(Mémoire numérisation)
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1. M lanie CM1 le 8 10 2004 BIBLIOGRAPHIE Les textes officiels e Loi d orientation sur l ducation du 10 7 1989 n 89 486 paru au BO 31 08 89 e Circulaire du 1 2 1990 n 90 0283 dans BO 15 02 90 mise en uvre de la politique des ZEP pour la p riode 1990 1993 Les ouvrages e CHAUVEAU G Comment r ussir en ZEP vers des zones d excellence p dagogique Retz 2000 e GILLIG J M Rem diation soutien et approfondissement l cole Hachette Education 2001 e GOUPIL G Les l ves en difficult d adaptation et d apprentissage 2 dition Paris Ga tan Morin diteur 1997 e LEGRAND L La diff renciation p dagogique Paris Scarab e CEMEA 1984 e MEFIRIEU P L cole mode d emploi ESF 2004 e MEFIRIEU P Apprendre oui mais comment Paris ESF 1989 e WEIL BARAIS A Les apprentissages scolaires Br al 2004 R sum On parle beaucoup d enfants en manque de r ussite scolaire Cependant pour rep rer ces l ves et trouver les causes possibles li es aux difficult s rencontr es l enseignant doit mener une analyse fine sur ces causes en tenant compte du d veloppement global de chaque enfant et de son histoire A partir de ces r alit s des rem diations individualis es peuvent tre mises en place dans la classe L enseignant entour de nombreux partenaires avec lesquels il doit collaborer doit amener chacun au d veloppement maximum de ces possibilit s et construire des projets2. La diff renciation successive b La diff renciation simultan e HI Les partenaires A Les parents B La cr ation des ZEP C Le RASED CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXE p 25 p 25 p 27 p 29 p 32 INTRODUCTION Le plus t t possible et avec prudence il faut rep rer les difficult s pour les r soudre vite La pr vention de la difficult scolaire quel que soit son degr de gravit est li e des interventions pr coces les enseignants sont les mieux m me de rep rer des signes pr curseurs de difficult et sur cette base d entamer un dialogue avec les personnels sp cialis s et avec les parents Bulletin officiel n 13 du 29 03 01 Ainsi que l indique le bulletin officiel les difficult s scolaires doivent tre rep r es aussi t t que possible et ce d s l cole maternelle Toutefois il faut tenir compte de l ensemble des l ments qui peuvent faire qu un l ve soit en difficult et qui peuvent expliquer la nature et l origine de cette difficult ou donner des l ments de r ponse L valuation joue un r le important dans cette phase de rep rage partir duquel l enseignant organise son travail de telle sorte qu une aide individualis e puisse tre propos e aux l ves qui en ont besoin Ces rem diations peuvent prendre diff rentes formes individuelles ou en groupes mais toujours en prenant appui sur les comp tences des l ves pour ne pas les mettre
3. alit des faits montre que l galit des chances est diff rente suivant le milieu d o l on vient Dans la soci t actuelle les in galit s sociales le ch mage la pr carisation augmentent et amplifient de plus en plus les diff rences entre les familles Il ne faut pas enfermer les enfants dans une cat gorie mais il s est av r vrai que selon son origine socioculturelle un l ve avait plus ou moins de chance de r ussir 12 Des tudes ont montr qu un l ve issu d un milieu d favoris a moins de chances de poursuivre ses tudes sort plus t t du syst me scolaire qu un l ve issu d un milieu favoris Et que s il obtient un dipl me il le fait souvent avec des ann es de retard redoublement D apr s les travaux effectu s par CAILLE J P ducation et formation n 57 juillet sept 2000 les caract ristiques des l ves sortants du syst me scolaire sans qualification permettent de confirmer l id e que ces l ves sont souvent issus de milieux sociaux d favoris s Les tudes montrent que les enfants des parents inactifs r ussissent moins que les enfants d ouvriers et encore moins que de cadres Moins les parents sont dipl m s et plus le taux de sorties de l cole sans qualification est important c Par les autres facteurs de risques Apr s avoir vu les diff rences culturelles et sociales suivant le milieu d o les familles viennent voyons d autres fa
4. comprendre sans tout admettre reconna tre les difficult s ou les lacunes sans bannir les ressources esp rer sans sombrer dans l illusion que tout est possible et surtout diff rencier pour que chaque l ve puisse profiter au maximum de ce que l cole a lui apporter Face ces l ves l enseignant ne doit jamais oublier qu il fait partie d une quipe ducative et que le partenariat avec celle ci est primordial pour mettre en place les aides n cessaires Chaque cas est unique 1l n tait donc pas question pour moi de trouver l aide type organiser et mettre en place dans une classe quelconque Il s agissait surtout de chercher des l ments de r ponse aux questions que je me posais sur l aide aux l ves en difficult s Ce travail m a permis de prendre du recul sur ma pratique D s lors je me sentirai moins d munie si je me retrouve confront e ce genre de situation Je saurai qui contacter et j aurai une id e de la d marche suivre pour mettre en place les aides n cessaires Cette r flexion m aura certainement permis de rendre mes pratiques futures plus efficaces Il ne s agit que d une tape dans ma formation j ai encore beaucoup apprendre dans ce domaine D autant plus que la pratique est indispensable car chaque classe et l ve est unique Mais une question s impose moi diff rencier et se d mener pour un l ve en difficult oui mais jusqu o 32 ANNEXE
5. de leur situation familiale de leur environnement Certains enfants arrivent l cole avec une image qui leur colle la peau Ca peut tre le cas d un enfant unique dont les parents ne voient pas les difficult s de leur enfant et n acceptent pas donc n acceptent pas les aides de l cole ou ext rieures Ca peut aussi tre le cas d un enfant qui a des fr res et s urs qui sont d j pass s dans la classe L enfant n arrive pas se faire sa place et son image Il faut prendre en compte toutes les donn es que l on peut sur le pass et ce que vit l enfant en difficult Il peut avoir ses propres repr sentations et attentes de l cole ou alors celles de ses parents 2 A l ext rieur de l cole On ne peut enseigner qu en s appuyant sur le sujet ses acquis ant rieurs les strat gies qui lui sont famili res Ces acquis sont tr s diff rents d un individu un autre MEIRIEU P Apprendre oui mais comment Chaque famille a sa propre vie sa propre mani re de fonctionner et voir les choses Donc chaque enfant qui arrive dans une classe est unique et a son v cu propre Il faut que l enseignant les prenne comme ils sont et continue de faire avec ce qu ils vivent Car l cole ne peut pas grand chose sur la vie extrascolaire de l enfant et l cole doit s adapter et respecter l identit de chacun 11 a Par les in galit s sociales et culturelles La
6. les l ves peuvent se forger des images eux m mes de leur niveau et ne pas en sortir Il existe beaucoup de possibilit s pour l enseignant de former des groupes dans sa classe Groupes de niveau le plus r pandu Groupes composition homog ne Le probl me est que t t ou tard et m me s ils ne fonctionnent pas sur la totalit des horaires d une mati re ils risquent de recr er des fili res et d accro tre les carts De plus ils ne permettent pas de prendre en compte les v ritables besoins des l ves Groupes de besoin par rapport un point pr cis moins r pandus car plus dur mettre en place demandent plus de travail pour l enseignant Groupes composition h t rog ne Ils sont plus limit s dans le temps que les groupes de niveau Les groupes de besoin sont r unis en fonction d un besoin pr cis ils se situent plus volontiers dans des domaines o les progressions ne sont pas lin aires et o l apprentissage ne proc de pas par embo tements successifs L exemple donn par MEIRIEU concerne une s ance de g ographie mati re o la construction des savoirs ne suit pas un ordre impos et n indique pas forc ment un niveau 18 d acquisition Trois professeurs de g ographie prennent en parall le l effectif total de trois classes de seconde en trois groupes de besoin Le premier travaille avec des l ves qui ne maf trisent pas le commentaire de texte le deuxi me avec ceux
