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Les constructions infinitives régies par un verbe de perception

1. 188 6 1 L hypoth se de la double compl mentation 189 6 1 1 6 1 2 Les arguments en faveur de la double compl mentation Arguments contre le statut d actant compl tif de l infinitif 6 2 L hypoth se pr dicat de l objet 6 2 1 6 2 2 ICP et constructions pr dicat de l objet propri t s syntaxiques communes 6 2 1 1 Clticisation de SN a EN OR re Ye 194 021 2 REIAUIVISALION UES NZ uen nn Ati 195 6 2 1 3 Questionnement de SN2 icici ins E cad deters 196 OI Civ ES ND haa lect ee Ce en Me enr ee 196 EP IE PA Clivage dE X tious RO EE A ned E 196 ICP et constructions pr dicat de l objet propri t s syntaxiques et s mantiques distinctes IA AQUESHONNEMENE de sn es A nt 198 6 2 2 2 Attachement des clitiques compl ments de X 199 6 2 2 3 Absence effacement de SN2 199 6 2 2 4 Absence effacement de XL 200 6 2 2 5 Implication de SN1 V SN2 ccccssecccssssserscssessrccsssssscnees 202 6 2 2 6 Restrictions s lectionnelles 203 6 2 2 7 Passivation de SN1 V SN2 X nn A A ans ence 204 6 3 Les ICP syn th se 6 3 1 6 3 2 6 3 3 6 3 4 6 3 5 6 3 6 Conclusion Une option terminologique Approche logique Approche s mantique Approche cognitive Approche syntaxique Pour une analyse syntaxique des ICP en termes de scission actancielle Bibliographie Corpus
2. 228 Isabelle le patron l a envoy chercher chez elle 205 Avec certains infinitifs la chute du compl ment d objet fait automatiquement basculer l interpr tation du clitique Je les ai envoy s le chercher 107 Isabelle le patron a envoy quelqu un la chercher chez elle Si besoin est la preuve que l objet direct est bien celui de l infinitif et non celui de Vo est donn e par l ajout possible d un compl ment d agent dans le sch ma actanciel de l infinitif 228a Isabelle le patron l a envoy chercher chez elle par son chauffeur personnel Vo est un verbe factitif KAYNE 1977 196 254 376 412 analyse ces constructions en deux parties un op rateur causatif et une phrase simple dite phrase noyau Ainsi les exemples 229 230 231 constituent respectivement le r sultat de la combinaison de 229a 230a 231a et de 229b 230b 231b 229 Pierre fait pleurer sa petite s ur 229a Pierre fait 229b Sa petite s ur pleure 230 Pierre fait lire un livre sans images sa petite s ur 230a Pierre fait 230b La petite s ur de Pierre lit un livre sans images 231 Pierre fait construire sa maison par Jean 231a Pierre fait 231b Jean construit la maison de Pierre Comme le montrent les exemples pr c dents le sujet de la phrase noyau prend la forme d un compl ment direct dans la phrase d riv e si le verbe de la phrase noyau n en avait pas 229
3. Il faut bien souligner que ce n est pas seulement l v nement d not par la relative qui doit tre r el mais galement la perception Un nonc tel que 32a ne saurait tre naturel m me dans l hypoth se o il est acquis que le r f rent ant c dent a r ellement pleur KLEIBER 1988 91 92 une tournure comme 33 tout en pr supposant la v rit du compte rendu de perception de Je la vois pleurer en voque en m me temps la fausset dans un autre monde possible De l l impossibilit d avoir malgr la r alit de la perception un nonc comme 33a KLEIBER 1988 92 93 But what is even more important than word order for this same order could obtain with the Infinitive is the presence in the predicate not of an infinite but of a finite form the Relative Clause gives reality and substance to the activity of B the verb is capable of inflection HATCHER 1944 279 280 Fait non signal la RCP ne peut fonctionner dans une phrase impliquant une pluralit d occurrences soit simple it ration fr quence ou encore habitualit A la diff rence des propositions infinitive et participiale elle se limite l expression d une seule occurrence de perception A la contrainte de factualit s ajoute donc celle d unicit des occurrences KLEIBER 1988 96 La contrainte sur la sp cificit exclut par elle m me d j
4. 165b Il ne r pugne pas St phanie de fumer 165c Il ne r pugne pas a St phanie fumer 166b Il est facile pour Aude de skier en godille 166c Il est facile pour Aude skier en godille Pour justifier l mergence du de post verbal devant V2 Q quand on extrapose la compl tive GROSS 1968 140 141 postule que la r duction infinitive d une compl tive sujet cor f rentielle passe par une phase interm diaire o de est obligatoirement sollicit dans un premier temps Que N V QV E prep N N N r duction de N gt De V QV E prep N de z gt V QV E prep N En toute logique cette transformation s applique entre r duction de N2 et de z 98 167 Que Cyril N2 ne fume pas est difficile pour Cyril Ni 167a r duction de N2 De ne pas fumer est difficile pour Cyril 167b extrap Il est difficile pour Cyril de ne pas fumer 167c de z Ne pas fumer est difficile pour Cyril L l ment d clencheur de la r duction infinitive des compl tives sujets tant la cor f rence de N2 le sujet de la compl tive avec N le compl ment d objet direct de Vo cela sugg re que le sujet s mantico logique de l infinitif dans la phrase d riv e est exclusivement constitu des r f rents de N Cependant nous l avons d j vu l insertion lexicale de notamment devant N et le dispositif ne V pas que entre autres montrent en effet que le sujet logi
5. 188 Ana s semble plaire a Fabrice 188a L hypoth se semble plaire Rudolph 188b Fumer Que l on fume dans les couloirs semble plaire Cyril 188c Il semble plaire Cyril de fumer que l on fume dans les couloirs Parmi les Vo possibles dans les structures No Vo V Q savoir peut galement r gir une compl tive cor f rentielle No Ni quand No fait partie de la classe des anim s 189 Gilbert sait r soudre ce genre de probl me technique 189a Gilbert sait qu il r sout ce genre de probl me technique Seulement les deux sens de savoir sont trop loign s pour que l hypoth se d une r duction infinitive soit retenue Dans 189 en effet nous comprenons que Gilbert a les connaissances n cessaires et suffisantes pour trouver la solution un genre de probl me technique particulier ce que paraphrasent 189b c 189b Gilbert sait comment r soudre ce genre de probl me technique 189c Gilbert est capable de a les connaissances requises pour peut r soudre ce genre de probl me technique Dans 189a en revanche il ne s agit pas des comp tences de Gilbert r soudre un genre de probl me technique particulier mais du fait que Gilbert a conscience de son propre savoir faire ce que paraphrasent 189d e 189d Gilbert n est pas sans savoir qu il r sout ce genre de probl me technique 189e Gilbert est conscient au courant qu il r sout ce genre de probl me technique
6. 196 19 Je vois Paul assis GUIMIER 1999 175 20 Certains l aiment chaud le pr f rent chaud RIEGEL 1996 193 112 L espace d un instant je me sentis bouillir de joie 19a C est assis que je vois Paul GUIMIER 1999 176 20a C est chaud que certains l aiment le pr f rent 112a L espace d un instant c est bouillir de joie que je me sentis M me constat pour la RCP la suite de GUIMIER 1999 21 C est qui arrive que je vois Paul p 176 Notons cependant que contrairement celle de l l ment X l extraction de ses compl ments est envisageable quand X est un AO compl tif 22a b ou dans le cadre d une ICP 73a b 22 Le jury l avait cru satisfait de sa prestation 22a De quoi le jury l avait il cru satisfait 22b Sa prestation dont le jury l avait cru satisfait ne lui convenait pourtant pas 73 Pendant que la jeune fille avait le thermom tre en bouche l infirmi re songea lui poser des questions H las elle supposa qu un des sbires de Loncours le rempla ait son poste d coute Il fallait d ailleurs esp rer qu on ne l avait pas vue sortir du fumoir 73a D o fallait il d ailleurs esp rer qu on ne l avait pas vue sortir 73b Le fumoir d o il fallait d ailleurs esp rer qu on ne l avait pas vue sortir Contrairement au clivage de l l ment X l extraction de ses compl ments laisse la
7. 60 Jean envoie Marie acheter du pain 61 Jean conduit Marie chercher Arthur 62 Jean emm ne Marie faire du ski 63 Jean tra ne Marie voir l exposition Dans son tat de la question sur les Principes de Contr le Obligatoire PCO BASCHUNG 1991 argumente en faveur d une classification de ces verbes comme des pr dicats Raising p 79 Selon nous cette affiliation est forc e puisque des faits syntaxiques non n gligeables argumentent au contraire en faveur d une classification des verbes causateurs de mouvement dans les pr dicats EQUI C est pourquoi dans le d veloppement qui suit nous tenterons de distinguer tant que faire se peut entre les donn es syntaxiques qui rapprochent les verbes causateurs de mouvement des pr dicats RAISING C et celles qui les rapprochent des pr dicats EQUI B sans n cessairement prendre position pour une affiliation ou pour l autre Avant cela nous allons relever et commenter bri vement les principales similitudes et diff rences syntaxiques et s mantiques entretenues par les verbes de perception et les verbes causateurs de mouvement A A Principales similitudes et diff rences syntaxiques et s mantiques entretenues par les verbes de perception et les verbes causateurs de mouvement Dans l exemple 60 les deux premi res places syntaxiques du verbe recteur sont respectivement occup es par le sujet Jean 60a et par le compl ment d objet direct Marie 60b c
8. 60a Il envoie Marie acheter du pain 60b Marie Jean l envoie acheter du pain 60c Celle que Jean envoie acheter du pain c est Marie La m me observation a t faite plus haut propos des verbes de perception De plus les exemples 60b c montrent respectivement que l infinitif de 60 ne fait pas partie du compl ment d objet direct du verbe recteur puisqu il n est englob ni par le proclitique ni par le pronom relatif que L encore la m me observation a t faite plus haut propos des verbes de perception 57 Dans les constructions a verbe causateur de mouvement comme dans celles a verbe de perception l infinitif est un constituant imm diat du syntagme verbal comme le montre l chec de 60d e f 60d Jean envoie Marie et cela acheter du pain 60e Jean envoie Marie et Pierre en fait autant acheter du pain 60f Acheter du pain Jean envoie Marie 1 TELLIER 1995 84 90 distingue ainsi entre les compl ments s lectionn s par le verbe recteur et les compl ments non s lectionn s par le verbe recteur Pour faire ressortir la diff rence entre ces deux types de compl ments l auteur propose quatre tests syntaxiques l omissibilit pp 84 85 si un compl ment ne peut pas tre omis 1l est n cessairement s lectionn et doit donc faire partie de l entr e lexicale du mot qui le s lectionne l insertion de et cela p 87 si l inser
9. septembre 2001 http www icbl org youth resources B4French doc Tout comme le Poste de travail l Explorateur permet de voir l emplacement de chaque dossier ou fichier de ton ordinateur Cette zone permet de voir comment les dossiers sont organis s sur l ordinateur Pour voir le contenu d un dossier clique sur son nom L explorateur de Windows 1 http www enseignement be prof dossiers tice passeport outils modulel fiches1 1 2 th _explorateurl doc Dans chaque paquet se trouvaient une casquette et une paire de bottes en caoutchouc Jack essaie la casquette et les bottes pour voir si elles sont sa taille Asbjorn Lonvig L histoire de Jack le fermier traduit de Langlais par C line Maeder http www lonvig dk fr a4 jack doc Le papier iodo amidonn permet de voir si l acide hypochloreux est en exc s Ce papier renferme des ions iodure I et de l amidon L acide hypochloreux HCIO oxyde les ions iodure I en diiode Iz ce qui colore en violet brun le papier R aliser une synth se au laboratoire http eduscol education fr D1030 partie_ ii tp4 doc La quatri me ic ne permet d afficher l agenda de parution des articles et de voir si des messages ont t s envoy s ou re us Affichage possible par Jour Semaine Mois http www electroniciens aquitaine limousin cnrs ft IMG doc SPIP DR15 doc Quoi qu il en soit la femme est trait e de mani re telle que le spectateur prend n cessairement
10. 387 Jean dit son petit fr re qu il fasse ses devoirs 387a Jean dit son petit de faire ses devoirs Pour finir le compl ment nominal N peut rester sous entendu 388 390 et l infinitive est normalement une source pour le ou pour a sans compter la pronominalisation z ro 391 388 Ils ont cri dit de partir sans eux 389 Cette exp rience demande de se concentrer 390 Ils ont t l phon de venir LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 133 391 Finalement Pierre n a pas demand Catherine de l pouser Personnellement je trouve qu il a bien fait de ne pas le lui demander Personnellement je trouve qu il a bien fait de ne pas lui demander a Personnellement je trouve qu il a bien fait de ne pas lui demander G No Vo de Ni que P La compl tive de ces constructions op ratrices dont Vo dire penser se r duit facultativement si N2 No et si N et que P sont s mantiquement li s par une contrainte de projection 392 Cet enseignant dit de ses l ves qu il les admire 392a Cet enseignant dit de ses l ves les admirer 129 392b Cet enseignant dit de ses l ves t admirer La compl tive est au subjonctif quand Vo exiger obtenir 393 J exige de mes tudiants qu ils fassent quelques recherches personnelles pour compl ter le cours GROSS 1968 90 analyse ce cas de figure comme le pr c dent et propose une r duction faculta
11. La diff rence de sens entre 189 et 189a appara t plus nettement quand on emploie les deux verbes savoir c te c te 189f ou qu on applique la n gation a Vo 190a 191a 189f Gilbert sait qu il sait r soudre ce genre de probl me technique 190 Jean sait plaire aux filles 190a Jean ne sait pas plaire aux filles Jean n est pas un s ducteur 191 Jean sait qu il plait aux filles 190a Jean ne sait pas qu il pla t aux filles Jean est un s ducteur qui s ignore 128 Le symbole indiquera une quivalence s mantique ou une paraphrase GROSS 1968 8 102 Conclusion Dans les structures No Vo V Q l infinitive et la compl tive cor f rentielle ne peuvent pas tre consid r es comme des transform es La GDT postule alors une autre source transformationnelle pour l infinitive on peut montrer qu en fait Jean sait r soudre le probl me est une transform e de Jean sait comment r soudre le probl me par la r gle comment Des phrases comme Jean sait se conduire d montrent l existence d un adverbe de mani re sous jacent En effet se conduire est obligatoirement construit avec un tel adverbe GROSS 1968 77 Cela dit la solution propos e ne r sout manifestement pas le probl me quand V est au pass 192 Jean sait avoir r solu le probl me Jean sait qu il a r solu le probl me Jean sait comment avoir r solu le probl
12. c t d un compl ment direct du type habituel objet un second compl ment direct p 275 ce qui explique le titre du chapitre 192 les constructions deux compl ments directs p 275 et celui du chapitre 193 le deuxi me compl ment direct est un infinitif p 276 Nous trouvons galement cette analyse chez GARDES TAMINE 1988 59 les verbes examin s sont des verbes deux compl ments directs o l agent aussi bien que Pinfinitif sont des compl ments du verbe op rateur qui n ont pas entre eux le lien troit qui existe entre un verbe et son sujet Dans la m me logique MOIGNET 1973 parle du rapprochement discursif de deux r gimes d un m me verbe ind pendants syntaxiquement l un nominal l autre quasi nominal p 127 Ainsi il faudrait compter deux compl ments dans la compl mentation d un verbe transitif direct hypoth se paradoxale qui explique sans doute l h sitation de LE GOFFIC 1994 275 on pourrait parler d un compl ment double tout autant que de deux compl ments On trouve d j ce paradoxe chez WAGNER amp PINCHON 1962 qui bien que d crivant la construction infinitive r gie par un verbe de perception comme deux segments syntaxiquement autonomes l analysent tout de m me d un point de vue fonctionnel comme un seul compl ment d objet direct mieux vaut dans l analyse consid rer ces groupes comme quivalant un substantif un a
13. tre se l un l autre les uns les autres Conclusion Nous venons de le voir la c m commande de REINHART 1976 1983 dont nous r capitulons en guise de conclusion la principale contrainte joue un r le d terminant dans la bonne formation d une relation anaphorique un anaphorique ne peut pas c m commander son ant c dent Appliqu au traitement des constructions infinitives cela signifierait que PRO ne doit pas c m commander son ant c dent pour pouvoir b n ficier de sa r f rence Cela dit nous allons le voir maintenant 2 2 7 2 en tant que pronom anaphorique nul i e g n r en structure profonde mais non r alis en structure de surface PRO ne se soumet pas vraiment aux contraintes de la c m commande mais prend lexicalement la r f rence du ou des ant c dent s qui le contr le nt 2 2 7 2 Le liage Les relations anaphoriques que REINHART 1967 1983 a mises au jour l anaphore libre et la li e d pendent nous venons de le voir de deux param tres compl mentaires d une part l anaphore est fonction du type d ant c dent r f rentiel ou quantifi d autre part elle est fonction de la relation configurationnelle qu entretiennent l ant c dent et l anaphorique tant t le premier peut c m commander l autre tant t il doit le faire Or dans son tude sur les anaphores lexicalement r alis es REINHART 1967 1983 n a bien entendu pas pris en compte le PRO des con
14. 13a Jai vu ton fr re l atelier qui empilait des bo tes 13b Que faisait il l Il empilait des bo tes 13c Que faisait il Il empilait des bo tes l atelier Notons que l observation de LABELLE 1996 vaut galement selon nous pour un compl ment temporel 13d Jai vu ton fr re hier qui empilait des bo tes 13e Que faisait il quand tu Pas vu Il empilait des bo tes 13f Que faisait il Il empilait des bo tes hier Soit maintenant l exemple 14 14 J ai vu ton fr re empiler des bo tes Manifestement dans le cadre d une ICP il est difficile d intercaler un compl ment locatif ou temporel entre SN2 et Vinf 14a J ai vu ton fr re l atelier empiler des bo tes 14b J ai vu ton fr re hier empiler des bo tes La m me contrainte semble d ailleurs active dans la construction invers e o l infinitif pr c de son sujet de pr dication 37 Nous avons entendu passer les gardiens du cimeti re qui h taient les retardataires 156 37a Nous avons entendu passer de notre cachette les gardiens du cimeti re qui h taient les retardataires 37b Nous avons entendu passer hier les gardiens du cimeti re qui h taient les retardataires Toutefois dans ce dernier cas de figure si le compl ment intercal est clairement rattach l infinitif et non V ou P la phrase gagne son acceptabilit 26 Tout ce
15. 229 NOTHOMB Am lie 2004 Les Combustibles Le Livre de Poche 13 946 89 90 91 92 93 94 95 96 97 Comprenez moi Professeur je vous connais depuis des ann es et je ne vous ai jamais entendu dire que du mal de Blatek p 8 Et en deux mois Daniel vous avez pu me regarder vivre M avez vous vu lire Faterniss p 9 Et de me voir lire ceux que je tournais en d rision devant mes tudiants vous trouvez a intelligent p 10 Je vous vois venir Je veux que vous vous sentiez mieux mais si je br le tous les livres trop vite avec quoi ferons nous du feu demain p 48 En fait votre attitude depuis le d but de cet hiver est le contraire de tout ce que je vous ai entendu dire depuis douze ans p 65 Parce que c est vrai aussi Mais quand c est la guerre quand on cr ve de faim et de froid quand on voit les gens mourir comme des mouches autour de soi on commence a se dire qu tre petit bourgeois ce n est pas si mal p 70 Vous me faites bien rigoler Je vous vois d j devant les tudiants dire Je m tais tromp ce livre n est pas bourgeois C est une magnifique histoire d amour entre deux adolescents p 71 Je n ai jamais vu blanchir sa conscience avec autant de s r nit p 75 Je suis en tort je ne cherche pas a me d fendre Mais je viens de voir trois personnes se faire massacrer dans la rue et a me suffit pour aujourd hui p 80
16. 47b Une voiture m rtt 47c J entends m rir 48 2275 entends un fruit m rir 48a J entends un fruit 48b Un fruit m rit 48c J entends m rir 49 277 entends un vin p lir 49a J entends un vin 49b Un vin palit 49c J entends p lir 50 2J entends un escargot chanter 50a J entends un escargot 50b Un escargot chante 50c J entends chanter 51 J entends une voiture pleurer 51a J entends une voiture 51b Une voiture pleure 51c J entends pleurer 47a c montrent que l exemple 47 choue parce que SN2 n est pas s mantiquement compatible avec Vinf 47b qui lui m me ne l est pas avec Vo 47c L exemple 48 en revanche choue parce que SN2 n est pas s mantiquement compatible avec Vo 48a qui lui m me ne l est pas avec Vinf 48c alors que cette fois ci SN2 est parfaitement compatible avec l infinitif 48b Nous proc derions de la m me mani re pour expliquer l chec des exemples 49 51 3 3 1 Deux incidences a l effection Pour justifier l hypoth se de la bicompl mentation MOIGNET 1973 explique que certains verbes notamment ceux de perception combinent s mantiquement deux incidences a l effection l une des tres 52 l autre des comportements 53 52 J entends Pierre 53 J entends parler 54 J entends Pierre parler Dans la deuxi me option l inf
17. Dans ce cadre Vo avertir pr venir convaincre No est de type Nhum nr et Ni de type Nhum g 358 H l ne pr vient informe convainc Toni qu elle doit se faire op rer de l appendice Normalement que P est source de en ce qui s explique par le fait que ces verbes Vo entrent galement dans les cadres No Vo N de ce que P GROSS 1968 88 125 359 H l ne a t elle inform Toni de ce qu elle doit se faire op rer de l appendice Oui elle l en a d j inform Non elle ne l en a pas encore inform Apr s pr venir en revanche seule la pronominalisation par z ro semble convenir 359a Non elle ne l en a pas encore pr venu 359b Non elle ne l a pas encore pr venu D apr s GROSS 1968 88 quand N2 No la r duction de la compl tive est possible apr s avertir sous certaines conditions de temps 360 J avertis Jean que j y suis all 360a J avertis Jean y tre all 361 Javertis Jean que j irai s le voir 36la J avertis Jean aller le voir Apr s les autres Vo la r duction infinitive est syst matiquement impossible 362 Pierre pr vient informe Catherine qu il rentrera tard ce soir 362a Pierre pr vient informe Catherine de rentrer tard ce soir D No Vo Ni que P subj Dans ces constructions op ratrices Vo supplier prier avertir No et Ni Nmn et la compl tive cor f rentiellement li e N se r d
18. Pierre sent la pluie de a venir 54 Il semble que Paul travaille d arrache pied 54a Paul semble de travailler d arrache pied De plus si la transformation de l infinitif en pronom objet est typique des pr dicats EQUI 55a 56a elle ne l est pas des pr dicats RAISING 57a 58a 55 Ce professeur propose toujours a ses l ves de travailler en groupes 55a Ce professeur le propose toujours ses l ves 56 Tous les soirs Benoit oblige son fils a travailler 56a Tous les soirs Benoit y oblige son fils 57 Jean sent la pluie venir 57a Jean le sent la pluie 58 Paul semble travailler d arrache pied 58a Paul le semble Enfin notons qu il est possible d exprimer le destinataire de la demande dans 52b 52c Je te demande que chacun fasse un effort Or si 52 provient effectivement de 52b par mont e du sujet comment expliquer que 52 ne puisse pas rendre compte du destinataire exprim dans 52c 52d Je te demande chacun de faire un effort L chec de 52d prouve selon nous que 52 ne provient pas de 52b a partir de 52c en effet le cadre th orique de la GGT ne permet d effectuer ni une transformation EQUI le sujet de la compl tive n tant pas cor f rentiel avec le sujet ou avec l objet second du verbe r gent ni une transformation RAISING en t moigne l agrammaticalit de 52d Dans ce contexte le processus transformationne
19. Pour chaque type de transitivit le sujet de l infinitif sera respectivement instanci comme groupe nominal nom propre pronom clitique et pronom relatif Les exemples 32 37c nous conduisent deux conclusions quant au positionnement du SN compl tif par rapport l infinitif 1 Si le sujet de la PSI est un pronom personnel ou un pronom relatif il se positionne avant l infinitif quel qu en soit le type de transitivit et qu il soit en emploi absolu ou non le pronom personnel se pla ant avant le verbe principal et le pronom relatif avant le sujet du verbe principal L enfant que Paul entendait pleurer ou avant le verbe principal L enfant qu entendait pleurer Paul ii Si le sujet de la PSI est un groupe nominal ou un nom propre il se positionne avant ou apr s l infinitif Au moins deux cas de figure le contraignent cependant se placer avant Pinfinitif le compl ment d objet direct de l infinitif est r alis au moins l un des compl ments d objet de l infinitif bitransitif indirect est r alis Les derni res indications que la grammaire traditionnelle fournit sont celles qui pr voient la construction du sujet de l infinitif il s agit alors de distinguer entre les formes sans pr position le sujet prend la forme de l objet direct et celles pr c d es d une pr position le sujet prend la forme de l objet indirect ou du compl ment d agent Ce d veloppement devra montre
20. la conduite 251b Quand j aurai dix huit ans j apprendrai la conduite 251c Quand j aurai dix huit ans j y apprendrai conduire Les verbes apprendre chercher et demander peuvent r gir une interrogative indirecte Pinfinitif la place de a Inf 252 Aude a appris faire les p tes al dente 252a Aude a appris comment faire les p tes al dente 253 Dominique cherche passer par la Suisse 253a Dominique cherche par o passer D ordinaire Vo et V tol rent plut t bien la n gation double d tente 254 Fr d ric n apprendra jamais conduire 255 Fr d ric cherche ne pas passer le permis de conduire 2 Le compl ment V Q ne peut tre une source de pp il n est pas li aux ventuels compl ments nominaux que pourrait prendre V sa place GROSS 1968 78 111 En outre si Vo et Vi s y pr tent s mantiquement les deux peuvent prendre la n gation en m me temps 256 Fr d ric n a pas cherch r ussi ne pas mentir Vo arriver penser tendre tenir Contrairement ceux qui pr c dent apprendre chercher demander r ussir les Vo arriver penser tendre tenir commutent avec une construction nominale en 257a tol rent plut t bien la pronominalisation de l infinitive par y 257b et ne permettent pas l effacement de Inf dans le cadre d une pronominalisation z ro 258a 257 Ma cousine Sophie s est mise
21. la fonction de compl ment d objet du verbe principal il y aurait donc coexistence de deux objets directs du verbe recteur la PSI d une part le sujet de l infinitif d autre part L id e pr c dente est d ailleurs confirm e par la nuance qui suit toutefois dans la proposition infinitive d pendant de faire on n a qu un seul objet l action et le sujet de l infinitif n est pas en m me temps objet direct du verbe principal p 999 Il n y a pas chez GREVISSE 1961 d autre crit re de reconnaissance que les deux pr c dents Ainsi la question du sujet n est elle pas d cisive puisque le sujet de l infinitif centre de proposition infinitive peut tre cor f rent celui du verbe principal ou ne pas l tre 21 Je veux je dois j esp re je peux je crois partir bient t 22 Dites lui de se zhater Par cons quent l auteur propose un classement dichotomique des propositions infinitives soit le sujet de l infinitive est exprim pp 999 1000 soit il ne l est pas pp 998 999 Enfin notons qu il y a quatre types de propositions infinitives sans sujet exprim 23 26 et deux avec 27 28 23 Il regrette il craint d tre en retard 24 Je ne sais qui me confier o m adresser 25 Elle cherche des yeux o s asseoir Gide 26 On l invite on l exhorte partir 27 Je vois r ver Platon et penser Aristote M
22. 1993 126 Nous le consid rons personnellement comme d viant et le ferions pr c der d un ast risque ou de points d interrogation D un point de vue cognitif en effet la perception d un v nement par le sens de la vue permet difficilement l abstraction des entit s impliqu es d autant que le trait attention est pr sent dans le sens lexical de regarder Dans l exemple b faire reprend l ensemble de la proposition ses enfants crient Ses enfants crient et il laisse ses enfants crier Le sujet interpr tatif de l infinitif ses enfants est donc en quelque sorte compris dans le verbe vicaire Cela dit faire peut ne reprendre que le groupe verbal de la proposition et permettre ainsi la r p tition du sujet Ses enfants crient et il les laisse faire Dans l exemple c l absence du sujet de l infinitif signifie que 71 73 28 dernier exemple par l effacement du sujet op ration rendue possible par le manque de coh sion de la proposition infinitive la proposition infinitive ne pr sente pas le trait de solidarit qui caract rise en principe la proposition on peut supprimer l un des deux termes sans priver de sens la phrase p 306 Certains auteurs sont tout de m me cat goriquement oppos s a une telle extension du concept de proposition infinitive GREVISSE 1961 657 par exemple analyse ces infinitifs sujet propre non r alis comme des emplois nominaux compl ments
23. 1h Le gardien entendait que le gardien allait et venait dans l enfer 1 Le gardien entendait que le diable allait et venait dans l enfer c est tr s certainement un peintre sinon une personne comp tente en la mati re qui fera la nouvelle peinture de la cuisine La possibilit de a s explique plut t par le sens lexical du verbe entendre du point de vue cognitif il est naturel d entendre un bruit sans n cessairement entendre ni voir pr cis ment qui le produit 75 Nous trouvons la m me affirmation chez GARDES TAMINE 1988 68 ici aussi bien l agent que l infinitif sont des compl ments du verbe op rateur qui n ont pas entre eux le lien troit qui existe entre un verbe et son sujet puisque l un des deux peut tre supprim sans dommage pour la phrase Notons toutefois que l effacement du sujet n est pas toujours possible sans priver de sens la phrase notamment quand l infinitif r git des compl ments Jean regarde le peintre passer la derni re couche Parfois m me l effacement aboutit non pas un non sens mais occasionne un bouleversement s mantique tel que le compl ment de l infinitif peut en tre interpr t comme le sujet Jean a d j vu sa s ur voler un oiseau dans une boutique Ici c est la polys mie de voler qui est activ e par la suppression du sujet de l infinitif polys mie qui ne peut du reste tre d clench e que parce qu un oiseau est une enti
24. 3b Ich habe gesehen Peter wie er ber die Strasse ging J ai vu Pierre qui traversait la route Constat 5 Depuis ROSENBAUM 1967 les g n rativistes consid rent que l exemple 4 repose sur un pr dicat trivalent et l exemple 5 sur un pr dicat bivalent 4 I persuaded John to come ROSENBAUM 1967 95 5 John expected Mary to open the door MILLER amp LOWREY 2003 159 Or dans ce contraste seule la construction infinitive de 5 constitue une unit au niveau s mantico logique de l analyse A la suite de MILLER amp LOWREY 2003 nous consid rerons que les ICP 6 sont a analyser comme 5 et non comme 4 6 John saw Mary open the door MILLER amp LOWREY 2003 159 6a TO SEE x y x someone sees y something x John y Mary opens the door 6b TO SEE x y Z x someone sees y someone else do z something x John y Mary z Mary opens the door Notons que cette hypoth se qui fait du proc s l infinitif l argument final du pr dicat de perception signifie par cons quent que le SN qui suit le verbe de perception n est pas s mantiquement un argument de celui ci mais est uniquement l argument sujet du verbe qui suit En termes transformationnels classiques ceci signifie que les verbes de perception sont des verbes mont e du sujet en position objet et non des verbes contr le par l objet MILLER amp LOWREY 2003 158
25. Jules doit pour venir huit heures 186b Pierre parait semble pour s int resser au sport Si tous les Vo des structures No Vo V Q admettent des sujets anim s seuls quelques uns devoir avoir failli pouvoir sembler para tre peuvent s employer aussi avec le il impersonnel condition que No et V soient s mantiquement compatibles La classe de No est en effet galement d termin e par V 1 Liste non exhaustive des Vo possibles devoir avoir failli pouvoir oser savoir para tre sembler tre cens Si Vo oser ou savoir et que No 4 Num alors il s agit d un emploi m taphorique Le cordage a os me l cher en y Plein match V ne peut pas tre pouvoir devoir etc Nous parlons d objet z ro ou de pronominalisation z ro quand il y a un compl ment sous entendu Ex je commence sous entendu mon travail ou travailler LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 174 Parfois un l ment peut dispara tre compl tement tout en restant sous entendu Tu as compris ce que j ai dit Oui j ai compris Nous parlons dans ce cas de pronominalisation z ro 0 LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 174 S 101 187 Johnny Halliday est cens chanter ce soir 187a Johnny Halliday est cens pleuvoir ce soir 187b Il est cens pleuvoir ce soir 187c Il est cens chanter ce soir Notons tout de m me que certaines collocations Vo V ne sont pas tr s contraignantes
26. KLEIBER 1988 96 98 a galement montr que l ICP est compatible avec la pluralit d occurrences de l v nement soit l it ration 34a la fr quence 34b ou l habitualit 34c alors que la RCP se limite l expression d une seule occurrence de perception 35 35c 34 Je l ai vu aller au cin ma 34a Je l ai trois fois plusieurs fois vu aller au cin ma 34b Je l ai fr quemment r guli rement souvent quelquefois vu aller au cin ma 34c Tous les jours Le lundi G n ralement Habituellement je le vois prendre le bus 35 Je Pai vu qui allait au cin ma 35a Je Pai trois fois plusieurs fois vu qui allait au cin ma 35b Je Pal fr quemment r guli rement souvent quelquefois vu qui allait au cin ma 350 Tous les jours Le lundi G n ralement Habituellement je le vois qui prend le bus Pour expliquer cette autre diff rence entre l ICP et la RCP G Kleiber s appuie notamment la suite de HOEPELMAN amp ROHRER 1980 sur l hypoth se de l imparfait comme op rateur temporel massif ayant pour caract ristique la double condition de vrai pour tout intervalle et a tout moment de cet intervalle l imparfait d signe une entit temporelle la mani re des massifs Quel que soit l intervalle qui sert de point de r f rence une situation temporelle l imparfait celle ci vaut pour tout cet intervalle et pour toutes les parties de cet intervalle C est
27. Les exemples c d f 1 j contiennent un infinitif bitransitif Or si les deux compl ments de l infinitif sont pronominalis s quelques contraintes les m mes que pour un verbe temps fini fixent leur ordre de positionnement Si l infinitif r git un objet direct c 1 j 44 Nous tronquons d lib r ment la pronominalisation pour l exemple 36b qui devrait donner Je le regarde lui en crire une Cela nous permet d viter l cueil de la discontinuit du constituant une lettre une fois pronominalis discontinuit qui r sulte du caract re ind fini quantifi du syntagme nominal 45 M me remarque que pour l exemple c le pronom correspondant se positionne avant celui de l objet second si ce dernier est de rang 3 c ou 6 ca ca Je le regarde la leur crire En revanche si le pronom objet second est de rang 2 c est lui qui prend la premi re place 1 comme s il est de rang 1 ia 4 ib ou 5 ic ia Il Pa envoy me la livrer ib Il Pa envoy nous la livrer ic Je l ai envoy vous la livrer Lorsque l infinitif bitransitif r git deux proclitiques en se place toujours en deuxi me position qu il soit un objet indirect d f ou l objet direct k de l infinitif k Des pommes je l ai emmen vous en acheter Enfin le pronom dont la pr position n est pas int gr e ne se cliticise pas mais reste positionn derri re l infinitif da Je l ai e
28. ROSENBAUM P S 1967 The Grammar of English Predicate Complement Constructions Cambridge MA MIT Press ROUVERET A amp J R VERGNAUD 1980 Specifying Reference to the Subject French Causatives and Conditions on Representations in Linguistic Inquiry 11 97 202 RUWET Nicolas 1970 Introduction la grammaire g n rative Paris Plon 2 d corrig e et augment 1968 RUWET Nicolas 1972 Th orie syntaxique et syntaxe du fran ais Paris Seuil coll Travaux linguistiques SANFELD Kr 1936 Syntaxe du fran ais contemporain t II Les propositions subordonn es Copenhague Paris Droz SANFELD Kr 1943 Syntaxe du fran ais contemporain t III L infinitif Copenhague Paris Droz SCHEPPING Marie Theres 1985 The Structure of a Semantic Field Verbs of visual Perception in German and French Meaning and the Lexicon Foris Publications SCHWARZE Christoph 1974 Les constructions du type Je le vois qui arrive Linguistische Arbeiten 13 Max Niemeyer pp 18 30 SCULFORT Marie France dir 1999 Grammaire et expression 3 avec la collaboration de Jean Christophe PELLAT Paris Nathan SERBAT Guy 1981 Cas et fonctions Etude des principales doctrines casuelles du Moyen Age a nos jours coll Linguistique nouvelle PUF SLOCK L 1925 Grammaire fran aise d aujourd hui expos e aux Flamands l usage de l enseignement normal et moyen Anvers De Sikkel TELLIER Christine 1995 E
29. S SANCIER CH TEAU 8 9 10 28 218 SANFELD 222 SCHEPPING 168 170 171 172 173 175 176 177 179 180 222 SCHWARZE 158 171 172 173 177 178 222 SCULFORT 9 10 11 222 SERBAT 222 SLOCK 46 48 222 SONDERVORST 46 219 SOUBLIN 217 SPORTICHE 217 T TAMINE 12 22 27 29 31 134 141 188 217 218 TELLIER 58 87 193 206 222 TESNI RE 2 42 43 44 45 46 130 222 THOMPSON 162 220 TOMASSONE 8 9 222 V VARGAS 9 11 223 VERGNAUD 65 89 91 222 VLACH 223 W WAGNER 2 134 141 223 WARTBURG 22 37 223 WILMET 2 22 138 139 140 141 223 Z ZRIBI HERTZ 73 74 75 76 77 78 79 80 81 84 221 223 ZUBIZARRETA 186 223 ZUMTHOR 22 37 223 INDEX DES NOTIONS A ACCrO1SSEMENT ACCES nt Soe OCS TOUTE AGS ea anne ele rs SEIS 144 Actant compl tif 2 26 27 34 188 189 191 192 193 194 207 209 210 211 213 214 ANAPOLE strate tee hope ee dol nn oe Notte To ote Nes lo 73 76 77 78 79 80 81 82 223 AssigtiatiOnde Cas nata deceo er dolio doused dre te e ten n e te 90 91 211 AUTONOMIE 2 18 22 26 30 32 35 37 38 39 137 177 180 181 184 189 194 196 197 208 209 B Bari Effetide o ARS A TA RAT eet Are Bote be A 89 90 92 93 187 211 C C Commander sessions acti te 73 74 75 79 80 81 82 83 84 88 AS ner ne E E 186 189 190 191 194 195 196 197 211 Corales A nt nt dant AE ec AE LA
30. apr s le en juger par le gr ce au tien que tu es contente pour moi 255 In German as in French the directly perceived object from which a certain conclusion is drawn can be specified by a noun phrase introduced by the preposition an or SCHEPPING 1985 139 25 En allemand Und an deinem sehe ich dass du dich fiir mich freust 257 En allemand An dem was du geantwortet hast habe ich sofort gesehen dass du b se bist 25 Les Allemands et les germanophones que nous avons consult s nous ont indiqu que cette structure avec l infinitif n existe pas en allemand 173 8ca D apr s en juger par Gr ce ce que tu as r pondu j ai tout de suite vu que tu tais f ch 8da Je vois d apr s en juger par gr ce t couter que tu es f ch 5 2 2 Verbe de perception ou d activit intellectuelle Soit exemple 32 o Pironie de la r ponse de son interlocuteur indique au locuteur qu il n est pas pris au s rieux Cet indice de perception sensible est exprim par le groupe pr positionnel de 32a 32 Ce n est que le premier mort qui compte C est l un des probl mes de la culpabilit en cas d assassinat elle n est pas additionnelle Il n est pas consid r comme plus grave d avoir tu cent personnes que d en avoir tu une seule Du coup quand on en a tu une on ne voit pas pourquoi on se priverait d en tuer cent C est vrai Pourquoi limi
31. cela Et la pr supposition de que P vaut syst matiquement y compris quand le verbe principal est la forme n gative ou interrogative 32 Pierre n a pas vu que Fran ois est parti implique que Fran ois est parti LABELLE 1996 5 33 Pierre a t il vu que Fran ois est parti gt Fran ois est parti D ailleurs ceci explique certainement la difficult que nous avons accepter 34 o l implication de que P une soucoupe volante a atterri dans son jardin entre imm diatement en conflit avec la connaissance que nous avons de notre monde o les soucoupes volantes n existent pas 34 Pierre a vu qu une soucoupe volante avait atterri dans son jardin q p J Mais le meilleur moyen de v rifier que la v rit de que P est syst matiquement impliqu e est encore de montrer qu il est impossible de la contredire 31b John a vu que personne n est parti mais pourtant quelqu un est parti 31c John a vu que personne n est parti bien quoi que quelqu un soit parti 31d Certes Il est vrai que John a vu que personne n est parti mais quelqu un est parti L int r t maintenant est pr cis ment de voir ce qui se passe dans le cadre de l ICP en effet si nous parvenons d montrer que le contenu de perception n est pas pr suppos et que la v rit de l ICP n est pas ind pendante de celle de la principale cela constituera une preuve que 22 L ind pendanc
32. l expression de l habitualit avec une RCP tout simplement parce que la fr quence exprim e par une phrase habituelle est une fr quence g n rique c est dire une fr quence qui concerne aussi les occurrences d v nements potentielles et contrefactuelles donc des entit s non compatibles avec la RCP KLEIBER 1988 97 98 N x N oo 25 o 167 dire qu une phrase a l imparfait est vraie la fois pour tout l intervalle de r f rence et tout moment de cet intervalle L effet d imperfectivit associ l imparfait n est ainsi que la cons quence directe de cette double exigence une situation achev e ne peut en effet tre vraie la fois pour un intervalle et tout moment de cet intervalle KLEIBER 1988 103 104 L chec de 35a c est alors expliqu puisqu il faudrait que le contenu de la RCP soit vrai chaque fois que SN1 per oit SN2 trois fois r guli rement habituellement mais aussi entre temps i e m me quand SN1 ne per oit plus SN2 d o l aberration une RCP ne peut figurer dans les situations it ratives et fr quentatives parce que ces situations de perception n offrent pas l intervalle de r f rence exig par le temps imparfait On comprend alors pourquoi une RCP ne peut figurer dans de tels sites elle ne peut tre dite vraie pour toute la dur e et tous les moments de telles situations de perception parce
33. l infinitif comment le sujet pourrait il ne pas tre propre l infinitif Conclusion Nous esp rons avoir montr qu apr s certains verbes recteurs comme proposer par exemple il est impossible d affirmer qu une construction donn e constitue n cessairement une proposition infinitive en effet la m me structure tant susceptible d abriter diff rentes connexions r f rentielles de l infinitif la question de la proposition infinitive ne doit tre soulev e qu en fonction des configurations s mantiques exploitables et non de l architecture syntaxique exploit e En d finitive exemple 3 ne contient pas intrins quement de proposition infinitive mais peut en contenir une selon le sens dans lequel le verbe r gent est employ cet arbitraire est d au ph nom ne lexical de polys mie verbale 2 1 3 Un sujet propre ou cor f rent peu importe GOOSSE 1993 consid re en citant LORIAN 1962 que seul l infinitif de proposition subordonn e peut former une proposition infinitive pourvu qu il jouisse d une certaine autonomie par rapport au verbe r gent p 1276 note 11 Reste exploiter le terme autonomie ce que fait REMI GIRAUD 1993 pour former une proposition Pinfinitif doit avoir quelque chose en propre qui lui permette de d limiter son domaine et par l de se d marquer formellement du verbe r gent ce peut tre le marqueur de subordination ou le sujet exprim Ajoutons que
34. lorsque V ne r alise pas ce dernier Ce mouvement vers la gauche est typique des pr dicats RAISING Conclusion Nous dirons que les verbes causateurs de mouvement ont la fois des caract ristiques des pr dicats EQUI et des caract ristiques des pr dicats RAISING sans que l on puisse trancher v ritablement pour l une ou l autre option de classification C est pourquoi nous proposons de les consid rer comme des pr dicats hybrides 2 2 6 La transformation RAISING TO SUBJECT Nous venons de le voir la transformation RAISING TO OBJECT consiste entre autres choses d placer le sujet de la compl tive vers la position du compl ment d objet direct du verbe r gent Benoit voit que la neige tombe gt Benoit voit la neige tomber Ce mouvement de constituant est pr cis ment la contrainte syntaxique qui oppose les transformations RAISING aux transformations EQUI o aucun d placement de constituant ne se produit Cela dit le mouvement ne s effectue pas toujours dans les m mes conditions d abord nous verrons que l argument mont franchit parfois le verbe r gent pour aller occuper la position du sujet de V RAISING TO SUBJECT ensuite nous verrons que l argument mont n est pas toujours le sujet d une structure que P mont e du sujet mais qu il est souvent l objet d un pr dicat adjectival ench ss sous le pr dicat principal mont e de l objet 2 2 6 1 Les m canismes de la transformat
35. lundi 22 mai qu il tait pr t se lancer dans la construction de centrales nucl aires avec un partenaire chinois Pierre Gadonneix souhaite voir EDF jouer un r le dans le d veloppement du nucl aire dans le monde un des deux axes majeurs de sa politique avec le renforcement de ses positions europ ennes qui passe par une entr e en Espagne et en Belgique Jean Michel Bezat EDF souhaite construire et exploiter des centrales nucl aires en Chine dition du 24 05 06 http www lemonde ft web article O 1 0 36 774942 0 html M Dossa ne tarit pas d loges sur la nouvelle g n ration de chefs d entreprise Au Br sil apr s la dictature militaire 1964 1985 des jeunes qui n ont pas froid aux yeux ont pris le pouvoir au sein des soci t s note t il Depuis quinze ans nous voyons appara tre des multinationales br siliennes comme Embraer Petrobras ou Votorantim situ es de plain pied dans la mondialisation Paulo A Paranagua Le Br sil affiche des finances assainies mais une faible croissance dition du 25 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 775416 0 html Un ressortissant chinois a t tu a coups de couteau dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 mai Moscou a annonc l agence Interfax citant la police Des t moins ont apercu des jeunes ressemblant a des skinheads qui attaquaient Li Shi Veng 33 ans Les agressions visant des personnes originaires du Caucase et des ex r publiques sov
36. oblig un douanier contr ler chaque voiture il a fait du bon boulot 12b J ai forc oblig un douanier contr ler chaque voiture ils ont fait du bon boulot Pour expliquer le succ s de 11b et l chec de 12b nous avan ons l hypoth se que chaque peut porter sur un quand ils appartiennent au m me domaine local ou propositionnel 11c d mais pas dans le cas contraire 12c d ce qui expliquerait pourquoi la RCP bloque ce type de port e r troactive 11e 11f 238 Exemple construit partir de celui de LABELLE 1996 10 J ai cru voir Pierre ne pas s arr ter au feu rouge 155 llc J ai vu un douanier qu il contr lait chaque voiture 11d J ai vu qu un douanier contr lait chaque voiture 12c Jai forc oblig un douanier ce qu il contr le chaque voiture 12d J ai forc oblig qu un douanier contr le chaque voiture lle Pai vu un douanier qui contr lait chaque voiture LABELLE 1996 23 11 J ai vu un douanier qui contr lait chaque voiture ils taient au moins cinq coll gues 4 1 2 6 Intercalation d un compl ment locatif entre SN2 et Vinf Soit l exemple 13 13 Pai vu ton fr re qui empilait des bo tes Comme l a montr LABELLE 1996 on peut manifestement intercaler un compl ment locatif entre SN2 et la RCP 13a le compl ment locatif tant alors n cessairement un compl ment de V puisque la RCP lui est s mantiquement subordonn e 13b c
37. tre vu opposer une fin de non recevoir leur demande de charte sociale Le Monde du 23 mars les syndicats ont obtenu de revenir un processus de n gociations selon un syndicaliste Une journ e d action est cependant pr vue mardi 30 mai la veille de la cl ture des offres Pascale Santi Emap France attend des offres fermes de rachat avant le 31 mai dition du 25 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 775436 0 html S v res dans leurs attendus les juges ont prononc des peines consid r es comme l g res MM Van der Hoeven et Meurs ont t condamn s 9 mois de d tention avec sursis et 225 000 euros d amende M Andreae s est vu condamner 4 mois avec sursis et 120 000 euros d amende M Fahlin a t acquitt Le tribunal a tenu compte du fait que les ex dirigeants ne s taient pas enrichis personnellement Jean Pierre Stroobants Trois anciens dirigeants d Ahold condamn s pour fraude comptable 23 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 774941 0 html Rare joueur avoir bris l omerta l ancien milieu de terrain de l Olympique de Marseille Jean Jacques Eydelie expliquait la sortie de son livre Je ne joue plus L Archipel en f vrier avoir vu des injections de sang lors de son passage en Suisse dans le club de Sion En 1976 dans un entretien accord au magazine Stern Franz Beckenbauer patron de la Coupe du monde 2006 et capitaine de l quipe d Allemagne championne du
38. un de comme cela est le cas avec pr voir 160 160a et promettre 161 161a 160 160a Fabrice a pr vu qu il arriverait en retard Fabrice a pr vu d arriver en retard 189 En g n ral ce type de r duction est limit aux compl tives directes cependant il existe quelques exemples pr positionnels Les Vo avertir aviser informer entrent dans le cadre N Vo N que P qui lui peut tre soumis la r duction Jean l avertit de ce qu il y est all Jean l avertit qu il y est all Jean l avertit y tre all GROSS 1968 136 12 D une mani re plus g n rale quand un compl ment pr positionnel autre que N parfois pour N peut appara tre en compagnie d une compl tive que P directe le substantif correspondant ne peut servir de r f rent N gt Ainsi quand les cadres N sait de par N que P No raconte pour N que P Que P provient de N sont r duits N ne peut tre le sujet de la forme infinitive c est N qui poss de ventuellement cette fonction GROSS 1968 137 191 No Vo que P r duction pour N No No Vo de V2 Q 96 161 Fabrice nous a promis qu il arriverait l heure 161a Fabrice nous a promis d arriver l heure Se pose alors le probl me de l origine du de il est difficile de soutenir qu il provient d un compl ment pr positionnel comme nous pouvons le faire pour Vo tre conte
39. une pomme a Marie NOMINATIF ACCUSATIF DATIF Observons le SD une pomme d abord l indicateur syntagmatique fait appara tre que la t te V c m commande SD v rification de la contrainte ii de la th orie du gouvernement puisque V ne domine pas SD et inversement et que le premier n ud branchant dominant V en l occurrence V domine galement SD sans compter que V et V sont de m me type cat goriel ensuite nous savons que V fait partie avec N P A I temps de la classe des gouverneurs v rification de la contrainte 1 de la th orie du gouvernement enfin l arborescence 12 montre qu aucune barri re SD SP ou SI n intervient entre V et SD v rification de la contrainte 111 de la th orie du gouvernement la condition selon laquelle aucune barri re de type projection maximale ne doit intervenir entre A et B quivaut l adjacence Par exemple il serait impossible pour V d assigner un Cas l objet indirect par del la pr position car SP agit comme une barriere LAENZLINGER 2003 84 Par cons quent nous pouvons consid rer que dans exemple 137 le SD une pomme est gouvern par la t te V qui lui assigne le Cas Accusatif comme en attestent les dispositifs syntaxiques suivants 137a Qu est ce que Jean a donn a Marie Une pomme 137b Ce que Jean a donn a Marie c est une pomme 90 PRO et l assignation de Cas vers la typicit des PST En
40. 105 106 107 108 109 110 111 114 115 116 118 119 120 121 123 124 125 126 127 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 149 150 152 153 154 155 156 157 160 161 163 164 165 166 167 168 169 173 183 184 186 187 188 189 191 192 193 194 197 198 199 200 201 203 206 207 208 209 210 211 213 214 215 218 220 222 L Liage Th one du 2 E ee 72 79 80 81 82 83 84 88 218 Localit Contrainte de orinis teree e a teore E Aee eee TEAS A a 46 47 48 80 81 82 83 90 M MCommande a are a AR RIDE dances ATE a 72 73 75 76 77 78 79 88 89 90 93 Mondes possibles Contrainte sur les 166 RS SRE Siren A RES TR Sete een ne die Baus ate ea 145 151 189 O Objet de perception 149 150 151 157 162 163 164 165 166 167 168 169 171 172 176 179 197 205 206 208 213 P Perception 1 2 7 10 11 16 18 20 22 26 27 28 31 38 43 47 53 54 55 57 58 59 60 61 62 95 103 106 107 109 122 130 131 132 137 138 139 141 142 144 145 149 150 151 152 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 186 187 188 189 190 191 192 193 194 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 213 214 215 217 218 219 220 221 PE Proposition Fi eii 180 181 182 184 185 1
41. 124 le radical tant le signe de Peffection et la personne le signe de la causation le point de d part l l ment partir duquel le ph nom ne se d clenche situ par rapport l auteur du propos p 124 Or le sujet du fran ais tant mat riellement isol du reste de l op ration verbale c est dire qu il est destin signaler l tre diff rent du locuteur ou le locuteur lui m me au sujet duquel le propos est mis p 124 le sujet c est avant tout l tre dont le verbe a parler en premier lieu celui auquel ce qu il y a dire prend d part p 124 Concernant la nature de l incidence qui caract rise l infinitif MOIGNET 1973 consid re qu elle est de type substantival c est l incidence de la partie de langue appel e substantif ce qu elle signifie l exclusion de tout support ext rieur p 125 Il faut ainsi comprendre que l infinitif contient en lui m me toute son incidence comme l infinitif implique une repr sentation verbale du temps m me virtuelle dont aucun l ment ext rieur ne peut exprimer la personne de causation son incidence se fait la repr sentation d une op ration dans sa totalit y compris l instant initial de causation p 125 En somme nous comprenons que l infinitif ne peut pas avoir de sujet externe puisqu il en active virtuellement d j un non sp cifi cet instant de causation n
42. 1965 n importe quel segment comprenant un infinitif qu il s agisse d un infinitif seul ou d une s quence dont le noyau verbal est un infinitif constitue une proposition infinitive lorsqu un verbe est transf r en substantif par l emploi de l infinitif le nceud qu il constitue re oit le nom de proposition infinitive p 421 Dans cette nouvelle perspective outre la d sinence infinitive elle m me il n existe plus de crit re distinctif pour la proposition infinitive tout verbe l infinitif en constituant une s il n est pas pr c d d un d terminant Grenouilles aussit t de sauter dans les ondes La Fontaine Avez vous entendu chanter Marie Je lui ordonne de venir Dispara t donc dans ce cadre th orique le crit re de la fonction compl ment d objet direct Disparait galement le crit re du sujet propre puisque l infinitif peut r gir un prime actant argument initial au niveau s mantico 112 Apr s les verbes signifiant dire croire savoir La proposition est alors le plus souvent contenue dans une relative dont le pronom introducteur sert d ordinaire de sujet s mantique l infinitif m me si ce n est pas toujours le cas Charles ne c da pas tant il jugeait cette r cr ation lui devoir tre profitable Flaubert La translation consiste transf rer un mot plein substantif adjectif verbe ou adverbe d une cat gorie grammaticale une autre Lorsq
43. 1973 argumente contre le pr tendu caract re propositionnel de ces constructions particuli res le fond du d bat est videmment la question de savoir ce qu est en grammaire une proposition et ce qui en d finit la structure p 113 Pour invalider la notion de proposition infinitive l auteur avance plusieurs arguments que nous reprenons ici pour les commenter 3 1 1 La proposition infinitive n est pas une compl tive r duite MOIGNET 1973 souligne que la classe des propositions infinitives a t cr e par la grammaire traditionnelle au vu de l identit de signification et de la commutation possible avec une proposition introduite par que p 114 puisque dans les compl tives parall les le substantif ou le pronom en cause est effectivement le sujet du verbe 4 un mode personnel par lequel on remplace l infinitif p 114 1 On voyait les bateaux accoster la On voyait que les bateaux accostaient Mais l analogie en question est vite r fut e par l auteur puisque que cette commutation ne produit pas constamment le m me effet de sens p 114 2 Il fait travailler ses l ves 2a 2 fait que ses l ves travaillent En effet suivi d une construction que P faire met l accent sur une id e de r sultat vis ou obtenu 2b alors que la construction infinitive 2 ne fait que poser le sujet de faire en causateur du proc s d not par Pinfinitif 2b Il fa
44. 343a par une r duction d un autre type qui d clencherait le m canisme transformationnel malgr l absence de cor f rence entre les deux sujets 343 Je sens la fi vre monter 343a Je sens que la fi vre monte Certains auteurs h sitent relation entre la compl tive et l infinitive et constructions apparent es question difficile On remarquera simplement que ces verbes avec l infinitive ont n cessairement leur sens propre de perception alors qu ils peuvent prendre des valeurs plus diverses avec la compl tive J ai entendu que le r veil sonnait mais aussi Je vois qu il n y a rien faire que vous m avez compris Je sens que a ne va pas LE GOFFIC amp 22 Lorsque Vy compter que P peut tre source de y pas de le GROSS 1968 84 122 COMBE McBRIDE 1975 120 D autres au contraire maintiennent l hypoth se transformationnelle on trouve en distribution compl mentaire avec la compl tive que P des compl ments mettant en jeu l infinitif mais pas comme pr c demment avec la condition No N2 Seuls que et T sont remplac s par inf quand les temps de Vo et V2 sont identiques et quand la condition V2 avoir tre devoir pouvoir est remplie GROSS 1968 85 Mais l hypoth se transformationnelle est difficile d fendre quand elle est confront e aux nombreux cas o la r duction ne fonctionne pas malgr les m mes circonstances de no
45. 4 1 2 Coh sion de l ICP Les cinq constats pr c dents sont pour nous autant d indices r v lateurs de l unicit s mantico logique de l ICP et nous orientent indirectement vers la lecture d un CRPD pr dicat bivalent dont l ICP serait l argument final 6 TO PERSUADE x y z x someone persuades y someone else to do z something x I y John z John comes 7 TO EXPECT x y x someone expects y something x John y Mary opens the door 152 Pour d fendre cette hypoth se nous souhaitons maintenant avancer quelques arguments linguistiques syntaxiques et s mantiques 4 1 2 1 Commutation Soit les exemples 67 et 91 67 Mon p re tait marin p cheur ma m re institutrice J aime vivre au bord de la mer J aime voir les bateaux arriver au port Cela me donne l impression de conna tre le monde 91 Et de me voir lire ceux que je tournais en d rision devant mes tudiants vous trouvez a intelligent la suite de MILLER amp LOWREY 2003 on constatera que l ICP est en distribution avec des structures typiquement syntagmatiques telles que SN 67a et que P 91a 67a J aime voir l arriv e des bateaux au port 9la Et de voir que je lis ceux que je tournais en d rision devant mes tudiants vous trouvez a intelligent Or le fait que SN2 ne puisse pas subsister quand une ICP est remplac e par SN ou par que P prouve bien que la c
46. 5 3 1 Ensuite le fait que l ICP ne poss de pas ces trois propri t s d ind pendance caract ristiques prouve qu elle ne constitue pas une proposition aussi aboutie que la compl tive le fait que la valeur de v rit du compl ment l infinitif lorsqu il d crit un contenu de perception directe n est pas ind pendante de celle du verbe de perception et que son temps n est pas distinct de celui du verbe de la principale appuie l hypoth se que ce compl ment est s mantiquement un v nement ou une Action mais pas une Proposition LABELLE 1996 8 5 3 2 Indices syntaxiques de l appartenance de que P la cat gorie des PF Nous venons de prendre l ind pendance de la valeur de v rit de que P pour preuve que cette structure contrairement a l ICP est sous cat goris e comme PF 5 3 1 Si cette hypoth se que l ICP et que P ne sont pas sous cat goris es de la m me fa on est fond e nous devrions normalement trouver des preuves de cette diff rence s mantique au niveau syntaxique Ces preuves syntaxiques nous en avons recens quatre devront alors converger pour montrer que architecturalement parlant la structure que P constitue une proposition achev e alors que l ICP ne constitue qu une structure propositionnelle embryonnaire cet effet nous verrons que l ICP n a pas de compl menteur 5 3 2 1 que le sujet de gue P doit toujours tre exprim 5 3 2 2 et que SN2 est
47. 8 9 10 28 218 DUBOIS 9 51 52 55 218 DUBOIS CHARLIER 218 DUMAS 218 E ELUERD 8 11 21 218 239 F FABRE 8 51 217 FEUILLARD 41 218 FURUKAWA 137 139 218 G GADET 7 8 11 27 51 217 GALICHET 218 GALIZOT 218 GALMICHE 7 8 11 27 51 217 GARDES TAMINE 134 141 GARY PRIEUR 218 GEE 171 218 GEEST 162 219 GLEDHILL 219 GOEMANS 46 219 GOOSSE 10 11 15 16 17 21 35 37 219 GREVISSE 10 13 15 16 29 38 40 41 42 219 GREWENDORF 183 219 GROSS 63 66 85 86 94 95 96 97 98 99 100 102 103 106 108 109 111 112 116 118 122 123 124 125 126 128 130 219 GUASTI 171 219 GUIMIER 2 189 190 191 193 194 197 199 201 203 204 219 H HADERMANN 46 48 219 HARRIS 94 219 HATCHER 149 167 168 219 HIGGINBOTHAM 149 166 181 182 183 187 219 HOEPELMAN 167 219 HUCHON 218 HUOT 219 J JAGER 219 K KAYNE 65 108 109 219 KEENAN 137 219 KERLEROUX 23 218 KIRSNER 162 220 KLEIBER 25 149 163 166 167 168 220 KLIMA 73 80 81 220 KOSTER 72 220 L LABELLE 149 154 155 156 157 171 172 177 179 180 181 183 184 185 186 187 188 220 LAENZLINGER 70 71 73 79 80 84 89 90 91 92 93 220 LAGANE 9 51 52 55 218 LANGACKER 73 163 220 LAROCHETTE 46 219 LE BIDOIS 220 LE GOFFIC 1 22 66 94 99 101 103 105 106 110 111 112 113 115 116 119 121 122 124 1
48. Francoise GADET amp Michel GALMICHE 1989 La Grammaire d aujourd hui guide alphab tique de linguistique fran aise Paris Flammarion 1986 ASLANIDES Sophie 2001 Grammaire du frangais Paris Honor Champion coll Unichamp Essentiel BALLY Charles 1950 Linguistique g n rale et linguistique francaise 3 d BARWISE Jon 1981 Scenes and Other Situations The Journal of Philosophy LXXVIII 7 pp 369 397 BASCHUNG Karine 1991 Grammaires d unification traits et contr le des infinitives en fran ais Clermont Ferrand ADOSA BAT ZEEV SHYLDKROT Hava 1984 La concurrence entre la proposition conjonctive et voir la proposition infinitive The French Review LVIII 2 pp 202 214 BAYER Josef 1986 The Role of Event Expression in Grammar Studies in Language 10 1 pp 1 52 BAYLON Christian amp Paul FABRE 1995 Grammaire syst matique de la langue francaise 3 d Paris Nathan Universit coll fac linguistique 1973 BENTOLILA Alain dir 2001 Grammaire alphab tique Paris Le Robert amp Nathan coll Les Guides BESCHERELLE La Grammaire pour tous Paris Hatier 2002 BONNARD Henri 1993 Code du fran ais courant Paris Magnard 1981 BONNARD Henri 2001 Les trois logiques de la grammaire fran aise Bruxelles Duculot coll Champs linguistiques Manuels BORILLO Andr e Jo lle TAMINE amp Fran oise SOUBLIN 1981 Exercices de syntaxe transformationnelle du fra
49. Hachette Sup rieur coll HU LE QUERLER Nicole 1994 Pr cis de syntaxe francaise Caen Presses Universitaires de Caen LEEMAN BOUIX Danielle 1994 Grammaire du verbe fran ais des formes au sens Tours Nathan Universit coll Fac LEES Robert amp Edward KLIMA 1963 Rules for English pronominalization in Language 39 1 17 28 LORIAN Alain 1962 La proposition infinitive en fran ais moderne in Vox romanica pp 285 294 MAINGUENEAU Dominique 1994 Syntaxe du fran ais Paris Hachette Sup rieur coll Les Fondamentaux 29 MAINGUENEAU Dominique 1999 Pr cis de grammaire pour les concours 3 d Paris Dunod MARSAC F 2006 Perturbation dans le contr le de l infinitif de certaines structures Vinf V SN2 Les formes non finies du verbe 1 coll Travaux linguistiques du Cerlico 19 pp 183 202 PUR MARTINET Andr 1969 Langue et fonction Paris 220 MEL CUK Igor 2003 Actants Paris 16 18 juin MERCIER LECA Florence 1998 Trente questions de grammaire fran aise Paris Nathan Universit coll 128 Claude THOMASSET dir MEUNIER Andr amp Jo lle PAUL dir 2003 Grammaire 3 Bordas MILLER Philip amp Brian LOWREY 2003 La compl mentation des verbes de perception en fran ais et en anglais Essais sur la grammaire compar e du fran ais et de l anglais coll Sciences du Langage Saint Denis PUV MITTWOCH Anita 1990 On the distribution of bare infiniti
50. Les auteurs qui ont travaill sur la structure que P r gie par un verbe de perception ont tous observ que le temps de que P contrairement celui de l ICP ou de la RCP n est pas n cessairement cal sur celui de V les relatives compl tives i e les RCP ainsi que les propositions infinitives i e les ICP doivent tre dans un rapport de simultan it avec leurs principales restriction qui n est pas valable pour les compl tives introduites par que SCHWARZE 1974 22 Et cette ind pendance temporelle de que P est telle d ailleurs qu elle permet l inf rence de l existence d un tat de choses ant rieur 14 simultan 15 ou post rieur 16 l acte de perception 14 Je vois qu il est parti SCHWARZE 1974 22 15 Je vois qu elle fait la vaisselle 16 Pierre voit que son cheval f tiche ne courra pas demain De l tant donn la concomitance de que P et de V l exemple 15 est transposable en CRPD ICP 15a ou RCP 15b la contrainte de simultan it temporelle tant l une des contraintes majeures de la perception directe 15a Je la vois faire la vaisselle 15b Je la vois qui fait la vaisselle fera ferait avait fait RADFORD 1975 397 Mais naturellement le d calage temporel qui existe entre gue P et V rend cet exercice impossible dans les exemples 14 16 14a Je le vois tre parti 14b Je le vois qui est parti SCHWARZE 1974 22 l6a Pi
51. Pour la grammaire g n rative les infinitives comme celles de 110 111 constituent donc des propositions non finies sujet explicite cf ZRIBI HERTZ 1996 108 pour lesquelles il est inutile de faire appel la notion de sujet nul donc l l ment anaphorique PRO pour r tablir le r f rent de l argument initial de l infinitif 18 ZRIBI HERTZ 1996 247 parle d expression s P le substantif pronominal n est pas satisfaisant en fran ais pour traduire l anglais pronominal parce qu il est d j bien tabli dans la terminologie grammaticale francophone cf voix pronominale forme pronominale Le terme pronom n est pas satisfaisant non plus car son extension traditionnelle est bien plus large que celle de l anglais pronominal pronoms d monstratifs possessifs ind finis personnels relatifs interrogatifs Le terme expression P appara t imm diatement comme une nouvelle convention terminologique exempte de toute connotation ZRIBI HERTZ 1996 247 parle d expression s la traduction litt rale de anaphor par anaphore cr e en fran ais une homonymie anaphore une anaphore peu souhaitable dans la m talangue Cette ambigu t n existe pas dans la langue anglaise o le terme anaphor forg par Noam CHOMSKY pour d noter les expressions li es localement est morphologiquement distingu du terme anaphora d signant l anaphore la relation anaphorique D un point de vue stric
52. SN1 ne domine pas PRO et PRO ne domine pas SN d autre part le premier n ud branchant dominant SN1 soit P domine galement PRO En tenant compte galement de la coindiciation dans l exemple 132 nous pouvons dire que SN1 lie PRO au sens chomskyen du terme Mais qu en est il pour NPR Si l exemple 132a choue c est sans doute parce que NPR ne c m commande pas PRO malgr la coindiciation forc e d une part le premier n ud a ramifications dominant NPR soit SP ne domine pas PRO absence de c commande d autre part SP n est pas lui m me imm diatement domin par un n ud de m me type cat goriel dominant PRO absence de m commande Conclusion Dans une structure comme 132 NPR n est pas un contr leur possible de PRO techniquement m me si l on force la coindiciation 132a NPR ne c m commande pas PRO Plus simplement disons que NPR est inscrit trop profond ment dans la structure syntagmatique de P pour b n ficier d une quelconque influence r f rentielle sur PRO en somme NPR n est pas suffisamment pro minent PC6 Nous partons de l id e qu a priori n importe quel argument nominal est virtuellement un contr leur possible pour une infinitive Pexception de certaines interdictions claires et inamovibles BASCHUNG 1991 37 PC6 tablit la contrainte qu un contr leur doit tre de type nominal ce qui exclut tout ce qui n est pas nom propre pronom syntagme nominal ou s
53. V Q No est normalement de type Nan hum 291 291a N est de type inanim et s inscrit dans un paradigme restreint de substantifs d signant des notions comme le temps l argent l intelligence la confiance 291 292 et Vo et V sont li s par une identit de temps 293 291 Jean a gaspill cent euros acheter n importe quoi 291a Mon c t d pensier a gaspill cent euros acheter n importe quoi 115 292 Et ne mets pas deux heures trouver une place 293 Les tudiants passeront une semaine avoir travaill leur sujet de dissertation GROSS 1968 et LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 disent que V Q est une source pour la ppv y ce qui ne nous semble pas vraiment appropri m me a l oral 291b Jean y a gaspill cent euros acheter n importe quoi 292a Et n y mets pas deux heures trouver une place 294 Pierre a perdu la sant a travailler dans les mines de charbon 294a Pierre y a perdu la sant travailler dans les mines de charbon Dans les constructions qui nous occupent le sujet s mantico logique de l infinitif est normalement celui de Vo 295 Christophe d pense toutes ses conomies a acheter des cadeaux sa petite amie Ah bon et il fait a depuis quand Ah bon et elles font a depuis quand Ah bon et elle fait a depuis quand Ah bon et ils font a depuis quand Toutefois quand l infinitif r
54. architecture des ICP est celui de 61c 61 Maman cesse de me regarder comme a Tu n as jamais vu quelqu un manger 6la Tu n as jamais vu squelqu un manger 61b Tu n as jamais vu Npquelqu un ypmanger 6lc Tu pas jamais vu ypquelqu un manger Or premi re vue l encodage du syntagme verbal de 61c SV SN X n est pas sans rappeler celui des pr dicats de l objet qu il s agisse des attributs de l objet compl tifs 8 ou amalgam s 9 285 Les AO compl tifs sont appel s ainsi par les grammaires transformationnelles qui les analysent comme des compl tives attributives r duites effacement de que et de la copule avec mont e du sujet subordonn en position d objet de V Je trouve que la viande est trop tendre Le jury a d clar que l accus tait est non coupable Pour une tude d taill e des aspects syntaxiques interpr tatifs et formels de ces constructions nous renvoyons notamment GUIMIER 1999 1 167 193 8 On le dit pr s de ses sous RIEGEL 1996 193 9 Jean a bu son caf trop chaud RIEGEL 1996 193 Une nouvelle question s impose alors faut il analyser l infinitif des ICP comme un attribut ou un pr dicat de l objet Parmi les auteurs qui r pondent favorablement a cette hypoth se il y a notamment GUIMIER 1999 pour qui les infinitives et les relatives pr dicatives des verbes de perception sont une
55. chacun d entre eux v hiculant des informations grammaticales ch res la tradition proposition implique une pr dication dont l infinitif est le pr dicat et le SN compl tif l argument initial sch ma que nous pouvons repr senter par le bin me th me ce dont on parle rh me ce que l on dit de ce dont on parle au niveau communicatif subordonn e signifie que la proposition est ench ss e dans une proposition principale appel e matrice ou rectrice dont elle d pend syntaxiquement et s mantiquement infinitive rappelle que le noyau de cette construction atypique est un verbe non tens de type infinitif enfin compl tive signifie que la 11 Cf SCULFORT dir 1999 MOLINI dir 1999 BENTOLILA dir 2001 BESCHERELLE 2002 12 VARGAS 1995 POPIN 1995 BESCHERELLE 2002 MERCIER LECA 1998 ASLANIDES 2001 5 BESCHERELLE 2002 et ASLANIDES 2001 ce ne sont pas les seuls lui donnent une extension plus grande Pour BESCHERELLE 2002 constitue une infinitive tout infinitif provenant de la r duction d une subordonn e relative 11 regardait par la fen tre les enfants qui jouaient dans la cour gt Il regardait par la fen tre les enfants jouer dans la cour l absence du pronom relatif a pour cons quence qu un m me mot est la fois objet du verbe de la principale et sujet du verbe l infinitif 419 compl tive Jacques pense qu il viendra gt Jacques pense venir lor
56. demain Le stemma 2 repr sente l exemple 30 il montre que la proposition infinitive partir demain constitue le second actant du pivot esp re r gissant lui m me deux actants au total et qu elle r sulte en tant que substantif de la translation du verbe tens par le translatif inf Nous constatons galement que le pivot partir r git le circonstant demain les circonstants contrairement aux actants ne sont pas pr vus par la valence du pivot Stemma 3 la grammaire Le stemma 3 est celui qui int resse le plus notre propos puisqu il contient une proposition infinitive de type PSI en effet peu importe que vous voir enseigner la grammaire y constitue d j le second actant de voudrais pivot divalent il n en reste pas moins que voir y constitue le pivot de vous enseigner la grammaire Or l arborescence fait appara tre clairement que la s quence vous enseigner la grammaire occupe la fonction de second actant de voir et ce par la translation de c est dire d enseignez en substantif enseigner via le translatif inf soit er Du reste si nous observons les branches qui raccrochent vous enseigner la grammaire a voir et celles qui raccrochent vous et la grammaire enseigner nous constatons le double r le de nom et de verbe tenu par l infinitif tandis que les connexions inf rieures de l infinitif sont celles d un verbe ses connexions sup rieures sont celles d un substantif et i
57. e de ef ou de deux qui duplique le proc s d not par l infinitif ne peut s expliquer que si l on admet que l objet de perception de V n est pas SN2 dans une ICP ce dont t moigne indirectement l chec syst matique de la RCP dans les m mes conditions 25b 26b 25 J ai vu Pierre et Dani le qui faisaient du v lo 25a J ai vu Pierre et Dani le qui faisaient du v lo main dans la main c te c te 25b J ai vu Pierre et Dani le qui faisaient du v lo l un ce matin l autre cet apr s midi 26 Pai vu deux jeunes qui volaient un scooter 26a J ai vu deux jeunes qui volaient un scooter l un for ait le cadenas l autre faisait le guet 26b J ai vu deux jeunes qui volaient un scooter l un ce matin l autre cet apr s midi 4 3 5 Factualit et pluralit Les deux derniers arguments que nous avancerons contre l hypoth se que SN2 serait l objet de perception de V dans le cadre d une ICP sont respectivement la contrainte sur les mondes possibles 4 3 5 1 et celle sur le nombre d occurrences 4 3 5 2 de KLEIBER 1988 4 3 5 1 Contrainte sur les mondes possibles KLEIBER 1988 90 93 a montr que l ICP peut d crire un v nement prenant place dans un monde possible 27 33 soit potentiel ou contrefactuel alors que la perception et l v nement per u d not par la RCP ne peuvent prendre place que dans le monde r el factuel contingent 27a 33a 27 Tu le
58. e par la construction infinitive justifie ainsi le fait qu elle n ait pas d influence sur la stabilit morphosyntaxique de la phrase ce que tend prouver la possibilit d effacer 43f ou de d placer localement 43g l infinitif 43f J entends un b b 43g J entends pleurer un b b Le caract re secondaire de la pr dication l infinitif justifie galement le fonctionnement local 139 des clitiques et la possibilit pour l infinitif de r gir le m me type de compl ment que Vo 45 J entends ton perroquet te chanter cet air que je connais bien 45a J entends ton perroquet te le chanter cet air que je connais bien 45b Je te l entends ton perroquet chanter cet air que je connais bien Enfin il semble que m me le terme apposition puisse avoir un certain int r t En effet en signifiant que l infinitif est litt ralement pos c t de l l ment qu il prend pour argument initial ce terme indique que l infinitif ne fait pas a priori partie du syntagme sur lequel il se greffe ce que semblent confirmer les tests de constituance classiques 45c Je l entends chanter ton perroquet 45d Je l entends ton perroquet chanter 45e Ton perroquet que j entends chanter 45f Ton perroquet chanter que j entends 45g C est ton perroquet que j entends chanter 45h C est ton perroquet chanter que j entends 3 2 3 2 Les inconv nients En m m
59. en parlait et cependant on sentait le d couragement se r pandre parmi les enfants p 123 On tait d j frapp quand on voyait entrer cette jeune fille aux yeux superbes et la d marche de danseuse p 165 Maman cesse de me regarder comme a Tu n as jamais vu quelqu un manger p 168 Il profitait de cette journ e douce et grise quand il avait vu venir en sens inverse sur le trottoir une apparition une jeune fille d une splendeur sid rante v tue comme pour un bal costum p 181 Il s tait arr t pour la regarder passer Elle ne l avait pas vu p 181 NOTHOMB Am lie 1998 Mercure Le Livre de Poche 14 911 64 65 66 67 68 Il faut pr ciser qu elle mange peine La voir vomir alors qu elle est si fr le m inqui te beaucoup A pr s de vingt trois ans sa physiologie demeure celle d une adolescente p 14 La nouvelle venue pensa que la malade devait en effet tre filiforme car sa pr sence sous la couette tait insoup onnable Il y avait quelque chose d trange voir ce vieillard adresser la parole un lit qui semblait inoccup p 15 Mademoiselle je vais vous laisser seule avec ma pupille pour que vous puissiez faire sa connaissance N ayez crainte elle est inoffensive Vous me rejoindrez au fumoir quand vous aurez fini Le Capitaine quitta la pi ce On entendit l escalier grincer sous ses pieds pp 15 16 Mon p re tait marin p
60. infinitif refuse une r f rence directe au substantif ou au pronom pour former avec lui un syntagme sujet verbe p 122 suffirait conclure que la notion de proposition infinitive est inadapt e Or cela nous obligerait r cuser de la classe des propositions beaucoup de constructions que nous consid rons pourtant comme telles 15 Je veux que tu viennes me chercher 15a Que tu viennes me chercher 16 J ai constat combien il avait grandi 16a Combien il avait grandi 17 Il m aide r diger pour que je termine plus vite 17a Pour que je termine plus vite Avec cet argument l auteur ne tient pas compte du fait que l ench ssement conditionne la forme de la proposition Pour conclure qu une structure propositionnelle ench ss e ne peut pas subsister comme ind pendante il ne suffit pas de l extraire de sa phrase d accueil et de la tester telle quelle il faudrait galement la d barrasser de l appareillage morphosyntaxique d l ench ssement soit supprimer le mot subordonnant des compl tives tens es et conjuguer Pinfinitif des PSI Qui plus est est il bien vrai de dire que la proposition infinitive ne peut jamais subsister comme proposition ind pendante 18 Et Pierre de ne plus piper mot Parall lement l auteur fait remarquer que le pronom r put sujet n a jamais la forme du cas sujet et peut avoir toutes les autres p 122 savoir celles de l objet primai
61. ja vu que le verbe de perception d un CRPD ne s lectionne pas SN2 mais PICP in extenso 4 2 ce que confirme notamment le fait que le sujet d expressions fig es puisse fonctionner comme objet direct des verbes de perception en construction pr dicative GUIMIER 1999 181 47 Soudain Paul a senti la moutarde monter au nez de Marie M me remarque pour la RCP 48 Soudain Paul a senti la moutarde qui montait au nez de Marie Autre confirmation le fait que SN2 nous l avons d j vu peut ne pas poss der les traits s mantiques distinctifs appel s par V 161 Ce n est que plus tard que le d clin de l ann e s annoncera par quelques signes rapides et p n trants Soudain dans les premi res heures brumeuses d une matin e dans la mani re frissonnante dont une journ e de pluie se termine l on se d couvre face face avec l automne et le c ur mi navr mi attendri l on voit se creuser devant soi comme un entonnoir o tournoient des vents et des nu es sombres le raccourci de l ann e qui va droit sur No l Une phrase comme 47 signifie de fa on imag e que Paul a senti que Marie s nervait Or cette image ne peut tenir que si l on convient que le SN a moutarde n est pas s lectionn par V mais seulement par l infinitif Dans le cas contraire en effet 47 prendrait un sens ind fendable Paul sentirait de fa on olfactive l odeur de la moutarde en tant que substanc
62. lectionne pas SN2 157 4 3 SN2 n est pas l objet de perception de V 162 5 Sp cificit s cognitives s mantiques et syntaxiques de la structure que P par rapport CO i 168 5 1 Perception indirecte ou pist mique 170 5 2 Arguments en faveur de l hypoth se CRPI 173 5 3 Proposition finie PF ou proposition non finie PNF une question de sous cat gorisation 180 6 Vers une solution en syntaxe 188 6 1 L hypoth se de la double compl mentation 6 2 L hypoth se pr dicat de l objet 6 3 Les ICP syn th se Conclusion Bibliographie Corpus Index des auteurs Index des notions 189 193 206 213 217 225 239 241 Introduction Nous avons choisi d tudier les constructions infinitives r gies par un verbe de perception telles que Jean n a pas vu la voiture venir et J entends siffler le train Elles s instancient dans les structures phrastiques complexes SN1 V SN2 Vinf o SNI et SN2 symbolisent respectivement le groupe nominal sujet du verbe de perception et celui qui lui est postpos Ce dernier peut galement l tre au verbe l infinitif dont la tradition grammaticale consid re qu il est le sujet la s quence SN2 Vinf constituant ses yeux le mod le accompli de ce qu il est convenu d appeler la proposition infinitive Cette construction partage avec d autres la caract ristique de deux l ments r unis e
63. me B No VoN V Q Vo est un verbe de perception Si Ni peut tre source de ppv 193a ce n est le cas ni de V Q 193b ni de N V Q 193c 193 Je regarde les enfants jouer au ballon 193a Je les regarde jouer au ballon les enfants 193b Je le regarde les enfants jouer au ballon 193c Je le regarde les enfants jouer au ballon Contrairement LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 101 nous n acceptons pas la possibilit de pronominaliser l infinitive par z ro 194 Tu as d j vu un ours monter dans un arbre 194a Oui j ai d j vu En revanche nous acceptons volontiers la pronominalisation de l infinitive par cela 194b Oui j ai d j vu a cela Apr s les verbes de perception l infinitif est rempla able par le dispositif en train de ou par une relative pr dicative les trois constructions tant plus ou moins proches du point de vue du sens 195 J entends les enfants discuter 195a J entends les enfants en train de discuter 195b J entends les enfants qui discutent Apr s voir sentir et entendre infinitive est en distribution non compl mentaire avec une compl tive dans laquelle le sens proprement perceptif de Vo se retrouve plus 196 196a ou moins 197 197a 196 Je sens la fi vre monter 196a Je sens que la fi vre monte 1 LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 mentionnent que la pronominalisation de l infinitive se r duit ce
64. note 28 Notons galement que le test d ant position qu utilise TELLIER 1995 ne consiste pas seulement d placer le compl ment test pour le positionner en t te de phrase mais implique galement le d tachement de ce compl ment pr sence d une virgule impos e Aux tests pr c dents nous ajoutons celui du d tachement consid r ind pendamment c est dire sans d placement ou ant position puisqu un compl ment non s lectionn est souvent d tach sans changer de position dans la phrase 60g Jean envoie Marie chercher du pain Syntaxiquement Pinfinitif para t facultatif puisque son absence n entrame pas l agrammaticalit de la phrase 154 Si Pinsertion de et cela devant l infinitif choue c est que la s quence infinitive acheter du pain est un compl ment s lectionn par le verbe recteur Pour preuve le succ s de ce type d insertion lexicale devant un compl ment circonstanciel de temps marquant l it ration Jean envoie Marie acheter du pain et cela tous les matins Si le remplacement par en faire autant choue c est que la s quence infinitive acheter du pain est un compl ment s lectionn par le verbe recteur Pour preuve le succ s de ce type d insertion lexicale devant un compl ment circonstanciel d accompagnement Jean envoie Marie acheter du pain et Paul en fait autant avec son fils L encore si l ant position choue c est que la s quenc
65. nous parcourerons les principales propri t s distributionnelles des infinitives non d riv es 2 2 8 3 et d riv es 2 2 8 4 2 2 8 1 R duction des compl tives pr positionnelles Quand la compl tive source est pr positionnelle la transformation r duction de N2 supprime la partie non pr positionnelle de la locution conjonctive N2 le sujet de la compl tive et T les marques de mode et de temps du verbe de la compl tive quand les formes de ce que P E subj sont r ductibles elles retiennent en g n ral leur pr position devant le syntagme verbal l infinitif Dans tous ces cas la partie effac e est limit e ce que N2 T GROSS 1968 133 Concr tement 157 donne 157a 157 Nathalie se plaint a Pierre de ce qu elle travaille trop 157a Nathalie se plaint a Pierre de travailler trop Ainsi pour Vo se plaindre et Non Nhum No Vo N de ce que P ind No Vo Ni de V2 Q par r duction de N2 Mais 157 peut galement donner 157b 157b Nathalie se plaint a Pierre qu elle travaille trop Dans ce cas c est la transformation pc z qui intervient pour d river les compl tives directes des pr positionnelles nous utiliserons la r gle not e pc z pc z de sur ce GROSS 1968 108 Ainsi pour Vo se plaindre et Non Num No Vo Ni de ce que P ind gt No Vo Ni que P ind par pc z Notons cependant que toutes les
