« Éducation & pédagogie » : au cœur de notre métier
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1. DES ETABLISSEMENTS Les nouveaux textes officiels et grilles horaires laissent de par leur conception une r elle autonomie aux tablissements qui peuvent jouer sur la r partition des heures com pl mentaires un d pour diversifier les approches p dago giques Les r partitions font ainsi l ob jet d un travail de r flexion au sein de l tablissement en fonction des publics accueillis des ressources locales et de environnement de l tablissement Le conseil p dagogique peut jouer un r le particuli rement int ressant c est un levier incontournable pour cr er une dynamique au sein du lyc e On constate bien trop souvent que ces heures com pl mentaires ne sont v cues que comme des heures de d doublement sans r elle r flexion sur les possibilit s de mettre en uvre une p dagogie diff renci e N anmoins on observe aussi des avanc es significatives avec la consti tution de groupes de comp tences en langue ou d autres formes d organisa tion La mise en place des heures com pl mentaires est troitement li e celle de l accompagnement personnalis ces dispositifs sont les variables sur les quelles nous pouvons nous appuyer pour construire avec les l ves des parcours de r ussite Les inspecteurs g n raux dans leur rapport parlent de bouillonnement t tonnements et de focalisation sur les difficult s scolaires Bouillonnement car dans chaque lyc e profess2. parcours n a pas t constat e le m me rapport pr cise qu actuellement 4 l ves sur 5 de terminale ont leur BEP mais qu en est il de ceux qui ne l ont pas obtenu et qui risquent cette ann e de rater nouveau le BEP ainsi que le bac Il est demand que la DEPP la bore un tableau de bord de la formation professionnelle pour assurer un r el pilo tage Le SNPDEN sera particuli rement attentif cet aspect l au niveau national mais galement l chelle des territoires L IGEN nous livre aussi une r flexion sur une approche plus porteuse de la d fi nition du BEP en tant que dipl me inter m diaire la diff rence du CAP porteur d une insertion imm diate qui pourrait tre consid r comme une v ritable prop deutique professionnelle non pas dirig es vers une insertion imm diate au poste de travail mais bien plut t vers un acc s un niveau de qualification sup rieur le baccalaur at N anmoins tous nos l ves n ont pas vocation pr parer un bac pro si nous ne voulons pas accro tre le nombre de sor tants sans solution Il faut maintenir un nombre suffisant de CAP pour permettre chaque l ve d adapter son parcours de formation ses capacit s L obtention du CAP peut permettre certains de se rassu rer afin de poursuivre ensuite vers un bac professionnel d autres au contraire pour ront ce niveau se diriger vers l emploi La mise en place conjo
3. alors un avis favorable auquel s est associ le SNPDEN UNSA Notre organisation a n anmoins attir l attention de tous sur la difficult d un certain nombre d tablissements assurant des cours le mer credi apr s midi pour rattraper deux demi journ es ce qui l avait conduit dans un premier temps une certaine r serve en raison du caract re un peu pr cipit des modifications A pm 3 e om 2 O ke ss A Un Conseil sup rieur de l ducation exceptionnel s est tenu le 5 juillet 2012 sur le projet de refondation de l Ecole de la R publique Cette volont avait t exprim e par Vincent Peillon lors du CSE du 8 juin 2012 C est dans ce cadre que le SNPDEN UNSA portera les mandats auxquels notre riche et dense r flexion du congr s de Lille a abouti Cette richesse et cette densit ne sont pas seulement li es aux heures de DIRECTION 201 SEPTEMBRE 2012 travail en s ance de la commission du cation et p dagogie et de l ensemble des congressistes mais aussi l importance et la pertinence des r flexions men es dans les acad mies aux quelles tous nos adh rents sont associ s C est un point fonda mental et particulier notre organisation qui nous permet de nous appuyer sur notre exp rience de terrain pour r fl chir sans dogme mais en r f rence aux valeurs qui nous unissent une organisation nouvelle de notre syst me ducatif Celui ci devra permett
