Adoption et adapatation de techniques agricoles innovantes
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1. a 30 de perte sur la r colte Icrisat 1978 Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali densit en vitant le risque d une trop grande humidit due trop de promiscuit Au d but de la deuxi me ann e d exp rimentation cette pratique s tait d j tendue la plupart des autres cultivateurs du village Dans les secteurs du sud presque tous les fermiers interrog s ont d clar appr cier les informations qu ils re oivent par le programme pilote agrom t o pour les dates d ensemencement mais ils n ont pas suivi les recommandations Ils ont pr f r s en servir comme un compl ment d informations qui s ajoute l ob servation des nombreux signes de la nature partir desquels ils peuvent savoir quand commencer planter dans leurs diff rents champs par exemple McConnell 1993 Dans toute la r gion les chutes de pluie varient tellement que des champs tr s proches recoivent des types de pr cipitations in gales De plus selon les endroits ils n ont pas la m me capacit retenir l eau Les recommandations standardis es sont donc inutiles Depuis quelques d cennies des changements notables ont eu lieu dans la rotation des cultures dans le sud Dans les r gions qui pratiquent la monoculture extensive du coton pour le commerce cette esp ce commence le cycle de la rotation et a remplac les cultures plus traditionnelles destin es a la vente comm2. alti 1987 Pourtant dans d autres pratiques de culture souvent associ es l usage de la traction ani male des changements peuvent affecter de mani re significative le rendement par exemple Charreau 1974 4 Les forgerons de village cr ent habituellement des mod les des pi ces de chaque outillage et les utilisent pour fabriquer les pi ces de rechange et m me refaire enti rement l ensemble Ainsi tandis que les mat riaux de base peuvent tre amen s changer en fonction de la disponibilit locale la conception de base dans son int gralit est sauvegard e mais la situation n est peut tre pas fig e voir par exemple Mills Gilbert 1990 13 Brent M Simpson larges en travers de la pente et peu profonds en bas de la pente o les sillons orient s vers le bas ou en diagonale facilitent l vacuation rapide de l eau de pluie r duisant ainsi le risque d un glissement de terrain Toutefois ils se moins pr occu pent moins de la perte du sol flanc de colline que de l enlisement des jeunes plantes en bas des pentes La transition vers la culture en billons s est aussi accompagn e d un regain d in t r t pour la plantation en rang es l exception des cultures encore couramment sem es au vent telles que le riz et le fonio la majorit des vari t s c r ali res est d sormais plant e de cette fa on ind pendamment de la m thode de pr paration du sol M me dans le cas d une asso
3. pour aider les fermiers utiliser les pesticides d une mani re plus judicieuse mais il n a pas encore t communiqu aux fermiers Dans toute la zone les fermiers d clarent utiliser diverses m thodes pour pro t ger leur grain une fois entrepos des poudres chimiques des cendres diff rentes herbes am res benefin Hyptis specigera samakara Swartzia madogascariensis et les feuilles s ch es du margousier Alors que le Service de d veloppement a encourag l utilisation d insecticides sp cifiques dans cer tains endroits ils disent avoir eu recours des insecticides commercialis s inad quats et m me pour loigner les nuisibles de leur grenier des herbicides Ces innovations spontan es ont potentiellement des cons quences d sastreuses Bien que les fermiers d clarent nettoyer leur grain du poison avant de le consommer les r gles de s curit observ es dans la manipulation de ces sub stances toxiques par les fermiers et les fournisseurs sont rarement suffisantes Kremer et Sibid 1991 rapportent des cas d empoisonnement par les pesticides dus un usage ou une manipulation inadapt s des produits chimiques Ce type d accidents va s rement augmenter avec l engouement croissant pour les pro duits agricoles chimiques L utilisation de la feuille de margousier est une autre pratique qui est apparue relativement r cemment dans de nombreux villages Le margousier originaire
4. 61 65 MOSELEY W 1993 Indigenous Agroecological Knowledge Among the Bambara of Dyitoumou Mali Foundation for a Sustainable Community Master of Science Thesis School of Natural Resources Ann Arbor University of Michigan NATIONAL RESEARCH COUNCIL NRC 1996 Lost Crops of Africa 1 Grains Washington DC National Academy Press NATIONAL RESEARCH COUNCIL NRC 1992 Neem a Tree for Solving Global Problems Washington DC National Academy Press NAZHAT S M COUGHENOUR C M 1987 The Communication of Agricultural Information in Sudanese Villages Report 5 INTSORMIL Collaborative Research Support Programme Lincoln University of Nebraska PINGALI P BIGOT Y BINSWANGER H P 1987 Agricultural Mechanization and the Evolution of Farming Systems in sub Saharan Africa Baltimore John Hopkins University Press Potts M J WATSON G A SINUNG BASUKI R GUNADI N 1992 Farmer Experimentation as a Basis for Cropping Systems Research a Case Study Involving True Potato Seed Experimental Agriculture 29 19 29 RICHARDS P 1991 Farmers Also Experiment a Neglected Intellectual Resource in African Science Discovery and Innovation 1 1 19 25 RICHARDS P 1989 Agriculture as Performance in R Chambers A Pacey L A Thrupp eds Farmer First Farmer Innovation and Agricultural Research London Intermediate Technologies Publications SODETEG AIDE TECHNIQUE POUR LA COOPERATION ET LE D VELOP
5. Coulibaly 1987 Le travail est ralenti par des op rations qui sont encore essentiel lement faites la main ou pour lesquelles des options m caniques sup rieures n ont pas encore t mises au point Ainsi l claircissage le repiquage et le d sherbage dans les rangs emp chent une augmentation sensible de la proportion de terre culti v e La location de tracteurs pour la culture est en hausse mais actuellement r ser v e aux producteurs de coton les plus riches de la partie sud de la zone Alors que les fermiers dans l OHVN semblent avoir adopt l outillage de la trac tion animale sans en modifier consid rablement la forme les pratiques de culture associ es son usage se sont adapt es de mani re significative aux conditions locales La culture traditionnelle en remblais autrefois r pandue dans toute l Afrique par exemple de Schlippe 1956 Miracle 1967 Knight 1974 Warner 1991 a largement t remplac e non pas par le labourage plat ainsi que le pr co nise le Service de d veloppement mais par une adaptation locale les billons des talus form s par les passages cons cutifs de la charrue L usage des billons semble plus efficace que le labourage plat pour conserver l humidit du sol SRCVO 1992 Dans les r gions o le labourage plat est le plus r pandu notamment dans les r gions du sud productrices de coton beaucoup de paysans reconnaissent que cette pratique entra ne une rosion d
6. adaptation de technologies d velopp es par le syst me formel de fa on ce qu elles puissent convenir aux besoins et aux condi tions sp cifiques des fermiers Malgr les r ussites accomplies ind pendamment par les fermiers et le syst me formel de recherche et de d veloppement 1il est vi dent que l incapacit de ces deux syst mes agir l un sur l autre de mani re constructive a limit le b n fice net de leurs efforts distincts La responsabilit d tablir et de maintenir des relations de travail plus produc tives entre la recherche le d veloppement et les fermiers incombe clairement au syst me formel ce jour le syst me de recherche et de d veloppement n a fait qu un usage restreint des connaissances consid rables des fermiers sur les res sources locales la gestion de leurs syst mes et leurs objectifs Le syst me formel n a galement pratiquement pas fait appel aux capacit s cr atives av r es des fer miers pour r gler avec pr cision et adapter les technologies leurs besoins En outre il n a pas pris en compte en concevant et poursuivant ses programmes de recherche et de d veloppement les nombreuses r alit s des conditions de pro duction des fermiers notamment le fort taux de variabilit des pr cipitations et des conditions du sol Il n a pas non plus consid r le besoin concomitant des fermiers de conserver une flexibilit et une diversit importantes dans leurs pratiques de ge
7. anciens fortement lessiv s dans la moiti sud aucun de ces sols n offre aux fermiers des possibilit s excep tionnelles de production La recherche et le d veloppement agricole Les institutions l int rieur du syst me formel de recherche et de d veloppe ment agricole comprennent toutes les agences gouvernementales bilat rales et internationales qui ensemble ou s par ment apportent leur soutien dans le but d augmenter la productivit agricole et d am liorer le niveau de vie des foyers ruraux Ces organisations fortement structur es ont en commun des proc dures et une base de donn es scientifiques internationales qui orientent leurs activit s En 1986 PUSAID a financ une unit de recherche pour les syst mes d ex ploitation Le d partement de recherche sur les syst mes de production rurale volet OHV DRSPR OHV entit autonome qui fonctionne dans l Institut d conomie rurale du minist re du D veloppement rural a ainsi re u plus de 20 millions de dollars pour soutenir ses dix premi res ann es d activit s Il est charg d identifier les principaux probl mes et d apporter solutions techniques et am liorations aux fermiers des diff rentes r gions Par un protocole institutionnel avec OHVN il dirige un programme d exp riences sur le terrain dans les villages s lectionn s situ s dans les diff rents types agro cologiques de la zone OHVN Lors des exp rien
