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Séance 3

1. couverte des moyens techniques la pratique de dessins pr paratoires croquis schema plan illustration et l expression graphique spontan e De plus le geste graphique tend a tre de plus en plus fluide et control au cours des apprentissages de ce cycle que ce soit dans le domaine des arts visuels ou de l criture proprement parler Le dessin en cycle 2 fait l objet d une exp rimentation de nouveaux m diums outils support afin d largir leurs ressentis face a la nouveaut et ainsi mettre en place une manipulation et un ressenti face ce mat riel inconnu 2 Evolution du dessin d enfant de la spontan it a la technicit Avant d entreprendre l volution du dessin d enfant et au regard des programmes 2002 il convient de donner une d finition de celui ci Le dessin est bien consid r comme moyen de conservation d une forme d une r alit certes illusoire et sch matique mais r alit tout de m me p 63 C est une repr sentation de la r alit ou de la conception que l on en a sur un support par l interm diaire d un outil et ou d un m dium l aide ou non d une technique ou d un proc d faisant intervenir des notions plastiques Le dessin est maintenant consid r comme l un des moyens d expression principal dont dispose l enfant Dans son ouvrage Florence de M redieu le d finit comme un v ritable langage voire m me une langue propre aux l ves
2. d s rep r s dans les ouvres et sa propre production e Organiser les l ments d une composition les uns par rapport aux autres et dans le support utilise e Opter pour des choix plastiques d organisation de taille de valeurs selon effet plastique que l on veut aire transparaitre dans la production e Traduire un texte litt raire donn en mettant en jeu des effets plastiques dans une production Niveau de classe Deuxi me ann e du cycle des apprentissages fondamentaux Nombre de s ances 6 Dur e de chaque s ance environ 1h 1h15 Mat riel et support Crayons de couleurs albums jeunesse Chat qui sourit Eric Battut Le wombat arrive Udo Weigelt et Anne Katrin Piepenbrink Le g ant de la for t Ruth Brown et Jeanne Willis La for t de Coeur Bouliki Alex Gogard Pique Nique Ruth Brown La for t aux mille ombres Mischa Damjan et Hans de Beer Une histoire sombre tr s sombre Ruth Brown Noir b ne Marion Janin King Kong Edgar Wallace et Merian C Cooper Le grand livre du grand m chant loup Kost Lavro La brouille de Claude Boujon histoire invent e par la ma tresse Le monstre berne S ance 1 Objectif de s ance Exposition du projet de cr ation d album et pr sentation du probl me pour les deux s ances venir s ance 1 et 2 Comment illustrer le cadre de vie du gorille Alfred au plus pr s du texte Travail sur les proportions des l ments de la composition
3. en pr cisant qu il a commenc par le dessiner et l a ensuite int gr dans le pi ge en tra ant le cercle repr sentant l orifice Ils ont alors autant puiser les modifications possibles dans les albums que dans les explications tr s claires de leur camarade J tais relativement satisfaite que ceci puisse tre possible De plus j ai pu leur expliquer avec des mots justes mais compr hensibles pour eux comment les professionnels s y taient pris pour nous renvoyer cette id e g me BILAN DE LA SEANCE 6 jet Le probl me plastique pos dans cette s quence tant d licat pour les l ves ceux ci ont tent un deuxi me jet afin d exp rimenter un nouveau moyen pour dessiner l image mentale labor e la lecture de l histoire Ils ont peu progress dans leur repr sentation de la sc ne et de ce fait n ont pas trouv de proc d efficace Tr s fr quemment les l ves ayant adopt une organisation au premier Jet l ont reprise quasiment l identique ou la modifiant quelque peu mais ce de fa on infime Certains autres ont carr ment chang de strat gie dans leur repr sentation Un petit groupe d l ves se retrouve dans ce second jet mettre en uvre le rabattement Ils ont repr sent l orifice du trou en vue a rienne et le monstre est superpos sur celui ci comme s il tait couch dedans Seulement ce mode de repr sentation ne prend pas en compte l effet de profo
4. uvre ce proc d plastique ils se sont focalis s sur celui ci laissant de c t la composition g n rale de la page illustr e Lors de la mise en commun en groupe classe pour la comparaison entre les productions 1 et 2 ils ont pu remarqu majoritairement les volutions de quelques productions caract ristiques s lectionn es en ce qui concerne un proc d pour lequel nous avions longuement insist le hors champ et les rapports de proportion entre le petit gorille Alfred et les arbres de la for t En effet ils pourront constater que parmi les productions affich es au tableau toutes sauf deux mettent en vidence la grandeur des arbres en utilisant le proc d plastique qui fait que l on ne les voit pas enti rement pour montrer leur immensit au cot d Alfred le gorille le hors champ Du coup lui se trouve tout petit quand il est plac juste c t Certes les l ves ont utilis ce proc d pour montrer la grandeur des arbres mais Alfred se retrouve vraiment minuscule Ils ont donc fait un zoom sur les arbres sans songer en faire un sur Alfred qui forc ment lui aussi grossi pendant ce rapprochement Tout est plus gros en conservant la disproportion entre les l ments de l environnement Comme je lai d j voqu bri vement plus haut l uniformisation des productions d l ves provient certainement d un choix pas toujours tr s bien appropri des albums jeunesse pr sent s lors de l apport cult
5. 1 et 2 BILAN DE LA SEANCE 1 1 jet Le lancement du projet a suscit un vif enthousiasme de la part des l ves mais aussi une grande angoisse chez certains dans la perspective de la pr sentation a la classe maternelle du travail r alis Il a donc fallu que je les rassure en leur pr cisant que nous n tions pas des dessinateurs professionnels Nous allions apprendre a utiliser des techniques des mani res de faire comprendre aux r cepteurs qui visionnent l album les intentions bien particuli res que l on a cherch montrer A la lecture de l histoire ils ont eu un moment d changes eux pour pouvoir exprimer leurs premiers ressentis et ils s interrogeaient mutuellement pour conna tre la repr sentation du monstre qu avait chacun Avant de s attarder sur l analyse du probl me 1l convient de donner une d finition du concept engage Le probl me plastique pos ici tait le concept de disproportion Cette notion renvoie au fait qu au moins deux l ments qui se retrouvent repr sent s sur un support sont consid rablement distincts l un de l autre par la taille l un est grand l autre est petit ou l un est gros l autre est mince voire maigre Ils ont t particuli rement attentifs et soign s dans la r alisation du premier jet de illustration de la page 1 dans la mesure o ils pensaient que cette premi re production allait tre celle qui serait pr sent e la classe de maternelle Ce
6. 30 Recherches essais durant lesquels les l ves en s en tenant a l essentiel devront mettre en vidence le fait que le monstre surgit de la mare et envahit tout le d cor de la page Consigne 4 Vous allez illustrer le monstre qui surgit de la mare de boue Vous devez faire un dessin qui surprenne le lecteur Lorsqu il tournera la page le lecteur doit se retrouver face face avec le monstre qui surgit et doit tre compl tement terrifi sa vue L illustration du monstre doit lui sauter au yeux la gorge d s qu il tournera la page et l effray Phase 3 15 Mise en commun sur les premi res productions en mettant en vidence les moyens utilis s pour montrer que le monstre est impressionnant et qu il sort de son bain de boue pour venir envahir toute la vue d Alfred cach derri re un arbre jeu de couleurs valeurs exploitation du hors champ proportion attitude expression du visage du monstre Consigne 6 Comment vous y tes vous pris pour faire voir au lecteur que le monstre est imposant effrayant et jaillit soudainement de la mare Phase 4 15 Apports culturels au travers d albums jeunesse dans lesquels les illustrations auront mis en vidence d une mani re ou d une autre le probl me qui aura t pos aux l ves Le wombat arrive Udo Weigelt et Anne Katrin Piepenbrink Chat qui sourit Eric Battut Noir b ne Marion Janin King Kong Edgar Wallace et Me
7. but de faire peur aux lecteurs qui allaient d couvrir le dessin de cette page Je m attendais encore une fois ce qu ils d veloppent le concept de hors champ mais galement qu ils jouent sur la composition plastique des composants voqu s dans la situation transcrite par des mots J attendais des l ves 212 qu ils organisent les l ments selon des plans diff rents et donc qu ils prennent conscience des diff rences de taille des composants selon le plan occup La composition plastique est l organisation des l ments les uns par rapport aux autres d une part et par rapport la place qu ils occupent dans la page d autre part e SEQUENCE 3 s ance 5 et 6 La situation de recherche tait pour eux de trouver un moyen plastique pour repr senter un personnage le monstre dont le corps tait en partie cach dans le trou o il est tomb Ils pouvaient ici mettre en vidence le concept de masquage le fait de ne pas voir des l ments dissimul s dans ou derri re un autre et la repr sentation d l ments a l int rieur d un autre plus important R capitulatif des probl mes plastiques soumis aux l ves S quence 1 La notion de disproportion et le concept de hors champ S quence 2 es composition plastique Le concept de masquage et la representation S quence 3 eas eer d l ments a l int rieur d un autre 3 3 D roulement et bilan des s quences S quence 1 S ances
8. cifique selon un probl me donn En effet la diversit des techniques des supports des mises en page utilis s par les illustrateurs mais aussi le lien affectif que l enfant nourri envers les albums me paraissent tre de plus en plus sophistiqu s au fil des parutions L album se r v le tre un outil tr s riche et id al pour construire de nouvelles comp tences et apprentissages dans le domaine des arts visuels Les albums choisis ont paru plus ou moins bien faire appara tre les attentes plastiques dans leurs productions De ce fait apr s l analyse plastique des illustrations d albums les l ves ont su cibler et justifier la pr pond rance des d tails dans les illustrations de l organisation de la page de proc d utilis pour montrer un effet du choix des couleurs parfois Bien s r les albums jeunesse ne sont pas les seuls supports possibles Il est toujours envisageable de s appuyer directement sur des uvres d art pour mettre en vidence des proc d s plastiques Cependant cela me semble tre un support assez loign de leur quotidien et dans lequel les l ves auront du mal s identifier et se projeter de prime abord Cette difficult de transfert d apprentissages en mati re de supports invoquerait le manque de sensibilisation de rencontre de pratique avec des outils m connus Il reste tout de m me primordial de leur faire d couvrir des uvres d arts diversifi es comme le pr coni
9. de personnages sortant d un trou mais ceux ci taient plac s sur la m me dimension de l espace verticale J en ai conclu de cette exp rimentation toute l importance dans le choix des supports que l enseignant proposera Il est primordial d anticiper les difficult s d ordre mat rielles et repr sentationnelles les interrogations des l ves Ceci reste encore bien d licat en d but de carri re Les difficult s rencontr es Trois semaines de stage passent tr s vite Il est vrai que certaines productions relevant d un probl me plastique particulier et d fini dans le texte auraient n cessit un approfondissement dans la r alisation voire carr ment un ou des jet s suppl mentaire s Il aurait sans doute t pr f rable de donner le texte aux l ves lors des premiers jets de chaque illustration s ances 1 3 et 5 En effet ils auraient alors pu puiser davantage dans les mots du texte les aidant ainsi traduire quelques effets subtiles qui restent bien videmment ph m res lors de la lecture Aux premiers abords les l ves ne semblaient pas tr s sensibilis s par l approche p dagogique consacr e aux arts visuels ceci tant d un manque de pratique Ils m interrogeaient tr s fr quemment pour que je leur transmette une m thodologie ou une id e qui leur paraissait unique pour traduire le texte lu Puis au fil des s ances ils ont compris qu il n existait pas une seule illustration pour
10. de place sur la page selon les l ves malgr tout 1l reste l l ment le plus imposant de la composition plastique mise en uvre _20 Quelques l ves ont d ores et d j transf r spontan ment le concept de hors champ dans leur premi re production Ceci m a fait prendre conscience qu ils avaient compris et int gr que pour cr er l effet de grandeur ce proc d tait tr s adapt Cependant l id e de surgissement ne me semble pas retranscrit dans ce premier jet Le monstre est pos tr s souvent dans le milieu de la page sans effet de surprise ou de frayeur requises dans la consigne Ce positionnement au centre de la page tr s souvent vient alors renforc l id e d importance et d imposition du monstre Les productions ne font en aucun cas ressortir d effet sp cifique On reste dans le narratif Le petit gorille appara t fr quemment dans les dessins Ils ont encore une fois fait un retour sur les notions de disproportion avec le gorille et les arbres et de hors champ des arbres Il aura donc fallu plusieurs reprises que je rappelle le probl me expos dans cette s ance pour bien faire prendre conscience aux l ves du caract re soudain et effrayant du surgissement de la b te infame Ils avaient du mal s imaginer comment le monstre pouvait appara tre en donnant impression de le faire soudainement et le plus effroyablement possible Cette deuxi me condition f t da
11. double difficult venait perturber les l ves D une part il fallait se cr er l image mentale du monstre dans le trou en se posant les questions suivantes Quelles parties du corps du monstre voient on de l ext rieur O sont celles que l on ne voit pas D autre part trouver une technique plastique afin de rendre compte de cet effet voqu par le texte Ils ont eu du mal se repr senter le monstre dans le trou et surtout abstraire les parties de son corps qui devenaient alors invisibles M me s ils savent mettre en mots ce qu ils ont envie de _ 94 repr senter 1ls ne trouvent pas dans un premier temps de moyen plastique pour rendre compte de cet effet ceci est sans doute caus par une incompl te image mentale de la situation J ai pu distinguer quatre techniques employ es pour repr senter le monstre dans le pi ge Le premier renvoie l utilisation d une juxtaposition de la repr sentation du monstre au dessus de celle du trou En effet les l ves ayant proc d ainsi ont dessin un cercle semblant symboliser le pi ge Au dessus de la courbe sup rieure figurait le buste du monstre Celui ci ne semble pas y tre int gr dans ce pi ge Il parait plus en l vitation ou cach derri re quelque chose de rond Ce travers peut s expliquer par le fait qu ils n aient pas su se cr er une repr sentation mentale du monstre dans le pi ge ou encore plus probable n aient pas trouv de t
