Pratique du contentieux administratif
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1. Le rapport rel ve que la majorit des oc trois de statut de r fugi et de protection subsidiaire est accord e par d cision de la Cour nationale du droit d asile CNDA et estime que le maintien en l tat de la proc dure prioritaire largement d voy e de son objet pour concerner d sormais environ 26 des demandes soul ve des interrogations Il consid re galement que le syst me peine traiter l ensemble des demandes de fa on quitable et dans des d lais raison nables Formulant des recommandations afin de conjuguer efficacit et respect des droits la commission invite lib rer l Ofpra de toute suspicion injustifi e en transf rant notamment sa tutelle du mi nist re de l Int rieur celui de la Justice ou au premier ministre et en modifiant la composition de son conseil d administration Elle recommande en outre d imposer aux pr fectures d enregistrer les demandes dans le d lai r glementaire de 15 jours et de con trainare l Ofpra et la CNDA se pronon cer sur toute demande examin e selon la proc dure normale dans un d lai maximal de six mois chacun Le rapport qui appelle restaurer le r le central de l Ofpra en confortant l autorit de ses d cisions plaide pour le renfor cement des conditions dans lesquelles se d roule l entretien avec l officier de pro tection et l am lioration de la connais sance de l Office par les formations de membres de ses formations de2. de l application des dispositions jug es in constitutionnelles Mme Amyn b n ficiaire d une pension de r version apr s le d c s de son poux militaire marocain ayant servi dans l arm e fran aise avait demand un suppl ment de pension en qualit de tutrice de son fils La cour r gionale des pensions de Bordeaux avait annul le ju gement confirmant le refus du ministre de la D fense Saisi en cassation le Conseil d tat a re lev que la cour s tait fond e pour carter l application des dispositions du VI de lartide 68 de la loi du 30 d cembre 2002 de finances rectifica tive pour 2002 et de l article 71 de la loi du 26 d cembre 1959 sur leur contrari t aux stipulations de l article 14 de la Convention EDH Or le Conseil constitu tionnel saisi de la constitutionnalit du dispositif de d cristallisation des pensions de retraite des anciens combattants avait par une d cision n 2010 1 OPC 4 DALLOZ PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF 5 LETTRE D ACTUALIT NOVEMBRE D CEMBRE 2012 du 28 mai 2010 ant rieure l arr t atta qu d clar contraires la Constitution les dispositions de l articde 68 l exception de celles de son paragraphe VI Modulant dans le temps la censure prononc e il avait jug que l abrogation prendrait effet compter du 1 janvier 2011 et qu il appartenait d une part aux juridictions de surseoir statuer jus qu au 1 janvier 2011 dan
3. de mettre disposition du public les l ments de ce projet au fur et mesure de son avance ment que les modalit s d information ainsi pr vues qui n taient assorties d aucune pr ci sion quant leur mise en uvre ne peuvent tre regard es eu gard notamment au nombre de personnes concern es par le projet de plan local d urbanisme et l importance de celui ci comme constituant la concertation pr vue par les dispositions pr cit es de l ar ticle L 300 2 du Code de l urbanisme Autrement pos les modalit s de la concertation avec le public telles que fix es par la d lib ration engageant la proc dure d laboration n taient pas de nature permettre une concertation suffisante Cette solution illustrait une conception finaliste de la concertation qui est assez large ment admise par les juridictions du fond Toutefois cette approche finaliste se heurte directement une de ces dispositions l gisla tives si caract ristiques du Code de l urbanisme C urb art L 300 2 selon laquelle les documents d urbanisme et les op rations mentionn es aux a b et c ne sont pas ill gaux du seul fait des vices susceptibles d entacher la concertation d s lors que les modalit s d finies par la d lib ration pr vue au premier alin a ont t respect es Il S agit de faire pr valoir en toute hypoth se une conception strictement formelle la concertation telle que pr vue par la d lib ration qui l organ