8. chez ceux qui avaient d r duire consid rablement leur culture de millet cause de la forte pr dation des oiseaux l adoption de vari t s de millet locales poils raides et coupants prot geant les grains est en augmenta tion En revanche les vari t s am lior es de millet propos es aux fermiers par les programmes de recherche et le Service de d veloppement de POHVN n ont g n ralement pas t retenues dans ces r gions en raison de leur vuln rabilit aux d g ts caus s par les oiseaux par exemple Schilling e alii 1989 un moment donn le DRSPR OHV a exp riment un syst me novateur d associa tion de cultures combinant une vari t de millet nain une vari t tradition nelle de sorgho plus grande r sistante aux oiseaux et qui prot geait ainsi le millet de leur pr dation Les fermiers qui avaient vu les lopins d essais taient tr s int ress s par cette technologie mais 1ls n ont pu obtenir les semences Depuis la g n ration pr c dente la multiplication des march s a entra n une hausse de la production de l gumes de fruits et d arbres pour la vente Il n y a que trois villages o les paysans relatent qu autrefois la culture durant la saison s che constituait une source importante de revenus Actuellement dans presque toute la zone tomates oignons gombos et autres l gumes sont les cultures les plus impor tantes destin es la vente L autre changement marquant dans l
9. d ONG tandis que dans d autres avait eu lieu r cemment soit une des journ es annuelles de l agriculture sur le terrain organis e par TOHVN soit une d monstration ou une exp rimentation d une des plus grandes firmes commerciales de produits agricoles Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali vit s la baisse et se concentrer sur les r gions fort potentiel de production Les r gions d sert es par POAVC et la CMDT pass rent sous le contr le de POHVN triplant ainsi sa surface Son programme fut largi une nouvelle production g n ratrice de devises le coton la production d arachide n tant plus commercialement viable et une nouvelle zone agro cologique semi aride sans aucun programme de soutien technique Imm diatement apr s l expansion de son territoire un train de r formes portant sur des ajustements structurels recommand s par la Banque mon diale obligea l OHVN d une part amorcer la reconversion d une partie de ses acti vit s vers le secteur priv cr dit fourniture de mat riels et commercialisation et d autre part transf rer plus de responsabilit s vers la souscription de ces ser vices destin s au nombre croissant des associations villageoises SATEC 1985 LOHVN a donc t contraint de r duire de presque de moiti son personnel sur le terrain et d adopter de plus en plus en tant que forme de d veloppement le syst
10. d Inde fut introduit au Ghana comme arbre d agr ment par un officier de l admi nistration coloniale en 1919 NRC 1992 Il fait maintenant partie du paysage sah lien Les principaux probl mes agricoles des fermiers d aujourd hui sont les m mes que ceux relat s par la g n ration pr c dente On y retrouve toujours les animaux nuisibles et les mauvaises herbes mais les pr occupations concernant les chutes de luies la fertilit l rosion du sol et le striga sont plus fortes que par le pass A l exception des oiseaux les animaux de la vie sauvage semblent en g n ral poser moins de probl mes dans la plupart des r gions selon le d clin de la faune dans la r gion D un autre c t la pr dation des oiseaux est en augmentation due la baisse des pr cipitations Dans les villages o des vari t s maturation rapide ont t r cemment introduites des plantations moins grandes de vari t s qui m ris sent plus t t servent concentrer les d g ts des oiseaux de fa on ce qu ils ne soient pas tendus des surfaces plus importantes Il semblerait que la maturation de ces vari t s co ncide avec la migration de quelques unes des esp ces nuisibles les plus importantes aussi ces vari t s sont elles la cible d oiseaux migrateurs encore plus nombreux 15 Certains traitements recommand s par le Service de d veloppement contenaient des substances canc rig nes connues pa
11. gions s lectionn es pour commencer restituer la responsabilit de la gestion de la for t sans donner de propri t l gale aux com munaut s locales USAID 1993 Les autres changements Avec le soutien important des services de recherches et de d veloppement des int r ts du secteur priv et de quelques ONG la derni re d cennie a connu une augmentation significative de l utilisation des produits chimiques chez les fer miers En g n ral usage des engrais pesticides et herbicides est le plus souvent associ au coton et dans une moindre mesure au ma s et on ne les retrouve qu en faible quantit dans la production de sorgho et d autres c r ales Le plus souvent ce sont les hommes qui utilisent les apports chimiques ext rieurs cause du contr le qu ils ont sur les lignes de cr dit dans une r gion du sud les femmes Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali pour cultiver leurs propres lopins de terre se servent d herbicides fournis par leur mari Les fermiers utilisent les pesticides et les herbicides en respectant les pro c dures d application conseill es mais ils peuvent aussi pr parer un cocktail biocide de plusieurs agents chimiques qu ils appliquent en une seule fois En 1992 le Service de d veloppement de POHVN a propos un th me de gestion int gr e des nuisibles
12. informels d exp rimentation et d information des fermiers Le systeme formel L Office de la haute vall e du Niger OHVN LOHVN est officiellement cr en 1972 apr s ind pendance du Mali dans le cadre d une politique socialiste visant obtenir l autosuffisance alimentaire g n rer un commerce ext rieur et promouvoir un d veloppement au niveau des villages bas sur les mati res premi res par des op rations de d veloppement rural ODR r gionales En 1978 l Agence des tats Unis pour le d veloppe ment international USAID commence financer l OHVN Au cours des quinze ann es suivantes elle investit pr s de 40 millions de dollars pour aider POHVN d velopper l ventail des services qu elle propose aux foyers ruraux et aux asso ciations de village USAID 1978 1988 1993 Pendant les ann es soixante dix et quatre vingt les crises financi res internatio nales et la politique nationale de r formes ont conduit des changements majeurs dans l OHVN aussi bien dans son orientation que dans tendue de son territoire La chute des prix du coton et de l arachide sur le march mondial a entra n la dis solution de l op ration arachide et cultures vivri res OACV et a contraint la Compagnie malienne pour le d veloppement des textiles CMD revoir ses acti secteur Certains d entre eux avaient h berg des membres
13. internationaux plus importants Les organisa tions non gouvernementales ONG travaillant dans la zone ont men tr s peu de recherches concernant les probl mes agricoles des paysans L OHVN est incontestablement la principale organisation au service des pay sans pour le d veloppement rural l int rieur de sa zone d intervention Chaque ann e plus de 20000 fermiers sont en contact avec le Service de d veloppement travers ses diff rentes activit s LOHVN leur fournit tout un ventail de ser vices le d veloppement agricole un approvisionnement en graines quoique limit et en rapide diminution en insecticides et herbicides un cr dit agricole et des services de commercialisation des mati res premi res coton tabac s same ainsi que des programmes d alphab tisation dans les villages la construction et l entretien des routes rurales et enfin des formations de gestion pour les associa tions villageoises Bingen ef alti 1994 Bingen Simpson 1997 Le programme de d veloppement de POHVN est le principal vecteur par lequel les fermiers acc dent aux nouvelles technologies provenant du syst me for mel Sur le mod le des programmes de d veloppement formation et visite Benor et alti 1984 POHVN s appuie sur des sp cialistes pour faire la liai son avec les diff rentes unit s de recherche la formation dans les services et apporter un soutien technique aux agents sur le terrain Le programme