12. et l organisation des l ments les uns par rapport aux autres et place occup e par ceux c1 dans le support Mat riel et support Histoire du montre Le monstre bern crayons de couleurs feuille blanche format A4 D roulement Phase 1 5 Pr sentation du projet par la ma tresse Consigne 1 Une coll gue veut mettre en place un travail avec ses l ves et m a demand de l aider J ai donc crit une histoire et elle souhaiterait que vous illustriez quelques pages de l histoire Ainsi les l ves de l autre classe pourront faire un travail en mettant en vidence le fait qu il peut exister plusieurs illustrations pour une m me histoire Nous iront donc leur pr senter nos productions une fois celles ci achev es Chaque l ve aura son propre album qu il cr era lui m me Vous allez apprendre vous servir d outils de techniques et de proc d s nouveaux que vous pourrez utiliser tout au long de votre scolarit et voire votre vie future Phase 2 5 Lecture attentive de l histoire par la ma tresse Consigne 2 Je vais vous lire attentivement l histoire que j ai invent e Vous n intervenez pas pendant l histoire nous nous r serverons un moment pour en discuter ensemble apr s la lecture Phase 3 10 Discussion d bat en groupe classe sur les premi res impressions ressenties apr s la lecture de l histoire On fera merger les probl mes ventuels qui pourront se po
13. l enfant doit non seulement s initier mais surtout apprendre vivre au milieu des informations et des r alit s culturelles qui nous entourent ibid p 45 C est ainsi que la biblioth que de classe ou d cole BCD et la biblioth que municipale doivent tre r guli rement fr quent es afin de devenir des lieux familiers pour les enfants et ce d s l cole maternelle Le cycle 2 repr sente en effet une tape fondamentale dans l apprentissage de la lecture C est au cours de ce cycle que se poursuit la d couverte du monde de l crit amorc e en cycle 1 A ce sujet les textes minist riels de 2002 pr conisent en mati re de litt rature jeunesse de poursuivre le travail engage depuis la maternelle avec les m mes m thodes et la m me d termination p 65 Ceux ci sont r solument tourn s vers l apprentissage de la langue fran aise Un accent tout particulier a t mis sur la litt rature dire lire crire La ma trise de la langue l cole apporte des informations compl mentaires ce sujet tout en recommandant de donner une place centrale la litt rature de jeunesse p 69 Elle explique comment la fr quentation assidue et partag e de ces textes convenant l ge des enfants est le gage d une meilleure compr hension des autres types de lectures auxquels l cole confronte ses l ves ibid p 69 Qui plus est la litt rature de jeunesse est une source d enric
14. la mati re sont en pleine construction Ceci a certainement frein la fluidit dans l explicitation de la d marche engag e par les professionnels J ai pu parfois utiliser un vocabulaire maladroit les induisant ainsi dans des interpr tations floues voire quelque peu erron es Il faut ajouter cela une valuation des travaux un peu chaotique due des connaissances encore f briles tant sur le plan du vocabulaire que sur les notions en arts visuels Enfin ils n taient pas suffisamment pr par s la lecture haute voix devant un public Le volume des voix ainsi que la fluidit du texte auraient du tre encore travaill s pour captiver davantage un jeune public Cependant ce travail n aurait pas pu se faire compl tement sur trois semaines car c est un projet qu il faut suivre sur du tr s long terme 299 2 Les illustrations produites Si on observe les illustrations des l ves nous pouvons remarquer qu elles sont tr s diverses pour un m me probl me plastique pos si l on compare toutes les productions de la classe Ils ont su plus ou moins bien r investir les l ments que nous avions mis en vidence tant au travers des albums que dans les productions d autres camarades Nous pouvons noter que certains l ves se sont inspir s les uns les autres ou ont un peu trop puis s dans les albums mettant en vidence le probl me plastique travaill Je pense que quelques productions auraient n cessit un
15. par transparence Le monstre est dessin des pieds la t te Il a t tr s d licat de mettre des mots sur un proc d plastique si subtil Celui ci tait difficile mettre en pratique pour des l ves d un tel niveau De plus il fallait employer une terminologie plastique et des concepts fondamentaux afin que les l ves cernent mieux le probl me et ses composants _29 4 Analyse globale des s quences Il est important de souligner qu cet ge 7ans en moyenne les l ves n ont pas de capacit s plastiques suffisamment d velopp es pour attendre d eux des productions sophistiqu es Cependant 1l est n cessaire de les sensibiliser aux proc d s plastiques permettant de traduire un effet un ressenti une id e au travers d un dessin ou de toute autre production plastique Ceci les engagera alors dans l acquisition de competences dans le domaine des arts visuels favorisant ainsi l observation et l analyse critique de leurs productions ou d ceuvres d art L adh sion au projet et la th matique de l histoire Le monstre bern Les l ves ont tout de suite adh r au projet ce qui leur a permis d entrer plus facilement dans les apprentissages ce projet a touch toute la classe Au cours de ces trois semaines de stage ils ont prouv un r el plaisir et une v ritable application dans le projet interdisciplinaire arts visuel maitrise de la langue que je leur proposais De plus i
16. premier jet Les dessinateurs professionnels n h sitent pas exag rer pour traduire par leur dessin ce qu ils ont envie de transmettre aux lecteurs des albums A vous d utiliser donc ces moyens ou ceux de vos camarades qui vous semblent int ressants pour am liorer votre dessin Phase 2 30 Approfondissements r investissements des productions labor es lors de la s ance pr c dente Phase 3 30 Mise en commun sur les travaux o les l ves aid s de la ma tresse compareront les productions 1 et 2 s lectionn es de la page 4 en explicitant les d marches les proc d s adopt s Un parall le avec les dessins d autres l ves ayant utilis s les m mes proc d s sera avanc Phase 4 15 Trace crite en groupe classe avec illustrations explicatives des proc d s adopt s Histoire invent e support de la s quence ANNEXE 2 Le monstre bern Page 1 Au c ur de Afrique l ombre d un vaste bois d arbres immenses pr s du mont Yatzou lev 3674 metres vivait un gorille nomm Alfred En ce premier jour d automne comme tous les matins alors que la v g tation tait v tue de sa belle robe orang e Alfred parcourait inlassablement la for t pour trouver de quoi se nourrir Il se sentait tout petit c t de ces interminables arbres Ce matin alors m me qu il revenait de sa cueillette Alfred fut stup fait par une trange et norme cr ature Il n a
17. suite relev ce qui venait d tre dit par leur camarade Il n est pas en entier ou bien encore On ne voit juste que la t te Nous avons tous ensemble expliqu alors comment nous pouvions r aliser un tel effet Il est ressorti qu il fallait donc couper le monstre comme ils avaient pu le faire lors de l illustration de la page 1 Mais aussi il est possible de lui octroyer une position sp cifique dans la page pour renforcer cette id e Ils ont eu conscience ce moment qu un proc d plastique particulier venait renforcer une expression Cependant quelques uns ont conserv la strat gie employ e lors du jet 2 du probl me illustrant la page 1 savoir le hors champ sans tenir compte de la soudainet D autres n ont pas fait entrer de proc d s plastiques sp cifiques pour traduire ces effets et se sont content s de repr senter un monstre des pieds la t te 20 gt g me BILAN DE LA SEANCE 4 jet Il ne me semble pas que les l ves aient apport une grande am lioration par rapport leur premier jet hormis quelques uns Chez certains l ves les premiers jets me paraissent mieux r ussis que les seconds en ce qui concerne le probl me pos Ce qui tait sens am liorer le premier jet est devenu un travers ne donnant aucun moyen compl mentaire de clarifier cet obstacle et le rendre expressif En effet un bon nombre n a pas pris en compte les remarques m thodologiques faites ense
18. traduire le texte Il n y en existait pas de bonne ou mauvaise Leur manque de pratique les faisait douter de leurs capacit s en mati re d abstraction et repr sentation plastique J ai senti galement que j avais beaucoup insist dans la passation de consignes ou en montrant les illustrations pour leur faire entendre ce que j attendais Je m en suis parfois rendu compte mais je me devais d tre tr s explicite pour qu ils ciblent rapidement le probl me J esp re de ce fait ne pas les avoir trop orient s vers une direction particuli re avec mes sollicitations ou conseils Mais il faut tout de m me comprendre qu il est tr s d licat de laisser un l ve bloqu par un probl me de repr sentation et ne pas pouvoir l aider par quelques mots ou autres exemples concrets Quand les illustrations sont produites individuellement par chacun d eux il faut tablir au pr alable en groupe classe qu il n existe pas une production parfaite et unique I n en demeure pas moins que plusieurs possibilit s s offraient eux et cela devait faire l objet d une explicitation aupr s des autres l ves Ceci s est av r un bon travail pour confronter et d fendre ses opinions et choix Ils ont ainsi appris s couter tenir compte de l avis des autres et accepter d autres dispositions Aussi quelques maladresses dans ma pratique ont sans doute pu se faire ressentir Il est vrai que mes connaissances en
19. travail plus approfondi voire un nouveau jet pour pouvoir exploiter au plus profond le probl me plastique Ceci n a pas pu tre mis en place par manque de temps attribut pr cieux pour un professeur des coles d butant Pour terminer j ajouterai que les proc d s plastiques implicites attendus dans les illustrations se voulaient particuli rement pr cis et parfois d licat mettre en gestes Pourtant 1l me semble que ces l ves de CE1 ont produit des dessins dans lesquelles nous pouvons nettement percevoir les intentions qu ils veulent transmettre aux visionneurs de l illustration Les ventuelles rem diations ou autres activit s permettant d am liorer la mise en uvre du projet Pour pallier aux difficult s d organisation des l ments de la composition dans l espace il aurait tait pr f rable de travailler sur un format AS plut t que du A4 Ceci aurait alors permis de centrer le travail de recherche sur le proc d plastique tudier plut t que sur l occupation de l espace m me s il a t int ressant de faire quelques remarques ce sujet J aurais bien aim mener bien une v ritable s quence de ma trise de la langue J avais pr vu de doubler ce travail en arts visuels par une production d crit en relation avec une illustration donn e La tache demand e aurait donc t l inverse que celui propos dans le projet de m moire savoir que j aurai donn aux l ves une illustration p
20. utilis s dans les albums me permettait d tablir certaines comparaisons sur les effets recherch s en fonction du proc d appliqu Enfin je pense que l int r t principal de ce lien tabli entre observation d albums et l introduction de proc d s en arts visuels est que la mise en activit des l ves est constante Toutes les d couvertes relatives aux diff rents proc d s viennent des l ves et en aucun cas ne se r v lent tre transmis globalement par le ma tre Il revient aux enfants d tablir des liens de cause effet entre les proc d s utilis s par les illustrateurs et les effets qui en sont ressortis puis de les adapter de les moduler de les approfondir afin de se les approprier et de les appliquer dans leurs dessins en fonction de ce qu ils veulent transmettre comme motivit ou r alit Incontestablement les proc d s l tude taient d licats ambitieux et trop nombreux mais je pense qu ils ont norm ment appris au travers de ce projet d apprentissage constructif et motivant Pour conclure d finitivement J estime donc que l album jeunesse est un support tr s pertinent pour introduire exp rimenter et int grer de mani re pratique et original un proc d plastique en arts visuels 2 96 Bibliographie Alamichel Dominique Albums Mode d emploi Cycles I IT et III CRDP de l acad mie de Cr teil 2000 159 p De Meredieu Florence Le dessin d enfants Blusson Editeur
21. utilisation d un tel outil en arts visuels Il me paraissait int ressant d tendre le champ d actions de ces supports Compte tenu de l envol e des publications de litt rature Jeunesse l cole primaire mais galement par le fait que la lecture d albums permet d tablir une relation affective entre l album et l int gralit de son contenu et l enfant il m a sembl pertinent d essayer de relier les arts visuels et le travail avec le support album afin de mettre en vidence et manipuler des proc d s plastiques bien sp cifiques En effet je m axais sur l id e qu un certain nombre d albums jeunesse dont les illustrateurs sont de v ritables plasticiens pr sentent une richesse technique et des qualit s artistiques et cr atives sur lesquelles pourraient se fonder des apprentissages plastiques et techniques au service d une expression personnelle Pour motiver les l ves je me devais de leur proposer une production finale motivante sous tendue par une reconnaissance ext rieure de leurs travaux De ce fait J ai mis sur papier une premi re id e de travail avec des l ves Je suis partie d un album jeunesse Chat qui sourit d Eric Battut qui me semblait plastiquement int ressant exploiter Le monstre un des personnages de cet album y est repr sent avec une couleur symbolique et rep rable le noir Il investit l espace des pages au fur et mesure que les illustrations de l al
