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1. avec les r cents v nements qu il n y a pas de corr la tion entre communication num rique ouverte et libert d expression On peut cependant noter la volont de contr le classique du goulot d tranglement et la mise en place par exemple de l Agence tunisienne d Internet ATI qui ne per mettait pas dans un pass proche l acc s Youtube ou la messagerie hot mail l inverse des pays comme l Alg rie ou le Maroc ont opt pour une strat gie plus ouverte sur l acc s Internet et les processus d acquisition de solutions TIC On assiste n anmoins dans le cas de l Alg rie un retour en arri re avec la disparition en 2010 de 23 Internet Service Providers ISP dont le premier fournisseur d acc s ADsL et le retour une situation de monopole de fait de l op rateur public Alg rie Telecom Le cas de la Lybie est diff rent puisque le d veloppement des TIC est volontairement frein Les pays de l Est de la M diterran e comme le Liban ou la Turquie suivent des trajectoires similaires celles de l Europe Apr s une course effr n e du Sud pour le rattrapage le ph nom ne sem ble prendre une tournure diff rente L arriv e du mobile dans les ann es 2000 a t un acc l rateur consid rable dans l appropriation des TIC au Sud simi laire l arriv e du PC au Nord Apr s une d cennie durant laquelle les pays du Sud voulaient moderni ser tout va se substitue pr sent une m fiance
2. sur leurs lieux de travail GRAPHIQUE 8 Le secteur des communications dans le PIB en 2008 ge m dian 6 Tunisie 5 4 3 2 1 10 20 30 40 du Sud de la M diterran e est de dix ans inf rieur celui des pays du Nord de la M diterran e L ge m dian de la population caract rise les soci t s m diterran ennes des populations jeunes au Sud ge m dian entre 20 et 30 ans et des popu lations g es au Nord ge m dian sup rieur 40 ans GRAPHIQUE 7 Le d fi de l ducation est donc crucial et le r le jou cet gard par les TIC s affirme de jour en jour Ainsi en Alg rie de nombreux ing nieurs sont auto didactes les parcours individuels permettent de passer la certification apr s avoir travaill personnellement sur le web avec des documentations tech niques Afin d avoir un CV comp titif ils s informent eux m mes sur les nou velles techniques conna tre C est tr s diff rent au Nord o la formation est encadr e dans un plan de carri re par les coles d ing nieurs qui gardent un savoir et une certaine avance sur la population face la technique De plus le rapport de l individu la technologie est tr s diff rent au Sud de celui existant au Nord ainsi du d veloppement des cybercaf s 3000 en Alg rie fr quent s par 200 250 personnes jour 2 Les taux de p n tration sont donc loin d tre n glig
3. tence d un environnement favorable par une coordination forte des politiques nationales et des diff rentes parties prenantes et surtout par l existence d une infrastructure et d une logistique fiables et comp titives Bien que le principal groupement de la r gion nord africaine soit PUMA il a encore du mal cr er une dynamique r gionale la part du commerce intra r gional tant tr s faible en comparaison avec d autres groupements dans le monde y compris sur le continent africain Cette part est tr s faible par rapport d autres groupements au niveau de d veloppement similaires Selon les donn es du TABLEAU 4 les changes intra UMA repr sentent une part assez faible de leurs changes globaux elle est pass e de 3 5 en 1996 3 en 2009 43 United Nations E Government Survey 2010 disponible sur Www2 unpan org egovkb global_ reports roreport htm meua 4 volution des changes des pays de PUMA 1996 2000 2006 2009 Exportations intra UMA 34 2 3 2 24 Exportations reste du Monde 96 6 97 7 98 97 6 Importations intra UMA 3 6 3 5 34 37 Importations reste du Monde 96 4 96 5 96 6 96 3 changes globaux intra UMA 3 5 28 26 3 changes globaux reste du monde 96 5 97 2 974 97 Estimation Source Le Manuel de statistiques de la Cnuced 2010 Outre l insuffisance des infrastructures de transport et la concurrence des relations commerciales privil
4. Pour l Alg rie c est e Alg rie 2013 Pour la Tunisie c est Tunisie num rique CONSTRUIRE LA M DITERRAN E Ke IPEMED INSTITUT DE PROSPECTIVE CONOMIQUE DU MONDE M DITERRAN EN
5. le assez similaire et uniforme dans ces pays Une offre principalement tir e dans les ann es 1970 et 80 par la demande au niveau des entreprises et des admi nistrations li e au souci de gains de productivit pour la premi re et de moder nisation pour la seconde Puis dans les ann es 90 avec l av nement du client serveur et l apog e d Apple et surtout de Microsoft on a assist un d placement de la demande sur le march domestique qui adoss e l offre hardware des fameux clones asiatiques ont consid rablement contribu cessibilit financi re des technologies au niveau des foyers et fait plier les g ants de l informatique en les obligeant repenser leur mod le conomique face l arriv e de nouveaux entrants comme ACER et autres marques qui ont depuis gagn leur lettre de noblesse L arriv e de l Internet dans la seconde moiti des ann es 90 a cl tur le cycle de l appropriation des TIC tous les niveaux Enfin l arriv e du mobile et surtout de la data sur le mobile au XXIe si cle ouvre une nouvelle re de la communication totale Le Sud de la M diterran e a connu une volution diff rente Quoique pr sentant des similitudes avec le mod le du Nord les pays du Sud ont long temps h sit par absence de vison claire sur la fa on d aborder les TIC La demande moins prioritaire sur les facteurs de modernisation des adminis trations et les gains de productivit pour les entr
6. producteurs comme utilisateurs de technologie par la formation et duca tion la mise en place des cadres institu tionnel et juridique ad quats favorisant le d veloppement des TIC 42 D apr s omc Le commerce lectronique d signe la production la distribution le marke ting la vente ou la livraison des marchan dises et la pr sentation de services par voie lectronique de contribuer significativement au d veloppement conomique de la r gion Des fragilit s persistent introduisant des contraintes aux strat gies TIC mises en place par les gouvernements de ces pays seule la Libye ne dispose pas de strat gie TIC et qui sont de plusieurs ordres e des contraintes de march du fait des faibles effets d entra nement des march s publics de la d pendance la demande publique et du faible acc s aux march s internationaux e des contraintes de financement du fait du faible acc s aux financements d entreprises sous capitalis es des r ticences du secteur bancaire de la faible tendue des fonds d investissements et de la faible prise de risque des Soci t s d investissement capital risque Sicar e des contraintes de coordination du fait du fort encadrement public du secteur des rigidit s bureaucratiques de l inadaptation des proc dures de march s publics et des faiblesses des liens science industrie e des contraintes de r gulation du fait des entraves la concurrenc
7. re de t l services de formation et de recherche Cela signifie le partage de ressources informatiques par chaque pays interconnect selon les p riodes et les besoins sur le mod le du partage des capacit s des r seaux lectriques une des conditions de ce par tage des ressources est l existence et le d veloppement de r seaux de com munication haut d bit Ce rapport est structur comme suit dans une premi re partie nous nous interrogeons sur les fondements de la confiance et sur l impact de la num risation des changes sur la confiance entre agents conomiques Dans une deuxi me partie nous v rifions que la num risation des changes est bien un march de part et d autre de la M diterran e et nous nous interro geons sur la fa on dont cette num risation aujourd hui influence les devenirs socio conomiques des pays riverains Dans une troisi me partie nous exa minons plus pr cis ment sur certains cas exemplaires comment le num rique modifie les processus d change et met en jeu la question de la confiance Nous terminons cette note par une pr sentation de quelques conclusions assorties de recommandations Relations de confiance et num rique NOTRE QUESTION PRINCIPALE est de comprendre comment le num rique modifie les relations de confiance Une notion la confiance LA CONFIANCE ACCORD E AUTRUI est le fait de croire quelqu un bien veillant son gard de pouvoir se fier lui d
8. ro M sopotamie l criture la raison et les Dieux Gallimard 1987 n est que vingt ans plus tard en 1854 que Ferdinand de Lesseps r alisera enfin le projet du canal de Suez Les saint simoniens vont ainsi introduire et propager les projets de r seaux et ses bienfaits la fois sur le plan technique mais aussi philoso phique servir l int gration mondiale et universelle promouvoir l association fraternelle entre les hommes Dans les faits il fallut bien plus que la voie diplomatique ou humaniste c est dire les m thodes coercitives pour arracher le consentement des pou voirs politiques et imposer les premiers r seaux de communication dans les pays du Sud de la M diterran e La r ception du r seau technique au Sud 8 sou vent t un processus d adh sion r sistance La r sistance fut bas e sur les craintes de la perte de la souverainet nationale et des identit s locales quant l adh sion elle est une marque de confiance dans la technique occidentale Il faut aller chercher la science m me en Chine s il le faut exprime le bon sens populaire repris par les doctrines d essence religieuse qui tentent de concilier la religion et la science notamment le courant r formiste salafiste repris par le courant rationaliste inspir de la raison pure qui pr ne lui l instar de la pens e occidentale une primaut de la science sur la religion L historien marocain Abdallah Laroui dira ce pro
9. rudits et des islamologues confirm s les tudes sur cette M diterran e et les rapports entre son Orient et son Occident on renouerait avec les racines m mes de la modernit occidentale Peut tre qu en reprenant un nouveau plan de pacification qui assurera la cons cration politique de l accord qui doit exis ter dans l avenir entre la mati re et l esprit qui jusqu ici ont perp tuellement t en guerre tel qu imagin par les saint simoniens on pourrait faire de la M di terran e un grand lac de communication et d passer la lutte de cet Orient m diterran en contre l Occident une lutte per ue alors comme la plus grande lutte qui ait jamais fait retentir la terre du fracas des armes celle qui a fait verser le plus de flots de sang celle qui comprend toute la p riode par laquelle a pass l hu manit depuis l origine des temps historiques jusqu nous Peut tre que pour que la M diterran e devienne d sormais un vaste forum sur tous les points duquel communieront les peuples jusqu ici divis s qu elle soit ce lit nuptial de l Orient et Occident devons nous envisager une politique pacifique de l ave nir qui aura pour objet dans son application la plus imm diate de cr er un tat d association universelle autour de la M diterran e en faire le centre d un syst me politique qui ralliera tous les peuples de l ancien Continent et leur permettra d har moniser leurs rapports entre eux et le no
10. tre p nalis s par une image n ga tive ou un manque de confiance qui serait injustement attach leur origine Une certaine forme d anonymat et d opacit permet ainsi de ne faire interve nir comme crit re de s lection que la comp tence et l efficacit du produit La mauvaise d finition d un produit issu du Nord et transpos au Sud peut ainsi g n rer de la m fiance la bonne d finition d un produit issu du Sud peut tre d autant plus fructueuse dans certains cas que son origine est mas qu e En opacifiant certaines relations le num rique peut brider une m fiance existante En associant des comp tences mal ajust es le num rique peut bri ser de la confiance Par ailleurs le Sud est trop souvent associ des politiques d offshoring d localisation d activit s productives sans r elle valeur ajout e Le Sud offre des terrains et des salari s peu qualifi s On assiste un d veloppement au sein de grandes villes marocaines de Technopolis qui aujourd hui se r sument de grandes zones des hectares quip s mais o manque un v ritable trans fert de savoir faire notamment de contenus de recherche de formation La M diterran e d die des espaces aux nouvelles technologies mais la dynamique de production reste faible les startups se heurtent des difficult s faute de r seaux professionnels Cet offshoring est facilit par la disponibilit de r seaux et de syst mes d informatio
11. un besoin in dit de s curi sation des informations et des transactions tous les niveaux entre les consommateurs et les entreprises touristiques entre les consommateurs eux m mes entre les entreprises elles m mes Ces transformations ont modifi la confiance en valeur commerciale part enti re En parall le de nouvelles m thodes et de nouveaux acteurs sont apparus au sein de l industrie touristique dont l objectif est de renforcer le sentiment de confiance du consommateur L influence grandissante des m dias sociaux sur le tourisme en est un exemple Aujourd hui l aide d outils faciles manier les wikis les blogs les forums de voyageurs les r seaux sociaux les touristes produisent et partagent des textes des photos des commentaires changent des conseils sur les adresses d h bergement et de restauration sur les pi ges touriste viter C est en quelque sorte la globalisation du bouche oreille Les statistiques du site de voyage Tripadvisor rendent compte de l am pleur du ph nom ne chaque mois plus de 30 millions de visiteurs uniques se rendent sur le site o sont propos s plus de 10 millions de critiques de voyages et 30 millions d avis sur les h tels du monde entier Dans ces conditions il est imp ratif pour les op rateurs du tourisme de s adapter ces volutions Ils sont d sormais contraints de pr senter une infor mation exhaustive comprenant des photos et si
12. unies sont celles de la fin des ann es 1990 la deuxi me vague de donn es collect es en 2005 2008 n est pas encore exploit e Malgr cela la mise en rapport dans ces analyses factorielles des pays avec les valeurs montre que la confiance dans les autres est statistiquement reli e avec les valeurs de l Europe protestante tandis que la confiance dans la science se situe plut t gauche de ce plan le respect de l autorit en bas et la motivation individuelle en haut S il ne faut pas surinterpr ter ces analyses celles ci fournissent n anmoins un cadre qui situe certains param tres de la confiance au regard des contextes socioculturels des nations Pour notre part nous avons superpos un trait pais en pointill de cou leur bleu pour d limiter l espace culturel dans lequel s inscrivent la plupart des pays m diterran ens Ils apparaissent caract ris s d un cot par des valeurs traditionnelles d autorit et de survie et d un autre c t marqu s par le catho licisme europ en En comparant ce premier tableau au suivant on observe que GRAPHIQUE 2 TRADITIONAL vs SECULAR RATIONAL AUTHORITY 10 08 6 os 02 00 0 Dos 68 6 16 SURVIVAL vs WELL BEING Source Ringlehart 1997 les valeurs essentielles des pays m diterran ens sont la croyance en Dieu la M diterran e berceau des trois religions la famille avoir plusieurs enfants et le respect de autorit notamment au Sud En M dite
13. G n raliser les Aider au d veloppement autour des TIC pour structures de r seaux incubateurs aux r gions des contenus et des renforcer la coop ration dans les r gions aux communes savoirs locaux M diterran enne les collectivit s locales a je Doy Mobiliser des capitaux Utiliser les Tic pour Organiser des s mi les communes pour la recherche renforcer l appartenance naires des rencontres Former les lus et et d veloppement M diterran enne des Euromed Tic les dirigeants locaux pays du Sud et r gionaux aux TIC Soutenir les startups les incubateurs nationaux et r gionaux Enrayer la fuite Promouvoir les projets des comp tences Mettre les au service Euromed TIC de la protection de la plan te promouvoir les greens IT Encourager les startups Euromed Am liorer les taux d inscription l ensei nement sup rieur F 8 Cr er un Label Euromed Multiplier les rencontres TIC Am liorer la qualit de des r seaux euromed la recherche scientifique POUR SA PART L ALG RIE A ADOPT un plan e Alg rie 2013 pr sentant un plan d actions en treize axes strat giques majeurs avec notamment e Acc l ration de l usage des TIC dans l administration publique e Acc l ration de l usage des TIC dans les entreprises D veloppement des m canismes et des mesures incitatives permettant l acc s des citoyens aux quipements et aux r seaux de TIC e Impulsion du d veloppement
14. Trois domaines semblent aujourd hui cruciaux dans le cadre du d ve loppement du cloud m diterran en e les nergies renouvelables notamment l nergie solaire le Sud a de grands projets de production d nergie renouvelable qui pourrait tre propo s e l Europe De telles productions et les r seaux qui permettront leur ache minement vers les centres de consommation ne peuvent tre pens s sans la mobilisation de nombreuses technologies num riques tant du c t de la pro duction que des r seaux lectriques il y a l un chantier gigantesque ouvrir pour d velopper ces comp tences num riques sp cifiques sur les grands r seaux d nergie e le paiement lectronique les conomies du Sud ont besoin de moderni ser leurs syst mes de paiement de recourir vraisemblablement de la mon naie lectronique pour faciliter les changes marchands tout en pr servant les quilibres conomiques majeurs obligatoirement conditionn s la converti bilit de la monnaie L r side un second enjeu d importance e 13 s curit des r seaux la question de la souverainet nationale sur une conomie immat rielle grandissante ne s teindra pas d elle m me Il y a l aussi un enjeu majeur pour les nations pr sentes sur cet espace commun Ces trois domaines pourraient former le c ur d un dispositif de recherche et de formation placer sur le cloud m diterran en Notamment ces p les de formation pourraient d
15. affermissent Or aujourd hui les diaspo ras du Sud r sidentes au Nord semblent de plus en plus d connect es de leur origine Un dangereux sentiment de d sappartenance s installe qui rompt un lien qu on pouvait supposer jouer un r le important Vu de ces diasporas leur tat est le r sultat de leur effort et n ont de compte rendre personne Vu des lieux d origine les diasporas n ont pas pay de tribu aux luttes conduites aux peines subies elles appartiennent dor navant aux classes dominantes Cette rupture marque l absence de ce lieu commun symbolique social cono mique qui devrait au contraire les rassembler Une illustration de ce ph nom ne est fourni par la Silicon Valley am ri caine o de nombreuses lites arabes se sont install es et ont fait fortune sans revenir investir au Maghreb Pourquoi les lites m diterran ennes apr s avoir obtenu un franc succ s aux tats Unis n investissent elles pas dans leurs pays d origines 2 Pourquoi cette d connexion des origines Certes quand un entrepreneur alg rien veut investir dans son pays le march potentiel qui lui est offert n est pas tout le Maghreb car les relations Sud Sud n existent pas La d fiance et la segmentation de l Afrique du Nord restreignent son bassin d change Certes les relations Sud Sud sont peu d ve lopp es mais cette troitesse des march s ne peut tre une explication satis faisante Le contre exemple c
16. comptes Twitter et 250 000 blogs Maroc 7 6 soit 2 45 millions Alg rie 4 6 soit 1 6 million 6 6 en un mois Lybie 4 5 de la population soit 249 000 personnes Y men de la population soit 256 000 personnes Syrie interdiction jusqu au 8 f vrier Liban fin 2010 23 4 soit pr s d un million En termes relatifs le Liban appara t comme l un des pays les plus accros de la r gion Malgr la pi tre qualit de ses services Internet le pays se place juste derri re Bahre n 36 9 les mirats arabes unis 42 et le Qatar 59 7 France 32 4 soit 21 millions tats Unis 47 soit 146 millions rapport Lebanon This Week de la Bank Byblos 13 Voir aussi Arab Social Media Report Facebook Usage Vol 1 No 1 janvier 2011 par Racha Mourtada et Fadi Salem de la Dubai School of Government www dsg ae LinkClick aspx fileticket D5VOQg4MsBo 14 En Chine sur 457 millions d internautes en 2010 207 sont des utilisateurs des r seaux sociaux Facebook est en concurrence avec de multiples r seaux sociaux notamment Renren d tenu par OPI Oak Pacific Interactive et doit n gocier avec Baidu le premier moteur de recherche chinois 85 de parts de march pour se d velopper sur ce march strat gique Source Le Monde 14 avril 2011 Source Le Monde 22 02 2011 socialbakers ment exclus de cette cartographie car ces pays ont largement bloqu l
17. de f conder l gypte Dans cette mission civilisatrice le p re Enfantin et mile Barrault pensent que c est par l gypte que les peuples du centre de l Afrique devaient recevoir la lumi re et le bonheur En change les Occidentaux apprendraient de l Orient la pratique de l ob issance et la confiance dans leurs chefs Ayant rencontr un accueil enthousiaste aupr s des milieux scienti fiques financiers et industriels en Europe ils vont tenter de convaincre le vice roi de l gypte Mehmed Ali et certains milieux politiques de l Orient sensibles aux id es de l Europe des Lumi res et de la R volution fran aise Le vice roi craignant de m contenter les britanniques en leur coupant la route vers les Indes va orienter les saint simoniens vers la construction d un grand barrage sur le Delta du Nil et la construction d un r seau de 6 000 km de chemin de fer reliant Alexandrie Le Caire Suez en liaison avec louverture du canal de Suez En 1835 une pid mie de peste arr te les grands travaux du barrage du Delta Le p re Enfantin d courag part vers le Haute gypte et nombre de ses disciples rentrent en France pendant que d autres se fixent en gypte Certains deviennent musulmans au grand amusement de Mehmed Ali qui imaginait que les religieux d Occident taient venus plut t convertir les musulmans Ce 6 Abdallah Laroui L id ologie arabe contemporaine 1967 La D cou verte 1982 7 Jean Bott