14. la main d uvre la sant humaine et animale l tat du mat riel les prix du march auxquels s ajoutent un climat tr s al atoire une grande dispa rit des sols l impact de la maladie et des herbes parasites la pr dation des ani maux et des insectes font que les paysans ne peuvent pratiquement jamais prendre les m mes d cisions de production d une ann e sur l autre Aussi doivent ils sans cesse modifier leurs pr visions de gestion Pour compl ter les nombreux enseignements tir s de ces rendements adapt s ils entreprennent des exp rimen tations plus sp cifiques pour un but pr cis ou pour satisfaire leur curiosit Au cours des visites de village lors de notre tude ils tentaient un large ven tail d exp riences visant am liorer pratiquement tous les aspects de leur syst me de production G n ralement de nature adaptative ou exploratoire celles ci se fai saient sur les diff rentes vari t s et sur des ajustements de densit et de dates de semailles de la configuration des espaces des cultures associ es et de l arboricul ture de la gestion de la fertilit de la ma trise de l rosion et de la conservation de l eau Comme on a pu l observer ailleurs par exemple Potts e alti 1992 ces investigations ont souvent recours aux m mes tapes logiques que celles de la recherche formelle Pourtant dans les environnements haut risque et faibles res sources comme dans l OHVN les ferm
15. ont eu des difficult s obtenir une bonne r partition des plants cause du nombre r duit de semences contenues dans chaque poquet Les faibles taux de germination et les d g ts des nuisibles les obligent apporter des plants provenant d autres champs pour boucher les trous au lieu de faire appel la pratique traditionnelle d claircissage et de repiquage l int rieur du m me champ Des cultivateurs se sont rendu compte que le semoir m canique plante le coton de mani re trop rapproch e et qu ils doivent claircir la main Pour essayer d am liorer sa rentabilit les paysans des r gions productrices de riz l exp rimentent avec une vari t d altitude pratique non r per tori e par le plan de d veloppement de POHVN mais que l on retrouve dans les grandes cultures irrigu es du pays et dans l agriculture de d crue L utilisation de la terre et la gestion de la fertilit Face au d clin des pr cipitations annuelles et des modifications long terme du taux de fertilit du sol les fermiers ont t amen s exp rimenter des chan 5 L analyse conomique sugg re que les semoirs sont g n ralement peu rentables pour les petits paysans dans le Sahel Jaeger 1986 Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali gements dans l utilisation traditionnelle de la terre Autrefois m me dans les r gions
16. potagers et les plantations familiales d sormais carac t ristiques de beaucoup de r gions du sud de la zone notamment sur la rive ouest du fleuve Niger o la production commerciale de coton est traditionnellement moins importante On voit dans cette volution la part de plus en plus grande qu ont prise les productions horticoles et potag res destin es tre vendues sur les march s Naturellement les fermiers ont d velopp leur savoir faire en horticul ture de mani re concomitante Au milieu des ann es soixante un groupe qu ils ont pris pour des touristes leur a fait conna tre les techniques de greffe d arbre Depuis ils ont nettement am lior ces techniques Ils travaillent activement l enrichissement de leur stock de mat riel g n tique et mettent au point leurs propres vari t s Dans le sud on voit fr quemment dans les potagers des petites p pini res de manguiers goyaviers citronniers et margousiers acajou africain qui servent aux besoins domestiques et produire des plants d arbres pour la vente Gr ce l horticulture les paysans peuvent aussi s assurer du travail pendant la sai son s che en se faisant embaucher dans les plantations priv es autour de la capi tale Actuellement l aide technique de POHVN n a rien proposer aux petits exploitants pour am liorer la production des fruitiers bien que r cemment des agents sur le terrain aient commenc recevoir une formation sur les tech
17. technique comprend une s rie de 17 th mes techniques qui constituent la base des pro grammes de d veloppement agricole de l Afrique de Ouest depuis l poque colo niale Un chef sous secteur entretient des relations de travail avec les paysans de contact et leur communique les th mes lors de r unions r guli res avec les groupements de vulgarisation GV La plupart d entre eux cultivent des lopins de d monstration exposant ainsi les divers th mes propos s De plus des journ es locales ou r gionales de l agriculture sur le terrain ont lieu chaque ann e la radio et la t l vision diffusant des missions sp cialis es et des visites occasionnelles sont organis es entre fermiers En collaboration avec l OHVN plusieurs agences gouvernementales ou inter nationales dispensent galement des services techniques au moyen de deux prin cipaux programmes d aide Multiplication des semences UNDP FAO et Pilote agrom t o Le premier veut am liorer l acc s de nouvelles vari t s travers une multiplication d centralis e des semences et le deuxi me se sert de donn es agroclimatiques long terme pour que les fermiers puissent choisir au mieux les p riodes de plantations Les fermiers des r gions nord re oivent du Service national de la protection des v g taux des insecticides gratuits et d autres formes d assistance lors des graves invasions de charan ons et de sauterelles
18. village avaient auparavant enlev l a bida de leurs champs craignant que ses branches nues n accueillent les oiseaux leur pire fl au En revanche les villages alentour cultivaient depuis longtemps l a bida 21 22 Brent M Simpson prosp res produit des plants avec l assistance du Service national des eaux et for ts tandis que d autres dans la r gion et ailleurs produisent des plants sans aucune aide Montagne 1986 Le Service de d veloppement de l OHVN commence encourager la plantation de margousier Khaya senegalensis et d autres esp ces d arbres non fruitiers Cependant les recommandations pr conisent une plantation le long de la limite des champs et non la mise en place d associations agroforesti res intensives l int rieur des champs Les fermiers plantent d eux m mes directe ment l int rieur de leurs champs une gamme bien plus large d esp ces d arbres pour divers usages Les analyses conomiques r v lent que les b n fices des pro duits d riv s de deux des esp ces cultiv es les plus r pandues le karit Vite laria paradoxa et le n r Parkia biblobosa sont plus importants que la perte occasion n e par l ombre de l arbre sur les cultures Kater e 4 41 1992 Kessler 1992 La plantation communautaire est une autre innovation r cente encourag e par les ONG et les services gouvernementaux pour lutter contre la p nurie de bois de chauffage et pour aider la conse
19. 1997 Technology Transfer Agricultural Development and Democracy in West Africa Challenges and opportunities in Mali in Y S Lee ed Technology Transfer and Public Policy Westport Greenwood Publications BINGEN R J SIMPSON B BERTHE A 1994 Analysis of Service Delivery Systems to Farmers and Village Associations in the Zone of the Office de la haute vall e du Niger Department of Resource Development Occasional Report East Lansing Michigan State University CHAMBERS R 1990 Microenvironments Unobserved Gatekeeper Series SA21 London International Institute for Environment and Development CHARREAU C 1974 Soz s of Tropical Dry and Dry Wet Climatic Areas of West Africa and their Use and Management Agronomy Mimeo 74 26 Department of Agronomy Ithaca Cornell University COULIBALY O N 1987 Factors Affecting Adoption of Agricultural Technologies by Small Farmers in sub Saharan Africa the Case of New Varieties of Gowpeas around the Agricultural Research Station of Ginzana Mah Masters Thesis Department of Agricultural Economics East Lansing Michigan State University DE SCHLIPPE R 1956 SAzfring Cultivation in Africa the Lande System of Agriculture London Routledge and Kegan Paul FOLTZ J 1991 Mah Livestock Sector II Project New Livestock Project Design and Livestock Marketing Analysis International Agricultural Programme Madison University of Wisconsin GUBBELS P 1988 Peasant Fa
20. Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali Brent M Simpson Comme dans l volution des syst mes d exploitation agricole du monde entier les fermiers maliens ont constat que les changements dans leur syst me de production trouvent leur origine dans des processus d exp rimentations agri coles et d changes d informations provenant de sources la fois informelles endog nes et formelles exog nes En diffusant l information et en fournis sant les moyens techniques celles c1 ont dot les fermiers des l ments indis pensables l am lioration constante de leurs techniques d exploitation Malgr leurs contributions respectives les fermiers dans leurs propres exp riences res tent relativement isol s du syst me officiel de recherche et de d veloppement partageant peu leurs connaissances comp tences et intuitions cr atives Ainsi ils n ont pas pu b n ficier des avantages qu apporterait une fusion plus synergique de leurs travaux Pour combler le vide entre fermiers et syst me de recherche et de d veloppe ment 1l faudrait d abord mieux comprendre le r le de chacun dans l volution r cente des techniques agricoles On pourrait ainsi estimer leur potentiel respectif pour contribuer aux progr s futurs En 1992 l Office de la haute vall e du Niger OHVN au sud ouest du Mali a tent d valuer l impact de ces forces formelles et informell