66. on se d couvre face face avec l automne et le c ur mi navr mi attendri l on voit se creuser devant soi comme un entonnoir o tournoient des vents et des nu es sombres le raccourci de 236 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 l ann e qui va droit sur No l p 56 d apr s Jules ROMAINS Les hommes de bonne volont Les fleurs de magnolia Quand l t tait chaud on voyait ces fleurs se former et s panouir en une journ e Elles apparaissaient le matin pareilles d abord des ufs clatants de blancheur et p 57 d apr s Jacques de LACRETELLE Sabine Le nid de gu pes s est pris flamber et nous regardions tomber les rayons l un apr s l autre sur le gazon de la pelouse p 60 d apr s Georges DUHAMEL Manuel du protestataire Monter en Caravelle Rome vers la fin de l apr s midi une demi heure apr s envelopper d un coup d il la Corse comme une lourde corbeille assombrie sur la frissonnante nappe bleue de la plus belle mer du monde puis reconna tre Nice voir monter l horizon le mur farouche des Alpes le franchir l heure rouge o les rayons rasants du couchant font flamber les rochers et les glaciers puis redescendre par la Bourgogne invisible sur l le de France toil e de feux et se retrouver brusquement dans la nuit illumin e de Paris cette prouesse aujourd hui banale je ne laisse pas d
67. positionnels Par cons quent les s quences infinitives des exemples 2 3 4 sont cart es de la classe des propositions infinitives alors qu on y int gre 88 E F A E x E Pour preuve que cette interpr tation est viable nous pouvons continuer la phrase par une expression indiquant la collaboration des deux protagonistes Pierre propose a Jacques d crire un livre ensemble Pierre propose Jacques d crire un livre tous les deux Pour ces constructions infinitives LEEMAN BOUIX 1994 et CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIV PEYTARD 2002 ont la m me analyse syntaxique le verbe r gent est bitransitif et l infinitif et 34 5 Et Max de s esclaffer Nous constatons que la d pendance de la proposition infinitive n est donc pas un crit re distinctif chez LEEMAN BOUIX 1994 elle n est pas forc ment subordonn e a une proposition principale comme l exige la tradition elle peut constituer elle m me la seule proposition a fortiori ind pendante de la phrase 5 En somme il ne faut simplement pas que Pinfinitif prenne pour sujet s mantique le sujet syntaxique d un autre verbe Nous ferons tout de m me une remarque terminologique dans l exemple 5 il nous semble inopportun de parler de sujet propre alors que la phrase ne contient qu un seul verbe de s esclaffer et qu un seul sujet Max dans ce cas de figure comment le sujet pourrait il appartenir un autre verbe qu
68. re traditionnel du sujet propre restant cependant le principal crit re d identification lorsqu un infinitif ou un participe a un sujet propre il forme avec celui ci un groupe de mots que l on peut appeler proposition infinitive ou proposition participe pour faciliter certains rapprochements avec les langues anciennes On voit l horizon le ciel se couvrir de nuages La t che accomplie doux est le repos GOEMANS LAROCHETTE amp SONDERVORST 1937 81 En des termes plus syntaxiques cela signifie notamment que la pronominalisation du compl ment d objet direct de l infinitif doit se faire autour de l infinitif 38a et non autour du verbe principal 38b 38 Il entend les cloches sonner les douze coups de midi tous les jours 130 SLOCK 1925 252 253 consid re les propositions infinitives et les propositions participes comme des propositions abr g es terme qui n est pas sans rappeler les expressions small clause et proposition r duite 46 38a Les douze coups de midi il entend les cloches les sonner tous les jours 38b Les douze coups de midi il les entend les cloches sonner tous les jours Dans l exemple 38b c est donc la contrainte de localit qui entra ne l agrammaticalit de la phrase ce que l on peut expliquer par le fait que la fonction de compl ment d objet direct du verbe recteur entendre est d j occup e par le SN les cloches 38c Les cloches il les entend
69. respectivement les exemples 34b 35b 36b 37b 40a 42a 49b 50a 60a et 61a sous a j o nous avons pronominalis en plus les compl ments d objet de Pinfinitif a Je les entends le chanter b Je l ai vu lui ob ir c Je le regarde la lui crire d Je l ai entendue lui en parler e Ma fille je l ai laiss e y renoncer f Hier je l ai emmen e lui en parler g Je la lui ferai batir h Vous la lui faites dire i Je l ai envoy te la livrer j Je le laisserai la vendre qui il veut D apr s les exemples a j nous pouvons distinguer entre deux cas de figure selon l autonomie syntaxique dont l infinitif b n ficie par rapport au verbe principal O Le verbe principal n est pas faire Le premier constat qui s impose est que les compl ments d objet des infinitifs sont cliticis s autour de leur pivot tant que le verbe principal est un verbe de perception a b c d un verbe causateur de mouvement f i ou aisser e j Ce ph nom ne prouve l autonomie syntaxique dont b n ficie l infinitif par rapport au verbe principal chaque noyau pr dicatif reste le r gisseur actif de sa propre compl mentation L exemple ja montre d ailleurs que le lieu de satellisation des compl ments cliticis s de l infinitif est le m me si l objet direct du verbe principal n est pas pronominalis ja La maison je laisserai mon p re la vendre qui il veut
70. s quence SN2 Vinf cliticisation pseudo clivage et questionnement de l ICP ce qui signifie qu aucun test n est exploit qui d montrerait positivement que l infinitif est le tiers actant de V Pour justifier la quatri me et derni re hypoth se nous avons relev et tudi les propri t s syntaxiques et s mantiques que l infinitif des ICP ne partage pas avec les pr dicats de l objet 6 2 2 chaque propri t pouvant ne pas tre partag e avec l un des deux types d AO ou avec les deux Les faits que nous avons observ s sont les suivants l interrogation partielle de Pinfinitif par comment est impossible 6 2 2 1 les clitiques compl ments de l infinitif ne se rattachent pas V 6 2 2 2 un infinitif sans sujet de pr dication apparent peut compl ter un verbe de perception 6 2 2 3 effacement de l infinitif est couramment possible quel que soit le verbe de perception 6 2 2 4 les CRPD contenant une ICP n impliquent pas syst matiquement la perception de SN2 6 2 2 5 SN2 n est pas s lectionn par V puisque PICP peut tre une expression fig e 6 2 2 6 enfin les CRPD ICP ne sont pas vraiment passivables 6 2 2 7 Un point reste cependant expliquer Si l ICP constitue comme nous le pr tendons le seul actant compl tif du verbe de perception pourquoi le Cas Accusatif est il assign SN2 Pour r pondre cette question nous admettons avant tout le postulat qu un Cas ne
71. un verbe de perception ou plus g n ralement qui se trouvent derri re les verbes qui laissent appara tre un sujet propre de l infinitif ARRIV GADET amp GALMICHE 1989 338 Pourtant fr quemment l tiquette d signe un ensemble de propositions plus vaste que celui d limit par la tradition le concept de proposition infinitive n est pas univoque il finit par recouvrir un assez grand nombre de structures syntaxiques distinctes sinon h t rog nes qu il convient d inventorier et si possible de classer REMI GIRAUD 1993 125 27 C est pourquoi l objectif de ce d veloppement est la recension des diff rentes extensions possibles du concept de proposition infinitive Dans ce but nous allons moduler les principaux traits de saillance du prototype de la proposition infinitive i e ceux de la PSI et montrer pr cis ment quelle modulation entra ne quelle extension d occurrences dans l ordre nous tudierons les variations de contraintes portant sur le sujet interpr tatif de l infinitif 2 1 avant celles qui portent sur l infinitif seul 2 2 Nous esp rons que nous aurons ainsi au final inventori class et comment l ensemble des constructions du fran ais susceptibles d appartenir la cat gorie hyperonymique des propositions infinitives et que nous aurons montr comment l largissement conceptuel de la notion s est produit pendant la seconde moiti du XX si cle
72. 1971 Aspects de la th orie syntaxique Paris Seuil 1965 CHOMSKY Noam 1987 La nouvelle syntaxe Concepts et cons quences de la th orie du gouvernement et du liage traduit de anglais par L lia PICABIA Paris Seuil coll Travaux linguistiques 1982 CHOMSKY Noam 1991 Th orie du gouvernement et du liage les conf rences de Pise Paris Seuil 1981 Lectures on government and binding Dordrecht Foris CHOMSKY 1995 The Minimalist Program MIT Press Cambridge COMRIE B 1971 Aspects of sentence complementation in Russian unpublished PhD dissertation Cambridge University CURAT Herv 1991 Morphologie verbale et r f rence temporelle en fran ais moderne essai de s mantique grammaticale Gen ve Droz DAMOURETTE Jaques amp douard PICHON 1911 1933 Des mots la pens e Essai de Grammaire de la Langue Fran aise t HI Paris DECLERCK 1981 On the role of progressive aspect in nonfinite perception verb complements Glossa 15 pp 83 114 DELAVEAU A amp F KERLEROUX 1985 Classement des verbes construits avec un infinitif DELAVEAU Annie 2001 Syntaxe La phrase et la subordination Paris Armand Colin coll CAMPUS Linguistique Mich le PERRET dir DENIS Delphine amp Anne SANCIER CH TEAU 2003 Grammaire du fran ais Paris 6 d Le Livre de Poche n 16 005 DENIS Delphine Anne SANCIER CH TEAU amp Mireille HUCHON 1997 Encyclop die de la grammaire et de l orthographe Paris
73. 1999 Les constructions pr dicat de l objet Aspects syntaxiques interpr tatifs et formels Th se de doctorat Paris VII HADERMANN Pascale 2003 La phrase complexe dans la grammaire scolaire de langue fran aise langue trang re analyse de quelques manuels publi s en Belgique entre 1920 et 1940 in La syntaxe raisonn e Pascale HADERMANN Ann VAN SLIJCKE amp Michel BERR ds M langes de linguistique g n rale et fran aise offerts Annie BOONE l occasion de son 60 anniversaire Bruxelles De Boeck amp Duculot coll Champs linguistiques Recueils HARRIS Zellig S 1964 Elementary Transformations T A D P 54 University of Pennsylvania Philadelphie HARRIS Zellig S 1976 Notes du cours de syntaxe traduit de l anglais par Maurice GROSS Paris Seuil coll Travaux linguistiques HATCHER Anna Granville 1944 Je le vois sourire Je le vois qui sourit Je le vois souriant Modern Language Quarterly V 3 275 301 V 4 387 405 HIGGINBOTHAM James 1984 La logique des comptes rendus de perception une alternative extensionnelle la s mantique des situations Communications 40 pp 149 180 HOEPELMAN amp ROHRER On the Mass Count Distinction and the French Imparfait and Pass Simple in ROHRER C Time Tense and Quantifiers T bingen Niemeyer pp 85 112 HUOT H l ne 1981 Constructions infinitives du fran ais le subordonnant DE Gen ve Droz JAGER G amp C
74. 229b ou celle d un compl ment pr positionnel s il en avait d j un 230 230b 231 231b Pour GROSS 1968 42 44 plusieurs faits linguistiques tendent prouver que faire V doit tre consid r comme un bloc verbal complexe e L infinitif n a pas de temps sous jacent ind pendant de celui de faire Pierre fait lire Joey tous les jours Pierre fait lire Joey hier L infinitif ne peut pas avoir d auxiliaire Quand on rentrera Pierre aura fait faire ses devoirs a Joey Quand on rentrera Pierre aura fait avoir fait ses devoirs a Joey L infinitif ne peut pas tre ni ind pendamment de faire Paul ne fait jamais boire sa femme Paul fait ne jamais boire sa femme et se comporte comme un verbe simple par rapport a la n gation Paul fait boire tout le monde gt Paul ne fait boire personne Paul nous fait boire du vin gt Paul ne nous fait pas boire de vin Faire V se comporte comme un verbe simple vis a vis des ppv Nathalie fait courir son hamster dans la salle a manger gt Nathalie le fait courir dans la salle a manger Maxime fait lire un po me Nathalie gt Maxime lui en fait lire un Maxime en fait lire un Nathalie Maxime fait en lire un Nathalie Maxime fait lui en lire un Notons que voir entendre et laisser ont facultativement les m mes propri t s Pierre voit entend laisse son fils lire un po me a voix haute gt Pierre lui en voit entend laisse lire un a voix haute Pierre
75. 40 Les infirmi res le plaignent de si mal supporter son traitement 41 La responsable de salle a d rappeler quelques spectateurs de ne pas mettre les pieds sur les si ges 42 Le MNS crie aux baigneurs de ne pas trop s loigner 3 2 2 L infinitif comme apposition WILMET 1998 consid re que les constructions infinitives d pendant d un verbe de perception sont des cas de pr dication seconde p 530 o l infinitif est litt ralement appos au compl ment d objet direct de Vo greff e sans copule sur un terme quelconque de la pr dication premi re la pr dication seconde conf re son th me la fonction d appos son rh me la fonction d apposition p 525 La notion d ajout est par cons quent sous jacente si la pr dication premi re est constitutive de l nonc 608 la pr dication seconde est surajout e l nonc 608 Cette conception largie de la pr dication seconde et cette red finition du terme apposition permettent l auteur d analyser comme appositions bon nombre de fonctions de la grammaire traditionnelle les appositions les pith tes d tach es les attributs du compl ment d objet direct les apostrophes l infinitif des propositions subordonn es infinitives et les relatives pr dicatives Quatre sous cat gories sont alors distinguer les appositions nominales pp 526 528 les adjectivales pp 528 529 les verbales pp 530 531
76. 48 Chaque passion a son si ge dans le corps humain l amour treint le c ur le d sir tord les tripes la col re d cuple la force des bras La m chancet pure elle s en prend aux m choires je sentis les miennes se gonfler sous la pression du mal p 67 J aurais voulu attraper le b litre par les revers de son veston le secouer et lui crier A genoux genoux quand la madone te parle D go t je le vis prendre son carnet d adresses et noter les coordonn es de l ange p 84 L entendre d biter de telles fadaises me mit hors de moi Je lui souhaitai beaucoup de bonheur et raccrochai le plus vite possible p 87 230 109 110 111 112 113 114 Passer d une ann e l autre m avait toujours paru un drame Cette fois ci ce serait encore pire 1996 avait t l ann e essentielle de ma laide existence qui m avait vu tomber amoureux fou et accessoirement devenir c l bre p 88 Ses sanglots qui avaient s ch reprirent de plus belle Voir pleurer la femme que l on aime la voir pleurer pour un autre tait au dessus de mes forces p 95 Le reste du temps il dormait du sommeil du mufle on l entendait ronfler dans la salle enti re Ethel semblait en tre attrist e p 104 L espace d un instant je me sentis bouillir de joie p 111 Elle ferma les yeux pour ne pas voir ma bouche baiser la sienne p 152 Elle ne vit pas non plus mes mai
77. 69a 73a semblent pouvoir tre consid r es comme le r sultat d une transformation EQUI puisque la cor f rence entre SN2 et SN1 d clenche d ordinaire Trnfinitif 69c Il en co te Marie que Marie elle travaille 70c Ilr pugne Jean que Jean il travaille 71c Il incombe Pierre que Pierre il finisse ce rapport 72c Il entre dans les intentions de Paul que Paul il amuse Marie 73c Il est difficile im possible n cessaire utile pour Jean que Jean il contente son employeur 1 D sormais nous abr gerons RAISING TO SUBJECT par RTS et RAISING TO OBJECT par RTO 67 Conclusion Si l on ne tient compte que des trois arguments pr c dents les exemples 69 73 sont peut tre des cas de figure o une transformation EQUI 75a b pr c de en structure profonde une transformation RTS 75b 75 75 Aller au cin ma me plait 75a Il me plait que j aille au cin ma 75b Il me plait d aller au cin ma Il s agirait alors de cas tr s particuliers de RTS o l argument mont serait l infinitive r sultant d une r duction EQUI Cela dit nous allons voir que d autres observations plus int ressantes d un point de vue th orique nous invitent au contraire remettre en cause cette hypoth se B L hypoth se RTO Le premier constat que nous faisons est que le type de question pouvant porter sur l infinitive est exclusivement celui de 71d par opposition ceux de 71e
78. Cet tat des lieux en deux tapes se justifie par le fait qu on ne peut gu re poser correctement la probl matique de la proposition infinitive sans distinguer le fonds ancien reposant sur la tradition des apports plus r cents li s la grammaire g n rative les deux strates pouvant cohabiter sans se confondre dans certains manuels R MI GIRAUD 1993 127 2 1 Variations de contraintes portant sur le sujet interpr tatif de Pinfinitif Les trois contraintes portant sur le sujet interpr tatif de l infinitif que nous allons moduler concernent respectivement son instanciation 2 1 1 son type de contruction 2 1 2 et sa r f rence 2 1 3 2 1 1 Un sujet propre non r alis La modulation de la contrainte d instanciation du sujet propre de l infinitif entra ne une premi re extension importante du concept de proposition infinitive Tous les auteurs ne s entendent pas sur ce point les uns affirment que l instanciation du sujet interpr tatif de l infinitif est obligatoire d autres qu elle ne l est pas et les derniers ne se prononcent pas Ceux qui consid rent que le sujet de l infinitif n est pas obligatoire comme LEEMAN BOUIX 1994 ou BONNARD 1993 comptent parmi les propositions infinitives les groupes infinitifs des exemples suivants a J entends marcher dans le jardin b Ses enfants crient et il laisse faire c Il fait repeindre sa cuisine d Jean regarde jouer
79. Comit de coordination des organisations juives en Belgique Croyez vous Je pense moi qu il l a vue comme jamais encore se profiler enfin Vhorizon p 27 d apr s France BASTIA Revue g n rale Bruxelles d cembre 1995 Si Pierre qui tait doux et bon laissait couler des larmes en silence cause de la peine qu il avait de voir et d entendre des personnes qu il aimait devenir ainsi mauvaises les unes pour les autres un jour il ne l oubliera jamais sa tante avait refus au grand p re de lui donner un bol de lait si Pierre laissait couler des larmes qui rendaient son pain amer on le grondait et on le giflait pp 51 52 d apr s Francis JAMMES Ma m re me surveillait de sa fen tre et frappait sur les vitres quand je m oubliais trop longtemps contempler le cocher qui pansait ses chevaux p 52 d apr s Anatole FRANCE Le livre de mon ami Lorsque nous rentrions des grandes vacances tout le pays d j sentait l automne Il me semblait entendre chaque arbre s effeuiller dans un chuchotement et si la pluie tombait j prouvais une immense douceur l couter frapper les persiennes de la chambre p 55 d apr s Francis CARCO Ce n est que plus tard que le d clin de l ann e s annoncera par quelques signes rapides et p n trants Soudain dans les premi res heures brumeuses d une matin e dans la mani re frissonnante dont une journ e de pluie se termine l
80. ICP ne puisse pas tre r gie par le verbe de perception apercevoir qui ne peut sous cat goriser qu un compl ment nominal 4 2 1 et que l inversion des arguments de Pinfinitif sym trique ne modifie pas les conditions de v rit du CRPD 4 2 2 tend prouver selon nous que V ne s lectionne pas SN2 mais plut t l ICP dans sa totalit i e SN2 Vinf 0 Mais cela ne signifie pas pour autant que l inversion des termes de l ICP ne r v le pas quelque diff rence pragmatique ou discursive D un point de vue discursif en effet le passage d une forme l autre de l ICP implique un changement du theme de l nonc dans 17 on parle d une voiture pour en dire qu elle a cras un chat dans 18 on parle d un chat pour en dire qu il a t cras par une voiture D un point de vue pragmatique maintenant il semble que les circonstances de l v nement puissent contraindre l ordre des termes de l ICP en effet si l exp rient tait en train de regarder le chat traverser la route au moment o une voiture a surgi et l a cras 18 nous semble plus opportun la voiture entrant plus tardivement dans le champ perceptif de l exp rient et l attention de l exp rient tant initialement focalis e sur le chat et inversement 161 4 3 SN2 n est pas l objet de perception de V D un point de vue cognitif diverses observations nous conduisent penser que le v ritable objet
81. Il faut que je tu travaille s plus vite 65a Je Tu faut travailler plus vite 65b Il me te faut travailler plus vite Falloir est donc un pr dicat 3 places syntaxiques et 1 place s mantique Si d aventure dans un exemple comme 64 le sujet de la compl tive est cor f rent SN2 64c la transformation infinitive RAISING TO SUBJECT est bloqu e 64d au profit d une r duction EQUI 64e 64c Ilme semble que j ai beaucoup travaill 64d Je me semble avoir beaucoup travaill 64e Ilme semble avoir beaucoup travaill Dans la litt rature la structure de surface 64e n est pas engendr e pour tout le monde partir de 64c via EQUI Elle l est notamment pour KAYNE 1981 BOUCHARD 1984 et BASCHUNG 1991 D autres auteurs en revanche comme ROUVERET amp VERGNAUD 1980 soutiennent qu une construction comme 64e est engendr e par mont e du sujet Dans cette logique 64e ne provient pas de 64c mais de 64ca 64ca Il semble que j ai beaucoup travaill En somme nous serions dans la m me architecture syntaxique que celle du verbe falloir Contre ROUVERET amp VERGNAUD 1980 et la suite de KAYNE 1981 BOUCHARD 1984 et BASCHUNG 1991 nous nous permettons d argumenter bri vement notre tour pour d fendre l hypoth se EQUI Premi rement si RAISING TO SUBJECT tait d ment appliqu e dans 64ca la construction engendr e en surface ne serait pas 64
82. Jean ne peut pas s mantiquement tre consid r comme le sujet ou comme faisant partie du sujet interpr tatif de Vinfinitif tricher La diath se passive permet donc aussi de justifier l agrammaticalit de 2b c Le sens lexical du verbe accuser interdit les interpr tations repr sent es par les indiciations de 2b c quand on accuse quelqu un de faire ou d avoir fait quelque chose seul l accus par d finition est concern par ce dont on l accuse lexicalement l accusateur ne peut pas sauf forme pronominale tre l auteur de ce dont il accuse lui m me autrui 2b ni tre consid r comme coauteur avec l accus 2c Notons que si l on conserve la structure semi cliv e sans la diath se passive le pronom relatif prend la forme de l objet direct Celui que Jean accuse de tricher c est Paul Pour les relatifs qui et que la derni re lettre indique le r le syntaxique du pronom dans la subordonn e i pour la fonction de sujet et e pour la fonction de compl ment d objet direct C est l homme qui t a vue C est l homme que tu as vu L encore si l on conserve la modalit interrogative sans la diath se passive le pronom relatif prend la forme de l objet direct Quel est celui que Jean accuse de tricher C est Paul 31 Parall lement cependant nous sommes forc de reconna tre comme le fait lui m me BONNARD 1993 que Paul et de tricher constituent deux compl ments d obj
83. Marie de 1 2 1 2Sortir depuis plus d une heure Il semble donc que la seule raison de consid rer que l infinitif des PSI est en emploi verbal reste l chec syst matique de la pronominalisation de la PSI 69a ou de l infinitif 69b manipulation que tol re g n ralement son homologue en emploi nominal 73a 69a Je l entends 69b Je l entends le train 73a Pierre le propose a Marie depuis plus d une heure Conclusion Pour la grammaire traditionnelle l infinitif des PSI est en emploi verbal il est le pr dicat d une proposition s mantico logique dont le groupe nominal compl tif du verbe principal constitue l argument initial Mais cette pr dication n a pas l apparence syntaxique d une proposition cause de l absence de mot subordonnant et de l impossibilit morphologique pour l infinitif de marquer l accord en personne avec son sujet interpr tatif D un point de vue morphosyntaxique l impossibilit de pronominaliser l infinitif des PSI constitue pour la grammaire traditionnelle une preuve vidente de son statut verbal 1 8 Bilan d tape Ici notre objectif est double r pertorier les traits distinctifs morphologiques syntaxiques et s mantiques des constructions typiques que la grammaire traditionnelle appelle propositions subordonn es infinitives en rappelant syst matiquement les implications Les traits distinctifs ou discriminatoires constituent les contr
84. R MI GIRAUD 1993 130 152 C est l une diff rence fondamentale entre les pr dicats RAISING et les pr dicats EQUI les derniers tol rant d ordinaire le remplacement de l infinitif par un syntagme nominal ou ses r critures Je les ai invit s f ter mon anniversaire Je les ai invit s a ma f te d anniversaire C est l une autre diff rence fondamentale entre les pr dicats RAISING et les pr dicats EQUI les derniers ne permettant pas la commutation de l infinitif avec une relative pr dicative Je l ai forc e r viser Je l ai forc e qui r vise 153 55 Or si nous acceptons l id e que 52 puisse provenir dans le cadre th orique de la GGT de 52a par transformation EQUI nous contestons cependant l id e que 52 puisse galement provenir de 52b par transformation RAISING et cela pour plusieurs raisons D abord le cadre th orique de la GGT ne pr voit pas a notre connaissance que le sujet non pr positionnel de la compl tive Je demande que chacun fasse un effort puisse devenir pr positionnel quand il monte occuper la position de compl ment d objet du verbe r gent Je demande chacun de faire un effort Ensuite si l mergence d un compl menteur pour la proposition infinitive Je demande chacun de faire un effort est typique des transformations EQUI elle ne l est pas des transformations RAISING 53a 54a 53 Pierre sent que la pluie vient 53a
85. Toutefois si l extraposition de la compl tive est effectu e dans le m me temps le r sultat para t sensiblement meilleur 346d ll a t constat par Aude qu elle a r ussi sa licence avec mention Pour l infinitive la question du passif ne se pose pas quelle que soit l architecture de la phrase 346e Avoir r ussi sa licence avec mention a t constat par Aude 346f Ila t constat par Aude avoir r ussi sa licence avec mention 123 Vo pr voir Il arrive nous l avons vu que des compl tives directes d rivent en infinitives introduites par de 347 Jean pr voit qu il viendra demain 347a Jean pr voit de venir demain Le terme de peut alors tre consid r comme un compl menteur en distribution avec que mais pas comme une pr position 348 Jean n avait il pas pr vu de venir demain Non il ne l avait pas pr vu Non il n en y avait pas pr vu B No Vo que P subi Vo vouloir bien aimer mieux pr f rer falloir valoir mieux envisager m riter avoir honte Quel que soit Vo No est normalement de type Nhum an Dans ce cas de figure l infinitive est une r duction obligatoire de la compl tive quand le sujet de celle ci est le m me que celui de la principale LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 123 Apr s envisager m riter ou avoir honte si N2 No les phrases correspondantes sont douteuses ou inacceptables elles sont r
86. a quitt la France il y a trois ou quatre si cles a d faire M me constat pour la RCP 30 Je l ai vue qui achetait un v lo son fils 30a Je Pai vue qui lui achetait un v lo son fils 30b Je la lui ai vue qui achetait un v lo son fils 6 2 2 3 Absence effacement de SN2 On trouve souvent des infinitifs sans sujet de pr dication qui compl tent un verbe de perception 72 96 lorsqu un SN2 g n rique est normalement restituable 72a 96a 199 72 96 72a 96a L infirmi re br lait de demander a la jeune fille si elle avait entendu parler de la pr c dente maitresse de Loncours Je n ai jamais vu blanchir sa conscience avec autant de s r nit L infirmi re br lait de demander la jeune fille si elle avait entendu quelqu un parler de la pr c dente ma tresse de Loncours ne Lancez 288 Je n ai jamais vu personne blanchir sa conscience avec autant de s r nit Dans le cadre d un pr dicat de l objet en revanche SN2 est toujours indispensable son effacement entra nant l agrammaticalit de la phrase aux compl tifs 31a 20a ce qui n est pas toujours le cas avec les amalgam s 32a 34a 31 20 32 33 34 31a 20a 32a 33a 34a Pourquoi l a t on pr tendu coupable Il y a quelque temps je vous en ai voulu c est exact et cependant quand je vous ai vue si bassement humili e il n y a plus eu de place en moi
87. autour de moi je l ai vue construire lentement les murs puis les vo tes J tais le gisant avec la cath drale pour moi seul ensuite les portes se sont referm es et la mort est venue me chercher elle tait d abord blanche et douce puis noire et violente elle allait s emparer de moi quand mon ange gardien est venu me sauver la derni re seconde p 91 Plectrude sentit la col re monter en elle p 99 Plectrude tait d sempar e Ses yeux cherch rent le visage de Mathieu Saladin elle vit qu il riait de bon c ur avec attendrissement p 105 Si seulement il pouvait me voir danser pensait elle p 106 On se r unit dans le garage de mes parents pour cr er la musique qu on voudrait entendre Plectrude faillit s vanouir d admiration Elle tait trop amoureuse pour avoir de la pr sence d esprit et ne dit donc pas ce qu elle e t voulu dire J aimerais bien vous entendre jouer ton groupe et toi p 107 Le reste de la classe l entendait prof rer des monstruosit s g ographiques le Nil prend sa source dans la mer M diterran e et ne se jette nulle part p 110 En effet ce n tait pas sans un tonnement extatique qu elle s entendait dire de telles bourdes elle n en revenait pas de contenir tant de perles surr alistes et prenait conscience de l infini qui tait en elle pp 110 111 Cette perplexit semblait partag e par beaucoup d l ves Aucune n
88. autres de r gir une ICP comme objet 4 2 1 ensuite nous verrons que l inversion de l ordre des arguments du pr dicat sym trique d une ICP ne porte pas a cons quence sur la structure logique du CRPD 4 2 2 4 2 1 Sous cat gorisation Soit exemple 166 166 Clando un grand mec roux la stature de Viking s est approch de moi Et il m a envoy son poing en pleine gueule J ai vals en arri re et j ai titub sonn comme un clown sur un trottoir roulant Je l ai aper u qui venait sur moi derri re un voile rougeoyant fant me la chevelure orange et aux yeux d insecte Nous savons les dictionnaires en t moignent que le verbe de perception apercevoir ne peut sous cat goriser qu un compl ment de type nominal 166a b ce qui explique d ores et d j le rejet de que P 166c et l acceptation de la RCP 166 166d 166a Je l ai aper u derri re un voile rougeoyant fant me la chevelure orange et aux yeux d insecte 166b J ai aper u Clando mon agresseur derri re un voile rougeoyant fant me la chevelure orange et aux yeux d insecte 166c J ai aper u que Clando mon agresseur il venait sur moi derri re un voile rougeoyant fant me la chevelure orange et aux yeux d insecte 166 Je Pai aper u qui venait sur moi derri re un voile rougeoyant fant me la chevelure orange et aux yeux d insecte 166d J ai aper u Clando mon agresseur qui venait sur m
89. chats est une raison suffisante pour douter de l existence de Dieu p 26 C est un demeur pensa la victime Il parle m me quand il sait que je ne peux pas l entendre pp 32 33 Nous avons entendu passer les gardiens du cimeti re qui h taient les retardataires Bient t il n y a plus eu que le bruit de la respiration des morts Alors j ai retir ma main de la bouche de la jeune fille p 47 Je lui ai dit qu elle pouvait crier que a ne servirait rien personne ne l entendrait p 48 Elle aurait pu voir que je l aimais quand m me p 50 Elle m coutait avec une politesse charmante p 60 un moment elle a dit quelque chose de dr le et j ai ri J ai ri gorge d ploy e Et l je l ai vue changer de figure p 63 Je suis content de vous voir revenir de meilleurs sentiments p 89 Si les gens avaient de la m moire ils s entendraient parler de sujets auxquels ils croyaient ne rien conna tre p 105 NOTHOMB Am lie 2004 Robert des noms propres Le Livre de Poche 30 144 44 45 46 47 48 49 50 L id e de jouer au mariage avait amus ce gar on de son ge et la famille perplexe et mue avait vu ces deux enfants mettre leurs habits de noces p 7 Elle voulait que chaque jour chaque ann e lui apporte le maximum Maintenant elle voyait que Fabien n tait pas la hauteur C tait un gar on normal Il avait jou au mar
90. cherch longtemps mais j ai fini par trouver votre article enrichissant 49b Pai lu votre article enti rement et je l ai trouv enrichissant 50 J ai trouv votre article 50a J ai cherch longtemps mais j ai fini par trouver votre article 50b J ai lu votre article enti rement et je l ai trouv Dans le cas des pr dicats de l objet amalgam s en revanche o l l ment attributif est greff sur une phrase de d part sous forme d largissement pr dicatif 51 52 53 SN2 est bien s lectionn par V ce que tendent respectivement a prouver le fait que ces constructions n admettent pas comme phrase de d part une expression fig e 51a b 52a b et le fait que SN2 doit imp rativement poss der les traits s mantiques distinctifs requis par V 53a 51 J ai bu mon th froid 51a Jai bu ses paroles 51b J ai bu ses paroles froides 52 Il m a taill un costume trop court 52a Il m a taill un short 52b Il m a taill un short trop court 53 J ai bu mon soda ti de 53a J ai bu mon steak ti de 7 6 2 2 7 Passivation de SN1 V SN2 X Malgr les exemples que nous avons trouv s dans la presse 54 ou sur Internet 171 nous ressentons intuitivement les ICP la forme passive comme d viantes quel que soit le verbe de perception 54 Romeo di Tomaso le seul majeur 18 ans a t vu par la police et l un de ses jeunes complices jeter un cocktail inc
91. coindic avec son sujet obliger est un verbe contr le objet et proposer est un verbe contr le sujet objet ZRIBI HERTZ 1996 109 Dans ce cadre th orique la proposition infinitive n est pas constitu e par de SN2 de INF mais par l infinitif et son sujet nul ce dernier tant li anaphoriquement l un ou l autre des deux arguments restants du verbe r gent Cette fois ci le comportement r f rentiel de se dans les exemples 112a 114a 112c 114c r pond parfaitement aux contraintes pesant sur les expressions 112e Pierre a promis Marie de PRO se photographier 113e Pierre a oblig Marie PRO sez photographier 114e Pierre a propos Marie de PRO 4 2 1 2 Se121 2 photographier Dans les exemples qui pr c dent en effet PRO c commande se et les deux l ments sont coindic s se est par cons quent toujours li au sens chomskyen du terme dans son domaine local domaine propositionnel mat rialis par les crochets B Les principaux principes de contr le PC Nous venons de le voir le contr le est un module qui d termine essentiellement en fonction du sens lexical du verbe r gent quel ant c dent donne sa r f rence PRO 84 Naturellement le contr le est r gi par une multitude de principes stipulant des r gularit s syntaxiques et s mantiques dont nous nous proposons de r capituler ici les plus importants PCI Une infinitive doit tre co
92. coll Linguistique GEE James Paul 1977 Comments on the Paper by Akmajian Formal syntax pp 461 493 New York Academic Press 218 GEEST 1973 Complementaire Constructies bij Verba Sentiendi in het Nederlands Utrecht H amp S GLEDHILL Christopher 2003 Fundamentals of French Syntax Lincom Coursebooks in Linguistics 11 Munich LINCOM Europa GOEMANS L LAROCHETTE P amp V SONDERVORST 1937 Pr cis de grammaire fran aise l usage des Flamands Gand Rombout Fecheyr 8 d Grammaire alphab tique 2001 Paris Le Robert amp Nathan coll Les Guides Alain BENTOLILA dir GREVISSE Maurice 1961 Le Bon Usage 7 d 3 tirage Paris Duculot Gembloux GREVISSE Maurice 1993 Le Bon Usage 13 d revue et refondue par Andr GOOSSE Paris Duculot GOOSSE 1993 GREWENDORF 1984 In Support of Small Clauses Zur Satzwertigkeit des A c I im Deutschen unpublished paper Universit t Frankfurt GROSS Maurice 1968 Grammaire transformationnelle du fran ais Syntaxe du verbe 2 d coll Langue et langage Paris Larousse GROSS Maurice 1975 M thodes en syntaxe R gime des constructions compl tives Paris Hermann GUASTI Maria Teresa 1989 Romance infinitive complements of perception verbs in Working Papers in Linguistics 1 11 31 45 MIT GUASTI Maria Teresa 1993 Causative and Perception Verbs A comparative Study Rosenberg amp Sellier Torino GUIMIER Emilie
93. comptent pour un seul n ud au regard de la contrainte de c commande ZRIBI HERTZ 1996 60 75 Arborescence 5 ZRIBI HERTZ 1996 60 av e E is ate se us e bmi lt lt ee E j l I chez Pierre fume le narguil Dans les deux indicateurs syntagmatiques pr c dents en effet XP1 m commande XPO ce qui emp che l anaphore d op rer Dans les deux qui suivent en revanche XP1 ne c m commande pas XPO ce qui autorise la relation anaphorique 95 Chez Pierre j ai vu quelqu un qui le d testait 96 Chez Pierre j ai vu son voisin de palier Arborescence 6 ZRIBI HERTZ 1996 61 As 2 ee Sa iy Lg Comp Pl NP E ES P XPO NP I I I I I 1 t gt chez Pierre j ai vu quelqu un qui e le d testait Arborescence 7 ZRIBI HERTZ 1996 61 CT ZN SS P XPO NPI VP i Z a XP1 NP i 1 I 1 A S lt y N PP J 1 i i I ns 1 1 1 P N 1 f t 1 i 1 1 1 1 1 l 1 1 t 1 1 t 1 1 1 1 1 t 1 1 i 1 I 1 I chez Pierre ji ai vu son yoisin de palier REINHART 1983 qui constate galement que le type d ant c dent joue un r le d cisif dans l anaphorisation cr e la distinction entre anaphore libre et anaphore li e la premi re mettant en jeu un ant c dent r f rentiel et la seconde un ant c dent quantifi A partir d exemples comme 97 98a l auteur observe que la relation anaphorique est plus contrainte
94. d une recherche active et r p t e d emploi avant de se voir notifier ses droits R mi Barroux Les ch meurs rappel s leurs devoirs Le Monde article paru dans l dition du 19 05 06 http www lemonde fr cg1 bin ACHATS acheter cgi offre ARCHIVES amp type_item ART ARCH 30J amp objet_id 945401 Belkacem N 20 ans cit des Bosquets Montfermeil Seine Saint Denis condamn deux mois de prison ferme Le jeune homme a l habitude de voir les passants changer de trottoir ou d tourner le regard quand ils le croisent Luc Bronner Les meutes la prison et maintenant 2 Le Monde du 23 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 774485 0 html Messaoud M 20 ans Clichy sous Bois Seine Saint Denis condamn a deux mois de prison ferme Il a t interpell et jug en m me temps que Belkacem pour des motifs identiques Lui n a pas eu les moyens de payer un avocat et s est content de celui commis d office Ses parents ignorent qu il a t condamn Mon dossier est sali Quand je vais chercher du travail ce sera plus comme avant se d sole t il au sortir de sa premi re exp rience carc rale Il voit notamment se fermer les portes de l emploi l a roport de Roissy souvent per u comme un eldorado par les jeunes de la Seine Saint Denis Ibidem Nizar B 20 ans cit de la Berthe la Seyne sur Mer Var six mois ferme Sans casier judiciaire inscrit en BTS des fr res et soeurs
95. de perception de V n est pas SN2 dans une ICP C est ce que nous voulons voir maintenant sous 4 3 Pour ce faire nous montrerons respectivement que la perception de SN2 ne rel ve parfois que d une inf rence pragmatique 4 3 1 que SN2 est souvent s mantiquement incompatible avec V 4 3 2 qu il arrive que l ordre des termes de l ICP soit manifestement contre iconique 4 3 3 que le coordonnant ef et le d terminant quantifieur de SN2 peuvent d ordinaire porter s mantiquement sur Vinf pour dupliquer l v nement qu il d note 4 3 4 et enfin que l ICP peut d crire un v nement prenant place dans un monde possible et se soumet la pluralit d occurrences de l v nement 4 3 5 4 3 1 La perception de SN2 n est pas syst matique Soit les exemples 21 22 21 We heard the farmer slaughter ing the pig KIRSNER amp THOMPSON 1976 210 22 J ai entendu Pierre jouer du piano de la guitare Intuitivement il para t faux de soutenir que 21 22 impliquent respectivement 21a 22a 21a Nous avons entendu le fermier 22a J ai entendu Pierre En effet on imagine ais ment que l on entend plut t les cris du cochon d une part 21 et le son du piano ou de la guitare d autre part 22 Alors dans ce contexte l comment expliquer que l on puisse dire par exemple que l on a entendu le fermier tuer le cochon quand on n a pas entendu le fermier la suite de GEEST
96. des structures tr s particuli res o l argument mont semble cette fois ci tre l infinitif lui m me 69 Travailler en co te Marie 70 Travailler r pugne Jean 71 Finir ce rapport incombe Pierre 72 Amuser Marie entre dans les intentions de Paul 73 Contenter son employeur est difficile im possible n cessaire utile pour Jean Les verbes des exemples 69 73 limit s en nombre et d crits dans les tables de construction T4 et T5 de GROSS 1975 ont les propri t s alternatives Ou P V Pr p N et Il V Pr p N Qu P Pour d autres exemples de ce type cf notamment GROSS 1975 T5 pp 172 177 et BASCHUNG 1991 91 93 Les infinitives de 69 73 ne sont pas ench ss es au sens 66 chomskyen du terme sous un pr dicat verbal ou adjectival puisqu elles font fonction de sujets en occupant la position 1 de la structure argumentale de V En tant qu infinitives sujets de phrases ces constructions sont souvent associ es l op rateur de nominalisation e fait de Le fait de travailler en co te Marie Le fait de travailler r pugne Jean Notre objectif est de montrer que malgr les apparences les constructions 69 73 ne rel vent pas de la transformation RAISING TO SUBJECT Pour cela nous verrons ce qui donne l illusion d une transformation RTS A avant de montrer pourquoi nous avons affaire contre toute attente une v ritable transformation de type RTO B A L hypoth se
97. dicat de l objet direct SN2 de V 6 2 2 Mais nous avons aussi vu que les tests de TELLIER 1995 font clairement appara tre que l infinitif est s lectionn par V ce qui implique qu il fait partie de la compl mentation du verbe de perception qui le r git La solution que nous allons proposer pour une nouvelle analyse des ICP en syntaxe 6 3 6 devra donc tenir compte de ces trois param tres 6 3 Les ICP syn th se Inscrite dans l interface syntaxe s mantique la solution que nous allons proposer articule les donn es obtenues partir des trois approches s mantique cognitive et syntaxique que nous avons envisag es et dont les principaux r sultats sont respectivement que l ICP constitue une unit s mantico logique de type PNF que l objet de perception de V est 206 prioritairement l v nement d not par l infinitif et que ICP est une structure syntaxiquement coh sive malgr la disjonction apparente de SN2 et de I infinitif Le point de d part de notre hypoth se sera pr cis ment le d calage entre disjonction superficielle et coh sion structurale profonde Partant de ce paradoxe formel notre objectif sera de montrer que la disjonction morphosyntaxique des termes de l ICP m engage pas la constituance de la structure ce qui permettra d tablir que l ICP ne constitue qu un seul et m me actant completif Pour ce faire nous proc derons en deux tapes avant de proposer une solut
98. direct perception tends to require reduced clausal complements in which at least the CP level is missing Due to the lack of the intervening CP layer the perception verb can directly govern the subject of the embedded clause and determine its accusative case for instance RIZZI 1992 41 Un autre moyen de prouver que le gouverneur de SN2 n est pas le m me dans le cadre de que P et dans celui de l ICP est la zone d apparition du ne de n gation quand SN2 est n gatif A partir des exemples 19 20 LABELLE 1996 souligne en effet qu un sujet n gatif devant le verbe infinitif d clenche l apparition du ne de n gation sur le verbe principal p 9 19 Nous n avons vu personne partir p 9 282 The perception verb is too far away to govern anything in the argument structure of the embedded clause in particular the intervening CP layer blocks government of the subject RIZZI 1992 42 we may think of government as a local relation between a head and a phrase in its immediate environment The locality may be thought of as determined by a minimality principle which blocks government across a potential governor So the perception verb does not govern the embedded subject in 17d due to the intervention of the potential governor che There is no such intervening element in 18d hence the verb governs Gianni in these cases RIZZI 1992 42 note 3 283 On retrouve cette id e notam
99. dormir tant t il ne d signe plus que les marqueurs des trois groupes du verbe ind pendamment du radical soit les d sinences er ir re C est dans cette derni re acception que l infinitif est un translatif la d sinence infinitive faisant passer le verbe personnel dans la cat gorie du substantif Un n ud structural est un ensemble constitu par le r gissant et son ou ses subordonn s Notons que la position de TESNIERE 1953 tait tout de m me moins radicale quand l infinitif continue servir de verbe une proposition on dit que c est une proposition infinitive p 20 113 114 115 116 117 42 logique distinct de celui du pivot 29 identique a celui du pivot 30 ou g n rique 31 sans que le statut de la proposition infinitive soit remis en cause 29 Bernard sentit la terre 2trembler 30 Alfred esp re r ussir facilement 31 xR ussir une mayonnaise est chose d licate 118 Enfin ce cadre th orique permet que la proposition infinitive occupe les trois fonctions actancielles de prime actant 32 a de second actant 33 a et de tiers actant argument final d un verbe trivalent au niveau s mantico logique 34 32 Se croire un personnage est fort commun en France 32a Partir c est mourir un peu Edmond Haraucourt La Fontaine 33 Je ne sais de quel c t me tourner 33a Saint Pierre entendit le coq chanter 34 Ces parent
100. du terme e ne doit pas n cessairement tre c command par son ant c dent pour l anaphoriser comme en t moignent 106 107 o Pierre ne c commande pas le Dans les exemples 105 107 donc le est un pronom libre mais cor f rent son ant c dent pour REINHART 1976 1983 Pour CHOMSKY 1991 en revanche il n y a pas de liage dans les exemples 106 107 puisque malgr la coindiciation Pierre n y c commande pas le LEES amp KLIMA 1963 ont montr que l ant c dent des pronoms r fl chis ne doit pas en tre trop loign 108 109a alors que celui des non r fl chis doit l tre suffisamment 108a 109 108 Pierre se photographiera 108a Pierre le photographiera 109 Pierre pense que jez le photographierai 109a Pierre pense que jez se photographierai Dans les quatre exemples pr c dents le et se sont li s Pierre la coindiciation est intuitive 108 109 ou forc e 108a 109a mais Pierre y c commande toujours l anaphorique Ainsi les paires d exemples 108 108a et 109 109a prouvent que le et se ne sont pas interchangeables pour un indice donn ce qui revient dire qu ils sont en distribution compl mentaire Suite cette observation LEES amp KLIMA 1963 ont avanc l hypoth se descriptive qu un pronom r fl chi et son ant c dent doivent appartenir au m me domaine propositionnel c est dire la m me proposition tandis qu un pronom n
101. en Landmark En nous inscrivant fid lement dans le cadre th orique des Zones Actives nous souhaitons maintenant formuler l hypoth se qu une zone active comme celle de 66a peut tout aussi bien tre profil e en Landmark par le biais de l infinitif 66f g ce que le test du duplicata morphosyntaxique semble confirmer 66h i 66f On entendit grincer l escalier 66g On entendit l escalier grincer 66h On entendit grincer l escalier cause de son grincement 66i On entendit l escalier grincer cause de son grincement Nous proposons cette m me analyse pour les exemples 148 160 148 On me d shabilla on me rev tit d une chemise on me cloua entre quatre planches et j assistai mes propres fun railles Quand ils me descendirent dans la fosse le d sespoir s empara de mon me tout tait perdu C est alors que tu m veillas Ludwig et je crois encore entendre la terre crouler sur mon cercueil 160 Lorsque nous rentrions des grandes vacances tout le pays d j sentait automne Il me semblait entendre chaque arbre s effeuiller dans un chuchotement et si la pluie tombait j prouvais une immense douceur l couter frapper les persiennes de la chambre Conclusion Si Pon considere que 1 SN2 n est que la source du son effectivement per u et que ii l infinitif est expression morphosyntaxique de ce son alors force est d admettre que c est la perception du proc
102. entendre 57 et sentir 53 5 Je vis mon bienfaiteur fermer les yeux et je compris que je venais de prononcer Pirr parable Vous osez pr tendre que mes paroles sont fausses Vous tes d une grossi ret qui d passe l imagination 57 Plectrude y mettait du sien elle semblait avoir opt pour le suicide scolaire Le reste de la classe l entendait prof rer des monstruosit s g ographiques le Nil prend sa source dans la mer M diterran e et ne se jette nulle part g om triques l angle droit bout quatre vingt dix degr s orthographiques le participe pass s accorde avec les femmes sauf quand il y a un homme dans le groupe 53 Plectrude sentit la col re monter en elle Elle dut se retenir pour ne pas hurler Taisez vous Cette cicatrice est splendide Je n ai jamais vu un gar on aussi sublime Dans un deuxi me cas de figure la perception n est pas subie mais engag e par le percevant an agent is an individual that uses his eyes in a controlled manner and that can be called responsible for this action SCHEPPING 1985 137 tel est le cas pour les verbes regarder 48 et couter 84 48 Et les le ons de danse avaient sur l cole maternelle une sup riorit ind niable la maman avait le droit d y assister Elle regardait virevolter l enfant avec une fiert 170 extatique Elle a un don cette gosse En comparaison les autres
103. est il pr cipit ainsi 1b Est ce qu il portait une cravate ou un n ud papillon lba De quelle couleur il a les yeux Constat 4 En allemand quand un verbe monocompl tif direct est employ un temps compos du pass son participe pass est plac apr s le compl ment d objet direct contrairement ce qui se passe en fran ais 1 Ich sehe Peter Je vois Pierre 1a Ich habe Peter gesehen J ai Pierre vu 235 On perd de l information en chemin savoir vider leur pitance dans mon ventre 34b serait une bonne glose pour Les trois chats me regardaient avec consternation 151 1b Ich habe gesehen Peter J ai vu Pierre Dans ce contexte l il nous para t significatif que le participe pass soit n cessairement plac apr s l infinitif dans le cadre d une l ICP 2 Ich habe Peter laufen ge sehen J ai Pierre courir vu 2a Ich habe Peter gesehen laufen J ai Pierre vu courir 2b Ich habe gesehen Peter laufen J ai vu Pierre courir Du reste le succ s de 2 et l chec de 2a sont d autant plus r v lateurs quand on observe ce qui se passe dans le cadre d une RCP o le participe pass pr c de n cessairement la relative 3 Ich habe Peter gesehen wie er ber die Strasse ging J ai Pierre vu qui traversait la route 3a Ich habe Peter wie er ber die Strasse ging gesehen J ai Pierre qui traversait la route vu
104. est pas le centre d un groupe occupant une fonction nominale il est n cessairement en emploi verbal les valeurs de l infinitif connaissent une s rie de degr s depuis l emploi verbal part enti re jusqu au statut de nom v ritable RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 334 Cet infinitif contrairement ses deux autres emplois est le centre le n ud le noyau verbal d une phrase dont il constitue la t te du groupe verbal En tant que verbe l infinitif d termine la structure des compl ments notamment le placement des clitiques et il peut prendre une forme active passive ou pronominale c est lui qui est en relation de s lection avec le sujet et les compl ments RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 334 L infinitif conna t trois emplois verbaux selon qu il constitue le centre d une ind pendante 66 d une subordonn e 67 ou qu il s emploie en corr lation avec un semi auxiliaire 68 66 Et pains d pice de voler droite et gauche et filles et gar ons de courir de s entasser et s estropier Rousseau 67 Il a emmen les enfants voir Blanche Neige 68 Et le chien se mit tourner autour de la pi ce Maupassant Des trois emplois verbaux de l infinitif c est donc celui repr sent par l exemple 67 qui nous int resse plus particuli rement L objectif du d veloppement venir est double d une part montrer en quoi l infinitif des PSI se distingu
105. et F x y z pour un trivalent Notons que cet encodage logique exclut les compl ments circonstanciels qui ne sont pas programm s par la valence de l infinitif Selon nous c est dans cette derni re acception que nous gagnerions prendre le terme proposition Etre une subordonn e Le terme subordonn e indique de son c t que la s quence infinitive doit d pendre d une proposition principale qui la r git et dans laquelle elle s ench sse ce qui exclut les infinitives ind pendantes et celles centr es autour du nom la subordonn e est un membre de phrase centr autour d un verbe elle n a pas d autonomie grammaticale et ne pourrait pas tre utilis e telle quelle comme une phrase simple DLSL 452 453 Par cons quent elle est un constituant imm diat du groupe verbal de la phrase elle fait partie de la compl mentation du verbe recteur dans laquelle elle constitue l actant compl tif du verbe transitif direct SV Vtd SN Ne pas tre introduite par un marqueur de subordination D ordinaire un rapport de subordination entre deux propositions est mat rialis par un subordonnant une conjonction ou une locution conjonctive de subordination un pronom relatif ou un mot interrogatif Ainsi le mot subordonnant a toujours au moins deux r les il mat rialise le d but de la subordonn e r le d marcatif et l ench sse dans la principale r le int gratif Parfois c est notamm
106. et X en faire autant devant Pinfinitif comme la preuve qu il fait partie de la compl mentation du verbe de perception 94a b ce que confirme l impossibilit d ant poser l infinitif en d but de phrase 50a ou de simplement le d tacher 50b 94 Parce que c est vrai aussi Mais quand c est la guerre quand on cr ve de faim et de froid quand on voit les gens mourir comme des mouches autour de soi on commence se dire qu tre petit bourgeois ce n est pas si mal 94a Mais quand c est la guerre quand on cr ve de faim et de froid quand on voit les gens et cela mourir comme des mouches autour de soi on commence se dire qu tre petit bourgeois ce n est pas si mal 94b Mais quand c est la guerre quand on cr ve de faim et de froid quand on voit les gens et Paul en fait autant mourir comme des mouches autour de soi on commence se dire qu tre petit bourgeois ce n est pas si mal 50 C tait la premi re fois qu on l entendait dire cela 50a Dire cela c tait la premi re fois qu on l entendait 50b C tait la premi re fois qu on l entendait dire cela ce stade de la r flexion nous devons donc consid rer que paradoxalement l infinitif fait partie de la compl mentation de V bien qu il n en soit pas le deuxi me compl ment ou actant compl tif Aussi pouvons nous sugg rer pour le moment que le sch ma le plus appropri pour repr senter l
107. et fonctionnent comme outils de subordination Maintenant que nous avons rappel les deux principales diff rences qui opposent les PSI aux autres emplois verbaux de l infinitif non cor f rence du sujet interpr tatif de l infinitif avec celui du verbe principal et absence de mot subordonnant il nous semble utile de montrer en quoi l infinitif des PSI se distingue galement de son homologue en emploi nominal D ores et d j au moins deux pistes sont carter D abord ce n est vraisemblablement pas appuy e sur les diff rentes propri t s verbales de l infinitif des PSI que la distinction serait la meilleure en effet l infinitif nominal peut prendre une forme active passive ou pronominale tre modifi par une n gation recevoir les compl ments du verbe objet ou attribut ou des compl ments circonstanciels et il a interpr tativement un sujet RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 338 Le r le verbal de I infinitif en emploi nominal se remarque aussi la possibilit de le faire commuter avec une compl tive une relative ou une circonstancielle selon le cas de figure Ensuite la piste du contr le de l infinitif ne nous semble pas plus exploitable que la pr c dente dans l opposition que nous cherchons tablir le sens lexical d un m me verbe principal dans une m me architecture syntaxique permettant parfois jusqu trois configurations s mantiques distinctes 73 Pierre propose
108. expliquera tout C est moi r pond J sus Les compagnons de J sus reviennent ce moment l Ils sont surpris de le voir parler avec cette femme Aucun pourtant n ose lui demander ce qu il lui a dit La femme laisse l sa cruche et court jusqu la ville partir du CRPD de 145 nous fabriquons 145a que nous obtenons en d pronominalisant ils et le et en faisant du verbe de perception le pivot du CRPD et 145b que nous obtenons en inversant l ordre des arguments du pr dicat sym trique 145a Les compagnons de J sus voient J sus parler avec cette femme 145b Les compagnons de J sus voient cette femme parler avec J sus L id e que nous voulons d fendre la suite de RADFORD 1975 est que les propositions 145a et 145b sont quivalentes d un point de vue logique Symmetrical predicates are those predicates for which truth functional equivalence is preserved if the order of their arguments is reversed p 55 Soit P1 les compagnons de J sus voient J sus parler avec cette femme P1A J sus parle avec cette femme P1B les compagnons de J sus voient J sus P1C les compagnons de J sus voient cette femme A partir des quatre propositions pr c dentes il semble que nous puissions consid rer que i Si PIA est fausse Pl est fausse Si J sus parle avec cette femme est fausse alors les compagnons de J sus voient J sus parler avec cette femme est fausse ii Si P1B est f
109. f que l infinitive se situe gauche 71 ou droite 71a de V 71d Qu est ce qui incombe Pierre 71e Qu est ce qu incombe Pierre 71f Qu est ce qu il incombe Pierre Cela montre que l infinitive est toujours interpr t e comme le sujet de V et non comme l un de ses compl ments Par cons quent nous sommes tent de penser que l infinitive est en quelque sorte plus sa place dans 71 que dans 71a Cette premi re observation est corr l e par la valence des verbes recteurs des exemples 69 73 qui sont tous des pr dicats verbaux ou adjectivaux bivalents cens s r gir deux arguments au niveau s mantico logique mais pas trois comme semble l indiquer parfois leur syntaxe Nous avons affaire typiquement des verbes occasionnellement impersonnels ce qui signifie qu ils ne le sont pas intrins quement mais qu ils peuvent l tre dans certaines circonstances comme c est le cas pour se produire Un accident s est produit Il s est produit un accident Plus haut nous avons vu que les infinitives des exemples 69a 73a semblaient provenir dans une perspective transformationnelle de la r duction des compl tives de 69c 73c suite la transformation Ti nii Or ce stade de la r flexion il semble que l on puisse tout autant consid rer dans le m me respect du cadre th orique de la GGT que les infinitives de 69 73 proviennent quant elles de la r ductio
110. fonctionnent parfaitement et syst matiquement La double transitivit de proposer et la construction de ses compl ments l un direct l autre indirect peuvent aussi tre mises en vidence par la pronominalisation simultan e des actants compl tifs ce que montre d j 3a Nous observons galement qu il est difficile le plus souvent impossible de remplacer la pr tendue s quence infinitive a Jacques d crire un livre par un compl ment d objet nominal 3k et que seul l infinitif pris ind pendamment de SN2 peut tre suppl par que P 31 m 3k 2 Pierre propose l criture d un livre par Jacques 3 Pierre propose Jacques qu il crive un livre est celui de la pr position dans ces deux derni res phrases l infinitif est construit avec une pr position la m me qui serait employ e devant un nom de m me sens J accuse mon fr re de mensonge Je pousse mon ami la r sistance Cette pr position est impos e en fran ais par la r gle interdisant la succession ambigu de deux noms de construction directe p 163 On lit galement certains verbes peuvent tre consid r s comme doublement transitifs parce que leur sens appelle deux substantifs li s au sujet par une relation de type F x y z l un des deux est construit directement l autre indirectement Ainsi se construisent les verbes accuser soup onner taxer entre autres L objet indirect peut tre u
111. from some commanding height p 106 180 Les deux premiers arguments que nous voyons pour d montrer l ind pendance s mantique de que P sont l autonomie quant au temps et au type de proc s qui la caract risent propri t s que nous avons d j respectivement trait es sous 5 2 4 et 5 2 5 L argument que nous avan ons maintenant touche aux valeurs de v rit Le fait que le compl ment gue P n exprime pas le contenu d une perception mais l existence d un tat de choses d duit partir d une perception sensible implique que cet tat de choses a une valeur de v rit ind pendante de celle du verbe principal ce qui est une caract ristique du type s mantique Proposition LABELLE 1996 3 Et nous en prenons pour preuve le fait qu avec la PF le locuteur se prononce sur la v rit de la situation per ue 31 John a vu que personne n est parti 31a If John saw that nobody left then nobody left Si John a vu que personne n est parti alors personne n est parti HIGGINBOTHAM 1983 1984 154 Notons que le verbe de que P est le point de d part de ce qui pr c de tant conjugu il ancre spatio temporellement le proc s qu il d note dans la r alit et lui fournit par l m me une valeur de v rit ind pendante Dans 31 donc l information livr e par le locuteur n est pas que personne n est parti cela est pr suppos mais que John a vu constat
112. gouvern par V dans le cadre d une ICP 5 3 2 3 5 3 2 1 Une structure compl menteur Le premier argument syntaxique que nous avan ons pour appuyer l hypoth se que la structure que P est sous cat goris e comme une PF est qu elle est introduite par un compl menteur en l occurrence que Soit l exemple 54 54 Plectrude tait d sempar e Ses yeux cherch rent le visage de Mathieu Saladin elle vit qu il riait de bon c ur avec attendrissement Dans le cadre de la th orie X barre par exemple o the structure of the clause is seen as a successive embedding of structural layers each one being the projection of a head RIZZI 1992 40 la structure ench ss e que P de 54 est consid r e comme la projection du compl menteur que le niveau structural ainsi cr tant un CP Plus pr cis ment le compl menteur que constitue la t te du compl ment il riait de bon c ur et c est l association de Si la v rit de l ICP tait pr suppos e ou impliqu e cet exemple entrerait n cessairement en conflit avec notre connaissance du monde o nous savons que les soucoupes volantes n existent pas et donc ne peuvent pas atterrir dans les jardins La raison qui fait que 45 est acceptable est certainement que le contenu de perception est uniquement livr en tant que tel i e sans que le locuteur en assume la v rit 28 Dans cette perspective la phrase constitue l ultime projection d un
113. grammaire g n rative Dans 113c se est li par Marie puisque Marie c commande se et que les deux termes sont coindic s Pierre a oblig Marie se photographier elle m me Ainsi se ne peut ni tre li a Pierre bien que Pierre le c commande ni rester libre Pierre a oblig Marie a se photographier lui m me Isabelle a oblig Marie a se photographier lui m me Nous serions donc ici dans le cas de figure de 110 110a o la s quence SN2 Vinf constitue le domaine local de se D ailleurs remplacer l expression A par une expression P comme le nous obtiendrions les m mes r sultats qu en 111 111a le serait li Pierre non plus Marie comme l exige la contrainte de localit qui stipule qu une expression P ne peut tre li e qu l ext rieur de son domaine local Nous voila donc tent de consid rer Marie se 2 3 photographier comme le domaine local de se dans l exemple 113c Dans 114c trois liages diff rents sont envisageables soit se est li par Pierre soit il est li par Marie soit il est li par Pierre et Marie en m me temps ce que la grammaire g n rative appelle split control et que nous appelons contr le multiple Pierre a propos Marie de se photographier lui m me Pierre a propos Marie de se photographier elle m me Pierre a propos Marie de se photographier ensemble tous les deux Nous sommes donc face une m me architecture syntaxiq
114. grammaticalit de la phrase ou modifie le sens proprement perceptif de Vo 211 J entends la pluie tomber 211a J entends la pluie En revanche si l on supprime N V i Q il arrive que le sens initial de Vo s en trouve profond ment modifi parfois jusqu la perte totale du sens perceptif 201 Quand Vo est employ un temps compos et que le sujet logique de l infinitif le pr c de son participe pass marque l accord en genre et en nombre N occupant la fonction de compl ment d objet direct de Vo Cette actrice je l ai d j vue jouer En revanche si le pronom qui pr c de Vo constitue le compl ment d objet direct de l infinitif l accord ne se fait pas 208 105 212 Pierre n a jamais vu entendu sa fille jouer du piano 212a Pierre n a jamais vu entendu Vo est un verbe causateur de mouvement N peut tre pronominalis par une ppv compl ment d objet direct 213 Karim et Manuella enverront leurs enfants la neige 213a Karim et Manuella les enverront la neige leurs enfants LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 103 proposent de r duire l infinitive la pronominalisation de N ce qui ne nous semble pas acceptable 214b 214 Jai conduit Jean chercher son fr re 214a Je l ai conduit chercher son fr re 214b Je l ai conduit En revanche il est souvent possible de maintenir N et de pronominaliser V Q par y 215a b 215 As tu c
115. groupe pr dicatif au verbe recteur i e leur coh sion BLANCHE BENVENISTE 1991 se fonde sur le fait qu ils entrent en coalescence p 88 Enfin la ressemblance des sch mas syntaxiques est galement prise en compte puisque dans le cadre des ICP comme dans celui des AO le verbe est suivi d un groupe nominal et d un compl ment pr diqu de ce groupe nominal GUIMIER 1999 175 L hypoth se que nous allons d fendre notre tour est que l infinitif des ICP malgr sa relative ind pendance morphosyntaxique par rapport SN2 ne doit pas tre analys comme le deuxi me compl ment ou actant compl tif de V 6 1 ou comme le pr dicat du compl ment d objet direct SN2 6 2 mais comme faisant partie int grante de l unique objet syntaxique du verbe de perception monocompl tif direct Pour cela nous montrerons que les l ments d un m me actant compl tif direct peuvent voire doivent dans certaines conditions tre disjoints mais que cette discontinuit morphosyntaxique ne porte pas atteinte la constituance de l actant 6 3 6 6 1 L hypoth se de la double compl mentation Pour r futer l hypoth se que l infinitif des ICP constitue le tiers actant du verbe de perception nous proc derons en deux tapes d abord 6 1 1 nous montrerons pourquoi notre avis les tests g n ralement utilis s pour mettre en vidence le statut d actant compl tif de l infinitif ne sont
116. il ne partage pas 6 2 2 avec l un des deux types de pr dicats de l objet ou les deux 6 2 1 ICP et constructions pr dicat de l objet propri t s syntaxiques communes Nous voyons six propri t s que l infinitif des ICP a en commun avec les AO compl tifs et amalgam s toutes d ordre syntaxique Les quatre premi res montrent l autonomie de X par rapport SN2 Il s agit des tests classiques de constituance que nous avons d j mis contribution mais que nous r utilisons dans une optique comparative afin que la similitude des r sultats obtenus pour les pr dicats de l objet et pour l infinitif des ICP soit bien nette cliticisation 6 2 1 1 relativisation 6 2 1 2 questionnement 6 2 1 3 et clivage 6 2 1 4 de SN2 6 2 1 1 Cliticisation de SN2 Le compl ment d objet direct de V SN2 se cliticise ind pendamment de X comme le prouve le test de la dislocation gauche dont l l ment pronominal cataphorique peut annoncer SN2 10a 11a 129a mais pas la s quence SN2 X 10b 11b 129b 28 Nous empruntons le terme RIEGEL 1996 193 note 6 qui appelle amalgam s les AO formant l largissement attributif d une construction de d part Pour une tude d taill e des aspects morphosyntaxiques et s mantiques de ces constructions nous renvoyons en particulier RIEGEL 1996 2002 287 ce sujet cf notamment RIEGEL 2001 Cette id e est particuli rement ch re l au
117. infinitif mais exclut notamment SN 10 Pai cru voir Pierre ne pas s arr ter au feu rouge un de ces jours il elle je n aura i plus aucun point sur son mon permis alors le succ s de 144 plus pr cis ment celui de la pr sence de la n gation NE PAS dans VICP constitue une preuve tangible du caract re intrinsequement phrastique de l ICP et de son adjacence si l on admet que ne est un indice de la pr sence de I au moins de T la possibilit de trouver la n gation de phrase dans cette construction pr c d e d un NP sujet indique qu il s agit au moins d un IP c est dire qu il ne s agit pas d un VP nu LABELLE 1996 10 4 1 2 5 Ph nom ne de port e Soit l exemple 11 11 Pai vu un douanier contr ler chaque voiture L interpr tation la plus imm diate est qu un seul et m me douanier contr le plusieurs voitures 11a J ai vu un douanier contr ler chaque voiture il y a pass des heures Mais BURZIO 1986 souligne qu une seconde interpr tation est possible o chaque porte r troactivement sur un pour en modifier quantitativement la r f rence 11b Pai vu un douanier contr ler chaque voiture ils y ont pass des heures Cela est d autant plus significatif selon nous que la port e de chaque sur un est manifestement bloqu e quand V r git deux actants completifs 12 J ai forc oblig un douanier a contr ler chaque voiture 12a J ai forc
118. inscrivant dans le cadre th orique de la s mantique des v nements d HIGGINBOTHAM 1984 qui constitue en quelque sorte une version remani e de la s mantique des situations de BARWISE 1981 la suite de HATCHER 1944 et de KLEIBER 1988 nous consid rons le s r f rent s de SN2 comme le v ritable objet de perception de V dans le cadre de la RCP A voit B qui always presents B as seen in the midst of activity or state it describes a visual impression in which B is the focal point the center of an irradiating activity HATCHER 1944 279 La question qui guidera notre r flexion est de savoir si l ICP engage cognitivement le m me type de perception que la RCP L hypoth se que nous d fendrons a la suite d HIGGINBOTHAM 1984 est que l ICP r v le la perception d un v nement et par l m me celle de ses protagonistes ce que l on per oit c est la fois l entit d sign e par l objet 2 L approche qui sera d velopp e ici que j appellerai analyse des comptes rendus de perception en termes d v nements individuels implique que les compl ments de phrases comme John saw Mary cry John a vu Mary pleurer qui sont probablement phrastiques du point de vue de leur syntaxe superficielle se comportent en fait s mantiquement comme des syntagmes nominaux NP et plus sp cifiquement comme des descriptions ind finies d v nements individuels pp 149 150 ce
119. j trois fois Or comment pourrait il en tre autrement Ensuite il est plut t fr quent en fran ais qu une forme de ce type doive tre consid r e au niveau s mantico logique comme le sujet interpr tatif d un infinitif compl tif 24 Je lui ai demand conseill impos crit command de ne plus me y 1 1 d ranger 25 Dites lui de 2 1 1 28e taire D ailleurs exemple 22b permet manifestement l ajout d un destinataire 22b Je lui ai entendu raconter cette histoire qui voulait l entendre Or en toute logique cette phrase ne peut tre consid r e comme correcte que si lui n exprime pas d j un destinataire 22c Paul je lui ai toujours entendu raconter cette histoire qui voulait l entendre 22d A Paul je lui ai toujours entendu raconter cette histoire qui voulait l entendre En fait dans l exemple 22a la forme secondaire lui fonctionne syntaxiquement comme une forme primaire 22e C est lui que j ai entendu raconter cette histoire 22f Celui que j ai entendu raconter cette histoire c est lui 22g Lui je lai entendu raconter cette histoire Enfin il existe des moyens de mettre en vidence plus directement le r le agentif que joue ui par rapport l infinitif 22h Je lui ai maintes fois entendu raconter cette histoire mais 11 je ne la termine jamais 221 Je lui ai maintes fois entendu raconter cette histoire lui m me Beaucoup d auteurs r
120. juger par les exemples 44 47 o la compl tive occupe respectivement les fonctions de compl ment de l adjectif de compl ment d objet second de sujet et de compl ment du nom Tinfiniti Se produit quelle que soit la fonction occup e par que P cf DUBOIS amp LAGANE 1993 200 201 47 L id e que je pars m est p nible 47a L id e de partir m est p nible Voici donc r sum e l analyse que la Grammaire G n rative Transformationnelle GGT fait de la proposition infinitive d un pr dicat EQUI L int r t de ce traitement est qu il r sout 156 La transformation infinitive consiste ench sser dans une phrase matrice une proposition nominalis e au moyen d un affixe dit infinitif elle implique que l on ait proc d auparavant une transformation compl tive p 253 Je veux partir lt Je veux ceci que je parte lt Je veux que je parte lt Je veux quelque chose Je pars 51 uniform ment l int gration morphosyntaxique d une bonne partie des constructions infinitives du fran ais Cependant certaines restent inexpliqu es Soit en effet 48 On sentait que l hiver venait 48a On sentait l hiver venir 48b On sentait quelque chose 48c L hiver vient venait Dans un premier temps nous postulons que 48 est le r sultat d riv de l ench ssement de 48c dans 48b comme le stipule Toy Reste que Tinfiniis ne peut op rer que si le syntagm
121. l infinitif D apr s MOIGNET 1973 126 il n y a pas de proposition infinitive 136 d finie par Pincidence de l infinitif un nom ou a un pronom qui en serait le sujet 3 2 La proposition infinitive est un type particulier de pr dication seconde Un autre type d analyse tablit dans une sorte de compromis entre la syntaxe et la s mantique que l infinitif se greffe s mantiquement sur le compl ment d objet direct du verbe de perception pour en pr diquer quelque chose La pr dication ainsi r alis e est consid r e comme tant secondaire par rapport la premi re que constitue la phrase 3 2 1 Th me th maticit et pr dication seconde La pr dication seconde est un type de s quence qui malgr son statut syntaxiquement int gr exprime s mantiquement quelque chose de phrastique l int rieur m me d une phrase FURUKAWA 1996 7 Dans ce cadre th orique le fil rouge est la notion de th me support de l organisation pr dicative de la phrase p 7 au fond la notion de th me tout court comme l a intuitivement d finie la tradition n est pas autre chose que ce dont on parle p 7 Toutefois le sujet n est pas un th me part enti re mais un l ment plus ou moins th matique dans la mesure o sa t che fondamentale est d exprimer le r le s mantique qu il a par rapport au verbe par ex l agent le patient etc p 8 Cette distin
122. l infinitif sauf si l un des clitiques est en En somme contrairement ce qui se produit quand le verbe principal est un verbe de perception un verbe causateur de mouvement ou laisser l infinitif est compl tement agglutin faire et constitue avec lui une locution verbale causative cette soudure syntaxique emp che les clitiques de l infinitif de se satelliser autour de leur pivot sauf quand la phrase est la forme imp rative positive 20 1 5 Nature et fonction de la proposition subordonn e infinitive La tradition consid re la s quence infinitive sujet infinitif compl ments comme une proposition d pendant du verbe principal donc subordonn e en n omettant pas d ajouter que le rapport de subordination n est exceptionnellement pas exprim par un mot subordonnant on parle souvent de subordination z ro autre fa on de dire que la proposition n est ni conjonctive ni relative C est pourquoi beaucoup de grammaires tudient ensemble les infinitives et les participiales En ce sens l infinitive se d finit comme une unit phrastique compl te o Pinfinitif constitue le noyau d une v ritable proposition L absence de mot subordonnant est parfois expliqu e par le mode infinitif qui servirait lui m me de marqueur de subordination comme s il jouait le r le du marqueur lexical ou syntaxique absent c est le mode qui indique la d pendance MERCIER LECA 1998 159 L infinitif s
123. l observe qui dessine Avant de conclure il nous para t important d insister sur le fait que dans le cadre d une transformation RAISING TO OBJECT le sujet de la compl tive monte vers le verbe r gent pour en occuper la fonction de compl ment d objet direct et seulement celle ci Cette pr cision permet de pr venir l amalgame th orique de deux transformations fondamentalement ind pendantes Pour clairer notre propos arr tons nous un instant sur l analyse propos e par DUBOIS amp LAGANE 1993 pour rendre compte de l exemple 52 52 Je demande chacun de faire un effort Pour les auteurs p 200 52 peut provenir de 52a par une transformation d effacement ou de 52b par une transformation de mont e du sujet 52a Je demande chacun qu il fasse un effort 52b Je demande que chacun fasse un effort 150 On parle de la mont e de SN2 il s agit d un d placement non al atoire vers la gauche S On peut parler d un v ritable renversement de perspective Et de fait le prototype de la grammaire traditionnelle J ai senti mon c ur battre se trouve comme marginalis dans le mod le transformationnel La pr sence d un sujet non r sorb en surface et syntaxiquement encombrant conduit formuler de nouvelles hypoth ses en particulier celle de mont e du sujet il faut alors admettre que le sujet de la compl tive monte en position de COD dans la proposition principale
124. la syntaxe de 69j est parfaitement correcte M me remarque pour l ast risque de 82b Control refers to a relation of referential dependance between an unexpressed subject the controlled element and an expressed or unexpressed constituent the controller the referential properties of the controlled element including possibly the property of having no reference at all are determined by those of the controller BRESNAN 1982 372 Relation qui sp cifie la co r f rence du pronom nul PRO Cette relation de cor f rence peut se faire par un ant c dent argumental contr le argumental dans la phrase ou par un r f rent g n rique dans le discours contr le arbitraire Cet ant c dent est appel le contr leur LAENZLINGER 2003 272 16 an 71 En effet si nous reformulons 76c en rempla ant l infinitive par une pr dication tens e nous obtenons par exemple 76d Si les diab tiques mangent trop sucr a ne tue pas qu eux Or Pimpossibilit de 76d s explique imm diatement sauf contexte extraordinaire le fait que les diab tiques mangent trop sucr ne peut raisonnablement pas entrainer la mort de non diab tiques qui ne mangent pas trop sucr Conclusion Le m me paradoxe mergeant syst matiquement de l hypoth se du contr le de Vinf par SN2 dans ces constructions infinitives nous d fendons dans MARSAC 2006 l id e que les structures Vinf V PREP SN2 n engagent
125. le terme autonomie indique aussi que l infinitif bien que r gi par le verbe recteur conserve son ind pendance pr dicative il ne s agglutine pas au verbe recteur pour former un complexe verbal deux l ments ce qui carte les infinitifs centres de p riphrases verbales Notons que les deux crit res d autonomie explicit s par R MI GIRAUD 1993 sont mutuellement exclusifs s il y a sujet propre il n y a pas de marqueur de subordination cas de figure des PSI inversement s il y a un marqueur de subordination il n y a pas de sujet propre Dans ce cadre th orique outre les PSI de la grammaire traditionnelle seuls deux types de propositions correspondent a savoir les interrogatives indirectes 6 7 et certaines relatives atypiques 8 10 6 Je ne sais que faire 7 Je me demande o trouver la clef 8 Il a de qui tenir 9 Il poss de de quoi payer 10 Les vrais commerciaux savent qui d marcher son sujet interpr tatif en constituent respectivement les deux actants compl tifs l un construit directement l autre indirectement La grammaire traditionnelle parle d infinitif de narration ou historique et l analyse comme le centre d une proposition autonome exprimant la modalit d clarative 35 Pour les interrogatives indirectes le marqueur de subordination est un mot interrogatif que o et le point d interrogation a disparu l interrogatif se trouve d ordinaire tel qu
126. le voit entend laisse en lire un a voix haute Toutefois 2 Comparer avec Jean croit lire un bon roman Jean croit en lire un bon Jean en croit lire un bon 108 GROSS 1968 signale que malgr le bloc verbal constitu par faire et l infinitif les ppv intrins ques les r flexives et les r ciproques se satellisent autour de Pinfinitif Pierre fait Jean se bat gt Pierre fait se battre Jean gt Pierre le fait se battre Faire ne s applique ni aux formes passives cf KAYNE 1977 ni aux transform es moyennes terminologie de GROSS 1968 pour d signer les formes passives moyennes ou semi passives Pierre fait Le bon vin s ach te ici gt Pierre fait s acheter le bon vin ici Pierre le fait s acheter ici CHOMSKY 1971 analyse le passif moyen comme r sultant de la transformation d une structure de base a sujet factice qui place le compl ment d objet direct en position de sujet et introduit la particule r flexive correspondante A ach te le bon vin ici gt Le bon vin s ach te ici Nous pourrions dire que le causatif est une op ration qui consiste a introduire un sujet dans la position de A avec l auxiliaire faire ce qui nous permettrait d expliquer les particularit s de verbes tels que faire qui n existent pas sans ppv r flexive mais qui ont une forme causative sans ppv Jean se tait Pierre fait taire Jean GROSS 1968 44 Enfin faire accepte lui m me le passif pronominal
127. lui seul l argument initial de V mais n en fait que partie 132c Qui est ce qui apprend nager depuis peu Le fr re de Pierre Pierre 186 Ainsi certains verbes imposent leur sujet ou leur objet des contraintes d ordre s mantique que l on appelle les restrictions s lectionnelles Insistons sur le fait que le probl me n est pas li ici la sous cat gorisation TELLIER 1995 91 La grammaire g n rative encode ces restrictions s lectionnelles dans les entr es lexicales des verbes en logique le nombre d arguments d un pr dicat est repr sent par des variables x y z entre parenth ses Cependant nous avons vu que le type s mantique des arguments et pas seulement leur nombre doit tre pr cis en effet la variable x peut tre remplac e par un SN inanim dans le cas de super performant ou terroriser mais non pas dans le cas de dormir Afin d introduire ce type de renseignement s mantique nous allons remplacer les variables par des tiquettes qui indiquent quel type s mantique doivent correspondre les arguments Ces types s mantiques sont appel s des r les th matiques ou r les r les th ta TELLIER 1995 92 93 87 D ailleurs Pierre est inscrit plus profond ment que le fr re de Pierre dans la structure syntagmatique de 132 Si nous raisonnons maintenant en termes de liage nous constatons que SN1 c commande PRO d une part
128. matins Jean descend court chez le boulanger acheter du pain frais 125 Jeanne sait par Nathalie tre aim e de Jean 126 Pierre discute n gocie avec son employeur pour avoir une augmentation 127 Benoit a longuement parlement avec sa femme pour 2mettre leur fils dans un lyc e priv Enfin notons qu il arrive que SN2 tombe la fois sous le coup de PC3 et de PC4 comme dans ces exemples de GROSS 1975 T2 128 Il cingle louvoie navigue vers la haute mer 1retrouver l escadre 129 Il coule sombre vers le fond retrouver les poissons 130 Paul s engouffre dans le couloir retrouver Marie Dans 128 130 en effet SN2 est n cessairement HUMAIN et introduit par une pr position s mantiquement pleine ce qui lui interdit doublement le statut de contr leur de l infinitif Conclusion De ce qui pr c de nous concluons que la possibilit pour un SN d tre contr leur est conditionn e par la nature de la pr position qui le pr c de BASCHUNG 1991 49 Cela dit le fait qu un SN pr c d d une pr position s mantiquement pleine soit un contr leur interdit ne signifie pas pour autant qu un SN pr c d d une pr position s mantiquement vide est n cessairement le un contr leur de l infinitif il s agit d une condition n cessaire et non pas suffisante 184 Pour le formalisme GPSG il s agit des pr positions marqueuses de cas 18
129. me infinitif occupe la fonction de compl ment du pronom celui L infinitif est en position d tach e par rapport au groupe nominal deux plaisirs d tachement mat rialis par la virgule ou le double point il occupe la fonction d apposition 19 L infinitif occupe la fonction de compl ment de l adjectif apte 39 12b Le plaisir de la lecture est moins contraignant que celui d crire 13b Le plaisir de lire est moins contraignant que celui de l criture 14b Jai deux plaisirs la lecture et le chant 15b Robert vient de r ussir son HDR il est maintenant apte la direction de recherches Toutefois il ne faut pas en conclure que l infinitif qu on peut r soudre par un d verbal ne constitue jamais une proposition infinitive lln J entends l aboiement du chien Inversement comme tous les verbes n ont pas leur d verbal un infinitif que l on ne peut pas r soudre par un nom ne constitue pas forc ment une proposition infinitive 16 Le plaisir de rouler en Porsche est incomparable 16a Le plaisir de la route en Porsche est incomparable En somme d apr s GREVISSE 1961 d s que l infinitif se r sout en une forme personnelle il constitue une proposition infinitive que l on puisse ou non le r soudre parall lement en un d verbal par cons quent la r solution par un d verbal ne montre que l infinitif ne forme pas une proposition infinitive que si parall lement la r so
130. ment d objet second me et le compl ment de prix six mille euros Au niveau s mantique ces arguments constituent respectivement l acheteur l l ment achet le vendeur et le co t de la transaction Pour une tude approfondie des compl ments argumentaux et non argumentaux du fran ais nous renvoyons CHEBIL 2004 L auteur fait une analyse syst matique de tous les SN directement r gis par le verbe et d finit pr cis ment les crit res syntactico s mantiques permettant de distinguer entre ceux qui sont des arguments du pr dicat et ceux qui ne le sont pas Le postulat principal est qu une m me structure syntaxique V SN accueille une multitude de configurations s mantiques distinctes selon que le SN est ou n est pas programm par la valence du verbe recteur Cette analyse s applique plut t bien la PSI r gie par un verbe de perception En revanche si le recteur est un verbe causateur de mouvement par exemple il est impossible de la maintenir Il en va de m me quand le subordonnant est un mot interrogatif Dans Je me demande qui inviter par exemple qui occupe la fonction de compl ment d objet direct du verbe inviter 66 67 68 69 26 donne a la proposition qu il introduit sa coh sion syntaxique une proposition introduite par un mot subordonnant quel qu il soit constitue toujours une unit phrastique un syntagme On caract rise les rapports de subordination selon la nature du su