7. qui butent le plus souvent sur l tude de texte le troisi me avec ceux qui m connaissent les termes techniques ou les donn es chronologiques Selon MEIRIEU si les groupes de besoin dans les mati res fondamentales fran ais et math matiques sont introduits de mani re syst matique le risque est grand que tr s rapidement ils finissent par devenir des groupes de niveau les besoins ne manquant pas la longue de r v ler des niveaux Groupes de rythme il s agit d une variante du groupe de besoin Les crit res retenus pour la constitution des groupes sont la lenteur ou la rapidit des l ves dans l ex cution des t ches effectuer L objectif est le m me pour toutes les activit s propos es seul la longueur de la t che est adapt e au rythme de chaque l ve Groupes d int r t groupes composition h t rog ne Ils sont cens s favoriser la prise en compte des int r ts des l ves Ils sont constitu s sur une base optionnelle le plus souvent par affinit s entre l ves autour de l laboration d un projet en commun journal exposition Groupes de m thode groupes composition h t rog ne Ils ont pour fonction d aider les l ves r soudre des difficult s d ordre organisationnel en les aidant cr er et g rer des outils personnalis s fiches autocorrectives plan de travail il existe de nombreux autres groupements groupes de comp tence d
8. cela que chaque enseignant devra tre tr s attentif tous les jours chacun de ses l ves Se remettre en question et prendre du recul en permanence Ne pas avoir une vision et une seule car il risque d tiqueter les enfants et de les emp cher d avancer Il ne faut pas oublier la notion de r silience CYRULNIK B qui est pour un m tal la facult de reprendre sa structure apr s coup Pour les enfants cela est vrai aussi ils ont la capacit de revenir plus ou moins vite leur tat initial apr s perturbations dues leur environnement Mais faut il tout d abord y croire ne pas oublier le postulat d ducabilit et mettre les moyens en place pour y arriver 14 IT Rem diations les outils dont dispose l enseignant Que l on prenne n importe quelle classe elle ne sera jamais homog ne Cette h t rog n it des l ves culture affectif aptitude int r t capacit ne peut tre r duite ni effac e Face cette situation l enseignant ne peut qu essayer au maximum de faire avec Il ne peut pas se contenter d effectuer un cours magistral mais au contraire il doit apporter une r ponse h t rog ne une approche individualis e de son enseignement la p dagogie diff renci e se veut tre l une des r ponses possibles A partir des constats que nous avons pu effectu s sur les difficult s des l ves l enseignant peut organiser diff rentes rem diations Elles peuvent tre de di
9. comme sujet mais ces terminaisons taient correctes par rapport aux personnes que elle avait employ es Alors au lieu de tout rayer en disant c est faux j ai pr f r valoriser son effort de conjugaison correcte que de m attarder sur l erreur de consigne Il sera bien tant d y revenir un peu plus tard quand elle aura repris un peu confiance en elle b La sollicitation J ai pu galement observer une forme diff rente de valorisation dans une classe de CE2 Un l ve en difficult en math matiques et en fran ais n prouve pas de difficult en anglais il participe souvent et correctement l oral Apparemment une langue qu il affectionne et le met en confiance L enseignante a sollicit cet l ve dans un moment tout autre que la s ance d anglais pour qu il lui r ponde en anglais puis qu il lui traduise cette phrase Ce qu il a fait avec succ s et ce qui a permis de la valoriser devant toute la classe c L habitude les changes entre l ves L l ve en difficult est un l ve qui s isole Cet isolement le m ne l chec Pour lui l enseignant devra briser les carcans qui se sont constitu s avec l habitude horaires pr jug s Le philosophe allemand FICHTE mettait en garde les enseignants de l action n gative de l habitude sur l apprentissage l habitude m ne l ennui et l ennui est l ennui de l apprentissage L enseignant et ses coll gues pourront
10. est pas simple de d finir les difficult s d apprentissage Il est encore plus p rilleux de tenter d en cerner les causes exactes En est la preuve le nombre de d finitions et de mod les explicatifs qu utilisent les auteurs chercheurs pour qualifier ou analyser ce probl me dyslexie mauvais lecteur mauvais scripteur difficult d apprentissage B Rep rage des difficult s Nature et origine Le rep rage des difficult s des l ves est tr s important pour pouvoir mettre en place le plus rapidement possible les rem diations les mieux adapt es Il est plus difficile d analyser la nature et l origine des difficult s des l ves que de rep rer quels sont ceux en difficult dans une classe Voyons comment peut on voir les signes pr curseurs des l ves en non r ussite scolaire 1 A l cole a Par l observation du comportement en classe Le comportement d un l ve dans la classe peut tre un indice dans le rep rage de difficult s que ce soit au niveau de son comportement sa relation avec l adulte ou au niveau de sa relation aux autres l ves El ve inattentif agressif solitaire souvent il faudra tenir compte du milieu extrascolaire familial pour comprendre les difficult s d un l ve en classe Prenons quelques comportements en classe Un l ve qui n est pas attentif qui n coute pas ou s occupe une autre t che a plus de chances que les autres de ne pas c
11. la d finition que nous donnons l chec scolaire et par la m me la r ussite scolaire Nous verrons galement partir de quels indices l enseignant peut rep rer plus facilement ces l ves en manque de r ussite Ensuite j ai essay de trouver quelques solutions de rem diations que l enseignant peut pr voir avant la classe mais aussi pendant par rapport la dynamique de sa classe Enfin nous nous int resserons aux partenaires sur lesquels l ducation nationale et l enseignant peuvent s appuyer pour aider au maximum ces l ves en difficult I L chec scolaire La loi d orientation du 10 juillet 1989 assigne sa volont de lutter contre l exclusion scolaire Art 3 La Nation se fixe comme objectif de conduire d ici dix ans l ensemble d une classe d ge au minimum au niveau du certificat d aptitude professionnelle ou du brevet d tudes professionnelles et 80 au niveau du baccalaur at L cole ne peut n gliger aucun l ve Amener 80 d une classe d ge au niveau du baccalaur at niveau IV ne doit pas dispenser de donner une formation et une qualification satisfaisantes aux 20 d l ves qui ne pourront atteindre ce niveau Pour assurer l galit et la r ussite des l ves l enseignement est adapt leur diversit par une continuit ducative au cours de chaque cycle et tout au long de la scolarit Cette exclusion scolaire pr coce se produit g n r
12. nouveau dans une situation d chec mais au contraire dans une dynamique motivante Les membres de l quipe ducative sont des partenaires part enti re de l enseignant Une communication r elle doit s instaurer entre toutes les personnes participant l ducation d un l ve en difficult Au cours de mon exp rience de liste compl mentaire et de mes stages j ai t confront ce type de probl me assez fr quent Je savais que je rencontrerais certainement des l ves en difficult mais je ne pensais pas que je me trouverais aussi d munie face leurs difficult s C est ce qui m a pouss choisir ce th me pour mon m moire Il n est pas toujours facile de rep rer quels sont les l ves en difficult s dans une classe surtout quand vous n y tes que de passage et encore moins d analyser la nature et les origines v ritables de ces difficult s Il n est pas ais non plus de trouver les aides individualis es les mieux adapt es tout en s occupant de la classe enti re Suite ces exp riences j ai d cid de r fl chir ce que je pouvais faire face ces situations notamment comment aider au maximum les l ves en manque de r ussite scolaire tout en g rant sa classe enti re Avant m me de parler de difficult scolaire pour bon nombre d l ve il s agit juste d un manque de r ussite scolaire qui peut tre passager Alors avant toute chose je me suis pench e sur
