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SpécifiCités N°3 Mise en forme HC 19 02 2011

1. 183 Bibliographie Acevedo T Historia de Inirida In rida Alcald a Mayor de In rida 2002 Helg A La educaci n en Colombia 1918 1957 una historia social economica y politica CEREC 1987 Monet J Les chelles de la repr sentation et de l am nagement du territoire in Nates B Territorio y cultura del campo a la ciudad Ultimas tendencias en teoria y m todo Memorias del Primer Seminario Internacional sobre Territorio y Cultura Quito Abya Yala Manizales Colombia Alianza Francesa de Manizales Universidad de Caldas Departamento de Antropologia y Sociologia 1999 p 109 141 Perez E Farath M Los modelos de desarrollo y el desarrollo rural en Am rica Latina Ponencia presentada en la mesa de trabajo La armonizaci n del desarrollo rural con el desarrollo econ mico soluciones globales o soluciones regiones en II congreso mundial El desarrollo rural en el actual marco de la globalizaci n 24 26 de Octubre de 2002 Rioja Alavesa Espa a Perez E et al La nueva ruralidad en Am rica Latina Avances te ricos y evidencias emp ricas Pontifica Universidad Javeriana Bogot 2008 Ramirez M T Tellez La educaci n primaria y secundaria 2006 consult en octobre 2009 http www banrep gov co docum ftp borra379 pdf 184 184 Troisi me partie Publics et projets Rue Stephenson mon amour Marie Christine Loriers La r habilitation d un fragment de quartier populaire de Tourcoing se fait pa
2. L inventaire des divers temps ducatifs doit tre affin dans l int r t m me de l enfant selon que l on se r f re aux grandes phases en lesquelles se d coupe l enfance de 0 18 ans souvent d termin es par le parcours scolaire et aux modalit s de passage de l une l autre aux rythmes annuels hebdomadaires ou journaliers de l enfant le rythme tant d ailleurs une fa on qu ont les adultes d organiser et les enfants de percevoir les rapports entre l espace et le temps L inventaire des divers espaces ducatifs permet quant lui de renouer avec le sens large du concept d ducation qui ne se r sume ni l ducation familiale ni l ducation nationale de souligner et d identifier cette occasion la diversit des acteurs de l ducation de prendre conscience de la fr quente proximit g ographique de ces acteurs de s interroger de ce fait sur la pertinence de leurs cloisonnements qui n est pas toujours b n fique pour les enfants ni m me pour les adultes surtout lorsqu elle suscite des querelles de territoires et des rivalit s La famille peut d ailleurs tre consid r e plus d un titre comme la plus petite des collectivit s territoriales la taille des autres collectivit s de r f rence croissant en m me temps que l enfant de la famille pour le nouveau n la commune pour l colier au d partement pour le coll g
3. La Maison de la Musique de Nanterre a t porteuse d un nouveau concept qui est celui de la Musique en Appartement Le principe repose sur le fait qu un locataire HLM va inviter des voisins pour couter un petit concert de musique d une dur e de 45 minutes environ Chacun des voisins en contrepartie doit apporter quelque chose 4 manger ou 4 boire afin de terminer le concert par un vrai moment de communication autour d un repas partag Il est simple de pouvoir organiser ce type d v nement car il suffit de remplir une demande disponible sur Internet ou directement la Maison de la Musique sachant en plus que cette d marche est enti rement gratuite Ce projet est d autant plus original qu il s agit de concerts de musique classique souvent per ue comme litiste hors de port e pour beaucoup Cit Mag f vrier 2010 n 22 p 14 93 95 d individus Il permet alors une d sacralisation de ce style musical de rendre la musique accessible tous et ceci en concordance avec le principe d galit dict dans la Charte des Villes ducatrices selon lequel tous les habitants d une ville auront le droit de jouir dans des conditions de libert et d galit des moyens et des opportunit s de formation de distractions et de d veloppement personnel que celle ci leur offre Le droit une ville ducatrice est propos en tant qu extension du droit fondamental de tous les individus l ducation La
4. Mots cl s organisation apprenante qualifiante formatrice capacitante comp tences L ducation au d veloppement durable de la ville ducatrice au territoire apprenant Maryvonne Dussaux Cet article montre le fonctionnement de la ville ducatrice au travers de la mise en uvre de l ducation au d veloppement durable nouvelle politique ducative qui utilise l espace local comme support d apprentissage Nous verrons partir de l exemple de la ville d Angers quelles peuvent tre les strat gies d velopp es par les villes 287 287 Mais les villes ne sont pas les seules concern es puisque d autres collectivit s locales s impliquent galement dans le champ de l ducation On observe que c est un autre rapport entre l ducation et le territoire qui est en train de s instaurer et nous proposerons plut t d utiliser le concept de territoire apprenant pour comprendre ce ph nom ne nouveau Mots cl s d veloppement durable ducation environnement participation politiques ducatives locales territoire La participation des parents au coeur des politiques ducatives Fr d ric J su En 2010 dans le cadre de l laboration du Projet Educatif Local les lus les professionnels et les associations de La Roche sur Yon ont souhait associer plus encore les familles une r flexion sur ce que les uns et les autres font d j dans les lieux et les temps ducatifs partag s
5. des actions ainsi men es Pertinence des politiques ducatives dans le d partement du Guainia en Colombie Adriana Parra Cet article montre les difficult s de mise en place des politiques ducatives dans une logique de construction d un Etat Nation r publicain et expose les disparit s qui se produisent au moment o l on cherche ins rer les diff rentes populations dans un projet d tat con u sous une logique pluriethnique et multiculturelle sans prendre en compte les particularit s de chaque territoire et de chaque population Ce texte renvoie une recherche ethnographique men e dans le d partement du Guain a dans la r gion de l Or noque colombien 292 202 Rue Stephenson mon amour Marie Christine Loriers Quand la r novation d un petit quartier populaire de Tourcoing se fait moyen d acc s une citoyennet architecturale A Tourcoing la vaste restructuration du site industriel d laiss de l Union en co quartier actif et contemporain n avait pas pris le temps de s arr ter rue Stephenson Il y subsiste un morceau de rue trente maisons modestes de briques sur un ou deux niveaux mitoyennes avec jardinet Certaines vides l abandon en p ril D autres c t occup es par des habitants de toujours familles jeunes couples toutes g n rations en bon voisinage Les habitants group s en association et l architecte Patrick Bouchain ont r ussi obtenir l appui du d
6. fait la m me histoire Si l on regarde dans le d tail on peut lister quelques nouveaut s Sur la nouvelle plaque la priorit est donn e au local Le nom de la ville de Saint Denis appara t en bonne place occupant pr s d un quart de la surface Sur l ancienne le nom de la ville n est pas mentionn Ainsi le nom de la rue Gabriel P ri est index un territoire identifi et sp cifique Deux d tails ont disparu par rapport l ancienne plaque les termes d put et h ros national 268 268 Ces deux termes renvoient au parti communiste et la revendication de son destin patriotique puisque G P ri fut d put communiste d Argenteuil avant la guerre et membre de la r sistance fusill en 1941 En oubliant de rappeler ces l ments la plaque est coh rente avec l image actuelle de la ville qui se veut singuli re ville rouge mais pas dans la ligne ville de banlieue mais inscrite dans une histoire longue ville ancr e dans le local mais ouverte l international ville populaire mais ouverte aux innovations du syst me Avec le terme fusill on apprend comment Gabriel P ri est mort mais l ancienne plaque pr cisait fusill par l ennemi y aurait il maintenant ind cision sur l auteur du crime En fait il est aujourd hui notoire que G P ri a t livr par un ami avant d tre fusill par ses ennemis Le silence sur l auteur du crime rap
7. la fouille des v hicules stationn s et de leurs occupants debout sous le lampadaire Nous ne trouvons aucune trace de produits stup fiants Les jeunes nous disent qu ils veulent simplement pouvoir se retrouver le soir dans un endroit clair pour discuter et couter de la musique Le maire qui s tait Article L 2212 1 et L 2212 2 du Code G n ral des Collectivit s Territoriales Article L 2215 1 et L 2215 3 du Code G n ral des Collectivit s Territoriales 3 Remy J Voye L Servais E Produire ou reproduire Sociologie de la vie quotidienne Tome 1 Bruxelles EVO 1978 p 90 Ph nom ne diffus et continu non n cessairement explicite dans ses objectifs et ses proc dures et non pleinement conscient chez ses acteurs la transaction est une modalit du rapport social par laquelle les acteurs concern s par un enjeu m diatis par un objet commun d veloppent des int r ts qui sont partiellement compl mentaires mais aussi partiellement oppos s chacun s effor ant de d velopper son point de vue et d atteindre ses objectifs Blanc M textes r unis et pr sent s par Pour une sociologie de la transaction sociale Paris L Harmattan 1992 pp 274 et 286 236 236 toujours refus a les rencontrer malgr mes conseils a fini par accepter d installer un lampadaire photovolta que dans un endroit plus l cart de la place de la mairie la grande satisfaction de ces jeunes Intervenu la dem
8. 9 Dessiner et actionner un dispositif qui structure et articule l ensemble des travaux et les t ches de chacun 10 Inscrire les travaux dans la dur e 11 Pr venir les nouveaux acteurs niveaux des difficult s qui les attendent et leur donner des indications moyens pour y faire face 12 Soutenir les derniers arriv s comme les premiers 137 137 Ces principes pour l action ont d montr leur pertinence dans les trois projets voqu s On peut faire l hypoth se qu ils fonctionneraient galement dans d autres contextes d s lors qu on se donne pour objectif d int resser d enr ler et de mobiliser diff rents acteurs autour d un bien commun Mais ces principes ne sont pas si ais s mettre en uvre En effet parmi les le ons qu on peut tirer de ces trois exp riences on retiendra que deux passages parfois difficiles sont accomplir par les promoteurs de tout projet renoncer l id e d accomplir un programme et reconna tre des logiques autres que celles qui ont t l origine du projet La th orie de la traduction soutient en effet que l innovation est par d finition diff rente du projet imagin puisque pour tre appropri celui ci doit tre recr et retraduit par les acteurs Le projet n est donc pas un programme qu on accomplit Cette affirmation a t v rifi e dans les trois exemples analys s elle signifie que l initiateur d un dispositif doit abandonner tout r
9. L ducation au d veloppement durable nouvelle politique ducative locale in M C Z lem O Blanchard amp D Lecomte Le d veloppement durable de l cole au campus Paris l Harmattan 2010 Larsen K Villes apprenantes la nouvelle recette du d veloppement r gional L observateur de l OCDE 2009 http www observateurocde org news printpage php aid 25 _AB_Villes_ apprenantes__BB _la_nouvelle_recette_du_d_E9veloppement_r_E9gion al html Morin E Les sept savoirs n cessaires a l ducation du futur Paris Seuil 2000 Riondet B Cl s pour une ducation au d veloppement durable Paris Hachette 2004 Serre N L Agenda 21 pour un tablissement co responsable Paris CRDP Hachette 2006 Vulbeau A L ducation tout au long de la ville in G Broug re amp A L Ulmann Apprendre de la vie quotidienne Paris PUF p 43 53 2009 56 56 La participation des enfants et des parents au c ur des politiques ducatives Fr d ric J su Les ambitions et la stimulante complexit de l ducation Mes exp riences de m decin p dopsychiatre de service public depuis plus de 30 ans de consultant depuis bient t 20 ans aupr s de plusieurs villes et d partements pour la mise en ceuvre de leurs politiques aupr s des enfants des jeunes et des familles de militant associatif depuis 15 ans dans le domaine des droits de l enfant et dans celui de l ducation populaire mais aussi de fils depuis to
10. LORIERS Marie Christine Journaliste MEHMEDBEGOVIC Dina Directrice adjointe du London Education Research Center LERU Faculty of Policy and society IOE Institut of Education Universit de Londres Derni res publications Miss who needs the languages of immigrants London s multilingual schools in Brighouse T and Fullick L Education in a Global City Essays from London edited by Institute of Education London University of London 2007 MINGASSON Lise Journaliste honoraire animatrice d ateliers de parole et d criture Derni re publication Au coeur d un quartier parisien une action cr ative sur le th me de la transmission in Nouvelles pratiques sociales Volume 22 num ro 2 2010 pp 199 213 MONROY Leslie Titulaire du Master 2 CITS MOUVET Bernadette Professeure en sciences de l ducation universit de Li ge directrice du service de m thodologie des innovations scolaires Derni re publication dir Construire des r seaux porteurs d innovations scolaires le projet Solidarit Li ge Editions de l Universit de Li ge 2009 OTT Laurent Formateur en travail social charg de la recherche cole de Formation Psycho P dagogique EFPP Paris Derni re publication Rendre l cole aux enfants Paris Fabert 2009 PARRA Adriana Doctorante quipe Crise cole Terrains sensibles CREF Universit Paris Ouest Nanterre la D fense Derni re publication en collaborat
11. Pour pouvoir analyser la pertinence de politiques publiques et ducatives dans un territoire avec des caract ristiques particuli res un travail de terrain a t men dans la r gion de l Or noque en Colombie laquelle pr sente un haut niveau de biodiversit culturelle et biologique En fait le d partement du Guain a compte un grand nombre de cultures autochtones 65 parmi lesquelles on peut citer la famille linguistique Arawak et les groupes ethniques curripacos puinabes piapocos guahibos Pour cette raison le d partement a t nomm d partement ethno ducatif en 2004 Avant tout il faut consid rer que le concept de territoire a t pris comme un espace de socialisation et pas seulement comme un espace physique constitu par un environnement naturel et ou un d coupage administratif Sous cette acception le concept de territoire permet de donner un espace un sens social o les interactions entre les sujets qui y r sident permettent de construire des l ments d identit et de sentiment d appartenance Monet 1999 178 178 La situation g opolitique du territoire est notamment strat gique car le d partement marque la fronti re amazonienne avec le Venezuela et le Br sil Au niveau m thodologique la m thode ethnographique a t utilis e tant donn e la possibilit de rester quatre mois sur le terrain Les instruments utilis s pour mener ce travail ethnographique ont repos sur Une
12. agit de rendre chacun plus attentif ce qui l entoure et plus apte participer 1 existe au niveau national un temps fort pour la sensibilisation du public Il s agit des semaines du d veloppement durable Le r le de l tat qui est l origine de cette initiative est essentiellement de valoriser et promouvoir des actions locales 42 42 Ainsi le bilan 2009 montre que les collectivit s locales prennent toute leur place dans cette action Elles sont l initiative de 37 des 4350 actions recens es Si on prend en compte les associations que souvent elles soutiennent on arrive a plus de la moiti 59 Ensuite viennent les entreprises 20 les administrations 11 et les coles 10 La politique de l EDD qui se met en place tant dans la strat gie nationale de d veloppement durable que dans le cadre du Grenelle de l environnement va faciliter l implication des villes dans le champ de l ducation C est un levier d action important pour les villes ducatrices qui elles aussi s inscrivent dans une perspective de d veloppement durable En effet la charte de 2004 annonce dans son article 11 Ja ville devra garantir la qualit de vie de tous ses habitants Cela signifie un quilibre avec l environnement naturel le droit un environnement sain en plus du droit au logement au travail aux loisirs et aux transports publics entre autres A son tour elle devra promouvoir activement l ducation
13. au minimum une maison de quartier trois coles un coll ge Puis il faut rappeler qu une commune de banlieue a une image li e sa localisation son milieu social son type de tissu urbain dominant aux principales activit s qui y sont implant es et le cas ch ant la couleur politique et l action de sa municipalit Charg de mission ville Or la ville a t construite avec les sch mas qu ont pu avoir les urbanistes et les sociologues des ann es 1960 producteurs malgr eux de la sarcellite La premiere difficult qu on a eue a concern un comit de pilotage pr sid par la maire il a fallu leur faire accepter qu ils n avaient pas a choisir parmi les op rateurs associatifs en fonction de leur positionnement de contre pouvoir avec des arguments du genre cette association on ne veut pas la voir ils sont contestataires ils sont rattach s a tel ou tel courant de pens e politique ils n ont rien a faire autour de la table Ibid 142 142 Se v rifiait donc que le principe r galien du pouvoir se retrouvait dans l esprit des d marches municipales concernant la politique ducative locale peut tre avait on faire un cas d imp rialisme municipal terme parfois entendu sur les premiers chantiers de la territorialisation ducative La contre argumentation a alors consist montrer qu il ne s agissait pas d accompagner la politique ducative du maire telle qu il po
14. elle garde de son quartier sachant elle comme moi que le terme est inad quat pour d limiter un espace la fois subjectif et plastique Comment qualifier un espace v cu mais qui comporte aussi des b timents des rues des activit s ind pendants des gens qui les fr quentent et n anmoins pr gnants Convenons d appeler quartier l espace proche parcouru connu familier de notre interlocutrice Elle me fait remarquer que le terme de ville apprenante tel que je le d cline dans mes questions tr s ouvertes renvoie la ville initiatrice plut t qu la ville ducatrice au sens de la transmission de savoirs et de connaissances Ce n est pas de l exp rience des coles des mus es des biblioth ques des th tres des h pitaux et autres lieux d ducation dont elle parlera mais de la rue la rue de la grande ville M me si son quartier a des allures de village les gens se connaissent et se reconnaissent savent que celui ci celle l est du quartier est une enfant du quartier comme on le lui a dit il fait partie de la ville qui est une grande ville Ce quartier village n est en effet pas exclusif il n est pas ferm ceux qui viennent d ailleurs aux autres ses rues ses lieux publics sont ouverts Les trajets vers l cole vers la biblioth que ou le cours de danse que je pensais riches de notations puisque les plus fr quents sont trop habituels pour tre le support d v nements
15. ensemble de la population qui devenait elle m me source de savoir Il a donc t choisi de d finir VEFTLV comme laxe principal de d veloppement de cette agglom ration Jambes J P dir Le lien plus que le lieu Action publique et intelligence territoriale SET 2005 Ligue de l enseignement Ville de Rennes Du projet ducatif territorial une politique d ducation et de formation tout au long de la vie op cit 14 14 Approche manag riale versus utopie d mocratique Nul ne contestera l avanc e potentielle en termes de dynamique conomique sociale et culturelle de d veloppement personnel port e par cette notion de territoire apprenant A Mariani souligne les avanc es qu elle a permises Nous sommes partis d une logique de comp titivit et de positionnement de l agglom ration a l chelle europ enne par rapport a d autres grandes villes pour aboutir a une d marche de solidarit et de coh sion sociale Incontestablement si le mod le de l int gration qui postulait des institutions fortes a aujourd hui perdu de sa pertinence au profit de celui de coh sion sociale plus apte rendre compte d une soci t fragment e voire d une soci t liquide et si l on s interroge sur ce qui fait aujourd hui lien l accroissement des savoirs le d veloppement global du niveau de formation les n cessaires interd pendances qu ils cr
16. exprimer sur des orientations ou d cisions nationales pouvant avoir une influence sur les politiques d velopp es par les villes Aussi nous avons relev un exemple d article de la charte en lien avec notre objet d tude et plus particuli rement avec l art et la culture La ville devra promouvoir l ducation dans la diversit pour la compr hension la coop ration solidaire internationale et la paix dans le Figueras P Meirieu P Discussion une ville ducatrice Diversit Ville cole Int gration N 145 juin 2006 pp 23 29 Bulletin RFVE N 4 novembre 2007 Charte du r seau francais des villes ducatrices 2004 214 214 monde Une ducation qui devra combattre toute forme de discrimination Elle devra permettre la libert d expression la diversit culturelle et le dialogue dans des conditions d galit Elle devra accueillir aussi bien les initiatives d avant garde que celles de la culture populaire ind pendamment de leur origine Elle devra contribuer corriger les in galit s qui surgissent lors de la promotion culturelle dues des crit res exclusivement mercantiles Justement parmi les initiatives d avant garde l art urbain prend toute sa place et nous tenterons de le d finir ci dessous D couverte de l art urbain Il nous semble important d aborder la question de l art urbain dont le graffiti est une composante L art urbain est un ensemble de d
17. innovation est mouvement et re cr ation jamais assur e ni de ses cheminements ni de ses aboutissements L innovation finale ne correspond jamais au projet initial Callon 1999 p 114 Ces re cr ations transformations constituent et reposent sur des r seaux au sein desquels des acteurs h t rog nes n gocient sur fond de controverses et de compromis leurs int r ts et enjeux respectifs Une innovation ne s impose jamais sans discussion Elle peut tre rejet e si elle est contraire aux int r ts en pr sence Callon ibidem Latour 1989 p 78 le dit autrement Le destin de ce que nous disons et faisons est entre les mains des autres Le processus innovant se produit dans un environnement qui se modifie en m me temps que lui et avec lui il y a constamment des changes entre les diff rents acteurs pour transformer la fois le monde et le projet d innovation C est dire que ce qui a t co construit par n gociations et adaptations successives qui commencent tr s t t dans le processus c est l innovation et le monde qui va avec Et l chec se produit quand cette co construction ne se r alise pas Callon 1999 p 115 On trouvera des exemples repr sentatifs dans Centre de Sociologie de Innovation Ces r seaux que la raison ignore Paris L Harmattan 1992 Notamment avec les travaux de F Cros Cros F eds Le transfert des innovations une question de traduction Paris INRP 2000
18. la pr carit se traduisait par une pr sence polici re quotidienne dans un environnement charg d hostilit et de rapports belliqueux 209 209 La situation s est encore d grad e avec la mort par arme a feu d un jeune r sident et les repr sailles qui ont suivi La cohorte de jeunes laquelle nous faisons r f rence fut physiquement la plus expos e et la plus concern e par ce conflit qu ils recevaient a contrec ur en h ritage Comme les cohortes pr c dentes ils prouvent cet gard un devoir de solidarit qui les engage en tant que jeunes de la cit Lorsque l horizon est ferm et qu ils ne trouvent pas de p le d attraction ou de supports sociaux pour exister hors de la cit d appartenance ils se retrouvent englu s dans les probl mes sp cifiques la cit alors qu ils veulent chapper toutes ces embrouilles qui semblent comme une fatalit leur coller la peau Dans ce contexte nous avons assist au retour des plus grands qui avaient cherch exister hors du quartier pour entrer notamment dans la vie adulte Ces jeunes adultes nous ont fait des demandes d aides financi res destin es leur permettre de s abonner au PSG et ce de mani re exister ailleurs que dans les halls d immeubles et ainsi chapper aux incidents qui d coulent de cette fa on de faire soci t qu ils adoptent par d faut Or comme pour les jeunes correspondant la classe d ge inte
19. la sant et la participation de tous ses habitants aux bonnes pratiques de d veloppement durable Angers ville ducatrice et engag e dans une d marche de d veloppement durable Les villes peuvent s engager de diff rentes fagons Nous allons montrer travers le cas de la ville d Angers quelles peuvent tre les strat gies possibles Ville de 157000 habitants situ e au confluent de quatre rivi res et un fleuve Angers attache une grande importance a la protection de l environnement et la qualit de vie de ses habitants Elle s est engag e tr s t t dans des d marches de d veloppement durable puisque d s 1992 elle a adopt une charte pour l cologie urbaine En 2000 elle a labor son premier Agenda 21 et elle est actuellement reconnue pour son engagement et ses r alisations au niveau national et international Tr s impliqu e dans le r seau des villes ducatrices Angers s est galement engag e dans la mise en uvre de l EDD Elle le fait principalement selon trois axes 43 43 Premi rement elle conduit en direction des coles une politique incitative pour soutenir les initiatives des quipes enseignantes deuxi mement elle offre des quipements et des espaces pour sensibiliser et informer le public et troisi mement elle favorise les d marches de participation citoyenne Une politique incitative en direction des coles Pour faciliter l appropriation par les enseignants de ce
20. ordre op rant des contr les d identit afin de les inciter rentrer chez eux fait rapidement preuve de ses limites Entre dissuader et laisser faire les maires que nous avons rencontr s choisissent le bon compromis qui se traduit par la mise en uvre d exp rimentations sociales diverses et vari es Entre d ficit de r gulation et d linquance L analyse des cons quences du ph nom ne sur le plan politique pose la question de sa r gulation spontan e par les habitants eux m mes celle ci tant entendue comme la s rie de r ajustements r ciproques qui permettent un groupe de pr server son int gration et son unit Quand elle est possible le ph nom ne est mieux accept Cette r gulation spontan e nous renvoie l importance de la r ciprocit des changes Blanc M op cit p 274 Dubet F op cit p 230 239 239 entre les jeunes et les adultes d une communaut de vie donn e Souvent contrari e par une dynamique empreinte de rejet s curitaire et de phobie comme le souligne Alain Vulbeau elle est indispensable au processus de socialisation et l mergence d une dynamique interg n rationnelle favorisant des exp rimentations sociales Celles auxquelles nous venons de faire r f rence en t moignent Le ph nom ne doit tre lu comme un analyseur du social dans sa tension entre socialisation et d socialisation et c est en ces termes que nous le prenons en compte en t
21. par la soci t Singer au d but du XXe si cle Il est surmont d une tourelle et d un globe gr ce auxquels on le rep re de loin Au premier tage un grand caf qui donne sur la rue Je suis assise face l glise Notre dame de Kazan C est un lieu facile trouver Quel plaisir de dire ses compagnons Rendez vous au caf de la librairie 256 256 Les cartes postales achet es dans ce lieu crites sur un coin de table doivent maintenant tre post es trouver les timbres et la poste a occupe En agitant celles ci a la sortie du m tro en direction d un visage engageant on nous d signe du doigt un certain endroit en face En s approchant rien c est un magasin on entre tout de m me La poste est au dessus au premier tage on nous le fait comprendre par signes On reviendra plus tard l c est ferm Quel plaisir d avoir rep r institution la Poste Petit bureau sans enseigne au premier tage d un immeuble banal Je prends conscience de ces petits riens qu fondent la vie de tous les jours Le sentiment d appartenir 4 une communaut n cessiterait un long apprentissage des codes en vigueur Le visiteur le touriste n a pas envie d tre rep r comme tel Se fondre dans la ville est un plaisir Rep rer quelques institutions savoir bouger d un point a un autre reconnaitre une fa ade ou un monument le situer dans un quartier quelques bases pour pouvoir tre tranquille
22. suffisant pour qu un individu s ouvre aux autres La classe coop rative pr sente l cole une mod lisation possible pour cette structuration la classe Freinet par exemple d veloppe la fois des moyens de gestion des conflits n cessaires d accueil des singularit s et de valorisation des individus et du collectif qui caract rise un groupe ducatif Ott 2009 Mais qu en est il en ville En dehors des institutions Quels groupes quelles structures peuvent tre envisag s l chelle d une rue d un quartier Quelle p dagogie peut favoriser la cr ation et la structuration de tels groupes Selon le GPAS Cueff 2006 la P dagogie sociale constitue une volution particuli re et tardive de la p dagogie nouvelle 159 159 Alors que la P dagogie traditionnelle se propose d adapter les individus au fonctionnement d institutions pr sent es comme mod les ou immuables la P dagogie Nouvelle depuis ses origines philosophiques Rousseau et ducatives Pestalozzi se propose de s lectionner et d am nager des environnements souvent nouveaux n cessitant des d placements ou des ruptures pour que les individus ressentent par eux m mes la n cessit de s y adapter Rompant avec la soumission la docilit ou le sens du mod le qui caract risaient la p dagogie traditionnelle la p dagogie nouvelle propose un paradigme orient vers Venfant acteur de son d veloppement de son adaptatio
23. tablissements scolaires Cette dynamique pourrait aboutir a la construction de projets ducatifs locaux construits par tous les acteurs a partir du territoire et pour tout le territoire 54 54 C est d ja le cas pour la communaut urbaine du Grand Lyon R fl chissant aux savoirs n cessaires l ducation du futur Edgar Morin dit qu il est n cessaire d enseigner les m thodes qui permettent de saisir les relations mutuelles et influences r ciproques entre parties et tout dans un monde complexe Morin 2000 p 12 Or seule l observation partir du territoire peut nous montrer la complexit des situations dans un monde o nous devons concilier le d veloppement conomique la protection de l environnement et le d veloppement social Il faudrait d velopper l id e d un territoire apprenant pour analyser finement la fa on dont il intervient dans les processus d apprentissage 55 55 Bibliographie Bouvier A La gouvernance des syst mes ducatifs Paris Puf 2007 Charlot B dir L cole et le territoire nouveaux espaces nouveaux enjeux Paris Armand Colin 1994 Charlot B Du rapport au savoir Paris Economica Caisse des d p ts et consignations et f d ration des parcs r gionaux 1997 Carr P L apprenance vers un nouveau rapport au savoir Paris Dunod 2005 Chambon A Pays et ducation une rencontre venir Vienne Cantal Corr ze Paris 1 Harmattan 2006 Dussaux M
24. vue et port e de voix de la maison Plus l ge augmente plus la distance entre le lieu qu ils s approprient et celle ci augmente a tel point que nous pourrions tablir une carte du territoire recensant tous les lieux en tablissant un lien entre l ge des jeunes et cette distance L expressivit premi re par rapport au possessif La vie quotidienne de ces jeunes gens ne se r sume pas leur seule pr sence dans ces lieux le temps d une soir e sur une p riode pouvant aller de trois mois plusieurs ann es selon les individus L apparente immobilit qui se donne a voir cache la perspective d un mouvement oscillatoire permanent Les points de vue d velopp s par Gilles Deleuze Aug M Non lieux Introduction une anthropologie de la surmordernit Paris Seuil 1992 p 103 Simmel G Digressions sur l tranger Traduit par Philippe Fritsch et Isaac Joseph partir du texte allemand Soziologie Leipzig 1908 pp 685 691 et de la traduction anglaise de Kurt Wolf the Sociology of Georg Simmel Free Press New York Deleuze G Guattari F Mille plateaux Paris Editions de Minuit 1980 p 634 Henry G op cit pp 172 186 233 233 et F lix Guattari sur le territoire comme produit de la territorialisation des milieux et des rythmes nous permettent de l clairer Nous interpr tons la notion de milieux comme tant les espaces qui participent du
25. 4 filles 4 garcons Ils doivent se r partir quitablement sur la zone d attaque et de d fense o sont dispos s comme au basket deux paniers 3 5 m du sol Le but est de s approcher le plus possible du panier en se faisant passer la balle mais sans dribler Conclusion Nous avons t s duites par l histoire de ce centre une bande de jeunes dont Salva l actuel directeur du centre qui trouvent qu il leur faut un lieu pour arr ter avec la rue et devenir accueillants L engagement profond de l quipe leur inventivit leur r activit leur disponibilit leur solidarit sont ce qui permet au projet de m rir de prendre de l ampleur En effet les jeunes initiateurs se forment d autres personnes de tous horizons viennent enrichir le projet le d ployer en r ponse une population faisant vivre leurs valeurs leurs espoirs Nous avons t particuli rement sensibles au fait que la ville et ses ducateurs pouvaient travailler avec et dans l cole 157 157 Les murs de l cole tombent et les ducateurs entrent pour donner aux enfants des temps de cr ation de sport toujours dans l id e d allier les diff rences d emporter tout le monde vers l autonomie et le partage Une situation qui est d crite tr s naturellement comme une vidence par les ducateurs du centre lorsqu en France la ville et l cole n ont souvent rien a voir ni a faire ensemble Enfin nous esp rons q
26. L ensemble de ces actions sur l environnement du travail et les contenus du travail participerait alors l mergence d organisations particuli res pouvant apprendre et aider apprendre L activit productive est une activit de r alisation de t ches visant atteindre des buts La maille temporelle pour arriver un objectif peut tre tr s br ve quelques secondes ou plus longue quelques mois mais son terme est celui de l objectif de la finalisation C est celui des buts concrets dans le monde concret L activit constructive elle est orient e tout fait diff remment vers le d veloppement de la personne son volution la reconfiguration des ressources et des situations et milieux de vie du sujet Sa temporalit est donc totalement diff rente c est le moyen et le long terme Ce qui est vis c est le futur Son horizon est le travail sur le sujet qu il est en train de devenir qu il pr pare s engager d autres activit s et qui sera aussi peut tre une autre personne La distinction entre activit productive et activit constructive ne peut exister sans un troisi me terme qui est celui de Pexp rience L exp rience est certes le r sultat de l activit productive mais elle est aussi mat riau sur lequel va travailler l activit constructive Dire ceci c est insister sur la dimension mat rielle de l exp rience non pas au sens d une mati re qu on pourrait tou
27. Le troisi me axe important d un travail de rue est constitu par les accompagnements individuels des personnes les plus en difficult Il s agit des enfants et des parents les plus isol s auxquels s adresse prioritairement ce type d action Ces difficult s et ces probl mes ont trouv tre rep r s et s exprimer souvent au cours des actions li es aux deux axes de travail pr c dents Concr tement il peut s agir pour une structure de permanence ducative de se rendre disponible pour les enfants la demande Ces derniers peuvent tre accueillis sans rendez L interdiction que le b n fice de l action ne se r partisse pas au sein du groupe mais s ouvre sur l ext rieur permet aux groupes ainsi cr s de ne pas tre de simples bandes clans ou clubs En cela les exp riences groupales que ce mode d intervention permet de d velopper proposent aux enfants quelque chose qu ils ne connaissent souvent pas savoir de contribuer un collectif organis et socialis qui n est ni le collectif impos de l cole ni celui tout aussi impos de la rue 163 163 vous d s leur sortie d cole s ils le souhaitaient ou peuvent venir jouer dans le local la demande Bien entendu cette permanence ducative vis a vis des enfants doit tre expliqu e expos e dans ses objectifs aux parents qui doivent l autoriser Les parents concern s peuvent tre rencontr s d autant plus r guli
28. Si l on prend cette op ration m canique il y a conna tre l historique du v hicule les transformations apport es au cours du temps l ing niosit d un m canisme une voiture est un concept De la m me mani re pour l criture d un livre il y a a faire la recension des th ses qui gravitent autour de celle que l on propose Viennent ensuite les strat gies parmi elles celle de la veille flottante Pour un ouvrage ce sont des lectures des rencontres des articles dont je me dis qu ils m riteraient d tre discut s dans mon prochain ouvrage ce sont aussi des images Dans le livre dont il est question ici je l ai conclu par une parabole pr sent e par un conteur l abbaye de Fondouce o les concerts et les spectacles me ravissent chaque ann e Cette curiosit flottante est le premier plaisir intellectuel de la construction Ainsi une discussion r cente m a apport une solution technique pour le d montage d un cardan sans le d solidariser du pivot d une roue m obligeant ainsi a revoir mes proc dures de d montage De la m me fa on il me fallut r organiser les diff rentes notions utilis es dans mes pr c dents ouvrages sur la question de la d mocratie l cole Cr er c est construire et construire c est d monter et remonter Le second plaisir intellectuel est celui de la production Faire un objet qui fonctionne une automobile qui roule un livre qui est la
29. abouti a peut prendre un an et demi et eux ils en ont toujours besoin dans le mois qui vient Ibid La f d ration cherche donc des voies d intervention innovantes c est vrai qu il y a tout un travail politique de fond qu on m ne en pr alable avec les communes qui veulent entreprendre ce genre de d marche Elles finissent par se rendre compte que sortir de l aspect gestionnaire habituel et mettre en place une vraie coop ration ducative au niveau local c est aussi un enjeu important car associer les usagers mobiliser les associations c est aussi les associer aux transformations du territoire les gens participent aux processus deviennent acteurs et t moins de cette politique et du coup la visibilit n est pas simplement r duite des signes ext rieurs a devient alors un enjeu lectoral Ibid Villiers le Bel et l ducation ou une tentative de construction de Pintelligence collective C est une ville pauvre tr s pauvre sans zone industrielle cons quente Charg de mission Ville La pouss e d mographique a t tr s rapide sur fond de difficult s conomiques une classe sociale tr s d favoris e y est majoritaire 144 144 Au plan urbanistique la ville est partag e par un projet d autoroute qui n a jamais abouti et une esp ce de friche la coupe en plusieurs quartiers est donc install e de surcro t une absence de coh rence territoriale Depuis plusieurs mandat
