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Poser une question préjudicielle à la CJUE afin de faire

1. http europa eu legislation_summaries institutional_affairs decisionmaking_process 114552_fr htm Idem 7 L article 267 pr cise Lorsqu une telle question est soulev e dans une affaire pendante devant une juridiction nationale dont les d cisions ne dont pas susceptibles d un recours juridictionnel en droit interne cette juridiction est tenue de saisir la Cour de justice g Juliette RAMBAUD juillet 2012 Le juge de l Union peut refuser de r pondre si la question pos e n a pas de rapport avec le litige ou si le juge pressent qu il s agit d un litige fictif mont en vue d obtenir l interpr tation du juge communautaire Les cons quences de la r ponse de la CJUE une question pr judicielle sont significatives pour le droit de national recours en interpr tation comme pour le droit de l UE recours en appr ciation de validit L Article 65 du R glement de proc dure de la Cour de Justice dispose L arr t a force obligatoire compter du jour de son prononc La d cision de la Cour de justice a l autorit de la chose jug e Elle est en outre obligatoire non seulement pour la juridiction nationale l initiative du renvoi pr judiciel mais aussi pour toutes les juridictions nationales des tats membres Dans le cadre du renvoi pr judiciel en validit si l acte europ en est d clar invalide l ensemble des actes adopt s sur sa base le sont galement appartient alors a
2. la Charte Article 21 Non discrimination la directive encore en cours de n gociation concernant l interdiction de la discrimination en fonction de l orientation sexuelle dans le domaine de l acc s au logement sont ils interpr ter en ce sens qu ils s opposent une r glementation nationale qui exige d un couple qu il soit mari donc h t rosexuel en France afin de toucher certaines allocations pour le logement sachant que ces allocations ne d pendent pas du fait qu il y ait un enfant dans le foyer gt donc pas de lien avec l adoption qui n est pas encore autoris e en France Sans m me en venir une discrimination li e l orientation sexuelle le fait qu il faille tre mari peut tre discriminant en soi Le non respect de la vie priv e qui est pourtant prot g e par la Charte pourrait aussi tre soulev Cependant il faudrait que le droit au respect de la vie priv e soit mentionn par un acte de droit d riv r glement ou directive pour que l on puisse poser une question pr judicielle sur l interpr tation de l acte en question gt En s appuyant sur le niveau de protection lev assur par l UE contre les discriminations et l article 34 on peut tenter une question sur le FSL Il faudrait un cas o le locataire se voit refuser le FSL par le bailleur alors qu il remplit tous les crit res qu il n est assign que pour dettes et que le bailleur n a pas exprim de volont de r cup re
3. une concurrence loyale sur le march de l immobilier locatif Les aides d tat dont b n ficie le parc public ont en effet cr des distorsions de concurrence injustifi es tout en prouvant leur inefficacit au regard du but poursuivi le logement des plus d munis Tout comme les bailleurs priv s n erlandais l UNPI souhaite voir le plafond des ressources pour acc der au logement social baisser afin que le public ligible soit r duit et plus modeste La d fiscalisation immobili re made in France jug e discriminatoire La Tribune 16 f vrier 2011 http www latribune fr vos finances immobilier investissement locatif 20110216trib000601985 la defiscalisation immobiliere made in france jugee discriminatoire html 38 D fiscalisation immobili re le Scellier dans le collimateur de Bruxelles La Tribune 6 mars 2011 http www latribune fr vos finances immobilier investissement locatif 20110306trib000606072 defiscalisation immobiliere le scellier dans le collimateur de bruxelles html Communiqu de presse de l UNPI POUR UN INVESTISSEMENT EFFICACE DANS LE LOGEMENT http www unpi org Donnees Client Doc Produit 664313 pdf 31 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Concernant l UE dans sa globalit Depuis 2009 Le FEDER Fonds Europ en de D veloppement R gional finance la r novation thermique les travaux pour aboutir des conomies d nergie dans les Etats membres Le projet de financement prend
4. logements acquis avant ao t 1999 l amortissement Besson logements acquis entre 1999 et 2003 l amortissement de Robien entre 2003 et fin 2009 et l amortissement Borloo neuf acquisitions entre septembre 2006 et d cembre 2009 7 La suite de la proc dure et l ventuelle phase contentieuse seront aussi suivre La Commission a aussi analys la Loi Scellier Apr s avoir d nonc les dispositifs P rissol Besson et Robien la Commission europ enne est en train d plucher la loi Scellier qui repr sentait 63 des ventes de logements neufs en France en 2010 La Commission Europ enne ne compte apparemment pas s arr ter en si bon chemin Apr s avoir jug discriminatoires les dispositifs P rissol Besson et Robien d aide fiscale pour les investissements dans des logements neufs destin s la location elle s attaque au Scellier d apr s les propos tenus par Algirdas Semeta commissaire europ en la fiscalit et l union douani re l audit et la lutte anti fraude dans une interview accord e aux Echos Enfin le 5 mai 2012 une plainte a t d pos e par l Union Nationale de la Propri t Immobili re UNPI aupr s de la Commission europ enne Celle ci vise une potentielle distorsion de concurrence induite par l aide d Etat fournie aux bailleurs sociaux fran ais Le communiqu de presse de l UNPI du 2 juillet 2012 fait valoir que son objectif est de r tablir les conditions d
5. s 3 Les droits fondamentaux tels qu ils sont garantis par la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l Homme et des libert s fondamentales et tels qu ils r sultent des traditions constitutionnelles communes aux tats membres font partie du droit de l Union en tant que principes g n raux s Les arr ts importants Au d but de la construction europ enne la Haute Autorit pr d cesseur de la CJCE refusait de prendre en consid ration les droits fondamentaux prot g s par les EM car ils n taient pas mentionn s dans les Trait s Mais cela comportait un risque d affaiblissement de la protection des droits fondamentaux 34 Jean Paul Jacqu Droit institutionnel de l Union Europ enne De dition Dalloz Paris 2010 pp 50 63 35 Idem 29 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Le r le de la Cour constitutionnelle allemande a alors t primordial car elle a subordonn son acceptation de la primaut du droit communautaire la garantie d une protection satisfaisante des droits fondamentaux au sein des Communaut s La premi re tape de la reconnaissance des droits fondamentaux par la CJCE a lieu en 1969 avec l arr t Stauder Aff 26 69 la Cour reconna t que les droits fondamentaux font partie du droit communautaire en tant que principes g n raux du droit Un des arr ts les plus importants en la mati re reste J nternationale Handelsgesellschaft Aff 11 70 17 d cembre 1970 En effet dans cet
6. vont aussi dans le sens d une protection accrue du droit au logement Ces textes ont eu une influence sur le droit de l Union Europ enne UE et sur son volution L on peut en effet rappeler que le droit de l UE que nous tudierons dans ce travail est n en tant que droit d une organisation purement conomique Les libert s qui taient nonc es n taient li es qu des objectifs de march et de libre concurrence Ce n est que progressivement que le droit des communaut s 1 Le eoa 1 x Pour les r f rences pr cises de ces textes et des articles concern s voir en annexe le r capitulatif du droit international en mati re de logement 3 Juliette RAMBAUD juillet 2012 europ ennes puis droit de l UE a commenc affirmer son caract re protecteur l gard de droits civils et politiques puis sociaux et culturels La volont d introduire des politiques sociales dans les objectifs de l organisation d bute avec le Conseil des Ministres de 1974 Ce dernier affirme qu une action sociale vigoureuse doit tre entreprise en vue d atteindre les finalit s sociales de l Union europ enne C est ce moment l soit 20 ans apr s le Trait CECA qu est vot le premier programme d action sociale Avec le Trait d Amsterdam sign le 2 Octobre 1997 la lutte contre l exclusion sociale devient un objectif de la CE D sormais ce sont les articles 151 et 153 du Trait sur le Fonctionnement
7. PUE Les institutions La Commission Elle est sens e repr senter l UE dans son ensemble et agir hors des consid rations tatiques Elle pr sente des propositions l gislatives Elle veille la bonne application des politiques et ex cute le budget de l UE Le Parlement Il est lu au suffrage universel direct Co l gislateur il a un pouvoir de contr le sur les autres institutions examine et adopte le budget Le Conseil de l UE des ministres Il assure la repr sentation des gouvernements des Etats Membres Co l gislateur avec le Parlement il adopte la l gislation de l UE et coordonne les grandes orientations des politiques conomiques des tats membres Le Conseil europ en il d finit les orientations g n rales et les priorit s politiques de l UE et s occupe de questions complexes ou d licates qui ne peuvent tre r solues un niveau inf rieur de coop ration intergouvernementale Bien que jouant un r le essentiel dans la d finition des priorit s politiques de l UE il n a pas le pouvoir de faire adopter des textes l gislatifs La BCE Elle g re l euro et veille la stabilit des prix dans l UE Elle est galement charg e de d finir et de mettre en uvre la politique conomique et mon taire de l UE La CJUE anciennement Cour de Justice des Communaut s Europ ennes C est l organe judiciaire de l Union Europ enne Elle est compos e d un juge par Etat Membre et de 8 avocats g n rau
8. arr ts Viking et Laval La CJCE privil gie la libert de circulation aux droits sociaux mais elle affirme L action de la Communaut comporte non seulement un march int rieur caract ris par l abolition entre tats membres des obstacles la libre circulation 25 11 d cembre 2007 Affaire C 438 05 International Transport Workers Federationet Finnish Seamen s Union contre Viking Line ABP et O Viking Line Eesti 77 18 d cembre 2007 Arr t de la Cour dans l affaire C 341 05 Laval un Partneri Ltd Svenska Byggnadsarbetaref rbundet e a 22 Juliette RAMBAUD juillet 2012 des marchandises des personnes des services et des capitaux mais galement une politique dans le domaine social consid rant 104 D s lors que la Communaut a non seulement une finalit conomique mais galement une finalit sociale poursuit la Cour les droits r sultant des dispositions du trait relatives libre circulation des marchandises des personnes des services et des capitaux doivent tre mis en balance avec les objectifs poursuivis par la politique sociale parmi lesquels figurent ainsi qu il ressort de l article 136 CE notamment l am lioration des conditions de vie et de travail permettant leur galisation dans le progr s une protection sociale ad quate et le dialogue social consid rant 105 Tout comme elle l avait fait dans l arr t du Viking la Cour rappelle donc que le droit de m
