contraintes de recourir de nombreuses sources de financement suppl tives le plus souvent fluctuantes et ne comptent en moyenne pas moins d une dizaine une quinzaine de bailleurs pour les principales d entre elles Les collectivit s territoriales les fonds structurels europ ens et l assurance maladie parti
40. r gion PACA par exemple les mises en cause pour racolage sont extr mement rares dans la ville de Marseille et sont li es des nuisances sp cifiques li es au bruit ou aux bagarres Dans la ville voisine de Toulon les mises en causes ont t beaucoup plus nombreuses et ont abouti une diminution importante du nombre de personnes prostitu es entrainant la fermeture de l antenne associative locale et un report des personnes prostitu es vers d autres lieux d exercice notamment vers Marseille Les mises en cause varient galement dans le temps en fonction du d part ou de l arriv e d un repr sentant de l Etat Ainsi les mises en cause par la police ont spectaculairement augment Lyon en 2007 avec l arriv e d un nouveau pr fet En outre plusieurs villes ont promulgu ind pendamment de l application de la loi des arr t s r glementant la pr sence et l activit des personnes prostitu es sur la voie publique ou le stationnement des v hicules quip s pour le s jour ou une activit Ainsi Lyon le maire de la ville a sign plusieurs arr t s municipaux pour interdire le racolage en centre ville ou le stationnement des camionnettes des personnes prostitu es dans certains quartiers ou rues de la ville Dans la commune de Rennes le maire n a pas adopt d arr t r glementant l activit des personnes prostitu es ou le stationnement de camionnettes mais les services de police ont entrepris avant l instauration de la LSI
41. sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf 1 2 2 UNE ABSENCE DE STRATEGIES A L ECHELLE DU TERRITOIRE Les associations de sant et de sant communautaire ne b n ficient pas d un engagement financier ambitieux de la part des pouvoirs publics Elles disposent de financements variables et limit s selon r gion et doivent mobiliser de nombreux bailleurs priv s et publics Les associations qui entreprennent en majorit des programmes sociaux apparaissent en revanche tr s nettement favoris es UN FINANCEMENT COMPLEXE ET INSUFFISANT EN FAVEUR DES ASSOCIATIONS DE SANTE Les associations de soutien aux personnes prostitu es font face depuis quelques ann es un accroissement de leur charge de travail Le d placement des personnes prostitu es vers des territoires p riph riques entrain un allongement des tourn es de bus de nuit Les difficult s rencontr es dans l acc s aux droits ou dans les relations avec les forces de police ont n cessit pour les associations de sant et de sant communautaire en particulier le renforcement de certaines comp tences notamment en mati re sociale ou de m diation Les associations t moignent de la faiblesse structurelle de certains postes cl s comme la formation et de la difficult de maintenir leurs effectifs sans recourir aux licenciements ou de proc der l embauche d agents de pr vention en particulier membres de la communaut Les ressources des associations de sant
42. six mois ont t constat s Des personnes prostitu es n ont pu recevoir leur titre de s jour au motif qu elles poursuivaient leur activit de prostitution alors m me qu elles avaient activement collabor avec les services de police pour le d mant lement des r seaux de prostitution dont elles taient victimes La d cision d accorder ou de prolonger un titre de s jour d une victime trang re rel ve donc enti rement du pouvoir discr tionnaire du pr fet Par ailleurs dans plusieurs pr fectures des victimes se sont vues d livrer des r c piss s reconductibles tous les trois mois sans autorisation de travail en lieu et place de l autorisation de s jour Les d cisions prises par certaines pr fectures apparaissent d nu es de fondements juridiques Enfin il est signal que l examen et le traitement des dossiers en pr fecture sont particuli rement longs et peuvent durer plusieurs ann es Au regard de ces constats les associations de soutien aux personnes prostitu es notent que le dispositif d admission au s jour conserve un caract re extr mement s lectif Ce dernier contribuerait surtout l augmentation des d nonciations arbitraires et la diminution du sentiment de solidarit dans la communaut des personnes prostitu es Le dispositif d accueil s curisant b n ficie un nombre tr s limit de personnes prostitu es Seuls 44 personnes victimes ont t effectivement accueillies dans 33 structures
43. soumettre des examens m dicaux p riodiques En cas d accident v n rien contagieux son hospitalisation peut tre provoqu e d urgence Seront punis d un emprisonnement de dix jours un mois et de l amende pr vue pour les contraventions de La cinqui me classe ou de l une de ces deux peines seulement ceux qui par gestes paroles crits ou par tous autres moyens proc deraient publiquement au racolage de personnes de l un ou de l autre sexe en vue de les provoquer la d bauche Seront punis de l amende pr vue pour les contraventions de la 3 me classe ceux dont l attitude sur la voie publique est de nature provoquer la d bauche Loi n 60 754 du 28 juillet 1960 autorisant la ratification de La convention pour la r pression de la traite des tres humains et de l exploitation de la prostitution d autrui adopt e par l Assembl e g n rale des Nations Unies le 02 12 1949 Loi n 60 773 du 30 juillet 1960 autorisant le Gouvernement prendre par application de l article 38 de la Constitution les mesures n cessaires pour lutter contre certains fl aux sociaux 44 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 44 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf La Convention de 1949 s inscrit directement dans un cadre abolitionniste Elle consid re en pr ambule que la prostitution et le mal qui l acco
44. t s 2007 2 3 mis en ligne le 01 d cembre 2009 http eps revues org index2238 html Sides J Excavating the Postwar Sex District in San Francisco Journal of Urban History vol 32 n 3 mars 2006 pp 355 379 Sur l exemple de Paris voir Redoutey E Trottoirs et territoires les lieux de la prostitution Paris n Handman M E Mossuz Lavau J La prostitution Paris op cit pp 39 sq Auditions CNS Voir l exemple de la prostitution masculine Sousa A La prostitution masculine s est transform e SWAPS n 42 13 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 13 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf service d accompagnement pour une dur e et des pratiques convenues lors de la r servation Plusieurs formes d escorting peuvent tre distingu es l escorting comme relation de service l escorting comme forme de domination et l escorting comme relation affectivo sexuelle dur e limit e Les escortes pratiquent leur activit de fa on ind pendante ou dans le cadre de r seaux qui fournissent des services en h tel aupr s d une client le ais e Dans certains cas les r seaux planifient des tours Les personnes prostitu es effectuent une tourn e dans les grands h tels des villes d Europe et re oivent lors de chaque tape un nombre cons quent de clients Le recrutement des personnes prosti
45. tout d but des ann es 2000 notamment Autres Regards Marseille Cabiria Entr Actes GPAL Lille Gris lidis Toulouse Des associations en direction de publics qui rencontrent des difficult s sp cifiques comme Les transgenres apparaissent dans la d cennie 1990 ainsi que plus tardivement des programmes de sant non communautaires principalement anim s par l association M decins du Monde Ni la fermeture 1994 de AFLS ni la d concentration accordant un r le accru aux DDASS dans l attribution des subventions ne modifieront cette configuration La signature d arr t s municipaux relatifs la prostitution et les discussions publiques autour de la LSI et de sa mise en uvre ont largement contribu renforcer la mobilisation des personnes prostitu es elles m mes en faveur de leurs droits Celle ci connu un pr c dent en 1975 et a pris depuis 2002 diff rentes formes avec organisation de manifestations de rue la tenue d Assises de la prostitution et la cr ation d associations de suivi des droits des personnes prostitu es Ces derni res se distinguent des associations de sant communautaire esquelles participent l animation de ces nouvelles associations Les associations de droits sont cr es l initiative des personnes prostitu es elles m mes pour protester contre incrimination de racolage et sa mise en uvre par les pouvoirs publics l image de France Prostitution H taira
46. tre davantage tendus sur une grande chelle en particulier dans de nombreuses r gions Les pouvoirs publics n ont pas mis en 2 Auditions CNS et rapports des associations de sant et de sant communautaire Auditions CNS 22 En 2008 ALC a par exemple distribu 60 000 pr servatifs ALC Rapport d activit 2008 Auditions CNS 224 Mathieu L Prostitution et sida op cit p 235 35 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 35 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf uvre de strat gies sp cifiques en faveur de l acc s aux soins et pr vention alors qu une mobilisation plus cons quente t engag e sur les questions sociales 111 2 1 DES COOPERATIONS INSUFFISAMMENT DEVELOPPEES Les coop rations entre les associations et les diff rentes instances priv es ou publiques doivent permettre d am liorer fourniture des services aux personnes prostitu es au del des grandes agglom rations mais galement d intervenir favorablement sur l environnement des personnes prostitu es En d pit de leurs m rites les coop rations demeurent limit es DES COOPERATIONS PEU NOMBREUSES ENTRE LES ASSOCIATIONS En raison de leurs principes thiques souvent antagonistes les relations entre les associations de sant communautaire et les associations d h bergement et de r insertion des personnes prostitu es sont comp
47. vention des risques infectieux bureau VIH IST h patites Direction g n rale de la police nationale Jean Marc Souvira chef de l Office central pour la r pression de la traite des tres humains Gris lidis Eva Clouet et V ronique Boyer charg es de mission Prostitution et internet 51 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 51 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf 11 03 2010 F d ration nationale des associations d accueil et de r insertion sociale Sophie Alary responsable du service des missions Elsa Hajman charg e de mission Lise Fender charg e de mission Mouvement du Nid Bernard Lemettre pr sident Autres Regards l ensemble de l quipe de l association Le Conseil remercie galement l association Entre Actes et Lyla Itoumaine Solange Alidi re direction g n rale de la coh sion sociale Catherine Chardin direction g n rale de la sant Marie Elisabeth Le Conseil remercie enfin les diff rents stagiaires accueillis au CNS entre juillet 2009 et septembre 2010 et qui ont contribu aux travaux pr paratoires l avis Salimata Fall Michael Siegel Henri Tea Fr d rique Thonon et tout particuli rement Camille Boubal 52 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 52 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante
48. 008 47 Cabiria Rapport d activit 2008 p 100 18 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 18 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf certaines retournent apr s des passages en foyers d urgence ou en centre d h bergement et de r insertion sociale CHRS Un petit nombre parvient tre log en sous location La plupart des personnes rencontr es par les associations ignorent pouvoir pr tendre aux prestations sociales et leur cumul SA aide au logement ou aide financi re exceptionnelle UNE EXPOSITION AUX VIOLENCES Outre les difficult s d acc s aux droits sociaux les personnes prostitu es ou des associations leur offrant un soutien relatent depuis de nombreuses ann es une exposition quotidienne et r p t e diff rentes formes de violences d ordre physique psychologique symbolique ou morale ou li es l imposition de conditions de vie sp cifiques Selon une tude r alis e en 2004 70 des personnes prostitu es interrog es ont identifi des actes de violence contre elles au cours des six derniers mois Ces violences surviennent entre personnes prostitu es ou manent des prox n tes des clients des forces de police ou des institutions Les violences exerc es par les clients sont fr quentes et naissent le plus souvent de sollicitations ou de tentatives d imposition de nouveaux actes s
49. ADORE JEAN PIERRE DOZON NICOLE HESNAULT PRUNIAUX CHRISTIANE MARTY DOUBLE SANDRINE MUSSO RAPPORTEURS LAURENT GEFFROY MICHEL CELSE 3 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf VIH ET COMMERCE DU SEXE GARANTIR L ACCES UNIVERSEL LA PREVENTION ET AUX SOINS 1 INIROOUC HON PRESSE RE Re S 6 Des clarifications pr alables E A 7 COMMUNES RS a a a a a a ea 9 Des pr conisations IMpErati VES nn 9 PARTIE DES PERSONNES EXPOSEES DE NOMBREUX FACTEURS DE PURE OCR on ae 11 IUNE ACTIMIE HETEROGENE Re a a re a en a ae ont 11 1 1 L activit prostitutionnelle une r alit plurielle 11 12 Des modalit s et guise diversifientssssiisisuinsunssiiunn 13 1 2 UNE VULNERABILITE 14 2 1 Une vuln rabilit sanitaire nn 14 22 Un V ln rabilit sociale nn en rarement antenne tactiles 17 PARTIE 11 DES CONTRADICTIONS CROISSANTES ENTRE LES POLITIQUES PUBLIQUES AU DETRIMENT DES DROITS DES PERSONNES 21 DES DROITS AFFIRMES MAIS FORTEMENT CONDITIONNES INEGALEMENT GARANTIS
50. ASS Direction d partementale des affaires sanitaires et sociales DDCS Direction d partementale de la coh sion sociale DGCS Direction g n rale de coh sion sociale DGS Direction g n rale de la sant DPM Direction de la population et des migrations Equipe d action contre prox n tisme ECPACT End child prostitution and children pornography and trafficking of children for sexual purposes ENS Ecole normale sup rieure ETP Equivalent temps plein EUROPAP European project for aids prevention in prostitution FAI F d ration abolitionniste internationale FNARS F d ration nationale des associations d accueil et de r insertion sociale CONSEIL NATIONAL DU SIDA 49 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf GPAL Groupement de Pr vention et d Accueil Lillois GRSP Groupement r gional de sant publique HIV Human immunodeficiency virus HSH Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes IGAS Inspection g n rale des affaires sociales IGF Inspection g n rale des finances INPES Institut national de pr vention et d ducation pour la sant InVS Institut national de veille sanitaire IST Infections sexuellement transmissibles JAI Justice et affaires int rieures JO Journal officiel JORF Journal officiel de R publique fran aise JOUE Journal officiel de l Union europ enne LISST CERS Laborato
51. Association Pluridisciplinaire de Recherches et d Etudes sur la Sexualit ENS Paris 14 juin 2008 Auditions CNS Cabiria Rapport d activit 2008 Guillemaut F dir Etat des lieux des actions de pr vention VIH aupr s des personnes prostitu es tude pr liminaire sur Toulouse Lyon Paris Rennes op cit 56 Le taux de pr valence du VIH serait extr mement lev Sur une quarantaine de personnes dans une file active donn e il approcherait les 80 Auditions CNS Auditions CNS Voir galement par exemple Cabiria Rapport d Activit 2008 23 et Gil F Sexualit et prostitution jn Handman Mossuz Lavau J dir La prostitution Paris op cit 365 Meystre Agustoni et al Comportements par rapport VIH sida et aux autres infections sexuellement transmissibles dans l univers de la prostitution f minine Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 2008 Voir galement Guillemaut F dir La r duction des risques li e au VIH sida et l acc s aux soins dans le contexte des rapports d change conomico sexuels en Guadeloupe op cit pp 66 sqq Le taux d utilisation du pr servatif tabli partir de donn es d claratives comporte plusieurs biais Voir par exemple Ferguson et al Using diaries to measure parameters of transactional sex an example from the Trans Africa highway in Kenya Culture Health Sex vol 8 2006 pp 175 185 Lowndes
52. CONSEIL NATIONAL DU SIDA CNS AVIS SUIVI DE RECOMMANDATIONS PREVENTION FR 16 09 2010 VIH ET COMMERCE DU SEXE GARANTIR L ACCES UNIVERSEL LA PREVENTION ET AUX SOINS ADOPTE PAR LE CONSEIL NATIONAL DU SIDA LE 16 SEPTEMBRE 2010 Le pr sent Avis suivi de recommandations a t adopt le 16 septembre 2010 l unanimit des membres pr sents du Conseil national du sida Le document peut tre t l charg sur www santegouvfr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_ prevention Cr en 1989 Conseil national du sida est un organe consultatif ind pendant compos de 24 membres sp cialistes du VIH sida repr sentants de la soci t civile ou militants associatifs Le Conseil national du sida met des avis et des recommandations sur toutes Les questions pos es par le VIH sida la soci t Ses travaux sont adress s aux autorit s politiques et l ensemble des personnes concern es par l pid mie Le Conseil national du sida participe ainsi la r flexion sur les politiques publiques et uvre au respect des principes thiques fondamentaux et des droits des personnes Pour plus d informations rendez vous sur www cns sante fr 2 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 2 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf MEMBRES DE LA COMMISSION PROSTITUTION WILLY ROZENBAUM FRANCOIS BOURDILLON YOLANDE BRIAND BRUNO C
53. Le juju est une c r monie pratiqu e avant le d part pour prot ger 1 personne qui entreprend un voyage La b n ficiaire doit respecter Le juju en particulier en lui payant une somme d argent sous peine de perdre la sant Guillemaut F Sexe juju et migrations Regard anthropologique sur les processus migratoires de femmes africaines en France Recherches sociologiques et anthropologiques n 1 2008 pp 10 25 Guillemaut F dir femmes et migrations en Europe Cabiria 2007 p 101 20 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 20 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf PARTIE II DES CONTRADICTIONS CROISSANTES ENTRE LES POLITIQUES PUBLIQUES AU DETRIMENT DES DROITS DES PERSONNES Au cours des ann es 2000 les pouvoirs publics poursuivent diff rents objectifs en mati re de prostitution Ils uvrent en faveur de la tranquillit publique et accentuent les sanctions contre les formes visibles de la prostitution de voie publique et contre certaines formes de prox n tisme 115 luttent contre les formes de criminalit organis e et adoptent des mesures sp cifiques contre la traite des tres humains Ils se mobilisent enfin en faveur de la protection des mineurs de la protection des victimes du prox n tisme et de la traite des tres humains et de la r insertion des personnes prostitu es Ainsi la loi du 15 novemb
54. Les deux groupes r pondent aux probl mes rencontr s par les seules victimes du prox n tisme et de la traite ou par les personnes identifi es comme telles En cons quence aucune coordination n est aujourd hui en mesure d tablir un suivi et d adresser des recommandations concernant l ensemble des personnes prostitu es quel que soit leur statut au regard de la l gislation relative aux victimes de la traite et du prox n tisme Les services du ministre en charge de sant en lien avec ceux du ministre en charge des affaires sociales et ceux du ministre de l int rieur disposent de comp tence et de la l gitimit pour animer une coordination plus largie S nat Compte rendu int gral de la s ance du mardi 11 mai 2010 op cit p 3324 Se reporter l annexe Auditions CNS 172 S nat Compte rendu int gral de la s ance du mardi 11 mai 2010 op cit 3325 27 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 27 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf UNE ABSENCE DE COORDINATION ET DE CONVERGENCE DE L ACTION PUBLIQUE AU PLAN LOCAL Au plan local la coordination entre les diff rents acteurs en particulier les repr sentants de l Etat les lus locaux et les associations demeure probl matique Dans certaines villes la coordination se d roule dans le cadre des conseils locaux ou intercommunaux de s curit e
