Le Service des Publics et Véronique Decaestecker
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1. instants dans les recoins pr vus cet effet tandis qu en fond sonore une musique d ambiance invite la d tente et au repli sur soi Je pense que les temps d attente jouent un r le tr s important dans la construction du sujet Ils sont dynamiques mais comme ils ne disposent pas de productivit imm diate ou palpable on ne les consid re pas comme tels Les deux modules d attente ont pour fonction de conserver et de diffuser des traces sonores des moments d attente J ai pour ce faire constitu une banque de donn es partir de prises de sons effectu es dans des lieux o j attendais arr ts de bus cabinets de dentiste files de supermarch s attentes t l phoniques etc D une certaine fa on et comme pour les autres modules du Bureau la simple prise en compte de ces donn es d samorce leur ind termination en leur proposant une finalit lorsque j enregistre ces temps d attente je m offre une activit qui chappe leur logique autant que je leur offre une logique qui les pr serve de l oubli auquel semble les condamner leur ind termination chaque module d attente dispose de sa propre musique une sorte de Musak du Bureau qui est obtenue apr s remontage de sons s lectionn s dans la banque de donn es tous les sons tant conserv s dans une Annexe leur lieu d archive et de stockage Extrait de l interview de Tatiana Trouv par Fran ois Poisay in catalogue Aujourd hui hier ou il y a lo2. oise Parfait Vid o un art contemporain ditions du Regard 2001 6 L intimit mise jour Marina Abramovic dans Rest of Energy deux artistes Alay et Marina Abramovic se tiennent debout face face Marina Abramovic tend un arc tandis qu Ulay vise d une fl che son coeur Ils restent immobiles tous les deux pench s en arri re pendant plusieurs minutes Un microphone amplifie le son de leurs battements de c ur qui deviennent de plus en plus rapides mesure que la tension augmente r v lant ainsi l nergie cach e dans leur immobilit imperturbable QUELQUES UVRES A SPECTATEUR UNIQUE DANS LA COLLECTION DU FRAC PACA J rgen Albrecht 13 12 1991 Les sculptures de J rgen Albrecht sont des maquettes parall l pip diques de carton blanc plac es au mur hauteur du regard En s approchant on est invit se placer contre le mur pour y d couvrir l int rieur du volume On y d couvre alors un tonnant jeu de lumi res introduites par des ouvertures faites sur le dessus du volume La forme oblongue et la position hauteur des yeux en font des prolongements de notre appareil visuel Berdaguer amp P jus a Traumath que Le visiteur de La Traumath que est accueilli par une voix aux sonorit s particuli rement hypnotiques qui pr sente la proc dure suivre Les recommandations distill es dans un couteur personnalis proposent de s asseoir et de se d tendre en face d un cran Puis vous invite laisser
3. rialiseront travers la voix des m diums qui deviennent la fois r cepteurs traducteurs et metteurs Le spectateur pourra dialoguer librement en cas de contact r ussi avec l esprit d un disparu et lui poser les questions de son choix Ces s ances individuelles de spiritisme feront simultan ment l objet d un enregistrement sonore La cabine se transformera alors en salon d coute individuel o seront archiv s des documents sonores r alis s durant le temps de l exposition Il s agit d une unit de production mobile d exp riences singuli res explique Olivier Dollinger un espace de communication avec le pass ou l avenir une plateforme d extension des fronti res entre r el et surnaturel Dans ce dispositif constitu de deux cellules s par es par un miroir sans tain l une consacr e aux s ances de spiritisme l autre abritant la cabine d enregistrement les jeux de regards et de reflets offrent au visiteur la possibilit d un aller retour vertigineux entre les positions de spectateur d acteur et de voyeur Une fois franchi le seuil de la porte se joue la rencontre incongrue de deux fantasmes la curiosit du spectateur n ophyte et le d sir des ma tres des lieux qui donnent voir et entendre une image impossible MOTS INDEX espace clos fronti res fantasme spiritisme fant me inconscient collectif D placement identit rencontre immat riel temps Patrick Everaert Sans titre 200