4. g n rales et technologiques et le passage de la sco larit de 4 3 ans l a rendu plus attractif N anmoins ces progr s restent fra giles et demandent encore toute l atten tion des diff rents acteurs au niveau des tablissements dans la construction des parcours des l ves et de leur suivi mais galement au niveau des actions d information et d orientation aupr s des coll giens de la carte acad mique des formations du suivi par les corps d ins pection des quipes p dagogiques et des possibilit s offertes de formation post bac Il est galement n cessaire que les moyens soient au rendez vous et que les dotations respectent les grilles horaires publi es en f vrier 2009 Le passage 3 ans d un baccalaur at qui affiche les m mes exigences que les dipl mes pr c demment attribu s lis sue de 4 ann es d tude ne s est pas fait sans difficult Certes de nombreuses r p titions maillent les programmes de la seconde ann e de BEP et celle de la premi re ann e de bac pro et certains l ves lass s quittaient le syst me avant d obtenir leur bac pro Aziz Jellab professeur l universit de Lille 3 cri vait en septembre 2009 que la g n ra lisation du bac pro en 3 ans r pare une injustice l gard des l ves qui gagne ront ainsi une ann e dans leur parcours scolaire En fait c est la conception m me du dispositif qui a t modifi on n accueilla
5. plus fragiles tous les territoires une orga e T i LI PE A nisation adapt e aux besoins de forma tion dans notre pays La progression des r ussites en enseignement sup rieur ne pourra s obtenir que par une articulation forte et structur e entre les lyc es et les uni versit s ce que nous avons nomm Bac 3 Bac 3 et largement relay par d autres acteurs Les questions p da gogiques ont un r le fondamental dans la mani re dont on apprend aux l ves gagner en autonomie en responsa bilisation notamment dans leur valua tion et leur recherche Les coop rations p dagogiques entre les lyc es et les universit s m ritent d tre install es pour chaque territoire sous l impul sion forte des recteurs Les bacheliers professionnels en coh rence avec les textes largement soutenus par le SNPDEN UNSA doivent tre accom pagn s dans leur volont de poursuite d tudes Certaines acad mies ont affi ch des politiques volontaristes dans DIRECTION 201 SEPTEMBRE 2012 ce sens leurs exp riences m ritent d tre communiqu es et largies RED FINIR LES MISSIONS ET LES FORMATIONS DES PERSONNELS L ensemble de ces volutions n cessitent une red finition des missions des personnels et de leur formation Si nous ne contestons pas l exigence du niveau scientifique attendu dans la formation universitaire des enseignants les approches p dagogiques la connaissance d
6. IC daqoc ducation amp Education amp p dagogie au c ur de notre m tier La priorit donn e l cole par le Pr sident de la R publique et la volont exprim e par le ministre de l ducation nationale de dialogue social n cessitent que notre organisa tion prenne toute sa place pour exposer les valeurs qu elle d fend et porter les r flexions riches et abouties lors de notre congr s de Lille Parce que les questions d ducation et de p dagogie sont au c ur de notre m tier et de notre r flexion et leurs volutions fonda mentales pour l encouragement la valorisation et la r ussite des l ves notre commission sera port e par deux secr taires nationaux entour s pour chacun d eux de membres du bureau national L apr s congr s de Lille est marqu par la volont du nouveau ministre de l Education nationale de montrer de nouvelles perspectives de dialogue social pour installer la r flexion sur le projet de refon dation de l cole Le d bat en Conseil sup rieur de l Education du 8 juin 2012 autour du calendrier scolaire 2012 2013 t moigne de cette nouvelle approche Port e par la FCPE la demande d allongement des cong s scolaires d automne deux semaines permettant un meilleur quilibre entre les semaines de travail et de repos des l ves lors du CSE du 8 juin a t prise en compte et discut e lors du CSE du 28 juin recueil lant
7. KROP sn P Secr taire national den Education amp p dagogie krop eric gmail com Les membres de la commission ducation amp p dagogie DIRECTION 201 SEPTEMBRE 2012 L E DUCATION amp P DAGOGIE Rodolphe chard V ronique Titeux Sylvie P nicaut Corinne Laurent DUCATION amp P DAGOGIE Y Principe pour l laboration d une politique ducative d tablissement Le rapport de mai 2011 conduit par l IGEN Inspection g n rale de l ducation nationale rapport n 2011 049 sous la direction de Pierre Saget pr sente le cadre les objectifs et les obstacles l laboration de la politique ducative par les tablis sements du second degr Il propose galement la fin du rapport un protocole d laboration et d observation de la politique ducative d tablissement v ritable mode d emploi au service des personnels du second degr La mise en uvre de cette politique a pour cadre le Code de l ducation qui dans son article L 111 1 pr cise qu outre la transmission des connais sances la Nation fixe comme mission premi re l cole de faire partager aux l ves les valeurs de la R publique Ces valeurs sont bien s r celles dic t es par le Pr ambule et l article premier de la Constitution libert galit fra ternit la cit galit entre les hommes et les femmes mixit refus de toutes les discrimina
