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1. C est au moment o les l ves se rassemblaient devant le T N L que le r le m diateur de l enseignant et des objets technologiques prenait toute sa dimension aucun instant un affrontement parole contre parole n a engendr un comportement d intimidation Les aides utilisables taient rigoureusement identiques celles dont ils disposaient individuellement lors de leurs recherches Le premier r flexe relevait certainement le besoin d une r assurance Est ce que le mot s crit bien comme cela La synth se vocale aurait pu devenir une aide la v rification de la correspondance phonographique mais les l ves ont toujours pr f r le recours au dictionnaire Un l ve pouvait faire en direct la d monstration de l utilisation de l outil et impr gner de sa d marche ses camarades Cette utilisation n tait pas abusive une deux fois par atelier L exemple suivant est r v lateur un l ve avait crit les reunares Il n tait convaincu par aucun argument entendu puisque les camarades restaient dans l implicite renard a prend toujours un d la fin Le Wiktionnaire a rapidement invalid son choix et mon r le a t de faire d celer une cl de d termination l avenir en demandant si quelqu un connaissait d autres mots de la famille du mot renard La v rit du dictionnaire bien que rapide et objective ne constituait pas un apprentissage e2. Puf 10 dition 2011 COGIS Dani le Pour enseigner et apprendre l orthographe Delagrave 2005 DE VRIES Erica Les logiciels d apprentissage panoplie ou ventail revue fran aise de p dagogie n 137 2001 p 105 116 FAYOL Michel JAFFRE Jean Pierre Orthographier Puf 2008 FERONE Georges ROUBY Jean Pierre DEBRAS Guilaine VIGOUROUX Jean Serge LAMY C line Les TICE au service des l ves du primaire Les dossiers de l ing nierie ducative Sceren 2008 HAAS Ghislaine LORROT Danielle De la grammaire la linguistique par une pratique r flexive de l orthographe revue Rep res n 14 1996 p 161 181 JAFFRE Jean Pierre Gestion et acquisition de l orthographe Revue fran aise de linguistique appliqu e p 61 70 1997 HEUTTE Jean Influence de l habituation de l outil informatique sur l apprentissage et les r sultats scolaires d l ves de cycle 3 de l cole primaire Revue de Recherches en Education Spiral E n 41 2008 p 31 47 LEBRUN Marcel Des technologies pour enseigner et apprendre De Boeck 2 dition 2007 MANESSE Danielle COGIS Dani le DORGANS M amp TALLER C Orthographe qui la faute 2007 MASSONNET Jacqueline Interactions orales pour apprendre comment fonctionne l criture revue Rep res n017 INRP 1998 p 231 240 MEIRIEU Philippe Frankenstein p dagogue Esf 1996 p 103 NORMAN Donald The Design of Everyday Things 1988 PICOT Claude J entends je vois j
3. la perception des erreurs p 14 3 2 1 Les erreurs phonologiques et phonogrammiques i p14 3 2 2 Les erreurs lexicales 3 2 3 Les erreurs MOTOS ARLES a af te p 17 3 3 Les aides num riques au renforcement des strat gies D 10 3 3 1 La r cup ration directe en M MOIrE p 19 3 3 2 Les r gularit s orthographiques p 19 3 3 3 L identification des situations risque d erreur i p 20 3 3 4 Le recours aux connaissances CONSITUITES D mn p 21 3 3 5 Le recours au dictionnaire p 23 3 4 Les appuis num riques la m tacognition iiit p 24 4 CONCIUSION ja p 27 5 Bibliographie et sitographie e p 29 aA TE E E A E c d rom INTRODUCTION La comp tence 4 du socle commun est une illustration de la volont politique de r duire la fracture num rique pour acc der une soci t d information L Ecole est engag e dans une lutte contre l in galit face aux possibilit s d acc der de contribuer au savoir et de b n ficier des capacit s de d veloppement des Techniques Usuelles de l Information et de la Communication Depuis les exp rimentations d Enseignement Assist par Ordinateur des ann es 80 les applications ducatives ont essentiellement t bas es sur une interaction entre l l ve et un syst me informatis L omnipr sence du num rique dans notre soci t exige qu on red finisse les usages des outils techniques au service de la m
4. 15 Peereman R L t B amp Sprencger Charolles L Manulex Infra Distributionnal charact ristics of grapheme phoneme mappings infra lexical and lexical units in child directed written material Behavior Research Methods 39 579 589 http leadserv u bourgogne fr bases manulex manulex_infra index FR htm 16 Massonnet Jacqueline Interactions orales pour apprendre comment fonctionne l criture revue Rep res n 17 1998 INRP p 231 240 Facette Mise en place de s quences pour asseoir les connaissances vis es graphies du son e marques du f minin sur les adjectifs cha nes d accord accord du verbe avec un sujet la gme personne tout en d veloppant des habilet s techniques de base sur les diff rents logiciels navigateur exerciseur et T N I Facette B Mise en place d A N G pour d velopper une m thodologie de relecture en ayant recours des aides num riques 2 2 Le traitement num rique du son dans la transcription de l oral l crit Dans L orthographe N Catach d crit un plurisyst me large dominante phonologique mais avec trois composantes suppl mentaires une morphologique avec une concentration extr me des morphogrammes grammaticaux une logogrammique homophones le plus souvent monosyllabiques et une derni re concernant les lettres historiques et tymologiques Pour d velopper un enseignement contrastif entre l oral et l crit les l ves ont pu avoir recou
5. finir la gen se des erreurs Les taux de modifications apport es laissent penser que les l ves tirent profit des processus d clench s par la pose des jetons Deux limites apparaissent cependant le mot signal n appara t pas clairement et l audibilit des marques du genre et du nombre n est pas mise en avant Pour d passer ces cueils il e t t possible de grossir le mot signal par simple tirement de la forme num rique et d vider les formes pour les marques qui ne s entendaient pas en jouant sur les effets de remplissage de l objet Les l ves d couvraient la m thode des jetons Complexifier le syst me ne m est pas apparu judicieux au regard de l exp rience des l ves et de leurs difficult s de cat gorisation 3 3 Les aides num riques au renforcement des strat gies 3 3 1 La r cup ration directe en m moire Cette strat gie est utilis e par l l ve pour les mots d j connus C est la m moire lexicale qui est utilis e proc dure li e l effet de fr quence des mots Dans notre tude le terme de r cup ration directe en m moire est usurp pour d crire la possibilit de retrouver en quelques clics de souris un fichier sauvegard sur le serveur de donn es de la classe De mani re implicite deux reprises j ai mis en place un questionnement lors des phases de mise en commun qui a n cessit de revenir sur une s ance pr c dente propos d une substitution sur u
6. l ves appr ciaient particuli rement de disposer individuellement de ces impressions dans leur cahier et n h sitaient pas s en servir comme guide m thodologique pour se souvenir de comment il fallait faire 4 Conclusion Les T U I C se d veloppent souvent ind pendamment de l analyse des situations p dagogiques d accueil leur introduction dans les situations d enseignement tant consid r e comme ne posant pas de probl me Or l introduction des T U I C g n re de nouvelles contraintes dont il faut savoir prendre la mesure Un usage mal con u g n re des difficult s qui se surajoutent celles que peut rencontrer l l ve sur le plan cognitif Changer d instrument c est changer de contexte c est donc transformer les activit s qui s y inscrivent Les changements les plus importants proviennent tout autant de la capacit des T U I C modifier l organisation des interactions sociales entre les l ves ou entre l l ve et l enseignant qu provoquer une interaction forte entre l l ve et l instrument L appui d un mat riau graphique num rique aux entretiens d explicitation s av re pertinent la fois pour l l ve et son enseignant La mod lisation num rique des cha nes d accord et des classes grammaticales offre un mat riel manipulable transformable et volutif propice au d veloppement d un m talangage chez les l ves Ind niablement les outils infor
7. sans exception modulaient la vitesse d coute pour essayer de percevoir une quelconque anomalie orale Avant d utiliser la 15 synth se vocale une sauvegarde du premier jet tait r alis e afin de pouvoir juger des modifications apport es Sur les 5 premi res s ances 17 carts ont t constat s s z 13 carts 9 corrections 4 absences de modification dont 3 la 1 s ance g 3 3 carts 2 corrections 1 absence de modification 2 s ance e E 1 cart 1 correction L observation m a r v l que certains l ves tentaient des modifications directement dans l application de synth se vocale et s affranchissaient donc du renouvellement de la proc dure Ils testaient alors en direct leurs modifications et jugeaient de leur pertinence l outil leur appartenait Rien ne permet d affirmer cependant qu ils faisaient alors r f rence une r gle connue le s entre deux voyelles fait le son z ou qu ils proc daient par simple d duction logique je localise l anomalie je vois un s je tente deux s N anmoins je remarque que sur 17 violations 13 ont t rectifi es et qu aucune modification apport e n tait erron e La base lexicale Manulex Infra niveau CE1 indique une occurrence lev e pour les mots qui ont t corrig s mauvaise 78 11316 rousse 13 2291 fatigu 55 3449 paisse 34 9203 1 rus 10 0089 curieuse 26 60
