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1. suivante 50 gt ASS 45 40 35 4 36 9 30 18 2 22 14 TE 154 10 4 6 7 LD 0 r r r r r r 1 Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage Les diff rences de fr quence selon les troubles de langage s expliquent principalement par l ge des enfants consid r s plus un enfant est g plus il risque de porter des lunettes sauf en ce qui concerne les enfants dysgraphiques qui portent des lunettes pour 45 5 d entre eux soit une proportion tr s sup rieure celle de la population g n rale 62 e Troubles de sant Il s agit des troubles chroniques affectant les enfants au quotidien allergies troubles du sommeil ob sit 25 9 des enfants de l chantillon pr sentent un ou plusieurs des troubles de sant suivants O mr NU BR Un ANO fi 9 2 3 8 3 2 3 2 3 2 27 T22 i J 1 6 J E 0 5 0 5 Alimentation Allergies Asthme Ecz ma pilepsie Motricit Ob sit Pr maturit Sommeil Vision Le chiffre d un quart des enfants touch s par des troubles de sant peut para tre lev Notons tout de m me que les trois quarts d entre eux ne le sont pas Le trouble de motricit lat ralisation sch ma corporel est le plus fr quent 9 2 Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants pr sentant de
2. 18 5 18 4 Gar ons Filles Pour chaque sexe les suivis ou traitements dominants en des enfants de chaque sexe sont les suivants gar ons psychoth rapie 12 6 psychomotricit 6 8 filles psychoth rapie 12 2 97 Pour chaque sexe la proportion en d enfants souffrant de traumatismes ducatifs variable 36 est la suivante 30 gt 29 1 29 28 4 27 26 25 6 25 24 4 23 Gar ons Filles Pour chaque sexe les traumatismes ducatifs dominants en des enfants de chaque sexe sont les suivants gar ons hyperprotection 9 7 carence affective 7 8 filles for age 7 3 hyperprotection 7 3 Pour chaque sexe la proportion en d enfants souffrant de traumatismes environnementaux variable 37 est la suivante 60 50 50 4 39 8 40 30 4 20 4 10 4 0 Gar ons Filles 98 Pour chaque sexe les traumatismes environnementaux dominants en des enfants de chaque sexe sont les suivants gar ons d pression 9 7 maladie 9 7 violence 8 7 immigration 7 8 filles maladie 17 1 d c s 9 8 violence 9 8 2 ge La r partition en des enfants par ge est la suivante 18 15 7 16
3. Avec toutes les cons quences qui en d coulent illettrisme exclusion tr s grande pauvret violence sociale 31 Florence Piron Les citoyens la d mocratie et la recherche en g n tique in G nomique g no thique et anthropologie Montr al octobre 2004 32 Jacques Fijalkow Dyslexie le retour in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 33 Jean Paul Martinez Jean Marie Honorez Dyslexie vous avez dit encore dyslexie in La Feuille orthop dagogique Montr al vol 2 no 3 p 2 mai juin 2001 34 Minist re de l ducation nationale minist re de la Sant secr tariat d tat aux personnes g es et aux personnes handicap es Plan d action pour les enfants atteints d un trouble sp cifique du langage mars 2001 35 Jacques Fijalkow Vers une France dyslexique in Les Actes de lecture no 69 pp 35 38 mars 2000 36 Jacques Fijalkow Dyslexie le retour in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 15 D un point de vue p dagogique et donc politique l aussi les d finitions actuelles des troubles de langage d placent le probl me de l chec scolaire vers une prise en charge m dicale On constate un processus de d responsabilisation de l institution scolaire par un recours de plus en plus fr quent l orthophonie sur les conseils des instituteurs que ce soit en maternelle ou en primaire Cela ne d tourne t il pas l attention des erreurs de
4. 55 7 des enfants sont des gar ons 44 3 des enfants sont des filles Les g n ticiens et les neurologues retrouvent cette diff rence de fa on beaucoup plus ample pour ce qui concerne la dyslexie qui concernerait deux fois plus de gar ons que de filles Les psychanalystes estiment quant eux que l acc s au symbolique donc au langage s av re souvent plus probl matique pour les gar ons que pour les filles Par ailleurs au niveau social et p dagogique les gar ons semblent plus enclins la d linquance et l chec scolaire 182 Les chiffres cit s pour la population g n rale sont tir s notamment des bases de donn es suivantes www insee fr Institut national de la statistique et des tudes conomiques www ined fr Institut national d tudes d mographiques www ladocumentationfrancaise fr La Documentation fran aise www sante gouv fr minist re de la Sant www education gouv fr minist re de l ducation nationale www cndp fr Centre national de documentation p dagogique 59 La proportion en de gar ons pris en charge pour les diff rents troubles est la suivante 100 9059 90 86 7 8 0 1 2 70 4 59 6 58 2 56 2 60 50 6 50 4 40 30 20 10 4 0 r r r r r r 1 Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage
5. E Bon Divorce ou s paration o Faible OInexistant Pas de divorce ou s paration 127 Selon l existence ou non d un divorce ou d une s paration la proportion en d enfants pr sentant d autres sympt mes variable 34 est la suivante 40 65 40 6 40 6 40 55 4 40 5 40 45 4 40 4 40 4 40 35 4 40 3 Divorce ou s paration Pas de divorce ou s paration Les sympt mes dominants en des enfants de parents divorc s s par s ou non sont les suivants parents divorc s ou s par s troubles du comportement 17 5 troubles de l attention 10 5 agitation 8 8 parents non divorc s ou s par s immaturit 14 1 timidit 6 3 Selon l existence ou non d un divorce ou d une s paration la proportion en d enfants soutenus par d autres traitements ou suivis variable 35 est la suivante 30 26 3 25 20 4 10 Divorce ou s paration Pas de divorce ou s paration 128 Les suivis dominants en des enfants de parents divorc s s par s ou non sont les suivants parents divorc s ou s par s psychoth rapie 22 8 2 parents non divorc s ou s par s psychoth rapie 7 8 Selon l existence ou non d un divorce ou d une s paration la proportion en d enfants souffrant de traumatisme
6. 14 53 11 9 Ea 12 je 9 7 8 1 8 J 6 4 9 4 9 4 3 2 1 6 2 E Cal 0 05 o C ER LL ea 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 L ge moyen est de 7 8 ans avec un cart type de 2 8 L ge moyen des enfants pris en charge pour les diff rents troubles est le suivant 12 10 4 LOs 8 7 T 8 3 3 aE ik 2 5 6 4 J 0 Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 99 3 Classe La r partition en des enfants par classe est la suivante 18 16 4 OS N A A Cr che P ir 1S7 14 6 14 1 14 12 10 3 07 1 d 8 1 o 2 2 CE LR S MS GS CP CEI CE2 CMI CM 6e Se 4e 3e Pour chacun des troubles de langage le niveau scolaire majoritaire en des enfants pris en charge pour le trouble de langage consid r est le suivant trouble d articulation grande section 40 retard de parole grande section 38 6 retard de langage grande section 30 1 dysphasie CP 27 3 dyslexie CE1 26 8 dysorthographie CM1 26 1 dysgraphie grande section 36 4 100 4 Type de trouble Les enfants en sont pris en charge pour la r ducation des troubles suivants 60 52 4 50 4 39 5 40 37 3 30 8 30 20 10 4 8 1 5 9 5 9 Trouble Retard de parole Retard
7. E Trouble d articulation m Retard de parole E Retard de langage a Dysphasie ag Dyslexie O Dysorthographie O Dysgraphie 113 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs les enfants en sont pris en charge pour la r ducation des troubles suivants LE a 2 o3 o4 Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs le nombre moyen de fr res et s urs et la place moyenne dans la fratrie sont les suivants Nombre de fr res et s urs Place dans la fratrie 114 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la r partition en des gar ons et des filles est la suivante E Gar ons o Filles Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la r partition en des enfants selon les personnes avec lesquelles ils vivent est la suivante 1913 m P re et m re a M re o P re 115 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la proportion en d enfants dont les parents sont divorc s ou s par s est la suivante 60 53 6 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la r partition en des enfants selon la qualit du soutien familial vis vis de la r
8. cole ou des parents peut permettre l enfant de r acc der la primaut du sens et de la communication pr alable toute action sur la forme 180 Serge Boimare L Enfant et la Peur d apprendre Dunod 2004 pp 129 130 53 B Enqu te L opinion au d part de cette tude est comme on l a vu dans ce qui pr c de un doute profond quant l existence de pathologies d origine organique du langage oral ou crit en dehors des causes consid r es comme videntes Il s agit donc d tablir que les facteurs environnementaux jouent un r le fondamental dans l mergence des difficult s de langage quel que soit le degr de s v rit de ces difficult s I M thodologie L objectif est de r aliser une typologie sociale et familiale des enfants pris en charge en orthophonie pour des troubles de langage oral ou crit puis de comparer ces donn es avec les chiffres connus de la population g n rale 1 Population En r f rence aux d finitions classiquement admises les crit res d inclusion dans l chantillon sont l existence d un trouble de langage oral ou crit trouble d articulation retard de parole retard de langage dysphasie dyslexie dysorthographie ou dysgraphie la prise en charge en s ances d orthophonie la r sidence dans la commune de Montpellier Les crit res d exclusion sont une surdit une l sion c r brale acquise une d ficience
9. ducation orthophonique variable 20 est la suivante 75 9 57 1 10 7 6 9 6 9 E Excessif m Bon o Faible oO Inexistant 116 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la proportion en d enfants fr quentant une cole priv e est la suivante Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la proportion en d enfants ayant redoubl est la suivante 35 371 30 4 30 2 25 20 4 15 el 117 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la proportion en d enfants parlant le fran ais bilingues ou ne parlant pas le fran ais la maison est la suivante 120 OPA 100 4 80 4 1 60 Ie 40 22 20 3 DS 3 93 2 E Fran ais 3 4 3 4 a Bilinguisme O Autres 4 Pour chacun des trois types de langue familiale la r partition en des enfants entre les quatre groupes socio ducatifs est la suivante 50 30 10 10 Fran ais Bilinguisme Autres E E 2 03 O4 118 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la proportion en d enfants pr sentant d autres sympt mes variable 34 est la suivante 60 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs les sympt mes dominants en
10. tablir un mode de relation particulier avec lui Dans certains cas pour la m re et pour l enfant le langage utilis sous forme de jargon a le r le de maintenir une relation fusionnelle au lieu de favoriser l autonomisation L enfant ne quitte jamais sa famille car on ne pourrait pas le comprendre Dans d autres cas au contraire l enfant peut ressentir une v ritable pression 146 Voir Michel Bernardi Dysphasie organisation narcissique et soi verbal in Psychiatrie de l enfant vol 42 no 1 pp 173 210 1999 147 Voir Roger Mis s Les Pathologies limites de l enfance PUF 1990 148 Bertrand Welniarz Approche psychopathologique des troubles graves du langage oral chez l enfant in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE no 61 juillet 2001 149 Annie Birraux Psychopathologie de l enfant In Press 2001 p 182 150 Voir Nicole Catheline Psychopathologie de la scolarit Masson 2003 42 sur le langage qui vise perfectionner la forme alors qu il a l impression qu on n accorde pas toute l importance au sens de son message Ce type de relation peut conduire une conflictualisation du langage et une opposition active ou passive de l enfant Passons aux difficult s de langage crit L encore bien que les perturbations affectives certes difficilement mesurables soient retrouv es avec une fr quence non n g
11. 54 Voir Dominique Goux ric Morin La persistance du lien entre pauvret et chec scolaire in France portrait social INSEE 2000 Dominique Goux ric Morin Surpeuplement du logement et retard scolaire in Donn es sociales INSEE 2002 cit s par Michel Du e L Impact du ch mage des parents sur le devenir scolaire des enfants INSEE juillet 2004 pp 6 7 55 R Rosenthal ef al Pygmalion l cole l attente des ma tres et le d veloppement intellectuel des l ves Casterman 1971 cit par velyne Bouteyre R ussite et r silience scolaires chez l enfant de migrants Dunod 2004 56 Matina S Horner th se de doctorat universit du Michigan 1968 cit e par velyne Bouteyre R ussite et r silience scolaires chez l enfant de migrants Dunod 2004 57 Helen K Gediman Imposture inauthenticity and feeling fraudulent in Journal of American Psychoanalytic Association vol 4 no 33 pp 911 935 cit e par velyne Bouteyre R ussite et r silience scolaires chez l enfant de migrants Dunod 2004 58 Bernard Charlot et al cole et savoir dans les banlieues et ailleurs Armand Colin 1992 cit par Claude Vargas Lutte contre l chec scolaire socioculturellement d termin in Skhole no 9 1999 pp 17 48 59 Claude Vargas Lutte contre l chec scolaire socioculturellement d termin in Skhole no 9 1999 pp 17 48 20 familles d favoris es Lorsque le mo
12. Globalement donc le milieu d favoris est consid r comme 65 Alain Bentolila propos recueillis par Dominique Simonnet Il existe en France une in galit linguistique in L Express 17 octobre 2002 66 Pierre Ferrand Protocole d valuation rapide PER 2000 Ortho dition 67 Voir Centre national de documentation p dagogique CNDP D pistage et suivi d enfants risques de difficult s scolaires l cole maternelle site Bien lire www bienlire education fr 04 media a depistage asp 68 Voir Nelly Guigue Analyse d une enqu te pid miologique sur les troubles du langage et de la parole r alis e aupr s des enfants g s de 6 16 ans scolaris s dans le Gard universit Montpellier Il septembre 1996 69 J Bruce Tomblin et al Prevalence of specific language impairment in kindergarten children in Journal of Speech Language and Hearing Research no 40 1997 pp 1245 1260 cit par Agence nationale d accr ditation et d valuation en sant ANAES L Orthophonie dans les troubles sp cifiques du d veloppement du langage oral chez l enfant de 3 6 ans mai 2001 p 26 70 A F Korner ef al Prediction of the low birth weight preterm infants by a new neonatal medical index in Journal of Developmental and Behavioral Pediatrics no 14 pp 106 111 1993 cit par Jacques Dayan Psychopathologie de la p rinatalit Masson coll Les ges de la vie 1999 22 un facteur de risq
13. On remarque une pr dominance tr s nette des gar ons parmi les enfants pris en charge pour troubles d articulation 86 7 et dysgraphie 90 9 ainsi que pour dysphasie 72 7 Les troubles de langage diff rent donc par la plus ou moins grande domination des gar ons pris en charge pour chacun d entre eux 60 e Main dominante On estime de 10 15 le nombre de gauchers dans les pays occidentaux L chantillon ne montre pas d cart en ce domaine 12 2 des enfants sont gauchers 87 8 des enfants sont droitiers Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants gauchers est la suivante 30 TES 25 20 18 2 15 4 15 12 4 L 10 75 8 6 E g 0 r r r r r r 1 Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage Dysphasie et dysgraphie se distinguent par un taux de gauchers beaucoup plus fort que dans la population g n rale respectivement 18 2 et 27 3 61 e Port de lunettes En France 1999 12 7 des enfants de 6 ans et 28 1 des enfants de CM2 portent des lunettes Dans l chantillon 22 7 d enfants portent des lunettes Ce chiffre para t en rapport avec les donn es de la population g n rale Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants portant des lunettes est la
14. absence de limites 9 3 groupe 4 for age 10 3 hyperprotection 6 9 121 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la proportion en d enfants souffrant de traumatismes environnementaux variable 37 est la suivante 90 85 7 80 70 4 60 50 40 J 30 20 4 10 4 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs les traumatismes environnementaux dominants en d enfants du groupe consid r sont les suivants groupe 1 maladie 25 alcoolisme 17 9 groupe 2 maladie 14 3 violence 14 3 d c s 9 5 d pression 9 5 groupe 3 maladie 14 d pression 9 3 groupe 4 d pression 10 3 122 11 Quartier de r sidence La r partition en des enfants par quartier de Montpellier est la suivante 30 25 4 25 9 25 19 5 20 4 15 13 5 10 8 10 4 5 3 8 EH _ _ 0 s 3 1 Centre C vennes Croix H pitaux Mosson Port Marianne Pr s d Ar nes d Argent Facult s 12 Entourage familial de l enfant La r partition en des enfants selon les parents biologiques avec lesquels ils vivent est la suivante 80 68 1 70 4 60 50 4 40 J 30 3 30 20 4 10 4 1 6 P re et m re M re P re 123 Pour chacun des troubles de langage la r partition en
15. ces promesses elle explique ainsi qu une telle r ticence t moigne d une incapacit imaginer les bienfaits de la nouvelle m decine annonc e donc d esprits r trogrades et antiscience On peut r sumer les d finitions des troubles de la mani re suivante la dysphasie et la dyslexie seraient des difficult s sp cifiques c est dire primaires et circonscrites et durables c est dire sans possibilit de rem diation totale de l acquisition du langage oral ou crit en dehors de toute cause vidente surdit l sion c r brale acquise d ficience mentale trouble envahissant du d veloppement carence affective ducative ou p dagogique Remarquons en premier lieu que l vocation de carences manque singuli rement de pr cision qu est ce qu une situation affective ducative ou p dagogique normale Par ailleurs l aspect sp cifique est g n ralement aussit t contredit dans ces pr sentations par une tr s longue liste de troubles associ s consid r s a priori comme les d ficits instrumentaux la base des difficult s de langage troubles de l orientation spatio temporelle de la lat ralisation de la m moire de l attention et de la concentration manque d esprit de 23 Florence Piron Les citoyens la d mocratie et la recherche en g n tique in G nomique g no thique et anthropologie Montr al octobre 2004 24 Pourquoi en effet ces troubles assoc
16. des enfants selon les parents biologiques avec lesquels ils vivent est la suivante 90 81 8 80 4 70 2 68 5 66 7 70 60 50 5 40 4 E P re et m re 30 4 0 9 a M re 20 8 2 10 4 O P re 0 1 1 4 0 Trouble d articulation Retard de parole Retard de langage Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie 13 Nombre de fr res et s urs La r partition en des enfants selon leur nombre de fr res et s urs est la suivante 50 45 J 40 J 35 30 25 20 15 4 10 4 5 4 DI hI 44 9 18 9 16 2 E g E 0 1 2 3 E 4 5 Le nombre moyen de fr res et s urs est de 1 6 avec un cart type de 1 3 124 Pour chacun des troubles de langage le nombre moyen de fr res et s urs est le suivant 2 ml 1 8 1 6 1 6 BS 1 5 L4 8 14 0 5 0 r r r r Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 14 Place dans la fratrie La r partition en des enfants selon leur place dans la fratrie est la suivante 43 8 2al 7 6 EE J gt 0 5 0 EE 3 4 5 La place moyenne dans la fratrie est 2
17. ducateur moniteur 16 Architecte notaire 17 Cadre ing nieur 18 crivain 19 Enseignant 20 M decin psychologue 21 Scientifique Ces professions ont t class es en quatre groupes socio ducatifs selon la fr quence et la qualit d usage suppos es du langage oral et crit par le p re 1 pr carit ch mage 2 agriculteur chauffeur cheminot boueur employ de commerce m nages gardes d enfants militaire policier ouvrier technicien 3 artisan artiste graphiste commer ant commercial comptable secr taire ducateur moniteur 4 architecte notaire cadre ing nieur crivain enseignant m decin psychologue scientifique 110 La r partition en des enfants selon ces quatre groupes socio ducatifs est la suivante 50 45 43 5 40 35 4 30 25 20 t6 17 6 10 4 9 Profession de la m re La r partition en des enfants selon la profession de la m re est la suivante 60 50 6 50 40 4 30 4 20 13 7 7 10 4 6 4 8 N 1 1 8 0 6 3 3 1 12 13 14 15 1 2 Pe oa O H 0 E u E h 3 7 8 9 1 2 3 4 5 6 10 En 1 Sans 2 Employ e de commerce 3 ATSEM 4 M nages gardes d enfants 5 Technicienne 6 Artiste 7 Commer ante 8 Commerciale 9 Comptable secr taire 10 ducatrice infirmi re
18. e Anne LAINE Le jeune enfant ses parents et l orthophoniste in Cet enfant a des parents Institut p dagogique d enseignement r ducatif sp cialis IPERS octobre 2003 e Marc LE BRIS Et vos enfants ne sauront pas lire ni compter Stock 2004 153 e Fran ois LE HUCHE L enfant est l acteur principal de ses d viances in Orthomagazine no 38 janvier f vrier 2002 pp 32 33 Neuropsychologie et dyslexie site F d ration des orthophonistes de France perso wanadoo fr f 0 f page0 html huche e Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux Masson 1996 e D MARCELLI La Jouissance de l ignorance la perversit de savoir o va la relation p dagogique 1998 e Jean Paul MARTINEZ Jean Marie Honorez Dyslexie vous avez dit encore dyslexie in La Feuille orthop dagogique Montr al vol 2 no 3 mai juin 2001 Dorothea MCCARTHY chelles d aptitudes pour enfants Centre de psychologie appliqu e 1976 e Claire MELJAC Marie Kugler velyne Lenoble Dyslexies in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 e S DE MIJOLLA MELLOR Le Plaisir de pens e PUF 1992 MINISTERE DE L DUCATION NATIONALE MINISTERE DE LA SANTE SECRETARIAT D TAT AUX PERSONNES AGEES ET AUX PERSONNES HANDICAPEES Plan d action pour les enfants atteints d un trouble sp cifique du langage mars 2001 Mise en uvre d un plan d action pour les enfants atteints d un trouble sp
19. entourage dysorthographie D pression dans l entourage dysgraphie Violence dans l entourage dysgraphie 89 Troubles de langage les plus caract ris s par les variables socio familiales Dysphasie Dysgraphie Trouble d articulation Troubles de langage les moins caract ris s par les variables socio familiales Dysorthographie Retard de parole Dyslexie Retard de langage Portraits types par trouble de langage Trouble d articulation sexe masculin famille nombreuse place de non a n dans la fratrie soutien familial inexistant carence affective niveau socio ducatif 1 ou 2 Retard de parole immaturit timidit nur sie Retard de langage place de non a n dans la fratrie langue familiale trang re immaturit Dysphasie sexe masculin famille nombreuse place de non a n dans la fratrie langue familiale trang re trouble de motricit agitation angoisse immaturit agressivit soutien familial excessif ou faible hyperprotection parentale niveau socio ducatif 1 ou 3 maladie dans l entourage Dyslexie place de non a n dans la fratrie niveau socio ducatif 3 d c s dans l entourage Dysorthographie troubles du comportement troubles de l attention Dysgraphie sexe masculin main gauche dominante lunettes parents s par s p re en prison trouble de motricit soutien familial bon niveau socio ducatif
20. l ments suffisants pour fournir le sens exact de la lecture pour les mots dont la forme change selon le genre le nombre la fonction dans la phrase ni pour diff rencier des mots morphologiquement tr s proches ou semblables Pr cisons que les m thodes semi globales m nent clairement aux m mes impasses les confusions se produisant n cessairement au d but de l apprentissage c est dire pendant les quelques semaines ou mois d approche globale de la lecture Il est alors trop tard pour effacer les habitudes prises par l enfant qui continue m me apr s avoir t initi aux conventions d assemblage tenter de deviner en faisant appel sa m moire Les cr atrices de la m thode d apprentissage Lire avec L o et L a orthophonistes et psychoth rapeutes insistent ce propos sur l aspect r gressif de la m thode globale en encourageant l enfant d abord appr hender le mot crit dans sa globalit et m moriser sa correspondance orale on le traite en tre immature qui ne peut lire que par reconnaissance des mots ramen s au statut d images On lui apprend photographier alors qu on devrait au contraire l aider quitter le registre imaginaire pour accepter les symboles on le prive d autonomie puisqu on ne lui fournit pas d abord la ma trise du m canisme qui permet l acc s au sens Paradoxalement alors qu il s agit pour l enfant qui grandit de rep
21. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 L ge moyen de l enfant lors du divorce ou de la s paration est de 3 2 ans avec un cart type de 2 8 17 P re absent ou inconnu 9 7 des enfants ont un p re inconnu ou totalement absent 18 Demi fr res et demi s urs 13 des enfants ont des demi fr res et ou des demi s urs 131 19 Accompagnateur de l enfant chez l orthophoniste Les enfants en sont accompagn s chez l orthophoniste par les personnes suivantes 90 80 J 76 2 70 4 60 50 40 4 A 27 18 4 10 nee l 2 7 g 32 0 5 gt 2 2 gt 0 5 0 5 0 5 ve 0 f f Em HN _ 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 1 M re 2 P re 3 S ur 4 Fr re 5 Belle m re 6 Beau p re 7 Grand m re 8 Grand p re 9 Oncle 10 Autre 11 Seul 12 Ambulancier 13 Orthophoniste Le total est sup rieur 100 car les enfants peuvent tre accompagn s par des personnes diff rentes selon les jours 20 Soutien familial La r partition en des enfants selon la qualit du soutien de la famille vis vis de la r ducation orthophonique est la suivante 70 60 50 4 40 J 30 20 4 2 10 4 Excessif Bon Faible Inexistant 132 Pour chacun des troubles de langage la r partition en des enfants selon le soutien de la famille vis vis de la r duca
22. Actes de l universit d automne du 28 au 31 octobre 2002 Allevard les Bains 38 d cembre 2003 Centre national de documentation p dagogique CNDP Lire au CP Rep rer les difficult s pour mieux agir minist re de la Jeunesse de l ducation nationale et de la Recherche Direction de l enseignement scolaire f vrier 2003 Observatoire national de la lecture Les Troubles de l apprentissage de la lecture minist re de l ducation nationale de l Enseignement sup rieur et de la Recherche f vrier 2005 93 Colette Ouzilou Dyslexie une vraie fausse pid mie Presses de la Renaissance 2001 Pr face 94 Ghislaine Wettstein Badour Le Cerveau cet inconnu des p dagogues Fransya janvier 2004 29 D autres situations scolaires peuvent tre rapidement voqu es qui sans tre des raisons directes des difficult s des enfants refl tent le manque d engagement de l cole dans le d veloppement optimal du langage oral et crit des l ves En ce qui concerne le langage oral le ph nom ne de l entr e pr coce l cole deux ans n a pas t accompagn par les moyens n cessaires en personnel La prise en charge de ces tout petits ne leur offre pas le contact privil gi n cessaire avec un adulte r f rent un ge o le langage explose on passe de 50 300 mots et on inaugure les premi res combinaisons syntaxiques Dans ce contexte les enfants restent entre eux C est un
23. Dunod 2004 Le d veloppement qui suit est inspir de cet ouvrage 164 Serge Boimare L Enfant et la Peur d apprendre Dunod 2004 pp 135 136 183 45 l incertitude va t il r ussir et comment La rencontre de ces trois r alit s peut pour un enfant qui conna t un cadre de vie ins curisant qui ne s est pas d gag des liens dipiens qui n a pas t confront par ses parents la frustration ou qui vit une situation familiale de secret de non dit d interdit de savoir faire surgir des peurs archa ques respectivement la menace de castration la soumission la toute puissance de la m re et l angoisse d abandon C est donc pour ne pas revivre cause de la situation d apprentissage des craintes de nourrisson qui n ont jamais t d pass es que ces enfants pr f rent ne plus accorder leur int r t g cher par avance l objet de l tude et le cadre qui l impose Le chemin m me de la connaissance en tant que passage oblig par leur monde interne par leurs repr sentations et non leurs perceptions est trop risqu pour l quilibre psychique de ces enfants Savoir oui apprendre et penser non Ces enfants ne veulent surtout pas sortir des chemins directs de la connaissance ne veulent pas aller au del du voir et de l entendre pour savoir L enfant labore donc toute une panoplie de strat gies de fuite agitation motrice malaise bavardage a
24. Reprenons en tout de m me les principaux axes Les neurologues s appuient prioritairement sur les correspondances anatomiques des fonctions du langage pr cis es peu peu depuis Broca et Wernicke par l observation des patients c r brol s s et tentent de les appliquer aux troubles qualifi s de d veloppementaux du langage oral et crit Il s agit donc pour eux de rep rer par scanner imagerie par r sonance magn tique IRM fonctionnelle potentiels voqu s enc phalographie les diff rences anatomiques ou de fonctionnement du cerveau d un sujet dyslexique ou dysphasique De tr s nombreuses tudes ont t r alis es Les g n ticiens pour leur part proc dent des tudes de familles et de jumeaux la recherche des g nes impliqu s Les recherches en cours actuellement sont notamment le fait de l institut Pasteur du Wellcome Trust Centre for Human Genetics Grande Bretagne et de l universit de Yale tats Unis Il s av re en d pit des conclusions positives et g n ralisatrices de la litt rature de vulgarisation scientifique que les chercheurs eux m mes ne parlent que d hypoth ses et ne concluent toujours qu au conditionnel bien qu ils soient parfois conduits manquer de 2 Pour une synth se de ces tudes voir Michel Habib Dyslexie le cerveau singulier Solal coll Neuropsychologie 1997 Michel Habib Bases neurologiques des troubles sp cifiques d app
25. affectent la personnalit ou le comportement de l enfant agitation immaturit troubles de l attention 40 5 des enfants pr sentent un ou plusieurs des autres sympt mes suivants 14 12 10 g 5 9 6 tur 49 4 i i 2 4 Li 0 5 0 5 0 3 En gt 2 1 2 5 6 19 20 21 1 Agitation 2 Agressivit 3 Angoisse 4 B gaiement 5 Cauchemars 6 Col res 7 D pression 8 Difficult identitaire 9 nur sie 10 Immaturit 11 Inhibition 12 Instabilit 13 Jalousie 14 Mutisme 15 Phobies 16 Psychose 17 Refus scolaire 18 St r otypies 19 Timidit 20 Troubles de l attention 21 Troubles du comportement Deux enfants sur cinq pr sentant un sympt me psychog ne semble un chiffre tr s lev Il est envisageable que ces sympt mes aient la m me source que les difficult s de langage Plus de la moiti des enfants cependant n en souffrent pas Le sympt me dominant sur tout l chantillon est l immaturit 11 9 65 Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants pr sentant d autres sympt mes est la suivante 90 80 70 4 60 50 4 1 40 38 30 roa 0 _ nn Trouble Ro de era Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage Les enfants
26. avec un cart type de 1 2 125 Pour chacun des troubles de langage la place moyenne dans la fratrie est la suivante 2 5 23 2 1 22 2 1 2 19 1 9 1 6 1 5 4 14 0 5 0 r r r r Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 15 Divorce ou s paration des parents 30 8 des enfants ont des parents divorc s ou s par s Pour chacun des troubles de langage le taux en de divorce ou de s paration des parents est le suivant 50 45 5 24 6 0 T T T Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 126 Selon l existence ou non d un divorce ou d une s paration les ges moyens de d but de scolarisation de diagnostic premier bilan et de d but de prise en charge orthophonique sont les suivants m Divorce ou s paration Pas de divorce ou s paration ge au d but de la ge au premier bilan ge au d but de la r ducation scolarisation Selon l existence ou non d un divorce ou d une s paration la r partition en de la qualit du soutien familial la r ducation variable 20 est la suivante 70 64 8 E Excessif
27. crits des adultes taient pratiquement inexistants Ainsi une valuation de 400 enfants dans trois coles primaires de ZEP zone d ducation prioritaire Chamb ry a montr que 11 des l ves pr sentaient des performances en lecture faisant poser le 71 Agence nationale d accr ditation et d valuation en sant ANAES L Orthophonie dans les troubles sp cifiques du d veloppement du langage oral chez l enfant de 3 6 ans mai 2001 p 48 propos de M O Callaghan ef al Social and biological risk factors for mild and borderline impairment of language comprehension in a cohort of five year old children in Developmental Medicine and Child Neurology no 37 1995 pp 1051 1061 72 Voir Ren Diatkine propos recueillis par Nicole Zucca Pas de solf ge sans musique in Les Cahiers d ACCES no 4 juillet 1999 73 B n dicte Fiquet Vaincre l illettrisme in Alternative sant janvier 2001 74 Alain Bentolila propos recueillis par Dominique Simonnet Il existe en France une in galit linguistique in L Express 17 octobre 2002 75 Claude Vargas Lutte contre l chec scolaire socioculturellement d termin in Skhole no 9 1999 pp 17 48 23 diagnostic de dyslexie selon les d finitions actuelles contre un taux moyen g n ralement accept de 4 5 Alain Bentolila sp cialiste de l illettrisme en France synth tise clairement la situation d ins cur
28. de gar ons pris en charge pour les diff rents troubles est la suivante 100 9079 90 86 7 80 70 4 60 50 6 50 4 40 30 20 10 4 N 9 N Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 95 Pour chaque sexe la r partition en des enfants selon la qualit du soutien familial vis vis de la r ducation orthophonique variable 20 est la suivante 61 62 1 m Gar ons a Filles Excessif Bon Faible Inexistant Pour chaque sexe le niveau scolaire dominant en au d but de la prise en charge est le suivant gar ons moyenne section 22 8 filles CP 35 Pour chaque sexe la proportion en d enfants pr sentant d autres sympt mes variable 34 est la suivante 50 4656 45 4 40 4 35 30 25 20 4 15 4 10 Gar ons Filles 96 Pour chaque sexe les sympt mes dominants en des enfants de chaque sexe sont les suivants gar ons immaturit 15 5 troubles du comportement 9 7 agitation 7 8 filles immaturit 7 3 troubles de l attention 7 3 Pour chaque sexe la proportion en d enfants soutenus par d autres suivis ou traitements variable 35 est la suivante
29. de l enseignant par rapport un l ve peuvent mener leur r alisation l enfant se conformant in fine la repr sentation que son enseignant a de lui les a priori sur la situation sociale d favoris e d un l ve ont alors toutes les chances d aboutir une moindre performance En outre de la part de l enfant la peur du succ s par refus des cons quences de la r ussite en tant que perte de l identit familiale ou du r le social explique bien des comportements d inhibition intellectuelle Quant au sentiment d imposture qui s origine dans une culpabilit de la r ussite par sensation de malhonn tet intellectuelle ou d abus de pouvoir dans les m mes situations ses r sultats sont identiques Le type de rapport au savoir peut galement tre voqu Chez les l ves issus des milieux populaires il s agit d un rapport instrumental le savoir en soi ne pr sente d int r t que par les objectifs pratiques socio professionnels qu il permet d atteindre court terme Au contraire dans les classes intellectuelles et bourgeoises ce rapport non instrumental permet la r ussite scolaire le savoir est investi d une valeur en soi Il existe donc un d calage permanent ce point de vue entre les enseignants et les l ves de 53 Michel Du e L Impact du ch mage des parents sur le devenir scolaire des enfants INSEE juillet 2004 p 2
30. dysphasie affirme Il est bien vrai que nous ne pouvons expliquer comment et pourquoi on devient dysphasique La dysphasie n est pas une aphasie cong nitale comme on a pu le dire autrefois Il reste pr ciser les limites de ce qui n est pas encore une entit mais une n buleuse dans laquelle nous risquons de trouver des troubles bien diff rents Pourquoi donc ce qui reste l tat d hypoth se est il relay de fa on aussi enthousiaste par un grand nombre de sp cialistes experts ou simples parents 2 L impossible d finition des troubles Pour aborder cette question il est int ressant de conna tre les d finitions des troubles les plus largement utilis es dans la litt rature scientifique ou de vulgarisation francophone Ces d finitions reprennent celles donn es par le DSM IV de l Association am ricaine de psychiatrie et par la CIM 10 de l Organisation mondiale de la sant en les assimilant globalement la dysphasie et la dyslexie termes qui ne sont pas utilis s dans ces deux classifications Notons que la r f rence ces deux bibles de la pathologie ainsi d ailleurs que la mention des travaux des neurologues et des g n ticiens sont des arguments de poids dans notre soci t du tout scientifique qu il est difficile de mettre en doute ou de questionner Jacques Fijalkow professeur de psychologie l universit de Toulouse le souligne L coute dont a b n
31. f vrier 2002 pp 32 33 134 Claire Meljac Marie Kugler velyne Lenoble Dyslexies in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 39 l impact n gatif de la s paration des parents sur les r sultats scolaires Une valuation am ricaine aupr s d enfants de quatre ans l aide de l chelle de d veloppement de l enfant MecCarthy indique que le d veloppement cognitif s av re nettement inf rieur chez les enfants dont la m re a souffert d une d pression du post partum Partons de la proposition suivante Toutes les souffrances inflig es au b b ou l enfant compromettent son d veloppement somato psychique et donc intellectuel des aptitudes pourront ne pas s exprimer parce que les conditions qui pr sident leur veil auront t traumatiques ou au minimum sources de d plaisir Il est donc n cessaire pour aborder les causes psychodynamiques des troubles de langage de tenir compte de la qualit de lJinvestissement de l enfant par ses parents de la place qu ils lui font dans le monde des projections dont ils le nourrissent et des espaces qu ils lui assignent ou dont ils le privent Plus pr cis ment ainsi que l exprime une th rapeute du langage L enfant porteur de troubles du langage quelle qu en soit l origine a t carenc tr s pr coc ment au niveau de sa communication premi re avec la m re et ensuite avec le monde ext r
32. in G nomique g no thique et anthropologie Montr al octobre 2004 13 sans se pr occuper des facteurs socioculturels cognitifs affectifs et p dagogiques La pr sentation actuelle des troubles de langage oral et crit que ce soit dans les articles scientifiques ou de vulgarisation cherche donc bien prouver qu il existe des pathologies du d veloppement du langage oral ou crit qui n ont aucun lien avec l environnement de l enfant qu il soit familial social ou p dagogique voire d insinuer que tous les troubles de langage oral et crit des enfants rel vent d une explication biologique Toutes les publications vulgaris es que l on vient d voquer par le style de leur r daction tendent rassurer le parent lecteur sur la particularit de son propre enfant Sur l un de ces sites on trouve d ailleurs cette exclamation en page d accueil La dyslexie existe Pourquoi vouloir absolument le d montrer 3 Les b n fices de l aveuglement Des raisons peuvent se trouver dans trois grands domaines sensibles plusieurs titres D un point de vue social et donc politique consid rer la dysphasie et la dyslexie comme des pathologies d origine organique permet de ne pas remettre en cause ni tenter de r soudre les in galit s d acc s aux biens mat riels et culturels dans la France d aujourd hui Pourtant de nombreuses tudes concordent pour dire que les mauvais lecteurs
33. me C est la raison pour laquelle il y tient et c est l le premier b n fice que l enfant en tire celui ci s ajoutent des b n fices secondaires plus d int r t et plus de temps accord s par les parents ainsi que les b n fices tir s par les parents du trouble de leur enfant qui parfois traduit de cette mani re une de leurs propres difficult s Le sympt me de langage de l enfant 123 Genevi ve Dubois Langage et communication Masson 1990 p 12 124 Jeanine Pirard Le Poupon Le sympt me objecteur du sujet dyslexique in De la place re trouv e la trace crite Institut p dagogique d enseignement r ducatif sp cialis IPERS octobre 2002 125 Genevi ve Dubois Langage et communication Masson 1990 pp 1 2 126 Ma lle B guin Orthophonie et psychoth rapie Questions et limites de la pratique lib rale m moire d orthophonie Nantes 2002 37 r v lant et dissimulant la fois une souffrance personnelle maternelle paternelle ou plus largement familiale s av re donc dans tous les cas un message adress aux parents Ainsi Penfant n est souvent que le porte parole des conflits parentaux remettant parfois en sc ne la souffrance des parents au niveau de leur propre langage En outre on constate un l ment r current chaque fois qu un enfant a t soumis des relations avec un environnement primaire d fectueux L enfant n a pas alors la
34. r partition en des enfants selon les personnes avec lesquelles ils vivent est la suivante 65 9 6 7 t8 Fran ais ou bilinguisme Autres E P re et m re a M re O P re Pour chacun des deux groupes de langue familiale fran ais ou bilinguisme autres le taux en de divorce ou de s paration des parents est le suivant 35 30 25 20 15 4 32 9 6 7 Fran ais ou bilinguisme C Autres 105 Pour chacun des deux groupes de langue familiale fran ais ou bilinguisme autres la proportion en d enfants pr sentant d autres sympt mes variable 34 est la suivante 48 46 44 42 40 J 38 36 Fran ais ou bilinguisme Autres Pour chacun des deux groupes de langue familiale fran ais ou bilinguisme autres les sympt mes dominants en des enfants du groupe consid r sont les suivants fran ais ou bilinguisme immaturit 12 4 troubles du comportement 8 2 troubles de l attention 7 6 autres timidit 20 106 Pour chacun des deux groupes de langue familiale fran ais ou bilinguisme autres la proportion en d enfants soutenus par d autres traitements et suivis variable 35 est la suivante 20 18 4 16 4 144 12 4 10 4 OS N A O E
35. 11 tudiante 12 Cadre ing nieur 13 Enseignante 14 M decin pharmacienne psychologue 15 Scientifique Ces professions ont t class es en quatre groupes socio ducatifs selon la fr quence et la qualit d usage suppos es du langage oral et crit par la m re 1 pr carit ch mage au foyer 2 employ e de commerce ATSEM m nages gardes d enfants technicienne 111 3 artiste commer ante commerciale comptable secr taire ducatrice infirmi re tudiante 4 cadre ing nieur enseignante m decin pharmacienne psychologue scientifique La r partition en des enfants selon ces quatre groupes socio ducatifs est la suivante 60 50 6 50 40 J 30 20 4 10 Niveau socio ducatif de la famille Les familles ont t class es en quatre groupes de fr quence et de qualit d usage suppos es du langage oral et crit le groupe le plus lev entre celui du p re et celui de la m re faisant office de groupe de la famille Le groupe 1 correspond au niveau de langage le plus simple le groupe 4 au plus labor 112 La r partition en des enfants selon ces quatre groupes socio ducatifs est la suivante 38 6 Pour chacun des troubles de langage la r partition en des enfants selon ces quatre groupes socio ducatifs est la suivante
36. 152 e Nelly GUIGUE Analyse d une enqu te pid miologique sur les troubles du langage et de la parole r alis e aupr s des enfants g s de 6 16 ans scolaris s dans le Gard universit Montpellier Il septembre 1996 e Michel HABIB Dyslexie le cerveau singulier Solal coll Neuropsychologie 1997 Bases neurologiques des troubles sp cifiques d apprentissage in R adaptation no 486 pp 16 28 janvier 2002 e Matina S HORNER th se de doctorat universit du Michigan 1968 e Andr INIZAN Commentaire pas pas du rapport Ringard site Andr Inizan perso wanadoo fr andre inizan critique 20rapp 20ringard htm e INSTITUT D ORTHOPHONIE DE LILLE Livret d information sur la dyslexie F d ration nationale des orthophonistes FNO e Serban IONESCU Quatorze approches de la psychopathologie Nathan coll Universit 2000 Abdelhamid KHOMSI propos de la galaxie dys essai de d finition op rationnelle des dysfonctionnements d veloppementaux site Coridys www coridys asso fr pages base doc txt khomsi txt html avril 1998 e A F KORNER et al Prediction of the low birth weight preterm infants by a new neonatal medical index in Journal of Developmental and Behavioral Pediatrics no 14 pp 106 111 1993 Sonia KRIFI tat de la recherche sur la dyslexie site Ap dys www apedys org dyslexie article php sid 32 d cembre 2004 e Jacques LACAN S minaire 1 Seuil 1954
37. 2 7 6 4 5 Soos j EEEE 3 0 0 gt o Le M 6 7 8 9 10 1l 12 13 14 15 16 L ge moyen est de 6 1 ans avec un cart type de 2 4 Le d lai d attente moyen entre bilan et r ducation est de 0 4 mois 134 La dur e moyenne de la r ducation est de 21 2 mois Pour chacun des troubles de langage l ge moyen au d but de la prise en charge orthophonique est le suivant 9 7 9 8 6 8 7 6 5 5 3 5 46 44 43 4 3 2 14 0 T T T Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 24 Port de lunettes 22 7 des enfants portent des lunettes Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants portant des lunettes est la suivante 50 SES 45 40 35 30 9 30 4 A 18 2 oa 14 2 154 10 6 7 0 T r r Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 135 25 Ant c dents d otites s ro muqueuses 16 8 des enfants ont pr sent ou pr sentent des otites s ro muqueuses Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants pr sentant des ant c dents d otites s ro muqueuses est la suivante 40 364 35 4 30 4
38. 26 3 RS 25 23 3 20 20 15 4 13 4 10 1 10 4 3 W 0 T T T Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 26 QI Cette variable n a pas t trait e en tant que telle car le nombre de r ponses est trop faible 7 des enfants ont un QI connu de leur orthophoniste 136 27 Troubles de sant 25 9 des enfants pr sentent un ou plusieurs des troubles de sant chroniques suivants 952 3 8 1 32 3 ki DER J IL L i Alimentation Allergies Asthme Ecz ma pilepsie Motricit Ob sit Pr maturit Sommeil Vision O NU RA ON ns Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants pr sentant des troubles de sant chroniques est la suivante 50 45 5 36 4 DD Dg 20 4 15 4 10 4 5 0 Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage Pour chacun des troubles de langage les troubles de sant chroniques dominants en d enfants porteurs du trouble de langage consid r sont les suivants troubles d articulation motricit 13 3 retard de parole motricit 14 alimentation 5 3 retard de
39. 4 d pression et violence dans l entourage 90 IV Discussion L ensemble de ces chiffres permet d tayer dans une certaine mesure ce qui a t abord dans les r flexions pr liminaires Tout d abord notons qu il semble exister des variables environnementales caract ristiques des enfants pris en charge en orthophonie pour leurs difficult s de langage oral ou crit Il s agit pour la plupart d l ments familiaux c est dire de conditions s paration des parents incarc ration du p re famille nombreuse ou place de non a n dans la fratrie ou d v nements maladie d c s d pression ou violence dans l entourage qui touchent les enfants de tr s pr s L hyperprotection elle d finit le mode relationnel des parents avec leurs enfants et influence ces derniers Seule la variable de langue familiale trang re poss de un caract re social vident Ces variables peuvent ainsi tre consid r es comme des facteurs de risque de troubles de langage Quant aux variables personnelles trouble de motricit immaturit agitation troubles de l attention on les comprendra soit comme des agents explicatifs des difficult s de langage des enfants soit comme des cons quences soit comme des manifestations parall les d une m me cause autre En outre les enfants porteurs des diff rents troubles tudi s semblent se diff rencier clairement Toutes les variables personnelles familiales et socia
40. Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants suivis est la suivante 25 20 5 20 82 82 16 5 17 4 15 14 10 4 6 7 5 0 r r r r Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 36 Traumatismes ducatifs 27 6 des enfants ont subi ou subissent un ou plusieurs des traumatismes ducatifs suivants 10 9 8 6 8 p 6 1 5 4 4 3 22 2 1 6 i m 0 r r Absence de Carence For age Hyperprotection Maltraitance Secret non dit limites affective 145 Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants souffrant de traumatismes ducatifs est la suivante 40 36 4 35 33 30 26 7 PAT i 24 6 24 7 A 254 20 4 15 10 4 5 d 0 r r r r r r Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage Pour chacun des troubles de langage les traumatismes ducatifs dominants en d enfants porteurs du trouble de langage consid r sont les suivants troubles d articulation carence affective 13 3 retard de parole carence affective 7 for age 7 hyperprotection 7 retard de langage hyper
41. bilinguisme maladie 12 4 d pression 9 4 violence 9 4 d c s 8 2 autres immigration 33 3 maladie 20 108 7 Autres membres de la famille pr sentant un trouble de langage 38 9 des enfants ont un ou plusieurs parent s pr sentant un trouble de langage 25 20 4 15 10 4 6 5 P re M re Fr re S ur La proportion en d enfants ayant un ou plusieurs parent s pr sentant un trouble de langage pris en charge pour les diff rents troubles est la suivante 70 60 60 50 4 LEA 43 5 LS SY 36 4 40 3373 30 20 10 4 0 T 7 T Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 109 8 Profession du p re La r partition en des enfants selon la profession du p re est la suivante 16 5 S 1 15 3 14 12 10 7 6 61 z3 6 46 46 46 46 i 46 E RS Dia a pr DUT UIST A MEERES EEEEESEEEA FANNI 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 S 1 Sans 2 Agriculteur 3 Chauffeur cheminot 4 boueur 5 Employ de commerce 6 M nages gardes d enfants 7 Militaire policier 8 Ouvrier 9 Technicien 10 Artisan 11 Artiste graphiste 12 Commer ant 13 Commercial 14 Comptable secr taire 15