21. Autrefois les fermiers du nord semaient souvent aussi du dolique pour commencer la rotation des cultures juste apr s la p riode de jach re De nos jours en raison du manque d eau ils font pousser presque partout des c r ales qui se r coltent plus t t et qui sont moins affect es par les variations croissantes des premi res pluies La baisse des pr cipitations a galement contraint les paysans changer leur gestion de certaines cultures Dans les r gions recul es du nord ils ont abandonn l ancienne pratique planter des rang es parall les d arachide le long de chaque billon et ont r duit le nombre de rang es par billon de deux un divisant ainsi par deux la densit de plantation Toutefois sur les conseils d un ami d un village voisin l un d entre eux a essay de planter l arachide en zigzag avec un poquet de semence en alternance de chaque c t du billon Il a ainsi pu garder une plus forte 8 La topos quence fait r f rence au sol Catena un changement s quentiel des types de sol quand Pun glisse du haut de la colline vers le fond de la vall e Ahn 1970 Iraditionnellement les paysans exploitent les diff rences dans les types de sol en utilisant diverses esp ces et des syst mes qui les asso cient voir par exemple Stoop 1987 9 La p riode pour ensemencer un champ est critique Dans le cas de l arachide un retard de deux semaines peut entrainer jusqu
22. Kremer Sidib 1991 Jusqu pr sent sur les nombreuses ONG qui travaillent avec eux dans l OHVN seul un petit nombre leur a propos une assistance ou des informations techniques La plupart sont engag es dans des activit s centr es sur le village des services l mentaires et des programmes de microcr dit 10 Brent M Simpson Le syst me informel d innovation et de communication l instar du syst me formel les fermiers produisent conservent et diffusent leurs propres innovations Ce syst me informel peut probablement tre mieux compris comme une interaction entre trois grands ensembles de savoir les connaissances traditionnelles transmises travers la vie sociale qui se trouvent d j dans le syst me celles acquises par la d couverte et l innovation individuelles et enfin les id es informations et mat riels provenant d acteurs ext rieurs autres paysans marchands services de recherche et de d veloppement et ONG Simpson sous presse Ces trois ensembles illustr s par les trois cercles du diagramme de la figure 2 s entrecoupent et s additionnent Les individus et toute la communaut d pendent de ces diff rentes sources de connaissances d exp riences et de mat riels pour am liorer leur rendement et trouver des r ponses innovantes leurs pro bl mes agricoles De mani re tr s concr te la dynamique l i
23. PEMENT Satec 1985 Etude des op rations de d veloppement rural ODR et des organismes similaires Deuxi me phase propost tions de redressement rapport de synth se dition provisoire Paris SATEC SCHILLING I BIDINGER FE COULIBALY O SMITH E TEME B 1989 Final Evaluation ICRI SAT MALI Project Phase IT USAID Project 688 0226 Bamako USAID SEYLER J R 1993 A Systems Analysis of the Status and Potential of Acacia albida in the Peanut Basin of Senegal Senegal Agricultural Research II Project AID Contract 685 0957 C 8004 00 Dakar USAID Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali SIMPSON B M a para tre A Conceptual Framework for Understanding the Structure and Internal Dynamics of Local Knowledge Systems Development and Change SIMPSON B M sous presse The Roots of Change Human Behaviour and Agricultural Evolution in Mah London Intermediate Technology Publications SIMPSON B M 1995 Knowledge Innovation and Communication Contributions of the Formal and Informal Systems in Agricultural Change in the Office de la Haute Vall e du Niger Mah Doctoral Dissertation Department of Resource Development East Lansing Michigan State University SIMPSON B M 1994 a Local Innovation and Communication the Lifeblood of Agricultural Change Forest Trees and People Newsletter 24 4 7 SIMPSON B M 1994 b Gender and the Social Differ
24. a servi de r f rence pour les discussions pour des visites guid es sur le terrain et pour d terminer les personnes interroger ult rieurement Les changements relat s par les paysans ont t retrac s travers les fili res de communications locales pour ensuite tre compar s a l historique des activit s de recherche et de d veloppement de lOHVN Les informations collec t es au niveau des villages ont t ensuite compl t es par un questionnaire adress l int gralit du personnel du service de d veloppement et par des entretiens avec les personnalit s cl s des organisations de recherche et de d veloppement Cet article pr sente une vue d ensemble des r sultats de la recherche sur les diff rents types de changements qui sont intervenus dans les syst mes de produc tion agricole de l OHVN au cours des trente derni res ann es Nous pr senterons le syst me officiel de recherche et de d veloppement ainsi que les processus infor mels d exp rimentation et la fa on dont les fermiers per oivent l volution de leur syst me de production Ce compte rendu couvre les changements depuis la g n ration pr c dente par exemple Gubbels 1988 jusqu ceux que les fer miers ont tent d int grer la gestion de leur syst me d exploitation pendant la p riode de recherche Leur source est retrac e qu elle provienne des activit s du syst me officiel de recherche et de d veloppement ou des processus
25. ces la technologie qui se montre prometteuse se poursuit par un test de pr d veloppement S il est satisfaisant le Service de d veloppement dif fusera cette technologie a travers de nouveaux th mes techniques Le DRSPR OHV a adopt et adapt plusieurs technologies d autres pro grammes de recherche du Service de d veloppement de OHVN mais il n a pour tant pas t en mesure de proposer une alternative plus performante que les pratiques paysannes d j existantes Sur les six premi res campagnes de recherche 1987 88 1992 93 aucune des technologies parvenues au stade de pr d veloppe ment n est apparue statistiquement sup rieure aux pratiques des fermiers Simpson 1995 Ceci a t mis d autant plus en vidence par le fait qu au cours de ces exp riences aucun effort n a t fait pour rep rer les meilleures pra tiques lors des comparaisons Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali En plus du DRSPR OHV d autres d partements de la recherche nationale tra vaillent galement sur la zone OHVN de m me que plusieurs programmes inter nationaux de recherche et de d veloppement ICRISAT et FAO On y trouve un large ventail d activit s de recherche au financement bilat ral mais elles sont rela tivement petites op rent dans peu de villages et ont peu de contacts avec les r seaux de recherche nationaux et
26. ciation de cultures depuis longtemps pratiqu e par les femmes entre l arachide l arachide Bambara le millet et le gombo ou dah Hibiscus spp au moins l une des esp ces est plant e sur ce mod le ce qui n tait pas le cas dans le pr c dent syst me de culture en remblais L utilisation d autres mat riels recommand s par le Service de d veloppement tels que la herse ou le semoir m canique est moins courante pour des raisons pra tiques et conomiques Parfois apr s les avoir d abord adopt s ils les ont d laiss s c est le cas du semoir m canique que l on retrouve aujourd hui souvent abandonn dans beaucoup de cours de fermes Pour que le semoir soit efficace il faut non seu lement que les champs soient labour s plat mais aussi qu il n y ait pas de r sidus de culture susceptibles de le faire sauter et de le coincer ce qui va l encontre des pratiques paysannes visant la conservation du sol et de l humidit De m me les fermiers s opposent ouvertement aux nombreux nouveaux th mes de gestion des ressources naturelles d sormais pr n s par le Service de d veloppement Ceux qui n ont pas r solument tourn le dos aux technologies inefficaces ont t oblig s de faire des ajustements consid rables et continuent en exp rimenter quantit d aspects dans leurs pratiques de gestion Au nord de la zone ceux qui uti lisent des semoirs m caniques pour leurs cultures c r ali res
27. cs ombre des arbres au centre du village ou sur les miradors des plates formes en rondins que l on trouve dans pratiquement tous les villages de la zone figure 3 et au march et aux champs communaux Les femmes qui ont moins le temps de se rencontrer changent leurs informations partout o les m nent leurs t ches m nag res au puits en route vers les champs en pilant le grain Selon elles les groupements de femmes la famille les champs communaux et la place du march sont des lieux particuli rement importants voir galement McCorkle et alt 1988 De plus comme le disait un fermier celui qui voyage devient tout de suite une source d informations et d exp riences nouvelles 11 12 Brent M Simpson Figure 3 Lieux d change d informations et de mat riels agricoles Groupes d hommes Groupes de femmes Le magasin de village et le silo La maison du chef de famille Lieux publics Les r unions de groupes Le march La famille et les champs communaux Divers RE BR NN J amp N R amp W R Lieux des t ches m nag res quotidiennes au puits en route vers les champs en pilant le grain etc Les changements dans les syst mes de production agricole Les changements qui se produisent dans les syst mes locaux de production agricole sont examin s selon le point de vue des fermiers En tudiant la cr ation et la diffus