8. vocalement le message crit en cours de r daction La confrontation du message qu il a crit avec sa 10 sonorisation et donc la conformit phonologique qu il en per oit induirait un doute chez l l ve Doute que l l ve pourrait exploiter pour r viser ses graphies en recourant sa m moire aux r f rentiels dont il dispose d j ou en consultant le dictionnaire num rique La possibilit de retours multiples sur son activit pour traiter la question phonologique constitue l amorce d une segmentation de la t che complexe de l criture en t ches de niveau inf rieur La question de la morphologie est trait e dans un second temps Cette segmentation a pour but de soutenir l l ve scripteur dans la gestion de sa m moire de travail L aide la cat gorisation grammaticale La reconnaissance de la nature et la fonction des mots est indispensable au marquage des accords A l origine la m thode des jetons est un outil au service d enfants dysphasiques d velopp au sein de l LR E C O V Institut de R ducation et d Education pour la communication Il s agit d aider l enfant visualiser les ph nom nes syntaxiques pour am liorer son discours Le principe est de symboliser par des jetons de couleur les mots les notions cat gorielles et les principales r gles de fonctionnement de la langue Ayant travaill cinq ann es au sein d une cole comportant une Classe d Inclusion Scol
9. Annexe 3 Les marques du f minin des adjectifs Illustration de l alternance des modalit s de travail des l ves pour aboutir la cr ation d un clip multim dia Annexe 4 Les cha nes d accord dans le groupe nominal Analyse de la structure syntaxique des groupes nominauxet identification de situations risque pour aboutir la cr ation d un clip multim dia Annexe 5 L tude du son e Illustration dela s quence men e avec r f rence la base lexicale MANULEX et utilisation d un exerciseur Annexe 6 La m thode des jetons Nomenclature des jetons utilis s dans le cadre de l tude 30
10. In Faits de langues n 8 Septembre 1996 pp 185 192 Sautot Jean Pierre Raisonner sur l orthographe au cycle 3 Sceren 2002 Catach Nina L orthographe Que sais je Puf 10 dition 2011 fois un r f rent et un outil pour l l ve Le fait que l l ve puisse verbaliser le type d erreur de mani re adapt e la situation indique que le raisonnement a eu lieu L l ve comprend que l orthographe n est pas une chose arbitraire Le travail de M Fayol sur une typologie des erreurs propose de consid rer l orthographe comme un syst me hi rarchis et permet de cibler les secteurs travailler en priorit celles qui violent les relations entre phon mes et graph mes erreurs phonographiques et pour lesquelles la relecture ne permet pas d am lioration celles qui sont conformes la prononciation du mot sa forme phonologique mais ne suivent pas la forme conventionnelle substitution de consonnes ou de voyelles simplification de consonnes g min es omissions ajouts substitutions de lettres muettes finales confusion d homophones celles qui ne prennent pas en compte les propri t s de la morphologie dite d rivationnelle celles qui ne respectent pas les r gles de la morphologie flexionnelle c est dire les cha nes d accord Le fran ais est le seul syst me orthographique pr senter des accords des noms ou des verbes dont les marques sont le plus souvent sans correspondant phonolo
11. aise de p dagogie n 137 2001 p 105 116 14 Ferone Georges Les TICE au service des l ves du primaire Les dossiers de l ing nierie ducative Sceren 2008 p 69 75 2 Comment mettre les T U I C au service d une d marche d apprentissage qui construise les comp tences orthographiques 2 1 Projet d apprentissage L tude a t men e de novembre 2011 f vrier 2012 aupr s d un public d l ves d une classe rurale de CM1 CM2 de Verneuil sur Indre en Indre et Loire Cette classe comptait 26 l ves 20 CM2 et 6 CM1 Un quipement de type E N R savoir un Tableau Num rique Interactif T N L et neuf ordinateurs portables tait disposition N anmoins l exp rience d utilisation du mat riel et du logiciel d exploitation des fonctionnalit s du T N I tait extr mement r duite En compl ment de l observation de r dactions faites en classe une dict e diagnostique manuscrite m a permis d valuer les comp tences du groupe l objet de la recherche a essentiellement port sur un groupe de sept l ves 6 CM1 et 1 CM2 Le champ des programmes a t volontairement restreint et recentr sur des points fondamentaux correspondant des attendus de fin de CE2 Comp tences grapho phoniques Respecter les correspondances entre les lettres et les sons graphies des sons e et s Afin de lib rer au maximum la m moire de travail des l ves j ai fait le choix de recourir la b
12. diation p dagogique Il n existe pas de v ritable consensus sur la pertinence de l utilisation de ces technologies l cole Une forme de fr n sie technologique a toujours fait face un techno scepticisme Les discours se polarisent entre deux tendances marqu es un discours prospectif bas sur une vision optimiste de la technologie propre aux technocentristes promoteurs des technologies en ducation qui voudraient d montrer l vidence et un discours plus pragmatique propre au corps enseignant qui voudrait nier l vidence Depuis la publication de l tude de Manesse et Cogis qui montre que les diff rences d acquisitions entre 1987 et 2005 rel vent essentiellement du poids des fautes de grammaire une pol mique sur le constat d une crise de l orthographe traverse notre soci t Alors la faute aux crans qui rel gueraient le papier et le crayon au rayon des antiquit s Ma conviction est que les technologies ne sont pas toujours correctement apprivois es J ai alors mis l hypoth se que l impact positif des T U I C n cessitait un dispositif didactique centr sur l apprentissage des l ves Le niveau de technicit requis par l l ve et l enseignant ne devant pas relever de l expertise Le d veloppement du plan Ecoles Num riques Rurales m a guid dans la recherche de conditions favorables l expression du potentiel des technologies Sans verser dans le tout num rique c est sur une
13. faire voluer les conceptions orthographiques en installant chez l l ve une capacit r flexive sur la langue Le m talangage constitu par l ensemble des termes dont dispose l l ve pour d crire les ph nom nes orthographiques joue un r le pr pond rant et trouve ici une occasion de s exprimer La n gociation graphique permet l l ve d tendre son m talangage notamment dans le domaine morphographique cat gorisation grammaticale notions de genre et de nombre temps verbaux fonction sujet 1 3 Typologie des erreurs et strat gies Pour l l ve laborer des strat gies pour mieux orthographier revient mettre en uvre une d marche autonome pour anticiper l erreur la rep rer la corriger Parce que ceux qui r ussissent le mieux sont ceux qui ont acquis le plus de strat gies et qui les appliquent avec un souci d efficience J P Sautot s inscrit dans la lign e des travaux de N Catach et envisage de raisonner avec les erreurs Avant tout l l ve doit les identifier L auteur fait de la construction d une typologie d erreurs par approfondissements successifs la cl de vo te de l valuation formative La typologie est la Haas Ghislaine Lorrot Danielle De la grammaire la linguistique par une pratique r flexive de l orthographe revue Rep res n 14 1996 p 161 181 1 Jaffr Jean Pierre Bessonnat Dominique Gestion et acquisition de l accord erreurs et tiologie
14. l accord avec le sujet tait inaudible L aussi des enseignements tr s clairs peuvent tres d duits L utilisation des jetons offre les conditions d une r activation d une connaissance proc durale Nombre Nombre Parmi les 11 accords rest s erron s d absences d accords qui d accord d ont t Verbes non Verbes Verbes rep r s verbe avec son modifi s rep r s l aide rep r s l aide de deux sujet la 37 d un jeton rouge l aide d un jetons rouges sans pers du pluriel jeton rouge modification de la d sinence verbale 20 100 9 45 3 5 31571 Le passage de comp tences s mantiques des comp tences morphosyntaxiques est sans doute facilit mais pas automatis puisque des l ves peuvent marquer le nombre sans pour autant en crire sa marque de mani re conventionnelle Evaluation de l aide apport e par la m thode des jetons version num rique Le niveau rudimentaire d habilet technique cliquer glisser d poser rend cet outil op rationnel tr s rapidement Les l ves sont rendus actifs dans leur raisonnement sont autoris s t tonner faire voluer leurs choix sans ratures ni perte de temps dessin choix des crayons de couleur taille 18 des crayons En ayant acc s aux sauvegardes progressives l enseignant peut s appuyer sur les marques d pos es pour mener des entretiens d explicitation et d
15. la lettre Mon ma D accord alors tu as crit Mais parce que pour toi c est le pluriel de mon c est bien a L l ve ne dit rien et modifie son texte en crivant Mes Que peux tu faire quand tu veux v rifier qu un mot est un d terminant ou un nom ou autre chose Le dictionnaire D accord Mais l tu as chang l orthographe sans regarder le dictionnaire non Parce que mes c est le pluriel Je m suis tromp parce qu on entend la m me chose HEmx lt me lt r 24 Un autre exemple montrait que l l ve avait omis d accorder l adjectif pith te L absence de jetons verts sous le mot tr s me laissait supposer que le s final n tait pas assimil une marque du pluriel J orientais donc l entretien en cons quence Je vois que tu penses que rus est un adjectif Oui c est les renards qui sont rus s C est vrai c est bien connu Mais comment as tu fait pour d cider d crire la fin du mot rus Faut mettre deux jetons parce qu il y en a plusieurs C est du pluriel D accord mais alors o peut on voir dans le mot que c est au pluriel L l ve place son curseur et ajoute un s pour crire rus s Tu as l air tr s s r de toi Comment tu expliques que tu n aies pas crit le tout de suite L adjectif y touche pas le nom Crois tu que l adjectif doit toucher le nom pour s accorder Non Mais des