18. de l conomie num rique e Renforcement de l infrastructure de t l communication haut et tr s haut d bit D veloppement des comp tences humaines e Renforcement de la recherche d veloppement et de l innovation e Mise niveau du cadre juridique national POUR LE MAROC L ALG RIE ET LA TUNISIE l enjeu majeur travers leurs strat gies nationales TIC comme pr sent es dans les rapports gouverne mentaux est la cr ation de la valeur et l am lioration du niveau de vie de leurs citoyens Acteurs Enjeux Objectifs Axes strat giques Plan d actions Citoyens Acc s la G n raliser Transformations Am liorer le niveau d quipements en TI connaissance l acc s et sociales des m nages et au savoir 5306 des TI e d velopper le contenu num rique national Entreprises Gains de Emploi et Informatisation e Soutenir les investissements TIC productivit croissance des PME e Mobilisation de la commande publique d veloppement D velopper des niches d excellence de l industrie TI e Hub technologique r gional mont e en charge de l offshoring Adminis Services e gouvernement Services publics Mise en place d une structure inter trations publics orient s usages minist rielle de coordination efficients et e Lancement de projets pilotes administration lec moindre co t tronique d claration en ligne inscription en ligne 47 Pour le Maroc c est le programme Maroc Numeric 2013
19. de trois outils e un cloud computing qui d finit un espace med e une charte d usage et de r f rence et un label m diterran en en mati re de TIC favorisant une harmonisation des pratiques e une r flexion sur les politiques conduire en mati re de protection de la propri t intellectuelle de la vie priv e et de la souverainet PREMIER OUTIL un cloud m diterran en L ID E STRAT GIQUE EST le d veloppement de plateformes num riques de coop ration Nord Sud et Sud Sud On pourrait nommer aussi cela un cloud m diterran en d int r t g n ral d int r t commun Comme l indique le titre de ce rapport il s agit de cr er un espace num rique partag entre les pays du bassin m diterran en que nous avons nomm un espace med Cette plate forme labellis e avec le suffixe med favoriserait le d veloppement du com merce de produits M diterran ens et des activit s comme le tourisme et de fa on plus g n rale les changes conomiques Le d veloppement d un r seau optique cloud favoriserait aussi la diffusion de solutions innovantes dans le secteur de la t l m decine un des volets social sensitive par excellence secteur qui b n ficierait gr ce aux TIC aux services de sant et contribuerait la r duction des co ts Cette proposition d une plateforme num rique med est compl mentaire des plans nationaux ou r gionaux de d veloppement des TIC mis en uvre par les pays du Nord l agen
20. fut la derni re tape du mouvement qui touche toutes les cat gories sociales Ben Ali d gage slogan lanc devant le minist re de l Int rieur symbole de la r pres sion a marqu la fin du r gime Bien que la r action du poli tique soit rest e floue jusqu au dernier moment la population a montr un courage exceptionnel L outil Facebook et les t l phones mobiles furent alors les seuls canaux de transmission et de partage de l information Seule Al Jazeera couvrait m diatique ment les v nements avec sa propre lecture certes mais il faut noter un d sengagement des autres cha nes d information face aux mouvements du Sud Le r le des TIC a t important Elles ont permis la population de s informer de s organiser de se prot ger et de partager via les envois de sms de mms et de s quences vid os La soci t tunisienne a aussi innov dans sa fa on de se prot ger en s orga nisant spontan ment en comit s de quartiers afin d assurer la protection des rues et des habitants en l absence d autorit s publiques Une logique de r sistance collective organis e a sauv cette soci t du chaos tout en r duisant le sentiment d isolement et de peur En gypte et en Lybie le processus des r voltes est tr s diff rent m me s il y a des ressemblances avec l histoire tunisienne Rappelons que les TIC dans ce pays ont t jusqu au 14 janvier toujours contr l s certa
21. intense pour en permettre le contr le Les cosys t mes num riques dot s de multiples composantes Internet et ses applica tions la t l phonie mobile les cha nes satellitaires ont fond ainsi une nouvelle forme de confiance dans l information qu ils v hiculaient une jeu nesse jug e fr quemment d sint ress e de la chose publique tax es souvent d tre d sinform e dans une d marche spontan e et paradoxalement relati vement pacifique a fait tomber en quelques semaines deux r gimes totali taires croyant d ailleurs contr ler troitement ces cosyst mes La technologie autorise en quelque sorte aujourd hui une circulation sou terraine d informations qui permet la population de conqu rir une libert d imprimer sa volont et surtout de d fier la censure La culture num rique appropri e par le citoyen de base g n re donc de fa on g n rale une culture de la r sistance qui induit un bouleversement des m urs une contestation des pouvoirs de nouvelles hi rarchies de la connaissance un nouveau rapport l information et surtout ses origines Le mode d emploi de ces technologies n a t ni celui des manuels qui les accompagnent ni celui souhait par les pouvoirs qui les ont laiss clore L ap propriation de ces technologies a t source d innovation sociale Cette inno vation a permis de gagner en libert et en contre pouvoir cette libert est elle alors une nouvelle sour
22. la distance Les changes sont plus impor tants au sein des communaut s familiales sociales professionnelles cono miques qui sont proches g ographiquement et sont de moindre importance au fur et mesure qu on s loigne Ainsi les changes l int rieur d une ville sont plus importants qu avec son environnement les changes intra province sont g n ralement plus importants qu avec l environnement les changes int rieurs au pays plus importants qu avec l ext rieur les changes avec les pays proches plus importants qu avec les pays plus loign s Or une caract ristique troublante de la M diterran e est que ce principe se trouve pris en d faut dans les relations entre pays les pays du Sud de la M diterran e ont plus de relations avec les pays du Nord qu avec leurs voisins Le GRAPHIQUE 15 montre titre d exemple pour la Tunisie la proportion des relations avec l Union europ enne sur certains indicateurs On constate que cette relation est bien plus importante qu avec les pays voisins La relative faiblesse des changes intra m diterran ens peut galement tre illustr e par le faible maillage des r seaux de communication qui relient les pays m diterran ens La cartographie des r seaux optiques sous marins GRAPHIQUE 15 Principaux liens entre la Tunisie Exports of goods 47 percent of GDP Remittances 5 percent of GDP Tourism 7 percent of GDP FDlinflows 6 percent of G
23. livrer des certificats r gionaux voire mon diaux dans leurs domaines de comp tence qui contribueront leur fr quentation et leur notori t Cela permettrait de d velopper au Sud non seu lement des comp tences pointues mais aussi une sp cialisation associ e aux besoins du monde m diterran en Ces formations devraient tre cohabilit es entre centres d excellence du Nord et du Sud On peut citer quelques mesures n cessaires pour favoriser la recherche la formation et l innovation savoir cr er e un r seau de technopoles de recherche innovation et d veloppement pour former des comp tences cela permet de mutualiser les efforts afin de construire une politique de formation en commun dans un pays du Sud Ces centres de recherche favoriseront la formation des champions et le retour des lites autour d un lieu visible Alg rie gypte Par exemple dans le domaine des nergies renouvelables l Alg rie pourrait abriter un centre de d veloppe ment des logiciels d efficacit nerg tique L gypte est quant elle d j tr s pr sente pour l informatique e observatoire m diterran en de l immat riel et des donn es Cela per mettrait entre autres de disposer de donn es coh rentes ou d une t l g ogra phie performante Cet observatoire pourrait valuer les difficult s suscit es dans les changes et la confiance pour des raisons linguistiques anglais arabe fran ais par exemp
24. maximum la libert des nouvelles entreprises Auparavant au Sud on faisait de l acquisition Aujourd hui on fait de location sous la forme d un mariage de longue dur e avec un fournisseur d quipements et paiement r guliers des ch ances La logique de d pendance est totalement diff rente car on n est plus dans la d pendance technologique mais dans une d pendance contractuelle La technologie est pr t e mais pas expliqu e Par exemple les mises jours restent opaques pour les utilisateurs Il y a une vraie hom opathie pour les utilisateurs petit petit ils sont orien t s deviennent d pendants et paient des services qualifi s d indispensables Les utilisateurs ma trisent de moins en moins ce qu ils consomment Ce sys t me cr e de l inqui tude au Sud car ces pays ne ma trisent pas la technique qui s installe dans le paysage On arrive la limite de ce mod le avec une prise de conscience importante de la puissance des d tenteurs d quipements et de technologies L alternative r side dans le fait que les pays du Sud comme l gypte ou la Libye ont d cid de s approprier via le d veloppement de sites de recherche la technologie qu ils consomment et qui rel ve de la s curit nationale Par exemple le passeport biom trique que l Alg rie a refus en comprenant tr s vite qu il s agissait de surveiller les alg riens dans leurs d pla cements Celui qui a le pouvoir de surveillance
25. modales des ports avec l arri re pays congestion portuaire encombrement des routes taille insuffisante des terminaux faible interop rabilit technique et administrative Selon le CETMO 9 les co ts logistiques tr s lev s au Maghreb de l ordre de 20 du PIB s expliquent par le poids du transport et des op rations logistiques internalis es et non sous trait es des op rateurs externes par le faible niveau et la grande inefficacit des services et par la lour deur des proc dures administratives Or horizon de 20 ans un doublement des flux maritimes mondiaux est attendu ceux du fret conteneuris devant tre multipli par huit La Commis sion europ enne estime quant elle que le transport maritime dans l UE 27 devrait passer de 3 8 milliards de tonnes en 2006 quelque 5 3 milliards de tonnes en 2018 soit 1 6 milliard de tonnes de plus qu actuellement Une par tie de ce trafic mondial et europ en pourrait tre capt par les ports m diterra n ens dont certains sont d j constitu s en hubs d di s au transbordement des navires m res entre eux interlining ou avec des navires de collectes f edering acheminant les marchandises vers diff rents ports essentiellement europ ens Les principaux ports m diterran ens de transbordement sont Alg siras Gioia Tauro en Calabre Cagliari Marsaxlokk Malte TangerMed Port Sa d Damiette et Suez Canal La saturation des ports du Nord de l Europe et
26. op rateurs sont occi dentaux Parmi les axes de recommandations pr sent s l effet de levier le plus fort savoir la r alisation d un cloud m diterran en n est pas le plus facile r aliser court terme car il suppose une coop ration entre les divers op ra teurs qui sont en forte concurrence C est pourquoi il serait judicieux de lan cer une conf rence Euromed sur ce sujet afin de favoriser toutes les coop rations Ce qui semble le plus ais ment r alisable est la d finition d une charte d usage et de r f rence et d un label m diterran en en mati re de TIC Cela offrirait aussi l avantage de r unir les r gulateurs les op rateurs priv s et les acteurs de la soci t civile autour des enjeux des TIC De m me pourraient tre engag s rapidement la cr ation du fonds d in vestissement MEDTIC et le renforcement des actions en faveur de la forma tion et de la recherche entre l Europe et le Sud m diterran en Ainsi le lance ment de clusters sp cialis s dans le d veloppement des contenus audiovisuels et logiciels favoriserait les comp tences et la cr ativit et pourrait retenir ou faire revenir les talents candidats a l migration Enfin mi chemin entre le d sirable et le r alisable la num risation acc l r e et amplifi e des fonds culturels m diterran ens pourrait servir de d clencheur pour lancer une politique dans ce domaine Cette op ration de grande ampleur contribuerai
27. patrimoine culturel et historique de la M di terran e Ce projet concr tiserait l alliance de l histoire et des technologies d avenir La cr ation d une WebTV de la M diterran e qui diffuserait des films sur les sites touristiques du Sud et sur ses richesses culturelles arts arts culi naires tissage r alisation des projets conomiques constituerait une belle vitrine pour le Sud Ce projet est ambitieux et porteur car de nombreuses entreprises peuvent tre m c nes sur des sous ensembles de la num risation du capital culturel m diterran en par exemple sur les arts culinaires Ce projet permettrait la cr ation d entreprises en Tunisie la num risation du patrimoine devrait cr er 2000 emplois de r seaux et de partenariats public priv La recherche et La formation axe essentiel d une politique m diterran enne CERTES IL FAUT FORMER AUX TIC et on ne saurait concevoir un espace au sein duquel la d ambulation comme le code de la route ne seraient pas int gr s par ses usagers Il s agit de former prioritairement les plus jeunes mais aussi les formateurs les lus et les dirigeants conomiques Mais ce n est sans doute ni le seul enjeu ni vraisemblablement le plus important Si l espace commun constitu ne porte pas des activit s de recherche et de formation qui ouvrent la porte sur de nouvelles extensions de la soci t de la connaissance on passerait c t d opportunit s majeures
28. r ducteur de m fiance dans d autres quand le rapport interindividuel est d licat La fa on dont l autorit de quelque nature qu elle soit utilise les tech nologies num riques peut galement influer sur la perception que la soci t et l conomie peuvent retirer de leur usage la confiance dans autrui dans un partenaire ne peut tre totalement d connect e de la confiance r ciproque des autorit s et des citoyens Il existe vraisemblablement une gouvernance publique de la confiance et la politique suivie en mati re de technologies d in formation et de communication influe probablement sur cette gouvernance Comment l introduction d Internet transforme t elle cette gouvernance de la confiance et quelle incidence ont les m canismes de contr le mis en place sur les acc s et sur les contenus c est dire le contr le de la forme d mocra tique de ces r seaux de communication Les r voltes arabes de 2011 ont mis cette question sur le devant de la sc ne mondiale La question de cette gouvernance de la confiance n est pas le seul fait des gouvernants mais galement des entreprises et des acteurs impliqu s dans des relations sociales et conomiques Quand une firme met en place un dis positif de relation clients destructeur de confiance parce qu il cherche une rentabilit court terme plus que la satisfaction de long terme de la client le et que cette relation client est op r e par un centre situ
29. 009 29 Centre d tudes des Transports pour la M diterran e Occi dentale Barcelone www cetmo org 30 Voir Almeras et Jolly op cit SELON Y Crozet et F Laroche 95 des changes internationaux entre les pays riverains de la M diterran e se fait par voie maritime Les marchandises sont ensuite achemin es essentiellement par voie terrestre le mode routier res tant dominant dans le bassin m diterran en avec une petite perc e ferroviaire dans les pays de l Europe latine Le volume d changes entre le Nord et le Sud de la M diterran e reste fai ble comparativement aux changes mondiaux sans parler d un commerce Sud Sud particuli rement peu intense 5 des changes Si le trafic y est pourtant tr s dense c est essentiellement en raison du transit de marchandises qui fait de la M diterran e une voie majeure de passage entre l Asie et l Europe La M diterran e concentre 30 du fret maritime international et de 20 25 du transport maritime d hydrocarburel Par cons quent c est autour du littoral m diterran en que se trouve la plus grande concentration de ports au monde La position g ographique des ports m diterran ens leur conf re un avan tage comparatif d terminant dans le commerce mondial mais ils souffrent au Nord de la concurrence des ports du Nord de l Europe Rotterdam Anvers Le Havre et au Sud d infrastructures d faillantes et de faibles connexions inter
30. 01 5180 41 70 Soudan 40218456 80 980 1900 004 1500000 5050 180 6110 506221 1 738 23001 002 11000 58 40 7800 67 90 Y men 23013776 56 240 2500 oor 320000 30 00 70 50 50 20 731775 1262 11001 003 21000 49301 6360 56 50 Somalie 9558666 5 387 6001 0001 98000 25 80 4970 37 80 Sources CIA Wold Factbook 2008 www ibimapublishing com journals CIBIMA volumeg van11 pdf de p n tration varie tr s fortement l int rieur des pays arabes malgr l usage de la m me langue comme le montre le tableau ci dessous Leur conclusion est la suivante Notre recherche exploratoire a permis de mettre en avant un cer tain nombre de variables explicatives au taux de p n tration d Internet dans les pays Arabes Si l on excepte les mirats arabes unis le Kowe t et le Qatar et Bahre n Internet demeure hors de port e de la majorit du peuple arabe surtout dans les Pays o le PIB par habitant est inf rieur 3 000 dollars Le principal frein au d veloppement des TIC et d Internet dans ces pays reste donc cono mique D autres facteurs comme le niveau d ducation et les conditions de la femme freinent sur le long terme le d veloppement et l acceptation d Internet dans ces pays La future g n ration d internautes doit d j tre sensibilis e cet outil par son environnement familial Enfin il existe galement des facteurs politiques qui freine
31. 2 7 398 11 189 14 099 Libye 8 608 6 938 6 142 8 052 12 696 Maroc 4573 3894 4029 5 459 7 961 Mauritanie 34 26 35 80 105 Tunisie 2717 2 898 2 652 2 883 3 053 UMA 15 801 11 313 8 826 12 822 17 680 GRAPHIQUE 16 R seaux sous marins de t l communications au Sud et au Nord de l Europe ETS SEA Ce NN Source Tunisian authorities and IMF staff estimates Donn es 2008 en bag GRAPHIQUE 17 Commerce Nord Sud entre pays m diterran ens Exports imports en milliards de dollars 2009 La num risation dans les pays de l Union du Maghreb Arabe UMA LA CR ATION DE L UMA EN 1989 a exprim une volont politique d int gration conomique qui r pond des aspirations profondes au niveau de la r gion mais repr sente une option pertinente en faveur du d veloppement des pays du Maghreb dans le contexte de la mondialisation N anmoins le processus d int gration a connu un ralentissement ces derni res ann es Les r seaux des t l communications et d Internet couvrent aujourd hui tous les pays de PUMA toutefois ces r seaux ne sont pas encore en mesure 41 On retrouve les m mes axes de d veloppement dans toutes ces strat gies le d veloppement d une infrastructure num rique appro pri e pour favoriser un acc s tous et partout l mergence d un secteur local fort par la promotion du secteur priv le renforcement des comp tences des ressources humaines
32. Alg rie en cr ant un Institut des nergies renouvelables et en ayant lanc la premi re centrale lectrique mixte avec 34 de son nergie produite par le solaire Ces projets peuvent constituer un potentiel majeur de d veloppement d une nou velle branche des TIC avec l ensemble des applications p riph riques ces technologies tant sur le plan logiciel que mat riel GRAPHIQUE 14 Le Plan solaire pour la M diterran e est un projet de l Union europ enne En effet le bassin m diterran en b n ficie d un climat propice au d velop pement de l nergie solaire L avantage de cette nergie r side dans les avan c es technologiques afin de permettre de la d velopper et d obtenir des gains de rendement cons quents L nergie solaire contribue la lutte contre le r chauffement climatique et apporte des avantages financiers tout en favori sant le d veloppement conomique et social de la M diterran e Les nergies renouvelables int ressent fortement les pays du Nord de la M diterran e qui souhaitent int grer 20 d nergie verte dans leur consommation d ici dix ans Des accords ont t sign s pr voyant des installations d une capacit de 20 GW en nergies renouvelables dans les r gions du Maghreb et du Machrek Le tourisme lectronique 32 Ce chapitre sur le tourisme lectro nique a t r dig par Maxime Weigert juin 26 qu ilen soit ici remerci 33 Cnuced Rapport de la
33. CONSTRUIRE LA M DITERRAN E Vers un espace med La confiance dans la soci t num rique m diterran enne RAP PORT DU GROUPE D EXPERTS TIC IPEMED COORDONN PAR LAURENT GILLE WAHIBA HAMMAOUI PIERRE MUSSO BOUCHRA BOULOUIZ EMMANUELE CARBONI NASSIM KERDJOUDJ YAMINA MATHLOUTHI LAURENT PONTHOU GIUSEPPE RICHERI Juin 2011 we IPEMED INSTITUT DE PROSPECTIVE CONOMIQUE DU MONDE M DITERRAN EN IPEMED INSTITUT DE PROSPECTIVE CONOMIQUE DU MONDE M DITERRAN EN L Institut de Prospective conomique du monde M diterran en 1PEMED est un think tank m diterran en dont la mission est de rapprocher par l conomie les pays des deux rives de la M diterran e Depuis sa cr ation en f vrier 2006 il uvre la prise de conscience d un avenir commun et d une convergence d int r ts entre les pays du Nord et du Sud de la M diterran e Essentiellement financ par de grandes entreprises et des personnes physiques qui partagent son engagement il a pour valeurs l ind pendance politique et la parit Nord Sud dans sa gouvernance comme dans l organisation de ses travaux Il est pr sid par Radhi Meddeb et dirig par Jean Louis Guigou qui en est le fondateur CONSTRUIRE LA M DITERRAN E La collection Construire la M diterran e a t cr e en 2009 par IPEMED Les experts d IPEMED originaires des deux rives de la M diterran e y croisent leurs r flexions pour cont