8. P en enseignement g n ral sur des fili res tr s loign es mettant mal toute coh rence des enseignements ou encore des pr visions d effectifs qui in fine incitent peu les tablissements garder leurs l ves et organisent de fait la sortie des l ves du parcours scolaire Force est de constater que le compte n y est pas et c est bien souvent la part r serv e l accompagnement qui en p tit D une ann e sur l autre nous sommes oblig s de d tricoter ce qui avait t fait l ann e pr c dente mobiliser les quipes devient pour les chefs d tablissement un exercice d quilibriste et bien souvent on d sesp re ceux qui taient partants en donnant raison aux sceptiques de tout bord qui ne s engagent pas le tout se fai sant souvent dans un climat d testable de r sorption du bourrelet c est dire de suppression massive de postes Le SNPDEN a toujours d fendu le CCF mais sa g n ralisation soul ve des ques tions organisationnelles qui ont repos sur les chefs d tablissement et les chefs de travaux n cessit d un cadrage et d un accompagnement des quipes besoin d aller vers des modalit s moins lourdes qui s int grent au parcours de formation alors que la situation actuelle conduit souvent la multiplication d preuves formelles L IGEN note que le goupe enseignement professionnel de l inspec tion g n rale se propose de b tir terme un projet certificat
9. ation de notre syst me d enseignement doit syst matiquement rechercher une meilleure mixit scolaire et sociale dans les ta blissements et soutenir absolument les territoires socialement fragilis s par une politique claire et partag e de l duca tion prioritaire Elle doit aussi permettre de r duire les sorties du syst me sco o0 DUCATION amp P DAGOGIE laire sans qualification notamment par une prise en compte des l ves besoins ducatifs particuliers et favo riser l accueil des l ves handicap s dans de bonnes et r elles conditions d inclusion FE D EEE mm El JERSIFIER LES ILA LEJ F gt re K B L voji Les tablissements publics locaux d enseignement doivent tre encou rag s et accompagn s pour leur per mettre de proposer des parcours divers qui ne rel vent pas uniquement de la formation initiale sous statut scolaire Le besoin est aujourd hui de d velop per l apprentissage public dans nos tablissements afin d apporter aux jeunes qui s y engagent de solides garanties de formation et de suivi La formation continue dont l actuel projet de transformation des GRETA en GIP a provoqu un rejet unanime des orga nisations syndicales largement relay par les Assises nationales qui se sont tenues en juin 2012 doit tre repens e pour que le service public par le biais de ses EPLE apporte tous types de populations et particuli rement les
10. e l environnement de travail en EPLE et la sensibilisation aux processus de d veloppe ment de l enfant et de l adolescent aux tudes sociologiques de notre syst me ducatif constituent des l ments fonda mentaux de la formation L valuation des enseignants dont action est troitement li e au contexte de l tablissement scolaire n cessite la mise en place d un dialogue social avec les organisations syndicales repr sentatives fort de son man dat de congr s notre organisation prendra toute sa place dans ces changes C est dans ce sens que le SNPDEN UNSA apportera sa contribution au projet de refondation de l Ecole r publi caine La priorit accord e l Education nationale s inscrit dans un quilibre des moyens de la Fonction publique Cela n cessite de nous montrer tr s pr cis quant aux moyens qui nous paraissent incontournables et surtout nous imposent un devoir d efficacit eu gard aux autres secteurs de la Fonction publique qui seront de fait solidaires des efforts port s dans Education nationale Certaines volutions que nous d fen dons ne sont d ailleurs pas li es une augmentation syst matique de moyens mais une refondation notamment de la scolarit obligatoire autour d un objectif de formation juste quitable et n cessaire notre conomie W Isabelle BOURHIS Secr taire nationale den Education amp p dagogie Isabelle bourhis ac creteil fr snp Eric