4. des pr cisions sur l obligation de notifier l avis d audience lors que celui ci n a pu tre remis l avocat en rai son d un changement d adresse Dans le cadre d une action en responsa bilit contre un centre hospitalier Mme O demandait l annulation de l arr t d appel qui avait censur le juge ment qui avait fait droit sa demande Or en l esp ce le greffe de la cour admi nistrative d appel avait envoy l avis d audience l avocat de la requ rante une adresse o il n exer ait plus la suite du retour de l avis d audience le greffe avait v rifi l adresse et proc d le 4 novembre 2010 l envoi d un nouvel avis remis l avocat le 15 novembre L audience s tait tenue le lendemain Le Conseil d tat a estim que l arr t de la cour t rendu au terme d une pro c dure irr guli re Il a indiqu que lors que l avis d audience r guli rement noti fi au seul avocat n a pu lui tre remis en raison d un changement d adresse et 6 DALLOZ 4 PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF 5 LETTRE D ACTUALIT NOVEMBRE D CEMBRE 2012 a t retourn au greffe de la juridiction il appartient celle ci en cas d insucc s de nouvelles tentatives pour joindre avocat d avertir le requ rant de la date de l audience personnellement et par tous moyens La Haute juridiction a ainsi relev qu a date de l audience laquelle me O n tait ni pr sente ni repr sen
5. jugement et en am liorant l application de sa juris prudence par l Office S agissant de la proc dure prioritaire la commission r clame l tablissement d une liste de pays d origine s rs com mune l ensemble des tats membres de l Union europ enne et la r vision dans l intervalle des modalit s selon les quelles la liste est tablie au niveau na tional Elle pr conise d autoriser le de mandeur d asile en proc dure prioritaire se maintenir Sur le territoire jusqu ce que la CNDA se soit prononc e en obli geant alors la Cour se prononcer dans des d lais contraints Rejet par ordonnance devant la CNDA le requ rant n a pas tre pr alablement avis CE 7 nov 2012 M Tour req n 350355 Rien n impose au pr sident ou un pr sident de section de la Cour nationale du droit d asile CNDA d aviser pr alablement le requ rant qu il envisage de rejeter sa requ te par or donnance sur le fondement des dispositions de l article L 733 2 du Code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile Un pr sident de section de la CNDA avait rejet par ordonnance la demande de M Tour tendant l annulation du rejet par le directeur g n ral de l Office fran ais de protection des r fugi s et apatrides de sa demande d asile en es timant que cette demande ne pr sentait aucun l ment s rieux susceptible de remettre en cause les motifs de la d ci sion de l Office
6. la protection contre l expulsion Des propositions pour renforcer l efficacit de l Office de l immigration et de l int gration Un rapport du S nat veut am liorer le traitement des demandes d asile Rejet par ordonnance devant la CNDA le requ rant n a pas tre pr alablement avis Une peine non d finitive ne fait pas obstacle une extradition 10 CONTENTIEUX DES CR ANCES NON FISCALES D lai de contestation des cr ances des collectivit s et travaux publics 11 CONTENTIEUX DE LA RESPONSABILIT HOSPITALI RE D faut de consentement du patient et r paration du pr judice moral D faut d information du patient reconnaissance d un pr judice moral autonome NOTE DE LA R DACTION e mail pca dalloz fr La R daction de Pratique du contentieux administratif accueillera avec int r t les observations et suggestions de ses lecteurs DALLOZ 4 PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF LETTRE D ACTUALIT NOVEMBRE D CEMBRE 2012 Suite de la page 1 Le second motif d annulation retenu par les juges du fond est plus s chement encore censur La cour administrative d appel de Bordeaux avait en effet consid r que par la d lib ration du 13 f vrier 2003 le conseil municipal d Illats a pour l application des disposi tions de l article L 300 2 du Code de l urbanisme d cid d organiser un affichage en mairie du projet de plan local d urbanisme ainsi que de publier dans le bulletin municipal et
7. magistrat statuant seul quel que soit le mon tant des indemnit s demand es Une fonctionnaire de La Poste avait en l esp ce saisi le juge administratif d une demande tendant l annulation de sa notation pour l ann e 2001 et la con damnation de son employeur lui verser une indemnit d un montant de 50 000 euros La cour administrative d appel de Ver sailles avait estim que le jugement de la demande ne relevait pas de la comp tence d un juge unique en se fondant sur la circonstance que le montant des indemnit s demand es exc dait 10 000 euros Le Conseil d tat a estim que la cour a commis une erreur de droit Il a jug que la comp tence r sultant du 2 de l article R 222 13 vaut pour tous les li tiges relatifs la situation individuelle des fonctionnaires et agents publics d s lors qu ils ne se rapportent ni l entr e au service ni la discipline ni la sortie du service qu elle s tend en particulier aux conclusions indemnitaires qui se rapportent ces litiges et ce quel que soit le montant des indemnit s deman d es les dispositions du 7 de l article R 222 13 ne s appliquant qu aux actions indemnitaires autres que celles se rap portant aux cat gories de litiges num r s par les autres alin as de cet article Notification de l avis d audience en cas de changement d adresse de l avocat CE 29 oct 2012 Mme O req n 347199 Le Conseil d tat a apport