16. m diation au savoir Facilit par les T U I C le travail collaboratif favorise la mise en commun de connaissances le partage de la r solution du probl me l entraide ou l tayage mutuel le conflit sociocognitif et argumentation dialogu e l explicitation des connaissances et la mise au jour d un terrain commun G Ferone 2008 Le r le de l enseignant a volu au del de la transmission des connaissances c est la fonction de guide de m diation et de r f rence dans la construction des apprentissages de l l ve qui se voit renforc e Les outils technologiques aussi puissants et sophistiqu s soient ils n ont en eux m mes aucune vertu p dagogique 1 5 Les hypoth ses test es La question initiale m a donc conduit laborer le corps d hypoth ses suivant Dans une situation d encodage l acc s direct aux ressources num riques constitue une aide efficace l instauration d une m thodologie de r vision orthographique La cr ation num rique d outils num riques structure l acquisition de proc dures n cessaires la ma trise des cha nes d accord Adoss es une p dagogie de formulation des proc dures les T U I C peuvent servir utilement le d veloppement des comp tences orthographiques 1 Bulletin Officiel de l Education Nationale hors s rie n 3 du 19 juin 2008 p 22 1 De Vries Erica Les logiciels d apprentissage panoplie ou ventail revue fran
17. moriser la forme lexicale de mots fr quents j ai utilis l exerciseur d crit pr c demment pour b tir un entra nement intensif sur une liste de mots avec le phon me e Au terme de trois fois quinze minutes la vingtaine de formes encoder tait correctement transcrite La stabilit ne pouvait cependant pas tre consid r e comme acquise 15 d erreurs subsistent sur les noms f minins en e quelques semaines apr s Deux l ves crivaient le nom chemin e sans le e final et un autre l ve faisait ouvertement part de son h sitation en surlignant la derni re syllabe et en v rifiant dans le dictionnaire Le plaisir prouv unanimement par les l ves l issue des entra nements est int ressant mentionner car la t che propos e J entends un groupe nominal je le transcris correctement r pond un traitement cognitif complexe de transposition du code oral en code crit L automatisation r sidait dans la consolidation de l association de l image acoustique une image graphique conventionnelle du mot La technologie permet d individualiser en toute simplicit le rythme d apprentissage de l l ve et de diff rencier le corpus de mots traiter 3 3 3 L identification des situations risque d erreur Un r pertoire de mod les de groupes nominaux Apr s le cinqui me atelier de n gociation graphique les l ves ont captur num riquement l image de l ensemble des groupes nom
18. venait pas de l l ve mais de la machine La d cision de diff rer la mise disposition de cet outil m est apparue n cessaire 3 2 3 Les erreurs morphosyntaxiques La m thode des jetons pour les cha nes d accord au sein du groupe nominal Le principe retenu tait celui de permettre aux l ves de mat rialiser les syntagmes nominaux de la phrase qu ils tentaient d encoder Une ic ne diff rente tait disposition pour chaque classe de mots d terminant adjectif nom En contraignant l l ve cat goriser grammaticalement chaque unit du groupe nominal son attention est attir e D s lors qu il sait que ces constituants sont variables en genre et en nombre il r fl chit la possibilit de marquer les flexions C est aussi une aide pour l enseignant car avec des sauvegardes successives il dispose d une trace du raisonnement De l analyse des productions je tire quelques enseignements Les jetons induisent une forme de vigilance orthographique chez l l ve Nombre de Nombre de Nombre d adjectifs Nombre d adjectifs groupes groupes Nombre de noms au modifi s Nombre de nominaux nominaux qui sein des groupes noms qui ont t erron s ont t modifi s nominaux propos s modifi s 38 26 68 1 4 2 25 La vigilance s exerce essentiellement sur les adjectifs Quatre exemples chez trois l ves diff rents ont montr qu un l ve peu
19. 383 voisin 65 44561 A vidence si des erreurs sont corrig es c est qu elles ont t d tect es Sans doute que la synth se vocale a permis aux l ves de prendre conscience des diff rences entre la sonorit de leur crit et de l image sonore mentale qu ils s en faisaient Si la grande occurrence des mots propos s pouvait faciliter la r cup ration directe en m moire des digrammes ou trigrammes la question de la mise disposition d outils r f rents sur les correspondances graphophonologiques se pose pour ces l ves de mani re cruciale Les trois l ves qui avaient commis le moins d erreurs lors de la dict e diagnostique utilisaient la synth se vocale comme un outil de v rification souvent en derni re tape de relecture 3 2 2 Les erreurs lexicales Le correcteur orthographique Les traitements de texte int grent d sormais un correcteur orthographique sens indiquer l utilisateur une erreur d ordre lexical ou une probabilit d erreur grammaticale Sur le plan lexical le fonctionnement de l outil est simple toute forme saisie est compar e une forme stock e dans un r pertoire si la correspondance n est pas tablie de fa on formelle le mot est soulign pour interpeller l utilisateur qui doit alors effectuer un choix Sur le plan grammatical l outil est loin d tre parfait et s adapte tr s mal notre syst me orthographique puisqu il se fonde sur l environnement pr
20. Richard TOURMEAU Professeur des coles T U I C et orthographe Dans quelle mesure les TU IC peuvent elles b n ficier l l ve de cycle 3 dans sa construction de comp tences orthographiques D EE E S aaa TII C A F I P E M F option technologies et ressources ducatives 2011 2012 SOMMAIRE 1 Etat des lieux rep res p 4 1 1 Enseigner l orthographe par la dict e enjeux et limites p 4 1 2 D atelier de n gociation graphique p 5 1 3 Typologie des erreurs et strat gies p 5 1 4 Influence et r les des T U ELC ssssssssssssssssssssssssssssssss1s1111111111111111tt1tt1tttttttt1ttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttatttattttttttttatttttttatttatttantanantanntnnntnnnnt p 6 1 5 LES POSE NOR D dd a A p 7 2 Comment mettre les T U I C au service d une d marche d apprentissage qui construise les comp tences orthographiques p 8 2 1 Projet d apprentiss g ssanie a E E EENE p 8 2 2 Le traitement num rique du son dans la transcription de l oral P crit p 9 2 3 Les contraintes IMPOS ES nee Rae en dd p 9 2 4 Les usages du couple classe mobile T N I dans les diff rentes phases d apprentissage p 10 2 5 D tayage NUM TIQUE p 10 2 6 La phrase entendue du JOUT noie neue p 11 2 7 La place des exerciseurs Multim dias ii p 13 3 Mise en uvre dans la classe et analyse Critique p 13 3 1 D valuation diagnostique p 13 3 2 Les aides num riques
21. aire pour des l ves souffrant de troubles sp cifiques du langage j ai pu m inspirer de cette m thode J en ai repris la nomenclature destination de groupes d l ves prouvant des difficult s de cat gorisation grammaticale nom adjectif d terminant verbe et d orthographe grammaticale accord sujet verbe accords au sein du groupe nominal Les jetons sont trac s l aide des formes pr d finies par le logiciel du T N I et clon s l infini pour permettre aux l ves de mod liser l opportunit de marquer les accords Les l ves manipulent des images pour construire ou modifier les groupes fonctionnels de la phrase Les manipulations d ajout suppression de substitution de transformation en genre et en nombre mais aussi de d placement de permutation sont ainsi mod lisables et plus facilement analysables En situation d criture ce mat riau inducteur de proc dures de r solutions graphiques fournit des traces visibles compl mentaires fort utiles l enseignant pour guider un entretien d explicitation 2 6 La phrase entendue du jour La d marche utilis e s apparente une d marche d investigation Syst matiquement la situation de d part est une phrase enregistr e par l enseignant que les l ves peuvent couter munis d un casque reli un ordinateur portable Le premier jet correspond la formulation d hypoth ses Celui ci est saisi l aide du clavier dans un fi
22. ar l enseignant C est dans ce temps pr cis que des entretiens d explicitation avec l l ve prouvent toute leur pertinence en verbalisant les proc dures qui ont g n r l erreur Les sauvegardes informatiques successives permettent l enseignant de pr lever des informations qui lui servent de point d appui pour demander l l ve de d crire ses proc dures qui prend alors conscience des probl mes orthographiques qu il a traiter La seule connaissance de la graphie finale ne suffit pas Les aides sont introduites progressivement et correspondent la solution d un probl me rencontr donc un type d erreur bien pr cis qu il convient de rendre explicite Vient ensuite la phase de n gociation graphique proprement dite Un l ve propose de projeter sa phrase sur le T N I Chaque camarade indique pour chaque mot s il a fait un autre choix sans se justifier Pour les mots sur lesquels il y a des h sitations les l ves argumentent leur choix en se r f rant aux outils communs La ritualisation de l activit permet d instaurer des r gles d change respectueuses et fructueuses Le m talangage requis est alors mobilis autour d un objectif clairement tabli aider valider ou carter les graphies L enseignant doit r futer toute posture savante et questionner pour d velopper mettre en r sonnance les id es L identification des situations risque d erreur joue ici un r l