11. e part de l accompagnement personnalis en ter minal devrait nous permettre de mettre en place des s quences pour les pr parer l enseignement sup rieur encore faut il que l on nous en donne les moyens Il faudrait galement d velopper lim plantation de STS en LP qui sauraient s adapter la sp cificit des publics Nous aurions ainsi un levier pour accro tre de fa on significative le nombre d l ves sor tant du syst me ducatif au niveau licence La question du recrutement dans cer taines disciplines de la voie profession nelle risque de se poser avec la r forme de la formation des enseignants et l exi gence d un niveau master A la veille d un grande r flexion sur notre syst me ducatif la voie profes sionnelle doit retenir toute notre attention De la r ussite de sa r novation d pend avenir de nombre de nos l ves Des adaptations seront n cessaires mais plus que jamais nous devons nous battre pour que cette voie de formation soit une v ritable fili re de r ussite E 1 Rapport n 2011 019 f vrier 2011 2 Cahiers p dagogiques n 475 Catherine PETITOT Secr taire g n rale adjointe cpetitot ac nice fr 9
12. ectifs de responsabilisation et d autonomisation des jeunes Enfin le troisi me et dernier obs tacle la r ussite d une politique ducative concerne la question des fondements de l autorit Pierre Saget rappelle que l autorit au sens tradition nel du terme est aujourd hui remise en cause unanimement L cole comme beaucoup d autres institutions pos tule le respect de l gale dignit de tous les tres humains partir de l la relation d autorit dans l cole ne peut se baser aujourd hui que sur DIRECTION 201 SEPTEMBRE 2012 la connaissance que les adultes ont du monde de la culture des valeurs et des lois Hannah Arendt in crise de l du cation Autrement dit l autorit de l adulte ne peut s imposer que si elle est porteuse de sens pour l l ve qui va ainsi y trouver de l int r t et la respecter Les recommandations pour l la boration d une politique ducative propos es par l inspecteur g n ral Pierre Saget ne sont pas nouvelles on les conna t tous depuis longtemps Pourtant rares sont les tablissements o leur mise en place est effective et vidente Aussi ce rapport pr sente l norme avantage de faire une ana lyse synth tique de la r alit du ter rain Surtout la derni re partie appel e Protocole est un guide simple et enthousiasmant qu il faut recommander chaque coll gue d aller consulter afin de mettre en pratique
13. es son comportement sont une r f rence pour l l ve L arr t du 12 mai 2010 indique la m me direction en ce qui concerne la formation civique et sociale des l ves assur e par les enseignants qui contribuent faire comprendre et partager les valeurs de la R publique Cette dimension du cative de la mission des enseignants est essentielle aux yeux du rapporteur En effet la d faillance de cette mission entra ne de fait un cloisonnement entre le p dagogique et l ducatif obstacle la r alisation d une politique duca tive Combien d l ves sont exclus de cours pour des raisons qui pourraient tre r gl es autrement que de priver l ve des apprentissages Combien d l ves se retrouvent la vie scolaire sans travail faire et sans qu un rap port d exclusion soit r dig permettant d envisager par la suite sereinement le probl me pos en classe de fa on col lective et coh rente professeur CPE famille direction autres la vie sco laire tant alors consid r e par nombre de nos coll gues comme un service DIRECTION 201 SEPTEMBRE 2012 d di au maintien de l ordre et de la dis cipline Ces derni res ann es moult tudes on le sait ont montr l effet tablissement sur les r sultats et les r ussites des l ves un environ nement propice au travail des valua tions claires et expliqu es un sentiment de justice et d coute l exem
14. if II y a urgence se pencher sur ce dossier LES PARADOXES DE LA CERTIFICATION INTERMEDIAIRE Il est parfois choquant de constater le z le avec lequel les formations au BEP ont YV DUCATION amp P DAGOGIE t supprim es sans que les cr ations de CAP suffisent couvrir l engagement pris de garantir au moins une formation des dipl mes de niveau V dans chaque bassin de formation dans les fili res correspon dant aux bacs pros pr par s II semble qu en majorit les acad mies ciblent les CAP sur les publics les plus fragiles pour viter justement la reconstitution m ca nique d un cycle de formation en 4 ans Or si nous avons soutenu la g n ralisa tion du bac pro en trois ans indispensable l l vation du niveau de qualification et une meilleure insertion dans l emploi nous avons d s le d but de nos ren contres avec le minist re insist sur la n cessit de maintenir des possibilit s de parcours en 4 ans avec la cr ation de CAP en 2 ans et de CAP en 1 an et de n cessaires passerelles qui permettent d viter les sorties sans solution Le paradoxe de cette r forme serait qu elle augmente le nombre de sorties sans solution L IGEN note que les craintes d une inflation brutale du taux de r ussite qui aurait discr dit le dipl me ne sont a priori pas v rifi es mais qu l inverse une chute brutale du taux de r ussite traduisant une grande fragilisation des