22. 1990 189p De No ll Isabelle Laurichesse Jean Yves Enseigner autrement la lecture avec un album Tomel CDDP des Pyr n es Orientales 1995 Collection SPI Supports P dagogiques Innovants Lagoutte Daniel Enseigner les arts visuels Hachette Education 2002 288 p P dagogie pratique a l cole L on Ren e La litt rature de jeunesse l cole Pourquoi Comment Hachette Education 2004 223 p Profession enseignant Maja Daniel Comment cr er des images sur les mots Illustrateur jeunesse La litt rature jeunesse pour qui pour quoi Edition du Sorbier 2004 171p Ministere de l Education Nationale et de la culture Qu apprend on l cole l mentaire Programmes de l cole primaire CNDP 2002 287 p Minist re de l Education Nationale et de la culture La ma trise de la langue l cole CNDP 1992 192 p Minist re de l Education Nationale et de la culture Bulletin Officiel Num ro hors s rie N 1 14 f vrier 2002 Morvan Dani le et al Le Robert illustr d Aujourd hui en couleurs Dictionnaire Le Robert 1997 1594 p Professeur de psychologie Cours de psychologie de l ducation IUFM de Poitiers 2003 2004 Reyt Claude Les arts plastiques l cole Armand Colin 1998 172 p Samyn Isabelle Enseignement et recherche en psychopathologie E MonSite com derniere mise a jour le 13 avril 2005 Les stades volutifs du dessins d enfants page consult e le
23. 24 mars 2005 Disponibilit et acces http www e monsite com isabellesamyn rubrique 6880 html Van der Linden Sophie L album entre texte image et support Revue des livres pour enfants 2003 N 24 p 59 a 68 ae eae ANNEXES S quence Arts Visuels ANNEXE 1 S quence arts visuels Objectifs de s quence Prendre conscience de l organisation des l ments d une composition plastique des fins de production Utiliser un proc d plastique pour cr er des effets visuels rapport de taille hors champ organisation des l ments les uns par rapport aux autres et la place qu ils occupent dans le support et faire merger un sentiment R aliser une production plastique a partir d un texte donne Acqu rir de nouvelles techniques et proc d s plastiques que l on pourra r exploiter dans les ann es ult rieures Comp tences transversales Etre capable de e Exposer son point de vue et ses reactions dans un dialogue ou un d bat en restant dans les propos de l change e Detacher son point de vue personnel et accepter qu il y ait d autres explications m thodologies autres que la sienne pour une m me consigne donn e e Accepter autrui et demander des explications Comp tences sp cifiques Etre capable de e Aller vers une meilleure ma trise du geste de l outil de la technique plastique adopt e et de l effet produit e Etablir des relations entre les d marches et les proc
24. IUFM de BOURGOGNE CONCOURS DE RECRUTEMENT Professeur des coles L album jeunesse um support d apprentissage privil gi pour la mise en oeuvre de proc d s plastiques au cycle 2 Anne Forest Directrice de m moire Mme Sylvie Roche Ann e 2005 04STA00201 Remerciements Je tenais remercier Madame Roche directrice de mon m moire pour le temps qu elle m a consacr ainsi que les pr cieux conseils apport s Je souhaitais galement saluer la classe de GS CET de l cole Lakanal de Decize pour leur motivation et leur investissement dans ce travail SOMMAIRE INTRODUCTION PREMIERE PARTIE Aspects th oriques I L album jeunesse source d apprentissages 1 D finition de l album et place de celui ci dans les instructions officielles 1 1D finition 1 2 La place des albums dans les programmes 2 La litt rature Jeunesse au service des arts visuels 3 L album jeunesse une uvre tr s riche images ou illustrations II Comment faire des arts visuels en classe 1 Ce que disent les Instructions Officielles le dessin d l ve de cycle 2 2 Evolution du dessin d enfant de la spontan it la technicit 3 Produire des illustrations plastiques partir d une histoire pour cr er un album DEUXIEME PARTIE Analyse des pratiques III Analyse pratique de la s quence propos e aux l ves 1 Pr sentation du lieu de stage et des conditions d exp rimentation 2 Exposit
25. ail de recherche pour cr er des productions tr s plastiques en accord avec un texte crit par l auteur Les l ves peuvent ainsi se nourrir puiser et s inspirer de celles ci pour aguerrir leurs capacit s et leurs comp tences dans le domaine des arts visuels Mots cl s Production plastique illustrations proc d s plastiques cycle des apprentissages fondamentaux albums jeunesse
26. aphisme chez l enfant Entre 2 et 3 ans il l appelle le stade du r alisme fortuit savoir que le dessin est r aliste c est dire orient vers les choses D apr s Luquet Le r alisme fortuit est l enfant qui trace des signes sans intention de r alisation et d couvre par hasard une analogie de forme entre un objet et son trac initialement non significatif citation extraite du site internet L enfant qui jusqu pr sent repr sentait des signes de fa on fortuite va voir appara tre un lien logique entre l objet son geste et son trac On dit alors qu il transcrit intentionnellement avec une volont r elle de repr sentation d un objet ou d un personnage environnant Il cherche reproduire ce qui l entoure et d couvre une ressemblance entre la r alit et son dessin Au d part il n a aucune intention particuli re dans la repr sentation La troisi me p riode est caract ristique des enfants g s entre 3 et 5 ans Apr s avoir d couvert l identit forme objet l enfant cherche repr senter cette forme L anthropomorphisme est de mise cet ge savoir que l objet dessin va repr sent un visage Survient alors une p riode de r ussites et d echecs successifs qui appara t en g n ral entre 3 et 4 ans Luquet nomme cette p riode la phase du r alisme manqu et d but du r alisme intellectuel A partir de 4 ans l enfant est capable de dire d s le d
27. apprentis lecteurs ou scripteurs Ces l ves n ont en effet aucun autre moyen que d utiliser des signes pour faire passer un message Mode d expression propre l enfant le dessin constitue une langue poss dant son vocabulaire et sa syntaxe p 31 L enfant se dote d une banque de signes et de symboles Cette auteur parle de v ritable r pertoire de signes graphiques ibid p 31 afin de transmettre ce qu il ressent ce qu il pense ce qu il veut dire Elle ajoute que cette langue constitue un syst me clos et suffisant ibid p 35 11 ass PE Qu apprend on l cole l mentaire Les nouveaux programmes 12 bd 32 a Les arts plastiques l cole 13 Le dessin d enfant Le dessin d enfant volue en parall le avec la psychomotricit et en relation troite avec le d veloppement global Il est donc n cessaire d aborder son volution progressive en ayant une d marche ascendante et volutive qui prend en compte les mutations psychoaffectives motrices sociales psychologiques perceptives permanentes chez les enfants Plusieurs facteurs sont prendre en compte dans l tude des stades de d veloppement Tout d abord la maturation motrice et perceptive qui renvoie au d veloppement g n ral de l enfant Dans un second temps le milieu culturel dans lequel il vit a une forte influence sur les productions graphiques et plastiques Aussi les moyens mat riels mis disposition pe
28. arts visuels L image d passe parfois le texte auquel elle est associ e Depuis la diffusion massive de la litt rature jeunesse l cole primaire il n est plus a d montrer que les valeurs artistiques et expressives des illustrations de bon nombre d albums sont d excellente qualit Il conviendrait alors de bien distinguer les albums jeunesse qui ne proc dent que par illustrations souvent tr s anecdotiques et ceux qui font l objet de v ritables recherches plastiques et expressives De nombreux l ments graphiques tels que la dimension et la forme des illustrations pr sence ou non d un cadre choix des techniques du style graphique et des proc d s plastiques utilisation des couleurs des plans des angles de vue et de la typographie font donc partie des moyens disposition d un illustrateur pour exprimer des id es des motions et des sentiments pour raconter visuellement une histoire le tout dans un style qui lui est propre Nous pouvons parler ce moment la de v ritables albums jeunesse avec de r elles recherches artistiques et expressives Dominique Alamichel affirme qu une belle illustration s est retenir l attention du lecteur Il faut alors entendre ici une illustration qui attire l il avec un style et l emploi de gt Le Robert illustr d aujourd hui en couleurs Comment cr er des images sur les mots La litt rature de jeunesse l cole Pourquoi Comment 8 Al
29. bum d filent Ceci permet de traduire avec un proc d plastique le hors champ l effet bien d fini par l illustrateur le surgissement progressif du monstre qui prend de plus en plus d importance Cette d marche amenait les l ves cr er une production la mani re d Eric Battut faisant intervenir tout de m me un personnage effrayant invent Apr s avoir sugg r cette possibilit de s quence a ma directrice de m moire elle m a fait prendre conscience que ce que je proposais n tait pas le cheminement plastique pr conis par les programmes 2002 Elle ne laissait aux l ves que peu de libert cr atrice n1 m me une occasion de mettre en place des connaissances et comp tences face un probl me Qui plus est dans une d marche la mani re de aucune situation probl me n est soumise aux l ves C tait donc bien une s quence de copiage que je leur proposais et non de cr ation a proprement parl e Ainsi apr s concertation avec ma directrice de m moire j ai voulu partir d une histoire invent e par mes soins et faire produire les illustrations relatant certains probl mes plastiques que j allais cibler Les l ves seraient ainsi expos s au travers des mots inducteurs du texte utiliser un proc d choisi qui transcrirait l effet attendu J ai suppos alors que les illustrations d albums jeunesse permettraient aux l ves d am liorer les productions de leur
30. bums Mode d emploi Cycles I II et II ge moyens plastiques riches et expressifs Depuis les ann es 70 les albums ne se restreignent plus quelques illustrations dites pour enfants mais renvoient un style dans lequel les apparences les plus diff rentes sont repr sent es Les albums proposent l heure actuelle un ventail tr s large d expression graphique De plus l importance des illustrations a t r v l e dans les programmes 2002 en fin du cycle des apprentissages fondamentaux l l ve doit tre capable d extraire la signification d une illustration rencontr e dans un album Il en explicitera son interpr tation l aide des composants pr sents dans l image ou des situations qu elle suscite Aussi les Instructions Officielles ajoutent que dans le cadre des activit s artistiques les l ves de cycle 2 commencent utiliser les images de fa on r flexive Cependant c est chaque jour que des images sont vues ou bien exploit es en classe dans diverses disciplines Il est donc important que ces documents fassent l objet d une verbalisation clairvoyante et r p t e Cette discussion sera l occasion d approfondir l identification de nombreux composants du langage iconographique et parall lement de clarifier la signification des mots qui les d terminent d expliciter les actions voqu es par les objets ou les personnages repr sent s de s engager dans une interpr tation du p
31. ci renforce alors la n cessit de finaliser un tel projet en le faisant reconna tre par des pairs ou tout autre auditoire 14 Les l ves n ont pas spontan ment utilis un proc d plastique mettant en vidence la disproportion entre les arbres de la for t et le petit gorille Alfred sauf un Les arbres sont repr sent s dans leur int gralit des racines la cime sans recherche d effet plastique pour mettre en vidence le concept de disproportion Ceci peut s expliquer certainement le fait que a cet ge ils sont toujours dans le dessin de narration et ne cherchent pas d effets expressifs Aussi il faut y ajouter une repr sentation mentale inachev e de la situation voqu e ou par une m connaissance de l utilisation d un proc d pour traduire un effet Des strat gies plus ou moins plastiques ont t mises en place par les l ves Ils ont transcrit ce probl me en insistant sur la petitesse du monstre celui ci tant parfois m me minuscule et tr s peu distinct Les arbres sont eux en l occurrence tr s large au niveau du tronc et atteignent le haut de la feuille 15 Pour montrer cette id e de grandeur d mesur e des arbres une l ve a m me pris sa feuille au format portrait Elle a certainement estim juste titre que l id e de grandeur des arbres serait mieux transcrite ainsi La dimension de la feuille est 1c1 mise en avant Plusieurs ont proc d en tra ant les tron
32. cs d arbres la r gle et en les juxtaposant les uns c t des autres sans liens entre eux Ainsi aucune uniformit entre les arbres ne laissait entrevoir une for t constitu e Le c t rectiligne des troncs vient renforcer la notion de taille Lorsque je circulais pour observer le travail en construction je me suis aper ue qu un probl me d ordre mat riel venait complexifier leur production l occupation de l espace Certains l ves ont produit un premier jet qui renvoyait des arbres relativement petits ne mettant en aucun cas en vidence l effet de grandeur _16 C est donc bien ici un souci de composition plastique qui entre en jeu et vient se juxtaposer au probl me d utilisation du hors champ L espace feuille n a pas t compl tement exploit Composer c est construire une image organiser ses l ments lignes points couleurs formes mati res pour construire une certaine signification Il est question ici de cr er une disposition significative entre les composants d une production plastique Les l ves ont fait appara tre les l ments n cessaires sur la page de travail pour nous faire comprendre mais n instaurant que tr s peu de lien entre eux L apport culturel en fin de s ance a savoir l analyse d illustrations d albums jeunesse viendra renforcer le proc d fr quemment utilis pour traduire le rapport disproportionn entre deux l ments et la place q
33. cs de terre pour nous faire comprendre qu il est happ Ce dessin donne l impression que c est le sol qui vient le capturer et non pas qu il soit enferm dans un trou 296 Enfin un dernier l ve a tent de repr senter l orifice du trou mais comme il a t particuli rement difficile d ex cuter cela le monstre parait enseveli par l orifice sans tre compl tement tomb La mise en commun a permis avec beaucoup d aide de ma part d extraire et de cibler les m thodes convergentes employ es Nous avons ainsi pu statuer sur la mani re plastique possible et vocatrice mettre en uvre Il en est ressorti que la d marche de leur camarade qui avait le mieux su se l approprier tait la meilleure L observation d albums en fin de s ance a clarifi les repr sentations que les l ves pouvaient avoir du monstre pris au pi ge En tout cas c est ce qui me semblait l mission de leurs remarques abruptes Argument par un discours nous avons pu mettre en vidence la mani re plastique certes d licate employ e dans les albums pour transcrire la notion de masquage et d int gration d une chose dans une autre Les professionnels insistent sur l id e de profondeur en cr ant une surface noire au niveau de l orifice du trou Le personnage emprisonn vient alors se positionner en avant de l orifice L l ve ayant r ussi rendre compte de cet effet d taille les tapes de son trac