30. ceux ci viennent de leur plein gr C est la libre initiative Cette libre initiative impose aux acteurs de cette activit une preuve de r alit singuli re si ce qu ils proposent n est pas attractif ne r pond pas aux besoins aux attentes du public celui ci ne viendra pas Les relations d autorit sont galement boulevers es et modifi es par cette caract ristique Le travail de rue est probablement dans le domaine ducatif le mode d intervention le plus gratuit qui soit tout y est libre depuis l adh sion jusqu au droit de partir pour l enfant en passant par le pouvoir de proposition tout y est gratuit et surtout tout y est donn puisque l adulte est garant que le cadre est stable et que la s curit affective et effective des enfants sera assur e C est ce caract re de gratuit et de don qui conf re au travail de rue sa caract ristique la plus notable l tonnante paix dans laquelle il peut se d rouler Le travail de rue est souvent d crit comme pacificateur car il n y a plus d enjeu de contr le et de pouvoir quand on est s r de ne pas manquer de ne pas tre oubli et qu il n y a aucun pouvoir convoiter ou lieu occuper Cette pratique du don en apaisant le contexte social urbain institutionnel qui vient habituellement assigner des places et des r les chacun en cassant les rituels en rendant tout comportement de d fiance mise distance d intimidation de peur
31. conomique et sociale avec un ch mage permanent qui nourrit le recours aux associations Or un des renouveaux actuels de la r alit associative porte sur le lien entre le ph nom ne associatif et le local jusqu pr sent le rapport entre vie associative et vie locale a t relativement peu tudi Diff rents auteurs politistes historiens sociologues ont pu consid rer la vie associative soit comme une manifestation d un changement socio politique global proc dant de l tat ou de la soci t civile soit comme l expression d une culture nouvelle port e par des couches sociales mergeant sur la sc ne socio politique N anmoins la vie associative semble pouvoir relever d une autre analyse quand on la resitue dans le lieu d insertion premier qui lui donne d abord son sens celui de la localit Ainsi tout processus de localisation porte en lui actualis s comme en creux des processus de constitution d identit s sociales locales d finissant des groupes sociaux localis s Rejoignant les analyses de la somme repr sent e par l Esprit des lieux ce type de posture th orique justifie et v rifie un nouveau positionnement des associations Cabanes R Les associations cr atrices de localit in Degenne A coord L esprit des lieux localit s et changement social en France Observatoire du changement social Paris Ed du CNRS 1986 Degenne A coord Op cit 150 150 comme le montrent
32. couvrir d autres personnes et d avoir un peu le tableau complet justement de cet enfant Odile Ce qui me plait le plus c est que sa maman est impliqu e en fait C est de voir que sa maman elle est all e la biblioth que pour se faire une carte Et bon moi je lui avais conseill Mais j tais contente de voir que au bout de quatre ans la m diath que qui tait deux m tres de chez elle ils taient dedans quoi ils taient en famille Nadia L AFEV c est avec des jeunes de quartiers difficiles entre guillemets ben peut tre que je parviendrai comprendre comment ils vivent parce que c est vrai qu on entend souvent des pol miques l dessus qu on critique et tout mais on sait pas non plus comment ils vivent Pascaline 122 122 Enfin si l on se focalise sur les entretiens r alis s le plus tardivement les b n voles semblent montrer des signes d une progressive impr gnation au cadre discursif plus g n ralement dessin par l AFEV Au del m me du dispositif pratique les r cits de repr sentation de l engagement les font peu peu appara tre plus proches des normes de discours de l association et comme si cela allait de concert ils semblent dor navant faire preuve d une plus grande aisance dans leur propos Notre enqu te ne nous permet pas de tirer de trop larges conclusions concernant la r alit des apprentissages de l engagement b n vole toutefois elle nous
33. culo cuestiona el sitio singular de la expresi n de artistas por el Graffiti Graff o Tag En el cruce entre la pr ctica ilegal la cual por consecuencia es reprensible y la disciplina recientemente reconocida como una forma de arte entero el Graffiti acelera un acercamiento cultural cl sico para venir al encuentro de los habitantes De esta manera este art culo se interesa en mostrar el lugar que ocupa el arte urbano dentro de la Ciudad Educadora El Graffiti ser un nuevo modo de expresi n art stica C mo los artistas y las pol ticas viven la propagaci n de este arte urbano y llegan a conciliar los objetivos pudiendo a veces parecer contradictorios Lugares y j venes El proceso democr tico contrariado Gilles Henry Los j venes se apropian de lugares del espacio p blico situados en el territorio de residencia de su c rculo familiar Aunque se re nen en el solo fin de estar entre ellos este acto los las coloca en el coraz n de un sistema complejo de interacciones que implican al alcalde del municipio las fuerzas del orden las asociaciones y los habitantes que se quejan de supuesto clima de inseguridad generado por el fen meno El art culo muestra c mo y sobre cu les bases se desarrollan estrategias con el fin de devolver el fen meno aceptable Describe por testimonios c mo compromisos buenos se negocian en el marco de transacciones sociales 280 280 Abstracts Organizations for learning Solveig F
34. diaire des loyers et des recettes des diff rents commerces La lecture d histogrammes permet d avoir une vision globale sur l ann e mais galement affin e par mois des b n fices r alis s pour une activit donn e 247 247 Cette fonction permet notamment de savoir s il est opportun ou non d acqu rir un immeuble en observant les loyers ou en regardant les b n fices d un commerce Comptabilit finance Ce jeu int gre des notions de b n fices globaux de la veille et du jour de co t et de rentabilit et de valeur d empire Ces diff rentes informations permettent de prendre des d cisions en termes d achats et de ventes Histoire Nous avons vu pr c demment qu une des missions tait de construire des monuments A chaque construction nous avons acc s une description du lieu et de son r le Par exemple pour le si ge des Nations Unies les diplomates du monde entier se r unissent pour laborer des accords qui permettront leur pays de traverser le XXIe si cle dans l entente cordiale et la s curit pour la statue de la libert elle est galement appel e la libert clairant le monde elle est le symbole du monde libre Cadeau de la France l Am rique elle repr sente l amiti qui lie les deux pays et accueille majestueusement les am ricains et les immigrants Le tableau suivant r sume ce premier aper u du potentiel d apprentissages que rec le ce type
35. ducatif et politique du 21 si cle Quand les politiques ducatives red couvrent le territoire Le projet de territoire apprenant s inscrit la fois dans une filiation et en rupture La filiation c est celle des politiques qui se mettent progressivement en place a l aube des ann es 1980 avec les Zones d Education Prioritaires ZEP celle des diff rents dispositifs d accompagnement des Animations Educatives p riscolaires AEPS aux Contrats locaux d accompagnement la scolarit CLAS celles des politiques d am nagement des rythmes de l enfant sous leurs diff rentes appellations Am nagement du temps de l enfant ATE am nagement des rythmes scolaires ARS am nagement des rythmes de vie de l enfant et du jeune ARVEJ L ensemble de ces politiques contractuelles territorialis es autrement dit politiques impuls es par l tat et d clin es sur les territoires font appel au partenariat local avec les collectivit s les associations les parents avec des formes et des bonheurs divers M me s il s agit d un partenariat au service de l cole et assujetti ces politiques s inscrivent en rupture avec une exception ducative fran aise une approche scolaro centr e de l ducation qui se veut dans Bier B Chambon A De Queiroz J M Mutations territoriales et ducation De la forme scolaire vers la forme ducative Paris ESF 2010 Glasman D Le partenariat au
36. effective chappe la plupart du temps aux grands acteurs Pouvoirs tablis et th ories interactionnistes de la d viance l instar des th ories interactionnistes qui pr tent attention la mani re dont les acteurs sociaux se d finissent mutuellement et d finissent leur environnement nous accordons une attention particuli re aux diff rences dans le pouvoir de d finir la mani re dont un groupe acquiert et utilise le pouvoir de d terminer comment d autres groupes doivent tre consid r s compris et trait s en croire H S Becker les lites maintiennent leur pouvoir autant par le contr le des repr sentations du monde social que par l usage de formes plus rudimentaires de contr le le contr le bas sur la manipulation de d finitions et d tiquettes agit avec plus de douceur et un moindre co t et c est celui que pr f rent les groupes de statut sup rieur Cette appr hension sociologique des dynamiques sociales d veloppe et claire l objet de ma communication Ainsi derri re l tiquette statique et n gative de jeunes de cit s sont assign es des personnes capables d voluer au gr des situations rencontr es La possibilit d exister hors de l espace de r sidence doit faire l objet d une vraie politique en direction de cette cat gorie de la population juv nile rel gu e dans un lieu palliatif au pays inexistant 206 206 Illustration d un mode d
37. encadrement de proximit La formation est r alis e par des formateurs internes ou externes ou et par tutorat 2 L organisation qualifiante C est Philippe Zarifian qui fut l un des premiers rep rer les principes structurants de l organisation qualifiante l occasion d une recherche men e au sein du groupe BSN devenu Danone au d but des ann es 90 27 27 La paternit du terme revient n anmoins Antoine Riboud PDG de ce m me groupe Pour Antoine Riboud l organisation qualifiante est flexible ouverte l autocontr le et la d centralisation des responsabilit s d pourvue de barri res hi rarchiques ou de cloisonnements entre ateliers ou services diff rents propice la mobilit des salari s fond e sur la polyvalence et perfectible en permanence en fonction des niveaux de formation atteints Riboud 1987 De nombreux travaux sur la question des organisations qualifiantes suivirent le Rapport Riboud notamment ceux de Christian Sauret 1989 qui revient sans doute la premi re tentative de conceptualisation ceux de Philippe Madelin 1992 Dominique Thierry 1992 Yvon Minvielle 1992 G raldine de Bonnafos 1994 Michel Parlier 1995 1996 Philippe Zarifian 1999 Marie Girault Sophie 2001 et Solveig Fernagu Oudet 2007 Tous conf rent l organisation qualifiante le pouvoir de d velopper les comp tences et parfois la qualification sur ce point les avis sont partag s
38. ent permettent de r pondre de mani re nouvelle a la vieille et fondatrice question de la sociologie sur ce qui faisait tenir la soci t question a laquelle Durkheim r pondait en convoquant la division sociale du travail et l ducation N anmoins un discours consensuel autour de ces expressions de soci t de la connaissance ou de territoire apprenant peut conduire occulter le fait qu il s agit d objets pol miques et que les enjeux de d finition en sont aussi des enjeux id ologiques politiques voire civilisationnels La soci t occidentale s est construite sur une rupture radicale entre savoirs savants et savoirs profanes ces derniers tant renvoy s aux pr jug s a l obscurantisme Ce mouvement port fortement par l id ologie des Lumi res va devenir h g monique et se traduira par une invalidation de toute autre forme de savoirs et de ceux qui les portent Mais cette approche h g monique des savoirs est aujourd hui entr e dans Dubet F Le travail des soci t s Paris Le Seuil 2009 Wieviorka M Une soci t fragment e Le multiculturalisme en d bat Paris La D couverte 1996 gt Bauman Z La Vie liquide Paris Chambon 2006 Durkheim E De la division du travail social Paris Quadrige PUF 1986 15 15 l re du soup on Epist mologues et sociologues des sciences interrogent une certaine conception de la science D autres types de savoirs so
39. es comme les oubli es de la ville Cette d signation que nous avons choisie d employer n a pourtant rien d innovant puisque des auteurs tels que St phane Beaud l ont d j usit e Alors que celui ci souligne l importance d une d nonciation alarmante permettant de rappeler l existence de certaines populations nous pouvons nous rendre compte par le biais de ces quelques chapitres qu il Beaud S La France invisible Paris La D couverte 2006 194 194 faut pouvoir tre m me de reconna tre que d agir en faveur de ces oubli s de la soci t c est d j reconna tre leur existence Prenons par exemple la distribution des tentes de M decins Sans Fronti res aux nombreuses personnes sans domicile fixe de la ville de Paris en 2006 tait il n cessaire d attendre le m contentement populaire pour que la pol mique sur l h bergement d urgence puisse enfin tre entendue Il a fallu qu un organisme tel que MSF prenne la voix des sans abris afin qu ils puissent se faire entendre Nous pouvons en dire de m me pour l op ration coup de poing des enfants de Don Quichotte qui rappelons le avaient install un camp de fortune pour les sans abris parisiens l hiver de cette m me ann e Quelques mois plus tard le gouvernement Villepin votait la loi sur le Droit Au Logement Opposable dite loi Dalo le 5 mars 2007 Comme le dit St phane Beaud le monde social semble ne poser question qu p
40. existence d un corps social solidaire la mesure de l id al politique r volutionnaire cela on ajoute les difficult s li es au ch mage l islamophobie la ranc ur li e la colonisation les effets de d litement caus s par la mondialisation et on obtient la m sentente profonde qui mine la soci t La sortie de la crise de l int gration passe d une part par l assomption de l id al galitaire des Lumi res et d autre part par un geste de renoncement a une part de soi pour faire soci t avec les autres Le gain de libert obtenu vaut bien ce compromis Philippe d Iribarne invite a la d construction des imaginaires par une critique radicale des pr jug s et des peurs de chacun par l ducation a l cole ainsi que dans le discours souvent prudent du politique L int r t de cet essai r side dans le choix d un probl me au coeur du d bat social et dans le courage th orique de son auteur qui ne tombe pas dans les usages du politiquement correct Steve Wilifrid Mounguengui 306 306 L inhabitable capital crise mondiale et expropriation Jean Paul Doll F camp Nouvelles Editions Lignes 2010 108 pages J P Doll professeur m rite de l cole d architecture Paris la Villette animateur d un r seau philosophique d architectes et de chercheurs nous invite dans cet essai penser la crise des subprimes de 2009 comme signifiante des mani res de penser de vivre et de consomme
41. ins curit et d signe le plus souvent un coupable tout trouv en l occurrence la jeunesse des milieux populaires et plus pr cis ment celle qui r side dans les quartiers d habitats sociaux La lutte anti graff est alors indirectement associ e au d veloppement d une fili re technique d hygi ne urbaine En effet afin d valuer les pr judices que les graffitis entra nent ceux ci seront estim s en fonction du co t du nettoyage Aussi les fautifs seront amen s nettoyer les graffitis le plus souvent dans le cadre de mesure de r paration Selon Hugues Bazin certains pr tendent que barbouiller des b timents augmente la crainte du crime d autres y voient une interaction avec les espaces urbains La p nalisation de l espace public tol rance z ro contribue une production de la r alit au m me titre que les sauvageons de banlieues et la production de la p nalisation de la pauvret Pourtant les incivilit s sont moins la cause d une crise de l espace public que les sympt mes de sa fermeture Ainsi le reproche fait aux tags et aux graffs pourrait se retourner contre le support marchand l utilisation des murs et des endroits de passage l omnipr sence une surench re provocatrice un langage graphique sans message toujours explicite La discipline se renouvelle sans cesse et se nourrit des politiques de lutte anti graffiti Le graffiti a galement volu et d velopp de nou
42. l analyse cible une ancienne et puissante conf d ration d ducation populaire la Ligue de l enseignement Les initiatives d une f d ration d partementale urbaine le Val d Oise introduisent ici d une mani re pionni re des proc dures de d mocratie participative en ducation Int grant et d passant la fois les objectifs de divers dispositifs de type Contrat ducatif local ou Projet ducatif local la mise en place de groupes de proposition dans la ville de Sarcelles la volont de mobiliser l intelligence collective Villiers le Bel enrichissent la logique de d mocratie repr sentative qui anime les municipalit s mais peuvent encore se heurter la culture administrative de l ducation nationale Dans l ensemble une certaine acculturation la concertation in situ s av re porteuse d un d but de pens e collective en ducation dans un r le de m diation efficace entre la scolarisation et la socialisation le monde associatif pr occup d ducation repr sente alors la possibilit d enr lements d mocratiques particuli rement innovants Mots cl s Territorialisation ducative ducation populaire ducation globale mobilisation associative d mocratie participative place de l enfant et du jeune 291 291 Espai Jove La Salut Khadija Benlahoucine Annie Faure Joelle Longerinas Camille P ronnet Le centre social Espai Jove La Salut appel aussi La Rotlana La Ronde en cata
43. l autre pour reconna tre son langage ses r f rences L tablissement de la professionnalit de l ducateur ne passe pas par l dification d une muraille culturelle c est au contraire quelque chose qui se tisse au contact dans le lien L ducateur d tourne enrichit les l ments culturels apport s ou v hicul s par les enfants et ce faisant il invite en acte les int ress s en faire de m me vis vis de leur propre histoire 166 166 L ducateur parce qu il est passeur joue galement un r le culturel minemment important qui consiste a d mystifier la culture savante et l ensemble des discours et des modes qui placent les enfants et les familles pauvres dans une position culturellement domin e L ducateur explique avec des mots simples ce que l on souhaiterait garder abscons pour pr server le pouvoir qui entoure l emploi de certains mots La proximit relationnelle L ducateur surtout de rue se tient dans un tout proche c est sans doute parce qu il n a ni bureau ni institution pour faire obstacle C est parce qu il est disponible pour les adultes comme pour les plus jeunes que l ducateur de rue est avant tout celui avec qui on peut parler en toute simplicit celui qui n a pas peur non plus d aborder d exposer ses id es de poser ses questions La proximit relationnelle de l ducateur tient videmment la prise en compte personnalis e qu il a de chac
44. objet d une vraie politique profitant d une part a cette population juv nile en attente de socialisation et d autre part la collectivit dans laquelle cette jeunesse pourra s int grer en acc dant a un projet citoyen La r alisation d une telle perspective nous invite a tenir compte des notions de perm abilit sociale et de mutualisation des possibles dans le domaine de l action sociale entre r seaux endog nes et r seaux exog nes En l esp ce il s agit d identifier et d accompagner par la recherche action les groupes ressources en mobilisant et en cr ant des r seaux ad hoc l o leur absence constitue un facteur de disqualification sociale Conclusion et mise en perspective L exp rience nous conduit a consid rer que la forme associative n est pas a elle seule en mesure de s engager sur la question du d veloppement endog ne et d accompagner les aspirations d mancipation sociale Il semble que la configuration de type r seau offre une plus grande efficacit dans ce domaine C est dans le prolongement de ma premi re recherche action que ma proposition s inscrit Il s agit de cr er une matrice d apprentissage d mocratique C est dire une logique d change transversal entre jeunes constitu s en groupe ressource et acteurs mobilis s dans les r seaux de recherche action Cette d marche n cessite pour l ducateur de rue de passer d une posture d acteur un
45. ordre s culaire Les Lois de d centralisation de 1982 1983 ont t l origine de dispositifs d initiatives et en d finitive de proc dures politiques qui proposent l tat nation une approche ducative en volution par rapport aux donn es initiales la territorialisation ducative Enfin partir de l exp rience pr cise d une f d ration de la Ligue de l enseignement il faudra se demander quel nouveau positionnement peut Voir par exemple Barth l my M Associations un nouvel ge de la participation Paris Presses de Sciences Po 2000 2 a i a Si on avait un press book annuel de toutes nos actions ce serait impressionnant et a nous impressionnerait nous m mes charg de mission f d ration de la Loire 140 140 se donner le monde associatif pr occup d ducation dans un paysage ducatif appel de plus en plus a se transformer La f d ration du Val d Oise secteur ville et conomie sociale deux affirmations offensives deux jambes pour voluer sur le bitume Il s est agi dans cette jeune f d ration puisque son acte de naissance septembre 1968 n est post rieur que de quatre ans a la cr ation de la r gion Ile de France de d velopper des positions affirm es sur des secteurs consid r s comme politiquement dynamiques et conomiquement porteurs La cr ation la plus originale est le secteur ville ce secteur c est de la d l gation de se
46. permettre la libert d expression la diversit culturelle et le dialogue En laissant place la libre adh sion le projet ducatif de l association pose d embl e un engagement personnel des jeunes Toutes les actions sont envisag es en tenant compte du quotidien de ces jeunes et s appuient sur leur v cu dans la ville Le projet cherche donc a favoriser la diversit culturelle entre cultures des jeunes et culture commune Par le biais de diff rentes formes artistiques la libert d expression et le dialogue apparaissent largement diffusables L exemple pr sent rapidement ici est une illustration de ce que la ville de Rennes met plus largement en place dans le cadre d une r flexion plus large d velopp e a son initiative En effet la ville de Rennes et un grand r seau national d associations d ducation populaire la Ligue de l Enseignement ont initi des Rencontres Nationales de l ducation congues comme un lieu de r flexion capable de rassembler des acteurs ducatifs de toutes les r gions de France Lors des 6 rencontres en octobre 2008 une r flexion intitul e Du projet ducatif territorial a une politique d ducation et de formation tout au long de la vie a t lanc e L expression d un nouveau volontarisme politique a t affirm e tel qu on peut le lire dans la Charte Les municipalit s devront exercer avec efficacit les comp tences qui leur reviennent en mati
47. re ann e Pexposition Oise plan te pr cieuse est obligatoirement pr sente dans le coll ge pendant deux semaines Con ue en partenariat avec l inspection acad mique et l agence de l environnement de Picardie elle est une action phare du programme Une s rie de douze panneaux retrace la journ e d une coll gienne et introduit les th matiques de l habitat avec les nergies et l eau la mobilit avec le risque climatique et l accessibilit la consommation avec les d chets m nagers et le commerce responsable la gouvernance avec la d mocratie participative l co citoyennet et le d veloppement durable le patrimoine avec le territoire et la biodiversit 49 49 Un animateur est pr sent sur place et propose des ateliers aux l ves pendant le temps scolaire Cette demande forte des collectivit s locales pour s impliquer dans la question de l ducation concerne galement les structures intercommunales dans les espaces ruraux ducation et d veloppement local Andr Chambon a montr en s appuyant sur l tude de deux territoires que les pays tels que d finis par la loi Voynet de 1999 avaient un r le important a jouer en mati re d ducation Chambon 2006 Dans le m me ordre d id e la caisse des d p ts et consignations avait des 1997 conduit une recherche action visant 4 donner aux lus locaux des territoires ruraux des outils pour renforcer leur partenariat avec les tabl
48. revendications de ce groupe de graffeurs Nous voyons a travers cet exemple que si les acteurs du graff v hiculent un message ils peuvent galement se retrouver utilis s impliqu s dans des revendications allant a l encontre de leur id ologie Il est important de consid rer la diversit des motivations qui poussent les graffeurs 4 s exprimer r action a des messages publicitaires hommage a des d funts expression d motions Ces graffs participent 4 la m moire collective Enfin certains graffitis peuvent tre consid r s comme relevant de l incivilit de la d gradation de biens publics Cette posture est analys e par certains sociologues comme une mani re d affirmer son existence je casse donc je suis Certains jeunes peuvent en effet trouver a travers le graffiti un d sir de revanche sur la vie et d affirmation de soi ou encore un moyen d oublier la morosit et la tristesse de leur vie Art urbain expression libre et contestataire d artistes le graff cependant suscite toujours la controverse Le graff l preuve du politique En fait les tags et les graffs depuis une quinzaine d ann es sont l objet d un d bat qui se r sume sous la plume journalistique par la question les tags art ou vandalisme Exposition de la fondation Cartier Vulbeau A Op Cit p 4 223 225 Pour cet auteur le graffiti s inscrit dans un discours r pressif qui rev t de multiples formes d
49. s d insertion des jeunes sont plus importants qu ailleurs La Politique de la ville appr hende donc bien le th me de la ville sous deux angles celui du territoire et celui des habitants Cette politique s appuie sur une m thode originale n e de l exp rience et rod e par plusieurs ann es de pratiques elle d veloppe une action globale sur un territoire troitement d limit par un p rim tre elle est partenariale et transversale en f d rant les initiatives de diff rents op rateurs Elle favorise la participation des habitants aux d cisions qui les concernent il s agit ici d une dimension participative dans la mesure o il y a une r elle participation des habitants qui ont le plus de probl mes et le moins de facilit s s exprimer Elle s inscrit enfin sur le champ de la politique contractuelle et par voie de cons quence dans une dur e limit e 85 85 La force de la Politique de la ville est d largir le champ de la contractualisation entre l tat et les collectivit s locales avec pour objectif commun de lutter contre les processus d exclusion sociale de s gr gation sociale et contre toutes les formes de s gr gation spatiale On peut n anmoins d ja se demander si le zonage qu elle cr e n est pas en contradiction avec ce dernier objectif Outil de mise place de la politique de la ville le CUCS Contrats Urbains de Coh sion Sociale A Vheure actuelle la Politique de la ville passe
50. s les terrasses les bars On y voit toutes sortes de gens ceux qui y travaillent ceux qui ne font rien ceux qui se l vent ceux qui vont se coucher des lieux o on est en contact avec des modes de vie Elle dit encore qu elle s est beaucoup promen e dans la ville perdue m me et en le faisant expr s qu il lui arrive de se trouver seule dans une f te dans un concert n ayant pas retrouv ceux qui devaient l accompagner et que c est une sensation particuli re celle de l isolement dans la foule rassembl e autour d un v nement Plus g n ralement vivre dans la ville lui semble tre une mani re d apprentissage du collectif dans les f tes les manifestations les festivals les concerts On se touche se reconnait cherche des signes de reconnaissance On s observe du coin de l il du coin du coude on se jauge On est l tous ensemble la foule serr e dans la salle sombre la musique qui remplit nos corps Nous dansons ensemble masse vibrante et compacte Et si chacun est attentif aux autres nous ne formons plus qu une oreille assourdie et consentante Et brutalement comme un r ve le concert se termine nous sommes projet s dehors la vie continue Nous retrouvons nos marques nos sens le fil de nos vies Ne nous fr lons plus ne dansons plus mais rions encore heureux et seuls En marchant en baignant dedans elle a appris et apprend toujours de la grande ville 254 254 App
51. sociologie de la traduction C est galement le cas d un projet intersectoriel de lutte contre le d crochage scolaire existant depuis 2007 Dans ce projet se construit un r seau d acteurs appartenant aux sph res Mouvet B dir Construire des r seaux porteurs d innovations scolaires le projet Solidarit Li ge Les ditions de l ULG 2009 Martin C coord Aux livres citoyens Les partenariats en question Mons Ed du Cerisier 2010 Service de M thodologie des innovations scolaires Comment mobiliser les ressources des acteurs afin de favoriser une prise en charge plus rapide et plus ad quate des mineurs en situation d absent isme ou de d crochage scolaire Rapport final mai 2010 ULG 136 136 scolaire sociale et judiciaire pour travailler en concertation a lutter contre le d crochage scolaire Ces trois r seaux se d veloppent sur diff rentes chelles locales et territoriales Le projet Solidarit concerne la ville de Li ge Aux armes Citoyens touche la ville et des communes alentour le projet contre le d crochage vise quatre arrondissements de la Belgique francophone Dans les trois cas autour d objets diff rents l am lioration de la qualit de l cole l acc s la lecture pour tous la lutte contre le d crochage sont rassembl s et mobilis s pour travailler conjointement en r seau des acteurs venus de diff rents univers professionnels avec leurs logiques
52. trisation des humains et des non humains a t jug e d plac e arbitraire et peu claire peu op ratoire voire dangereuse Pestre D Introduction aux Sciences Studies Paris La D couverte 2006 Fleury J et al R seau et innovation une perception dynamique du processus de la diffusion des innovations dans les tablissements scolaires Recherche et formation 34 2000 pp 11 28 132 132 Le processus innovant compte des tapes dont chacune maill e de controverses et de compromis marque une progression dans les n gociations et qui aboutissent a la d signation de porte parole c est a dire d acteurs repr sentatifs de leur cat gorie sociale qui leurs pairs ont d l gu le droit et la l gitimit de parler en leur nom Cros 2004 p 64 Fait d un ensemble de d placements de positions d int r ts de r les mais aussi de d placements physiques ou g ographiques le processus innovant requiert et favorise une red finition des espaces socio professionnels une att nuation des logiques verticales au profit de syst mes de relations horizontaux favorisant la mobilit effective et symbolique n cessaire aux acteurs pour d placer leurs repr sentations et activit s en les n gociant avec d autres S il r ussit le processus attache les acteurs les uns aux autres et a l innovation il enr le les acteurs et rend directement interd pendantes des activit s jusque la cloisonn es H t rog nes
53. universit Paris 13 historiquement d finie comme un campus ouvert sur son environnement a d cid de se doter d une cl ture 109 109 prendre en compte tous les aspects de la recherche et en particulier la fa on dont l accompagnement a t r alis cet article se concentre sur ce qui fait de cette action dans les quartiers a la fois un objet d engagement d apprentissage et d apprentissage de l engagement Le dispositif d Accompagnement Vers la Lecture de P AFEV Depuis sa fondation en 1991 l objectif de 1 AFEV est de lutter contre les in galit s dans les quartiers populaires en structurant ce projet de solidarit autour d un b n volat essentiellement tudiant S appliquant a promouvoir la jeunesse comme une ressource pour la vitalit et la coh sion d un territoire Y association emprunterait ainsi les chemins d une ville ou cit apprenante Bier 2006 dont la dynamique ascendante Vulbeau 2009 permettrait de cr er un lien entre deux jeunesses qui ne se rencontraient pas ou peu les enfants et jeunes en difficult scolaire ou sociale et les tudiants Pour mettre en place son action ducative dans les territoires les plus isol s P AFEV s est progressivement tourn e vers une d marche d accompagnement individualis faisant intervenir chaque tudiant aupr s d un enfant rep r par les quipes enseignantes dans les quartiers prioritaires Pr conisant une approche transversale centr
54. ve d miurgique Pour construire un espace de travail collectif il lui faut faire le deuil l avance de la ma trise du projet et reconna tre la l gitimit des logiques singuli res et des int r ts particuliers de chacun y compris les siens Ceci signifie que la diversit des approches des acteurs ne doit pas tre vue comme un obstacle mais comme un des l ments du d veloppement de tout projet construire sur un territoire donn des projets cr atifs et solides avec d autres acteurs c est finalement admettre de s enseigner mutuellement 138 138 D mocratie participative en ducation Le r le d une f d ration urbaine de la Ligue de l Enseignement Andr Chambon Prenant en consid ration les deux d cennies coul es le secr taire g n ral de la f d ration de la Ligue de l enseignement du Val d Oise peut constater que dans l ensemble l tat et les collectivit s territoriales ont fait de r els efforts pour conduire une Politique de la ville et y ont consacr des moyens non n gligeables dont nous avons pu b n ficier Pourtant si de nombreuses f d rations de la Ligue sont impliqu es dans ces actions le mouvement dans son ensemble n a pas encore pris la mesure de la n cessaire action dans les quartiers ou les couronnes urbaines Les associations qui ont pris directement part au d veloppement de projets dans le cadre de la politique de la ville se sont organis es par territoire par prob
55. 2008 une exposition sur le graff a t r alis e Ainsi G Petit consid re que le graff est un l ment qui reste sauvage et rebelle un l ment qui accompagne l individu artiste jusqu l ge mur Dans le graffiti il y a un rapport l ill galit d ailleurs certains chercheurs comme A Milon appellent les graffitis des critures murales illicites Petit G poursuit c est une terme g n rique qui est apparu bien avant les autres termes alors que le tag repr sente beaucoup plus qu un type de signature Cela permet de diff rencier les styles les genres et les familles il ajoute derri re le graff il y a la question du sens graffer c est travailler des surfaces faire des propositions Il y a vraiment une volont artistique donner voir Commun ment les artistes distinguent le graffiti du tag Alors que le premier rel ve d une d marche artistique combinant technicit et souci esth tique le second est li la revendication d un individu ou d un groupe 221 221 Longtemps consid r comme du gribouillage de la d gradation de biens publics l opinion publique commence depuis quelques ann es reconnaitre les qualit s de cr ativit dont les artistes font preuve et leur souci d harmoniser de moduler leur art a la ville Il implique le contr le d une multitude de m thodes artistiques de la juxtaposition d l ments en passant par l utilisation d un ventail de
56. Chaque co ducateur sait qu il repr sente une ressource pour tous les autres et r ciproquement et qu il partage avec eux des objectifs de mise en commun des observations des valeurs des aspirations et des propositions formul es autour de la table II sait qu il est de ce fait l gitime dans ses contributions a V laboration et selon les cas la mise en uvre puis l valuation collective des d cisions r alistes pouvant r sulter de ces d lib rations Principe de non confusion des r les Ce principe est troitement li au pr c dent Chaque co ducateur est sa place qui est la fois distincte et aussi compl mentaire que possible de celle de chacun des autres Principe de transparence Chacun voit et entend les autres autant qu il est vu et entendu d eux et chacun finit par disposer pour l essentiel des m mes informations que tous les autres Principe d absence de hi rarchisation et d absence de stigmatisation Aucun point de vue exprim n a explicitement ou implicitement plus de valeur ou de l gitimit que les autres Aucun point de vue ne peut tre disqualifi a priori au motif des caract ristiques sociales culturelles de genre ou d ge de qui le formule 69 69 L enjeu de soci t enfin r sulte de ce que la d marche co ducative peut fournir des perspectives tangibles aux aspirations contemporaines plus ou moins reconnues et assum es comme telles la d mocratisation
57. Cros F mergence et installation de l innovation scolaire pertinence de la th orie de la traduction In Bronckart J P et Gather Thurler M eds Transformer l cole Gen ve De Boeck 2004 pp 59 79 Callon M Pour une sociologie de la traduction en innovation Entretien conduit par Robert Lhomme et Jean Fleury Recherche et formation 31 1996 pp 113 126 130 130 Les concepts et propositions de la sociologie de la traduction peuvent tre regroup s sous les nonc s suivants Innovation et r seau sont intimement li s Sans r seau qui la porte il n y a pas d innovation quelles que soient sa qualit intrins que ou celle de ses concepteurs l nonc sera restreint un point de l espace et du temps moi mes r ves et mes fantasmes Latour 1989 p 260 Dans le vocabulaire de la sociologie de la traduction le r seau est socio technique compos indissociablement des humains qu il agr ge et des non humains qui les agr gent Latour 1989 p 340 C est une m ta organisation c est dire un ensemble coordonn d acteurs h t rog nes qui interagissent avec plus ou moins de succ s pour d velopper produire distribuer et diffuser des m thodes qui permettent de g n rer des biens et des services Callon in Law 1992 p 133 Le processus innovant lie des acteurs h t rog nes Pour qu merge et se consolide une innovation il faut donc que se lient ses initiateurs d autre