131. mondes possibles 166 4 3 5 2 Contrainte sur le nombre d occurrences 167 VICP 168 5 1 Perception indirecte ou pist mique 170 5 2 Arguments en faveur de l hypoth se CRPI 173 5 2 1 Les conclusion indicator 173 5 2 2 Verbe de perception ou d activit intellectuelle 174 5 2 3 Le sujet de perception r alise ce qui se passe 175 5 2 4 De la perceptibilit de l tat de choses exprim par que P 175 5 2 4 1 Le sujet de perception est lui m me un protagoniste du proces d not par le verbe de que P a licaa s 176 5 2 4 2 Le temps de que P n est pas align sur celui de V ee 177 5 2 4 3 Et quand le temps de que P est align sur celui de V 178 5 2 5 Saillance perceptive in suffisante 179 5 3 Proposition finie PF ou proposition non finie PNF une question de sous cat gorisation 180 5 3 1 L ind pendance propositionnelle de que P 180 5 3 1 1 Les ICP et le Principe d V ridi it 5 una 182 5 3 1 2 Du r le de la sant mentale du percevant dans un CRPD 183 5 3 2 Indices syntaxiques de l appartenance de que P la cat gorie des PF 184 5 3 2 1 Une structure compl menteut ai tn AR ice 184 5 3 2 2 Suppression de SNL keene ete ee es 186 33 29 Gouvernement d SN rta nomena 186 6 Vers une solution en syntaxe
132. net textes lastcall fr doc Le march de l emploi de notre poque nous a familiaris s avec certaines exigences des employeurs ceux ci demandent un curriculum vitae ils pr cisent souvent manuscrit des certificats des r f rences et de plus en plus souvent nous voyons appara tre cette mention joindre photo r cente p 20 d apr s Albert DOPPAGNE Ethnie fran aise Bruxelles mars 1984 La photo est un document muet que l on souhaite voir compl ter par le reflet sonore de la personnalit Sans vouloir jouer au proph te il y a gros a parier que d ici peu se r pandra l habitude de demander en annexe au curriculum non plus seulement une photo mais aussi un enregistrement sonore de la voix un chantillon du langage du candidat p 20 d apr s Albert DOPPAGNE Ethnie fran aise Bruxelles mars 1984 Vous avez d ja vu des poissons remonter des rapides ce n est pas facile c est ce que la francophonie qui a quitt la France il y a trois ou quatre si cles a d faire Il a fallu tout le temps aller contre le courant p 26 d apr s Antonine MAILLET Vie Richelieu Ottawa printemps t 1996 Quand para tra cette livraison de la Revue g n rale l v nement qui nous frappe aujourd hui l assassinat d Itzhak Rabin sera d j vieux de quelques semaines et la paix de No l au contraire toute proche Comme Moise il ne verra pas la paix a dit le pr sident du
133. p 124 partir de Carmilla vous auriez pu avoir des conversations d lectables avec ma pupille Tandis qu avec cette derni re livraison je ne vois rien d int ressant se profiler l horizon L Astr e ma parole Hazel est sans doute la derni re personne qui lit encore Honor d Urf p 131 Je sens que la chambre de Hazel va devenir le salon des pr cieuses Vous me parliez de votre temps de vie Sachez qu il d pend en grande partie du degr d int r t de vos dialogues avec la petite Si je dois passer des mois vous couter commenter saint Fran ois de Sales je me lasserai pp 131 132 Pai de l amiti pour vous je ne pouvais plus supporter de vous voir vivre un tel enfer p 141 Les deux amies mont rent sur le rafiot La cadette livide contemplait l le qui s loignait L ain e radieuse regardait la c te qui s approchait p 167 Que vous pr pariez vous donc dire ma pupille Vous le savez bien Je veux vous l entendre dire p 173 Mlle Chavaigne prit Hazel par la main et l entra na dehors Loncours sortit donc sur le pas de la porte du manoir et les observa de loin Pas seulement J aimerais vivre ici avec vous Ce serait le plus beau cadeau d anniversaire que vous pourriez m offrir Au loin Loncours vit la pupille esquisser des gestes d enthousiasme Tout est perdu Elle sait maintenant pensa t il pp 178 180
134. par un verbe l infinitif au participe au g rondif WAGNER amp PINCHON 1962 497 Enfin dans une conception grammaticale l absence de terme subordonnant pose n cessairement probl me une proposition subordonn e est introduite par une conjonction autre que les conjonctions de coordination comme quand puisque ou par une locution conjonctive comme des que m me si ce qui exclut de la liste des propositions subordonn es les infinitives et les participiales GARDES TAMINE 1988 39 3 1 3 La disjonction du groupe infinitif Afin de d montrer que la notion de proposition infinitive ne trouve pas de justification linguistique r elle en fran ais MOIGNET 1973 souligne enfin la discontinuit des s quences infinitives 26 Je l ai entendu chanter 26a Le t nor que j ai entendu chanter 26b Cette chanson je la lui ai entendu chanter 26c Cette chanson je l ai entendu la chanter L auteur rappelle ainsi que l infinitif et son sujet logique sont syntaxiquement autonomes que ce dernier soit un pronom personnel 26 26b c ou relatif 26a or aucun type de proposition ne fournit d exemple d une subordonn e dont les l ments de base sujet et verbe sont disjoints par la pr sence du verbe r gissant MOIGNET 1973 117 Toujours dans la m me optique l auteur indique que la proposition subordonn e infinitive ne peut tre ni reprise ni annonc e par le contrairement une p
135. pas le contr le de Vinf par SN2 m me quand SN2 est interpr tativement consid r comme le sujet de Vinf Nous postulons alors que PRO est en mode de r f rence arbitraire et consid rons que SN2 s lectionne r troactivement dans l ensemble des r f rents possibles de PRO soit les x susceptibles de faire l action d not e par Vinf une classe r f rentielle sp cifique en l occurrence celle des r f rents qui ont la particularit d tre diab tiques 2 2 7 L l ment PRO et son contr leur L l ment PRO mat rialise le sujet sous entendu de l infinitif Dans cette nouvelle logique les transformations EQUI et RAISING sont abandonn es maintenant ce type de structure profonde n existe plus et la proc dure transformationnelle se retrouve sans emploi La th orie chomskyenne du gouvernement et du liage postule que l infinitif a un sujet phon tiquement nul l l ment PRO c est dire une position sujet non r alis e phon tiquement REMI GIRAUD 1993 130 Avec PRO c est tout un d bat qui s engage l infinitive est elle une phrase ou un syntagme verbal Comme un pronom anaphorique cet l ment n cessite un ant c dent pour tre dot d une r f rence constitu d ordinaire par un actant du verbe recteur on r cup re ainsi l interpr tation du sujet nul en contexte par cor f rence Mais il y a des exceptions notamment quand l infinitif occupe la fonction de sujet de phr
136. peinture pour la cave Concernant l infinitif son effacement semble toujours possible et cela sans que le sens initial de Vo s en trouve vraiment modifi 224 Aujourd hui j ai amen conduit emmen ma m re faire les soldes 224a Aujourd hui j ai amen conduit emmen ma m re Enfin si effacement de la compl mentation de la plupart des Vo n est pas possible il entraine in vitablement un changement d acception apr s conduire 226 226a 225 J ai amen envoy emmen les enfants cueillir des champignons 225a J ai amen envoy emmen 226 J ai conduit les enfants acheter leurs fournitures scolaires 226a J ai conduit L accord du participe pass d un verbe causateur de mouvement r pond aux m mes r gles que celui d un verbe de perception D abord le participe pass s accorde en genre et en nombre avec le compl ment d objet direct de Vo si et seulement si ce dernier le pr c de 227 Maxime a envoy Nathalie acheter de l eau min rale 227a Acheter de l eau min rale Maxime y a envoy Nathalie 227b Nathalie Maxime l a envoy e acheter de l eau min rale 227c Nathalie que Maxime a envoy e acheter de l eau min rale n est toujours pas revenue Cela dit et c est d j le cas avec les verbes de perception le participe pass d un verbe causateur de mouvement ne s accorde pas avec le compl ment d objet direct ant pos de Vinfinitif
137. peut tre assign par le verbe qui le gouverne qu un l ment de nature nominale ou adjectivale Ainsi l absence de Cas de que P semble d j expliqu e la constitution propositionnelle canonique de cette structure l emp che de marquer le Cas Accusatif qu elle devrait pourtant recevoir du verbe de perception la t te en tant le compl menteur que de morphologie invariable Reste expliquer le cas de figure de l ICP Si l on admet i que l ICP est le v ritable actant compl tif direct de V 11 que V doit assigner le Cas Accusatif son compl ment d objet direct si la morphologie de celui ci le permet et iii que l ICP n a pas de compl menteur susceptible de faire barri re l assignation du Cas par V alors nous pouvons consid rer que la discontinuit superficielle de ICP expose accidentellement SN2 Passignation du Cas Accusatif par V assignation de Cas qui est pr cis ment rendue possible par le fait que SN2 est de nature nominale donc morphologiquement apte marquer un Cas et constitue en quelque sorte la t te de la pr dication SN2 Vinf Conclusion Pour conclure nous dirons donc que les ICP sont des cas de scission actancielle un actant syntaxique est formellement scind fragment en deux l ments sans que cela engage sa constituance Autrement dit nous consid rons la s quence SN2 Vinf comme un m me actant compl tif discontinu ce qui explique selon nous pourquoi l infinitif n
138. plaisir a la voir se faire molester par le h ros qui se contente finalement d assouvir notre propre d sir de la chatier pour sa b tise et sa m diocrit Thibault Isabel LA FIGURE DU MECHANT MEGALOMANE DANS LES FILMS DE DIVERTISSEMENT http www thibaultisabel com la figure du mechant megalomane dans les films par 33 doc La tension augmente et les pressions sont exerc es de toutes parts Gene Hinkel le chef jaugeur est venu nous signaler que quelqu un nous avait vus ne pas embarquer la porte qui devait l tre A quoi nous avons r pondu que nous en avions une autre Et ce soir il 234 145 146 147 148 149 150 151 est revenu la charge ayant d couvert qu il nous manquait une ficelle inutile mais indispensable sur le m t http www swissparalympic ch paralympics sydney2000f news news8 doc Apr s deux jours de marche pr s de la ville de Sichar en Samarie J sus fatigu par la route s est assis au bord d un puits Il est environ midi ses compagnons sont all s en ville acheter manger Une femme du pays vient chercher de l eau La femme lui dit Celui qu on appelle le Lib rateur le Christ doit venir bient t Quand il viendra il nous expliquera tout C est moi r pond J sus Les compagnons de J sus reviennent ce moment l Ils sont surpris de le voir parler avec cette femme Aucun pourtant n ose lui demander ce qu il lui a dit La femme laisse l sa cru
139. pour Jean BASCHUNG 1991 92 87 Faire cela est n cessaire pour Marie BASCHUNG 1991 92 88 Faire cela est contraire aux habitudes de Jean BASCHUNG 1991 92 89 Br ler les feux rouges est dangereux pour les pi tons BASCHUNG 1991 93 Dans la litt rature la plupart de ces pr dicats rel vent du contr le obligatoire ce qui signifie pour l essentiel que l infinitive doit tre contr l e dans sa phrase matrice cf le PCOI de BASCHUNG 1991 38 Concr tement il faut comprendre que Vinf doit tre contr l par l argument final de V i e SN2 Dans les cas de figures comme 78 81 88 lorsque SN2 comporte un compl ment du nom i e lorsque sa structure est smSN de SN le contr le prend en compte le syntagme maximal de type SN PC2a s lectionne le seul contr leur possible l int rieur de ce SN complexe la t te nominale de SN2 tant obligatoirement ABS elle n est pas non restreinte et n est pas un contr leur ad quat Son compl ment n est pas contraint de la sorte et devient le seul candidat possible BASCHUNG 1991 92 93 Notons que PC2b interdit galement que le SN ABS soit le contr leur dans 80 81 88 un SN pr c d d une 70 pr position s mantiquement pleine est un contr leur interdit mais pas un co contr leur interdit BASCHUNG 1991 38 Pour les pr dicats verbaux 69h 84 SN2 est la plupart du temps obligatoire ce qui explique p
140. pour la chaudi re Vo promettre se plaindre jurer se vanter Normalement No et Ni Nnm t la r duction de la compl tive l infinitif n est jamais obligatoire les deux constructions sont usuelles LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 130 375 Pierre promet Marie qu il rentrera t t 375a Pierre promet Marie de rentrer t t M me quand N et N2 ne sont pas cor f rentiellement li s la r duction infinitive est possible condition que la forme passive de la compl tive puisse exister 127 376 Christophe se plaint que le patron l a ignor pendant la r union 376a Christophe se plaint le patron de l avoir ignor pendant la r union 376b Christophe se plaint d avoir t ignor par le patron pendant la r union La compl tive et l infinitive sont une source pour le apr s promettre et jurer et une source pour en apr s se plaindre et se vanter 377 Pierre a t il promis Marie qu il rentrerait de rentrer t t ce soir Oui il le lui a promis Non il ne le lui a pas promis 378 S bastien s est plaint a Marie qu il est malade d tre malade qui s en est il plaint dis tu 2 A qui se l est il plaint dis tu 228 Dans un style moins ch ti les pronoms e et en peuvent respectivement tre remplac s par a et de a 379 Philippe a promis qu il nous inviterait bient t Quand a t il promis cela a 380 Ma
141. qu une proposition infinitive donc un verbe tens d j translat en substantif peut tre elle m me translat e en adjectif encodeur A en l occurrence par le translatif de c est ce ph nom ne que TESNI RE 1953 appelle translation du premier degr complexe ou translation double p 21 L auteur encoderait cette translation comme suit Z gt O gt A ce qui signifie qu un verbe devient substantif puis adjectif Pour une meilleure lisibilit nous avons encadr d un trait discontinu la proposition infinitive au stade o elle n est pas encore translat e en adjectif Conclusion Pour TESNI RE 1953 1965 tout infinitif qui n est pas pr c d d un d terminant nous nous permettons d ajouter et qui n est pas en emploi autonyme constitue une proposition infinitive et r sulte de la translation d une forme verbale tens e en substantif Aucun autre crit re distinctif n est retenu par l auteur 2 2 3 Le compl ment d objet direct de l infinitif et la contrainte de localit HADERMANN 2003 315 la suite de SLOCK 1925 propose un crit re de reconnaissance de la proposition infinitive pour le moins atypique le compl ment d objet direct de l infinitif le cas ch ant doit tre impossible englober dans l analyse de la principale De tous les ouvrages que nous avons consult s seuls SLOCK 1925 et HADERMANN 2003 mentionnent ce crit re de reconnaissance le crit
142. quand l ant c dent est quantifi 98 98a que lorsqu il est r f rentiel 97 Cet homme croit qu il est indispensable 97a Cet homme est indispensable Je crois aussi qu il est g nial 98 Dans chaque groupe humain quelqu un croit qu il est indispensable 98a Dans chaque groupe humain quelqu un est indispensable Je crois en outre qu il est g nial C est pourquoi REINHART 1983 tablit une contrainte portant sur l ant c dent quantifi Un ant c dent quantifi doit c m commander l expression qui l anaphorise Avant elle POSTAL 1971 avait tabli la contrainte de pr c dence reformul e ici par ZRIBI HERTZ 1996 89 un ant c dent r f rentiel peut suivre son anaphorique en structure s un ant c dent quantifi doit pr c der son anaphorique en structure s POSTAL 1971 avait form son hypoth se partir de l observation d exemples comme 99 Pierre adore l infirmi re qui le soigne 99a L infirmi re qui le soigne adore Pierre 100 Chacun aime de la m me fa on l infirmi re qui le soigne 100a L infirmi re qui le soigne aime chacun de la m me fa on REINHART 1983 note cependant que la contrainte de pr c dence ne pr dit ni l chec de 101 ni le succ s de 101a 101 Derri re chacun il sentait la pr sence d un gendarme 101a Derri re lui chacun sentait la pr sence d un gendarme D o la contrainte sur l
143. que Paul est malade Le fait que Pierre soit malade me chagrine La pr position de est un compl tiviseur dans la phrase Je crains de le rencontrer DLSL 102 La position COMP n est pas r serv e aux subordonn es en posant l existence d une telle position COMP on fait l hypoth se que la structure de toute phrase est cens e comporter cette position m me si aucune unit lexicale perceptible ne l occupe MAINGUENEAU 1994 40 Se pose alors le probl me de la d limitation de la phrase est ce le domaine consid r sans la position de compl menteur i e l espace o se distribuent les fonctions des cat gories majeures organis es autour du verbe MAINGUENEAU 1994 40 ou le domaine contenant une case COMP toujours disponible mais pas toujours exploit e Cf notamment DUBOIS amp LAGANE 1993 199 185 Je souhaite que je vienne gt Je souhaite venir 144 J esp re que je viendrai demain gt J esp re venir demain 138 13 14 o 14 52 2 2 5 La transformation RAISING TO OBJECT Pour exposer les principes de cette transformation et en d battre nous envisagerons deux cas de figure selon que le verbe recteur est un verbe de perception 2 2 5 1 ou un verbe causateur de mouvement 2 2 5 2 2 2 5 1 V est un verbe de perception A pr sent nous allons voir comment la transformation RAISING TO OBJECT qui permet l mergence d une proposition infinitive dans la com
144. que se et le n anaphorisent pas n importe quel ant c dent de fa on al atoire nous repr sentons les diff rentes possibilit s interpr tatives succ s et checs de 110 111 au moyen d indices 110a Pierre regarde Paub se2 1 3 photographier llla Pierre regarde Paub lei photographier Les diff rentes indiciations de 110a 111a indiquent que se n anaphorise que Paul a l exclusion de Pierre et d une tierce personne r cup rer en contexte tandis que e anaphorise Pierre ou une tierce personne l exclusion de Paul Du reste si l on admet la suite de CHOMSKY 1991 que se est un anaphorique de type A et que e en est un de type P les checs de 110a 111a sont pr dits dans 110 seul Paul c commande se dans son domaine local Paul se photographier dans 111 e ne peut pas anaphoriser Paul qui pourtant le c commande puisque la contrainte de localit de LEES amp KLIMA 1963 pr voit qu un anaphorique de type P doit tre libre dans son domaine local Paul le photographier ce qui ne l emp che pas d tre li l ext rieur de ce m me domaine par Pierre par exemple qui le c commande galement ou libre en cas d anaphore discursive Par cons quent nous pouvons dire que les propri t s interpr tatives des anaphoriques dans les exemples 110 et 111 tayent l hypoth se que les syntagmes entre crochets sont bien des propositions ZRIBI HERTZ 1996 108
145. quel but Jean traine t il Marie au mus e Pour voir l exposition Pour ce qui est du type de pronominalisation nous pouvons voir que l infinitif donne lieu y les clitiques objets traditionnels tant exclus 60t Acheter du pain Jean y envoie Marie tous les matins 60u Acheter du pain Jean l en envoie Marie tous les matins 61x Chercher Arthur Jean y conduira Marie la semaine prochaine 61y Chercher Arthur Jean le en conduira Marie la semaine prochaine 62q Faire du ski Jean y emm nera Marie cet hiver 62r Faire du ski Jean l en emm nera Marie cet hiver 63m Voir l exposition Jean y tra ne Marie ce soir 63n Voir l exposition Jean le en tra ne Marie ce soir Toujours pour ce qui est de la pronominalisation il appara t clairement que l infinitif n est rempla able par y que si le compl ment locatif nominal de V n est pas r alis 60v Acheter du pain Jean y envoie Marie la boulangerie 63 61z Chercher Arthur Jean y conduira Marie a l a roport 62s Faire du ski Jean y emm nera Marie a la montagne 630 Voir l exposition Jean y tra ne Marie au mus e Les tests qui pr c dent montrent que les verbes causateurs de mouvement ont un comportement syntaxique similaire celui des pr dicats RAISING Pinfinitif qui occupe normalement la fonction de compl ment de but monte occuper la position du compl ment locatif nominal SP
146. r duction est interdite 369a 370a 369 Pierre r p te Marie qu il ne lui crira plus 369a Pierre r p te Marie ne plus lui crire 370 Pierre r p tait Marie qu il ne lui crirait plus 370a Pierre r p tait Marie ne plus lui crire La pronominalisation de l infinitive se fait normalement par a difficilement par e et presque jamais par z ro 371 Pierre lui a dit avoir tout compris Et il lui a dit a quand Et il le lui a dit quand Et il lui a dit quand Enfin quand le compl ment nominal N peut tre supprim ou sous entendu cela am liore nettement la qualit de la phrase 372 N ont ils pas dit au juge tre innocents 372a N ont ils pas dit tre innocents Vo garantir murmurer raconter D ordinaire No et Ni Nhum Si N2 No la compl tive peut se r duire mais condition que V gt soit dot d un auxiliaire temporel ou modal 373 Jean me raconte garantit qu il a fait la roue sur une poutre de dix centim tres de large 373a Jean me raconte garantit avoir fait la roue sur une poutre de dix centim tres de large 373b Jean me raconte garantit faire la roue sur une poutre de dix centim tres de large 374 Le r parateur nous a garanti qu il ne pouvait rien faire pour la chaudi re 374a Le r parateur nous a garanti ne rien pouvoir faire pour la chaudi re 374b Le r parateur nous a garanti ne rien faire
147. rappelle qu il faut un certain niveau de d structuration pour qu une pr dication puisse tre consid r e comme une pr dication seconde ce qui inclut les constructions suivantes 33 Elle a les yeux bleus 34 Pai la t te qui tourne 137 35 J ai mon petit qui est malade 36 Voila le facteur qui passe 37 Il y a une place de libre 38 J ai vu Pierre qui courait toute vitesse Par d structuration il faut comprendre que le th me et le rh me constituant la pr dication seconde sont plus ou moins autonomes syntaxiquement 33a Ce sont les yeux bleus qu elle a 33b Ce sont les yeux qu elle a de bleus 38a Je Pai vu Pierre qui courait toute vitesse 38b Je Pai vu qui courait toute vitesse Pierre Il faut noter cependant que le niveau de d structuration n emp che pas l accord de se faire quand l l ment pr dicatif peut le marquer 35a Jai mes petits qui sont malades 36a Les voil qui passent le facteur et son chien 37a Il ya plusieurs places de libres 38c Pierre et Danielle je les ai vus qui couraient toute vitesse Enfin tous les infinitifs occupant une fonction syntaxique dans la compl mentation de Vo sont n cessairement exclus des pr dications secondes quel que soit l actant de Vo qu ils prennent au niveau s mantico logique pour argument initial 39 La chaleur touffante des discoth ques force les clients consommer plus
148. rentes correspondant 168 168a les unes et les autres ayant leurs propres caract ristiques distributionnelles Les ouvrages que nous avons consult s en d nombrent huit que nous nous proposons de parcourir dans le d veloppement qui vient A NV Q Vo est un verbe de mouvement D apr s GROSS 1968 75 V Q peut tre pronominalis ou d tach avec formation de la ppv y 169 Pierre est il retourn chercher sa monnaie 169a Non il n y est pas retourn 12 Formalisme de GROSS 1968 l indice i e 0 1 de Y signifie que N est le sujet de V p 62 195 Vo Vines No Nan Vi Vn avoirl tre devoirlvouloir savoir V presque toujours un verbe d action Liste non exhaustive des Vo possibles aller s en aller courir descendre entrer monter partir passer remonter rentrer repartir rester retourner revenir sortir venir tre Contrairement LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 93 nous n acceptons pas arriver J arrive tout de suite prendre vos valises 99 En r alit l infinitif de ces constructions est rarement pronominalisable 170a 171a 172a m me s il existe toujours des moyens d tourn s 173a 170 Pierre est venu jouer 170a Pierre y est venu 171 M lanie est sortie prendre l air 171a M lanie y est sortie 172 Rudolph s en va d jeuner 172a Rudolph s y en va 173 Tues venu t l phoner 173a No
149. s ur se plaint qu elle a d avoir des migraines Et elle se plaint de a souvent Pour finir le compl ment nominal a N peut facilement tre supprim et rester sous entendu 381 Mon ami Fabrice promet toujours qu il sera d tre l heure 382 A chaque trajet en voiture ma m re se plaint qu elle a d avoir la naus e F No Vo Ni que P subj Dans ces constructions op ratrices Vo sugg rer ordonner souhaiter offrir proposer refuser crier dire crire rappeler r p ter r pondre t l graphier t l phoner d fendre demander permettre commander pardonner arriver et No et Ni Nium Certains de ces Vo permettent la r duction de la compl tive No Vo Ni de V Q quand son sujet est cor f rent leur compl ment nominal soit si N2 N 383 Il lui crit qu elle vienne le plus vite possible 383a Il lui crit de 2 1 2venir le plus vite possible 22 Notons la possibilit de passer de que V de ce que V sans changer le mode indicatif S bastien s est plaint Marie de ce qu il est malade La compl tive que P est source de en ce qui provient de ce que ces verbes entrent dans le cadre No Vo N de ce que P GROSS 1968 89 S bastien s est plaint Marie de ce qu il est malade 0 M me chose quand Vo permettre 229 128 D autres permettent la r duction de la compl tive quand son sujet est cor f rent leur compl ment nominal soit
150. saw leave Si John n a vu partir personne alors il n y a personne que John ait vu partir HIGGINBOTHAM 1983 1984 155 En m langeant les donn es de BARWISE 1981 et d HIGGINBOTHAM 1983 1984 sur le Principe de V ridicit nous obtenons donc l hypoth se que la v rit d un CRPD dont le verbe principal n est pas la forme n gative implique celle de ICP y compris quand SN2 est un quantifieur comme quelqu un Dans cette optique ICP a comme que P une valeur de v rit ind pendamment de celle de la principale 5 3 1 2 Du r le de la sant mentale du percevant dans un CRPD Cela dit comme le souligne BAYER 1986 la suite de GREWENDORF 1984 there is nothing wrong with perception reports which are followed by a statement that the perception must have been a hallucination p 37 43 John heard someone play the piano but there was nobody around BAYER 1986 37 M me remarque chez LABELLE 1996 pour qui l inf rence de l ICP SN2 quantifi Si Jean a vu quelqu un partir alors quelqu un est parti n est pas valide 44 Pierre commence perdre la t te hier il a vu une soucoupe volante atterrir dans son jardin p 5 Ainsi la suite de LABELLE 1996 nous pr f rons consid rer que dans X a vu a NP Ving Dd n est pas pr suppos il est pos comme compl ment de perception de X Sa v rit est assum e par X mais pas n cessairement par le locuteur En
151. si le compl ment d objet de l infinitif est cor f rentiellement li son sujet Pierre a fait Jacques tue Pierre gt Pierre a fait tuer Pierre par Jacques Pierre s est fait tuer par Jacques Contrairement a aisser et aux verbes de perception faire ne permet le plus souvent que l ordre N1 V Inf N2 que N2 soit de forme directe 232 232a ou indirecte 233 233a 232 232a 233 233a Issam fait travailler mon ami Fabrice dans son entreprise Issam fait mon ami Fabrice travailler dans son entreprise EDIE 11a 207 Pierre a fait crire un courrier d excuses par Danielle Pierre a fait par Danielle crire un courrier d excuses Cependant si N2 est un pronom personnel n cessairement objet tant t il pr c de faire 234 tant t il s intercale entre faire et l infinitif 235 234 235 Issam le fait travailler dans son entreprise mon ami Fabrice Fais le travailler un peu plus Enfin si N2 est un pronom relatif il pr c de alors le sujet de faire 236 Fabrice qu Issam fait travailler dans son entreprise est un ami de longue date Quand Vo est laisser le positionnement des pronoms de l infinitif est identique ce qui se produit quand Vo est un verbe de perception Avec faire quand le compl ment d objet de Pinfinitif n est pas pronominalis ou n est pas r alis son sujet logique se cliticise sur faire 237 ou sur son auxiliaire l
152. sonner les douze coups de midi tous les jours D ailleurs en for ant la syntaxe nous aboutirions 38d Il les les entend sonner tous les jours Par cons quent si le compl ment d objet direct de l infinitif se pronominalise sur le verbe recteur il n y a pas de proposition infinitive ce qui exclut d ores et d j les constructions factitives 39 Le professeur de soutien nous a fait refaire en colle les exercices que nous n avions pas compris en Cours 39a Le professeur de soutien nous les a fait refaire en colle 39b Le professeur de soutien nous a fait les refaire en colle Nous ferons deux remarques sur cette contrainte de localit D abord tout infinitif r gi par un verbe bitransitif et contr l par l autre compl ment de ce verbe constitue n cessairement avec son sujet interpr tatif une proposition infinitive son propre compl ment d objet direct ne se pronominalisant jamais autour du verbe principal 40 J ai dissuad Paul d acheter ce roman 40a Jai dissuad Paul de l acheter ce roman 40b Je l ai dissuad Paul d acheter ce roman Ensuite si le verbe principal est laisser ou un verbe de perception passive il arrive qu une m me phrase permette au compl ment d objet direct de l infinitif de se satelliser autour de son pivot 39d f ou de s attacher au verbe principal 39c e 39c Les exercices que nous n avions pas compris en cours le professeur de
153. sujet cf galement LABELLE 1996 qui la suite de ROCHETTE 1988 distingue entre les ICP de cat gorie s mantique V NEMENT la cat gorie s mantique V NEMENT dont la r alisation canonique est I que l on pourrait traduire par T si l on admet une multiplicit de cat gories fonctionnelles correspond une Action dont la r alisation est ind pendante de l v nement d crit par le verbe principal Il s agit d une description d finie d une action ou d un tat de fait qui n a pas de valeur de v rit propre Le compl ment phrastique correspondant est un IP l infinitif ou un C au subjonctif p 2 et les ICP de cat gorie s mantique ACTION la cat gorie s mantique ACTION dont la r alisation canonique est V correspond un v nement r duit qui n a pas d existence ind pendante de l v nement d not par le verbe principal Pierre veut partir Le compl ment phrastique correspondant est un VP les compl ments verbaux dans les constructions dites restructuration sont de ce type pp 1 2 149 direct du verbe de perception et le proc s dans lequel cette entit est impliqu e MILLER amp LOWREY 2003 159 Pour ce faire nous envisagerons trois approches d abord nous montrerons que l ICP constitue une unit un bloc logique 4 1 ensuite que les restrictions s lectionnelles ne permettent pas de postuler que V s lectionne s mantiquement SN
154. t l 48 189 194 197 198 Cohesion caia 27 29 30 39 44 54 81 149 150 157 169 189 191 207 210 213 Compl mentation 1 2 13 18 26 32 38 39 43 44 49 53 54 59 84 106 107 110 114 116 117 119 130 138 139 141 143 144 145 189 191 192 193 194 196 206 210 213 221 Compl menteur ooocoooccconcncononinonccnononinno 2 24 38 39 52 54 56 63 65 124 184 185 187 188 193 209 211 213 GONGIUSTONANGICGIOR ida dias 172 173 178 179 AAE n EAEE E E E E S teen SONDEO svaxeseuset 2 140 149 189 194 207 209 210 211 213 Constructions infinitives 1 2 7 8 9 33 34 50 52 67 72 79 82 93 94 123 130 138 139 141 144 149 211 213 215 CONAM isso torbe 15 18 24 28 38 51 79 80 81 84 85 87 89 94 106 134 177 181 208 Contre TCOMICITS iran oia 165 Comtr le oocccnnocnccnnnno 1 24 34 61 66 70 71 72 79 83 84 86 89 93 94 98 116 118 152 155 156 217 220 Controle iniciada vero 61 66 70 71 72 85 86 87 88 89 94 155 Corera ainia trae icons 23 24 30 67 71 72 78 79 99 122 123 155 CRPD Compte Rendu de Perception Directe 149 151 152 153 158 159 160 161 162 163 168 169 170 175 177 178 179 182 183 190 192 196 197 202 203 205 206 207 208 209 210 211 215 CRPI Compte Rendu de Perception Indirecte 170 173 175 179 207 D D p
155. tifs directs comme dans 72 Pierre s est achet deux costumes Pour l exemple 72 il n existe pas notre connaissance de th orie syntaxique qui ne postule pas que la s quence deux costumes est un seul et m me actant compl tif de V Pourtant si l on en juge par le test de constituance le plus classique la pronominalisation cette s quence est manifestement discontinue 72a Deux costumes Pierre se les est achet s 72b Des costumes Pierre s en est achet deux La m me observation peut d ailleurs tre faite partir du proverbe donn en 73 o la relative d terminative n est manifestement pas directement rattach e son ant c dent alors qu elle l est dans 74 73 Tel est pris qui croyait prendre 74 Tel qui rit vendredi dimanche pleurera Dans cette optique l ICP constitue selon nous le seul actant compl tif du verbe de perception transitif direct qui la r git Pour valider notre hypoth se nous avons avanc des arguments syntaxiques et s mantiques mettant en vidence l adjacence de l ICP malgr sa discontinuit apparente Les r sultats ainsi obtenus en syntaxe sont en ad quation avec l hypoth se que les ICP constituent l argument final d un pr dicat bivalent i e une seule et m me unit s mantico logique Les arguments ont t d velopp s selon quatre axes d abord ceux qui mettent directement en vidence la coh sion des termes de
156. tives que P ind il arrive que des compl tives directes de type que P subj se r duisent en infinitifs pr c d s d un de non pr positionnel Les verbes susceptibles d occuper la position de Vo sont envisager affecter m riter sugg rer ordonner souhaiter offrir proposer refuser exiger obtenir regretter dire la plupart des cadres sujet impersonnel tant galement concern s 163 163a 162 Dominique a sugg r Marianne qu elle prenne le volant 162a Dominique a sugg r Marianne de prendre le volant 163 Il arrive Marianne qu elle perde ses lunettes 163a Il arrive Marianne de perdre ses lunettes Le probl me du de sorti de nulle part est bien entendu repos le de pr sente un probl me de source puisque de V2 Q est un compl ment direct GROSS 1968 140 En attestent les constructions semi cliv es 162b 163b 162b Ce que Dominique a sugg r Marianne c est qu elle prenne le volant de prendre le volant 12 No Vo a N que P r duction pour N No gt No Vo a N de V2 Q 193 GROSS 1968 souligne que la compl tive peut tre pronominalis e par le pour pr voir promettre la ppv est le et non pas en N en pr voit E de V Q que P No le pr voit E de V2 Q que P p 138 ce qui donnerait Fabrice l avait pr vu qu il arriverait en retard Intuitivement nous consid rons l annonce et la reprise de que P par le comm
157. tudiants Nizar n avait jamais t plac en garde vue avant les meutes Des policiers l ont vu jeter des projectiles dans 231 121 122 123 124 125 126 127 un quartier de La Seyne sur Mer Sur la foi de leurs t moignages qu il conteste il a t condamn par le tribunal correctionnel de Toulon Ibidem M Bush a cit en exemple la France qui tire du nucl aire environ 80 de son lectricit Il a aussi voqu les efforts de la Chine et de l Inde pour d velopper leur parc Le pr sident am ricain entend r duire de 75 d ici a 2025 la d pendance des Etats Unis au p trole du Proche Orient L augmentation constante du prix de l essence est devenue un enjeu majeur des lections parlementaires de mi novembre avec AFP Bush invite relancer la construction de centrales nucl aires Le Monde dition du 25 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 775690 0 html L ambition de M6 d tre la grande chaine g n raliste des moins de 50 ans d range les t l visions rivales Cet agacement trouve son illustration a l occasion du mercato des animateurs et des pr sentateurs qui voit s op rer depuis quelques semaines des transferts d une cha ne l autre Guy Dutheil La bataille M6 TFl s intensifie Le Monde dition du 20 Mai 2006 http www lemonde ft cgi bin ACHATS acheter cgi offre ARCHIVES amp type_item ART ARCH 30J amp objet_id 945597 Apr s s
158. vari t particuli re d attributs de l objet p 175 L auteur analyse l infinitif comme un pr dicat de l objet parce qu il poss de les trois grandes propri t s syntaxiques des structures a AO l infinitif manifeste une autonomie certaine vis vis de SN2 entre en coalescence avec le verbe de perception et suit un groupe nominal dont il pr dique quelque chose Notons que ces arguments sont les m mes qui ont t g n ralement avanc s pour d fendre l hypoth se que l infinitif est le deuxi me compl ment ou actant compl tif du verbe de perception Nous d fendrons quant nous l hypoth se inverse malgr des faits syntaxiques et distributionnels favorables l infinitif des ICP ne doit pas tre analys comme un pr dicat de l objet Pour d fendre notre point de vue nous montrerons qu il y a plus de propri t s des pr dicats de l objet que l infinitif des ICP ne poss de pas que de propri t s qu il poss de En ce sens nous inscrivons notre r flexion dans un cadre th orique o une m me architecture syntaxique peut accueillir des configurations s mantiques tr s loign es Nous proc derons en deux temps apr s avoir r capitul bri vement les propri t s syntaxiques que l infinitif des ICP poss de en commun avec les pr dicats de l objet compl tifs et amalgam s 6 2 1 nous rel verons et tudierons les caract ristiques syntaxiques et s mantiques fondamentales qu
159. verras pleurer 28 Paul ne l a pas vu pleurer 29 Est ce que Paul l a vu pleurer 30 Paul doit peut veut croit le voir pleurer 31 Si Paul voit Pierre pleurer 32 Si je l avais vu pleurer je l aurais consol 33 Je regrette de la voir pleurer 27a Tu le verras qui pleurera qui pleure 28a Paul ne l a pas vu qui pleurait 29a Est ce que Paul l a vu qui pleurait 30a Paul doit peut veut croit le voir qui pleure 166 Gla Si Paul voit Pierre qui pleure 32a Sije l avais vu qui pleurait je l aurais consol 33a Je regrette de la voir qui part 246 Cette opposition fondamentale entre ICP et RCP trouve au moins deux explications compl mentaires d abord en tant que forme verbale non tens e l infinitif exprime un v nement d tach de ses coordonn es temporelles donc d pla able dans un monde possible 27 33 ce qui n est pas le cas de la RCP qui par son verbe conjugu ancre n cessairement l v nement dans la temporalit ensuite tant intrins quement limit e d crire un objet de perception au moment o il est per u la RCP ne peut pas permettre le report de la perception de cet objet un monde possible ce qui explique respectivement l chec du futur 27a de la n gation 28a de l interrogation 29a des auxiliaires modaux 30a et de la tournure hypoth tique 31a 4 3 5 2 Contrainte sur le nombre d occurrences
160. 0 Toutefois m me dans ce cas de figure l effacement de X peut tre r alis si l activation d une zone active est envisageable 36 J entends le feu cr piter GUIMIER 1999 180 36a J entends le feu GUIMIER 1999 180 Inversement quand un verbe de perception r git un SN2 non pr diqu 38 71 104 il est presque toujours possible de restituer un infinitif 38a 71a 104a 38 Je lui ai dit qu elle pouvait crier que a ne servirait rien personne ne l entendrait 71 Je ne vous comprends pas Il n y a personne sur cette le Si nous nous promenions personne ne pourrait vous voir Vous n avez rien a craindre 104 J entends longueur de temps de la part de filles plut t disgraci es Il ne suffit pas d tre belle 38a Je lui ai dit qu elle pouvait crier que a ne servirait rien personne ne l entendrait crier le faire 7la Si nous nous promenions personne ne pourrait vous voir vous promener le faire 104a J entends dire longueur de temps de la part de filles plut t disgraci es Il ne suffit pas d tre belle Dans les exemples pr c dents que nous ayons effac l infinitif ou que nous l ayons restitu il ne semble pas que cela ait grandement modifi le sens perceptif de V en tant que tel Le sens de la phrase s en trouve bien entendu modifi entendre quelqu un chanter v hicule une information plus pr cise a tout le moins plus d
161. 0 ans de unes de la html Le travail men par l Institut national am ricain de la Sant a concern 285 enfants de 2 a 3 ans Tous pr sentaient une respiration sifflante caract ristique de la maladie asthmatique Pendant deux ans une partie des enfants s est vue administrer quotidiennement des corticoides inhal s les autres recevant un placebo Tous ont t suivis pendant un an New England Journal of Medicine mai 2006 Pour pr venir l asthme point de corticoides by vendredi 26 mai 2006 http fr news yahoo com 26052006 185 pour prevenir l asthme point de corticoides html Le Petit Chaperon rouge se d shabille et va se mettre dans le lit o elle fut bien tonn e de voir comment sa M re grand tait faite en son d shabill Elle lui dit Ma m re grand que vous avez de grands bras D apr s Charles Perrault Le Petit Chaperon rouge http www2b ac lille ft weblettres tice magicien s8 chaper doc Le meilleur moyen d apprendre a parler en public est de s entrainer seul et en groupe Entrainez vous devant un miroir Faites attention votre gestuelle votre d bit et votre locution Entrainez vous devant vos proches et amis Demandez leur de faire des commentaires Si vous en avez la possibilit faites filmer votre conf rence Puis regardez la vid o pour voir comment vous vous exprimez et bougez afin de corriger vos d fauts Vous voulez faire une conf rence sur les mines antipersonnelles
162. 1 ce qui n est manifestement pas le cas Intervient alors la transformation RAISING TO OBJECT qui remplace la transformation EQUI Par Peffacement de COMP dans l exemple 491 SN2 monte occuper la position du compl ment d objet direct de V et par l m me sa fonction ce qui conf re l infinitif une position de troisi me constituant dans le syntagme verbal 49j le point sur lequel nous insistons est que les propositions infinitives n exigent pas n cessairement une repr sentation syntaxique comme des propositions i e comme des P BASCHUNG 1991 75 Ainsi la mont e de SN2 en position objet dans la construction infinitive qui fait que le verbe principal a en quelque sorte un objet double est une situation exceptionnelle qui n est jamais admise en dehors de l infinitive BASCHUNG 1991 76 49k Jean entend Marie cela Arthur une chanson 50n Jean voit Marie cela Arthur une chanson 51d Jean observe Marie cela Arthur une chanson Il faut toutefois pond rer cette affirmation s il est vrai que la rection d un objet double par un verbe de perception est exceptionnelle il n est pas vrai en revanche qu elle n est jamais admise en dehors de l infinitive En t moigne la commutation de l infinitif par une relative pr dicative quand SN2 est cliticis 491 Jean l entend qui chante 500 Jean la voit qui cueille des fleurs Sle Jean
163. 1973 KIRSNER amp THOMPSON 1976 et MILLER amp LOWREY 2003 nous proposons d expliquer la viabilit d exemples comme 21 22 par le jeu des inf rences pragmatiques partir de 6 John saw Mary open the door l ment de sens John saw Mary qui semble tre v hicul ne fait en r alit pas partie du sens propre de ces phrases ce que K amp T appellent le meaning c est dire que cet l ment de sens ne rel ve pas de la s mantique au sens strict de ce terme Il s agit au contraire d une implicature au sens de Grice 1975 c est dire une inf rence pragmatique ce que K amp T appellent le message construite a partir du sens propre Cette inf rence est imm diate dans la plupart des phrases du type 6 puisque dans l immense majorit des cas o un exp rient per oit un proc s dont le r f rent X est le sujet cet exp rient per oit en m me temps X MILLER amp LOWREY 2003 162 Il suffit alors pour chaque phrase de trouver au moins un concours de circonstances possible 241 Nous remercions Georges Kleiber pour cet exemple 242 1 est vrai qu il semble inappropri de soutenir ici que le CRPD implique la perception en l occurrence auditive du fermier Il y a fort parier au contraire que ce qui est per u ne consiste en r alit que dans les cris du cochon se faisant gorger Et quand bien m me le fermier parlerait ou crierait galement les hurlements d
164. 2 4 2 enfin que le s r f rent s de SN2 ne constitue nt pas cognitivement l objet de perception de V 4 3 4 1 Les ICP constituent une unit logique Un premier moyen de montrer que l ICP engage la perception de l v nement d not par l infinitif est selon nous de d montrer le caract re monobloc de ces structures au niveau logique de l analyse Pour cela nous utiliserons six tests syntaxiques qui devront r v ler l adjacence la coh sion de l ICP 4 1 2 mais avant cela il nous a paru int ressant de constituer une liste des diff rentes observations qui nous ont conduit interpr ter l ICP comme la d notation d un v nement 4 1 1 4 1 1 Intuition s mantique d un pr dicat deux arguments L intuition s mantique que nous avons d un pr dicat de perception deux arguments VICP tant l argument final provient de l observation de ph nom nes h t roclites que nous livrons ici dans l ordre dans lequel ils nous sont apparus et uniquement comme indices d une intuition linguistique Constat 1 Soit l exemple 13 13 J observais son comportement quand elle avait affaire un c libataire Dans mon lexique int rieur j avais appel a la parade nuptiale de mademoiselle Mori Il y avait quelque chose de comique regarder mon bourreau se livrer ces singeries qui diminuaient tant sa beaut que sa classe Si le lecteur se pose la question
165. 2 2 Pour valider la troisi me hypoth se nous avons proc d en deux tapes avant d exposer les faits qui prouvent directement que l infinitif n est pas un deuxi me compl ment direct de V 6 1 2 nous avons tent de montrer l inexploitabilit des arguments couramment avanc s en faveur de l hypoth se de la double compl mentation 6 1 1 Les manipulations syntaxiques que nous avons mises contribution pour d montrer que l infinitif n est pas le tiers actant de V sont respectivement la pronominalisation g n ralis e la commutation de l infinitif avec une compl tive cor f rentielle SN2 le questionnement de l infinitif et son semi clivage les quatre tests ayant donn un r sultat n gatif Quant l inexploitabilit des arguments en 223 Nous remercions Martin Riegel pour les exemples 73 et 74 210 faveur de l hypoth se de la double compl mentation elle est due selon nous une fausse piste en effet si certains dispositifs cliticisation relativisation questionnement de SN2 passivation de P cliticisation par en de la t te de SN2 quand il est d termin par un num ral relativisation par dont de la t te de SN2 quand il est introduit par un ind fini ant position de l adjectif seul devant SN2 et le fait que SN2 puisse servir de sujet dans une construction facile mettent en vidence la fonction objet de SN2 les autres r v lent le caract re syntaxiquement disjoint de la
166. 25 126 127 129 141 188 220 LE GUERN 222 LE QUERLER 30 220 LEEMAN BOUIX 11 13 21 22 28 34 35 41 220 LEES 50 80 81 220 LORIAN 35 220 LOWREY 149 150 151 152 153 161 162 163 171 221 MAINGUENEAU 52 220 MARSAC 72 220 MARTINET 21 220 MAY 72 220 MEL CUK 1 143 188 221 MERCIER LECA 8 9 10 11 21 22 41 221 MEUNIER 221 MILLER 149 150 151 152 153 161 162 163 171 221 MITTWOCH 179 180 221 MOESCHLER 52 221 MOIGNET 1 130 131 132 133 135 136 141 142 188 221 MOLINIE 9 10 221 MONNERET 9 21 28 32 221 MULLER 1 144 202 203 221 222 N NEALE 221 NEVEU 48 221 O OZOUF 221 P PAUL 221 PELLAT 8 9 11 23 24 26 27 28 222 PEYTARD 8 9 10 11 15 16 21 28 32 34 217 PICABIA 218 221 PICHON 218 PICOCHE 221 PINCHON 2 134 141 223 POLLOCK 221 POPIN 9 22 141 188 221 POSTAL 77 221 POTELET 221 POUGEOISE 8 9 10 11 221 R RADFORD 153 154 159 160 161 177 179 221 REINHART 73 74 75 77 79 80 221 240 REMI GIRAUD 7 27 28 31 35 48 52 55 72 222 RIEGEL 8 9 11 23 24 26 27 28 194 195 196 197 198 206 222 RIOUL 8 9 11 21 23 24 26 27 28 32 221 222 RIZZI 172 184 186 187 222 ROBERGE 217 ROCHETTE 149 185 188 222 ROHRER 167 219 ROSENBAUM 152 222 ROSSI 8 11 12 21 217 ROUVERET 65 89 91 222 RUWET 48 49 50 51 222
167. 5 Les structures SN1 V de SN2 de 2Vinf sont commun ment accept es dans la litt rature notamment par GROSS 1975 et BASCHUNG 1991 Intuitivement nous leur pr f rons le sch ma SN1 V de SN2 que P Antoine exige de Marine qu elle r vise son bac 86 PCS Pour qu un SN soit contr leur il faut simplement qu il soit suffisamment pro minent et qu il soit th matiquement compatible BASCHUNG 1991 93 Une autre contrainte qu un SN doit respecter pour tre un contr leur potentiel est d tre susceptible au niveau s mantico logique de remplir le th ta r le que la grille th matique de Pinfinitif impose son argument initial en d autres termes il faut que les r f rents du SN en question soient des entit s susceptibles de faire Agent tre anim instigateur volontaire de l action ou de subir Patient entit anim e qui subit l action ou qui est l objet de l action l action d not e par l infintif En r sum les grilles th matiques c est dire les donn es mises entre parenth ses pr cisent 1 le nombre d arguments d un pr dicat 2 le type s mantique de ces arguments et 3 la position structurale des arguments quel r le th matique est assign l argument externe et quels r les th matiques sont assign s aux arguments internes TELLIER 1995 94 Pour l infinitif de l exemple 124 la grille th matique serait ainsi Acheter x Agent y Th me
168. 6c Ce que je ne sais pas c est quoi faire 7c Ou trouver la clef je me le demande Enfin signalons que l infinitif de ces constructions prend normalement pour sujet interpr tatif celui du verbe principal 6d Je ne sais que xfaire 7d Je me demande o xtrouver la clef 8e Il a de qui xtenir 9e Il poss de de quoi xpayer 10e Les vrais commerciaux savent qui xd marcher Conclusion Pour GOOSSE 1993 le crit re prototypique du sujet propre n est pas indispensable le sujet de l infinitif peut tre diff rent de celui du verbe r gent ou lui tre cor f rent Quoi qu il en soit la proposition dont le noyau est l infinitif doit b n ficier d une certaine autonomie par rapport au verbe recteur soit par l expression d un sujet propre soit par la pr sence d un marqueur de subordination Trois types de constructions sont donc concern s les PSI les interrogatives indirectes et certaines relatives La difficult de la construction semi cliv e est vraisemblablement due au sens lexical de savoir puisque la tentative passe mieux avec conna tre Ce que connaissent les vrais commerciaux c est leurs limites Nous trouvons d j cette alternative chez WARTBURG ZUMTHOR 1947 l emploi de l infinitif en proposition subordonn e est soumis la condition suivante le sujet de l action exprim e par l infinitif doit tre soit le m me que le sujet de la
169. 7 88 77 Arborescence 8 ZRIBI HERTZ 1996 89 re xro PA ee y NP LN 1 de TOR NP S r wo EN PREAS i Det N Comp E 1 1 I j 7 a i OS i i 3 1 XPI V i i 1 i i i i i i 1 1 1 l Pierre aime I infirmi re qui e le soigne chacun Arborescence 9 ZRIBI HERTZ 1996 90 gt S NP A O NP S7 rie a Det Comp S i i i i 1 DE O ee TE l XPO V 1 i 1 i 1 1 1 I 1 1 P infirmi re qui e le soigne adore Pierre chacun De ce qui pr c de nous retenons donc que i ii iii Panaphore libre l ant c dent est de type r f rentiel ne requiert pas que l ant c dent c m commande l anaphorique Panaphore li e ant c dent est de type quantifi requiert que l ant c dent c m commande l anaphorique seule l anaphore libre implique la cor f rence de l anaphorique et de son ant c dent ZRIBI HERTZ 1996 92 l ant c dent de l anaphore libre tant de type r f rentiel dans le cas de l anaphore li e o l ant c dent quantifi est non r f rentiel la cor f rence est impossible Parfois cependant la relation anaphorique ne d pend pas du type d ant c dent mais de l anaphorique C est notamment le cas avec le clitique objet se qui ne peut anaphoriser que l ant c dent qui le c m commande 104 ind pendamment de son type r f rentiel 104a ou quantifi 104b comme le montr
170. 73 consid re le lien entre le verbe et son premier actant comme intime organique un fait de structure p 123 ce qui trouve sa justification dans le fait que beaucoup de langues expriment un sujet flexif c est dire compris dans la d sinence dans le morph me flexionnel dans ses modes personnels le verbe implique en lui son propre support nominal pr sent dans la cat gorie linguistique de la personne p 123 En somme le sujet se trouve d abord dans le verbe p 123 D autres langues cependant comme le fran ais voient le sujet quitter le morph me d sinentiel pour faire mot part c est le cas du pronom personnel sujet dit d flexif Et si une autre cat gorie grammaticale exprime la personne elle est apte occuper la place instaur e par le pronom d flexif J joue Pierre joue Les deux chats jouent L association du radical verbal et du morph me de personne cr e ainsi la r f rence au temps en situant le ph nom ne en cause par rapport au producteur du discours et au moment o le discours est produit p 123 D apr s MOIGNET 1973 c est donc cette association intime cette fixation de l id e du radical verbal sur une personne p 123 qui permet l expression du temps et par l m me l acquisition du statut propositionnel En effet la th orie guillaumienne d finit le verbe comme le signe d une op ration mentale allant d une causation une effection p
171. 8 Mademoiselle ne vous avait on pas charg e de faire le compte rendu de la r union Non personne ne m en a charg e En termes d effacement N ne peut normalement pas tre sous entendu 311 312 sauf apr s emp cher et d courager 309 310 quand le contexte en permet le calcul de la r f rence 309 De bons pneus a peut emp cher de glisser 310 Un trop mauvais semestre peut d courager de poursuivre des tudes 311 L effet de serre punit de trop polluer 312 Je plains de devoir dormir dehors par ce froid glacial Quant l effacement de la compl mentation de Vo il ne semble pas non plus accept dans l ensemble 117 301a Rudolph a charg 304a Une d faillance de l ordinateur central emp chait 305a Les pompiers sont arriv s trop tard ils n ont pas emp ch 306a Je plains L effacement de l infinitif seul en revanche donne de bons r sultats dans l ensemble sauf apr s emp cher et charger 301b Rudolph a charg Gilbert 304b Une d faillance de l ordinateur central emp chait le r seau 305b Les pompiers sont arriv s trop tard ils n ont pas emp ch la maison Pour finir dans les structures N V N de Inf c est le compl ment nominal de Vo qui contr le l infinitif sauf dans le cas de menacer 303a Nathalie a puni son chien d avoir aboy contre le voisin 303b Nathalie a puni son chien d j avoir aboy con
172. 8 42b montrent que le sujet prend la forme de l objet premier si l infinitif ne r git pas de compl ment d objet direct quelle que soit la nature du verbe principal verbe de perception verbe causatif de mouvement faire ou laisser Toutefois apr s faire et laisser il arrive que le sujet de l infinitif sans compl ment d objet direct prenne la forme de l objet second quand celle de l objet premier conviendrait 43 Si vous croyez que c est commode de lui faire changer d id e P Benoit 43a Si vous croyez que c est commode de le la faire changer d id e 44 Laissons faire aux po tes Gide 44a Laissons faire les po tes 45 Il s est port un coup d allure b nigne qui l a pourtant suffisamment effray pour lui faire renoncer son projet Robbe Grillet 45a Il s est port un coup d allure b nigne qui l a pourtant suffisamment effray pour le faire renoncer son projet Selon GOOSSE 1993 1279 cette h sitation de l usage s explique par le fait que dans l ancienne langue m me quand l infinitif se pr sentait sans objet direct l agent pouvait se mettre au datif 46 Laissons faire un peu Nature Montaigne 47 Faites votre devoir et laissez faire aux dieux Corneille 48 J aurais fait changer d avis Lucile Marivaux gt L infinitif r git un compl ment d objet direct Il faut avant tout que l infinitif soit transitif direct et
173. 86 188 208 LE TOR ala tia 162 166 167 209 PNF Proposition Non Finie esccs ecs2i cessasteet sat eerie ORINA aan AAS AHA A 180 186 206 208 Port e Ph nom ne diva nese sh essen Rea eee A AA 155 165 166 182 Position actancielle nn A ew gente aes A Hs eS ee eee 20 143 144 Pr c dente dents de sas A sav eae at aaa dea beet et ue de 73 77 Pr dicat 1 9 24 25 26 27 28 31 32 34 39 51 52 53 64 65 66 67 70 71 85 86 87 141 143 144 150 152 157 158 159 160 161 163 164 168 188 189 193 194 196 197 198 200 204 205 206 209 210 211 213 214 219 Pr dicat de l objet ain ese np e NS eee ee NS o o e a eS 194 197 Pr dication 9 24 26 43 72 73 82 83 93 94 137 138 139 140 149 156 157 189 199 206 208 209 211 213 218 222 Predication seconde trials dust cute dosis sade oo e dolo ete decreta olla dotes dada ici 137 138 139 Sl AAA A A A A 161 PRO Grandas alarde 71 72 74 79 81 83 84 85 88 89 91 93 94 Project tisdale iman dt 90 93 129 130 184 185 187 Proposition 1 2 7 8 9 12 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 34 35 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 51 52 53 54 55 56 59 60 80 84 85 88 89 93 130 131 132 133 134 135 136 137 139 140 141 144 159 160 171 180 181 184 185 186 187 191 207 208 209 213 214 217 220 221 222 IPLOLOty Pet ur ado leon alaba
174. BOUIX 1994 GOOSSE 1993 RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 SCULFORT dir 1999 CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIVE amp PEYTARD 2002 11 1 3 Le sujet de l infinitif D apr s la grammaire traditionnelle le sujet de l infinitif peut appartenir cinq structures grammaticales diff rentes groupe nominal groupe pr positionnel pronom relatif nom propre et pronom personnel 19 J entends les oiseaux chanter 20 Le professeur fait lire aux l ves des livres beaucoup trop compliqu s 21 Les musiciens que j ai entendus jouer 22 Pierre a vu Sophie passer dans la rue 23 Elle s est sentie d faillir Notons toutefois que la construction pr positionnelle de l agent de l infinitif est impossible quel que soit le verbe op rateur si l infinitif n a pas de compl ment GARDES TAMINE 1988 58 20a Le professeur fait laisse lire aux l ves Dans la proposition infinitive stricto sensu le sujet est imp rativement distinct de celui du verbe principal ce qui explique pourquoi les phrases qui suivent sont carter 24 Jacques pense 1 xvenir 25 J iattends d x tre pr t 26 Avant de me 1 xd cider je veux 1 xconnaitre votre opinion Notons aussi qu un sujet interpr tatif de l infinitif de type groupe pr positionnel n est reconnu comme tel que si le verbe principal est faire ou laisser Dans le cadre de la grammaire traditionnelle en effe
175. ER 1999 184 Le questionnement de PICP s il est un peu moins mauvais reste difficile GUIMIER 1999 184 Personnellement nous estimons que ce type de question interrogeant l ICP est parfaitement valable C est plut t la r ponse par une ICP qui ne le serait pas Pierre chanter GUIMIER 1999 tire de ce qui pr c de la conclusion que l hypoth se phrastique pour la repr sentation des constructions pr dicatives des verbes de perception ne se fonde sur aucun argument syntaxique pp 184 185 et adopte par cons quent pour les infinitives l analyse avec double compl mentation p 185 Nous pensons au contraire que la prise en compte des tests pr c dents ne permet que deux conclusions en syntaxe la premi re que SN2 occupe la fonction de compl ment d objet direct de V ind pendamment de l infinitif la seconde que PICP n a pas la coh sion syntaxique d une proposition verbe tens Mais le cumul des tests pr c dents n implique pas selon nous que l infinitif est le tiers actant de V 6 1 2 Arguments contre le statut d actant compl tif de l infinitif En observant l ensemble des tests syntaxiques le plus souvent utilis s pour mettre en vidence le statut de tiers actant de l infinitif 6 1 1 nous pouvons nous rendre compte que les uns sont centr s sur SN2 et que les autres sont centr s sur ICP En somme aucun des tests exploit s n est centr sur l infinitif alor
176. ES Introduction 1 I LA PROPOSITION INFINITIVE ETAT DE LA QUESTION 1 Analyse de la grammaire traditionnelle 7 1 1 Les tiquettes les choix successifs de 1961 nos jours 8 1 2 Les verbes introducteurs 10 1 3 Le sujet de l infinitif 12 1 4 Forme et position des compl ments d objet cliticis s de l infinitif 18 1 5 Nature et fonction de la proposition subordonn e infinitive 21 1 6 Quelques tests syntaxiques pour identifier une proposition subordonn e infinitive 21 1 7 La proposition subordonn e infinitive un infinitif en emploi verbal 23 1 8 Bilan d tape 24 2 Elargissement du concept de proposition infinitive 27 2 1 Variations de contraintes portant sur le sujet interpr tatif de l infinitif 28 2 1 1 Un sujet propre non r alis 28 2 1 2 Un sujet propre avant tout 30 2 1 3 Un sujet propre ou cor f rent peu importe 35 2 2 Variations de contraintes portant sur l infinitif 38 2 2 1 R solution de l infinitif en une forme personnelle 38 2 2 2 Translation d un verbe tens en substantif 42 2 2 3 Le compl ment d objet direct de l infinitif et la contrainte de localit 46 2 2 4 La transformation EQUI 48 a MI RO 49 2 2 4 2 La transformation T pnfinitif en 50 2 2 5 La transformation RAISING TO OBJECT 53 2 2 5 1 V est un verbe de perce pllOn sists en hee ePaper eae 53 2 2 5 2 V est un verbe
177. Eiffel 113b Pierre a oblig Marie a 1 2 photographier la tour Eiffel 114b Pierre a propos Marie de 2 1 2 3photographier la tour Eiffel 112c Pierre a promis a Marie de se 2 3 photographier 113c Pierre a oblig Marie a se 1 2 3 photographier 114c Pierre a propos Marie de se 2 1 2 3 photographier Les exemples 112c 114c montrent l vidence que la contrainte de localit des expressions A n est pas syst matiquement respect e Dans 112c se est li par Pierre puisque Pierre c commande se et que les deux termes sont coindic s Pierre a promis Marie de se photographier lui m me Dans ce m me exemple se ne peut ni tre li Marie bien que Marie le c commande ni rester libre i e constituer une anaphore discursive Pierre a promis a Marie de se photographier elle m me Isabelle a promis a Marie de se photographier lui m me Par cons quent de la seule configuration s mantique tol r e par I architecture syntaxique de 112c na t une alternative soit l on consid re que Marie de se photographier constitue bien le domaine local donc propositionnel de se malgr son liage externe ce qui 82 signifierait que la contrainte de localit des expressions A n est pas viable en l tat soit l on consid re que le liage de se implique que Marie de sej 2 3 photographier ne constitue pas un domaine propositionnel hypoth se que retient la
178. Index des auteurs Index des notions 189 191 193 194 198 206 207 207 208 208 209 209 213 217 225 239 241 RESUME Ce travail porte sur les constructions infinitives du fran ais r gies par un verbe de perception et s inscrit au carrefour des approches s mantico logique cognitive et syntaxique D un c t l analyse syntaxique indique que le sujet interpr tatif de l infinitif fonctionne comme le compl ment d objet direct du verbe recteur l infinitif occupant ainsi dans la compl mentation de ce verbe une position non pr vue par son sch ma actanciel D un autre c t l analyse s mantico logique montre que la construction infinitive forme une proposition constituant l argument final du pr dicat principal Face ce d calage dans la correspondance syntaxe s mantique nous montrons que la discontinuit morphosyntaxique de la construction infinitive n affecte pas sa constituance Nous consid rons en effet qu un m me actant peut tre fragment formellement sans que cela implique sa sub division en deux nouveaux actants et nous proposons donc de consid rer en syntaxe la construction infinitive dans son entier comme l actant compl ment du verbe de perception SUMMARY This study deals with infinitive constructions in French governed by a verb of perception and falls within crossroads of semantico logical cognitive and syntactic approaches On the one hand syntactic analysis in
179. LARK R 2000 A Categorial Syntax for Verbs of Perception in Penn Working Papers in Linguistics 6 3 pp 15 33 KAYNE R 1981 On certain Differences between French and English in Linguistic Inquiry 12 pp 349 372 KAYNE Richard S 1977 Syntaxe du fran ais Le cycle transformationnel traduit de l am ricain par Pierre ATTAL Paris Seuil coll Travaux linguistiques 1975 KEENAN E amp B COMRIE 1977 Noun phrase accessibility and universal grammar Linguistic Inquiry 8 1 63 99 219 KIRSNER Robert S amp THOMPSON Sandra A 1976 The Role of Pragmatic Inference in Semantics a Study of sensory Verb Complements in English Glossa 10 2 pp 200 240 KOSTER amp MAY 1982 On the Constituency of Infinitives Language 58 pp 116 143 KLEIBER Georges 1990 La s mantique du prototype Paris PUF KLEIBER Georges 1988 Sur les relatives du type Je le vois qui arrive Travaux de linguistique 17 pp 89 115 KLEIBER 1998 Pr dication cognition et zones actives propos de commercer Mod les linguistiques vol 37 XIX 1 pp 159 181 KLIMA Edward 1964 Negation in English in FODOR J amp KATZ J ds The structure of language readings in the philosophy of language Englewood Cliffs NJ Prentice Hall LABELLE Marie 1996 Remarques sur les verbes de perception et la sous cat gorisation Recherches linguistiques de Vincennes 25 83 106 LAENZ
180. LEEMAN BOUIX 1994 justifie les trois premiers exemples par le fait d un contexte favorable permettant une plus ou moins bonne restitution du sujet b c ou son absence a BONNARD 1993 justifie le 7 Le sujet de l infinitif est exprim et il est diff rent de celui du verbe r gent REMI GIRAUD 1993 127 Il Pinfinitif poss de alors un support propre exprim auquel s applique le pr dicat DENIS amp SANCIER CHATEAU 2003 294 On range dans la cat gorie des propositions infinitives des propositions qui poss dent un SUJET EXPRIME lequel s identifie ais ment si la proposition infinitive est isol e et son verbe mis implicitement un mode personnel ce sujet sera le sujet de l infinitif CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIVE amp PEYTARD 2002 115 Nous trouvons galement cette n cessit d un sujet exprim chez MONNERET amp RIOUL 1999 229 Les auteurs qui ne se prononcent pas sur le caract re obligatoire ou facultatif du sujet de l infinitif sont les plus nombreux En g n ral ils mettent alors l accent sur le fait qu il ne doit pas tre cor f rent a celui du verbe r gent la subordonn e infinitive doit avoir un sujet propre diff rent de celui du verbe principal ce qui lui donne la structure d une phrase complete RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 336 12 Ce dernier exemple est donn et consid r comme correct par BONNARD 1993 306 et REMI GIRAUD
181. LINGER Christopher 2003 Initiation la Syntaxe formelle du fran ais Le mod le Principes et Param tres de la Grammaire G n rative Transformationnelle Peter Lang coll Sciences pour la communication 70 LANGACKER 1969 On Pronominalization and the Chain of Command D REIBEL amp S SCHANE eds Modern Studies in English Prentice Hall N J LANGACKER R W 1987 Foundations of Cognitive Grammar 1 Stanford University Press USA LANGACKER R W 1991 a Concept Image and Symbol the cognitive basis of grammar coll Cognitive Linguistics Research 1 DE GRUYTER Berlin New York b Foundations of Cognitive Grammar II Stanford University Press USA LANGACKER R W 2000 Grammar and Conceptualization coll Cognitive Linguistics Research 14 Mouton de Gruyter Berlin New York LE BIDOIS Georges amp Robert 1967 Syntaxe du fran ais moderne t Il 2 d revue et compl t e ouvrage couronn par l Acad mie francaise Paris Editions Auguste Picard LEES R B 1960 The Grammar of English Nominalizations Bloomington Indiana Indiana University Press LEES Robert amp Edward KLIMA 1963 Rules for English pronominalization Language 39 1 pp 17 28 LE GOFFIC Pierre amp Nicole COMBE McBRIDE 1975 Les constructions fondamentales du fran ais coll Le Fran ais dans le Monde B E L C Paris Hachette Larousse LE GOFFIC Pierre 1994 Grammaire de la phrase frangaise 2 d Paris
182. Le Livre de Poche coll Encyclop dies d aujourd hui Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage Paris Larousse coll Tr sors du fran ais 1994 gt DLSL DUBOIS Jean amp Fran oise DUBOIS CHARLIER 1970 Analyse distributionnelle et structurale Didier Larousse Paris DUBOIS Jean amp Ren LAGANE 1993 La Nouvelle Grammaire du fran ais Tours Larousse 1973 DUBOIS Jean 1966 1967 Grammaire structurale du fran ais vol I et II Paris Larousse DUBOIS Jean 1970 l ments de linguistique fran aise syntaxe coll Langue et langage 12 Larousse Paris ELUERD Roland 2002 Grammaire descriptive de la langue fran aise Nathan Universit coll fac linguistique FEUILLARD Colette 1996 1997 Le cumul des fonctions comme manifestation de l conomie syntaxique Cahiers de l Institut de linguistique de Louvain Actes du XX colloque de linguistique fonctionnelle pp 179 185 FURUKAWA Naoyo 1996 Grammaire de la pr dication seconde Louvain la Neuve Duculot GALICHET Georges 1967 Grammaire structurale du fran ais moderne Paris Charles Lavauzelle GALIZOT Roger dir Jean Pierre DUMAS amp Bernard CAPET 1970 Pr cis de grammaire fonctionnelle de la langue fran aise Paris Fernand Nathan GARDES TAMINE Jo lle 1988 La Grammaire 2 Paris Armand Colin coll Cursus GARY PRIEUR Marie No lle 1985 De la grammaire la linguistique L tude de la phrase Paris Armand Colin
183. NOTHOMB Am lie 2002 Attentat Le Livre de Poche 14 688 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 Pourtant aucun d entre eux n avait jamais entendu parler de Victor Hugo p 9 Je la voyais jouer son insu le plus grand de ses r les elle tait celle qui inspire l amour de toute ternit p 21 Pendant deux heures je n ai gu re entendu que le mot coupez p 22 Ethel devait jouer le r le principal celui d un jeune taureau fou qui s prenait du matador et le lui exprimait en lui transper ant le ventre avec ses cornes J attendais le moment o je verrais la belle foncer cornes en avant vers celui que j aurais voulu tre et l embrocher le soulever de terre le porter au dessus de sa t te en galopant p 23 Je pensai que la foule allait le lapider En quoi je me trompais son attitude odieuse lui valait le respect le plus sinc re Quel artiste entendis je murmurer p 24 Je mets mon oreille d aurochs pr s de ta bouche et je guette ton dernier soupir Je l entends s exhaler c est plus d licat qu une musique de chambre et au m me instant toi et moi nous mourons de plaisir pp 32 33 J entends longueur de temps de la part de filles plut t disgraci es Il ne suffit pas d tre belle p 37 On vint prendre ses mesures avec un me tre ruban Je bouillais de col re de la voir touch e par ces gens p
184. OPOSITION INFINITIVE TAT DE LA QUESTION 1 Analyse de la grammaire traditionnelle 7 1 1 Les tiquettes les choix successifs de 1961 nos jours 8 1 2 Les verbes introducteurs 10 1 3 Le sujet de l infinitif 12 1 4 Forme et position des compl ments d objet cliticis s de l infinitif 18 1 5 Nature et fonction de la proposition subordonn e infinitive 21 1 6 Quelques tests syntaxiques pour identifier une proposition subordonn e infinitive 21 1 7 La proposition subordonn e infinitive un infinitif en emploi verbal 23 1 8 Bilan d tape 24 2 Elargissement du concept de proposition infinitive 27 2 1 Variations de contraintes portant sur le sujet interpr tatif de l infinitif 28 2 2 Variations de contraintes portant sur l infinitif 38 3 Mise en cause de la proposition infinitive 130 3 1 La proposition infinitive n est pas une proposition 130 3 2 La proposition infinitive est un type particulier de pr dication seconde 137 3 3 Les verbes de perception r gissent deux compl ments directs 141 IL LES INFINITIVES DE COMPTE RENDU DE PERCEPTION VERS UNE ANALYSE SYNTAXIQUE EN TERMES DE SCISSION ACTANCIELLE 4 Analyse s mantico logique et cognitive des ICP 149 4 1 Les ICP constituent une unit logique 150 4 2 V ne s
185. Paul partir avoir un travail V ne peut pas tre ni Pai emmen ma fille ne pas acheter de nouvelles chaussures Apr s envoyer N est parfois de type inanim JI a envoy la balle frapper le mur avec une telle puissance Q V est intransitif alors N peut appara tre apr s V GROSS 1968 85 Q N V est transitif alors N peut appara tre apr s Y N Dans ces conditions N Ny N sont sources de ppv par rapport au groupement verbal V V GROSS 1968 85 Manifestement cela ne fonctionne pas Pierre a emmen essayer la derni re Audi son fils Pierre la lui a emmen essayer 203 204 106 219a J ai amen courir ma soeur 220 Jai conduit ma m re subir un examen 220a J ai conduit subir un examen ma m re Quand ils sont pronominalis s le sujet logique de l infinitif et son compl ment d objet se cliticisent respectivement sur Vo et sur l infinitif 221 Je les ai envoy s chercher leur petit fr re 221a J ai envoy les enfants le chercher 221b Je les ai envoy s le chercher Concernant Ni seul le sujet logique de l infinitive r gie par envoyer semble parfois pouvoir rester sous entendu 222 Marianne a envoy Dominique chercher le m decin pour Aude 222a Marianne a envoy chercher le m decin pour Aude 223 Marianne a amen conduit Dominique acheter de la peinture pour la cave 223a Marianne a amen conduit acheter de la
186. RTS S il fallait co te que co te d fendre l hypoth se RTS nous avancerions trois arguments Le premier de l ordre du simple constat est que les constructions 69 73 pr sentent syst matiquement une forme impersonnelle alternative ce qui n est pas sans rappeler le cas de sembler 69a Il en co te Marie de travailler 70a Il r pugne Jean de travailler 71a Il incombe Pierre de finir ce rapport 72a Il entre dans les intentions de Paul d amuser Marie 73a ll est difficile im possible n cessaire utile pour Jean de contenter son employeur Or a partir des constructions 69a 73a il semble a priori possible dans une perspective transformationnelle que infinitif monte remplacer le il impersonnel 69 73 ce qui n est pas le cas pour SN 69b A Marie en co te de travailler 70b Jean r pugne de travailler 71b Pierre incombe de finir ce rapport 72b Dans les intentions de Paul entre d amuser Marie 73b Pour Jean est difficile im possible n cessaire utile de contenter son employeur Le deuxi me argument que nous d velopperions est qu un infinitif peut parfaitement tre l argument mont dans une transformation RTS reconnue comme telle 74 Il me semble que trouver un emploi est de plus en plus difficile 74a Trouver un emploi me semble tre de plus en plus difficile Le dernier argument part du constat que les constructions infinitives de
187. Souvent cependant leur compatibilit th matique ne suffit pas faire d un SN le contr leur d un infinitif Le cas de figure le plus fr quent est celui o le sens lexical de V stipule intrins quement l interdiction 131 Pierre interdit son fils de conduire tout seul Dans 131 par exemple n importe quel locuteur du fran ais natif ou pas connaissant le sens lexical du verbe interdire sait intuitivement que SN1 ne peut pas tre le contr leur de l infinitif dans cette phrase pourtant Pierre est th matiquement compatible avec conduire en tant qu argument initial Le second cas de figure plus rare et plus complexe emp che un SN de contr ler un infinitif alors qu ils sont th matiquement compatibles et que le sens lexical de V n en stipule pas l interdiction 132 Le fr re de Pierre apprend nager depuis peu 132a Le fr re de Pierre apprend nager depuis peu 132b Le fr re de Pierre apprend nager depuis peu Le succ s de 132 se comprend facilement nous passons L chec de 132a en revanche doit retenir notre attention d une part Pierre est th matiquement compatible avec nager en tant qu agent d autre part le sens lexical du verbe apprendre dans l acception de 132 stipule intrins quement que son argument initial doit contr ler l infinitif compl tif ce que nous comprenons intuitivement Le probl me c est que Pierre ne constitue pas
188. Universit Marc Bloch Strasbourg 2 U F R des Lettres E A 1339 LiLPa Linguistique Langues et Parole Les constructions infinitives regies par un verbe de perception Th se pour le doctorat en SCIENCES DU LANGAGE pr sent e par Fabrice MARSAC sous la direction de MM les Professeurs Jean Christophe PELLAT et Martin RIEGEL Novembre 2006 Membres du jury Sylvianne REMI GIRAUD Professeur l Universit Lumi re de Lyon Georges KLEIBER Professeur l Universit Marc Bloch de Strasbourg Claude MULLER Professeur l Universit Michel de Montaigne de Bordeaux Jean Christophe PELLAT Professeur l Universit Marc Bloch de Strasbourg Martin RIEGEL Professeur m rite l Universit Marc Bloch de Strasbourg Michael SCHECKER Professeur l Universit de Fribourg en Brisgau REMERCIEMENTS Nos remerciements vont tout d abord a MM les Professeurs Jean Christophe PELLAT et Martin RIEGEL qui nous ont fait l honneur de diriger notre travail et ont toujours su tre bienveillants notre gard Nous leur t moignons notre gratitude et les remercions de nous avoir conserv leur confiance pendant ces ann es de collaboration Nous sommes fier d avoir travaill sous leur direction et avons grandement appr ci leur patience leur disponibilit la qualit de leur encadrement et la fr quence des conseils scientifiques qu il nous ont donn s ainsi que les nombreux encouragements qu ils nous ont adre
189. a state of affairs that the experiencer knows to be true by virtue of his visual perception This knowledge can be characterized as a conclusion drawn from a direct perception of an individual that serves as a conclusion indicator SCHEPPING 1985 138 Notons pour finir la remarque de SCHWARZE 1974 sur le fait que n importe quelle conclusion ne peut cependant pas tre tir e de n importe quel indice per u intuition qu atteste l chec de 5 et que renforce le succ s de 6 5 Je vois ta mine que Panini tait un grammairien SCHWARZE 1974 23 6 Pai vu son air que Marie s est disput e avec son fils LABELLE 1996 2 A ce propos nos connaissances empiriques et nos opinions rendent l gitimes certaines conclusions et elles en rejettent d autres Ainsi notre exp rience admet d utiliser l expression d un visage comme indice d un tat d me cf 6 elle interdit cependant de d duire des faits historiques lointains du m me ph nom ne observable cf 5 SCHWARZE 1974 23 Cette observation limite ainsi la puissance des conclusion indicator de SCHEPPING 1985 en pr cisant que la conclusion de l existence d un tat de choses ne peut tre tir e que de la perception sensible d un indice entretenant avec l tat de choses en question un rapport d inf rence pr dictible il est vrai que la teneur en sel de la mer morte ne devrait pas a priori permettre de tirer la co
190. abolique et d triper les h ros qui tentent de vous voler vos tr sors est une excellente id e mais http www affairerozange free fr rozange pcjeux images francis rozange Test _pcjeux _3P dungeon keeper doc 235 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 Il y a tr s longtemps de cela je vis une soucoupe volante se poser sur une tour de la ville Curieux de nature je suis all voir de plus pr s Soudain quatre extra terrestres apparurent et rentr rent dans la soucoupe Deux heures plus tard les observant toujours je les vis ressortir et se diriger vers le centre ville J essayai de les suivre mais avec la fatigue accumul e je m endormis Et ce matin je me retrouve ici Gr goire PAYET et S bastien SOLE LES QUATRES EXTRA TERRESTRES http www ac reunion fr pedagogie colBretagne roman roman06 doc M me la force de Duncan tait mise l preuve par les efforts d sesp r s que faisait la femme pour se lib rer afin de rosser le Highlander Mais je t ai vu mourir cria t elle confuse et frustr e Une lame de farces et attrapes r pliqua Connor Il y avait du sang partout Du faux Il n tait m me pas de la bonne couleur Nous faisons partie d une troupe de th tre comme mon cousin qui est ici Personne n est mort en fait D apr s Meredith Lynne Last call traduit de l anglais par Fr d ric Jeorge http www fanfictions
191. aincu Martine 16a Pierre a persuad convaincu Martine de parler avec Louis gt Pierre a persuad convaincu Martine gt Pierre a persuad convaincu Louis Notons d ailleurs que ce constat a d j t fait par RADFORD 1975 mais propos de l inversion des arguments du pr dicat sym trique d une RCP However if we extend this test to pseudo relatives it seems at first sight to give rather disconcerting results Thus sentence pairs such as J ai vu Marie qui parlait avec Pierre I saw Marie who was talking with Pierre J ai vu Pierre qui parlait avec Marie I saw Pierre who was talking with Marie are clearly not truth functionally equivalent in all situations Thus consider a situation in which the speaker can see Pierre can see that he is making a phone call can hear Marie s voice on the phone and therefore knows that Pierre is having a conversation with Marie in spite of the fact that he can t see Marie In such a case J ai vu Pierre qui parlait avec Marie I saw Pierre who was talking with Marie would be a true description of this state of affairs whereas J ai vu Marie qui parlait avec Pierre I saw Marie who was talking with Pierre would not In other words it seems that a necessary part of the meaning of J ai vu Marie qui parlait avec Pierre I saw Marie who was talking with Pierre but not of J ai vu Pierre qui parlait avec Marie I saw Pierre who was talking with Marie is th
192. aintes que doit v rifier une s quence infinitive pour appartenir la classe des PSI 24 linguistiques de chaque trait discriminatoire et d finir par 14 m me le prototype de la proposition infinitive Il s agit de ne retenir que les traits les plus saillants et de les mentionner par ordre croissant d importance ce qui nous permettra ult rieurement 2 d inventorier les diff rents types de propositions infinitives en fonction du respect ou non de tel ou tel trait de saillance du prototype Nous voyons cing caract ristiques Etre une proposition Pour la grammaire traditionnelle le terme proposition a une acception avant tout syntaxique la proposition est une unit syntaxique l mentaire constitu e d un sujet et d un pr dicat DLSL 384 D apr s cette d finition il faut donc que la s quence constitue un syntagme i e un bloc syntaxique Or ce premier crit re de reconnaissance n est pas v rifi par la PSI qui ne se pronominalise pas en tant qu ensemble et dont le sujet interpr tatif est toujours pronominalis ind pendamment du groupe verbal l infinitif L autre crit re de reconnaissance que donne la d finition est celui du sujet mais l encore dans un cadre th orique essentiellement syntaxique peut on parler de sujet alors que le noyau verbal de la proposition est un infinitif c est dire un verbe non tens qui ne marque pas l accord en personne avec son sujet interpr t
193. airement FURUKAWA 1996 WILMET 1998 consid re les constructions infinitives r gies par un verbe de perception comme des pr dications secondes Ce traitement a l avantage selon nous de poser l infinitif comme une cat gorie intrins quement verbale ainsi en tant que verbe l infinitif est in luctablement destin pr diquer ce pour quoi il doit prendre appui sur un l ment de la pr dication premi re dont il fait son argument initial en l occurrence le SN un b b Le cadre th orique de la pr dication seconde montre donc l int r t de rappeler que le lien tabli entre un b b et pleurer est essentiellement d ordre pr dicatif ce qu indiquent les diff rentes pr rogatives verbales de l infinitif 43a J entends un b b pleurer gorge d ploy e 43b J entends un b b pleurer toutes les larmes de son corps 43c J entends un b b pleurer depuis dix minutes 43d J entends un b b pleurer sans s arr ter 43e Pour une fois j ai entendu un b b ne pas pleurer Un autre int r t que nous voyons parler de pr dication seconde est que cela tablit une hi rarchie dans l importance des pr dications il y a une pr dication premi re entendre x y qui construit et soutient l architecture fondamentale de la phrase et une pr dication seconde pleurer x qui se cr e localement en se greffant sur un l ment de la premi re Le caract re secondaire de la pr dication constitu
194. ais encore plus malheureuse car tu le verrais souffrir 19 Et moi fut e j tais all e la regarder sangloter dans sa retraite 19a Et elle que moi fut e j tais all e regarder sangloter dans sa retraite 59 Cette perplexit semblait partag e par beaucoup d l ves Aucune n en parlait et cependant on sentait le d couragement se r pandre parmi les enfants 59a Que sentait on se r pandre parmi les enfants 59b Qu est ce qu on sentait se r pandre parmi les enfants 2 On a vu arriver Paul 2a Paul a t vu arriver GUIMIER 1999 183 La passivation des constructions pr dicatives des verbes de perception est plus ou moins naturelle Elle est cependant possible dans certains cas ce qui ne laisse aucun doute sur la fonction du groupe post verbal GUIMIER 1999 183 Intuitivement et en tant que locuteur natif du fran ais nous avons personnellement beaucoup de difficult admettre la passivation d un CRPD ICP Nous pr f rons consid rer ce test comme non valide 97 Je suis en tort je ne cherche pas me d fendre Mais je viens de voir trois personnes se faire massacrer dans la rue et a me suffit pour aujourd hui 97a Mais je viens d en voir trois se faire massacrer dans la rue et a me suffit pour aujourd hui Ce type de cliticisation partielle est en effet r serv aux compl ments d objet directs Paul a demand cing com diens d interpr ter le r le de Q
195. ais manger Je le lui fais manger Dans ce dernier cas de figure deux verbes fusionnent en un bloc verbal recteur ce qui emp che le cumul de fonctions identiques et entra ne une redistribution des r les Ce type de fusion est viter avec les verbes de perception dans le cas o le sujet de l infinitif est l objet premier du verbe principal on peut afin de lui donner plus de relief l exprimer la forme du datif lui leur devant les substantifs Je lui ai vu faire cela Nous avons toujours laiss prendre de grandes libert s nos domestiques Cette construction est viter d s qu une amphibologie en r sulterait La langue parl e recourt sans g ne une phrase ambigu telle que J ai entendu dire des b tises ton ami mais on ne peut que bl mer un tel abus de ce tour WARTBURG amp ZUMTHOR 1947 138 51 Cette r ponse ne nous semble pas naturelle MERCIER LECA 1998 et BENTOLILA dir 2001 proposent le m me test 5 Cf notamment WILMET 1998 POPIN 1995 GARDES TAMINE 1988 et LE GOFFIC 1994 hormis WILMET 1998 qui raisonne en termes d apposition tous postulent que le verbe principal r git deux compl ments directs dont seul le premier est un v ritable objet Tl en va de m me chez BENTOLILA dir 2001 301 302 22 1 7 La proposition subordonn e infinitive un infinitif en emploi verbal Quand l infinitif n est pas pr c d d un d terminant et qu il n