34. cult s rencontr es choses qui n cessiteraient d tre encore travaill es e La trace crite et visuelle qui fait un rappel du vocabulaire cl et de quelques illustrations A ces trois s quences de deux s ances chacune il faudra ajouter une s ance de presentation la classe maternelle Les l ves de CE1 font la lecture de l histoire aux petits en leur pr sentant au fur et a mesure les illustrations produites Puis chaque CE1 accueille pr s de lui trois enfants de la maternelle pour leur exposer en d tail les choix les raisons les proc d s plastiques mis en uvre pour mettre en images l histoire du petit gorille Alfred Comme je lai mentionn auparavant chaque s quence un probl me plastique est soumis Je vais maintenant faire le d tail de ceux ci e SEQUENCE 1 s ances 1 et 2 Les l ves ont pour but de mettre en vidence la disproportion de taille entre le petit gorille Alfred et son cadre de vie la for t o se dressent d immenses arbres La production doit laisser voir que le personnage se sent tout petit c t des interminables arbres de la for t J attendais dans cette s quence qu ils d veloppent le concept de hors champ et la disproportion entre le d cor arbres et le personnage e SEQUENCE 2 s ances 3 et 4 Le probleme plastique ici devait faire valoir la soudainet et la brutalit de l apparition d un personnage effrayant Les l ves par leur illustration avaient pour
35. d abord de donner une d finition de l album L album de jeunesse est d sormais un genre litt raire part enti re que l on prend plaisir pr senter et lire aux l ves Il se caract rise par la presence d images ventuellement associ es un texte p10 D apr s Sophie Van der Linden Les historiens distinguent l album du livre illustr par la pr pond rance spatiale de l image sur le texte p 59 Elle explique l album constitue une forme d expression sp cifique son organisation interne le distinguant des autres livres pour la jeunesse accueillant des images ibid p 60 Il ne s agit pas d une simple co pr sence mais d une v ritable interaction entre les deux la lecteur d album demande l appr hension combin e de ce que dit le texte et de ce que montre l image ibid p 60 De plus l image n a pas seulement une fonction d illustration du texte certains auteurs l utilisent pour donner d autres informations aux lecteurs de lui faire soulever d autres questionnements Mat rialit et format y sont particuli rement vari s r pondant d une part des usages et a des publics et d autre part a des choix d expression ibid p 60 1 2 La place des albums dans les programmes Si les programmes 2002 parlent d initiation aux espaces privil gi s du livre p 46 le r le de l cole est en r alit beaucoup plus cons quent
36. d autres l ves ayant utilis s les m mes proc d s sera avanc Phase 4 15 Trace crite en groupe classe avec illustrations explicatives des proc d s adopt s Phase 5 5 Bilan de s ance S ance 5 Objectif de s ance Illustration de la page 7 avec exposition d un nouveau probl me Comment peut on faire comprendre par une illustration le fait que le monstre soit tombe dans le pi ge Il faudra toutefois que l on comprenne que c est le monstre qui est tomb et que certaines parties de son corps sont visibles de l ext rieur Mat riel et support Histoire du montre Le monstre bern crayons de couleurs feuille blanche format A4 D roulement Phase 1 10 Pr sentation de la nouvelle page 1llustrer avec mise en vidence de ce qui posera probleme pour l illustration apres la lecture de la page 7 Consigne 7 Vous allez illustrer la page 7 Comment est il possible de s y prendre pour repr senter le monstre tombe dans le pi ge Quelqu un qui ne conna t pas l histoire devra reconna tre qui est tombe par quelques l ments pr gnants sans avoir lu le texte Phase 2 30 Recherches essais durant lesquels les l ves en s en tenant l essentiel devront mettre en vidence le fait que ce soit le monstre qui est tomb dans le pi ge Phase 3 15 Mise en vidence lors de la mise en commun sur les premi res productions des moyens utilis s pour montrer qu
37. d veloppement Dans ce type de support les arts visuels se juxtaposent ou s entrem lent la litt rature Ceci favorise l enrichissement culturel et la ma trise de la langue 4 Comment cr er des images sur les mots 3 L album jeunesse une uvre tr s riche images ou illustrations Il conviendrait en pr ambule de ce paragraphe de d finir les termes d image et d illustration Selon le dictionnaire de langue fran aise l image est une repr sentation d un tre ou d une chose par les arts graphiques ou plastiques la photographie le film etc p 727 L image peut tre dessin e peinte sculpt e grav e Ce m me ouvrage donne la d finition suivante pour l illustration action d clairer d illustrer par des explicitations des exemples ibid p 726 Elle est le moyen de rendre une id e saisissante Daniel Maja rend cette id e plus vidente en affirmant qu illustrer c est rendre plus clair par un exemple ou une image p15 C est donc passer de l abstrait et du concept au concret visible l image jouerait le r le d une b quille ibid p15 Je pourrai donc avancer que la notion d illustration a un caract re clarificateur alors que l image n est souvent que la reproduction d une chose ou d un concept par l interm diaire des arts visuels C est l ensemble des images permettant d augmenter l attrait d un ouvrage d un texte ou d en conc
38. e et l illustration sont en interaction Les mots du texte font souvent na tre les dessins Illustrer c est cr er c est ce qu avance Ren e L on p 129 Celle ci nonce un parall le entre la production plastique et de texte Elle pr cise que les l ves prouvent plus de difficult s dans la premi re dans la mesure ou elle est tr s contraignante aussi bien sur le fond que sur la forme Quant elle la production en arts visuels laisse cours beaucoup plus de libert tant dans les moyens d ex cution que dans le message transmettre Le travail des illustrateurs est une v ritable cr ativit voire un r el chef d uvre En effet la production croissante d ouvrages de litt rature Jeunesse donne place l utilisation de techniques modernes de plus en plus sophistiqu es et originales pourvues d une plasticit attirante L activit d illustration conduit les l ves r aliser une image traduisant plastiquement une 1d e un sentiment eux m mes exprim s par la m diation du langage ou d un texte crit ou lu p 211 Il est question alors de produire un dessin expressif Plus sp cifiquement l exp rimentation mise en place permet de transcrire des mots d un texte en utilisant un proc d plastique relatif un probl me particulier donn Par l interm diaire d un texte l enseignant suscite des images mentales que l l ve devra traduire sur un support donn au moyen de
39. e le monstre a disparu dans le pi ge et qu on ne voit de lui que quelques parties de son corps t te paules Il y aura seulement une repr sentation de parties du corps du monstre tout le reste est sens tre cache dans la trou Le travail se fera ici sur les proportions la taille et le masquage Consigne 8 Comment vous y tes vous pris pour faire voir que le monstre a disparu en partie mais qu on le reconna t encore que l on sait encore que c est lui Phase 4 15 Apport culturel au travers d albums jeunesse dans lesquels les illustrations auront mis en vidence d une mani re ou d une autre le probl me qui aura t pos aux l ves Pique Nique de Ruth Brown La for t aux mille ombres de Damjan et De Beer La brouille de Claude Boujon S ance 6 Objectif de s ance Tirer partie des moyens plastiques utilis s par leurs camarades ou et par les professionnels pour am liorer plastiquement son premier jet en ce qui concerne la disparition du monstre dans le trou na laissant appara tre que quelques parties de son corps Mat riel et support Histoire du montre Le monstre bern crayons de couleurs feuille blanche format A4 D roulement Phase 1 10 Retour sur la s ance pr c dente principalement sur quelques premier jets particuli rement bien r ussis Consigne 9 Nous avons vu diff rents moyens qui peuvent vous aider rendre votre dessin plus expressif par rapport au
40. e sa col re le sol c da sous son poids corpulent et sa taille d mesur e Le monstre avait mis au point un pi ge compos d un trou recouvert de branchages et de feuillages qui servait capturer les individus ind sirables en ce lieu Il souhaitait assurer son intimit et sa tranquillit Seulement il avait omis que lui aussi pouvait se faire prendre Tel fut le cas Il tomba brutalement Un nuage de fum e blanche s leva dans le ciel Les branches et les feuilles recouvraient compl tement ses parties du corps dont Alfred devinaient une fois celui ci dans le pi ge la t te et les paules Alfred put descendre de l arbre pour s vader alors qu il ne voyait que le sommet du crane du monstre qui se d battait pour sortir de la fosse Tel est pris qui croyait prendre Couvertures d albums Jeunesse propos s en apports culturels ANNEXE 3 Claude Boujon LA BROUILLE l cole des loisirs Le PRE Toil PIQUE NIQUE 2 Ruth Brown ovrit Era Baise L album jeunesse um support d apprentissage privil gi pour la mise em oeuvre de proc d s plastiques au Cycle 2 R sum Au del d un apprentissage en ma trise de la langue avec un support tel que l album jeunesse 1l semble int ressant de rendre compte aux l ves de toutes les richesses de cet outil interdisciplinaire dans d autres disciplines En effet les illustrateurs d albums font un norme trav
41. echnique plastique pour rendre compte de cet effet Mais aussi 1l faut y ajouter un manque de maturation pour ce qui est de la composition des l ments les uns par rapport aux autres La deuxi me technique mise en oeuvre est celle de la transparence En effet deux l ves ont repr sent le monstre comme s il tait dans une boite au travers de laquelle nous pouvons voir ce qui s y passe 56 Un troisi me petit groupe a dessin le monstre dans le trou en adoptant l angle de vue horizontal face au monstre avec une hauteur relativement moindre comme si le dessinateur s tait accroupi voire allong au sol pour repr senter cette sc ne Du coup il n est pas possible d entrevoir l orifice du trou ou tr s peu Au contraire chez un l ve le pi ge passe au dessus des l ments du corps restants apparents une fois le monstre tomb Un seul l ve a eu une repr sentation mentale tr s labor e de la situation Qui plus est il a trouv un moyen plastique qu il a su mettre en pratique pour transcrire ce qui se passait Le monstre parait compl tement emprisonn dans le trou dans la mesure o il a cr un effet de profondeur lorsqu il a form son orifice avec l utilisation d une tendue de couleur noire ce niveau Le positionnement tant id al ceci renforce l effet attendu Un l ve quant lui l a dessin comme s il tait englouti par le sol faisant sortir du sol des blo
42. effets pour rendre compte de l impression ressentie la lecture de l histoire Le travail engag tient bien compte de la fonction expressive du dessin et non plus seulement narrative Les trois s quences propos es s orientent autour d une m me trame d activit s c est pourquoi je n en d taillerai qu une pr cis ment Chaque s quence comprend 2 s ances r parties ainsi SEANCE 1 e Lecture du texte pour lequel une illustration sera demand e puis extraction du probl me plastique de la s quence Formulation par les l ves e Recherches essais tatonnements qui correspondent au premier jet dans lequel ils utilisent ce qu ils savent d j faire pr acquis Cette tape pourrait tre consid r e comme une valuation diagnostique concernant un probl me plastique donn e Mise en commun analyse des proc d s mis en uvre dans le premier jet Il ne s agit pas de passer en revue tous les travaux d l ves mais de prendre en consid ration ceux qui illustrent le mieux le probl me pos en d but de s ance Il faut centrer ici son discours l aide d un vocabulaire pr cis Ils peuvent ainsi puiser des proc d s dans des oe oe productions de leurs camarades et favoriser alors les changes entre pairs qui sont parfois plus b n fiques que les paroles de l enseignant e Apports culturels des albums d illustrateurs utilisant un proc d plastique travaill sont pr sent s I est ques
43. ensemble sur le d roulement type d une s quence en arts visuels Suivant ses conseils je me suis alors orient e vers un r el travail d arts visuels laissant place l expressivit la cr ation et l imagination Ils devaient r pondre des probl mes plastiques donn s en mettant en place des proc d s bien sp cifiques nonc s implicitement dans le texte de l histoire invent e et dans les consignes pass es Cette s quence avait pour finalit de produire des dessins traduisant des intentions plastiques bien particuli res transcrites en mots dans l histoire Le monstre bern La mise en mots des proc d s attendus dans leurs productions a t particuli rement d licate et fastidieuse laborer En effet il existe certains mots suffisamment pr cis pour retranscrire de fa on litt raire l utilisation d un proc d plastique attendu de leur part mais les l ves ne les connaissent pas Plusieurs jets d criture de l histoire m ont t n cessaires afin de parvenir un texte induisant au plus pr s des intentions de productions artistiques qui les conduiraient d couvrir et manipuler les proc d s plastiques posant probl me L histoire invent e est d coup e en 7 pages Le dessin aux crayons de couleurs tait la technique impos e pour r pondre aux exigences de cette s quence En effet le crayon de couleur est la fois un m dium et un outil plastiques permettant d int grer facileme