23. ase des donn es lexicales MANULEX Infra niveau CE1 Cette option offrait aux l ves une zone de stabilit dans laquelle les mots poss daient tous une fr quence lev e l crit Orthographe grammaticale Appliquer la r gle d accord du verbe avec son sujet dans les phrases o l ordre sujet verbe est respect et o le verbe est un temps simple Accorder sans erreur le d terminant et le nom le nom et l adjectif pith te Sur le plan des attitudes les s ances ont favoris la relecture autonome des l ves pour r viser leurs graphies le travail r flexif devant aider l enfant cheminer vers la compr hension du fonctionnement de l orthographe Ce comportement est explicitement encourag dans la comp tence 7 du palier 2 du socle commun Commencer savoir s auto valuer dans des situations simples notamment par l identification de ses points forts et de ses points faibles et quelques unes de ses lacunes Dans cette perspective l enjeu des interactions verbales est primordial comme le d crit J Massonnet A l issue de ces changes il peut alors de lui m me terme conforter les proc dures qu il utilisait inconsciemment et m me les g n raliser les modifier ou les abandonner dans tous les cas les reprendre consciemment pas pas au cours d actes d criture ult rieurs La d marche d explicitation a impr gn concomitamment les deux facettes de l tude
24. chier audio c tait dommageable M me si les phrases ne posaient aucune difficult de compr hension il e t t judicieux d envisager de fractionner la cha ne orale en unit s de sens sous la forme de micro fichiers audio pour faciliter la compr hension des relations morphologiques entre les diff rents constituants de ces m mes unit s La perspective d associer l enregistrement de chaque unit de sens un bloc image puis de demander l l ve de remettre en ordre ces blocs avant de les encoder reste tester La synth se vocale La synth se vocale ou le syst me vocal comme se plaisait le dire malhabilement un l ve a t appr hend e plus lentement par les l ves la premi re utilisation seul le caract re ludique a t retenu une voix relativement m canique pronon ait les mots encod s par les l ves Par la suite l usage a vacu cet aspect La manipulation technique exigeait la construction d une connaissance proc durale copier coller la phrase encod e cliquer sur le lien hypertexte choisir la langue r gler la vitesse coller couter Un l ve ne parvenait pas ma triser cet encha nement et demandait syst matiquement mon aide signe que la proc dure tait certainement trop exigeante Co ncidence ou non cet l ve en question tait celui qui commettait le plus de confusions et qui passait le plus de temps sur cette aide une fois install e Tous les l ves
25. chier type Sur ce fichier type sont pr install es des ic nes renvoyant chacune par lien hypertexte une aide sp cifique pour r viser l orthographe le cas ch ant C est une phase d exp rimentation durant laquelle les hypoth ses peuvent tre test es s par ment En s quen ant cette phase en plusieurs tapes l l ve a la possibilit de mobiliser les 2 De Becque Brigitte amp Blot St phane La m thode des jetons Ortho Editions 1994 7 Vermersch Pierre L entretien d explicitation 1994 p 17 19 11 outils d tayage num rique ou de consulter les outils r f rents construits avec ses pairs clips multim dias sur les cha nes d accord ou sur l accord sujet verbe ou disponibles en ligne dictionnaire L ordre chronologique d utilisation de ces outils est induit par le format de l interface graphique propos e dans le fichier Cependant l l ve a la possibilit de ne pas le suivre et de privil gier tel ou tel outil parce qu il souhaite prioriser la recherche de tel ou tel type d erreur en fonction de son exp rience personnelle Ce choix est une forme de diff renciation dans l acc s l autonomie Ces diff rents outils tr s cibl s sont accessibles instantan ment par lien hypertexte pour viter tout parasitage li des d placements dans la classe ou manipulations de cahiers L l ve choisit alors de r viser seul ses hypoth ses par une relecture autonome mais induite p
26. cris Sceren 2007 SANDON Jean Michel DURY Dominique MICHEL Fran oise L o le moniteur d orthographe Nathan 1994 SAUTOT Jean Pierre Raisonner avec l orthographe au cycle 3 Sceren 2002 SEGUIN Henri revue Langue Fran aise n 20 1973 VERMERSCH Pierre L entretien d explicitation Esf 5 dition 2006 p 17 19 Sitographie Smart Notebook 10 8 Logiciel d exploitation des fonctionnalit s du T N I logiciel payant 2012 http www smarttech com fr Support Browse Support Download Software Audacity Logiciel de traitement du son logiciel gratuit et libre 2009 http audacity sourceforge net Acapela Application en ligne de synth se vocale version de d monstration gratuite 2012 http www acapela group com Forum RETZ Le num rique va t il bouleverser les pratiques p dagogiques mars 2010 http www editions retz com forum 2010 html J coute puis j cris exerciseur logiciel libre 2011 http pragmatice net jecoutepuisjecris index htm Windows Movie Maker Logiciel de montage vid o logiciel gratuit format propri taire 2012 http windows microsoft com fr FR windows downloads get movie maker Wiktionnaire dictionnaire en ligne gratuit et libre de droits 2012 http fr wiktionary org 29 6 Annexes c d rom Annexe 1 Le diagnostic Evaluationsindividuelles men es en d but d ann e Annexe 2 L atelier de n gociation graphique la phase de mise en commun
27. e de Recherches en Education Spiral E n 41 2008 p 31 47 dans l crire encore plus que dans le Lire que les activit s num riques r volutionnent les activit s intellectuelles Si les TIC ne semblent a priori pas intrins quement porteuses de nouvelles conceptions p dagogiques elles en renforcent vraisemblablement les effets positifs ou n gatifs sur l apprentissage La solidit des apprentissages r side dans un quilibre entre l automatisation de certaines proc dures et la n cessaire compr hension des notions figurant au programme par la mise en place de situations d exploration de d couverte ou de r flexion sur des probl mes r soudre Le r le de l outil informatique est double Provoquer des interactions avec l ordinateur L effet de seuil est fondamental dans l acquisition de traitements automatis s les exerciseurs trouvent ais ment leur place dans l enseignement des formes orthographiques r guli res La m moire de travail est alors conomis e gr ce une meilleure disponibilit de la m moire long terme Provoquer des interactions autour de l ordinateur et travers Par la mise disposition d outils de traitement du texte de l image du son parfois combin s les T U I C offrent l opportunit l enseignant de d velopper des situations riches Dans une approche socioconstructiviste des apprentissages elles constituent un instrument suppl mentaire de
28. e tr s important et constitue l essence m me de la phase de synth se qui pourra justifier des apprentissages compl mentaires la cat gorisation grammaticale la formation du f minin des adjectifs l accord de l adjectif pith te l accord sujet verbe La derni re phase est celle de la r criture de la phrase sans aucune aide jusqu ce qu elle ne comporte aucune erreur La modalit de travail retenue est celle d une production individuelle sur ordinateur Les r visions successives et lors de ce temps d apprentissage ont pour but de permettre aux l ves de confronter imm diatement leurs repr sentations aux nouveaux savoirs labor s coll gialement Pour conserver la m moire des situations rencontr es les fichiers individuels sont imprim s en couleur pour chacun tandis que le fichier r sultant de la mise en commun est sauvegard sur le T N L et sert de support de mise en route l activit suivante Cette sauvegarde ouvre galement la Meirieu Philippe Frankenstein p dagogue 1996 p 103 235 De Vries Erica Les logiciels d apprentissage panoplie ou ventail revue fran aise de p dagogie n 137 2001 p 105 116 2 Alessi Steve amp Trollip Steve Multimedia for learning 3 dition 1996 12 perspective de proc der par analogie lorsqu un obstacle sera mis jour ult rieurement Une situation semblable a d j t rencontr e regardons comment nous avions proc d po
29. ermettait en temps r el de d placer d associer de modifier les tiquettes adjectifs ou les tiquettes crit res pour accompagner le cheminement cognitif de l ensemble du groupe Les interactions l ves l ves prenaient appui sur une repr sentation graphique du discours au fur et mesure de l avancement de la r flexion du groupe Le classement final a ensuite t int gr un vid oclip dont le visionnage tait accessible via un lien hypertexte depuis la page de saisie de la dict e 3 3 4 Le recours aux connaissances construites Les clips multim dias Trois vid ogrammes ont t construits avec les l ves et mis leur disposition Ils traitaient de l accord sujet verbe connaissance proc durale du E graphique marque du genre des adjectifs connaissance d clarative et des cha nes d accord dans le groupe nominal connaissance proc durale Le sch ma directeur leur laboration tait le suivant phase de pr paration du mat riau linguistique au travers de s quences prises de vue phase de sc narisation de l obstacle contourner phase d enregistrement des voix prises de son phase de montage et de synchronisation sons et images phase d exp rimentation en situation 21 L accord sujet verbe Ce fut le premier montage dans l ordre chronologique et donc le plus utilis Un indicateur de la fr quence d utilisation fut la n cessit de mon inte
