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Comportements à risque et santé : agir en milieu scolaire

1. Strat gie de promotion de la sant dans la communaut adultes relais politique de la ville Environnement global Analyse Comportements risque usage nocif de substances psychoactives violence comportements routiers dangereux pratiques sportives dangereuses comportements sexuels risque Repr sentations de la san d Le developpement des enfants et des adolescents et leur perception de la sante La majorit des enfants se d veloppe bien Tout au long de leur trajectoire d velop pementale les jeunes doivent faire face de multiples situations possibilit s contraintes et pressions ext rieures suscep tibles d influencer leurs d cisions face un cheminement personnel et social Ils seront galement expos s des risques et des difficult s pouvant affecter leur sant leur bien tre et leur r ussite ducative Les principaux risques encourus par les jeunes sont les accidents de la route ou survenant lors d activit s sportives et de loisirs les troubles d apprentissage ou du compor tement le d crochage scolaire la d tresse psychologique la grossesse non d sir e l adolescence les infections transmissibles par les relations sexuelles et par le sang et enfin les risques li s au tabac l alcool et aux drogues Plut t que de se focaliser sur les dangers et
2. les services de sant scolaires Selon l OMS une cole promotrice de sant va favoriser la sant et l apprentissage impliquer les responsables de la sant et de l ducation les parents les enseignants les l ves et les personnes cl au niveau commu nautaire fournir un environnement sain des services de sant des cours d duca tion pour la sant d ducation physique de bons services de nutrition un soutien social et des programmes de sant mentale pour les l ves et le personnel Elle va aussi mettre en oeuvre des politiques et pratiques pour renforcer l envie de r ussite et l estime de soi et va s efforcer d am liorer la sant des l ves du personnel de l cole des familles et des membres de la collectivit Pour aider la mise en place des coles promotrices de sant EPS St L ger 2005 propose les pistes suivantes gagner le soutien de la direction et de l administration de l cole 8 cr er un petit groupe de personnes actives compos d enseignants d l ves de parents et de membres de la communaut pour piloter le projet et coordonner les efforts w examiner les actions d j en cours dans chacun des six axes de travail cit s ci dessus s fixer des objectifs et une strat gie pour les atteindre s laborer une charte d Ecole promotrice de sant 8 pr voir un personnel scolaire adapt des programmes de renforcement des capacit s et des occasions de met
3. Z EFERENTIELS z TR R SEAU FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE PR VENTION DES TRAUMATISMES ET DE PROMOTION DE LA S CURIT R f rentiel de bonnes pratiques Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Sous la direction de MARTINE BANTUELLE REN DEMEULEMEESTER LE Comportements a risque et sant agir en milieu scolaire Programmes et strat gies efficaces l R F RENTIELS R SEAU FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE PREVENTION DES TRAUMATISMES ET DE PROMOTION DE LA SECURITE R f rentiel de bonnes pratiques Comportements a risque et sant agir en milieu scolaire Programmes et strat gies efficaces Sous la direction de MARTINE BANTUELLE REN DEMEULEMEESTER anpes Direction de la collection Philippe Lamoureux Edition Anne Sophie M lard Institut national de pr vention et d ducation pour la sant 42 boulevard de la Lib ration 93203 Saint Denis cedex France L Inpes autorise l utilisation et la reproduction des donn es de ce r f rentiel sous r serve de la mention des sources ISBN 978 2 9161 9203 1 Composition du groupe de r daction Le groupe de travail Lyne ARCAND m decin conseil Promotion et pr vention unit D veloppement et adaptation des personnes Institut national de sant publique du Qu bec Qu bec Canada Martine BANTUELLE licenci e en politique conomique et sociale directrice d Educa Sant coordinatrice du Programme quinquen
4. Plus concr tement le p le r gional constitue une organisation physique ou virtuelle de nature vari e telle que plate forme r seau f d ration etc f d rant les ressources et les comp tences de la r gion susceptibles d tre mises la disposition des acteurs de proximit pour mettre en place des actions en ducation pour la sant ou promotion de la sant Le plus souvent les porteurs de projets sont le r seau des comit s d ducation pour la sant r gionaux Cres et d partementaux Codes seuls ou associ s d autres acteurs ou r seaux d EPS g n ralistes ou th mati ques Dans quelques r gions ce sont des f d rations d j constitu es d acteurs en EPS qui portent le projet de p le de comp tence Les activit s d velopp es sont vari es services outils lieux d change coordina tion mutualisation etc Du point de vue des missions les p les r gionaux de comp tence en EPS consti Accompagner le renouvellement des pratiques tuent des plates formes de services et de ressources qui visent s am liorer la qualit des programmes et des actions mises en place localement en toffant les comp tences des acteurs s mutualiser partager l information entre tous les acteurs professionnels et usagers dans le but d harmoniser les pratiques d introduire plus de compl mentarit dans les interventions de mieux prendre en compte les besoins et la place des usagers o
5. diff rents niveaux s projets s programmes B institutions strat gies nationales r gionales ou locales ces diff rents niveaux le mod le peut tre utilis aux phases d analyse de situa tion d laboration des objectifs et strat gies de pilotage et d valuation d un projet Il peut servir en d montrer l impact et donc l gitimer l investissement financier vis vis des pouvoirs publics La colonne destin e au classement des r sultats directs des projets de pr vention et promotion de la sant est ce titre particuli rement utile Mode d emploi Id alement l outil de cat gorisation des r sultats n est pas utilis seulement par le promoteur du projet ou l valuateur mais plut t dans le cadre d une s ance de l quipe de projet entre valuateurs et principaux participants au projet etc Analyse de la situation on d crit l tat de sant en question et les facteurs qui ont une influence d terminante sur cette situation tels que les d terminants de la sant et les facteurs qui influencent ces d terminants Planification de l intervention le mod le est utilis pour relever les effets r sultats vis s et les relier entre eux On distingue deux niveaux les effets vis s plus long terme induits par le projet mais d passant la dur e du projet effets sur les d terminants et l tat de sant 64 Pour t l charger l adaptation de l outil pour la France
6. l aide d un protocole de recherche rigoureux s plan quasi exp rimental comparant un groupe de personnes ayant particip l intervention un groupe contr le n ayant pas suivi le programme contr le des v nements collat raux a taux d abandon faible et perdus de vue analys s instruments de mesures fid les et valides s mesures avant apr s portant sur les variables de r sultats la consomma tion de substances les comportements agressifs les troubles anxieux la capacit faire face etc les variables m diatrices li es aux facteurs de risque et de protection et pouvant tre modifi es par l intervention les attitudes parentales les relations avec les pairs la motivation scolaire l estime de soi etc les variables mod ratrices qui influencent impact de l intervention le statut socio conomique des parents les v nements de vie le quotient intellectuel etc 8 analyses statistiques appropri es Les effets tablis par ces analyses statisti ques sont significatifs et positifs sur un certain nombre de variables m diatrices et de r sul tats Il est galement important que les effets soient maintenus sur une certaine p riode un minimum d un an est recommand Ces r sultats positifs doivent aussi tre r pliqu s sur plusieurs sites deux au minimum Enfin il est important que ces donn es d valuation soient disponibles et diffu s
7. par exemple conna tre ses forces ses faiblesses a valuer la difficult ou la facilit des t ches effectuer a identifier les strat gies utiliser quoi quand et comment Outre ces connaissances la m taco gnition est aussi associ e la gestion de l activit mentale mise en branle par l indi vidu pour contr ler et organiser sa propre pens e par exemple anticiper le r sultat planification a valuer sa d marche en cours de processus contr le a ajuster ses strat gies selon l valuation effectu e r gulation On peut explorer ces divers l ments en proposant par exemple a une r flexion th orique sur le concept de m tacognition en demandant aux partici pants de fournir leur propre d finition du concept Il s agit par la suite de mettre en commun les d finitions des membres du groupe et d en faire ressortir les diff rences et les ressemblances Bune activit de r solution de probl mes en dyade au cours de laquelle l une des deux personnes r sout le probl me et verbalise les tapes qu elle franchit mentalement pour y arriver Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Les connaissances m tacognitives et la gestion de l activit mentale se d velop pant lentement il convient de plani fier plusieurs activit s o les profession nels peuvent prendre conscience de leurs propres processus cognitifs mais aussi les comparer avec
8. Confronter la perception de la sant des jeunes celle des adultes est un pr alable n cessaire pour se lancer dans des actions de promotion de la sant En effet les adultes ne doivent pas projeter sur les jeunes leurs propres inqui tudes et passer ainsi c t des pr occupations r elles des jeunes 8 Partir des motivations r elles de l l ve L exploration des repr sentations de la sant de l l ve par l intervenant lui permettra de d cou vrir les valeurs les motivations les attitudes les croyances les images etc qui guident ses compor tements II pourra ainsi mieux le conna tre et donc mieux le comprendre Pour l l ve cette exploration servira mieux prendre conscience des facteurs qui influencent ses modes de vie II pourra ainsi mieux percevoir en quoi il est responsable de sa sant et ce sur quoi il peut agir Utiliser un langage commun Chaque individu chaque groupe social poss de ses propres images de la sant Il est donc n cessaire d tablir avant tout programme ducatif un champ s mantique et un langage communs garantissant que l on parle bien de la m me chose au m me moment Conna tre les ressemblances reconna tre les diff rences Parler sant c est confronter ses propres repr sentations celles des autres reconna tre les diff rences accepter leur l gitimit Choisir les strat gies adapt es Les informations obtenues une fois recoup es et com
9. a modification des d terminants de la sant Un r sultat indiqu dans cette colonne est une modification positive tablie d un d terminant de la sant reconnu dans un contexte et ou un groupe de popula tion donn e exemple am lioration des comportements favorables la sant a modification des facteurs qui influencent les d terminants de la sant Sont indiqu s dans cette colonne les r sultats directs des activit s de promotion de la sant Il sont class s en quatre cat gories compor tant chacune trois quatre sous cat gories Ces cat gories et sous cat gories offrent un espace pour des indicateurs qui ont un potentiel d influence positif sur les d termi nants de la sant exemple comp tences individuelles favorables la sant Enfin une colonne suppl mentaire d crit les cat gories d activit s de promotion de la sant exemple d veloppement des comp tences personnelles Chacune des cat gories et sous cat go ries est d crite de fa on d taill e et illustr e par un exemple concret Indications Le mod le de cat gorisation des r sultats est un instrument d analyse qui sert au d velop pement de la qualit Il permet d identi fier des r sultats planifi s objectifs et des r sultats effectivement atteints en lien d une part avec des activit s de pr vention et de promotion de la sant et d autre part avec des probl mes de sant Le mod le peut tre utilis
10. adaptation chez certains jeunes Ces sources importantes de stress lorsqu elles sont combin es a des v nements de vie n gatifs la pauvret en milieu urbain ou au fait de faire partie d une minorit ethnique augmentent leur vuln rabilit court et long terme Ayotte document de travail 2002 Le d veloppement de relations positives avec les pairs La fa on dont les enfants s entendent entre eux est un indicateur de leur comp tence sociale Une bonne r putation aupr s des pairs laisse pr sager la comp tence sociale future la r ussite l aptitude au travail l estime de soi et une meilleure sant mentale l inverse les comporte ments agressifs ont t associ s au rejet d enfants par leurs semblables aux troubles externalis s comme le d ficit d attention et aux troubles de l humeur Ces conduites font craindre de pi tres r sultats scolaires une mauvaise adaptation sociale future et de futures pratiques parentales n gatives Masten 1998 Ces enfants agressifs semblent traiter l information de fa on non adapt e notam ment en attribuant des intentions hostiles pouvant mener des comportements d fen sifs n gatifs ou des agressions pr ven tives contre les pairs Les th ories r centes l Le d veloppement des enfants et des adolescents et leur perception de la sant sur les enfants agressifs sugg rent que des probl mes dans l autor gulation de l atten tion et d
11. auteur o8 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Mod le de changement dans une perspective de science action Le mod le de science action a t d velopp au Qu bec par Yves St Arnaud Fernand Serre et Bruno Bourassa de l Universit de Sherbrooke Il s inspire des travaux de Donald Sch n et Chris Argyris 2001 et constitue une reconnaissance de la validit scientifique du savoir qui vient de l agir de l exp rience concr te En science action le praticien est intimement associ il parti cipe La d marche propos e par la science action permet de transformer les pratiques en cours de pratique par un processus de r flexion dans l action pendant qu on intervient et sur l action interven tion r alis e Yves St Arnaud d crit une nouvelle m thode la prax ologie comportant essen tiellement deux activit s celle du prati cien qui r fl chit scientifiquement sur son action pour augmenter son efficacit profes sionnelle et celle du praticien chercheur qui veut contribuer l avancement des connais sances sur l intervention Dans la science action les syst mes d activit scientifique et d activit professionnelle sont fusionn s en un seul syst me l activit professionnelle conduite scientifiquement L accompagnement con u dans la perspective de la science action s appuie sur des activit s qui donneront aux acteurs les moyens de se questionn
12. nelles Il s agit de guider les praticiens dans une analyse critique au cours de laquelle ils s approprient graduellement le change ment Il importe d activer leurs connais sances ant rieures d tablir des liens avec les nouvelles connaissances et de transf rer le fruit de leur apprentissage en situation r elle Cela se r alise a travers les discus sions le partage d id es de points de vue et la remise en question Lafortune et Turcotte 2006 Accompagner le renouvellement des pratiques Lo E LES PROPOSITIONS D ACCOMPAGNEMENT Les mod les th oriques de transforma tions des pratiques examin s permettent de d gager des l ments pour l laboration d un dispositif d accompagnement destin aux praticiens enseignants autre personnel scolaire professionnels de la sant et des services sociaux Les praticiens des deux secteurs ducation et sant doivent s approprier les fondements des changements souhait s laborer des approches et des fa ons de faire nouvelles avec lesquelles ils sont l aise et apprendre remettre en question le bien fond et effi cacit de leurs pratiques Cet accompagnement vise aider les professionnels enclencher la d marche et les soutenir dans la transforma tion de leurs pratiques plut t que de simple ment les amener remplacer leurs pratiques actuelles par des fa ons de faire nouvelles con ues et mises au point par d autres L Hostie et Bo
13. r ussite ducative quelques rep res P dagogie coll giale 2006 19 4 5 7 www aqpc qc ca UserFiles File pedagogie_collegiale 24 LapostolleF pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Lardelli Claret P Jimenez Moleon J J de Dios Luna del Castillo J Garcia Martin M Bueno Cavanillas A Galvez Vargas R Driver dependent factors and the risk of causing a collision for two wheeled motor vehicles Injury prevention 2005 11 225 231 Le Breton D Les conduites a risque des jeunes Lien social 2003 n 652 p 15 Lemarquand D Tremblay R E Vitaro F The prevention of conduct disorder A review of successful and unsuccessful experiments In Hill J Maughan B Eds Conduct disorders in childhood and adolescence Cambridge Cambridge University Press 2001 pp 449 477 Lister Sharp D Chapman S Stewart Brown S Sowden A Health promoting schools and health promotion in schools two systematic reviews Health technology assessment 1999 3 22 1 207 www hta nhsweb nhs uk fullmono mon322 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Lufin A Les repr sentations de sant des jeunes les comprendre les recueillir les partager Bruxelles Croix Rouge de Belgique 1995 112 p Maris R W Berman A L Silverman M M sous la direction de Comprehensive Textbook of Suicidology Etats Unis The Guilford Press 2000 650p Martin C Arcand L Guide l intention du milieu scola
14. teuse bas e certes sur des r sultats d va luation de processus notamment mais galement sur des connaissances r sultant d un processus d ductif qui consiste appli quer une situation donn e des connais sances th oriques L EXEMPLE DE MIEUX VIVRE ENSEMBLE DES L COLE MATERNELLE Le programme Mieux vivre ensemble d s l cole maternelle a t con u en 1993 par Jacques Fortin professeur en sciences de l ducation la facult de m decine de Lille en concerta tion avec un groupe d enseignants d coles primaires Il vise cr er un climat scolaire apais favorable aux acquisitions cognitives et au d veloppement global de l enfant II est exp riment dans de nombreuses coles en France Le programme a pour objectif de permettre aux jeunes l ves d acqu rir un certain nombre de comp tences avoir confiance en soi savoir exprimer et g rer ses motions rep rer celles des autres tre attentif l autre prendre conscience des pressions bonnes ou mauvaises et identi fier les strat gies qui permettent d y r sister aider et tre solidaire respecter les r gles et les lois savoir g rer les conflits pacifique ment L intervention vise l ensemble des l ves des coles maternelles et l men taires Autant que possible toutes les classes d une m me cole sont impliqu es de fa on obtenir une certaine coh rence ducative Le manuel qui a t labor
15. www inpes sante fr outils_methodo categorisation index htm et rechercher outils m thodologiques Elaboration mise en ceuvre et valuation des interventions sles objectifs directs du projet r sultats planifi s pour les groupes cibles jusqu au terme du projet Evaluation relev des r sultats effective ment atteints que l on attribue aux cat go ries et sous cat gories PLANIFIER POUR MIEUX AGIR Renaud L Gomez Zamudio M 1998 Contenu Pr sentation en fran ais de l un des mod les de planification de d veloppement de programmes de promotion de la sant les plus largement r pandus le mod le Precede Proceed d velopp par Lawrence W Green et Marshall W Kreuter en 1991 Le document comporte un expos du mod le des illustrations dans les contextes ha tiens et qu b cois Bun guide de r f rence pour l action planifi cation implantation valuation et maintien ls Indications Le mod le est une aide au d veloppement de programmes efficaces de promotion de la sant visant de fa on simultan e les modes de vie des individus habitudes de vie loisirs relations affectives leurs milieux de vie comme la famille et le r seau social et leur environnement structure socio cono mique valeurs sociales et culturelles politi ques publiques Il est particuli rement utile au stade de pr paration de la planification en raison de la d marche syst matique de diag
16. 12 4 pour les 13 ans et 8 4 pour les 15 ans Currie et al 2004 Au del de ces comportements de brimade 10 des jeunes ont rapport avoir t impliqu s dans au moins trois bagarres au cours de l ann e coul e avant l enqu te Si l on regarde ce qui se passe par sexe on observe aussi comme c tait le cas pour les brimades que les pourcentages diminuent avec l ge et que les gar ons sont plus souvent impliqu s que les filles voir le tableau III ci apr s Si l on int gre les trois notions brimer tre brim et bagarre on constate que globalement 35 des jeunes n ont aucun comportement violent Par contre 10 sont des victimes ils sont brim s 14 sont des bagarreurs 8 sont des brimeurs 9 26 On parle de taxage lorsqu un jeune ou un groupe de jeunes tente d extorquer de l argent ou un bien un autre jeune en l inti midant ou en le mena ant 27 Contrairement au terme bullying dont la compr hension pose peu de probl mes aux l ves anglo saxons celui de bri made ou son quivalent dans les autres langues de l enqu te n est pas suffisamment courant Aussi le r seau de chercheurs HBSC a t il fait le choix d en donner pr alablement une d finition afin de minimiser les probl mes suscit s par la traduction Le questionnaire pr cisait donc On dit qu un l ve est brim lors qu un l ve ou un groupe d
17. Alcohol and Other Drug Use Among Students in 35 European Countries Stockholm 2004 The Swedish Council for Information on Alcohol and Other Drugs CAN 450 p Bibliographie s Hillier L M Morrongiello B A Age and gender differences in school age children s appraisals of injury risk Journal of pediatric psychology 1998 23 4 229 238 Hollister Wagner G Rivett D Rurane A Jensen B B Robson C Barnekow Rasmussen V Health promoting schools evidence for effectiveness Action lab report Promotion amp education Promot e duc 2003 n 4 pp 182 185 4 page s article Note s 197 210 6 p 8 ref amp Iles V Sutherland K Organisational change a review for health care managers professionals and researchers London The National Co ordinating Centre for NHS Service Delivery and Organisation R amp D NCCSDO 2001 100 p www sdo lshtm ac uk files adhoc change management review pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Inserm Coord Sant des enfants et des adolescents propositions pour la pr server Paris Les ditions INSERM 2003 187 p ist inserm fr basisrapports sante_enfants html Derni re consultation le 28 05 2007 Inserm Education pour la sant des jeunes d marches et m thodes synth se et recommandations Expertise collective France Editions INSERM 2001 40 p ist inserm fr basisrapports educsante html Derni re consultation le 20 02 2006
18. Comportements risque et sant agir en milieu scolaire DES INTERVENTIONS EFFICACES DES STRAT GIES PROMETTEUSES L enfance et plus encore l adolescence sont des p riodes d exp rimentation des comportements adultes La prise de risque est associ e ces exp rimentations et il est normal d observer l adolescence adop tion de nouveaux comportements dont certains sont dangereux Les interventions n ont pas pour objectif de supprimer toute prise de risque mais de r duire les traumatismes et de pr venir les cons quences de ces comportements sur le d veloppement de l enfant et de l adolescent Celles qui se r v lent efficaces accor dent une place privil gi e aux m thodes interactives et exp rientielles jeux de r le mises en situation travail pratique sur les ressentis et les motions etc sont s lec tionn es en fonction de la population de jeunes concern e enfants d une certaine classe d ge population g n rale groupe risque etc s inscrivent dans la dur e plusieurs heures par an plusieurs ann es de suite etc et agissent sur plusieurs facteurs simultan ment interventions sur les comp tences psychosociales associ es des interventions aupr s des familles aupr s des enseignants interventions dans la vie scolaire etc La strat gie de mise en uvre la plus prometteuse consiste inscrire ces interven tions dans une d marche globale de promo tion de la
19. Fast track Linking the interests of families and teachers Communities that care programme La promotion de la sant mentale a pour objectif d accro tre la sant mentale positive de la population en agissant sur les d terminants de la sant mentale La promotion de la sant mentale englobe la pr vention des troubles mentaux cette derni re pouvant tre consid r e comme l une de ces composantes Bibliographie Arcand L Daigle J Y Lapointe S Moreau M Rodrigue Y Les comp tences essentielles li es la sant et au bien tre int grer au curriculum des enfants de l ducation pr scolaire et des jeunes du primaire et du secondaire au Qu bec Qu bec Groupe interminist riel sur les curriculums volet Sant et bien tre 1998 75 p s Argyris C Sch n D A Apprentissage organisationnel Th orie m thode pratique Louvain la Neuve De Boeck Universit coll Management 2001 384 p Assaily J P Les conduites risque du danger la loi des g nes aux pairs Revue Toxibase 2003 11 1 14 www toxibase org Pdf Revue Revue11 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Beck F Legleye S Drogues et adolescence Usages de drogues et contextes d usage entre 17 et 19 ans volutions r centes ESCAPAD 2002 2003 Paris OFDT 164 p s Beck F Legleye S Spilka S Les drogues 17 ans volutions contextes d usage et prises de risque Tendances 2006 n 49 4 p Id
20. Il s agit de prendre des d cisions clair es de r gler des probl mes de faire preuve d un esprit critique et cr ateur de communiquer efficacement de d velopper des relations positives et saines de faire preuve d empathie l gard de l autre et d am nager sa vie d une fa on productive PAHO 2001 En cons quence le d veloppement de ces comp tences personnelles et sociales module la capacit des enfants et des jeunes adopter des comportements positifs face leur sant et leur bien tre et se prot ger contre les conduites risque Il est par ailleurs important de choisir le moment appropri pour intervenir en fonction de la nature des comp tences que l on cherche d velopper ou am liorer et du stade de d veloppement cognitif physique psycho logique et social de l enfant adolescent Le lien fort entre le d veloppement de ces comp tences et la pr vention des conduites risque a t largement document notam ment en mati re de pr vention de la grossesse l adolescence de la toxicomanie et des troubles du comportement Les comp tences personnelles et sociales La description qui suit sur les comp tences personnelles et sociales a t largement inspir e du Programme de formation de l cole qu b coise ducation pr scolaire et enseignement primaire et du Programme de formation de l cole qu b coise enseigne ment secondaire premier cycle minist re
21. Le macrosyst me se r f re aux mod les id ologiques et institutionnels et aux v ne ments qui d finissent une culture guerre d sastre naturel urbanisation conomie globale valeurs et croyances Lexosyst me renvoie aux contextes sociaux qui influen cent indirectement la famille les enfants et les jeunes structures sociales groupes de soutien formels et informels statut socio conomique opportunit s d emploi dispo nibilit de services Enfin le microsyst me inclut les diff rents contextes dans lesquels l enfant ou l adolescent jouent un r le direct en tant que personne participante contextes qui pr sentent chacun des caract ristiques physiques et sociales famille milieu de garde cole travail Ainsi intervenir dans une sph re en l occurrence la sph re individuelle aura des r percussions sur d autres sph res comme celle de l environnement imm diat des individus En cons quence ce principe d interd pendance incite agir sur plus d un syst me la fois afin de maximiser l appa rition des changements souhait s Hamel Blanchet et Martin 2001 En somme l approche cologique stipule que toute personne se d veloppe au sein d un r seau de relations dynamiques La personne influence ce r seau et elle est son tour influenc e par lui C est la raison pour laquelle une action portant la fois sur les l ments structurels qui sont la source des probl mes et sur la
22. Montr al que lorsque les auteurs de violences taient adoles cents ou dans la jeune vingtaine la moiti environ des agressions violentes person nelles taient motiv es par la recherche de exaltation souvent avec d autres individus Le Blanc et Frechette 1989 cit s par Krug et al 2002 L bri t est un facteur situa tionnel imm diat important qui peut provo quer des r actions violentes Farrington 1993 Wikstr m 1985 cit s par Krug et al 2002 Les facteurs individuels Les facteurs qui influent sur le risque de comportement violent peuvent se manifester dans l enfance ou l adolescence En outre la famille les pairs et d autres facteurs sociaux et culturels peuvent avoir une certaine incidence sur eux L hyperactivit l impulsivit les compor tements a risque la mauvaise maitrise du comportement et des probl mes d atten tion figurent parmi les grands facteurs qui permettent de pr voir la violence chez les jeunes Toutefois la nervosit et l angoisse ont galement une incidence n gative sur la violence Krug et al 2002 Une faible intel ligence et de mauvais r sultats scolaires sont aussi consid r s comme facteurs de risque Lipsey et Derzon 1988 cit s par Krug et al 2002 Les facteurs relationnels Les facteurs associ s aux relations inter personnelles des jeunes avec leur famille leurs amis et leurs pairs peuvent gale ment beaucoup influer sur le compo
23. Planning An Educationnal and Environmental Approach 2 d Toronto Mayfield Publishing Company 1999 506 p Greenberg M T Domitrovitch C Bumbarger B The prevention of mental disorders in school aged children current state of the field Prevention amp Treatment 2001 4 1 No Pagination Specified Guilbert P Gautier A Baudier F Trugeon A Barom tre sant 2000 Les comportements des 12 25 ans Volume 3 1 Saint Denis Inpes 2004 216 p Guilbert P Gautier A sous la direction de Barom tre Sant 2005 Premiers r sultats Saint Denis Inpes 2006 170 p Hamel M Blanchet L Martin C 6 12 17 Nous serons bien mieux Les d terminants de la sant et du bien tre des enfants d ge scolaire Qu bec Les Publications officielles du Qu bec Minist re de la Sant et des Services sociaux 2001 302 p Hanewinkel R Knaack R Bullying violence prevention in Schleswig Holstein school Kiel Landeinstitut Schleswig Holstein fur Praxis und Theory der Schule 1997 Hershfield L King B van Maris B Introduction a la planification de programmes de promotion de la sant Toronto The Health Communication Unit and the Centre for Health Promotion University of Toronto 2002 90 p www thcu ca infoandresources publications Fr Planning HighQualityDesktop Oct17 2002 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Hibell B Andersson B Bjarnasson T et al The ESPAD Report 2003
24. Sur la base de l tude des d terminants de chaque conduite risque il est possible de mettre en vidence un jeu de d termi nants communs toutes ces conduites Puisqu il a t vu que d terminants des conduites risque et d terminants de la sant et du bien tre taient li s par une relation positive n gative nous pourrons aborder le jeu de d terminants communs plut t dans une dynamique positive de renforcement ce qui s ins crit logiquement dans une dynamique de promotion de la sant Le tableau V page suivante propose une synth se de d terminants communs diff rentes conduites risque Ces d termi nants ont t regroup s selon les cat gories propos es par M Hamel et al Il convient de souligner que ce tableau n est pas exhaustif puisque malgr tout chaque conduite conserve certaines sp cificit s Nous avons vu que les diff rentes composantes de l cole c est dire le climat scolaire les pratiques p dagogi ques etc occupaient au m me titre que celles de la famille une place importante dans l environnement imm diat de l enfant et de l adolescent Alors que des tudes Postlethwaite 2005 Bryant 2000 Lister Sharp 1999 ont montr un lien vident entre l tat de sant et les r ussites scolaire et ducative il nous parait important de d velopper ce sujet Comportements a risque et sant agir en milieu s
25. agir en milieu scolaire laboration mise en uvre et valuation des interventions E DES REP RES POUR LA PLANIFICATION Pour accro tre l efficacit et la qualit des interventions leur laboration mise en uvre et valuation doivent s inscrire dans un processus de planification adapt Ce chapitre propose des points de rep res sur ules crit res de choix des priorit s d inter vention et la planification Ces l ments seront illustr s par la pr sentation d outils de planification et d valuation disponibles en langue fran aise et la mention de guides d aide l action en milieu scolaire pour chacun des pays concern s a l valuation en particulier l valuation de implantation d un programme Pour offrir aux interventions les meilleures chances d atteindre des objectifs corres pondant une am lioration de la sant des populations auxquelles elles s adressent il est n cessaire de ules articuler avec la politique de sant publique les priorit s d intervention seront en coh rence d une part avec les orienta tions nationales ou r gionales de sant publique et d autre part avec les besoins identifi s localement en particulier au sein des tablissements scolaires a les mettre en uvre selon une d marche de projet qui leur garantisse toutes les chances d aller jusqu leur terme avec succ s Choisir les priorit s d intervention Choisir des priorit s d interven
26. condition physique le bien tre et l absence de maladie Ils ont une perception holistique de la sant et n tablissent aucune hi rarchie entre ces axes les envisageant comme compl mentaires et troitement li s Ils recr ent ainsi sans la conna tre la d finition de la sant de l OMS et y voient un concept trois dimensions voqu es comme simul tan es et interd pendantes la dimen sion physique la dimension psychique et la dimension sociale et environnementale En cela ils diff rent de beaucoup d adultes parents ou professionnels de sant pour qui les jeunes ou bien sont en pleine forme et n ont donc pas besoin que l on s int resse leur sant ou bien cultivent risques et probl mes et doivent donc tre avertis pr venus examin s et soign s Les jeunes ont une vision moins manich iste et plus sociale de la sant tre en forme tre bien dans sa peau avoir des amis bien se soigner Pommier Laurent et Deschamps para tre La perception de la sant comme un bien pr server en vue de l avenir n appara t qu la fin de l adolescence Auparavant l ado lescent privil gie la satisfaction imm diate de ses d sirs et consid re la sant comme d pendante de facteurs ext rieurs ce qui le rend peu accessible au discours de la pr vention La mauvaise sant est peu per ue par les jeunes comme une maladie au sens morbide du terme Pour
27. dans la relation aux autres Quelles sont les habitudes alimentaires l cole Qu est ce qui met sous tension Mode d emploi Ce guide se veut dynamique dans son utilisa tion Il comporte plusieurs portes d entr e th orie th matique outils et propose des pistes de r flexion et d action sans obliga tion d appliquer l approche dans sa globa lit Il peut tre utilis dans le cadre de la mise en place d un projet sant pour expli quer la notion de projet sant et de promo tion de la sant pour int grer une approche de sant globale l cole pour r pondre un probl me ponctuel survenu dans une classe pour r aliser des animations th ma tiques CARNET DE VOYAGE Belgique Coordination ducation amp Sant asbl Bruxelles 2005 Deliens C 80 p Contenu Carnet de voyage est une initiative soutenue par la Communaut fran aise de Belgique pour la p riode 2004 2009 Il s agit d une invitation mener un projet sant avec la classe la mani re d un voyage et en faire le r cit dans un carnet de voyage gol Comportements a risque et sant agir en milieu scolaire Diff rents outils ont t mis au point pour aider les classes se mettre en projet sant wune affiche Ma classe part en projet sant reprenant les sept tapes du programme wune lettre la classe pour d marrer une discussion sur la sant avec les l ves sun kit voyage c
28. es sous forme de rapport ou d articles scientifiques QUELQUES EXEMPLES DE PROGRAMMES VALIDES Il est noter que les donn es scientifiques en mati re d interventions valid es portent quasi exclusivement sur des programmes visant pr venir des troubles ou des 49 Substance Abuse and Mental Health Services Administration voir www samhsa gov Pr vention des comportements risque et promotion de la sant l cole probl mes abus de substances compor tements suicidaires probl mes de compor tements troubles d pressifs troubles anxieux etc L objectif d am lioration des comp tences et de promotion de la sant qui pourtant sous tend chacune de ces inter ventions pr ventives n est pas syst mati quement explicit Soulignons cependant que toutes ces m thodes d intervention sont orient es vers le d veloppement des savoir faire et des savoir tre et que la plupart des tudes valuatives contiennent plusieurs mesures de variables de sant positive Dans le domaine de la pr vention de la violence chez les jeunes des centaines de programmes ont t d velopp s et implant s ces trente derni res ann es Cependant seulement une vingtaine d entre eux peuvent tre consid r s comme valid s Domitrovich et Welsh 2000 Lemarquand et al 2001 United States Department of Health and Human Services 2001 En ce qui concerne les interventions pr ventives contre l usage de substances ps
29. l individu a eu des id es de sui cide de passages l acte Senterre et al 2006 23 Sur la base de la mortalit entre 1987 et 1997 24 C est dire un suicide abouti ayant entra n la mort 25 En extrapolant les donn es recueillies sur la base d un chan tillon l ensemble d un territoire sl Comportements risque et sant agir en milieu scolaire ment b nin m ritent une attention particu li re car leurs auteurs risquent de s ancrer dans des comportements qui en associant m susage du pouvoir et agressivit peuvent conduire par la suite au harc lement sexuel ou professionnel ainsi qu divers abus Godeau et al 2005 Les r sultats des recherches concernant les cons quences des actes r p t s d intimidation ou de taxage chez les jeunes de tous ges sont loquents 1 les jeunes qui prouvent d j des probl mes faible estime de soi anxi t peur sentiment de solitude tendent conna tre une aggravation de ceux ci 2 la grande majorit des victimes vivent une d tresse psychologique 3 plusieurs jeunes se d sint ressent de l cole allant m me jusqu abandonner leurs tudes Craig 1998 Hodge et Perry 1999 Kochenderfer et Ladd 1996 Olweus 1992 1993 Rigby 1999 Anthony D Pellegrini 1998 pr cise que quel que soit le profil psychologique ou comportemental intimid soumis ou agressif de la victime cell
30. nant les aspects normatifs du d veloppe ment et d crit les principaux apprentis sages et les comp tences d velopper afin de faire face aux difficult s rencon tr es au quotidien Une bonne compr hen sion des phases de d veloppement et des d fis qui y sont associ s permet d identi fier les besoins particuliers li s la sant au bien tre et la r ussite ducative des enfants et des adolescents L identification des besoins permet son tour de discerner les capacit s d velopper pour acqu rir les comp tences favorables la sant et au 32 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire bien tre Le tableau synoptique propos en annexe pages 111 114 guidera le lecteur en fonction des ges et de cinq niveaux de d veloppement affectif cognitif moral physique et sexuel Des l ments li s la vision de la sant qu ont les enfants et les adolescents seront aussi d crits car ils devraient tre pris en compte dans les d marches ducatives COMPR HENSION DES COMPORTEMENTS RISQUE Le deuxi me chapitre propose les d finitions des comportements risque pris en consid ration dans le cadre de cet ouvrage reprend la classification labor e sur la base de celle tablie en 2003 par Jean Pascal Assailly et fait le point sur leur fr quence partir des r sul tats de plusieurs enqu tes pid miologiques r centes notamment les enqu tes interna tionales E
31. pendamment Les tableaux synoptiques doivent permettre une lecture transversale et donner une vision synth tique des informations Les r f rences des apports th oriques et la bibliographie servi ront au lecteur qui le souhaite largir ses recherches Enfin les outils de planification et d valuation pr sent s le sont le plus souvent avec les adresses internet qui permettent d y acc der dans leur int gralit la 24 FIGURE 1 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Sch ma conceptuel de l ouvrage AA Action La figure 1 sch matise l architecture de l ouvrage Sant Bien tre Elaboration et mise en ceuvre Planification Programmation Accompagnement du renouvellement des pratiques Promotion de la sant Comp tences des jeunes sociales cognitives motionnelles Mobilisation parentale Strat gie de promotion de la sant l cole pratique ducative activit s scolaires partenariats D terminants Individu estime de soi capacit faire face relation autrui Environnement imm diat milieu familial pairs quipe ducative Yt D veloppement de l enfant et de l adolescent adaptation l cole comp tence scolaire relations positives avec les pairs identit autonome ty R ussite ducative ty
32. pr scolaire primaire et secondaire Dans chaque cole en sant un comit compos de la direction d cole et de repr sentants du personnel scolaire d l ves de parents d intervenants du r seau de la sant et de repr sentants de la communaut est mis en place En troite collaboration avec l quipe scolaire ce comit pose un regard critique sur ce qui est fait en promotion et en pr vention aupr s des jeunes et labore un plan d actions ancr es dans les pratiques et activit s r guli res de l cole Le plan est ajust chaque ann e et r vis tous les trois ans Chaque cole b n ficie du soutien de professionnels de l ducation et de la sant L accompagnement comporte diverses modalit s soutien l analyse de la situation tat de la sant et du bien tre des jeunes tat de la r ussite scolaire caract ristiques physi ques et sociod mographiques du milieu ressources et activit s disponibles s rencontres de planification pour convenir des priorit s et choisir les actions rencon tres de supervision et d changes 56 Des informations sur l approche cole en sant peuvent tre obtenues aupr s du minist re de la Sant et des Services sociaux du Qu bec Direction de la promotion de la sant du minist re de l ducation du Loisir et du Sport du Qu bec Direction g n rale de la formation des jeunes services ducatifs compl mentaires de l
33. s de formation sp cifi ques pour chaque r seau du temps r current de supervision avec un accompagnateur Il convient d laborer l accompagnement de fa on respecter le rythme auquel les professionnels peuvent effectuer le change ment et en tenant compte des ressources disponibles pour mettre en pratique les divers moyens propos s Il est recommand que le suivi soit planifi de mani re permettre ule transfert des apprentissages vis s par les activit s de formation dans la pratique en milieu de travail s la liaison entre les gestionnaires les prati ciens et leurs partenaires s le soutien des praticiens dans la r solution des probl mes rencontr s 8 l ajustement des activit s de formation et du budget consacr l accompagnement ula reddition de compte face aux r sultats sur le renouvellement des pratiques le d roulement des activit s les co ts Dans la perspective d une pratique r flexive il est essentiel d associer les prati ciens la planification des activit s de suivi et l laboration des moyens qui seront utilis s L MENTS ABORDER DANS L ACCOMPAGNEMENT L analyse des besoins des praticiens en lien avec les pratiques renouveler d terminera le contenu sp cifique des activit s r aliser dans le cadre de l accompagnement et permettra de proc der une planification pr cisant les comp tences d velopper les personnels concern s le format les mo