4. trois m tres de hauteur sur lequel repose un miroir Port bout de bras l appareil renvoie au ciel sa propre image Objet se voir regarder est pr sent sous la forme d un cercle de m tal surmont d une tige l extr mit de laquelle un micro miroir r fl chi l image de son utilisateur potentiel Ce dernier peut ainsi regarder le monde qui l entoure sans faire abstraction de son propre regard Parall lement le regardeur coiff de ce dispositif incongru se retrouve regard Olivier Tourenc Armoire bateau cole n 3 Au d part l id e d Olivier Tourenc est de transformer une armoire m tallique en bateau La premi re armoire bateau a t construite en 1990 pour rompre avec le d part en mer Armoire m tallique transform e le bateau tait simulacre tringle rideau et manche balai tenaient lieu de m t et de barre Calqu s sur l imagerie marine des demi coques des plans des tudes sur ordinateur virent renforcer cette illusion de r alit D un premier prototype na t une volont d organisation du projet Ses tudes maquettes plans textes et dessins confi s un cabinet d architecte donnent lieu en 1993 la premi re embarcation maritime David Vincent propos de Nancy Crater Nancy Crater est une artiste virtuelle n e en 1994 de l imagination de David Vincent Partant du constat que l uvre d art est in vitablement ins r e dans un r seau de communication qui donne corps au travail David Vinc
5. 1 C est davantage en peintre qu en photographe que Patrick Everaert utilise la manipulation d images pour cr er des nigmes des pi ges visuels et perceptifs L exp rience visuelle prouv e dans la dur e par le spectateur dont on attend qu il soit un explorateur actif de l uvre est le fruit d une patiente mise en sc ne labor e dans la lenteur L artiste pr l ve et archive continuellement des images dans ce qu Italo Calvino appelait l imaginaire indirect l univers des magazines illustr s des livres d Internet de pr f rence dans une langue inconnue afin de r duire son minimum le contenu r f rentiel mais privil giant d j ce stade la polys mie de l image retenue Apr s un temps plus ou moins long d oubli n cessaire interviennent les tapes de s lection pr l vement assemblage montage le num rique rempla ant aujourd hui le photomontage et facilitant ainsi le processus de fusion d hybridation de l image Ainsi l impression num rique sur papier photographique Sans Titre 2001 met en sc ne un corps et son contenant Priv d une hi rarchie de plans l il est invit saisir dans le m me temps la vision partielle d centr e et statique du sujet objet un humano de nu assis de profil et celle globalisante du contenant polymorphe tout la fois plan cylindre rectangle plate forme circulaire pris dans un r seau de lignes et d ellipses concentriques simulant rotation et vitesse L image
6. FRAC FONDS R GIONAL D ART CONTEMPORAIN PROVENCE ALPES C TE D AZUR Partenaire particulier Absalon Marcelline Delbecq Olivier Dollinger Patrick Everaert Francesco Finizio Loris Gr aud Samantha Rajasingham Tatiana Trouv Exposition du lundi 20 f vrier au samedi 22 avril 2006 sur une proposition de Claire Moul ne et Mathilde Villeneuve PR SENTATION DE L EXPOSITION Partenaire Particulier r unit une s lection d uvres spectateur unique des installations objets ou dispositifs de face face avec l artiste qui s adressent un seul spectateur la fois le plongent dans l uvre ou le connectent celle ci et parfois m me lui fournissent le point de vue adopter En d cembre 1996 l occasion de l exposition Traffic au Capc de Bordeaux J r me Glicenstein analysait le spectateur des ann es 90 largement th oris es dans L Esth tique relationnelle de Nicolas Bourriaud comme un sujet m diateur pris dans une uvre laquelle il participe et qui engendre son tour la mise en place d une m diation souvent politique l inverse naturellement anti conviviales les uvres spectateur unique pr supposent un sc nario ant rieur au lieu de monstration qui au fond s il est formellement proche de celui de Esth tique relationnelle s ach ve cette fois ci par l affirmation d un espace symbolique dernier bastion autonome et priv investi par une succession d individus et non plus par une com