55. Sitbon Prise de risque des clients de prostitu es Paris SIS 2006 p 19 Deschamps Le sexe et l argent des trottoirs op cit 136 7 Auditions CNS Selon une enqu te conduite par M decins du Monde et r alis e sur 93 femmes en 2007 70 des personnes interrog es ont connu une rupture de pr servatif Grimley 0 et al An intervention to reduce vaginal douching among adolescent and young women randomized controlled trial Sexually Transmitted Diseases n 32 d cembre 2005 pp 752 758 Clelland et al Vaginal washing and increased risk of HIV 1 acquisition among African women a 10 year prospective study op cit Une enqu te men e sur des personnes migrantes originaires d Afrique subsaharienne vivant en Ile de France indique que un tiers des r pondants pense que la transmission du VIH est possible une piq re de moustique ou lors de rapports sexuels avec pr servatifs Lydi Les populations africaines d Ile de France face au VIH sida Connaissances attitudes croyances et comportements Saint Denis 2007 8 Cabiria Rapport d activit 2008 44 bid 63 16 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 16 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf Le recours au d pistage et au traitement appel aujourd hui tre amplifi semble insuffisant Les propositions de
56. U SIDA 9 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf communautaire partir de cet tat des lieux le Conseil s attachera proposer une s rie de recommandations susceptibles d am liorer significativement et durablement la pr vention et l acc s aux soins en faveur de l ensemble des personnes prostitu es Dans Le pr sent avis le Conseil national du sida n examinera donc pas toutes Les formes de commerce du sexe industrie pornographique spectacles rotiques sex shop mais contrario il n envisagera pas les seules situations relevant de la prostitution de voie publique 10 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 10 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_prevention pdf PARTIE DES PERSONNES EXPOSEES DE NOMBREUX FACTEURS DE VULNERABILITE La situation d mographique des personnes prostitu es est mal connue Les donn es disponibles soulignent l arriv e de populations migrantes depuis une quinzaine d ann es et le renouvellement de l offre de relations tarif es la faveur de la banalisation de l usage d Internet sans parvenir dresser les contours pr cis des diff rentes populations Au regard de nombreuses tudes et t moignages elle appara t consid rablement d grad e Les populations sont soumises des d placemen
57. Work Writing by Womens in the Sex Industry Cleis Press San Francisco 1987 ONUSIDA d finit par exemple Les professionnel le s du sexe comme les adultes et les jeunes de plus de 18 ans de sexe f minin ou masculin et transsexuel le s qui re oivent de l argent ou des biens en change de services sexuels soit r guli rement soit occasionnellement La d finition est large et inclut aussi bien les professionnel le s organis e s et contr l e s par des tiers Les professionnel le s travaillant leur propre compte qu ils ou elles s identifient ou pas comme professionnel le s du sexe et Les personnes qui font l objet d un trafic ou sont contraint e s de vendre des faveurs sexuelles ONUSIDA Commerce du sexe et VIH sida Actualisation mars 2003 Harcourt C Donovan The many faces of sex work Sexually Transmitted Infections wol 81 2005 pp 201 206 Tabet P La grande arnaque Sexualit des femmes et change conomico sexuel Paris L Harmattan 2005 Corbin Les filles de Noce Mis re sexuelle et prostitution au XIX si cle Paris Aubier Montaigne 1978 2 Pherterson G Le prisme de la prostitution Paris L Harmattan 2001 et A vindication of the Rights Whores Washington Seal Press 1989 2 S Stigmate et m tier Une approche sociologique de la prostitution de rue Presses Universitaires de Rennes Rennes 1999 8 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 8 VIH et commerce du sexe Garantir un ac
58. alistes sur un chantillon de 700 m decins refusent de traiter des patients b n ficiaires de l aide m dicale d Etat AME Ce taux est pr s de quatre fois sup rieur aux refus de soins pour les patients b n ficiaires de la couverture maladie universelle CMU qui atteint 10 Selon plusieurs repr sentants de la profession m dicale de tels refus sont souvent li s aux r ticences des m decins de ville g rer des modalit s administratives de r glement de la consultation pour les patients qui apparaissent plus complexes et dont les d lais de remboursements sont parfois plus longs M decins du Monde Test de discrimination sur les refus de soins des m decins g n ralistes pour les b n ficiaires de la CMU ou de dans dix villes de France novembre 2006 Voir galement Inspection g n rale des affaires sociales IGAS Inspection g n rale des finances IGF Audit de modernisation Rapport sur la gestion de l aide m dicale d Etat mai 2007 pp 6 599 Gris lidis apport d activit 2007 57 sq Boisgu rin et Haury B Les b n ficiaires de en contact avec le syst me de soins Etudes et documents vol 645 juillet 2008 Fran oise Guillemaut dir Etat des lieux des actions de pr vention VIH aupr s des personnes prostitu es tude pr liminaire sur Toulouse Lyon Paris Rennes d cembre 2008 op cit p 40 1 Auditions CNS Auditions CNS Gris lidis Rapport d activit 2
59. ange de relations sexuelles http www gaystudies org Le barebacking d signe la pratique de rapports sexuels non prot g s et par extension Le courant apparu dans la communaut gay pr nant le culte et la revendication de cette forme de pratique sexuelle ainsi que le culte du sperme 7 Vuylsteke B ef al Preventing HIV among sex workers Mayer K H Pizer F V Prevention Elsevier Londres 2009 Fernandez Les pratiques d ass chement vaginal n Guillemaut F Femmes migrantes Enjeux de l pid mie VIH op cit pp 148 sg Reed B D Ford K Wirawan D The Bali STD AIDS study association between vaginal hygiene practices and STDs among sex workers Sexually Transmitted Infections vol 77 n 1 2001 pp 46 52 Wang et al Vaginal Douching Condom Use and Sexually Transmitted Infections Among Chinese Female Sex Workers Sexually Transmitted Diseases vol 32 n 11 2005 Fonck et al Sexually transmitted infections and vaginal douching in a population of female sex workers in Nairobi Kenya Sexually Transmitted Infections wol 77 n 4 2001 pp 271 275 15 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 15 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_prevention pdf utilisent la pierre d alun d autres une serviette ponge roul e introduite dans le vagin afin de retirer toute s cr tion Elles n ont donc g
60. ants Il semble que l arriv e des jeunes femmes d Europe de l Est et d Afrique anglophone qui pratiquent des tarifs inf rieurs la moyenne pratiqu e raviv des tensions entre personnes prostitu es et banalis les discours d pr ciatifs voire ouvertement racistes des personnes 7 Cabiria Rapport d Activit 2008 p 94 Voir galement F ld zi Activit s prostitutionnelles et gestion des violences Les risques du m tier Genre sexualit amp soci t ol 2 automne 2009 hitp gssrevues org index10 0 html 5 Sfigmate et m tier Une approche sociologique de la prostitution de op cit p 94 500 7 Guillemaut F femmes et migrations en Europe Strat gies et empowerment novembre 2004 106 Une enqu te plus ancienne r alis e 1995 montre que 41 des travailleurs du sexe ont subi une agression au cours des cinq mois pr c dant l enqu te Conditions de vie des personnes prostitu es cons quences sur la pr vention de l infection VIH Revue Epid miologique et Sant Publique 1996 Ces donn es sont corrobor es par plusieurs autres tudes Ainsi par exemple San Francisco 70 des personnes prostitu es ont subi des violences provenant de prox n tes et de clients Fauguier J Sargeant M Boyfriends pimps and clients n Scambler 6 Scambler Rethinking Prostitution 1997 op cit p 123 Une tude r alis e 1995 montre que le client est l
61. association d accueil de personnes transgenres PASST afin d am liorer l accueil et la prise en charge des personnes transgenres Mais dans l ensemble les partenariats demeurent peu nombreux Par ailleurs les coop rations entre les associations et les services de police sont extr mement limit es et ne permettent pas aux associations d am liorer leurs interventions En 1994 l Amicale du Nid avait command une recherche action sur les nouveaux territoires de la prostitution sous la conduite de Daniel Welzer Lang Le rapport qui comportait un volet relatif La lutte contre le VIH sida pr conisait la mise en place d un lieu d accueil mobile A La suite de la remise du rapport l Amicale du Nid a cr l association Cabiria afin de prendre en compte le nouveau dispositif et d int grer de nouveaux partenaires associatifs et institutionnels en soutien Des d saccords sont ensuite apparus entre les nouveaux membres de Cabiria et ceux de l Amicale du Nid autour de la question de la participation des personnes prostitu es aux dispositifs de pr vention Deschamps Le sexe et l argent des trottoirs 2006 op cit p 202 2 Auditions CNS 1 ENARS InVS Etude sur l tat de sant l acc s aux soins et l acc s aux droits des personnes en situation de prostitution Auditions CNS Auditions CNS 36 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 36 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns
62. ationale sur les rapports entre Les citoyens et les forces de s curit rapportent des mises en cause nombreuses et r currentes des droits des personnes en particulier des injures des propos vexatoires des concussions et des violences Les interpellations r alis es par les forces de police sont suivies dans certains cas d un placement sous le r gime de la garde vue et d un recours aux menottes La garde vue peut aller d une simple audition une fouille compl te suivie d un placement en cellule En outre les camionnettes dont les travailleuses et travailleurs du sexe sont propri taires sont g n ralement saisies en cas d interpellation pour racolage Enfin Les personnes prostitu es interpel es par la Police nationale sont inscrites dans Le fichier informatique du syst me de traitement des infractions constat es STIC Les associations ont not que d autres incriminations ont pu tre oppos es aux personnes prostitu es depuis mise en uvre de la LSI le d lit d exhibition sexuelle ou encore les d lits relatifs la circulation routi re stationnement g nant ou dangereux refus d obtemp rer Par ailleurs la difficult de caract riser l incitation des relations sexuelles tarif es entraine des conditions tr s particuli res de mises en cause notamment lorsque les interpellations se d roulent directement dans les camionnettes En outre la possession de mat riels de pr vention en grande quantit
63. ations et les organismes qui leur viennent en aide Rapport faisant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent en aide mars 2006 publi Le rapport reproduit jn extenso les passages du Programme national de lutte contre Le sida 2005 2008 PNLS consacr s aux personnes prostitu es Le PNLS ne pr sente pas non plus de donn es fran aises et s appuie sur la litt rature internationale pour souligner une s rie de difficult s qui p sent sur les personnes prostitu es Cf nfra Rapport faisant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent en aide op cit 16 La liste des personnes auditionn es figure en annexe du pr sent avis F d ration nationale des associations d accueil et de r insertion sociale FNARS Institut national de veille sanitaire InVS ProSant Etude sur l tat de sant l acc s aux soins et l acc s aux droits des personnes en situation de prostitution 2010 Les r sultats de l tude ne seront pas connus avant 2011 7 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 7 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf de pragmatisme les enjeux de la lutte
64. c d une part la lutte contre la criminalit internationale et les migrations ill gales et d autre part la mobilisation en faveur de la r insertion des personnes prostitu es L ensemble de ces r ponses sont con ues pour faire face selon le l gislateur l inflation de r seaux criminels la d t rioration de l ordre et de la tranquillit publics n e de l accroissement d une prostitution de voie publique et de la pr carisation de prostitu es femmes victimes La question de l acc s aux soins et la pr vention ne b n ficie plus contrairement la p riode marqu e par l arriv e du VIH sida d une attention de premier plan Les cons quences de cette rel gation sont nombreuses Les droits garantis aux personnes prostitu es restent r serv s une tr s faible minorit et sont fortement conditionn s par la situation administrative au regard du s jour sur le territoire fran ais la coop ration avec les services de la justice et la cessation de l activit de prostitution Aucune instance de concertation au plan local ou national n a t mise en place pour lever les contradictions videntes et r p t es entre les imp ratifs d ordre public et de lutte contre la criminalit organis e d une part et les imp ratifs de sant publique d autre part Les programmes de r insertion sociale sont largement privil gi s au d triment des programmes de sant et b n ficient un nombre tr s limit de personnes Les pouvoir
65. c s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf DES DIFFICULTES COMMUNES La disparit r elle des situations des parcours de vie et des pratiques que traduit pour partie la pluralit de terminologies disponibles ne doit pas masquer les facteurs communs de fragilit que le Conseil national du sida ent de d gager Les personnes prostitu es sont expos es des formes de vuln rabilit s proches renforc es par la remise en cause de leur pr sence dans l espace public La disparition des manifestations visibles de la prostitution essor d une population migrante en situation de pr carit le d veloppement de nouvelles formes de prostitution parfois tr s discr tes internet salon de massage prostitution en tour ont fragilis la s curit de ces personnes compliqu la mise en uvre de la pr vention et opacifi les conditions en particulier sanitaires dans esquelles le commerce du sexe s exerce aujourd hui en France Les pouvoirs publics n ont pas r ussi jusqu pr sent accroitre la s curit des personnes prostitu es ni am liorer durablement leur acc s la pr vention et aux soins Depuis d but des ann es 2000 une double pr occupation publique s impose une pr occupation de court terme d abord avec la lutte contre les formes visibles de la prostitution notamment le racolage une pr occupation de moyen terme ensuite ave
66. cipent au financement des associations de sant et de sant communautaire Aussi ces derni res se voient contraintes de consacrer une part significative de leur temps et de leur budget la gestion et au suivi de leurs financements soit plus d un quivalent temps plein ETP en charge de la pr paration et du suivi des demandes de financement A l exception de la subvention vers e par Sidaction li e une convention biannuelle l ensemble des subventions sont vers es pour une ann e unique Par ailleurs il semble que les dotations de l INPES en mat riel de pr vention soient insuffisantes quantitativement mais galement qualitativement En effet plusieurs associations notamment franciliennes ont d plor des lots de pr servatifs d fectueux distribu s ces derni res ann es Selon l INPES le budget consacr l achat de mat riel de pr vention a augment ces derni res ann es et l agence fournit du mat riel de pr vention en vrac c est dire sans mode d emploi avec un emballage all g mais en bon tat Le mat riel est ainsi moins cher l achat et permet selon l INPES de ne pas limiter les quantit s UN SOUTIEN DESEQUILIBRE AU DETRIMENT DE L APPROCHE GLOBALE ET COMMUNAUTAIRE Les pouvoirs publics ont choisi de porter l effort financier sur l action sociale en direction des personnes prostitu es et en particulier au profit des dispositifs d h bergement d urgence d insertion sociale et professionnelle et d
67. cite sur un terrain appartenant autrui au rang de formes de d linquance qui affectent la vie quotidienne troublent la tranquillit des citoyens et bafouent leur droit la s curit L objectif est de faire dispara tre Les formes visibles de prostitution de voie publique La nouvelle loi et plus pr cis ment la constitution du d lit de racolage ne remet pas en cause l exercice de la prostitution qui demeure une activit licite Elle r prime plus s v rement la prostitution en cas de racolage public y compris passif L incrimination du racolage est ancienne mais avait t partiellement abandonn e Ainsi le racolage passif n tait plus sanctionn depuis l abrogation de l ancien code p nal le 1er mars 1994 Le gouvernement avait alors invoqu l impr cision de l l ment constitutif de cette infraction qui aboutissait une application al atoire 259 par les services de constatation gt Le r tablissement du d lit de racolage passif et plus g n ralement le renforcement de la r pression du racolage auquel proc de la LSI ent rine et amplifie une tendance d j perceptible avant son adoption La LSI fait en effet 253 Ordonnance n 60 1245 du 25 novembre 1960 relative la lutte contre le prox n tisme JO 27 11 1960 p 10605 Circulaire du 25 novembre 1960 relative la r pression du prox n tisme publi e au JO du 27 novembre 1960 p 10609 10610 Circulaire n 97 du 25 ao t 1970
68. contre le VIH sida aupr s des personnes prostitu es afin de d gager des recommandations destination des pouvoirs publics De m me le Conseil national du sida n a pas souhait arr ter une terminologie sp cifique pour d nommer l ensemble des personnes prostitu es Les institutions internationales l instar d ONUSIDA et de l OMS adoptent les termes de professionnel le s du sexe et certaines organisations non gouvernementales en faveur des droits des personnes prostitu es retiennent les termes proches de ravailleuses et travailleurs du sexe Cette derni re terminologie est la traduction litt rale de sex workers propos e aux Etats Unis fin des ann es 1970 par des activistes f ministes afin de contourner terme jug connot de prostitu e et de banaliser l activit de la prostitution L expression ne d signe pas selon ses promoteurs une forme de travail du sexe particuli re que celui ci soit exerc sous la contrainte ou librement occasionnellement ou r guli rement directement par la fourniture de services sexuels ou indirectement que cette activit par ailleurs constitue une ressource financi re titre principal ou secondaire Le terme recouvre de nombreuses pratiques de commerce du sexe direct indirect L expression sex worker ne s est toutefois pas impos e comme une cat gorie s mantique univoque car elle peut sugg rer que l activit de commerce du sexe est librement exerc e Or de no
69. ctualisation ni de mise en perspective une pr sentation de donn es dat es non sp cifiques la France et partielles incapables de rendre compte de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es En r ponse cette absence d valuation gouvernement r cemment annonc la mise en uvre d une valuation relative la coordination de la lutte contre la traite des tres humains l identification des victimes leur protection et Leur prise en charge et la r pression des auteurs de la traite La future valuation serait r alis e chaque ann e par le rapporteur national charg des questions de la traite des tres humains Ainsi Les pouvoirs publics par la voix du ministre de l Int rieur envisagent la cr ation d outils nouveaux de connaissance relatifs la lutte contre la traite des tres humains mais ne semblent pas dispos s proc der aux valuations d j pr vues par la loi au titre de l article 52 sur les aspects sociaux et sanitaires En outre la restriction de l approche l aspect de la traite des tres humains ne permettra pas d appr hender la situation d une part majeure des personnes prostitu es L absence d valuation para t aujourd hui d autant plus d plorable que les autorit s en charge de la sant n ont pas t en mesure d assurer depuis 2005 un suivi ad quat de l action au b n fice des personnes prostitu es dans le cadre de la d finition et de l valuation
