Le rêve de Diane et les projets d`Albertine
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1. Le r ve de Diane et les projets d Albertine Pierre Jean Nouvelles pratiques sociales vol 10 n 1 1997 p 181 189 Pour citer ce document utiliser l information suivante URI http id erudit org iderudit 301395ar DOI 10 7202 301395ar Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudlit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 08 11 x chos et d bats Le r ve de Diane et les projets d Albertine Pierre JEAN Etudiant la ma trise en intervention sociale Universit du Qu bec Montr al Compte rendu du 3 colloque de la revue Nouvelles pratiques sociales tenu le 13 mars 1997 au Pavillon Judith Jasmin de l Universit du Qu bec Montr al sur le th me de L conomie sociale et les2. conomie sociale et le soudain int r t des d cideurs de tout acabit pour cette derni re Quoi qu il en soit pour M Vaillancourt on doit d abord tre soucieux de la jonction entre la recherche et les organismes qui d cident d emprunter cette voie afin de d velopper une vision tendant r concilier l conomie et le social Pour ce dernier l conomie sociale devient un passage oblig qui au del des obstacles juridiques conduit une authentique d mocratisation parce que l conomie sociale porte en elle les germes d une culture de solidarit et de partage des valeurs et des principes qui r unissent nouveau travailleurs usagers des services et l ensemble de la soci t civile Il faudra tre attentif par ailleurs ne pas ghetto ser l conomie sociale mais au contraire s efforcer de la 2 Organisatrice communautaire au CLSC Jean Olivier Ch nier et membre de l quipe technique du Groupe de travail sur l conomie sociale 3 Notes pour la conf rence d ouverture faite au colloque NPS du 13 mars 1997 version du 12 mars D Pr sidente du Conseil du statut de la femme 5 Professeur au D partement de travail social UQAM et directeur de la Revue NPS NPS vol 10 n 1 1997 Le r ve de Diane et les projets d Albertine 183 rendre perm able aux autres agents conomiques et sociaux afin qu elle devienne exportatrice de cette culture d mocratique celle ci permettant le
3. er des emplois valorisants salaires d cents Enfin l objectif politique est de redonner du pouvoir aux salari s et aux communaut s au sein de structures d mocratiques Par ailleurs il faut d velopper la capacit des organismes commu nautaires d fendre r gionalement et localement leur vision de l cono mie sociale Tout cela exige une entente sur des positions communes de fa on assurer leur d fense au sein des diff rentes structures partenariales Un des moments forts de cette premi re s ance fut le t moignage de trois pan listes qui r agirent partir d une exp rimentation terrain de l conomie sociale travers des mod les diff rents d activit s d utilit sociale Il s agissait de M Jacques Blain directeur g n ral de la Coo p rative des techniciens ambulanciers de la Mont r gie de M Marc De Koninck organisateur communautaire au CLSC Basse Ville Limoilou et 6 Professeure l cole de service social Universit de Montr al et pr sidente de Relais Femmes 7 Agent de d veloppement du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides NPS vol 10 n 1 1997 184 chos et d bats de M e Claudette Pitre Robin pr sidente de Concertation interr gionale des garderies du Qu bec A tour de r le et avec une rigueur ne servant pas masquer certains tats d me les pan listes nous ont fait part de leur v cu implanter dans leur sph re respective les principes
4. besoins non satisfaits d un c t et de l autre un nombre important de ch meurs 1 il lui semble alors logique de promouvoir les possibilit s d insertion dans des services r pondant de nouvelles demandes Mais comment faire en sorte que l offre et la demande se rencon trent et surtout comment solvabiliser cette occurrence De m me que l intervention redistributive de l Etat ne suffit plus ainsi il n est plus 9 Professeur au D partement de service social Universit de Sherbrooke et membre du comit de r daction de NPS 10 Centre de recherche et d information sur la d mocratie et l autonomie CRIDA CNRS Paris 11 J L Lave 1997 Services de proximit la construction sociale d un champ d activit s conomiques LAREPPS UQAM NPS vol 10 n 1 1997 186 chos et d bats possible pour les intervenants sociaux de faire essentiellement du social et ces derniers doivent s engager de plain pied dans l conomique en chafaudant des services de proximit relationnels et en cr ant un nouveau paysage de march Il s agit d un espace public de proximit r fl chi partir de dialogues locaux sur les besoins de services et non d une vision mon tariste mar chande des besoins Cet espace se d finira dans un processus d change et d laboration collective dans le respect de l int grit des usagers En d autres termes il faut proc der autrement au niveau de la production de se