42. bonnes volont s Le sympt me pr sente donc une utilit pour l enfant il lui est n cessaire Chaque culture g n re ses sympt mes Aujourd hui comment formule t on nos plaintes On craque on stresse on d prime on somatise avec une surench re des anorexies boulimies des toxicomanies Et chez les enfants les motifs de consultation concernent essentiellement les difficult s d apprentissage scolaire corr l es des troubles du comportement d faut de concentration hyperactivit violence Le langage tant la fois r v lateur de la qualit de structuration psychique d un individu et mode d expression et de relation de ce m me individu le trouble de langage se trouve ainsi in vitablement la crois e de ces deux aspects Le sympt me de langage a ceci de particulier qu il fait en quelque sorte une double entr e sur le terrain de la communication la fois en tant que message non verbal mais aussi en affectant le code l outil m me de la communication Par le sympt me du langage le sujet communique inconsciemment sa difficult communiquer L enfant semble par cons quent englu dans son sympt me qui se dit en emp chant de dire puisque la parole est troubl e C est l la singularit de cette voie d expression Elle parle la place du sujet par des maux puisque les mots sont indicibles Le sympt me est le seul moyen qu a le sujet pour r soudre son probl
43. chec scolaire et l illettrisme qu il est possible d analyser les causes sociales des difficult s de langage oral et crit Les chiffres publi s mettent en avant l ampleur ainsi que la constance dans le temps du ph nom ne d illettrisme 11 6 des jeunes Fran ais entre dix sept et vingt cinq ans comprennent difficilement un texte court un mode d emploi ou un document administratif et ne savent pas utiliser un plan ou un tableau la plupart de ces jeunes viennent de la pr carit Le taux d illettr s atteint plus de 30 parmi les allocataires du RMI De nombreuses tudes tentent de trouver des corr lations entre situation sociale et chec scolaire Selon une enqu te statistique de l INSEE le ch mage parental est une variable causale significative dans les difficult s d apprentissage Nous montrons que les enfants 51 F d ration des orthophonistes de France Manifeste pour une orthophonie de soins mai 2002 52 Alain Bentolila propos recueillis par Dominique Simonnet Il existe en France une in galit linguistique in L Express 17 octobre 2002 19 dont les parents ont connu la pr carit professionnelle ont de moins bons r sultats scolaires Le surpeuplement du logement et le montant du revenu familial s av rent aussi des facteurs tr s nets de retard scolaire Notons ce propos la notion d effet Pygmalion par lequel les attentes positives ou n gatives
44. d enfants du groupe consid r sont les suivants groupe 1 groupe 2 groupe 3 groupe 4 troubles du comportement 21 4 immaturit 10 7 immaturit 12 7 inhibition 7 9 troubles de l attention 14 immaturit 20 7 agitation 10 3 troubles de l attention 10 3 119 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la proportion en d enfants soutenus par d autres suivis ou traitements variable 35 est la suivante 35 30 4 28 6 25 20 4 13 8 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs les suivis dominants en d enfants du groupe consid r sont les suivants groupe 1 psychoth rapie 17 9 RASED 10 7 groupe 2 psychoth rapie 12 7 groupe 3 psychoth rapie 14 groupe 4 psychomotricit 10 3 120 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs la proportion en d enfants souffrant de traumatismes ducatifs variable 36 est la suivante 45 gt 40 J 35 7 35 30 25 20 4 15 4 10 4 20 7 Pour chacun des quatre groupes socio ducatifs les traumatismes ducatifs dominants en d enfants du groupe consid r sont les suivants groupe 1 carence affective 17 9 groupe 2 absence de limites 7 9 hyperprotection 7 9 groupe 3 hyperprotection 16 3 for age 11 6
45. de langage que ce soit l oral ou l crit refl tent le trajet familial Notons en passant que cet tat n est pas un facteur direct d illettrisme La repr sentation g ographique des taux d immigration est tr s diff rente de celle de l illettrisme Pareillement les probl mes li s en apparence au 76 Laurence Valvre Douret Anne Tursz dir Les troubles d apprentissage chez l enfant un probl me de sant publique in Actualit et dossier en sant publique no 26 mars 1999 p 51 77 Alain Bentolila Pr face in Jean Philippe Rivi re llettrisme la France cach e Gallimard coll Folio actuel 2001 p 9 78 Alain Bentolila Pr face in Jean Philippe Rivi re llettrisme la France cach e Gallimard coll Folio actuel 2001 24 bilinguisme ne sont jamais provoqu s par le bilinguisme lui m me C est la situation l origine du bilinguisme qui est susceptible d engendrer des difficult s velyne Bouteyre psychologue clinicienne d crit une addition de conditions d favorables aux apprentissages chez l enfant immigr famille le plus souvent peu ais e sur le plan mat riel mauvaise connaissance du syst me ducatif du pays d accueil et d structuration des attentes parentales par rapport l cole parfois retrouvailles avec le p re exil depuis plus longtemps c est dire p riode de restructuration fa
46. donc interroger Il para t int ressant d analyser les tiologies type de carence ou de distorsion plus ou moins visible mais aussi et surtout celles qui touchent au domaine du secret du non dit d une part et celui du for age ducatif d autre part Ce tout dernier aspect semble particuli rement ignor l heure actuelle a Le langage mergence d un sujet autonome D crivons en quelques mots les tapes successives d un point de vue psychodynamique qu un enfant doit franchir dans son acquisition du langage oral puis crit tapes ins parables de la structuration d une personnalit autonome L un des constituants les plus fondamentaux de la communication est d j pr sent la naissance la place du sujet communiquant C est cette place de sujet que par son attitude envers l enfant son entourage devra reconna tre pour lui permettre de d velopper peu peu son langage En effet le langage ne s enseigne pas car le moteur de l apprentissage de la langue est dans la relation L enfant a donc besoin non seulement d un bain de langage mais galement d une v ritable coute adapt e Ainsi que l exprime Serge Lebovici psychiatre et psychanalyste le b b na t avec des comp tences sa m re va les transformer en performances Par ses interactions pr coces le b b s il est regard manipul port cout comme une personne acc de
47. donc au sens C est la signification illusoire que la m re attribue la production de son enfant qui le fait entrer dans le registre 101 Agence nationale d accr ditation et d valuation en sant ANAES L Orthophonie dans les troubles sp cifiques du d veloppement du langage oral chez l enfant de 3 6 ans mai 2001 p 30 102 Astrid Van der Straten Premiers gestes premi res paroles in Bulletin de l cole lacanienne de psychosomatique no 1 1991 103 Claire de Firmas Un bilan de langage crit res d valuation et fondements th oriques site F d ration des orthophonistes de France perso wanadoo fr f 0 f page0 html firmas 104 Ma lle B guin Orthophonie et psychoth rapie Questions et limites de la pratique lib rale m moire d orthophonie Nantes 2002 105 Serge Lebovici cit par Bertrand Welniarz Approche psychopathologique des troubles graves du langage oral chez l enfant in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE no 61 juillet 2001 32 signifiant Ren Diatkine psychiatre et psychanalyste parlait d illusion anticipatrice par les r ponses que leur donne sa m re les vocalisations naturelles de l enfant deviennent des messages adress s Sans cette interpr tation premi re le b b ne s humaniserait pas On comprend donc que consid r comme un objet c est dire priv de relation une image matern
48. dysphasiques s av rent sp cialement touch s par ces sympt mes 81 8 tandis que les enfants dysgraphiques le sont tr s peu 9 1 Pour chacun des troubles de langage les sympt mes dominants en d enfants porteurs du trouble de langage consid r sont les suivants troubles d articulation la r partition est trop dispers e pour identifier un sympt me dominant retard de parole immaturit 19 3 timidit 10 5 nur sie 7 retard de langage immaturit 19 2 dysphasie agitation 27 3 angoisse 27 3 immaturit 27 3 agressivit 18 2 dyslexie immaturit 10 3 troubles de l attention 10 3 inhibition 8 2 troubles du comportement 8 2 dysorthographie troubles du comportement 15 9 troubles de l attention 14 5 agitation 8 7 refus scolaire 8 7 dysgraphie la r partition est trop dispers e pour identifier un sympt me dominant 66 L immaturit concerne plus fortement les enfants en difficult de langage oral tandis que les troubles du comportement et de l attention apparaissent plus souvent chez les enfants en difficult de langage crit Les troubles de langage diff rent ainsi la fois par la proportion totale d enfants touch s par ces sympt mes et par les sympt mes sp cifiques chaque trouble 67 b Sa famille e Composition familiale Il s agit de savoir avec lesquels de leurs
49. et non la cause de la dyslexie Cette dialectique fait appara tre des a priori certains et surtout une peur essentielle L acceptation m me th orique d une responsabilit des parents dans le d veloppement harmonieux ou non de leur enfant est trop douloureuse pour une grande majorit la diff rence entre responsabilit et culpabilit n tant pas claire On retrouve cette n gation vigoureuse dans les sites Internet de vulgarisation Ni les parents ni les enseignants ne sont responsables de ce trouble sp cifique d apprentissage propos de la dyslexie inscription en rouge Ce probl me est de naissance et n est pas acquis par la suite d un traumatisme affectif ou autre propos de la dysphasie Soulignons qu il existe une tonnante contradiction entre le d sir des parents de se prouver que leur enfant est normal les d finitions choisies de la dysphasie et de la dyslexie excluant tout d ficit autre et leur volont r solue d obtenir pour ce m me enfant le statut de handicap par le biais des nouvelles dispositions fran aises Des enfants possiblement concern s par une tiologie psycho affective se retrouvent donc confront s des ann es de r ducation intensive la prise en compte du seul aspect langagier de l expression de leur malaise c est dire la n gation obstin e du sens de leur sympt me soit celui ci se d place soit il r siste 49 Miche
50. et pour la dyslexie La d finition clinique des troubles ne permet effectivement pas dans la pratique de diff rencier les tiologies Ainsi les parents d enfants anormaux sont soumis un bain de nomination du trouble celui ci est nonc souvent comme une certitude d une pathologie m me s il ne s agit le plus souvent que d une description des sympt mes Cette confusion caus e par un manque de diagnostic diff rentiel et un r ductionnisme organiciste provoque une g n ralisation de l utilisation du terme dyslexique et dysphasique 25 Voir les multiples t moignages de parents d enfants dysphasiques ou dyslexiques qui maillent la litt rature notamment Ariel Conte pr sident de Coridys Des parents d enfants dyslexiques in R adaptation no 486 pp 43 46 janvier 2002 Voir aussi Laurence Valvre Douret Anne Tursz dir Les troubles d apprentissage chez l enfant un probl me de sant publique in Actualit et dossier en sant publique no 26 pp 23 66 mars 1999 26 Voir Agence nationale d accr ditation et d valuation en sant ANAES Indications de l orthophonie dans les troubles du langage crit chez l enfant septembre 1997 Jean Charles Ringard propos de l enfant dysphasique l enfant dyslexique f vrier 2000 27 Nicole Steinberg Les hypoth ses g n tiques dans la maladie mentale de l enfant destin fatal
51. etc traumatismes environnementaux ch mage d c s immigration alcoolisme etc Par ailleurs les informations sur les professions des parents ont t regroup es en quatre cat gories socio ducatives en fonction de la fr quence et de la qualit suppos es d usage du langage oral et crit par la famille Finalement deux variables familiales ont t ajout es p re inconnu ou absent et existence de demi fr res et ou demi s urs 57 IL R sultats En raison de l abondance des donn es recueillies les r sultats bruts de chaque variable et les r sultats des croisements entre variables sont report s en annexe p 95 Il peut tre utile de s y r f rer pour conna tre les d tails des r sultats voqu s dans les pages qui suivent 58 HI Analyse 1 Analyse d taill e des r sultats Ne seront cit es ici que les variables dont les r sultats sont significatifs pour l tude de l environnement social et familial de l enfant Ainsi toutes les donn es concernant la scolarisation type d cole niveau scolaire redoublement par exemple consultables en annexe pourraient faire l objet d une tude compl mentaire sur le lien entre cole et orthophonie a L enfant e Sexe Montpellier 1999 la r partition des gar ons et des filles de 0 19 ans est la suivante gar ons 50 5 filles 49 5 On remarque une diff rence notable avec l chantillon
52. faible bon faible Traumatismes ducatifs carence hyperprotection hyperprotection hyperprotection absence de affective for age for age limites Niveau socio 1 4 4 1 3 3 4 ducatif 2 3 Traumatismes environnementaux violence violence maladie d c s maladie d pression d pression d pression d c s violence alcoolisme d c s immigration forte surrepr sentation par rapport l chantillon faible surrepr sentation par rapport l chantillon repr sentation identique ou sous repr sentation par rapport l chantillon Les items cit s sont hyperrepr sent s par rapport chantillon dans le trouble concern 87 Ces tableaux permettent de mettre en valeur les variables socio familiales en lignes et les troubles de langage en colonnes qui pr sentent les plus grandes diff rences de fr quences symbolis es par le signe avec la population g n rale et l chantillon Variables socio familiales les plus caract ristiques des troubles de langage Sexe masculin Parents s par s Famille nombreuse Place de non a n dans la fratrie Langue familiale trang re P re en prison Trouble de motricit Immaturit troubles de l attention agitation Hyperprotection parentale Maladie d c
53. gation sociale sur la r ussite scolaire dans les coles fran aises une estimation partir du panel primaire 1997 cole des hautes tudes en sciences sociales EHESS mai 2004 e Jeanine PIRARD LE POUPON Le sympt me objecteur du sujet dyslexique in De la place re trouv e la trace crite Institut p dagogique d enseignement r ducatif sp cialis IPERS octobre 2002 e Florence PIRON Les citoyens la d mocratie et la recherche en g n tique in G nomique g no thique et anthropologie Montr al octobre 2004 e Monique PLAZA Dyslexies in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 Dyslexies de d veloppement perspective clinique investigations exp rimentales in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE nos 62 63 2001 e G rard POMMIER dialogue avec Michel Imbert propos recueillis par Jean Jacques Perrier Les neurosciences d montrent elles la psychanalyse in Vivant no 7 d cembre 2004 155 e Franck RAMUS Aux origines cognitives neurobiologiques et g n tiques de la dyslexie in Actes des journ es de l Observatoire national de la lecture 2005 De l origine biologique de la dyslexie in Psychologie et ducation no 60 pp 81 96 2005 Jean Charles RINGARD propos de l enfant dysphasique l enfant dyslexique f vrier 2000 e Francine ROSENBAUM Approche transculturelle des troubles de la communic
54. in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE no 61 juillet 2001 e Ghislaine WETTSTEIN BADOUR L chec en lecture ou le massacre des innocents in La Lettre d Enseignement et libert no 65 3e trimestre 1999 Apprentissage de la lecture le non sens des p dagogies actuelles site Sauver les lettres www sauv net wettstein php mars 2000 Le Cerveau cet inconnu des p dagogues Fransya janvier 2004 e G WYATT La Relation m re enfant et l Acquisition du langage Dessart 1969 157
55. langage motricit 12 3 asthme 5 5 137 dysphasie motricit 18 2 dyslexie motricit 7 2 allergies 5 2 dysorthographie allergies 5 8 ob sit 5 8 dysgraphie motricit 36 4 28 Main dominante 12 2 des enfants sont gauchers 87 8 des enfants sont droitiers Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants gauchers est la suivante 30 2753 25 20 18 2 15 4 15 12 4 13 10 7 5 8 6 E g 0 r r r r r r Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 29 Type d cole 23 4 des enfants fr quentent une cole priv e 76 6 des enfants fr quentent une cole publique 138 Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants fr quentant une cole priv e est la suivante 50 45 5 p gt 30 4 26 7 DIS 27 3 23 7 24 2 19 4 0 T T T Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 30 Redoublements La r partition en des enfants selon le nombre de classes redoubl es est la suivante 80 73 4 139 Pour chacun des troubles de langage la proportion en d en
56. langage la proportion en d enfants pr sentant d autres sympt mes est la suivante 38 1 EN f UD UD UD 9 1 10 4 x E Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 143 Pour chacun des troubles de langage les sympt mes dominants en d enfants porteurs du trouble de langage consid r sont les suivants troubles d articulation la r partition est trop dispers e pour identifier un sympt me dominant retard de parole immaturit 19 3 timidit 10 5 nur sie 7 retard de langage immaturit 19 2 dysphasie agitation 27 3 angoisse 27 3 immaturit 27 3 agressivit 18 2 dyslexie immaturit 10 3 troubles de l attention 10 3 inhibition 8 2 troubles du comportement 8 2 dysorthographie troubles du comportement 15 9 troubles de l attention 14 5 agitation 8 7 refus scolaire 8 7 dysgraphie la r partition est trop dispers e pour identifier un sympt me dominant 35 Autres suivis et traitements 17 8 des enfants sont soutenus par un ou plusieurs des suivis et traitements suivants 12 4 3 2 0 5 D Psychomotricit Psychoth rapie RASED Antid presseur Ritaline 144
57. parents vivent les enfants En France 1999 les 0 17 ans vivent 76 5 avec leurs deux parents biologiques 21 7 avec un seul de leurs parents biologiques La r partition en des enfants de l chantillon selon les parents biologiques avec lesquels ils vivent est la suivante 80 70 4 60 50 4 40 30 4 20 4 10 1 6 P re et m re M re P re L chantillon montre donc une surrepr sentation 31 9 des enfants ne vivant pas avec leurs deux parents En plus du traumatisme v cu au moment de la s paration ou du d c s de l un des deux parents le d s quilibre cr par l absence du p re en tant que tiers s parateur et repr sentant de la loi sociale peut expliquer selon les psychanalystes des difficult s de symbolisation et de s paration individuation donc des troubles d acc s au langage oral puis crit 68 Pour chacun des troubles de langage la r partition en des enfants selon les parents biologiques avec lesquels ils vivent est la suivante E P re et m re a M re O P re Trouble Retard de parole Retard de langage Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation Les l ments noter sont la surrepr sentation des enfants vivant avec leurs deux parents biologiques parmi les enfants dysphasiques 81 8 et leur sous repr s
58. porteurs du trouble de langage consid r sont les suivants troubles d articulation la r partition est trop dispers e pour identifier un traumatisme environnemental dominant retard de parole violence 14 d pression 12 3 alcoolisme 8 8 d c s 8 8 maladie 8 8 retard de langage violence 13 7 d pression 11 maladie 11 immigration 9 6 d c s 8 2 dysphasie maladie 36 4 dyslexie d c s 16 5 maladie 10 3 dysorthographie maladie 17 4 d c s 11 6 dysgraphie d pression 18 2 violence 18 2 La maladie d un proche est particuli rement dominante chez les enfants dysphasiques 36 4 L existence de la violence et de la d pression caract rise l environnement des enfants en retard de parole retard de langage ou dysgraphiques tandis que maladie et d c s dominent chez les enfants dyslexiques et dysorthographiques L immigration est typique des enfants en retard de langage 9 6 Les troubles de langage se distinguent ici la fois par le taux d enfants touch s par l ensemble des traumatismes environnementaux et par les traumatismes particuliers chaque trouble 85 2 Synth se En reprenant les r sultats qui pr c dent certains portraits types d enfants pris en charge pour troubles de langage apparaissent Hyperfr quence de certaines variables par rapport la population g n rale E
59. possibilit de manifester sa col re contre ses parents soit parce qu il craint une r torsion soit parce que ses parents lui paraissent tellement fragiles qu il pense que ses attaques vont les d truire soit parce qu il n a d j que de si petits moments de contact avec eux qu il ne peut pas prendre le risque d une rupture du lien s il montre sa rage Alors quelle issue trouve t il sa col re II la retourne contre ce qui est sa disposition c est dire contre lui m me et plus pr cis ment contre sa pens e ce qui ne fait qu aggraver ses difficult s Il est alors difficile d envisager une modification de cet quilibre le statu quo tant pr f r l inconnu du changement Toucher au sympt me de l enfant c est d stabiliser l organisation familiale Dans tous les cas un sympt me portant sur le langage est peu ou prou le r sultat de malentendus entre le patient et son monde environnant il suscite l imaginaire de l entourage de l cole et souvent de l orthophoniste press s pour se 130 r assurer de fournir explications et sens l o justement ils chappent C est bien l que se situe la difficult d adh rer cette vision du trouble de langage Un sympt me doit tre consid r comme un texte sans contexte Accepter l incompr hension serait donc la premi re attitude r ducative ad quate 127 Ann
60. puis de tenter d tablir des constantes significatives Ajoutons que de nombreuses donn es recueillies n ont pas t utilis es dans les conclusions L orientation de l analyse gr ce cette description de la population des enfants pris en charge en s ances d orthophonie pourrait aussi se faire dans le sens d un questionnement sur l utilisation de l orthophonie comme moyen de soutien scolaire ou d apprentissage de la langue fran aise notamment dans les situations sociales difficiles ou comme palliatif aux m thodes d apprentissage de la lecture Il serait galement int ressant de d crypter cette population avec un objectif de pr vention soit aupr s des enfants les plus repr sent s soit au contraire aupr s de ceux qui en semblent absents 92 Conclusion Au d part de cette recherche l id e tait d tudier la situation des enfants en difficult de langage oral ou crit d un point de vue global la fois au niveau social et au niveau familial Bien entendu des a priori sur les situations suppos es difficiles ont influenc la r daction du questionnaire pr carit sociale pauvret ducative et culturelle carence affective s paration parentale taient attendues comme causes ou du moins comme facteurs significatifs dans les troubles de d veloppement du langage des enfants Deux constatations ont contredit ces pr jug s D une part les variables familiales et non sociales sont le
61. quatre groupes socio ducatifs est la suivante En excluant le ch mage pour permettre la comparaison les chiffres modifi s de l chantillon groupe 2 46 6 groupe 3 31 9 groupe 4 21 5 sont donc similaires ceux de la population g n rale La pr carit sociale n appara t donc pas comme une cause de trouble de langage des enfants 81 Pour chacun des troubles de langage la r partition en des enfants selon les quatre groupes socio ducatifs est la suivante E m2 m3 m4 Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage Les particularit s suivantes sont noter Le groupe 1 est surrepr sent chez les enfants porteurs de dysphasie 27 3 les groupes 1 et 2 sont surrepr sent s chez les enfants porteurs de trouble d articulation respectivement 25 et 50 le groupe 3 est surrepr sent chez les enfants porteurs de dysphasie dyslexie et dysorthographie respectivement 36 3 36 et 32 8 le groupe 4 est surrepr sent chez les enfants porteurs de retard de parole retard de langage et dysgraphie respectivement 24 25 et 40 Les troubles de langage diff rent donc nettement selon les groupes socio ducatifs 82 e Traumatismes environnementaux Ces traumatismes touchent l enfant par l interm diaire de son entourage ou de son milieu de