7. agir l inconscient afin de faire appara tre progressivement le souvenir d un traumatisme un v nement douloureux qui a affect votre personne et dont il s agit de se souvenir de le pr sentifier se l imager afin de s en d faire L cran diffusant de la neige lectronique est l comme matrice dans laquelle peut merger cette apparition Un magn toscope est pr t s impr gner de ces souvenirs que le sujet projette au sein de l espace magn tique La voix vous signifie que la cassette sera archiv e apr s cette op ration disponible pr s de soi Marie Ange Guilleminot La Robe roulette et Le Chapeau Vie Le Chapeau vie objet produit en plusieurs exemplaires et donn plusieurs personnes pour en explorer les utilisations possibles est une colonne de lycra enroul e sur elle m me On peut en faire un pull over une robe ou simplement un couvre chef comme son ami Hans Ulrich Obrist qui elle offrit le premier exemplaire pour prot ger sa t te qu il ne cessait de heurter Philippe Ramette Objet se voir regarder Objet se voir regarder et Miroir ciel appartiennent la premi re s rie de pi ces en bois vernis et laiton r alis es par Philippe Ramette entre 1989 et 1991 Ces objets selon la propre d nomination de l artiste acqui rent la totalit de leur sens dans leur ventuelle utilisation Chaque mode d emploi est annonc par le titre de l uvre Le Miroir ciel est constitu d un manche d environ
8. ent cellules Il labore ainsi un lieu de vie minimaliste caract ris par sa blancheur et ses formes g om triques De par ses dimensions r duites le module impose une discipline corporelle stricte Con u pour une seule personne il engendre un isolement propice la m ditation et au repos Mise en bo te et situ e l entr e de l exposition la vid o Solutions constitue le mode d emploi des gestes effectuer en espace restreint Ici c est le corps de l artiste et non celui du spectateur comme c est le plus souvent le cas dans les dispositifs spectateur unique qui se trouve confront cet univers exp rimental et avant tout mental Un espace inaccessible situ du c t de la repr sentation qui infiltre l exposition Partenaire Particulier et offre d embl e au visiteur une mise en abyme des enjeux li s aux notions d isolement et d intimit puisqu il s agissait bien pour Absalon de dispositifs de r sistance la soci t qui l emp che de devenir ce qu il doit devenir MOTS INDEX Absalon mode d Emploi cellule solitude isolement cube blanc monochrome espace restreint modernit quotidien chelle du corps mise en sc ne art action Marcelline Delbecq One 2006 Marcelline Delbecq jette des ponts entre la litt rature la photographie et l installation sonore Pour l exposition Partenaire Particulier il est encore une fois question de litt rature non plus sous forme sonore ma
9. ent a souhait pousser cette r flexion sur l omnipr sence du discours en pr sentant l uvre d une artiste qui n est jamais r alis e autrement que par les propos tenus sur elle propos de Nancy Crater est donc un site web regroupant l ensemble des t moignages critiques recueillis sur cette derni re Kenji Yanobe Foot Soldier Godzilla Au travers d une imagerie futuriste inspir e des mangas et de la culture lectronique kenji Yanobe compose des sculptures que le corps peut utiliser et s approprier Godzilla monstre issu des explosions nucl aires de 1945 peut servir se mouvoir il est avant tout le reflet d une inqui tude face aux mutations engendr es par le progr s PISTES P DAGOGIQUES pour une exploitation en classe partir de l exposition Objet spectateur unique Imaginez un objet maquette sculpture film photo livre spectateur unique transformer un v tement au autre accessoire de fa on ce que l intime devienne public la mani re de F Finizio faire une proposition Marcelline Delbecq par crit ou en constituant un objet Imaginer un objet proth se qui am ne l introspection Construire un espace maquette pour une seule personne Corps action Concevoir une mise en sc ne des actions et d placements dans un espace restreint en surface et en mobilier cabine t l phonique palier d escalier proche d entr e La partie et le tout Un objet relatif une activit d