13. r alit des faits montre que tous les enfants ne vivent pas avec la m me culture Le d calage le plus flagrant se voit chez les familles trang res Leur culture est diff rente de la notre et l enfant qui vit dans cette famille sera perdu dans la culture de l cole qui n est pas celle de la maison L enfant aura du mal se situer se retrouver et se construire Certains parents trangers ne parlent pas surtout n crivent et ne lisent pas le fran ais Dans ces cas l l enfant ne pourra tre aid la maison Les gens du voyage rencontrent les m mes difficult s de diff rences de culture Un enfant venant d une famille nombreuse n aura pas la m me vie qu un enfant d une famille avec deux enfants par exemple Il n aura pas la m me attention de ses parents qui seront trop occup s Il n aura pas le m me rapport au savoir Souvent encore un enfant issu d une famille nombreuse vivant dans un logement exigu n ayant pas la place d tudier chez lui ira au travail assez rapidement pour aider la famille vivre Tous ces enfants ont une culture transmise par leur parent qui ne correspond pas avec la norme culturelle que la soci t et donc l cole souhaitent transmettre La soci t l cole basent ses r f rences de niveau culturel sur la soci t dominante Alors la classe domin e d favoris e est perdue dans cette culture b Par les cat gories socioprofessionnelles La r
14. rencontr Damien qui avait un soutien p dagogique assur par un enseignant sp cialis du RASED pendant les heures de classe Deux fois par semaine raison de p riodes de quarante cinq minutes Damien revoyait ou approfondissait les points qui lui posaient probl me en fran ais ou en math matiques Il parlait toujours de ces moments en termes positifs car il n y tait jamais jug sanctionn mais au contraire syst matiquement encourag C est une autre p dagogie qui y tait appliqu e L enseignant du RASED lui montrait les moyens de sa r ussite et Damien ne percevait plus que du n gatif ce qui n tait pas appris ou les mauvaises notes bien au contraire il tait tout en r ussite Mais il reste un probl me n anmoins important que l enseignant d une classe doit g rer quand un de ses l ves est suivi par le RASED Lors d un remplacement en GS je me suis rendue compte de l importance du dialogue avec l intervenant du RASED qui prenait en charge Dylan deux fois par semaine Ne serait ce que pour parler des progr s ventuels qu il 30 pouvait faire ou encore plus pour savoir ce qu il allait faire avec lui Car Dylan l ve en difficult s absentant deux fois par semaine de sa classe pouvait prendre encore plus de retard si son enseignante ne faisait pas correspondre ses deux moments dans la semaine avec deux cr neaux o l enseignante n abordait pas des notions essentielles pour la s
15. s perceptives Dans toute d finition de l l ve en difficult scolaire on retrouve la pr sence d l ments communs manifestation des difficult s dans l apprentissage scolaire pr sence de lacunes dans les savoirs manque d outils indispensables pour construire son savoir indisponibilit de certaines capacit s perceptives Pas de d ficience persistante intellectuelle physique sensoriel Retard en regard des attentes par rapport un cadre de r f rence d l ve du m me ge Le point de vue sur la difficult diff re selon le mod le d apprentissage WEIL BARAI S A Pour le behaviorisme l l ve est en difficult soit par d faut de maturit soit par manque de travail soit par d ficience L erreur est interpr t e comme faute avec les effets de culpabilisation qui en r sultent Pour le cognitivisme et le constructivisme l erreur est enti rement int gr e l apprentissage Certaines t ches sont con ues comme obstacles pour permettre l l ve de les d passer Dans cette perspective l erreur est l indicateur du cheminement mental de l l ve dans son travail Entre les 2 conceptions le point de vue est radicalement diff rent L ancien mod le d apprentissage officiellement invalid par le minist re depuis la loi d orientation de juillet 1989 est cependant encore pr sent dans nombre de pratiques emp chant la difficult d tre prise en compte comme tape
16. surmonter ladite difficult il faut donc dans un premier temps circonscrire cette difficult Il reste n anmoins vrai que tout enfant en situation d apprentissage est d lib r ment mis en situation qui lui pose probl me il lui faut remanier ses savoirs pour appr hender la nouveaut qui le met en difficult Ainsi celui qui apprend sera donc celui qui surmonte ses difficult s positives en l occurrence seul ou avec accompagnement L l ve en difficult prolong e sera dans une phase n gative d apprentissage il stagne voire r gresse Il n apprend plus ou pire d sapprend Il ne faut pas confondre les troubles d apprentissage les grandes difficult s et les difficult s ordinaires inh rentes tout apprentissage Les difficult s constituent une composante normale de l activit humaine En g n ral la cat gorie des l ves dits en difficult d apprentissage regroupe des l ves pr sentant des difficult s diverses qu on ne peut expliquer par une d ficience intellectuelle physique ou sensorielle PERRAUDEAU fait la distinction entre d une part les difficult s ordinaires qui apparaissent comme des difficult s proc durales les outils existent mais la mise en uvre de la proc dure est inadapt e la situation Et d autre part les grandes difficult s qui rev tent un caract re structurel les outils sont mal construits ou n existent pas les structures sont d ficientes Alors l a
17. ASED se limite la grande difficult de nature diff rente de la difficult ordinaire et excluant la perspective m dicalisante Il ne veut laisser aucun enfant en difficult sans aide Les membres du RASED sont ceux que l on rencontre le plus souvent dans les classes Suite au signalement par l enseignant d l ves en difficult ils sont des partenaires importants face ces l ves en difficult s dans sa classe Ce sont des enseignants sp cialis s normalement titulaires du Certificat d Aptitude P dagogique Sp cialis l Aide et l Int gration Scolaire CAPSAIS option E ou G r cemment appel le CAPA SH Certificat Aptitude Professionnelle pour les Aides Sp cialis es les enseignements adapt s et la scolarisation des l ves en situation de Handicap ou des psychologues scolaires r ducateurs Le psychologue scolaire propose lors d une r union de concertation organis e par le directeur de l cole partir des r sultats de ses observations que l l ve en difficult soit pris en charge par le ma tre G ou le ma tre E Il peut aussi suivre lui m me un enfant la demande de ses parents Le ma tre G intervient dans les cas o l l ve a un rapport l cole difficile il m ne des actions de r ducation psychop dagogiques 29 Le ma tre E apporte des aides plus p dagogiques des l ves qui rencontrent des difficult s dans leur apprentissage scolaires L
18. IUFM DE BOURGOGNE Concours de recrutement Professeur des coles Comment aider au maximum les l ves en manque de r ussite scolaire tout en g rant sa classe enti re OYSEL S verine Directeur de m moire GROSJEAN Patrick Ann e 2004 2005 N de dossier O4STA00292 SOMMAIRE INTRODUCTION I L chec scolaire A D finitions 1 La r ussite 2 L chec la difficult le statut de l erreur a La difficult b Le statut de l erreur B Rep rage des difficult s nature et origine 1 A l cole a Par l observation du comportement en classe b Par les activit s en classe c Par le probl me de la compr hension des consignes d En tenant compte du v cu de l enfant 2 A l ext rieur de l cole a Par les in galit s culturelles et sociales b Par les cat gories socioprofessionnelles c Par les autres facteurs de risque II Rem diations les outils dont dispose l enseignant A Avant la classe 1 Le relationnel a Le regard sur l l ve b La sollicitation c L habitude les changes entre l ves 2 L organisationnel a L emploi du temps b L activit c Les diff rents groupements B En classe la p dagogie diff renci e 1 Les trois principes fondamentaux dans la p dagogie diff renci e a L valuation diagnostique b L organisation des apprentissages c L valuation formative 2 Les deux types de diff renciation selon MEIRIEU a