30. eux complexes Le lexique employ pr sentait une occurrence relativement forte l crit pour cette tranche d ge et les accords au sein du groupe nominal ne pr sentaient pas de difficult s particuli res L accord du verbe avec le sujet tait trait au travers de six exemples la troisi me personne du singulier ou du pluriel La libert de ne pas encoder la derni re phrase tait offerte ce qui me permettait de mesurer le degr de contrainte subi par chaque l ve lors de l exercice de la dict e De l ensemble du groupe classe j ai s lectionn sept l ves pour l tude pr sentant une h t rog n it sur le plan de la ma trise de la correspondance graphophonologique mais une relative homog n it sur le plan de la ma trise des r gles morphosyntaxiques Le profil de ce groupe pouvait se r sumer ainsi 35 erreurs phonographiques de O 12 moyenne 5 pour lesquelles la relecture imm diate n a pas permis de les corriger 42 erreurs dues un choix de graph me qui est conforme la prononciation du mot mais qui ne suit pas la forme conventionnelle de 3 10 moyenne 6 6l des tentatives d accord du verbe avec son sujet comportent une erreur 50 des tentatives d accord au sein du groupe nominal comportent au moins une erreur 3 l ves sur 7 n ont pas os tenter la derni re phrase Les jeunes enfants merveill s ressentent une grande joie J ai constat q
31. fois y a un petit mot entre Hem smensme Dans ce dernier exemple l l ve t moignait d une ma trise partielle des cha nes d accord Mais l entretien lui a fait prendre conscience que la pr sence de l adverbe entre le nom et l adjectif provoquait un effet d cran Lors des mises en commun que ce soit au cours d un A N G ou d une s ance d apprentissage l explicitation pouvait verser dans la justification Cela modifiait quelque peu l objectif l explication pour les camarades devenait un travail de verbalisation d une connaissance dont l l ve avait d j conscience La diff rence tait d autant plus manifeste que l l ve tentait de convaincre ses camarades Sur le plan technique un l ve volontaire d sign par ses pairs affichait le fruit de sa recherche sur le T N I Cette pr sentation tait imm diate et ne n cessitait qu une simple ouverture du fichier sauvegard sur le serveur L activit des l ves ne connaissait ainsi aucune rupture Les conditions mat rielles me conf raient ipso facto une posture qui vacuait tout risque d intimidation L l ve n avait pas vaincre sa timidit ni sa maladresse pour nonner peler chacun de ses mots ni pour venir crire au tableau Gr ce la technologie les erreurs ventuelles passaient en un temps tr s court de la sph re priv e la sph re collective La calligraphie r guli re de la police d criture cu
32. ge de saisie de la dict e pour s y r f rer Chaque ensemble de groupes nominaux constitu rapidement gr ce un d placement d tiquettes devenait un mod le des cha nes d accord auquel on pouvait d cider de se r f rer par analogie Une fois la page sauvegard e un lien hypertexte pointait sur elle Sa modification tait toujours possible en temps r el Pour juger de l efficacit de recourir ce r pertoire volutif il conviendrait de l utiliser sur une nouvelle s rie de cinq ateliers L int r t principal r sidait dans la construction commune de l outil sa forme volutive et accessible tr s simplement m riterait d tre exp riment e sur une plus longue p riode p Les marques du f minin des adjectifs Apr s avoir rencontr plusieurs reprises des adjectifs au singulier se terminant par la lettre e un fichier constitu d un corpus de six adjectifs au f minin a t soumis trois bin mes et un mon me Quatre ordinateurs portables permettaient aux l ves d entrer tr s rapidement dans l activit de classement des adjectifs Chaque quipe a produit un classement et a r dig des crit res correspondant exactement au classement r alis En saisissant leurs crit res au clavier la mise en commun a t tr s lisible et rapide dans sa mise en uvre puisque la s ance suivante s amor ait par la juxtaposition des quatre fichiers sauvegard s L encore l outil informatique p
33. gique Ce n est qu en situation lorsque l l ve doute de ses choix qu il convient de mobiliser ses diff rentes capacit s quant La rem moration de la forme orthographique des mots m me si l hypoth se quant existence et l organisation d un lexique orthographique et d un lexique phonologique est mise mal par la fragilit des repr sentations L analogie orthographique Le recours aux r gles d accords L emploi des correspondances entre phon mes et graph mes 36 phon mes 130 graph mes L emploi du dictionnaire qui permet de parvenir une forme conventionnelle norm e sous r serve que la recherche en soit ma tris e Le maintien d une aide la correction n est pas le signe d un chec de la p dagogie mais une n cessit tant que l l ve n a pas termin ses apprentissages 1 4 Influence et r les de T U I C D apr s les travaux r cents de J Heutte 2008 il appara t que les r sultats globaux des l ves de fin CM2 sont positivement influenc s par l habituation l usage des T U I C en classe tout particuli rement pour les l ves faibles en d but de cycle Cependant il semble que ce soit 10 Fayol Michel et Jaffr Jean Pierre Orthographier Puf 2008 p 123 137 1 Heutte Jean Influence de l habituation de l outil informatique sur l apprentissage et les r sultats scolaires d l ves de cycle 3 de l cole primaire Revu
34. i re g n rale je pense que le vid oclip ne devait pas tre un tat des lieux mais devait indiquer une marche suivre 22 Les cha nes d accord au sein du groupe nominal La seconde partie de ce diaporama traitait de deux situations particuli rement risque rep r es par les l ves les mots crans conjonctions de coordination ou adverbes et de d terminant singulier ou pluriel D s sa mise disposition ce clip a t beaucoup visionn quatre reprises au moins j ai pu observer qu un m me l ve pouvait lire plusieurs fois le m me vid oclip au cours d un m me atelier Le clip mentionnait comment l l ve devait s y prendre apr s avoir analys la structure des groupes nominaux J en d duis qu il r pondait un besoin Comment dois je faire pour r soudre une difficult que je rencontre 3 3 5 Le recours au dictionnaire Sur quel site trouver un dictionnaire de niveau adapt jouissant d une reconnaissance institutionnelle gratuit sans publicit dont l interface est intuitive pour l l ve ma connaissance aucune r ponse ne correspond l ensemble de ces crit res Le dictionnaire des coliers et son enrichissement exponentiel au fil des ans pourrait court terme ouvrir une perspective int ressante pour des l ves de cycle 2 et de d but de cycle 3 En version payante les ditions Le Petit Robert proposent une version pour le niveau coll ge tout fa
35. iels autocorrection Les erreurs tant avant tout l expression de leur niveau de conceptualisation du syst me graphique un moment donn il s agit donc de consid rer la dict e comme une situation de recherche qui doit permettre l l ve de transformer ses erreurs en objectifs obstacles Pour y parvenir il convient de faire travailler les l ves dans ce que L Vygostki appelle la zone proximale de d veloppement que ce soit sur le plan syntaxique lexical ou grammatical Dans l id e de transformer la dict e en une t che probl me comme A Angoujard le pr conise il faut envisager un dispositif qui rende les l ves capables de construire des connaissances orthographiques de fa on dynamique par approches successives en cartant les alternatives et en ne conservant qu une gamme restreinte de solutions tendant vers celle qui est optimale Dans ces conditions la dict e peut v ritablement devenir un outil au service des apprentissages et contribuer ainsi une approche sp cifique de l orthographe centr e sur sa d couverte comme syst me linguistique en parall le d un autre type d approche int grant l orthographe l criture Bulletin Officiel de l Education Nationale hors s rie n 3 du 19 juin 2008 p 22 4 Livret Personnel de Comp tences MEN p 8 Angoujard Andr Savoir orthographier Hachette Education p 74 1994 1 2 L atelier de n gociation graphique L atelier de n gociati
36. inaux tudi s gr ce un outil tr s simple de s lection int gr au logiciel d exploitation du T N I Les sept l ves disposaient alors du m me mat riau issu de travaux communs ant rieurs d aspect graphique identique d pla able souhait ne n cessitant ni d coupage ni collage Individuellement chaque l ve les a class s selon ses propres crit res Crit re retenu Nombre de classements Ordre des constituants position des adjectifs 4 Notion de nombre 1 Notion de genre et de nombre 1 Relation s mantique entre les groupes nominaux 1 L analyse collective des quatre types de classement a permis au groupe de prendre conscience de l interd pendance des constituants que ce soit sur le plan s mantique ou morphosyntaxique Deux l ves ont insist sur le besoin de marquer le f minin sur les d terminants pluriels m me si aucune diff rence avec le masculin ne pouvait s entendre Le groupe a convenu que d sormais la mod lisation des groupes nominaux l aide des jetons devait en tenir compte Deux situations particuli rement risque ont t remarqu es par les l ves le genre et le nombre du d terminant de en t te de groupe nominal 20 la pr sence de mots crans invariables entre le nom et l adjectif que ce soit une conjonction de coordination ou un adverbe Le groupe a alors d cid de partager un classement et de le rendre accessible depuis la pa
