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1. Par chec scolaire nous d terminons la non atteinte des objectifs d apprentissage fix s par l cole Concr tement ce concept d finit les enfants qui ne parviennent pas la note de quatre ou l appr ciation atteint dans plusieurs branches partir de l un redoublement une int gration dans une classe sp ciale ou un soutien scolaire peut tre envisag Les enfants qui travaillent correctement et qui atteignent la moyenne mais qui se situent bien au dessous de leurs r elles capacit s intellectuelles ne sont pas consid r s comme tant en chec scolaire Au contraire les EHP qui s ennuient et s vadent durant les cours ceux qui le syst me ordinaire ne convient pas ceux qui affrontent de gros probl mes affectifs sans parvenir se concentrer l cole et finalement les enfants qui M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 38 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 souffrent de troubles associ s sont fr quemment en chec voire en rupture scolaire Dans le cas de figure o l enfant n exploite pas suffisamment son potentiel intellectuel le terme d chec n est pas tr s ad quat Cependant une distinction est faite entre diff rents types d checs Ces derniers sont pris en compte dans la progression individuelle r alis e par chacun Contrairement l image st r otyp e donn e par les m dias et la population la plupart des enfants su
2. HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 Une derni re variable mergente de notre travail concerne le profil de EHP Cet l ment a v ritablement une tr s grande importance Effectivement en consid rant les six types d EHP d crits par Dorris Perrodin nous pouvons tr s vite cibler certaines caract ristiques ainsi que les diff rents besoins propres chaque type d EHP L enseignement ne devra pas tre adapt de la m me mani re si un enfant est tr s autonome type VI et ne pr sente que peu de difficult s ou s il s agit d un l ve risque type IV ayant davantage de troubles Il est par cons quent plus facile pour un enseignant de mettre en place des mesures sp cifiques envers un enfant pr sentant peu de difficult s scolaires et ou affectives que pour un enfant pr sentant un retard scolaire et ou affectif L EHP rencontrant des probl mes scolaires dispose de moins de temps libre durant lequel il pourrait exploiter son potentiel 6 3 2 Liens entre les hypoth ses Dans un premier temps il a t fort tonnant de constater que de nombreux pr jug s au sujet des EHP existent dans le milieu de l enseignement Effectivement certains enseignants questionn s pensent que les EHP sont des l ves surdou s proprement parl Cela signifie pour eux qu ils ne pr sentent aucun trouble mais qu ils suivent un parcours scolaire exceptionnel Cette image engendre une difficult distinguer les EHP prob
3. La situation jurassienne fait l objet d une solution qui n est autre que la session d enrichissement dont nous avons d j parl pr c demment Cette derni re fera l objet ici d une tude plus approfondie Nous nous int resserons aux diff rentes l gislations qui ont toute leur importance Nous nous arr terons plus particuli rement sur le fonctionnement de la session ainsi que sur les aspects pratiques lieu transport etc la concernant C est en se basant sur les lois scolaires sur des documents fournis par Yves Deno l ainsi que sur un entretien t l phonique avec R gis Riat responsable du Service int gration du Service de l enseignement du Jura que nous laborerons ce chapitre En effet Monsieur Riat nous a donn quelques pr cisions concernant les lois scolaires et le fonctionnement administratif concernant la session d enrichissement du Jura 4 6 2 1 Principales solutions au Jura De toute vidence maintes autres solutions peuvent survenir dans les classes dans le canton du Jura Ces diff rentes alternatives ont t inventori es par M Ti che membre du M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 43 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 Service de l enseignement du Jura dans le bulletin du Service de l enseignement d octobre 2003 Ainsi l anticipation de l ge d admission l cole l individualisation et la diff renciation de l enseignement en class
4. Table des mati res Remerciements Liste des Annexes INTRODUCTION se re A a a men a a dd tnt en a de 6 CHODGDUISUJET 2 a A o de 6 L MENTS ESSENTIELS PROPOS DES EHP iii 7 QUESTION DE D PART ESA A Re Dre 8 2 TERMINOLOGIE POUR D FINIR L ENFANT HAUT POTENTIEL sern 9 2 1 SIGNIFICATION DES DIFF RENTS TERMES occoccccncconcconcconcnnnnonnnonononnnonnncnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnninnnoos 9 3 HISTORIQUE DE LEP rhin a ad 11 31 EN FRANCE a 5532600 a a A PO A EN a zon 11 2 ME TATS UNSS A E A OA 13 DS EN O 14 3 AUTRES PAYS M A e Ne ea en M AT ee pe ue ee 14 AS PROBL MATIONE SE a a 15 4 1 IDENTIFICATION DEL EAP 42 nets een dla 15 4 1 1 Difficult s d identification 15 4 1 2 Diff rents tests d identification de PEHP 15 4 1 3 Influence de la g n tique et de l environnement sur le QI 20 4 2 PARTICULARIT S DE L EHP nn nnnnneenneceneeneeceneeeeeeeeeennnnnes 21 4 2 1 Caract ristiques de PEHP sise 22 43 A DYSSYNCHRONIE in fn es detre te dede nue ca 25 4 3 1 La dyssynchronie interne sise 25 4 4 LES TROUBLES ASSOCI S CHEZ L EHP is 27 4 41 Dylan A R den AS TA ee LD ea de nat 28 4 42 DS PNASIS 5 arte A ae A AA Pen ES 29 44 3 DySpraxie A E cea 29 4 4 4 Dyson li cai 29 BAD Pra A aa 30 4 5 L ENSEIGNEMENT L EHP ococcccccnoccoooononnononononnnonnnnnnnnnnnnnnnonnnnnnnnnncnnonnnocnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnns 30 4 5 1 Les diverses possibilit s de scolarisation oooooccdidiciconocc
5. gt Hypoth se 2 la diff renciation n est pas suffisamment appliqu e chez les EHP gt Hypoth se 3 les enseignants ne disposent pas assez d informations concernant l EHP Cela suscite chez nous d innombrables questions et de l incompr hension Nous nous voyons donc amener r colter plus d informations afin de nous construire une repr sentation et afin de r pondre notre question de recherche qui est la suivante Est ce que les enseignants ont conscience du besoin de diff renciation qui subsiste chez les enfants haut potentiel et quels dispositifs sont mis en place pour permettre l EHP de b n ficier d un apprentissage adapt ses besoins M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 46 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 5 M thodologie Par le biais d entretiens semi directifs nous chercherons savoir ce que les enseignants mettent en place dans leur classe et sp cifiquement pour ce type d enfants Pour ce faire nous avons labor un canevas d entretien destin quelques enseignant e s de classe primaire que nous avons rencontr s Nos entretiens seront chelonn s sur diff rents degr s de la scolarit primaire Cela nous permettra d avoir une vision d ensemble et de constater d ventuelles divergences suivant l ge et le degr scolaire des enfants Nous avons effectu 6 entretiens avec des enseignant e s Nous avons choisi des enseignant e s
6. tablissements notamment en Belgique les enfants sont encadr s individuellement par des enseignants sp cialis s et les parents sont r guli rement tenus au courant de la situation de leur enfant Ces coles priv es sont cependant de plus en plus remises en cause En effet des probl mes d int gration s imposent quant la vie en soci t De nombreux EHP ont du mal s adapter leur milieu social l exclusion peut dans certains cas renforcer l cart entre EHP et enfants ordinaires De plus dans de nombreux pays les autorit s responsables de l ducation d fendent l inclusion de tous les types d l ves dans les classes ordinaires Le d veloppement de nouvelles classes sp cifiques est donc frein et on privil gie plut t l int gration des EHP en classe normale 4 5 2 Les diff rentes m thodes d enseignement Les besoins sp cifiques des enfants surdou s ne sont souvent pas pris en compte de mani re suffisante G n ralement les enseignants sont d bord s et ignorent le fonctionnement diff rent des EHP Pourtant il suffit parfois de s ouvrir d tre bienveillant et de donner l enfant des possibilit s de s exprimer librement Dans cette partie nous voquons les mesures prendre et pr sentons ensuite diff rentes m thodes et concepts d enseignement favorable l EHP Loin d tre exhaustive cette liste comprend les principales propositions relev es par les chercheurs et auteurs de la litt rature su
7. Dans de nombreux cas l EHP est atteint de troubles qui sont associ s ses comp tences intellectuelles Ces troubles concernent des syndromes tels que la dyslexie la dysorthographie la dyspraxie la dysphasie les troubles de lattention ou encore M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 27 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 l hyperactivit Tr s souvent ceux ci sont masqu s par la pr cocit de l enfant qui lui permet de recourir un m canisme de compensation Pourtant ces d sordres occasionnent de grandes complications dans de nombreux apprentissages Pour pallier ses diff rentes complications l enfant peut fr quenter diff rents sp cialistes ergoth rapeute orthophoniste musicoth rapeute etc Il arrive fr quemment que ces professionnels ne soient pas assez inform s au sujet du haut potentiel de leur patient et qu ils manquent ainsi d exp rience dans cette probl matique En cons quence l enfant peut se sentir incompris et se d courager par ses difficult s et ses diff rences Angoiss et r volt contre son entourage et soi m me il entre alors dans un engrenage duquel il est difficile de ressortir Pourtant gr ce son potentiel lev EHP est capable de contourner et de surmonter plus rapidement ou plus facilement ses probl mes si son environnement est suffisamment ouvert et son coute 4 4 1 Dyslexie Selon de nombreux sp cialistes la dyslex
8. HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 session d enrichissement une proc dure compos e des points ci dessous est requise Premi rement les parents ou les repr sentants l gaux doivent annoncer l l ve au Service des psychologues scolaires Ensuite un examen est r alis par le COSP Centre d Orientation Scolaire et Professionnelle Les psychologues scolaires qui y travaillent d cident des tests utiliser et tranchent ensuite en faveur de l int gration la session d enrichissement S ensuit alors un recueil d avis aupr s des personnes impliqu es enseignant e s conseiller re p dagogique th rapeutes parents etc Les parents doivent galement contacter M R gis Riat qui est le responsable du Service Int gration du Service de l enseignement et l enseignant sp cialis responsable de la session Avant la formulation d une demande d inscription au SEN l organisation d une visite de session est mise sur pied Une d cision est ensuite rendue par le Service de l enseignement sur proposition du responsable de la section d Int gration Puis un courrier officiel confirmant l inscription est envoy par le d partement du Service de l enseignement tous les intervenants Enfin une s ance d int gration dans la classe d origine de l enfant est organis e pour les parents avant l admission d finitive de l l ve au d but d un semestre La session d enrichissement n accueille en principe pas plus de dix l ves L enf
9. chec ainsi que le travail fournir pour des t ches dont ils n ont pas l habitude gt Le sommeil paradoxal Le sommeil paradoxal est la phase du sommeil durant laquelle le corps est compl tement d tendu Les muscles sont rel ch s alors que l activit c r brale est intense Le professeur Grubar a prouv travers ses recherches qu un lien existait entre sommeil paradoxal et intelligence Les informations de la journ e sont trait es et r organis es durant ce sommeil Les EHP poss dent des p riodes de sommeil paradoxal plus nombreuses et plus longues que les autres En effet ils conservent les m mes caract ristiques de sommeil que les enfants d un an plus de cycles en moyenne par nuit une dur e de cycle plus courte etc Ces enfants r vent plus en raison des p riodes de sommeil paradoxal qui sont plus longues chez eux que chez les enfants ordinaires Ainsi l EHP stimule son intelligence en traitant l information et en apprenant durant son sommeil 4 2 1 2 Aspects cognitifs gt Pens e divergente L EHP poss de une pens e divergente qu on appelle galement pens e en arborescence ll convient de souligner que l EHP pense diff remment d un enfant ordinaire L EHP cr e des r seaux en arborescence dans sa t te tels des sch mas heuristiques En effet lorsqu on traite d un sujet l EHP lui tisse des liens avec ses connaissances ant rieures Ses pens es sont d bordantes et partent dans toutes les direction
10. cole par le canton Mais personne n a donn de directives ni d informations avant Je ne savais m me pas ce que c tait que l cole en question personne ne nous a avertis Je ne connaissais pas cette unit l Nous sommes surprises de constater la d marche qui a eu lieu vis vis de l enseignant concernant l int gration de l enfant dans la classe du mercredi matin Visiblement l enseignant a attendu des informations provenant du canton et na pas jug pertinent de s informer davantage Auparavant lors de la question Est ce que l enfant a b n fici de soutien ext rieur ou de l aide l enseignant a r pondu Parce que c est souvent a Oui parfois certains enfants ont de la peine l cole Mais c est impressionnant C est ce qui nous surprend car le canton dit HP et ils ont la gloire de dire HP il faut le dire franchement Donc on dit haut potentiel nous sommes des bient t des grands penseurs et tout mais le lendemain il y avait une ma tresse qui venait pour des heures de soutien Plus tard la fin de l entretien l enseignant pr cise encore sa vision des choses II consid re en effet qu un EHP devrait tre surdou et donc n avoir aucun probl me scolaire Il reste tr s tonn quant la cat gorisation actuelle de l EHP Comment r agissez vous face ce type de difficult s J tais vraiment surpris car n ayant pas eu d informations sur cette d no
11. hypoth se 2 Globalement notre analyse nous permet de constater que la diff renciation concernant les besoins sp cifiques des EHP n est pas assez appliqu e dans la majorit des entretiens Sans vouloir cat goriser remarquons tout de m me qu il est plus facile de mettre des m thodes en place lorsque EHP pr sente un profil de type ou VIS c est dire l l ve qui r ussit bien et l l ve autonome que lorsqu il pr sente d autres profils Effectivement ces l ves ne pr sentent que peu de difficult s il est donc plus facile d entreprendre des activit s sp cifiques ll est d ailleurs plus vident d essayer de pallier aux difficult s d un EHP dans certaines branches que de de lui proposer du travail suppl mentaire touchant ses int r ts De plus nous pensons que la plupart des enseignants aimerait pouvoir mettre quelque chose en place pour ces enfants mais qu ils sont souvent pris au d pourvu et manquent de moyens et ou d id es Lors d une analyse concernant les lieux d enseignement nous avons pu constater que les conditions sont diff rentes en cole priv e En effet nous pouvons mettre l hypoth se que l enfant est mieux suivi et que l enseignement est plus personnalis en milieu priv Cet l ment peut tre d la promiscuit entre le corps enseignant les parents et les l ves Le suivi au cas par cas est certainement plus usit dans ce type d institutions 6 2 3 Hypoth se 3 les enseignants
12. il est possible d tablir certaines relances lors d un entretien contrairement la m thode du questionnaire Nous avons d ailleurs s lectionn une majorit de questions ouvertes qui font libres cours une expression large Une autre raison pour laquelle nous avons d cid d employer l entretien semi directif est la confrontation directe avec la personne concern e Nous sommes d avis qu un tel entretien nous permet de capter davantage d impressions d ordre kinesth sique Assur ment certains comportements non verbaux sont susceptibles d apporter des l ments suppl mentaires notre analyse D autres l ments tels que les attitudes corporelles les silences et les h sitations etc peuvent aussi tre r v lateurs Par exemple lorsqu un enseignant est mal l aise lors de la question suivante Qu est ce que cela signifie pour vous de prendre en charge un EHP cela peut signifier qu il manque d outils quant l enseignement chez PEHP Une forme de culpabilit envers sa pratique peut en d couler Comme ces impressions sont subjectives il convient tout de m me d tre prudent quant aux interpr tations trop h tives que nous pourrions faire lors de l analyse Un dernier l ment essentiel qui a fait porter notre choix sur l entretien semi directif est l approche qualitative qu il permet Nous nous sommes pench s sur la qualit des donn es plut t que sur la quantit C est pour cette raison que nous avons c
13. labor e dans une classe de quinze enfants ont montr que les enfants qui b n ficient d un enseignement adapt ont pu voluer de mani re quilibr e contrairement aux autres Dans les 20 ann es qui suivent certains psychiatres voquent la probl matique des enfants surdou s dans leurs articles Lebovici dans la Revue de Neuropsychiatrie infantile Talan dans La psychiatrie de l enfant revue des Presses Universitaires de France et surtout le Professeur J De Ajuriaguerra dans son ouvrage Manuel de psychiatrie de l enfant 1980 Cependant le fait que ce sujet des EHP soit trait par des psychiatres dissuade la population de s informer Pour l poque cette probl matique constituait une pathologie qu il ne valait mieux ne pas aborder Ce contexte qui implique que les enfants surdou s rel vent plus de la psychiatrie que de la p dagogie influence la constitution d une association pour les EHP D s lors en 1971 l Association Nationale pour les Enfants Surdou s ANPES est cr e sous l influence de certains psychiatres et surtout sous celle de Jean Charles Terrassier Cette association a pour objectif principal de faire conna tre EHP et ses besoins au public et au minist re de l Education La d nomination d ANPES a t choisie par Terrassier et ses collaborateurs pour une raison pratique plusieurs articles de sp cialistes avaient d j t publi s avec l appellation de surdou De 1972 1976 un atelier d
14. mes de motivation de blocage une peur de la feuille blanche ou une angoisse de se lancer Mais une fois le travail amorc les l ves sont g n ralement motiv s et trouvent du sens au travail qu ils accomplissent 4 5 2 5 Le travail en r seau Un autre probl me qui survient souvent dans les coles est le manque de communication et d ouverture entre les diff rentes partenaires concern s par l EHP Cela ralentit consid rablement la mise en place des mesures permettant l EHP de s int grer et de travailler au mieux En effet il est primordial qu il y ait une communication entre enseignants lorsqu un enfant change de degr ou de cycle L id al est de cr er des s ances de r seau pour communiquer entre psychologues scolaires enseignants et parents Par la collaboration et la biens ance de nombreux malentendus peuvent tre vit s Le psychologue a la t che de renseigner les praticiens des difficult s de l enfant et des m thodes employer les parents peuvent aider l enseignant mieux comprendre l enfant et l enseignant devrait r guli rement effectuer des bilans de progression de l EHP 4 5 2 6 La formation continue les sites et les ouvrages de r f rence D apr s certaines tudes effectu es dans l enseignement ordinaire en Suisse et l tranger il semblerait que la plupart des enseignants soient relativement d munis quant l identification et l enseignement aux enfants haut potentiel C est pourquoi
15. supervision est r alis e par un groupe de r f rence pr sid par M R gis Riat Les autres membres sont M Gillabert Dr Wilson Mme Arn les conseillers p dagogiques et M Deno l 4 6 2 3 La session d enrichissement et son fonctionnement Les sessions d enrichissement sont organis es Del mont durant une demi journ e par semaine le mercredi matin La responsabilit g n rale requiert de l cole primaire qui met disposition plusieurs salles dont une classe d activit s manuelles ainsi que les moyens d enseignement et des fournitures si cela s av re n cessaire La session est compos e de plusieurs activit s p dagogiques appropri es aux sp cificit s des EHP Ces sessions ont des objectifs clairs et pr cis et consistent tout particuli rement am liorer l image de soi chez les l ves concern s stimuler en eux un d veloppement psychoaffectif et cognitif plus harmonieux et favoriser leur insertion dans lunivers scolaire et dans la classe laquelle ils sont ordinairement int gr s Ces s ances s organisent autour de deux axes une d marche intellectuelle forte et des r alisations pratiques Pour tre admis la Document papier distribu Yves Deno l Arr t fixant les modalit s d exp rimentation d une prestation dite sessions d enrichissement l intention d l ves reconnus comme pr coces M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 44 sur 72 M ller N et Kury A
16. BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 apprennent lire et compter en regardant des missions de t l vision comme Des chiffres et des lettres D s le plus jeune ge les EHP sont avides de connaissances gt Soif de connaissance L EHP fait preuve d une grande soif de connaissance Ce dernier est dans la plupart des cas vif curieux exp rimentateur et est pris d une grande d ception lorsqu il ne peut pas assouvir ses envies de savoir l cole en famille ou travers des activit s extrascolaires Cet l ment peut galement induire l chec scolaire puisque l enfant s ennuie fr quemment en classe gt Passions Souvent les passions de l EHP se tournent vers les domaines scientifiques Ils concernent entre autres la m taphysique l univers et son origine les dinosaures la pr histoire les myst res de la vie l arch ologie etc Les dictionnaires et encyclop dies aident l enfant tancher son besoin de savoir et de recherches 4 2 1 3 Aspects affectifs personnalit de l EHP L EHP d tient souvent une image d intellectuel d enfant brillant et excellant dans tous les domaines Cette tiquette s av re souvent p jorative et fait d faut l EHP pour qui la r alit est tr s diff rente En effet le fonctionnement de ce type d enfant est tr s distinct de cette vision des choses L EHP tend une affectivit d bordante qui le fait souvent souffrir et dont nous d crirons quelques ca
17. Entretien A L enseignant conna t l EHP et per oit certaines caract ristiques telles que la dyssynchronie et l hypersensibilit Il n emploie cependant pas ces termes pr cis En revanche il ne distingue pas l EHP des bons l ves ce propos il dit Ca fait quelques ann es que les parents me disent mon petit c est un HP Je me suis dit tiens tr s bien ce n est plus un bon l ve mais c est un HP De plus il ignore l existence de la session d enrichissement de Del mont L EHP de votre classe fr quente t il la session d enrichissement Silence Non Non Lors de cette question l enseignant se sent mal l aise et nous questionne par le regard Dans ce cas pr cis nous sommes d avis que l enseignant ne dispose pas assez d informations concernant l EHP et les mesures mises en place dans le canton du Jura Entretien B Il nous semble que l enseignant est globalement bien inform sur les EHP Il a eu un enfant qui fr quentait la session d enrichissement et a connaissance de la p dagogie du projet appliqu e le mercredi matin Cet enseignant conna t galement certains aspects de l EHP tels que la dyssynchronie sans pour autant en employer les termes exacts C est pas parce que l intellect est tr s d velopp que le c t affectif l est aussi Des fois on sent aussi qu ils sont plus jeunes parce qu il y a la fatigue les choses comme a Entretien C Les besoi
18. HPI ou EHP poss de des capacit s de m morisation et d apprentissage sup rieures la moyenne gt Dyssynchronique Ce qualificatif a t utilis pour la premi re fois par Jean Charles Terrassier Ce terme est tr s peu commun puisqu il voque une particularit de l EHP la dyssynchronie Cette dyssynchronie n est autre qu un d calage entre le d veloppement cognitif et le d veloppement affectif de l enfant Nous voquerons et pr ciserons ce ph nom ne par la suite N oublions pas que malgr ces diff rentes d finitions et leurs caract ristiques respectives comme le souligne Olivier Revol cit dans la brochure de ASEP Les enfants haut potentiel intellectuel 2010 p 22 Les enfants pr coces ne sont pas des enfants tout fait comme les autres mais comme les autres ce sont des enfants 1 Site internet de l ASEP http www asep suisse org joomla index php M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 10 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 3 Historique de l EHP Nous nous sommes appuy es sur l ouvrage de Terrassier 2004 Les enfants surdou s ou la pr cocit embarrassante 6e dition actualis e pages 14 25 pour r diger cette partie historique L histoire de EHP est tr s vaste Elle varie selon les p riodes historiques et les diff rentes cultures Le haut potentiel a longtemps t consid r comme un handicap qui affaiblissait l e