8. recours contre un titre ex cutoire mis par une collectivit afin d assurer le recouvrement de sommes n ces saires au financement de travaux publics doit tre pr sent dans un d lai de deux mois Les requ rants avaient demand l annulation d un titre de perception mis leur encontre afin de recouvrer une participation au financement d quipements publics Le tribunal ad ministratif avait jug le recours recevable sans condition de d lai Le juge d appel avait au contraire rejet la requ te comme tardive Confirmant la solution retenue par la cour le Conseil d tat a jug qu il r sulte des dispositions du 2 de article L 1617 5 auxquelles ne peuvent faire obstacle les dispositions de l article R 421 1 du CJA en vertu desquelles le d lai de deux mois pr vu pour saisir la juridiction administrative ne s applique 10 DALLOZ PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF 5 LETTRE D ACTUALIT NOVEMBRE D CEMBRE 2012 pas en mati re de travaux publics que le recours form contre un titre ex cutoire mis par une collectivit territoriale ou un tablissement public local y compris s il est mis pour assurer le recouvrement de sommes n cessaires au financement de travaux publics doit tre pr sent peine de fordusion dans un d lai de deux mois qu un recours administratif qu il soit gracieux o hi rarchique s il est introduit dans le d lai du recours con tentieux interrompt c
9. t e un d lai de sept jours francs ne s tait pas coul depuis cet avertisse ment que la circonstance que cet avo cat n avait pas averti le greffe de son changement d adresse est de m me que la dur e d acheminement du pli contenant le second avis d audience sans incidence sur cette irr gularit qui doit entra ner la cassation de l arr t DOSSIER 280 droit faire droit aux condusions fin d injonction que Mme H a pr sent es pour la premi re fois en appel La Haute juridiction a ensuite estim que l office ne saurait utilement se pr valoir pour la premi re fois en cassation de ce que le poste de directeur de l office avait chang de nature avec la transformation de l OPHLM en office public de l ha bitat de Ch tillon que par suite l arr t de la cour n est pas entach d erreur de droit en tant qu il lui enjoint de proc der la r int gration de Mme H compter de la date de son viction ill gale du service DOSSIER 410 L ex cution du jugement Des conclusions fin d injonction peuvent tre pr sent es pour la premi re fois en appel CE 10oct 2012 OPH de Ch tillon c Mme H req n 347128 Il est possible de pr senter pour la premi re fois en appel des conclusions fin d injonction Le pr sident de l office public municipal d habitations loyer mod r OPHLM de Ch tillon avait prononc la r vocation de Mme H sa directrice g n
10. 6 040 euros RCS Paris 572 195 550 SIRET 572 195 550 00098 APE 221A TVA FR69572195550 Tarif d abonnement annuel titre indicatif Lettre d actualit Mise jour papier et c d rom 247 08 euros TTC Mensuel ISSN 1762 0538 N CPPAP 0414 T 81757 D p t l gal d cembre 2012 Impression Jouve SA 1 rue du Docteur Louis Sauv BP3 53100 MAYENNE ditions Dalloz Si ge social 31 35 rue Froidevaux 75685 PARIS CEDEX 14 www dalloz fr DA oz 4 LA RECEVABILIT DES RECOURS Circulaire sur l exp rimentation du Rapo pour les fonctionnaires de l Etat 4 LA QUESTION PRIORITAIRE DE CONSTITUTIONNALIT AUCUN d lai ne s impose au Conseil d tat pour statuer sur la contestation d un refus de transmission d une QPC Autorit de la chose jug e s attachant une d cision QPC 5 LE JUGEMENT R gles d attribution des frais irr p tibles aux personnes publiques Une condamnation par la CEDH n a pas d incidence sur le caract re ex cutoire d un jugement national Pr cisions sur la comp tence du juge unique Notification de l avis d audience en cas de changement d adresse de l avocat 7 L EX CUTION DU JUGEMENT Des conclusions fin d injonction peuvent tre pr sent es pour la premi re fois en appel 7 LES CONTENTIEUX MODE D EMPLOI Les juridictions des pensions sont des juridictions administratives 8 CONTENTIEUX DU DROIT DES TRANGERS Pr cisions sur l exclusion du b n fice de