58. Le programme annuel d une classe de CE2 est articul autour de neuf s ances de deux heures et demie la maison de retraite compl t es par une rencontre l cole et une sortie en ext rieur mus e biblioth que etc Ces s ances s articulent autour d activit s pr par es telles qu interviews et croquis lecture et activit s manuelles gymnastique douce et danse d antan t moignages et contes du si cle dernier plantations graines et bulbes Elles font l objet d une valuation commune la fin du cycle Chacune d entre elles r pond des objectifs diff rents d finis en amont Lors des ateliers les groupes sont faits de mani re favoriser la rencontre deux enfants et une personne g e De retour l cole des activit s pluridisciplinaires sont mises en place pour exploiter et prolonger le travail effectu en ateliers Progressivement les enfants et les personnes g es apprennent se conna tre gr ce la m diation des activit s pr vues 96 96 Par exemple les enfants saisissent la n cessit d adapter leurs mouvements et d appr hender diff remment les changes physiques avec les r sidents de la maison de retraite gr ce notamment la gymnastique douce et au dialogue qui a pu s instaurer lors des interviews et des exercices de croquis Les personnes g es t moignent de leur poque et de leurs exp riences et participent en cela a la transmission de la m moire Cela pe
59. Ligue de l Enseignement Andr Chambon Espai jove Lasalut Khadija Benlahoucine Annie Faure Jo lle Longerinas Camille Peronnet Ce qu apportent les perspectives de la p dagogie sociale pour une ville ducatrice Laurent Ott Pertinence des politiques ducatives dans le d partement du Guain a en Colombie Adriana Parra Troisi me partie Publics et projets Rue Stephenson mon amour Marie Christine Loriers Les sans paroles de la ville ducatrice Maddly Etien Rhania Labyad L accompagnement a la parentalit et la d mocratie participative comme marqueurs des pr occupations ducatives des villes Jean Gabriel Busy Perm abilit sociale et mutualisation des possibles dans le domaine de l action sociale entre r seau endog ne et r seau exog ne Tahar Bouhouia Le graffiti un outil au service de la ville ducatrice Abdel Benessavy S verine Bouilleau Kad jat Dahou Fredi Julie Anne Legrand Marine Simon Emilie Toyer 109 109 129 139 153 159 173 185 185 191 199 205 213 Des lieux et des jeunes Le processus d mocratique contrari Gilles Henry Quatri me partie Exp riences urbaines La ville apprenante virtuelle Nathalie Tingry La rue initiatrice T moignage Mait Clavel Apprivoiser la ville c est Moscou et Saint P tersbourg en Juin 2010 Lise Mingasson Carte postale Las ramblas Camille Gicquelet L amateur de s pul
60. are Concept of Inter generations from Paris Music in a flat from Nanterre and sensitive grounds expressions activity from the city of Rennes It also questions the way the notion of educating city translates and materialises itself into these projects Getting involved and learning in disadvantaged districts the case of voluntary students of the AFEV Aymeric Brody Gilles Broug re By means of studying the case of voluntary students of the AFEV this paper questions the learning processes resulting from their voluntary involvement in the frame of a local action Intended for children from low income districts this operation offers individual help focused on the discovery of reading and of the book as an object as a mean to confront inequality since nursery school Sharing the ideals of voluntary work the students in question have to face the difficulties of an informal approach which they build themselves with limited resources Meeting a child a family and an isolated area these voluntary workers will reveal the reciprocity of an educative practice which in turn activates them in a learner role These learning processes are linked to the different frames of their involvement the progressive control of the operation of help for reading learning the establishment of a trust relationship with the child and his close relatives the apprehension of a familial community and urban environment As a result these students will f
61. attribution d identit collective et d un lieu o se r alise une forme de socialisation d attente L exp rience montre que les politiques de requalification du secteur dans lequel j interviens comme bien d autres ne suffisent pas l am lioration de la situation de ces jeunes voluant dans ces espaces urbains Pour transformer cette situation nous devons tre en mesure de leur faciliter les possibilit s de sortie de la cit Les jeunes de cit doivent pouvoir se r aliser autrement et chapper durablement aux reflets n gatifs produits par un environnement social qui les stigmatise et ne les int gre pas Insuffisance des politiques d urbanisme une prise en compte exog ne des param tres sociologiques Au cours de l ann e 2008 2009 le monde visuel et sonore de ce quartier g n r par la r alisation des travaux de r novation est devenu comme solidaire de la vie du secteur La reconfiguration du paysage et du mobilier urbain a constitu le d cor de l univers des jeunes et la pr sence polici re l l ment significatif du contexte dans lequel l exp rience de ces jeunes que nous accompagnons a pris corps au cours de l ann e coul e Lieu d une reconstruction au plan technologique mais aussi au plan de l activit sociale la reconfiguration du secteur s inscrit dans leur environnement comme de nouvelles normes urbanistiques traduisant des nouvelles formes d intentions et d interventi
62. celui ci La d marche engag e consiste organiser des rencontres et des concertations constructives horizontalement entre l ensemble des acteurs locaux du champ ducatif au sens le plus large du terme et le faire quels que soient leurs comp tences et leurs niveaux d intervention donc en th orie sans exclure les familles c est a dire les parents ainsi que les enfants et les jeunes eux m mes mais aussi verticalement entre les acteurs de proximit par exemple au niveau d un quartier et ceux qui a un niveau plus central organisent les cadres communs au territoire concern par le PEL la commune ou l intercommunalit Les principales tapes de la d marche et les principaux r sultats escompt s du PEL au b n fice des uns et des autres des acteurs impliqu s visent les rendre aptes ensemble et progressivement mieux se conna tre et mieux se reconna tre dans leurs places et r les sp cifiques tenter de construire une vision commune pour guider l action ducative locale et pour mettre son service la compl mentarit de leurs contributions respectives ne pas c der pour autant la tentation de cr er une coalition indiff renci e des adultes ni celle de proc der une sorte d encerclement ducatif des enfants ou encore dans un autre registre la tentation de promouvoir une approche consum riste des ressources ducatives 63 63
63. communaut s car les coll ges sont peu nombreux en zone rurale et souvent plusieurs heures voire quelques jours en pirogue du lieu d habitation Pertinence des politiques mises en place Les politiques ducatives mises en place dans le d partement du Guain a ont t marqu es selon Acevedo 2002 et d autres chercheurs locaux par deux moments essentiels en 1963 et 1991 Les d placements vers les communaut s se font par pirogues essence car les rivi res sont les seules voies de transport 2 Rojas S Romero M Centre de recherche d tudes amazoniennes 180 180 Avant 1963 le d partement du Guain a n existait pas Ce territoire appartenait au Vaup s sous le concept de Territoires Nationaux A cet gard Hugh Jonnes 1996 explique que l tat n tait pas pr sent dans le territoire et que la seule institution pr sente tait l glise catholique ainsi les enfants indig nes taient kidnapp s par l glise et plac s dans une sorte d internat en leur interdisant de parler leur langue maternelle et en leur imposant l espagnol comme langue obligatoire C est un ph nom ne qui a produit des effets n gatifs sur les communaut s et sur le territoire car une des principales caract ristiques des indig nes du d partement tait qu ils taient semi nomades li des modes d agriculture rotatifs Ainsi les internats ont oblig les familles se s dentariser et r duire leurs terr
64. d ration la restructuration du service cole partir de l approche qui devenait dominante tout le monde tait convaincu que la question de l environnement et de l ouverture de l cole tait centrale Car au d but ce service ne faisait que dans la prestation prestation ducation nationale du second degr formation des d l gu s l ves qu on pouvait donc envisager de d passer Pour nous l cole c tait plut t un espace de contrainte qu il fallait occuper pour l interpeller pour le transformer du coup on reprenait la question des politiques ducatives territoriales mais par l entr e Ecole qui devenait compl mentaire du secteur ville Et peu peu tu files la pelote et tu te rends bien compte que tu es amen poser la probl matique de la place du jeune Or de notre point de vue la quasi impossibilit pour l ducation nationale de travailler sur l autonomie la responsabilisation l ducation citoyenne des jeunes correspond pratiquement au fond de commerce de l ducation populaire et tu te dis que dans ce qui se met en place dans des dispositifs d accompagnement la scolarit ou dans des centres de loisirs il y a un probl me important de transf rabilit finalement tu arrives assez naturellement cole dans le territoire aux politiques territoriales et en cho la recherche de transversalit dans le mode de fonctionnement f d ral Secr taire g n ral En outre le
65. d veloppement durable N anmoins sans vouloir gommer le c t novateur de la d marche des villes ducatrices il nous semble que cette notion doit tre questionn e parce que les villes ne sont pas les seules s engager et que plus globalement c est le territoire lui m me qui prend une place diff rente dans le champ de l ducation Implication de tous les territoires Rappelons que depuis les ann es 1980 une nouvelle gouvernance du syst me ducatif se met en place Bouvier 2007 Les premi res lois de d centralisation ont confi aux Conseils g n raux la gestion des locaux des coll ges et aux Conseils r gionaux la gestion des lyc es Les tablissements scolaires tant dans le m me temps devenus de plus en plus autonomes de nouvelles relations se sont donc instaur es entre les responsables des tablissements et les responsables politiques Conscients de l importance du niveau de formation des jeunes dans les dynamiques territoriales les lus des d partements et des r gions ont tout d abord massivement investi dans les locaux scolaires afin que les tablissements soient en nombre suffisant Maintenant ils se pr occupent galement de r ussite scolaire et ont labor des projets en vue de soutenir les quipes p dagogiques dans leur action C est le cas dans le d partement de l Oise 48 48 Le Conseil g n ral de POise un engagement pour la r ussite des coll giens Les lus d parteme
66. de distanciation Elias 1993 ou s articule la figure la plus id alement libre gratuite et altruiste du b n volat avec cette forme paradoxale d un engagement distanci Ion 1997 la pratique b n vole apparait dans ses premiers r cits comme situ e et modul e par les individus Ce n est pourtant qu en r f rence au cadre instituant cette intrication empirique des pratiques repr sent es et de la repr sentation des pratiques associatives ici celui de 1 AFEV que se construit se reconstruit et se maintient cette illusio par laquelle les individus s engagent b n volement Cela tant leur engagement dans la situation n en est pas moins la cl d entr e dans cette pratique d accompagnement individualis Cette m me situation qui conduira le b n vole tenter d tablir un contact privil gi avec l enfant et sa famille 1a o la m fiance est parfois de mise d velopper des activit s de lecture de jeu ou de loisir lors m me que l enfant ne se pr te pas toujours son projet utiliser diff rentes ressources locales telle la biblioth que pour y choisir des livres ou y rencontrer d autres enfants dans les cas o l accompagnement ne peut se faire au domicile familial et ce faisant int grer tant bien que mal le cadre ducatif institu par VAFEV Quittant un instant l universit pour un autre environnement urbain lui m me objet de son engagement le b n vole traverse ainsi un territo
67. de jeu Nous sommes partis de l observation de diff rentes activit s propos es dans le jeu partir desquelles nous avons pu identifier des savoirs didactiques qui correspondent des l ments de programme scolaire et des comp tences des connaissances habilet s ou attitudes n cessaires l action mises en uvre pour la r alisation d une situation donn e 248 248 Activit s Domaines de savoir Comp tences d actions Lecture d une carte G ographie Construire des repr sentations interactive en 2D mentales de l espace Rep rage mobilit spatiale ni en 3D Achat vente Se repr senter la valeur de soustractions l action Prise de d cision dification de Recueillir l information monuments Naviguation Micro informatique Traiter et transf rer de donn es dans les menus bureautique d roulants Lecture Math matiques conomie Interpr ter des donn es dans d histogrammes un espace temps rentabilit investissements Choisir des Arts plastiques urbanisme Prendre des d cisions immeubles Harmoniser l espace Interpr ter la Sociologie conomie Analyser des donn es sociales classification de population Etre l heure ducation civique Respecter des r gles et des normes Satisfaction Tenir compte des conseils des habitants couter les autres G rer une ville Raisonner de fa on syst mique Conduire un projet Faire des tentatives Apprendre par soi m me confiance tester des
68. de nouveaux savoirs de leur appropriation reconnue par les salari s tout en assurant l adaptation de l entreprise aux donn es changeantes du contexte Maroy 1999 L organisation qualifiante serait donc celle qui s occupe de produire de la qualification d acqu rir des comp tences a partir de son organisation Verne 1994 Sa finalit est plus large que celle de l entreprise formatrice puisqu elle recherche tout a la fois le d veloppement des comp tences individuelles et collectives l op rateur collectif pour l ergonomie Pour cela elle met en place des dispositifs de formation formels ou informels ayant pour la plupart du temps un objectif de qualification ou de dipl mation Les exp riences les plus connues restent le fait d un nombre limit d entreprises mais elles ont permis d illustrer la difficult penser conjointement les volutions dans les domaines technique conomique et social 3 L organisation apprenante L expression est apparue il y a plus d une quinzaine d ann es dans le monde anglo saxon sous le nom de learning organization Elle fut traduite en fran ais par organisation ou entreprise apprenante La learning organization constituait une alternative au mod le n otaylorien Le livre pr curseur et de r f rence est celui de Peter Senge La cinqui me discipline Elle se d finit comme une organisation capable de cr er acqu rir et transf rer de la connaissance et de modifier
69. des monuments ou l acc s de nouveaux commerces Cette envie de se surpasser pousse le joueur dans un premier temps s approprier l environnement virtuel Pour cela il doit apprendre ma triser la lecture d une carte en mode plan ou en 2D et tre capable de passer un rep rage spatial en 3D en se construisant des repr sentations mentales G rer et synth tiser les flux d informations diverses disponibles sur l ensemble de l cran du jeu n cessitent une attention visuelle accrue M me si la litt rature n est pas tr s importante en ce qui concerne les apprentissages d riv s des jeux et qu elle reste un stade empirique il y a un accord sur l id e que le jeu permet de cultiver des habilet s relatives la repr sentation de l espace Broug re 2009 p 139 Dans un deuxi me temps le joueur commence la construction de son empire et entre simultan ment dans un processus d apprentissage En effet l apprentissage n est pas n cessairement intentionnel ni m me conscient il peut tre informel implicite L histoire dont il est l acteur commence sans m me qu il ne connaisse l avance le story board Les informations n cessaires lui arriveront juste temps pour le faire avancer dans le jeu selon des r gles bien pr cises Dans le jeu tout comme dans le syst me ducatif on ne peut pas faire n importe quoi on doit apprendre respecter les r gles et les proc dures Le d roulement du jeu
70. des jeunes dans leurs diff rents temps et espaces de vie Le PEL est ins parable de l id e d action concert e entre l ensemble des acteurs parents lus locaux professionnels des collectivit s locales de l ducation nationale et des autres services de l tat associations institutions diverses qui participent de mani re directe ou indirecte l ducation des enfants sur le territoire consid r Il s agit de se doter d un cadre commun permettant de renforcer la coh rence des initiatives prises et prendre sur ce territoire tout d abord en approfondissant et en tendant la r flexion sur les valeurs ducatives partager entre les diff rents acteurs sur le sens des actions qu ils m nent s par ment et de celles qu ils pourraient mener ensemble sur les volutions attendues des pratiques des uns et des autres et des relations tablies entre eux puis en initiant une d marche de concertation d analyse et de construction collective de projet afin de garantir la pertinence l accessibilit et la continuit des actions et des dispositifs propos s et le cas ch ant d en proposer de nouveaux 62 62 en renfor ant enfin la qualit du pilotage et de l valuation des actions existantes ou mises en oeuvre a l chelle du territoire et des communes ou des quartiers qui le composent Le PEL d signe en pratique a la fois un mouvement conjugu et les diff rents r sultats de
71. des maquettes des photographies des collections d anciens carreaux de terre cuite ou de ciment On aligne les chaises on branche audiovisuel Ce soir l Atelier lectrique organise une conversation publique comme chaque mois avec les habitants l architecte Patrick Bouchain et son quipe des invit s lus artistes ing nieurs philosophes Sujets l art dans la ville la thermique le bruit la nature et les friches 185 185 Objectif nonc partager les savoirs Un dispositif de co production de logements Cette rencontre est l un des outils du processus d identification de reconnaissance et de fondement du projet de r novation men par Patrick Bouchain Autres outils la permanence architecturale les entretiens avec les habitants les collectes les relev s la visibilit du chantier Ce dispositif nourrira un projet congu avec les savoirs et les ressources des habitants Le processus mis en place se diff rencie t il des d marches associatives de participation ou d autogestion et en quoi Il semble a tout le moins capable d entrainer un mode de lecture d taill et valoris de l habitat de la forme urbaine des modes de vie et des relations Il s appuie sur une m thodologie originale et rigoureuse sur des exigences mutuelles des outils de communication et de repr sentation accessibles mais non simplistes L absence l invisibilit la parole ni e n y ont pas droit de cit
72. dirions qu d faut de saisir l engagement en tant que tel ces discours d tudiants face d autres tudiants s approchent quelque part de la spontan it d un premier r cit d engagement Pour autant qu il s agisse de raconter des situations et des pratiques associatives ou de convoquer des repr sentations de cet engagement l objet d un tel discours se retrouvera toujours comme suspendu sa mise en r cit de sorte que la valeur heuristique de l entretien tient donc ce qu il saisit la repr sentation articul e son contexte exp rienciel et l inscrit dans un r seau de signification Blanchet amp Gotman 1992 Or si cette intrication discursive des pratiques repr sent es et de la repr sentation des pratiques est parfois consid r e comme un biais Sur la douzaine d tudiants alors engag s dans le projet nous avons pu interroger huit b n voles dont certains deux reprises soit au d but de l op ration soit apr s quelques semaines de pr sence aupr s de l enfant Nous avons utilis des pr noms fictifs de fa on respecter l anonymat des interview s 112 112 m thodologique face a la puret pr sum e des pratiques observ es dans les familles Lahire 1995 il nous faut reconnaitre la valeur particuli re que conf re la question de l engagement ces r cits En effet le ph nom ne de l engagement associatif ne se construit il pas lui m me au c ur de cette imp
73. ducatif local PEL stipule que peuvent b n ficier du programme outre les enfants rep r s Les parents qui s inqui tent pour l avenir de leurs enfants ou souhaitent tre cout s conseill s accompagn s Le type d accompagnement est m me pr cis un peu plus loin Ainsi les parents peuvent obtenir une aide dans leur r le de parents rencontrer une assistante sociale ou acc der un espace de paroles individuel ou en groupe Il faut bien admettre en revanche que le programme de r ussite ducative ne cible pas l ensemble de la population de la commune mais les seuls quartiers labellis s r seaux de r ussite scolaire c est a dire des quartiers int gr s aux quartiers d intervention de la politique de la ville ZEP ZUS Le projet ducatif de cette commune pr sent comme un outil de d veloppement et de d mocratie locale confirme la volont d ducation de cette commune travers au moins deux de ses objectifs renforcer la coh rence ducative des partenaires locaux et des acteurs de l ducation et valoriser les comp tences parentales par un accompagnement des parents Ce premier exemple montre au del d assurer un service public aux populations aux diff rents ges de leur vie l intentionnalit ducative de cette commune Non seulement elle s affirme comme acteur de l ducation mais elle se pose comme garante de la coh rence ducative Nous voyons ici
74. e sur ses difficult s et ses besoins englobant et d passant le cadre scolaire le dispositif g n ral de l action consiste suivre cet enfant durant toute l ann e raison de deux heures par semaine et ce dans des moments de fragilit particuli re qui de l cole l mentaire jusqu au lyc e peuvent cristalliser et renforcer les in galit s Un de ces moments clefs jusqu alors absent des programmes d accompagnement scolaire de l association concerne la p riode pr c dant l entr e en cours pr paratoire et durant laquelle d importantes disparit s existent d j sur les capacit s s inscrire dans un processus Tl s agit d une recherche r alis e en 2008 2009 par les tudiants du Master 2 Loisir Jeu ducation de l universit Paris 13 sous la direction de Gilles Broug re et Nathalie Roucous Les citations non r f r es sont issues du site internet de l AFEV http www afev fr consult le 9 mai 2010 110 110 d apprentissage AFEV 2007 Ce constat de terrain va conduire la fondation tudiante a d velopper un nouveau programme d accompagnement ducatif dont le but affich est de soutenir les enfants les plus menac s d exclusion culturelle en agissant contre les in galit s d s la maternelle Baptis Accompagnement Vers la Lecture AVL ce programme initialement destin aux enfants en grande section de maternelle tend pr cis ment s appuyer sur ce moment crucial d
75. elle n oublie pas les notions du SAVOIR ressources Les facteurs de conversion correspondent l ensemble des facteurs li s l individu et ou au contexte dans lequel celui ci volue qui facilitent ou entravent la capacit d un individu a faire usage des ressources pour les convertir en r alisations concr tes Farvaque 2006 Ces facteurs peuvent tre individuels sexe Age caract ristiques g n tiques exp rience niveau de formation etc sociaux h ritage social de l individu quipe de travail etc ou environnementaux contraintes opportunit s g ographiques et institutionnelles contexte normatif et culturel moyens techniques organisation du travail etc 31 31 port es par l individu du VOULOIR motivation volition autod termination autor gulation agentivit etc et du POUVOIR ressources li es l environnement au milieu au contexte de travail mais aussi aux caract ristiques personnelles des individus Le Boterf On peut en effet agir sur l environnement pour favoriser les apprentissages sans que ceux ci aient lieu L approche par les capacit s nous semble pouvoir favoriser une prise en charge par les individus de leur destin e partir de la compr hension de l int r t qu ils ont d velopper leurs capabilit s En d autres termes d velopper ses capabilit s c est avoir la possibilit de voir sa situation s am liorer Ainsi disposer de savoirs
76. en fonction de la mani re dont on se repr sente la qualification dipl me ou acquisition de savoir faire socialement valid s Elle annoncerait une volution des modes de gestion et de mobilisation de la main d ceuvre tout en mettant en sc ne une nouvelle repr sentation de la professionnalit A D iribarne 1999 Philippe Zarifian 1999 n h sitera pas en faire la matrice d un nouveau mod le productif pos comme alternative au taylorisme La notion d organisation qualifiante s affirme ainsi d s ses origines comme un id al type une sorte d organisation cible qui permettrait de faire de l organisation le lieu de production de nouvelles Le terme apparu pour la premi re fois dans le rapport au Premier Ministre d Antoine Riboud Modernisation mode d emploi en 1987 Editions Christian Bourgois qui se pr sente comme un v ritable plaidoyer en faveur des organisations qualifiantes Ce rapport s inscrivait dans la suite des convictions qu il d fendait depuis le d but des ann es 70 et qui avait permis BSN DANONE de stabiliser le concept et les d marches de strat gies socio conomiques travers de la notion tr s officielle de double projet projet conomique et projet social Il explique dans ce rapport que l l vation continue des comp tences aurait des retomb es positives sur la qualit des produits et donc la capacit concurrentielle des entreprises 28 28 comp tences et
77. en marchant sans avoir la sensation permanente de faire attention Je mesure ce confort au retour Roissy lorsque juste en suivant les panneaux distraitement je me trouve au bon arr t au bon endroit au bon moment pour attraper le bus sans r fl chir 257 257 258 Carte postale Las ramblas Camille Gicquelet Souvenir et exp rience merveilleuse qu est la travers e des Ramblas A la fois r put e pour son ambiance festive et ses pick pocket j ai d cid de tenter l exp rience urbaine Rue de plus de 1 2 kilom tres reliant le port Vell et la place de la Catalunya La colonne de Christophe Colomb fut mon point de d part Dos la mer je m engage sur cette avenue mythique de Barcelone M attend alors une remont e pleine de surprise et de rencontres diverses Surprises d abord par la rencontre avec des animaleries hors murs puis par des statues vivantes Eh oui tout au long de mon excursion j ai rencontr diff rentes statues qui s animent lorsque l on donne une pi ce ou un sourire 259 259 we 4 A Ps A P ferai Acane uth A mi parcours j ai eu l honneur de poser mes pieds sur une uvre de Miro qui se trouve juste en face du march ferm lors de ma venue Une promenade agr able refaire mais de nuit car m a t on dit a n a rien voir 260 260 L amateur de s pultures Bernard Bier Ce sont a l automne des gosses qui ramassent des marrons dans le j
78. et son objectif vont pousser le joueur laborer des hypoth ses et les tester gr ce l ensemble des informations qui sont sa disposition 245 245 Si je construis une cole et des quipements sportifs je vais attirer plus de familles Ces choix auront un effet sur le d veloppement des commerces des emplois des activit s culturelles et par voie de cons quence sur la satisfaction des habitants Le suivi d information au niveau des filtres de beaut de b n fice les donn es financi res ou le m contentement de la population poussent le joueur se poser des questions en termes de r ajustement il faut que je vende cet immeuble qui ne me rapporte pas assez ou bien je dois embellir cette devanture de magasin pour attirer plus de clients Cette attention constante Vinformation et aux v nements a r aliser n cessite et participe a la construction de la comp tence de gestion des taches en parall le a laquelle nous pourrions ajouter une gestion de l interruption de l action Pour illustrer ces propos nous allons prendre deux situations la premi re nous am ne construire de nouveaux immeubles mais nous n avons pas le temps de les embellir pour satisfaire les habitants car la concurrence prend des parts de march dans le quartier nous allons donc construire des commerces et activit s pour la population et nous reviendrons plus tard pour embellir nos immeubles Dans une deuxi me situation notre a
79. fait pour la f d ration de s affirmer comme une entreprise but social implique d sormais une capacit reconnue du c t du savoir faire argument majeur dans les relations entre partenaires La technicit devient alors un outil politique ce qui est int ressant c est de relier les deux ce n est pas seulement une op ration technique on a aussi un projet politique et on ne s en cache pas Secr taire g n ral Le renouveau du monde associatif que nous pointions plus haut se v rifie ainsi dans une f d ration de la Ligue de l enseignement qui s av re particuli rement impliqu e dans le champ urbain Nous pouvons constater que la dynamique observ e s inscrit dans les trois temps qu observe Martine Barthelemy pour la p riode contemporaine Barthelemy M op cit 149 149 Pendant les ann es 1970 le discours associatif se cristallise d abord sur les nouvelles luttes sociales l autogestion et le lib ralisme avanc alimentent la d nonciation du trop d tat la conscience d une crise conomique durable n est pas encore tablie partir de 1981 1982 la d syndicalisation et le d clin relatif des mouvements sociaux accompagnent sur fond d h g monie du lib ralisme conomique la reconnaissance institutionnelle du monde associatif Avec les ann es 1990 s installe le sentiment d une crise g n ralis e crise de la repr sentation politique et de l engagement crise
80. id es en soi B tir programmer G rer des donn es des interruptions Synth tiser planifier Conclusion Apprendre de fa on implicite et d velopper des savoirs faire en naviguant son gr travers une ville virtuelle comme New York est un projet ambitieux que permet ce jeu La ville virtuelle devient ainsi un lieu d apprentissages bien r els travers l histoire ses habitants et ses rites culturels qui transforment des usages urbains en savoirs urbains L o notre syst me scolaire prend fin notre environnement ludique informel commence offrant des le ons d un autre type 249 249 Depuis la sortie de Tycoon City New York une nouvelle g n ration de jeux est apparue comme Cities XL virtual cities real people qui ouvre un vaste univers d apprentissages aux sources vari es Le principe du jeu est identique seule la dimension a chang nous voluons au niveau plan taire ce qui offre des environnements tr s vari s et fid les la r alit Il int gre galement des probl matiques actuelles d cisives dans le d veloppement des villes du point de vue de l conomie de l urbanisme de l nergie des transports des loisirs et de la politique sociale Le joueur devra ainsi d cider de favoriser les d veloppements industriels ou de cr er l une des premi res super m galopoles vertes Une recherche en cours vise valider ces premi res hypoth ses d apprentissages informels
81. identit impos e par l institution et le stigmate de l incarc ration en construisant une identit tudiante alternative Le sens attribu l identit tudiante par les personnes interrog es d pend alors troitement de celui attribu par les autres dans et surtout hors de la sph re carc rale Ainsi malgr toutes les difficult s rencontr es une affiliation au monde tudiant hors de ses murs traditionnels et l int rieur des murs d une prison est possible notamment gr ce des passeurs proches enseignants vers ce monde crire sur la prison demande de mettre distance un monde qui fascine inqui te et dans tous les cas questionne Cette institution ne se donne pas facilement voir et conna tre et ce manque de visibilit de lisibilit contribue l impression de myst re qui en mane L cueil viter est d exag rer ce c t opaque et peu accessible et donc de magnifier son th me de recherche et son r le de chercheur en se pla ant dans une posture h ro que et en se donnant l illusion de vivre une exp rience hors normes Il est n cessaire de prendre conscience de la part Goffman E Stigmate les usages sociaux des handicaps Paris Les Editions de Minuit 1963 1975 301 301 de fascination que peut exercer la prison sur soi afin de la neutraliser et d adopter autant que possible une d marche distanci e En ce qui me concerne cette mise distance dans
82. in galit sociale C est pour cela que Herrera analyse qu on ne peut pas parler des politiques ducatives et de leurs transformations historiques sans tenir compte du projet de soci t que les gouvernants souhaitaient construire A cet gard Herrera 2004 commente a r gle d or des pays d mocratiques consiste prendre en compte l opinion de la population sans exclusion mais aussi l histoire la population Ainsi Herrera explique la politique publique comme un processus ot les diff rents secteurs sociaux sont en concurrence pour les ressources de l tat en g n rant un rapport de forces entre ce qui est d ja institu les groupes sociaux qui pr sentent des demandes alternatives et les acteurs qui sont impliqu s dans le contexte international En fait c est ce rapport de force qui produit des consensus et des oppositions entre les groupes sociaux dans la formulation et la mise en oeuvre des politiques publiques En Colombie il y a eu deux moments qui ont marqu la construction de l actuel tat Nation colombien et ces deux moments ont marqu la construction des politiques ducatives Le premier est li au processus d ind pendance de la Colombie et au besoin de construire une ducation commune autour de la construction d un seul tat Nation r publicain o l glise et l tat taient deux institutions indissolublement li es cf Molano Helg Chercheur du d partement d conomie de l Univer
83. in London by gaining insights into other centres that have transcended nation state boundaries and gained the status of global mega cities For potential partners in other global cities there are many benefits to be had from contributing to this network First joint activity which was a publication is a good illustration The London Digest Global Cities Key education issues was coordinated edited and produced by LERU The total of twenty one authors based in nine cities New York Paris Tokyo Beijing Toronto Los Angeles Chicago Sydney and Lisbon contributed their research to this publication Each author has been given free copies to disseminate in their cities and institutions Equally first joint event on the 19 May 2010 provided a platform for visiting academics from Paris Marie Anne Hugon and Alain Vulbeau to share their research and insights with academics and practitioners in London 106 106 Global Cities London Digest and presentations used in this seminar are available at www leru org uk Global Cities page 107 107 Bibliography Block D Multilingual Identities in a Global City London Stories Palgrave London 2006 Blommaert J Collins J amp Slembrouck S Spaces of multilingualism Language and Communication 25 3 2005 pp 197 216 Cohen R Global Diasporas An Introduction London UCL Press 1997 Hanners U Cultural Complexity Studies in the Social Organization of Meaning Columbia Univers
84. incite penser qu au dela des b n fices associ s l action elle m me AFEV 2009 ces b n voles ont aussi appris parler et penser en b n vole L entretien d Odile est ce titre particuli rement illustratif Je suis assez contente de moi sourire enfin ca m a vraiment aid prendre confiance en moi Le fait de se sentir utile a justifie un peu sa pr sence sur terre rire Non mais j trouve que c est assez important dans le sens o on vit dans une soci t o c est un peu la rentabilit la productivit qui comptent Bah revenir un rapport exclusivement humain a fait vraiment du bien Enfin j trouve ca limite naturel qu on s entraide comme a et tre b n vole quand on a un regard ext rieur c est oui travailler sans argent tout a Mais en fait a m apporte tellement en retour que j ai l impression que c est plus eux qui me donnent que moi je donne Quels que soient les diff rents modes de participation que les tudiants investissent dans la situation chaque fois que l un d eux entre dans l ar ne associative il doit apprendre agir parler et penser comme un b n vole bien qu entr s en association pour des raisons souvent pratiques et utilitaires les jeunes engag s s y d couvrent dans le projet et apprennent devenir responsables et militants ils s engagent Ferrand Bechmann 2004 Si les premiers actes et r cits d engageme
85. l espace un temps donn c est dire aussi y mettre en uvre nos propres habitudes sociales et de vie notre mani re de s asseoir de se tenir notre fa on de nous d placer tre proche g ographiquement c est tre devenu familier l espace autant que l espace le devient nous m mes c est par notre pr sence faire pour un peu partie du paysage La proximit politique Cette proximit peut tre plus compliqu e faire comprendre ou faire passer Il s agit ici non pas de connivence mais d un engagement net et clair pour les personnes de qui nous allons a la rencontre Nous sommes de leur c t ce qui ne veut pas dire que nous soutenons tout ce qu elles font mais ce qui veut dire en revanche que nous refusons d tre les instruments de leur r pression Nous sommes engag s et nous le disons tr s nettement pour le d veloppement des personnes que nous c toyons 165 165 Il s agit ici de renvoyer un message lib rateur non seulement vis a vis des forces de r pression conomiques et politiques mais galement parfois environnementales En tant qu ducateurs nous sommes clairement engag s vers un message pr cis personne n est condamn a ce qu il semble tre aujourd hui personne ne devrait tre assign sa culture sa condition son environnement ou son groupe actuel l tre humain n est pas l objet de qui que ce soit f t ce celui de sa famille ou de son milieu Il s ag
86. la ville et par r ciprocit son chec est aussi le sien On observe un croisement des id es entre Politique de la ville et ville ducatrice o le principal instigateur du d veloppement de la ville doit tre port e par une politique ambitieuse d am nagement du territoire et non d termin e par une logique de zonage discriminante Ainsi les principes plus souples de la ville ducatrice auront peut tre une influence sur le fonctionnement de l actuelle Politique de la ville La ville comme agent ducatif Au vu des diverses formes urbaines qui se sont succ d es et ou entrem l es travers l histoire et jusqu nos jours il appara t pertinent de consid rer la ville comme agent ducatif 4 part enti re En effet la ville n est plus r fl chie en tant que simple territoire g ographique mais comme un organisme vivant qui transmet recoit change et partage en somme duque Ainsi pens e la ville permet de faire se croiser l informel le formel et le non formel afin de favoriser l panouissement de l individu en lui donnant une place et un r le au sein de celle ci TL Association internationale des villes ducatrices s inscrit dans ce courant de pens e On peut donc relativiser l aspect innovant de ce concept en effet penser la ville comme tant ducatrice trouve ses fondements dans l histoire de la construction urbaine Ainsi nous interrogeons cette volont de formaliser ces id es et ce