19. Simon en mettant un syst me capable d valuer l ge mental ainsi que le quotient intellectuel Il rebaptise ce test Stanford Binet D s 1920 Terman commence une tude sur plus de 1500 enfants identifi s en Californie Il ne mesure pas uniquement les capacit s intellectuelles de ces enfants mais observe galement leur d veloppement personnel affectif et social Sa motivation n est autre que de mieux conna tre ce type d l ves et de fonder ainsi de nouvelles mesures d apprentissage adapt es leurs besoins Cette tude a fait merger de nombreuses caract ristiques pouvant tre plus ou moins g n ralis es aupr s des EHP Cependant malgr l lan donn par Terman les tats Unis ont quelque peu manqu d int r t pour ce sujet entre les ann es trente et cinquante En 1940 la premi re association en faveur des enfants surdou s est cr e aux USA Les deux guerres mondiales suscitent galement des innovations en Europe en ce qui concerne les EHP Effectivement on d sirait l poque que le domaine de la recherche ou les postes de commandement soient confi s l lite Entre 1951 et 1970 la Californie met en place des mesures ducatives sp cialis es pour les EHP Les l ves b n ficiant d une aide passent de 35 000 112 000 Pour faire face ces disparit s le Congr s am ricain agit en 1970 en demandant un inventaire de toutes les d marches prises par les tats Le bilan tir par des rech
20. a t il en classe Est ce qu il tait attentif disciplin ou r veur 5 Ici en parlant des tests l enseignant voque les preuves communes qui ont lieu dans le Canton du Jura pour les l ves de 8 HarmoS M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 54 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 C est le d faut inh rent leur statut ces gosses vous ne pouvez pas faire les soumettre la m me discipline que les autres Enfin vous avez du mal parce qu ils seraient sans arr t punis lls n coutent pas ils savent d j ce que vous dites ce que vous r p tez pour la cinqui me fois Les propos suivants le d faut inh rent leur statut nous permettent de remarquer que l enseignant distingue EHP par certains traits de caract re En effet ce moment pr cis il r serve un statut comportemental particulier aux EHP Il reste donc difficile de r pondre l hypoth se en raison du manque de clart et d une distinction tr s partielle de ces enfants Cependant celle ci reste pour nous insuffisante Entretien B Nous remarquons que l enseignant a une certaine connaissance des EHP En particulier en ce qui concerne le c t affectif et comportemental Effectivement il reconna t par exemple que l EHP n aime pas le travail r barbatif et qu il faut donc prendre des mesures Lorsque nous lui soumettons des questions sur le c t affectif de l enfant
21. avait des d fis Une fois c tait de la technique comme par exemple Est ce que tu serais capable de faire cette multiplication de neuf chiffres par six sans erreur Un truc un peu idiot mais ils adoraient faire a Ou bien alors les strat gies Compte toutes les possibilit s de former un mot par quatre lettres sans r p ter une seule lettre avec lIs sont pour une demi matin e sur leur truc et j ai l impression qu ils ont du plaisir Plus tard dans l entretien l enseignant A soul ve la cr ativit hors du commun de l enfant De ce fait il attribue un r le particulier l enfant dans le spectacle de fin d ann e Il explique galement qu il tentait de tenir les EHP en haleine en faisant du cas par cas et en utilisant des caisses d activit s Enfin nous remarquons que l enseignant tente de solliciter au mieux l attention des l ves ayant des comp tences particuli res tout en tant parfois peu convaincu de ces m thodes Nous constatons que l enseignant tente au mieux de diff rencier ses pratiques en haussant le niveau de certaines branches Cependant cette mesure ne nous semble pas compl te compte tenu de l absence d activit s de projet autour des int r ts particuliers de l enfant Entretien B L enseignant B dit avoir adapt son enseignement Il souligne que Des HP il y en a toujours eu c est pas nouveau C est pour cela que je disais avant c tait aussi l enseignant de voir comment
22. bouchent sur une question pertinente l environnement des surdou s implique t il des capacit s intellectuelles lev es ou leur potentiel est il inn Nous tenterons de r pondre au mieux cette question au cours de notre travail 3 1 En France Au cours des si cles plusieurs EHP ont grandement contribu l volution sociale morale et technologique Cependant beaucoup d l ves de ce type ont t perdus cause des circonstances d ducation d favorables dont ils ont t victimes Le probl me li linadaptation du syst me ducatif a tr s vite t mis en avant D s lors en 1909 Alfred Binet invente la notion d ge mental qui voque des enfants trop intelligents Ainsi il remarque que ces l ves ne peuvent pas profiter de l enseignement traditionnel et qu ils chouent dans l cole classique Gen ve en 1920 Edouard Clarap de se r volte contre le syst me de l cole qui ne r pond qu aux besoins des l ves moyens sans se pr occuper des autres Toutefois ces r bellions n ont eu aucune cons quence sur le plan d tudes et sur le syst me ducatif en France M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 11 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 En 1951 De Craecker r dige un ouvrage dans lequel il ne cite qu une seule tude fran aise r alis e par le Professeur R Lafon psychiatre infantile Les conclusions de cette tude
23. comprend pas certains mots il ne s int resse pas aux bruits environnants ni la musique il parle comme s il lisait un texte etc La dysphasie se constate par dessus tout travers les tests de QI Par exemple lorsqu un enfant obtient 80 en verbal et 140 en performances il s agit dun EHP dysphasique Pourtant son QI total est de 110 Somme toute et comme dit auparavant il est primordial d examiner le QI d un enfant travers les diff rents subtests pour ainsi distinguer une dysphasie ou un autre trouble associ 4 4 3 Dyspraxie La dyspraxie est un ensemble de troubles de la motricit qui ne s apparentent pas un retard moteur Les sympt mes de ce trouble restent pourtant m connus mais ils peuvent causer de grands d g ts scolaires Certains signes influent le diagnostic d une telle dyspraxie chez EHP une grande pauvret des dessins points traits isol s une incapacit de r aliser des dessins de base rond croix carr une inaptitude de souligner d entourer de barrer sans raturer une criture et un trac des lettres tr s difficile beaucoup de maladresse dans ses gestes ce qu il touche tombe se casse s emm le se chiffonne se tache Les solutions quant ce genre de probl mes sont des s ances d orthoptie r ducation du regard et des s ances d ergoth rapie De plus il est plus facile pour un enfant dyspraxique d avoir un clavier d ordinateur pour crire 4 4 4 Dysgraphie L criture des E
24. concerne les sessions et les regroupements n a eu lieu Il est vident que les petits cantons ou les cantons disposant de moins de moyens financiers b n ficient de mesures et de possibilit s plus faibles que les r gions peupl es ou qui disposent de bons moyens financiers Dans le canton du Jura par exemple il n est pour le moment pas envisageable de cr er une cole ou une classe sp cialis e comme dans le canton de Vaud au vu de l effectif restreint des EHP du canton Dans tous les cantons romands le saut de classe l enrichissement l approfondissement et le soutien scolaire des EHP sont envisageables Nous ne d taillons pas ces aspects dans ce chapitre car nous en parlons dans le chapitre suivant ainsi que dans la m thodologie 4 6 1 1 Regroupements et sessions d enrichissement Il existe diff rents regroupements et sessions d enrichissement qui prennent en charge les EHP durant une matin e notamment la session d enrichissement du Jura dans le chapitre suivant Montreux une session similaire regroupe dix enfants de l cole primaire et secondaire Ces l ves pr sentent principalement des difficult s d int gration Les enfants profitant de cette possibilit sont dispens s des cours en classe ordinaire le mercredi matin pour suivre un enseignement sp cialis Montreux 4 6 1 2 Ecoles priv es et sp cialis es En Suisse romande nous relevons trois coles priv es adapt es aux EHP Dans les trois in
25. contre plusieurs sessions d enrichissement ou regroupements pour les l ves qui suivent une scolarisation ordinaire De plus dans chaque canton diverses possibilit s telles que le saut de classe ou l anticipation de l ge de scolarisation sont possibles condition que l EHP soit reconnu et identifi L enfant peut aussi b n ficier de quelques heures d enseignement sp cialis s il rencontre des difficult s En parall le plusieurs coles priv es offrent du soutien et un enseignement sp cialis aux EHP Nous les pr senterons bri vement dans ce chapitre La situation en Suisse est particuli rement complexe puisque chaque canton poss de un syst me scolaire diff rent En effet les possibilit s de scolarisation des EHP changent d un canton l autre Cependant l introduction d HarmoS conduit une uniformisation progressive des syst mes scolaires Ce nouveau dispositif faciliterait la communication entre les cantons Les cantons suisses sont aujourd hui majoritairement favorables l inclusion et pr f rent int grer les EHP dans les classes ordinaires Par cons quent les sessions d enrichissement M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 41 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 et regroupements sont remis en question N anmoins la tendance l inclusion n a que tr s peu d incidence sur les coles priv es Pour le moment aucun changement majeur en ce qui
26. elle est satisfaisante pour un travail de l envergure de notre m moire Notons encore que l analyse est en partie subjective du fait qu il s agit d une interpr tation des donn es M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 52 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 6 Grille d analyse Nous avons partiellement retranscrit les entretiens en r coutant les enregistrements Nous avons ensuite construit notre grille d analyse a posteriori parall lement la lecture de nos entretiens C est gr ce aux diff rentes donn es et nos hypoth ses de recherche expliqu es dans le chapitre de la question de recherche que nous avons labor notre grille Toujours en partant des hypoth ses nous avons r parti les questions de l entretien renvoyant aux m mes domaines Par les d marches que nous allons effectuer dans ce chapitre d analyse nous allons essayer de v rifier nos hypoth ses et leur pertinence 6 1 M thode d analyse Dans notre analyse nous allons observer plusieurs donn es importantes telles que la formation des enseignants leur nombre d ann es d enseignement les diff rents lieux de travail ou encore leur sexe Pour l heure nous ne savons pas encore si ces l ments pourront tre consid r s comme pertinents et significatifs ni quelle sera l importance de ces derniers dans notre recherche Toutefois il s av rera peut tre n cessaire de faire des liens entre ces di
27. enfant n ayant pas un QI de 125 ne soit pas surdou Il peut pr senter les m mes caract ristiques et troubles qu un enfant identifi mais ne pourra pas b n ficier du m me soutien On doit reconna tre qu il s agit d une forme d injustice envers ces enfants qui se trouvent justes en dessous de ce seuil De plus certains enfants sont oubli s dans ces tests d intelligence Les raisons peuvent en tre la peur des examens la d motivation le burn out scolaire ou la non ma trise de la langue dans laquelle se passe l examen Il est aussi possible de se questionner au sujet des tests de QI sont ils culturellement quitables En effet ils sont majoritairement bas s sur les cultures europ ennes et nord atlantiques Les comp tences vis es diff rent de pays en pays et d une culture l autre Par exemple une tendance privil gier la rapidit des r ponses la r flexion plus d taill e se remarque en Europe Finalement il faut reconna tre que certains enfants sont mieux pr par s au test que d autres Dans certaines familles les parents poussent leurs enfants travailler sur les diff rents contenus des tests de Ql alors que d autres ignorent les sujets abord s dans les preuves Les enfants d j entrain s auront forc ment plus de chance que les autres de r ussir ces diff rentes formes d injustices s ajoute un argument li la d couverte des intelligences multiples d crites par
28. les ann es 1970 caract rise des enfants qui font preuve d un grand d calage entre leurs remarques pertinentes et leur maladresse dans certaines activit s de la vie courante graphisme sport etc ou dans d autres situations telles que l int gration sociale De ce fait les EHP sont quelquefois consid r s comme pu rils et immatures Lors d une demande de saut de classe par exemple beaucoup d enseignants disent aux parents que l enfant n est pas pr t parce qu il manque de maturit et parce qu il se comporte encore comme un b b ll existe plusieurs types de dyssynchronies qui ont t introduites en 1977 par Terrassier 4 3 1 La dyssynchronie interne La dyssynchronie interne concerne plus particuli rement la forte diff rence qui subsiste entre le d veloppement de l intelligence et le d veloppement psychomoteur et graphique de l enfant En effet ce d calage pose probl me l enfant lors des apprentissages lexicaux et graphiques Habituellement les EHP apprennent lire avant d entrer l cole de mani re autodidacte ou avec l aide de leurs parents Toutefois au moment de l entr e l crit des difficult s vont se faire ressentir Une main maladroite et n ayant pas les comp tences requises pour suivre le rythme de programmation mentale peut vite leur rendre la vie compliqu e En effet si la pratique de la lecture s exerce quatre ans la maturit motrice et le contr le de la main se font eux six ans L
29. les besoins sp cifiques de la scolarisation des enfants dou s Consult le 26 05 2013 sur le site Web http www youtube com watch v OxjSDUJgHIM 2013 R publique et canton de Neuch tel brochure d informations l usage des enseignants concernant les EHP Consult le 26 05 13 sur le site Web http www ne ch neat documents admin_canton DIPAC_1654 seo_1675 AccueilBrochures files 11_B rochure_enfants_HP pdf M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 72 sur 72 M ller N et Kury A
30. les enseignants en leur d finissant le concept de celui ci Lors de notre proc dure nous avons non seulement enregistr les entretiens mais galement pris des notes dactylographi es concernant les r ponses donn es Avant de commencer le travail d interrogation nous avons bri vement pr sent notre probl matique aux personnes questionn es sans pour autant pr ciser les objectifs de notre m thodologie En r alit nos buts sont de conna tre le travail qui est effectu avec les EHP en classe ordinaire En pr sentant nos objectifs nous aurions fauss les r sultats Effectivement nous craignions que si les enseignants ne mettent pas ou peu d activit s en place pour soutenir ce type d enfants ils n osent pas nous l avouer par g ne et par peur d tre jug p jorativement M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 47 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 Nous avons soumis nos diff rentes questions plusieurs enseignants jurassiens Ces enseignants de Porrentruy de Bo court de Courgenay de Coeuve et de Court telle provenaient d coles priv es ou publiques Gr ce l ensemble de ces enseignants nous touchons ainsi tous les degr s scolaires obligatoires de la 1 la 11 HarmoS 5 1 3 Canevas d entretien Dans nos questions nous utiliserons le terme d EHP pour faciliter la lecture Par cette d nomination nous prendrons en compte aussi bien les EHP diagnostiq
31. les plus importants que nous illustrons de mani re concr te par des exemples tir s des entretiens Pour faciliter la compr hension et garantir l anonymat nous avons nomm nos entretiens de F Nous utiliserons galement la forme de la troisi me personne du singulier au genre masculin pour qualifier les enseignants M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 53 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 6 2 1 Hypoth se 1 les enseignants ne reconnaissent et ou ne distinguent pas forc ment les EHP des autres l ves Nos lectures et en particulier celles de Terrassier nous ont amen es nous questionner sur les capacit s de reconnaissance envers les EHP De nombreux enseignants pensent et disent ne pas avoir eu d EHP en classe alors que cela est tr s peu probable compte tenu de la proportion d EHP Ajoutons qu un enseignant a d clin notre proposition d entretien en pr tendant ne jamais avoir eu d EHP en classe Lors de notre pratique professionnelle il a galement t fr quent de rencontrer des enseignants n ayant leurs dires jamais eu d EHP en classe Notre but n tant pas uniquement de savoir si les enseignants identifient les EHP dans leur classe mais aussi de constater la distinction avec les autres l ves et l ventuelle mise en place d activit s sp cifiques Nous aborderons ce dernier sujet dans l hypoth se suivante qui traite de la diff renciation Ent
32. magasin du futur maquette d un port et bateau vapeur Apr s l id e d un projet r aliser les enfants font un plan de fonctionnement pour la r alisation physique de leur projet La grille horaire de la session est compos e de deux p riodes en classe qui fournissent des approches plus th oriques tandis que les deux derni res p riodes sont consacr es des t ches plus pratiques telles que la r alisation du projet de fin d ann e La session d bute chaque mercredi matin par un ordre du jour tabli au tableau par les enfants Ainsi ceux ci peuvent faire part de sujets dont ils aimeraient parler ou qu ils aimeraient aborder Si ces m mes l ves ont un probl me affectif en lien avec l cole il est aussi possible pour eux M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 45 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 d en parler en session d enrichissement afin d tre compris par les autres et de r soudre ce probl me en communaut En ce qui concerne l cole secondaire obligatoire un cours facultatif de robotique est actuellement mis en place l cole Thurmann de Porrentruy c t de cela la conseill re p dagogique du service de l enseignement est galement sur le point d laborer un projet pour que des mesures concr tes soient mises en place au niveau de la 9 10 11 Harmos la sortie de l cole primaire et obligatoire les jeunes peuv
33. mais aussi parce que l enfant n y voit pas forc ment d enjeux Malheureusement jusqu pr sent aucune autre m thode tout autant voire plus efficace n a fait ses preuves Assur ment identifier un EHP n est pas chose ais e puisque chaque enfant se comporte et se d veloppe de mani re diff rente Les EHP qui pr sentent des troubles d apprentissage ou de l ennui l cole sont particuli rement difficiles rep rer De plus il n est pas toujours vident de faire la distinction entre les bons l ves et les EHP puisqu un EHP n a pas forc ment de bons r sultats scolaires Trop souvent on ne d couvre le haut potentiel d un enfant qu la suite de la d tection d un trouble associ dyslexie dysphasie etc Terrassier souligne d ailleurs qu il existe un r el probl me d identification des EHP chez les enseignants Cette affirmation est confirm e par des tudes r alis es par Walton aux tats Unis qui d montrent que les enseignants remarquent moins de la moiti des EHP 4 1 2 Diff rents tests d identification de PEHP Avant de passer un test d intelligence un entretien avec un sp cialiste est requis Celui ci se d roule en principe en pr sence de l enfant d un repr sentant l gal et d un psychologue Afin d tre reconnu l EHP doit ensuite passer le test auquel il doit obtenir un QI d au moins 125 selon le type de test et les pays ce chiffre varie entre un minimum de 120 130 M moire_profess
34. ne disposent pas d assez d informations Il est difficile de r pondre cette hypoth se de mani re objective En effet pour ne pas fausser les r sultats cette question n a pas pu tre formul e clairement aux enseignants Notre int r t n tant pas de conna tre l avis direct des enseignants sur ce point mais de mesurer leurs r elles connaissances concernant l EHP L avis direct des enseignants est relativement subjectif et varie d une personne l autre Ainsi cela ne nous permet pas de r pondre notre hypoth se de mani re claire Cependant certaines r ponses ou remarques nous ont permis de nous forger une opinion sur la quantit et la qualit d informations d tenues par les enseignants C est cette m thode qui nous permettra de d duire plus pr cis ment o se situent les connaissances de l enseignant Il convient pr sent de d finir plus pr cis ment ce que nous entendons par pas assez d informations Par exemple si un enseignant ne sait pas distinguer un EHP ou s il ignore l existence de la session d enrichissement il lui manquera probablement les informations et outils n cessaires pour accompagner l enfant de mani re ad quate Selon nous ces lacunes peuvent tre probl matiques Cf les six profils d l ves dou s et talentueux de Doris Perrodin Carlen M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 63 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013
35. ou tuteurs 2 1 Signification des diff rents termes Les diff rentes d finitions cit es et reformul es ci dessous pour d finir les EHP sont tir es des ouvrages Surdou e mode d emploi de Fran oise Civeyrel 2002 et de Les Enfants surdou s ou la pr cocit embarrassante de Jean Charles Terrassier 1981 2011 gt Surdou Le Petit Larousse donne la d finition suivante de l enfant surdou Surdou se dit d un enfant dont l efficience intellectuelle valu e par les tests est sup rieure celle obtenue par la majorit des enfants de son ge Ce terme poss de une connotation n gative de par les mots qui la composent sur et dou Cette association voudrait elle dire qu une personne surdou e est trop dou e Le trop tant d ailleurs souvent handicapant puisqu il est l ennemi du bien Qui plus est cette formule laisse sous entendre l id e de don de don des dieux ou encore d une gr ce Cette d signation a t employ e pour la premi re fois par le Professeur Julian de Ajurriaguerra en 1970 cit par Civeyrel 2002 p 16 Ce terme fut repris par Terrassier en 1981 dans son ouvrage Les Enfants surdou s ou la pr cocit embarrassante Parler des enfants surdou s quivaut croire un petit g nie un don des dieux Il s agit aussi de penser que ces enfants r ussissent tout tr s facilement N anmoins ce genre de st r otypes se r v le n faste au d veloppeme
36. peut pas r pondre aux besoins sp cifiques de chacun et parall lement suivre le programme scolaire m me s il dispose d excellentes connaissances et de nombreuses ann es d exp rience ll est tout fait l gitime qu un enseignant choisisse de privil gier les enfants en difficult s m me si cela d savantage ceux qui sont plus avanc s L avenir des EHP se construit sur leurs exp riences scolaires et sociales il va donc de soi qu un enseignement d ficient va p jorer apprentissage et d veloppement durant toute leur vie Les auteurs et chercheurs s accordent sur cette probl matique Terrassier 2004 estime par exemple qu un instituteur qui M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 30 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 veut faire preuve de bonne volont pourra difficilement m me en individualisant son enseignement r pondre de fa on satisfaisante aux besoins de l enfant pr coce p 41 Depuis plus de trente ans vu l inadaptation de l enseignement en classe ordinaire Terrassier et d autres chercheurs dans le domaine de la pr cocit intellectuelle se battent pour la cr ation de classes sp ciales adapt es aux EHP En 1986 une classe pilote d di e aux enfants surdou s d environ 5 ans voit le jour en France Ayant fait ses preuves cette classe a permis la cr ation de nouveaux regroupements pour les EHP aussi bien en France qu l tranger En Suiss
37. science nous r v lera n apporteront aucunement des solutions En effet connaitre les causes de la sourdouance ne r sout en rien les difficult s et les souffrances que peuvent rencontrer ces personnes 4 1 3 1 Les facteurs g n tiques Pour l instant aucune tude effectu e ce sujet na d tect de g ne li au trait de la pr cocit intellectuelle Concernant par contre le QI faible plus d une centaine de g nes ont t d couverts Les chercheurs occidentaux ont galement constat que dans certaines familles le QI moyen est sensiblement plus lev que dans d autres Les enfants de milieu favoris ont donc un QI sup rieur aux enfants de milieu d favoris Dans les familles de cadres par exemple on remarque un pourcentage d EHP plus lev que dans les familles ouvri res Mais ces in galit s ne permettent en aucun cas d attester que ce sont des familles g n tiquement dou es qui exercent les professions de cadres Ces diff rences de QI peuvent aussi tre d origine environnementale c est dire sociale conomique et ou culturelle Pr cisons encore qu un EHP provenant d une famille de milieu socioculturel lev a beaucoup plus de chances de d velopper son potentiel qu un enfant venant d une famille d un niveau socioculturel faible Un moyen d couvert pour dissocier les port es respectives des causes g n tiques des causes environnementales est l tude d enfants QI faible adopt s