70. d fini dans l article L225 5 du code p nal comme le fait 1 d aider d assister ou de prot ger la prostitution d autrui 2 de tirer profit de la prostitution d autrui de partager les produits ou de recevoir des subsides d une personne se livrant habituellement la prostitution 3 d embaucher d entra ner ou de d tourner une personne en vue de la prostitution ou d exercer sur elle une pression pour qu elle se prostitue ou continue le faire Auditions CNS 7 Auditions CNS Commission nationale sur les rapports entre les citoyens et les forces de s curit sur le contr le et Le traitement de ces rapports par l institution judiciaire Je nouvelles zones de non droit Des prostitu es face l arbitraire policier op cit Voir galement Ligue des droits de l homme section 31 Violences polici res Toulouse 2006 Article 1222 32 du code p nal L exhibition sexuelle impos e La vue d autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d un an d emprisonnement et de 15000 euros d amende Auditions CNS 1 Auditions CNS 24 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 24 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf temps consacr la n gociation de la relation tarif e a diminu Les interventions des associations de soutien aux personnes prostitu es se sont complexifi es Au regard de la d gradat
71. d pistage du VIH sida la r alisation de tests de d pistage du VIH sida et des h patites demeurent trop rares Le traitement prophylactique post exposition TPE ainsi que les outils de contraception alternatifs ou compl mentaires au pr servatif masculin ne sont pas connus de nombreux travailleuses et travailleurs du sexe en particulier Les personnes prostitu es anciennes dites traditionnelles Les personnes migrantes issues de l Europe de l Est de Chine et d Afrique subsaharienne En cas d accident du pr servatif les personnes prostitu es ne sont pas toutes suffisamment inform es de l existence du TPE et de ses ventuels b n fices pour pr venir l infection VIH ou ont pas acc s en particulier la nuit et le week end La prise en charge et les traitements sont g n ralement soumis aux al as de l activit prostitutionnelle les conditions de vie entravent souvent le bon d roulement du traitement h bergement l h tel ne permettant pas de cuisiner de s alimenter de mani re quilibr e moindre co t rythme de vie d cal Les personnes prostitu es ne disposent pas par ailleurs d un acc s suffisant l offre existante de soins Le syst me de sant ne fournit pas des services adapt s aux besoins sanitaires aux connaissances linguistiques aux valeurs culturelles et La mobilit des personnes prostitu es La m connaissance du dispositif m dico social fran ais Le recours insuffi
72. de mettre en cause de fa on 1 Auditions CNS Auditions CNS Cabiria Rapport d activit 2008 Guillemaut F dir tat des lieux des actions de pr vention VIH aupr s des personnes prostitu es Etude pr liminaire sur Toulouse Lyon Paris Rennes op cit S nat S ance du mardi 11 mai 2010 op cit 3309 9 Gris lidis Rapport d activit 2006 1 Auditions CNS 1 Certains signes ne trompent pas position d attente sur un boulevard avec des automobilistes s arr tant hauteur de la femme d ambulation provocante gestes ou regards appuy s n Bilan de la s curit Paris L aisons n 81 janvier mars 2004 Auditions CNS Auditions CNS Juillet 2002 ao t 2006 octobre 2006 juillet 2007 mai 2008 d cembre 2009 mai 2010 Le dernier arr t en date du 17 mai 2010 r glemente le stationnement des v hicules quip s pour le s jour ou une activit dans les 7 et 8 arrondissements de la ville de Lyon Extrait du registre des Arr t s du Maire R f 47300 2010 06 19 Ainsi entre mai et d cembre 2008 pr s de 150 mises fourri re ont t constat es par l association locale Cabiria Rapport d activit 2008 23 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 23 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf r guli re une trentaine de personnes prostitu es migrantes dont l activit dans un
73. de ses plans nationaux DES PLANS RAISONNES NI MIS EN UVRE NI EVALUES Dans le cadre de ses plans nationaux le minist re de la sant a adopt des objectifs d action en faveur des personnes en situation de prostitution Ainsi PNLS 2001 2004 pr ne le renforcement de l action communautaire des personnes prostitu es le d veloppement de nouveaux outils d intervention l organisation de rencontres nationales la mise en uvre d une concertation interminist rielle le d veloppement de partenariats de proximit notamment avec les commissions d partementales d action contre les violences faites aux femmes la mise en uvre de formations et la conduite d actions de pr vention en direction des mineurs Si les programmes de sant communautaire ont pu b n ficier du soutien du minist re de la sant les principales dispositions relatives l action publique en faveur des personnes prostitu es sont demeur es sans effets Le programme national de lutte contre le VIH sida et les IST 2005 2008 recommande la poursuite et l adaptation des programmes communautaires aux nouveaux enjeux vuln rabilit et pr carit des personnes banalisation du VIH et mont e d un contexte r pressif ces fins le texte pr conise galement l int gration d un volet sant dans les actions en direction des personnes prostitu es et le d veloppement de l observation de l tat de sant Ces pr conisations non d taill es s inscrivent dans une section
74. dinier C Bouamama S Les clients en question tude sociologique et enqu te d opinion publique Mouvement du Nid juin 2004 L enqu te ANRS sur la sexualit en France parue en 2008 montre n anmoins que les hommes d clarant avoir pay pour des rapports sexuels au moins une fois dans leur vie sont plus nombreux au sein de la cat gorie Artisan commer ants chef d entreprise 22 7 et moins nombreux au sein de la cat gorie Profession intellectuelle cadre secteur public profession lib rale 10 6 Mossuz Lavau J Qui sont les clients in Handman M E et Mossuz Lavau J dir La prostitution Paris op cit pp 295 500 Legardinier C Bouamama S Les clients en question tude sociologique et enqu te d opinion publique op cit Auditions CNS et Fauguier J Sargeant M Boyfriends and clients jn Scambler 6 Scambler A Rethinking Prostitution Londres et New York Routledge 1997 p 121 Chimienti M F ldh zi N G ographies du march du sexe entre dynamiques urbaines conomiques et politiques Soci t s 2008 1 vol 99 pp 80 90 S chet R La prostitution enjeu de g ographie morale dans la ville entrepreneuriale Lectures par les g ographes anglophones L Espace g ographique 1 2009 vol 38 59 72 Gaissad L Deschamps Des sexualit s dans l espace public Moments autres et co voisinages multiples Espace populations soci
75. e tous leurs ressortissants ces derniers ne peuvent d sormais plus b n ficier d une couverture m dicale en France au titre du r gime g n ral et ne peuvent d sormais pr tendre qu L augmentation du nombre de b n ficiaires de demeure probl matique Les personnes b n ficiaires de disposent d un acc s l offre de soins peu favorable Ainsi il est signal qu environ un tiers des b n ficiaires de sur trois a exp riment un refus de soins de la part d un professionnel de sant En outre l acc s est rendu plus difficile depuis 2008 En effet la demande d ouverture doit d sormais tre accompagn e d un justificatif de besoins de soins valu s par un m decin La demande de titre humanitaire est tr s souvent refus e Enfin la condition de r sidence de trois mois oppos e aux b n ficiaires potentiels de peut constituer un obstacle important dans l acc s aux soins Les associations constatent que les personnes doivent tre accompagn es par un intervenant pour b n ficier d une ouverture de droits effective et assur e Ainsi en l absence de structures de sant de proximit l acc s au syst me de sant de droit commun pour les personnes prostitu es migrantes semble hypoth tique et r duit aux urgences hospitali res S agissant du logement les associations de soutien notent qu une grande majorit de personnes trang res ne b n ficie
76. e pr vention de la prostitution Ainsi selon la seule valuation disponible pour l ann e 2004 les cr dits consacr s action sociale d passent les 10 millions d euros plus de 6 7 millions de cr dits cumul s au niveau d concentr plus de 360 000 euros au niveau national au titre de la mission politique en faveur de l inclusion sociale de la LOLF auxquels s ajoutent 3 55 millions d euros de cr dits pour la dotation globale des centres d h bergement et de r insertion sociale CHRS dont sept structures sp cialis es sous statut de CHRS qui accueillent des personnes prostitu es ou des personnes ayant choisi de cesser l activit de prostitution En regard de ces cr dits cons quents d di s l action sociale au profit de files actives relativement modestes s agissant de certaines associations les cr dits de la mission sant paraissent tr s faibles Ainsi environ 1 5 million d euros ont t d l gu s en 2004 au titre de La lutte contre le VIH IST h patites en milieu prostitutionnel par les services centraux et d concentr s de l Etat Une trentaine de projets ont t financ s mais il existe de fortes disparit s r gionales concernant l importance des projets et des cr dits IL appara t souhaitable d assurer un r quilibrage du financement au profit d un soutien accru et p renne aux associations de sant et de sant communautaire qui ont fait la preuve de leur utilit et de leur efficacit L avis d
77. e de sant et souligne que les informations disponibles sont rares limit es la prostitution de voie publique et Le plus souvent incapables de rendre compte de la diversit des pratiques et des trajectoires En l absence de donn es suffisantes sur les personnes prostitu es le Conseil national du sida a t conduit entendre directement les principaux acteurs publics et associatifs concern s par la question de la prostitution en France Les auditions n ont pas t limit es au seul secteur de la sant En effet les pratiques de nombreux acteurs trangers ce champ d intervention ont un impact ind niable sur l acc s aux soins et la pr vention en faveur des personnes prostitu es Le Conseil a ainsi invit les repr sentants de plusieurs administrations centrales et d concentr es la direction g n rale de la police nationale la direction g n rale de la coh sion sociale la direction g n rale de la sant la direction r gionale de la police judiciaire relevant de la Pr fecture de Police En outre Conseil convi des repr sentants de diff rentes associations de sant de sant communautaire de r insertion sociale de pr vention de la prostitution de droits des personnes prostitu es et de professionnels du sexe Enfin Le Conseil pu entendre des chercheurs en sciences sociales sociologues anthropologues et politistes Un recensement et une analyse de la litt rature fran aise et internationale
78. e principal agresseur des cas de violence dans 58 des cas Conditions de vie des personnes prostitu es cons quences sur la pr vention de l infection VIH Revue Epid miologique et Sant Publique op cit Des donn es canadiennes montrent que les violences d crites par les personnes prostitu es manent de la police dans 66 des cas et des clients dans 14 Bruckert et Parent Crime organis et trafic de personnes au Canada perceptions et discours 2004 Bigot La prostitution sur Internet Entre marchandisation de la sexualit et contractualisation des relations affectives Genre sexualit et soci t ligne vol 2 Automne 2009 http gss revues org index1139 htm 1 Commission nationale sur Les rapports entre les citoyens et Les forces de s curit sur le contr le et Le traitement de ces rapports l institution judiciaire Des nouvelles zones de non droit des prostitu es face l arbitraire policier 2006 pp 11 57 http www svndicat magistrature org IMG pdf rapport_sm_ldh_safpdf 113 Deschamps C Clandestinit et partage de territoire La prostitution de rue Paris Gradhiva n 33 2003 p 106 Pourette D Les violences in Handman M T Mossuz Lavau J La prostitution Paris op cit 326 115 Pheterson 6 Le prisme de la prostitution op cit 2001 p 334 116 Dans chaque dimension du d shonneur les prostitu es r apparaissent sous le pro
79. eaux de prox n tisme et les reconduire dans le pays d origine La constitution du d lit de racolage passif doit par ailleurs selon le l gislateur supprimer toute source d arbitraire les forces de police et de gendarmerie tant alors seules comp tentes pour op rer la distinction entre racolage actif et passif La circulaire d application de la LSI pr cise que le racolage est susceptible d entra ner des troubles pour l ordre public notamment pour la tranquillit la salubrit et la s curit publiques et d autre part la r pression de ces faits prive le prox n tisme de sa source de profit et fait ainsi chec au trafic des tres humains e La prostitution une question de criminalit organis e Les pouvoirs publics mobilisent leur action en faveur d un second objectif la lutte contre le prox n tisme et la traite des tres humains conform ment aux engagements europ ens et internationaux de la France Cet objectif que a France s est initialement fix en 1960 en ratifiant la convention des Nations Unies de 1949 est renouvel et pr cis au d but des ann es 2000 avec la ratification du protocole dit de Palerme IL constitue galement depuis a fin des ann es 1990 une priorit de premier plan de l Union europ enne l initiative notamment du Parlement europ en et du Conseil de l Europe En France une proposition de loi adopt e en premi re lecture en janvier 2002 d finit une premi re fo
80. eaux de traite des tres humains et de prox n tisme le d cret vise cr er les conditions d un contact privil gi avec les victimes et faciliter le travail des enqu teurs 7 Directive 2004 81 CE du Conseil du 29 avril 2004 relative au titre de s jour d livr aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des tres humains ou ont fait l objet d une aide l immigration clandestine et qui coop rent avec les autorit s comp tentes JOUE L261 du 06 08 2004 p 19 Voir galement la r solution l gislative du Parlement europ en sur la proposition de directive du Conseil relative au titre de s jour de courte dur e d livr aux victimes de l aide l immigration clandestine ou de la traite des tres humains qui coop rent avec les autorit s comp tentes COM 2002 71 C5 0085 2002 2002 0043 CNS 2 Circulaire n NOR INT D 05 00097 C relative aux conditions d examen des demandes d admission au s jour d pos es par des ressortissants trangers en situation irr guli re dans le cadre des dispositions du code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile 2 D cret n 2007 1352 du 13 septembre 2007 relatif l admission au s jour la protection l accueil et l h bergement des trangers victimes de la traite des tres humains et du prox n tisme et modifiant le code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile 2 Article R316 3 du code de l entr e et d
81. ementarisme fran ais repos sur des dispositifs de surveillance sanitaire des personnes prostitu es et dans une moindre mesure des tablissements sp cialis s ainsi que sur des dispositifs coercitifs mis en uvre par l autorit administrative Plusieurs lois et r glements adopt s au lendemain de la seconde guerre mondiale puis au d but des ann es soixante ont remis en cause progressivement r glementation fran aise et se sont inscrits dans cadre abolitionniste Les l gislations contemporaines s inscrivent dans ce cadre mais uvrent en priorit en faveur de l ordre public UN REGLEMENTARISME SANITAIRE COERCITIF Les pouvoirs publics ont mis en uvre progressivement depuis la fin du XVIII si cle une r glementation d rogatoire au droit commun pour contr ler la sexualit tarif e Initi au cours du Directoire le r glementarisme fran ais appara t au si cle comme le mod le le plus contraignant d Europe il est alors largement diffus sous le nom de syst me fran ais Les autorit s politiques exercent une surveillance sanitaire de la prostitution afin de r pondre la progression de la syphilis Les personnes prostitu es sont alors r put es transmettre Les infections et b n ficient d une attention particuli re de la part du corps m dical particuli rement au cours de la seconde moiti du XIX si cle En vertu de textes ou d interpr tations de textes datant de l Ancien R gime de lois
82. emier rapport sexuel la d ception face une sexualit de couple insatisfaisante Le refus o La peur de l engagement etc 1 1 2 DES MODALITES ET LIEUX QUI SE DIVERSIFIENT La prostitution de voie publique qui s exerce galement dans les camionnettes est la plus connue mais voisine avec d autres formes plus discr tes dans des bars ou des salons de massage ou encore dans le cadre du domicile ou de h tel apr s une rencontre Internet La prostitution peut constituer la source principale de revenus des personnes prostitu es dans d autres cas elle appara t galement comme une pratique ponctuelle irr guli re g n ralement inconnue des services sociaux o des associations La prostitution s exerce de fa on ind pendante ou dans le cadre de r seaux avec o sans lien avec un prox n te Ce dernier peut exercer une contrainte plus ou moins forte gard des personnes prostitu es Ces derni res sont susceptibles d exercer leur activit en toute ind pendance et ventuellement de b n ficier d un protecteur qui sera r mun r leur propre initiative La prostitution de voie publique s exerce sur des territoires dont le d coupage ob it plusieurs lois l ge anciennet l origine la langue l usage de drogue les strat gies d velopp es pour occuper et maintenir des lieux de travail La proximit avec d autres commerces du sexe la tol rance accord e par les autorit s de La police Le risque et
83. en cause des r glementations sanitaires L association entre la prostitution et les maladies v n riennes rencontre un succ s dans les sciences m dicales depuis le milieu du XIX si cle Voir Maug re Les politiques de la prostitution du Moyen Age au si cle op cit pp 93 sgg Sur une p riode plus r cente voir Pheterson G Le prisme de la prostitution op cit pp 49 500 240 Berli re J M police des m urs sous R publique Paris Seuil 1992 Corbin Les filles de noces Mis re sexuelle et prostitution au XIX si cle Paris op cit 22 JORF du 07 12 1939 p 13748 43 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 43 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf contraignantes encadrant la prostitution La sexualit tarif e devient une activit totalement priv e les pr occupations sanitaires sont abandonn es les IST ne donnent plus lieu une surveillance sp cifique La prostitution est d sormais jug e incompatible avec la dignit et la valeur de l tre humain et les personnes prostitu es acqui rent peu peu le statut de personnes inadapt es puis de victimes Sous la 111 R publique puis sous la IV R publique diff rentes lois annoncent l abandon progressif des r gles encadrant la prostitution La lutte contre le prox n tisme et la traite des tres humains et plus tardiveme
84. es prostitu es et constitue un facteur ind niable de d stabilisation Au surplus la r glementation protectrice en faveur des victimes de la traite des tres humains et du prox n tisme notamment trang res tard tre correctement mise en uvre et concerne en raison du caract re tr s conditionnel des droits une minorit symbolique de personnes prostitu es Ainsi les dispositifs de protection des victimes ont t incapables d amortir les effets n gatifs produits par la mise en uvre de la r glementation sur le racolage UNE MISE EN UVRE DIFFERENCIEE DU DELIT DE RACOLAGE La mise en uvre de l article 50 de la LSI occasionne une augmentation spectaculaire du nombre de mises en cause pour racolage Selon les donn es disponibles 5152 proc dures ont t tablies pour racolage par la police nationale 2004 Par comparaison 267 contraventions pour racolage ont t dress es en 2001 Le nombre de mises en cause pour racolage tend toutefois diminuer ces derni res ann es En 2009 2315 proc dures pour racolage ont t tablies au 30 novembre Par ailleurs le nombre de mises en cause dans des proc dures de la Police nationale a largement augment particuli rement 2004 et jusqu en 2005 A partir des ann es 2005 2007 il est not que les op rations des services de police sont relativement moins nombreuses mais plus 2 131 Epa cibl es Les populations vis es sont en