87. les objectifs p dagogiques de l action le d roulement le public cibl la dur e le co t le lieu et le porteur de projet Au total ce sont pr s de 200 actions qui sont actuellement recens es Les actions peuvent tre port es par les associations mais aussi les services municipaux car la ville a d velopp des structures vis e p dagogique qui ne s adressent pas sp cifiquement au public jeune Une multiplicit de lieux pour favoriser les apprentissages de tous Dans l objectif de sensibiliser la population aux grands enjeux de la protection de l environnement et du d veloppement durable la ville d Angers a d velopp une politique qui repose la fois sur des quipements comme le mus um d histoire naturelle ou la maison de l environnement mais aussi sur des espaces am nag s o loisirs et apprentissages se rejoignent Les services municipaux sont donc tr s engag s dans les actions de sensibilisation tant aupr s des enfants que des adultes A nsi depuis 1990 la maison de l environnement propose des ateliers dont les th mes sont vari s 45 45 Cela peut aller de la fabrication du pain une r flexion sur l avenir des paysages en passant par l observation des oiseaux nicheurs du lac La pr sence d un jardin est le support d ateliers autour du jardinage biologique Au dela de ces quipements les services municipaux s appuient sur les diff rents espaces de la ville pour sensibiliser
88. maire de M commune de 580 habitants en Meurthe et Moselle est des plus significatifs L abribus de ma commune est squatt par un groupe de jeunes gens Ils s y r unissent tous les jours de la fin d apr s midi jusque tr s tard dans la nuit C est leur OG comme ils disent Apr s de multiples plaintes des usagers des transports du village qui trouvaient inadmissible l tat dans lequel ils retrouvaient l abribus le matin le conseil municipal a pris la d cision de rencontrer les jeunes pour leur proposer le projet de le d corer En contre partie les jeunes gens au moment de la rencontre se sont engag s laisser l endroit propre Apr s deux ann es force est de constater que les fresques murales peintes sur les parois de l abribus sont toujours intactes Le projet a re u le soutien financier de la communaut de communes car d autres villages du secteur ont fait le m me choix L animateur de T commune de 1850 habitants galement situ e en Meurthe et Moselle semble confirmer cette tendance Il nous explique la suite de la d couverte d un nouvel abribus restaur que la d marche va bien au del Au del de l abribus restaur et situ la sortie de la commune en direction d A un certain nombre d autres lieux squatt s par des jeunes ont fait l objet d un travail de restauration L action a t soutenue par le conseil municipal et financ e par l EPCI de L car toutes les communes d
89. mais d autres feront voluer leurs pratiques afin de l riger en art Pour Alain Vulbeau ce qui est en jeu c est d abord l ind cision institutionnelle et politique En effet il pose la question de ce que peuvent tre l autonomie et la compl mentarit des deux fili res claires qu il nomme d une part la d fense de l expression et d autre la r pression du vandalisme Ces deux cat gories de discours s inscrivent g n ralement au niveau des repr sentations de la jeunesse selon deux visions tr s singuli res il y a d une part la notion d une jeunesse essentiellement per ue comme une menace pour l ordre public c est tout le message d incrimination du discours s curitaire Il y a d autre part le concept d une jeunesse qui veut s av rer une ressource pour r soudre les probl mes qui l affectent Finalement ces perceptions vont alimenter tr s directement les pratiques Cependant au del du discours A Vulbeau A Op Cit p 5 226 226 r pressif vis a vis du graffiti celui ci peut tre utilis dans une perspective ducative Le graffiti un outil ducatif Nous avons demand a G Petit si le graff pouvait tre utilis comme un outil ducatif Pour lui l un des objectifs p dagogiques est d amener les l ves identifier le non ma tris la part d inconscient C est un outil p dagogique parce que le graff demande de s quencer son travail avec des tapes interm dia
90. mani re dont ils appr hendent les dispositifs de r ussite ducative et dont ils valuent l apport Tout au long de la recherche action les professionnels impliqu s dans les dispositifs de R ussite ducative ont apport leurs connaissances et L Agence pour la coh sion sociale et l galit des chances Acs contribue des actions en faveur des personnes rencontrant des difficult s d insertion sociale ou professionnelle L agence a t cr e par la loi du 31 mars 2006 sur l galit des chances pour renforcer l action de l Etat en faveur des habitants des 2213 quartiers de la politique de la ville et pour promouvoir l galit des chances et la diversit http www lacse fr Profession Blanlieue association cr e en 1993 est un centre de ressources qui a pour objet de soutenir et qualifier l action des professionnels collectivit s locales Etat associations de la politique de la ville en Seine Saint Denis par l organisation de groupes de travail journ es d tudes cycles de qualification gt Rapport disponible sur http www professionbanlieue org 23 23 leurs analyses ils ont collabor la r alisation des outils d enqu te et ont clair chaque tape les analyses qui leur taient propos es et particip aux conclusions du rapport qui a t publi Ils ont permis aux organisations pilotes de se saisir de leurs savoirs et de les capitaliser pour orienter l
91. milieux urbains qu on nomme villes globales Sassen 2001 o se concentrent les activit s des entreprises le capital humain les flux d information les activit s culturelles et politiques Les soixante villes rep r es dans le monde comme villes globales sont celles qui affrontent les d fis et les complexit s d un monde globalis en faisant merger de nouvelles identit s qui ne se rattachent plus aux nations et en absorbant une proportion importante des migrations globales Diff rentes disciplines de sciences humaines telles que la g ographie l conomie les recherches sur les flux migratoires ont produit du savoir scientifique sur les villes globales mais les questions ducatives semblent avoir t oubli es Ainsi les diff rents syst mes de classification des villes globales existants n gligent les dimensions ducatives de ces villes alors qu on sait le r le cl de l cole pour faciliter l int gration des populations immigr es et la r duction des tensions ethniques 289 289 Cette situation s explique probablement par l absence de recherches en ducation sur les probl matiques ducatives partag es par les villes globales C est cette lacune que le London Education Research Center se propose de rem dier en initiant un r seau de recherche sur les politiques et les pratiques ducatives dans les villes globales Global Cities Education Network Ce r seau associe des quipes de rech
92. multiculturalisme Philippe d Iribarne Paris Seuil 2010 132 pages L int gration des immigr s passe t elle par l dification d une soci t multiculturelle au sens communautariste ou par une int gration r publicaine Philippe d Iribarne d fend l exception politique fran aise afin d viter l atomisme politique que l on observe dans le mod le anglo saxon o la solidarit entre les membres du corps social est fragile Seul un corpus de valeurs fondamentales et reconnues par les Fran ais de souche et les nouveaux venus peut permettre d difier un corps social fort De la sorte la soci t fran aise vite de se morceler en lots de communaut s ferm es les unes aux autres En effet l int gration r publicaine passe par la r conciliation du corps social avec lui m me et avec ses id aux politiques Pour cela il faut d mystifier la question de Vimmigration et se dessaisir du paradoxe qui accompagne sa repr sentation Il s agit de penser l immigration dans l espace o elle s insinue se situe c est dire dans l cart diff rentiel de la confrontation permanente entre le registre politique et le registre social Ces deux registres structurent la relation de chacun la vie sociale et politique au point que dans la pratique la soci t fran aise elle m me est un jeu d quilibre sans cesse n goci entre ces deux modalit s Le registre de l id alit politique h rit d
93. n 45 2011 para tre BROUG RE Gilles Professeur EXPERICE Universit Paris 13 Derni re publication Broug re G dir Parents pratiques et savoirs au pr scolaire Bruxelles P I E Peter Lang 2010 BUSY Jean Gabriel Directeur du service enfance Clichy la Garenne 92 Doctorant quipe Crise cole Terrains sensibles CREF EA 1589 Universit Paris Ouest Derni re publication Qu est ce qu on enseigne dans les centres de vacances et dans les centres de loisirs in Revue Informations sociales n 161 septembre octobre 2010 p 70 78 271 271 CALAMEL Charles Docteur en sciences de l ducation quipe Crise cole Terrains sensibles UPO Formateur consultant enseignements artistiques Derni re publication Improviser pour apprendre Des pratiques artistiques sur la sc ne p dagogique Cahiers p dagogiques n 486 2010 CLAVEL Mait Ma tre de conf rences Universit de Paris Ouest Nanterre La D fense Derni re publication Un ailleurs au sein de la ville Le parc des Buttes Chaumont in Bonnin P et Clavel M Natures urbanis es Ethnologie fran aise XI 2010 CELLIER Herv Ma tre de conf rences HDR quipe Crise cole Terrains sensibles CREF EA 1589 Universit Paris Ouest Nanterre la D fense Derni re publication La d mocratie d apprentissage Paris L Harmattan 2010 CHAMBON Andr Charg de recherche honoraire l INRP Derni re publicati
94. ordre les associations et les habitants qui se plaignent du suppos climat d ins curit g n r par le ph nom ne 294 294 L article montre comment et sur quelles bases se d veloppent des strat gies afin de rendre le ph nom ne acceptable Il d crit par des t moignages comment des bons compromis se n gocient dans le cadre de transactions sociales Mots cl s territoire jeunes lieux appropriation transaction sociale compromis La ville apprenante virtuelle num rique Nathalie Tingry Cet article pr sente l int r t que peuvent avoir les jeux vid o populaires tablis sur le mod le de Sim city pour l apprentissage des savoirs formels scolaires des savoirs professionnalisants et enfin des savoirs du quotidien Ce texte d veloppe ces trois facettes l aide d exemples et conclut sur l hypoth se que certains usages des ressources num riques repr sentent une source d apprentissage prometteuse Mots cl s Ville apprenante jeunes jeux vid o apprentissage autoformation savoirs 295 295 296 Notes d criture La d mocratie d apprentissage Herv Cellier Paris L Harmattan collection Savoir et Formation 2010 143 pages L criture est un challenge Non pas que ce soit un exercice qui me soit difficile j cris facilement tant bricoleur c est un challenge identique celui de construire un mur percer une fen tre ou encore changer un moteur sur une voiture
95. organisation professiomnalisante Celle ci n a pas t conceptualis e mais l on peut imaginer qu elle existe l o l effort est port sur l exploitation de tous les moments du travail qui permettent a l exp rience de devenir signifiante par d pr hension du travail ou d senclavement de ce dernier Fernagu Oudet 2007 l o s entrem lent activit s constructives et activit s productives pour reprendre des termes chers a la didactique professionnelle l ou surgissent des activit s m ta fonctionnelles Falzon 1994 34 34 Formatrice Contribue aux apprentissages individuels en proposant des actions de formation int gr es aux pratiques de travail Dispositifs formels articul s autour de l acquisition de savoir faire pratiques quotidiennes contextualis s Qualifiante Permet le d veloppement des Dispositifs formels comp tences individuelles et manag riaux et collectives organisationnels s appuyant en g n ral sur le recours aux formations dipl mantes ou qualifiantes et ou la reconnaissance de savoirs socialement valid s Apprenante Privil gie les apprentissages Dispositifs manag riaux individuels et collectifs en vue et organisationnels d organiser une progression GPEC tourn s vers la collective des comp tences strat gie de l entreprise Professionnali Favorise l apprentissage Dispositifs formels et sante exp rientiel la mont e informels qualitative
96. outre les documents mis disposition citoyens associations et services municipaux peuvent y proposer des soir es th matiques et des initiatives ponctuelles Par ailleurs tout acteur de la vie locale habitant ou association peut y proposer un projet pour la ville c est dire un projet d utilit publique et sociale 202 202 Ce projet peut concerner le voisinage comme l ensemble de la ville cibler une population particuli re ou tous les habitants tre une initiative ponctuelle ou s inscrire dans la dur e La encore les projets sont soumis au conseil municipal qui d cide en dernier ressort Ces deux exemples laissent entrevoir que la d mocratie participative ne se d cr te pas mais s installe dans le temps Les conseils de quartiers voqu s ci dessus sans doute du fait de leur jeunesse montrent leurs limites en termes de participation des citoyens Seraient ils davantage un lieu de communication et d information pour le conseil municipal qu un lieu d changes de concertation et de participation La maison des initiatives citoyennes pour davantage apparaitre comme un lieu d changes de concertation et de participation n est pas non plus un lieu de d cision Cependant elle apparait explicitement comme un lieu ducatif pour la population Ces deux exemples montrent la n cessit d une ducation tant pour les citoyens que pour les lus afin que l objectif de participation soit atteint
97. par les contrats urbains de coh sion sociale Le gouvernement d finit cinq domaines prioritaires engageant l tat dans le cadre des CUCS Favoriser l acc s l emploi et d velopper l activit Am liorer l habitat et le cadre de vie Assurer la r ussite ducative des enfants et des jeunes Mieux pr venir la d linquance et favoriser la citoyennet Am liorer l acc s aux soins ce jour environ 440 contrats urbains de coh sion sociale ont t sign s en France et 1900 quartiers sont concern s Ces contrats sont conclus pour une dur e de trois ans renouvelables Les institutions signataires des contrats sont les communes les d partements les r gions et l Acs Limites d un zonage trop rigide Le rapport Andr montre les limites de l actuelle g ographie prioritaire de la Politique de la ville et pr conise une r novation de la g ographie de celle ci En effet dans ce rapport paru en Septembre 2009 la logique de zonage de la Politique de la ville est remise en cause La r flexion men e travers ce rapport aboutit la conclusion unanime selon laquelle les dispositifs territoriaux actuellement d ploy s doivent voluer vers plus de souplesse et de simplification afin d en am liorer la lisibilit Pefficacit et l efficience en faveur des territoires qui ont le plus besoin Le rapport met en lumi re la logique de zonage sur laquelle repose la politique de la ville actuelle cet
98. partir d un panel de jeunes scolaris s tudiants et jeunes salari s face diff rents art facts de ce type la fin de cette exp rience la maman d Antoine et Valentin a t surprise de d couvrir cette richesse d acc s la connaissance et la possibilit de construction de certaines comp tences M me si elle ne sait pas encore r ellement valuer la port e des apprentissages induits par ce jeu elle reste malgr tout persuad e qu avec l av nement de nouveaux supports num riques dans notre vie il faudra prendre en compte dans les ann es futures ce nouveau vecteur d apprentissage qu est l autoformation num rique induit par l usage des ressources num riques dans les pratiques quotidiennes des jeunes Bibliographie Broug re G et Ulmann A L Dir Apprendre de la vie quotidienne Paris Puf 2009 Carr P L apprenance Vers un nouveau rapport au savoir Paris Dunod 2005 Fenouillet F La motivation Paris Dunod 2003 Perriault J La logique de l usage Paris L Harmattan 2008 250 250 La rue initiatrice T moignage Mait Clavel L est n e a Paris au Nord de la ville Ses parents font partie des classes moyennes Elle est all e l cole maternelle l cole primaire puis au coll ge du quartier et enfin au lyc e de son secteur Elle a peu quitt ce m me quartier qu elle habite aujourd hui Les questions que je lui pose concernent les souvenirs qu
99. pas de r glement int rieur qui d finit la norme d usage de ces lieux comme c est le cas pour les espaces communs d un immeuble habitation Les acteurs en pr sence se retrouvent dans un syst me d interactions complexes chacun pouvant faire valoir ses arguments ou Deleuze G Guattari F Op cit p 386 Henry G Op cit p 257 3 Goffman E La mise en sc ne de la vie quotidienne 2 Les relations en public Paris Les ditions de Minuit 1973 p 43 234 234 d velopper sa strat gie pour d fendre sa position les jeunes se trouvant au coeur de celui ci Le Maire de la commune Acteurs Autres susceptibles ayant d tre droits mobilis s potentiels ar le Maire Jeunes ayant susceptibles P droits potentiels P pour leur de leur de lieux qu ils Bie TA contester ce tem aie soir e cote Pp o habitants contester ce droit forces de l ordre de r sidents travailleurs dans la sociaux proximit usagers etc La transgression de la norme d usage non crite de ces lieux ne peut tre qu une atteinte la tranquillit publique infraction au code p nal qu il s agirait d tablir partir de plaintes de r sidents situ s proximit du lieu en question ou de constats r alis s par les forces de l ordre gendarmerie police nationale police municipale police rurale Les principaux griefs susceptibles de leur tre oppos s sont des bruits o
100. plus de succ s et de r cidive donc C est la tombe d Yvette Guilbert et celle de Cl o de M rode C est la tombe de G rard de Nerval et celle de Guillaume Apollinaire C est un parcours jans niste qui conduisit l association Tramway d j cit e sur les traces de Jean Duvergier de Hauranne abb de Saint Cyran et de la duchesse de Longueville 4 Saint Jacques du Haut Pas celles de Pascal et de Racine Saint Etienne du Mont et celle de Pierre Nicole a Saint M dard 263 263 Avec en t te ces vers d Andr Breton dans Pleine marge Jansenius oui je vous attendais prince de la rigueur Vous devez avoir froid C est un jeune couple surpris d posant un bouquet sur la tombe de Proust Ce sont les chats et les dames a chats qui hantent les cimeti res C est le Pont Mirabeau o se serait jet en Seine un soir d avril 1970 Paul Celan Ce sont les rues de la Tombe Issoire Git le coeur du D part et l all e des brouillards C est la plaque au columbarium du P re Lachaise de Maria Calougeropoulos dite Maria Callas 1923 1977 qui mourut si souvent en sc ne en Violetta Norma Lucia Gilda Gioconda M d a Tosca Ses cendres ont t vol es retrouv es rapatri es en Gr ce pour tre jet es en mer Eg e Mais les afficionados du bel canto viennent toujours nombreux la voir mourir encore Ce sont les tombes d Yves Montand Francis Lemarque Mouloudji
101. point norme la question de l cole Ibid Car la f d ration s tait engag e dans les interrogations d ensemble de la Ligue de l enseignement autour du th me Refonder l cole pour qu elle soit celle de tous travers cette r flexion et l analyse de nos pratiques on en est venu penser une approche d ducation concert e et de communaut ducative autour de la notion d acteurs rassembl s sur un territoire au service d un projet en reprenant des points forts du l Ces travaux ont abouti une publication cf Gu rin J C coord cole Universit pour que la R publique tienne ses promesses Paris L Harmattan 2007 147 147 premier texte du Refonder l cole Ibid Posture qui entrait en contradiction avec celle de 1 ducation nationale on s est donc heurt toute la structure institutionnelle la hi rarchie qui ne peut pas int grer sauf exception ce principe la Ibid Restent donc les difficult s de l intervention institutionnelle et les jeux du dedans dehors avec l ducation nationale Il a bien fallu constater qu avec le changement d orientation gouvernementale quand par exemple une circulaire minist rielle a supprim la notion de vie de classe les enseignants dans leur grande majorit se sont retrouv s en position d fensive voire corporatiste Aujourd hui au sein de l institution on n avance plus c est vraiment un bastion surtout d ailleur
102. pr voir des canaux ouverts en permanence aux individus et aux groupes qui leur permettront de formuler des projets concrets et de politique g n rale Pour les deux personnes interrog es c est plut t elle de faire l effort d tre entendues par la ville et non le contraire C est ainsi que Nathalie 25 ans habitant a Bois Colombes 92 d couvre avec stupeur la pr sentation que nous lui avons faite sur la ville ducatrice Cette ducatrice sp cialis e travaillant dans un institut de jeunes sourds avec handicaps associ s nous explique qu elle n ose m me plus s attarder sur ce que la ville devrait mettre disposition pour les personnes handicap es L accessibilit on la retrouve surtout au niveau des transports dit elle C est dans ce m me sens qu Agathe 30 ans professeur de Langue des signes francaise demeurant a Sannois 95 et galement surprise de l existence des villes ducatrices nous relate ses difficult s pouvoir se rendre dans les services publics oui certains d entre eux nous facilitent l acc s et nous ne pouvons pas le nier La Caisse des Allocations Familiales a par exemple mis en place dans beaucoup de ses administrations des interpr tes afin de rendre plus accessibles certaines prestations Malheureusement ces permanences sont tenues a raison d une fois par semaine et pour quelqu un comme moi qui travaille sur des temps scolaires il m est difficile de pouvoir m y rendr
103. principes qui ont fait merger une symbiose entre les termes ayant trait aux villes ducatrices Le principe de ville ducatrice s applique un territoire celui d une ville Aussi la ville ducatrice doit s engager pratiquer des changes avec d autres villes pour promouvoir ses nouveaut s Elle doit aussi tre tourn e vers l international L administration municipale d une ville dans son int gralit et les administrations dont elle subit l influence doivent s appliquer former ses agents vers des applications ducatives qu ils transmettent dans la pratique de l ducation formelle informelle et non formelle en veillant leur collaboration mutuelle La politique de la ville ducatrice doit veiller valuer les impacts des dispositions but ducatif dont elle est initiatrice sans dirigisme La ville ducatrice s applique d fendre sur son territoire les valeurs ducatives qui veillent la mise en uvre d une coh sion et d une coexistence pacifique en pr nant le d veloppement d actions et en facilitant la mise en valeur du potentiel humain dans ce qu il a de citoyen Promouvant une coexistence entre les diversit s elle devient facteur d harmonisation et d quilibre entre les diff rentes g n rations ind pendamment de leur origine Il s agira de prendre en consid ration les besoins particuliers de chaque groupe en veillant respecter leur individualit et leur identit cultur
104. priori de recevoir et accueillir tout enfant qui s y pr sente c est une qualit remarquable car il faut bien constater qu aucune structure de loisirs d ducation populaire ne peut aujourd hui en pr tendre autant moins qu il ne s agisse d une structure atypique d accueil en milieu ouvert comme de tr s rares CLMO centres de loisirs en milieu ouvert Cette caract ristique associ e la gratuit de l accueil et surtout la proximit imm diate des lieux de vie des enfants qui peuvent ainsi participer aux activit s d s leur plus jeune ge quand ils sont accompagn s de fr res et s urs constitue une caract ristique que l on peut d finir comme inconditionnelle Cette inconditionnalit transforme norm ment le travail et le quotidien des professionnels et des volontaires de ces ateliers de rue Il n y a pas de groupes ferm s pas de groupes contraints l accueil est chelonn etc De plus le style m me des relations ducatives qui d coulent de cette caract ristique en est La continence motionnelle est une image qui peut rendre compte de ces enfants et jeunes rencontr s dans les quartiers plut t impassibles peu bavards assez fuyants qui ne se laissent jamais 4 exprimer une motion au risque un jour de les voir exploser L incontinence motionnelle caract riserait plut t d autres de ces enfants 170 170 boulevers en accueil inconditionnel on ne garde pas les enfants et
105. projets collectifs au sein du temps des loisirs Secr taire g n ral pour qu ils soient particuli rement propices l change la rencontre la d couverte et l mancipation Ibid 141 141 Et le discours cadre au plan id ologique s affiche clairement sur la plaquette de pr sentation de la f d ration fid le aux valeurs de l ducation populaire la Ligue de l enseignement du Val d Oise engage ses moyens pour partager avec le plus grand nombre de citoyens l ensemble des connaissances n cessaires la construction d une soci t laique r publicaine et solidaire Ibid La ville de Sarcelles avanc es vers une politique ducative concert e Au d but des ann es 2000 la ville souhaitait s inscrire dans une politique ducative mobilisant des proc dures de Contrat temps libre et de Contrat ducatif local dont l utilisation ne cessait de progresser avant la politique d abandon des gouvernements conservateurs Sarcelles a fait appel a la f d ration de la Ligue de l enseignement pour conduire un diagnostic pour nous c tait pratiquement le premier diagnostic sur lequel on tait appel s travailler et c tait un laboratoire norme car Sarcelles c est 80 000 habitants 44 groupes scolaires 6 coll ges avec en plus des particularit s sociales originales savoir une configuration de la ville assez particuli re cing quartiers assez ind pendants pens s sur le m me mod le
106. quatorze ans apr s avoir fait leurs devoirs se pr cipitent vers l ordinateur pour se transporter dans un univers virtuel et construire la ville de New York Ce jeu vid o s appelle Tycoon City New York Le but est de batir un empire compos de logements et de commerces en se basant sur les besoins de la population emplois culture loisirs et tourisme travers les treize quartiers de New York de Greenwich village Harlem en passant par Chelsea pour devenir le roi de New York La population cosmopolite de New York est tr s exigeante ses besoins sont variables et de nombreux d fis nous sont lanc s tout au long du jeu pour satisfaire ses besoins l objectif est d viter que les habitants ne quittent la ville Enfin chaque quartier devra tre bati selon un mode d urbanisation et de culture appropri Leur maman tonn e de les voir ainsi absorb s par ce jeu et assidus jour apr s jour se pose des questions quand elle les entend changer sur leur exp rience je viens de lire l histogramme de mes b n fices et j ai atteint au mois de f vrier un record je crois que j ai choisi les commerces qui correspondent a la demande je pense avoir respect le style architectural du quartier mes habitants sont tr s heureux et sont de plus en plus nombreux venir Curieuse elle d cide alors son tour de se lancer dans l aventure pour explorer cette ressource num rique captivante et peut tre m me appren
107. que la politique ducative que d veloppe cette commune d passe le cadre de l enfance et de la jeunesse Penchons nous maintenant sur la deuxi me dimension de notre propos la d mocratie participative La d mocratie participative Pour montrer que mettre en place des lieux de d mocratie participative participe de l ducation tout au long de la vie je vais m appuyer sur deux types d instances de d veloppement de la d mocratie locale d une part des conseils de quartier d autre part une maison des initiatives citoyennes Pour voquer les conseils de quartier je vais m appuyer sur ce qui se fait dans une commune de la r gion parisienne Le conseil municipal de cette commune a mis en place au cours du premier semestre 2008 trois conseils de quartier 201 201 Chaque conseil est pr sid et anim par un maire adjoint d di Les autres membres sont d sign s par tirage au sort par le conseil municipal Ces instances sont d abord d finies comme des lieux d change et d information entre les habitants et les lus Il s agit donc d instances consultatives qui sont inform es des projets municipaux et peuvent proposer des initiatives concernant les quartiers Il est pr cis que les projets propos s ne peuvent tre valid s que par le conseil municipal Ces instances se r unissent une fois par trimestre Les comptes rendus des rencontres sont valid s en conseil municipal et diffus s Il
108. rement que la plupart du temps les permanents raccompagnent l enfant chez lui ce qui donne une occasion de contact fr quent Vis vis des adultes en difficult cette permanence peut se manifester par le fait qu ils ont pu trouver aupr s de l quipe une coute un conseil une ressource possible ou ventuelle pour trouver une solution aux difficult s du moment trouver une solution de garde pour les enfants etc Bien entendu les individus concern s par cette r elle permanence ducative de proximit taient beaucoup moins nombreux que pour les axes pr c dents Il s agit souvent d une liste d une vingtaine d enfants et ou une dizaine de familles dont l quipe doit r valuer r guli rement le nombre et la composition en fonction des volutions des situations personnelles Les proximit s ducatives Par son implication directe dans de milieux de socialisation des jeunes le travailleur des rues est la fois un t moin privil gi des difficult s sp cifiques la jeunesse et un m diateur qui accompagne le jeune dans son cheminement existentiel et social L ducateur est une profession tellement proche qu il n est pas dans une seule mais dans de multiples proximit s avec l enfant ou le jeune Pour sa part le groupe Dynamo estime pas moins de six le nombre de ces proximit s Pector Jacques 2003 Logique instrumentale et logique de propension document de travail 12 p Dynamo inte
109. ressort de ces conseils au bout de deux ann es de fonctionnement que les principales pr occupations exprim es par les habitants portent sur le stationnement les espaces verts la propret et la s curit Il est pr vu de cr er au sein de chacun de ces conseils des groupes de travail sur ces th mes Il est m me envisag qu un repr sentant de chaque conseil puisse assister au Conseil local de s curit et de pr vention de la d linquance CLSPD Penchons nous maintenant sur une autre approche de la d mocratie participative celle d une maison des initiatives citoyennes Celle ci s inscrit dans la continuit de plus de 30 ans de participation des citoyens la d mocratie locale En effet la commune dans laquelle se situe cette maison a institu ses premiers conseils de quartier dans la seconde moiti des ann es 1970 La maison des initiatives citoyennes est ici la fois un p le projets pour les actions de la ville des habitants et des associations un p le pour le dialogue l change le d bat un p le citoyen et un centre de ressources d di la vie associative un p le d di l am nagement du territoire pour favoriser la ma trise de ces enjeux par les habitants un p le num rique multim dia et Internet et un lieu de convivialit L objectif tant que chacun puisse y exprimer son point de vue partir de ses pr occupations quotidiennes et apporter sa contribution Pour ce faire
110. rieuse n cessit pour ce type d action de s attacher essentiellement 4 donner ou redonner une image positive mutuelle des parents et des enfants et un grand respect a priori pour les familles Sans cela une telle d marche deviendrait par trop intrusive 162 162 Le groupe restreint ferm Les personnes contact es au stade pr c dent et qui se sont montr es d sireuses de d velopper des relations avec l quipe de la structure sont personnellement invit es a initier ou participer des groupes de projets C est le stade des groupes d initiative sociale c est a dire des groupements d enfants ou d adultes ou parfois des deux qui d finissent un projet d animation de cr ation ou d expression dont le b n fice toujours doit tre ouvert sur le quartier et sur l ext rieur du groupe Les permanents de la structure aident le groupe se constituer puis s organiser ils apportent aussi une ventuelle aide technique et souvent un soutien mat riel Ils s assurent de la valorisation du produit fini Concr tement ces groupes peuvent se proposer de r aliser des choses simples comme une f te une soir e th me un atelier de bricolage ouvert tous et anim par des personnes ressources mais ils peuvent se consacrer plus durablement la r alisation de projets plus ambitieux comme un journal un recueil un spectacle un concours une exposition etc L accueil et le suivi des individus
111. rond grace a des activit s et des infrastructures ducatives ou Profitez de la sortie du nouveau roman du c l bre crivain New yorkais James P ou encore Aidez les groupes locaux organiser un concert rock dans Washington Square De l acquisition de connaissances didactiques l autoformation num rique Le pr c dent paragraphe a montr que le passage de la motivation intrins que l acquisition de comp tences se r alisait quasiment l insu du joueur Il d veloppe des r flexes et des attitudes sans s en rendre compte pourvu qu il op re pour son objectif Il est tr s difficile d avoir une conscience des comp tences acquises hors du syst me ducatif formel Toutefois ce jeu d veloppe d autres types de connaissances plus tangibles que l on pourrait qualifier de savoirs scolaires Nous avons recens les savoirs appr hend s lors d une partie G ographie Le jeu suppose l apprentissage de la lecture d une carte afin de pouvoir se rep rer Par exemple vous tes Greenwich village et on vous demande d aller dans Central Park Ou bien on vous demande de trouver l emplacement de la statue de la libert et de vous y rendre Math matiques arithm tique En d but de partie les notions d addition et de soustraction sont n cessaires les soustractions concernent l achat d immeubles et de commerces les additions concernent la vente de l immobilier ou la rentr e d argent par l interm
112. s arr te plus simplement en priorit aux jeunes et aux enfants Contrairement la logique de zonage mise en place par la Politique de la ville qui d finit dans ces priorit s la r ussite ducative des enfants et des jeunes le label de ville ducatrice pr ne une ducation pour tous La ville ducatrice est consid r e comme une extension effective du droit fondamental l ducation Une fusion doit se produire entre l ducation formelle informelle et non formelle o la ville ducatrice doit prendre en compte les singularit s de chaque personne dans la ville Contrairement la Politique de la ville telle qu elle a t pens e la ville ducatrice elle n instaure pas de zonage rigoureux Comme il est rappel dans le pr ambule de la charte la ville ducatrice a sa propre personnalit une identit singuli re tout en tant en interaction avec d autres centres urbains de son territoire et des villes d autres pays Cependant aujourd hui l volution de la r flexion sur la Politique de la ville tend revendiquer qu une certaine interd pendance doit exister entre la ville et les quartiers 87 87 C est un principe d fendu dans le rapport Andr qui appuie l id e selon laquelle la Politique de la ville ne saurait opposer le quartier a la ville mais au contraire en faciliter l int gration Quartier et ville interagissent double sens la r ussite du quartier participe de l attractivit de
113. s est tenu Bologne en 1994 le mouvement des villes ducatrices s est officialis travers le statut d Association internationale l initiative de Barcelone qui en assure le secr tariat permanent Cette association internationale r unit les villes dans le but de r fl chir ensemble sur des objectifs communs des projets et des actions destin es am liorer le cadre de vie de leurs habitants Pour cela une charte a t tablie reprenant les principes fondamentaux de cette association et les finalit s ducatives vers lesquelles les villes signataires doivent tendre l origine compos e d une soixantaine de villes l AIVE compte aujourd hui plus de 300 autorit s locales dans 34 pays diff rents De plus le R seau fran ais des villes ducatrices a t cr en 1998 Il regroupe plus d une cinquantaine de villes sur le territoire et assure une certaine continuit avec l association internationale En somme l AIVE rassemble des villes aux fonctionnements diff rents aux politiques nationales et locales diverses autour d ambitions ducatives communes afin d changer des exp riences de collaborer autour de projets divers de partager des valeurs des connaissances et de v hiculer un savoir sur ce concept de ville ducatrice Pour cela l association organise des congr s internationaux tous les deux ans mais galement des s minaires ou des groupes th matiques autour de diverses pr occupations perme
114. s en m me temps que la complexit de l ducation J ai ensuite d crit les temps en lesquels elle se d ploie et se d compose pendant 18 ans pour chaque enfant J en ai simultan ment dress le cadre qui est r parti pour l essentiel entre la sph re priv e des familles et la sph re publique ou parapublique de l ensemble des institutions services et quipements vocation ducative pr sents sur leur proche territoire de vie J ai fait appara tre ces occasions la silhouette des principaux acteurs enfants et jeunes parents et familles professionnels intervenants associatifs lus locaux 61 61 Il s agit maintenant de faire place un sc nario de choix qui peut f d rer et mobiliser ces acteurs A savoir le Projet Educatif Local Et de mentionner ce propos l thique les m thodes et les postures propres la d marche de co ducation qui peuvent les guider au fil de ce processus afin de mieux insister sur la place et le r le que peuvent y tenir les acteurs tout particuli rement concern s que sont par d finition les enfants et les parents Le Projet ducatif local D finition et objectifs g n raux d un Projet ducatif Local PEL Le PEL consiste impulser l chelle d un territoire en g n ral une commune ou une communaut de communes une dynamique collective permettant d am liorer de mani re durable les conditions et les contenus de l ducation des enfants et