19. Mais comment diversifier sans tomber dans l individualisation L enseignant aura alors recours aux diff rents groupements vu tout l heure niveau besoin L enseignant doit toujours se poser la question qu est ce que les l ves doivent avoir acquis comme savoirs ou savoir faire nouveaux la fin d une s quence La p dagogie diff renci e est ins parable d une p dagogie par objectifs ou d une p dagogie de projet Les diff rentes tapes suivre pour l enseignant seront alors partir du constat et de l analyse des besoins lors de l valuation diagnostique de d cider du type de groupement de diversifier les itin raires c est dire pr voir des phases successives correspondant la r alisation des objectifs labor s Choisir les moyens propres la r alisation des objectifs estimer la dur e de r alisation de l apprentissage Pr voir les bilans effectuer et faire face aux carts s il y en a C est pour cela que l enseignant devra pr voir des objectifs atteindre en termes de comportements observables au risque de ne pas pouvoir les valuer La diversification des itin raires d apprentissage n cessite un grand investissement de la part de l enseignant Avant la classe pour concevoir des objectifs et contenus pr cis et pour anticiper la progression de la classe tout en respectant le rythme de chacun Pendant la classe il ne pourra tre son bureau au c
20. a situation et aux besoins pr cis et mesurables Les r sultats tant valu s tous les 3 ans Ces tablissements b n ficient de moyens suppl mentaires mat riels financiers humains pour renforcer leur action Dans ces tablissements il est fait appel la mobilisation et aux initiatives des enseignants et de leur partenaires parents collectivit s locales associations quipements ducatifs et culturels professionnels de l enfance et de la jeunesse circulaires du 28 12 1981 et du 28 12 1982 Tout ceci pour essayer d aider ces l ves en difficult et de modifier les relations entre l cole et le milieu local quartier Cette volont commune de travailler dans le m me sens pour aider ces l ves en difficult s scolaires et sociales se ressent Pourtant elle n est pas toujours pr sente et quand elle l est pour certains elle se heurte parfois des obstacles Les tablissements class s ZEP subissent une double s gr gation celle du public scolaire concentration des l ves d favoris s et celle des prestations p dagogiques m diocrit de l encadrement Dans ces tablissements plus que dans les autres on constate une instabilit et une fragilit des personnels Beaucoup de mutations de renouvellement de personnel ce qui ne peut pas aider ces tablissements a avancer Certains acteurs enseignant chef d tablissement refusent cette classification ZEP car ils craignent les assimil
21. affinit s de d couverte B En classe la p dagogie diff renci e Concept riche et productif la p dagogie diff renci e a t une des pr occupations majeures des chercheurs et p dagogues Cependant elle reste tr s peu pratiqu e dans les classes Oui mais comment faire telle est la question que se posent encore et toujours les enseignants qui voudraient bien mais qui ne savent pas comment s y prendre Plusieurs raisons peuvent 19 expliquer cela la premi re est chercher dans les habitudes du corps enseignant qui n a pas t form cette prise en compte de l individualisation En fait la doctrine a plus volu au niveau des textes officiels qu au niveau de la pratique quotidienne La seconde raison serait que les enseignants exigent que soit d finie la m thode d application de la p dagogie diff renci e Or cette d marche serait une erreur il ne faut pas chercher la m thode D abord parce que le fait qu une m thode fonctionne aupr s de certains l ves ne garantit pas la m me r ussite aupr s d autres l ves Ensuite parce qu appliquer une m thode c est risquer d uniformiser ce que la p dagogie diff renci e refuse de faire La p dagogie diff renci e n est donc pas la recherche de la m thode miracle mais un effort de diversification m thodologique susceptible de r pondre la diversit des l ves LEGRAND L N y a t il pas des invariants qui pe
22. alement pour les l ves qui sont depuis de nombreuses ann es en difficult s scolaires et alors en chec scolaire Illettr s marginalis s ils sont exclus de l cole et seront bient t exclus de la soci t Si l on parle d chec scolaire cela suppose que l on ait une r f rence de non chec scolaire qui sera donc vu comme la r ussite scolaire le parcours normal A D finitions 1 La r ussite Comment peut on d finir la r ussite scolaire Elle repr sente un minimum d acquisitions atteindre un moment donn On peut alors d finir un l ve en r ussite scolaire comme ayant un parcours normal Un l ve qui n a pas redoubl qui a acquis dans le d lai pr vu les nouvelles connaissances et nouveaux savoir faire que l institution pr voyait qu il apprenne d apr s les programmes Un l ve qui a suivi le parcours scolaire qui correspondait ses attentes son projet Un l ve qui l issue de sa scolarit a obtenu une qualification ou un dipl me qui lui ont permis d acc der un emploi Ces trois points sont pourtant dissociables car un redoublement n est pas une fatalit Nombreux sont ceux qui ont redoubl une classe voire plusieurs et ont pourtant obtenus une qualification et ont facilement trouv s un emploi Au contraire certains jeunes ayant poursuivis de longues tudes parfois finalis es par de remarquables dipl mes ne trouvent pas forc ment d e
23. ations qui vont avec ce terme cole ZEP gale cole difficile en chec avec des l ves en difficult s en chec Ces lieux coles quartiers sont vus comme des lieux difficiles risque probl me et craignent la d gradation de leur situation Pourtant pour viter cette d gradation normalement des moyens sont mis en place mais bien souvent il ne s agit que d un saupoudrage des moyens Les acteurs de ZEP se trouvent confront s quatre probl mes p dagogiques majeurs Le nombre lev d l ves faibles 28 L h t rog n it scolaire des l ves La concentration d l ve de milieux d favoris s impact n gatif sur les apprentissages et r sultats scolaires La sensibilit des l ves aux facteurs p dagogiques et enseignants Donc dans les ZEP encore plus qu ailleurs les acteurs doivent porter une attention toute particuli re aux probl mes des savoirs et des apprentissages scolaires Pour une efficacit sur la r ussite scolaire des tudes ont montr es qu il fallait l association de plusieurs facteurs centration sur les savoirs et les apprentissages scolaires stabilit motivation et solidarit de la majorit des enseignants direction forte et active attentes plut t positives l gard des l ves et des familles populaires G CHAUVEAU et E ROGOVAS CHAUVEAU 1995 1997 C Le RASED Le R seau d Aides Sp cialis es aux El ves en Difficult R
24. ccompagnement des l ves pourra se faire dans deux directions pr vention et rem diation Mais alors comment d finir cette difficult Il est difficile de recueillir un consensus sur la d finition de ce probl me car on touche a beaucoup de disciplines m decine psychologie p dagogie et donc recouvrent une vari t de difficult s Selon P GROSJEAN si l on se r f re sa d finition de l l ve en r ussite scolaire alors l l ve qui choue c est peut tre parce que il n a pas de projet d apprentissage ou il ne se repr sente pas correctement la t che effectuer ou il n a pas les strat gies efficaces ou il n a pas les capacit s suffisantes pour comprendre Selon KIRK 1962 Une difficult d apprentissage fait r f rence un retard un d sordre ou un retard de d veloppement dans un ou plusieurs processus de la parole du langage de la lecture de l criture de l arithm tique ou dans d autres mati res scolaires r sultant d un handicap psychologique susceptible d tre caus par une dysfonction c r brale ou par des probl mes motifs ou comportementaux Ce n est pas la r sultante d un retard mental d une d ficience sensorielle ou de facteurs culturels ou ducatifs Un l ve est celui qui pr sente des lacunes dans ses avoirs qu il manque d outils indispensables pour construire son savoir et qu il ne dispose pas de certaines capacit
