L`association : une entreprise
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1. J hn E e w v z 5 n c oD n med a N 2 5 QO I n rs Ezi ko v n n Lo n BE 3 n S En n su n v B aand O se n g v w F me D I S N v co O N gt Fat E in En Ez N m o r n D o Y Q n n TG A 3 w S k 5 x lt w 2 lt ossier L association une entreprise comme une autre Code de commerce code des march s publics directive communautaire les associations sont rattrap es par le droit commun applicable toutes les personnes morales Le march impose sa loi c est un mouvement de fond qui semble irr versible Certes de plus en plus d associations d veloppent des activit s conomiques mais plus comme un moyen que comme une fin Alors l association est elle v ritablement une entreprise comme une autre l ments de r ponse partir des travaux de la commission Droit des associations du barreau de Lyon Associations entreprises Le rapprochement en question La loi du 1 juillet 1901 a longtemps t consid r e comme un instrument juridique rudimentaire et les associations ont souvent t jug es mal arm es pour agir en milieux d affaires Or la tendance actuelle est en train de s inverser Donn es de cadrage probl matiques cl s et perspectives associations notamment en mati2. La d finition d une base de donn es r sulte de la loi du 1 juillet 1998 Recueil d uvres de donn es ou d autres l ments ind pendants dispos s de mani re syst matique ou m thodique et individuellement accessibles par des moyens lectroniques ou par tout autre moyen Le droit des bases de donn es int resse autant les entre prises commerciales que les associations car il s ap plique par exemple la constitution de fichiers clients de catalogues ou d annuaires ou encore aux travaux concernant le recueil de statistiques ou de toute autre sorte d informations bases de donn es d uvres artis tiques bases de donn es d informations financi res etc La protection d une base de donn es est ind pendante de son support lequel peut se pr senter sous forme num rique comme sur papier La protection par le droit des bases de donn es permet de s opposer toute extraction de donn es effectu e de mani re quantitativement ou qualitativement substantielle La protection par le droit des brevets L invention brevetable peut sch matiquement se d fi nir comme une solution technique nouvelle un pro bl me technique existant Bien que juridiquement il n existe pas d obstacle au d p t d une demande de brevet par une association un tel d p t demeure en pra tique rarissime Ce n est que tr s exceptionnellement que l association est la structure juridique retenue par
3. JO n 4 23 Cass com 12 f vrier 1985 Bull civ IV n 59 p 50 24 C AMBLARD L entreprise associative guide juridique des activit s conomiques et commerciales des associations d AME novembre 2006 extraits 25 CJCE 13 juillet 1962 aff C 19 61 Mannesman 26 C com art L 612 1 et s 27 E ALPHANDARI et M JEANTIN note sous Cass com 17 mars 1981 RTD com 1981 n 8 p 558 Les associations ne sont pas faites pour faire le commerce mais du moment qu elles le font on ne voit pas pourquoi elles b n ficieraient de privil ges 28 J F KanDEM R flexions sur le registre de commerce des associations exer ant 14 uris associations une activit conomique D 1996 Chr p 213 29 CA Paris 10 juin 1980 RTD com 1982 p 450 30 Cass com 1 mars 1994 D 1994 p 528 31 Sauf application conventionnelle du statut des baux commerciaux d cr du 30 septembre 1953 voir JA n 348 2006 p 13 32 Cass com 9 d cembre 1965 n 63 12 419 Bull civ IIl n 635 p 571 33 A JaurrReT Droit commercial d LGDJ 19 d Paris 1989 n 112 p 85 34 PAILLUSSEAU Les fondements du droit moderne de l entreprise JCP 1984 p 3148 35 CICE 13 juillet 1962 C 19 61 Rec CJCE p 167 36 CICE 23 avril 1993 aff C 41 90 Rec CJCE p 1979 15 janvier 2008 n 371 L association une entreprise comme une aut pragmatique toute entit exer
4. mes une recherche de fonds propres dans le but d assurer leur p rennit financi re Face aux profonds bouleversements qu a connus le sec teur associatif ces derni res ann es les pouvoirs publics se sont bien videmment pench s sur ces ques tions Les tribunaux et le l gislateur ont reconnu le droit pour les associations d exercer des activit s co nomiques voire commerciales Depuis lors cette reconnaissance expresse n a fait l objet d aucune remise en question et l on constate m me que l inter ventionnisme conomique des associations est encou rag par les gouvernements successifs f Curieusement cette reconnaissance de la capacit des associations exercer des activit s commerciales y compris titre habituel n a pas eu pour effet d an nihiler toute id e d une incompatibilit de principe entre association et activit conomique Bien plus l intru sion des associations dans la sph re conomique est encore presque toujours syst matiquement per ue comme une d rive Alors quoi doit on la persistance d une telle id e re ue La loi du 1 juillet 1901 n a jamais interdit aux asso ciations d exercer de telles activit s Au contraire en imposant aux associations un but autre que le par tage des b n fices art 1 et dans la mesure o cette interdiction ne concerne que les membres de l asso ciation et non le groupement lui
5. re de transparence financi re se sont consid ra blement renforc s ces derni res ann es Les asso ciations caract re conomique sont de plus en plus contr l es n en d plaise certains L association est elle pour autant une entreprise comme une autre Assur ment non si l on consid re le principe de es dispositifs l gislatifs applicables aux gt COLAS AMBLARD propri t impartageable des b n fices qui r git ces orga nismes Mais la prise en compte par le l gislateur de cette nouvelle forme entrepreneuriale r sonne assu r ment comme une forme de reconnaissance pour ce mode d intervention conomique mergent Les op rations de fusion absorption scission filialisation ne sont plus l apanage des soci t s commerciales Elles concernent les associations comme toutes les Docteur en droit avocat associ au barreau de Lyon pr sident de la commission Droit des associations du barreau de Lyon responsable du d partement Association Fondation M c nat Sport Altys groupement d avocats directeur ISBL consultants 1 En partenariat avec le conseil r gional Rh ne Alpes la mairie de Lyon et l universit Lyon III la commission Droit des associations du barreau de Lyon a pr sent le 29 septembre 2007 ses travaux sur le th me L association est elle une entreprise comme une autre Les contributions qui suivent r actualis es sont le frui
6. se le dirigeant est r put avoir agi Avocat associ au barreau de Lyon Altys groupement d avocats intervenant ISBL Consultants 1 C civ art 1984 et s 2 Cass com 7 mars 2006 n 04 17 402 CA Limoges 2 juillet 2004 Jurisdata n 371 15 janvier 2008 n 2004 272809 3 TGI Lyon 4 d cembre 1985 JCP G 1987 II n 20725 4 Cass 2 civ 19 f vrier 1997 Bull civ Il n 53 uris 25 associations Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit ossier en son nom personnel et non pour le compte de l asso ciation Tel est le cas d un dirigeant ayant commis inten tionnellement une faute d une particuli re gravit incompatible avec l exercice normal de ses fonctions Cette responsabilit civile du dirigeant associatif se rap proche donc de celle des soci t s commerciales La responsabilit fiscale et administrative Les dirigeants de droit ou de fait d associations peu vent tre d clar s judiciairement responsables du paie ment des impositions et p nalit s dues par le groupe ment associatif s ils se sont rendus responsables de man uvres frauduleuses ou d
7. Par ailleurs le l gislateur et les juges ont tendance prendre en compte la sp cificit du secteur associatif dans de nombreux domaines Contrats aid s mise disposition de fonctionnaires proc dures d agr ments autant de r gles sp cifiques qui une fois articul es avec celles issues du droit commun rendent un peu plus difficile la gestion des relations du travail dans les associations rapports tant individuels que collectifs entre des salari s et leurs employeurs il importe peu aux yeux du l gislateur que ces rapports s exer cent dans tel ou tel type de structure juridique Cependant une lecture plus attentive des textes et sur tout de la jurisprudence d montre que la sp cificit du secteur associatif a encore quelques restes Le sec teur m dico social notamment en est une parfaite illustration e droit du travail ayant vocation r gir les Les relations individuelles La plupart des contrats sp cifiques au secteur associatif sont li s aux diff rentes politiques d insertion de public rencontrant des difficult s particuli res d acc s emploi Les contrats aid s Les plus importants le contrat d accompagnement dans l emploi et le contrat d avenir portent sur des emplois visant satisfaire des besoins collectifs non satisfaits m Le contrat d accompagnement dans l emploi Le contrat d accompagnement dont le but est de faciliter l insertion professionnelle peut tre conc