34. D une part il montre une certaine homog n it de la connectivit Facebook en Europe l exception peut tre de l Espagne mais pas du Portugal et comme d j not de la Russie Cette carte montre galement la forte connectivit Facebook qui unit l Europe la Turquie Malte et Chypre galement et le Maghreb mais aussi l gypte Isra l et le Liban En revanche la Libye la Syrie sont quasi CARTE 4 Cartographie de la connectivit Facebook en M diterran e Zoom de la carte pr c dente Au Sud la connectivit Nord Sud est plus forte que la connectivit Sud Sud l exception du Maghreb encanr 2 Les r seaux sociaux dans les pays du Sud de la M diterran e EN 2005 il y avait 30 000 blogs dans l ensemble des pays arabes puis en 2006 le m me nombre pour le seul Maroc et en 2008 un demi million Fin 2010 Facebook compte plus de 20 millions d utilisateurs dans le monde arabe Le classement des pays utilisateurs de Facebook tait le suivant 1 gypte 2 Arabie saoudite 3 Maroc 4 mirats arabes unis 5 Tunisie 6 Alg rie 7 Jordanie 8 Libant5 Sources Duba School of Governement repris par le Nombre d utilisateurs de Facebook au d but 26 Monde 637 millions Turquie 31 8 de la population soit 24 8 millions Tunisie 20 soit 2 2 millions 9 en un mois gypte 16 5 de la population soit 5 45 millions 6 7 enun mois 300 000
35. DP et l Union europ enne 2008 Source Tunisian authorities and IMF staff estimates 38 R seau t l informatique tr s longue distance et tr s haut d bit 39 www telegeogra phy com product info map _ cable 40 www maghreb arabe org admin _files commercer pdf 41 On retrouve les m mes axes de d veloppement dans toutes ces strat gies le d veloppement d une infrastructure num rique appro pri e pour favoriser un acc s tous et partout l mergence d un secteur local fort par la promotion du secteur priv le renforcement des comp tences des ressources humaines producteurs comme utilisateurs de technologie par la formation et duca tion la mise en place des cadres institu tionnel et juridique ad quats favorisant le d veloppement des TIC A DE qui supportent les communications lectroniques entre pays c tiers en sus des backbones nationaux terrestres non repr sent s sur les cartes qui sui vent relativise ce maillage intra m diterran en Les c bles qui sillonnent la M diterran e relient avant tout l Europe l Asie en passant par l isthme de Suez Les relations entre les pays qui bordent la M diterran e apparaissent a priori restreintes par rapport celles qui relient les pays limitrophes de la mer du Nord ou des Cara bes si on consid rait cette r gion ou a fortiori des pays du Sud est asiatique La carte69 des c bles sous mari
36. a Maguella et Macarena Nu o SOMMAIRE R SUM 9 99 INTRODUCTION 2 Relations de confiance et num rique Une notion la confiance Confiance et technologies Confiance et gouvernance num riques le printemps arabe 4 9 95 95 6 59 99 La vitalit des r seaux sociaux Le d veloppement des TIC en M diterran e Les TIC catalyseur de d veloppement conomique et humain Distinguer consommation appropriation et production de TIC Des r volutions Internet ou Facebook Les enjeux s curitaires des changes op r s avec les TIC Quelques exemples ou secteurs exemplaires Les call centers les App stores l offshoring le rapport du num rique la production L enseignement sup rieur et la recherche et les incubateurs 0 26 Commerce et paiement lectroniques 37 L lectronisation des changes dans certains secteurs d activit organis s en r seaux 39 lectronisation des changes du transport maritime et des activit s portuaires 40 Les r seaux d nergie lectrique le SmartGrid 595999999999999 41 Le tourisme lectronique 43 Les flux et Les infrastructures de communication 45 Conclusion Recommandations Pour une M diterran e num rique 51 La cr ation d un fonds MEDTIC partenariat DDC NME seine sis 52 Soutien une strat gie indu
37. acc s ces r seaux Cette carte montre aussi les liens qui unissent le Nord et le Sud de la M diterran e La Russie comme la Chine sont tr s utilisatrices de r seaux sociaux mais il ne s agit pas des m mes Sans pouvoir aller plus loin dans l analyse on peut n anmoins s interroger pour savoir si cette dissociation g ographique des r seaux sociaux refl tait quelque part au del de zones linguistiques claires des divergences des valeurs de confiance comme d finies supra sec tion 2 1 auquel cas la communaut Facebook traduirait alors une certaine proximit de valeurs unissant ainsi le pourtour m diterran en ENCADR 2 Les exemples du commerce lectronique et des r seaux sociaux semblent mettre en vidence un paradoxe du point de vue de la confiance Dans une rela tion de confiance d j tablie les changes commerciaux le num rique peut poser probl me car il limine le face face et la n gociation mais lorsqu existe une relation de d fiance ou de m connaissance il peut favoriser l change interpersonnel Paradoxalement dans le bassin m diterran en le num rique peut transformer de la confiance en d fiance ou l inverse selon les situations et les activit s Le d veloppement des TIC en M diterran e AVEC 7 DE LA POPULATION MONDIALE les deux rives de la M diterran e produisent elles seules 15 des richesses annuelles mondiales et assurent 16 des changes repr sentant ainsi
38. ance des m dias num riques doit elle rester sous le contr le national La vitalit des r seaux sociaux 12 Visualizing Friendships par Paul Butler lundi 13 d cembre 2010 17h16 www facebook com notes facebook engineering visualizing friendships 469716398919 QU EN EST IL DES R SEAUX SOCIAUX qui semblent avoir jou un r le essen tiel dans le printemps arabe Sont ils diff rents de ceux connus en Europe Quel est leur impact sur la confiance La cartographie des r seaux sociaux nous permet d avoir une vision des dynamiques sociales et d changes ludiques professionnels via les TIC Cela offre une bonne visibilit sur la confiance et sur l importance de la r putation dans l utilisation des r seaux On dispose de peu d l ments sur la cartographie mondiale des r seaux sociaux ph nom nes somme toute relativement r cents mais un stagiaire de Facebook a produit en 2010 une cartographie instructive des liens mon diaux tiss s par Facebook Cette repr sentation du monde Facebook est repr sent e sur la CARTE 3 Cette carte montre l chelle de la plan te la grande connectivit de Face book qui unit Am rique du Nord et l Europe mais galement l Inde l Aus tralie l Indon sie laissant massivement de c t la Chine et la Russie Si on agrandit la portion m diterran enne on obtient l image repr sen t e en CARTE 4 Cet agrandissement est int ressant plus d un titre
39. ant associ de mauvaises pres tations ou des politiques coercitives e le num rique modifie en profondeur l cosyst me relationnel plus qu un m dia relationnel il peut tre le vecteur d un espace informationnel commun ce titre la diffusion du num rique n est pas juste une question d appropriation technologique Le num rique n cessite une v ritable strat gie et une gouvernance appropri e pour le mettre au service du d veloppement national r gional et m diterran en Le num rique est trop important pour en laisser la conduite strat gique et la gouvernance au seul niveau national L Europe l a bien compris et a plac la soci t de l information comme pivot d une v ritable politique commu nautaire au service de la croissance conomique de la formation d un march unique et de l av nement d une soci t de la connaissance Le num rique peut ainsi favoriser la construction de cet espace commun qui fera peu peu com munaut si sa bonne gouvernance y conduit Cet enjeu majeur en termes de strat gie et de gouvernance nous le retrouvons bien entendu au niveau m di terran en D o la proposition de cr er un espace commun num rique m di terran en qui soit catalyseur de confiance entre les hommes les peuples et les tats qui bordent ce continent liquide Nous proposons cinq axes strat giques de recommandations pour des politiques publiques m diterran ennes nationales et supran
40. ationales en mati re de TIC Le premier d entre eux est essentiel car il conditionne l en semble de la d marche Pour une M diterran e num rique 44 L impact socio conomique des services de t l m de cine en modalit cloud computing est donn par le service de telemonitoring qui permet au patient de mesurer ses propres param tres cliniques directement depuis son domicile et de les transmettre automati quement l unit m dicale hospitali re en utilisant n importe quel r seau dispo nible ex le Nuvola It Medical Open de Telecom Italia web based application offert en modalit Sofiware as a Service www clientitop telecomitalia it tcportal contentPool 22 offerta 3 45 Environ 50 000 ordinateurs sur le million envisage auraient t distri bu s 46 Information Society Strategy Action Plan 2006 2010 www bilgitoplumu gov tr Documents 5 Documents Action_ Plan pdf BEAUCOUP DE PAYS DU SUD Alg rie Maroc Tunisie gypte ont d fini une politique de promotion des TIC cf exemples Maroc num rique 2013 et e Alg rie 2013 en annexes Notre volont est de redonner la M diterran e sa place de berceau d changes et de communication L articulation de toutes ces nergies ainsi que la mutualisation de ces politiques permettra la r ali sation d un espace num rique m diterran en fluide Pour r aliser cette M diterran e num rique nous proposons la cr ation
41. au de confiance requis pour que le tourisme lectronique puisse se d velopper spontan ment sur la rive sud Bien entendu cette ina d quation entre les territoires sud m diterran ens et les nouvelles tendances du tourisme international sont pr judiciables pour le d veloppement du tou risme dans ces pays aussi bien sur le plan quantitatif nouveaux march s et nouveaux segments comme le tourisme culturel et l cotourisme que sur 16 plan qualitatif lutte contre la fuite des recettes touristiques et contre la sai sonnalit L essor des TIC repr sente la fois une aubaine et un risque pour le tou risme sud m diterran en Une aubaine car les entreprises de la rive sud peu vent y trouver un moyen de s affranchir des distributeurs du Nord et donc d quilibrer le partage de la valeur ajout e touristique entre le Nord et le Sud un risque car la non ma trise de ces technologies par ces entreprises pourrait encore plus les affaiblir par rapport aux entreprises du Nord Mais en tout tat de cause c est bien la confiance qui s est plac e au c ur de cette red finition des rapports et des changes au sein de l industrie touristique Les flux et les infrastructures de communication 37 Maxime Weigert Renouveler le tourisme euro m diterran en le grand chantier Note d Ipemed n 10 mai 2010 ON CONSTATE QUE LES CHANGES de quelque nature qu ils soient cono miques sociaux d croissent avec
42. aux sociaux devient plus limit e ils viennent com pl ter les m dias officiels Car ces r seaux sociaux ne peuvent pas remplacer un d bat public et politique La d fiance envers les traditionnels m dias d information officiels a laiss la place en Tunisie aux cha nes d information du satellite arabes surtout apr s la d mission des chaines europ ennes de l espace m diatique du Sud Actuel lement il y a de plus en plus de tentatives de reconfiguration de l espace m diatique dans ces pays d autant plus que la t l vision passe par le canal Internet ce qui signifie terme la disparition du satellite Les enjeux s curitaires des changes op r s avec Les TIC LES ENJEUX DE S CURIT int rieure et technologique sont importants pour les dix prochaines ann es Comme on l a voqu 165 pays du Sud m diterra n en sont plut t consommateurs de technologies hard sofi et peu produc teurs Le Liban et l gypte sont fournisseurs pour tous les pays arabes D s qu il y mergence d une entreprise s op re un rachat et une concentration par exemple IBM rach te une entreprise de production de sofi toutes les deux semaines Peu d entreprises demeurent ind pendantes les grandes firmes sont dans une logique d acquisition elles d veloppent une ing nierie finan ci re et cr ent des fonds afin de financer leurs acquisitions ils financent des startups et les rach tent Ces grandes firmes limitent ainsi au
43. ce de confiance anti La r volte Tunisienne LA QUALIFICATION des v nements survenus en Tunisie pose d ores et d j un d bat s mantique chez les chercheurs Parle t on de r volte ou de r volu tion Pour certains chercheurs tunisiens il s agit d une r volte Le 14 janvier 2011 survient un mouvement de contestation tr s fort et tr s visible cette journ e d action trouve sa gen se au sein des tensions pr sentes dans le pays depuis pr s de deux ans Ces tensions taient alors limit es g ographiquement et le r le des r seaux sociaux comme Facebook tait alors faible Les bastions de r volte taient isol s mais surtout les informa tions autour de ces zones de tensions taient limit es voire inexistantes Les r voltes du bassin minier quelques ann es auparavant avaient t r prim es violemment Ces actions sanglantes n ont t leur tour reli es que par la diaspora en France essentiellement et par la population tunisienne consciente de la r pression du gouvernement Puis la Tunisie rurale r gion de Sidi Bouzid notamment qui compte 80 de ruraux devient le d part des foyers de r sistance Ph nom ne in dit car les zones rurales au Maghreb taient jusque l en dehors de l exp rience r volutionnaire Ces v nements relay s en temps r el par Facebook ont permis un suivi des r voltes notamment au sein de la jeunesse Le syst me tunisien a vu ses propres atout
44. ce des utilisateurs du Nord Certes la visibilit des produits et des comp tences du Sud est en progression Mais il faut aller beaucoup plus loin car l existence d une dynamique de production industrielle de contenus notamment de logi ciels au Sud est fondamentale Cela contribuerait aussi enrayer la fuite des comp tences relocaliser des activit s dans les pays d origine et pourrait favo riser 16 retour des nationaux install s dans la Silicon Valley Or il n existe pas de structures de soutien aux contenus par les gouvernements du Sud La construction d infrastructures de r seaux et le d veloppement de 13 consommation de TIC sans le d veloppement d une v ritable industrie de contenus aboutit renforcer la d pendance des pays du Sud l gard des pays du Nord producteurs de savoir faire La relocalisation des activit s de production dans les pays d origine notamment dans les pays du Sud M diterran en suppose aussi comme nous l avons d j voqu de d velopper l enseignement et la recherche dans le domaine des TIC mais aussi des incubateurs et des startups associ s en par ticulier pour les jeunes ing nieurs De m me les mesures de soutien aux petites entreprises du secteur des TIC souvent tr s innovantes devraient se multiplier gr ce ce fonds m diterran en de soutien priv public Un des projets soutenir pour le d veloppement des contenus serait la num risation et l archivage du
45. ci t s sp cialis es dans la distribution de mat riel informatique et logiciel puis timidement dans l assemblage d ordina teurs bon march On peut citer parmi les grandes success stories maghr bines de l poque le Groupe Astein en Alg rie ACI au Maroc la fin des ann es 90 avec le boom des startups dans le monde la g n ralisation de l Internet et la mutation des m tiers de l informatique ont pro duit des effets particuliers au Maghreb En effet tr s peu d entreprises issues de la vague de la fin des ann es 1980 ont r ussi leur mutation vers les m tiers des services informatiques et de la cr ation logicielle par la demande La majo rit des grands qui avait r ussi b tir des acteurs majeurs n ont dans le meil leur des cas pas r ussi maintenir leur courbe de croissance et dans le pire ont disparu Une nouvelle g n ration d entrepreneurs la fin des ann es 1990 plus jeunes moins techniciens et plus technophiles davantage orien t s vers le client et le march que vers la technologie ont vu le jour Le d veloppement de l cosyst me d entreprises des pays du Maghreb a n anmoins une structure disparate selon les pays D un cot la strat gie volon tariste des tats comme la Tunisie ou l gypte a fortement contribu cr er un environnement favorable au d veloppement de l entreprise d un autre le Maroc devenu centre de gravit Afrique du Nord des g ants de l informat
46. d Alg siras et Gioia Tauro augure d une place de choix des ports m diterran ens Si la M diterran e est essentiellement une zone de passage d terminante des flux mondiaux de marchandises elle est aussi un espace o les flux de passagers par mer s accroissent la faveur de l augmentation du tourisme de croisi re nombreux ports d escale et dans une moindre mesure des allers retours des migrants entre l une et l autre rive de la M diterran e Pour b n ficier de cette attractivit les ports m diterran ens singuli rement au Sud et l Est devront moderniser leurs infrastructures logistiques accro tre la qualification de la main d uvre et sa comp tence technique ren forcer les normes de s curit et de surveillance maritime et d velopper une intermodalit encore faible La Banque europ enne d investissement BEI vient de lancer une initiative commune avec la Commission europ enne et l organisation maritime internationale pour d velopper l activit maritime en M diterran e mars 2011 qui est pour l instant tr s fortement ax sur la sur veillance maritime les investissements et l emploi mais qui pourrait d ve lopper d autres aspects Dans cette optique si mettre en place de nouvelles infrastructures co te cher les utiliser de mani re optimale constitue une mani re moins co teuse d am liorer leur fonctionnement Dans ces conditions la modernisation des infrastructures existan
47. da de Lisbonne de l Union europ enne et les dif f rents plans des pays du Sud de la M diterran e Nous insistons en annexe sur le plan marocain Maroc Num ric 2013 parce qu il traite explicitement la question de la confiance mais l Alg rie a aussi connu son plan Ousratic qui visait l quipement des m nages et a t largement sans effet45 Depuis elle a lanc un nouveau plan e Alg rie 2013 La Turquie a elle aussi d velopp un plan de num risation de la soci t et de l conomie avec des effets plus pro nonc s DEUXI ME OUTIL une charte d usage et de r f rence et un label m diterran en en mati re de TIC CETTE PLATEFORME DEVRAIT tre accompagn e d une charte d usage de r f rence et d un soutien r glementaire et financier de l Union europ enne En effet pour que la confiance se renforce voire se cr e entre les pays du Nord et du Sud et m me dans les relations Sud Sud il faut tablir des r gles et des normes tripartites usagers entreprises et tats veiller les appliquer et les contr ler Ces normes doivent garantir la qualit de service par des r gle mentations exigeantes et strictes manant des tats ou d accords inter ta tiques videmment la question demeure du contr le de certains tats voire du contr le politique et de la censure sur les informations num riques Les r vo lutions r centes dans les pays arabes l ont mis en vidence Peut on vraiment gouve
48. dans un pays du Sud quelle incidence cette association peut avoir de fa on plus g n rale sur la confiance Nord Sud et r ciproquement Pour qu une confiance existe entre les pays du Nord et du Sud voire dans les relations Sud Sud il est imp ratif de r fl chir la gestion d une bonne gouvernance de la confiance Ce ne peut tre seulement une affaire de qualit ou de s curit de service c est l instrumentalisation m me des technologies d information et de communication dans des strat gies de contr le politique conomique social qui semble en jeu et qui doit tre ma tris e La confiance et sa gouvernance sont les notions pivots de ce travail 1 s agit d un axe fondamental qui conditionne toute la structure de la mise en r seaux des pays du Sud Il faut r soudre les probl mes de confiance dans les flux commerciaux et d information non seulement dans des collaborations Nord Sud mais aussi dans les relations Sud Sud Confiance et technologies 9 L enqu te est pr sent e sur le site wvs World Value Survey www worldvalues survey org au niveau mondial sur le site Evs European Value Survey www euro peanvaluesstudy eu au niveau europ en et sur le site Arval en France http valeurs france upmf grenoble fr Cinq vagues d enqu tes ont t men es 1981 84 1989 93 1994 99 1999 04 2005 08 10 Ronald Inglehart and Christian Welzel Modernization Cultural Change and D
49. de la tendance GRAPHIQUE 14 Sch ma d un r seau d inter connexion entre l Europe l Afrique du Nord et le Moyen Orient Source Desertec wikipedia 31 Le Projet Desertec est un projet co nerg tique de grande envergure men par la Desertec Foundation Il s agit de cr er un r seau interconnect aliment par des centrales solaires du Maroc l Arabie Saoudite galement reli via Gibraltar et des c bles sous marins l Europe Concentrating me Photovoltaics Biomass Miss BDESERTEL Deux projets majeurs ont vu le jour notamment avec l Alg rie en t te de pont du Sud le projet allemand DesertecU et le plan solaire m diterran en franco espagnol Ces deux m gaprojets illustrent l ambition d ouvrir de nou velles perspectives de collaboration technologique entre le Nord et le Sud de la M diterran e Ces deux projets consistent capter l nergie solaire du Sud pour la transformer en nergie et la transporter au Nord Ces projets constituent un d fi technologique de taille et l exploration de nouveaux mod les technologiques sans pr c dent tant sur le plan mat riel que logiciel Cette nouvelle aventure peut permettre aux pays du Sud de se positionner sur des technologies nouvelles et de s approprier la recherche et d veloppement et imaginer un nouveau mod le conomique Certains pays ont d j pris les choses en main l image de l
50. dente Par exemple la restauration d un patrimoine historique de la M diterran e ou un site Inter net sur le patrimoine la simulation 3D d un lieu ou toute uvre num rique mettant en avant un patrimoine m diterran en e des expositions d artistes utilisant les TIC seraient organis es dans diverses capitales et une repr sentation serait accessible simultan ment dans les autres via Internet ou d autres m dias num riques e une soir e pourrait tre consacr e aux musiques m diterran ennes travers des concerts de jeunes groupes m diterran ens dans diff rentes villes et simultan ment retransmis dans les m dias ou Internet Des prix pourraient r compenser les artistes pr f r s des diff rents publics m diterran ens e en compl ment des prix r compensant les initiatives innovantes et origi nales dans les TIC startups logiciels jeux seraient remis cette occasion chaque ann e dans une ville diff rente de la M diterran e pour favoriser les changes entre les acteurs de TIC et r compenser les meilleures pratiques ou initiatives scientifiques et p dagogiques dans le domaine des TIC Un nom rassembleur devrait tre choisi pour cet v nement annuel sym bolisant les diff rentes parties de la M diterran e et leur connexion travers les r seaux num riques Ce nom pourrait tre Chabaka r seau M diterran e ou Med Tic etc La fondation voqu e supra 5 2 assurerait la promotion des pr