9. cours et actualit s li es au logement et PUE Plusieurs affaires sont actuellement trait es par la CJUE et ou par la Commission Aux Pays Bas Des organismes de logement social n erlandais ont d pos un recours devant la CJUE contre une d cision de la Commission qui les obligeait revoir leur mode de fonctionnement En effet la d cision de la Commission oblige les bailleurs sociaux r duire le plafond de ressources pour acc der au logement social Elle a tabli le plafond 33 000 par an et par foyer Des n gociations sont en cours entre les bailleurs le gouvernement des Pays Bas et la Commission europ enne quant au niveau de ce plafond 38 State aid No E 2 2005 and N 642 2009 The Netherlands Existing and special project aid to housing corporations http ec europa eu eu law state aids comp 2009 n642 09 en pdf 30 Juliette RAMBAUD juillet 2012 D but 2012 la CJUE a rejet le recours des bailleurs sociaux n erlandais Une proc dure d appel est en cours Il faudra surveiller donc la d cision que rendra la CJUE Affaire 1202 10 et l issue des n gociations En France La France aussi est concern e par les avis et d cisions de la Commission sur le logement En f vrier 2011 l institution europ enne a adress au gouvernement fran ais une mise en demeure concernant les diff rents m canismes de d fiscalisation immobili re mis en place successivement par les dispositions P rissol pour les
10. dire qu elles sont circonscrites strictement ce qui est pr vu le reste des comp tences appel es comp tences g n rales revenant aux EM et n tant pas list es La r partition des comp tences et l exercice de celles ci sont soumis au respect de deux principes nonc s par les Trait s la proportionnalit et la subsidiarit Ce deuxi me principe signifie notamment pour les comp tences partag es entre l UE et les EM que les d cisions doivent tre prises au niveau le plus pertinent pour atteindre l objectif vis Le principe de proportionnalit signifie quant lui que les actions entreprises pour atteindre un objectif doivent tre la mesure de ce qui doit tre accompli et ne pas aller plus loin que ce qui est pr vu C est une mani re de s assurer qu la fois les EM et l UE n outrepassent pas leurs comp tences et que celles ci sont exerc es en bonne intelligence La Cour peut se d clarer incomp tente quand la question porte sur un domaine pour lequel elle n est pas autoris e ou l gitime r pondre car il ny a aucun Idem points 48 49 et 50 13 Juliette RAMBAUD juillet 2012 moment une mise en uvre du droit de l UE C est ce probl me que l on risque d tre confront si l on souhaite poser une question pr judicielle la CJUE concernant le logement car comme nous l avons expliqu l UE n a pas de comp tence en mati re de logement En particulier sur la Charte des
11. du logement social en Su de et aux Pays Bas En effet le logement social au sein de PUE est directement impact par les r gles de concurrence et les d cisions de la Commission sur les Services d Int r t Economique G n ral SIEG Le logement social tant aid financi rement par les Etats cela constitue pour le droit de l UE une entorse la libre concurrence 16 2 s P n P Cf Annexe tableau reprenant la l gislation europ enne mentionnant le logement et les obligations faites aux EM 17 Cf Annexe rappel sur les aides d Etat Compte rendu de la rencontre avec No mie Houard 17 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Celle ci est permise dans certains cas o elle permet de mieux g rer des int r ts g n raux mais doit r pondre des conditions tr s strictes et est soumise au contr le de la Commission europ enne Ainsi pour avoir le droit une aide d Etat les organismes de logement social doivent justifier du caract re social de leurs activit s et leur public doit donc tre sp cifique et restreint Ces obligations ont conduit la Su de et les Pays Bas revoir leur d finition du logement social et en modifier le fonctionnement Il est d s lors ind niable que certaines comp tences de l UE si elles ne sont pas li es directement au logement ont un impact d terminant sur les politiques nationales du logement La CJUE s est elle aussi prononc e sur une question relative au logement dans l arr
12. les EM doivent fournir des conditions d accueil mat rielles notamment le logement qui doivent emp cher que le demandeur tombe dans une situation d indigence et prendre les dispositions appropri es afin de pr server l unit familiale Si on a un demandeur d asile qui est la rue ou qui risque de l tre on peut envisager la question suivante la directive 2003 9 CE et l article 34 de la CDF doivent ils tre interpr t s en ce sens qu ils s opposent une r glementation ou une pratique nationale qui priverait un demandeur d asile de logement d h bergement ou d aide au logement e Les r sidents longue dur e gt La directive pr voit qu ils doivent b n ficier du m me traitement que les citoyens de l UE pour l acc s au logement l acc s l aide au logement et l acc s aux prestations sociales en g n ral Cependant les EM peuvent limiter leur acc s aux prestations sociales aux prestations essentielles dont fait partie l aide au logement Arr t Kamberaj d j cit Question la directive 2004 38 CE l article 34 de la CDF et la jurisprudence de la CJUE s opposent ils une r glementation ou pratique nationale qui limite l acc s des ressortissants longue dur e au logement social l aide au logement d autres prestations essentielles 28 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Situation actuelle et volutions possibles s Etat des lieux de la reconnaissance des droits fondam
13. t Kamberaj 3 L article 11 paragraphe 1 sous d de la directive 2003 109 CE du Conseil du 25 novembre 2003 relative au statut des ressortissants de pays tiers r sidents de longue dur e doit tre interpr t en ce sens qu il s oppose une r glementation nationale ou r gionale telle que celle en cause au principal qui pr voit en ce qui concerne l octroi d une aide au logement un traitement diff rent pour un ressortissant de pays tiers b n ficiaire du statut de r sident de longue dur e accord conform ment aux dispositions de cette directive par rapport celui r serv aux nationaux r sidant dans la m me province ou r gion lors de la r partition des fonds destin s ladite aide pour autant qu une telle aide rel ve de l une des trois cat gories vis es cette disposition et que le paragraphe 4 du m me article ne trouve pas s appliquer La Cour a interpr t une directive pour d clarer une r glementation nationale r gionale en l esp ce contraire celle ci C est donc partir de la directive que la Cour se prononce sur l aide au logement et non partir de la CDF Ce qui est dommage mais qui n emp che pas de d montrer que la Cour peut se prononcer sur des questions relatives au logement et l aide au logement La juridiction de renvoi na pas d montr la raison pour laquelle l invalidation sur le fondement du droit de l Union et notamment de la CDF note personnell
14. 33 invoque l article 8 de la Convention respect de la vie priv e familiale pour contester son expulsion d un logement sans solution de relogement Elle affirme qu au vu de son ge avanc et de son tat de sant l expulsion de son appartement est une mesure disproportionn e La Cour affirme qu il y a en effet violation de l article 8 23 Commentaire de l arr t Olaru et autres c Moldavie par Marc Uhry Fondation Abb Pierre importante d cision de la Cour Europ enne des droits de l Homme sur le droit au logement 21 Juliette RAMBAUD juillet 2012 S inspirer d autres droits fondamentaux droits sociaux ayant t prot g s par la CJUE On peut selon N Boccadoro avancer sur le droit au logement en s inspirant d autres droits qui ont t prot g s affirm s par la CJUE Elle pense que la CJCE puis CJUE a t protectrice en mati re de droit du travail de protection contre les discriminations et de protection de l environnement L int r t de s inspirer de ce qui a t accompli sur le droit du travail consiste aussi dans le fait que le droit du travail et le droit du logement sont deux mati res assez similaires En observant des d cisions relatives ces sujets on peut esp rer s en inspirer afin d arriver au m me r sultat dans le domaine du logement On donnera ici les pistes exploiter sans avoir le temps de fournir l analyse des arr ts Retenons tout de m me que tout l int r t de ces a
15. DH s est prononc e sur une situation comparable Olaru c Moldavie cit e plus haut En fonction de l obligation que cr e la jurisprudence de la CEDH l gard des la CJUE une question pr judicielle sur le r le de l Etat 33 Servet Kamberaj Istituto per l Edilizia sociale della Provincia autonoma di Bolzano IPES Aff C 571 10 24 avril 2012 27 Juliette RAMBAUD juillet 2012 peut tre envisag e Mais a priori il est plus envisageable de porter ce recours devant la CEDH Sur les expulsions locatives e Sur la proportionnalit de l expulsion par rapport au pr judice subi par le bailleur Il y a l une mise en concurrence de droits tous reconnus par la CDF droit de propri t droits li s la dignit humaine la vie priv e et familiale Cette question qui risque fortement d tre irrecevable serait tout comme la pr c dente plut t porter devant la CEDH Sur des situations plus sp cifiques Pour deux cat gories de personnes demandeurs d asile et r sidents longue dur e il existe des directives europ ennes et m me un r glement pour les r sidents longue dur e Il est donc possible si on a des personnes qui entrent dans ces crit res qui ne b n ficient pas d une aide au logement ou d un h bergement pour les demandeurs d asile de poser une question pr judicielle en croisant la directive concern e et la Charte e Les demandeurs d asile gt La directive pr voit que