28. e le gombo la patate douce ou l arachide Elle est maintenant couram ment suivie par le ma s De plus la mauvaise herbe striga Szriga spp proli f re sur les sols appauvris en nutriments et surtout en azote Pour lutter contre ce grave fl au les l gumes fixant l azote sont de plus en plus int gr s au cycle de rotation Depuis quelques ann es le DRSPR OHV s int resse l association des cul tures aux niveaux spatial et temporel Cette distance prise avec le syst me de monoculture pr n dans les ann es quatre vingt le rapproche des pratiques pay sannes en vigueur Mais dans sa volont de faire des recommandations standardi s es sur la densit et les mod les de plantation 1l ne tient absolument pas compte des pr cieuses connaissances que les fermiers ont acquises sur la conjugaison de cette pratique avec les conditions sp cifiques des champs travers toute la zone les paysans exp rimentent un large ventail d associations de cultures Dans le sud l un d entre eux essayait plusieurs mod les d association entre la banane le tabac et le manioc tandis que dans le nord un autre avait sem du gombo dans un champ de sorgho de quatre mani res diff rentes en bordure en alternant les plantes l int rieur de chaque rang e en rang es altern es et dans l espace non cultiv entre chaque rang e Les nouvelles vari t s et les nouvelles cultures Les fermiers interrog s et le
29. e personne plus proche les semences sont souvent accompagn es d un mode d emploi incluant les pratiques de culture et les niches qui lui sont propres Les exemples les plus nombreux touchent des fermiers des r gions productrices de riz du sud de POHVN La les nouvelles vari t s fournies par des amis ou des membres de la famille sont en g n ral livr es avec des conseils sur la profondeur d eau ad quate pour planter et le niveau tol rable d infestation de mauvaises herbes On rel ve m me un cas o une nouvelle vari t de riz a t diffus e avec des pratiques de gestion sp cifiques permettant de la faire pousser dans les d pressions inond es des plateaux concr tionn s une niche de produc tion compl tement nouvelle pour les fermiers de cette r gion Moseley commu nication personnelle Comme le montre la figure 4 chez les fermiers le mat riel g n tique prove nant de sources informelles est valoris cing fois plus que celui issu du syst me for mel Pour plusieurs esp ces de cultures fonio millet riz arachide ils se procurent par les fili res de diffusion informelles pratiquement tout leur nouveau mat riel g n tique Alors que le syst me formel a davantage d impact pour le d veloppement et la diffusion des vari t s am lior es de sorgho et de riz Si l on regarde sur plusieurs d cennies on constate que les fermiers ont depuis longtemps fait des changements dans leur choix des diff rentes cul
30. ementales communes voir Chambers 1990 En cons quence ils ne sont qu un petit nombre avoir adopt les pratiques pr coni s es Bien que l Icrisat ait une fois utilis une orientation de topos quence pour la planification et l quipement dans ses essais de cultures au Mali Icrisat 1979 la DRSPR OHV n a pas tir profit de cette approche alors que le syst me de cul ture li au type de sol est l une des donn es de bases de l agriculture traditionnelle du Sahel Les syst mes de cultures Depuis la g n ration pr c dente face l volution des influences climatiques et conomiques les paysans ont effectu des ajustements dans leur syst me de cultures En tenant compte de la baisse du taux d humidit ils ont modifi la p riode des semailles la densit d ensemencement et l espacement des plantes Ils d veloppent galement de nouvelles combinaisons de cultures associ es et de nouvelles vari t s Dans les r gions recul es du nord de la zone ils ont observ que la baisse des pr cipitations tait li e une augmentation de variabilit des premi res pluies de sorte qu ils ne peuvent plus planter sans risque l arachide avant le d but de la saison des pluies comme ils le faisaient auparavant Ils essaient donc de faire co ncider le plus possible la p riode de plantation avec le d but des pluies pour qu elle corresponde la premi re lib ration de nutri ments
31. ems 18 89 105 KESSLER J J 1992 The Influence of Karit Vitellaria paradoxa and N r Parkia biglobosa Trees on Sorghum Production in Burkina Faso Agroforestry Systems 17 97 118 KNIGHT G C 1974 Ecology and Change Rural Modernization in an African Community Academic Press New York KREMER A SIDIBE K 1991 Mali Millet Pest Project projet pilote britannique Economics Report Chatham Maritime Natural Resources Institute LEYNAUD E CISSE Y 1978 Paysans malink du Haut Niger tradition et d veloppement rural en Afrique soudanaise Paris ditions Imprimeries MCCONNELL W 1993 Local Ecological Knowledge and Environmental Management in the Republic of Mah West Africa Master of Arts Thesis Programme for International Development and Change Worester Clark University MCCORKLE C BRANDSTETTER R H MCCLURE G D 1988 A Case Study on Farmer Innovations and Communication in Niger Communication for Technology Transfer in Agriculture Project AID S amp T 936 5826 Washington DC Academy for Educational Development MIRACLE M P 1967 Agriculture in the Congo Basin Tradition and Change in African Rural Economies Madison University of Wisconsin MIRACLE M P 1966 Marize in Tropical Africa Madison University of Wisconsin Press MONTAGNE P 1985 Contribution of Indigenous Silviculture to Forestry Development in Rural Areas Examples from Niger and Mali Rural Africana 23 24
32. entiation of Local Knowledge Indigenous Knowledge amp Development Monitor 2 3 21 23 SRCVO 1992 Projet sol eau plante agrochimatologie op rationnelle r sultats de la campagne 1991 1992 propositions de programmes 1992 Comit du programme Ressources naturelles Bamako SRCVO STOLZENBACH A 1993 Farmers Experimentation What are we Talking about LEJA Newsletter 9 1 28 29 STOOP W A 1987 Variations in Soil Properties along Three Ioposequences in Burkina Faso and Implications for the Development of Improved Cropping Systems Agriculture Ecosystems and Environment 19 241 264 TOULMIN C 1992 Cattle Women and Wells Managing Household Survival in the Sahel Oxford Clarendon Press USAID 1993 Mah Development of the Haute Vall e Amendment Number One Bamako USAID USAID 1988 Mah Development of the Haute Vall e 688 0233 Project Paper Bamako USAID USAID 1984 Farming Systems Research Extension 688 0232 Project Paper Bamako USAID USAID 1978 Operation Haute Vall e 688 0210 Project Paper Bamako USAID WARNER K 1991 Shifting Cultivators Local Technical Knowledge and Natural Resource Management in the Humid Tropics Forests Trees and People Community Forestry note 8 Rome FAO 2
33. es Dans une s rie d enqu tes rurales conduites dans douze commu naut s couvrant la majeure partie des divisions institutionnelles historiques et agro cologiques de l OHVN plus de 300 fermiers hommes et femmes ont fourni des informations sur l volution de l agriculture lors de la derni re g n ration Bingen ef alti 1994 Simpson sous presse Pour appr cier la capacit du syst me formel promouvoir des changements cette tude a s lectionn les villages les plus aid s par les services de recherche et de d veloppement Dans chacun des Ma tre de conf rences sur le d veloppement rural Institut des tudes sociales La Haye 1 Sur les 12 villages visit s 4 faisaient partie du programme de recherche sur le terrain du d partement de recherche sur les syst mes de production rurale DRSPR 3 autres accueillaient le programme pour la multiplication des semences de la FAO et les 3 villages restants abritaient un agent pour le d veloppe ment de POHVN Presque tous les villages taient situ s dans un rayon de 20 kilom tres du bureau de Autrepart 15 2000 5 27 Brent M Simpson villages visit s on a men des entretiens s par s avec les membres tous mascu lins des groupements de vulgarisation et les membres des associations de femmes de village Les fermiers de ces deux groupes ont tabli une cartographie des ressources et des activit s qui
34. es syst mes de production des foyers ruraux est la hausse de la valeur commerciale des diff rentes esp ces fruiti res Les plus courantes sont la mangue le citron la banane et la pas t que et sur quelques sites on teste certaines esp ces moins traditionnelles L OHVN a r cemment ouvert une unit d agroalimentaire et de commercialisation afin de soutenir l exportation des fruits et l gumes maliens vers l Europe USAID 1993 mais toutes les retomb es de cette initiative ont profit aux propri taires de plantations et aux groupements de producteurs implant s tout pr s de Bamako Les potagers l arboriculture et la gestion des for ts Au d but des ann es soixante les fr quentes s cheresses ont repouss beau coup de tribus pastorales vers le sud dans des r gions d agriculture plus intensive Il en est r sult une augmentation g n rale de l investissement dans le b tail et de adoption de la traction animale par exemple Toulmin 1992 Foltz 1991 Ainsi depuis les vingt derni res ann es exception faite des r gions les plus arides du nord les fermiers ont d am nager partout des syst mes de barri res vivantes pour prot ger leurs cultures du b tail errant L esp ce la plus commun ment employ e pour ce faire est le pourgh re Jatropha curcas Un autre arbuste non identifi est utilis par les fermiers des r gions du nord et dans le sud on se sert 12 Depui