34. tant l optimalisation de celles ci Le plus souvent on vise faire partager une vision commune des pratiques implanter et on propose un plan pr cis coh rent d taill rigoureux qui laisse peu de place la r flexion et la cr ativit des milieux Ce mod le est tr s r pandu dans le champ de la sant publique L accompagnement con u dans cette perspective fait appel des porteurs de l innovation qui vont se centrer sur le remplacement des pratiques Ils labore ront des activit s de formation continue qui permettront de mettre en place les pratiques en accord avec le plan r duire l cart entre ce qui est actuellement mis en uvre et ce qui est nouvellement souhait et des activit s pour contrer la r sistance au changement Mod le du changement mergent dans une perspective d novation Dans ce mod le le changement est vu comme un processus et les pratiques modifier deviennent une occasion de soutenir ce processus Les praticiens sont consid r s comme porteurs d expertise comme professionnels capables de prendre du recul l gard de leur pratique d en faire une analyse r flexive la mettant en perspec tive avec les pratiques propos es par la th orie d en tirer des exp riences et des connaissances qui font merger des prati ques nouvelles L accompagnement con u dans cette perspective repose sur une toute autre d marche que la strat gie d implanta tion Il s
35. un ou de plusieurs comporte ments risque et de facteurs de protection quant ces caract ristiques sont li es une fr quence plus faible de ces comportements Nous aborderons successivement l abus de substances psychoactives la violence dirig e contre soi la violence dirig e contre les autres les comportements dangereux sur la route les pratiques sportives risque et les comportements sexuels risque L abus de substances psychoactives licites ou illicites Pour rappel parler de consommation de substances licites ou illicites sous entend entre autres de parler de la consomma tion de tabac d alcool ou de m dica ments Currie et al 2004 mais aussi de la consommation de cannabis d amph ta mines de LSD ou d autres hallucinog nes de crack de cocaine d ecstasy ou d h roine Hibell et al 2004 Certains travaux sugg rent que les facteurs psychologiques biologiques et psychiatriques jouent un r le pr pond rant dans l abus et la d pendance Glantz et Pickens 1992 cit s par l Inserm 2001 D autres travaux montrent que dans certains cas les facteurs environne mentaux peuvent jouer un r le d terminant dans le d veloppement de la d pendance Kaminer 1994 Ad s et Lejoyeux 1997 Bailly 1997 cit s par l Inserm 2001 Il existe en fait de tr s nombreuses voies pouvant conduire l abus et la d pendance Il est bien videmment impossible d isoler chez un sujet donn
36. veloppement de l enfant P riode de 6 9 ans Affectif D veloppement et consolidation importante de l estime de soi Diminution de l gocentrisme L enfant compose mieux avec les diff rences de l autre Amorce graduelle d une stabilit sur le plan affectif Capacit prouver des sentiments ambivalents Cognitif Apprentissage de nouvelles capacit s cognitives stade des op rations concr tes r solution de probl mes L enfant se sert de symboles pour faire les op rations Am lioration de la syntaxe Int r t pour la d couverte Recherche d occasions d agir par soi m me Capacit d attention soutenue encore faible Capacit d observation lev e Exp rimentation de la satisfaction de pers v rer jusqu la fin d une t che et d utiliser ses aptitudes selon ses attentes personnelles et celles des autres Moral Morale de contrainte le bien repr sente ce qui est conforme l autorit Phase propice au d veloppement de l entraide par les pairs Vuln rabilit l influence n faste des amis ne partageant pas des valeurs similaires Physique P riode propice pour l adoption d habitudes de vie favorables la sant alimentation et hygi ne dentaire Importance de la famille et des amis au regard du comportement alimentaire D veloppement important sur le plan psychomoteur D but de l auton
37. 1 413 08466 L
38. 8 l int gration des activit s de promotion de la sant entre l cole et la communaut Les Ecoles promotrices de sant et le Comprehensive School Health Program consti tuent deux approches qui sont sans aucun doute plus avanc es dans leurs principes que dans leur implantation Ceci s explique vraisemblablement par leur relative nouveaut leur complexit et l extr me diffi cult de les implanter de mani re significa tive Quelques coles mettent en place une ou deux composantes mais peu appliquent et coordonnent l ensemble d entre elles Vimplantation d approches globales et int gr es de promotion et de pr vention en milieu scolaire ne pourra pas se faire Pr vention des comportements risque et promotion de la sant l cole 77 sans une planification et une coordination rigoureuse entre partenaires sans red finir le partenariat cole famille communaut sans un soutien politique et financier et enfin sans que des valuations permettent d enrichir et de d velopper l efficacit de telles approches LA CHARTE D OTTAWA En1986 l Organisation mondiale de la sant a d fini dans la charte d Ottawa la promotion de la sant comme le processus qui conf re aux popula tions les moyens d assurer un plus grand contr le sur leur propre sant et d am liorer celle ci Cette d marche rel ve d un concept d finissant la sant comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu p
39. 9 p www apes be documentstelechargeables pdf n5 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Id valuer la qualit et l efficacit de la promotion de la sant approches et m thodes de sant publique et de sciences humaines Promotion amp ducation 1997 2 10 15 Deliens C Guide de voyage Ma classe part en projet sant Bruxelles Coordination Education amp Sant Cordes asbl 2005 80 p Deschamps J P Promotion de la sant l cole ou l cole lieu de sant In R seau suisse d Ecoles en sant Une cole en sant une cole performante I I2I m mes enjeux m mes objectifs Journ e d tude et de partage d exp riences 28 septembre 2005 Vevey Suisse www ecoles en sante ch data data_113 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Deschesnes M Martin C Hill A J Comprehensive approaches to school health promotion How to achieve broader implementation Health promotion international 2003 18 4 387 396 heapro oxfordjournals org cgi content full 18 4 387 Derni re consultation le 28 05 2007 8 D silets M Rencontre change sur le transfert des acquis de formation le suivi accompagnement la formation continue 2005 Document in dit s Dilillo D Tremblay G Maternal and child reports of behavioral compensation in response to safety equipment usage Journal of pediatric psychology 2001 26 3 175 184 Domitrovich C E Welsh J A Devel
40. Fran oise NARRING m decin adjointe agr g e consultation sant jeunes H pitaux universitaires de Gen ve Suisse Corinne ROEHRIG m decin de sant publique charg e de mission Conduites addictives et conduites risques comit r gional d ducation pour la sant des Alpes Maritimes France Isabelle SENTERRE enseignante psychomotricienne directrice de l Institut Sainte Marie de la Fraternit Schaerbeek Belgique Remerciements Fran ois BECK chef du D partement observation et analyse des comportements de sant de la Direction des affaires scientifiques Institut national de pr vention et d ducation pour la sant France Catherine GUILLON assistante Institut national de pr vention et d ducation pour la sant France Didier JOURDAN professeur des universit s Institut universitaire de formation des maitres France Suzanne KONGO assistante Institut national de pr vention et d ducation pour la sant France Annie Claude MARCHAND chef du D partement partenariat et d veloppement r gional de la Direction du d veloppement de l ducation pour la sant et de l ducation th rapeutique Institut national de pr vention et d ducation pour la sant France Marie Christine VAN BASTELAER charg e de projet association Educa Sant Belgique 11 13 15 19 21 25 26 26 28 28 32 34 34 36 37 39 42 45 46 47 femme C Avant propos Introduction Pou
41. Herzman 1999 Des travaux ont montr par exemple que lorsque l enfant d veloppe des comp tences linguistiques et math matiques le risque de d crochage scolaire diminue ainsi que le risque d apparition de difficult s dans le domaine de la sant mentale Sylva 1994 Une tude de l OMS a montr qu une bonne sant des jeunes et la r ussite scolaire taient associ es avec de faibles demandes de sant une perception de vie globale plus positive et un risque plus faible de fumer Ravens Sieberer 2001 Ces premiers l ments mettent en vidence le fait qu agir pour la r ussite des l ves dans le domaine des apprentissages notamment scolaires n est pas ind pendant des interventions visant promouvoir la sant des enfants et des adolescents et pr venir les comporte ments risque titre d exemple viter le d crochage scolaire des adolescents et ses cons quences absent isme loignement des rep res structurant du milieu scolaire sentiment d chec perte de confiance en ses capacit s de r ussite etc est susceptible de contribuer efficacement la promotion de la sant mentale des adolescents et donc la pr vention des conduites risque La pr vention des conduites risque appara t souvent comme l une des r ponses propos es par nos soci t s pour pallier les urgences sanitaires auxquelles nous sommes confront s L alcool fait des ravages il faut dire aux adolescents
42. La planification a pour but d anticiper les diff rentes actions li es un m me projet La planification int gre les dimensions suivantes les ressources la dur e la qualit le domaine d intervention La planification consiste en un s quen age d une program mation ou d une intervention et de l ordon nancement de chacune des s quences les unes par rapport aux autres On distingue deux niveaux de planifica tion le premier niveau est la planification d une programmation qui permet d orga niser plusieurs interventions les unes par rapport aux autres Elle d finit un cadre Ses principales s quences sont s identifier les probl mes de sant de la population et tablir un ordre de priorit 8 concevoir et mettre en uvre des interven tions pour r pondre a ces probl mes a valuer l impact des programmes sur la sant de la population Le second niveau est la planification d une intervention dans une cole le bon d roule ment d une intervention d pend en grande partie de la m thode employ e pour la construire et la pr parer Les quatre grandes tapes de la planification de l intervention sont a constituer une quipe et impliquer les partenaires 8 analyser la situation et fixer les objectifs a mettre en uvre le projet a valuer et communiquer E DES REP RES POUR L VALUATION La n cessit de l valuation est largement partag e par quiconque est responsable de l ex c
43. Lawrence Erlbaum 411 418 s Olweus D Limber S Mihalic S Blueprints for Violence Prevention Series Book Nine Bullying Prevention Program BPP Boulder CO Center for the Study and Prevention of Violence Institute of Behavioral Science University of Colorado 1999 O Neill M Le d bat international sur l efficacit de la promotion de la sant d o vient il et pourquoi est il si important Promotion amp Education 2004 H S 1 6 9 www iuhpe org adddownloads PE_Supp1_ o4 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Organisation mondiale de la sant L valuation des programmes de sant principes directeurs Gen ve OMS 1981 49 p Id Charte d Ottawa pour la promotion de la sant Gen ve OMS 1986 www euro who int AboutWHO Policy 20010827_2 language french Derni re consultation le 28 05 2007 126 l Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Id Glossaire de la promotion de la Sant Gen ve OMS 1999 36 p www who int hpr NPH docs ho_glossary_ fr pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Id Rapport mondial sur la violence et la sant Gen ve OMS 2002 404 p www who int violence_injury_prevention violence world_report en full_fr pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Id Prevention of mental disorders effective intervention and policy options summary report Gen ve OMS 2004 68 p www who int mental_health evidence en pr
44. Minist re de l ducation 2003 61 p www mels gouv qc ca DFGA politique fecre facteurs pdf revuecommentee pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Bouvier P Renouveler la pr vention quelques r flexions la lumi re de la r silience Enfance Majuscule 2003 72 73 23 26 Id L enfant et sa capacit de r sistance la r silience In M decine et Enfance N 16 BDSP 1996 Bronfenbrenner U The ecology of human development experiments by nature and design Cambridge Harvard University Press 1979 348 p Broussouloux S Houzelle Marchal N ducation la sant en milieu scolaire choisir laborer et d velopper un projet Saint Denis Inpes 2006 140 p www inpes sante fr esms pdf esms pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Bryant A L Schulenberg J Bachman J G O Malley P M Johnston L D Understanding the links among school misbehavior academic achievement and cigarette use a national panel study of adolescents Prevention science the official journal of the Society for Prevention Research 2000 1 2 71 87 Callaly T Arya D Organizational change management in mental health Australasian Psychiatry 2005 13 2 120 123 Choini re C Roberge M C Arcand L Martin C Analyse des interventions de promotion de la sant et de pr vention en milieu scolaire au regard de leur coh rence et leur contribution l approche cole en sant Volet habitudes de
45. New York Oxford University Press 1993 13 37 Cuijpers P Prevention of cannabis use and misuse In Ministry of Public Health of Belgium Cannabis 2002 report a joint international effort at the initiative of the Bibliographie Ministers of Public Health of Belgium France Germany The Netherlands Switzerland Technical report of the international scientific conference 25 f vrier 2002 Bruxelles Belgique Bruxelles Ministry of Public Health 2002 83 94 www trimbos nl Downloads English_ General Cannabis2002_Report pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Currie C Roberts C Morgan A et al Young people s health in context Health behaviour in school aged children HBSC study international report from the 2001 2002 survey Copenhague OMS Bureau r gional de l Europe coll Health policy for children and adolescents n 4 2004 237 p www euro who int eprise main who informationsources publications catalogue 20040518_1 Derni re consultation le 28 05 2007 s Cyrulnik B Un merveilleux malheur Paris Odile Jacob 1999 246 p 8 Cyrulnik B Seron C La r silience ou comment rena tre de sa souffrance Paris ditions Fabert coll Penser le monde de l enfant 2003 145 p Deccache A Pour mieux choisir son valuation D finition et r les des valuations en ducation pour la Sant Li ge APES coll M thodes au service de l ducation pour la sant 1989
46. Peterson 1999 D o l importance d agir t t Psychopathologie du d veloppement L int r t premier de la psychopathologie du d veloppement est l explication de l ori gine et du d roul d un probl me donn de ses pr curseurs de ses s quelles de ses diff rentes manifestations en lien avec le d veloppement et le comportement adopt Ollendick 1999 Ainsi chacune des p riodes du d veloppement humain p riode pr natale petite enfance enfance adolescence p riode adulte se caract rise par des exp riences particuli res v cues au sein de diff rentes institutions sociales famille cole communaut et avec diff rents membres de la communaut parents professeurs pairs Coie et al 1993 Cette approche est bas e sur le fait que l enfant doit chaque phase de son d velop pement utiliser ses ressources internes et externes pour r pondre aux exigences de son d veloppement acquisition du langage r gulation de ses motions n gociation des relations avec les pairs etc S il est capable de s adapter avec succ s ces demandes son d veloppement suivra probablement une trajectoire normale l inverse une mauvaise adaptation peut le conduire vers une trajectoire psychopathologique sl La psychopathologie du d veloppement s int resse aux facteurs qui augmentent la probabilit de l apparition d un probl me durant le d veloppement c est dire aux facteurs de risque El
47. addiction la pr vention indiqu e qui s adresse des personnes qui pr sentent des facteurs de risque individuels ou des sympt mes jeunes en chec scolaire enfants manifestant des comporte ments agressifs ou ayant des probl mes d anxi t Pr vention des comportements risque et promotion de la sant l cole r f rent apporte son soutien a un jeune a travers des activit s extrascolaires et de loisir Pour que cette approche soit efficace et que le lien entre le jeune et l adulte puisse se construire il est important qu elle s inscrive dans le temps Greenberg et al 2001 Les m thodes centr es sur l environnement scolaire Ces m thodes peuvent s attacher modifier l environnement scolaire en proposant par exemple une formation l ensemble des professionnels de l tablissement de nouvelles activit s dans l cole la mise en place de tuteurs pour les l ves le d velop pement de liens entre les enseignants et les parents la mise en place de commis sions de coordination entre le personnel de l cole les services de sant de la ville et des repr sentants de parents Ces m thodes ont principalement t utilis es dans le cadre de programmes universels Des effets ont t observ s moyen terme sur les probl mes de comportements la consommation d alcool les probl mes anxio d pressifs le stress l estime de soi et la satisfaction l cole Les m thodes cen
48. au sens large St L ger 2005 57 www ciip ch pages portrait Tex_reg fichiers EDUPRE_PG pdf Le R seau europ en des Ecoles promotrices de sant cr en 1991 a notamment mis l accent sur les dimen sions psychologiques et sociales de la sant am lioration de l estime de soi des comp tences du bien tre des l ves et des quipes ducatives sur les liens entre l cole et la communaut ainsi que sur le fonctionnement de l cole Renforcer l action communautaire La participation du public destinataire est un postulat de d part en promotion de la sant de la d termina tion des priorit s la prise des d cisions en passant par l laboration des strat gies de planification pour atteindre un meilleur niveau de sant La promo tion de la sant puise dans les ressources humaines et physiques de la communaut pour stimuler l auto nomie de l individu le soutien social et pour instau rer des syst mes souples susceptibles de renforcer la participation et le contr le du public dans les ques tions sanitaires Cela exige l acc s illimit et perma nent aux informations sur la sant aux possibilit s de sant et a l aide financi re OMS 1986 Cette strat gie concerne non seulement la participation des jeunes ala planification du projet quiviseacr erdes conditions favorables l mergence d un changement de leurs aptitudes et de leurs comportements mais aussiles liens entre cole familles
49. bien identifi s a l cole est un milieu d intervention privil gi en tant que lieu du catif et lieu de vie sociale s enfin des interventions pour autant qu elles r pondent a cer tains crit res d finis ont montr leur efficacit ou s av rent tr s prometteuses Pourtant il semble que ces informations soient peu ou mal connues des acteurs du milieu scolaire et que peu d coles pratiquent de tel les interventions Cet ouvrage fruit de pr s d un an et demi de travail est ainsi des tin relayer ces donn es aupr s de toute personne qui dans le cadre de ses missions aupr s des jeunes souhaite agir pour leur donner les moyens n cessaires leur d veloppement Dans cette optique il est centr sur l apport de connaissances en vue de l ac tion car il peut constituer une aide l laboration de politiques de sant la conception et l implantation de programmes de pr ven tion et d ducation pour la sant la modification des pratiques des professionnels Notre souhait est qu il suscite le d bat am ne la concr tisation d actions et g n re la volont de continuer partager les exp ri mentations des uns et des autres toujours dans le m me objectif de renforcer leur qualit et leur efficacit au b n fice des jeunes Philippe Lamoureux TT Directeur g n ral de l Institut national de pr vention et d ducation pour la sant Martine Bantuelle Pr sidente du R seau francophone int
50. caract ristiques psychologiques comme la recherche de sensations fortes ou une confiance aveugle alcool moins bien tol r que chez des personnes plus g es vitesse excessive ou inappropri e ce qui est l erreur la plus commune chez les jeunes La conduite de nuit est aussi un facteur d acci dents graves chez les jeunes conducteurs Il 29 Sur la base des donn es de la Belgique du Canada de la France et de la Suisse 30 International Road Traffic and Accident Database 461 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire est trois fois plus dangereux pour un jeune de 16 ans de conduire de nuit que de jour Le risque pour les jeunes conducteurs augmente de mani re exponentielle avec le nombre des passagers Santikarn Santijiarakul Rujivipat 2002 Une tude de contr le montre qu un tiers des accidents dans lesquels sont impli s il leur avait t interdit de conduire avec plus d un passager bord de leur v hicule Solagberu et al 2002 OMS 2004 U LES PRATIQUES SPORTIVES A RISQUE Selon Francois Beck et St phane Legleye 2003 en France entre 17 et 19 ans les garcons sont beaucoup plus nombreux que les filles d clarer pratiquer une activit sportive en dehors del cole 80 9 contre 60 9 Un peu moins de la moiti des garcons 45 1 d clare pratiquer en club ou en UNSS Union nationale du sport scolaire et pr s des deux tiers 61 7 seuls ou avec de
51. ceux des autres Lafortune et Deaudelin 2002 Soutenir la pratique r flexive La pratique r flexive implique de la part du professionnel un ensemble de gestes ax s sur l analyse de sa pratique menant a des actions pour la rendre plus efficace Le praticien doit r fl chir observer examiner analyser et r guler sa mani re d intervenir en situation avant au d but pendant la fin et apr s l action Lafortune et Turcotte 2006 L utilisation de moyens et outils vari s est susceptible d aider le professionnel d velopper cette pratique r flexive On peut citer titre d exemples s le modelage modification de comporte ment par observation d une situation d une personne 8 la r flexion et la discussion avec d autres sur une fr quence r guli re communaut de pratiques ula participation des partages d exp riences o les mod les d intervention sont confront s entre eux et avec les mod les existants ou propos s Les interactions peuvent faire merger des pratiques nouvelles Ces activit s devraient se terminer par un bilan des apprentissages 8 l utilisation d outils facilitant la description de sa pratique comme des grilles d auto observation un journal de bord un carnet de pratique r fl chie Ce dernier est un outil permettant au professionnel de faire enqu te sur lui m me Il pourra y consi gner la description de la pratique changer la formulation d object
52. comp tences et des services de sant l cole sont propos s D CROCHAGE SCOLAIRE ET COMPORTEMENTS RISQUE DES D TERMINANTS COMMUNS De m me qu il existe un lien entre sant et ducation on peut dire qu il existe un lien entre d crochage scolaire et comportements risque La n cessit de coh rence ducative est en accord avec les apports de la psycho logie sociale Les motivations qui conduisent regrouper l usage nocif de psychotropes alcool cannabis h ro ne coca ne m dica ments anxiolytiques antid presseurs etc la prise de risques sportifs et routiers ou encore le dopage dans les conduites risque sont li es au fait que bon nombre des facteurs psychologiques ou environnemen taux qui conditionnent ces conduites sont communs Il est bien videmment impos sible de faire le portrait robot de la personne ayant de tels comportements Pour autant les travaux conduits depuis de nombreuses ann es sur le sujet montrent que plusieurs types de facteurs sont susceptibles d inte ragir avec le d veloppement des conduites risque D une fa on tr s g n rale il s agit des facteurs li s la personne comp tences sociales aux comportements effets des produits ou des conduites et l envi ronnement influence de l environnement social ou m diatique Dans le cas du d cro chage scolaire on va trouver des l ments communs comme ceux en lien avec une faible confianc
53. comportement tait important Enfin nous avons rapport que les comportements risque taient en interaction les fumeurs sont plus susceptibles d tre des consommateurs d alcool l al cool est impliqu dans des accidents de la route ou des comportements violents les consommateurs de substances psychotropes peuvent avoir plus de rela tions sexuelles non prot g es etc Les determinants de la sante et des comportements a risque chez les enfants et les adolescents Apr s la pr sentation au chapitre 2 de la d finition des conduites a risque et de leur classification nous aborderons ici le lien entre les d terminants de la sant et du bien tre et les d terminants des conduites a risque Ensuite nous traiterons plus particuli rement des concepts de r ussite ducative et de r ussite scolaire et de leurs relations avec la pr vention des comportements a risque Cet int r t s explique non seulement par notre choix de nous centrer sur les jeunes d ge scolaire mais aussi parce qu un certain nombre d tudes scientifiques ont mis en vidence un rapport troitentre l tat de sant et les r ussites scolaire et ducative Ce lien marqu est undes fondements de l approche Ecole en Sant Avant de se pencher sur les liens entre d terminants de la sant et d terminants des comportements risque il nous semble opportun de les aborder de fa on ind pen dante en commen ant p
54. des projets des jeunes etc Les comportements a risque des enfants et des adolescents d finition classification et fr quence Dans ce chapitre nous d finirons le concept de comportements conduites risque et nous pr senterons une classification des diff rents comportements que nous avons consid r s dans le cadre de cet ouvrage comme probl matiques Des chiffres issus d tudes men es au niveau international viendront compl ter ces deux points Pour commencer il semble opportun de pr senter la d finition du comporte ment risque telle qu elle appara t dans le Glossaire de la promotion de la sant dit par l Organisation mondiale de la sant en 1999 Le comportement a risque y est d fini comme un comportement dont on a constat qu il est li une vuln rabilit accrue l gard de certains probl mes de sant On peut soutenir que presque tous les comportements ou toutes les activit s d un individu ont des effets sur son tat de sant Une distinction est tablie entre les comportements en mati re de sant et les comportements a risque qui sont des comportements li s une vuln rabilit accrue l gard d une cause d termin e de mauvaise sant Les comportements en mati re de sant et les comportements risque sont souvent li s entre eux dans un ensemble plus complexe de comportements appel s modes de vie Cette d finition est 4 comp
55. des recom mandations d experts un questionnement r flexif sur les pratiques un avis scientifique sur certains programmes utilis s dans les coles un carnet de bord de l accompagnateur aide m moire sur les tapes de la d marche dans l cole conseils d animation etc Au niveau r gional Des personnes ressources sont identifi es dans les instances r gionales d ducation et de sant de chacune des r gions adminis tratives du Qu bec au nombre de 18 pour soutenir la mise en place de l approche Elles approfondissent l accompagnement offert au niveau national avec leurs accom pagnateurs locaux dans les coles Chaque r gion labore une strat gie d accompagne ment s inspirant du mod le national mais adapt e la r alit r gionale Au niveau local coles Des professionnels provenant des commis sions scolaires et des centres de sant et de services sociaux exercent le r le d accom pagnateurs Ils soutiennent concr tement les coles de leur territoire engag es dans la mise en place de l approche cole en sant Le soutien varie d une r gion l autre mais se traduit habituellement par des rencontres de planification avec le comit cole en sant du soutien pour le choix des meilleures prati ques en promotion et en pr vention de la formation pour r pondre aux besoins sp ci fiques du milieu des rencontres de suivi de l animation d activit s dans l cole aupr
56. disponibles est leur utilisation possible la fois aux phases d laboration de mise en uvre et d valuation des interventions Tous les outils propos s sont accessibles en langue fran aise Ces outils sont accompa gn s d une br ve description de guides l action en milieu scolaire plus sp cifiques du contexte des quatre pays francophones qui ont particip a cet ouvrage Elaboration mise en ceuvre et valuation des interventions PREFFI 2 0 OUTIL DE PILOTAGE ET D ANALYSE DE L EFFICACIT ATTENDUE DES INTERVENTIONS EN PROMOTION DE LA SANTE Molleman G R M 2003 Traduction frangaise d un outil labor par le Netherlands Institut for Health Promotion and Disease Prevention NIGZ S Contenu L outil inclut un mode d emploi un questionnaire et un formulaire de notation Le questionnaire reprend les diff rentes phases d une d marche de projet analyse du probl me d terminants groupes cibles objectifs conception de l intervention mise en uvre valuation accorde une importance particuli re trois ressources essentielles l engagement des acteurs les moyens disponibles et l expertise et les comp tences du responsable du projet Il est accompagn d un document intitul Guide explicatif qui d crit les indica teurs associ s aux diff rentes phases de la d marche et analyse leur importance pour l efficacit d un projet Chacun de ces indica teurs se voit attribue
57. en citoyens responsables Le renou vellement de pratiques sera facilit dans les milieux o l on retrouve cette convergence dans les vis es ducatives Comportements a risque et sant agir en milieu scolaire LES PRATIQUES A RENOUVELER ET LES CONDITIONS DE LEUR RENOUVELLEMENT Les pratiques renouveler sont les prati ques dites traditionnelles d duca tion la sant dont les limites ont t bien document es Ces interventions sont en effet trop souvent ax es sur la transmission des connaissances concernent surtout les individus et pas assez leur environnement et sont morcel es en autant d actions qu il existe de th mes de sant Dans un mod le de transmission de connaissances les r sultats se limitent l acquisition de savoirs ponctuels Tr s peu de savoir faire de savoir tre et de savoir agir sont d velopp s Ce mod le suscite peu de r investissement et de transfert des apprentissages de la part des jeunes dans leur quotidien Il mise surtout sur des strat gies individuelles et contribue peu la r alisation d interventions multimodales actions aupr s des individus environne ments milieux reconnues comme tant plus efficaces Certains milieux tendent cependant vers des strat gies plus int gr es en promotion et en pr vention Choini re Roberge Arcand et Martin 2006 Cela n cessite de travailler davantage en compl mentarit ducation et sant afin de d ploye
58. en mode de vie deviennent des addic tions tandis que d autres marquent un passage l acte ou une tentative unique li e aux circonstances Retenons que l on peut remarquer que les conduites risque vont souvent de pair avec la qu te d auto nomie et la recherche d ind pendance l acquisition de l ind pendance suppose en effet l engagement dans le risque Assailly 1997 Comme le remarque Jacques Selosse 1998 ces conduites se situent l inter face du connu et de l inconnu du permis et de l interdit du licite et de l illicite s oppo sant fr quemment aux normes et transgres sant les r gles elles permettent gr ce au d passement de soi d appr cier la signifi cation r elle des conduites sociales et indivi duelles Cet engagement manifeste une volont de contr ler son environnement mais aussi son propre comportement et en ce sens est appr hend par le jeune comme une tape cruciale son autonomisation Coslin 2003 Notons encore que la comorbidit est plut t la r gle que l excep tion Selon Joy G Dryfoos 1990 les r sul tats des travaux am ricains permettent de conclure que 10 des enfants sont haut risque de probl mes multiples 15 haut risque de deux ou trois probl mes et 25 risque mod r d un seul probl me d adapta COMPORTEMENTS RISQUE PRIS EN CONSID RATION DANS CET OUVRAGE L usage de substances psychoactives licite
59. es OMS 1981 valuer c est collecter ou fournir des informations en vue de prendre une d cision C est aussi comparer les informations collect es avec des crit res des normes correspondant aux objectifs de l valuation Cela sous entend qu il existe une d cision prendre un objet valuer des objec tifs d valuation des crit res des informa tions collecter Pr ciser ces cinq l ments r pondre ces questions est la premi re tape d une valuation Deccache 1989 En somme valuer c est observer r colter des informations et les analyser afin de favoriser une meilleure prise de d cision Quelques questions cl s Face la sp cificit multidimensionnelle des d marches de promotion de la sant il convient de montrer une attitude pragma tique en vue de clarifier l objet de l valua tion les raisons qui poussent valuer et avec quels moyens on peut le faire Autrement dit valuer implique un effort de clarification pr alable sur la d marche d valuation elle m me et la recherche de r ponses aux questions suivantes a Qui demande l valuation s Qu est ce que les diff rents groupes d acteurs du programme ont besoin d apprendre de cette valuation Que veulent ils savoir exactement Que veut on mesurer exactement s Quelles sont les mesures possibles compte tenu de la capacit du temps et des ressources disponibles s Qu est on
60. et offert en tandem ducation et sant Il prend des formes vari es et comporte l utilisation de divers outils ateliers de formation appropriation de l approche cole en sant comment accom pagner les milieux comment faire l analyse 104 l Comportements risque et sant agir en milieu scolaire de la situation de la sant du bien tre et de la r ussite dans une cole comment choisir les meilleures pratiques en promotion et en pr vention etc a rencontres de supervision et d changes s communaut s de pratiques en d velop pement a visioconf rences a rencontres bisannuelles des personnes ressources responsables de l approche Ecole en sant au niveau r gional a soutien t l phonique aux personnes ressources a site web en d veloppement s laboration d une bo te outils pour les accompagnateurs au niveau des coles com prenant un guide d implantation de l approche cole en sant un outil d analyse de l tat de sant et du bien tre des jeunes de l tat de la r ussite scolaire des caract ristiques physiques et sociod mographiques du milieu des ressources et activit s disponibles un outil pour convenir des priorit s de promotion et pr vention dans l cole crit res et grille d ordonnancement un outil d aide la d cision pour choisir les meilleures pratiques en promotion et en pr vention incluant notamment
61. familiale et la survenue d v nements de vie familiaux ind sirables telle la s paration des parents au moment de l adolescence constituent aussi des facteurs de risque Il est galement noter que la culture dominante la pression la surconsomma tion et les st r otypes m diatiques peuvent constituer des facteurs de risque de consom mation de substances psychoactives licites ou illicites La violence dirig e contre soj Dans leur Comprehensive textbook of suici dology Ronald W Maris Alan L Berman et Morton M Silverman 2000 ont sur la base d une revue de la litt rature r pertori plus de soixante facteurs de risque ainsi qu une bonne dizaine de facteurs de protec tion associ s aux tentatives de suicide et aux suicides compl t s Les auteurs notent que ces listes ne sont certainement pas exhaus tives puisque de nouveaux facteurs sont actuellement investigu s notamment les facteurs g n tiques et biologiques Si l on s int resse la probl matique de la violence dirig e contre soi les auteurs pr sentent diff rentes approches psycho analytiques qui tendent toutes vers un constat identique les m canismes et les d terminants de la violence dirig e contre soi c est dire les comportements suicidaires sont intime ment li s aux m canismes et d terminants de la violence dirig e contre les autres Ils ont aussi r alis une revue de la litt rature sp ci fiquement consacr e la
62. galit Par exemple En France la circulaire N 98 237 du 24 11 1998 Orientations pour l ducation la sant l cole et au coll ge En Belgique le d cret du 20 12 2001 relatif la pro motion de la sant l cole M B 17 01 2002 En Suisse romande la CIIP a adopt des Principes g n raux et lignes d action en mati re d ducation et de pr vention en janvier 2003 Ce concept du cation et pr vention ou dupr pose les bases g n rales pour la promotion de la sant dans l cole int gr e aux activit s p dagogiques Cr er des milieux favorables Le milieu de vie est un facteur influen ant la sant au m me titre que les comportements individuels L action sur les milieux permet d offrir des biens et des services plus sains et moins dangereux des ser vices publics favorisant davantage la sant et des milieux plus s rs et plus plaisants Pour les enfants et les jeunes les milieux de vie les plus courants sont les coles et les centres de loisirs En ce qui concerne les tablissements scolaires l en vironnement physique fait r f rence aux b timents aux espaces de jeux et aux am nagements de base installations sanitaires acc s l eau qualit de l air etc l environnement social de l cole comprend les relations des l ves entre eux et celles des l ves avec les enseignants II est influenc par les relations avec les parents et avec la communaut
63. intervenants de la sant diff rents moments pour des formations et suivis communs a favorise l apprentissage par exp rience et implique la participation des praticiens Il mise sur la valeur ajout e de l apport des professionnels qui se sentent alors valoris s et ont plus tendance s ouvrir aux id es et exp riences des autres west bas sur les acquis professionnels II ne s agit pas d tre en rupture avec ce qui se fait d j mais bien d adapter de faire voluer les pratiques en lien avec l volution des connaissances west fond sur l ouverture la diversit de sens comme richesse exploiter au lieu de mettre les diff rences en opposition on les met contribution a privil gie le partage des visions permet tant l mergence de nouvelles pratiques s tient compte des d fis que chaque acteur doit relever Par exemple les enseignants pourront avoir besoin de se familiariser avec certains contenus en mati re de sant alors que les professionnels de la sant auront se familiariser avec certaines approches p dagogiques IOO l Comportements risque et sant agir en milieu scolaire a s inscrit dans le temps r ponse des besoins court moyen et long terme il respecte le rythme de changement des professionnels On comprend ais ment qu outre les capacit s de communication et d anima tion d un groupe en situation d apprentis sage les accompagnateurs poss dent d
64. interventions de chacun trouver des solutions en commun pour am liorer les conditions d intervention en milieu scolaire a changer de bonnes pratiques entre acteurs scolaires d une part entre acteurs scolaires et acteurs sp cialis s d autre part Pour ce faire le point d appui met sur pied et anime un r seau constitu des diff rents acteurs concern s par la pr vention en assu tudes en milieu scolaire directions enseignants m diateurs associations etc ce sujet chaque point d appui veille collaborer avec les r seaux d j existants EXEMPLE D ACCOMPAGNEMENT DES PRATIQUES EN FRANCE Les p les r gionaux de comp tence une offre de services et de ressources pour les acteurs de proximit Les p les r gionaux de comp tence en ducation pour la sant EPS sont issus de la circulaire d octobre 2001 sur les sch mas r gionaux d ducation pour la sant les Sreps Ainsi des plateformes f d rent des comp tences et des ressources en EPS dans une r gion pour venir en appui la mise en uvre des actions de proximit en ducation et promotion de la sant Cette organisation va privil gier les aspects m thodologiques gr ce des fonctionnalit s transversales conseil m thodologique formation appui documentaire mises la disposition des acteurs et les changes entre eux En 2006 toutes les r gions fran aises sont concern es par les p les r gionaux de comp tence
65. l ves lui di sen t ou lui font des choses m chantes ou qui ne lui plaisent pas On parle aussi de brimade quand on se moque de mani re r p t e d un l ve d une fa on qui ne lui plait pas ou quand on le met d lib r ment de c t Par contre si deux l ves de la m me force se disputent ou se battent on ne peut pas dire que l un d entre eux est brim De m me on ne parle pas de brimade quand on plaisante pour s amuser ou de mani re amicale Godeau et al 2005 28 Parmi l ensemble des participants l tude 2001 2002 Ls Les comportements risque des enfants et des adolescents d finition classification et fr quence TABLEAU III Pourcentage de jeunes par sexe qui ont d clar avoir t impliqu s trois fois ou plus dans une bagarre au cours des douze mois pr c dant l enqu te g s de 11 ans Filles Gar ons sont la fois des bagarreurs et des brimeurs et enfin 24 sont des jeunes qui sont les trois la fois c est dire qu ils ont t Filles Ag s de 15 ans Garcons Ag s de 13 ans Garcons impliqu s dans une ou des bagarres et qu ils sont auteurs mais aussi victimes de brimades Currie et al 2004 a LES COMPORTEMENTS DANGEREUX SUR LA ROUTE L accident qu il soit de la route ou non est le probl me de sant publique le plus impor tant chez les enfants et les adolescents La mortalit accidentelle augmente avec l ge tout au long de l
66. l intention des enseignants comporte des fiches par niveau et propose du mat riel p dagogique en lien avec les programmes scolaires Une forma tion minimale des enseignants est n cessaire pour assurer la compr hension des objectifs et l int gration des principes dans la pratique p dagogique Les parents sont inform s du contenu du programme et invit s en appli quer les principes p dagogiques Le programme se d roule toute au long de l ann e Il comprend d une part un temps hebdomadaire d approfondissement d une notion qui dure de quinze cinquante minutes selon l ge des l ves d autre part et surtout le r investissement par l ensei gnant des notions abord es toute occasion de la vie de la classe Il s agit avant tout d un apprentissage par exp riences qui trouve sa place dans la pratique p dagogique au quotidien Pour chaque s quence les l ves sont rassembl s en cercle autour de l enseignant pour la pr sentation du th me toujours introduit par la lecture d un texte suscitant une discussion qui se d roule selon des r gles de respect bien pr cises et rapidement int gr es Lapprofondissement du th me abord se fait par des activit s p dagogi ques diverses toujours en r f rence aux programmes officiels recherches documen taires crits d s que les enfants le peuvent activit s motrices expression corporelle 53 En France on parle de premier degr de l enseign
67. la sant des l ves et leur r ussite rel ve de la responsabilit de l ensemble des acteurs de l ducation des enfants et des adolescents II s agit en tout premier lieu des familles et de l institution scolaire mais aussi de tous les acteurs qui fa onnent l environnement social et m dia l6 Les d terminants de la sant et des comportements risque chez les enfants et les adolescents tique Chacun d eux a un r le sp cifique a jouer dans le champ clairement circonscrit de ses responsabilit s Promouvoir la prise en compte de ces questions n cessite une vision claire des missions de chacun ainsi que de la fronti re entre la sph re priv e et la sph re publique Du c t des familles il s agit d accompagner d aider assumer la transmission transg n rationnelle par un soutien la parentalit Du c t des acteurs institutionnels comme l cole l enjeu central est de permettre chacun de contri buer la promotion de la sant au c ur m me de son identit professionnelle et de ses missions enseignements vie collective l cole et donc d agir pour favoriser enra cinement de la pr vention des conduites risque la promotion de la sant des l ves et leur r ussite EN R SUM La mise en place de programmes de pr vention ou de promotion de la sant aupr s des jeunes n ces site de prendre en compte de nombreux d terminants des comportements risque
