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1. 28 Encadr 7 T moignage Ang lique Dorange Institutrice 47 ans Haiti Saint Louis du Nord 29 Encadr 8 Article 44 de l Observation G n rale nq 5 Les violations du droit l eau 31 Encadr 9 Entretien r alis en Commune V de Bamako L eau dans le quartier d sh rit dix fois plus cher que dans les quartiers riches ss 37 Encadr 10 La Belgique reconna t constitutionnellement le droit l eau ccecceseesteeeseteeeeeeeeees 46 Encadr 11 Uruguay Des r formes r centes sur fonds d un non la privatisation 48 Encadr 12 Qu est ce que le prepaid water meter Un exemple sud africain 55 Encadr 13 Extrait du communiqu de presse du gouvernement britannique sur la reconnaissance du droit l eau 9 novembre 2006 ives ccciccuteccenssdedenssscccaacssandunsuide cada sicacuassuenena ica dedecataadenssstacdesaladeviasiaeetaas 56 Encadr 14 La Loi Oudin Santini t moin de l engagement fran ais pour l am lioration de l acc s a leau et l assainissement au Sud cesateasiaaetessaaeessevssactsidathe sainte tan ete restait aa tune te tete renal EEEn EEEn one 58 Encadr 15 Green Cross France et la coalition Eau appellent la Haute Commissaire aux droits de l homme activement promouvoir le Droit l eau ss 59 Encadr 16 Extrait du texte fondateur de la coalition eau en nennen nnne 61 LISTE DES ACRONYMES PPP UNCCD CNCDH
2. conomique article 12 de l Observation n15 consid r e comme un des fondements du dro it l eau Article 37 30 Manquement aux obligations Les Etats qui manquent aux neuf obligations fondamentales nonc es ci dessus sont en situation de violation du droit Une diff rence est toutefois faite entre l incapacit et le manque de volont des Etats et entre les atteintes du droit l eau par omission d actes ou par commission d actes A ce titre l article 44 nonce un certain nombre de situation ou le droit leau peut tre consid r comme viol L encadr suivant montre les diff rents types de violation du droit identifi par le CDESC lors de la r daction de l Observation n45 Encadr 8 Article 44 de l Observation G n rale n4 5 Les violations du droit l eau Bien qu il ne soit pas possible d arr ter d avance la liste compl te des violations les travaux du Comit permettent de d gager certains exemples typiques concernant les diff rents niveaux d obligations a Les manquements l obligation de respecter d coulent des entraves de l tat partie au droit l eau Il s agit notamment i de l interruption ou du refus arbitraires ou injustifi s d acc s aux services ou installations ii des hausses disproportionn es ou discriminatoires du prix de l eau iii de la pollution et de l appauvrissement des ressources en eau qui affectent la sant des personnes b Les man
3. l eau c est galement comprendre pourquoi la privatisation des services de l eau a si mauvaise presse et de comprendre l essence des d bats anim s qui se tiennent sur ce sujet Pour ce faire retour rapide sur les origines de la privatisation des services d eau dans les PED et expos de quelques exemples d checs cuisants des multinationales de l eau Encadr 9 Entretien r alis en Commune V de Bamako L eau dans le quartier d sh rit dix fois plus cher que dans les quartiers riches L entretien est r alis dans une famille de la commune V de Bamako Les questions en d bat portent sur l accessibilit conomique et le prix de l eau dans ce quartier d sh rit Le chef de famille La borne fontaine n est pas loin de la maison vous voyez elle est juste l devant ce qui fait qu on ne paie pas pour le transport on a de la chance car avec le transport le prix du seau augmente Au lieu de 15 FCFA cela peut aller jusque 35 50 FCFA vous imaginez Pour le nombre de seau non je ne sais pas attendez appelle une des femmes de la maison qui se joint au groupe Une des femmes de la maison On ach te peu pr s 18 seaux par jour 15 FCFA le seau pour l ensemble de la famille Donc j investis peu pr s 450 FCFA par jour pour l eau cela repr sente une grosse part du budget quotidien en plus je suis teinturi re vous voyez tous les seaux ici tout cec
4. l eau A s La Charte africaine des droits et du bien tre de l enfant Addis Abeba 1990 Article 14 La Convention africaine pour la conservation de la nature et des ressources naturelles Maputo juillet 2003 sign e par 33 Etats stipule dans son article 7 2 que les parties s efforcent de garantir aux populations un approvisionnement suffisant et continu en eau appropri e Le Protocole de Londres sur l eau et la sant relatif la Convention sur la protection et l utilisation des cours d eau transfronti res et des lacs internationaux 1992 Article 4 5 et 6 La Charte des Eaux du Fleuve S n gal OMVS 2002 Article 4 Trente ann es de conf rences internationales Les avanc es conceptuelles A partir de la D cennie de l eau potable et de l assainissement DIEPA 1980 1990 lors de laquelle il fut affirm que Tous les peuples quels que soient leur stade de d veloppement et leur situation conomique et sociale ont le droit d avoir acc s une eau potable dont la quantit et la qualit soient gales leurs besoins essentiels voir annexe 5 l ensemble de la communaut internationale s est fortement mobilis autour de la question de la gestion de l eau et du droit l eau A compter de 1992 ann e de la conf rence de Dublin et du premier sommet de la Terre de Rio de Janeiro une d cennie focalis e sur les modes de gestion de la ressource se profile Il est r
5. civile qui la Journ e Mondiale de l Eau 2005 ont invit l Union Europ enne UE cesser d encourager l expansion du secteur priv dans les pays en d veloppement afin de soutenir plut t des options publiques de distribution d eau r alisables 46 Tableau 2 Le droit l eau droit constitutionnel Quelques constitutions en revue AFRIQUE Di de 2005 Art 48 Le droit un logement d cent le droit d acc s l eau potable et du Congo l nergie lectrique sont garantis tre 1998 Art 90 1 Dans la mesure o les ressources du pays le permettent les Ethiopie ne R aes eee A X politiques doivent viser fournir tous les Ethiopiens un acc s une eau propre Gambie 1996 Art 216 4 L Etat s efforcera de faciliter un acc s l eau propre et saine Projet de Constitution 2005 Art 65 Toute personne a le droit d avoir acc s une Kenya eau potable de qualit satisfaisante et en quantit suffisante Art 66 Toute personne a droit des installations sanitaires l mentaires Afrique du Sud 1996 Section 27 1 a Toute personne a le droit d avoir acc s des services de soins de sant y compris en mati re de sant b des aliments et de l eau en quantit suffisante 2 L Etat doit prendre des mesures l gislatives et d autre type de mani re raisonnable dans le cadre de ses ressources disponibles pour parvenir la r alisation progre
6. du fait de l implication de l eau dans la r alisation de nombreux autres besoins et droits fondamentaux sant ducation dignit d veloppement socio conomique etc Selon le rapport 2006 du PNUD la crise de l eau renforce les in galit s Nord Sud mais galement les in galit s entre riches et pauvres au sein m me des nations Elle laisse ainsi des franges importantes de la population en proie la pauvret la vuln rabilit et l ins curit particuli rement dans les pays en d veloppement Source OMS 2004 Selon le rapport 2006 du PNUD pr s de deux personnes sur trois priv es d acc s l eau salubre survivent avec moins de 2 USD par jour et une sur trois vit avec moins d 1 USD par jour 1 A titre d exemple le rapport 2006 du PNUD cite que les personnes vivant dans les bidonvilles de Djakarta en Indon sie de Manille aux Philippines et de Nairobi au Kenya paient l eau l unit 5 10 fois plus cher que les personnes vivant dans les zones les plus nanties de leur propre ville En milieu urbain les m nages pauvres non raccord s paient en moyenne 5 25 fois plus cher que les m nages moyens raccord s pour la m me quantit d eau ce qui repr sente en moyenne 40 50 de leur budget mensuel 1 L Afrique est la zone o la couverture est la plus faible au monde 12 Sandra L Postel and Aaron T Wolf Dehydrating Conflict Foreign Policy Magazine Sept Oct 2000 http www foreignpolicy co
7. la source des nombreuses critiques qui manent l encontre du CME au sein de la soci t civile engag e et militante Voir le site web du Conseil Mondial de l eau http www worldwatercouncil org Le rapport Making water every body s business pr par l occasion du forum de La Haye t moigne de cette volont d impliquer fortement le secteur priv dans la gestion de l eau 18 la d finition du prix de l eau le principe du full cost recovery est mis en exergue lors de cette conf rence sont au c ur des d bats desquels naissent de nouvelles orientations strat giques mondiales Les incapacit s tant d investissements d ficit en infrastructures que de gestion subventions inefficaces des Etats sont point es du doigt par la Commission Mondiale de l eau qui en r ponse la lourdeur des investissements r aliser aux comportements non soutenable et au gaspillage de la ressource pr ne en faveur de la privatisation des services d eau et d assainissement Le Forum de la Haye signe donc l entr e dans plus d une d cennie de promulgation de la privatisation du secteur Ce changement de cap dans les politiques mondiales de l eau correspond l entr e de la plupart des PED dans l re des Plans d Ajustement Structurels PAS qui poussent la privatisation des services sociaux de base face aux manquements des Etats du Sud M me si ce forum insiste sur l attention qui doit tre
8. occasion de la Journ e Mondiale de l Eau 22 mars 2007 demandant l adoption d un trait international sur l eau dans le but de faire de l acc s l eau une r alit pour tous Ainsi la coordinatrice du groupe d ONG affirme Nous sommes convaincus que l eau a besoin de la protection d une loi internationale comme le sont d j le climat et la biodiversit Une convention internationale fournirait selon eux aux populations un instrument de poids pour demander le droit d acc der de l eau potable sur le plan national et sur le plan local Elle permettrait aussi de les impliquer d mocratiquement dans les d cisions concernant la politique de l eau Les organisations internationales mobilis es sur le droit l eau sont donc mobilis es sur deux th matiques compl mentaires lutte contre la privatisation et protection de l int r t g n ral face la culture d entreprise et promotion de la gestion publique de l eau Ces acteurs s inscrivent pour la plupart dans des sph res militantes voir alter mondialistes Les ONG humanitaires Un certain nombre d ONG de terrain et organisations internationales principalement des membres de la coordination WASH ont galement t approch es dans le cadre de cette tude afin de recueillir leur position officielle sur le droit l eau Il s av re qu aucune d entre elles n a effectu un travail de fond sur le droit l eau et qu aucune n a de pos
9. tablissant les responsabilit s dans la situation v cue par les enfants de Tibiri empoisonn s durant plus de 15 ans par l eau d un forage creus en 1983 Sa teneur en fluorures largement sup rieure a la norme pr conis e par l Organisation mondiale de la sant OMS avait provoqu chez toute une g n ration d enfants g s de quinze mois quinze ans des handicaps allant de la d coloration de l mail dentaire en voie de min ralisation des malformations osseuses Ce rapport tudie galement les cons quences de la privatisation du syst me de distribution de l eau au Niger e Fondation France Libert s La Fondation France Libert s milite pour la reconnaissance du droit l eau et a lanc une campagne de plaidoyer en 2005 le droit de l eau libre potable et gratuite A ce titre la position d fendue et les propositions faites par la Fondation France Libert s sont Inscrire le droit d acc s l eau potable dans toutes les constitutions et a fortiori dans la constitution europ enne La distribution de l eau et son assainissement constituent des services publics essentiels pour le quotidien de chacun Ceux ci doivent tre financ s et g r s dans l int r t de la collectivit Un pr l vement de 1 sur le budget mondial de l armement pendant quinze ans permettrait de financer un programme offrant l acc s l eau potable l o les infrastructures sont insuffisantes Chaque tre huma
10. tre positionn e voir d agir autour de ce th me En outre ACF IN s est engag publiquement uvrer la r alisation des ODM particuli rement sur l objectif 7 cible 10 lors du Forum Mondial de l Eau Mexico 2006 Ainsi le droit l eau d bat connexe la mise en uvre des ODM et consid r comme un moyen d atteindre ces objectifs est un th me central approfondir Ainsi ce document r pond deux objectifs principaux Clarifier la notion de droit a l eau de part l analyse des documents officiels en vigueur en 2007 notamment l Observation G n rale n15 des Nations Unies et l tude des d bats internationaux sur le sujet Etudier les mobilisations internationales les avanc es et perspectives sur le sujet Ce document vient en appui au papier de positionnement d ACF IN sur le droit l eau qui a t r alis partir de l tude pr cise de l Observation G n rale n45 des Nations Unies 7 Objectifs du Mill naire Ces deux documents ont t r alis s en coh rence avec les diff rents outils relatifs la d marche d ACF IN en mati re d eau et assainissement water policy technical policy etc et aux instruments plus g n raux comme sa chartre d action Compte tenu de la transversalit de la question de l eau il serait en effet improbable que ce travail soit d connect des autres domaines d action d ACF IN Ce document a t galement r alis dans un sou
11. uvre le droit l eau n cessite la mise en place de services publics ad quats permettant de satisfaire cet objectif donc d adopter des politiques publiques qui sont l expression de ce droit Mais le droit n est pas quand lui forc ment le reflet de politiques publiques Ainsi le droit n est pas obligatoirement le vecteur d am lioration des politiques publiques et gage de r sultat mais il t moigne n anmoins de la reconnaissance par l Etat de la priorit de celui ci Il est donc primordial d tudier les causes de la non effectivit de ces r gimes juridiques en place pourtant favorables la r alisation et au respect de ce droit Est ce un manque de volont politique Est ce un probl me financier Est ce un probl me de gouvernance Est ce un manque de l gislation ad quate correspondante Quels sont donc les facteurs de blocage Pour premi re r ponse le Professeur Abdoulaye Diarra pr cisait que L effectivit du r gime juridique d un pays n est pas sans rapport avec l tat du d veloppement conomique et le niveau d information et d ducation des citoyens Il semble en effet que ces l ments d veloppement conomique et niveau d ducation et d information des citoyens soient des facteurs cruciaux pour assurer le respect d un droit fondamental Ces l ments posent deux questionnements parall les et compl mentaires pour le citoyen et pour l Etat ve Voir le site web l adresse suivante
12. AEP CME EuropeAid Action contre la Faim Action contre la Faim International Network Organisation Mondiale de la Sant Objectifs du Mill naire Programme des Nations Unies pour le D veloppement European Commission Humanitarian Help European Union Department for International Development UK United States Agency for International Development Agence Fran aise de D veloppement M decins sans Fronti res International Committee of the Red Cross International Rescue Committee Center on Housing Rights and Evictions Minist re des Affaires Etrang res Comit des Droits Economiques Sociaux et Culturels Pacte International des Droits Economiques Sociaux et Culturels Institutions Financi res Internationales D cennie Internationale pour l Eau Potable et l Assainissement Fonds Mon taire International Banque Mondiale Document Strat gique de R duction de la Pauvret Fonds des Nations Unies pour l Enfance Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture Programme des Nations Unies pour l environnement Organisation Internationale du travail Fonds International de D veloppement Agricole Haut Commissariat des Nations Unies pour les r fugi s Partenariat Public Priv F d ration Internationale des Droits de l Homme Aide Publique au D veloppement Partenariat Public Priv Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la D sertification Commission Nationale Consultative des Droits de l Ho
13. Dans une tude future ACF IN pourrait contribuer approfondir l hypoth se formul e par Marc Gentilini selon laquelle Rendre justiciable le droit l eau devrait faire dispara tre des situations d plorables qui portent atteinte la dignit humaine et tenter par ailleurs de r pondre la question pos e par Henri Smets Un besoin de base m me essentiel implique t il un droit Et quelle serait la port e de ce droit Il adviendra ici de clarifier ces questions la lumi re des pratiques des Etats et des peuples Des questions en d bat Quelle recherche future pour ACF IN sur le droit l eau Comme le montre l ensemble du document l acc s l eau est une question importante et un enjeu transversal pour les femmes l environnement la sant le d veloppement rural le d veloppement conomique l ducation Le droit l eau et son application r elle n est pas uniquement une question d actions juridiques ou l gislatives elle implique surtout une mobilisation d actions concr tes a tous les niveaux et par tous Il appartient dor navant ACF IN de trouver les moyens de contribuer la reconnaissance du droit l eau Ainsi ACF IN pourrait contribuer approfondir l hypoth se formul e par Marc Gentilini selon laquelle Rendre justiciable le droit l eau devrait faire dispara tre des situations d plorables qui portent atteinte la dignit humaine et tenter par ailleurs de r po
14. La conf rence minist rielle de Bonn sur l eau douce 3 au 7 d cembre 2001 fut organis e en pr paration du sommet de la Terre de Johannesburg 2002 54 Voir la d claration de Johannesburg 5 Cit in Guen C Rapport sur la proposition de loi sur la coop ration internationale des collectivit s territoriales et des agences de l eau dans les domaines de l alimentation en eau et de l assainissement S nat n 347 16 juin 2004 p 5 19 En novembre 2002 le CDESC adopte l Observation G n rale n45 sur le droit l eau en interpr tation des articles 11 et 12 du PIDESC Celle ci d finit le contenu normatif du droit leau ainsi que les obligations des Etats parties L adoption de lObservation n15 est un fort l ment d clencheur de d bats sur l opportunit de la reconnaissance du droit l eau comme droit de l homme Le Troisi me forum mondial de l eau Kyoto 2003 est loccasion de la pr sentation du rapport Camdessus Financer l eau pour tous qui propose un plan de financement de la r alisation de l objectif 7 cible 10 sur l eau et l assainissement Le rapport d clare que les PPP imposent de rendre l eau plus attrayante aux yeux des investisseurs ils n cessitent un cadre r glementaire et juridique adapt des modalit s contractuelles transparentes des m canismes de r cup ration des co ts fiables et l acceptation par le grand public Ce rapport affirme en outre que l acc s l ea
15. Les Etats Parties ne doivent pas entraver directement ou indirectement le droit l eau et ne doivent pas exercer une quelconque activit visant refuser ou restreindre l acc s l eau par exemple par le d veloppement d activit s polluantes Les situations de crise sont galement couvertes par l Observation n15 puisqu elle stipule qu en cas de conflits arm s de situations d urgence ou de catastrophes naturelles les Etats Parties ont l obligation de respecter le droit humanitaire Prot ger Les Etats parties doivent mettre en place des mesures l gislatives et des syst mes r glementaires visant emp cher des tiers entreprises particuliers etc d entraver le droit l eau Mettre en uvre Les Etats parties ont l obligation de mettre en uvre le droit l eau c est dire faciliter mise en place de mesures positives aidant les particuliers et communaut s mettre en uvre le droit l eau promouvoir diffusion d informations en faveur du droit l eau et assurer la mise en uvre de celui ci Pour ce faire les Etats sont tenus de mettre en place des mesures l gislatives et un plan d action national en respectant les principes de non discrimination et de participation en prenant en compte les besoins des populations les plus d munies et en choisissant des mod les de gestion adapt s en vue de mettre en uvre le droit l eau Les Etats parties sont tenus de mettre en plac
16. acc s un approvisionnement suffisant physiquement accessible et un co t abordable d une eau salubre et de qualit acceptable pour les usages personnels et domestiques Ce texte qui d finit un corpus d obligations pour les Etats en rapport avec le droit l eau a eu un r le structurant majeur dans l mergence du concept qui a aujourd hui une reconnaissance claire sur la sc ne internationale L adoption des Objectifs du Mill naire 2000 engagement politique commun de 189 Nations n est pas trang re l mergence de ce d bat sur le droit l eau repla ant ainsi l eau au centre des pr occupations politiques mondiales l eau ayant t massivement d politis dans les ann es 1990 avec l apparition d une doctrine favorisant sa gestion d l gu e par le secteur priv Depuis cette question est pr sente dans tous les forums internationaux conf rences au sommet rassemblements militants etc Ainsi un large spectre d acteurs se mobilise en faveur de la reconnaissance du droit a l eau comme droit fondamental et inali nable des groupes divers font pression pour que le droit l eau soit int gr dans les l gislations et constitutions nationales d autres militent en faveur de l adoption du droit a l eau dans une convention internationale de l ONU Pour renforcer cette mobilisation le PNUD dans son rapport 2006 sur le D veloppement Humain s est concentr sur la question de l acc s l
17. bat Est ce que le droit l eau est reconnu au niveau international Oui Le droit l eau est reconnu explicitement dans plusieurs textes de port e internationale mais c est l Observation n45 qui est le texte le plus abouti sur le contenu de ce droit Elle permet de lever un certain nombre d incertitudes et de malentendus Mais compte tenu du caract re non contraignant du texte et de la situation actuelle mondiale en mati re d acc s l eau et l assainissement il est clair que le droit l eau m rite une meilleure reconnaissance pour faire de l acc s l eau pour tous une r alit Est ce qu il existe des normes de quantit qualit proximit Oui On peut appr cier le respect du droit l eau gr ce aux normes de l OMS sur la qualit ou la quantit En outre les Etats sont encourag s d velopper des normes nationales plus adapt es aux contextes locaux Les normes SPHERE constituent galement des r f rentiels majeurs Est ce que le droit l eau comprend le droit l assainissement Oui Selon l Observation n 5 l acc s a des installations sanitaires de base fait partie int grante du droit l eau et ce titre le texte pr cise que garantir l acc s a un assainissement ad quat est non seulement fondamental pour le respect de la dignit humaine et de la vie priv e mais constitue galement un des principaux moyens de prot ger la qualit de l approvisionnement et des re
18. drinking cooking and personal hygiene 4 As with other rights set out in the ICESCR the right to an adequate standard of living are to be achieved progressively by states within their available resources The right to water is not a free standing right or a right in customary international law Nor is it derived from other rights such as the right to life The right does not include water for industry recreation or transport The United Nations Committee on Economic Social and Cultural Rights General Comment No 15 contains some useful guidance for governments on how to meet their obligations The UK does not accept the General Comment in its entirety but we regard it as an important contribution to the debate about what having a right to water means Il How does the UK government interpret the human right to water 6 When we refer to the the human right to water or for convenience to the right to water we refer to it as an element of the right to an adequate standard of living in the ICESCR as set out in section Il The right to water 85 D R A F T entitles everyone to sufficient affordable safe water for drinking cooking and personal hygiene T Water is a finite natural resource and essential for life Water is required for many different purposes The right to water means that priority in allocation must be given to water for drinking cooking and personal hygiene needs States must have regard to s
19. ed Praxishandbuch UNO 2002 pp 345 358 The Committee notes for example the commitment in the 2002 World Summit on Sustainable Development Plan of Implementation to halve by the year 2015 the proportion of people who are unable to reach or to afford safe drinking water as outlined in the Millennium Declaration and the proportion of people who do not have access to basic sanitation 210 Principle 10 of the Rio Declaration on Environment and Development Report of the United Nations Conference on Environment and Development see footnote 5 above states with respect to environmental issues that effective access to judicial and administrative proceedings including remedy and redress shall be provided 82 58 Judges adjudicators and members of the legal profession should be encouraged by States parties to pay greater attention to violations of the Human Right to Water in the exercise of their functions 59 States parties should respect protect facilitate and promote the work of human rights advocates and other members of civil society with a view to assisting vulnerable or marginalized groups in the realization of their Human Right to Water VI OBLIGATIONS OF ACTORS OTHER THAN STATES 60 United Nations agencies and other international organizations concerned with water such as WHO FAO UNICEF UNEP UN Habitat ILO UNDP the International Fund for Agricultural Development IFAD as well as international organizations co
20. homme Au final de nombre d initiatives manant d organisations et institutions internationales de mouvements de la soci t civile d Etats vont dans le sens de la reconnaissance du droit l eau comme droit de l homme Une premi re r ponse sera probablement donn e celles ci en septembre 2007 par le Conseil des Droits de l Homme D cision A HRC 2 L 3 Rev 2 Extrait de la d cision A HRC 2 L 3 Rev dat e du 21 novembre 2006 56 La question de l eau faisait partie du rapport sur le droit l alimentation pr sent aupr s du conseil des droits de l homme par J Ziegler rapporteur sp cial sur le droit l alimentation Dans son rapport datant de 2003 sur le sujet il faisait mention du droit l eau Cette initiative demande donc le traitement du droit l eau son propre titre 23 L OBSERVATION N15 LE DROIT A L EAU DROIT DE L H OMME Introduction Le Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels PIDESC aujourd hui ratifi par 151 pays a t adopt par l assembl e g n rale des Nations Unies en d cembre 1966 II d finit un ensemble de droits humains n cessaires la r alisation pour l homme d une vie libre et digne L ann e Internationale de l eau douce 2003 a t marqu e par un travail du Comit des Droits Economiques Sociaux et Culturels CDESC charg de la mise en uvre du PIDESC qui a d bouch sur l laboration de l Observation G n
21. l am lioration de l acc s l eau et a l assainissement En effet avant d tre un probl me technique l eau est d abord une question sociale politique conomique et environnementale P A Roche 2003 L approche par le droit est relativement r cente mais remporte d j un succ s croissant Le pr sent rapport montre bien que les initiatives tatiques de la soci t civile etc sont nombreuses aller dans ce sens A ce titre H Tazi Sadeq pr cise que La soci t civile de son c t s organise autour de la th matique de l eau et apporte sa contribution en refusant notamment de r duire la r alit complexe de cette ressource cl pour le d veloppement un seul type de variable L importance des enjeux et la nature intrins quement sociale des solutions impliquent que la d cision n appartienne plus uniquement aux initiateurs scientifiques et techniques du d veloppement Forte de ces premiers constats cette tude aborde un sujet vaste le droit l eau dans les pays vuln rables D j complexe cette question l est encore plus dans ces pays qui souffrent de manque de gouvernance de manque de moyens financiers et ou d instabilit politique etc Pourtant c est bien dans ces m mes pays que la situation est la plus alarmante Le rapport 2006 du PNUD sur le d veloppement Humain parle en effet de fracture entre riches et pauvres entre Sud et Nord dans l acc s l eau et l assainissem
22. l objectif principal est de donner l eau un statut de bien commun afin de respecter et de faire valoir son caract re fondamental Pour Ricardo Petrella ceci doit passer par l tablissement de normes juridiques internationales C est aux Parlements organes principaux de la repr sentation politique dans les soci t s occidentalis es ou aux institutions comparables dans d autres contextes civilisationnels que revient la responsabilit de modifier les l gislations existantes en application aux principes et aux r gles ci dessus explicit s D finir un corpus juridique nouveau en mati re d eau non seulement au plan local et national mais galement au plan international et mondial un droit mondial de l eau constitue une t che primordiale face au vide juridique existant dans ce domaine l chelle mondiale La priorit est donner un Trait Mondial de l Eau fond sur le principe de l eau en tant que bien vital patrimonial commun de l humanit Ce trait par exemple exclurait l eau de toute convention internationale commerciale dans le cadre de l OMC comme c est d j le cas pour le domaine culturel Ainsi la volont commune quelles que soient les orientations de chacun de mettre en place une convention de l ONU mane d une part de la prise de conscience g n ralis e que l eau est l urgence humanitaire du XXI me si cle et d autre part de L id e qu il existe un patrimoine commun de l humanit
23. par les uruguayens Elle est le fruit d une initiative populaire lanc e par la Commission nationale de d fense de l eau et de la vie compos e de syndicats d entreprises d Etat pour l eau et l assainissement et de diff rents groupes de la soci t civile L initiative a tabli un pr c dent historique dans la d fense de l eau gr ce son inscription dans la Constitution d un pays par la voie de la d mocratie directe comme l ont indiqu 127 organisations de 36 pays qui ont envoy une lettre de soutien la Commission instigatrice du mouvement Cette r forme novatrice s est d roul e sur fonds de refus de la privatisation de l eau suite quelques checs tr s m diatis s de compagnies priv es Agua de la Costa filiale de la Lyonnaise des Eaux install e en Uruguay depuis 1992 qui a vu une augmentation significative des prix pendant la dur e de sa concession et Uragua propri t des entreprises espagnoles Cartera Uno lberdrola et Aguas de Bilbao pour pollution des eaux destin s la consommation humaine Ainsi la r forme pr cise que dor navant les services publics d approvisionnement en eau pour la consommation humaine seront fournis en Uruguay exclusivement et directement par des entit s juridiques de l Etat Ceci pose quelques inqui tudes aux entreprises trang res notamment espagnoles qui g rent actuellement les services d eau est ce que cette mesure sera r troactive Est c
24. rables ou en d veloppement ce sont en effet souvent les femmes et les enfants particuli rement les filles qui sont charg es de la t che d eau quotidienne L eau est au c ur des responsabilit s traditionnelles des femmes cet ensemble de tache se fait donc au d triment d autres activit s comme l ducation des enfants leur propre ducation le d veloppement d activit s conomiques etc On peut n anmoins noter qu aucune norme n est cit e pour d finir le concept de proximit imm diate ce qui laisse un flou quand aux distances respecter pour la mise en uvre du droit l eau conform ment l Observation n45 On parle g n ral ement de 400 m tres comme tant la distance normative alors que les normes SPHERE 2004 statuent sur une distance maximum de 500 m tres en situation d urgence Encadr 5 T moignage Akbar Anwari fabricant de tapis 25 ans Afghanistan Je dois marcher entre deux et trois heures par jour pour aller chercher de l eau c est une distance d environ 1 5 ou 2 kms D habitude nous prenons des charrettes pour aller chercher l eau Ce sont les hommes qui sont charg s de cette t che car c est vraiment loin L eau doit tre conomiquement accessible les co ts doivent tre abordables pour tous et ne doivent pas menacer la r alisation des autres droits L Observation n15 ne statue pas sur le prix de l eau mais insiste sur le principe d quit et d
25. rale n45 novembre 2002 sur le droit l eau L Observation n15 apporte un certain nombre de recommandations aux Etats parties afin de les aider mettre en uvre ce droit en vertu de deux articles inscrits dans le Pacte l article 11 le droit un niveau de vie suffisant et l article 12 le droit la sant qui font implicitement r f rence au droit l eau L Observation n45 inclut l acc s l eau et l assainissement tenant ainsi compte des ODM 2000 et des recommandations de Johannesburg 2002 Ce document est le premier document officiel des Nations Unies d finissant en d tail le contenu du droit a l eau L Observation n45 met fin une p riode d incertitude et permet d riger l acc s l eau comme un droit au m me titre que le droit la sant ou le droit la nourriture En outre ce document constitue une tape majeure dans l histoire des droits de l homme au niveau international puisque sa lecture montre que le droit l eau est d abord un droit de l homme qui occupe une position premi re pour la r alisation des autres droits de l homme reconnus comme tels Lecture de l Observation n15 L expression droit l eau est le condens du droit d acces l eau et a l assainissement pour tous Encadr 3 D finition du droit l eau selon l Observation G n rale n15 L Observation n15 d finit le droit l eau comme le droit un approvisionne
26. tresse sans distinction de race de religion ou d opinion politique 153 Voir le mandat humanitaire d ECHO l adresse suivante http eur lex europa eu 56 Au titre de la r alisation de ce mandat ECHO estime que le droit l eau est un l ment essentiel mais estime que le droit l eau tel que d fini par le Commentaire n15 2002 des Nations Unies va bien au del de son objectif et qu il s agit plus d une probl matique de d veloppement qui rel ve au sein de la Commission europ enne d autres organes comme EuropeAid Union Europ enne EuropeAid L union Europ enne reconna t que le droit l eau est un droit fondamental et que leau et l assainissement sont des secteurs essentiels pour atteindre les ODM L initiative sur l acc s a leau de l Union Europ enne lanc e en 2002 met en exergue cette position en favorisant le dialogue et la coordination entre les diff rentes parties prenantes et acteurs dans le but d am liorer le d veloppement d un cadre politique favorable et le d veloppement de strat gies nationales En revanche l Union Europ enne n a pas de position officielle sur la possibilit de mettre en place un instrument juridique international sp cifique sur le droit l eau voir la r ponse de l Union Europ enne en annexe 2 Toutefois l UE est engag e dans la protection et la promotion des droits conomiques sociaux et culturels et particuli rement dans la mise en uvre du PID
27. 50 litres par personne par jour et que le mod le de paiement anticip soit aboli car il entrave gravement l acc s l eau et nuit la sant publique de la communaut L association craint en effet que l eau ne devienne un luxe Soweto o environ un habitant sur deux est sans emploi Conclusion La soci t civile africaine et le droit l eau Quelles perspectives Au travers de ces trois exp riences africaines particuli res on distingue certains enjeux essentiels qui entourent la question du droit l eau La plus significative nous semble tre la place que la soci t civile locale peut occuper dans d une part la prise de d cision autour de la gestion de l eau d autre part la possibilit qu elle a de revendiquer son droit l eau quand celui ci est reconnu comme en Afrique du Sud En outre la volont politique que le PNUD n a pas cess de mettre en lumi re dans son Rapport sur le D veloppement Humain 2006 a bien t mise en exergue ici La question de l acc s l eau est certes une question technique et un d fi conomique mais c est aussi une question tr s politique et politis e Cette position vient contrebalancer les discours prolixes sur la n cessit de mettre en place une convention de l ONU sur l eau En effet un instrument international naura un impact positif sur les populations qui souffrent du manque d acc s l eau et l assainissement que si au niveau na
28. Groupe de Lisbonne depuis 1991 et collabore avec plusieurs organismes socio conomiques europ ens Il a publi plusieurs ouvrages parmi lesquels Le Bien Commun loge de la solidarit 1996 et La Guerre conomique l heure de la r sistance 1997 Il est galement initiateur du Contrat Mondial de l Eau CME initiateur de l Assembl e Mondiale des Elus et Citoyens de l Eau AMECE mars 2007 Belgique 8 Petrella R sous la direction de L eau Res publica ou marchandise Editions La Dispute 2003 p 68 9 D Hall E Lobina L eau un service public PSIRU 2006 12 Jaglin S Vingt ans de r formes dans les services d eau urbains d Afrique subsaharienne une g ographie de la diversit Cybergeo S minaire de recherche du GDR R s Eau Ville CNRS 2524 L eau la rencontre des territoires Montpellier France 27 28 et 29 mai 2004 36 Parce que bien souvent dans les quartiers d sh rit s des pays en d veloppement le secteur priv g re les services d eau avant l arriv e des multinationales voir encadr 1 En effet les services de distribution d eau sont souvent g r s par des op rateurs priv s gestionnaires de bornes fontaines charretiers etc De ce fait les populations paient parfois l eau dix fois plus cher que les personnes qui sont raccord es au r seau Il faut donc prendre garde ne pas faire d amalgame autour du terme gestion priv e Malgr cela d battre du droit
29. Introduction 1 An estimated 1 1 billion people one in six of the world s population have to drink unsafe water everyday About 1000 children under the age of 5 die every day from diarrhoea related to their lack of access to sufficient safe water Despite this many governments in developing countries do not give water and sanitation sufficient priority At current rates of progress Sub Saharan Africa will fail to meet the Millennium Development Goal target to halve by 2015 the proportion of people without sustainable access to safe drinking water gt In trying to address this global challenge the international community governments and civil society are paying increasing attention to recognition of the human right to water in order to boost political commitment and action to tackle this issue and to empower individuals to demand action by governments This paper sets out the UK government s position on the human right to water and how it can help to improve access to water in developing countries Il Is there a human right to water in international law 3 Yes The right to water is an element of the right of everyone to an adequate standard of living for himself and his family Article 11 of the International Covenant on Economic Social and Cultural Rights or ICESCR The UK considers that the right to water entitles everyone to a sufficient amount of reasonably affordable and accessible water necessary for survival i e
30. Santini L eau n est pas seulement une manne in galement r partie sur le globe c est aussi une ressource dont la gestion d termine les possibilit s d utilisation L existence de r seaux d approvisionnement en eau potable celle de r seaux d assainissement sont des conditions pour un d veloppement humain sanitaire et conomique satisfaisant Il est donc plus que temps d utiliser les ressources en eau de fa on plus ue parce que l eau m me si elle recouvre les trois quarts de la plan te n est pas in puisable Et ce d autant plus que la s cheresse li e au r chauffement climatique plan taire se 132 Morand Deviller J Le droit de l environnement PUF Collection Que sais je n2334 6e d 2004 p 28 133 Pourtant l eau douce et l air sont fortement utiles l homme mais ne sont pas d appropriation privative mais collective leur qualit est aujourd hui surveill e par des organismes publics l Agence de l air par exemple et leur gestion parfois aussi les collectivit s publiques sont souvent et l galement charg es de l assainissement et de la distribution de l eau qu elles peuvent d ailleurs assurer en r gie directe ou par le biais de d l gations de service public Voir Launay J Moderniser la gestion de l eau Rapport d information AN n4170 03 novembre 20 03 p 20 134 Santini A Proposition de loi sur la coop ration internationale des collectivit s territoriales