62. rien tout paraissant ainsi coh rent si nous ne voulons pas prendre en compte dans les aides diverses que nous proposons ces enfants la n cessit de renforcer les capacit s psychiques fortement sollicit es par l apprentissage de la lecture et que nous nous ent tons privil gier un travail laborieux autour des insuffisances de l instrument c est nous qui allons contribuer sceller ces destins de mauvais lecteurs Qu en est il donc de la place de l orthophoniste dans ce contexte Une enqu te parall le l enqu te principale a t men e aupr s des orthophonistes rencontr s Il s agissait de conna tre leur r ponse la fin de l entretien la question suivante Pensez vous que ce que nous venons d voquer sur la situation familiale et sociale des enfants peut faire partie des causes de leurs troubles de langage oral et crit Signalons l ge moyen de ces orthophonistes un peu moins de 41 ans avec un cart type de 9 73 un minimum de 25 ans un maximum de 57 ans ainsi que la dur e totale moyenne de leur pratique un peu plus de 15 ans avec un cart type de 10 68 un minimum de 2 ans un maximum de 35 ans Sur 22 orthophonistes 4 18 2 ont r pondu spontan ment non 3 13 6 ont r pondu non apr s h sitation 15 68 2 ont r pondu spontan ment oui qui constitue donc l opinion tr s majoritaire Il tait attendu que le nombre d a
63. se 106 Claire de Firmas Un bilan de langage crit res d valuation et fondements th oriques site F d ration des orthophonistes de France perso wanadoo fr f 0 f page0 html firmas 107 Ren Diatkine 1976 cit par Bertrand Welniarz Approche psychopathologique des troubles graves du langage oral chez l enfant in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE no 61 juillet 2001 108 Jeanine Pirard Le Poupon Le sympt me objecteur du sujet dyslexique in De la place re trouv e la trace crite Institut p dagogique d enseignement r ducatif sp cialis IPERS octobre 2002 109 Anne Lain Le jeune enfant ses parents et l orthophoniste in Cet enfant a des parents Institut p dagogique d enseignement r ducatif sp cialis IPERS octobre 2003 33 rep rer d accepter des r gles en un mot de grandir avec la distanciation que cela implique Cette tape de s paration individuation est accompagn e par l entr e dans la fonction symbolique et la repr sentation mentale Dans ce cadre l utilit de l activit de jeu est pr cis ment pour la psychanalyse d aider l enfant accepter et ma triser l absence de l objet c est dire primitivement de la m re On pourrait consid rer que le langage lui m me n appara t que lors des tentatives que fait l enfant pour d signer l objet absent condition qu il puisse tre l
64. sont presque toujours des enfants issus de milieux d favoris s Le manque de courage et de volont politique des lus l absence de remise en question de son mode de vie par le citoyen consommateur lambda permettent le statu quo Citons ici le travail de Michel Foucault sur la biopolitique forme de gouvernement qui passe par le corps En se centrant sur l individualit d finie par le corps et ses besoins ce mode d exercice du pouvoir tend masquer les rapports sociaux qui 28 Jean Paul Martinez Jean Marie Honorez Dyslexie vous avez dit encore dyslexie in La Feuille orthop dagogique Montr al vol 2 no 3 p 2 mai juin 2001 29 Jacques Fijalkow Vers une France dyslexique in Les Actes de lecture no 69 pp 35 38 mars 2000 Voir aussi Colette Chiland Le refus de l cole un aspect transculturel in L chec scolaire en France PUF pp 239 251 1990 30 Voir Michel Foucault Dits et crits t III IV Gallimard 1994 14 lient les citoyens entre eux notamment leurs rapports de solidarit qu on peut aussi appeler le civisme c est dire le souci d autrui avec qui on partage une cit une soci t un monde La conception de la citoyennet qui est associ e la biopolitique est au contraire tr s individualis e le citoyen est incit se tourner vers lui m me vers son corps et celui de Eu SAN 31 M ses proches et n envisager sa vie e
65. PE Fran ais ou bilinguisme Autres Pour chacun des deux groupes de langue familiale fran ais ou bilinguisme autres les suivis et traitements dominants en des enfants du groupe consid r sont les suivants fran ais ou bilinguisme psychoth rapie 13 5 autres la r partition est trop dispers e pour identifier un suivi dominant Pour chacun des deux groupes de langue familiale fran ais ou bilinguisme autres la proportion en d enfants souffrant de traumatismes ducatifs variable 36 est la suivante 35 30 25 14 20 4 0 Fran ais ou bilinguisme Autres 107 Pour chacun des deux groupes de langue familiale fran ais ou bilinguisme autres les traumatismes ducatifs dominants en des enfants du groupe consid r sont les suivants fran ais ou bilinguisme hyperprotection 9 4 autres aucun traumatisme ducatif Pour chacun des deux groupes de langue familiale fran ais ou bilinguisme autres la proportion en d enfants souffrant de traumatismes environnementaux variable 37 est la suivante 60 50 J 40 30 20 4 Fran ais ou bilinguisme Autres Pour chacun des deux groupes de langue familiale fran ais ou bilinguisme autres les traumatismes environnementaux dominants en des enfants du groupe consid r sont les suivants fran ais ou
66. Roger Mis s Scolarisation deux ans une fausse bonne id e in La Lettre de psychiatrie fran aise no 140 d cembre 2004 97 Laurence Lentin cit e par B n dicte Fiquet Vaincre l illettrisme in Alternative sant janvier 2001 98 Agn s Florin Le D veloppement du langage Dunod coll Les topos 1999 30 Une tude r cente fait en outre ressortir le fait que le nombre d enfants par classe poss de un net retentissement sur les performances des l ves nous mettons en vidence l existence d un impact positif important des tailles de classes r duites sur la r ussite scolaire Pourtant les politiques de r duction d effectifs notamment dans les zones d ducation prioritaires ZEP restent tr s modestes De m me les moyens allou s aux r seaux d aides scolaires aux enfants en difficult RASED ne leur permettent pas d atteindre leurs objectifs Mission impossible garantie Pour prendre une mesure r aliste de cette impossibilit il suffit de mettre en parall le deux statistiques Les professionnels des RASED bon an mal an selon leurs implantations ont affaire 4 6 de la population scolaire Dans la population adulte on estime 10 au moins les illettr s Autrement dit les RASED ne prennent gu re en charge que la moiti de la population scolaire s v rement menac e d illettrisme Nos gestionnaires sont manifestement de plus en plus tent s de p
67. Scolarisation Redoublements Classes redoubl es Diagnostic D but de la prise en charge Autres infos observations Centre Mosson H pitaux Facult s C vennes Croix d Argent Pr s d Ar nes Port Marianne oui non discontinuit 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 oui non ge de l enfant oui non accident maladie d c s alcoolisme ch mage d pression parentale adoption maltraitance m re p re fr re s ur ambulancier ducateur autre 9 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 oui non oui non 1 physiques mentaux perte dB pr maturit ob sit asthme allergies hyperactivit gauche droite public priv oui non PS MS GS CP CE 1 CE2 CM1 CM2 6 5 4 3 2 1 T PS MS GS CP CE 1 CE2 CM1 CM2 6 5 4 3 2 1 T PS MS GS CP CE 1 CE2 CM1 CM2 6 5 4 3 2 1 T 94 R sultats Voici les r sultats bruts de chacune des 37 variables Toutes les modalit s possibles de chaque variable sont indiqu es en d but de pr sentation de la variable consid r e Lorsque des modalit s dominantes sont pr sent es elles le sont par ordre d croissant d importance les modalit s non cit es sont donc soit absentes soit peu repr sentatives Sont ensuite propos s des croisements de variables 1 Sexe 55 7 des enfants sont des gar ons 44 3 des enfants sont des filles La proportion en
68. Universit Montpellier I Facult de m decine Quelles tiologies pour les troubles de langage oral et crit Enqu te sur 185 enfants en cours de r ducation orthophonique pour troubles de langage oral et crit Montpellier M moire pr sent en vue de l obtention du certificat de capacit d orthophoniste par Claire Jorrand Faure Septembre 2005 Soutenance le 30 septembre 2005 Pr sidente du jury madame Claire Cadilhac orthophoniste Assesseurs mesdames Jacqueline Bessuges et Catherine Sant orthophonistes M moire r alis sous la direction de madame Jacqueline Bessuges Merci tous les orthophonistes qui m ont re ue et ont patiemment r pondu au questionnaire d enqu te S il y a refus il y a sujet Le premier signe de la subjectivit humaine est cette capacit de dire non par le cri Le sujet c est dire celui qui est capable de dire non est l d s le d part G rard Pommier dialogue avec Michel Imbert propos recueillis par Jean Jacques Perrier Les neurosciences d montrent elles la psychanalyse in Vivant no 7 d cembre 2004 Sommaire Introduction A R flexions I Les risques de la pens e unique 1 La diffusion des recherches neurologiques et g n tiques 2 L impossible d finition des troubles 3 Les b n fices de l aveuglement IL Les autres th ses tiologiques 1 Des responsabilit s sociales 2 Des responsabilit s p dagogiques 3 De
69. agnostic de trouble sp cifique de d veloppement du langage ouvre plus de possibilit s d intervention th rapeutique qu un diagnostic de d ficit cognitif global Signalons d ailleurs que la famille KE qui a servi de base aux hypoth ses g n tiques sur la dysphasie pr sente une diff rence de 20 points de QI entre ses membres porteurs et non porteurs du g ne FOXP2 Quant aux responsabilit s familiales Fran ois Le Huche phoniatre exprime clairement les freins dont elles font l objet si vous commencez penser que c est la fa on de r agir du sujet et de son entourage qui est au c ur du probl me vous d signez cet enfant et ou son entourage comme plus ou moins responsable des troubles Et qui dit responsable tend naturellement faire penser et donc coupable Impossible d aller de ce c t Les parents pourraient protester La qualification de ces troubles en tant qu entit s cliniques part enti re vite ainsi aux parents de les consid rer comme des sympt mes au sens psychanalytique du terme L hypoth se organique fournit la r ponse anxieusement recherch e et par l m me d importants b n fices psychologiques pas de remise en cause du contexte familial de la relation parents enfants des obligations ducatives 42 Jacques Fijalkow Dyslexie le retour in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 43 Bertrand Welniarz Approche psychopa
70. aine de l crit 3 un m canisme de chronicisation r sultant des strat gies d viantes invent es par l enfant pour faire face son probl me L invention de ces strat gies est videmment favoris e par une p dagogie de style scolaire o la correction formelle compte plus que la qualit de la communication Elle intervient aussi lorsque l enfant soumis une pression psychologique importante s interdit toute erreur Examinons maintenant les situations et les comportements ducatifs pourvoyeurs de troubles de langage c est dire partir desquels les enfants d veloppent des sympt mes protecteurs Des chercheurs ont tent de d gager des constantes dans la situation affective des enfants en difficult de langage oral ou crit Dans une tude sur des enfants porteurs d une dyslexie qualifi e de sp cifique on rel ve la fr quence de situations conjugales complexes et d incidents traumatiques s parations d c s ruptures au moment des premiers apprentissages Une enqu te men e en 1989 par la Direction de l valuation et de la prospective du minist re de l ducation nationale aupr s d l ves de sixi me met en valeur 132 Fran ois Le Huche Neuropsychologie et dyslexie site F d ration des orthophonistes de France perso wanadoo fr f 0 f page0 html huche 133 Fran ois Le Huche L enfant est l acteur principal de ses d viances in Orthomagazine no 38 janvier
71. ante scolarisation public ou priv redoublements classes redoubl es niveau scolaire au diagnostic niveau scolaire au d but de la prise en charge autres informations et observations Cette derni re question ouverte de m me que la question sur la r action et le soutien des parents vis vis de la r ducation ont pour objectif de recueillir des informations sur la situation affective de l enfant au sein de sa famille 3 Recueil et pr paration des donn es Dans le but d obtenir un chantillon important l enqu te a t effectu e aupr s des orthophonistes qui ont servi d informateurs sur la situation des enfants qu ils re oivent Vingt deux orthophonistes choisis au hasard sur l annuaire t l phonique de Montpellier ont t rencontr s entre le 2 d cembre 2004 et le 17 f vrier 2005 Apr s exclusion de deux sujets 56 l un pour d ficience mentale et l autre pour l sion c r brale acquise l chantillon final contient 185 enfants La pr paration des donn es pour l analyse statistique a permis de pr ciser ou d ajouter certaines variables notamment en fonction des r ponses aux questions ouvertes troubles de sant motricit vision alimentation etc autres sympt mes timidit agressivit immaturit etc autres suivis psychoth rapie RASED etc traumatismes ducatifs carence for age hyperprotection manque de limites
72. ar le fait que ce dernier ne s y conforme pas pourrait expliquer les troubles de langage notamment par d faut de 83 maturit pr sence d un secret Les deux autres variables g mellit et immigration sont sensiblement identiques dans l chantillon et dans la population g n rale Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants souffrant de traumatismes environnementaux est la suivante 60 54 5 54 5 50 45 6 Sa 47 4 46 4 40 4 30 20 10 4 6 7 o B Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage Les enfants souffrant le moins de traumatismes environnementaux sont les porteurs d un trouble d articulation 6 7 Ceux qui en subissent le plus sont les dysphasiques 54 5 et les dysgraphiques 54 5 Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants dont le p re est en prison est la suivante 1 8 D Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 0 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 84 La situation des enfants dysgraphiques est noter pr s d un sur dix subit la d tention p nitentiaire de son p re Pour chacun des troubles de langage les traumatismes environnementaux dominants en d enfants
73. ation Langage et migration Masson 1997 e R ROSENTHAL et al Pygmalion l cole l attente des ma tres et le d veloppement intellectuel des l ves Casterman 1971 e Nicole STEINBERG Les hypoth ses g n tiques dans la maladie mentale de l enfant destin fatal in G nomique g no thique et anthropologie Montr al octobre 2004 e Claude THELOT Claudine Peretti chec scolaire chec de l cole in Informations sociales no 59 e J Bruce TOMBLIN et al Prevalence of specific language impairment in kindergarten children in Journal of Speech Language and Hearing Research no 40 pp 1245 1260 1997 e Guy TRIGALOT Dyslexie trouble sp cifique du langage crit ou difficult persistante des apprentissages site Daniel Calin daniel calin free fr publications dyslexie trouble ou difficulte html mai 2004 e Laurence VALVRE DOURET Anne Tursz dir Les troubles d apprentissage chez l enfant un probl me de sant publique in Actualit et dossier en sant publique no 26 pp 23 66 mars 1999 Astrid VAN DER STRATEN Premiers gestes premi res paroles in Bulletin de l cole lacanienne de psychosomatique no 1 1991 156 e Claude VARGAS Lutte contre l chec scolaire socioculturellement d termin in Skhole no 9 pp 17 48 1999 e Bertrand WELNIARZ Approche psychopathologique des troubles graves du langage oral chez l enfant
74. ces in Orthomagazine no 38 janvier f vrier 2002 pp 32 33 Monique Plaza Dyslexies in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 des diff rentes quipes se contredisent parfois concernant certaines r gions ou fonctions c r brales ou ne sont pas r pliquables Notons la constatation du rapport de l ANAES l issue de la recherche documentaire 247 articles ont t s lectionn s L analyse de ces articles a montr qu il s agissait le plus souvent soit d opinions d auteurs soit de petites s ries de cas soit de suivis de cohortes ne permettant pas d identifier des preuves scientifiques recherch es par le groupe de travail Quant aux recherches des neuropsychologues concernant notamment le d ficit phonologique des enfants dyslexiques elles tentent d analyser des dysfonctionnements cognitifs et ne tendent donc pas vers une hypoth se tiologique des troubles Elles sont pourtant souvent pr sent es dans la continuit des recherches neurologiques et g n tiques provoquant par l une confusion dans l esprit du lecteur entre cause organique structurelle et cause instrumentale fonctionnelle cette derni re ne constituant pas un facteur originel Michel Habib lui m me neurologue au CHU de Marseille et grand pros lyte de la cause organiciste crit il faut pr ciser que ces particularit s n ont pas valeur de preuve ni m me d une orientation diagnostique q
75. cifique du langage oral ou crit in Bulletin officiel no 6 encart 7 f vrier 2002 MINISTERE DE L DUCATION NATIONALE DE L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE DIRECTION DE L ENSEIGNEMENT SCOLAIRE La Dyslexie l cole Actes de l universit d automne du 28 au 31 octobre 2002 Allevard les Bains 38 d cembre 2003 e Roger MISES Les Pathologies limites de l enfance PUF 1990 Scolarisation deux ans une fausse bonne id e in La Lettre de psychiatrie fran aise no 140 d cembre 2004 154 e Marie Rose MORO Introduction l tude de la vuln rabilit de l enfant de migrants th se de m decine Paris 1988 e Tobie NATHAN L Influence qui gu rit Odile Jacob 1994 e OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA LECTURE Les Troubles de l apprentissage de la lecture minist re de l ducation nationale de l Enseignement sup rieur et de la Recherche f vrier 2005 e M O CALLAGHAN et al Social and biological risk factors for mild and borderline impairment of language comprehension in a cohort of five year old children in Developmental Medicine and Child Neurology no 37 pp 1051 1061 1995 e Colette OUZILOU Dyslexie une vraie fausse pid mie Presses de la Renaissance 2001 Propos recueillis par Sophie Berthier L alibi miracle de l ducation nationale tous dyslexiques in T l rama no 2707 28 novembre 2001 e Thomas PIKETTY L Impact de la taille des classes et de la s gr
76. crit ceux des chercheurs en neuropsychologie ceux des centres de r ducation La dysphasie et la dyslexie sont sur tous ces sites qualifi es de maladies neurologiques li es une atteinte des r gions et connexions du cerveau qui impliquent le langage de troubles structurels inn s et durables Quelques nuances sont apport es On ne sait pas r ellement ce que sont la dysphasie et la dyslexie L origine est actuellement l tat d hypoth ses Personne ne conna t la cause ou les l sions ventuelles Souvent une synth se des travaux des chercheurs est propos e Mais aucune autre th se tiologique non m dicale n est jamais voqu e Ces informations tr s largement diffus es dans le grand public notamment dans la population des parents d enfants d ge scolaire ou des enseignants tendent donc r pandre une vision purement organiciste des troubles de langage oral et crit Qu en est il donc v ritablement de l avanc e des recherches en neurologie et en g n tique 1 Quelques adresses de sites dont des citations maillent la suite de cette tude www coridys asso fr www apedys com www avenir dysphasie asso fr www aqeta qc ca www dysphasie ch www dysphasie be Il ne sera pas question ici des particularit s anatomiques et fonctionnelles qui ont fait l objet de ces tudes mais bien de l esprit dans lequel elles ont t et sont aujourd hui men es
77. d un message charg de sens Pour la psychanalyse le refoulement dans l inconscient de ce qui traumatise le sujet se traduit soit par un effet structurant par exemple la pulsion pist mophilique soit par un sympt me si le refoulement est mal r alis incomplet Celui ci constitue ainsi une tentative de r solution de probl mes qui n ont pas pu tre r gl s de mani re positive la fois t moin de conflits intrapsychiques et porteur d un v cu de souffrance il est une mani re d quilibrer une situation autrement insupportable et de se d fendre contre un d s quilibre potentiel Tout trouble bien qu objectivement inefficace et subjectivement p nible constitue une forme d ordre Voil l l ment cl pour la compr hension psychodynamique du trouble de langage Sans son sympt me l enfant aurait le sentiment de ne pas exister il clame sa diff rence il clame son existence face au d ni parental ou face une loi inacceptable mais en m me 120 Nicole Catheline Psychopathologie de la scolarit Masson 2003 p 56 121 Genevi ve Dubois L Enfant et son th rapeute du langage Masson 1983 p 122 122 Serban Ionescu Quatorze approches de la psychopathologie Nathan coll Universit 2000 p 170 36 temps il souffre de son sympt me et en souhaite la disparition ainsi il se trouve pris au pi ge de son ambivalence C est pourquoi tant de troubles r sistent aux meilleures
78. de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage Le total est sup rieur 100 car 59 5 des enfants sont pris en charge pour plusieurs troubles Parmi les combinaisons de troubles les plus gros effectifs sont les suivants 17 3 des enfants sont pris en charge pour retard de parole et retard de langage 16 8 des enfants sont pris en charge pour dyslexie seule 11 4 des enfants sont pris en charge pour dysorthographie seule 15 7 des enfants sont pris en charge pour dyslexie et dysorthographie 101 5 Origine La r partition en des enfants selon l origine de leur famille est la suivante 80 71 4 70 60 50 4 40 30 20 10 or nt Z7 E o 05 05 05 05 0 0 5 0 5 0 5 M 11 05 11 0 5 05 1 Le T T 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 1 Alg rie 2 Alg rie France 3 Alg rie Ha ti 4 Chili 5 Espagne Bolivie 6 Espagne France 7 tats Unis France 8 France 9 Ha ti 10 Iran Chili 11 Liban 12 Maroc 13 Maroc France 14 Portugal France 15 Portugal 16 Russie 17 Rwanda 18 S n gal 19 Turquie En regroupant les origines cela donne la r partition en suivante 80 70 4 60 50 4 40 J 30 20 4 10 4 France Mixte tranger 102 6 Langue parl e la maison La r pa
79. de fa on voil e 79 Francine Rosenbaum Approche transculturelle des troubles de la communication Langage et migration Masson 1997 p 13 80 velyne Bouteyre R ussite et r silience scolaires chez l enfant de migrants Dunod 2004 pp 74 et s 81 Voir Marie Rose Moro Introduction l tude de la vuln rabilit de l enfant de migrants th se de m decine Paris 1988 cit e par velyne Bouteyre R ussite et r silience scolaires chez l enfant de migrants Dunod 2004 82 Amilcar Ciola Pr face in Francine Rosenbaum Approche transculturelle des troubles de la communication Langage et migration Masson 1997 pp VII X 25 C est l une des raisons pour lesquelles le migrant a un si fort besoin de r paration un sympt me ou un chec peut tre une tentative inconsciente co teuse et destructrice de rester fid le L enfant de migrants s il constate des difficult s au sein de sa famille ou entre sa famille et la soci t associe inconsciemment ces contradictions l une ou l autre langue et s puise dans des conflits de loyaut qui lui barrent l acc s aux apprentissages Ainsi par fid lit l un ne parviendra pas parler la langue du pays d accueil l autre n acc dera pas la lecture 2 Des responsabilit s p dagogiques Ici les critiques sont nombreuses et virulentes On pense d embl e la m thode globale et ses d riv es qui d
80. de se r former de chercher promouvoir la qualit de l enseignement ordinaire On peut tre tent 37 Voir notamment Marc Le Bris Et vos enfants ne sauront pas lire ni compter Stock 2004 Colette Ouzilou Dyslexie une vraie fausse pid mie Presses de la Renaissance 2001 38 Jacques Fijalkow Vers une France dyslexique in Les Actes de lecture no 69 pp 35 38 mars 2000 39 Ghislaine Wettstein Badour L chec en lecture ou le massacre des innocents in La Lettre d Enseignement et libert no 65 3e trimestre 1999 40 Andr Inizan Commentaire pas pas du rapport Ringard site Andr Inizan perso wanadoo fr andre inizan critique20rapp 20ringard htm 41 Andr Inizan Commentaire pas pas du rapport Ringard site Andr Inizan perso wanadoo fr andre inizan critique20rapp 20ringard htm 16 d interpr ter cette acceptation de l intrusion des pathologies du langage dans l cole comme une d mission un abandon du pari r publicain de l cole pour tous Avec les m mes corollaires que pr c demment En dernier lieu d un point de vue familial la volont d aveuglement est manifeste les concepts de dyslexie et de dysphasie peuvent servir masquer d autres troubles du d veloppement Pour commencer il n est pas rare qu une dysphasie cache en r alit une d ficience mentale l g re n cessairement plus difficile accepter En outre un di