8. d af fectation de leurs ressources pour chaque projet huma nitaire caritatif etc concern faire l objet de d cla rations pr alables et elles sont soumises au contr le de la Cour des comptes Si leur montant annuel de dons re us d passe 153 000 euros elles doivent ga lement nommer un commissaire aux comptes Dans un autre domaine les juridictions civiles assi milent de plus en plus souvent les associations des professionnels lorsqu elles exercent une activit co nomique soit en tant que clientes pour leur refuser le b n fice des dispositions protectrices des consomma teurs par exemple en mati re de clauses abusives soit en tant que fournisseurs pour faire b n ficier leurs usagers de ces clauses de protection On le voit la fronti re juridique entre soci t s et asso ciations est de plus en plus t nue tant les contraintes des unes comme des autres deviennent similaires Il est vrai que les associations ont certes le devoir moral d une plus grande transparence lorsqu elles g rent notamment des fonds d autrui publics ou priv s Il est vrai aussi qu elles peuvent rester soumises des dispositions propres telles que celles de la loi du 1 juillet 1901 alors que la loi du 24 juillet 1966 sur les soci t s ne leur est pas applicable ou ne le serait qu titre subsidiaire Mais la seule finalit m me r ellement non lucrative en droit comme en fait ne constitue plus f
9. d clenchement de la gr ve En cas de non respect de ces principes il est possible d assigner les organisations syndicales devant le juge des r f r s du tribunal de grande instance aux fins de Qui d tient le pouvoir de licencier F n principe le pouvoir de licencier dans une association appartient de plein droit son pr sident Cass soc 25 novembre 2003 Bull V n 292 Mais dans une d cision du 4 avril 2006 la Cour de cas sation en raison de la r daction particuli re des statuts d une association qui pr cisait que les direc teurs seront embauch s et licenci s par le conseil d administration conteste au pr sident de celle ci le pouvoir de proc der seul un licenciement Cass soc 4 avril 2006 Bull V n 134 Et de trancher Le manquement cette r gle insusceptible de r gularisation post rieure rendait le licencie ment sans cause r elle et s rieuse Sur ce point la r daction des statuts de l association de m me que celle des r glements int rieurs de fonction nement rev tent une importance capitale d clarer la nullit du pr avis et en cons quence lilli c it du mouvement de gr ve Par ailleurs les gr ves tournantes sont prohib es Le droit de gr ve dans les services publics n est exerc nor malement que si le pr avis de gr ve d termine l heure pr cise commune tous les membres du personnel de l arr t de travail peu importe que certa
10. hospita lier ont la possibilit d accueillir des fonctionnaires m La mise disposition La mise disposition est la situation du fonctionnaire qui demeure dans son corps d origine est r put occuper son emploi continue per cevoir la r mun ration correspondante mais qui exerce des fonctions hors du service o il a vocation servir La mise disposition est possible aupr s des organismes contribuant la mise en uvre d une poli tique de l tat des collectivit s territoriales ou de leurs tablissements publics administratifs pour l exercice des seules missions de service public confi es ces organismes m Le d tachement Le d tachement est la position du fonctionnaire plac hors de son corps d origine mais continuant b n ficier dans ce corps de ses droits l avancement et la retraite Le d tachement aupr s d un organisme priv est possible notamment aupr s d une entreprise ou d un organisme priv d int r t g n ral ou de caract re associatif assurant des missions d int r t g n ral L agent est soumis l ensemble des r gles r gissant l emploi qu il occupe par l effet du d tachement Le droit du licenciement appliqu aux associations Le code du travail ne r serve ici aucune sp cificit au secteur associatif Il reste cependant qu une analyse attentive de la jurisprudence montre en certains aspects la prise en compte par les ju
11. les d tenteurs de brevets pour exploiter ou d velopper ces derniers car la mise au point d une invention bre vetable n cessite des moyens financiers de plus en plus importants En revanche il est assez fr quent que des associations b n ficient de licences d exploitation de brevets titre gratuit ou titre on reux conc d es par des tiers qui en pratique sont souvent un de leurs mem bres ou des organismes publics de recherche La valorisation des cr ations immat rielles La valorisation des cr ations immat rielles d tenues par une association passe par la conclusion de conven tions avec des tiers Toutefois pr alablement cette Moyens de protection des cr ations immat rielles L a protection d une marque n cessite l enre gistrement de cette derni re aupr s de l INPI Institut national de la propri t intellectuelle Le droit des marques est trait dans le livre VII du code de la pro pri t intellectuelle En ce qui concerne les cr ations prot geables par le droit d auteur ou les bases de donn es aucun formalisme particulier n est n ces saire pour b n ficier d une protection l gale Toutefois certaines pr cautions faciliteront la mise en uvre d une action en contrefa on contre des tiers qui utiliseraient ces cr ations sans autorisation expresse Ainsi afin de justifier de l ant riorit d une cr ation prot geable par un droit d auteur il peut tre opportun pour l asso c
12. pour un usage strictement limit ossier encore qui porteraient atteinte une libert publique fondamentale une subvention ne peut porter atteinte au principe de libert du commerce et de l industrie Certes la question se pose alors de savoir si toute sub vention devrait tre refus e par principe une asso ciation fiscalis e notamment parce que son activit serait concurrentielle Mais les collectivit s peuvent aussi financer sous cer taines conditions certes tr s restrictives des entreprises priv es Et surtout le droit public n a pas s appro prier des crit res fiscaux Si l autonomie du droit fiscal permet certes de consid rer que les r gles d at tribution des subventions sont soumises aux disposi tions sp cifiques en la mati re et ne sont pas n ces sairement li es aux crit res d exon ration des imp ts commerciaux on constate toutefois en pratique que ces financements publics ne sont g n ralement accor d s que lorsque l association r pond en toute hypoth se une vocation d int r t g n ral Par ailleurs si des incertitudes ont pu exister en mati re d attribution des march s publics l obliga tion de conclure un march public apr s appel la concurrence d pend de la nature des besoins satis faire et du montant des prestations et non du statut du cocontractant Ainsi la proposition de garantir un quart r servata
13. r pond un certain nombre de crit res d montrant jus tement outre le caract re d sint ress de sa gestion que son ou ses activit s ne sont pas concurrentielles r gle dite des 4 P et si dans les faits il n a pas pour but direct ou indirect d accro tre les ressources ou de diminuer les charges d une entreprise L association est dans ce cas soumise aux m mes imp ts et taxes que les soci t s commerciales et cette critique de concurrence d loyale devient alors injustifi e En droit social Dans le domaine du droit social les particularit s sont moins nettes Mais par exemple lorsque s est pos e la question des aides l emploi sp cifiques aux associations il a t rappel que celles ci ne peuvent en principe tre accord es que si l organisme b n fi ciaire n est pas concurrentiel du secteur commercial sur l activit concern e Et au contraire il a t pr cis que les subventions accor d es aux entreprises d insertion sous forme associative ne faussent pas le libre jeu de la concurrence dans la mesure o elles sont valu es et plafonn es de telle mani re qu elles se limitent la compensation des insuf fisances de productivit et des charges suppl mentai res qu implique l important encadrement de ce per sonnel recrut hors du march du travail traditionnel En droit public Contrairement une id e re ue les associations res tent
14. ritable plu ralisme conomique qu il conviendra d appliquer un traitement fiscal diff renci en prenant en consid ration l utilit sociale de son auteur et ou sa contribu tion la r alisation d activit s d int r t g n ral Sous l influence du droit communautaire on assiste l mergence d un v ritable droit conomique de l entreprise dont la tendance r cente consiste imposer une r glementation identique l ensemble des op rateurs de la vie conomique Ainsi en utili sant d sormais le vocable de personnes morales de droit priv non commer antes exer ant des activit s conomiques notre l gislation interne impose de plus en plus souvent aux associations des suj tions iden tiques celles des soci t s commerciales Loin de b n ficier de privil ges en mati re commerciale et contrairement une autre id e re ue les associations demeurent au contraire sou mises un r gime de commercialit sanction En effet la reconnaissance du droit pour l association de r aliser une activit commerciale a le plus souvent servi soumettre ce type d organisme la comp tence des tribunaux de commerce ainsi qu au r gime de la preuve commerciale sans lui offrir la possibilit de b n ficier du statut protecteur des baux commer ciaux L association qui s est vue reconna tre le droit d exploiter un fonds de
15. soumises aux m mes r gles que les entreprises pri v es en mati re de subventions et d aides conomiques directes C est en effet la notion d int r t g n ral qui justifie l octroi d une subvention plus que le statut juridique du b n ficiaire Ainsi outre les crit res g n raux interdiction des sub ventions contraires au principe de la cit et la r gle de r partition des comp tences fix es par la loi ou 6 Cons conc 10 f vrier 1998 BOCCRF du 15 septembre 1998 p 486 SNPC dSPA voir JA n 198 1999 p 17 et s 7 Instr de synth se du 16 d cembre 2006 BOI 4H 5 06 8 Loi du 1 juillet 1901 art 1 et d cr du 16 ao t 1901 art 15 9 Au sens de CGI art 206 1 et 206 5 10 Voir JA n 355 2007 p 12 n 371 15 janvier 2008 11 Instr pr c du 15 d cembre 2006 n 86 89 12 Voir par exemple les instructions relatives au programme Nouveau service Emplois jeunes circ DGEFP n 14 2000 voir JA n 224 2000 p 21 13 Cons conc avis n 94 A 01 BOCCRF du 9 f vrier 1994 p 74 voir JA n 96 1994 p 6 uris 17 associations Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz
16. 3 du 1 d cembre 1986 art 37 al 2 15 C AmBLarp Lamy associations 2007 tude 246 Si toutes les activit s commerciales sont des activit s conomiques l inverse n est pas vrai n 371 15 janvier 2008 16 Instr fisc de synth se BOI 4 H 5 06 du 18 d cembre 2006 Il est l gitime qu un organisme non lucratif d gage dans le cadre de son activit des exc dents reflets d une gestion saine et prudente 17 Cass com 17 mars 1981 D 1983 p 23 18 E ALPHANDARI Les associations la d rive d une libert in JCP E 1985 suppl n 5 19 J L LAVILLE Association mode d emploi octobre 2005 n 72 p 8 20 C AMBLARD des activit s conomiques et commerciales des associations pr c 21 J Dela De la reconnaissance du caract re lucratif ou commercial des activit s exerc es par les associations la reconnaissance de leur qualit de commer ant ou de leur finalit int ress e Quot jur 27 juin 1989 n 72 p 3 uris 13 associations Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit ossier id aliste Un tel constat se v rifie particuli r
17. 71 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit ossier Il convient de r insister ici sur la diff rence entre le caract re marchand et le caract re lucratif des entit s qui exercent une activit conomique Les associations 1901 peuvent donc tre marchandes sans tre lucrati ves La r gle dite des 4 P produit public prix publicit a t de ce point de vue une clarification utile Il reste cependant que les associations 1901 ne sont pas inscrites au registre du commerce qu elles n ont donc pas de dimension commerciale en droit et qu elles n ont pas non plus de capital social comme les entre prises lucratives On peut partir de cette double diff rence s interro ger sur la possibilit pour nombre d associations 1901 qui sont des entreprises d conomie sociale d utiliser des statuts d conomie sociale plus proches de ceux de l entreprise et notamment les statuts coop ratifs Rappelons que dans d autres pays comme l Italie des activit s conomiques qui en France sont exerc es sous forme associative le sont sous des formes coop ratives La loi cr ant en France un nouveau statut de soci t coop rative d int r t collectif SCIC vise bien proposer un statut d entreprise commerciale ayant des fonds propres mais poursuivant des objec tifs d utilit sociale Ayant ainsi rappel l impo
18. ANT perception de redevances o cet agissement s inscrivait dans les HORS DU SECTEUR limites de la libert d expression et ne MARCHAND Par ailleurs les associations valorisent visait pas promouvoir la commer cialisation de produits ou de services concurrents contrario une association qui repro duirait sans autorisation tout ou partie d un signe distinctif appartenant un L tiers pour promouvoir des produits ou services mar chands s exposerait toujours au m me titre qu une entreprise des sanctions au titre de la contrefa on et ou de la concurrence d loyale De m me une association qui reproduirait sans auto risation tout ou partie d une cr ation immat rielle pro t g e par un droit d auteur textes musiques logiciels etc s exposerait galement des sanctions judiciai res sauf pouvoir justifier d une exception au droit d auteur exemples exception de courte citation ou n cessaire information du public La distinction entre associations exer ant dans un sec teur marchand ou non marchand ne jouera ventuelle ment que sur le montant des dommages et int r ts aux quels l association sera condamn e En effet si la reproduction non autoris e d une cr ation immat rielle LORSQU ELLES SONT AMEN ES REPRODUIRE DES SIGNES DISTINCTIFS APPARTENANT DES TIERS de plus en plus leurs actifs incorporels par le biais de contrats dits com plexes On c
19. aire de services titre principal intervenant dans un cadre concurrentiel et assujettie la taxe sur la valeur ajout e et l imp t sur les soci t s doit d sormais tre regard e comme une entreprise 41 Cass 1 civ 12 mars 2002 n 99 17 209 r f Nantes 42 CJCE 23 avril 1993 pr c n 371 15 janvier 2008 43 C com art L 612 1 et s 44 C AMBLARD L entreprise associative pr c 45 F Rousseau L valuation de l utilit sociale des associations une injonction de la puissance publique publi le 26 mai 2007 l adresse http www isbl consultants fr article798 html 46 Par exemple les associations de commer ants les associations de gestion et de comptabilit etc 47 Par exemple par le versement d une r mun ration aux dirigeants 48 F BLocH LaIN Les associations doivent tre le plus associatives possible in Union sociale mars 1998 n 113 p 5 et s 49 Instr fisc BOI 4 H 5 06 pr c n 62 et s 50 Cass civ 3 mai 2006 n 779 FS P in d dans le silence des statuts la Cour n h site plus recourir aux r gles applicables en mati re de droit des soci t s uris 15 associations Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit av
20. ant une activit co nomique ind pendamment du statut juridique de cette entit et de son mode de financement La jurispru dence communautaire n a jamais manqu de souligner l importance du lien existant entre les notions d entre prise et d activit conomique l activit d en treprise ne peut se faire qu travers la r alisation d une activit conomique ou encore toute activit co nomique doit n cessairement tre effectu e dans le cadre d un objectif d entreprise De son c t la jurisprudence interne privil gie l ap proche fonctionnelle de l entreprise prenant ainsi en consid ration la r union de moyens mat riels et humains coordonn s et organis s en vue de la r alisa tion d un objectif conomique d termin En accep tant qu une association puisse tre assimil e une v ri table entreprise d s lors qu elle employait 37 salari s et qu elle exer ait une activit conomique la Cour de cassation se conforme d sormais la position de la jurisprudence communautaire Depuis lors plus rien ne s oppose ce que l association caract re co nomique puisse tre d finitivement assimil e une v ritable entreprise Cette position semble ent rin e par le l gislateur dans la mesure o la promulgation de la loi n 2005 845 du 26 juillet 2005 sur la sauve garde des entreprises est applicable aux personn
21. atique des droits d tenus par un salari au profit de son employeur 2 CPI articles L 341 1 et s 3 Le droit des brevets est trait dans le livre VI du CPI n 371 15 janvier 2008 4 CPI art L 111 1 al 3 5 CPI art L 131 3 uris 23 associations sd 2 2 3 Kr B n Le D n 5 a 3 e a N Le O l n 5 o v O n n n p 53 3 n E TD so n Le TD f e p n g O e v o gt 2 gt T O 2 jai K e o N 3 LD gt S Me 3 TD w mM o n j 5 po Q n n Y A LD w TD 5 x lt w 2 lt Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit ossier en l absence de clause expresse contraire stipul e au contrat de travail En d finitive l association doit en permanence veiller d tenir les droits de propri t intellectuelle sur les cr ations immat rielles qu elle exploite ou qu elle envisage d exploiter l avenir d faut l exploita tion de cr ations immat rielles sans l autorisation pr alable des titulaires de droits expose l association au m me titre que n importe quelle entreprise commer ciale des sanctions civiles et ou p nales au titre de la c
22. bsiste au pr judice des cr anciers les dirigeants encourent diff rentes sanctions judiciaires telles que responsabilit pour insuffisance d actif en cas de faute de gestion ayant contribu faire appara tre une insuffisance d actif les dirigeants peuvent tre condamn s payer tout ou partie du passif de l association l obligation aux dettes sociales en cas de liquida tion judiciaire mise la charge des dirigeants qui auraient commis des manquements d une particuli re gravit dans leur gestion de tout ou partie des dettes sociales la faillite personnelle la faillite personnelle a pour cons quence diff rentes d ch ances et notamment l interdiction de diriger g rer ou administrer toute personne morale pour une dur e qui ne peut d pas ser quinze ans D autres sanctions caract re p nal peuvent tre pro nonc es en cas de redressement ou de liquidation judi ciaire d une association l encontre de ses dirigeants banqueroute etc La responsabilit p nale Un dirigeant est p nalement responsable des infractions qu il commet dans le fonctionnement de l association qu il dirige Dans cette hypoth se il doit supporter les cons quences financi res de ses actes tant du point de vue de la sanction p nale amende que de la r para tion civile envers la victime dommages et int r ts et ce ventuellement solidairement avec l association Le di