25. cteurs qui malheureusement peuvent venir se rajouter aux pr c dents Parlons tout d abord des l ments qui peuvent perturber un enfant du jour au lendemain dans sa scolarit L arriv e d un petit fr re ou petite s ur peut tre tr s perturbant pour un enfant car il peut se sentir d laiss par ces parents Et donc il peut se mettre en chec scolaire pour que l on s occupe de lui et qu on le remarque La perte d une personne dans la famille peut perturber la famille et par l m me l enfant Le divorce la s paration les disputes entre deux parents peuvent perturber un enfant sans que celui ci ne le montre et ne le dise mais ses r sultats scolaires peuvent s en faire ressentir Et tout l ment perturbateur qui peut para tre anodin depuis l ext rieur mais qui peut toucher l enfant profond ment 13 Parlons maintenant des l ments qui peuvent amener les enfants sortir de l cole sans qualification Les gar ons sont plus nombreux que les filles sortir de l cole sans qualification Les l ves ayant redoubl s en primaire les l ves ayant un niveau faible en CP en g ne Les redoublants ayant des ann es de retard donc tant plus g s rentrent plus t t dans la vie active Comme nous avons pu le voir nombreux sont les l ments qui peuvent amener un l ve la non r ussite scolaire et compliqu s sont les origines qu elle peut avoir C est pour
26. dans son travail individuel La diff renciation simultan e intervient donc le plus souvent apr s une valuation et pour mettre en uvre les rem diations Mais elle intervient aussi en cours d apprentissage lorsque 23 des obstacles s av rent insurmontables pour certains l ves et que d autres chemins doivent tre construits Nous avons pu voir que l enseignant face la difficult des l ves peut organiser plusieurs rem diations Celles ci tant pr vues le plus souvent avant la classe mais pouvant l tre pendant la classe par rapport aux r els besoins des l ves Diff rencier permet de prendre en compte tous les l ves avec leurs diff rences et permet chaque l ve de se rapprocher de sa r ussite scolaire Mais il y a des situations o la difficult est tellement importante que l l ve n arrive la surmonter et dans ce cas l l enseignant ne peut aider lui seul cet l ve 24 IHI Les partenaires L enseignant est souvent seul face sa classe Est il en mesure d avoir un regard objectif sur ses l ves en difficult s A t il fait les bons pronostics A t il rep r les bonnes causes des difficult s Est il capable de mesurer l ampleur des difficult s Fait 1l les bons choix de rem diations Face certaines difficult s l enseignant est oblig de faire appel des personnes ext rieures sa classe Cela permettra tout d abord d exposer la si
27. e dialogue entre un enseignant et se coll gues du RASED est tr s important pour une aide efficace il faut la mobilisation de tous Le suivi doit tre r gulier L accord des parents est obligatoire pour qu un l ve puisse tre suivi par le RASED d o la bonne communication qu il doit y avoir entre enseignant et parents L intervention des enseignants du RASED se fait pendant le temps scolaire en collaboration avec l quipe enseignante et la famille Des rencontres r guli res sont organis es ces bilans permettent d valuer la port e de l aide ces cons quences et entra nent un r ajustement des actions entreprises Tr s souvent cette relation plus individuelle que l enseignant du RASED arrive avoir avec les l ves en difficult lui permet d avoir plus d interaction une plus grande complicit Cet enseignant permet l l ve de prendre plus de temps pour faire les choses de pouvoir avoir son cheminement cognitif raisonnement logique de correction proc dures de r solution de probl me qu il n aurait pu avoir dans la classe L enseignant prend plus de temps pour parler de chose hors cadre scolaire donc d tre plus intime et plus dans la r alit de l enfant Il cr un cadre plus s curisant Il sert parfois de m diateur entre l l ve et son enseignant pour l l ve il est plus facile de se confier lui qu son enseignant qui n pas forc ment le temps J ai
28. es les disciplines et dans la cour de r cr ation Romain l ve de CM1 que je n avais pas rep r en classe a attir mon attention dans la cour de r cr ation Il tait seul n a pas jou avec ses camarades durant toute la r cr ation J ai a nouveau rep r son comportement en ducation physique o l on faisait des petits jeux de coop ration Romain tait agressif envers ses camarades et son c t individualiste ressortait En parlant avec l enseignante de la classe j ai appris que Romain ne se comportait de cette mani re que depuis quelques semaines dans tout ce qui tait collectif et qui le mettait en relation avec les autres b Par les activit s en classe Les fiches au m me titre que le travail crit sur le cahier du jour sont de bons outils pour rep rer d ventuelles difficult s et pour mieux les cibler G n ralement utilis es comme moyen de v rifier la compr hension par chaque l ve d une notion qui vient d tre vue en classe en fin de s ance elles peuvent tre consid r es comme des valuations formatives plus que sommatives En remplacement dans une classe de CM1 CM2 j ai fait une s ance de grammaire avec les CM1 sur le groupe nominal sujet et le groupe verbal Apr s avoir travaill ensemble au tableau j ai donn un exercice d application faire M lanie a d coup presque toutes ses phrases correctement 4 5 mais a invers la d nomination entre le groupe no
29. ff rentes natures ponctuelles ou sur le long terme faisant intervenir des personnes sp cialis es ou non Ce qui multiplie les solutions pouvoir apporter A Avant la classe Voyons tout d abord l aide simple sans organisation n1 mat riel que l enseignant peut avoir ou qu il peut penser avant la classe 1 Le relationnel a Le regard sur l l ve La 1 chose faire est d avoir un regard positif sur les l ves en difficult s Ils manquent de confiance en eux et ont une image n gative d eux m mes Il faut alors leur montrer qu ils ne sont pas d laiss s dans la classe qu ils ont toute leur place et qu ils peuvent arriver au m me niveau que les autres m me si cela leur demande plus d efforts Il faut les valoriser souvent et m me sur des petites choses anodines sur des petites r ussites ou progr s car chaque r ussite va tre un pas de plus sur la victoire Ce sera un petit pas pour nous mais un grand pas pour eux On rejoint ici ROGERS dans sa p dagogie non directive o l enfant doit tre encourag 15 par le regard bienveillant de l enseignant o ces r sultats doivent tre valoris s surtout quand ils sont rares et maigres Pour lui l l ve reprendra confiance en lui et aura moins d appr hension de l erreur Par exemple M lanie qui avait un an de retard et manquait de confiance en elle sur un exercice de conjugaison n a pas mis les bonnes personnes
30. gnaler aux parents toute progression m me si elle est minime sinon les parents avec raison penseront que l enseignant ne les convoque ou ne leur signale 2 amp que les points n gatifs Ne pas oublier d encourager les parents comme les enfants sur leur effort pour les amener les poursuivre Certaines tensions peuvent appara tre entre l enseignant et les parents car ils n ont pas les m mes attentes de l cole ou tout simplement parce que les parents n accepteront pas que leur enfant soit en difficult ils peuvent remettre la cause sur l enseignant ou les rapports qu il a avec leur enfant B La cr ation des ZEP Durant les ann es 80 l cart social scolaire s accentue de plus en plus On a d un c t les tablissements top niveau des beaux et riches quartiers et de l autre les sous coles des pauvres et immigr s Les parents ont fuis les tablissements qui recevaient un public socialement mixte d s lors ces tablissements ne recevaient plus qu une population d favoris e Les tablissements bourgeois s embourgeoisent de plus en plus et les tablissements populaires se paup risent En 1981 l objectif officiel de la politique des Zones d Education Prioritaire ZEP semble clair c est la lutte contre l chec scolaire et les in galit s sociales devant l cole circulaire du 1 7 1981 En 1990 le texte de la premi re relance des ZEP rappelle q