38. travailler avec ces enfants l Pr cisons galement que l enfant avait saut une ann e lorsqu il est arriv dans la classe de l enseignant B Pr sentant de tr s bonnes comp tences en lecture ce dernier ne savait pas encore crire De ce fait il a d apprendre l criture dans la classe de l enseignant B Dans ce cas pr cis le saut de classe engendre n cessairement une diff renciation de la part de l enseignant Ce type de diff renciation obligatoire ne correspond pas une M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 58 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 diff renciation attendue pour les EHP puisqu elle est r alis e pour les enfants qui connaissent des lacunes scolaires Lorsque nous lui demandons s il a mis quelque chose de particulier en place il r pond Non j ai adapt son ce qu il faisait et ce qu il aimait faire C est un enfant qui n aimait pas faire un travail r barbatif par le sens de faire 4 fois le m me exercice pour comprendre une notion Ajoutons que l enseignant paraissait nerveux et qu ce moment pr cis il s est lev pour faire des rondes dans la classe Il vitait d ailleurs de r pondre pr cis ment notre question malgr nos tentatives de relance Nous constatons donc que l enseignant diff rencie uniquement lorsque l l ve a des difficult s comme en criture ou en math matiques Par exemple lorsque l enfa
39. un nouveau point de vue Ce type de questions nous informe galement sur l int gration de l enfant au sein de la classe et nous am ne r fl chir sur le mod le actuel de l insertion en tant que solution ad quate Pour terminer notre classification nous avons labor un groupe de questions relatif au parcours scolaire de l enfant Nous effectuons cette d marche dans le but de pouvoir faire une ventuelle distinction envers les enfants diagnostiqu s ou non et fr quentant la session d enrichissement ou non 5 1 4 Transcriptions Comme nous l avons d j pr cis nos entretiens seront enregistr s et parall lement dactylographi s N anmoins nous ne pouvons pas garantir tous les l ments apport s par l enseignant durant l entretien c est pour cette raison que nous r couterons les entretiens en retranscrivant syst matiquement ceux ci Ce proc d nous assure de ne pas omettre des informations qui se r v leraient essentielles Dans l analyse nous int grerons des parties d entretiens qui nous semblent int ressantes et sur lesquelles nous pourrons travailler Nous M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 50 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 avons galement transcrit de mani re ce que l entretien reste compr hensible en vitant des r p titions inutiles et des moments d h sitations et surtout sans d naturer la parole de l enseignant interrog 5 2 Justifica
40. un programme suivre et qu il ne conna t probablement pas tous les moyens employer avec chaque type d l ves N anmoins en ce qui concerne les m thodes mettre en place avec les enfants surdou s il semblerait que des lacunes persistent chez les enseignants ordinaires ce sujet Jean Daniel Nordmann crit dans son ouvrage intitul L enfant surdou une proposition p dagogique 2010 On ne laisse pas d tre abasourdi par l ab me existant entre la r flexion th orique sur le sujet et les mises en uvre pusillanimes sur le terrain concret de l ducation p 16 C est d ailleurs cette th matique qui sera approfondie dans notre m thodologie puisque ce sont les liens entre la th orie et la pratique qui nous int ressent v ritablement l ments essentiels propos des EHP Les premi res recherches sur les individus haut potentiel sont entreprises au 19 si cle et aboutissent sur l apparition de tests d intelligence cens s d finir le potentiel Plus tard dans les ann es 1940 naissent des associations en faveur des EHP Il existe plusieurs d nominations pour d signer les EHP Nous approfondirons ce point dans le chapitre concernant la terminologie Il faut galement distinguer les diff rents types d EHP car bien qu ils aient des caract ristiques communes ils ne connaissent pas la m me r ussite scolaire extrascolaire et sociale En effet un enfant surdou n est pas forc ment un enfant qui r uss
41. EHP remarque donc tr s t t ses lacunes et ses peines psychomotrices La complexit de la t che se r v le tre d autant plus probl matique Concr tement l enfant tremble en tenant son crayon est irr gulier pose un trac trop appuy et a une telle volont de contr le qu il peut en r sulter une hypertonie exc s de tension musculaire Ces difficult s transparaissent plus couramment chez les gar ons que chez les filles Si un EHP ne parvient que p niblement crire l ge de 6 ans la question d une probable dyspraxie peut se poser Ce trouble de la ma trise psychomotrice ne touche g n ralement que l apprentissage de l criture Ce d sordre s inscrit dans une maladresse chronique de la gestuelle quotidienne et est parfois accompagn de troubles de M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 25 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 l attention selon Terrassier 2004 Les tudes statistiques prouvent que les complications concernant le contr le de l criture chez les EHP concernent plus g n ralement une dyssynchronie qu une dyspraxie D ailleurs il en ressort que le niveau psychomoteur d un enfant est davantage li son ge r el qu son ge mental Enfin la dyspraxie est v ritablement un trouble chez l EHP et elle sera abord e plus en d tail par la suite 4 3 1 1 La dyssynchronie intelligence affectivit Un d calage important subsiste entre le d veloppe
42. HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 Haute Ecole P dagogique BEJUNE IHEP BEJUNE Formation pr scolaire et primaire M moire professionnel Enfant haut potentiel un d fi pour les enseignants Travail de Nora M ller et Aude Kury Sous la direction de Pierre Petignat Site de Porrentruy mars 2013 M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 1 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 5 Mots cl s Haut potentiel Particularit s de l EHP gt gt gt Dyssynchronie gt Echec scolaire gt Scolarisation R sum La th matique des enfants haut potentiel est aujourd hui un sujet en plein essor Plus que jamais cette probl matique occupe une place importante dans la recherche Dans notre travail nous allons nous int resser l identification des enfants haut potentiel ses caract ristiques ainsi qu aux diff rentes m thodes d enseignements qui lui sont dispens es tant en classe ordinaire qu en classe sp cialis e L enseignement en classe ordinaire nous int resse tout particuli rement puisqu en tant que futures enseignantes nous serons principalement confront es ce type d enseignement De plus il est d concertant de constater un paradoxe entre le haut potentiel et l chec scolaire Effectivement la scolarisation de ces enfants poss dant une intelligence diff rente est remise en question puisqu environ un tiers des EHP se trouv
43. HP surtout celle des gar ons est souvent tr s gauche et tr s asym trique Cette affection est appel e dysgraphie Comme dit pr c demment les EHP souffrent fr quemment d un d calage entre la rapidit de leur pens e et l expression crite ou orale de celle ci Une criture hach e illisible des pages sales et mal pr sent es sont les sympt mes d un probl me de dysgraphie Qui plus est l EHP veut fr quemment atteindre la perfection et s appliquer Dans ce cas pr cis il ne lui est pas possible de parvenir son envie d exceller Ce trouble perturbe la vie scolaire et affective de l enfant il se pr occupe de son manque de capacit s l gard de sa graphie et rend des copies peu lisibles l enseignant qui pourtant attendrait de lui quelque chose de bien pr sent Pour faire face ce genre de difficult s il existe une m thode appel e graphoth rapie Cette technique s adresse aux enfants adolescents et adultes qui pr sentant des troubles dans leurs relations l criture Un travail sp cifique de relaxation est r alis et permet ainsi l enfant ou l adolescent de d couvrir les probl mes auxquels il fait face dans l acte d criture Le but de la graphoth rapie est d ter toute crispation et tout malaise corporel afin M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 29 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 que l enfant cesse de se cramponner son crayon en se c
44. Howard Garner cit par Clark amp Shore 2008 p 27 Selon lui il existe plusieurs formes d intelligence savoir L intelligence linguistique spatiale motrice logico math matique musicale corporelle kinesth sique interpersonnelle intrapersonnelle et environnementale Il postule que EHP d veloppe en principe une ou deux intelligences mais qu il peut avoir des r sultats tout fait normaux dans les autres domaines Dans les tests de QI les comp tences vis es sont principalement ax es sur l intelligence linguistique et logico math matique Un enfant ne pr sentant qu une M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 19 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 intelligence intrapersonnelle hors norme aurait donc moins de chance d tre identifi qu un enfant ayant une intelligence logico math matique surdimensionn e 4 1 3 Influence de la g n tique et de l environnement sur le QI De nombreuses tudes concernant les facteurs de la pr cocit intellectuelle ont t men es aux tats Unis et en Europe Actuellement les connaissances en neurologie et en g n tique ne permettent pas encore de r pondre de mani re pr cise ces interrogations Des hypoth ses ont t mises mais il reste prouver leur v racit Ces questions seront certainement lucid es d ici quelques ann es vu les r cents progr s sur les tudes du cerveau Cependant les r ponses que la
45. Or afin que ce type d l ves puisse profiter pleinement de l enseignement traditionnel et pour que ces m mes enfants ne s ennuient pas l cole il faudrait peut tre d velopper ce genre d activit s dans les classes Toutefois il est important de souligner la pr sence de la session d enrichissement pour les EHP dans notre canton Cette session a lieu le mercredi matin Del mont et est bas e sur la p dagogie du projet type de p dagogie dont nous parlerons dans notre travail travers ce m moire nous d sirons principalement enrichir nos connaissances concernant les moyens mis en place dans l enseignement ordinaire dans le canton du Jura et finalement conclure par les pratiques nous semblant adapt es au bon d veloppement des EHP en classe traditionnelle Cette probl matique nous int resse d autant plus puisqu il s agit d un v ritable d fi pour les enseignants Assur ment l enseignant doit tenir compte de l avancement ou du retard de M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 6 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 chaque l ve Diff rents types d enfants dyslexiques dysphasiques hyperactifs pr coces etc sont pr sents dans les classes et il se r v le souvent tr s compliqu et prouvant de diff rencier suffisamment les activit s afin de r pondre aux besoins sp cifiques de chacun Cette t che est d autant plus difficile du fait que l enseignant a
46. PEHP est indisciplin que faites vous pour y rem dier L enfant aime t il aller l cole Pourquoi Quels int r ts particuliers l EHP poss de t il Disciplines scolaires sports th mes etc Quand l enfant a t il l occasion d exploiter ses int r ts Avez vous observ un int r t particulier chez EHP concernant un nouveau domaine trait en classe Si oui lequel Avez vous connaissance de troubles associ s hyperactivit troubles DYS chez l EHP Si oui l a t on vu EHP parce qu il tait DYS Ou le contraire Quelles difficult s EHP rencontre t il en classe Ces difficult s concernent elles un domaine pr cis Comment r agissez vous face ses difficult s scolaires M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 49 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 20 Quelles facilit s l EHP rencontre t il 21 Ces facilit s concernent elles un domaine pr cis 22 Cela vous amene t il faire des choses particuli res pour cet enfant Vous ne faites rien de particulier pour cet enfant HP mais est ce que le fait qu il soit dans votre classe a chang quelque chose Nous avons construit notre canevas d entretien suite aux questions que notre probl matique a soulev es chez nous Nous nous int ressons essentiellement aux m thodes employ es en classe mais galement aux informations que les enseignants d tiennent sur les EHP En effet notre canevas d
47. abor es La premi re mesure consiste viter les r p titions inutiles En effet EHP est capable d apprendre plus vite que ses camarades en un minimum de r p titions Il est donc important que l enseignant sache o se situe l l ve pour viter qu il ne s ennuie Cela se v rifie au travers d une valuation formative par exemple Ainsi lorsque l EHP a acquis les objectifs l enseignant peut lui proposer d approfondir le sujet La seconde mesure prendre concerne l adaptation du temps d enseignement comme l EHP apprend g n ralement plus rapidement la dur e pr vue pour les diff rents apprentissages ne lui convient pas Ces l ves d testent passer du temps s exercer alors qu ils ont d j tout compris L enseignant peut compacter les activit s sur un espace de M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 35 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 temps moins long et par la suite proposer des activit s pour largir le sujet afin que l l ve progresse son niveau La derni re mesure consid rer est l utilisation ad quate du temps gagn par les EHP lors des exercices et des r p titions Les l ves peuvent par exemple travailler de mani re autonome sur une t che qui les captive Certains d entre eux avides de d couvrir des choses y passent parfois des heures Beaucoup d EHP s int ressent particuli rement aux nigmes r soudre il est donc importa
48. adoxal qu un enfant haut potentiel puisse se retrouver en situation d chec scolaire Ce ph nom ne para t cependant moins trange si on consid re les diff rents troubles et faiblesses de ces enfants l inadaptation du syst me scolaire et la th orie des intelligences multiples Particuli rement pour l enfant qui manque de confiance en soi ou qui cherche la perfection mais aussi pour les parents cet chec rel ve d un obstacle particuli rement difficile surmonter 4 5 3 1 La pr cocit intellectuelle fragilis e par le d veloppement de l enfant Le pourcentage d EHP identifi et en chec scolaire varie selon les ouvrages et les recherches D apr s des chiffres de 2010 pr sent s par Yves Deno l responsable de la session d enrichissement du Jura 13 d enfants sont en chec 30 sont consid r s comme scolairement faibles et 65 sont qualifi s de bons l ves De plus il souligne que le pourcentage d l ves en chec est en progression Pr cisons que les EHP non identifi s ne sont pas pris en compte dans ces statistiques les causes de la non identification tant souvent li es des probl mes scolaires Toutefois une certitude est sans doute que les EHP sont en grande majorit en chec scolaire D apr s Siaud Facchin 2002 la plupart des l ves non reconnus ou reconnus trop tard ont plus de risques d avoir des troubles psychologiques et donc de rencontrer des difficult s d apprentissage
49. ales voire l isolement La mise l cart et la difficult cr er des liens sociaux sont l une des raisons pour laquelle l EHP souffre Une autre source de souffrance est celle de se sentir hors norme D apr s Lebihain 2010 l enfant est dans un cercle vicieux de l chec et ressent un sentiment d incompl tude cit par Tordjman 2010 En effet l EHP est souvent trop exigeant envers lui m me et tente donc d atteindre un id al qu il ne parviendra pas gagner Cette situation l am ne se remettre en question travers ce sous chapitre et au risque de r p ter certains l ments nous allons approfondir et chercher mieux comprendre les diff rents aspects neurologiques cognitifs affectifs et psychomoteurs qui particularisent EHP ainsi que les troubles associ s dont il peut tre victime dysphasie dyslexie hyperactivit etc M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 21 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 4 2 1 Caract ristiques de l EHP 4 2 1 1 Aspects neurologiques Les aspects neurologiques chez l EHP diff rent du fonctionnement d un enfant traditionnel Assur ment EHP dispose d une intelligence plus d velopp e mais ces capacit s lev es sont dues plusieurs l ments gt La plasticit du cerveau La plasticit du cerveau et la surutilisation de l h misph re droit contribuent l ing niosit de l EHP En effet la plasticit c r bra
50. ant peut suivre jusqu 4 semestres en session mais cela requiert de mesures sp ciales L admission implique que l enfant suive la session pour l ensemble de l ann e scolaire sauf s il la int gr e en milieu de semestre Tous les l ves provenant de classes primaires du Jura et du Jura bernois peuvent tre admis en session gt Contenu de la session Le contenu de la session d enrichissement se base sur une p dagogie ouverte et interactive Dans un premier temps cette p dagogie est profil e suivant les centres d int r ts des enfants la mythologie grecque le r cit d Hom re le syst me solaire les galaxies et les toiles la Chine ancienne la voie lact e etc Ces sujets tr s divers sont trait s travers des expos s que les enfants r alisent devant la classe De mani re r guli re des livres des vid os et des jeux de soci t sont pr sent s par l un ou l autre l ve Ces pr sentations induisent des d couvertes et des changes entre les centres d int r ts des enfants La session d enrichissement est aussi bas e sur la p dagogie du projet p dagogie dont nous avons parl pr c demment En effet travers cette p dagogie les l ves doivent laborer un projet et le construire Ainsi les enfants partent sur une id e de projet qui peut tre tr s vaste fours solaires maquette du ch teau d Harry Potter r alisation d un voilier cr ation d un jeu de coop ration cr ation du
51. as d influence sur les informations d tenues par les enseignants sur leur enseignement ni sur leur capacit de distinguer les EHP Nos entretiens se sont d roul s dans des villages et des villes d Ajoie et de la Vall e de Del mont Nous avons remarqu que la proximit de la session d enrichissement n a apparemment pas d incidence Qui plus est le fait d habiter la campagne ou en milieu urbain n a selon nous pas de grand impact sur le sujet qui nous int resse Pr cisons cependant que l effectif de nos six entretiens n est pas repr sentatif et ne permet pas de tirer une v ritable conclusion Le sexe n a pas non plus d influence majeure Les r ponses ne divergent pas qu il s agisse d un homme ou d une femme Apr s analyse de nos donn es nous avons d couvert une nouvelle variable que nous jugeons primordiale et que nous avons d j abord e partiellement pr c demment En effet nous constatons des diff rences entre le milieu public et priv Ayant interrog deux enseignants qui travaillent en cole priv e nous pouvons remarquer que les d marches par exemple saut de classe ou forte diff renciation se r alisent beaucoup plus ais ment qu en cole publique videmment l effectif de nos six enseignants n est pas suffisant pour faire des g n ralit s mais il pourrait tre int ressant de consid rer cette nouvelle variable M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 67 sur 72 M ller N et Kury A
52. autre chose Mais on n a pas diagnostiqu chez lui on a fait des tests chez les psychologues il n y a pas de troubles d attention chez cet enfant Au terme de l entretien l enseignant ajoute galement M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 55 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 Les EHP sont tous diff rents d o la difficult de les rep rer En plus une fois qu on les a rep r s qu ils ont t diagnostiqu s etc c est tr s difficile pour l enseignant de s adapter chacun d eux parce qu ils sont tellement particuliers ils ont tellement des besoins particuliers qui diff rent de Pun l autre Il est int ressant de constater qu une distinction est r alis e par l enseignant entre les EHP et les autres enfants mais galement entre les diff rents profils d EHP Nous pensons que cet enseignant diff rencie bien les EHP Entretien D Comme nous le pr ciserons dans notre troisi me hypoth se l enseignant D pensait que les EHP ne rencontraient aucun probl me scolaire Toutefois sa vision des choses a volu lorsqu il a eu un tel l ve diagnostiqu dans sa classe D s lors il a remarqu certaines caract ristiques que pr sentaient ces enfants Par exemple L enfant aime t il aller l cole Pourquoi Non pas trop C est un gosse qui appr ciait beaucoup la camaraderie tre dehors beaucoup d excursions Il a une connaissanc
53. cccccccncnnncononennncnnnncnncninns 31 4 5 1 1 En class OO IOMA iii minier en nement A A tent 32 4 5 1 2 L enseignement sp cialis enn nn cnn 33 4 5 2 Les diff rentes m thodes d enseignement 34 4 5 2 1 Les stades d enseignement occciccccccccccoccconocnncnn cnn cnn nn 35 4 5 2 2 MESUTES a predecir ceda 35 4 5 2 3 Diff r enciation ii A A A E 36 4 5 2 4 P dagogie du Projet ccoo da dia 36 4 5 2 5 Le travail en r seau occcccconcccncconocnnnnonncnnnnnnncncnnnononnnnnonncnnnnnnnrnnnnnnnnnnnnnnnnnnninnnnons 37 4 5 2 6 La formation continue les sites et les ouvrages de r f rence 37 4 5 3 L EHP et l chec scolaire oooooconcnnccnnnnnococononcnnnnnnnnnnononononenennnnnnnonononennnnonenininone 38 4 54 La gestion Mental cai ia 41 4 6 SITUATION ACTUELLE ier e a died 41 4 6 1 Situation dans l espace BEJUNE et en Suisse romande 41 4 6 2 Situation dans le canton du Jura 43 4 7 QUESTION DE RECHERCHE cococcocccnnnnncnnnnonononnnnnnnnnonononencnnnnnnnnnnonononnnnnnnnnnnnnonononenininnanininnns 46 METHOD O LOG Era EE ne At 47 5 1 M THODE DE RECHERCHE EMPLOY E Said ii tnra annene eene 47 SAI Contrat d entretien esri nit A ea a T te a a E aaa 47 5 1 2 D roulement des entretiens 47 M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 3 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 5 1 3 Ca
54. ce 3 Qu avez vous entrepris lorsque vous avez pris connaissance de la pr sence d un EHP dans votre classe 4 Si diagnostiqu savez vous comment s est d roul e la proc dure de tests M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 48 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 L EHP de votre classe fr quente t il la session d enrichissement Si oui depuis quand Lorsqu il est absent le mercredi matin doit il rattraper le travail Si oui comment vous organisez vous Si non pourquoi Si non est il sur une liste d attente Pourquoi ne fr quente t il pas la classe 5 1 B n ficie t il de soutien ext rieur 10 11 12 13 14 15 16 17 18 49 Si fr quentation de la session est il euphorique l id e d aller en session d enrichissement le mercredi matin Si oui comment pouvez vous l expliquer Si non pourquoi Qu est ce que cela signifie pour vous de prendre en charge un EHP De quelle mani re teniez vous compte du fait que cet enfant soit dans votre classe Quel type de camarades l EHP fr quente t il Leaders Enfants plus g s que lui Enfants assidus attentifs Quel est le climat de la classe par rapport cet enfant Comment l enfant se sent il au sein de la classe Bien int gr Leader Rejet Isol Bouc missaire Quel comportement l EHP a t il en classe Attentif Disciplin Chahuteur Si
55. ciation Suisse des Enfants Pr coces d noncent le manque de communication entre les diff rents sp cialistes enseignants ordinaires enseignants sp cialis s psychologues scolaires p dopsychiatres etc Notre question de d part prend la forme suivante Est ce que les EHP b n ficient d un enseignement adapt leur potentiel et leurs besoins Cette question est relativement complexe du fait qu elle englobe plusieurs domaines Afin d y r pondre il faut tout d abord conna tre les diverses caract ristiques et sp cificit s des EHP et s int resser leurs dimensions affective et cognitive Puis il faut distinguer les diff rentes possibilit s d enseignement pour les enfants surdou s Nous nous focaliserons plus particuli rement sur l enseignement sp cialis et sur l enseignement en classe ordinaire en Suisse romande Enfin nous approfondirons davantage la situation dans le canton du Jura M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 8 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 2 Terminologie pour d finir l enfant haut potentiel Pour la plupart des individus l enfant haut potentiel voque une image de g nie capacit s intellectuelles sup rieures ll est vrai qu il poss de une intelligence hors norme que Siaud Facchin 2010 d finit par des capacit s de compr hension d analyse et de m morisation sup rieures la moyenne Ainsi il existe plusieurs te
56. culture g n rale nous ont galement beaucoup impressionn es Cette exp rience a suscit notre curiosit et nous a pouss es travailler sur la th matique des enfants surdou s lors de notre module de Recherche 1 en premi re ann e de formation Dans ce m moire nous avions envie de poursuivre notre travail et d approfondir la th matique des enfants surdou s en nous entretenant avec des professionnels enseignants sp cialistes etc et en axant notre recherche sur les modes de fonctionnement en classe Notre travail de Recherche 1 nous a permis de mettre en lumi re les difficult s r sidant dans l enseignement aux EHP Ayant constat lors de notre pratique que les enseignants attachent beaucoup d importance aux l ves en difficult s ou en chec scolaire nous nous questionnons sur les m thodes employ es pour les l ves avanc s et plus sp cifiquement pour les EHP ll semble que les enseignants ma trisent davantage les m thodes et les moyens mis en place pour soutenir les l ves qui ont des probl mes scolaires En effet les activit s de consolidation et de rem diation sont souvent nombreuses dans les classes De plus des cours de soutien ainsi que d autres alternatives telles que les classes sp ciales classe de soutien classe delta sont mises en place dans notre canton Cependant rares sont les activit s de prolongation ou d approfondissement qui apportent de nouvelles connaissances aux l ves avanc s