115. se mobiliser au contraire autour d objectifs volontaristes et d initiatives favorables a la continuit des temps ducatifs a la coh rence des espaces ducatifs et l am lioration des cadres et conditions de vie d apprentissage de socialisation et d mancipation des enfants et des jeunes identifier cet effet les moyens les ressources et les actions d j en place en valuer la pertinence l efficacit et la coordination renforcer ou organiser l information et l accessibilit les concernant a d finir enfin ce qu il convient de cr er ou de d velopper pour r duire les carences ou les dysfonctionnements et si possible pour pallier les manques identifi s La d marche du PEL se traduit alors par la discussion et l adoption d un document qui s appuie sur les tapes pr c dentes et qui pr sente les constats qu elles ont permis de dresser les enjeux rep r s et les axes mobilisateurs des propositions susceptibles d tre concr tis es qui d finit sur ces bases les themes les objectifs les engagements et les programmations de processus et de moyens humains mat riels et financiers d un certain nombre d actions voire de services et d quipements correspondant ces propositions qui pr voit les modalit s concr tes et aussi participatives que possible de conception de mise en ceuvre et d valuation des d cisions prises ce sujet 64
116. sociaux et conceptuels L analyse que nous allons faire ici tend prouver qu travers les poques o l on s est pr occup de l espace urbain o la ville s est trouv e en crise ou en mutation c est dans l ducation que l on a cherch une issue la crise Les cit s ducatives grecques La polis est consid r e comme la forme d finitive de la vie de l tat et de l esprit Jaeger 1986 En effet depuis le VIT si cle jusqu au d but du Ve avant notre re la structure sociale et politique fit qu il y eut en Gr ce un grand essor conomique culturel et scientifique et en m me temps de tr s nombreux conflits politiques entre les diff rentes polis cette poque l dans les grandes cit s comme Ath nes et Sparte la famille ne constitue pas le principal noyau ducatif En effet les femmes ath niennes vivaient g n ralement au gyn c e et se m laient peu aux hommes Les enfants apr s l ge de sept ans passaient la plus grande partie de leur journ e en dehors de la maison dans les rues entour s et corrig s tout moment par le p dagogue qui est au d part un simple esclave charg de conduire les enfants au palestre tout en essayant que Penfant se pr te dans tous ces endroits l attention et la discipline n cessaires 77 T11 Certaines fois gr ce sa culture le p dagogue devint une sorte de professeur particulier Le p re quant lui plong dans des affaires p
117. soldat inconnu 261 261 C est une longue marche sous la pluie dans Copenhague pour rejoindre le cimeti re d Assistens o est enterr Soeren Kierkegaard nom qui en danois signifie cimeti re C est le vieux cimeti re juif de Prague aux tombes d labr es puis celui plus excentr d Olsani o d s l entr e est dor navant fl ch le chemin vers celle de Franz Kafka C est Berlin dans un coin du Dorotheenst dtisch Friedrichswerderscher Friedhof que l on peut croiser entre autres Bertold Brecht H l ne Weigel Brecht Herbert Marcuse Georg Wilhelm Friedrich Hegel C est Port Bou le monument Walter Benjamin qui n est encore connu que par photo et qui figure au programme d un tr s prochain voyage C est la rue de la Vieille Lanterne anciennement rue de l Ecorcherie puis rue de la Tuerie aujourd hui disparue mais pr s de deux th tres o l on retrouva pendu G rard Labrunie dit G rard de Nerval Ce sont les enclos paroissiaux du Finist re avec leurs cr nes entass s C est la tombe du criminel Sitarane a Saint Pierre de La R union couverte de fleurs avec des cierges des ex votos a Saint Exp dit lieu de cultes sataniques C est la crypte des capucins 4 Palerme et ses catacombes et celle de Vienne o sont les tombeaux des Habsbourg C est la tombe d un leader d extr me droite mort accidentellement et qui se trouve au cimeti re de Montpa
118. son comportement pour refl ter de nouvelles connaissances Garvin 1993 Sa cible est celle de la progression organisationnelle et de la construction d une comp tence collective Comme l organisation qualifiante l organisation apprenante vise le d veloppement des comp tences individuelles et collectives mais son objectif est de capitaliser et de diffuser les apprentissages r alis s les Pour les plus connues logique comp tence pour BMW Human Ware pour les transplants des usines japonaises ACAP 2000 pour Usinor Sacilor Accord Vivre pour Renault les groupes responsables EDF GDF Ing nierie de la formation en alternance chez Motorola Organisation qualifiante la CPAM de Lyon Equipes Responsabilit s Elargies chez Canson etc 29 29 savoirs d velopp s pour les mettre au service de l organisation de la strat gie de l entreprise Les syst mes de gestion pr visionnelle des emplois et des comp tences entrent dans cette configuration L existence d une telle organisation suppose la remise en cause constante de l exp rience et la transformation de cette exp rience en savoir accessible l ensemble de l organisation et en ad quation avec son projet principal Senge 2000 C est donc une organisation capable de cr er d acqu rir et de transf rer des connaissances de modifier son comportement en fonction de nouvelles connaissances et de prise de conscience Garvin 1999 Les ouvrages portan
119. techniques le pochoir la gravure la peinture a la bombe le rouleau ou le pinceau en plus de la n cessit de ma triser certains concepts tels que l quilibre la g om trie le style Le graffiti est rarement un acte individuel il r sulte souvent d un collectif et La Forge en est un bon exemple Le mur de cet endroit est graff sur des hauteurs importantes il poss de une charte graphique noir blanc et rouge Les habitants ont galement am nag le sol avec des jardins collectifs Il existe des pr jug s concernant le profil de ces personnes qui sont souvent des jeunes venant de quartiers d favoris s Or un des premiers graffeurs de la sc ne fran aise tait un jeune gar on dont le pseudonyme tait Bando fils de banquier qui avait eu l opportunit de faire plusieurs voyages New York pour observer les graffitis Il est int ressant de s attarder sur les motivations et les nombreuses raisons qui expliquent l existence des graffitis Certains graffitis rel vent de la communication pure et servent diffuser un message politique parfois clandestin Ainsi les critures murales illicites peuvent se lire sous diff rents aspects politique mouvement de contestation esth tique psychiatrique conduite graphomaniaque publicitaire se faire conna tre via des supports mobiles comme des camions des m tros Le graffiti est aussi l affirmation d une personnalit Bien qu anonyme il existe cependant une nu
120. tout en pr servant les principes d anonymat de non mandatement et de libre initiative qui le sous tendent en effet aucun travail de rue n est possible partir de la contrainte Pour autant on ne peut se satisfaire non plus de mettre en place des actions qui risquent d chapper aux enfants aux familles qui en auraient le plus besoin en se contentant sans visibilit d un public spontan En cela le travail de rue diff re en tout cas dans son potentiel du cadre traditionnel du travail en pr vention sp cialis e Il est vrai que le public enfantin premier b n ficiaire du travail de rue ne partage pas les m mes caract ristiques que le public des clubs de pr vention Cette structuration d acc s au public est d crite par l association Interm des comme la technique de la pyramide ICEM http gpas infini fr 161 161 2005 mais reprend exactement ce que le GPAS nomme dans une logique inverse l entonnoir Cueff 2006 Le grand groupe ou collectif ouvert Dans un premier temps il s agit de privil gier et mettre en place des actions susceptibles de contacter l ensemble de la tranche d ge vis e dans la population locale ce sont souvent de biblioth ques de rue ou plus rarement de ludoth ques de rue mais on peut aussi tr s efficacement mettre en ceuvre des ateliers d expression de rue Il doit s agir en tout cas d actions suivies tr s s rieusement et qui fid lisent rap
121. une d cision certes volontaire et spontan e mais relativement fortuite sans pr m ditation suscitant voire incitant cet engagement de l ext rieur Qu ils aient d couvert l association par l interm diaire d un proche ou travers les campagnes d information de l AFEV tracts affichage etc leur trajectoire respective t moigne moins d une aspiration intrins quement enracin e dans l histoire de vie du b n vole C est inn chez moi Nadia que de l int riorisation d une bonne id e Razul Par del cette id e force mais toutefois marginale d une vocation profonde pour l action associative appara t plut t la forme discursive d un pr texte social occasionnant cette volont d engagement De la m me mani re il s agirait alors d identifier la pr sence de ce cadre contextuel dans les r cits de ceux qui poss daient d j une exp rience associative avant leur adh sion 1 AFEV En pr sentant leur exp rience ant rieure comme un terrain favorable l engagement certains b n voles tendent m me s affranchir de l vocation d un quelconque acte de d cision Vu que je suis d j dans le milieu associatif ca ne m a pas d rang de m engager Fabien Si la mise en sc ne d un engagement personnel reste sous jacente m engager cette exp rience pr alable du champ associatif agirait ainsi comme une forme de disposition au b n volat a ne m a pas d rang co
122. une grande richesse pour l association Les projets Tout ne se fait pas dans l espace jeune de Lasalut Centre de jeunes tenu par Abdellah On fait une belle grimpette sur la colline de Baladona pour se rendre ce centre cette occasion on d couvre un quartier populaire multiculturel aux habitations en terrasse 154 154 Dans cet ancien bidonville uncentre de jeunes tenu par Abdellah accueille les jeunes adolescents et jeunes adultes o divers projets sont mis en place Au d part Abdellah rencontrait r guli rement des jeunes dans la rue souvent d scolaris s qui s adonnaient une pratique a la mode celle des acrobaties type Yamakasi Il d cide alors de s approcher d eux et de leur proposer de formaliser cette pratique en organisant notamment des s ances photos Peu a peu il les attire vers la structure et les occupe d autres choses Ces acrobates forment aujourd hui un groupe le groupe Tricks Le centre de jeunes comprend une premi re pi ce avec une table de ping pong une salle de DJ pour un groupe de jeunes musiciens cr il y 3 ans le groupe Badarock Ils utilisent cette salle pour r p ter se former et former d autres jeunes Ils ont pu petit petit s acheter du mat riel Ils participent des concours de musique dont nous avons pu appr cier la qualit gr ce au CD dont on nous a fait cadeau Abdellah souligne la pr sence d une bonne dynamique de groupe bas e sur la co
123. veloppeur la SEM pour pr server leur micro quartier L op ration ne rel ve pas de la nostalgie ou de la mus ification d une forme urbaine caract ristique de la r gion Nord et d un habitat pittoresque aux airs de coron Son int r t est le processus citoyen de r appropriation qu elle initie L atelier de projet est install sur place dans une maison commune o se d roule le travail Collecte d l ments du b ti relev de dispositifs spatiaux maquette en constante volution visites de chantier conf rences dialogues l quipe a mis en place les outils actifs de l change entre architectes et habitants Dans un processus continu d identification et de reconnaissance le quartier son b ti ses trac s sont examin s analys s r v l s La comp tence de l habitant est de plain pied avec celle de l architecte en apprentissage du savoir habiter et des inventions spontan es Il le traduira en projet Les outils invent s ici favorisent une lecture valoris e des espaces familiers donc non vus Le projet de r novation inimagin a priori na t d une cartographie partag e d une identit et des imaginaires Les sans paroles de la ville ducatrice Maddly Etien et Rhania Labyad L objectif de cet article est de questionner l accessibilit de tous les habitants la ville ducatrice quelles ambiguit s dans la charte des villes ducatrice remettent en question ce concept de Ville ducat
124. villes ducatrices stipule bien que le conseil municipal devra doter la ville d espaces d quipements et des services publics n cessaires au d veloppement personnel social moral et culturel de tous ses habitants Mais comment est il possible de respecter cela alors que l accueil des mairies n est que rarement quip Les principes de la ville ducatrice semblables au droit a la ville Les principes nonc s dans la charte des villes ducatrices semblent tre similaires ceux du droit a la ville Par droit a la ville nous entendons 1a le principal droit de Homme De nos jours le droit la ville est le plus souvent assimil un droit au logement cependant le droit la ville c est bien plus c est b n ficier d un logement convenable avoir un travail r mun rateur s installer familialement mais habiter une ville belle commode saine respectueuse de l environnement Cette notion est apparue durant les ann es 1970 Henry Lefebvre fait de la ville un monde nouveau construire par et dans l action collective Il crira Le droit la ville en 1967 mais l ouvrage ne para tra qu en mars 1968 Ainsi il a largement contribu en France rendre importante la question de la ville Il est semble t il le seul intellectuel avoir su percevoir les dangers qui d coulent de cette g n ralisation de Purbanisme de s paration La notion de droit la ville affirme et l gitime la pr t
125. 0 50 Un autre regard sur le territoire La construction de l cole r publicaine avait un imp ratif construire l unit nationale Pour gommer les disparit s r gionales les programmes ne pouvaient tre que nationaux diffusant a tous les enfants les m mes contenus Aujourd hui dans le contexte de la mondialisation de la construction d instances supra nationales les Etats perdent de leur importance et avec eux la r f rence au territoire national Les politiques locales sont renforc es Elles cherchent valoriser les particularit s et l on assiste une renaissance de l id e de territoire au sens d un bassin de vie poss dant une histoire commune un destin commun qui se concr tise autour de projets devenus les outils de l action publique Bien videmment l ducation n chappe pas ce mouvement et l espace local peut de plus en plus tre int gr dans le programme p dagogique L ducation au d veloppement durable l tablissement et son environnement Au del du soutien fort des collectivit s locales on voit se formaliser une autre conception du territoire dans les projets ducatifs puisque la compr hension des enjeux du territoire peut d sormais compl ter les programmes nationaux La circulaire de 2007 sur l EDD pr cise que Le travail dans les disciplines peut s appuyer sur des exemples des situations des tudes de cas des probl matiques identifi es sur le territoire de
126. 10 Kagan R L Universidad y sociedad en la Espa a Moderna Madrid Tecnos 1981 Campanella T amp More T Les Utopies de la Renaissance Paris Puf 1963 Castells M La question urbaine Paris Maspero 1981 Donzelot J Vers une citoyenne urbaine La ville et l galit des chances Paris cole normale sup rieure 2009 Garin E La Renaissance Histoire d une r volution culturelle Paris Marabout 1970 Grafmeyer Y Sociologie urbaine Paris Nathan 1995 Grafmeyer Y amp Joseph I L cole de Chicago Naissance de l cologie urbaine Paris Aubier Montaigne 1984 Jaeger W Paideia ideals of Greek culture Volume III The conflict of cultural ideals in the age of Plato Oxford Oxford University Press 1986 Lefebvre H Le droit la ville Paris Gallimard 1970 89 89 Marrou H I Histoire de l ducation dans l Antiquit Tome 1 Le monde Grec Paris Seuil 1984 Pasqual M La ville des gens Education et vie urbaine 20 ans de Villes ducatrices dit l occasion du Xe Congr s de l Association Internationale des Villes ducatrices 2008 Pirenne H Les villes du Moyen Age Essai d Histoire conomique et sociale Bruxelles Maurice Lamertin 1927 Plutarque La vie des hommes illustres Paris La Pl iade 1937 Rousseau J J Emile ou de l ducation Paris Flammarion 1999 Raulin A Anthropologie urbaine Paris Armand Colin 2002 Sanvicens Marfull A Vers un concept d
127. 64 Le PEL comme support privil gi de la co ducation en action On rep re assez bien a plusieurs tapes de la d marche ainsi initi e par un PEL la n cessit de solliciter et de disposer de l expertise clair e et clairante des acteurs ducatifs que repr sentent entre autres les parents les enfants et les jeunes La r ussite du PEL est subordonn e au fait que les r ponses de service public et associatives loin de ne constituer qu une offre de services soient initialement co con ues et co construites avec les parents et les enfants dans une d marche citoyenne co ducative et de d veloppement social et surtout qu elles soient perfectionn es dans la dur e en lien actif avec eux Il convient certes de promouvoir un processus ouvert de projet dans la relation entre partenaires politiques institutionnels et associatifs et de le faire en vue de la d finition et de l explicitation collectives des objectifs poursuivis de la formulation d engagements r ciproques de l adoption de modalit s partag es de suivi et d valuation des actions Mais il convient tout autant que les r ponses et les actions propos es avec et pour les familles privil gient au fil de ce processus une participation effective de leur part non seulement aux phases de leur co conception et de leur co construction mais aussi celle plus longue et plus exigeante de leur co valuation Il existe une d finition th oriquement sim
128. 8 198 L accompagnement la parentalit et la d mocratie participative comme marqueurs des pr occupations ducatives des villes Jean Gabriel Busy De plus en plus les collectivit s territoriales se posent la fois comme acteurs et comme partenaires incontournables de l ducation Le terme ducation est entendre ici dans un sens global c est dire qui comprend l ducation formelle l ducation non formelle et l ducation informelle Deux faits concomitants sont l origine de ce ph nom ne les lois de d centralisation de 1982 puis de 2005 et la politique de la ville Les collectivit s territoriales affirment aujourd hui leurs comp tences et leurs intentions ducatives Celles ci d passent le cadre de l enfance et de la jeunesse pour cibler des publics plus larges qui s tendent de la petite enfance et m me avant aux personnes g es Il suffit pour s en convaincre de se pencher sur les missions l organisation et les projets que se donnent les collectivit s en plus de celles obligatoires Au del des collectivit s territoriales elles m mes leur appartenance et leur organisation en r seaux tels l Association nationale des directeurs de l ducation des villes ANDEV le R seau fran ais des villes ducatrices RFVE Association Internationale des Villes ducatrices confirment la fois le poids des collectivit s territoriales dans l ducation et l importance
129. 8 Cette entreprise requiert vigilance transparence et respect des engagements pris conditions pour asseoir la confiance n cessaire entre les acteurs Si la transparence des actions susceptible d entra ner la confiance se substituent la m fiance le calcul strat gique dissimul alors ceux des l ments du r seau qui auront le sentiment d tre tenus l cart de ce qui leurs yeux deviendra une manipulation n auront que de bonnes raisons pour penser qu ils ont t trahis La traduction initiale des enjeux et int r ts devient une trahison elle m me synonyme de dislocation du r seau Enfin le processus est facilit si le r seau en construction n est pas entour de trop de r seaux concurrents que l on songe ici la difficult de d placer dans un r seau mergent des acteurs d j fortement impliqu s dans d autres r seaux On dira qu un r seau est stabilis lorsque sont construites et s observent des r gles et normes propres r glant r gulant les comportements entre les acteurs et l gard des interm diaires qu ils font circuler Sa fronti re se d finit comme un seuil les relations entre l ments du r seau sont plus intenses denses que les relations avec l ext rieur du r seau Callon 1992 p 72 L innovation requiert organisation et quipements Les transactions et actions des acteurs prennent corps dans des dispositifs et sont cadr es par eux Ces dispositifs mettent en pl
130. Certes l op ration est de petite taille elle peut m me apparaitre comme un heureux accident de production urbaine voire un alibi face a la machine immobili re Pr server une forme urbaine telle que la rue dans un projet urbain contemporain n est ce pas souscrire au pittoresque ou la nostalgie La sp cificit et sa force d exemplarit tiennent ses ancrages un r seau associatif fort l appui des collectivit s locales et le fait que Parchitecte Patrick Bouchain l inscrive dans une pratique qu il n a cess de mettre a l preuve dans des projets culturels souvent situ s dans des quartiers en mutation ou d sh rit s et qu il porte aujourd hui sur le terrain du logement C est ici un processus neuf de co production de logements qui est mis en place Dans la restructuration du site industriel d laiss de l Union en co quartier contemporain la rue Stephensonest une parenth se morphologique sociale et culturelle Et aussi une parenth se dans les proc dures habituelles Il y subsiste un morceau de rue 54 maisons modestes de briques sur un ou deux niveaux mitoyennes avec jardinet 186 186 Certaines vides l abandon en p ril Mais c t elles sont occup es par des habitants de toujours des familles des jeunes couples toutes g n rations en bon voisinage Une trentaine sera r habilit e La particularit est que s y imbriquent troitement des logements occup s par des propri tair
131. Conclusion J ai choisi ici de regarder du point de vue des actions et des projets men s c t ville Cette analyse m riterait sans doute pour tre compl te de porter un regard du point de vue des r sultats du c t de la participation des acteurs sollicit s Comme nous venons de le voir les pr occupations des communes dans le domaine de l ducation ne s arr tent pas l enfance ou la jeunesse Qu il s agisse de l enfance de la jeunesse ou des adultes ces pr occupations d passent les champs de la formation initiale et de la formation continue Les deux exemples voqu s plus haut montrent que les communes visent la construction d un citoyen id al Les dimensions de l accompagnement la parentalit et de la d mocratie participative portent la fois cet id al de parents autonomes capables d assumer et d duquer leur tour leurs enfants et la fois ce mod le de citoyens capables d exprimer et de formuler des choix impliqu s dans la vie de leur cit Aujourd hui la mission des collectivit s locales ne se limite plus offrir des services publics de qualit leurs habitants 203 203 Outre cette premi re mission ces communes se donnent pour mission de participer l volution et la transformation de leurs concitoyens afin qu ils deviennent plus encore acteurs de la vie locale Cela passe par la mise en place d espaces de lieux de temps et d instances d du
132. ET Camille Titulaire du master CITS GILARDI Flora tudiante Master 2 CITS HENRY Gilles Sociologue et charg de cours Chercheur associ Centre de Recherche sur les M diations CREM Universit Paul Verlaine Metz Derni re publication Des regroupements de jeunes et des lieux Regards crois s sur des usages du territoire du cercle familial in Rites et codes des jeunes 3 me journ e de l ducation partag e Clermont Ferrand Presses de l Imprimerie La source d Or 2010 pp 64 67 HUGON Marie Anne Professeur quipe Crise cole Terrains sensibles CREF EA 1589 Universit Paris Ouest Nanterre la D fense Derni re publication avec Bettencourt AM Paris and Lisbon improving links between schools and families London Digest 6 Institut of education of London spring 2010 pages 22 23 J SU Fr d ric P dopsychiatre de service public ex charg de mission enfance familles la Ville de Paris consultant Vice pr sident de la section fran aise de D fense des Enfants International DEI France Derni re publication Co duquer Pour un d veloppement social durable Paris Dunod 2004 LABYAD Rhania Etudiante Master 2 CITS LEGRAND Julie Anne Titulaire du Master 2 CITS Assistante de service social LIBERT Charlotte Titulaire du Master 2 CITS LONGERINAS Jo lle Enseignante Education nationale Charg e de cours Master CITS Universit Paris Ouest Nanterre 273 273
133. La rue s tire longue et troite devant moi l clairage d croit au fil de mes pas je m enfonce dans le quartier loin du boulevard encore anim Pas de voiture De rares silhouettes se dessinent aux angles des rues adjacentes disparaissent dans les ombres se r sorbent Je marche lentement je profite du calme et de la solitude dans la rue qui succ dent aux couleurs bruyantes et multiples de la journ e Un bar encore ouvert vide De la musique qui s chappe des fen tres juste au dessus de moi des assiettes qui s entrechoquent tout le monde ne dort pas encore Je croise un petit groupe d hommes qui changent en silence chuchotent dans une langue que je ne connais pas douce un peu chuintante dont le faible cho r sonne au carrefour Je me sens prot g e quand ils me regardent sans en avoir lair je souris un peu au passage et je sais qu ils le voient et m accordent leur bienveillance silencieuse Et puis soudain une silhouette qui avance en face de moi longiligne et anguleuse un homme qui marche presque en dansant Je le regarde il me regarde aussi nous nous saluons d un signe de t te Je ne lai jamais vu A ma hauteur il esquisse un sourire amus Je tourne la t te Ses yeux rient quand il s adresse moi l air grave pourtant Vous vous tes sage Je m tonne mais il poursuit sa route ses paules qui tressautent Je me retourne il se retourne nous changeons un dernier regard attendri s
134. N 3 Sp cifiCIT S L ducation tout au long de la ville F vrier 2011 Dossier coordonn par A Vulbeau Sommaire Editorial Alain Vulbeau Premi re partie P rim tres et param tres Territoire apprenant les enjeux d une d finition Bernard Bier Des organisations pour apprendre Tentative de contribution l id e de ville apprenante Solveig Fernagu Oudet L ducation au d veloppement durable de la ville ducatrice au territoire apprenant Maryvonne Dussaux La participation des enfants et des parents au c ur des politiques ducatives Fr d ric J su Les villes ducatrices une r ponse au lien entre territoire et ducation Safa Bejaoui Aminata Ciss Flora Gilardi Camille Gicquelet Rhania Labyad Charlotte Libert Leslie Monroy Zineb Traor Ville ducatrice et Projet ducatif une influence implicite Manon Bouchareu Marine Genatio Julie Peignier Janet Quintero Agn s Reinmann Georgia Walter First steps towards a Global Cities Education Research Network Dina Mehmedbegovi Les ax p 19 p 39 p 57 p 91 p 103 Deuxi me partie Engagements ducatifs S engager et apprendre dans les quartiers le cas d tudiants b n voles de l AFEV Aymeric Brody Gilles Broug re Travailler ensemble dans la ville questions de m thode Bernadette Mouvet Marie Anne Hugon D mocratie participative en ducation Le r le d une f d ration urbaine de la
135. a nous allons mourir On envoie nos enfants ce qu on appelle l cole mais ils reviennent de l bas fous feignants ils ne veulent rien faire ils ne veulent pas p cher ni aller au conuco Discours de Maria Felisa DURAN communaut curripaco transcription du Professeur Salomon ROJAS Insitutution Educative San Jos Guainia Colombia Politiques ducatives en Colombie et les implications pour les acteurs locaux Le fonctionnement des politiques publiques s articule toujours autour du projet politique d Etat et d un mod le du d veloppement Trois mod les de d veloppement ont t instaur s en Colombie et chacun d eux a eu des incidences sur les politiques publiques en mati re de sant et d ducation le mod le primaire d exportation MPE le mod le de d veloppement par substitution des importations MSI et le mod le n olib rale MN Cependant aucun d eux n a aid a r soudre les Barbasquiar Technique utilis pour empoisonner les poissons avec la plante Barbasco Conuco Potag re que garde et administre la femme 173 173 probl mes fondamentaux de la r gion comme l a montr Guillen 2008 A cet gard les travaux de Perez et Farath 2002 ajoutent que les mod les mis en place n ont pas g n r les conditions de bien tre pour la totalit de la population mais par contre ont g n r une augmentation de la pauvret dans les zones rurales et une forte
136. a Gilardi Camille Gicquelet Rhania Labyad Charlotte Libert Leslie Monroy Zineb Traor Barcelone 1 ville ducatrice Tout a commenc a la fin de la dictature franquiste en Espagne La ville de Barcelone se situait alors dans un processus de reconstruction urbaine apr s une longue p riode de dictature ayant entra n entre autres la perte collective d ambition et d amour propre Pasqual 2008 Tout ou presque tait a refaire Il ne s agissait pas de construire une ville mais de la refaire partir des moyens existants C est partir de la fin des ann es 1970 que Barcelone se lan a dans un nouveau d veloppement urbain et culturel afin de retrouver les valeurs des ann es 1930 Les personnes ayant connu la p riode de dictature taient conscientes de la n cessit de renouer avec la tradition d mocratique Cette g n ration a t influenc e par le mouvement de l Institution Libre d Enseignement qui reste le symbole d une tentative p dagogique agissant pour la d fense de la libert d enseignement et refusant l alignement sur un quelconque dogme religieux politique ou moral La reconqu te de la d mocratie se fera en Espagne en 1975 avec la mort du dictateur Francisco Franco Ainsi le peuple espagnol put renouer avec la tradition d mocratique que la dictature de Franco avait interrompue de mani re sanglante De m me Barcelone r cup ra son statut de capitale autonome de la Catalogne et continua alo
137. a leur l cher Cette contrainte paradoxale s adresse en premier lieu aux parents mais aussi tous les autres ducateurs professionnels ou non Atteindre cet objectif complexe et d licat ne s improvise pas Une telle mission ne saurait donc tre confi e la responsabilit des seuls parents ni celle de telle ou telle institution ou cat gorie de professionnels mais un ensemble d acteurs Qui sont les acteurs de l ducation Pour identifier les acteurs de l ducation il suffit de dresser la liste des principaux temps et des principaux espaces qui y sont consacr s On observera alors que l intrication de ces temps et de ces espaces voire de ces espaces temps met en vidence la multiplicit des acteurs impliqu s ainsi que la n cessit et l importance de leurs coop rations Les diff rents temps ducatifs Les temps ducatifs familiaux habituellement v cus chaque jour semaine mois et ann e de O 18 ans ge consid r en droit comme celui de la fin de l enfance Les temps ducatifs institutionnels consacr s l accueil de la petite enfance de la naissance 3 et parfois 6 ans Les temps ducatifs institutionnels et notamment scolaires de 3 16 ou 18 ans Les temps ducatifs p riscolaires encadr s transports accueil et restauration scolaires tudes surveill es aides aux devoirs accompagnement ducatif en milieu scolaire activit s relevant du dispositif de r us
138. a que deux heures int gr es ses programmes Plan d tudes institution ducative Francisco Miranda el paujil Inirida Dans ces deux heures on travaille la tradition orale la langue maternelle la musique la danse et les chants traditionnels et quelques techniques de tissus Cependant ces cours n arrivent pas a articuler les contenus ducatifs avec les pratiques culturelles pour g n rer des relations plus pertinentes par rapport aux besoins fondamentaux de la population et en cons quence g n rer une ducation avec du sens o l environnement et le social soient en interd pendance Ainsi la d sarticulation entre la vie r elle les pratiques quotidiennes et le savoir scolaris institu dans les institutions ducatives a t constat partir de la triangulation de diff rentes techniques et instruments de type qualitatif et d un croisement statistique des donn es 2006 du secr tariat d ducation de Guainfa En fait on constate que la d sertion est plus grande dans la zone rurale que dans la zone urbaine et les effectifs d l ves des diff rents types d cole diminuent au fur et mesure que les cycles scolaires passent notamment pour les filles 182 182 Il y a plusieurs raisons a cela d une part les d placements vers les coles ne sont pas faciles d autre part les activit s sp cifiques de la communaut et ses modes de vie ne sont parfois pas compatibles avec le calendrier scolaire et
139. ace des proc dures structures et outils qui Callon 1999 p 116 impliquent le plus t t possible tous les acteurs qui seront touch s par l innovation permettent la discussion et les adaptations du projet initial L innovation impose galement de proc der des investissements de forme Ces investissements facilitent l action la rendent possible gr ce des am nagements organisationnels de tous genres qu ils concernent les entit s humaines ou non humaines de la situation L o les partenaires sont trop nombreux pour que leur prise de parole soit rendue possible sans cr er la cacophonie il faut des m canismes s lectifs pour rendre Amblard H et al Les nouvelles approches sociologiques des organisations Paris Seuil 2005 134 134 possible l expression de tous via des repr sentants La o les donn es d une situation sont abondantes parpill es chiffr es enchev tr es il faut un traitement statistique des graphiques qui viendront donner du sens aux mat riaux Amblard et al 2005 p 161 Pour Cros 2004 64 la notion d investissement de forme dans le domaine ducatif d signera tout dispositif mat riel ou structurel qui est mis en place dans le but de permettre a l action de se d velopper organisation de r unions am nagement du temps de travail etc Les comportements des acteurs fluctuent au cours du processus d innovation et avec lui On sait que les acteurs i
140. affrontements avec d autres bandes afin de contr ler des territoires comme un quartier des caf s ou des espaces de jeux et afin de renforcer la coh sion interne la bande poss de une unit de style et souvent distribue des pseudonymes Winnicottl D W Jeu et r alit l espace potentiel Paris Folio essais 1975 p 28 33 Bachelard G La po tique de l espace Paris Puf 2004 p 17 Bachelard G Op cit p 24 Bachelard G Op cit p 24 232 232 tablissent des liens anthropocosmiques avec l espace qu ils s approprient qui passe du statut de non lieu celui de lieu au sens anthropologique du terme Sa valeur est essentiellement existentielle Tout en marquant les distances avec autrui ils les prot gent du chaos Ne serait ce qu en parlant entre eux les membres du groupe font d ja l exp rience de plus de soci t Nous empruntons le concept d aire interm diaire d exp rience pour qualifier la principale fonction de ces lieux appropri s par des jeunes gens dans le territoire de r sidence de leur cercle familial L amorce du processus de d territorialisation Le processus d appropriation des lieux se d cline dans le temps et l espace en fonction de l ge de la capacit de l individu se d territorialiser et de l influence plus ou moins pr gnante du contr le parental Plus les membres des groupes sont jeunes plus ils restent
141. ail d exploration de la ville La ligne de vie correspond au rapport qu entretient chaque jeune sa ville Apr s avoir trac leurs propres lignes de vie sur une carte des travers es de la ville seront propos es au gr des strates urbaines de la p riph rie au centre d espaces publics en espaces priv s Ainsi ces lignes deviendront une sorte de passage virtuel dans la ville et se transformeront en itin raires pour les jeunes et l artiste La troisi me tape Cartographie sonore De Balade en Ballades m lera sons musique voix et criture par le biais de promenades sensibles entre ville et campagne Chacun des projets est men avec des partenaires diff rents La d marche mise en uvre par Tout Atout peut tre mise en lien avec quelques grands principes de la Charte et d abord avec le premier d entre eux qui instaure le droit une ville ducatrice pour lequel la ville s engage former ses habitants tout le long de la vie en tenant compte de tous les groupes avec leurs besoins particuliers Dans le cadre du projet ducatif de l association le public vis correspond des adolescents et jeunes adultes rencontrant des difficult s dans leur parcours de vie Il n englobe donc pas tous les habitants mais s inscrit en 1 Charte des Villes ducatrices 2004 principe I Le droit une ville ducatrice 1 p 3 99 99 fonction de besoins identifi s La ville ducatrice doit galement
142. aire et urbain Chemin faisant ces tudiants vont finalement apprendre de l engagement lui m me comme une fa on d incarner leur id al b n vole malgr ou travers les difficult s du terrain Mots cl s Quartier populaire accompagnement individualis engagement associatif apprentissage par la pratique ducation informelle 290 290 Travailler ensemble dans la ville questions de m thode Bernadette Mouvet Marie Anne Hugon La sociologie de la traduction est une approche pertinente pour la conduite la r gulation et l analyse de projets ducatifs associant a l chelle d un territoire des acteurs relevant de diverses instances Ses propositions ont t mises en uvre en Belgique notamment dans la ville de Li ge et ses environs Apr s un rappel succinct des principes l mentaires de la sociologie de la traduction on attire l attention sur les principales le ons tir es de l analyse de trois exemples de projets ducatifs territoriaux On pourra en tirer des propositions op rationnelles pour des acteurs animant des projets visant faire de la ville un espace ducatif partag Mots cl s r seau partenariat sociologie de la traduction D mocratie participative en ducation Le r le d une f d ration urbaine de la Ligue de l Enseignement Andr Chambon Dans le jeu trois en ducation tat Collectivit s territoriales Monde associatif dont les r gles se pr cisent peu peu
143. aise de P dagogie n 160 2007 pp 13 27 Vulbeau A L ducation tout au long de la ville In G Broug re amp A L Ulmann dir Apprendre de la vie quotidienne Paris Puf pp 43 53 2007 Worms J P Le capital social associatif en France hier et aujourd hui In A B vort amp M Lallement dir Le capital social performance quit et r ciprocit Paris La D couverte 2006 pp 226 245 128 128 Travailler ensemble dans la ville questions de m thode Bernadette Mouvet Marie Anne Hugon Introduction La question qui se pose tous ceux qui sont convaincus de l int r t des approches territoriales et partenariales des questions ducatives est d identifier des instruments intellectuels m thodologiques et organisationnels facilitant le travail en r seau et en coop ration entre acteurs institutionnels appartenant des organisations et des mondes professionnels diff rents La sociologie de la traduction qui s est diffus e depuis le d but des ann es quatre vingt dans diff rents domaines dont le monde de l ducation et de la formation propose des d marches pertinentes pour conduire et ou analyser des projets intersectoriels et territoriaux l chelle d une ville ou d un territoire Ses principes qui renouvellent les d bats sur le partenariat ducatif ont t mis en ceuvre dans diff rents dispositifs d velopp s en Belgique francophone On en donnera ici trois exemples