11. LETICE 1 Professionnels Pratique du contentieux administratif nov d c 2012 ditorial propos de la concertation e Conseil d tat a entendu par un arr t du 8 octobre 2012 rappeler l ordre les juridictions du fond S agissant de l tendue de la concertation pr alable l adoption d un document d urbanisme CE 8 oct 2012 Cne d illats reg n 338760 Pour annuler une d lib ration ayant approuv un plan local d urbanisme Plu les juges du fond s taient fond s sur deux motifs tir s de la concertation avec le public pr alablement la d lib ration Le premier motif propre l association des personnes publiques et partant la concertation re pose sur un constat La d lib ration prescrivant l laboration du Plu savoir l acte ayant engag la proc dure conclue par la d lib ration attaqu e portant approbation du Plu n avait pas t notifi e l une des personnes publiques associ es au sens de l article L 123 6 du Code de l urbanisme Il s agissait plus particuli rement d une communaut de communes limitrophe ayant comp tence pour laborer un sch ma de coh rence territoriale Scot Cette simple omission avait suffi annuler le Plu dans son ensemble Or le Conseil d tat rel ve fort logiquement que cette formalit substantielle ne pouvait tre sanc tionn e en l esp ce puisqu elle tait impossible En effet au jour de la d lib ration prescrivant l laboration du Plu
12. Le Conseil d tat a tout d abord indiqu que les dispositions de l article L 733 2 ne sont incompatibles ni avec les stipu DALLOZ 4 PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF LETTRE D ACTUALIT NOVEMBRE D CEMBRE 2012 9 lations de la convention de Gen ve du 28 juillet 1951 relative au statut des r fu gi s et du protocole relatif au statut des r fugi s sign New York le 31 janvier 1967 ni avec celles des articles 6 et 13 de la Convention europ enne de sauve garde des droits de l Homme et des li bert s fondamentales La Haute juridiction a ensuite estim qu aucune disposition l gislative ou r glementaire applicable la Cour natio nale du droit d asile non plus qu aucune r gle g n rale de proc dure qui serait applicable sans texte cette juridiction comme aux autres juridictions adminis tratives n impose que le requ rant soit pr alablement avis de ce qu il est envi sag de statuer sur sa demande par or donnance que par suite le moyen tir de ce que faute d une telle information pr alable l ordonnance attaqu e aurait t rendue au terme d une proc dure ir r guli re ne peut qu tre cart Une peine non d finitive ne fait pas obstacle une extradition CE 12 d c 2012 M K req n 360887 Un d cret d extradition peut intervenir pour l ex cution d une peine alors m me que celle ci n a pas acquis un caract re d finitif Le requ rant demandait en
13. ant alg rien avait obtenu en premi re instance l annulation de l ar r t d expulsion pris son encontre Il se pr valait l appui de son pourvoi contre arr t d appel annulant ce jugement de a protection contre l expulsion dont il estimait pouvoir b n ficier au titre de article L 521 3 du Ceseda Or cette protection ne s applique pas orsque les victimes des agissements de tranger l origine de la mesure sont son conjoint ou ses enfants La Haute juridiction a estim qu il en tait de m me pour les enfants de son conjoint Elle a indiqu qu il ressort des disposi tions de l article L 521 3 notamment des dispositions de son avant dernier alin a rapproch es de celles des 3 et 4 que le l gislateur a entendu exclure de la protection contre l expulsion pr vue par ces derni res dispositions l tranger qui a commis les faits l origine de la mesure d expulsion l encontre des en fants de son conjoint ou de son concu bin que par suite apr s avoir relev que les viols pour lesquels M B a t con damn avaient t commis sur la per sonne de la fille mineure de sa com pagne l poque des faits la cour n a pas commis d erreur de droit en jugeant qu il ne pouvait se pr valoir de la protec tion pr vue au 3 de l article L 521 3 Des propositions pour renforcer l efficacit de l Office de l immigration et de l int gration Rapport n 47 www senat fr Dre
14. appartenu d tablir la r alit et l ampleur que contrairement ce qu il soutient la cour administrative d appel n a pas commis d erreur de droit en ne d duisant pas de la seule circons tance que son droit d tre inform des risques de l intervention avait t m connu l existence d un pr judice lui ou vrant droit r paration R f 711456 DALLOZ 3 PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF 5 LETTRE D ACTUALIT 3 NOVEMBRE D CEMBRE 2012