10. evient espace de repr sentation de celle ci ex une assiette devient une salle manger une cuisine un parasol devient support de repr sentation de l espace baln aire etc Entraver le regard Imaginez un dispositif de perception maquette photo dessin d un objet ou d une personne qui la fois l expose et ou le d robe en partie la vue Installer un objet derri re une fen tre de sorte que l objet soit vu et se d robe utiliser l architecture Points de vue Trouver un point de vue unique qui permettent de voir diff rents l ments dans le m me plan et les photographier Parcours Construire un r cit ou un reportage photographique selon un parcours d termin par un point cardinal nord sud est ouest puis par une combinatoire de points cardinaux tir s au sort nord nord sud nord Vu et tre vu Concevoir un dispositif en deux parties avec un espace qui place le spectateur dans la position de voyeur et un autre espace dans lequel il est observ Sculpture camouflage Changer l apparence d un objet pour lui donner une double fonction et concevoir une sculpture camouflage la mani re de Loris Gr aud Inventaire Faire un inventaire des objets usage unique dans son propre entourage lunettes livres verre casque t l phone portable et lister dessiner ou photographier les postures que l on peut exp rimenter avec ces objets
11. is travers l dition unique d un livre coffret contenant un r cit directement adress au lecteur L objet rare et pr cieux labor apr s un s jour dans l incroyable village de Portmeirion enti rement construit par l architecte Sir Clough Williams Ellis et ayant notamment servi de d cor la s rie Le Prisonnier est plac dans une vitrine afin de rester inaccessible Seul le visiteur qui formulera la proposition la plus convaincante aux yeux de l artiste pourra acqu rir cette uvre auratique et d couvrir son contenu Jouant sur la frustration mais aussi sur le d sir de possession et la curiosit du regardeur le livre de Marcelline Delbecq objet pour spectateur unique par excellence interroge travers une criture sp cifique l implication du visiteur et la notion d exclusivit MOTS INDEX r cit fiction implication participation In situ inaccessible change unique choix hypoth se myst re bleu marche promenade mail art Olivier Dollinger Spirit voices on air 2006 Le travail vid o d Olivier Dollinger s int resse certains ph nom nes culturels aussi vari s que le tunning le culturisme ou l hypnose Pour l exposition Partenaire Particulier il se lance dans un nouveau type de projet et propose une installation dans laquelle le spectateur est invit p n trer seul l int rieur des m diums professionnels lui proposent d entrer en contact avec des esprits Ces derniers se mat
12. la magie l au del le mysticisme la solitude la mort le fantastique l imaginaire ou encore la n vrose le sadisme et la luxure l antagonisme du vice et de la vertu Les Surr alistes projets de cartes dessins gouaches aquarelles con us en 1941 par Andr Breton Victor Brauner Oscar Dominguez Max Ernst Jacques H rold Wifredo Lam Jacqueline Lamba Andr Masson et Fr d ric Delanglade la villa Air Bel la Pomme Marseille o ils taient r fugi s attendant leurs visas pour les tats Unis Chacun des artistes tira au sort deux cartes puis introduisit une symbolique nouvelle en choisissant des personnages tels Baudelaire Freud Hegel Lautr amont Paracelse Sade Pancho Villa Collection des Mus es de Marseille 3 La Science fiction Au cin ma 2001 L odyss e de L espace 1968 de Stanley Kubrick d apr s la nouvelle La sentinelle d Arthur C Clarke A l aube de l humanit dans une vall e d Afrique une tribu de singes d couvre un trange monolithe noir Apr s un l ger contact avec l objet les singes s veillent l intelligence Kubrick nous offre ici la plus belle ellipse temporelle de toute l histoire du cin ma Quatre millions d ann es plus tard le m me monolithe est d couvert enfoui dans le sol lunaire Il est certain qu il a t dissimul l par une intelligence extraterrestre et non la suite d un mouvement g ologique Les responsables de cette d couverte entourent le
13. munaut employ e l laboration d une utopie de proximit D o l hypoth se dans le cas des dispositifs spectateur unique de la cr ation d une communaut diff r e soit un ensemble d individus dont le point de convergence n est pas le partage en direct d une m me exp rience mais le partage posteriori de cette exp rience v cue en solitaire une th matique qui fait largement cho la multiplication des blogs et autres forums sur Internet qui se sont d velopp s ces derni res ann es et forgent des communaut s qui ne se basent plus sur une quelconque proximit temporelle ou spatiale mais bien sur le partage d une m me exp rience travers une r flexion sur les notions d chelles de restriction d espace d anti monumentalit pour les plus videntes mais galement sur la question du protocole ou du point de vue ces dispositifs spectateur unique induisent donc une red finition syst matique du territoire du spectateur et par l m me de son statut C Moul ne amp M Villeneuve MOTS INDEX exp rience individualisme face face intimit confidentiel introspection corps PR SENTATION DES UVRES textes Claire Moul ne et Mathilde Villeneuve Absalon Solutions 1992 uvre de la collectiondu Frac Provence Alpes C te d Azur Pr occup par la notion d espace vital Absalon s applique en tout premier lieu la r alisation de propositions d habitations nomm es le plus souv