196. aites la lui dire 19 gg Ne la lui fais pas b tir he Ne la lui faites pas dire Alors le rang des pronoms ne joue plus dans la d termination de leur ordre et le pronom repr sentant l objet direct de l infinitif reste attach faire ce que tend sans doute montrer le trait d union gh gh Fais la moi toi lui nous vous leur b tir gi Fais mo1 to1 lui nous vous leur la b tir Si l infinitif est un verbe bitransitif et que ses deux compl ments sont effectivement r alis s il est impossible de pronominaliser tous les compl ments Soit hf Vous lui faites dire son sup rieur hi rarchique une chose qu il n a jamais dite Les trois segments soulign s repr sentent respectivement le sujet interpr tatif de l infinitif son objet second et son objet direct De ces trois actants seul le premier est pronominalis Or s il est possible de cliticiser l objet direct de l infinitif en m me temps que son sujet interpr tatif hfa il est impossible d en faire autant avec l objet second hfb ou les deux objets hfc hfa Cette chose qu il n a jamais dite vous la lui faites dire son sup rieur hi rarchique hfb Vous lui lui faites dire une chose qu il n a jamais dite hfc Vous la lui lui faites dire L agglutination op r e par faire et l infinitif donnant faire le statut d auxiliaire ou de semi auxiliaire il n y aura jamais plus de positions actancielle
197. ales Chemin faisant nous distinguons deux cas de figure 1 PICP ne partage une propri t donn e avec aucun des deux types d AO ce qui signifie que les AO partagent cette propri t 11 PICP ne partage pas une propri t donn e avec seulement un des deux types d AO ce qui signifie que les AO n ont pas non plus cette propri t en commun L encore les tests mis contribution seront presque syst matiquement appliqu s aux RCP L int r t de cette d marche comparative est double selon nous d une part elle permettra de montrer en quoi l infinitif des ICP se distingue pr cis ment des AO aux plans syntaxique et s mantique et par cons quent pourquoi il serait mieux de ne pas le compter parmi les pr dicats de l objet d autre part elle permettra d affiner la distinction entre les pr dicats de l objet compl tifs et les amalgam s 6 2 2 1 Questionnement de X L interrogation partielle en comment portant sur l l ment X qui caract rise les pr dicats de l objet amalgam s 24 est impossible dans le cadre d une ICP 120a 24 Comment Jean a t il plant ses thuyas Trop serr s RIEGEL 1996 190 120 Nizar B 20 ans cit de la Berthe la Seyne sur Mer Var six mois ferme Sans casier judiciaire inscrit en BTS des fr res et soeurs tudiants Nizar n avait jamais t plac en garde vue avant les meutes Des policiers l ont vu jeter des projectiles dans un quartie
198. alla entre nous Mais j arrivais entendre mes tempes battre comme une vieille locomotive Des questions d filaient dans ma t te D apres KARIM NASSERI JOSEPH Au fond de la cage ouverte je d couvris votre c ur palpitant Sans attendre j osais une premi re caresse pour vous apprivoiser Ce velout sous mes doigts Ma peau avant moi sut reconna tre et me dire que votre c ur tait doux comme les fesses d un ange Je b nissais pour une fois l isolement de la pi ce l abri des regards et l abri de Pair Cet espace clos donnait du sacr notre intimit Nous tions seuls pour entendre votre c ur cru me dire alors combien il tait fou d amour Je sortis l oiseau de la cage avec mille pr cautions Puis je v rifiais r guli rement vos messages sur l cran D apr s Val rie Duplaix 2005 A mains nues http www avoir alire com concours vampires amainsnues doc Mais oui un jeu sortant au mois de juin 1997 sous Windows 95 et directx s offre le luxe d tre en basse r solution Et a se voit Ambiance disions nous Au secours un elfe nous attaque Mais comment se montrer impressionn par cette bouillie de pixels verts ressemblant effectivement tr s vaguement sous un jour hautement favorable et compr hensif un elfe Ambiance On peut gifler les monstres et les entendre hurler Mais qui a envie d entendre crier un pixel L id e d incarner le gardien d un donjon di
199. an tra ne Marie au mus e voir l exposition En toute logique si les infinitifs de 60 63 commutaient r ellement avec les SP de 601 63b les exemples 60j 63c ne seraient pas envisageables En outre dans ces exemples o la position du compl ment locatif est d j occup e par un SP l infinitif n est plus pronominalisable par y et n exprime plus le lieu ou la destination mais la finalit 60ja A la boulangerie Jean y envoie Marie pour acheter du pain 61na A l a roport Jean y conduit Marie pour chercher Arthur 62ga la montagne Jean y emm ne Marie pour faire du ski 63ca Au mus e Jean y tra ne Marie pour voir l exposition Quand le verbe recteur est un verbe causateur de mouvement le contr leur de Vinf n est pas toujours que SN2 contrairement ce qui se produit lorsque V est un verbe de perception le sens lexical de certains verbes permettant manifestement le contr le multiple 610 621 63d 60k Jean envoie Marie 2 1 1 2acheter du pain 610 Jean conduit Marie 2 1 2142chercher Arthur 62h Jean emm ne Marie 2 1 2 1 faire du ski 63d Jean tra ne Marie 2 1 2 voir l exposition 155 Le syntagme au ski est bien de type pr positionnel puisque au constitue l amalgame de le comme en t moigne la pronominalisation Jean y conduit Marie Jean le conduit Marie M me remarque pour 63b A comparer avec Acheter du pain Jean y envoie Marie tous les mati
200. ande pas son ant c dent puisque le premier n ud branchant qui domine PRO soit VP ne domine pas ANT Arborescence 2 ZRIBI HERTZ 1996 58 re yes WP Det PRON V PP 1 LORS 1 gt P ANT 1 i i I 1 i le chien de Luc le regarde a N i 1 I Toutefois en l tat la contrainte tablie par REINHART 1983 ne pr dit pas l chec de 92 92 Pr s de Pierre il a vu un serpent En effet bien que i ne c commande pas Pierre la relation anaphorique choue Arborescence 3 ZRIBI HERTZ 1996 53 E E e po ed P VP i i i AR i i N NP i i SS i i i 1 1 I 1 1 pr s de lui Pierre avu un serpent 174 Nous tiquetterons XPO et XP1 les deux positions structurales occup es par l ant c dent et par l anaphorique XPO repr sentant la position le plus gauche et XP1 la position le plus droite 74 L chec non pr dit de 92 oblige REINHART 1983 a laborer une version tendue de la c commande commun ment appel e m commande Un n ud A m commande un n ud B i si A ne domine pas B et inversement ii si le premier n ud ramifications qui domine A est lui m me imm diatement domin par un n ud de m me type cat goriel 7 et qui domine B Reprenons maintenant la lecture de l arborescence 3 nous pouvons voir que le premier n ud ramifications S dominant XP1 est lui m me imm diatement domin par un n ud de m me type
201. ant 298b Certains passent leur journ e 299b L Abb Pierre mettra toujours un point d honneur Pour finir quand l effacement de la compl mentation de Vo est possible 291d 294c 297b 298c ce qui n est pas rare il s effectue en g n ral avec une modification prononc e du sens de Vo gt Q91d Jean a gaspill 292c Et ne mets pas 294c Pierre a perdu 297b J r me d pense 298c Certains passent 299c L Abb Pierre mettra toujours F No Vo Ni de V4 Q 1 A r A Dans les structures No Vo Ni de V Q o Vo charger d courager emp cher excuser s excuser punir plaindre menacer No et N sont le plus souvent de type Npum an 301 Rudolph a charg Gilbert de filmer les conf rences en num rique 302 Mon propre chien m emp che parfois de rentrer chez moi sans doute parce qu il ne me reconna t pas tout de suite 303 Nathalie a puni son chien d avoir aboy contre le voisin Plus rarement No et N peuvent tre des inanim s notamment avec plaindre et emp cher 304 Une d faillance de l ordinateur central emp chait le r seau de fonctionner normalement 305 Les pompiers sont arriv s trop tard ils n ont pas emp ch la maison de br ler 306 Je plains notre belle plan te d avoir nous abriter D ordinaire de V Q est pronominalisable par la ppv en 307 Je l emp cherai de partir dans cet tat 307a Je l en emp cherai 30
202. ant c dent quantifi de REINHART 1983 qui justifie le succ s de 102 et l chec de 103 En effet si l ant c dent quantifi de 102 c m commande son anaphorique ce n est pas le cas dans 103 comme nous pouvons le voir dans les arborescences 8et9 102 Chacun aime de la m me fa on l infirmi re qui le soigne 103 D infirmi re qui le soigne aime chacun de la m me fa on 177 Les ant c dents r f rentiels sont des syntagmes nominaux qui ne sont pas quantifi s ils d notent une certaine entit du monde dont on pr suppose l existence 178 Le terme chacun constitue un syntagme nominal quantifi que les logiciens appellent quantificateur universel parce que son interpr tation peut tre paraphras e par quel que soit x ou pour tout x le syntagme chacun d note non pas un individu ou un ensemble d individus pr d fini mais une classe ouverte dont on parcourt tous les membres chacun r f re l ensemble ouvert des humains ZRIBI HERTZ 1996 87 Fonctionnent ainsi notamment personne rien tout le monde D autres expressions comme quelqu un ou quelque chose constituent galement des ant c dents quantifi s mais sont paraphrasables en logique par le quantificateur existentiel savoir il existe un x qui Ainsi l encodage logique de Chacun croit qu il est indispensable donne Quel que soit x Pour tout x x humain x est indispensable ZRIBI HERTZ 1996 8
203. antives adjectives les relatives et adverbiales les circonstancielles Dans cette perspective les subordonn es adjectives et adverbiales sont respectivement assimilables des adjectifs et des adverbes 40 Les modalit s alors exprim es par l infinitif sont respectivement la d lib ration 17 quelque lan de l me 18 la cons cution imm diate 19 un ordre g n ral ou impersonnel 20 Si l infinitif des phrases ind pendantes ne constitue pas le centre de propositions infinitives n anmoins on ly emploie comme forme purement verbale c est dire avec la valeur d une forme personnelle 750 l auteur distingue en effet l infinitif comme verbe pp 653 655 que l on trouve dans les phrases ind pendantes et dans les propositions infinitives de l infinitif comme nom pp 655 679 Sur ce deuxi me crit re de reconnaissance des propositions infinitives la fonction de compl ment d objet direct GREVISSE 1961 999 pr cise tout de m me propos des infinitives qui suivent un verbe de sensation qu il y a en r alit un objet double qui est en m me temps une action l infinitif et un tre le sujet de l infinitif Explication qui nous para t obscure est ce que l expression objet double signifie double objet En r alit nous en trouvons des indices la page 999 l auteur veut dire que le sujet interpr tatif de l infinitif occupe en m me temps
204. apercevoir voir regarder entendre couter sentir Quelques auteurs rappellent que voici peut compl ter la liste le pr sentatif tant issu dans une perspective diachronique de la soudure de l imp ratif P2 de voir et de la particule adverbiale ci 11 Voici venir les temps o vibrant sur sa tige Chaque fleur s vapore ainsi qu un encensoir BAUDELAIRE Harmonie du soir Fleurs du mal Mais voici constitue alors un recteur de PSI tr s particulier dont le statut non verbal est notamment confirm par l impossibilit qu il a de r gir un compl ment circonstanciel de mani re ou d tre port la forme n gative Voici avec attention ma nouvelle maison Ne voici pas ma nouvelle maison Finalement tr s proche du mot outil aucune glose n en verbalise le sens sous forme de d finition voici ne sert qu annoncer introduire pr senter ou amener dans la situation de communication une entit ou un proc s Son figement d la perte du sens verbal est tel que le verbe qui suit ne peut exprimer que deux aspects le progressif 11 et le r sultatif 11a Pingressif 11b et l gressif 11c tant manifestement exclus 11a Voici venus les temps o vibrant sur sa tige 11b Voici commencer venir les temps o vibrant sur sa tige Ilc Voici finir de venir les temps o vibrant sur sa tige Le figement du pr sentatif contraint galement tr s fortement le choix du verbe qui l
205. appuie essentiellement sur la relation EN CONSTRUCTION AVEC traduction de IN CONSTRUCTION WITH propos e par KLIMA 1964 ce sujet cf REINHART 1983 18 19 et ZRIBI HERTZ 1996 54 55 Traduction de nodes points de connexion dans un arbre qui regroupent les constituants ou cat gories et qui les configurent dans des relations de s urs et de m re fille LAENZLINGER 2003 278 Un n ud A domine un n ud B dans un arbre T ssi il existe une s quence de branches connect es dans T allant de A a B vers le bas LAENZLINGER 2003 272 Autrement dit un n ud en domine un autre ou d autres quand il se situe a un niveau structural sup rieur et que le chemin pour aller du n ud dominant au x n ud s domin s est descendant Il existe une dominance imm diate un n ud A domine imm diatement un n ud B ssi A domine B et qu il n existe pas de n ud C tel que A domine C et C domine B LAENZLINGER 2003 274 Un n ud a ramifications est un n ud qui en domine imm diatement au moins deux autres au sein d un arbre ZRIBI HERTZ 1996 56 On dit aussi n ud branchant El ment qui fournit une r f rence un l ment qui en est d pourvu intrins quement LAENZLINGER 2003 270 El ment qui n a pas de r f rence propre et qui en acquiert une par une mise en relation locale avec un ant c dent relation anaphorique LAENZLINGER 2003 269 Aucun anaphorique ne peut c co
206. ar un verbe motif qui ne constitueraient qu un C tape structurale interm diaire due a la non projection de SpecCP Dans ce cadre la commutation par une question indirecte est propos e comme le test permettant de distinguer entre les v ritables et les presque propositions selon Rochette les verbes motifs s lectionnent s mantiquement un v nement Lorsqu un verbe motif se construit avec un compl ment temps conjugu ce compl ment est au subjonctif Je souhaite que tu partes et ce ne peut pas tre une question indirecte Je souhaite ou tu partes partiras Rochette sugg re que le compl ment au subjonctif est un C c est dire que SpecCP n est pas projet Ceci rend compte de l exclusion des questions indirectes puisqu il n y a pas de site d atterrissage possible pour le WH Les verbes propositionnels se distinguent des verbes motifs en ce que leur compl ment a l indicatif est un CP complet qui peut tre une question indirecte I n a pas dit si elle venait ou non Puisque le compl ment temps conjugu d un verbe comme voir est l indicatif et qu il peut s agir d une question indirecte on en d duit qu il s agit bien d un CP complet LABELLE 1996 6 7 185 5 3 2 2 Suppression de SN2 Partant du postulat qu une proposition syntaxique ne permet pas d ordinaire l effacement de son sujet 14a 15a nous tenons l chec de 39a 84a pour une preuve su
207. ase et que le verbe recteur ne r git pas de compl ment d objet direct Fumer est mauvais pour la sant On parle alors de r f rence ind termin e ou arbitraire Quand le verbe recteur r git un compl ment d objet direct cependant celui ci est commun ment consid r comme le contr leur de l l ment PRO Faire les valises exaspere Raoul Pour rendre compte de cette tape majeure dans le traitement linguistique de l infinitif nous proc derons en deux temps d abord 2 2 7 1 nous examinerons attentivement le r le d terminant de la c m commande dans la bonne formation d une relation anaphorique ensuite 2 2 7 2 nous verrons comment l chec de la th orie du liage dans la d termination de la r f rence de PRO conduit au module du contr le de PRO 166 Pour une analyse comme constituant de cat gorie C cf notamment CHOMSKY 1991 et KOSTER MAY 1982 Pour une analyse comme V cf notamment BRESNAN 1982 72 2 2 7 1 La c m commande REINHART 1976 1983 qui cherche un facteur d terminant pour la bonne formation de la relation anaphorique tablit la c commande th orie d finissant la relation 168 oat configurationnelle entre deux n uds dans un indicateur syntagmatique Un n ud A c commande un n ud B i si A ne domine pas B et inversement ii si le premier n ud ramifications qui domine A domine galement B Nous comprenons ainsi que le s
208. aticale ce qui constitue apr s l autor f rence le crit re d identification le plus fiable 133a En fran ais les verbes infinitifs primer pallier et postuler doivent apf git arpSe construire avec un compl ment d objet direct 88 134a Selon le sens le son la transcription phon tique palje peut 108 crire avec un ou deux 135a Le pr fixe verbal L allomorphe D doit ary tre remplac par d s avant une voyelle d v tir d shabiller 136a Dans la phrase Je pense qu il viendra la proposition subordonn e qu il viendrai impose n cessite d ap tre analys e comme une compl tive conjonctive occupant la fonction de compl ment d objet direct du verbe r gent Conclusion Implicitement le module du contr le de PRO voque les termes en usage non en mention Contrairement ce qui est commun ment admis dans la litt rature nous dirons qu une expression nominale n est pas plus un contr leur possible pour une infinitive qu une expression non nominale Selon nous le crit re le plus objectif est la r f rentialit de l expression tant que celle ci est apte r f rer quels que soient sa nature grammaticale et le type de r f rent s qu elle d signe elle constitue un contr leur possible puisque c est pr cis ment d une r f rence dont PRO a besoin PC7 PRO est restreint des positions non gouvern es et non opaques au sens de la Th orie du Liage e
209. atif Le dernier crit re de reconnaissance li au pr c dent est le mode du verbe de la proposition doit il tre conjugu ou non L encore les uns consid rent que n importe quel verbe temps fini ou non constitue une proposition les autres restreignent le nombre de propositions au nombre de propositions un mode personnel DLSL 384 Ce d bat montre combien il serait imprudent de d finir le prototype de la proposition infinitive par des traits de saillance qui ne font pas l unanimit par cons quent il para t n cessaire de partir d une autre d finition plus partag e de la proposition Deux possibilit s s offrent alors selon que nous prenons proposition au sens communicatif ou au sens logique actuel Dans le premier emploi il faut n cessairement un x x 64 r s 4 5 th me et un rh me propos commentaire pour tablir une proposition Le rh me est ainsi 5 Nous utilisons ce terme dans le sens propos par E Rosch dans les ann es 70 un prototype est une instance typique d une cat gorie les autres l ments sont assimil s selon leur ressemblance per ue avec le prototype DLSL 388 Le prototype est l entit qui v rifie le mieux l ensemble des traits d finitoires de la cat gorie moins une entit v rifie de traits plus elle s loigne de l image prototypique que l on a de la cat gorie et inversement ce qui explique pourquoi une autruche n est pas spo
210. atif elle diff re toutefois tr s nettement d s que l on se place dans une logique r f rentielle Notre objectif ici est de montrer que la langue fran aise ne permet pas de r pertorier telle ou telle autre construction dans la classe g n rique des propositions infinitives sans prendre express ment en compte l activit r f rentielle de l infinitif et de son sujet interpr tatif Dans 3 le verbe principal r git indiscutablement deux compl ments d objet l un direct d crire un livre l autre indirect Jacques ce que montrent respectivement les tests de questionnement 3c g de pronominalisation 3d h de dislocation 3e i et la construction semi cliv e 3f j 3c Qu est ce que Pierre propose Jacques D crire un livre 3d crire un livre Pierre le propose Jacques depuis longtemps 3e Pierre le propose a Jacques depuis longtemps d crire un livre 3f Ce que Pierre propose a Jacques depuis longtemps c est d crire un livre 3g A qui est ce que Pierre propose d crire un livre A Jacques 3h A Jacques Pierre lui propose d crire un livre depuis longtemps 31 Pierre lui propose d crire un livre depuis longtemps a Jacques 3j Celui qui auquel Pierre propose d crire un livre depuis longtemps c est Jacques Les tests de reconnaissance de la fonction compl ment d objet direct 3c f et ceux de la fonction compl ment d objet second 3g j
211. ation ou la dislocation de N am liorent nettement l acceptabilit de la phrase Ca leur sert r parer les voitures Aux ouvriers a leur sert r parer les voitures 118 318 Avez vous appris a votre enfant a r citer sa po sie devant un miroir Oui nous le lui avons appris r cemment 319 Est ce que a te sert d penser moins Oui a me le sert Oui a m y en sert Dans le cas de servir il semble que la pronominalisation z ro ne soit pas non plus envisageable 319a ce qui ne signifie pas qu il n existe pas de moyen suppl tif 319b 319a Non a ne me sert pas 319b Oui a me sert a cela Concernant l effacement a N peut tre sous entendu quand le verbe apprendre conserve clairement le sens d enseigner LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 108 320 Les checs a apprend anticiper Et cela semble galement possible quand Vo servir 321 Les t l phones portables avec agenda a sert perdre la m moire Si le contexte s y pr te l infinitif peut rester sous entendu 322 qui apprends tu craquer ce genre de logiciels J apprends ceux qui veulent 323 a t apprendra jouer l argent que tu n as pas Enfin l effacement de la compl mentation de Vo qui est plut t courant avec servir 317a 321a ne semble pas possible avec apprendre quand No n est pas de type Nhum an 320a 314a Pierr
212. ausse P1 est fausse Si les compagnons de J sus voient J sus est fausse alors les compagnons de J sus voient J sus parler avec cette femme est fausse 111 Si PIC est fausse Pl est fausse Si les compagnons de J sus voient cette femme est fausse alors les compagnons de J sus voient J sus parler avec cette femme est fausse Ainsi en admettant la v rit de 1 11 et de 111 nous posons P1A P1B et PIC comme les des conditions de v rit de P1 pour que P1 soit vraie il faut que P1A P1B et PIC soient vraies Soit maintenant la proposition P2 P2 les compagnons de J sus voient cette femme parler avec J sus 232 RADFORD 1975 informe le lecteur qu il reprend le test synonymy with symmetrical predicates de COMRIE 1971 295 296 ouvrage non publi et auquel nous n avons personnellement pas eu acc s Les g n rativistes de l poque utilisaient ce test entre autres pour mettre en vidence la diff rence fondamentale opposant un pr dicat comme to expect et un pr dicat comme to persuade qui malgr leur syntaxe rigoureusement identique ne sont pas de m me valence et ne rel vent pas de la m me op ration transformationnelle le premier tant de type RAISING le second de type EQUI The synonymy with symmetrical predicates test predicts that if expect is a Subject Raising predicate sentence pairs such as the following will be truth functionally equivalent I expected John to be speaking w
213. aut postuler l effacement de la copule en surface soit elle r sulte de J ai vu quelqu un le tuer sous mes yeux Pour ce qui nous concerne nous postulons de pr f rence la deuxi me transformation c est pourquoi nous consid rons que occupe plut t la fonction de compl ment d objet direct de fuer Or dans ce cas de figure fuer ne prend aucun actant du verbe recteur pour argument initial possibilit que la contrainte de WARTBURG amp ZUMTHOR 1947 ne pr voit pas La deuxi me contrainte que les auteurs font peser sur l infinitif celle de prendre n cessairement pour sujet un actant exprim du verbe principal nous semble galement trop rigide puisqu il existe incontestablement des cas o Vinfinitif prend pour sujet le compl ment d objet direct non r alis du verbe principal Je n ai jamais vu personne critiquer un livre aussi violemment 37 2 2 Variations de contraintes portant sur l infinitif Dans le prototype de la grammaire traditionnelle les contraintes portant sur l infinitif sont pour r sumer qu il doit tre de construction directe i e ni introduit par une pr position ni introduit par un compl menteur et suivre ou pr c der dans la compl mentation d un verbe de perception un syntagme nominal direct qu il prend n cessairement pour sujet interpr tatif Dans les diff rents cadres th oriques que nous allons pr senter maintenant toutes ces constraintes sont remplac es par une s
214. avant qu il se tourne vers elle Or attendu que 1 il n est jamais fait mention dans l uvre de l ventuelle pr sence de miroirs dans le bureau de monsieur Omochi que ii se tourner vers moi implique que le regard de monsieur Tenshi n tait pas jusque l dirig vers la narratrice que 111 voir le regard de quelqu un implique de voir d une fa on ou d une autre les yeux de cette personne et que iv l absence d indications sc niques ne permet pas de situer spatialement la narratrice par rapport messieurs Omochi et Tenshi comment dans notre r alit la narratrice aurait elle pu voir le regard effar de son compagnon d infortune avant qu il se tourne vers elle Conclusion Cognitivement parlant la perception de SN2 ne peut tre que le r sultat de la perception du proc s le regard effar de mon compagnon d infortune se tourner vers moi la narratrice voit monsieur Tenshi se tourner vers elle et par l m me d couvre son regard effar En ce sens l ordre des termes de l ICP de l exemple 4 est contre iconique puisqu il rend compte des perceptions dans l ordre inverse o elles se produisent dans la r alit C est pourquoi d apr s nous le renversement de l ICP plus iconique aurait donn un meilleur r sultat 4a Peus juste le temps de voir se tourner vers moi le regard effar de mon compagnon d infortune 4 3 4 Ph nom nes de port e Les port es du c
215. b e collat rale Troisi mement d un point de vue s mantico cognitif l tude de structures o un verbe de perception r gissant une s quence SN2 Vinf occupe la fonction de sujet de V nous para t importante 64 Il faut pr ciser qu elle mange peine La voir vomir alors qu elle est si fr le m inqui te beaucoup A pr s de vingt trois ans sa physiologie demeure celle d une adolescente En effet la s quence SN2 Vinf qui a manifestement l aspect d une ICP ne rend pourtant pas compte de la perception directe d un v nement et l ensemble qu elle constitue avec le verbe de perception est pos comme un fait dont on pr dique quelque chose Le fait de la voir vomir 2 Bien entendu les cas o SN2 est le compl ment d objet direct de l infinitif ne doivent pas tre pris en compte puisque la question de l accord du participe pass du verbe de perception ne s y pose pas Cette brioche je l ai VU pr parer par le boulanger Cette brioche j ai vu le boulanger la pr parer 214 alors qu elle est si fr le m inqui te beaucoup La voir vomir alors qu elle est si fr le cela m inqui te beaucoup Or cette possibilit est exclue pour les ICP Paul entend le fait des oiseaux chanter Paul entend cela les oiseaux chanter Enfin nous aimerions poursuivre notre travail sur les constructions infinitives r gies par un verbe de perception en nous int ressant cette fois ci leurs emplois te
216. bjet direct du verbe r gent La quatri me contrainte fait de l infinitive un constituant imm diat du syntagme verbal de la phrase complexe i e un actant compl tif du verbe r gent Cette fonction attribu e la proposition compl te implique que celle ci constitue une unit syntaxique un syntagme Le verbe recteur est alors consid r comme transitif direct et la proposition subordonn e infinitive comme le compl ment d objet de ce verbe Au niveau s mantico logique la PSI constitue donc l argument final y du pr dicat bivalent F x y la PSI est un compl ment argumental Avoir un sujet propre La derni re contrainte s mantique et syntaxique implique que le sujet interpr tatif de l infinitif n est pas cor f rent celui du verbe principal les expressions r f rentielles qui constituent les deux sujets ne doivent pas d signer les m mes entit s extra linguistiques Cette contrainte exclut donc les subordonn es infinitives dont le sujet interpr tatif est cor f rent celui du verbe principal savoir les interrogatives indirectes les relatives et surtout l immense majorit des structures V Vinf J aimerais comprendre Il veut chanter 2 Elargissement du concept de proposition infinitive Comme nous venons de le voir dans la tradition grammaticale proposition infinitive ne d signe pas l ensemble des pr dications dont le noyau verbal est un infinitif mais celles qui d pendent directement d
217. bordonnant et quand rien n introduit la subordonn e on parle de subordination z ro comme cela est le cas pour les participiales et les infinitives L absence de subordonnant est la cause du manque de coh sion de la PSI Cette troisi me contrainte exclut notamment les infinitives introduites par un outil interrogatif ou par un pronom relatif Elle se demande ou aller Elle cherche une ville ou habiter Or cette absence de marqueur de subordination n est pas sans cons quences Quelques auteurs notamment GARDES TAMINE 1988 excluent de la classe des subordonn es les PSI de la grammaire traditionnelle pr cis ment parce qu elles ne sont pas introduites par un terme subordonnant et que leur verbe n est pas 4 un mode personnel En ce qui nous concerne nous pr f rons pour le moment consid rer que le terme introducteur n est qu un indicateur de subordination parmi d autres RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 474 et que son absence ne constitue donc pas elle seule une preuve suffisante de non subordination En effet ces constructions ont une structure propositionnelle articul e autour d une forme verbale et d un sujet ventuellement non exprim RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 475 et ont un caract re nettement subordonn institu certainement par le mode infinitif lui m me mode de d pendance par d finition puisqu il ne marque ni le temps ni la personne Occuper la fonction de compl ment d o
218. cassant l adjacence de l infinitif avec son sujet de pr dication le compl ment intercal fait du sujet de pr dication de l infinitif l objet de perception de V ce qui est per u ce n est plus le fr re empilant en train d empiler des bo tes mais uniquement le fr re ind pendamment de ce qu il est en train de faire au moment o il est per u or la perception tant scell e l infinitif ne b n ficie plus de l ancrage spatio temporel de V coordonn es dont il a pourtant besoin pour son actualisation lui m me en tant d pourvu c est pourquoi en toute logique seule la RCP dont le verbe est tens peut tre utilis e pour poursuivre Conclusion Les constats que nous avons faits et les tests que nous avons utilis s sous 4 1 tablissent selon nous l adjacence la coh sion ou encore l unicit s mantico logique de l ICP ce qui tend par l m me prouver que l ICP constitue l argument final du pr dicat bivalent V 4 2 V ne s lectionne pas SN2 Un deuxi me moyen de montrer que l ICP engage la perception de l v nement d not par l infinitif est selon nous de d montrer que V n y s lectionne pas SN2 comme le demanderait pourtant le principe s mantique des restrictions s lectionnelles si les ICP engageaient la perception de SN2 comme le fait la RCP 157 Pour cela nous nous int resserons d abord l impossibilit pour le verbe de perception apercevoir entre
219. cat goriel S dominant XP0 ce qui signifie que l anaphorique m commande son ant c dent L chec de 92 est d sormais pr dit et nous pouvons red finir la contrainte de c commande Un anaphorique ne peut pas c m commander son ant c dent La contrainte ainsi remani e pr voit d sormais l chec de 93 94 comme le montrent respectivement les arborescences 4 et 5 93 Pour la femme de Pierre il ferait n importe quoi 94 Chez Pierre il fume du narguil Arborescence 4 ZRIBI HERTZ 1996 60 eer ZEN Pp NP XPi VP e ii ty np PASS I ae PP PSSS i ba ag N j 1 de EE T es par pta i l 1 pour la femme de Pierre il ferait n importe quoi dans le lit passe ses meilleurs moments 175 Traduction de m aximal command Node A c constituent commands node B iff the branching node a most immediately dominating A either dominates B or is immediately dominated by a node a which dominates B and o is of the same category type as o REINHART 1983 23 176 Dans le module X barre il s agit du premier n ud maximal XP branchant qui domine A Deux n uds sont de m me type cat goriel s ils repr sentent deux niveaux d un m me constituant en particulier S et S sont deux n uds de m me type cat goriel puisqu ils incarnent deux tages du m me constituant la cat gorie Proposition ZRIBI HERTZ 1996 59 En somme un n ud S et le n ud S qui le domine imm diatement
220. causateur de mouvement 57 2 2 6 La transformation RAISING TO SUBJECT 64 2 2 6 1 Les m canismes de la transformation RAISING TO SUBJECT 64 2 2 6 2 L extraposition un cas de RAISING TO SUBJECT 66 2 2 7 L l ment PRO et son contr leur 72 2 2 7 1 La c m commande LL iii eee 73 DIT DR ITA OG LS a ita tel Gali Wo Nes REC sou dt es 79 2 2 7 3 Vers la th orie du contr le de PRO oooooocccnnnnicccnnnnnncccnnnnniccnos 83 2 2 8 L h ritage de la Grammaire Distributionnelle Transformationnelle GDT 94 2 2 8 1 R duction des compl tives pr positionnelles 95 2 2 8 2 R duction des compl tives non pr positionnelles 95 2 2 8 3 Infinitives non d riv es rte nc ni nn ttes 99 2204 IONES ACTIV CG Sa a a oe are 121 3 Mise en cause de la proposition infinitive 130 3 1 La proposition infinitive n est pas une proposition 130 3 1 1 La proposition infinitive n est pas une compl tive r duite 131 3 1 2 Le crit re distinctif du sujet propre n est pas viable 132 3 1 3 La disjonction du groupe infinitif 135 3 1 4 L infinitif n a pas d incidence externe la causation 136 3 2 La proposition infinitive est un type particulier de pr dication seconde 137 3 2 1 Th me th maticit et pr dication seconde 13 3 2 2 L infinitif comme apposition 138 3 2 3 Remarqu
221. ce sens sa valeur de v rit n est pas ind pendante de celle de la principale p 5 ce que confirment les exemples suivants 45 Pierre a vu une soucoupe volante atterrir dans son jardin LABELLE 1996 5 776 L auteur ajoute que le quantifieur peut tre export le cas ch ant de la position objet de l infinitif There is a particular letter that Ralph saw someone hide under the rock p 377 27 T auteur pr cise bien que tous les quantifieurs ne sont pas concern s par cet largissement du champ d application du Principe de V ridicit en reconnaissant notamment la fausset possible p 154 de John saw nobody leave then nobody left Si John n a vu partir personne alors personne n est parti Sachant que Jean a vu quelqu un partir je suis toujours en mesure de me demander s il y a vraiment quelqu un qui est parti si Jean n a pas mal interpr t ce qu il voyait p 5 278 183 46 Pierre n a pas vu Fran ois partir pourtant il est bien parti Conclusion Nous dirons d abord que ce qui tend prouver que la structure que P appartient s mantiquement la cat gorie des PF est avant tout son autonomie qui se lit dans trois de ses propri t s son temps n est pas n cessairement concomitant avec celui de V 5 2 4 le proc s qu elle d note peut tre aussi bien statif que dynamique 5 2 5 et sa valeur de v rit n est pas li e celle de la principale
222. che et court jusqu la ville Philippe LESTANG mai 2002 Le royaume de l amour Une adaptation des Evangiles http www jesus amour org royaume doc A Lyon un jeune couple la recherche d un toit pour moins de 1 200 euros par mois s est vu proposer quinze appartements de plus de 100 m dans le centre ville et a pu se d cider dans la journ e Isabelle Rey Lefebvre Les locataires sous la loi du march dition du 28 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 776786 0 html A la veille du premier anniversaire du r f rendum du 29 mai sur la Constitution europ enne qui a vu la France voter contre les ministres europ ens des affaires trang res se r unissent samedi 27 et dimanche 28 mai l abbaye de Klosterneuburg pr s de Vienne en Autriche pour r fl chir huis clos aux moyens de sortir l Europe de sa crise Henri de Bresson et Thomas Ferenczi Bruxelles Un an apr s le non fran ais l Europe enlis e dition du 28 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 776749 0 html On me d shabilla on me rev tit d une chemise on me cloua entre quatre planches et j assistai mes propres fun railles Quand ils me descendirent dans la fosse le d sespoir s empara de mon me tout tait perdu C est alors que tu m veillas Ludwig et je crois encore entendre la terre crouler sur mon cercueil D apr s Erckmann Chatrian Le Bourgmestre en bouteille Un long silence s inst
223. cheur ma m re institutrice J aime vivre au bord de la mer J aime voir les bateaux arriver au port Cela me donne l impression de conna tre le monde p 25 Avez vous d j entendu parler d un cas pareil dans votre m tier D un tre si horrible regarder qu il fallait le prot ger de son propre reflet p 31 228 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 L infirmi re s y isola dans la salle de bains La pupille entendit couler de l eau Puis Fran oise revint et commen a masser la jeune fille p 36 L autre nom du noisetier est le coudrier Les baguettes de coudrier servaient d tecter les sources comme si ce bois tressaillait d s qu il sentait la force et la puret d une eau sur le point de jaillir p 60 Je ne vous comprends pas Il n y a personne sur cette le Si nous nous promenions personne ne pourrait vous voir Vous n avez rien craindre p 62 L infirmiere br lait de demander la jeune fille si elle avait entendu parler de la pr c dente ma tresse de Loncours p 62 Pendant que la jeune fille avait le thermom tre en bouche l infirmi re songea lui poser des questions H las elle supposa qu un des sbires de Loncours le rempla ait son poste d coute Il fallait d ailleurs esp rer qu on ne l avait pas vue sortir du fumoir p 67 Je n ai jama
224. compl tives pr positionnelles ne se r duisent pas en compl tives non pr positionnelles En effet pour Vo tenir et No Num No Vo ce que P subj par exemple on obtiendrait No Vo que P subj par pc z C est pourquoi la transformation r duction de N2 est ind pendante de l applicabilit de la r gle pc z GROSS 1968 134 2 2 8 2 R duction des compl tives non pr positionnelles Pour rendre compte du processus de r duction des compl tives directes GROSS 1968 135 142 distingue entre les que P ind A et les que P subj B 188 D un point de vue terminologique l expression syntagmes verbaux l infinitif de GROSS 1968 nous pr f rons les tiquettes structures constructions s quences infinitives pour d signer les infinitives qui d pendent d un verbe op rateur La notion de syntagme implique en effet une unit morphosyntaxique que toutes les infinitives n ont pas notamment quand Vo est un verbe de perception 95 A R duction des compl tives directes de type que P ind Pour expliquer le principe de r duction des compl tives que P ind en infinitifs non pr positionnels GROSS 1968 135 propose le formalisme suivant Quand Vo poss de une compl tive que P en position directe elle se r duit a une forme infinitive de la mani re suivante si No To Vo ce que N T V E prep N est la forme de base alors la r gle ce que N T gt op re sous les cond
225. comprenons pourquoi BONNARD 1993 la compte parmi les propositions infinitives et pourquoi CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIVE amp PEYTARD 2002 s y refusent A partir d ici nous allons essayer de d montrer pourquoi l analyse de BONNARD 1993 est tout de m me fauss e La raison en est lexicale le verbe proposer dans sa polys mie permet trois configurations s mantiques distinctes alors qu une seule est possible a partir d accuser Or en toute logique chaque configuration s mantique de proposer donne un sens phrastique diff rent puisque les r les th matiques assign s aux diff rents actants s en trouvent modifi s Par cons quent l exemple 3 doit aussi pouvoir tre indici comme suit 30 Pierre propose Jacques d i crire un livre 5 E r 88 3p Pierre propose a Jacques d 2 crire un livre Car lexicalement si A propose a B de faire quelque chose soit B agira sans A 3n soit il agira avec A 3p soit A agira sans B 30 En termes de contr le les exemples 3n 0 contiennent respectivement un contr le de l infinitif par l objet et par le sujet L exemple 3p en revanche contient un ph nom ne que la grammaire g n rative appelle split control contr le multiple Pinfinitif est contr l en m me temps par le sujet et par l objet du verbe r gent Nous venons de voir qu une m me architecture syntaxique 3 est susceptible d accueillir trois configurations s man
226. compte de cette diff rence en toute logique la particule ne appara t sur le verbe qui assigne son Cas SN2 Conclusion La syntaxe appuie nettement l hypoth se que la structure gue P est sous cat goris e comme PF que P montre en effet toutes les propri t s morphosyntaxiques d un CP complet Parall lement la syntaxe illustre tr s bien le caract re propositionnellement inachev de l ICP que l absence de compl menteur emp che d voluer en CP Cela nous permet ainsi de confirmer l hypoth se que l ICP rend compte d un v nement dont la perception n est pas m di e par un raisonnement d ductif ou inf rentiel Ce quoi nous ajoutons maintenant que c est pr cis ment la forme d fective de l ICP son caract re propositionnel inachev qui lui fournit ce potentiel cognitif unique d une perception na ve ou non filtr e La forme d fective de ICP est ainsi une caract ristique iconique puisqu elle traduit le caract re direct de la relation perceptive en liant morphosyntaxiquement SN2 V 6 Vers une solution en syntaxe tant donn l hypoth se que nous venons de d fendre concernant la repr sentation syntaxique des ICP 5 3 2 selon laquelle il n y a pas de compl menteur qui ench sse l objet direct et le pr dicat et la fonction de compl ment d objet direct de V qu occupe SN2 ind pendamment de l infinitif une question s impose quelle analyse syntaxique proposer pou
227. ctancielles qu ils occupent three types of actants are distinguished and defined semantic deep syntactic and surface syntactic actants the actant as such is opposed to the actant slot in the lexicographic description of the lexical unit under consideration p 1 En tant que tel un actant se d finit essentiellement par son inscription dans un sch ma lexical ce qui le distingue d un circonstant an actant of a lexical unit LU L is specified in the lexicographic description lexical entry of L and a circumstancial of L is not p 2 L ensemble des actants d une unit lexicale en constitue alors la valence active the set of all actants of L specified in L s lexical entry corresponds to the active valence of L p 2 Au niveau logique les actants s mantiques sont les arguments du pr dicat SemAs L correspond to the arguments of the predicate L p 3 Souvent un actant occupe dans la phrase une position qui n est pas celle programm e par le sch ma lexical comme cela est notamment le cas pour le sujet syntaxique d une forme passive the passive valence of L can be only syntactic it is the set of all word classes on which L can depend syntactically perhaps under specific conditions p 2 Cette possibilit de disposer les actants au niveau syntaxique dans un ordre diff rent de celui pr vu par le sch ma lexical justifie par cons quent de distinguer entre actants et positi
228. ction fondamentale entre un th me et un sujet se justifie par le fait que la position de sujet accepte un syntagme nominal ind fini non g n rique qui comme on le sait ne constitue pas un th me un syntagme nominal comportant un l ment n gatif d pourvu d autonomie r f rentielle m me ou encore un pronom impersonnel qui ne r f re rien de pr cis p 8 29 Une difficult s est pr sent e 30 Aucun homme ne peut chapper la mort 31 Il pleut dehors Ici se trouve certainement la clef de la pr dication seconde puisque la constatation que le sujet n est pas purement et simplement un th me part enti re laisse penser que d autres constituants syntaxiques le compl ment d objet direct le compl ment d objet indirect etc ont aussi un certain degr de th maticit bien qu ils paraissent moins th matiques que le sujet p 8 id e qu exprime l chelle de KEENAN amp COMRIE 1972 1977 repr sentant les degr s d accessibilit des SN l interpr tation th matique sujet gt objet direct gt objet indirect gt objet pr positionnel gt SN possessif gt objet de comparaison D apr s cette chelle le compl ment d objet direct est le constituant syntaxique ayant le plus fort potentiel de th maticit apr s le sujet ce qui justifie qu on puisse trouver une pr dication seconde dans 32 Je l ai vu e changer de couleur Enfin FURUKAWA 1996 7
229. ctuer un premier examen de cette construction atypique qui soit la synth se des diff rents traitements propos s par les trait s de grammaire que nous avons consult s Pour ce faire nous allons inventorier en les commentant bri vement les crit res distinctifs qui fondent la d finition de la proposition subordonn e infinitive traditionnelle les verbes introducteurs 1 2 le sujet de l infinitif 1 3 la nature et la fonction de l infinitive 1 4 les diff rentes op rations qui servent la mettre en vidence 1 5 et emploi verbal de Remarquons l ambigu t de la phrase est ce que ce sont les marrons qui r tissent ou quelqu un que l on ne mentionne pas qui les fait r tir Notons que l ant position du SN compl tif devant l infinitif l verait Vambiguit Cet exemple montre que le SN compl tif peut pr c der ou suivre l infinitif Notons cependant que la mobilit du SN compl tif n est envisageable que s il constitue l argument initial de l infinitif au niveau s mantico logique Sil en constitue l argument final sa postposition est requise Nos deux ma tres fripons regardaient le cuisinier r tir des marrons Nos deux ma tres fripons regardaient le cuisinier des marrons r tir Nous ne nous sommes pas arr t la consultation des grammaires en tant que telles mais avons pris en compte un ventail plus large de types d ouvrages traitant des constructions infinitives qui nous
230. de l infinitif n est pas exprim 208 208a 207 Ce morceau j ai d j entendu Paul le jouer en parler 207a Ce morceau je l ai d j entendu le jouer en parler 208 Cette sonate je l ai d j entendu jouer 208a Cette histoire j en ai d j entendu parler LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 101 soulignent que l on peut tout de m me envisager 207b Ce morceau j ai d j entendu le jouer 208b Cette histoire j ai d j entendu en parler Personnellement nous n avons pas trouv d exemple s attest s de cette construction Les auteurs expliquent p 101 que cet ordre moins usuel est aussi moins ambigu que le pr c dent puisqu il n y a pas besoin de recourir au contexte pour savoir si le pronom clitique repr sente le compl ment d objet de l infinitif ou son sujet logique comparer Je l ai d j entendu jouer l le joueur ou le jou avec J ai d j entendu le jouer Enfin quand le sujet logique et le compl ment d objet de l infinitif sont pronominalis s en m me temps soit l un et l autre se satellisent respectivement autour de Vo et de Pinfinitif 209 209a soit les deux se cliticisent sur Vo 210 210a 209 Je l ai d j entendu e le jouer 209a Je l ai d j entendu e en parler 210 Je le lui ai d j entendu jouer 210a Je lui en ai d ja entendu parler D ordinaire l infinitif est effa able sans que cela perturbe la
231. de l infinitif respectivement un pr dicat du compl ment Cf notamment MOIGNET 1973 BRESNAN 1982 LE GOFFIC 1994 MULLER 2000 et MEL CUK 2003 d objet direct de V et une apposition ce compl ment Ainsi quel que soit le cadre th orique choisi la m me id e revient au niveau syntaxique de l analyse il y a plus d un actant dans la compl mentation du verbe recteur Notre objectif principal est de proposer une analyse syntaxique des constructions infinitives r gies par un verbe de perception qui puisse s articuler avec leurs propri t s s mantico logiques et cognitives Dans cette perspective l hypoth se que nous allons d fendre est que les verbes de perception r gissant ces constructions sont malgr les apparences des verbes monocompl tifs directs Pour ce faire nous tacherons de d montrer que la discontinuit morphosyntaxique de la s quence SN2 Vinf n engage pas sa constituance Chemin faisant nous serons amen nous poser la question suivante si la s quence SN2 Vinf constitue dans son entier l actant compl tif direct de V pourquoi est ce seulement SN2 qui occupe la fonction de compl ment d objet direct li e ce statut Notre travail sur les constructions infinitives r gies par un verbe de perception s articule en deux mouvements La premi re partie I est consacr e un tat de la question sur la notion de proposition infinitive Partant de l analyse trad
232. de savoir quoi est d le comique de la situation dans 13 il r pondra plus probablement par 13a que par 13b qui appara t s mantique tronqu e 13a Ce qu il y avait de comique c tait le fait de regarder mon bourreau se livrer ces singeries qui diminuaient tant sa beaut que sa classe 13b Ce qu il y avait de comique c tait le fait de regarder mon bourreau M me observation si l on annule l extraposition de l ICP 13c Le fait de Regarder mon bourreau se livrer ces singeries qui diminuaient tant sa beaut que sa classe avait quelque chose de comique 13d Le fait de Regarder mon bourreau avait quelque chose de comique Or le succ s de 13a c et l chec de 13b d indiquent bien que le regard de la narratrice n est pas verrouill sur mademoiselle Mori mais sur la parade nuptiale qu elle est en train d ex cuter Et intuitivement nous comprenons que ce qui est comique regarder ce n est pas le bourreau en lui m me mais ce qu il fait au moment o on le regarde savoir des singeries l une des 150 propri t s s mantiques centrales qui unifie l ensemble des constructions de type CRPD est que le stimulus de la perception est le proc s d not par la s quence SN SV qui suit le verbe de perception MILLER amp LOWREY 2003 158 Constat 2 Soit exemple 34 34 Les trois chats me regardaient avec consternation vider leur pitance dans mon v
233. deux dans le restaurant de ses parents Normalement l effacement de N annule la possibilit d un double sujet logique pour l infinitif 221 s 7 vu Paya r ws Apr s servir la nominalisation de l infinitif se fait de pr f rence sans N Cette clef sert aux m caniciens l ouverture des culasses 222 er i E E 7 7 ae A La chute du pr c dant l infinitif est obligatoire Pierre apprend Marie comment conduire 120 332ca Pierre a propos de travailler ensemble tous les deux dans le restaurant de ses parents Cela dit emploi de certaines expressions peut cr er l exception 333 Pierre n avait pas parl de voyager plusieurs L effacement de l infinitif est toujours possible apr s parler avec changement de sens mais jamais apr s devoir et valoir 328a Cyril a t 1l d j parl Marion 329c Sa t nacit lui a valu 330a Pierre doit Catherine D autres verbes supportent tant bien que mal l effacement de l infinitif condition que le contexte les y aide 334 A qui Pierre a t il propos de travailler dans le restaurant de ses parents Il a propos Catherine Enfin si aucune contrainte ne l en emp che l infinitif peut normalement commuter avec la forme nominale correspondante 329d Sa t nacit lui a valu une augmentation rapidement 330b Pierre doit Catherine son embauche comme extra dans le resta
234. dicates that the interpretative subject of the infinitive acts as the direct object of the principal verb the infinitive thus occupying in the complementation of this verb a non foreseen position by its actantial schema On the other hand the semantico logical analysis reveals the fact that the infinitive construction constitutes a proposition constituting the final argument of the principal predicate Faced with this syntax semantic discrepancy it is shown that the morphosyntactic discontinuity of the infinitive construction does not affect its integrity In fact it is argued that the same agent can be formally split without implying its sub division into two new agents and therefore the idea is to consider in syntax the infinitive construction in its entirety as the complement agent of the perception verb ZUSAMMENFASSUNG Unsere Forschung zur Doktorarbeit bezieht sich auf die durch Verben der sinnlichen Wahrnehmung regierten Infinitivs tze und ist im Schnittpunkt von semantisch logischem kognitivem und syntaktischem Ansatz anzusiedeln Einerseits deutet die syntaktische Analyse darauf hin dass das interpretative Subjekt des Infinitives die Rolle eines Akkusativobjekts des regierenden Verbs spielt wobei der Infinitiv an einer in seinem Aktantschema nicht vorgesehenen Stelle steht Andrerseits zeigt die semantisch logische Analyse dass der Infinitivsatz eine Proposition bildet die den Endaktant des Hauptpradikats darstellt Angesic
235. djectif un adverbe et leur reconna tre la fonction d un terme non verbal p 497 ce qui signifie traiter le groupe AGENT INFINITIF comme un compl ment du verbe r gent p 306 Au final cette h sitation d finir l infinitif comme un deuxi me compl ment direct de Vo aboutit une comparaison avec un type de constructions syntaxiquement similaires la d nomination habituelle de proposition infinitive pourrait peut tre tre remplac e par celle de construction pr dicat de l objet pour souligner le parall lisme avec les structures attribut de l objet LE GOFFIC 1994 275 Nous trouvons la m me comparaison chez POPIN 1995 et chez GARDES TAMINE 1988 les verbes examin s sont donc des verbes deux compl ments directs ce qui est sans doute rare mais n est pas un fonctionnement compl tement isol et rappelle la double construction directe de certains verbes avec un objet et un attribut de l objet p 59 Aux antipodes de MOIGNET 1973 LE GOFFIC 1994 275 souligne que l ensemble constitue un r seau complexe de relations entre trois termes dont chacun est en relation avec les deux autres Autrement dit chacun des deux compl ments est en relation avec le verbe mais une relation s tablit galement entre eux par l interm diaire du verbe p 275 Soit les exemples 47 51 47 J entends une voiture m rir 141 47a J entends une voiture
236. donn e cognitive L importance de ces donn es nos yeux est qu elles r v lent le caract re paradoxal de l hypoth se de l infinitif pr dicat de l objet en syntaxe l infinitif est d crit comme le pr dicat d un objet dont il fait pourtant lui m me partie aux niveaux s mantico logique et perceptif de l analyse Par cons quent nous pr f rons r server la fonction de pr dicat de l objet aux pr dicats d un objet syntaxique correspondant 197 strictement a un objet s mantico logique comme c est le cas dans la construction a largissement pr dicatif de l objet 23 o ce que Paul a coup est bien le bois et non pas le bois trop fin 23 Paul a coup le bois trop fin 6 2 2 ICP et constructions pr dicat de l objet propri t s syntaxiques et s mantiques distinctes Nous venons de rappeler bri vement les propri t s syntaxiques communes l l ment X des ICP et des AO compl tifs et amalgam s 6 2 1 les unes r v lant l ind pendance de X vis vis de SN2 les autres le lien de coalescence existant entre X et V Malgr cela nous proposons de ne pas analyser l infinitif des ICP comme un pr dicat de l objet Pour justifier notre point de vue nous allons maintenant montrer qu il y a plusieurs propri t s syntaxiques et s mantiques que l infinitif des ICP ne partage pas avec les pr dicats de l objet classiques et dont quelques unes nous semblent pourtant fondament
237. du verbe principal et cite Pexemple 1 1 On entendait aller et venir dans l enfer HUGO Pour l auteur le segment aller et venir constitue en l occurrence le compl ment d objet direct du verbe principal Pourtant la plupart des tests de reconnaissance de la fonction concern e pronominalisation dislocation questionnement construction semi cliv e et diath se passive chouent ce qui s explique surtout par le fait que les infinitifs coordonn s constituent un objet particulier de type pr dicatif 1a On l entendait dans l enfer 1b Aller et venir on l entendait dans l enfer Ic Qu est ce qu on entendait dans l enfer Aller et venir 1d Ce qu on entendait dans l enfer c est aller et venir le Aller et venir tait entendu dans l enfer Inversement nous constatons que le segment aller et venir est finalement assez proche du prototype de la proposition infinitive D abord les pr dicats infinitifs coordonn s ont un argument initial commun que l on peut mettre en vidence en faisant commuter le segment avec que P 1f On entendait que le diable allait et venait dans l enfer La m me possibilit est offerte sans l emploi du mot subordonnant 1g On entendait le diable aller et venir dans l enfer Ensuite l argument initial restitu et le sujet du verbe r gent ne peuvent pas tre cor f rents 1h j ce qui satisfait la contrainte du sujet propre
238. e 5 2 2 et que le sujet de perception est pleinement conscient de ce qu il per oit 5 2 3 5 2 1 Les conclusion indicator Au moins pour le fran ais et l allemand l existence des conclusion indicator de SCHEPPING 1985 est v rifi e 7 Der Arzt sieht an den Narben dass der H ftling gefoltert worden ist SCHEPPING 1985 139 8 Je vois ta mine que tu es f ch SCHWARZE 1974 23 Le groupe pr positionnel exprimant l indice partir duquel la conclusion de l existence d un tat de choses est tir e par SN1 appelle quelques remarques D abord ces SP sont le plus souvent d pla ables en d but de phrase 7a An den Narben des H ftlings sieht der Arzt dass er gefoltert worden ist 8a A ta mine je vois que tu es f ch Ensuite leur noyau n est pas n cessairement nominal 8b Je vois ton sourire noyau nominal que tu es content d avoir r ussi Et moi je vois au tien noyau pronominal que tu es contente pour mo 8c ce que tu as r pondu noyau propositionnel j ai tout de suite vu que tu tais f ch 8d Je vois t couter noyau verbal que tu es f ch 1256 258 Enfin commute assez facilement avec d apr s en juger par ou gr ce en fran ais 8ba ca sauf quand le noyau du SP est un verbe 8da 8ba Je vois d apr s en juger par gr ce ton sourire que tu es content d avoir r ussi Et moi je vois d
239. e la relative pr dicative ne participe pas contrairement la d terminative l identification du r f rent d sign par l expression r f rentielle que constitue l ant c dent le chien Par cons quent elle n est pas n cessaire J entends le chien Je l entends contrairement la d terminative qui permettrait de distinguer entre le chien dont il est question celui qui aboie et les autres Dans la phrase la relative pr dicative semble occuper la position de l attribut du compl ment d objet direct elle fait partie de la compl mentation verbale et se positionne droite de l objet direct SV V SN X Contrairement l appositive la relative pr dicative n est pas d tachable J entends le chien qui aboie Je l entends qui aboie Enfin dans 11a le relatif qui a pour ant c dent le chien ce dernier occupant la fonction de compl ment d objet direct du verbe principal 11f Quiest ce que j entends qui aboie Le chien 11g Le chien je l entends qui aboie 11h Celui que j entends qui aboie c est le chien Le relatif quant a lui occupe la fonction de sujet dans la subordonn e comme l indique sa forme en i 38 La substitution de que P a l infinitive 11b occasionne un bouleversement syntaxique La prise en charge de la subordonn e par le compl menteur que reconfigure la construction de base et la mod le en unit syntagmatique ce que ne fait pas la
240. e mais 64cb 64cb Pierre semble avoir beaucoup travaill Deuxi mement si la suite de ROUVERET amp VERGNAUD 1980 nous acceptons l hypoth se que 64e est engendr e en surface par 64ca alors une structure profonde comme 64cc devrait engendrer en surface une construction comme 64cd 64cc Il lui semble que j ai beaucoup travaill 64cd Il lui me me lui semble avoir beaucoup travaill 160 Contrairement BASCHUNG 1991 59 84 nous n acceptons en structure de surface des exemples comme 64e que si SN2 est une forme pronominale non pr positionnelle semble moi lui a Arthur son fils avoir beaucoup travaille 64cb devrait tre Je semble avoir beaucoup travaill Nous avons remplac je par Pierre pour les besoins de la d monstration 161 65 Pour ce qui est du contr le de l infinitif dans le cadre d une transformation RAISING TO SUBJECT avec sembler et para tre nous dirons simplement que le contr leur est toujours argument mont quel que soit le cas de figure 66 Il semble que Paul n explique pas bien 66a Paul semble ne pas bien expliquer 66b Paul semble ne pas bien xexpliquer 67 Il mez semble que Paul n explique pas bien 67a Paul mez semble ne pas bien expliquer 67b Paul mez semble ne pas bien 2expliquer 67c Paul mez semble ne pas bien xexpliquer 68 Il lui semble qu il n explique pas bien 68a Il lui s
241. e Cas Accusatif de V 143a Tous les matins j entends coute il chanter sous la douche 143b Tous les matins je l entends coute chanter sous la douche 144a Les gendarmes ont laiss elle les convaincre qu elle n avait pas trop bu 144b Les gendarmes l ont laiss e les convaincre qu elle n avait pas trop bu C est l une diff rence notoire entre les phrases infinitives de 138 141 et celles de 143 144 dans les derni res l infinitif peut r aliser un sujet lexical parce que V prend en charge ce SD pour lui assigner un Cas en l occurrence l Accusatif 143a 144b Ce qui est curieux en revanche c est que V tablit dans ces constructions particuli res une relation de gouverneur a gouvern avec SD que la barri re SC est pourtant cens e bloquer Arborescence 14 LAENZLINGER 2003 86 SC Er SI DS SD r ie F SV y Ee ye SC barri re es SI se E SD JE ACCUSATIF eee ee P a y Ya Je laisse entends Marie partir 92 L arborescence 14 montre que la projection maximale de la phrase infinitive soit SC forme une barri re au gouvernement de SD par V on appelle les verbes comme entendre voir laisser des verbes 4 marquage exceptionnel de Cas ECM en anglais Ce sont des verbes qui ont la propri t d ignorer l effet de barri re de la projection SC de la phrase infinitive Soit on dit que cette propri t est sp cifi e dans l entr e lexicale de ce
242. e Gianni wash the car p 42 18b Je vois Gianni laver la voiture 18c Vedo Gianni lavare la macchina p 42 Dans ces trois langues la pronominalisation de SN2 montre qu il porte le Cas Nominatif dans le cadre de que P et le Cas Accusatif dans celui de l ICP 17d Vedo che il lava la macchina 17e I see that he washes the car 17f Je vois qu il lave la voiture 18d Lo vedo lavare la macchina 18e I see him wash the car 18f Je le vois laver la voiture Concernant 17d f puisque SN2 re oit le Cas Nominatif du verbe tens de que P nous consid rons que SN2 est gouvern par ce verbe Concernant 18d f en revanche puisque SN2 re oit le Cas Accusatif du verbe de perception nous consid rons que SN2 est gouvern par ce verbe Du reste le gouvernement de SN2 par le verbe tens dans le cadre de que P est sans surprise le compl menteur et sa projection en CP constituent une barri re structurale qui emp che le verbe de perception d assigner un Cas SN2 Partant de l le gouvernement de SN2 par le verbe de perception dans le cadre de l ICP s explique par l absence de barri re structurale i e du compl menteur et de sa projection le CP layer C est en ce sens que le Cas Accusatif de SN2 dans le cadre de l ICP constitue une preuve que the complements of perception verbs tend to be reduced structures formally more impoverished than ordinary clausal complements RIZZI 1992 407
243. e Pierre vienne 42a Pierre propose quelque chose Jean 42b Pierre vient 42c Pierre propose Jean de venir 4 Notons que ces exemples sont prendre comme une repr sentation simplifi e de la r gle car les transformations n op rent pas sur des phrases r alis es Les exemples 41 42 n cessitent bien entendu de postuler l existence d une transformation Tsubjonctir apr s Toy Mais ce param tre ne concernant pas notre propos nous choisissons de ne pas en rendre compte et renvoyons directement RUWET 1970 Pour exemple l indicateur syntagmatique correspondant 41 serait 133 Le symbole not QU repr sente un l ment dont la fonction est extr mement g n rale il se retrouve dans un grand nombre de transformations d ench ssement dont il est en quelque sorte l indicateur Il s agit tr s exactement de l l ment qui est commun aux pronoms relatifs et aux conjonctions de subordination sa fonction qui est purement syntaxique est de signaler qu une phrase est subordonn e une autre autrement dit ench ss e dans une autre RUWET 1970 211 134 La transformation Toy qui ench sse 42b dans 42a devrait donner la phrase d riv e Pierre propose de venir Jean r sultat intuitivement moins acceptable C est pourquoi il faut postuler l existence d une transformation Tpiace de l objet indirect qUi d place l objet indirect et le positionne apr s l objet d
244. e apprend 317a Le fart a sert 320a Les checs a apprend 321a Les t l phones portables avec agenda a sert La nominalisation de l infinitif est envisageable si l infinitif le permet apr s apprendre et servir mais pas apr s donner 324 Ren e a appris danser Aude 324a Ren e a appris la danse Aude 325 Cette clef sert aux m caniciens ouvrir les culasses 218 Tei c est la port e de la question sur N qui permet l effacement de V Q dans la r ponse 212 Quand Vo apprendre effacement de la compl mentation entra ne un changement de verbe ici apprendre ne signifie plus enseigner mais emmagasiner des connaissances Apr s apprendre l infinitif pr positionnel commute avec un groupe nominal non pr positionnel Ren e a appris la danse Aude Ren e a appris Aude la danse 119 325a Cette clef sert louverture des culasses 326 Votre comportement vis vis de vos coll gues nous a donn r fl chir 326a Votre comportement vis vis de vos coll gues nous a donn la une r flexion Pour finir apr s apprendre la commutation de Inf est possible avec certaines interrogatives indirectes 314b Pierre apprend Marie comment o quelle vitesse conduire 325b Cette clef sert aux m caniciens comment ouvrir les culasses H No Vo A Ni de V Q Dans les structures No Vo N de V Q l infi
245. e caract re pist mique de la perception engag e par que P est que tr s souvent il est mat riellement impossible que l tat de choses d not par gue P puisse ou ait pu tre directement per u par le sujet de perception Pour illustrer cette impossibilit nous d gagerons 175 deux principaux cas de figure le sujet de perception est lui m me un protagoniste du proc s d not par le verbe de que P 5 2 4 1 le temps de que P n est pas align sur celui de V 5 2 4 2 5 2 4 1 Le sujet de perception est lui m me un protagoniste du proc s d not par le verbe de que P Soit exemple 27 o une pr pos e au m nage en l occurrence la narratrice se trouve dans les toilettes des dames quand le vice pr sident de l entreprise vient la chercher brutalement pour lui montrer qu elle n a pas bien fait son travail dans celles des messieurs 27 Il m attrapa comme King Kong s empare de la blondinette et m entraina l ext rieur J tais un jouet entre ses bras Ma peur atteignit son comble quand je vis qu il m emportait aux toilettes des messieurs Me revinrent l esprit les menaces de Fubuki Vous ne savez pas ce qui pourrait vous arriver Elle n avait pas bluff J allais payer pour mes p ch s Mon c ur cessa de battre Mon cerveau crivit son testament Selon nous l int r t de cet exemple est grand puisque le fait que la narratrice soit la fois l exp rient de la perce
246. e cas ch ant 237a 237 237a Je le fais souvent renoncer ses projets Je l ai souvent fait renoncer ses projets S 207 La pr position par vite l ambigu t caus e par Pierre a fait crire une lettre Marie Pierre a fait crire une lettre Marie pour Paul ou Pierre a fait crire une lettre Marie par Paul L alternance entre et par n est pas toujours possible elle d pend tr s largement de l infinitif Pierre a fait crire une lettre par Marie Il a fait gagner de largent a par Marie Il a fait arr ter Marie par a la police 208 Une ambigu t peut na tre quand certains infinitifs sont employ s absolument Je l ai souvent fait chanter Je lai souvent fait chanter ma fille ou Je l ai souvent fait chanter ce texte de Pr vert 109 Si le compl ment d objet de l infinitif est pronominalis en m me temps que son sujet logique les deux pronoms se positionnent en bloc devant faire 238 Je le lui ai d j fait chanter 238a Il me l a d j fait chanter A priori la pronominalisation de l infinitive n est pas possible avec un Vo comme faire ni par un pronom personnel 239a b ni par un pronom relatif 239c 239 Il a fait pleurer Ren e 239a Pleurer Ren e il l a fait 239b I Pa fait pleurer Ren e 239c Ce qu il a fait c est pleurer Ren e Les anaphoriques e et cela donnent de bons r sultats mais faire est alors
247. e compl ment du verbe transitif direct qui les r git Dans ce but nous t cherons de prouver principalement que les termes SN2 et Vinf entretiennent en plus du lien s mantique de pr dication une forte coh sion syntaxique malgr leur disjonction apparente 4 Analyse s mantico logique et cognitive des ICP Nous appellerons d sormais Infinitives de Compte rendu de Perception ICP les constructions infinitives qui constituent notre objet d tude l ICP n y d signant que la s quence entre crochets J entends les oiseaux chanter Parall lement la phrase compl te sera d sign e par l tiquette CRPD nous appellerons compte rendu de perception directe CRPD une phrase dont le verbe principal est un verbe de perception et qui rapporte la perception directe non m di e par une activit cognitive d un th me Dans les CRPD ce th me est plus pr cis ment un stimulus qui provoque la perception Deux types ontologiques sont susceptibles d tre stimulus dans un CRPD savoir les entit s et les proc s MILLER amp LOWREY 2003 140 Nous proposons la d nomination ICP en cho KLEIBER 1988 qui utilisait celle de RCP Relatives de Compte rendu de Perception pour d signer les relatives du type Je le vois qui arrive Sans avoir se prononcer sur leur statut fonctionnel pr dicatives d ictiques pseudo relatives Nous allons pr sent mettre l preuve une analyse s mantico logique des ICP s
248. e de temps par rapport la principale caract rise les compl ments de type Proposition LABELLE 1996 4 Dans X a vu que P il ne semble pas y avoir de restriction s mantique sur cette absence de contraintes pouvant tre prise comme un signe de l ind pendance de la proposition Dans X a vu o VP il y a des restrictions sur le type de verbe possible dans la subordonn e en particulier il y a de fortes contraintes sur la pr sence de verbes statifs LABELLE 1996 7 8 222 Toute la diff rence est qu ici le compl ment est fini HIGGINBOTHAM 1983 1984 154 77 Autrement dit dans X a vu o que P est pr suppos sa v rit est assum e par le locuteur et probablement par X LABELLE 1996 5 224 LABELLE 1996 5 propose cet exemple sans point s d interrogation ce qui ne peut se justifier selon nous que si l on inscrit la phrase dans un monde possible o les soucoupes volantes existent effectivement 271 181 VICP contrairement que P n est pas sous cat goris e comme PF Pour cela nous proc derons en deux tapes d abord 5 3 1 1 nous exposerons bri vement le Principe de V ridicit de BARWISE 1981 et la retouche qu en fait HIGGINBOTHAM 1983 1984 ensuite 5 3 1 2 nous tacherons de montrer pourquoi ce principe doit tre remis en cause BARWISE 1981 propose une analyse s mantique des ICP en fonction des Principes de V ridicit 35 de Substitutio
249. e des autres infinitifs verbaux d autre part rappeler les crit res de reconnaissance qui permettent de l opposer l infinitif nominal Le sujet interpr tatif de l infinitif des PSI 69 contrairement celui de l interrogative indirecte 70 et de la relative 71 n est pas cor f rent au sujet du verbe principal 69 J entends le train siffler 70 Elle mez demande quoi faire 71 Elle cherche une salle o 2f ter son anniversaire En somme ce sujet exprim donne la PSI la structure d une phrase compl te dont cependant les deux termes groupe nominal sujet groupe verbal sont permutables RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 336 Notons que l absence de cor f rence entre les sujets vaut galement si celui de l infinitif n est pas exprim 72 ce qui explique que nous donnions spontan ment le sens de 72a ou de 72b a 72 72 J entends xsiffler 72a J entends qu on siffle quelqu un siffler 72b Quelqu un siffle Je l entends faire Certains infinitifs passent dans la cat gorie du nom commun par conversion on dit aussi transfert transposition translation ou d rivation impropre ils changent ainsi de cat gorie grammaticale et donc de sens sans changer de forme ce sujet cf notamment RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 338 339 546 547 L ind pendante peut tre d clarative interrogative exclamative ou injonctive L infinitif quivaut alor
250. e infinitive acheter du pain est un compl ment s lectionn par le verbe recteur Du reste m me si la s quence infinitive de 60f tait ant pos e sans tre d tach e l exemple conserverait son agrammaticalit Acheter du pain Jean envoie Marie Au contraire l ant position d un compl ment circonstanciel de temps ou de but serait possible Tous les matins Jean envoie Marie acheter du pain Pour le petit d jeuner Jean envoie Marie acheter du pain Comme le proposent CHOI JONIN amp DELHAY 2002 il est galement int ressant de d placer le compl ment test sans aller juqu le positionner en t te de phrase Jean envoie acheter du pain Marie 15 a 156 58 60h Jean envoie Marie 6la Jean conduit Marie 62a Jean emm ne Marie 63a Jean tra ne Marie Il est toujours possible de critiquer l efficacit discursive des exemples 60h 63a en objectant que l on peut difficilement envoyer conduire emmener ou tra ner quelqu un sans l envoyer le conduire l emmener ou le tra ner quelque part ce qui reviendrait dire que les phrases sont incompl tes au niveau communicatif et qu il manque quelque chose pour que le message passe correctement d o les points d interrogation Cela dit m me si ces exemples semblent a priori peu naturels ou peu efficaces d un point de vue strictement communicatif un contexte favorable en permettrait facilement l emploi comme le montre ce dialog
251. e l analyse la s quence SN2 Vinf constitue dans son entier l actant compl tif du verbe de perception qui la r git ce qui classe ce type de verbes dans la cat gorie des monocompl tifs non pr positionnels Quant la construction directe de SN2 et ses propri t s de compl ment d objet direct de V nous consid rons qu elles sont cons cutives l absence de marqueur de subordination devant la s quence a l infinitif et au fait que SN2 en tant qu l ment nominal initial de la s quence SN2 Vinf est le candidat id al pour porter les marques formelles notamment la marque casuelle de l accusatif de la fonction d objet direct qu un verbe de perception assigne n cessairement l ensemble de la s quence infinitive qui est son compl ment Cela revient dire que SN2 est en quelque sorte accidentellement titulaire de la fonction en fait d volue la s quence SN2 Vinf que son niveau de d structuration cons cutif l absence de compl menteur rend inapte un tel marquage Chemin faisant nous avons confront les propri t s cognitives de l ICP avec celles de la RCP 4 et de que P 5 De cette comparaison nous retenons essentiellement que i les ICP engagent la perception de l v nement d not par l infinitif tandis que les RCP engagent prioritairement la perception du r f rent de SN2 saisi dans son action ii les ICP et les RCP sont employ es pour rendre compte d une perception direct
252. e l arborescence 10 104 104a 104b La s ur de Pierre se photographiera La s ur de Pierre se photographiera La s ur de chacun se photographiera Arborescence 10 ZRIBI HERTZ 1996 95 Se D XPO VP E N A SS Det N XP1 Vv l A 1 1 N PP 1 1 i er P XPO i 1 1 i 5 i i i i la s ur de Pierre se photographiera la s ur de Pierre se photographiera Nous voyons ci dessus que XPO c commande XP1 puisque le premier n ud a ramifications dominant XPO soit S domine galement XP1 d o le succ s de 104 En revanche XPO pris ind pendamment de la t te nominale qui le r git N ne c m commande pas se puisque ni le premier n ud ramifications qui le domine PP ni le second N ne dominent galement XP1 d o l chec de 104a b Nous pouvons conclure que se est un pronom n cessairement li contrairement e qui est un pronom libre et qu ce titre il doit tre c m command par son ant c dent ZRIBI HERTZ 1996 94 104 souligne que cette contrainte vaut pour se r fl chi se r ciproque et pour les suites anaphoriques l un l autre ou les uns les autres La s ur de Pierre Sei photographiera Les enfants de Pierre sei photographieront l un l autrel les uns les autres i2 La conclusion qui s impose est que certains anaphoriques peuvent tre c command s par leur ant c dent le alors que d autres doivent l
253. e l infinitif n ayant pas eu lieu p 177 25 Qu est ce que tu vois Paul GUIMIER 1999 176 26 Qu est ce que tu vois Paul faire GUIMIER 1999 177 Les pr dicats de l objet compl tifs quant eux se distinguent des amalgam s et de l infinitif des ICP en ce qu ils permettent cette interrogation partielle de X en fonction du sens lexical de V 27 Comment as tu trouv mes coll gues Plut t sympathiques 28 Comment l as tu crue estim e Sinc re 6 2 2 2 Attachement des clitiques compl ments de X Si les clitiques compl ments des pr dicats de l objet compl tifs s attachent V 29a b ceux de l infinitif en revanche se satellisent sur l infinitif 156a b 29 Et moi qui vous croyais fier de vos origines 156 Vous avez d j vu des poissons remonter des rapides ce n est pas facile c est ce que la francophonie qui a quitt la France il y a trois ou quatre si cles a d faire Il a fallu tout le temps aller contre le courant 29a Et moi qui vous en croyais fier de vos origines 156a Vous en avez d j vu des poissons remonter des rapides ce n est pas facile c est ce que la francophonie qui a quitt la France il y a trois ou quatre si cles a d faire 29b Et moi qui vous croyais en fier de vos origines 156b Vous avez d j vu des poissons en remonter des rapides ce n est pas facile c est ce que la francophonie qui
254. e la sentir comme plaisante et merveilleuse et songeant aux millions de morts qui sont poussi re au dessous de moi m l s la terre qu ils n ont su que pi tiner je me r jouis d tre en plein ciel un demi dieu vivant p 61 d apr s Pierre Henri SIMON Ce que je crois Avant de la connaitre il m arrivait souvent de me demander qui tait et comment elle tait cette Tante Martine J en tais r duit Pimaginer Il ne me manquait que la voix dans ce personnage invent Car telle que je l avais faite elle convenait mon go t Mais j aurais voulu l entendre parler p 65 d apr s Henri BOSCO Tante Martine Clando un grand mec roux la stature de Viking s est approch de moi Et il m a envoy son poing en pleine gueule J ai vals en arri re et j ai titub sonn comme un clown sur un trottoir roulant Je l ai aper u qui venait sur moi derri re un voile rougeoyant fant me la chevelure orange et aux yeux d insecte Maurice DANTEC La o tombent les anges http www les ours com novel dantec ange rtfrtf Il ne pouvait se f cher s rieusement ce soir l Il murmurait N importe si elle l a vu elle n en est pas moins tomb e sur le nez Je veux tout de m me vous conter a la Teuse Vous savez il pleuvait Moi j tais sur la porte de l cole quand je l ai aper ue qui descendait de l glise Elle mac rait toute droite avec son air orgueilleux malgr l ave
255. e la perception de SN2 est 208 n cessairement cons cutive donc post rieure celle du proc s qui l engage 4 3 3 le d terminant quantifieur et le coordonnant et de SN2 peuvent porter s mantiquement sur Pinfinitif pour dupliquer le proc s qu il d note 4 3 4 enfin l ICP peut d crire un v nement prenant place dans un monde possible 4 3 5 1 et peut exprimer la pluralit d occurrences de l v nement 4 3 5 2 Comme r ponse la deuxi me question nous avons d velopp l hypoth se que l ICP engage une perception directe ou naive i e non pist mique non m di e par un raisonnement d ductif 5 1 Quelques arguments ont t d velopp s dans ce sens ICP d note un v nement mais n exprime pas un tat de choses dont la v rit peut tre d duite ou inf r e de la perception sensible d un indice 5 2 1 les CRPD contenant une ICP ne permettent pas la commutation de Woerception avec un verbe d notant un raisonnement d ductif ou inf rentiel 5 2 2 le sujet de perception ne r alise pas toujours compl tement le contenu de sa perception 5 2 3 sauf d doublement de personnalit le sujet de perception ne peut pas compter parmi les protagonistes du proc s d not par l infinitif 5 2 4 1 l infinitif ne peut exprimer un proc s que concomitant avec celui de V 5 2 4 2 enfin l infinitif doit d noter un proc s dont la saillance perceptive est suffisante pour agir co
256. e la structure que P exprime un CRPI apr s un verbe de perception est directement li au pr c dent tant donn que le verbe de perception qui r git que P quivaut s mantiquement des verbes d activit intellectuelle comme r aliser constater remarquer se rendre compte comprendre prendre conscience d duire inf rer conclure alors il para t normal que le sujet de perception SN1 soit s mantiquement engag comme le sens de ces verbes l implique i e en ayant conscience de ce qui se passe et en l assumant ce que montre BAYER 1986 partir des exemples 9 et 10 9 The mother heard her baby cry but she didn t realize that it was HER baby p 10 10 The mother heard that her baby cried but she didn t realize that it was HER baby p 10 Ainsi la r ussite de 9 prouve que l expression r f rentielle her baby est prise en charge par le locuteur qui en assume le contenu et nous en informe mais pas par le sujet de perception qui lui n en identifie pas le r f rent avec suffisamment de pr cision the infinitival perception report does not involve any commitment for the mother to realize what is actually going on BAYER 1986 10 Dans ce cas de figure la m re a per u des cris qu elle n a pas identifi s plus avant que comme tant ceux d un b b autrement dit elle a entendu UN b b crier L chec de 10 parall lement semble indiquer que dans le cadre de la structure
257. e les tapes et les conditions de la transformation EQUI soient respect es C Les verbes causateurs de mouvement et la th orie des pr dicats RAISING L infinitif des exemples 60 63 est caract ris par la propri t O No V il N cf T3 de GROSS 1975 168 ce qui signifie qu a Vinf correspond une question faisant apparaitre sa valeur locative 60q Ou Jean envoie t il Marie Acheter du pain 6lu Ou Jean conduit il Marie Chercher Arthur 62n O Jean emm ne t il Marie Faire du ski 63j O Jean traine t il Marie Voir l exposition Cela dit la propri t pr c dente n est plus vraie si on applique la m me question aux exemples 60j 63c 60r O Jean envoie t il Marie la boulangerie Acheter du pain 61v O Jean conduit il Marie l a roport Chercher Arthur 620 O Jean emmene t il Marie la montagne Faire du ski 63k O Jean traine t il Marie au mus e Voir l exposition En somme l infinitif prend une valeur locative seulement quand le compl ment locatif nominal de V n est pas r alis dans le cas contraire il prend plut t une valeur de finalit ou de cause 60s Pourquoi Dans quel but Jean envoie t il Marie la boulangerie Pour acheter du pain 61w Pourquoi Dans quel but Jean conduit il Marie l a roport Pour chercher Arthur 62p Pourquoi Dans quel but Jean emm ne t il Marie la montagne Pour faire du ski 631 Pourquoi Dans
258. e ne la rend pas plausible MILLER amp LOWREY 2003 162 4 3 2 Zones Actives Soit l exemple 66 66 Mademoiselle je vais vous laisser seule avec ma pupille pour que vous puissiez faire sa connaissance N ayez crainte elle est inoffensive Vous me rejoindrez au fumoir quand vous aurez fini Le Capitaine quitta la pi ce On entendit l escalier grincer sous ses pieds A partir de 66 nous construisons 66a en supprimant l infinitif de l ICP 66a On entendit l escalier Pour LANGACKER 1987 1991a b dans une phrase comme 66a le pr dicat et son Landmark i e son argument final sont s mantiquement incompatibles puisque le premier demande le trait de signification minimal sonore que le dernier ne poss de pas Pour justifier la viabilit d exemples comme 66a R W Langacker postule alors qu une zone particuli re de l objet de perception est activ e au niveau s mantique en l occurrence le grincement que produit Pescalier sous les pieds du Capitaine ce que nous tentons de retranscrire par 66b 66b On entendit ZA grincement de l escalier l escalier Soit maintenant l exemple 66c 66c On entendit le grincement de l escalier Cette fois ci le Landmark poss de bien le trait minimal de signification sonore que demande son argument final un pr dicat comme entendre Pour des exemples comme 66c recourir aux 2 Pour une synth se concise e
259. e ne suis pas l 131 6 Regardez bien qu il fasse ses devoirs s il vous plait V rifiez bien qu il fasse ses devoirs s il vous plait 6a Regardez le bien faire ses devoirs s il vous pla t Observez le bien quand il fait ses devoirs s il vous plait 3 1 2 Le crit re distinctif du sujet propre n est pas viable MOIGNET 1973 116 117 fait remarquer que la notion de sujet propre peut s appliquer d autres constructions que les PSI de la grammaire traditionnelle de proche en proche le crit re du sujet propre am ne int grer dans la proposition infinitive quantit de tours grammaticalement h t roclites Soit en effet 7 Il envoie Pierre acheter du pain 8 Il encourage Pierre parler 9 Il emp che Pierre de parler 10 Il ordonne Pierre de parler 11 Il apprend Pierre nager Au niveau s mantico logique Pierre est dans toutes ces phrases le 1 actant de l action signifi e par l infinitif p 117 ind pendamment de la construction directe ou indirecte de l infinitif et de son sujet logique Plus loin l auteur rappelle que le sujet interpr tatif de certains infinitifs r gis par un verbe de perception est parfois cor f rentiellement li au sujet du verbe recteur 12 Il le sentait d faillir 12a Ilse sentait d faillir Or dans ce cas pr cis 12a l hypoth se du sujet propre est remise en cause puisque le sujet en que