68. le corps permettra l enfant de mieux se conna tre d tre l coute de ses motions et de ses besoins d avoir une meilleure estime de lui m me et d am liorer ses relations avec les autres L approche corporelle est envisag e selon cinq dimensions La dimension physique qui s int resse aux diff rents besoins du corps besoins nutri tionnels de s curit de respect d hygi ne de sommeil de d tente La dimension sensorielle qui invite les enfants percevoir certaines informations sensorielles Le corps per oit des odeurs des images des signes de propret ou de salet des signes de fatigue des risques des signes de tension La dimension environnementale qui s int resse au d veloppement de l enfant dans son environnement et son cadre scolaire comment organiser son espace pour bien dormir Comment la cantine est elle per ue quels l ments mat riels faut il tre attentif pour r duire les risques Quel type d organisation est mis en place l cole pour garantir un climat de bien tre La dimension organique qui s int resse au fonctionnement des organes leur quilibre et leur respect que deviennent les aliments dans mon corps Comment prot ger la peau Comment viter les poux La dimension relationnelle et sociale qui s int resse l image de soi aux relations aux autres aux sentiments aux motions la culture quelles est l influence du sommeil
69. les probl mes il est propos d intervenir en amont de ces manifesta tions et d agir sur un ensemble de facteurs cl s qui influencent les choix des jeunes et les probl mes qui les touchent Il convient donc de soutenir des actions qui favorisent les aptitudes et les comp tences des jeunes et qui leur permettent de se d velopper dans des environnements harmonieux Martin Arcand et al 2005 5 Selon l OMS l adolescence p riode de transition entre l enfance et l ge adulte se d finit comme le groupe d ge situ entre 10 et 19 ans 6 Ces environnements harmonieux sont g n r s par des actions sur l environnement physique ou social comme la mise en place d un code de vie l cole interdisant la violence et l intimidation ou encore l am nagement d une cour o l activit physique est favoris e 261 Comportements a risque et sant agir en milieu scolaire O D VELOPPEMENT DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS TROIS MOD LES POUR COMPRENDRE L MERGENCE DES PROBL MES PSYCHOSOCIAUX ET DE SANT L examen des principaux facteurs qui intervien nent dans les trajectoires de vie des enfants et des adolescents permet d tablir les objec tifs poursuivre afin que ces jeunes puissent batir progressivement leur sant et leur bien tre Hamel Blanchet et Martin 2001 De visions souvent parall les ou oppos es merge actuellement un mouvement en faveur d une int gration de connais sances
70. milieux que les enfants sont amen s c toyer Poissant Bordeleau Desjardins para tre Schonkoff 2001 D o l importance des p riodes de transition L adaptation l cole primaire Les enfants d ge pr scolaire vivent des exp riences extr mement importantes pour leur d veloppement physique affectif et social La qualit d attachement leurs parents et les occasions de stimulation positive sont d terminantes pour eux Jobin 1997 La transition de la p riode pr sco laire au primaire se caract rise principale ment par le passage dans un environnement plus structur et plus contraignant L enfant doit quitter un univers o les apprentis sages se faisaient davantage par le jeu pour p n trer dans un monde o ils doivent se r aliser de fa on plus structur e organis e et mesur e et ce l int rieur d une p riode d termin e leur entr e l cole les enfants sont expos s une nouvelle communaut de pairs et d adultes De nouveaux d fis s impo sent alors eux Cicchetti 1992 Masten 1998 Certains enfants ont acquis un ensemble de comp tences sont motiv s et nourris sent des perceptions positives d eux m mes ce qui facilite grandement l apprentissage scolaire et le d veloppement de relations sociales harmonieuses l oppos d autres pr sentent des probl mes de r gulation du comportement et montrent des attitudes n gatives envers eux m mes et enver
71. nels tutorat nouvelles activit s meilleure coordination entre les partenaires etc et en mobilisant la communaut adulte support v nements m dias services de la ville etc Les r sultats issus des premi res donn es d valuation mettent en avant des effets sur les probl mes de comportements les performances scolaires les comp tences interpersonnelles et les relations au sein de la famille de l cole et de la communaut O LES INTERVENTIONS VALID ES LA NOTION D INTERVENTION VALID E ASPECTS M THODOLOGIQUES Pour qu un programme de pr vention puisse tre consid r comme valid et qualifi de fond sur des donn es probantes evidence based program plusieurs crit res doivent tre remplis SAMSHA Surgeon 2001 Webster Stratton et Taylor 2001 Lemarquand 2001 Tout d abord les m thodes d intervention s appuient sur une ou plusieurs th ories de r f rence Ilest aussi n cessaire que le contenu de l intervention soit largement d taill dans un manuel et que les actions r alis es soient en ad quation avec ce dernier Une valuation du processus d implantation ou contr le de qualit esttoujours associ e la mise en place de l intervention En plus d tre bien ancr e th oriquement et d tre bien d finie m tho dologiquement l intervention doit avoir fait la preuve de son efficacit Ceci implique la mise en uvre d une valuation de r sultats
72. pour la sant et par un membre du R seau francophone international pour la pr vention des traumatismes et de promo tion de la s curit l Grille de lecture L objectif principal du pr sent ouvrage est d apporter des rep res utiles pour aborder les conduites risque des jeunes toute personne qui souhaite entreprendre une action de promotion de la sant aupr s d eux Les comportements d crits dans cet ouvrage sont appr hend s comme des actes l gitimes que les jeunes posent pour se construire s opposer aux adultes parfois exprimer une souffrance et un mal tre Il ne s agit donc pas de comporte ments qui seraient les sympt mes d une d viance d une pathologie ou d une maladie mentale Ce r f rentiel comporte deux parties La premi re d crit largement les tapes et l ments du d veloppement des enfants et des adolescents la description de compor tements consid r s comme a risque et des facteurs qui influencent voire d termi nent ces comportements La seconde propose des strat gies de pr vention qui sont reconnues comme les plus efficaces ainsi que des ressources utiles l laboration des interventions CONNAISSANCE DE L ENFANT ET DE L ADOLESCENT Le premier chapitre se consacre au d velop pement des enfants et des adolescents Il inclut des grilles de compr hension des ph nom nes li s ce d veloppement fait le point sur les connaissances actuelles concer
73. pr t modifier dans le programme Les enjeux de l valuation en promotion de la sant La promotion de la sant est un processus qui favorise une d marche syst mique colo 58 Une recherche valuation est une approche qui prend en compte tous les l ments d une intervention de promotion de la sant et qui les envisage globalement dans leur relation r ciproque 59 Une valuation action est une d marche d valuation int gr e l action s apparentant un processus d accompagnement qui rend lisible toutes les variables en jeu dans cette action Elaboration mise en ceuvre et valuation des interventions gique et interactionnelle int grant diff rentes actions et utilisant de multiples strat gies action politique action sur les modes de vie et les milieux action communautaire impliquant la participation de tous action sur le d velop pement d aptitudes individuelles et adapta tion des services aux besoins Ce processus se d roule dans la dur e trouve sa l gitimit dans les besoins les aspirations et les choix des personnes et des communaut s et repose sur le d veloppement des ressources person nelles et sociales de celles ci Dans cette optique l valuation en promotion dela sant devient galement un processus volutif s int ressant aux modifications des d termi nants de sant utilisant des indicateurs de bien tre et de qualit de vie d finis par les acteu
74. r sultats de projets de promotion de la sant et de pr vention Promotion Sant Suisse 2005 61 Sizaret A Fournier C valuation mode d emploi Les jour n es de la pr vention La pr vention en actions partage d exp riences 12 13 avril 2005 84 Comportements a risque et sant agir en milieu scolaire mis contr l l enqu te quasi exp rimen tale groupe exp rimental groupe t moin l enqu te d observation avant apr s l enqu te d observation simple sles valuations issues des sciences sociales dont les m thodes peuvent tre l observation l entretien le questionnaire d enqu te l analyse de contenu l analyse strat gique a les valuations issues des sciences cono miques dont les m thodes peuvent tre l tude de minimisation des co ts l analyse co t efficacit efficience l analyse co t b n fice l analyse co t utilit En conclusion En premier lieu il convient de souligner l importance de l valuation Le temps o les bonnes intentions suffisaient motiver une action de sant est bien r volu On sait maintenant que non seulement une action peut tre inefficace mais aussi qu elle peut tre co teuse et m me contre productive ou n faste Ensuite il faut rappeler la difficult de l valuation en sant communautaire La r alit du terrain est toujours plus complexe que celle des protocoles de recherche et le risque e
75. sant 2005 on observe galement que si la survenue de pens es suicidaires apparait tr s lev e au moment de l adolescence elle diminue rapidement partir de 20 ans Guilbert et Gautier 2006 LA VIOLENCE DIRIG E CONTRE LES AUTRES La violence est d finie comme l usage d lib r de la force physique ou de la puissance contre une autre personne qui entra ne ou risque d entra ner un trauma tisme un d c s un dommage moral un mal d veloppement ou une carence Krug et al 2002 cit s par Godeau et al 2005 Ainsi envisag le concept de violence couvre un champ d une vaste ampleur qui comprend la violence scolaire qui apr s avoir t longtemps pass e sous silence est devenue ces derni res ann es l un des aspects les plus m diatis s Cette derni re est maintenant consid r e comme un v ritable probl me dans de nombreux pays Diverses recherches r centes ont tabli que m me les violences mineures n taient pas sans cons quences Ainsi Debra J Pepler et Wendy Craig 2000 estiment que les brimades malgr leur caract re apparem 21 Comme dans la plupart des pays 22 L pid miologie du suicide int gre et articule trois composan tes la mortalit suicidaire qui objective le nombre de d c s par suicide la morbidit suicidaire ou taux de tentatives de suicide qui mesure l ampleur des actes suicidaires et l id ation suicidaire qui mesure le nombre de fois o
76. significative la vie ou la sant Elle contribue ainsi r duire la fr quence et la gravit des traumatismes ou des pathologies qui d coulent de ces comportements Enfin les interventions de pr vention des comportements risque sont consid r es comme efficaces d s lors qu elles sont susceptibles de r duire les facteurs l6 Pr vention des comportements risque et promotion de la sant l cole les ressentis et les motions etc et ne se r duisent pas une transmission d informa tion Webster Stratton et Taylor 2001 Les m thodes d intervention sont aussi s lec tionn es en fonction de la population de jeunes qu elles concernent enfants d une certaine classe d ge population g n rale ou groupe risque Il est ainsi recommand de travailler sur des comp tences plus sp cifiques pour des groupes risque gestion de la col re capacit d autor gulation gestion de l anxi t etc et sur des comp tences plut t d ordre social pour les adolescents relations avec les pairs capacit s r sister la drogue Domitrovich et Welsh 2000 Les programmes efficaces ont recours des interventions qui s inscrivent dans la dur e En effet les programmes brefs produisent des effets court terme Afin de maintenir les b n fices sur la dur e il est important que le temps d intervention soit suffisam ment long plus de vingt heures par an pour les enfants et les parents selon Webste
77. sous l gide de l Unesco place en premi re position une mauvaise sant et ce avant les facteurs sociaux culturels et indivi duels Bien que ce constat ne soit pas sp ci fique aux pays d velopp s d autres tudes montrent qu il existe un rapport troit entre mauvaise sant et mauvais r sul tats scolaires des l ves comportements l cole assiduit scolaire participation aux activit s scolaires probl mes disciplinaires et attitude des l ves estime de soi senti ment de contr le De plus il existe un lien entre difficult scolaire et consommation de tabac Bryant 2000 Corr lativement certains travaux sugg rent que le niveau de confiance en soi dont l impact sur la r ussite scolaire a t montr est augment dans des coles promotrices de sant Lister Sharp 1999 Ces diff rents l ments ont t pris en compte par l Unesco dans le d veloppement de leur initiative Fresh Focusing Ressources on Effective School Health Ce mod le propose aux d cideurs ainsi qu aux autorit s scolaires des outils pour l identification et la gestion des probl mes de sant qui interf rent avec les apprentissages Des pistes de travail sur les politiques de sant scolaire le d veloppe ment d environnements s rs et favorables ala sant le d veloppement de l ducation pour Les d terminants de la sant et des comportements a risque chez les enfants et les adolescents la sant bas e sur les
78. temps pass l cole surviennent des phases critiques dans le d veloppement global des enfants et des jeunes Dans nos pays industrialis s l cole permet de contacter la quasi totalit des enfants et des jeunes de fa on quitable et universelle ind pendamment de leur statut socio co nomique leur origine ethnoculturelle ou leurs probl mes de sant Une intervention utilisant les structures scolaires permet de toucher plus de 95 des jeunes de 5 18 ans Les premi res initiatives de promotion de la sant l cole se sont d velopp es dans le cadre du mod le m dical dominant avec une pr occupation ax e sur la pr vention de pathologies sp cifiques ou probl mes de sant Depuis les programmes ont pris en compte les probl mes ou th mes de sant publique d actualit tels que la consomma tion d alcool et de drogues la consomma tion de tabac la nutrition l activit physique l ob sit la sexualit le sida la sant mentale 54 Le CM2 est le dernier niveau avant l entr e au coll ge de l cole primaire en France Comportements risque et sant agir en milieu scolaire zl En 1986 la charte d Ottawa voir encadr la fin de ce chapitre a d fini la promotion de la sant comme le processus qui conf re aux populations les moyens d assurer un plus grand contr le sur leur propre sant et d am liorer celle ci Sur cette base les coles promotrices de sant ont d
79. un facteur de risque unique qui aurait lui seul valeur pr dictive de la survenue d un abus ou d une d pendance Les diff rents facteurs impliqu s peuvent tre regroup s en facteurs propres lindi vidu en facteurs comportementaux et enfin en facteurs li s l environnement Les facteurs individuels Les principaux facteurs de pr disposition et de contribution individuels impliqu s dans les comportements risque ont t identi fi s On trouve parmi eux avoir une faible estime de soi souffrir d autod pr ciation tre timide pr senter des r actions motion nelles excessives des difficult s faire face aux v nements des difficult s tablir des relations stables et satisfaisantes et des diffi cult s r soudre les probl mes interperson nels Glantz et Pickens 1992 Peuvent aussi tre cit s ici les ant c dents difficiles et les accidents dans le parcours de vie Les facteurs comportementaux Il existe un lien entre les besoins du jeune et les comportements qu il va adopter La consommation aigu d une substance s ins crit fr quemment dans les comportements de polyconsommation vis e de plaisir de fuite d anesth sie de d fonce etc L enqu te Escapad France a montr une similitude entre les trajectoires d exp rimen tation de l ivresse alcoolique et de cannabis De tr s nombreuses tudes ont aussi mis en vidence que les consommations lev es de
80. un usage fr quent cette tape de leur vie sont donc risque en termes d effets n gatifs sur la sant et de cons quences sociales d favorables LE TABAC Si la plupart des morts attribuables au tabac ne surviennent qu l ge adulte l usage du tabac et du cannabis al adoles cence peut avoir des r percussions court terme sur la fonction pulmonaire et causer des probl mes respiratoires Center for Diseases Control and Prevention 1994 cit par Vitaro et Gagnon 2000 Nous savons que les habitudes tabagiques s acqui rent l adolescence et que les jeunes qui commen cent a fumer risquent de devenir d pendant au tabac avant d tre adultes Ils sont d s lors susceptibles d avoir plus de difficult s a arr ter de fumer et d avoir plus de risques de d velopper des pathologies li es au tabac A l inverse plus l entr e dans le tabagisme est retard e moins le fumeur risque de devenir d pendant Parmi les jeunes de 15 ans la moyenne d ge du premier essai tabagique est de 12 5 ans Le tableau ci apr s montre que c est parmi les fumeurs journaliers que l ge d exp rimentation est le plus bas et ce pour les filles comme pour les gar ons Lorsque l on aborde le comportement tabagique dans une perspective de style de vie on observe qu il est aussi associ 13 Les autres drogues si elles sont globalement concern es par cette augmentation ont des taux de pr valence de loin inf
81. une classification n cessairement imparfaite mais qui permettra de servir de guide pour l action Ainsi nous pr sentons les facteurs de r ussite identifi s en fonction des facteurs li s aux enfants la famille la classe l cole et la communaut Boufrahi Arseneau et Roy 2003 Pour chacun de ces facteurs quelques exemples seront cit s a Facteurs li s aux enfants perception de sa propre comp tence relations avec les pairs comp tences en lecture et criture s Facteurs li s la famille revenu et scola rit implication des parents dans l cole place de la scolarisation en famille a Facteurs li s la classe perception et attitudes des enseignants choix p dago gique p dagogie de la coop ration qualit de l enseignement s Facteurs li s l cole dirigeants de l ta blissement services intrascolaires d velop pement professionnel s Facteurs li s la communaut quartier de r sidence et de voisinage mobilisation pour la scolarisation services extrascolaires En ce qui concerne le lien entre sant et ducation on peut dire que les enfants en bonne sant apprennent mieux et que l ducation contribue la sant En effet la capacit des l ves apprendre et donc leur r ussite est tr s fortement influenc e par leur tat de sant Parmi les sources des difficult s d apprentissage le travail de T Neville Postlethwaite 2005 r dig
82. velopp des buts plus globaux leur objectif est de promouvoir la sant et le bien tre des l ves du personnel et des parents au del de la pr vention de probl mes de sant Le mod le coles promotrices de sant Health Promoting School d velopp initiale ment en Europe et le mod le Comprehensive School Health Program ont tous les deux inspir s de nombreux modes d int gration des interventions de sant en milieu scolaire LES COLES PROMOTRICES DE SANT HEALTH PROMOTING SCHOOLS Historique et modalit s de mise en ceuvre Dans les ann es 1990 l OMS la Commission europ enne et le Conseil de l Europe ont d velopp l initiative des Ecoles promo trices de sant Cette approche multifacto rielle int gre les apprentissages de savoirs et de savoir faire concernant la sant dans les classes le changement physique et social de l environnement scolaire et la cr ation de liens avec la communaut ext rieure l ta blissement scolaire En 1995 l OMS a publi des recomman dations pour les tablissements scolaires souhaitant avoir le label d Ecole promo trice de sant Les axes de travail pour ces tablissements scolaires portaient sur les points suivants s les politiques de sant de l tablissement a son environnement physique 8 l environnement social ules relations entre l tablissement et la communaut le d veloppement de comp tences li es la sant
83. vie Document de travail non publi Qu bec Institut national de sant publique du Qu bec 2006 130 p Cicchetti D Toth S L The role of developmental theory in prevention and intervention Development and Psychopathology 1992 4 489 493 Cloetta B Sp rri Fahrni A Spencer B Ackermann G Broesskamp Stone U Ruckstuhl B Guide pour la cat gorisation des r sultats Outil de cat gorisation des r sultats de projets de promotion de la sant et de pr vention Berne Promotion Sant Suisse 2005 27 p www promotionsante ch common files knowhow tools N107713_Ergebnismodell_ fr pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Cloutier R Gosselin P Tap P Psychologie de l enfant 2 d Montr al Ga tan Morin Editeur 2005 559 p Coie J D Watt N F West S G et al The science of prevention conceptual framework and some directions for a national research program The American psychologist 1993 48 10 1013 1022 Coslin P G Les conduites risque l adolescence Paris Armand Colin coll Cursus 2003 214 p Crahay M Peut on lutter contre l chec scolaire Bruxelles De Boeck coll P dagogies en d veloppement 1996 384 p Crockett L J Petersen A C Adolescent development health risks and opportunities for health promotion In Millstein S G Petersen A C Nightingale E O Promoting the health of adolescents New directions for the twenty first century
84. 10 Ces deux enqu tes s int ressent aux comportements des jeu nes scolaris s Pour HBSC la population chantillonn e concerne les 11 13 et 15 ans tandis qu Espad s int resse aux jeunes dans leur 15 ann e HBSC et Espad sont donc r alis es en milieu sco laire HBSC a lieu tous les quatre ans depuis 1982 en partena Lo Les comportements risque des enfants et des adolescents d finition classification et fr quence E L USAGE DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES LICITES OU ILLICITES Parler de consommation de substances licites ou illicites sous entend entre autres de parler de la consommation de tabac d alcool ou de m dicaments psychotropes Currie et al 2004 mais aussi de la consom mation de cannabis d amph tamines de LSD ou d autres hallucinog nes de crack de cocaine d ecstasy ou d h roine Hibell et al 2004 En 2003 parmi les jeunes de 16 ans interrog s dans le cadre de l enqu te Espad 33 des Belges 38 des Fran ais et 41 des Suisses ont d clar avoir d ja consomm au moins une fois au cours de leur vie une substance illicite Il est vrai que les recherches r v lent que la majorit des adolescents font l exp rience d une gamme vari e de substances psychotropes mais que la plupart n en abusent pas Vitaro et Gagnon 2000 En effet la majorit de ces jeunes disent avoir consomm une ou deux fois contre 16 de Suisses 15 de Fran ais et 11 de Belges qui disent a
85. 6 Institut provincial d hygi ne sociale IPHS Vivre apprendre exp rimenter la sant l cole Des pistes de r flexion pour l action Namur Belgique 2002 83 p IUPES International union for health promotion and education actes du colloque Efficacit et qualit de la promotion de la sant organis par l Inpes avec la collaboration de l IUPES 2004 www iuhpe org adddownloads PE_Supp1_ o4 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Jodelet D sous la direction de Les repr sentations sociales Paris Presses Universitaires de France 1989 424 p l 123 Jonnaert P Comp tences et socioconstructivisme un cadre th orique Bruxelles De Boeck 2002 97 p Keall M D Frith W J Patterson T L The influence of alcohol age and number of passengers on the night time of driver fatal injury in New Zealand Accident analysis and prevention 2004 36 49 61 Keating D P Hertzman C Developmental health and the wealth of nations Social biological and educational dynamics New York Guilford Press 1999 406p King K A Vidourek R A Davis B McClellan W Increasing self esteem and school connectedness through a multidimensional mentoring program J Sch Health 2002 Sep 72 7 294 9 Kontos A P Perceived risk risk taking estimation of ability and injury among adolescent sport participants Journal of pediatric psychology 2004 29 6 447 455 Krug E G Dahlberg L L
86. 7 58 115 l 131 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire G Grossesses non d sir es 39 47 Identit autonome 29 Intervention efficace 64 Intervention prometteuse 71 Intervention valid e 68 P Pairs 15 29 30 31 52 54 58 Parents 50 52 53 56 60 67 Pratiques sportives a risque 46 56 Pr vention promotion de la sant ducation pour la sant 17 Pr vention et de promotion de la sant 22 Programme efficace 64 Programme valid 68 116 117 Repr sentations de la sant 34 35 36 R silience 28 R ussite ducative 58 59 62 R ussite scolaire 58 66 R ussite scolaire et r ussite ducative 58 S Savoir g rer son stress 33 Substances psychoactives 39 45 51 52 57 Suicide 52 53 55 69 T Tabac 40 41 51 V Violence 33 38 42 43 44 52 Violence scolaire 43 Conception graphique originale SCRIPTA C line Farez Virginie Rio Maquette et r alisation DESK Christelle Mignot Photogravure et impression Fabr gue Janvier 2008 Enfants et adolescents doivent relever plusieurs d fis adaptation l cole r ussite scolaire entente avec les autres l ves tout en d veloppant leur identit et leur autono mie Lors de ces p riodes d exp rimentations d apprentissages et d adoption de comportements ils sont expos s des risques qui peuvent affecter leur sant et leur bien tre Cet ouvrage propose pour la premi re fois une synth se
87. ACTERISTIQUES DU DEVELOPPEMENT DE L ENFANT ET DE L ADOLESCENT Ainsi le d veloppement d un individu est un processus minemment complexe Compte tenu de cette complexit son tude a souvent Comportements risque et sant agir en milieu scolaire t effectu e en isolant une sph re cogni tion langage motions etc afin de mieux circonscrire les divers processus impliqu s et les diff rentes tapes Dans la r alit les diff rentes sph res ne se d veloppent pas en vase clos mais interagissent constam ment le d veloppement de l une permet tant celui de l autre Les tableaux portant sur les caract ris tiques du d veloppement de l enfant et de l adolescent g de 6 17 ans sur les plans physique cognitif affectif social moral et sexuel sont pr sent s en annexe pages 111 114 Ils s appuient sur l tat actuel des connaissances concernant l aspect normatif du d veloppement Il s agit de changements g n raux intervenant au cours du d velop pement changements qui se retrouvent chez tous les enfants et les adolescents peu pr s au m me ge L aspect normatif ne doit toutefois pas faire perdre de vue l aspect individuel du d veloppement qui lui renvoie la fois aux variations autour de la moyenne mais surtout l unicit de chaque individu Une importance particu li re a t accord e aux tapes charni res que les enfants et les adolescents franchis sent au cours d
88. Ces capacit s sont r sum es par beaucoup d auteurs sous les vocables d enabling rendant capable et d empowerment donnant le pouvoir sur les v nements l enrichissement des comp tences psychosociales telles que la n gociation la r solution de probl mes la pens e cr atrice la capacit prendre des d cisions faire face coping les relations interper sonnelles la communication la confiance en soi et l estime de soi est un l ment important de l effica cit des programmes d ducation pour la sant Dans un projet de promotion de la sant le pro gramme scolaire et les activit s qui lui sont associ es permettent aux l ves en fonction de leur age d ac qu rir les aptitudes pour agir de fa on am liorer leur propre bien tre et de participer l am lioration du bien tre des autres St L ger 2005 w R orienter les services de sant Pour que le secteur sanitaire ne se limite pas l aspect curatif il doit se doter d un nouveau mandat com prenant le plaidoyer pour une politique sanitaire mul tisectorielle ainsi que le soutien des individus et des groupes dans l expression de leurs besoins de sant et dans l adoption de modes de vie sains La r orienta tion des services de sant exige galement une atten tion accrue l gard de la recherche sanitaire ainsi que des changements au niveau de l ducation et de la formation professionnelle OMS 1986 Au del de l organisat
89. Consommation et surconsommation de cannabis apports et limites de l pid miologie Psychotropes revue internationale des toxicomanies 20074 Vol 13 n 1 9 32 Id Les comportements de la population vis a vis des drogues illicites in Beck F Gautier A Guilbert P sous la direction de Barom tre sant 2005 Attitudes et comportements de sant Saint Denis Inpes 2007 Bilodeau A Lapierre S Marchand Y Le partenariat comment a marche Mieux s outiller pour r ussir Montr al Direction de sant publique R gie r gionale de la sant et des services sociaux de Montr al Centre 2003 33 p www santepub mtl qc ca Publication pdfautre guidepartenariat pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Botvin G J Baker E Dusenbury L Botvin E M Diaz T Long term follow up results of a randomized drug abuse prevention trial in a white middle class l I19 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire population Journal ofthe American Medical Association 1995 273 14 1106 1112 Botvin G J Griffin K W Nichols T R Preventing Youth Violence and Delinquency through a Universal School Based Prevention Approach Brief Report Published online 29 November 2006 C Society for Prevention Research 2006 Boufrahi S Arseneau M N Roy R Les facteurs cl s de succ s li s a la r ussite scolaire au primaire Revue comment e de la litt rature r cente Qu bec
90. Institut national de sant publique du Qu bec direction D veloppement des individus et des communaut s 761 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire a formation ateliers divers outils guide d implantation outil d analyse de la situa tion outil d aide au choix d interventions appropri es en promotion et en pr vention carnet de bord mat riel de transfert des connaissances site internet etc soutien l valuation indicateurs de suivi valuation de l implantation du processus et des effets Le but de la d marche est de promou voir la r ussite ducative la sant et le bien tre des jeunes et son objectif g n ral est d accro tre l efficacit des interventions de promotion et de pr vention d ploy es aupr s des jeunes d ge scolaire Ses objec tifs sp cifiques sont les suivants a soutenir le d veloppement de comp tences personnelles et sociales a cr er des environnements favorables sains stimulants et s curitaires cr er des liens harmonieux entre l cole la famille et la communaut Six facteurs cl s sont vis s en amont des probl mes w estime de soi s comp tence sociale a habitudes de vie favorables a la sant s comportements sains et s curitaires en mati re de d placements routiers et pi ton niers en mati re de sports et loisirs et en mati re de sexualit environnement scolaire familial commu nautair
91. Mercy J A Zwi A Lozano Ascencio R sous la direction de Rapport mondial sur la violence et la sant Suisse Organisation mondiale de la Sant 2002 404p www who int violence_injury_ prevention violence world_report en full_ fr pdf Derni re consultation le 5 07 2006 Labelle R La pr vention du suicide en milieu scolaire constats et avenues de recherches dans Parent G Rh aume D sous la direction de La pr vention du suicide l cole Canada Presses de l Universit du Qu bec 2004 228p Labont R Death of program birth of metaphor The development of health promotion in Canada In Pederson A O Neill M Rootman I Eds Health Promotion in Canada Provincial National and International Perspectives Toronto W B Saunders 1994 72 90 Lafortune L Deaudelin C Accompagnement socioconstructiviste pour s approprier une r forme en ducation Sainte Foy Presses de l Universit du Qu bec 2001 208 p Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Lafortune L Turcotte S Projet Accompagnement recherche formation pour la mise en ceuvre du Programme de formation de l cole qu b coise Des l ments pour favoriser le r investissement de certains r sultats en cours d accompagnement recherche formation Ans 2002 2005 document en version provisoire Universit du Qu bec a Trois Rivi res 2006 56 p Lapostolle L R ussite scolaire et
92. Mishara et Dufour 2006 a t men e aupr s d enfants lituaniens qui avaient b n fici du programme au cours de l ann e scolaire pr c dente et qui taient dans une p riode de transition scolaire passage du jardin d enfant Kindergarten vers le primaire elementary school Le groupe exp rimental tait compos de 140 enfants et le groupe t moin de 106 Il a t mis en vidence que le groupe exp rimental avait un score moyen plus lev d adaptations comportementales et motionnelles par rapport au groupe contr le Ce m me groupe contr le avait quant a lui environ deux fois plus de probl mes d auto r gulation d apprentissages et de discipline En terme de r ponses pour r soudre des probl mes le groupe d exp rimentation utilisait significativement plus de m thodes consid r es comme appropri es L valuation de la premi re ann e d implantation des Amis de Zippy au Qu bec Dufour 2005 a montr des effets tout aussi positifs E LES INTERVENTIONS PROMETTEUSES LA NOTION D INTERVENTION PROMETTEUSE Peu d interventions issues des quatre pays concern s r pondent la totalit des crit res d une intervention valid e souvent en raison de l insuffisance de donn es d valuation des r sultats Toutefois cette insuffisance ne doit pas tre confondue avec un manque d efficacit des interventions Par ailleurs il convient de signaler ici que l engouement soulev par le d vel
93. Perrine Peck et Fell 1988 de suicides Berman et Schwartz 1990 et d activit s sexuelles non prot g es qui entra nent des grossesses pr coces ou des infections au VIH Leigh et Stall 1993 La violence envers les personnes ainsi que les actes d lictueux Miczek de Bold Haney Tidey Vivian et al 1994 sont gale ment associ es l abus d alcool en plus des effets bien connus que la cigarette et certaines drogues peuvent avoir sur la sant physique celles ci peuvent entra ner une chute dans les r sultats et la motivation scolaires Newcomb Maddahian et Bentler 1986 Vitaro et Gagnon 2000 Nous allons nous int resser pr sent plus particuli rement aux trois substances riat avec le bureau r gional Europe de l Organisation mondiale de la sant Elle vise mieux appr hender la sant et le bien tre des jeunes leurs comportements de sant ainsi que le contexte social dans lequel ils voluent L dition 2001 2002 s est d roul e dans 35 pays ou r gions dont la Belgique le Canada la France et la Suisse Un peu plus de 160 000 jeunes ont t interrog s Voir www hbsc org index html Consult pour la derni re fois le 1 mai 2007 L enqu te Espad a pour sa part lieu tous les quatre ans derni re dition en 2007 Son objectif principal est de surveiller les ten dances dans les habitudes de consommation d alcool et d autres drogues parmi les l ves europ ens En 2003 plus d
94. Pour certains enfants les camarades peuvent tre un d terminant plus puissant que leurs parents Les pairs qui r ussissent davantage peuvent influencer positivement le degr de satisfaction l cole les attentes et les notes L adaptation l cole secondaire Le passage de l cole primaire l cole secondaire constitue une transition impor tante pour l adolescent II exige l apprentis sage de nouveaux r les la reconstruction d un r seau de ressources et la r organi sation de ses perceptions du monde Les changements sont consid rables particuli rement pour les jeunes de milieu urbain qui doivent s accoutumer une cole souvent beaucoup plus grande bureaucratique et impersonnelle Les jeunes doivent faire face des demandes diff rentes et plus exigeantes concernant la discipline le r glement int rieur et les mati res enseign es dans l tablissement Se faire accepter et aimer de plusieurs enseignants rencontrer de nombreux adultes avec lesquels ils n auront qu un contact pisodique et se faire recon na tre par un nouveau groupe de pairs repr sentent d autres d fis importants Ayotte document de travail 2002 Plusieurs chercheurs ont mis l hypo th se que l inad quation entre les besoins engendr s par les d veloppements physique psychologique et interpersonnel de l adoles cent et les demandes du nouvel environne ment scolaire serait l origine des troubles d
95. U IV Comportements risque et sant agir en milieu scolaire 5 l environnement global regroupe les valeurs sociales et culturelles l environ nement politique et les conditions cono miques l organisation des services et des programmes etc Ces d terminants de la sant et du bien tre pr sent s int ressons nous aux d ter minants des conduites risque Les d terminants de la sant et du bien tre des enfants d ge scolaire d apr s Hamel 2001 Individu Sexe Ethnie des parents Environnement imm diat Caract ristiques personnelles Environnement global Tol rance vis vis de la violence Place faite aux jeunes Maladie handicap Concept de soi Comp tences sociales Autres comp tences motrices intellectuelles etc Activit physique Alimentation Sommeil Consommation d alcool et de drogues Tabagisme Comportements sexuels Mani re de faire face aux difficult s stress etc Attitude face au risque au danger Caract ristiques socio conomiques de la famille revenu suffisant et pau vret niveau de scolarit des parents Type et composition de la famille Attitudes et valeurs des parents Relation parents enfants Pratiques ducatives des parents Climat scolaire Pratiques p dagogiques Caract ristiques de la population scolaire Ouverture de l cole la communaut Soutien des parents des enseignants d autres adultes des pairs Acces
96. York John Wiley 1998 877 954 e White D Jobin L McCann D Morin P Pour sortir des sentiers battus l action intersectorielle en sant mentale Sainte Foy Les publications du Qu bec 2002 331 p 8 Whitney I Rivers l Smith P K Sharp S The Sheffield project methodology and findings In Smith P Sharp S Ed School bullying insights and perspectives Londres Routledge 1994 20 56 Wolkow K E Ferguson H B Community factors in the development of resiliency Considerations and future directions Community Mental Health Journal 2001 37 6 489 498 Sigles CDC Centers for Disease Control and Prevention USA CFES Comit fran ais d ducation pour la sant CESC Comit s d ducation a la sant et la citoyennet France CLPS Centres locaux de promotion de la sant Belgique CPMS centre psycho m dico social Belgique EPS cole promotrice de sant Espad European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs HBSC Health Behaviour in School aged Children Inpes Institut national de pr vention et d duca tion pour la sant France Inrets Institut national de recherche sur les trans ports et leur s curit France Inserm Institut national de la sant et de la recherche m dicale France Inspq Institut national de sant publique du Qu bec IRTAD Banque de donn es Internationale sur la Circulation et les Accidents de la R
97. a notion de risque Utilisation des symboles pour effectuer des op rations classification nombres conservation etc Acc s plus important aux repr sentations mentales et aux connaissances meilleure compr hension des consignes Physique Sexuel Am lioration significative des capacit s physiques capacit s d autor gulation et d auto apaisement comp tences motrices brutes Vuln rabilit aux accidents et aux blessures car difficult valuer les risques et les cons quences Esprit critique l gard de l alimentation Social D croissance de l gocentrisme Augmentation de l aptitude communiquer de l information aux autres Les phases du d veloppement de l enfant et de l adolescent l 113 TABLEAU 2 Les caract ristiques du d veloppement de l enfant et de l adolescent P riode de 10 13 ans Affectif Plus grande stabilit sur le plan affectif Plus grande confiance en soi Meilleure acceptation des diff rences de l autre Vuln rabilit l anxi t de performance la comp tition exag r e au d veloppement d un sentiment d inf riorit Amorce d un besoin important de distanciation avec les parents Importance du groupe de pairs pour maintenir l estime de soi Cognitif Moral Poursuite du D veloppement d veloppement de de la pens e l apprentissage op ratoire r versible permettant de consid rer plus d
98. ace dans les milieux scolaires ne r pondent pas n cessairement aux crit res d efficacit reconnus notamment en termes de strat gies d approches p dagogiques d inten sit et de continuit D o la pertinence d un renouvellement de pratiques tant chez les enseignants et le personnel scolaire que chez les intervenants du r seau de la sant qui uvrent l cole Le renouvellement de pratiques peut tre consid r juste titre comme une action de changement au sein de laquelle des valeurs sont confront es des consid rations thiques entrent en jeu des r sistances sont soulev es I importe de soutenir le renouvellement de pratiques par un accom pagnement appropri des professionnels concern s et de ne pas perdre de vue le contexte plus global dans lequel se situe le changement l heure actuelle de nombreux pays proc dent des r formes dans les syst mes d ducation et de sant et incluent le d velop pement global du jeune dans la mission de l cole De nombreuses institutions scolaires adoptent une vision de la formation s appuyant sur une conception sociocons tructiviste de l apprentissage c est a dire que l l ve construit ses savoirs en interac tion avec les autres Ces intentions duca tives trouvent cho dans la promotion de la sant et la pr vention On souhaite outiller les jeunes pour qu ils prennent leur place dans la soci t fassent des choix clair s et agissent
99. agit d une m thodologie de m dia tion avec les praticiens L accompagnement se centre sur les repr sentations des acteurs par rapport l objet par exemple une probl matique sant une probl matique scolaire Il s agit de rendre possible la rencontre entre les savoirs scien tifiques et th oriques et les exp riences des praticiens On s int resse aux constructions de sens des acteurs la diversit des repr sentations des conceptions des r alit s et des interpr tations qui sous tendent leurs pratiques L analyse r flexive permet alors la cr ation l adaptation et l mergence de fa ons de faire nouvelles en parfaite coh rence avec les objectifs vis s Une strat gie pragmatique de r solu tion de probl mes pens e en termes syst mique et constructiviste caract rise la m thodologie du changement mergent Schoonbroodt et G linas 1996 Elle comporte quatre temps a la probl mation identifier les acteurs ce qui leur fait probl me ula conceptualisation identifier les visions et les mod les conceptuels ula d lib ration comparer les mod les avec la r alit identifier de nouveaux cadres ou de nouvelles perspectives ula contextualisation d cision de change ment mise en acte des changements Le changement dans les pratiques merge de ces interactions gr ce au recadrage facilit par l intervenant qui accompagne les praticiens 68 II s agit d un terme invent par l
100. ance ne peuvent voluer tendent avoir de moins bons r sultats Les diffi cult s dans la r ussite scolaire ont t gale ment associ es aux probl mes d autor gula tion li s l attention et aux comportements Comportements risque et sant agir en milieu scolaire 30 impulsifs aussi bien qu aux comportements perturbants A r ussite scolaire quivalente les enfants qui pr sentent une pr valence plus lev e de troubles du comportement tendent d crocher de l cole plus souvent que ceux qui n ont pas ces probl mes Par ailleurs la famille l cole et les pairs influencent la comp tence scolaire Les parents d crits comme d mocratiques c est dire fermes chaleureux et avec des attentes lev es ont t associ s la r ussite scolaire de leur enfant et adolescent quel que soit leur statut socio conomique Cette influence positive s exerce travers le contact direct de la famille avec l cole et par l expres sion d attitudes et de comportements tels que la valorisation de l effort du succ s l encouragement r ussir et la participation aux travaux scolaires Par ailleurs les milieux scolaires qui font une promotion efficace de la r ussite partagent plusieurs caract ristiques incluant une mission claire des instructions ad quates et de haute qualit une attention au d veloppement du personnel d enca drement et un suivi attentif aux progr s des l ves