37. it utilisable au cycle 3 Apr s un essai avec le Larousse l attractivit des publicit s m a contraint effecteur un choix par d faut celui d apprendre appr hender l interface sobre du Wiktionnaire absence de publicit mais peu institutionnel d finitions succinctes de mots courants affichage des diff rentes flexions pour un adjectif un nom ou un verbe La prise en main de l outil n a n cessit que deux exemples Cependant l empressement des l ves v rifier la forme orthographique leur faisait occulter la lecture des d finitions la diff rence d une version papier l l ve savait tout de suite que si le moteur de recherche ne lui renvoyait aucune r ponse il s tait tromp dans le choix des graph mes d autres t tonnaient et v rifiaient instantan ment Il recevait implicitement l assurance que le fait de ne pas trouver le mot n tait pas la cons quence d une ma trise partielle des capacit s de recherche L avantage du Wiktionnaire r sidait dans sa capacit associer une m me d finition les diff rentes flexions d un mot saisi et ne pas se limiter la forme du singulier ou de l infinitif L habitude avait t donn e de surligner les mots syllabes ou marques morphosyntaxiques sur lesquels l l ve avait un doute Ainsi il pouvait y revenir ult rieurement Deux l ves sur sept utilisaient r guli rement le surlignage Les autres l ves acc daient directeme
38. les capacit s attentionnelles de chacun La structure syntaxique des phrases propos es une exception reposait sur un encha nement groupe sujet verbe compl ment du verbe La cha ne orale comprenait entre huit et dix mots L in galit de la capacit de r tention des informations manipuler dans la m moire de travail tait ainsi partiellement compens e De plus l l ve n avait pas lever la main pour demander devant tout le monde si l enseignant pouvait r p ter une ni me fois la phrase Le regard des pairs ne pesait plus Chaque l ve tait ma tre de son tempo J ai pu constater de grandes diff rences de rythme de travail d s cette tape Sur l ensemble des s ances aucun mot n a t omis dans la transcription une seule substitution de locution adverbiale a t commise ne jamais gt ne pas Sans induire le comportement je me suis rendu compte que les l ves v rifiaient spontan ment la correspondance de ce qu ils avaient crit avec la phrase enregistr e L intensit de recours cette aide est mettre en corr lation avec le niveau de compr hension des textes litt raires Les trois l ves dont les comp tences sont les plus fragiles ont pu couter jusqu sept reprises la phrase simple encoder Ce point est r v lateur de leur difficult segmenter la cha ne orale en mots Le logiciel utilis ne permettait pas l l ve de mettre en pause le lecteur de fi
39. matiques facilitent la mise en commun des travaux de recherche individuelle de par leur instantan it mat rielle et leur lisibilit Ils aident l organisation d un retraitement de l crit par une mise l preuve des parties stables aux explications r currentes et une mise en lumi re des parties en cours de stabilisation comme les marques morphosyntaxiques Une bonne ergonomie du logiciel d exploitation du tableau num rique interactif une fr quence d utilisation soutenue et une forme de ritualit des activit s orthographiques propos es permettent d luder sans difficult la question des habilet s techniques requises chez les l ves La transcription de l oral l crit fait appel diff rentes strat gies que la d marche d explicitation pr n e dans les ateliers de n gociation graphique permet de mettre jour progressivement dans la conscience des l ves scripteurs Parmi les ressources num riques qui 27 peuvent tre propos es pour guider la r vision orthographique d une phrase les l ves investissent davantage celles relatives la d tection des erreurs mais appr cient d tre en mesure de disposer d un moyen de v rification pour se r assurer Pour l l ve en risque de d passement de capacit s attentionnelles le fractionnement de la t che d criture se r v le efficace lorsqu il est guid par l enseignant et lorsque l informatique permet de r duire les risq
40. n Soi mais tait un bon point de d part pour reconfigurer la conception orthographique du mot renard Dans cette phase la manipulation des jetons disponibles en nombre infini d pla ables au toucher aiguisait l app tit des l ves En d sirant pratiquer un inventaire exhaustif des classes grammaticales de chaque mot les l ves avaient implicitement per u l int r t de la cat gorisation pour tout ce qui rel ve de la morphosyntaxe Les manipulations taient ais es puisqu elles taient les m mes que sur les postes individuels Les confusions noms adjectifs et verbes adjectifs soulevaient des hypoth ses d ordre s mantique notamment lorsque les mots poss daient une homophonie La mat rialisation des accords l aide des jetons donnait corps un m talangage 26 commun en situation d terminant nom adjectif verbe mot invariable f minin masculin singulier pluriel plac avant entre apr s s accorde diff rence s change Les l ves se r pondaient en mobilisant ce lexique Le r pertoire de silhouettes de groupes nominaux et les clips multim dias ne servaient pas de v rification mais de confortation par l exp rience en cas de doute persistant Tissue des la mise en commun la page cran avec toutes les invalidations stigmates du cheminement intellectuel collectif pouvait tre imprim e De par son caract re effa able le tableau noir aurait perdu la m moire de la r flexion Deux
41. n verbe du nt par s Spontan ment aucun l ve n a par la suite tent de retrouver un fichier sans doute parce que la navigation dans l arborescence des dossiers sous environnement Windows est tr s d licate Une perspective existe et consiste rassembler dans le m me fichier l ensemble des pages cr es accessibles depuis la galerie rang es dans l ordre chronologique d tude 3 3 2 Les r gularit s orthographiques A l vidence les l ves m morisent implicitement des r gularit s Cette m morisation doit tre accompagn e d une explicitation Suite aux omissions des accents ou des confusions homophoniques entre les participes pass s et les infinitifs des verbes en er une s quence sp cifique a t mise en place sur l tude du son e Le tableau d analogies orthographiques Durant quatre semaines l informatique a permis d ajuster le classement au fil des mots rencontr s pour aboutir un inventaire des graph mes possibles en fonction de la position du phon me dans le mot et de sa classe grammaticale La souplesse du support octroyait un gain de temps consid rable et ne figeait pas les connaissances un mot pouvait remettre en cause l organisation retenue 19 L acc s physique au fichier stock sur le serveur tait tr s rapide depuis le T N I La modification du fichier tait en quelque sorte devenue un rituel tr s limit dans le temps L exerciseur Afin de m
42. nt au dictionnaire pour v rifier si la graphie qu ils envisageaient existait bien L accessibilit du mot dans le dictionnaire servait un objectif de v rification lexicale tr s pr sent chez les l ves Les quatre l ves les plus fragiles sur le plan phonographique recouraient au moins une fois l outil chaque A N G De par son co t lev en temps et en attention l b n fice attendu de l emploi du dictionnaire doit tre lui aussi lev Le dictionnaire num rique offre un gain de temps consid rable et affranchit 28 Wiktionnaire Dictionnaire en ligne gratuit et libre de droits 2012 http fr wiktionary org 23 l l ve de la ma trise des capacit s de recherche La question de la polys mie reste enti re n anmoins 3 4 Les appuis num riques la m tacognition Au cours de chaque A N G la phase de recherche tait syst matiquement articul e une phase de mise en commun qui reposait sur une alternance de modalit s de travail individuel et de groupe Lors de la phase de recherche dans la relation duelle que je pouvais initier avec un l ve l objectif tait de retrouver les indices des proc dures mentales que l l ve utilisait sans forc ment en avoir conscience Dans l exemple qui suit il s agit de montrer comment les jetons num riques fournissent une mat rialit du fonctionnement linguistique de la phrase pour donner corps l entretien avec l l ve Tr s rapidemen
43. oche du mot saisi et non sur les relations s mantiques des groupes fonctionnels de la phrase D embl e l ventualit de mettre disposition ce syst me ne m est apparue b n fique qu l attention des l ves experts J ai donc cherch d tourner l outil Dans un premier temps 16 j ai propos aux l ves de recourir au d tecteur d anomalies lexicales int gr au logiciel du T N I disponible sur leur ordinateur individuel La machine indiquait une probabilit d erreur mais ne faisait volontairement aucune proposition de substitution Cela n avait aucun int r t sur le plan des apprentissages Libre ensuite l l ve d utiliser sa m moire ou un dictionnaire pour v rifier sa graphie Les l ves qui commettaient des erreurs graph miques tout en respectant la phonographie mobilisaient efficacement cette aide Lors des mises en commun les l ves disaient que le mot existait dans le dictionnaire que c tait une v rit absolue Cette recherche s est av r e tr s chronophage pour les l ves et ne r solvait aucunement le probl me des homophones ou des paronymes et sans doute renfor ait l id e que le plurisyst me orthographique pouvait se r sumer un simple sous syst me lexical A l issue de deux tentatives j ai jug que l outil servait plus la v rification d une erreur localis e qu une aide la perception autonome d une erreur ventuelle Le doute ne
44. on graphique A N G est un dispositif didactique issu des travaux de G Haas et D Lorrot de l I U F M de Bourgogne Il vise d crypter les graphies de l l ve qu elles soient erron es ou apparemment justes pour mesurer l cart entre le savoir transmis et le savoir construit Ce dispositif place l enseignant dans une posture de m diation verbale au profit d une r flexion sur le fonctionnement de la langue par la tenue d entretiens d explicitation m tagraphique Initialement cet atelier de r flexion s adresse des l ves de cycle 3 et de 6 C est dire des l ves qui ont b n fici d un enseignement explicite des notions grammaticales de base sensibles aux marques d accords C est avec l ambition de travailler au plus pr s des erreurs des l ves que D Cogis a d velopp une variante de ce dispositif la phrase dict e du jour Une fois la phrase dict e toutes les graphies sont recueillies puis la discussion s engage mot apr s mot Le cheminement vers la r ponse prend du temps Chaque proposition doit tre mise l preuve A la longue les connaissances s affinent et les conceptions sources d erreurs se dissipent Petit petit l l ve apprivoise les raisonnements grammaticaux L orthographe s acquiert non pas en termes de juste ou de faux mais par approfondissement de savoirs partiels par lagage par transformations de proc dures L objectif est bien de