31. Water and protecting refugees Celui ci est la preuve du d but de l utilisation du concept de droit l eau par les ONG et organisations internationales Ainsi pour les organisations humanitaires il semble que l on en soit au d but du processus Leur position est galement li e au fait que comme ECHO les probl matiques qu elles ont traiter au quotidien rel vent de l urgence alors que le droit l eau est pour le moment plus utilisable dans des contextes de post crise et ou d veloppement c est dire quand l Etat est nouveau capable d agir en faveur de 172 Voir le site de Water Aid sur le sujet http www wateraid org uk et plus particuli rement le site tr s complet sur le droit l eau l adresse suivante http www righttowater org uk 64 CONCLUSION Affirmer le droit l eau ce n est pas l inscrire sur un bout de papier pour l ignorer le lendemain Inscrire le droit a l eau cela veut dire prendre les mesures mettre les budgets mettre les priorit s Jean FABRE Directeur du bureau du PNUD Gen ve D claration faite lors des rencontres internationales pour le droit d acc s l eau novembre 2006 Marseille Malgr le nombre de mobilisations nonc es dans ce rapport toujours plus d 1 5 milliards de personnes n ont pas acc s l eau potable et 2 4 milliards de personnes n ont pas acc s l assainissement intimement li aux questions de d veloppement de sant e
32. accessibilit financi re toutes les personnes m me les plus d munies doivent pouvoir acc s aux services d eau et d assainissement L Observation n15 rapporte un ensemble d l ments sur la non discrimination et l galit garantir en terme d acc s l eau parit et galit entre hommes et femmes non discrimination sous toutes ses formes de race de couleur de langue de religion d opinion politique etc Les Etats parties ont donc l obligation de respecter ces principes au travers de leur politique d eau et d assainissement et doivent avoir le souci de mettre en place des politiques et services accessibles tous En outre les Etats doivent porter une attention sp ciale aux groupes d favoris s femmes enfants zones rurales ou urbaines d sh rit es peuples autochtones communaut s nomades r fugi s prisonniers et d tenus personnes vuln rables handicap s etc Encadr 6 T moignage Zeyad Bzoor professeur 46 ans Palestine Tubas Il y a une discrimination forte entre Isra lien et Palestinien car ils occupant le pays ils prennent l eau et ne nous en laisse qu une tr s faible quantit Ici c est Isra l qui contr le l eau Tous les palestiniens sont dans la m me situation je ne pense pas que je suis oppress non au sujet de l eau nous sommes tous dans le m me cas 54 Selon l UNESCO 2003 en Afrique les activit s relatives la collecte de l eau sont assur
33. aux Etats parties de mieux s acquitter de leurs obligations en vertu des trait s existants De fait une Observation n45 n est qu u n instrument d interpr tation et n a pas en soi force de loi sur le plan juridique L Observation n15 n est en vertu de cela pas un dr oit au sens juridique du terme mais elle est une base internationale de choix pour clarifier et canaliser les mobilisations internationales sur ces questions et tendre la r alisation du droit l eau Ainsi malgr son caract re officiel l Observation n15 est mal connue et elle est tr s peu cit e et exploit e En outre Observation n15 concerne ensemble des tats signataires du pacte de 1966 aujourd hui 151 Etats mais pas l ensemble des autres titre d exemple les USA ne sont pas signataires Compte tenu de sa nature non contraignante un certain nombre d organisations de la soci t civile militent en faveur de la reconnaissance du droit l eau au travers d une nouvelle convention des Nations Unies 1 Article 60 15 OMS FAO UNICEF PNUE ONU Habitat OIT PNUD FIDA 1 UNHCR OMS UNICEF croix rouge et croissant rouge 19 Les observations sont r dig es par le Comit des Droits conomiques sociaux et culturels DESC qui a deux fonctions principales examiner les rapports p riodiques que doivent lui remettre les Etats parties concernant la mise en ceuvre du PIDESC et clarifier la signification et les implications des dispo
34. cette vidence les chiffres sur l acc s a l eau et l assainissement sont alarmants 17 de la population mondiale n a pas acc s l eau potable et 42 n a pas acc s l assainissement de base Les populations rurales et les zones p ri urbaines plus g n ralement les populations les plus pauvres sont les plus touch s par le ph nom ne sources d eau non prot g es d ventuels polluants prix de l eau tr s lev etc Plus des 2 3 des individus n ayant pas acc s l eau potable sont situ s en Asie quand 58 de la population na pas acc s l eau en Afrique En outre les femmes et les enfants sont les plus concern s par les corv es d eau Figure 1 R partition des populations non desservies en eau potable par continent Europe Am rique latine 2 et Caraibes 5 Source Programme de suivi OMS UNICEF 2002 Extrait du 1 Rapport L eau pour les hommes l eau pour la vie UNESCO WWAP 2003 La crise globale de l eau est de plus en plus pr gnante du fait de la croissance constante de la demande en eau sous la pouss e de la croissance d mographique de l industrialisation de l exode rural et de l urbanisation cette derni re ayant contribu cr er des conditions sanitaires extr mement mauvaises Sous la pression de ces m mes facteurs les ressources mondiales renouvelables d eau par personne ont chut s de 58 Cette crise est un frein important au progr s humain
35. consacr au droit l eau et au droit de l eau et l organisation par chacun des Barreaux de la M diterran e d un colloque sur le droit l eau en 2008 ont t propos s Conclusion En trente ann es de conf rences internationales on constate une volution significative des concepts et des probl matiques avec l mergence progressive de la notion de droit l eau qui peu peu comprise par la communaut internationale prend de l ampleur Les d bats internationaux d abord domin s par des changes ax s sur les r les respectifs des secteurs priv s et publics dans la gestion de la ressource ont n glig la place centrale de la satisfaction des besoins humains fondamentaux Ces d bats alors centr s sur la recherche du bon acteur ont d tourn s l attention des d cideurs du d bat le plus essentiel l incapacit des prestataires de services de distribution d eau rem dier au d ficit mondial de l acc s l eau Les chiffres actuels le prouvent Une approche plus anthropocentrique et ax e sur le respect des droits fondamentaux appara t aujourd hui par le biais de l Observation n15 qui permet d riger le droit l eau en droit fondamental Pourtant ce droit reste le parent pauvre du droit international puisqu il n est toujours pas judiciaris N anmoins l id e d un droit l eau reconnu comme un droit de l homme gagne du terrain Enfin l OMS et l UNICEF ont conjointement publi un ra
36. de ce rapport et quelles sont v ritablement les opportunit s de d veloppement pour ACF IN en rapport troit avec le droit l eau L eau bien collectif Quelles mobilisations pour sa sauvegarde Le pr sent rapport montre galement qu aujourd hui l eau est de plus en plus reconnu comme tant un bien collectif universel parce que vital et qu ainsi la cons cration et surtout l application du droit dy acc der sont donc des avanc es juridiques indispensables pour lavenir des peuples particuli rement des plus vuln rables En somme l acc s l eau s av re tre un objectif fondamental r aliser pour le devenir de l humanit tout comme la cons cration d un service public mondial de l eau douce Si on a parfois pu constater un certain amalgame dans les milieux militants entre lutte contre la privatisation des services d eau et mobilisation pour la r alisation du droit l eau la lumi re des l ments compris dans ce rapport il nous semble important pour une ONG de terrain de ne pas aller vers ces d bats plus dogmatiques que pragmatiques ACF IN de part sa position et de part sa connaissance des d boires potentiels de la privatisation des services sur les populations les plus vuln rables doit maintenir une veille permanente face aux multinationales de l eau Cependant il n est pas ici question de s opposer la privatisation mais de maintenir une ligne de coh rence forte dans l
37. de d velopper deux id es qui sous tendent ces m mes discussions leau est de plus en plus consid r e et reconnue comme tant une chose commune L eau est une ressource vitale qui subit de plus en plus de pressions diverses pouvant menacer terme la vie humaine L eau une chose commune Dans un premier temps on peut dire que l eau tant dans son usage que dans son utilit est un bien collectif non seulement vital mais aussi universel En effet dans la mesure o l air et l eau ignorent et d fient l existence des fronti res l internationalisation de la gestion des questions environnementales telles que celles relatives la qualit de lair et de l eau est aussi logique qu incontournable Ainsi l eau est une ressource universelle particuli rement menac e aujourd hui mais et de mani re paradoxale son caract re vital fait qu elle est en droit comme en conomie consid r e comme une chose commune ou un bien collectif et par l m me est faiblement prot g e De fait il est n cessaire de rappeler quelques d finitions qu est ce qu une chose commune Et comment une chose commune s oppose t elle un bien Les biens sont toutes les choses qui sont susceptibles d appropriation priv e parce qu elles peuvent procurer l homme une certaine utilit A contrario les biens ne peuvent se confondent pas avec les choses en effet certaines choses ne sont pas susceptibles d appropria
38. de gens n ont m me pas une goutte d eau Le groupe SUEZ a alors port plainte devant le CIRDI tribunal d arbitrage destin r gler les diff rends en mati re d investissements trangers en rejetant les arguments du gouvernement argentin et en d clarant avoir accompli un travail exemplaire en permettant plus de deux millions de personnes de b n ficier depuis 1993 de l eau potable gr ce quelque 1 7 milliard de dollars d investissements Le gouvernement argentin et le groupe SUEZ sont encore aujourd hui en proc s La guerre de l eau de Cochabamba En 1999 en Bolivie le gouvernement n olib ral d Hugo Banzer favorise la privatisation des services de distribution de l eau de Cochabamba qu il justifie par le manque de capitaux n cessaires la r alisation d un projet de barrage Misicuni Les populations rurale p riurbaine et urbaine qui avaient jusque l une relation conflictuelle dans la gestion de l eau l chelle r gionale s unissent pour revendiquer l annulation du contrat de concession du consortium international International Waters IW et la modification de la loi encadrant les droits de propri t et de gestion de l eau Les manifestations accompagnant ces revendications ont d abord t r prim es par l arm e avant que le gouvernement accepte de re nationaliser la gestion de l eau et d amender la loi L ensemble de ces checs parfois tr s m diatis s comme ce
39. dollars 180 milliards La commission estimait que cela tait la seule condition pour r duire de 75 le nombre d individus sans acc s l eau et l assainissement Le principe du Full Cost Recovery veut que l ensemble des co ts d investissement soit recouvert par les usagers en d autres termes que l ensemble des prestations fournies r ponde un prix du march Voir les interviews de Ismail Seraglin pr sident de la commission mondiale de l eau et vice pr sident de la banque mondiale sur le site Internet de H20 http www h20 net magazine ainsi que l interview de Bill Cosgrove Pr sident de l Unit de vision mondiale de l eau sur le m me site 5 En 1992 Ismail Serageldin Pr sident de la Commission et Vice pr sident de la Banque Mondiale estimait que les gouvernements des pays en d veloppement ne peuvent d j faire face aux besoins d investissement aujourd hui ils pourront encore moins le faire dans le futur La principale alternative est d attirer l investissement priv et d ajouter les gouvernements doivent se retirer de leur r le de fournisseurs de service et transmettre cette responsabilit aux usagers et au secteur priv Par dessus tout ils seront responsables de la cr ation d un environnement dans lequel les incitations aux investisseurs et aux innovateurs seront assur es et dans lequel les int r ts du public seront s curis s D claration du Mill naire http www un org
40. droit l eau est r alis ou ne l est pas D adopter des programmes d approvisionnement en eau relativement peu co teux visant prot ger les groupes vuln rables et marginalis s Au niveau communautaire De garantir le droit d acc s l eau aux installations et aux services sans discrimination notamment pour les groupes vuln rables ou marginalis s D assurer l acc s physique des installations et services qui fournissent r guli rement une eau salubre en quantit suffisante qui comportent un nombre suffisant de points d eau pour viter des attentes excessives et qui soient distance raisonnable du foyer D assurer une r partition quitable de tous les quipements et services disponibles Au niveau individuel D assurer l acc s la quantit d eau essentielle suffisante et salubre pour les usages personnels et domestiques afin de pr venir les maladies De veiller ce que la s curit des personnes qui ont physiquement acc s l eau ne soit pas menac e De prendre des mesures pour pr venir traiter et combattre les maladies d origine hydrique en particulier en assurant l acc s un assainissement ad quat Source M Woodhouse Realizing the Right to Water 2004 5 Article 28 Article 33 Observation n15 7 R f rence notamment des cas r cents en Am rique Latine Argentine Buenos Aires par exemple ou au Niger 2 Accessibilit
41. du commerce ne devraient pas entraver ou amoindrir la capacit d un pays d assurer le plein exercice de ce droit aux revendications des groupes militants The councils of canadians The Blue Planet Project ou Green Cross etc et aux mobilisations de la soci t civile le consensus se cr une convention de l ONU est aujourd hui n cessaire Pour certains groupes militants une convention de l ONU permettrait de contrebalancer le poids des multinationales de l eau qui sont consid r es comme une menace pour les populations les plus d favoris es et pour la conservation et le partage quitable de la ressource A ce titre Maude Barlow pr sidente du groupe Council of Canadians d clarait lors des Rencontres Internationales du droit d acc s l eau Marseille novembre 2006 que si nous n avons pas une institution internationale pour la conservation de la ressource et l quit de la r partition de l eau nous n aurons pas un monde s r et quitable pour la gestion de l eau potable En fait nous avons besoin d une convention internationale de l ONU pour contrebalancer le pouvoir croissant des entreprises priv es sur le secteur de l eau En fait l acc s l eau n est pas en train de devenir un droit humain mais au contraire la politique de l eau est en train de passer des Nations Unies et des Gouvernements du monde vers les institutions qui favorisent la privatisation et la marchandisation de l eau Pour d autres
42. effet en mars 2004 les habitants de ce quartier se sont vus coup s les services d eau fournis par la compagnie priv e Johannesburg Water Pty Lid ou ont t contraints d accepter un syst me de paiement anticip option alternative a la d connexion du r seau Ce syst me de compteurs d eau pr pay a pour but principal de mettre fin aux factures impay es Dans la r alit il r sulte qu il faut disposer d argent pour obtenir de l eau courante Celui ci est largement soutenu par la Banque Mondiale qui d clarait dans le World Development Report 1994 Infrastructure and development 1994 que les compteurs d eau a paiement anticip permettent une couverture des frais et acc l rent la participation du secteur priv dans l approvisionnement des services d eau C est ainsi que pour lutter contre cette situation les habitants de Phili ont form la Coalition Against Water Privatisation in South Africa et ont port plainte le 6 juillet 2006 devant la Court Supr me Johannesburg Celle ci affirme que l utilisation de compteurs paiement anticip est anticonstitutionnelle En effet la Constitution sud africaine garantit le droit pour tous acc der l eau en quantit suffisante en outre la loi sud africaine garantit 6 000 litres d eau gratuite par mois chaque foyer La Coalition a ainsi demand la Court Supr me qu elle d cr te que la compagnie fournisse un approvisionnement minimum gratuit de
43. elle est gratuite on ne la paie pas mais c est le service de l eau qu on paye Quels sont les principaux obstacles la mise en uvre d une approche bas e sur le droit au profit de l acc s l eau et l assainissement dans votre pays A mon avis le principal obstacle c est la mise en uvre pratique de ce droit dans les pays en d veloppement Si l acc s l eau est un droit la non satisfaction de ce droit doit tre sanctionn par la loi autrement dit les populations qui n ont pas droit l eau peuvent poursuivre l tat ou les services publics devant les juridictions Mais les pays en d veloppement tant g n ralement des pays faible d mocratie les populations majoritairement rurales vont r fl chir deux fois avant d entreprendre une telle d marche Par ailleurs la faiblesse des ressources tant la caract ristique de ces pays il va s en dire que ce droit est viol Ce t moignage met en lumi re l importance de la mise en uvre du droit l eau dans les l gislations nationales mais surtout met l accent sur la pratique et pose trois questions principales Le droit l eau est un outil certainement utile mais quels instruments peut on mobiliser pour sa mise en uvre pratique Quelle est la volont politique pour la mise en uvre du droit l eau Et enfin quelles possibilit s pour les populations de faire valoir ces droits Pour aller plus loin sur ce dernier point nous reprendr
44. en d cembre 2006 En outre les ONG humanitaires proches d ACF IN sur leurs modes d action sont tr s peu engag es sur cette th matique mais sont toutes mobilis es et famili res avec le concept La plupart vont engager des r flexions sur l int gration de ce concept dans leurs politiques et strat gies Il y a donc une concentration d initiatives diverses qui visent faire reconna tre appliquer et mettre en uvre le droit l eau particuli rement au niveau national D un besoin humain vital d un besoin essentiel de base l acc s l eau est de plus en pr sent comme un droit fondamental ce qui sous entend que les autorit s publiques locales sont tenues de cr er les conditions de r alisation de ce droit Il y a donc une volution significative des concepts et des obligations et devoirs notamment des Etats Si bien que le professeur Amidou Garane explique que La r alisation du droit l eau comme un droit fondamental de la personne humaine s est progressivement impos e tant au plan international qu au niveau des Etats L ensemble de ces l ments permet de dresser un panel tr s global du niveau de mobilisation sur le droit l eau et d identifier des opportunit s de d veloppement pour ACF IN qui seront pr sent es en conclusion D s pr sent on peut affirmer qu ACF IN a eu une d marche novatrice v ritable valeur ajout e a l ensemble de ses comp tences actuelles qu elles
45. et des agences de l eau dans les domaines de l alimentation en eau et de l assainissement AN Rapport n 2041 26 janvier 2005 p 5 135 Voir sur cette question Trouilly P Le principe de la gestion quilibr e de la ressource en eau est il devenu inutile Environnement 7 2004 p 7 9 138 Papon P Mieux g rer l oc an mondial Futuribles f vrier mars 1999 n239 240 p 23 35 42 d veloppe Les d veloppements r cents de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la D sertification vont particuli rement dans ce sens La prochaine conf rence internationale de l UNCOD qui se tiendra Madrid en septembre 2007 traitera pour une large part des relations entre s cheresse changement climatique et d veloppement d initiative permettant d enrayer ces deux probl mes connexes Au final l acc s l eau s av re tre un objectif fondamental r aliser pour le devenir de l humanit qui ne pourra tre r alis que par la cons cration d un service public mondial de l eau douce qui pourrait demain tre garanti par les Nations Unies au travers d une convention cadre A contrario de ces avis positifs face la promotion d une convention internationale le Professeur Amidou GARANE de l Universit de Ouagadougou estime que Des instruments internationaux notamment une convention internationale sur le droit l eau aussi d taill e soit elle n est pas une garantie suffisante de mise en
46. et en tenant compte des le ons apprises des exp riences pass es Quelle chelle de gestion favoriser Est ce que les affirmations de droit en mati re d eau sont un r el levier d action Plus g n ralement quels services publics pour demain afin d assurer le droit l eau aux populations les plus vuln rables 128 Jaglin S Vingt ans de r formes dans les services d eau urbains d Afrique subsaharienne une g ographie de la diversit Cybergeo S minaire de recherche du GDR R s Eau Ville CNRS 2524 L eau la rencontre des territoires Montpellier France 27 28 et 29 mai 2004 40 Une convention des Nations Unies par qui Pourquoi Pourquoi une convention de l ONU La demande va croissant pour l laboration d une Convention des Nations Unies qui r affirmerait le r le fondamental des gouvernements dans l approvisionnement en l eau et qui pourrait tre un mod le pour l ensemble de ces pays De l Observation n45 qui dans son article 35 r aff irme que Les tats parties devraient veiller ce que le droit l eau re oive l attention voulue dans les accords internationaux et cette fin devraient envisager d laborer de nouveaux instruments juridiques En ce qui concerne la conclusion et la mise en oeuvre d autres accords internationaux et r gionaux les Etats parties devraient s assurer que ces instruments n ont pas d incidence n faste sur le droit l eau Les accords de lib ralisation
47. finance les quipements mais les confie une entreprise mandataire qui agit sous ses ordres et pour son compte Ces orientations ont t confirm es lors du Forum de Kyoto 2003 o il fut nouveau tabli que L eau est l un sinon le probl me majeur de d veloppement dans le monde et il faut d urgence mobiliser des moyens financiers consid rables pour s y attaquer Malgr la justesse des constats de base qui ont pouss la promotion des PPP les r sultats se sont av r s en de nombreux endroits moins vidents les PPP ont en effet connus ces derni res ann es des checs retentissants sur les trois continents que sont l Asie l Afrique et l Am rique Latine Les checs de la privatisation Les quelques exemples suivants montrent que la privatisation et les PPP pr n s par les IFI ne sont pas forc ment la r ponse aux d faillances des services publics de l eau dans les pays en d veloppement Bien au contraire augmentation des prix de l eau non extension des r seaux corruption manque de transparence quartiers pauvres n glig s d connexion du r seau si non paiement etc Autant de situations qui au lieu d am liorer l acc s l eau pour tous n gligent les populations les plus d favoris es qui sont pourtant celles dont il serait urgent de s occuper Si l ensemble des cas relat s ci dessous m riterait bien videmment une tude plus compl te des param tres en jeu et m me si cette list
48. http www unicef org french progressforchildren 2006n5 map water map fr water swf PNUE 2002 145 49 En effet il semble important de signaler que les pratiques et cultures des populations sont aussi des l ments importants prendre en compte Ainsi du cot des citoyens Quel citoyen peu inform peu duqu peut avoir connaissance de ses droits fondamentaux Si inform quel citoyen disposant de peu de moyens conomiques peut pr tendre ester en justice l Etat pour revendiquer et faire valoir son droit Est ce que les citoyens disposent d association ou d organismes pouvant les appuyer dans la d fense de leurs droits fondamentaux Est ce qu il est dans la culture des populations de revendiquer leurs droits Est ce que les populations vivent dans des syst mes assez d mocratiques leur permettant de revendiquer leurs droits etc Haiti Saint Louis du Nord Ang lique Dorange institutrice 47 ans Les faibles moyens de l Etat le manque de pression des populations sur l Etat mais surtout l analphab tisme des masses les rend incapables de d fendre leurs droits Du cot de l Etat Est ce que l Etat est en mesure de mettre en oeuvre les droits fondamentaux comme le droit la sant le droit a l eau etc En effet l ensemble de ces droits ne repose pas uniquement sur des pratiques d mocratiques comme cela pourrait tre le cas avec le droit la libert d express
49. in galit s Comment faire participer les citoyens la gestion Ces initiatives montrent d une part une prise de conscience claire de l urgence de la situation et de la n cessit d tablir de nouvelles r gles claires de gestion A ce sujet Maude Barlow pr cisait Rencontres Internationales du droit d acc s l eau Marseille novembre 2006 que Est ce qu une convention internationale sur l eau r soudrait la crise elle seule Non bien s r Mais elle tablirait un cadre pour l eau en tant qu l ment vital et non en tant que denr e conomique Elle tablirait galement l indispensable base l gale pour un syst me quitable de distribution Une convention internationale pour le droit l eau fournirait un corpus l gislatif commun et coh rent toutes les nations et clarifierait le r le de l Etat fournir de l eau potable abordable pour tous les citoyens Une telle convention servirait aussi sauvegarder tous les droits humains aujourd hui accept s ainsi que les conventions sur l environnement ou celles qui sont en conflits avec d autres parce que l eau n est pas consid r e comme un droit humain A ce titre Observation n15 pr cise dans son article 36 que Les Etats parties sont tenus de veiller ce que les mesures qu ils prennent en tant que membres d organisations internationales tiennent d ment compte du droit l eau En cons quence les Etats parties qui sont membres d institutions financi
50. in Guillaume Grisel La mise en uvre du droit l eau Actes du XXIX Congr s ordinaire de l IDEF Publications de l Institut Suisse de Droit Compar n 53 Schulthess Gen ve Zurich B le 2006 pp 203 et svts 69 ANNEXES 70 Annexe 1 Observation G n rale N15 UNITED NATIONS E T Distr Economic and Social ee Council E C 12 2002 11 20 January 2003 Original ENGLISH COMMITTEE ON ECONOMIC SOCIAL AND CULTURAL RIGHTS Twenty ninth session Geneva 11 29 November 2002 Agenda item 3 SUBSTANTIVE ISSUES ARISING IN THE IMPLEMENTATION OF THE INTERNATIONAL COVENANT ON ECONOMIC SOCIAL AND CULTURAL RIGHTS General Comment No 15 2002 The Human Right to Water arts 11 and 12 of the International Covenant on Economic Social and Cultural Rights I INTRODUCTION 1 Water is a limited natural resource and a public good fundamental for life and health The Human Right to Water is indispensable for leading a life in human dignity It is a prerequisite for the realization of other human rights The Committee has been confronted continually with the widespread denial of the Human Right to Water in developing as well as developed countries Over one billion persons lack access to a basic water supply while several billion do not have access to adequate sanitation which is the primary cause of water contamination and diseases linked to water The continuing contamination depletion and unequal distribution of water
51. is exacerbating existing poverty States parties have to adopt effective measures to realize without discrimination the Human Right to Water as set out in this general comment The legal bases of the Human Right to Water 2 The Human Right to Water entitles everyone to sufficient safe acceptable physically accessible and affordable water for personal and domestic uses An adequate amount of safe water is necessary to prevent death from dehydration to reduce the risk of water related disease and to provide for consumption cooking personal and domestic hygienic requirements 3 Article 11 paragraph 1 of the Covenant specifies a number of rights emanating from and indispensable for the realization of the right to an adequate standard of living including adequate 182 In 2000 the World Health Organization estimated that 1 1 billion persons did not have access to an improved water supply 80 per cent of them rural dwellers able to provide at least 20 litres of safe water per person a day 2 4 billion persons were estimated to be without sanitation See WHO The Global Water Supply and Sanitation Assessment 2000 Geneva 2000 p 1 Further 2 3 billion persons each year suffer from diseases linked to water see United Nations Commission on Sustainable Development Comprehensive Assessment of the Freshwater Resources of the World New York 1997 p 39 71 food clothing and housing The use of the word including indicat
52. juridique international pour le droit d acc s l eau Les opportunit s de d veloppement pour ACF IN Enfin la r daction de ce rapport a permis d identifier un certain nombre de perspectives pour ACF IN en rapport avec le droit l eau e Int grer la coalition eau afin de partager et de capitaliser les travaux sur le droit l eau avec d autres acteurs fran ais engag s Cette premi re d marche va totalement dans le sens des recherches men es entre novembre 2006 et juin 2007 sur le droit l eau e S impliquer aux c t s du Conseil Mondial de l eau sur le programme droit l eau 2009 qui devrait tre d velopp pour le Forum Mondial de l Eau d Istanbul mars 2009 Cela permettrait ACF IN d avoir une vraie pr sence l international sur cette th matique avec des propositions concr tes et scientifiques sur la mise en uvre du droit l eau dans les pays vuln rables e D velopper des campagnes de plaidoyer en faveur du droit l eau argument e par une vraie recherche de fond dont ce premier rapport constitue une premi re tape g n raliste 67 e Faire conna tre la position d ACF IN sur le droit l eau notamment aupr s de la CNCDH qui plaide en faveur de la reconnaissance du droit l eau dans la d claration des droits de l homme le m me positionnement peut tre mis en valeur dans le projet d accord cadre en cours de discussion avec l AFD qui on l a vu favorise la mi
53. l utilisation de techniques ais ment disponibles et la fourniture d aliments nutritifs et d eau potable compte tenu des dangers et des risques de pollution du milieu naturel 16 consid rent que l on ne peut partir d un corpus particulier ici les femmes ou les enfants pour en d duire qu il est parti du corpus universel Il en est de m me pour la reconnaissance du droit l eau en temps de guerre droit humanitaire qui n en fait pas un droit en temps de paix Conclusion Si le droit l eau n est pas inscrit explicitement au titre des droits humains dans les instruments g n raux de droit positif il n en demeure pas moins que certains le consid rent comme implicite et le d duisent notamment du droit la vie la sant et un niveau de vie suffisant reconnaissance implicite Il est pourtant vident que cette perception rel ve plus de la doctrine que du droit compris au sens purement juridique du terme Pour d passer la doctrine l objectif est aujourd hui de trouver des instruments juridiques pour mettre en uvre et faire appliquer ce droit et ce m me si la nature d un droit humain veut qu il est inh rent et universel et que par essence son existence ne d pend pas des Etats En outre quelques conventions r gionales reconnaissent le droit l eau voir encadr 2 Encadr 2 Les conventions r gionales et le droit l eau Des conventions r gionales reconnaissent galement le droit
54. lutte contre ce fl au mondial les premi res raisons de son largissement semblent tre dues au manque de bonne gouvernance et l absence de contr le dans l utilisation des ressources en eau En outre le deuxi me rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 5 2006 fait tat d une crise de gouvernance et r v le que bien que l on ne dispose pas de chiffres pr cis la corruption co te chaque ann e des millions de dollars au secteur de l eau et qu elle nuit fortement l approvisionnement en eau en particulier destination des plus pauvres Ainsi le rapport cite les r sultats d une enqu te men e en Inde selon laquelle 41 des personnes interrog es avaient pay plus d un pot de vin au cours des six mois pr c dents afin de falsifier leurs relev s de consommation en eau 30 d entre elles avaient pay pour acc l rer la r alisation de travaux de r paration et 12 d entre elles avaient pay pour acc l rer la r alisation de travaux de raccordement et l installation de syst mes d assainissement Enfin Michel Camdessus coordinateur du rapport du m me nom publi lors du WSF de La Haye en 2003 crivait eae celui ci que le secteur de l eau est probablement l un des domaines ou la corruption frappe le plus L urgence humanitaire est aujourd hui reconnue par tous et le co t en est m me chiffr plus de 10 milliards de dollars annuels sur 10 ans seraient n ce
55. mouvements militants actifs qui agissent pour la reconnaissance du droit l eau et qui souvent dans le m me temps s opposent la privatisation consid r e comme une menace pour l acc s l eau des plus pauvres La liste d organisations propos es ci dessous est non exhaustive mais elle repr sente des groupes tr s actifs sur la sc ne internationale et fortement repr sent s lors de meetings internationaux tels que l Assembl e Mondiale des Elus et Citoyens de l Eau AMECE le Forum Social Mondial FSM etc e World Development Movement UK WDM Justice for the world s poor est un r seau de plaidoyer anglais qui milite et m ne une campagne active pour la reconnaissance du droit l eau et contre les PPP promus notamment par le gouvernement britannique Sa principale campagne dans le cadre du secteur de l eau et de l assainissement s intitule dirty aid dirty water Une s rie de publication sont galement produites et sont consultables en ligne 159 htto www wdm org uk campaigns water news htm 61 e Water Aid UK WaterAid m ne une campagne de plaidoyer internationale intitul e End Water Poverty qui a pour but de mobiliser sur la crise actuelle de l eau et de l assainissement La position d fendue par WaterAid dans le cadre de cette campagne et les r clamations mises concernent La mise en place d un plan d action global pour l eau et l assainis
56. of equity ensuring that these services whether privately or publicly provided are affordable for all including socially disadvantaged groups Equity demands that poorer households should not be disproportionately burdened with water expenses as compared to richer households 28 States parties should adopt comprehensive and integrated strategies and programmes to ensure that there is sufficient and safe water for present and future generations Such strategies and programmes may include a reducing depletion of water resources through unsustainable extraction diversion and damming b reducing and eliminating contamination of watersheds and water related eco systems by substances such as radiation harmful chemicals and human excreta c monitoring water reserves d ensuring that proposed developments do not interfere with access to adequate water e assessing the impacts of actions that may impinge upon water availability and natural ecosystems watersheds such as climate changes desertification and increased soil salinity deforestation and loss of biodiversity f increasing the efficient use of water by end users g reducing water wastage in its distribution h response mechanisms for emergency situations and establishing competent institutions and appropriate institutional arrangements to carry out the strategies and programmes 203 See footnote 5 above Agenda 21 chaps 5 7 and 18 and the World Summit on Sustain
57. ou encore des biens publics mondiaux qui ne peuvent tre g r s par chaque Etat seulement pour lui m me progresse lentement Mais il est galement vident que reste inventer par la n gociation internationale des modes de gestion qui permettront de d gager et de prendre en consid ration l int r t g n ral de l humanit toute enti re C est tout l enjeu des discussions sur la mise en uvre d un tel instrument international 12 Maude Barlow est pr sidente nationale du Conseil des Canadiens le plus important groupe de d fense des int r ts publics du Canada Elle est aussi co fondatrice du Projet Plan te bleue dont le but est de mettre fin la r ification de l eau et une directrice de l International Forum on Globalization un organisme de recherche et d ducation de San Francisco oppos la mondialisation de l conomie Canada 180 In Manifeste pour un contrat mondial de l eau 131 Ce que confirme en France la Charte de l environnement laquelle renvoie depuis la loi constitutionnelle n2005 205 du 1 mars 2005 le Pr ambule de la Constitution fran aise du 04 octobre 1958 ainsi lit on en pr ambule de la Charte que les ressources et les quilibres naturels ont conditionn l mergence de l humanit que l avenir et l existence m me de l humanit sont indissociables de son milieu naturel que l environnement est le patrimoine commun des tres humains 41 Il nous parait essentiel
58. pas du droit l eau un droit universel reconnu par les Etats et que ce droit n est donc pas applicable en l tat De plus ces deux instruments internationaux ne sont pas contraignants Leur mise en uvre est simplement contr l e par les organes de surveillance que sont le Conseil des Droits de l Homme et le Comit des Droits Economiques et sociaux qui sont charg s d analyser des rapports nationaux d taillant les avanc es des pays dans la mise en ceuvre des droits concern s mais n ont pas de pouvoir contraignant Existence explicite Oui le droit a l eau existe puisque explicitement reconnu dans trois conventions internationales en vigueur La D claration de Gen ve 1949 et ses deux protocoles additionnels 1977 Ces textes traitent explicitement du droit l eau en se concentrant sur l eau de boisson La Convention sur l limination de toutes les discriminations l gard des femmes 1979 Article 14 La Convention relative aux droits de l enfant 1989 Article 24 Le droit l eau est donc clairement nonc dans des instruments juridiques internationaux en vigueur et qui sont ratifi s par un grand nombre d Etats Pourtant la r f rence un droit d acc s l eau dans ces deux textes n en fait pas pour les Etats un droit universel En effet g n ralement les Etats 3 Protocole additionnel 1 sur les conflits internationaux et protocole additionnel 2 sur les
59. port aux plus pauvres l eau n est pas consid r e comme un droit mais comme un besoin En 2000 l assembl e g n rale des NU reconna t que l acc s l eau est un droit fondamental et non un besoin En septembre 2000 les chefs de gouvernements de 189 nations signent conjointement la D claration du Mill naire marquant un objectif et un engagement politique clair de la communaut internationale en faveur de la r duction de la pauvret L objectif 7 cible 10 engage l ensemble des signataires r duire de moiti la proportion de personnes n ayant pas acc s de fa on durable l eau potable d ici 2015 La conf rence minist rielle de Bonn 2001 prolonge l ODM 7 en proposant de r duire de moiti d ici 2015 la proportion de personne n ayant pas acc s l assainissement Le deuxi me sommet de la Terre de Johannesburg sera loccasion de r int grer officiellement la question de l acc s l assainissement de base aux ODM Le Deuxi me Sommet de la Terre de Johannesburg Rio 10 28 au 3 septembre 2002 a est l occasion de la promulgation des PPP plus que de r flexions sur l adoption de pistes d actions concr tes pour r aliser les objectifs du Mill naire sur l eau et l assainissement L assainissement est ajout PODM n7 sur l eau potable nous convenons de r duire de moiti d ici 2015 la proportion de personnes qui n ont pas acc s l eau potable ou qui n ont p