16. Droits fondamentaux la CJUE s est d clar e incomp tente plusieurs reprises avec toujours le m me argument fond sur l article 51 de la Charte Ainsi elle n accepte de statuer sur l interpr tation de la Charte que lorsque ses dispositions d adressent aux EM quand ils mettent en uvre le droit de l Union conform ment la jurisprudence de la Cour pour que le principe de non discrimination s applique dans un cas comme celui de l affaire au principal encore faut il que celui ci se situe dans le champ d application du droit de l Union Il en est de m me des dispositions de la Charte d s lors que celles ci s adressent en vertu de son article 51 paragraphe 1 aux EM uniquement lorsqu ils mettent en uvre le droit de l Union Pour rappel l article 51 de la CDF est libell comme suit Charte des droits fondamentaux Article 51 Champ d application 1 Les dispositions de la pr sente Charte s adressent aux institutions organes et organismes de l Union dans le respect du principe de subsidiarit ainsi qu aux tats membres uniquement lorsqu ils mettent en uvre le droit de l Union En cons quence ils respectent les droits observent les principes et en promeuvent l application conform ment leurs comp tences respectives et dans le respect des limites des comp tences de l Union telles qu elles lui sont conf r es dans les trait s 2 La pr sente Charte n tend pas le champ d applica
17. Leurs modalit s sont donc d finies au cas par cas par les articles des trait s sur l UE et sur le fonctionnement de l UE qui pr voient leur application Les actes d l gu s qui pr cisent ou compl tent des actes l gislatifs peuvent tre adopt s directement par la Commission 7 Juliette RAMBAUD juillet 2012 La primaut du droit de l UE sur les l gislations nationales n est pas pr vue dans les Trait s mais son affirmation s est faite progressivement de mani re jurisprudentielle C est en 1963 avec l arr t Van Gend en Loos que la Cour affirme pour la premi re fois qu un article du trait cr e des obligations pour les Etats Membres mais aussi des droits pour les justiciables une disposition nationale contraire au Trait doit tre cart e afin de rendre le droit communautaire effectif et efficace C est ce raisonnement mettant en avant la n cessit d applicabilit directe du droit communautaire qui va amener la Cour largir peu peu la force contraignante des actes l gislatifs Trait d abord puis r glements et directives En 1964 avec l arr t Costa C ENEL Aff 6 64 15 juillet 1964 la Cour affirme la primaut du droit communautaire sur le droit national Le r le de la CJCE puis CJUE est donc primordial dans la construction du droit communautaire C est surtout travers les questions pr judicielles que la Cour en r pondant aux questions contribue enrichir et renforcer le droit c
18. Mission Ile de France Espace Solidarit Habitat 78 80 rue de la R union 75020 PARIS T l phone 01 44 64 04 40 M T l copie 01 44 64 04 52 Fondation esh fap fondation abbe pierre fr A Hans www fondation abbe pierre fr es a Poser une question pr judicielle la CJUE afin de faire affirmer par la Cour le droit au logement et de renforcer le droit au logement de mani re g n rale Note de synth se sur l tude du droit de l UE et de ses apports potentiels au droit du au logement Juliette RAMBAUD pour l Espace Solidarit Habitat Fondation Abb Pierre 2012 1 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Sommaire A N EE AEE EAE TAE TE ATEA E E 2 Introduction PP 3 Pr sentation du fonctionnement du droit de l UE et de la question DI ILIGICIBIIS 2 antenne 6 Cadre g n ral du droit de PUR nncene le remnensti ts anen entnnss 6 LS INSTIEUTIGNS sssrini s re een E nes en nement ee rise Rien sen nine 6 Les comp tences TFUE Titre Cat gories et domaines de comp tences art 2 6 6 Ro Eee RE EE be UE D PI 7 La question pr judicielle son fonctionnement et ses cons quences art 267 CONS a E 10 Quels probl mes juridiques quels blocages potentiels 11 Irrecevabilit oceana EEE E ae cire 11 Le probl me de COMP LENCR 22 2080 en nn nn men e iennens sente 13 Probl me de la force contraignante de la Charte de ce que veulent dire reconna t et respecte Dies irsredrens
19. amburg par ordonnance du 13 avril 1989 dit pour droit 8 Le Renvoi pr judiciel synth se de la l gislation europ enne http europa eu le islation summaries institutional affairs decisionmakin rocess 114552 fr htm Juliette RAMBAUD juillet 2012 9 1 L article 119 du trait CEE doit tre interpr t dans ce sens qu il s oppose ce qu une convention collective conclue dans les services publics nationaux pr voie la prise en compte int grale de l anciennet des travailleurs accomplissant au moins les trois quarts de l horaire de travail normal pour l accession un indice de r mun ration sup rieur mais seulement la moiti de cette anciennet pour les travailleurs dont l horaire a une dur e comprise entre la moiti et les trois quarts de celle de l horaire normal lorsqu il s av re qu en fait ce dernier groupe de travailleurs comprend un pourcentage consid rablement plus faible d hommes que de femmes moins que l employeur n tablisse que ladite disposition est justifi e par des facteurs dont l objectivit d pend notamment de la relation entre la nature de la fonction exerc e et l exp rience que l exercice de cette fonction apporte apr s un certain nombre d heures de travail effectu es 2 En pr sence d une discrimination indirecte dans une disposition d une convention collective le juge national est tenu d carter cette disposition sans qu il ait demander ou attendre l lim
20. ant la CJUE par la Commission pour le non respect de normes europ ennes environnementales Plusieurs affaires sont actuellement en cours devant la CJUE concernant la transposition ou la violation par la France des directives europ ennes Aff C 193 12 Aff C 143 12 Aff C 515 10 Il s agit chaque fois d une action en manquement de la Commission contre l Etat fran ais Il peut donc aussi s agir d une piste suivre d poser une plainte aupr s de la Commission pour qu elle prenne l initiative de poursuivre un EM en manquement quand il ne respecte pas ses obligations l gard du droit de l Union Europ enne Adopter une strat gie innovante et audacieuse Il est possible de re tenter un argumentaire devant la Cour afin d utiliser la CDF tout en expliquant qu elle n est pas la seule affirmer les droits que l on cherche faire valoir et que les sources des obligations incombant la fois l UE et aux EM sont multiples Par exemple dans l ordonnance Cosimo Damiano Vico c Poste Italiane le consid rant 15 fait appara tre l argumentation qui a t d velopp e par le demandeur Un tel examen ne serait nullement tenu en chec par l article 51 de la Charte dans la mesure o la pr sente demande de d cision pr judicielle s appuierait sur un principe dont la source directe se trouve dans les Trait s bien davantage encore que dans la Charte On peut extrapoler ce raisonnement en affirmant que l
21. arr t la CJCE affirme que le respect des droits fondamentaux fait partie des principes g n raux du droit dont elle assure le respect et qu elle entend s inspirer pour ce faire des traditions constitutionnelles communes aux Etats Membres La jurisprudence Nold 14 mai 1974 Aff 4 73 ajoute une r f rence aux textes internationaux auxquels les EM ont adh r La formule utilis e par la Cour et qui r sume sa position sur les droits fondamentaux est celle que l on retrouve dans l arr t Wachhauf Aff 5 88 13 juillet 1989 En vertu d une jurisprudence constante tablie notamment par l arr t du 13 d cembre 1979 Hauer Aff 44 79 les droits fondamentaux font partie int grante des principes g n raux du droit dont la Cour assure le respect En assurant la sauvegarde de ces droits la Cour est tenue de s inspirer des traditions constitutionnelles communes aux Etats Membres de telle sorte que ne sauraient tre admises dans la Communaut des mesures incompatibles avec les droits fondamentaux reconnus par les Constitutions des ces Etats Les instruments internationaux concernant la protection des droits de l homme auxquels les Etats Membres ont coop r ou adh r peuvent galement fournir des indications dont il convient de tenir compte dans le cadre du droit communautaire Les droits fondamentaux sont m me qualifi s de principes constitutionnels dans l arr t Kadi Aff 402 05 3 septembre 2008 Affaires en
22. articles peuvent tre mis en relation avec leurs quivalents affirm s par la CESDH C est pourquoi il serait aussi int ressant de faire prendre en compte par la CJUE la jurisprudence de la CEDH Faire intervenir la jurisprudence de la Cour Europ enne des Droits de l Homme CEDH Une autre piste qui peut tre explor e est celle de l apport de la jurisprudence de la CEDH et des obligations qui en d coulent pour la CJUE La CEDH est bien plus protectrice l gard des droits fondamentaux et des droits sociaux que la CJUE car c est l son r le principal contrairement la CJUE En s appuyant sur l obligation pour la CJUE de prendre en compte voire de respecter certains aspects de la jurisprudence de la CEDH on peut trouver un nouvel argument en faveur de la protection des locataires par le droit de l UE Les relations entre CJUE et CEDH Avec le Trait de Lisbonne l UE adh re la CESDH Art 6 TUE L adh sion de l UE la Convention constitue une tape majeure dans l volution de la protection des droits fondamentaux en Europe Les tats membres de l UE ont consacr le principe de cette adh sion dans le trait de Lisbonne En ce qui concerne le Conseil de l Europe le protocole n 14 entr en vigueur le 1er juin 2010 modifie l article 59 de la Convention afin que l UE puisse y adh rer Du fait de cette adh sion les actes de l UE seront soumis l instar de ceux des autres Hautes Parties contractant
23. auniaisesaned esidensddniit een dentransedesnndsun dre sise 15 Comment tenter de d passer ces blocages Quels arguments mettre en avant pour aboutir une r ponse de la CJUE 7 16 D montrer que l UE a de facto un impact en mati re de logement 16 Faire intervenir la jurisprudence de la Cour Europ enne des Droits de VHomme CEDH en nest 19 Les relations entre CJUE et CEDH sssscigseste aies sesessensisnemenaenneniansrmenitenneenetnesseaeinasiees 19 Les avanc es de la CEDH pour le droit au logement 20 S inspirer d autres droits fondamentaux droits sociaux ayant t prot g s par la CUE oe a A E A 22 Adopter une strat gie innovante et audacieuse 24 D o les domaines suivants qui pourraient faire l objet de questions B1 SLELe 1612 ER eorr tteoeertttrtterrnnrttttrrnnnt ttr nnnttteeanrennennn nenne 25 Situation actuelle et volutions possibles sennsssneennnereennnnereennrreeeen 29 Etat des lieux de la reconnaissance des droits fondamentaux au sein de FUE S _ 29 Lesarr ts IMPOMANES 2 einen ce ie Roi Re 29 2 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Affaires en cours et actualit s li es au logement et l UE 30 D autres pistes explorer d autres questions poser 32 CO enn E E E A E 33 Liste des annexes nannnannnnnnnnnnnnnnnnnnnninnnrnrnnininrnrnrininrnrnrnnrnrnrnrnnrnnnrnn 34 Introduct