51. digues qui pourraient tre lev es ne devraient pas pouvoir tenir longtemps face aux revendications populaires Il y a l un paradoxe Si en Tunisie et en gypte le renversement des r gimes a t si rapide c est en partie du fait de ces moyens de communica tion et des m dias accessibles un grand nombre Si cette diffusion s est d ve lopp e c est parce que les gouvernements renvers s ont mis en place des poli tiques publiques de diffusion de ces technologies et parce qu il y avait localement des comp tences disponibles pour permettre le contournement de l endiguement de ces m dias par les pouvoirs en place En ce sens on pour rait dire que les pouvoirs ont favoris leur propre perte La Tunisie et l gypte font partie des pays o le poids du secteur des TIC est le plus lev de la r gion avec pr s de ro du PIB Les pays qui luttent encore contre la destitution de leurs pouvoirs Syrie Y men Libye sont des pays o le secteur des TIC est largement inf rieur 5 Pour les dirigeants ayant promu ces TIC dans leur pays il s agissait d ouvrir l conomie sur un secteur en forte croissance dont la demande pouvait tre tir e par l ext rieur et qui permettait de r soudre cer taines questions de d veloppement ducation acc s la connaissance acc s aux march s ext rieurs Il s agissait aussi de donner une image de la moder nit et de l ouverture Les pays r fractaires semblent n avoir
52. e propos du cloud computing sou vent pouss par des industries qui vantent les avantages baisse des co ts facilit d acc s s curit de l utilisation du cloud pour les pays du Sud Tou tefois il semble qu aucun pays du Nord n accepterait de mettre ses donn es sur un cloud au Maghreb par exemple La question est donc de savoir qui oriente le d veloppement technologique aujourd hui Qu est ce qui guide l orientation de la technologie 2 Est ce que les tats du Nord ont int r t ce que les tats du Sud se d mocratisent de mani re incontr l e et spontan e y com pris en utilisant les TIC Est ce que le contr le de la technologie est possible L enjeu s curitaire l ment majeur de la confiance num rique LES R VOLTES EN GYPTE ET EN TUNISIE montrent que les TIC passent du r le de vitrine de d veloppement un outil de mutation politique majeure ce titre la ma trise de la s curit informatique constituera un enjeu majeur de la prochaine d cennie en M diterran e L volution des TIC en M diterran e a suivi un cycle irr gulier et difficilement d cryptable lorsqu on observe les facteurs de son d veloppement Plusieurs l ments ont constitu des p riodes pr cises un acc l rateur dans le d veloppement d un cosyst me favorable l mergence des TIC sur le plan de l offre et pour l appropriation des populations Le Nord de la M diterran e a vu se d velopper les TIC dans un mod
53. e de la forte asym trie des march s de opportunisme des entreprises publiques du sous emploi des dipl m s et de la concentration des b n ficiaires des mesures incitatives et de soutien Bien que des r sultats probants aient t atteints par des pays qui s y sont pris t t et qui ont mis en uvre les moyens n cessaires de nombreuses entraves restent surmonter pour faire face au double clivage qui caract rise les pays de l UMA clivage au niveau de chaque pays avec une population plus favoris e pour l acc s la culture num rique qu une autre et clivage au niveau de la r gion entre les pays m mes certains tant plus d velopp s num ri quement que d autres Toutefois au niveau des politiques publiques ces strat gies nationales se sont traduites par une ferme volont de lancements de grands projets natio naux comme le e gouvernement ou le commerce lectronique afin de struc turer un peu plus la soci t de l information C est ainsi que le Maroc l Alg rie et la Tunisie ont fait de ce secteur une composante de leurs strat gies TIC et ont pris dans ce domaine une certaine avance par rapport leurs voisins Bien que ces strat gies d e commerce soient marqu es par le volontarisme politique elles restent li es aux strat gies de num risation de la soci t et du d veloppement du commerce national et transnational Or le d veloppement des changes r gionaux est conditionn par l exis
54. e coloniale et imp rialiste du xIx si cle et de son d passement ou celui des grandes utopies techniciennes des r seaux pacificateurs et civilisateurs ou encore le r cit sur la fabrique d un homme moderne et mobile appel int grer la marche universelle du monde Ou plus simplement la refondation des rapports Orient Occident et de leur extran it culturelle pr suppos e qui ne s est affirm e que vers le xvi si cle lorsque l Europe latine et l Orient islamique qui appartenaient un seul grand syst me culturel ont vu leur unit bris e au moment de la d couverte de Am rique L axe du commerce international s est alors d plac de la M diterran e vers l Atlantique entra nant d un c t la d cadence de la civilisation marchande de l Islam m di val et de l autre l essor de l Europe du Nord Ouest qui s orienta vers la modernit et le capitalisme Les hommes de l Humanisme et de la Renaissance incluaient dans la notion de Classiques non seulement les Grecs et les Romains mais aussi les Arabes et les Juifs Il est important aujourd hui de souligner l existence de cette unit culturelle Nord Sud de la M diterran e en r pondant ainsi l id e r pan due mais fausse qu il y ait une sorte d incompatibilit historique entre l Occident et l Islam comme s il s agissait de deux ennemis historiques Peut tre qu en rediffusant au del des cercles restreints des orientalistes des
55. e constat serait la Mauritanie qui a d velopp les changes Sud Sud l Enseignement sup rieur et la recherche et les incubateurs 22 Le projet e OMED a t propos au printemps 2008 par les professeurs Abdelfdil Bennani coordonnateur du Campus virtuel marocain et pr sident de l universit d Agadir et Gilbert Touzot pr sident de l Universit num rique ing nierie et technologie UNIT La conf rence inau gurale tenue les 26 27 et 28 mars 2009 Agadir constitue une premi re action de lancement du projet e OMED auquel les Universit s num riques th matiques fran aises ont t associ es DES PROJETS INNOVANTS ont vu le jour comme le projet e Omed Espace num rique ouvert pour la M diterran e pour la construction d une commu naut du savoir visant mutualiser et valoriser les ressources num riques dans le domaine de la culture de la formation de l innovation et de la recherche Le Campus virtuel marocain et l Universit num rique th matique ing nierie et technologie UNIT fran aise ont co organis les rencontres d Agadir afin de lancer e Omed dans le cadre politique de l Union pour la M diterran e 22 Ce projet vise la construction graduelle d un espace num rique ouvert tous aliment par des projets issus de collaborations entre diff rents pays de PUPM Nord Sud Sud Sud et qui ciblent la fois la culture la formation la recherche et l innovation c
56. e lui accorder du cr dit car un sentiment de s curit de fiabilit de cr dibilit s est tabli dans la relation La confiance est donc consid r e comme favorable la r duction des risques dans les changes C est un fort stimulant des changes La confiance renvoie des l ments culturels voire anthropologiques Elle est d abord de l ordre du sentiment interpersonnel qui n inclut ni le rap port marchand ni le contrat Si l on introduit un rapport contractuel ou une charte dans une relation ou un change on commence questionner voire d grader la confiance car cela pose les conditions et les r gles du rapport de l change Quels sont les m canismes qui favorisent et valorisent la confiance Le mot confiance est polys mique existe t il des sp cificit s autour de la M diterran e sur la fa on de concevoir la confiance La confiance est elle tran sitive est elle sym trique Elle est vraisemblablement associ e l apparte nance une m me communaut ou au sentiment d appartenance une com munaut par exemple la confiance dans la communaut familiale Pourquoi se fait on confiance au Nord et au Sud de la M diterran e et entre ses rives La num risation des changes ou des relations de toutes natures peut modifier la perception de la confiance qui s y est d velopp e et ce dans les deux sens produire ou r duire la confiance produire ou r duire la m fiance Une soci t o
57. eables et les popula tions sans doute en moyenne plus enclines adopter les nouveaux services Mais il est aussi remarquable que le secteur des TIC est proportionnellement plus d velopp que les autres secteurs de l conomie au Sud qu au Nord Les donn es dont on dispose sur certains pays agr gent postes et t l communications appel ici secteur des communications Ce secteur repr sente environ 1 8 2 du PIB des pays d velopp s ce ratio est bien plus impor tant dans les pays du Sud o il peut atteindre 5 du PIB comme le montre l exemple tunisien Il serait de l ordre de 4 en Turquie GRAPHIQUE 8 Au Maroc les TIC repr sentent 3 du PIB Il y a 21 millions d abonn s mobiles en 10 ans soit un taux de p n tration de 69 96 700 ooo abonn s Internet 2 7 de fixe soit un taux de p n tration de 8 95 et 3 millions d utilisateurs de cartes de cr dit et cartes bancaires Si on cumule le secteur des communications aux autres secteurs inclus dans les technologies d information et de communication le logiciel les sys t mes d information la part de ces secteurs dans le PIB peut d passer 10 L quipement et l acc s aux r seaux et l appropriation des TIC au Sud de la M diterran e sont donc significatifs En l espace de dix ans le paysage des t l communications mais aussi celui de l informatique et des m dias audio visuels a t totalement transform Ce qui s est pass en Tuni
58. eci afin de contribuer au d veloppement socio conomique et culturel de la r gion m diterran enne Le projet e Omed se propose de construire cet espace num rique l chelle de l ensemble des pays de la M diterran e par mutualisation de lexis tant coproduction diffusion et d veloppement des usages de ressources num riques de qualit Il s appuie sur les tablissements volontaires de tous les pays de l UPM actifs dans le domaine du num rique au premier rang des quels les Universit s et Campus Num riques nationaux Le projet e Omed est d j soutenu par une soixantaine de partenaires de 7 pays qui ont d clar leur int r t lors de la Conf rence inaugurale d Agadir de mars 2009 Organis e par le Campus virtuel marocain UNIT et l univer sit Ibn Zohr Agadir la conf rence fondatrice a rassembl treize pays Alg rie Canada Espagne France Italie Jordanie Liban Maroc Mauritanie Slo v nie Suisse Tunisie et Turquie Elle avait pour objectif de pr ciser les contours et priorit s du projet et les attentes de ses partenaires Cette conf rence a permis la r daction et l adoption de la D claration d Agadir et d une charte pr par es par les diff rents participants qui expriment leur volont commune quant l dification du projet e Omed Ces documents approuv s l unanimit des participants pr cisent les objectifs et r gles de mise en place de cet espace num rique la recherche l i
59. elopper un tissu de startups performantes La r ussite la plus spectaculaire reste n anmoins le cas d une entreprise de t l coms cr e il y a moins de 15 ans r sultat d une joint venture avec France Tele com et devenue dix ans plus tard le onzi me op rateur mondial Orascom GRAPHIQUE 10 Activit s en ligne des jeunes en I 2009 EM 2010 60 59 32 2 31 33 i 8 27 26 15 20 5 18 14 11 22 10 8 BE _ H R seaux e mail Jeuxen Lire Rencontrer Lire Bloguer Shopping sociaux ligne l actualit desamis les blogs en ligne Les fr res Sawiris fortement appuy s par leur tat ont cr un empire dont le ph nom ne acc l rateur majeur a t le coup de poker en Alg rie de leur filiale Djezzy qui en quatre ans tait devenue l un des cinq op rateurs les plus rentables du monde avec un r sultat atteignant 74 Son directeur et principal actionnaire Naguib Sawiris tait malgr tout en bonne place dans le conseil de transition apr s la chute du pr sident Moubarak On observe un ph nom ne int ressant du d placement progressif des success stories au Maghreb vers la politique et les centres de d cisions cela s av re de bonne augure pour le d veloppement des TIC dans la r gion dans les dix prochaines ann es Mais on peut aussi souligner leurs limites le c t vitrine de ces initiatives La M diterran e d die des espaces aux TIC mais la dynamique reste faible les startups on
60. emocracy New York Cambridge University Press 2005 p 64 UNE ENQU TE ASSEZ LOURDE EST conduite r guli rement au niveau inter national sur les valeurs qui sont dominantes selon les pays et les cultures 9 La question de la confiance y est abord e sous quelques aspects notamment pour identifier les personnes auxquelles il est fait confiance Les chercheurs qui analysent ces donn es ont constat que 70 environ de la variance des r ponses peuvent tre capt es sur deux axes un axe 1 Traditionnel S culier rationnel et un axe 2 Survie Expression de soi Ces deux axes sont explicit s comme suit par les deux chercheurs ayant tent cette synth se 1 Le premier axe Traditionnel vs S culier rationnel refl te le contraste entre des soci t s o la religion est tr s importante et celles o elle l est moins Cet axe capture d autres param tres troitement li s celui ci les soci t s proches du p le traditionnel mettent en avant l importance des rapports entre parents et enfants le respect de l autorit et les valeurs familiales rejetant le divorce l avortement l euthanasie et 16 suicide Ces soci t s ont une haute opinion de l honneur national et des perspectives plus nationalistes Les soci t s situ es l oppos pr f rent les valeurs oppos es Le second axe oppose des soci t s industrielles des soci t s post indus trielles en polarisant l opposition entre des valeurs de survie de
61. ension mutuelle et donc les solutions pouvant tre apport es au probl me pos On peut donc s interroger sur l effet de la dis tance socio culturelle et g ographique sur la capacit r gler les probl mes soulev s par la client le au niveau du centre d appel Si la mauvaise perception du service client est associ e au caract re d lo calis de sa prestation alors se cumulent les effets n gatifs une mauvaise prestation dont l image peut tre report e sur le prestataire et non sur le ser vice mis en place La mauvaise prestation est alors associ e au caract re d lo calis de la prestation Il n est pas vident que cette d localisation renforce la confiance du Nord dans les prestations du Sud L association de la mauvaise qualit de service des call centers avec les populations du Sud est d sastreuse car elle d truit de la confiance en instaurant une corr lation entre les pays du Sud et une d t rioration du service l inverse l exemple des App Stores ces magasins qui commercialisent les applications utiles aux smartphones montre tout l int r t d une diffusion opaque quand une application est vendue sur ces boutiques en ligne les infor mations relatives son origine sont de peu d importance la satisfaction des clients labellise le plus souvent le produit Cette forme de diffusion de pro duits logiciels permet donc de jeunes programmeurs de conna tre ven tuellement une diffusion mondiale sans
62. eprises du Sud confront es des pr occupations bien plus importantes sur le climat des affaires et sur les perspectives long terme n a pas permis le m me essor L implantation g o graphique massive des g ants de l informatique au Sud dans les ann es 90 notamment ne s est pas faite sur des crit res de taille de march mais davan tage sur des crit res de stabilit du pays et surtout de politique volontariste des dirigeants de certains tats pour figurer la pointe du progr s et afficher un pays moderne ouvert et technologique Parmi eux l gypte est devenue un hub r gional avec plus des trois quarts des si ges r gionaux Middle East Africa des grands noms de l informatique Le Maroc est devenu la base logis tique et commerciale de l Afrique du Nord pour les grandes marques infor matiques et enfin la Tunisie a davantage mis sur le d veloppement de l ex pertise et est devenue un grand pourvoyeur de services informatiques dans la r gion L Alg rie qui disposait de la premi re entreprise d informatique d Afrique dans les ann es 70 avec l Entreprise nationale des syst mes infor matiques ENSI a connu un recul principalement li la d cennie noire dans les ann es 90 p riode o tout s est jou dans le d veloppement des TIC Toutefois l volution technologique ne rime pas avec la d mocratie Les pays des plus avanc s en termes de classement r gional comme l gypte et la Tunisie ont d montr
63. est celui qui fournit le pro duit or il n existe que trois fournisseurs de passeports biom triques tats Unis Europe L enjeu s curitaire est donc important voir les v nements en Tunisie gypte Alg rie le d veloppement des TIC est limit et contr l car il est cor r l la ma trise et surtout la conservation du pouvoir D une part contr le tatique pour les enjeux s curitaires et d autre part contr le industriel par les concentrations des industries high tech dans des grandes firmes notam ment Nord am ricaines voire chinoises qui rach tent les entreprises locales Dans les pays du Sud les gouvernements en g rant les t l coms la t l vision et la presse crite g raient et contr laient tout ce qui se passait Aujourd hui avec les r seaux sociaux ils ne ma trisent m me plus la moiti des m dias Il existe ainsi un dilemme entre le d veloppement des TIC notamment l Internet et les pouvoirs Les TIC jouent un r le g opolitique de plus en plus important Par exemple le BlackBerry produit canadien consomm sans mod ration par les tats Unis et l Europe sauf la France et des pays comme l Inde les Emirats et dans une moindre mesure l Afrique du Nord Ces pays ont fait modifier le mode de fonctionnement du BlackBerry pour en ma triser le flux ainsi les pays du Sud ont r ussi peser sur l in dustrie nord am ricaine L enjeu s curitaire est aussi sensibl
64. face l in luctable et incon tr lable d veloppement des TIC La premi re p riode dite de rattrapage tait li e la pr sence d une g n ration dirigeante ancienne au Sud peu au fait de la technologie et sous estimant souvent la puissance des TIC consid r e comme gadget ou moyen moderne L arriv e sur le march du travail de la g n ration Internet et du boom des TIC explique en partie ce ralentissement Cette g n ration plus avertie plus comp tente prend plus de soin choisir ses technologies cerne mieux les risques li s la s curit et alerte davantage sur les risques On peut illus trer ce constat par l extr me m fiance affich e au Sud par l arriv e du cloud computing et les craintes de ne pas contr ler l emplacement des donn es alors qu il y a encore dix ans les institutions et les administrations les plus sensibles communiquaient avec des adresses email Yahoo et Hotmail dont personne ne savait o taient h berg es les bo tes aux lettres La concentration de la ma trise des technologies de s curit en Am rique du Nord et en Isra l et le potentiel grandissant d expertise de piratage en Europe de l Est et en Asie couronnent l incapacit de ces pays ma triser la Backdoor En outre le passage au tout num rique dans les prochaines ann es la convergence des m dias t l radio satellite mobile autour des technolo gies Internet comme le triple play et le LTE norme pour le mob
65. g riens ne transf reraient ils pas leur argent Ce probl me se pose dans tout le Maghreb Inversement l explosion des r seaux sociaux illustre une nouvelle forme de confiance bas e sur les outils num riques L lectronisation des changes dans certains secteurs d activit s organis s en r seaux LES TIC ACCOMPAGNENT le d veloppement des r seaux plus anciens moyens de transport chemins de fer ou transports maritimes r seaux lec triques ou financiers Le d veloppement des r seaux informatiques am liore l efficacit d autres r seaux comme ceux des transports et de l nergie Il existe une interd pendance dans le d veloppement des diff rents r seaux pour am nager le territoire fluide m diterran en lectronisation des changes du transport maritime et des activit s portuaires 26 Ce paragraphe sur le r le des ports en M diterran e a t r dig notre demande par C cile Jolly Qu elle en soit ici remerci e 27 F Laroche 2010 Un aper u des infrastructures mari times et terrestres dans le bassin m di terran en Annuaire de la M diterran e 2010 IEMED Barcelone voir aussi Crozet Yves Laroche Florent Prospective des trans ports en M diterran e l horizon 2030 Paris Laboratoire d conomie des transports et IEMED 2009 28 Almeras Guillaume Jolly C cile M diterran e 2030 Paris Ipemed coll Construire la M diterran e 2
66. gi es avec l Europe la faiblesse des changes commerciaux entre les pays de PUMA trouve en partie son origine dans le degr lev de protection pratiqu par ces pays vis vis du monde en g n ral m me 81 les barri res tarifaires entre les pays de UMA ont t en grande par tie lev es En effet selon une tude de POMC la protection moyenne non tari faire se situe entre 11 pour la Mauritanie et un peu plus de 20 pour la Tunisie Pour les produits agricoles les taux de protection sont environ le dou ble de ceux ci en Tunisie et au Maroc Mais d autres facteurs constituent aussi des l ments de blocage pour la mise en place d une vraie plateforme de com merce lectronique entre ces pays comme e 13 nature de la l gislation des changes qui reste contraignante puisque les monnaies de ces pays ne sont pas convertibles d o le passage oblig par une devise internationale e l absence de la reconnaissance mutuelle de la signature lectronique entre les pays de PUMA proc dures de normalisation invariablement reconnues e la circulation limit e entrav e des facteurs de production entre les pays de cette r gion e l inadaptation de la plateforme logistique existante r seaux de transport et de communication qui reste tr s peu adapt e entre les pays Les services en ligne et d e gouvernement IL FAUT NOTER ENFIN QUE le d veloppement des services en ligne et des ser vices d e administration sont eu