44. et dans la premi re s quence les albums propos s se r f raient tous a une for t dans lesquelles les arbres taient tronqu s par le hors champ Ceci induisant alors fortement les l ves travailler de la m me fa on Qui plus est contrairement a certains autres cette technique plastique est relativement facile mettre en uvre Il me semble alors qu ils ont copie la d marche artistique des professionnels car trop redondante sans v ritablement chercher un moyen de traduire un effet Pour le deuxi me probl me plastique un album a fait l objet de vives effusions car son attrait plastique aussi bien dans les illustrations que dans l organisation propre des pages les a v ritablement merveill Cependant les albums relatifs ce probleme n ont apparemment pas pos le proc d plastique de la mani re dont il tait transcrit dans le texte Ainsi il a tait tr s difficile pour les l ves de se d tacher de ceux ci pour se repr senter autrement la situation probl me Concernant le troisi me probleme pos il m a t relativement difficile de trouver des albums le mettant en vidence Parmi ceux propos s deux seulement rendaient compte 22 Le wombat arrive fee ee strictement de l effet plastique que les mots de l histoire induisaient La brouille et La for t aux mille ombres Ce souci mat riel les a certainement induit en erreurs car je leur ai montr d autres repr sentations
45. hissement pour la culture de chaque enfant Il faut entendre ici culture au sens large du terme Enseigner la lecture autrement avec un album L album entre texte image et support article de la Revue des livres pour enfants La ma trise de la langue l cole er D apr s le Bulletin Officiel du 14 f vrier 2002 concernant les nouveaux programmes scolaires 1l conforte ces id es en mentionnant que la fr quentation assidue des litt ratures orales et des albums destin s aux jeunes sous entendu la familiarisation avec la langue et la culture en a t un l ment d cisif p 41 Ainsi la culture litt raire et l apprentissage de la langue fran aise peuvent s entreprendre au travers des albums jeunesse dans le cadre d une fr quentation r guli re et constructive Ils ajoutent un point tr s pr cis sur la compr hension des textes narratifs La d couverte d albums ou histoires illustr s peut tre l cole l mentaire un moyen pour y parvenir ibid p 42 Pour conclure sur la place importante que prend la litt rature jeunesse dans les nouveaux programmes de 2002 il conviendrait de citer une nouvelle fois ce m me B O hors s rie N dans lequel il est pr conis d utiliser les albums jeunesse comme support afin de contribuer de fa on plus ludique aux apprentissages scolaires Comme l cole maternelle les textes litt raires albums d abord nouvelles ou cou
46. iff rentes m thodes possibles afin de traduire un effet par un proc d plastique Le ma tre doit vraiment tre au maximum en retrait et les laisser mettre en commun les questions qui se posent et rechercher une r ponse aupr s de leurs camarades ou dans les albums L enseignant doit dans un premier temps les laisser libre d exp rimenter tout ce qui leur vient l esprit dans le but secondaire de favoriser l appropriation des proc d s Puis dans une phase de verbalisation quelques uns montreront les diff rents proc d s les plus pr gnants Durant l activit de nombreuses questions m taient pos es Si je voulais suivre la d marche d exp rimentation de fonctionnement par essais erreurs je me valais de ne pas r pondre a leurs questions Ceci tant certains se trouvaient bloqu s dans leurs productions pour des raisons d ordre mat riel representationnel ou m thodologique Alors parfois il m est arriv de les aider par des reformulations des mots facilitant la repr sentation mentale ou encore des orientations de m thodologie graphique pour inciter le proc d travaill Ce sont l des travers qui sont mon avis tr s fr quents auxquels il est difficile de faire face Je ne con ois pas de laisser un l ve de c t et qui plus est en difficult parce qu il ne sait pas ou ne se repr sente pas comment 1l peut faire C est l enseignant de donner des outils ou des indices pour les acc
47. int th orique d j voqu ils ont eu connaissance de ce proc d dans un pr c dent travail mais certains n ont pas pu le transposer un nouveau probl me faisant intervenir d autres variables plastiques tels que les effets de soudainet et de frayeur et plus la notion de disproportion vue dans la page 1 Ces travers r v l s Jen viendrais m interroger sur l influence de quelques variables didactiques et p dagogiques qui auraient pu engager davantage de progr s entre les jets 1 et 2 de la s quence 2 En effet tait ce une bonne id e de mettre disposition les albums de l apport culturel Aussi ai je suffisamment t explicite dans la formulation de mes consignes ou dans les remarques que j ai pu leur apporter Enfin ai je assez cibl les effets produits par l utilisation d un proc d plastique tel que le hors champ Voici un certain nombre de questions qui reste en suspens et qui se vaudraient d tre claircies dans une nouvelle approche p dagogique tentant d y r pondre S quence 3 s ances 5 et 6 BILAN DE LA SEANCE 5 1 jet Le probl me plastique expos dans cette s quence renvoie au concept de masquage c est dire le fait de repr senter un l ment derri re ou dans un autre Dans cette page le monstre est tomb dans son propre pi ge trou qu il avait creus lui m me dans le sol De ce fait certaines parties de son corps ne sont pas perceptibles dans cette situation Une
48. ion du projet 3 D roulement des s quences et analyse 3 1 Objectifs de s quence 3 2 Plan des s quences 3 3 D roulement des s quences et bilan d taill S quence 1 S ances 1 et 2 S quence 2 s ances 3 et 4 S quence 3 s ances 5 et 6 4 Analyse globale des s quences CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXES p 1 p 3 p 3 p 3 p 3 p 4 p 5 p 6 p 6 p7 p 9 p 11 p ll p 11 p 12 p 12 p 12 p 14 p 14 p 20 p 24 p 30 p 36 p 37 INTRODUCTION Alors m me que la d marche d apprentissage en arts visuels m tait trang re en d but d ann e de formation de PE2 j ai voulu justement m immerger dans cette discipline afin de construire un v ritable projet Celui ci me permettrait de me plonger totalement dans cette pratique qui me paraissait avant de l entreprendre si vidente et facile mettre en uvre Qui plus est je m interrogeais beaucoup sur une approche possible des albums jeunesse dans un autre domaine que celui de la ma trise de la langue maintes fois utilis e dans cette optique Les albums jeunesse sont tr s fr quemment exploit s en classe que ce soit pour l acquisition de comp tences en litt rature lecture criture ou en d couverte du monde dans le cadre d activit s pr paratoires L tude des illustrations pour elles m mes n est que tr s rarement mise en avant m me si nous abordons parfois les relations texte images J ai cibl alors mon questionnement sur l
49. ls se sont beaucoup investis dans le travail de production plastique Celle ci tant motiv e par la pr sentation des r alisations aux l ves de maternelle de la m me cole Cette rencontre a permis une v ritable verbalisation de leur travail le rendant davantage explicite la vue des procedures employ es pour mettre en vidence un effet particulier aux yeux de l observateur et du lecteur de l album Je pense que toute activit se concluant par une production personnelle devrait s inscrire dans un r el projet avec une reconnaissance du travail r alis En ce sens la r alisation de l album avec la lecture de ce dernier d autres classes leur en a donn une id e De par ce projet J ai pu sensibiliser les l ves au lien qu il existe entre deux disciplines arts visuels et ma trise de la langue Effectivement nous sommes partis d un texte que j avais produit pour le traduire plastiquement sous forme de dessins aux crayons de couleurs Celui ci tant lui m me destin tre lu dans une autre classe Ils ont t fiers de ramener chez eux un album qu ils avaient eux m mes r alis En ce sens je pense qu ils ont pris plaisir manipuler diff rents proc d s plastiques pour rendre compte de quelques illustrations Quant leurs conceptions d ensemble elles ont v ritablement volu En effet lorsque j a1 annonc au tout d but de la s quence que nous allions illustrer un album certains m o
50. m diums de techniques et de proc d s qu il conna t ou qu il exp rimente Le paragraphe pr c dent d taille les m canismes du r alisme intellectuel par lesquels il est possible d expliquer pourquoi les enfants n utilisent pas spontan ment de moyens plastiques pour transmettre un effet particulier Ils ne connaissent et ne maitrisent pas de moyens ni de 18 a 7 2 La litt rature de jeunesse l cole pourquoi comment 19 Enseigner les arts visuels _9 techniques plastiques qui leur permettent la mise en vidence de l effet voulu Ils utilisent une m thodologie qui leur est propre mais non technique Il s agit ici d un probl me de maturation et de manipulation du geste et de l individu En effet ce stade entre 3 4 et 8 ans les enfants sont dans le narratif dans ce qu ils connaissent de la situation Ils sont dans le v cu Ceci renvoie alors a une difficult d ordre affective Dans un travail d illustration les enfants de cet ge doivent v ritablement perturber leurs conceptions du dessin en les faisant transposant du narratif vers l expressif Par contre ils sont tr s sensibles par contre lorsqu ils voient utilis s des proc d s moyens ou techniques plastiques comme dans les albums jeunesse ou les uvres d arts Qui plus est les images mentales qu ils se construisent ne sont pas suffisamment labor es pour mettre en uvre un proc d plastique sur papier Aussi une s
51. mble lors de la mis en commun du premier jet et de la pr sentation des albums jeunesse Ces l ves n ont fait que refaire diff remment ce qui avait t fait lors du premier jet savoir agrandir le monstre le changer d emplacement dans la page mais ne cr ant pas d effet suppl mentaire En aucun cas ils n ont mis en uvre un v ritable proc d plastique traduisant l intention voulue dans les mots du texte Pour deux d entre eux j ai pu constater une utilisation du proc d plastique de hors champ coupl e une copie du dessin des personnages d albums pr sent s oe Ils ont dans l ensemble insist davantage sur le caract re imposant impressionnant du monstre plut t que sur l apparition soudaine et brutale de celui ci De ce fait 1ls n ont pour la plupart pas mis en pratique le proc d plastique voqu en commun se contentant de n apporter que quelques modifications de taille ou d emplacement Il semble qu ils n aient pas saisi consciemment l intention cibl e dans l utilisation du hors champ en tant qu vocateur de soudainet donc de frayeur ici Ils paraissaient pourtant l avoir bien mis en vidence lors de la phase de verbalisation de l apport culturel lors de la s ance 3 Ce qui m emmene dire qu ils ont eu conscience de l int r t de ce proc d mais n ont pas su le transcrire plastiquement sur papier Pour expliquer cela 1l faut faire un retour sur le po
52. ment l verbaliser leurs choix et leurs intentions plastiques dans la r alisation des illustrations de quelques pages de l histoire du petit gorille Alfred Cette rencontre entre les deux classes constituait alors une bonne motivation et leur a donn un v ritable but dans leurs recherches plastiques En effet il me semble qu une production labor e dans quelle discipline qu elle soit doit tre reconnue par un auditoire et inscrite dans un projet pour qu elle prenne tout son sens 3 Plan et d roulement des s quences 3 1 Objectifs de s quences Voici quelques uns des objectifs que je me suis fix e pour les s quences propos es aux l ves e Prendre conscience de l organisation des l ments d une composition plastique des fins de production e Utiliser un proc d plastique pour cr er des effets visuels rapport de taille hors champ organisation des l ments les uns par rapport aux autres et la place qu ils occupent dans le support et faire merger un sentiment e R aliser une production plastique partir d un texte donn e Acqu rir de nouvelles techniques et proc d s plastiques que l on pourra r exploiter dans des productions ult rieures 3 2 Plan des s quences Pour atteindre ces objectifs J ai du mettre en place trois s quences d apprentissages Chacune d elle pr sente un probl me plastique pour lequel les l ves devront choisir au mieux une solution induisant des
53. nces 1 et 2 des quelques l ves en faisant expliciter aux auteurs les d marches les proc d s qu ils ont utilis s pour illustrer la page 1 Un parall le rapide avec les dessins d autres l ves ayant utilis s les m mes proc d s sera fait Phase 5 15 Trace crite labor e avec les l ves Elle rassemblera les proc d s plastiques mis en uvre durant les s ances et 2 Sur une affiche on peut reprendre les principaux moyens utilis s hors champ proportions plans en les illustrant par des exemples avec des exemples concrets et caract ristiques comme travaux des l ves dessins de graphistes tableau schema de l enseignant Phase 6 15 Bilan de s ance et pr vision du travail pour la s ance 3 illustration de la page 4 S ance 3 Objectif de s ance Illustration de la page 4 avec exposition d un nouveau probl me Comment illustrer le monstre terrifiant qui surgit de la mare Travail sur les proportions des l ments de la composition et l organisation des l ments les uns par rapport aux autres et place occup e par ceux ci dans le support Mat riel et support Histoire du montre Le monstre bern crayons de couleurs feuille blanche format A4 D roulement Phase 1 10 Pr sentation du texte de la nouvelle page illustrer page 4 en mettant en vidence avec les l ves de ce qui pourra poser probleme pour l illustration Lecture de la page 4 Phase 2
54. ndeur du pi ge Ceci renvoie un d faut de perspective Il semble Qu ils aient d couvert ce biais afin de donner l impression que le monstre soit dedans Cependant il n a pas tait facile pour eux de repr senter l orifice parall le au sol et le monstre perpendiculaire 1 l orifice Ce probl me renvoie une transposition des dimensions de la r alit sur un support papier Ils se cr ent une repr sentation mentale de la situation en trois dimensions alors que le support papier ne permet de montrer que deux dimensions Nous avons pu observer deux reprises la technique qui consiste superposer au dessus de la courbe sup rieure du cercle repr sentant l orifice quelques parties du corps du monstre qui restaient apparentes Ils avaient d j adopt ce proc d au premier jet Un seul repris la repr sentation d apr s une vue horizontale o le dessinateur avait une image proche du sol voire compl tement allong expliquant ainsi que l on ne puisse pas percevoir l orifice du pi ge _ 28 L l ve qui avait le mieux mit en vidence le proc d employ par les professionnels pour renvoyer cette id e a r exploit le m me principe Deux l ves ont eu une repr sentation dans laquelle les parties du corps visibles de l ext rieur sont nombreuses comme si le monstre avait t suspendu au dessus de la cavit Enfin un seul a encore une fois proc d