60. pour mettre en place une bonne gouvernance et un Etat de droit En outre DFID encourage la mise en place de programmes bas s sur une right based approach Pour appuyer sa d marche DFID est en train de r aliser un travail de clarification de ses strat gies dans la perspective d y inclure la question du droit l eau et de favoriser la mise en uvre des droits fondamentaux Le document devrait tre pr t pour fin 2007 Cette d marche accompagne celle du gouvernement anglais qui a reconnu le droit l eau en 2006 voir encadr 13 DFID est le bailleur qui parmi les trois interrog s donne le plus d importance au droit l eau et la mise en oeuvre au respect et la protection des droits fondamentaux dans son approche Encadr 13 Extrait du communiqu de presse du gouvernement britannique sur la reconnaissance du droit l eau 9 novembre 2006 UK recognises the right to water as Hilary Benn launches call for Global Action Plan to solve water crisis The UK has decided to recognise the human right to water International Development Secretary Hilary Benn has announced Responding to the UN Human Development Report on water and sanitation published today Mr Benn has called for a Global Action Plan on water and sanitation Mr Benn said Today s announcement adds Britain s voice to the call for every human being to have access to sufficient affordable and safe water supply In many developing countr
61. pour permettre de garantir le droit l eau pour tous Est ce que les Etats sont responsables Oui Les Etats sont les premiers acteurs concern s par la mise en uvre du droit l eau L Observation n 15 d finit avant tout les obligatio ns des Etats Comme mis en exergue par le PNUD dans son dernier rapport la volont politique fera la diff rence Est ce que la communaut internationale a un r le jouer Oui L Observation n15 sugg re d une part la mise en place de nouveaux accords internationaux pour promouvoir le droit l eau d autre part invite une certaine prudence l gard des Institutions Financi res Internationales et enfin une mobilisation financi re importante de l APD Est ce que reconna tre le droit l eau donnera lieu de nombreux proc s Non Non reconna tre le droit l eau ne signifie pas que l acc s l eau et l assainissement fera l objet de multiples proc s II signifie seulement que le droit en vigueur en mati re de sant d environnement d urbanisme etc sera mieux mis en uvre Reconna tre le droit l eau c est n anmoins appliquer les principes d information et de participation des populations qui seront alors plus m me de revendiquer leurs droits Est ce que le droit l eau remet en cause la souverainet des Etats Non Le droit l eau comme d finit par l Observation n45 ne signi
62. reconnu constitutionnellement Le droit l eau est d riv du droit la vie en Inde o la constitution 1997 pr cise dans son article 21 que le droit d acc s l eau potable est fondamental pour la vie et ce droit est une responsabilit de l tat au travers de l article 21 de fournir de l eau potable ses citoyens Le droit l eau est d riv du droit un environnement sain au Niger La constitution dans son article 27 stipule que Toute personne a droit un environnement sain L tat veille la protection de l environnement Chacun est tenu de contribuer la sauvegarde et l am lioration de l environnement dans lequel il vit 2 R sulte d une loi Le droit l eau peut galement r sulter d une ou de plusieurs lois qui font r f rence l acc s l eau comme droit fondamental En Alg rie le code de l eau 2005 reconna t le droit d acc s l eau et l assainissement pour satisfaire les besoins fondamentaux En Mauritanie le code de l eau reconna t dans son article 2 que L eau fait partie du patrimoine de la Nation L usage de l eau constitue un droit reconnu tous dans le cadre des lois et r glements en vigueur Au Cameroun la loi n98 005 du 14 avril 1998 porta nt r gime de l eau affirme que L eau est un bien commun du patrimoine national dont l Etat en assure la protection et la gestion et en facilite l acc s tous D
63. res internationales notamment le Fonds mon taire international la Banque mondiale et les banques r gionales de d veloppement devraient porter une plus grande attention la protection du droit l eau dans les politiques de pr t les accords de cr dit et les autres initiatives internationales de ces institutions 137 Directeur de la Recherche de l Institut Diplomatique et des Relations Internationales IDRI de Ouagadougou Burkina Faso 138 Garane A La mise en uvre du droit l eau en Afrique de l Ouest in Guillaume Grisel La mise en uvre du droit l eau Actes du XXIX Congr s ordinaire de l IDEF Publications de l Institut Suisse de Droit Compar n 53 Schulthess Gen ve Zurich B le 2006 pp 203 et svts 43 Green Cross a fait une proposition sur le contenu que pourrait avoir un tel instrument juridique international mai 2005 Ce projet de convention cadre r affirme un certain nombre de principes fondamentaux tels que l eau est la vie qu elle est destin e diff rents usages qu elle remplit de multiples fonctions pour l Homme et les cosyst mes aquatiques l eau a une valeur sociale conomique et cologique et qu elle est une cl pour le d veloppement durable l eau n est pas un produit comme les autres ni une simple marchandise l eau est un bien public l eau est un patrimoine partag de l humanit Qui va soutenir le projet Si une convention des Nations Unies tait dema
64. the Human Right to Water can be identified which are of immediate effect a To ensure access to the minimum essential amount of water that is sufficient and safe for personal and domestic uses to prevent disease b To ensure the right of access to water and water facilities and services on a non discriminatory basis especially for disadvantaged or marginalized groups c To ensure physical access to water facilities or services that provide sufficient safe and regular water that have a sufficient number of water outlets to avoid prohibitive waiting times and that are at a reasonable distance from the household d To ensure personal security is not threatened when having to physically access to water e To ensure equitable distribution of all available water facilities and services To adopt and implement a national water strategy and plan of action addressing the whole population the strategy and plan of action should be devised and periodically reviewed on the basis of a participatory and transparent process it should include methods such as Human Right to Water indicators and benchmarks by which progress can be closely monitored the process by which the strategy and plan of action are devised as well as their content shall give particular attention to all disadvantaged or marginalized groups g To monitor the extent of the realization or the non realization of the Human Right to Water h To adopt relatively l
65. travers la publication et la diffusion de ces travaux fait avancer les d bats sur le droit l eau en France en France l Acad mie de l eau a t facilitateur des d bats au niveau du gouvernement et l tranger 15 Celine Dubreuil The Right to Water from concept to implementation World Water Council 2006 58 e Green Cross Green Cross France appelle les parlementaires fran ais a rendre le Droit l eau effectif en France et les gouvernements du monde entier adopter une Convention cadre sur le Droit l Eau Green Cross a dans ce cadre propos un projet de convention internationale sur le droit l eau disponible sur le site Internet de l organisation A ce titre Bertrand Charrier pr sident de Green Cross France vice pr sident de Green Cross International d clarait lors des rencontres internationales pour le droit d acc s l eau novembre 2006 Marseille que II faut travailler en vue de la cr ation d un cadre juridique international pour le droit d acc s l eau En outre Green Cross International m ne une campagne de plaidoyer pour la reconnaissance du droit l eau avec la mise en ligne d une p tition L acc s l eau n est pas un privil ge c est un droit Encadr 15 Green Cross France et la coalition Eau appellent la Haute Commissaire aux droits de l homme activement promouvoir le Droit l eau Dans le cadre de sa campagne sur le Droit l eau et d
66. uvre effective de ce droit par les Etats Un ventuel instrument conventionnel pourrait tout au plus signifier l attachement constant et ferme de la communaut internationale la r alisation du droit l eau Malgr cette r serve r affirmer l attachement de la communaut internationale atteindre cet objectif essentiel nous semble une tape importante au moins dans la mesure ou ces d clarations remettent l eau dans la sph re politique En outre la complexit d un tel outil vient de la transversalit du sujet trait et m me si un tel projet tait mis en chantier il ne sera pas ratifi avant des dizaines d ann es A titre d exemple Quel pourrait tre son contenu L objectif de la mise en uvre d un tel instrument juridique international est de quelles que soient encore une fois les orientations de chaque groupe de militants de donner une place centrale l eau et de pr ciser son caract re fondamental pour la vie humaine Ainsi envisag e la mise en place d une convention de l ONU serait un l ment acc l rateur pour la reconnaissance le respect et la mise en uvre du droit l eau pour tous Cette convention est aussi l expression d un large spectre de questionnements qui appartient et devrait appartenir la ressource Est ce que l eau est un bien comme les autres Doit elle b n ficier d un statut particulier Comment peut on g rer le partage de la ressource Comment r duire les
67. va parfaitement dans le sens du d veloppement du service recherche ACF France qui s est donn comme objectif de d velopper la recherche op rationnelle Un contexte fran ais favorable une opportunit de d veloppement En France on constate que le contexte est tr s favorable a la reconnaissance du droit l eau et la promotion du concept localement et a l international Avec la reconnaissance du droit l eau par le gouvernement fran ais en d cembre 2006 les mobilisations de la soci t civile sont de plus en plus importantes L expression la plus significative est la cr ation d un groupement d ONG Coalition Eau dont une des missions est de travailler pour la reconnaissance du droit l eau travers le d veloppement d une parole forte et unifi e des acteurs associatifs fran ais Sensiblement la m me dynamique se met en place en Grande Bretagne avec la reconnaissance du droit l eau par le gouvernement anglais et la mobilisation de DFID pour la reconnaissance de ce droit Ainsi le droit l eau est un concept qui arrive maturit Bertrand Charrier Secr taire G n ral de Green Cross France allait dans ce sens lors des rencontres internationales pour le droit d acc s a l eau novembre 2006 Marseille d clarant que Le droit l eau est devenu une notion qui entre dans les esprits Il faut un mouvement de base pour sa mise en uvre Il faut travailler en vue de la cr ation d un cadre
68. water supplies and that an even larger part is without adequate sanitation facilities Concerned also that the plight of that population will not improve significantly unless there is a major com mitment and effort on the part of Governments and of the international community to bring about the neces sary changes Recalling that Habitat United Nat Conference on Human Settlements called for Governments to adopt programmes to provide safe drinking water for all by 1990 if possible Recalling further that in the Mar del Plata Action Plan the United Nations Water Conference called for the designation of the decade 1981 1990 as the International Drinking Water Supply and Sanitation Decade Noting with satisfaction the growing efforts by Governments and by intergovernmental and non governmental organizations in response to that Plan to increase the flow of technical and financial co operation to developing countries in water supply and sanitation Recalling also its resolution 34 191 of 18 December 1979 by which it decided to hold a special one day meeting to launch formally the International Drinking Water Supply and Sanitation Decade Bearing in mind resolution 25 entitled International Drinking Water Supply and Sanitation Decade adopted on 30 July 1980 by the World Conference of the United Nations Decade for Women Equality De velopment and Peace l Proclaims the period 1981 1990 as the Inter national Dr
69. 2 Such steps must be deliberate concrete and targeted towards the full realization of the Human Right to Water 18 States parties have a constant and continuing duty under the Covenant to move as expeditiously and effectively as possible towards the full realization of the Human Right to Water Realization of the right should be feasible and practicable since all States parties exercise control over a broad range of resources including water technology financial resources and international assistance as with all other rights in the Covenant 19 There is a strong presumption that retrogressive measures taken in relation to the Human Right to Water are prohibited under the Covenant If any deliberately retrogressive measures are taken the State party has the burden of proving that they have been introduced after the most careful consideration of all alternatives and that they are duly justified by reference to the totality of the rights provided for in the Covenant in the context of the full use of the State party s maximum available resources Specific legal obligations 20 The Human Right to Water like any human right imposes three types of obligations on States parties obligations to respect obligations to protect and obligations to fulfil a Obligations to respect 21 The obligation to respect requires that States parties refrain from interfering directly or indirectly with the enjoyment of the Human Right to Water The oblig
70. 20 au 25 janvier 2007 e Assembl e Mondiale des Elus et citoyens de I Eau AMECE 18 au 20 mars 2007 Merci galement aux quipes de terrain du r seau Action contre la Faim International pour les t moignages de b n ficiaires qu ils ont recueillis et qui ont permis d agr menter cette tude ainsi qu au support des diff rents si ges de Action contre la Faim International en particulier les services EAH Eau Assainissement Hygi ne Jean Lapegue et Plaidoyer Anne Garella du si ge de Action contre la Faim France INTRODUCTION ET OBJECTIFS DU DOCUMENT L eau incontestable source de vie est galement une des questions les plus strat giques de notre temps Selon l OMS 2004 une personne sur quatre soit 1 4 milliards d individus na pas acc s l eau potable une personne sur trois soit 2 4 milliards n a pas acc s l assainissement et 80 des maladies sont d origine hydrique La demande d j insatisfaite ne fait qu augmenter alors que l offre diminue sous la pression d mographique la pression industrielle ou agricole l exode rural ou l urbanisation L eau source de vie peut galement tre une source destructrice de vies humaines elle est l origine de maladies et de d c s et est galement souvent instrumentalis e en cas de conflits arm s Question multidimensionnelle complexe et en interaction avec de nombreux autres aspects de la vie humaine elle retient aujourd hui l attention de l
71. 7 se conclue par l adoption du projet intitul vision mondiale de l eau dont l objectif est de pr parer au travers de toute une s rie de r unions et colloques une vision long terme sur l eau la vie et l environnement Ce document sera pr sent lors du second forum mondial de l eau La Haye en 2000 Le 2 me Forum Mondial de l eau La Haye 17 au 22 mars 2000 est loccasion pour la communaut internationale d aborder en profondeur la question de la valeur conomique et sociale de leau L id e du r glement de la crise mondiale de l eau par les investissements du secteur priv et Voir le site web de la d claration de la conf rence de Dublin http www wmo ch web homs documents francais icwedecf html 42 Sommet de la Terre de Rio de Janeiro 3 La conf rence de Stockholm en 1972 fut la premi re conf rence des Nations Unies placer l environnement au centre des d bats et a consid rer la question de l eau La conf rence marque aussi la cr ation du Programme des Nations Unies pour l Environnement PNUE Voir le site web de l agenda 21 http www un org french ga special sids agenda21 4 En 1994 la Banque mondiale accordait un soutien financier et politique la mise en place du Conseil mondial de l eau dont le but tait de mettre en place une politique mondiale de l eau dont l institution financi re serait la promotrice Ce financement initial de la Banque Mondiale est tr s probablement
72. CR initiated an annual systematic data collection from its major refugee camps approximately 130 worldwide on the level of services in key sectors from 2003 It revealed that in fact the attention to this vital sector remains far from being satisfactory in several camps Also planned are in depth analyses of those cases of deficient services in order to better understand the level of physical and social burden on refugee women and children who are mainly responsible for fetching water This an is expected to improve services and contribute towards the gt Office s efforts in developing result based management strategies S0 of all refugees are women and children this camp is in El Aiun Algeria bo 91 Access to Water in Refugee Situations Water provision as a right and a function of UNHCR s protection mandate does not fully reflect on the fact that provision of clean water and other essential services like food health sanitation shelter and education for that matter is central to refugee dignity and not merely for their health and well being In a refugee situation it should go beyond what i e 20L per person per day of clean water important as this is and unfortunately as of yet not universally attained for refugees should be provided but should also include how water is supplied and or collected How water is managed is based on UNHCR s and its partn
73. Conference on Population and Development Cairo 5 13 September 1994 United Nations publication Sales No E 95 XII1 18 chap resolution 1 annex paras 5 and 19 Recommendation 2001 14 of the Committee of Ministers to Member States on the European Charter on Water Resources resolution 2002 6 of the United Nations Sub Commission on the Promotion and Protection of Human Rights on the promotion of the realization of the right to drinking water See also the report on the relationship between the enjoyment of economic social and cultural rights and the promotion of the realization of the right to drinking water supply and sanitation E CN 4 Sub 2 2002 10 submitted by the Special Rapporteur of the Sub Commission on the right to drinking water supply and sanitation Mr El Hadji Guiss 72 starvation and disease as well as water required to meet the core obligations of each of the Covenant rights Water and Covenant rights 7 The Committee notes the importance of ensuring sustainable access to water resources for agriculture to realize the right to adequate food see General Comment No 12 1999 8 Attention should be given to ensuring that disadvantaged and marginalized farmers including women farmers have equitable access to water and water management systems including sustainable rain harvesting and irrigation technology Taking note of the duty in article 1 paragraph 2 of the Covenant which provides that a people may not be
74. ESC En outre l UE souhaite promouvoir une approche bas e sur les droits de l homme dans l ensemble de ses programmes avec les pays en d veloppement AFD L AFD dans sa strat gie sectorielle 2006 eau et assainissement donne une importance particuli re la reconnaissance du droit l eau Ainsi l AFD d clare que L eau est un th me majeur de l agenda mondial L enjeu est la fois celui d un bien public g n ralement r gional et celui d un droit fondamental pour l acc s aux services de base r affirmant ainsi le caract re fondamental de l eau En outre l AFD apporte une importance particuli re l effectivit du droit l eau et sur la n cessit de la bonne gouvernance pour satisfaire ce droit Il est ainsi d clar que Pour l eau et l assainissement il s agit de faire progresser un droit effectif pour tous accessible co ts partag s reposant sur les collectivit s locales des multi partenariats et une gestion participative L am lioration des performances du service est une priorit ou encore que De nombreux pays rencontrent une crise de gouvernance plut t qu une crise de l eau Les programmes diinvestissements doivent autant que possible accompagner syst matiquement une volution des cadres institutionnels et de gestion On favorisera une gestion rationnelle et partag e de la ressource ainsi que l mergence d un droit effectif l acc s p
75. II dit simplement que l eau ne devrait pas tre trait e seulement comme un bien conomique Est ce suffisant Selon vous est ce que le droit l eau devrait tre int gr dans une convention des Nations Unies Oui Les Nations Unies doivent tenter de r guler et de maintenir la paix mondiale Ce serait encore mieux si celle ci pouvait galement traiter de la r gulation conomique des services d eau notamment r guler les activit s des multinationales de l eau dans le but de les faire respecter l eau comme un droit de l homme fondamental et non comme un bien conomique Pensez vous que l approche bas e sur le droit puisse tre b n fique dans les pays en d veloppement Oui bien s r Mais par exemple une des constitutions les plus progressives du monde celle de l Afrique du Sud inclut le droit l eau mais en m me temps la mise en uvre de ce droit est r alis e par le biais de la privatisation des services Ainsi notre acc s l eau est d termin par notre constitution mais sa mise en uvre pratique est r alis e par les multinationales qui privatisent l eau Est ce que cette approche est vraiment b n fique dans ces conditions Pensez vous que la privatisation est une menace pour l acc s l eau et l assainissement des plus pauvres Oui Assur ment c est une menace parce que notre acc s est limit et en Afrique du Sud nous ne pouvons rien n gocier au sujet du pre
76. Observation n15G n rale n14 l adresse su ivante http www unhchr ch tbs doc nsf symbol E C 12 2000 4 Fr OpenDocument Encadr 1 Articles 11 et 12 du PIDESC 1966 Article 11 1 Les Etats parties au pr sent Pacte reconnaissent le droit de toute personne un niveau de vie suffisant pour elle m me et sa famille y compris une nourriture un v tement et un logement suffisants ainsi qu une am lioration constante de ses conditions d existence Les Etats parties prendront des mesures appropri es pour assurer la r alisation de ce droit et ils reconnaissent cet effet l importance essentielle d une coop ration internationale librement consentie Article 12 1 Les Etats parties au pr sent Pacte reconnaissent le droit qu a toute personne de jouir du meilleur tat de sant physique et mentale qu elle soit capable d atteindre 2 Les mesures que les Etats parties au pr sent Pacte prendront en vue d assurer le plein exercice de ce droit devront comprendre les mesures n cessaires pour assurer a La diminution de la mortinatalit et de la mortalit infantile ainsi que le d veloppement sain de l enfant b L am lioration de tous les aspects de l hygi ne du milieu et de l hygi ne industrielle c La prophylaxie et le traitement des maladies pid miques end miques professionnelles et autres ainsi que la lutte contre ces maladies Pourtant il est manifeste que ces reconnaissances implicites ne font
77. Pa ACTION FAIM ACF INTERNATIONAL NETWORK Le Droit l eau Emergence d finition situation actuelle et position des acteurs Julie AUBRIOT Charg e de Recherche Op rationnelle D partement Technique Service EAH ACF France 08 2007 Version Finale RESUME L eau question multidimensionnelle et complexe est en proie toutes les attentions depuis une trentaine d ann es et principalement depuis le lancement de la D cennie Internationale de l Assainissement et de l Eau Potable DIEPA 1980 1990 L urgence humanitaire est aujourd hui reconnue par tous particuli rement dans les pays les plus vuln rables En effet selon les experts environ 460 millions de personnes soit 8 des habitants de la plan te manquent d eau et les deux tiers de l humanit risquent de souffrir d un manque d eau mod r grave avant 2025 Face ce d fi global on voit merger depuis quelques ann es la notion de droit l eau qui d fend clairement une approche anthropocentrique ax e sur la satisfaction des besoins vitaux C est en 2002 que ce droit prend une v ritable ampleur avec l adoption par le Conseil des Droits Economiques Sociaux et Culturels de l Observation G n rale n45 Celle ci reconna t pour la premi re fois le droit l eau comme l un des droits de l homme fondamentaux De fait les 145 pays qui ont ratifi le PIDESC 1966 sont d sormais tenus de s assurer que l ensemble de la population a
78. U DEBATS CONNEXES nnenennnnnnnenenennnnenenenenennnenerenee 36 La privatisation de l eau en question ses 36 Une convention des Nations Unies par qui Pourquoi inner 41 EVALUATION DE LA COHERENCE ACTUELLE DES ACTEURS SUR LE DROIT A L EAU e 45 Coh rence des Etats Quelques exemples de constitutionnalisation du droit l eau 45 Le droit l eau Qu en pense la soci t civile africaine sise 51 Lesprincipaux bailleurs secite iiaae r E EE EEEE esis esis trs cent entente mins tete ne tentes Re 55 Que font les ONG et les organisations internationales een 57 CONCLUSION E E EETA A A ele tete Lien a ete conan ess tes een ot tt ste et Peep lens c tres 65 ANNEXES iiissesesscsscssiesasane sucsscscctis vous cesaseasssussuasetistesdsses secuessstoativusvesasstuseasesunssaeustatustiiessesocsasioisscbasesissossessosaniesers 70 Annexe 1 Observation G n rale NOLI sinsin te oem wide TN ee 71 Annexe 2 Position de l Union Europ enne sur le droit l eau ss 84 Annexe 3 Position de DFID sur le droit l eau sense 85 Annexe 4 UNHCR r fugi s et droit l eau sense 90 Annexe 5 D claration de la DIEPA 10 novembre 1981 eee 94 Annexe 6 Projet d avis sur le droit l eau et l assainissement CDNDH Sous Commission B juin 2005 95 Annexe 7 Liste des CONLACIS ccsscsisqisesssesessseanesstapsenesten deeaed upasenanas NEE EAE EEEa peia Ep AERE ESA E EEEE Ea ENES 96 Annexe 7 Sites Internet de r f renc
79. United Nations Institute for Training and Research A REPORT OF THE EXECUTIVE DIRECTOR The General Assembly Recalling its resolutions 3201 S VI and 3202 S VI of 1 May 1974 containing the Declaration and the Programme of Action on the Establishment of a New International Economic Order Recalling its resolution 3281 XXIX of 12 December 1974 containing the Charter of Economic Rights and Duties of States Recalling also its resolution 3362 S VII of 16 Sep tember 1975 by which it set in motion measures that form the basis and framework for the work of the com petent bodies and organizations of the United Nations system Recalling further its resolution 34 17 of 9 November 1979 on the United Nations Institute for Training and Research Acknowledging the value of the research and futures studies undertaken by the United Nations Institute for Training and Research Recognizing the role of the United Nations Institute for Training and Research in assisting through training and other services within its mandate members of per manent missions to the United Nations and other national officials concerned with the work of the United Nations 1 Takes note with appreciation of the report of the Executive Director of the United Nations Institute for Training and Research and of his introductory state ment on 2 October 1980 A 35 367 Official Records of the General Assembly Thirty fifth Session Sup ple
80. a Conventions 1977 art 54 Additional Protocol II 1977 arts 20 and 46 of the third Geneva Convention of 12 August 1949 and common article 3 of the Geneva Conventions of 12 August 1949 76 b Obligations to protect 23 The obligation to protect requires State parties to prevent third parties from interfering in any way with the enjoyment of the Human Right to Water Third parties include individuals groups corporations and other entities as well as agents acting under their authority The obligation includes inter alia adopting the necessary and effective legislative and other measures to restrain for example third parties from denying equal access to adequate water and polluting and inequitably extracting from water resources including natural sources wells and other water distribution systems 24 Where water services such as piped water networks water tankers access to rivers and wells are operated or controlled by third parties States parties must prevent them from compromising equal affordable and physical access to sufficient safe and acceptable water To prevent such abuses an effective regulatory system must be established in conformity with the Covenant and this General Comment which includes independent monitoring genuine public participation and imposition of penalties for non compliance c Obligations to fulfill 25 The obligation to fulfill can be disaggregated into the obligations to facilitate prom
81. a commission des droits de l homme des Nations Unies sollicit e Comme le montre le chapitre pr c dent la mobilisation internationale est de plus en plus forte pour faire reconna tre et appliquer le droit l eau et recentrer l approche sur l homme et ses besoins vitaux l acc s l eau est d abord une question de survie A ce titre le Forum de Mexico tout comme plusieurs rapports centr s sur l eau usage humain montrent les avanc es dans ce domaine Le rapport sur le D veloppement Humain PNUD 2006 intitul Au del de la p nurie pouvoir pauvret et la crise mondiale de l eau qui est consacr la question de l eau est particuli rement important Il propose quatre recommandations g n rales pour atteindre les ODM dont la reconnaissance du droit l eau Il est dit qu un des piliers essentiels de l am lioration de l acc s l eau est Faire de l eau un droit de l homme et le vouloir Tous les gouvernements devraient aller au del de la formulation de principes constitutionnels vagues pour ent riner le droit de l Homme l eau dans la l gislation habitante Pour qu il ait une r elle signification ce droit de l Homme doit s accompagner de la reconnaissance du droit un approvisionnement en eau s r accessible et abordable Il y a donc convergence au niveau international d initiatives et de d clarations visant faire reconna tre le droit l eau comme un droit de l homme Une tel
82. able Development Plan of Implementation 2002 paras 6 a and m 7 36 and 38 204 See the Convention on Biological Diversity the Convention to Combat Desertification the United Nations Framework Convention on Climate Change and subsequent protocols 77 29 Ensuring that everyone has access to adequate sanitation is not only fundamental for human dignity and privacy but is one of the principal mechanisms for protecting the quality of drinking water supplies and resources In accordance with the rights to health and adequate housing see General Comments No 4 1991 and 14 2000 States parties have an obligation to progressively extend safe sanitation services particularly to rural and deprived urban areas taking into account the needs of women and children International obligations 30 Article 2 paragraph 1 and articles 11 paragraph 1 and 23 of the Covenant require that States parties recognize the essential role of international cooperation and assistance and take joint and separate action to achieve the full realization of the Human Right to Water 31 To comply with their international obligations in relation to the Human Right to Water States parties have to respect the enjoyment of the right in other countries International cooperation requires States parties to refrain from actions that interfere directly or indirectly with the enjoyment of the Human Right to Water in other countries Any activities undertake
83. ais Ce syst me est valable dans les grandes agglom rations Dans nos pays cependant o l habitat est dispers des formules individuelles ou par petits groupes sont envisager Mais c est bien videmment plus co teux Est ce que selon vous l eau devrait tre gratuite pour tous Si possible OUI Mais ne r vons pas l approvisionnement de tous en eau potable en quantit suffisante p sera sur la communaut tout enti re La notion de solidarit sociale doit jouer pour que ne soient pas p nalis s ceux pour qui l approvisionnement demanderait plus d efforts Quel l ment ne vous semble pas pris en compte dans le droit l eau La volont politique bien s r Sans elle rien ne bouge Ce t moignage met en lumi re l importance actuelle de la mise en place d une convention internationale sur la gestion de l eau et sur la volont politique qui la sous tend et du soutien que de telles mesures peuvent recevoir de la soci t civile Les ODM t moignent d une volont politique commune forte mais il s agit d aller au del de ne plus simplement fixer des objectifs mais de se doter d outils et d une r glementation mondiale efficace pour faire du droit l eau pour tous une r alit Mali Boubacar Macina coordinateur du bureau d tude 2AEP Consid rez vous que le droit l eau soit d j reconnu au niveau international Oui en quelque sorte puisque le droit l ea
84. alement Suez a annonc en pleine crise que l entreprise se retirait de Manille et demandait plus de 800 millions pour d dommagement et remboursement des pr ts L affaire est actuellement en arbitrage la Chambre de commerce internationale En attendant les Philippins paient cher l eau et ne disposent plus des puits traditionnels qu on leur avait demand de combler car devenus inutiles 121 Forum de Kyoto 2003 122 Voir Roger Lenglet Jean Luc Touly L eau des multinationales Les v rit s inavouables Fayard p 196 et l article en ligne http www passant ordinaire com revue 48 611 asp 38 En Am rique Latine SUEZ Argentine Le groupe SUEZ a conclu en 1993 un contrat de concession pour la distribution d eau potable Buenos Aires de XX ann es avec le gouvernement argentin au travers de sa filiale Agua Argentinas En 2004 le gouvernement argentin fait savoir suite plusieurs mois de n gociations avec SUEZ sa volont de rompre le contrat en affirmant que la filiale du groupe fran ais n avait pas respect les termes du contrat de concession notamment en mati re d investissements et de qualit de l eau potable Le pr sident argentin Nestor Kirchner a s v rement critiqu le groupe SUEZ en d clarant dans un discours que L eau est un bien social mais en Argentine le service assur tait ex crable Cela fait quinze ans qu ils sont en Argentine ils ont gagn des centaines de millions et beaucoup
85. and destruction and c Violations of the obligation to fulfill occur through the failure of States parties to take all necessary steps to ensure the realization of the Human Right to Water Examples includes inter alia i failure to adopt or implement a national water policy designed to ensure the Human Right to Water for everyone ii insufficient expenditure or misallocation of public resources which results in the non enjoyment of the Human Right to Water by individuals or groups particularly the vulnerable or marginalized iii failure to monitor the realization of the Human Right to Water at the national level for example by identifying right to water indicators and benchmarks iv failure to take measures to reduce the inequitable distribution of water facilities and services v failure to adopt mechanisms for emergency relief vi failure to ensure that the minimum essential level of the right is enjoyed by everyone vii failure of a State to take into account its international legal obligations regarding the Human Right to Water when entering into agreements with other States or with international organizations V IMPLEMENTATION AT THE NATIONAL LEVEL 45 In accordance with article 2 paragraph 1 of the Covenant States parties are required to utilize all appropriate means including particularly the adoption of legislative measures in the implementation of their Covenant obligations Every State party has a margin of discre
86. ann e internationale de l eau douce par UNESCO L UN Water est cens coordonner les activit s de l ensemble des 23 agences de l ONU qui travaillent sur les questions d eau en r alit celle ci n a qu un faible pouvoir e Lors de sa 58 Assembl e G n rale l ONU proclame la d cennie 2005 2015 d cennie internationale d action l eau source de vie ainsi que le 22 mars 2005 journ e mondiale de l eau Celle ci coordonn e par UN Water a pour but d appuyer et de coordonner les actions en faveur des ODM sur l eau et l assainissement La premi re journ e mondiale de l eau le 22 mars 2005 lance officiellement la d cennie d action Ces v nements concernent l ensemble de la soci t civile les organisations internationales gouvernements qui sont invit s se mobiliser en faveur des ODM La commission d veloppement durable CDD 11 au 22 avril 2005 New York avait pour objectif d tablir un document politique proposant une s rie de mesures concr tes face au manque d avanc es en mati re d acc s l eau et l assainissement par rapport aux ODM Le droit l eau n a pas t inclus dans le texte final par manque de compr hension des acteurs r unis tant t assimil la gratuit de l eau par certains PED le droit leau a t per u comme pouvant repr senter une trop grosse charge financi re au moment de sa mise en uvre tant t trop contraignant pour certai
87. as les moyens de s en procurer comme nonc dans les grandes lignes dans la D claration du Mill naire et la proportion de personnes qui n ont pas acc s des services d assainissement de base Lors de ce forum mondial le Pr sident J Chirac d clarait Aujourd hui pr s de la moiti de l humanit n a pas acc s l eau potable et l assainissement Elle est ainsi victime de pathologies parfois mortelles qui freinent le d veloppement La situation risque de s aggraver Les ressources en eau douce disponibles par habitant diminuent dramatiquement dans le monde et au rythme actuel les deux tiers de l humanit subiront dans quelques ann es une situation de p nurie L acc s l eau potable et l assainissement est au coeur des probl matiques du d veloppement C est un enjeu cologique car la ressource est rare C est un enjeu de solidarit pour permettre l acc s des plus pauvres et des quartiers d favoris s C est un enjeu de sant publique C est un enjeu social car bien souvent les femmes et les filles sont les premi res victimes de l insuffisance des infrastructures C est un enjeu ducatif car le temps qu elles passent a aller puiser l eau est pris sur le temps consacr aux tudes 48 La volont de la Commission Mondiale de l eau tait de doubler les investissements annuels manant du secteur priv r alis s dans le secteur de l eau et de l assainissement afin de passer de 80 milliards de
88. at d estimer et de g n raliser la quantit minimale d eau puisque celle ci est tr s d pendante des quipements sanitaires des modes de distribution puits bornes fontaines desserte domicile etc des modes de vie etc La ressource doit galement tre disponible de mani re constante et durable Mais s il est difficile de fixer une quantit il est n anmoins primordial de fixer un seuil minimum ainsi l Observation n15 retient les normes de l OMS fixant 20 l i La qualit de la ressource La ressource doit tre salubre exempte de microbes substances chimiques etc et donc propre la consommation pour usages domestiques ou personnel En outre la notion d acceptabilit est importante elle stipule que l eau doit avoir une couleur une odeur et un go t acceptable pour chaque usage personnel ou domestique L OMS est nouveau la r f rence en mati re de normes sur la qualit de l eau Encadr 4 T moignage Titikar Walet Mohamed Matrone de 40 ans Mali Dj boc Nous allons chercher l eau deux fois par jour au puits traditionnel qui est situ quelques m tres de la station de pompage Nous y allons deux fois le matin et le soir et souvent trois fois en p riode de forte chaleur Avant le projet nous souffrions de la mauvaise qualit et du manque d eau pendant la saison s che Les gens tombaient souvent malades diarrh es et maladies de peau car le puits n tait pas prot g Le pro
89. ater and the right to be free from interference such as the right to be free from arbitrary disconnections or contamination of water supplies By contrast the entitlements include the right to a system of water supply and management that provides equality of opportunity for people to enjoy the Human Right to Water 11 The elements of the Human Right to Water must be adequate for human dignity life and health in accordance with articles 11 paragraph 1 and 12 The adequacy of water should not be interpreted narrowly by mere reference to volumetric quantities and technologies Water should be treated as a social and cultural good and not primarily as an economic good The manner of the realization of the Human Right to Water must also be sustainable ensuring that the right can be realized for present and future generations 187 See also World Summit on Sustainable Development Plan of Implementation 2002 paragraph 25 c 188 This relates to both availability and to accessibility of the right to adequate food see General Comment No 12 1999 paras 12 and 13 8 See also the Statement of Understanding accompanying the United Nations Convention on the Law of Non Navigational Uses of Watercourses A 51 869 of 11 April 1997 which declared that in determining vital human needs in the event of conflicts over the use of watercourses special attention is to be paid to providing sufficient water to sustain human life including both drin