81. de soins mai 2002 Pierre FERRAND Protocole d valuation rapide PER 2000 Ortho dition e Jacques FIJALKOW Mauvais lecteurs pourquoi PUF 1986 Vers une France dyslexique in Les Actes de lecture no 69 pp 35 38 mars 2000 Dyslexie le retour in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 e B n dicte FIQUET Vaincre l illettrisme in Alternative sant janvier 2001 e Claire DE FIRMAS Un bilan de langage crit res d valuation et fondements th oriques site F d ration des orthophonistes de France perso wanadoo fr f 0 f page0 html firmas e Agn s FLORIN Le D veloppement du langage Dunod coll Les topos 1999 e Michel FOUCAULT Dits et crits t III IV Gallimard 1994 e Helen K GEDIMAN Imposture inauthenticity and feeling fraudulent in Journal of American Psychoanalytic Association vol 4 no 33 pp 911 935 e Christophe Lo c GERARD L Enfant dysphasique De Boeck coll Universit 1989 e Myrna GOPNIK The Inheritance and Innateness of Grammars Oxford University Press 1997 Dominique GOUX ric Morin La persistance du lien entre pauvret et chec scolaire in France portrait social INSEE 2000 Surpeuplement du logement et retard scolaire in Donn es sociales INSEE 2002 e Elena L GRIGORENKO Genetic bases of developmental dyslexia a capsule review of heritability estimates in Enfance no 3 pp 273 288 2004
82. ducatifs respectivement 36 4 et 33 Pour chacun des troubles de langage les traumatismes ducatifs dominants en d enfants porteurs du trouble de langage consid r sont les suivants troubles d articulation carence affective 13 3 retard de parole carence affective 7 for age 7 hyperprotection 7 retard de langage hyperprotection 9 6 for age 8 2 dysphasie hyperprotection 36 4 dyslexie hyperprotection 10 3 for age 8 2 carence affective 7 2 dysorthographie absence de limites 7 2 carence affective 7 2 for age 7 2 dysgraphie la r partition est trop dispers e pour identifier un traumatisme ducatif dominant La donn e la plus notable est la situation des enfants dysphasiques qui subissent une hyperprotection pour 36 4 d entre eux L absence de limites domine principalement chez les enfants dysorthographiques 7 2 La carence affective est sp cialement importante chez les enfants porteurs d un trouble d articulation 13 3 Les troubles de langage se distinguent donc ici clairement par les types de traumatismes ducatifs subis par les enfants concern s 76 c Sa situation sociale e Origine familiale Sont consid r es comme d origine trang re les familles qui conservent certaines particularit s culturelles ou linguistiques de leur pays d migration En France 1989 1995 les l ves d o
83. e Marc Le Bris Et vos enfants ne sauront pas lire ni compter Stock 2004 26 Marc Le Bris instituteur parle de trois inversions du tout vers l l ment c est dire la reconnaissance des mots avant la connaissance des lettres de l exercice vers la le on c est dire l incitation deviner le sens avant l enseignement des conventions de d chiffrage du son vers les lettres c est dire l acquisition simultan e de toutes les graphies possibles d un son au lieu de l apprentissage progressif du son produit par chaque graphie On peut tenter d valuer la m thode globale en se r f rant la fa on dont le cerveau d code un texte crit Pour simplifier disons qu un mot inconnu est lu par la voie neurologique d assemblage c est dire par associations successives des graph mes et de leurs correspondances phon miques pour aboutir l unit sonore du mot puis son sens force de pr sentations ce mot nouveau entre dans le stock du lexique orthographique Un mot d j connu lui est lu directement par la voie neurologique d adressage c est dire par acc s direct son sens dans le lexique orthographique sans d chiffrage syllabique puis sa correspondance sonore La m thode globale semble donc vouloir faire l impasse sur l tape d assemblage et inciter l enfant se constituer directement un lexique orthographique Il semble bien improbable pourtant qu un
84. e catastrophe pour l panouissement psycholinguistique de l enfant Au niveau psychique la rupture du lien avec l environnement familial dans des conditions d encadrement grandement insuffisantes pour ces enfants doublement pr matur s sur les plans neuroenc phalique et psychog n tique et soumis une situation qui crase leur capacit d int gration repr sente un risque d atteinte des fonctions cognitives et instrumentales avec notamment l apparition de troubles de l apprentissage du langage oral puis crit Par ailleurs pour Laurence Lentin linguiste sp cialiste de l acquisition du langage les enseignants ne sont absolument pas form s l enseignement de l oral En maternelle ils s adressent trop souvent la classe dans son ensemble alors que l apprentissage de la langue ne peut se faire que dans une relation duelle Bien qu apprendre parler et construire son langage fasse partie des objectifs officiels de l cole bien souvent l adulte parle lui seul plus que tous les enfants r unis entre 30 et 50 des prises de parole enfantines ne re oivent pas de r ponse et quelle que soit la situation le langage magistral conserve A re 8 globalement les m mes caract ristiques 95 Alain Bentolila propos recueillis par Dominique Simonnet Il existe en France une in galit linguistique in L Express 17 octobre 2002 96
85. elle soumis des discontinuit s affectives excessives ou au contraire maintenu par sa m re dans une relation fusionnelle le b b ne peut entrer dans la dynamique de la communication Quand tout se passe bien la communication polysensorielle interactive permet une bonne adaptation r ciproque et favorise le d veloppement cognitif et le d veloppement du langage Un peu plus tard l laboration progressive du langage oral participe de la naissance r elle d un sujet qui devient capable de dire je Pour cela l enfant doit grandir c est dire se d gager progressivement de sa m re accepter la distance la diff rence le manque renoncer la relation deux pour passer la relation sociale d abord repr sent e par le p re enfin renoncer l imaginaire et la toute puissance donc accepter le d plaisir les contraintes Insistons sur le r le du p re qui en s parant le b b de sa m re fait passer l enfant de la communication sensorielle naturelle au langage social Choisir de parler c est vouloir exister en tant qu tre distinct d sireux d autonomie capable d exprimer des d sirs qui lui sont propres Si la relation l autre reste trop fusionnelle le langage est per u par l enfant comme inutile voire ind sirable justement parce qu il est une prise de distance Certains parents pour des raisons tr s diverses ont des difficult s demander leur enfant de
86. enseignement permette de pr senter l apprenti lecteur tous les mots dont il pourrait avoir besoin dans ses futurs actes de lecture La m thode globale compte donc sur les capacit s d analyse par l enfant des similitudes graphiques et sonores des mots d j en sa possession pour d couvrir le principe de correspondance grapho phon mique du fran ais qui s av re donc finalement bien l un des moyens de l apprentissage C est ce passage premier par la photographie des mots et leur m morisation qui est mis en cause par les d tracteurs de la m thode globale On mesure la difficult d une telle d marche et on comprend que celle ci devienne irr alisable quand l enfant ne dispose pas de bonnes capacit s de discrimination auditive ou oriente mal les formes dans l espace Rappelons ici que plus de la moiti des enfants parfaitement normaux qui entrent en CP se 27 trouvent dans cette situation Le docteur Wettstein Badour sp cialiste des difficult s d apprentissage du langage crit insiste sur le fait que le graphisme de l crit ne peut tre assimil celui de l image par le cerveau et que le mot crit en fran ais n est pas comparable l id ogramme chinois par exemple car il ne constitue pas l unit sonore de base de la langue L enfant est ainsi contraint de faire des hypoth ses lorsqu un mot ou une partie de mot lui est inconnu car il n a pas en m moire les
87. entation parmi les enfants dysgraphiques 54 5 Les enfants vivant avec leur p re seul sont particuli rement nombreux en cas de retard de langage 2 7 Certains troubles de langage se distinguent donc nettement des autres par leurs taux particuliers d enfants vivant ou non avec leurs deux parents biologiques 69 e Fratrie On s int resse au nombre de fr res et s urs dans la famille et la place de l enfant dans sa fratrie Montpellier 1999 le nombre moyen d enfants de 0 18 ans par famille avec enfants est de 1 8 la proportion d enfants uniques de 48 8 la proportion de familles de quatre enfants et plus de 6 9 la proportion d a n s de 56 5 la proportion de quatri mes et plus de 3 9 La r partition en des enfants de l chantillon selon leur nombre de fr res et s urs est la suivante 50 45 40 J 35 J 30 25 20 44 9 18 9 J 6 2 15 4 10 8 5 a s PI 2 1 1 0 1 2 3 4 Le nombre moyen de fr res et s urs est de 1 6 avec un cart type de 1 3 70 La r partition en des enfants de l chantillon selon leur place dans la fratrie est la suivante 43 8 2al 7 6 E E a gt 0 5 3 4 5 La place moyenne dans la fratrie est 2 avec un cart type de 1 2 On remarque une tr s grande diff rence e
88. epuis la fin des ann es 1960 sont utilis es dans tous les cours pr paratoires de France Notons que la m thode globale pure consistait enseigner la lecture aux enfants sans passage par le d chiffrage c est dire leur faire reconna tre les images des mots pour acc der directement au sens Les apprentis lecteurs devaient donc par eux m mes faire des hypoth ses successives pour comprendre et acqu rir le syst me de la correspondance grapho phon mique Les ap tres de cette m thode l avaient justifi e par la monotonie de la m thode syllabique traditionnelle ainsi que par la constatation que certains l ves n acc daient alors pas au sens et ne devenaient pas des lecteurs efficaces Bien que cette m thode ait t rapidement abandonn e la suite de ses r sultats catastrophiques l apprentissage de la lecture a toujours continu de se faire jusqu aujourd hui par des m thodes d part global ou mixtes On tente encore de faire photographier les mots aux enfants c est dire finalement les leur faire deviner pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois avant d aborder phon mes graph mes et syllabes 83 Francine Rosenbaum Approche transculturelle des troubles de la communication Langage et migration Masson 1997 p 10 84 Francine Rosenbaum Approche transculturelle des troubles de la communication Langage et migration Masson 1997 p 13 85 Ce d veloppement est inspir d
89. es par exemple celui que l enfant d couvre des choses interdites ou en vienne savoir plus de 151 Bertrand Welniarz Approche psychopathologique des troubles graves du langage oral chez l enfant in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE no 61 juillet 2001 152 Genevi ve Dubois L Enfant et son th rapeute du langage Masson 1983 pp 29 30 153 Monique Plaza Dyslexies de d veloppement perspective clinique investigations exp rimentales in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE nos 62 63 2001 154 Serge Boimare L Enfant et la Peur d apprendre Dunod 2004 pp 184 185 43 k RE 11 155 choses que les parents eux m mes et ainsi s loigne de la famille Si l un des parents a connu un chec scolaire l enfant par loyaut peut vouloir maintenir la proximit avec ce parent par son propre chec Il arrive en effet que bien qu ils attendent une r paration narcissique par l interm diaire de leur enfant certains parents craignent inconsciemment de voir ce dernier devenir trop diff rent d eux par sa r ussite scolaire Certains enfants adh rent ce mandat familial au prix d une limitation de leurs comp tences Effectivement un enfant qui sait lire est autonome il n a plus besoin de l adulte entre lui et l crit Le danger de lire pour l enfant et sa famille est donc celui de la prise d au
90. es tiologiques On na t dyslexique et on le reste toute sa vie Ces travaux n ont pas manqu de susciter de nombreuses r actions et critiques y compris entre les diff rentes quipes de recherche Des failles m thodologiques sont relev es notamment des d fauts de recrutement de population ou le fait de confondre corr lation entre troubles de langage et caract ristiques c r brales et relation de cause effet Le petit nombre de sujets pris en compte dans les diff rentes tudes est consid r comme invalidant leurs conclusions En outre la plupart des tudes sont effectu es sur des adultes dont la maturation neurologique des zones du langage est diff rente de celle de l enfant En ce qui concerne les tudes fonctionnelles les zones activ es lors de t ches de langage oral ou de lecture diff rent chez les sujets normaux et chez les sujets pathologiques c est le sens de la relation de cause effet qui est mis en doute on peut affirmer que c est la difficult parler ou lire qui implique ces diff rences et non le contraire Par ailleurs les conclusions 8 Michel Habib cit par Guy Trigalot Dyslexie trouble sp cifique du langage crit ou difficult persistante des apprentissages site Daniel Calin daniel calin free fr publications dyslexie trouble ou difficulte html mai 2004 9 Voir Monique Plaza Dyslexies de d veloppement perspective clinique investi
91. et la signification des conduites n a plus lieu d tre Le toujours d j l de la pathologie inscrit l enfant vuln rable dans une pr diction n gative avec un risque d enkystement inexorable des troubles La g n ralisation actuelle de la th se tiologique structurelle des dysphasies et dyslexies tend ainsi r pandre quel que soit le degr de trouble de langage oral ou crit une prise en compte du seul sympt me langagier de m me qu une prise en charge du seul enfant pathologique mettant de c t respectivement le caract re global de la personnalit d un individu ainsi que son insertion dans un environnement familial et social organis Pourtant s attacher la seule dimension de handicap expose les r ducateurs n avoir qu une vision partielle des probl mes et explique bien des blocages des oppositions des traitements qui tra nent en longueur avec de maigres r sultats parfois dans un climat de malaise r ciproque Freud se m fiait de la furor sanandi la fureur de gu rir Gu rir au sens o le sujet int grerait ou r int grerait la norme s adapterait cependant que ses sympt mes dispara traient La place trouv e ou retrouver la place du sujet contredit ce fantasme d objectivation de telles m thodes ne peuvent que renforcer le sympt me Attention donc au risque de consid rer le sympt me comme un dysfonctionnement et de r duire l en
92. et psychologique l acc s au langage des enfants de familles immigr es Au niveau p dagogique les enfants d immigr s ont galement un taux de r ussite moindre 78 e Langue familiale Il s agit de la langue parl e la maison au quotidien Montpellier 1999 les enfants de nationalit trang re repr sentent 6 3 des l ves de maternelle et de primaire En France 2003 2004 les enfants de nationalit trang re repr sentent 4 3 des l ves de coll ge et de lyc e On peut supposer que ces chiffres sont proches de ceux des enfants qui ne parlent pas le fran ais la maison La r partition en des enfants de l chantillon selon la langue parl e la maison est la suivante 90 80 70 60 50 40 J 30 20 4 10 4 8 1 0 5 3 8 0 5 LI Ti 0 5 0 5 1 6 1 1 Anglais fran ais Arabe Arabe fran ais Cr ole fran ais Espagnol Fran ais Portugais fran ais Russe Rwandais S n galais Turc fran ais En regroupant les langues cela donne la r partition en suivante 90 80 J 70 4 60 50 40 J 30 20 4 10 4 Fran ais 10 8 8 1 Bilinguisme Autres 79 Dans l chantillon les enfants ne parlant pas le fran ais la maison sont donc surrepr sent s 8 1 Aux obstacles repr sent s par l immigratio
93. fant son trouble de langage La pratique orthophonique r ducative d aujourd hui ne revient elle pas pourtant une sorte de for age p dagogique dans une incompr hension du message et des implications motionnelles du trouble C est cette 176 Nicole Steinberg Les hypoth ses g n tiques dans la maladie mentale de l enfant destin fatal in G nomique g no thique et anthropologie Montr al octobre 2004 177 Genevi ve Dubois Langage et communication Masson 1990 p 26 178 Jeanine Pirard Le Poupon Le sympt me objecteur du sujet dyslexique in De la place re trouv e la trace crite Institut p dagogique d enseignement r ducatif sp cialis IPERS octobre 2002 50 attaque frontale du sympt me qui para t douteuse et possiblement inappropri e pour un grand nombre d enfants dans la mesure o leurs difficult s ne s origineraient pas dans une anomalie organique mais seraient d ordre environnemental r sultant d une histoire et d un contexte ayant cr une conomie psychique dont le sympt me est un des l ments quilibrateurs essentiels Mais cette notion d quilibre peut faire illusion par le fait m me que les causes originelles des troubles de langage ne sont pas toujours directement accessibles du moins pas l issue d une anamn se rapide de bilan orthophonique et par l m me faire adh rer le praticien une explication organique laquelle on ne peut
94. fants ayant redoubl au moins une classe est la suivante 45 40 6 40 4 35 30 27 8 25 20 4 to 9 1 10 El 0 r r r r r r Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 34 19 3 18 2 31 Classes redoubl es Les classes redoubl es en sont les suivantes 3 8 52 MS GS 6e Se 4e 3e O N RUAN 0 f 140 32 Niveau scolaire au diagnostic La r partition en des enfants selon leur niveau scolaire lors du diagnostic de trouble de langage premier bilan est la suivante 25 22 19 9 20 4 15 4 15 4 13 8 10 5 10 7 2 5 3 8 3 3 3 8 ON NN RE 0 5 lt E _ A PS MS GS CP CEI CE2 CMI CM2 6e 5e 4e 3e Pour chacun des troubles de langage le niveau scolaire dominant au diagnostic en d enfants porteurs du trouble de langage consid r est le suivant troubles d articulation moyenne section 28 6 grande section 28 6 retard de parole moyenne section 46 4 retard de langage moyenne section 34 7 dysphasie grande section 40 dyslexie CP 38 5 dysorthographie CE1 23 5 dysgraphie moyenne section 54 5 141 33 Niveau scolaire au d but de la prise en charge La r pa
95. fici le lobby m dical s explique par le cr dit tonnant dont disposent traditionnellement les m decins en France toute phrase commen ant par du point de vue m dical dispose d une cr dibilit a priori ce propos il est int ressant d voquer la rh torique de la 18 Michel Habib Bases neurologiques des troubles sp cifiques d apprentissage in R adaptation no 486 pp 16 28 janvier 2002 19 Christophe Lo c G rard L Enfant dysphasique De Boeck coll Universit 1989 pp 6 12 13 20 Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux Masson 1996 21 Classification internationale des maladies Masson 1993 22 Jacques Fijalkow Dyslexie le retour in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 11 promesse florissante parmi les promoteurs de la recherche en sant promesse aux individus d une meilleure m decine de meilleurs m dicaments d une meilleure sant d une vie plus longue en bonne sant promesse la bio industrie d un march in puisable de nouveaux m dicaments ou de nouvelles technologies promesse aux chercheurs d un domaine de recherche immense durable et bien financ promesse l tat de contribuer sa mission de produire des citoyens sains actifs et productifs Cette rh torique est si puissante et si s re d elle qu elle n h site pas tourner en ridicule toute r ticence adh rer
96. gations exp rimentales in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE nos 62 63 2001 10 Voir Sonia Krifi tat de la recherche sur la dyslexie site Ap dys www apedys org dyslexie article php sid 32 d cembre 2004 11 Voir Jean Paul Martinez Jean Marie Honorez Dyslexie vous avez dit encore dyslexie in La Feuille orthop dagogique Montr al vol 2 no 3 p 1 mai juin 2001 12 Jacques Fijalkow Mauvais lecteurs pourquoi PUF 1986 Colette Chiland De la complexit des difficult s de la lecture in Handicap et inadaptation no 41 pp 145 147 1988 Le refus de l cole un aspect transculturel in L chec scolaire en France PUF pp 239 251 1990 cit s par Jean Paul Martinez Jean Marie Honorez Dyslexie vous avez dit encore dyslexie in La Feuille orthop dagogique Montr al vol 2 no 3 p 1 mai juin 2001 13 Voir Michel Habib Bases neurologiques des troubles sp cifiques d apprentissage in R adaptation no 486 pp 16 28 janvier 2002 14 Agn s Florin Laboratoire de psychologie ducation cognition d veloppement universit de Nantes cit e par Guy Trigalot Dyslexie trouble sp cifique du langage crit ou difficult persistante des apprentissages site Daniel Calin daniel calin free fr publications dyslexie trouble ou difficulte html mai 2004 Voir aussi Fran ois Le Huche L enfant est l acteur principal de ses d vian
97. gressivit Ne pouvant se mettre dans la situation de celui qui ne sait pas il n acc de jamais aux nouvelles connaissances Plus pr cis ment Maurice Berger psychiatre et psychanalyste examine les diff rents stades auxquels carences ou exc s d investissement parental de l enfant sont susceptibles de freiner son d veloppemement cognitif et par cons quent celui de son langage oral et crit En premier lieu si le corps de l enfant est investi de fa on pauvre ou chaotique lors de la toute petite enfance peut appara tre une difficult de repr sentation de soi L instabilit et le manque de fiabilit de l univers du tout petit ne lui permettent pas d int grer suffisamment d exp riences sensorimotrices et de construire des rep res constants d o la survenue de 165 Serge Boimare L Enfant et la Peur d apprendre Dunod 2004 p 95 166 Serge Boimare Lire les mythes pour gu rir la peur d apprendre in Cahiers p dagogiques nos 429 430 janvier 2005 167 Voir Maurice Berger Les Troubles du d veloppement cognitif Approche th rapeutique chez l enfant et l adolescent Dunod coll Enfances 2004 Le d veloppement qui suit est inspir de cet ouvrage 46 probl mes instrumentaux en rapport avec l espace le temps la lat ralit le sch ma corporel la maturit motrice Dans d autres cas les situations de menace d abandon de discontinuit lorsque les parents ne gardent pa
98. he des retards de langage et des difficult s en lecture site F d ration des orthophonistes de France perso wanadoo fr f 0 f page0 html sommer 111 Bertrand Welniarz Approche psychopathologique des troubles graves du langage oral chez l enfant in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE no 61 juillet 2001 112 Maurice Berger M moire et interactions pr coces in Plis et replis de la m moire site FRIPSI perso wanadoo fr fripsi accueilcolloques htm 113 Jacques Lacan S minaire 1 Seuil 1954 34 encore trop ambivalent Ils ont des difficult s accepter les limites les r gles et les codes L enfant doit donc la fois comprendre l utilit de l crit et avoir le sentiment que l on devient plus grand en ma trisant un outil qui rend autonome qui lib re de la tutelle des adultes et qui permet de faire comme les adultes Dans le m me temps pour que l enfant ressente ce d sir il faut qu il prouve un manque la castration en psychanalyse en renon ant la fusion primordiale et l illusion de toute puissance par l intervention du p re du tiers de la loi sociale L entr e dans l crit permet et r v le la fois l autonomisation par rapport la m re L se loge la notion de pulsion pist mophilique c est dire le d sir d apprendre et de savoir caract ristique de la p riode de latence qui succ de la r solution du comp
99. i l activit ludique Le langage sera alors utilis par l enfant avec plaisir La communication pr c de le langage mais le langage se d veloppe gr ce au plaisir de jouer Pour entrer dans le symbolique et se cr er des repr sentations mentales c est dire pour devenir capable d utiliser des mots l enfant doit accepter de se s parer et de se diff rencier de sa m re donc jouir d un environnement stable et non angoissant Un enfant ne peut penser sa m re se la repr senter que si elle ne profite pas du moment o il est plong dans ses pens es pour s absenter se repr senter l objet c est s en s parer La formule de Lacan Le mot est le meurtre de la chose exprime bien que la repr sentation donc le langage tout en permettant de continuer faire exister l objet en son absence quivaut une prise de distance avec cet objet Un enfant sans acc s au symbolique n acc de donc pas non plus au langage Par la suite apprendre lire c est accepter une nouvelle distance l autre qui devient l autre de l crit c est accepter un code social le code du d chiffrage sans d sir de plus grande autonomie pas d apprentissage possible un nombre croissant d enfants est en difficult au CP en raison d un certain manque de maturit Leur d sir d apprendre lire est 110 Th r se Cuche Michelle Sommer Une autre approc