85. es ne se percevant pas comme prostitu es renoncent au pr servatif celui ci tant associ un acte professionnel auquel ces derni res ne s identifient pas UN MOINDRE ACCES AUX SERVICES La vuln rabilit des personnes prostitu es s est renforc e par le manque d informations en mati re de pr vention de soins et une mauvaise utilisation du mat riel pr ventif Le niveau d information sur les IST et Les h patites demeure tr s faible en particulier parmi les personnes anglophones originaires d Afrique et les personnes originaires d Europe de l Est Les m canismes de transmission des infections sont appr hend s de fa on approximative en d pit d une bonne connaissance des situations risque De nombreuses fausses croyances se r pandent autour de la transmission du VIH sida baisers profonds partage de couverts piq res de moustiques douches vaginales rapports sexuels avec pr servatifs et la gravit potentielle des h patites semble sous estim e 4 contrario les cons quences d une infection par le VIH sida sont surestim es l infection tant synonyme chez de nombreuses personnes migrantes de d gradation rapide de La sant conduisant une mort certaine et rapide Cabiria Rapport d activit 2008 48 sg Par ailleurs ind pendamment des pratiques d ass chement vaginal il est signal un moindre recours au gel lubrifiant dans de nombreuses circonstances Voir par exemple Lotus Bus Ra
86. es personnes prostitu es tude pr liminaire sur Toulouse Lyon Paris Rennes d cembre 2008 Voir galement Guillemaut F dir La r duction des risques li e au VIH sida et l acc s aux soins dans le contexte des rapports d change conomico sexuels en Guadeloupe GRSP Guadeloupe SESAG mars 2009 Les Amis du bus des femmes Paris Arap Rubis N mes Autres Regards Marseille Cabiria Lyon Entr Actes GPAL Lille Gris lidis Toulouse M decins du Monde Lotus Bus Paris Funambus Nantes Mission mobile Montpellier Mission prostitution Poitiers Mission France Rouen PASTT Paris 6 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 6 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf associations et par les personnes prostitu es elles m mes dans l acc s aux droits aux soins et la pr vention Les indicateurs chiffr s sur la situation des personnes prostitu es en France et les valuations document es de l action publique sont pratiquement inexistantes Au titre de la LSI le gouvernement est pourtant tenu de r aliser une valuation annuelle de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associations et les organismes qui Leur viennent en aide Le seul rapport existant ce jour qui porte sur l ann e 2004 ne fournit pas de donn es en mati r
87. essionnelle En cas de condamnation d finitive de la personne mise en cause une carte de r sident peut tre d livr e l tranger ayant d pos plainte ou t moign Un d cret en Conseil d Etat pr cise Les conditions d application du pr sent article l admission au s jour des victimes de la traite des tres humains doit tre garantie par l ensemble des Etats membres de l Union europ enne Une directive du Conseil de l Union europ enne du 29 avril 2004 pr voit l octroi de Circulaire n CRIM 2003 07 8 03 06 2003 2 Article L 121 9 du code de l action sociale et des familles Circulaire n 88 06 du 7 mars 1988 relative la pr vention de la prostitution et la r insertion des personnes prostitu es Bulletin officiel du minist re charg des affaires sociales n 88 13 151 24 Ordonnance n 60 1246 du 25 novembre 1960 et d cret n 60 1248 du 25 novembre 1960 2 Article L316 1 du code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile 47 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 47 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf titres de s jour temporaires aux personnes victimes trang res de la traite des tres humains Le texte fixe six mois minimum la dur e du titre de s jour d livr la victime qui coop re avec les autorit s elle instaure un d lai de r flex
88. et aux soins dans un contexte g n ral d grad marqu par les d placements des personnes prostitu es l augmentation des violences et la mont e des discriminations leur encontre Les donn es disponibles sur la prostitution sont peu nombreuses en raison du caract re cach ou discret de cette activit Les tudes r centes sont qualitatives et portent sur les difficult s rencontr es localement par les Loi n 2003 239 du 18 mars 2003 pour la s curit int rieure Conseil national du sida Politique l gard de la prostitution le CNS r affirme la priorit de la r duction des risques communiqu de presse du 22 octobre 2002 10 Conseil national du sida Rapport sur la politique publique de pr vention de l infection VIH en France m tropolitaine suivi de Recommandations pour une meilleure application de la politique publique de pr vention de l infection VIH 17 novembre 2005 pp 16 sg Jbid 39 Voir galement Conseil national du sida Pr vention de la transmission du VIH le Conseil national du sida demande une politique gouvernementale coh rente communiqu de presse du 22 novembre 2005 http www cns sante fr IMG pdf 2005 11 27_cpr_fr_preventionpdf Collectif Droits amp Prostitution Union Nationale des Associations de Lutte contre le Sida Assises Europ ennes de la Prostitution 2003 Actes Paris 2009 Guillemaut F dir tat des lieux des actions de pr vention VIH aupr s d
89. eurs cas les parquets ont fait appel pour obtenir des condamnations plus lourdes que celles prononc es en premi re instance La mise en uvre de la LSI en outre extr mement in gale sur le territoire et d pendante des initiatives variables des lus locaux et des repr sentants de l Etat A Paris la Pr fecture de Police a cr une brigade sp cialement affect e la constatation de l infraction de racolage l Unit de surveillance et d investigation territoriale USIT qui depuis a t dissoute L activit r pressive appara t extr mement variable d un arrondissement l autre mais demeure dans certains quartiers tr s prononc e tel point que les services de police ont m me proc d par erreur plusieurs interpellations de personnes non prostitu es attendant un taxi la sortie de discoth ques parisiennes L USIT avait tent de pr ciser Les l ments constitutifs du racolage passif Selon les p riodes plusieurs quartiers ou zones g ographiques sont cibl s Depuis la fin de l ann e 2009 les personnes prostitu es pr sentes dans le bois de Vincennes sont par exemple l objet de tr s nombreuses mises en cause alors qu une concertation avait t mise en uvre pour permettre l exercice de l activit dans le lieu tout au long de l ann e l exception de p riodes sp cifiquement n goci es Dans les r gions les mises en cause pour racolage sont variables d une ville l autre En
90. exuels ou de demandes de remboursement Par ailleurs certaines escortes mentionnent l existence de clients dominateurs susceptibles d imposer un rapport serviciel dans lequel le corps de la femme devient une marchandise dont le client peut librement disposer Selon les associations de soutien aux personnes prostitu es et de droits des personnes les violences qui manent galement des forces de police se sont accrues ces derni res ann es Les violences s exercent aussi entre les personnes prostitu es dans un secteur d activit fortement concurrentiel soumis certaines formes de clandestinit Ainsi des propos vexatoires et des brimades sont r guli rement subis par les personnes nouvellement install es ou plac es en bas des hi rarchies sociales Les violences rencontr es dans le milieu prostitutionnel sont troitement li es l activit exerc e Les personnes prostitu es sont frapp es d indignit et fortement stigmatis es en raison de leur activit Les personnes ne sont pas seulement touch es par le stigmate mais elles l incarnent sur de nombreux plans Les personnes transgenres et les HSH seraient davantage discrimin s Tous ces facteurs sont susceptibles d affecter n gativement l estime de soi des personnes prostitu es pouvant ainsi favoriser les prises de risque et une attention moindre la pr servation de leur sant 116 Des violences plus sp cifiques s exercent l encontre des migr
91. genre Dans de nombreux pays les femmes demeurent soumises un statut conjugal d favorable particuli rement au Nig ria et disposent par ailleurs d un moindre acc s la scolarisation et aux dispositifs d insertion professionnelle l image des microcr dits Des pratiques abusives telles que mariage forc sont d autres motivations de fuir le pays d origine Aussi la mobilisation des candidats la migration reste tr s forte et Les retours sont rares IL appara t difficile de mesurer pr cis ment la part de migrations consenties dans le cadre de r seaux lucratifs ou fond s sur la solidarit et la part de trafic relevant de la traite des tres humains des fins d exploitation de la prostitution d autrui La circulation internationale des personnes prostitu es ne prend pas n cessairement la forme dominante de 1 traite Les politiques restrictives d entr e de s jour et de travail des trangers en France sont susceptibles d entrainer la clandestinit de la migration et la d pendance l gard d un r seau d autant que les personnes migrantes arriv es en France disposent d opportunit s de travail tr s limit es Les femmes nouvellement arriv es peuvent tre contraintes de choisir entre le service domestique et le service sexuel L occupation d un emploi domestique pr caris dans des secteurs f minis s peut constituer une premi re tape avant l entr e dans la prostitution d termin e par le d si
92. http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf sur r gularit du s jour en France que sur d lit de racolage Ainsi Les interpellations des personnes originaires d Europe de l Est semblent avoir diminu en 2007 la suite de l entr e de la Roumanie et de la Bulgarie dans l Union europ enne Par ailleurs il est not l absence de mises en cause de personnes prostitu es non migrantes Le nombre de condamnations judiciaires la suite d une mise en cause pour racolage a galement augment mais demeure largement inf rieur au nombre de mises en cause Il passe ainsi de 291 condamnations pour racolage en 2003 996 en 2005 et se stabilise autour de 500 condamnations annuelles au cours des deux ann es suivantes Les peines rendues sont moins lev es que celles pr vues par le code p nal mais elles peuvent se r v ler dissuasives s agissant de personnes en situation de pr carit Les personnes prostitu es mises en cause dans une proc dure judiciaire seraient condamn es une amende de 400 euros en moyenne Les difficult s rencontr es pour appr cier le caract re constitutif du racolage ont occasionn des jugements contraires sur des situations tr s comparables L application de l article 50 s est r v l e tr s variable dans le temps Les condamnations pour racolage ont t peu nombreuses dans les premiers mois de la mise en uvre de la loi et par la suite leur nombre a augment Dans plusi
93. ice elle instaure des p nalit s de l infraction de racolage interdit les relations contractuelles des prostitu es dans l int r t de leur activit et cr e des tablissements de r ducation et de r insertion des prostitu es Une loi compl mentaire du 24 avril 1946 institue un fichier sanitaire et social des personnes prostitu es Le r glementarisme sera poursuivi dans les deux premi res d cennies d apr s guerre avant d tre abandonn en 1960 Au moment de sa suppression le fichier sanitaire et social assurait la surveillance de 30 000 personnes prostitu es Depuis l adoption de la loi Marthe Richard plusieurs volutions sont intervenues Dans un premier temps la d finition du racolage est pr cis e L ordonnance du 23 d cembre 1958 abroge les dispositions de la loi du 13 avril 1946 et pr voit deux contraventions r primant respectivement le racolage et l attitude ind cente sur la voie publique Cette derni re infraction a re u le nom de racolage passif Ensuite la r pression du prox n tisme est accrue conform ment aux engagements internationaux de France et la r pression du racolage est renforc e Deux lois de juillet 1960 autorisent le gouvernement ratifier la Convention pour la r pression de la traite des tres humains et de l exploitation de la prostitution d autrui adopt e par l Assembl e g n rale des Nations Unies en 1949 et prendre les mesures n cessaires pour Lutter contre Le prox
94. iculi rement la prostitution de voie publique enferme encore aujourd hui dans un statut social marqu par l infamie et Le stigmate Parmi l offre disponible aucune terminologie n est donc exempte de connotations sp cifiques ni ne b n ficie d une reconnaissance unanime la suite de cette clarification s mantique les termes de personnes prostitu es peuvent toutefois tre retenus car moins connot s que les terminologies alternatives et plus largement utilis es en particulier par les pouvoirs publics et la plupart des organisations non gouvernementales fran aises Il est toutefois aussi envisag d utiliser dans certains cas les termes de personnes en situation de prostitution s agissant en particulier des victimes du prox n tisme et de la traite des tres humains et ceux de ravailleuses et travailleurs du sexe s agissant des personnes qui exercent la prostitution librement sans subir ni violations de leurs droits ni atteintes leur dignit et leur int grit physique et morale ONUSIDA Le VIH et le commerce du sexe Note d orientation de l ONUSIDA avril 2009 Organisation mondiale de la sant nterventions prioritaires Pr vention traitement et soins du VIH SIDA dans le secteur de la sant D partement VIH sida avril 2009 Leigh C Inventing sex work in Nagle J dir Whores and other feminists Routledge New York amp London 1997 223 231 Delacoste F Alexander dir Sex
95. image de Femmes publiques et Femmes de droit Droit des femmes qui regroupe depuis 2003 des personnes prostitu es et des chercheuses Le collectif inter associatif Droits et prostitution a t cr en 2002 avant la mise en uvre de la LSI afin de donner la parole aux personnes prostitu es et de tenter d inventorier les cons quences des diff rents dispositifs publics int ressant la prostitution 11 1 2 LA NECESSAIRE DIVERSIFICATION DES MISSIONS EN FAVEUR D UNE APPROCHE GLOBALE Les associations de sant communautaire ont diversifi leurs missions quelques ann es apr s leur cr ation pour mettre en uvre une approche globale qui associe une intervention caract re sanitaire une intervention sociale Les associations de tradition sociale se sont diversement engag es dans une action en faveur de l acc s la pr vention et aux soins L approche globale demeure pleinement justifi e au regard de la pr carisation accrue des personnes prostitu es sur les plans sanitaire expositions aux IST VIH troubles psychologiques conomique social absence de logement fixe de protection sociale situation irr guli re Elle demeure par ailleurs largement reconnue et prouv e notamment pour lutter contre la transmission du VIH sida L approche globale repose sur des actions susceptibles de favoriser directement l acc s la pr vention et au traitement et au travers de programmes structurels de contribuer un environnemen
96. ins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf La r flexion du Conseil ne s est pas tendue sur les r glementations trang res en particulier dans l Union europ enne Les l gislations demeurent tr s disparates d un pays l autre Tandis que de nombreux Etats p nalisent la prostitution ou le recours la prostitution travers l incrimination des clients ou en limitant les zones et les heures d activit d autres Etats incitent l inscription des personnes prostitu es sur un registre tenu les autorit s sanitaires Enfin quelques Etats accordent directement des droits aux personnes prostitu es comparables ceux accord s d autres professions avec la garantie d un statut La mise en uvre de r gles communes l ensemble des Etats de l Union europ enne n est aujourd hui pas l ordre du jour L Union europ enne pourtant promu une r glementation commune en mati re de lutte contre la traite des tres humains Des droits transcrits dans les l gislations nationales sont notamment garantis aux personnes victimes Il appara t souhaitable que l Union europ enne partir d une valuation raisonn e des politiques nationales relatives la prostitution prescrive la garantie effective des droits fondamentaux et partant l gal acc s la pr vention et aux soins en faveur des personnes prostitu es 39 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 39 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel
97. ion d un mois accord la personne qui n a pas encore d cid de coop rer Pendant ce d lai la victime ne peut tre expuls e et doit se voir garantir une assistance y compris psychologique et si elle ne dispose pas de ressources suffisantes des conditions de vie susceptibles d assurer sa subsistance ainsi que l acc s aux soins m dicaux d urgence La France a tard mettre en conformit sa r glementation avec le droit europ en Une circulaire du 31 octobre 2005 pr voit la possibilit de d livrer une autorisation provisoire de s jour l tranger qui d pose plainte contre une personne qu il accuse d avoir commis les infractions de traite des tres humains ou de prox n tisme ou t moigne dans une proc dure p nale Le b n fice de l aide et de l assistance pr vu par la directive n est pas voqu dans cette circulaire Un d cret du 13 septembre 2007 pr cise les conditions d admission au s jour mais galement celles relatives la protection l accueil et l h bergement des trangers victimes de la traite des tres humains et du prox n tisme Une carte de s jour portant la mention vie priv e et familiale d une dur e minimale de six mois est d livr e par le pr fet l tranger qui satisfait aux conditions pr vues par la loi et qui a rompu tous liens avec les auteurs des infractions Celui ci b n ficie d un d lai de r flexion de 30 jours Au regard de l objectif de lutte contre les r s
98. ion de leurs conditions de vie et d exercice de leur activit Les droits n ont t que faiblement consentis aux personnes prostitu es 11 1 2 DES DROITS CONDITIONNELS RESERVES A UNE MINORITE Des droits sont sp cifiquement garantis mais ouverts un nombre tr s limit de personnes prostitu es Ceux ci sont pas li s l exercice de leur activit mais au statut de victime susceptible de leur tre reconnu dans certaines circonstances Les droits sont conditionn s la r alisation de d marches parfois difficiles qui ont pu d courager les personnes en demander le b n fice En outre leur mise en uvre s est r v l e probl matique soit en l absence de d crets d application soit en raison d appr ciations divergentes selon les pr fectures DES DROITS FORTEMENT CONDITIONNES PAR DIFFERENTS CRITERES En 2009 684 victimes de la traite des tres humains et du prox n tisme ont t identifi es par les services de Police La m me ann e seulement 79 titres de s jour temporaires ont t d livr s au titre de l admission au s jour des victimes A Paris et en r gion parisienne une seule personne pu b n ficier 2009 d un titre de r sident accord la suite de la condamnation d finitive de la personne accus e de prox n tisme Les admissions au s jour ont t relativement plus nombreuses au d but de la mise en uvre de la LSI avec respectivement 172 et 180 admissions au s jour en 2003 et 2004
99. ion des pouvoirs publics et des associations de r insertion sociale s oriente sp cifiquement vers la protection des victimes de la traite des tres humains L article 42 de la LSI stipule que toute personne victime de l exploitation de la prostitution doit b n ficier d un syst me de protection et d assistance assur et coordonn par l administration en collaboration active avec les divers services d interventions sociales L article 43 ajoute l article L345 1 du code de l action sociale et des familles l alin a suivant des places en centres d h bergement et de r insertion sociale sont ouvertes l accueil des victimes de la traite des tres humains dans des conditions s curisantes Par ailleurs une admission au s jour la protection l accueil et l h bergement est garantie aux personnes trang res victimes de la traite des tres humains et du prox n tisme sous certaines conditions L article 76 de la LSI pr cise sauf si sa pr sence constitue une menace l ordre public une autorisation provisoire de s jour peut tre d livr e l tranger qui d pose plainte contre une personne qu il accuse d avoir commis son encontre les infractions vis es aux articles 225 4 1 225 4 6 et 225 5 225 10 du code p nal ou t moigne dans une proc dure p nale concernant une personne poursuivie pour ces m mes infractions Cette autorisation provisoire de s jour ouvre droit l exercice d une activit prof