144. ait passer des contrats ducatifs locaux 4 la ville ducatrice l ducation et formation tout au long de la vie puis au territoire apprenant Dans le m me temps l expression vient du monde des organisations voire des organisations capitalistes ainsi que du champ du d veloppement territorial Cette g n alogie peut nous aider a en pr ciser les contours mais aussi en pose les limites ou plut t permet de voir que c est une notion qui peut renvoyer a deux visions du monde l approche manag riale ou Putopie d mocratique Autrement dit travailler cette notion nous conduit retrouver le lien entre projet politique et projet ducatif L o l utopie ducative rencontre l utopie politique Mots cl s Territoire ducation politique coop ration savoirs Des organisations pour apprendre Tentative de contribution l id e de ville apprenante Solveig Fernagu Oudet L invasion de la notion de comp tences dans les pratiques de travail de formation et de gestion des ressources humaines a vu merger des concepts comme ceux d organisation formatrice qualifiante apprenante ou capacitante Ces organisations ont toutes en commun de chercher relier formation et travail dans l acte m me du travail en vue d aider les individus les collectifs et les organisations apprendre Ce texte se propose de pointer les enjeux de telles organisations et des situations qu elles participent produire
145. ance entre la visibilit et la lisibilit les lettrages sont souvent difficiles d coder L association La Forge de Belleville est n e l initiative d artistes qui se sont mobilis s avec l aide du quartier pour sauver la d molition d une friche industrielle datant de 1912 R nov s par la Ville de Paris les locaux sont affect s l usage d ateliers d artistes en 2001 Dernier noyau d ateliers ancr dans l histoire d un quartier populaire La Forge de Belleville reste un laboratoire reconnu et appr ci de recherches et de communication artistique un espace pluridisciplinaire et citoyen 222 222 pour des novices Pour Barry McGee le graffiti n est pas un acte de vandalisme antisocial et destructeur mais plut t une forme de communication crypt e un dialogue de rue dans lequel l environnement devient le sujet d un courant infini de messages cod s et d interf rences Dans le sens d une revendication politique dans les ann es 90 la station Louvres a t graff e par un groupe de trois personnes Cela a eu lieu a la veille du 1 mai et juste avant les lois Pasqua Ces derniers avaient sign qui s me le vent r colte la temp te La RATP cette poque ne sortait que les voitures tagu es et non les voitures graff es et cela dans le but d amener I opinion percevoir ces actes comme de la d t rioration et non comme une forme d art cela faisait galement partie des
146. ande du maire pour r primer un pr tendu trafic de stup fiants le gendarme finit par devenir porte parole des jeunes aupr s de ce dernier En tant que tiers il arrive faire merger un compromis qui satisfasse la fois les jeunes qui ne demandaient qu rester entre eux dans un endroit qui soit clair et le maire qui ne supportait plus qu ils se r unissent sur la place de la mairie En tant que passeur il a su rendre l gitime la parole jusque 1a refoul e d un groupe de jeunes gens plac s au d part dans une position in galitaire par rapport un maire ce dernier ne voyant en eux que des jeunes en train d alimenter un trafic de produits stup fiants ce que le gendarme a d menti Le cas de l abribus implicitement reconnu comme lieu de r union Officiellement l abribus est un mobilier urbain dont l usage principal est l attente d un bus par des usagers de ce mode de transport Les jeunes gens qui se l approprient en d tournent donc l usage habituel Ce nouvel usage est plus ou moins v cu comme une source de nuisance d une commune p riurbaine une autre Sur le plan l gal aucun texte de loi ne consid re cet acte d appropriation comme ill gal S agissant d un mobilier urbain situ dans l espace public l abribus est accessible tous les citoyens M me les contr les inopin s d identit de la gendarmerie r alis s titre dissuasif la demande des maires ou de certains r
147. ant que chercheur Bibliographie Anzieu D Martin J Y La dynamique des groupes restreints Paris Puf 1968 2004 Aug M Non lieux Introduction une anthropologie de la surmordernit Paris Seuil 1992 Bachelard G La po tique de l espace Paris Puf 2004 Cooley C H Social Organisation 1909 in Anzieu D et Martin J Y La dynamique des groupes restreints Paris Puf 1968 2004 pp 38 39 Bidart C Les formes de l amiti Sciences Humaines N 150 2004 pp 21 23 Deleuze G Guattari F Mille plateaux Paris Editions de Minuit 1980 Goffman E La mise en sc ne de la vie quotidienne 2 Les relations en public Paris Les Editions de Minuit 1973 Joseph I Le passant consid rable Essai sur la dispersion de l espace public Paris Librairie des M ridiens 1984 Henry G Des micro lieux du territoire du cercle familial et des jeunes Un passage entre le dedans et le dehors Th se de doctorat en sociologie Universit Paul Verlaine de Metz 2009 Vulbeau A Les inscriptions de la jeunesse Paris L Harmattan INJEP 2002 Vulbeau A Les inscriptions de la jeunesse Paris L Harmattan 2002 p 175 Joseph I Le passant consid rable Essai sur la dispersion de l espace public Paris Librairie des M ridiens 1984 p 16 240 240 Quatri me partie Exp riences urbaines La ville apprenante virtuelle Nathalie Tingry Antoine dix ans et Valentin
148. ante Les propos de P Carr s appliqueront ils a la soci t virtuelle La soci t apprenante est comme un territoire largement dot en ressources ducatives ou chaque moment de la vie civile peut tre occasion d apprendre de s informer de chercher Carr 2006 p 182 241 241 Cet article pr sente l int r t que peuvent avoir les jeux vid o jeux populaires bas s sur le mod le de Sim city pour l apprentissage de savoirs scolaires ou didactiques tels que la g ographie et l arithm tique et pour la construction de comp tences Nous partirons dans un premier temps de la description de l environnement du jeu et de la gestion complexe de l information pour faire appara tre dans un deuxi me temps la construction de connaissances et de comp tences travers le d roulement du jeu Pr sentation de l environnement du jeu L interface de jeu se constitue de plusieurs l ments Un espace d volution en 3D compos de parcelles de terrains construire de quelques immeubles d j pr sents dont le propri taire est la ville des parcs vides qui nous appartiennent par d faut et de terrains vagues couverts de d bris qui visualisent l emplacement des futurs monuments de la ville difier comme la statue de la libert la cath drale St Patrick ou la gare de Manhattan Au total quarante monuments seront construire sur l ensemble du territoire de jeu L clairage de la voie publiqu
149. arce qu il est rigoureux parce qu il accepte de mettre en question et en mots cette dimension si souvent cach e de la relation L affectivit pour l ducateur la diff rence des parents est seconde car ce qui est premier est le souci d ducation Mais pour autant rien ne peut laisser croire que pour se nouer dans un cadre ducatif professionnel cette dimension affective serait moins authentique qu une autre 169 169 C est m me tout le contraire car l approche mat rialiste de la relation ducative par l ducateur lui donne au contraire toute possibilit de se d ployer les mots l empathie l exigence d honn tet le souci de l autre y sont encore plus pr sents Faute d avoir prouv un lien affectif suffisamment contenant avec l ducateur et faute d avoir pu l prouver avec des proches eux m mes trop atteints et trop d sorient s ou disqualifi s dans la soci t environnante l enfant est menac du double danger de continence et d incontinence motionnelle qui le mettent sur la voie des d sordres et des violences Ce que l adulte ducateur peut apporter c est la possibilit et l affirmation par l exp rience que l motion peut tre dite sans d truire celui qui l prouve l exprime ni celui qui la re oit L inconditionnalit la gratuit et le don La caract ristique majeure du travail de rue est son inconditionnalit en effet un atelier de rue permet a
150. ardin du P re Lachaise sous la surveillance de leurs m res C est le samedi 1 octobre 1966 en fin de matin e au cimeti re des Batignolles l enterrement d Andr Breton Drapeaux noirs drapeaux rouges une gerbe de la f d ration anarchiste des anars des trotskystes Quelques jeunes gens seuls n oubliant pas que toute l eau de la mer ne saurait laver une t che de sang intellectuelle attendent de main alerte l improbable venue du stalinien Aragon qui a os commenter ce d c s VORTF Sur sa tombe on peut lire Je cherche Por du temps A quelques pas sur celle de Benjamin P ret on d chiffre de plus en plus mal je ne mange pas de ce pain la C est un jeune qui pour sa premi re sortie avec celle qui devait devenir sa compagne de vie l emme ne au P re Lachaise et lui lit marchant entre les tombes Frangais encore un effort pour devenir r publicain texte angulaire de La philosophie dans le boudoir de D A F de Sade Ce sont les photos vieillies des manifestations au mur des f d r s avec les ouvriers en costume et cravate les femmes en chapeau et plein de drapeaux rouges et noirs C est l enterrement de Pierre Overney et celui des r ves d une g n ration C est l hommage sororal l arc de triomphe de l toile a celle qui est plus inconnue que le soldat inconnu sa femme C est Benjamin P ret qui lors du proc s Barr s joua le r le du
151. ards belief systems ways of behaviour and artefacts both material and abstract Blommaert Collins amp Slembrouck 2005 9 Megacities the centres of metropolitan areas exceeding 10 million inhabitants which refers to the metropolitan area rather than just the core city 10 Cities that have reached a point in their development that they are denationalised as regards lifestyle and points of reference London is not really England or Britain New York is not really America Block 2006 It is noticeable that education does not appear in any of these definitions They are focused on economy finance markets diversity size and international status I would like to argue that absence of references to education in these definitions occurs due to a lack of research and theorising of education issues common to global cities rather than a lack of relevance to knowledge and understanding of global cities 104 104 A comparison of education systems in five English speaking global cities London New York Toronto Chicago and Sydney identified the following as the main and common challenges polarisation of rich and poor pressure on public services fear of youth crime ethnic tensions and loss of middle class localised unemployment and shortage of moderately priced housing Sofer 2007 The same author suggests that schools have a key role to play in increasing tolerance and intercultural understanding supporting integration of immig
152. articipe une fois que les individus se donnent leur libert naturelle La raison d tat devient alors la raison de communaut et c est cette derni re qui a le devoir de lib rer l individu des oppressions de la soci t Rousseau fait donc une diff rence entre soci t et communaut et donc entre civilisation et culture Pour lui la communaut est champ tre et naturelle il critique vivement la ville la soci t civile et la civilisation qu elle cr e et d veloppe Selon lui pour duquer les enfants il faut les carter de la ville leur faire viter la soci t et ses institutions y compris scolaires La ville est n gative et nocive pour l ducation Les hommes ne sont pas faits pour tre amoncel s dans des fourmili res mais r partis sur la terre qu ils doivent cultiver Les villes sont les rebuts de la race humaine Rousseau 1762 80 80 Nous pouvons imaginer quel aurait t l avis de Rousseau s il avait t t moin du d veloppement dysfonctionnel des villes au XIX si cle qui a provoqu la d molition des murailles l mergence de quartiers neufs et la croissance de zones extra muros La bourgeoisie au d part commercante et corporative change son fusil d paule au cours de la r volution industrielle du XIX si cle Elle s approprie peu peu l espace urbain afin d y d velopper ses activit s transformant la ville en un milieu sordide hostile et inhabitable La centralis
153. artir du moment o il est rendu visible sur un mode spectaculaire Certains maux de la soci t sont devenus tellement communs qu ils ont banalement t cat goris s ce qui conduit aujourd hui une lecture illisible de la soci t De plus il existe un cart entre l inflation des outils de connaissance du monde social multiplication des supports m diatiques des centres d tudes des observatoires et des enqu tes et des recherches en sciences sociales et la pauvret des solutions propos es aux crises de la soci t fran aise L effet est une vision d ensemble floue et complexe Des malentendants mal entendus Nous sommes all es la rencontre de deux personnes malentendantes afin qu elles puissent nous faire part des difficult s auxquelles elles doivent quotidiennement faire face au sein de la cit Ces deux personnes demeurant dans deux d partements diff rents nous ont expliqu quel point elles sont oblig es de faire preuve de d brouillardise si elles veulent pouvoir s adapter la ville Pourtant l article 6 de la charte des villes ducatrices indique qu afin de mener bien une action appropri e les personnes responsables de la politique municipale doivent poss der une information pr cise sur la situation et les besoins de ses habitants 195 195 A cet effet elles devront proc der des tudes qu elles maintiendront actualis es et qu elles rendront publiques elles devront
154. ation des pouvoirs administratifs et politiques l migration de la campagne vers la ville la massification et la densit croissante des villes ont rendu peu peu les bourgeois invisibles dans ce type d espace Castells 1981 Le lib ralisme conomique l offre et la demande d emploi g n rent des injustices et des mis res pour de nombreux travailleurs Certains pour aller a l encontre de cette situation ont cherch des solutions partiellement ducatives Fourier 1772 1837 Marx qualifie ses phalanst res de socialistes utopiques et il laborera alors un socialisme topique dont le but sera la lib ration des conditions d injustice de la classe ouvri re Aujourd hui Jacques Donzelot postule que le XXT si cle sera celui de la citoyennet urbaine L ach vement du processus d urbanisation et son acc l ration ont contribu la promotion de cette expression N anmoins l auteur d montre qu il faut nuancer l id e selon laquelle la ville serait une dimension nouvelle de la citoyennet Il rappelle que la citoyennet est fonci rement urbaine Donzelot 2009 Ainsi on observe un retour la d finition premi re de la cit celle de la Gr ce Antique En fait ce n est pas que la citoyennet se construise autour de la notion de l urbain qui est nouveau mais c est notre rapport celui ci Nous sommes pass s d un climat d urbaphobie un climat d urbaphilie C est ce nouveau rapport la v
155. attention port e par PAFEV aux apprentissages des tudiants quelque part entre apprentissages informels et ducation informelle telle que Schugurensky d finit celle ci L ducation informelle renvoie un agencement d lib r de situations pour cr er des exp riences d apprentissage informel L ducation informelle n a ni professeurs ni animateurs ni programmes ou manuels mais contient un projet et une intention p dagogique pens s a priori par quelqu un qui n est pas apprenant 2007 L AFEV peut donc tre consid r e comme une association apprenante en direction des b n voles et non pas seulement des enfants vis s avec l id e de produire une rencontre porteuse d apprentissage d abord avec un enfant une famille et peut tre au del un territoire un quartier d couvrir On peut noter la sym trie entre la situation du b n vole et celle de l enfant vis par l action 124 124 En effet le b n vole appara t comme un ducateur informel dont la posture consiste mettre en avant la relation construite avec les enfants et la r ciprocit de l apprentissage L tudiant apprend de l enfant comme l enfant apprend de l tudiant AFEV 2007 Le b n vole se consacre son r le ducatif ce en quoi il est ducateur l inverse d un fr re ou une s ur mais il ne d veloppe aucune activit ducative formelle par opposition l enseignant l ducateur ou le sp c
156. autaires Cependant la plupart des Resguardos dans la r gion ne comptent pas avec ses deux composantes Projets ducatifs Communautaires Les projets qui se d veloppent l int rieur d une cole et qui comptent avec la participation de la communaut 177 177 reconnaissance de la pens e non occidentale dans les institutions ducatives nationales Cependant l heure actuelle les institutions scolaires ont les plus grandes difficult s mettre en place une ducation propre qui s harmonise en m me temps avec les imp ratifs des niveaux national et international Quant aux repr sentations sociales de la population colombienne face aux cultures autochtones on peut dire qu elles ont beaucoup chang entre les constitutions de 1886 et de 1991 Autant la premi re g n rait aupr s de la population une repr sentation n gative et m prisante de l autochtone autant la seconde s est attach e la reconnaissance des valeurs de certaines cultures minoritaires Afro descendants autochtones et Roms dans le projet d Etat Nation travers la nomination du pays pluriethnique et multiculturel Cependant il semble que la reconnaissance axiologique ne soit pas suffisante et l on devrait passer a un paradigme interculturel fond sur la reconnaissance d un tat Nation pluriethnique comme certains pays andins l ont d j fait Analyse et r sultats du travail de terrain emmen dans le d partement du Guainia
157. autant d espaces d apprentissage L in dit est ici de faire se rencontrer des individus li s des territoires s par s et distants pour construire des espaces d engagements et d apprentissages mutuels R f rences bibliographiques AFEV Agir ensemble contre les in galit s d s la maternelle Actes du colloque du 19 septembre 2007 Paris AFEV Guide de l accompagnateur b n vole agir contre les in galit s scolaires Paris ESF 2009 Bier B Education l affaire de tous un enjeu d mocratique Volontaires n 9 2006 pp 1 3 Bier B Chambon A de Queiroz J M Mutations territoriales et ducation de la forme scolaire faire la forme ducative Paris ESF 2010 Billets S Les pratiques participatives sur le lieu de travail apprentissages et remaniements de pratiques culturelles Pratiques de formation analyses n 54 2008 pp 149 164 126 126 Blanchet A amp Gotman A L enqu te et ses m thodes l entretien Paris Nathan 1992 Bourdieu P Raisons pratiques sur la th orie de l action Paris Seuil 2004 Broug re G amp Bezille H Des usages de la notion d informel dans le champ de l duction Revue Fran aise de P dagogie n 158 2007 pp 117 160 Cefa D Pourquoi se mobilise t on les th ories de l action collective Paris La D couverte 2007 Elias N Engagement et distanciation contribution la sociologie de la connaissance Paris Faya
158. avec les enfants et les jeunes et sur ce que tous ensemble ils pourraient mieux faire encore Pourquoi et comment d s 2010 et par la suite mobiliser les droits mais aussi les envies des enfants et des jeunes de rester consult s ce sujet cr er pour et avec les parents des occasions de faire valoir leurs propres id es et de participer des projets utiles encourager tous les autres acteurs de l ducation placer leurs comp tences et leurs missions au service de cette ambition ducative commune Les villes ducatrices une r ponse au lien entre territoire et ducation Safa Bejaoui Aminata Ciss Flora Gilardi Camille Gicquelet Rhania Labyad Charlotte Libert Leslie Monroy Zineb Traor L objectif de cet article est de questionner l expression ville ducatrice Quel est le sens de l articulation entre ces deux mots Le concept de ville ducatrice est il innovant L Association internationale des villes ducatrices AIVE a merg Barcelone en 1990 et v hicule ses principes travers une charte Un d tour historique permet de montrer que l id e d apprendre dans et par la ville traverse l Histoire sous diff rentes formes La Politique de la ville peut elle tre analys e la lumi re du concept de ville ducatrice Mots cl s agent ducatif AIVE ducation innovation ville ducatrice territoire 288 288 Ville ducatrice et Projet ducatif une infl
159. cation la crois e des champs de l ducation non formelle et de l ducation informelle les collectivit s locales d ducatives s affirment aujourd hui ducatrices c est dire porteuses d une volont d agir pour l ducation Pour l Association Internationale des Villes ducatrices le concept de ville ducatrice est en effet fond autour de l id e qu une ville d mocratique espace de vie et entit politico administrative est un espace favoris d apprentissage que la collectivit doit investir en tant que tel De ce point de vue la probl matique de l ducation tout au long de la vie semble effectivement prise en charge Bibliographie sitographie Raynal M Discussion Une ville ducatrice Diversit Ville cole int gration n 145 2006 p 23 29 Site Internet de l Association nationale des directeurs de l ducation des villes Andev http www andev fr Site Internet du R seau Fran ais des Villes ducatrices RFVE http www villeseducatrices fr Site Internet de l Association Internationale des Villes ducatrices http www millenaire3 com l association internationale des villes educatrice 344 M5940ff8c40f 0 html Association Internationale des Villes ducatrices http www millenaire3 com l association internationale des villes educatrice 344 M5940ff8c40f 0 html 204 204 Perm abilit sociale et mutualisation de
160. ces individuelles collectives organisationnelles mais ne recouvrent pas les m mes r alit s ni les m mes objectifs ni cons quemment les m mes dispositifs Des organisations pour apprendre Quatre types d organisations semblent occuper le devant de la sc ne lorsque l on parle d organisations pour apprendre organisation formatrice qualifiante apprenante et capacitante Elles sont la fois des id aux types au sens w b rien du terme vision descriptive compr hensive et des mod les d action vision prescriptive Pour chacune d elles le r sultat vis est l effet formateur du v cu par le travail dont on attend en retour une l vation de l efficacit de l organisation Efficacit conomique et efficacit sociale y sont donc inter reli es mais s actualisent dans des finalit s et des dispositifs qui varient de l une l autre 1 L organisation formatrice Elle se donne pour objectif d organiser les apprentissages individuels en proposant des actions de formation int gr es aux pratiques quotidiennes de travail Les actions de formation sont d clin es partir des comp tences que l on cherche d velopper Elles rel vent le plus souvent de savoir faire pratiques pr cis et contextualis s transmission d un geste d une proc dure de travail dans des situations d termin es Les actions mises en place s appuient sur des d cisions prises par les gestionnaires de la formation et non l
161. cher mais au sens de quelque chose qui est la qui r siste qui se travaille qui se transforme dans l activit constructive en ressources en comp tences en instruments probablement aussi en identit http www cafepedagogique net lesdossiers Pages 2010 DDP_Rabardel aspx 25 25 Organisation du travail et d veloppement des comp tences un pas vers les organisations pour apprendre Dire qu une organisation peut aider 4 apprendre n est pas nouveau ce qui Pest lorsque l on parle de ces organisations c est la prise de conscience que cet objectif ne peut tre atteint que si la nature du travail propos aux salari s volue pour permettre une mise en ceuvre des capacit s personnelles et relationnelles sup rieures un largissement de la sph re d initiative et des perspectives de d veloppement professionnel Dans certaines organisations il serait donc possible d apprendre mieux qu ailleurs La notion de comp tence n est pas trang re l apparition de nouvelles formes de formation dans les organisations m me si aujourd hui on ne peut en g n raliser les pratiques et les effets Du c t de la formation dite formelle on a vu se d velopper des ing nieries de formation plus ancr es dans le travail ou prenant appui sur les situations de travail r elles des form s simulation tude de cas jeux de r le formation au poste de travail retours d exp rience formation action etc du c t
162. cionamiento de la ciudad educadora a trav s de la educaci n para el desarrollo sostenible una nueva pol tica educativa que utiliza el espacio territorial o local como medio de aprendizaje Con el ejemplo de la ciudad de Angers Francia veremos qu tipo de estrategias pueden desarrollar los municipios Pero ellos no son los nicos interesados ya que las autoridades locales o entes locales se implican tambi n en el campo de la educaci n Ya observamos que se est estableciendo otra relaci n entre la educaci n y el territorio y proponemos utilizar el concepto de territorio inteligente para comprender este nuevo fen meno Palabras claves desarrollo sostenible educaci n medio ambiente participaci n pol ticas educativas territorio Las ciudades educativas una respuesta a la relaci n entre el territorio y la educaci n Safa Bejaoui Aminata Ciss Flora Gilardi Camille Gicquelet Rhania Labyad Charlotte Libert Leslie Monroy Zineb Traor El objetivo de este art culo busca interrogar el significado de las palabras ciudades educadoras Cu l es la significaci n del v nculo entre las dos nociones Es el concepto de ciudad educadora innovadora Gracias a un enfoque epistemol gico el v nculo entre territorio y educaci n est resaltado La asociaci n internacional de ciudades educadoras aparece en Barcelona en 1990 y transmite sus principios trav s de una carta Un recodo hist rico permi
163. circonstanciels sensibles aux enjeux des acteurs comme l histoire et aux contraintes de leur environnement les r seaux ainsi construits composent des entit s mouvantes et fragiles Pour les consolider et tenter de les rendre irr versibles il importe de multiplier les associations entre leurs acteurs et de les rallonger de les largir au plus grand nombre d entit s humaines et non humaines La seule chose qui compte c est d ajouter des connexions nouvelles c est l extension du r seau sa densit sa connectivit Callon 1999 p 120 tablir maintenir multiplier les connexions demandent du temps dont ce temps v cu et agi ensemble qui permet aux acteurs des consensus qui m me s ils ne sont qu apparents leur permettent de panser les plaies et d aller de l avant Pestre 2006 p 41 et un peu de chance Au d part les acteurs individuels ont du poids les initiatives priv es les rencontres qui sont un peu le produit du hasard les v nements Callon d crit en 1986 quatre grandes tapes la probl matisation l int ressement l enr lement et la mobilisation Amblard et al en 2005 construisent partir des travaux de Callon et Latour une chronologie en dix tapes La question n est pas de savoir qui a l initiative Callon 1992 p 57 ce qui compte c est ce qui se passe pendant le processus 133 133 contingents jouent un r le tres important Callon in Lhomme et Fleury 1999 p 11
164. cles brevets notes lettres les objets techniques largent les tres humains et les comp tences savoirs savoir faire techniques qu ils incorporent Tous ces interm diaires qui constituent une des composantes essentielles du r seau sont autant de moyens de communication de coordination et d entred finition pour les acteurs Callon 1992 p 58 L importance accord e par la sociologie de la traduction aux objets est ce point grande qu elle leur conf re un statut d actants sym trique de celui des acteurs humains Ce point de vue a au demeurant t beaucoup discut La construction de l innovation du r seau n cessite traduction controverses et compromis Les acteurs venus d univers disjoints ne se lieront pour agir ensemble durablement si et seulement si ils jugent que lt l innovation gt peut servir leur propre int r t admettent sa l gitimit et s y engagent au nom d une cause commune capable de transcender les int r ts particuliers Cros 2004 p 65 D o la n cessit d une traduction c est dire transposition des messages faits et informations en langages signifiants pour les diff rents acteurs et transformation recomposition constantes du projet d innovation selon une logique d accommodation et d appropriation qui am ne les acteurs aligner leurs int r ts individuels tout en les rattachant des questions plus larges Fleury et al 2000 p 14 La sym
165. clinaison au niveau local dans le plan Angers ville durable Il rappelle galement les grandes orientations de la politique de EDD ainsi que les objectifs du plan ducatif local labor en 2005 dont un des axes tait le respect des autres de soi et de l environnement 44 44 La deuxi me partie d crit les phases obligatoires dans la construction d un Agenda 21 et 13 fiches th matiques donnent des indications sur des portes d entr e possible dans le dispositif Mais cette d marche est difficile Elle doit ob ir 4 une m thodologie rigoureuse constitution d un comit de pilotage inventaire des actions r alis es d finition des th matiques et laboration des plans d actions mise en uvre et l valuation D une dur e de trois ans l Agenda 21 doit tre int gr au projet d tablissement De ce fait certaines quipes p dagogiques h sitent C est pourquoi la ville d Angers travaille actuellement la r daction d un guide des acteurs de PEDD pour faciliter l acc s des enseignants aux multiples ressources pr sentes sur la ville Le document actuellement en cours de finalisation reprend les 13 th matiques du guide m thodologique mais de fa on beaucoup plus pragmatique Apr s avoir donn quelques informations sur la probl matique il pr sente de fa on d taill e les actions possibles sur le territoire Chacune d entre elles fait l objet d une fiche de pr sentation qui pr cise
166. compagnement en fonction du jeune AFEV 2009 Le choix s mantique d un accompagnement vers plut t qu la lecture est significatif de cette d marche non scolaire et ouverte 111 111 L engagement par ses premiers r cits Apr s avoir lanc ce nouveau dispositif Valenciennes en 2005 puis Paris en 2006 1 AFEV a r cemment d cid de l tendre aux territoires de la r gion Ile de France et notamment a Villetaneuse en 2008 C est en nous associant localement ce dernier projet que nous avons pu mener un suivi qualitatif du programme AVL lors de sa mise en place a Villetaneuse En contrepoint d une observation directe des pratiques d accompagnement r alis e aupr s de sept bin mes b n vole enfant nous avons voulu donner la parole ces tudiants engag s avec 1 AFEV prendre en consid ration leurs perceptions de la pratique d accompagnement et de la relation qu ils entretiennent avec les enfants comme avec leurs familles et enfin saisir leurs repr sentations du b n volat et des b n fices qu ils en tirent La plupart des b n voles interrog s l ayant t d s les premi res semaines de leur engagement ces entretiens ont en fait permis de recueillir des discours s inscrivant au plus pr s de l instant originel de leur entr e dans l ar ne associative Ferrand Bechmann 2004 Sans confondre les r cits obtenus lors des entretiens avec la r alit effective de cet instant nous
167. connaissance o l adaptation aux volutions du monde doit tre permanente les individus les moins form s et en particulier les jeunes sont les premi res victimes de la pr carit De plus un niveau insuffisant de formation freine l installation des entreprises et donc la cr ation d emplois Nous avons vu gr ce a l exemple de la ville d Angers la fa on dont une ville peut s impliquer dans le champ de V ducation au travers de la nouvelle politique d ducation au d veloppement durable qui se d veloppe depuis 2002 et qui est d sormais inscrite dans la loi Les autres collectivit s locales s engagent galement comme le montre le Conseil G n ral de l Oise qui a labor un plan ducatif d partemental tr s ambitieux Constatant que les intercommunalit s elles m mes revendiquent le renforcement de leur partenariat avec les tablissements scolaires on peut en d duire que le mouvement des villes ducatrices r v le un mouvement plus profond qui mane de tous les territoires dans le cadre d un renforcement du pouvoir local L ducation au d veloppement durable est porteuse d une vision de l cole ouverte sur le territoire o tous les acteurs de la communaut ducative ont leur place Les collectivit s locales engag es dans des d marches de d veloppement durable vont attacher une grande importance a la formation d velopper une ducation citoyenne et conduire des politiques incitatives en direction des
168. dans la rue dehors le froid me saisit et fait pleurer mes yeux La ville vive pleine les autos qui vrombissent les gens qui courent d j Un petit attroupement sur le terre plein des passants l arr t l air inquiet et curieux la fois Il y a un homme allong sur le banc emmitoufl dans un manteau r p Un vieil homme seul qui s est assis tendu repos ou endormi un moment dans la nuit Il est mort dans le froid Et dans ce matin gris glac humide je r alise en descendant machinalement les marches du m tro que c est la premi re fois que je vois un Corps sans vie Il y a aussi la gente masculine les regards les d sirs visibles les insultes des hommes Elle dit le sentiment de s gr gation quand le soir il n y a que des gar ons dehors Elle se souvient du passage l adolescence et des nouveaux regards des passants de leur violence de la pr dominance toujours du masculin source de tentations et de m fiance En m me temps il y a tellement de choses jolies dans la ville un sourire trois mots des rencontres inopin es dans le m tro dans le bus dans la rue Cela peut tre la remarque d un passant l aide une personne encombr e de bagages et qui remercie simplement une discussion avec un mendiant qui l appelle Elle se dit chaque fois enrichie par ces rencontres qui la nourrissent 252 252 Je marche tranquille dans la nuit pas de bruit personne dehors il est tard
169. de 1 ducation nationale la r flexion porte sur la facon de passer d une ducation l environnement mise en place depuis 1977 une ducation a l environnement pour un d veloppement durable Deux circulaires l une de 2004 et l autre de 2007 pr cisent le contenu de ce que l on pourrait consid rer comme une nouvelle politique ducative locale Dussaux 2008 Le deuxi me texte impulse un changement dans les programmes scolaires et invite les tablissements entrer dans des d marches de d veloppement durable Mais la r flexion d passe le cadre de l ducation nationale Dans le contexte du Grenelle de l environnement la question de l ducation est abord e dans le groupe de travail consacr la d mocratie cologique Deux groupes op rationnels en pr ciseront ensuite les modalit s d application Tout ce travail de r flexion a abouti une reconnaissance par le l gislateur qui pose le principe d une ducation qui doit se d velopper dans tous les lieux et tous les domaines En effet la loi du 3 ao t 2009 dite loi Grenelle 1 inscrit sous le titre g n ral de gouvernance information et formation une ducation au d veloppement durable qui doit tre int gr e au fonctionnement des tablissements scolaires y compris dans les lyc es agricoles et l enseignement sup rieur introduite dans les formations initiales des professionnels de la sant et de l am nagement de l espace pr
170. de se constituer en agent ducatif permanent afin que tous ses habitants soient impliqu s dans une soci t de connaissance Chaque ville ducatrice doit conjuguer l ensemble des moyens dont elle dispose pour permettre la participation de tous une forme d ducation permanente Cette ducation tout au long de la vie peut prendre une forme norm e a travers les institutions ducatives formelles comme l cole mais le sens de la ville ducatrice est d ceuvrer pour une coh rence entre cette forme institutionnelle d apprentissage et des modes non formels qui ont une intentionnalit ducative association biblioth que et informels c est dire d une port e ducative non planifi e dans les transports la rue travers les actions militantes l exp rience singuli re que l on a d une ville En somme la charte des villes ducatrices annonce les villes signataires comme devant former les habitants tout au long de la vie en tenant compte de tous les groupes avec leurs besoins particuliers La charte proclame donc un engagement total et tr s ambitieux elle met toutefois en avant la relativit de la mise en place de toutes les actions prenant en compte les sp cificit s et comp tences du territoire de la ville et de son pays Certaines formulations font r f rence a une forte pr occupation conomique par rapport a l engagement de ces villes dans le r seau Ainsi nous retrouvons une volont de propos
171. dentifies twelve pages of relevant links such as era of globalisation challenges of globalisation responses to globalisation impacts of globalisation global citizens and global citizenship However if we happen to miss out on it in our working day the engagement with media will certainly fill any such gap On the BBC website there is a special section on issues of globalisation introduced in the following way Globalisation is a word that is on everyone s lips these days from politicians to businessmen Globalisation is blamed for many of the ills of the modern world but it is also praised for bringing unprecedented prosperity At the frontlines of this process are urban settings identified as global cities Global Cities Index 2008 lists sixty cities around the globe which qualify as well established or emerging global cities according to the criteria business activity human capital information exchange cultural experience and political activity Only two European capitals are listed in the top ten London as the world capital of culture and Paris as the leader in information exchange activity Global cities embody all the phenomena key to understanding and researching the process of globalisation they are the most visible and fast growing products of the era they encounter multiple challenges and complexities of the globalised world they respond to the processes of globalisation by developing new unique denationalised identit