24. c dure La question est cens e permettre la Cour de donner une r ponse utile pour l interpr tation uniforme du droit de l UE D s lors pour que la Cour accepte de r pondre il faut que la question soit en rapport avec le litige en cause 1 et donc qu elle porte sur un acte qui concerne effectivement le litige 2 En outre la Cour refuse de r pondre une question fond e sur un litige fictif mont en vue d obtenir une interpr tation abstraite et g n rale de la Cour 3 1 Pr cisons que dans le cas de l irrecevabilit il ne s agit pas d un probl me de comp tence La question peut porter sur un domaine de comp tence de l UE et tre d clar e irrecevable la Cour consid re que la question n est pas justifi e au regard de la situation nationale et que son interpr tation du droit ne sera ni utile ni n cessaire pour trancher le litige interne Or ainsi qu il ressort d une jurisprudence constante de la Cour cette derni re n est pas comp tente pour r pondre une question pr judicielle lorsque l interpr tation de r gles du droit de l Union demand e par la juridiction nationale n a aucun rapport avec la r alit ou l objet du litige au principal et que lesdites r gles ne peuvent trouver s appliquer dans le litige au principal voir notamment arr ts du 1 octobre 2009 Woningstichting Sint Servatius C 567 07 Rec p l 9021 point 43 et du 22 d cembre 2010 Omalet C 245 09 non encore
25. dans les textes en mati re de logement on peut imaginer que les r dacteurs de la Charte ont voulu donner une valeur plus d clarative que contraignante cet article sachant pertinemment qu il serait difficilement invocable pour d fendre le droit l aide au logement de mani re absolue Cependant c est la Cour par ses arr ts qui d cidera de la valeur contraignante de cet article gr ce son interpr tation Il s agit donc d argumenter en faveur d une interpr tation extensive 5 Anton Vinkov Nachalnik Administrativno nakazatelna deynost Aff C 27 11 7 juin 2012 consid rant 59 15 Juliette RAMBAUD juillet 2012 I Ainsi il faudra pour poser une question tre attentif ce que l interpr tation de la CJUE soit n cessaire et ce que la question soit en rapport direct avec la situation afin qu elle soit recevable 1 Ensuite il faudra montrer que la comp tence de l UE et donc de la CJUE sont v rifi es 2 Enfin l argumentaire devra montrer que l UE a un r le jouer en mati re de protection des droits fondamentaux ainsi qu en mati re de logement et que cela doit passer par une interpr tation extensive de la Cour 3 Si ces trois l ments sont r unis la question pr judicielle devrait comporter un r el int r t pour le renforcement du droit au logement par le biais du droit de l UE Comment tenter de d passer ces blocages Quels arguments mettre en avant pour aboutir une r ponse d
26. de l Union Europ enne TFUE qui font r f rence la politique sociale ils font mention des droits sociaux fondamentaux tels que ceux nonc s par la Charte sociale europ enne Turin 1961 et Charte communautaire des droits sociaux fondamentaux des travailleurs de 1989 M me si le logement n est pas de la comp tence de l UE selon certains auteurs le concept de politique europ enne du logement merge notamment l occasion de rencontres informelles des ministres du logement d s 1989 En outre la Commission prend peu peu conscience de la n cessit d avoir une approche int gr e pour les probl mes d exclusion et de sans abrisme et pour une politique europ enne durable de la ville Des objectifs li s l acc s au logement et la lutte contre le sans abrisme sont d sormais int gr s la M thode Ouverte de Coordination La m thode ouverte de coordination en mati re de protection et d inclusion sociales permet l Union europ enne de fournir un cadre pour l laboration de strat gies nationales et pour la coordination des politiques entre les pays de l UE dans les domaines de la pauvret et de l exclusion sociale des soins de sant des soins de longue dur e et des retraites La m thode ouverte de coordination est un processus volontaire de coop ration politique fond sur l tablissement d objectifs et d indicateurs communs destin s mesurer la progression vers ces objectifs Ajou
27. de cesser d exercer la sienne Art 2 2 L UE poss de enfin une comp tence d appui et de coordination pour compl ter appuyer ou coordonner l action des Etats Membres dans des domaines finalit europ enne art 6 tels que la protection de la sant l industrie le tourisme Le droit de l UE La Charte et les Trait s sont les composantes du droit primaire de l Union Europ enne Les autres actes r glements directives d cisions sont ce qu on appelle le droit d riv de l Union Le processus de prise de d cision fonctionne ainsi la Commission propose un acte et il est ensuite adopt ou amend ou refus par les 2 co l gislateurs le Conseil et le Parlement Art 288 Pour exercer les comp tences de l Union les institutions adoptent des r glements des directives des d cisions des recommandations et des avis Art 289 La proc dure l gislative ordinaire consiste en l adoption d un r glement d une directive ou d une d cision conjointement par le Parlement europ en et le Conseil sur proposition de la Commission Dans les proc dures l gislatives sp ciales le Conseil de l UE est en pratique le seul l gislateur Le Parlement europ en est seulement associ la proc dure Son r le se limite ainsi la consultation ou l approbation selon les cas Il ny a pas dans le TFUE de description pr cise des proc dures l gislatives sp ciales
28. e des conditions de r sidence ou linguistiques impos es aux citoyens de l Union pour pouvoir b n ficier de l aide au logement pr vue par la r glementation tablie par la Provincia autonoma di Bolzano pourrait avoir un rapport avec la r alit et l objet du litige pendant devant elle Enfin d autres articles de la CDF concernant le droit la vie priv e et de famille la s curit la dignit humaine peuvent tre li s la probl matique du 18 Arr t de la Cour grande chambre du 24 avril 2012 Servet Kamberaj Istituto per l Edilizia Sociale della Provincia autonoma di Bolzano IPES Affaire C 571 10 1 Servet Kamberaj Istituto per l Edilizia sociale della Provincia autonoma di Bolzano IPES Aff C 571 10 24 avril 2012 dernier point a Idem point 57 18 Juliette RAMBAUD juillet 2012 logement En effet disposer d un logement d cent et adapt est une condition l accomplissement de la dignit humaine la pr servation de la vie familiale et de sa s curit En raisonnant ainsi et en mettant en uvre le principe d indivisibilit des droits fondamentaux on peut lier plusieurs de ces droits et montrer qu ils sont indissociables Ce raisonnement s applique aussi quant aux comp tences de l UE en mati re de lutte contre la pauvret Le logement tant un des vecteurs de l insertion sociale la lutte contre l exclusion sociale passera aussi par des politiques de logement Ces
29. e 2000 43 CE Directive 2004 38 CE sur le droit de circuler librement pour les citoyens de l UE et membres de leur famille Directive sur le statut des ressortissants de pays ext rieurs l UE r sidents longue dur e 2003 109 CE Directive sur les normes minimum d accueil des demandeurs d asile 2003 9 CE Directive sur les clauses abusives 93 13 CEE Directive sur les biens de consommation 2011 83 UE Directive 92 77ICE compl tant le syst me commun de taxe sur la valeur ajout e et modifiant la directive 77 388 CEE Directive produits de construction 89 106 CE L article 34 3 de la CDF Afin de lutter contre l exclusion sociale et la pauvret l Union reconna t et respecte le droit une aide sociale et une aide au logement destin es assurer une existence digne tous ceux qui ne disposent pas de ressources suffisantes selon les r gles tablies par le droit de l Union et les l gislations et pratiques nationales En outre la mise en place d un march int rieur et la promotion du libre change ont conduit l UE pr venir et emp cher toute forme d entrave la concurrence Pour faire respecter le droit de la concurrence la Commission est charg e de veiller la bonne application de ces principes lib raux Elle doit donc surveiller les activit s des EM et des particuliers et intervenir en cas d entrave la concurrence Ce sont ces raisons qui lont amen e se prononcer sur le r le et la d finition
30. e droit une aide au logement pour assurer une existence digne n est pas seulement un principe reconnu par la Charte mais est un droit reconnu par la CEDH par le droit international et que son application trouve une justification large qui doit impliquer une application tout aussi large Attention cependant car le juge dans l affaire pr c demment cit e na pas donn raison au demandeur Il n emp che que le raisonnement est int ressant et peut tre tent nouveau 2 Action en manquement de la Commission pour non respect de la directive 2008 50 CE relative la qualit de l air ambiant qui impose aux tats membres de limiter l exposition de la population aux microparticules PM10 2 Cosimo Damiano Vino Poste Italiane Aff C 161 11 22 juin 2011 consid rant 15 24 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Une autre strat gie qui a t voqu e puis nuanc e par N Boccadoro est la suivante Il faudrait partir du principe que la loi sur le DALO est une mise en uvre des obligations internationales et europ ennes et que d s lors son application potentiellement d faillante peut tre contr l e par des organes internationaux Cependant pour faire aboutir ce raisonnement devant la CJUE il faudrait r ussir prouver que l UE a mis des obligations sur le logement l gard des EM et que la loi DALO est une cons quence directe de ces obligations ce qui semble difficile Il appara t plus envisageable de jouer sur les obligati
31. e la CJUE D montrer que l UE a de facto un impact en mati re de logement Les Trait s n attribuent pas de comp tence en mati re de logement l Union Europ enne Ce terme n appara t ni dans le TFUE ni dans le TUE N anmoins travers la mise en uvre d autres comp tences l UE joue un r le dans les politiques nationales de logement On peut tenter de le montrer avec trois types d arguments Tout d abord plusieurs textes l gislatifs europ ens en font mention et l on peut donc affirmer qu il existe dans ce domaine des pr rogatives europ ennes Ensuite la Commission tout comme la CJUE ont eu statuer sur des probl matiques li es au logement Enfin l affirmation par la CDF de droits tels que le droit la vie priv e et familiale ou le droit la s ret et la dignit peut aussi amener l UE jouer un r le dans le domaine du logement notamment si on lie ces articles leurs homonymes de la CEDH et la jurisprudence qui est y relative 16 Juliette RAMBAUD juillet 2012 En premier lieu on peut recenser les textes suivants qui mentionnent explicitement pour la plupart le logement et qui tablissent des exigences en la mati re pour les Etats Membres 2 r glements R glement sur la libre circulation des travailleurs l int rieur de la communaut 1612 68 R glement sur les recensements de la population et du logement 763 2008 8 directives Directive sur l galit racial