100. ire Interdisciplinaire Solidarit s Soci t s Territoires Centre d tudes des rationalit s et des savoirs LSI Loi de s curit int rieure OMS Organisation mondiale de la sant ONG Organisation non gouvernementale PACA Provence Alpes C te d Azur PASS Permanence d acc s aux soins de sant PASTT Groupe de pr vention et d action pour la sant et le travail des transsexuels anciennement Pr vention Action Sant Travail Transgenre PNLS Plan national de lutte contre le sida et Les IST PRAPS Programme r gional d acc s la pr vention et aux soins des personnes les plus d munies RSA Revenu de solidarit active STIC Syst me de traitement des infractions constat es STRASS Syndicat du travail sexuel TAMPEP Transnational AIDS STD prevention among migrant prostitutes in Europe project TEH Traite des tres humains TPE Traitement post exposition UE Union europ enne UNFPA United nations population fund USIT Unit de surveillance et d investigation territoriale 50 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 50 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf REMERCIEMENTS Le Conseil national du sida remercie tr s vivement les personnes qui ont bien voulu apporter leur contribution sa r flexion dans le cadre de ses auditions 17 12 2009 Fran oise Guillemaut sociologue LISST CERS ancienne directrice de Gris lidis L Amicale du Nid Jea
101. is La lutte contre la traite des tres humains La suite d un rapport parlementaire sur esclavage En 2003 un article sp cifique sur la traite des tres humains est ins r dans la LSI Rigalleau Prostitution riverains et action publique une analyse terme de territoire in Prostitution et action publique op cit Circulaire du minist re de l Int rieur du 23 ao t 2002 relative aux arr t s municipaux concernant la prostitution sur la voie publique Article 222 32 du code p nal Le ministre de l Int rieur de l poque pr cise au S nat le 13 novembre 2002 Nous n avons pas cr un d lit dans l optique de punir des malheureuses qui c est vrai sont plus souvent victimes que coupables Si nous avons cr un d lit c est au contraire pour les prot ger S nat JORF 14 11 2002 4 S nat s ance du 14 novembre 2002 Circulaire n CRIM 03 7 E8 03 06 03 26 Le Protocole additionnel La Convention des Nations Unies contre criminalit transnationale organis e visant pr venir r primer et punir traite des personnes en particulier des femmes et des enfants a t sign 2000 http www ohchrorg french law pdf protocoltraffic_frpdf et ratifi par la France en vertu de la loi n 2002 1041 du 6 ao t 2002 7 D cision cadre 2002 629 JAI relative la lutte contre La traite des tres humains adopt e le 19 juillet 2002 Pour rappel une d cision cadre a t
102. isant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent en aide op cit p 37 S nat Compte rendu int gral de la s ance du mardi 11 mai 2010 op cit 3324 Auditions CNS Auditions CNS United Nations Office on Drugs and Crime United Nations Division for the Advancement of Women Legal Approaches to Trafficking as a Form of Violence against Women Implications for a More Comprehensive Strategy in Legislation on the Elimination of Violence against Women enwa islation 2008 PLVA P 7 Commission nationale consultative des droits de l homme Avis sur la traite et l exploitation des tres humains en France d cembre 2009 http www cncdh fr IMG pdf Avis_traite_et_L_exploitation_des_etres_humains_en_France pdf Protocole additionnel la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e visant pr venir r primer et punir La traite des personnes en particulier des femmes et des enfants op cit 25 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 25 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf Outre le caract re dissuasif de la proc dure pr vue par le code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile plusieurs obstacles la d livrance d un titre de s jour de
103. ison et des populations trang res avec une attention particuli re pour les immigr s vieillissant isol s Circulaire n DGS SD6D 2002 100 du 19 f vrier 2002 et notamment fiche guide PRAPS 2 g n ration Publics pathologies et dispositifs analyser dans le cadre des PRAPS II Voir circulaire n DGS 2007 430 du 7 d cembre 2007 et notamment annexe Les publics prioritaires 30 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 30 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf PARTIE III UNE MOBILISATION ASSOCIATIVE SOUTENUE MAIS UNE STRATEGIE INSUFFISAMMENT COORDONNEE GLOBALE ET COMMUNAUTAIRE Depuis l ordonnance et le d cret du 25 novembre 1960 l Etat s est largement d sengag de l action directe en faveur des personnes prostitu es et en contrepartie il apporte son concours financier au secteur priv non lucratif soit sous forme de subventions globales soit sous forme de dotations accord es des centres d h bergement et de r insertion D s Lors le secteur associatif a d velopp une comp tence sp cifique pour r pondre aux besoins des populations et pour faciliter l accueil l accompagnement l h bergement et l insertion des personnes prostitu es Les associations issues du secteur social sont historiquement bien implant es et sont particuli rement impliqu es dans les questions d h bergement Avec le d
104. ivement d cevants Le r glementarisme ne parvient pas enrayer la transmission des IST et se heurte aux r sistances des coordinations professionnelles qui tirent avantage de la prostitution Les amicales d h teliers s opposent ainsi toute entrave de l exercice de la prostitution dans les maisons publiques Malgr des r sultats modestes la r glementation sanitaire de la prostitution se renforce jusqu au lendemain de la seconde guerre mondiale et se trouve davantage contr l par l autorit m dicale Le d cret du 29 novembre 1939 relatif la prophylaxie des maladies v n riennes pr voit la pr vention de la contagion l examen et les soins obligatoires ainsi que la possibilit pour les m decins de d noncer l tat pathologique de leurs patients Les personnes prostitu es qui refusent la visite m dicale s exposent une peine de prison pouvant aller jusqu trois mois Le contr le de r glementation est assur par une autorit sanitaire un inspecteur sanitaire ou tout autre m decin sp cialiste nomm par ministre de Sant publique Par ailleurs Le d cret institue un d lit de tentative de racolage puni d une contravention de troisi me cat gorie UN NOUVEAU CADRE D ACTION PUBLIQUE VERS L ABOLITIONNISME La France s est engag e en 1960 avec la ratification de la Convention de 1949 pour la r pression de la traite des tres humains et de l exploitation de la prostitution d autrui dans la remise
105. le danger le passage de la client le la concurrence le confort des lieux sont autant de variables que les personnes prostitu es souhaitent contr ler Depuis quelques ann es certains lieux de prostitution se d placent en grande p riph rie des villes vers un ensemble de territoires discontinus moins privil gi s moins accessibles et plus dangereux tels que les for ts en grande p riph rie urbaine Cette nouvelle localisation multi centr e accentue la mobilit des personnes entre les villes ou les espaces et renforce leur isolement en d pit des r seaux existants IL est not galement des d placements en dehors de la France en Espagne et en Belgique en particulier En dehors de la voie publique la prostitution se d veloppe consid rablement ces derni res ann es la faveur de la g n ralisation de l usage d Internet Internet s duit la fois de nouveaux travailleuses et travailleurs du sexe et des personnes prostitu es exer ant ant rieurement sur la voie publique Les offres de rapports sexuels tarif s Les plus visibles sont celles des escortes L escorting d signe une relation tarif e qui adjoint un service sexuel En particulier l association contre la prostitution des enfants ACPE l quipe d action contre le prox n tisme et Le r seau d organisations travaillant ensemble afin d radiquer la prostitution et la pornographie enfantine ECPACT International Legar
106. lexes Les principaux d saccords se cristallisent autour du statut voulu par les personnes prostitu es Elles contrarient la mise en place de r seaux d actions dans les grandes m tropoles La cr ation des associations de sant communautaires t moigne des relations difficiles entretenues entre les organismes venant en aide aux personnes prostitu es notamment Lyon et Lille Ainsi Lyon l association de sant communautaire locale doit acqu rir son ind pendance l gard de l Amicale du Nid pour se d velopper Les associations lilloises rencontrent une situation comparable Le Groupement de pr vention et d action lilloise GPAL une association tourn e vers la pr vention a tent de mener un travail commun avec le Mouvement du Nid tr s pr sent Lille L impossibilit de poursuivre une coop ration a conduit le GPAL se tourner vers l antenne lilloise de l association Aides La cr ation quelques ann es plus tard de l association Entr Actes ent rine cet loignement du Mouvement du Nid et vise la d marquer nettement des approches suivies par le Mouvement du Nid Des tensions comparables se manifestent aujourd hui Certaines associations de r insertion d clarent pr f rer des partenariats avec des associations de sant communautaire trang res en raison de la persistance de clivages avec les associations fran aises Les associations de sant communautaire demeurent tr s m fiantes l gard des m thodes des
107. mbreuses personnes demeurent contraintes d exercer la prostitution et subissent cette fin des violations de leurs droits et des atteintes videntes leur dignit et leur int grit parfois dans le cadre de r seaux organis s de traite et d exploitation des tres humains En outre l expression suscite une opposition de principe des tenants de la prohibition de la prostitution et de l abolition des r gles l encadrant cet gard de nombreuses organisations non gouvernementales ont conserv le terme prostitu e et voquent des personnes prostitu es o des personnes en situation de prostitution Les deux expressions rappellent opportun ment que les prostitu es sont avant tout des personnes et en tant que telles des sujets de droits Par ailleurs la r f rence la notion en situation de souligne que l identit des personnes ne peut tre r duite leurs seules activit s N anmoins la seconde expression d note une certaine passivit des personnes qui subissent la prostitution comme elles pourraient subir pr carit et vuln rabilit Or de nombreux t moignages attestent du libre choix de la prostitution Plus g n ralement notion m me de prostitution interroge car elle renvoie une pratique ancienne et une cat gorie historiquement connot e qui rappelle l immoralit et la maladie en particulier depuis les r glementations sur la syphilis au si cle ce titre La prostitution et plus part
108. mes et Migrations vol 1248 2004 pp 75 87 Moujoud N Teixeira M Migration et trafic des femmes n Handman M E Mossuz Lavau J dir La prostitution Paris op cit pp 377 sqq 11 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 11 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf de Russie puis au milieu des ann es 2000 de Roumanie et de Bulgarie et inclut communaut Rom Les femmes en provenance de pays d Afrique francophone en particulier du Cameroun migrent au milieu des ann es 1990 Celles issues des pays anglophones essentiellement le Nigeria le Ghana le Lib ria et la Sierra Leone s installent en France au tout d but des ann es 2000 La pr sence de personnes prostitu es originaires du Nord de la Chine est plus r cente en d pit d une implantation historique ancienne de personnes originaires du sud du pays IL est galement fait mention de plusieurs vagues d migration de personnes prostitu es en provenance d Am rique latine depuis ann es 1970 jusqu r cemment Les d terminants des migrations demeurent en grande partie li s aux conditions de vie et l absence d alternatives dans pays d origine Le projet migratoire est d termin par le libre choix du d part fond sur des facteurs conomiques ou socioculturels l am lioration du capital social et culturel Le rejet de rapports sociaux de
109. mpagne savoir la traite des tres humains en vue de la prostitution sont incompatibles avec la dignit et la valeur de la personne humaine et mettent en danger le bien tre de l individu de la famille et de la communaut Elle condamne dans son article premier l encouragement et l exploitation de personnes en vue de prostitution La Convention demande aux parties adh rentes de supprimer les registres d inscription ou de d claration Suite la ratification de la Convention l ordonnance du 25 novembre 1960 relative la lutte contre le prox n tisme compl t e par le d cret de la m me date accroit la r pression du prox n tisme augmente les peines qui sanctionnent le racolage de voie publique et pr voit des dispositifs d accueil et de r insertion des personnes en situation de prostitution Plusieurs mesures r glementaires et l gislatives sont adopt es dans la d cennie suivante pour compl ter ces ispositions relatives La Lutte contre Le prox n tisme en Au d but des ann es 2000 plusieurs lois renforcent encore la lutte contre le prox n tisme et la protection des mineurs en situation de prostitution La loi du 15 novembre 2001 relative la s curit quotidienne renforce les peines encourues au titre du prox n tisme simple La loi du 4 mars 2002 relative l autorit parentale interdit La prostitution des mineurs et incrimine sp cifiquement le prox n tisme des mineurs de moins de 15 ans Enfi
110. n es des services de police et des associations La pr sence de personnes prostitu es trang res est li e aux diff rents pisodes migratoires que la France conna t depuis les ann es 1960 Depuis cette poque et jusque dans les ann es 1990 des femmes originaires des pays du Maghreb et d Afrique subsaharienne francophone s installent en France Au d but des ann es 1990 de nombreuses personnes plus particuli rement originaires d Alg rie tentent d obtenir l asile territorial fran ais pour fuir les troubles politiques rencontr s dans leurs pays A la fin de cette d cennie la suite de la rupture du bloc sovi tique une population originaire d Europe de l Est migre en direction de la France pour des motifs vari s La majorit est originaire notamment de Moldavie d Albanie Handman M E Mossuz Lavau J La prostitution Paris op cit p 13 On peut galement voquer une r alit en mosa que avec Portes M D Prostitution et politiques europ ennes pour une approche anthropologique du droit L Harmattan 2007 64 Auditions CNS S nat Compte rendu de la s ance du mardi 11 mai 2010 JORF 12 05 2010 3322 La liste des personnes auditionn es Conseil national du sida dans cadre de sa commission Prostitution figure la fin du pr sent avis Pour une synth se voir en particulier Guillemaut F Trafics et migrations de femmes une hypocrisie au service des pays riches Hom
111. n r gion parisienne Les deux associations Amicale et Mouvement sont class es comme des associations abolitionnistes mais elles se distinguent sur leur composition et leur mode d intervention L ALC Accompagnement Lieu d accueil Nice est seconde grande association professionnalis e sp cialis e dans l accueil et l h bergement Fond e 1958 ALC cr e un premier centre d h bergement 1962 et d veloppe aujourd hui son action travers huit tablissements dans la r gion de Nice En 2002 ALC cr e titre exp rimental le dispositif national d accueil des victimes de la traite des tres humains le r seau Ac S La contribution la s curit des personnes repose sur la confidentialit de leur lieu d h bergement l accueil dans des structures non sp cialis es et non identifiables en tant que telles l appui d une quipe d intervenants sociaux disposant d une bonne connaissance la fois des risques ventuels et des pr cautions prendre en capacit d assurer un accueil rassurant DES ASSOCIATIONS ISSUES DE LA COMMUNAUTE Avec l apparition de l infection VIH sida des associations de sant se d veloppent peu peu sous l impulsion des personnes prostitu es elles m mes La perspective d un retour de la r glementation sanitaire de la prostitution sous un mode contraignant t un temps envisag e en d pit des premi res donn es pid miologiques qui d samorcent 197 Mathieu L
112. n ralement pas recours au gel lubrifiant et sont donc plus expos es une rupture de pr servatif Ces pratiques intra vaginales facilitent le d veloppement d affections g nitales infections g nitales basses grossesses extra ut rines infections pelviennes et La contamination Le VIH sida ou une IST La mauvaise utilisation du pr servatif peut r sulter par ailleurs de l usage d alcool et de drogues lors de relations tarif es la demande souvent du client Cette pratique expose d autant plus les personnes prostitu es au risque de contracter une IST que ces substances ass chent et fragilisent les muqueuses et que les clients proposant des relations sexuelles sous l influence de drogues ont d autres comportements risque En dehors des relations professionnelles en particulier dans le cadre de la relation de couple les personnes prostitu es utilisent rarement le mat riel de pr vention en particulier le pr servatif souvent envisag comme un outil professionnel de mise distance du client La d pendance affective et la confiance mutuelle entre les personnes affectent Le recours au pr servatif En outre les repr sentations sociales peuvent contrarier Les pratiques de pr vention Pour certaines personnes migrantes le recours au pr servatif dans le cadre d une relation m me occasionnelle avec une personne originaire de leur pays est difficilement concevable Par ailleurs certaines des femmes escort
113. n 2004 Jeal N Salisbury Self reported experiences of health services among female street bases prostitutes a cross sectional survey British Journal of General Practices vol 54 n 504 2004 pp 515 519 Van Wesenbeeck et al Contextual and interactional factors influencing condom use in heterosexual prostitution contacts Patient Education and Counseling vol 24 307 329 1994 Ntumbanzondo et al Unprotected intercourse for extra money among commercial sex workers in Kinshasa 4 05 vol 18 2006 pp 777 785 17 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 17 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf UN MOINDRE ACCES AUX DROITS SOCIAUX Les personnes prostitu es ne b n ficient pas de droits sociaux sp cifiquement li s l exercice d une profession reconnue Elles doivent n anmoins d clarer leur revenu l administration fiscale au titre des b n fices non commerciaux et sont assujetties aux cotisations d allocations familiales Aussi Les personnes prostitu es peuvent b n ficier du r gime d assurance maladie des travailleurs non salari s non agricoles S agissant de la question de la retraite elles peuvent tre inscrites depuis 2004 la Caisse interprofessionnelle de pr voyance et d assurance vieillesse CIPAV qui accueille depuis cette date Les professions ne relevant d a
114. n France m tropolitaine 2005 European Network for HIV STI Prevention and Health Promotion among Migrant Sex Workers Tampep www tampep com documents reporttampep7interim pdf Auditions CNS Voir galement Fauguier J Sargeant M Boyfriends pimps and clients jn Scambler G Scambler A Rethinking Prostitution op cit 121 Plusieurs relations sexuelles Lors d une m me relation tarif e Acronyme de l expression anglaise in mouth d signe l jaculation dans La bouche du de la partenaire sexuel le Lors d une fellation Auditions CNS Expuesto J De la rue au virtuel Zransversal vol 43 juillet ao t 2008 p 26 Baker L M et al General health problems of inner city sex workers a pilot study Journal of the Medical Library Association vol 91 n 1 janvier 2003 pp 67 71 p 68 Carvallo de E Prise de risque des clients de prostitu es Etude de la prise de risque parmi Les appelants du num ro gratuit de Sida Info Service clients de prostitu es sur l ann e 2005 Sida Info Service Service Evaluation Qualit novembre 2006 Connell J Hart G An Overview of Male Sex Workers in Glasgow and Edinburgh Occasional Paper n 8 MRC Social amp Public Policies Unit Glasgow University 2003 Le Net Gay Barom tre 2009 repose sur 19 052 questionnaires 4 2 des personnes ont d clar avoir re u de l argent des biens ou services ch