55. ne pouvait entrevoir que ce sale et gros ventre et comprit qu chacune de ses enjamb es l odieux individu s approchait de plusieurs centaines de metres Page 5 Le gorille semblait de plus en plus anxieux Et si le monstre me d couvre se dit t il Il se recroquevilla en boule quasiment accrochait l arbre derri re lequel il trouvait refuge Avec stupeur Alfred se retrouva face a face avec cet horrible ph nom ne Il tait encore plus impressionnant vu quelques centim tres Le soleil africain traversait les feuillages de la for t pour illuminer cet ignoble visage Alfred pris de panique tenta de s chapper des griffes de cette b te mais 1l n avait pas fait demi tour que celle c1 vint le rattraper d une seule main Page 6 Elle saisit Alfred le d colla du sol et vint le parachuter la cime d un bananier Du haut de cet arbre qui surplombait tout le paysage environnant Alfred tait vou ne voir que la gueule du monstre se trouvant nez nez avec lui Il ne voyait que a En effet cette imposante et r pugnante cr ature atteignait par sa taille terrifiante le sommet de l arbre Le monstre semblait tellement en col re Alfred n osait peine respirer de crainte de n tre d vor en une seule bouch e Il comprit alors qu il s tait engag dans sur un terrain d j habit et bien s curis Page 7 Tant bien m me cette monstruosit se d battait et hurlait pour traduir
56. nt 10 DEUXIEME PARTIE Analyses des pratiques III Analyse pratique de la s quence propos e aux l ves 1 Pr sentation du lieu de stage et des conditions d exp rimentation J ai eu l occasion de r aliser mon projet lors de mon second stage en responsabilit dans une classe de grande section de maternelle GS et de cours l mentaire premi re ann e CE1 Decize L effectif tait de 5 GS et 13 CE1 J ai men mon exp rimentation uniquement avec les l ves de CE1 pendant trois semaines raison de deux s ances par semaine soit six s ances au total auxquelles 1l faut ajouter une s ance de pr sentation des travaux r alis s aux l ves de maternelle Ils ont r alis leurs productions plastiques sur leur table de travail individuellement Il n y a donc eu que peu d change pendant la r alisation m me de leurs diff rents jets Cependant l mulation de ce type d exercice tant telle que les l ves avaient tendance se d placer pour faire valider leurs travaux aupr s de moi ou de leurs camarades Une phase de verbalisation venait cl turer chaque s ance 2 Exposition du projet Afin de poser v ritablement un probl me plastique aux l ves je me valais de modifier mon id e de base sugg r e ma directrice de m moire Il fallait alors envisager une ou des situations probl mes et non plus un travail de reproduction la mani re de Nous avons donc discut et r fl chi
57. nt chacun de mettre en place librement les remarques faites en groupe classe lors de la pr sentation des albums de professionnels Mon comportement interrogateur les a quelque peu d rout s Arts plastiques 6 5 re On retrouve toujours le trac rectiligne des troncs d arbres renfor ant l id e de grandeur Alfred le petit gorille se maintient particuli rement petit m me si dans les albums pr sent s J avais insist sur la taille perceptible des personnages plac s c t des immenses arbres Les l ves ont int gr nomm et utilis le proc d plastique employ par les professionnels pour cr er l effet attendu de disproportion En effet une majorit des l ves a utilis le hors champ pour rendre compte de la grandeur d mesur e des arbres et surtout montrer que le gorille est tr s petit c t de ceux ci 18 A la vue de ces seconds jets Jai pu remarquer une certaine uniformisation dans l utilisation de l ex cution plastique sugg r e par les albums J en suis m me venue me dire que j avais peut tre trop insist verbalement sur la technique mettre en uvre de telle sorte que tous les l ves ou presque l aient employ e Aussi je me suis faite la remarque que certainement des albums choisis taient trop inducteurs pour la r alisation cr atrice des l ves dans la mesure o ils avaient du mal s imaginer une autre image ils l ont utilis e Mettant en
58. nt de la couleur sur un dessin Aussi cette technique ne pr sente pas de contrainte particuli re dans sa mise en uvre p dagogique et mat rielle Qui plus est c est un outil que les l ves ont l habitude d utiliser spontan ment l cole d s la plus jeune ge donc ils maitrisent son maniement ainsi que ses atouts et ses inconv nients Je me devais de ne pas complexifier davantage le travail avec une technique difficile mettre en uvre Celui ci tant d j bien assez ambitieux et d licat pour des l ves de cet ge Une fois le premier jet du probl me r alis c est la qu interviennent les albums jeunesse Ils viennent conforter ou bouleverser les conceptions premieres des leves sur le probleme donne Les illustrateurs y sugg rent une m thodologie plastique par l interm diaire de proc d s siis pour r soudre l obstacle Ainsi ils peuvent puiser dans les albums de grandes qualit s plastiques pour prendre conscience manipuler et int grer des pratiques de professionnelles Un pont s est labor entre la ma trise de la langue et les arts visuels Ce projet interdisciplinaire Ma trise de la langue Arts visuels a eu pour aboutissement la pr sentation des albums con us par chacun d eux aux l ves de la classe maternelle toute petite petite moyenne sections Apr s la lecture de l histoire les l ves de CE1 ont pr sent leur album avec leurs propres productions Ils devaient ce mo
59. nt r pondu qu ils ne savaient pas dessiner Au travers des approbations collectives au cours du projet ils ont t sensibilis s et ont pu test s et manipul s leurs capacit s a faire passer une id e un ressenti au travers d une production plastique telle que le dessin A la premi re lecture de l histoire les l ves m ont tout de suite demande A quoi ressemble le monstre C est qui le monstre L intrigue sur sa representation que se faisait chacun d eux a permis de maintenir et de renouveler leur int r t au fil des probl mes d illustration rencontr s dans l album Le petit personnage d Alfred le gorille recevait un vif engouement chaque annonce du travail d illustrations Alors que le texte utilisait un vocabulaire relativement soutenu ou tout du moins m connu par tous il a t videmment n cessaire de faire des pauses lors de chaque lecture pour expliciter les mots et ainsi donner du sens a l histoire Ce texte a occasionn un enrichissement de leur vocabulaire qui ce moment de la scolarit ne demande qu l tre L int r t d avoir un album comme support d apprentissages Je pense vraiment que l album est un support tr s int ressant pour mettre en vidence utilisation par les professionnels de proc d s plastiques en arts visuels Ceci permettant alors de s en inspirer et de tenter de l utiliser ult rieurement pour rendre compte d un effet plastique 30 sp
60. oint de vue des professionnels en arts visuels II Comment faire des arts visuels en classe I Ce que disent les Instructions Officielles le dessin au cycle 2 Avant de s attarder sur les programmes de l cole primaire il convient de pr ciser quelques fonctions de l activit plastique qui nous int resse le dessin Sa pratique est tr s progressive tout au long de la scolarit l cole primaire Selon les niveaux l enseignant mettra en avant davantage une fonction au regard des competences a acqu rir dans chacun des cycles Il faut rappeler bri vement ses fonctions e la fonction expressive est une aide la pens e qui refl te des sentiments des aptitudes intellectuelles le d veloppement physique les acquis perceptifs l implication cr atrice les go ts esth tiques et le d veloppement social de l enfant p 176 e Le dessin comme moyen de se souvenir de ce qui est pass permet de conserver un v nement par l interm diaire d une trace graphique Il peut aussi tre la transcription graphique d une image mentale Il est donc question des fonctions d expression et de narration La premi re renvoie l utilisation de proc d s plastiques pour exprimer ce que l on ressent ce que l on voit ce que l on pense ce que l on vit La seconde quant elle met en avant l crit artistique pour conserver un v nement sur un support Pour Daniel Maya l illustration e
61. ompagner dans leurs apprentissages sans bien s r leur donner LA solution Enfin je leur ai tout de m me impos s une technique commune qui me paraissait n cessaire si je voulais avoir une trame commune tous C est pour cette raison que je leur ai 3A donn comme consigne de r aliser leurs dessins l aide du crayon de couleurs sur un format A4 Le crayon ne laissait pas supposer de difficult dans la manipulation ou la mise en uvre dans la mesure o c est un m dium largement utilis d s la plus jeune age Au vu de la complexit des t ches r aliser 1l ne fallait pas en plus handicaper les l ves avec une technique inconnue ou d licate Le montage de l album ne me paraissait pas v ritablement faire l objet d un objectif d apprentissage fondamental c est pourquoi je lai r alis moi m me encore une fois cause du manque de temps oe CONCLUSION L utilisation de l album pour faire d couvrir de nouveaux proc d s plastiques Ils permettent de rendre compte d un effet particulier pr sente de nombreux avantages comme nous Pavons vu tout au long de ce m moire En effet il a toujours exist un lien affectif entre l album et l enfant qui fait de la lecture un moment privil gi De plus les albums de jeunesse occupent aujourd hui une place pr pond rante dans la litt rature et l apprentissage de la lecture l cole Enfin leurs 1llustrations pr sentent un int r t plasti
62. part de son travail ce qu il veut dessiner Il amorce tr s discr tement l utilisation de deux proc d s plastiques tels que le rabattement ou la transparence Le principe de la transparence met en vidence ce qui se passe a l int rieur d une forme objet dessin e par exemple la maison Les murs sont consid r s comme des vitres au travers desquelles 1l est possible de voir ce qui se passe l int rieur Le rabattement montre un d faut de perspective l enfant cherche rendre l objet reconnaissable en le repr sentant sans respecter l espace la proportion et la profondeur On voit quelques fois appara tre aussi une certaine disproportion des l ments composant le dessin Vers 4 5 ans il va Du gribouillis au dessin De l acte de pens e Site Internet http www e monsite com isabellesamyn rubrique 6880 html Le dessin d enfant _8 utiliser davantage les crayons de couleurs plut t que le crayon de papier pour rendre sa production ainsi plus r aliste La quatri me p riode s tend de 5 8 ans et est appel e r alisme intellectuel par Luquet L enfant repr sente tout ce qu il sait de l objet et non ce qu il voit Il se base sur sa repr sentation mentale La transparence et le rabattement sont confort s alors m me qu appara t une nouvelle technique la multiplication des points de vue Il faut rappeler qu en utilisant la transparence il va chercher reproduire ce qui es
63. que tr s d velopp en association directe avec la qualit de plus en plus grande du texte Les 1llustrateurs recherchent toujours plus d originalit tant au niveau des couleurs du support de l organisation de l espace ou des proc d s plastiques utilis s Le projet a donc fait l objet d un parall le interdisciplinaire entre les arts visuels et la litt rature Les l ves avaient la possibilit d exploiter un support litt raire dans un domaine autre que ce pourquoi il est con u priori savoir le courant artistique Les albums pouvaient tre lus puisqu en consultation libre dans le coin biblioth que Malgr un projet tr s ambitieux mis sur pieds l analyse des proc d s plastiques utilis s par les illustrateurs d album jeunesse a t tr s appr ci e Ils ont ainsi pu remarquer diff rentes applications des proc d s plastiques tudi s qui pouvaient varier en fonction de l intention expressive que l illustrateur voulait donner son dessin pour retranscrire toute l motion du texte Certes quelques uns des proc d s plastiques propos s ont paru un peu pr matur s dans leur utilisation ou leur compr hension pour des l ves si jeunes IT tait tout de m me int ressant de leur montrer qu il existait diff rents proc d s plastiques provocants divers effets tout en donnant l activit une diversit n cessaire pour ne pas les lasser De plus la diversit des proc d s plastiques
64. r tiser des explicitations Daniel Maja reprend en ces termes l illustration requiert le texte l image est libre de tout engagement autonome sans r f rence obligatoire m me si un texte a t a l origine elle l a oubli elle ne s en souci plus ibid p 17 De ce fait l image prend une part essentielle dans les albums et autres premiers livres pour enfants C est une composante principale de la prise de sens p 113 comme le pr cise Ren e L on C est d ailleurs par l image que les l ves de maternelle et m me d l mentaire notamment les apprentis lecteurs rentrent le plus souvent dans l album C est a l image qu ils vont r agir dans un premier temps Ceci montre alors l importance et l attention toute sp cifique que les illustrateurs et nous enseignants doivent donner celle ci De ce fait elle n cessite une interpr tation fine et plusieurs niveaux ibid pl 14 Les images enrichissent l imaginaire et la sensibilit des l ves alors m me qu elles sont une entr e directe dans l histoire car imm diatement perceptives L illustration n est pas simple accessoire ibid p 114 Par ses qualit s plastiques elle procure l un des premiers attraits et peut tre seul contact de l enfant avec l art du dessin et de la peinture Au regard des atouts plastiques dont l image est dot e elle transmet voir la seule relation de l enfant avec les
65. repr sentations produites en t te sont suscit es par les mots ou les phrases du texte D ou l importance dans un travail d illustration de bien choisir son texte ou les mots afin de voir appara tre les notions plastiques mettant en vidence le probl me pos Cependant les images mentales ne traduisent pas syst matiquement l utilisation de proc d s plastiques Ils prouvent tr s souvent des difficult s pour transf rer les repr sentations mentales construites sur un dessin lors de la lecture d une histoire La lecture favorise et enrichit l exp rience la r flexion et la sensibilit cr atrices Cette activit d illustration a partir d un texte aide les l ves se cr er des images mentales puis leur retranscription graphique sur un support plastique La visualisation d un texte peut prendre la forme plus labor e de l illustration p 128 L image mentale interpr t e plastiquement est alors une autre mani re de rendre compte d un texte crit llustrer soi m me peut s agir de fixer en images un texte d auteur ou un texte invent Dans tous les cas la d marche de travail reste identique Choix m ticuleux de la partie du texte illustrer et explicitation selon l histoire Respect des contraintes du texte concernant les lieux les personnages les proc d s plastiques les situations Coh rence au fil des productions La litt rature de jeunesse l cole Pourquoi Comme