35. eu le succ s escompt Les principales raisons invoqu es en sont le go t d sagr able et un faible rendement par rapport aux vari t s d j exis tantes Pour rem dier ces probl mes le Programme de multiplication des semences de la FAO n utilise que les vari t s localement am lior es l int rieur de POHVN Les fermiers continuent galement rechercher et s lectionner des vari t s aux caract ristiques sp cifiques pouvant s adapter aux contraintes particuli res de leur environnement Dans le sud le riz asiatique a fort rendement Oryza sativa a nettement remplac les vari t s locales de riz africain Oryza glaberrima Toutefois dans plusieurs r gions les fermiers ont recommenc rechercher acti vement les vari t s locales du riz rouge africain qui tol rent mieux la faible fer tilit du sol et la forte infestation de mauvaises herbes Ils ont galement commenc adopter largement des vari t s locales de sorgho r sistantes au 11 Il existe quelques croisements hybrides entre les deux souches de riz Les nouvelles vari t s apparem ment poss dent quelques unes des caract ristiques de leurs parentes un meilleur rendement pour les vari t s asiatiques et pour les vari t s africaines une plus grande r sistance une faible fertilit et la concurrence des mauvaises herbes Richards communication personnelle 19 20 Brent M Simpson striga 2 Ailleurs
36. gement CRSP 1992 a montr que la r tention de r sidus outre le fait qu elle apporte de nombreux autres bienfaits d j connus aide freiner l rosion de l eau restitue les substances organiques n cessaires au sol et se comporte comme un pi ge tellement efficace pour la poussi re port e par le vent qu elle peut en fait aider augmenter l paisseur du sol Le d p t de la poussi re s che de l harmattan peut constituer une source importante de nutriments pour les fermiers des r gions s ches 7 Une des explications possibles l abandon des rang es de pierres est le progr s de la traction animale et la difficult de circuler autour de ces structures fixes avec des animaux de trait Un ph nom ne similaire a t observ dans les pays industriels o les anciennes structures qui conservaient le sol ont t presque partout abandonn es en raison de l expansion de la m canisation 15 Brent M Simpson Pour r pondre aux pr occupations des fermiers le syst me formel a mis en place un ensemble de mesures pour standardiser les taux d application d engrais chimiques de fumier animal et de compost ainsi que les rotations de cultures Aucune d entre elles ne prend en compte les diff rences de types de sols de chutes de pluies l historique des champs et les objectifs de r coltes Elles ne les ont pas non plus aid s a am liorer l exploitation des diff rentes sortes de terrains ou des niches microenvironn
37. iers ne les consid rent pas comme des ten tatives fix es sur un seul probl me Ils tiennent compte de la saison et de leur comp tence pour guider leur processus de recherche quitte changer la question pos e en cours de route voir Stolzenbach 1993 Les nombreuses facettes de exp rimentation ne sont pas envisag es s par ment du travail agricole normal et quotidien Les paysans r p tent volontiers l exp rience sur une large gamme de nouvelles vari t s Toutefois les ajustements qui en d coulent sur le plan de la densit de l utilisation des types de sol des mod les de cultures associ es et autres pratiques ont rarement t propos s comme des exp riences types Ils les per oivent g n ralement comme partie int grante du processus d exploitation et non comme des activit s exp rimentales s par es Dans POHVN comme dans tout le Sahel par exemple McCorkle e alti 1988 Nazhat Coughenour 1987 les fermiers changent du mat riel et des informations travers des fili res de communication locales Simpson 1994 a qui fonctionnent le plus souvent selon des diff rences sociales tablies telles que l ethnie le sexe la parent l ge et la religion des individus par exemple Simpson 1994 b L change se passe dans des lieux commun ment identifi s et au cours de diff rentes activi t s Les hommes changent les informations sur leurs exp riences agricoles dans les lieux publi
38. ion des innovations l int rieur des r seaux informels et en les compa rant avec les activit s des services de recherche et de d veloppement il est pos sible d identifier la source et le mode de diffusion de la plupart des changements relev s Contrairement la recherche men e par le syst me formel qui est relati vement facile quantifier l exp rimentation propre aux paysans s int gre dans un processus d adaptation et de transformation diffus et continu En termes de dur e localisation et th mes les observations pr sent es ici ne correspondent qu un petit chantillon de la richesse totale des activit s innovantes Les exp riences et les ajustements des fermiers doivent en r alit tre multipli s par les centaines de villages et les milliers de foyers de la zone OHVN Sur la dur e chaque cas d in novation et d adaptation constitue une contribution suppl mentaire l volution des syst mes d exploitation locaux Vingt ans apr s ce savoir demeure l unique somme de connaissances aussi importante ne pas avoir encore t exploit e par l entreprise du d veloppement Hatch 1976 Les pratiques agricoles Dans l volution des syst mes de production des paysans depuis l poque de leurs p res et m res le changement le plus visible a certainement t l essor de la traction animale et l utilisation de la charrue Introduite en Afrique de l Oue
39. it es les fermiers disent avoir limit consid rablement leur temps de jach re par rapport la g n ration pr c dente et certains passent la culture continue La majorit affirme galement avoir r duit la dur e de leur cycle de cultures en raison d une baisse de fertilit et de la prolif ration des mauvaises herbes Pour am liorer la fertilit ils essayent souvent diverses m thodes de gestion du sol et tentent de trouver un moyen pour retenir la terre et l eau Dans les secteurs les plus au nord ils exp rimentent la r tention de r sidus qui sert augmenter la fertilit et r duire l rosion due au vent pen dant la saison s che Ils plantent des arbres pour fixer l azote et produire du com post et utilisent des enclos b tail amovibles pour augmenter la fertilit des champs de leur production principale On retrouve ces tentatives travers toute la zone Les rigoles bord es d herbes en sont un exemple En se basant sur l exp rience des pays sah liens avoisinants le Service de d veloppement a recommand l utilisation de rang es de pierres pour la conservation du sol Les paysans affirment que c est une pratique tradi tionnelle mais aucun n en avait poursuivi l usage Certains adoptent donc nou veau les barri res de pierres dans leurs champs souvent pour combler ou limiter extension des rigoles existantes 6 La recherche Soil Mana
40. les plus s ches situ es plus au nord ils taient capables de produire des quantit s limit es de r1z dans les d pressions inond es en saison D sormais ces sites sont consacr s une petite production de ma s et de sorgho et dans certains cas sont consid r s comme une terre de premier choix pour le millet la culture tol rant le mieux le manque d eau Avec les premi res p riodes de s cheresse les paysans du sud ont remplac une grosse partie de leur production de riz par du ma s Dans les ann es plus r centes qui ont connu l g rement plus de pluie ces champs se sont d tremp s et la r colte de ma s a t d truite Aussi les paysans de ces r gions ont ils test des vari t s de riz d altitude pouvant supporter la fois la s cheresse et des taux d humidit occasionnels plus importants Au sud de l OHVN Moseley 1993 montre que le changement climatique a aussi entra n une r valuation locale des terrains Dans certains endroits les vil lages qui comptaient en abondance des sols coulement libre parfaits pour les c r ales dans des conditions de fortes pluies connaissent aujourd hui une p nurie de terres capables de retenir suffisamment l humidit pour maintenir leur produc tion Ils doivent donc r ajuster leurs syst mes de production et contracter de nou veaux baux avec les communaut s environnantes qui poss dent ce type de terrains en surplus Dans presque la moiti des communaut s vis