15. inte des bacs pros et des CAP pose la question de la carte des formations l chelle d un bas sin et plus largement celle d une aca DIRECTION 201 SEPTEMBRE 2012 d mie Il s agit de veiller un maillage du territoire qui permettra chaque tablisse ment de proposer un panel de formations adapt es en lien avec les autres tablisse ments et les bassins d emploi Nous refu sons la concurrence entre EPLE C est bien une politique acad mique de la formation professionnelle qui doit tre mise en place et ce travail doit tre men avec les r gions en prenant en compte la part de l appren tissage public La d marche contractuelle qui pr side la mise en place des contrats de plan r gional de d veloppement des formations professionnelles CPRDFP est de nature am liorer l articulation entre les comp tences de l Etat et celles de la r gion pour davantage de coh rence dans l offre de formation professionnelle DES POURSUITES D TUDES A CONSTRUIRE L augmentation du nombre de bache liers professionnels pose galement la question de la poursuite d tudes post bac Nous constatons un nombre signifi catif d inscriptions des l ves titulaires l universit avec un taux d chec assur faute de pouvoir acc der des forma tions en STS ou en IUT dont l acc s est limit et o ces l ves sont en concur rence avec des l ves titulaires de bac technologique ou g n ral Un
16. ionnel accompagnement est au c ur des changes m me l o sa mise en place peine encore T tonnement car dans cet ensemble des possibles on fonctionne par touches successives essais erreurs et ajustements quasi g n ralisation de phase d accueil et de diagnostic mise en barrettes des horaires d accompagnement personnalis int gration dans les horaires des l ves et des professeurs offre de DIRECTION 201 SEPTEMBRE 2012 modules afin de r pondre aux besoins mais on se limite le plus souvent au trai tement de la difficult scolaire d con nect du projet de l l ve le lien entre le diagnostic sa traduction en besoins des l ves et les contenus propos s aux l ves pouvant tre tr s l che La r ussite de la r forme de la voie professionnelle tient en grande partie dans la r ussite de ces dispositifs mais nous nous appuyons trop souvent sur un nombre restreint de professeurs moti v s et volontaires De plus nous nous sommes heurt s la plupart du temps des dotations insuffisantes notamment la rentr e 2010 avec la mise en place de la r forme du lyc e g n ral et technolo gique laquelle nombre de recteurs ont donn la priorit 30 acad mies 30 minist res c est bien cette situation que le SNPDEN a d nonc avec force mobilisations exem plaires dans chaque acad mie On a vu des pratiques tr s diverses selon les acad mies des regroupements de sec tions de CA
17. it en bac pro que la moiti des 4 l ves issus de BEP faisant ainsi une s lection drastique en limitant le nombre d l ves qui pr sentaient le bac Le rapport de l inspection g n rale note que l augmentation des flux vers la seconde g n rale et technologique la rentr e 2010 ne s est pas fait au d tri ment de la voie professionnelle En effet celle ci semble capter des jeunes qui auparavant redoublaient ou quittaient le syst me scolaire Le LP continue accueillir principa lement des jeunes de milieux populaires souvent attir s par une sortie rapide vers la vie active tout en concilliant l aspiration des familles l obtension d un dipl me La plupart des l ves orient s en LP ont connu des difficult s scolaires au coll ge et leur orientation en lyc e professionnel s est faite souvent par d faut Le lyc e professionnel est alors confront la lourde t che de r concilier l l ve avec l cole et de faire d une orientation subie essentiellement li e aux r sultats scolaires une orientation accept e qui se transforme en un projet professionnel C est un enjeu consid rable d autant plus difficile que nos l ves arrivent au lyc e professionnel de plus en plus jeunes 14 15 ans et qu il a fallu ce titre totalement revoir notre fa on d appr hender les PFMP et nos rapports avec les entreprises qui accueillent nos l ves UNE AUTONOMIE RENFORC E
18. ple des adultes appliquer les r gles com munes favorise la s r nit des tablis sements et la mise au travail de chacun cette mise en uvre collective d une politique ducative sont vi demment associ s les professeurs documentalistes les COP les autres personnels les l ves et leurs parents LA POLITIQUE DUCATIVE Elle concerne tous les l ves Le rapport rappelle le r le de plus en plus pr gnant de l cole sur le plan ducatif qui de nos jours p se autant que celui de la transmission des connaissances actes d incivilit de violence absences et retards sont en augmentation et ne concernent pas n cessairement les l ves issus de milieux d favoris s Agir sur ces facteurs de fa on collective per YV DUCATION amp P DAGOGIE met de cr er les meilleures conditions possibles d apprentissage et terme d en faire un adulte clair Or les l ves viennent souvent l cole uniquement pour acqu rir des connaissances et pas pour s investir dans les activit s et les instances C est pour le rapporteur le second obstacle la r ussite d une politique ducative Il encourage les tablissements partici per la formation civique des l ves en les mobilisant sur des enjeux r els de repr sentation pour amener le plus grand nombre d entre eux s engager dans des activit s ducatives par la formation pour atteindre petit petit des obj