32. e sens qu il s oppose des dispositions ou des pratiques nationales qui pr voient que lors de la fin de la relation de travail aucune indemnit financi re de cong annuel pay non pris n est pay e au travailleur qui a t en cong de maladie durant tout ou partie de la p riode de r f rence et ou d une p riode de report raison pour laquelle il n a pas pu exercer son droit au cong annuel pay arr t Schultz Hoff e a point 62 L article 7 paragraphe 2 de la directive 2003 88 doit tre interpr t en ce sens qu un fonctionnaire a droit lors de son d part la retraite une indemnit financi re pour cong annuel pay non pris en raison du fait qu il na pas exerc ses fonctions pour cause de maladie 23 Juliette RAMBAUD juillet 2012 gt La CJUE donne une interpr tation plus protectrice que celle qui aurait pu pr valoir en Allemagne L attitude de la CJUE en mati re de droit de l environnement est aussi int ressante tudier car elle est souvent plus protectrice de l environnement que ne le sont les EM On a donc un ordre juridique sup rieur qui prot ge mieux que les ordres juridiques nationaux ou qui du moins contr le strictement la bonne application des r gles europ ennes par les EM Les travaux du CERDEAU tant ax s sur cette probl matique nous ne d velopperons pas plus pour ne pas faire double emploi Notons toutefois que la France a par exemple t poursuivie dev
33. e substantiel qui tol r par les autorit s s analyse en un bien au sens de l article 1 1 du Protocole n 1 l accumulation des omissions des autorit s administratives constitue une atteinte manifeste au droit du requ rant au respect de ses biens qu il convient de qualifier d ing rence Affaire Olaru et autres c Moldavie plusieurs requ rants requ tes n 476 07 22539 05 17911 08 et 13136 07 Arr t du 28 juillet 2009 Les requ rants disposent d un droit au logement du fait de leur statut dans leur Etat Cependant ils n arrivent pas obtenir le logement auquel ils ont droit Ils entreprennent donc de faire valoir leur droit La Cour reconna t que le fait de disposer d une d cision garantissant un acc s un logement social est un bien prot g par le protocole n 1 de la Convention sur le droit de propri t Si l on reprend le raisonnement d velopp par Marc Uhry cela signifie que leur droit au logement en tant que prot g par le droit de propri t a la m me valeur que le droit de propri t lui m me gt Cela peut aussi signifier que l Etat qui ne remplit pas ses obligations au regard d une d cision de justice garantissant l acc s un logement social doit tre condamn par la CEDH pourquoi pas l envisager dans le cadre des prioritaires DALO non relog s Affaire Bjedov c Croatie requ te n 42150 09 Arr t du 29 mai 2012 La requ rante n e en 19
34. ement et qu elle l gif re dans ce domaine Enfin le traitement des Roms pourrait faire l objet de questions pr judicielles Selon Human Right Watch la loi n 2011 672 immigration int gration et nationalit enfreindrait la directive 2004 38 CE Selon l ONG les expulsions contr les et r tention ne respectent pas toujours les dispositions de la directive Les infractions constat es portent avant tout sur les proc dures d loignement et le non respect de certaines garanties proc durales Il sera cependant int ressant si l on pose une question sur ces aspects d y int grer une des question s relative s l expulsion de terrain sans solution d h bergement ou sur le droit de propri t tel qu il a t reconnu par exemple par l arr t Onerlydiz Conclusion Le respect par la France de la Directive europ enne relative la libert de circulation et l loignement de ressortissants europ ens appartenant la communaut Rom Document d information de Human Rights Watch soumis la Commission europ enne en juillet 2011 28 septembre 2011 http www hrw org print node 101964 41 CEDH Grande Chambre 30 novembre 2004 neryildiz c Turquie req n 48939 99 33 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Si la comp tence de l UE en mati re de logement est inexistante formellement parlant son impact sur ce domaine est d montr et grandissant C est partir de ce constat que l on peut cons
35. ener une action collective ayant pour but la protection des travailleurs de l tat d accueil contre une ventuelle pratique de dumping social peut constituer une raison imp rieuse d int r t g n ral justifiant une restriction l une des libert s fondamentales garanties par le trait en l occurrence la libert de prestation de services consid rant 103 La Cour enfin l gitime le blocus comme voie d action collective en reconnaissant qu il rel ve bien de l objectif de protection des travailleurs consid rant 107 Ce faisant elle va plus loin que la jurisprudence fran aise pour laquelle l entrave la libert de travailler constitue une faute lourde o Sur le droit un cong pay et une indemnit financi re de cong pay non pris Neidel aff C 337 10 l article 7 paragraphe 1 de la directive 2003 88 disposition laquelle cette directive ne permet pas de d roger tout travailleur b n ficie d un cong annuel pay d au moins quatre semaines Ce droit au cong annuel pay qui selon une jurisprudence constante de la Cour doit tre consid r comme un principe du droit social de l Union rev tant une importance particuli re est donc accord chaque travailleur voir arr t du 20 janvier 2009 Schultz Hoff e a C 350 06 et C 520 06 Rec p 1 179 point 54 Ainsi la Cour a consid r que l article 7 paragraphe 2 de la directive 2003 88 doit tre interpr t en c
36. entaux au sein de PUE Du fait du silence initial des Trait s concernant les droits fondamentaux ceux ci ont fait leur entr e dans le droit communautaire par la voie pr torienne Ensuite la jurisprudence a t confirm e et introduite dans les trait s Le Trait de Lisbonne introduit deux innovations puisqu il donne la CDF la m me valeur juridique qu aux Trait s et qu il permet l adh sion de l UE la CEDH Les droits fondamentaux sont actuellement mentionn s l article 6 TUE 1 L Union reconna t les droits les libert s et les principes nonc s dans la Charte des droits fondamentaux de l Union europ enne du 7 d cembre 2000 telle qu adapt e le 12 d cembre 2007 Strasbourg laquelle a la m me valeur juridique que les trait s Les dispositions de la Charte n tendent en aucune mani re les comp tences de l Union telles que d finies dans les trait s Les droits les libert s et les principes nonc s dans la Charte sont interpr t s conform ment aux dispositions g n rales du titre VII de la Charte r gissant l interpr tation et l application de celle ci et en prenant d ment en consid ration les explications vis es dans la Charte qui indiquent les sources de ces dispositions 2 L Union adh re la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l Homme et des libert s fondamentales Cette adh sion ne modifie pas les comp tences de l Union telles qu elles sont d finies dans les trait
37. es au contr le exerc par la CEDH au regard des droits garantis dans la Convention Communication commune des pr sidents Costa et Skouris pr sidents de la CEDH et de la CJUE suite l adh sion pr vue de l UE la CEDH Il est important toutefois de noter que malgr cette adh sion pr vue dans le Trait l accord d adh sion doit encore tre adopt l unanimit par le Conseil et approuv par les EM selon leurs proc dures constitutionnelles Ce processus n est pas achev aujourd hui 21 Art 153 TFUE 2 http www echr coe int NR rdonlyres 48ACDFB2 F97D 4503 83FE 5C4569433C73 0 2011Communication CEDHCJUE FR pdf 19 Juliette RAMBAUD juillet 2012 L arr t Bosphorus est aussi prendre en compte car la CEDH y affirme qu elle dispose du pouvoir d examiner les requ tes adress es contre les mesures nationales qui mettent en uvre directement ou indirectement des dispositions du droit de l UE ou en sont d riv es Selon les commentateurs la CEDH s est arrog le pouvoir de contr ler indirectement la compatibilit des actes de l UE avec les dispositions de la CEDH Cependant la CEDH affirme qu elle n exerce son contr le que dans le cas o le droit de l Union n offre pas une protection quivalente celle de la CESDH Mais par ailleurs elle affirme le principe de pr somption de protection quivalent Elle consid re qu un acte de l UE jouit d une pr somption de protection quivale
38. fin en 2013 Il serait int ressant de voir s il va tre renouvel et quelles sommes y seront allou es par l UE Il conviendra aussi de suivre l adoption de la directive sur l efficacit nerg tique D autres pistes explorer d autres questions poser Pour largir le spectre des questions poser la CJUE on peut partir essentiellement sur trois pistes le droit de la consommation la r glementation pr sente et future sur l nergie qui va imposer des normes aux EM en termes de construction de logements et le traitement de la communaut Rom par la France Le consommateur en UE est prot g par une directive europ enne Directive 2011 83 UE qui ne s applique pas aux contrats locatifs mais aux services annexes Article 3 Champ d application La pr sente directive s applique dans les conditions et dans la mesure pr vues par ses dispositions tout contrat conclu entre un professionnel et un consommateur Elle s applique galement aux contrats portant sur la fourniture d eau de gaz d lectricit ou de chauffage urbain y compris par des fournisseurs publics dans la mesure o ces biens sont fournis sur une base contractuelle Mais 3 La pr sente directive ne s applique pas aux contrats a portant sur les services sociaux y compris le logement social l aide l enfance et l aide aux familles et aux personnes se trouvant de mani re permanente ou temporaire dans une situation de besoin