115. n Marc Auguin directeur d tablissement 75 Lilian Mathieu sociologue politiste 08 01 2010 Droits et prostitution Malika Amaouche coordinatrice Fondation Scelles Yves Scelles vice pr sident Jean S bastien Mallet d l gu g n ral Fatim Drame charg e de mission Syndicat du travail sexuel Nikita tr sorier Catherine Deschamps anthropologue Direction g n rale de la police nationale Alain Winter d l gu aux victimes Cendrine L ger commandant de police d l gation aux victimes 13 01 2010 Les Amis du Bus des femmes France Arnoult directrice P n lope Giacardy animatrice de pr vention Alexandre Masseron agent de pr vention Cabiria Florence Garcia directrice Gris lidis Julie Sarrazin et Isabelle Schweizer co directrices Lotus Bus M decins du Monde Ai Anh Votran responsable de la mission Dr Fran oise Guillemette charg e de mission 14 01 2010 ARCAT Miguel Ange Garzo charg de mission Pr vention Action Sant Transsexuels et Travestis Camille Cabral directrice Accueil Lieu d accueil Patrick Hauvy directeur de centre 11 02 2010 Direction r gionale de la police judiciaire Ile de France Christian Kalck chef de la brigade de r pression du prox n tisme Capitaine Fournier Direction g n rale de la sant Dr Christine Barbier sous direction promotion de la sant bureau sant des populations Dr Lionel Lavin sous direction pr
116. n la loi du 18 mars 2003 pour la s curit int rieure dite LSI pr voit plusieurs dispositifs relatifs au racolage au prox n tisme et la traite des tres humains La LSI s inscrit dans la continuit des textes ant rieurs Lorsqu elle renforce la r pression du prox n tisme et la promotion des garanties accord es aux victimes de la traite des tres humains Elle op re toutefois un revirement sur la question du racolage dont certaines formes ne faisaient plus l objet d une incrimination TROIS OBJECTIFS CONTEMPORAINS DE L ACTION PUBLIQUE Les pouvoirs publics avancent une triple r ponse publique la question de la prostitution une r ponse de court terme d abord avec la lutte contre les formes visibles de la prostitution notamment le racolage et le prox n tisme une r ponse de moyen terme avec d une part la lutte contre la criminalit internationale et Les migrations ill gales et d autre part la mobilisation en faveur de la protection des victimes de la traite des tres humains et du prox n tisme et r insertion des personnes prostitu es e La prostitution une question de tranquillit publique Les pouvoirs publics uvrent en faveur de la tranquillit publique et envisagent de r primer davantage le racolage La LSI est embl matique de cette volution Le racolage figure au m me titre que l attroupement abusif dans les parties communes d immeubles l exploitation de mendicit ou l installation illi
117. ne association marseillaise aupr s des prostitu es maghr bines Ethnographiques org vol 12 f vrier 2007 http www ethnographiques org 2007 Musso html Kempadoo Trafficking and prostitution reconsidered New perspectives on migration sex work and human rights Boulder Londres 2005 United Nations Population Fund UNFPA L tat de la population mondiale 2006 Vers l espoir les femmes et la migration internationale New York 2006 Selon une tude datant de 2004 81 des personnes arriv es en France sont parties volontairement contre 19 qui ont t forc es dans le cadre de r seau de traite Guillemaut F dir Femmes et migrations en Europe Strat gies et empowerment novembre 2004 60 et sq Auditions CNS dans le cadre des commissions Prostitution et Migrants Kempadoo Trafficking and prostitution reconsidered New perspectives on migration sex work and human rights op cit Audition CNS Voir galement Dussault A M Le travail domestique et le travail du sexe dans les migrations internationales in Verschuur C et Reysoo F dir Genre nouvelle division internationale du travail et migrations Cahier Genre et D veloppement vol 5 2005 Paris L Harmattan pp 123 136 UNFPA l esclavage contemporain 2006 http www unfpa org swp 2006 moving_young_fr stories stories_Nataliahtml Moujoud N Prostitution et migration des Maghr bines n Handman M E Mossuz Lavau
118. nes prostitu es Instaur s par la loi relative la lutte contre l exclusion du 29 juillet 1998 Les PRAPS constituent un outil de concertation et de coordination susceptible d associer de nombreux partenaires collectivit s locales et services de l Etat associations organismes d assurance maladie h pitaux mutuelles organismes professionnels Selon une synth se des valuations Les PRAPS constituent un dispositif susceptible de motiver une r elle transversalit et de garantir un d cloisonnement entre d une part les secteurs de la sant et du social et d autre part les services d concentr s de l Etat les collectivit s territoriales et les associations Les PRAPS sont toutefois faiblement dot s financi rement au regard de la diversit de leurs missions En outre contrairement au pr c dent texte r glementaire relatif au PRAPS dit de deuxi me g n ration la derni re circulaire en date relative aux PRAPS ne cible pas les personnes prostitu es parmi ses publics prioritaires Minist re de la sant Direction g n rale de la sant Programme national de lutte contre le VIH sida en direction des trangers migrants vivant en France 2004 2006 9 Minist re de la sant Direction g n rale de la sant valuation du programme national de lutte contre le VIH sida en direction des trangers migrants vivant en France mis en uvre depuis 2004 et recommandations pour le d veloppement ou la r orienta
119. ns Ac S L association ALC assure l essentiel de la coordination du dispositif l chelle du territoire en l absence d animation des pouvoirs publics en particulier de la Direction g n rale de la Coh sion sociale DGCS IL appara t que les questions de sant d acc s aux soins et la pr vention n ont pas constitu jusqu pr sent une priorit pour ces deux coordinations Les repr sentants du ministre en charge de la sant n ont d ailleurs pu tre identifi s par Le repr sentant de l une des coordinations Les deux coordinations doivent pourtant jouer un r le de premier plan en mati re de sant et de pr vention La future coordination nationale sur la traite des tres humains doit renforcer l ensemble des droits des victimes conform ment aux engagements internationaux adopt s par la France afin de restaurer notamment l acc s La pr vention et aux soins La participation de repr sentants d associations en particulier de sant doit permettre d afficher plus significativement ce r le La seconde coordination accomplit un travail indispensable pour l accueil et l h bergement des victimes du prox n tisme et de la traite des tres humains Les propositions d h bergement apparaissent tr s limit es cf supra et l implantation du r seau sur territoire est insuffisamment d velopp e Les deux coordinations doivent pouvoir tre renforc es mais elles pr sentent une limite li e leur constitution
120. nt la r insertion sociale des personnes prostitu es deviennent des objectifs exclusifs qui doivent permettre d envisager terme la disparition de la prostitution Les parlementaires affichent progressivement d s la fin du si cle la volont de lutter contre certaines formes de prostitution la prostitution d autrui sur la voie publique la prostitution d autrui contrainte et la prostitution des mineurs Une loi relative la r cidive datant de 1885 p nalise la prostitution d autrui sur la voie publique et pr voit l application des peines dict es contre le vagabondage Par ailleurs dans un contexte marqu par la lutte contre la traite des blanches et Le trafic du commerce sexuel abord dans le cadre de conf rences internationales le Parlement adopte en 1903 une loi p nalisant la prostitution d autrui exerc e sous la contrainte y compris dans une maison de d bauche Enfin une derni re loi de 1908 concerne la prostitution des mineurs et pr voit l initiative de l autorit judiciaire civile des possibilit s d internement difficilement appliqu es en l absence de structures d accueil ad hoc La lutte contre diff rentes formes de prostitution et de prostitution d autrui se poursuit apr s la seconde guerre mondiale La Loi du 13 avril 1946 dite loi Marthe Richard est embl matique de cette orientation La loi supprime l inscription des prostitu es sur les registres sp ciaux de la pol
121. nts d enseignement d un lieu de culte d un monument aux morts d un parc fr quent habituellement par les familles de nombreuses r sidences la nouveaut du ph nom ne de la 2 261 2 prostitution dans les rues concern es peuvent tre invoqu s les maires Par ailleurs des poursuites sont engag es par l autorit judiciaire sur base du code p nal pour sanctionner la prostitution de voie publique Ainsi juge eu recours aux dispositions relatives au racolage actif et celles pourtant tomb es en d su tude r primant l exhibition sexuelle La LSI r instaure le d lit de racolage passif travers l article 50 qui ins re dans le code p nal un nouvel article 225 10 1 r primant le racolage public auparavant sanctionn lorsqu il tait actif d une amende contraventionnelle pr vue par l article R625 8 Le racolage est d sormais d fini comme le fait par tout moyen y compris par une attitude m me passive de proc der publiquement au racolage d autrui en vue de l inciter des relations sexuelles en change d une r mun ration d une promesse de r mun ration et est puni de deux mois d emprisonnement et de 3 750 euros d amende Pour justifier le r tablissement de l incrimination de racolage passif les pouvoirs publics invoquent outre les questions de tranquillit publique n cessaire reconnaissance d un d lit nouveau destin prot ger les victimes des r s
122. oche 41 Soutenir les d marches communautaires nas 41 Am liorer la CONNAISSANCE 41 ANNEXE HISTOIRE DE L ACTION PUBLIQUE RELATIVE LA PROSTITUTION 43 Un r glementarisme sanitaire coercitif nn 43 Un nouveau cadre d action publique vers l abolitionnisme 43 Trois objectifs contemporains de l action publique 45 USTE DES RER TN nn manette 49 51 5 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf INTRODUCTION La prostitution en France profond ment chang ces quinze derni res ann es Les pratiques se sont largement diversifi es les trajectoires des personnes ont volu les lieux d exercice de l activit se sont d plac s les l gislations et r glementations ont t modifi es Cette situation nouvelle complique consid rablement le travail de pr vention du VIH sida
123. ommageables sur la pr vention des dispositifs relatifs au racolage en particulier ceux pr vus la loi du 18 mars 2003 pour la s curit int rieure LSI Le 22 novembre 2002 le Conseil publie un communiqu de presse dans lequel il met en garde contre plusieurs effets n fastes de la loi perte de contact des associations avec les personnes prostitu es diminution de l information baisse de la vigilance quant au risque de contamination par le VIH et Les IST Le 17 novembre 2005 dans un rapport sur la politique de pr vention du VIH sida en France le Conseil note que les articles de la LSI relatifs la prostitution ainsi que l accroissement de la pression polici re dans plusieurs lieux aggravent la situation sanitaire des personnes prostitu es et emp chent le travail de pr vention men par les agents de sant Aussi au titre de ses recommandations Le Conseil invite Les pouvoirs publics revoir Les dispositions de la loi et mettre en coh rence les politiques gouvernementales en mati re de pr vention En 2009 la suite des rencontres organis es dans le cadre des Assises de la prostitution et de La pr sentation du rapport Quatre villes la direction g n rale de la sant DGS consid rant par ailleurs les rapports annuels des associations de sant et de sant communautaire Le Conseil national du sida a souhait s informer plus avant des difficult s rencontr es dans l acc s la pr vention
124. orts des associations de soutien des personnes prostitu es montrent de moindres capacit s de compr hension des messages de pr vention en raison du barrage de la langue d un niveau de connaissances pr alables sur le VIH et les IST limit de conditions de vie peu propices la r ception des strat gies usuelles de communication de la pr vention Les femmes africaines en provenance de r gions forte pr valence et les personnes transgenres sont aujourd hui des populations particuli rement touch es par le VIH DES PRATIQUES A RISQUE L usage du mat riel de pr vention et principalement du pr servatif masculin demeure une pratique courante dans le milieu prostitutionnel pour les actes de p n tration S agissant de La prostitution f minine la protection se situe autour de 90 100 lors des relations anales et vaginales et autour de 66 84 lors de relations bucco g nitales L une des vocations du pr servatif est de prot ger contre La transmission du VIH sida et des IST mais il Bigot S La prostitution sur Internet Entre marchandisation de la sexualit et contractualisation des relations affectives Genre sexualit et soci t en ligne vol 2 Automne 2009 http gssrevues org index1139html Le sexe et l argent Les diff rentes significations de l argent dans l escorting Communication pr sent e la Journ e Rencontre d bats Regards insolites sur la sexualit organis e par l
125. particuli rement sur internet Fellation nature extra ball sodomie nature sont autant de pratiques risque mises en avant dans les 12 33 des personnes prostitu es sont pr tes acc der la demande d un client qui a sollicit un rapport non prot g si ce dernier consent une majoration du prix de la prestation Les situations d crites par les clients au cours de 2 500 appels t l phoniques aupr s de Sida info service en 2005 confirment ces prises de risque Dans 6 cas sur 10 un risque potentiel de contamination par le VIH et Les IST est not Le rel chement des pratiques de pr vention touche particuli rement les hommes en situation de prostitution occasionnelle Selon une tude r cente consacr e aux rencontres gays sur internet Les personnes qui d clarent avoir re u de l argent des biens ou services en change de relations sexuelles sont plus nombreuses d clarer au moins une relation anale non prot g e avec leurs partenaires 61 2 vs 37 5 de l ensemble de l chantillon s engager dans des prises de risque r guli res 36 8 vs 19 6 ou syst matiques 19 5 vs 8 1 et d clarer des pratiques barebacks 51 vs 28 5 Ces personnes sont plus nombreuses tre s ropositives au VIH sida 15 8 vs 11 5 ou ne plus tre certaines d tre s ron gatives 11 5 vs 6 Par ailleurs malgr l usage du pr servatif certaines
126. pas de logement priv s mais d une domiciliation en raison d un d faut de titres de s jour ou de la m fiance des bailleurs susceptibles d tre mis en cause pour prox n tisme Pour la plupart les femmes migrantes vivent l h tel particuli rement leur arriv e dans des conditions d hygi ne et de salubrit tr s pr caires et Maffesoli S M Le traitement juridique de la prostitution Soci t s vol 1 n 99 2008 pp 33 46 Voir par exemple Guillemaut F dir La r duction des risques li e au VIH sida et l acc s aux soins dans le contexte des rapports d change conomico sexuels en Guadeloupe op cit p 64 La m connaissance des dispositifs peut tre li e dans certains cas la barri re de la langue Auditions CNS Voir notamment Arap Rubis Rapport moral 2008 Sur les 500 femmes suivies par l association Cabiria en 2005 5 sont situation irr guli re au regard du s jour 66 disposent d un titre de s jour provisoire 81 ne disposent pas d autorisation de travail Seules 8 des personnes suivies ont b n fici d une carte de s jour temporaire avec une autorisation de travail Cabiria apport d activit 2004 2 Auditions CNS Guillemaut F dir Etat des lieux des actions de pr vention VIH aupr s des personnes prostitu es tude pr liminaire sur Toulouse Lyon Paris Rennes op cit pp 40 sg 1 Une tude nationale de M decins du Monde montre que 34 des m decins g n r
127. pport d activit 2008 72 Zhang J et al Vaginal Douching and Adverse Health Effects Meta Analysis American Journal of Public Health vol 87 n 7 juillet 1997 7 c Clelland et al Vaginal washing and increased risk of HIV 1 acquisition among African women a 10 year prospective study 4 25 vol 20 2006 pp 269 273 Shira et al Correlates of unprotected sex with female sex workers among male clients in Tijuana Mexico Sexually Transmitted Diseases vol 7 n 5 mai 2010 Shannon K et al Drug sharing with clients as a risk marker for increased violence and sexual and drug related harms among survival sex workers 4 DS care vol 20 n 2 f vrier 2008 pp 228 234 Voir par exemple Meystre Agustoni G et al in Raisons de sant vol 139 2008 Mission mobile Lotus Bus Promotion de la sant aupr s des personnes se prostituant Montpellier Fapport d activit 2009 p 15 Jackon LA Sowinski et al Female Sex Trade Workers condoms and the Public Private Divide p 83 105 7 J T Parsons Contemporary Research on Sex Work 2005 Meystre Agustoni Voellinger R et al Comportements par rapport au VIH sida et aux autres infections sexuellement transmissibles dans l univers de la prostitution f minine op cit Fauguier J Sargeant M Boyfriends pimps and clients n Scambler Scambler A Rethinking Prostitution op cit 128 De Carvalho E Bertin X
128. preventionpdf Les associations professionnalis es ou militantes divergent sur la place de la prostitution dans la soci t la participation des membres de la communaut ses instances ainsi que sur les objectifs les m thodes et les principes d intervention 11 1 1 PLUSIEURS TRADITIONS ASSOCIATIVES AUX PARTICULARITES FORTEMENT AFFIRMEES Jusqu au d but des ann es 1990 l action associative en direction des personnes prostitu es est le fait d associations dominante sociale anciennes bien implant es et mobilis es pour la r insertion sociale et professionnelle des personnes prostitu es Les principales associations sont en majorit compos es soit de b n voles militants soit de travailleurs sociaux Avec l apparition du VIH sida des projets de sant communautaire voient le jour Paris puis dans certaines m tropoles r gionales et sont rapidement soutenus au titre de la lutte contre le VIH par les pouvoirs publics la toute fin des ann es 1980 Plusieurs associations proches des pr c dentes apparaissent au d but des ann es 2000 en r ponse l adoption de la LSI DES ASSOCIATIONS DE REINSERTION SOCIALE L essentiel de l intervention sociale destination des personnes en situation de prostitution est conduite par des organismes non gouvernementaux qui ont pour mission l accueil l accompagnement et la r insertion des personnes prostitu es Des disparit s existent entre les associations La plus ancienne
129. que l ouverture de droits en particulier au s jour ne soit pas li e une accusation ou une condamnation des personnes soup onn es de faits de prox n tisme de traite des tres humains Le protocole dit de Palerme ratifi par la France en 2002 pr cise que l octroi de droits au b n fice des personnes victimes de la traite des tres humains ne doit pas tre assujetti une obligation de coop ration L article 6 consacr l assistance et la protection accord e aux victimes de la traite des tres humains met la charge des Etats membres de l Union europ enne UE les mesures en vue d assurer le r tablissement physique psychologique et social des victimes de la traite des personnes Doivent tre fournis un logement convenable des conseils et des informations concernant notamment les droits que la loi leur reconna t dans une langue qu elles peuvent comprendre une assistance m dicale psychologique et mat rielle et des possibilit s d emploi d ducation et de formation En l tat actuel de la l gislation et des dispositifs d aide aux victimes la France ne respecte pas les engagements pris dans le cadre du Protocole 12 Auditions CNS Pour information le rapport d valuation de la LSI tabli en 2006 signale que le nombre et l origine exacte des personnes prostitu es victimes recens es dans les proc dures judiciaires tablies par les services de la Police nationale n a pu tre d termin Rapport fa