15. ation du commandement de payer les sommes dues au titre du d bet et de l amende Le Conseil d tat a jug que l ex cution de l arr t de la Cour ne peut toutefois en l absence de proc dures organis es DALLOZ PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF LETTRE D ACTUALIT NOVEMBRE D CEMBRE 2012 5 pour pr voir le r examen d une affaire d finitivement jug e avoir pour effet de priver les d cisions juridictionnelles de eur caract re ex cutoire La Haute juridiction ainsi estim que la condamnation de la France par arr t du 24 juillet 2007 de la CEDH qui repose sur le caract re in quitable de a proc dure alors suivie devant la Cour des comptes en raison de la non communication au requ rant de pi ces de la proc dure sur lesquelles l arr t con firmant la d claration de gestion de fait ne s est au demeurant pas fond n a pas d incidence sur le caract re ex cu toire du jugement de mise en d bet et de condamnation l amende cons cutif la d claration de gestion de fait que par suite le Commandement de payer pris pour l ex cution de ce jugement n est pas priv de base l gale Pr cisions sur la comp tence du juge unique CE 10 oct 2012 Mme Cadar req n 348475 Les actions indemnitaires se rapportant aux cat go ries de litiges num r s par les alin as 1 6 et 8 et 9 de l article R 222 13 du Code de justice administrative rel vent de la comp tence du
16. bles des personnes choisies comme tiers de r f rence DOSSIER 235 La question prioritaire de constitutionnalit Aucun d lai ne s impose au Conseil d tat pour statuer sur la contestation d un refus de transmission d une QPC CE 17 oct 2012 St Parimall Ulis 2 et a req n 356983 Aucun d lai ne s impose au Conseil d tat pour se prononcer sur la contestation d une d cision de refus de transmission par les juges du fond d une question prioritaire de constitu tionnalit La Haute juridiction a consid r que le d lai de trois mois imparti au Conseil d tat par les articles 23 4 et 23 5 de l ordonnance du 7 novembre 1958 pour statuer peine de dessaisissement sur une question prioritaire de constitution nalit n est pas applicable au jugement de la contestation d une d cision de re fus de transmission par les juges du fond d une question prioritaire de cons titutionnalit qu aucune autre disposi tion ne fixe un d lai au Conseil d tat pour statuer sur une telle Contestation Autorit de la chose jug e s attachant une d cision QPC CE 6 d c 2012 min de la D fense et des Anciens combattants c Mme Amyn Vve Chahid reg n 342215 Le Conseil d tat a pr cis les effets d une d cision du Conseil constitutionnel pronon ant l abrogation effet diff r d une disposition inconstitutionnelle et ordonnant de surseoir statuer dans les instances dont l issue d pend
17. e d lai DOSSIERS 580 ET S Contentieux de la responsabilit hospitali re D faut de consentement du patient et r paration du pr judice moral CE 24 sept 2012 M C req n 336223 Le Conseil d tat a reconnu le droit pour un patient d tre indemnis du pr judice moral et des complications survenues la suite d une inter vention laquelle il n a pas consenti M C victime de complications la suite d une op ration visant traiter son ob sit avait recherch la responsabilit du centre hospitalier Alors qu il avait donn son consentement la pose d un an neau p ri gastrique modulable le centre hospitalier avait pratiqu une interven tion de gastroplastie verticale consistant Scinder l estomac en deux comparti ments Le Conseil d tat a jug qu hors les cas d urgence o d impossibilit de consen tir la r alisation d une intervention la quelle le patient n a pas consenti oblige tablissement responsable r parer tant le pr judice moral subi de ce fait par int ress que le cas ch ant toute autre cons quence dommageable de intervention Apr s avoir relev que la technique pra tiqu e ne permet aucun ajustement ul t rieur impose le respect de con traintes hygi no di t tiques particuli res et Sans tre totalement irr versible rend difficile la r fection de l estomac la Haute juridiction a estim que la co
18. et qu elle de vait par suite tre rejet e par application du 2 de l article R 222 1 du Code de justice administrative qu en statuant DALLOZ 4 PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF LETTRE D ACTUALIT NOVEMBRE D CEMBRE 2012 7 ainsi alors que les juridictions des pen sions r gies par le Code des pensions militaires d invalidit et des victimes de la guerre et le d cret du 20 f vrier 1959 constituent des juridictions administra tives et qu il lui appartenait d s lors en application des dispositions de l article R 351 3 du Code de justice ad ministrative de transmettre la requ te de M Kessabi la cour r gionale des pen sions d Aix en Provence territorialement comp tente en vertu de l article 13 du m me d cret le pr sident de la deu xi me chambre de la cour administrative d appel de Marseille a commis une erreur de droit DOSSIER 440 Contentieux du droit des trangers Pr cisions sur l exclusion du b n fice de la protection contre l expulsion CE 7 nov 2012 M B req n 354224 Le Conseil d tat a jug qu un tranger ne peut se pr valoir de la protection quasi absolue contre l expulsion pr vue par les alin as 3 et 4 de l article L 521 3 du Code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile Cese da lorsque les faits l origine de la mesure ont t commis l encontre des enfants de son conjoint ou de son concubin M B ressortiss