90. ation includes inter alia refraining from engaging in any practice or activity that denies or limits equal access to adequate water arbitrarily interfering with customary or traditional arrangements for water allocation unlawfully diminishing or polluting water for example through waste from State owned facilities or through use and testing of weapons and limiting access to or destroying water services and infrastructure as a punitive measure for example during armed conflicts in violation of international humanitarian law 22 The Committee notes that during armed conflicts emergency situations and natural disasters the Human Right to Water embraces those obligations by which States parties are bound under international humanitarian law This includes protection of objects indispensable for survival of the civilian population including drinking water installations and supplies and irrigation works protection of the natural environment against widespread long term and severe damage and ensuring that civilians internees and prisoners have access to adequate water 20 See General Comment No 3 1990 para 9 201 For the interrelationship of human rights law and humanitarian law the Committee notes the conclusions of the International Court of Justice in Legality of the Threat or Use of Nuclear Weapons Request by the General Assembly ICJ Reports 1996 p 226 para 25 20 See arts 54 and 56 Additional Protocol to the Genev
91. ations annexes qui mentionnent clairement le droit l eau comme tant un droit humain fondamental Lors de ce forum les acteurs fran ais de l eau minist res tablissements publics collectivit s locales entreprises organisations non gouvernementales organisations scientifiques et techniques centres de recherche etc taient fortement repr sent s par le biais du Partenariat Fran ais de l eau60 qui a d fendu neuf messages Un de ces messages concernait directement le droit l eau Message 5 Droit l acc s l eau et l assainissement pour tous Celui ci a permis de d velopper deux id es centrales pour faire du droit l eau un droit effectif identifier les devoirs de l autorit locale responsable et partager les co ts de mani re solidaire afin que les prix soient abordables pour tous Il est noter qu ACF IN par sa pr sence active au Forum s est clairement positionn e sur la priorit apporter l eau aux plus d munis dans l ach vement des ODM Assises des Barreaux de la M diterran e le Droit l Eau et le Droit de l Eau 23 24 mars 2007 Marrakech Lors de cette conf rence r unissant avocats ing nieurs architectes et politiciens venus du Maroc de Tunisie d Alg rie d Italie d Espagne et de France l laboration d une Convention M diterran enne affirmant le droit l eau pour tous a t propos e Outre la Convention M diterran enne la cr ation d un site web
92. atteindre ODM n7 d ici 2015 Tableau 3 Evaluation de l atteinte de ODM n7 po ur les pays qui ont reconnus le droit l eau dans leurs constitutions Te Te a Pays Evaluation de l atteinte de l ODM n7 milieu milieu Total attei urbain rural ndre AFRIQUE Pas sur la bonne voie La RDC devra doubler de R publique moiti pour atteindre ODM Et ce alors que la D mocratique du RDC d tient 25 des r serves africaines Congo d eau 82 29 46 72 Ethiopie Pas sur la bonne voie 81 11 22 62 Gambie Donn es insuffisantes pour valuer 95 77 82 90 Afrique du Sud Sur la bonne voie 99 70 88 92 Ouganda Sur la bonne voie 87 56 60 72 Zambie Progr s insuffisants 90 40 58 75 AMERIQUE LATINE Colombie Sur la bonne voie 99 71 93 96 Equateur Sur la bonne voie 97 89 94 87 Uruguay 100 100 100 100 ASIE Pas sur la bonne voie Augmentation de 2 3 de la population urbaine entre 1990 et 2004 qui n a pas Philippines t ma tris e 87 82 85 94 La diversit des situations montre que le droit n est pas la garantie ultime permettant la r alisation du droit d acc s l eau pour tous Sinon l ensemble de ces pays dont la constitution comprend le droit a l eau devrait se retrouver dans une bonne situation ce qui n est pas le cas Ainsi le droit ne garantit pas forc ment le respect des services essentiels de leau potable En effet respecter prot ger et mettre en
93. autres lois font de l acc s l eau potable pour les usages domestiques et personnels des populations une priorit Ainsi sans reconna tre le caract re fondamental de l eau les usages de l eau sont hi rarchis s et l eau usage domestique et personnel est prioritaire 3 Reconnu explicitement au niveau constitutionnel Enfin le droit l eau peut tre reconnu explicitement dans la constitution du pays comme droit fondamental En effet certains Etats ont inscrit le droit l eau dans leur constitution sans attendre l mergence des d bats sur ce sujet et ou l adoption de l Observation n45 des Nations Unies pour reconna tre ce droit et en faire un droit fondamental In fine la mise en oeuvre repose sur la responsabilit et les devoirs de l Etat qui se doit alors de d une part favoriser la mise en place d une l gislation ad quate d finissant les m canismes d application des principes constitutionnels et d autre part de promouvoir le d veloppement des services publics de base Le tableau suivant recense par continent Afrique Asie et Am rique Latine les pays en d veloppement qui ont inscrit le droit l eau dans leurs constitutions A chaque fois est pr cis le pays l ann e d adoption de la constitution et les articles se r f rant au droit l eau L encadr 10 pr sente les conditions de la reconnaissance du droit l eau dans la constitution belge Encadr 10 La Belgique
94. be permitted to address violations of the right 56 Before any action that interferes with an individuals right to water is carried out by the State party or by any other third party the relevant authorities must ensure that such actions are performed in a manner warranted by law compatible with the Covenant and that comprises a opportunity for genuine consultation with those affected b timely and full disclosure of information on the proposed measures c reasonable notice of proposed actions d legal recourse and remedies for those affected and e legal assistance for obtaining legal remedies see also General Comments No 4 1991 and No 7 1997 Where such action is based on a person s failure to pay for water their capacity to pay must be taken into account Under no circumstances shall an individual be deprived of the minimum essential level of water 57 The incorporation in the domestic legal order of international instruments recognizing the Human Right to Water can significantly enhance the scope and effectiveness of remedial measures and should be encouraged in all cases Incorporation enables courts to adjudicate violations of the Human Right to Water or at least the core obligations by direct reference to the Covenant 20 See E Riedel New bearings to the State reporting procedure practical ways to operationalise economic social and cultural rights The example of the right to health in S von Schorlemer
95. blic ou un bien conomique 17 Les ann es 2000 marquent un autre tournant strat gique avec la promulgation des ODM par les Nations Unies qui replace l homme et son d veloppement au c ur des d bat L autre l ment marquant de cette d cennie est l adoption de l Observation G n rale n15 2002 ent rin e lors du Forum de Mexico Les conf rences internationales en bref Un certain nombre de conf rences internationales marquent des avanc es significatives dans l volution des probl matiques sur l eau et dans la promotion des modes de gestion de la ressource durant ces tente derni res ann es La conf rence de Dublin sur l eau dans un objectif de d veloppement durable 1992 conf rence pr paratoire pour le premier sommet de la Terre de Rio affirme quatre principes o leau est une ressource fragile et indispensable la vie o la gestion et la mise en valeur de la ressource doit tre bas e sur la participation de tous les acteurs et usagers o les femmes jouent un r le majeur dans l approvisionnement la gestion et la pr servation de l eau o l eau est un bien conomique qui a une valeur marchande pour l ensemble de ses usages comp titifs agriculture industrie Cette derni re notion semble avoir t introduite en r ponse l utilisation non durable de la ressource et son gaspillage Elle a galement donn lieu au d veloppement de politiques orient es vers le march et la privat
96. cators and benchmarks 53 To assist the monitoring process Human Right to Water indicators should be identified in the national water strategies or plans of action The indicators should be designed to monitor at the national and international levels the State party s obligations under articles 11 paragraph 1 and 12 Indicators should address the different components of adequate water such as sufficiency safety and acceptability affordability and physical accessibility be disaggregated by the prohibited grounds of discrimination and cover all persons residing in the State party s territorial jurisdiction or under their 81 control States parties may obtain guidance on appropriate indicators from the ongoing work of WHO the Food and Agriculture Organization of the United Nations FAO the United Nations Centre for Human Settlements Habitat the International Labor Organization ILO the United Nations Children s Fund UNICEF the United Nations Environment Programme UNEP the United Nations Development Programme UNDP and the United Nations Commission on Human Rights 54 Having identified appropriate Human Right to Water indicators States parties are invited to set appropriate national benchmarks in relation to each indicator During the periodic reporting procedure the Committee will engage in a process of scoping with the State party Scoping involves the joint consideration by the State party and the Committee of t
97. ccssscsssssvsceseesecassecscensasceacessesasecsusesassecasescesasnesaesuscuaeacenscuassnesaseecsaecasesassessnesasenseas 6 LISTE DES ACRONYMES sissies reniato venta osaeot ake shestiavieassigess czkanepead shee AAE TENRA SE nantes dE TUNE ARE UNTERE Eeken eaS 7 ACTEURS RENCONTRES POUR LA REALISATION DU RAPPORT rennes 8 INTRODUCTION ET OBJECTIFS DU DOCUMENT sssenerenennnnnrenenenennnenenenenenennnnesse 9 L EAU ET L ASSAINISSEMENT UN PROBLEME GLOBAL POURQUOI UN DROIT A L EAU EST TE NECESSAURE Ps ccscstcscsssecsscotsatsssesnsesdcasbosascscddcsetedtescssvcassassoasousesactsses ecdacuoassuss schactecssesstcdestendsouesscedsessscsacniases 11 EMERGENCE DU DROIT A L EAU messsemensennenensnenesnennsenesenssennsesensee 15 Pr existence implicite du droit l eau sense 15 Trente ann es de conf rences internationales Les avanc es conceptuelles 17 Aujourd hui o en est on La commission des droits de l homme des Nations Unies sollicit e 000 22 L OBSERVATION N 15 LE DROIT A L EAU DROIT DE L HOMME s nsnsnnnee 24 UNIT ODUCTION S cassie tne retenir AE E AAE ches rennes detre Le E A tdi ends mme lee daedbaies 24 Lecture de Observati n Nl 3 senc nement ne detente nn 24 Principale limite de l Observation n 15 un texte non contraignant ss 32 Rapport r alisation du droit l eau et l assainissement 2005 33 Synth se les points clefs relatifs au droit l eau sens 34 DROIT A L EA
98. ci est une volution importante compar e l Observation n45 qui se focalisait sur le droit l eau pour les usages domestiques et personnels Cette prise en compte du droit leau pour l agriculture est primordiale puisque la survie des populations en d pend La mise en place de services peu co teux accessibles au plus grand nombre permettant que le prix de l eau ne soit pas tre un facteur de blocage pour les populations Ainsi les Etats doivent mettre en place des syst mes souples de paiement des subventions pour les populations revenus faibles Il est stipul que les subventions doivent en majorit permettre la mise en place des infrastructures de base branchement forages etc Le prix de l eau doit lui pouvoir tre au maximum recouvert par les usagers avec des modalit s sp ciales et souples pour les usagers faible pouvoir d achat Les coupures d eau pour non paiement devraient tre prohib es et rendues impossible par la prise en compte des capacit s de paiement de chacun des usagers ceci afin de ne pas contredire le contenu normatif du droit l eau qui veut que chaque personne ait acc s une quantit d eau minimum La qualit de l eau l OMS est la r f rence n anmoins chaque Etat doit tre en mesure d tablir ses propres normes en tenant compte ces recommandations techniques et en donnant la priorit au contr le et l limination des polluants La participation de la population qui dans so
99. ci permanent de consultation des diff rents acteurs du secteur et de suivi des initiatives internationales en faveur du droit l eau Une attention particuli re a t donn e la politique des principaux bailleurs en mati re d eau et d assainissement ECHO EU DFID du positionnement des acteurs humanitaires travaillant dans le secteur de l eau et de l assainissement OXFAM MSF IRC CARE de celui des organisations internationales UNICEF ICRC IFRC des r seaux de Plaidoyer Council of Canadians Green Cross International COHRE Contrat Mondial pour l Eau etc enfin de la soci t civile et des b n ficiaires de programme EAH sans qui ce document n aurait t complet Ce document est destin usage interne Il sera diffus aupr s des acteurs techniques op rationnels communicants et plaidoyer du r seau international ACF IN tant dans les si ges que sur les missions de terrain Il est noter que le droit l eau dont il est question dans l ensemble du document est le condens de l expression droit d acc s l eau et l assainissement pour tous Il n est donc pas question du droit de l eau 10 L EAU ET L ASSAINISSEMENT UN PROBLEME GLOBAL POURQUOI UN DROIT A L EAU EST IL NECESSAIRE L absence d eau ou sa mauvaise qualit tue dix fois plus que toutes les guerres r unies Conseil Mondial de l eau 2005 L eau est une ressource limit e essentielle la vie Malgr
100. conflits non internationaux 38 Voir les articles Gen ve III articles 20 26 29 et 46 0 Gen ve IV articles 85 89 et 127 Protocole additionnel articles 54 et 55 Protocole additionnel II articles 5 et 14 L article 14 de la Convention sur l limination de toutes les discriminations l gard des femmes stipule que Les Etats parties prennent toutes les mesures appropri es pour liminer la discrimination l gard des femmes dans les zones rurales afin d assurer sur la base de l galit de l homme et de la femme leur participation au d veloppement rural et ses avantages et en particulier ils leur assurent le droit de b n ficier de conditions de vie convenables notamment en ce qui concerne le logement l assainissement l approvisionnement en eau et en lectricit les transports et les communications 38 L article 24 de la convention relative aux droits de l enfant stipule que Les Etats parties reconnaissent le droit de l enfant de jouir du meilleur tat de sant possible et de b n ficier de services m dicaux et de r ducation lls s efforcent de garantir qu aucun enfant ne soit priv du droit d avoir acc s ces services 2 Les Etats parties s efforcent d assurer la r alisation int grale du droit susmentionn et en particulier prennent des mesures appropri es pour c Lutter contre la maladie et la malnutrition y compris dans le cadre des soins de sant primaires gr ce notamment
101. de desserte dans les villes en d veloppement Budds McGranahan 2003 La convention lib rale pour influente qu elle soit n a de fait qu un pouvoir explicatif limit des recompositions l uvre En r alit on peut se demander s il s agit vraiment d un chec du secteur priv fournir des services de qualit ou de celui du secteur public ici l Etat r guler et n gocier les contrats de d l gation de service public avec les entreprises priv es Il peut tre facile de faire endosser la responsabilit au priv alors que c est tr s certainement le manque de vision commune qui entrave la collaboration efficace du public et du priv Les d bats assez bipolaires sur la question d montrent que l on est encore la recherche du bon acteur alors que cette entr e semble aujourd hui quelque peu d pass e il y a vingt ans les services publics de l eau dans les pays en d veloppement n avaient pas pour la plupart r ussi poser les conditions n cessaires la satisfaction des besoins en eau et assainissement de leurs populations Aujourd hui le secteur priv rencontre de nouveaux probl mes Alors quels services d eau pour demain En outre dans les ann es 1990 l eau a t d politis e On a fait passer sa gestion dans la sph re priv e marchande et non politique Dans les ann es 2000 comme on l a vu avec la progression des d bats au sommet et les derni res d clarations notamment d
102. deprived of its means of subsistence States parties should ensure that there is adequate access to water for subsistence farming and for securing the livelihoods of indigenous peoples 8 Environmental hygiene as an aspect of the right to health under article 12 paragraph 2 b of the Covenant encompasses taking steps on a non discriminatory basis to prevent threats to health from unsafe and toxic water conditions For example States parties should ensure that natural water resources are protected from contamination by harmful substances and pathogenic microbes Likewise States parties should monitor and combat situations where aquatic eco systems serve as a habitat for vectors of diseases wherever they pose a risk to human living environments 9 With a view to assisting States parties implementation of the Covenant and the fulfillment of their reporting obligations this General Comment focuses in Part Il on the normative content of the Human Right to Water in articles 11 paragraph 1 and 12 on States parties obligations Part Ill on violations Part IV and on implementation at the national level Part V while the obligations of actors other than States parties are addressed in Part VI ll NORMATIVE CONTENT OF THE HUMAN RIGHT TO WATER 10 The Human Right to Water contains both freedoms and entitlements The freedoms include the right to maintain access to existing water supplies necessary for the Human Right to W
103. e sise 98 BIBLIOGRAPHIE ccsscsssssssssssssssssssscsssessssssssessssssssessssssesscesscsssssssesscsssssssesensssssesecssessscssosssoesseasscssocsecess 100 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 R sum la fin des malentendus sur le droit l eau 13 points en d bat 34 Tableau 2 Le droit l eau droit constitutionnel Quelques constitutions en revue 47 Tableau 3 Evaluation de l atteinte de l ODM n7 po ur les pays qui ont reconnus le droit l eau dans lEUrSCONSUIONS teats reines Lan te re Eee ne me gd le A en at eme nine 49 LISTE DES FIGURES Figure 1 R partition des populations non desservies en eau potable par continent s 11 Figure 2 Couverture mondiale en sources d eau potable am lior es 2002 22 Figure 8 A quoi sertleau Riha Aleve Adi re a ia da dese ms Done t anna t nn de tan a non tin ES 25 Figure 4 Les usages de l eau par secteur en 2000 26 LISTE DES ENCADRES Encadr 1 Articles 11 et 12 du PIDESC 1966 16 Encadr 2 Les conventions r gionales et le droit l eau nenene nennt 17 Encadr 3 D finition du droit l eau selon l Observation G n rale 115 ecssceeecsseeeeee centeeeeseaaes 24 Encadr 4 T moignage Titikar Walet Mohamed Matrone de 40 ans Mali Dj bock snsnnnnsn11aas 27 Encadr 5 T moignage Akbar Anwari fabricant de tapis 25 ans Afghanistan 28 Encadr 6 T moignage Zeyad Bzoor professeur 46 ans Palestine Tubas
104. e etc a porter une plus grande attention dans leurs politiques de pr ts la mise en oeuvre du droit a l eau En effet on peut noter par exemple le manque d attention qui est donn aux questions d eau et d assainissement dans les DSRP de la BM v ritable conditionnalit de l aide pour les Etats b n ficiaires Ainsi si la BM n int gre pas plus la dimension droit a l eau dans sa politique g n rale les Etats b n ficiaires seront amen s a rencontrer de nombreux obstacles la mise en uvre de leur politique nationale L Observation n45 est l encore une invitation a une veille certaine par rapport a ces initiatives internationales qui pourraient aller a l encontre d une mise en uvre effective du droit l eau Au final Observation n45 insiste sur 9 obligations fondamentales que les Etats doivent respecter en faveur de la mise en uvre du droit l eau Celles ci sont d taill es dans le tableau suivant Au niveau national D adopter et de mettre en uvre au niveau national une strat gie et un plan d action visant l ensemble de la population cette strat gie et ce plan d action devraient tre labor s et p riodiquement examin s dans le cadre d un processus participatif et transparent ils devraient pr voir des m thodes telles que des indicateurs et des crit res sur le droit l eau permettant de surveiller de pr s les progr s accomplis De contr ler dans quelle mesure le
105. e des indicateurs clairs permettant de mesurer leurs avanc es en mati re d eau et d assainissement et devraient permettre la cr ation et ou l incorporation d organes l gislatifs et promouvoir l action de d fenseurs des droits de l homme afin de garantir celles ci Encadr 7 T moignage Ang lique Dorange institutrice 47 ans Haiti Saint Louis du Nord Il n y a pas de politiques publiques en faveur de l acc s l eau pour les populations les plus vuln rables Je pense qu il y a un manque de moyens financiers pour fournir les services sociaux de base aux plus vuln rables et que l Etat ne prend pas ses responsabilit s l Etat ne priorise pas les services en faveur d favoris s mais les minorit s ais es garantir l acc s l eau pour tous est une responsabilit de l Etat mais dans la r alit c est le contraire L Observation n45 ne sugg re pas de mod le de gestion pas de priorit un mod le de gestion public ou priv par exemple pas d indication sur le co t etc pr d fini elle met simplement au centre des pr occupations des Etats la satisfaction pour tous sans discrimination du droit l eau L Etat doit 88 Articles 21 et 22 de l Observation n15 8 Articles 23 et 24 de l Observation n45 Articles 25 29 de l Observation n15 Article 45 et 46 Article 47 et 48 Article 53 et 54 4 Article 55 59 29 effectuer un contr le effectif des services de l eau et choisir l
106. e mod le le plus appropri de gestion public priv ou semi priv L Observation insiste sur le lien troit entre le d veloppement des syst mes d eau et assainissement et le d veloppement durable afin d assurer la pr servation de la ressource mise en place de mesures favorisant la pr servation de la ressource en qualit et quantit d velopper la sensibilisation aupr s des populations pour r duire les comportements qui am nent au gaspillage mettre en place des strat gies des programmes sur le long terme g r s par des institutions comp tentes L Observation insiste sur le fait qu il est n cessaire que les Etats parties emp chent leurs ressortissants notamment les compagnies priv es de violer le droit l eau de particuliers ou de communaut s dans d autres pays Cette question peut tre rapproch e des d bats actuels sur les activit s l tranger des grandes compagnies fran aises de Peau dont la qualit du service est ind niable compte tenu du niveau de technicit et d expertise de celles ci mais qu en est il du prix de l eau et de la question de l accessibilit conomique La question est centrale puisque passer outre ce concept viendrait remettre en cause le contenu normatif du droit a l eau comme nonc dans Observation n45 En outre l article 36 invite les Etats membres des institutions de Bretton Woods FMI et BM et les banques r gionales de d veloppement BAD en Afriqu
107. e n est pas exhaustive cet aper u permet n anmoins de comprendre que le secteur priv rencontre g n ralement quelques difficult s fournir des services de qualit dans des zones d favoris es et donc mettre en oeuvre le droit l eau En Afrique SUEZ ghetto de Soweto Afrique du Sud SUEZ a demand la fermeture de fontaines publiques Soweto pour cause de concurrence d loyale provoquant alors cons quences d sastreuses aupr s des populations des bidonvilles approvisionnement en eau aux rivi res d veloppement de maladies pour cause de consommation d eau non salubre etc SAUR filiale de la soci t Bouygues Mali Un contrat de concession de vingt ans a t conclu en 2000 entre l Etat Malien et SAUR filiale de la multinationale fran aise Bouygues Celui ci a t rompu par le gouvernement malien en 2005 suite au non respect de deux clauses essentielles l extension des r seaux urbains et la diminution des tarifs La rupture de ce contrat s est faite l amiable et n a donn lieu a aucun proc s En Asie SUEZ Manille Philippines En 7 ans les prix ont connus une hausse de 400 700 et on a pu constater un non respect des clauses du contrat notamment au niveau de la qualit de l eau qui mauvaise a fait 6 morts et 725 malades et de l extension des r seaux urbains Une bataille juridique a t lanc e par Suez pour faire diminuer les obligations contractuelles Fin
108. e plus avanc en mati re de reconnaissance du droit l eau et de promotion de sa mise en uvre In Tazi Sadeq H L incontournable question de l eau Adoption de l Observation G n rale N45 le 26 nove mbre 2002 par le CDESC Celle ci est une interpr tation du PIDESC de 1966 Elle se r f re plus particuli rement aux articles 11 et 12 qui font r f rence de mani re implicite au droit l eau comme le pr cise le Comit La mise en uvre du PIDESC date de 1976 4 D finition donn e par l Observation G n rale n45 Les Etats du Sud s approprient de plus en plus sur la question m me si la question de l acc s l eau est plus per ue comme un d fi technique et conomique qu un d fi qui se pose en terme de droit individuel ou collectif Quelques t moignages manant de la soci t civile africaine montrent que la premi re n cessit reste la volont politique de r aliser ce droit et ce qu il soit reconnu dans la l gislation nationale ou non L ultime garantie du respect de ce droit viendra des Etats m me si un outil international type convention des Nations Unies pourrait tre un avantage cons quent La France offre un paysage dynamique et compl mentaire entre action de terrain et plaidoyer en effet de nombreuses organisations sont porteuses d initiatives sur cette th matique Il est vident que ces d marches sont favoris es par la reconnaissance du droit l eau au niveau national
109. e que les concessions actuelles avec le priv seront annul es Des questions en d bat Le parlement doit dor navant mettre en place la l gislation qui d finit les m canismes d application de cette r forme constitutionnelle sans pr c dent Qu en dit la soci t civile locale Lors du Forum Social Mondial de Nairobi un membre de la Commission Nationale de D fense de l Eau et de la Vie est interview Il explique que la f d ration nationale a t cr e en 2002 pour lutter contre la privatisation de l eau en r action aux probl mes rencontr s avec les compagnies priv es pr sentes en Uruguay des compagnies fran aises et espagnoles II explique galement comment en 2004 le droit l eau a t inclus dans la Constitution uruguayenne et comment celle ci refuse officiellement la privatisation du secteur de l eau Il explique que la r volte populaire en Bolivie Cochabamba 2000 et les victoires de la guerre de l eau furent une source d inspiration un vent d espoir et un message politique fort pour l ensemble de l Am rique Latine rappelle l importance de la solidarit internationale et des groupes de plaidoyer qui ont un r le important jouer pour accompagner les populations dans leurs luttes Il explique galement que tout n est pas gagn en Uruguay que la vraie lutte commence maintenant puisqu il va falloir faire appliquer la loi En outre Guillermo Duchinin Juriste Avocat et rap
110. e responsabilit partag e a t pr sent e Mexico en amont du 4e Forum mondial de l eau Mexico 16 au 22 mars Le rapport met l accent sur l importance des modalit s de gouvernance dans la gestion des ressources mondiales en eau et dans la lutte contre la pauvret 16 Roger Lenglet Jean Luc Touly L eau des multinationales Les v rit s inavouables Fayard p 159 17 L Observation n45 sur le droit l eau potable a t adopt e en novembre 2002 par le Comit des Droits Economiques Sociaux et Culturels CDESC en vertu de la mise en uvre du Pacte Internationale des Droits Economiques Sociaux et Culturels adopt par l Assembl e G n rale des Nations Unies en 1966 8 D claration du Comit des Nations Unies pour les droits conomiques sociaux et culturels lors de l adoption de l Observation n45G n rale n45 sur le pacte international des dr oits conomiques sociaux et culturels de 1966 19 C est dire de droits faisant l objet de pactes ou de trait s internationaux ratifi s par des Etats et qui ont donc valeur de droit 12 e Le droit l alimentation La production agricole repr sente 70 80 de la totalit de l eau utilis e par l homme et on estime qu un tiers de la production alimentaire mondiale repose sur l irrigation La s curit alimentaire et la pr vention des famines passe donc par un acc s durable l eau En outre L eau est un l ment essentiel pour la production de cultures vivri
111. e sa mise en uvre dans le monde Green Cross France soutient l appel lanc par un nombre important d ONG de part le monde et en particulier celles de la Coalition Eau en France Le 9 mai 2007 Madame la Haute Commissaire La Coalition Eau r unit les ONG fran aises impliqu es dans les probl matiques de l eau au plan national et international et en particulier celles qui uvrent pour am liorer l acc s l eau dans les pays en d veloppement En tant que repr sentant de plus de 50 associations parties prenantes du secteur de l eau nous souhaitons faire conna tre notre position par rapport aux questions soulev es par le Conseil des droits de l homme Les ONG de la Coalition Eau consid rent que le droit l eau et l assainissement est un droit fondamental un droit de l homme qu il convient de mettre en uvre dans les politiques d acc s cette ressource vitale Les ONG rappellent les engagements internationaux des Etats en faveur de l acc s l eau pour tous et regrettent que malgr ces positions avanc es par les repr sentants des Etats de nombreux Etats n aient pas encore transpos ce droit dans leurs l gislations nationales ni mobilis les moyens humains et financiers n cessaires sa mise en uvre universelle Elles consid rent qu il faut que ce droit soit rendu effectif travers des politiques et l gislations labor es avec les citoyens r pondant leurs demandes et leurs moyens Ce serv
112. e trait e comme un bien commun comme le patrimoine commun de l humanit C est le cas des groupes militants du contrat mondial de l eau dont le pr sident M Ricardo Petrella d cr te que l eau est la vie l eau est l origine de la vie elle est essentielle insubstituable la vie Pour cette raison elle doit tre consid r e comme un bien 13 Botton S Privatisation des services urbains et desserte des quartiers d favoris s Une responsabilit sociale en partage Le cas des services d eau et d assainissement d electricit et de t l communication dans les quartiers cadenciados de lagglom ration de Buenos Aires Argentine de 1991 2004 Th se de doctorat sous la direction de S Jaglin et Y Lichtenberg d cembre 2005 124 Voir l article en ligne http www elcorreo eu org article php3 id_article 3043 135 Voir le m moire de ma trise en sciences g ographiques de Simon M la on La guerre de l eau de Cochabamba un probl me g opolitique et de territorialit 2005 Universit de Laval Sous la direction de F Lasserre 128 Voir la D claration de Paris l adresse suivante http eau apinc org spip php breve86 17 Extrait de la D claration de Paris 39 commun plus pr cis ment un bien public mondial Pour d autres l eau est bien qui doit passer par les m canismes du march et qui doit donc r pondre aux r gles de l offre et la demande Mais en relativisant le dogmatisme
113. eau et a propos quatre recommandations g n rales pour atteindre des ODM dont la reconnaissance du droit l eau dans les l gislations nationales Les mouvements militants et activistes sont de plus en plus nombreux investir la question de l acc s l eau et l assainissement sous la pouss e des checs parfois tr s m diatis s des Partenariats Public Priv PPP promus par les Institutions Financi res Internationales depuis le d but des ann es 1990 N anmoins entre dogmatisme et d fense d un droit dor navant consid r comme fondamental il n y a souvent qu un faible pas qu une ONG comme ACF IN ne peut se permettre de franchir Des initiatives manant de diverses sph res manent pour revendiquer conjointement l adoption d une convention des Nations Unies sur l eau tout comme la d sertification ou le changement climatique le furent la sortie de la Conf rence de Rio 1992 Dans l attente de telles avanc es des d marches sont engag es aupr s du Conseil des Droits de l Homme des Nations Unies qui se prononcera en septembre 2007 sur l opportunit d int grer ou non le droit l eau dans la Convention des Droits de l Homme 1948 L tude pr sent e ici et qui a t r alis e aupr s de l ensemble des acteurs impliqu s dans le secteur Eau Assainissement et Hygi ne Etats bailleurs de fonds soci t civile ONG et organisations internationales permet de comprendre que DFID est le bailleur l
114. eau et assainissement La loi Oudin offre cette opportunit et valorise les comp tences d centralis es puisqu elle permet galement aux organismes d centralis s comp tents en eau et assainissement de mobiliser des fonds Elle permet donc de mobiliser des volumes financiers suppl mentaires pour le domaine eau et assainissement l association Ps Eau estime que cette loi pourrait permettre de mobiliser jusqu 100 millions d euros si tous les acteurs concern s s impliquent et elle met l accent sur la valorisation du local e Conseil Mondial de l eau Le conseil mondial de l eau a d velopp a l occasion du 4 forum mondial de l eau Mexico 2006 un programme intitul The right to water from concept to implementation Ce rapport tr s complet ainsi que l organisation de sessions sp ciales sur le droit leau ont permis de faire avancer le concept de droit l eau En outre le CME pr voit de d velopper un second programme sur la mise en uvre pratique du droit l eau Le but est de produire un rapport sur ce sujet d ici au 5 forum mondial de l eau Istanbul 2009 Le CME n a pas de position officielle sur le droit l eau mais a pour mission de faciliter et d animer le dialogue inter acteurs sur ce sujet e Acad mie de l eau Henri Smets a produit de nombreux rapports sur la d finition et la port e du droit l eau voir bibliographie L Acad mie de l eau a
115. econnu durant cette p riode que l eau a une valeur conomique et sociale et que la communaut internationale doit trouver les moyens de g rer efficacement la ressource notamment par le biais de la privatisation des services promulgation des Partenariat Public Priv PPP comme mode de gestion Les d bats sont alors domin s par la recherche du bon acteur priv ou public La DIEPA lanc e et coordonn e par les Nations Unies n a pas t un franc succ s comme l a reconnu la consultation de New Delhi en septembre 1990 organis e par le DIEPA et le PNUD car les r sultats ont t insuffisants en termes op rationnels nombre de personnes raccord es continuit du service qualit de l eau en termes institutionnels peu de cr ations d instance de r gulation absence de politique de l eau nationale lourdeurs bureaucratiques et en termes financiers durabilit des projets amortissement des quipements viabilit conomique En outre selon S Jaglin revue tiers monde 2001 Force est de constater que les r alisations ont t insuffisantes y compris dans les villes o les progr s r els de la desserte n ont pas r ussi compenser le cro t d mographique 3 en 1990 244 millions de citadins taient encore d pourvus d un acc s l eau potable soient environ 30 millions de plus qu en 1980 La DIEPA est en outre l entr e dans un d bat qui dure encore aujourd hui l eau est elle un bien pu
116. efugees UNHCR has the mandate on behalf of the international community to pursue protection assistance and solutions for refugees This entails a fundamental responsibility of providing legal security asylum non refoulement and full enjoyment of human rights physical safety against natural or man made threats and material assistance basic necessities of life Provision of water cuts across all of these areas as it is a basic human right for the survival health and well being of the refugees The basic principles for the provision of drinking water are similar across all humanitarian settings but it takes on particular significance in a refugee operation due to the extreme vulnerability of refugees and their dependency on external help These people are marginalized from access to normal services and are often located in inhospitable living environments and insecure regions of the world Furthermore refugee groups are typically made of 70 to 80 women and children who bear the brunt of water collecting activities Refugees Right to Water Timely and adequate provision of clean water to refugees is of special importance given that they have traditionally faced difficulties in fully exercising their rights and are very prone to exploitation The right to water for refugees revolves around UDHR Universal Declaration of Human Rights 1948 Article 25 Everyone has the right to a standard of living adequate for the health and well being of
117. egler Rapporteur sp cial sur le droit l alimentation de la sous commission pour la protection et la promotion des droits de l homme 21 Guen C op cit p 7 2 L article 12 du PIDESC fait r f rence au droit la sant et a fait l objet de l Observation n15G n rale n14 en 2000 dans laquelle le droit la sant est d clar li au droit de l eau 3 Source OMS 2004 L article 2 du PIDESC stipule que les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles 3 L article 25 de la D claration des droits de l homme 1948 affirme que toute personne a droit un niveau de vie suffisant pour assurer sa sant son bien tre et ceux de sa famille notamment pour l alimentation l habillement le logement les soins m dicaux Le droit un niveau de vie suffisant appara t galement dans l article 11 du PIDESC 6 L article 13 du PIDESC stipule que toute personne droit l ducation Droit qui a galement fait l objet de l Observation n15G n rale n43 1999 77 Le Rapport 2006 Progr s pour les enfants n5 un bilan de l eau et de l assainissement de l UNICEF est consacr au probl me de l acc s l eau et l assainissement Il examine les r sultats en mati re d eau et assainissement depuis les ann es 1990 et stipule qu il faudra redoubler d efforts pour pr venir le d c s de plus d un million et demi d enfants chaque ann e princi
118. ensemble de la communaut internationale Celle ci se doit d intervenir en faveur du d veloppement en pousant une d marche pla ant l homme au c ur des d bats et visant atteindre le droit d acc s l eau et l assainissement pour tous Cet objectif est clairement nonc au travers des ODM qui veulent qu l horizon 2015 le nombre de personnes n ayant pas acc s l eau potable et l assainissement soit r duit de moiti Le PNUD dans son rapport 2006 pointe les retards d j accus s dans la r alisation de ceux ci Il est donc n cessaire de mobiliser plus avant la communaut internationale L tablissement et la mise en uvre d un droit l eau pour tous pourraient tre une base de r alisation des ODM d ici 2015 Depuis la D cennie Internationale de l Eau Potable et de l Assainissement 1980 1990 proclam e lors de la conf rence de Mar Del Plata les probl matiques et les r flexions autour de l acc s l eau pour tous ont m ries Le droit l eau est reconnu comme un droit conomique et social par le Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels 1966 convention ratifi e par 151 Etats En outre il a t reconnu en 2002 par l Assembl e G n rale des Nations Unies comme tant un droit de l homme fondamental au travers de l Observation G n rale N45 sur le droit l eau Aujourd hui l Observation n15 repr sente la plus importante r f rence internati