172. des Villes ducatrices le Secteur Recherche et Sensibilisation des Publics faisant partie de la Direction du D veloppement Culturel de la ville de Nanterre a mis en place un certain nombre d actions dans le domaine de la culture a destination des habitants Ce Secteur promeut des actions destin es aux publics vivant sur le territoire nanterrien et ceci en lien troit avec les artistes et les partenaires locaux Un des objectifs centraux de ce secteur est de promouvoir la d mocratisation de l acc s la culture sur l ensemble de la ville de Nanterre autrement dit faire en sorte que les actions articul es autour des divers champs artistiques soient accessibles au plus grand nombre Le second objectif consiste en une d mocratisation culturelle en favorisant des d marches partenariales entre les habitants et l ensemble des acteurs sociaux et culturels de la ville terme il s agit de cr er un vrai projet culturel concert par quartier faire en sorte que les habitants deviennent acteurs et non plus spectateurs car la culture est ferment de lien social dans la cit Nous allons nous concentrer sur un projet de Musique en Appartement mis en place par la Maison de la Musique qui fait partie du secteur voqu ci dessus 92 92 Nanterre le 12 mars 2010 Deux violonistes professeurs au Conservatoire donnent un concert chez Oliver habitant de la ville de Nanterre dans son studio d une vingtaine de m tres carr s
173. des comp tences au essentiellement orient s niveau individuel ou collectif vers l analyse des probl mes la pratique r flexive Capacitante Encourage le d veloppement des Dispositifs capabilit s de la capacit agir organisationnels et manag riaux formels ou informels Tableau 1 des organisations pour apprendre 35 35 Pour aller plus loin Les organisations que nous avons d crites existent elles Une organisation peut elle tre en permanence qualifiante formatrice apprenante ou capacitante Cela semble difficile L objectif du travail est d abord d tre pragmatique avant d tre pist mique N anmoins on peut imaginer qu il puisse exister des moments cl s o il est plus facile d apprendre Nous avons par ailleurs d velopp l id e d apprentissage d riv de l action d effets secondaires du travail et de situations potentielles d apprentissages Fernagu Oudet 2007 Dans la recherche conduite nous avions pu mettre en vidence que les apprentissages la plupart du temps semblent prendre forme dans des espaces interstitiels de l organisation ne relevant pas d une politique manag riale et ou organisationnelle Ils naissent de ci de l souvent par hasard au d tour d un v nement ou d une rencontre Il s agit d autoformation professionnelle bien plus que de formation professionnelle Pour que ces situations puissent exister il nous semble important de stimuler
174. des enseignants et chercheurs en sciences de l ducation AECSE les 28 et 29 octobre 2011 l Universit Paris Ouest Nanterre Alain Vulbeau Premi re partie P rim tres et param tres Territoire apprenant les enjeux d une d finition Bernard Bier Un objet mergent mal identifi L expression territoire apprenant conna t aujourd hui une forte occurrence dans le champ ducatif Mais diff rents dictionnaires r cents ou r actualis s r cemment n en font aucune mention Un des rares ouvrages parus ce jour sur le sujet celui de Jean Pierre Jambes renvoie essentiellement au d veloppement local Cependant des villes ou collectivit s s y r f rent de plus en plus ainsi les agglom rations de Rennes et Saint Brieuc se revendiquent m tropoles apprenantes le Sch ma R gional ducation Formation SREF des Pays de Loire se r f re un indice de territoire apprenant Un colloque r cent organis par la ville de Rennes et la Ligue de l enseignement en fait un de ses axes de r flexion r unissant sur le sujet un universitaire directeur du d veloppement d une communaut d agglom ration le r dacteur en chef d un mensuel conomique un sociologue de l ducation le secr taire national d une f d ration d ducation populaire et un architecte Et des revues y consacrent des contributions cf ce num ro de Sp cifiCIT S Il s agit en l tat d un objet
175. des environnements d apprentissages Blandin 2007 et ou des environnements capacitants Falzon 2005 aptes a faire coincider l acte de travail avec l acte de formation dans lesquels l on puisse tout la fois utiliser et produire du savoir Bernard Blandin 2007 d signe les environnements d apprentissage comme les l ments d limitant les contours et les composants d une situation quelle qu elle soit au cours de laquelle il est possible d apprendre de mettre en uvre un processus de changement des conduites et ou des connaissances Pierre Falzon 2005 d finit les environnements capacitants comme des environnements qui permettent aux personnes de d velopper de nouvelles comp tences et connaissances d largir leurs possibilit s d action leur degr de contr le sur leur t che et sur la mani re dont ils la r alisent c est dire leur autonomie Conceptualis e par la sociologie l autonomie dans le travail porte sur le choix des moyens d action et la fa on d atteindre un objectif d fini par autrui Zimmermann 2008 36 36 Il ajoute en raison de son ancrage disciplinaire que l enjeu pour Vergonome est alors de d velopper le potentiel capacitant des organisations afin qu elles contribuent simultan ment et de mani re p renne l am lioration du bien tre des salari s au d veloppement des comp tences et l am lioration de la performance Toute organisation dispose d un pote
176. des relations ducatives de proximit au sein des familles certes entre p res m res enfants beaux parents grands parents etc au sein bien entendu des services et des tablissements vocation ducative entre adultes entre enfants et adultes ainsi qu entre enfants eux m mes mais aussi et pour commencer peut tre entre les familles parents et enfants et ces institutions La participation des enfants et des jeunes la dynamique des Projets ducatifs Locaux La Convention internationale des droits de l enfant stipule en son article 12 1 Les tats parties garantissent l enfant qui est capable de discernement le droit d exprimer librement son opinion sur toute question l int ressant les opinions de l enfant tant d ment prises en consid ration eu gard son ge et son degr de maturit 2 cette fin on donnera notamment l enfant la possibilit d tre entendu dans toute proc dure judiciaire ou administrative l int ressant soit directement soit par l interm diaire d un repr sentant ou d un organisme appropri de fa on compatible avec les r gles de proc dure de la l gislation nationale L article 5 comporte quant lui une double dimension dont la prise en compte dans les pratiques et les politiques ducatives introduit d une part une obligation mentionn e dans plusieurs autres articles de respect du r le premier des parents et des familles dans la protecti
177. dotent discr tement pour mieux se conna tre plut t que s accuser ou s agresser quitte confronter leurs points de vue pour chercher mettre ces changes au service d une approche partag e voire solidaire de la complexit de l ducation telle qu ils la constatent chaque jour et tout propos pour faire valoir leurs aspirations leurs contributions et leurs contraintes propres en ce domaine tout en prenant conscience de celles des autres et au total pour consid rer avec plus de confiance et de s r nit et comparer plus ouvertement les recherches brouillonnes de convergence et de coop ration qu ils effectuent malgr leurs diff rences de statuts ou de g n rations C est en tous lieux et en toutes circonstances que la propension la co ducation est fond e se faire jour Y compris et peut tre surtout bas bruit Il devient ainsi possible d ouvrir aux r alit s actuelles plut t que de clore ou de rigidifier au motif de visions nostalgiques ou d pass es des questions telles que qui est l gitime pour piloter tel ou tel aspect de l ducation globale des enfants au del des seuls aspects juridiques de r partition des comp tences Quand le faire au regard de la diversit Dans le cadre par exemple aux niveaux d partemental ou infra d partemental des R seaux d coute d appui et d accompagnement des parents REAAP au niveau communal des centres sociaux des maisons de q
178. du travail une r organisation des mani res de travailler ou d appr hender et de penser le travail afin de permettre aux travailleurs de gagner en efficacit gr ce aux apprentissages r alis s travail collaboratif en quipe projet en r seau ou en bin me cercles de qualit management participatif tutorat atelier d analyse des pratiques etc L id e consiste agir sur l organisation du travail et son environnement pour permettre la mont e en comp tence des personnes au travers des pratiques de travail plus intelligentes plus impliquantes plus autonomisantes plus responsabilisantes plus transversales plus collaboratives plus polyvalentes etc articulant acte de formation et acte de travail Certains parlent de nouvelles postures cognitives de nouveaux processus sociaux d apprentissage de Coninck 2000 d interd pendance des syst mes cognitifs conjoints Pouloudi Perry et Saini 1999 Gollac et Volkoff 1996 de soci t cognitive ou de soci t de l apprenance Carr 2005 26 26 Les exp rimentations conduites ici et 1a ont permis de voir merger des notions comme celles d entreprises formatrices qualifiantes apprenantes ou capacitantes Elles ont toutes en commun de vouloir faire voluer les structures organisationnelles les proc dures de travail ou les styles de management pour favoriser les apprentissages et atteindre un objectif de d veloppement des comp ten
179. e r aliser des actions de solidarit Au sein des parcs un changement s op re dans la conception de l ducation au territoire 52 52 Lors d un entretien avec la responsable du service ducation du PNR des boucles de la Seine Normande celle ci constate on voit effectivement une volution assez forte C est dire que ce n est plus le parc en tant qu institution qui est d tenteur du savoir et qui le donne c est plut t le territoire qui s offre et l institution qui donne les moyens d offrir ce territoire et de se rendre compte de la richesse qui s y trouve dans tous ses domaines Pourrait on parler de territoire apprenant Vers une d finition du territoire apprenant Alain Vulbeau pour illustrer ce qu il d finit comme l ducation tout au long de la ville Vulbeau 2009 rappelle qu c t du dispositif de ville ducatrice dont la ville symbole est Barcelone il existe aussi la notion de ville apprenante repr sent e par Montr al S inscrivant dans la probl matique de comp titivit conomique Kurt Larsen d veloppe quant lui l id e de r gions apprenantes Larsen 2009 Pour la France il donne l exemple de la r gion de Poitiers qui s est engag e dans une strat gie de d veloppement autour des techniques de communication Gr ce au projet du futuroscope elle a r uni sur un m me lieu des activit s de recherche d enseignement et de loisirs et a ainsi pu d velopper un r seau d entre
180. e Elle nous raconte galement une exp rience v cue la Maison D partementale des Personnes Handicap es MDPH Contente d apprendre par un ami que depuis quelques temps la structure a mis a disposition un interpr te elle pose un jour de cong aupr s de son employeur afin de pouvoir s y rendre Arriv e sur place elle explique bri vement sa situation l accueil on lui demande de patienter Quelques minutes plus tard une personne l invite entrer dans son bureau et elle lui fait part de ses besoins la fin de la discussion elle apprend que la personne qui vient de la recevoir ne peut pas avoir acc s son dossier puisque son r le est de servir d interface et qu elle n est pas interpr te en LSF 196 196 Ainsi face a des barri res telles que celles pr c demment nonc es il est m me d courageant pour des personnes sourdes ou malentendantes de pouvoir se rendre dans les services publics mais il en est de m me pour les espaces culturels ou m diatiques lieux o l on pr ne l ducation informelle ou non formelle lecture labiale oralisation des mots criture sur papier mime tout est bon pour se faire entendre et surtout comprendre La surdit est un handicap l ger qui para t comme invisible Beaucoup de personnes sourdes le disent les appareils auditifs sont bien souvent laiss s de c t car ils rendent mal l aise ceux qui les portent Pourtant l article 10 de la charte des
181. e et comme une condition de l altruisme du b n vole puisque ne trouvant d int r t qu sa propre r alisation cet acte autot lique ne pourrait d cemment se reconna tre dans l go ste qui le porte Tout se passe comme si l engagement b n vole apparaissait plus intens ment d sint ress et altruiste d s lors qu il se substituait aux pesanteurs sociales et inversement comme si pour tre libre il devait pouvoir justifier de la bienveillance dans laquelle il s exerce gratuitement en se tournant vers autrui Ainsi lorsque les discours se font acte d engagement les enqu t s n h sitent pas jouer de cette articulation discursive pour revendiquer la force de leur volont d agir gratuitement pour autrui Quant la possibilit au del du r cit d un passage l acte d sint ress Bourdieu 2004 notons simplement que les b n voles pris dans l illusio du champ associatif dans ce jeu auquel on joue lorsque l on s engage b n volement n auraient d autres alternatives que de croire au d sint ressement de leur acte sous peine de tomber imm diatement dans l illusion pensant que le jeu n en vaut sans doute pas la chandelle ou le cynisme pour celui qui finalement ne jouerait pas le jeu d un regard trop lointain pour tre engag Pourtant les r cits de pratique des b n voles de l AFEV semblent encore s loigner de cet id al de l engagement associatif Prenons l exemple pa
182. e les routes ainsi que les feux sont d j pr sents et en tat de fonctionnement Des informations pr sentes sous diff rentes formes accessibles soit directement sur l cran soit par un clic dans une r gle d ic nes menus d roulants identifiables l environnement du logiciel Word soit dans une barre de messages dynamique en bas de l cran Avant de commencer la partie une petite initiation nous est propos e par l interm diaire du jeune Luco qui est n et a grandi New York Il nous propose de nous donner quelques petits trucs pour voluer dans sa ville Dans un premier temps il va nous initier au d placement dans le jeu gr ce au maniement de la souris Dans un deuxi me temps nous passerons l action par l acc s des diff rentes sources d informations disponibles et n cessaires son bon d roulement Cette phase initiatique n est pas obligatoire les plus avertis se passeront des conseils et arriveront par essais it ratifs se d placer et utiliser les diff rentes fonctions propos es Luco termine par un tout dernier conseil qui a son importance il y a des choses qu il faut d couvrir par soi m me il faut faire des exp riences 242 242 Une gestion de l information multiple et complexe Comme nous l avons nonc pr c demment l information disponible peut prendre des formes multiples Nous allons en explorer les diff rents modes L information r siduelle En haut droit
183. e 2002 sur la d mocratie de proximit oblige chaque commune de plus de 80000 habitants mettre en place des conseils consultatifs de quartier Leur fonctionnement est laiss l appr ciation des maires La ville d Angers a constitu dix commissions de quartier Chaque conseil est compos d lus d sign s par le conseil municipal du pr sident de la maison de quartier de repr sentants d habitants et d associations 46 46 Il tudie les projets concernant le quartier met des avis au maire et peut faire des propositions La charte des conseils consultatifs de quartiers pr voit dans son article 11 la formation de ses membres A ces instances par quartier s ajoute un conseil local de l environnement lieu de dialogue et de veille environnementale Il est compos d lus 2 adjoints 4 conseillers municipaux de repr sentants d habitants issus des conseils consultatifs de quartier 1 par quartier et des associations agissant au niveau local dans le domaine de l environnement et de la sant Sur demande du maire le conseil formule un avis sur les projets structurants de la ville en mati re d environnement et de lutte contre les pollutions Des propositions peuvent galement tre faites au conseil municipal sur les th matiques comme les espaces naturels ou semi naturels les espaces cultiv s en milieu urbain les pratiques respectueuses de l environnement la qualit du paysage urbain les d placement
184. e Profond 2004 Roudaut J Les villes imaginaires dans la litt rature francaise Paris Hatier 1992 Stendhal Promenades dans Rome Paris Gallimard 1997 St phane B Dictionnaire des noms de rues Paris Meng s 1984 Vulbeau A A propos de deux plaques de rue Melissa 2004 http www melissa ens cachan fr spip php article440 Vulbeau A Cent huit rues Gabriel P ri Paris Sens amp Tonka 2003 270 270 Liste des auteurs BEJAOUI Safia Etudiante master 2 CITS BENESSAVY Abdel tudiant master 2 CITS ducateur la Protection judiciaire de la jeunesse BENLAHOUCINE Khadija Etudiante master CITS BOUCHAREU Manon Titulaire du master CITS BOUHOUIA Tahar ducateur en pr vention sp cialis e et doctorant en sociologie des organisations Chercheur consultant en sociologie des organisations et en d veloppement social local Membre de l quipe de coordination du r seau CEDREA Centre d tude des dynamiques sociale et de la recherche action Derni re publication De la transformation du sujet aux d marches interdisciplinaires in LISRA F vrier 2009 http labo recherche action fr BOUILLEAU S verine tudiante Master 2 CITS R f rente de Parcours p le R ussite ducative BRODY Aymeric Doctorant EXPERICE Universit Paris 13 Derni re publication Brody A L investissement de l espace domestique par le jeu d argent l exemple du poker Revue des Sciences Sociales
185. e Toyer Introduction Lorsque nous nous sommes interrog s sur le r le des villes ducatrices et les r percussions que ce label pouvait avoir sur le terrain nous nous sommes int ress s la place que celles ci accordaient aux initiatives locales comme outils ducatifs Les arts urbains nous semblaient pouvoir parfaitement alimenter notre r flexion En effet ces derniers trouvent depuis peu une reconnaissance aupr s d un public de plus en plus large Des expositions accueillent des graffs de tous les continents certaines fresques murales sont achet es et per ues comme des investissements au m me titre qu un tableau de maitre Enfin le graff semble aujourd hui avoir fait na tre des vocations et des professionnels sont sollicit s afin de mettre en uvre des projets ducatifs destination de publics en difficult principalement des jeunes par rapport l apprentissage l estime de soi Le choix de notre terrain d tude s est port sur la ville de Paris parce que c est une ville ralli e au R seau Francais des Villes ducatrices RFVE avant gardiste et particuli rement riche au niveau culturel Les artistes graffeurs ont galement investi l espace urbain de fa on importante ainsi il est rare de se balader dans Paris sans tomber sur un graff 213 213 Place de Part et de la culture dans une ville ducatrice La d marche d une ville ducatrice consiste au del de l c
186. e communaut sont concern es par le ph nom ne 238 238 Ces exemples ne montrent t il pas qu implicitement des communes reconnaissent aux jeunes gens le droit de s approprier des niches de l espace public Leur restauration par les jeunes r sultant d une d cision politique du conseil municipal n est elle pas une forme de l gitimation comme lieu de r union des jeunes d faut d une autre r ponse susceptible de se substituer celle ci Sur le plan du message politique adress aux lecteurs de la commune et notamment ceux qui contestent ce droit aux jeunes cette d marche ne signifie t elle pas que le ph nom ne est d une certaine mani re sous contr le Il nous semble que le processus ainsi engag rel ve bien d une forme de transaction sociale Chacun des acteurs occupe une position in galitaire l gard des autres et le rapport qu ils entretiennent est un rapport de domination la transaction sociale permettant de prendre en compte la constitution de chacune de leur position Ils d veloppent des int r ts qui sont partiellement compl mentaires arriver trouver une solution qui soit acceptable pour tout le monde Pour autant chacun va s efforcer de d velopper son propre point de vue En effet les jeunes ne s en laissent pas compter et la domination qu ils subissent du fait de leur position d inf riorit face l autorit du maire et au passage r gulier des forces de l
187. e concert puisse avoir lieu il est n cessaire d inviter au minimum 10 adultes et 3 enfants ce qui permet de m langer des personnes d ges diff rents En ce sens elle exprime galement la volont de proposer aux personnes de tous les ges une formation tout au long de la vie cela dans le but d offrir l opportunit Charte des Villes ducatrices 2004 principe I Le droit une ville ducatrice 1 p 3 Pr ambule de la Charte des Villes ducatrices 2004 p 1 94 94 aux habitants de tisser des liens entre eux Au dela de cette initiative cette relation interg n rationnelle et inter locataires peut galement conduire un syst me d entraide collectif en lien avec la propre progression personnelle des habitants ou de celle de la communaut En effet par le biais de cette manifestation culturelle consid r e comme un mode d ducation non formelle la musique en appartement devient une source d information et des pistes de d couverte de la r alit se produisant dans la ville Par exemple il est tout fait envisageable de pouvoir en tirer profit pour aussi bien b n ficier de mani re moins on reuse de cours de musique piano violon fl te et ce grace au savoir et la connaissance musicale des habitants et de la m me mani re de pouvoir se cr er un r seau de service accompagnement d enfants de personne g es ou en situation de handicap jardinage cuisine m nage q
188. e dans la r gion parisienne Sur la page d accueil de son site Internet parmi les 6 rubriques annonc es d s l en t te on peut voir une rubrique intitul e tous les ges Celle ci se subdivise en 5 sous rubriques Premi re enfance Enfance ducation Jeunesse et Retrait s premi re vue la cat gorie de population comprise entre la jeunesse 12 25 ans dans notre exemple et les retrait s n appara t pas Cependant un examen plus pouss montre que cette cat gorie de population est bien prise en compte elle aussi comme l atteste l un des deux objectifs nonc s dans la sous rubrique Premi re enfance Participer l veil l ducation et la socialisation des enfants au c t des parents Ces parents repr sentent donc un d but de prise en compte des adultes ni jeunes ni retrait s Il est m me pr cis plus loin sur la m me page que les accueils de la petite enfance visent r pondre le mieux possible aux temps des parents et des enfants en prenant en compte l volution des modes de vie dans la diversit des situations familiales ou professionnelles existantes pour que chacun trouve sa place dans la ville et ses quipements La sous rubrique ducation nous prouve aussi que les adultes parents sont pris en compte par les services publics de cette commune 200 200 En effet la pr sentation du programme de r ussite ducative PRE int gr au projet
189. e de l cran elle concerne des notions de temps heure mois ann e avec une possibilit d acc l ration de l espace temps jusqu a quatre fois de financements disponibles cash cr dits d am lioration des batiments titres pour la construction de batiments et enfin de recensement de la population Ces informations permettent de conna tre en un coup d oeil ses possibilit s immobili res tout en prenant en compte l volution de la population et du temps qui s coule L information g n rale Accessible par une barre d ic nes menus d roulants qui d cline deux niveaux d information 1 L information globale et g n raliste en bas a gauche de l cran est compos e de bas en haut d une carte interactive en 2D de Manhattan avec une l gende interactive La fonction zoom x 8 permet de distinguer les batiments d ja construis des d fis r alis s et disponibles de la progression dans le jeu au niveau de la diversit des commerces sur 202 les monuments construits 40 les quartiers construits 13 les d fis d ja relev s 54 la couverture du territoire en pourcentage et la tour la plus haute 332 m du bilan immobilier commerces cha nes de magasins si ges sociaux et monuments du bilan financier argent disponible b n fices de la veille et du jour b n fice total valeur de l empire et nombre de titres de monuments d tenus cet ic ne s ajoute un sous menu qui no
190. e de l quipe 1 http www e2c marseille net 22 22 3 Organisationnel niveau macro l apprentissage organisationnel d signe une organisation qui apprend en m morisant les r sultats de ses exp riences et les acquis de ses activit s au travers ceux de ses salari s Apr s les avoir capitalis s elle les rend disponibles Le gouvernement a confi en 2009 a Martin Hirsch Haut commissaire a la jeunesse la mission d tablir un plan d urgence en faveur de l emploi des jeunes Ce plan d urgence a donn lieu des exp rimentations avec les organisations d l gu es de service public qui ont permis de d finir au sommet les strat gies envisager Ce sont gr ce aux acteurs de terrain et la capitalisation des r sultats de leurs exp rimentations que le Haut commissaire la Jeunesse a pu d finir ses actions d veloppement de l alternance dotation d autonomie etc Avec le soutien du d partement tudes valuation documentation de l Acs Profession Banlieue a pilot une d marche de recherche action avec sept communes de la Seine Saint Denis Cette d marche a port sur la mise en uvre des parcours de r ussite ducative dans le cadre du programme de r ussite ducative Le questionnement essentiel qui a inspir ce travail a trait d une part aux caract ristiques des publics d autre part la place et au r le jou par les familles et par les enfants et jeunes concern s enfin la
191. e la petite enfance pour leur donner acc s cette culture scolairement d cisive sans tre pour autant scolaire du livre et de la lecture Cherchant de la sorte cr er un contexte favorable aux apprentissages sans n anmoins tre assimil e un apprentissage de la lecture PAVL doit en somme guider l enfant dans une d couverte ludique de l objet livre de la lecture et du langage Ce projet repose donc sur la relation privil gi e que devra instaurer l tudiant avec l enfant et ventuellement sa famille c t de celieu de transition entre la famille et l cole AFEV 2007 qu est l cole maternelle Ni parent ni enseignant votre exp rience reste construire AFEV 2009 explique l association ses nouveaux b n voles N ayant subi aucune s lection particuli re lors de son adh sion l AFEV l accompagnateur b n vole recevra une formation d une dur e d environ neuf heures sp cifiquement orient e vers les enjeux de la lecture voix haute et la litt rature jeunesse Mais au del de ce temps de formation et de l aide que pourra toujours lui offrir un r f rent parmi les responsables du projet c est par la pratique m me que l tudiant engag devra finalement apprendre son m tier de b n vole Ferrand Bechmann 2000 Pas de r ponse unique donc mais plut t une ouverture une forme de prise de conscience des ressources que vous poss dez pour construire votre propre ac
192. e lui rendrait en apprentissages Nous avons recherch des traces de ces apprentissages par la pratique dans les r cits d engagement des enqu t s Il s agissait alors de penser ces apprentissages dits informels au sens o ils sont situ s dans des activit s qui n ont pas ou n avaient pas pour objectif l apprentissage Broug re amp B zille 2007 en les articulant aux cadres discursifs de l engagement des b n voles dans une situation sp cifique d accompagnement ducatif Certaines recherches ont d j mis en vidence les apprentissages r alis s par des b n voles travers leur engagement M ndel amp Schugurensky 2008 mais il s agit d implication plus large dans une diversit d activit s Ici l action est limit e dans le temps et le spectre des activit s r duit par le projet associatif Ce faisant les apprentissages mis jour ne peuvent qu tre relatifs la pratique m me de 1 Accompagnement Vers la Lecture c est pourquoi ils sont principalement construits sur un mode d appropriation et d ajustements successifs au dispositif en question C est a aussi la faute que j ai fait j avais pris des albums trop compliqu s pour elle Mais apr s avoir chang de livre de niveau elle tait plus laise Elle a commenc aimer la lecture Maintenant je sais vers quel album m orienter vers des albums qui vont vraiment aider l enfant lire Samia 121 121 On ap
193. e notre stage sur l Accompagnement Vers la Lecture Samia Si cette derni re accorde bien une place discursive a l expression d un choix on a d cid de elle semble conserver par ailleurs une certaine position d ext riorit face la gen se de celui ci m ont envoy e Que nous puissions retenir l id e selon laquelle le r cit de Samia t moignerait d un engagement moins soutenu du seul fait de la pr existence de ce cadre formel l hypoth se est vraisemblable mais il n en demeure pas moins que de fait cette position singuli re s int gre bien au corpus des r cits d engagement des b n voles de l AFEV Si la libert d engagement est largement mise en mots par les b n voles il faut paradoxalement reconna tre dans ces m mes entretiens la trace plus ou moins manifeste de certaines formes d obligation d engagement Goffman 1974 entendues au sens large de l ensemble des limitations sociales ibid venant restreindre voire contraindre l id e m me d un engagement libre et spontan du b n vole Autrement dit si le fait de s engager se fonde bien sur la mise en discours d un libre choix ce dernier para t in luctablement s inscrire dans un contexte social plus ou moins coercitif partir duquel se construit la trajectoire du b n vole dans son r cit d engagement Entre un engagement libre dont nous dirions avec Goffman qu il rel ve lui m me de cette difficile obligation de s engager sp
194. e posture de pilote dans le cadre d une dynamique de recherche action C est partir de cet l ment de transformation qu un projet mancipateur devient possible dans les intentions et dans l action Dans ce cas de figure les organisations seraient au service des ducateurs de rue et les jeunes accompagn s les v ritables destinataires de ce syst me d actions Il ne s agit pas de remettre en cause la dynamique associative Mais c t de cette configuration il nous semble utile d envisager une autre forme d engagement collectif 211 211 Dans cette perspective nous faisons l hypoth se que le r seau pr sente des possibilit s d actions porteuses d exp riences et de d couvertes auxquelles la d marche associative ne peut plus pr tendre en raison de son volution normative Or comme nous le rappelions au d but de cet article Norbert Alter souligne juste titre Un processus d innovation suppose en effet que certains acceptent de se d faire de l emprise coutumi re des normes ou coercitive des r gles de droit pour parvenir a laborer autrement un produit ou une organisation L invention attend ainsi plus ou moins longtemps qu un individu ou un groupe la prenne en charge pour l amener maturit celle de l innovation Mais elle ne sait jamais l avance qui aura cette fonction La figure du marginal s cant articul e une dynamique de r seau nous semble pr senter
195. e ville ducatrice In Education et vie urbaine 20 ans de Villes ducatrices Xe Congr s de 1 Association Internationale des Villes Educatrices 2008 Timms D W G The Urban Mosaic Toward a Theory of the Residential Differenciation Cambrige University Press 1991 90 90 Ville ducatrice et Projet ducatif une influence implicite Manon Bouchareu Marine Genatio Julie Peignier Janet Quintero Agn s Reinmann Georgia Walter Introduction La ville est la principale source d apprentissage de ses habitants En effet toutes les villes du monde sont ducatrices car elles proposent a leurs habitants des processus de connaissance Ceux ci peuvent tout d abord s effectuer de fa on formelle on parlera d apprentissages formels par exemple dans le cadre des institutions ducatives En outre les apprentissages peuvent tre non formels avec une intentionnalit ducative Situ s en dehors de l ducation norm e on les retrouve par exemple dans les mus es Enfin des apprentissages ont la facult d tre informels non intentionnels ou planifi s On les rencontrera alors dans la rue ou dans les transports publics Ainsi la ville ducatrice est l endroit qui offre aux personnes qui l habitent l opportunit d avoir un apprentissage permanent d changer de partager et par cons quent d enrichir leur vie Chaque ville sa propre personnalit avec des caract ristiques sp cifiques li es au pa
196. elevant d un autre projet l histoire de la ville dans les itin raires de Rome chez Stendhal par exemple on peut remarquer le fait que d s qu il y a criture il y a l esquisse d une ville imaginaire En d autres termes les guides touristiques composent une lecture litt raire des villes et des rues qu ils pr sentent Alors une ville serait elle nomm e Paris Rome ou Montreuil sous Bois devient le temps d un article une construction de mots qui s accompagne d une interpr tation et ce n est plus la fid lit ce que couvre topographiquement le nom de la rue qui importe mais ce a quoi il nous renvoie de notre propre histoire Les plaques de rue pr tendent voquer un certain espace de la r alit tout en suscitant ostensiblement notre imaginaire Et au plan ducatif c est un nombre infini de lecons sensibles qui s offrent nous Bibliographie Antonietto A Billard F Django Reinhardt Rythmes futurs Paris Fayard 2004 Benjamin W Sens unique Paris Les Lettres nouvelles Maurice Nadeau 1978 Calvino I Les villes invisibles Paris Seuil 1996 Clavel M Sociologie de l urbain Paris Anthropos 2002 Douzenel P Saint Denis Aux coins des rues Saint Denis PSD 1993 Fourcaut A dir Banlieue rouge 1920 1960 Ann es Thorez ann es Gabin arch type du populaire banc d essai des modernit s Paris Autrement S rie M moires n 18 1992 Hodeir A Les mondes du Jazz Perthuis Roug
197. elle Parce que la contradiction ne doit pas tre un obstacle les services responsables devront favoriser l accessibilit aux outils int grateurs via une approche partag e des diff rentes langues pr sentes sur le territoire pris comme un facteur de coh sion En corrigeant les incompr hensions il s agira de cr er et de p renniser dans une mouvance consentie une citoyennet d mocratique qui accepterait de rendre chacun des membres actifs 76 76 La responsabilit de chaque citoyen ainsi engag e tendra a faire dispara tre l exclusion de l autre par le respect individuel et collectif Si cette vision peut para tre utopiste elle est n e de faits r els observ s et analys s sur le terrain et travers l histoire La ville ducatrice doit faire face aux nouveaux besoins de la population pour ce faire elle doit sans cesse prendre en consid ration les diff rentes dynamiques mergentes pour adapter avec pr cision ses orientations en fonction de la situation des habitants Comprendre la ville ducatrice la lumi re de l histoire et de la sociologie L id e de labelliser les villes comme tant ducatives est une id e contemporaine La charte de l Association internationale des villes ducatrices AIVE de 2004 rappelle que les villes sont toutes ducatrices par essence Ce postulat pos il semble donc int ressant que nous allions chercher dans l histoire et dans la sociologie ses ant c dents
198. ement autres espaces d di s aux pratiques r cr atives culturelles sportives etc Les espaces publics ouverts squares jardins rues etc sous certaines conditions d am nagement ou de pr sence de professionnels de l animation ou de l ducation Ce que l analyse crois e des temps et des espaces ducatifs donne voir des acteurs de l ducation Les temps ducatifs sont souvent r partis sur plusieurs espaces ducatifs par exemple le temps d di au travail scolaire se d roule surtout l cole mais aussi en famille dans les locaux d une association ou du centre social de proximit les temps libres sont v cus surtout en famille mais aussi dans les quipements de loisirs r cr atifs culturels ou sportifs dans les espaces publics non ou peu am nag s les temps de sommeil sont surtout pris en famille mais aussi la cr che en classe pr l mentaire de petite section parfois m me pendant les cours 59 59 On observe au passage que la famille est l espace o l enfant passe le plus de temps en dur e cumul e de sa naissance ses 18 ans mais aussi en types et en contenus de temps de proches constats peuvent tre dress s surtout en milieu urbain pour ce qui concerne le territoire communal outre les logements o il r side en famille les diff rents quipements et espaces ouverts de la commune constituent l essentiel du cadre de vie de l enfant
199. ement de capacitation Au del des institutions l objet privil gi de la P dagogie sociale est la Cit et bien souvent la ville et l urbain 160 160 Il n est donc pas tonnant que diff rentes associations en France se soient appliqu es 4 initier et exp rimenter cette voie ducative dans des perspectives de d veloppement socio ducatif en milieu urbain c est le cas par exemple du GPAS en Bretagne ou de l association Interm des Robinson Longjumeau Dans le cas de l association Interm des Robinson le travail ducatif propos par les b n voles et les permanents prend sp cifiquement pour cadre l urbanit et s affirme comme p dagogie de rue ICEM 2005 Dans cette association le travail de rue est pr sent comme un travail de d veloppement ducatif et comme une permanence ducative destin e susciter encourager et accompagner les initiatives sociales et ducatives des enfants adolescents et adultes Ce travail repose sur des principes d action et d activit que l on retrouve dans diff rents dispositifs pour enfants et familles en milieu urbain qui se reconnaissent dans l appellation de p dagogie sociale et que je propose ici de recenser et d exposer La pr sence sociale les diff rents niveaux d intervention la technique de la pyramide L int r t d un travail dit en pyramide Une grande difficult du travail de rue est de d affirmer son int r t social