45. rs la technique de la synth se vocale de leur propre crit ou la sonorisation de mots pour faciliter la perception orale des diff rences ou carts ventuels Ces contrastes sont un moyen d identifier des situations que J ai appel es par la suite situations risque d erreur Outre la mise en vidence des erreurs phonologiques ou phonogrammiques dues une mauvaise connaissance des graph mes de base et aux lois simples qui les r gissent l accent a t mis sur les marques du f minin des adjectifs Pour les morphogrammes grammaticaux l l ve doit prendre conscience que les marques de l crit existent m me si le plus souvent elles restent inaudibles Une tude de H Seguin sur le genre des adjectifs en fran ais r v lait en 1986 que 33 seulement des adjectifs marquaient une diff rence l oral entre le masculin et le f minin 58 l crit 2 3 Les contraintes impos es Soucieux d tre en mesure de mutualiser mon exp rience et de la transposer ventuellement dans d autres classes je me suis fix un cahier des charges extr mement rigoureux combiner l utilisation du Tableau Num rique Interactif T N L et des ordinateurs cr er des contenus num riques interactifs l ve syst me informatis l ve l ves utiliser des mat riels accessibles en termes de co t achat de casques et d un dictaphone utiliser des logiciels existants dans les configura
46. rsive commune tous les l ves favorisait ce passage L erreur perdait son empreinte digitale en quelque sorte Cette d centration tait importante Tous r clamaient d tre d sign s par les pairs l exception d un l ve Depuis leurs places les camarades indiquaient oralement les variations ventuelles pour chaque mot Une r gle partag e imposait de ne faire aucun commentaire ce stade pr cis Ce recensement tait m canique Les variations taient saisies gr ce l diteur de textes au dessus de chaque mot dans une police diff rente pour conserver une forme d emphase de la phrase originale dont la longueur ne devait 25 pas d passer la largeur de l cran La r gularit des caract res et leur alignement vertical facilitaient les comparaisons L empan visuel tait un param tre prendre en compte toute rotation de la t te ou translation du regard consommant des capacit s attentionnelles Le fait de pouvoir agrandir ou r duire les l ments graphiques permettait d ajuster l affichage la largeur de l cran Les variations list es taient spatialement groupables par glissement des tiquettes mots pour mettre en vidence les diff rences lexicographiques ou morphosyntaxiques Cette focalisation renfor ait le pouvoir d attraction des outils informatiques En 1 p_i z s7 rfn 27 KL XCOULE h LL s FILE jki 4 si
47. rvention durant les trois premiers A N G Je devais palier une difficult technique de configuration du lecteur de vid o par d faut sur les ordinateurs portables Tous les l ves consultaient de mani re tr s attentive le clip Le sc nario tait ambitieux et reposait sur un encha nement de questions d clenchant une cascade de capacit s mobiliser de la reconnaissance du verbe au marquage de l accord avec nt L enregistreur vid o fourni par le concepteur du logiciel d exploitation du T N I obligeait tourner en une seule prise Ceci a in vitablement n cessit plusieurs essais qui n apportaient rien sur le plan des apprentissages orthographiques Au final c est une vid o un peu longue de deux minutes qui restreint son usage une v rification minutieuse de la part de l l ve Le profil de l l ve usager lors des derni res s ances tait celui d un l ve qui manifestait peu de difficult s de correspondance phonographique t che tr s consommatrice de capacit s attentionnelles N anmoins son laboration a permis de mod liser une proc dure logique commune tous reposant sur l utilisation de jetons num riques Les l ves ont norm ment investi ce temps de synth se l un d entre eux d clarait y a un ordre Les codes utilis s indispensables la compr hension du message taient propres au v cu scolaire du groupe En l tat de mon analyse il n existe aucun int r t me
48. s Les l ves sont habitu s utiliser les outils appropri s Au palier 2 du livret personnel de comp tences du socle commun est r pertori e la capacit suivante Orthographier correctement un texte simple de 10 lignes lors de sa r daction ou de sa dict e en se r f rant aux r gles connues d orthographe et de grammaire ainsi qu la connaissance du vocabulaire Pour A Angoujard l exercice de la dict e est incontournable tous les ma tres se trouvent contraints d finir la place qu ils lui accorderont dans leur dispositif d enseignement et que leur marge de man uvre est singuli rement restreinte par le statut symbolique que la dict e a acquis dans notre soci t La dict e s entend traditionnellement comme un contr le des connaissances Elle r pond tr s souvent au sch ma directeur suivant le ons r gles exercices dict es corrections L erreur de l l ve est alors r prouv e au risque de lui retourner une image n gative de son travail voire de sa personnalit Si l l ve a commis des erreurs c est qu il n a pas t en mesure d anticiper les erreurs d chafauder un raisonnement partir d une prise d indices afin de r viser ses graphies L enseignement de la dict e doit avoir pour vocation de permettre un retour de l l ve sur son crit selon une proc dure en quatre tapes analyse doute orthographique v rification l aide de r f rent
49. s de F Mathy E Chenavier et C dric Thivind L l ve coute les groupes nominaux qui varient en genre et en nombre mais aussi en termes de structure syntaxique position du ou des adjectifs par rapport au nom noyau Le logiciel l invite saisir au clavier sa r ponse S il se trompe deux reprises pour un m me item l ordinateur affiche temporairement le groupe nominal et lui propose nouveau de saisir une r ponse La r compense renforcement r side dans le fait d avoir donn la bonne r ponse de pouvoir passer l item suivant et d obtenir un v nement auditif ou visuel de la part de l ordinateur La gestion de l erreur quelque peu st r otyp e est un facteur limitant dans un temps d automatisation 3 Mise en uvre dans la classe et analyse critique 3 1 L valuation diagnostique De mani re tr s classique j ai propos aux l ves la passation d une valuation sous la forme d une dict e en explicitant tr s clairement le but du travail que je souhaitais mener avec eux les aider progresser dans la ma trise de la langue en utilisant l informatique N ayant aucune 7 Mathy F Chenvaier E et Thivind C dric J coute puis j cris exerciseur http pragmatice net jecoutepuisjecris index htm 25 13 connaissance sur le pass scolaire des l ves de cette classe je me suis fi mon exp rience d enseignant de cycle 3 pour r diger un texte de cinq phrases dont d
50. t le m me outil qui servait l l ve marquer les accords au sein du groupe nominal m indiquait une cl de d termination de l erreur pour d buter l entretien Dans la phrase suivante les jetons montraient que l l ve pensait que Mais tait un d terminant pluriel z Je vois que tu as plac deux triangles jaunes sous le mot Mais Est ce que je peux te poser quelques questions Oui Peux tu me raconter comment tu as choisi les jetons pour Mais nouveaux voisins Le nom noyau c est voisins et l adjectif c est nouveaux et le d terminant c est mais Comment peux tu en tre s r Parce que le d but du groupe nominal c est toujours un d terminant Comme il y a plusieurs voisins j ai mis deux jetons partout mEm lt m z C est effectivement logique Je vois que tu as ajout un nouveau et un voisin Comment cris tu le pluriel des d terminants alors Eh ben je les connais tous par c ur Pourrais tu m en citer quelques uns un une des le les Certains sont au singulier d autres au pluriel Est ce que tu as essay de mettre la phrase au singulier Non Comment as tu su comment il fallait crire le d terminant alors ZMA Eh bien a fait me ety a un Quel est le singulier du d terminant me L l ve cherche un peu et d clare Je trouve pas zm Connais tu d autres d terminants qui commencent par
51. t marquer le genre ou le nombre des adjectifs et des noms sans pour autant mettre en correspondance les marques morphosyntaxiques Sans exception les oublis concernaient des marques du nombre inaudibles alors que les marques du genre audibles elles taient marqu es Le nombre est plus fr quemment d cel que le genre 75 contre 62 17 Dans le groupe nominal nombre d l ves ayant signifi au moins une marque du f minin pluriel ANG 1 9 14 6 7 ANG 2 7 12 6 6 ANG 3 5 7 7 14 ANG 4 2 6 6 12 ANG 5 4 6 12 12 ANG 6 6 10 3 5 At rer l attention de l l ve sur le genre des noms et des adjectifs para t indispensable mais des apprentissages sp cifiques doivent n cessairement tre mis en place L exercice de la dict e n est en aucun cas adapt la conceptualisation Les classes grammaticales sont mal ma tris es d terminant Adjectif Nom reconnaissance 967 607 75 tr s majoritairement des articles 28 confusions L l ve le plus en difficult sur la cat gorisation est celui qui place le moins de jetons et qui pas cons quent a fait le moins volu son premier jet La m thode des jetons pour l accord du verbe avec son sujet L tude portait sur un corpus de situations pour lesquelles le verbe se situait dans la configuration syntaxique ordinaire d une phrase simple sujet verbe compl ment dont la marque de