57. d un entretien final le psychologue oriente les parents et l enfant vers diverses associations pour qu ils puissent se renseigner ou prendre contact avec d autres personnes de r f rence Suite l examen il est souhaitable de faire r guli rement le point afin de soutenir l enfant dans son d veloppement Chaque fois que l enfant franchit une nouvelle tape dans sa vie changement d cole entr e dans la vie professionnelle etc il convient d effectuer un bilan Les tests ne s effectuent en principe qu une fois vu que le QI reste g n ralement stable durant plusieurs ann es Par contre d autres examens notamment les tests de cr ativit peuvent tre r alis s par la suite gt Deux cat gories de tests On distingue deux cat gories de test d intelligence Dans la premi re on retrouve les tests tels que le Binet Simon ou le Stanford Binet et autres d riv s de ces deux types de tests Ils font recours au quotient intellectuel pour pr senter le r sultat global Le r sultat obtenu M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 17 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 indique la vitesse du d veloppement mental Il permet donc de conna tre l ge mental de l enfant Les tests de Wechsler c est dire les tests WISC et WPPSI appartiennent la seconde cat gorie Ces tests ne se basent pas sur l ge mental mais sur une classification par rang des r sultats obtenus Wech
58. dans des familles QI moyen lev et vice versa Malheureusement l importance des facteurs g n tiques n a pas pu tre v rifi e Les r sultats des tudes restent insignifiants En effet ils diff rent d une enqu te l autre De plus l chantillon de population s lectionn e semble tre atypique dans la majorit des recherches Les auteurs ne s accordent pas sur la question Certains auteurs concluent que la g n tique a une grande importance alors que d autres jugent qu il ne faut prendre en compte que les facteurs environnementaux M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 20 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 4 1 3 2 Les facteurs environnementaux Les tudes voqu es ci dessus concernant les enfants adopt s ont galement servi d terminer l influence des facteurs environnementaux Des tudes fran aises qualifi es de fiables par diff rents experts exposent les r sultats suivants le QI d un enfant qualifi d intellectuellement faible et adopt dans une famile d un milieu dit socioculturellement favorable augmente son Ql de 15 points en moyenne Les enfants QI lev adopt s dans une famille quotient intellectuel bas voient par contre leur QI diminuer ll est donc certain que l environnement joue un r le primordial dans le d veloppement de l enfant Un milieu riche en ressources dans lequel l enfant est valoris et soutenu o il peut s
59. de diff rents degr s scolaires ayant d j eu des EHP dans leur classe 5 1 M thode de recherche employ e 5 1 1 Contrat d entretien Nous avons d cid avec l accord des enseignant e s d enregistrer les entretiens sur dictaphone Pour garantir l anonymat nous utiliserons des noms d emprunt concernant les noms des enseignants enseignantes en question Les donn es recueillies resteront confidentielles Dans ce chapitre nous utiliserons le terme enseignant sans faire de distinction de genres 5 1 2 D roulement des entretiens Nous avons contact plusieurs de nos formateurs en tablissement et autres enseignant e s exer ant cette profession Nous nous sommes assur es que les enseignants interrog s avaient eu dans leur carri re au moins un EHP diagnostiqu ou non reconnu N anmoins certains enseignants ont r pondu n gativement notre requ te parce qu ils n avaient pas connaissance d avoir eu des EHP dans leur carri re Nos entretiens ont dur d une trentaine de minutes jusqu une heure et nous nous sommes d plac s dans les classes des enseignants Certains enseignants pr sentaient un grand int r t concernant cette th matique et taient tr s curieux tandis que d autres y pr taient moins d attention Pour r aliser nos entretiens nous avons labor un canevas d entretien que nous analyserons par la suite Avant de commencer la prise d informations nous avons conclu un contrat d entretien avec
60. de nombreuses possibilit s de s informer sur le sujet ont t mises en place ces derni res ann es Des sp cialistes dans le monde francophone comme Doris Perrodin Claudia Jankech proposent des cours en France et en Suisse romande Mme Jeanne Siaud Facchin et d autres sp cialistes renomm s proposent des cours conf rences ou s ances d informations pour enseignants psychologues ou parents Les dates et lieux de conf rences ou de cours sont indiqu s sur le calendrier du site de l ASEP On trouve galement des informations sur le site francais de l ANPEIP M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 37 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 De plus dans chaque canton suisse romand un responsable de l ASEP est disponible pour des renseignements ou conseils Des formations continues sont galement propos es par les HEP BEJUNE et dans d autres hautes coles Concernant les ouvrages sur le sujet il est plus difficile de se rep rer En effet de nombreux livres sur les enfants surdou s ont t publi s ces derni res ann es Il est tout d abord important de s lectionner des ouvrages r cents 2004 2013 car les recherches ont tr s vite volu ces derni res ann es Il est aussi int ressant de choisir un auteur qui a fait ses preuves dans le domaine notamment Terrassier Siaud Facchin Jankech Winner Adda ou encore Nordmann 4 5 3 L EHP et l chec scolaire Il semble par
61. e la prise en charge ponctuelle de l l ve concern par un e enseignant e de soutien p dagogique essentiellement aux l ves pr coces dysharmonieux l insertion temps partiel dans une classe de niveau sup rieur la promotion anticip e en cours d ann e le saut de classe sont des r ponses la probl matique de l enseignement chez l EHP En r alit la session d enrichissement compl te ces diverses possibilit s par les objectifs multiples qu elle cherche atteindre 4 6 2 2 Lois scolaires et Arr t s Dans le canton du Jura un Arr t datant du 27 mai 2002 a t d cr t sur la base d un rapport d un groupe de travail Ainsi la structure a t d finie comme suit Il s agit de sessions d enrichissement caract re exp rimental pr vues pour deux ann es scolaires 2002 2003 et 2003 2004 l intention d l ves reconnus pr coces Cet Arr t se trouve dans le Journal Officiel de mai 2002 et ne fait l objet d aucune loi scolaire pr cise En effet la session d Enrichissement est d crite dans la loi scolaire travers les mesures p dagogiques compensatoires et sp cialis es Aucune mention ne d crit la session comme telle De ce fait Ordonnance scolaire est illustr e par l Arr t de mai 2002 qui fait foi Pour deux ann es scolaires 2002 2003 2003 2004 la session d enrichissement avait un caract re exp rimental D sormais cette derni re a t p rennis e Aujourd hui la
62. e les autorit s politiques s interrogent sur les probl mes de gestion de classes h t rog nes depuis les ann es 90 L adaptation du syst me scolaire devient une n cessit Diverses mesures notamment la possibilit d effectuer un saut de classe la formation continue d enseignants la cr ation de classes sp cifiques et l ouverture de classes o les l ves sont accueillis durant une matin e par semaine sont prises Ces mesures sont n anmoins jug es insuffisantes par l ASEP Association Suisse des Enfants Pr coces Cependant la cr ation de classes sp cifiques est actuellement remise en question les autorit s politiques suisses sont plut t en faveur d une inclusion de tous les types d l ves dans les classes ordinaires N anmoins les sp cialistes de l enseignement ne s accordent pas sur ce point et la question de l inclusion reste d licate Dans ce chapitre nous allons aborder l chec scolaire des EHP avant de pr senter les diff rents aspects de l enseignement sp cialis et de l int gration en classe ordinaire dans les cantons romands puis plus sp cifiquement au Jura 4 5 1 Les diverses possibilit s de scolarisation Une fois identifi l EHP peut th oriquement suivre la voie de l enseignement ordinaire celle de l enseignement sp cialis ou combiner les deux Les diff rentes possibilit s pr sentent toutes des avantages et des inconv nients La d cision revient aux repr sentants l gaux mais le
63. e on peut galement faire passer l enfant un test de cr ativit Selon Terrassier 2004 cet instrument vise mesurer la capacit de pens e divergente Cependant les tests de cr ativit ne remplacent en aucun cas les tests de QI Afin qu il puisse b n ficier de soutien EHP doit donc obligatoirement tre valu au travers d un test de QI 4 1 2 1 Pourquoi passer un test de QI Les tests de QI apportent des explications aux parents aux enfants et principalement aux enseignants qui bien souvent sont d munis face ces ch rubins d intelligence frappante N oublions pas que ces enfants sont aussi fr quemment confront s des troubles associ s et ou des difficult s affectives ou cognitives Trop souvent des tiquettes comme paresseux arrogant troubl en difficult d int gration etc collent la peau de l EHP Les tests permettent non seulement d carter ces jugements h tifs mais galement de comprendre et d expliquer les probl mes auxquels ces enfants sont confront s Lorsque la passation d un test de QI s effectue tr s t t dans le cursus scolaire de l enfant cela permet souvent d viter l apparition de difficult s C est pourquoi il est conseill de faire les tests d s le plus jeune ge D une part l identification permet l enfant d tre reconnu et valoris par sa famille ses enseignants et ses pairs En effet ces enfants se sentent souvent incompris et peuvent perdre toute est
64. e cr ativit ainsi que de jeu d checs est cr Nice pour un groupe d EHP N anmoins l impact de cet atelier reste minime en ce qui concerne une am lioration au niveau de l Etat fran ais C est pourquoi un congr s national pour les EHP est organis en avril 1978 Nice Ce congr s a permis l ANPES de s entourer de sp cialistes professeurs psychologues psychiatres etc et de parents dont le potentiel intellectuel de leur enfant a suscit bon nombre de difficult s En 1981 le livre de Terrassier Les Enfants surdou s ou la pr cocit embarrassante est pour l poque tr s innovateur Cet ouvrage apporte des concepts cl s et am ne les psychologues s int resser assidument aux probl mes que rencontrent les EHP Aussi ce nouvel lan permet aux parents de se rassurer et de mieux comprendre les particularit s de leur enfant sans en avoir honte En 1986 le minist re de l Education nationale demande Terrassier de cr er des classes pilotes pour les EHP C est cette p riode que ANPES modifie son sigle pour devenir PANPEIP Association nationale pour les enfants intellectuellement pr coces Ce changement a lieu en raison des tests sur lesquels les chercheurs se basent pour identifier un EHP Effectivement c est l avance intellectuelle qui est diagnostiqu e comme pr cocit et non une surdouance divine ou h r ditaire De 1999 2009 Monique Binda donne un nouveau souffle et fait merger de nombreuses ass
65. e g n rale tr s d velopp e une culture au dessus de ses copains tant donn qu il a fr quent d j plusieurs fois des mus es avec ses parents plusieurs expositions Il tait tr s int ress Mais l cole c est surtout pas l attitude intello qui regrettait s il ne pouvait pas aller a l cole L enseignant remarque galement des facilit s et beaucoup d id es chez l enfant dans les activit s cr atrices mais la plupart des id es ne sont pas cadr es et restent tr s brouillon Ici l enseignant d c le certaines caract ristiques comme la pens e en arborescence sans pour autant la citer En d finitive l opinion de l enseignant volue mais il semble conserver de nombreux st r otypes dans sa vision des choses Entretien E Apr s l analyse globale de cet entretien nous pouvons constater que l enseignant E fait preuve de bonnes connaissances envers les EHP L enfant dont il nous a parl n a pas t diagnostiqu mais c est l enseignant qui a constat des capacit s sup rieures ainsi que des facilit s en fran ais et en maths De plus la question L EHP tait il diagnostiqu ou tait ce votre opinion personnelle C tait mon opinion personnelle et ensuite j ai aussi demand mes coll gues qui l avaient pour d autres branches et puis on a tous t d accord Si c tait votre opinion personnelle quels comportements est ce que l enfant adoptait Alor
66. ement de nouvelles questions et interrogations 6 3 1 Variables Lors de l analyse de nos entretiens nous avons principalement cherch v rifier nos hypoth ses Dans un premier temps nous nous sommes moins ax es sur les variables voqu es au d but de la m thode d analyse formation des enseignants nombre d ann es d enseignement diff rents lieux de travail sexe Nous souhaitons pourtant y revenir dans cette synth se car ces donn es ne sont pas n gligeables Effectivement il reste pertinent de les analyser en observant d ventuelles distinctions entre les variables Nous constatons que les variables telles que la formation et le nombre d ann es de pratique des enseignants joue probablement un r le important surtout au niveau des informations d tenues par les enseignants Comme nous l avons d j bri vement abord dans la conclusion de l hypoth se 3 il semblerait que les enseignants ayant t form s plus tardivement d tiennent davantage d informations sur les EHP que les enseignants ayant suivi l Ecole normale Nous relevons tout de m me que les enseignants plus g s ont logiquement tendance tre moins inform s du fait de leur formation ant rieure alors que les jeunes enseignants d tiennent des informations plus r centes selon leur parcours professionnel Les modules de formation continue suivis par les enseignants dans le domaine peuvent galement conditionner l enseignement A priori le lieu n a p
67. ement parce que je ne lai pas diff renci particuli rement pour lui On constate donc que l enseignant est d muni Il n a jamais vraiment entrepris d activit s sp cifiques pour cet l ve car il ne savait pas quand et comment les lui proposer Comme l enfant n tait pas motiv et qu il s ennuyait nous supposons qu il prenait volontairement du retard Peut tre qu il se perdait galement dans ses pens es parce qu il stennuyait Selon l enseignant lorsque l enfant tait motiv il r alisait son travail avec plaisir Nous pensons qu en trouvant des situations et des activit s motivantes cet l ve aurait peut tre pris moins de retard dans son parcours scolaire Nous remarquons donc encore l importance de l enseignement diff renci tout particuli rement envers les EHP Notons encore que l enseignant ne voulait pas entreprendre des d marches qui d marqueraient davantage l l ve du reste de la classe Cette peur de stigmatiser encore plus l enfant reste compr hensible mais moins primordiale selon nous que de nourrir ce dernier dans son parcours scolaire Entretien D L enseignant D ne fait aucune diff renciation dans son enseignement par rapport EHP qui est dans sa classe Il est d ailleurs plut t emprunt concernant la question suivante Qu est ce que cela signifie pour vous de prendre en charge un EHP De la part de qui prendre en charge L enseignant Silence Comment vous explique
68. emment aucune diff renciation Il para t m me surpris de devoir r pondre une demande de notre part qui questionne la prise en charge L enseignant n est probablement pas conscient des besoins sp cifiques de EHP ll pense probablement que le soutien scolaire dispens par l enseignante sp cialis e et les projets r alis s en session d enrichissement dont b n ficie l enfant en question lui suffisent Dans ce cas pr cis de l aide est nouveau apport e dans les domaines o l enfant conna t des difficult s Toutefois ces int r ts dans des domaines particuliers ne sont pas exploit s bon escient Entretien E Au d but de l entretien l enseignant E nous explique qu il diff rencie r guli rement Qu est ce que cela signifie pour vous de prendre en charge un EHP Au d but je n ai fait aucune diff rence avec mes l ves Au bout d un moment lorsque j ai vu qu il avait de la facilit je lui donnais des travaux suppl mentaires Au bout d un moment cela ne fonctionnait plus avec cet l ve Les deux trois autres l ves qui avaient de la facilit se suffisaient avec les travaux suppl mentaires Cependant cet EHP s ennuyait dans la classe et c est surtout cet aspect qui est primordial Tout coup cet l ve n aurait plus eu envie de venir a l cole Pourtant il remarque tr s vite que cela n est pas suffisant et il d cide de proposer un saut de classe aux parents apr s concertation avec les aut
69. ent confront s de lourdes difficult s scolaires De ce fait nos int r ts se dirigent plus particuli rement sur les moyens et les m thodes employ s par les enseignants l heure actuelle qui seraient susceptibles d am liorer les apprentissages ou l apport de connaissances chez les EHP Notre m thodologie sera ax e autour de l enseignement destin aux EHP travers plusieurs entretiens avec des enseignants de formation primaire nous recueillerons et analyserons qualitativement les moyens utilis s en classe L objectif principal de notre dispositif est de rep rer les points positifs et les lacunes susceptibles d exister dans le syst me ducatif actuel Remerciements Pour la r alisation de notre travail nous tenons tout particuli rement remercier les enseignants pour le temps qu ils ont consacr nos entretiens Yves Deno l enseignant sp cialis et responsable de la session d enrichissement du canton du Jura R gis Riat responsable du Service int gration du Service de l enseignement du canton Jura Ruth Wermeille repr sentante jurassienne de l ASEP Association Suisse des Enfants Pr coces Fran ois Joliat pour ses conseils et son orientation en d but de travail et Pierre Petignat notre directeur de m moire professionnel pour le suivi dans l accomplissement de notre travail M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 2 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013
70. ent de cette hypoth se nous nous int resserons principalement aux mesures mises en place par les enseignants Par exemple nous ne consid rons pas la session d enrichissement ni le saut de classe comme tant une solution propos e par l enseignant Nous nous focaliserons sur le soutien dispens par M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 57 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 l enseignant l int rieur de la classe N anmoins nous allons revenir sur le saut de classe puisqu il est l aboutissement de la diff renciation chez certains enseignants Entretien A Malgr le fait que l enseignant A ne distingue que partiellement les EHP il tente de diff rencier son enseignement en mettant en place diff rentes activit s Cette mesure s applique tous les enfants avanc s puisqu ils consid rent les EHP dans cette cat gorie Pour exemple la question Qu est ce que cela signifie pour vous de prendre en charge un EHP il r pond On leur donne peut tre plus souvent la parole quand la classe est en panne mais ce n est pas toujours une bonne tactique parce que certaines fois ils sont pris en grippe Celui qui sait toujours c est le fayot le chouchou etc Celui qui donne son point de vue vraiment quand plus rien ne se trace Et quand il avait de l avance par exemple en math Est ce que vous lui faisiez faire un travail suppl mentaire Ah il
71. ent s adresser au responsable de la session d enrichissement du niveau primaire ou au responsable du comit de travail pour les EHP du lyc e cantonal de Porrentruy Nous pouvons donc constater que plusieurs projets voient le jour dans le canton du Jura De plus en plus de possibilit s s ouvrent aux EHP Toutefois nous pouvons encore nous questionner sur la suffisance de ces dispositifs 4 7 Question de recherche Au commencement de notre travail nous avons mis la question de d part suivante Est ce que les EHP b n ficient d un enseignement adapt leur potentiel et leurs besoins Dans le chapitre de la probl matique nous avons ensuite construit une vision globale en ce qui concerne l EHP Apr s avoir trait de l identification et des caract ristiques nous nous sommes concentr es sur l enseignement En effet cet l ment nous concerne et nous y accordons donc une intention toute particuli re Ainsi nous voulons traiter du domaine de l enseignement dans notre m thodologie Suite nos lectures nous remarquons que les ouvrages offrent de nombreuses pistes d action pour les enseignants Cependant certains auteurs tels que Terrassier soul vent un manque flagrant de mesures propos es sur le terrain ll existerait donc un cart entre le domaine th orique et la pratique De l nous partons sur les hypoth ses suivantes gt Hypoth se 1 les enseignants ne distinguent pas forc ment les EHP des autres l ves
72. entissage et permet l enfant de se forger une repr sentation mentale Il est pris en charge par un psychologue et celui ci utilise souvent une m thode proche de la gestion mentale Cette pratique s exerce sous forme de dialogue p dagogique Cellier 2007 p 47 la qualifie par une sorte de ma eutique moderne qui conduit l l ve prendre conscience de ses proc dures de r flexion Ma trisant davantage les processus mentaux l enfant sait mieux faire face aux difficult s qu il rencontre Cette solution est cependant peu utilis e car elle est relativement complexe gt Session d enrichissement Diff rents regroupements ont t am nag s pour aider les enfants haut potentiel s panouir raison d une demi journ e par semaine les EHP sont accueillis dans des classes sp ciales effectifs r duits Ainsi les EHP ne sont pas totalement isol s des autres enfants Les activit s en principe bas es sur une p dagogie ouverte ou une p dagogie du projet laissent aux l ves la possibilit d exprimer leur cr ativit et leurs id es d explorer un domaine qui les fascine et d approfondir leurs connaissances par des recherches individuelles Dans beaucoup de sessions les enfants disposent galement d un temps de communication qui leur permet de parler d exprimer leurs motions et leurs sentiments Ce partage renforce galement leur confiance en eux Les enfants se sentent souvent stimul s et bien entour s et ne
73. entretien s articule dans la majeure partie autour de la question Qu est ce que cela signifie pour vous de prendre en charge un EHP Cette question est effectivement primordiale quant l enseignement dispens ce type d l ve La r ponse sera l une des plus significatives pour nous situer par rapport notre question de recherche partir de cette question principale nous avons form une premi re cat gorie de questions qui tournent autour de l enseignement chez EHP Voici quelques phrases cit es titre d exemple et reprises de notre canevas d entretien Comment r agissez vous face ses difficult s scolaires Ses facilit s concernent elles un domaine pr cis Cela vous am ne t il faire des choses particuli res pour ces enfants Qu avez vous entrepris lorsque vous avez pris connaissance de la pr sence d un EHP dans votre classe Une autre cat gorie de questions tourne autour de la vie affective et sociale de l enfant dans la classe Ce domaine est tr s important il nous apporte des informations sur le comportement en classe de l EHP Citons ainsi Quel type de camarades l EHP fr quente t il Comment l enfant se sent il au sein de la classe Quels comportements l EHP a t il en classe Par exemple un comportement chahuteur peut tre synonyme d ennui et de lassitude vis vis des apprentissages scolaires Cela nous permet d analyser l enseignement d
74. erches en psychologie et p dagogie incite la formation d enseignants sp cialis s pour les EHP Plus tard le National Office of Gifted est cr au minist re de l Education pour harmoniser le progr s national De l aide sp cifique est d s lors fournie aux EHP De fortes contributions sont galement r tribu es par les associations fondations et organismes priv s Ces indemnit s sont utilis es tant au niveau de l enrichissement qu au niveau des activit s scolaires compl mentaires ou encore dans l individualisation de l enseignement Toutefois pour des raisons principalement financi res les USA ne demeurent pas d tenir les solutions id ales concernant les EHP En effet les co ts engendr s par les diff rentes M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 13 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 m thodes d accompagnement restent tr s lev s autant en cole publique qu en cole priv e 3 3 En URSS Le syst me de l URSS a pendant longtemps t dissimul aux autres pays Pourtant en 1937 l existence d une cole pour EHP est colport e Ensuite en 1960 l URSS organise des concours appel s Olympiades dans le but d identifier l lite du pays travers ces tests le but premier du pays est de former l lite des citoyens communistes 15 ans apr s para t dans une revue de l Unesco toute l organisation sovi tique qui existe autour des EHP et par