67. ie Malte Espagne Slov nie 05 4Malte Espag 0 5 Epi Isra l Portugal 4 Isra lg 0 4 0 4 Gr ce Gr ce 0 3 0 3 Liban Tunisie Maroc Liban UTQUIE 02 66 Jordanie 0 2 tibye Maroc Alg rie Ua gypte 04 g rie lt O y Libye Syrie 0 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 0 02 0 4 0 6 0 8 1 0 02 03 04 0 5 0 6 0 7 Online service index e gov developement inde Source United Nations E Government Survey 2010 Disponible sur www2 unpan org egovkb global_reports 10report htm Conclusion Recommandations LA CONFIANCE EST UN FACTEUR acc l rateur des relations et des changes Renforcer la confiance entre les hommes les peuples et les nations semble donc n cessaire au d veloppement des communaut s qui les rassemblent La communaut m diterran enne conna t certaines formes de confiance mais elle est n anmoins travers e par des fractures de m fiance r currentes Com ment l av nement d une soci t et d une conomie num rique c est dire d une soci t et d une conomie o les relations et les changes s op rent ou travers des r seaux technologiques virtuels peut il modifier la nature la force et l ampleur de la confiance qui y r gne 2 Les principaux constats de ce rapport sont de deux sortes e le num rique en opacifiant des relations ou changes peut r duire de la m fiance mais il peut aussi en induire en t
68. iers de l offshoringl La g n ralisation des TIC dans les pays o la population est jeune est un axe strat gique de d veloppement Il s agit non seulement de construire une conomie fond e sur la connaissance et int gr e aux march s de la Rive Nord mais surtout d offrir une perspective d avenir la jeune g n ration des pays en voie de d veloppement d sireuse d acc der elle aussi aux nouveaux outils de communication ENCADR 3 16 Rapport labor par le FEM en coop ration avec l Institut europ en d administration des affaires INSEAD dans le cadre du programme de partenariat avec le secteur des technologies de l information et des t l communications Global Competitiveness Network du FEM et de l Industry Partnership Programme for Information Technology and Telecommunications Industries Afin de positionner les 133 pays retenus le rapport du FEM se base sur l indicateur Networked Readiness Index NRI travers cet indicateur synth tique le rapport value ans quelle mesure les pays sont pr ts utiliser efficacement les TIC et ce travers une grille d analyse compos e de 68 variables r parties en trois grandes composantes 1 le contexte g n ral dans lequel s inscrivent les TIC aux plans commercial r glementaire et infrastructures 2 la capacit et le niveau de pr paration atteint par les trois partenaires principaux particuliers entreprises et gouvernements pour utiliser et exploite
69. ile haut d bit soul ve le probl me de la gestion de la s curit des donn es L appropriation et le d veloppement des TIC en seront ils affect s La ma trise de la s curit des donn es et des acc s de fa on ind pendante par chaque pays constitue un enjeu de souverainet majeur Le mod le co nomique est encore trouver la trajectoire aussi mais dans tous les cas elle conditionnera le paysage TIC en M diterran e Quelques exemples ou secteurs exemplaires DANS CETTE PARTIE IL S AGIT d illustrer travers quelques exemples cer taines formes du d veloppement des TIC et les modifications produites Call centers App Stores offshoring le rapport du num rique la production ON APPELLE CENTRE D APPEL call center une plate forme h berg e par une entreprise ou externalis e charg e d assister les utilisateurs dans le cadre d un service apr s vente sav d un support technique d une t l vente ou pour accompagner les personnels d une entreprise dans le cadre de l utilisation d un outil ou dans leurs t ches quotidiennes La plupart du temps le canal privil gi est le t l phone mais une aide via Internet est galement possible Les call centers se sont d velopp s notamment au Maroc et en Tunisie tr s pris s par les entrepreneurs fran ais et europ ens Parmi leurs principaux atouts une main d uvre qualifi e et bon march un cadre r glementaire souple avec notamment une flexibil
70. in carner dans la cr ation d un fonds d investissement m diterran en d di aux TIC Il s agit d un fonds m diterran en de d veloppement des TIC dans lequel chaque gouvernement apporte une contribution financi re tout comme les grands op rateurs r gionaux Ce fonds financerait toutes les startups lab lis es med ainsi que des plateformes d changes La cr ation de ce fonds instrument de d veloppement et de coordina tion garantit l existence de l espace med qui resterait un v u pieux s il n avait pas de financement solide Un des premiers projets de ce fonds sera le financement d un cloud qui h bergera tous les espaces med La cr ation d une fondation est m me souhaitable Cette cr ation serait favorable au rayonnement de la M diterran e Le fonds Medtic a vocation tre rentable alors que cette fondation pourrait promouvoir des projets culturels scientifiques gr ce une cotisation des entreprises pour financer les projets Soutien une strat gie industrielle m diterran enne la production de contenus LA PRODUCTION DE CONTENU est tr s on reuse Elle manque cruellement aux pays du sud Gr ce au fonds les actions de d veloppement et d innovation seront consolid es par un financement m diterran en L conomie num rique peut elle permettre de briser les m fiances l gard de certains pays en anonymisant l origine de leurs concepteurs et de facto r duire la d fian
71. in complaining or compensation or insufficient response 03 87 378 following complaints d Experiencing deception fraud and counterfeiting misuse of credit r 6t 00 card information inability to receive goods and services plus le rodage de proc dures notamment logistiques que de v ritables pro bl mes de confiance TABLEAU 2 La faible motivation de l achat en ligne r sulte d une absence d int r t plus que des craintes li es la confiance dans l change D ailleurs les pro bl mes de s curit ou de protection de la vie priv e rencontr s apparaissent li s des questions g n rales plus qu des questions sp cifiques aux achats en ligne GRAPHIQUES 12 amp 13 L exemple de la Turquie qui dans toutes les statistiques de p n tration et d usage des TIC se situe entre les pays du Maghreb et ceux de l Union euro p enne montre combien la p n tration des r seaux et services devrait s op rer rapidement au Sud de la M diterran e comme cela a t le cas au Nord La jeunesse de la population devrait acc l rer ce mouvement Les deux points de blocage les plus importants sont d une part le faible taux de bancarisation et de d tention de cartes de paiement et d autre part la non convertibilit des monnaies qui interdit le commerce transfrontalier Ceci illustre le fait que la p n tration des TIC rel ve d un cosyst me glo bal Les conditions socio conomiques jeunesse de la popu
72. ins sites le partage de vid o sur Facebook l information alors que la situation tait diff rente en Syrie ou en Lybie avant les v nements qui les secouent aujourd hui Dans cette dynamique il faut noter l importance la fois de l ext rieur qui labellise l information par sa pluralit cha nes arabes et Internet occidental il est donc fait confiance au pourtour m diterran en et des flux ascendants du citoyen vers le groupe social il est donc fait confiance l individu Le soutien accord par les communaut s internationales de hackers pour contrer la cen sure et pour diffuser les messages co te que co te sont une autre expression de cette dualit De nouvelles communaut s se forment autour des m dias lectroniques donc de nouvelles formes de confiance d connect es de l h ri tage socio culturel La technologie introduit manifestement des ruptures Cette reconqu te d mocratique ne peut videmment r soudre tous les d fis qui se posent dans les pays concern s d fis de la corruption de la per formance du syst me ducatif de la dominance du secteur public du ch mage de l urbanisation anarchique avec son co t environnemental de la d pendance alimentaire etc Elle forme n anmoins une condition de base de cette r solution savoir une information plus fiable plus libre plus confiante Si elle r ussit cet exploit la culture num rique pourrait modifier assez sensiblement
73. ique IBM SAP Microsoft HP a fortement structur un r seau d entreprises 23 Hightech Payment Systems HPs est une entre prise marocaine sp cialis e dans les syst mes lectro niques de paiement multi canal elle fournit des solutions progicielles bas es sur la famille de produits Power CARD ainsi que les services associ s tels que l impl mentation du syst me et sa mainte nance HPS fond e en 1995 par un groupe de consul tants et d experts marocains en mon tique compte pr s de 200 salari s 24 C est le troisi me op rateur des t l com munications rebaptis Wana 25 Orascom Telecom Holding oTH est pr sent au Moyen Orient en Asie en Afrique et depuis peu en Europe Il compte plus de 50 millions d abonn s dans le monde dont 13 en Alg rie ce qui lui conf re une enver gure internationale d int gration travaillant autour de leurs technologies En Alg rie et en Lybie l absence de vision claire et les cons quences de la d cennie noire pour la pre mi re n a pas favoris le rattrapage du retard N anmoins l explosion de la t l phonie mobile au d but des ann es 2000 a permis l Alg rie de faire merger un tissu d entreprises high tech On peut illustrer cela par des exemples qui permettent de mieux com prendre l volution de ce march et ses perspectives Au Maroc l arriv e des g ants de l informatique des t l coms et le d veloppement d
74. it horaire et une tr s bonne connaissance de la langue fran aise et des langues europ ennes chez les jeunes Le secteur est un gros cr ateur d emplois Les jeunes principaux employ s de ces cen tres d appels sont souvent recrut s bac 2 Le Maroc h bergeait d s 2003 une douzaine de centres d appels Les Europ ens sont les principaux clients de ces entreprises Le salaire mensuel net d un t l op rateur tait alors com pris entre 250 et 400 euros La tendance de d veloppement des centres d ap pels au Maroc se poursuit En moyenne une vingtaine de nouveaux sites ouvrent par an Les besoins de recrutement sont de l ordre de 250 postes par semaine Les villes marocaines deviennent une destination pris e pour les 21 Voir Hatem F 2004 Les centres d appel et les centres de services partag s dans la r gion europ enne m diterran enne AFII n 10 d cembre et Puel G 2003 G ographie des centres d appel R seaux 2003 3 n 119 p 203 236 centres d appels Marrakech F s et Oujda l Est Au Maroc 30 000 emplois ont t cr s gr ce aux centres d appels soit 3 4 milliards de dirhams 304 1 millions d euros de chiffre d affaires en 2009 La grande majorit des clients sont fran ais Les autorit s envisagent de cr er 70 ooo emplois dans l offshoring d ici 2015 La forte croissance des centres d appels externes aussi bien au niveau national qu en offshore conduit m
75. iterran en semble caract ris par l importance de la communaut familiale voire l inexistence de l individu dans la religion musul mane et la confiance aveugle qui y r gne mais aussi la dilution de l individu que cet espace communautaire fort induit il faut constater dans les transfor mations actuelles combien l quipement technologique des personnes leur permet d exister comme individus en dehors de ces communaut s intimes La t l phonie mobile mais aussi dor navant la messagerie lectronique voire les r seaux sociaux permettent ainsi beaucoup de jeunes de conduire deux vies parall les disjointes une vie dans la tradition et une vie dans la moder nit que les valeurs opposent sans doute jusqu un certain point et qui ren dent incertaine la trajectoire de d veloppement qui sera suivie Certes les technologies s av rent un formidable levier pour acc der la connaissance une connaissance qui n est plus d ailleurs uniquement h rit e de la soci t mais aussi pour se d brouiller dans un monde moins protec teur pour naviguer dans un univers d opportunit s et de risques pour s affirmer comme individus Ce recours des technologies mancipatrices est il porteur de modifications des relations de confiance Confiance et gouvernance num riques le printemps arabe 11 On peut noter par exemple la longueur des CV de jeunes de 25 ans qui traduit leur mobilit profession nelle et
76. l Chypre Italie France Chypre Slov nie Portugal Espagne Espagne Gr ce Slov nie Portugal France Italie Gr ce Total Sud Total Sud Nord Nord M diterran e M M diterran e mn 20 40 60 80 100 120 140 160 10 20 30 40 50 60 Si le d veloppement des r seaux fixes reste grosso modo en moyenne en 2010 au niveau de d veloppement atteint au d but de la d cennie mais avec une transition manifeste vers le haut d bit la croissance des r seaux mobiles a permis aux pays du Sud de la M diterran e de rattraper tr s rapidement le niveau d quipement des pays du Nord Si on compare les taux de p n tration des r seaux mobiles on constate une plage de recouvrement entre pays du Sud et pays du Nord Union europ enne GRAPHIQUE 3 Certes il faut manier avec pr caution ces chiffres il s agit du d compte de cartes SIM et non d abonn s un m me abonn peut avoir plusieurs cartes SIM et ce nombre d pend en grande partie du taux de pr pay s sur le march bien plus fort au Sud de la M diterran e qu au Nord On constate n anmoins que la plupart des pays pr sentent des taux de p n tration sup rieurs 70 9 avec seulement quelques ann es de retard sur le d veloppement europ en En Alg rie par exemple le mobile a tout chang 250 000 cartes SIM en 1999 avec un op rateur unique Avec le deuxi me op rateur Orascom c est d sormais 16 pays qui a 16 plus fort taux de p n tration au Sud ho
77. la nature de la confiance dans les modes de gouvernance dans les pouvoirs et donc dans les changes et les relations au sein des soci t s et des conomies Il est vraisemblable toutefois que ce gain reste fragile peut tre m me pr caire et ne soit pas g n ralis Il n est pas exclu que le balan cier du contr le et de la censure ne reparte en sens inverse dans les pays n ayant pas encore r ussi leur transition d mocratique comme dans les pays ayant op r ce tournant On peut anticiper que cette libert acquise envers les pouvoirs et les traditions ne soit jug e trop rapide si ce n est n faste avec des slogans du type Trop de libert tue la libert et que les avanc es connues d but 2011 ne soient remises en cause Certains r gimes pourraient tirer les le ons de ce printemps 20 et 8 d faut de contr ler ce nouvel univers tenter d en limiter la port e par exem ple en retardant l irruption des technologies 3G du mobile qui mettent Inter net la port e des mobiles La modification des calendriers sera cet gard lourde d enseignements Le contr le des acc s la validation des contenus les pressions sur les bloggeurs pourraient s av rer plus tendus dans certains contextes et dans certaines r gions Il n est pas encore dit que le printemps arabe se traduise par une p n tration accrue et une appropriation massive de cette nouvelle culture num rique m me si le sentiment pr vaut que les
78. lation bancarisa tion convertibilit mon taire et politiques contr le des r seaux confiance dans l tat jouent un r le important dans l adoption des services offerts sur des r seaux qui permettent la convergence des services et l extension de leurs fonctionnalit s Un exemple de la situation de d fiance face l informatisation et un frein au d veloppement du commerce en ligne est la difficult d op rer le paiement en ligne Cela favorise l conomie informelle Les sorties de devises tant interdites au Sud comment d velopper le paiement en ligne et le com GRAPHIQUE 12 Raisons Prvaoy or security concems 247 contre Very low Internet connection speed 64 065 l e shopping 32 2008 Distrust regarding product delvery retum BLS gt sos complaint and problem soving 48 Not having suiient information to shop orine EE ga 70 GRAPHIQUE 13 Probl mes de s curit rencontr s par les utilisateurs d Internet T T T 7 T 1 0 10 20 30 40 50 60 70 80 merce lectronique hors l conomie informelle 2 Par exemple en Alg rie 16 dinar n est convertible que pour les activit s commerciales un particulier ne peut pas officiellement faire des transactions incluant du change et des trans actions de compte compte En Alg rie la question de la confiance des citoyens envers l tat est centrale si le change tait ouvert bon nombre d Al
79. le comme voqu supra propos de la perception des calls centers car une d t rioration de la qualit de service est souvent asso ci e aux pays du Sud m diterran en e une universit de la M diterran e virtuelle et en r seau une sorte de maison de la M diterran e num rique Cette universit favoriserait la forma tion des ing nieurs mais aussi des artistes designers sc naristes pour don ner un nouveau souffle la cr ation de contenus C l brer la M diterran e num rique par un v nement annuel culturel scientifique et p dagogique UN V NEMENT FONDATEUR et f d rateur rassemblerait chaque ann e les acteurs de la M diterran e en particulier les jeunes premiers utilisateurs des TIC autour d une manifestation r compensant et valorisant un projet ou des initiatives innovantes et originales dans les TIC ou via les r seaux Ce ren dez vous favoriserait l change et la confiance entre toutes les parties et scel lerait leur coop ration Ce rendez vous annuel pourrait comprendre plusieurs actions relay es par les institutions les m dias les r seaux sociaux et les divers acteurs des TIC la valorisation du patrimoine m diterran en serait le c ur de cet v ne ment les meilleures r alisations de l ann e seraient r compens es travers un label d livr cette occasion Ce label largement m diatis et p renne pourrait tre attribu une r alisation de l ann e pr c
80. le premier PIB de la plan te Au Nord les TIC c est moins de 2 du PIB au Sud c est 4 voire 5 Dans son rapport relatif aux TIC au niveau mondial The Global Infor mation Technology Report 2009 2010 le Forum conomique mondial FEM classe les pays selon leur performance num rique si les pays d velopp s res tent en t te de ce type de classement il est int ressant de noter que certains pays interm diaires montent rapidement et notamment les pays du Golfel Les TIC catalyseur de d veloppement conomique et humain LA CORR LATION ENTRE LES INVESTISSEMENTS dans les TIC et le d velop pement conomique est probable sous certaines conditions Les pays de la rive Sud ont ce titre mis en place des politiques gouvernementales ambi tieuses de l initiative G nie au Maroc pour g n raliser l usage des TIC dans l ducation d un pays dont le taux d illettrisme fr le les 40 au programme e Alg rie 2013 en passant par le programme 12010 en Turquie pour l innovation technologique et l acc s aux technologies dans le cadre d un espace europ en unique de l information Ces politiques ont permis l mergence de technopoles sp cialis es comme le Smart Village gyptien p le f d rateur de technologies de pointe ou le CasaNearshore Park marocain haut lieu de l externalisation de services devant g n rer 30 000 emplois et permettre la formation de 10000 ing nieurs et 22 000 dipl m s dans les m t
81. leur capacit saisir des opportunit s ON NE PEUT IGNORER LE R LE que les technologies d information et de com munication ont jou dans le printemps arabe En trente jours la Tunisie l ori gine de cette vague a connu un bouleversement total possible expliquer mais impossible pr voir selon la formule consacr e Dans cette r volte partie du centre de la Tunisie les m dias lectroniques ont jou un r le essentiel Internet a pu appara tre comme une plate forme de r sistance au ser vice de la cause r volutionnaire gr ce ses blogs et au courrier lectronique Facebook a jou un certain r le quoique sans doute restreint Internet aurait favoris la diss mination massive d informations locales non filtr es issues des internautes eux m mes e les cha nes de t l vision satellitaire en l occurrence essentiellement Al Jazeera ont permis de relayer une information ext rieure d mentant la communication officielle e enfin la communication interpersonnelle via le t l phone ou les SMS a permis de relayer profond ment l information ENCADR 1 Internet aussi bien que les m dias satellitaires ont relay une information jug e fiable car ext rieure et venant des citoyens eux m mes t moins des faits relay s Malgr des tentatives importantes notamment en Tunisie pour contr ler ces acc s ou restreindre la diffusion des informations la massifica tion de ces m dias fut trop
82. ls de GRH et pass de z ro 90 employ s en 18 mois Elle a t rachet e en 2006 par l un des leaders mondiaux de la gestion des ressources humaines HR Access Solutions pro pri t du plus grand fonds de pension du monde Fidelity Investment Atlasys est devenue HR Access MEA et son fondateur Sa d A di devenu VP d EMEA est aujourd hui ministre de la Formation professionnelle du gouvernement post Ben Ali En Alg rie la loi de 2001 sur l ouverture du secteur des t l coms a vu le pays devenir en quatre ans le premier en Afrique et dans le monde arabe avoir trois op rateurs de t l coms mobiles fort du taux de p n tration le plus lev de la r gion et pass de z ro 74 ISP en 3 ans L exemple de SmartLink Communication est ce titre difiant cette soci t roo alg rienne a t la premi re d ployer un r seau Wimax en M diterran e en 2005 et est aujourd hui n 2 de l Internet derri re Alg rie Telecom Enfin en gypte la strat gie du gouvernement qui a consist d velop per des champions nationaux voire r gionaux peut tre consid r e comme un succ s Le lancement r ussi de Smart Village la Silicon Valley gyptienne a permis d attirer les g ants mondiaux de l informatique et a fait de l gypte le Hub Middle East Africa des plus grands Cisco IBM Alcatel Lucent Micro soft etc Le d veloppement en parall le de fonds puissamment dot s tels que IT Venture a permis de d v