41. me de formation et visite pour atteindre sa client le A pr sent la zone d intervention de POHVN porte sur 30000 kilom tres car r s divis e en dix secteurs administratifs situ s le long des rives du fleuve Niger au sud ouest du Mali figure 1 Dans cette r gion vivent 500000 habitants 85 Figure 1 Situation de l Office de la haute vall e du Niger Source Simpson 1995 Brent M Simpson de ruraux sans compter la capitale Bamako r partis dans 40 000 foyers dans plus de 800 villages population domin e par les Bambaras et les Malink s avec quelques villages au nord majorit Sonink BECIS 1991 Des tribus nomades peules parcourent galement la zone Depuis la baisse des chutes de pluies en Afrique de Ouest sah lienne qui s est amorc e la fin des ann es soixante le niveau moyen des pr cipitations dans POHVN a connu une diminution de 20 30 avec plusieurs s cheresses graves Dans la r gion la plus au nord les pluies tr s variables oscillent en moyenne entre 500 et 700 millim tres par an alors que dans le sud elles sont de l ordre de 1 000 millim tres Exception faite des alentours du fleuve Niger et de ses affluents la terre cultivable et les ressources en eau du sol sont limit es et ne permettent pas le d veloppement d une irrigation tendue La r partition des sols s pare la zone en deux dans le sens nord sud avec des s diments sablonneux dans la moiti nord et des sols
42. n tique et de l amalgame entre semences et graines pour la nourriture Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali Figure 4 Les sources des vari t s r cemment adopt es am lior es et locales hommes et femmes Institutions March Voisins Famille Inconnu formelles marchands amis Millet 3 4 3 2 3 Sorgho is 3 4 2 6 Ma s 5 1 RIZ 3 4 2 Arachide 8 1 Fonio 1 G n ral 2 1 8 4 ncluant le Service de d veloppement de POHVN le programme de recherche de village du DRSPR et le Programme de multiplication des semences de la FAO Pratiquement toutes les adoptions taient une seule vari t de sorgho local am lior le CSM 388 qui a t largement promu au Mali au cours des dix derni res ann es Source Simpson 1995 le potager Quand les fermiers d crivent le syst me de cultures de la g n ration pr c dente ils ne mentionnent sa pr sence dans le cycle de rotation que dans une seule r gion alors qu aujourd hui il fait g n ralement partie du syst me de cul tures dans presque tout le sud de POHVN Bien que les fermiers ajoutent et abandonnent en permanence des vari t s plusieurs tendances se d gagent L aridit croissante a entra n une augmentation g n rale de l adoption des vari t s de sorgho et de millet maturation rapide qui tol rent mieux la s cheresse Pourtant les vari t s de la saison courte introduites par l OHVN n ont pas
43. niques de greffe d arbre Outre les cultures des champs les associations agroforesti res locales font l ob jet d une exp rimentation intensive Bien que traditionnellement dans toute Afrique de l Ouest les fermiers aient toujours prot g les rejets des esp ces d si r es autour des habitations et des champs 1l y a peu d exemples document s de v ritables plantations d esp ces s lectionn es En fait dans beaucoup d endroits les paysans ont observ une baisse de la densit des arbres dans les principaux champs de production Dans le nord ce d clin est g n ralement d l impact des s cheresses alors que dans le sud ils l associent l usage croissant de la charrue Dans ces r gions l on prot ge rarement les rejets et on arrache des champs qui ne sont plus en jach re presque toutes les souches d arbres vivants car on peut diffici lement labourer autour d elles Cependant les fermiers commencent exp rimen ter la plantation d une grande vari t d arbres dans leurs principaux champs Dans un village du nord par exemple encourag s par les agents sur le terrain du DSPR OHY ils ont essay de planter l Acacia albida pour am liorer la fertilit du sol et obtenir une nouvelle culture commercialisable par la vente des cosses de l arbre comme fourrage Dans un autre village de cette r gion un paysan des plus 14 Les fermiers de ce
44. nt rieur et entre ces trois ensembles d finit un processus volutif au niveau du savoir local Simpson para tre Celui ci permet l int gration des r ussites de l innovation individuelle dans l ensemble plus vaste des traditions culturelles orales ainsi que la v rification des informations pratiques et du mat riel provenant de l ext rieur Barnett 1956 On peut consid rer que l volution technologique et sociale long terme des sys t mes agricoles locaux se fait essentiellement par ce processus informel d innova tion individuelle d apprentissage et de communication L exp rimentation informelle pour les fermiers est l une des plus importantes sources d informations nouvelles d taill es et sp cifiquement li es un site La forte variabilit de leurs environnements physiques et sociaux les contraint adop Figure 2 Les limites d interaction dans l volution des syst mes de connaissances locales Les connaissances traditionnelles transmises par la vie sociale Les acteurs et les organisations ext rieures La d couverte et l innovation individuelles Source Simpson 1995 Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali ter une strat gie de rendement adapt Richards 1989 r pondant aux condi tions toujours changeantes Les fluctuations impond rables dues entre autres la disponibilit de
45. r exemple le sijolan rouge 25 24 Brent M Simpson Ce r sum des principaux changements agricoles montre que si le syst me for mel de recherche et de d veloppement et les initiatives des fermiers ont apport des contributions significatives dans l volution des pratiques des fermiers il existe des diff rences sensibles entre les types et l tendue de leurs contributions respectives On observe que les plus grands succ s du syst me formel ont t r a lis s gr ce l introduction de vari t s am lior es d apports inorganiques et de technologies comme la traction animale provenant de mat riels et d approches qui sont ext rieurs au domaine de ressources et d exp riences des fermiers Le sys t me formel a galement connu quelques r ussites dans l am lioration des vari t s d velopp es par les fermiers et dans la r introduction le perfectionnement et la promotion de certaines pratiques de gestion indig nes telles que l usage des ran g es de pierres et le fumage Cependant globalement ce sont les paysans qui par leurs initiatives propres ont g n r et diffus constamment les am liorations et les ajustements de leur syst me de production ce qui leur a permis de rester en phase avec les conditions changeantes de l environnement de la d mographie et du mar ch Ce processus a impliqu la fois la cr ation de nouvelles techniques la r cu p ration d informations utiles et l
46. rmer Agricultural Self Development the World Neighbors Experiences in West Africa JLEJA Newsletter 4 3 11 14 HATCH J K 1976 The Corn Farmers of Motupe a Study of Traditional Farming Practices in Northern Coastal Peru Monographs 1 Land Tenure Center Madison University of Wisconsin in R Chambers 1983 Rural Development Putting the Last First Essex Longman Scientific and Technical ICRISAT 1984 Icrisat Annual Report 1984 Andhra Pradesh Icrisat ICRISAT 1979 Report of the 1979 Season Cooperative Program Bamako Icrisat ICRISAT 1978 Icrisat Annual Report 1978 Ouagadougou Ministry of Rural Development 25 26 Brent M Simpson INSTITUT D ECONOMIE RURALE IER 1978 valuation de 1 op ration arachide et cultures vivri res note de synth se principaux r sultats des enqu tes men es en 1976 et 1977 sur POACV Bamako IER JAEGER W K 1986 Agricultural Mechanization the Economics of Animal Draft Power in West Africa Boulder Westview Special Publication Series in Agriculture Science and Policy JONES N MILLER J H no date Jatropha Curacas a Multipurpose Species for Problematic Sites ASTAG Technical Papers Land Resources Series 1 Asia Technical Department Agricultural Division Washington DC the World Bank KATER L J M KANTE S BUDELMAN A 1992 Karit Viterllaria paradoxa and N r Parkia Diblobosa Associated with Crops in South Mali Agroforestry Syst
47. rvation des for ts restantes Cependant dans la pratique ces plantations n ont pas obtenu le soutien de la communaut n cessaire leur r ussite Les plantations observ es pendant cette tude taient soit enti re ment r alis es par une ONG soit produites par le gouvernement et achet es par les communaut s Dans les deux cas le taux de survie des plants fut faible allant de 5 20 cause des pertes lors de la saison s che Les droits de r coltes n ont pas t clairement d finis et l on ne s est pas suffisamment int ress l organisa tion de la gestion des plantations Ces carences expliquent galement ces mauvais r sultats Un code colonial privait les indig nes des ressources foresti res et il a t main tenu par les gouvernements apr s la d colonisation Cette privation de contr le a fait l objet de nombreuses tudes par exemple Thomson 1987 Thomson e alti 1986 et elle a t associ e la dessiccation de nombreuses for ts communales Pourtant dans une communaut rurale les habitants ont essay de tourner ces lois nationales leur avantage demandant que leur for t b n ficie du statut de for t class e pour stopper sa destruction par les trangers et par les villageois encou rag s pratiquer un abattage de grande envergure par une ONG implant e dans la r gion Une initiative r cente devrait lancer un programme pilote qui impliquera des fermiers dans diff rentes r