75. es l ves tant g n ralement plus restreint il est plus facile de r pondre aux besoins individuels de chacun D ailleurs pr s de la moiti des EHP cit s dans les entretiens dont deux en cole priv e ont b n fici d un saut de classe Nous sommes positivement surprises de cet effectif En effet m me si cette solution pr sente certains d fauts surtout si l enfant est d j en d calage affectif dans son degr il s agit d une mesure favorable afin d viter que l l ve ne s ennuie ce propos beaucoup d enseignants consid rent que le saut de classe et ou la fr quentation de la session d enrichissement sont suffisants pour les EHP Il est certes question de diff renciation appliqu e d une mani re diff rente celle de la classe elle n en reste n anmoins pas satisfaisante Cet aspect tend croire que les enseignants ne per oivent pas le besoin de diff rencier et de proposer des activit s adapt es aux besoins sp cifiques des EHP Finalement et suite l analyse nous avons pu constater que les questions pr sentes dans notre canevas d entretien n taient pas toutes labor es judicieusement Par exemple la question Si l enfant a t diagnostiqu savez vous comment s est d roul e la proc dure de tests ne nous am ne pas d l ment pertinent concernant notre probl matique Si nous devions r aliser nouveau ce type de recherche nous chercherions davantage orienter nos questions s
76. es bras gt La m moire La m moire est le support de l apprentissage ll existe deux types de m moire la m moire court et long terme La m moire court terme nous permet de retenir certaines informations le temps de leur utilit Quant la m moire long terme elle est consacr e au stockage d informations Chez les enfants pr coces les deux m moires sont nettement au dessus de la moyenne selon Zha Zi Xiu chercheur de l universit de Beijing cit par C te S 2002 De Groot montre galement que les enfants dont le QI est sup rieur 130 retiennent beaucoup plus d l ments en m moire court terme que les enfants d intelligence normale G n ralement ces enfants sont donc dot s d une excellente m moire En principe ils n ont pas besoin d apprendre par c ur pour retenir les informations Comme dit pr c demment ils comprennent souvent tr s vite et m me avant que l enseignant ait fini de donner ses explications Les EHP se lassent vite puisqu ils comprennent plus rapidement que les autres et n ont pas besoin des r p titions qui se font commun ment l cole Leur capacit de compr hension est tr s globale et synth tique et elle leur pargne l effort et la M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 22 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 r flexion Ainsi ils ne sont pas tenaces vis vis des difficult s et ont de la peine accepter l
77. extrait nous voyons galement qu il d c le certaines caract ristiques sp cifiques comme la dyssynchronie En effet l enseignant remarque bien le d calage entre les aspects affectifs et cognitifs Enfin il ajoute que l enfant a appris lire de mani re autodidacte 5 ans Nous pensons que cette enseignante est capable de distinguer un EHP Conclusion de l hypoth se 1 Dans notre hypoth se 1 les enseignants distinguent presque tous les EHP en pr sentant certaines de leurs caract ristiques Nous remarquons par exemple qu ils ne nomment pas la dyssynchronie ou la pens e en arborescence mais qu ils remarquent toutefois ces singularit s Sur le terrain les termes scientifiques ne sont que tr s peu employ s Cela n emp che pas qu une diff rence soit faite avec les autres enfants Si la distinction est faite de mani re suffisante nous pensons qu une ventuelle prise en charge sera plus ais ment mise en place Nous allons poursuivre cet aspect dans l hypoth se 2 qui est en lien avec cette hypoth se ci 6 2 2 Hypoth se 2 la diff renciation n est pas suffisamment appliqu e chez les EHP Nous consid rons cette hypoth se comme tant la plus importante En effet celle ci va nous permettre de r pondre notre question de recherche qui rappelons le est formul e de la mani re suivante Est ce que les EHP b n ficient d un enseignement adapt leur potentiel et leurs besoins Dans le traitem
78. fective et la recherche d une identit Les EHP sont souvent des tres plus sensibles et plus tourment s que les autres Par leur perception plus aiguis e leur hypersensibilit et leur dysynchronie ils sont plus instables et plus bouscul s affectivement que les autres enfants Le moindre v nement peut tre per u comme source d angoisse de stress ou de bouleversement Dans un environnement comme l cole l enfant est quasi perp tuellement confront des situations fragilisant son affect Par cons quent il devient difficile voire impossible de se consacrer aux apprentissages Le seul moyen lui permettant de se d fendre contre cette faiblesse affective est de neutraliser les informations par l intellect c est dire passer par le rationnel et la logique Que ce soit l cole ou la maison EHP pose un questionnement souvent aga ant pour les adultes En qu te de r ponses et la recherche d une identit sa soif de connaissance n est gu re satisfaite L EHP parfois d u par son entourage qui se fatigue de ses questions ressent cette lassitude comme un rejet et une attaque contre sa personnalit ll se per oit alors comme un tre diff rent des autres S il est rejet par ses camarades et incompris par ses enseignants la recherche d une identit est d s lors encore plus douloureuse l adolescence ce ph nom ne s accentue l enfant se retrouve quelquefois seul et sans rep res Fragilis sa concentratio
79. ff rentes variables Le nombre d ann es d enseignement sera par exemple consid r comme facteur d terminant puisque l exp rience des enseignants peut jouer un r le Effectivement la rencontre avec EHP et les m thodes d enseignement employ es avec ce dernier seront probablement diff rentes si un enseignant a de l exp rience et a d j crois ce genre d l ves Pour analyser nos entretiens nous nous basons sur les hypoth ses mises dans notre question de recherche Pour ce faire nous abordons chaque hypoth se de mani re distincte et traitons les entretiens individuellement Afin de nous forger une premi re opinion nous commen ons par analyser chaque entretien de mani re globale Cela signifie que dans un premier temps nous prenons en compte toutes les questions Dans un deuxi me temps nous nous int ressons des questions pr cises r pondant concr tement nos hypoth ses Nous comparons ensuite les diff rences et les similitudes entre les entretiens pour tablir une synth se et proc der la v rification des hypoth ses 6 2 Analyse et v rification des hypoth ses Par l observation individuelle de chaque entretien et en s lectionnant les questions se rapportant nos hypoth ses nous avons pu proc der quelques constats En effet nous pouvons mettre en vidence plusieurs l ments centraux qui se rejoignent dans le discours des enseignants ainsi que d autres points qui divergent Voici les constats
80. gie d ranger les autres Ajoutons que l enfant avait galement la possibilit d exploiter ses int r ts lors de certaines occasions De temps en temps on essayait de faire pr parer l l ve un petit expos en environnement etc ces moments l l enfant tait tr s content Cependant Penfant ne supportait absolument pas le cadre La solution des expos s nous para t tre une bonne mani re de diff rencier l enseignement Les activit s suppl mentaires propos es ne peuvent tre que b n fiques pour l l ve L enseignant fait particuli rement attention combler les moments d ennui et d agitation ce qui s av re plus n cessaire encore dans de petits degr s En effet puisque cet enfant M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 62 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 ma trisait d j la lecture il tait primordial de le solliciter au travers d autres activit s Dans ce cas pr cis l enseignement nous para t ad quatement diff renci Qui plus est l enseignant est attentif la progression de l l ve puisqu il a contribu au saut de classe effectu en fin d ann e Ajoutons que ce choix a t difficile puisque l enfant pr sentait une avance cognitive remarquable mais un retard significatif au niveau affectif Apr s avoir mesur le pour et le contre la d cision du saut de classe a t soutenue par l enseignant Conclusion de l
81. gnostiqu s 4 5 L enseignement l EHP La question de l enseignement l EHP nous int resse particuli rement dans le pr sent travail D une part parce que le pourcentage d EHP en chec scolaire est tr s important et d autre part parce que nos exp riences de pratique professionnelle en classe ordinaire nous am nent nous interroger sur les m thodes et activit s propos es en classe Diff rents auteurs comme Terrassier estiment que EHP ne b n ficie pas d un apport suffisant de nouvelles connaissances Par cons quent il s ennuie et se d sint resse de l cole Comme il n a pas la possibilit d exploiter son potentiel de mani re ad quate il peut perdre le go t de l effort et s habituer ne fournir que le strict minimum Il est donc primordial que les EHP puissent suivre un enseignement adapt leurs besoins De par leur rapidit de raisonnement leur avance scolaire et leur soif de connaissances et de d tails ces enfants requi rent la mise en place d activit s sp cifiques Pour les enseignants la t che serait de diff rencier et d individualiser l enseignement ce qui rel ve d un v ritable d fi dont pourra b n ficier l ensemble des l ves de la classe On constate en r alit qu un d calage subsiste entre les r flexions et recommandations que les recherches fournissent et leurs mises en uvre sur le terrain Le probl me est bien connu un enseignant confront diff rents types d l ves ne
82. hoisi d effectuer six entretiens semi directifs plut t qu un grand nombre de questionnaires En effet cela nous permet d analyser nos six entretiens de mani re plus rigoureuse ce qui s av re plus pertinent pour r pondre notre question de recherche Par ailleurs cette derni re n implique pas des r ponses tranch es mais au contraire une grande diversit de r ponses Cette diversit va influencer l analyse en la rendant quelque peu plus d licate Ainsi nous n aboutirons pas une conclusion exacte 5 2 3 Limites des entretiens Les principales limites des entretiens r sident dans le fait qu il est difficile de tirer des conclusions g n rales en raison des questions ouvertes ll est galement complexe de concevoir et d interpr ter de tels entretiens En effet cela demande des comp tences particuli res et une certaine pratique pour rebondir et guider l entretien de mani re cibl e Comme nous manquons d exp rience pour r aliser ce type d entretiens il est possible que certaines informations nous chappent Pour une analyse pr cise et pointue le nombre de personnes que nous avons interrog es ne peut tre repr sentatif pour la situation du Jura Effectivement l chantillon de personnes questionn es est trop restreint pour faire des g n ralit s La r colte de nos donn es ne constituera pas une v rit absolue au niveau statistique N anmoins notre d marche ne remet pas en cause notre r colte de donn es car
83. i les tests utilis s en Suisse on retrouve la WPPSI III destin e des enfants de 18 mois 7 ans et demi le WISC III et plus r cemment le WISC IV destin aux enfants entre 6 et 12 ans Ces tests au d part con us par Wechsler sont r guli rement remani s et r adapt s en fonction de l volution des recherches Les diff rentes preuves contenues dans les tests sont divis es en deux sous cat gories les subtests verbaux faisant appel la compr hension et aux acquisitions verbales et les subtests de performance mobilisant entre autres des capacit s d observation d attention et d organisation spatiale et temporelle L objectif des tests de QI est essentiellement d analyser l intelligence n cessaire lors du parcours scolaire gt D roulement des tests Tout test de QI est effectu par un psychologue suite un entretien En principe le sp cialiste choisit lui m me le type de tests qu il veut faire passer l enfant Selon l ge et le type utilis les tests peuvent durer d une deux heures L enfant passe de pr f rence le test de mani re individuelle mais on retrouve aussi des tests collectifs Leurs r sultats sont cependant moins repr sentatifs la moiti des enfants surdou s identifi s dans les tests individuels ne le sont plus dans les tests collectifs En Suisse l enfant est diagnostiqu haut potentiel lorsqu il obtient un QI total de 125 ou plus la suite des r sultats des tests et lors
84. ie crase la pr cocit et la pr cocit masque la dyslexie La dyslexie peut se d finir comme tant une difficult durable d apprentissage de la lecture et du langage qui ne touche pas l intelligence Environ 8 10 des enfants scolaris s dont trois fois plus de gar ons que de filles sont dyslexiques Il arrive couramment que des EHP soient dyslexiques Cependant ces enfants veulent r guli rement apprendre lire seuls ou en tant accompagn avant l ge habituel Il para t donc difficile de comprendre ce ph nom ne qui s explique pourtant par un fort handicap de dyslexie De plus un enfant haut potentiel et dyslexique obtiendra un chiffre global de QI aux environs de 115 Ce total incitera donc parents et enseignants penser qu il n y a premi re vue pas de haut potentiel N anmoins il faut tre conscient que dyslexie et surdouement se compensent et de ce fait avoir une analyse plus fine des r sultats des diff rents tests que la note globale touffe La dyslexie n est que rarement identifi e chez les EHP du fait de leur capacit de concentration et de compensation Ils parviennent cacher leur handicap durant les bilans avec les psychologues orthophonistes et autres sp cialistes Il est donc recommand de confronter ge mental et niveau scolaire si un enfant un ge mental de dix ans il devrait ma triser la lecture comme un enfant de dix ans Genevi ve Hemon cit e par Fran oise Civey
85. il r pond De temps en temps on sent quand m me un peu de jeunesse C est pas parce que l intellect est tr s d velopp que le c t affectif l est aussi Des fois ils sont quand m me on sent qu ils sont plus jeunes la fatigue et ces choses comme ca Plus tard lors d une situation v cue il voque galement un EHP ayant des troubles du comportement Finalement il distingue les EHP par des observations comportementales et affectives Nous pouvons donc constater que l exp rience de l enseignant joue un r le primordial dans cette distinction C est d ailleurs gr ce son v cu qu il peut distinguer plus convenablement les EHP des autres l ves Entretien C L enseignant suivant caract rise EHP de diff rentes mani res Ces propos sont tr s riches et englobent une bonne connaissance concernant ce type d enfants Durant tout l entretien l enseignant fait une distinction entre EHP et les autres l ves en parlant entre autres de ses difficult s d int gration et de son isolement dans la classe ou encore de sa perte de confiance et de sa mauvaise estime Citons galement qu il fait allusion la pens e en arborescence sans utiliser ces mots pr cis Est ce qu il avait des troubles associ s troubles dys hyperactivit Non C est un enfant qui avait un manque d attention mais qui n est pas d un dysfonctionnement C est en fait un manque de motivation Donc il part il s vade il pense
86. ime d eux m mes Pour les parents qui ne comprenaient pas le comportement de leur enfant ce diagnostic peut tre un soulagement D autre part l enfant identifi haut potentiel peut acc der certaines solutions comme le saut de classe et l enseignement en classe sp cifique L identification est galement avantageuse si l on met l hypoth se qu un enseignant ordinaire averti de la pr sence d un EHP dans sa classe favorisera les situations d apprentissages ad quates et essaiera de diversifier et surtout de diff rencier son enseignement de mani re stimuler EHP M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 16 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 4 1 2 2 Les diff rents tests de QI C est dans les ann es 1910 qu apparaissent les premiers tests d intelligence en France et aux tats Unis Binet p dagogue et psychologue fran ais d finit pour la premi re fois la notion d ge mental et cr e l un des premiers tests d intelligence Aux tats Unis Terman r adapte le concept de Binet et invente le test Stanford Binet qui permet d valuer l ge mental et le quotient intellectuel d un enfant Par la suite les tests d intelligence sont g n ralis s et utilis s par les psychologues ce jour il existe plus d une dizaine de tests de QI diff rents par exemple le Stanford Binet le Binet Simon le Terman Merrill ou encore l chelle d intelligence de Wechsler Parm
87. ion de recherche Nous avons donc choisi d interroger uniquement des enseignants N anmoins en parall le l laboration de notre m thodologie et pour largir notre regard sur la question nous avons contact des sp cialistes assist une conf rence en lien avec le sujet des EHP et parl des parents d EHP Cette approche a t non seulement b n fique pour notre travail mais elle nous a plu et nous a amen une richesse suppl mentaire en termes de connaissances 5 2 2 Choix et int r ts de l outil Comme outil de m thodologie nous avons pr f r utiliser l entretien semi directif pour plusieurs raisons Tout d abord parce qu il permet de mettre en vidence des faits particuliers Effectivement selon l exp rience de l enseignant interrog et le contexte degr type d EHP etc l entretien se dirigera plut t dans un domaine ou dans un autre En outre l entretien semi directif permet justement une r colte de donn es plus pointues que le questionnaire qui ne nous aurait pas permis de creuser un aspect en particulier Le Annexe 4 Attestation de pr sence la conf rence M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 51 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 questionnaire se doit effectivement d tre manuscrit ou dactylographi ll peut donc tre fastidieux de le remplir contrairement l change oral qui peut se r v ler plus riche De plus
88. ionnel_Enfant haut potentiel dd age 15 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 Finalement un entretien final entre parents enfant et psychologue s effectue sur la base des r sultats de l examen Ces r sultats sont communiqu s aux parents par le psychologue afin d viter toute fixation sur le seul chiffre du QI Les parents en accord avec le psychologue peuvent transmettre ou non le r sultat l enfant Ce param tre d pend de la situation que vit l enfant s il est en grande difficult il est peut tre pertinent de l informer de son haut potentiel afin qu il ne se sente pas incapable et ou nul et pour qu il puisse se revaloriser Au contraire si l enfant s en sort relativement bien l cole et n a pas de troubles pr pond rants il n est pas n cessaire de lui faire part de ses capacit s intellectuelles car son comportement pourrait tre modifi et cela lui serait peut tre n faste N anmoins il est capital de prendre en compte la fragilit de ces enfants de les rassurer par rapport leur avenir et de fournir des r ponses leurs interrogations existentielles En effet il ne faut pas omettre les cons quences qu une telle identification peut avoir sur un enfant Celui ci peut notamment d velopper des traits de perfectionnisme se pr occuper d autant plus de plaire ses parents ou se sentir encore plus diff rent des autres enfants de son ge Outre les tests d intelligenc
89. ions Concernant la deuxi me hypoth se nous nous attendions ce que la diff renciation ne soit pas suffisamment appliqu e envers les EHP Nous constatons une certaine diff renciation pour les l ves en difficult diff renciation dont certains EHP ayant des probl mes scolaires peuvent galement b n ficier Par contre la diff renciation exploitant le potentiel des EHP n est que peu usit e D ailleurs nous retrouvons cette probl matique chez de nombreux auteurs qui soul vent la difficult pour l enseignant de relever un tel d fi ce propos Terrassier 2011 crit Aider les plus faibles utiliser au mieux leur potentiel est tout fait l gitime mais pourquoi n aiderions nous que ceux l dans la pleine expression de leur potentiel p 101 Lors de l analyse de nos entretiens nous constatons effectivement M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 68 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 que les enseignants privil gient l aide apport e aux enfants en difficult ce qui est tout fait justifiable Cependant un constat r jouissant concerne l cole priv e dans laquelle les enseignants diff rencient apparemment d une mani re tr s positive Nous imaginons que les d marches telles que le saut de classe s effectuent plus facilement en cole priv e puisque d une part le cheminement administratif est moins compliqu et que d autre part l effectif d
90. isser les EHP de c t Il serait injuste de n gliger un groupe au profit de l autre En mettant en place des formes d enseignement mutuel et une coop ration entre l ves l enseignant peut par exemple autant faire profiter les l ves moins avanc s que les autres Les travaux en ateliers en groupes et le soutien ou approfondissement individuel sont aussi des solutions applicables 4 5 2 4 P dagogie du projet La p dagogie du projet est une p dagogie active dont les activit s sont centr es sur la r alisation de projets concrets ll s agit d un outil au service des l ves et de leurs apprentissages Par cette m thode les EHP profitent non seulement d exploiter leurs connaissances et leur cr ativit mais aussi d approfondir un th me qui les passionnent et d apaiser leur soif de savoir Cette p dagogie permet galement de se rendre compte des besoins particuliers de chacun des apprentissages acqu rir mais aussi de s autonomiser Le travail peut se faire par groupes ou individuellement et est en g n ral r alis de mani re autonome L enseignant change de posture en laissant plus de libert l l ve Il est tout de m me pr sent pour guider l enfant l aider en cas de besoin et pour l encadrer La mise en place d un projet se compose de plusieurs tapes Premi rement une phase de pr paration est n cessaire Les l ves y rep rent leurs besoins et cherchent un sujet qui les M moire_professionnel_Enfa
91. it dans tout ce qu il entreprend Bien souvent ces enfants doivent faire face un chec scolaire qu ils ne ma trisent pas Cela est d au d calage entre leur avancement affectif et leur avancement cognitif dont une certaine souffrance et fragilit peut r sulter Toutefois certains EHP parviennent obtenir de tr s bons r sultats et exceller dans plusieurs activit s ou passions telles que la musique ou le sport par exemple Nous fournirons des d finitions et des explications plus pr cises quant ces divers l ments dans la suite de notre travail M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 7 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 1 Question de d part Nous avons d cid d approfondir le domaine cognitif de EHP Nos observations en stage et les premi res recherches autour de l enseignement aux EHP nous ont amen es nous questionner sur les particularit s de l enseignement en classe traditionnelle et en classe sp cialis e D ailleurs de nombreux et diff rents auteurs tels que Kathleen Tamisier pense qu un manque de structures d accompagnement scolaire et psychologique envers les EHP met fr quemment les parents dans la d route et dans l attente 2007 Les parents et les enfants ne sont pas les seuls concern s diff rents sp cialistes tels qu Yves Deno l responsable de la session d enrichissement du Jura et Ruth Wermeille repr sentante jurassienne de l ASEP Asso
92. l mes scolaires des autres enfants Dans l analyse de notre premi re hypoth se nous avons en effet constat des lacunes lors de cette distinction Un l ve pr sentant de grandes difficult s scolaires ne sera pas reconnu comme EHP pour les enseignants gardant en t te des st r otypes L hypoth se 1 concernant la distinction a une implication directe sur l hypoth se 2 concernant la diff renciation c est pourquoi les probl mes de distinction sont d autant plus quivoques lorsqu il s agit de diff rencier pour les EHP Si aucune distinction rest faite l enseignant ne sera pas conscient du besoin de diff renciation qui r side chez l EHP Comme nous l avons d j voqu dans la conclusion de notre premi re hypoth se nous constatons que les enseignants n emploient pas les termes appropri s A priori cela n est pas un probl me en soi pour reconna tre les EHP ni pour mettre en place des mesures sp cifiques Par contre cela r v le une certaine ignorance et un probable manque d informations Nous pouvons en d duire que les enseignants ne mettent pas l accent sur une formation continue propos des EHP Les raisons peuvent en tre diverses manque de temps de la part des enseignants priorit sur une autre formation continue jug e plus importante manque d int r t etc Tous ces l ments ne font que renforcer les r sultats obtenus lors de l analyse de l hypoth se 3 selon lesquels les enseignants manquent d informat
93. le des EHP est tr s importante compar e celle des individus ordinaires Cette capacit permet aux EHP d amasser et d emmagasiner de plus nombreuses informations L h misph re gauche du cerveau est le si ge du traitement s quentiel La pens e segment e ainsi que le langage l organisation du discours et de la pens e la pens e rationnelle et l argumentation fonctionnent avant tout cet endroit C est pour cette raison que ces comp tences sont moins d velopp es chez les EHP En effet PEHP utilise essentiellement son h misph re droit si ge de la pens e simultan e de l intuition de la cr ativit et de la prise d informations globale C est ainsi qu il comprend un probl me de math matique globalement en donnant une r ponse de mani re intuitive et non par logique ll ne fonctionne pas de la m me mani re qu un enfant traditionnel tant au niveau intellectuel qu au niveau relationnel son cerveau est construit sur l acquisition de connaissances mais le raisonnement logique est d ficitaire car les informations ne sont pas structur es ll ne ressent pas le besoin d analyser les donn es d un probl me pour en calculer le r sultat Ainsi PEHP ne doit pas faire d efforts dans son apprentissage Lorsqu il est confront des probl mes d ordre s quentiel il s avoue parfois vaincu puisqu il doit travailler et fournir une t che dont il n a pas l habitude Souvent cette condition le contraint et l incite baisser l