31. int gr e aux processus d apprentissage Mais alors quel est le statut de l erreur aujourd hui l cole b Le statut de l erreur Dans les repr sentations propres notre culture le statut de l erreur a chang En effet faire une erreur est apparu longtemps comme un manque une faute n gative Du c t de l approche philosophique il a fallu attendre la philosophie contemporaine pour que l erreur acquiert un nouveau statut elle est davantage comprise comme tant un moment d laboration de la v rit L erreur n est donc plus l inverse de la v rit Dans le domaine de l enseignement il n a pas fallu attendre la p riode contemporaine pour prendre conscience que l erreur avait une valeur positive Ainsi CONDORCET 1794 dans ces l ments arithm tiques a d j conscience qu enseigner c est aussi faire comprendre l l ve pourquoi il se trompe Donc l enseignement supposait d j par essence un certain rapport l erreur L enseignement ne peut donc tre qu une simple transmission de savoirs et implique forc ment un certain rapport l erreur En effet si comme le disait ALAIN 1928 penser c est aller d erreur en erreur alors l erreur a toute sa place l cole L l ve peut se tromper sans graves cons quences ni pour lui m me ni pour la collectivit Par cons quent si l erreur est humaine cela est surtout vrai l cole Il est im
32. minal sujet et le groupe verbal cf annexe En retravaillant avec elle dans la journ e je me suis aper ue qu elle tait incapable de me donner le verbe dans une phrase A l oral elle s tait faite discr te Ce n est que par l crit que j ai pu m apercevoir de son probl me En grande section suite un travail sur le tableau double entr e les l ves avaient tous le m me tableau remplir 3 formes en ligne et 2 graphismes en colonne Les six l ves ont r ussi leur tableau mais je me suis aper ue que certains n taient pas s rs d eux J ai renouvel ce tableau mais cette foi ci ils n avaient pas tous le m me tableau En ligne tait toujours les m mes formes mais en colonne il y avait des couleurs que j avais mis dans un ordre diff rent dans chaque fiche Philippe n a pas r ussi remplir son tableau correctement En effet Philippe avait l habitude de copier sur son voisin alors l il avait t perdu c Par le probl me de la compr hension des consignes La compr hension des consignes crites est un r el probl me notamment si l l ve a des difficult s de d chiffrage car alors il lui est difficile de donner du sens ce qu il lit Et s il n y a pas de sens pour l l ve il n y aura pas d activit possible C est pour cette raison qu il est important de v rifier que les consignes ont t bien comprises en les verbalisant l oral puis en les fai
33. mploi car leur niveau est trop lev pour la demande du march pour d buter dans un poste On peut alors s apercevoir qu un l ve sera en r ussite une certaine p riode par rapport ce qu attend la soci t du syst me scolaire P GROSJEAN propose une autre d finition de l l ve en r ussite scolaire Si un l ve r ussit c est peut tre parce que il a un projet d apprentissage il se repr sente correctement la t che ex cuter il a des strat gies efficaces il a des capacit s suffisantes dans les domaines cognitif sensori moteur langagier Alors dans ce cas l comment d finir l l ve qui choue 2 L chec la difficult le statut de l erreur a La difficult Un l ve qui choue prouve des difficult s d apprentissage La difficult scolaire loin de rester la pr occupation premi re des enseignants sp cialis s AIS est d sormais l affaire de tous et en tout premier lieu celle de tous les enseignants de classe ordinaire De nombreux l ves prouvent des difficult s l cole que celles ci se manifestent par un retard scolaire important ou par l chec des examens Certains connaissent des difficult s passag res qui peuvent tre facilement surmont es avec l aide appropri e Cependant d autre accuse un retard qui les handicapera tout au long de leur vie scolaire voir sociale Un l ve en difficult est celui qui ne peut
34. ndant aux capacit s r elles des l ves tant du point de vue des capacit s de compr hension que du point de vue de celles de r ception Une telle diff renciation permettra chaque l ve de trouver la m thode qui lui convient le mieux Dans cette forme de diff renciation l enseignant garde une progression collective dont les contenus et les objectifs restent les m mes pour tous mais alterne les m thodes utilis es pour y parvenir L enseignant mobilisera des vocations verbales pour tel l ve qui a plut t un profil fond sur l audition ainsi que des vocations visuelles pour tel autre qui se fonde sur des images repr sentatives visuelles b La diff renciation simultan e A c t de la diff renciation successive qui est envisag e dans le temps il existe un autre type de diff renciation qui se fait de fa on synchronique il s agit de la diff renciation simultan e Celle ci est plus difficile mettre en uvre car l enseignant doit g rer diverses activit s avec des objectifs et des contenus diff rents au m me moment Cette diff renciation consiste distribuer chaque l ve un travail correspondant un moment donn de l apprentissage et d fini en fonction de ses besoins et de ses possibilit s exercices d entra nement sur une ne Re jar ee question mal comprise reprise d une notion travaux d enrichissement Cette diff renciation d veloppe une autonomie pour chaque l ve
35. ner compte tenu du potentiel important plus que ce qui appara t visible de l l ve R fl chir aux divers contextes ou la d contextualisation dans lesquels la transmission des savoirs aura lieu La temporalit sera un facteur important de l enseignement apprentissage Le savoir demande du temps notamment certains l ves en difficult pour devenir une r alit d appropriation et passer du statut d objet externe celui de repr sentation interne 17 Le sens de l activit dans laquelle l l ve va s engager va tre une condition indispensable de l apprentissage Faire du sens va permettre l l ve de comprendre plus que de r ussir Le statut que l enseignant va donner l erreur aura une grande incidence sur la suite de l engagement de l l ve mais elle va demander une grande attention disponibilit coute de la part de l enseignant La pluralit des situations que l enseignant va mettre en place va tre une fa on de s adapter tous les l ves et d enrichir leurs strat gies c Les diff rents groupements Voyons diff rents groupements que l enseignant peut mettre en place L enseignant prend plus de temps envers ces l ves mais il doit aussi se m fier de l image qu il en donne Le fait de toujours tre sur un l ve plus faible peut donner une image plus n gative qu elle l est Tout comme si l enseignant fait des groupes de niveaux
36. oc der un tat des lieux de l l ve tenter d anticiper les difficult s qu il risque de rencontrer pour en tenir compte dans le processus d apprentissage tout ceci en mettant en place une valuation diagnostique L valuation diagnostique est le pr alable essentiel la diff renciation elle va permettre l enseignant d adapter et de diversifier son action p dagogique selon les informations obtenues Ainsi avant d entamer l enseignement d une nouvelle notion il convient d explorer ce que les l ves pensent et r pondent autour d une notion 1l faut faire appara tre ce qu ils ont en t te sur ce sujet leurs comp tences leurs points forts leurs points faibles leurs lacunes Les techniques pour ce faire sont diverses questionnaires crits entretiens individuels ou collectifs demandes de dessins situation probl me L important c est de ne pas se contenter d un score mais de formuler les r sultats du diagnostique en acquis et non acquis en mati re de comp tences voir pour cela les programmes pour savoir quelles sont les comp tences atteindre Cette phase d valuation diagnostique est surtout indispensable mener lorsque l l ve n est pas connu de l enseignant en d but d ann e Lorsque l enseignant conna t bien ses l ves l valuation formative pourra avoir valeur d valuation diagnostique tout moment pour la suite des op rations diff renci es entreprend