14. ngtemps MOTS INDEX temps m moire perte pause archives introspection secret posture bruits mobilier module mat riaux QUELQUES R F RENCES L HISTOIRE DE L ART 1 les uvres spectateur unique Marcel Duchamp Etant donn s mettant en sc ne un corps f minin dans une position rotique d couvrir travers un trou de serrure James Turrell Perceptual Cells cabines l chelle d une personne qui proposent d exp rimenter la dimension immat rielle de la lumi re et de l espace Carsten H ller Upside Down Glasses des lunettes qui inversent l image r tinienne qui par cons quent produisent une vision non invers e de l image r tinienne 2 L art et l occulte Photographes au XIX me Eug ne Thiebault douard Isidore Buguet Sven T rk Danemark Albert von Schrenck Notzing Allemagne D s les ann es 1860 aux Etats Unis puis partir de 1870 en Europe plusieurs photographes mettant en avant leurs pouvoirs m diumniques se sp cialisent dans la production de photographies montrant c t du mod le l ffigie translucide d une personne d c d e Les symbolistes Gustave Moreau Fernand Khnopff Edvard Munch Pierre Puvis de Chavannes Jean Delville Ils s interrogent sur la nature spirituelle de l homme sur les sciences occultes et m me sur le spiritisme auquel ils s adonnent Ils interpr tent tout ce qui se cache derri re les apparences l sor risme l trange
15. s exp rimente tactilement physiquement en une confrontation d nergies et de temps contraires g n rant une seule certitude le doute Plus illustrative qu exp rimentale l image de Patrick Everaert se saisit sa mani re du propos de l exposition en mettant en sc ne d un c t un personnage cobaye pris dans un syst me concentrique tel un rat de laboratoire et en pla ant par ailleurs le regardeur dans une position inconfortable o il est le seul d tenir les clefs de l nigme Patrick Everaert Fabienne Cl rin in catalogue Pr ts pr ter acquisitions et rapport d activit s 200 2004 Frac Provence Alpes C te d Azur co dition Frac isthme ditions Paris 2005 MOTS INDEX photomontage manipulation tranget exp rimentation doute hybridations images chelle mouvement nudit mannequin lumi re Francesco Finizio Accumulator 2005 et Pacemaker 2006 Au c ur du Frac tr ne un bloc monolithique recouvert d une laque orange La sculpture puisqu il s agit en fait d une sculpture d pourvue a priori de toute fonction utilitaire renvoie aux codes du langage minimaliste Le spectateur curieux qui en fera le tour comme il le ferait avec une sculpture de Donald Judd d couvrira pourtant au passage une fente au sommet du dispositif l int rieur de laquelle il glissera sans doute une pi ce Gourmande mais avare puisqu elle n offre rien en retour du moins de quantifiable la pi ce d
16. t Borgne 2006 Pour Partenaire Particulier Samantha Rajasingham a imagin une installation vid o schizophr nique soit un dialogue surr aliste entre deux pr tendants au titre de George Stanley S il est possible pour le spectateur d entendre la totalit de la discussion au casque il lui faudra trouver l angle id al pour apercevoir tour tour les deux protagonistes situ s de part et d autre d une cloison perc e Si ce dispositif double t te mat rialise avec l g ret la qu te d identit de deux artistes moustachus dont l un incarne la figure du bandit borgne tandis que l autre r v le son amour pour Nico il interroge par ailleurs la notion du point de vue du spectateur invit devenir le t moin de cette sayn te insolite qui fonctionne en vase clos MOTS INDEX Limite point de vue communication conversation aveugle cran double parodie identit artiste Tatiana Trouv Module d attente bleu 2003 Une superposition de matelas en sky noir et bleu lectrique forme un carr en plein centre de l exposition Il s agit en fait du Module d attente de Tatiana Trouv partie int grante de son entreprise fictive et tentaculaire intitul e Bureau d activit s implicites qu elle alimente depuis plus de dix ans de modules et polders en tous genres Surdimensionn mais praticable le Module d attente s annonce comme la promesse d une bulle et invite le visiteur venir s asseoir ou s allonger quelques