23. ccro tre leur professionna lisme notamment en embauchant du personnel sp cialis qui remplace progressivement les b n voles dans leurs t ches conomiques et en adaptant leur mode de gestion un syst me entrepreneurial enfin les entreprises elles m mes se sont ouvertes certains cr neaux autrefois r serv s de fait aux organismes non lucratifs en esp rant par une gestion plus rationnelle et globale des co ts ainsi que par une r duction des marges concurrencer ces secteurs en d veloppement du fait de l volution socio cono mique de la soci t ainsi le domaine du tourisme et du loisir les services d aide la personne gt XAVIER DELSOL Pour toutes ces raisons un nombre croissant d asso ciations deviennent effectivement ou au moins poten tiellement concurrentielles du secteur marchand et d s lors sont consid r es comme des professionnels Elles sont alors parfois accus es d tendre leurs activit s dans le champ conomique et d empi ter sur le secteur des entreprises commerciales en faussant ainsi le jeu de la concurrence en raison des avantages juridiques fiscaux ou financiers dont elles b n ficient Pourtant l volution de la l gislation et de la jurisprudence rend aujourd hui cette position injustifi e En droit de la concurrence Il est d sormais clairement admis que les associations peuvent exercer une activit commerciale voire tre qua
24. commerce se trouve toujours dans l impossibilit de valoriser son patrimoine collectif et par l m me d en disposer Association et entreprise deux notions antinomiques La notion d entreprise ne fait l objet d aucune d fini tion l gale Elle demeure avant tout un concept co nomique destin souligner son r le dans la produc tion et l organisation des changes Tout juste le code de commerce vise t il dans la liste des actes de com merce C com art L 110 1 et L 110 2 certaines entreprises dans le but de subordonner la com mercialit de l acte au caract re professionnel et orga nis de l activit La doctrine quant elle privil gie l approche institutionnelle le concept d entre prise est essentiellement envisag sous l angle d une organisation conomique et humaine Une telle approche tait conforme celle du droit communau taire de la concurrence pour lequel l entreprise tait constitu e par une organisation unitaire d l ments personnels mat riels et immat riels rattach s un sujet juridiquement autonome et poursuivant d une fa on durable un but conomique d termin Depuis 1993 la Cour de justice des communaut s euro p enne a opt pour une d finition de l entreprise plus 22 M T CH ROUTRE Exercice et d veloppement de la vie associative dans le cadre de la loi du 1 juillet 1901 rapp CES 1993
25. e Mais cantonner l interventionnisme conomique des associations dans le champ du secteur social peut sem bler r ducteur En effet ce serait trop vite oublier quan tit d associations dont les activit s intrins ques voire m me l organisation g n rale donnent lieu par nature un assujettissement aux imp ts commerciaux Pour les autres nul doute que la fiscalit aura un r le impor tant jouer dans la reconnaissance et la valorisation des sp cificit s m ritoires r sultant de ce nouveau mode entrepreneurial ce que l instruction fiscale du 18 d cembre 2006 cherche d ores et d j appr hen der travers la notion d utilit sociale Une d mar che conomique et sociale sp cifique que la plupart des associations but non lucratif auront c ur de pr server malgr les risques de banalisation pesant sur les modes de fonctionnement interne de ces structures E 37 TPICE 4 mars 2003 aff T 319 99 Federacion National de Empreses de Instrumentacion Cientifica M dical y Dental c Commission des communaut s europ ennes 38 CJCE 14 novembre 2000 aff C 142 99 Floridienne SA et Berginuest SA jurisprudence r cemment r affirm e par CJCE 10 janvier 2006 aff C 222 04 Rec Dalloz 2006 n 13 39 CA Montpellier 7 mai 1987 Gaz pal 1988 p 39 40 Cons const 20 juillet 2006 et 26 octobre 2006 JO du 25 juillet p 11110 une association prestat
26. e droit Plusieurs domaines de la responsabilit financi re des dirigeants doivent ainsi tre distingu s gt PHILIPPE PLANES La responsabilit civile des dirigeants La responsabilit civile personnelle du dirigeant peut tre engag e en cas de dommage caus soit envers l organisation soit envers un tiers ou un membre Envers l association La faute d un dirigeant pour entra ner sa responsabi lit personnelle envers l association doit avoir caus un pr judice au groupement associatif La mise en jeu de cette responsabilit suppose que l on puisse apporter la preuve d une faute de sa part le cas le plus fr quent tant un acte de gestion caract re anormal c est dire r alis dans un int r t autre que celui du groupement Vis vis des membres ou des tiers En principe l association est responsable des dom mages caus s par son repr sentant dans l exercice de son mandat Cette solution s applique sans difficult lorsque le dirigeant commet un manquement une obli gation l gale r glementaire ou contractuelle S agissant des fautes d lictuelles l association et son assureur r pond galement des fautes commises par ses dirigeants dans le cadre de leurs fonctions les diri geants tant cens s avoir agi au nom de l association ce titre En revanche les dirigeants sont seuls respon sables des fautes dites d tachables de leurs fonctions Dans cette hypoth
27. e l inobservation grave et r p t e des obligations fiscales qui ont rendu impos sible le recouvrement de ces imp ts et p nalit s Pour l administration cette disposition s applique que l association soit d clar e ou non Quant la responsabilit administrative elle s entend d une responsabilit li e la gestion des fonds publics Ainsi en cas de faute de gestion de ces fonds publics les dirigeants peuvent tre condamn s une amende par la Cour de discipline budg taire et financi re De m me tout dirigeant d une association d tenant sans tre comptable public des fonds ayant la nature de deniers publics peut tre d clar comptable de fait de ces fonds par une chambre r gionale des comptes ou par la Cour des comptes Une telle responsabilit est encourue m me si le dirigeant n a pas dispos mat riellement des sommes car il a l obligation de surveiller les personnes plac es sous son autorit qui en dispo seraient Cette responsabilit peut tre cumulative avec celle de l association d faut de pouvoir justifier de l emploi des fonds le dirigeant pourra tre condamn reverser les sommes litigieuses voire tre condamn une amende ou tre poursuivi pour prise ill gale d int r ts Les proc dures collectives une proc dure sp ciale Dans l hypoth se o le groupement est plac en redressement ou en liquidation judiciaire et qu un passif su
28. e on reux ou titre gratuit Il r sulte des principes l gaux de sp cialit et de terri torialit attach s une marque d pos e qu une asso ciation qui en est titulaire pourra s opposer l utilisa tion de celle ci par des associations ou des entreprises tierces et ce sur un territoire donn et pour les produits et ou services vis s l enregistrement Notons que d autres signes distinctifs sont susceptibles d tre prot g s par le droit des marques A nsi en est il par exemple des noms de domaine ou d une courte succession de notes de musique La protection par le droit d auteur Toute cr ation ou uvre de l esprit peut tre prot g e par le droit d auteur la condition qu elle soit consi d r e comme originale Le code de la propri t intel lectuelle donne une liste non limitative des uvres susceptibles d tre prot g es par le droit d auteur uvres litt raires uvres musicales sculptures gra vures photographies etc La r alisation de rapports ou d tudes fr quente dans le secteur associatif est aussi prot geable par le droit d auteur De m me que les cr ations logicielles Avocat associ au barreau de Lyon Altys groupement d avocats intervenant ISBL Consultants 22 uris associations 1 CPI art L 122 2 15 janvier 2008 n 371 L association une entreprise comme une aut La protection par le droit des bases de donn es
29. ec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit ossier Concurrence et commercialisme des associations M me si les facilit s du langage les sp cificit s des organismes but non lucratif ou la r cente r daction d un code des associations peuvent permettre de parler d un droit associatif les organismes sans but lucratif perdent de plus en plus leurs particularit s juridiques et sont rattrap s par le droit commun applicable la plupart des personnes morales sans distinction tat des lieux juridique transversal u fait de leur finalit les associations ont D longtemps b n fici d une pr somption naturelle leur permettant d chapper aux r gles contraignantes des soci t s commerciales et d une tol rance bienveillante dans l application de cer tains textes Ce n est plus le cas aujourd hui En effet de nombreuses volutions ont totalement modifi leur positionnement face leur environnement l gal et socio conomique l inflation de textes l gaux et r glementaires touche tous les citoyens et les associations ne sont pas par gn es par ce juridisme croissant leurs propres n cessit s de d veloppement les obli gent cr er ou tendre leurs activit s conomiques financ es sur fonds priv s les rapprochant ainsi sen siblement du march commercial d s lors elles doivent a
30. ement au sein des associations dans lesquelles il appara t utopique de distinguer les activit s exclusivement id ales de celles totalement int ress es La principale raison r side essentiellement dans le fait que d sormais l activit conomique fait partie de la vie de toutes les personnes individus ou groupements Elle rencontre l association comme toute autre entit juridique Son exercice ne saurait en tre prohib L activit commerciale doit tre v cue au sein des associations comme une activit moyen au service d un but qui lui demeure d sint ress Dans cet esprit la Cour de cassation a tenu pr ciser que l activit commerciale associative ne doit pas rev tir un caract re lucratif au point de primer l objet statutaire R le des associations sur le plan conomique La probl matique principale ne se situe donc plus au niveau de la reconnaissance du droit pour les associa tions d exercer des activit s conomiques Elle porte d sormais sur la coexistence des diff rents acteurs de la vie conomique et sur la n cessit de r aliser les conditions propres assurer une galit de traitement juridique entre les diff rents modes d intervention co nomique secteurs but lucratif et non lucratif Pour notre part nous consid rons que ce n est qu une fois r alis e cette condition pr alable condi tion de nature cr er les pr mices d un v