52. tion un travail pr c dent et inscrire la s ance qui va tre propos e X dans le continuum de la s quence recherche Activit s de classement de tri d tiquettes mots associ es X X manipulation des fichiers audio Mise disposition d outils r f rents au format num rique ventuellement n cessaires l ve pour surmonter x l obstacle Mise en place d un tayage num rique X mise en Faire merger la r gle en juxtaposant au T N I les captures X commun d cran des recherches individuelles Les l ves comparent synth se explicitent leurs choix Concevoir la r gle crite l aide de courts vid ogrammes pour aider la transformation des repr sentations X X application Proposer un exercice r aliser sur l ordinateur et qui sera X X corrig au T N I entra nement Permettre l l ve de s entra ner de mani re diff renci e en syst matisation utilisant des didacticiels dont le contenu et la gestion des x a erreurs sont param trables 2 5 L tayage num rique L aide la r vision des correspondances graphophonologiques Pour l l ve faire correspondre une image acoustique donn e une image graphique est consommateur d une grande partie de ses ressources attentionnelles L id e que j ai tent e de faire aboutir est d offrir l l ve la possibilit d couter ad libitum le message traiter ou de synth tiser
53. tions des Ecoles Num riques Rurales E NR pour lesquels un plan de formation ou des tutoriels existent 17 Catach Nina L orthographe Puf 10 dition 2011 18 Synth se vocale Attp www acapela group com partagiciel 2012 1 Traitement du son Attp audacity sourceforge net logiciel libre 2009 2 Seguin Henri revue Langue Fran aise n 20 1973 21 Norman Donald The Design of Everyday Things 1988 limiter l apprentissage technique la manipulation du logiciel d exploitation des fonctionnalit s du T N I pour une prise en main rapide L usage effectif d un outil sera largement d termin par son affordance L affordance est la capacit d un objet sugg rer sa propre utilisation de mani re intuitive Norman 1988 sans qu il soit n cessaire de lire un mode d emploi 2 4 Les usages du couple classe mobile T N I dans les diff rentes phases d apprentissage Au fil des s ances J ai cherch d finir les conditions d utilisation de ce mat riel au service des apprentissages et des enseignements Le T N I n est pas qu un simple cran de vid o projection et l cran de l ordinateur un substitut moderne de la feuille de papier J ai essay de recourir ces outils de mani re compl mentaire riae Activit TNI a apprentissage nateur mise en route et e Projection des pages enregistr es pour r activer en m moire appropria
54. ttre disposition un clip pr fabriqu r alis par un tiers qui ne correspondrait pas exactement aux conceptions orthographiques des l ves auxquelles il s adresse Les marques du f minin des adjectifs Pour le second clip j ai retenu l option de cr er un diaporama de quelques captures d cran l aide du logiciel gratuit de montage Windows Movie Maker Pour une mise en uvre plus simple la suite du classement r alis sur le T N I les l ves ont sonoris chaque cas de figure l aide d un dictaphone num rique Dans la foul e de la s ance j ai synchronis les pistes sons et les captures d cran de chaque cas de figure Au final le clip dure peine une minute le son est plus clair Les situations les plus risque taient expos es en d but de clip pour autoriser l l ve ne pas lire jusqu au bout et ainsi gagner du temps Aucun utilisateur observ n a tronqu le visionnage Preuve que la dur e du clip doit tre r fl chie et anticip e pour tre efficiente du point de vue de l l ve Le clip ne suivait pas un cheminement heuristique propice l instauration d une attitude r flexive il se limitait l vocation de situations qui devaient attirer la vigilance Apr s coup il e t mieux valu transposer les groupes nominaux du f minin au masculin et demander l utilisateur de se m fier des adjectifs pour lesquels on n entendait pas de diff rence D une man
55. ue ces trois l ves ont parall lement commis beaucoup d erreurs graphophon tiques D une mani re g n rale l erreur tait ressentie comme une faute personnelle assez culpabilisatrice L habitude devait tre prise de raisonner avec les erreurs en les projetant sur le T N L pour les d tacher de l individu et les inscrire dans un corpus d tude commun tous susceptible de nourrir des apprentissages Un travail autour des marques orales et des marques crites qui s entendent ou qui ne s entendent pas devait permettre au groupe d acc der cette prise de conscience 3 2 Les aides num riques la perception des erreurs 3 2 1 Les erreurs phonologiques et phonogrammiques Mise disposition de la phrase encoder D une mani re assez traditionnelle l enseignant dicte une fois la phrase s assure de sa compr hension et la r p te lentement par unit s de sens De prime abord les l ves ont t s duits par la possibilit d couter la phrase encoder Pour stimuler l effet de surprise le th me de la phrase n tait jamais contextualis Ce plaisir retrouv de la d couverte de la phrase du jour ne s est 14 jamais d menti Le pouvoir attractif de l outil par son entr e dans l activit n a pas t n gligeable et a sans aucun doute permis de construire une image diff rente de la dict e aupr s de ces l ves Par ailleurs s quiper d un casque individuel mobilisait
56. ues de dispersion Le traitement num rique du son am liore la perception d erreurs phonologiques ce qui peut favoriser les faibles lecteurs L tayage de la r flexion peut s articuler autour d outils num riques construits avec les l ves partir de leurs conceptions orthographiques N anmoins l tude tend montrer que le transfert des capacit s d taill es dans des clips multim dias ne se fait pas de mani re implicite le message port doit tre une aide m thodologique la prise de d cisions utile au franchissement de l obstacle orthographique d tect Assez logiquement l autonomisation de la r vision orthographique passe par la capacit de l l ve percevoir ses erreurs ventuelles adopter une posture de questionneur pour franchir la difficult rencontr e et mobiliser des connaissances proc durales avec ou sans l appui de r f rentiels Bien que la question du d s tayage reste enti re les T U I C offrent des opportunit s qui profitent aux apprentissages la condition qu elles soient adoss es une d marche d explicitation 28 5 Bibliographie ALESSI Steve TROLLIP Stan Multimedia for learning 3 dition Allyn amp Bacon 2000 ALEXANDRE Danielle Anthologie des textes cl s en p dagogie ESF 2010 ANGOUJARD Andr Savoir orthographier Hachette Education 1994 BARTH Britt Mari Le savoir en construction Retz 1993 CATACH Nina L orthographe Que sais je
57. ur comparer Les r gularit s sont ainsi mises en vidence pour lutter contre l id e re ue d une orthographe arbitraire 2 7 La place des exerciseurs multim dia Parmi les huit fonctions p dagogiques des logiciels ducatifs identifi es par E De Vries 2001 l usage du T N I et de son logiciel associ illustre bien la capacit de l environnement informatis fournir un espace d change entre l ves En compl ment j ai galement recouru celle qui vise dispenser des exercices r p t s drill en anglais L ordinateur stocke des s ries d exercices que j ai construites et les distribue de mani re crit ri e Selon Alessi et Trollip 1991 les drill ne se justifient qu apr s un enseignement Le processus cognitif mis en jeu dans la r alisation des exercices propos s concerne l automatisation de la proc dure qui consiste transformer une connaissance proc durale peu automatis e en une connaissance automatis e Il s agit donc d exercices d entra nement L l ve sait faire mais encore peu ais ment il h site des erreurs subsistent il reste lent Par l exercice il va apprendre aller plus vite sans se tromper L informatique donne la possibilit de mettre disposition des exercices diff renci s nature du corpus nombre d items rythme des exercices r coute possible du message Le didacticiel utilis pour l tude est le gratuiciel J coute Puis J cri
58. voie hybride que je me suis engag Ce m moire s interrogera sur les modalit s de construction des comp tences orthographiques par un usage raisonn des T U I C chez l l ve de cycle 3 La premi re partie de l tude fournira des rep res institutionnels et th oriques pour expliciter le cadre dans lequel s inscrit mon intention p dagogique La seconde partie d crira cette intention quant ses modalit s et ses instruments Je d finirai donc les aspects de l orthographe concern s et ensuite comment les outils num riques peuvent constituer une plus value p dagogique L analyse d gagera des conclusions qui tenteront de proposer quelques pistes d investigation des T U I C au service de l efficience des dispositifs p dagogiques visant faciliter l apprentissage de l orthographe au cycle 3 Bulletin de la Haute Ecole P dagogique de Berne du Jura et de Neuch tel n 4 2006 p 13 Manesse Danielle Cogis Dani le Dorgans Mich le amp Taller Christine Orthographe qui la faute 2007 T U L C techniques usuelles de l information et de la communication 1 Etat des lieux rep res 1 1 Enseigner l orthographe par la dict e enjeux et limites la rubrique orthographe les programmes insistent sur le fait que La pratique r guli re de la copie de la dict e sous toutes ses formes et de la r daction ainsi que des exercices diversifi s assurent la fixation des connaissances acquise
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