119. ent Ainsi ce rapport traite d une infinit de sujets connexes ayant tous trait au droit l eau En effet comment parler de droit l eau sans parler de privatisation en ces temps de pol miques autour de la privatisation des services au Sud Comment parler de droit l eau sans parler des outils de mise en uvre tant au niveau national qu international etc Autant de sujets qui m riteraient d tre individuellement plus fouill N anmoins il semble que ce rapport soit une bonne introduction ce sujet vaste en offrant un ventail g n ral des d bats actuels Celui ci avait pour but d introduire le 173 Adoption de l Observation n15G n rale N45 le 26 novembre 2002 par le CDESC Celle ci est une interpr tation du PIDESC de 1966 Elle se r f re plus particuli rement aux articles 11 et 12 qui font r f rence de mani re implicite au droit l eau comme le pr cise le Comit 174 La mise en uvre du PIDESC date de 1976 175 D finition donn e par l Observation n15G n rale n 15 droit l eau l ensemble des membres du r seau ACF IN tant dans les si ges que sur les missions de terrain Il aura tr s certainement un impact fort en terme de sensibilisation et de compr hension puisqu il permet d expliciter ce qu est le droit l eau comment cette notion a merg quelles sont les perspectives actuelles de d veloppement quels sont les d bats connexes etc Quelles sont les grandes conclusions
120. ent t crisis when they are more egalitarian and when al social groups are empowered in a way that enables them to contribute their respective opinions and resources Indeed all groups with special needs such the elderly and unaccompanied minors disabled and HIV AIDS patients must be facilitated and encouraged in the water supply and management processes People need to feel safe when they collect water children at Kvangwali camp Uganda Conclusions Ensuring improved access to and the availability of adequate amounts of water in refugee settings are central to the protection of these marginalised peoples UNHCR has joined hands with its partners 102 in total in 2005 in implementing a range of water sector activities in its operations all over the world These partners include government bodies Non Governmental Organisations 38 international NGOs are currently in partnership with UNHCR and experts drawn from standby agreements with RedR Australia and the Swiss Agency for Development and Cooperation SDC By virtue of its operation base primarily in the rural and remote areas of developing countries UNHCR s work in the water sector in both refugee and returnee areas is supporting the Millennium Development Goals and such work is vital to build capacity and help sustainable long term solutions for the refugees The challenge ahead is to maintain and improve the vital water sector often with limited resources funds and a
121. eport of the World Conference of the United Nations Decade for Women Equality Development and Peace Copenhagen I 4 30 July 1980 United Nations publication Sales No E 80 1V 3 and cor rigendum chap I sect B concerned to continue and if possible to increase their technical and financial co operation with developing countries in order to enable them to attain the targets they have set and to continue also their efforts to co ordinate their activities so as to maximize the impact of their assistance to developing countries 5 Calls upon the regional commissions to review periodically on the basis of national reports the progress being made by the Governments of their respective regions in establishing national targets and carrying out programmes to attain those targets 6 Decides to review at its fortieth session the progress made towards the attainment of the Decade s national and international goals as outlined in the report of the Secretary General concerning the present situation and prospects relative to the Decade and re quests the Secretary General in consultation with the Administrative Committee on Co ordination to pre pare a comprehensive analysis of the situation on the asis of progress reports by Governments and by the in ternational organizations concerned and to submit it to the General Assembly at that session through the Economic and Social Council 55th plenary meeting 10 November 1980 35 53
122. ers many years of experience of dealing with refugees and gives rise to common observations with strong protection concerns especially linked to women and children UNHCR water programmes therefore strive to ensure sufficient water for basic needs to each and every person throughout the camp including schools and health posts and adequate containers for household storage acceptability and safety of the water supplied and regular monitoring for faecal contamination water distribution points are located centrally along safe access paths and are within 200m from the dwellings with minimum waiting time water distribution time and duration are planned according to users convenience and cultural habits this is normally limited to daylight hours so that the physical safety of the users is not compromised sustainable exploitation of the available water Women and children bear the brunt of sources and minimisation of associated the water collection activities These environmental impacts to help develop a good refugees from Darfur are staying at rapport with the host community and uphold the Bahai spontanous settlement Chad institution of asylum controlled discharge and drainage of wastewater and stormwater to avoid water induced hazards in the camp and the vicinity refugees and other stakeholders are empowered and encouraged to participate in all stages of a project with equal representation of women educatio
123. es 90 par les femmes 3 La litt rature sur le lien entre genre et eau est tr s dense du fait de la tr s forte implication des femmes dans les t ches relatives l eau On peut citer titre de r f rence une liste non exhaustive Les femmes l eau et l assainissement La Haye NL IRC 1993 31 p Les femmes l eau et l assainissement Gen ve CH OMS 1983 39 p Genre et d veloppement analyse de la place des femmes une exp rience au Sahel Dakar SN ACOPAM BIT 1996 127 p 8 En outre les normes SPHERE 2004 insistent sur le fait que la dur e maximum pour atteindre un point d eau est de quinze minutes 87 Th mes sp ciaux de port e g n rale Articles 13 16 de l Observation n15 non discrimination et g alit 28 Obligations des Etats Parties L Observation n45 insiste particuli rement sur les obligations et devoirs des Etats parties compris comme les Etats signataires du PIDESC dont l Observation n15G n rale est issue et sur leur r le central dans la mise en uvre du droit l eau Les contraintes dues la limitation des ressources disponibles sont prises en compte les Etats ne sont donc pas contraints une r alisation imm diate mais progressive mais ils se doivent d agir et de respecter les principes de non discrimination Comme pour tout pacte les Etats parties doivent r pondre trois principes de base pour la mise en uvre du droit l eau Respecter
124. es objectifs de l organisation et donc de promouvoir une attitude de dialogue mais de fermet avec l ensemble des acteurs dans le but de trouver les moyens de contribuer a la r alisation de ce droit fondamental Reconnaissance du droit l eau en droit interne Impacts et avanc es La reconnaissance officielle du droit l eau en droit interne devrait permettre de promouvoir des politiques de l eau plus favorable l quit de renforcer les financements et de mettre fin certaines d viter discriminations Adopter une loi en faveur de l acc s l eau oblige d finir l tendue des engagements des pouvoirs publics et les plans gouvernementaux devront accorder une plus grande attention aux investissements pour l eau et l assainissement Le droit l eau en tant que principe juridique est un moyen pour promouvoir une r duction des maladies hydriques promouvoir l acc s une eau de meilleure qualit pour tous un meilleur assainissement Le droit donne aux personnes les moyens de d fendre leurs int r ts l gitimes Les citoyens seront impliqu s dans la gestion de services publics de l eau ils seront inform s et consult s les citoyens pourront exercer des recours devant les tribunaux Le renforcement des dispositions juridiques permettra de faire triompher les int r ts de la collectivit sur les int r ts cat goriels dans le domaine de l eau Les textes existent les op rateurs priv public
125. es that this catalogue of rights was not intended to be exhaustive The Human Right to Water clearly falls within the category of guarantees essential for securing an adequate standard of living particularly since it is one of the most fundamental conditions for survival Moreover the Committee has previously recognized that water is a human right contained in article 11 paragraph 1 see General Comment No 6 1995 The Human Right to Water is also inextricably related to the right to the highest attainable standard of health art 12 para 1 and the rights to adequate housing and adequate food art 11 para 1 The right should also be seen in conjunction with other rights enshrined in the International Bill of Human Rights foremost amongst them the right to life and human dignity 4 The Human Right to Water has been recognized in a wide range of international documents including treaties declarations and other standards For instance Article 14 paragraph 2 of the Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women stipulates that States parties shall ensure to women the right to enjoy adequate living conditions particularly in relation to water supply Article 24 paragraph 2 of the Convention on the Rights of the Child requires States parties to combat disease and malnutrition through the provision of adequate nutritious foods and clean drinking water 5 The Human Right to Water ha
126. fie pas que les tats perdront une partie de leurs droits souverains sur leurs ressources en eau En effet au titre du droit de l environnement d fini par le principe 21 de la D claration de Stockholm 1972 Les Etats ont le droit souverain d exploiter leurs propres ressources selon leur politique d environnement et de d veloppement Au final le droit l eau signifie que sous r serve de ses engagements internationaux chaque Etat peut autoriser ou non des exportations d eau potable et consentir ou non des transferts d eau pour l approvisionnement des populations voisines 15 Article 35 35 DROIT A L EAU DEBATS CONNEXES La privatisation de l eau en question L eau c est la vie ce n est pas une marchandise comme les autres gt On peut l gitimement s accorder sur ce principe L eau n est pas une marchandise classique et ne peut donc pas tre soumise aux r gles de l offre et de la demande sur un march qu elle que soit son ampleur Pourtant m me si le droit l eau est reconnu comme un droit de l homme fondamental par le biais de l Observation n45 certains s accordent dire que dans la pratique Deux conceptions diam tralement oppos es s affrontent l eau est vue comme une marchandise par certains comme un droit par d autres De la premi re conception d coule une approche financi re tr s lucrative et soucieuse d engranger rapidement des dividendes De la seco
127. h pre existing domestic or international legal obligations in relation to the Human Right to Water 43 Violations through acts of omission include the failure to take appropriate steps towards the full realization of everyone s Human Right to Water the failure to have a national policy on water and the failure to enforce relevant laws 44 While it is not possible to specify a complete list of violations in advance a number of typical examples relating to the levels of obligations emanating from the Committee s work may be identified a Violations of the obligation to respect follow from the State party s interference with the Human Right to Water This includes inter alia i arbitrary or unjustified disconnection or exclusion from water services or facilities ii discriminatory or unaffordable increases in the price of water and iii pollution and diminution of water resources affecting human health b Violations of the obligation to protect follow from the failure of a State to take all necessary measures to safeguard persons within their jurisdiction from infringements of the Human Right to Water by third parties This includes inter alia i failure to enact or enforce laws to prevent the contamination and inequitable extraction of water ii failure to effectively regulate and control water services providers iv failure to protect water distribution systems e g piped networks and wells from interference damage
128. he indicators and national benchmarks which will then provide the targets to be achieved during the next reporting period In the following five years the State party will use these national benchmarks to help monitor its implementation of the Human Right to Water Thereafter in the subsequent reporting process the State party and the Committee will consider whether or not the benchmarks have been achieved and the reasons for any difficulties that may have been encountered see General Comment No 14 2000 para 58 Further when setting benchmarks and preparing their reports States parties should utilize the extensive information and advisory services of specialized agencies with regard to data collection and desegregation Remedies and accountability 55 Any persons or groups who have been denied their right to water should have access to effective judicial or other appropriate remedies at both national and international levels see General Comment No 9 1998 para 4 and Principle 10 of the Rio Declaration on Environment and Development The Committee notes that the right has been constitutionally entrenched by a number of States and has been subject to litigation before national courts All victims of violations of the Human Right to Water should be entitled to adequate reparation including restitution compensation satisfaction or guarantees of non repetition National ombudsmen human rights commissions and similar institutions should
129. himself and his family The right to water was explicitly recognized and has become an international priority when in late 2002 ECOSOC Economies and Social Council a UN organ and the supervisory body for International Covenant on Economic Social and Cultural Rights CESCR adopted a General Comment stressing The human right to drinking water is fundamental for life and health The General Comment also drew specially attention to UNHCR s beneficiaries and urged state parties to ensure that Refugees asvium seekers internally displaced persons and returnees have access to adequate drinking water whether they stay in camps or in urban area Thev should be granted the right to water in the same conditions as nationals The situation on the ground The literature abounds with examples of a lack of access to clean water in refugee situations and the consequences In the summer of 1994 more than one million Rwandans fled the genocide in their country to the neighboring DRC There as many as 60 000 died from a vicious cycle of water shortage and inevitably cholera UNHCR 2003 A survey in 2004 suggested that 42 of school going children in Kyangwali camp Uganda were regularly diverted from their school programmes to help their mothers collect water AAH 2004 A nutritional survey report conducted in refugee camps in Eastern Chad in May 2004 noted that the mean reported tume required for water collection was almost 6 hour
130. i est mon mat riel de travail et la teinture c est une activit qui consomme beaucoup d eau Le chef de famille On voudrait se faire brancher sur le r seau mais le raccordement co te cher alors on doit attendre C est beaucoup plus avantageux d tre raccord au niveau des prix mais l investissement de d part est lev et souvent quand vous faites la demande Energie Du Mali EDM narl il faut attendre longtemps avant qu ils viennent Une des femmes de la maison Pour se raccorder au r seau la personne volontaire fait une demande EDM la personne paie tout le raccordement au r seau et chaque mois la facture arrive c est le propri taire qui paie la facture il paie aussi un gestionnaire qui assure le fonctionnement de la borne mais vous voyez en fait la gestion de la borne fontaine ici est priv e c est un petit commerce en fait tr s lucratif mais nous en tant que consommateur cela nous co te tr s cher Pourquoi et comment la privatisation Les PPP La privatisation des services d eau et d assainissement est fortement encourag e d s les ann es 1990 par les Institutions financi res internationales BM et FMI en t te La p riode correspond galement la mise en place des plans d ajustements structurels PAS dans la plupart des PED par les m mes IFI Ceux ci encouragent la privatisation et la r duction des services publics Le secteur de l eau est touch par ce
131. ice public essentiel doit tre accessible tous y compris les foyers pauvres les exclus et tous ceux qui n ont pas les moyens de payer le prix du service de l eau Un acc s l eau doit aussi tre assur rapidement aux populations en situation d urgence ou victimes de conflits Les ONG de la Coalition Eau souhaitent que le Conseil des droits de l homme contribue promouvoir l approche par le droit dans le secteur de l eau Elles esp rent que le rapport de la Haute Commissaire permettra de clarifier les implications concr tes du droit l eau et encouragera les institutions internationales agissant dans le domaine de l eau respecter ce droit fondamental dans toutes leurs interventions La Coalition Eau soutient pleinement la position exprim e par le collectif de 176 associations signataires de l appel adress Madame Louise Arbour P J et tient souligner que ses membres ont contribu au plan interne fran ais l adoption du droit l eau dans le cadre de la loi du 30 d cembre 2006 qu il reste maintenant mettre en uvre Veuillez croire Madame la Haute commissaire en l assurance de notre haute consid ration Pour la Coalition Eau Laurent Chabert d Hi res Coordinateur 59 e FIDH La FIDH a publi un rapport Droit l eau potable au Niger Enfants de Tibiri quand l eau se transforme en poison 2002 qui expose les conclusions d une mission internationale d enqu te
132. icle Un trait international pour garantir le droit l eau 18 Nous retiendrons ici les propos de S Amin qui affirme que l altermondialisme c est dire le projet de construire un autre monde possible se d cline au pluriel In Le Monde Quel Altermondialisme janvier 2007 17 MSF UNICEF OXFAM IFRC Save The Children CARE IRC ICRC Red R Concern 171 Water Sanitation and Hygiene 63 terrain ce qui n est pas le but de cette tude Nous nous permettrons simplement de rapporter quelques cas sensiblement diff rents OXFAM dans son dernier rapport co crit avec WaterAid et intitul n the Public Interest health education and water and sanitation for all approuve que le droit l eau le droit l ducation et le droit la sant sont des droits de l homme fondamentaux Ainsi OXFAM approuve le fait que le droit l eau existe mais n a pas engag de campagnes de plaidoyer sur le sujet OXFAM travaille en collaboration avec Water Aid sur cette th matique Le comit international de la croix rouge CICR n a pas de position officielle sur le droit l eau et ne d veloppe pas de programme particulier sur ce th me En effet le CICR consid re et ce juste titre que le droit l eau est d j reconnu dans les conventions de Gen ve Le UNHCR n a pas de position officielle sur le droit l eau mais a n anmoins d velopp un papier intitul The Human Right to
133. ies water companies supply the rich with subsidised water but often don t reach poor people at all Recognising the right to water will help change this and allow all citizens to demand more of their governments In a speech for the launch of the UN s Human Development Report Mr Benn added With around 5 000 children dying every day because they drink dirty water we must do more We must act now to help the one billion people in developing countries who do not have safe water and the two and a half billion people who are without proper sanitation There are too many international agencies working on water and sanitation and not enough action too many meetings and working groups and not enough pipes and taps That s why I m arguing for major reform of the international system to bring about change Mr Benn s proposals for a Global Action Plancall for More funding and more effective spending of it One annual global report setting out progress towards achieving the water and sanitation Millennium Development Goal targets One high level annual global meeting to bring donors and developing countries together monitor progress spot the gaps and decide on action ECHO Le mandat confi ECHO par l Union Europ enne consiste porter assistance et secours d urgence aux victimes de catastrophes naturelles ou de conflits en dehors de l Union europ enne Cette aide est directement orient e vers les populations en d
134. in devrait disposer gratuitement de 40 litres d eau potable par jour En outre la Fondation a organis les Rencontres Internationales du Droit l eau Marseille les 27 et 28 novembre 2006 e La Commission Nationale Consultative des Droits de l Homme CNCDH La CNCDH soutient activement le droit l eau Dans son projet d avis sur le droit l eau dat de juin 2007 voir annexe 6 la CHDCH soulignait que pour avoir toute son effectivit le droit l eau doit tre mis en uvre par des dispositions pr cises de droit interne couvrant ses diff rents aspects notamment l acc s l eau et l assainissement pour des personnes d munies ou en milieu rural parfois d ficient et souhaitait que le Conseil des droits de l homme adopte une r solution par laquelle l acc s l eau potable et l assainissement serait reconnu comme un droit fondamental b n ficiant au niveau international de la m me protection que les autres droits indispensables la mise en uvre du droit un niveau de vie suffisant enfin demandait ce que la diplomatie fran aise de se mobiliser avec l ensemble de ses partenaires notamment au sein de l Union europ enne et dans le cadre de l OIF pour prendre les initiatives n cessaires afin d aboutir une telle cons cration e Coalition Eau La coalition eau est un groupement d ONG fran aises cr d but 2007 qui s est donn deux missions principa
135. in soumise discussion on peut se demander quels seraient les instances pour la soutenir et la porter jusqu son adoption Comme on l a vu pr c demment un certain nombre de groupes de la soci t civile la soutiendrait activement mais quels Etats s engageraient En effet si la sensibilisation et la mobilisation peuvent venir de la soci t civile ce sera aux Etats d adopter un projet de convention cadre Si peu d Etats le soutiennent le projet pourrait rester lettre morte Ainsi H Smets lors d un entretien d clarait Certes une convention de l ONU pourrait tre un moteur d acc l ration du processus mais quels Etats vont porter cette convention et quels Etats vont faire blocage Est ce que les Etats Unis qui refusent tout ce qui a trait aux droits conomiques culturels et sociaux vont soutenir ce projet Est ce que les PED qui n auraient pas saisi le contenu du droit l eau et l assimilent parfois encore tort la gratuit vont soutenir le processus La sensibilisation est donc certainement encore longue 13 Proposition disponible en ligne l adresse suivante http www watertreaty org convention php 14 Extrait du projet de convention cadre propos par Green Cross 44 EVALUATION DE LA COHERENCE ACTUELLE DES ACTEURS SUR LE DROIT A L EAU Coh rence des Etats Quelques exemples de constitutionnalisation du droit l eau Introduction S interroger sur la port e du droit l eau en tant
136. ing the provision of adequate water International assistance should be provided in a manner that is consistent with the Covenant and other human rights standards and sustainable and culturally appropriate The economically developed States parties have a special responsibility and interest to assist the poorer developing States in this regard 35 States parties should ensure that the Human Right to Water is given due attention in international agreements and to that end should consider the development of further legal instruments With regard to the conclusion and implementation of other international and regional agreements States parties should take steps to ensure that these instruments do not adversely impact upon the Human Right to Water Agreements concerning trade liberalization should not curtail or inhibit a country s capacity to ensure the full realization of the Human Right to Water 25 Article 14 para 2 of the Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women stipulates States parties shall ensure to women the right to adequate living conditions particularly in relation to sanitation Article 24 para 2 of the Convention on the Rights of the Child requires States parties to To ensure that all segments of society have access to education and are supported in the use of basic knowledge of the advantages of hygiene and environmental sanitation 20 The Committee notes
137. inking Water Supply and Sanitation Dec ade during which Member States will assume a commitment to bring about a substantial improvement in the standards and levels of services in drinking water supply and sanitation by the year 1990 2 Calls upon Governments which have not yet done so to develop the necessary policies and set the targets to this end to take all appropriate steps for their im plementation to set sufficiently high priorities for the activities concerned and to mobilize adequate resources to achieve their targets for the Decade 3 Urges Governments to strengthen as appro priate their institutional frameworks for carrying out these activities to mobilize the necessary technical expertise at all levels and in general to heighten pop ular awareness and support through education and public participation programmes 4 Calls upon Governments organs organizations and bodies of the United Nations system and other in tergovernmental and non governmental organizations 2 See also sect I foot note 10 and sect X B 3 decision 35 405 3 See Report of Habitat United Nations Conference on Human Set tlements Vancouver 31 May 11 June 1976 United Nations publica tion Sales No E 76 1V 7 and corrigendum chap II recommenda tion C 12 4 See Report of the United Nations Water Conference Mar del Plata 14 25 March 1977 United Nations publication Sales No E 77 11 A 12 and corrigendum chap I para 15 5 See R
138. ion vols 1 3 Geneva 1993 that are intended to be used as a basis for the development of national standards that if properly implemented will ensure the safety of drinking water supplies through the elimination of or reduction to a minimum concentration of constituents of water that are known to be hazardous to health 197 See also General Comment No 4 1991 para 8 b General Comment No 13 1999 para 6 a and General Comment No 14 2000 paras 8 a and b Household includes a permanent or semi permanent dwelling or a temporary halting site 198 See para 48 of this General Comment 74 Covenant obligations The Covenant thus proscribes any discrimination on the grounds of race colour sex age language religion political or other opinion national or social origin property birth physical or mental disability health status including HIV AIDS sexual orientation and civil political social or other status which has the intention or effect of nullifying or impairing the equal enjoyment or exercise of the Human Right to Water The Committee recalls paragraph 12 of General Comment No 3 1990 which states that even in times of severe resource constraints the vulnerable members of society must be protected by the adoption of relatively low cost targeted programmes 14 States parties should take steps to remove de facto discrimination on prohibited grounds where individuals and groups are deprived of the means o
139. ion du droit l eau dans la constitution de nos pays serait un outil juridique d cisif Les Etats faibles pourraient s y adosser pour refuser les diktats des Institutions Financi res Internationales FMI et BM ndrl Encore faudrait il y ajouter la gestion publique de l eau 147 Samuel Essoungou est en outre un des membres du African Water Network AWN mis en place lors du Forum Social Mondial de Nairobi FSM janvier 2007 Cameroun Pensez vous que la privatisation soit une menace pour l acc s l eau des populations les plus pauvres Il y a une opposition totale entre privatisation des services de l eau et l acc s pour tous une eau potable et en quantit suffisante Dans les pays d velopp s quelques mesures sociales peuvent tre envisag es pour pallier les inconv nients de la privatisation des services de l eau Dans nos pays ces mesures seraient d un co t trop lev D ailleurs les privatisations ont toujours chou dans les pays pauvres simple question de temps car les priv s ne peuvent pas servir de l eau des gens qui ne peuvent pas payer Eux ne pensent qu faire des b n fices qui paierait le manque gagner Quel type de service recommandez vous C est une question ambigu volontairement Th oriquement et techniquement la distribution en r seau est la plus performante car elle permet le service d une grande quantit d eau trait e et s curis e moindre fr
140. ion par exemple ou d autres droits dont la r alisation ne d pend pas de prime abord d une mobilisation financi re et d investissement forte mais aussi sur une mobilisation financi re importante pour cr er les investissements de base etc Dans quelle mesure le niveau de d veloppement conomique vient il peser sur la mise en oeuvre des droits fondamentaux et constitutionnels Ce double questionnement peut constituer un corpus de pistes permettant de comprendre le biais entre reconnaissance du droit l eau et application du droit l eau Enfin selon le professeur Rivero Une autre difficult se situerait au niveau de la d finition de certains droits sociaux et conomiques D finir un droit c est identifier son titulaire pr ciser son objet identifier ceux auxquels il est opposable et enfin pr voir une sanction pour garantir son respect Ainsi reconna tre un droit comme un droit fondamental n est que le d but d un processus de mise en uvre potentielle Les Etats doivent au del de reconna tre des droits d finir l entit publique responsable d finir pr cis ment ses comp tences et ses responsabilit s d finir les droits des citoyens face ces responsabilit s et enfin des moyens de faire valoir ces droits par ces m mes citoyens Ainsi reconna tre un droit n est pas une fin en soit mais appara t tre le d but de la d finition d un objet qui devra se concr tiser par la mise en place de politique
141. isation de l eau Celle ci ne d nie pas pour autant le fait que l eau est un bien social Tout le monde doit pouvoir avoir acc s l eau a un prix abordable La premi re Conf rence des Nations Unies sur l environnement et le d veloppement de 1992 CNUED 1 deuxi me grand rendez vous de la communaut internationale apr s la conf rence Stockholm est marqu e par le lancement de l agenda 21 document op rationnel dont le chapitre 18 est consacr a la question de l eau douce Celui ci incite la promotion d une gestion globale de l eau douce et l int gration des plans et des programmes sectoriels relatifs l eau dans le cadre des politiques conomiques et sociales nationales Pour la premi re fois le d veloppement et l environnement sont associ s au c ur des d bats mais l eau ne figure pas encore parmi les priorit s de l agenda international Le Conseil Mondial de l eau CME est cr en 1996 l initiative d organisations internationales et de sp cialistes du secteur de l eau avec pour objectif de r soudre les probl mes mondiaux li s a l eau Pilot par la Commission Mondiale de l eau le CME est en charge de l organisation des forums mondiaux de l eau tous les trois ans Ces forums sont des moments de rencontre de l ensemble des acteurs du secteur de l eau et de r flexion sur les politiques mondiales de l eau Le 1er Forum Mondial de l eau Marrakech 199
142. it l eau est reconnu sur la sc ne internationale ou m rite til plus de reconnaissance officielle Que pensent ils de la mise en uvre de ce droit dans les l gislations de leurs pays respectifs Que pensent ils de la gestion publique et priv e de l eau Est ce que l eau devrait tre gratuite Autant de questions qui ont t pos s ces trois repr sentants engag s de la soci t civile africaine Ces quelques t moignages permettent de comprendre l importance actuelle du droit l eau S ils ne prouvent rien ils sont n anmoins le reflet de luttes quotidiennes pour la r alisation du droit a l eau pour tous au Cameroun au Mali et en Afrique du Sud Cameroun Samuel Essoungou Pr sident de I Association Camerounaise pour la d fense des Consommateurs ACDC Consid rez vous que le droit l eau est reconnu au niveau international Oui certes Mais il faut faire la diff rence entre la reconnaissance et l application Ici beaucoup reste faire pour que cette reconnaissance passe dans les faits Pensez vous qu a Ce titre le Commentaire G n ral n 15 soit un instrument utile Oui Le Commentaire G n ral n 15 est un outil in dispensable sur le plan politique et l g rement juridique le Commentaire en15 n est pas contraign ant juridiquement pour les Etats signataires du PIDESC ndrl pour la reconnaissance du droit l eau dans le monde entier Par ce document les pays qui le so
143. itionnement officiel sur cette question Il semble que les ONG interrog es soient pour le moment focalis es sur une approche op rationnelle de terrain En outre les ONG disent mettre en uvre le droit l eau au quotidien dans leurs programmes EAH fourniture d eau potable mise en place d indicateurs de suivi respect des standards OMS ou SPHERE en terme de qualit et de quantit etc Elles se positionnent donc plus en tant que praticiens que vecteurs de mobilisation autour du concept de droit l eau N anmoins l ensemble des ONG interrog es se dit famili re avec la notion de droit l eau m me si celle ci n est pas d velopp e dans les programmes de terrain En revanche certaines organisations projettent de r aliser un travail de r vision des politiques et strat gies en y int grant le droit l eau Il sera donc n cessaire de suivre l volution de celles ci sur ces sujets dans les mois venir De fait il ne nous a pas sembl n cessaire de d tailler les positions des ONG interrog es Celles ci n ayant pas de position officielle sur le droit l eau un d tail reviendrait exposer les activit s de 165 Extrait de la plaquette de pr sentation de la manifestation 166 http www alliancesud ch 57 Les six organisations membres de Alliance Sud sont Arbeitsgemeinschaft Swissaid Fastenopfer Brot far alle Helvetas Caritas Heks 168 Extrait du journal Swiss Info dat du 22 mars 2007 Art
144. jet a contribu donner une eau saine la population et la quantit journali re d eau par famille a augment car les b n ficiaires attendent moins longtemps pour obtenir l eau 78 Article 7 de l Observation n45 7 Paragraphe 2 Observation n45n45 contenu normat if du droit l eau 8 Pour plus de pr cisions sur les standards SPHERE utilises dans les situations d urgence se r f rer particuli rement au chapitre 2 Minimum Standards in Water Sanitation and Hygiene Promotion de l ouvrage The Sphere Project version r vis e 2004 81 M P Gleick est president du Pacific Institute for studies in Development Environment and Security Oakland USA 22 Gleick M P The right to water water policy 1999 83 A noter que les normes SPHERE 2004 donnent galement de pr cieuses indications en mati re de qualit d eau en situation d urgence 27 accessibilit de la ressource L accessibilit est d finie selon deux param tres accessibilit physique et conomique Les sources en eau doivent tre accessible physiquement donc sans danger pour les populations et surtout accessible sans discrimination Les sources en eau doivent tre accessibles proximit imm diate des foyers lieu de travail ou lieu d enseignement dans le respect des cultures de la vie priv e et de la parit des sexes Cette question de l accessibilit physique rev t une importance particuli re dans les pays vuln
145. king water and water required for production of food in order to prevent starvation 1 See also para 15 General Comment No 14 191 According to the WHO definition vector borne diseases include diseases transmitted by insects malaria filariasis dengue Japanese encephalitis and yellow fever diseases for which aquatic snails serve as intermediate hosts schistosomiasis and zoonoses with vertebrates as reservoir hosts 192 For a definition of sustainability see the Report of the United Nations Conference on Environment and Development Rio de Janeiro 3 14 1992 Declaration on Environment and Development principles 1 8 9 10 12 and 15 and Agenda 21 in particular principles 5 3 7 27 7 28 7 35 7 39 7 41 18 3 18 8 18 35 18 40 18 48 18 50 18 59 and 18 68 73 12 While the adequacy of water required for the Human Right to Water may vary according to different conditions the following factors apply in all circumstances a Availability The water supply for each person must be sufficient and continuous for personal and domestic uses These uses ordinarily include drinking personal sanitation washing of clothes food preparation personal and household hygiene The quantity of water available for each person should correspond to World Health Organization WHO guidelines Some individuals and groups may also require additional water due to health climate and work conditions b Quality The water required f
146. la mise en uvre du droit l eau pour tous en France et l tranger Quelques acteurs et initiatives fran ais en revue Encadr 14 La Loi Oudin Santini t moin de l engagement fran ais pour l am lioration de l acc s l eau et l assainissement au Sud Parue au Journal Officiel du 10 f vrier 2005 la loi Oudin Santini initi e par Jacques Oudin Pr sident fondateur du Cercle fran ais de l eau a t vot e le 27 janvier 2005 Elle autorise les collectivit s locales fran aises les communes les tablissements publics de coop ration intercommunale et syndicats des eaux et ou assainissement communaut s de communes communaut s d agglom rations communaut s urbaines syndicat d agglom ration nouvelle syndicat mixte et syndicat de communes et les agences de l eau financer sur leur budget annexe de services publics consacr l eau et l assainissement des actions de coop ration d centralis e d aide d urgence ou de solidarit dans les domaines de l eau et de l assainissement dans la limite de 1 Cette loi est novatrice compar e aux possibilit s de la coop ration d centralis e plus classique qui d finie par la loi de 1992 permettait aux collectivit s locales fran aises de conduire des actions de coop ration uniquement sur leur budget g n ral II leur tait impossible de mobiliser des fonds sur le budget annexe eau et assainissement pour des actions sp cifiques en
147. lation of the Human Right to Water it is important to distinguish the inability from the unwillingness of a State party to comply with its obligations in relation to the Human Right to Water This follows from articles 11 paragraph 1 and 12 which speak of the right to an adequate standard of living and the right to health as well as from article 2 paragraph 1 of the Covenant which obliges each State party to take the necessary steps to the maximum of its available resources A State which is unwilling to use the maximum of its available resources for the realization of the Human Right to Water is in violation of its obligations under the Covenant If resource constraints render it impossible for a State party to comply fully with its Covenant obligations it has the burden of justifying that every effort has nevertheless been made to use all available resources at its disposal in order to satisfy as a matter of priority the obligations outlined above 42 Violations of the Human Right to Water can occur through acts of commission the direct actions of States parties or other entities insufficiently regulated by States Violations include for example the adoption of retrogressive measures incompatible with the core obligations outlined in para 37 above the formal repeal or suspension of legislation necessary for the continued enjoyment of the Human Right to Water or the adoption of legislation or policies which are manifestly incompatible wit