100. i s ne seraient ils pas plut t des sympt mes associ s celui de trouble du langage dont l origine commune serait encore autre Voir Abdelhamid Khomsi propos de la galaxie dys essai de d finition op rationnelle des dysfonctionnements d veloppementaux site Coridys www coridys asso fr pages base doc txt khomsi txt html avril 1998 12 synth se lenteur ou comme des cons quences psychologiques de ces m mes difficult s hyperactivit troubles du comportement refus scolaire Ces pr cisions tendent donc circonscrire des pathologies par exclusion et ne plus consid rer que les enfants dont les difficult s semblent inexpliqu es D une certaine fa on ce sont toujours les enfants des autres qui pourraient tre concern s par les facteurs environnementaux Dans le m me temps une certaine confusion est entretenue entre dyslexie et difficult d apprentissage de la lecture de mani re moindre entre dysphasie et retard de parole et de langage ce qui a tendance inclure tous les enfants en difficult dans ces d finitions exclusives de toute tiologie autre qu organique En effet les chiffres de pr valence des troubles notablement variables d un texte de vulgarisation un autre et aussi plus tonnamment d une tude scientifique une autre repr sentent tout de m me en moyenne une forte proportion de la population respectivement 1 et de 4 5 pour la dysphasie
101. ie Birraux Psychopathologie de l enfant In Press 2001 p 24 128 Maurice Berger M moire et interactions pr coces in Plis et replis de la m moire site FRIPSI perso wanadoo fr fripsi accueilcolloques htm 129 Jeanine Pirard Le Poupon Le sympt me objecteur du sujet dyslexique in De la place re trouv e la trace crite Institut p dagogique d enseignement r ducatif sp cialis IPERS octobre 2002 130 Jacques Dupressy Plaidoyer pour une pluralit des r f rences en orthophonie site F d ration des orthophonistes de France perso wanadoo fr f 0 f page0 html dupressy 131 Tobie Nathan L Influence qui gu rit Odile Jacob 1994 p 301 38 c Attitudes parentales risques Citons pour commencer la vision originale de Fran ois Le Huche Il serait bon de concevoir l tiologie de la dyslexie selon le sch ma en trois volets qui a fait ses preuves dans d autres domaines voisins b gaiements dysphonies dysfonctionnelles o l on consid re des facteurs pr disposants des facteurs d clenchants et des m canismes de chronicisation On aurait ainsi 1 des facteurs pr disposants constitu s aussi bien selon les cas par des probl mes organiques concernant le syst me nerveux et son fonctionnement structurels ou non ou des probl mes d ordre psychologique concernant en particulier la fonction symbolique 2 un facteur d clenchant r sultant d une rencontre traumatisante avec le dom
102. ieur Qu il y ait eu tat fusionnel ou exc s de distance incompatibilit des rythmes entre la m re et l enfant rupture de la communication pour une cause ext rieure tat d pressif impossibilit d changes v ritables obstacle majeur d ordre organique la communication une aire transitionnelle n a pu se cr er On est alors en pr sence d un langage objet qui n a pu prendre son envol vers la fonction symbolique ou imparfaitement englu dans le concret ou dans la repr sentation imaginaire il n a pas atteint le lieu du symbolique pour planer avec aisance C est bien en effet cette fonction symbolique qui est enray e chez la plupart des sujets 135 Voir Claude Th lot Claudine Peretti chec scolaire chec de l cole in Informations sociales no 59 136 Dorothea McCarthy chelles d aptitudes pour enfants Centre de psychologie appliqu e 1976 137 Voir S R Cogill et al Impact of maternal post natal depression on cognitive development in young children in Boston Medical Journal no 292 pp 1165 1167 1986 cit s par Jacques Dayan Psychopathologie de la p rinatalit Masson coll Les ges de la vie 1999 138 Annie Birraux Psychopathologie de l enfant In Press 2001 p 201 139 Annie Birraux Psychopathologie de l enfant In Press 2001 pp 17 18 140 Genevi ve Dubois L Enfant et son th rapeute du langage Masson 1983 p 110 40 enfants ou ad
103. ion de soi les enfants dysphasiques pr sentent en effet souvent des perturbations de l image du corps de la lat ralit de l espace et du temps d o entre autres une impr cision de leur syntaxe On trouve donc de nombreux troubles de langage parmi les enfants qui ont subi des d fauts d tayage des carences discontinuit affective placement d pression maternelle Pr cisons que la situation d absence de la m re s av re plus fr quente qu on pourrait le penser notamment par la g n ralisation de la garde du nourrisson par une tierce personne Ici les troubles de l expression orale peuvent tre mis en rapport avec d une part l angoisse de s paration ou angoisse de perte d objet qui fait obstacle au jeu de la symbolisation permettant de repr senter l objet absent et d autre part avec le manque de plaisir pris par l enfant aux activit s ludiques Ces enfants ne cherchent pas faire d une expression fonctionnelle une expression personnelle les mots ne sont que des instruments op ratoires ils peuvent d signer des choses mais celles ci semblent ne pas faire l objet d une pens e Lorsque l on resitue les troubles dans leur dimension intersubjective deux axes peuvent donc expliquer la dysphasie la difficult du processus de s paration la difficult d acc s la symbolisation N cessairement Penfant dysphasique contraint ses parents
104. it linguistique des groupes sociaux vuln rables Pour oser d velopper sa parole pour vouloir mettre son sens sur les mots crits par d autres pour exposer ses propres traces crites au regard des autres il faut avoir eu la chance de comprendre que la langue orale et crite constitue une promesse plus qu une menace croire qu une chance existe d exercer travers elle un peu d influence sur le monde En effet on se donnera la peine de ma triser la parole la lecture et l criture uniquement si l on a t invit et incit sortir d un cercle troit de familiarit et de connivence l int rieur duquel cette ma trise n est pas requise Ceux qui n ont jamais eu la chance sociale et culturelle d tre invit s au concert de la communication largie n ont ainsi que peu de raisons de fabriquer des instruments justes et pertinents Non parce qu ils seraient incapables de les acqu rir et de les utiliser mais parce que dans le petit p rim tre de communication qui leur est conc d ces instruments n ont pas leur utilit Lorsqu un groupe social est tenu l cart des cercles de r flexion collective des lieux d influence et des centres de d cision il va naturellement se doter de moyens linguistiques r duits ceux ci constituent la r ponse linguistique pertinente la situation culturelle et sociale qui lui est impos e part est la situation des enfants de migrants dont les troubles
105. l ducation nationale des enseignants et des m thodes d apprentissage Les discussions et controverses propos de ces derni res ne manquent pourtant pas notamment en ce qui concerne la m thode globale et ses variantes La dyslexie n est pas autre chose qu une hypoth se m dicale pour expliquer un fait p dagogique La S curit sociale doit elle prendre en charge les difficult s d apprentissage de la lecture Certaines prises de position sont v h mentes Il n est pas acceptable que l ducation nationale exclue la moiti des l ves qui lui sont confi s et fasse ensuite payer ses checs la S curit sociale qui rembourse des prestations d orthophonie et de psychoth rapie qu un apprentissage correct de la lecture aurait permis d viter Non la souffrance d un enfant de six ans sur trois qui n apprend pas lire tout au long de son ann e de CP ne rel ve pas de la sant publique Ainsi que l exprime Andr Inizan professeur d universit et chercheur il n est pas innocent de colporter une hypoth se en suspens surtout lorsqu elle est s duisante comme c est le cas avec la dyslexie qui d culpabilise si bien tout le monde l cole et les parents quant la source de l chec scolaire L opinion a t t fait de la transformer en vidence Il est n comme a on n a rien se reprocher L cole se trouverait ainsi dispens e
106. l Habib Dyslexie le cerveau singulier Solal coll Neuropsychologie 1997 50 Voir Minist re de l ducation nationale minist re de la Sant secr tariat d tat aux personnes g es et aux personnes handicap es Mise en uvre d un plan d action pour les enfants atteints d un trouble sp cifique du langage oral ou crit in Bulletin officiel no 6 encart 7 f vrier 2002 18 IL Les autres th ses tiologiques La r duction du langage par une th orie devenant en quelque sorte th orie officielle ses seuls aspects neurologiques et cognitifs a pour effet de nier toutes les tudes ant rieures philosophiques sociologiques linguistiques psychanalytiques p dagogiques Cette somme de r flexions de recherches th oriques et pragmatiques est elle d sormais officiellement invalid e Le langage et son laboration chez l enfant se trouvent pourtant un v ritable carrefour du corporel et du psychique du familial et du scolaire de l individuel et du collectif Dans les domaines social et p dagogique les r flexions des experts seront voqu es rapidement En effet les causes qu ils retiennent des troubles de langage oral et crit restent largement accept es ou du moins connues du plus grand nombre En revanche les tiologies psycho affectives seront abord es de fa on plus approfondie 1 Des responsabilit s sociales C est d abord par leurs cons quences l
107. les interviennent pour les distinguer tr s nettement selon leurs difficult s Cette constatation contredit l affirmation selon laquelle les troubles n auraient qu une origine organique en effet dans ce cas aucune distinction environnementale ne devrait appara tre entre les enfants En conclusion des variables environnementales notamment familiales peuvent donc tre consid r es comme explicatives des troubles de langage oral et crit des enfants l issue de ce premier travail g n raliste et partir de ces premi res hypoth ses comment affiner les r sultats D une part un chantillon d enfants tout venant aux enseignants desquels serait soumis le m me questionnaire pourrait tre tudi puis compar celui des 91 enfants suivis en orthophonie L objectif serait de confirmer l existence de variables environnementales significatives des troubles de langage D autre part une r duction qualitative de l chantillon pourrait permettre de pr ciser les r sultats en suspens La population des enfants dont la dyslexie et ou la dysphasie sont av r es selon les normes actuelles par exemple par un diagnostic neurop diatrique dans les centres r f rents mis en place par le plan gouvernemental de 2002 pourrait tre tudi e L objectif serait d interviewer pr cis ment les parents sur diverses attitudes ou situations ducatives d finir en r f rence aux travaux cit s dans ce qui pr c de
108. lexe d dipe Pour qu un enfant s engage dans les apprentissages il faut qu il se d gage de ses liens dipiens Ainsi que l exprime un instituteur on ne peut savoir o l on va sans savoir d o l on vient Mais apprendre c est quoi C est d cider tout seul de changer De passer de Je ne sais pas faire Je sais faire de Je ne peux pas Je peux Et c est difficile L enfant doit pour investir les autres et le monde tre suffisamment s r de son identit Le bon rapport avec soi m me l estime de soi et l estime de sa propre famille sont d terminants pour s approprier les connaissances et pour utiliser les ressources instrumentales n cessaires l laboration des fonctions cognitives et perceptives L enfant construit cette p riode si son histoire personnelle et les adultes de son entourage l y autorisent son plaisir de pens e moteur de tous ses apprentissages ult rieurs L acquisition de la lecture 114 Th r se Cuche Michelle Sommer Une autre approche des retards de langage et des difficult s en lecture site F d ration des orthophonistes de France perso wanadoo fr f 0 f page0 html sommer 115 Fran ois Dubet Que faire des lacunes in La Mont e de l illettrisme et quelques pistes site ducalire www educalire net LectMethodes htm novembre 2000 116 Jeanine Pirard Le Poupon Le sympt me objec
109. ligeable nous dirions m me avec une constance certaine l affectivit reste la grande absente des recherches internationales sur la dyslexie d veloppementale Pourtant la dyslexie para t le plus souvent associ e un trouble de la symbolisation la repr sentation mentale par le mot oral ou crit faisant resurgir les angoisses d abandon et au refus de la r gle sociale Le code crit fait en effet partie des lois de la soci t pour l int gration desquelles le r le du p re est n cessaire Mais en cas de confusion dans l histoire familiale de secret sur la filiation ou les origines de distorsions dans la place de chacun dans la famille l enfant se trouve dans l incapacit trouver son identit et se situer au sein d un ordre familial et social Pour pr server son propre quilibre psychique l enfant se met en devoir de prot ger ses parents ainsi que l identit et l organisation familiales Devant un message contradictoire de sa famille Apprends mais ne cherche pas remettre en cause ce que nous te disons apprends mais ne cherche pas en savoir plus que nous penser d une autre fa on apprends mais ne cherche pas savoir ce que nous ne te disons pas apprends mais ne grandis pas trop vite ne te s pare pas de nous il ne peut se mettre en conflit avec ceux qui ont le plus d importance pour lui Laisser un enfant acc der au savoir c est encourir des risqu
110. m diation culturelle des contes des r cits mythologiques ou de Jules Verne pour d passer les craintes archa ques par le travail de la pens e L implication des parents en tant que responsables de leur enfant c est dire de son pass et de son pr sent avec les sympt mes qui en d coulent mais galement de son avenir car ils peuvent tre partie prenante de la th rapie du langage entreprise para t essentielle Il est n cessaire de prendre en compte le fait que certains enfants ne r pondent pas aux motivations habituelles de l apprentissage d sir de grandir de construire plaisir de conna tre de s identifier l adulte Le pauvre p dagogue alors ne peut plus tre celui qui veut du bien il devient celui qui cherche empoisonner d stabiliser Comme la situation qu il veut imposer ne peut tre que source de malaise et de d s quilibre la d pendance 52 passag re et normale qu il r clame pour transmettre des connaissances peut aussi bien tre per ue comme une lutte pour le pouvoir comme une tentative de soumission mais aussi parfois de s duction d intrusion de p n tration autant d inqui tudes qui emp chent de trouver la bonne distance Autant de liens qui pervertissent la relation entre celui qui devrait 180 guider et celui qui est cens vouloir tre guid C est donc bien par sa fa on d aborder le sympt me que l orthophoniste d laissant les strat gies de l
111. mbre 2004 e Nicole CATHELINE Psychopathologie de la scolarit Masson 2003 e CENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION PEDAGOGIQUE CNDP Lire au CP Rep rer les difficult s pour mieux agir minist re de la Jeunesse de 1 ducation nationale et de la Recherche Direction de l enseignement scolaire f vrier 2003 D pistage et suivi d enfants risques de difficult s scolaires l cole maternelle site Bien lire www bienlire education fr 04 media a depistage asp Bernard CHARLOT et al cole et savoir dans les banlieues et ailleurs Armand Colin 1992 e Colette CHILAND Le refus de l cole un aspect transculturel in L chec scolaire en France PUF pp 239 251 1990 De la complexit des difficult s de la lecture in Handicap et inadaptation no 41 pp 145 147 1988 e Amilcar CIOLA Pr face in Francine Rosenbaum Approche transculturelle des troubles de la communication Langage et migration Masson 1997 e Classification internationale des maladies Masson 1993 150 e S R COGILL et al Impact of maternal post natal depression on cognitive development in young children in Boston Medical Journal no 292 pp 1165 1167 1986 e Ariel CONTE pr sident de Coridys Des parents d enfants dyslexiques in R adaptation no 486 pp 43 46 janvier 2002 e Fiona COWIE Les avatars du g ne de la grammaire in La Recherche no 311 p 64 juillet ao t 1998 e Th
112. me de science l dedans ni d un c t ni de l autre Il s agit de philosophie intime Le drame c est que cette philosophie l tat peut s en emparer pour l officialiser Boris Cyrulnik nonce clairement quel point nos repr sentations de l homme d coulent de facteurs bien ind pendants de toutes les d monstrations scientifiques Ces deux modes d explication du monde dominent de m me tour tour la prise en charge du fou ou du handicap ainsi que l a analys Michel Foucault La question qui nous int resse en tant qu orthophonistes face des enfants en difficult de langage oral ou crit n est donc peut tre pas celle de la v rit mais des effets que produisent des repr sentations dont on sait qu elles sont agissantes aussi bien dans le discours individuel que dans le discours collectif Une 174 Boris Cyrulnik La Naissance du sens Hachette coll Litt ratures 1995 pp 91 93 175 Voir Michel Foucault Les anormaux in Cours au Coll ge de France 1974 1975 Gallimard Seuil 1999 49 hypoth se g n tique pens e comme univoque imagin e comme cause du trouble fait courir le risque que le sujet porteur ne se trouve pris dans cette image comme si elle rendait compte absolument de ce qu il est en vacuant sa singularit et l intersubjectivit n anmoins l uvre Du coup la perception des distorsions interactives la r flexion sur l conomie
113. mentale un trouble envahissant du d veloppement 54 Les carences affective ducative ou p dagogique n ont pas t exclues car elles paraissent en effet totalement ind finissables de fa on objective a posteriori 2 Questionnaire Les questions abord es tentent de passer en revue toutes les situations de la vie pass e et actuelle des enfants SEXE ge classe type de trouble de langage Origine langue parl e la maison autres membres de la famille atteints de troubles de langage profession du p re et de la m re quartier d habitation vit avec quels parents nombre de fr res et s urs place dans la fratrie divorce s paration des parents et ge de l enfant lors de l v nement autre v nement traumatique dans l entourage accident maladie d c s alcoolisme ch mage d pression parentale adoption maltraitance etc qui l accompagne chez l orthophoniste r action soutien familial la r ducation ge en d but de scolarisation 181 Le questionnaire exact a t reproduit en annexe p 94 55 ge au diagnostic ge au d but de la prise en charge port de lunettes ant c dents d otites s ro muqueuses QIV QIP QIV QIP autres troubles de sant physiques ou mentaux pr maturit ob sit asthme allergies hyperactivit etc main domin
114. miliale et de reprise de l autorit paternelle donc difficult s d investissement scolaire pour l enfant ambivalence des parents par rapport au retour au pays donc incapacit de l enfant s adapter et adopter le pays d accueil souvent mauvaise ma trise de la langue maternelle pouvant de plus tre uniquement de tradition orale donc manque de support pour l apprentissage de la langue orale et crite du pays d accueil situation transculturelle donc risques cognitifs et psychopathologiques pour l enfant De par son histoire dur e des s parations familiales distance avec le pays d origine les rep res spatio temporels de l enfant sont souvent lacunaires voire inexistants ce qui peut rendre l apprentissage de l crit plus difficile En outre la structure familiale est floue mal connue le pass obscur il manque l enfant les racines pour continuer se d velopper L enfant de migrants se trouve ainsi dans un entre deux conflictuel au sein duquel il doit se r organiser psychiquement et culturellement m me si la migration n a pas t v cue directement elle constitue une rupture fondamentale dans le cycle de vie familial avec la n cessit de reconstruire un quilibre et de reconstituer une appartenance C est ce niveau que peut intervenir un conflit de loyaut L individu est toujours loyal envers ses origines s il ne peut l tre ouvertement il le sera
115. n s ajoute ici celui de l apprentissage d une seconde langue Pour chacun des troubles de langage la r partition en des enfants selon la langue parl e la maison est la suivante 100 90 90 9 80 70 X H Fran ais 50 40 Bilinguisme 30 8 i 2 C Autres 20 E sz 7 2 E 3 1 10 0 0 Trouble Retard de L Retard de ii A 11 ur Dysgraphie d articulation Les plus forts taux d enfants ne parlant pas le fran ais la maison se retrouvent chez les porteurs de retard de langage 15 et plus encore de dysphasie 18 2 Ces deux troubles de langage diff rent donc nettement des autres de ce point de vue 80 e Niveau socio ducatif de la famille Les familles de l chantillon ont t class es en fonction de la situation professionnelle des parents en quatre groupes de fr quence et de qualit suppos es d usage du langage oral et crit Le groupe 1 correspond au niveau de langage le plus simple le groupe 4 au plus labor En rassemblant les professions de la nomenclature des cat gories socio professionnelles CSP dans les trois derniers de ces quatre groupes car le ch mage inclus dans le groupe 1 n est pas une CSP on obtient les chiffres suivants Montpellier 1999 la population active se r partit ainsi groupe 2 49 3 groupe 3 28 2 groupe 4 22 5 La r partition en des enfants de l chantillon selon les
116. n soci t que sous cet angle _ Jacques Fijalkow voque le discours des d cideurs des messages moins pr occup s de faire appel l intelligence et la libert de jugement du destinataire que de toucher sa corde sensible en gt 32 yaa 7 i 5 faisant appel ses bons sentiments Il s agit ni plus ni moins que de pr server par la bonne conscience de l action entreprise la prise en charge m dicale des enfants en difficult de langage un certain confort intellectuel de part et d autre Ne pas envisager au niveau des d cisions politiques les in galit s sociales comme sources d in galit d acc s au langage oral et crit est une attitude courte vue Tout le monde y gagnerait si aucune confusion n tait plus entretenue On pourrait alors s occuper de la majorit de ceux qui sont des La 51 33 ye cs mauvais lecteurs issus de milieux faiblement lecturis s Jacques Fijalkow consid re le PER as 34 r cent Plan d action pour les enfants atteints d un trouble sp cifique du langage comme une faute politique car les enfants auxquels s appliqueront ces mesures feront grossir le flot des statistiques de l illettrisme de demain En se d sint ressant des enfants d favoris s par leur naissance et dont les difficult s ont une autre origine il contribue faire en sorte que 2 36 i ces derniers soient encore plus d favoris s
117. nde de l cole et celui de la vie s opposent ceux qui ne sont pas stimul s par leur famille apprennent lire comme on apprend des formules chimiques ou des dates d histoire ils apprennent pour oublier En outre l absence d identification du projet parental avec le projet de l cole n incite pas l enfant s approprier un univers loign des pr occupations familiales les parents de classe sociale modeste prouvent des difficult s se reconna tre dans les valeurs dispens es par l cole et adoptent son encontre une attitude sceptique De la sorte de fa on inconsciente les parents am nent leurs enfants occuper une position sociale qui reste dans la m me lign e que celle qu ils occupent Ainsi dans les milieux populaires une progression est d crite comme souhaitable par ces m mes parents mais elle n est pas ressentie comme indispensable Face cette constatation nous supposons que le manque apparent d investissement parental est en fait le reflet d un id al du moi qu un certain mode de vie a circonscrit Il n est alors pas envisageable de nourrir des espoirs concernant l avenir des enfants qui paraissent r serv s des cat gories sociales plus lev es Par ailleurs le bain de langage se r v le souvent carenc dans les milieux d favoris s climat non propice d s la naissance la communication m re enfant changes verbaux fr