101. ancophone international pour la promotion de la sant R fips C est donc tout naturellement que Inpes a r it r cette d marche pour aborder la question de la pr vention des conduites risque sollicitant nouveau le R fips pour se lancer dans l aventure Pour commencer un groupe de travail rassemblant une dizaine de personnes issues des milieux universitaires et des organisations de promotion de la sant en Belgique France Qu bec et Suisse a t constitu Ses travaux ont port la fois sur des synth ses de la litt rature scientifique les r sultats de l valuation de programmes et les exp riences men es dans chacun des quatre pays Dans un premier temps lors d un s minaire de deux jours le groupe de travail s est accord sur les concepts de risques de comportements et de conduites risque aol Comportements a risque et sant agir en milieu scolaire Ceci 4 permis d baucher le plan de r dac tion du pr sent ouvrage ainsi que la r parti tion de l criture selon les comp tences des uns et des autres Dans un deuxi me temps chaque membre du groupe a labor des textes a partir de recherches bibliographiques et les a soumis la critique des autres Progressivement les articles se sont enrichis compl t s modifi s pour aboutir une premi re synth se Parall lement une bibliographie s est constitu e gr ce aux apports de chacun L identification des sources s e
102. ants et les adolescents en facteurs pr disposants de contribution pr cipitants et enfin de protection Les facteurs de pr disposition ou une porte ouverte la vuln rabilit Les facteurs de pr disposition constituent des l ments pouvant contribuer dans certaines circonstances a favoriser un passage al acte suicidaire sous l influence de facteurs pr ci pitants Il peut s agir du fait d avoir d j fait une tentative de suicide et ou d avoir des ant c dents de suicides et ou tentatives de suicide dans l entourage proche d avoir perdu ses parents t t dans la vie d avoir subi des carences affectives de la violence de la maltraitance ou des s vices de souffrir d alcoolisme et ou de toxicomanie d avoir des ant c dents de maladies mentales dont la d pression le trouble bipolaire la schizophr nie ou le trouble de la personna lit limite Notons que parmi ces maladies mentales c est le plus souvent la d pression qui est incrimin e Pr cisons toutefois que cela ne signifie pas que toutes les personnes d pressives soient suicidaires Les facteurs de contribution ou l exacerbation des risques existants Les facteurs de contribution accrois sent l exposition du jeune aux facteurs de pr disposition ils augmentent sa vuln rabilit Les facteurs de contribution peuvent comprendre la maladie physique les comportements de prise de risque la consommation d alcool et ou de drogu
103. ar les d terminants de la sant et du bien tre LES DETERMINANTS DE LA SANTE ET DU BIEN ETRE Dans son ouvrage 6 12 17 Nous serons bien mieux Les d terminants de la sant et du bien tre des enfants d ge scolaire M Hamel propose un tableau de synth se tabli sur la base de la litt rature scientifique des diff rents d terminants de la sant et du bien tre des enfants et des adolescents Ces d terminants peuvent tre li s s l individu s agit surtout ici de ses habitudes de vie telles que l activit physique 37 Les apports multidisciplinaires de l ouvrage de M Hamel appor tent des clairages sur les principaux facteurs qui d terminent la sant et le bien tre des jeunes La relation parent enfant les prati ques ducatives des parents la comp tence sociale l estime de soi l alimentation l activit physique et l environnement scolaire sont autant de facteurs qui rentrent en jeu dans le d veloppement de l enfant et dans son l int gration harmonieuse la soci t sol l alimentation le sommeil la consommation de substances licites ou illicites les compor tements sexuels et de sa psychologie avec le concept de soi les comp tences sociales et enfin de sa biologie avec son patrimoine g n tique a l environnement imm diat Citons par exemple la famille l cole le soutien social l environnement physique les autres milieux de vie etc TABLEA
104. ar un r seau de profession nels de l ducation et de la sant support par les minist res L ouvrage constitue un cadre de travail illustrant les tapes requises pour implanter l approche cole en sant mobiliser le milieu et faciliter la concer tation analyser la situation laborer et mettre en uvre un plan d action pour une cole en sant suivre et valuer les actions mises en uvre Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Le guide est assorti de nombreux outils compl mentaires un outil d analyse de la situation un carnet de bord permettant ceux qui accompagnent le comit dans l cole de conna tre et d appliquer concr tement les t ches des outils li s la mise en uvre de l approche un outil d aide la d cision etc VIVRE APPRENDRE EXP RIMENTER LA SANT L COLE DES PISTES DE R FLEXION POUR L ACTION Belgique Institut provincial d hygi ne sociale IPHS Namur 2002 83 p Contenu Classeur p dagogique compos d une partie th orique et d une partie pratique La partie th orique red finit la place de l ducation pour la sant et de la promotion de la sant en milieu scolaire Elle propose une approche globale de la sant centr e sur le corps de l enfant et envisag e selon cing dimensions sensorielle physique environ nementale organique et enfin relationnelle et sociale La partie pratique concr tise cette approche autour
105. ation de strat gies permettant de ma triser le stress telles que l adoption d habitudes de vie favorables la sant l apprentissage de la relaxation ou encore la capacit demander de l aide et du soutien sont souhaitables L augmentation de sa r sistance alimentation sommeil activit physique relaxation loisirs d tente et la lutte contre les l ments stressants connaissance de soi gestion du temps capacit de r solution de probl mes affirma tion de soi r seau social soutenant repr sentent les principaux objectifs atteindre dans la ma trise du stress Savoir se fixer des buts et les atteindre Pour r aliser pleinement son potentiel il importe de bien se conna tre et de vouloir explorer ses capacit s C est dans la mesure o le jeune est capable de d couvrir ses forces et ses limites de cerner ses aspira tions et ses besoins et d identifier les moyens de les combler qu il apprend se faire confiance prendre sa place parmi les autres et assumer de fa on autonome son propre d veloppement ul Pour qu un programme de promotion des comp tences sociales soit efficace son contenu doit satisfaire trois l ments fonda mentaux tre signifiant pour le jeune tre Comportements risque et sant agir en milieu scolaire adapt son d veloppement et tre dot de m thodes p dagogiques impliquant une participation active de sa part EN R SUM Les enfa
106. cannabis sont accompagn es et ont t sl Comportements risque et sant agir en milieu scolaire pr c d es par des consommations de tabac et d alcool Inserm 2001 La pr cocit de l initiation et de la consommation appara t comme le facteur le plus pr dictif d un abus ou d une d pendance la fin de l adolescence Roberstson et al 1996 Poulton etal 1997 Aarons etal 1999 cit s par l Inserm 2001 Les facteurs environnementaux En terme d influence le groupe des pairs joue un r le important dans l initiation et la consommation de substances psychoactives Par la suite il peut jouer un r le renfor ateur dans la mesure o l adolescent consom mateur abusif de substances psychoactives a tendance choisir des groupes au sein desquels circulent ces substances Kandel 1982 Bauman et Ennett 1994 Lanotti et al 1996 cit s par l Inserm 2001 En terme d influence familiale latti tude des parents l gard de l alcool et des substances psychoactives en g n ral peut jouer un r le incitateur et favoriser la survenue d un abus ou d une d pendance Le risque est alors corr l au degr de dispo nibilit des substances psychoactives au sein du milieu familial l importance des conduites d usage chez les parents et dans la fratrie ainsi qu la pr cocit de l expo sition de l enfant ces conduites d usage de substances Kaminer 1994 cit par l Inserm 2001 L ambiance
107. ce que les personnes ressen Le d veloppement des enfants et des adolescents et leur perception de la sant tent et pensent de la sant de la pr vention c est dire la conception qu elles en ont et ce qu elles en font leurs comportements et leurs conduites Les repr sentations de la sant rev tent une double dimension fonctionnelle Lufin 1995 Belles fournissent un mode d interpr tation et de mise en ordre de la r alit il s agit d une construction active de l exp rience que nous vivons Ainsi la repr sentation que les gens ont de la sant leur permet de comprendre et d expliquer en lui attribuant des caract ris tiques des causes et des effets cette r alit de la vie appel e sant elles expliquent les conduites des individus et des collectivit s puisqu elles orien tent et donnent un sens nos pratiques de chaque instant La repr sentation que nous avons de la sant nous dit comment nous comporter l gard de la sant et pourquoi le faire ainsi C est travers le filtre de ses repr sen tations de la sant que l individu va s lec tionner les l ments qui lui semblent pertinents et rejeter ceux qui ne sont pas coh rents avec ses croyances ou ses valeurs puis qu il va les organiser et les utiliser dans sa vie quotidienne CINQ BONNES RAISONS D INT GRER LES REPR SENTATIONS DE LA SANT DANS TOUTE D MARCHE D DUCATION POUR LA SANT L COLE
108. ces soit n cessaire la reconnaissance du risque Au del de cette perception du risque il semble qu une personnalit ax e sur la recherche de sensations fortes soit un meilleur facteur pr dictif de l adoption de pratiques risque tant dans le domaine sexuel que dans les autres domaines de la vie L vy et al 1996 Zuckerman 1994 cit s par Vitaro et Gagnon 2000 Un autre d terminant prendre en consid ration est comme dans quasi toutes les autres conduites risque l estime de soi En terme de facteurs interpersonnels et sociaux l influence des pairs est une fois de plus impliqu e En effet plus les amis Les d terminants de la sant et des comportements a risque chez les enfants et les adolescents sont per us comme tant actifs sexuelle ment et peu enclins se prot ger plus les jeunes se conformeront ces conduites pour faire partie du groupe et tre comme les autres Cela est d autant plus vrai que la d pendance l entourage est forte Di Blasio et Benda 1994 cit s par Vitaro et Gagnon 2000 Une famille biparentale une bonne coh sion familiale et une bonne qualit des interactions avec la famille seraient des facteurs protecteurs principalement chez les adolescentes qui retarderaient alors le moment de leur engagement sexuel Les normes pr sentes dans l environnement social du jeune constituent probablement aussi des l ments influents Vitaro et Gagnon 2000 Enfin il fa
109. ciip ch pages portrait Tex_reg fichiers finalitesg9 pdf et d claration de la CIIP relative aux finalit s et objectifs de l cole publique du 30 janvier 2003 www ciip ch pages portrait Tex_reg fichiers cpo30403_ 2 20 pdf coll Comportements risque et sant agir en milieu scolaire l avenir personnel social et professionnel de chacun C est elle qui chaque tape t moigne que l l ve ou l tudiant a acquis les comp tences et les aptitudes d sir es La r ussite ducative pour sa part embrasse une vision large de la r ussite qui trans gresse les fronti res scolaires et englobe autant la r ussite personnelle que profes sionnelle On la mesure surtout par des indicateurs d ordre qualitatif encore peu document s dans les crits consult s FACTEURS DE R USSITE SCOLAIRE EN LIEN AVEC LA SANT Comme nous l avons d j soulign la prise en compte des facteurs qui conditionnent la r ussite scolaire est essentielle toute d marche de promotion de la sant et de pr vention des conduites risque La litt rature scientifique abonde sur ce sujet et des dizaines de facteurs ont t d termin s class s catalogu s Cette diver sit s explique par les diff rents points de vue psychologique sociologique conomique etc et les nombreuses instances qui produi sent ces tudes gouvernements d cideurs chercheurs enseignants militants etc Il en r sulte la n cessit de choisir
110. colaire TABLEAU V D terminants individuels et environnementaux communs a diff rentes conduites a risque Individu Comp tences psychosociales peu d velopp es et faible estime de soi e abus de substances psychoactives e violence dirig e contre soi e comportements sexuels risque Faible perception du risque et recherche de sensations e violence dirig e contre les autres e conduites dangereuses sur la route e pratiques sportives risque e comportements sexuels risque Faibles r sultats scolaires e violence dirig e contre les autres Capacit s intellectuelles e conduites dangereuses sur la route Histoire du mode de consommation de substances aigu et ou chronique e violence dirig e contre soi e violence dirig e contre les autres e conduites dangereuses sur la route e pratiques sportives risque e comportements sexuels risque e abus de substances psychoactives Habitudes de vie nutrition sommeil activit s physiques e violence dirig e contre soi e conduites dangereuses sur la route Environnement Influence des pairs et influences interpersonnelles e abus de substances psychoactives e violence dirig e contre les autres e conduites dangereuses sur la route e pratiques sportives risque comportements sexuels risque Caract ristiques socio conomiques familiales revenus niveau de scolarit des parents etc e abus de substances psychoactives e violence dirig e contre l
111. consolidation du poten tiel des individus est plus prometteuse qu une s rie d efforts isol s s adressant uniquement aux individus Bronfenbrenner 1979 Labont 1994 Martin et al 2005 Le d veloppement des enfants et des adolescents et leur perception de la sant Approche d veloppementale Il est largement reconnu que le d veloppe ment humain est le r sultat de l interaction continue et r ciproque entre un organisme actif et son environnement galement actif Weissberg 1998 Coie et al 1993 Ollendick 1999 Les facettes du d veloppe ment humain sont si nombreuses qu aucune th orie n est capable de les englober toutes Les carts de conception parfois consid rables sont principalement dus aux dimen sions du d veloppement consid r es et la m thode employ e pour l tudier Le d veloppement implique des change ments syst matiques successifs et adapt s de la structure du fonctionnement et du contenu des caract ristiques mentales comportementales sociales et interper sonnelles de l individu Les changements un point dans le temps vont influencer les v nements subs quents Bien qu il existe une trajectoire commune tous les enfants celle ci est vue comme des s ries de r orga nisations qualitatives l int rieur et entre chacun des syst mes Ollendick 1999 Une vuln rabilit r sulte de la p riode de r organisation Le succ s de cette r orga nisation est largemen
112. de cesser de boire le tabac tue intervenons derechef pour les inciter ne pas fumer le sida revient en force une intervention sur l usage du pr servatif s impose Le tout sans oublier le cannabis les accidents de la route les pratiques sportives extr mes et l ensemble des conduites risque Vempilement d actions pr ventives sur les diff rents sujets et probl mes de sant voqu s plus haut ne peut tre le support d une ducation de la personne dans sa globalit L ducateur ne peut que faire le deuil d une approche exhaustive des probl mes de sant et des risques poten tiels La complexit des d terminants des conduites risque est telle que seule une action d accompagnement de la personne dans son d veloppement est susceptible de lui permettre de construire les comp tences qui lui permettront de prendre en charge sa propre existence y compris dans son rapport la prise de risque aux d pendances la violence Cette finalit mancipatrice est celle de toute ducation Pr venir les comportements risque promouvoir la sant et contribuer la r ussite ducative de tous les jeunes corres pondent diff rents clairages d une m me perspective ducative L enjeu est en fait de permettre une articulation de ces diverses finalit s au service d une vision d ensemble de l ducation LES ACTEURS DE LA R USSITE DUCATIVE Contribuer la pr vention des conduites risque promouvoir
113. de huit pr occupations de sant l alimentation le sommeil et les rythmes de l enfant la s curit la consom mation l hygi ne la p diculose poux le stress et la gestion des conflits Pour chaque th matique le lecteur pourra d couvrir des propositions de finalit ducative et quelques objectifs g n raux centr s sur les enfants s de courts r cits illustrant des exp riences d j r alis es s une approche globale de la th matique d velopp e en cinq dimensions corpo relles et enrichie d un ensemble de pistes de r flexion et d action Elaboration mise en ceuvre et valuation des interventions a des r f rences d outils pour aller plus loin Ce classeur p dagogique propose gale ment des fiches m thodologiques un mod le de strat gie d intervention et un tableau de bord pour l enseignant ainsi qu un r pertoire d adresses Indications Ce guide est destin aux quipes Promotion Sant l cole PSE et leurs ensei gnants Ces services viennent en soutien des coles en proposant une aide m thodo logique la r alisation de projets sant des d marches participatives et de concerta tion ainsi qu une aide documentaire Ce guide a t cr pour aider ces quipes initier dans les coles une d marche de promotion de la sant et une approche globale permettant d agir sur les diff rents d terminants de la sant Cette approche centr e sur
114. de l Education du Qu bec 2001 2004 Savoir prendre des d cisions Pour prendre des d cisions il importe de saisir les enjeux li s l valuation des cons quences et aux diff rentes options d actions pos es pour soi ou pour les autres Les principales tapes du processus de prise de d cision incluent la d finition du probl me la collecte de donn es l exploration de solutions envisager la reconnaissance des cons quences possibles le choix et l essai de la meilleure solution l valuation de la d cision finale Lorsqu un enfant ou un jeune acquiert une solide comp tence prendre des d cisions on observe qu il ressent un meilleur sentiment de contr le sur sa vie un meilleur sentiment d efficacit personnelle et qu il d veloppe une estime de soi positive Savoir r soudre des probl mes Pr sente dans toutes les sph res de l acti vit humaine la d marche de r solution de probl mes joue un r le fondamental chez les enfants et les jeunes L apprentissage de cette comp tence ne s inscrit pas dans une d marche lin aire II faut d abord savoir poser un probl me ou reconna tre dans une situation les aspects qui servent le d finir C est le plus souvent par le tatonnement l exploration de pistes vari es la mise 6 Pan american health organisation 7 www meq gouv qc ca lancement prog_formation index htm 8 www mels gouv qc ca lancement prog_formation_seciercycle index h
115. dont certains sont com muns l ensemble des comportements B l influence des pairs a l environnement proche du jeune que ce soit son milieu de vie et ou sa famille plus ou moins soute nants w les d terminants personnels comme l estime de soi la capacit faire face aux v nements et les m canismes d adaptation Dans une perspective de promotion de la sant il s agit de tenir compte des d terminants du bien tre et des facteurs de protection des comportements risque et de les favoriser qu ils agissent dans l envi ronnement proche des jeunes ou qu ils soient plut t li s des l ments politiques et organisationnels La sant est un facteur de r ussite ducative et la r ussite ducative est un facteur de sant Les com portements risque et le d crochage scolaire ont des d terminants communs Pr venir les comportements risque promouvoir la sant et contribuer la r us site ducative de tous les jeunes correspondent dif f rents clairages d une m me perspective 641 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Pr vention des comportements risque et promotion de la sant l cole Ce chapitre fait le point sur les interven tions efficaces pour pr venir les comporte ments risque chez les jeunes et am liorer leur int gration en milieu scolaire dans une approche globale de leur sant leur bien tre et leur r ussite Le choix appropri d
116. e a services pr ventifs sociaux de sant ducatifs Le minist re de l ducation du Loisir et du Sport et le minist re de la Sant et des Services sociaux du Qu bec soutiennent un r seau d acteurs de l ducation et de la sant qui agissent tous les niveaux provin cial r gional et local permettant un soutien adapt la r alit des diverses coles LE COMPREHENSIVE SCHOOL HEALTH PROGRAM Cr aux tats Unis et utilis essentiellement en Am rique du Nord le Comprehensive School Health Program Desch nes 2003 est compos d un ensemble de strat gies et de services destin s promouvoir le d veloppement physique motionnel social et ducationnel optimal des l ves Ce programme est mis en uvre par une quipe multidisciplinaire I met l accent sur une intervention multidimensionnelle plani fi e coordonn e et int gr e et sur l implica tion et la collaboration de plusieurs consti tuantes de la communaut dont la famille et les organismes communautaires Ce programme int gre huit volets un plan d ducation pour la sant compor tant des s quences adapt es tout au long de la scolarit s la mise disposition des l ves de services de sant dans les tablissements a l environnement scolaire a l ducation physique l cole s les services de restauration les services de counselling ula promotion de la sant des quipes ducatives
117. e illustr e par des images par l animateur enseignant ou personne ressource d une cole ou d une commis sion scolaire suivie par des activit s telles que dessiner discuter et jouer Le but de ces activit s est d aider les enfants dans lexploration et la compr hension de leurs sentiments et de leurs comportements Les Amis de Zippy ne dit pas aux enfants ce qu il faut faire quelle est la solution bonne ou mauvaise mais les encourage plut t faire leur propre exploration et penser par eux m mes Ce programme enseigne donc aux enfants comment s ajuster aux difficult s quotidiennes identifier leurs sentiments en parler et explorer diff rentes mani res de composer avec eux En 2006 Brian Mishara et Mette Ystagaard ont publi les r sultats d une tude d va luation r alis e au Danemark et en Lituanie Les groupes d intervention taient compos d environ 300 enfants 322 pour le Danemark et 314 pour la Lituanie tandis que les groupes t moins comprenaient environ 100 enfants 110 pour le Danemark et 104 pour la Lituanie Les auteurs concluent que le programme a des effets b n fiques a court terme En effet comparativement aux groupes t moins les enfants montraient une am lioration signifi cative de leurs comp tences d adaptation de leurs comp tences sociales et une diminution des comportements probl matiques Pour montrer des effets 4 moyen terme une tude Monkevicien
118. e prestige Cette pression des pairs concerne donc les attitudes de d fi mais aussi le respect des r gles de s curit de base savoir le non port de la ceinture le non respect des limitations de vitesse etc Les pratiques sportives risque La plupart des pratiques sportives tradition nelles football cyclisme etc sont tout fait socialis es Tr s attach es la s curit elles codifient les comportements qui sont admis et ceux qui sont interdits Pour certains adolescents le sport pratiqu s ins crit cependant dans une tout autre logique que celle de la culture disciplinaire Loret 2002 cit par Coslin 2003 Dans ces prati ques le d fi a pris la place de la comp tition traditionnelle Les d terminants de ces pratiques peuvent tre abord s d un point de vue personnel familial et social Les facteurs individuels Des travaux ont montr que les adolescents qui ont des accidents sont plus souvent des consommateurs d alcool de tabac et qu ils ont d j fum au moins une fois du cannabis Arenes et al cit par Godenir 2004 Une faible perception du risque et une surestimation des ses capacit s sont des facteurs de risque psychologiques dans la pratique du sport chez les adolescents 11 14 ans Ils conduisent un sentiment d invin cibilit et engendrent une plus grande prise de risque Kontos 2004 Chez l enfant le port d quipement de protection peut augmenter le sentiment d
119. e ci subira des s quelles importantes qui dans certains cas se r v leront dramatiques Vitaro et Gagnon 2000 Par ailleurs on a not une tendance la transmission transg n rationnelle des violences et des brimades subies en milieu scolaire ainsi que des r percussions sur la sant les victimes souffriraient plus que les autres d anxi t de d pression et d atteintes de l estime de soi Godeau et al 2005 La moyenne HBSC 2001 2002 nous indique qu un peu plus de 10 des gar ons de 11 ans 11 5 et un peu plus de 15 des gar ons de 13 ans 16 4 et de 15 ans 18 1 ont d clar avoir deux ou trois fois brim 7 cherch ou provoqu quelqu un durant les deux mois pr c dant l enqu te Chez les filles ces pourcentages sont moins lev s ils ne d passent jamais les 10 et ce quel que soit l ge 5 5 11 ans 8 4 13 ans et 7 8 15 ans Si l on s int resse aux l ves brim s on observe toujours des pourcentages plus lev s chez les gar ons par rapport aux filles mais ces pourcentages diminuent mesure que l ge augmente En effet si 16 4 des gar ons de 11 ans ont d clar avoir t brim s deux ou trois fois durant les deux mois qui ont pr c d l enqu te les gar ons de 13 ans ne sont plus que 15 4 le rapporter et les gar ons de 15 ans 10 7 Pour les filles les pourcentages valent respective ment 12 8 pour les 11 ans
120. e en soi des difficult s dans les relations interpersonnelles des difficult s d coder les attentes du milieu volet indivi duel des difficult s dans la mise distance de la pression des pairs volet environne mental mais aussi d autres l ments tels que des sp cificit s sociales ou des difficult s en rapport avec les apprentissages Identifier des l ments communs sur lesquels du cation est susceptible d avoir une action ne veut bien videmment pas dire que tous les objets de l ducation soient solubles dans un seul et m me cadre explicatif Une telle approche ignorerait la complexit inh rente aux r alit s humaines N anmoins il reste possible de trouver une certaine coh rence par l analyse des facteurs qui dans l histoire de l individu sont susceptibles d interagir avec la mise en pratique de comportements risque ou le d crochage scolaire La sant et le bien tre des jeunes en d crochage scolaire Les jeunes en d crochage cumulent les comportements risque et adoptent moins les comportements de protection Toutefois si ce constat appara t clairement sur un plan g n ral et caract rise la majorit des conduites analys es une partie d entre elles ne confirme pas cette observation avec autant de force et m rite notre attention Le fait d avoir d j t ivre ne diff rencie pas les deux groupes De m me l essai de d alcool largement r pandu chez les jeunes
121. e et aux liens entre ducation et sant s L int gration des conditions d efficacit reconnues des interventions de promo tion et de pr vention dans les pratiques et activit s r guli res de l cole Le recours des approches p dagogi ques appropri es pour le d veloppement de comp tences personnelles sociales et en mati re de sant Le travail en coll gialit entre les ensei gnants le personnel scolaire et les interve nants du r seau de la sant Les d fis sont importants pour les prati ciens concern s enseignants personnel scolaire professionnels de la sant qui sont appel s revoir la fois leurs pratiques et diverses conceptions relatives la r ussite ducative la sant et au bien tre Le renouvellement des pratiques chez les professionnels doit tre consid r dans le cadre des organisations auxquelles ils appar tiennent Les syst mes d ducation et de sant sont des organisations complexes o l introduction de changements pose d impor tants d fis Des enseignements pr cieux Accompagner le renouvellement des pratiques peuvent tre tir s de la litt rature sur le changement provenant de divers secteurs et disciplines comme l administration publique et priv e la sociologie la psychologie l conomie Callaly et Arya 2005 Iles et Sutherland 2001 Il importe de prendre en compte les valeurs et la culture des organisa tions lors de l introduction de nou
122. e l motion peuvent contribuer au d veloppement de leurs probl mes sociaux Masten 1998 Tout comme lors de la p riode pr c dente les jeunes s influencent entre eux de fa on positive et n gative et ce davantage au milieu de l adolescence tant au niveau des r sultats scolaires et des comportements pro sociaux qu en termes de consomma tion de drogue et de tabac ou encore de comportements d linquants Toutefois pour la plupart des adolescents les pressions sociales positives sont les plus importantes Crockett 1993 Les adolescents ne s influencent pas entre eux sous l effet de pressions coercitives mais parce qu ils admirent et respectent les opinions de certains des leurs La sensibi lit l influence des pairs n est pas uniforme parmi les adolescents Elle est fonction de l ge de la personnalit et de l histoire de socialisation de chacun Cette p riode de transition est importante pour la pr vention des conduites risque et l adoption d habitudes de vie favorables la sant Le d veloppement d une identit autonome Les transformations biologiques de la pubert les changements psychologiques accompagnant une sexualit mergente les modifications des relations avec la famille et les amis l mergence d une pens e abstraite et la capacit envisager plusieurs points de vue la fois sont carac t ristiques de la p riode critique de l adoles cence Lobtention d une ide
123. e la sant repr sente un processus global qui comprend non seulement des actions visant renforcer les aptitudes et les capacit s des individus mais galement des mesu res visant changer la situation sociale environ nementale et conomique de fa on r duire ses effets n gatifs sur la sant publique et la sant des personnes OMS 1999 Les r sultats en mati re de promotion de la sant sont les changements des caract ristiques et apti tudes personnelles des normes et actions sociales ou des pratiques organisationnelles et des politi ques des pouvoirs publics qui sont attribuables a une activit de promotion de la sant Ces r sul tats repr sentent les effets les plus imm diats des activit s de promotion de la sant et sont g n ra lement orient s vers une modification des d ter minants de la sant susceptibles d tre chang s OMS 1999 Traditionnellement l ducation pour la sant consistait en des interventions ducatives visant apporter des informations et inciter les indivi dus adopter des attitudes et des comportements favorables leur sant dans un objectif de pr vention Actuellement l ducation pour la sant est le plus souvent consid r e comme un proces sus cr ant avec les personnes et les groupes les conditions du d veloppement de leurs capacit s valorisant leur autonomie et leur responsabilit dans un but de promotion de la sant Inserm 2003 18
124. e leur cheminement scolaire eut gard aux influences de ces tapes sur leur d veloppement et leur adaptation sociale Arcand Daigle et al 1998 Cloutier Gosselin Tap 2005 D FIS D VELOPPEMENTAUX CHEZ LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS Un d fi d veloppemental regroupe un ensemble de t ches li es une sph re du d veloppement que tous les enfants et les adolescents doivent accomplir pour voluer Les apprentissages sont organis s autour de ces d fis d veloppementaux qui varient en fonction de l ge En fait les apprentissages sont ordonn s et surviennent selon une s quence logique o li Le d veloppement des enfants et des adolescents et leur perception de la sant une nouvelle capacit merge d une r organi sation des capacit s acquises ant rieurement Les apprentissages se produisent de mani re globale c est dire que les acquis du d velop pement physique cognitif et socio affectif sont reli s et soutenus par la maturation du cerveau Bien que l on constate g n ralement une forte stabilit et continuit dans l volu tion des enfants et des adolescents chacun chemine son propre rythme et les progr s ne sont pas n cessairement similaires dans chacune des sph res La fa on d y parvenir de m me que l issue peuvent varier d un enfant l autre Ces diff rences sont li es aux carac t ristiques de chacun aux exp riences v cues dans la famille et aux divers
125. e sous influence de l alcool Ferguson 2003 Lardelli Claret et al 2005 Keall et al 2004 la pr sence de passagers etc Assailly 1997 cit par Coslin 2003 Vexc s de vitesse est l un des premiers facteurs de risque d accident Ferguson 2003 Lardelli Claret et al 2005 Toutefois de nombreux travaux ont montr que la vitesse diminuait avec l ge du conducteur et que c taient les 15 24 ans qui condui saient le plus vite et ce qu il s agisse d auto mobiles ou de deux roues Il a t aussi d montr que les jeunes laissaient moins de distance entre les v hicules et qu ils br laient plus facilement les feux oranges ainsi que les signaux d un passage niveaux Coslin 2003 Linexp rience est aussi responsable de beaucoup d accidents de la route chez les jeunes de 16 24 ans Ferguson 2003 D s lors le nombre d ann es de conduite a un effet protecteur sur le risque d accident de la route Lardelli Claret et al 2005 Les facteurs individuels D apr s Jean Pascal Assailly 1997 cit par Coslin 2003 il s agit des capacit s sensori motrices des capacit s intellectuelles des traits de personnalit et dans une certaine mesure de l anti socialit et de l autodes truction Un certain nombre de travaux se sont interrog s sur l existence d un conti nuum de l autodestruction ou des compor tements l taux o l accident le suicide voire l homicide seraient trois expr
126. e trente pays europ ens parmi lesquels la Belgique la France et la Suisse y ont particip Au total plus de 100 000 jeunes ont t interrog s Voir www espad org Consult pour la derni re fois le 1 mai 2007 11 La liste des substances illicites dont il est question dans Espad est la suivante marijuana hachisch amph tamines LSD ou autres hallucinog nes crack cocaine ecstasy ou h roine 12 En ce qui concerne les diff rences par genre on observe que les gar ons sont plus nombreux que les filles rapporter ce type de comportement Hibell et al 2004 gol Comportements risque et sant agir en milieu scolaire dont les consommations sont les plus fr quentes chez les jeunes le cannabis le tabac et l alcool LE CANNABIS Le cannabis est devenu en quelques d cen nies la troisi me substance psychoactive utilis e par les jeunes du monde occidental derri re le tabac et l alcool Hibell et al 2000 cit s par Currie et al 2004 Johnston et al 1999 cit s par Currie et al 2004 Il semble que l augmentation de l exp ri mentation du cannabis par les jeunes dans tout l Occident puisse tre rattach e une tendance plus globale qui concernerait toutes les drogues illicites les jeunes sont de plus en plus nombreux consommer des drogues non institutionnelles et semblent le faire de plus en plus pr cocement Lorsque lon interroge les jeunes sur leur consom mation de substances illicit
127. ement doivent tre largement consid r es Le Center for Disease Control and Prevention am ricain insiste aussi fortement sur les comp tences la formation et la supervi sion des quipes qui interviennent sur le terrain voir le chapitre 6 sur l accompagne ment du renouvellement des pratiques Les personnes responsables de la mise en application de l intervention doivent avoir une excellente connaissance du programme et du milieu elles doivent tre l aise avec la dynamique de groupe et avoir de bonnes capacit s relationnelles United States Department of Health and Human Services 2001 Les ressources n cessaires doivent bien s r avoir t mises leur disposition Des facteurs limitant l efficacit des inter ventions ont aussi t point s Ainsi les programmes appliqu s en r ponse une situation de crise surtout lorsqu ils sont labor s selon une approche moralisa trice ou bas e sur la peur les programmes faisant largement appel des interventions ext rieures et ponctuelles avec peu d engage ment des professionnels de l tablissement de risque et d accro tre les facteurs de protection qui d terminent ces comportements ou leurs cons quences sur la sant 46 Aux tats Unis les centres pour le contr le et la pr ven tion des maladies forment une agence de protection de la sant publique et de la s curit du public Ils d pendent du minist re am ricain de la Sant et des Services aux
128. ement par opposition au second degr secondaire constitu du coll ge et des lyc es Ce premier cycle est compos des coles maternelles qui accueillent les enfants de 3 a 6 ans et des coles l mentaires de 6 10 11 ans ge de leur entr e au coll ge en 6 Pr vention des comportements risque et promotion de la sant l cole jeux de r le expression artistique dessin chant etc Les th mes sont abord s et repris en spirale en fonction des trois cycles cycle des apprentissages premiers sentiments joie tristesse peur col re entraide identit qualit s similitudes et diff rences affirma tion de soi consignes disputes cycle des apprentissages fondamentaux qualit s et comp tences sentiments joie col re solidarit comp tences des autres simili tudes et diff rences coute active prise de responsabilit respect d autrui moqueries r glement violence vol cycle des appro fondissements honte droit l erreur affir mation de soi souffre douleur publicit et libert de choisir n cessit de lois pour tous m diation bagarre racket injure triche drogue Cette division en trois cycles permet de tenir compte du niveau de d veloppement des l ves Le programme a t valu dans trois coles Fortin 2002 Un score de mesure de l agressivit hyperactivit retrait et proso cialit valid au Qu bec a t calcul dans chaque classe par
129. en fran ais de la litt rature scientifique internationale concernant les interventions de pr vention des conduites risque Fruit d une collaboration entre le R seau francophone international de pr vention des traumatismes et de promotion de la s curit et l Institut national de pr vention et d ducation pour la sant il s adresse toute personne qui souhaite engager une d marche de promotion de la sant de jeunes en ge d tre scolaris s 3 18 ans Il traite en particulier de la violence contre soi ou les autres de l usage de substances psychoactives des comporte ments dangereux sur la route ou durant les loisirs et des compor tements sexuels risque Ce r f rentiel se structure en deux parties Lune d crit les ta pes et l ments du d veloppement des enfants et des adoles cents les comportements consid r s comme risques et les facteurs qui les influencent ou les d terminent L autre propose des strat gies de pr vention reconnues comme efficaces ou pro metteuses ainsi que des ressources utiles leur conception leur implantation et leur valuation MINIST RE DE LA SANT DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS ee Educa a Np Departement M EA Ea O m de l Action Sociale Qu bec ors o gfo et de la Sant aq 1 o www inpes sante fr Institut national de pr vention et d ducation pour la sant 42 boulevard de la Lib ration 93203 Saint Denis cedex France ISBN 978 2 9161 9203
130. enfance culmine chez l adolescent et le jeune adulte pour d cliner ensuite fortement Coslin 2003 Une illustration de ce propos est l exemple de la mortalit par accident de la route qui vaut en moyenne 2 pour 100 000 habitants chez les moins de 14 ans 19 2 chez les 15 24 ans et 9 8 chez les plus de 25 ans Irtad 2003 Les comportements dangereux sur la route englobent la vitesse excessive les conduites routi res imprudentes les courses sauvages de moto ou de voiture les alcoo l mies ill gales le non port de la ceinture ou du casque le non respect du code de la route Coslin 2003 mais aussi la conduite sous influence de substances psychoac tives l gales ou ill gales Notons comme exemple que 20 40 des jeunes conduc teurs reconnaissent avoir d j conduit un v hicule apr s avoir bu des boissons alcooli s es Coslin 2003 Les tudes ont montr que les jeunes conducteurs risquent plus d avoir un accident que les conducteurs plus g s Baldo et al 2003 Les risques d accident sont galement plus lev s pour les jeunes hommes au volant Il est tabli que dans les pays industrialis s les hommes et plus parti culi rement les jeunes dans les premi res ann es qui suivent l obtention du permis ont plus d accidents que les femmes Aare von Holst 2003 Le risque plus lev tient aux facteurs suivants sch mas de mobilit et caract ristiques du v hicule
131. ent a marche et Comment am liorer valuer le processus c est viser l ensemble des activit s qui composent le programme et leurs interactions s int resser plusieurs questions la fois utiliser plusieurs sources d informations tre attentif la capacit participative des personnes concern es par le programme et s interroger sur les choix thiques et th oriques qui ont pr valu Pour valuer la qualit il faut parvenir comprendre comment un processus permet certains effets Et pour cela d finir des crit res ad quats au processus sp cifique chaque programme en tenant compte du contexte naturel dans lequel se d roule le programme et des questions et valeurs des personnes concern es par le programme Deccache 1997 Diff rentes m thodes d valuation Dans un document de recherche documen taire de l Inpes sur l valuation Fournier et Sizaret 2005 proposent une synth se des diff rentes m thodes utilis es Le classe ment est effectu partir du domaine scien tifique auquel on peut rattacher le type d va luation On distingue s les valuations issues de l pid mio logie dont les m thodes peuvent tre le protocole exp rimental d essai rando 60 Voir les deux exemples d velopp s plus loin Preff 2 0 outil de pilotage et d analyse de l efficacit attendue des interventions en promotion de la sant Molleman G R M 2003 Outil de cat gorisation des
132. ent isme et d motivation scolaire tentatives de suicide TABLEAU II rapports sexuels impr vus et non prot g s ou violences sexuelles Pekins 2002 cit par Currie et al 2004 Wechsler et al 1994 cit s par Currie et al 2004 Cependant il semble que dans l esprit des adolescents les effets b n fiques de l alcool court terme pr valent sur ses cons quences n gatives court et long terme Il est vrai que la publi cit associe souvent l alcool une vari t de b n fices qui plaisent aux jeunes la camara derie l aspect viril l attrait sexuel l vasion et l aventure etc Il est tr s rare que les m dias montrent les images des cons quences n gatives de l alcool comme les gueules de bois les accidents et la violence Atkin 1993 cit par Currie et al 2004 En ce qui concerne la consommation hebdo madaire de boissons alcoolis es on observe une augmentation des pourcentages entre les jeunes de 11 13 et 15 ans voir tableau Il Pourcentage de jeunes par sexe qui d clarent consommer des boissons alcoolis es de mani re hebdomadaire dans l enqu te HBSC 2001 2002 Ag s de 11 ans Filles Garcons Ag s de 15 ans Garcons Ag s de 13 ans Garcons E LA VIOLENCE DIRIG E CONTRE SOI OU CONTRE LES AUTRES Les comportements violents manifest s par un individu peuvent tre dirig s contre lui m me ou contre les autres LA VIOLENCE DIRIG E CONTRE SOI Cette forme de vi