260. e nominal l hiver est cor f rent un actant du verbe r gent ce qui n est pas le cas ou de r f rence ind termin e ce qui n est pas le cas non plus Par cons quent la transformation infinitive devrait tre bloqu e ce stade du cycle transformationnel Pourtant 48a existe incontestablement Et il fallut donc trouver une autre transformation susceptible de r soudre ce type d exception Conclusion Dans une premi re phase transformationnelle l infinitif est consid r dans la majorit de ses emplois comme une forme de surface d riv e d une subordonn e compl tive de structure profonde par suite de la transformation EQUI qui efface le sujet convertit le verbe personnel en une forme d infinitif et supprime le marqueur de subordination que Certaines grammaires ne parlent d ailleurs plus du tout de proposition infinitive mais seulement de transformation infinitive Les conditions d effacement du sujet sont strictes le sujet doit tre cor f rent un SN de la proposition principale qui est souvent le SN sujet du verbe r gent ou alors il a une valeur ind termin e La transformation peut tre obligatoire ou facultative et certaines constructions ne sont pas exemptes d ambiguit Je demande Paul de rester quelques jours R MI GIRAUD 1993 129 Cependant nous l avons vu les structures SN1 V perception SN2 Vinf sont herm tiques ce traitement trans
261. e ou na ve alors que la structure que 213 P r gie par un verbe de perception exprime un tat de choses dont l existence est d duite a partir de la perception sensible d indices dans la r alit Pour mettre le point final cette tude nous allons exposer bri vement quelques unes des perspectives de recherche que nous envisageons Premi rement il nous semble qu une tude comparative montrerait assez facilement que les constructions dites attribut compl tif de l objet sont des candidates id ales pour une analyse syntaxique en termes de scission actancielle Dans ces constructions en effet le SN2 r gi par V ne correspond pas non plus son objet argumental trouver un livre int ressant ne signifie pas trouver un livre dont on dit qu il est int ressant mais estimer penser juger tre d avis que ce livre est int ressant Par cons quent SN2 se voit attribuer terminologiquement une fonction qui n est jamais la sienne Et analyser l l ment adjectival comme l attribut du compl ment d objet direct SN2 en syntaxe revient le poser comme le pr dicat d un l ment qui en fait n est pas le compl ment argumental de V tant donn que c est la proposition attributive r duite qui a cette fonction Il semble que nous retrouvions ici le paradoxe li l analyse des structures SN1 Vperception SN2 Vinf La m me tude comparative pourra d ailleurs tre faite avec les constructions SN1 aiss
262. e peu acceptables 97 163b Ce qui arrive Marianne c est qu elle perde ses lunettes de perdre ses lunettes Enfin GROSS 1968 140 pose sa fa on le probl me du contr le ur de l infinitif La position du r f rent est selon Vo Ny ou N No dit N que P subj N N No dit a N de V Q No offre N que P subj N No ou N N gt No offre N de V Q M me quand elles sont sujets le processus de r duction des compl tives directes que P subj ne change pas puisqu il faut selon GROSS 1968 140 que Na le sujet de la compl tive soit cor f rentiellement li N le compl ment de Vo pour que se d clenche le m canisme transformationnel Les compl tives sujet sont r ductibles quand N poss de pour r f rent un syntagme nominal en position compl ment Vo amuser Que N V 96 N Na Ni E Y o Mi Vo r pugner Que N V QV aN N N V QW aN Vo tre facile Que N V QV pour N No Ny gt V QV pour N 164 Que Nathalie N2 r le amuse Nathalie N1 164a R ler amuse Nathalie 165 Que St phanie N2 fume ne r pugne a pas St phanie N1 165a Fumer ne r pugne pas a St phanie 166 Que Aude N2 skie en godille est facile pour Aude Nj 166a Skier en godille est facile pour Aude Nous savons que l extraposition de la compl tive sujet entra ne l apparition d un de obligatoire devant l infinitif
263. e pour les exemples 61m 62f 63b 60 61m Jean conduit Marie l a roport 62f Jean emm ne Marie au ski 63b Jean tra ne Marie au mus e Si la diff rence est av r e elle est 4 souligner concr tement le terme distribution implique que les infinitifs des exemples 60i 63b acheter du pain chercher Arthur faire du ski voir l exposition ont respectivement commut avec les syntagmes pr positionnels des exemples 601 b a la boulangerie l a roport au ski au mus e Un argument qui d fend cette hypoth se et que l on trouve ici ou l est que la pronominalisation des Vinf est la m me que celle des SP 60ia A la boulangerie Jean y envoie Marie 61ma Pa roport Jean y conduit Marie 62fa Au ski Jean y emm ne Marie 63ba Au mus e Jean y tra ne Marie Si cette diff rence d ordre distributionnel entre les verbes causateurs de mouvement et les verbes de perception est av r e cela tend loigner les verbes causateurs de mouvement des pr dicats RAISING Cela dit y regarder de plus pr s nous constatons que ces commutations n en sont vraisemblablement pas puisque les infinitifs pr tendument remplac s peuvent subsister malgr la pr sence des groupes pr positionnels cens s les remplacer 60j Jean envoie Marie la boulangerie acheter du pain 61n Jean conduit Marie l a roport chercher Arthur 62g Jean emm ne Marie la montagne faire du ski 63c Je
264. e proposition J ai vu Marie I saw Marie Thus using the pseudo relative construction implies direct perception of the raised Noun Phrase in a way that the corresponding noun clause construction does not p 55 160 Remarque Ce qui vient d tre dit sous 4 2 2 savoir que l inversion des arguments du pr dicat sym trique d une ICP ne change pas les conditions de v rit du CRPD nous para t galement valable quand le pr dicat d une ICP est mis a la forme passive en se faire 17 Hier j ai vu une voiture craser renverser un chat 18 Hier j ai vu un chat se faire craser renverser par une voiture Dans les deux cas en effet la v rit des trois propositions A une voiture a cras un chat B j ai vu une voiture et C j ai vu un chat nous semble intuitivement indispensable la v rit de P ce qui tend prouver que 17 18 L id e est que le passage a la forme passive de l ICP quand il est possible ne modifie pas le sens strictement r f rentiel de la phrase dans les deux cas de figure 17 18 en effet il semble que l exp rient per oive un v nement de type craser dont le nombre des protagonistes en l occurrence deux et le r le sp cifique qu ils jouent la voiture qui crase le chat qui est cras sont pr serv s quel que soit le profil actif ou passif par lequel l ICP est pr sent e CHOMSKY 1965 22 a d j fait ce constat propo
265. e que j ai laiss e renoncer t moigner 5 A ce sujet cf notamment GOOSSE 1993 1279 1282 et CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIVE amp PEYTARD 2002 115 116 38 Quelques auteurs notamment GREVISSE 1961 GOOSSE 1993 CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIVE amp PEYTARD 2002 emploient l tiquette latine accusatif pour d signer la forme que prend le sujet de l infinitif dans ce cas de figure gt a rue absolu total absence des deux compl ments d objet ou partiel absence de l un des compl ments idem Les Rectifications orthographiques de 1990 conseillent de ne plus accorder laisser quand il est suivi d un infinitif d o les parenth ses Comme faire ne s accorde jamais dans ce cas de figure il est plus facile de ne pas accorder laisser dans les m mes circonstances 15 41 J ai fait crire mon fils son grand p re cet apr s midi 41a Je Pai fait crire son grand p re cet apr s midi 41b Mon fils que j ai fait crire son grand p re cet apr s midi ira chez ses grands parents pour les f tes de No l 42 Hier j ai emmen cette l ve parler de ses probl mes familiaux au psychologue de l internat 42a Hier je l ai emmen e parler de ses probl mes familiaux au psychologue de l internat 42b Oui c est bien cette l ve que j ai emmen e parler de ses probl mes familiaux au psychologue de l internat hier Les exemples 3
266. e r elle au moment pr cis o elle monterait concr tement effectuant un trajet de bas en haut au nez de Marie En d autres termes si SN2 tait s lectionn par V la moutarde constituerait une expression r f rentielle d signant une occurrence particuli re du monde v rifiant les caract ristiques du 203 concept moutarde ce qui emp cherait l expression la moutarde monter au nez de Marie de se figer i e de perdre son sens r f rentiel au profit d un sens m taphorique Ainsi nous dirons qu en construction pr dicative le verbe de perception ne s lectionne pas son objet GUIMIER 1999 180 Rappelons ce sujet que les th ories transformationnelles analysent les ICP comme des constructions mont e de l objet le SN a moutarde se trouve accidentellement promu cf les ECM de Noam CHOMSKY au rang de compl ment d objet direct de V verbe qui ne le s lectionne pas comme objet s mantique m me s il lui assigne syntaxiquement le Cas Accusatif En toute logique les ICP partagent cette particularit avec les structures pr dicat de l objet compl tif qui comme leur nom l indique sont analys es comme le r sultat de la r duction d une compl tive attributive Et la meilleure preuve de la non s lection de SN2 par V est certainement le fait que la suppression de X entra ne nous l avons d j vu un changement de verbe recteur 49 J ai trouv votre article enrichissant 49a 7J ai
267. e se laisse pas analyser ind pendamment de SN2 en syntaxe ni comme deuxi me compl ment direct de V ni comme pr dicat de son compl ment d objet direct nos yeux le principal int r t de cette solution est qu elle annule ou r duit grandement le clivage syntaxe s mantique dans l analyse des constructions infinitives r gies par un verbe de perception 211 Conclusion Le point de d part de notre travail sur les phrases complexes SN1 Vperception SN2 Vinf tait le paradoxe qui merge de leur analyse D une part si SN2 se comporte syntaxiquement comme l objet direct de V ind pendamment de l infinitif les deux l ments devraient repr senter deux constituants morphosyntaxiquement autonomes dans la compl mentation de V Dans cette perspective strictement syntaxique la s quence SN2 Vinf ne pr sente pas a priori Punit morphosyntaxique caract ristique d une proposition C est sur ce constat que se fondent les trois analyses syntaxiques qui font de l infinitif une apposition SN2 3 2 2 le deuxi me compl ment direct du verbe de perception 3 3 3 3 2 6 1 1 ou l attribut du compl ment de son objet direct 6 2 1 Or l analyse s mantico logique de la construction et son approche cognitive r v lent respectivement que la s quence SN2 Vinf constitue bel et bien une pr dication 2 et qu elle repr sente le v ritable objet de perception de V 4 3 Dans cette deuxi me perspective la s q
268. e succession de projections ant rieures for instance the embedded clause in a sentence like I think that John has left will be analysed as a projection of the complementizer that the CP which takes as a complement the projection of the inflection realized here as an auxiliary the IP which in turn takes the subject NP as its specifier and the verbal projection the VP as its complement RIZZI 1992 40 184 ces deux l ments qui se voit projet e comme un seul l ment dans un niveau structural sup rieur Nous pouvons d ailleurs prendre pour preuve du r le de projecteur que joue le compl menteur l chec de 54a 54a Plectrude tait d sempar e Ses yeux cherch rent le visage de Mathieu Saladin elle vit il riait de bon c ur avec attendrissement Ici en effet tant donn que le verbe rire est conjugu et que son sujet est au Cas Nominatif ce qui constitue deux des plus importantes caract ristiques d une proposition en syntaxe seule l absence de compl menteur peut expliquer l chec de la phrase dans le cadre de la th orie X barre C est pourquoi nous consid rons la pr sence d un compl menteur comme le principal indice de la cat gorie PF en cas de d pendance Notons ce sujet que le r le de compl menteur est souvent tenu par un mot interrogatif que celui ci amorce une interrogation indirecte totale 141 ou partielle 141a 141 Le papier iodo amidonn permet de voir
269. e suit place presque exclusivement r serv e venir 11d m me si GREVISSE 1961 999 rel ve deux exemples insolites dans la litt rature 1 le f 11d Voici venir partir retenir s arr ter arriver les temps o vibrant sur sa tige lle Et voici commencer le r ve de Shakespeare J LEMAITRE Impressions de th tre 11f Voici de la maison sortir un Salavin pineux et glac G DUHAMEL Deux Hommes MOLINIE dir 1999 35 cite l autre pr sentatif voil mais sans exemple l appui De tous les ouvrages que nous avons consult s seul GOOSSE 1993 mentionne le verbe falloir 12 et les archa smes juridiques 13 ou litt raires 14 en constructions pr positionnelles 12 Il m a fallu argumenter avec moi m me BRETON Nadja 13 Le propri taire peut exiger que les meubles qui d p rissent par l usage soient vendus pour le prix en tre plac comme celui des denr es Code civil art 603 14 Une grande toile sur ch ssis pour les peintres d poser leurs ordures CORBI RE Amours jaunes GOOSSE 1993 pr cise qu il s agit de verbes exprimant des perceptions des sens p 1277 On trouve aussi l expression verbes de sensation chez CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIVE amp PEYTARD 2002 115 17 POUGEOISE 1998 MERCIER LECA 1998 GOOSSE 1993 BENTOLILA dir 2001 DENIS amp SANCIER CHATEAU 2003 SCULFORT dir 1999 MOLINIE dir 1999 10 Quelque
270. e temps qu il d finit l infinitif qui nous int resse comme une pr dication seconde directe et sans pause WILMET 1998 293 le classe dans la rubrique INFINITIF NOM Or cette classification nous semble paradoxale pour deux raisons D abord ranger cet infinitif dans la cat gorie du nom va pr cis ment l encontre de tout ce qu exprime la notion de pr dication seconde puisqu on consid re alors comme un nom une forme intrins quement verbale qui n cessite de se greffer sur un l ment de Vo qu elle utilise comme argument initial pour constituer une proposition logique Selon nous la rubrique INFINITIF VERBE conviendrait mieux Ensuite de tous les infinitifs du fran ais qui ne sont pas des Vo celui ci est pour ainsi dire le seul a ne pas avoir de fonction syntaxique a tout le moins identifiable par les tests de reconnaissance classiques 46 J ai entendu le ciel gronder 46a Qu est ce que j ai entendu le ciel Gronder 46b Je Pai entendu le ciel gronder 46c Ce que j ai entendu le ciel c est gronder 46d J ai entendu le ciel pour quand parce que de sorte que gronder Le terme apposition quant lui est beaucoup trop marqu dans la tradition grammaticale fran aise pour tre retenu puisqu il d signe d ordinaire cette fonction sp cifique qu occupent uniquement des cat gories nominales ou adjectivales Ensuite la classe sup rieure des appositions telle q
271. ect How else could we account for the fact that the whole accusative and infinitive structure apparently functions as an underlying S constituent and can thus be questioned by an appropriate pro S form What did you see RADFORD 1975 58 4 1 2 3 Pronominalisation du COD de Pinfinitif Soit l exemple 87 87 Que vous pr pariez vous donc dire ma pupille Vous le savez bien Je veux vous l entendre dire Malgr les apparences le proclitique est le COD pronominalis de dire et non d entendre ce que montrent le test du questionnement 87a le repositionnement de sur l infinitif 87b et Pimpossibilit de cumuler et le 87c 87a Qu est ce que vous voulez m entendre dire Ce que vous vous pr pariez dire ma pupille 87b Ce que vous vous pr pariez dire ma pupille je veux vous entendre le dire 87c Ce que vous vous pr pariez dire ma pupille je veux vous l entendre le dire Or le fait que le COD de l infinitif puisse remonter jusqu V prouve selon nous bien qu indirectement l adjacence de l ICP Nous en prenons pour preuve la comparaison avec ce qu se produit quand V r git deux actants compl tifs 7 Je vous somme conjure supplie de me dire ce que vous vous pr pariez dire ma pupille 7a Je vous somme conjure supplie de me le dire 7b Je vous le somme conjure supplie de me dire 4 1 2 4 N gation Soit
272. el dans Pinterrogative directe correspondante 6a Que faire 7a O trouver la clef Pour les relatives le marqueur de subordination est un pronom simple ou complexe qui de qui de quoi La particularit de ces relatives l dites substantives est sans doute l absence d un ant c dent rarement restituable 8a Il a une s ur de qui tenir 9a Il poss de l argent de quoi payer 10a Les vrais commerciaux savent les clients qui d marcher Le subordonnant conserve ses r les int gratif et d marcatif ce qui a pour cons quence que sans lui l architecture de la phrase s croule le plus souvent 8b Il a tenir 9b Il poss de payer 10b Les vrais commerciaux savent d marcher La m me observation peut tre faite pour le marqueur de subordination des interrogatives indirectes 6b Je ne sais faire 7b Je me demande trouver la clef De plus bien que ne jouant exceptionnellement pas son r le s mantique d anaphorique le pronom relatif de 8 10 conserve son r le syntaxique puisqu il occupe une fonction dans la subordonn e m me si la fonction en question n est pas toujours clairement identifiable 8 9 La m me remarque peut tre faite pour les interrogatives indirectes il semble que les pronoms interrogatifs que et ou occupent respectivement les fonctions de compl ment d objet direct et de compl ment circonstanciel de lieu de faire et de trouver dans 6 7 Ajout
273. emarquer du bout des l vres que la compl tive introduite par que peut parfois jouer le r le de l ICP ou de la RCP et servir ainsi exprimer le contenu d une perception directe sans toutefois expliquer pourquoi et en ne donnant que des exemples construits et hors contexte Mais le plus souvent cette hypoth se est imm diatement nuanc e par les auteurs eux m mes SCHWARZE 1974 par exemple encha ne par une double remarque d abord si nous disons que la compl tive introduite par que est l une des constructions qui servent exprimer le contenu d une perception directe il est extr mement difficile d expliquer pourquoi des verbes comme regarder et couter qui sont pourtant des verbes de perception typiques n admettent pas cette sorte de compl tive p 28 ensuite consid rer que la structure que P ne peut exprimer qu un contenu de perception indirecte n est pas non plus une solution sans inconv nient puisque cela revient pr tendre que le contenu de certaines compl tives introduites par que comme par exemple dans 37 est le r sultat d une op ration de conclusion et non pas d une perception directe 37 Je vois que Jean est assis p 29 Et la conclusion de ne pas se faire attendre j ai l impression qu on ne peut r soudre ce dilemme que par une d cision arbitraire p 29 Pour dissiper le paradoxe soulev par SCHWARZE 1974 nous aimerions maintenant montrer que m me dans ce
274. emble ne pas bien expliquer 68b Il lui semble ne pas bien xexpliquer Nous dirons donc que 66a 67a se soumettent PCO2c un des principes r gissant le contr le obligatoire chez BASCHUNG 1991 dans les pr dicats Raising c est l argument mont qui est le contr leur p 39 Conclusion De ce qui pr c de nous concluons que sembler et paraitre fonctionne nt donc tant t comme des pr dicat s Equi 3 places syntaxiques avec SN2 obligatoire et tant t comme des pr dicat s Raising 3 places avec SN2 facultatif o l impersonnel i est remplac par un SN lexical BASCHUNG 1991 85 Plus pr cis ment nous avons affaire un pr dicat EQUI si et seulement si le sujet de la compl tive est cor f rent SN2 64c e 68 68b toute transformation de type RAISING tant n cessairement bloqu e dans ce cas de figure 2 2 6 2 L extraposition un cas de RAISING TO SUBJECT L extraposition est une construction impersonnelle dans laquelle le sujet r el du verbe est plac apr s celui ci Devant le verbe se trouve le pronom il invariable Ex ZI est pass beaucoup de monde par ici LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 173 Nous venons de d crire les m canismes de la transformation RAISING TO SUBJECT travers des exemples o le sujet d une compl tive ench ss e sous le pr dicat verbal sembler monte remplacer le i impersonnel comme sujet de la phrase Or il existe
275. emettent en cause la notion de sujet pour l infinitif en en avan ant une d finition morphosyntaxique les phrases de la s rie Je vois les enfants jouer dans le jardin Je l ai entendu chanter dans un op ra de Verdi forment un tout difficilement analysable en effet l agent des infinitifs jouer et chanter ne joue pas le r le de sujet grammatical puisque ces infinitifs sont invariables WAGNER amp PINCHON 1962 306 on d finira donc le sujet comme l l ment qui impose ses marques d accord au verbe avec lequel il entretient des contraintes d ordre GARDES TAMINE 1988 103 Par cons quent seront exclus de cette fonction outre le pr tendu sujet r el des unipersonnels le dit sujet de l infinitif qui peut tout au plus tre un agent un b n ficiaire de l action mais qui formellement comme le fait clairement appara tre la pronominalisation a le comportement d un compl ment GARDES TAMINE 1988 103 Or dans une conception grammaticale le rejet de la notion de sujet entra ne in vitablement celui de la notion de proposition on d signe sous le nom de proposition tout ensemble de termes centr s autour d un verbe un mode personnel ou bien le verbe un mode personnel qui constitue parfois lui seul l nonc WAGNER amp PINCHON 1962 497 par cons quent on vitera aussi l emploi du mot proposition 134 lorsqu un l ment de phrase est constitu
276. emplac es par des phrases avec compl ment l infinitif en de GROSS 1968 87 349 Jean envisage que son patron d missionne 349a Jean envisage qu il d missionne 349b Jean envisage de d missionner 350 Il a honte que ses enfants se comportent ainsi 350a Il a honte qu il se comporte ainsi 350b Ila honte de se comporter ainsi Contrairement GROSS 1968 et a LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 nous estimons que l infinitive n est pas une source pour le qu apr s vouloir et il faut 351 J r me voulez vous prendre M lanie ici pr sente pour pouse Oui je le veux 352 Jean envisage t il de d missionner Oui et il l envisage m me tr s s rieusement 22 Les compl tives que P correspondantes peuvent tre remplac es par le compl ment Pinfinitif de V Q quand N N GROSS 1968 84 225 M me chose pour Vo avoir l impression J ai l impression que j ai loup mon entr e J ai l impression d avoir loup mon entr e Nous constatons exactement le contraire quand Vo avoir l impression As tu l impression d avoir loup ton entr e Oui j en ai l impression Oui je l ai l impression 124 Quand l infinitif est introduit par de en revanche m me le pronom en ne semble pas vraiment convenir 353 N avez vous pas honte de mentir ainsi 353a Non je n en ai pas honte La pronominalisation z ro para t alors bien
277. endances rires Mae Queens Aa hotles Netos a dotar tr Maite a ds 21 27 30 35 130 185 208 232 DiscontinUlt tidad 2 18 135 149 168 189 209 210 211 213 DiSjonction i REEE iranienne rene dream 135 149 207 Double compl mentation iii iaa 144 211 E Elargissement pr dicatif sise een etienne dressent AA hie EASAN EESE 198 204 Epist mique Perception A A Re ee dt fe 170 172 174 175 179 209 Etat de Choses pininana n a inerte 172 173 175 176 177 178 180 181 207 209 214 Ev nements S mantigue diia mens nt int a A E 149 167 171 F RACHA LICE STE ARR Re RS a cola Rte NO ANR 166 G Gouvernement Th orie du 72 89 90 92 93 126 187 188 218 I ICP Infinitive de Compte rendu de Perception 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 241 186 187 188 189 190 191 192 193 194 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 213 214 215 Tele pd o cet el cd tees ne Ge ce ae ota 35 177 180 181 184 189 198 Infinitif 1 7 8 9 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 66 67 70 71 72 81 82 83 84 85 86 87 88 91 92 94 95 98 99 100 101 103 104
278. endiaire sur les forces de l ordre Deux de ses camarades g s de 16 et 17 sont aussi en prison DNA du 23 octobre 2002 21 Comparer avec J entends le silence se faire Avec les nouvelles technologies on voit appara tre invisible 204 171 D ailleurs au cours de notre passage sur le terrain nous avons pu observer et capturer quelques individus de Mantella betsileo dont la moiti est form e par des individus juv niles Nous apportons une remarque propos des cris aucun animal n a t entendu crier mais nous avons pu les capturer en fouillant et en d pla ant des cailloux au bord du fleuve On serait tent a priori d expliquer la relative d viance des ICP la forme passive en invoquant le fait que le compl ment d objet direct du verbe de perception SN2 ne correspond pas a son objet s mantique y SN1 V SN2 Vinf F x y Dans cette logique seul le compl ment d objet direct correspondant strictement l objet s mantique pourrait le cas ch ant tre passiv ce que tendent montrer le succ s de 55a et l chec de 56a 55 Le chat a mang une souris 55a Une souris a t mang e par le chat 56 On a plant le jardin de carottes 56a Le jardin a t plant de carottes Mais cette hypoth se ne peut pas expliquer pourquoi certaines constructions pr dicat de l objet compl tif sont passivables bien que SN2 n y corresponde pas non plus a l argume
279. ense qu entendre quelqu un mais le verbe de perception reste lexicalement le m me l action cognitive du percevant qui regarde quelqu un danser nous parait tr s proche de celle du percevant qui regarde quelqu un Sur ce point pr cis si l infinitif des ICP se rapproche des pr dicats de l objet amalgam s 37a et des RCP 38a il s loigne en revanche nettement des pr dicats de l objet compl tifs 39a 40a 201 37 Ce client a mang son steak bleu 38 Je les ai vues sur le perron qui papotaient 39 Ce candidat les membres du jury l ont senti un peu trop timide 40 Dans ce restaurant je trouve les desserts mon go t 37a Ce client a mang son steak 38a Je les ai vues sur le perron 39a Ce candidat les membres du jury Pont senti 40a Dans ce restaurant je trouve les desserts En effet il appara t que dans le cadre des pr dicats de l objet compl tifs l effacement de X entraine un changement de verbe principal dans les exemples 39 et 40 les verbes sentir et trouver ont respectivement le sens d avoir le sentiment que et d appr cier par le go t dans 39a et 40a en revanche les m mes verbes ont cette fois ci respectivement le sens olfactif de percevoir par le nez et celui de d couvrir apr s avoir cherch 6 2 2 5 Implication de SN1 V SN2 Nous avons d j vu que les CRPD contenant une ICP n impliquent pas syst matiquement la percepti
280. ent la classe s mantique des verbes exprimant une interaction verbale ou non verbale avec l expression d une volont plus ou moins att nu e REMI GIRAUD 1993 126 et nous voyons qu une seule interpr tation est possible 2d Paul est accus de tricher par Jean Cette interpr tation qui fait de Paul l unique sujet de tricher au niveau s mantico logique est d ment repr sent e par l indiciation altern e de 2a Nous pouvons d ailleurs cumuler la diath se passive de 2d avec une construction semi cliv e portant sur Paul 2e Celui qui est accus de tricher par Jean c est Paul La forme du pronom relatif indique que Paul occupe la fonction de sujet syntaxique de est accus de tricher et qu il constitue par la m me le sujet interpr tatif de tricher puisqu on ne peut pas envisager la structure SN1 tre accus SN2 de Vinf Paul est accus Jean de tricher Nous ferions la m me observation morphosyntaxique sur le pronom relatif et aboutirions a la m me conclusion quant la fonction syntaxique qu il occupe et au r le s mantico logique qu il joue en m langeant la diath se passive et la modalit interrogative 2f Quel est celui qui est accus de tricher par Jean C est Paul Par cons quent dans l exemple 2 Paul est bien interpr tativement le sujet de tricher m me s il constitue syntaxiquement le compl ment d objet direct d accuser au nivea
281. ent le cas pour les relatives le mot introducteur occupe en plus une fonction dans la subordonn e ces subordonn es sont introduites par un terme relatif qui amalgame la marque de subordination et l indication d une fonction l int rieur de la subordonn e RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 475 Et c est bien le subordonnant qui 6 Nous ouvrons une parenth se pour rappeler qu en analyse logique le d coupage propositionnel donnerait un autre r sultat Am lie entend ProPosition principale Te train siffler P9Stion subordonn e infinitiveyphrase complexe trag critiqu la grammaire traditionnelle use d un d coupage qui fait d une subordonn e un simple ajout une proposition principale Ce type d analyse est bannir puisque la subordonn e loin d tre ajout e la principale en fait partie int grante On peut m me dire que la subordonn e est un constituant du groupe verbal L ensemble est appel par certains linguistes phrase matrice On d signe ainsi la phrase qui accueille une autre phrase c est dire celle qui est le lieu d un ench ssement DELHAY amp CHOI JONIN 1998 174 Certains linguistes consid rent que des pr dicats comme racheter dans Ma voiture il me l a rachet e six mille euros sont quadrivalents les quatre arguments tant respectivement repr sent s en syntaxe par le sujet 57 le compl ment d objet direct le compl
282. entation fonctionnent comme compl ment d objet direct ce que prouve le clitique objet e et que le verbe principal r git galement un deuxi me compl ment d objet indirect m me si ce dernier fonctionne comme sujet interpr tatif de l infinitif C est donc parce que l approche pronominale de la compl mentation verbale fait appara tre deux segments morphosyntaxiquement autonomes que la grammaire traditionnelle ne reconna t pas de PSI dans les exemples 27 28 l infinitif de la PSI ne devant tre pronominalisable 20b Le professeur leur fait lire des livres beaucoup trop compliqu s 20c Lire des livres beaucoup trop compliqu s le professeur le leur fait La grammaire traditionnelle conclut de cette impossibilit que l infinitif et son sujet s mantique ne constituent pas deux compl ments ind pendants mais un seul ce qui explique pourquoi faire et laisser sont compt s parmi les verbes recteurs de PSI contrairement apprendre ou demander Le sujet de la PSI est d ordinaire exprim mais un contexte favorable peut en permettre Pellipse 29 J entends marcher dans le jardin 30 Ses enfants crient et il laisse faire 7 31 Il fait repeindre sa cuisine Dans ce cas de figure certains auteurs comme GREVISSE 1961 657 refusent de voir une PSI et consid rent que l infinitif occupe la fonction de compl ment d objet direct du verbe principal ce qui revient dire qu il n est pa
283. entre Si l on applique 34 la glose de CHEBIL 2004 on acceptera intuitivement 34a difficilement 34b et pas du tout 34c 34a Il y avait les trois chats il y avait moi en train de vider leur pitance dans mon ventre et le proc s de REGARDER AVEC CONSTERNATION dont les trois chats taient l agent et moi en train de vider leur pitance dans mon ventre l objet de perception 34b Il y avait les trois chats il y avait moi et le proc s de REGARDER AVEC CONSTERNATION dont les trois chats taient l agent et moi l objet de perception 34c Il y avait les trois chats il y avait moi et le proc s de REGARDER AVEC CONSTERNATION VIDER LEUR PITANCE DANS MON VENTRE dont les trois chats taient l agent et moi l objet de perception Or dans le cadre th orique de CHEBIL 2004 le succ s de 34a et l chec de 34c tendent prouver que le compl ment argumental de V n est pas SN2 mais l ICP Constat 3 Soit l exemple 1 1 Plusieurs heures apr s la d l gation s en alla La voix tonitruante de l norme monsieur Omochi cria Saito san Je vis monsieur Saito se lever d un bond devenir livide et courir dans l antre du vice pr sident Si l on transpose la narration en dialogue et si l interlocuteur intervient en posant une question sur le CRPD celle ci portera plus naturellement sur l ICP 1a aa que sur SN2 1b Iba la Que s est il pass laa Pourquoi s
284. eptentrion coll Acquisition et Transmission des savoirs ZUBIZARRETA Maria Luisa 1987 Levels of representation in the lexicon and in the syntax Dordrecht Foris 223 CORPUS NOTHOMB Am lie 1999 Stupeur et tremblements Le Livre de Poche 15 071 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Plusieurs heures apr s la d l gation s en alla La voix tonitruante de l norme monsieur Omochi cria Saito san Je vis monsieur Saito se lever d un bond devenir livide et courir dans l antre du vice pr sident p 19 J tais d sol e de voir s interrompre si vite une carri re prometteuse p 30 Le plus insupportable c tait de voir mon bienfaiteur humili par ma faute p 45 Je fus convoqu e dans le bureau de monsieur Omochi je m y rendis sans la moindre appr hension ignorant ce qu il me voulait Quand je p n trai dans l antre du vice pr sident je vis monsieur Tenshi assis sur une chaise Mais vint un moment o l ob se lui dit Vous n avez jamais eu d autre but que de saboter la compagnie Je me jetai sous le flot grondant des cris du vice pr sident Je suis l unique responsable J eus juste le temps de voir le regard effar de mon compagnon d infortune se tourner vers moi Dans ses yeux je lus Taisez vous par piti h las trop tard pp 43 46 Je vis mon bienfaiteur fer
285. er c est plus d licat qu une musique de chambre et au m me instant toi et moi nous mourons de plaisir 288 Quand le verbe l infinitif est transitif direct SN2 peut parfois tre restitu sous la forme d un compl ment d agent Je n ai jamais vu blanchir sa conscience par personne quelqu un avec autant de s r nit 200 103a Je mets mon oreille d aurochs pr s de ta bouche et je guette ton dernier soupir Je l entends c est plus d licat qu une musique de chambre et au m me instant toi et moi nous mourons de plaisir 160 Lorsque nous rentrions des grandes vacances tout le pays d j sentait l automne Il me semblait entendre chaque arbre s effeuiller dans un chuchotement et si la pluie tombait j prouvais une immense douceur l couter frapper les persiennes de la chambre 160a Il me semblait entendre chaque arbre s effeuiller dans un chuchotement et si la pluie tombait j prouvais une immense douceur l couter 113 Elle ferma les yeux pour ne pas voir ma bouche baiser la sienne 113a Elle ferma les yeux pour ne pas voir ma bouche Quand la suppression de X n est pas possible c est souvent parce que SN2 ne poss de pas les traits s mantiques distinctifs appel s par V dans le cadre des restrictions s lectionnelles 35 J ai vu la timidit envahir le visage de Marie GUIMIER 1999 180 35a J ai vu la timidit GUIMIER 1999 18
286. er SN2 Vinf Deuxi mement d un point de vue strictement orthographique nous pensons qu il convient de s interroger sur l accord du participe pass du verbe de perception avec SN2 mais uniquement quand ce dernier est consid r comme le sujet interpr tatif de l infinitif En effet si nous admettons que SN2 occupe accidentellement la fonction de compl ment d objet direct de V et que le v ritable actant compl tif est la s quence SN2 Vinf complete il nous para t opportun de proposer de ne plus accorder le participe pass puisque le v ritable objet de V l encadre de mani re discontinue 51 La petite d couvrit cette occasion que quand on voulait rencontrer quelqu un on Pinvitait d ner Cela lui parut inqui tant et absurde connaissait on mieux les gens quand on les avait vu s manger pe M me remarque pour les constructions attribut compl tif de l objet Lui Elle s Eux je l les ai TROUV int ressant e s L int r t que nous voyons uniformiser ainsi l accord du participe pass des structures o le compl ment d objet direct et l objet s mantique ne correspondent pas est que cela distinguerait plus nettement les constructions que nous avons tudi es de celles o SN2 est le v ritable objet direct de V Les enfants je les ai ENVOYES acheter du pain Les vestes je les ai COUP ES trop courtes Cette question tr s secondaire n est bien entendu envisag e qu titre de retom
287. erception que P o le compl ment propositionnel d note un tat de choses dont l existence est d duite partir de la perception d indices sensibles par SN1 6 3 2 Approche logique Au niveau logique nous consid rons les CRPD comme des formes propositionnelles binaires r ductibles au sch ma F x y A ce stade de l analyse des verbes comme fuer ou manger poss dent la m me forme logique que les verbes de perception Les ICP sont elles m mes consid r es comme des formes logiques de quatre sortes diff rentes F 0 F x F x y ou F x y z Par cons quent nous consid rons que l encodage logique de tout CRPD correspond n cessairement l une de ces quatre possibilit s 64 F x y y G 0 soit F x G 0 65 F x y y G x soit F x G x 66 F x y y G x y soit F x G x y 67 F x y y G x y z soit F x G x y z Pour prendre un exemple la forme de 66 correspondrait ainsi a l encodage logique d une phrase comme 66a 66a J ai vu Louis manger un hamburger 207 6 3 3 Approche s mantique Au niveau s mantique la forme logique binaire F x y des CRPD quivaut l instanciation d une pr dication bivalente i e deux arguments 68 Voir Entendre Regarder couter Sentir x y Dans le cadre des ICP l argument final y constitue alors lui m me une pr dication valence variable G 0 x x y x y z Nous pouvons prendre pour exemple la phra
288. erre voit son cheval f tiche ne pas courir demain p 26 Pour la comparaison ICP que P voir aussi LABELLE 1996 3 Je vois que Jules a parl Pierre hier Je vois Jules parler a Pierre hier Autre exemple avec V au pass Je la voyais qui faisait la vaisselle fait fera aurait fait RADFORD 1975 39 A partir de cette observation RADFORD 1975 met deux hypoth ses pour expliquer la non autonomie du temps du verbe de la RCP it appears to be the case that the verb of the pseudo relative clause either directly takes on the tense of the main clause verb or else assumes an unmarked tense form which is imperfect in past contexts and present in non past contexts In either case the tense of the subordinate clause is predictable such that pseudo relative clauses can be regarded as unmarked for tense p 39 These sentences show that the difference in meaning between an infinitive and a that clause is also manifest in the temporal structure of the sentences While infinitive clauses with verbs of perception always indicate the simultaneity of both states of affairs this constraint doesn t hold for that clauses The sentence Der Arzt sieht den H ftling gefoltert worden sein is a bad one SCHEPPING 1985 139 note 6 On peut g n raliser cette observation en disant que les compl tives relatives exigent comme contenu des tats ou des processus directement perceptibles tandis que les compl tiv
289. ert alors de noyau de subordination quand leur verbe est l infinitif les propositions sujets attributs et objets sont reli es au verbe principal par le moyen de la modalit CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIV amp PEYTARD 2002 111 Parall lement la grammaire traditionnelle enseigne que la proposition subordonn e infinitive constitue in extenso le compl ment d objet direct du verbe principal il d coule du principe d unicit que la proposition infinitive occupe une fonction objet dans sa totalit CALAS amp ROSSI 2001 194 Ou encore partir de l exemple J entends le train siffler Pinfinitif n est pas ind pendant de le train si on analyse le train comme compl ment d objet de entendre on ne sait que faire de siffler puisqu il ne peut y avoir deux compl ments d objet directs juxtapos s pour un m me verbe pas plus que deux sujets deux attributs etc LEEMAN BOUIX 1994 85 Et en tant que compl ment d objet direct la PSI est compt e tant t parmi les compl ments essentiels du verbe tant t parmi les compl tives Conclusion Pour la grammaire traditionnelle la PSI occupe la fonction de compl ment d objet direct du verbe principal ce qui implique que l infinitif et son sujet interpr tatif constituent une unit syntagmatique Si l on adopte ce point de vue en grammaire syntagmatique la PSI occupe dans le syntagme verbal la place du syntagme nominal
290. es Elle tait en train de pleurer devant un lavabo Je pense qu elle ne me vit pas entrer D j je m approchais d elle lui tendant un bras vibrant de r confort quand je vis se tourner vers moi son regard berlu de col re pp 124 125 Et moi fut e j tais all e la regarder sangloter dans sa retraite pp 126 127 Il y a quelque temps je vous en ai voulu c est exact et cependant quand je vous ai vue si bassement humili e il n y a plus eu de place en moi que pour la compassion primitive p 128 Le clou fut atteint quand la belle cr ature empoigna d licatement la brosse a chiottes pour m expliquer avec beaucoup de s rieux quel en tait le mode d emploi supposait elle que je l ignorais D j je n aurais jamais pu imaginer qu il me serait donn de voir cette d esse tenir un tel instrument p 130 L espace d un instant je me demandais en quoi il tait plus g nant pour un cadre de voir une cuvette souill e par un membre ext rieur 4 sa compagnie que par un coll gue p 131 Il cessa de sourire quand il me vit retirer le rouleau de tissu qui n tait plus ni sec ni propre et le remplacer par un nouveau p 139 Les toilettes pour dames de la compagnie taient merveilleuses car elles taient clair es d une baie vitr e Cette derni re avait pris dans mon univers une place colossale je passais des heures debout le front coll au verre jouer me jeter da
291. es dites structures profondes ou sous jacentes par exemple la r gle P SN SV c est dire une phrase se r crit en syntagme nominal plus syntagme verbal d autre part la composante transformationnelle qui forme un ensemble de r gles destin es convertir les structures profondes en structures de surface afin d obtenir une phrase grammaticale Les transformations sont donc des op rations strictement formelles de permutation de substitution et d addition Elles r gissent galement la r partition des morph mes flexionnels en assurant le respect des r gles d accord et elles impriment la phrase sa structure modale Une fois ces transformations r alis es l analyse aboutit une structure de surface qui doit encore tre soumise aux r gles morpho phonologiques Certaines transformations sont obligatoires comme celles qui portent sur les morph mes flexionnels pour r gler les accords D autres sont facultatives comme les transformations n gative interrogative et passive dans la mesure o on peut faire le choix de ne pas les appliquer la phrase noyau On distingue encore des transformations unaires ou singuli res qui portent sur une suite de la structure profonde par exemple la transformation passive et des transformations binaires ou g n ralis es qui portent sur plusieurs suites de la structure profonde par exemple la transformation relative qui aboutit la constitution d une phrase com
292. es constructions verbe conjugu compl tives ou relatives Mais aucun autre test que celui de la commutation par que P ne semble propre tablir de fa on convaincante l unit syntaxique de l infinitive m me si la plupart tablissent un lien pr dicatif entre l infinitif et le syntagme nominal compl tif Nous aurons ainsi relev la pauvret et le caract re plut t flou des tests utilis s par la grammaire traditionnelle pour d fendre l hypoth se de la PSI niveau s mantico logique dans les deux cas de figure c est bien Paul qui mange De plus pour le deuxi me exemple si le verbe conjugu n tait pas faire mais laisser le sujet interpr tatif de l infinitif prendrait de pr f rence la construction directe Paul je 1 lui ai laiss manger son g teau C est le degr d autonomie de l infinitif par rapport au verbe personnel qui joue ici si l infinitif est ind pendant son sujet et son compl ment d objet direct prennent tous les deux la forme d un objet premier mais ne se satellisent pas autour du m me verbe Je laisse Paul manger son g teau Je le laisse manger son g teau Je le laisse le manger si l infinitif est agglutin au verbe tens son compl ment d objet direct emp che son sujet interpr tatif d occuper la fonction d objet premier du bloc verbal recteur et le rel gue celle d objet second Je fais manger son g teau Paul Je le fais manger Paul Je le le f
293. es fleurs Marie 501 Celle que Jean voit qu elle cueille des fleurs c est Marie 50j Marie Jean la voit qu elle cueille des fleurs Inversement si SN2 n occupe pas la fonction de compl ment d objet direct de V la r solution de l infinitif en une forme personnelle est possible 50k Jean voit que Marie cueille des fleurs 501 Qu est ce que voit Jean Que Marie cueille des fleurs 50m Ce que voit Jean c est que Marie cueille des fleurs Enfin nous savons que l infinitif prend toujours SN2 pour argument initial au niveau s mantico logique 51b c m me quand SN2 n est pas r alis 49e f 51b Jean observe Marie 2dessiner 51c Jean observe Marie dessiner 49e Jean entend xchanter 49f Jean entend chanter Les exemples 50f m montrent que la compl tive correspondante des pr dicats Raising comporte syntaxiquement une place argumentale de moins que l infinitive BASCHUNG 1991 74 Dans le cas de l infinitive SN2 occupe la fonction de compl ment d objet direct du verbe recteur et l infinitif int gre la compl mentation verbale droite de SN2 le syntagme verbal ayant alors une architecture ternaire SV V SN2 X X Vinf La structure que P au contraire occupe elle seule la position et la fonction de SN2 50k m ce qui exclut la r alisation simultan e d un SN2 50f j et le fait que la compl tive puisse occuper la position de SN2 tient
294. es introduites par que expriment plut t une conclusion tir e a partir d une perception sensible Cette diff rence r sume et explique toutes les restrictions s mantiques existant pour les relatives compl tives par rapport aux compl tives introduites par que SCHWARZE 1974 22 264 26 an 26 a 177 16b Pierre voit son cheval f tiche qui ne courra pas demain Ainsi pour les exemples 14 et 16 la non concomitance de que P et de V est d j une preuve en elle m me que nous ne sommes pas dans le cadre d un CRPD sinon cela reviendrait en effet dire que SNI per oit directement un v nement qui n existe d j plus ou pas encore au moment o il est cens le percevoir aberration cognitive dont t moigne l chec de 14a b et de 16a b Par cons quent la validit des exemples 14 et 16 ne peut s expliquer que par l hypoth se d une perception indirecte un indice sensiblement per u un temps T pouvant parfaitement indiquer l existence d un tat de chose un temps T1 ou T 5 2 4 3 Et quand le temps de que P est align sur celui de V Pour l exemple 15 en revanche nous ne sommes pas en mesure de d montrer positivement qu une interpr tation comme CRPD est impossible la contrainte de concomitance entre autres y tant pr cis ment respect e d o le succ s de 15a b Dans ce cas de figure d ailleurs la plupart des auteurs que nous avons consult s font r
295. es sur l analyse en pr dication seconde et en apposition 139 223 lhe E RO ER PR AeA PE 139 323 2 LES ICO VENIDA dus 140 3 3 Les verbes de perception r gissent deux compl ments directs 141 3 3 1 Deux incidences l effection 142 3 3 2 Un actant s mantique subdivis en deux actants syntaxiques 143 3 3 3 L hypoth se de l accroissement actanciel 144 IL LES INFINITIVES DE COMPTE RENDU DE PERCEPTION VERS UNE ANALYSE SYNTAXIQUE EN TERMES DE SCISSION ACTANCIELLE 4 Analyse s mantico logique et cognitive des ICP 149 4 1 Les ICP constituent une unit logique 150 4 1 1 Intuition s mantique d un pr dicat deux arguments 150 4 1 2 Coh sion de l ICP 152 E MOANA CAO Minti LOTS O 153 4 1 2 2 Questione MGI te e ds te ot 153 4 1 2 3 Pronominalisation du COD de l infinitif 154 AAA o ES ee sauna ain eR deat MAR A ne eq 154 4 1 2 5 Ph nom ne de DOR Rte er es ne 155 4 1 2 6 Intercalation d un compl ment locatif entre SN2 et Vinf 156 4 2 V ne s lectionne pas SN2 157 4 2 1 Sous cat gorisation 158 4 2 2 Pr dicats sym triques et pr dicats passiv s 158 4 3 SN2 n est pas l objet de perception de V 162 4 3 1 La perception de SN2 n est pas syst matique 162 4 3 2 Zones Actives 163 4 3 3 Contre iconicit 165 4 3 4 Ph nom nes de port e 165 4 3 5 Factualit et pluralit 166 4 3 5 1 Contrainte sur les
296. essairement un rapport s mantique de cause et de temps en l occurrence que la phrase source ne contenait pas Quand la r solution de l infinitif en une forme personnelle est impossible c est que l infinitif ne constitue pas une proposition infinitive 12 Le plaisir de lire est moins contraignant que celui d crire 12a Le plaisir qu on lise est moins contraignant que celui d crire 13 Le plaisir de lire est moins contraignant que celui d crire 13a Le plaisir de lire est moins contraignant que celui qu on crive 14 J ai deux plaisirs lire et chanter 14a J ai deux plaisirs que je lise et que je chante 15 Robert vient de r ussir son HDR il est maintenant apte diriger des recherches 15a Robert vient de r ussir son HDR il est maintenant apte a ce qu il dirige des recherches Les exemples 12a 13a 14a 15a montrent que l infinitif occupant une fonction par rapport au nom au pronom ou l adjectif ne se laisse d ordinaire pas r soudre en une forme personnelle ce qui implique qu il ne constitue pas le centre d une proposition infinitive Dans ce cas de figure en effet la r solution de l infinitif doit passer par une forme nominale d verbale La coh sion syntaxique de que P est telle que son sujet ne peut pas occuper de fonction par rapport au verbe r gent Le premier infinitif occupe la fonction de compl ment du nom plaisir Le deuxi
297. essus d not par l infinitif qui permet in fine d en percevoir la source C est pourquoi la th orie des Zones Actives de R W Langacker nous para t constituer une nouvelle preuve cognitive que l objet de perception de V est l ICP et non pas seulement SN2 245 On remarquera que le Landmark de 66c est compos de la zone active profil e le son per u et de la source du son per u l escalier le premier servant de t te au syntagme nominal et le second se rattachant au premier sous la forme d un compl ment du nom 164 4 3 3 Contre iconicit Soit l exemple 4 4 Je fus convoqu e dans le bureau de monsieur Omochi je m y rendis sans la moindre appr hension ignorant ce qu il me voulait Quand je p n trai dans l antre du vice pr sident je vis monsieur Tenshi assis sur une chaise Mais vint un moment o l ob se lui dit Vous n avez jamais eu d autre but que de saboter la compagnie Je me jetai sous le flot grondant des cris du vice pr sident Je suis l unique responsable J eus juste le temps de voir le regard effar de mon compagnon d infortune se tourner vers moi Dans ses yeux je lus Taisez vous par piti h las trop tard Si l on soutient que SN2 constitue l objet de perception de V dans le cadre d une ICP cela implique concr tement pour l exemple 4 que la narratrice a vu le regard effar de son compagnon d infortune
298. est pas remplacable par que P ind pendamment de SN2 61c Jean conduit Marie qu elle cherche Arthur 61d Jean la conduit qu elle cherche Arthur 61e Qui est ce que Jean conduit qu elle cherche Arthur Marie 61f Celle que Jean conduit qu elle cherche Arthur c est Marie 61g Marie Jean la conduit qu elle cherche Arthur De ce point de vue les verbes causateurs de mouvement se comportent comme les verbes de perception ce qui les rapproche des pr dicats RAISING Du reste l loignement de la classe des pr dicats EQUI est d autant plus net que ces derniers tol rent de pr f rence quand l infinitif est le compl ment d objet direct de V la commutation de Vinf avec que P 61ca Jean demande Marie qu elle cherche Arthur 61cb Jean oblige Marie ce qu elle cherche Arthur Notons que si l infinitif r gi par un verbe causateur de mouvement n est pas rempla able par que P ind pendamment de SN2 il suffit cependant d un rien pour que les ast risques de 61c g disparaissent 61h Jean conduit Marie pour qu elle cherche Arthur 611 Jean la conduit pour qu elle cherche Arthur 61j Qui est ce que Jean conduit pour qu elle cherche Arthur Marie 61k Celle que Jean conduit pour qu elle cherche Arthur c est Marie 611 Marie Jean la conduit pour qu elle cherche Arthur Concr tement les exemples 61h 1 montrent que l infinitif peut constituer une propo
299. et distincts du verbe r gent le nom Paul peut tre remplac par un pronom personnel conjoint et le verbe Pinfinitif par en Jean l en accuse p 306 En effet dans une approche syntaxique il y a autant d actants compl tifs que de pronoms clitiques objets deux en l occurrence Or la double compl mentation est une des raisons pour lesquelles CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIV amp PEYTARD 2002 72 73 maintiennent ces constructions en dehors de la classe des propositions infinitives En insistant plut t sur les propri t s syntaxiques du verbe r gent les auteurs donnent quatre arguments pour d montrer que ces constructions n appartiennent pas la classe g n rique des propositions infinitives respectivement l impossibilit de remplacer l infinitive par un compl ment d objet nominal 2g la fr quente construction pr positionnelle du pr tendu sujet de l infinitif 3 ou de l infinitif lui m me 2h la double transitivit du verbe recteur 3a et enfin le fait que l infinitif puisse tre suppl par que P ind pendamment de SN2 3b 2g Jean accuse la tricherie de Paul 3 Pierre propose a Jacques d crire un livre 2h Jean a accus Paul de tricher 3a Pierre le lui propose 3b Pierre propose a Jacques qu il crive un livre Aux contre arguments de CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIVE amp PEYTARD 2002 nous ajoutons celui que la s quence infinitive n occu
300. et les sous phrastiques pp 531 533 Parmi les appositions verbales WILMET 1998 rel ve sept sous cat gories dont une seule int resse notre propos 138 43 J entends un b b pleurer L infinitif y est alors analys comme une apposition l objet premier pr dication seconde directe sans pause p 530 l objet premier tant le SN un b b et la pr dication seconde tant constitu e par le lien pr dicatif reliant ce SN et l infinitif pleurer le tout constitue ainsi une proposition au niveau s mantico logique int gr e syntaxiquement dans la compl mentation du verbe recteur Enfin cette pr dication seconde est dite directe sans pause parce que Papposition Pinfinitif pleurer se rattache l appos le SN un b b sans liaison propositionnelle pronominale conjonctionnelle p 525 Parmi les appositions sous phrastiques WILMET 1998 mentionne six sous cat gories dont une seule int resse notre propos 44 J entends un b b qui pleure La relative pr dicative y est alors analys e comme une apposition facultative l objet constituant avec le SN un b b une pr dication seconde indirecte lien pronominal p 531 Enfin cette pr dication seconde est dite indirecte parce que le pronom relatif qui sert de lien entre l appos et l apposition 3 2 3 Remarques sur l analyse en pr dication seconde et en apposition 3 2 3 1 Les avantages Contr
301. eule l infinitif doit pouvoir tre r solu pour les uns en amont pour les autres en aval en une forme personnelle Nous verrons alors que dans cette perspective tout verbe l infinitif qui n est pas pr c d d un d terminant constitue le noyau d une proposition infinitive 2 2 1 R solution de l infinitif en une forme personnelle Pour GREVISSE 1961 on n a affaire une proposition infinitive que si l infinitif peut se r soudre en une forme personnelle p 998 11 J entends le chien aboyer lla J entends le chien qui aboie 11b J entends que le chien aboie 11c J entends le chien il aboie 11d J entends le chien il aboie 11e J entends le chien parce qu quand il aboie Les r solutions les plus courantes de l infinitif en une forme personnelle sont la relative pr dicative 11a et que P 11b dont nous rappelons bri vement les fonctionnements respectifs La relative pr dicative comme l infinitif qu elle suppl e conserve une autonomie syntaxique certaine par rapport son ant c dent Je l entends qui aboie Seul l ant c dent se cliticise sur le verbe principal comme objet direct la relative conservant sa position post verbale La relative elle m me n est pas pronominalisable J en y entends le chien Je l entends le chien Cependant il semble possible de la remplacer par un verbe passe partout Je l entends faire D un point de vue s mantiqu
302. euls les verbes de perception sont toujours cit s comme verbes recteurs Les verbes causatifs de mouvement les pr sentatifs voici et voil le verbe impersonnel falloir et m me faire et laisser ne font jamais Punanimit 18 MERCIER LECA 1998 GOOSSE 1993 BENTOLILA dir 2001 La relative de l exemple 15 est de type adjectif et fonctionne comme pith te li e ce qu indiquent l absence de virgule et la possibilit de la commuter avec un adjectif qualificatif La fille blonde En tant qu expansion du nom fille la relative forme avec ce dernier un constituant imm diat du SN sup rieur droite du d terminant a SN gt D t NE NE N P P C P D un point de vue s mantique cette relative est de type restrictif qui participe par sp cification l identification du r f rent du nom qu elle d termine il ne s agit pas de n importe quelle fille mais de celle dont je croyais qu elle tait ta s ur 2 VARGAS 1995 POUGEOISE 1998 ARRIVE GADET amp GALMICHE 1989 RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 ELUERD 2002 Les verbes causatifs de mouvement sont distinguer des verbes de mouvement l agent de l infinitif n tant pas cor f rent au sujet du verbe principal comparer 16 avec J ai couru jacheter du pain 22 VARGAS 1995 POUGEOISE 1998 ARRIVE GADET amp GALMICHE 1989 2 CALAS amp ROSSI 2001 ARRIV GADET amp GALMICHE 1989 LEEMAN
303. eut pas marquer l accord avec son sujet pr dicatif conduisent certains auteurs r futer la possibilit m me d une proposition infinitive en syntaxe 3 1 SN2 et Vinf sont alors consid r s comme deux l ments morphosyntaxiquement autonomes l infinitif tant le plus souvent analys comme un deuxi me compl ment direct de V 3 3 3 1 La proposition infinitive n est pas une proposition la question de savoir s il existe en fran ais une proposition infinitive MOIGNET 1973 r pond nous n admettons pas la notion de proposition infinitive dans les cas ou on la voit d ordinaire dans la d pendance des verbes de perception de laisser de faire d emmener d envoyer des verbes de connaissance d nonciation d opinion et a fortiori dans celle des verbes construits avec une pr position infinitif p 122 et nous r cusons formellement la th se du substantif ou du pronom sujet de l infinitif p 122 Afin de d montrer que la notion de proposition infinitive ne trouve pas de justification linguistique r elle en fran ais MOIGNET 21 La principale caract ristique de ces constructions est la contrainte de projection qu elles pr sentent entre N et P GROSS 1968 90 222 No Vo de N que P subj La contrainte de projection entre N et que P est n cessaire ici aussi J exige de mes tudiants que tu fasses quelques recherches personnelles pour compl ter le cours 130
304. exemple 144 144 La tension augmente et les pressions sont exerc es de toutes parts Gene Hinkel le chef jaugeur est venu nous signaler que quelqu un nous avait vus ne pas embarquer la porte qui devait l tre A quoi nous avons r pondu que nous en avions une autre Et ce soir il est revenu la charge ayant d couvert qu il nous manquait une ficelle inutile mais indispensable sur le mat A la suite de LABELLE 1996 nous consid rons la pr sence de la n gation NE PAS dans l ICP comme une preuve du caract re intrins quement phrastique de cette structure En effet si l on admet i que NE PAS est une n gation phrastique ou propositionnelle contrairement 4 NON PAS qui est une n gation de constituant 154 8 Paul a achet du vin non pas fran ais mais californien 8a Paul a achet du vin ne pas fran ais mais californien 9 Je me souhaite de ne pas me tromper en affirmant cela 9a Je me souhaite de non pas me tromper en affirmant cela 11 que l ICP ne rel ve pas du contr le chomskyen i e que l infinitif n est pas le r sultat de la r duction EQUI de que P par cor f rence de SN3 avec SN2 144a Gene Hinkel le chef jaugeur est venu nous signaler que quelqu un nous avait vus que nous n embarquions pas la porte qui devait l tre 111 que l ICP rel ve toutefois d un contr le de type lexicaliste i e que la matrice lexicale de V inclut SN2 comme contr leur de l
305. f direct indirect en emploi absolu du compl ment indirect 59 J ai vu mon fils crire une lettre son grand p re cette apr s midi 59a Je l ai vu crire une lettre son grand p re cette apr s midi 60 J ai envoy l employ dont on parlait te livrer la marchandise 60a Je l ai envoy te livrer la marchandise 61 Je laisserai mon p re vendre la maison qui il veut 6la Je le laisserai vendre la maison qui il veut Or l encore GOOSSE 1993 rappelle que la norme ne trouve pas dans la litt rature son meilleur l ve Les exemples 51 53 sont tir s de GOOSSE 1993 17 62 Je me souvins m me des paroles que j avais entendu prononcer Patience aussit t apr s l v nement Sand 63 Je lui ai m me entendu dire qu il avait appris la fl te Romains 64 Il resta toujours fid le aux exercices de pi t qu il lui avait vu pratiquer Bremond Conclusion Trois principales contraintes p sent sur le positionnement et sur la forme du sujet interpr tatif de l infinitif sa structure grammaticale la r alisation ou l absence du compl ment d objet direct de l infinitif et le type lexical du verbe principal 1 4 Forme et position des compl ments d objet cliticis s de l infinitif Le d veloppement qui vient devra montrer le comportement syntaxique des compl ments d objet de l infinitif quand ils sont cliticis s Pour cela nous reprenons ici
306. f emploi m taphorique Avec ces nouveaux joints les vitres du Portique arr teront de se briser toutes seules Vo et V ont normalement le m me temps Hier Pierre a arr t de fumer aujourd hui 21 Le verbe s occuper est une exception Laisse je m occupe de leur r pondre Laisse je m en occupe 22 Sauf pour s occuper Occupe toi de faire manger s il te plait Oui je m en occupe Oui je m occupe 112 L effacement de l infinitive est normalement possible sans modification notable du sens de Vo 264 Pierre a t il arr t de se plaindre 264a Oui il a arr t Le verbe s occuper fait encore figure d exception 265 _ Pierre s est il occup de vous loger 265a Oui il s est occup 265b Oui il s en est occup Dans les structures No Vo de V Q de V Q est en distribution avec une construction nominale non pr positionnelle 266 Suite la vague de licenciements conomiques certains employ s ont arr t de travailler 266a Suite la vague de licenciements conomiques certains employ s ont arr t le travail LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 99 signalent que les formes tre forc oblig de Inf 267a constituent le passif des formes actives forcer obliger N a Inf 267 267 La semaine derni re Aude m a forc oblig faire du cheval 267a La semaine derni re j ai t forc oblig de faire du cheval Notons que l introducti
307. ffacement de la compl mentation est tout bonnement impossible 110 246 Marion a fait cuire le vin chaud la f te de No l de PIPS 246a Marion a fait Quelles que soient l architecture syntaxique et la configuration s mantique de la phrase le participe pass de faire est toujours invariable Seule l interpr tation de la phrase peut changer puisque selon l infinitif employ le m me clitique sera interpr t tant t comme le sujet logique de l infinitif 247 tant t comme son objet 248 247 Les nouvelles recrues on les a d j fait courir 248 Les nouvelles recrues on les a d j fait briefer C No Vo a VQ Vo apprendre chercher demander r ussir L infinitif Inf n est pronominalisable que par z ro 249b 249 Pierre a t il appris r ussi conduire 249a Oui il l y a appris r ussi 249b Oui il a appris r ussi LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 97 proposent de pronominaliser l infinitif par y apr s r ussir ce qui ne nous semble pas vraiment acceptable 250 Jai r ussi joindre S bastien chez lui 250a J y ai r ussi L impossibilit de pronominaliser a Inf par y s explique sans doute par le fait que l infinitif n est pas en distribution avec un compl ment nominal en mais avec un compl ment nominal direct 251 Quand j aurai dix huit ans j apprendrai conduire 251a Quand j aurai dix huit ans j apprendrai
308. ffectivement une position argumentale BASCHUNG 1991 73 L exemple est donn et consid r comme correct par BASCHUNG 1991 74 Personnellement nous le ferions pr c der d un ast risque ou au moins d un point d interrogation Selon nous et m me si nous ne pouvons pas encore expliquer pourquoi les verbes exprimant une perception visuelle intensifi e observer admirer contempler espionner pier ne peuvent pas r gir une PSI Jean observe admire contemple espionne pie Marie chanter Une alternative permettant de lever l inacceptabilit de 51 tout en conservant l infinitif compl tif serait Jean observe Marie en train de dessiner La pronominalisation de l infinitif par un clitique de forme objet n est pas possible Cela dit on peut d ordinaire le remplacer par faire de pr f rence ant pos SN2 non pronominalis Jean voit faire Marie Jean voit Marie faire ou par le faire faire cela n cessairement postpos s SN2 non pronominalis Jean voit Marie le faire faire cela Jean voit le faire faire cela Marie 14 CN 147 53 50e Jean voit Marie 51a Jean observe Marie Nous savons aussi que l infinitif n est pas rempla able par que P si SN2 occupe la fonction de compl ment d objet direct de V 50f Jean voit Marie qu elle cueille des fleurs 50g Jean la voit qu elle cueille des fleurs 50h Qui est ce que Jean voit qu elle cueille d
309. finitif compl tif soit les deux verbes sont parfaitement autonomes cas de figure o l infinitif satellise localement ses pronoms compl ments soit ils constituent ensemble une coalescence verbale cas de figure o les compl ments de l infinitif montent se positionner avant le bloc verbal complexe Par cons quent si l infinitif est agglutin au verbe principal sans l tre compl tement le bin me est la fois suffisamment soud pour que le pronom objet direct de l infinitif puisse monter se positionner avant le verbe principal 39c e et suffisamment libre pour que le clitique en question puisse se satelliser autour de l infinitif 39d f Selon nous ce cas de figure interm diaire suffisamment fr quent tend invalider la contrainte de localit 2 2 4 La transformation EQUI Puis la grammaire g n rative vint qui donna naissance en deux vagues successives une nouvelle conception de la proposition infinitive R MI GIRAUD 1993 129 La nouvelle conception en question v ritable mutation repose sur une analyse transformationnelle de la proposition infinitive au c ur d une probl matique propositionnelle tout infinitif m me r duit sa plus br ve expression c est dire lui m me constitue une proposition s mantico logique S engage alors une premi re phase transformationnelle de d construction dont l objectif est de comprendre et de d crire les m canismes g n ratif
310. finitive dans la phrase 145 Manger trop sucr ce n est pas bon pour les dents 146 Le r chauffement climatique force rpadmettre que la plan te va mal 147 Le professeur a propos de faire le devoir sur table la semaine prochaine 148 Il faut beaucoup d argent pour arymonter son entreprise PC8 au contraire fait allusion aux constructions infinitives o PRO est contraint de prendre la r f rence d un SN de la phrase qui se trouve la plupart du temps tre un argument du verbe r gent C est ce que BASCHUNG 1991 appelle le contr le obligatoire PCO1 Une infinitive doit tre contr l e dans sa phrase matrice p 38 D ordinaire le contr le obligatoire requiert que l infinitive occupe une fonction argumentale par rapport V quelle qu elle soit 149 am couter tes j r miades me fatigue 150 Je souhaite r ussir ma these 151 Pierre songe ramquitter la France pour le Canada 152 La grippe aviaire nous force A wConsommer moins de volaille Les exemples 149 152 montrent que la recherche de l ant c dent de PRO est normalement fonction de la position de la phrase infinitive par rapport V soit l infinitive se situe droite de V 150 152 et PRO cherche un ant c dent vers la gauche avant 152 ou au del de V 150 151 soit l infnintive se situe gauche de V et PRO cherche un ant c dent plut t vers la droite apr s V 149 D ordinaire
311. formationnel En outre une question importante reste sans r ponse pourquoi Tinfiniti est elle parfois obligatoire parfois facultative et parfois impossible 137 ce stade le pr dicat premier est de type EQUI puisque ses deux actants syntaxiques sont des arguments s mantiques Ce qu on sentait c tait que l hiver venait ce stade le pr dicat premier n est plus de type EQUI puisque tous ses actants syntaxiques ne sont plus des arguments s mantiques Ce qu on sentait c tait l hiver venir Ce qu on sentait venir c tait l hiver Entr e de la repr sentation phon tique produite par des r gles de transformation appliqu es la structure profonde MOESCHLER amp AUCHLIN 2000 191 Lieu de repr sentation de la description structurale produite par les r gles de la syntaxe r gles syntagmatiques MOESCHLER amp AUCHLIN 2000 191 En logique transformationnelle COMP ne repr sente pas une cat gorie grammaticale mais une position dite compl menteur qui peut tre occup e par des l ments de cat gories vari es conjonctions et locutions conjonctives de subordination pronoms relatifs et pronoms ou adverbes interrogatifs Le compl tiviseur est un l ment introduit au cours de la transformation compl tive compl tivisation pour r aliser l ench ssement d une phrase dans le groupe verbal ou le groupe nominal Ainsi en fran ais le morph me que est un compl tiviseur dans Je dis
312. fran ais dans le second degr circulaire n 75 250 du 22 juillet 1975 in Bulletin officiel de l ducation nationale n 30 38 47 CNDP OZOUF Corinne 2004 Caract re diff rentiel et relation d quivalence entre voir et regarder Cahiers du CRISCO 16 CRISCO PICABIA L lia amp Anne ZRIBI HERTZ 1981 D couvrir la grammaire fran aise Une introduction active la linguistique fran aise et g n rale Paris CEDIC coll Textes et non textes PICABIA L lia 1975 l ments de grammaire g n rative Paris Armand Colin PICOCHE Jacqueline 1969 R flexions sur la Proposition infinitive in Fran ais moderne 4 pp 289 300 POLLOCK Jean Yves 1998 Langage et cognition Introduction au programme minimaliste de la grammaire g n rative 2 d corrig e Paris PUF coll Psychologie et sciences de la pens e 1997 POPIN Jacques 1995 Pr cis de grammaire fonctionnelle du fran ais vol 1 Paris Nathan Universit coll 128 23 Claude THOMASSET dir POSTAL Paul 1971 Cross Over Phenomena New York Holt Rinehart amp Winston POTELET H l ne dir 2003 Fran ais Livre unique 3 Paris Hatier POUGEOISE Michel 1998 Dictionnaire de grammaire et des difficult s grammaticales Paris Armand Colin coll Cursus RADFORD Andrew 1975 Pseudo Relatives and the Unity of Subject Raising Archivum Linguisticum V1 pp 32 64 The Scolar Press Ilkley REINHART Tanya 1976 The syntactic domain of a
313. gardais h b t et d sesp r c est c tait Mile Langlais danser Paradoxalement on observe que la structure que P r gie par un verbe de perception alors qu elle poss de une coh sion morphosyntaxique 45a c et occupe in extenso la fonction de compl ment d objet direct de V 45d f ne peut manifestement pas remplacer l ICP dans l expression d un CRPD 56 56a 45 Elle voulait que chaque jour chaque ann e lui apporte le maximum Maintenant elle voyait que Fabien n tait pas la hauteur C tait un gar on normal Il avait jou au mariage et pr sent 1l jouait l homme mari Il n avait rien d un prince charmant 45a Maintenant elle voyait qu il n tait pas la hauteur 45b Maintenant elle le voyait que n tait pas la hauteur 45c Maintenant elle le voyait bien que Fabien n tait pas la hauteur 45d Qu est ce qu elle voyait maintenant Que Fabien n tait pas la hauteur 45e Maintenant ce qu elle voyait c est c tait que Fabien n tait pas la hauteur 45f Fabien qu elle voyait que n tait pas la hauteur 56 On se r unit dans le garage de mes parents pour cr er la musique qu on voudrait entendre Plectrude faillit s vanouir d admiration Elle tait trop amoureuse pour avoir de la pr sence d esprit et ne dit donc pas ce qu elle e t voulu dire J aimerais bien vous entendre jouer ton groupe e
314. git un compl ment d accompagnement le contr le multiple de l infinitif est envisageable 296 Christophe d pense toutes ses conomies acheter des cadeaux avec sa petite amie Ah bon et il fait a depuis quand Ah bon et ils font a depuis quand Dans la compl mentation de Vo l effacement de N n est pas envisageable 297a 298a 299a sauf dans le cas d expressions lexicalis es 300 297 J r me d pense son salaire acheter des DVD en ligne 297a J r me d pense acheter des DVD en ligne 298 Certains passent leur journ e crire des mails au lieu de travailler 298a Certains passent crire des mails au lieu de travailler 299 L Abb Pierre mettra toujours un point d honneur aider les plus d munis 299a L Abb Pierre mettra toujours aider les plus d munis 300 Mon filleul gagne tre connu En fonction de Vo et de Ni l infinitif est effa able 291c 292b 294b ou pas 298b 299b effacement qui le cas chant ne semble pas entrainer de changement de sens remarquable pour Vo 291c Jean a gaspill cent euros 213 La structure N V N N existe parfois mais il ne suffit pas que l infinitif soit nominalisable Pierre perd son argent jouer gt Pierre perd son argent au jeu Pierre passe son temps mentir gt Pierre passe son temps au mensonge 116 292b Et ne mets pas deux heures 294b Pierre a perdu la s
315. hts dieser Diskrepanz im Zusammenhang Syntax Semantik zeigen wir dass die morphosyntaktische Diskontinuit t des Infinitvsatzes auf dessen Struktur keineswegs einwirkt Wir gehen n mlich davon aus dass ein und derselbe Aktant formell aufgeteilt werden kann ohne dass dies dessen Einteilung in zwei neue Aktanten mit einschliesst Demzufolge schlagen wir vor den Infinitivsatz als Ganzes f r einen Aktant als Objekt des Verbs der sinnlichen Wahrnehmung zu halten
316. i tiques d Asie centrale mais aussi des Asiatiques et des Africains se sont multipli es depuis des mois en Russie AFP Un soldat am ricain tu lors d une op ration anti taliban dition du 21 05 06 http www lemonde fr web recherche breve 1 13 0 37 945711 0 html Les Palestiniens pour leur part entendent faire de J rusalem est leur capitale dans la perspective d un r glement du conflit isra lo palestinien qui verrait la cr ation d un Etat palestinien AFP Appel arabe la mobilisation sur l esplanade des Mosqu es J rusalem dition du 25 05 06 http www lemonde ft web depeches 0 14 0 39 27374385 7 37 0 html Le pr sident et propri taire de Severstal Alexey Mordashov apportera Arcelor la totalit de ses int r ts conomiques dans les activit s sid rurgiques de Severstal y compris Severstal North America ainsi que Severstal Resource mines de fer et de charbon et sa participation dans le sid rurgiste italien Lucchini plus 1 25 milliard d euros en cash selon le communiqu En contrepartie M Mordashov se verra attribuer une part de 32 environ du nouveau groupe fusionn et le poste de pr sident non ex cutif du conseil d administration d Arcelor dont Guy Doll resterait le PDG AFP et Reuters Arcelor annonce sa fusion avec le russe Severstal pour contrer l OPA de Mittal dition du 26 05 06 http www lemonde fr web article O 1 0 36 776219 0 html Interrog vendredi matin s
317. i explique pourquoi l on peut exporter les quantifieurs existentiels d une ICP 70a b mais pas de que P 71a b 70 Ralph a vu quelqu un cacher une lettre sous le rocher 70a There is a particular person whom Ralph saw hide a letter under the rock BARWISE 1981 377 70b There is a particular letter that Ralph saw someone hide under the rock BARWISE 1981 377 71 Ralph a vu que quelqu un avait cach une lettre sous le rocher 71a Il y a une personne particuli re telle que Ralph l a vue cacher une lettre sous le rocher 71b Il y a une lettre particuli re telle que Ralph a vu une personne particuli re la cacher sous le rocher 6 3 4 Approche cognitive Du point de vue de l analyse cognitive des ICP deux principales questions ont t trait es quel est l objet de perception de V et quel type de perception l ICP engage t elle Comme r ponse la premi re question nous avons d velopp l hypoth se que l objet de perception de V n est pas SN2 mais l v nement d not par l infinitif et auquel participe SN2 4 3 Plusieurs arguments ont t avanc s dans ce sens la perception de SN2 ne fait pas partie du sens propre li la construction des CRPD mais rel ve d une inf rence pragmatique 4 3 1 souvent SN2 ne constitue en r alit que la source du processus sonore d not par l infinitif et effectivement per u par SN1 4 3 2 parfois la r alit implique qu
318. iage et pr sent il jouait l homme mari Il n avait rien d un prince charmant pp 8 9 Ainsi on voyait marcher dans la rue une jeune femme enjou e tenant par la main une microscopique cr ature par e comme ne l eussent pas os les princesses des Mille et Une Nuits p 39 Dans Le Misanthrope de Moli re la jeune jolie et coquette C lim ne se voit tancer par la vieille et am re Arsino qui verte de jalousie vient lui signifier qu elle ne devrait pas tant jouir de sa beaut p 41 Et les le ons de danse avaient sur l cole maternelle une sup riorit ind niable la maman avait le droit d y assister Elle regardait virevolter l enfant avec une fiert extatique Elle a un don cette gosse En comparaison les autres petites filles semblaient des canetonnes pp 45 46 La maman ouvrit des yeux admiratifs elle n avait jamais entendu parler d un enfant qui redoublait son cours pr paratoire p 55 C tait la premi re fois qu on l entendait dire cela p 65 227 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 La petite d couvrit cette occasion que quand on voulait rencontrer quelqu un on Pinvitait diner Cela lui parut inqui tant et absurde connaissait on mieux les gens quand on les avait vus manger p 66 Je me suis donn e a la neige dans le jardin je me suis couch e sous elle et elle a lev une cath drale
319. ien que la structure que P n engage pas le m me type de perception que l ICP Et si l on admet l hypoth se de SCHEPPING 1985 nous pouvons en effet postuler que sur le chemin qui s pare les toilettes des dames de celles des messieurs la narratrice per oit quelque indice une pancarte indicative la configuration du couloir le mobilier la couleur de la moquette etc lui permettant de comprendre que l endroit o le vice pr sident la transporte n est autre que les toilettes des messieurs ce qui l effraie Du reste puisque l tat de choses d not par que P n est pas directement per u par SN1 mais que la connaissance de son existence n est que le r sultat d une inf rence alors en toute logique la contrainte pr c dente sur le non recouvrement des espaces 22 Dans un monde possible o le don d ubiquit serait av r ce probl me ne se poserait videmment pas 176 El et E2 n est pas active dans 27 ce qui en justifie pr cis ment le succ s selon nous Dans le cadre de que P ainsi SN1 peut tre la fois l exp rient de la perception d indices et l un des protagonistes de v nement dont l existence est d duite de l analyse des indices per us 12 Christopher est content il a vu qu il r ussit ses cr neaux du premier coup 13 Christopher est content il s est vu r ussir ses cr neaux du premier coup 5 2 4 2 Le temps de que P n est pas align sur celui de V
320. im on lui attribue automatiquement celui du verbe r gissant TESNI RE 1965 433 Nous parlons ici de sujet g n rique pour l infinitif parce que le prime actant de r ussir n est pas r alisable aucune expression r f rentielle ne peut tre employ e sans entra ner l agrammaticalit de la phrase et qu il n est pas contr l aucun terme de la phrase ne peut pr tendre en d finir la r f rence En ce sens l indicateur X peut tre d fini comme une variable non sp cifi e tout X entit extra linguistique susceptible de r ussir une mayonnaise c est dire de faire l action verbale d not e par l infinitif est n cessairement pris en compte sans qu aucun d entre eux ne soit s lectionn en particulier TESNI RE 1965 explique le fonctionnement de l infinitive de 32 l infinitif peut avoir pour subordonn Pattribut d un second actant ainsi un personnage attribut du second actant se p 424 Il faut donc lire l exemple de cette fa on Croire soi m me tre un personnage est fort commun en France L attribut du second actant quivaut ce que nous appelons aujourd hui un attribut du compl ment d objet direct ACOD L exemple 32a contient la dislocation par reprise anaphorique de l infinitif partir syntaxiquement parlant c est donc l anaphorique c qui occupe la fonction de sujet du verbe r gent et non l infinitif Pour TESNIERE 1965 cependant la dislocatio
321. imag si nous consid rons la r alit comme une ambiance qui nous entoure un proc s perceptivement saillant est un proc s dont la r alisation modifie ponctuellement les propri t s de cette ambiance que ce soit au plan visuel auditif ou tactile Dans cette hypoth se nous pouvons grosso modo consid rer que les proc s dynamiques sont saillants alors que les statifs ne le sont pas Nous savons qu un CRPD n cessite que l objet de perception poss de une certaine saillance perceptive que ce soit dans le cadre d une perception involontaire 22 24 ou volontaire 23 22 Je l ai vue entendue ronfler s imaginer au bord de l eau 23 Je l ai regard e cout e ronfler s imaginer au bord de l eau 24 Je l ai vue entendue qui ronflait qui s imaginait au bord de l eau Partant de l le succ s de que P 19 21 dans l expression de proc s statifs nous para t tr s significatif en effet si la saillance perceptive est effectivement une condition n cessaire la 267 En fait nous consid rons que c est pr cis ment le caract re v nementiel d un proc s dynamique qui lui fournit sa saillance perceptive typical unproblematic BIs after perception verbs denote events in the narrow sense as this term is used in Mourelatos 1978 ans Lyons 1977 subsuming Vendler s accomplishments defined as processes that culminate in an end point like crossing a street and achievemen
322. importantes doit on consid rer que le domaine local de se est d limit par son liage Si tel est le cas son domaine local dans l exemple 112c est toute la phrase Et si l on retient cette hypoth se la contrainte s appliquant aux expressions A est m me respect e dans 113c Cette hypoth se n est pas celle que retient la grammaire g n rative Doit on sinon consid rer que le domaine local est une solution ad hoc apparaissant et disparaissant au gr de la r f rence de se Si tel est le cas dans l exemple 114c Marie de se photographier constitue le domaine local de se quand il est indic en 2 83 voire en 2 mais pas quand il est indic en La grammaire g n rative ne retient pas non plus cette hypoth se L hypoth se finalement retenue par la grammaire g n rative est que dans les structures SN1 V de SN2 de INF la s quence SN2 de INF ne constitue pas un domaine local ou propositionnel Dans le module du contr le PRO est le pronom nul occupant la position sujet des phrases infinitives Il ne doit pas tre gouvern sa nature la fois anaphorique et pronominale le contraint ne pas avoir de Cat gorie Gouvernante domaine de liage LAENZLINGER 2003 281 Dans un premier temps A nous allons voir comment le th or me de PRO r sout le probl me du liage des expressions A ensuite B nous r capitulerons en les commentant bri vement la plupart des principes r gissan
323. initif est alors pr sent comme un objet quasi nominal parler s assimile de entendu p 127 Cette conception averbale de l infinitif explique pourquoi la construction infinitive de 54 est per ue comme l assemblage syntaxique des deux expansions du r sultatif cela n implique nullement que la premi re expansion Pierre soit pos e comme point de d part de la seconde parler p 128 S il souligne que l explication pr c dente vaut galement pour laisser MOIGNET 1973 analyse diff remment la construction infinitive introduite par faire o le verbe causateur est interpr t comme l auxiliaire d une p riphrase verbale et d fini comme un l ment formel d un verbe de discours p 128 Par cons quent le bloc verbal constitue s mantiquement un entier de signification p 128 et non pas l addition de deux entiers de signification comme avec laisser ou les verbes de perception 142 Pour confirmer la pr sence de deux r gimes apr s les verbes de perception et apr s laisser d une part la pr sence d un seul r gime apr s faire d autre part MOIGNET 1973 129 s appuie entre autres sur l accord du participe pass 55 Sa soeur je l ai vue laiss e arriver 56 Sa s ur je lai fait e parler 3 3 2 Un actant s mantique subdivis en deux actants syntaxiques MEL CUK 2003 distingue entre trois types d actants et oppose les actants aux positions a
324. initive repose sur une translation du premier degr puisque la translation du verbe en substantif au moyen de l infinitif est une translation du premier degr p 421 Cette translation est notamment distinguer de celle du second degr a Je crois que Dieu est saint b Je crois que Dieu tre saint Dans l exemple a la proposition n est pas infinitive car le translatif n est pas l infinitif mais le mot vide que Ce mot introducteur dont les r les sont d ench sser et de d marquer la proposition qu il introduit permet au verbe qui suit de conserver sa forme personnelle En somme il emp che la translation du verbe en substantif comme en t moigne b Et pour cause Ce que l auteur justifie par des exemples latins ne se produit plus gu re en fran ais un pronom cataphorique ne peut annoncer une PSI La tentative imposerait le passage de la PSI que P ce qui de nos jours aboutit la plupart du temps des constructions incorrectes ou inusit es Nous en prenons pour preuve la traduction des exemples 36 37 127 Le stemma est une repr sentation arborescente de l ensemble des traits de connexion de la phrase 126 44 verbale tens e r fl chissez not e J dans le compartiment inf rieur droit du sch ma en T est translat e dans la cat gorie du substantif au moyen du translatif de indiqu dans le compartiment inf rieur gauche du sch ma en T Stemma 2 esp re aA aen Tint
325. int ressent nomenclatures programmes officiels terminologies cahiers d exercices encyclop dies pr cis et dictionnaires 8 l infinitif qui en est le noyau 1 6 Mais avant cela on envisagera bri vement l volution de l tiquette 1 1 1 1 Les tiquettes les choix successifs de 1961 nos jours L appellation subordonn e infinitive des Instructions minist rielles de 1961 change quelques ann es plus tard La circulaire 75 250 BOEN n 30 du 31 juillet 1975 dont l objet fut de constituer une Nomenclature grammaticale pour l enseignement du fran ais dans le second degr titre de la circulaire stipule en effet qu une proposition subordonn e dont le noyau verbal est un infinitif est dite proposition infinitive p 2372 On observe que le terme subordonn e a t remplac par celui de proposition m me si le cotexte stipule clairement que la proposition en question est bien une subordonn e sans cette pr cision nous serions tent de prendre en compte d autres types de propositions comme les ind pendantes dont le noyau verbal est un infinitif Que faire apr s la th se Ne pas s encombrer l esprit de questions inutiles Soutenir la th se et se qualifier L extension de la nouvelle tiquette serait alors beaucoup plus vaste que celle de la pr c dente ce qui n est pas le cas Aucun exemple ne vient cependant expliciter la d finition donn e D ailleurs aucun exemple ne figurera