5. c ur de la question lorsque ce dernier a voqu d entr e de jeu l importance des partenariats dans une cha ne de solidarit comme outil de d veloppement de moda lit s in dites d intervention en prise sur la soci t et les probl mes sociaux mergents Pour M L onard l conomie sociale se situe directement dans le champ de ces nouvelles modalit s tout en faisant intervenir l expertise des sciences humaines et sociales En conf rence d ouverture de la premi re s ance de la journ e pr sid e par Mr Linda Vall e nous avons eu le loisir d entendre et de lire les points de vue convergents de Mme Diane Lemieux et de M Yves Vaillancourt sur l tat de la situation et des enjeux que soul ve l conomie sociale pr c d s d un nonc sur les diverses perceptions de l conomie sociale qui diff rent ou se caract risent suivant les fen tres par lesquelles on l appr hende Ainsi pour Mme Lemieux le lieu partir duquel on examine l cono mie sociale colore la lecture que l on en a En effet que ces espaces de perception soient ceux du monde patronal du mouvement communau taire ou qu ils s inscrivent sous le prisme d un projet tatique deux grandes lectures de l conomie sociale pr dominent elle devient un sous produit du courant n olib ral pour les uns et un mode d emploi d fini pour ceux qui la combattent Voil ce qui explique que tant de forces vives s agitent autour de l
6. cas ch ant le d ploiement d une nouvelle coh sion sociale Voil r sum le contenu de la conf rence d ouverture sur lequel Mre Danielle Fournier et M Yves Nantel auront eu r agir en qualit d analystes Pour la premi re l conomie sociale est une opportunit formidable pour enfin reconna tre le travail invisible des femmes Toutefois le v ritable d fi relever pour l conomie sociale r side dans la revalori sation de certains types de t ches encore d volues quasi exclusivement aux femmes notamment dans le domaine de l aide domestique Bien que l conomie sociale repr sente un gisement d emplois particuli rement fertile pour les femmes elle doit se concevoir comme un lieu de mixit soucieux de contrer les dangers d enfermement du travail f minin M Nantel quant lui croit que l conomie sociale s offre nous comme une autre solution la crise de l emploi mais pas une solution en attendant ni une variante des mesures d employabilit On doit construire l conomie sociale sur des bases solides et permanentes Son leadership doit demeurer sous la responsabilit des services et organi sations communautaires d j porteurs de larges pans de sa culture En outre il est primordial d assurer l quilibre de ses objectifs L objectif social vise satisfaire les besoins des personnes des collectivit s tout en prot geant l environnement alors que l objectif conomique tend cr
7. de l conomie sociale Pour l un il s agissait de s approprier un processus d cisionnel tout en mettant en place des principes de justice sociale auxquels les membres d une coop rative adh raient Donc une occasion de faire place aux valeurs personnelles et collectives et de rapprocher l usager de la prise de d cisions le concernant L objectif de rentabilit constituait un enjeu de premier plan puisqu elle procure l ind pendance et que celle ci engendre des liens r els de partenariat Son mot d ordre passer l action sans attendre la situation id ale Pour l autre dans le domaine de l aide domestique Le r ve de Diane et les projets d Albertine l option tait de tirer le monde qui voluait dans ce domaine vers le haut tant au regard des salaires et des conditions de travail que de la valorisation que stimule une qualit de services o le monde travailleurs et usagers sont au centre du projet Dans le dernier cas on rapporta un exemple d appropriation tatique d un projet d conomie sociale concernant la mise sur pied de Centres de la petite enfance dont le but consistait d velopper des actions int gr es de services la petite enfance en tenant compte des besoins diversifi s des familles et des principes interventionnels de diff rents milieux de pratique Les instigateurs de ce projet ont t d poss d s de leur initiative par une r cup ration politico bureaucratique Office des servi
8. depuis une centaine d ann es et que ses 13 Directrice g n rale du Regroupement pour la relance conomique et social du Sud Ouest de Montr al RESO et pr sidente du Groupe de travail sur l conomie sociale Chantier de l conomie et de l emploi Le texte de l allocution de cl ture du colloque sera publi dans le prochain num ro de la revue Nouvelles pratiques sociales automne 1997 NPS vol 10 n 1 1997 188 chos et d bats interventions aient t le lieu d mergence de nos plus grandes r ussites collectives L conomie sociale nous permet d tre proactif d innover et d apprendre de nos erreurs et nous sort de la mentalit de programme pour mettre en place un mode de d veloppement qui mobilise au maximum les forces vives du Qu bec autour de nouvelles pistes d action M me si elle ne constitue pas en soi un projet de soci t elle sugg re n anmoins une autre fa on de faire du d veloppement Elle fait appel notre cr ativit et notre volont de r pondre aux besoins sociaux de nos milieux Elle suscite notre adh sion des valeurs de solidarit et de d mocratie et stimule notre capacit d entreprendre Cependant nous devons apprendre manipuler un certain nombre d outils conomiques et financiers afin de les adapter nos fins et nos objectifs En bout de piste elle pr cisera que Si on croit que les solutions d avenir passent n cessairement la fois par une soci t