133. ent choquer d ranger ou pr ter commentaires Toutefois elles constituent une v rit une opinion personnelle pour celui qui les nonce et doivent tre respect es comme telles Il est indispensable de pouvoir en parler et ventuellement apporter les informations n cessaires pour permettre l individu de les modifier ou de les nuancer Mais il y a lieu d viter tout jugement de valeur surtout avec les adolescents Par ailleurs les repr sentations sont fortement influenc es par la culture des pays et ce qui est vrai en France ne l est pas n cessairement au Qu bec en Belgique ou en Suisse LE CONCEPT DE REPR SENTATION SOCIALE Selon Denise Jodelet 1989 La repr senta tion sociale est une forme de connaissance socialement labor e et partag e ayant une vis e pratique et concourant la construc tion d une r alit commune un ensemble social La repr sentation est un ensemble organis d opinions d attitudes de croyances et d informations se r f rant un objet ou une situation Elle est d termin e la fois par la personne elle m me son histoire son v cu et par le syst me social et id ologique dans lequel elle est ins r e Forme de savoir la repr sentation est rep rable au niveau du langage et du comportement Enfin la repr sentation a une vis e pratique elle sert agir sur le monde et sur autrui Ainsi les repr sentations de la sant constituent
134. ent des pratiques Les propositions d accompagnement Caract ristiques de l accompagnement offrir 100 100 101 101 101 102 102 103 103 104 106 109 111 116 119 129 131 Composantes du dispositif d accompagnement l ments aborder dans l accompagnement Aborder le processus de changement lui m me Approfondir certains concepts Aborder le travail en collaboration et en partenariat Aborder le processus d apprentissage des personnes accompagn es Soutenir la pratique r flexive Des exemples de dispositifs d accompagnement Exemple d accompagnement des pratiques au Qu bec Exemple d accompagnement des pratiques en Belgique Exemple d accompagnement des pratiques en France Annexes Les phases du d veloppement de l enfant et de l adolescent Exemples de programmes valid s Bibliographie Sigles Index Avant propos Cet ouvrage est le fruit d une collaboration entre l Institut national de pr vention et d ducation pour la sant Inpes et le R seau fran cophone international de pr vention des traumatismes et de pro motion de la s curit section du R seau francophone international pour la promotion de la sant R fips ll est n d un besoin exprim en France par des acteurs du monde de l enseignement de plus en plus souvent confront s des situations mettant en p ril la trajectoire scolaire de leurs l ves Lors d une premi re rencontre l Inpes et le R fips ont constat que ce besoin d informati
135. er de r fl chir et d apporter des changements leurs inter ventions Mod le de changement dans une perspective socioconstructiviste Dans la perspective constructiviste on consid re que l apprenant est au c ur de ses apprentissages c est dire que la connaissance ne peut tre transmise par un autre mais qu elle est construite par le sujet lui m me partir de ses exp riences de son v cu et de ses connaissances ant rieures Jonnaert 2002 L appellation sociocons tructiviste met en vidence que m me si l apprenant construit ses connaissances il ne le fait pas seul Il le fait dans un contexte social en relation avec un enseignant ou un accompagnateur et avec ses pairs dans un processus constant de confrontation des id es L approche socioconstructiviste se carac t rise par un sujet actif cognitivement qui construit ses connaissances en interaction avec les autres dans un processus r flexif sur ses conceptions ses strat gies Dans cette perspective l accompagne ment renvoie au soutien apport pour que les praticiens cheminent dans la construc tion de leurs connaissances Le r le d expert g n ralement attribu la personne accom pagnatrice devrait se transformer en un r le de guide Lafortune et Deaudelin 2002 p 26 27 La perspective socioconstruc tiviste favorise l interaction mais aussi la confrontation li e aux diverses expertises repr sentations et exp riences profession
136. er les apports de la litt rature scientifique de ce domaine Un tableau synth tique en annexe de l ouvrage pages 116 4117 permettra au lecteur de rep rer les programmes valid s en fonction du public concern du lieu de la m thode des r sul tats et du type de d marche de l interven tion L cole est reconnue par les instances internationales Organisation mondiale de la sant Commission europ enne Conseil de l Europe comme exer ant une grande influence sur le d veloppement des aptitudes des enfants et des adolescents Des initiatives telles que les coles promo trices de sant inscrivent la sant dans les politiques scolaires les projets d tablisse ment et les d cisions collectives REPERES POUR LA CONCEPTION ET L IMPLANTATION DES INTERVENTIONS Le cinqui me chapitre pr sente des publi cations r centes qui peuvent constituer des aides tout a la fois pour la conception l implantation et l valuation des interven tions Contrairement a un guide m thodo logique privil giant une seule approche ce chapitre propose sous forme d outils des points de rep res destin s aux personnes impliqu es aupr s des jeunes dans des programmes de pr vention et de promotion de la sant Libres elles de choisir ensuite les outils qui s ajusteront au mieux leur r alit RENOUVELLEMENT DES PRATIQUES Changer le paradigme d intervention entra ne une r flexion sur la pertinence des pratiques pr
137. ernational pour la promotion de la sant INTRODUCTION Pourquoi cet ouvrage Au cours de son volution l enfant en ge d tre scolaris puis l adolescent doit faire face plusieurs d fis successifs l adaptation l cole primaire l adaptation l cole secon daire l acquisition de la comp tence scolaire le d veloppement de relations positives avec ses pairs et enfin le d veloppement d une identit autonome Si la majorit des enfants et des adolescents rel ve avec succ s ces d fis ils sont cependant expos s des risques qui peuvent affecter leur sant leur bien tre et leur r ussite ducative L analyse des travaux portant sur pid miologie et les d terminants des conduites a risque chez les enfants et les adolescents r v le que de nombreux facteurs de protection sont aussi des facteurs favorisant la r ussite ducative Les valuations des programmes de pr ven tion des conduites risque d montrent que les plus efficaces reposent sur le d velop pement de comp tences sociales motion nelles et cognitives utilisent des m thodes interactives et s inscrivent dans la dur e Les programmes les plus prometteurs prennent en compte l environnement de l enfant ou de l adolescent et agissent simultan ment plusieurs niveaux famille cole quartier L cole deuxi me milieu de vie le plus influent apr s la famille est le lieu d ancrage privil gi de ces inter
138. es sans pr ciser la substance on observe que les pr valences 41 pour les Suisses 38 pour les Frangais et 32 pour les Belges sont proches de celles rapport es pour le cannabis 40 pour les Suisses 38 pour les Frangais et 33 pour les Belges On peut d s lors en conclure que c est surtout cette substance qui est consomm e par les jeunes interrog s En effet 80 des tudiants qui disent avoir d ja essay une substance illicite rapportent que c est le cannabis qui a t la premi re drogue test e Linitiation a lieu aux alentours de la 15 ann e Beck et al 2007a Par contre l utilisation du cannabis durant les trente derniers jours indique quant elle une habitude active et continue Les pr valences rapport es valent respectivement 22 pour les Fran ais 20 pour les Suisses et 17 pour les Belges Hibell et al 2004 Les recherches dans le domaine tendent a montrer que l usage mod r peut ne pas nuire au bon fonctionnement social Shedler et Block 1990 cit s par Currie et al 2004 Engels et Ter Bogt 2001 cit s par Currie et al 2004 tandis que l usage fr quent peut tre un indicateur de probl mes compor tementaux aussi bien internalis s qu ext rioris s comme la d pression la prise de risque et la d viance Kandell 1997 cit par Currie et al 2004 mais ceci est surtout vrai chez les jeunes adultes Beck et al 2007b Les jeunes qui rapportent
139. es l ves c est une r alit plus complexe d pendante des finalit s assign es l cole et des pratiques d valuation des enseignants En Suisse romande il n existe pas de d finition officielle ou institutionnelle de la r ussite ducative Cela ne veut pas dire pour autant que les enjeux soient n glig s En effet la Conf rence intercantonale de l instruction publique de la Suisse romande et du Tessin CIIP s est prononc e deux reprises en 1999 et en 2003 sur les finalit s et objectifs ducatifs de l cole publique Par ces d clarations les cantons romands reconnaissent l cole publique des missions d instruction et d duca tion Par ses missions d instruction et de transmission culturelle l cole assure la construction de connaissances et l acquisi tion de comp tences permettant chacun et chacune de d velopper ses potentialit s de mani re optimale Par ses missions d ducation et de transmission de valeurs sociales elle uvre pour la promotion du respect des r gles de la vie en communaut de la correction des in galit s de chance et de r ussite de l int gration dans la prise en compte des diff rences du d veloppement de la personnalit quilibr e de l l ve de sa cr ativit et de son sens esth tique du d veloppement du sens de la responsabilit l gard de soi m me d autrui et de l envi ronnement de la solidarit de la tol rance et de
140. es les probl mes d identit sexuelle l isole ment social l instabilit familiale le suicide d un proche et ou l incapacit faire face aux situations probl matiques Les facteurs pr cipitants ou la goutte qui fait d border le vase On appelle facteurs pr cipitants certaines circonstances qui pr c dent de peu le passage l acte Il s agit parfois d v nements anodins mais qui rev tent une importance d autant l plus grande pour le jeune qu ils r actualisent un moment donn des probl matiques li es au pass Une fois de plus la pr sence de certains facteurs de pr disposition et de contribution va plus ou moins interagir avec ces facteurs pr cipitants Il s agit essentiellement de faits de vie n gatifs tels un conflit interpersonnel une humiliation une s paration ou un chec scolaire par exemple Ces exp riences constituent des v nements stressants indui sant une grande souffrance psychique que le jeune ne parvient pas surmonter il se trouve dans une situation de d sorganisation Les facteurs de protection ou la r duction du risque Les facteurs de protection sont ceux qui r duisent ou neutralisent l impact des autres facteurs et augmentent la capacit du jeune trouver des solutions de rechange la situation potentiellement dangereuse Citons comme exemples l adaptation personnelle la tol rance la frustration la ma trise de soi la bonne estime de
141. es comp tences particuli res pour guider les praticiens dans un accompagnement de ce type ax vers une pratique r flexive s agit notamment d aptitudes recadrer g rer la complexit soutenir la cr ativit cerner et partager les visions et les enjeux des acteurs Lafortune et Deaudelin 2002 G linas 2004 COMPOSANTES DU DISPOSITIF D ACCOMPAGNEMENT L accompagnement s inscrit dans la dur e et repose sur des activit s de formation sur la mise en place de diverses modalit s de soutien et de suivi En effet bien que les activit s de formation soient stimulantes elles sont insuffisantes Le manque de suivi engendre le retour aux pratiques ant rieures Le niveau de transfert r sultant d une forma tion est faible m me si c est le but ultime de toute formation Lune des conditions importantes pour que le transfert ait lieu est d offrir un suivi sous forme d accom pagnement continu et efficace soutien parrainage supervision D silets 2005 Lafortune et Deaudelin 2002 Il est recommand que l accompagne ment comporte a du temps de travail individuel a du temps pour l exp rimentation a des moments d change entre les profes sionnels d un m me r seau a des rencontres r guli res avec les parte naires pour effectuer une pratique r flexive collective a des activit s de formation communes entre les professionnels de l ducation et de la sant et des activit
142. es adolescents d finition classification et fr quence dans une autre logique que celle commun ment admise Loret 2002 cit par Coslin 2003 De plus ces comportements de type Ushua a bien que dangereux et engen drant une surmortalit ne sont pas point s comme tels car ils b n ficient parfois d une image positive et sont valoris s par les adultes Godenir et al 2004 g LES COMPORTEMENTS SEXUELS RISQUE De nombreuses normes de comporte ments propres l adolescence la sponta n it les conduites d essai voire de prise de risque et l instabilit peuvent g n rer des probl mes de sant li s la sexualit Parmi eux on peut citer les grossesses non d sir es conduisant des interruptions volontaires de grossesse ou des accou chements chez des filles tr s jeunes et les infections sexuellement transmises IST avec outre leurs risques propres celui non n gligeable de st rilit ult rieure Notons toutefois que la majorit des adolescents traverse cette zone de turbulences sans trop de cons quences n gatives sur la f condit ult rieure Godeau et al 2005 Par comportements sexuels risque on entend d une part les rapports sexuels non prot g s c est dire sans aucun moyen de protection de type pr servatif ou sans contra ception Currie et al 2004 et d autre part le multipartenariat sexuel qui correspond au fait d avoir c
143. es autres e conduites dangereuses sur la route Composition familiale e comportements sexuels risque Disponibilit des substances et des moyens e abus de substances psychoactives e violence dirig e contre les autres Violence subie maltraitance et carences affectives e violence dirig e contre soi e violence dirig e contre les autres Communication au sein des familles e pratiques sportives risque comportements sexuels risque Ant c dents difficiles et accidents dans le parcours de vie e abus de substances psychoactives e violence dirig e contre soi Isolement social e violence dirig e contre soi e conduites dangereuses sur la route Organisation sociale et politiques sociales et de sant e violence dirig e contre les autres e conduites dangereuses sur la route Images v hicul es par la soci t et les m dias e abus de substances psychoactives e comportements sexuels risque e violence dirig e contre les autres T SANT ET DUCATION UNE DYNAMIQUE DE LA R USSITE R USSITE SCOLAIRE ET R USSITE DUCATIVE Commen ons par pr ciser les concepts de r ussite scolaire et de r ussite ducative Ces deux notions ne se confondent pas Les apprentissages scolaires ne constituent qu une partie de l ducation de la personne Cette derni re se d roule galement dans le cadre familial Les crit res de r ussite ducative diff rent fortement d une famille l autre pour d videntes ra
144. es comp tences permet tent aux individus de ma triser et de diriger leur existence et d acqu rir la capacit vivre dans leur environnement et modifier celui ci LOMS cite a titre d illustration la capacit a prendre des d cisions et r soudre des probl mes le raisonnement cr atif et la r flexion critique la conscience de soi et l empathie les comp tences en 3 On entend par scolaire la maternelle et l enseignement pri maire et secondaire L ge de la scolarit varie selon les pays En France par exemple l cole est obligatoire partir de 6 ans et jus qu 16 ans En Belgique elle est obligatoire partir de 7 ans et jusqu 18 ans Pourquoi cet ouvrage mati re de communication et de relations interpersonnelles la capacit a faire face a ses motions et a maitriser le stress OMS 1999 L ECOLE UN LIEU D INTERVENTION PRIVIL GI L cole est au centre des interventions et strat gies efficaces Fr quent e quotidienne ment par la tr s grande majorit des enfants et des adolescents dans nos pays indus trialis s elle est le lieu privil gi pour les atteindre De fa on plus essentielle l cole participe la construction des individus par sa mission ducative Agir pour la r ussite des l ves dans le domaine des apprentissages notamment scolaires c est aussi contribuer efficacement la promo tion de la sant des enfants et des adoles cents
145. es de l ducation et de leurs institutions Exemple l approche Ecole en sant au Qu bec Au Qu bec comme dans les autres pays concern s bien que les interventions de promotion et de pr vention soient nombreuses elles onttendance tre morce l es peu coordonn es et r pondre des probl matiques ponctuelles sans toujours rev tir l intensit la continuit et la globa lit encourag es dans les pratiques jug es prometteuses et efficaces Pour faire chec ces constats le minist re de la Sant et des Services sociaux et le minist re de l duca tion du Loisir et du Sport enjoignent leurs r seaux respectifs planifier et d ployer une intervention globale et concert e de promo tion et de pr vention partir de l cole l approche Ecole en sant Celle ci centre la promotion et la pr ven tion sur les principaux facteurs indivi duels et environnementaux favorables la l r ussite ducative la sant et le bien tre des jeunes et aide pr venir certaines diffi cult s pouvant compromettre leur d velop pement d crochage scolaire d tresse psychologique comportements violents d pendances ob sit etc Elle soutient que les actions doivent tre vari es intenses et continues faire appel des strat gies multiples et viser simultan ment les jeunes l cole la famille et la commu naut pour obtenir un impact optimal L approche concerne les coles de niveau
146. es du d veloppement de l adolescent P riode de 13 17 ans Affectif Acquisition progressive de l identit personnelle sentiment d autonomie et de contr le personnel d veloppement de la d brouillardise de la prise de d cision et des comp tences ma triser le stress Remise en question des normes et valeurs re ues Expression fr quente d motions labiles Vuln rabilit aux d tresses psychologiques aux peines d amour aux id es suicidaires et au suicide D sir de reconnaissance personnelle et forte envie de se lib rer des adultes D but de l exp rience de l intimit avec une autre personne Reconnaissance parentale et sociale plus grande quant l autonomie du jeune adulte contribuant ainsi sa valorisation Cognitif D veloppement et consolidation de la capacit de raisonner et d analyser formuler des hypoth ses planifier des activit s tablir des strat gies tirer des conclusions estimer les chances de succ s ou d chec D veloppement et consolidation de la capacit d abstraction laboration de la pens e abstraite Vuln rabilit aux difficult s d apprentissage scolaire Risque d abandon scolaire loignement par rapport au conformisme social Exercice d une autonomie plus compl te Apparition de situations conflictuelles avec l adulte Augmentation de la capacit d empathie et de la facult consid rer les intentions de
147. es interventions en fonction du contexte et des besoins des jeunes est l un des l ments du succ s Un autre facteur important pour la r ussite du projet est la planification soigneuse de son implantation Des mod les d int gra tion d interventions en milieu scolaire dans un projet global de sant compl tent ce chapitre Cette derni re strat gie appara t actuellement comme la plus prometteuse E LES INTERVENTIONS EFFICACES CARACT RISTIQUES G N RALES Les tudes valuatives r alis es ces vingt derni res ann es ont permis d identi fier certaines caract ristiques propres aux interventions efficaces Blanchet 1993 Domitrovich et Welsh 2000 Greenbergetal 2001 Lemarquand etal 2001 United States Department of Health and Human Services 2001 Webster Stratton et Taylor 2001 Les interventions qui se r v lent efficaces accordent une place privil gi e aux m thodes qui sollicitent la participation active et interactive des l ves jeux de r le mises en situation travaux pratiques sur 45 Une intervention est caract ris e par les activit s d un promo teur qui en sera l organisateur en interaction avec les activit s des intervenants et de la population b n ficiaire qui en seront tous deux les acteurs directs Quant la pr vention des comporte ments risque elle a pour objet de diminuer les comportements risque c est dire les comportements qui mettent en danger de fa on
148. es probl mes de comporte ment identification des situations anxio g nes et gestion de l anxi t dans le cadre de la pr vention des troubles anxieux Domitrovich et Welsch 2000 Les m thodes centr es sur la communaut La mise en place d adultes support aupr s d adolescents a fait la preuve de son efficacit dans le domaine de la pr ven tion de la violence Dans ce cas un adulte 47 Coping est un terme anglais qui se traduit par faire face ou strat gie d ajustement Il renvoie l id e que l individu ne subit pas passivement les situations stressantes auxquelles il est confront mais qu il essaie d y faire face On parle de coping pour d signer les r ponses et r actions que l individu va laborer pour ma triser r duire ou tol rer ce type de situation Bruchon Schweitzer 2002 48 L Organisation mondiale de la sant distingue en fonction de l extension de leur champ d action OMS 2002 la pr vention universelle qui porte sur la population en g n ral ici l ensemble des enfants et des adolescents sans distinguer ceux qui pr sentent des risques particuliers la pr vention s lective qui s adresse des personnes ou des groupes de personnes risque du fait de facteurs environnemen taux sociaux ou familiaux par exemple des enfants de parents en situation de pr carit des enfants qui vivent dans un climat fami lial conflictuel ou dont les parents souffrent d une
149. essions comportementales diff rentes de ce conti nuum Assailly 1997 cit par Coslin 2003 Ajoutons cette liste la perception du risque les filles entre 6 et 10 ans valuent les situations comme tant plus risque que les garcons Pour les filles c est la vuln rabi lit qui d termine le risque tandis que pour les gar ons c est la s v rit du traumatisme Hillier et al 1998 Les facteurs familiaux Marie Choquet Sophie Ledoux et H de Menke 1998 cit s par Coslin 2003 ont mis en vidence un lien entre l absence de relations sociales et la survenue d accidents Ces auteurs ont aussi mis en avant un lien avec les caract ristiques socio d mographi ques de la famille Les facteurs sociaux Les comportements dangereux sur la route seront initi s et ou favoris s par les pairs Coslin 2003 La notion de d fi est impor tante Ce d fi s accompagne souvent de 42 En effet les comportements l taux s organisent suivant quatre dimensions corr l es au sexe et l ge une tendance recher cher le danger une tendance la t m rit une tendance la recherche de sensations et enfin une tendance aux comporte ments d ins curit Il a t d montr que ce sont les adolescents qui manifestent le plus de tels comportements Coslin 2003 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire menaces verbales de chantage de ridicu lisation mais aussi d un possible gain d
150. est plus fr quent parmi les gar ons inscrits dans l enseignement traditionnel que parmi ceux connaissant des probl mes d adapta tion scolaire et suivant alors un enseigne ment en alternance Certaines conduites traduisent davantage le c t exp rimenta tion propre l adolescence essai d alcool avoir d j t ivre et c est peut tre pour cette raison que l on observe moins de diff rences entre les jeunes scolaris s et les jeunes en d crochage Ces comportements risque et ce manque de protection plus r pandus chez les jeunes en d crochage pr sentent non seulement un caract re plus r gulier mais aussi plus pr coce En effet si chez les jeunes scola ris s les conduites risque augmentent avec l ge elles se d veloppent pr coce ment et n voluent pas beaucoup avec l ge parmi les jeunes en d crochage Or la pr co cit de certains comportements risque le cal Comportements risque et sant agir en milieu scolaire constitue un facteur qui favorise le maintien de ces conduites l ge adulte King et al 1986 R USSITE DUCATIVE ET PR VENTION DES COMPORTEMENTS RISQUE DES APPROCHES CONVERGENTES L ducation en soi contribue la pr ven tion des comportements risque En effet elle permet l acquisition d une large gamme de comp tences chez les enfants et les adolescents et am liore ainsi leur sant et leur adaptation sociale Keating
151. et la pr vention des conduites risque Ainsi pr venir les comportements risque promouvoir la sant et contribuer la r ussite ducative des jeunes corres pondent diff rents clairages d une m me perspective ducative Dans cette optique le cercle familial conserve cependant un r le de premier plan et la participation des parents est capitale PR VENTION PROMOTION DE LA SANT DUCATION POUR LA SANT QUELQUES D FINITIONS CLEFS La pr vention de la maladie ou du traumatisme comprend des mesures qui visent non seulement emp cher l apparition de la maladie telle que la lutte contre les facteurs de risque mais gale ment en arr ter les progr s et en r duire les cons quences Les expressions pr vention de la maladie et promotion de la sant sont par fois utilis es de fa on compl mentaire Bien que le contenu et les strat gies de ces deux notions se recouvrent souvent partiellement la pr ven tion de la maladie est d finie s par ment Dans ce contexte elle est consid r e comme l action qui provient g n ralement du secteur sanitaire et porte sur des personnes qui pr sentent des fac teurs de risque identifiables souvent associ s des comportements risque diff rents OMS 1999 La promotion de la sant est le processus qui conf re aux populations les moyens d assurer un plus grand contr le sur leur propre sant et d am liorer celle ci La promotion d
152. et les aptitudes motionnelles des jeunes gestion de la col re r gulation motionnelle contr le de soi compr hen sion des motions confiance en soi gestion de l anxi t et du stress etc Domitrovich et Welsch 2000 Greenberg et al 2001 Webster Stratton et Taylor 2001 Ces m thodes ax es sur le d veloppe ment des comp tences psychosociales sont propos es a des enfants et des adolescents g s de 3 16 ans et elles sont appliqu es le plus souvent dans le cadre de programmes de pr vention ayant lieu l cole mater nelle primaire ou secondaire Domitrovich et Welsch 2000 En termes d impact on a pu observer des effets court moyen et long terme sur les conduites risque r duction des probl mes de comportement baisse des consommations nocives d alcool de tabac de cannabis sur les capacit s de coping et d adaptation sur la r ussite scolaire On a aussi relev des r sultats positifs moyen terme sur les probl mes d pressifs et anxieux Ces m thodes sont utilis es dans le cadre de programmes de promotion de la sant et dans tous les types de pr ven tion universelle s lective ou indiqu e Soulignons que les programmes s lectifs et indiqu s mettent particuli rement l accent sur les comp tences psychosociales impli qu es directement dans les troubles vis s capacit s d autor gulation gestion de la col re relations aux pairs dans le cadre de la pr vention d
153. etacteurs locaux En France des comit s d ducation la sant et la citoyennet r unissent tous les acteurs de la commu naut ducative y compris les l ves En Communaut fran aise de Belgique chaque tablissement scolaire est dot d un Conseil de participation qui permet non seulement aux enseignants et ducateurs mais aussi aux l ves leurs parents aux services de sant et d orientation scolaire et aux lus locaux de participer l laboration du projet d tablissement Acqu rir des aptitudes individuelles En favorisant le d veloppement individuel et social la promotion de la sant vise permettre aux per sonnes d exercer un plus grand contr le sur leur sant et de faire des choix qui leurs sont favora bles Ce d veloppement individuel et social est mis en uvre en offrant des informations en assurant l ducation pour la sant et en perfectionnant les aptitudes indispensables la vie Il est crucial de permettre aux individus d apprendre pendant toute leur vie et de se pr parer affronter les diverses tapes de cette derni re Cette d marche doit tre accomplie l cole dans les foyers au travail et dans le cadre communautaire par les organismes professionnels commerciaux et b n voles et dans les institutions elles m mes OMS 1986 l acquisition des aptitudes individuelles comporte l acquisition de connaissances d attitudes et de comp tences psychosociales
154. eurs modalit s d application Ces inter ventions ont pour finalit de limiter les comportements risque c est dire ceux qui menacent de fa on significative la vie ou la sant Elles contribuent ainsi r duire la fr quence et la gravit des traumatismes ou des pathologies qui d coulent de ces comportements Les comportements dont il est question sont la violence dirig e contre soi suicides ou tentatives de suicide ou contre les autres agressions brimades l usage nocif de substances psychoac tives alcool tabac drogues illicites ou leur exp rimentation pr coce les compor tements dangereux sur la route ou durant les loisirs et les comportements sexuels risque La pr sente synth se porte sur les facteurs qui d terminent ces conduites risque ainsi que sur les interventions et strat gies poten tiellement efficaces Elle ne vise pas l exhaus tivit Ainsi elle ne couvre pas les troubles alimentaires et la s dentarit qui entra nent des probl mes de poids se limite une tranche d ge 3 18 ans et n envisage pas les interventions pr coces pratiqu es durant la grossesse ou la petite enfance Ces derni res qui semblent particuli rement prometteuses m ritent un ouvrage en soi COMPORTEMENTS RISQUE OU CONDUITES RISQUE La litt rature scientifique utilise tant t le terme de comportements risque tant t celui de conduites risque Dans cet ouvrage ces syno
155. eut d une part r aliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et d autre part voluer avec le milieu ou s adapter celui ci La sant est donc per ue comme une ressource de la vie quotidienne et non comme le but de la vie il s agit d un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles ainsi que les capacit s physiques L ducation pour la sant en est une des strat gies importantes et vise notam ment le renforcement des capacit s individuelles agir vis vis de sa sant La charte d Ottawa identifie cing strat gies Les ins titutions nationales de chacun des pays concern s ont inscrit dans leurs politiques tout ou partie de ces strat gies laborer une politique publique saine La promotion de la sant d passe le seul secteur sanitaire elle inscrit la sant l ordre du jour des responsables politiques quel que soient leur champ d implication afin que ces derniers examinent leurs politiques en ayant l esprit les cons quences qu elles pourront avoir sur la sant et les inciter prendre en compte cet l ment dans leurs d ci sions Une politique de promotion de la sant doit rendre compl mentaires des strat gies a priori dif f rentes et notamment la l gislation les mesures fiscales la taxation et les changements organi sationnels II s agit d une action coordonn e qui conduit la sant et de politiques fiscales et socia les favorisant une plus forte
156. eux elle appara t plut t comme synonyme d une alt ration du bien tre de l individu dans son rapport au monde et lui m me Ainsi tre en mauvaise sant se rapportera essentiel lement un d sarroi affectif ou relationnel En aucun cas la maladie n est approch e comme un probl me v cu personnellement en termes de souffrances de douleurs de handicaps Dans le m me ordre d id es la maladie est voqu e en termes de n gation ne pas tre malade de gu rison ou de soin h pital m dicaments soins etc EN R SUM L ensemble des repr sentations d un individu fonc tionne comme un r seau stable bien organis qui va opposer une r sistance au changement Cette r sistance sera proportionnelle l importance du changement envisag plus l information ou l exp rience laquelle il est confront seront loign es de sa repr sentation des choses plus le jeune aura tendance les ignorer ou les rejeter Changer est r ellement difficile et ce pour tout le monde Il faut alors explorer les repr sentations qu ont les jeunes de leur sant puisqu elles constituent leur grille de lecture et qu elles d terminent leur mani re d agir II faut non seulement les mettre en vidence mais aussi s int resser tous les facteurs qui contribuent les forger habitudes personnel les familiales et culturelles image que les jeunes ont d eux m mes go ts pr occupations inqui tu
157. evention_of_mental_disorders_sr pdf Derni re consultation le 28 05 2007 amp Id Rapport mondial sur la pr vention des traumatismes du aux accidents de la circulation Gen ve OMS 2004 238 p www who int world health day 2004 infomaterials world_report fr Derni re consultation le 28 05 2007 Id charte de Bangkok pour la promotion de la sant dans un monde globalis Gen ve OMS 2005 6 p www promotionsante ch uploads File news 115652_BangkokCharta pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Organisation mondiale de la sant Unesco Unicef Banque mondiale Focusing Resources on Effective School Health a Fresh Start to Enhancing the Quality and Equity of Education Gen ve OMS 2000 26 p unesdoc unesco org images 0012 001240 124086mo pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Pan American Health Organisation Tobacco free Youth A life skills primer Whasington PAHO 2001 53 p Parquet J P Pour une pr vention de l usage des substances psychoactives usage usage nocif d pendance Vanves CFES 1998 47 p www inpes sante fr CFESBases catalogue pdf 287 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Pedinielli J L Rouan G Bretagne P Psychopathologie des addictions 2 d Paris Presses Universitaires de France 2000 128 p Peterson L Tremblay G Importance of developmental theory and investigation to research in clinical child psychology Journal o
158. f Clinical Child Psychology 1999 28 4 448 456 Piette D Parent F Coppieters Y et al La sant et le bien tre des jeunes d ge scolaire Quoi de neuf depuis 1994 Bruxelles Universit Libre de Bruxelles Unit Promotion Education Sant 2003 111 p www ulb ac be esp promes Derni re consultation le 28 05 2007 Poissant J Bordeleau L Desjardins N Favoriser le d veloppement des enfants d ge pr scolaire un guide d intervention pour soutenir les pratiques parentales Canada Institut national de sant publique du Qu bec para tre Pommereau X L adolescent suicidaire 3 ed Paris Dunod 2005 288 p Pommier J Laurent A Deschamps J P La sant c est toute la vie paroles d adolescents sur leur sant a paraitre Potvin L Faut il s inqui ter de l engouement pour les pratiques fond es sur les donn es de recherche en promotion de la sant Promotion amp Education 2006 13 4 250 251 Postlethwaite T N Le pilotage des r sultats des l ves Paris Unesco llEP 2005 168 p Promotion Sant Suisse Outil de cat gorisation des r sultats de projets de promotion de la sant et de pr vention Berne 2005 www quint essenz ch fr planning tools 4110 html Derni re consultation le 25 10 2007 Ravens Sieberer U Gosch A Abel T et al Quality of life in children and adolescents a European public health perspective Sozial und Pr ventivmed
159. fs de comportement d abus de substances Am lioration estime de soi satisfaction l cole Baisse des probl mes anxieux de comportement d abus de substances Am lioration performances scolaires et professionnelles Baisse des probl mes de comportement d abus de substances Am lioration engagement dans l cole relations familiales Baisse des probl mes de comportement moins d orientation sp cialis e Am lioration comp tences sociales relations familiales et dans la communaut Principales applications Promotion de la sant mentale Pr vention universelle s lective indiqu e Pr vention s lective ou indiqu e Type d intervention peu d velopp Pr vention universelle Pr vention s lective ou indiqu e Pr vention universelle s lective ou indiqu e Pr vention universelle s lective ou indiqu e Type de programme r cent en d veloppement l 117 Exemples de programme Second step Coping with stress course Carolina abecedarian project l can problem solve Positive youth development Les amis de Zippy Life skills training Big brother Big sister of America School transitional environment project Olweus bullying program Healthy school and drugs project High Scope perry preschool Project Montreal prevention experiment Coping power program Queensland prevention of anxiety project Seattle social development projectThe incredibles years series
160. hangements qui les concernent Approfondir certains concepts Qui dit nouvelles pratiques dit nouveaux concepts tant du c t des enseignants et du personnel scolaire que des intervenants du r seau de la sant Il est important d explorer le sens de diff rents concepts li s aux apprentissages aux diff rentes strat gies de promotion de la sant et aux interventions pr ventives La r alisa tion d activit s permettant de confronter les diff rentes conceptions peut tre b n fique dans l appropriation collective de nouveaux concepts l IOI s Exemple d activit conseill e proposer un ensemble de concepts d finir par les parti cipants Attribuer les concepts plus familiers pour un r seau ses partenaires de l autre r seau Mettre en perspective les d finitions fournies avec celles qui sont les plus recon nues pour chacun des concepts Cet exercice fournit loccasion de mettre en vidence les diff rences de sens ou de conceptions Il permet une prise de conscience et contribue a resituer les concepts afin de partager une compr hension commune Les discussions permettant d approfondir divers concepts peuvent galement conduire mettre en vidence des coh rences et des incoh rences entre les croyances et les prati ques Lafortune et Turcotte 2006 Aborder le travail en collaboration et en partenariat Le renouvellement de pratiques souhait comporte la dimension du travail en c
161. he Adelaide declaration on national goals for schooling in the twenty first century Syndney Australian government Department of education science and training 1999 No Pagination Specified Bibliographie www mceetya edu au mceetya nationalgoals natgoals htm pre Derni re consultation le 28 05 2007 Mishara S Dufour S Les Amis de Zippy un programme novateur de promotion de la sant mentale des jeunes enfants In Centre de Recherches et d Intervention sur le Suicide et l Euthanasie Pratiques novatrices pour la pr vention du suicide 4 au 7 mai 2004 Montr al Canada Mishara B L Tousignant M 2004 Comprendre le suicide Montr al Les Presses Universitaires de Montr al coll Param tres 2004 174 p Mishara B L Ystgaard M Effectiveness of a mental health promotion program to improve coping skills in young children Zippy s Friends Early Childhood Research Quarterly 2006 21 1 110 123 Molleman G R M Peters L Hommels L Ploeg M Outil de pilotage et d analyse de l efficacit attendue des interventions en promotion de la sant Preffi 2 0 Woerden NIGZ 2003 37 p www inpes sante fr preffi Preffiz_Outil pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Monkevicien O Mishara B L Dufour S Effects of the Zippy s Friends programme on children s coping abilities during the transition from kindergarten to elementary school Early Childhood Education J
162. i se ferme sa contribution et que son futur est incertain Les s quelles d une telle situation risquent d tre durables Cloutier 1996 Ceci est valable pour le Qu bec En France et en Belgique le passage de l cole primaire l cole secondaire a lieu plus t t vers l ge de 11 ans Le C gep Coll ge d enseignement g n ral et professionnel est un tablissement d enseignement coll gial canadien franco phone o est offerte une formation technique et pr universitaire Ce sont des tablissements soumis la Loi sur les coll ges d en seignement g n ral et professionnel qui visent tous les coll ges publics au nombre de 48 ainsi qu au r glement sur le r gime des tudes coll giales qui visent tous les tablissements pouvant mettre un Dipl me d tudes coll giales DEC ou une attestation d tudes coll giales Deux types de programme menant aux DEC sont offerts dans les c geps Les programmes pr universitaires sont d une dur e de deux ans et m nent l universit les pro grammes techniques durent g n ralement trois ans et m nent au march du travail et certains programmes universitaires 116 l Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Exemples de programmes valid s Intervention centr e sur Age Lieux M thodes Jeunes uniquement 3 16 ans D veloppement des comp tences sociales 2 motionnelles et cognitives Ecole Milieux de garde p
163. ies chroniques D partement d pid miologie et de promotion de la sant Ecole de Sant publique Universit libre de Bruxelles Belgique Les relecteurs Philippe BASTIN directeur de l association Infor Drogues Bruxelles Belgique Olivier DUPERREX p diatre m decin de sant publique m decin attach la direction Service de sant de la jeunesse Gen ve Suisse Damien FAVRESSE sociologue agr g de l enseignement secondaire sup rieur chercheur dans l unit de recherche Promotion ducation sant D partement d pid miologie et de promotion de la sant cole de Sant publique Universit libre de Bruxelles Belgique C cile GRUEL m decin conseiller technique du rectorat Acad mie d Orl ans Tours minist re de l ducation nationale France Alain LEV QUE professeur directeur de l unit de recherche pid miologie traumatismes et maladies chroniques D partement d pid miologie et de promotion de la sant Ecole de Sant publique Universit libre de Bruxelles Belgique Zeina MANSOUR directrice du Comit r gional d ducation pour la sant de Provence Alpes C te d Azur Nice France Catherine MARTIN conseill re scientifique unit D veloppement et adaptation des personnes Institut national de sant publique du Qu bec Qu bec Canada Mich le MEERSSEMAN m decin directrice honoraire des services Promotion sant l cole de la ville de Bruxelles Belgique
164. ieurs facteurs simulta n ment et mettent en lien diff rents acteurs jeunes parents enseignants professionnels associations etc Ces interventions sont d autant plus efficaces qu el les s int grent dans une combinaison de strat gies visant promouvoir la sant le bien tre et la r us site ducative des enfants et des adolescents telles que des politiques d tablissement favorables la sant interdiction de la consommation de substan ces dangereuses discipline quit s curit lien avec les politiques nationales et locales m canismes de consultation qui prennent en compte les principales parties prenantes a une prise en compte de l environnement physique scolaire infrastructure g n rale et sportive de l ta blissement et de l environnement psychosocial de l tablissement qualit des relations entre les l ves et les enseignants valeurs d fendues par l cole environ nement organisationnel et planification des activit s a le d veloppement de comp tences individuelles n gociation r solution de probl mes prise de d ci sion connaissances li es la sant les partenariats entre l cole les parents le sec teur de la sant et la communaut a l organisation des services de sant l intention des enfants et des adolescents et enfin l accompagnement des professionnels dans la r alisation de ces interventions sol Comportements risque et sant
165. ifs atteindre en fonction d l ments observables et mesura Accompagner le renouvellement des pratiques bles le choix de moyens pour atteindre les objectifs la planification de l interven tion envisag e la mise en uvre valua tion des r sultats obtenus l explication des r sultats la discussion avec un accompa gnateur ou l quipe interdisciplinaire L analyse des besoins des praticiens en lien avec les pratiques renouveler d ter minera le contenu sp cifique des activit s de formation r aliser et permettra de proc der une planification pr cisant les comp tences d velopper les personnels concern s le format les moments la dur e et les ressources requises En coh rence avec les changements souhait s dans les pratiques certaines activit s s av rent d embl e importantes inclure dans le plan de formation Lafortune et Deaudelin 2002 Conclusion Le renouvellement des pratiques suscep tibles de contribuer la pr vention des l 103 conduites risque exige un cheminement important de la part des acteurs concern s Leur transformation passe par des change ments personnels du professionnel tant au niveau de ses pratiques ducatives que des conceptions des visions de son activit La transformation des pratiques s inscrit toutefois dans le contexte plus global des organisations auxquelles les profession nels appartiennent Elle est donc tributaire des conditions