148. le d ficit en eau et en assainissement au lot de souffrances humaines aux pertes conomiques ou l extr me pauvret qu il g n re 7 Article 1 article 3 article 6 de l Observation n45 73 Article 3 de l Observation n45 74 Source P NUD 75 Article 11 de l Observation n45 7 article 1 de Observation n45 77 R sum PNUD Rapport mondial sur le d veloppement humain 2006 p 18 25 Figure 4 Les usages de l eau par secteur en 2000 Freshwater Withdrawal by Sector in 2000 Percentage lotis __ 1604 EMI 31 10 47 En 06 ER 631079 HB 79 to 100 Percentage __ Oto 16 __ 16to32 ID 204 EM 06 ER 641080 HB 0 10 Percentage __ 010 15 E iste WB iosi Domestic use MARCH aca UNEP Source World Resources 2000 2001 People and Ecosystems The Fraying Web of Life World Resources Institute WRI Washington DC 2000 26 L Observation n45 porte une attention particuli re l eau n cessaire l agriculture de subsistance en tant que r f rence au pacte de 1966 qui dans son article 1 paragraphe 2 dispose qu en aucun cas un peuple ne pourra tre priv de ses propres moyens de subsistance Ainsi l Observation n45 stipule qu il importe d assurer un acc s durable aux ressources en eau pour l agriculture afin de r aliser le droit une nourriture suffisante Toutefois cette r f rence l eau n cessaire pour l agriculture de subsistance est
149. le n44 sur le droit au meilleur tat de sant susceptible d tre atteint 2000 31 La conf rence de Mar Del Plata est la premi re manifestation internationale o des experts lancent un cri d alarme sur la crise mondiale de l eau Les 150 Nations repr sent es vont alors proclamer la d cennie 1980 1990 D cennie Internationale pour l eau potable et l assainissement Celle ci fixait un objectif ambitieux fournir une eau potable accessible pour tous en quantit et qualit suffisantes ainsi que des structures de base l ensemble de la population mondiale au terme de la d cennie Comme en atteste la situation actuelle les r sultats furent tr s d cevant les besoins financiers furent sous estim s la crise conomique et la pression d mographique compliqu rent la situation La DIEPA n a r ussi qu limiter l accroissement des besoins d l accroissement d mographique Elle a obtenu des am liorations en milieu rural mais n a pas fait face l urbanisation galopante de cette p riode Le principal avantage obtenu par cette D cennie est d avoir fait prendre conscience de la complexit des projets concernant l eau 32 Voir P Gleick The human right to water Pacific institute for studies in development environment and security 1999 33 Voir Observation n15G n rale n7 l adresse su ivante http www unhchr ch tbs doc nsf symbol CESCR Observation generale 7 Fr OpenDocument D claration E C 12 2000 4 Voir
150. le reconnaissance ne r soudra pas tout mais elle permettra de mettre en place des bases juridiques mondiales et de pointer les responsabilit s et obligations de chacun Aujourd hui certains Etats ont d cid d aller plus loin dans la reconnaissance du droit l eau comme droit de l homme et de lui donner une visibilit mondiale Ainsi en octobre 2006 quelques pays Espagne et Allemagne en t te soutenus par pas moins de 33 pays ont engag s des d marches aupr s du Conseil des Droits de l homme des Nations Unies Gen ve Ces pays ont explicitement demand au Haut Commissaire des Droits de l Homme Louise Arbour de conduire une tude d taill e sur les obligations relatives au droit l eau et sur les outils disponibles pour les mettre en uvre Rapport PNUD 2006 SLes pays ayant particip ce projet sont Alg rie Allemagne Belgique Bolivie Burkina Faso Cameroun Chili Chypre Costa Rica Cuba quateur Espagne Estonie France Gr ce Guatemala Irlande Italie Luxembourg Mali Malte Maroc Nicaragua Nig ria Panama Pays Bas P rou Portugal Roumanie Slov nie Suisse Timor Leste Uruguay Les pays susceptibles de s opposer cette r solution sont l Australie la Chine l Egypte les Etats Unis et l Inde 22 Cette initiative internationale a aboutit le 21 novembre 2006 une d cision sur les droits de l homme et l acc s a l eau A HRC 2 L 3 Rev 2 adopt e sans vote par le Conseil des d
151. les 158 http www fidh org 157 Extraits de l avis de projet dat de juin 2007 158 Membres de la Coalition CCFD France Libert s Amis de la Terre GRET WWF France ACAD R seau Foi et Justice Green Cross France Helen Keller International Secours Catholique Caritas France ADEDE Eau Vive Hydraulique sans fronti res AVSF Triangle ECTI 4D CRID Toilettes du Monde Ing nieurs sans fronti res Acme France Solidarit Eau Europe 60 Permettre un acc s quitable et durable la ressource vitale qu est l eau l aspect droit l eau est contenu dans cette partie sous l intitul Reconna tre sans ambiguit s le droit l eau Soutenir la construction d un service public de l eau social et la participation des acteurs locaux Elle a pour ambition de faire entendre la voix fran aise sur ces deux sujets transversaux Le groupement est dot d un budget propre co financement AFD et MEDD Encadr 16 Extrait du texte fondateur de la coalition eau Reconna tre sans ambiguit s le droit l eau Les Etats au sein de l ONU ont reconnu le droit l eau potable et l assainissement comme un droit fondamental un droit de l Homme Pourtant nombreux sont ceux qui n ont ni transpos ce droit dans leurs l gislations nationales ni mobilis les moyens humains et financiers n cessaires sa mise en oeuvre universelle La frilosit des Etats de l Union europ enne l gard d une approche
152. lui de Buenos Aires ont abouti au lancement d une campagne de mobilisation contre la privatisation de l eau en 2005 Celle ci intitul e STOP SUEZ s est d roul e simultan ment dans plusieurs villes Buenos Aires Atlanta Nelspruit Cochabamba Jakarta Paris Manille et Santiago de Chile La d claration de Paris explicite les motivations des groupes de la soci t civile mondiale engag e qui d fend principalement le fait que L eau est une ressource naturelle essentielle pour la vie L acc s a l eau potable et a l assainissement constitue un droit humain fondamental SUEZ s installe au niveau international pour transformer l eau en une marchandise g n ratrice de profit et ce faisant viole ces principes fondamentaux Cette initiative mondiale t moigne d un niveau d organisation fort entre les diff rentes organisations Conclusion Ce d bat qui peut parfois appara tre quelque peu dogmatique militantisme social contre id ologie capitaliste questionne au final la capacit des multinationales de l eau dont les trois plus grandes sont celles que l on nomme commun ment les s urs fran aises SAUR SUEZ et VEOLIA tre en mesure de fournir des services de qualit des franges de la population peu favoris es dans les pays en d veloppement La lutte contre la privatisation des services de l eau refl te en effet une lutte entre deux id es diam tralement oppos es Pour certains l eau doit tr
153. m 13 Rapport PNUD 2006 La question de l acc s l eau et l assainissement est galement tr s li e aux questions de sant publique En effet selon l OMS 2004 Chaque ann e 1 8 million de personnes dont 90 d enfants de moins de cing ans vivant pour la plupart dans les PED meurent de maladies diarrh iques y compris du chol ra 88 des maladies diarrh iques sont imputables la mauvaise qualit de l eau un assainissement insuffisant et une hygi ne d fectueuse Chaque ann e 1 3 millions de personnes dont 90 d enfants de moins de cing ans meurent du paludisme Selon l OMS 2005 la diarrh e est la deuxi me maladie la plus meurtri re chez les enfants de moins de cinq ans Ainsi Kofi Annan ancien Secr taire G n ral des Nations Unies d clarait 2001 Nous ne battrons ni pas HIV14 ni la tuberculose ni la malaria ou aucune autre maladie infectieuse qui frappent les pays en d veloppement avant que l on ait gagn la bataille de leau potable de l assainissement et de l hygi ne de base Enfin le secteur de l eau est particuli rement sensible aux risques de corruption Selon des estimations r alis es a l occasion de la semaine mondiale de l eau Su de 2007 la corruption r duirait de 20 a 40 l efficience dans le secteur de l eau et favoriserait largement la pollution et la surexploitation de l eau dans les nappes et en surface Si peu de choses sont faites pour le moment dans la
154. ment No 14 A 35 14 Ibid Thirty fifth Session Second Committee 6th meeting paras 18 25 94
155. ment suffisant physiquement accessible et un co t abordable d une eau salubre et de qualit acceptable pour les usages personnels et domestiques de chacun L approche pr n e par l Observation n45 est centr e sur l homme et sur la satisfaction de ses besoins et droits fondamentaux Selon la d finition du droit l eau on constate que ce droit ne concerne que l acc s une quantit d eau limit e n cessaire pour satisfaire les besoins essentiels la vie dans la dignit et l acc s a l assainissement Ainsi le droit l eau concerne une frange d eau tr s faible puisqu au niveau mondial 69 de l eau est utilis e pour l agriculture 23 pour l industrie et la production d nergie Et seulement 8 pour les usages domestiques Les cartes suivantes montrent les principaux usages de l eau par continent et montre que l eau utilis e pour les usages domestiques et personnels tient la plus faible place dans la hi rarchie de la consommation d eau par usage Pourtant cet usage est essentiel d o la n cessit de reconna tre le droit l eau 57 Entr e en vigueur du pacte en 1976 88 Voir le site web http www wateryear2003 org L article 11 fait r f rence au droit de toute personne un niveau de vie suffisant pour elle m me et sa famille y compris une nourriture un v tement et un logement suffisant et reconna t le droit fondamental qu a toute personne d t
156. mme Adduction d Eau Potable Conseil Mondial de l Eau Office de Coop ration de l Union Europ enne ACTEURS RENCONTRES POUR LA REALISATION DU RAPPORT Merci a toutes les personnes cit es ci dessous pour le temps qu elles ont bien voulu accorder aux entretiens r alis s lors de la pr paration de ce document Acteurs approch s en entretien pour cette tude Acad mie de l eau Henri SMETS Fondation France Libert s Andr Abreu AQUAFED G rard Payen VEOLIA Nicolas Renard VEOLIA waiter force P Van Develde Conseil Mondial de I Eau C line Dubreuil Paul Van Hofwegen Association 4D Jean Louis Redaud PS eau Pierre Marie Grondin Green Cross Bertrand Charrier Acteurs approch s e World Development Movement UK Vicky Cann e Blue Planet Project Canada Anil Naidoo e Contrat Mondial de l eau Ricardo Petrella Meetings et collogues externes suivis pour la r alisation du document e Rencontres Internationales du Droit l eau organis par la Fondation France Libert s Marseille 27 et 28 novembre 2006 e Pr sentation du rapport PNUD organis par la Mairie de Paris et le PNUD Paris 10 novembre 2006 e Les multinationales de l eau et les march s du sud Pourquoi Suez a t elle quitt Buenos Aires et La Paz d bat organis par GRET LATTS Paris 13 novembre 2006 e Rencontre Bridge Initiatives Dijon 16 octobre 2006 e Forum Social Mondial Nairobi
157. n in law and in fact without discrimination on any of the prohibited grounds and iv Information accessibility accessibility includes the right to seek receive and impart information concerning water issues Special topics of broad application Non discrimination and equality 13 The obligation of States parties to guarantee that the Human Right to Water is enjoyed without discrimination art 2 para 2 and equally between men and women art 3 pervades all of the 18 Continuous means that the regularity of the water supply is sufficient for personal and domestic uses 1 In this context drinking means water for consumption through beverages and foodstuffs Personal sanitation means disposal of human excreta Water is necessary for personal sanitation where water based means are adopted Food preparation includes food hygiene and preparation of food stuffs whether water is incorporated into or comes into contact with food Personal and household hygiene means personal cleanliness and hygiene of the household environment See J Bartram and G Howard Domestic water quantity service level and health what should be the goal for water and health sectors WHO 2002 See also P H Gleick 1996 Basic water requirements for human activities meeting basic needs Water International 21 pp 83 92 1 The Committee refers States parties to WHO Guidelines for drinking water quality 2nd edit
158. n Kothari E CN 4 2002 59 submitted in accordance with Commission resolution 2001 28 of 20 April 2001 In relation to the right to adequate food see the report by the Special Rapporteur of the Commission on the right to food Mr Jean Ziegler E CN 4 2002 58 submitted in accordance with Commission resolution 2001 25 of 20 April 2001 186 See art 14 para 2 h Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women art 24 para 2 c Convention on the Rights of the Child arts 20 26 29 and 46 of the Geneva Convention relative to the Treatment of Prisoners of War of 1949 arts 85 89 and 127 of the Geneva Convention relative to the Treatment of Civilian Persons in Time of War of 1949 arts 54 and 55 of Additional Protocol thereto of 1977 arts 5 and 14 Additional Protocol Il of 1977 preamble Mar Del Plata Action Plan of the United Nations Water Conference see para 18 47 of Agenda 21 Report of the United Nations Conference on Environment and Development Rio de Janeiro 3 14 June 1992 A CONF 151 26 Rev 1 Vol and Vol I Corr 1 Vol Il Vol III and Vol Ill Corr 1 United Nations publication Sales No E 93 1 8 vol Resolutions adopted by the Conference resolution 1 annex Il Principle No 3 The Dublin Statement on Water and Sustainable Development International Conference on Water and the Environment A CONF 151 PC 112 Principle No 2 Programme of Action Report of the United Nations International
159. n ensemble a droit l information lui permettant de d cider elle m me de la nature des services d eau et d assainissement qui lui sont adapt s des modalit s de gestion etc Une attention particuli re doit tre donn e aux groupes marginalis s et en particulier aux femmes Les Pays d velopp s doivent s engager consacrer une part de APD au domaine de l eau et de l assainissement afin de contribuer la r alisation des ODM De m me l assistance bilat rale et multilat rale doit tre ax e sur l acc s l eau et l assainissement 1 Article 2 1 et 2 2 Rapport la r alisation du droit l eau potable et l assainissement El Hadj Guiss 2005 1 Article 2 3 c Rapport la r alisation du droit l eau potable et l assainissement El Hadj Guiss 2005 10 Article 2 2 b Rapport la r alisation du droit l eau potable et l assainissement El Hadj Guiss 2005 111 Voir contenu normatif du droit l eau dans la lecture de l Observation n15 33 Synth se les points clefs relatifs au droit l eau Le tableau suivant propose de r pondre de mani re concise 13 questions principales et essentielles sur le droit l eau Ce r sum permet de clarifier certains malentendus sur le droit l eau et r v le quelques points qui furent des facteurs de blocage la reconnaissance du droit l eau Tableau 1 R sum la fin des malentendus sur le droit l eau 13 points en d
160. n is not hindered by children especially girls having to fetch water during school hours effective co ordination of all actors in a refugee camp working in the water sanitation drainage vector control and environmental protection sectors which is essential to optimise the quality of service provision promotion of harmonious living in a community setting while respecting individual requirements of different ethnic groups residing in the same camp Social costs of water collection These guiding principles for water supply in refugee situations are built on the core values that help enhance dignity and protection of the persons of concern to UNHCR This means in practical terms that there is equitable distribution of water so that it does not become a source of power that can be abused for sexual or commercial exploitation Safe access to water points 1s important to minimise the potential for gender based violence Access and distance to the collection point is also important as it affects the amount of energy expenditure spent on this task and time In fact a woman collecting water for a family of four from a water point at 200 m away 92 from her house would spend on average about 15 percent of her standard distributed ration which is just 2 100 kilocalories per day on this task alone Gender and minority voices also need to be heard in the water sector As Clifton and Gell 2001 point out communities are safer and more resili
161. n to those individuals and groups who have traditionally faced difficulties in exercising this right This is likely to mean that states i must seek to increase service delivery beyond those reached by existing networks ii cannot ignore more remote communities and must seek to address lagging regions and neglected rural communities ii must seek to ensure that those without tenure have access to water services on an equal basis to those with tenure iv must seek to protect the poorest and most vulnerable from exclusion through social cultural traditional or other practices IV Why should DFID support developing countries in realising the human right to water 86 D R A F T 12 DFID sees human rights as central to the development agenda and the fight against poverty We are committed to working with developing country governments to assist them in implementing their human rights obligations and to empowering people living in poverty to claim their rights We advocate a rights based approach to development which incorporates the human rights principles of participation inclusion and fulfilling obligation 15 In our recent White Paper Eliminating world poverty Making governance work for the poor we emphasise the importance of human rights for effective state building and good governance In addition we state that one of three principles used to assess how UK aid will be provided is the partner government s commi
162. n within the State party s jurisdiction should not deprive another country of the ability to realize the Human Right to Water for persons in its jurisdiction 32 States parties should refrain at all times from imposing embargoes or similar measures that prevent the supply of water as well as goods and services essential for securing the right to water Water should never be used as an instrument of political and economic pressure In this regard the Committee recalls its position stated in its General Comment No 8 1997 on the relationship between economic sanctions and respect for economic social and cultural rights 33 Steps should be taken by States parties to prevent their own citizens and companies from violating the Human Right to Water of individuals and communities in other countries Where States parties can take steps to influence other third parties to respect the right through legal or political means such steps should be taken in accordance with the Charter of the United Nations and applicable international law 34 Depending on the availability of resources States should facilitate realization of the Human Right to Water in other countries for example through provision of water resources financial and technical assistance and provide the necessary aid when required In disaster relief and emergency assistance including assistance to refugees and displaced persons priority should be given to Covenant rights includ
163. ncerned with trade such as the World Trade Organization WTO should cooperate effectively with States parties building on their respective expertise in relation to the implementation of the Human Right to Water at the national level The international financial institutions notably the International Monetary Fund and the World Bank should take into account the Human Right to Water in their lending policies credit agreements structural adjustment programmes and other development projects see General Comment No 2 1990 so that the enjoyment of the Human Right to Water is promoted When examining the reports of States parties and their ability to meet the obligations to realize the Human Right to Water the Committee will consider the effects of the assistance provided by all other actors The incorporation of human rights law and principles in the programmes and policies by international organizations will greatly facilitate implementation of the Human Right to Water The role of the International Federation of the Red Cross and Red Crescent Societies International Committee of the Red Cross the Office of the United Nations High Commissioner for Refugees UNHCR WHO and UNICEF as well as non governmental organizations and other associations is of particular importance in relation to disaster relief and humanitarian assistance in times of emergencies Priority in the provision of aid distribution and management of water and water facilities sho
164. nde une approche sociale fond e sur la conscience de l importance vitale de l eau ressource limit e et en voie de d gradation Ainsi la reconnaissance du droit l eau comme droit fondamental serait contr e par le d veloppement du secteur priv En outre Ricardo Petrella explique que Dans une logique pure de march les diverses consid rations fondamentales li es l utilit et aux faibles disponibilit s en eau dans de vastes r gions du monde doivent en faire un bien marchand au sens strictement conomique du terme ce qui repr sente potentiellement pour le capital priv l une des meilleures sources de profit moyen et long terme Certains Etats ont galement d cr t s la privatisation des services d eau ill gale c est notamment le cas de l Uruguay voir encadr 10 et des Pays Bas Le parlement n erlandais a en effet vot l unanimit moins un parti de droite une loi interdisant toute entreprise priv e d exploiter un r seau public de distribution d eau potable Ce texte l gislatif stipule en outre que les services de distribution d eau potable ne peuvent tre assur s que par des entit s publiques ou contr l es 100 par les pouvoirs publics Fort de ces quelques l ments il nous semblait essentiel de d velopper une partie sur la question de la privatisation des services de l eau Comme on l a vu avec la lecture de l Observation G n rale n45 le droit l eau es
165. ndre la question pos e par Henri Smets Un besoin de base m me essentiel implique t il un droit Et quelle serait la port e de ce droit Dans quelle mesure l hypoth se mise par M Gentilini peut elle s av rer justifi e Est ce que l acc s l eau se pose en terme de droit et est ce que le droit peut avoir un apport significatif Est ce que d une part la perception locale de la ressource et d autre part le rapport des populations l Etat permettent d envisager une approche par le droit Il adviendra ici de clarifier ces questions la lumi re des pratiques de l Etat et des populations Il semblerait opportun d tudier ces questions dans des Etats qui ont d j reconnu le droit l eau formellement en droit interne constitution ou appareil l gislatif et d tudier comment ces m mes Etats mettent en uvre le droit l eau Ont ils pris les mesures juridiques institutionnelles et financi res pour assurer l effectivit du droit l eau Exercent ils le contr le n cessaire en cas de 178 In Henri Smets Le droit l eau dans les l gislations nationales AFD 2006 pp13 Le Professeur Marc Gentilini est pr sident de l Acad mie de l Eau 177 In Henri Smets Le droit l eau dans les l gislations nationales AFD 2006 pp19 178 In Henri Smets Le droit l eau dans les l gislations nationales AFD 2006 pp13 Le Professeur Marc Gentilini est pr sident de l Acad mie de l Eau 179 In Hen
166. ng improved access to information where appropriate iii building the capacity of those with duties to fulfil the right iv supporting measures to tackle discrimination and social and cultural practices which exclude particular groups from accessing services v strengthening the legal and policy framework for accessing water vijsupporting public expenditure reviews and other analysis of budget allocation to ensure that water service provision is targeting poor people vil supporting national and local monitoring systems with disaggregated data including state reporting on treaty obligations vill supporting measures to raise awareness of the right to water ix supporting measures to increase poor people s voice and participation in processes which affect their rights 88 D R A F T x strengthening the capacity of poor and excluded groups to make claims through legal political and social channels including support for community advocacy and action 89 Annexe 4 UNHCR r fugi s et droit l eau Article published in WATERLINES an A RE pu 2 international journal of appropriate DLL U technologies for water supply and sanitation The Right to Water amp Protecting Refugees Dinesh Shrestha and Aidan A Cronin UNHCR Technical Support Section 94 Rue de Montbrillant 1202 Geneva Switzerland Email SHRESTHD unhcr org CRONIN unhcr org Background The United Nations High Commissioner for R
167. ns pays d velopp s comme les USA et certains membres du G77 La soci t civile et les entreprises priv es se sont quand elles exprim es pour la reconnaissance du droit l eau Le 4 Forum Mondial de l Eau Mexico mars 2006 est le premier forum mondial ou la question du droit l eau est largement d battue Ces d bats ont permis de clarifier le contenu du droit a l eau et de lever un certain nombre de malentendus Le WWF de Mexico marque une avanc e consid rable sur le droit l eau en faisant comprendre au plus grand nombre ce qu est ou ce que 58 Adoption de l Observation n45lors de la 29 session de l Assembl e des Nations Unies 5 Site officiel http Awww wateryear2003 orq fr R solution A RES 58 217 Le droit l eau a fait l objet de 3 sessions officielles lors du forum de Mexico FT3 35 Securing the right to water from the local to the global civil society perspectives FT 3 36 The right to water what does it mean and how to implement it FT 3 47 Human right to water 20 n est pas cette notion Les d bats ont t particuli rement port s par la soci t civile engag e Dans la d claration minist rielle le HRTW reste absent m me si 4 Etats Cuba Bolivie Venezuela et Uruguay et le WWC l ont reconnu officiellement Ces quatre m mes Etats outre l approbation de la d claration minist rielle finale avec quelques r serves ont adopt deux d clar
168. obligations aux gouvernements aux populations et l ensemble des acteurs impliqu s dans la r alisation des ODM Cette approche anthropocentrique de l eau semble fondamentale d velopper particuli rement en faveur des populations les plus d favoris es 29 Num ro de Herald Tribune du 17 mars 2003 5 In le Monde La vraie bataille de l eau 26 octobre 2001 14 EMERGENCE DU DROIT A L EAU La D cennie Internationale de l eau potable et de l assainissement DIEPA 1980 1990 proclam e lors de la conf rence des Nations Unies de Mar Del Plata en Argentine 1977 marque le d but de trente ann es de mobilisation internationale sur la question de l eau Depuis les probl matiques et r flexions ont mdri et donn naissance des engagements politiques internationaux allant aujourd hui jusqu aux pr mices d une reconnaissance officielle du droit l eau comme droit de l homme Pr existence implicite du droit l eau La premi re question que l on peut se poser est n cessairement le droit l eau existe t il Est il reconnu sur la sc ne internationale Deux r ponses se proposent Existence implicite Oui le droit l eau existe puisqu il est implicitement reconnu en tant que droit de l homme dans deux conventions internationales en vigueur La D claration des droits de l homme 1948 qui dans son article 25 Toute personne a droit un niveau de vie suffisant pour ass
169. of water should be alleviated b Children are not prevented from enjoying their human rights due to the lack of adequate water in educational institutions and households or through the burden of collecting water Provision of adequate water to educational institutions currently without adequate drinking water should be addressed as a matter of urgency c Rural and deprived urban areas have access to properly maintained water facilities Access to traditional water sources in rural areas should be protected from unlawful encroachment and pollution Deprived urban areas including informal human settlements and homeless persons should have access to properly maintained water facilities No household should be denied the Human Right to Water on the grounds of their housing or land status a Indigenous peoples access to water resources on their ancestral lands is protected from encroachment and unlawful pollution States should provide resources for indigenous peoples to design deliver and control their access to water e Nomadic and traveller communities have access to adequate water at traditional and designated halting sites Refugees asylum seekers internally displaced persons and returnees have access to adequate water whether they stay in camps or in urban and rural areas Refugees and asylum seekers should be granted the Human Right to Water on the same conditions as granted to nationals g Prisoners and detainees are p
170. ogement rural doive tre raccord un r seau de distribution Est ce que le droit l eau signifie la gratuit de l eau Non Le droit l eau ne signifie pas la gratuit de l eau Au contraire enrichi des approches pr c dentes d finissant le droit l eau comme un bien conomique il est clair que l eau a une valeur conomique la ressource n a pas de prix mais les services en ont un Le droit l eau signifie donc le droit pour chaque tre humain d avoir acc s l eau selon le contenu normatif quantit qualit disponibilit physique et conomique nonc dans l Observation n15 Mais il signifie aussi le recouvrement d une partie des co ts n cessaires l installation des infrastructures des co ts d entretien etc Ce n est donc pas la ressource naturelle qui a un co t mais les services qui permettent sa desserte Est ce que le droit l eau signifie une gestion publique de l eau Non Le droit l eau ne signifie pas un retour de la gestion des services d eau et d assainissement par les pouvoirs publics Il signifie que les pouvoirs publics doivent exercer un r le de r gulateur et un contr le effectif sur les services de l eau En outre cela ne signifie pas que la libert du commerce dans le secteur de l eau sera alt r e cela signifie simplement que les obligations de service public de l eau devront tre clairement d finies et respect es
171. onale sur le droit l eau mais malgr son caract re officiel elle reste largement ignor e et tr s peu utilis e Une approche par les droits de l homme tend voir le jour l acc s l eau n est plus seulement un besoin fondamental mais d avantage un droit de l homme n cessaire l accomplissement de nombreux autres droits humains intimement li s Ainsi aujourd hui homme est replac au c ur des d bats sur l eau si bien qu un ensemble de pays ont engag s des d marches aupr s du conseil des droits de l homme des Nations Unies 2006 visant faire reconna tre explicitement le droit l eau comme un droit de l homme Par ailleurs au Nord comme au Sud nombreuses instances internationales et organisations de la soci t civile se mobilisent en faveur de l acc s l eau pour tous groupes de plaidoyer agences de coop ration gouvernements etc En regard de cette situation il est n cessaire et fondamental que les ONG comme ACF IN r alisent un travail sur cette th matique et ce afin que la voix des plus d munis soit entendue et que ceux ci ne soient pas encore une fois exclus des grandes d cisions et des d bats internationaux ACF IN de par son intervention dans le secteur de l Eau Assainissement et Hygi ne EAH tant au niveau curatif que pr ventif et en particulier dans le cadre de l accompagnement des activit s de Nutrition et sant dans plus de 40 pays parmi les plus d munis se doit d
172. ons les propos de H Tazi Sadeq qui illustre bien ce questionnement en d clarant que le droit l eau para t tre un droit individuel mais que dans nos soci t s il peut difficilement tre revendiqu et d fendu de mani re individuelle La revendication et la d fense doivent pouvoir tre faites de mani re collective Mais nos l gislations ne le permettent pas L action est toujours individuelle Les ONG n ont pas la capacit faire ce qu elles pourraient faire La aussi c est un chantier sur lequel il faut r fl chir Moyens de recours oui mais accessibles qui Je n imagine pas un simple citoyen d un bidonville revendiquer son droit l eau sur la base d une co teuse proc dure Soyons concrets Je pense que l aussi il y a une r flexion mener et je me dis i Qu est ce que le droit l eau aujourd hui Quelle serait la plus value pour le quotidien des gens 150 Houria TAZI SADEQ est pr sidente de l Alliance Maghreb Machrek pour l Eau ALMAE et actuelle Gouverneur au Conseil Mondial de l Eau Maroc 151 In Le droit l eau en Europe et en Afrique Acad mie de l Eau 2005 pp 26 53 Afrique du Sud Patrick Sindane membre actif de la Coalition against Water Privatisation Connaissez vous l Observation G n rale n45 des Nations Unies Oui je connais ce texte mais je ne le trouve pas vraiment utile puisqu il ne comporte aucune r f rence aux r gulations conomiques
173. or each personal or domestic use must be safe therefore free from micro organisms chemical substances and radiological hazards that constitute a threat to a person s health Furthermore water should be of an acceptable colour odour and taste for each personal or domestic use c Accessibility Water and water facilities and services have to be accessible to everyone without discrimination within the jurisdiction of the State party Accessibility has four overlapping dimensions i Physical accessibility water and adequate water facilities and services must be within safe physical reach for all sections of the population Sufficient safe and acceptable water must be accessible within or in the immediate vicinity of each household educational institution and workplace All water facilities and services must be of sufficient quality culturally appropriate and sensitive to gender life cycle and privacy requirements Physical security should not be threatened during access to water facilities and services ii Economic accessibility Water and water facilities and services must be affordable for all The direct and indirect costs and charges associated with securing water must be affordable and must not compromise or threaten the realization of other Covenant rights iii Non discrimination Water and water facilities and services must be accessible to all including the most vulnerable or marginalized sections of the populatio
174. ote and provide The obligation to facilitate requires the State to take positive measures to assist individuals and communities to enjoy the right The obligation to promote obliges the State party to take steps to ensure that there is appropriate education concerning the hygienic use of water protection of water sources and methods to minimize water wastage States parties are also obliged to fulfill provide the right when individuals or a group are unable for reasons beyond their control to realize that right themselves by the means at their disposal 26 The obligation to fulfill requires States parties to adopt the necessary measures directed towards the full realization of the Human Right to Water The obligation includes inter alia according sufficient recognition of this right within the national political and legal systems preferably by way of legislative implementation adopting a national water strategy and plan of action to realize this right ensuring that water is affordable for everyone and facilitating improved and sustainable access to water particularly in rural and deprived urban areas 27 To ensure that water is affordable States parties must adopt the necessary measures that may include inter alia a use of a range of appropriate low cost techniques and technologies b appropriate pricing policies such as free or low cost water and c income supplements Any payment for water services has to be based on the principle
175. our tous Les principaux bailleurs EAH d ACF France se sont donc tous saisis de cette th matique porteuse N anmoins la plupart conserve des attitudes r serv es except DFID et conserve une d marche d op rateur de terrain travaillant sur l acc s l eau et l assainissement gage de la r alisation progressive du droit l eau Que font les ONG et les organisations internationales En France En France on constate avec les derni res volutions que le contexte est favorable au droit l eau reconnaissance du droit l eau en d cembre 2006 dans la l gislation nationale pr sence active lors 154 Voir le site Internet pour plus de renseignements http www euwi net On peut galement faire r f rence la Facilit Eau ACP UE lanc e en 2004 Des informations compl mentaires ce sujet sont disponibles l adresse suivante http ec europa eu europeaid projects water index_fr htm 57 du WWF de Mexico gr ce au PFE et de nombreuses organisations fran aises mobilis es adoption de la loi Oudin Santini voir encadr 3 Un certain nombre d acteurs sont tr s activement engag s sur le sujet le Conseil Mondial de l Eau l Acad mie de l Eau l organisation Green Cross la Fondation France Libert s la FIDH La Commission Nationale Consultative des Droits de l Homme CNCDH ou encore la Coalition Eau nouvellement cr e L ensemble de ces organisations milite pour la reconnaissance et
176. ow cost targeted water programmes to protect vulnerable and marginalized groups To take measures to prevent treat and control diseases linked to water in particular ensuring access to adequate sanitation 38 For the avoidance of any doubt the Committee wishes to emphasize that it is particularly incumbent on States parties and other actors in a position to assist to provide international assistance and cooperation especially economic and technical which enables developing countries to fulfill their core obligations indicated in paragraph 37 above IV VIOLATIONS 39 When the normative content of the Human Right to Water see Part Il is applied to the obligations of States parties Part Ill a process is set in motion which facilitates identification of violations of the Human Right to Water The following paragraphs provide illustrations of violations of the Human Right to Water 40 To demonstrate compliance with their general and specific obligations States parties must establish that they have taken the necessary and feasible steps towards the realization of the Human Right to Water In accordance with international law a failure to act in good faith to take such steps amounts to a violation of the right It should be stressed that a State party cannot justify its non compliance with the core obligations set out in paragraph 37 above which are non derogable 79 41 In determining which actions or omissions amount to a vio
177. paid water meter Ce syst me conc de le droit 6000 litres d eau gratuits par mois et par foyer ce n est pas toujours suffisant et au del les prix sont tr s lev s En outre cela fait oublier qu en r alit notre acc s l eau est limit Ceci est mon sens une approche occidentale pour r pondre des probl mes du Sud Est ce que l eau devrait tre gratuite pour tous selon vous Oui l eau potable devrait tre gratuite pour les usages essentiels cela ne devrait pas l tre pour ceux qui utilisent la ressource pour faire du profit Est ce que selon vous certains aspects importants ne sont pas pris en compte par le droit l eau Oui en effet certains aspects importants devraient tre mieux pris en compte par exemple l eau est un droit l eau devrait tre gratuite l eau devrait tre conomiquement accessible enfin l assainissement est un gage de dignit 152 Patrick Sindane est en outre un des membres du African Water Network AWN mis en place lors du Forum Social Mondial de Nairobi FSM janvier 2007 Afrique du Sud 54 Encadr 12 Qu est ce que le prepaid water meter Un exemple sud africain Ce t moignage illustre un exemple de lutte sociale contre le syst me du prepaid water meter Pour mieux comprendre voici de plus amples explications sur la situation des habitants du quartier de Phiri Soweto en Afrique du Sud dont est issu l interview En