31. ent justifi es par des consid rations d int r t g n ral De tels avantages peuvent faire obstacle au d velop pement d une comp tition par les m rites sur le march concern limitant les perspectives de progression des autres op rateurs sur ce march quel que soit par ailleurs le niveau de leurs performances Ainsi sauf exceptions la forme juridique ne saurait en elle m me tre un crit re Il convient donc d analyser si l activit est diff rente des autres par sa nature m me ou si elle est exerc e avec des moyens et des m tho des qui la distinguent alors nettement du secteur com mercial lucratif Dans cet esprit le r alisme du droit fiscal reprend la m me analyse pragmatique En droit fiscal C est tout particuli rement dans le domaine du droit fiscal qu a t exacerb e la pol mique entre associa tions et professionnels ces derniers consid rant parfois que les exon rations d imp ts commerciaux dont elles peuvent b n ficier faussent le jeu de la concurrence Pourtant la jurisprudence du Conseil d tat d sormais clairement reprise et explicit e dans la doctrine de l ad ministration fiscale confirme bien qu un organisme sans but lucratif au sens juridique du terme c est dire au sein duquel il n y a pas d appropriation du capi tal ou des b n fices par les membres ne peut tre fis calement consid r comme but non lucratif que s il
32. es morales de droit priv non commer antes exer ant une activit conomique L entreprise sociale vers un nouveau mode entrepreneurial L entreprise associative aurait elle ainsi vocation intervenir dans le champ des services conomiques la personne lui donnant par nature une vocation sociale Certes comme le souligne Fran ois Rousseau cette juxtaposition des deux termes de l entreprise et du social dans une d finition d une autre fa on d entreprendre facilite le d veloppement d une autre id e en mati re de gestion des organisations celle qui consiste vouloir combiner la performance sociale et la performance conomique des entreprises en faisant appara tre au c ur du syst me que propose l entreprise sa dimension productive de biens et de services et sa n cessaire production de sens Et cette id e est nou velle parce que au sens commun ces deux orientations sont pr sent es au sein des organisations comme tant le fruit d une opposition irr ductible D s lors en conce vant la performance sociale et la performance cono mique comme une tension certes mais pas comme une opposition la terminologie retenue d entrepreneuriat social sugg re une r alit incontournable vis vis de laquelle tous les entrepreneurs et toutes les entreprises peuvent se positionner Cette observation est une chance pour repenser autrement l entreprise et la mani re d entreprendr
33. ges du caract re particu lier de la structure employeur exer ant sous la forme associative E Le motif personnel Il convient ici de rappeler que le comportement du salari dans sa vie personnelle ne peut en principe tre retenu par son employeur comme motif de licenciement La seule exception ce principe se trouve dans le trouble caract ris apport l entreprise compte tenu de la nature des fonctions du salari et de la finalit de l entreprise dans laquelle il travaille Il n en reste pas moins vrai que dans les faits les juridictions du fond se montrent plus exi geantes pour les salari s travaillant dans de telles asso ciations quant au respect de leur obligation de loyaut et de leur devoir de r serve qui seront appr ci s au regard de la nature de leur emploi et de l entreprise au service de laquelle ils exercent leur activit E Le motif conomique Constitue un licenciement pour motif conomique le licenciement effectu par un employeur pour un ou plusieurs motifs non inh rents la personne du salari r sultant d une suppression ou transformation d emploi ou d une modification refu s e par le salari d un l ment essentiel du contrat de travail cons cutives notamment des difficult s co nomiques ou des mutations technologiques cette d finition l gale la jurisprudence ajoute la n cessaire sauvegarde de comp titivit de l entre prise Si la n
34. iation de se pr constituer un moyen de preuve permettant d tablir une date certaine d ant riorit de cr ation valorisation il convient de s assurer que l association d tient effectivement l int gralit des droits de propri t intellectuelle aff rents aux cr ations qu elle entend exploiter Les pr cautions pr alables L exploitation d une cr ation immat rielle par une association n cessite de s assurer que cette derni re est int gralement titulaire des droits de propri t intellectuelle y aff rents En particulier les associa tions doivent prendre leurs pr cautions lorsqu elles confient leurs salari s la r alisation de cr ations immat rielles prot geables par le droit d auteur ou lors qu elles passent commande de ces derni res aupr s de prestataires tiers En effet il r sulte des dispositions du code de la propri t intellectuelle que par prin cipe les droits sur les cr ations immat rielles r ali s es par un salari ou par une entreprise prestataire tierce demeurent leurs propri t s respectives et ce en l absence de convention de cession de droits Convention qui n cessite le respect d un formalisme strict pour tre valable juridiquement La seule exception au principe ci dessus rappel a trait aux cr ations logicielles En effet s agissant de cette cat gorie particuli re de cr ation le code de la propri t intellectuelle pr voit une cession autom
35. ifier En effet la diversit des r alisations qu une association est susceptible de cr er ou de d velopper dans le cadre de son activit est extr mement importante Citons par exemple ouvrages litt raires musique rapports tudes plans fichiers de client le logiciels informa tiques uvres multim dia dessins inventions docu ments de communication etc Chaque cat gorie de cr ation est soumise un r gime juridique sp cifique qui d termine notamment des modalit s particuli res de protection Prot ger une cr a tion par un droit de propri t intellectuelle permet l association de se r server un monopole d exploita tion de ladite cr ation elle pourra ainsi autoriser ou interdire l exploitation de cette cr ation par des tiers qu il s agisse d autres associations ou de soci t s commerciales Les principaux droits de propri t intel lectuelle susceptibles d tre applicables aux cr ations r sultant d activit s associatives sont expos s ci apr s gt SYLVAIN MAZEAU La protection par le droit des marques La marque composante intangible d un produit ou d un service est un signe distinctif susceptible d tre repr sent graphiquement En pratique une association pourra donc utilement prot ger par le droit des marques sa d nomination statutaire ou la d nomination com merciale des produits ou services qu elle peut tre amen e fournir que cela soit titr
36. ins salari s ne travaillent pas cette heure d s lors qu ils peuvent se joindre au mouvement en cours Enfin les tablissements de sant assurant un service public hospitalier doivent assurer la continuit de ce service public et des soins garantir la s curit des malades et des personnels c est le service minimum d faut la responsabilit civile et p nale du directeur d tablissement pourra tre engag e Dans ces ta blissements les deux principes de droit de gr ve et de continuit du service public et des soins sont alors concilier L employeur a donc l obligation d organiser un service minimum afin d viter toute rupture dans la continuit du service public et des soins L instauration d un service minimum doit tre n go ci e avec les organisations syndicales en l absence de signature d un accord collectif en la mati re l instauration d un service minimum appartient l employeur E 9 CASF art L 314 6 10 Exemple r cent de refus d agr ment l avenant du 12 juillet 2006 l accord de branche du 1 avril 1999 agr ment refus par arr du 26 octobre 2006 11 Pour une tude d ensemble voir JA n 361 2007 p 33 12 CA Versailles 21 d cembre 2000 SA OTN c Union locale des syndicats CGT n 371 15 janvier 2008 13 Cass soc 3 f vrier 1998 Bull V n 55 14 CSP art L 6112 2 15 Cass soc 20 f vrier 1991 n 89 40 280 et Cass
37. ire aux associations a t d clar e contraire au principe d galit devant la loi par le Conseil constitutionnel et donc supprim e Seul reste d sormais possible de faire attribuer certains mar ch s ou certains lots du march des entreprises adapt es ou des tablissements ou services d aide par le travail Enfin pr cisons que toute association b n ficiant de subventions publiques est soumise des r gles de contr le parfois s v res En droit civil et des affaires D s 1984 le l gislateur a assimil aux soci t s les asso ciations exer ant une activit conomique ou com merciale en les soumettant aux m mes contr les et la m me transparence notamment par l intervention obligatoire d un commissaire aux comptes lorsqu elles franchissent certains seuils d activit De m me en cas de difficult s financi res toute asso ciation est tenue aux m mes r gles sauf comp tence du TGI au lieu du tribunal de commerce que les entre prises dans le cadre des proc dures de pr vention des difficult s de sauvegarde ou de redressement ou liquidation judiciaire dans ce cas la responsa bilit de ses dirigeants peut tre engag e au m me titre que celle des dirigeants d une entreprise Enfin les associations proc dant des campagnes de collectes de fonds aupr s du public au niveau national doivent pr senter annuellement une comptabilit