94. limation consiste d river toute pulsion agressive ou sexuelle travers une cr ation artistique par exemple Si ce m canisme n est pas suffisant l enfant d veloppe une intellectualisation Anna Freud qui lui permet de ma triser son Moi travers un discours intellectuel De cette mani re il g re ses pulsions en se r fugiant et en se d fendant gr ce sa pr cocit J Guillemaut cit par Terrassier 2004 p 44 psychanalyste nous pr cise Qu il faut permettre cet enfant d exprimer ses pulsions et ses plaisirs ses d go ts ses hontes ses col res Il faut aussi lui laisser des difficult s vaincre pour qu il ait d sirer rousp ter manquer S il ne peut pas manquer s il ne peut pas d sirer il va sombrer dans l ennui et l ennui est une forme de d pression chez l enfant Dans cette citation l auteur pr cise bien que le manque d apports envers l EHP est troitement en lien avec l ennui de ce dernier De ce fait l EHP doit pouvoir laisser libre cours son affect sans quoi il risque de s affaiblir psychologiquement 4 3 1 2 La dyssynchronie sociale de l EHP Selon Terrassier il existe trois types de dyssynchronies sociales chez l EHP la dyssynchronie sociale en rapport l cole la dyssynchronie sociale en rapport aux parents et celle en rapport aux autres enfants M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 26 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Tra
95. ment intellectuel de l enfant et son niveau affectif Bien souvent l enfant cherche masquer son immaturit affective par le biais de sa pr cocit Pourtant lorsque l enfant se retrouve seul et qu il va dormir le soir il fait souvent face de grandes angoisses Son anxi t et ses peurs sont susceptibles de le r veiller et ce mal tre d veloppe parfois des probl mes d ordre psychosomatique En cons quence l acc s des informations sources d anxi t ainsi que la capacit de EHP cr er des liens entre ses connaissances ant rieures et ses nouveaux acquis peuvent provoquer des n vroses En effet la richesse de contenu dont l EHP dispose lui est quelquefois n faste dans bien des situations telles que celle ci Ce r servoir de savoirs ainsi que cette capacit cr er des associations entre ces derniers risquent de porter pr judice la sant mentale de l enfant Dans de nombreux cas les parents ont de la peine accepter ce comportement dyssynchronique ce paradoxe entre intelligence et affectivit chez leur enfant Leur hypersensibilit les perturbe et amplifie leur d calage affectif Celle ci alli e l intelligence d veloppe davantage d effets n gatifs puisque leur perception leur compr hension leur interpr tation de l environnement contribuent les fragiliser d autant plus Pour pallier ces diverses cons quences l EHP utilise diff rents modes de d fense tels que la sublimation Anna Freud La sub
96. mination HP je me disais qu haut potentiel signifie que les l ves sont avanc s en fran ais math Il est encore fort tonnant pour moi de constater qu un EHP n est pas bon l cole Nous n avons pas non plus connaissance de crit res de diff renciation pour HP L EHP n est pas forc ment au dessus de la moyenne scolairement Au contraire ce sont des enfants qui ont du mal de se recentrer se concentrer J aurais appr ci avoir ces informations l plus t t Pour l aider je lui donnais de l appui psychologique et je le faisais parler de ces activit s en session d enrichissement Entretien E Cet enseignant poss de de bonnes connaissances propos de l EHP ll est conscient entre autres que ces enfants fonctionnent diff remment qu ils ont des besoins particuliers et M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 65 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 qu il est n cessaire de leur dispenser un enseignement adapt Certaines caract ristiques telles qu une curiosit accrue des capacit s de m morisation et de compr hension sup rieure la moyenne ont galement t relev es par l enseignant Entretien F Il est difficile pour nous d mettre une opinion concernant les informations d tenues par l enseignant en question En effet l emploi de termes techniques n est pas utilis N anmoins l enseignant distingue plusieurs types d EHP puisqu il souhaite nous
97. n du Jura Arr t fixant les modalit s d exp rimentation d une prestation dite session d enrichissement l intention d l ves reconnus comme pr coces Document distribu par Yves Deno l Attestation de pr sence la conf rence les pi ges de la dyslexie et de la dysorthographie des diagnostics parfois d licats notamment dans le cadre de l enfant HPI M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 5 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 Introduction Choix du sujet Notre int r t pour la probl matique des enfants surdou s remonte une exp rience v cue lors de notre camp de ski de premi re ann e de formation Nous avions rencontr une l ve haut potentiel dans la classe primaire de 8 HarmoS qui nous accompagnait Nous nous tions approch es de cette jeune fille qui paraissait diff rente et semblait souffrir Nous tions surprises quant ses sujets de conversations et ses centres d int r t qui n taient pas en lien avec les pr occupations d un enfant de son ge De plus cette l ve remarquait sa diff rence avec les autres enfants ce qui engendrait chez elle une d sorientation et une perte de confiance Elle ne parvenait pas s int grer dans le groupe classe et cette exclusion la rendait m lancolique et parfois tr s impulsive envers ses camarades et m me envers les tudiants La soif de connaissance de cette jeune fille ainsi que sa
98. n haut potentiel ou de briller dans sa pr cocit au risque de faire merger chez lui un sentiment de culpabilit gt La dyssynchronie sociale en rapport aux autres enfants pr cise les probl mes sociaux que l EHP peut rencontrer dans sa classe probl me qui aboutissent parfois l exclusion En effet selon Terrassier 2004 La dyssynchronie entre son ge r el et son ge mental implique qu il aura soit des amis de m me niveau de d veloppement mental mais plus g s et plus grands que lui soit des amis du m me ge mais bien en retard sur le plan mental par rapport lui Le plus souvent il cherche avoir des amis plus g s que lui avec lesquels il peut engager un dialogue qu il trouve plus int ressant p 43 L EHP recherche galement la discussion avec l adulte car elle se r v le pour lui beaucoup plus enrichissante qu avec des enfants de son ge N anmoins s il rencontre d autres EHP dans sa classe ou dans le m me degr que lui il nouera des relations qui lui permettront de mieux s assumer Finalement il ne faut pas confondre dyssynchronie avec psychopathologie Les diff rents syndromes de dyssynchronie se remarquent surtout parce que l EHP est diff rent de la norme Ainsi l enfant subit de nombreuses pressions travers son environnement scolaire son environnement familial et ses camarades qui le poussent toutes agir d une mani re ordinaire 4 4 Les troubles associ s chez l EHP
99. n sur l cole et ses apprentissages s att nue Il d veloppe parfois m me une haine un refus total envers l institution et dans des cas plus graves des psychoses gt L ennui l cole Dans ses premi res ann es d cole EHP n est g n ralement pas sujet de grands ennuis De la premi re la deuxi me ann e Harmos il est relativement libre et peut ainsi satisfaire sa soif de connaissances et exprimer sa cr ativit En deuxi me ann e un ennui probable est parfois perceptible l enfant s agite n arrive pas se concentrer longtemps se comporte de mani re agressive et s impatiente Ces enfants se r jouissent norm ment d entrer la grande cole 3 HarmoS Ils mettent tous leurs espoirs dans cette innovation o ils croient qu ils recevront enfin des r ponses et de la mati re nouvelle N anmoins apr s quelques semaines l ennui s installe nouveau et la d ception est norme Certains enfants savent lire et calculer l ge de quatre ans il n est pas tonnant qu ils s agitent et perturbent la classe dans ces circonstances S ils ne sont pas pris en charge de mani re ad quate ils s ennuient tellement que t t ou tard ils se r voltent contre les enseignants et le syst me scolaire se d sint ressent totalement des apprentissages et passent leur temps r vasser et s vader dans un monde imaginaire Certains d entre eux vont m me jusqu au burn out scolaire Le burn out consiste e
100. n terrain nouveau En outre nous n tions pas certaines des m thodes et des outils utiliser pour les entretiens Apr s analyse nous avons d ailleurs constat que des M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 70 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 am liorations pourraient tre apport es la m thodologie pr sent notre regard au sujet de l EHP a chang et s est largi Enfin nous aimerions ajouter que ce travail a t formateur au niveau de la recherche et de la s lection des ouvrages de la r daction et de la mise en forme des connaissances th oriques et pratiques acquises et finalement au niveau de la collaboration M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 71 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 8 R f rences 8 1 Ouvrages Cellier H 2007 Pr cocit l cole le d fi de la singularit Paris L Harmattan Civeyrel F 2002 Surdou e mode d emploi Issy les Moulineaux Prat Editions Clark C 4 Shore B 2008 L ducation des l ves haut potentiel Paris UNESCO C te S 2002 Dou surdou pr coce L enfant prometteur et l cole Paris Albin Michel Grubar J C amp Duyme M amp C te S 1997 La pr cocit intellectuelle de la mythologie la g n tique France Mardaga Lebihain L 2010 R flexion propos de la clinique des enfants haut pote
101. n un puisement professionnel ici scolaire qui ne permet plus d assurer le bon d roulement du travail en question Ainsi les enfants s habituent ne plus faire leurs devoirs et ne fournir que le strict minimum c est ce qu on appelle la sous performance ce stade l enfant a perdu le go t de l effort et l envie de savoir Son potentiel n est plus exploit correctement Il est alors tr s difficile de remonter la pente d autant plus que d autres probl mes apparaissent souvent Certains EHP plus particuli rement ceux non identifi s sont m me renvoy s de l cole ordinaire en raison du comportement perturbateur et provocateur Exclus de l cole ils se retrouvent dans des institutions sp ciales dans lesquelles le cercle vicieux continue M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 40 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 4 5 4 La gestion mentale Nous n allons pas d crire et exposer avec pr cision le concept de gestion mentale dans ce chapitre mais plut t nous concentrer sur son utilit et son efficacit pour les EHP La gestion mentale est la science de la conscience cognitive Son fondateur Antoine de la Garanderie a tudi les habitudes mentales d un tr s grand nombre de personnes avec lesquelles il dialoguait afin de favoriser les vocations par l introspection Ses travaux ont permis de mieux comprendre les processus mentaux des tres humains La gestion mentale c
102. nevas d entretien see 48 DAA TAN SCI PIO Si nain Den AA en A a dans de Re da Pret 50 5 2 JUSTIFICATION DE LA M THODOLOGIE DE RECHERCHE EMPLOY E occcococcccnccccccconcnonnnnnnnnnos 51 5 2 1 Choix des personnes interrog es nn nn nnnnnnnannnns 51 5 2 2 Choix et int r ts de l outil eee 51 5 2 3 Limites des entretiens sis 52 6 GRILLE D ANALYSE ci ti da ne die A da 53 6 METHODE D ANALYSE cad Es nette 53 6 2 ANALYSE ET V RIFICATION DES HYPOTH SES oidos etre nl mate nettes 53 6 2 1 Hypoth se 1 les enseignants ne reconnaissent et ou ne distinguent pas forc ment les EHP des autres l ves 54 6 2 2 Hypoth se 2 la diff renciation n est pas suffisamment appliqu e chez les EHP 57 6 2 3 Hypoth se 3 les enseignants ne disposent pas d assez d informations 63 6 3 SYNTH SE DES ENTRETIENS second dates add aa re titanes tube de 67 0 3 1 Vanable Sr nee ne int ages an a A aaae At ete er ut ire 67 6 3 2 Liens entre les hypoth ses ss 68 6 3 3 Prolongements possibles 69 TL CONCEUSION a 70 DHR F RENCES iio call 72 O EDINE E EA A AE tdt dd a 72 8 2 SITE INTERNET dd A E E A A E 72 M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 4 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 Liste des Annexes Annexe 1 Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4 Les six profils d l ves dou s et talentueux de Doris Perrodin Carlen R publique et canto
103. nfant parce que l on pensait que cela cr ait un d s quilibre dans sa t te En effet l EHP conna t de nombreux probl mes et a t victime de d nigrement et de manque de reconnaissance durant plusieurs ann es Parfois trait de g nie fou sa repr sentation a progressivement volu et l enseignement sp cifique ce type d l ves a t d velopp D j l poque de l Antiquit les peuples s int ressaient l enfant surdou En effet ils pensaient qu tre surdou tait un don attribu par les dieux Les Romains pensaient quant eux que l enfant surdou tait une vieille personne qui prenait l apparence d un enfant L intelligence tait vue comme quelque chose de divin et de magique En Afrique certains peuples croyaient que l intelligence venait d une vie ant rieure et que lors de la r incarnation l enfant gardait son savoir D apr s Descartes le niveau d intelligence varie en fonction de l ducation Selon lui tout le monde poss de la m me capacit de d veloppement et d apprentissage Du temps de Rousseau les recherches et l int r t pour les enfants surdou s d cline L id e que l intelligence est un don devient ridicule et les principaux facteurs d intelligence sont le travail et les tudes En Angleterre au 19e si cle les premi res recherches sur les individus surdou s d butent D apr s les tudes de Galton 1869 on conclut que le g nie est h r ditaire Ces th ories diff rentes d
104. ns particuliers de EHP sont bien connus par l enseignant Il comprend sa souffrance et conna t ses int r ts Il voque entre autres Ce ne sont pas des enfants qui sont forc ment des g nies et qui brillent en classe c est bien souvent des enfants en difficult Et puis c est des enfants qui ne savent pas comment travailler Il parle galement du contenu de la session d enrichissement Nous en concluons qu il dispose d assez d informations pour accompagner au mieux un EHP Entretien D L enseignant ne connaissait pas le terme d EHP avant d avoir eu un tel l ve dans sa classe Il n avait pas non plus d informations propos de la session d enrichissement ni sur les M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 64 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 activit s qui y sont propos es la question Qu avez vous entrepris lorsque vous avez pris connaissance de la pr sence d un EHP dans votre classe l enseignant a demand une reformulation de la question Pourtant apr s plusieurs explicitations de notre part il a r pondu de la mani re suivante Nullement par le canton Moi j aurais pens que le canton prendrait la peine de me dire qu il devait aller l bas Et puis par surprise c est finalement les parents qui m ont dit qu il aurait l occasion d aller un matin par semaine savoir le mercredi Puis j ai re u apr s un formulaire attestant cela par l
105. nse que comme enseignant on se sent assez d muni C est pas tr s optimiste comme message mais c est quand m me ce que je ressens Plus tard il pr cise qu il tait extr mement difficile de mettre quelque chose en place pour l EHP dont il est question En effet cet enfant avait beaucoup de retard par rapport aux autres et devait d abord finir le travail en cours avant de pouvoir entreprendre une nouvelle activit ce sujet il explicite Il finissait juste mais pour finir au dernier moment alors qu il aurait pu finir bien avant donc peu de motivation pour les activit s propos es Ses connaissances M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 59 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 d passaient de toute fa on les activit s au travers desquelles il aurait d progresser mais comme il tait d j au del cela ne le motivait pas Puis la question Qu est ce que cela signifie pour vous de prendre en charge un EHP l enseignant C r torque A l cole je dirais que a n a pas eu de gros impact Il travaillait relativement lentement donc du travail il en avait toujours par contre on voyait que c tait un enfant qui s ennuyait l cole et qui n aimait pas ce qu on lui proposait comme activit Donc c tait un enfant qui faisait pour faire mais qui n prouvait pas de plaisir l cole a n a pas eu tellement d impact sur mon enseign
106. nt haut potentiel dd age 36 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 int resse et qu ils peuvent mettre en pratique Dans la deuxi me partie la phase d accroche l enseignant discute du but et de la faisabilit du projet avec l l ve Dans un troisi me temps l l ve initie son projet et retravaille ses objectifs L enseignant peut r aliser des bilans avec lui et parler des strat gies utilis es La quatri me tape celle du d roulement consiste en la poursuite de la phase pr c dente Des valuations formatives peuvent tre effectu es par l enseignant afin d avoir une id e de la progression et du stade o se situe l l ve Dans la cinqui me partie celle de la finalisation l l ve pr sente le travail qu il a r alis parle des strat gies qu il a mises en uvre ainsi que des difficult s rencontr es Un bref retour collectif et une valuation sont souvent op r s L importance de l change du temps de r flexion et de la verbalisation des d marches ont toute leur importance car elles permettent de conscientiser les apprentissages et les progr s faits N anmoins la p dagogie du projet demande l enseignant de repenser les programmes de g rer l interdisciplinarit et de poss der une certaine ma trise technique afin de pouvoir aider les l ves Chez les EHP qui exp rimentent pour la premi re fois cette m thode quelques difficult s peuvent survenir notamment des probl
107. nt de cr er des situations d apprentissage o apparaissent des obstacles 4 5 2 3 Diff renciation Pour la plupart des praticiens et sp cialistes de l ducation la diff renciation semble tre une utopie De nombreux enseignants reconnaissent eux m mes qu ils pourraient diff rencier davantage et expliquent souvent tre tellement d bord s et en retard sur le programme scolaire qu ils ne peuvent pas se permettre de perdre encore plus de temps Effectivement il faut reconna tre qu il est impossible de diff rencier dans chaque p riode surtout si l effectif des l ves est lev ou que la classe r unit plusieurs degr s Mais par moment l enseignant peut diff rencier et g rer l h t rog n it en cr ant des situations d apprentissage optimales pour chaque l ve sans perdre de temps Afin que les l ves en marge puissent profiter de l enseignement il est in vitable de diff rencier ce propos Perrenoud 1996 nous pr cise qu il est primordial de mettre en place des interactions et des activit s de mani re ce que chaque l ve soit fr quemment confront aux situations didactiques les plus b n fiques pour lui Or les m thodes adapt es aux EHP en classe ordinaire sont entre autres l approfondissement et l enrichissement Pour cr er de telles situations la diff renciation est indispensable Il est bien entendu important de travailler avec les l ves en difficult s mais il ne faut pas pour autant la
108. nt des EHP L tiquette attach e ces enfants leur colle la peau et les met dans une situation et une pression sociale qui s av re pr judiciable gt Pr coce Cette d nomination signifie que les enfants pr coces sont intellectuellement en avance sur leur ge biologique Souvent cette pr cocit se manifeste travers des M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 9 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 envies h tives telles que la volont d apprendre lire d s le plus jeune ge Pour certains le mot pr coce voque des enfants pr matur s tandis que pour d autres il sous entend que les l ves sont en avance d une classe ou deux Le terme pr coce est fr quemment critiqu parce qu il implique que l acquisition de connaissances s est faite trop h tivement ou pr matur ment La qualification de pr coce entra ne aussi en g n ral des probl mes l adolescence En effet cette d signation laisse penser plusieurs adolescents voire adultes qu ils sont d sormais trop vieux pour tre pr coces Or les caract ristiques d une telle pr cocit sont bien videmment conserv es durant une vie enti re Haut Potentiel Intellectuel HPI De nos jours cette appellation est tr s usit e Elle est souvent pr f r e aux deux premi res parce qu elle laisse sous entendre la pr sence de potentialit s cognitives qui sont ou non mobilis es L
109. nt ne parvient pas expliquer la d marche employ e il essaie de comprendre son cheminement L enseignant constate galement que l enfant s ennuie r guli rement et qu il a des int r ts particuliers en math matiques ou encore en environnement N anmoins nous sommes surprises de voir que malgr l avance consid rable de l enfant aucun travail diff rent et propre l l ve n est propos Pour nous une telle adaptation de l enseignement n est pas ad quate Enfin nous sommes tonn es que l enseignant se pr occupe uniquement des difficult s scolaires de l enfant par exemple en criture et aucunement de ses facilit s et int r ts particuliers dans certaines branches qui devraient tre davantage exploit s Entretien C Le probl me de l enseignement chez les EHP est connu par l enseignant C Tout au long de l entretien il soul ve des probl mes de l ordre de l enseignement et nous fait remarquer que certaines situations taient difficiles pour lui J aimerais dire que les EHP sont tous diff rents d o la difficult de les rep rer En plus une fois qu on les a rep r s qu ils ont t diagnostiqu s etc c est tr s difficile je trouve pour l enseignant de s adapter chacun d eux parce qu ils sont tellement particuliers ils ont tellement des besoins particuliers qui diff rent de l un l autre que c est difficile pour enseignant de savoir quoi faire pour motiver pour aider ces enfants J pe
110. ntiel intellectuel en difficult In S Tordiman Ed Aider les enfants haut potentiel en difficult rep rer et comprendre valuer et prendre en charge pp 43 50 Rennes PUR Nordmann J D 2010 L enfant surdou Une proposition p dagogique Gollion Infolio Siaud Facchin J 2002 L enfant surdou L aider grandir l aider r ussir Paris Odile Jacob Siaud Facchin J 2006 Aider l enfant en difficult scolaire Paris Odile Jacob Siaud Facchin J 2010 Les enfants haut potentiel aspects th oriques r alit s cliniques In S Tordjman Ed Aider les enfants haut potentiel en difficult rep rer et comprendre valuer et prendre en charge pp 17 42 Rennes PUR Tamisier K 2007 Les enfants surdou s sont ils condamn s r ussir Fribourg Les ditions de H be Terrassier J C 2004 Les enfants surdou s ou la pr cocit embarrassante 6 dition Paris ESF diteur Terrassier J C 2011 Les enfants surdou s ou la pr cocit embarrassante 9 dition actualis e Paris ESF diteur 8 2 Site internet 2013 Association Suisse pour les Enfants Pr coces Consult le 24 03 2013 sur le site Web http www asep suisse org joomla index php 2013 Doris Perrodin Carlen les six profils d leves dou s et talentueux Consult le 26 05 2013 sur le site Web http www doris perrodin ch media sixprofils fr pdf 2013 Youtube Arielle Adda
111. ociations r gionales en succ dant Terrassier la pr sidence Aujourd hui c est Pascale Dufour qui pr side l ANPEIP depuis 2012 M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 12 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 3 2 Aux tats Unis Au Missouri en 1862 un syst me d valuations qui permet de classer les enfants pr coces selon leur v ritable niveau scolaire est mis en place Une trentaine d ann es apr s dans le Massachusetts les enfants pr coces de l cole primaire ont la possibilit de recourir la m thode d acc l ration en sautant jusqu deux ann es d avance Puis en 1898 le plan de Santa Barbara proc de par une m thode d enrichissement Les EHP ne prennent donc pas v ritablement d avance scolaire mais ils explorent plus en profondeur le programme officiel Enfin trois ans plus tard au Massachusetts la premi re cole pour les EHP est cr e Les m thodes utilis es sont l acc l ration et l approfondissement Nous reviendrons sur ces termes par la suite Subs quemment au 20 si cle apparaissent les premiers tests qui permettent de mesurer l intelligence des enfants pr coces les tests Binet Simon cette m me poque Lewis Madison Terman Professeur de psychologie l Universit de Stanford est sans doute l un des premiers essayer de comprendre les caract ristiques et le d veloppement des EHP Il modifie les tests Binet