178. palement dans les pays les plus pauvres Le rapport insiste galement sur le fait que le manque d acc s l eau et l assainissement r duit les performances scolaires et la pr sence des enfants l cole notamment des filles par manque d infrastructures sanitaires de base adapt es dans les coles ou parce qu elles doivent aller chercher l eau pour leurs familles 28 L article 15 du PIDESC stipule que chacun a droit de participer la vie culturelle 13 Il est ainsi ind niable que l eau s int gre dans tous les aspects du d veloppement humain et conomique A ce propos le rapport 2006 du PNUD stipule que L eau salubre et l assainissement figurent parmi les moteurs les plus puissants du d veloppement humain Ils g n rent des opportunit s renforcent la dignit et soutiennent la cr ation d un cercle vertueux au sein duquel la sant s am liore pour son tour engendrer des richesses L acc s l eau est donc une lutte en soi mais elle fait galement partie d un plus large spectre relevant de la lutte contre la faim s curit alimentaire la sant la pauvret et le d veloppement socio conomique des communaut s Dor navant le consensus existe au sein de la communaut internationale l eau n est pas seulement un besoin c est galement et surtout un droit humain fondamental Ainsi le vice pr sident de la Banque Mondiale M Peter Woicke signifiait dans un num ro l Herald Tribune q
179. par le droit montre un manque de volont mettre effectivement en oeuvre ce droit dans les politiques d acc s a cette ressource vitale Les ONG de la Coalition demandent que le droit l eau soit rendu effectif travers des politiques et l gislations labor es avec les citoyens et r pondant leurs demandes et leurs moyens Ce service public essentiel doit tre accessible tous y compris les foyers pauvres les exclus et tous ceux qui n ont pas les moyens de payer le prix du service de l eau Un acc s l eau doit aussi tre assur rapidement aux populations en situation d urgence ou victimes de conflits La France et l Union Europ enne doivent promouvoir l approche par le droit en clarifier les implications concr tes et mettre tout en uvre pour que ce droit fondamental soit effectif et respect par les institutions internationales agissant dans le domaine de l eau En France les organisations sont donc nombreuses se mobiliser pour la reconnaissance du droit l eau Acad mie de l Eau Conseil Mondial de l Eau CNCDH comme pour la mise en uvre effective de ce droit Coalition Eau Fondation France Libert s La France offre donc un visage dynamique et compl mentaire action et plaidoyer sur cette th matique Il est vident que ces d marches sont favoris es par la reconnaissance du droit l eau au niveau national A l international des r seaux de plaidoyer actifs Il existe un certain nombre de
180. porteur de la loi qui a tablit la r forme constitutionnelle du droit de l eau en Uruguay d clarait lors des Rencontres Internationales pour l acc s l eau potable Novembre 2006 Marseille En Uruguay on ne parlait jamais de l eau et un jour nous avons d cid d inscrire leau dans la constitution Cela paraissait impossible et pourtant Cette d marche a t soutenue par 64 de la population Impact des r formes constitutionnelles On peut l gitimement s interroger sur l impact de ces r formes constitutionnelles pour cet ensemble de pays est ce que la reconnaissance officielle par l Etat du caract re fondamental de ce droit a un impact sur les situations nationales au niveau de l acc s l eau et l assainissement 48 Pour y r pondre en partie on peut noncer les taux de couverture en eau potable La comparaison entre constitution et r sultats nous permettra de tirer quelques premi res conclusions sur l efficacit de ce droit Est ce que les apports en terme de droit ont un effet de levier Les donn es suivantes sont issues du programme commun UNICEF OMS qui a r alis un programme de surveillance entre 1990 et 2004 dans 75 pays en d veloppement propos de la r alisation de PODM N7 sur l eau et l assainissem ent L valuation de ces pays a t permise par la d finition de quatre cat gories sur la bonne voie pas sur la bonne voie efforts insuffisants et donn es insuffisantes pour
181. pos dans l Observation n15 en allant au dela sur un certain nombre d aspects Les obligations et responsabilit s des Etats sont largies aux autorit s locales pour la mise en uvre du droit l eau Les Etats sont tenus de s assurer que les autorit s d centralis es ont les comp tences techniques et financi res pour assumer ces comp tences Le spectre est donc largi aux autorit s locales cette volution semble annoncer les d clarations futures du Forum Mondial de l eau de Mexico en 2006 des actions locales pour un d fi global Le rapport incite la reconnaissance formelle et juridique du droit l eau par son inscription dans les l gislations nationales et la mise en place de plans d action nationaux fixant des objectifs sp cifiques des indicateurs et identifiant les montants n cessaires d origine national ou international Les Etats ont un r le de r gulateur majeur jouer notamment travers la mise en place d un syst me r glementaire au profit des prestataires priv s ou publics afin de les contraindre respecter le contenu normatif du droit l eau dans la desserte du service d eau et d assainissement Aucun mod le de gestion n est pr n il ny a pas de pr suppos sur la performance du public ou du priv seul le r le de r gulateur de l Etat est mis en exergue L importance de l acc s l eau pour l agriculture de subsistance et la satisfaction des besoins de base Ce
182. pour recentrer le d bat sur plus de pragmatisme il semble que ce d bat sur l incursion des entreprises priv es dans la gestion de l eau pose la question de la conservation d un service public de qualit On a assist un changement de panorama tr s rapide avec l av nement dans les ann es 1990 d une certaine euphorie autour de la privatisation de la gestion de l eau Aujourd hui force est de constater que l on assiste une prise de recul importante face a cet engouement un retrait du secteur massif du priv de l eau implant dans les pays en d veloppement en Afrique par exemple les PPP sont g n ralement en grande difficult une vingtaine ont t recens s parmi eux 10 ont t annul s ou non renouvel s et une crise majeure dans les institutions internationales On assiste donc un renversement de la doctrine promue par les institutions internationales depuis les ann es 1990 En r sultante la situation g n re parfois un d bat simpliste ou tout du moins tr s id ologique autour des acteurs la gestion de l eau doit elle tre r alis e par le secteur public ou par le secteur priv Depuis plus de vingt ans les r formes ont modifi la relation entre services d eau et espaces urbanis s Pour confirmer ce propos S Jaglin explique que Nombre de ces changements sont cependant masqu s ou d form s par un d bat centr sur les privatisations qui passe c t des grands enjeux
183. pport en 2004 qui montre que ODM n7 ne sera pas atteint d ici 2015 Cet engagement politique commun de la majorit des nations du monde restera donc tr s probablement non achev d ici a son terme est ce en partie parce que malgr trente ann es de focus et de d bats mondiaux aucun outil juridique international ne statue sur le droit a l eau Ainsi un instrument juridique international obligeant les nations d j moralement engag es dans la r alisation des ODM fortiori sur ODM n7 et donc in fine a la r alisation du dr oit l eau pourrait sans doute faire avancer les choses Voir le site officiel de l organisation http Awww water international france fr Voir le rapport WHO UNICEF Joint Monitoring Programme for Water Supply and Sanitation Meeting the MDG drinking water and sanitation target a mid term assessment of progress 2004 21 Figure 2 Couverture mondiale en sources d eau potable am lior es 2002 Couverture mondiale en sources d eau potable am lior es 2002 ry w o s o Pourcentage de ts population qu utilise des sources am lior es d eau potable D Loin dr 100 B 0 7 16 70 oan GES D votes muf taaror Source Rapport sur la sant dans le monde OMS 2004 dans le 2 Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau L eau une responsabilit partag UNESCO WWAP 2006 Aujourd hui o en est on L
184. ppropriate technical staff in the difficult political security and physical environment which is the case often in a refugee setting Disclaimer The views expressed herein are those of the authors and do not necessarily reflect the views of the United Nations References AAH 2004 Impact of inadequate safe water resources on the Acholi Pii caseload refugees in Kvangwali refugee settlement Hoima district Uganda Aktion Afrika Hilfe 22pp CDC 2004 Emergency malnutrition and mortality survevs conducted among Sudanese refugees and Chadian villagers June 2004 Centre for Communicable Diseases and Prevention pp 82 Cronin A A 2005 Mission to Kakuma refugee camp to address a cholera outbreak UNHCR Technical Support Section Mission Report 05 02 Clifton D Gell F 2001 Saving and protecting lives by empowering women Gender and Development Vol 9 No 3 p8 18 MSF 2005 Peter Muller communication to Rueters July 11 2005 UNHCR 2000 Handbook for Emergencies Geneva Switzerland 405pp UNHCR 2003 Three Days to Live Refugees Magazine Vol 3 No 132 p22 23 93 Annexe 5 D claration de la DIEPA 10 novembre 1981 V Resolutions adopted on the reports of the Second Committee a 101 35 18 Proclamation of the International Drinking Water Supply and Sanitation Decade The General Assembly Deeply concerned that a large part of the world s pop ulation does not have reasonable access to safe and am ple
185. quasi unique dans Observation n45 elle n est notamment pas prise en compte dans le contenu normatif du droit l eau et ce alors que cette eau est primordiale pour la survie des populations Ainsi le droit l eau ne concerne pas la ressource eau en g n ral mais une quantit limit e d eau excluant l eau n cessaire a l agriculture ou l industrie par exemple n cessaire aux usages personnels et domestiques compris comme la pr paration des repas l eau de boisson l hygi ne personnelle le lavage des v tements le nettoyage du logement l assainissement de base Contenu normatif du droit l eau La d finition du droit l eau nonc e par l Observation n 5 refl te trois aspects fondamentaux relatifs sa mise en uvre disponibilit qualit et accessibilit de la ressource Que recouvre ces trois notions La disponibilit de la ressource La ressource doit tre disponible en quantit suffisante pour les usages personnels et domestiques L Observation n15 fait r f rence aux normes de l O MS pour statuer sur la quantit minimale d eau a ainsi les directives de l organisation d finissent une quantit minimum de 20 litres d eau personne jour Sur ce sujet les normes diff rent les normes SPHERE 2004 fixe la quantit minimum 15 l p dans les situations d urgence alors que l expert am ricain M P Gleick fixe la norme minimum 50 l personne Il est en effet tr s d lic
186. que droit individuel n a de sens qu en regard des obligations des autorit s publiques pour satisfaire ce droit Il faut noter que la question du droit l eau et plus g n ralement de l acc s l eau et l assainissement est tr s diff rente dans les PED et dans les pays d velopp s Les enjeux ne sont pas les m mes le nombre de personnes concern es est bien moindre dans les pays d velopp s les autorit s publiques sont plus op rationnelles pour mettre en uvre des r formes institutionnelles et juridiques alors que dans les pays en d veloppement la situation est inverse le nombre de personnes non desservies est important les capacit s financi res des populations sont faibles et les autorit s publiques connaissent des probl mes fonctionnels majeurs qui entravent la mise en uvre de r forme manque de moyens manque de comp tences techniques etc Ainsi nous nous interrogerons ici uniquement sur l int gration du droit l eau en droit interne dans les PED Traduire le droit l eau dans les textes En droit interne le droit l eau peut tre exprim de diverses mani res Trois possibilit s sont offertes le droit l eau d rive d un droit fondamental reconnu constitutionnellement r sulte d une loi ou est reconnu explicitement dans la constitution 1 D riv d un droit fondamental reconnu constitutionnellement Le droit l eau peut tre d riv d un autre droit fondamental
187. quements l obligation de prot ger d coulent du fait que l tat n a pas pris toutes les mesures voulues pour prot ger les personnes relevant de sa juridiction contre des atteintes au droit l eau imputables des tiers Il s agit notamment des manquements aux obligations i de promulguer ou d appliquer des lois visant pr venir la contamination et le captage injuste de l eau ii de r guler et de contr ler efficacement les fournisseurs de services iii de prot ger les syst mes de distribution d eau r seaux d adduction puits etc des entraves dommages et d pr dations c Les manquements l obligation de mettre en oeuvre d coulent du fait que l tat partie n a pas pris toutes les mesures voulues pour garantir l exercice du droit l eau Il s agit notamment i du manquement l obligation d adopter ou de mettre en oeuvre une politique nationale visant garantir a chacun l exercice de ce droit ii de l engagement de d penses insuffisantes ou d une mauvaise affectation des fonds publics emp chant des particuliers ou des groupes notamment les groupes vuln rables ou marginalis s d exercer leur droit l eau iii du manquement l obligation de contr ler l exercice de ce droit l chelle nationale par exemple en d finissant des indicateurs et des crit res iv du manquement l obligation de prendre les mesures voulues pour rem dier la r partition injuste des quipements et des service
188. r le des acteurs autre que les tats parties est r duit une vocation sommaire contenue dans le dernier article Il semblerait pourtant que l implication de ces acteurs en tant que vecteur de mobilisation internationale de vulgarisation du droit l eau de relais d information aupr s des communaut s locales etc puissent tre d une tr s grande envergure En effet nombreux sont les Etats qui n ont que peu ou pas connaissance de Observation n15 et de ses implications nombreux sont ceux dont la priorit ne se r sume pas l acc s l eau etc Au final il est primordial de saisir que le droit l eau est appr hend de plusieurs fa ons par Observation n45 e Un droit de l homme fondamental e Un droit individuel et collectif qui repose principalement sur la responsabilit et les devoirs des Etats donc sur les responsabilit s des autorit s publiques e Un droit qui n cessite l engagement de la communaut internationale atteindre un objectif commun sur lequel elle est d j engag e ODM Principale limite de l Observation n15 un texte non contraignant La principale limite de l Observation n15 tient son statut En effet les Observations G n rales du Comit des droits conomiques sociaux et culturels 107 visent clarifient le contenu des droits inscrits dans le PIDESC et ont pour objectif de pr venir d ventuelles violations de ces droits en proposant des conseils permettant
189. r entitlements necessary for achieving the Human Right to Water States parties should ensure that the allocation of water resources and investments in water facilitate access to water for all members of society Inappropriate resource allocation can lead to discrimination that may not be overt For example investments should not disproportionately favor expensive water supply services and facilities that are often accessible only to a small privileged fraction of the population rather than investing in services and facilities that benefit a far larger part of the population 15 With respect to the Human Right to Water States parties have a special obligation to provide those who do not have sufficient means with the necessary water and water facilities and to prevent any discrimination on internationally prohibited grounds in the provision of water and water services 16 Whereas the Human Right to Water applies to everyone States parties should give special attention to those individuals and groups who have traditionally faced difficulties in exercising this right including women children minority groups indigenous peoples refugees asylum seekers internally displaced persons migrant workers prisoners and detainees In particular States parties should take steps to ensure that a Women are not excluded from decision making processes concerning water resources and entitlements The disproportionate burden women bear in the collection
190. re l abri de la faim 7 L article 12 fait r f rence au droit qu a toute personne de jouir du meilleur tat de sant physique et mentale qu elle soit capable d atteindre L article pointe particuli rement la diminution de la mortalit infantile et la n cessit du traitement et de la pr vention des maladies end miques et pid miques D finition donn e par l article 2 de Observation n15 qui est aujourd hui reconnue comme la d finit ion du droit l eau Elle a notamment t largement discut e lors du Forum mondial de Mexico en mars 2006 Figure 3 A quoi sert l eau Pr di Usage agricole largement dominant ER Usage industriel By Usage agricole et v a largement dominant domestique dominant I Usage industriel E Usage agricole eae a a et industriel dominant 93 sage dome pon Source World Resources Institute WRI largement dominant die nof DES Source Philipe Rekacewicz avril 2006 Compte tenu de l importance de l Observation G n rale n 15 pour la d finition du droit l eau il no us semblait essentiel de proc der une lecture d taill e et critique de ce texte de r f rence La lecture du texte peut ainsi se faire selon les points suivants Nous pr senterons la lecture de l Observation n45 en suivant le m me plan que le texte initial savoir introduction contenu normatif obligation des Etats parties manquement aux obligations et obligation des aut
191. reconna t constitutionnellement le droit l eau Le gouvernement belge a adopt le une r solution sur l eau 19 avril 2005 dans laquelle il reconna t l acc s l eau potable comme tant un droit humain qui devrait tre inclus dans la Constitution belge Cette r solution recommande une augmentation significative de l aide au d veloppement pour l eau potable et de l assainissement en tenant compte du fait que l acc s l eau et sa distribution restent dans les mains du public et que les institutions financi res ou commerciales ne devraient pas exercer de pression sur les pays en d veloppement pour lib raliser ou privatiser leurs march s de l eau Les autres l ments de cette r solution soulignent la participation des utilisateurs particuli rement celle des femmes la gestion int gr e des ressources en eau le renforcement des capacit s des gouvernements central et local des tarifs progressifs de l eau pour prot ger les pauvres et la mise en place d une Cour la Cour Internationale de l Eau sous les auspices de l ONU 141 Selon un article de Sources Nouvelles 21 mars 2005 l adoption de la r solution de l eau est le r sultat d une campagne lanc e en 2003 par 11 11 11 la Coalition Flamande du Mouvement Nord Sud en Belgique qui repr sente environ 465 ONG syndicats mouvements et groupes de solidarit La Coalition tait galement un chef de file du consortium de groupes de la soci t
192. res On estime que 40 de l alimentation mondiale est produite par des syst mes d agriculture irrigu e A l avenir la croissance de la population et l volution des modes d alimentation n cessiteront une augmentation de la production agricole qui ne pourra provenir que d une meilleure utilisation de l eau en agriculture T e Le droit la sant Les hommes ont besoin d eau salubre pour rester en bonne sant Selon l OMS leau est la cause directe ou indirecte du d veloppement de maladies mortelles telles que la diarrh e et le paludisme Selon les m mes sources l am lioration de la qualit de l eau ferait reculer de 6 25 la morbidit attribuable aux maladies diarrh iques cas graves inclus l am lioration de l assainissement ferait reculer de 32 la morbidit attribuable aux maladies diarrh iques et des interventions dans le domaine de l hygi ne y compris l ducation l hygi ne et le simple fait de se laver les mains pourrait r duire de 45 le nombre des cas de maladies diarrh iques L acc s l eau et l assainissement a donc une implication majeure dans la sant des populations e Le droit l autod termination Ce droit qui comprend galement le droit des peuples d exploiter et de g rer leurs propres ressources ne peut tre dissoci du droit l eau e Le droit un niveau de vie suffisant passe n cessairement par un acc s durable l eau pour le d veloppement socio conomiq
193. res acteurs que les Etats parties Introduction de l Observation n15 Le droit l eau est reconnu comme une condition pr alable et fondamentale la r alisation des autres droits de l homme et particuli rement au droit la vie et la dignit La r f rence explicite la D claration des Droits de l Homme 1948 pose les jalons de l approche par les droits humains en mati re d acc s l eau et l assainissement Les liens entre droit l eau droit a l alimentation droit une vie culturelle droit la sant sont explicitement cit s pla ant ainsi le droit l eau comme un droit central et pr alable l ensemble de autres droits de l homme Le droit l eau est pr sent non seulement comme une fin en soi mais particuli rement comme un pr requis fondamental une vie men e dans la dignit A ce titre Kofi Annan rappelait que Veiller au respect des droits de l homme l eau salubre est une fin en soi et constitue un moyen de renforcer les droits plus g n raux d finis dans la D claration Universelle des Droits de l Homme En outre le droit l eau est consid r comme un bien social et culturel et non essentiellement comme un bien conomique Il est galement reconnu que le manque d eau est reconnu comme une des causes directes de propagation de la pauvret Le rapport 2006 du PNUD accr dite largement cette th se en parlant de note sal e si l on mesure
194. ri Smets Le droit l eau dans les l gislations nationales AFD 2006 pp19 68 privatisation du service public de l eau Quel peut tre le r le de la communaut internationale dans une coop ration pour la promotion du droit l eau C est donc principalement le lien entre r formes juridiques avancement dans la mise en place des dispositions l gislatives et r glementaires et l application des normes qu il nous semblerait important d approfondir Plus g n ralement il nous semble avis d interroger l effectivit des normes et du droit dans la perspective de la satisfaction de ce droit essentiel en suivant l id e mise par A Garane que La grande pr occupation en la mati re est l op rationnalisation et la mise en uvre de ce droit qui d pendent de la volont des Etats et de l int r t qu ils accordent au droit l eau au niveau national En outre il nous semble essentiel de porter une attention particuli re au rapport entre effectivit d un droit fondamental et le niveau d instruction et d information des populations qui nous semble tre des facteurs cruciaux pour en assurer le respect En effet selon le Professeur Abdoulaye Diarra L effectivit du r gime juridique d un pays n est pas sans rapport avec l tat du d veloppement conomique et le niveau d information et d ducation des citoyens Ww KON 18 Garane A La mise en uvre du droit l eau en Afrique de l Ouest
195. roits de l homme demandant l Assembl e G n rale des Nations Unies de proc der dans la limite des ressources existantes et en tenant compte des vues exprim es par les Etats et d autres parties prenantes une tude d taill e sur la port e et la teneur des obligations pertinentes en rapport avec les droits de l homme qui concernent l acc s quitable de l eau et l assainissement contract es au titre des instruments internationaux relatifs aux droits de l homme qui inclue les conclusions et recommandations appropri es sur la question Ces d marches visent inclure de mani re formelle la question de l eau dans l agenda du conseil des droits de l homme Ceci pourrait galement constituer un premier pas vers une convention des Nations Unies sur le sujet La soumission du rapport sur le droit l eau est demand e avant la sixi me session du conseil qui se tiendra en septembre 2007 A ce titre diverses organisations de la soci t civile se mobilisent accompagnent et soutiennet ces d bats Ainsi un certain nombre d organisations de la soci t civile r unies autour de la D claration de Rome dat e du 10 d cembre 2003 ont d clar que l exclusion de l eau il y a 55 ans en tant que droit explicitement mentionn dans la D claration Universelle des Droits Humains a emp ch les citoyens d exercer des pressions efficaces sur les gouvernements et a favoris l affirmation dans les l gi
196. rop enne Non seulement dans nos projets mais aussi comme le d montre l Initiative pour l Eau au travers d initiatives rassemblant la Commission europ enne les Etats membres de l Union ainsi que les diff rents intervenants africains afin de renforcer le cadre politique le dialogue les strat gies nationales et la coordination des bailleurs de fonds autour de la r alisation de ce besoin Il n existe pas de position officielle de PUE pour le moment sur le d veloppement d un instrument juridique sp cifique relatif au droit l eau D s lors la Commission europ enne agit dans ce domaine sous l angle de la protection des droits conomiques sociaux et culturels Une perspective droits de l homme est recherch e dans les plans de d veloppement nationaux et dans nos partenariats avec les pays tiers en ayant l esprit l universalit l indivisibilit et l interd pendance de tous les droits y compris ceux contenus dans le Pacte International relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels Nous suivrons cependant avec int r t les d bats qui auront lieu au sein d enceintes privil gi es telles que le Conseil pour les Droits de l Homme des Nations Unies qui a pr vu de tenir un d bat sur le droit l eau lors de sa session de septembre prochain Je vous prie d agr er Ch re Madame l expression de mes sinc res salutations Igor Driesmahs Annexe 3 Position de DFID sur le droit l eau l
197. rovided with sufficient and safe water for their daily individual requirements taking note of the requirements of international humanitarian law and the United Nations Standard Minimum Rules for the Treatment of Prisoners 1 See arts 20 26 29 and 46 of the third Geneva Convention of 12 August 1949 arts 85 89 and 127 of the fourth Geneva Convention of 12 August 1949 arts 15 and 20 para 2 United Nations Standard Minimum Rules for the Treatment of Prisoners in Human Rights A Compilation of International Instruments United Nations publication Sales No E 88 XIV 1 75 h Groups facing difficulties with physical access to water such as older persons persons with disabilities victims of natural disasters persons living in disaster prone areas and those living in arid and semi arid areas or on small islands are provided with safe and sufficient water lll STATES PARTIES OBLIGATIONS General legal obligations 17 While the Covenant provides for progressive realization and acknowledges the constraints due to the limits of available resources it also imposes on States parties various obligations which are of immediate effect States parties have immediate obligations in relation to the Human Right to Water such as the guarantee that the right will be exercised without discrimination of any kind art 2 para 2 and the obligation to take steps art 2 para 1 towards the full realization of articles 11 paragraph 1 and 1
198. ruguay 2004 Art 47 L acc s l eau potable et l acc s l assainissement sont des droits humains fondamentaux ASIE Philippines 1987 section 11 L tat devrait adopter une approche int gr e et compr hensive au d veloppement de la sant et s efforcer de rendre accessible les biens essentiels la sant et les autres services sociaux tous et un co t abordable Comme on peut le constater de nombreux pays ont int gr le droit l eau dans leur constitution Dans certains cas comme celui de l Uruguay en Am rique Latine ces r formes sont r centes et s inscrivent dans un cadre plus large sous tendu par une lutte active de la soci t civile contre la privatisation des services d eau L encadr suivant permet de mieux saisir la situation actuelle en Uruguay et de comprendre les perceptions et mobilisations de la soci t civile locale 47 Encadr 11 Uruguay Des r formes r centes sur fonds d un non la privatisation Le jour de l lection pr sidentielle en Uruguay le 31 d cembre 2004 les citoyens uruguayens taient invit s se prononcer par r f rendum sur un texte proposant une r forme constitutionnelle visant introduire dans la Constitution que l eau est une ressource naturelle essentielle pour la vie et que l acc s l eau et tous les services d assainissement sont des droits humains fondamentaux Cette r forme a t accept e 60
199. s most households used unsafe water sources and that there was a high prevalence of malnourished children with reported diarrhoeal diseases CDC 2004 An MSF report from northern Uganda provided even a grimmer picture highlighting that people had to queue for three hours a day for water with an average availability of lt 3 liters per person per day Those searching for water outside the camps risked being attacked by LRA fighters and so were compelled to gather contaminated water from unhygienic sources MSF 2005 Inequalities in water distribution across Kakuma camp Northern Kenya was a direct factor in a cholera outbreak there Fig 1 Cronin 2005 Mean Household Use 110L househaid No of cholera victims May 05 14 Mean Household Use 44L household No of cholera victims May 05 32 Insufficient latrines available Mean Household Use 37L househoid No of cholera victims May 05 163 AND use of poorly protected river water and also problems with poor E cultural acceptance of latrines Figure 1 Map of Kakuma camp Kenya showing how the area with the lowest household mean water consumption was the hardest hit by the cholera outbreak The use of average camp wide water consumption figures 16L litres person day in this case often hides such inequalities in distribution To better understand the situation on the ground and to enable better monitoring and planning and improve services UNH
200. s v du manquement l obligation d adopter des m canismes d aide d urgence vi du manquement l obligation d assurer chacun l exercice de l essentiel de ce droit vii du manquement l obligation de l Etat de tenir compte de ses obligations juridiques internationales concernant le droit l eau lors de la conclusion d accords avec d autres Etats ou avec des organisations internationales Obligation des acteurs autres que les Etats Parties L Observation n15 sugg re la mise en place de nouveaux accords internationaux pour promouvoir le droit l eau et dans le m me temps invite les Etats une plus grande m fiance vis vis des accords internationaux annexe comme les accords de lib ralisation du commerce r f rence assez claire l OMC qui pourraient venir en contradiction avec la mise en uvre du droit l eau Ainsi Observation n15 note sa propre insuffisan ce n tant ni un trait ni un pacte elle n a pas de valeur juridique face des g ants comme l OMC bien plus centr s sur le commerce mondial que sur la r alisation des droits humains fondamentaux Des outils concrets capables de faire le contre poids face aux g ants du commerce sont donc n cessaires Les d marches actuelles aupr s du conseil des droits de l homme par certains Etats et l importante mobilisation de la communaut internationale sur le droit l eau sont des preuves de cette prise de conscience 1 Article 40 de l Obser
201. s 2007 qui rassembla parlementaires lus syndicats associations ONG organisations militantes citoyens etc autour de quatre grands th mes mis en d bat e L acc s l eau potable et aux services sanitaires pour tous en tant que droit humain e La valorisation et l utilisation de l eau en tant que bien commun patrimoine de l humanit 180 http www wateraid org uk 11 http www blueplanetproject net 182 http www acme eau org 183 Ricardo Petrella Le manifeste de l eau Pour un contrat mondial Editions Labour Bruxelles 1998 164 Extrait du Manifeste pour un contrat mondial de l eau Ricardo Petrella 62 e Le financement public des activit s et services relatifs l eau pour la vie et l eau pour la s curit d existence collective e La r alisation de structures d mocratiques participatives dans le cadre d un gouvernement public de l eau Le but de la manifestation tait d encourager les autorit s et les lus s engager publiquement en faveur du droit l eau par un acte politique qui permette de donner un signal clair l attention de la population et surtout aussi des d cideurs conomiques et politiques sur le plan national et international ACF IN tait pr sent lors de cette assembl e et y a pr sent la position du r seau sur le droit l eau e Alliance Sud Suisse 5 Alliance Sud regroupement de six organisations suisses a lanc un appel l
202. s been consistently addressed by the Committee during its consideration of States parties reports in accordance with its revised general guidelines regarding the form and content of reports to be submitted by States parties under articles 16 and 17 of the International Covenant on Economic Social and Cultural Rights and its general comments 6 Water is required for a range of different purposes besides personal and domestic uses to realize many of the Covenant rights For instance water is necessary to produce food right to adequate food and ensure environmental hygiene right to health Water is essential for securing livelinoods right to gain a living by work and enjoying certain cultural practices right to take part in cultural life Nevertheless priority in the allocation of water must be given to the Human Right to Water for personal and domestic uses Priority should also be given to the water resources required to prevent 183 See paras 5 and 32 of the Committee s General Comment No 6 1995 on the economic social and cultural rights of older persons 184 See General Comment No 14 2000 on the right to the highest attainable standard of health paragraphs 11 12 a b and a 15 34 36 40 43 and 51 185 See para 8 b of General Comment No 4 1991 See also the report by Commission on Human Rights Special Rapporteur on adequate housing as a component of the right to an adequate standard of living Mr Miloo
203. s publiques avec ou sans l aide de partenaires techniques et financiers pour les Etats faibles afin de garantir la mise en uvre de ce droit Inscrire le droit l eau dans une constitution ou dans une loi n est pas une fin en soit si ces m mes textes ne sont pas appliqu s pourtant il semble important de soutenir ces processus de reconnaissance des droits fondamentaux D une part parce que cela montre la volont de l Etat de favoriser l acc s l eau d autre part car cela donne un fondement fort la soci t civile pour revendiquer ses droits A ce titre Henri Smets pr cisait lors d un entretien que La constitution la l gislation plus g n ralement le droit doit exprimer et accompagner un besoin une demande L imposition d une norme juridique n est pas suffisante La loi est et doit tre l expression d une volont politique pour avoir un impact r el si l inverse se produit le processus risque d tre nul en terme de r sultats En somme le droit l eau ne r volutionnera rien en revanche le focus international actuel est une expression politique forte qui pourrait avoir un impact 148 Jean Rivero 1910 2001 Professeur la facult de droit de Paris 50 Le droit l eau Qu en pense la soci t civile africaine Trois repr sentants de la soci t civile africaine se sont exprim s sur le droit l eau comment per oivent ils les d bats sur le droit l eau Est ce que le dro
204. s r formes Par ces biais la BM encourage la mise en place de Partenariat Public Priv PPP Dans les zones urbaines des pays en d veloppement le partenariat public priv est jug comme un moyen privil gi d attirer les investissements qui font d faut pour pouvoir r aliser la construction ou l extension des r seaux Il est noter que la mise en place de PPP ne signifie pas la privatisation totale des services ce qui voudrait dire que l entreprise est la fois gestionnaire des services et propri taire des r seaux Au contraire mettre en place un PPP signifie que la gestion des services est d l gu e un op rateur priv mais que l Etat reste propri taire des infrastructures On parle de d l gation de services publics DSP Celle ci est r gie par un contrat entre l Etat et l entreprise priv e qui peut prendre plusieurs formes la concession l affermage ou la g rance 37 e Dans le cas d un contrat de concession l entreprise finance r alise les quipements et en assure l exploitation e Dans le cas d un contrat d affermage qui est la forme de d l gation la plus r pandue la collectivit finance les quipements mais elle en d l gue l exploitation une entreprise priv e qui se r mun re directement aupr s des usagers une partie du produit des factures d eau revient cependant la collectivit pour couvrir ses frais d investissement e Dans le cas d un contrat de g rance la collectivit
205. s to meet the needs of the poorest and of those individuals and groups who have traditionally faced difficulties in exercising this right v Sustainable methods of delivering water services including cost recovery are not automatically equitable or affordable In order to 1 States that have ratified the ICESCR 87 D R A F T meet their obligations states must seek to take specific measures to address the issue of affordability vi The right requires governments to put in place an adequate system for monitoring progress Vv How will DFID support implementation of the human right to water 15 We will support partner governments to fulfil their obligations under the ICESCR and we will strengthen the ability of people living in poverty to claim their right to water We will review and update our policies and programmes in line with our commitment to supporting the right to water 16 National development policies can be a starting point for turning human rights into plans and action Where appropriate we will discuss how the right to water can be realised in particular countries in the context of dialogue over poverty reduction strategies and other national development strategies 17 Our programme activities to support the right to water may include i strengthening political and policy support for meeting the needs of the poorest ii helping to make public institutions more accountable to the poor including supporti
206. se en uvre du droit l eau m me chose avec DFID qui est clairement le bailleur EAH le plus avanc sur la question du droit l eau e D velopper de la recherche op rationnelle sur les modalit s d impl mentation du droit l eau sur le terrain et ainsi continuer d velopper la valeur ajout e cr e gr ce au d veloppement de cette th matique Ceci permettrait galement l ONG de participer aux d bats et aux volutions des id es par une capitalisation et recherche sur l exp rience longue de praticien et de participer la production et la diffusion de connaissances de qualit sur les probl matiques du d veloppement En outre d velopper des actions dans ce sens s int gre compl tement la strat gie de d veloppement du secteur de la recherche ACF France Sur cet aspect l IAMM peut tre dans ce cas un pr cieux partenaire notamment pour la recherche dans les pays du pourtour m diterran en Enfin l acc s a l eau est une question importante et un enjeu transversal pour les femmes l environnement la sant le d veloppement rural le d veloppement conomique l ducation Le droit l eau et son application r elle n est pas uniquement une question d actions juridiques ou l gislatives elle implique surtout une mobilisation d actions concr tes tous les niveaux et par tous II appartient dor navant ACF IN de trouver les moyens de contribuer la reconnaissance du droit l eau
207. sement manag par un organisme global 70 de l aide pour l eau et l assainissement devrait concerner les pays les plus pauvres Le partage quitable de la ressource et sa protection e Blue Planet Project The council of Canadians Canada Les deux organisations ont cr conjointement le r seau Friends of the Right to Water qui regroupe associations et groupes militants autour de la r alisation du droit l eau Les trois principaux objectifs de l organisation sont Garantir que le droit l eau est reconnu comme tel S assurer que l acc s l eau est g r localement par le public et d mocratiquement et en toute transparence S assurer que les gouvernements les compagnies priv es d eau les institutions financi res internationales ne n gligent pas ce droit Blue Planet Project et le Council of Canadians sont tr s actifs sur la sc ne internationale Ils ont notamment particip activement la cr ation de l African Water Network AWN lors du Forum Social Mondial de Nairobi e Contrat Mondial de l eau International Le Contrat Mondial de l Eau est un r seau international n en 1998 sur la base du Manifeste de l eau Pour un contrat mondial qui revendique le fait que l acc s l eau est un droit humain individuel et collectif et qu il est par cons quent inadmissible de la g rer selon les r gles du march Le manifeste propose donc deu