166. invuln rabilit et tre l origine d une plus grande prise de risque Dilillo et Tremblay 2001 Les facteurs familiaux On observe moins de comportements dangereux dans les familles o les enfants per oivent des relations satisfaisantes avec leurs parents et o ces derniers communi quent leurs attentes clairement par rapport aux comportements dangereux Nelson 1999 cit par Godenir 2004 Notons que les parents qui croient que leur enfant a une grande exp rience dans une activit vont lui permettre une plus grande prise de risque Il en est de m me lorsqu ils croient que l exp rience donne l enfant une capacit g rer efficacement le risque de traumatisme De plus les parents croient que les quipements de s curit et les modifications environnementales pour promouvoir la s curit des enfants appor tent une s curit absolue Morrongiello et al 2002 Les facteurs sociaux Ici aussi l influence du groupe de pairs et la notion de d fi est prendre en consi d ration Des tudes ont montr que les tablissements scolaires qui proposent dans leur cursus des orientations sportives o l on va favoriser la comp tition entre jeunes peuvent tre consid r s comme des environnements favorisant les comporte ments risque Deneuve et al 2001 cit par Godenir et al 2004 Les comportements sexuels risque En terme de facteurs individuels il semble que l acquisition de connaissan
167. ion du d pistage pr coce des difficult s de la r alisation de bilans de sant de l accueil et de l accompagnement des l ves ou de l organisation des urgences et des soins le d velop pement d une dynamique d ducation la sant est un axe de travail important qui r oriente de mani re significative les missions de la m decine scolaire En Communaut fran aise de Belgique par exemple les services de promotion de la sant l cole consa crent 20 de leur temps la mise en place de dyna miques de promotion de la sant Pr vention des comportements risque et promotion de la sant l cole EN RESUME Les interventions efficaces pour pr venir les mala dies ou les traumatismes li s aux comportements a risque pr sentent des caract ristiques communes Belles privil gient les m thodes interactives et exp rientielles jeux de r le mises en situation tra vail pratique sur les ressentis et les motions etc Belles sont s lectionn es en fonction de la popu lation de jeunes concern e enfants d une tranche d ge d termin e population universelle ou groupe risque Belles visent d velopper les comp tences psycho logiques et sociales des enfants et des adolescents en fonction de leur d veloppement et le cas ch ant des groupes risque dont ils font partie Belles s inscrivent dans la dur e et sont aussi pr co ces que possible Belles visent a agir sur plus
168. ions abordant diff rentes th matiques telles que l enseignement interactif l apprentissage coop ratif la mise en uvre d une organisation et d une disci pline plus adapt es le renforcement positif les capacit s de r solution de probl mes la gestion de groupe la gestion des conflits etc Ce type d intervention peut avoir de l impact long terme sur les probl mes de comporte ments l abus d alcool les relations familiales les relations avec l cole l engagement et les r sultats scolaires la r ussite professionnelle Les m thodes qui int grent plusieurs dimensions Ce type d interventions s est d velopp r cemment en s appuyant sur les r sul tats des tudes valuatives r alis es dans le cadre de programmes uni ou bi dimension nels Ces programmes ont t construits avec l id e de reprendre le meilleur de ce qui avait t fait pr c demment et d optimiser l effica cit des interventions Ils cherchent appr hender les probl mes dans leur globalit et agir sur les diff rentes dimensions impli qu es Il s agit ainsi d intervenir aupr s des enfants et des adolescents en favorisant le d veloppement des comp tences sociales ssl Comportements risque et sant agir en milieu scolaire cognitives et motionnelles tout en impli quant les parents travers des formations ou des visites domicile en modifiant l environ nement scolaire formations des profession
169. ir en milieu scolaire sur l environnement scolaire Elliot 1999 Olweus 1989 1993 1994 1997 Un premier tat des lieux des agressions scolaires est effectu l aide d un questionnaire et une conf rence pr sentant ces donn es est r alis e dans le but de favoriser la prise de conscience et de r fl chir aux solutions possibles Un comit est constitu afin de superviser les interventions Un groupe visant r guler les comportements des jeunes durant les moments d interclasse est aussi mis en place Des interventions sont r alis es dans les classes instauration de r gles sp cifiques contre les brutalit s scolaires ateliers concernant les comporte ments agressifs et antisociaux A un niveau individuel des rencontres sont effectu es avec les jeunes victimes et les responsa bles d agression ainsi que les parents des jeunes impliqu s Une premi re valuation de ce programme a t effectu e en 1984 85 Bergen Norv ge aupr s de 2 500 jeunes issus de 42 tablissements scolaires primaires et secondaires l aide d un proto cole quasi exp rimental Une diminution significative des agressions a t observ e huit mois et vingt mois apr s l interven tion avec une diminution plus prononc e vingt mois Environ 50 de moins de jeunes d clar rent avoir commis ou avoir t victimes de brutalit s Les jeunes faisaient aussi tat de moins d actes antisociaux vandalisme bagarres
170. ire et de ses partenaires pour la r ussite ducative et le bien tre des jeunes Montr al Gouvernement du Qu bec Minist re de l ducation 2005 77 p www mels gouv qc ca DGF csc promotion pdf 19 7062 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Masten A S Coatsworth J D The development of competence in favourable and unfavourable environments lessons from research on successful children American Psychologist 1998 53 2 205 220 Melton G B Limber S P Cunningham P Osgood D W Chambers J et al Violence among rural youth final report to the Office of juvenile justice and delinquency prevention Washington US Department of Justice 1998 No Pagination Specified Minist re de l ducation du Qu bec Programme de formation de l cole qu b coise ducation pr scolaire et enseignement primaire Montr al Gouvernement du Qu bec Minist re de l ducation 2001 354 p www mels gouv qc ca DGF J dp programme_de_formation primaire pdf prform2oo1 prform2oo1 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Id Programme de formation de l cole qu b coise enseignement secondaire premier cycle Montr al Gouvernement du Qu bec Minist re de l ducation 2004 612 p www mels gouv qc ca DGFJ dp programme_de_formation secondaire pdf prform2004 prfrmseciercyclev2 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Ministerial Council on Education Employment Training and Youth Affairs T
171. isons culturelles et sociales il est donc difficile de porter un regard d ensemble sur cette question Par ailleurs il serait faux de croire que l id e de r ussite ducative est univoque D s qu il Lo Les d terminants de la sant et des comportements risque chez les enfants et les adolescents s agit de d passer les discours g n raux et de passer aux objectifs assign s aux syst mes ducatifs il devient vident que diverses conceptions de la r ussite ducative coexis tent Les syst mes ducatifs fran ais et belge sont fortement orient s vers l ducation la citoyennet Ils sont centr s sur la transmis sion de connaissances reconnues comme communes tous D autres syst mes duca tifs mettent plus en avant le d veloppement de comp tences individuelles En Australie par exemple c est la capacit d analyse et de r solution de probl mes la capacit communiquer celle de planifier et d organiser des activit s de collaborer avec d autres la confiance en soi l optimisme une haute estime de soi qui sont valoris es MCEETYA 1999 Il en est de m me au Qu bec Ainsi selon l aune laquelle on mesure la r ussite ducative selon les comp tences qui sont mises en avant tel ou tel l ve sera consid r ou non comme tant en situation d chec Comme le souligne Marcel Crahay 1996 il est erron de concevoir l chec solaire seule ment comme le r sultat des performances d
172. izin 2001 46 5 294 302 Bibliographie Renaud L Gomez Zamudio M Planifier pour mieux agir Montr al R fips coll Partage 1998 154 p Richard L Pour une approche cologique en promotion de la sant le cas des programmes de lutte contre le tabagisme Ruptures revue transdisciplinaire en sant 1996 3 1 52 67 8 Roberge M C Choini re C Analyse des interventions de promotion de la sant et de pr vention en milieu scolaire au regard de leur coh rence et leur contribution l approche cole en sant Canada Institut national de sant publique du Qu bec para tre s Rogers E M Diffusion of innovations 4 d United States The Free Press 1995 518 p 8 Sch n D A Le praticien r flexif la recherche du savoir cach dans l agir Montr al Les ditions Logiques coll Formation des Ma tres 1994 418 p Schoonbroodt C G linas A Envisager la pr vention par le changement mergent apprendre a g rer ce qui fait probl me Education Sant 1996 108 3 10 Senterre C Bantuelle M Lev que A Pr vention du suicide Aper u g n ral des connaissances en suicidologie et situation en Communaut fran aise de Belgique Rapport de recherche Bruxelles Centre d Etudes et de Recherches en sant Publique Ecole de Sant Publique de l Universit Libre de Bruxelles 2006 Shonkoff P Meisels S J Handbook of early childhood interventio
173. l ter par les apports de David Le Breton 2003 et de Pierre G Coslin 2003 David Le Breton pr cise que Les conduites a risque consis tent en l exposition du jeune une proba bilit non n gligeable de se blesser ou de mourir de l ser son avenir personnel ou de mettre sa sant en p ril et qu elles alt rent en profondeur ses possibilit s d int gration sociale Pierre G Coslin 2003 insiste quant lui sur le fait que ces comportements sont suscepti bles d entra ner des effets dangereux tant pour lui m me le jeune que pour les autres qu ils peuvent tre empreints de d viance sociale mais aussi qu ils peuvent constituer une infraction la loi ou des inadaptations la vie scolaire sl Vencadr ci contre r sume les compor tements que nous avons choisis de consi d rer comme dangereux Ce choix s est fait sur la base de ce qui est commun ment admis dans la litt rature scientifique lorsque l on parle de comportements conduites risque chez le jeune La toile de fond de cette classification est celle propos e par Jean Pascal Assailly en 2003 Avant de les d velopper il est important de nuancer cette classification En effet les comportements nonc s ci dessus peuvent se manifester des degr s divers selon les contextes Comme le souligne David Le Breton 2003 certaines conduites risque inscrites dans la dur e s instau rent
174. l esprit de coop ration du d veloppe ment de la facult de discernement et d ind pendance de jugement Les valeurs qui guident l action de l cole publique sont notamment le respect de la personne les droits et devoirs de la personne humaine les droits de l enfant l ducabilit de chacun et les principes de l galit et de l quit assurant chaque l ve les possi bilit s et moyens de formation correspon dant ses besoins Pour Lynn Lapostolle 2006 la r ussite scolaire embrasse une r alit plus restreinte que la r ussite ducative La r ussite scolaire permet l l ve qui r pond aux exigences d un programme d tudes d acqu rir puis de d velopper des comp tences l autorisant ainsi poursuivre ses tudes sup rieures ou s int grer au march du travail On mesure la r ussite scolaire par les r sul tats les dipl mes obtenus la fin d un cours ou d un programme On la mesure aussi par l atteinte des comp tences d velop p es par la persistance dans des cours ou un programme d tudes par la satisfaction au regard de la formation re ue D apr s le Conseil sup rieur de l ducation du Qu bec la r ussite scolaire est la principale cl de 43 Ministerial Council on Education Employment Training and Youth Affairs of Australia 44 D claration de la CIIP sur les finalit s et objectifs ducatifs de l cole publique du 18 novembre 1999 www
175. la conduite de projet qu il s agisse de la phase de conception de r ali sation ou d valuation Comportements risque et sant agir en milieu scolaire EN R SUM Planifier et valuer sont deux processus indispensa bles l laboration et la mise en uvre des inter ventions d ducation pour la sant et de promotion de la sant en milieu scolaire La planification d un programme s organise autour de a l identification des probl mes de sant de la popu lation et leur hi rarchisation attribution d un ordre de priorit pour les traiter la conception et la r alisation d interventions a l valuation de l impact des programmes sur la sant de la population La planification des interventions dont les principales tapes sont la constitution d une quipe et de partenariats l analyse de la situation et la d finition des objec tifs a la mise en uvre du projet a l valuation la communication et la valorisation du projet L valuation fait partie du processus de promotion de la sant aussi devient elle un processus volutif qui permet de mieux cerner les r sultats directs attendus Les outils r cents d aide l intervention pr sentent la caract ristique de pouvoir tre utilis s la fois au moment de l laboration de l intervention et au moment de son valuation Accompagner le renouvellement des pratiques Les interventions actuellement mises en pl
176. le fait de n avoir eu qu un seul partenaire sexuel ind pendamment de l ge de l inten sit et de l anciennet de la vie sexuelle est nettement plus fr quent chez les filles Coslin 2003 EN R SUM Nous avons vu que les conduites risque consistaient globalement en l exposition du jeune une proba bilit non n gligeable de se blesser ou de mourir de l ser son avenir personnel ou de mettre sa sant en p ril Le Breton 2003 Toutefois nous avons aussi indiqu qu elles pouvaient se manifester suivant dif f rents degr s En effet certaines conduites seront inscrites dans la dur e et s instaureront en mode de vie tandis que d autres marquent un passage l acte ou une tentative unique li e aux cir constances Le Breton 2003 En ce qui concerne les conduites tudi es une par une les donn es pid miologiques montrent des diff rences de comportements entre les deux sexes ainsi qu entre les diff rents groupes d ges En effet les gar ons exp rimentent g n ralement plus pr cocement que les filles et ils adoptent plus fr quem ment le comportement en question par la suite L observation des donn es selon l ge montre que les ges d exp rimentation tant pour les filles que pour les gar ons ont tendance baisser par rapport au pass La recherche a par ailleurs montr que plus cet ge d exp rimentation tait pr coce plus le risque d adopter le
177. le identifie aussi les facteurs de protection c est dire ceux qui favorisent un d veloppement harmonieux de l enfant et de l adolescent La notion de r silience renvoie au ph no m ne manifest par des sujets qui voluent favorablement bien qu ayant prouv une forme de stress qui dans la population g n rale est connu comme comportant un risque s rieux de cons quences d favora bles tre r silient ne signifie pas simple ment rebondir mais cro tre vers quelque chose de nouveau Bouvier 2006 La r silience s explique par l action combin e de facteurs pouvant relever du profil g n tique du temp rament des premiers attachements v cus par l enfant dans sa famille du moment de sa vie o survient le risque de l existence d un contexte s curisant ou d une relation chaleureuse avec un adulte significatif Cyrulnik 1999 2003 Katz 1997 cit dans Cloutier et Tap 2005 L tude de la r silience vise conna tre les m canismes par lesquels certains enfants font face un stress et une adversit pour appli quer ces connaissances aux programmes de pr vention et aux interventions visant maximiser les comp tences et l adapta tion sociale Bouvier 2006 Une meilleure compr hension de la r silience est porteuse de progr s potentiellement importants en mati re de promotion de la sant mentale et de pr vention de la psychopathologie chez l enfant Wolkow et Ferguson 2001 CAR
178. ments la dur e et les ressources requises En coh rence avec les changements souhait s dans les pratiques certains l ments s av rent d embl e importants aborder au cours de l accompagnement Lafortune et Deaudelin 2002 Accompagner le renouvellement des pratiques Aborder le processus de changement lui m me Il importe de s interroger avec les personnes accompagn es sur les origines et la nature des changements propos s et de comprendre les manifestations les r sis tances ainsi que les conditions et les moyens a mettre en place pour s engager dans le changement Voici des exemples d activit s proposer 8 offrir un moment de r flexion aux parti cipants sur des situations de change ment qu ils ont v cues et faire ressortir les l ments associ s aux changements quali fi s de faciles et ceux qualifi s de diffi ciles 8 faire distinguer les manifestations et les causes de la r sistance au changement Mettre en perspective les r ponses des parti cipants avec une liste d j tablie des princi pales causes et manifestations sen quipe trouver des solutions en fonction de l une ou l autre des causes de r sistance au changement s comparer et enrichir les solutions en s ins pirant de donn es issues de la litt rature sur le changement Permettre aux participants de s interroger sur les solutions propos es et de les affiner en fonction des caract risti ques des c
179. mettre que les adolescents ont des relations sexuelles de plus en plus t t l ge de 12 ou 13 ans les diff rentes tudes consult es indiquent qu entre 12 et 23 ont d j v cu au moins une relation sexuelle alors que cette proportion fluctue entre 47 et 69 chez les 16 17 ans En ce qui concerne le nombre de parte naires sexuels entre 13 et 20 des adolescents rapportent en avoir eu six ou plus depuis leur premi re relation sexuelle 31 Nous entendons par l les pratiques sportives traditionnelles socialis es football tennis boxe etc 32 De type pr servatif et ou pilule contraceptive 33 En effet les questions ne sont pos es qu aux adolescents qui sont dans leur quinzi me ann e c est dire au moment o la majorit d entre eux n ont pas encore commenc tre sexuel lement actifs 34 Moyenne HBSC 2001 2002 35 Moyenne HBSC 2001 2002 calcul e sur la base des r sultats de 30 des 35 pays participants 36 Moyenne HBSC 2001 2002 calcul e sur la base des r sultats de 30 des 35 pays participants sl Comportements risque et sant agir en milieu scolaire dont une plus grande proportion de gar ons que de filles Vitaro et Gagnon 2000 Avant 16 ans deux gar ons sur trois et presque une fille sur deux ont eu plus d un partenaire sexuel dans leur vie Un gar on sur trois et une fille sur dix ont d j eu au moins quatre partenaires sexuels Enfin
180. n 2 d Cambridge Cambridge University Press 2000 756 p s St Arnaud Y Bourassa B Serre F Apprendre de son exp rience Presses de l Universit du Qu bec Sainte Foy 1999 181 p B St L ger L Protocoles et lignes directrices pour les coles promotrices de sant Promotion et Eduction 2005 XI1 3 4 145 7 5 St L ger L Nutbeam D Health promotion in schools In International Union for Health Promotion and Education The Evidence of Health Promotion Effectiveness Shaping l 127 Public Health in a New Europe Bruxelles Commission europ enne 1999 110 122 Stranger M The aesthetics of risk a study of surfing International Review for the Sociology of Sport 1999 34 3 265 276 Sylva K School influences on children s development Journal of child psychology and psychiatry and allied disciplines 1994 35 1 135 70 Tremblay RE Masse LC Pagani L Vitaro F From childhood agression to adolescent maladjustment the Montreal prevention experiment In Preventing childhood disorders substance abus and delinquency Peters RD Mcmahon RJ eds Sage Thousand Oaks CA 1996 268 298 Tremblay RE Vitaro F Bertrand L Leblanc M Beauchesne H et coll Parent and child training to prevent early onset of delinquency the Montreal Longitudianl experimental study In Preventing antisocial behavior interventions from birth through adolescence Mccord J Tremblay RE Eds Guikfo
181. nal de pr vention des traumatismes et de promotion de la s curit du minist re de la Communaut francaise de Belgique pr sidente du R seau francophone international pour la promotion de la sant Belgique Paul BOUVIER p diatre m decin de sant publique directeur Service de sant de la jeunesse Etat de Gen ve Suisse Sandrine BROUSSOULOUX psychologue charg e de mission Direction du d veloppement de l ducation pour la sant et de l ducation th rapeutique Institut national de pr vention et d ducation pour la sant France Ren DEMEULEMEESTER m decin de sant publique coordinateur des programmes Institut national de pr vention et d ducation pour la sant France Bruno HOUSSEAU charg de mission Institut national de pr vention et d ducation pour la sant France B atrice LAMBOY docteur en psychologie charg e d expertise scientifique Institut national de pr vention et d ducation pour la sant France Johanne LAVERDURE psychologue coordonnatrice scientifique unit D veloppement et adaptation des personnes Institut national de sant publique du Qu bec Qu bec Canada Jeanine POMMIER enseignant chercheur Ecole nationale de sant publique laboratoire Processus d action des enseignants d terminants et impacts France Christelle SENTERRE licenci e en sciences de la sant publique chercheur dans l unit de recherche Epid miologie traumatismes et malad
182. naut Les facteurs cl s vis s pour agir en amont des probl mes y sont bri ve ment d crits Il s agit de l estime de soi la comp tence sociale les habitudes de vie les comportements sains et s curitaires dans les loisirs et les sports lors des d placements routiers et pi tonniers et sur le plan sexuel l environnement scolaire familial et commu nautaire ainsi que les services pr ventifs Le guide d crit la d marche syst ma tique qui est propos e pour soutenir l cole dans l int gration de la promotion et de la pr vention dans ses pratiques et activit s r guli res Une section compl te du guide porte sur les tapes de la d marche Les points d ancrage des interventions de promotion et de pr vention sont identi fi s projet ducatif de l cole programme de formation de l cole qu b coise services ducatifs compl mentaires activit s du service de garde Les actions de promotion et de pr vention efficaces ou prometteuses sont expos es et de nombreux exemples sont fournis Indication et mode d emploi Le guide s adresse au milieu scolaire coles primaires et secondaires commis sions scolaires au milieu de la sant et des services sociaux directions de sant publique centres de sant et de services sociaux et la communaut par l interm diaire des organismes communautaires municipaux et socio conomiques Il est utilis par des milieux qui sont accompagn s p
183. nce avec d autres les parents une autre classe etc faire conna tre le projet dans l cole et en dehors changer avec les partenaires 7 On est de retour d baller ses souvenirs raconter son p riple en feuilletant son carnet de voyage boucler le voyage ensemble faire le bilan sommes nous pr ts repartir Mode d emploi Chaque enseignant est invit s approprier le guide de voyage et l adapter en fonction du projet d tablissement de ses objectifs d apprentissage des autres projets r alis s dans l cole DUCATION LA SANT EN MILIEU SCOLAIRE CHOISIR LABORER ET D VELOPPER UN PROJET Inpes Paris 2006 Broussouloux S et Houzelle Marchal N 140 p Contenu L originalit de ce guide r side dans l illus tration et la description de la m thodo logie de projet en fonction des sp cificit s du milieu scolaire Il propose une introduc tion aux principaux concepts utilis s dans le champ de la promotion de la sant et donne des exemples d actions mises en ceuvre en milieu scolaire Il pr sente de fa on claire et accessible chacune des tapes de la conduite de projet sous forme de fiches synth tiques structu r es en deux parties l essentiel de ce qu il faut savoir dans la partie ce qu il faut 66 Ce guide est disponible au format PDF sur le site de l Inpes www inpes sante fr CFESBases catalogue detaildoc asp numfiche 1008 lo laboration mise en
184. nostic qu il propose Mode d emploi En phase de conception de projet le mod le est utilis pour la r alisation des diff rents diagnostics pr alables social pid miolo gique comportemental et environnemental administratif et politique avec un d velop pement particulier sur le diagnostic duca tionnel et organisationnel En phases de planification il constitue un guide rigoureux des activit s d implantation d valuation et de maintien du programme i DES GUIDES D AIDE L ACTION EN MILIEU SCOLAIRE GUIDE POUR LA R USSITE DUCATIVE LA SANT ET LE BIEN TRE DES JEUNES Qu bec Minist re de l ducation du Loisir et du Sport MELS minist re de la Sant et des Services sociaux Institut national de sant publique du Qu bec Association qu b coise d tablissements de sant et de services sociaux 2005 cole en sant 64 p Contenu Le guide destin au milieu scolaire et ses partenaires pr sente les l ments de perti nence de la promotion et de la pr ven tion l cole Il rappelle les fondements de l approche Ecole en sant au Qu bec qui orien tent l action sur les facteurs cl s du d velop pement des jeunes et la n cessit d intervenir plusieurs niveaux jeune cole famille 65 Le guide est disponible en format PDF sur le site du minist re de l ducation du Loisir et du Sport www mels gouv qc ca DGFJ csc promotion ecoleensante html ssl commu
185. ntit autonome est un d fi d veloppemental majeur pour les adolescents Le catalyseur premier et probablement le plus significatif du processus d tablis sement d un soi autonome est la pubert C est la premi re tape dans la construc tion de l identit sexuelle Les perceptions de la famille et du groupe de pairs face aux changements corporels d terminent pour une grande partie les conceptions de l identit sexuelle que les adolescents vont construire l int rieur de leurs repr sen tations d eux m mes Duquet 2003 Les changements hormonaux et la maturit physique pr coce ou tardive jouent un r le significatif dans l adaptation l adolescence le sentiment d avoir sa propre identit distincte de celles de ses parents et des personnes significatives repr sente un objectif important du d velop pement des perceptions de soi Ce processus d autonomisation implique de faire des choix quant ses valeurs croyances et buts au regard de nombreux domaines de sa vie personnelle et sociale dont l cole le travail les amiti s la sexualit la vie spiri tuelle et la vie politique Crockett 1993 Le d veloppement graduel de la pens e formelle am ne l adolescent avoir une vision de lui m me plus abstraite plus complexe long terme Il devient de plus en plus capable de percevoir ses caract ristiques psycho logiques de se comparer aux autres et de d finir comment il doi
186. nts et les adolescents doivent faire face de multiples situations possibilit s contraintes et pres sions ext rieures susceptibles d influencer leurs d ci sions face leur cheminement personnel et social Si la majorit d entre eux rel ve ces d fis avec succ s certains sont expos s des risques des difficult s et des probl mes pouvant affecter leur sant leur bien tre et leur r ussite ducative Plut t que de se focaliser sur les probl mes il est propos d agir sur un ensemble de facteurs cl s qui influencent les choix des jeunes et les probl matiques qui les tou chent Certains de ces facteurs concernent le d ve loppement des aptitudes personnelles et sociales qui leur permettent de structurer leur identit de faire face aux d fis de la vie quotidienne de construire leur vision du monde et de d velopper leur pouvoir d ac tion Roberge Choini re et al sous presse Ces apti tudes modulent la capacit des jeunes adopter des comportements positifs face leur sant et leur bien tre et se prot ger contre les conduites risque REPR SENTATION DE LA SANT PAR LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS Avant de pr ciser la place des repr senta tions de sant dans le processus d ducation pour la sant il semble important d mettre deux remarques pr alables Il n y a pas de bonnes ou de mauvaises repr sentations de sant Certaines affirmations croyances ou opinions peuv
187. nymes sont employ s indiff remment et seront d finis comme des mani res d agir qui comportent une proba bilit non n gligeable de mettre en danger sa vie sa sant ou celle d autrui LES FACTEURS INFLUEN ANT LES COMPORTEMENTS RISQUE Comprendre quels sont les facteurs qui influencent les comportements risque va permettre d agir de fa on coh rente sur un ensemble de d terminants communs Pr disposants ou protecteurs ces facteurs vont accro tre ou au contraire pr venir la vuln rabilit des enfants ou des jeunes face ces conduites I peut s agir de caract risti ques personnelles telles que la capacit faire face aux v nements nouer des relations C est aussi l environnement proche comme la qualit des relations au sein de la famille ou les relations avec les pairs C est galement l environnement social en particulier l cole son mode d organisation et les valeurs sociales qu elle d fend et v hicule LES COMP TENCES COGNITIVES PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES Parmi les facteurs de protection les comp tences actuellement d sign es par Orga nisation mondiale de la sant OMS sous l appellation d aptitudes utiles dans la vie sont particuli rement importantes consi d rer pour deux raisons il existe un lien fort entre ces comp tences la pr vention des conduites risque et la r ussite ducative et d autre part elles peuvent s acqu rir et se d velopper C
188. ofessionnelles habituelles Le sixi me chapitre identifie donc les prati ques d velopper et ventuellement modifier afin de les mettre en ad qua tion avec la d marche de promotion de la sant Le tableau VI page 97 r sume les principaux l ments qui faciliteront lintro duction du changement des pratiques des professionnels L tude de divers mod les de soutien au renouvellement de pratiques issus de diff rents pays permettra d iden tifier les modalit s d accompagnement offrir aux professionnels Ces descrip tions de modalit s d accompagnement pourront aider les personnes qui encadrent des quipes directeurs d tablissements scolaires responsables scolaires d quipes de sant formateurs etc repenser les crit res et les conditions de leur mission d accompagnement ainsi qu red finir les finalit s de cette action LE R F RENTIEL MODE D EMPLOI Les auteurs ont tent de structurer et d orga niser le contenu de cet ouvrage de telle sorte que le lecteur puisse le consulter en fonction des informations qu il recherche de son champ d exercice professionnel de la place qu il occupe dans la conception et l implan tation d un programme de pr vention et de promotion de la sant etc Les six chapitres de ce r f rentiel consti tuent une suite logique assurant la coh rence et la progression de l ensemble mais chacun d entre eux se suffit lui m me et peut tre consult ind
189. olence sous entend les comportements suicidaires Ils regroupent la fois les comportements humains qui augmentent la probabilit de d c s moyen terme mais ne pr cipitent pas la mort court terme ou ne causent pas de traumatismes physiques dans le futur imm diat les tenta tives de suicide qui sont des actes inten tionnels pos s par les personnes dans le but 20 Comme pour le cannabis on observe des pr valences life time et durant les douze derniers mois assez similaires Les comportements risque des enfants et des adolescents d finition classification et fr quence de se suicider mais qui n aboutissent pas la mort et enfin le suicide Mishara et Tousignant 2004 Que cela soit en Belgique au Canada en France ou en Suisse le suicide est la deuxi me cause de d c s il vient apr s les accidents de transports chez les 15 24 ans En Belgique par exemple la mortalit moyenne attribuable au suicide est de 16 pour 100 d c s ce qui signifie que pour 100 d c s parmi les jeunes de 15 24 ans 16 sont le fait d un suicide compl t Notons que Xavier Pommereau 2005 rapporte une proportion identique pour les jeunes Fran ais Chez les enfants de moins de 15 ans les taux sont globalement tr s faibles bien qu en augmentation depuis les ann es 1960 Cette augmentation est associ e une pubert plus pr coce Ce fait s observe aussi pour les comportements sexuels ain
190. oll gialit entre les acteurs de l ducation et ceux de la sant Toutefois ce mode d action est exigeant et il convient d outiller les gens pour r ussir Le travail en partenariat suppose une meilleure connaissance et compr hen sion de la culture et des r alit s de chacun Il d note galement une grande ouver ture et une reconnaissance des expertises de chacun Il implique le respect des struc tures et l autonomie des acteurs Bilodeau Lapierre Marchand 2003 Afin de faciliter l appropriation du travail en partenariat il peut tre avantageux de r aliser des activit s qui porteront par exemple sur ules conditions favorables au partenariat efficace ula compr hension des acteurs et de leur univers a des techniques pour r soudre les conflits Les activit s pourront prendre la forme de mises en situation ou de jeux de r le 102 l Aborder le processus d apprentissage des personnes accompagn es Lorsque l on souhaite que des praticiens transforment leurs pratiques et compren nent mieux la port e de leurs interventions il s av re pertinent d inclure une dimension m tacognitive l accompagnement Lafortune et Deaudelin 2002 La m taco gnition r f re au regard qu une personne porte sur sa d marche mentale lors du processus d apprentissage Il importe d amener le professionnel d velopper des connaissances sur ses fa ons d apprendre les processus mentaux qu il met en action
191. omie au plan corporel Amorce de l autonomie face aux habitudes de vie li es l hygi ne corporelle Sexuel Int r t pour les fonctions sexuelles Amorce de la vuln rabilit au d veloppement des st r otypes sexuels l cole et les manuels scolaires ont une grande importance pour l adoption d un mod le sexuel Vuln rabilit l exploitation sexuelle Recherche d un mod le de son genre sexe Social Entr e dans le monde scolaire o les contacts sociaux sont plus nombreux Entr e dans un monde o se vivent des succ s des checs Apprentissage de la coop ration avec les adultes Importance grandissante de l influence du groupe de pairs de m me sexe II2 l Comportements risque et sant agir en milieu scolaire TABLEAU 1 suite Les caract ristiques du d veloppement de l enfant P riode de 6 9 ans Affectif Utilisation de m canismes de d fense pour combattre l anxi t tels que la r gression le refoulement la sublimation la projection et la formation r actionnelle Vuln rabilit l anxi t de performance la comp tition exag r e Vuln rabilit au d veloppement d un sentiment d inf riorit Importance de la r troaction positive exprim e par des personnes significatives parents enseignants Cognitif Moral Difficult valuer les cons quences de ses actions Limite bien saisir l
192. omportements dangereux sur la route Les pratiques sportives risque Les comportements sexuels risque Sant et ducation une dynamique de la r ussite R ussite scolaire et r ussite ducative Facteurs de r ussite scolaire en lien avec la sant D crochage scolaire et comportements risque des d terminants communs R ussite ducative et pr vention des comportements risque des approches convergentes Les acteurs de la r ussite ducative Pr vention des comportements risque et promotion de la sant l cole Les interventions efficaces Caract ristiques g n rales M thodes d intervention Les interventions valid es La notion d intervention valid e aspects m thodologiques Quelques exemples de programmes valid s Les interventions prometteuses La notion d intervention prometteuse L exemple de Mieux vivre ensemble d s l cole maternelle Mod le d int gration des interventions en milieu scolaire Les coles promotrices de sant Health Promoting School Le Comprehensive School Health Program laboration mise en uvre et valuation des interventions Des rep res pour la planification Des rep res pour l valuation Des outils pour planifier et valuer Des guides d aide l action en milieu scolaire Accompagner le renouvellement des pratiques Les pratiques renouveler et les conditions de leur renouvellement Les acteurs du changement Les mod les th oriques de soutien au renouvellem
193. ompos de mat riel pour r aliser le carnet de voyage wun guide de voyage compos de sept fiches outils d crivant les activit s mener avec les l ves chaque tape du projet Indications Partant d une situation am liorer et de besoins collectifs en mati re de sant et de bien tre l cole ce programme propose aux enseignants de la 3 la 6 primaire une d marche participative pour engager leur classe dans un voyage vers une destination sant Une d marche en sept tapes 1 On d cide o on va se parler pour d cider ensemble d un sujet et d une destination sant 2 On pr pare le voyage et on fait ses valises se documenter s informer rassem bler le mat riel parler du projet autour de soi former l quipage et d finir les r les de chacun 3 On choisit l itin raire organiser le voyage pr voir des escales organiser des visites et des rencontres rechercher des partenaires et les inviter partager quelques escales 4 On part garder le cap vers la destination sant questionner son projet la mani re des navigateurs qui font le point en utilisant une boussole pour maintenir le cap 5 On voyage regarder le paysage r colter des traces pour les consigner dans le carnet de voyage raconter nos rencontres crire nos impressions illustrer les v nements 6 On donne des nouvelles crire des cartes postales et partager cette exp rie
194. oncr tes sur l laboration de mod les d intervention appropri s partir de leur exp rience 8 favoriser la mise en r seau et la collabo ration avec les partenaires externes en revoyant les modes de collaboration et de coop ration 8 pr voir un dispositif d accompagnement appropri formation suivi outils s assurer d une communication soutenue et ouverte reconna tre et souligner les efforts et les r ussites reconna tre l importance et se pr occuper de la sant et du bien tre des profession nels impliqu s dans les interventions duca tives de promotion et de pr vention ensei gnants personnel scolaire intervenants de la sant Bien que ces l ments concernent les enseignants le personnel scolaire et les professionnels de la sant d j en fonction il est sans conteste n cessaire d envisager court terme des ajustements la formation initiale des ma tres et des professionnels de la sant pour assurer la p rennit des prati ques transformer i LES MODELES THEORIQUES DE SOUTIEN AU RENOUVELLEMENT DES PRATIQUES La litt rature scientifique rapporte diff rents mod les pour instaurer le changement dans les pratiques Certains mod les s av rent plus pertinents examiner dans une perspective de d veloppement de comp tences de pratiques promotrices de sant et de pr vention Argyris et Sch n 2001 G linas 1994 Schoonbroodt et G linas 1996 St Arnaud Bo
195. onnu au moins deux partenaires dans l ann e coul e Coslin 2003 Bien que l tude HBSC ne soit pas le moyen id al pour avoir une id e pr cise de l activit sexuelle des jeunes les r sultats obtenus ont un certain int r t En effet la population identifi e comme sexuellement active dans l tude correspond en grande partie des exp rimentateurs pr coces qui par d finition seront consid r s comme c tait le cas pour le tabac comme les plus risque de rapports sexuels non planifi s et non prot g s et les plus enclins d autres comportements risque li s l impulsi vit Cependant un pourcentage lev de ces exp rimentateurs pr coces rapporte utiliser le pr servatif puisque 80 2 des gar ons et 69 6 des filles d clarent y avoir eu recours au cours de leur dernier rapport ce qui peut sugg rer que ces jeunes ont bien re u certains messages d ducation sexuelle qu ils ont int gr s dans leurs prati ques Currie et al 2004 Dans le Barom tre sant 2005 lorsque l on demande aux jeunes de 15 19 ans s ils ont d j eu des relations sexuelles 53 9 des garcons et 46 0 des filles r pondent par l affirmative et l ge moyen de la premi re relation sexuelle se situe aux alentours de 16 ans avec un ge d exp rimentation tr s l g rement plus pr coce pour les gar ons Lydi et L on 200636 Pour Vitaro et Gagnon 2000 force est d ad
196. ons sur les moyens d agir en milieu scolaire pour le bien tre et la r ussite des jeunes tait aussi pr sent dans d autres pays francophones que des initiatives avaient t prises et certaines valu es et que des expertises et des ressources exis taient en France Suisse Belgique et au Qu bec Forts d une pr c dente collaboration pour la cr ation l dition et la diffusion du r f rentiel de bonnes pratiques Pr vention des chutes chez les personnes g es domicile l Inpes et le R fips ont alors d cid de renouveler l exp rience et de r aliser gr ce l apport de diff rents experts un ouvrage rassemblant les savoirs des uns et des autres sur ce nouveau sujet Le groupe de travail s est donc accord pour rassembler les informa tions n cessaires une meilleure compr hension de la probl mati que et une meilleure connaissance des interventions efficaces et prometteuses destin es aux jeunes dans les quatre pays francopho nes cit s plus haut La volont d aborder le propos sous l angle des conduites a risque en lien avec les stades du d veloppement de l enfant et des strat gies de pr vention de ces conduites appliqu es en milieu scolaire r sulte d un quadruple constat commun a certains comportements qui mettent en danger la sant et le bon d veloppement des enfants surviennent de plus en plus pr cocement ces comportements sont influenc s par diff rents facteurs qui ont t
197. ont tr s attach es a la s curit et elles codifient les compor tements qui sont admis et ceux qui sont interdits gt Coslin 2003 Toutefois pratiquer un sport sans connaitre ses possi bilit s et ses limites sans pr paration ni conseils peut se r v ler dangereux De plus l activit sportive intense peut tre source de blessures graves D s lors la pratique d un sport doit tre adapt e l ge du prati quant et ses possibilit s r elles Enfin la meilleure pr vention consiste pratiquer son sport dans les r gles de l art qui lui sont applicables apprentissage de gestes techni ques mise en application des bonnes prati ques entra nement r gulier chauffement pr alable port de protection recommand e respect des interdictions etc Citons comme exemple le port du gilet de sauvetage lors de la pratique du cano ou le port du casque lors de la pratique du VTT v lo tout terrain Les sports plus extr mes tels que le cyclisme de descente le skateboard le snowboard le wave ski la glisse hors piste le roller l escalade le surf le saut l lastique le parachutisme le delta plane peuvent entra ner une surench re dans la recherche de sensations fortes ce qui peut impliquer une prise de risque de plus en plus grande Stranger 1999 La pratique sportive s inscrit donc pour certains adolescents Ly Les comportements a risque des enfants et d
198. opmental models for interventions to prevent conduct problems In Moser SR Frantz CE Shocking violence youth perpetrators and victims A multidisciplinary perspective Springfield Charles C Thomas Publisher 2000 125 153 Dufour S Les amis de Zippy Evaluation de la premi re implantation au Qu bec rapport Montr al Centre de Recherches et d Intervention sur le Suicide et l Euthanasie 2005 25 p s Duquet F L ducation la sexualit dans le contexte de la r forme de l ducation Montr al Gouvernement du Qu bec minist re de l ducation 2003 56 p www meq gouv qc ca DGF csc promotion pdf 19 7048 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Durlak J A Primary prevention programs in school Advances in clinical child psychology 1997 19 283 318 a Eccles J Roeser R School and community influences on human development In Bornstein M H Lamb M E 122 l Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Developmental Psychology An Advanced Textbook 4e ed Mahwah NJ Lawrence Erlbaum Associates 1999 657 p Evans R G Barer M L Marmor T R tre ou ne pas tre en bonne sant biologie et d terminants sociaux de la maladie Montrouge J Libbey Eurotext Montr al les Presses de l Universit de Montr al 1996 359 p Ferguson S A Other high risk factors for young drivers how graduated licensing does doesn t or could address them Jou