112. oins sp cifiques des EHP Nous nous questionnons quant la capacit de fournir un enseignement adapt dans ces circonstances Nous supposons que l origine de ces lacunes est due tout d abord la formation initiale ainsi qu au suivi de formation continue En effet moins d attention tait pr t e aux EHP du temps de l Ecole normale et de l IPP Il va donc de soi qu un enseignant ayant de nombreuses ann es d exp rience et n ayant que peu remis jour sa profession poss de moins de connaissances sur les EHP Dans un deuxi me temps nous remarquons que la majorit des enseignants interview s 4 sur 6 sont bien inform s et que leur enseignement n en peut tre que plus b n fique Finalement nous constatons qu il subsiste tout de m me un manque d informations chez certains enseignants ce qui peut porter pr judice l ducation et au bien tre de l enfant T Fond e en 1837 Porrentruy l Ecole normale des instituteurs du Jura va ensuite tre int gr l Institut p dagogique jurassien 1982 puis la HEP BEJUNE d s le 1 ao t 2001 M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 66 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 6 3 Synth se des entretiens Dans le chapitre suivant nous allons cr er des liens entre les diff rentes hypoth ses et revenir plus pr cis ment sur certains constats L analyse des entretiens r alis e par le biais d hypoth ses soul ve gal
113. onduit aussi un meilleur contr le et une connaissance plus approfondie de soi m me Un de ses objectifs est d amener le sujet trouver des strat gies mentales nouvelles pour r soudre ses probl mes et augmenter ses r ussites Dans un premier temps le sujet b n ficie d une aide ext rieure qui le conduit prendre conscience de ses habitudes mentales et tendre ses comp tences Dans un deuxi me temps le sujet est guid vers l autonomie La gestion mentale n est pas uniquement destin e aux EHP Elle peut tre b n fique pour tout l ve Pour les EHP conscientiser les actes intellectuels spontan s a une grande importance Souvent ces enfants sont incapables d expliquer leur brillante intuition de r sultats entre autres dans l apprentissage de la lecture en math matique informatique physique chimie etc et le cheminement qui les a amen s la solution C est pourquoi il est particuli rement int ressant de l exploiter en classe 4 6 Situation actuelle 4 6 1 Situation dans l espace BEJUNE et en Suisse romande Dans cette partie nous nous concentrons principalement sur l espace BEJUNE et la Suisse romande pour les diverses possibilit s de scolarisation des EHP En Suisse romande la plupart des EHP fr quentent les classes ordinaires En r alit cela est d au fait qu il n existe que peu d autres solutions Jusqu aujourd hui aucune cole sp cialis e n a vu le jour dans l espace BEJUNE Il existe par
114. panouir pleinement exprimer sa cr ativit et exploiter son intelligence est favorable l EHP Dans ces conditions l enfant est moins sujet aux souffrances sp cifiques des EHP dysynchronie peur de l chec manque de confiance en soi etc et pr sente moins de risque de d velopper un ou plusieurs trouble s associ s troubles DYS hyperactivit burn out etc Enfin rappelons que chaque EHP vient d un milieu socioculturel diff rent qu il suit une voie diff rente et qu il pr sente des caract ristiques troubles et traits de caract re sp cifiques Il est donc important de prendre en compte l histoire personnelle de chaque enfant ainsi que de rem dier ses besoins particuliers de mani re individuelle 4 2 Particularit s de PEHP Hormis ses capacit s intellectuelles qui sont de l ordre neurologique l EHP poss de de nombreuses caract ristiques cognitives affectives et psychomotrices Une des sp cificit s de l EHP est son hypersensibilit en lien avec son environnement et une r ceptivit affective et motionnelle tr s lev e Cet enfant a galement une personnalit tr s diff rente de celle des autres enfants ll connait des difficult s relationnelles qui s accompagnent parfois de r actions impulsives Souvent ces camarades de classe le rejettent car ils ne le comprennent pas ou parce qu ils sont jaloux de sa r ussite Le rejet dont l EHP est victime a parfois pour cons quence le manque de relations soci
115. parler d un enfant en particulier Effectivement l enfant dont il est question a pos bon nombre de probl mes l enseignante En d but d entretien il nous a voqu d autres cas d EHP qui avaient un parcours scolaire tr s brillant la question L EHP fr quente t il des enfants plus g s que lui l enseignant r torque Dans la cour ouais de temps en temps ouais exactement la r cr ation il avait tendance aller plus facilement vers des enfants plus g s Et tait ce un enfant assidu attentif Non ce n tait pas un enfant assidu attentif mais il retenait quand m me tout Il pouvait compl tement faire autre chose dessiner se lever donner l impression qu il n avait pas cout en fait il comprenait les choses tr s bien Comme il savait lire il s agissait de lui donner compl tement autre chose faire Conclusion de l hypoth se 3 Nous soulignons encore une fois le fait qu il est difficile de r pondre cette hypoth se Nous n avons peut tre pas en main tous les l ments qui nous permettent de v rifier notre hypoth se de mani re exacte Rappelons que notre but n tait pas d valuer pr cis ment les connaissances des enseignants ni de constater l emploi de termes techniques mais bien d examiner le savoir des enseignants ce sujet Dans un premier temps nous relevons que deux enseignants sur six ne sont pas assez inform s sur les caract ristiques et les bes
116. psychologue scolaire les oriente souvent vers l une ou l autre de ces options Malheureusement suivant le lieu d habitat et la situation financi re des parents le choix est restreint Assur ment beaucoup de familles n ont pas les moyens d envoyer leur enfant dans une cole priv e et dans la plupart des cantons aucune aide financi re n est propos e De plus PEHP fr quentant une cole sp cialis e serait oblig d tre h berg durant la semaine ce qui est non seulement co teux mais aussi difficile lorsque celui ci se trouve en bas ge La question se pose donc de savoir si l EHP peut r ellement profiter de ces infrastructures dans de telles conditions D un autre c t l enseignement en classe ordinaire n est pas moins probl matique puisque de nombreux enfants se retrouvent en chec scolaire et que des doutes subsistent quant l application des diff rentes m thodes propos es Dans de nombreux cantons il existe d autres alternatives notamment la session d enrichissement ou de coaching scolaire M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 31 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 4 5 1 1 En classe ordinaire L enseignement aux EHP en classe ordinaire nous int resse particuli rement puisque nous serons directement concern s par ce dilemme au sein m me de notre profession Nous irons par ailleurs la rencontre d enseignants afin de conna tre leurs m thodes distinc
117. quant au cheminement requis pour satisfaire les besoins de l enfant R p tons encore que les mesures sp cifiques concernant l EHP ne nous semblent pas suffisamment efficaces certains enseignants en sont d ailleurs parfaitement conscients et se sentent d sempar s Cela est compr hensible puisqu il ny a pas de mod le suivre qui correspond chaque profil d EHP L enseignement ce type d enfants passe donc aussi par l affect et la relation enseignant l ve prend une part non n gligeable dans le bien tre de l l ve dans la classe La diff renciation quant elle contribue galement au bon d veloppement cognitif et ventuellement affectif de l EHP C est pourquoi nous jugeons qu il est primordial de mettre en place des dispositifs permettant une diff renciation plus soutenue L absence de diff renciation est d ailleurs une probl matique qui ne fait pas uniquement couler de l encre lorsqu on parle de EHP mais dans tous les autres domaines de l enseignement Nous percevons l encore toute la complexit de notre future profession Nous avons rencontr des facilit s lors de l laboration de la probl matique parce que d une part nous avions d j quelques connaissances th oriques sur le sujet suite la recherche de premi re ann e et d autre part gr ce aux nombreux ouvrages litt raires de qualit En revanche le d marrage de la m thodologie a t plus difficile du fait que nous nous aventurions dans u
118. r ant des tensions corporelles d sagr ables 4 4 5 Hyperactivit Le trouble sp cifique de l hyperactivit appel aussi TDA H trouble hyperkin tique avec difficult d attention affecte de nombreux EHP Cette hyperactivit est une strat gie mise en place pour faire face l ennui et aux r p titions scolaires Une des substances utilis es pour traiter l hyperactivit est appel e la m thylf nidate Elle est entre autres contenue dans la Ritaline un m dicament toutefois controvers et qui engendre de nombreux d bats dans le domaine de la recherche m dicale N anmoins certains professionnels tels que le docteur Olivier Revol confirment l efficacit de ce rem de qui aide l enfant autant dans les circonstances de vie l cole et la maison Souvent les enfants hyperactifs ne peuvent plus se contr ler ni soutenir leur attention De nombreuses cons quences s ensuivent ils sont excit s et ne parviennent pas organiser leur travail ils ont de grandes difficult s se concentrer et ils commencent tout et ne finissent rien l adolescence ces troubles perdent de l ampleur et deviennent parfois inexistants Le traitement sous Ritaline se doit d tre prescrit un enfant hyperactif r ellement diagnostiqu et non un enfant un peu trop agit ou insupportable Il faut galement prendre garde la d rive am ricaine qui traite trois millions d enfants avec de la Ritaline enfants qui parfois ne sont pas dia
119. r la pr cocit intellectuelle Les id es et pistes d action que nous citons peuvent aider les enseignants et l enfant surdou mais ne sont en aucun cas impos es En effet il n existe actuellement aucune loi concernant l enseignement aux EHP Le choix est laiss au praticien Libre lui donc de mettre en place les m thodes propos es par les sp cialistes Enfin relevons que ces pistes peuvent galement tre b n fiques pour les autres enfants M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 34 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 4 5 2 1 Les stades d enseignement Clark et Shore 2004 p 46 observent que les EHP ont besoin de diff rentes approches de l enseignement diff rents stades de leur d veloppement Selon eux l EHP passe par trois stades d apprentissage durant son enfance et son adolescence Dans le premier qui dure g n ralement jusqu dix ans il est important que l enseignant soit captivant encourageant et compr hensif La personnalit de l enseignant et sa mani re d enseigner est de ce fait primordial l EHP demande d un enseignant qu il lui laisse une certaine libert qu il lui fournisse des r ponses et des mati res suffisamment approfondies et enrichissantes pour stimuler l esprit C est pourquoi dans une m me discipline EHP peut se montrer tr s motiv et disciplin alors que dans une autre branche il est malhonn te et totalement d sint re
120. ra Effectivement nos entretiens et leur analyse d montrent que les enseignants ne sont pas assez renseign s Une telle brochure trouverait donc toute son utilit dans le milieu de l enseignement D autres liens int ressants mergent entre probl matique m thodologie et analyse ce propos tout porte croire qu une r elle diff rence subsiste entre le domaine th orique et pratique En effet des pistes d action sont propos es par diff rents chercheurs et publi es dans de nombreux ouvrages litt raires De plus de nombreux sites internet et d associations entendent bien offrir de l aide des ressources n cessaires Pour des raisons l heure actuelle pas encore clairement d finies il nous semble que le milieu de l enseignement ne se sert gu re de ces pr cieuses informations Nous restons quelque peu d sappoint es par rapport cet aspect N anmoins nos entretiens nous ont permis de r pondre nos questionnements et d tre confront es la r alit du terrain D s lors nous avons remarqu que le sujet trait tait r ellement d licat et quel point la question de la prise de mesures sp cifiques tait ambigu Nous avons galement constat certains d saccords diff rents voire m me conflits entre les enseignants enseignants sp cialis s psychologues parents etc Pourtant le but de ces figures est d aider l enfant dans son d veloppement et dans son apprentissage Seulement les avis divergent
121. ract ristiques ci dessous Cependant il s agit d une tendance et ces particularit s ne se retrouvent pas chez chaque individu gt Hypersensibilit G n ralement l EHP est un tre hypersensible qui poss de une grande empathie l gard de tout ce qui l entoure Certes l EHP per oit les v nements qui se d roulent dans son environnement avec finesse mais cette facult est galement source de souffrances affectives et de blessures La racine de cette sensibilit extr me provient de sa perception sensorielle qui est tr s d velopp e Parfois l EHP est particuli rement sensible l injustice car il est tr s altruiste Les probl mes concernant le d veloppement durable environnement pollution etc ou les pr visions qui se rapportent la fin du monde le touchent particuli rement L EHP ressent aussi fr quemment le moindre d saccord entre ses parents et le plus petit tirailement les perturbe norm ment Ces enfants se ressentent vite responsables beaucoup plus que les autres enfants G n ralement une r flexion faite un enfant ordinaire sera oubli e quelques heures plus tard tandis que EHP garde sa blessure en m moire durant plusieurs semaines Ce trop d informations de perceptions de paroles d id es d son hypersensibilit envahit l EHP Souvent il se sent noy dans ses motions et ses sentiments Il d tient aussi le pouvoir d prouver ce que les autres prouvent et cela lui est souven
122. rdou s se trouvent en chec scolaire 70 d entre eux n atteignent pas le niveau gymnasial ce qui pousse les chercheurs remettre en question l enseignement qui leur est dispens 4 5 3 2 Les causes de l chec scolaire Les causes de l chec scolaire des EHP sont multiples et le degr de difficult est variable Ces causes sont en lien avec l environnement dans lequel l enfant grandit Tr s souvent l chec est li l ennui ou un trouble mais un d s quilibre affectif d origine scolaire ou familial peut aussi en tre responsable Les facteurs mentionn s ci dessous ne conduisent pas n cessairement des difficult s suivant l ge et la personnalit de l EHP ils ont plus ou moins d importance Certains enfants connaissent par exemple un parcours sans failles jusqu l entr e l cole secondaire o les notes chutent de mani re inattendue et drastique De plus on constate fr quemment que plusieurs facteurs entrent en jeu simultan ment gt Une intelligence diff rente Le mode de pens e des EHP diff re de celui des autres l ves R guli rement les enseignants constatent que ces enfants r solvent les probl mes d une mani re atypique Effectivement selon Siaud Facchin 2006 l EHP raisonne de mani re particuli re il poss de une logique math matique et la structure de sa pens e est diff rente Ces caract ristiques freinent l enfant dans ses apprentissages l cole Les enseignants sont
123. re que cet enseignant exerce dans le priv ce qui rend certaines d marches telles que le saut de classe plus ais e r aliser Apr s discussion avec ses coll gues la directrice de l cole puis les parents un saut de classe est entrepris La diff renciation a donc t appliqu e lorsque l enfant tait dans cette classe Vous faites quelque chose de particulier pour cet enfant HP mais est ce que le fait qu il soit dans votre classe a chang quelque chose Par rapport mon enseignement j ai fait un peu d enseignement diff renci dans l autre sens Activit s plus pouss es avec lui Pas longtemps car il a saut de classe C tait vite fait et vite choisi Sinon cela n a pas norm ment chang ma mani re d enseigner Finalement les m thodes utilis es par cet enseignant nous paraissent ad quates Nous pensons aussi que l enseignant s est pr occup de la situation de l l ve en classe et qu il a cherch la solution la mieux adapt e pour l enfant dans le contexte Entretien F L enseignant F a essay de diff rencier en proposant des jeux ou des activit s suppl mentaires l l ve De quelle mani re teniez vous compte du fait que cet enfant soit dans votre classe Chaque fois que je pouvais je lui donnais des jeux faire des activit s en plus Le souci tait toujours que lorsque l enfant avait termin il d rangeait les autres Cet enfant mettait beaucoup beaucoup d ner
124. rel p 126 De plus les EHP s adonnent tout particuli rement la lecture d ouvrages historiques scientifiques et ou encyclop diques l ment primordial pour constater un trouble de dyslexie chez un enfant pr coce ne s y int ressant pas Enfin de nombreux checs scolaires sont dus une dyslexie marqu e chez un EHP De nombreux l ments peuvent permettre une identification de ce d sordre l enfant a une mauvaise m moire imm diate il se rep re mal dans le temps pass pr sent futur il est tr s lent dans ses t ches scolaires il s organise mal cartable trousse etc il est tr s fatigu et manque de concentration il a un retard du langage il a de la peine en calcul etc Ces caract ristiques montrent qu il est indispensable de d celer ce trouble au plus vite afin d aider l enfant dans ses apprentissages M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 28 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 4 4 2 Dysphasie La dysphasie est un trouble du langage qui affaiblit l expression et la compr hension verbales sans atteinte de l audition La dysphasie est aussi appel e audimutit aphasie cong nitale ou DDL Developmental Language Disorder Il existe quelques signes particuliers qui permettent d identifier une dysphasie l enfant r p te difficilement des mots entendus il articule mal et est peu compr hensible il fait de nombreux gestes pour tre compris il mime il ne
125. res enseignants et la directrice Qu avez vous entrepris lorsque vous avez pris connaissance de la pr sence d un EHP dans votre classe Fai fait un petit fascicule avec des exercices de niveau sup rieur puis j ai demand aux parents de venir et j ai discut avec mes autres coll gues avec la directrice pour voir ce qu on pouvait faire pour que a soit plus facile pour cette l ve Par chance en cole priv e les choix sont beaucoup plus faciles r aliser Ce n est pas comme l administration dans le public Juste apr s les vacances d automne on a d cid de faire un essai de 2 semaines ou il irait dans la classe sup rieure en 4 HarmoS On s est retrouv pour voir s il se sentait bien et s il avait l impression d tre au bon niveau Effectivement c tait parfait pour lui C est tr s bien all avec ses camarades de classe il avait un niveau socioaffectif tr s M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 61 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 d velopp Il est vrai que souvent des probl mes se posent quant l ge des enfants Enfant tr s mature Pas de d calage et pas l impression que cet enfant est plus jeune Nous voyons ici que l enseignant diff rencie son enseignement durant plusieurs semaines Puis d cide de s lectionner des exercices du degr sup rieur et les propose l l ve en question pour mesurer son avance scolaire Pr cisons enco
126. retien A Dans l entretien A il est difficile de donner une r ponse claire concernant les connaissances et les pratiques de l enseignant En effet ce dernier nous para t un peu flou dans ses r ponses Globalement il consid re EHP comme un enfant dou qui ne conna t que peu de probl mes scolaires et qui ne se distingue pas des autres l ves Les premiers que j ai eus qui en taient probablement de ces EHP c tait ce que j appelais de tr s bons l ves Ceux qui par exemple sont bachot s la maison sans tr ve arrivaient spontan ment faire un probl me de math ardu De plus lorsque nous lui demandons ce que cela signifie pour lui de prendre en charge un EHP il r torque Dans mon for int rieur j ai souri en me disant c est un gosse comme tous les autres Simplement c en est peut tre un qui fera comme il y a une quinzaine d ann es quand les tests ont commenc qui fera 50 50 en frangais ou bien 39 40 en math premi re vue il appara t donc vident que dans les deux extraits ci dessus l enseignant consid re les EHP comme tant des enfants dou s et finalement pas si particuliers Rappelons qu un EHP peut tre dou mais qu un enfant dou ou bon l cole n est pas forc ment un EHP N anmoins en effectuant une analyse plus pointue nous constatons que cet enseignant fait tout de m me certaines distinctions comportementales Quel comportement
127. rmes et plusieurs abr viations pour d finir l enfant haut potentiel En effet celui ci peut tre d nomm surdou pr coce prodige virtuose ou encore HPI haut potentiel intellectuel EIP enfant intellectuellement pr coce APIE personne atypique dans l intelligence et l motion brillant dyssynchronique Ces diverses appellations varient en fonction des pays des associations des institutions officielles des enseignants des psychologues mais aussi par rapport aux auteurs en litt rature et aux ann es de publication des ouvrages Cependant elles ont peu pr s toutes la m me signification savoir qu un enfant haut potentiel intellectuel est un enfant qui poss de des capacit s intellectuelles sup rieures la moyenne et dont le d veloppement affectif relationnel et psychomoteur correspond la norme et son ge Toutefois il ne faut pas oublier que chaque EHP est diff rent et qu il ny a pas une expression unique pour d finir les enfants pr coces N anmoins afin de faciliter la lecture et la compr hension de notre travail nous choisirons et utiliserons le terme d enfant haut potentiel ou d EHP pour la r daction de notre m moire Nous simplifierons galement les termes utilis s au genre masculin enseignant psychologue etc pour rendre la lecture de notre travail plus ais e Le terme de parents sera lui aussi employ pour englober ou se soustraire aux termes de repr sentants l gaux
128. s ainsi que dans son imagination L enfant a donc de nombreuses difficult s s lectionner les informations et en retenir l essentiel Cet l ment de d centrage complique son attention sur les apprentissages scolaires et peut induire l enfant l chec scolaire gt Langage labor L EHP d tient souvent un langage labor G n ralement ces enfants commencent parler uniquement lorsqu ils poss dent une syntaxe et un vocabulaire leur permettant de composer des phrases bien construites Le sens des phrases et le choix des mots sont tr s importants ils aiment employer le mot juste bon escient La possibilit de s lectionner leurs propres termes les fascine car elle leur permet de fa onner le monde leur mani re La r alit des choses tant tr s rigide la mall abilit des mots leur autorise une plus grande libert Selon Nordmann 2010 Le surdou appr cie g n ralement les recherches tymologiques Cette pure convention du mot ayant fait sens il peut s y attacher de mani re tr s litt rale p 52 gt Apprentissages pr coces L apprentissage pr coce de la lecture et du calcul se fait souvent de mani re autodidacte chez les EHP Il arrive fr quemment que les EHP sachent lire avant m me leur entr e l cole Cette facult d apprentissage autonome est tr s myst rieuse Beaucoup d EHP M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 23 sur 72 M ller N et Kury A HEP
129. s d j elle est arriv e en 3 HarmoS et lisait parfaitement Ce n tait pas seulement de lire savoir lire elle comprenait les textes et arrivait tirer des hypoth ses de texte Elle avait vraiment des capacit s sup rieures par rapport aux autres M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 56 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 Pour nous il s agit d une distinction suffisante Qui plus est des mesures ont t mises en place concernant l l ve Nous en reparlerons dans notre hypoth se 2 Entretien F Selon nous l enseignante F s int resse au sujet des EHP et essaie d largir son champ de connaissances Il a une vision plut t positive de l enseignement l EHP et a consid r comme un d fi d avoir un tel enfant dans sa classe ce propos il dit Est ce que le fait que cet enfant soit dans votre classe a chang quelque chose Moi je pense que j ai appris beaucoup de choses avec cet enfant D j c tait la premi re fois que j avais un enfant diagnostiqu haut potentiel c est pour a que a m a marqu aussi Je me suis rendu compte que quand on a un EHP ce n est pas toujours facile pour les parents g rer Il y a tout cet aspect o ils sur d veloppent certains aspects cognitifs et tout l aspect sociabilisation affectif ou souvent ils sont encore tr s petits C est comme s ils grandissaient deux niveaux la fin de cet
130. s de Guilford et les tests de Torrance lls permettent d estimer la capacit de pens e divergente de l enfant Contrairement aux tests de QI demandant en principe qu une seule solution ils sont compos s de questions faisant appel un grand nombre de r ponses La capacit de pens e divergente est valu e par quatre dimensions diff rentes Elles comprennent la fluidit et facilit trouver des id es et solutions un probl me l originalit la flexibilit et les approfondissements prolongements ou complexifications que le sujet ajoute ses premi res id es Ces tests qui permettent l enfant d tre cr atif peuvent s av rer plus porteurs de sens que les tests d intelligence pour certains enfants Ceux ci ont donc tendance s investir davantage dans ces tests l Le principal probl me de ce genre de test est la quantification des r ponses En effet les niveaux de pertinence et d originalit sont difficiles valuer De plus il s agit d une d marche subjective ll existe des tables de quantification mais elles sont loin d tre compl tes C est la raison pour laquelle les tests de cr ativit s ne sont pas suffisants pour identifier les EHP Pourtant Renzulli cit par Grubar Duyme amp C te 1997 souligne l importance de la cr ativit chez l EHP La pr cocit intellectuelle consiste en une interaction entre trois groupes fondamentaux de traits humains ces groupes tant capacit s au dess