130. r vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf amp 2 52 Le Conseil national du sida recommande d augmenter les cr dits consacr s aux recherches actions r alis es dans le cadre des associations de sant de sant communautaire et de r insertion sociale et de leurs antennes territoriales en faveur des personnes prostitu es en vue d une meilleure connaissance en particulier des formes de prostitution les moins visibles Les enqu tes men es une chelle locale conduites par des interlocuteurs clairement identifi s et ou reconnus par les personnes prostitu es dans une perspective notamment qualitative doivent tre privil gi es afin de b n ficier de toute la confiance et de l engagement des personnes concern es Afin d agr ger l ensemble des tudes et d identifier les enjeux le Conseil recommande la r alisation d une synth se nationale annuelle des donn es produites par l ensemble des organisations non gouvernementales et des organismes de recherche intervenant sur la question de la prostitution La synth se s attachera notamment pr ciser l impact de l action publique relative la prostitution CONSEIL NATIONAL DU SIDA VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf 42 ANNEXE HISTOIRE DE L ACTION PUBLIQUE RELATIVE LA PROSTITUTION Historiquement r gl
131. r volutionnaires et de lois vot es sous Monarchie de Juillet Les personnes prostitu es sont soumises r gime exorbitant du droit commun et doivent s acquitter d une s rie d obligations sanctionn es par l autorit administrative sous la responsabilit du Pr fet de police de Paris ou des maires des grandes villes en province Les personnes souhaitant exercer la prostitution doivent notamment se faire enregistrer sur des registres municipaux et se soumettre des contr les gyn cologiques r guliers en fonction desquels leur est accord e ou refus e la pratique de l activit Le m decin a l obligation de d clarer tout nouveau malade et le patient doit signer une information selon laquelle un emprisonnement de trois ans frappe celui qui infecte ou expose l infection une autre personne Outre la lutte contre les maladies v n riennes les pouvoirs publics souhaitent supprimer les manifestations publiques les plus visibles de la prostitution Cet objectif passe par la stricte d limitation des lieux dans lesquels le commerce du sexe est autoris ou interdit Ainsi l activit est progressivement tol r e uniquement dans les maisons closes dont les sorties sont limit es et l organisation strictement encadr e Les tablissements ne doivent pas tre situ s proximit d coles ou de lieux de culte leurs fen tres doivent tre munies de barreaux et de verres d polis Les b n fices de cette r glementation demeurent relat
132. r de fuir des conditions de travail d plorables et tr s mal r mun r es La prostitution des mineurs et leur protection se posent plus sp cifiquement avec l arriv e de jeunes mineurs originaires d Europe de l Est Les donn es partielles dont disposent les pouvoirs publics font tat d une faible pr sence de mineurs en situation de prostitution savoir moins d une centaine issus outre l Europe de l Est 2 Auditions CNS Ce d terminant est particuli rement pr gnant s agissant par exemple des populations chinoises issues de la province du Dongbei Auditions CNS Lotus Bus MDM Rapport d activit 2009 Cattelain C Ngugen Les Chinois d Ile de France et l infection VIH Savoirs vuln rabilit s risques et soins ARCAT Paris 2003 Voir par exemple Van Blerk L Young sex workers in Ethiopia linking migration sex work and AIDS 7 Thomas F et dir Mobility sexuality and AIDS New York 2010 Guillemaut F Femmes africaines migration et travail du sexe Soci t s vol 1 n 99 2008 pp 11 26 Auditions CNS Voir galement Moujoud N Teixeira M Migration et trafic des femmes La prostitution Paris op cit 377 Guillemaut F Victimes de trafic ou actrices d un processus migratoire Saisir la voix des femmes migrantes prostitu es par la recherche action 5 et travaux Vol 10 2006 Musso S Les paradoxes de l invisibilit Le travail de rue d u
133. re 2001 relative la s curit quotidienne renforce les peines encourues au titre du prox n tisme simple La loi du 4 mars 2002 relative l autorit parentale interdit la prostitution des mineurs et incrimine sp cifiquement le prox n tisme l encontre des mineurs de moins de 15 Enfin La loi du 18 mars 2003 pour la s curit int rieure dite LSI pr voit plusieurs dispositifs relatifs au racolage au prox n tisme la traite des tres humains et aux mesures d assistance offertes aux personnes victimes Con us pour uvrer en faveur de la tranquillit publique lutter contre la traite des tres humains et fournir une protection les dispositifs de la LSI ont davantage d stabilis les personnes prostitu es sans parvenir ni restaurer leurs droits ni garantir la stabilit des personnes les plus vuln rables La l gislation demeure ainsi source d instabilit en particulier pour les personnes trang res Elle contribue rel guer les imp ratifs de sant au second plan et elle renforce l exposition des personnes prostitu es aux risques de transmission du VIH sida et des IST Ni les coordinations mises en uvre ou affich es par les pouvoirs publics ni la d finition d objectifs ambitieux dans le cadre de plans de sant publique nationaux ou locaux n ont jusqu pr sent permis d infl chir les tendances n gatives constat es unanimement aussi bien au sein des associations de soutien aux personnes pros
134. relative La Lutte contre la prostitution et Le prox n tisme Bulletin officiel du minist re charg des affaires sociales n 70 37 texte 15074 loi n 75 299 du 9 avril 1975 habilitant les associations constitu es pour la lutte contre prox n tisme exercer l action civile Loi n 2001 1062 du 15 novembre 2001 relative la s curit quotidienne Loi n 2002 305 du 4 mars 2002 relative l autorit parentale 5 Loi n 2003 239 du 18 mars 2003 pour la s curit int rieure 28 Projet de loi n 30 pour la s curit int rieure pr sent par Nicolas Sarkozy S nat 23 octobre 2002 259 R ponse minist rielle du Garde des sceaux n 19596 publi e au JO de l Assembl e nationale du 9 01 95 p 212 45 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 45 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf cho la d cision prise par certains maires de contr ler la pr sence sur la voie publique des personnes prostitu es et faire dispara tre de l espace public en particulier des centres villes r nov s les formes plus visibles de la prostitution Elle accompagne un ensemble de mesures destin es r am nager des territoires d volus au commerce du sexe et d autres formes d activit jug es ind sirables dont la mendicit Le minist re de l int rieur pr cise alors d s 2002 que la proximit d tablisseme
135. rs comp tents sur la question de la prostitution ne b n ficient pas de dispositifs de coordination Plusieurs tentatives destin es obtenir l organisation de r unions interminist rielles avec les minist res de la Sant de l Int rieur et de la Justice n ont pu aboutir Au plan r gional des tentatives ont galement t men es notamment en le de France sous l gide des services sanitaires et sociaux d concentr s mais les premi res r unions n ont pas connu de suite en raison de d saccords doctrinaux Des groupes de travail existent pourtant mais ne traitent pas sp cifiquement de la prostitution ou alors n voquent qu un aspect restreint du sujet IL faut distinguer les coordinations interminist rielles des dispositifs de concertation ou de coordination qui interviennent un chelon ocal UNE ABSENCE DE COORDINATION DE CONVERGENCE DE L ACTION PUBLIQUE AU PLAN NATIONAL La situation des personnes prostitu es int resse de nombreux secteurs minist riels En France deux groupes informels consacrent en partie ou en totalit leurs travaux aux questions de prostitution depuis plusieurs ann es et assurent une coordination au plan interminist riel Le premier est un groupe de travail en charge de la traite des tres humains et appel devenir une autorit ind pendante Le second est un groupe de coordination consacr accueil et l h bergement des personnes prostitu es groupe Ac S Le premier groupe
136. rs pr occupations l ensemble de leurs besoins Les programmes communautaires doivent particuli rement s adresser aux populations traditionnellement moins b n ficiaires des actions de proximit escorts masseuses personnes prostitu es en tour et aux populations qui rencontrent des besoins sp cifiques comme les personnes migrantes et les personnes transgenres Les programmes communautaires sont assur s par des personnes prostitu es et peuvent poursuivre plusieurs missions de pr vention de m diation ou de formation Les personnes issues de la communaut peuvent faciliter l acc s aux soins la pr vention et aux droits de leurs pairs et contribuer la sensibilisation de l ensemble des intervenants aupr s des personnes prostitu es en particulier les m decins les m decins urgentistes les travailleurs sociaux notamment pr sents dans les centres d h bergement et de r insertion sociale CHRS les forces de police et de gendarmerie comp tentes Pour assurer ces missions les personnes concern es doivent b n ficier d une formation adapt e et des postes d agents de m diation de pr vention et de formation au sein des organisations non gouvernementales comp tentes doivent tre ouverts AMELIORER LA CONNAISSANCE Les connaissances doivent tre promues au b n fice des personnes prostitu es dans un cadre local 41 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la p
137. s de sant et de sant communautaire peuvent b n ficier des cr dits allou s par d autres missions afin de financer les actions men es au titre de leur approche globale Les missions Ville et logement Solidarit insertion et galit des chances et Sport jeunesse et vie associative sont sollicit es Les cr dits allou s sont extr mement limit s et repr sentent une part marginale du budget des associations de sant communautaire Par ailleurs des cr dits attribu s au titre de la mission Solidarit insertion et galit des chances sont depuis plusieurs ann es soit en diminution r guli re soit non renouvel s pour un exercice budg taire soit syst matiquement refus s Les missions dominante sociale poursuivies par les associations de sant et de sant communautaire ne sont pas oujours reconnues au plan local par les directions d partementales de l action sociale DDASS et ne semblent pas tre aujourd hui par les directions d partementales de la coh sion sociale DDCS appel es prendre leur succession Plusieurs 00 5 ne souhaitent pas entamer ou poursuivre de partenariats avec les associations de sant ou de sant communautaire Dans certains cas elles entendent conserver un partenariat unique avec l association ocale traditionnellement comp tente pour l accueil et l insertion sociale dans d autres elles pr f rent privil gier une action orient e vers la r insertion sociale alors
138. s publics n interviennent pas directement aupr s des personnes prostitu es Ils interviennent par l interm diaire du financement du secteur priv non lucratif en particulier des associations de soutien sp cialis es comp tentes en mati re d insertion sociale relativement anciennes et correctement implant es sur le territoire et des associations de sant et de sant communautaire moins nombreuses et plus r centes cr es la suite du d veloppement de l pid mie d infection VIH sida dans les ann es 1990 La majorit des organisations contribue fournir un ensemble de services aux personnes prostitu es mais peine d velopper syst matiquement en raison d obstacles culturels ou financiers une approche globale efficace aussi bien en termes de pr vention d acc s aux soins d accompagnement social et de m diation culturelle En outre les personnes prostitu es demeurent insuffisamment associ es l organisation et la mise en uvre de la pr vention de l accueil et de l accompagnement en d pit des efforts men s en particulier par les associations communautaires DES PRECONISATIONS IMPERATIVES Depuis la publication de l avis Pr vention de 2005 Le Conseil national du sida n a pas not d am lioration de a pr vention et de l acc s aux soins au b n fice des personnes prostitu es Les grands principes fondateurs de la utte contre le VIH sida ne sont que tr s imparfaitement mis en uvre en direction de ces
139. sant l interpr tariat en milieu hospitalier bien que des moyens soient pr vus les r ticences de la part du personnel l gard de certaines populations en particulier les personnes transgenres le probl me global d accueil des migrants dans les structures de soins notamment pour le TPE constituent des obstacles suppl mentaires l acc s aux soins En outre de nombreux refus de soins en raison de l affiliation l aide m dicale d Etat ou de l activit de prostitution sont signal s En cons quence de nombreuses personnes prostitu es ne r v leraient pas leur activit au personnel soignant 1 2 2 UNE VULNERABILITE SOCIALE RENFORCEE La vuln rabilit sanitaire se conjugue avec d autres formes de vuln rabilit une exposition aux violences et un moindre acc s aux droits sociaux s curit sociale retraite assurance ch mage droit au logement des difficult s dans la recherche d un logement l ouverture d un compte en banque l acc s un emploi salari o une formation professionnelle adapt e Ces formes de vuln rabilit renforcent l exposition aux risques d infection VIH et des IST Patrick Yeni dir Prise en charge m dicale des personnes infect es le VIH Recommandations du groupe d experts Paris La documentation Fran aise 2010 Auditions CNS Selon une tude r cente men e aupr s de femmes prostitu es chinoises et r alis e apr s des s ances de test de d
140. soins rencontr s par les populations Ainsi une dizaine d ann es apr s la d couverte du VIH sida plusieurs associations d accueil d h bergement et de r insertion ont mis en place des actions de pr vention du VIH sida des IST et des h patites notamment pour r pondre la demande des personnes prostitu es elles m mes En 1995 l Amicale du Nid adopt un dispositif proche des Amis du Bus des femmes et circule ainsi bord d un bus pour mener des tourn es de pr vention Plusieurs associations sp cialis es dans l intervention sociale assurent ainsi la fourniture de mat riel de pr vention dans des proportions variables et m nent des entretiens avec les personnes prostitu es en partenariat avec des associations de sant ou de sant communautaire au cours desquels la question de la pr vention et du d pistage du VIH sida et des IST sont abord s En outre certaines associations d accueil d h bergement et de r insertion recommandent une approche plus transversale et d veloppent des programmes sp cifiquement sanitaires l instar de l action Interm de men e par l Amicale du Nid L objectif du projet vise la pr vention du VIH sida et des IST et l tablissement de liens de confiance avec les personnes prostitu es Un travail de rue notamment l aide d un bus et une permanence t l phonique sont assur s la diff rence des associations de sant communautaire Interm de ne mobilise par les personnes prostitu es
141. st rielles et l adoption d une circulaire cosign e par l ensemble des ministres comp tents relative l application dans CONSEIL NATIONAL DU SIDA VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf 40 chaque r gion des droits de l acc s aux soins et la pr vention des personnes prostitu es Le Conseil note que la proposition d une circulaire interminist rielle a t pr sent e dans le programme national de lutte contre le VIH sida 2001 2004 sans avoir t mise en uvre A titre compl mentaire Conseil recommande le recrutement d un coordinateur national sant des personnes prostitu es au sein de la direction g n rale de la sant DGS charg de coordonner l valuation de l action publique de consolider mise en r seau des associations et de d fendre au plan sectoriel en lien avec les agences r gionales de sant ARS et interminist riel sur la base d une connaissance fine du terrain probl matiques rencontr es par les personnes prostitu es en terme d acc s aux soins et de pr vention PROMOUVOIR UNE APPROCHE GLOBALE L approche globale doit r pondre l ensemble des besoins indispensables des personnes prostitu es Le Conseil souhaite la garantie des services adapt s offerts sur l ensemble du territoire y compris aux populations difficilement accessibles ou isol es counselling
142. t de pr vention de la d linquance CLSPD Propos s en 1982 pour faire face la d linquance les conseils locaux ont t cr s en juillet 2002 puis confirm s la loi du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance Mis en place l initiative des municipalit s les conseils sont pr sid s par le maire ou dans le cas d un conseil intercommunal par le maire d une commune membre Comprenant de droit le pr fet et le procureur de la R publique les conseils doivent contribuer la concertation et la coordination de tous les acteurs concern s par la pr vention de la d linquance et la lutte contre l ins curit Ils rassemblent lus services de l Etat repr sentants des professions et associations concern es par la s curit La prostitution peut devenir une th matique de travail pour les acteurs de pr vention locaux Plusieurs associations d accueil des personnes prostitu es et de sant communautaire ont particip aux CLSPD la plupart n y sont pas ou plus invit es La coop ration se d roule dans de nombreux cas en dehors des CLSPD dans cadre de contacts plus ou moins formels men s entre les associations et la pr fecture les responsables de la police les charg s de la politique de la ville les repr sentants des comit s d int r t de quartier CIQ ou des comit s d int r ts locaux CIL Lyon par exemple des discussions sont ouvertes sur la situation des personnes prostitu es
143. t plus s curisant pour les personnes prostitu es leur permettant ainsi d tre davantage r ceptives aux pratiques sexuelles plus s res et au contr le du risque d infection VIH L APPROCHE GLOBALE FONDEE SUR L INTERVENTION DES MEMBRES DE LA COMMUNAUTE La majorit des associations de sant comprennent des personnes prostitu es ou des personnes anciennement prostitu es Ces derni res sont dans certains cas l origine m me de la cr ation de l association Elles sont pr sentes aussi bien au conseil d administration de l association que dans l quipe salari e o elles peuvent exercer des fonctions d encadrement de la pr vention de terrain de la m diation culturelle ou poursuivre des recherches actions Certaines associations affichent une composition paritaire personnes non prostitu es et prostitu es au sein de leurs instances et de leurs diff rentes quipes de salari s La mobilisation de membres de la communaut en faveur de la pr vention doit permettre de faciliter la rencontre et l accueil et de gagner la confiance des personnes prostitu es particuli rement les personnes isol es ou m fiantes l gard des organisations Elle contribue en outre consolider des liens de solidarit au sein de communaut liens mis mal ces derni res ann es L engagement de La communaut a un impact av r sur les pratiques de pr vention et La lutte contre Le VIH sida et Les IST Plusieurs types d actions sont mis en
144. tion de certains axes au titre du programme pr vu pour 2007 2008 juin 2007 9 Circulaire n DGS RI2 2007 383 du 23 octobre 2007 relative la politique nationale de pr vention des infections par Le VIH et Les IST en direction des patients migrants trangers 18 Loi n 98 657 du 29 juillet 1998 d orientation relative la lutte contre Les exclusions Voir galement circulaire DGS SP2 99 110 du 23 f vrier 1999 relative la mise en place de programmes r gionaux d acc s la pr vention et aux soins pour les personnes en situation de pr carit 1 Inspection g n rale des affaires sociales Synth se des bilans de la loi d orientation du 29 juillet 1998 relative la lutte contre les exclusions mai 2004 p 93 9 Le projet de loi de finances 2010 pr voit que 10 06 millions d euros sont mobilis s dans le cadre de la mise en uvre des PRAPS Le premier rapport d valuation r alis par Bernard Brunhes consultant en juillet 2003 soulignait que des incertitudes sur p rennit des actions lanc es par Les PRAPS pesaient sur le dispositif du fait notamment des modalit s de financement associ es 1 La circulaire n DG6S 2007 430 du 7 d cembre 2007 voque notamment la garantie de l acc s aux soins et aux droits sociaux de la sant des l ves la r duction de certains risques environnementaux des actions en faveur des gens du voyages des jeunes des familles monoparentales des personnes d tenues ou sortant de pr