38. lifi es de commer antes m me s il existe quelques rares jurisprudences contraires Elles peuvent ainsi dans certains cas appara tre comme concurrentielles d autres organismes eux m mes lucratifs On parle alors de paracommercia lisme Dans cette situation le caract re d loyal de la concur rence peut tre pr sum lorsque l association exerce une activit qui n est pas conforme son objet statutaire elle n est pas assujettie l ensemble des obligations des commer ants Avocat associ au barreau de Lyon cabinet Delsol et associ s 1 X Deusor dir Code des associations d Juris associations 2002 2 titre d exemple propos des administrateurs b n voles l art 1992 du C civ pr cise que la responsabilit de celui dont le mandat est gratuit est appliqu e moins rigoureusement qu celui dont le mandat est r mun r il ne s agit pas pour autant d une clause d exon ration et cela ne concerne d ailleurs que l appr ciation de la faute et non l tendue de la r paration voir Cass 1 ch 4 janvier 1980 16 uris associations 3 Simplicit de cr ation absence de capital n cessaire exon ration des imp ts commerciaux b n fices des subventions publiques emplois aid s etc Ces accusations manent le plus souvent d organisations professionnelles regroupant des entreprises commerciales 4 Circ du 12 ao t 1987 relative la lu
39. lu par les col lectivit s territoriales les autres personnes morales de droit public les organismes de droit priv but non lucratif et les personnes morales charg es de la gestion d un service public Avocat associ au barreau de Lyon cabinet Capstan n 371 15 janvier 2008 gt PHILIPPE RICHARD Les b n ficiaires potentiels sont les personnes sans emploi inscrites ou non l ANPE rencontrant des difficult s sociales et professionnelles particuli res d acc s l emploi Le contrat de travail est dur e d termin e temps plein ou temps partiel d une dur e maximale de 24 mois conclu en application d une convention qui doit tre sign e avec l tat L employeur a droit une aide des tin e prendre partiellement en charge le co t du contrat de travail et ventuellement celui des actions de for mation pr vues par la convention ainsi qu l exon ration pendant la dur e de la convention des cotisations patronales d assurances sociales d accidents du travail et d allocations familiales Il est galement exon r de la taxe sur les salaires de la taxe d apprentissage et des participations dues au titre de l effort de construction m Le contrat d avenir Les employeurs pouvant recou rir au contrat d avenir sont les collectivit s territoria les et les autres personnes morales de droit public les personnes morales de droit priv charg es de la ges tio
40. m me cette loi l gi time par une lecture a contrario le droit pour toute association de r aliser des b n fices Ainsi linter pr tation improprement donn e par la doctrine de la notion d interdiction de partage des b n fices a long temps contribu maintenir une vision id aliste cer tains parlent de vision mis rabiliste de l as sociation De la m me fa on en retenant l expression d associations but non lucratif il ressort que les juristes ont longtemps t partisans ou prisonniers d une conception strictement philanthropique de l association excluant tout rapport d affaires Une telle conception ne correspond plus aux r alit s actuelles D sormais la logique marchande ne peut plus tre oppos e de fa on manich enne la logique 9 F Rousseau D mographie et emploi une comparaison associations et entreprises XXI colloque ADDES Paris 26 novembre 2007 10 V TCHERNONOG Le paysage associatif fran ais mesures et volutions d Juris associations Dalloz novembre 2007 11 C AMBLARD L entreprise associative guide juridique des activit s conomiques et commerciales des associations d AME novembre 2006 extraits 12 E ALPHANDARI et P JEANTIN note sous Cass com 17 mars 1981 RTD com 1981 n 8 p 558 13 Cass com 13 mai 1970 n 69 11 268 D 1970 p 644 14 C com art L 442 7 codif ord n 86 124
41. mation de la vali dation des acquis ou des avantages sociaux L entreprise associative doit savoir attirer et fid liser des comp tences et pour cela utiliser des outils de management Enfin l entreprise a des enjeux de gouvernance comme toutes les entreprises Il est int ressant de voir que l Institut fran ais des administrateurs IFA a lanc un important travail sur la gouvernance associa tive et en particulier sur le r le des administrateurs Les enjeux de transparence de composition des conseils d administration de r gularit de leur travail de comit s de r mun ration ou d audit sont des ques tions majeures pour l entreprise associative Des checs retentissants comme celui de PARC ou d autres moins m diatiques nous le rappellent r guli rement Sur ces enjeux mod le conomique management et gouvernance mettre en uvre dans le cadre d un projet associatif les associations 1901 peuvent main tenant b n ficier d aide au conseil travers les DLA dispositifs locaux d accompagnement Le recours de la mati re grise externe est essentiel pour trouver les bonnes solutions Le monde associatif a besoin d intelligence socio conomique Les associations 1901 sont assur ment des agents co nomiques Il n est besoin que de rappeler qu elles g rent un budget annuel consolid de 59 milliards d euros et qu elles emploient 1 9 million de salari s Elles sont
42. me une red finition profonde de notre mod le co nomique actuel Poids conomique des associations En pr ambule il importe de prendre conscience d une v rit encore trop souvent ignor e en France plus de 20 des 27 000 entreprises de 50 salari s et plus sont en fait des associations Avec quelque 1 050 000 emplois en quivalents temps plein le poids des 1 100 000 associations dans l conomie et dans la soci t fran aise est consid rable Elles repr sentent cinq fois plus que le secteur de l automobile D autres indicateurs montrent que le secteur associatif est actuellement en pleine expansion En effet le budget cumul 59 milliards d euros du secteur associatif continue de cro tre un rythme r gulier 2 5 de crois sance annuelle lors de ces six derni res ann es alors m me que la croissance du PIB durant cette m me p riode n a pas d pass 1 5 cela il faut ajouter pr s de 14 millions de b n voles pour un volume d em ploi de 935 000 emplois en quivalents temps plein Capacit juridique des associations sur le plan conomique Aujourd hui il est encore admis que les associations ne sont pas faites pour le commerce Paradoxalement une telle croyance collective n a pas emp ch les associations d entrer massivement dans la sph re conomique d s le d but des ann es 1980 elles sont nombreuses avoir d cid de proc der par elles m
43. mmages qu il peut causer dans le cadre de sa fonction responsable financi rement l gard des tiers et par exception les dirigeants sont uniquement responsables des fautes dites d tachables de leurs fonctions En effet dans ce cas les dirigeants ne peuvent tre r put s avoir agi au nom et pour le compte de l association et titre d exemple ne pas avoir pr cis avoir agi au nom et pour le compte de l association avoir agi en dehors de l objet social de celle ci avoir exc d leurs pouvoirs attribu s par les statuts de l association E n principe l association elle m me est La responsabilit de l association personne morale et celle du dirigeant sont donc cumulatives Tout dirigeant d association peut tre consid r comme responsable de ses actes qu il agisse dans le cadre ou en dehors de ses fonctions dans l association Lorsqu ils ont commis l une des fautes expos es ci apr s les dirigeants d une association encourent la mise en jeu de leur responsa bilit sans qu il y ait lieu de distinguer s ils sont r mun r s ou non personnes physiques ou morales dirigeants de droit c est dire r guli rement inves tis de leurs fonctions dans les conditions du contrat associatif ou dirigeants de fait c est dire se livrant des actes positifs de gestion et de direction en toute ind pen dance et en lieu et place des dirigeants d
44. mun re le capital La finalit asso ciative non lucrative porte le plus souvent sur un objec tif d utilit sociale L activit conomique associative quand elle existe n est pas une fin mais un moyen pour d velopper le projet associatif socialement utile Enfin la difficult de la question porte sur le fait de com parer l association non une entreprise mais une entre prise comme une autre R pondre oui revient refu ser la sp cificit de l entreprise associative en faire une entit conomique inter pares bref la banaliser Ceci semble dangereux Il existe une sp cificit de l association entreprenante ou de l entreprise asso ciative Cette sp cificit est celle des entreprises de l conomie sociale soit pour l essentiel l imparta geabilit des r serves qui concr tise la non lucrati vit et le principe d mocratique un homme une voix c est dire un pouvoir qui ne d pend pas de la possession du capital Pr sident d Avise directeur g n ral d l gu du Cr dit coop ratif ancien d l gu interminist riel n 371 15 janvier 2008 1 CICE 23 avril 1993 n C 41 90 Rec CJCE p 1979 J uris 27 associations Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit Article extrait de juris associations n 3