208. sitions du Pacte par la r daction d Observations g n rales Ces documents sont une source essentielle pour mieux comprendre le contenu juridique des DESC les moyens de rendre ces droits effectifs la nature et l tendue des obligations qui incombent aux Etats les crit res qui permettent d appr cier leurs violations etc Elles temoignent d une conception le plus souvent tr s progressiste des droits humains et de la lutte contre la pauvret et les in galit s Bien que r dig s en langage juridique ces textes restent abordables pour des non juristes et peuvent constituer une ressource importante pour mobiliser et convaincre des dirigeants politiques 32 Rapport r alisation du droit l eau et l assainissement 2005 En juillet 2005 sur la demande de la Sous Commission de la Promotion et de la Protection des Droits de l Homme le rapporteur sp cial El Hadj Guiss a pr sent un rapport sur la r alisation du droit l eau potable et l assainissement Ce rapport est un ensemble de directives techniques bas sur Observation n15 dont l objectif est d aider les gouvernements les agences internationales ou la soci t civile mettre en uvre du droit l eau potable et l assainissement Ce rapport vient pr ciser et compl ter l Observation n15 Le document r affirme que droit l eau potable et l assainissement est un droit de l homme et confirme le contenu normatif du droit l eau ex
209. slations nationales et dans les pratiques politiques dans un contexte international marqu par un conomisme n o lib ral croissant d approches et de modes de gestion fond s sur l eau en tant que bien conomique De la m me mani re la pr sidente de la branche Suisse du Contrat Mondial de l eau Kathryn Deuss a demand publiquement lors des Rencontres Internationales pour le droit d acc s l eau novembre 2006 Marseille l obtention d un si ge aupr s du conseil des Droits de l Homme Etant donn l importance de l eau nous demandons plus de participation et d sirons obtenir un si ge d observateur aupr s du conseil mondial des droits de l homme pour que notre proposition en ce qui concerne le droit l eau soit entendue et ancr e dans un instrument de droit international Enfin la Commission Nationale Consultative des Droits de l Homme a mis dans son projet d avis sur le droit l eau dat de juin 2007 un avis allant dans le sens de la reconnaissance du droit l eau comme droit de l homme La CNCDH souhaite que le Conseil des droits de l homme adopte une r solution par laquelle l acc s l eau potable et l assainissement serait reconnu comme un droit fondamental b n ficiant au niveau international de la m me protection que les autres droits indispensables la mise en uvre du droit un niveau de vie suffisant art 25 de la D claration universelle des droits de l
210. soci t civile et acteurs existent la technologie simple et adapt e est connue de tous alors comment atteindre cette accessibilit pour tous Il est primordial que le probl me soit pris sous cet angle pour le r soudre et que tous les acteurs oeuvrent ensemble dans cette direction La r alit est qu il y a un probl me de r alisation et d acc s aux installations Donc la probl matique du droit l eau est avant tout un droit d acc s l eau 66 Une d marche novatrice v ritable valeur ajout e Comme le montre ce rapport on assiste une prise de conscience g n ralis e et progressive de l existence et de l importance du droit l eau des militants des ONG des agences des NU des Etats sont mobilis s Les ONG de terrain proches d ACF IN notamment au travers du r seau WASH n ont pas d velopp de position officielle mais toutes se disent int ress es par le concept et la plupart projettent d int grer celui ci dans leurs strat gies ACF IN a donc eu une d marche novatrice en travaillant sur ce concept et en adoptant une position claire sur le droit l eau Celle ci qui a t r alis e de mani re tr s pr cise d apr s l tude du Commentaire n15 est un atout suppl mentaire pour l ONG qui allie ainsi de mani re constructive plusieurs approches qui sont siennes approche op rationnelle approche plaidoyer et approche recherche Cette d marche est donc aujourd hui une valeur ajout e qui
211. soient op rationnelles ou relatives au plaidoyer et la communication qui lui permettra de d fendre une position forte et argument e sur cette th matique Mode d emploi du document Ce document riche en information est destin l ensemble du r seau ACF IN tant dans les missions que dans les si ges Il r pond un certain nombre de questionnements sur la th matique du droit l eau relay par un grand nombre de membres actifs du r seau Il permettra sans nul doute l ensemble des services impliqu s sur la question EAH service technique mais galement les services plaidoyer et les services communication de d velopper des initiatives sur ou en rapport direct avec le droit l eau 55 Garane A La mise en uvre du droit l eau en Afrique de l Ouest in Guillaume Grisel La mise en uvre du droit l eau Actes du XXIX Congr s ordinaire de l IDEF Publications de l Institut Suisse de Droit Compar n 53 Schulthess Garane A La mise en uvre du droit l eau en Afrique de l Ouest in Guillaume Grisel La mise en uvre du droit l eau Actes du XXIX Congr s ordinaire de l IDEF Publications de l Institut Suisse de Droit Compar n 53 Schulthess SOMMAIRE BISTE DES TABLEAUX side start s Soba cea dads editeur nie E tg canne standard eue tn eal de tances eta 6 LISTE DES FIGURES anti innlanimemeneen tin telnet nine m ee ane tte AE ESE E Aa EN a E 6 LISTE DES ENCADRES uu ecc
212. ssaires pour assurer un acc s l eau potable acceptable en 2015 En 2002 le Comit des Nations Unies pour les droits conomiques Sociaux et culturels lan ait une initiative sans pr c dent en adoptant l Observation G n rale n15 qui affirme que leau est indispensable la vie et la sant Le droit de l tre humain l eau est donc fondamental pour qu il puisse vivre une vie saine et digne C est la condition pr alable la r alisation de tous ses autres droits L acc s l eau n est plus consid r comme un simple besoin pas plus qu un aspect isol de la vie humaine mais comme un droit fondamental et un pr requis a la r alisation d autres droits humains fondamentaux explicitement reconnus au niveau international Pr alablement l adoption de l Observation n15 acc s l eau et l assainissement objectif mais aussi moyen tait d j reconnu implicitement comme un droit au travers de la reconnaissance officielle de ses corr lats que l on peut ainsi d finir e Le droit la vie est reconnu explicitement dans la D claration des Droits de l Homme 1948 Sans eau pas de vie 14 De plus en plus d tudes s int ressent la relation entre qualit de l eau et sida 15 Ce rapport est publi tous les trois ans II pr sente l valuation des ressources en eau douce de la plan te la plus compl te ce jour Sa derni re et deuxi me dition intitul e L eau un
213. ssive de chacun de ces droits Ouganda 1995 Art 14 L Etat s efforce de r aliser les droits fondamentaux de tous les Ougandais la justice sociale et au d veloppement conomique et garantit notamment que tous les Ougandais jouissent de droits et d opportunit s ainsi que d un acc s l ducation aux services de sant une eau propre et saine un abris d cent a des v tements ad quats a la nourriture la s curit et aux prestations de pension et de retraite Zambie 1996 Art 112 L Etat s efforce de fournir une eau propre et saine AMERIQUE LATINE Colombie 1991 L tat interviendra sp cialement pour assurer que toutes les personnes en particulier les plus d favoris es ont un acc s effectif aux biens et aux services de base Article 366 le but fondamental de son activit sera de trouver la solution aux besoins essentiels insatisfaits en terme d assainissement d environnement et d eau potable Equateur 1998 Art 23 Sans pr judice des droits tablis dans cette constitution et dans les lois internationales en vigueur l Etat reconnaitra et garantira aux personnes les droits suivants 20 Le droit a une qualit de vie qui assure la sant l alimentation et la nutrition l approvisionnement en eau potable l assainissement de l environnement l ducation le travail l emploi les loisirs le logement l habillement et autres services sociaux n cessaires U
214. ssources en eau potable En outre conform ment aux droits la sant Observation G n rale n4 1991 et un logement suffisant Observation G n rale n414 2000 les Etats parties ont l obligation de fournir progressivement des services d assainissement s rs en particulier dans les zones rurales et les zones urbaines d sh rit es en tenant compte des besoins des femmes et des enfants Est ce que l eau concern e est uniquement pour les usages personnels et domestiques Oui Le droit l eau statue uniquement sur l eau n cessaire la personne et ne s attache pas d finir le droit de l eau n cessaire aux autres usages agriculture industrie etc ll ne s int resse donc qu une frange minime de l eau utilis e Il est n cessaire de faire cette diff rence l amalgame pourrait conduire la non reconnaissance du droit l eau comme droit de l homme Comme le droit l eau ne concerne qu une faible partie de l eau il est envisageable de lui accorder un statut juridique particulier Est ce que les populations marginalis es sont prioritaires Oui ll est clairement stipul que la non discrimination et l galit sont garantir en terme d acc s l eau et qu il est n cessaire de porter une attention sp ciale aux groupes d favoris s Est ce que la priorit est donn e aux zones rurales et p ri urbaines Oui Le droit l eau concerne particuli remen
215. t d environnement l acc s l eau et l assainissement est un des plus grand d fi de ce si cle particuli rement dans les pays en d veloppement Depuis l adoption des ODM par 198 Etats 2000 une conscience accrue de l urgence de la situation se d veloppe dans le m me temps un d bat sur le droit l eau merge sur la sc ne internationale Aprement d fendu par un certain nombre d organisations ONG organisations internationales etc le concept gagne en l gitimit et reconnaissance C est en 2002 7 que ce droit prend une v ritable ampleur avec l adoption par le Conseil des Droits Economiques Sociaux et Culturels de l Observation G n rale n45 Celle ci reconna t pour la premi re fois le droit l eau comme l un des droits de l homme fondamentaux De fait les 145 pays qui ont ratifi le PIDESC 1966 sont d sormais tenus de s assurer que l ensemble de la population a acc s a un approvisionnement suffisant physiquement accessible et un co t abordable d une eau salubre et de qualit acceptable pour les usages personnels et domestiques S il est maintenant vident que le respect du droit l eau passera par une reconnaissance officielle au niveau international Conseil des droits de l homme Convention de l ONU etc la garantie ultime de sa mise en uvre viendra de la capacit et de la volont politique PNUD RDH 2006 des Etats mettre en place des politiques publiques favorables
216. t les zones rurales et les zones p riurbaines et les personnes les plus d munies dans les pays en d veloppement Il est vident que les implications ne sont pas les m mes dans les pays d velopp s o le niveau d infrastructures actuel est d j lev et les PED o une large part de la population vivant en zone rurale n est pas desservi ou encore dans les zones p riurbaines ou les probl mes fonciers affectent une bonne desserte Est ce que le droit l eau signifie le raccordement individuel pour chaque personne Non Le droit l eau ne signifie pas que chaque m nage ou chaque habitation doive tre raccord individuellement En outre on peut faire la diff rence entre droit l eau en milieu urbain et en milieu rural En milieu urbain le droit l eau concerne l approvisionnement et l assainissement des eaux us es et donc le droit pour chaque personne d tre raccord e aux r seaux de 12 L eau domestique repr sente seulement 8 des usages de l eau L agriculture repr sente 69 et l eau usage industriel et nerg tique 23 113 Th mes sp ciaux de port e g n rale Articles 13 16 de l Observation n15 non discrimination et g alit 114 H Smets Le droit l eau p4 distribution et d assainissement situ dans son voisinage En milieu rural il signifie que chaque personne dispose d eau potable proximit de son domicile ce qui ne veut pas dire que chaque l
217. t un concept sous tendu par le concept d accessibilit conomique Qu en est il de cette accessibilit conomique quand les multinationales de l eau font incursion dans les PED Pourquoi ces d bats vifs et anim s sur la gestion priv e de l eau D battre du droit l eau ce n est pas d battre de la privatisation Tout d abord d battre du droit l eau ce n est pas uniquement d battre de la privatisation de l eau et ce n est pas s opposer diam tralement cette privatisation Pourquoi Parce qu aujourd hui plus de 90 des services d eau sont assur s par les services publics Pourtant les chiffres nonc s au long de ce rapport montrent bien que la situation globale est assez alarmante Le secteur priv n est donc pas le responsable de tous les maux et ce m me si certains checs sont loquents sur les incapacit s du priv r pondre aux besoins des pays en d veloppement Il est bien commode de faire endosser toute la responsabilit au priv ce titre S Jaglin rappelle que Focaliser le d bat sur la seule privatisation est contre productif que la d l gation soit adapt e certaines configurations ne fait pas de doute qu elle soit une solution universelle est peu probable 6 Roger Lenglet Jean Luc Touly L eau des multinationales Les v rit s inavouables Fayard p 194 7 R Petrella est professeur l Universit de Louvain en Belgique II est aussi le fondateur du
218. that the United Nations Convention on the Law of Non Navigational Uses of Watercourses requires that social and human needs be taken into account in determining the equitable utilization of watercourses that States parties take measures to prevent significant harm being caused and in the event of conflict special regard must be given to the requirements of vital human needs see arts 5 7 and 10 of the Convention 207 In General Comment No 8 1997 the Committee noted the disruptive effect of sanctions upon sanitation supplies and clean drinking water and that sanctions regimes should provide for repairs to infrastructure essential to provide clean water 78 36 States parties should ensure that their actions as members of international organizations take due account of the Human Right to Water Accordingly States parties that are members of international financial institutions notably the International Monetary Fund the World Bank and regional development banks should take steps to ensure that the Human Right to Water is taken into account in their lending policies credit agreements and other international measures Core obligations 37 In General Comment No 3 1990 the Committee confirms that States parties have a core obligation to ensure the satisfaction of at the very least minimum essential levels of each of the rights enunciated in the Covenant In the Committee s view at least a number of core obligations in relation to
219. ties 50 States parties may find it advantageous to adopt framework legislation to operationalize their Human Right to Water strategy Such legislation should include a targets or goals to be attained and the time frame for their achievement b the means by which the purpose could be achieved c the intended collaboration with civil society private sector and international organizations d institutional responsibility for the process e national mechanisms for its monitoring and f remedies and recourse procedures 51 Steps should be taken to ensure there is sufficient coordination between the national ministries regional and local authorities in order to reconcile water related policies Where implementation of the Human Right to Water has been delegated to regional or local authorities the State party still retains the responsibility to comply with its Covenant obligations and therefore should ensure that these authorities have at their disposal sufficient resources to maintain and extend the necessary water services and facilities The States parties must further ensure that such authorities do not deny access to services on a discriminatory basis 52 States parties are obliged to monitor effectively the realization of the Human Right to Water In monitoring progress towards the realization of the Human Right to Water States parties should identify the factors and difficulties affecting implementation of their obligations Indi
220. tion et par suite ne sont pas des biens ainsi en est il des choses communes telles que l air la lumi re ou l eau douce Sur la base des termes ainsi d finis l eau peut tre consid r e comme une chose et non comme un bien puisqu elle est offerte l usage de tous ce qui rend aujourd hui sa protection juridique des plus complexe On voit bien qu aujourd hui ce statut originel vident de l eau chose commune pose aujourd hui un certain nombre de probl mes juridiques ce qui explique le flou actuel autour de cette question et de surcro t les mobilisations pour parvenir un accord mondial commun L eau source du d veloppement D autre part compte tenu de l importance de l eau dans tous les aspects essentiels de la vie et du d veloppement il est vident que cette ressource m rite une prise en compte particuli re En effet la question de l eau se retrouve dans une n buleuse de probl matiques connexes l eau potentielle source de conflitou potentielle arme g opolitique Ainsi d clarait Ismail Serageldin vice pr sident de la Banque Mondiale L eau sera au coeur des guerres du si cle prochain l eau une ressource limit e et non renouvelable soumise de plus en plus de pressions urbanisation pollution sur exploitation etc leau garante de la s curit alimentaire mondiale etc Dans les PED l eau devient l enjeu principal du d veloppement Ainsi d clarait Andr
221. tion in assessing which measures are most suitable to meet its specific circumstances The Covenant however clearly imposes a duty on each State party to take whatever steps are necessary to ensure that everyone enjoys the Human Right to Water as soon as possible Any national measures 28 See para 23 for a definition of third parties 80 designed to realize the Human Right to Water should not interfere with the enjoyment of other human rights Legislation strategies and policies 46 Existing legislation strategies and policies should be reviewed to ensure that they are compatible with obligations arising from the Human Right to Water and should be repealed amended or changed if inconsistent with Covenant requirements 47 The duty to take steps clearly imposes on States parties an obligation to adopt a national strategy or plan of action to realize the Human Right to Water The strategy must a be based upon human rights law and principles b cover all aspects of the Human Right to Water and the corresponding obligations of States parties c define clear objectives d set targets or goals to be achieved and the time frame for their achievement e formulate adequate policies and corresponding benchmarks and indicators The strategy should also establish institutional responsibility for the process identify resources available to attain the objectives targets and goals allocate resources appropriately according to ins
222. tional la volont politique existe Elle sera le v ritable moteur de changement pour demain Les principaux bailleurs Les trois principaux bailleurs d ACF IN en mati re d eau assainissement et hygi ne DFID ECHO et l Union Europ enne par le biais d EuropeAid ont t approch s afin de recueillir leur position officielle sur le droit l eau et leur perception du Commentaire n15 des Nations Unies Comme montr dans le pr sent chapitre il semble que DFID soit le bailleur le plus engag sur la question et qu il soit le seul avoir une position officielle mais plus encore r viser ses strat gies et politiques dans le but de mieux int grer le droit l eau A titre indicatif nous consignerons galement quelques l ments relatifs la strat gie sectorielle eau 2006 de l Agence Fran ais de D veloppement AFD du fait de la n gociation actuelle entre ACF France et l AFD sur l adoption d un contrat cadre 55 DFID DFID a adopt une position officielle sur le droit l eau voir annexe 3 qui est per u comme un outil au service de l am lioration de l acc s l eau et l assainissement dans les pays en d veloppement comme un outil de lutte contre la pauvret DFID per oit galement le droit l eau comme une partie int grante du droit une vie digne comme nonc dans le PIDESC Plus g n ralement DFID favorise la mise en uvre des droits humains consid r s comme de puissants moteurs
223. titutional responsibility and establish accountability mechanisms to ensure the implementation of the strategy When formulating and implementing their Human Right to Water national strategies States parties should avail themselves of technical assistance and cooperation of the United Nations specialized agencies see Part VI below 48 The formulation and implementation of national water strategies and plans of action should respect inter alia the principles of non discrimination and people s participation The right of individuals and groups to participate in decision making processes that may affect their exercise of the right to water must be an integral part of any policy programme or strategy concerning water Individuals and groups should be given full and equal access to information concerning water water services and the environment held by public authorities or third parties 49 The national water strategy and plan of action should also be based on the principles of accountability transparency and independence of the judiciary since good governance is essential to the effective implementation of all human rights including the realization of the Human Right to Water In order to create a favorable climate for the realization of the right States parties should take appropriate steps to ensure that the private business sector and civil society are aware of and consider the importance of the Human Right to Water in pursuing their activi
224. tment to respect for human rights and international obligations 14 We believe that promoting the right to water will further our development aims There are a number of important benefits to be gained from supporting the right i The right sets a standard based on universally shared values It is legally binding and requires all ratifying states to take steps within their available resources towards progressive realisation of the right ii The right gives people s demands for access to water legitimacy It will help ensure that the poorest and most excluded consumers have sufficient voice to hold governments to account for their obligations iii The right to water encompasses the range of principles which underpin all human rights such as participation inclusion and accountability These principles help to ensure that the process of planning and delivering water services is also respectful of human rights strengthening the case for incorporating good practice such as poor people s participation in decision making processes iv Since everyone can claim equal entitlement to human rights the right to water takes us beyond the Millennium Development Goal target and gives states responsibility for ensuring reasonable access to safe water for all including the poorest and most socially excluded This means that states must seek to ensure that the steps they take are non discriminatory They must seek to take specific measure
225. u constitue un droit et un besoin fondamental et que l eau et l assainissement doivent tre accessibles tous un prix abordable Les quelques 100 ministres et hauts fonctionnaires pr sents ont pourtant refus de reconna tre le droit l eau et l Observation G n rale n15 estimant que ce droit existe d j m me implicitement dans d autres trait s ou encore que des d clarations suppl mentaires sont inutiles ou politiquement trop complexes La d claration politique de Kyoto ne comporte donc rien sur le droit l eau bien que celle ci soit d nu e de toute valeur juridique Cette absence dans la d claration minist rielle montre bien la frilosit des Etats reconna tre plus formellement le droit l eau En outre les Etats ont r affirm s que l acc s l eau est un besoin vital et non un droit et que l eau doit tre consid r e avant tout comme un bien conomique Lors du forum de Kyoto la France tait particuli rement engag e le pr sident J Chirac demandant que l acc s l eau soit reconnu comme un droit fondamental En 2003 UN Water est cr afin de suivre les volutions de la CNUED 2 et de mettre en place les journ es mondiales de l eau qui auront lieu les 22 mars de chaque ann e compter de 2005 Celles ci sont loccasion de manifestations multiples l chelle du globe en faveur de l eau et de l assainissement La m me ann e est d clar e
226. u PNUD sur la place centrale de la volont politique pour mettre en place des services d eau et d assainissement performant l eau redevient un probl me politique central et mondial d bats sur l mergence d outils internationaux de gestion Il y a donc un fort changement de perspective en une dizaine d ann es Dor navant si certaines tudes scientifiques ont permis de montrer les incapacit s des entreprises priv es il semble aujourd hui n cessaire de construire le d bat en d passant le d bat id ologique et en r fl chissant des solutions alternatives puisque public et priv ont montr leurs faiblesses respectives Les diff rentes exp riences ont montr que les trajectoires nationales et l histoire d terminent la gestion de l eau et qu en cons quence il n y a donc pas de mod le pr con u Il est donc n cessaire de trouver des solutions coh rentes face aux r alit s et aux choix des soci t s pour une meilleure efficacit du service en gardant toujours une ligne de conduite qui emp che qu un mod le de gestion quel qu il soit puisse priver l Etat de son r le de responsable des services publics et de d finition des politiques sectorielles Il est galement n cessaire pour tous les gouvernements d laborer des strat gies nationales de gestion de l eau et de faire passer l eau au rang des priorit s nationales Ainsi les questions auxquelles les acteurs doivent dor navant tenter de r pondre ensemble
227. u figure parmi les ODM ODM n7 a pour objectif de favoriser l acc s l eau ndrl qui ont t repris par la majorit des pays en d veloppement dans leur cadre strat gique de lutte contre la pauvret Le Commentaire n15 stipule que l eau devrait tre consid r e comme un bien social et culturel et non essentiellement conomique Quelle est votre opinion ce sujet L eau prise dans sa dimension g n rale chutes lacs rivi res est une ressource au m me titre que la for t par exemple Elle peut ce titre tre consid r comme un bien social et culturel Mais d s lors que l on met des moyens en uvre pour faciliter son acc s pour l approcher des usagers elle devient un bien conomique car on aura assur un service Est ce que le droit l eau devrait tre reconnu dans une convention des Nations Unies 148 Boubacar Macina est coordinateur du bureau d tude 2AEP Il a notamment t impliqu lors d un atelier de travail sur le droit l eau organis par Bridge Initiative Dijon novembre 2007 Mali 14 Le bureau d tude 2AEP AEP est un acronyme utilis pour Adduction d Eau Potable est situ Kayes au Mali Il est tr s impliqu dans la mise en uvre des r formes de la politique de l eau au Mali 52 En effet ce serait souhaitable au m me titre que les autres droits fondamentaux le droit l eau doit tre reconnu dans une convention des Nations Unies Pensez
228. ue l acc s l eau est et devrait tre consid r e comme un droit de l homme Un repr sentant du secteur priv le PDG de Suez M G Mestrallet d clarait en 2001 que le droit universel de l acc s l eau doit tre reconnu Le Conseil mondial de l eau consid re que l eau est un droit fondamental de l homme Kofi Annan secr taire g n ral des Nations Unies d clarait en 2001 que l acc s l eau est un droit fondamental n cessaire la dignit humaine Pour l OMS l acc s l eau saine et suffisante est un droit de l homme Les organisations de la soci t civile sont aussi nombreuses relayer cette position Malgr ce consensus le droit l eau reste partie int grante d autres droits sans b n ficier d une reconnaissance explicite sur la sc ne internationale Seule Observation n15 officialise l existence de ce droit m me si elle n est pas contraignante Compte tenu d une part des objectifs ambitieux affich s par les ODM preuve in branlable d un engagement politique mondial et d autre part des retards d j accus s dans leur r alisation il est n cessaire que la communaut internationale se mobilise d avantage en faveur de la reconnaissance officielle d un droit a l eau certes transversal mais existant Le droit l eau ne r soudra certainement pas la crise mondiale de l eau mais il placera l homme au centre des d bats et apportera de nouveaux droits et
229. ue et la production agricole L eau est la base de la production qui garantit les moyens de subsistance e Le droit la dignit humaine les hommes ont besoin d eau salubre et d acc s l assainissement pour conserver leur dignit e Le droit l ducation Dans les pays en d veloppement les femmes et les enfants sont les plus concern s par les corv es d eau Autant de temps que les m res ne passent pas duquer leurs enfants et tout autant que les enfants ne passent pas l cole Le rapport PNUD 2006 d montre que 443 millions de jours de scolarit sont perdus en moyenne chaque ann e L acc s l eau favorise donc la scolarisation des enfants et particuli rement celle des illes e Le droit au logement implique que chaque personne doit pouvoir avoir un acc s permanent des ressources naturelles et l eau potable e Le droit de participer la vie culturelle l eau fait en effet partie de la vie religieuse et culturelle de nombreuses communaut s La destruction l expropriation ou la pollution de sites culturels li s a l eau constituent un obstacle majeur a la mise en uvre d un plan de protection de l identit culturelle de nombreux groupes ethniques 2 Le droit l alimentation est reconnu comme un droit humain dans l article 11 2 du PIDESC 1966 II est galement reconnu comme un droit de l homme par la cour internationale des droits de l homme et a fait l objet de rapports de J Zi
230. uhaitent peuvent d s pr sent se sentir moralement oblig s d appliquer le droit pour tous l eau En tout cas de revoir leur politique de r solution des probl mes de l acc s l eau L Observation n15 stipule que l eau devrait tre trait e comme un bien social et culturel non comme un bien conomique que pensez vous de cette approche Ceci est radicalement notre approche Selon vous est ce que le droit l eau devrait tre int gr dans une convention des Nations Unies C est notre avis l tape suivante La mise en uvre du Commentaire n 15 commande presque automatiquement la concr tisation du droit l eau par une Convention sp cifique En tout cas cette Convention mettrait un terme aux pressions vers la privatisation de l eau et renforcerait les mouvements de lutte contre ces privatisations Pensez vous qu une approche par le droit puisse avoir un impact positif dans les pays en d veloppement Bien entendu Tout Etat ayant sign une convention internationale s engage la respecter Nous pensons qu aujourd hui la majorit des pays qui tendent privatiser l eau le font sous la pression des bailleurs de fonds et des multinationales de l eau Un barrage juridique leur serait certainement d un grand secours s ils d siraient s y opposer vraiment Pensez vous que l int gration du droit l eau dans les constitutions nationales ait un impact Oui L inscript
231. uld be given to the most vulnerable or marginalized groups of the population 83 Annexe 2 Position de l Union Europ enne sur le droit l eau COMMISSION EUROP ENNE HA LS FOR Cabinet du Commissaire Louis Michel Membre du Cabinet 2 4 AVR 2007 Bruxelles le ID cs A 1218 2007 D 622 Ch re Madame Le Commissaire Michel a bien re u votre lettre relative la question du droit l eau ct il vous en remercie Il m a charg de r pondre en son nom Cette question nous interpelle particuli rement en raison de l effort singulier que la Commission europ enne a fourni lors des derni res ann es dans ce domaine comme le Commissaire a d ailleurs pu illustrer dans son discours l occasion de l AMECE auquel vous vous r f rez Je ne reviendrai donc pas sur tous les chiffres ainsi que les exemples concrets de notre coop ration dans ce domaine La Commission consid re que l acc s l eau est un besoin fondamental de l tre humain et que l approvisionnement en eau et l assainissement non seulement constituent en soi des services de base essentiels mais contribuent galement atteindre les Objectifs du Mill naire du D veloppement OMD Cette position a t la base du lancement de l Initiative de PUE pour l Eau inaugur e au Sommet Mondial du D veloppement Durable de Johannesbourg en septembre 2002 L acc s l eau est galement une priorit dans tous les programmes de la Commission eu
232. urer sa sant son bien tre et ceux de sa famille notamment pour l alimentation l habillement le logement les soins m dicaux ainsi que pour les services sociaux n cessaires Le droit l eau est pr sent implicitement l eau n est pas mentionn e mais il est sous jacent que c est un l ment n cessaire pour l alimentation et pour atteindre un niveau de vie suffisant P Gleick dans une analyse de l article 25 de la D claration des Droits de l Homme estime que le terme including renvoit une notion de non exclusivit Ainsi les l ments n cessaires assurer an adequat standard of living cit s dans cet article n excluent pas d autres l ments tout aussi essentiels comme l eau Ainsi selon cette analyse si le droit l eau n est pas express ment cit il n est pas pour autant totalement exclut du corpus plus g n ral des droits de l homme Le Pacte International des droits conomiques sociaux et culturels PIDESC 1966 Le PIDESC traite implicitement du droit l eau dans ses articles 11 droit un niveau de vie suffisant et 12 droit la sant L encadr 1 pr sente ces deux articles dans le d tail Il est noter que ces deux articles ont galement fait l objet d Observation G n rale n45 l article 11 a t l objet de l Observation G n rale n7 sur le droit au logement 1997 l article 12 a fait quand lui l objet de l Observation G n ra
233. ustainability and for the need for the right to be realised by present and future generations 8 It is up to each state to decide which measures are required to fulfil its obligations However states have a duty to take whatever steps they can to ensure that everyone enjoys the right to water without discrimination States must also monitor their progress in realising this right 9 Whilst states have overall responsibility for ensuring realisation of the right to water the manner in which services are provided managed or regulated will be determined by each individual state The right does not prescribe any particular model or role for public and private sectors or for civil society and non state providers may be central to realising the right 10 Water has to be accessible to everyone without discrimination Accessible means reasonably physically and economically accessible Economic accessibility means that water has to be reasonably affordable to consumers who pay for it delivered to their house or to a hand pump or tap stand that they use However sustainable services must be based on a principle of cost recovery and people s ability to pay or contribute labour Delivering safe water costs money but at the same time the needs of the poorest and most vulnerable must be reasonably accommodated within the systems and structures adopted by governments 11 Since the right to water applies to everyone states should give special attentio
234. vation n15 Qu en est il de la violation de droit dans la r alit puisque l Observation n 45n a pas de par son statut de valeur contraignante 101 Article 41 Article 42 et 43 103 Article 35 31 Les acteurs autres que les Etats parties ont un certain nombre d obligations Les organisations des Nations Unies les organisations internationales y compris l OMC sont invit es coop rer et mettre leurs comp tences et expertises au profit de la r alisation du droit l eau Les institutions de Bretton Woods FMI et BM sont invit es prendre en compte de mani re plus syst matique le droit l eau dans le cadre de leurs politiques de pr ts de leurs programmes d ajustement structurel etc Il est rappel le r le central des organisations non gouvernementales et institutions internationales dans les situations d urgence et la priorit qui doit tre donn aux communaut s les plus d favoris es L Observation n15 mobilise donc les ONG et les organisations internationales pour leurs comp tences techniques mais il semblerait qu une forte mobilisation bien videmment sur le terrain aux c t s des populations mais galement politique pourrait avoir un r el impact positif dans l mergence d un droit l eau effectif comme il semble en tre appel plusieurs fois au sein m me de Observation n45 Celle ci consciente de ses pro pres limites invite l laboration de nouveaux outils internationaux Le
235. vous que l approche bas e sur le droit puisse tre b n fique dans les pays en d veloppement Oui dans la mesure ou l approche bas e sur le droit laisse sous entendre que les gouvernants sont tenus de mettre de l eau la disposition des populations sont donc responsables Pensez vous que l implantation du droit l eau dans les constitutions ou dans les l gislations nationales ait un impact positif La constitution tant l acte fondamental tous les droits inscrits dans cet acte sont des droits fondamentaux L inscription du droit l eau oblige les gouvernants trouver des solutions l acc s l eau des populations Pensez vous que la privatisation est une menace pour l acc s l eau et l assainissement des plus pauvres La gestion de l eau est publique dans plusieurs pays et les populations n ont pas acc s l eau elle a t privatis e et souvent m me elle est mixte dans d autres pays le r sultat est identique Le probl me n est pas public priv ou mixte mais il se situe au niveau des politiques nationales notamment les priorit s il ne faut pas se tromper de d bat Dans cette perspective je pense qu il n y pas de mode de service id al il faut seulement tenir compte de l int r t des usagers dans le cadre des politiques nationales et internationales Est ce que vous pensez que l eau devrait tre gratuite pour tous Au Mali l eau est consid r e comme un don de dieu
236. x finalit s la garantie du droit individuel et collectif d acc s l eau pour toute personne et communaut humaine et sa propri t et sa gestion int gr es durables et solidaires Sur la base de ce manifeste de nombreuses associations pour un contrat mondial de l eau se sont cr s travers le monde Belgique Italie France Mali etc A ce titre Ricardo Petrella pr sident du CME explique que En tant que source de vie fondamentale et non substituable de l cosyst me Terre l eau est un bien vital qui appartient aux habitants de la Terre en commun Aucun d entre eux individuellement ou en groupe ne devrait avoir le droit d en faire son appropriation priv e L eau est un bien patrimonial commun de l humanit La sant individuelle et collective en d pend L agriculture l industrie la vie domestique y sont li es Il n y a pas d acc s la production de la richesse sans acc s l eau L eau on le sait et tout le monde le dit n est pas une ressource comme les autres elle n est pas une marchandise changeable monnayable Son caract re irrempla able fait que toute communaut humaine et chacun de ses membres a le droit d avoir acc s l eau en particulier l eau potable en quantit et qualit n cessaires et indispensables la vie et l activit conomique L ACME est L association fut l organisatrice de l Assembl e Mondiale des Elus et Citoyens de l Eau AMECE Bruxelles 18 au 20 mar

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