118. nfant pris en charge pour Tous troubles Trouble d articulation Retard de parole Retard de langage Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie Gar on Gaucher Lunettes Parents s par s Famille nombreuse Non a n Langue familiale trang re P re en prison forte surrepr sentation par rapport la population g n rale faible surrepr sentation par rapport la population g n rale repr sentation identique ou sous repr sentation par rapport la population g n rale 86 Hyperfr quence de certaines variables par rapport l chantillon Enfant pris en Trouble Retard de Retard de langage Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie charge pour d articulation parole Troubles de sant z motricit motricit motricit motricit allergies allergies motricit alimentation asthme ob sit Autres sympt mes immaturit immaturit agitation troubles de troubles du timidit nur sie angoisse immaturit agressivit Pattention inhibition comportement troubles de Pattention agitation refus scolaire Soutien familial inexistant bon z excessif z
119. nn es 179 Serge Boimare L Enfant et la Peur d apprendre Dunod 2004 p 168 51 d exp rience pourrait modifier la r ponse la question mais l ge et la dur e de la pratique ne semblent pas avoir d influence sur l opinion de ces orthophonistes Leurs commentaires en revanche tout au long des entretiens et l abord de cette question montrent que la plupart d entre eux se sentent la fois concern s et impuissants face aux conditions dans lesquelles vivent beaucoup d enfants qu ils re oivent situations mat rielles pr caires environnements culturels carenc s d s quilibres familiaux de toutes sortes Le terme de parasite utilis par l une d entre ces orthophonistes pour qualifier ces conditions semble r sumer l opinion de ceux qui se disent convaincus de l action n faste de ces derni res sur le bon d veloppemement du langage oral et crit des enfants Cette probl matique s av re donc tr s pr sente dans leur r flexion mais ne semble pas centrale dans leur prise en charge des enfants en difficult de langage Il existe pourtant des pistes explorer Les Ateliers des th rapeutes du langage et de la communication tentent d tablir un pont entre pratiques r ducatives et concepts psychanalytiques la P dagogie relationnelle du langage donne la premi re place la communication et l expression dans la relation th rapeutique la pratique de Serge Boimare utilise la
120. nsculturelle des troubles de la communication Langage et migration Masson 1997 p 57 158 G Wyatt La Relation m re enfant et l Acquisition du langage Dessart 1969 cit par Francine Rosenbaum Approche transculturelle des troubles de la communication Langage et migration Masson 1997 p 102 159 D Marcelli La Jouissance de l ignorance la perversit de savoir o va la relation p dagogique 1998 cit par Nicole Catheline Psychopathologie de la scolarit Masson 2003 p 61 44 l enfant un manque de motivation pour la r ussite Les ant c dents de phobie scolaire retrouvent souvent des anxi t s de s paration pathologiques L enfant est donc tiraill entre son envie d autonomie et les liens ou les angoisses qui l encha nent C est ainsi que l emp chement de penser cause des inhibitions de la lecture r sulte d un conflit entre un d sir et une crainte S il existe un savoir interdit secret de famille confusion des g n rations l enfant ne prendra pas le risque de s en approcher L inhibition intellectuelle contre force d ploy e par l individu pour faire obstacle des r alisations inacceptables dans l conomie du sujet est la vraie n vrose de l enfant elle est la cons quence de la faillite des contre investissements pendant la p riode de latence et du gel de l appareil psychique Les pulsions dipiennes libidinales et agressives s
121. nt d avoir une certaine valeur ses propres yeux et aux yeux des autres 173 Serge Boimare L Enfant et la Peur d apprendre Dunod 2004 pp 30 31 48 HI Et l orthophoniste Sur la base de notre exp rience nous dirions volontiers que l inn y repr sente 100 et 100 l acquis Ou ce qui revient au m me que rien n est inn et rien n est acquis l acquis ne se trouve jamais acquis que gr ce l inn qui lui m me s av re toujours fa onner par l acquis il s agit bien de deux conceptions du monde deux repr sentations de l homme qui s affrontent Et voil pourquoi il n y a aucune mani re de trancher scientifiquement un tel d bat Si vous pensez que l inn pr domine cela signifie que vous tenez l homme pour soumis la loi de l univers en l occurrence la loi des chromosomes Et comme il r gne une certaine in galit parmi les hommes vous l expliquez par l in galit desdits chromosomes Si au contraire vous avez l id e que c est le milieu ou comme on dit aujourd hui l environnement qui est d terminant vous d mat rialisez ou en tout cas vous d biologisez l homme Du coup vous pensez qu en modifiant le milieu vous pouvez changer l in galit entre les hommes voire l homme lui m me pour l am liorer Cette repr sentation vous engage socialement vous manifestez vous luttez Il n y a pas un gram
122. ntre l chantillon et la population g n rale avec les chiffres de 2 6 enfants par famille 16 2 d enfants uniques 20 de familles de quatre enfants et plus 43 8 d a n s et 13 de quatri mes et plus La grande taille de la famille semble donc un facteur tr s net de difficult s de langage de m me que les places de non a n s dans la fratrie Pour chacun des troubles de langage le nombre moyen de fr res et s urs est le suivant 2 m 1 8 1 6 1 6 IS 1 5 L4 53 14 0 5 0 T T T Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 71 Pour chacun des troubles de langage la place moyenne dans la fratrie est la suivante 2 5 23 2 1 22 2 1 2 19 1 9 1 6 1 5 4 14 0 5 0 r r r r Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage Les enfants pris en charge pour trouble d articulation et dysphasie se distinguent par des familles plus nombreuses respectivement 1 9 et 1 8 fr res et s urs et une place plus loign e de celle d a n respectivement 2 3 et 2 2 72 e Soutien familial vis vis de la r ducation Le soutien des parents a t class en quatre niveaux d excessif inexistant La r partition en des enfants de l chantillon sel
123. on la qualit du soutien de leur famille vis vis de la r ducation orthophonique est la suivante 70 60 50 40 J 30 20 4 9 10 4 Excessif Bon Faible Inexistant Bien que trois enfants sur cinq jouissent d un bon soutien de la part de leurs parents dans le cadre de leur r ducation orthophonique le fait que les autres soit deux sur cinq soient mal paul s par leur famille semble un chiffre important Cette attitude parentale d s quilibr e se retrouve sans doute dans d autres domaines de la vie des enfants et ainsi que cela a t voqu dans ce qui pr c de pourrait contribuer leurs difficult s de langage 13 Pour chacun des troubles de langage la r partition en des enfants selon le soutien de leur famille vis vis de la r ducation est la suivante 90 4 80 4 66 7 70 4 60 60 3 577 60 Ws MExcessif E Bon E Faible H Inexistant Trouble Retard de parole Retard de langage Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation Il est remarquer que les enfants dysphasiques pr sentent le soutien familial le plus d s quilibr 45 4 de bon soutien 27 3 de soutien excessif Les dysgraphiques sont les mieux soutenus par leur famille 90 9 de bon soutien les enfants porteurs de trouble d articulation les moins bien soutenus 33 3 de soutien inexistan
124. ont v cues comme trop angoissantes par l enfant qui limite ou paralyse sa pens e pour se d fendre contre une spontan it dangereuse Une culpabilit est associ e au d sir de savoir une menace de castration est li e au fait de s approprier le savoir du p re Dans tous les cas l enfant ne sera pas capable de se mettre en situation d apprentissage Serge Boimare enseignant sp cialis et psychologue analyse avec clart cette impasse dans laquelle se bloquent les enfants qui ont peur d apprendre et qui vitent de penser afin de d fendre une relative stabilit psychique Penser est un exercice p rilleux pour ceux qui sont arriv s un quilibre pr caire en fermant les issues pour ne plus voir ce qui leur fait peur apprendre n est plus pour eux une op ration simple c est aussi la remise en cause au moins partielle d une fa on d tre En effet les situations d apprentissage notamment la toute premi re qui concerne la lecture mettent l enfant devant le manque il ne poss de pas encore le savoir la r gle celle du code crit nonc e par l autorit de l enseignant et 160 Nicole Catheline Psychopathologie de la scolarit Masson 2003 p 14 161 Nicole Catheline Psychopathologie de la scolarit Masson 2003 p 92 162 Serge Lebovici cit par Annie Birraux Psychopathologie de l enfant In Press 2001 163 Voir Serge Boimare L Enfant et la Peur d apprendre
125. protection 9 6 for age 8 2 dysphasie hyperprotection 36 4 dyslexie hyperprotection 10 3 for age 8 2 carence affective 7 2 2 dysorthographie absence de limites 7 2 carence affective 7 2 for age 7 2 dysgraphie la r partition est trop dispers e pour identifier un traumatisme ducatif dominant 146 37 Traumatismes environnementaux 44 3 des enfants ont subi ou subissent un ou plusieurs des traumatismes environnementaux suivants 14 12 4 10 4 8 6 g 6 dr H i 2 i IH E i E a 1 Accident 2 Adoption 3 Alcoolisme 4 Attentat 5 Ch mage 6 D c s 7 D m nagement 8 D pression 9 G mellit 10 G nocide 11 Immigration 12 Maladie 13 Placement 14 Prison 15 Violence Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants souffrant de traumatismes environnementaux est la suivante 60 54 5 49 3 50 4 456 40 4 30 4 20 10 4 6 7 o B Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 147 Pour chacun des troubles de langage les traumatismes environnementaux dominants en d enfants porteurs du trouble de langage consid r sont les suivants troubles d articulation la r partition est trop dispe
126. ptualiser et argumenter exercera difficilement sa libre parole et son libre arbitre La pauvret linguistique favorise le ghetto le ghetto conforte la pauvret linguistique Plusieurs recherches confirment ce lien entre milieu social et d veloppement du langage oral Une valuation au moyen de la batterie PER 2000 de 411 enfants scolaris s de 3 ans 6 mois 4 ans 6 mois dans le Pas de Calais et le Nord en 2001 2002 fait ressortir l influence significative de la cat gorie socio professionnelle des parents sur les performances de l enfant en langage oral Une enqu te pid miologique sur les troubles du langage et de la parole aupr s de 2 044 enfants scolaris s de 6 16 ans dans le Gard en 1994 1995 montre un lien significatif du faible niveau social et ducatif des parents notamment le niveau d tudes de la m re avec la pr sence de troubles de la parole et du langage Une tude am ricaine en 1997 sur 7 218 enfants de 5 6 ans indique une pr valence des troubles de langage oral nettement li e au niveau d ducation des parents Il est galement int ressant de conna tre dans un domaine proche les r sultats d une recherche am ricaine sur les risques respectifs de la pr maturit et des facteurs sociaux dans le QI d enfants de 3 ans 90 des enfants pr matur s de m res noires d favoris es contre 9 de ceux de m res blanches ais es ont 3 ans un QI inf rieur 85
127. r se CUCHE Mich le Sommer Lire avec L o et L a une m thode structurante in Orthomagazine no 38 janvier f vrier 2002 pp 6 9 Une autre approche des retards de langage et des difficult s en lecture site F d ration des orthophonistes de France perso wanadoo fr f 0 f page0 html sommer e Boris CYRULNIK La Naissance du sens Hachette coll Litt ratures 1995 e Jacques DAYAN Psychopathologie de la p rinatalit Masson coll Les ges de la vie 1999 e Ren DIATKINE propos recueillis par Nicole Zucca Pas de solf ge sans musique in Les Cahiers d ACCES no 4 juillet 1999 e Fran oise DOLTO Na tre et grandir 1985 e Fran ois DUBET Que faire des lacunes in La Mont e de l illettrisme et quelques pistes site ducalire www educalire net LectMethodes htm novembre 2000 e Genevi ve DUBOIS L Enfant et son th rapeute du langage Masson 1983 Langage et communication Masson 1990 e Michel DUEE L Impact du ch mage des parents sur le devenir scolaire des enfants INSEE juillet 2004 e J G DUNCAN et al Economic deprivation and early childhood development in Child Development no 65 pp 296 318 1994 151 e Jacques DUPRESSY Plaidoyer pour une pluralit des r f rences en orthophonie site F d ration des orthophonistes de France perso wanadoo fr f 0 f page0 html dupressy e FEDERATION DES ORTHOPHONISTES DE FRANCE Manifeste pour une orthophonie
128. rendre pr texte de ces chiffres pour rogner les RASED voire pour les supprimer 3 Des responsabilit s familiales On aborde l le domaine priv constitu d habitudes transg n rationnelles fortes de convictions ducatives enracin es de volont s et d exigences de r ussite de projections et de d sirs inconscients Voil bien pourquoi la moindre remise en cause d une attitude parentale ou la requalification d un comportement de l enfant en tant que sympt me est souvent source de d s quilibres de peurs de refus Pourtant on s aper oit que les enfants pr sentant des troubles de langage oral et crit ont bien souvent d autres difficult s Le rapport de l ANAES conclut d ailleurs ainsi On peut retenir de ces tudes que les troubles du langage sont beaucoup plus souvent associ s 99 Thomas Piketty L Impact de la taille des classes et de la s gr gation sociale sur la r ussite scolaire dans les coles fran aises une estimation partir du panel primaire 1997 cole des hautes tudes en sciences sociales EHESS mai 2004 100 Daniel Calin Une logique de l exclusion R flexions sur les dysfonctionnements fondamentaux de notre syst me ducatif site Daniel Calin daniel calin free fr textes exclusion html d cembre 2004 31 d autres troubles comportement motricit qu isol s L origine affective et relationnelle de cette conjugaison de difficult s est
129. rentissage in R adaptation no 486 pp 16 28 janvier 2002 Sonia Krifi tat de la recherche sur la dyslexie site Ap dys www apedys org dyslexie article php sid 32 d cembre 2004 3 Pour une synth se de ces tudes voir Elena L Grigorenko Genetic bases of developmental dyslexia a capsule review of heritability estimates in Enfance no 3 pp 273 288 2004 Franck Ramus Aux origines cognitives neurobiologiques et g n tiques de la dyslexie in Actes des journ es de l Observatoire national de la lecture 2005 Myrna Gopnik The Inheritance and Innateness of Grammars Oxford University Press 1997 Fiona Cowie Les avatars du g ne de la grammaire in La Recherche no 311 p 64 juillet ao t 1998 4 Voir www pasteur fr recherche RAR RAR2004 Ghfc html 5 Voir www well ox ac uk 6 Voir www sciencenews org articles 20030830 fob1 asp 7 Voir notamment Franck Ramus De l origine biologique de la dyslexie in Psychologie et ducation no 60 pp 81 96 2005 Laurence Valvre Douret Anne Tursz dir Les troubles d apprentissage chez l enfant un probl me de sant publique in Actualit et dossier en sant publique no 26 pp 23 66 mars 1999 Voir aussi le livret d information sur la dyslexie r alis par l Institut d orthophonie de Lille et diffus par la F d ration nationale des orthophonistes FNO nuance lors de d bats contradictoires face aux tenants d autres th ori
130. rer et d accepter la 86 Ghislaine Wettstein Badour Apprentissage de la lecture le non sens des p dagogies actuelles site Sauver les lettres www sauv net wettstein php mars 2000 87 Ghislaine Wettstein Badour Apprentissage de la lecture le non sens des p dagogies actuelles site Sauver les lettres www sauv net wettstein php mars 2000 88 Ghislaine Wettstein Badour Apprentissage de la lecture le non sens des p dagogies actuelles site Sauver les lettres www sauv net wettstein php mars 2000 89 Fran oise Dolto Na tre et grandir 1985 cit e par Th r se Cuche Mich le Sommer Lire avec L o et L a une m thode structurante in Orthomagazine no 38 janvier f vrier 2002 pp 6 9 28 diff rence on lui demande de rechercher du pareil du semblable retrouver le m me mot On le leurre en lui faisant croire qu il peut lire ainsi alors qu il n en a pas les moyens Cette d marche est d magogique on fait plaisir l enfant mais pas structurante quand il va s agir ensuite d entrer dans le registre du symbolique de rep rer les correspondances sons graphies beaucoup s accrochent alors au comportement ant rieur que l adulte lui m me a d abord valoris essayant toujours de deviner plut t que de faire l effort de lire Colette Ouzilou orthophoniste affirme que la m thode globale est la vraie responsable de l chec massif d un grand nombre d enfan
131. rigine trang re repr sentent de 11 20 des l ves de coll ge L origine et non la nationalit des personnes est une donn e quasiment inexistante dans les chiffres officiels fran ais On peut cependant supposer que les l ves de maternelle et de primaire d origine trang re repr sentent logiquement un chiffre sup rieur ceux l La r partition en des enfants de l chantillon selon l origine de leur famille est la suivante 80 71 4 70 60 50 40 30 4 20 10 F6 IE 0 5 0 5 0 5 0 5 0 5 0 5 0 5 0 5 M 11 0 5 Li 0 5 0 5 M i 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 1 Alg rie 2 Alg rie France 3 Alg rie Ha ti 4 Chili 5 Espagne Bolivie 6 Espagne France 7 tats Unis France 8 France 9 Ha ti 10 Iran Chili 11 Liban 12 Maroc 13 Maroc France 14 Portugal France 15 Portugal 16 Russie 17 Rwanda 18 S n gal 19 Turquie 77 En regroupant les origines cela donne la r partition en suivante 80 70 4 60 50 J 40 J 30 20 4 10 4 France Mixte tranger L chantillon 28 6 d enfants d origine trang re ou mixte para t donc coh rent avec la population g n rale avec peut tre une l g re surrepr sentation des enfants d immigr s On a vu effectivement les multiples obstacles d ordre social
132. rs e pour identifier un traumatisme environnemental dominant retard de parole violence 14 d pression 12 3 alcoolisme 8 8 d c s 8 8 maladie 8 8 retard de langage violence 13 7 d pression 11 maladie 11 immigration 9 6 d c s 8 2 dysphasie maladie 36 4 dyslexie d c s 16 5 maladie 10 3 dysorthographie maladie 17 4 d c s 11 6 dysgraphie d pression 18 2 violence 18 2 148 Bibliographie e Julian DE AJURIAGUERRA ef al Le groupe des audimutit s in Psychiatrie de l enfant no 1 pp 7 61 1958 e AGENCE NATIONALE D ACCREDITATION ET D EVALUATION EN SANTE ANAES Indications de l orthophonie dans les troubles du langage crit chez l enfant septembre 1997 L Orthophonie dans les troubles sp cifiques du d veloppement du langage oral chez l enfant de 3 6 ans mai 2001 e Ren BALLATORE Apprendre c est une relation entre soi et les autres in Bulletin p dagogique de l Institut varois de l cole moderne octobre 1999 e Ma lle BEGUIN Orthophonie et psychoth rapie Questions et limites de la pratique lib rale m moire d orthophonie Nantes 2002 e Alain BENTOLILA Pr face in Jean Philippe Rivi re Mettrisme la France cach e Gallimard coll Folio actuel 2001 Propos recueillis par Dominique Simonnet Il existe en France une in galit linguistique in L E
133. rtition en des enfants selon la langue parl e la maison est la suivante 90 80 70 60 50 4 40 30 20 10 3 8 8 1 0 5 IN 0 5 LI ii 0 5 0 5 1 6 1 1 Anglais fran ais Arabe Arabe fran ais Cr ole fran ais Espagnol Fran ais Portugais fran ais Russe Rwandais S n galais Turc fran ais En regroupant les langues cela donne la r partition en suivante 90 80 70 60 50 40 30 4 20 4 10 4 Fran ais 10 8 8 1 Bilinguisme Autres 103 Parmi les enfants bilingues ou ne parlant pas le fran ais la maison la proportion en d enfants pris en charge pour les diff rents troubles est la suivante 40 35 30 4 364 26 25 4 sal 18 6 15 14 10 67 TE 0 d articulation langage LEA 9 1 Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie Selon la langue parl e la maison le nombre moyen de fr res et s urs et la place moyenne dans la fratrie sont les suivants Nombre de fr res et s urs Place dans la fratrie m Fran ais ou bilinguisme o Autres 104 Pour chacun des deux groupes de langue familiale fran ais ou bilinguisme autres la
134. rtition en des enfants selon leur niveau scolaire au d but de la prise en charge est la suivante E 33 7 20 4 20 15 5 15 13 8 10 9 4 7 2 5 PO 3 3 22 E u SRE 0 3 1 Nm PS MS GS CP CEI CE2 CMI CM2 6e 5e 4e 3e Pour chacun des troubles de langage le niveau scolaire dominant au d but de la prise en charge en d enfants porteurs du trouble de langage consid r est le suivant troubles d articulation moyenne section 28 6 grande section 28 6 retard de parole moyenne section 48 2 retard de langage moyenne section 36 1 dysphasie grande section 40 dyslexie CP 38 5 dysorthographie CE1 23 5 dysgraphie moyenne section 45 4 142 34 Autres sympt mes 40 5 des enfants pr sentent un ou plusieurs des autres sympt mes suivants 14 12 10 8 9 6 4 2 2 F I 2 ml ig 1H I E 0 5 0 5 0 5 0 EN Eu rs Las 14 15 19 20 21 1 Agitation 2 Agressivit 3 Angoisse 4 B gaiement 5 Cauchemars 6 Col res 7 D pression 8 Difficult identitaire 9 nur sie 10 Immaturit 11 Inhibition 12 Instabilit 13 Jalousie 14 Mutisme 15 Phobies 16 Psychose 17 Refus scolaire 18 St r otypies 19 Timidit 20 Troubles de l attention 21 Troubles du comportement Pour chacun des troubles de
135. s ducatifs variable 36 est la suivante 35 33 3 30 25 Divorce ou s paration Pas de divorce ou s paration Les traumatismes ducatifs dominants en des enfants de parents divorc s s par s ou non sont les suivants parents divorc s ou s par s carence affective 10 5 absence de limites 7 z parents non divorc s ou s par s hyperprotection 9 4 for age 7 129 Selon l existence ou non d un divorce ou d une s paration la proportion en d enfants souffrant de traumatismes environnementaux variable 37 est la suivante 70 59 6 60 4 50 4 40 J 30 20 4 10 4 Divorce ou s paration Pas de divorce ou s paration Les traumatismes environnementaux dominants en des enfants de parents divorc s s par s ou non sont les suivants parents divorc s ou s par s violence 17 5 maladie 15 8 alcoolisme 12 3 d pression 12 3 d c s 10 5 parents non divorc s ou s par s maladie 11 7 d pression 7 immigration 7 130 16 ge de l enfant au divorce ou la s paration En cas de divorce ou de s paration la r partition en des enfants selon leur ge lors de l v nement est la suivante 25 7558 20 aa 14 3 14 3 11 4 11 4 10 8 6 8 6 5 7 5J 2 9 0 0 0 E 0
136. s d pression violence dans l entourage Troubles de langage types par variable Sexe masculin trouble d articulation dysphasie dysgraphie Main gauche dominante dysgraphie Port de lunettes dysgraphie Parents s par s dysgraphie Famille nombreuse trouble d articulation dysphasie Place de non a n dans la fratrie trouble d articulation retard de langage dysphasie dyslexie Langue familiale trang re retard de langage dysphasie 88 P re en prison dysgraphie Trouble de motricit dysphasie dysgraphie Immaturit retard de parole retard de langage dysphasie Timidit retard de parole nur sie retard de parole Agitation dysphasie Angoisse dysphasie Agressivit dysphasie Troubles de l attention dysorthographie Troubles du comportement dysorthographie Soutien familial inexistant trouble d articulation Soutien familial faible dysphasie Soutien familial excessif dysphasie Soutien familial bon dysgraphie Hyperprotection parentale dysphasie Carence affective trouble d articulation Niveau socio ducatif 1 trouble d articulation dysphasie Niveau socio ducatif 2 trouble d articulation Niveau socio ducatif 3 dysphasie dyslexie Niveau socio ducatif 4 dysgraphie Maladie dans l entourage dysphasie D c s dans l
137. s de transitionnalit sont en chec Il est important d ajouter que certains chercheurs sont convaincus d un continuum entre dysphasie et troubles envahissants du d veloppement type autistique 141 Genevi ve Dubois Langage et communication Masson 1990 p 75 142 Voir Julian de Ajuriaguerra et al Le groupe des audimutit s in Psychiatrie de l enfant no 1 pp 7 61 1958 143 Bertrand Welniarz Approche psychopathologique des troubles graves du langage oral chez l enfant in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE no 61 juillet 2001 144 Bertrand Welniarz Approche psychopathologique des troubles graves du langage oral chez l enfant in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE no 61 juillet 2001 145 Voir D V M Bishop Development of the Children s Communication Checklist CCC a method for assessing qualitative aspects of communicative impairment in children in Journal of Child Psychology and Psychiatry and Allied Disciplines no 39 pp 879 891 1998 cit par Agence nationale d accr ditation et d valuation en sant ANAES L Orthophonie dans les troubles sp cifiques du d veloppement du langage oral chez l enfant de 3 6 ans mai 2001 p 46 41 Les dysphasies non psychotiques c est dire hors autisme seraient int grer dans les d faillances de l organisation narcissique primaire et de la repr sentat