131. sler nomme cette classification la normalisation Les tests les plus significatifs pour les enfants sont ceux qui calculent l ge mental Il est en effet plus pertinent de conna tre l ge mental d un enfant que de savoir qu il se classe au 50 rang sur 1000 Dans ces deux cat gories on distingue deux types de QI tandis qu on obtient le QI classique dans les tests de la premi re cat gorie les tests de Wechsler calculent le QI standard En r alit un m me enfant passant un test de chaque cat gorie obtiendra des r sultats diff rents En comparaison son QI standard est ordinairement plus bas que son QI classique Les r sultats des deux tests peuvent diff rer de plus de 30 points En r alit la m thode du QI classique accentue le QI tr s lev alors que celle du QI standard a tendance restreindre le QI lev Il est important de prendre connaissance de l cart entre les deux types de test afin d viter toute mauvaise interpr tation 4 1 2 3 Les tests de cr ativit et de personnalit Comme vu pr c demment la passation des tests de QI reste une tape oblig e Cependant il existe d autres tests qui peuvent se r v ler utiles pour les enseignants et les parents qui d sirent mieux comprendre l enfant et son d veloppement Les premiers tests de cr ativit s sont apparus aux tats Unis il y a plus d une vingtaine d ann es Parmi les tests actuellement retenus par les sp cialistes figurent les test
132. sont pas expos s aux probl mes relationnels qu ils rencontrent parfois M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 33 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 en classe ordinaire lls sont aussi rassur s par l enseignant sp cialis qui repr sente une personne de r f rence qui leur consacre du temps et r pond leurs questions gt coles sp ciales Depuis les premi res classes pilotes ouvertes en 1986 en France plusieurs tablissements sp cifiques ont t cr s autant en France qu l tranger Ces coles priv es mettent g n ralement un accent particulier sur la p dagogie du projet la gestion mentale et les m thodes favorisant la cr ativit La plupart du temps les EHP sont scolaris s comme les autres enfants mais b n ficient d ateliers communs calligraphie arts plastiques musique informatique etc et de le ons sp cifiques leurs int r ts personnels Dans certaines institutions typiquement aux tats Unis les enfants peuvent enrichir leurs connaissances dans une mati re quelconque dans laquelle ils sont particuli rement dou s math matiques sciences musique arts visuels informatiques Certaines coles am ricaines chinoises ou isra liennes entre autres priment sur l acc l ration du programme scolaire et sur l excellence de l enfant dans un domaine particulier Elles visent le d veloppement de chercheurs et de scientifiques Dans d autres
133. souvent d pourvus puisque l enfant n est pas capable d expliquer la d marche utilis e pour la r solution du probl me Lui m me n a pas toujours conscience des processus mentaux qui l am nent la bonne ou la mauvaise r ponse Comme l EHP trouve des strat gies et des solutions de mani re autodidacte il ne suit que rarement la logique qu on lui propose l cole Dans les premi res ann es de sa scolarisation cela le p nalise tr s peu Par contre d s l cole secondaire la mati re se complexifie l adolescent doit faire face des situations dans lesquelles les r ponses ne lui viennent pas directement l esprit Habitu rep rer les solutions imm diatement il est d sarm et peine comprendre le cheminement que les autres l ves suivent De par leur intelligence extr me les EHP analysent le monde d une mani re tr s pointue et d taill e Ils d veloppent une lucidit et une compr hension impressionnante mais galement une sensibilit et une hyper r ceptivit hors du commun L intelligence appara t alors comme une arme double tranchant car les interrogations constantes le trop plein d motion et la pens e en arborescence engendrent des angoisses et des peurs existentielles qui freinent l enfant dans son d veloppement affectif et cognitif M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 39 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 gt La qu te af
134. ss Au d but de l adolescence l enfant entre dans le deuxi me stade d sireux de progresser et de ma triser les techniques il devient tr s sensible aux connaissances et comp tences de l enseignant Il accorde moins d importance la dimension affective de l enseignant et s int resse aux aspects cognitifs Il cherche les failles et des erreurs que pourrait commettre l enseignant Dans la troisi me phase de quinze dix huit ans l adolescent n aime pas tre dirig Il pr f re travailler de mani re autonome en utilisant sa cr ativit et son ing niosit Des probl mes entre les enseignants trop directifs qui ne laissent que peu de marge de man uvre leurs l ves peuvent alors subvenir Pour beaucoup d EHP cette p riode est difficile vivre ils souffrent beaucoup et ne supportent que difficilement l ennui et l autorit Une discussion avec l EHP par rapport ses envies et ses besoins peut r duire les tensions et am liorer les relations Il est important que les enseignants coutent l enfant qu ils aillent dans son sens et qu ils expliquent et argumente clairement leurs intentions 4 5 2 2 Mesures prendre Afin que les l ves haut potentiel puissent profiter pleinement de l cole il faut prendre un certain nombre de mesures et tirer profit de leurs aptitudes sp cifiques pour certains de la rapidit de m morisation et de compr hension pour d autres de leurs r flexions parfois tr s l
135. stitutions les enfants b n ficient d un enseignement effectif r duit ce qui leur permet d tre davantage accompagn s Les frais de scolarisation par enfant s l vent dans les trois cas plus de 20 000 francs par ann e Les parents ont la possibilit de faire une demande d octroi d une bourse L cole de la Garanderie Lausanne dans le canton de Vaud accueille chaque ann e quatorze EHP de quatre seize ans Ceux ci b n ficient d un enseignement personnalis et d un programme adapt leurs besoins L cole de la Garanderie met entre autres l accent sur des ateliers de cr ativit La p dagogie de la Garanderie dont nous avons parl dans le chapitre de la gestion mentale am ne les EHP explorer leur mani re individuelle d appliquer les gestes mentaux afin d tre plus efficace Toujours Lausanne l cole Sofia se qualifie quant elle comme tant une cole d excellence Elle est destin e aux enfants dou s et aux EHP qui ne trouvent pas leur place dans une classe ordinaire M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 42 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 L cole bilingue fran ais anglais Edelweiss international School est destin e aux enfants de primaire et de secondaire Elle se situe dans le canton de Gen ve Ch ne Bourg et dispense un enseignement personnalis Les enfants sont galement accompagn s par des sp cialistes 4 6 1 3 Syn
136. sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 4 Probl matique La premi re partie de notre probl matique sera consacr e l identification des EHP au travers de diff rents tests Dans la deuxi me partie nous aborderons les caract ristiques ainsi que les troubles associ s chez les EHP Enfin nous accorderons une grande importance l enseignement dispens aux EHP tant en classe ordinaire qu en classe adapt e Nous observerons galement les m thodes utilis es dans le canton du Jura et dans d autres cantons romands 4 1 Identification de l EHP De mani re tr s succincte l EHP se caract rise par une importante pr cocit du d veloppement intellectuel Il n existe pas de d finition universelle de EHP puisque chaque enfant surdou se d veloppe et se comporte diff remment De plus le concept d EHP peut varier d une culture une autre Cependant l enfant surdou pr sente habituellement plusieurs caract ristiques et troubles qui peuvent nous mener vers une identification Nous reviendrons sur ces l ments dans la deuxi me partie de la probl matique 4 1 1 Difficult s d identification L identification de PEHP s effectue g n ralement par un test de QI Les experts consid rent que cette m thode est un outil de d pistage indispensable N anmoins ces tests restent tr s discut s car 10 des EHP sont oubli s essentiellement en raison des conditions de passation des tests
137. t Afin qu il puisse voluer l enfant doit galement pouvoir b n ficier d un environnement enrichissant De plus gr ce sa plasticit du cerveau concept expliqu pr c demment l EHP s adapte facilement un nouveau milieu plus t t l avance scolaire est r alis e mieux l enfant s adaptera gt L enrichissement et l approfondissement Afin de s panouir l EHP doit pouvoir acc der des informations tendues et pr cises Par l enrichissement l enfant peut largir ses connaissances afin de parvenir synth tiser et donner du sens ses apprentissages Conjointement il peut aussi creuser ses connaissances dans des sujets qui l int ressent Les recherches individuelles ou par groupes restreints plaisent aux EHP qui la plupart du temps s engagent pleinement Les m thodes d enrichissement et d approfondissement stimulent l l ve qui garde ainsi l envie de travailler et d apprendre Ces solutions lui permettent galement d exprimer sa cr ativit de faire des synth ses et d associer des l ments mais aussi de trouver des r ponses ses innombrables questions De telles d marches cartent par contre l enfant du reste de la classe ce qui peut agrandir l cart entre EHP et les autres l ves et fragiliser l int gration De plus la mise en place M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 32 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 d activit s d approfondissemen
138. t et d enrichissement demande une diff renciation de l enseignement ce qui s av re souvent difficile D apr s Terrassier 2004 Clark et Shore 2008 l enrichissement et l approfondissement sont les moyens les plus importants Ces auteurs s accordent aussi sur le fait que les enseignants ne diff rencient pas suffisamment et par cons quent n appliquent pas ces m thodes de facon convenable Toutefois n accusons pas les enseignants d ja suffisamment d bord s suivre le programme scolaire et appliquer la diff renciation dans les classes h t rog nes rel ve souvent de l impossible 4 5 1 2 L enseignement sp cialis Il existe diff rentes alternatives l enseignement ordinaire Soit l enfant peut tre d charg de certaines p riodes durant lesquelles il est pris en charge par un psychologue ou int gr dans une session d enrichissement Il peut galement tre scolaris dans une cole priv e En Suisse il existe plusieurs coles sp cialis es et sessions d enrichissement pour les enfants surdou s mais rappelons que seuls les enfants ayant un QI sup rieur 125 peuvent b n ficier de ces possibilit s Les d marches sont d autant plus contraignantes que l enfant doit parfois attendre avant d tre pris en charge et de recevoir les mesures n cessaires gt Coaching scolaire Le coaching scolaire est une d marche m tacognitive qui d veloppe les syst mes de compr hension tend les strat gies d appr
139. t n faste car il se sent responsable voire coupable dans de nombreuses situations Le c t affectif prend trop de place dans la vie de l EHP et la compassion dont il fait preuve le fragilise norm ment M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 24 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 gt Humour L EHP manifeste couramment un humour ravageur Assur ment celui ci peut tre tr s noir et tr s fin Ce n est pas un humour traditionnel puisqu il va g n ralement chercher tr s loin Chez les enfants cela tonne souvent car par le biais de cet humour on remarque le d calage entre leur ge civil et leur ge mental Rappelons tout de m me que ces aspects sont g n raux et qu on ne les retrouve pas forc ment chez tous les EHP En r alit il est difficile de caract riser ces enfants sans les st r otyper Toutefois Doris Perrodin sp cialiste de l ducation des enfants et adolescents haut potentiel d finit six profils d l ves dou s et talentueux Ces six profils d crits par Perrodin sont joints notre travail 4 3 La dyssynchronie Un r el d calage subsiste chez l EHP entre le d veloppement intellectuel et le d veloppement psychomoteur affectif et social Bien souvent l ge mental de cet enfant est nettement sup rieur son ge r el Cet cart pose ainsi probl me et est appel dyssynchronie Ce terme d fini par Jean Charles Terrassier dans
140. th se de la situation en Suisse romande En Suisse romande l effectif des EHP identifi s n est pas assez important pour cr er plus de regroupements Par cons quent les enfants ont de longs trajets faire et sont parfois oblig s de s journer ailleurs qu la maison Cette raison pousse les parents envoyer leur enfant l cole ordinaire Pour des raisons financi res le coaching scolaire ne figure pas parmi les possibilit s de Suisse romande En effet la mise disposition de sp cialistes pour chaque EHP est tr s co teuse et difficile organiser dans un pays poss dant 26 syst mes scolaires diff rents Cette m thode est davantage utilis e aux tats Unis Cependant les EHP peuvent s adresser des sp cialistes psychologues scolaires responsables des sessions d enrichissement responsables de ASEP etc pour b n ficier d un soutien quelconque L effectif des EHP pris en charge dans des classes ordinaires tant important il est primordial d instaurer des m thodes de travail propices aux EHP dans les classes De nombreuses pistes ont t explor es jusqu aujourd hui et les besoins des EHP sont connus Ce ne sont pas les id es et les m thodes qui manquent Les recherches fournissent assez de possibilit s mais elles semblent ne pas tre suffisamment appliqu es en pratique Nous nous pencherons donc plus pr cis ment sur cette question dans la m thodologie 4 6 2 Situation dans le canton du Jura
141. ticuli rement celle de Sib rie Apr s la disparition de l URSS l enseignement pour les EHP s est fortement d sagr g L conomie et les affaires sont davantage sollicit es tandis que les mati res scientifiques sont mises l cart 3 4 Autres pays Les pays les plus avanc s dans la recherche d di e aux EHP sont la France les tats Unis l URSS et aujourd hui la Chine Ces grandes puissances sont pourtant tr s comp titives les unes vis vis des autres et ont des syst mes politiques tr s diff rents La Chine s est manifest e en 1978 lorsqu elle a remarqu son retard concernant la probl matique des EHP De ce fait elle a d cid de s y int resser plus troitement et de prendre des mesures en cr ant des coles sp cialis es G n ralement lorsqu un pays d cide de d velopper le champ d action pour les EHP il d sire surtout appuyer l int r t collectif du pays c est dire d celer des talents pour la recherche ou les mati res scientifiques Seulement l int r t individuel devrait aussi tre pris en compte lors de l laboration des solutions La progression scientifique est importante mais elle devrait tre accompagn e de mesures qui permettent l enfant de s panouir et de se sentir mieux dans ses capacit s Finalement c est avant tout l int r t de l enfant qui devrait tre prioritaire lors de toutes solutions ou am liorations M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 14
142. tion de la m thodologie de recherche employ e Au d but de notre travail nous voulions r aliser une exp rimentation en classe En effet nous pensions possible d observer l enseignement et plus particuli rement l enseignement dispens un EHP Apr s discussion lors de l entretien de guidance nous avons abouti la r flexion qu il n tait pas d ontologique d effectuer une telle m thodologie En r alit de par notre statut il n est pas thique d analyser un enfant en particulier Qui plus est il ne rel ve pas de notre comp tence d valuer l enseignant ainsi que ses d marches en classe Enfin nous avons d cid de nous orienter sur l enseignement en classe ordinaire Nous voulions recueillir les exp riences d enseignants propos des m thodes employ es en classe envers les EHP Suite nos lectures nous avions une vision quelque peu pessimiste quant aux mesures v ritablement mises en place Dans de nombreux ouvrages on retrouve des conseils et des exemples de m thode de travail Seulement selon nos ressources ces m thodes ne paraissent pas exploit es 5 2 1 Choix des personnes interrog es Puisque notre question de recherche concerne les m thodes d enseignement il ne se r v lait pas utile d interroger d autres personnes que les enseignants ll est certes int ressant de s entretenir avec les parents famille d un EHP ou des sp cialistes mais cela n tait pas pertinent pour l aboutissement de notre quest
143. tives quant l enseignement dispens aux EHP et de nous forger une opinion propos du travail qui se fait ou non sur le terrain Comme ce sujet est abord plus amplement dans la m thodologie nous nous limitons citer les diff rentes solutions dans ce sous chapitre gt Le saut de classe Le saut de classe est une solution d licate qui dans l id al est discut e avec l enseignant le psychologue l enfant et les parents D une part il permet l acc l ration des connaissances ce qui pousse l l ve rester actif et repousser ses limites mais d autre part il fragilise aussi EHP ayant des probl mes dans une branche sp cifique Les enfants surdou s tant pour la plupart dysynchroniques et souvent affectivement faibles cette d marche peut s av rer n faste des probl mes d int gration des angoisses et une peur de l chec ainsi qu un d couragement peuvent subvenir Terrassier 2004 rel ve que les enseignants sont g n ralement persuad s que l avance scolaire n est pas b n fique ll ajoute que la d cision rel ve d un v ritable conflit de valeurs pour eux car il s agit d une part d observer l id al d galit et d une autre part de respecter les individus dans leurs diversit s D ontologiquement et p dagogiquement il serait quitable que tous les enfants suivent un cursus scolaire identique Toutefois il est essentiel de respecter le rythme naturel de EHP et de ne pas freiner son d veloppemen
144. u s que les enfants suppos s haut potentiel par l enseignant De plus nous allons utiliser le temps de l indicatif pr sent autant pour des anciens l ves que pour des l ves encore pr sents dans la classe de l enseignant Cela pour rendre plus ais e la compr hension de notre chapitre Notre question initiale est de savoir si l enseignant a ou a eu un l ve diagnostiqu HP ou s il le suppose ou l a suppos HP puisque cet aspect est primordial pour la suite de l entretien et de l analyse Notre canevas comporte ensuite plusieurs questions bien pr cises au sujet du comportement de l EHP en classe et de l enseignement qui lui est dispens Canevas d entretien propos aux enseignants pour la m thodologie Enseignant avec l ve diagnostiqu L Enseignant avec l ve suppos haut potentiel Breve pr sentation de notre travail de m moire l enseignant par une consigne initiale et contrat d entretien Renseignements sur l enseignant enseignante e Quel est votre nombre d ann es d enseignement e Quels sont les degr s dans lesquels vous avez enseign e Quelle formation avez vous suivie 1 Question introductive relances et ou pr cisions possibles L EHP que vous connaissez est il diagnostiqu EHP ou est ce votre opinion personnelle ou celle de l entourage de l enfant de le consid rer comme tel Si opinion personnelle alors pourquoi EHP Quels comportements 2 Dans quel degr tait
145. ur la question trait e et nous approfondirions certains aspects pour tre en mesure de r pondre plus exactement notre question de recherche 6 3 3 Prolongements possibles Ce travail de recherche nous montre que de nombreux l ments entrent en jeu lorsqu il s agit d analyser ou d mettre des constats Les diff rentes m thodes d analyse cit es pr c demment et dont nous pourrions faire usage nous permettraient d ores et d j d affiner notre recherche D ailleurs ce travail suscite chez nous d autres id es d ouverture telles qu tablir des comparaisons avec d autres cantons ou avec d autres pays quant l enseignement aux EHP Nous pourrions galement approfondir l hypoth se selon laquelle l enseignement priv met disposition d autres structures pour les EHP que l enseignement public Enfin et pour approfondir notre th me nous interrogerions un chantillon d enseignants plus important Nous pourrions galement avoir recours l tude quantitative qui serait certainement appropri e une autre sorte d analyse M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 69 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 7 Conclusion Tout d abord et suite la r flexion concernant la probl matique de recherche et l analyse sur les EHP nous nous questionnons quant l ventuelle mise disposition d une brochure d informations officielle au sujet des EHP destin e aux enseignants du Ju
146. us de la moyenne niveau lev d ardeur au travail et niveaux lev s de M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 18 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 cr ativit p 120 Grubar Duyme et C te 1997 d finissent galement la surdouance par trois caract ristiques savoir cr ativit motivation et capacit s intellectuelles de haut niveau p 120 Ces m mes auteurs sont d ailleurs de lavis que le QI est un indice insuffisant pour d finir la pr cocit p 39 Finalement l enfant peut aussi passer un test de personnalit La plupart du temps les tests se d roulent de mani re individuelle sur plusieurs s ances Selon les diff rents ges les enfants peuvent entre autres passer le CAT Children Aception Test pour enfant ou le TAT Thematic Aperception Test pour adolescents ou adultes D couvrir des aspects de la personne peut s av rer pertinent pour les enfants la recherche d eux m mes Ces tests apportent des explications certains comportements et peuvent fournir des pistes et des indications adopter dans diff rentes situations 4 1 2 4 Les limites des tests de QI L obligation de passer un test de QI pour tre reconnu peut poser un certain nombre de probl mes Rappelons tout d abord qu afin d tre identifi comme EHP l enfant doit atteindre un QI de 125 Cette limite rend l identification tout fait arbitraire Rien ne prouve qu un
147. vail de Bachelor 1013 gt La dyssynchronie sociale en rapport l cole montre le d calage qui existe entre le d veloppement mental de l EHP et la vitesse moyenne des autres enfants qui a d termin la progression scolaire standardis e Intellectuellement l EHP ne se sent pas int gr dans une classe traditionnelle en raison de sa pr cocit Pour Terrassier cette situation peut tre compar e celle d un l ve normal qu on contraindrait suivre ses cours dans une cole pour d ficients mentaux Ainsi des probl mes de d veloppement de relation et d identification avec les camarades peuvent se poser chez l EHP D apr s Terrassier l insertion dans les classes ordinaires aggrave la situation et ne favorise pas le bon d veloppement de ces enfants diff rents qui veulent en conna tre d autant plus que ce que l cole actuelle est capable d apporter gt La dyssynchronie sociale en rapport aux parents concerne le dialogue entre le niveau intellectuel et affectif de l enfant Fr quemment les parents expriment leurs difficult s quant aux questions qui concernent les limites limites de la vie probl me de la naissance de la mort de Dieu limites du temps pr histoire origine du monde limites de lunivers Dans les familles niveau culturel faible les possibilit s de l enfant ne peuvent pas tre exploit es Il entrera donc dans un paradoxe qui est celui de rester solidaire sa famille en renon ant so
148. z Je n ai pas compris En fait de quelle mani re teniez vous compte du fait que cet enfant soit dans votre classe Qu il soit diff rent des autres Ouais mais moi Comment a Oui dans l enseignement Et la premi re question c tait comment je m excuse Qu est ce que cela signifie pour vous de prendre en charge un EHP Ouais mais alors mais a ce n est pas moi qui le prend en charge c est lui Oui mais dans votre enseignement Par rapport ses comp tences aux autres enfants M moire_professionnel_Enfant haut potentiel dd age 60 sur 72 M ller N et Kury A HEP BEJUNE SPO Travail de Bachelor 1013 Ouais ben bon ce n est surtout pas par rapport aux r sultats scolaires Non mais est ce qu il expose des choses ou autres Ca pourrait tre par rapport la culture g n rale parce que ce sont des enfants qui ont une grande culture g n rale Par rapport une fa on de d velopper une autre strat gie un peu sortir de la voie habituelle Voyant le malaise qui r gnait chez l enseignant concernant ces pratiques nous avons finalement abr g la question pour faire place la suivante Celle ci nous paraissait pourtant assez explicite et nos relances nous semblaient claires Nous avons d ailleurs tent de revenir sur le sujet dans la suite de l entretien sans obtenir de plus amples informations travers cet exemple nous pouvons remarquer que l enseignant ne fait appar

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