145. titu es que dans l unique rapport d valuation de la LSI tabli par les services du gouvernement I 1 DES DROITS AFFIRMES MAIS FORTEMENT CONDITIONNES INEGALEMENT GARANTIS Les difficult s rencontr es par les personnes prostitu es r sultent en partie de la mise en uvre de dispositifs publics malais s l instar du d lit de racolage passif pr vu par la LSI et dont l application s est r v l e tr s complexe in gale sur le territoire et dans le temps Par ailleurs de nombreux droits dont ceux r serv s aux victimes du prox n tisme et de la traite des tres humains en particulier trang res restent r serv s une minorit car ils sont assortis de conditions probl matiques En d finitive La l gislation actuelle n est parvenue ni prot ger directement les victimes du prox n tisme et de la traite ni accroitre le nombre de mises en cause des auteurs de prox n tisme et de traite La principale cons quence de la loi demeure l augmentation cons quente des mises en cause directes des personnes prostitu es cf Tableau 1 2 Pour un aper u de l historique des l gislations relatives la prostitution en France et une pr sentation synth tique de la L gislation actuelle se reporter l annexe du pr sent avis Histoire de l action publique relative la prostitution Loi n 2001 1062 du 15 novembre 2001 relative la s curit quotidienne 1 Loi n 2002 305 du 4 mars 2002 relative l au
146. torit parentale Loi n 2003 239 du 18 mars 2003 pour la s curit int rieure Le d tail des dispositifs est pr sent dans l annexe 21 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 21 H et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf lt TABLEAU 1 MISES EN CAUSE ET CONDAMNATIONS POUR RACOLAGE ET PROXENETISME ET PRISE EN CHARGE DES VICTIMES DU PROXENETISME DE LA TRAITE DES ETRES HUMAINS Ann e 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Mises en cause pour racolage 267 z 5152 2315 actif et passif Condamnations judiciaires pour _ 291 747 996 474 535 _ racolage passif Condamnations judiciaires pour amp 0 0 0 0 5 racolage actif Mises en cause pour prox n tisme 643 709 717 465 et prox n tisme aggrav Condamnations pour prox n tisme 554 528 473 592 498 et prox n tisme aggrav Identification des victimes du 1218 _ 684 prox n tisme et de la TEH Admission au s jour des victimes _ 172 180 79 Signalement de victimes la 50 56 coordination 5 Accueil effectif au sein du r seau _ 33 44 Ac S 11 1 1 UNE REGLEMENTATION COMPLEXE PEU CONFORME AUX DROITS DES PERSONNES L application de la l gislation sur le racolage a consid rablement accru la pression exerc e sur les personn
147. totype de putain Elles sont per ues comme la personnification des rapports sexuels adult res de la race sombre de l argent sale des s vices m rit s de la maladie sexuellement transmissible et du savoir tabou bid 128 7 Auditions CNS Belza Risk of HIV infection among male sex workers in Spain Sexually Transmitted Infections vol 81 n 1 2005 pp 85 50 19 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 19 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf prostitu es fran aises l gard des personnes trang res Par ailleurs d autres formes de violence d coulent du remboursement de la dette de passage contract e par certaines personnes migrantes Celle ci est variable en fonction du pays d origine de prestation achet e visa contrat de travail passeport voyage passage ill gal de fronti res etc et du type de n gociation Le montant de la dette s chelonne entre 2 000 et 50 000 euros Le lien par la dette debtboundage peut devenir une forme de servitude r elle particuli rement pr gnante pour les femmes nig riennes li es par le juju et constituer une menace pour l int grit de la personne ou de sa famille rest e dans le pays d origine On estime que pr s de 80 des personnes migrantes ont contract des dettes li es leur voyage S Jbid 327
148. ts permanents des lieux d exercice de l activit une exposition des formes r currentes de vuln rabilit et de violence et subissent plus g n ralement des conditions de vie et de travail extr mement p nibles et pr caires En cons quence les personnes prostitu es semblent aujourd hui particuli rement expos es aux risques d infection par le VIH sida et Les IST Elles ne sont notamment pas toujours en mesure d imposer les outils de pr vention appropri s lors d une relation tarif e et rel guent les pr occupations d ordre sanitaire au second plan au profit d imp ratifs li s leur propre s curit imm diate Les conditions de vie et les conditions d exercice rencontr es par les personnes prostitu es sont des facteurs de vuln rabilit d terminants La prostitution traditionnelle de voie publique en ville s est profond ment renouvel e s est localement fragment e et d plac e ces derni res ann es En outre certaines formes de prostitution ont augment significativement en particulier la prostitution dite discr te pratiqu e dans des bars h tesse ou des salons de massage et surtout la prostitution au domicile ou l h tel la suite d une rencontre sur internet Ces d centrements multiples ont renforc l isolement des personnes et favoris leurs expositions diff rentes formes de vuln rabilit et de violence L acc s optimal aux connaissances aux outils de pr vention et l offre de soins a
149. tu es majoritairement dans les pays d Europe de l Est et les sollicitations des clients s effectuent par l interm diaire d Internet 2 UNE VULNERABILITE ALARMANTE Au regard de leurs trajectoires et des conditions d exercice de leur activit personnes prostitu es se trouvent particuli rement expos es aux risques sanitaires Cette exposition est renforc e en raison d une pr vention inadapt e aux situations de terrain d un d pistage d ficient d un acc s l information et aux soins de sant primaires limit et plus g n ralement d un environnement social d grad et per u souvent comme hostile Les personnes prostitu es sont soumises des formes de violences multiples et peinent faire valoir leurs droits au s jour aux soins et aux prestations sociales 1 2 1 UNE VULNERABILITE SANITAIRE La vuln rabilit sanitaire dont peuvent tre victimes les personnes prostitu es r sulte moins de comportements jug s d viants que d un environnement social susceptible d entraver l utilisation des outils de pr vention et de conduire des prises de risques en mati re de sant La vuln rabilit face au client les rapports extra professionnels non prot g s le rel chement g n ral des pratiques de pr vention les pratiques sp cifiques en mati re d hygi ne les probl mes pos s par l offre de pr vention et de soins se r v lent pr judiciables pour la sant Les donn es disponibles notamment issues des rapp
150. u b n fice des personnes prostitu es se trouve n gativement impact par ces volutions 1 1 UNE ACTIVIT HETEROGENE La prostitution ne constitue pas une r alit homog ne et l vocation de prostitutions au pluriel semble pr f rable au regard de la diversit croissante des situations constat es depuis une quinzaine d ann es Cette volution des populations est marqu e par l arriv e progressive de populations migrantes de diff rentes origines le d veloppement de la prostitution masculine l apparition de prostitutions occasionnelles ou encore l essor des nouvelles technologies de l information Une part des personnes prostitu es difficilement quantifiable exerce librement son activit une part est contrainte 1 1 1 L ACTIVITE PROSTITUTIONNELLE UNE REALITE PLURIELLE Selon les pouvoirs publics 18 000 20 000 personnes exercent la prostitution en France Les estimations sont tablies par les services de police du minist re de l int rieur et comportent de nombreux biais Les donn es ne refl tent pas la r alit titre de comparaison les autorit s espagnoles et allemandes valuent 400 000 le nombre de personnes exer ant une activit de prostitution sur leurs territoires respectifs La prostitution demeure majoritairement f minine malgr la progression d une prostitution masculine et transgenre Les personnes prostitu es sont en majorit trang res dans une proportion de 60 80 selon les don
151. u Conseil national du sida s appuie sur une observation de la situation sanitaire et sociale des personnes prostitu es des politiques et des dispositifs de soutien les int ressant Les situations locales et les politiques men es par les acteurs publics et priv s n ont pas t valu es dans le d tail De m me les diff rentes volutions actuelles ou venir de l environnement institutionnel local et r gional notamment la nouvelle organisation de sant et les r formes envisag es des CIDDIST et des CDAG la cr ation titre exp rimental de centres de sant sexuelle n ont pas t abord es directement par le Conseil Une r flexion de premier plan doit pourtant tre encourag e pour garantir une meilleure offre de services et limiter les disparit s l chelle des territoires Auditions CNS Auditions CNS Auditions CNS 2 Chapitre 4681 articles 10 et 20 T Rapport faisant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent en aide op cit p 40 2 Jourdain Menninnger D Lecoq G Evaluation de la mise en uvre de la recentralisation de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles 187 Inspection g n rale des affaires sociales ao t 2010 7 38 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 38 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux so
152. u de l accueillir pour la mettre la disposition d un tiers m me non identifi afin soit de permettre la commission contre cette personne de l infraction de prox n tisme d agression ou d atteintes sexuelles d exploitation de la mendicit de conditions de travail ou d h bergement contraires sa dignit soit de contraindre cette personne commettre tout crime ou d lit La LSI distingue le prox n tisme de la traite des tres humains Le prox n tisme est d fini dans l article L225 5 du code p nal comme le fait 1 d aider d assister ou de prot ger la prostitution d autrui 2 de tirer profit de la prostitution d autrui de partager les produits ou de recevoir des subsides d une personne se livrant habituellement a prostitution 3 d embaucher d entra ner ou de d tourner une personne en vue de la prostitution ou d exercer sur elle une pression pour qu elle se prostitue ou continue faire Le l gislateur galement pr vu d assimiler au prox n tisme des personnes plac es dans diff rentes situations interm diaires personnes facilitant la justification de ressources fictives vivant avec une personne prostitu e et ne ouvant justifier de ressources correspondant son train de vie En outre l article 51 de la LSI assimile au rox n tisme le fait de vendre de louer ou de tenir la disposition de quelque mani re que ce soit d une ou usieurs personnes des v hicules de toute nature en sachant
153. u s jour des trangers et du droit d asile 48 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 48 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf LISTE DES ABREVIATIONS 49 52 AAH Allocation adulte handicap ACPE Association contre la prostitution des enfants Ac S Accueil s curisant AFLS Association fran aise de lutte contre le sida AIDS Acquired immune deficiency syndrome ALC Accompagnement lieu d accueil Aide m dicale d Etat Agence nationale de l accueil des trangers et des migrations ANRS Agence nationale de recherche sur le sida API Allocation parent isol ARCAT Association pour la recherche et la communication pour l acc s aux traitements ARS Agence r gionale de sant CDAG Centre de d pistage anonyme et gratuit CESES Centre europ en de surveillance pid miologique du sida CEDAW Convention on the elimination of all forms of discrimination against women CHRS Centre d h bergement et de r insertion sociale CIDDIST Centre d information de d pistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles CIL Comit d int r t local CIPAV Caisse interprofessionnelle de pr voyance et d assurance vieillesse CIQ Comit d int r t de quartier CLSPD Conseil local de s curit et de pr vention de la d linquance CMU Couverture m dicale universelle CNS Conseil national du sida DD
154. ucune autre caisse de retraite Par ailleurs elles sont ligibles aux minima sociaux sous condition notamment de r gularit du s jour revenu de solidarit active RSA minimum vieillesse couverture m dicale universelle allocation adulte handicap AAH allocation parent isol API et allocations familiales Les personnes susceptibles de b n ficier de ces droits ont pas n cessairement recours en raison de la m connaissance des dispositifs ou de la perception de l activit de prostitution comme tant transitoire Les personnes prostitu es trang res en situation irr guli re rencontrent des difficult s suppl mentaires Celles ci peuvent b n ficier d une autorisation provisoire de s jour de trois mois sans autorisation de travail Les difficult s rencontr es dans l accession une couverture m dicale CMU ou AME sont galement av r es Les changements fr quents dans les conditions d affiliation ont contribu ces derni res ann es exclure de plus en plus de personnes trang res de la CMU au profit d une couverture par Ainsi pour une file active donn e entre 2003 et 2005 le taux de couverture de est pass de 6 30 celui de la CMU de 79 30 L entr e dans l Union europ enne de la Bulgarie et de la Roumanie notamment entrain une r duction des droits la CMU Ainsi ces nouveaux Etats membres de l Union Europ enne s tant engag s assurer une couverture maladi
155. ur Le contr le et le traitement de ces rapports l institution judiciaire Je nouvelles zones de non droit Des prostitu es face l arbitraire policier op cit 11 sq 1 Guillemaut F dir femmes et migrations en Europe Strat gies et empowerment Cabiria 2004 pp 85 sq 1 Auditions CNS 9 Auditions CNS Rapport faisant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent en aide op cit p 21 1 S nat Compte rendu int gral de la s ance du mardi 11 mai 2010 op cit 3324 Circulaire interminist rielle n DPM ACI3 2006 522 du 7 d cembre 2006 relative au dispositif d aide au retour pour les trangers en situation irr guli re ou en situation de d nuement 3 500 euros pour un couple mari puis 1 000 euros par enfant mineur jusqu au troisi me enfant et 500 euros au del du troisi me enfant Rapport faisant tat de la situation d mographique sanitaire et sociale des personnes prostitu es ainsi que des moyens dont disposent les associations et les organismes qui leur viennent en aide op cit 24 sq 26 52 CONSEIL NATIONAL DU SIDA 26 VIH et commerce du sexe Garantir un acc s universel la pr vention et aux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_preventionpdf 11 2 1 UNE ABSENCE DE COORDINATION ET DE CONVERGENCE DE L ACTION PUBLIQUE Les acteu
156. uvelles et de mobilisation de projets communautaires in dits Les nouvelles structures sont novatrices car paritaires l quipe associe les membres de la communaut aux actions de pr vention et d acc s aux soins la diff rence de certaines associations de r insertion les associations de sant communautaire refusent de porter un jugement normatif sur la sexualit tarif e et visent au contraire rendre ses conditions d exercice les moins risqu es possibles pour les personnes prostitu es La premi re association de sant communautaire est le Bus des femmes n e en 1989 de la rencontre d pid miologistes du Centre europ en de surveillance pid miologique du sida CESES et de personnes issues de la prostitution exerc e rue Saint Denis Paris et d sireuses d obtenir davantage d informations sur le VIH sida Plusieurs travailleuses du sexe rejoignent l association qui inaugure en 1990 une action ambulatoire exemplaire Un bus circule travers diff rents lieux de prostitution d Ile de France la rencontre des personnes prostitu es pour leur fournir un espace de rencontre d change et d information et leur offrir des outils de pr vention L Association fran aise de lutte contre le sida AFLS joue alors un r le de premier plan et finance largement les appels projets sur question Par la suite des associations de sant communautaire sont cr es dans plusieurs grandes villes dans les ann es 1990 et au
157. ux soins http www cns sante fr IMG pdf 2010 09 16_avi_fr_prevention pdf d Afrique et dans une moindre mesure d Asie Les associations pointent toutefois une large sous estimation de cette forme de commerce du sexe qui ne prend en compte que la prostitution de voie publique et n int gre pas la prostitution sur internet et Les r seaux li s aux activit s de p dophilie En ce qui concerne la demande de prostitution une tude publi e en 2004 r v lait qu en France un peu plus d un homme sur dix se d clarait tre un client de la prostitution 12 7 des 6 000 hommes interrog s et presque un quart des hommes 22 5 tait concern par le client lisme soit qu ils aient t clients par le pass soit qu ils envisageaient de le devenir Notons que les clients sont tr s majoritairement voire exclusivement des hommes Les parcours qui conduisent les clients recourir aux services des personnes prostitu es sont extr mement h t rog nes et Les clients n appartiennent pas une cat gorie sociale particuli re Par ailleurs la fr quence du recours aux personnes prostitu es apparait extr mement variable Certains clients recourent r guli rement au commerce du sexe tandis que pour d autres celui ci constitue une exp rience occasionnelle voir dans certains cas accidentelle Les raisons qui conduisent une personne devenir client demeurent tr s vari es La solitude ou le manque affectif l angoisse face au pr
158. ve de plusieurs secteurs de l action publique mais s agissant sp cifiquement des questions de sant ne fait pas l objet d une attention publique suffisante La prostitution n est discut e dans aucun forum local o national sp cifiquement d di et susceptible de r unir intervalles r guliers les repr sentants publics et les repr sentants des associations comp tentes Il existe n anmoins des coordinations interminist rielles mais leur objet est loign des questions de sant d acc s aux soins et la pr vention int ressant les personnes prostitu es Cette absence de forum de discussion et de r solution des probl mes se double d une absence d expertise publique et de programmation La loi prescrit une valuation annuelle communiquer aux assembl es parlementaires sur l tat des personnes prostitu es Or aucune valuation n a ce jour t communiqu e et une seule valuation partielle a t effectivement r alis e en 2006 La mise en uvre de plans de sant publique notamment de lutte contre Le VIH sida ne peut compenser l absence d valuation 1 Auditions CNS Commission nationale sur Les rapports entre les citoyens et Les forces de s curit sur le contr le et Le traitement de ces rapports par l institution judiciaire Je nouvelles zones de non droit Des prostitu es face l arbitraire policier op cit p 12 1 Commission nationale sur les rapports entre Les citoyens et les forces de s curit s
159. victimes de l exploitation et de la traite des tres humains quelle que soit leur situation au regard du s jour cet gard le Conseil recommande la prise en compte de l avis sur la traite et l exploitation des tres humains en France de la Commission nationale consultative des droits de l homme 2009 Le Conseil rappelle que la poursuite de l activit de prostitution ne doit pas constituer un motif de refus de d livrance de titre de s jour d s lors que la personne a droit un autre titre de s jour ASSURER LA COHERENCE DES POLITIQUES PUBLIQUES pr vention Une nouvelle gouvernance doit tre mise en uvre et reposer sur une mobilisation politique nationale et locale de premier plan et une coop ration suivie et renforc e entre l ensemble des acteurs 40 52 Le Conseil recommande une initiative de haut niveau au b n fice des personnes prostitu es La tenue d une conf rence nationale plac e sous la responsabilit du ministre en charge de la sant en pr sence de l ensemble des acteurs publics compris des autres minist res concern s des repr sentants des associations et des membres de la communaut comp tents sur la question de la sant devrait tre envisag e sans d lai La Conf rence nationale doit examiner le renforcement attendu des programmes de sant et de sant communautaire au b n fice des personnes prostitu es Le Conseil juge galement n cessaire la mise sur agenda de r unions intermini

VIH et commerce du sexe. Garantir l`accès universel à la prévention

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