19. il en cadre la concertation avec la directive Plans et programmes du 27 juin 2001 qui promeut une association effective et suffisante du public en amont de toute d cision relevant de son champ d application m Bernard CAZIN Avocat au barreau de Paris DALLOZ 4 PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF LETTRE D ACTUALIT NOVEMBRE D CEMBRE 2012 3 DOSSIER 220 La recevabilit des recours Circulaire sur l exp rimentation du Rapo pour les fonctionnaires de l tat Circ 5 oct 2012 NOR RDFF1234399C circulaires legifrance gouv fr Le minist re de la R forme de l tat de la D cen tralisation et de la Fonction publique a publi une circulaire relative l application du d cret du 10 mai 2012 qui met en uvre titre ex p rimental le recours administratif pr alable obligatoire Rapo pour la contestation d actes relatifs la situation personnelle des agents civils de l tat La circulaire d taille le champ de l exp rimentation et la proc dure per mettant la mise en uvre du Rapo Elle insiste notamment sur l importance de la bonne information des agents Elle pr cise aussi les modalit s de pr sentation du recours par l agent et le r le de l autorit administrative v rification de la recevabilit proc dure de traitement notification de la d cision finale La cir culaire insiste en outre sur la n cessit de s assurer de l exp rience des comp tences et des qualit s indispensa
20. ise et rien de plus C est la conception que le Conseil d tat d cid de faire pr valoir en se refusant ainsi contr ler la sinc rit et le caract re effectif des modalit s de la concertation d finies par la personne publique responsable de l organiser y compris lorsque cette personne publique S y soumet a minima voir m me moins que cela Autrement pos il ne peut tre utilement soutenu que la concertation ayant pr c d l adoption d un document d urbanisme n a pas t suffisante d s lors qu il est tabli que cette concertation a t mise en uvre suivant les modalit s qui avaient t fix es cet ef fet Il est d s lors compr hensible que le juge se montre particuli rement sourcilleux sur le respect formel de ces modalit s c est ainsi que le Plu sera annul si l une seule de ces mo dalit s n a pas t respect e ce dont la personne publique doit pouvoir toujours justifier pour une bo te id es dont il n est pas d montr qu elle aurait t laiss e la disposition du public v CAA Douai 8 d c 2011 reg n 10DA01 597 Au del il est permis de s interroger sur le rapport qu entretient le droit de l urbanisme avec l association du public Les praticiens v rifient r guli rement qu une concertation large et actualis e permet bien souvent d teindre des diff rends et de pr venir des contentieux Enfin est de nouveau pos e la question de la compatibilit du droit fran ais tel qu
21. l esp ce l annulation du d cret par lequel le Pre mier ministre avait accord aux autorit s turques son extradition aux fins de l ex cution de deux peines le condam nant l une un an et six mois d emprisonnement pour tablissement et usage d une fausse carte d identit l autre six ans d emprisonnement pour tablissement et usage de fausses cartes de cr dit Il avait l appui de sa requ te soulev un moyen tir de ce que la con damnation pour laquelle Son extradition avait t accord e n avait pas un carac t re d finitif Le Conseil d tat a cart ce moyen Re venant sur sa jurisprudence CE 30 mai 2005 reg n 256357 il a estim qu il r sulte des stipulations combin es des articles 1 2 et 12 de la convention eu rop enne d extradition que les tats par ties la convention s engagent livrer notamment les individus recherch s aux fins d ex cution d une peine celle ci de vant tre d une dur e d au moins quatre mois et tre ex cutoire qu en revanche aucune stipulation de cette convention ni aucun principe g n ral du droit de l extradition n impose que cette peine ait acquis un caract re d finitif la date laquelle l extradition est accord e DOSSIER 560 Contentieux des cr ances non fiscales D lai de contestation des cr ances des collectivit s et travaux publics CE 11 oct 2012 MM Sgherri req n 340857 Le Conseil d tat a estim que le