48. s dix ans les chercheurs de l Icrisat travaillent sur un certain nombre de vari t s locales r sis tantes au striga Dans les exp riences le seggatana ou seguetana segga est le nom bambara de striga s est r v l tre presque trois fois plus r sistant au striga que les vari t s am lior es les plus effi caces d velopp es par les chercheurs il est trente fois plus r sistant que les vari t s introduites non r sis tantes z 14em Les chercheurs commencent maintenant se consacrer davantage au d veloppement de vari t s r sistantes ce terrible fl au NRC 1996 13 Les m thodes traditionnelles de lutte contre les oiseaux en utilisant des pouvantails morceaux de m tal et de tissus attach s des perches demandent du travail et perdent rapidement de leur efficacit Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali du sisal Le pourgh re originaire de l Am rique tropicale a vraisemblablement t import en Afrique de l Ouest par les Portugais Jones Miller n d et s est r pandu pendant l occupation coloniale Les paysans plantent ces esp ces soit en cl turant enti rement les potagers ou les champs soit le long d un ou plusieurs c t s d un champ ou bien en bordure des principaux chemins de passage du b tail D apr s les fermiers la g n ration actuelle a galement t la premi re concevoir et g rer les grands
49. s visites sur le terrain r v lent que l examen les tests et les pratiques de gestion relatives aux vari t s sont le domaine d exp ri mentation le plus actif En associant leur gestion du mat riel g n tique leur connaissance approfondie de l environnement ils d veloppent une bonne strat gie de d fense contre la variabilit des pr cipitations et de la fertilit des sols les infestations end miques de mauvaises herbes de maladies et de nuisibles Dans une premi re tape pour se familiariser avec une nouvelle vari t ils la testent en 17 18 Brent M Simpson faisant des essais sur de petits lopins bien situ s comme le potager ou la partie la plus fertile d un champ S ils sont satisfaits du r sultat la nouvelle vari t est ensuite sem e plus grande chelle ce stade ils peuvent faire plusieurs ajuste ments quant au lieu de sa plantation et d marrer un processus pour l int grer parmi celles d j en place ou bien changer l g rement leurs pratiques pour mieux en exploiter une caract ristique int ressante Lors des visites sur le terrain les fermiers montraient des champs o ils avaient plant une vari t pour la premi re fois Habituellement ils g rent les nouvelles vari t s provenant du march ou d une source plut t anonyme de la m me fa on que celles similaires d j en leur possession Quand la vari t provient d un ami ou d un parent c est dire un
50. st sous l occupation coloniale la traction animale est d abord apparue dans la zone OHVN au d but des ann es trente Leynaud Cisse 1978 Les programmes de recherche et de d veloppement et plus r cemment les ONG et les lobbies com merciaux l ont depuis tr s vivement recommand e Selon les estimations des fer miers de diff rents villages de 40 presque 100 de leurs terres sont aujourd hui cultiv es avec la traction animale Pourtant en g n ral les foyers plus pauvres et les femmes continuent d pendre de la culture manuelle Les mauvaises ann es cons cutives et des circonstances particuli res peuvent contraindre des foyers relative ment riches perdre leurs actifs immobilis s et retourner la culture manuelle Ce Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali mod le d investissement et de pertes existe dans tout le Sahel Les paysans obser vent qu ind pendamment de les lib rer de la corv e de la culture manuelle la trac tion animale leur permet de cultiver nettement plus de terre Mais des tudes empiriques men es dans la zone OHVN dans d autres r gions du Mali et en Afrique de l Ouest indiquent que l usage de la charrue a eu peu d effets sur la quantit de surface cultiv e par individu r v lant g n ralement une augmentation insignifiante voire dans certains cas une l g re baisse par exemple Adesina 1992 Jaeger 1986
51. stion En bref l h t rog n it extr me des ressources climat sol diversit g n tique et le caract re unique des perspectives de chaque foyer individuel sont peu compatibles avec des recommandations technologiques standardis es fig es dans les g n ralit s Si l on s en tient aux contributions respectives des chercheurs et des fermiers dans l volution de l agriculture le syst me formel devrait aborder diff remment l aide au d veloppement S il veut am liorer la pertinence de son entreprise il devra en premier lieu adopter une vision de l exploitant agricole plus r aliste qui tienne compte du fort degr de diversit et de variabilit pr sent aux principaux chelons sociaux et physiques la fois l int rieur des foyers ruraux et entre eux En second lieu il devra montrer plus d int r t envers les connaissances des fer miers Bien que la mise en place d un partenariat efficace entre chercheurs et pay Adoption et adaptation de techniques agricoles innovantes dans le sud ouest du Mali sans se soit av r e une t che d licate l exp rience et le b n fice potentiel d une telle coop ration laissent penser que le syst me officiel doit poursuivre ses efforts pour int grer la sagesse et les intuitions des fermiers dans le processus formel de d veloppement technologique En dernier lieu les inve
52. stissements tendant ren forcer le mouvement autonome d volution de l agriculture indig ne la fois en alimentant les aptitudes cr atrices avec des mat riels et des id es nouvelles et en procurant aux fermiers des outils flexibles adapt s aux exigences volutives de leurs syst mes de production individuels peuvent sur le long terme se r v ler non seulement tre une meilleure science comme le sugg re Richards 1991 mais aussi une approche du d veloppement rural plus productive et plus durable BIBLIOGRAPHIE AHN PM 1970 West African Soils 3 edition vol 1 London Oxford University Press ADESINA A A 1992 Village Level Studies and Sorghum Technology Development in West Africa a Case Study of Mali in J L Moock R E Rhoades eds Diversity Farmer Knowledge and Sustainability Ithaca Cornell University Press ANON 1992 Regenerating West African Soils The Soil Management Collaborative Research Programme Newswire August 1992 1 BARNETT H G 1953 Innovation the Basis of Cultural Change New York McGraw Hill Book Co BUREAU D TUDES DE CONSEILS ET D INTERVENTIONS AU SAHEL BECIS 1991 Projet de d ve loppement de l op ration haute vall e rapport final octobre 1991 Bamako Becis BENOR D HARRISON J Q BAXTER M 1984 Agricultural Extension the Training and Visit System Washington DC the World Bank BINGEN R J SIMPSON B M
53. tures Bien avant la cr ation de l OHVN ils avaient remplac leur vari t de coton fibres courtes traditionnelle par une nouvelle vari t de coton fibres longues introduite au Mali par la Compagnie fran aise pour le d veloppement des fibres textiles appartenant l tat fran ais Aujourd hui le coton ne fait plus partie des associa tions de plantations courantes mais 1l est presque toujours exploit en monocul ture g n ralement suivi par le ma s qui r cup re ainsi les restes d engrais Ce dernier est relativement r cent dans la rotation des cultures Introduit en Afrique de l Ouest au d but du XvI si cle Miracle 1966 il a longtemps t cultiv pour 10 En g n ral les fermiers ach tent une petite quantit de semences ou bien changent parts gales les nouvelles vari t s avec un ami ou une connaissance Ainsi les essais sur petits lopins servent ils aux deux fermiers comme premier test de la vari t en question En plus c est un moyen de multiplier les semences pour planter plus grande chelle Ils font galement pousser des vari t s en vue de la vente des semences Sur les march s locaux les vendeurs s parent la vente des semences de la vente des graines pour la consommation Les fermiers consid rent que l achat de semences aupr s des gros mar chands est moins int ressant en raison de la qualit inf rieure du manque de puret g
54. u sol L introduction de la traction animale et le d veloppement des nouvelles tech niques de labourage ont galement eu un effet secondaire sur la culture manuelle Bien que l utilisation de remblais existe toujours travers la zone quoique tr s petite chelle dans des sites dispers s la culture manuelle s est inspir e des billons Comme les remblais ceux ci servent enterrer les mauvaises herbes et concen trer dans le semis la fertilit de la maigre couche sup rieure du sol ralentissant le ruissellement et permettant une meilleure infiltration de la pluie Les paysans ali gnent les billons en travers de la pente afin d accro tre le potentiel de conservation du sol Dans les r gions o les pentes sont plus raides ils font parfois des champs 2 Les difficult s de tr sorerie et la courbe d apprentissage se r percutent non seulement sur le taux d adoption des syst mes de traction animale mais galement sur le niveau de profit des fermiers qui l utili sent On estime que les fermiers ont besoin de cinq ans d utilisation ininterrompue avant de pouvoir recueillir pleinement les b n fices de cette technologie Jaeger 1986 Pour ceux dont le financement est limit poss der sur cinq ans d affil e un attelage en tat peut tre difficile 3 Le simple passage de la traction manuelle a la traction animale n est pas suivi d un meilleur rendement Pingali e
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