199. oppement de prati ques fond es sur les donn es probantes en promotion de la sant est loin d tre partag par tous Ainsi Louise Potvin en 2007 dans un article intitul Faut il s inqui ter de l engouement pour les pratiques fond es sur les donn es de recherche en promotion de la sant soul ve la question de la trans position dans le champ de la promotion de la sant de pratiques issues de la m decine 52 Voir sur www crise ca fr mb_details asp section membres amp u sager misharab une pr sentation de ses travaux de recherche Comportements a risque et sant agir en milieu scolaire sal clinique et de secteurs hautement techni cis s et sp cialis s Les interventions en promotion de la sant sont complexes Elles font intervenir des facteurs humains en interaction entre eux et avec l intervention elle m me des facteurs environnemen taux o les conditions d implantation et les contextes sont extr mement variables et des facteurs temporels les p riodes d interven tion sont souvent longues c est un crit re d efficacit qui rendent difficile une forme de standardisation qui elle aura du mal ne pas r duire cette complexit et par cons quent tenir compte de ces effets d interac tion C est pourquoi la notion d interven tion valid e il para t indispensable dans ce champ particulier de la promotion de la sant d ajouter celle d intervention promet
200. organisation Organisation souple Gestion participative Soutien administratif efficace R ceptivit face aux id es nouvelles Organisation qui a tendance l innovation Consultation des personnes concern es Sensibilisation du personnel avant l introduction du changement Dispositif d accompagnement appropri formation outils suivi ressources temps Sentiment d efficacit personnelle self efficacy Motivation croire aux b n fices Tendance l innovation Tol rance l ambigu t Attrait pour la nouveaut 961 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire E LES ACTEURS DU CHANGEMENT Les directeurs d cole ou les directeurs des programmes de sant scolaire sont appel s agir comme des gestionnaires du change ment dans leur organisation Pour faciliter l introduction de nouvelles pratiques ils ont int r t a d velopper une vision claire des change ments souhait s Cette vision doit permettre d int grer les pratiques ant rieures actuelles et venir a identifier des facteurs incitatifs au change ment ud velopper une culture supportant l change et le transfert des connaissances a assigner des mandats r les et attentes clairs a favoriser l exercice autonome et respon sable de la profession a favoriser une gestion participative a favoriser le travail en coll gialit ceci permettant aux professionnels de r fl chir ensemble sur des situations c
201. organisationnelles mises en place pour soutenir les changements et de l accompagnement que les professionnels re oivent Cela implique une collaboration troite entre tous les acteurs des syst mes gestionnaires et praticiens Le renouvelle ment des pratiques est un l ment indispen sable l efficacit des programmes auquel il faut accorder une place du temps et des moyens suffisants g DES EXEMPLES DE DISPOSITIFS D ACCOMPAGNEMENT EXEMPLE D ACCOMPAGNEMENT DES PRATIQUES AU QU BEC Description du dispositif d accompagnement pour renouveler les pratiques en promotion et en pr vention dans l approche Ecole en sant Au printemps 2003 le minist re de l duca tion et le minist re de la Sant et des Services sociaux du Qu bec ont ent rin une entente de compl mentarit des services offrir aux jeunes pour soutenir leur d veloppement Un axe de cette entente porte sur la promo tion et la pr vention et se traduit concr tement par la mise en place de l approche cole en sant Une structure d accompagnement trois niveaux provincial r gional et local soutient les acteurs pour renouveler les pratiques de promotion et de pr vention en milieu scolaire dans le cadre de cette approche Au niveau provincial Une quipe de formateurs accompagnateurs soutient a la fois des personnes ressources dans chacune des r gions du Qu bec et des accompagnateurs au niveau des coles Le soutien est toujours con u
202. ortent un tel comportement font r f rence des v ne 15 12 0 ans pour les Belges 12 7 ans pour les Canadiens 12 3 ans pour les Fran ais et 12 7 ans pour les Suisses 16 12 4 ans pour les Belges 13 1 ans pour les Canadiennes 12 9 ans pour les Fran aises et 13 1 ans pour les Suisses 17 13 4 ans pour les Belges 13 5 ans pour les Canadiens 13 5 ans pour les Fran ais et 14 0 ans pour les Suisses 18 13 7 ans pour les Belges 13 9 ans pour les Canadiennes 13 8 ans pour les Fran aises et 14 1 ans pour les Suisses 19 Moyenne HBSC 2001 2002 zal Comportements risque et sant agir en milieu scolaire ments r cents Hibell et al 2004 Notons que lors de l tude Espad de 2003 9 des jeunes Suisses 8 des jeunes Belges et 3 des jeunes Fran ais ont d clar avoir t ivres trois fois ou plus au cours des trente jours qui ont pr c d l enqu te Chez les jeunes l alcool consomm de mani re excessive est responsable de d c s principalement par intoxication d acci dents de la route en particulier ou d actes de violence Murray et Lopez 1997 cit s par Currie et al 2004 Parmi les cons quences les plus graves de la consommation d alcool dans cette population se trouvent les blessures intentionnelles ou non et leurs s quelles tels les handicaps De plus des actes aux cons quences sociales n gatives peuvent tre associ s a une forte consommation agressions abs
203. ournal 2006 34 1 53 60 Moreau A Roucloux A Vivre apprendre exp rimenter la sant l cole Des pistes de r flexion pour l action Namur Institut provincial d hygi ne sociale de Namur 2002 No Pagination Specified Morrongiello B A Major K Influence of safety gear on parental perceptions of injury risk and tolerance for children s risk taking Injury prevention 2002 8 27 31 Olds D L Henderson C R Cole R et al Long term effects of nurse home visitation on children s criminal and antisocial behavior JAMA 1998 280 1238 1244 l2 Olds D L Robinson J O Brien R et al Home visiting by paraprofessionals and by nurses a randomized controlled trial Pediatrics 2002 110 486 496 Olds D L Eckenrode J Henderson C R et al Long term effects on home visitation on maternal life course and child abuse and neglect 15 years follow up of a randomized trial JAMA 1997 278 637 643 Olievenstein C I n y a pas de drogu s heureux Paris Le livre de poche 1991 412 p Ollendick T H Vasey M W Developmental theory and the practice of clinical child psychology Journal of Clinical Child Psychology 1999 28 4 457 466 s Olweus D Bully victim problems among school children basic facts and effects of a school based intervention program In Rubin K Heppler D The development and treatment of childhood aggression 1989 Hillsdale
204. oute International OMS Organisation mondiale de la sant PAHO Pan American Health Organisation R fips R seau francophone international pour la promotion de la sant RTAD Road Traffic and Accident Database SPSE service de promotion de la sant l cole Belgique UIPES Union internationale de promotion de la sant et d ducation pour la sant Unesco United Nations Educational Scientific and Cultural Organization Organisation des Nations unies pour l ducation la science et la culture l 129 index A Accident 46 Accident de la route 42 45 46 55 56 Adaptation l cole primaire 29 Adaptation l cole secondaire 30 Affirmation de soi 33 69 73 Alcool 41 42 51 57 C Cannabis 40 51 Charte d Ottawa 74 77 Communication 33 Comp tences personnelles et sociales 32 Comportements risque conduites risque 16 Comportements dangereux sur la route 45 55 Comportements sexuels risque 47 56 Concept de soi 31 50 D crochage scolaire 60 D terminants de la sant 49 D terminants de la sant et du bien tre 49 50 D terminants des comportements risque 51 58 Enseignant 65 67 69 72 73 75 78 81 89 90 91 93 94 95 96 99 101 116 Estime de soi 32 44 51 53 56 57 59 60 62 65 68 75 76 78 88 Evidence based program 68 F Facteurs de protection 28 51 52 53 57 Facteurs de r ussite 60 Facteurs de risque 49 52 54 55 56 5
205. outer savoir g rer ses motions et avoir conscience de soi sont des comp tences n cessaires au d veloppe ment d une communication efficace Savoir r soudre des conflits et d velopper des relations positives La capacit r soudre des conflits repose sur l acquisition de deux aptitudes socioco gnitives intimement li es entre elles la sensi bilit au point de vue d autrui et la r solution de probl mes interpersonnels L expression d un d saccord vis vis d un pair n cessite la r gulation des motions et une capacit d autocontr le Ces comp tences se d velop lz pent en augmentant la capacit des enfants et des jeunes reconna tre les probl mes interpersonnels et les diff rentes manifes tations de la violence qui s exercent entre eux physique verbale et psychologique en augmentant leur sensibilit au point de vue de l autre leur compr hension des cons quences n gatives du comportement violent et finalement en augmentant leur capacit identifier des solutions alternatives au comportement d rangeant Savoir g rer son stress L influence du stress sur la vie des enfants et des adolescents d pend de la mani re dont ils sauront le g rer Ils doivent d abord tre familiaris s avecles manifestations du stress les reconnaitre et adopter les attitudes et les comportements appropri s pour composer avec les situations qui en sont l origine En cons quence l utilis
206. par es entre elles permettront non seulement d identifier les besoins les attentes les deman des des l ves mais aussi de d finir les strat gies les personnes ressources les m thodes les mieux adapt es et donc les plus efficaces 8 Partir de la situation de l l ve Parmi les crit res de qualit fondamentaux des pro grammes sant l Organisation mondiale de la sant pointe la double n cessit de partir de l enfant et d appliquer des m thodes actives privil giant un apprentissage appuy sur le v cu Un travail sur les repr sentations de la sant en est la plus l mentaire illustration Il permettra une intervention adapt e au niveau de d veloppement intellectuel affectif et mental de l enfant 9 Lufin 1995 361 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire LES PERCEPTIONS DE LA SANTE PAR LES ENFANTS ET LES JEUNES Beaucoup d tudes fournissent des infor mations et des comparaisons internatio nales d ordre pid miologique sur la sant des jeunes mais rares sont celles qui s int ressent la mani re dont les enfants et les jeunes percoivent la sant Une tude r cente r alis e en France montre que dans ce pays la sant est percue par les jeunes avec plusieurs dimensions et des aspects tr s diff rents mais qu elle reste n anmoins pour eux une et globale Les jeunes situent le concept sant au carrefour de trois axes majeurs une bonne
207. personnes Leurs mis sions principales sont de fournir de l information pour am lio rer les d cisions en mati re de sant et de promouvoir la sant en tablissant des partenariats solides avec les d partements de la sant des diff rents Etats et d autres organisations voir www cdc gov 66l Comportements risque et sant agir en milieu scolaire ainsi que les programmes ayant peu investi dans la formation des enseignants et b n fi ciant de peu de ressources de soutien sont consid r s comme peu prometteurs Binyet et De Haller 1993 Perez Stable et Fuentes Afflick 1998 M THODES D INTERVENTION Les m thodes d intervention peuvent tre class es en fonction de la popula tion avec laquelle on travaille caract risti ques nombre d individus concern s etc Domitrovich et Welsch 2000 Greenberg et al 2001 Webster Stratton et Taylor 2001 Les m thodes centr es uniquement sur les jeunes Ces m thodes d intervention sont les plus connues et les plus r pandues Elles visent d velopper les aptitudes sociales ou inter personnelles attitude prosociale r gulation de l agressivit r solution de probl mes coping affirmation de soi capacit de refus communication relations aux pairs etc les comp tences cognitives capacit de raisonnement esprit critique identi fication des situations anxiog nes prise de d cision image de soi apprentissages scolaires etc
208. provenant de multiples domaines On cherche ainsi int grer la th orie du d veloppement aux mod les issus de la sant publique de l pid miologie de la sociologie et de la psychopathologie du d veloppement pour la conceptualisation et l implantation des interventions pr ven tives Weissberg 1998 Cicchetti 1992 En cons quence trois mod les de compr hension des probl mes psychosociaux seront d crits ici la perspective cologique l approche d veloppementale et la psycho pathologie du d veloppement Chacun d eux contribue une compr hension plus fine des facteurs et des processus impliqu s dans le d veloppement des probl mes de sant et d adaptation sociale Perspective cologique Plusieurs travaux ont montr comment les contextes physique et social influen aient la sant et les comportements des individus Ils ont tent d expliquer l interrelation entre la structure les conditions sociales et les comportements individuels Evans Barer et Marmor 1996 Keating et Hertzman 1999 St L ger et Nutbean 2000 Roberge Choini re et al para tre L approche cologique propose un cadre d analyse des contextes dans lesquels surviennent les comportements plut t que de faire de l individu l unique cible d inter vention Bronfenbrenner 1979 2000 Eccles et Roeser 1999 Richard 1996 Elle met l accent sur la nature interactive des diff rentes composantes d un syst me
209. ptimiser les ressources afin de mieux couvrir les territoires et les populations de faciliter le transfert d interventions qui marchent et l implantation d actions innovantes Les comp tences et ressources des p les recouvrent s des services appui m thodologique appui l valuation formation expertise etc s des outils ressources documentaires bases de donn es outils d intervention grilles de crit res etc s des lieux d changes th matiques ou m thodologiques sur les pratiques ou les concepts a des lieux de construction en commun ou en coordination charte protocole d tude cahier des charges etc Le p le regroupe donc des fonctionna lit s transversales telles que conseil m tho dologique ing nierie de projet formations documentation suivi valuation Il assure la fois les missions de centre ressource pour des porteurs de projets de carrefour interins titutionnel et interr seaux d changes d information de pratiques et d expertise de lieu de coordination de l offre de service et du syst me d information Les activit s du p le peuvent tre d velop p es vers les acteurs de terrain quel que soit leur champ d intervention ou les d cideurs Il a ainsi vocation rassembler et mettre en lien les acteurs de l ensemble du territoire I 107 ANNEXES I III Les phases du d veloppement de l enfant et de l adolescent TABLEAU 1 Les caract ristiques du d
210. r Stratton et Taylor 2001 et que le programme s tende sur plusieurs ann es Les interven tions efficaces reprennent ainsi les diff rents l ments aborder tout au long de la scolarit des enfants en les adaptant leur exp rience et leur niveau de maturit et en les coordonnant avec les programmes scolaires Williams 1990 Il semble que le fait d agir sur plusieurs facteurs simultan ment soit aussi un crit re d efficacit Cuijpers 2002 Lemarquand et al 2001 Les effets des interventions centr es sur les comp tences psychoso ciales des jeunes sont renforc s lorsqu elles sont associ es a des interventions r alis es aupr s des familles des enseignants et de l environnement scolaire Webster Stratton et Taylor 2001 Ainsi les programmes les plus r cents mettent en place des actions coordonn es sur du long terme propo sent des apprentissages coh rents et une mise en lien des diff rents acteurs que sont les jeunes les parents les enseignants les professionnels des services de sant les membres d associations etc Webster Stratton et Taylor 2001 Toute intervention doit aussi s assurer de la qualit de son implantation En effet la qualit de l implantation est un l ment aussi important que les caract ristiques intrins ques du programme United States Department of Health and Human Services 2001 Les sp cificit s de la population concern e et celles de l environn
211. r gions les adultes les pairs les fr res et s urs ainsi que les m dias servent de mod les en ce qui concerne la consommation d alcool Petraitis et al 1998 cit s par Currie et al 2004 Une analyse faite avec les donn es HBSC de 1998 montrait que les garcons de 11 ans qui disaient boire de l alcool chaque jour le faisaient en famille l alcool y tant pr sent table quotidiennement Il faut toute fois relativiser ce r sultats par le fait que l usage quotidien d alcool 11 ans est raris sime mais m me s il s agissait de bi re peu alcoolis e ou de vin coup d eau c est bel et bien un exemple de socialisation familiale d un type de consommation de produits psychoactifs Le r sultat d une telle sociali sation n est pas forcement n gatif dans la mesure o elle peut permettre l apprentis sage d un usage mod r et contr l de ce produit Piette et al 2003 L ge moyen de la premi re consomma tion d alcool se situe aux environs de 12 ans pour les gar ons et de 13 ans pour les filles En ce qui concerne la premi re ivresse l ge moyen est d environ 13 5 ans pour les gar ons et de presque 14 ans pour les filles Currie et al 2004 Notons aussi qu un peu plus d un tiers 39 8 des gar ons et un peu moins d un tiers 31 4 des filles g s de 15 ans ont d clar avoir d j t ivres deux fois ou plus Currie et al 2004 La plupart des jeunes qui rapp
212. r scolaire Communaut Jeunes Adulte support mentorat Environnement scolaire 6 16 ans Tuteur Ecole Formation Coordination cole parents structures de ville Activit s Parents et jeunes 3 14 ans Parents visite domicile formation parentale cole Enfants d veloppement des comp tences oo sociales motionnelles cognitives Parents domicile centres de soin etc Parents et enseignants 2 10 ans Formation parentale cole Formation des enseignants Plusieurs dimensions 6 16 ans D veloppement des comp tences cole Formation parentale visite domicile Domicile Formation des enseignants Communaut Modification de l environnement scolaire Mentorat Aide personnelle volontaire et gratuite caract re confidentiel apport e sur une longue p riode par un mentor pour r pondre aux besoins particuliers d une personne le mentor en fonction d objectifs li s son d veloppement personnel et professionnel ainsi qu au d veloppement de ses comp tences et des apprentissages dans un milieu donn Grand dictionnaire terminologique de l Office qu b cois de la langue fran aise Exemples de programmes valid s Principaux r sultats Baisse des probl mes anxieux d pressifs d abus de substance de comportement Hausse capacit de gestion du stress adaptation coping r sultats scolaires intelligence Baisse des probl mes de comportement Baisse des probl mes anxieux d pressi
213. r des actions plusieurs niveaux jeune cole famille communaut permet tant d agir sur plusieurs facteurs inter reli s comp tences sociales habitudes de vie estime de soi environnement physique social etc C est la combinaison judicieuse de diverses strat gies ducation pour la sant cr ation de milieux favorables appli cation de politiques publiques saines parte nariats avec la communaut services pr ven tifs offerts dans ou pr s des milieux de vie des jeunes qui permettra le d veloppement de comp tences essentielles pour la r ussite ducative la sant et le bien tre des jeunes L int gration d interventions efficaces aux pratiques et activit s r guli res de l cole est un enjeu au c ur de la transformation des pratiques Un autre aspect important du renouvel lement des pratiques concerne le choix des approches p dagogiques susceptibles de contribuer davantage au d veloppement des comp tences personnelles sociales et en mati re de sant Ces derni res se d velop pent dans le temps travers les acquis et la pratique et orientent vers le choix d appro ches p dagogiques plus participatives o le jeune est engag dans ses apprentissages Ainsi le renouvellement des pratiques porte essentiellement sur La transformation d attitudes de percep tions de conceptions relatives la mission de l cole aux d terminants de la r ussite de la sant du bien tr
214. r un niveau de preuve selon qu il est fond sur les donn es de la recherche l exp rience pratique ou la logique et le sens commun Indications Plus qu un instrument de mesure de l effica cit des programmes Preffi est un outil de pilotage et d analyse de la planification qui peut tre utilis comme une aide la concep tion d un projet mais aussi en cours de mise en uvre et l occasion d une valuation Dans la plupart des cas Preff est utilis par les promoteurs pour analyser leur propre projet Si c est un valuateur externe qui s en sert un entretien avec le responsable du projet est recommand Preffi est adapt plusieurs types de projets 8 projet de niveau national centr sur l la boration de strat gies politiques de sant o il s agit d effectuer une analyse du probl me de s lectionner les meilleurs objectifs les publics b n ficiaires ou les groupes cibles les interventions possibles et d optimiser la coordination entre ces l ments 8 projet de mise en application un niveau r gional ou local d une intervention labor e pr c demment destination d un public d termin L analyse du contexte et des ressources est ici fondamentale Projet communautaire qui exige une troite collaboration avecles membres d unecommu naut dont les besoins et les souhaits doivent faire l objet d une attention particuli re Mode d emploi En phase de conception de proje
215. rd press New York 1992 117 138 United States Department of Health and Human Services Youth violence a report of the Surgeon General 2001 www surgeongeneral gov library youthviolence Derni re consultation 31 05 2007 Vitaro F Gagnon C sous la direction de Pr vention des probl mes d adaptation Tome les probl mes internalis s Canada Presses de l Universit du Qu bec 2000 550 p www puq ca fr repertoire_fiche asp titre titres amp noProduit D1039 Id Pr vention des probl mes d adaptation Tome II les probl mes externalis s Canada Presses de l Universit du Qu bec 2000 630 p www puq ca fr repertoire_fiche asp titre titres amp noProduit D1040 Wagner G H Rivett D Rurane A Jensen B B Robson C Rasmussen V B 128 l Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Health promoting schools evidence for effectiveness Action lab report Promotion amp Education 2003 10 4 182 5 197 210 s Webster Stratton C Taylor T Nipping early risk factors in the bud Preventing substance abuse delinquency and violence in adolescence through interventions targeted at young children 0 8 years Prevention Science 2001 2 3 165 192 Weissberg R P Greenberg M T School and community competence enhancement and prevention programs In Damon W Sigel E Renninger A Ed Handbook of child psychology 5 me d vol 4 Child psychology in practice New
216. rieurs ceux du cannabis 14 Sous entendu les trente jours qui ont pr c d l enqu te Le Les comportements risque des enfants et des adolescents d finition classification et fr quence TABLEAU Age moyen d exp rimentation parmi les trois groupes de comportements tabagiques chez les jeunes de moins de 15 ans dans l enqu te HBSC 2001 2002 Non fumeur Filles Gar ons Fumeur hebdomadaire Filles Fumeur journalier Gar ons Filles Gar ons o one 125 a Pour des raisons m thodologiques cette question n a t pos e qu aux jeunes de 15 ans d autres types de comportements risque comme l utilisation de drogues illicites la consommation d alcool Guilbert et al 2004 Par exemple les jeunes fumeurs sont trois fois plus susceptibles d tre des consommateurs d alcool r guliers et huit fois plus enclins consommer du cannabis que les non fumeurs Lamkin et Houston 1998 cit s par Currie et al 2004 Enfin on soup onne la consommation de tabac d tre un pr curseur facilitateur de la consomma tion d autres substances Kandel 2002 cit par Currie et al 2004 L ALCOOL La consommation d alcool fait partie de la culture de la plupart des 35 pays et r gions participant l tude HBSC OMS 1999 cit par Currie et al 2004 m mesiles habitudes d alcoolisation s av rent tr s diff renci es d un pays l autre Pour les jeunes vivant dans ces pays et
217. rnal of safety research 2003 34 71 77 Fortin J Mieux vivre ensemble d s l cole maternelle Paris Hachette ducation 2001 144 p Id Mieux vivre ensemble d s l cole maternelle Rapport d valuation Fondation de France 2002 non publi G linas A Pilon J M Le transfert des connaissances en recherche sociale et la transformation des pratiques sociales Nouvelles pratiques sociales 1994 2 75 89 G linas A Les exigences de l accompagnement dans le renouvellement des pratiques In Hostie M Boucher L P sous la direction de L accompagnement en ducation un soutien au renouvellement des pratiques Sainte Foy Presses de l universit du Qu bec 2004 192 p Id Changer le pansement ou penser le changement In Minist re de l ducation du Qu bec Symposium sur la gestion du changement 2004 Universit du Qu bec Rimouski Godeau E Grandjean H Navarro F La sant des l ves de 11 15 ans en France 2002 Donn es fran aises de l enqu te internationale Health Behaviour in School aged Children HBSC Saint Denis Inpes 2005 284 p www hbsc org countries downloads_ countries France FrenchNatReporto1o2 pdf Derni re consultation le 28 05 2007 Godenir F Algrain V Zdanowicz N Reynaert C Les conduites risque chez les adolescents L Observatoire revue d action sociale et m dico sociale 2004 42 69 73 Green L W Kreuter M W Health Promotion
218. rquoi cet ouvrage Modalit s d laboration Grille de lecture Le d veloppement des enfants et des adolescents et leur perception de la sant D veloppement des enfants et des adolescents Trois mod les pour comprendre l mergence des probl mes psychosociaux et de sant Caract ristiques du d veloppement de l enfant et de l adolescent D fis d veloppementaux chez les enfants et les adolescents Comp tences d velopper chez les enfants et les adolescents Repr sentation de la sant par les enfants et les adolescents Le concept de repr sentation sociale Les perceptions de la sant par les enfants et les jeunes Les comportements risque des enfants et des adolescents d finition classification et fr quence L usage de substances psychoactives licites ou illicites La violence dirig e contre soi ou contre les autres Les comportements dangereux sur la route Les pratiques sportives risque Les comportements sexuels risque 49 49 51 51 52 53 55 56 56 58 58 60 61 62 62 64 64 64 66 68 68 68 71 71 72 73 74 76 80 80 81 84 87 93 94 96 96 99 99 Les d terminants de la sant et des comportements a risque chez les enfants et les adolescents Les d terminants de la sant et du bien tre Les d terminants des comportements a risque L abus de substances psychoactives licites ou illicites La violence dirig e contre soi La violence dirig e contre les autres Les c
219. rs eux m mes Il existe maintenant toute une litt rature sur la recherche parti cipative de m me que des outils concrets d auto valuation qui se proposent d quiper les individus et les communaut s afin qu ils posent eux m mes les questions d valua tion pertinentes recueillent les donn es pour y r pondre et r orientent leurs actions en cons quence O Neill 2004 Un programme de promotion de la sant comporte souvent diverses interventions comprenant elles m mes de multiples activit s Cette diversit justifie une d marche qui rassemble les diff rentes composantes de l valuation dans des outils globaux d valua tion de la qualit des interventions en promo tion de la sant Ces outils s attachent mieux cerner les r sultats directs attendus et non attendus des activit s de pr vention et de promotion de la sant et leurs relations avec l volution des d terminants en particu lier comportementaux valuer la qualit pour accompagner le processus Afin de piloter un programme de promo tion de la sant comportant diverses activit s s int ressant diff rents groupes de personnes et se d roulant sur plusieurs mois voire plusieurs ann es il est primordial de pouvoir tout moment gr ce des infor mations utiles et pertinentes modifier ou r orienter le processus en cours Bref d en augmenter la qualit en cherchant r pondre aux questions suivantes Comm
220. rte ment agressif et violent et modeler les traits de personnalit qui leur tour peuvent contribuer un comportement violent C est pendant l enfance que l influence de la famille est g n ralement la plus grande cet gard alors qu l adolescence ce sont les amis et les pairs qui exercent une influence de plus en plus importante Dahlberg 1998 cit par Krug et al 2002 En terme d influences familiales le compor tement des parents et le milieu familial notamment les conflits parentaux jouent un r le essentiel dans le d veloppement d un comportement violent chez les jeunes Une supervision et une surveillance qui laissent d sirer et des ch timents corporels s v res pour punir des enfants sont des facteurs pr dictifs importants de la violence pendant l adolescence Un statut familial socio conomiquement faible est aussi associ la violence future Krug et al 2002 En terme d influence des pairs on sait qu l adolescence elle est g n ralement consid r e comme positive et importante dans le d veloppement des relations inter personnelles mais aussi qu elle peut avoir des incidences n gatives Ainsi le fait d avoir des amis d linquants est associ la violence chez les jeunes Thornberry et al 1995 cit par Krug et al 2002 Les facteurs sociaux Une volution d mographique rapide dans la population des jeunes la modernisation l migration l urbanisation et
221. rtement mais aussi entre diff rents comportements les tableaux IV et V page 50 et 58 reprennent de fa on synth tique les principaux groupes de d terminants sur lesquels il est possible d agir dans une d marche de promotion de la sant Face cette complexit l ducation dans sa dimension mancipatrice contribue large ment la pr vention des comportements risque L identification et la prise en compte des d terminants du bien tre ainsi que les facteurs de protection des comportements risque vont orienter le choix des strat gies de pr vention et de promotion de la sant STRAT GIES DE PR VENTION ET DE PROMOTION DE LA SANT DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS Le quatri me chapitre d veloppe les programmes de pr vention reconnus comme efficaces et les modalit s de leur int gration en milieu scolaire De nombreux programmes ont t valu s Divers auteurs ont mis en vidence les l ments qui renfor cent l efficacit des programmes de pr ven tion Les recommandations apport es pourront aider aux choix des processus strat gies m thodes et activit s de pr ven tion et de promotion de la sant desti 4 Docteur en psychologie charg de recherche l Institut natio nal de recherche sur les transports et leur s curit Inrets Grille de lecture nation des enfants des adolescents et des adultes qui les entourent Lajout de quelques exemples d interventions viendra concr tis
222. s Physique Pouss e de croissance importante chez les filles 12 ans et les gar ons 13 ans Baisse du niveau global de l activit physique chez les adolescents de 15 19 ans et niveau d activit physique plus faible chez les adolescentes g es de 15 19 ans Pr occupation importante de l image corporelle Apparition des vuln rabilit s li es aux mod les st r otyp s et aux images corporelles v hicul es par la soci t Vuln rabilit l utilisation des st ro des anabolisants ou la pratique d exercices de musculation outrance Vuln rabilit aux d sordres alimentaires particuli rement chez les adolescentes Vuln rabilit aux accidents et aux blessures P riode propice l adoption d habitudes de vie favorables la sant ayant de fortes probabilit s de se maintenir l ge adulte Maturation des fonctions de reproduction et des caract res sexuels primaires et secondaires Engagement possible dans les premi res relations sexuelles Vuln rabilit aux grossesses pr coces Exposition aux maladies transmises sexuellement Changements physiques spectaculaires menstruations chez la fille exp riences d jaculation nocturne chez le gar on Vuln rabilit la violence dans les relations amoureuses Phase aigu de l identit personnelle et sexuelle l exp rience de l intimit physique avec une autre Acceptation par les pairs et lo
223. s d actions pour les politiques locales de sant Installer les points d appui dans les CLPS permet d s lors ces structures de promotion de la sant d accorder une attention particuli re aux coles au sujet des drogues Pour les uns le point d appui vient ainsi renforcer une action d j initi e pour les autres le projet vient donner la possibilit de s ouvrir davantage au milieu scolaire Les points d appui jouent le r le d inter face entre les structures sp cialis es en vue de renforcer la connaissance des acteurs scolaires des coles secondaires de la Communaut fran aise directions ensei gnants centres psycho m dico social CPMS services de promotion de la sant l cole SPSE concernant l offre de pr ven tion de ces structures 8 faciliter l adaptation de l offre de pr ven tion aux besoins du milieu scolaire a permettre un change entre coles d une part et entre les coles et les structures sp cialis es d autre part ud impliquer ces structures et ces coles dans une dynamique de r seau Les points d appui se basent pour ce qui concerne l approche en mati re de pr ven tion des assu tudes en milieu scolaire sur le Plan quinquennal de promotion de la sant et la Circulaire de recommandations en mati re de pr vention des assu tudes en milieu scolaire Cette approche y est d finie comme suit la pr vention des assu tudes l cole s ins crit dans
224. s de la famille ou en lien avec la communaut L accompagnement national est labor en collaboration avec des acteurs r gionaux et locaux des deux r seaux vise rendre les r gions autonomes pour accompagner leurs milieux moyen terme de trois cinq ans EXEMPLE D ACCOMPAGNEMENT DES PRATIQUES EN BELGIQUE Cr ation d un Point d appui aux coles en mati re de pr vention des assu tudes au sein des Centres locaux de promotion de la sant agr s par la Communaut fran aise de Belgique Le Gouvernement de la Communaut fran aise a adopt le 21 avril 2006 un Programme d actions de pr vention des assu tudes en milieu scolaire Ce dernier pr voit notamment la cr ation d un projet pilote mettant en uvre des points d appui aux coles en mati re de pr vention Accompagner le renouvellement des pratiques des assu tudes et a souhait en confier la r alisation aux Centres locaux de promotion de la sant agr s en Communaut fran aise de Belgique Il est apparu que les missions des points d appui cadrent avec les missions organi ques des Centres locaux de promotion de la sant CLPS En effet les CLPS sont des organismes agr s pour coordonner sur le plan local la mise en uvre du programme quinquennal de promotion de la sant Ils ont notamment pour missions d initier des dynamiques de partenariats d intersecto rialit qui permettent de d finir des priorit
225. s amis Cette pratique occupe en moyenne cing heures Les accidents et traumatismes li s la pratique sportive sont assez fr quents En Belgique par exemple pr s d un jeune sur trois a affirm avoir t victime durant les douze mois pr c dant l enqu te HBSC 2002 d un accident ou d un traumatisme sportif ayant n cessit des soins Piette et al 2003 Ces traumatismes vont m me parfois jusqu l hospitalisation Le syst me de surveillance Ehlass European Home and Leisure Accident Surveillance System a montr en 1999 qu un accident sur vingt avait entra n une hospita lisation Il est int ressant de noter que trois fois sur quatre ces traumatismes survien nent dans des installations sportives et une fois sur dix l cole c est dire dans le cadre d une pratique sportive encadr e En ce qui concerne les blessures ce sont les contu sions entorses et foulures qui sont les plus fr quemment rencontr es Par ailleurs les parties de corps l s es sont deux fois surtrois les membres sup rieurs ou inf rieurs Pour ce qui est du risque la pratique sportive peut tre g n ratrice de deux types de prise de risque On observe d une part la prise de risque qui d coule de la pratique d un sport dit traditionnel et d autre part d une prise de risque r sultant de la pratique de sport dit extr me Coslin 2003 La plupart des pratiques sportives traditionnelles s
226. s les autres ce qui va miner la qualit de leurs apprentissages et leurs amiti s Un facteur important pour r ussir l preuve de l adaptation l cole primaire consiste chez l enfant atteindre l quilibre entre son besoin de d velopper des relations confiantes avec des adultes et son d sir de se sentir libre d explorer l environnement Le lien entre la r ussite scolaire et l adop tion de comportements gouvern s par des normes le milieu scolaire est fortement document L chec scolaire peut engendrer la col re la d tresse ou un d sengagement menant ventuellement des comporte ments d rangeants ou une attirance envers des pairs qui pr sentent aussi des compor tements perturbants Ces comportements peuvent interf rer avec l apprentissage l acceptation du jeune par les enseignants et les pairs ou encore conduire des place ments scolaires r duisant les opportunit s pour l apprentissage ou l affiliation des pairs comp tents Limplication des parents et la qualit de la relation parentale ont gale ment t associ es l adoption de conduites gouvern es par les r gles Masten 1998 Le d veloppement de la comp tence scolaire La comp tence scolaire est influenc e par le quotient intellectuel les croyances et les attitudes propos de l cole la perception des capacit s scolaires et la motivation r ussir Les l ves qui croient que les capacit s et la perform
227. s ou illicites telles que l alcool le tabac et le cannabis La violence qu elle soit dirig e contre soi ou contre les autres Les comportements dangereux sur la route Les pratiques sportives risque Les comportements sexuels risque tion psychosociale Le terme probl me renvoie ici une grande vari t de diffi cult s la grossesse chez l adolescente la d linquance le d crochage scolaire l abus de substances psychotropes gt Vitaro et Gagnon 2003 D s lors quel que soit leur niveau de manifestation du simple essai l inscription dans la dur e les conduites a risque doivent tre pr venues car comme nous l avons vu dans le premier chapitre d autres moyens existent pour que le jeune puisse se construire et se d velopper sans nuire asa sant et a son bien tre Apr s avoir nuanc les notions de conduites risque il nous reste apporter quelques pr cisions sur les donn es qui ont t choisies pour illustrer certaines d entre elles Bien qu elles ne se limitent pas aux jeunes de plus de dix ans et bien que chaque pays poss de ventuellement ses propres donn es sur des conduites risque parti culi res nous avons choisi de ne pr senter ici et ceci dans un souci de comparaison que quelques donn es issues des enqu tes HBSC Health Behaviour in School aged Children et Espad European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs
228. s structures associatives notam ment parce qu il apporte des informations sur les modalit s de partenariat de l duca tion nationale Il peut tre utilis avec profit dans le cadre des Comit s d ducation la sant et la citoyennet CESC auxquels il apporte un appui m thodologique et bibliographique En effet instance r unissant les acteurs de la communaut ducative dans les tablis sements scolaires chef d tablissement enseignants personnels de sant parents l ves etc le CESC exerce les missions suivantes wil contribue pr parer l ducation la citoyennet wil pr pare le plan de pr vention de la violence sil propose des actions pour renforcer les liens avec les parents en difficult et pour lutter contre l exclusion sil d finit un programme d ducation la sant et la sexualit et des actions pour pr venir les comportements risque Mode d emploi Ce guide avant tout pratique permet plusieurs strat gies de lecture dans son int gralit pour sensibiliser la d marche de projet et la promotion et l ducation pour la sant dans une approche tr s concr te ou plus ponctuelle pour r pondre des situa tions ou des questions rencontr es lors de la mise en application du projet un point de m thodologie la pr paration d une inter vention en classe un point th orique Aussi ce guide peut tre utilis aux diff rentes tapes de
229. sant en milieu scolaire Une telle approche assure la coh rence avec les autres activit s en faveur de la sant des l ves et procure un environnement favorable au d veloppement des capacit s des l ves Modalit s d laboration La volont de r aliser cet ouvrage est n e d un constat en France les interventions de pr vention des conduites risque taient le plus souvent ponctuelles restreintes de simples transmissions d information associant peu les enseignants et les parents Un r cent rapport de l Institut national de la sant et de la recherche m dicale Inserm pointait cependant quelques exp riences d interventions structur es bien qu in suffisamment valu es I concluait que le d veloppement de programmes efficaces devrait prendre en compte ces exp riences et les sp cificit s de leur contexte insti tutionnel mais aussi les enseignements de la litt rature scientifique existante Or la grande majorit de cette litt rature est r dig e en anglais et elle est difficilement accessible aux intervenants francophones Par ailleurs l Institut national de pr ven tion et d ducation pour la sant Inpes avait son actif la r alisation d un r f ren tiel de bonnes pratiques en pr vention des chutes chez les personnes g es domicile en partenariat avec le R seau francophone international de pr vention des trauma tismes et de promotion de la s curit section du R seau fr
230. si que pour la consommation d alcool et ou de drogues Saint Laurent 2005 cit e par Senterre et al 2006 En terme de morbidit suicidaire aucun pays ne recense actuellement les tentatives de suicide seules des enqu tes sp cifi ques permettent d valuer le ph nom ne Retenons seulement que selon les estima tions de l Organisation mondiale de la sant quel que soit l ge pris en consid ration on d nombre dix vingt tentatives de suicide pour un suicide compl t OMS 2002 cit par Senterre et al 2006 Comme le souligne Marie Choquet 1998 cit e par Pommereau 2005 les id es suici daires dont la gravit d pend autant de la r currence que de l intensit ont t moins souvent tudi es que la mortalit ou la morbidit suicidaire Jug es jadis comme banales l adolescence elles sont actuellement consid r es comme un motif suffisant d inqui tude voire de pr vention et d intervention Dans l enqu te nationale fran aise de 2002 18 des gar ons et 33 des filles reconnaissent avoir eu des id es de suicide durant les douze derniers mois Ls qui ont pr c d l enqu te Beck et Legleye 2003 Ce qui repr sente un garcon sur cing et une fille sur trois Ces chiffres concordent avec ceux relev s notamment au Qu bec respectivement 21 pour les garcons et 37 des filles de la m me tranche d ge Breton 1993 cit par Pommereau 2005 Gr ce au Barom tre