83. ls et sociologiques plus lourds ch mage tensions sociales in galit s conomiques en dix ans le nombre de ch meurs dipl m s du sup rieur a tripl etc Facebook et Al Jazeera ont compl t et acc l r l information mais n expliquent en aucun cas la r volution Un autre outil qui a permis la circulation et le partage de l information est Wikileaks Les c bles de Wikileaks ont permis aux Tunisiens de conforter leurs convictions sur la corruption de la famille Ben Ali li e aux grandes puis sances Une mise au jour de non dits de valeurs partag es entre la population et l ext rieur s est ainsi r alis e L expression du malaise g n ralis dans la soci t s effectue via la des cente dans la rue mais il faut un mot d ordre un leader souvent qui renforce le lien la confiance afin d agir Or il faut des partis des syndicats des institu tions pour pousser une r volution Ce ne peut tre Facebook seul qui donne confiance aux gens pour descendre dans la rue Aujourd hui il y a un chan gement de paradigme les r seaux sociaux concentrent cette conscience de partage de sentiments communs Un effet de groupe se construit au sein d une communaut qui partage la m me aspiration Mais ce n est pas suffi sant pour passer l action Les syndicats tunisiens ont jou un r le majeur notamment les syndicats d enseignants Tograpne essee De FUIMT GM Fer BT facebook LL AA D 24 r
84. m diterran en e les nergies renouvelables notamment l nergie solaire e le paiement lectronique e la s curit des r seaux 2 La d finition d une charte d usage et de r f rence et d un label m diter ran en en mati re de TIC favorisant une harmonisation des pratiques 3 Une r flexion et un d bat public sur les politiques conduire en mati re de protection de la propri t intellectuelle de la vie priv e et de la souverainet 4 13 cr ation d un fonds d investissement m diterran en MEDTIC par tenariat public priv d di aux TIC 5 L impulsion d une dynamique de production industrielle de contenus notamment de logiciels au Sud Cela contribuerait enrayer la fuite des com p tences relocaliser des activit s dans les pays d origine et pourrait favori ser le retour des nationaux install s dans la Silicon Valley 6 Le d veloppement dans les pays du Sud m diterran en de l enseigne ment et de la recherche dans le domaine des TIC mais aussi des incubateurs et des start up associ s en particulier pour les jeunes ing nieurs Quelques mesures favoriseraient la recherche la formation et l innovation comme 13 cr ation e d un r seau de technopoles de recherche innovation et d veloppement e d un observatoire m diterran en de l immat riel et des donn es e d une Universit de la M diterran e virtuelle et en r seau 7 Un des projets majeurs soutenir
85. me des ph nom nes de saturation les bassins d emplois des villes ayant attir ces premi res d localisations infra nationales et internationales commencent se tarir rendant ces implanta tions moins int ressantes l instar de Casablanca et Rabat Ce ph nom ne laisse pr sager une nouvelle vague de localisations pour les centres d appels villes d Alg rie et de Roumanie nouvelles villes au Maroc 1 En Tunisie les call centers c est d j 12 000 emplois Depuis trois ans 66 000 emplois ont t cr s hors de France emplois dits offshore Les assises de la relation client tenues le 21 octobre 2010 Paris organis es par le gouvernement fran ais avec les associations de profes sionnels les donneurs d ordre Orange Canal Plus EDF les prestataires outsourceurs et les syndicats de salari s ont d fini les grands principes d une charte de bonne conduite qui doit tre sign e par les entreprises du secteur Le centre d appel tente d automatiser la relation client avant vente ou apr s vente Pour r soudre des probl mes simples les centres d appel peu vent donner satisfaction Le niveau de satisfaction pour des probl mes plus complexes peut significativement descendre malgr la sophistication des pro c dures et les informations mises disposition des t l travailleurs La proxi mit socio culturelle des clients et des t l travailleurs voire g ographique permet d am liorer la compr h
86. me de confiance qui s ajoute deux autres types de confiance la confiance traditionnelle et la confiance politique Facebook par exemple amplifie les ph nom nes de confiance classique Mais l exemple de Twitter montre un suivi permanent des v nements qui contribue la gestion du mouvement social information instantan e Le probl me est le jeu de vases communicants entre ces trois types de confiance Quand la confiance traditionnelle syndicat partis ne fonc tionne plus le relais par la confiance num rique s active alors Peut on oppo ser la confiance num rique la confiance classique Ce sont des confiances non conflictuelles mais des confiances qui se prolongent avec des formes dif f rentes et qui s adaptent aux contraintes de l environnement Elles passent par la technologie comme elles passaient par la parole ou les organisations Il y a une cr dibilit croissante des r seaux sociaux en l absence de canaux officiels cr dibles Les vid os partag es remplacent des m dias officiels discr dit s Les blogueurs par exemple catalysent des ph nom nes mais cela ne suffit pas provoquer le passage l action Toutefois avec l information partag e la peur change de camp et chacun se sent impliqu L information disponible sur les r seaux sociaux est alors consid r e comme fiable compar e aux m dias traditionnels Apr s la disparition de la censure dans les pays comme la Tunisie la place des r se
87. ment le Maroc envisage la mise en place de plusieurs instances e un Comit de la s curit des syst mes d information e un Centre de coordination et de r ponse aux incidents li s la s curit des syst mes d information ma CERT e un ou des prestataires de Service de certificats lectroniques ayant pour r le d offrir aux changes lectroniques une garantie de fiabilit d authenti fication et d int grit des donn es e une Commission nationale de protection des donn es personnelles CNDP Ces mesures peuvent contribuer instaurer de la confiance dans les changes lectroniques condition sans doute que les pouvoirs en place ne les contournent pas afin de contr ler des situations mettant en cause leur l giti mit Les coupures de r seaux sociaux survenues lors des r volutions de Tuni sie d gypte ou en Libye suivant le contr le troit qui pouvait tre op r par les gouvernements sur l usage d Internet par exemple en Tunisie ne peuvent que susciter de la m fiance sur l usage de ces technologies ou plut t sur le contr le auquel cet usage peut conduire L instauration d une confiance dans les changes num riques doit tre pr c d e d une v ritable charte de respect de ces changes par les pouvoirs en place pla ant sous contr le judiciaire toute br che dans la surveillance des usages ENCADR 4 encanr 4 Recommandations Maroc numeric 2013 D velopper les infra
88. n mais ceux ci coulent peu de valeur vers le Sud tandis qu ils font remonter des conomies substantielles de co ts Les cabinets de conseil internationaux mettent les m mes recomman dations d un pays l autre Dans tous leurs plans de d veloppement du num rique on retrouve les m mes ingr dients on duplique les zones franches des infrastructures identiques on ne fait que monter une concurrence hori zontale sans chercher les voies de diff renciation et donc de valeur on s in terdit a priori le d veloppement d changes entre ces zones similaires La relation Nord Sud a besoin d tre gouvern e par une vision strat gique de sp cialisation de partage de la valeur de mise en confiance alors que trop souvent elle g n re de la m fiance ou associe la mauvaise qualit d une prestation du Nord la prestation du Sud L exemple des App Stores qui permet de diffuser une r elle valeur ajout e venant du Sud en opacifiant ce qui pourrait la limiter semble une voie approfondir comment cr er ces ser vices de m diation qui favorisent l closion de valeur et la ma trise de la valeur au Sud La M diterran e manque cruellement de mod les de croissance du num rique substantiels coh rents et sp cifiques Dans cette relation entre le Nord et le Sud il est souvent voqu que les communaut s d expatri s et les diasporas peuvent constituer des traits d union qui aident penser la confiance et l
89. n de leur nature et de leur intensit On sait que la qualit des liens influe sur l intensit des changes qui les caract risent Une des dimensions de l appr ciation de la qualit d une rela tion r side dans le degr de confiance des agents entre eux Plus cette confiance est forte plus les changes que suscitent ces liens seront importants et r ci proquement car des changes importants et r currents abaissent l aversion au risque et g n rent de la confiance Nous consid rerons que la probl matique de la confiance est une des clefs de la construction m diterran enne comme de toute communaut elle est la notion pivot de la r flexion propos e dans cette tude elle peut m me conditionner la structure de la mise en r seaux des pays du Sud Par ailleurs il est souvent admis que la num risation des conomies et des soci t s entra ne une transformation en profondeur des m canismes rela tionnels et transactionnels il est d s lors l gitime de se demander si une telle num risation modifie en profondeur la structuration de la confiance et par cons quent r duit accro t ou r oriente la quantit et la qualit des changes Il est donc important de comprendre les soubassements des m canismes de confiance dans les soci t s m diterran ennes Et tudier la fa on dont la confiance se modifie dans une soci t m diterran enne num ris e La confiance r sulte fr quemment de m canismes de prescriptio
90. n socio cono mique la num risation transforme t elle ces m canismes La num risation cr e de nouveaux espaces de sociabilisation r seaux sociaux les m canismes de la confiance sont ils modifi s Sachant que la confiance est souvent li e des questions de proximit g ographique sociale politique culturelle reli gieuse comment la num risation qui modifie ces proximit s influe t elle sur cette valeur La confiance a aussi ses processus de gouvernance elle ne 2 Giovanna Lelli Istituto Universitario Orientale de Naples 3 Michel Chevalier Syst me de la M diterran e Mille et une nuits 2006 4 Muqaddima ou Prol gom nes ouvrage de Ibn Khaldoun historien d Afrique du Nord 1377 se d cr te pas mais se construit et a donc des propri t s de r ciprocit et de transitivit comment la gouvernance des mondes num riques en M diter ran e contr le protection des donn es priv es r gulation joue t elle sur la constitution de la confiance dans ses univers En quoi la relation classique de confiance et de m fiance est elle modifi e par le num rique comment l une compl te ou corrige l autre Portons d abord un regard r trospectif pour examiner cette probl ma tique L histoire du cyberespace m diterran en est l aboutissement contemporain de l introduction des premiers r seaux techniques de communication dans les pays du Sud C est aussi le r cit de l aventur
91. ndexation et la mise en valeur des ressources num riques existantes dans les diff rents pays et leur diffusion la construction de communaut s th matiques transnationales afin de regrou per des coll gues de diff rents pays int ress s par un m me type d action d outil de discipline de d marche p dagogique Le nombre de partenaires et de pays volue rapidement gr ce la mobilisation de r seaux existants Le projet e Omed progresse lentement mais s rement Les communau t s th matiques se mettent en place des rythmes variables selon les domaines les coles sup rieures de technologie dans le cadre de la commu naut th matique Sant les communaut s th matiques de Droit et de Sciences de l ing nieur Les Universit s num riques th matiques UNT mutualisent l chelle nationale des contenus p dagogiques produits par des enseignants des tablissements d enseignement sup rieur fran ais de toute nature documents cours exercices exemples etc et dans tout domaine disciplinaire pour toute forme d enseignement pr sentiel ou non Les UNT ont pour missions de recenser les ressources p dagogiques num riques existantes dans les tablissements produire de nouvelles res sources valoriser indexer et diffuser ces ressources assurer la validation scien tifique p dagogique et technique des ressources produites Incubateurs startups et success stories LA RELOCALISATION DES ACTIVIT S de
92. nnes entre 15 et 39 ans donnant l conomie un dynamisme et une croissance annuelle autour de 7 Le syst me ducatif s est rapidement tourn vers les nouvelles technologies d s la fin des ann es 1990 C est un vivier de 80 000 jeunes qui sont form s chaque ann e dans les coles et universit s gyptiennes Le taux de ch mage dans ce secteur est nul d montrant la forte demande en personnel qualifi dans ce pays Les co ts salariaux restent encore tr s abordables en comparaison avec l Europe de l ouest et le turnover encore faible p rennise les investissements des entreprises en terme de formation Par ailleurs 13 fin de son cycle de formation un gyptien parle au moins trois langues facilitant ainsi son int gration dans un milieu international C est pourquoi l gypte en quelques ann es est devenue une r elle destination pour de grands groupes internationaux en qu te de centres de Recherche et D veloppement comme Cisco IBM et Microsoft ou de Services en comp tences multiples comme Orange Business L engagement de l tat gyptien est galement un support et une garantie de succ s dans l impl mentation Ce support se mat rialise au travers d une agence ITIDA Information Technology Industry Development Agency charg e d encourager et de faciliter les investissements internationaux en gypte Elle facilite tout d abord les d marches en servant de guiche
93. notre conscience qui sont dans une pr histoire commune la M so potamie ancienne Sumer et Babylone l gypte Si nous voulons comprendre le pass sur le plan g n tique si nous voulons retrouver nos anc tres faire le bilan de la partie la plus archa que et fonci re de notre h ritage et rechercher de notre devenir nous devons remonter jusqu ces m sopotamiens antiques tout au bout de notre horizon 0 Si les limites g ographiques de l Orient sont d limit es par le Levant l gypte la Syrie le Liban la Palestine et les c tes de l Afrique de Nord auxquelles il faut ajouter l Espagne pour son pass arabe et Venise pour ses relations historiques avec Constantinople le point de d part est que l Orient est partie int grante de la civilisation et de la culture maternelle de l Occident 8 L Orientalisme L Orient cr e par l Occident ditions du Seuil 1980 Edward Said fut professeur de litt rature compar e la Columbia University de New York Entre le xvirr et le x1x si cle l h ritage de la Renaissance et le poids pr pond rant de la technique et de la modernit scientiste feront migrer la pen s e occidentale vers l Orient L une des raisons de cette migration sera le r enchantement de la nature et de l homme condamn s par la mat rialit Dans la r union de la spiritualit orientale et de la mat rialit occidentale th me de pr dilection chez les saint simoniens l Orient e
94. ns t l phoniques publi e en 2011 mon tre la densit des c bles en Europe du Nord et souligne la pauvret des liens Nord Sud en termes de c bles il n existe m me pas de ceinture m diterra n enne GRAPHIQUE 16 Les changes conomiques entre les pays de la M diterran e L IMPORTANCE DES CHANGES Nord Sud est manifeste par le GRAPHIQUE 37 qui montre l ampleur des importations et exportations de biens entre l Union europ enne prise dans son ensemble et les pays du Sud de la M diterran e Ces changes repr sentent 12 15 du commerce europ en Cette carte du commerce Nord Sud entre les pays de la M diterran e montre que la Lybie exporte pour 28 milliards hydrocarbures et importe pour 9 milliards Globalement les exportations vers le Sud de la M diterran e repr sentent environ 5 des changes intra europ ens et 43 des changes de l Europe vers l Am rique du Nord Toutefois on dispose de tr s peu de donn es sur les changes Sud Sud qui de toute fa on sont tr s faibles en comparaison des changes verticaux Nord Sud le commerce interne de ces pays est de l ordre de idem pour l Alg rie par exemple avec la grande zone arabe de libre change Pour les pays du Maghreb la balance commerciale au d but des ann es 2000 tait celle indiqu e sur le TABLEAU 3 ragueau 3 Valeur de la balance commerciale millions de dollars 2000 2001 2002 2003 2004 Alg rie 12 449 9 19
95. nt habitants Estimation 2010 70 Europe 60 R seau fixe 60 R seau mobile 40 Monde tats arabes pacte ique 20 8 20 40 2002 Source Rapport annuel ARPT 2008 19 Fracture num rique inter Arabe Raisons et Proposition d une mod lisation Antoine Harfouche doctorant l universit Paris Dauphine et Stephane Bourlitaux Lajoinie ma tre de conf rences 1 de Tours laboratoire Cermat IBIMA vol 9 2009 www ibima publishing com journals CIBIMA volumeo vonit pdf 2004 2006 2008 Source ITU World Telecommunication ITC Indicators database On trouve une corr lation inverse entre la p n tration du fixe et du mobile moins il y a de lignes fixes plus il existe de mobiles niveau de d veloppe ment quivalent De fa on g n rale on peut penser que cette corr lation se d place vers le haut avec l l vation du niveau de vie des pays consid r s GRAPHIQUE 4 Le basculement du fixe vers le mobile a t radical sur le Sud de la M di terran e alors qu au d but des ann es 2000 le trafic tait essentiellement port par le fixe ventuellement travers des acc s collectifs ce trafic en 2010 est d sormais totalement port par les r seaux mobiles qui ont de plus permis sa tr s vive croissance Ce basculement illustr sur l exemple alg rien par le GRAPHIQUE 5 s est op
96. nt le d veloppement d Internet En effet la majorit des pays arabes cherche contr ler l acc s de leurs citoyens au net per u comme un moyen d action poli tique mena ant leur pouvoir Ces carts conomiques ne sont pas sp cifiques aux TIC mais on observe une propension tr s forte acheter de l Internet voire une surconsommation bien in lastique TABLEAU 1 L appropriation des TIC est d sormais assez rapide dans les pays du Sud Cela tient d une part au d ploiement rapide des r seaux et la baisse sensi ble des co ts de raccordement et de communications que ce soit sur r seau fixe ou mobile et d autre part la structure d mographique la jeunesse des populations du Sud induit un effet g n rationnel important les services issus des nouveaux r seaux tant bien plus vite appropri s par les jeunes Ce ph nom ne est tr s marqu puisque par exemple l ge m dian des populations 6 8 10 7 ge m dian de la population dans les pays m diterran ens Syrie Jordanie gypte Libye Maroc Alg rie Turquie Isra l Liban Tunisie Chypre Portugal France Espagne Slovanie Gr ce Italie Total Sud Nord M diterran e 20 Les cybercaf s quelque 3 000 cyber caf s en Alg rie dont 400 Alger Au Maroc on en compte environ 11 500 ils restent le principal point d acc s Internet 76 39 des internautes se connectent chez une autre personne et 10
97. ojets cul turels scientifiques gr ce une cotisation des entreprises ou du m c nat ANNEXES Le plan Maroc Numeric 2013 illustre les enjeux et 165 d fis de la num risation des soci t s M diterran ennes Ce plan vise favoriser le d veloppement des technologies d information pour am liorer la productivit des entreprises marocaines d velopper des activit s forte valeur ajout e et faciliter l acc s la connaissance Les objectifs sont relativement ambitieux tant en termes d administration lectronique de formation d quipements scolaires que de cr ation d emplois ou de raccordement Internet un foyer sur trois en 2013 Parmi les mesures d accompagnement de ce plan figure une action visant instaurer une confiance num rique et le d veloppement d un contenu num rique national tant en termes d information que de divertissement et d du cation Les actions relatives la confiance num rique sont essentiellement de nature juridique et technique Il s agit de mettre niveau et de renforcer le cadre l gislatif de mettre ventuellement en place des structures organisa tionnelles appropri es et de sensibiliser les acteurs la s curit des syst mes Ces actions passent d une part par la garantie de la protection des donn es per sonnelles et d autre part par la mise en place de syst mes de certification lectronique et de cryptographie assurant la s curit Institutionnelle
98. omme un ensemble d offres de services ind pen dantes les unes des autres transport h bergement restauration 10180 Ces nouvelles modalit s ont permis l mancipation des consommateurs dans l organisation du voyage et favoris l mergence de nouveaux comportements touristiques et de formes de tourisme plus individuelles plus sp cialis es et plus diversifi es tourisme routard tourisme culturel tourisme familial mais aussi s jours plus courts d parts en week end city breaks Le bouleversement de l organisation de la cha ne de valeur L INDIVIDUALISATION DU TOURISME a marqu le d placement du centre de d cision du producteur vers le consommateur Ce renversement a d impor tantes implications pour l industrie touristique elle a donn naissance un processus de d sinterm diation dans la distribution et a accru l influence de l information dans les choix des consommateurs Les enjeux traditionnels du commerce touristique ont t modifi s En effet la d sinterm diation c est 35 Source Philippe Fabry Le web 2 0 s installe au c ur des strat gies touris tiques Tourisme et web 2 0 Cahiers Espaces n 265 d cembre 2008 p 15 36 Cf Philippe Fabry op cit p 17 dire la disparition des interm diaires dont la valeur ajout e tait la fonction de rassurance fonction de recommandation et de certification et le foison nement d informations disponibles ont entra n