9. services sociaux et de sant enjeux et perspectives En plus de fournir une occasion de s informer sur cette r alit la fois an cienne et nouvelle de l conomie sociale et sur la fa on dont elle volue dans le champ du sociosanitaire et du social en g n ral le colloque NPS 1997 permettra d explorer les enjeux que ces nouvelles pratiques soul vent pour l emploi dans le r seau public et en particulier pour les femmes et pour les communaut s locales On y discutera enfin des conditions requises et de la faisabilit de celles ci pour que l conomie sociale puisse contribuer au d veloppement d un nouveau contrat social plut t que de constituer un faire valoir des politiques n olib rales Il s agissait l d un ambitieux programme pour un colloque d une seule journ e o se sont retrouv s quelques centaines de participants venus de tous les horizons de l intervention sociale au Qu bec Mais qu ils aient t du monde communautaire coop ratif syndical ou du r seau sociosanitaire tatique c est avec un enthousiasme manifeste qu ils ont r pondu sous diff rents registres ce d fi auquel ils taient convi s 1 Extrait du formulaire de pr sentation et d inscription du Colloque NPS 1997 182 chos et d bats Accueillies en d but de journ e par M Jean Fran ois L onard vice recteur au partenariat et aux affaires externes de l UQAM les per sonnes pr sentes ont rapidement t plong es au
10. ces de garde des principes moteurs supportant une entreprise o les acteurs avaient investi une somme consid rable d nergie Ils veulent tout d cider les fonctionnaires mais que l on reste autonome parce que a co te moins cher Ce t moignage aura suscit norm ment de r actions en pl ni re et une prise de conscience des incontournables enjeux politiques qui sous tendent le d veloppement et l organisation de l conomie sociale et de la vigilance qu il faut exercer dans la mise en place de ses param tres La recherche doit aussi servir de tremplin pour les pratiques qui se d veloppent Les d cisions qui ont pour objet de diriger l conomie sociale dans un sens ou dans l autre doivent se baser non pas sur l air du temps sur les pressions des uns et des autres mais bien sur les pratiques qui voluent sur le terrain 8 Diane LEMIEUX et Yves VAILLANCOURT L conomie sociale et la transformation du r seau des services sociaux et de sant d finitions tat de la situation et enjeux Notes pour la conf rence d ouverture faite au colloque NPS du 13 mars 1997 version du 12 mars 1997 NPS vol 10 n 1 1997 Le r ve de Diane et les projets d Albertine 185 Des commentaires ajout s en fin de pl ni re pr cisent que l co nomie sociale doit tre structur e non seulement par l offre mais par le bas avec l empowerment des mouvements populaires coop ratifs associatifs et syndicau
11. civile organis e engag e et en mouvement par un tat dyna mique pro actif et connect sur les r alit s quotidiennes de sa population Si on croit que le renouvellement de la d mocratie passe n cessairement par la r appropriation par la population incluant les plus marginalis s de leur propre d veloppement individuel et collectif L conomie sociale peut et doit se retrouver au carrefour de ces solutions Certains des participants de ce colloque auront eu l occasion lors des pl ni res soit de questionner conf renciers et analystes sur certains aspects de l conomie sociale soit d apporter des commentaires et des t moignages eu gard leur propre v cu dans un secteur d activit co nomique qui s enrichit de plus en plus d exp rimentations nouvelles soutenues notamment par le Groupe de travail sur l conomie sociale Plusieurs d entre eux ont manifest leur satisfaction de voir l co nomie sociale devenir autre chose qu un cadre conceptuel o les experts universitaires ou autres se chicanent sur ses aspects th oriques Les actions d j entreprises doivent tre soutenues et les milieux communautaires et coop ratifs doivent prendre les devants dans le d velop pement de l conomie sociale au Qu bec afin de ne pas rater l occasion historique que nous offre le contexte actuel de crise de renouveler et de renforcer nos assises d mocratiques non seulement dans les espaces d actions et de p
12. nationales dominantes De plus le secteur priv marchand but lucratif devrait tre compl tement exclu du social parce que incapable de construire du sens et de la socialit Pour M Lamarche les syndicats ne tueront pas l conomie sociale comme plusieurs l appr hendent pas plus que le mouvement com munautaire n a fait dispara tre le secteur public La crise de l emploi rel ve d une crise du social et il faut recomposer les liens de solidarit dans les communaut s L conomie sociale permet de pr ciser un nouveau mode d inter vention dans lequel l tat les acteurs et les groupes sociaux travers diff rents niveaux et diff rents espaces apportent leur contribution la question de l emploi au probl me d insertion et plus largement la lutte contre les in galit s contre la pauvret et la recomposition des liens sociaux Il faut par ailleurs se h ter parce que l conomie marchande partir des U est de plus en plus pr sente dans le secteur des services de soins et d aide domicile et s appr te combler le vide d une demande sur laquelle nous agissons peu pour toutes sortes de raisons dont notre peur de s engager n est pas la moindre L allocution de cl ture du colloque fut prononc e par Mme Nancy Neamtan avec une force de conviction laissant pr sager une vitalit accrue pour l conomie sociale bien qu elle soit une r alit du paysage socio conomique qu b cois