231. sibilit d autres milieux de vie de qualit voisinage clubs sportifs groupements culturels S curit et salubrit du logement des coles Absence de mati res toxiques et de contaminants air eau S curit de l environnement Culture ax e sur la comp tition ou la coop ration Publicit et pression la consomma tion faites par les m dias Politiques sociales Concertation intersectorielle Niveau et s curit du revenu Emploi et ch mage Disponibilit et accessibilit Coordination Les d terminants de la sant et des comportements a risque chez les enfants et les adolescents l a LES D TERMINANTS DES COMPORTEMENTS RISQUE Comprendre quels sont les facteurs qui influencent les comportements risque va permettre d agir de fa on coh rente sur l ensemble des d terminants communs ces conduites C est pourquoi les paragraphes suivants pr sentent de mani re synth tique conduite apr s conduite les diff rents d ter minants qui ont pu tre mis en vidence dans la litt rature scientifique Les d terminants des comportements risque sont des carac t ristiques g n rales comp tences person nelles relations avec la famille ou les pairs environnement social etc susceptibles d avoir une influence n faste ou au contraire b n fique sur ces comportements On parlera de facteurs de risque lorsque ces caract ris tiques sont associ es une fr quence plus importante d
232. soi la capacit a faire face aux situations les compor tements de recherche d aide et les compor tements adapt s la situation les attentes positives pour l avenir le sens de l humour un certain bien tre affectif ainsi que la capacit a jouir de diff rentes sources de plaisirs grati fiants un soutien familial et social de bonne qualit l appartenance un groupe des relations amicales diversifi es la partici pation des activit s communes un bon sommeil et un r gime alimentaire quilibr un environnement exempt de drogues et exempt d objets ou de moyens l taux c est a dire pouvant entra ner la mort La violence dirig e contre les autres Les facteurs associ s aux comportements violents peuvent tre class s en facteurs 41 On utilise souvent le terme de coping qui vient de l anglais to cope faire face Comportements a risque et sant agir en milieu scolaire sal situationnels individuels facteurs biologi ques psychologiques et comportementaux relationnels avec d une part l influence familiale et d autre par l influence des pairs communautaires et sociaux Les facteurs situationnels Certains facteurs situationnels peuvent jouer un r le important dans le d clenche ment du comportement violent Les raisons de la violence chez les jeunes varient selon l ge des participants et selon que d autres sont pr sents I ressort d une tude sur la d linquance r alis e
233. st constant pour les chercheurs de vouloir adapter les programmes aux contraintes de l valuation Il en r sulte des approches r ductrices souvent loign es du cadre de la promotion de la sant et parfois tr s discutables sur le plan thique Enfin l valuation d actions de promotion de la sant peut poser des probl mes m tho dologiques et op rationnels complexes et elle peut s av rer tr s co teuse Ceci a certainement contribu un manque d va luation de qualit dans ce domaine Pour autant la promotion de la sant en milieu scolaire ne peut plus se contenter d affir mations dogmatiques ou de professions de foi elle doit accepter d entrer dans une r flexion critique sur ses succ s ses checs les facteurs limitants et les l ments pouvant contribuer un impact positif sur la sant L valuation rigoureuse des actions est l une des conditions qui permettra la promotion de la sant en milieu scolaire de progresser gr ce la mise en d bat qui en r sulte et l adaptation de la d marche et des m thodes pour mieux prendre en compte les sp cificit s de la promotion de la sant g DES OUTILS POUR PLANIFIER ET VALUER Cette section pr sente quelques exemples d outils r cents de planification et d valua tion des actions de pr vention et de promo tion de la sant des enfants et des adoles cents Lune des caract ristiques les plus int res santes des outils actuellement
234. st op r e selon diff rents crit res application aux quatre pays francophones concern s dispo nibilit des documents sources existence de m ta analyses validation dans chacun des pays et d cision coll giale du groupe de travail Un second s minaire a permis de croiser les textes r dig s par les membres du groupe de travail de revoir la structure de l ouvrage et de constituer des sous groupes pour approfondir les diff rents chapitres De nouveaux apports ont t apport s dans un souci de qualit m thodologique et de niveau de preuve scientifique ou consen suelle selon les cas Dans un troisi me temps le manuscrit a t transmis des relecteurs issus des quatre pays et reconnus pour leur comp tence dans les secteurs de la promotion de la sant et de l enseignement Lors d un troisi me s minaire les apports des relecteurs ont t int gr s dans le document et les derni res am liorations tant de la structure que des contenus ont t apport es selon les modalit s d finies par le groupe L ensemble de la d marche s est d roul de d cembre 2005 mai 2007 Le groupe de travail s est r uni trois reprises Paris en d cembre 2005 mai 2006 et mars 2007 Le suivi et l avancement du projet s est effectu au cours de conf rences t l pho niques La coordination des travaux a t assum e conjointement par un membre de l Institut national de pr vention et d du cation
235. t tre Le concept de soi devient plus diff renci La qu te de l autonomie met en jeu les caract ristiques individuelles le temp rament les comp tences et environnementales l opportunit d exercer son autonomie Faute d atteindre une telle autonomie le d veloppement d un jugement personnel l occasion de d cisions complexes de la vie est compromis Ayotte document de travail 2002 L un des r sultats les plus significatifs de ces quinze derni res ann es pour la recherche sur l autonomie des adolescents a t de reconna tre que cette autonomie se d veloppait dans le contexte de relations proches et soutenantes avec les parents et non pas au d triment des relations paren tales d o l importance d intervenir aussi aupr s de ces derniers al Comportements risque et sant agir en milieu scolaire COMP TENCES D VELOPPER CHEZ LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS Une bonne compr hension des phases et des d fis d veloppementaux des enfants et des adolescents est n cessaire pour discerner les besoins particuliers li s leur sant leur bien tre et leur r ussite duca tive La connaissance de leurs besoins permet d identifier les comp tences qu ils doivent d velopper pour influencer positive ment leur sant bien tre et r ussite Les comp tences personnelles et sociales ou comp tences de vie sont celles qui permettent l individu de faire face aux d fis de la vie quotidienne
236. t le question naire est utilis comme une liste de contr le des l ments prendre en consid ration En phase de mise en uvre des r ponses par oui ou par non au question naire permettent de porter une appr ciation sur les indicateurs correspondant aux diff rentes phases de la d marche et aux cat go ries de ressources n cessaires Pour chacun de ces indicateurs trois options d appr ciation faible moyen et fort sont propos es Faible signifie insuffisant c est dire n cessitant une am lioration moyen indique qu une am lioration plus ou moins importante est envisager et fort qu aucune am liora tion n est exig e L objectif n est pas en soi de porter ces appr ciations mais de les utiliser pour identifier les points d am lioration qui sont importants et r alisables 62 Pour t l charger le document complet www inpes sante fr preffi preffiz htm 63 Institut n erlandais pour la promotion de la sant et pour la pr vention des maladies 36 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire OUTIL DE CATEGORISATION DES RESULTATS DE PROJETS DE PROMOTION DE LA SANTE ET DE PREVENTION Promotion Sant Suisse 2005 Contenu Les r sultats attendus des interventions en pr vention et promotion de la sant sont class s en trois colonnes s am lioration de la sant de la popula tion exemple diminution de la morbidit
237. t conditionn par la r ussite de l individu dans la n gociation de d fis ant rieurs En revanche la vuln ra bilit est exacerb e chez ceux qui ont v cu une ou plusieurs exp riences de l chec au cours des d fis pr c dents Cicchetti 1992 Durlack 1997 Peterson 1999 En cons quence lorsqu un enfant acquiert de la maturit et de l exp rience il d veloppe un r pertoire vari et flexible de r ponses et une capacit plus grande g rer les v nements Weissberg 1998 La majorit des enfants et des adolescents va b n ficier des conditions n cessaires un d veloppement harmonieux Toutefois chacun des stades de leur volution tous les jeunes vont tre confront s une multi tude de choix et de pressions ext rieures pouvant influencer leur d veloppement leur sant leur bien tre leur r ussite ducative et leur panouissement personnel Il existe un consensus autour des diverses comp tences d velopper chez les enfants et les adolescents afin de les rendre capables de maintenir leur sant et leur bien tre Celles ci seront pr sent es plus loin dans ce chapitre Enfin l une des contributions fonda mentales de la th orie du d veloppement dans la compr hension de la pr vention des conduites risque chez les jeunes a t l identification de l enfance et de la pr adolescence comme p riodes critiques pour l acquisition de comportements risque White 2002
238. tion coh rentes avec les grandes orientations en sant publique renvoie au contexte dans lequel s ins rera le projet et son articula tion avec les politiques de sant tant natio nales que r gionales Il existe une litt ra ture abondante sur les modalit s de choix des priorit s Les outils pr sent s plus loin y font r f rence D une mani re g n rale le choix de priorit s d intervention au niveau local repose sur deux grandes cat go Elaboration mise en ceuvre et valuation des interventions ries de crit res l importance du probl me d une part et la capacit d agir d autre part L importance du probl me est caract ris e non seulement par sa fr quence affec tant de nombreux l ves ou en augmen tation significative et par la gravit de ses cons quences sanitaires conomiques ou sociales affectant la sant ou la qualit de vie des l ves dans leur famille ou l cole mais aussi par la perception qu en ont les personnes concern es probl me reconnu comme une question importante prendre en compte par les enseignants les parents et les l ves eux m mes La capacit d agir d pend la fois de l identification de d termi nants susceptibles d tre modifi s notam ment sur la base d actions d j reconnues comme efficaces de supports et documents de r f rence d j existants et de louverture au changement des personnes concern es Planifier les interventions
239. tir de questionnaires remplis pour chaque enfant par les ensei gnants Le score par classe de la grande section de maternelle au cours moyen 2 ann e CM2 5 a t mesur avant le d but du programme puis durant deux ann es Les scores ont tous montr une am liora tion des r sultats particuli rement significa tifs en mati re de prosocialit et de retrait ce qui traduit un changement effectif des pratiques p dagogiques le niveau d agres sivit et d hyperactivit a baiss de mani re plus ou moins significative selon le score de d part L valuation qualitative du processus est tr s positive dans la mesure o les ensei gnants qui adoptent les principes per oivent en quelques semaines des changements d attitudes des l ves Le climat scolaire est effectivement am lior Les checs sont toujours li s la difficult de certains ensei gnants modifier leurs pratiques notam ment valoriser les progr s et reconna tre les comp tences non cognitives MOD LES D INT GRATION DES INTERVENTIONS EN MILIEU SCOLAIRE L cole dans l accomplissement de sa mission ducative mais aussi comme milieu de vie le plus important apr s la famille exerce une grande influence sur le d veloppement des aptitudes des enfants et des jeunes Aucune autre institution n accueille une partie aussi importante de la population de fagon quotidienne et pendant une aussi longue p riode de sa vie Pendant le
240. tm Le d veloppement des enfants et des adolescents et leur perception de la sant l essai d hypoth ses de solutions les retours en arri re et le recadrage du probl me que l on parvient construire une solution satis faisante Ceci exige l exploration de multi ples avenues l ouverture diverses options l exploitation de ressources vari es et une r flexion sur sa d marche Il importe d avoir une pens e cr atrice et critique pour apprendre r soudre des probl mes Savoir communiquer efficacement La communication contribue largement fa onner les relations avec les autres dans un monde o les rapports sociaux sont complexes en raison notamment de la diver sit sociale ethnique et culturelle troitement li e la structuration de la pens e la comp tence communiquer est fondamentale pour la diffusion de connaissances l change de points de vue la confrontation d id es et l argumentation concernant des choix et des opinions Sollicit e pour permettre le partage de pens es de sentiments d motions d intuitions de perceptions et de valeurs la communication constitue une voie privil gi e pour exprimer sa vision du monde et affirmer son identit personnelle sociale et culturelle Conna tre les barri res et savoir les surmonter acqu rir de l assurance d fendre ses id es ses positions ses croyances et ses valeurs sans d nigrer ou blesser les autres savoir refuser savoir c
241. tr es sur les parents et les jeunes ou sur les parents et les enseignants Les m thodes d intervention centr es sur les parents prennent le plus souvent la forme de formations parentales abordant diff rentes dimensions sociales comportemen tales cognitives et motionnelles telles que la gestion de la col re de l enfant la disci pline positive et non violente l ducation parentale compr hensive le renforcement positif la communication parent enfant efficace la connaissance du d veloppement de l enfant etc Ces formations parentales peuvent se d rouler sous diff rentes formes indivi duellement ou en groupe la maison l cole ou dans un centre de soin Tous les types de programmes peuvent faire appel ces formations mais ce sont le plus souvent les programmes de pr vention s lectifs ou indiqu s qui y ont recours Les formations parentales sont toujours associ es une autre m thode d intervention Domitrovich et Welsh 2000 soulignent en effet que ces m thodes ont souvent peu d impact a long terme si elles sont appliqu es seules Les formations peuvent tre coupl es une intervention s adressant aux jeunes et visant d velopper leurs comp tences motionnelles cognitives et sociales Elles peuvent aussi tre associ es une intervention centr e sur les enseignants Les m thodes d intervention destination des enseignants se pr sentent le plus souvent sous la forme de format
242. tre ces aptitudes en pratique s accorder deux trois ans pour atteindre certains objectifs sp cifiques Dans le cadre de la cinqui me conf rence europ enne de l Union internationale de promotion de la sant et d ducation pour la 55 Des informations plus d taill es sur les coles promotrices de sant peuvent tre obtenues le site du r seau europ en des coles promotrices de sant www euro who int ENHPS Pr vention des comportements risque et promotion de la sant l cole sant UIPES sur L efficacit et la qualit de la promotion de la sant qui s est d roul e en juin 2002 une s ance a examin l efficacit des coles promotrices de sant Lune des conclusions tait que pour mettre en place des programmes efficaces dans ce domaine il fallait disposer d un ensemble de donn es probantes indiquant ce qui fonctionne dans des milieux et contextes diff rents et pour des populations diff rentes Le R seau europ en des coles promotrice de sant est caract ris par un processus complexe de changement et d volution Cette d marche de construction d coles promotrices de sant durables et efficaces est hautement politique et l instauration de telles coles promotrices de sant exige une planification soign e et le recrute ment d intervenants influents et qui restent engag s Pour tre durable le processus doit b n ficier de l appui et de l implication des minist r
243. ts s s ances d information et rencontres r guli res des acteurs scolaires Los 106 l Comportements risque et sant agir en milieu scolaire r alisation d un support destination des tablissements scolaires des CPMS et des PSE par exemple CD Rom r pertoire DVD etc a cr ation d un site web en lien avec le site ou la page web de chaque CLPS Cette fen tre reprendra une pr sentation du projet ses objectifs les services propos s le relev des l ments pr cit s les parte naires privil gi s des adresses ressources en Wallonie et a Bruxelles un lien vers les autres points d appui la pr sentation du r seau vis l article 3 point IlI avec ses objectifs ses ventuelles activit s ainsi que toute autre information utile Par ailleurs le point d appui veille ce que cette fen tre puisse tre un outil de commu nication avec les partenaires concern s par exemple via l envoi d une lettre lectronique d information lll Cr ation ou renforcement de r seaux La troisi me mission du point d appui est une mission de mise en r seau de tous les partenaires concern s Les objectifs de cette mise en r seau sont les suivants a mener avec les op rateurs concern s une concertation et une r flexion commune pour arriver un discours coh rent sur les inter ventions leur philosophie et leur thique de travail tout en respectant les sp cificit s des
244. uatre cing ans Il a ainsi pu tre d montr que les enfants ayant b n fici de cette intervention pr sentaient l ge de la pr adolescence moins de comportements agressifs et d linquants et moins de consom mations abusives d alcool et de drogues Les Amis de Zippy Zippy s Friends Programme de promotion de la sant mentale en milieu scolaire il vise l acquisi tion de m canismes d adaptation coping par l ensemble des enfants de 6 et 7 ans Il a t d velopp par l organisme but non lucratif Partnership for Children et a t ce jour dispens plus de 30 000 enfants travers le monde Le programme comporte 24 S ances de quarante cinq minutes par semaine reparties sur une ann e scolaire Il propose six histoires au sujet d un groupe de jeunes enfants et de Zippy l insecte domes tiqu de lun d entre eux Les histoires les montrent confront s aux probl mes et d fis habituels des jeunes enfants tels que 50 www partnershipforchildren org uk 51 Exemples Angleterre Br sil Canada Chine Danemark Inde Irlande Islande Lituanie Norv ge Pologne l Pr vention des comportements risque et promotion de la sant l cole vivre des motions positives et n gatives communiquer nouer et mettre fin des relations r soudre des conflits composer avec la perte et le changement et repartir neuf Chaque s ance comporte une lecture de l histoir
245. ucher 2004 p 88 s amener les praticiens travailler en colla boration intersectorielle sant et duca tion 8 amener les praticiens une r flexion sur leur pratique professionnelle d crire sa pratique l analyser l adapter Sch n 1994 Lafortune et Deaudelin 2002 D silets 2005 G linas 2004 Ceci fait appel 4 une capacit d introspection et d analyse qui exige du temps conjuguer ces intentions avec les imp ratifs d implantation et l obligation de r sultats CARACT RISTIQUES DE L ACCOMPAGNEMENT OFFRIR L accompagnement propos doit permettre de rendre le professionnel actif sur le plan cognitif dans son apprentissage Il s agit de le placer en position explicite d apprendre dans l action lui demander de s exprimer pour activer ses connaissances ant rieures l amener confronter ses id es avec celles des autres susciter des conflits socioco gnitifs profiter de ceux qui mergent des discussions mettre en vidence les diverses conceptions lui faire tablir des liens entre des concepts ou des situations lui faire chercher des solutions L accompagnement envisag dans cette perspective a s loigne du mod le de l expert qui sait et qui transmet pour s orienter vers une nouvelle fa on de concevoir le d veloppe ment des comp tences professionnelles o la logique est celle de partenaire plut t que d expert s rassemble les enseignants personnel scolaire et
246. un des programmes est compos de trente sessions 15 sessions la premi re ann e 10 la deuxi me 5 la derni re ann e Chaque session d une dur e approximative de quarante cing minutes porte sur un th me sp cifique exemple la capacit r sister la pression des pairs et s appuie sur des lectures des discussions des exercices pratiques et du tutorat Les sessions sont accompagn es par des exercices faire la maison Elles sont anim es par les enseignants eux m mes ou par des inter venants ext rieurs ayant t form s au programme Des manuels un pour l ensei gnant et un pour l l ve servent de support la formation Life Skills Training Program a t d velopp et valu depuis une vingtaine d ann es Une quinzaine d tudes valuatives ont pu d montrer son effica cit sur la r duction de la consomma tion de substances addictives court et long terme Le taux de consommation de cannabis d alcool et de tabac serait de 59 75 plus faible selon les tudes dans le groupe ayant b n fici du programme comparativement un groupe contr le Cette r duction se maintiendrait environ 45 six ans apr s Botvin 2006 Bullying Prevention Program D velopp en Norv ge par Dan Olweus ce programme cherche r duire le niveau d agression et de conflit dans les tablisse ments primaires et secondaires en agissant lso yol Comportements risque et sant ag
247. un change ment dans les politiques sociales sont autant d l ments qui ont un lien avec une augmen tation de la violence chez les jeunes Ortega et al 1992 cit s par Krug et al 2002 En terme d influences culturelles les m dias constituent un mode de propaga l Les d terminants de la sant et des comportements risque chez les enfants et les adolescents tion important d images violentes ainsi que de valeurs et de normes relatives la violence Les jeux vid os et Internet par exemple multiplient les occasions pour les jeunes d tre en contact avec de la violence Krug et al 2002 Si l exposition la violence t l vis e fait augmenter la probabi lit d un comportement agressif imm diat il convient de noter qu elle a une incidence inconnue plus long terme sur les actes de violence grave Krug et al 2002 Les comportements dangereux sur la route Pierre G Coslin 2003 pr sente les facteurs associ s aux comportements dangereux sur la route en facteurs propres aux comporte ments des jeunes conducteurs en facteurs individuels en facteurs familiaux et enfin en facteurs sociaux influence sociale Les facteurs propres aux comportements des jeunes conducteurs Plusieurs facteurs peuvent tre incrimin s dans les accidents de la circulation la vitesse l intervalle respect avec le v hicule pr c dent et le respect des signaux l alcoolisa tion c est dire la conduit
248. un point de vue Stade Vuln rabilit de la pens e l influence formelle n faste des amis qui ne partagent pas les m mes valeurs Amorce de la prise de conscience des cons quences court et long terme de ses actions Am lioration de la capacit de r solution de probl mes Physique Sexuel Social Poursuite et Apparition Importance consolidation des diff rences grandissante du d veloppement physiques du groupe de pairs psychomoteur associ es du m me sexe et de la d couverte aux sexes f minin de son potentiel et de l utilisation et masculin d influence de son corps et de ses aptitudes Baisse Vuln rabilit Propension du niveau global l exploitation aux conduites de l activit sexuelle risque physique surtout chez les gar ons g s de 10 14 ans et niveau d activit physique faible chez les filles g es de 10 14 ans Phase Vuln rabilit Poursuite o la famille au d veloppement de la baisse et les pairs des st r otypes de l gocentrisme jouent un r le sexuels important face au comportement alimentaire Vuln rabilit Int r t aux accidents pour les fonctions et aux blessures sexuelles Sollicitation de l entourage pouvant influencer les habitudes de vie alimentation activit physique tabac drogues et alcool 114 l TABLEAU 3 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Les caract ristiqu
249. une optique de promotion de la sant eta en cons quence une vis e ducative Elle ambitionne de renforcer les comp tences des jeunes afin qu ils puissent viter une entr e dans des consommations probl matiques de produits licites ou illicites s conform ment la Note de politique f d rale de 2001 relative aux drogues la sant et le bien tre du jeune constituent la dimension prioritaire de la pr vention ula pr vention concerne l ensemble des assu tudes cannabis tabac alcool m dica ments jeux etc Les missions des points d appui sont les suivantes Offre de pr vention Le point d appui r alise un tat des lieux comprenant un inventaire a des structures sp cialis es sur la zone couverte par le CLPS structures de pr ven tion et de prise en charge s des actions men es par les structures sp cialis es dans les coles a des outils p dagogiques sp cifiques aux milieux scolaires a des formations existant sur la zone et un relev des besoins Le point d appui r alise un relev des besoins lequel est destin informer les ministres concern s sur les actions priori taires mener dans le cadre de ce projet pilote Cette analyse se fait en impliquant tous les partenaires chaque tape du travail Il Diffusion de l information Le point d appui veille a la diffusion de ces informations vers les acteurs scolaires Pour ce faire il utilise notamment les moyens suivan
250. urassa et Serre 1999 Lafortune et Deaudelin 2004 ule mod le du changement planifi dans une perspective d innovation ule mod le du changement mergent dans une perspective d novation ule mod le de changement dans une perspective de science action sle mod le de changement dans une perspective socioconstructiviste Mod le du changement planifi dans une perspective d innovation Dans ce mod le la transformation des prati ques repose sur une conception du change ment planifi articul autour du processus suivant recherche ou expertise d velop pement de programmes ou interventions diffusion II s agit d un mod le lin aire o le praticien est consid r comme une personne 67 Il s agit d un terme invent par l auteur Accompagner le renouvellement des pratiques plut t passive qui on doit pr senter l inno vation de la bonne mani re au bon moment et au bon endroit G linas et Pilon 1994 L implantation doit donc s accompagner d une strat gie d taill e qui tiendra compte des divers facteurs pouvant faciliter ou contraindre l adoption de la nouveaut et son int gration dans les pratiques Rogers 1995 Iles et Sutherland 2001 Dans cette perspective l accent est mis sur la nouveaut sur le contenu du change ment qui peut tre d termin avant l inter vention le changement est planifi Ce que l on veut introduire dans les pratiques est per u comme
251. uropean School Survey on Alcohol and other Drugs Espad et Health Behaviour in School aged Children HBSC r alis e en milieu scolaire tous les quatre ans dans la plupart des pays europ ens Les compor tements retenus dans l ouvrage concer nent l usage de substances psychoactives licites ou illicites la violence les compor tements dangereux sur la route les prati ques sportives a risque et les comporte ments sexuels a risque La connaissance de la fr quence et de l ampleur des compor tements risque permet d objectiver les ph nom nes de fixer des priorit s d action d identifier les meilleurs moments pour agir et de planifier des interventions pertinentes ETUDE DES DETERMINANTS DE LA SANTE DU BIEN ETRE ET DES CONDUITES A RISQUE Le troisi me chapitre s attache pr senter de mani re synth tique les facteurs qui influen cent favorablement ou d favorablement les comportements de sant et de bien tre d une part et les comportements risque d autre part Ces facteurs appel s d ter minants sont class s selon leur lien l individu comp tences psychosociales habitudes de vie patrimoine g n tique de l enfant ou l adolescent etc son environ nement imm diat famille pairs cole etc et son environnement global organisa tion sociale et politique etc Afin de mettre en vidence la complexit qui existe entre les diff rents d terminants d un m me compo
252. ut souligner que la consomma tion de substances psychoactives peut avoir une influence sur la sexualit Toutefois toutes les substances n entra nent pas n cessairement une prise de risque sexuel L alcool par exemple a un effet d sinhibant qui tend augmenter le d sir sexuel toute fois long terme et ou forte dose son effet s inverse dans le sens d une perte du d sir sexuel Coslin 2003 Apr s avoir bri vement pass en revue les d terminants de la sant et du bien tre d une part et les d terminants des diff rentes conduites risque d autre part il est possible de mettre en vidence des points communs On observe en effet des similitudes entre d terminants des conduites risque et d terminants de la sant et du bien tre Bon nombre des d terminants des conduites risque ne sont en fait que des d terminants de la sant et du bien tre mais abord s d une mani re plut t n gative ou comme faisant d faut Cette relation qui unit les deux groupes de d terminants est donc semblable celle qui unit les concepts l de facteurs de risque et de facteurs de protection En effet conceptuellement les facteurs de protection peuvent tre consi d r s comme l inverse des facteurs de risque Par exemple l environnement d une famille dysfonctionnelle accro t le risque pour l enfant de conna tre divers probl mes tandis qu un environnement familial sain diminue ce risque
253. ution d un programme de promo tion de la sant un moment ou un autre appara t l interrogation sur le bien fond la pertinence l efficacit les motifs d chec des actions Cependant la mise en place concr te de l valuation reste une d marche qui n est pas syst matique et souvent ressentie comme complexe particuli rement dans le domaine de la promotion de la sant Les causes en sont sans doute que l valuation r f re des champs th oriques et des pratiques nouvelles pour les intervenants en promotion de la sant qu elle doit s adapter la complexit des d marches de promotion de la sant qu elle est souvent ressentie comme un instrument de contr le et consid r e comme co teuse en regard du budget accord l action Ces derni res ann es on assiste une modification de la perception de l valuation consid r e non plus comme une contrainte mais comme un moyen pour perfectionner une action la faire voluer Cette percep tion positionne l valuation simultan ment avec l action comme partie int grante du processus de promotion de la sant et comme un outil au service de celui ci ls amp Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Au cours des dix derni res ann es deux enjeux majeurs et compl mentaires ont merg en promotion de la sant D une part il s agissait d accro tre la qualit des interventions et d autre part de faire la pre
254. uve de leur efficacit La professionnali sation de ce secteur d activit et l exigence de r sultats de la part des d cideurs et des partenaires ont fait na tre un besoin crois sant pour les promoteurs des interventions en promotion de la sant de d montrer la qualit et l efficacit de leurs actions Dans cette perspective diff rents types d va luation sont d velopp s afin de fournir des informations compl mentaires Par ailleurs le besoin de d finition de crit res d valua tion en coh rence avec les actions deterrain n cessite de recourir une d marche combi nant recherche valuative et valua tion action D finitions de l valuation Parmi les nombreuses d finitions existantes nous en retiendrons deux qui s appuient sur des aspects consensuels de l valuation et proposent des pistes concr tes pour son instauration et sa mise en pratique L valuation est un moyen syst ma tique de tirer les le ons de l exp rience et de s en servir pour am liorer les activit s en cours et promouvoir une planification plus efficace par un choix judicieux entre les actions ult rieures possibles Cela implique une analyse critique de diff rents aspects de l laboration et de l ex cution d un programme et des activit s qui le compo sent de sa pertinence de sa formulation de son efficience de son efficacit de son co t et de son acceptation par toutes les parties int ress
255. uvre et valuation des interventions retenir et des l ments pour approfondir dans la partie pour aller plus loin Ce guide comporte quatre parties ula premi re c ur de l ouvrage pr sente les principales tapes du d veloppement d un projet d ducation la sant en milieu scolaire Des fiches d taillent une partie ou la totalit de l tape projet Cette structura tion par fiche permet plusieurs lectures une lecture lin aire tape par tape une lecture plus ponctuelle fiche par fiche en fonction de l avanc e du projet et des besoins de l quipe projet s la deuxi me illustre des tapes de la d marche de projet partir de quatre actions concr tes men es en milieu scolaire a la troisi me plus th orique rappelle les principales notions employ es en ducation la sant ules annexes proposent une bibliographie et une liste de structures ressources pour aller plus loin Indications Ce guide m thodologique a pour objectif de contribuer au d veloppement de l ducation pour la sant en milieu scolaire Il est avant tout destin aux personnels de l ducation nationale enseignants m decins et infir mi res de l ducation nationale conseillers techniques des rectorats et des inspections d acad mie etc qui mettent en uvre des projets sant ou qui souhaitent le faire Mais il peut galement tre utilis par les intervenants ext rieurs en parti culier le
256. velles prati TABLEAU VI l ments consid rer Faisabilit du changement Compr hension du changement Compatibilit du changement Pr sence de gains imm diats D finition de t ches Climat organisationnel Structure organisationnelle Mode d introduction du changement Attitudes personnelles Los ques Il faut aussi savoir respecter le rythme auquel les professionnels peuvent actualiser les changements en fournissant un accom pagnement appropri Le tableau VI suivant r sume les princi paux l ments qui faciliteront l introduction du changement adapt de Rogers 1995 Lafortune et Deaudelin 2002 Facilitateurs Temps disponible pour changer en quipe et travailler en coll gialit Conditions mises en pratique pour l atteinte d un bon degr de pr paration au changement Allocation de ressources humaines mat rielles ou financi res pour supporter le changement Moyens appliqu s pour diminuer la complexit des changements Changements en accord avec les valeurs normes rites exp riences besoins Compensation ou mesures incitatives exemple lib ra tion de t ches outils formation Caract re observable des changements apport s r sultats avec d autres professionnels enseignants parents quipe dirigeante de l tablissement d mocratique Relations interpersonnelles harmonieuses Satisfaction des professionnels Climat de confiance Communications efficaces dans l
257. ventions Celles ci s int grent dans une d marche de promo tion de la sant qui permet la fois l acqui sition de comp tences favorables la sant et la cr ation d un environnement propice leur mise en pratique L objectif de cet ouvrage est de mettre disposition des promoteurs de programmes 1 Personne semblable quant la fonction la situation sociale ou qui partage des int r ts des valeurs ou des activit s semblables Ici les autres jeunes les autres l ves le groupe Parmi les relations entre pairs la bande est une sp cificit de l adolescence 2 L ouvrage s adresse toute personne qui est l initiative de la conception et de l implantation d un programme de pr ven tion ou de promotion de la sant en milieu scolaire et au del tous ceux qui interviennent dans la conception la mise en uvre et l valuation de tels programmes des degr s divers il peut s agir de responsables de la sant ou de l ducation de profes sionnels de sant scolaire de directeurs d tablissement d en seignants d associations de parents de professionnels uvrant dans des structures de promotion de la sant 16 Comportements risque et sant agir en milieu scolaire de pr vention ou de promotion de la sant des enfants d ge scolaire une synth se de la litt rature scientifique et technique internationale concernant les actions de pr vention des comportements risque et l
258. violence dirig e contre les autres Celle ci leur a permis de mettre en vidence pr s de soixante dix facteurs de risque associ s Nous ne les pr senterons pas tous ici car ce n est pas notre propos Les l ments pr sent s sont ceux qui nous semblent les plus pertinents dans le cadre qui nous int resse Lorsqu il s agit de trouver une explication aux comportements suicidaires chez les jeunes tous les auteurs s accordent pour dire que les conduites suicidaires s expli quent par une multitude de facteurs qui interagissent entre eux un moment donn dans la vie de l adolescent Labelle 2004 Ces multiples facteurs peuvent tre class s 38 Sauf mention contraire cette partie est un extrait du rapport de recherche de Senterre et al 2006 39 Pour plus de d tails le lecteur peut consulter la bibliographie en annexe de ce document 40 Cette classification n est pas la seule qui existe Certains auteurs utilisent plut t l approche dite classique qui cat go rise les facteurs en 1 facteurs associ s aux pr dispositions indi viduelles 2 facteurs associ s au milieu et l environnement 3 facteurs associ s aux v nements circonstanciels et 4 facteurs de protection Nous avons choisi de pr senter l approche dite dynamique qui tient compte de l interrelation complexe et dynamique entre tous les facteurs en pr sence Les d terminants de la sant et des comportements a risque chez les enf
259. voir consomm plus de vingt fois au cours de leur vie II convient de pr ciser ici que ces pr valences concernent quasi exclusive ment le cannabis l ge de 16 ans la fin de l adolescence l usage r gulier d autres substances tels que l ecstasy ou la coca ne appara t peine puisqu il concerne environ 1 des jeunes Beck et al 2006 La communaut scientifique interna tionale suivant en cela l Organisation mondiale de la sant et l Association am ri caine de psychiatrie s accorde aujourd hui pour reconna tre trois comportements distincts de consommation de substances l usage l usage nocif et la d pendance Parquet 1998 Toutefois en raison du caract re illicite de l alcool pour les mineurs et du caract re ill gal des psychotropes en g n ral le simple usage peut tre consi d r comme un abus par certains auteurs D autres distinguent le simple usage d une v ritable consommation probl matique Ainsi toute d finition ou tout diagnostic de surconsommation ou d abus de consom mation chez les jeunes demeure un sujet de controverse Vitaro et Gagnon 2000 Ainsi cet ouvrage ne fera pas cette distinction par la suite consid rant qu une consommation quelque soit son inten sit peut avoir des cons quences graves qui m ritent qu on s en pr occupe Par exemple l abus d alcool chez les adoles cents est associ un taux plus lev d acci dents automobiles
260. vols ivresse etc et d une am lioration du climat scolaire des relations interpersonnelles et de leur rapport l cole en g n ral Ce programme a t r pliqu dans plusieurs pays tels que l Angleterre l Allemagne et les Etats Unis et ses r sultats positifs ont nouveau t constat s Hanewinkel et Knaack 1997 Whitney et al 1994 Melton et al 1998 Montreal Prevention experiment D velopp e Montr al et valu e par Ri chard E Tremblay et son quipe cette initia tive vise r duire les comportements agressifs chez les enfants g s de 7 9 ans pr sen tant d j des troubles de comportements Il s agit d un programme centr sur les enfants et les parents L intervention r alis e aupr s des enfants cherche favoriser le d veloppe ment des comp tences sociales cognitives et motionnelles auto r gulation comporte ment pro social etc grace des techniques de jeux de r le de tutorat et de travail avec les pairs Cette intervention se d roule au sein du milieu scolaire sur deux ann es Lautre partie du programme implique les parents Une formation aux renforcements positifs aux r solutions de probl mes et aux m thodes ducatives non bas es sur la punition est propos e au cours d une trentaine de sessions r alis es sur deux ann es Un important proto cole d valuation a t associ ce programme de pr vention avec en particulier des mesures de suivi q
261. yaut envers eux Responsabili sation face aux r les sociaux filiaux conjugaux maternels paternels civiques et de travailleurs Modulation des choix par l influence des pairs Int r t aigu pour les activit s comp titives LES PERIODES DE TRANSITION QUEBEC Les caract ristiques du d veloppement de l enfant et de l adolescent P riode de transition du primaire au secondaire Certaines cons quences du passage de l cole primaire l cole secondaire ont pu tre identifi es en faisant une distinction entre les caract ristiques associ es a cette phase de d veloppement de l enfant il a alors environ treize ans et ce qui serait li plus directement au ph nom ne de la transi tion scolaire Les effets suivants sont associ s a ce passage tendance a la baisse des notes tant chez les filles que chez les garcons s d clin de la motivation scolaire et de la confiance en ses capacit s intellectuelles 8 propension au d crochage scolaire chez les adolescents qui cumulent plusieurs facteurs de risque individuels familiaux et environnementaux attitude plus n gative envers l cole baisse de l estime de soi chez les filles surtout lorsque le d but des menstruations ou certains v nements stressants co nci dent avec cette transition s diminution de la participation spontan e aux activit s parascolaires en premi re secon daire c est la premi re ann e apr s le c
262. ychoactives une douzaine de programmes auraient d montr leur effica cit Cuijpers 2002 Parmi ces programmes valid s certains ont t largement diffus s et quelques uns ont t implant s dans plusieurs pays Dans le champ de la pr ven tion du suicide chez les jeunes Breton et al 2002 font tat de quinze programmes valu s au Canada dont seulement deux ayant fait leur preuve sur la r duction des comporte ments suicidaires Aux tats Unis le registre des interventions fond es empiriquement r alis par le Suicide Prevention Resource Center SPRC pr sente douze programmes de pr vention valid s contre le suicide Quelques exemples sont pr sent s ci apr s Life Skills Training D velopp par le Dr Gilbert J Botvin professeur de sant publique aux Etats Unis il s agit d un programme de pr ven tion des consommations de cannabis de tabac et d alcool de type universel en milieu scolaire cole primaire secondaire II est centr sur les jeunes et vise d velopper leurs comp tences sociales affirmation de soi r solution de conflits communication comp tences pour r sister la pression sociale leur capacit s motionnelles et cognitives image de soi gestion de l anxi t et de la col re prise de d cision et leurs connaissances des produits psychoactifs Il existe un programme sp ci fique pour l cole primaire 8 11 ans et un autre pour le coll ge 11 14 ans Chac
263. ycle primaire et l l ve est g d environ 14 ans Cette transition survient une p riode o l adolescent a un besoin particulier d tre reconnu cout et valoris en tant qu indi vidu ind pendant et poss dant sa propre identit Or ces exigences n cessaires au bon d veloppement du jeune supposent des relations positives et satisfaisantes avec des adultes significatifs et elles s ins rent parfois difficilement dans un environnement scolaire l II5 physiquement plus grand o les rapports sociaux s av rent souvent anonymes Les caract ristiques du d veloppement de l adolescent P riode de transition vers le c gep ou le monde du travail 16 17 ans Cette p riode de transition se caract rise chez le jeune par s une plus grande responsabilit quant aux r les sociaux filiaux conjugaux maternels paternels civiques et de travailleur Bune diminution importante de l encadre ment et moins de comptes a rendre a ses professeurs wl exercice d une autonomie plus compl te a l importance que la soci t offre sa rel ve car le fait de ne pas se trouver un emploi rend les adolescents plus vuln rables deux niveaux le d veloppement de leur autonomie et de leur sentiment de comp tence personnelle Cela donne lieu une d mobilisation de l adolescent aliment e par la confirmation r p t e qu il n est pas consid r comme utile pour sa commu naut que celle c

Comportements à risque et santé : agir en milieu scolaire

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