99. onsid r s comme des utilisa teurs avanc s l instar des populations des pays mergents Le t l phone por table sert de banque distance de sources d informations conomiques ex pour le suivi des prix des mati res premi res sur les march s financiers de bo te mail Le regard du Nord sur les usages des TIC au Sud n est pas tou jours pertinent le mobile appara t ainsi comme un outil de stockage de m moire num rique et d changes de fichiers Nous constatons certes des in galit s d acc s mais une multitude d usages des TIC en M diterran e L arriv e d une nouvelle g n ration initi e voire experte des TIC en rupture avec les pratiques du pass constitue un facteur essentiel la mise en r seau de la zone Sud L id e que l quipement et les usages des TIC au sud de la M diterran e conna itraient un d veloppement insuffisant pour qu elles puissent constituer le moteur d un renouveau des changes et de la confiance doit tre ferme ment combattue Un rapide point sur cette question m rite donc de figurer ici 6 10 3 P n tration mobile P n tration du fixe Syrie Alg rie Nombre de lignes par habitants Liban Jordanie mm gypte Maroc Libye Tunisie Maroc gypte Turquie Libye Tunisie Syrie 866666 Jordanie Liban Alg rie Turquie Isra l Isra
100. pas eu ce souci Il n est donc pas exclu que le printemps arabe de 2011 conduise la mise sous tutelle publique temporaire des TIC de fa on mieux en contr ler les effets La confiance de la population dans ces technologies ne peut que susci ter la m fiance des dirigeants et r ciproquement la confiance des dirigeants facebook CARTE 3 Cartographie des liens mondiaux entre utilisateurs du r seau social Facebook Plus les zones sont blanchies plus la connectivit est forte dans ces technologies ne pourra que susciter la m fiance des populations Extraire les TIC des enjeux du pouvoir devient ainsi une n cessit Le contr le de ces nouveaux espaces num riques s op re en Occident travers de l gitimes mais n anmoins biais es n cessit s de protection de la vie priv e cf les dispositions anglaises permettant une c l brit de brider la diffusion d informations la concernant Dans les pays en d veloppement le contr le semble devoir prendre place d abord sous le pr texte l gitime mais n anmoins biais du contr le de souverainet Si un pays ne peut tre auto nome dans la ma trise des syst mes d information doit il les brider 2 L exem ple de Cuba contraint autonomie de fa on externe et interne peut il tre le mod le suivre Jusqu o doit aller ce contr le Peut il tre partiellement mutualis entre pays d une m me zone conomique et politique La gou vern
101. pays une d croissance forte avec l ge GRAPHIQUE 11 Cet usage est assez fr quent puisque en 2009 6o des internautes se connectent chaque jour et 30 au moins une fois par semaine 30 des internautes sont connect s domicile dont une tr s grande proportion en ADSL 86 53 des internautes utilisent Internet pour se renseigner sur des biens ou services mais seulement 2 l utilisent pour des achats effectifs Les biens achet s via Internet sont de m me nature que ceux qui taient acquis en Europe il y a quelques ann es Les probl mes rencontr s dans ces acquisi tions en ligne bien que ne portant que sur un faible volume semblent traduire GRAPHIQUE 11 so 74 1 Usages n 7 d Internet al 672 en Turquie so 480 s1 turquie E Hommes 3 selon les ges Lu Femmes 329 en 50 p 2677 199 20 186 Source Information Society Statistics of Turkey 2010 105 85 www bilgitoplumu gov tr Documents 1 10 62 55 3 NN Yayinlar Information_Society_Statistics_ a 2010 pdf 0 Fe 16 24 25 34 25 44 45 54 55 84 65 74 TABLEAU 2 Probl mes Problems Turkey Urban Rural rencontr s Wrong or damaged product delivery 523 430 100 0 lors des achats Delivery period being longer than specified 300 163 1000 1 Experiencing problems on the web page during the ordering en ligne process or at the stage of payment 252 190 622 200 rights PRE Teina Se araia paoia a 1227 0
102. pos L volution qu impose de plus en plus la technique est imprenable dans le projet doctrinaire des salafistes Et depuis le milieu du XIX si cle le Salafisme continue tourner dans le vide sans fonder de nouvelles soci t s 6 D s la fin du xix si cle la M diterran e sera connect e transform e en un espace r ticulaire par les compagnies de navigation des chemins de fer par les r seaux de c bles sous marins par les r seaux de t l graphes les techno logies de transmission des sons des informations et des images Chabaka r seau devient alors le mot magique le mot cl pour d signer le r seau dans l univers Sud M diterran en Chabaka est aussi le nom du pharaon qui pren dra le contr le de la vall e du Nil du Soudan la M diterran e qui refait l unit du pays en liminant les autres dynasties Chabaka devenu synonyme de modernit de communication se retrouve ainsi dissous dans la technique et le xx si cle h ritera de cette vision Ceci n emp che pas de soulever la ques tion de confiance et de d fiance face la technique la technologie au r seau la communication et au cyberespace euro m diterran en qui se d veloppe jour apr s jour Revisiter l histoire de la M diterran e sous l angle du r seau et des tech nologies d information et de communication TIC c est en quelque sorte revendiquer sa part de m moire technique les sources de l imaginaire fon dateur de
103. possible des vid os des visites virtuelles des avis de clients propres rassurer le consommateur D s lors chaque professionnel doit mettre en place une strat gie de veille Internet pour couter ce que disent les internautes de leur tablissement ou de leur desti nation et s engager dans une relation clients participative enqu te de satis faction programmes de fid lisation comme les newsletters etc 6 De plus pour tre utile ce travail sur l information et la communication doit tre compl t par un travail sur la s curisation de la transaction En effet si les touristes consultent de plus en plus les informations sur Internet ils sont plus r ticents effectuer des transactions sur des sites Internet d entre prises non connues notamment dans des pays o la s curit juridique des consommateurs n est pas assur e Il est donc tr s dommageable pour une entreprise touristique d investir dans un site Internet informatif si elle n a pas la possibilit de proposer au client des achats en ligne Or les m canismes de paiement et de protection des donn es personnelles requi rent l utilisation de technologies encore plus avanc es comme la signature lectronique et la cryptologie ce qui constitue une gageure pour des petites entreprises du Sud L essor des TIC facteur d in galit s touristiques SI L ESSOR DES TIC DANS LE TOURISME n est pas sans incidences positives l chelle globale notamment en terme
104. pour le d veloppement des contenus est la num risation et l archivage du patrimoine culturel et historique de la M diterran e La cr ation d une WebTV de la M diterran e valorisant ses richesses culturelles constituerait une belle vitrine notamment pour 16 secteur touristique Un v nement culturel scientifique et p dagogique fondateur et f d rateur rassemblerait chaque ann e les acteurs de la M diterran e en par ticulier les jeunes en valorisant un projet ou des initiatives innovantes et ori ginales dans les TIC L arbitrage entre le d sirable et le r alisable SI CES AXES DE RECOMMANDATIONS constituent une politique globale on peut essayer de distinguer parmi elles les actions d sirables et les r alisables Actuellement la r gion m diterran enne est la fois tr s proche et tr s loi gn e d une telle politique d ensemble Tr s proche parce que la soci t civile est tr s active dans le domaine des TIC notamment dans les logiciels et les r seaux sociaux Et tr s loign e parce que les d veloppeurs du Sud surtout les jeunes quittent le pays d s qu ils le peuvent drain brain pour partir la conqu te de l Ouest parce que les administrations publiques sont en retard par rapport aux op rateurs et aux innovateurs et enfin parce que le secteur des TIC est strat gique donc tr s sensible pour la s curit ma trise des r seaux et des syst mes d information alors que les principaux
105. production dans les pays d origine faire revenir ou maintenir les comp tences dans les domaines Tic notam ment dans les pays du Sud m diterran en suppose de d velopper l enseigne ment et la recherche mais aussi des incubateurs et des startups associ s en particulier pour les jeunes ing nieurs Il s agit ainsi d identifier et de pro mouvoir les produits num riques du Sud leur visibilit et leur mise en valeur Aux tats Unis les services de R amp D sont externalis s alors qu ant rieu rement tout tait r alis en interne Les grands groupes qui souhaitent ren forcer leur comp titivit ne cherchent pas localiser l origine de la production la dispersion de la production permet un travail combinatoire entre les diff rents pays du Nord et du Sud Le mod le d innovation au Sud serait le jeune cr ateur de logiciels dans sa chambre ou son garage cf Google ou Facebook qui peut devenir un acteur industriel Le rapport aux moyens pour acc der au march est modifi si cela semble vrai sur des niches du march mais difficile sur les grands syst mes complexes Le d veloppement des entreprises de TIC au Maghreb a suivi une courbe irr guli re et assez disparate d un pays l autre de la rive Sud Le point com mun que l on retrouve en revanche dans les trois pays Alg rie Maroc Tuni sie et qui a d marr la fin des ann es 1980 pour ce qui est du secteur priv des TIC est l mergence de so
106. r GRAPHIQUE 9 Image illustrant le d veloppement des r seaux Facebook durant le printemps arabe iimogeage de ministre de l int rieur Tunisien 5 P DOEDE TPAD yA Pam Source www fhimt com 2011 04 24 infographie facebook la tunisie et la revolution E Des w 88 16 us CO Au sein des r seaux sociaux la confiance fonctionne au mim tisme parce que mes voisins font a je le fais Cela remet en cause les formes traditionnelles de confiance Peut on dire que les r seaux sociaux sont des facteurs d ampli fication de la r volte Jusqu o fonctionne le mode de r volution par le mim tisme Les r seaux sociaux nourrissent le sentiment qu on ne sera pas seul ce qui accro t la confiance dans le passage l acte c est dire sortir exprimer sa col re Les soci t s sous le contr le de r gimes autoritaires sont caract ri s es par la peur des populations face la r pression La r volte repose dans ce cas de figure sur l quation avantage co t de surpasser la peur et de sortir manifester Le partage de l information s est combin un partage de solida rit et de la responsabilit dans la population v ritable relais pour prot ger son prochain Ce qui amoindrit la peur et relativise la r action de l adversaire Il y a une instantan it et une transitivit de la confiance via les r seaux sociaux La confiance num rique technologis e est une for
107. r en moins de cinq ans dans la plupart des pays Les r seaux haut d bit se d veloppent diff remment selon les contextes locaux l o le t l phone fixe a atteint un certain stade de d veloppement la p n tration du haut d bit ADSL progresse rapidement il est de pr s de ro en Turquie L o le fixe reste peu d velopp le haut d bit sera vraisembla blement apport par les r seaux mobiles travers les r seaux de troisi me puis de quatri me g n ration Si la fracture t l phonique a t largement r duite par l explosion de la t l phonie mobile la fracture Internet reste plus pr gnante comme le mon tre le d veloppement de l Internet GRAPHIQUE 6 Dans une tude sur la Fracture num rique inter Arabe t9 deux chercheurs Antoine Harfouche et Stephane Bourlitaux Lajoinie soulignent que le taux Taux de PIB PIB P n tration Nb Population Billion Habitant d Internet d Internautes Taux d alphab tisation Total 24 010 0 5 250000 85 00 91 90 89 90 ue 8 10383577 017 1 010 3500000 61 00 7880 7000 Jordanie 6198677 28 450 4700 0181 1127000 8630 95 0 91 30 gypte 81713520 405 001 50001 o11 8620000 46 901 68 30 5770 Syrie 19747586 903701 47001 0181 3470000 64 001 89 70 7690 Irak 28221180 102400 37001 0002 540001 64201 8410 7410 Mauritanie 3364940 5 074 18001 001 30000 310
108. r union d expert sur les TIC et le tourisme dans l optique du d velop pement tenue au Palais des Nations Gen ve du 30 novem bre au 2 d cembre 2005 34 Guy Raffour Internet et tourisme Une symbiose r ussie in La distribution touristique Cahiers Espaces n 71 d cembre 2001 DEPUIS LES ANN ES 1990 le tourisme lectronique ou l e tourisme se d ve loppe de mani re spectaculaire dans la derni re d cennie le nombre de tou ristes organisant ou achetant leur voyage sur Internet a augment de 86 par an en moyenne G Cet essor est troitement li aux mutations du tourisme international et l aisance avec laquelle l industrie touristique a assimil les nouvelles technologies La notion de confiance occupe une place fondamen tale dans cette volution car celle ci s inscrit dans un environnement touris tique incertain les risques climatiques et naturels les pid mies la mont e du terrorisme la hausse de la criminalit sont autant de menaces qui mettent en p ril l activit Dans l espace m diterran en o les inqui tudes sont par ticuli rement vives d fiance des Europ ens vis vis du monde arabe et de l Islam tensions sociales et g opolitiques etc l enjeu de confiance est au c ur de la num risation de l conomie touristique Internet devient l un des premiers moyens par lesquels l offre et la demande touristiques sont mises en relation Ce mode de commerciali
109. r 2030 Coordinated by C cile Jolly and produced with the Mediterranean 2030 Consortium Partenariats public priv en M diterran e tat des lieux et recommandations pour d velopper les PPP dans le financement de projets dans le Sud et l Est de la M diterran e Nicolas Beauss et Michel Gonnet 2011 LES AUTEURS Bouchra Boulouiz Chercheur crivain pr sidente du Forcom Maroc Emmanuele Carboni Vice pr sident de Telecom Italia Italie Laurent Gille Professeur T l com ParisTech co animateur du groupe France Wahiba Hammaoui Doctorante T l com ParisTech coordinatrice du groupe France REMERCIEMENTS Nassim Kerdjoudj Pr sident directeur g n ral de Net Skills Alg rie Yamina Mathlouthi Chercheur associ l Institut de recherche sur le Maghreb contemporain et conomiste l Agence fran aise de d veloppement Tunis Tunisie Laurent Ponthou AMEA program manager Technocentre Orange France Telecom group France Giuseppe Richeri Professeur de l universit de la Suisse italienne Facolt di scienze della comunica zione Lugano Suisse Pierre Musso Professeur l universit de Rennes et T l com ParisTech co animateur du groupe France Nilg n Tutal Cheviron ma tre de conf rences l universit de Galatasaray Aux personnes d Ipemed qui nous ont aid s par leurs contributions crites C cile Joly et Maxime Weigert Ainsi que Vanessa Berthome Sami
110. r efficacement les TIC 3 l utilisation effective des TIC les plus modernes par ces partenaires 17 Au niveau du monde arabe les mirats arabes unis confirment leur 23 position contre le 27 rang en 2009 Am lioration continue du Bahre n du 37 au 29 rang de l Arabie Saoudite 48 au 40 de la Jordanie 44 et d Oman 50 et de l gypte qui a gagn 6 places 70 En revanche la Tunisie a fl chi d un rang 39 le Kowe t de r9 places 76 et l Alg rie a recul de 5 places 113 18 Voir www casablanca ma index portal media type html user anon page accueil psml noteid 3260 Le projet de CasaNearShore est un Business Park d di aux activit s BPO Business Process Outsourcing et ITO Information Technology Outsourcing Ce march repr sente d j un volume d affaire tr s important et continue cro tre de mani re explosive bien au del des applications de type call center Ce projet est r alis dans le cadre du programme Emergence en partenariat entre le minist re de l Industrie du Commerce et de la mise niveau de l conomie la Wilaya de la R gion du Grand Casablanca la Ville de Casablanca et la CDG travers sa filiale MEDZ CasaNearShore Park sera am nag sur un terrain qui d passe 53 ha situ sur la route reliant Casablanca l a roport Mohammed V encar 3 La Strat gie gyptienne PAR EXEMPLE en gypte la population de 76 millions d habitants est compos e 45 de perso
111. reb de Tanger l Ifriqiya et Barqa jusqu Alexandrie Ibn Khald n situe le troisi me littoral sur la rive nord Byzance Venise la c te romaine la France du sud enfin l Andalousie jusqu Tarif a en face de Tanger En r sum la M diterran e d Ibn Khald n est celle que connaissaient les hommes cultiv s de son temps une mer plurielle o se succ dent golfes et villes mais aussi une mer o se distinguent deux grands ensembles humains une rive nord l ouest de Byzance domi nante chr tienne une rive orientale et m ridionale dominante musul mane D s le xix si cle l histoire des r seaux de communication en M diter ran e chemins de fer organisation concurrentielle des courriers postaux creusement strat giques du transsaharien ferroviaire creusement du canal de Suez a t riche m me si l ouvrage le plus connu reste incontestable ment celui du canal de Suez Cette r alisation sorte d application de la vision saint simonienne qui fait d un grand projet public de communication la concr tisation d une utopie de brassage des peuples et des produits de cr a tion de nouveaux emplois et de nouvelles richesses 8 pour finalit le bonheur de tous les hommes et de toutes les cultures Sur la base de l h ritage de l ex p dition de Bonaparte de 1798 un groupe de saint simoniens compos d in g nieurs de polytechniciens disciples du P re Enfantin ont le grand dessein
112. ribuer au d bat sur les grandes probl matiques m diterran ennes f conder une nouvelle approche des relations Nord Sud et formuler des propositions utiles aux populations des pays du Bassin m diterran en Les tudes publi es dans la collection Construire la M diterran e sont valid es par le Comit scientifique d IPEMED Elles sont disponibles sur le site Internet d IPEMED www ipemed coop D J PARUS R gion m diterran enne et changement climatique St phane Hallegatte Samuel Somot et Hypahie Nassopoulos 2009 Eau et assainissement des villes et pays riverains de la M diterran e sous la direction de Claude Martinand 2009 M diterran e 2030 Panorama et enjeux g ostrat giques humains et conomiques Guillaume Alm ras et C cile Jolly 2010 Convergence en M diterran e Les entreprises de la M diterran e s engagent dans un plus fort transfert de valeur ajout e entre ses rives vecteur capital pour une int gration conomique r gionale Maurizio Cascioli et Guillaume Mortelier 2010 M diterran e passer des migrations aux mobilit s Pierre Beckouche et Herv Le Bras 2011 R gulations r gionales de la mondialisation Quelles recommandations pour la M diterran e coordonn par Pierre Beckouche Demain la M diterran e Sc narios et projections 2030 Coordonn par C cile Jolly et r alis avec le Consortium M diterran e 2030 Tomorrow the Mediterranean Scenarios and projections fo
113. rner la confiance L introduction de l Internet des r seaux sociaux et des syst mes d information transforme cette ventuelle gouvernance de la confiance Il convient de cr er un label m diterran en en mati re de TIC Il s agit de labelliser les outils TIC strat giques comme les logiciels les fire walls En effet la consommation des logiciels nord am ricains par les pays du Sud est une porte ouverte des produits venant de pays qui ne pratiquent pas la label lisation Et si les pays du Sud m diterran en ont un probl me s curitaire avec les TIC pourquoi ne pas faire appel avec des mesures de soutien leurs lites install es dans la Silicon Valley pour r gler ce probl me TROISI ME OUTIL Initier une r flexion sur les politiques conduire en mati re de protection de la propri t intellectuelle de protection de la vie pri v e de protection de la souverainet etc Cette r flexion devrait valuer les avantages de protections renforc es l int r t de certaines ouvertures et le degr d harmonisation rechercher notamment en termes de proc dures admi nistratives et de leur interop rabilit e gouvernement mais aussi d ouver ture de donn es publiques mouvement d open data La cr ation d un fonds MEDTIC partenariat public priv LA QUESTION DE LA CONFIANCE doit tre revisit e et redessin e eu gard aux v nements qui ont marqu le printemps arabe Cette confiance devrait s
114. rran e la confiance demeure tr s forte dans les r seaux familiaux ou la communaut familiale On constate aussi que l axe horizontal oppose nettement la confiance dans les autres la confiance dans les technologies ou le recours aux tech nologies la technologie est elle 13 pour pallier un d ficit de confiance ou 13 confiance est elle au del de toute instrumentalisation technique Telles sont quelques unes des questions que ces enqu tes soul vent Si on retient ce cadre d analyse tay par plusieurs vagues d enqu tes inter nationales la question des pays du Sud m diterran en est de savoir sur quelle trajectoire leur d veloppement conomique les conduira Cette trajectoire n cessairement ascendante dans le contexte cartographique pr sent se d por tera t elle vers la gauche de la carte survival values o les valeurs de confiance sont plus pr caires et les valeurs technico scientifiques plus fortes ou vers la droite self expression values o les valeurs de confiance sont plus affirm es moins qu un quilibre ne persiste entre ces extr mes GRAPHIQUE 2 L impact des technologies d information et de communication dans ce mouvement ne sera certes qu un l ment parmi d autres Cette cartographie des valeurs n int gre pas ce stade la position des peuples vis vis de ces technologies m me si la confiance dans les technologies se situe plut t gauche du plan qu droite 51 le monde m d
115. rs Isra l avec 29 millions de puces 14 millions d abonn s Le pr pay reste tr s domi nant 98 4 Cette p n tration est beaucoup plus in galitaire en mati re de r seaux fixes comme le montre le graphique suivant Les r seaux fixes au Nord comme au Sud ont plut t p ti du d veloppement du mobile mais alors qu au Nord ils couvraient la population avant l irruption du mobile au Sud ils sont rest s sous d velopp s Ceci n est pas sans cons quences l aube de la troi si me r volution des r seaux apport e par le haut d bit et le tr s haut d bit notamment par le raccordement des abonn s en fibre optique qui s op rera plus facilement au Nord qu au Sud compte tenu d un g nie civil d j cons quent L acc s Internet haut d bit se fera donc principalement travers les r seaux mobiles au Sud sauf dans les pays o les r seaux locaux filaires ont t d velopp s par exemple la Turquie ou le Liban mais aussi par sa densit la Tunisie GRAPHIQUE 3 GRAPHIQUE 4 Rapport entre le fixe et le mobile GRAPHIQUE 5 Alg rie volution des trafics fixe et mobile 100 P n tration du fixe 60 France Gr ce 50 m USA 40 Chypre Espagne Italie 0 7 M diterran e 0 9 20 Libane 4 10 lt Alg rie 20 40 60 80 100 120 140 160 P n tration du mobile 6 Utilisateurs d Internet pour ce