37. omprendre la notion abord e m me si certains l ves ont besoin de toucher des objets pour rester attentifs J entends par l ve inattentif un l ve qui par exemple joue avec ses affaires stylo r gle gomme fouille dans son casier regarde par la fen tre sans tre capable de dire ce qui est en train de se dire dans la classe si on lui demande Quel est l enseignant qui n a pas fait l exp rience d interroger n enfant qui paraissait inattentif sur ce que l enseignant venait de dire et que l l ve puisse r p ter mot mot ce qui venait d tre dit Par contre plus nombreuses sont les fois o les l ves ne peuvent r p ter ou m me expliquer ce que l on est en train de faire Dans ces cas l l l ve est moins r ceptif et aura plus de difficult s comprendre l l ve n aura pas toutes les informations et savoirs pour continuer et 1l sera tr s vite en difficult s On peut aussi rencontrer l inverse c est dire un l ve calme qui paraisse couter ce que l enseignant est en train de dire Dans ce cas l l enseignant voit l l ve attentif alors il ne s occupe pas en priorit de lui Sauf qu au moment d utiliser ce qui vient d tre dit l l ve n en est pas capable Cet l ve sera lors en difficult et l enseignant ne pourra savoir au premier abord d o vient la difficult Le comportement des l ves s observe tous les jours et dans tout
38. ontraire il sera sollicit par des l ves qui n auront pas avanc la m me vitesse tre la fois au four et au moulin c L valuation formative Comme nous l avons vu pr c demment il est important avant d engager un apprentissage de proc der une valuation diagnostique Mais l valuation a galement une pr cieuse fonction en cours d apprentissage il s agit de l valuation formative C est une valuation int gr e l apprentissage qui permet de mesurer le degr d atteinte des comp tences par l l ve L enseignant peut alors v rifier si les objectifs vis s par son enseignement sont atteints et si les l ves ont acquis les comp tences vis es Elle a une fonction r gulatrice elle permet soit de reprendre certains points pour en combler les lacunes soit de les approfondir Il s agit pour l enseignant de mieux savoir o l l ve en est pour mieux savoir o il peut aller Ainsi 22 l valuation formative donne suite des activit s de r gulation de rem diation ou d approfondissement 2 les deux types de diff renciation selon MEIRIEU a La diff renciation successive Ce type de diff renciation consiste faire diff rentes situations d apprentissage expos collectif travail individualis travaux de groupe monitorat diff rents outils ainsi que diff rents supports criture parole image geste informatique vid o correspo
39. personnalis s d apprentissage Mots cl s Echec scolaire Individualisation Diff renciation Difficult Partenariat ducatif
40. peuvent tre un relais pr cieux pour l enseignant quant la motivation de leur enfant et son travail Parfois le simple fait de voir que ses parents s int ressent son travail l cole que ses parents l encouragent peut donner une motivation suppl mentaire un l ve car il se sentira aid et reconnu par ses parents De m me certains parents mettant trop de pression sur leur enfant par rapport aux notes ou appr ciations qu ils 25 obtiennent provoquent en m me temps de l anxi t chez leur enfant par rapport leur travail scolaire L intervention des parents peut aussi prendre la forme d une aide aux devoirs notamment dans l apprentissage de la lecture au cycle des apprentissages fondamentaux De m me si un l ve est absent pendant plusieurs jours maladie par exemple ses parents peuvent venir prendre ses devoirs et ce qu il aurait fait en classe pour savoir ce qu ils doivent lui faire travailler la maison rattraper le retard surtout chez les l ves en difficult s scolaires pour ne pas accumuler encore plus de retard Il est indispensable d tablir un partenariat avec les parents afin que ceux ci se sentent concern s par la scolarisation de leur enfant Les entretiens avec les parents sont tr s importants surtout en d but d ann e pour que l enseignant puisse expliquer son fonctionnement ses attentes Mais surtout avec les parents des l ves en difficult s il ne fau
41. portant de faire percevoir l l ve que l erreur n est pas dramatique il faut qu il comprenne que l erreur n est pas une faute En effet il ne faut pas confondre erreur et faute L erreur fait partie int grante de l apprentissage Les erreurs commises par ceux qui apprennent ne sont alors ni des fautes r pr hensibles ni des manifestations pathologiques mais font partie d un processus normal d apprentissage L erreur l cole est donc non seulement possible mais aussi n cessaire car l apprentissage ne repose plus sur une simple association entre stimuli et une r ponse il se construit partir de repr sentations mentales pr existantes qui peuvent tre erron es C est donc le regard de l enseignant et la p dagogie qu il met en place qui culpabilise ou valorise l erreur Un l ve qui se trompe n est pas coupable Un l ve qui ne se trompe pas ne r ussit pas forc ment consciemment ce qu il a fait En effet comme PIAGET l a montr m me si un l ve tait capable de donner une solution erron e un probl me cela ne l emp chait pas d avoir un raisonnement juste C est pourquoi il recommandait d tudier les erreurs des l ves afin de mieux comprendre les m canismes de leur pens e Si cette erreur est connue et expliqu e elle peut servir ult rieurement Elle n est alors pas condamnable mais profitable la r ussite ult rieure Nous avons vu qu il n
42. re Attention car m me lors d une valuation diagnostique des diff rences se rep rent tant au niveau du rythme de r alisation de la t che qu au niveau de la compr hension de l nonc Il conviendrait alors de diff rencier avant toute valuation diagnostique mais ce serait tomber dans un cercle vicieux comment diff rencier avant toute valuation diagnostique puisque c est celle ci qui va permettre d engager le processus de diff renciation Peut tre faudrait il alors une valuation diagnostique sur la fa on dont proc dent les l ves avant de r aliser celle sur le contenu des connaissances b L organisation des apprentissages Suite l valuation diagnostique et l analyse des r sultats l enseignant doit maintenant organiser les apprentissages Deux cas peuvent se pr senter le premier consiste en une certaine homog n it de la classe o les l ves sont peu pr s au m me niveau de connaissances et ont tous les m mes besoins Dans ce cas il est inutile de mettre en place une diff renciation Un tel cas ne se pr sente pas souvent Au contraire le deuxi me cas plus souvent rencontr consiste en une h t rog n it relativement importante des repr sentations 21 et des connaissances des l ves Dans ce cas l enseignant ne peut leur proposer un m me parcours au risque d ennuyer certains et de faire chouer d autres Une diversification des itin raires s impose
43. rmettraient de pratiquer tout de m me la p dagogie diff renci e 1 Les trois principes fondamentaux dans la p dagogie diff renci e Malgr les variables en jeu il est possible de d finir trois conditions fondamentales et indispensables toute diff renciation Tout d abord l valuation diagnostique ensuite l organisation des apprentissages et enfin l valuation formative a L valuation diagnostique Tout processus d apprentissage doit tenir compte des repr sentations des l ves en effet il n existe pas d l ve vierge L apprentissage se fonde sur certaines repr sentations s y heurte ou s y appuie s y combine pour aboutir enfin de nouvelles repr sentations gr ce une gestion p dagogique bien men e Ainsi le r le de l enseignant se voit modifi Son travail ne consisterait plus dispenser le savoir mais g rer ces repr sentations ou en faire na tre de nouvelles En effet les repr sentations peuvent soient volu es soit c d es leur place d autres Cependant ces repr sentations peuvent perdurer si l on ne les prend pas en compte et si l on ne les fait pas merger Ne pas faire merger les conceptions des apprenants c est consid rer ces derniers comme absents du processus d apprentissage Cela risque fort de les emp cher de construire leur propre savoir G DE VECCHI et A GIORDAN 1996 20 Comment alors les prendre en compte Il faut pr