326. ion RAISING TO SUBJECT Soit l exemple 64 64 Il me semble parait que Jean a beaucoup travaill Ces pr dicats verbaux constituent une classe tr s ferm e de pr dicats 3 places syntaxiques et 2 places s mantiques qui admettent un SN1 impersonnel BASCHUNG 1991 84 et pour lesquels SN2 est optionnel ce que traduisent les parenth ses A partir de 64 la transformation infinitive de la compl tive ne tol re manifestement pas RAISING TO OBJECT 64a II me semble para t Jean avoir beaucoup travaill La transformation infinitive implique bien la mont e du sujet de la compl tive Jean mais distance maximale i e jusqu la position du sujet de V o argument ainsi mont remplace le il impersonnel 64b Jean me semble para t avoir beaucoup travaill 64 C est donc la distance de la mont e et par cons quent le point de chute de l argument mont qui opposent RAISING TO SUBJECT et RAISING TO OBJECT les autres principes de Tinfinitif tant respect s de 64 64b chute du compl menteur que et passage de la forme tens e du verbe de la compl tive a beaucoup travaill la forme infinitive avoir beaucoup travaill Notons qu une exception vient toutefois contraindre la r gle tablie falloir 65 qui interdit a l argument mont d occuper la position du sujet de V 65a et lui impose de se satelliser autour de V sous la forme d un proclitique objet 65b 65
327. ion pour une nouvelle analyse syntaxique des ICP en termes de scission actancielle 6 3 6 nous rappellerons en les ordonnant les diff rents r sultats auxquels nous sommes parvenu au cours de ce travail de recherche aux plans terminologique 6 3 1 logique 6 3 2 s mantique 6 3 3 et cognitif 6 3 4 6 3 1 Une option terminologique Nous avons d cid de d signer les s quences SN2 Vinf des compte rendus de perception directe CRPD par le sigle ICP pour infinitives de compte rendu de perception Nous conservons cette nouvelle tiquette pour trois raisons principales d abord cette d nomination n engage pas de prise de position linguistique quant au statut cat goriel ou fonctionnel de la suite SN2 Vinf ce qui constitue nos yeux un r el atout dans la d signation d une structure hybride mi chemin entre le syntagme verbal et la proposition finie ensuite elle rappelle que ces structures servent sp cifiquement rendre compte d une perception et que leur noyau verbal est un infinitif enfin nous estimons que cette tiquette n est pas inutilement charg e le sigle ICPD infinitives de compte rendu de perception directe par exemple n apporterait rien de plus puisque ces infinitives ne peuvent jamais exprimer qu une perception directe dans le cadre d un compte rendu de perception Nous conservons galement le sigle CRPI compte rendu de perception indirecte pour d signer les structures SN1 Vp
328. irect avant l effectuation de Toy Pour l encodage de la r gle en question nous renvoyons RUWET 1970 291 49 Indicateur syntagmatique 1 RUWET 1970 291 a SN SPred Aux SV AS aed Vt SN Pierre Prst vouloir SN S Pr d QU Aux Vi Paul 11 Pierre 12 Prst travailler Toutefois si Tou suffit expliquer 41 42 elle ne suffit manifestement pas expliquer 41c 42c ce qui signifie qu il faut faire suivre Tou d une autre transformation 2 2 4 2 La transformation Tinfinitir La transformation Tinfinitit op re sur les suites qui comprennent deux syntagmes nominaux identiques i e cor f rents l un dans la phrase matrice et l autre dans la phrase constituante c est cette transformation qui introduit les constructions infinitives RUWET 1970 292 Tunnitir X SN Y QU SN TPS Z W ey 22 Bete E A O 7 rS 1 2 3 de Infinitif 7 8 o 2 5 et 5 6 7 Phrase Successivement cette r gle de transformation supprime le syntagme nominal r p t elle substitue un affixe d infinitif au morph me domin par le constituant TPS et enfin elle remplace QU tant t par de tant t par z ro RUWET 1970 292 Ainsi Tinfinii explique pourquoi et comment 4lc provient de 41 Pour exemple l indicateur syntagmatique correspondant 41c serait Indicateur syntagmatique 2 RUWET 1970 293 pe aA SN S Pr d Aux
329. is entendu parler d un homme qui ait r serv sa bien aim e un sort pareil p 77 Il ferma la porte clef et s en alla L infirmi re entendit crier les marches de l escalier p 85 Orpheline ais e Mlle Langlais tait une jeune personne tr s courtis e Je n avais aucune chance Et puis il y a eu cet accident providentiel Un d put tait de passage en Guadeloupe et un bal avait t organis en son honneur Le tout Pointe a Pitre y tait convi Je la regardais danser h b t et d sesp r Qui mieux que le vieillard amoureux conna t la torture d avoir sous les yeux l inaccessible absolu pp 109 110 Dans la panique g n rale personne ne me vit fuir en emportant une cr ature au visage cach p 111 Je suis soulag e de vous entendre dire qu il s agit d une ignominie p 115 Et N ud personne ne vous a vu l embarquer sur le rafiot p 118 Ainsi proc dent les fins connaisseurs tandis que les imb ciles ne pensent qu partager leurs merveilles avec la multitude ce qui est le plus s r moyen de perdre son butin et surtout de le voir se muer en une chose vulgaire p 119 Pendant les dix ann es que nous avons pass es ensemble je ne l ai presque jamais vue sourire Elle allait parfois s asseoir au bord de la mer Elle regardait l horizon pendant des heures p 123 Je ne l ai jamais vue s asseoir au bord de la mer et regarder l horizon
330. is ton mari souffrir p 98 J observais son comportement quand elle avait affaire un c libataire Dans mon lexique int rieur j avais appel a la parade nuptiale de mademoiselle Mori Il y avait quelque chose de comique regarder mon bourreau se livrer ces singeries qui diminuaient tant sa beaut que sa classe p 106 Par malheur il faisait tr s chaud Le Hollandais avait tomb la veste et sa chemise arborait aux aisselles de vastes aur oles de sueur Je vis Fubuki changer de figure Elle s effor a de parler normalement comme si elle ne s tait aper ue de rien p 110 Cette explication tait tellement juste que je vis ployer le corps de ma sup rieure p 122 Ce qui prouvait s il en tait encore besoin la nature hormonale de la sc ne semblable au jouisseur qui voit ses forces ressourc es ou d cupl es par le spectacle de sa propre 225 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 rage sexuelle le vice pr sident devenait de plus en plus brutal ses hurlements d gageaient de plus en plus d nergie dont l impact physique terrassait de plus en plus la malheureuse p 122 Fus je la seule entendre s lever une fr le voix une voix de fillette de huit ans qui g mit par deux fois Okoruna Okoruna p 123 Mon sang ne fit qu un tour il fallait que j aille la r conforter Je courus aux toilett
331. it en sorte tout pour ce qu il faut pour que ses l ves travaillent MOIGNET 1973 rappelle galement que l hypoth se de la compl tive source est inexploitable apr s laisser et apr s les verbes causateurs de mouvement 3 Il les laisse prendre un bain 3a Il laisse qu ils prennent un bain S il rejette l analyse de l infinitive comme structure d riv e ou transform e apr s faire laisser et les verbes causateurs de mouvement ce quoi nous souscrivons pour les m mes raisons MOIGNET 1973 accepte pourtant cette analyse apr s d autres verbes la valeur est peu pr s la m me avec les verbes de perception de connaissance d nonciation et d opinion p 114 Or m me apr s ces types de verbes la valeur dont parle l auteur change manifestement quand on passe de la compl tive l infinitive la diff rence tant sans doute plus t nue Nous savons par exemple que la compl tive r gie par un verbe de perception rel ve le plus souvent du domaine de l intellection et non de celui de la perception 4 J ai entendu que Paul voulait se plaindre de moi au patron J ai entendu dire On m a dit que Paul voulait se plaindre de moi au patron 4a J ai entendu Paul vouloir se plaindre de moi au patron 5 Je vois que Paul travaille moins quand je ne suis pas l Je me rends compte constate que Paul travaille moins quand je ne suis pas l 5a Je vois Paul travailler moins quand j
332. ith Mary I expected Mary to be speaking with John RADFORD 1975 55 159 En r investissant P1A P1B et PIC il semble que nous puissions galement consid rer que i Si P1A est fausse P2 est fausse Si J sus parle avec cette femme est fausse alors les compagnons de J sus voient cette femme parler avec J sus est fausse ii Si P1B est fausse P2 est fausse Si les compagnons de J sus voient J sus est fausse alors les compagnons de J sus voient cette femme parler avec J sus est fausse 111 S1 P1C est fausse P2 est fausse Si les compagnons de J sus voient cette femme est fausse alors les compagnons de J sus voient cette femme parler avec J sus est fausse Nous venons ainsi de montrer que P1 et P2 ont les m mes conditions de v rit ce qui implique que P1 P2 et par l m me que V ne s lectionne pas SN2 dans un CRPD En effet si V s lectionnait SN2 changer SN2 entrainerait normalement la modification des conditions de v rit du CRPD ce qu attestent indirectement les exemples 15 16 o l inversion des arguments de l infinitif sym trique n est pas sans cons quences apr s un V r gissant deux actants compl tifs 15a 16a 15 Pierre a persuad convaincu Louis de parler avec Martine 16 Pierre a persuad convaincu Martine de parler avec Louis 15a Pierre a persuad convaincu Louis de parler avec Martine gt Pierre a persuad convaincu Louis gt Pierre a persuad conv
333. itionnelle prototypique 1 nous voyons comment d autres cadres th oriques modifient l extension de la notion et les cons quences qui s ensuivent 2 avant de passer en revue les principales raisons qui ont amen certains auteurs remettre en cause la notion m me de proposition infinitive 3 L objectif de ce parcours est multiple D abord il s agit naturellement de laisser la parole aux principaux auteurs qui se sont d j exprim s sur le sujet ensuite de relever dans cette litt rature les sp cificit s morphosyntaxiques et distributionnelles susceptibles de distinguer les constructions infinitives r gies par un verbe de perception des nombreux autres types de constructions infinitives enfin au fur et mesure de la pr sentation de nous positionner nous m me vis vis des analyses effectu es dans les diff rents cadres th oriques envisag s et de faire appara tre chemin faisant les points probl matiques non r solus qui l gitiment notre contribution Dans la deuxi me partie IL nous t chons dans une d marche essentiellement comparative de cerner au mieux les sp cificit s s mantiques cognitives et syntaxiques des structures SN1 Vperception SN2 Vinf en les confrontant successivement aux relatives pr dicatives 4 la compl tive que P 5 et aux pr dicats de l objet compl tifs et amalgam s 6 Cette deuxi me tape a trois objectifs l approche cognitive devra montrer que les constructio
334. itions N No Naum Dans ce cas de figure la position Vo est occup e par des verbes comme confirmer promettre affirmer croire d clarer trouver estimer juger penser compter esp rer V gt le verbe ou partie de verbe qui comporte le temps est limit certaines classes auxquelles appartiennent entre autres les verbes avoir tre devoir pouvoir vouloir savoir GROSS 1968 135 la transformation Ou T z met en jeu l effacement de que et de T on postule l existence pr alable d un ce postiche qui s efface s il n est pas pr c d d une pr position ce est effac devant que P E subj quand il ne suit pas une des pr positions de en sur GROSS 1968 101 ce qui est une fa on d uniformiser les deux classes de compl tives supposer un ce effac dans les compl tives en positions non pr positionnelles unifierait la notion m me de compl tive GROSS 1968 100 Concr tement l application des r gles pr c dentes explique comment 158 159 donnent respectivement 158a 159a 158 158a 159 159a Jean m affirme qu il a t ridicule au casting Jean m affirme avoir t ridicule au casting Adrien dit de moi qu il m a vu au zoo ce week end Adrien dit de moi m avoir vu au zoo ce week end Il arrive mais assez rarement que des compl tives directes de type que P ind d rivent en infinitifs pr c d s d
335. jeta dehors et s isola dans le cabinet ainsi pourvu 28c Monsieur Omochi me poussa ce que je place les rouleaux me hurla quelque chose qui ne devait pas tre un compliment me jeta dehors et s isola dans le cabinet ainsi pourvu 28d quoi Monsieur Omochi te for a t il A placer les rouleaux 28e Ce quoi Monsieur Omochi me contraignit c est placer les rouleaux Enfin quand l infinitif et V le permettent un dernier dispositif syntaxique est envisageable o l infinitif commute avec le SN exprimant l id e du proc s qu il d note 6 Sa femme l a contraint acheter un nouveau costume 6a Sa femme l a contraint l achat d un nouveau costume Dans ces conditions nous admettons que l infinitif placer constitue avec sa compl mentation le tiers actant de V la plupart des tests pr c dents tant pr cis ment ceux que l on utilise pour mettre en vidence la fonction de compl ment d objet second d un SN 7 Muriel et ric ont achet sa premi re voiture Christopher 7a Muriel et ric la lui ont achet e 7b qui Muriel et ric ont ils achet sa premi re voiture Christopher 7c C est 4 Christopher que Muriel et Eric ont achet sa premi re voiture 7d Celui qui Muriel et ric ont achet sa premi re voiture c est Christopher Cependant et ce sera notre conclusion force est de reconna tre qu aucun des tests couramment utilis s pour
336. km l heure Il tait blanc et orange et d gageait cing fois plus de gaz d chappements que sa longueur la tra n e de fum e tait cinq fois plus longue que l engin 170a Le jour du crash environ 17h00 un compte rendu d un terrain d aviation de Columbus en Ohio fut transmis selon lequel un disque brillant glowing a t vu volant toute allure dans le ciel une vitesse estim e de 900 km l heure 22 Exemple tir d un cours d Injoo Choi Jonin Strasbourg 2 1997 1998 205 Comparativement les ICP se distinguent ainsi des pr dicats de l objet amalgam s qui tol rent plut t bien la passivation soit la forme canonique 58a soit la forme pronominale 59a 58 La police a retrouv ma voiture abandonn e dans un champ 58a Ma voiture a t retrouv e abandonn e dans un champ par la police 59 On boit le vin d Alsace frais mais non glac 59a Le vin d Alsace se boit frais mais non glac RIEGEL 1996 193 note 7 Conclusion Nous venons de relever sept propri t s que l infinitif des ICP ne partage pas avec les pr dicats de l objet compl tifs et ou amalgam s les unes d ordre syntaxique les autres d ordre s mantique le questionnement partiel de l infinitif est impossible sinon en faisant appel au pro verbe faire 6 2 2 1 les clitiques compl ments de l infinitif s attachent l infinitif 6 2 2 2 un infinitif sans sujet de pr dicatio
337. l ICP 4 1 2 ensuite ceux qui prouvent que V ne s lectionne pas SN2 mais l ICP compl te 4 2 et ceux qui prouvent que l infinitif n est pas un deuxi me compl ment direct de V 6 1 2 enfin ceux qui montrent que l infinitif poss de suffisamment de propri t s syntaxiques et s mantiques distinctes de celle des pr dicats de l objet compl tifs ou amalgam s pour ne pas tre analys comme tel 6 2 2 Pour appuyer la premi re hypoth se nous avons vu dans l ordre que PICP commute dans l absolu avec des structures typiquement syntagmatiques 4 1 2 1 et accepte la question Qu est ce que SNI V 4 1 2 2 que le clitique objet de l infinitif se rattache parfois V 4 1 2 3 que l ICP peut contenir la n gation ne pas 4 1 2 4 que le d terminant chaque du compl ment d objet direct de l infinitif peut porter r troactivement sur le d terminant un de SN2 pour en modifier quantitativement la r f rence 4 1 2 5 et enfin que l insertion d un compl ment locatif ou temporel de V entre SN2 et l infinitif est impossible 4 1 2 6 Pour d fendre la deuxi me hypoth se nous avons vu respectivement que l ICP ne peut pas tre r gie comme objet par les verbes de perception qui ne peuvent sous cat goriser qu un compl ment de type nominal 4 2 1 et que l inversion de l ordre des arguments d un infinitif sym trique ou passivable ne modifie pas les conditions de v rit du CRPD 4
338. l ment de moins pp 397 398 Ainsi les constituants de l infinitif entrent comme deux termes dans la compl mentation de VO le sujet pr dicatif et ce qu il reste du nexus infinitif p 402 L accroissement actanciel repr sente donc un cas tr s particulier de double compl mentation puisqu elle est directe et n existe pas ind pendamment de l infinitif 58 Je vois Marie qu elle tond le gazon MULLER 2000 403 Enfin l auteur souligne que la duplication de la position actancielle dans laquelle entre le pr dicat l infinitif est probablement li e au ph nom ne de la perception on peut supposer que l accroissement actanciel dans le cas des verbes de perception provient du possible d doublement du but du verbe de perception Il est assez naturel de passer de la perception d une action la description de la perception simultan e et de l action et de l agent p 403 Conclusion Les auteurs qui r futent l analyse de la s quence SN2 Vinf comme proposition infinitive en syntaxe s appuient principalement sur quatre arguments l infinitif n est pas toujours analysable comme la r duction d une compl tive 3 1 1 le crit re distinctif du sujet propre conviendrait d autres constructions infinitives que celles r gies par un verbe de perception 3 1 2 le groupe SN2 Vinf est manifestement disjoint 3 1 3 enfin l infinitif ne peut pas marquer l accord a
339. l ments de syntaxe du francais M thodes d analyse en grammaire g n rative Qu bec PUM Terminologie grammaticale CNDP Minist re de l ducation nationale Direction de l enseignement scolaire Inspection g n rale des lettres coll Horaires Objectifs Programmes instructions 2000 r impression de la 2 d 1998 TESNI RE Lucien 1953 Esquisse d une syntaxe structurale Paris Klincksieck TESNI RE Lucien 1965 l ments de syntaxe structurale 2 d revue et corrig e Paris Klincksieck 1959 TOMASSONE Roberte 1998 Pour enseigner le grammaire Delagrave 222 VARGAS Claude 1995 Grammaire pour enseigner vol 2 Paris Armand Colin coll Professeurs des coles et coll ges Formation des enseignants VLACH Frank 1983 On Situation Semantics for Perception in Synthese 54 1 129 152 WAGNER Robert L on amp Jacqueline PINCHON 1962 Grammaire du fran ais classique et moderne Paris Librairie Hachette WAGNER Robert L on 1965 Introduction la linguistique fran aise coll Publications romanes et fran aises 27 Gen ve Droz WARTBURG Walther Von amp Paul ZUMTHOR 1947 Pr cis de syntaxe du fran ais contemporain Paris PUF WILMET Marc 1998 Grammaire critique du fran ais 2 d Paris Bruxelles Duculot amp Hachette Sup rieur coll HU ZRIBI HERTZ Anne 1996 L anaphore et les pronoms Une introduction a la syntaxe g n rative Paris Presses Universitaire du S
340. l a la facult d assumer dans la phrase tout comme un substantif le r le d actant TESNI RE 1965 425 En somme du verbe dont il proc de l infinitif conserve la facult d tre le r gissant de deux esp ces de subordonn s les actants et les circonstants subordonn s du verbe qui indiquent les circonstances de l action temps lieu mani re p 418 et en m me temps du substantif qu il devient l infinitif acquiert la facult d assumer le r le d actant prime actant 128 Chez l auteur l indicateur constitue l encodeur de la cat gorie verbale tens e 129 La translation du verbe en substantif peut tre soulign e par un translatif non incorpor au verbe pr position de ou article p 20 11 est bon de parler et meilleur de se taire Le boire et le manger Le d jeuner fut excellent Aujourd hui nous ne consid rons plus ce de comme une pr position puisqu il n introduit pas de syntagme pr positionnel Je vous le demande N 45 second etc p 418 C est pourquoi chez l auteur l infinitif est un nucl us en constante volution et qui volue conform ment la structure syntaxique de la translation dont il r sulte simple moment d une translation en cours de r alisation l infinitif est essentiellement quelque chose de flou de flottant et de difficilement saisissable p 419 Stemma 4 Le stemma 4 est important car il montre bien
341. l devait jouer le r le principal celui d un jeune taureau fou qui s prenait du matador et le lui exprimait en lui transper ant le ventre avec ses cornes J attendais le moment o je verrais la belle foncer cornes en avant vers celui que j aurais voulu tre et l embrocher le soulever de terre le porter au dessus de sa t te en galopant 101a Pattendais le moment o je le verrais la belle foncer cornes en avant vers celui que j aurais voulu tre et embrocher le soulever de terre le porter au dessus de sa t te en galopant Le fait que ce test de dislocation par e ne fonctionne pas non plus dans le cadre de que P nous fait nous interroger sur sa validit J attendais le moment o je le verrais que la belle fonce cornes en avant vers celui que j aurais voulu tre et l embrocher le soulever de terre le porter au dessus de sa t te en galopant 25 J tais en plein exercice de d fenestration quand un nouveau drame clata J entendis la porte s ouvrir derri re moi Ce ne pouvait tre que Fubuki pourtant ce n tait pas le bruit net et rapide de ma tortionnaire poussant I huis 25a C est la porte s ouvrir derri re moi que j entendis 41 A un moment elle a dit quelque chose de dr le et j ai ri J ai ri gorge d ploy e Et l je l ai vue changer de figure 4la Et l ce que j ai vu c est elle changer de figure 5 Qu est ce que tu as entendu GUIMI
342. l est bloqu ce qui signifie que la compl tive de 52c ne peut pas tre r duite par Tingniti Pour nous donc 52 provient sans h sitation de 52a Conclusion La transformation RAISING TO OBJECT contrairement a la transformation EQUI ne n cessite pas que SN2 soit cor f rent SN1 pour d clencher la r duction de la compl tive ce qui ne signifie pas pour autant que la transformation ne se d clenche pas quand SN2 est effectivement cor f rent SN1 59 Jean ne s m zentend pas chanter 56 Ainsi les op rations Tou et Tinfinitip Sont normalement r alis es en structure profonde mais une modification importante apparait dans la chaine des transformations SN2 demeure r alis et monte occuper la position du compl ment d objet direct de V perception ce qui donne l impression d un objet double en structure de surface Pourtant la valence des verbes de perception et le fait qu ils n admettent ni une compl tive ni une s quence nominale en m me temps que SN2 font que l on peut raisonnablement caract riser ces verbes de perception comme des pr dicats 2 places s mantiques et consid rer qu il y a cela des manifestations syntaxiques BASCHUNG 1991 76 2 2 5 2 V est un verbe causateur de mouvement Dans les structures SN1 V SN2 Vinf le verbe recteur n est pas toujours un verbe de perception c est souvent un verbe causateur de mouvement comme dans les exemples suivants
343. la se d roula tr s vite et j eus peine le temps de me retourner pour voir foncer sur moi la masse du vice pr sident 42 Ainsi on voyait marcher dans la rue une jeune femme enjou e tenant par la main une microscopique cr ature par e comme ne l eussent pas os les princesses des Mille et Une Nuits 62 Il profitait de cette journ e douce et grise quand il avait vu venir en sens inverse sur le trottoir une apparition une jeune fille d une splendeur sid rante v tue comme pour un bal costum Enfin la pronominalisation du sujet de pr dication de l infinitif ne modifie gu re les constats pr c dents comme le montre l exemple 116 116 Le film puise son pre s ve dans les frottements entre une modernit insolente et un cheveau de traditions ancestrales La beaut trange de l ensemble doit beaucoup aux interventions du musicien Rodolphe Burger Ce dernier signe la bande sonore du film On le voit aussi l cran chanter guitare dans les mains Retenu par une s rie de concerts il a r pondu nos questions par t l phone Ainsi la suite de LABELLE 1996 nous constatons que la RCP contrairement VICP permet une localisation spatiale ou temporelle de la perception de SN2 au stade de la principale 13a d Comparativement l chec de 14a b ne semble alors pouvoir s expliquer que si l on consid re ICP comme une unit s mantico logique et donc comme un tout de perception en
344. le contr le obligatoire requiert galement que le PRO d une infinitive argument de V cherche d abord un ant c dent au sein de la pr dication qui l accueille 93 149a Pour ta femmes 1 2 arb couter tes j r miades me fatigue Parfois enfin PRO ne s lectionne pas qu un ant c dent mais deux Cette configuration s mantique particuli re est normalement inscrite dans le sens lexical de V 153 et son mergence en discours est tributaire d un contexte favorable 153a c 153 Aude m a propos de 1 2 1 2faire les courses 153a Aude m a propos de faire les courses toute seule par gentillesse 153b Aude m a propos de 2faire les courses tout seul cette fois ci 153c Aude m a propos de gt faire les courses ensemble pour aller plus vite Quand il n est pas inscrit dans le sens lexical de V le contr le multiple merge le plus souvent du sens m me de la pr position qui introduit le co contr leur potentiel 151a Pierre songe 1 1 2 arvQuitter la France pour le Canada avec ses enfants 151b Pierre songe 1 1 2 a quitter la France pour le Canada sans ses enfants Conclusion Plusieurs contraintes importantes d finissent le contr le obligatoire Quelle que soit la fonction occup e par l infinitive dans la phrase PRO ne peut pas avoir une valeur r f rentielle g n rique mais doit prendre la r f rence d un SN qui soit un argument du verbe r gent ce que doit tre ga
345. le perroquet que ma cousine a achet parler 202a J entends parler le perroquet que ma cousine a achet 203 Tous les matins j entends le concierge sortir les poubelles 203a Tous les matins j entends sortir les poubelles le concierge Notons enfin que le dispositif en train de et la relative pr dicative ne permettent pas la permutation des l ments N et V Q 203b Tous les matins j entends le concierge en train de sortir les poubelles 203c Tous les matins j entends en train de sortir les poubelles le concierge 203d Tous les matins j entends le concierge qui sort les poubelles 203e Tous les matins j entends qui sort les poubelles le concierge 2 Mais J coute chuchoter Je sens pleuvoir Je regarde dessiner Parfois le rapprochement des deux verbes se lexicalise au point que l expression de N para t moins naturelle J ai entendu dire que J ai entendu quelqu un dire que 104 Que l infinitif r gisse un compl ment d objet ou non son sujet logique se cliticise le cas ch ant autour de Vo 204 Marianne je la vois courir tous les week ends 205 Aude je l entends chanter son air favori tous les matins sous la douche 206 Ren e je la vois souvent parler ses oiseaux Le compl ment d objet de l infinitif quant lui se cliticise autour de l infinitif quand son sujet logique est exprim 207 207a et autour de Vo quand le sujet logique
346. le verbe vicaire reprenant faire causatif infinitif N2 240 A t il vraiment fait pleurer Ren e 240a Oui il l a vraiment fait 240b Non il n a pas fait cela a Avec laisser comme Vo LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 103 proposent de r duire l infinitive la pronominalisation de son sujet logique ce qui nous para t beaucoup moins convenir 241a que de reprendre l infinitive par faire cela ou par le faire 241b c 241 Tuas laiss H l ne rentrer toute seule 241a Oui je Pai laiss e 241b Oui j ai fait a cela 241c Oui je Pai fait Quand il est hautement pr dictible le sujet logique de l infinitive peut rester sous entendu 242 Ce professeur fait beaucoup travailler la maison 243 La choucroute a fait grossir 244 Ce journaliste laisse r pondre sans couper la parole L infinitif quant lui ne peut normalement pas tre supprim apr s faire sans que cela entra ne un changement radical du sens initial de Vo et par cons quent de la phrase 245 Marion a fait cuire le vin chaud 245a Marion a fait le vin chaud Dans ce cas en effet faire perd son statut d auxiliaire pour prendre celui de verbe part enti re Pour preuve 245b Marion a fait cuire le vin chaud mais ce n est pas elle qui l a fait 245c Marion a fait le vin chaud mais ce n est pas elle qui l a fait Enfin apr s un Vo comme faire l e
347. lement l infinitive Ensuite PRO recherche son ant c dent en priorit au sein de la pr dication qui l accueille Enfin le contr le obligatoire est comme programm par le sens lexical du verbe recteur 2 2 8 L h ritage de la Grammaire Distributionnelle Transformationnelle GDT Pour rendre compte du traitement de l infinitif que propose la grammaire distributionnelle transformationnelle nous nous appuierons principalement sur les travaux de GROSS 1968 1975 qui suivent assez troitement ceux de HARRIS 1964 L objectif tait de parvenir classer les constructions infinitives d apr s des crit res purement formels en montrant notamment comment la plupart des infinitives proviennent de compl tives par r duction Dans ce cadre th orique les compl tives et les infinitives sont r gies par un mot op rateur la structure compl te tant appel e construction op ratrice nous appelons constructions op ratrices les constructions dans lesquelles un verbe est suivi d un infinitif viens voir je veux venir ou d une compl tive je sais que tu es l et verbes op rateurs les verbes susceptibles d entrer dans ces constructions LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 86 Trois cas de figure sont distinguer selon que l op rateur est un verbe 154 154a un adjectif 155 155a ou un nom commun 156 156a 154 Je crois que j ai r ussi le test 154a Je crois avoir r ussi le test 155 Pierre es
348. leo dont la moiti est form e d individus juv niles 237 Nous apportons une remarque a propos des cris aucun animal n a t entendu crier mais nous avons pu les capturer en fouillant et en d pla ant des cailloux au bord du fleuve http www cites org common com AC 22 EFS22 10 3 A3 pdf 238 INDEX DES AUTEURS A AKMAJIAN 171 217 AOUN 217 ARRIVE 7 8 9 10 11 15 16 21 27 28 32 34 51 217 ASLANIDES 9 217 AUCHLIN 52 221 B BALLY 2 42 217 BARWISE 149 182 183 208 217 BASCHUNG 48 53 54 55 57 59 62 64 65 66 69 70 85 86 87 88 93 217 BAT ZEEV SHYLDKROT 217 BAYER 175 183 206 217 BAYLON 8 51 217 BENTOLILA 9 10 11 22 41 217 219 BLANCHE BENVENISTE 8 9 10 11 15 16 21 28 32 34 189 217 BONNARD 8 28 30 31 32 34 217 BORILLO 217 BOUCHARD 65 217 BRESNAN 1 71 72 188 217 BROUSSEAU 217 BURZIO 155 171 217 C CALAS 8 11 12 21 217 CAPET 218 CHEBIL 26 151 194 217 CHERVEL 217 CHEVALIER 8 9 10 11 15 16 21 28 32 34 217 CHOCHEYRAS 217 CHOI JONIN 26 58 70 82 218 CHOMSKY 48 72 80 81 84 89 93 109 161 204 218 CLARK 187 219 COMBE McBRIDE 66 94 99 101 103 105 106 110 111 112 113 115 116 119 121 122 123 124 125 126 127 129 220 COMRIE 137 159 218 219 CURAT 218 D DAMOURETTE 218 DECLERCK 180 218 DELAVEAU 23 218 DELHAY 26 58 70 82 218 DENIS
349. lle de N p 101 Tu as d j vu jouer Pierre Oui je l ai d j vu 103 197 J ai d j entendu Paul jouer ce morceau 197a J ai d j entendu que Paul jouait ce morceau Apr s regarder et couter Vinfinitif et son sujet interpr tatif commutent parfois avec une interrogative indirecte totale 198 Paul regarde coute son fr re faire le pitre 198a Paul regarde coute si son fr re fait le pitre Si l infinitif r git un compl ment d objet r alis 199 l infinitive peut tre mise a la forme passive 199a mais uniquement apr s entendre et voir 199b 199 J ai d j entendu vu Paul jouer ce morceau 199a J ai d j entendu vu jouer ce morceau par Paul 199b J ai d j cout regard jouer ce morceau par Paul Enfin quand le s mantisme de Vo le permet le sujet interpr tatif de l infinitif peut ne pas tre exprim et prend alors la valeur de on ou de quelqu un 200 J entends chuchoter 200a J entends qu on chuchote 200b J entends quelqu un chuchoter Si l infinitif et son sujet logique sont peu pr s de m me longueur nous trouvons fr quemment N V N Inf ou N V Inf N 201 J entends la pluie tomber 20la J entends tomber la pluie Si N est plus long que Inf nous avons de pr f rence N V Inf N 202 202a ordre qui devient impossible quand l infinitif r git effectivement un compl ment d objet direct 203 203a 202 P entends
350. lle de que P Nous savons que l une des caract ristiques fondamentales de la PF est son autonomie s mantique et morphosyntaxique Ce que nous voulons montrer ici c est pr cis ment que la compl tive introduite par que b n ficie pleinement de cette autonomie alors que l ICP en est compl tement priv e Nous traiterons de l ind pendance morphosyntaxique de que P sous 5 3 2 ce qui nous permet de nous focaliser ici sur son ind pendance s mantique 2 MITTWOCH 1990 fournit une excellente preuve que la saillance perceptive est une condition n cessaire la perception directe en montrant qu une ICP d crivant une situation strictement parler statique peut tout de m me r ussir si l on parvient en d gager une interpr tation perception dynamique now consider these examples after a perception verb 27 I saw the valley narrow to a narrow gorge 28 I saw the road widen to a dual carriage way I think that 27 and 28 are good on condition that they describe a situation in which the viewer was him herself in motion so that the situation denoted by the complement was perceived as dynamic and therefore as an event as in the following modified and contextualized version of 27 suggested by Nigel Vincent 27 As you drive along you ll be surprised at the way you can see the valley narrow to a precipitous gorge They seem to me inappropriate if used to represent a stationary viewer looking down on the scene
351. lution en une forme personnelle n est pas possible La r solution par un d verbal ne doit donc pas tre prise comme crit re distinctif de Pinfinitif qui ne constitue pas une proposition infinitive Pour GREVISSE 1961 la r solution de l infinitif en une forme personnelle n est pas le seul crit re de reconnaissance de la proposition infinitive il faut avant tout que la s quence infinitive occupe la fonction de compl ment d objet du verbe principal p 998 Raison pour laquelle dans la terminologie de l auteur les propositions infinitives font partie de la classe des substantives elles se rattachent la proposition principale occupent dans la phrase une fonction nominale et sont assimilables des noms p 971 Ce deuxi me crit re de reconnaissance carte ainsi de la classe des propositions infinitives des structures o l infinitif se r sout pourtant parfaitement en une forme personnelle comme les quatre propositions ind pendantes 17 Comment sortir de l 17a Comment sortirai je sortira t on sortirons nous de la 18 Moi pleurer moi g mir tyran Corneille 18a Moi je pleure moi je g mis tyran 19 Et le coupable d avouer sous la pression 19a Et le coupable avoua sous la pression 20 Prendre trois cuiller es soupe par jour 20a Prenez trois cuiller es soupe par jour 10 GREVISSE 1961 972 1053 distingue entre les propositions subordonn es subst
352. me l apparition de la pr position quand on le d pronominalise Je fais manger son g teau Paul Cette conception nous para t cependant r ductrice puisque lui constitue galement l argument initial de manger au 21 65 Il entend les cloches sonner 65a Il Pentend les cloches 65b Il entend que les cloches sonnent 65c Il entend les cloches qui sonnent 65d Il entend la sonnerie des cloches 65e Illes entend sonner 65f Il entend elles sonner LEEMAN BOUIX 1994 85 compl te la liste pr c dente par le test du questionnement 65g Qu est ce qu il entend Les cloches sonner Cette conception traditionnelle de la PSI est loin de faire l unanimit dans les trait s de grammaire Parfois d ailleurs certains auteurs t chent de la respecter au mieux mais se sentent en m me temps oblig s de laisser transpirer leur propre conviction la pratique analytique impos e est de r unir ces deux objets en un seul appel proposition subordonn e infinitive POPIN 1995 14 Parfois encore cela aboutit des incoh rences MERCIER LECA 1998 analyse fid lement la PSI comme compl ment d objet direct du verbe principal mais propose imm diatement apr s la m me fonction pour le sujet interpr tatif de l infinitif p 160 Conclusion Les tests couramment utilis s montrent que l infinitif seul n est pas en emploi nominal et que la PSI commute tout le moins hors contexte avec d
353. meilleure 353b Non je nai pas honte 353c Si j ai honte Sinon quel que soit Vo les pronominalisations par z ro et par a obtiennent toujours de bons r sultats 354 Ne pr f res tu pas aller au cin ma Si je pr f re a Vo attendre essayer choisir se moquer Normalement la r duction de la compl tive est obligatoire quand N2 est cor f rentiellement li No Cependant pour LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 125 apr s attendre la r duction de la compl tive l infinitif est usuelle mais non obligatoire quand le sujet du verbe de la compl tive est le m me que celui du verbe principal Pierre a attendu qu il ait un peu plus d argent Pierre a attendu d avoir un peu plus d argent ce qui ne convient pas vraiment selon nous 355 Pierre a attendu que Marie soit s re pour lancer les travaux 355a Pierre a attendu qu il soit s r pour lancer les travaux 355b Pierre a attendu d tre s r pour lancer les travaux Apr s attendre choisir et essayer la pronominalisation de l infinitive n est envisageable que par z ro 356 Attendra Choisira Essaiera t il d tre licenci Non il n attendra essaiera choisira pas Non il ne l attendra essaiera choisira pas Apr s se moquer en revanche l infinitive est une source pour en 357 Pierre s en moque de ne pas pouvoir assister ta f te d anniversaire C No Vo Ni que P
354. ment chez HIGGINBOTHAM 1983 ROBERTS 1988 CLARK 1988 LABELLE 1996 puisque le sujet du verbe infinitif re oit un Cas du verbe de perception et qu il est cliticisable sur lui il est naturel de consid rer qu il est gouvern par ce verbe dont il re oit le Cas de mani re exceptionnelle et donc que la proposition infinitive ne projette pas jusqu CP LABELLE 1996 9 284 LABELLE 1996 10 fait galement remarquer que si le sujet n gatif est rien il sort de l ICP et appara t devant le participe pass Nous n avons rien vu passer 187 20 Nous avons vu personne ne partir p 9 Parall lement ROCHETTE 1988 286 montre que ne peut apparaitre sur le verbe principal si le sens le permet m me quand le mot n gatif n est pas le sujet mais l objet de l infinitif 22 21 Nous avons vu les policiers n arr ter personne Nous avons vu qu il n y a personne que les policiers aient arr t 22 Nous n avons vu les policiers arr ter personne Il n y a personne tel que nous ayons vu les policiers l arr ter Or dans le cadre de que P c est l inverse qui se produit comme en t moignent l chec de 23 25 et le succ s de 24 23 Nous n avons vu que personne est parti 24 Nous avons vu que personne n est parti 25 Nous n avons vu que les policiers arr taient personne Ainsi la suite de LABELLE 1996 nous consid rons que le gouvernement rend
355. mer les yeux et je compris que je venais de prononcer Pirr parable p 46 Quelques minutes plus tard je l entendis s exclamer Je n y crois pas Je n y crois pas p 61 Du haut de ma tour de Babel je regarde vers le parc d Ueno et je vois des arbres enneig s des cerisiers en fleur oui ce doit tre Paques p 84 Certes personne ne m avait vue parcourir les bureaux toute nue en marchant sur les mains ni rouler un patin un honn te ordinateur Mais on m avait quand m me retrouv e endormie sous le contenu de la poubelle Dans d autres pays on m e t peut tre mise la porte pour ce genre de comportement p 89 La porte du bureau de l norme Omochi s ouvrit et j entendis la voix de l inf me qui me hurlait Qu est ce que vous fichez l On ne vous paie pas pour tra ner dans les couloirs p 92 Par exemple m me quand tu seras isol e aux toilettes pour l humble besoin de soulager ta vessie tu auras l obligation de veiller ce que personne ne puisse entendre la chansonnette de ton ruisseau tu devras donc tirer la chasse sans tr ve pp 95 96 Mange peine car tu dois rester mince non pas pour le plaisir de voir les gens se retourner sur ta silhouette dans la rue ils ne le feront pas mais parce qu il est honteux d avoir des rondeurs p 96 Pour le cas tr s improbable o tu ferais un mariage d amour tu serais encore plus malheureuse car tu verra
356. mettre en vidence la fonction d objet direct n est applicable l infinitif des ICP 90a 90e 90 Et en deux mois Daniel vous avez pu me regarder vivre M avez vous vu lire Faterniss 90a Et en deux mois Daniel vous avez pu me le regarder Me l avez vous vu 90b Et en deux mois Daniel vous avez pu me regarder que je vivais M avez vous vu que je lisais Faterniss 90c Et en deux mois Daniel qu avez vous pu me regarder Que m avez vous vu 90d Et en deux mois Daniel ce que vous avez pu me regarder c est vivre Ce que vous m avez vu est ce lire Faterniss 192 90e Et en deux mois Daniel c est vivre que vous avez pu me regarder Est ce lire Faterniss que vous m avez vu Par cons quent nous consid rons que l infinitif des ICP n est pas un deuxi me compl ment d objet direct de V ce qui invalide selon nous l hypoth se de la double compl mentation pour les verbes de perception 6 2 L hypoth se pr dicat de l objet Nous venons de montrer pourquoi l infinitif des ICP ne constitue pas selon nous le tiers actant de V 6 1 2 Or nous avons vu pr c demment que les ICP n ont pas de compl menteur qui unirait l objet direct et le pr dicat et que le Cas Accusatif est assign SN2 ind pendamment de l infinitif 5 3 2 Parall lement la suite de TELLIER 1995 nous consid rons l chec des tests d insertion de et cela et de
357. mmander son ant c dent en structure s ou le pr c der en Forme Logique quelle que soit la nature de l ant c dent ZRIBI HERTZ 1996 87 Cette contrainte ne stipule pas que l ant c dent ne peut pas c commander l anaphorique ni que l anaphorique doit n cessairement tre c command par l ant c dent elle stipule que l ant c dent ne peut pas tre sous la port e structurale de l l ment qui l anaphorise Cette pr dication est assez naturelle si l on songe l essentielle asym trie de la relation anaphorique l anaphorique d pend s mantiquement de son ant c dent mais non l inverse Si l anaphorique c commandait son ant c dent la pr minence structurale de l anaphorique sur l ant c dent serait en conflit avec la pr minence interpr tative de l ant c dent sur le pronom Un anaphorique peut parfaitement avoir un ant c dent qui ne le c commande pas tel est normalement le cas lorsqu il figure dans une autre phrase ZRIBI HERTZ 1996 57 16 oo 16 73 91 Le chien de Luc lez regarde L chec de 90 est pr dit par la contrainte de REINHART 1983 puisque le premier n ud ramifications qui domine l anaphorique domine galement son ant c dent Arborescence 1 ZRIBI HERTZ 1996 59 wi FT NP i wes 1 1 Det N foe A ges ery eo Pa ob ane E EE il regardele chien de Luc Dans 91 au contraire l anaphorique ne c comm
358. mme un stimulus qui en d clenche la perception par SN1 5 2 5 6 3 5 Approche syntaxique Du point de vue de l analyse syntaxique des ICP plusieurs indices ont t tudi s qui montrent que l ICP ne poss de pas les propri t s caract ristiques de la proposition canonique comme s il s agissait d une proposition inachev e bloqu e au stade de la pr dication Et ces carences morphosyntaxiques d expliquer le manque d autonomie de PICP vis vis de V Plusieurs arguments ont t d velopp s dans ce sens l infinitif est une forme verbale d fective qui ne marque pas la personne 3 1 2 ce qui explique la discontinuit morphosyntaxique de la s quence SN2 Vinf 3 1 3 PICP n a pas de compl menteur 5 3 2 1 SN2 peut ne pas tre exprim 5 3 2 2 et porte n cessairement le Cas Accusatif 5 3 2 3 enfin un SN2 n gatif d clenche l apparition du ne de n gation sur le verbe principal 5 3 2 4 Toutes ces observations convergent pour montrer que l ICP ne constitue pas une unit syntagmatique propri t pourtant caract ristique de la proposition en syntaxe De ce constat semble partir l id e force qui est la base des diff rentes th ories syntaxiques que nous avons parcourues puisqu il y a manifestement plus d un syntagme c est qu il y a plus d un compl ment ou actant compl tif Au moins quatre grandes th ories syntaxiques se distinguent ainsi uniquement par le statut actanciel e
359. monde en 1974 expliquait avoir eu une m thode particuli re pour demeurer au top niveau l injection de son propre sang St phane Mandard Dopage dans le football Le trompe l oeil des chiffres dition du 25 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 775449 0 html Entre les deux clubs la saison 2006 2007 promet d j Si Sandra Le Dr an quitte l USVO pour Prague le club qui s est d j solidement reconstruit l or e de la saison 2005 2006 a recrut Elodie Godin venue de Bourges Le Bourges Basket voit lui partir six joueuses dont notamment l Espagnole Laia Palauy B n dicte Mathieu Les joueuses de Bourges deviennent championnes de France dition du 23 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 774551 0 html On accourt aussi et surtout de Paris cette ann e Apr s avoir c l br la cr ativit de Marseille en 2003 Barcelone en 2004 et Manchester en 2005 la traditionnelle Carte blanche une ville est offerte cette fois ci la sc ne parisienne L initiative tombe fort propos un moment o la ville qui a vu na tre la French touch la fin des ann es 1990 attire de nouveau tous les regards Odile de Plas Le succ s des Nuits sonores de Lyon dition du 25 05 06 http www lemonde ft web article O 1 0 36 775475 0 html 232 128 129 130 131 132 133 134 En voyage dans l ex empire du Milieu le PDG du groupe fran ais a annonc
360. mpl ment d objet direct dans la compl mentation du pivot c est qu elle m me y occupe in extenso cette fonction la preuve que la proposition infinitive est un actant c est qu elle peut tre appel e dans le n ud r gissant par un pronom p 422 Mais TESNI RE 1965 n illustre cet argument que par des exemples latins 36 Atque hoc quidem uidere licet eos qui antea commodis fuerint moribus imperio potestate prosperis rebus immutari 36a Et l on peut faire cette observation que des gens d un caract re autrefois facile sont chang s par l exercice du pouvoir et par la prosp rit partir de CIC RON De amicitia 15 54 37 Non assentior iis qui haec nuper disserere coeperunt cum corporibus simul animos interire 37a Je n approuve pas ceux qui se sont mis nagu re soutenir cette doctrine que l me meurt avec le corps A partir de CICERON De amicitia 4 13 Pour mat rialiser le mouvement de la translation du verbe en substantif TESNIERE 1953 utilise des stemmas sp cifiques pp 20 21 que nous reprenons pour les commenter bri vement Stemma 1 r fl chir de I Le stemma 1 montre que la proposition infinitive de r fl chir constitue le second actant du pivot demande lui m me recteur de trois actants au total La branche 2 montre que la forme 125 Dans la terminologie de l auteur ce type de translation est dit du premier degr la proposition inf
361. n 36 et d Exportabilit des quantifieurs 37 35 Principle of Veridicality For simple NI sentences A If a sees then p 376 36 Principle of Substitution B If a sees t and t t then a sees t2 p 377 37 C a sees some x such that A x There is an x such that a sees A x p 377 Le Principe de V ridicit 35 pr dit que la v rit d un CRPD dont l ICP ne contient pas de quantifieur implique celle de l ICP 38 Aude a vu Marianne baigner Coralie dans la salle de bain 38a Si Aude a vu Marianne baigner Coralie dans la salle de bain alors Marianne a baign baignait Coralie dans la salle de bain Le Principe de Substitution 36 pr dit que we can substitute different descriptions of the same individual within such contexts without affecting the truth value of the sentences as a whole BAR VWISE 1981 376 ce que confirme la validit de 39a 39 Russel saw G E Moore get shaved in Cambridge G E Moore was already the author of Principia Ethica Russel saw the author of Principia Ethica get shaved in Cambridge BARWISE 1981 377 39a If Russel saw G E Moore get shaved in Cambridge then Russel saw the author of Principia Ethica get shaved in Cambridge Enfin le Principe d Exportabilit des quantifieurs pr dit que les quantifieurs existentiels qui ont port e large dans la phrase sans support compl ment d un verbe de perception so
362. n ais Paris Armand Colin coll Linguistique BOUCHARD D 1984 On the content of Empty Categories Dordrecht Foris Studies in Generative Grammar 14 BRESNAN Joan 1982 Control and Complementation in Linguistic Inquiry 13 pp 343 434 BROUSSEAU Anne Marie amp Yves ROBERGE 2000 Syntaxe et s mantique du fran ais Fides coll Champs linguistiques BURZIO Luigi 1986 Italian syntax A Government Binding approach Dordrecht Reidel CALAS Fr d ric amp Nathalie ROSSI 2001 Questions de grammaire pour les concours Paris Ellipses CHEBIL 2004 Les syntagmes nominaux directement r gis par le verbe en fran ais contemporain architectures syntaxiques et configurations s mantiques Th se de doctorat Universit Marc Bloch Strasbourg 2 CHERVEL A 1977 Et il fallut apprendre crire tous les petits fran ais Histoire de la grammaire scolaire Paris Payot CHEVALIER Jean Claude Claire BLANCHE BENVENISTE Michel ARRIV amp Jean PEYTARD 2002 Grammaire du fran ais contemporain Paris Larousse CHOCHEYRAS J 1968 Un nouvel outil grammatical en fran ais moderne le verbe voir Le fran ais moderne XXXVI pp 219 225 Paris 217 CHOI JONIN Injoo amp DELHAY Corinne 2002 Introduction la m thodologie en linguistique Strasbourg PUS 1998 CHOMSKY Noam 1969 Structures syntaxiques traduit de l anglais par Michel BRAUDEAU Paris Seuil coll Points 1957 CHOMSKY Noam
363. n je ne suis pas venu pour a cela Comme Vo est un verbe de mouvement il arrive que l infinitif r ponde l interrogation O No V t il cf GROSS 1968 76 174 Cyril est parti acheter le journal 174a O Cyril est il parti Acheter le journal Toutefois nous l avons d j vu avec les verbes causateurs de mouvement l ajout d un v ritable compl ment locatif change la donne 175 Cyril est parti acheter le journal au tabac du coin 175a O Cyril est il parti acheter le journal Au tabac du coin 175b Ou Cyril est il parti au tabac du coin Acheter le journal 175c O Cyril est il parti Acheter le journal au tabac du coin La plupart du temps l infinitif est effa able sans que cela perturbe la grammaticalit de la phrase 176 Tu resterais boire un dernier verre 176a Tu resterais 177 Ta s ur n est toujours pas pass e prendre de tes nouvelles 177a Ta s ur n est toujours pas pass e Le plus souvent on peut ins rer pour devant l infinitif sans modifier significativement le sens de la phrase 178 Je viendrai chercher les billets ce soir 178a Je viendrai pour chercher les billets ce soir Cela dit les paraphrases approximatives comme No Vo pour afin de V Q 178a ne doivent pas tre consid r es comme les phrases sources des structures No Vo V Q 178 puisque ces deux compl ments l infinitif ont des propri t s tr
364. n cor f rence 344 Je vois que tout le monde est la 344a Je vois tout le monde tre l 345 Je sens que vous me comprenez 345a Je sens vous me comprendre 345b Je vous sens me comprendre Les propri t s distributionnelles des constructions infinitives comme 343 ayant d j t vues en d tail nous nous contentons ici de les rappeler bri vement No Nan la forme passive est tr s difficile 2 V est intransitif alors N peut appara tre apr s V Q N V est transitif alors N peut appara tre apr s V N GROSS 1968 85 N N N sont sources de ppv par rapport au groupement verbal Vo V GROSS 1968 85 Vo constater Les structures No Vo V2 Q o No est normalement de type Nhum sont consid r es comme des transform es du cadre No Vo gue P quand No N sujet de la compl tive et V2 verbe de la compl tive tre avoir pouvoir devoir 346 Aude a constat qu elle a r ussi sa licence avec mention 346a Aude a constat avoir r ussi sa licence avec mention Malgr sa forme non pr positionnelle la s quence V2 Q n est pas une source pour la ppv e 346b Aude ne l a pas encore constat d avoir r ussi sa licence avec mention D apr s GROSS 1968 81 No Vo T que P que P T tre pp Vo par No ce qui ne semble pas toujours tre le cas 346c Qu elle a r ussi sa licence avec mention a t constat par Aude
365. n de compl tives sujets ce qui constitue notre deuxi me argument 69d Que Marie elle travaille en co te Marie 70d Que Jean il travaille r pugne Jean 71g Que Pierre il finisse ce rapport incombe Pierre 72d Que Paul il amuse Marie entre dans les intentions de Paul 73d Que Jean il contente son employeur est difficile im possible n cessaire utile pour Jean Alors se pose v ritablement le probl me de la mont e en effet si les structures de surface 69 73 proviennent effectivement des structures profondes 69d 73d c est qu elles sont le r sultat d une simple transformation EQUI et non celui d une transformation EQUI suivie d une transformation RTS 75 75a b 68 La troisi me observation que nous ferons est que la transformation Tou qui pr c de Tinfinitit nous semble bien plus d fendable dans l hypoth se EQUI que dans l hypoth se EQUI RTS En effet si nous acceptons volontiers que 69 73 puissent provenir de 69d 73d suite a l ench ssement de 69e 73e dans 69f 73f via quelque chose nous acceptons difficilement en revanche que 69a 73a puissent provenir de 69c 73c suite l ench ssement de 69e 73e dans 69g 73g 69e Marie travaille 70e Jean travaille 71h Pierre finit ce rapport 72e Paul amuse Marie 73e Jean contente son employeur 69f Quelque chose en co te Marie 70f Quelque chose r pugne Jean 711 Quelque cho
366. n est une refonte superficielle n occasionnant pas de redistribution des r les syntaxiques l arborescence de 32a serait ainsi effectu e partir de Partir est mourir un peu Nous forgeons nous m me cet exemple parce que TESNI RE 1953 1965 ne donne nulle part notre connaissance d exemple correspondant Cette absence est d autant plus curieuse que la pronominalisation montre bien la fonction de tiers actant qu occupe l infinitive Ces parents y forcent toujours leur enfant Ces parents l y forcent toujours Le terme bivalent plus employ aujourd hui n existe pas chez TESNIERE 1953 1965 4 La grammaire traditionnelle doit partir du m me postulat puisque c est le seul moyen linguistique d affirmer que la PSI occupe in extenso la fonction de compl ment d objet direct du verbe principal 11 120 121 122 43 35a Alfred regardait les danseurs valser TESNI RE 1965 justifie la coh sion fonctionnelle de l infinitive dans 35a par la restitution d une structure interm diaire comme une structure de passage o un pronom d monstratif en fonction compl ment d objet direct du verbe r gent annonce par dislocation une compl tive conjonctive le plus souvent agrammaticale 35b Alfred regardait ceci que les danseurs valsaient En somme puisque la construction infinitive peut tre appel e par un pronom c est dire par une expression unaire en fonction co
367. n peut compl ter un verbe de perception 6 2 2 3 l effacement de l infinitif des ICP est couramment possible quel que soit le verbe de perception 6 2 2 4 la v rit d un CRPD ICP n implique pas syst matiquement la v rit de la perception de SN2 6 2 2 5 du point de vue des restrictions s lectionnelles V ne s lectionne pas SN2 mais l ICP i e la s quence globale SN2 Vinf 6 2 2 6 enfin un CRPD ICP ne semble pas pouvoir tre passiv 6 2 2 7 nos yeux ces propri t s sont suffisamment nombreuses et importantes pour que nous pr f rions ne pas analyser l infinitif des ICP comme un pr dicat de l objet Deux observations suppl mentaires pourraient d ailleurs conforter ce refus La premi re est que l infinitif des ICP ne peut tre coordonn ni aux adjectifs pr diqu s d un SN2 r gi par un verbe de perception 60 ni aux RCP 61 60 Je lai vue sentie inqui te et pleurer 61 Je lai vue sentie qui s inqui tait et pleurer La seconde que nous avons trouv e chez BAYER 1986 est que l infinitif des ICP ne peut jamais tre pr diqu de SN1 62 contrairement certains adjectifs occupant la m me position apr s un verbe de perception 63 62 Elle P2a vu partir 63 Elle l a vu e j2nu e ce stade de la r flexion nous consid rons donc que l infinitif des ICP ne peut doit tre analys en syntaxe ni comme le tiers actant de V 6 1 2 ni comme un pr
368. n sentait monter la col re des enseignants Notons cependant que cette tiquette n est attest e par aucun document officiel qu elle est la plupart du temps hyperonymique et qu elle sert parfois simplement viter les redites Quelques auteurs contournent les probl mes de d finition li s aux termes proposition et subordonn e en parlant de constructions infinitives mais l expression d signe alors tous les segments dont le noyau est un infinitif que le sujet de l infinitif soit cor f rent ou non celui du verbe principal qu il soit exprim ou non et que le groupe infinitif occupe ou non une fonction nominale dans la phrase Pour finir ce rapide parcours terminologique notons que quelques auteurs quelle que soit l tiquette qu ils utilisent pr cisent que les constructions infinitives que nous tudions entrent dans la classe des compl tives Ainsi cumuler l ensemble des termes usit s nous obtiendrions l expression rallonge proposition subordonn e compl tive infinitive dont nous avons relev une occurrence chez DUBOIS amp LAGANE 1993 185 Il n existe pas notre connaissance d autre appellation sp cifique pour d signer les constructions infinitives qui nous occupent Conclusion Les quatre termes qui composent l ensemble des tiquettes utilis es pour d signer les constructions infinitives que nous tudions sont donc proposition subordonn e infinitive et compl tive
369. n une s quence pr dicative d pendant d un verbe recteur Il s agit des infinitifs compl ments directs ou indirects dont le sujet sous entendu est contr l par l autre compl ment du verbe recteur Paul a persuad Jean de partir Paul a sugg r Jean de partir des compl tives en que Jean a vu que la voiture venait des relatives pr dicatives dont l ant c dent est l objet d un verbe de perception La voiture Jean l a vue qui sortait du garage des attributs de l objet compl tifs Jean a trouv ton livre int ressant et des attributs de l objet dits largissement de l objet ou amalgam s Les spectateurs l ont vue nue D un point de vue formel plusieurs caract ristiques distinctives d finissent les constructions infinitives r gies par un verbe de perception D une part l infinitif n est ni pr positionnel J ai entendu la voisine de par pour chanter sous la douche ni introduit par de ou compl menteurs comme dans les constructions infinitives contr le il ne commute pas avec que P J ai entendu la voisine qu elle chantait sous la douche et peut parfois pr c der SN2 J ai entendu chanter la voisine sous la douche D autre part SN2 se cliticise sur V la mani re d un compl ment d objet direct Les tudiants je les entends parler dans le couloir Des tudiants j en entends quelques uns plusieurs parler dans le couloir et peut parfois tre supp
370. n verbe l infinitif On accusa le guichetier de voler dans la caisse Il supplia son patron de pardonner J ai habitu mon chien a dormir dehors p 104 Ce revirement est d autant plus prononc que l auteur consid re comme des propositions infinitives les constructions qu il rejetait auparavant savoir les interrogatives indirectes pp 147 161 Je me demande qui consulter o habiter et les relatives sans ant c dent pp 151 162 J avais de quoi manger La pronominalisation suffit prouver que l infinitif n est pas introduit par une v ritable pr position Pierre le propose Jacques Pierre lui propose a Jacques Pierre le lui propose La nominalisation de l infinitif seul conviendrait mieux Pierre propose Jacques l criture d un livre Pierre lui propose l criture d un livre 33 3m Pierre propose ce que Jacques crive un livre Enfin nous acceptons a priori que Jacques puisse interpr tativement jouer le r le de sujet de Pinfinitif Dans cette logique la phrase signifierait que Pierre est l auteur d une proposition faite Jacques proposition dont l objet est que Jacques seul crive un livre Cette interpr tation nous est normalement permise par le sens lexical de proposer et nous la repr sentons par une indiciation altern e 3n Pierre propose Jacques d crire un livre A ce stade de la r flexion sur la construction infinitive de l exemple 3 nous
371. nais Luc plus grand RIEGEL 1996 193 111 Le reste du temps il dormait du sommeil du mufle on l entendait ronfler dans la salle enti re Ethel semblait en tre attrist e 17a C est moi que son je m en foutisme rendra fou 18a C est Luc que je voyais j imaginais plus grand llla Le reste du temps il dormait du sommeil du mufle c est tait lui qu on entendait ronfler dans la salle enti re Et quel que soit le cas de figure pr dicat de l objet compl tif 17b amalgam 18b ou ICP 111b le clivage de la s quence SN2 X est impossible 17b C est moi fou que son je m en foutisme rendra 18b C est Luc plus grand que je voyais j imaginais 111b Le reste du temps il dormait du sommeil du mufle c est tait lui ronfler dans la salle enti re qu on entendait 6 2 1 5 Clivage de X Les quatre propri t s syntaxiques que nous venons de parcourir cliticisation relativisation questionnement et clivage de SN2 et qui sont communes aux ICP et aux AO compl tifs et amalgam s r v lent l autonomie de l l ment X quel qu il soit vis vis de SN2 dans ces constructions compl mentation complexe Une cinqui me propri t syntaxique commune aux ICP et aux AO r v le cette fois ci le lien privil gi qui s tablit entre V et l l ment pr dicatif X connexion dont la solidit transpara t notamment dans l impossibilit d extraire X 19a 20a 112a
372. naphora Th se de Ph D MIT REINHART Tanya 1983 Anaphora and semantic interpretation Londres Croom Helm 221 REMI GIRAUD Sylvianne 1993 La proposition infinitive morphosyntaxe ou cryptosyntaxe in Travaux de linguistique 27 Duculot REMI GIRAUD Sylvianne amp Michel LE GUERN dir 1986 Sur le verbe coll Linguistique et s miologie PUL REMI GIRAUD Sylvianne dir 1988 L infinitif Une approche comparative coll Linguistique et s miologie PUL RIEGEL Martin 1996 Les constructions largissement attributif double pr dication et pr dicats complexes in D pendance et int gration syntaxique dit par Claude MULLER coll LA Niemeyer RIEGEL Martin 2001 Quelques remarques sur les constructions attribut de l objet issues d une compl tive attributive Langage et r f rence Uppsal Acta Universitatis Upsaliensis pp 543 553 RIEGEL Martin 2002 Les constructions attributives topicalisation de l objet Architecture syntaxique et configurations interpr tatives Traits d union Caen PUC pp 50 60 RIEGEL Martin Jean Christophe PELLAT amp Ren RIOUL 2004 Grammaire m thodique du fran ais Paris PUF 3 d Quadrige coll Quadrige Manuels RIZZI Luigi 1992 Direct Perception Government And Thematic Sharing GenGenP 0 0 pp 39 52 ROCHETTE Anne 1988 Semantic and syntactic aspects of Romance sentential complementation Th se de doctorat MIT
373. nclusion que Pierre a r ussi son baccalaur at Cela dit il nous semble que la remarque de SCHWARZE 1974 doive elle m me tre nuanc e En effet nous constatons qu il suffit de placer 5 dans un contexte favorable pour en annuler la fausset Soit le contexte suivant i Aude et Fabrice jouent au Trivial Pursuit 11 Fabrice tombe sur une question Langue amp Litt rature 111 Aude lit la question Fabrice Panini tait il grammairien ou g om tre iv Ne sachant pas la r ponse Fabrice r pond au hasard que Panini tait g om tre ce qui est faux Eh bien dans ce cas de figure pr cis il nous semble que Fabrice peut 25 Autre exemple Peter sieht dass Paul seine Koffer schon gepackt hat SCHEPPING 1985 138 172 tr s bien constater la r action d Aude qu il s est tromp et dire 5 qui s en trouverait ainsi justifi 5 2 Arguments en faveur de hypoth se CRPI Maintenant il nous semble opportun de v rifier hypoth se de SCHEPPING 1985 Pour cela nous allons avancer six arguments qui devront prouver que la structure que P engage une perception fondamentalement diff rente de celle engag e par l ICP savoir une perception n cessairement m di e par un raisonnement logique de type inf rentiel ou d ductif Chemin faisant nous t cherons de montrer notamment que le verbe de perception r gissant la structure que P quivaut s mantiquement un verbe d activit intellectuell
374. ndus ou d riv s tels que 134 Etre leader a ne s improvise pas Je ne me vois pas demander mes co quipiers d aller me chercher des bidons Je pr f rerais que le directeur sportif le fasse ma place Ici la structure de CRPD ne rend pas compte d une perception directe Le verbe voir n a pas son sens de perception visuelle et la phrase exprime la repr sentation mentale que se fait SN1 d une sc ne dans un monde imaginaire Je ne m imagine pas demander mes co quipiers d aller me chercher des bidons Il en va de m me pour les ICP sujet non anim comme 109 Passer d une ann e l autre m avait toujours paru un drame Cette fois ci ce serait encore pire 1996 avait t l ann e essentielle de ma laide existence qui m avait vu tomber amoureux fou et accessoirement devenir c l bre o SNI n est pas susceptible de percevoir mais repr sente plut t le cadre temporel o s est produit l v nement d not par la s quence l infinitif 215 BIBLIOGRAPHIE AKMAJIAN Adrian 1977 The Complement structure of perception verbs in an autonomous syntax framework Formal syntax pp 427 460 New York Academic Press AOUN Y amp D SPORTICHE 1983 On the Formal Theory of Government The Linguistic Review 2 211 236 ARRIVE Michel amp Jean Claude CHEVALIER 1970 La grammaire Paris Klincksieck coll Initiation a la linguistique S rie A Lectures ARRIVE Michel
375. nitif est pronominalisable par en ou par le selon Vo sauf apr s valoir 329a b 327 On lui a propos interdit de soutenir C est bien dommage qu on le lui ait propos interdit 328 Cyril a t il d j parl Marion d enregistrer les enfants avec un micro multidirectionnel Non il ne lui en a pas encore parl 329 Sa t nacit lui a valu d tre augment e rapidement 329a Sa t nacit le lui a valu d tre augment e rapidement 329b Sa t nacit lui en y a valu d tre augment e rapidement Selon le type de Vo l infinitif prend pour sujet logique No 330 Ni 331 No et ou Ni 332 330 Pierre doit Catherine d avoir t embauch comme extra dans le restaurant de ses parents 331 Pierre interdit Catherine de le critiquer en public 332 Pierre a propos Catherine de 1 2 1 2travailler dans le restaurant de ses parents Dans le dernier cas de figure 332 c est le plus souvent le contexte qui permet de savoir quel s N constitue nt le sujet logique de l infinitif 332a Pour qu elle gagne suffisamment d argent Pierre a propos Catherine de 12 1 2travailler dans le restaurant de ses parents 332b Pierre a propos Catherine de j 2 2travailler dans le restaurant de ses parents comme a il aura une exp rience de plus sur son CV 332c Pierre a propos Catherine de gt 1 gt travailler ensemble tous les
376. nna tre sembler Si le sujet de la compl tive est cor f rent celui de Vo la r duction de la compl tive est syst matiquement possible mais jamais obligatoire 338 Je crois que je comprends pourquoi tu l as fait 338a Je crois comprendre pourquoi tu l as fait Dans ce cas de figure l infinitive est une r duction de la compl tive lorsque le sujet de celle ci est le m me que celui de la principale j esp re r ussir j esp re que je r ussirai elle pense venir elle pense qu elle viendra Cette r duction n est pas obligatoire la compl tive est toujours possible et tr s usuelle LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 119 L infinitive ainsi obtenue n est pas pronominalisable apr s juger 339 l est par y apr s compter 340 et par le et ou par z ro apr s les autres verbes de la classe 341 339 Pierre a t il jug pouvoir conduire malgr son tat Oui il 1 a jug 340 Comptes tu travailler cet t pour te faire de l argent de poche Oui j y compte bien 341 Reconnais Penses Crois tu t tre tromp Oui je le reconnais pense crois Vo entendre sentir voir Avec ces verbes de perception la r duction de la compl tive en cas de sujets identiques est interdite 342 Je vois sens que je ne suis pas la hauteur 342a Je vois sens ne pas tre la hauteur La question est alors de savoir si 343 provient de
377. non plus dans le rectificatif de la circulaire 75 250 BOEN n 38 du 23 octobre 1975 Il faudra attendre le BOEN n 47 du 25 d cembre 1975 dont le compl ment la circulaire 75 250 propose un exemple repr sentatif mais un seul de la proposition infinitive p 3982 3 J entends les oiseaux chanter La nouvelle tiquette officielle d signait donc bien le m me type de constructions infinitives que celles illustr es par 1 2 Notons tout de m me que l exemple 3 ne semble pas repr senter lui seul l tendue des occurrences possibles En effet relire la d finition qui pr c de nous envisageons spontan ment d autres phrases que la nomenclature ne retient pourtant pas telles que 3a Je me demande comment vous convaincre 3b Je cherche un refuge o m abriter Il semble que ces deux exemples contiennent galement des propositions subordonn es l une interrogative l autre relative dont le noyau verbal est un infinitif pourquoi ne pas les avoir prises en compte Aujourd hui la Terminologie grammaticale 2000 qui remplace la Nomenclature grammaticale pour l enseignement du fran ais dans le second degr choisit l tiquette proposition subordonn e infinitive p 21 et Villustre par quelques exemples 4 J ai laiss Genevi ve continuer son travail 4a Je l ai laiss e continuer son travail 5 J ai vu ce com dien jouer le r le d Harpagon 6 J ai entendu chante
378. nous en tenant strictement a la r gle du Filtre sur le Cas nous pouvons d ja expliquer pourquoi PRO ne peut jamais se voir assigner de Cas la th orie pr voit en effet que seuls les SD lexicaux ayant une matrice phon tique ce sujet cf notamment ROUVERET amp VERGNAUD 1980 et LAENZLINGER 2003 doivent recevoir un Cas morphologique ou abstrait PRO tant un l ment phon tiquement nul il n est par cons quent pas soumis la contrainte du Filtre sur le Cas Et c est la raison pour laquelle un SD lexicalement r alis i e phon tiquement audible ne se rencontre pas comme sujet d une infinitive 138 Pendant un marathon _ courir c est tricher 138a Pendant un marathon les participants courir c est tricher 139 Je voudrais bien _ rentrer avant la nuit 139a Je voudrais bien moi rentrer avant la nuit 140 Papa et Maman proposent de _ d m nager en juin 140a Papa et Maman proposent de eux d m nager en juin 141 La publicit pousse _ consommer plus 141a La publicit pousse les citoyens consommer plus Ainsi en effet imposer un sujet lexical une infinitive est impossible la flexion non conjugu e If temps accord des phrases infinitives ne faisant pas partie de la classe des gouverneurs V N P A I temps elle ne peut pas assigner de Cas alors qu un SD sujet devrait se voir assigner le Cas Nominatif par la t te qui le gouverne En somme pour que les exem
379. ns M me remarque pour 61ma 62fa 63ba 61 Qui plus est il parait difficile sauf contexte bien particulier de trouver un emploi de verbes causateurs de mouvement r gissant un infinitif sans r alisation obligatoire de SN2 alors que cela est parfaitement possible avec certains verbes de perception 601 Jean envoie xacheter du pain 61p Jean conduit xchercher Arthur 621 Jean emm ne xfaire du ski 63e Jean tra ne xvoir l exposition Les deux derni res diff rences pr sent es loignent encore les verbes causateurs de mouvement des verbes de perception et donc des pr dicats RAISING Jusqu ici nous avons relev les principales similitudes et diff rences syntactico s mantiques pr sent es par les verbes de perception et les verbes causateurs de mouvement quand ils r gissent un compl ment nominal et un infinitif compl tif SN1 V SN2 Vinf Cependant rien ne nous permet vraiment encore de prendre position en faveur d une classification des verbes causateurs de mouvement comme des pr dicats RAISING ce que fait pourtant BASCHUNG 1991 C est pourquoi nous allons maintenant confronter les exemples 60 63 directement aux exigences th oriques respectives des pr dicats EQUI et RAISING B Les verbes causateurs de mouvement et la th orie des pr dicats EQUI En partant de 61h nous pouvons re constituer des structures d accueil correspondant aux exemples 60 63 60m Jean envoie Marie po
380. ns infinitives r gies par un verbe de perception n engagent pas le m me type de perception que les relatives pr dicatives 4 3 ou que la structure que P 5 1 5 2 l approche s mantique devra montrer qu elles constituent l argument final de V 4 1 4 2 mais qu elles ne b n ficient pas du degr d autonomie caract ristique des structures pr dicatives compl menteur 5 3 1 enfin l approche syntaxique devra montrer que la discontinuit formelle de la s quence SN2 Vinf n est pas li e la constituance mais la sous cat gorisation 5 3 2 ce qui nous permettra de proposer une nouvelle analyse en termes de scission actancielle 6 3 6 Les exemples que nous utilisons sont de deux types ceux num rot s entre parenth ses sont construits ou emprunt s ceux entre crochets sont issus d un corpus essentiellement Cf en particulier GUIMIER 1999 Nous n avons trouv cette analyse que chez WILMET 1998 Cette hypoth se a notamment t amorc e par BALLY 1950 TESNI RE 1953 1965 et WAGNER amp PINCHON 1962 qui relevaient la disjonction et l autonomie morphosyntaxique des deux segments SN2 et Vinf mais passaient outre en consid rant l infinitive dans son entier comme le compl ment du verbe de perception constitu partir de six romans d Am lie Nothomb et d exemples d Internet Dans la premi re partie nous n utilisons que des exemples construits ou emprunt s Da
381. ns la deuxi me la majorit des exemples provient du corpus Les combustibles 1994 Attentat 1997 Mercure 1998 Stupeur et tremblements 1999 Cosm tique de l ennemi 2001 Robert des noms propres 2002 LA PROPOSITION INFINITIVE ETAT DE LA QUESTION La premi re partie de notre travail est consacr e un tat des lieux sur la proposition infinitive dont l objectif principal est de d finir la notion et de recenser les diff rentes constructions qui sont analys es ici ou l comme des propositions infinitives Parall lement il s agira plus sp cifiquement de mettre en vidence les propri t s morphosyntaxiques et distributionnelles des constructions infinitives r gies par un verbe de perception par rapport a celles des autres types de constructions infinitives Chemin faisant nous verrons pourquoi les constructions infinitives r gies par un verbe de perception ne sont pas des propositions au sens syntaxique du terme Pour cela nous adopterons principalement la d marche m thodologique de REMI GIRAUD 1993 d abord nous rappellerons les principales caract ristiques de la proposition subordonn e infinitive de la grammaire traditionnelle 1 ensuite nous verrons les diff rentes extensions possibles de la notion de proposition infinitive et les cons quences qui s ensuivent 2 Enfin nous pr senterons les principales raisons pour lesquelles certains auteurs remettent en cause la notion m me de pro
382. ns le vide Je voyais mon corps tomber je me p n trais de cette chute jusqu au vertige p 150 J tais en plein exercice de d fenestration quand un nouveau drame clata J entendis la porte s ouvrir derri re moi Ce ne pouvait tre que Fubuki pourtant ce n tait pas le bruit net et rapide de ma tortionnaire poussant l huis p 150 Tout cela se d roula tr s vite et j eus peine le temps de me retourner pour voir foncer sur moi la masse du vice pr sident p 151 Il m attrapa comme King Kong s empare de la blondinette et m entraina l ext rieur J tais un jouet entre ses bras Ma peur atteignit son comble quand je vis qu il m emportait aux toilettes des messieurs Me revinrent l esprit les menaces de Fubuki Vous ne savez pas ce qui pourrait vous arriver Elle n avait pas bluff J allais payer pour mes p ch s Mon c ur cessa de battre Mon cerveau crivit son testament p 151 Je filai sans demander mon reste jusqu au d barras dont je poss dais la clef et revins en courant de mes jambes flageolantes les bras charg s de rouleaux Monsieur Omochi me regarda les placer me hurla quelque chose qui ne devait pas tre un compliment me jeta dehors et s isola dans le cabinet ainsi pourvu pp 152 153 L me en lambeaux j allai me r fugier dans les toilettes des dames Je m accroupis dans un coin et me mis pleurer des larmes analphab tes Comme par hasard ce fut le m
383. ns s emparer du diad me de taureau et lui enfoncer les cornes dans les reins Elle poussa un cri p 152 Exemples tir s d Internet 115 116 117 118 119 120 Quant Plantu on ne peut pas dire qu il m nage particuli rement Nicolas Sarkozy Dans ses dessins celui ci est souvent arm d un poignard quand il n est pas repr sent par un moustique porteur du chikungunya On a vu pendant quelque temps des mouches tourbillonner autour du visage de l int ress qui a protest D o vient cette illusion que le journal ferait campagne pour le chef de l UMP Robert Sol Notre ami Nicolas Le Monde article paru dans l dition du 20 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 774092 0 html Le film puise son pre s ve dans les frottements entre une modernit insolente et un cheveau de traditions ancestrales La beaut trange de l ensemble doit beaucoup aux interventions du musicien Rodolphe Burger Ce dernier signe la bande sonore du film On le voit aussi l cran chanter guitare dans les mains Retenu par une s rie de concerts il a r pondu nos questions par t l phone Isabelle Regnier J ai pris ma guitare et j ai crit la musique du film sans m en apercevoir Le Monde article paru dans l dition du 21 05 06 http www lemonde fr web article 0 1 0 36 774125 0 html Les devoirs avant les droits Tout ch meur s inscrivant aux Assedic se verra rappeler la n cessit
384. ns verbes un SN HUMAIN comme contr leur 85 alternativement par un SN HUMAIN ou bien par un SN HUMAIN BASCHUNG 1991 46 PC4 Un SN pr c d d une pr position s mantiquement pleine est un contr leur interdit mais pas un co contr leur interdit BASCHUNG 1991 38 Les pr positions susceptibles de pr c der SN2 sont nombreuses Parmi elles la litt rature distingue d ordinaire entre celles qui ne servent qu marquer une position argumentale les pr positions s mantiquement vides ou incolores les plus courantes sont de et les autres pour avec chez par etc En r gle g n rale les pr positions s mantiquement vides permettent le contr le de l infinitif par SN1 119 par SN2 120 122 ou par SN1 et SN2 la fois 123 119 Jai promis jur Aude de terminer la th se cette ann e 120 Antoine emp che Marine de r viser son bac 121 22 Antoine exige de Marine de 2r viser son bac 122 Aude ordonne Louna de faire la belle 123 Marianne propose Dominique de gt faire une randonn e Les pr positions s mantiquement pleines en revanche qui n occupent pas de place argumentale dans un pr dicat et fournissent donc toute l information s mantique n cessaire l interpr tation du syntagme qu elles sp cifient BASCHUNG 1991 50 ne permettent normalement pas le contr le de l infinitif par SN2 cf GROSS 1975 T15 124 Tous les
385. nt exportables ce qui signifie que toutes les conditionnelles du type I sont vraies I Si John voit quelqu un partir alors il existe quelqu un que John voit partir HIGGINBOTHAM 1983 1984 154 40 Ralph saw someone hide a letter under the rock 275 I Si la phrase sans support S ne contient pas de quantifieur et si S est la phrase finie au pr sent qui correspond S alors I est vraie 1 Si John voit S alors S HIGGINBOTHAM 1983 1984 154 182 There was a particular person whom Ralph saw hide a letter under the rock BARWISE 1981 377 Quelques ann es plus tard HIGGINBOTHAM 1983 1984 reprend les Principes de V ridicit et d Exportabilit des quantifieurs de BARWISE 1981 pour en largir le champ d application Ainsi partir des implications de 41 et de 42 donn es comme ayant une v rit vidente l auteur avance respectivement i que le Principe de V ridicit s applique non seulement aux phrases simples i e sans quantifieur mais aussi certains compl ments quantifi s et ii que le Principe d Exportabilit des quantifieurs s applique d autres quantifieurs que le quantifieur existentiel notamment nobody personne 41 If John saw somebody leave then somebody left Si John a vu partir quelqu un alors quelqu un est parti HIGGINBOTHAM 1983 1984 154 42 If John saw nobody leave then there was nobody whom John
386. nt en po sie la rime imposant souvent le rejet du sujet en fin de vers 13 20d Le professeur fait aux l ves lire des livres beaucoup trop compliqu s Toutefois la cat gorie grammaticale du sujet joue aussi un r le d cisif dans son positionnement quelle que soit la transitivit de l infinitif Soit le corpus suivant o l infinitif est respectivement intransitif 32 32c transitif direct sans 33 33c ou avec 34 34c COD r alis transitif indirect sans ou avec COI r alis 35 35c bitransitif direct indirect 36 36c et bitransitif indirect 37 370 32 32a 32b 32c 33 33a 33b 33c 34 34a 34b 34c 35 35a 35b 35c 36 36a 36b 36c 37 37a 37b 370 Je vois le train partir partir le train Je vois Paul partir partir Paul Je le vois partir Le train que je vois partir J entends les oiseaux chanter chanter les oiseaux J entends Paul chanter chanter Paul Je les entends chanter Paul que j entends chanter J entends les oiseaux chanter leur air favori chanter les oiseaux leur air favori chanter leur air favori les oiseaux J entends Isabelle et Nathalie chanter leur air favori chanter Isabelle et Nathalie leur air favori chanter leur air favori Isabelle et Nathalie Je les entends chanter leur air favori Les oiseaux que j entends chanter leur air favori J ai vu mon fils ob ir sa me
387. nt final de V 57 Le jury a d clar le candidat docteur en m decine 57a Le candidat a t d clar docteur en m decine par le jury Selon nous c est en tant que compte rendu de perception directe que la forme passive choue En effet en faisant de SN2 le sujet du verbe de perception la forme passive modifie le contenu de perception pos par le CRPD la forme active l objet de perception n est plus l v nement dans lequel SN2 est engag mais seulement SN2 Nous en voulons pour preuve le fait que les dispositifs permettant de continuer pr senter SN2 dans la dynamique de l v nement auquel il participe soit en train de et le participe pr sent am liorent nettement l acceptabilit de la forme passive 169a 170a 169 Basilic L zard assez grand qui comme son cousin Plumifrons a t vu courir sur l eau Il est brun avec des bandes fonc es sur le dos attirant c t couleurs plus que le Plumifrons 169a L zard assez grand qui comme son cousin Plumifrons a t vu en train de courir sur l eau 170 L crivain Harold Wilkins crivit en 1954 dans son livre Les Soucoupes volantes attaquent Flying saucers On The Attack propos du crash de Mantell Le jour du crash environ 17h00 un compte rendu d un terrain d aviation de Columbus en Ohio fut transmis selon lequel un disque brillant glowing a t vu voler toute allure dans le ciel une vitesse estim e de 900
388. nt par exemple Nous avons en effet pour N2 No No est content que P No est content de V Q mais en fait la structure de base est No est content de ce que P GROSS 1968 138 Ici le probl me est pr cis ment que l on ne peut pas consid rer 160b 161b comme les structures de base respectives de 160 161 160b Fabrice a pr vu de ce qu il arriverait en retard 161b Fabrice nous a promis de ce qu il arriverait l heure L mergence inopin e de ce de est d autant plus curieuse que le semi clivage de la compl tive source tend prouver que l infinitive occupe la fonction de compl ment d objet direct de Vo 160c Ce que Fabrice avait pr vu c est qu il arriverait en retard 161c Ce que Fabrice nous avait promis c est qu il arriverait l heure B R duction des compl tives directes de type que P subj Le principe de r duction des compl tives que P subj en infinitifs non pr positionnels est le m me que celui que nous venons d exposer sur la r duction des compl tives que P ind en infinitifs non pr positionnels cf GROSS 1968 135 ceci pr s que les verbes susceptibles de jouer le r le de Vo changent vouloir souhaiter d sirer pr f rer Ainsi la forme de base No To Vo ce que N2 T2 V2 se r duit No To Vo V2 Q par la r gle d effacement Qu T z ce que N2 T2 gt et sous les conditions N2 No Nhum Comme cela est d j le cas pour les compl
389. ntan ment class e dans la cat gorie des oiseaux Ainsi au m me titre que la pomme est un fruit plus typique que l amande nous consid rons la PSI telle que la d finit la grammaire traditionnelle comme la plus typique des propositions infinitives et la posons par cons quent comme le prototype de cette cat gorie exp rimentalement le prototype est cit en premier dans les tests 1l est cat goris plus vite son nom est appris plus t t par l enfant et il sert de point de r f rence cognitif Il poss de donc un caract re saillant du point de vue social m moriel et perceptif DLSL 389 Cette acception correspond celle de la version standard de la th orie du prototype de KLEIBER 1990 L int r t du concept de prototype pour la s mantique r side principalement dans la mise en avant d une gradualit de l appartenance d unit s une classe DLSL 389 Il le prototype permet d organiser non des significations mais des r f rents selon des traits de saillance DLSL 389 Pour la grammaire traditionnelle le sujet est aussi et surtout le mot ou groupe de mots qui impose sa personne au verbe ce lien syntactico s mantique privil gi est d ordinaire marqu morphologiquement par l accord en personne C est pourquoi l infinitif tant invariable il est difficile de parler de sujet de l infinitif dans le cadre d une analyse morpho syntaxique Ce paradoxe terminologique est relev pa