22. la communaut de communes n tait pas encore constitu e II S en inf re que si l obligation de notification de la d lib ration initiale qui engage la proc dure d laboration ou de r vi sion du Plu doit s appliquer peine d il galit du Plu l ensemble des personnes publiques asso ci es il ne saurait s agir que des personnes publiques existantes au jour de ladite d lib ration Il serait en revanche pr somptueux d en d duire que la liste des personnes publiques devant tre associ es tout au long de la proc dure d laboration ou de r vision du Plu serait fig e au jour de la premi re d lib ration C est ici bien comprendre a contrario de l hypoth se jug e que la cr ation d une nouvelle personne publique ayant vocation tre associ e l laboration du document d urbanisme n a pas pour effet de vicier les tapes de la proc dure qui sont ant rieures sa cr ation inversement la proc dure ne saurait se poursuivre sans que la nouvelle personne publique y soit asso ci e ce qui SUppose en pratique de lui notifier l ensemble de la proc dure en l tat Suite p 3 Dalloz Professionnels Pratique du contentieux administratif Lettre d actualit novembre d cembre 2012 Pr sidente directrice g n rale Directrice de la publication SYLVIE FAYE R daction CARINE BIGET Pratique du contentieux administratif est dit par les ditions Dalloz Soci t anonyme au capital de 3 95
23. pas commis d erreur de droit en rejetant les conclusions du mi nistre de la D fense qui non ait que ce type de recours repr sentait une charge r elle pour ses services en termes de temps de travail des agents qui S y con sacrent et par voie de cons quence pour les finances publiques sans faire tat pr cis ment des frais que l tat au rait expos s pour d fendre l instance Une condamnation par la CEDH n a pas d incidence sur le caract re ex cutoire d un jugement national CE sect 4 oct 2012 M Baumet req n 328502 La section du contentieux du Conseil d tat a jug qu une d cision de la Cour europ enne des droits de l Homme CEDH ayant condamn la France pour violation de l article 6 1 de la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l Homme et des libert s fondamen tales est sans incidence sur le caract re ex cu toire d un jugement national devenu d finitif La France avait t condamn e par un arr t de la Cour europ enne des droits de l Homme du 24 juillet 2007 pour m connaissance des stipulations de l article 6 1 de la Convention euro p enne de sauvegarde des droits de l Homme et des libert s fondamentales lors de la proc dure ayant conduit la confirmation par la Cour des comptes de la d claration de gestion de fait pro nonc e l encontre de M Baumet par la chambre r gionale des comptes de Lan guedoc Roussillon M Baumet deman dait l annul
24. rale La cour administrative d appel de Versailles avait annul la d cision en ordonnant en outre l office public de l habitat de Ch tillon qui avait succ d l OPHLM de proc der la r int gration de Mme H dans ses fonctions En cassation le Conseil d tat a consid r qu eu gard au caract re accessoire des conclusions fin d injonction les parties sont recevables les pr senter pour la premi re fois en appel qu ainsi la cour a pu Sans commettre d erreur de Les contentieux mode d emploi Les juridictions des pensions sont des juridictions administratives CE 19 oct 2012 M Kessabi req n 342763 Le Conseil d tat a rappel que les juridictions des pensions taient des juridictions administra tives Le juge de droit commun doit ainsi leur transmettre les requ tes qui rel vent de leur comp tence Le requ rant demandait en l esp ce l annulation d une ordonnance de la cour administrative d appel de Marseille qui avait rejet son appel contre un ju gement du tribunal d partemental des pensions des Bouches du Rh ne Le Conseil d tat a relev que pour reje ter la requ te le pr sident de la deu xi me chambre de la cour administrative d appel de Marseille a retenu qu un tel jugement ne pouvant tre contest que devant la cour r gionale des pensions la requ te dont il tait saisi ne relevait ma nifestement pas de la comp tence de la juridiction administrative
25. s les instances dont l issue d pend de l application des dispositions d clar es inconstitution nelles et d autre part au l gislateur de pr voir une application des nouvelles dispositions ces instances en Cours Le Conseil d tat a ainsi estim qu en statuant sur l appel dont elle tait saisie sans attendre le 1 janvier 2011 et alors qu aucune nouvelle disposition l gisla tive n tait applicable l instance en cours devant elle la date de son arr t la cour a m connu l autorit de la chose jug e qui s attache tant la d cision du 28 mai 2010 qu aux motifs qui en consti tuent le support n cessaire DOSSIER 270 Le jugement R gles d attribution des frais irr p tibles aux personnes publiques CE 3oct 2012 min de la D fense c St Arx req n 357248 Le Conseil d tat a pr cis les r gles d attribution des frais irr p tibles aux personnes publiques Le Conseil d tat a jug qu il r sulte des dispositions de l article L 761 1 du Code de justice administrative que si une personne publique qui n a pas eu re cours au minist re d avocat peut n an moins demander au juge l application de cet article au titre des frais sp cifiques expos s par ele l occasion de l instance elle ne saurait se bomer faire tat d un surcro t de travail de ses ser VICES La Haute juridiction ainsi estim que le juge des r f r s du tribunal administratif d Orl ans n a