45. n d un service public les autres organismes de droit priv but non lucratif les entreprises d insertion par l activit conomique et les ateliers et chantiers d in sertion Ces contrats se destinent aux b n ficiaires de minima sociaux allocataires du revenu minimum d in sertion et ayants droit de l allocation de solidarit sp cifique de l allocation de parent isol et de l alloca tion adulte handicap sans condition de dur e L employeur per oit une aide de l tat dite prime de coh sion sociale il b n ficie des m mes exon ra tions de charges et taxes que pour un contrat d ac compagnement dans l emploi uris 19 associations sd D D 5 n o n 5 3 a at N T l n Y n n n 5 3 n 3e D n D n g 8 m v D gt b qel S 2 a D co N S B Ln 5 N m o n S S 3 3 Q n G 2 LL 3 o x lt o w lt Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit ossier Fonctionnaires la passerelle entre public et priv Les associations assurant une mission d int r t g n ral ou celles qui participent au service public
46. onse en demandant l association dimen sion conomique est elle une soci t de personnes Une seconde difficult vient de ce que l on compare un concept conomique celui de l entreprise un statut juridique celui de la personne morale qui se cr e en adoptant la forme juridique initi e par la loi de 1901 On sait que l entreprise n existe pas en droit alors que l association existe On peut nouveau reformuler la question en reprenant la d finition de l entreprise de gt HUGUES SIBILLE la Cour de justice Est entreprise toute entit exer ant une activit conomique ind pendamment du statut juridique de cette entit et de son mode de finan cement Une personne morale exer ant une activit conomique et choisissant la forme associative serait donc une entreprise non parce qu elle est associative mais parce qu elle exerce une activit conomique Poursuivons la vocation de l entreprise est de ras sembler des moyens pour produire et vendre des biens ou des services sur un march Est ce la vocation de l association dans l esprit du l gislateur de 1901 Nous ne le croyons pas S il est vrai qu il existe des asso ciations dont la finalit est purement l activit cono mique ne sont elles pas finalement peu nombreuses La finalit de l entreprise est de cr er et de r partir de la richesse et pour l entreprise de capitaux de d ga ger du profit qui r
47. onstate ainsi que les associations concluent d sormais fr quemment des conventions similaires celles usit es habituellement par les soci t s commerciales comme par exemple des contrats de partenariat ou des contrats s ap parentant des contrats de franchise L objet de ces contrats ne se limite pas une licence d exploitation portant sur un signe distinctif ou d autres cr ations immat rielles mais s y ajoutent des modalit s particuli res de coop ration dans des domai nes techniques ou commerciaux ainsi que parfois des transferts de savoir faire par le biais de prestations de formation ou de d l gation de personnels Ainsi assiste t on l mergence de v ritables r seaux associatifs qui juridiquement fonctionnent selon les m mes principes que les r seaux commerciaux de franchise E 6 CPI art L 113 9 24 uris associations 7 CA Paris 4 ch sect A 16 novembre 2005 Soci t Esso c Assoc Greenpeace France 15 janvier 2008 n 371 L association une entreprise comme une aut Dirigeants d associations Quelle responsabilit financi re Toute association d clar e est une personne morale responsable juridiquement En sa qualit de mandataire de l association un dirigeant est responsable envers celle ci des dommages caus s par sa faute dans la gestion Mais encourt il galement une responsabilit personnelle l gard des membres ou des tiers pour les do
48. ontrefa on Toutefois l tude de la jurisprudence montre une tol rance accrue pour les associations se situant hors du secteur marchand lorsqu elles sont amen es repro duire des signes distinctifs appartenant des tiers par une association ne r alisant aucun profit cause un pr judice moindre au titulaire des droits il demeure n anmoins toujours pour ce dernier un manque gagner financier qu il conviendra de r parer par l octroi de dommages et int r ts Contrats de licence de cession de droits et contrats de partenariat L association qui d tient valablement des cr ations pro t geables par un droit de propri t intellectuelle peut utilement valoriser ces actifs incorporels par le biais de conventions conclues avec des tiers Ces conventions peuvent prendre la forme de contrats de licence ou de contrats de cession de droits Ces contrats bien que soumis un forma lisme particulier autorisent n anmoins L TUDE une grande libert dans leur mise en Ainsi par exemple il a t jug que DE LA JURISPRUDENCE uvre Ainsi les droits conc d s peu MONTRE la reproduction non autoris e d une marque d tenue par une entreprise commerciale tierce ne constituait pas UNE TOL RANCE ACCRUE POUR LES ASSOCIATIONS vent tre limit s dans le temps ou dans l espace et tre conc d s titre gratuit ou on reux par exemple gr ce la un acte de contrefa on dans la mesure SE SITU
49. orc ment la garantie de pouvoir b n ficier d une l gislation protectrice ou plus avantageuse Au contraire une suspicion d ailleurs souvent infon d e marque parfois les associations 14 CGCT art L 2251 1 al 2 voir TA Pau 17 d cembre 1998 CP G 23 juin 1999 p 1199 15 Voir supra instr du 15 d cembre 2006 16 R p M Francis HAMMEL JOAN du 26 novembre 2001 p 6761 et s Q n 68122 reprise dans instr fiscale du 24 d cembre 2001 BOI 4H 6 01 17 17 R p min M THierry FoucauD JO S nat du 30 ao t 2001 p 2817 Q n 31114 18 L n 2001 1168 du 11 d cembre 2001 dite loi Murcef JO du 12 p 19703 et d cis Cons const du 6 d cembre 2001 18 uris associations 19 C march s nouv art 15 20 L du 1 mars 1984 et d cr du 19 mars 1985 21 C com art L 611 1 et s voir JA n 330 2005 p 14 22 Loi Becquet du 7 ao t 1991 d cr du 14 avril 2000 23 Cass 24 janvier 1995 et 3 janvier 1996 et CA Grenoble 2 mai 1996 jurisprudences certes contredites par CA Paris 4 juillet 1996 24 CA Douai 7 novembre 1994 et Cass 19 mars 1995 25 Cass 1 civ 3 mai 2006 n 03 18229 JA n 340 2006 p 11 et dito p 3 15 janvier 2008 n 371 L association une entreprise comme une aut L association employeur Une entreprise en pire Le droit commun du travail s applique au sein des associations comme dans n importe quelle entreprise
50. otion de difficult s conomiques peut parfaitement s appliquer une association la notion de sauvegarde de comp titivit para t tr s inadap t e la situation du secteur associatif En effet dans de nombreux cas c est souvent par les exigences des autorit s de tarification que des postes sont modifi s ou que des r organisations regroupements d activit s sont impos s Pour la jurisprudence cependant Les prescriptions de l autorit de tutelle ne constituent pas un motif conomique de licenciement Les relations collectives S il est une sp cificit majeure dans le domaine du droit du travail c est sans conteste dans la r glementation relative l agr ment des conventions et accords col lectifs du secteur sanitaire et social qu elle r side Financement et agr ment Les conventions collectives de travail conventions d entreprise ou d tablissement et accords de retraite applicables aux salari s des tablissements de sant et des tablissements et services sociaux et m dico sociaux but non lucratif ne prennent effet qu apr s agr ment donn par le ministre lorsque les d penses de fonctionnement de ces organismes sont en vertu de 1 Les passerelles entre la fonction publique d tat et territoriale ont fait cette ann e l objet de nombreuses dispositions qui ne sont pas trait es ici mise disposition activit s accessoires JA reviendra tr s prochainement e
51. partiellement marchandes mais non lucratives et doi vent affirmer leur sp cificit d conomie sociale De ce point de vue doit tre d fendu le concept d entrepreneurs sociaux qui a r cemment merg et correspond bien aux mutations de nos soci t s de leur syst me de protection sociale des nouvelles aspi rations des consommateurs et des vocations d entre preneurs des jeunes qui cherchent concilier initiative conomique et sens Le d bat sur l entreprise associa tive a encore de beaux jours devant lui E 2 Voir JA n 365 2007 p 12 28 uris associations 3 V TCHERNONOG Le paysage associatif fran ais mesures et volutions d Juris associations Dalloz novembre 2007 15 janvier 2008 n 371
52. rigeant peut galement tre p nalement respon sable des m mes faits que ceux reproch s l associa tion en sa qualit de coauteur ou de complice de ces faits tels que absence de tenue d un registre sp cial absence de d claration en pr fecture dans un d lai de trois mois des changements de dirigeants pour une association sportive le fait de ne pas sous crire les garanties d assurance obligatoires banqueroute en cas de d tournement des fonds associatifs Enfin pr cisons que les d cisions rendues en mati re de responsabilit financi re et personnelle des dirigeants d associations sont g n ralement li es des infractions p nales caract risant des fautes de gestion de nature frauduleuse fraude fiscale abus de confiance ou font suite l ouverture d une proc dure collective du groupement et une insuffisance d actif HE 5 C com art L 223 22 6 LPF art L 267 7 CF ant L 311 1ets 8 CJF art L 131 2 et L 231 3 voir JA n 323 2005 p 12 9 C p n art 432 12 CJF art L 131 11 et L 231 11 26 uris associations 10 C com art L 651 2 et s 11 Loi 1901 art 2 al 2 12 Loi 1901 art 5 al 5 13 C sport art L 321 2 14 C com art L 654 1 et L 654 9 15 janvier 2008 n 371 L association une entreprise comme une aut De l association l entreprise associative L association est elle