116. s d mocratisation de l enseignement ducation de sa jeunesse se retourner contre lui La r volte contaminait alors de plus en plus de r gions Le pays est victime d une croissance positive bien que faible mais mal r partie avec un ch mage end mique de la population dipl m e tr s lev 35 Les tensions sociales y sont fortes La corrup tion le n potisme de la famille de Ben Ali et de son entourage illustre un usage excessif de l administration et de l conomie par la famille au pouvoir La population jeune est domi nante duqu e et sait utiliser les r seaux sociaux Facebook et Tweeter et les nouvelles techno logies t l phonie mobile Internet Ainsi il y a eu une propagation des manifestations toutes les couches sociales y compris les ch meurs et 165 exclus et toutes les r gions jamais connue auparavant Ces v nements bien que n tant pas encadr s par les partis politiques taient marqu s par des slogans forts libert dignit et travail Toutefois le syndicat dominant uGTr a essay de se positionner partir de fin d cembre avec une premi re gr ve g n rale r ussie dans la r gion de Sfax troisi me ville conomique en Tunisie Le mouvement contestataire des jeunes est ce moment relay par les travailleurs Cette gr ve aura un effet domino important car toutes les autres r gions se soul vent jusque dans la nuit du 13 au 14 janvier o Tunis
117. s de transparence du march touris tique et de d veloppement touristique diversification meilleur ancrage de l offre dans les territoires il a en revanche tendance accro tre les in galit s au sein de l industrie touristique in galit s entre grandes firmes et PME d une part in galit s entre pays du Nord et pays du Sud d autre part En effet le recours aux TIC implique un niveau de d veloppement tr s lev Il requiert aussi bien l existence d infrastructures r seaux de t l communication et mat riel technologique que l aptitude de la main d uvre utiliser ces technolo gies ce qui demande des comp tences la fois techniques et commerciales programmation management strat gique commercialisation etc Les pays de la rive sud de la M diterran e se trouvent donc en position de faiblesse par rapport aux pays et aux entreprises de la rive nord e les espaces recul s faute d quipements et d infrastructures sont rare ment connect s aux r seaux de communication ce sont les in galit s de t l densit e 65 employ s locaux ne sont pas form s la pratique des technologies modernes e les projets de d veloppement des TIC dans ces zones sont rendus plus dif ficiles encore par le fait que les techniques voluent rapidement et qu elles n cessitent une adaptation constante aux innovations En clair le niveau de d veloppement de ces pays ne correspond pas encore au nive
118. s valeurs d ex GRAPHIQUE 1 Cartographie des pays selon leur d veloppement conomique E axe vertical et leurs valeurs culturelles axe horizontal Les pays m diterran ens sont pour l essentiel dans l ovale en bleu pointill N 2 gt a 2 v 1 8 1 1 5 Survival Values Self Expression Values Factor Score pression de soi La richesse des soci t s post industrielles ces derni res d cen nies a conduit en leur sein tenir la survie pour acquise D s lors les priori t s ont bascul d une pr occupation majeure li e la s curit physique et co nomique une pr occupation majeure associ e au bien tre la qualit de la vie et l expression de soi Ces chercheurs ont montr que le d veloppement conomique conduit un basculement de soci t s traditionnelles vers des soci t s la ques s cu li res mais que l irruption des soci t s de la connaissance fait basculer les soci t s sur l autre axe de la survie l expression de soi Le GRAPHIQUE 1 pr sente cette cartographie composite o l on v rifie que les pays europ ens catholiques du Sud se retrouvent grossi rement avec les pays du Sud de la M diterran e sur la premi re diagonale de ce plan de fa on rela tivement quilibr Il faut souligner deux limites de cette cartographie d une part la religion musulmane n y figure pas et d autre part les donn es r
119. sation convient particuli rement au tourisme En effet les produits touristiques ont besoin d tre promus partir d images et de symboles que l on peut faire appa ra tre sur des crans d ordinateurs Ainsi la diff rence de ce qui se passe pour les produits tangibles par exemple dans l alimentaire et dans le textile le site Internet peut ais ment se substituer aux catalogues et aux brochures et remplacer la boutique de l agence de voyages6 Confront es l essor d In ternet et pour ne pas tre d pass es les entreprises touristiques du monde entier ont donc pris le parti de s adapter aux TIC En quelques ann es elles ont proc d une num risation massive de l conomie touristique L instauration d un rapport d imm diatet entre l offre et la demande a entra n des modifications radicales au sein de l industrie des voyages accom pagnant en m me temps qu elle les a favoris s les profonds bouleversements qu a connus le secteur touristique ces derni res ann es L volution la plus marquante est l essoufflement du tourisme de masse au profit d un tourisme beaucoup plus individualis En effet en donnant la possibilit au touriste d acheter lui m me son voyage voire de le composer la num risation du com merce touristique a entra n une fragmentation de l offre qui s est de moins en moins pr sent e sous la forme des packages propos s par les tour op ra teurs et de plus en plus c
120. sie ou en gypte montre combien cet usage s il n a pas t sans doute d terminant a t essentiel Des r volutions Internet ou Facebook LES MOUVEMENTS de r voltes des pays arabes ont t qualifi es notamment au Nord de r volutions Internet cf le symbole de cette femme voil e un clavier la main durant les manifestations en gypte Symboliquement le clavier remplace le drapeau L image repr sent e par le GRAPHIQUE 9 diffus e sur le net illustre le d veloppement des r seaux Facebook durant le printemps arabe Quel est le r le exact de Facebook durant ces r voltes Peut on parler d un acteur central ou d une simple technique qui 8 jou son r le de canal de communication et fait circuler l information 2 Hillary Clinton a qualifi Facebook et Internet de symboles de la libert Internet c est la libert Or l analyse mono causale r duisant la r volte tunisienne un effet de la libert de communication via la toile est peu satis faisante Facebook et les autres r seaux sociaux Twitter Youtube sont avant tout des techniques des outils dont l usage est limit une population jeune alors que la r volution a touch toutes les couches sociales et toutes les tranches d ges Quand la censure et le r gime ont disparu en Tunisie l usage de Facebook a diminu m caniquement Facebook n est pas une variable explicative de la r volution il y a des facteurs conomiques culture
121. st aussi v cu comme 13 recherche de la partie inf rieure et refoul e que l Occident consid re comme une forme de lui m me dit Edward 53108 Dans le cyberespace m diterran en en construction il ne s agit plus que chaque soci t recr e ses propres Autres mais de retisser la coop ration et l unit du continent liquide par les r seaux immat riels L informatisation est l quivalent de ce qu a t l industrialisation savoir un processus historique qui se d roule sur longue p riode et qui vise le trai tement automatique de tout type d information A l heure des conomies mon dialis es dites de la connaissance ou de l immat riel les facteurs clefs du d ve loppement et de la comp titivit sont les comp tences les connaissances la recherche et l innovation et les TIC notamment les syst mes d information Pour d velopper les coop rations les changes le commerce en parti culier le commerce lectronique entre tous les acteurs des rives de la M di terran e il faut garantir la s curit des transactions et instaurer la confiance dans les changes et le stockage des donn es lectroniques C est aujourd hui une condition majeure du co d veloppement des deux rives Nord Sud L ac croissement de la confiance et la normalisation des pratiques entre les utili sateurs des diff rents pays m diterran ens n cessitent un partage des res sources lectroniques et un co d veloppement en mati
122. strielle m diter ran enne la production de contenus 53 La recherche et la formation axe essentiel d une politique m diterran enne 53 C l brer la M diterran e num rique par un v nement annuel culturel scientifique et p dagogique 55 ANNERESS 7 56 R SUM L INFORMATISATION DES SOCI T S et des conomies contemporaines est une mutation majeure comparable ce que fut l industrialisation Le d ve loppement du num rique terme d signant de fa on courante ce processus g n ralis d informatisation est trop important pour en laisser la conduite strat gique et la gouvernance au seul niveau national Il n cessite une politique euro m diterran enne globale visant cr er un espace commun num rique une soci t m diterran enne de l information et de la connaissance pivot d une v ritable politique au service de la croissance conomique et de l av nement d une soci t de la connaissance Les recommandations faites par le rapport Pour mettre en uvre cette politique le rapport avance les recommandations suivantes 1 La r alisation d un cloud computing m diterran en d int r t g n ral afin de cr er un espace num rique partag entre les pays du bassin m diterra n en que nous avons nomm un espace med Trois domaines semblent essen tiels pour le d veloppement de ce cloud
123. t la pr servation et la valorisation d un immense patrimoine et aurait une port e conomique en accompagnant la mutation touristique m diterran enne Pourquoi ne pas imaginer par exem ple c t des investissements du fonds MEDTIC la participation des grands op rateurs touristiques cet effort technique et financier par des mesures de soutien fiscal de type cr dit imp t patrimoine m diterran en Une telle op ration pourrait tre popularis e au travers d v nements festifs et culturels INTRODUCTION I Costanza Ferrini Venature mediterranee Dialogo con scrittori d oggi Mesogea p 62 Messine 1999 L ESPACE M DITERRAN EN a pu tre d fini comme un continent liquide aux fronti res solides et aux habitants mobiles selon une belle formule de Bruno Etienne La M diterran e litt ralement qui est situ e au milieu des terres est un territoire liquide et fluide structur par les changes les r seaux et ses ports La diversit de ses repr sentations comme ensemble de mers ou comme ceintur e de terres illustre la complexit des relations dont elle est le th tre Cette mer int rieure unit plus qu elle ne s pare comme l ont montr les trois derniers mill naires Du Nord au Sud d Est en Ouest les soci t s qui la bordent ont tiss des liens troits culturels religieux sociaux et conomiques D s lors que l on consid re les liens conomiques se pose la questio
124. t annonc comme une technologie d pass e et voluait vers le smart grid Depuis l Europe et l Asie ont rapidement embo t le pas en investissant sur le smart grid et en d veloppant toutes sortes de concepts et de solutions d efficacit nerg tique Le d veloppement du smart grid est un enjeu important en M diterran e compte tenu de la diversit des sources d nergie notamment renouvelables comme le solaire Le smart grid est une des d nominations d un r seau de dis tribution d lectricit intelligent qui utilise des technologies informatiques de mani re optimiser la production et la distribution et mieux mettre en rela tion l offre et la demande entre les producteurs et les consommateurs d lec tricit L apport des technologies informatiques devrait conomiser l nergie s curiser le r seau et en r duire les co ts Il s agit d apporter de l intelligence par l informatique au r seau de distribution d lectricit Le smart grid peut rendre le r seau lectrique m diterran en plus performant et plus cono mique gr ce son lectronisation L enjeu est de taille l ind pendance nerg tique est en ligne de mire et le regard sur les pays du Sud de 13 M diterran e et leur potentiel solaire 8 peu peu chang Des perspectives et des vecteurs de croissance technologique et conomique ont merg Cette tendance baptis e juste titre the third revolu tion aux tats Unis confirme l importance
125. t beaucoup de difficult s dans leurs activit s faute de r seaux professionnels Favoriser les collaborations Nord Sud entre les jeunes entreprises afin de construire des r seaux et des ponts entre les acteurs conomiques semble tre un axe fondamental afin de cr er une croissance conomique pour les TIC entre les deux rives Mais il faut aussi favoriser des changes Sud Sud Alg rie Maroc via le num rique Commerce et paiement lectroniques LE COMMERCE LECTRONIQUE est un facteur de d veloppement et de cr a tion d activit s il favorise les changes Mais il illustre aussi le lien de confiance ainsi eBay a montr que toutes les relations commerciales sur cette place de march lectronique mondiale sont bas es sur la seule confiance que s accordent les utilisateurs qui ne se connaissent pas et ne se rencontrent pas mais ach tent vendent et paient des marchandises Toutefois on constate que dans les pays arabes le commerce en ligne n est pas un usage important chez les jeunes tude cit e supra GRAPHIQUE 10 L exemple de la Turquie permet d illustrer finement ce ph nom ne et d en d terminer les causes La Turquie tant un des pays les plus quip s et les plus avanc s en mati re d usage des TIC il est int ressant de regarder les donn es pr sent es sur l usage de ces technologies en mati re d e commerce et d e gouvernement L usage d Internet y est assez d velopp avec comme dans tous les
126. t unique pour l ensemble des formalit s administratives Elle favorise galement la mise en relation avec les principaux acteurs publics et priv s pour l installation des soci t s trang res notamment en termes de d quipements de communication et de r seaux De plus l tat garantit des taux d imposition et des droits douaniers particuli rement faibles durant les premi res ann es d implantation Enfin la position g ographique gyptienne est particuli rement centrale avec une diff rence de deux heures avec les pays les plus l est de la zone couverte et de trois avec les plus l ouest Espagne et Portugal La desserte a rienne est de bonne qualit avec plus de trente vols par jour vers l Europe et une dur e de vol inf rieure cinq heures Force est de constater que l gypte s est dot e d un ensemble d outils de programmes et de mesure afin d assurer une forte attractivit Distinguer consommation appropriation et production de TIC DANS LA M diterran e num rique si la consommation s est d velopp e tr s vite la production peut encore progresser L volution de la ma trise et de l acc s aux technologies du t l phone mobile et de l informatique est satis faisante mais l informatisation de la soci t et de l conomie est plus lente et l acc s aux r seaux reste difficile dans de nombreuses r gions Les consom mateurs m diterran ens peuvent m me tre c
127. tes passe par les syst mes de transports intelligents qui associent les ports aux autres modes de transport autorisant un meilleur maillage vers l arri re pays et permettant de g rer les flux et d viter au mieux les goulets d tranglement L une des grandes difficult s des ports du Sud de la M diterran e tient en effet outre la taille insuffisante des infrastruc tures une mauvaise gestion des flux imposant des dur es quai tr s co teuses Des solutions TIC syst mes d information devraient tre d velop p es pour aider am liorer la gestion et l int gration des flux de transport Les syst mes intelligents permettent aussi d informer les utilisateurs de transport concernant les options et alternatives disponibles et les perturba tions ventuelles ces informations devront tre d velopp es dans les ports d escale et de transbordement des navires de croisi res pour rassurer la clien t le et assurer sa s curit et sa tranquillit Les r seaux d nergie lectrique le smart grid EN 2009 LE PR SIDENT Barack Obama annon ait un plan de soutien au d veloppement des nergies renouvelables de 50 milliards de dollars Quelques mois plus tard la Silicon Valley fourmillait de projets de startups d veloppant des progiciels d efficacit nerg tique de solutions d optimisation de l nergie solaire et autres projets Le BPL Internet par courant porteur revenait au go t du jour apr s avoir
128. u secteur ban caire ont t les principaux catalyseurs de l mergence des entreprises IT maro caines Ainsi avec l appui et la proximit des g ants mondiaux de l informa tique le Maroc a b ti de puissantes entreprises dans le domaine de l int gration de solutions et a su attirer notamment avec Casashore les plus grandes ssr1 de la M diterran e qui ont implant des centres d offshoring majeurs l image de Steria GFI Unilog ou encore Atos Origin Depuis quelques ann es on assiste une acc l ration des ces implantations par acquisition d entreprises maro caines plut t que par implantation directe avec le risque moyen terme de voir disparaitre le tissu des 5511 marocaines Dans le domaine des t l coms et de la banque le Maroc se positionne aujourd hui comme un acteur majeur du t l paiement avec des acteurs comme M2M ou encore de Hightech Payment System HPS 3 On peut citer aussi le cas de embl matique de Maroc Connect qui a t un des pionniers des t l coms marocaines 4 En Tunisie la strat gie Open source du gouvernement a longtemps cul tiv l ind pendance technologique au profit du d veloppement des comp tences De nombreuses SSII tunisiennes d veloppent et commercialisent leur propre logiciels comme Discovery Oxia etc La Tunisie a plut t favoris l ex pertise de la ressource humaine On peut citer le cas de la soci t Atlasys fon d e en 2004 par un ex IBM sp cialis dans les outi
129. u une conomie est constitu e de liens qui se traduisent par des changes des partages interpersonnels des changes de services Il existe un rapport troit entre la qualit des liens qui fondent ces soci t s et la nature des changes qui s y produisent Une des dimensions de la qualit de ces liens c est la confiance qui r gne entre ces acteurs Cette confiance se traduit par une lib ration des changes elle limite les risques d chec des relations Le changement de nature des liens via la num risation de l conomie et de la soci t agit en renfor ant d truisant ou r duisant les m canismes de confiance au sein des communaut s famille groupe conomique et entre ces communaut s qui forment une soci t ou une conomie Dans une com munaut plusieurs proximit s coexistent culturelle politique conomique religieuse Quelles sont les proximit s qui aujourd hui dans la soci t m di terran enne produisent plus de confiance En quoi par exemple les r seaux sociaux transforment ils ces m canismes de proximit La num risation est source de paradoxes elle cr e de la distance par rap port une situation de face face mais en m me temps elle en r duit en met tant en relation des correspondants loign s Son impact sur la confiance est donc ambivalent r ducteur de confiance dans certains cas quand la confiance est b tie sur des relations interindividuelles fortes mais aussi
130. uveau monde 0 D s le xrv si cle Ibn Khald n a attribu la M diterran e bahr al roum ou bahr al cham la mer de Romains ou la mer de Syrie une place de choix dans ses crits position h rit e de Ptol m e et d AI Idrissi La des 5 Sadok Boubaker et Emna Belhaj Yahia La M diterran e tunisienne Maisonneuve amp Larose 2000 cription qu il en donne combine l observation des limites g ographiques et des crit res politico culturels scindant la r gion en deux Selon lui l en semble m diterran en est enserr par deux d troits Le premier appel zuqaq pas sage troit ruelle le relie la mer environnante al bahr al muhit c est dire l oc an Atlantique ce d troit se trouve de part et d autre de Tanger et de Tarif a Le deuxi me d troit celui de Byzance met en contact l ensemble d crit avec la mer de Nitoch ou de Bantoch la mer Noire Entre ces deux pas sages la mer s largit et comporte un chapelet 7165 plus ou moins grandes plus ou moins habit es Chypre la Cr te la Sicile Majorque la Sardaigne C est cet ensemble qu il appelle al bahr al roitmi qui est bien connue p 81 a ou encore al bahr al chami la mer syrienne De cette matrice sortent deux autres mers la mer de Nitoch la mer Noire et la mer de Venise L espace maritime est ainsi entour par trois lisi res c ti res la c te syrienne puis la c te m ridionale celle des pays du Magh
131. x aussi troitement li s au niveau de d ve loppement des infrastructures Le r cent rapport des Nations Unies sur ce sujet 4 permet de voir la corr lation qui existe entre les infrastructures et les services offerts On ne peut transformer cette corr lation en causalit le manque d infrastructures emp cherait le d veloppement des services ou le d veloppement des services limite le d veloppement des infrastructures mais il est clair que cette corr lation impose la fois de favoriser le d veloppement des infrastructures haut d bit sur fixe et mobile et le d veloppement des ser vices en ligne Le GRAPHIQUE 18 montrant la relation entre le d veloppement des infra structures et celui des services en ligne indicateur composite des Nations Unies comprenant la fois les services avanc s les services d information les services transactionnels montre que la corr lation n est pas parfaite et que des pays faible infrastructure gypte Jordanie Tunisie arrivent avoir un index de d veloppement des services sup rieur celui de pays ayant un fort d veloppement infrastructurel Italie Slov nie GRAPHIQUE 18 Relations entre le d veloppement des infrastructures et les services en ligne et les services d e administration Telecommunications infrastructure index Telecommunications infrastructure index 0 7 0 7 France France 0 6 0 6 Italie Slov nie n

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