66. rian C Cooper Phase 5 5 Bilan de la s ance et ouverture sur le travail de la s ance suivante S ance 4 Objectif de s ance Tirer partie des moyens plastiques utilis s par leurs camarades ou et par les professionnels pour am liorer plastiquement son premier jet en ce qui concerne le jaillissement du monstre effrayant pour le lecteur Mat riel et support Histoire du montre Le monstre bern crayons de couleurs feuille blanche format A4 D roulement Phase 1 10 Retour sur la s ance pr c dente Questionnements de la ma tresse Qu avons nous fait la derni re fois Quel travail nous tions nous fix s pour aujourd hui Phase 2 30 Approfondissements r mvestissements des productions labor es en s ance 3 Consigne 7 Nous avons pu voir diff rents moyens qui peuvent vous aider organiser encore mieux votre dessin et mieux repr senter les composants de la page Les dessinateurs professionnels n h sitent pas exag rer pour traduire par leur dessin ce qu ils ont envie de transmettre aux lecteurs des albums vous d utiliser donc ces moyens ou ceux de vos camarades qui vous semblent int ressants pour am liorer votre dessin Phase 3 30 Mise en commun sur les travaux o les l ves aid s de la ma tresse compareront les productions et 2 s lectionn es de la page 4 en explicitant les d marches les proc d s adopt s Un parall le avec les dessins
67. roduite par mes soins et leur aurai demand d crire un texte qui pourrait correspondre cette production J aurai insist davantage sur l emploi d un vocabulaire pr cis afin de justifier l emploi du proc d plastique Seulement le temps tant un facteur inextensible il ne m a pas t possible de mettre en place ces deux s ances Cet ouvrage aurait alors permis aux l ves de se rendre compte qu il est tr s difficile de mettre des mots sur un ressenti ou bien de traduire des effets des proc d s plastiques par des mots de la langue fran aise Pour s assurer qu ils aient compris et int grer le fonctionnement du proc d plastique j aurais pu envisager une activit qui ferait l objet d une valuation sommative du travail engag En effet j aurai pu leur proposer de nouveaux albums jeunesse pour lesquels ils auraient eu identifier et expliciter l un des probl mes plastiques tudi s dans les diff rentes s quences d arts visuels Ce travail d valuation sommative aurait alors permis de verifier des connaissances acquises au cours de ces s quences Il aurait ete galement possible de faire de m me avec des uvres d art pour v rifier des acquis sur les proc d s plastiques Ce travail viendrait dans un second temps apr s l analyse d albums pour que les premiers deviennent plus accessibles Il tait toutefois possible d envisager de lire les albums pr sent s en apport culturel Ainsi le
68. rts romans ensuite doivent tre au c ur des activit s de l cole l mentaire ibid p 46 Il est donc juste de dire que les l ves d s leur plus jeune ge l cole maternelle sont baign s dans la litt rature jeunesse par l interm diaire des albums puis des petits romans Ceux ci sont utilis s des fins d apprentissages de mani re ludique procurant ainsi du plaisir et transmettant des apports culturels 2 La litt rature jeunesse au service des arts visuels On peut remarquer que l art n est pas seulement present dans le domaine des arts visuels Son caract re transversal lui permet d largir son influence Il est bien videmment visible en Histoire ou l tude des traces du pass et notamment dans tout ce qui constitue le patrimoine historique De surcro t une importante partie de nos sources de connaissances en Histoire provient de tableaux de gravures d enluminures de dessins de morceaux d architecture Les arts visuels sont alors perceptibles dans de nombreux champs disciplinaires et notamment en litt rature La pr sence dans les albums jeunesse d illustrations dont l int r t plastique ne cesse de cro tre tablit des liens naturels entre la litt rature et les arts visuels la sp cificit de l illustration jeunesse n est ni dans la forme ni dans une expression particuli re mais dans sa destination le lectorat Tous les styles graphismes modes d expression s
69. s premiers jets au cours des diff rentes s quences La probl matique se poserait d s lors en ces termes Peut on introduire la pratique de proc d s plastiques en arts visuels en s appuyant sur des illustrations d albums jeunesse avec des l ves de cycle 2 Et quel peut tre l int r t de cette approche Dans un premier temps je d velopperai une partie th orique compos e de deux chapitres qui mettra en vidence la place des albums jeunesse l cole dans les programmes officiels la richesse de certains ainsi que de l interaction possible entre ceux ci et les arts visuels Ceci nous conduira a rappeler dans une seconde partie les aspects officiels dans le domaine des arts visuels pour parvenir a d finir les aptitudes psychomotrices des l ves et particuli rement dans l volution du dessin J ach verai ce point sur l explicitation d une pratique possible et mise en oeuvre l cole l mentaire illustration partir d un texte litt raire Enfin un troisi me point s attardera sur l analyse de la s quence mise en place lors de mon deuxi me stage en responsabilit A la suite de cela je tenterai de r pondre la probl matique pos e dans une br ve conclusion PREMIERE PARTIE Aspects th oriques I L album jeunesse source d apprentissages 1 D finition de l album et place de celui ci dans les instructions officielles 1 1 D finition J essaierai tout
70. sent les programmes 2002 Malgr tout il est plus pertinent de les pr senter dans un second temps apr s avoir compris le fonctionnement l utilit et les effets produits du proc d plastique travaill Cette analyse pr alable favorise l acc s aux uvres d arts Cela permettra ainsi dans l optique d un prolongement de travail sur la d couverte de nouveaux proc d s plastiques adopt s pour mettre en avant des effets particuliers que les grands artistes ont pu leur donner De plus d apr s les nouveaux programmes On peut parler d analyse d uvre pratiqu e dans le sens d une identification des l ments qui la constituent Distinguer les couleurs les lignes rep rer leur disposition dans l espace valuer des relations entre des l ments distincts dans une composition voir un d tail le relier un autre d duire un geste d un effet de mati re toutes ces op rations rel vent d un d but d analyse d une ducation du regard Choix des albums selon les probl mes plastiques pos s Il m a paru int ressant d aborder les albums jeunesse sous un autre jour que pour leurs atouts en matiere de litt rature Au fil des s ances men es avec les l ves jai pu me rendre compte que les albums choisis en apport culturel taient parfois mal appropri s pour travailler le proc d plastique de la s quence soit trop inducteurs ou pas suffisamment r v lateurs du probleme plastique En eff
71. ser aux l ves au cours de illustration de la page 1 de l histoire Phase 4 30 Recherches essais pour lesquels la ma tresse rappellera qu il s agit d un brouillon et qu il faut s en tenir l essentiel Consigne 2 Vous allez faire un premier essai pour r fl chir la meilleure fa on de dessiner pour montrer o vit le gorille Alfred en prenant en compte toutes les informations donn es dans le texte que je viens de lire Dans le texte il est dit qu Alfred le petit gorille se trouve vraiment minuscule quand il est plac c t des immenses arbres Il faudra qu vous mettiez bien en vidence cette id e que Alfred est petit et que la for t est remplie d arbres gigantesques Phase 5 10 Mise en commun en groupe classe dans laquelle la maitresse mettra en vidence les moyens utilis s par certains l ves pour montrer le cadre de vie du gorille Alfred Par exemple organisation des l ments les uns par rapport aux autres position de l un par rapport l autre place qu occupe chacun dans la page proportion du gorille dans le d cor taille des composants gros plan hors champ Phase 6 15 Apports culturels au travers d illustrations d albums jeunesse Le g ant de la for t Ruth Brown et Jeanne Willis La for t de Coeur Bouliki Alex Gogard Le grand livre du grand m chant loup Kost Lavro Phase 7 5 Bilan de la s ance et ouverture sur le travail de la s ance
72. signe donn e aux l ves pr cisait qu il fallait par l illustration faire peur aux lecteurs la vue de ce personnage effrayant envahissant la page J attendais alors qu ils fassent intervenir le hors champ et l id e de composition plastique dans la page Ils ont t tr s souvent bloqu s par la repr sentation qu ils se faisaient du monstre en cherchant ce que celui de leurs camarades ressemble au leur J ai alors apport quelques conseils en leur disant que m me si tout le monde a cout la m me histoire nous n aurons pas tous la m me image du monstre dans notre t te Pour certains il sera effrayant gros laid et sale pour d autres il aura l air moins terrifiant et moins horrible J ai alors expliqu que la repr sentation que l on se fait du monstre d pend en grande partie des informations du texte que l on a conserv es et trait es comme tant celles qui le d criraient le mieux Apr s avoir fortement insist e lors de la passation de consignes concernant l imposante taille du monstre et le fait qu il surgisse brutalement de la mare les l ves font appara tre dans leur premier jet une cr ature impressionnante qui occupe une grande partie dans l espace feuille Ceci fait r f rence une exploitation relativement aboutie de la composition dans la feuille IT est alors question d une juxtaposition de deux notions plastiques que sont la composition et la taille Le monstre prend plus ou moins
73. st narrative elle raconte elle t moigne qu importe son expression figurative ou abstraite elle dit autre chose que le texte p 18 Il n y a donc aucune recherche d effet expressif par le biais de techniques proc d s plastiques dans le dessin de narration Il retrace purement et simplement l v nement tel qu il a pu tre vu ou v cu de l ext rieur sans exprimer les motions ou les sentiments Alors que dans le dessin d expression celui qui dessine cherche v ritablement sensibiliser faire passer ses motions ses sentiments ses ressentis en utilisant un style plastique non anodin produisant un effet bien sp cifique le dessin de narration vient purement retranscrire un v nement avec des moyens artistique 9 Enseigner les arts visuels Comment cr er des images sur les mots A l cole maternelle les enseignants ont pour objectif de d velopper le dessin d expression spontan chez les l ves Alors qu en cycle 1 la fonction des arts visuels s organisera autour de fins expressives le cycle 2 s orientera davantage vers une vis e documentaire Dans les programmes 2002 le chapitre concernant le dessin au cycle 2 d bute par La pratique r guli re du dessin est prioritaire p 133 Cette phrase introductive cible les points fondamentaux sur lesquels il faudra insister tout au long de la scolarit primaire C est est un v ritable mode d expression part enti re sur leq
74. suffit l enfant de trouver le geste le mieux adapt pour faire ressortir sur son dessin tout ce qu il a dans sa t te De plus le fait de se baser sur les illustrations d albums l incite r fl chir sur ce qu il voit Il doit tre amen se poser des questions sur la fa on de faire de l illustrateur dans le but de nourrir son savoir et de lui donner de nouveaux outils techniques possibles utiliser Il faut lui apprendre regarder pour stimuler sa curiosit et lui donner l envie d apprendre toujours plus Les l ves doivent ainsi mettre en commun tout ce qu ils d couvrent pour voluer dans leur pratique des arts visuels Ils doivent construire leurs savoirs ensemble De plus les niveaux de pratiques et de connaissances dans le domaine des arts visuels tant tr s disparates dans une classe de m me niveau ils r agissent diff remment aux diverses techniques pr sent es et cela est d autant plus enrichissant pour chacun du groupe La mise en commun de tout ce qu ils ont fait permet ainsi tous de voir et de se servir de ce qu on fait les autres Cela facilite l l ve mettre des mots sur un dessin d exprimer par une phrase ce qu il a essay de faire passer par les gestes Le r le du maitre Cette m thode de travail repose essentiellement sur une importante mise en activit des l ves et sur une moindre intervention du ma tre En effet ils doivent chercher et trouver par eux m mes d
75. suivante S ance 2 Objectif de s ance Tirer partie des moyens plastiques utilis s par les camarades ou les professionnels pour am liorer plastiquement son premier jet en ce qui concerne la composition plastique et la proportion des l ments de la production Mat riel et support Histoire du montre Le monstre bern crayons de couleurs feuille blanche format A4 affichages A3 D roulement Phase 1 5 Retour sur la s ance 1 Questionnements de la ma tresse Qu avons nous vu la fois pr c dente en arts visuels Qu avons nous conclut sur le travail r alis Que devons nous faire aujourd hui Phase 2 5 Relecture de la page 1 de l histoire Le monstre bern illustrer Phase 3 35 R investissements approfondissements La ma tresse pr cisera aux l ves que la page qu ils produiront aujourd hui sera celle de leur album Consigne 3 Nous avons pu voir diff rents moyens qui peuvent vous aider organiser encore mieux votre dessin et mieux repr senter les composants de la page Les dessinateurs professionnels n h sitent pas exag rer pour traduire par leur dessin ce qu ils ont envie de transmettre aux lecteurs des albums vous d utiliser donc ces moyens ou ceux de vos camarades qui vous semblent int ressants pour am liorer votre dessin Phase 4 15 Mise en commun en groupe classe La ma tresse aid e des l ves comparera les productions des s a