53. rtance de la sp cificit de l entreprise associative il faut poursuivre en indi quant que cette entreprise associative a des enjeux com muns avec le reste des entreprises Les enjeux communs D abord l entreprise associative doit avoir un mod le conomique c est dire une structure de ressources qui lui donne une certaine p rennit lui permette d assurer ses charges en quilibrant ses comptes Sans mod le conomique pas de projet associatif durable Les mod les conomiques associatifs voluent et l un des enjeux majeurs les concernant aujourd hui consiste chercher davantage de ressources provenant de la g n rosit publique du m c nat d entreprise de la vente de prestations et moins provenant des subven tions publiques ce tout en conservant leur ind pendance et le sens de leur projet associatif Ensuite l entreprise associative a des enjeux de mana gement comme toute entreprise et particuli rement des enjeux de gestion des ressources humaines GRH et de management de projet Si les employeurs asso ciatifs appliquent l int gralit du droit du travail comme tout employeur priv ils ont des enjeux sp cifiques de GRH En particulier celui de g rer des res sources salari es et des ressources b n voles et de g rer l articulation entre les deux ce qui n est pas toujours chose ais e et n cessite des talents de managers par exemple dans le domaine de la for
54. soc 11 juin 2002 n 00 42 907 uris 21 associations Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit Article extrait de juris associations n 371 du 15 janvier 2008 Reproduit avec l autorisation des ditions Juris associations Dalloz pour un usage strictement limit ossier La protection et la valorisation des actifs incorporels tudes musique litt rature l association au m me titre que l entreprise se doit de prot ger et de valoriser ses actifs incorporels Toutefois certainement en raison des sp cificit s du droit de la propri t intellectuelle on constate souvent une m connaissance en la mati re chez les dirigeants d associations Synth se des principales probl matiques li es la propri t intellectuelle gouvernent le droit de la propri t intellec tuelle est susceptible d une part d exposer l association des sanctions financi res suite des atteintes port es souvent inconsciemment aux droits d tenus par des tiers et d autre part de priver cette derni re d une valorisation opportune de son patri moine incorporel a m connaissance des principes de base qui La protection des cr ations immat rielles Premi re tape de la protection des cr ations immat rielles d une association savoir les ident
55. stre Or un refus d agr ment oblige les parte naires sociaux reprendre la proc dure de n gociation Enfin compter du 1 janvier 2008 la proc dure d agr ment va encore se complexifier cette date la proc dure d agr ment des conventions collectives applicables aux tablissements de sant est supprim e Ainsi lorsqu un accord comprend dans son champ d application la fois des tablissements de sant et des tablissements sociaux et m dicaux sociaux l agr ment devra tre demand pour ces derniers mais pas pour les tablissements de sant pour lesquelles l accord sera d application imm diate sauf condition suspensive pou vant tenir l obtention d un arr t d extension Le droit de gr ve dans certains tablissements de sant Contrairement au secteur priv o il n existe ni pr avis ni service minimum le droit de gr ve dans les ta blissements priv s de sant participant au service public s exerce sous certaines r serves Ainsi toute ces sation concert e du travail doit tre pr c d e d un pr avis Le pr avis de gr ve ne peut tre d pos que par une organisation syndicale repr sentative il doit tre crit et sign par la personne repr sentant l organisa tion syndicale indiquer les motifs de la gr ve la date l heure de d but et la dur e de la gr ve Il doit parvenir au directeur de l tablissement au moins cinq jours francs avant le
56. t d une mani re exhaustive sur cette th matique importante pour les associations 2 L n 84 16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives la fonction publique de l tat art 41 3 L n 84 16 pr c art 42 4 20 uris associations 4 L n 84 16 pr c art 45 5 Arr t Painsecq Cass soc 17 avril 1991 Bull V n 201 6 Cass soc 5 avril 1995 Bull V n 123 compl te C trav art L 321 2 7 Cass soc 29 mai 2002 n 1806 Buttel et autres n 00 41 939 voir tude d ensemble sur les motifs conomiques appliqu s aux associations in JA n 344 2006 p 37 8 Cass soc 4 juin 1997 n 94 41 668 15 janvier 2008 n 371 L association une entreprise comme une aut dispositions l gislatives ou r glementaires support es en tout ou partie directement ou indirectement soit par des personnes morales de droit public soit par des orga nismes de S curit sociale L agr ment de ces accords a donc un double objet il permet l accord d exister juridiquement de pren dre effet mais aussi d tre opposable l autorit de tarification La proc dure d agr ment ajoute incontestablement une lourdeur la n gociation collective au sein de la bran che Elle allonge le d lai l issue duquel les accords collectifs entrent en vigueur et l agr ment loin de n tre qu une simple formalit n est pas toujours accord par le mini
57. t de cette journ e de r flexion 2 G Vipa Le droit des affaires des associations un statut en voie de formation in Les Petites Affiches 10 f vrier 1993 p 7 3 Arr du 11 octobre 2006 relatif au compte rendu financier pr vu par l art 10 de la 12 uris associations loi du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations voir JA n 350 2006 p 25 4 J F MERLET Le financement public des associations th se de droit ditions Juris associations 2001 les contr les pouvant s op rer sur les associations Urssaf CRC etc sont potentiellement plus nombreux que ceux applicables aux entreprises commerciales traditionnelles 5 P P KALTENBACH Non toutes les associations ne se valent pas in Le Figaro 29 novembre 2007 6 L du 1 juillet 1901 art 1 7 C AMBLARD Associations et activit s conomiques contribution la th orie du tiers secteur th se de droit 1998 publ DIISES 8 Pour une tude d ensemble voir JA n 354 2007 p 12 15 janvier 2008 n 371 L association une entreprise comme une aut institutions sans but lucratif fondations congr gations syndicats etc Forts de cette l gitimit nouvellement acquise ces organismes n h sitent plus d sormais affirmer leurs sp cificit s en mati re conomique en particulier dans le domaine des services Mal connu ce mouvement de grande ampleur laisse pr sager ter
58. tte contre les pratiques paracommerciales voir JA n 30 1987 p 11 5 C com nouv art L 442 7 15 janvier 2008 n 371 L association une entreprise comme une aut elle s adresse de mani re habituelle des tiers c est dire des personnes ext rieures l association elle a pour but de r aliser un profit ou de rentabili ser ses prestations elle concurrence directement des activit s commer ciales similaires d s lors que le chiffre d affaires r alis avec les tiers n est pas marginal Dans ce cas elle n est pas exclue des r gles relatives la concurrence et le cas chant peut avoir s en expliquer devant le Conseil de la concurrence Mais la concurrence exerc e par un organisme consid r juri diquement comme but non lucratif n est critiquable et condamnable que si elle est effectivement d loyale c est dire s il b n ficie d avantages suppl mentaires de par son statut ou sa forme juridique ceux de ses concurrents Le bon fonctionnement de la concurrence sur un march n implique pas n cessairement que tous les op rateurs se trouvent dans des conditions d exploitation identiques Il suppose toutefois qu aucun op rateur ne b n ficie pour son d veloppement de facilit s que les autres ne pourraient obtenir et d une ampleur telle qu elles lui per mettent de fausser le libre jeu de la concurrence sauf ce qu elles soi
59. une entreprise comme une autre La question est p rilleuse et y r pondre par oui ou par non semble bien impossible Mais elle est stimulante en ce qu elle oblige se r interroger sans tabou sur la r alit de la personne morale associative Synth se uoi de plus h t rog ne que le monde asso ciatif Et quoi de plus h t rog ne que le monde de l entreprise Quoi de commun entre un artisan en EURL et une multinationale Quoi de commun entre une association de riverains sans budget ni salari s et la Croix Rouge avec ses milliers de salari s Comment alors comparer une asso ciation et une entreprise Une d licate comparaison Une premi re difficult vient de ce que la question est pos e au singulier prenant pour objets de comparai son un id al type de l association et un id al type de l entreprise Pourtant t moigner de la diversit des associations et des entreprises ne vise pas refuser la question de leur ressemblance mais en clairer les termes Allons plus loin Parmi les associations il en est qui ont une activit conomique r elle et d autres non Et parmi les entreprises il en est qui ont la forme juridique de soci t s de capitaux et d autres qui ont la forme de soci t s de personnes D s lors on voit qu en sp ci fiant chaque terme de la comparaison l association d un c t et l entreprise de l autre on orienterait videm ment la r p
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