44. sant reformuler par un ou tous les l ves Le fait d tre reformul e par un l ve avec d autres mots peut permettre certains l ves de comprendre ou de mieux comprendre la consigne Si malgr cette reformulation primordiale l l ve ne r pond pas la consigne alors le probl me est tout autre il est plus profond ce n est plus un probl me de lecture M lanie l ve de CM1 dans un exercice o il fallait r duire des phrases pour les rendre minimales Elle a recopi les phrases avec tous les compl ments et n a chang que dans 3 phrases sur 5 le verbe exemple fournit un effort fait un effort Pourtant je l avais expliqu et fait verbaliser par deux l ves mais cela n avait pas suffit pour qu elle comprenne la consigne O est l obstacle pour elle L exercice n avait peut tre pas de sens pour elle Reste savoir si ces l ves ne r ussissent pas parce qu ils n ont pas compris ce qu il fallait faire malgr les reformulations des autres l ves avec leurs propres mots ou bien que la t che demand e leur semblait trop difficile ou inhabituelle D s lors ils s inventent une consigne qu ils savent r aliser Ce peut tre aussi par manque de motivation ou d int r t pour ce type de travail 10 d En tenant compte du v cu de l enfant Pour pouvoir mieux comprendre l origine des difficult s de certains l ves il faut souvent tenir compte de leur v cu
45. t pas n gliger les entretiens pendant l ann e pour discuter des progr s des difficult s de leur enfant Lorsque les parents sont convoqu s il faut viter de les culpabiliser en leur donnant l impression qu ils sont responsables des difficult s de leur enfant Il faut tout d abord commencer l entretien par les points positifs concernant leur enfant Il ne pas oublier de fixer les objectifs de la discussion pour ne pas s garer Discuter partir de situations concr tes de productions de leur enfant permet de ne pas s loigner de la r alit Il faut se m fier des jugements qui peuvent tre mal interpr t s des parents Durant ces rencontres il est int ressant et important d essayer de voir avec les parents si l l ve en difficult vit une situation inhabituelle maladie d c s stress v nement p nible Beaucoup d l ments peuvent tre abord s toujours avec tact avec les parents pour comprendre le parcours de cet l ve v cu scolaire diff rentes coles aides re ues et avoir des informations utiles qui claire sur les difficult s de l l ve Les parents peuvent se trouver d sempar s face aux difficult s de leur enfant et ceci notamment face leurs devoirs ou le ons la maison L enseignant doit alors aborder le sujet avec tact pour savoir si les parents ont besoin d aide pour savoir comment et quoi faire avec leur enfant 26 Surtout ne pas oublier de si
46. tuation qui lui pose probl me d entendre d autres points de vue et d avoir une vision nouvelle de la situation sur laquelle l enseignant ne peut avoir de recul De qui rel ve un enfant en difficult Un ensemble de personnes peut s atteler aider cet l ve surmonter ces difficult s Nous avons pu voir que l enseignant tait le premier interlocuteur mais plus largement les enseignants du cycle peuvent apporter une aide p dagogique de rem diation Des partenariats peuvent s tablir pour aider ces l ves en difficult s L enfant peut se sentir partag entre le milieu familial et le milieu scolaire donc il y a tout d abord besoin que les parents deviennent partenaires de l cole Ensuite un partenariat peut s tablir l ext rieur du milieu scolaire particuli rement en zone sensible ou zone d ducation prioritaire qui permettra de mobiliser et de dynamiser nombre de gens qui souhaitent lutter contre les in galit s Enfin nous verrons diff rentes formes d aides qui peuvent tre d velopp es par les enseignants sp cialis s membres du r seau d aide A Les parents Les parents sont les premiers partenaires incontournables dans l ducation de leurs enfants Ils ont une influence sur le rendement de leur enfant l cole et ils repr sentent une ressource majeure Malheureusement ils ne sont pas tous r ellement pr ts fournir l aide n cessaire leurs enfants Toutefois ils
47. u il s agit de promouvoir la r ussite de tous les l ves et particuli rement dans les zones d favoris es circulaire du 1 2 1990 En 1999 a lieu la seconde relance de la politique ZEP avec la circulaire du 22 12 1999 La cr ation des ZEP est apparue dans certaines zones g ographiques o l on trouve un taux important de difficult s scolaires et sociales zones des familles d favoris es Les crit res de la constitution d une ZEP sont scolaires taux de redoublement retards sorties sans qualification abandons scolaires et sont sociaux et conomiques revenu des familles nombre d enfant par famille proportion d trangers La cr ation des ZEP s est faite pour 27 essayer de mieux traiter voire traiter en priorit les lieux qui subissent la fois l inadaptation de l appareil scolaire et la conjonction des difficult s Comme nous l avons vu l objectif principal des ZEP est d am liorer les performances scolaires des l ves Celui ci passe par des actions ducatives renforc es centr es sur les r els besoins des l ves Pour ce faire chaque tablissement class en ZEP doit s appuyer sur trois l ments fondamentaux pour leur mise en uvre un programme d ducation prioritaire le projet de zone des moyens sp cifiques et l articulation avec le dispositif local de la politique de la ville Le projet de zone comporte des objectifs concrets par rapport l
48. uite des apprentissages Comme nous avons pu le voir un enseignant ne doit pas se sentir seul face au manque de r ussite d un ou plusieurs de ces l ves Autour de l enseignant gravite de nombreux partenaires dont il faut qu il ait conscience Il n est pas seul s il sait s entourer des bons partenaires Tout d abord les parents d l ves qui repr sentent une ressource non n gligeable face la difficult de leur enfant mais faut il encore qu ils en soient conscients L ducation nationale met dans certaines zones ZEP des moyens en place pour essayer de r duire les in galit s et les checs scolaires Et enfin nous avons vu le soutien essentiel apport par le RASED pour certains enfants en difficult scolaire 31 CONCLUSION Ce m moire m a permis de r fl chir aux proc dures mettre en uvre lorsque je me trouverais face des l ves en manque de r ussite scolaire Les difficult s de l l ve nous ont renvoy des difficult s de d finition pour savoir de quel l ve nous allions parler Une fois rep r comme l ve en manque de r ussite scolaire l enseignant doit faire des choix et d finir des strat gies qu il va mettre en place avant ou pendant la classe pour cet l ve Face l l ve en difficult l enseignant a la responsabilit d int grer ces difficult s dans sa relation p dagogique T che qui ne va pas tre facile car il lui faudra individualiser sans isoler
49. valoriser les temps d changes entre l ves en introduisant des moments individualis s en organisant des ateliers th matiques en alternant les s quences d apprentissage 16 en diversifiant les formes de regroupements en contextualisant les programmes pratiques sociales de r f rence et utilit en clase en adaptant les instructions officielles aux besoins des l ves en r servant du temps pour le suivi individualis en regroupant les l ves en fonction des besoins ou des ressources en ritualisant certaines proc dures 2 L organisationnel a L emploi du temps L enseignant devra organiser son emploi du temps pour pr voir une ou plusieurs plages horaires par semaine pour s occuper en priorit des l ves en grosses difficult s faire du soutien sur la lecture pendant que les autres l ves sont en autonomie sur des lectures silencieuses par exemple L enseignant pourra aussi penser son plan de classe qui peut l aider g rer ses l ves en difficult Soit les regrouper dans des moments de soutien soit les mettre c t d un l ve en r ussite pour qu il puisse l aider tutorat b L activit Voyons quelques points sur lesquels l enseignant peut r fl chir avant sa classe Le savoir transmettre de fa on active doit impliquer une grande clart de l enseignant sur la didactique et la p dagogie des disciplines Quel savoir enseig
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