390. ntendue parler de lui avec elle 0 L infinitif forme un bloc verbal avec faire Si tel est le cas le compl ment d objet direct pronominalis de l infinitif ne se cliticise pas sur son pivot mais remonte se positionner avant faire comme le montrent g h et ga ha ga Je lui ferai la b tir ha Vous lui faites la dire Si le sujet interpr tatif de l infinitif est pronominalis en m me temps que son compl ment d objet direct le rang du premier d termine comme pr c demment l ordre des proclitiques gb Je lui leur la ferai batir gc I me te nous vous la fera batir En tant que clitique de faire le compl ment d objet direct de l infinitif conserve la forme de l objet premier m me si le sujet interpr tatif de l infinitif n est pas exprim gd hb ou est exprim sans tre pronominalis ge hc gd Ma maison je la ferai b tir bient t hb Cette r plique vous la faites dire prononcer avec trop de cynisme ge Ma maison je la ferai b tir par cet architecte hc Cette r plique vous la faites dire prononcer avec trop de cynisme ces jeunes tudiants Ouvrons une courte parenth se pour rappeler que la mont e de l objet de l infinitif avant faire ne vaut plus lorsque la phrase prend la modalit imp rative la forme positive seul cas de figure o le compl ment de l infinitif s intercale entre faire et l infinitif gf hd gf Fais la lui b tir hd F
391. ntr l e BASCHUNG 1991 37 PC2 Le contr leur d une infinitive peut tre tout argument qui ne soit pas explicitement interdit BASCHUNG 1991 37 PC3 Un SN expl tif i e il ce ou n cessairement HUMAIN est un contr leur interdit BASCHUNG 1991 38 PCI implique que l infinitif hormis celui pr c d d un d terminant est toujours un verbe c est dire un pr dicat in luctablement appel pr diquer Par cons quent l infinitif est toujours le noyau d une proposition logique et la r f rence de PRO est fournie cor f rentiellement par le s SN contr leur s Cela signifie que l argument initial de l infinitif doit n cessairement tre r solu i e que la r f rence doit en tre d finie pour que l infinitive et par cons quent P soient interpr tables PC2 tablit que n importe quel argument n est pas susceptible de fonctionner comme le contr leur d une infinitive En effet PC3 stipule que quelques contraintes syntaxiques et s mantiques p sent sur le contr leur potentiel D une part un contr leur doit n cessairement constituer une expression r f rentielle i e une expression d signant des objets physiques ou conceptuels d un monde extralinguistique r el ou possible 115 Ilxi est demand au public de ne pas xi1applaudir pour ne pas xieffrayer les animaux 115a Ilx est recommand de ne pas xi arvapplaudir pour ne pas xiateffrayer les animaux D a
392. nze ans nous le voyons appara tre des multinationales br siliennes comme Embraer Petrobras ou Votorantim situ es de plain pied dans la mondialisation M me constat pour la RCP 12 Une infirmi re a aper u Marianne qui courait dans le couloir 12a Une infirmi re l a aper ue qui courait dans le couloir 12b Une infirmi re l a aper u Marianne qui courait dans le couloir 6 2 1 2 Relativisation de SN2 Comme sa cliticisation la relativisation de SN2 se fait le cas ch ant ind pendamment de X 13a 14a 89a 13 Pai senti les invit s g n s par la fum e 14 Ton costume il te l a taill trop large RIEGEL 1996 193 89 Comprenez moi Professeur je vous connais depuis des ann es et je ne vous ai jamais entendu dire que du mal de Blatek 13a Les invit s que j ai sentis g n s par la fum e m ont sembl int ress s par le produit 14a Ton costume qu il t a taill trop large est bon jeter 89a Comprenez moi Professeur vous que je connais depuis des ann es et que je n ai jamais entendu dire que du mal de Blatek je vous entends aujourd hui le porter aux nues Et on expliquera l impossibilit de relativiser l ensemble de la s quence SN2 X par le fait que l essence pronominale du relatif l emp che de reprendre un l ment de nature autre que nominale comme par exemple une structure pr dicative 13b Les invit s g n s par la fum e que j ai
393. objet SV Vtd SN 1 6 Quelques tests syntaxiques pour identifier une proposition subordonn e infinitive Pour justifier l analyse de la grammaire traditionnelle les auteurs proposent une batterie de tests syntaxiques Nous apprenons ainsi que l infinitif ne peut pas tre pronominalis 65a ce qui en d montre le statut verbal que le segment sujet pivot infinitif peut tre remplac par une proposition conjonctive introduite par que 65b par le groupe complexe GN relative pr dicative 65c ou par un groupe nominal 65d et que le sujet de l infinitif a la forme d un C O D c est dire qu il se pronominalise comme un C O D 65e f Pour ces auteurs nous trouvons la m me id e notamment chez MARTINET 1969 c est donc le mode infinitif qui joue le r le du subordonnant absent 7 Cf Terminologie grammaticale 2000 21 MERCIER LECA 1998 GOOSSE 1993 Ce terme n a pas la m me extension partout Certains auteurs consid rent en effet que la PSI n est pas une compl tive puisqu elle n est pas conjonctive c est notamment le cas de ELUERD 2002 CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIV amp PEYTARD 2002 CALAS amp ROSSI 2001 194 MONNERET amp RIOUL 1999 229 Les auteurs reconnaissent ainsi l existence d une PSI dans Je le fais manger mais pas dans Je lui fais manger son g teau le pronom lui ayant la forme d un objet indirect ce que confir
394. oi derri re un voile rougeoyant fant me la chevelure orange et aux yeux d insecte Or dans ce contexte l comme l a montr SCHWARZE 1974 l chec de l ICP 166e f semble significatif 166e Je l ai aper u venir sur moi derri re un voile rougeoyant fant me la chevelure orange et aux yeux d insecte 166f J ai aper u Clando mon agresseur venir sur moi derri re un voile rougeoyant fant me a la chevelure orange et aux yeux d insecte Si en effet V y s lectionnait SN2 comme cela est le cas dans le cadre d une RCP l chec de 166e f ne s expliquerait pas SN2 y tant par d finition de type nominal pronom personnel l nom propre Clando et syntagme nominal mon agresseur si en revanche on retient l hypoth se que V s lectionne l ICP et non pas seulement SN2 alors l chec s explique PICP est de cat gorie phrastique ou propositionnelle type cat goriel qu apercevoir ne peut pr cis ment pas sous cat goriser 4 2 2 Pr dicats sym triques et pr dicats passiv s Soit exemple 145 158 145 Apr s deux jours de marche pr s de la ville de Sichar en Samarie J sus fatigu par la route s est assis au bord d un puits Il est environ midi ses compagnons sont all s en ville acheter manger Une femme du pays vient chercher de l eau La femme lui dit Celui qu on appelle le Lib rateur le Christ doit venir bient t Quand il viendra il nous
395. olidaire de celui d j constitu par l l ment nominal de la compl mentation Le paradoxe de cette hypoth se est qu elle implique une compl mentation deux objets directs Par cons quent puisque le compl ment nominal remplit d j la position actancielle non pr positionnelle de la compl mentation de Vo DSyntA II corresponds to what is on the surface a Direct Object and all its transformations 143 LOVEy II JOHN Someone loves John LOVEyx II JOHN Mary s love for John p 8 l infinitif est finalement consid r comme install contre toute logique dans une position actancielle pr positionnelle DSyntA III corresponds to what is on the surface an Indirect Oblique Object in case there is a DirO as well SEND IT JOHN Someone sends a letter to John sends John a letter p 9 3 3 3 L hypoth se de Paccroissement actanciel MULLER 2000 qui s int resse la fa on dont les pr dicats l infinitif int grent la compl mentation du verbe recteur au niveau syntagmatique part de l id e que l entr e en position d actant d un infinitif n quivaut pas l entr e dans cette m me position d un verbe temps fini p 393 puisque les pr dicats l infinitif ont souvent la particularit de ne pas respecter le sch ma valenciel associ au verbe principal p 393 comme cela semble tre le cas des constructions infinitives r gies par
396. oment que choisit Fubuki pour venir se brosser les dents Dans le miroir je la vis qui la bouche mousseuse de dentifrice me regardait sangloter Ses yeux jubilaient p 153 Il ne fallait donc pas laisser entendre qu un Nippon de l entreprise s tait mal conduit envers moi p 165 Vers dix huit heures apr s m tre lav les mains j allai serrer celles de quelques individus qui a des titres divers m avaient laiss entendre qu ils me consid raient comme un tre humain p 185 226 NOTHOMB Am lie 2001 Cosm tique de l ennemi Le Livre de Poche 15 503 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 Ce n est que le premier mort qui compte C est l un des probl mes de la culpabilit en cas d assassinat elle n est pas additionnelle Il n est pas consid r comme plus grave d avoir tu cent personnes que d en avoir tu une seule Du coup quand on en a tu une on ne voit pas pourquoi on se priverait d en tuer cent C est vrai Pourquoi limiter ces petits plaisirs de l existence Je vois que vous ne me prenez pas au s rieux Vous vous moquez p 22 Effar de ce que je me voyais faire je me mis bouffer bouffer poign e apr s poign e cette glu poissonneuse p 25 Les trois chats me regardaient avec consternation vider leur pitance dans mon ventre p 25 Moi qui ne suis pas croyant je ne vois pas en quoi aimer la bouffe pour
397. ommutation n englobe pas que l infinitif 67b Jaime voir les bateaux leur arriv e au port 67c J aime les voir leur arriv e au port 91b Et de me voir que je lis ceux que je tournais en d rision devant mes tudiants vous trouvez a intelligent 4 1 2 2 Questionnement Soit exemple 81 81 Pendant les dix ann es que nous avons pass es ensemble je ne l ai presque jamais vue sourire Elle allait parfois s asseoir au bord de la mer Elle regardait l horizon pendant des heures Dans le dialogue en cours l interlocuteur pourrait intervenir apr s le CRPD i e apr s sourire en posant la question Qu est ce que SNI V 8la Qu est ce que tu n as presque jamais vu pendant les dix ann es que vous avez pass es ensemble RADFORD 1975 souligne que cette question porte bien sur l ICP compl te comme le montre le rapprochement de 81a avec 81b o la question ne porte plus que sur SN2 ce qu indique notamment le maintien de l infinitif 81b Qui est ce que tu n as presque jamais vu sourire pendant les dix ann es que vous avez pass es ensemble 153 Le succ s de 81a est alors significatif puisque seuls les V monocompl tifs directs permettent d ordinaire la question Qu est ce que SNI V There is evidence that structures such as Z saw John leave have a noun clause underlying structure in which the surface matrix object appears uniquely as the subordinate clause subj
398. on d un compl ment d agent dans 267a obligerait commuter de Inf avec Inf 267b La semaine derni re j ai t forc oblig de faire du cheval par Aude 267c La semaine derni re j ai t forc oblig a faire du cheval par Aude E No Vo N V4 Q Vo aider amener appeler inviter r duire conduire d cider employer forcer obliger occuper pousser pr parer Dans ces structures No Vo Ni V 1 Q No et Ni expriment en fonction des possibilit s s mantiques de Vo un anim 268 269 ou un non anim 270 271 268 Pierre encourage pousse aide son chat chasser les oiseaux 269 Leur caniche oblige mes parents le sortir au moins cinq fois par jour 270 Vos conseils m ont conduit prendre la bonne d cision 271 Les pilotes de chasse pr parent poussent leur corps affronter jusqu neuf G Les phrases comme 271 sont rares N est d ordinaire un anim 272 Jean d cide conduit emploie oblige pousse pr pare aide la temp te venir D ordinaire V Q est une source pour la ppv y 273a m me si parfois on pr f re intuitivement la pronominalisation z ro 274a b 273 Je me suis employ bien r diger 113 273a Je m y suis employ 274 As tu aid Safa pr parer le couscous 274a Oui je l ai aid e 274b Oui je ly ai aid e Dans la compl mentation de Vo l ordre des mots est n cessairement N
399. on de SN2 4 3 1 ce que nous rappelons bri vement ici partir des exemples 41 et 42 41 Pai vu la for t br ler gt J ai vu la for t 42 J entends le professeur se faire chahuter MULLER 1995 gt J entends le professeur L implication de la perception de SN2 dans 41 et sa non implication dans 42 se d duisent d une part de l chec de 4la c et d autre part du succ s de 42a c formulations dont les dispositifs syntaxiques expriment s mantiquement la v rit du CRPD par opposition la non perception de SN2 41a J ai vu la for t br ler quoique bien que je n aie pas vu la for t 41b Je mai pas vu la for t certes mais je l ai vue br ler 41c M me si je n ai pas vu la for t je l ai tout de m me vue br ler 42a J entends le professeur se faire chahuter quoique bien que je ne l entende pas lui directement 42b Je n entends pas le professeur directement certes mais je l entends se faire chahuter 42c M me si je n entends pas le professeur directement je l entends tout de m me se faire chahuter M me constat pour la RCP 43 Pai vu la for t qui br lait 43a 7J ai vu la for t qui br lait quoique bien que je n aie pas vu la for t 25 M me remarque pour la RCP J ai vu la for t qui br lait gt J ai vu la for t 229 la suite de MULLER 1995 nous consid rons en effet que quand on entend un professeur se fai
400. on isolable des instants suivants indissociable du reste de l op ration contient virtuellement en perspective la masse ind termin e de tous les tres que l op ration pourrait concerner masse qui en se diversifiant et en s isolant de la repr sentation de l op ration elle m me engendrera dans un tat plus avanc du verbe en lui m me c est dire plus avanc dans la chronog n se le syst me de la personne p 125 Par cons quent la virtualit exigeant la non sp cification de la causation le mode infinitif subsiste jusqu au moment o l expression de la causation devient n cessaire moment o le verbe conjugu prend le relais qui sait disjoindre l op ration et son point de d part dans l infinitif la virtualit de la causation et son indissociation du reste de l op ration ont pour cons quence qu aucun mot isolable ne peut la signifier elle ne peut fournir la mati re d un mot Les pronoms les plus ind termin s du fran ais soit le pronom on associ la classe de l anim ou le pronom il symbole de la personne d univers qu on a dans le verbe unipersonnel sont incapables faute de virtualit suffisante de servir de support l infinitif p 126 Conclusion L incidence externe du verbe la personne de causation qui fonctionne par rapport un support ext rieur la substance verbale caract rise les verbes finis ou tens s ce qui n est pas le cas de
401. on r fl chi et son ant c dent doivent appartenir des domaines propositionnels diff rents ZRIBI HERTZ 1996 105 La combinaison des notions de liage et de localit conduit CHOMSKY 1991 distinguer entre les pronominals et les anaphors 1 Pour cette distinction majeure la litt rature utilise l expression contrainte de localit propri t marquante de la syntaxe selon laquelle les relations entre constituants dans une structure sont contraintes dans la distance LAENZLINGER 2003 277 Le domaine local est la partie de la phrase au sein de laquelle un anaphorique de type A doit tre li et un anaphorique de type P libre ZRIBI HERTZ 1996 107 80 Les anaphoriques de type P Je i peuvent tre li s mais ne le sont pas n cessairement ii ne peuvent tre li s qu a Pext rieur de leur domaine local un anaphorique de type P est libre dans son domaine local Les anaphoriques de type A se Pun l autre les uns les autres i doivent tre li s ii ne peuvent tre li s qu au sein de leur domaine local La th orie du liage et la contrainte de localit maintenant rappel es v rifions si les contraintes pesant sur les expressions A et P pr disent correctement ce qui se produit dans des exemples contenant un infinitif r gi tels que 110 Pierre regarde Paul se photographier 111 Pierre regarde Paul le photographier Comme l intuition nous dit
402. onduit Jean chercher son fr re 215a Oui j y ai conduit Jean 215b Oui je ly ai conduit Toutefois nous l avons d j signal la pr sence d un compl ment locatif de Vo emp che ce type de pronominalisation 216b 216 Nathalie a emmen Aude dans la for t pour faire du cheval 216a Dans la for t Nathalie y a emmen Aude pour faire du cheval 216b Faire du cheval Nathalie y a emmen Aude dans la for t Si Vo est emmener ou envoyer les contraintes d ordre pesant sur les l ments de l infinitive sont les m mes qu apr s les verbes de perception 217 Pierre a emmen envoy son fils skier 217a Pierre a emmen envoy skier son fils 218 Pierre a emmen envoy son fils essayer la derni re Audi 218a Pierre a emmen envoy essayer la derni re Audi son fils 2 D autres Vo comme amener et conduire n acceptent qu un seul ordre dans leur compl mentation que l infinitif r gisse un compl ment d objet 220 220a ou pas 219 219a 219 J ai amen ma soeur courir 202 S mantiquement ces verbes sont troitement li s aux J ils pr sentent en effet les m mes contraintes identit des temps de Vy et V V Q est une source pour y et pour le pronom interrogatif o GROSS 1968 81 Vo amener conduire emmener envoyer No Nnum Ni Nhum d autres classes limit es Vi Vme avoir tre devoir pouvoir vouloir J ai envoy
403. ons actancielles actant slots A slots in the lexical entry of an LU or openings to be filled with particular elements are opposed to actants in the sentence that is these particular elements which fill A slots p 2 Dans le cadre de la th orie Sens Texte Meaning Text linguistic theory MEL CUK 2003 formule l hypoth se que les deux positions d actants syntaxiques profonds ne correspondent qu une seule position d actant s mantique two DSyntA slots L correspond to one SemA slot L p 12 Dans ce cas de figure a DSyntA L shows no one to one correspondence to a SemA slot L p 12 ce qui n est pas prototypique in the prototypical case a SemA slot L corresponds to a DSyntA slot L which in turn corresponds to a SSyntA slot L and vice versa a SSyntA L corresponds to a DSyntA L which corresponds to a SemA L p 11 Soit exemple 57 Mary saw John approach the tree MEL CUK 2003 L interface entre le niveau s mantique et le niveau syntaxique profond engage ainsi la sub division de la position de l actant s mantique strictly speaking it is the SemA of SEE that is split resulting in two DSyntAs p 12 Dans l exemple 57 MEL CUK 2003 12 consid re John comme un actant profond de type II et approach the tree comme un actant profond de type II L infinitif est donc per u comme un actant part enti re de Vo i e non syntaxiquement s
404. ons que les trois relatives peuvent tre suppl es par un substitut du nom 8c 9c 10c et qu elles occupent une fonction dans la phrase en l occurrence celle de compl ment du verbe r gent 8d 9d 10d 8c Il a la hargne de son p re 8d La hargne de son p re il l a depuis son plus jeune ge 9c Il poss de de l argent en grande quantit 9d De largent il en poss de en grande quantit 10c Les vrais commerciaux savent leurs limites Nous disons mot ou outil car la cat gorie grammaticale de l interrogatif est variable il peut s agir d un pronom comme dans 6 7 d un adverbe ou encore d un d terminant Je ne sais comment quand rentrer Je ne sais plus quelle voiture acheter Ce qui ne veut pas dire jamais JI a trouv quelqu un qui parler Cette remarque va l encontre de la tradition qui ne reconna t pas de fonction aux outils introducteurs des interrogatives indirectes pour la grammaire traditionnelle seuls les pronoms relatifs occupent une fonction dans la subordonn e D ailleurs les grammaires font du r le syntaxique des pronoms relatifs un crit re de distinction 92 93 36 10d Ce que savent les vrais commerciaux c est leurs limites Les interrogatives indirectes contrairement aux relatives pr c dentes sont difficilement suppl ables par un substitut nominal mais occupent la fonction de compl ment d objet direct du verbe r gent
405. oordonnant ef et du d terminant quantifieur de SN2 sur l infinitif dans une ICP nous paraissent constituer un nouvel argument en faveur de l hypoth se EVENEMENT Les deux types tant troitement similaires tant dans leur fonctionnement que dans les cons quences qu ils entra nent nous choisissons de les tudier ensemble Soit l exemple 23 23 J ai vu Pierre et Dani le faire du v lo Deux interpr tations semblent possibles 23a Jai vu Pierre et Dani le faire du v lo main dans la main c te c te 23b Jai vu Pierre et Dani le faire du v lo l un ce matin l autre cette apr s midi 165 Pour expliquer 23b nous dirons la suite de HIGGINBOTHAM 1984 que et y est utilis non pas comme coordonnant de termes c est le cas dans 23a mais comme coordonnant phrastique ou propositionnel puisqu il porte s mantiquement sur l infinitif pour dupliquer le proc s qu il d note quantitativement il y a dans 23b deux proc s faire du v lo respectivement pris en charge par Pierre et par Dani le M mes remarques pour 24 o la duplication du proc s d not par l infinitif est engendr e par la port e du d terminant quantifieur deux 24 Pai vu deux jeunes voler un scooter 24a Jai vu deux jeunes voler un scooter l un for ait le cadenas l autre faisait le guet 24b J ai vu deux jeunes voler un scooter l un ce matin l autre cet apr s midi Or selon nous cette port
406. opos e par BONNARD 1993 nous semble pour le moment l gitime Cependant BONNARD 1993 306 consid re galement comme des propositions infinitives les segments soulign s dans les exemples 3 4 82 M me observation chez MONNERET amp RIOUL 1999 234 236 3 En revanche il est souvent possible de nominaliser l infinitif seul i e ind pendamment de son sujet s mantique Jean accuse Paul de tricherie Jean l accuse de tricherie Cette possibilit montre bien l autonomie syntaxique des deux compl ments De est bien une pr position ici comme en t moigne la pronominalisation Jean en a accus Paul Notons que BONNARD 2001 abandonne l analyse logique au profit de l analyse syntaxique l infinitif apr s accuser et pousser est ranger dans les objets seconds nominaux p 163 L auteur illustre son propos par deux exemples p 163 J accuse mon fr re d avoir menti Je pousse mon ami r sister L argument d velopp 84 85 32 3 Pierre propose a Jacques d crire un livre 4 Jean invite Paul a jouer Selon nous cette nouvelle extension n est pas acceptable les constructions infinitives de 3 4 ne fonctionnant pas malgr les apparences comme celle de 2 Plus exactement m me si l approche syntaxique des trois s quences ne diff re pas accuser proposer et inviter r gissent trois actants dont deux compl tifs que constituent l infinitif et son sujet interpr t
407. oposition dans proposition subordonn e suppose l existence d une proposition principale dont la reconnaissance est souvent probl matique p 42 note 4 Mais cet argument nous semble relever bien plus de l autonomie ou de la d pendance syntaxiques de la subordonn e par rapport la principale que du caract re propositionnel de l une ou de l autre La notion de phrase est galement cart e puisque la phrase est un ensemble de syntagmes coh rent et autonome ce que le syntagme phrase n est pas p 42 note 4 Ainsi la coh sion syntaxique d un groupe de syntagmes autour d un pivot que ce soit un verbe conjugu ou un infinitif et l autonomie de l ensemble sont deux crit res de reconnaissance de la phrase syntaxique p 64 Enfin la terminologie de l auteur n est pas sans contradiction puisqu un syntagme subordinal a l infinitif est imm diatement disloqu quand on en pronominalise le sujet interpr tatif Je n ai pas entendu Nicolas rentrer Je ne l ai pas entendu rentrer Sans compter que ce type de syntagme n est jamais commutable avec un pronom clitique ni ins rable dans une construction cliv e Je ne l ai pas entendu Nicolas rentrer C est Nicolas rentrer que je n ai pas entendu Dans ces conditions peut on consid rer que les termes et rentrer ou Nicolas et rentrer constituent ensemble un syntagme 30 Dans ce cas de figure le verbe r gent apparti
408. or dans cet autre cas de figure il appara t clairement 178 selon nous que c est cette fois ci la perception de l v nement qui est prise comme un indice que contrairement a l affirmation de Pierre la voiture d marre En somme dans cette interpr tation nous posons que c est parce que Pierre a vu la voiture d marrer avec Jo au volant qu il a vu doit admettre que la voiture d marre ce que confirme le fait que l v nement d not par l ICP peut tre exprim comme conclusion indicator 18 A la voir d marrer Pierre voit bien que sa voiture d marre Pour conclure nous dirons donc que la compl tive introduite par que apr s un verbe de perception exprime toujours un CRPI m me si que P et V sont concomitants 5 2 5 Saillance perceptive in suffisante Le cinqui me et dernier argument que nous voyons pour justifier l hypoth se de SCHEPPING 1985 sur le caract re pist mique de la perception engag e par que P est que cette construction permet l expression d tats de choses sans ou avec tr s peu de saillance perceptive 19 21 19 I saw that he resembled his father 20 J ai vu qu il connaissait la r ponse LABELLE 1996 8 21 I saw that the lamp standed in the corner Nous entendons par saillance perceptive le fait que l objet de perception merge se d tache suffisamment de son milieu pour accrocher les sens et permettre ainsi une perception directe D un point de vue plus
409. osition finie PF ou proposition non finie PNF une question de sous cat gorisation Nous avons vu jusqu a pr sent que la structure gue P contrairement a l ICP et a la RCP engage une perception indirecte 5 1 la connaissance de l existence d un tat de choses est inf r e de la perception sensible d indices hypoth se de SCHEPPING 1985 que nous avons nous m me appuy e par diff rents arguments 5 2 Dans cette perspective l ICP et que P ne sont pas interchangeables mais compl mentaires Notre objectif d sormais est de montrer que les propri t s s mantiques qui tablissent la compl mentarit de l ICP et de que P sont dues une diff rence de sous cat gorisation nous d fendrons en effet l hypoth se que la structure que P appartient la cat gorie des PF alors que PICP appartient celle des PNF Pour v rifier la validit de cette hypoth se nous proc derons en deux temps d abord nous exposerons bri vement ce qui nous conduit d fendre l hypoth se de la sous cat gorisation de que P comme PF tout en montrant que cela ne s applique manifestement pas aux ICP 5 3 1 ensuite nous t cherons de relever et d tudier les principaux indices syntaxiques qui confirment cette diff rence de sous cat gorisation 5 3 2 indices qui devront prouver que la structure que P constitue un CP complet alors que l ICP ne constitue qu un CP inachev 5 3 1 L ind pendance propositionne
410. ourquoi le contr le arbitraire ne se rencontre pas facilement Travailler en co te Parfois mais uniquement dans les structures Vinf V PREP SN2 le pr dicat verbal supporte la non r alisation de SN2 et le contr le arbitraire devient possible arb Travailler ennuie Cela dit m me dans ces structures l il suffit que le pr sent g n rique soit remplac par un temps du pass par exemple pour que la phrase choue Prendre le train a ennuy Pour les pr dicats adjectivaux 85 89 en revanche SN2 est la plupart du temps facultatif ce qui explique que le contr le arbitraire se rencontre plus facilement pContenter Jean est difficile possible Cela dit m me dans ce cas de figure SN2 est parfois tellement li Padjectif dont il d pend que Pomettre est impossible Faire cela est contraire Dans les constructions qui pr c dent 69h 89 SN2 est spontan ment interpr t comme le sujet de Pinfinitif 691 j 82a b 691 Si Marie travaille a lui en co te 695 Si on travaille a en co te Marie 82a Si Marie travaille a l ennuie 82b Si on travaille a ennuie Marie Dans le cadre du contr le que la grammaire g n rative d finit globalement comme le processus d attribution d une r f rence l argument initial de l infinitif les reformulations 691 1 82a b laissent penser que SN2 contr le Vinf dans les exemples 69 82 donc que PRO est n cessairement et e
411. pas exploitables ensuite 6 1 2 nous proposerons d autres manipulations syntaxiques pour d montrer que l infinitif n a pas le statut d un actant compl tif et partant remettre en cause l hypoth se de la double compl mentation 6 1 1 Les arguments en faveur de la double compl mentation GUIMIER 1999 182 185 tablit la liste des tests syntaxiques le plus souvent utilis s dans la litt rature en faveur de l hypoth se de la double compl mentation Or aucun d entre eux ne nous semble d montrer positivement que l infinitif constitue effectivement le second actant compl tif de V Deux types de manipulations sont en effet recens s Les premi res qui mettent en vidence la fonction COD du sujet de pr dication de l infinitif sont respectivement la cliticisation 12 12a la relativisation 19 19a et l interrogation 59 59a b de SN2 la passivation de P 2 2a la cliticisation par en de la t te de SN2 quand il est d termin par un num ral 97 97a la relativisation par dont de la t te de SN2 quand il est introduit par un ind fini 3 3a l ant position de l adjectif seul devant SN2 88 88a et la possibilit pour SN2 de servir de sujet dans une construction facile 4 4a 189 12 Pour le cas tr s improbable o tu ferais un mariage d amour tu serais encore plus malheureuse car tu verrais ton mari souffrir 12a Pour le cas tr s improbable o tu ferais un mariage d amour tu ser
412. pe V arr Pierre Prst vouloir SPr d Aux SV l Vi l Infinitif travailler 135 L auteur emprunte les expressions phrase matrice et phrase constituante LEES 1960 55 50 Tinfinitit explique galement pourquoi et comment 42c provient de 42 Encodage 1 RUWET 1970 293 Pierre Prst proposer Jean X SN Y QU Pierre Prst venir Y SN TPS Z W ua M me remarque enfin pour le passage de 43 a 43c 43 Pierre propose Jean que Jean vienne 43a Pierre propose quelque chose Jean 43b Jean vient 43c Pierre propose Jean de venir Encodage 2 RUWET 1970 293 Pierre Prstproposer Jean QU X SN Yy Jean Prst venir SN ERS Z W Nous retrouvons un cho persistant de ce traitement transformationnel notamment chez BAYLON amp FABRE 1995 et chez ARRIVE GADET amp GALMICHE 1989 L effacement du syntagme nominal r p t n est pas contingent mais ob it une alternative de contraintes pr cises En effet soit il est cor f rent un actant du verbe r gent ou au sujet 44 ou l objet 45 soit il est ind termin 46 44 Je suis stir que je r ussirai 44a Je suis s r de r ussir 45 F incite chacun ce qu il fasse un effort 45a J incite chacun faire un effort 46 Que l on postule ne changerait rien 46a Postuler ne changerait rien Enfin en
413. pe pas la fonction de compl ment d objet direct du verbe r gent contrainte pourtant prototypique 2i Jean l accuse 2j Paul de tricher Jean l accuse 2k Qu est ce que Jean accuse Paul de tricher 21 Ce que Jean accuse c est Paul de tricher S il fallait prendre maintenant position pour l une des deux analyses pr c dentes nous serions bien ind cis tant les tests de BONNARD 1993 et ceux de CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIVE amp PEYTARD 2002 indiquent que chacun a sans doute a sa facon un peu raison et un peu tort Notons toutefois ceci l un fait une analyse s mantico logique de l infinitive et les autres en font une analyse syntaxique Ajoutons que les deux analyses semblent viables nous venons de le montrer du moins si chacune d entre elles est prise au niveau de r flexion auquel elle se situe C est pourquoi ce d bat nous semble vain a priori utiliser des tests syntaxiques pour contredire une analyse logique revient a dire que ce qui vaut au niveau s mantico logique ne vaut pas forc ment au niveau syntaxique ce qui n est rien de nouveau En somme pour d montrer que l infinitive de l exemple 2 n est pas une proposition dans l acception logique du terme il faudrait prouver que le pr dicat infinitif n y prend pas le compl ment d objet direct du verbe r gent pour argument initial C est pourquoi au final l extension du concept de proposition infinitive pr
414. petites filles semblaient des canetonnes 84 Je sens que la chambre de Hazel va devenir le salon des pr cieuses Vous me parliez de votre temps de vie Sachez qu il d pend en grande partie du degr d int r t de vos dialogues avec la petite Si je dois passer des mois vous couter commenter saint Fran ois de Sales je me lasserai Quoi qu il en soit que le sujet de perception soit un exp rient ou un agent dans la terminologie de SCHEPPING 1985 il appara t clairement que l ICP 1 et la RCP 2 ne peuvent rendre compte que d une perception directe la b 2a b ie non m di e par une activit ie 253 cognitive 1 J ai vu Marie se disputer avec son fils 1a Pai vu son air Marie se disputer avec son fils LABELLE 1996 3 1b A son air j ai vu Marie se disputer avec son fils 2 J ai vu Marie qui se disputait avec son fils 2a Pai vu son air Marie qui se disputait avec son fils 2b A son air j ai vu Marie qui se disputait avec son fils Parall lement beaucoup d auteurs entre autres SCHWARZE 1974 AKMAJIAN 1977 GEE 1977 SCHEPPING 1985 BURZIO 1986 GUASTI 1993 LABELLE 1996 estiment que contrairement l ICP et la RCP qui impliquent g n ralement la perception directe de D le type X a vu a que P n implique pas qu il y a eu perception directe de et sugg re plut t au contraire qu il n y a pas eu de perception directe LABELLE 1996 2 Soit le
415. pl mentation de pr dicats RAISING explique les PSI de la grammaire traditionnelle dans un cadre th orique transformationnel Soit les exemples 49 51 o le verbe recteur est un pr dicat RAISING trois places syntaxiques 49 Jean entend Marie chanter 50 Jean voit Marie cueillir des fleurs 51 Jean observe Marie dessiner Les trois places en question sont respectivement occup es par le sujet Jean le compl ment d objet direct Marie et l infinitif chanter cueillir des fleurs dessiner ce que montrent respectivement la pronominalisation g n ralis e 49a la dislocation 49b et le semi clivage 49c de Marie 49a Il l entend chanter 49b Marie Jean l entend chanter 49c Celle que Jean entend chanter c est Marie Contrairement SN2 l infinitif n est pas analysable comme compl ment d objet du verbe recteur ni direct ni indirect 50a Jean le en y voit Marie 50b Cueillir des fleurs Jean le en y voit Marie 50c Ce que Jean voit Marie c est cueillir des fleurs 50d Ce de quoi Jean voit Marie c est cueillir des fleurs Ajoutons que l infinitif de 49 51 est presque toujours facultatif syntaxiquement parlant 49d Jean entend Marie 5 Les pr dicats Raising sont des pr dicats pour lesquels le contr leur de l infinitive ench ss e n est pas un argument s mantique c est dire que sa position syntaxique ne correspond pas e
416. ples 138a 139a 140a 141a soient grammaticalement corrects il suffirait que V assigne un Cas SD la place de Pinfinitif Dans 142 par exemple il faudrait que V puisse assigner le Cas Accusatif SD pour que la phrase soit correcte ce qui n est manifestement pas possible 142 Je veux Marie partir p Arborescence 13 LAENZLINGER 2003 85 SC ey SI SD Le ES R Es sv Ride Cee M SI SD iG re D I SV VE yo Je veux Marie partir 91 L arborescence 13 montre bien comment le SC entour fait effet de barri re entre V et SD la contrainte 111 de la th orie du gouvernement n tant pas respect e V ne gouverne pas SD et par cons quent ne peut pas lui assigner le Cas Accusatif n cessaire comme en t moigne l chec de la pronominalisation et du semi clivage 142a Je la veux partir 142b Celle que je veux partir c est Marie Contre toute attente et surtout contre la th orie des barri res certaines infinitives compl tives r alisent un sujet lexical tout en restant grammaticales 143 Tous les matins j entends coute le voisin chanter sous la douche 144 Les gendarmes ont laiss Marie les convaincre qu elle n avait pas trop bu La pronominalisation des SD le voisin et Marie suffit prouver qu ils ne re oivent pas le Cas Nominatif de I flexion non conjugu e qui n est pas un gouverneur et qui par cons quent ne peut pas assigner de Cas mais l
417. plexe NEVEU 2000 114 115 48 e De quelle s phrase s source s provient la phrase d riv e Quelle s transformation s et le cas chant dans quel ordre condui sen t au r sultat obtenu Quel s ph nom ne s d clenche nt les transformations Quelle s contrainte s p se nt sur les transformations Dans le d veloppement qui vient notre objectif est double d une part pr senter les deux principales transformations Tou 2 2 4 1 et Tinfiniti 2 2 4 2 qui conduisent mergence d une proposition infinitive dans la compl mentation de pr dicats EQUI d autre part chemin faisant montrer pourquoi les PSI restent probl matiques dans ce cadre th orique transformationnel 2 2 4 1 La transformation Tou Toy X SN Y 1 2 3 1 QU 4 3 P condition 2 domine un l ment 4 terminal postiche Cette solution indique formellement que chacune de ces phrases est bas e sur deux propositions l mentaires qui ont chaque fois le m me rapport la phrase constituante tant l objet dans la phrase matrice RUWET 1970 290 Ainsi la transformation Tau qui permet d ench sser une phrase dans une autre engendre donc respectivement 41 42 partir de 41a b et de 42a b 41 Pierre veut que Pierre travaille 41a Pierre veut quelque chose 41b Pierre travaille 41c Pierre veut travailler 42 Pierre propose a Jean qu
418. plus sage d uniformiser l analyse en soutenant que Vinf occupe toujours sa position originelle dans les structures Vinf V SN2 m me quand il existe une construction impersonnelle alternative Cela dit le fait que nous retenions l hypoth se EQUI plut t que l hypoth se EQUI RTS pour rendre compte de 69 73 ne signifie pas pour autant qu aucune transformation RAISING n op re En effet BASCHUNG 1991 par exemple consid re que les 163 rose 3 r pps Phrase entendue sur France 5 dans l mission Le magazine de la sant au quotidien 69 exemples 69a 73a sont analysables par extraposition c est a dire comme des pr dicats a 2 places restructur s en pr dicats 3 places p 92 Autrement dit de 69 73 69a 73a infinitive sujet est mont e en position objet et la position sujet est occup e par l expl tif il p 92 Il s agirait ainsi d une transformation RTO invers e c est dire op rant de gauche droite au lieu d op rer de droite gauche C Contr le de l infinitif dans les structures Vinf V SN2 Concernant le contr le de Vinf dans les exemples 69 73 et 69a 73a nous ne sommes qu en partie d accord avec la litt rature Nous acceptons sans discuter que SN2 est n cessairement le contr leur de l infinitif dans les formes impersonnelles 69a 73a que le pr dicat soit de type verbal 71k kb ou adjectival 73h hb 71k Ilxi incombe Pierre de finir ce
419. position infinitive 3 1 Analyse de la grammaire traditionnelle Les Instructions minist rielles de 1961 programment l tude de la subordonn e infinitive pour la classe de 6 une prescription illustr e par deux exemples 1 Nos deux maitres fripons regardaient rotir des marrons Pow 2 Je vois mes honneurs croitre et tomber mon cr dit Les groupes de mots soulign s repr sentent pr cis ment le type de constructions infinitives que nous prenons pour objet d tude savoir celles que l on trouve d ordinaire apr s un verbe de perception L analyse des grammaires qui reconnaissent l existence de la proposition subordonn e infinitive est bien entendu fid le aux Instructions officielles du Minist re de l ducation nationale La s quence est d crite comme une construction h rit e du latin et poss dant des caract ristiques morphosyntaxiques qui la marginalisent dans la classe des propositions subordonn es compl tives Les d finitions rappellent que la notion d signe l ensemble des propositions dont le noyau verbal est un infinitif et qui d pendent directement d un verbe de perception ou plus g n ralement se trouvent derri re les verbes qui laissent appara tre un sujet propre de l infinitif ARRIV GADET amp GALMICHE 1989 338 L objectif de ce d veloppement o nous prenons pour fil conducteur l analyse de la grammaire scolaire du XIX et du XX si cle est d effe
420. ppl mentaire que la structure que P r gie par un verbe de perception constitue bien une PF 14 As tu remarqu combien il avait grandi 14a As tu remarqu combien avait grandi 15 N oubliez pas de le f liciter avant qu il s en aille 15a N oubliez pas de le f liciter avant que s en aille 39 Elle aurait pu voir que je l aimais quand m me 39a Elle aurait pu voir que l aimais quand m me 84 Je sens que la chambre de Hazel va devenir le salon des pr cieuses Vous me parliez de votre temps de vie Sachez qu il d pend en grande partie du degr d int r t de vos dialogues avec la petite Si je dois passer des mois vous couter commenter saint Fran ois de Sales je me lasserai 84a Je sens que va devenir le salon des pr cieuses Et par cons quent nous tenons inversement le succ s de 96 98 o SN2 n est pas exprim pour une preuve suppl mentaire que l ICP ne constitue pas une proposition aboutie 96 Je n ai jamais vu blanchir sa conscience avec autant de s r nit 98 Pourtant aucun d entre eux n avait jamais entendu parler de Victor Hugo ZUBIZARRETA 1987 108 109 rattache ces phrases aux causatives et postule que le sujet g n rique est pr sent lexicalement mais pas syntaxiquement ce qui conduirait une analyse de ces exemples comme de simples VP Pourtant comme le souligne LABELLE 1996 la pr sence d un compl ment de mani re portant
421. proposition dont l infinitif d pend soit dans les compl tives la m me personne ou la m me chose que l objet premier ou l objet second du verbe de cette proposition p 136 Selon les auteurs d ailleurs cette r gle s explique sans peine l infinitif mode impersonnel ne saurait d signer dans la phrase l action d un tre ou d une chose qui n y a pas encore t nomm D autre part l infinitif d pend pour la m me raison plus troitement qu aucun autre verbe subordonn du verbe principal aussi ne saurait il sans entra ner une obscurit dans le discours avoir pour sujet un compl ment moins fortement rattach ce verbe que ne l est l objet premier ou second p 137 La premi re contrainte que les auteurs font peser sur l infinitif celle de prendre n cessairement pour sujet un actant du verbe principal nous semble trop rigide puisqu il existe incontestablement des cas o l on est en droit d h siter Je l ai vu tuer sous mes yeux Dans cet exemple si l on accepte l interpr tation passive de la construction infinitive seule interpr tation possible selon nous comparer Je lai vu tuer sous mes yeux et Je l ai vu tuer Pierre sous mes yeux le doute s installe n cessairement quant la fonction de par rapport fuer puisque nous pouvons postuler deux transformations distinctes soit la phrase est le r sultat de Je l ai vu tre tu sous mes yeux auquel cas il f
422. ption et l un des protagonistes de l action voqu e dans que P implique de facto sauf circonstances sp ciales d finir que la perception engag e n est pas directe mais indirecte SN1 per oit un des indice s dont l interpr tation lui indique l existence d un tat de choses qu il conna t alors ce que semblent confirmer conjointement la difficult d interpr tation de 27a aa et le succ s de 27b ba o que P est syst matiquement remplac e par l ICP correspondante 27a Ma peur atteignit son comble quand je le vis m nous emporter aux toilettes des messieurs 27aa Ma peur atteignit son comble quand je le vis qui m nous emportait aux toilettes des messieurs 27b Ma peur atteignit son comble quand je le vis t 1 vous les emporter aux toilettes des messieurs 27ba Ma peur atteignit son comble quand je le vis qui t I vous les emportait aux toilettes des messieurs Il est vrai que la difficult de 27a aa s explique facilement puisque le sens de ces phrases implique que le r f rent de SN1 se trouve en m me temps deux endroits diff rents dans l espace du percevant E1 et dans celui de l v nement per u E2 El et E2 ne pouvant normalement pas se recouper si l on admet l id e qu une perception donn e pr suppose un point de vue ext rieur l objet de perception Maintenant si l exemple 27 contrairement 27a aa est valide c est b
423. pure a tate oe do ea Ne de Soke itt talle terre 25 28 29 30 38 55 220 R RCP Relative de Compte rendu de Perception 149 152 155 156 157 158 160 166 167 168 171 172 174 175 177 178 180 195 197 198 199 200 201 202 203 206 213 Restrictions s lo iii A de idk oe weeks 150 157 201 206 S SE TE TE RP ET TE SE sveuesevoveney 25 28 30 179 180 209 Sch maactanciel ir estaras irse 1 108 141 145 Scission acti ion 2 207 209 211 214 242 DOLLS seus vs oa ges AA NN M RE tes wed te wae aR Msn a a ee ee ee 59 170 185 237 SOUS CAT SOTISATION ii e der Gel a er Nate vote 2 87 180 220 Subordination aiii da rite ibi 21 24 26 27 30 35 36 37 39 49 52 213 218 Sujet interpr tatif 1 11 12 13 14 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 30 31 33 34 35 37 38 41 47 104 132 134 135 214 T e oS ee N 137 Th mes ss tem Arr ALARM das bees ca idan es bball ced dune cos dates en ALU ties BS 9 25 137 138 149 161 DAA it iii 14 15 32 33 145 Translation ss TR TR A EN A nn A OO OE 42 44 45 46 U LOETLES Ne cate AE TR ON A PR tesa tide td ed 21 152 157 167 Unit 1 21 22 25 27 39 43 52 95 143 150 152 157 168 170 206 209 210 213 V Verbes de perception nd 2 57 59 60 62 143 144 152 178 203 V ridicit Principe iii dis 182 183 Z ZONES ACTIVES A en ois dae Tags de nt osteo a emcee ae aes 164 220 243 TABLE DES MATIER
424. que P le sujet de perception identifie le r f rent de SN2 jusqu au bout ce qui r v le un traitement cognitif beaucoup plus avanc de la part de SN1 donc une perception pist mique autrement dit la m re n a pas simplement entendu qu un b b criait elle a entendu qu un b b dont elle a compris r alis qu il s agissait du sien criait Dans cette logique l exemple 10 d note une situation qui ne peut exister qu apr s celle d crite par 9 first there is the naive perception then comes the epistemic transformation of the analysed sense data BAYER 1986 10 Notons toutefois que la v rit de 10 pourrait tre tablie dans l hypoth se d un d doublement de personnalit de la m re the mother would need to be schizophrenic 1 e in order to make the sentence true one had to imagine that the crying of the baby is perceived by a double mind BAYER 1986 10 Pour finir nous nous permettons de compl ter le constat de BAYER 1986 par celui que la RCP fonctionne encore comme l ICP sur ce point ce qui renforce d une part l homog n it des CRPD ICP et RCP et d autre part l opposition perception directe perception indirecte 11 The mother heard her baby crying but she didn t realize that it was HER baby 5 2 4 De la perceptibilit de l tat de choses exprim par que P Le quatri me argument que nous voyons pour justifier l hypoth se de SCHEPPING 1985 sur l
425. que cela reviendrait dire qu entre chacune des occurrences effectives de perception la relative est vraie ce qui va l encontre m me du compte rendu de perception KLEIBER 1988 107 108 Conclusion Les trois axes que nous avons d velopp s sous 4 savoir que les ICP constituent une unit logique 4 1 que V n y s lectionne pas SN2 4 2 et que SN2 n y est pas l objet de perception de V 4 3 concourent selon nous prouver que les CRPD contenant une ICP engagent la perception d un v nement celui d not par l infinitif ce qui n emp che pas d en percevoir galement les protagonistes si les circonstances le permettent i e la plupart du temps Dans cette approche th orique l ICP se distingue donc fondamentalement de la RCP les CRPD contenant une RCP engageant plut t une perception d abord focalis e sur le r f rent de SN2 que la relative replace imm diatement au sein de son action Cette vision des choses semble d ailleurs en ad quation avec celle de HATCHER 1944 qui exprime la compl mentarit ICP RCP comme suit with the Infinitive we see activity as something in itself something with a shape of its own which is capable of seizing our attention so forcefully that it is sensed for one second as an entity apart from the person the nominal form serves to name activity The Relative Clause on the other hand with its original emphasis on the shift from person
426. que de l infinitif ne contient les l ments de N que par cor f rence inclusive 2 2 8 3 Infinitives non d riv es Nous venons de voir comment certaines compl tives pr positionnelles 2 2 8 1 et directes 2 2 8 2 d rivent en infinitives Quand l op rateur Vo est suivi directement ou indirectement d un infinitif deux cas de figure sont envisageables soit l infinitif provient d une compl tive par r duction soit il n est pas le r sultat d une transformation D sormais notre objectif est double d une part relever les constructions verbe op rateur en prenant soin de distinguer les infinitives non d riv es 2 2 8 3 de celles qui proviennent de compl tives r ductibles 2 2 8 4 chemin faisant nous observerons les principales propri t s distributionnelles des constructions parcourues Certaines infinitives r gies par Vo ne peuvent pas tre consid r es comme des r ductions de compl tives puisqu il n existe pas de cadre o le m me Vo r girait une compl tive d o pourrait provenir l infinitive 168 Tu ne sais pas conduire 168a Tu ne sais pas que tu conduis Ici en effet la construction avec infinitif o savoir a un sens voisin de pouvoir n est pas sur le m me plan que la compl tive ou l interrogative indirecte o savoir signifie tre inform que LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 95 Le fran ais conna t beaucoup de constructions op ratrices diff
427. que pour la compassion primitive Tu as encore achet les fruits trop m rs Elle ach te toujours ses meubles d occasion Il a repeint la cuisine trop jaune je trouve Pourquoi a t on pr tendu coupable Il y a quelque temps je vous en ai voulu c est exact et cependant quand j ai vue si bassement humili e il n y a plus eu de place en moi que pour la compassion primitive Tu as encore achet trop m rs Elle ach te toujours d occasion Il a repeint trop jaune je trouve Enfin comme les pr dicats de l objet compl tifs la RCP ne permet pas l effacement de SN2 ce qui peut s expliquer par le fait que l absence de SN2 emp che le pronom relatif de jouer son r le d anaphorique 159 159a 6 2 2 4 Ma m re me surveillait de sa fen tre et frappait sur les vitres quand je m oubliais trop longtemps a contempler le cocher qui pansait ses chevaux Ma mere me surveillait de sa fen tre et frappait sur les vitres quand je m oubliais trop longtemps contempler qui pansait ses chevaux Absence effacement de X L effacement de l l ment X d une ICP est couramment possible quel que soit le verbe de perception 63a 103a 160a 113a 63 63a 103 Il s tait arr t pour la regarder passer Elle ne l avait pas vu Il s tait arr t pour la regarder Je mets mon oreille d aurochs pr s de ta bouche et je guette ton dernier soupir Je l entends s exhal
428. que son compl ment d objet soit effectivement r alis en discours Alors le sujet interpr tatif de l infinitif prend la forme de l objet premier ou second en fonction du type de verbe recteur Deux configurations sont distinguer selon que le verbe principal est faire ou n est pas faire e Le verbe principal est faire 4 Les exemples 43 44 45 sont tir s de GOOSSE 1993 4l Cela exclut des deux prochains corpus les infinitifs intransitifs et bi transitifs indirects 42 Quelques auteurs notamment GREVISSE 1961 GOOSSE 1993 et CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIVE amp PEYTARD 2002 emploient l tiquette latine datif pour d signer la forme que prend le sujet de l infinitif dans ce cas de figure Si tel est le cas le sujet de l infinitif prend la forme de l objet pr positionnel parfois celle du compl ment d agent et la pr position peut tre int gr e ou externe L infinitif transitif direct 49 Je ferai b tir ma maison par cet architecte 49a Je lui ferai b tir ma maison 49b Je la lui ferai b tir 49c C est par cet architecte que je ferai b tir ma maison L infinitif bitransitif direct indirect 50 Vous faites dire Cic ron une chose qu il n a jamais dite Littr 50a Vous lui faites dire une chose qu il n a jamais dite 50b C est Cic ron que vous faites dire une chose qu il n a jamais dite Les exemples 49 50b montrent que le suje
429. r employ comme compl ment d agent 287 Son employeur am nera poussera obligera Gilles accepter les termes du contrat 287a Gilles sera amen pouss oblig accepter les termes du contrat par son employeur Dans cette classe les verbes forcer et obliger montrent au passif une alternance de constructions tre forc a de Inf tre oblig de Inf toutefois forc de et oblig de sont ici plut t des adjectifs aspect accompli Si la valeur verbale est sentie tr s fortement aspect inaccompli on retrouve la construction avec Marie a t oblig e t l phoner par Pierre LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 105 Par cons quent Marie a t oblig e de t l phoner par Pierre Dans les structures No Vo Ni V i Q N peut tre un clitique de m me personne que le sujet de Vo se d cider s employer s occuper se pr parer a Inf Dans ce cas l infinitif exprime l aspect inaccompli 288 Ce matin Pierre s occupe classer son courrier 289 Ce matin Pierre se pr pare demander une augmentation Enfin la construction N V N N n est bien entendu envisageable que si l infinitif poss de lexicalement une correspondance nominale 290 Son m tier oblige Jean voyager mentir d penser 290a Son m tier oblige Jean au voyage au mensonge la d pense Vo d penser gagner passer perdre mettre demeurer rester gaspiller Dans ces structures No Vo Ni
430. r cette admirable cantatrice Nous aurons not que cette d nomination est la plus exhaustive qui voque les trois RDS 10 caract ristiques des constructions qui nous occupent ces segments de phrase sont des Nous retrouvons la m me tiquette avec la m me extension chez RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 335 ELUERD 2002 167 BONNARD 2001 161 Mais la plupart des auteurs ont plut t tendance utiliser l expression r duite proposition infinitive pour d signer les constructions qui nous occupent notamment TOMASSONE 1998 CALAS amp ROSSI 2001 ARRIV GADET amp GALMICHE 1989 POUGEOISE 1998 DENIS amp SANCIER CH TEAU 2003 CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIV amp PEYTARD 2002 BAYLON amp FABRE 1995 MERCIER LECA 1998 10 Nous empruntons l expression CALAS amp ROSSI 2001 propositions qui sont des subordonn es et dont le noyau est un verbe non conjugu en l occurrence un infinitif Et c est pr cis ment tiquette que choisissent d adopter la plupart des grammaires scolaires de ces derni res ann es Quelques auteurs utilisent enfin l expression r duite infinitive pour d signer ces segments de phrase dont nous recueillons ici des exemples suppl mentaires de VARGAS 1995 7 Les Frangais ont vu leur niveau de vie baisser 8 Les Frangais laissent leurs conomies travailler 9 Les promeneurs coutaient les oiseaux crier dans les branches 10 O
431. r de La Seyne sur Mer Sur la foi de leurs t moignages qu il conteste il a t condamn par le tribunal correctionnel de Toulon 120a Comment les policiers ont ils vu Nizar Jeter des projectiles dans un quartier de La Seyne sur Mer L chec de 120a s explique par le fait que l interrogatif questionne soit sur le moyen utilis par les policiers pour voir Nizar jumelles vid o etc soit sur la mani re dont ils l ont vu distinctement de pr s de loin etc mais pas sur l activit ou l tat de Nizar au moment de la perception M me constat et m me explication pour la RCP 130 Un ressortissant chinois a t tu coups de couteau dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 mai Moscou a annonc l agence Interfax citant la police Des t moins ont 198 aper u des jeunes ressemblant des skinheads qui attaquaient Li Shi Veng 33 ans Les agressions visant des personnes originaires du Caucase et des ex r publiques sovi tiques d Asie centrale mais aussi des Asiatiques et des Africains se sont multipli es depuis des mois en Russie 130a Comment les t moins ont ils aper u les jeunes ressemblant des skinheads Qui attaquaient Li Shi Veng 33 ans Notons galement la suite de GUIMIER 1999 que la seule fa on d interroger sur l infinitif est de faire appel au pro verbe faire p 177 ce qui ne constitue pas un proc d d interrogation standard l extraction d
432. r l infinitif Beaucoup d auteurs consid rent l infinitif comme le deuxi me compl ment ou actant compl tif de V notamment MOIGNET 1973 BRESNAN 1982 GARDES TAMINE 1988 LE GOFFIC 1994 POPIN 1995 et MEL CUK 2003 Pour ces auteurs dont les cadres th oriques respectifs d fendent des analyses syntaxiques de surface la structure syntaxique de l ICP est ainsi repr sent e de fa on bipartite 14a 14 Par malheur il faisait tr s chaud Le Hollandais avait tomb la veste et sa chemise arborait aux aisselles de vastes aur oles de sueur Je vis Fubuki changer de figure Elle s effor a de parler normalement comme si elle ne s tait aper ue de rien 188 14a Je vis ypFubuki ypchanger de figure D autres notamment GUIMIER 1999 analysent l infinitif comme un pr dicat de l objet et mettent ainsi en relation d quivalence syntaxique les ICP 55 et les attributs du compl ment d objet direct 1 55 Si seulement il pouvait me voir danser pensait elle 1 Si seulement il pouvait me trouver belle Pour tous l infinitif des ICP partage les deux grands types de propri t s syntaxiques caract risant les compl ments attributifs pr dicatifs ces constituants manifestent une ind pendance certaine vis vis de l objet direct Ils ont par contre peu d autonomie vis vis du verbe qui les r git GUIMIER 1999 175 Pour tablir la solidit du lien qui unit le
433. r la plupart des grammaires que nous avons consult es certaines prennent position d autres ne font que le noter Dans une phrase assertive on appelle theme le constituant imm diat syntagme nominal au sujet duquel on va dire quelque chose pr dicat le th me peut tre sujet ou non de la phrase ex e livre dans Le livre est sur la table et Pierre dans C est Pierre que j ai vu hier sont des th mes DLSL 482 Le commentaire est la partie de l nonc qui ajoute quelque chose de nouveau au th me qui en dit quelque chose qui informe sur lui par opposition au topique qui est le sujet du discours l l ment qui est donn par la situation par la question de l interlocuteur qui est l objet du discours etc Ainsi dans Pierre est venu hier Pierre est le topique et est venu hier est le commentaire DESL 93 60 61 62 63 64 25 constitu de l infinitif et de ses ventuels compl ments et le th me du sujet interpr tatif de l infinitif Dans cette optique il y a autant de propositions que de verbes pesen 65 Marion theme coute Am lie imemez chanter neme2 Jrh me Au sens logique actuel le sujet interpr tatif de l infinitif constitue son argument initial et son compl ment d objet son argument final On exprime alors la pr dication sous la forme logique d un pr dicat n arguments F x pour un pr dicat monovalent F x y pour un bivalent
434. r que deux contraintes principales agissent sur la forme du sujet la r alisation ou l absence du compl ment d objet direct de l infinitif et le type lexical du verbe recteur Deux principaux cas de figure sont distinguer gt L infinitif ne r git pas de compl ment d objet direct Ce cas de figure est cons cutif l impossibilit lexicale de l infinitif de r gir un compl ment d objet direct ou la non r alisation du compl ment en question si l infinitif est en emploi absolu Quoi qu il en soit le sujet prend alors la forme de l objet direct absence de pr position comme en atteste le corpus suivant o l infinitif est respectivement intransitif 38 38b transitif direct avec ou sans COD r alis 39 39b transitif indirect avec ou sans COI r alis 40 40b bitransitif direct indirect 41 41b et bitransitif indirect 42 42b 38 J ai entendu mon p re ronfler toute la nuit 38a Je l ai entendu ronfler toute la nuit 38b Mon p re que j ai entendu ronfler toute la nuit a eu beaucoup de mal se lever ce matin 39 J ai envoy les enfants manger des hamburgers au Mc Donald s 39a Je les ai envoy s manger des hamburgers au Mc Donald s 39b Les enfants que j ai envoy s manger des hamburgers au Mc Donald s 40 J ai laiss ma fille renoncer t moigner 40a Ma fille je l ai laiss e renoncer t moigner 40b C est ma fill
435. rapport 71ka Ilxi incombe Pierre de xifinir ce rapport 71kb Ilxi incombe Pierre de xfinir ce rapport 73h Ilxi est difficile im possible n cessaire utile pour Jean de contenter son employeur 73ha Ilxi est difficile im possible n cessaire utile pour Jean de xicontenter son employeur 73hb Ilx est difficile im possible n cessaire utile pour Jean de xcontenter son employeur Pour ce qui est du contr le de l infinitif dans les structures Vinf V PREP SN2 en revanche nous ne partageons pas l id e commun ment admise que SN2 serait le contr leur de Vinf que le pr dicat soit de type verbal 69h 84 ou adjectival 85 89 69h Travailler en co te Marie BASCHUNG 1991 92 70h Travailler r pugne Jean BASCHUNG 1991 92 711 Finir ce rapport incombe Pierre BASCHUNG 1991 92 78 2Faire cela d passe les intentions de Jean BASCHUNG 1991 92 79 Faire cela est du ressort de Jean BASCHUNG 1991 92 80 2Devoir faire cela pend au nez de Jean BASCHUNG 1991 92 81 2Devoir faire cela en co te l orgueil de Jean BASCHUNG 1991 92 82 Travailler ennuie Marie BASCHUNG 1991 28 83 sr PRO Prendre le train a sy ennuy Jeani LAENZLINGER 2003 227 84 couter tes j r miades me fatigue CHOI JONIN amp DELHAY 2002 244 85 Contenter Jean est difficile possible pour Marie BASCHUNG 1991 92 86 Voir ce film est triste
436. rd blanche et douce puis noire et violente elle allait s emparer de moi quand mon ange gardien est venu me sauver la derni re seconde 52a Je me suis donn e la neige dans le jardin je me suis couch e sous elle et elle a lev une cath drale autour de moi j ai r alis remarqu constat compris la neige construire lentement les murs puis 252 En allemand il semble que an puisse commuter avec nach les deux pr positions demandant le datif Nach dem was du geantwortet hast habe ich sofort gesehen dass du bose bist 26 En allemand Ich sehe an Ihrer Antwort Betonung Frage dass Sie mich nicht ernst nehmen 261 M me constat pour l allemand Ich sehe ein me rends compte bemerke remarque stelle fest constate werde mir bewusst prends conscience verstehe comprends schliesse daraus en conclus d duis an Ihrer Antwort Betonung Frage dass Sie mich nicht ernst nehmen 174 9 La porte du bureau de l norme Omochi s ouvrit et j entendis la voix de l inf me qui me hurlait Qu est ce que vous fichez l On ne vous paie pas pour trainer dans les couloirs 9a La porte du bureau de l norme Omochi s ouvrit et je r alisai constatai compris la voix de l inf me qui me hurlait Qu est ce que vous fichez l On ne vous paie pas pour trainer dans les couloirs 5 2 3 Le sujet de perception r alise ce qui se passe Le troisi me argument pour appuyer l hypoth se qu
437. rder sentir voir apr s emp cher envoyer faire laisser mener et apr s voici J ai fait taire les lois et g mir l innocence Racine Il aper ut Emma p lir Flaubert 11 41 28 Je ramenai la conversation sur des sujets que je savais l int resser B Constant Conclusion Pour GREVISSE 1961 deux crit res de reconnaissance d finissent la proposition infinitive d une part la r solution de l infinitif en une forme personnelle d autre part la fonction de compl ment d objet direct de la s quence infinitive Le crit re du sujet propre est ainsi abandonn 2 2 2 Translation d un verbe tens en substantif TESNI RE 1965 417 438 conform ment au propos de BALLY 1950 184 postule que le verbe transf r en substantif quand la translation est marqu e est l infinitif p 417 Autrement dit tout infinitif quels que soient son r le sa fonction ou sa position dans la phrase r sulte d un transfert de la cat gorie du verbe celle du nom commun Dans la terminologie de l auteur l infinitif est verbe par le transf rende mot tel qu il se pr sente avant d avoir subi la translation dont il proc de et substantif par le transf r mot qui a subi une translation auquel il aboutit Ce transfert cat goriel est rendu possible par Pinfinitif jouant le r le de translatif mot vide ayant pour fonction de transformer la cat gorie des mots pleins Pour TESNI RE
438. re 19 de l objet secondaire 20 ou du r gime pr positionnel 21 19 Il m entend parler 20 Il leur fait faire leurs devoirs 21 Je l ai entendu raconter par lui MOIGNET 1973 conclut qu il y a un paradoxe linguistique parler de sujet l o le cas sujet est pr cis ment inexprimable la fonction sujet est une forme et cette forme se d termine par un certain rapport avec une autre forme qui est le verbe personnel p 123 Un autre argument que MOIGNET 1973 utilise contre la notion de sujet propre est que parfois l objet nominal peut passer du rang d objet primaire celui d objet secondaire p 128 22 Je l ai entendue raconter cette histoire 22a Je lui ai entendu raconter cette histoire Et l auteur de conclure le d calage de l objet primaire l objet secondaire se comprendrait il s il s agissait d un sujet de l infinitif p 129 Contre cette remarque de MOIGNET 1973 23 L impossibilit de cette r ponse prouve que le sujet r tablir n est pas cor f rentiellement li celui de Vo 133 nous souhaitons avancer quelques arguments D abord si le d calage de l objet primaire l objet secondaire remet en cause la notion de sujet propre dans 22a cela implique que lui n est pas le sujet logique de voir ce film dans 23a 23 Pierre je l ai fait voir ce film d j trois fois 23a Pierre je lui ai fait voir ce film d
439. re ob ir mon fils sa m re J ai vu Pierre ob ir sa m re ob ir Pierre sa m re Je l ai vu ob ir sa m re Pierre que j ai vu ob ir sa m re Je regarde mon fils crire une lettre crire mon fils une lettre Je regarde mon fils crire Jacques crire mon fils Jacques Je regarde mon fils crire crire mon fils Je regarde Pierre crire une lettre crire Pierre une lettre Je regarde Pierre crire Jacques crire Pierre Jacques Je regarde Pierre crire crire Pierre Je le regarde crire une lettre Jacques Pierre que je regarde crire une lettre Jacques J ai entendu cette l ve parler de Paul parler cette l ve de Paul J ai entendu cette l ve parler Isabelle parler cette l ve Isabelle J ai entendu cette l ve parler parler cette l ve J ai entendu Nathalie parler de Paul parler Nathalie de Paul J ai entendu Nathalie parler Isabelle parler Nathalie Isabelle J ai entendu Nathalie parler parler Nathalie Je l ai entendue parler de Paul Isabelle Nathalie que j ai entendue parler de Paul Isabelle M me remarque quand le sujet interpr tatif de l infinitif a la forme d un objet direct ou d un compl ment d agent I fait son fils r viser tous les soirs Il a fait par ses enfants laver sa voiture En emploi absolu de l un des compl ments d objet ou des deux 33 Ibidem
440. re chahuter ce sont en principe les cris des l ves qui sont per us et pas le professeur lui m me M me remarque pour la RCP J entends le professeur qui se fait chahuter MULLER 1995 gt J entends le professeur 202 43b Je mai pas vu la for t certes mais je l ai vue qui br lait 43c M me si je n ai pas vu la for t je l ai tout de m me vue qui br lait 44 F entends le professeur qui se fait chahuter MULLER 1995 44a J entends le professeur qui se fait chahuter quoique bien que je ne l entende pas lui directement 44b Je n entends pas le professeur directement certes mais je l entends qui se fait chahuter 44c M me si je n entends pas le professeur directement je l entends tout de m me qui se fait chahuter Le fait que les CRPD contenant une ICP tant t impliquent tant t n impliquent pas la perception de SN2 constitue une particularit qui oppose cette fois ci l infinitif des ICP la fois aux pr dicats de l objet compl tifs et aux amalgam s En effet si la structure des premiers n implique jamais SN1 V SN2 45 celle des seconds l implique en revanche toujours 46 45 Robert estime trouve croit juge dit cet auteur inint ressant gt Robert estime trouve croit juge dit cet auteur 46 Dominique a achet repeint command son crosscar en jaune Dominique a achet repeint command son crosscar 6 2 2 6 Restrictions s lectionnelles Nous avons d
441. relative pr dicative syntagme propositionnel que le mot subordonnant a pour but de d limiter et d int grer dans la compl mentation du verbe recteur Contrairement au pronom relatif le compl menteur que n a ni r le syntaxique ni r le s mantique ce qui signifie qu il n occupe aucune fonction dans la subordonn e pas plus que dans la principale d ailleurs et qu il ne poss de pas d ant c dent Introduits par que les l ments de la compl tive n ont pas d autonomie les uns par rapport aux autres ils fonctionnent en coh sion et constituent une v ritable proposition syntaxique ce qui explique pourquoi le sujet ne peut plus tre s par de son pr dicat 11i Je l entends que aboie 11j Ce que j entends que aboie c est le chien 11k Qui est ce que j entends que aboie C est Le chien La concr tisation de la proposition logique en proposition syntaxique se manifeste par la d sinence du verbe conjugu qui marque l accord en personne avec son sujet 111 accord impos par la pr sence du compl menteur 11m 111 J entends que les chiens aboient 11m J entends que les chiens aboyer Plus rarement on utilise un signe de ponctuation marquant une pause plus ou moins accentu e 11c d comme si l on d construisait la structure complexe L option de la subordonn e circonstancielle 11e n est pas beaucoup utilis e la conjonction de subordination exprimant n c
442. rim J entends parler dans le couloir nos yeux l int r t de ces constructions infinitives r side dans le paradoxe sur lequel bute leur analyse et qui justifie qu on les r examine de plus pr s D un c t l analyse syntaxique indique que le sujet interpr tatif de l infinitif fonctionne comme le compl ment d objet direct du verbe recteur l infinitif occupant du coup dans la compl mentation de ce verbe une position non pr vue par son sch ma actanciel D un autre c t l analyse s mantico logique montre que la construction infinitive forme une unit argumentale propositionnelle Ainsi la s quence SN2 Vinf ne pr sente pas au niveau syntaxique l unit qui est la sienne au niveau interpr tatif D ou la question qui guidera notre travail SN2 est il vraiment le compl ment d objet direct de V Jusqu a aujourd hui au moins quatre grandes th ories syntaxiques ont accord un statut actanciel et fonctionnel diff rent l infinitif des constructions infinitives r gies par un verbe de perception La grammaire g n rative transformationnelle et la grammaire distributionnelle transformationnelle l ont consid r comme le r sultat fonctionnellement inexploitable de la r duction d une compl tive En syntaxe non transformationnelle la solution la plus r pandue consiste analyser l infinitif comme un deuxi me compl ment d objet direct de V Les deux autres solutions plus isol es font
443. roposition verbe tens p 127 27 La voiture arrive Pierre le voit 27a Pierre le voit la voiture arriver 27b La voiture arriver Pierre le voit Pour MOIGNET 1973 P chec de 27a b s explique par le fait que le peut repr senter un ensemble organique d fini en langue par un syst me d incidence du type sujet lt verbe mais non par toute esp ce de rencontre d un syntagme nominal et d un syntagme verbal p 127 Par expression ensemble organique nous comprenons que pour pouvoir constituer une proposition de type syntaxique il faudrait que l infinitif et son sujet interpr tatif soient suffisamment soud s pour former un bloc i e un syntagme sup rieur Notons que le niveau de d structuration de la s quence infinitive dont parle MOIGNET 1973 peut tre mis en vidence par d autres tests comme le questionnement 28a b le clivage 28c d ou le semi clivage 28e f 28 Elle a entendu son mari rentrer tard 28a Qui a t elle entendu rentrer tard Son mari 28b Qu a t elle entendu Son mari rentrer tard 28c C est son mari qu elle a entendu rentrer tard 28d C est son mari rentrer tard qu elle a entendu 28e Celui qu elle a entendu rentrer tard c est son mari 28f Ce qu elle a entendu c est son mari rentrer tard 135 3 1 4 L infinitif n a pas d incidence externe la causation Dans son approche guillaumienne MOIGNET 19
444. rse Emile Zola La Faute de l Abb Mouret http www diplomatie gouv fr fr IMG rtf mouret rtf J aimerais savoir si ce site est s rieux car c est la premi re fois que j en entends parler Merci d avance Oula oula Pour le moment les gens que j ai vus donner leur avis avaient l air tr s satisfaits de ce magasin donc je pense que tu peux tenter le coup http forum hardware ft hardwarefr MiniPCPortablesPDA VPC discounteo serieux sujet 21684 1 htm Basilic L zard assez grand qui comme son cousin Plumifrons a t vu courir sur l eau Il est brun avec des bandes fonc es sur le dos attirant c t couleurs que le Plumifrons http www jungleshop fr rubrique php3 id_rubrique 2 L crivain Harold Wilkins crivit en 1954 dans son livre Les Soucoupes volantes attaquent Flying saucers On The Attack propos du crash de Mantell Le jour du crash a environ 17h00 un compte rendu d un terrain d aviation de Columbus en Ohio fut transmis selon lequel un disque brillant glowing a t vu voler a toute allure dans le ciel une vitesse estim e de 900 km l heure Il tait blanc et orange et d gageait cinq fois plus de gaz d chappements que sa longueur la tra n e de fum e tait cinq fois plus longue que l engin http membres lycos fr haurrio thetruth chronol htm D ailleurs au cours de notre passage sur le terrain nous avons pu observer et capturer quelques individus de Mantella betsi
445. s 5 1 avant de la d fendre sous 5 2 et d en expliquer la cause probable sous 5 3 Pour mener bien ce travail nous adopterons une d marche comparative les propri t s s mantiques et syntaxiques qui caract risent la structure que P seront syst matiquement relev es et tudi es par rapport celles de l ICP dans les m mes conditions d emploi Notre objectif est ainsi de montrer que l ICP et que P sont deux constructions non pas quivalentes mais compl mentaires et que c est en r alit la fa on dont V perception les sous cat gorise qui les dote respectivement de propri t s caract ristiques et les oppose tant s mantiquement que syntaxiquement 5 1 Perception indirecte ou pist mique Une des plus importantes propri t s de l ICP est certainement le mode de perception qui la caract rise Soit un temps T et un espace E o un v nement se produit dans la r alit Dans un premier cas de figure l existence de l v nement stimule sensoriellement un individu qui per oit alors l v nement par le ou les sens sollicit s le percevant tant ainsi engag comme malgr lui dans un processus spontan et incontr l de perception d une image ou d une sensation an experiencer is an individual that perceives something with his eyes in an uncontrolled and spontaneous process and that gives an interpretation to the image perceived SCHEPPING 1985 137 tel est le cas pour les verbes voir 5
446. s an individual in the larger sense that is a state of affairs in which individuals in the strict sense are involved that have properties just mentioned SCHEPPING 1985 137 La qualification non m di e par une activit cognitive est prendre de fa on nuanc e car comme l ont bien montr les psychologues cognitivistes toute perception est d pendante de notre connaissance du monde Celle ci influe consid rablement sur ce que l on per oit directement Il nous semble cependant possible de distinguer les effets top down quasi automatiques li s la perception directe des processus inf rentiels impliqu s dans ce que nous appelons ici la perception indirecte MILLER amp LOWREY 2003 140 note 8 25 ve 171 4a Obwohl er sie nicht tanzen sieht sieht Fritz dass die ber hmte sowjetische Primaballerina tanzt 4b Fritz sieht dass die ber hmte sowjetische Primaballerina morgen tanzt 2 M me remarque chez RIZZI 1992 a partir des exemples Ho visto che Gianni ha lavato la macchina I saw that Gianni washed the car et Ho visto Gianni lavare la macchina I saw Gianni wash the car the latter expresses direct perception in the sense that it would be false if I didn t actually see Gianni involved in a car washing event There is no such implication in the former for instance it could be true if I didn t witness any car washing event nor see Gianni but realized in a more indirect
447. s au mode personnel correspondant sauf qu il pr sente l id e verbale en soi et doit s appuyer sur un contexte linguistique ou situationnel pour prendre sa valeur temporelle RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 335 Le fran ais compte trois possibilit s l infinitive l interrogative indirecte et la relative J entends siffler le train Elle ne sait plus quoi inventer Elle cherche une salle o f ter son anniversaire L infinitif et le semi auxiliaire s agglutinent pour former le noyau du groupe verbal d une p riphrase modale ou aspectuelle l auxiliaire marque le mode le temps la personne et donne les indications aspectuelles ou modales l infinitif porte l essentiel du sens verbal tat ou processus et s lectionne le sujet et les compl ments la diff rence des verbes pleins les semi auxiliaires sont transparents s mantiquement DELAVEAU amp KERLEROUX 1985 41 23 Nous observons aussi d un point de vue morphosyntaxique que les PSI ne sont pas introduites par un l ment subordonnant faisant office de compl menteur Elle a emmen les enfants voir un film au cin ma contrairement aux interrogatives indirectes l s se demandent quoi se dire et aux relatives Je cherche une salle o f ter mon anniversaire les outils interrogatif et relatif quoi et o occupent respectivement la fonction de compl ment d objet direct de dire et de compl ment circonstanciel de lieu de f ter
448. s auteurs incluent dans la liste les verbes d opinion et de d claration comme croire penser dire affirmer pr tendre savoir esp rer et expliquent que la construction obtenue en 15 r sulte d une strat gie d vitement de la structure ench ss e correspondante 15a 15 La fille que je croyais tre ta s ur 15a La fille dont je croyais qu elle tait ta s ur La PSI se d ploie ainsi l int rieur de la relative le pronom relatif fonctionnant s mantiquement comme sujet interpr tatif de l infinitif 15b mais syntaxiquement comme compl ment d objet direct du verbe principal 15c 15b La fille que je croyais 2 tre ta s ur 15c La fille qui dont que je croyais tre ta s ur R r 20 Parfois nous trouvons mentionn s les verbes causatifs de mouvement comme envoyer emmener mener conduire amener 16 J ai envoy mon fils s informer Quelques auteurs proposent galement le verbe emp cher mais sans expliquer pourquoi ni donner d exemple l appui Enfin la plupart des auteurs int grent dans la liste faire et laisser qui sont les verbes les plus cit s apr s ceux de perception 17 J ai fait entrer les tudiants 18 Laissez passer la voiture Notons que VARGAS 1995 et POUGEOISE 1998 excluent faire alors qu ils acceptent laisser sans toutefois s en expliquer Conclusion Dans les grammaires qui reconnaissent l existence de la PSI s
449. s cas de figure nous pouvons toujours trouver au moins une situation possible o malgr la concomitance de que P et de V l exemple rel ve n cessairement d une perception indirecte ou du moins d un constat intellectuel Pour ce faire nous formulons une nouvelle hypoth se le conclusion indicator permettant un exp rient donn d en conclure qu un certain tat de choses existe peut tre la perception de l v nement concern elle m me Soit en effet 17 Tu vois que la voiture d marre Soit les circonstances suivantes i Pierre et Dani le ont un fils Jo 11 Jo veut emprunter la voiture de ses parents iii Pierre refuse en pr textant qu elle ne d marre plus iv un moment donn Pierre et Dani le se rendent au garage v au garage Dani le dit 17 Pierre Ainsi partir de 17 il nous semble que deux reconstitutions au moins sont possibles Premi rement en arrivant dans le garage Pierre et Dani le constatent que la voiture n y est plus l absence de la voiture cumul e au fait que Jo avait demand ses parents s il pouvait la leur emprunter est prise comme un indice que contrairement l affirmation de Pierre la voiture d marre Mais cette interpr tation ne r sout pas le paradoxe pr c dent Deuxi mement en arrivant dans le garage Pierre et Dani le voient un v nement tel que Jo qui est au volant de la voiture la fait d marrer et s enfuit avec
450. s de libres que d actants programm s par la valence de l infinitif en l occurrence trois Or le sujet syntaxique de la phrase occupant d j une position actancielle il n en reste que deux combler soit une de moins que le nombre pr vu par la valence de dire Mais doit tre respect galement le r le de chaque actant programm par l infinitif Soit hfd Vous lui lui faites dire L agrammaticalit de hfd ne provient pas du nombre d actants pronominalis s mais du cumul fonctionnel de deux actants compl tifs pr positionnels alors que l infinitif attend au moins un objet direct probl me qui ne se pose pas dans Vous le lui faites dire Vous lui en faites parler Conclusion Le sujet interpr tatif de l infinitif se pronominalise toujours sous la forme de l objet premier du verbe principal si ce dernier n est pas faire dans le cas contraire il prend la forme de l objet premier si l infinitif ne r git pas de compl ment d objet direct et celle de l objet second si l infinitif en r git un Les compl ments d objet de l infinitif se cliticisent sur leur pivot si le verbe principal n est pas faire dans le cas contraire les clitiques de l infinitif remontent avant le bloc verbal faire infinitif mais seulement un des objets d un infinitif bitransitif peut tre pronominalis Le plus souvent l ordre des clitiques objets d pend du rang de celui qui repr sente l objet second de
451. s des exemples J expected a specialist to examine John I expected John to be examined by a specialist et RADFORD 1975 54 apr s lui A putative semantic property of SUBJECT RAISING predicates is that they apparently preserve synonymy under passivization MILLER amp LOWREY 2003 161 reprennent ce constat a partir des exemples John expects Mary to examine Peter et John expects Peter to be examined by Mary il n y a aucune relation s mantique directe entre expect et le SN qui le suit expect a un seul argument phrastique dont la d notation est identique qu il soit actif ou passif Or cela ne peut tre que si le SN compl tif n entretient pas de rapport s mantique privil gi avec V d ailleurs comme pr c demment pour les pr dicats sym triques la synonymie relative et l quivalence logique de la paire d exemples 17 18 ressortent d autant mieux quand on la compare la paire 19 20 o V est un pr dicat trois arguments 19 J ai persuad un sp cialiste d examiner John 20 J ai persuad John de se faire examiner par un sp cialiste Dans les deux cas en effet le sujet du verbe ench ss est galement interpr t comme d tenant le r le patient de l objet de persuade Par cons quent le patient de la persuasion n est pas le m me dans les deux cas et les conditions de v rit sont diff rentes MILLER amp LOWREY 2003 161 Conclusion Le fait que l
452. s diff rentes pour afin de V Q sont des P compl ments alors que V Q est un V compl ment GROSS 1968 76 179 Pour Afin de voir sa m re Jean est mont sur Strasbourg 179a Voir sa m re Jean est mont sur Strasbourg 100 180 Jean est mont sur Strasbourg pour afin de ne plus voir sa m re 180a Jean est mont sur Strasbourg ne plus voir sa m re Vo n est pas un verbe de mouvement Normalement l infinitif n est pas pronominalisable 181a 182a 183a sauf ventuellement par z ro 181b 182b 183b 181 Jules a failli manquer son train 18la Jules l a failli 181b Oui ila failli 182 Oseras tu poser la question 182a L oseras tu 182b Non je n oserai pas 183 Ton fils sait il nager 183a Oui il le sait 183b Oui il sait Cependant il est souvent possible de commuter l infinitif avec l expression vicaire le faire 184 Je peux plonger cinquante m tres en apn e 184a Je peux le faire faire a Si Peffacement de l infinitif en contexte est souvent possible sans entra ner l agrammaticalit de la phrase ce n est toutefois pas le cas apr s tous les Vo 185 Jules doit venir huit heures 185a Jules doit 186 Pierre para t semble s int resser au sport 186a Pierre parait semble Contrairement ce qui se produit quand Vo Vm l insertion de pour devant l infinitif est impossible 185b
453. s en emploi verbal 29a On entendait aller et venir dans l enfer Hugo L effacement du sujet interpr tatif de l infinitif est envisageable avant tout si le sens lexical du verbe principal le permet 29b Je vois regarde marcher dans le jardin Enfin quand le sujet n est pas exprim c est qu il renvoie un r f rent ind fini ou mentionn dans le cotexte 30 Quand il est exprim le sujet se place parfois apr s l infinitif condition que ce dernier ne r gisse pas de compl ment d objet 19a J entends les oiseaux chanter leur air favori 19b J entends chanter leur air favori les oiseaux 19c J entends chanter les oiseaux leur air favori Le sujet interpr tatif de l infinitif lui sera cependant toujours postpos apr s faire On parle alors de sujet effac z ro absent non r alis ou encore elliptique 2 Les exemples 29 31 sont de LEEMAN BOUIX 1994 L exemple 30 nous para t plus probl matique que les exemples 29 31 le verbe vicaire faire rempla ant la PSI correspondante Ses enfants crient et il les laisse crier le sujet interpr tatif de l infinitif est donc tout de m me un peu l comme en filigrane Si le groupe sujet de l infinitif tait plus long que celui constitu de l infinitif et de sa compl mentation l exemple serait plus acceptable J entends chanter leur air favori les oiseaux du printemps arriv Cela se trouve notamme
454. s exemples suivants de SCHEPPING 1985 p 139 3 Fritz sieht die ber hmte sowjetische Primaballerina tanzen 4 Fritz sieht dass die ber hmte sowjetische Primaballerina tanzt Pour que la proposition 3 soit vraie il faut que les propositions d crivant les v nements el tel que el Tanzen x avec x die ber hmte sowjetische Primaballerina et e2 tel que e2 Sehen x y avec x Fritz et y el soient galement vraies et que el et e2 se produisent simultan ment i e au m me temps T for the sentence to be true Fritz has to attend the dancing performance of the ballerina SCHEPPING 1985 139 En effet 3a Fritz sieht die ber hmte sowjetische Primaballerina tanzen obwohl sie nicht tanzt 3b Heute sieht Fritz die ber hmte sowjetische Primaballerina gestern tanzen La proposition 4 en revanche is also true in the case that Fritz sees a poster announcing the performance SCHEPPING 1985 139 252 Nous n envisageons volontairement ici que les cas de figure o l objet de perception est un v nement parce que l ICP et d une certaine fa on la RCP engagent intrins quement la perception de ce type d objet cf Chapitre 4 Cela dit apr s un verbe de perception quel qu il soit l objet de perception peut tr s bien n tre qu une entit an object is an individual in the strict sense that has visible properties and is directly seen by an experiencer or agent or it i