39. gt Les solutions jurisprudentielles d gag es par la CEDH et la CJUE ont fix la r gle suivante la CEDH est comp tente pour statuer sur la validit du droit de PUE lorsqu il est mis en uvre par les EM En revanche les actes mis en uvre directement par l UE ne sont pas soumis au contr le de la CEDH car l UE n est pas encore partie la Convention Les avanc es de la CEDH pour le droit au logement z Bosphorus Minister for Transport Energy and Communications e a affaire C 84 95 30 juillet 1996 2 Fabienne Kauff Gazin Ma tre de conf rences en Droit public l Universit Robert Schuman de Strasbourg http leuropedeslibertes u strasbg fr article php id article 2 amp id rubrique 3 20 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Les arr ts concernant le logement sont nombreux mais en voici 3 significatifs par leur port e pour le droit au logement Affaire Oneryildiz c Turquie requ te n 48939 99 Arr t du 18 juin 2002 Sur le bidonville o habitait le requ rant la Cour affirme s il est certes d montr que l habitation difi e par le requ rant s av rait contraire la r glementation en mati re d urbanisme la Cour consid re que M Oneryildiz tait mat riellement propri taire du corps et des composants du taudis ainsi que des objets personnels qui pouvaient s y trouver Selon elle l habitation construite et le fait pour le requ rant d y demeurer avec sa famille repr sentait un int r t conomiqu
40. id rer comme l gitime que la CJUE ait un r le jouer dans la protection des droits fondamentaux li s au logement Il appara t paradoxal que la Charte des Droits fondamentaux affirme le droit une aide au logement mais que faute de comp tence de l UE en la mati re cet article ne puisse tre invoqu C est pourquoi l on s est attach mettre en valeur l empreinte de l Union Europ enne sur le logement afin que l on puisse exiger l applicabilit de l article 34 3 de la CDF de la m me mani re que les articles des Trait s sont directement applicables La seule mani re n anmoins d prouver les raisonnements ici pr sent s et de donner une vraie force la CDF sera de poser des questions la CJUE et de voir quelles seront ses r ponses Afin de voir port e devant la CJUE une affaire concernant le logement on peut aussi partir sur une piste diff rente celle du recours en manquement contre la France si l on consid re qu elle ne respect pas ses obligations au regard de la l gislation de l UE C est n anmoins la Commission de lancer la proc dure du recours en manquement Il faudrait donc en premier lieu faire un signalement une plainte la Commission afin qu elle lance la proc dure Liste des annexes Compte rendu des rencontres avec Natalie Boccadoro et No mie Houard Pr sentation plus approfondie du Conseil de l Europe et de l Union Europ enne Note sur le logement social et sa d finiti
41. ination pr alable de celle ci par la n gociation collective ou par tout autre proc d et d appliquer aux membres du groupe d favoris par cette discrimination le m me r gime que celui dont b n ficient les autres travailleurs r gime qui d faut de l ex cution correcte de l article 119 du trait CEE en droit national reste le seul syst me de r f rence valable Concernant la port e des arr ts dans le temps le droit de l UE doit tre appliqu tel qu il a t interpr t par la Cour qui claire et pr cise la signification et la port e de cette r gle telle qu elle doit ou aurait d tre comprise ou appliqu e depuis le moment de sa mise en vigueur Arr t K hne et Heitz NV Aff C 453 00 13 janvier 2004 Aussi les arr ts ont un effet r troactif sauf quand la CJUE dispose du contraire En pratique comment poser une question pr judicielle la proc dure gt synth se de la note informative de la Cour de justice et du guide pratique aux conseils En pratique c est le juge de la juridiction nationale qui d cide de poser une question pr judicielle la Cour C est lui qui doit expliquer pourquoi l interpr tation de la Cour est n cessaire pour trancher le litige en question La question peut tre pos e tout stade de la proc dure nationale m me s il est pr f rable que tous les l ments utiles la compr hension du litige en droit et en faits soient connus du juge e
42. ion L affirmation du droit au logement est pr sente au sein de divers ordres juridiques Les droits international et national en font mention ainsi que le droit europ en Conseil de l Europe et le droit de l Union Europ enne Le Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels PIDESC a t adopt New York le 16 d cembre 1966 par l Assembl e g n rale des Nations Unies Il est entr en vigueur apr s sa ratification par trente cinq tats le 3 janvier 1976 Son article 11 proclame le droit un niveau de vie suffisant pour soi m me et pour sa famille y compris une nourriture un v tement et un logement suffisants Les observations du Comit des droits conomiques sociaux et culturels CESC vont dans le sens de la protection des locataires en d finissant la notion de logement ad quat d cent et suffisant Elles revendiquent le droit un recours contre les d cisions d expulsion et une garantie au maintien dans les lieux La Charte Sociale Europ enne CSE r vis e le 3 mai 1996 fait obligation aux Etats parties de prendre des mesures pour atteindre des objectifs li s l acc s un logement suffisant pr venir et r duire l tat de sans abrisme et rendre le co t du logement accessible Certains articles de la Convention Europ enne de Sauvegarde des Droits de l Homme CEDSDH ainsi que des l ments de jurisprudence de la Cour Europ enne des Droits de l Homme CEDH
43. ller les volutions du droit de PUE et de la jurisprudence sur certains points pr cis V pour pouvoir envisager d largir le spectre des questions pr judicielles poser VI En ce qui concerne la m thode utilis e pour r pondre ces questions elle est de plusieurs ordres Les parties descriptives l II et V consistent surtout en un travail de recherche et de synth se Il s agit d une restitution d informations recueillies dans des manuels et sur les sites des institutions europ ennes La fiabilit de ces informations est donc relativement solide En revanche il est important de noter qu une partie substantielle du travail Ill IV et VI se fonde sur un travail de recherche et d interpr tation du droit de l UE et de sa jurisprudence Certains des arguments qui seront pr sent s sont des id es voqu es lors des entretiens avec Natalie Boccadoro et No mie Houard D autres sont le fruit de r flexions et de recherches personnelles et sont consid rer en cons quence il s agit de pistes hypoth tiques et non d un mode d emploi dont l efficacit serait d montr e 4 A di z A x A s Natalie Boccadoro a crit une th se sur le droit au logement No mie Houard travaille sur les probl matiques de logement social et de mixit sociale Cf Comtes rendus en annexe 5 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Pr sentation du fonctionnement du droit de l UE et de la question pr judicielle Cadre g n ral du droit de
44. ments sociaux discrimination au vu du niveau lev de protection assur par PUE en mati re de lutte contre les discriminations et au vu du risque de discrimination qu implique l exigence de mixit sociale dans l attribution des logements sociaux selon N Houard notamment il serait int ressant de faire jouer la l gislation de l UE sur ce point Concr tement il faudrait constater une situation o la non attribution d un logement social est fond e sur une discrimination av r e ou tr s probable et poser la question suivante gt La directive sur l galit raciale ainsi que l article 34 de la CDF doivent ils tre interpr t s en ce sens qu ils s opposent une r glementation nationale imposant une certaine mixit sociale dans l attribution de logements sociaux r glementation qui comporte des risques de discriminations des bailleurs l encontre des locataires gt Attention cependant car la lutte contre les discriminations en l esp ce la directive sur l galit raciale pr voit que les EM peuvent adopter des mesures qui tablissent des diff rences de traitement dans les cas o il s agit de compenser des d savantages li s la race ou l origine ethnique L exigence de mixit sociale peut entrer dans ce champ et tre l gitim e par cette m me directive e Sur le non relogement des m nages prioritaires au titre du DALO quand l obligation de l Etat est reconnue par une d cision de justice gt La CE
45. n avec les obligations faites aux EM par la directive sur les r gles minimum d accueil des demandeurs d asile 30 Directive sur les normes minimum d accueil des demandeurs d asile 2003 9 CE Juliette RAMBAUD juillet 2012 25 gt Cette directive ainsi que les articles 1 dignit humaine et 34 3 de la CDF doivent ils tre interpr t s en ce sens que la suspension d une aide au logement pour M X pr sent sur le territoire fran ais et demandeur d asile est incompatible avec les r gles du droit de l UE e Appr cier les crit res d attribution en fonction des directives sur l interdiction des discriminations gt Voir s il existe des cas o une AL n aurait plus t vers e sur des crit res qui peuvent sembler douteux et des crit res interdits dans le droit de l UE En l esp ce il est difficile de montrer qu on est face une discrimination Cela avait march dans l arr t Kamberaj car il y avait tr s clairement une diff rence de traitement entre les citoyens UE et les r sidents longue dur e alors que le droit de l UE pr voit qu ils doivent tre trait s galement pour un certains nombres de services et de prestations essentielles gt La question doit tre adapt e la discrimination en cause mais par exemple Sur l allocation de logement familial un des crit res tant d tre mari on peut ventuellement poser la question suivante le trait Article 10 sur la lutte contre les discriminations
46. nte c est dire que l acte est pr sum respecter les droits fondamentaux prot g s par la CEDH Les relations entre CEDH et CJUE ne sont donc pas fig es et il conviendra de suivre le processus d adh sion de l UE la CEDH Laurent Scheeck qui a crit une th se intitul e Les cours europ ennes et l int gration par les droits de l homme d crit la situation ainsi La CJUE n a pas d obligation de prendre en compte la jurisprudence de la CEDH en l absence d adh sion de l UE la CESDH les trait s le pr voient mais les n gociations n avancent pas en raison de plusieurs blocages sur le plan politique J avais essay de montrer dans mes recherches que la CJCE recourrait tr s souvent la CEDH depuis longtemps surtout dans des domaines o le droit europ en ne fournissait pas de bases juridiques fortes Strat giquement le meilleur moyen d inciter les juges recourir la CEDH c est que les avocats de l une des parties l invoquent devant eux parfois les avocats g n raux et certains juges le font toutefois d eux m mes Je rajouterai que la CJUE se sert surtout de la CEDH pour renforcer sa position au sein du syst me communautaire il s agit d une soumission apparente la CEDH qui constitue surtout un instrument de pouvoir finalement l gard des autres institutions et des acteurs priv s qui passent par la cour mais qui effectivement cr e des liens de d pendance l gard de Strasbourg