13. nt suscit des r actions directement proportionnelles en qualit de la part de Mme Lorraine Guay du regrou pement des ressources alternatives en sant mentale du Qu bec et de M Fran ois Lamarche de la CSN Pour la premi re l conomie sociale et les services de proximit n ont pas pour fonction de g n rer des biens et des services mais du sens notre monde social Nous ne voulons pas produire des clients 12 Ibid NPS vol 10 n 1 1997 Le r ve de Diane et les projets d Albertine 187 des usagers des b n ficiaires mais des citoyens libres responsables et critiques Il en va de l int r t public sans que nous soyons dans le syst me public tatique Il faut cr er des espaces publics organis s de d bats et faire un travail sur la notion de citoyennet Il faut replanter la question du r le de l tat et la fa on dont les besoins sont identifi s par une communaut Cela est au c ur de la contestation de la planification technocratique Il faut en finir une fois pour toutes avec les politiques gouver nementales qui sont exclusivement ax es sur le traitement social du ch mage workfare et l conomie sociale doit tre un point de ralliement Pour Mme Guay il est temps de repolitiser le d bat et de revoir la plate forme politique pour sortir de nos logiques sectorielles et aller jusqu cr er des espaces de dialogues internationaux o nous pourrions remettre en question les institutions inter
14. ratiques sociales mais aussi l int rieur d une soci t civile qui se cherche de nouvelles voies de coh sion et un contrat social qui soit diff rent de ce que nous offrent les tendances n olib rales pr gnantes NPS vol 10 n 1 1997 Le r ve de Diane et les projets d Albertine 189 Bibliographie LEMIEUX D et Y VAILLANCOURT 1997 L conomie sociale et la transformation du r seau des services sociaux et de sant d finitions tat de la situation et enjeux Notes pour la conf rence d ouverture faite au colloque NPS du 13 mars 1997 version du 12 mars 1997 LAREPPS UQAM LAVILLE J L 1997 Services de proximit la construction sociale d un champ d activit s conomiques LAREPPS UQAM NPS vol 10 n 1 1997
15. rvices par l articulation de l offre et des services travers une r flexion collective La solvabilisation se pense en termes de partenariat dans une combinaison durable entre les ressources marchandes non marchandes et non mon taires Il conviendra de sortir des petits boulots au profit d une offre industrielle seule capable d apporter l innovation la s curit la reproductibilit et l homog n it qui sont de l avis g n ral les principales attentes l gard de la qualit de services la personne Le succ s d pend du profes sionnalisme du comportement c est dire de comp tences compor tementales et relationnelles que les entreprises de services ont su identifier d velopper et qu elles sont en mesure d enseigner 2 Il faut cependant r fl chir sur les limites historiques de l conomie sociale vision de la d mocratie conomique en termes de propri t collective division du travail se r introduisant tous les jours concurrence dommageable cause de la dimension territoriale n cessit d change et de regroupement dimension politique de l action L id al est de tendre vers une conomie plurielle qui la longue pourrait permettre la d construction du fonctionnement actuel de l co nomie de march L conomie sociale peut participer d un nouveau contrat social mais ne peut pas suffire en fournir toutes les cl s Cette conf rence a videmme
16. x Par contre cet empowerment pourra tre neutralis si une partie des forces progressistes fait barrage par peur de l conomie sociale ou si l on en travestit les objectifs Cependant la force de l id ologie d mocratique et le besoin de solutions devraient l emporter sur les r sistances naturelles et mal d finies au d veloppement de l conomie sociale ACTE DEUX DU COLLOQUE Deuxi me s ance C est avec diligence que M Cl ment Mercier pr sidant la deuxi me partie du colloque nous pr senta le principal conf rencier de l apr s midi M Jean Louis Lavillel sociologue au CNRS Ce dernier apr s avoir esquiss la toile de fond de la rupture et de la mutation actuelle des services sociaux dans les pays europ ens en voquant la fin d une solidarit index e sur la croissance des soci t s salariales nationales de consommation et de protection sociale par l av nement pour ces soci t s d une croissance faible durable attribuable un contexte structurel nous propose un nouveau mod le de services de proximit relevant de services relationnels dans des domaines aussi vari s que l ducation la sant les services domestiques et l environnement Partant de l vidence que les industries et les services standar disables dans la foul e de la mondialisation ne cr ent plus d emplois notamment cause du d veloppement technologique il n en constate pas moins qu il existe un ensemble de
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