455. s forcent toujours leur enfant finir son assiette Chez TESNI RE 1965 il est particuli rement int ressant d observer que l exemple 33a est analys comme l exemple 33 En effet les deux infinitives constituent pour l auteur le second actant d un pivot divalent l infinitif est galement susceptible d assumer tout comme un substantif le r le de second actant p 426 Et c est certainement l le seul point commun que le cadre th orique de l auteur entretient avec la grammaire traditionnelle la s quence infinitive r gie par un verbe de perception est transf r e tout enti re en substantif en somme comme un seul bloc comme une seule unit syntagmatique Ainsi la deuxi me pr dication verbe tens dans 35 peut occuper une position nominale dans la compl mentation du verbe recteur gr ce Pinfinitif le translatif qui la translate en substantif dans 35a 35 Alfred regardait les danseurs valsaient 115 Pour la grammaire traditionnelle il s agit d un infinitif nominal occupant la fonction de compl ment d objet direct du verbe principal Dans l architecture SN1 V Vinf condition que le verbe principal ne soit pas un verbe de perception le sujet s mantique de l infinitif est contr l par le sujet syntaxique de la phrase l infinitif n tant pas en mesure d exprimer la notion de personne si le prime actant d une proposition infinitive n est pas expr
456. s que c est pr cis ment l l ment dont on cherche prouver le statut d actant compl tif C est donc ce dernier type de manipulations syntaxiques que nous allons exploiter maintenant pour prouver que l infinitif n a pas le statut qu on lui pr te dans la compl mentation de V 191 Nous partons d un CRPD a ICP 28 dans lequel nous ne faisons que commuter le verbe de perception avec un verbe comme obliger pousser forcer ou contraindre 28 Je filai sans demander mon reste jusqu au d barras dont je poss dais la clef et revins en courant de mes jambes flageolantes les bras charg s de rouleaux Monsieur Omochi me regarda les placer me hurla quelque chose qui ne devait pas tre un compliment me jeta dehors et s isola dans le cabinet ainsi pourvu 28a Monsieur Omochi m obligea poussa for a contraignit les placer me hurla quelque chose qui ne devait pas tre un compliment me jeta dehors et s isola dans le cabinet ainsi pourvu A partir de 28a nous constatons que l infinitif s installe positivement dans les quatre dispositifs syntaxiques caract ristiques de la fonction d actant compl tif second soit la pronominalisation g n ralis e 28b la commutation de l infinitif par une compl tive cor f rentielle SN2 28c le questionnement de l infinitif 28d et son semi clivage 28e 28b Monsieur Omochi m y obligea me hurla quelque chose qui ne devait pas tre un compliment me
457. s sous jacents il s agit de savoir comment engendrer transformationnellement toute une classe de phrases complexes qui en d pit de grandes diff rences formelles ont ceci de commun qu elles comportent une phrase ench ss e dans une autre titre de compl tive objet direct En essayant de r soudre ce probl me on sera amen introduire plusieurs transformations qui op rent dans un ordre strictement d termin RUWET 1970 288 Quatre principales questions se sont pos es alors BI Les pr dicats Equi ont la propri t suivante toute position syntaxique a un correspondant s mantique i e que tous les constituants syntaxiques sont des arguments s mantiques Les pr dicats Raising ne pr sentent pas ce parall lisme la position syntaxique occup e par un constituant ne correspond pas n cessairement un argument s mantique BASCHUNG 1991 61 L auteur reprend la terminologie chomskyenne pour opposer commod ment les deux classes de pr dicats sans pr supposer pour autant les analyses qui en sont l origine 132 T s agit de la version standard de la GGT cf notamment CHOMSKY 1969 1971 Dans le cadre th orique de la grammaire g n rative et transformationnelle tel qu il a t expos par Noam Chomsky le domaine syntaxique est organis en deux composantes d une part la composante syntagmatique qui forme un ensemble de r gles de r critures engendrant des structures abstrait
458. s verbes soit on consid re que ces verbes sous cat gorisent non pas la projection SC mais directement la projection SI LAENZLINGER 2003 85 86 Conclusion De ce qui pr c de nous retiendrons ces quatre points d abord en tant que SD non lexical i e n ayant pas de matrice phon tique PRO ne peut pas recevoir de Cas morphologique ensuite ayant pour t te la flexion non conjugu e donc non gouvernante des phrases infinitives PRO ne peut pas non plus recevoir de Cas abstrait d ailleurs le plus souvent une barri re de type projection maximale se dresse structuralement entre V et PRO malgr la configuration de m commande qui les lie enfin certaines constructions comme les PSI ne sont pas bloqu es par l effet de barri re de SC et permettent V d assigner directement leur SD sujet le Cas Accusatif PCS Dans le cas de PRO et marginalement dans le cas d autres anaphores il suffit que l ant c dent soit un l ment de la structure argumentale de la proposition CHOMSKY 1991 140 Pour les g n rativistes deux cas de figure sont distinguer le contr le arbitraire et les contr les que BASCHUNG 1991 appelle respectivement contr le non obligatoire et contr le obligatoire Avec PC8 c est la deuxi me situation que CHOMSKY 1991 fait allusion Sont donc exclus de PC8 les cas o PRO prend une valeur r f rentielle g n rique quelle que soit la fonction occup e par l in
459. sa composition soud e le r le morphosyntaxique du compl menteur tant pr cis ment de d marquer de d limiter la proposition qu il introduit r le d marcatif et de lui assurer une coh sion syntaxique suffisante pour l ench sser dans une position normalement r serv e au syntagme nominal r le int gratif Par cons quent nous pouvons consid rer que les exemples 49 51 sont construits partir de pr dicats RAISING trois places syntaxiques et deux places s mantiques ce qui justifie la transformation RAISING TO OBJECT que nous explicitons ici 49g Jean entend quelque chose 49h Marie chante 491 Jean entend que Marie chante 49j Jean entend Marie chanter 128 Au niveau communicatif ce type de phrase est par exemple envisageable comme r ponse une question du type Qui V qui M me remarque pour 50e 51a Une propri t essentielle des verbes de perception est qu ils n admettent jamais un SN2 en m me temps qu une compl tive On n a pas en effet Jean entend Marie qu elle chante Jean voit a Marie qu elle cueille des fleurs Jean observe Marie qu elle dessine BASCHUNG 1991 75 149 54 La transformation Tou ench sse 49h dans 49g via la position de SN2 et donne 491 L exemple 49j quant a lui ne devrait pas tre envisageable puisque la r duction de la compl tive de 491 par Tinfinitis n est cens e se produire que si SN2 est cor f rent SN
460. se 69 dont l encodage s mantique serait 69a 69 Pai vu Louis envoyer la balle son co quipier 69a Voir je Envoyer Louis la balle son co quipier L hypoth se que nous avons d fendue au niveau s mantique de l analyse des ICP est que la s quence SN2 Vinf n est pas sous cat goris e comme PF par V mais comme PNF L id e qui a t d velopp e est plus pr cis ment que l ICP ne constitue qu une pseudo proposition en tant que pr dication elle forme une base propositionnelle logique mais qui ne poss de pas la plupart des propri t s caract ristiques de la cat gorie des PF Pour appuyer cette hypoth se nous avons montr que l ICP n a pas l autonomie s mantique 5 3 1 et morphosyntaxique 5 3 2 qui caract rise la proposition canonique S mantiquement trois arguments prouvent la d pendance de l ICP le temps de l infinitif est n cessairement align sur celui de V 5 2 4 2 il y a de fortes contraintes s mantiques sur la pr sence de verbes non dynamiques dans l ICP 5 2 5 et la valeur de v rit de l ICP n est pas ind pendante de celle de la principale 5 3 1 En rapport avec cette derni re contrainte nous avons galement vu que l information v hicul e dans un CRPD contenant une ICP est double le destinataire tant simultan ment inform de l existence d un v nement et de la perception visuelle auditive ou sensitive qu en a eu un percevant donn ce qu
461. se incombe Pierre 72f Quelque chose entre dans les intentions de Paul 73f Quelque chose est difficile im possible n cessaire utile pour Jean 69g Il en co te Marie quelque chose 70g Il r pugne Jean quelque chose 71j Il incombe Pierre quelque chose 72g Il entre dans les intentions de Paul quelque chose 73g Il est difficile im possible n cessaire utile pour Jean quelque chose Nous pourrions ainsi consid rer l impersonnel comme une transformation post rieure Tou Mais il faudrait alors consid rer comme une exception le cas de sembler o l impersonnel est premier Le dernier argument que nous avan ons contre l hypoth se EQUI RTS est qu il n y a pas de construction impersonnelle alternative pour les structures Vinf V SN2 o SN2 n est pas pr positionnel 76 Manger trop sucr tue les diab tiques 76a Il tue les diab tiques de manger trop sucr 77 Rouler sportivement use pr matur ment les pneus 77a Il use pr matur ment les pneus de rouler sportivement Dans ce cas de figure en effet nous sommes contraint de postuler que Vinf occupe sa position originelle aucune op ration RAISING n tant envisageable Or fondamentalement c est seulement l absence de pr position devant SN2 dans 76 77 qui oppose ces structures celles de 69 73 ce que nous pouvons r sumer par un encodage unique Vinf V PREP SN2 Conclusion Il nous semble
462. sentis m ont sembl int ress s par le produit 14b Ton costume trop large qu il t a taill est bon jeter 89b Comprenez moi Professeur vous dire que du mal de Blatek que je connais depuis des ann es et que je n ai jamais entendu je vous entends aujourd hui le porter aux nues 195 6 2 1 3 Questionnement de SN2 Comme sa cliticisation et sa relativisation le questionnement du compl ment d objet direct de V laisse X en position post verbale 15a 16a 85a 15 On a d clar le vainqueur du tour de France positif aux hormones de croissance 16 Jean a bu son caf trop chaud RIEGEL 1996 193 85 J ai de l amiti pour vous je ne pouvais plus supporter de vous voir vivre un tel enfer 15a Qui a t on d clar positif aux hormones de croissance 16a Qu est ce qu il a bu trop chaud Jean 85a Qui est ce que vous ne pouviez plus supporter de voir vivre un tel enfer Nous l avons d j mentionn 4 1 2 2 dans le cadre d un CRPD le questionnement de l ICP par Qu est ce que SNI V est envisageable 85b m me si r pondre par une ICP ne l est pas 85b Qu est ce que vous ne pouviez plus supporter de voir Vous vivre un tel enfer 6 2 1 4 Clivage de SN2 Comme les manipulations pr c dentes le clivage du compl ment d objet direct de V laisse l l ment X en position post verbale 17 Son je m en foutisme me rendra fou 18 Je voyais J imagi
463. si N2 N 384a leur compl ment nominal et leur sujet en m me temps soit si N2 N No 384b ou leur sujet uniquement soit si N2 No 384c 384 Cette ann e Marianne a propos Dominique de 2 21r server la semaine de ski hors vacances scolaires 384a Cette ann e Marianne a propos Dominique qu il r serve la semaine de ski hors vacances scolaires 384b Cette ann e Marianne a propos 4 Dominique qu ils r servent la semaine de ski hors vacances scolaires 384c Cette ann e Marianne a propos Dominique qu elle r serve la semaine de ski hors vacances scolaires Un troisi me type de Vo permet la r duction de la compl tive quand son sujet est cor f rent leur compl ment nominal soit si N2 N 385a ou leur compl ment nominal et leur sujet en m me temps soit si N2 N No 385b 385 V ronique a sugg r Fabrice de 2 1 2 boire moins de caf 385a V ronique a sugg r Fabrice qu il boive moins de caf 385b V ronique a sugg r Fabrice qu ils boivent moins de caf 385c V ronique a sugg r Fabrice qu elle boive moins de caf Parmi les Vo de ces constructions op ratrices dire est un cas particulier puisque la r duction facultative de la compl tive diff re selon que N2 No 386a ou que N2 N 387a 386 Jean m a dit qu il n y tait pas all finalement 386a Jean m a dit ne pas y tre all finalement
464. si l acide hypochloreux est en exc s Ce papier renferme des ions iodure I et de l amidon L acide hypochloreux HCIO oxyde les ions iodure I en diiode Iz ce qui colore en violet brun le papier 141a Le papier iodo amidonn permet de voir o quand pourquoi l acide hypochloreux est en exc s Enfin et par cons quent nous estimons comparativement que l impossibilit d un compl menteur dans le cadre de l ICP qu il s agisse de que 54c f ou d un mot interrogatif 54d g doit tre interpr t e comme une premi re preuve que l ICP ne constitue pas une proposition achev e 54b Ses yeux cherch rent le visage de Mathieu Saladin elle le vit rire de bon c ur avec attendrissement 54c Ses yeux cherch rent le visage de Mathieu Saladin elle le vit que rire de bon c ur avec attendrissement 54d Ses yeux cherch rent le visage de Mathieu Saladin elle le vit si o quand pourquoi rire de bon cceur avec attendrissement 54e Ses yeux cherch rent son visage elle vit Mathieu Saladin rire de bon cceur avec attendrissement 54f Ses yeux cherch rent son visage elle vit que Mathieu Saladin rire de bon c ur avec attendrissement 54g Ses yeux cherch rent son visage elle vit si o quand pourquoi Mathieu Saladin rire de bon cceur avec attendrissement 281 ROCHETTE 1988 et LABELLE 1996 estiment que toutes les structures que P ne constituent pas des CP complets notamment celles r gies p
465. sition finale ind pendamment de SN2 qui occupe la fonction de compl ment d objet direct de V C est encore une diff rence notable puisque l infinitif des verbes de perception ne peut jamais tre r solu par une forme personnelle exprimant le but Jean entend Marie pour qu elle chante Jean voit Marie pour qu elle cueille des fleurs Jean observe Marie pour qu elle dessine Nous l avons d j vu en effet les principales possibilit s de r soudre l infinitif des verbes de perception par une forme personnelle sont la compl tive en que la relative pr dicative et la circonstancielle temporelle causale Nous retiendrons de cela que l infinitif des verbes causateurs de mouvement et celui des verbes de perception sont tous deux commutables avec des formes personnelles m me s ils ne le sont pas avec le m me type de formes personnelles cette ressemblance dissemblance ne nous permet donc pas de rapprocher plus les verbes causateurs de mouvement des pr dicats RAISING ou des pr dicats EQUI Toujours a priori il semble que contrairement l infinitif des verbes de perception l infinitif des verbes causateurs de mouvement est en distribution avec une s quence non propositionnelle et exclusivement pr positionnelle ind pendamment de SN2 qui occupe la fonction de compl ment d objet direct de V 60i Jean envoie Marie la boulangerie 157 Sans la pr position la phrase est agrammaticale M me remarqu
466. soutien nous les a laiss s refaire en colle 39d Les exercices que nous n avions pas compris en cours le professeur de soutien nous a laiss s les refaire en colle 39e Les exercices que nous n avions pas compris en cours le professeur de soutien nous les a vus entendus refaire en colle 39f Les exercices que nous n avions pas compris en cours le professeur de soutien nous a vus entendus les refaire en colle Or dans ce cas de figure la contrainte de localit portant sur le compl ment d objet direct de l infinitif conduit une impasse en effet si nous devons analyser seulement les infinitives de 39d f comme des propositions infinitives comment rendre compte de celles de 39c e Et si toutefois nous trouvions une autre analyse syntaxique pour ces derni res pourrions nous vraiment justifier l opposition de ces paires d infinitives uniquement sur le fait que le compl ment d objet direct de l infinitif se cliticise tant t sur son pivot tant t sur le verbe 47 principal Les auteurs qui mentionnent la contrainte de localit ne se prononcent pas sur ce probleme Conclusion Le crit re de reconnaissance des propositions infinitives propos par SLOCK 1925 et HADERMANN 2003 ne nous semble pas suffisamment probant La contrainte de localit portant sur le compl ment d objet direct de l infinitif d pend directement de la relation morphosyntaxique tablie entre le verbe recteur et l in
467. sque le sujet du verbe de la subordonn e est le m me que celui de la principale on peut transformer le verbe de la compl tive en un infinitif sans sujet exprim 420 ou circonstancielle a eu une amende parce qu il avait br l le feu gt Il a eu une amende pour avoir br l le feu lorsque le verbe de la proposition circonstancielle a le m me sujet que celui de la proposition principale la transformation infinitive est fr quente 421 ASLANIDES 2001 propose un traitement similaire RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 495 499 510 sq et MONNERET amp RIOUL 1999 227 243 S TOMASSONE 1998 VARGAS 1995 POPIN 1995 POUGEOISE 1998 DENIS amp SANCIER CHATEAU 2003 RIEGEL PELLAT amp RIOUL 2004 SCULFORT dir 1999 MOLINIE dir 1999 MONNERET amp RIOUL 1999 CHEVALIER BLANCHE BENVENISTE ARRIVE amp PEYTARD 2002 parlent cependant de propositions infinitives objets p 110 et r servent le statut de compl tives aux propositions objets introduites par que p 111 E proposition subordonn e occupe la fonction de compl ment d objet en l occurrence direct du verbe principal Et c est bien l le point de vue de la grammaire traditionnelle que nous allons maintenant d velopper en d tail 1 2 Les verbes introducteurs La grammaire traditionnelle consid re les verbes de perception comme les principaux recteurs de Propositions Subordonn es Infinitives d sormais PSI
468. ss s Puissent ils recevoir nos plus vifs remerciements pour nous avoir inculqu les principes fondamentaux de la recherche en linguistique Nous tenons assurer de notre profonde reconnaissance M le Professeur Georges KLEIBER qui nous a sugg r diverses r f rences bibliographiques en les accompagnant de ses pr cieux enseignements Les entrevues qu il nous a accord es nous ont toujours ouvert des perspectives Qu il soit sinc rement remerci aujourd hui pour le temps qu il nous a consacr hier travers lui nous remercions galement les membres de l quipe SCOLIA pour leur nergie dynamisante Nous remercions vivement Mme le Professeur Sylvianne R MI GIRAUD et M le Professeur Claude MULLER d avoir accept la double et sans doute lourde charge d valuer ce travail et d en tre les rapporteurs Nos remerciements les plus sinc res vont galement M le Professeur Michael SCHECKER Nos remerciements galement Rudolph SOCK pour son soutien moral de tous les moments ses conseils et ses encouragements pr cieux Nous lui savons gr de nous avoir transmis cette nergie bienfaisante travers lui c est toute son quipe que nous remercions pour son accueil et sa g n rosit Enfin un grand merci mon p re Robert Marianne Dominique Pierre Fabrice et Roland nos courageux relecteurs qui ont accept la charge laborieuse de traquer les coquilles SOMMAIRE Introduction 1 L LA PR
469. stion est cor f rent celui du verbe recteur Mais doit on pour autant consid rer que seul l exemple 12 contient une PSI alors que les architectures syntaxiques de 12 et de 12a sont rigoureusement identiques et que les infinitifs y ont la m me strat gie pr dicative i e prendre le compl ment d objet direct de Vo pour argument initial au niveau s mantico logique L auteur continue son argumentation en soulignant que parfois apr s un verbe de perception le sujet de l infinitif est ind termin et ne se traduit par aucun terme MOIGNET 1973 116 13 On a entendu crier D abord il nous para t exag r de dire que le sujet ind termin de l infinitif ne se traduit par aucun terme 13a Ona entendu quelqu un crier Ensuite le fait que le sujet de l infinitif ne soit pas exprim ne signifie pas que l infinitif n en r git pas un qui lui soit propre au niveau s mantico logique 14 Le Proviseur a entendu crier dans l escalier Pourquoi a t on cri dans l escalier 132 Pourquoi le proviseur a t il cri dans l escalier 22 Plus loin MOIGNET 1973 fait observer que la proposition infinitive ne peut jamais subsister comme proposition ind pendante Les oiseaux chanter Les enfants travailler Le chat manger le fromage Ma fille bridger D apr s l auteur cette impossibilit serait d j un argument suffisant p 122 En somme le fait que l
470. structions infinitives C est pourquoi il nous semble maintenant opportun de voir comment le liage formalise la notion d anaphore li e en y int grant le traitement de PRO le liage tant consid r comme la th orie qui tablit les relations de cor f rence entre l ments dans la phrase et qui conditionne la distribution des cat gories nominales noms pronoms anaphores LAENZLINGER 2003 277 79 Soit la d finition du liage de CHOMSKY 1991 Si deux expressions a et B sont coindic es et que a c commande f nous dirons qu a lie P ou que f est li e par a Une expression r f rante qui n est pas li e est dite libre La notion de liage est videmment tr s voisine de la notion d anaphore li e mais elle n en est pas synonyme Le liage est d fini par la c commande et l anaphore li e par la c commande obligatoire la notion chomskyenne de liage est donc moins restreinte que la notion reinhartienne d anaphore li e ZRIBI HERTZ 1996 105 Autrement dit si toute anaphore lige est une forme de liage toute forme de liage ne constitue pas une anaphore li e Soit 105 Pierre pense que quelqu un le photographiera 106 La s ur de Pierre2 lez photographiera 107 Pierre revient bient t Jez le photographierai Dans l exemple 105 il y a un liage au sens chomskyen du terme e et Pierre sont coindic s et Pierre c commande e mais pas une anaphore li e au sens reinhartien
471. sur le sujet dans l exemple suivant sugg re que le sujet g n rique est bien pr sent syntaxiquement pp 11 12 16 On n a jamais vu pro perdre sa cause avec autant d entrain LABELLE 1996 12 quoi l on ajoutera que le d terminant relationnel sa du compl ment d objet direct de l infinitif constitue une preuve suppl mentaire dans la mesure o il renvoie audit sujet C est pourquoi pour conclure nous postulons notamment la suite de RIZZI 1992 et de LABELLE 1996 que VICP est syntaxiquement une structure propositionnelle embryonnaire mi chemin entre le syntagme verbal VP et la PF 5 3 2 3 Gouvernement de SN2 Le dernier argument syntaxique que nous avan ons pour appuyer l hypoth se que la structure que P est sous cat goris e comme PF et que l ICP est sous cat goris e comme PNF est que SN2 est gouvern par V dans un cas celui de l ICP mais pas dans l autre Deux observations semblent en effet valider cette hypoth se le Cas et la cliticisation de SN2 d une part le positionnement de ne quand SN2 est n gatif d autre part Soit les exemples 17 18 et leur repr sentation structurale respective 17c 18c de RIZZI 1992 17 Vedo che Gianni lava la macchina p 41 186 17a I see that Gianni washes the car p 41 17b Je vois que Gianni lave la voiture 17c Vedo che Gianni lava la macchina p 42 18 Vedo Gianni lavare la macchina p 42 18a I se
472. t susceptible de se d placer dans les airs ou d tre d rob e par un voleur 29 1j Le gardien entendait le gardien aller et venir dans l enfer 1k Le gardien entendait le diable aller et venir dans l enfer Enfin le crit re de subordination z ro est galement satisfait puisqu aucun mot subordonnant n introduit la s quence infinitive que le sujet interpr tatif de l infinitif soit instanci 1g ou pas 1 Conclusion Attendu que le type de construction infinitive illustr par l exemple 1 satisfait les principaux traits de saillance du prototype l inclusion de ces constructions dans la classe g n rique des propositions infinitives nous semble justifi e ce sont tout simplement des propositions infinitives sujet propre non r alis bien que les tests de reconnaissance classiques ne permettent pas d tablir qu elles occupent la fonction de compl ment d objet direct du verbe r gent Mais cette entorse la r gle est sans cons quence selon nous puisque le m me probl me d analyse se pose pour les PSI de la grammaire traditionnelle 2 1 2 Un sujet propre avant tout Une poign e d auteurs notamment BONNARD 1993 et LE QUERLER 1994 font du sujet propre le crit re de reconnaissance par excellence des propositions infinitives Dans cette logique les autres traits de saillance du prototype sont occult s La non cor f rence constitutive de la notion de sujet propre devien
473. t te de X en position post verbale ce qui laisse intact le lien de coalescence tabli entre V et X et justifie par l m me la validit de 22a b 73a b Conclusion Nous venons de voir les propri t s syntaxiques que l infinitif des ICP a en commun avec les pr dicats de l objet compl tifs et amalgam s D une part la cliticisation 6 2 1 1 la relativisation 6 2 1 2 le questionnement 6 2 1 3 et le clivage 6 2 1 4 de SN2 laissent l l ment X en position post verbale ce qui indique son autonomie vis vis de SN2 D autre part le clivage de l l ment X est impossible 6 2 1 5 alors que l extraction de ses compl ments est envisageable ce qui tendrait prouver que V et X sont en rapport de coalescence Ainsi ne tenir compte que des propri t s syntaxiques pr c dentes l infinitif des ICP semble effectivement se comporter syntaxiquement comme un pr dicat de l objet direct du verbe de perception Nous pensons cependant que cette hypoth se est une fausse piste En effet le mod le qu elle fa onne est exclusivement syntaxique et ne tient donc pas compte des donn es que les analyses s mantique et cognitive de l ICP fournissent Deux informations convergentes sont ainsi lud es dans le cadre d un CRPD ICP V ne s lectionne pas SN2 mais SN2 Vinf donn e s mantique l objet de perception de V n est pas SN2 mais l v nement d not par l infinitif auquel participe SN2
474. t tout sujet pr positionnel de l infinitif situ apr s un autre type de verbe principal est exclu m me s il est bien distinct de celui du verbe principal 27 Pierre apprend Marie conduire 28 Pierre demande a Marie de l aider La raison en est que dans ces cas de figure le groupe pr positionnel occupe la fonction de compl ment d objet indirect ou second du verbe principal comme en atteste sa pronominalisation 27a Pierre lui apprend conduire 28a Pierre lui demande de l aider De plus apr s des verbes comme apprendre et demander le groupe infinitif est pronominalis le cas ch ant ind pendamment du compl ment nominal 28b Pierre le lui demande Le groupe pr positionnel peut galement appara tre sous la forme d un compl ment d agent Il a fait laver sa voiture par ses enfants L expression est de CALAS amp ROSSI 2001 elle d signe la proposition subordonn e infinitive de la grammaire traditionnelle les auteurs d signent les autres types de propositions infinitives par l tiquette ato sensu On parle aussi de sujet propre formel exprim ou non cor f rentiel 25 26 12 Aussi que le groupe pr positionnel constitue au niveau s mantico logique l argument initial de Pinfinitif ne change rien les exemples 27 28 ne contiennent pas de PSI pour la grammaire traditionnelle On consid re que l infinitif et son ventuelle compl m
475. t PRO doit appara tre dans des positions o un SN est requis mais o aucun Cas ne peut tre assign ce qui exclut une trace CHOMSKY 1991 135 De PC7 nous retiendrons le plus important PRO est g n r en structure profonde dans une position de SN qui n est pas marqu e ni marquable en Cas Qu est ce dire La contrainte du Filtre sur le Cas La grammaire g n rative du mod le Principes et Param tres postule que les syntagmes nominaux qui n ont pas de marque s morphologique s visible s de Cas sont porteurs d un Cas abstrait tout SD lexical ayant une matrice phon tique doit recevoir un Cas morphologique ou abstrait LAENZLINGER 2003 80 d apr s ROUVERET amp VERGNAUD 1980 Les assignateurs de Cas La grammaire g n rative propose donc qu il y ait un assignateur de Cas pour chaque SD les assignateurs sont des cat gories de niveau minimal autrement dit des t tes sur le plan des projections syntagmatiques Les cat gories assignant un Cas sont V P Infli temps accord La t te V assigne le Cas Accusatif son objet direct La cat gorie P assigne le Datif ou un Cas Oblique s il s agit de la pr position a et le Cas G nitif ou Partitif s il s agit de la pr position de Quant au Nominatif il est assign par la t te Infl conjugu e LAENZLINGER 2003 80 La relation de gouvernement Un assignateur de Cas doit gouverner le SD lexical auquel il assigne un Cas morphologiq
476. t content de venir avec nous au concert 155a Pierre est content que tu viennes avec nous au concert 156 Elle a l habitude de tout faire au dernier moment 156a Elle a l habitude que tout soit fait au dernier moment 94 La plupart des infinitives des constructions op ratrices proviennent de la transformation d une compl tive Fondamentalement celle ci consiste dans la r duction morphosyntaxique de la compl tive le m canisme transformationnel se d clenchant quand le sujet de la compl tive est cor f rentiellement li celui de la principale dans les diverses positions attach es un verbe op rateur W not Vo les s quences P E subj avec P N V2 Q peuvent tre r duites inf V gt Q syntagmes verbaux l infinitif parfois pr c d s d une pr position En g n ral cette r duction a lieu quand N et un N attach Vo ont m me r f rence GROSS 1968 131 En d autres termes il s agit de ne pas se r p ter inutilement la plupart de ces transformations correspondent une op ration d limination de redondance qui efface N2 quand celui ci est identique y compris sa r f rence un N membre du cadre correspondant GROSS 1968 74 Pour rendre compte du traitement de l infinitif que propose la GDT nous proc derons en deux temps d abord nous pr senterons les r ductions des compl tives pr positionnelles 2 2 8 1 et non pr positionnelles 2 2 8 2 ensuite
477. t fonctionnel qu elles accordent l infinitif qui est analys respectivement comme le second compl ment d objet direct de V 6 1 1 comme un pr dicat du compl ment d objet direct de V 6 2 1 comme une apposition ce m me compl ment 3 2 2 ou comme le r sultat fonctionnellement inexploitable de la r duction d une compl tive 2 5 1 Ainsi quel que soit le cadre th orique choisi il semble que ce m me postulat revienne syst matiquement l argument final d un pr dicat bivalent peut le cas ch ant donner lieu deux actants syntaxiques 6 3 6 Pour une analyse syntaxique des ICP en termes de scission actancielle Il est temps pour nous de formuler notre propre hypo th se sur l analyse syntaxique des ICP Pour ce faire nous nous inscrivons dans un cadre th orique de correspondance syntaxe s mantique ce qui exclut la possibilit que le nombre d actants d un V en syntaxe soit diff rent du nombre d arguments du pr dicat correspondant au niveau s mantico logique Notre postulat de d part est le suivant l ventuelle discontinuit morphosyntaxique d une s quence donn e en syntaxe n en engage pas n cessairement la constituance Autrement dit un m me actant syntaxique peut tre litt ralement scind ou fragment en deux l ments 209 morphosyntaxiquement plus ou moins autonomes Ce postulat est cons cutif l observation de compl ments quantifi s de verbes monocompl
478. t interpr tatif de l infinitif r gissant un compl ment d objet direct apr s faire prend la forme de l objet pr positionnel Toutefois apr s faire il arrive que le sujet de l infinitif r gissant un compl ment d objet direct prenne la forme de l objet premier notamment quand il s agit d un pronom personnel 51 Les femmes les plus naives ont un sens merveilleux qui les fait ressaisir bient t tout l empire qu elles ont laiss perdre Martin Du Gard 52 Des nouvelles un peu moins bonnes les firent pr cipiter leur d part Gide 53 Il m est impossible de le faire aborder ce sujet Duhamel L abandon de cette coutume litt raire s explique selon GOOSSE 1993 1280 par le fait qu en construisant l agent au moyen d une pr position lorsqu il y a un autre syntagme nominal ou pronominal non pr positionnel la langue se pr munit contre les risques de confusion Le verbe principal n est pas faire Si tel est le cas le sujet interpr tatif de l infinitif prend la forme de l objet premier du verbe recteur L infinitif est transitif direct 54 On le vit briser ses meubles Sand 55 Je vois souvent ce garnement de Pierre voler des surgel s au rayon frais 56 Je les ai envoy es manger ce qu elles voulaient au Mc Donald s 57 Je l ai sentie serrer mon bras si fort 58 Le professeur a laiss le bruit envahir la classe L infinitif est bitransiti
479. t le contr le de PRO A PRO et le liage des expressions A L argument le plus important est celui du comportement r f rentiel des expressions A dans le domaine de l infinitif ce que nous venons de voir Un autre argument est avanc stipulant que les segments de SN2 et de INF sont deux actants compl tifs du verbe r gent ce qu atteste la pronominalisation double de la compl mentation 112d Pierre le lui a promis 113d Pierre ly a oblig e 114d Pierre le lui a propos Pour rendre compte des propri t s r f rentielles des exemples 112 114 112a 114a Noam CHOMSKY avance l hypoth se que l infinitif y est pourvu d un sujet propre qui est syntaxiquement repr sent dans la structure de la phrase mais non rempli phon tiquement un sujet nul ZRIBI HERTZ 1996 109 Ce sujet est par cons quent un l ment vide not indice ou PROindice qui a s mantiquement le statut d un anaphorique et dont les possibilit s de liage a un des ant c dent s donn s d pendent intrins quement du sens lexical du verbe recteur la relation anaphorique qui unit le sujet nul de l infinitif son ant c dent est baptis e contr le Le contr le est une relation anaphorique lexicalement d pendante L indice r f rentiel du sujet de l infinitive d pend en effet de la nature du verbe principal promettre est un verbe contr le sujet ce qui signifie que le sujet nul de son infinitive est
480. t par cons quent une contrainte suffisamment dominante pour ouvrir elle seule la classe g n rique des propositions infinitives des exemples comme 2 2 Jean accuse Paul de tricher 2a Jean accuse Paul de tricher 2b Jean accuse Paul de tricher 2c Jean accuse Paul de tricher 76 Dans la terminologie de l auteur l infinitif est la t te d un syntagme infinitival quand il n a pas de sujet propre Il tait heureux de partir en vacances J aimerais partir l tranger ou d un syntagme subordinal quand il en a un II regarde le train partir Et j entends siffler le train on appellera syntagme subordinal S Sub un syntagme constitu autour d un verbe subordonn avec son sujet et ses compl ments ce qui dans certaines grammaires est appel proposition subordonn e ou syntagme phrase p 42 Dans le syntagme subordinal le verbe est subordonn au verbe principal pivot de la phrase syntaxique ou un autre mot de la phrase p 42 note 4 Pour l auteur seul l infinitif d un syntagme subordinal constitue une subordonn e infinitive p 50 Toutefois LE QUERLER 1994 n analyse pas d exemple o le sujet propre de l infinitif n est pas instanci tel que Je n ai pas entendu frapper Alors syntagme infinitival ou syntagme subordinal l infinitif Enfin l auteur refuse d employer le terme proposition et s en explique le terme de pr
481. t toi 56a J aimerais bien entendre que vous joue re z ton groupe et toi Une diff rence de sens fondamentale oppose en effet les exemples 56 et 56a Dans le premier cas de figure la perception de l v nement JOUER x avec x vous ton groupe et toi par SN1 est d plac e dans un monde possible en l occurrence le futur par le sens optatif de j aimerais bien autrement dit SN1 confie qu il aimerait bien tre dans la situation o il entendrait le groupe jouer Dans le deuxi me cas de figure en revanche SN1 semble plut t confier qu il aimerait bien tre dans la situation o il entendrait quelqu un lui dire confirmer promettre que le groupe joue ra 169 56b J aimerais bien entendre quelqu un me dire confirmer promettre que vous joue re z ton groupe et toi Or ce qui pr c de appelle selon nous une question importante pourquoi la structure que P qui morphosyntaxiquement refl te bien mieux que la structure accusativus cum infinitivo l unit cognitivo s mantico logique des infinitives de compte rendu de perception est elle per ue comme d viante dans le site d un CRPD Le cadre th orique dans lequel nous nous inscrivons pour r pondre cette question est celui de SCHEPPING 1985 pour qui la structure que P est syntaxiquement et s mantiquement format e pour exprimer un Compte Rendu de Perception Indirecte d sormais CRPI Nous exposerons bri vement cette hypoth se sou
482. t tr s clairante de la th orie des Zones Actives de Langacker nous renvoyons tout particuli rement KLEIBER 1998 4 Notons que c est le rapport de contiguit entretenu par le son per u et la source de ce son qui fait que l on parvient d signer le premier par le second dans 66a On remplace ainsi la production sonore par le producteur du son comme on remplace souvent le contenu par le contenant Ce soir l on a bu quelques verres 163 zones actives n est donc plus n cessaire et d autant moins que c est pr cis ment pour R W Langacker la zone active de 66a qui a t profil e en Landmark dans 66c Le test qui suit pourrait d apr s nous tre utilis pour justifier ce postulat 66d On entendit l escalier cause de son grincement 66e On entendit le grincement de l escalier cause de son grincement Si l on admet en effet que l expression cause de son grincement est en quelque sorte le duplicata morphosyntaxique de la zone active sous jacente dans 66d savoir l l ment sonore par lequel la perception de l escalier est rendue possible malgr l incompatibilit s mantique entretenue par le pr dicat entendre et son Landmark l escalier alors P chec de 66e s explique simplement le duplicata n est viable que s il duplique une zone effectivement active ce qui n est pas le cas dans 66e o la zone active n est plus active puisqu elle a t profil e
483. tement terminologique nous parlerions plut t de s quences de suites de constructions ou de structures le sens du mot syntagme n cessitant en syntaxe une coh sion structurale ind niablement absente dans les constructions dont nous parlons Pierre le regarde se le photographier 18 18 N 81 Arborescence 11 CHOI JONIN amp DELHAY 2002 245 R SN SV E pe Verd p Pron cy A E a SN SY A Vintr 4 il regardait 0 son chat jouer avec une souris Maintenant la question est de savoir s il en va de m me pour les constructions infinitives des exemples 112 114 112 Pierre a promis a Marie de photographier la tour Eiffel 113 Pierre a oblig Marie photographier la tour Eiffel 114 Pierre a propos Marie de photographier la tour Eiffel Pour cela nous utilisons une expression A nous choisissons se que nous injectons dans la pr dication dont l infinitif est le noyau 112a Pierre a promis Marie de se photographier 113a Pierre a oblig Marie se photographier 114a Pierre a propos Marie de se photographier Puisqu une expression A doit tre li e dans son domaine local SN2 et Vinf ne constituent ce domaine local que si l anaphorique prend pour ant c dent SN2 Or pour les exemples 112 114 et 112a 114a Pintuition nous fait accepter certaines interpr tations l exclusion d autres 112b Pierre a promis a Marie de 1 2 3photographier la tour
484. ter ces petits plaisirs de l existence Je vois que vous ne me prenez pas au s rieux Vous vous moquez 32a Je vois votre r ponse intonation question intervention r action ironie que vous ne ros 260 me prenez pas au s rieux Parall lement nous constatons que le verbe de perception est facilement commutable avec un verbe exprimant une activit intellectuelle sans que cela change v ritablement le sens de la phrase 32b Je r alise remarque constate me rends compte comprends prends conscience votre intonation question intervention r action ironie que vous ne me prenez pas au s rieux 32c Jen d duis conclus de votre intonation question intervention r action ironie que ros 261 vous ne me prenez pas au serieux Du reste si la commutation du verbe de perception avec un verbe d activit intellectuelle constitue d j en soi une preuve du caract re pist mique de la perception engag e par la structure que P cette preuve nous semble d autant plus probante qu une telle substitution n est jamais possible dans le cadre de l ICP 52 52a ou de la RCP 9 9a 52 Je me suis donn e a la neige dans le jardin je me suis couch e sous elle et elle a lev une cath drale autour de moi je l ai vue construire lentement les murs puis les vo tes J tais le gisant avec la cath drale pour moi seul ensuite les portes se sont referm es et la mort est venue me chercher elle tait d abo
485. teur dont la th orie des constructions largissement attributif de l objet repose sur les diff rences s mantiques et pragmatiques qui opposent les pr dicats de l objet amalgam s aux compl tifs les deux types d attributs occupant la m me position X dans la compl mentation de V et montrant le m me comportement morphosyntaxique Cf galement CHEBIL 2004 qui tablit une classification raisonn e des diff rentes configurations s mantiques pouvant tre accueillies par l architecture syntaxique SN1 V SN2 194 10 Je trouve toutes vos remarques justifi es 11 Jean a plant ses thuyas trop serr s RIEGEL 1996 189 129 M Dossa ne tarit pas d loges sur la nouvelle g n ration de chefs d entreprise Au Br sil apr s la dictature militaire 1964 1985 des jeunes qui n ont pas froid aux yeux ont pris le pouvoir au sein des soci t s note t il Depuis quinze ans nous voyons appara tre des multinationales br siliennes comme Embraer Petrobras ou Votorantim situ es de plain pied dans la mondialisation 10a Je les trouve justifi es toutes vos remarques 11a Jean les a plant s trop serr s ses thuyas 129a Depuis quinze ans nous en voyons appara tre des multinationales br siliennes comme Embraer Petrobras ou Votorantim situ es de plain pied dans la mondialisation 10b Je le trouve toutes vos remarques justifi es 11b Jean Pa plant ses thuyas trop serr s 129b Depuis qui
486. the end of reproducing the various aspects of visual impression HATCHER 1944 278 168 76 Orpheline ais e Mlle Langlais tait une jeune personne tr s courtis e Je n avais aucune chance Et puis il y a eu cet accident providentiel Un d put tait de passage en Guadeloupe et un bal avait t organis en son honneur Le tout Pointe a Pitre y tait convi Je la regardais danser h b t et d sesp r Qui mieux que le vieillard amoureux conna t la torture d avoir sous les yeux l inaccessible absolu 76a Je la regardais danser Mlle Langlais h b t et d sesp r 76b Mlle Langlais que je regardais danser h b t et d sesp r tait particuli rement en beaut ce soir l 76c Ce soir l c est Mlle Langlais que je regardais danser h b t et d sesp r Ensuite force est de constater la non correspondance syntaxe s mantique puisque le compl ment d objet direct de V i e SN2 76d ea ne correspond en r alit qu une partie de l argument final ou de l objet de perception de V ie au protagoniste Mlle Langlais de l v nement danser d not par l infinitif 76d Qui est ce que je regardais danser h b t et d sesp r Mile Langlais 76da Qu est ce que je regardais h b t et d sesp r Mlle Langlais danser 76e Celle que je regardais danser h b t et d sesp r c est c tait Mile Langlais 76ea Ce que je re
487. tion de et cela devant un compl ment du verbe conserve la phrase sa grammaticalit ce compl ment n est pas s lectionn par le verbe l inverse si la phrase obtenue est agrammaticale le compl ment est un compl ment s lectionn le remplacement par en faire autant p 88 si un compl ment d un verbe d action n est pas inclus dans la suite remplac e par en faire autant c est dire si ce m me type de compl ment peut suivre l expression en faire autant alors ce compl ment n est pas s lectionn Si un compl ment ne peut pas suivre l expression en faire autant alors ce compl ment est s lectionn et l ant position p 90 si l ant position d un compl ment du verbe donne une phrase parfaitement grammaticale alors le compl ment est un compl ment non s lectionn Si l ant position d un compl ment du verbe donne une phrase agrammaticale ou douteuse il y a lieu de croire que le compl ment est un compl ment s lectionn Les quatre tests syntaxiques propos s par TELLIER 1995 sont fid lement repris par CHOI JONIN amp DELHAY 2002 pp 215 220 qui remplacent cependant le test d ant position par celui du d placement pp 218 219 Ch Tellier utilise le test d ant position qui consiste d placer un compl ment en t te de phrase Nous consid rons l ant position comme une des possibilit s de d placement d un compl ment p 218
488. tiques distinctes respectivement repr sent es par l alternance des indiciations dans 3n p Si comme BONNARD 1993 on admet l hypoth se d une proposition infinitive dans 3n peut on vraiment accepter la m me hypoth se pour 30 o l infinitif ne prend pas l objet du verbe r gent pour argument initial mais son sujet Non sauf consid rer que ladite proposition infinitive s tablit entre l actant sujet du verbe r gent et l infinitif Reste le cas de figure illustr par de 3p o l infinitif prend effectivement l autre actant compl tif du verbe r gent pour argument initial mais pas seulement pour saturer son argument initial d un point de vue r f rentiel l infinitif utilise galement lactant sujet du verbe r gent Mais peut on concevoir linguistiquement qu au niveau s mantico logique une proposition soit constitu e d un pr dicat et de deux arguments initiaux distincts dont l un est d j l argument initial d un autre pr dicat Hormis BONNARD 1993 d autres auteurs font du sujet propre le seul v ritable crit re de reconnaissance d une proposition infinitive C est notamment le cas de LEEMAN BOUIX 1994 on ne parle de proposition infinitive que si l infinitif a un sujet propre p 84 Cela dit contrairement BONNARD 1993 LEEMAN BOUIX 1994 refuse cat goriquement que les termes de la proposition infinitive l infinitif ou son sujet interpr tatif soient pr
489. tive de la compl tive si N2 Ni ce qui ne nous semble plus vraiment convenir aujourd hui 393a J exige de mes tudiants de faire quelques recherches personnelles pour compl ter le cours Conclusion Les diff rents cadres th oriques que nous avons exploit s sous 2 2 analysent tous Pinfinitif r gi par un verbe de perception comme le noyau pr dicatif de la proposition s mantico logique qu il forme avec SN2 Au niveau syntaxique en revanche la plupart des mod les font de SN2 le compl ment d objet direct de V mais ne proposent pas de statut actanciel ou fonctionnel pour l infinitif Et pour cause celui ci se trouve dans la compl mentation d un verbe monotransitif direct qui a d j un compl ment d objet Pour justifier cela la grammaire g n rative propose de consid rer que SN2 est accidentellement promu au rang de compl ment d objet direct de V fonction que devrait normalement occuper la s quence SN2 Vinf si l on se r f re l analyse s mantico logique Un seul mod le passe outre ce probl me celui de TESNI RE 1953 1965 pour l auteur dont la th orie syntaxique ne fait pas appel aux fonctions la proposition infinitive constitue dans son entier le second actant de V 3 Mise en cause de la proposition infinitive Le constat que SN2 fonctionne comme le compl ment d objet direct de V dans les constructions infinitives r gies par un verbe de perception et le fait que l infinitif ne p
490. to activity presents activity as something emanating from the person something which can be grasped only as a result of a consideration of the person p 296 5 Sp cificit s cognitives s mantiques et syntaxiques de la structure que P par rapport PICP Dans le chapitre pr c dent nous avons tent de d gager l unit des ICP en montrant que i la s quence SN2 Vinf constitue un tout s mantico logique ii V ne s lectionne pas SN2 mais PICP et 111 l objet de perception de V n est pas SN2 mais l v nement d not par l infinitif perception globale qui comprend le plus souvent celle des protagonistes infinitive constructions which occur in object position are considered as referring to individuals that are involved in the state of affairs described by the particular sentences in the role of an object SCHEPPING 1985 138 Ces trois axes d tude nous ont ainsi permis de conclure que les ICP constituent bien l argument final y du pr dicat bivalent Voperception X y Or la structure accusativus cum infinitivo des ICP ne refl te manifestement pas cette unit D abord en effet sa discontinuit est mise en vidence par la pronominalisation de SN2 76 76a par sa relativisation 76b et par son extraction 76c qui d solidarisent nettement les termes de l ICP 2351 Today we have an exquisitely organized system in which the two constructions are played one against the other to
491. tre le voisin 313 Jean a menac son associ de le tra ner devant les tribunaux 313a Jean a menac son associ de le trainer devant les tribunaux G No Vo AN avi Q x x 1 r Concernant les structures No Vo Ni V Q les ouvrages que nous avons consult s n indiquent que deux Vo possibles 314 Pierre apprend conduire a Marie 315 a sert aux garagistes r parer les voitures Nous n en avons pas trouv d attestation mais nous nous demandons sans l affirmer si enseigner ne peut pas fonctionner comme Vo dans ces structures 316 Cet expert en s curit enseigne aux ouvriers manoeuvrer un chariot l vateur Notons que la commutation de avec comment ne laisserait plus de doute quant l acceptabilit de la phrase 316a Cet expert en s curit enseigne aux ouvriers comment man uvrer un chariot l vateur Normalement apprendre et servir demandent que No et N soient des Nium GROSS 1968 81 ce qui ne semble pas immuable 317 Le fart a sert aux skis moins adh rer sur la neige Quand Vo apprendre V i Q est une source pour la ppv le 318 ce qui n est pas valable dans le cas de servir 319 214 1 ne s agit plus du verbe charger de 301 215 La non plus il ne s agit pas du verbe charger de 301 21 Pour menacer le formalisme n est donc pas No Vo N de V i Q mais No Vo Ni de V Q 217 En g n ral la pronominalis
492. tricoter 257a Ma cousine Sophie s est mise au tricot 257b Ma cousine Sophie s y est mise tricoter 258 Ta cousine Sophie s est elle vraiment mise tricoter 258a Non elle ne s est pas vraiment mise D No Vo de V 021 La majorit des Vo des structures N V de Inf n admettent pas la n gation pour V 259 Vincent achevera arr tera bient t de r diger son m moire 259a Vincent ach vera arr tera bient t de ne pas r diger son m moire Cela dit quand Vo s y pr te s mantiquement il arrive mais rarement que certains verbes construisent une architecture phrastique o V est ni 260 Mince j ai oubli de ne pas fermer cl 261 Elle s est empress e de ne rien dire GROSS 1968 rappelle que de V Q ne peut tre source d aucune ppv 262a mais LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 soulignent la possibilit de pronominaliser l infinitive par z ro 262b 262 As tu fini de manger 262a Oui maman je l en y ai fini 212 262d Oui maman j ai fini Notons que les Vo de sens passif comme tre oblig forc contraint de Inf permettent la pronominalisation de l infinitive par y 263 Es tu forc oblig contraint de rompre ton engagement 263a Non je n y suis pas forc oblig contraint 210 Y arr ter oublier s arr ter se d p cher se presser s occuper manquer s empresser se hater No Numan sau
493. ts which are supposed to be instantaneous like reaching the finishing line and with some idealization slamming the door MITTWOCH 1990 105 A fifth peculiarity of pseudo relatives concerns the types of verbs which may occur in pseudo relatives Other relative clauses may freely contain either stative verbs or activity verbs 26 Je ne connais pas le gar on qui a les cheveux longs ouvre la fen tre 1 don t know the boy who has got long hair is opening the window But pseudo relatives may contain only activity verbs not statives 27 Je l ai vu qui avait les cheveux longs ouvrait la fen tre I saw him who had long hair who was opening the window RADFORD 1975 40 26 oo 179 perception directe ce que nous croyons gt alors la possibilit pour que P d exprimer des proc s non saillants perceptivement prouve au moins selon nous que cette structure n engage pas une perception directe D ailleurs si tel n tait pas le cas comment expliquerions nous l chec syst matique de l ICP 25 27 et de la RCP 28 30 la place de que P 25 I saw him resemble his father DECLERCK 1981 cit par MITTWOCH 1990 105 26 Je l ai vu conna tre la r ponse LABELLE 1996 8 27 I saw the lamp stand in the corner MITTWOCH 1990 105 28 I saw him resembling his father 29 Je l ai vu qui connaissait la r ponse 30 T saw the lamp standing in the corner 5 3 Prop
494. u cochon couvriraient sans aucun doute sa modeste production sonore Cela dit si le locuteur dit avoir entendu le fermier et non quelqu un d autre tuer le cochon c est bien que quelque chose dans les circonstances du d roulement de la sc ne fait qu il acc de cette certitude c est pr cis ment ici que la pragmatique entre en jeu 162 21b Si 1 le locuteur habite pr s d une ferme 11 qu il sait pour l avoir vu faire ou pour l avoir entendu dire que dans cette ferme le fermier tue le cochon et qu il le tue traditionnellement i e en l gorgeant 111 qu il a d j entendu au moins une fois le cri caract ristique du cochon qu on gorge alors il suffit qu il ait entendu ce cri l pr s de chez lui et qu il en ait localis la provenance du c t de la ferme pour en d duire que c est le fermier qu il a entendu tuer le cochon Conclusion partir des CRPD 21 22 il appara t clairement que la perception du proc s d not par l infinitif n en implique pas syst matiquement celle du ou des protagoniste s dans le cadre d une ICP Or si la perception du sujet faisait partie du sens propre li la construction de telles phrases 21 22 devraient tre senties comme d viantes puisque leur sens effectif irait l encontre du sens propre Toutefois si la perception du sujet est une pure inf rence pragmatique il est normal que cette inf rence ne se fasse pas si le sens propr
495. u s mantico logique de l analyse Paul constitue l argument initial x du pr dicat tricher de forme logique F x C est pour cette raison la notion de sujet restant dans un flou plus ou moins intuitif R MI GIRAUD 1993 127 que BONNARD 1993 compte l infinitive de l exemple 2 parmi les propositions infinitives p 306 puisque Paul est interpr tativement le sujet de tricher et que l vidence Paul n est pas cor f rent a Jean le crit re du sujet propre et celui du sujet exprim sont v rifi s M me remarque chez GARDES TAMINE 1988 la grammaire traditionnelle r serve un sort ces verbes de perception apr s lesquels elle propose de parler de proposition infinitive cela on objectera qu il ne s agit pas des seuls cas o l infinitif ait un agent Il en existe galement un par exemple dans Je souhaite a Jean de r ussir J ordonne Jean de quitter la salle o l on ne parle pas de proposition infinitive p 68 Dans cette transformation le sujet et le compl ment d objet direct de l exemple 2 deviennent respectivement le compl ment d agent facultatif et le sujet de l expression verbale tre accus de Il s agit d une simple permutation d actants et le sens de la phrase source th matisation mise part n est pas alt r ni modifi L int r t de la diath se passive de 2d est qu elle d montre par l expression du compl ment d agent que
496. uasimodo Paul en a demand cinq d interpr ter le r le de Quasimodo 3 Paul a entendu beaucoup de musiciens jouer cette uvre GUIMIER 1999 183 3a Les musiciens dont Paul a entendu beaucoup jouer cette uvre GUIMIER 1999 183 Ce type de relativisation est en effet r serv aux sujets Paul dont on parlait juste avant a entendu beaucoup de musiciens jouer cette uvre 88 Mlle Chavaigne prit Hazel par la main et l entra na dehors Loncours sortit donc sur le pas de la porte du manoir et les observa de loin Pas seulement J aimerais vivre ici avec vous Ce serait le plus beau cadeau d anniversaire que vous pourriez m offrir Au loin Loncours vit la pupille esquisser des gestes d enthousiasme Tout est perdu Elle sait maintenant pensa t il 88a Au loin Loncours vit seule la pupille esquisser des gestes d enthousiasme M me remarque que pr c demment pour l ant position de seul Au loin seul Loncours vit la pupille esquisser des gestes d enthousiasme 4 Il est difficile d entendre jouer ce musicien 4a Ce musicien est difficile 4 entendre jouer GUIMIER 1999 184 190 Les autres manipulations syntaxiques qui r v lent quant elles le caract re non propositionnel de la s quence SN2 Vinf sont respectivement la cliticisation 101 101a le clivage 25 25a le pseudo clivage 41 41a et le questionnement 5 de l ICP 101 Ethe
497. ue accueillant trois configurations s mantiques distinctes dans ce cas de figure il semble plus sage la suite de la grammaire g n rative de consid rer que la s quence Marie de se1 2 1 2 3 photographier ne constitue pas un domaine propositionnel Conclusion Partant de l analyse des exemples 112c 114c nous ferons trois observations principales parfois 113c 114c se tant effectivement li dans le domaine proche de l infinitif nous sommes tent de lui reconnaitre un domaine local et de consid rer que la contrainte s appliquant aux expressions A est bien respect e De plus le domaine local en question est tr s vite interpr t comme un domaine propositionnel puisque Marie et photographier constituent une pr dication au niveau s mantico logique Parfois 112c 114c au contraire se tant li dans un domaine loign de l infinitif nous sommes tent de ne pas lui reconna tre de domaine local ou de lui en reconna tre un en consid rant que la contrainte s appliquant aux expressions A n est pas respect e Parfois enfin la m me architecture syntaxique 114c accueille des configurations s mantiques distinctes o se peut tre li dans le domaine proche de l infinitif dans un domaine loign ou dans deux domaines la fois dans ce cas de figure peut on encore parler de domaine local 2 2 7 3 Vers la th orie du contr le de PRO Les observations pr c dentes engendrent des questions
498. ue constitu partir de 61a 61b Alors qui conduit qui Jean conduit Marie L encore la ressemblance avec les verbes de perception est montr e puisque l infinitif des structures SN1 V SN2 Vinf est d ordinaire facultatif ce stade de la comparaison les verbes causateurs de mouvement r gissant un infinitif compl tif 60 63 ne montrent que des similitudes syntaxiques avec les verbes de perception employ s dans le m me site c est pourquoi la suite de BASCHUNG 1991 nous sommes tent pour le moment de classer les verbes causateurs de mouvement dans les pr dicats RAISING puisque nous avons vu plus haut que les verbes de perception font partie de cette classe de pr dicats Contrairement ce qui se produit lorsque V est un verbe de perception la s quence SN2 Vinf r gie par un verbe causateur de mouvement n est pas rempla able par une compl tive objet direct 62b Jean emm ne que Marie fasse du ski 62c Qu est ce que Jean emm ne Que Marie fasse du ski 62d Ce que Jean emm ne c est que Marie fasse du ski Concr tement les checs de 62b d signifient que la s quence SN2 Vinf r gie par un verbe causateur de mouvement ne peut pas constituer une proposition syntaxique i e un syntagme et que par cons quent elle ne peut pas occuper la fonction de compl ment d objet direct de V fonction principalement r serv e au SN et ses r critures En outre cela peut constit
499. ue la d finit WILMET 1998 met ensemble des constructions aussi diff rentes que les apostrophes et les attributs du compl ment d objet direct qui pourtant ne partagent rien ni syntaxiquement ni s mantiquement En outre si l on pousse le raisonnement l extr me tout devient apposition sauf peut tre le premier terme de la phrase puisque tout est in luctablement pos c t de ce qui le pr c de 140 Le dernier inconv nient que nous trouvons l analyse de WILMET 1998 est qu elle d laisse la phase op ratoire de structuration et ne r sout par cons quent pas le probl me d analyse pos par ces constructions infinitives en syntaxe Trois questions importantes restent en suspens L infinitif est il inscrit dans le sch ma actanciel de Vo M me si l infinitif n est pas inscrit dans le sch ma actanciel de Vo fait il partie de la compl mentation de Vo Si Pinfinitif fait partie de la compl mentation de Vo est il un constituant imm diat du syntagme verbal du syntagme nominal compl tif ou des deux la fois 3 3 Les verbes de perception r gissent deux compl ments directs LE GOFFIC 1994 275 282 qui ne reconna t ni l existence de la proposition subordonn e infinitive de la grammaire traditionnelle ni celle de la proposition infinitive dans ses diff rentes extensions analyse les constructions infinitives r gies par un verbe de perception en consid rant que le verbe a
500. ue la translation du verbe en substantif est tr s avanc e et que les caract ristiques verbales du nucl us ont compl tement c d la place aux caract ristiques substantivales on a affaire un substantif qui ne se distingue plus d un substantif ordinaire que par les liens morphologiques qu il garde avec le verbe et par la conscience que les sujets parlants conservent de son origine verbale C est ce qu on appelle le substantif verbal p 420 le boire le manger etc Parfois la translation est encore plus avanc e et aboutit au figement un stade plus volu encore quand le souvenir de son origine verbale et de sa parent avec le verbe s estompant et finissant par dispara tre compl tement la translation cesse d tre vivante on a affaire un d riv compl tement fig le nom d action p 420 C est notamment le cas dans acclamation affirmation direction pression discussion closion intrusion admiration agitation humiliation balbutiement remerciement L auteur parle alors de translation fig e L infinitif se pr sente ainsi comme une cat gorie mixte une esp ce interm diaire un terme m dian entre la cat gorie du verbe et celle du substantif l infinitif n est donc pas plus un verbe que ce n est un substantif p 418 Ce terme m rite toute notre attention chez TESNI RE 1965 tant t il prend l acception traditionnelle de verbe l infinitif manger boire
501. ue ou abstrait La configuration structurale ainsi requise le gouvernement de l anglais government s exprime en trois contraintes compl mentaires A gouverne B ssi i A est un gouverneur ii A m commande B iii aucune barri re n intervient entre A et B LAENZLINGER 2003 275 187 C est dire une t te parmi V N P A Tirtemps 89 Les barri res de l anglais barriers sont des n uds syntagmatiques qui ont l effet de bloquer le mouvement de constituants Par exemple le mouvement qu est bloqu s il croise plus d une barri re Les n uds barri res en fran ais sont SD SP et SI LAENZLINGER 2003 270 Dans le module X barre les barri res sont des projections maximales sp cifi es XP ou X donc des l ments qui ne projettent pas par rapport aux projections minimales et interm diaires respectivement sp cifi es X et X ou X En somme qui dit barri re s dit localit Nous retenons de la d finition qui pr c de que le Cas est assign par une t te appartenant la classe des gouverneurs par m commande et sous une contrainte de localit stricte Pour illustrer la th orie du gouvernement prenons un exemple concret d assignation de Cas 137 Jean a donn une pomme Marie Arborescence 12 LAENZLINGER 2003 83 SC e C SE CA SI ue SD Ie I BESS Ttttemps raccord SV RS Sadv vV eae SP VW A P Ne SD PS SD gt an Y Jean a donn
502. uence SN2 Vinf forme bien une unit s mantico logique et cognitive et constitue donc l argument final du pr dicat bivalent qu est le verbe de perception Face un tel d calage dans la correspondance syntaxe s mantique notre objectif tait de faire en sorte que l analyse syntaxique de ces constructions infinitives puisse s articuler avec leurs propri t s s mantico logiques et cognitives telles qu elles ont t mises en vidence dans les diff rents cadres th oriques que nous avons exploit s Pour cela il fallait trouver des preuves qu au niveau syntaxique la discontinuit de la s quence SN2 Vinf n affecte pas sa constituance impliqu e par son statut s mantico logique de proposition Si tel tait le cas rien ne s opposerait alors ce qu un m me actant puisse tre fragment formellement sans que cela implique son clatement en deux nouveaux actants Les arguments syntaxiques et s mantiques que nous avons avanc s dans ce sens ont t d velopp s principalement selon trois axes Les premiers mettent en vidence la coh sion morphosyntaxique de la s quence SN2 Vinf 4 1 2 les suivants prouvent que V ne s lectionne pas SN2 mais la s quence SN2 Vinf en tant que telle 4 2 les derniers montrent que l infinitif n a pas les caract ristiques attendues d un deuxi me actant compl tif de V 6 1 2 Fort de ces premiers r sultats nous proposons donc de consid rer qu au niveau syntaxique d
503. uer une preuve tout le moins une indication que les verbes causateurs de mouvement ne sont pas des pr dicats bivalents ou des verbes monotransitifs contrairement aux verbes de perception ce que confirme la pronominalisation double de la compl mentation 62e Jean Py emm ne Les exemples 62b e montrent une des diff rences syntaxiques qui opposent les verbes de perception et les verbes causateurs de mouvement les premiers sont des pr dicats deux places s mantiques et trois places syntaxiques alors que les seconds ne sont vraisemblablement pas des pr dicats deux places s mantiques mais trois places En somme s il est possible de regarder quelqu un SN1 Voerception SN2 Pierre regarde Isabelle avec insistance sans n cessairement le regarder faire quelque chose SN1 V perception SN2 Vinf Pierre regarde son fils jouer au tennis il para t cependant difficile d envoyer quelqu un SN1 Veausateur de mouvement SN2 Pierre envoie Marie sans n cessairement l envoyer quelque part ou faire quelque chose 59 SN1 Veausateur de mouvement SN2 SP locatif Vinf Pierre envoie Marie la boulangerie acheter du pain Enfin a consid rer que les verbes causateurs de mouvement ont trois places s mantiques et le m me nombre de places syntaxiques nous serions plut t tent de les classer cette fois ci dans la cat gorie des pr dicats EQUI A priori l infinitif r gi par un verbe causateur de mouvement n
504. uit obligatoirement No Vo Ni de V Q 363 Je vous supplie prie avertis que vous ne m importuniez plus 363a Je vous supplie prie avertis de ne plus m importuner E No Vo a Ni que P Vo crier dire crire rappeler r p ter r pondre t l graphier t l phoner cacher expliquer raconter apprendre lire montrer La construction essentielle est la compl tive 364 366 La r duction l infinitif peu utilis e jamais obligatoire 367 367a et souvent difficile ou douteuse 368 368a appartient un type de discours recherch L infinitif est le plus souvent celui d un auxiliaire d un verbe modal ou un infinitif pass Le gouvernement a r pondu avoir fait tout ce qui tait possible LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 129 364 As tu au moins expliqu l agent que tu n avais pas vu le feu rouge 365 Il t l phone sa femme qu il a manqu son train LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 128 366 Hier Nathalie nous a appris qu elle tait est enceinte 367 Ils disent qu ils sont d accord 367a Ils disent tre d accord 227 Ce type de r duction infinitive apr s avertir n est plus acceptable aujourd hui 126 368 Pierre a pourtant dit Marie qu il n tait pas pr t 368a Pierre a pourtant dit Marie ne pas tre pr t Si le verbe de la compl tive est au futur par rapport au pr sent 369 ou par rapport au pass 370 la
505. ujet c commande le verbe recteur et inversement et tout ce qui est inclus dans le syntagme verbal i e le ou les ventuel s compl ment s alors qu aucun constituant de SV ne c commande le sujet Parall lement l auteur tablit comme contrainte quel l ment de Pant c dent et de Panaphorique ne peut pas c commander l autre dans une relation anaphorique bien form e i PAE 173 Un anaphorique ne peut pas c commander son ant c dent Cette contrainte constitue une avanc e certaine dans le traitement de l anaphore puisqu elle ne prend pas en compte l ordre de l anaphorique et de l ant c dent l abandon du crit re de pr c dence implique que l ordre anaphorique ant c dent n est plus consid r comme marqu par rapport l ordre ant c dent anaphorique En effet l ordre ant c dent anaphorique peut lui aussi tre inacceptable D autre part l abandon de l ordre lin aire comme crit re pertinent donne plus de chances la contrainte d tre un principe universel ZRIBI HERTZ 1996 57 Soit pour application les exemples suivants 90 Ilz regarde le chien de Luc 167 Node A c constituent commands node B iff the branching node most immediately dominating A also dominates B REINHART 1983 18 C commande traduit constituent command qui signifie commande de constituant Cette notion remplace la notion de commande d finie par LANGACKER 1969 et s
506. ulement apr s certains verbes recteurs la pronominalisation z ro donne de bons r sultats Ainsi la question 279 pourrait donner lieu aux r ponses suivantes 279b Oui ils l ont forc pouss oblig 279c Non ils ne l ont pas forc pouss oblig Le compl ment Ni quant lui n est effa able que si le contexte en permet le calcul de la r f rence 282 Ce m tier oblige voyager 283 Ce nouveau moteur permettra de consommer moins 284 Les sonotones aident mieux entendre 114 Au niveau s mantico logique normalement N est spontan ment interpr t comme le sujet logique de l infinitive 285 Pierre oblige Marie travailler mais elle ne le fait pas 285a Pierre oblige Marie travailler mais il on ne le fait pas Cependant apr s certains verbes comme par exemple forcer ou d cider il n est pas exclu que le sujet de Vo puisse participer en tant qu agent au proc s d not par V mais en plus du sujet logique de l infinitif 286 Karim a d cid Manuella faire du parapente Karim a d cid Manuella faire du parapente toute seule sans lui Karim a d cid Manuella faire du parapente ensemble tous les deux Karim a d cid Manuella faire du parapente tout seul sans elle Comme N est le compl ment d objet direct de Vo il devient le sujet de la forme passive correspondante le sujet de la forme active ant rieure pouvant ventuellement tre
507. un verbe de perception L auteur d fend principalement une double hypoth se 1 la structure syntagmatique est somme toute peu pr s ce qu elle semble tre en surface p 396 11 l entr e d un infinitif dans une position d actant produit non un terme comme le fait le temps fini mais une interaction qui conduit une r organisation de la s quence VO V inf donc de la structure pr dicative initiale p 395 Cette r organisation de la structure d accueil est li e au fait que l infinitif entre dans une position actancielle unique alors qu il ne peut pas en fran ais constituer un terme unique au niveau syntagmatique l infinitif repr sente par rapport aux constructions temps fini un niveau plus d structur de la proposition p 394 d la double absence de conjonction qui la d limiterait et de sujet grammatical ce qui ne permet pas de faire de la proposition s mantique dont il est le centre une proposition syntaxique p 395 MULLER 2000 propose par cons quent d analyser les constructions infinitives r gies par un verbe de perception comme des cas d accroissement actanciel la position actancielle dans laquelle entre le pr dicat Vinf est d doubl e et Vinf et ses compl ments d une part le premier actant de Vinf de l autre entrent dans la nouvelle s quence d actants L entr e dans la m me position d un verbe temps fini aboutit un comp
508. ur France Inter Guy Drut s est dit soulag en voquant la tr s agr able surprise d tre amnisti par Jacques Chirac Cela fait six ans que cette affaire dure et cela m a caus beaucoup de soucis par rapport au Comit international olympique et ma vie politique a t il expliqu L ancien ministre voit mal le CIO prendre une d cision autre que sa r int gration PARIS Reuters L opposition d nonce l amnistie accord e Guy Drut dition du 26 mai 2006 http fr news yahoo com 26052006 290 l opposition denonce amnistie accordee a guy drut html Etre leader a ne s improvise pas Je ne me vois pas demander mes co quipiers d aller me chercher des bidons Je pr f rerais que le directeur sportif le fasse ma place Cyclismag Johann Tschopp J apprends devenir plus confiant ven 26 mai 2006 http fr sports yahoo com 25052006 45 johann tschopp j apprends devenir plus confiant html 233 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 Quelques d cennies plus tard le Times a rendu hommage L Odyss e lunaire d Apollo 11 le 21 juillet 1969 qui a vu pour la premi re fois un homme fouler le sol de la Lune sur la photo d un astronaute am ricain Djallal MALTI LONDRES AFP Une exposition Londres retrace 100 ans de unes de la presse britannique vendredi 26 mai 2006 http fr news yahoo com 26052006 202 une exposition londres retrace 10
509. ur faire quelque chose 61q Jean conduit Marie pour faire quelque chose 62j Jean emm ne Marie pour faire quelque chose 63f Jean tra ne Marie pour faire quelque chose Parall lement nous pouvons re constituer partir des groupes SN2 Vinf de 60 63 les phrases ench sser respectivement dans les structures d accueil pr c dentes 60n Marie ach te du pain 61r Marie cherche Arthur 62k Marie fait du ski 63g Marie voit l exposition Dans le cadre transformationnel de la grammaire g n rative le r sultat des ench ssements respectifs de 60n 63g dans 60m 63f serait 600 Jean envoie Marie pour que Marie ach te du pain 60p Jean envoie Marie pour qu elle ach te du pain 61s Jean conduit Marie pour que Marie cherche Arthur 61t Jean conduit Marie pour qu elle cherche Arthur 621 Jean emm ne Marie pour que Marie fait du ski 62m Jean emm ne Marie pour qu elle fasse du ski 63h Jean tra ne Marie pour que Marie voit l exposition 631 Jean tra ne Marie pour qu elle voie l exposition 62 Alors si l on accepte de consid rer que le compl menteur est pour que et non que tout seul la transformation Tinfniti peut s appliquer puisque le sujet de la subordonn e est cor f rent l objet direct de V ainsi apr s effacement du compl menteur et du sujet cor f rent nous obtiendrions exactement les exemples 60 63 Il semble bien donc qu
510. urant de ses parents 333a Pierre n avait pas parl d un voyage plusieurs 334a A qui Pierre a t il propos du travail dans le restaurant de ses parents 2 2 8 4 Infinitives d riv es Nous venons de voir les principales propri t s distributionnelles des infinitives non d riv es 2 2 8 3 ie qui ne peuvent pas tre consid r es comme des r ductions de compl tives Quand le sujet de la compl tive est cor f rent celui de Vo trois cas de figure sont distinguer selon que la r duction l infinitif est interdite 335 335a obligatoire 336 336a ou facultative 337 337a 335 Le jour de l preuve j ai vite compris que je n avais pas le niveau 335a Le jour de l preuve j ai vite compris ne pas avoir le niveau 336 Je veux que je vienne 336a Je veux venir 337 J esp re que je r ussirai ma soutenance 337a J esp re r ussir ma soutenance En r gle g n rale on peut dire que la r duction est obligatoire quand les verbes comme vouloir prennent une compl tive au subjonctif et facultative quand les verbes comme esp rer sont suivis d une compl tive l indicatif LE GOFFIC amp COMBE McBRIDE 1975 113 Dans le d veloppement qui vient nous allons voir cette fois ci les principales propri t s distributionnelles des infinitives provenant de compl tives 336a 337a 121 A No Vo que P Vo compter croire esp rer juger penser se rappeler reco
511. usset Comprenons par l surprise tonnement indignation regret souhait tous les sentiments qu une ind pendante exclamative peut exprimer p 653 Cf les proverbes les formules d criteau les avis adress s au public les recettes Pour une tude d taill e sur ce cumul de fonctions cf notamment FEUILLARD 1996 1997 Nous retrouvons cette id e chez MERCIER LECA 1998 160 BENTOLILA dir 2001 301 302 Cette possibilit est cependant cart e par LEEMAN BOUIX 1994 85 il ne peut y avoir deux compl ments d objet directs juxtapos s pour un m me verbe pas plus que deux sujets deux attributs etc 07 Apr s les verbes d opinion de sentiment de volont quand le sujet de l infinitif est celui du verbe principal 1006 aimer consentir croire craindre d clarer d sirer devoir dire douter esp rer estimer ignorer juger nier penser pouvoir regretter savoir se plaindre vouloir Dans l interrogation indirecte Dans certaines relatives avec ou sans ant c dent exprim Vous trouverez qui parler Il a de qui tenir Il poss de de quoi payer 10 Apr s les verbes de volont quand le sujet de l infinitif est indiqu par le compl ment d objet du verbe principal 1006c commander conseiller d fendre demander enjoindre exhorter inciter inviter pousser prier Apr s les verbes de sensation apercevoir couter entendre ouir rega
512. utre part un SN HUMAIN ANIME ne peut tre contr leur que s il est en distribution avec un SN HUMAIN ANIME 116 Paul choisit cet crin pour accueillir le bijou GROSS 1975 210 116a Ce restaurateur choisit ses serveuses pr f r es pour accueillir les clients 117 Cette chanson a Pair de passionner les foules 117a Ce jeune chanteur a l air de passionner les foules En effet si la distribution en question est impossible un SN HUMAIN ANIME ne peut pas fonctionner comme contr leur 118 Jean a d pens une grosse somme acheter des livres GROSS 1975 T2 T11 T16 cite bien d autres verbes entrant dans cette cat gorie remonter descendre redescendre grimper d valer monter franchir gravir parcourir envahir hasarder consacrer passer gaspiller aventurer atteler gagner perdre etc Ainsi les exemples 116 117a montrent que la propri t qui importe relativement la possibilit pour un SN d tre contr leur n est donc pas directement reliable par r gle de redondance aux traits de s lection HUMAIN ou ANIME sp cifi s par le verbe de la principale BASCHUNG 1991 45 Conclusion De ce qui pr c de nous concluons que la position de contr leur correspond bien ce que Gross appelle SN non restreint SNnr c est dire une position qui peut tre remplie 183 Les tables T1 T3 T5 T11 T13 T15 de GROSS 1975 autorisent au moins pour certai
513. ve complements in English Linguistics 26 pp 103 131 MOESCHLER Jacques amp Antoine AUCHLIN 2000 Introduction la linguistique contemporaine Paris Armand Colin coll CURSUS Lettres 2 d 1997 MOIGNET G rard 1973 Existe t il en fran ais une proposition infinitive in Grammaire g n rative transformationnelle et psychom canique du langage Centre Interdisciplinaire de Recherches en Linguistique Andr JOLY dir Presses Universitaires de Lille MOLINI Georges dir 1999 Grammaire amp communication 3 Paris Magnard MONNERET Philippe amp Ren RIOUL 1999 Questions de syntaxe fran aise Paris PUF coll Linguistique nouvelle MULLER Claude 2000 Transitivit pr dications incompl tes et compl mentation infinitive en fran ais in La Transitivit Septentrion MULLER Claude 1995 Les relatives de perception J entends le gar on qui b gaie qui b gaie in H Bat Zeev Shyldkrot et Lucien Kupferman ds Tendances r centes en linguistique fran aise et g n rale volume d di David Gaatone Benjamins 311 322 MULLER Claude 2002 Les bases de la syntaxe Pessac Presses Universitaires de Bordeaux coll Linguistica NEALE S 1988 Events and Logical Form Linguistics and Philosophy 11 pp 303 321 NEVEU Franck 2000 Lexique des notions linguistiques Paris Nathan Universit coll 128 Claude THOMASSET dir Nomenclature grammaticale pour l enseignement du
514. vec son sujet pr dicatif 3 1 4 144 Partant de l les auteurs analysent l infinitif ind pendamment de SN2 et proposent le plus souvent de le consid rer en syntaxe comme le deuxi me compl ment d objet direct de V 3 3 Cette solution qui n est pas pr vue par le sch ma actanciel de V va l encontre du type de transitivit normalement r alis par les verbes de perception puisqu il faut alors compter deux compl ments dans la compl mentation d un verbe monocompletif 145 Il LES INFINITIVES DE COMPTE RENDU DE PERCEPTION VERS UNE ANALYSE SYNTAXIQUE EN TERMES DE SCISSION ACTANCIELLE Dans la deuxi me partie de notre travail nous adoptons une d marche essentiellement comparative puisque nous tachons de cerner au mieux les sp cificit s s mantiques cognitives et syntaxiques des structures SN1 Vperception SN2 Vinf en les confrontant successivement aux relatives pr dicatives 4 la compl tive que P 5 et aux pr dicats de l objet compl tifs et amalgam s 6 Notre objectif principal d ordre syntaxique est de d montrer que la discontinuit formelle de la s quence SN2 Vinf n affecte pas sa constituance et qu elle est simplement li e la fa on dont le verbe recteur sous cat gorise l infinitive Cela devrait ainsi nous permettre de valider notre hypoth se de d part qui tait que les constructions infinitives r gies par un verbe de perception constituent in extenso l
515. vi Q 275 276 sauf quand Ni est bien plus long que V Q 277 277a 275 Son m tier oblige voyager Jean 276 Jean a enfin d cid venir Marie 277 Ona oblig descendre tous ceux qui se sentaient mal 277a Ona oblig tous ceux qui se sentaient mal a descendre Notons que si N est un pronom clitique il ne se positionne pas imm diatement avant infinitive quels que soient le type et la forme de la phrase 278 Les inspecteurs l ont forc pouss oblig a faire une fausse d claration 278a Les inspecteurs ne l ont pas forc pouss oblig faire une fausse d claration 279 Les inspecteurs l ont ils forc pouss oblig faire une fausse d claration 279a Les inspecteurs ne l ont ils pas forc pouss oblig faire une fausse d claration 280 Que les inspecteurs le forcent poussent obligent faire une fausse d claration 280a Que les inspecteurs ne le forcent poussent obligent pas faire une fausse d claration 281 Forcez Poussez Obligez le faire une fausse d claration Q8la Ne le forcez poussez obligez pas faire une fausse d claration La suppression de l infinitif est le plus souvent impossible 269a 270a ou difficile 271a sauf apr s aider 274c 269a Leur caniche oblige mes parents 270a Vos conseils m ont conduit 271a Les pilotes de chasse pr parent poussent leur corps 274c As tu aid Safa Parfois mais se
516. way that Gianni washed the car for instance I inferred it from the fact that the floor of his garage is wet p 40 Il apparait ainsi que la structure gue P n exprime pas un contenu de perception directe mais un fait d duit a partir d un indice qui lui est effectivement per u the interpretation can consist in the awareness of a state of affairs not directly seen but deduced from something the experiencer has seen SCHEPPING 1985 137 that is with that clauses you affirm the existence of a state of affairs a conclusion based upon a direct perception of something that is not necessarily the state of affairs itself SCHEPPING 1985 139 En somme dans 4 l objet de perception n est pas l v nement el comme cela est le cas dans 3 mais un l ment de la r alit qui indique au percevant l existence d un tat de choses a conclusion indicator is an object the perception of which enables an experiencer to come to the conclusion that a certain state of affairs exists SCHEPPING 1985 137 Enfin puisqu un raisonnement inf rentiel ou d ductif est n cessaire a la connaissance par SN1 de l existence de l tat de choses d not par gue P nous consid rons la suite de SCHEPPING 1985 que ce type de perception m di e par une activit cognitive tr s avanc e est de nature pist mique ou indirecte contrairement celle engag e par l ICP et la RCP an epistemic object is
517. xclusivement constitu des r f rents de SN2 ce que mat rialisent les coindiciations dans 69h 89 Le probl me s mantique qui se d gage des exemples 69h 89 et des reformulations qu on leur attribue volontiers 691 82a appara t clairement dans 76b 76b Manger trop sucr tue notamment les diab tiques g p q Il semble en effet que le sens g n r par l insertion de notamment contredise ce qu implique le contr le au niveau s mantique d un c t notamment signifie que les diab tiques ne sont pas les seules personnes mourir ce qui revient dire que des non diab tiques meurent galement de l autre hypoth se du contr le de Vinf par SN2 signifie que les diab tiques sont en l occurrence les seules personnes 4 manger trop sucr par cons quent un paradoxe merge si nous acceptons l hypoth se du contr le de Vinf par SN2 76b signifie alors que des non diab tiques meurent du fait que les diab tiques mangent trop sucr ce qui n est incontestablement pas le sens de Manger trop sucr tue notamment les diab tiques Nous serions confront au m me paradoxe en rempla ant l insertion lexicale de notamment par le dispositif syntaxique ne V pas que 76c Manger trop sucr ne tue pas que les diab tiques 1 Nous utilisons l ast risque pour indiquer que l interpr tation qui se d gage de 69j n est pas celle que nous retenons pour expliquer le sens de la phrase 69 m me si
518. yntagme pr positionnel le contr leur tant l l ment qui fournit sa r f rence PRO il faut qu il soit lui m me de nature r f rante ce qui explique pourquoi une pr position un d terminant ou un adverbe par exemple ne sont pas a priori ligibles comme contr leurs Dans un cas de figure pr cis toutefois la langue fran aise semble permettre que n importe quel mot devienne contr leur quelle qu en soit la nature 133 En fran ais primer pallier et postuler doivent 1 arbr gir 1 arbse construire avec un compl ment d objet direct 134 Selon le sens palje peut ars crire avec un ou deux 135 D doit ary tre remplac par d s devant une voyelle d v tir d shabiller 136 Dans la phrase Je pense qu il viendra qu il viendrai impose n cessite d am tre analys comme une compl tive conjonctive occupant la fonction de compl ment d objet direct du verbe r gent Dans ce cas de figure sp cifique et exceptionnel o un verbe a I infinitif 133 une transcription phon tique en API 134 un pr fixe allomorphique 135 et une proposition subordonn e 136 deviennent des contr leurs d infinitives l expression autonyme se d signe elle m me comme r f rent ce qui la distingue pr cis ment d une v ritable expression r f rentielle Avec ce type de construction il est normalement possible de transformer l expression autonyme en un SN qui en exprime la nature gramm

Les constructions infinitives régies par un verbe de perception

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