26. ssant dans un rapport un bilan des conditions de mise en uvre de l Office fran ais de l immigration et de l int gration et de ses ac tions le s nateur Roger Karoutchi estime qu il s agit d une structure utile mais qui reste encore virtuelle faute des ambitions et des moyens n cessaires Le rapport recommande notamment de relever significativement le niveau de langue requis en instaurant une partici pation financi re des trangers aux frais de formation et de renforcer la forma tion civique Le rapport pr conise aussi des ajuste ments concernant la visite m dicale et le bilan de comp tences professionnelles et sugg re une modulation des aides au retour 8 DALLOZ 4 PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF 5 LETTRE D ACTUALIT NOVEMBRE D CEMBRE 2012 Un rapport du S nat veut am liorer le traitement des demandes d asile Rapport n 130 www senat fr Examinant dans un rapport d information le dispo jugement de la CNDA Il propose par ail leurs la pr sence syst matique de l Ofpra pour d fendre ses d cisions devant la Cour et de favoriser l harmonisation et l autorit de la jurisprudence de cette derni re en renfor ant la formation des sitif fran ais de demandes d asile la commis sion des lois du S nat formule 21 propositions afin de renforcer la coh rence du syst me et de le r quilibrer au profit de l Office fran ais de protection des r fugi s et apatrides Of pra
27. t d une chance de se soustraire au risque li l intervention en refusant qu elle soit pratiqu e que c est seulement dans le cas o l intervention tait imp rieusement re quise en sorte que le patient ne dispo sait d aucune possibilit raisonnable de DALLOZ 4 PRATIQUE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF LETTRE D ACTUALIT NOVEMBRE D CEMBRE 2012 11 refus que les juges du fond peuvent nier l existence d une perte de chance Il a estim qu en l esp ce l intervention tait imp rieusement requise pour ex traire la tumeur dont M B tait porteur que ce motif exempt de d naturation justifie l affirmation de la cour selon la quelle le manquement des m decins leur obligation d information n a pas dans les circonstances de l esp ce fait perdre l int ress une chance de refu ser l intervention et d chapper ainsi ses cons quences dommageables La Haute juridiction cependant ajout qu ind pendamment de la perte d une chance de refuser l intervention le man quement des m decins leur obligation d informer le patient des risques courus ouvre pour l int ress lorsque ces risques se r alisent le droit d obtenir r paration des troubles qu il a pu subir du fait qu il n a pas pu se pr parer cette ventualit notamment en prenant cer taines dispositions personnelles que toutefois devant les juges du fond M B n a pas invoqu un tel pr judice dont il lui aurait
28. ur n a pas tir les cons quences n cessaires de ces constatations dont il ressortait que le patient n avait pas don n son consentement l intervention r alis e par le chirurgien mais une in tervention substantiellement diff rente en limitant le droit r paration de M Cairala aux contraintes sp cifiques li es la technique utilis e et en ne lui reconnaissant pas le droit d tre indem nis des complications survenues D faut d information du patient reconnaissance d un pr judice moral autonome CE 10 oct 2012 M B Mme L req n 350426 Le Conseil d tat a reconnu l existence d un pr ju dice moral ind pendant de la perte de chance de se soustraire au risque li l intervention en cas de manquement des m decins leur obligation d information et ce alors m me que l intervention tait imp rieusement requise La Haute juridiction ad ministrative rejoint ainsi la Cour de cassation qui avait admis la reconnaissance d un pr ju dice moral autonome Civ 1 3 juin 2010 n 09 13 591 M B qui n avait pas t inform des cons quences et des risques de compli cations graves que comportait l op ration qu il devait subir avait re cherch la responsabilit du centre hos pitalier Le Conseil d tat a tout d abord rappel qu un manquement des m decins leur obligation d information engage la responsabilit de l h pital dans la mesure o il a priv le patien
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