47. ommunautaire La question pr judicielle son fonctionnement et ses cons quences art 267 280 Le juge national est saisi au fond d un litige Si une pr cision sur la validit ou l interpr tation d une disposition du Trait ou d un acte pris par une des institutions est n cessaire pour rendre son jugement le juge peut ou doit selon les cas saisir la CJUE La demande en appr ciation de la validit le juge national demande la Cour de justice de contr ler la validit d un acte de droit europ en Il s agit d appr cier la validit d un acte de droit d riv r glements directives d cisions par rapport au droit primaire Trait s CDF On ne peut pas interroger le juge de la CJUE sur la validit d un acte de droit primaire ni sur la validit d un acte interne au regard du droit de l UE La demande en interpr tation du Trait ou des actes pris par les institutions le juge national demande la Cour de justice de pr ciser un point d interpr tation du droit europ en afin de pouvoir l appliquer correctement L interpr tation contrairement l appr ciation de la validit peut porter sur tout acte de droit de l UE Les parties peuvent solliciter une telle question et sugg rer son contenu mais le juge national d cide sauf en dernier ressort s il a besoin de conna tre l interpr tation de la Cour z Synth se de la l gislation de l UE Le Renvoi Pr judiciel
48. on par l UE Tableau r capitulatif de la l gislation de l UE sur le logement R capitulatif de la l gislation internationale sur le logement 34 Juliette RAMBAUD juillet 2012
49. ons contract es par les Etats l gard du droit international Les recours seraient donc porter devant la CEDH plus que devant la CJUE D o les domaines suivants qui pourraient faire l objet de questions pr judicielles Attention On ne peut pas poser pour l instant une question g n rale sur l application de l article 34 ou de tout autre article de la CDF Il faut donc chaque fois que la question porte la fois sur un acte l gislatif de PUE et sur la Charte puisqu il faut que la question concerne la mise en uvre du droit de PUE La question peut porter sur une mesure nationale s il s agit d une mise en uvre du droit de PUE ou si elle semble contraire un acte l gislatif de PUE qui pr voit des obligations pour les EM Sur l attribution de l aide au logement e Si elle constitue un droit fondamental reconnu et respect par la CJUE L gitimit de sa suspension au regard du principe de proportionnalit gt risque que la question soit irrecevable mais on peut poser plusieurs questions pr judicielles et int grer celle ci pour essayer gt Le caract re fondamental reconnu au droit l aide au logement doit il tre interpr t en ce sens que la suspension ou la non attribution d une telle aide doit r pondre aux crit res de proportionnalit qui ne seraient pas respect s en l esp ce e Dans le cas d une aide pas accord e ou suspendue pour un demandeur d asile en contradictio
50. ort aux ressortissants italiens est fond e sur son statut de ressortissant d un pays tiers 49 Or conform ment aux articles 1er et 2 paragraphes 1 et 2 de la directive 2000 43 celle ci s applique uniquement aux discriminations directes ou indirectes en raison de la race ou de l origine ethnique L article 3 paragraphe 2 de cette directive pr cise qu elle ne vise pas les diff rences de traitement fond es sur la nationalit et s entend sans pr judice des dispositions et des conditions relatives l admission ainsi qu au s jour des ressortissants de pays tiers et des personnes apatrides sur le territoire des tats membres et de tout traitement li au statut juridique des ressortissants des pays tiers et des personnes apatrides 50 Il s ensuit que la discrimination all gu e par le requ rant au principal n entre pas dans le champ d application de la directive 2000 43 et que la quatri me question est irrecevable 3 Enfin dans sa jurisprudence Foglia c Novello arr t du 11 mars 1980 Aff 104 79 la Cour a refus de r pondre une question qui repose sur un litige fictif Elle ne veut pas outrepasser son r le et se substituer au l gislateur en dictant des r gles g n rales et abstraites sans lien avec un litige r el Le probl me de comp tence Comme expliqu plus haut l UE dispose de comp tences dans des domaines pr cis list s dans le Trait Ce sont des comp tences d attribution c est
51. proc dure crite les parties peuvent pr senter dans un d lai de deux mois apr s la notification du renvoi un m moire pr sentant leurs observations C est ce moment l que les repr sentants des parties doivent indiquer leur argumentaire et indiquer pourquoi la Cour devrait r pondre de telle ou telle mani re Un important travail de recherche de r daction et d argumentation sera donc fournir afin d appuyer la question pr judicielle et de m cher le travail de la Cour afin de lui faire dire ce que l on souhaiterait voir affirmer Plus le raisonnement juridique pr sent par une partie est complet et pertinent plus grandes sont les chances de voir la Cour suivre l argumentation pr sent e Cette proc dure a un effet suspensif Quels probl mes juridiques quels blocages potentiels gt Si l on souhaite poser une question la CJUE et qu elle y r ponde il faut viter deux cueils l irrecevabilit de la question et l incomp tence de la Cour s Irrecevabilit L irrecevabilit se d finit comme la sanction de l inobservation d une prescription l gale consistant repousser sans l examiner une demande qui n a pas t 11 Juliette RAMBAUD juillet 2012 formul e en temps voulu ou qui ne respecte pas les conditions de fond ou de forme exig es Dans le cas du renvoi pr judiciel les conditions de recevabilit de la question se fondent sur l objectif assign cette pro
52. publi au Recueil point 11 Ci En l occurrence le litige au principal est purement interne En effet il concerne une personne qui r side sur le territoire de la R publique de Bulgarie et a attaqu la d cision par laquelle les autorit s de cet tat membre l ont sanctionn la suite d un accident de la circulation routi re ayant eu lieu dans ce m me tat membre D s lors une interpr tation dudit principe de la reconnaissance mutuelle est d pourvue de toute pertinence pour la solution de ce litige 2 La question peut aussi tre d clar e irrecevable si elle est pos e propos d une situation qui n entre pas dans le champ d application de lacte concern C est pourquoi il faut tre attentif quand on pose une question pr judicielle au champ d application de l acte mis en cause et poser la question pr judicielle sur la l gislation la plus pertinente pour viter que la CJUE ne r ponde comme aux points 48 49 et 50 de l arr t Kamberaj me ai Raymond Guillien et Jean Vincent Lexique des termes juridiques 13 dition 2001 Dalloz Paris 11 Anton Vinkov Nachalnik Administrativno nakazatelna deynost Aff C 27 11 7 juin 2012 consid rants 44 et 54 12 Juliette RAMBAUD juillet 2012 48 En l esp ce il ressort clairement tant de la d cision de renvoi que des observations soumises la Cour que la diff rence de traitement dont le requ rant au principal all gue tre la victime par rapp
53. r judicielle en ce qu elle porte sur le droit fondamental un recours effectif n est pas tablie voir ordonnances pr cit es Asparuhov Estov e a point 14 Chartry points 25 et 26 ainsi que Boncea e a point 34 1 Probl me de la force contraignante de la Charte de ce que veulent dire reconna t et respecte Un autre probl me plus difficile anticiper est celui de l interpr tation que la Cour voudra donner de l article 34 3 de la CDF L article est r dig ainsi Afin de lutter contre l exclusion sociale et la pauvret l Union reconna t et respecte le droit une aide sociale et une aide au logement destin es assurer une existence digne tous ceux qui ne disposent pas de ressources suffisantes selon les r gles tablies par le droit de l Union et les l gislations et pratiques nationales Plusieurs hypoth ses sont envisageables quant aux obligations qui devraient incomber aux EM selon la CJUE Il s agira pour la Cour de se demander ce que veulent dire et surtout ce qu impliquent les termes reconna t et respecte Si la Cour affirme que le respect et la reconnaissance de ce droit obligent les Etats Membres le mettre en uvre et emp cher toute r gression le concernant l article aura une force contraignante importante En revanche la Cour peut tout aussi bien donner cet article une simple valeur d clarative Etant donn que l UE n a pour l instant aucune comp tence
54. r le logement mais n est visiblement 31 Servet Kamberaj Istituto per l Edilizia sociale della Provincia autonoma di Bolzano IPES Aff C 571 10 24 avril 2012 4 Proposition de directive du Conseil relative la mise en uvre du principe de l galit de traitement entre les personnes sans distinction de religion ou de convictions de handicap d ge ou d orientation sexuelle SEC 2008 2180 SEC 2008 2181 261 Juliette RAMBAUD juillet 2012 int ress que par le recouvrement des sommes qui lui sont dues Dans ce cas l on tenter de d montrer qu il y a eu discrimination l gard du locataire voir sur quel motif et poser une question la CJUE en lui demandant si les directives choisir laquelle en fonction de la discrimination en cause contre les discriminations associ es l article 34 de la CDF et la jurisprudence Kamberaj qui affirme que l aide au logement fait partie des prestations essentielles ne s opposent pas une r glementation nationale en l esp ce le r glement int rieur du FSL qui ne prend pas toutes les mesures n cessaires pour pr venir les risques de discrimination l gard du locataire Il faudrait argumenter sur le fait que la d cision revient au propri taire que cette d cision est lourde de cons quences pour le locataire et qu il n y pas assez de garanties contre le risque de discrimination Sur le logement social consid r comme aide au logement e Attribution loge