138. s l enfant pr sent dans leur esprit peuvent induire une pathologie du narcissisme primaire Incapable de se cr er des repr sentations mentales car on ne peut penser et tre avec au m me instant l enfant reste dans le perceptif la recherche permanente d un attachement avec l adulte sans acc s au symbolique Inversement si le corps de l enfant est trop investi sur un mode rigide de contr le de for age alimentaire de la propret sphinct rienne des rythmes ducatif p dagogique peut surgir une difficult d appropriation Or le processus d apprentissage repose pr cis ment sur le d sir de s approprier activement les r gles du monde Mais dans ce cas par confusion de la part de l enfant entre for age et effort personnel des probl mes de m moire s associent logiquement une passivit r actionnelle et une inertie face aux demandes de l adulte L enfant peut parfois tre amen r pondre volontairement faux une question de l adulte pour tre s r qu il exprime sa propre pens e Ces anorexiques scolaires pris dans une soci t de la performance du trop plein et qui expriment leur malaise dans l chec mani re de refaire du manque tentent de retrouver une place de sujets d sirants L apprentissage devient un terrain de r sistance l enfant ne sait pas s il apprend pour lui ou pour ses parents Il faut souligner ici l aspect
139. s ou dysphasiques font souvent partie des professions en rapport avec le langage l crit et le savoir En dernier lieu le d faut ou l exc s de mise en valeur de l enfant par ses parents peut faire survenir une fragilit narcissique selon deux modalit s oppos es D une part si l enfant n est pas assez adul par ses parents il d veloppe un sentiment de fragilit de sous estimation de soi et lutte contre cette pens e en augmentant la valeur qu il se donne lui m me D s lors devoir apprendre ce que d autres savent d j c est dire d pendre des autres pour apprendre est consid r comme un signe inacceptable d imperfection L enfant veut donc aller trop vite sans aide ce qui le m ne l chec D autre part si l enfant est au contraire consid r comme parfait par ses parents charg parfois de r aliser leurs propres d sirs d enfants et par cons quent surprot g contre les blessures d amour propre il labore un sentiment de surestimation de soi Cela se retrouve dans tous les milieux y compris et peut tre davantage chez ceux qui sont favoris s sur le plan social Ne reconnaissant jamais ses difficult s il trouve toujours des raisons ses insuffisances refuse de se soumettre un effort ce qui le m ne lui aussi l chec 171 Jacques Fijalkow Dyslexie le retour in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 172 Le narcissisme est le sentime
140. s plus explicatives des troubles D autre part l hyperprotection et non la carence domine les facteurs psycho affectifs Peut tre faut il donc chercher certaines causes des difficult s de langage non pas du c t de la pauvret mais de la surabondance non pas du er 183 c t du manque mais du manque du manque 183 Jeanine Pirard Le Poupon Le sympt me objecteur du sujet dyslexique in De la place re trouv e la trace crite Institut p dagogique d enseignement r ducatif sp cialis IPERS octobre 2002 93 Annexes Questionnaire d enqu te Date 4 Orthophoniste Enfant 7 Sexe F M ge 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 Classe PS MS GS CP CE1 CE2 CM1 CM2 6 5 4 3 2 1 T Pathologie trouble d articulation retard de parole retard de langage dysphasie dyslexie dysorthographie dysgraphie Origine fran aise autre mixte Langue parl e la maison fran ais autre bilingue Patho langage dans la famille Cat gorie socio professionnelle p re m re 2 Quartier d habitation Vit avec ses parents Nombre de fr res et s urs Place dans la fratrie Divorce s paration des parents Autre v nement traumatique Qui accompagne chez l ortho R action soutien familial ge d but de scolarisation Age diagnostic Age d but de prise en charge Port de lunettes Otites s ro muqueuses QIV QIP QIV QIP Autres troubles de sant Main dominante
141. s responsabilit s familiales a Le langage mergence d un sujet autonome b Des sympt mes pour le dire c Attitudes parentales risques II Et l orthophoniste B Enqu te I M thodologie 1 Population 2 Questionnaire 3 Recueil et pr paration des donn es IL R sultats HI Analyse 1 Analyse d taill e des r sultats a L enfant 11 14 19 19 26 31 32 36 39 49 54 54 54 55 56 58 59 59 59 b Sa famille c Sa situation sociale 2 Synth se IV Discussion Conclusion Annexes Questionnaire d enqu te R sultats Bibliographie 68 77 86 91 93 94 94 95 149 Introduction Un enfant arrive chez l orthophoniste pour un bilan Il a quatre ans et parle encore tr s mal il a sept ans et n a pas encore appris lire Comment expliquer ses difficult s Chaque enfant est diff rent patrimoine g n tique v nements familiaux environnement social exp rience p dagogique se conjuguent sans doute dans le d veloppement des capacit s langagi res et communicatives de chacun Ainsi dans tous les domaines de la recherche des voix s l vent aujourd hui pour tenter d apporter une pierre l difice tiologique des troubles de langage oral et crit Neurologues et g n ticiens tentent de cerner les diff rences c r brales et les g nes caract ristiques des individus atteints de pathologies du langage Sociologues et politiq
142. s troubles de sant chroniques est la suivante 50 45 5 45 40 36 4 35 4 30 26 3 26 25 70 2P Diz 20 4 154 10 4 5 0 r r r r r Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage noter la surrepr sentation des enfants dysgraphiques 45 5 et dysphasiques 36 4 63 Pour chacun des troubles de langage les troubles de sant chroniques dominants en d enfants porteurs du trouble de langage consid r sont les suivants troubles d articulation motricit 13 3 retard de parole motricit 14 alimentation 5 3 retard de langage motricit 12 3 asthme 5 5 dysphasie motricit 18 2 dyslexie motricit 7 2 allergies 5 2 dysorthographie allergies 5 8 ob sit 5 8 dysgraphie motricit 36 4 Le trouble qui se retrouve des fr quences variables dans quasiment toutes les difficult s de langage est le trouble de motricit plus particuli rement chez les enfants dysgraphiques et dysphasiques respectivement 36 4 et 18 2 Les difficult s de langage se distinguent donc la fois par le taux d enfants touch s par tous les troubles de sant et par les troubles particuliers qui les touchent 64 e Autres sympt mes Ces sympt mes base psychique
143. souvent m connu de cette pathologie qui repr sente la cause d environ 10 des checs en cours pr paratoire Dans toutes les familles qui pr sentent ce fonctionnement les parents sont parfaitement ins r s 170 socialement On peut voquer ce propos les enfants de parents exer ant une activit 168 L appropriation est la capacit prendre en soi et garder ou l cher ce qui vient de l ext rieur pour ne plus en tre d pendant 169 Jeanine Pirard Le Poupon Le sympt me objecteur du sujet dyslexique in De la place re trouv e la trace crite Institut p dagogique d enseignement r ducatif sp cialis IPERS octobre 2002 170 Maurice Berger Les Troubles du d veloppement cognitif Approche th rapeutique chez l enfant et l adolescent Dunod coll Enfances 2004 p 130 142 47 intellectuelle qui sont souvent ceux pour lesquels les troubles de langage oral ou crit ont tendance tre interpr t s comme sans cause vidente donc videmment d origine organique ces enfants pourraient bien choisir le terrain du langage tr s investi par leurs parents pour exprimer un malaise quel qu il soit C est parce que l enfant a tr s bien compris quel sens la lecture rev t aux yeux de ses parents qu il se refuse son apprentissage Jacques Fijalkow note d ailleurs ce sujet le fait que les responsables des associations de parents d enfants dyslexique
144. t Les troubles de langage diff rent donc nettement selon la qualit du soutien familial des enfants 74 e Traumatismes ducatifs Il s agit des attitudes parentales vis e ducative consid r es comme pouvant tre pathog nes carence affective hyperprotection 27 6 des enfants de l chantillon ont subi ou subissent un ou plusieurs des traumatismes ducatifs suivants 10 9 8 6 8 7 1 6 4 5 4 44 3i 22 2 1 6 i m M 0 Absence de Carence For age Hyperprotection Maltraitance Secret non dit limites affective Bien que la majorit n en souffre pas plus d un quart des enfants soumis des traumatismes ducatifs semble un chiffre lev Ces attitudes parentales comme cela a t crit plus haut pourraient expliquer les difficult s de langage des enfants L hyperprotection est le traumatisme ducatif le plus fr quent 8 6 Pour chacun des troubles de langage la proportion en d enfants souffrant de traumatismes ducatifs est la suivante 40 364 35 4 33 k Ami 24 6 24 7 Ai is 20 4 15 10 5 0 r r r Trouble Retard de parole Retard de langage Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation 75 Dysphasiques et dyslexiques sont plus sp cialement touch s par des traumatismes
145. teur du sujet dyslexique in De la place re trouv e la trace crite Institut p dagogique d enseignement r ducatif sp cialis IPERS octobre 2002 117 Ren Ballatore Apprendre c est une relation entre soi et les autres in Bulletin p dagogique de l Institut varois de l cole moderne octobre 1999 118 Francine Rosenbaum Approche transculturelle des troubles de la communication Langage et migration Masson 1997 p 8 119 S de Mijolla Mellor Le Plaisir de pens e PUF 1992 35 constitue le premier acte de l appropriation du savoir des adultes et la premi re marque de 120 Celui reconnaissance par ces derniers de la place qu ils veulent bien accorder l enfant ci investit la connaissance pour s identifier l adulte renfor ant ainsi la partie sociale et relationnelle de son individualit Et il devient capable de r pondre la demande scolaire b Des sympt mes pour le dire Dans cette perspective comment comprendre le trouble de langage On le consid rera ici non comme un dysfonctionnement instrumental isol mais comme l expression par la voie ordinaire de la communication le langage d un malaise de l enfant un signal de d tresse qui t moigne d une mani re tellement essentielle de l impossibilit tre tre pleinement soi m me et participant de la cha ne de communication interpersonnelle l Autrement dit un sympt me porteur
146. thologique des troubles graves du langage oral chez l enfant in Approche neuropsychologique des apprentissages chez l enfant ANAE no 61 juillet 2001 44 Agence nationale d accr ditation et d valuation en sant ANAES L Orthophonie dans les troubles sp cifiques du d veloppement du langage oral chez l enfant de 3 6 ans mai 2001 p 26 45 Voir Myrna Gopnik The Inheritance and Innateness of Grammars Oxford University Press 1997 46 Voir Fiona Cowie Les avatars du g ne de la grammaire in La Recherche no 311 p 64 juillet ao t 1998 47 Fran ois Le Huche L enfant est l acteur principal de ses d viances in Orthomagazine no 38 janvier f vrier 2002 pp 32 33 48 Jacques Fijalkow Dyslexie le retour in Psychologie et ducation no 47 d cembre 2001 17 excessives ou des carences affectives Ce sont d ailleurs les explications psychodynamiques que les neurologues d une part les parents d autre part combattent avec le plus de virulence Michel Habib d veloppe ainsi une s rie d arguments vis e d fensive c est moi qui souligne une psychoth rapie ne peut videmment rien sur les troubles dyslexiques et ne fait que culpabiliser les parents sur leur pr tendue responsabilit plus ou moins consciente dans les difficult s de leur enfant car ce qui peut appara tre comme une fragilit psychologique constitutionnelle est en fait la cons quence
147. tion est la suivante 100 90 90 4 m Trouble d articulation 80 m Retard de parole 704 60 a Retard de langage 50 40 4 333 a Dysphasie 273 30 17 8 17 616 ag Dyslexie 20 4 8 88 2 0 30 1 a 10 4 T To T Jo o Dysorthographie 0 r r i Excessif Bon Faible Inexistant o Dysgraphie 21 ge d entr e l cole L ge moyen d entr e l cole est de 3 ans avec un cart type de 0 4 22 ge au diagnostic La r partition en des enfants selon leur ge lors du diagnostic de trouble de langage premier bilan est la suivante 25 21 7 20 7 20 15 13 13 9 2 10 T 4 5 4 EEE 1 1 iio ii EEFERSE o 2 3 4 5 6 7 8 9 l0 Il 12 13 14 15 l6 L ge moyen est de 6 ans avec un cart type de 2 4 133 Pour chacun des troubles de langage l ge moyen lors du diagnostic premier bilan est le suivant 9 7 0 8 6 8 zd 64 5 5 1 5 4 6 43 43 4 al 2 14 0 r r r Trouble Retard de parole Retard de Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie d articulation langage 23 ge au d but de la prise en charge La r partition en des enfants selon leur ge au d but de la prise en charge orthophonique est la suivante 254 20 7 20 4 15 13 6 223 13 10 4 8
148. tonomie du fait de grandir ce qui peut faire souffrir la m re Il existe une troite interd pendance entre le degr d autonomie psycho affective et l appropriation de la lecture Par la suite le souvenir de l chec pourra rester pr sent entravant les nouvelles tentatives de l enfant Par ailleurs l enfant peut tre dans l incapacit se mobiliser pour les apprentissages ma triser de nouvelles exp riences car cela voudrait dire s loigner de sa famille laquelle il est li par une angoisse un sentiment d ins curit affective une menace de perte d identit notamment en cas de difficult s familiales ses capacit s d attention sont alors totalement mobilis es par cette situation ou lorsque les parents eux m mes projettent leur angoisse sur l enfant qui n entend plus l enseignant mais indirectement ses parents qui lui font sans cesse des recommandations Un certain nombre d enfants hyperanxieux ne tol rent pas l incertitude et doivent avoir imm diatement une r ponse Quand on ne peut tol rer l incertitude on ne peut apprendre L intervention maternelle excessive la surprotection peut par cons quent induire une inhibition des possibilit s d exploration et de r alisation de 155 Nicole Catheline Psychopathologie de la scolarit Masson 2003 p 56 156 Nicole Catheline Psychopathologie de la scolarit Masson 2003 p 103 157 Francine Rosenbaum Approche tra
149. ts en lecture Mon pass clinique me permet d tre cat gorique j ai suivi la gen se du ph nom ne En 1968 je r duquais essentiellement des enfants souffrant de retard de langage de b gaiement Mais au d but des ann es 1970 j ai vu appara tre la premi re vague de lecteurs d faillants et depuis leur nombre n a fait qu augmenter Il est surprenant de constater que les nombreux colloques organis s et rapports r dig s pour et par l ducation nationale n abordent jamais cet aspect pour ne pas dire cette cause de l chec scolaire et de l illettrisme ces mouvements sont plus prospectifs que diagnostiques ils cherchent plus pallier l chec qu en rechercher l origine Comme l crit avec malice Ghislaine Wettstein Badour la prise en compte de l existence x 3 R 94 7 3 du cerveau n appara t dans aucune des publications des chercheurs en p dagogie 90 Th r se Cuche Mich le Sommer Lire avec L o et L a une m thode structurante in Orthomagazine no 38 janvier f vrier 2002 pp 6 9 91 Colette Ouzilou propos recueillis par Sophie Berthier L alibi miracle de l ducation nationale tous dyslexiques in T l rama no 2707 28 novembre 2001 92 Voir notamment Minist re de l ducation nationale de l Enseignement sup rieur et de la Recherche Direction de l enseignement scolaire La Dyslexie l cole
150. ue d apparition de retards dans le d veloppement du langage oral chez l enfant Le manque d acc s au livre et au sens de l crit interdit en outre tout investissement dans les apprentissages scolaires Ren Diatkine insistait pr cis ment sur la n cessit de la pr sence du livre dans lunivers du tout petit notamment par la lecture du soir Dans certains milieux non lecteurs les enfants n imaginent m me pas que l crit puisse tre porteur de sens pour eux pire ils le r duisent parfois aux factures qui viennent tracasser leurs parents Cette absence peut amener les enfants identifier le livre un monde tranger voire hostile Accepter le livre et la lecture serait passer dans le camp des autres ce serait une trahison Pr cis ment la langue tudi e l cole que ce soit dans l acquisition de la conscience phonologique en maternelle ou dans l apprentissage de la grammaire en primaire introduit un biais entre enfants d favoris s et enseignants pour bon nombre d enfants massivement ceux des milieux socioculturellement domin s l objet d tude la langue que leur propose que leur impose l cole ne ressemble que tr s partiellement leur outil quotidien ordinaire d interaction Car il est objet alors que ces enfants avaient surtout la pratique d un outil Car cet objet est crit alors que ces enfants vivaient dans un univers d oralit o les
151. ues se penchent sur les in galit s sociales l origine de la pauvret langagi re et de l illettrisme Psychologues et p dagogues s interrogent sur les meilleures fa ons de s adresser aux l ves et d enseigner la langue Psychiatres et psychanalystes s int ressent aux interactions pr coces et aux attitudes ducatives parentales sources de souffrances puis de sympt mes de langage Cette tude examinera plus particuli rement ces trois derniers domaines Dans quelle mesure l environnement de l enfant peut il tre un facteur de difficult s de langage Les premi res interactions les choix ducatifs les m thodes scolaires l insertion de la famille dans la soci t notamment ont ils une influence sur la qualit du d veloppement du langage A R flexions Pourquoi la th se d une tiologie organique des troubles de langage oral et crit est elle aujourd hui si ais ment g n ralis e par les relais d opinion et les diffuseurs d information D autres causes environnementales pourraient elles expliquer ces difficult s persistantes d apprentissage I Les risques de la pens e unique 1 La diffusion des recherches neurologiques et g n tiques Ouvrons un moteur de recherche sur Internet et introduisons les mots cl s dyslexie tiologie ou dysphasie tiologie Les sites trouv s sont ceux des associations de parents d enfants pr sentant des troubles de langage oral et
152. ui permettrait par exemple de les utiliser pour affirmer la dyslexie sur l IRM du cerveau d un enfant On est encore bien loin d une telle pr cision d autant que nombre de dyslexiques ne pr sentent pas ces particularit s et que certaines d entre elles se retrouvent parfois sur des cerveaux de non dyslexiques aucune des anomalies d crites au niveau du cerveau ne peut expliquer directement les troubles constat s en clinique Force est d s lors d admettre que aussi consensuelles soient elles ces anomalies ou particularit s du cerveau ne peuvent tre consid r es comme un facteur causal du trouble 15 Voir notamment Sonia Krifi tat de la recherche sur la dyslexie site Ap dys www apedys org dyslexie article php sid 32 d cembre 2004 Michel Habib Bases neurologiques des troubles sp cifiques d apprentissage in R adaptation no 486 pp 16 28 janvier 2002 16 Agence nationale d accr ditation et d valuation en sant ANAES Indications de l orthophonie dans les troubles du langage crit chez l enfant septembre 1997 17 Voir notamment Sonia Krifi tat de la recherche sur la dyslexie site Ap dys www apedys org dyslexie article php sid 32 d cembre 2004 Michel Habib Bases neurologiques des troubles sp cifiques d apprentissage in R adaptation no 486 pp 16 28 janvier 2002 10 d apprentissage De son c t Christophe Lo c G rard m decin sp cialiste de la
153. ultes que nous recevons des degr s divers qu il s agisse du langage oral ou crit D taillons pour commencer les situations pathog nes l origine de troubles de langage oral Contrairement la tendance actuelle au tout organique d s les premi res descriptions de la dysphasie par Julian de Ajuriaguerra neuropsychiatre l auteur associa le trouble des perturbations affectives pr coces Aujourd hui Bertrand Welniarz psychiatre estime que la dysphasie isol e est tellement rare qu elle ne m rite certainement pas le battage qu on m ne autour d elle Penfant simplement dysphasique c est dire un enfant pr sentant d importants troubles du langage et qui ne pr senterait pas de profondes perturbations psycho affectives n existe pas En se r f rant aux tapes d mergence du langage que sont la naissance du sens la s paration individuation et l acc s la fonction symbolique on peut ais ment rep rer trois situations qui pourront potentiellement inhiber le d veloppement du langage au cours de la premi re enfance le babil les exp riences motrices n ont pas t repris dans le discours maternel l enfant ne peut pas supporter l angoisse ou la tension li e l absence de la m re lorsque la s paration n est pas laborable que l enfant ne peut pas la penser l enfant ne joue pas ne peut pas jouer ne sait pas jouer les ph nom ne
154. ustes et rares peu de place faite l enfant en tant qu interlocuteur actif langage lui m me d ficitaire des parents Cette stimulation langagi re tronqu e explique une pauvret lexicale et syntaxique tr s nette avec ses cons quences 10 des enfants qui entrent au cours pr paratoire disposent de moins de 500 mots au lieu de 1 200 en moyenne pour les autres 60 Fran ois Dubet Que faire des lacunes in La Mont e de l illettrisme et quelques pistes site ducalire www educalire net LectMethodes htm novembre 2000 61 A Bernard Claveau Relation entre le niveau socio conomique et le niveau d aspirations scolaires des parents pour leur enfant d ge scolaire th se de psychologie universit du Qu bec Trois Rivi res 1979 cit par velyne Bouteyre R ussite et r silience scolaires chez l enfant de migrants Dunod 2004 p 52 62 En psychanalyse l id al du moi est le compromis entre l id al de toute puissance du tout petit et les exigences du monde r el 63 velyne Bouteyre R ussite et r silience scolaires chez l enfant de migrants Dunod 2004 p 21 64 Voir J G Duncan et al Economic deprivation and early childhood development in Child Development no 65 pp 296 318 1994 cit par Jacques Dayan Psychopathologie de la p rinatalit Masson coll Les ges de la vie 1999 21 Les mots sont des armes intellectuelles Celui qui a des difficult s conce
155. vie d c s d une personne proche ch mage parental immigration Dans l H rault 2004 le taux de ch mage est de 14 6 En France 2002 0 5 des enfants ont leur p re ou leur m re en prison En France depuis 1992 le taux de g mellit est estim 1 1 2 Montpellier 1999 les immigr s trangers hors Union europ enne repr sentent 6 2 de la population Dans l chantillon 44 3 des enfants ont subi ou subissent un ou plusieurs des traumatismes environnementaux suivants 14 10 4 8 6 g 6 4 HE i 2 Le IH pa l E a 1 Accident 2 Adoption 3 Alcoolisme 4 Attentat 5 Ch mage 6 D c s 7 D m nagement 8 D pression 9 G mellit 10 G nocide 11 Immigration 12 Maladie 13 Placement 14 Prison 15 Violence Dans l chantillon les donn es pr c dentes sont donc respectivement de 9 2 d enfants dont un parent est au ch mage 2 7 d enfants dont un parent est en prison 1 1 de jumeaux et 5 4 d enfants ayant v cu l immigration Le taux de ch mage est particuli rement faible dans l chantillon le ch mage des parents ne semble pas influencer directement les difficult s de langage des enfants En revanche la proportion d enfants dont le p re est en prison s av re tr s lev e cette double s paration d avec la loi sociale par l absence de son repr sentant le p re et p
156. xpress 17 octobre 2002 e Maurice BERGER Les Troubles du d veloppement cognitif Approche th rapeutique chez l enfant et l adolescent Dunod coll Enfances 2004 M moire et interactions pr coces in Plis et replis de la m moire site FRIPSI perso wanadoo fr fripsi accueilcolloques htm e BERNARD CLAVEAU Relation entre le niveau socio conomique et le niveau d aspirations scolaires des parents pour leur enfant d ge scolaire th se de psychologie universit du Qu bec Trois Rivi res 1979 e Michel BERNARDI Dysphasie organisation narcissique et soi verbal in Psychiatrie de l enfant vol 42 no 1 pp 173 210 1999 e Annie BIRRAUX Psychopathologie de l enfant In Press 2001 149 e D V M BISHOP Development of the Children s Communication Checklist CCC a method for assessing qualitative aspects of communicative impairment in children in Journal of Child Psychology and Psychiatry and Allied Disciplines no 39 pp 879 891 1998 e Serge BOIMARE L Enfant et la Peur d apprendre Dunod 2004 Lire les mythes pour gu rir la peur d apprendre in Cahiers p dagogiques nos 429 430 janvier 2005 velyne BOUTEYRE R ussite et r silience scolaires chez l enfant de migrants Dunod 2004 e Daniel CALIN Une logique de l exclusion R flexions sur les dysfonctionnements fondamentaux de notre syst me ducatif site Daniel Calin daniel calin free fr textes exclusion html d ce

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