19. re tous les l ves de mieux r ussir et de trouver dans l cole un r el panouissement sans que leur parcours sco laire ou leur niveau de r ussite ne soit d termin par leurs origines sociales L cole et bien videmment les politiques publiques doivent converger pour que l atteinte de ces objectifs progresse ce sera dans cette direction et sans rel che que porteront toutes les interventions de la commission ducation amp p da gogie dans le mandat qui s ouvre LE SOCLE COMMUN DE CONNAISSANCES ET DE COMP TENCES La priorit que nous porterons concernera la formation de tous les l ves au socle commun de connaissances et de comp tences et le r seau autour de l cole du socle qu il faut construire Le 49 premier degr et le coll ge doivent s inscrire dans une nouvelle articula tion pour permettre de garantir cha cun au terme de la classe de troisi me les acquisitions qui lui seront indispen sables quel que soit le parcours envi sag C est d j dans ce sens que nous venons d tre entendus par la Cour des Comptes et que nous avons galement exprim notre souhait d abolir les pro c dures actuelles d orientation en fin de troisi me dont la s lection l insa tisfaction et la lourdeur ne peuvent nous satisfaire au profit d un syst me trans parent et mieux adapt la construc tion par l l ve et sa famille d une orientation Une nouvelle organis
20. sa propre poli tique ducative Pour r sumer l laboration d une politique ducative doit mettre en uvre trois id es fortes pour r us sir une politique ducative imbri qu e un politique p dagogique les deux r unies autour du projet d tablissement une forte participation des l ves aux activit s ducatives et aux instances de l tablissement une approche commune et concert e de toute la commu naut ducative sous l impulsion de l quipe de direction E Lysiane GERVAIS Bureau national ly gervais yahoo fr 53 DUCATION amp P DAGOGIE Y la voie professionnelle Deux rapports de l inspection g n rale viennent d tre publi s Le premier labor en f vrier 2011 fait partie des 17 rapports exhum s r cemment par le minist re de l Education nationale le second est intitul Suivi de la r novation de la voie pro fessionnelle la certification interm diaire Ces documents viennent corroborer les constats que nous faisons sur le terrain au moment o la premi re g n ration du bac pro en 3 ans apr s les acad mies exp rimentales vient de se pr senter l examen La r novation de la voie profession nelle a profond ment modifi le paysage des lyc es professionnels elle a surtout contribu transformer la perception des l ves et de leur famille la nouvelle archi tecture du bac pro lui conf re une gale dignit avec les formations
21. tions L article L 111 1 pr cise encore Dans l exercice de leurs fonctions les personnels mettent en uvre ces valeurs La politique ducative concerne donc toute la communaut ducative et son application doit tre prise en charge par l ensemble des personnels de l tablissement Chaque projet d ta blissement doit en fixer les priorit s partir d un diagnostic partag qui tient compte de la diversit des contextes LES MISSIONS DE CHACUN D ENTRE NOUS Le chef d tablissement en pre mier lieu est responsable de l unit ducative autant qu il est le premier responsable p dagogique C est lui qui impulse cette politique d tablissement en favorisant les temps d laboration et de concertation de la politique duca tive notamment en conseil p dago gique qui r gule les sanctions dans 92 le respect des r gles de droit et qui soutient toutes les initiatives visant valoriser le sens de l autonomie et de la responsabilit des l ves Les responsabilit s des CPE aussi s inscrivent dans ce sens dans la mesure o ils participent au respect des r gles de vie et du droit et assurent le suivi des l ves Mais en d pit de ce que l on pourrait parfois croire ils ne sont pas seuls avoir ces missions La circulaire du 23 mai 1997 sti pule que chaque enseignant parti cipe la coh rence ducative au sein de l quipe enseignante que ses attitud
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