76. t important pour lui m me si ce n est pas visible Avec le rabattement 1l va produire des dessins aplatis car 1l n a encore pas acquis la notion de perspective La multiplication des points de vue fait qu il l enfant va repr senter le dessin d un objet selon differents angles de vue sur un m me dessin Les enfants vont tre capables de dessiner un seul th me et l anthropomorphisme dispara t La cinqui me p riode commence partir de 8 ans C est le r alisme visuel dans lequel l enfant dessine ce qui est perceptible et non plus ce qu il sait de l objet Il prend alors en compte la perspective On voit des premiers essais mettant en vidence ce proc d Il ne manque pas de mentionner les d tails qui permettent de mieux cerner la situation ou les personnages Il dessine ce qu il voit ou ce qu il peut voir sous un angle donn et essaie de se conformer l apparence des objets Cependant Luquet y voit un appauvrissement un dess chement progressif du graphisme qui perd son humour et tend rejoindre les productions adultes C est la fin du dessin enfantin Le dessin volue parall lement avec le d veloppement psychomoteur et psychoaffectif de l enfant donc au fil des ann es Celui ci voit se transformer ses repr sentations du monde et par l m me leurs transcriptions graphiques 3 Produire des illustrations plastiques partir d une histoire pour cr er un album Dans un album le text
77. tion ici d extraire la d marche employ e par les professionnels pour rendre compte d un effet particulier au moyen du proc d plastique que l on cherche utiliser La verbalisation est extr mement importante Au del de la repr sentation visuelle qu ils ont des albums jeunesse la mise en mots et l explicitation de la m thodologie employ e par les professionnels permettent de clarifier leurs repr sentations mentales Cette d marche d analyse clairvoyante des supports permet ainsi que les proc d s plastiques des professionnels soient transf rables dans leurs productions Ceci engage les l ves comparer leurs d marches celles des professionnels NB Les albums jeunesse pr sent s lors de l apport culturel en fin de s ance 1 sont en consultation libre dans le coin biblioth que de la classe Les l ves peut aller les consulter quand bon leur semble SEANCE 2 e La s ance d bute sur un rappel par les l ves du probl me pos lors de la s ance pr c dente ainsi qu une nouvelle pr sentation rapide des albums utilis s en apports culturels e R investissement approfondissements dans lesquels ils devront tirer partie des changes et remarques faites lors de la mise en commun C est le second jet du probl me pose dans la s quence e Mise en commun et valuation Le groupe met en vidence les modifications apport es les am liorations changes des points de vue mais galement les diffi
78. travail sur les illustrations aurait eu d autant plus d int r t qu il se faisait dans la continuit de la lecture de l album Ceci permettait alors d impliquer plus les l ves puisque toutes ces lectures d images avaient un sens Au vu de la difficult des proc d s plastiques que je proposais d tudier avec eux il a t plus profitable et b n fique de se restreinte un proc d voire deux Ceci a ainsi permis d aborder plus en profondeur ce ou ces proc d s et d approfondir les jets produits sans tre obliger de terminer trop superficiellement par manque de temps Mieux vaut il pr voir moins 33 d objectifs d apprentissage et ce de fa on plus approfondi et analys que de vouloir avoir des projets trop ambitieux L activit des l ves Lors de toutes ces s quences les l ves ont toujours t mis en activit que ce soit intellectuelle ou manuelle En effet ils sont en perp tuelle recherche afin de poss der tous les outils qui leurs permettront de mieux faire passer leurs motions par leur dessin Le but n est pas de les formater selon un mod le bien pr cis comme je pensais le faire dans ma premi re id e de s quence On peut leur donner des outils mais il faut les laisser libre de les utiliser comme ils le souhaitent Il a fallu leur expliquer qu en arts visuels il n existait pas de r gles strictement d termin es Le geste doit tre dans la continuit de l esprit 1l
79. u ils occupent dans la page le hors champ Nous avons ainsi lourdement insist sur la m thode employ e par les professionnels pour mettre en vidence la disproportion entre le personnage et les arbres immenses Nous nous sommes rendus compte que pour mettre en vidence la disproportion les professionnels coupaient les l ments qu ils voulaient faire para tre grands J ai laiss les albums en consultation libre dans le coin biblioth que de la classe entre la s ance du premier jet et celle du second Les albums jeunesse renvoyaient des histoires se d roulant dans des for ts o il tait possible d observer des arbres sectionn s par le hors champ et des personnages plus ou moins grands pour lesquels la disproportion tait flagrante Le proc d plastique adopt par les professionnels renforce l id e de grandeur des arbres et la taille modeste du personnage leur c t BILAN DE LA SEANCE 2 2 jet Aux premiers abords les l ves ne paraissaient pas savoir comment s y prendre pour am liorer leur dessin produit en s ance 1 sans imiter les illustrateurs d albums jeunesse Il a fallu un moment de retour suffisamment important environ 10 minutes pour qu ils se rendent compte comment 1ls pouvaient apporter des modifications sans tout changer ou recopier ce qu ils avaient d j fait Je n approuvais ou ne d sapprouvais en aucun cas les suggestions de modifications propos es Ceci permetta
80. uel les enseignants doivent approfondir leurs pratiques et leurs r flexions Ils en feront une activit procurant du plaisir tout en r investissant des techniques plastiques pr c demment manipul es Le dessin procure un plaisir certain aux l ves lorsqu il s agit de donner forme une histoire de reconstituer une sc ne d enregistrer des traces ibid p 133 Pour maintenir cette motivation les enseignants devront s efforcer de proposer aux l ves des situations attrayantes et enrichissantes Les textes litt raires les albums lus les bandes dessin es sont autant de support exploiter ibid p 133 Ces outils pr c demment cit s font partie d une liste non exhaustive de supports pouvant faire l objet d apprentissages techniques motivants pour les l ves dans le domaine des arts visuels Ainsi ces activit s vont promouvoir le perfectionnement du geste et des traces de poursuivre une bauche en plusieurs s ances etc C est partir du cycle des apprentissages fondamentaux que les Instructions Officielles conseillent d aller bien au del en entrant v ritablement dans la technicit des arts visuels agrandir reproduire traduire raconter figurer voquer simplifier etc ibid p 133 L enseignant pourra aussi d velopper la comp tence suivante Utiliser le dessin dans ses diverses fonctions expressive anticipation enregistrement ibid p 136 avec des activit s telles que la d
81. urcharge cognitive des informations du texte peut venir parasiter l exploitation et la mise en uvre des mots de l histoire Il semble que quelques fondamentaux doivent tre requis pour proposer un travail d illustration d apr s un texte Tout d abord la sensibilisation la th matique support du projet va tre porteuse d imagination de cr ativit et surtout va susciter l expression et la motivation des l ves Le travail d illustration sous tend comme tout autre activit plastique une v ritable situation probleme pour placer ainsi les l ves dans une r elle s quence d arts visuels Le probl me pos peut tre de tout ordre port sur une notion plastique sous tendre l utilisation d un proc d d une technique ou d un m dium plastique De plus les consignes doivent induire le probleme sans le d voiler ni m me orienter les l ves vers une production semblable tous Enfin la verbalisation et l explicitation de la d marche adopt e rendent compte d une certaine r flexion dans la pratique de la production plastique La cr ation d images mentales se travaille toujours en parall le avec la lecture d images A la d couverte du texte les l ves se cr ent un sc nario en t te qu ils traduiront verbalement ou graphiquement par la suite Ces images mentales sont suscit es par des mots ou phrases Elles rendent compte des lieux des personnages des sensations des id es nouvelles Les
82. urel Ils taient trop inducteurs d un proc d adopter et pr sentaient un contexte trop semblable celui voqu dans l histoire De ce fait les l ves ont reproduit sans s interroger profond ment sur le proc d mainte fois r v l par les albums Pour ceux n ayant pas adopt s le proc d plastique impliqu il se peut qu ils n aient pas su mettre en uvre sur le support papier Je peux supposer alors que cela est d une insuffisance de maturit pour aborder la repr sentation mentale faite lors de la lecture de la page illustrer Dans l ensemble ils ont bien pris en compte les apports culturels apport s en s ance pour mettre en vidence de fa on plus flagrante le proc d plastique traduisant une intention bien particuli re Il faut cependant remettre en question ici le choix des supports induisant trop fortement ce que j attendais des l ves 19 S quence 2 s ances 3 et 4 BILAN DE LA SEANCE 3 1 jet Le nouveau probl me pos lors de cette s ance les a fortement interpell car ils devaient recourir deux interrogations quoi ressemblait ce fameux monstre et Comment le repr senter sortant de cette mare pleine de boue Il tait donc question ici de r pondre a un probl me plastique faisant intervenir la notion de composition et de hors champ pour faire appara tre le surgissement brutal et spontan du monstre sortant de la mare de boue La con
83. uvent expliquer dans certains cas les changements ou modifications de pratiques Enfin la pratique artistique entretenue se r v le tre un facteur explicatif pertinent une volution dans le dessin Les recherches psychologiques principalement faites ce sujet regroupent 5 p riodes dans l volution du dessin sur lesquelles il me semble essentiel de s attarder La premi re est nomm e le gribouillis Elle intervient entre 9 10 mois et 2 ans Ce qui interpelle l enfant c est avant tout l activit et non le rendu sur le support Au fur et mesure 1l va aller au del du caract re fortuit de son geste de l obtention d un trac et va alors d couvrir que son gribouillage est figuratif pour lui et son entourage Pour certains auteurs comme Marthe Bernson Liliane Lur at Henri Wallon c est le stade v g tatif moteur ou bien encore le stade pr liminaire aux gribouillages Le second stade se distingue entre 2 et 3 ans A cet ge l enfant d couvre les attraits de l image et tente d en extraire les atouts au travers du dessin Il va s entrainer cr er et produire plus et mieux Il va essayer et avoir un regard sur les trac s produits apres une action Vers 30 mois l enfant est capable d imiter un trac vertical ou horizontal Luquet psychologue d crit le contenu des dessins Il est cit par Florence de M redieu p 40 et r pertorie quatre stades dans l volution du gr
84. vait jamais vu cela Incroyable Page 2 Cet affreux personnage l quelques metres de lui camoufl par un buisson de baies sauvages tait en train de se baigner dans une mare pleine de boue Elle diffusait une odeur vraiment infecte Au plein milieu d une clairi re de hautes herbes fra ches bien vertes elle laissait apercevoir au loin la cime du mont Yatzou Page 3 Alfred terrifi tenta de se faire le plus discret possible en se dissimulant derri re un bananier g ant de 30 metres de haut qui se dressait juste devant lui I pouvait ainsi observer discr tement ce fabuleux monstre Mais en se d pla ant pour fuir cette terreur quelques mangues fra ches et autres baies tomb rent sur le sol recouvert de branchages et feuilles s ches L cho de la for t transmit le vacarme jusqu aux oreilles de ce monstre odieux qui abandonna soudainement sa toilette Page 4 Alfred vit alors surgir soudainement et bruyamment de la boue un inf me personnage terriblement intrigant Alfred ne vit plus que lui Tout le paysage tait masqu par le monstre couvert de boue qui sortait de la mare La terre trembla sous son lourd poids L ombre g ante s approchait progressivement d Alfred horrifi Elle laissait deviner un air cruel et un physique d plaisant Le monstre s engouffrait lourdement dans la for t en piant les bananiers des alentours de la cime aux racines avec un regard diabolique D ou il tait plac Alfred
85. vantage remplie que la premiere 2 Lors de l observation en groupe classe de quelques illustrations produites ils ont pu constater que certains l ves n avaient repr sent que le monstre ou presque dans la feuille I se posait la sans effet particulier statique comme s il tait en attente d une action alors qu ce moment c est lui qui devait para tre actif Les expressions du mouvement et de frayeur n apparaissent pas Ils ont eu un vif engouement pour les albums pr sent s la fin de la s ance 3 mais n ont pas su retirer les informations plastiques utiles pour apporter des modifications Au moment de la pr sentation ils ont compris et su expliquer alors que les deux id es pr c demment cit es dont on recherchait les effets se transcrivaient tr s souvent plastiquement par une apparition d une partie seulement de la b te ils ont t captives par les effets plastiques utilis s dans Le wombat arrive Un l ve a m me affirm Alors ce n est pas la peine de tout dessiner si on veut montrer que le monstre nous fait peur Il faut seulement en pr senter une partie dans un endroit de la page mais 1l doit prendre beaucoup de place Cet l ve a donc bien mis en vidence ici le caract re non obligatoire de tout repr senter la b te effrayante J ai confirm ce qui avait t tr s justement avanc en illustrant ses propos par un nouvel album pour lequel les l ves ont tout de
86. y manifestent De plus la litt rature jeunesse est actuellement la base m me de multiples apprentissages quelles que soient les disciplines scolaires En effet les programmes 2002 exigent de plus en plus de la part des enseignants d utiliser la litt rature jeunesse pr cis ment les albums et ce d s la maternelle Ces outils sont pr conis s pour tout ce qui a attrait la ma trise de la langue notamment la lecture mais surtout pour d velopper une culture litt raire par la lecture plaisir avec des supports de qualit La litt rature jeunesse a connu un envol spectaculaire ces derni res ann es autant du point de vue de la qualit que de la quantit Ces albums pr sentent pour bon nombre des textes et des illustrations de grand int r t avec des objectifs tr s riches pour des travaux en classe Etant donn la place qu occupe le visuel dans le quotidien des l ves l heure qu il est il semble fondamental de leur apporter des comp tences en mati re de lecture d images Comme le soulignent les Instructions Officielles l image occupe une place privil gi e au moment o l enfant est r ceptif 1l est important de donner voir des images vari es Or comme l affirme Paul Faucher mventeur des c l bres Album du P re Castor il faut que le maitre veille ce que les albums apportent aux enfants quelque chose de plus que le plaisir d couter et lire et qu ils soient des instruments de

Séance 3

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