17. u haut de son m tre quatre vingt trois prend alors des allures de distributeur standard d argent de boissons ou de billets Il s agit d un accumulateur de valeur s amuse Francesco Finizio qui imagine d j l objet se d former au fur et mesure que les pi ces s y accumuleront En amont c est un attach case qui attend le spectateur l entr e de l exposition Accroch au mur un magn tophone d un autre ge diffuse le mode d emploi de cette black box transportable qui retransmet les battements du c ur de celui qui s en saisit Muni de cette proth se qui prolonge les vibrations sonores et sensorielles du corps le spectateur exp rimente en direct et sans pudeur ses propres motions tandis qu il se prom ne dans l espace d exposition Une exp rience intime et priv e rendue in vitablement publique MOTS INDEX Accumulator sculpture minimalisme monolythe machine conomie valeur Pacemaker transmission communication amplification proth se Loris Gr aud Dark Side 2006 Qu il s agisse de sa crossfading suitcase transportable une valise fr quences binaurales qui endort instantan ment le spectateur ou de son appartement de l le de la cit projet de maison hant e dans lequel ont s journ au printemps dernier une centaine de visiteurs soumis aux al as plus ou moins surnaturels de cet appartement pas comme les autres le travail de Loris Gr aud explore des espaces mentaux et narratifs le plus sou
18. ur trouvaille du plus grand secret et font courir le bruit qu une pid mie s est d clar e sur la base am ricaine install e sur la lune Dans les arts visuels Visiover Vider Paris de Nicolas Moulin Nicolas Moulin jeune artiste fran ais install depuis peu Berlin construit pour chaque uvre un sc nario o fiction et r alit fusionnent et interagissent L artiste garde une fid lit infaillible ses mythes d enfant L Impact psychologique de la guerre froide et le fant me de la bombe nucl aire planent encore la surface de ses uvres 4 Architecture et espace minimal Le Corbusier et le Modulor Pr sent en avril 1947 par le Corbusier Le Modulor est un syst me de mesure bas sur les proportions du corps humain mis au point partir de 1943 L architecture japonaise et les v hicules de transports chinois bus tages et couchettes Pour les architectes et designers il s agit de construire des espaces de vie de plus en plus restreints pour parvenir loger sur des petites parcelles le plus grand nombre de gens 5 La vid o surveillance Dispositifs de Dan Graham et Bruce Nauman L installation est con ue comme une sorte de pi ge un dispositif en attente d une proie certes consentante mais indispensable la validation de ce dispositif Dan Graham Present Continuous Past s 1974 Bruce Nauman Going Around The Corner Piece 1970 Bibliographie Art Press n 303 juillet ao t 2004 Fran
19. vent combin s des constructions sculpturales ou architecturales digne de 2001 l Odyss e de l Espace Situ e en fin de parcours de l exposition Partenaire Particulier la projection du film noir et blanc qu il a tourn entre novembre 2001 et mars 2004 en 16 mm et qui oscille entre le thriller psychologique et une esth tique symboliste fonctionne en quelque sorte comme le chant des sir nes La bande son parvient l oreille du spectateur depuis le d but de l exposition Naturellement attir par cette source sonore et le halo lumineux qui mane trangement de l installation le spectateur interrompt finalement la projection lorsqu il p n tre dans la pi ce o le film est diffus La projection vire brutalement au noir tandis que la bande son se m tamorphose en une nappe sonore s approchant du bruit blanc Cette pi ce qui vient conclure l exposition fonctionne avant tout comme une radicalisation l extr me des jeux et des strat gies qui s op rent dans les dispositifs spectateur unique Ici le spectacle se joue vide et transforme le spectateur en corps tranger infiltr malgr lui dans une fabrique des images Mais ne s agirait il pas de notre propre film Celui qu on imagine tous celui qu on d sire et finalement les images que l on projette MOTS INDEX D sir frustration projection science fiction cin ma absence image mentale ellipses muet fragment Samantha Rajasingham George Stanley le Cri du Bandi
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