55. rr ts vient du fait qu ils permettent la CJUE d affirmer des droits sociaux parfois de mani re plus protectrice que ce qu auraient fait les EM Il s agit donc de se demander si les similitudes voqu es par N Boccadoro entre droit du travail et droit du logement sont telles que la voie emprunt e par la CJUE sur le travail pourrait tre r it r e sur le logement II faudra aussi voir les argumentations d velopp es par les requ rants qui ont port devant la CJUE les affaires relatives l galit l environnement et au droit du travail Les arr ts de la CJCE ont permis d largir le concept d galit entre les femmes et les hommes Le Trait l avait en premier lieu formul e pour les r mun rations et la Cour a largi cette pr rogative en principe g n ral du droit de l UE en se fondant sur des textes internationaux Aff 1499 77 Defrenne 15 juin 1978 Elle a affirm l effet direct horizontal du Trait sans n cessit de mise en uvre Cet effet direct a donc des cons quences sur les relations entre particuliers C est ce type de reconnaissance qu il faudrait arriver avec l article 34 de la CDF On est dans un cas de figure diff rent mais il s agit tout de m me de faire reconna tre l invocabilit et l effet d une disposition contenue dans le droit primaire en l occurrence dans la Charte qui a la m me valeur que les Trait s Sur le droit du travail la Cour est plus ambivalente o Dans les
56. t des parties donc l issue d un d bat contradictoire 9 Bus A A 3 A A Cf Guide destin aux agents et avocats concernant la proc dure crite et orale devant la Cour de justice des Communaut s europ ennes 10 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Le juge national doit alors envoyer au Greffe de la Cour sa d cision de soumettre une question pr judicielle la CJUE Le document crit doit tre simple pr cis et clair notamment car il faudra le traduire et car c est le document qui sera transmis aux parties et sur la base duquel les observations seront produites Il ne doit pas d passer une dizaine de pages et doit comprendre un nombre important d informations expos du litige dispositions et jurisprudence nationales susceptibles de s appliquer idem pour le droit de l Union les raisons qui ont pouss le juge poser la question La juridiction de renvoi peut exposer son avis sur la question La ou les questions pr judicielles doivent figurer dans une partie distincte Ces documents d cision de renvoi question s tout document pertinent doivent tre envoy s au Greffe de la Cour de Justice en recommand La repr sentation dans les affaires pr judicielles se fait selon les r gles nationales de proc dure si la repr sentation par un avocat est obligatoire elle le sera devant la CJUE Si les parties sont autoris es se repr senter elles m mes elles pourront en faire de m me devant la Cour Lors de la
57. tion du droit de l Union au del des comp tences de l Union ni ne cr e aucune comp tence ni aucune t che nouvelles pour l Union et ne modifie pas les comp tences et t ches d finies dans les trait s La Cour affirme bien que la CDF trouve s appliquer dans certaines conditions seulement S agissant des exigences d coulant de la protection des droits fondamentaux il est de jurisprudence constante qu elles lient les EM dans tous les cas o ils sont appel s appliquer le droit de l Union 1 Si la loi contest e n est pas une mise en uvre du droit de l UE la Cour affirme Etant donn que les d cisions de renvoi ne contiennent aucun l ment concret permettant de consid rer que la loi vise mettre en uvre le droit de l Union la 13 Cosimo Damiano Vino Poste Italiane Aff C 161 11 22 juin 2011 consid rants 22 et 23 1 Boncea Statul r man Aff C 483 11 14 d cembre 2011 consid rant 29 14 Juliette RAMBAUD juillet 2012 comp tence de la Cour pour r pondre aux pr sentes demandes de d cision pr judicielle n est pas tablie La Cour est manifestement incomp tente Idem En l occurrence il ne r sulte pas de la d cision de renvoi que la r glementation nationale constitue une mesure de mise en uvre du droit de l Union ou pr sente d autres l ments de rattachement ce droit Partant la comp tence de la Cour pour r pondre la demande de d cision p
58. tons enfin que le droit de l Union Europ enne ne se contente plus seulement de faire r f rence aux droits fondamentaux tels que proclam s par des textes de droit international Depuis 2001 l UE dispose de sa propre Charte des droits fondamentaux CDF Celle ci a acquis une valeur juridique identique celle ces Trait s depuis le Trait de Lisbonne Elle nous int resse particuli rement car elle mentionne de nombreux droits sociaux dans son Titre IV Solidarit et notamment son article 34 3 le droit une aide au logement C est une entr e qui semble donc int ressante pour faire intervenir le droit de l UE dans les droits nationaux et faire dire la CJUE que le droit une aide au logement est prot g par un ordre juridique sup rieur Olivier de Schutter et Natalie Boccadoro Le droit au logement dans l Union Europ enne in CRIDHO Working papers series 2005 02 D finition donn e par le site de la Commission europ enne http ec europa eu social main jsp catid 753 amp langid fr 4 Juliette RAMBAUD juillet 2012 L aspect probl matique que nous d velopperons plus bas est celui de l applicabilit de ces articles des domaines de comp tence hors du champ d action de l UE Si l on veut faire dire la CJUE que les articles de la CDF s imposent aux Etats Membres il faudra le d montrer Il s agira de prouver que la situation qui sera voqu e devant la CJUE r sulte en partie et c est l
59. tout le probl me de l application du droit de l UE Comme le droit de l UE et son application ou sa transposition doivent tre conformes la Charte il sera alors possible que la CJUE s exprime sur l article 34 de la CDF Notre tude s est donc centr e sur la probl matique suivante Comment poser une question pr judicielle la CJUE sur un domaine qui n est a priori pas de sa comp tence savoir le droit du au logement Nous voquerons diff rentes pistes envisager et t cherons d apporter le plus d l ments de r ponses possibles Toutefois la plupart de ces pistes sont hypoth tiques et demanderont tre v rifi es devant la CJUE En effet celle ci ne s est pas encore prononc e notre connaissance sur l impact de l article 34 il est d s lors difficile d anticiper son interpr tation et le sens qu elle voudra bien donner certains articles de la CDF Plusieurs tapes sont n cessaires afin d avoir une vue d ensemble de la question Nous pr senterons bri vement le fonctionnement du droit de PUE et de la question pr judicielle I avant d aborder les blocages potentiels li s au syst me juridique de r partition des comp tences au sein de PUE Il Il conviendra ensuite d expliquer les raisonnements qu il serait possible d adopter pour poser une question recevable et pour d passer ces blocages lil et de lister les questions qui peuvent tre envisag es IV Enfin il faudra anticiper et survei
60. ux institutions europ ennes comp tentes d adopter un nouvel acte pour rem dier la situation Le droit national est affect par l arr t rendu car le juge qui a saisi la CJUE est tenu d appliquer l interpr tation donn e par cette derni re Si une disposition du droit national est d clar e incompatible avec le droit de l UE le juge national doit la laisser inappliqu e Ce principe a t d gag par la jurisprudence Simmenthal CJCE 9 mars 1978 106 77 la Cour y affirme que le juge national est tenu d appliquer int gralement le droit communautaire et de prot ger les droits que celui ci conf re aux particuliers en laissant inappliqu e toute disposition ventuellement contraire de la loi nationale que celle ci soit ant rieure ou post rieure la r gle communautaire Ainsi le juge national charg d appliquer dans le cadre de sa comp tence les dispositions du droit communautaire a l obligation d assurer le plein effet de ces normes en laissant au besoin inappliqu e de sa propre autorit toute disposition contraire de la l gislation nationale m me post rieure sans qu il ait demander ou attendre l limination pr alable de celle ci par voie l gislative ou par tout autre proc d constitutionnel Par exemple dans l Arr t du 7 f vrier 1991 Helga Nimz contre Freie und Hansestadt Hamburg Affaire C 184 89 la Cour statuant sur les questions elle soumises par l Arbeitsgericht H
61. x Elle est second e par un Tribunal pour les recours introduits par des personnes physiques des entreprises et certaines organisations ainsi que dans les affaires de concurrence et par un Tribunal de la Fonction Publique Elle a un r le primordial dans la construction du droit de PUE car sa jurisprudence fait souvent voluer le droit avant que les textes n voluent eux m mes Les comp tences TFUE Titre I Cat gories et domaines de comp tences art 2 6 L Union Europ enne poss de trois types de comp tences 6 Juliette RAMBAUD juillet 2012 La premi re comp tence est dite exclusive art 3 Elle concerne les domaines o l UE seule peut l gif rer union douani re r gles de concurrence politique mon taire et o les EM lui ont transf r totalement leur souverainet La deuxi me est appel e comp tence partag e art 4 Elle s applique par exemple au march int rieur la politique sociale la protection des consommateurs Son principe est le suivant Lorsque les trait s attribuent l Union une comp tence partag e avec les tats membres dans un domaine d termin l Union et les tats membres peuvent l gif rer et adopter des actes juridiquement contraignants dans ce domaine Les tats membres exercent leur comp tence dans la mesure o l Union n a pas exerc la sienne Les tats membres exercent nouveau leur comp tence dans la mesure o l Union a d cid
62. y compris les soins de longue dur e e portant sur la cr ation l acquisition ou le transfert de biens immobiliers ou de droits sur des biens immobiliers f portant sur la construction d immeubles neufs la transformation importante d immeubles existants ou la location d un logement des fins r sidentielles 32 Juliette RAMBAUD juillet 2012 Le contrat de location lui m me est difficilement attaquable mais on peut imaginer une question sur les dispositions relatives aux services li s au logement eau gaz lectricit Dans le m me domaine on peut s int resser aux textes existants en mati re nerg tique Une directive europ enne sur l efficacit nerg tique devrait entrer en vigueur avant la fin 2012 L accord trouv entre le Conseil et le Parlement Europ en sur cette directive pr voit 20 d conomies d nergie d ici 2020 la mise en place de mesures obligatoires en vue d aboutir des conomies d nergie Un objectif de 3 de r novation annuelle des b timents de l tat partir de 2014 Une strat gie de r duction des consommations de l ensemble du parc b ti existant long terme au del de 2020 A d faut de poser une question relative cette directive il faudra voir ce qu elle contient exactement pour voir s il y a possibilit de s appuyer sur une de ses dispositions ce texte sera un argument de plus pour montrer que l UE a r ellement un impact en mati re de log

Poser une question préjudicielle à la CJUE afin de faire

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