200. engagement humain J M Roirant Secr taire g n ral de la Ligue de l enseignement Au c ur d une relation renouvel e aux territoires le monde associatif semble donc destin trouver une nouvelle place dans la multi complexit ducative mergente port e en commun aujourd hui pour demain avec deux autres acteurs incontournables l tat et les collectivit s territoriales Decool J P Des associations en g n ral vers une thique soci tale mission parlementaire aupr s de J F Lamour Ministre de la jeunesse des sports et de la vie associative 2005 152 152 Espai jove Lasalut Khadija Benlahoucine Annie Faure Jo lle Longerinas Camille Peronnet Introduction Nous avons connu ce centre social par l interm diaire de Fr d ric Maillet ancien tudiant du CITS qui avait effectu un s jour il y a quelques temps a Badalone avec des adolescents dans un cadre professionnel Aussi des changes de mail ont t tablis bien en amont du week end a Barcelone avec le responsable du centre Celui ci s est montr tout de suite ouvert et int ress par une rencontre avec nous et c est comme a que nous avons pu convenir de ce rendez vous Ainsi samedi 30 janvier en d but d apr s midi nous avons t accueillies la sortie du m tro Gorg par Salva directeur de l association et Fannette volontaire du centre social qui fera la traduction durant cette visite Durant le trajet Fannet
201. ense que par projets cercles de qualit dans l autre la coop ration est la finalit dans une logique d empowerment d mocratique et mancipateur Autrement dit Silicon Valley est incontestablement un territoire de l intelligence Il n est pas n cessairement quivalent un territoire qui serait innerv par des R seaux d changes r ciproques de savoirs dans des logiques de don contre don O l on retrouve donc la question des valeurs qui est au fondement de tout projet et syst me d ducation En ce sens se revendiquer du territoire apprenant c est poser aussi ce qui peut tre une utopie ducative et politique Poppos d une logique qui confierait l ducation aux seules institutions l gitimes il impliquerait une forte dynamique communautaire fond e sur la mobilisation des savoirs de tous sans exclusive au service du d veloppement et de la cr ativit du territoire l instar du mouvement de l cole pour tous qui fut l utopie des 19 et 20 si cles le territoire apprenant est l utopie Arendt H La vie de l esprit Paris Quadrige PUF 2005 Boltanski L Chiapello E Le nouvel esprit du capitalisme Paris Gallimard 2000 3 Hebert Suffrin C Les savoirs la r ciprocit et le citoyen Paris Descl e de Brouwer 1998 Temple D Chabal M La r ciprocit et la naissance des valeurs humaines Paris L Harmattan 1995 17 17 ne duca
202. ent Le filtrage travers les diff rentes tapes du processus m thodologique la compl mentarit des outils entretiens relev s collecte l accompagnement culturel la mise en perspective valoris e du quartier et de l habitat singularisent cette approche La rue Stephenson n est pas ray e de la carte Elle s inscrit dans une nouvelle cartographie d une culture d mocratique de l habiter 190 190 Les sans paroles de la ville ducatrice Maddly Etien Rhania Labyad Une ville est un territoire repr sentatif d une histoire d un patrimoine de traditions de populations d changes multiples de cultures de droits de devoirs Tous ces domaines et plus encore sont enclins a favoriser une ducation telle qu elle soit dans des lieux formels informels ou non formels accessible 4 tous et ce tout au long de la vie Cette vision est d fendue l chelle internationale par un grand nombre de villes qui ont adh r au r seau des villes ducatrices A la suite du Premier Congr s International des Villes ducatrices qui a eu lieu Barcelone en novembre 1990 a t r dig e la Charte initiale rassemblant les principes essentiels l impulsion ducative de la ville C est ainsi que ce concept a fait l objet d une journ e d tude organis e dans le cadre de la formation du Master 2 Sciences de l ducation sp cialit Cadres d Intervention en Terrains Sensibles ayant pour th
203. ent de d gager un certain nombre de points sur lesquels il est possible d intervenir afin d am liorer la qualit de vie des citadins Pour les th oriciens des villes ducatrices comme pour les sociologues les objectifs sont les m mes comprendre les interactions entre les individus mais aussi entre les individus et les lieux Croisement entre Ville ducatrice et Politique de la ville Au cours de notre formation et de nos pratiques de terrains nous avons t conduites mettre l hypoth se d un lien entre Politique de la ville et ville ducatrice Le fruit de nos r flexions nous a men es vers la question suivante la charte de la ville ducatrice a t elle une influence sur l actuelle Politique de la ville En effet le concept de ville ducatrice n est pas aussi formel que la Politique de la ville notamment en mati re d ducation Pour penser territoire et ducation nous allons voir que cette politique met en place un zonage strict et rigoureux qui tend tre remis en question Une mani re de penser le lien territoire et ducation La Politique de la ville Appellation apparue la fin des ann es 1980 pour d signer un grand ensemble de mesures de proc dures et de pratiques sp cifiques la Politique de la ville vise r duire les carts entre quartiers en difficult et la ville 84 84 Elle est consid r e comme une politique de lutte contre l exclusion conduite dans un cadre territor
204. ent y d poser une signature un dessin un signe Enfin non seulement taient expos es durant cette p riode des toiles de graffeurs mais une performance a galement t faite en direct par les artistes pour les visiteurs Attentes des villes ducatrices et id ologie des graffeurs contradictions Malgr l aspect vandale du graff la relation qu il entretient avec Vill galit peut au fur et mesure de la pratique s accompagner voire se transformer en une forme de professionnalit Lors de la ballade sociologique autour du graffiti les opinions d un philosophe et celles d un artiste graffeur se sont crois es Ainsi Alain Milon dira propos de la mise a disposition d espace pour les graffeurs que a pose la question de comment les lus locaux essayent de r cup rer ce ph nom ne et donc de l instrumentalisation Ce a quoi Gilbert Petit r pondra que le principe d un lu c est d tre au courant de ce qui se passe dans sa ville c est dire aussi bien ce que fait une majorit de la population qu une minorit C est plut t int ressant qu ils se posent la question de ce qu on fait avec cette forme d art comment est ce qu elle peut servir et ainsi d tre amen renouer un dialogue avec ces minorit s Gilbert Petit prendra l exemple de la Palestine o il avait graff de nuit le mur d une propri t avec un ami Le propri taire de la maison en tait sorti accompagn d un voisin qu
205. ention que peut manifester chaque individu d habiter la ville parce aitec reseau ipam org Henri Lefebvre 1901 1991 sociologue philosophe francais 197 197 qu elle est comme espace juridique nouveau source concr te d mancipation Henri Lefebvre proche du mouvement situationniste pense que l tre humain a des besoins sociaux anthropologiques qui ne sont pas pris en compte dans les r flexions th oriques sur la ville et notamment en urbanisme Les quipements commerciaux et culturels mis en place oublient ce qu il appelle le besoin d imaginaire Il en appelle alors a la cr ation Jl invention d un espace d mocratique a construire collectivement et sur un mode po tique Dans ces nouvelles perspectives l effort th orique de Lefebvre autour de la probl matique de l espace et de l urbain a jou un r le moteur en affirmant l espace urbain non plus comme milieu naturel mais comme espace produit sa contribution la sociologie appara t d terminante et rompt d finitivement avec la tradition de l cole de Chicago Laurence Costes reprend dans son ouvrage les propos de Ledrut pour exprimer que la sociologie urbaine doit d sormais traiter les villes comme un mode d organisation de la vie collective qui poss de diverses dimensions majeures politique spatiale culturelle Costes L Henri Lefebvre Le droit la ville vers la sociologie de l urbain Ed Ellipses Paris 2009 19
206. ents ducatifs s int resse aux dimensions sociopolitiques affirm es notamment par des valeurs de solidarit et de participation La troisi me partie Publics et projets pr sente les interactions entre les formes d action et les modes d appropriation des usagers La quatri me partie Exp riences urbaines s int resse aux dimensions informelles de l ducation en milieu urbain Tout comme dans les deux livraisons pr c dentes ce num ro a t construit partir d un cahier des charges sp cifique d une part quant son int gration dans un processus de formation et de recherche et d autre part dans le choix des contributrices et contributeurs des diff rents articles Durant l ann e universitaire 2009 2010 le th me des villes ducatrices a f d r les enseignements et les projets du master de sciences de l ducation sp cialit professionnelle option Cadres d intervention en terrain sensibles CITS port par notre quipe Crise cole Terrains sensibles EA 1589 C est ainsi que les tudiants de la promotion 2009 2010 et l association CIT S qui regroupe d anciens tudiants et des tudiants en cours de formation ont con u et r alis un voyage d tudes Barcelone ville embl matique du r seau des villes ducatrices Ils ont ensuite mont et anim l universit une journ e d tudes sur ce th me rassemblant professionnels lus locaux un
207. er des projets formatifs de planification de potentiel humain d investissement dans V ducation d adaptation des individus cela tout en promouvant le d veloppement de la ville 192 192 Nous pouvons d ailleurs nous r f rer une d finition de l OCDE particuli rement orient e vers l id e de comp titivit conomique De plus d s le pr ambule de la charte nous pouvons lire que la ville ducatrice doit exercer et d velopper cette fonction parall lement ses fonctions traditionnelles conomique sociale politique et de services aux usagers avec un regard attentif la formation la promotion et au d veloppement de tous ses habitants Elle devra s occuper prioritairement des enfants et des jeunes mais galement avoir la volont affich e de proposer aux personnes de tous les ges une formation tout au long de la vie Ainsi cette charte nous confronte une ambigu t puisque sous les valeurs de l ducation populaire existe une autre conception de la ville ducatrice pour nous signifiante En premier lieu une ville doit pouvoir duquer pour une citoyennet bas e sur l esprit critique et l autonomie Mais parall lement cela nous faisons face une vision de la ville qui duque sur une base de comp titivit conomique concentr e sur son bassin d activit s et d ducation c est donc le jeu de la plus grande valeur conomique Cette ambigu t nous pousse interroger les
208. erche bas es 4 New York Paris Tokyo Beijing Toronto Los Angeles Chicago Sydney et Lisbonne Mots cl s globalisation villes globales r seau S engager et apprendre dans les quartiers le cas d tudiants b n voles de PAFEV Aymeric Brody Gilles Broug re travers le cas d tudiants b n voles de l AFEV cet article interroge les apprentissages issus de leur engagement associatif dans le cadre d une action locale Destin aux enfants des quartiers populaires ce dispositif propose un accompagnement individualis centr sur la d couverte de la lecture et de l objet livre comme un moyen pour lutter contre les in galit s d s la maternelle Partageant un certain id al du b n volat les tudiants interrog s se retrouvent confront s aux difficult s d une d marche informelle qu ils doivent eux m mes construire avec les ressources limit es dont ils disposent la rencontre d un enfant d une famille et d un territoire isol ces accompagnateurs b n voles vont pourtant mettre au jour la r ciprocit d une pratique ducative qui les place leur tour dans une position d apprenant Ces apprentissages par la pratique renvoient ainsi aux diff rents cadres de leur exp rience d engagement la ma trise progressive du dispositif d accompagnement vers la lecture l instauration d une relation de confiance avec l enfant et ses proches l appr hension d un environnement familial communaut
209. ermettaient donc une concertation permanente ce qui s imposait comme une garantie contre les mauvaises surprises finales partir de cet acquis notre objectif a t de transf rer cette m thodologie partout o s annoncait un diagnostic pr alable au lancement d un projet ducatif local d ailleurs on a pu constater par la suite que le bouche oreille entre les maires des diff rentes communes s est mis fonctionner Ibid 143 143 L exp rience a servi de le on la f d ration qui a mieux pris conscience de la logique qui pr side aux d cisions des lus locaux on comprend qu ils font d abord ce qui se voit et que ce qui va tre valoris en fin de mandat ce sont des r alisations concr tes par exemple la r habilitation d un gymnase d une cole Ibid Montrer les effets positifs de la mise en uvre d une politique coh rente dans le domaine ducatif c est en revanche plus difficile faire entrer dans un bilan de mandat d autant plus qu il y a l p e de Damocl s de la dur e toutes ces politiques ducatives ne peuvent tre r ellement valu es qu au bout d un certain temps or la dur e d un mandat est souvent trop courte pour cibler un r sultat Pour ce qui nous concerne on va par exemple nous demander d acc l rer quand ce n est pas le moment Ibid Et de noter qu une difficult similaire se rencontre en amont avec la d marche du diagnostic un diagnostic concert
210. ernagu Oudet Increased talk of the notion of competence in working and training practices as well as in human resources management has seen the emergence of concepts such as training organization learning organization and empowering organization in these organizations all have in common to try and bring education and work together in the very act of work itself and to do so in order to help individuals groups and organizations learn This text aims to point out the challenges of such organizations and the situations which they are involved in producing Key words Training organization learning organization and empowering organization competence The education for sustainable development From educational city to learning territory Maryvonne Dussaux This article show the operation of the educational city through the implementation of the education with sustainable development a new educational policy which use the local ressources as support of training We will see from the example of the city of Angers what can be the strategies developped by cities But the cities are not the only one concerned since other local communities also imply themselves in the field of education Other relations between education and territories are being established and we will propose the concept of learning territory to understand this new phenomenon Key words Sustainable development Education environment participation local educational policies t
211. erritory The educational cities an answer to the connection between the territory and the education Safa Bejaoui Aminata Ciss Flora Gilardi Camille Gicquelet Rhania Labyad Charlotte Libert Leslie Monroy Zineb Traor The target of this article is to question the terms of educational cities what is the meaning of the link between these two notions Is the concept of educational cities forward looking Thanks to an epistemological approach the links between territory and education were brought out The international association of the educational cities came to the fore in Barcelona in 1990 and conveys her principles through a charter 281 281 An historical roundabout will allow to show that the idea of learning in and by the city go through History in different ways and trends Could the Politique de la ville be analyzed in the light of the concept of educational cities Educating cities and Educational projects an implied influence Manon Bouchareu Marine Genatio Julie Peignier Janet Quintero Agn s Reinmann Georgia Walter Every city in the world are educating as they offer apprenticeships of their environments and they communicate with any individual regardless of its age sex or activity etc In another hand some cities are classified as Educating also they propose various projects based on the Charter of Educating Cities This article considers three projects implemented in different cities The topics
212. erts Beaubourg le Marais le Canal de l Ourcq La pr sence de l art urbain dans les villes et en particulier la d mocratisation du graff montre tout l int r t qu ont les artistes pour cette nouvelle discipline Les politiques de d veloppement culturel offrent la possibilit aux villes de soutenir les projets vis es culturelles et Nous pouvons citer entre autres Miss Tic J r me Mesnager Nemo Space Invaders Fkdl Fafi Mosko et associ s Jef A rosol Janaund Js etc 217 217 artistiques Aussi il devient l gitime de poser la question de la place attribu e a cet art urbain au sein de la ville ducatrice Place de Part urbain dans la ville ducatrice Enjeux des villes ducatrices et des politiques publiques a vis es culturelles l art urbain ou comme nous l avons d j vu le street art investit l espace public et donne aux citoyens une nouvelle approche de l art Ainsi la rue et la ville au sens large deviennent des espaces d ducation si telle est la volont des municipalit s d entrer dans une d marche de reconnaissance de ces nouvelles formes artistiques De nombreux exemples initi s par des villes comme Paris montrent que les arts urbains occupent et passionnent les d bats et les initiatives Notre promenade urbaine nous a permis d aller a la rencontre d une association le M U R Modulable Urbain et r cr atif Cette association cr e en 2003 a pour but de
213. es motions en milieu urbain Tout l art de l ducateur de rue r side probablement dans sa capacit de se laisser toucher il faut prendre ici le terme toucher au sens propre et au sens figur il est tr s important notre poque de m fiance g n ralis e o les ducateurs sont toujours dans la tentation de se prot ger de l enfant sous couvert de le prot ger que la dimension ducative retrouve toute sa richesse et tous ses sens Le jeu est indispensable l enfant et ce sont des jeux de contact de joutes de chahuts qui leur sont aujourd hui tellement rares et tellement refus s Certains auteurs comme Patrick Ben Soussan Ben Soussan 2002 s inqui tent des d g ts caus s par une trop grande distance physique des enfants et des adultes Mais le toucher est videmment aussi ici une image et s il faut toucher les enfants c est bien entendu parce qu en premier lieu ils nous touchent Ott 2009 La professionnalit de l ducateur ne r side en rien dans l illusoire recherche de la mise l cart de ses propres motions et de sa propre affectivit elle r side au contraire dans la capacit de ce dernier faire de ces deux domaines un v ritable outil de travail la fois honn te et rigoureux Ce n est pas parce qu il m connaitrait la diff rence entre relation personnelle et professionnelle que l ducateur noue des liens affectifs avec les enfants mais au contraire p
214. es engagements personnels des maires Il y a donc l ambition d imaginer l Rennes ville jeune ville ducatrice Le Rennais N 40 25 novembre 2009 Op Cit principe II L engagement de la ville 10 p 5 http www villeseducatrices fr ressources page Appel_Rennes_091018 pdf 101 101 une v ritable politique publique de 1 Education la hauteur des enjeux d mocratiques du XXIe si cle Si la ville montre sans aucun doute la volont de traduire dans son projet ducatif les grands principes de la charte paradoxalement le projet n affiche pas le label de ville ducatrice Pour autant n est il pas une exp rience et une application concr te des principes soutenus par la ville de Rennes qui se revendique ville ducatrice Conclusion Ces trois projets que nous venons d noncer et qui sont mis en place par trois territoires bien distincts appartiennent bel et bien des villes labellis es Villes ducatrices La concr tisation de leurs d marches se justifie par l int r t que chaque projet porte au public destinataire et ce quel que soit son ge Accessibilit formation tout au long de la vie interg n rationnalit et ducation non formelle sont entre autres les principaux liens avec la charte que nous avons mis en exergue ici Pourtant ces m mes liens apparaissent comme invisibles puisque aucune des villes pr c demment cit es que ce soit Nanterre Paris ou Rennes ne fait explicite
215. es formels la formation dite classique ou traditionnelle les formations sur site l autoformation assist e etc et les moments d apprentissages informels formation sur le tas par vicariance mim tisme exp rience changes avec les pairs etc Marie est EJE dans une creche Elle se voit tres r gulierement confier des t ches d encadrement Elle explique qu elle a appris en regardant faire son directeur en l assistant au quotidien g rer la structure Dans la structure ou elle travaillait ant rieurement le responsable tait trop absorb par le projet de r am nagement de la structure elle avait donc d mettre les mains la p te et se d brouiller pour pallier ses absences et viter les conflits avec les membres de l quipe 21 21 2 Collectif niveau m so l apprentissage collectif d signe les apprentissages que les individus effectuent par le groupe de travail souvent l occasion d activit s r alis es en quipe de mani re coop rative ou collaborative La somme des comp tences individuelles ne forme pas la comp tence collective elles ont s articuler autour d un projet commun d une culture commune Youssef est m diateur sur la ligne D du RER parisien pour la zone de Corbeil Essonnes Pour lui c est le travail en troite collaboration avec les autres m diateurs de la zone ou d autres zones qui lui permet d tre efficace dans son travail C est ce travail de coordination d
216. es Lumi res fait abstraction de toute cat gorie contingente physique ethnique pour ne consid rer que le citoyen Sous le trope politico juridique il y a une galit inali nable sym trique de tous et de chacun en droit C est pourquoi nous dit l auteur sur le plan politique l int gration de celui qui acquiert la nationalit fran aise est pleinement r alis e l inverse le registre de la r alit sociale celui de la quotidiennet repose sur la distinction et la diff renciation des individus incarn s dans des cat gories repr sentationnelles parfois travaill es par des pr jug s 305 305 Sous le trope social il n y a plus de voile d ignorance qui recouvre le citoyen car il se pr sente sous les traits de la figuration sociale ses r les sa race son ethnie sa religion ou ses origines c est a dire tel qu il vit avec les autres et tel qu il est v cu par ces m mes autres dans les interactions sociales quotidiennes C est dans ce registre que se situe le n ud du probl me car les individus sont l objet d une cat gorisation d un jugement d une stigmatisation qui conduit la distinction entre Nous et les Autres En r action les nouveaux venus vivent cette distinction comme un d ni de reconnaissance et se replient sur leurs appartenances d origine Ainsi s installe un choc de repr sentations sym triques nourri de peurs et de pr jug s qui rendent probl matique l
217. es actions et de partage d exp riences positives et n gatives qui lui permet de progresser dans son action aupr s des usagers du RER et de lui donner le sentiment qu il n est pas seul que les comp tences des uns et des autres s articulent pour agir efficacement l cole de la Deuxi me chance de Marseille chaque quipe p dagogique se r unit une fois par semaine afin d voquer le cas de chaque stagiaire dont elle a la charge Les objectifs de cette r union sont 1 de r aliser la revue des effectifs 2 de positionner en stage chaque stagiaire 3 d valuer la progression g n rale de chaque stagiaire de l quipe 4 de g rer en collaboration avec les m diateurs de la Vie Collective les probl mes p riph riques la formation que peuvent rencontrer les stagiaires h bergement sant proc dures judiciaires Une r union par module de formation est organis e afin de faciliter l change de contenus et de m thodologies Le responsable de module est notamment charg du suivi des objectifs g n raux et de la p dagogie utilis e Enfin un conseil des enseignants est organis afin d assurer la coordination et l change p dagogiques d ensemble Ce dispositif en quipes p dagogiques de quatre membres permet une v ritable responsabilisation de l quipe qui accompagne chaque stagiaire Cela assure la qualit du positionnement professionnel et la valorisation de la diversit des comp tences de chaque membr
218. es enjeux en termes de formation pour l avenir de la population la ville ducatrice souhaite intervenir activement dans le domaine de l ducation Elle le fait de plus en plus notamment dans ses domaines de comp tences activit s p riscolaires et formation des citoyens mais aussi en partenariat avec l ducation nationale dans le cadre de dispositifs regroup s sous l intitul de politiques ducatives locales comme les Projets ducatifs Locaux Mais ces dispositifs montrent leurs limites car d une part ils restent fortement encadr s par les administrations centrales et d autre part ils s adressent g n ralement des publics sp cifiques Dans ce contexte l EDD appara t comme une politique plus volontariste Inscrite dans la loi elle s impose tous sur tous les territoires et soutient les initiatives et les innovations des acteurs locaux Une politique ducative anim e par la collectivit locale L importance de l ducation au d veloppement durable reconnue par la loi L EDD na t avec l mergence de la notion de d veloppement durable Lors du sommet de la terre de 1992 les chefs d tat ont adopt un programme d actions nomm Agenda 21 qui pose d s l origine l importance de l ducation dans la r ussite de la mise en uvre des politiques de d veloppement durable Mais il faut attendre 2002 pour que cette politique commence r ellement prendre forme 40 40 Au sein
219. es et des locataires En 2000 L Etablissement foncier et Lille M tropole Communaut urbaine relay s en 2007 par SEM Ville Renouvel e et Euralille acteurs de l urbanisation du site de l Union souhaitaient construire des logements neufs et avaient entam une proc dure de rachat des maisons Suite la mobilisation des habitants la r habilitation de l lot a finalement t act e des proc dures de financement des travaux d finies Les habitants group s en association Rase pas mon quartier et l association d architectes Notre Atelier Commun dirig e par Patrick Bouchain ont obtenu l appui de l am nageur la SEM pour pr server leur micro quartier La vie plurielle et complexe L int r t de cette op ration ne rel ve pas de la nostalgie ou de la mus ification d une forme urbaine caract ristique de la r gion Nord et d un habitat quelque peu pittoresque aux airs de coron Il se situe au contraire dans l invention d un futur processus dialogue relecture des lieux cr ation Il est un territoire o fait social conomie et morphologie se rejoignent la norme Il faut entendre quela norme n est pas seulement un ensemble de mesures constituant un plan une forme La norme est l mergence administrative du processus bureaucratique de production et de gestion du logement social Con ue pour garantir un minimum de qualit s elle a surtout contribu favoriser un mode de production uniforme
220. es intercommunalit s qui les initient et les font vivre Cette dynamique co ducative peut et doit donc aujourd hui s ouvrir aux enfants et aux jeunes au fur et mesure que s veillent leur conscience du monde et de la vie collective et leur discernement quant aux opportunit s mais aussi aux contraintes qui en r sultent La dynamique m thodique et processuelle du PEL fournit aux enfants et aux jeunes des occasions r elles et appropri es leurs ges de participer aux c t s des diff rents adultes concern s l tat des lieux de ce qui d termine les conditions de leur ducation d mettre des propositions recevables ce sujet et de coop rer de fa on adapt e et accompagn e leur concr tisation 71 71 Elle rejoint en cela d autres occasions telles que les instances de la vie scolaire les conseils municipaux d enfants et de jeunes de les aider construire leur citoyennet d exp rimenter la pratique de la d mocratie participative et d lib rative et de le faire dans un climat de confiance et de respect mutuels singuli rement r g n r par leur pr sence Elle leur propose en d autres termes d emprunter tr s t t avec les adultes qui les y invitent une route rassurante et prometteuse menant au dela du seul projet vers ce qui peut y contribuer 72 12 Les villes ducatrices une r ponse au lien entre territoire et ducation Safa Bejaoui Aminata Ciss Flor
221. et a facilit la construction et la conception pr fabriqu e La norme s attaque pour s y substituer aux mythes profonds de l habiter et du se repr senter Sous divers maquillages c est le mode de vie qui est de mani re plus ou moins occulte standardis La r habilitation de Stephenson est sous cet angle totalement hors normes ou plut t bien au del de la norme La d r glementation du logement social est n cessaire dit l architecte Lo c Julienne associ de Patrick Bouchain 187 187 D r glementer permet aux diff rences de s exprimer plut t que de reproduire le m me mod le Notre volont de mettre l preuve la norme na t d un constat r aliste celui d une incapacit de la norme tenir compte de la vie plurielle et complexe L chec des grands ensembles est d en partie la surcharge normative J habite comme je suis et mon habitat projette ma r alit sociale et culturelle Pour r nover les maisons de Stephenson se plier une d marche et des mod les standardis s n aurait aucun sens Avec une d marche classique on rencontre les habitudes les r f rences les pr concus On accumule un faisceau de normes qui n ont rien voir avec l utilisation Tout devient lourd cher lent On utilise trop de mati re Quand on all ge les proc dures qu on en invente que le futur utilisateur est lui m me commanditaire il demande ce qui lui est utile il va l essentiel de
222. etrouvent dans les deux alphabets mais d autres lettres restent des signes cabalistiques On m morise le graphisme comme on peut Sur les panneaux indicatifs les couleurs d signent une ligne dont le num ro n apparaitra qu une fois Il faut ensuite suivre la couleur C est pratique Mais les stations nous le d couvrons au bout d un temps changent de nom selon la direction emprunt e Comme si Ch telet s appelait diff remment selon que l on se trouve sur la ligne Vincennes Neuilly ou mairie d Ivry Aubervilliers Il faut se d partir de la comparaison de ce qu on sait et entrer dans une autre logique Peu peu a vient Au d but on compte sur les doigts les stations on essaie de se concentrer Avec plus ou moins de succ s tant l observation des passagers est prenante et distrayante Mais quelle fiert et quel plaisir lorsque peu peu des signes de reconnaissance se manifestent de nouveaux rep res qui donnent alors le sentiment d tre un peu sur ce trajet tout au moins une vraie moscovite Comme si le premier travail d adaptation tait o que l on se trouve de se constituer une g ographie de la ville lisible par soi m me et conforme ses habitudes voire ses valeurs Saint Petersbourg par exemple le rep re sur la perspective Nevski grande avenue rectiligne de plus de quatre kilom tres a tout de suite t celui de la Maison des livres immense librairie dans un bel immeuble difi
223. eurs actions futures et ont pu de leur c t socialiser leurs savoirs et pratiques professionnelles On peut donc apprendre au travail en travaillant Quoi de neuf Ne le sait on pas d j depuis bien longtemps D j au temps des corporations du Moyen ge le m tier se transmettait en direct Aujourd hui l intensification du d veloppement des formations par alternance ou l int r t port aux dispositifs de validation des acquis professionnels entre autres t moigne de l importance des apprentissages issus de l exp rience Sur le plan de la recherche les travaux de Dewey 1859 1952 Piaget 1896 1980 Lewin 1890 1947 Kolb 19847 Argyris et Sch n 1985 sont 1a pour nous le rappeler Bruno Bourassa 1999 en a d ailleurs fait une excellente synth se dans son ouvrage Apprendre de l exp rience Ainsi pour John Dewey fonda le mouvement progressif qui proposait que l cole axe tous ses apprentissages sur des exp riences v cues par les l ves Jean Piaget fit ressortir le r le primordial de l exp rience concr te dans le d veloppement de l intelligence qu il concevait non pas comme une caract ristique inn e de l individu mais comme le produit de l interaction entre la personne et son environnement Kurt Lewin proposa une m thode d apprentissage exp rientielle en quatre tapes l exp rience concr te l observation r flexive la conceptualisation et l exp rime
224. eurs territoires bien qu ils en soient historiquement les v ritables propri taires 181 181 Ces derni res ann es surtout apr s la constitution de 1991 la pr sence de l tat fut plus vidente Les communaut s autochtones ont commenc tre reconnues et pouvoir participer certaines d cisions du d partement Cependant les politiques d assistance venues de la capitale la non pertinence des politiques de d veloppement local la corruption de certains acteurs du d partement le manque de supervision et de contr le du budget publique et les probl mes li s aux nouvelles valeurs de consommation ont produit moins d int r t pour les d cisions concernant le territoire Dans ce sens l on peut voir que les contenus ducatifs dans les institutions ducatives souffrent d un manque d articulation avec les pratiques quotidiennes de la communaut On a prioris la langue officielle en Colombie l espagnol sur les langues vernaculaires en imposant aux l ves de penser dans une langue qui n est pas la leur malgr la reconnaissance d une politique ethno ducative L ducation promulgu e par les institutions ducatives et les instituteurs est la m me que pour n importe quel type d institution scolaire nationale les contenus les valeurs sont les m mes sans prendre en compte des processus sp cifiques li s au territoire La seule cole qui essaie de transmettre des contenus ethno ducatifs n
225. flou mal identifi au p rim tre et au contenu incertain qui semble fonctionner comme un slogan un mod le une marque dont le sens est habiter construire plus rep rable dans le Van Zanten A dir Dictionnaire de l ducation Paris Quadrige PUF 2008 Dictionnaire encyclop dique de l ducation et de la formation Paris Retz 2005 Houssaye J La p dagogie une encyclop die pour aujourd hui Paris ESF 2009 Jambes J P Territoires apprenants Esquisses pour le d veloppement local du XXIe si cle Paris L Harmattan 2001 Ligue de l enseignement Ville de Rennes Du projet ducatif territorial une politique d ducation et de formation tout au long de la vie Actes des Rencontres nationales de l ducation 8 9 10 octobre 2008 7 discours des politiques publiques que dans celui de la p dagogie et dans celui des villes ou collectivit s en train d affirmer leur l gitimit contre le leadership de 1 Education nationale Cet article se propose de montrer l mergence de cette notion dans le champ des politiques ducatives en France particuli rement Il tentera ensuite la lumi re des travaux sur le sujet de d gager ce qui pourrait tre le contour ou les configurations de ce territoire apprenant Et il d veloppera l hypoth se que si son sens est en partie construire il est un objet de confrontation et de conqu te id ologique autour de ce que serait le projet
226. formules et expressions qui sont employ es dans la charte A nsi nous verrons par la suite que certaines personnes n ont pas acc s cette ville ducatrice Les oubli s de la ville ducatrice le probl me de l accessibilit Comme nous avons pu le voir ci dessus ces valeurs auxquelles adh rent les villes faisant partie du r seau demandent tre questionn es En effet pour certains elles peuvent para tre contradictoires alors qu elles ont des objectifs qui ne semblent r ellement pas tre pris en compte car Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques Elle regroupe les gouvernements attach s aux principes de la d mocratie et de l conomie de march en vue de soutenir une croissance conomique durable d velopper l emploi lever le niveau de vie maintenir la stabilit financi re aider les autres pays d velopper leur conomie et contribuer la croissance du commerce mondial 193 193 secondaires dans le quotidien des municipalit s Ainsi une partie des habitants que nous avons choisi de d signer par le terme de sans paroles reste hors des parcours d ducation informelle ou non formelle valoris s par les villes ducatrices du fait de la structure m me de la ville Pourtant le droit 4 une Ville ducatrice qui est mentionn dans la charte d montre que la th orie n est pas mise en pratique Ce droit est pr sent comme tant l extension effective d
227. g to try to show that beyond public utilities offered to the population local authorities take care of the problem of the education throughout the life Today cities of educational became educative To do it I am going to take the example of projects developed by two municipalities of the Paris region Key words Education Accompaniment in the parenthood participative Democracy Participation Education throughout the life Wallwriting a tool for the learning city Benessavy Abdel Bouilleau S verine Dahou Fredi Kad jat Legrand Julie Anne Simon Marine Toyer Emilie Within an Educative City such as Paris it seems interesting to wonder about the new born cultural forms of expression of the urban practice to be recognized as contribution or educational tool The article which follow ask of the singular place of the expression of artists by the Graffiti Graff or Tag In the crossroads between illegal and so reprehensible practice and discipline recently recognized as a shape of full art the Graffiti pushes aside a classical cultural approach to come to the meeting of the inhabitants So this article attempts to show the place which occupies the urban design within the educative city Would the graffiti be a new mode of artistic expression How do artists and politics live the distribution of this urban design and do they succeed in reconciling objectives which can sometimes seem contradictory Places and Youth The frustrated democ
228. ge between universities in different global cities Also additional ideas for development of core activities are welcome To register please use the author s contact email 105 105 London Education Research Unit LERU Network facilitators LERU was established in January 2007 with the aim to facilitate generating and sharing new knowledge about London The Institute of Education London has long been a significant centre of expertise and knowledge on educational practice and research in London and about London LERU coordinates this work and working alongside key partners such as the London Centre for Leadership in Learning LCLL also based at the IOE the London Challenge the Government Office for London and other London agencies has been developing new areas of research about education in London Building on its experience in initiating networks and joint activities in London LERU is well placed as the initiator and facilitator of the Global Cities Education Research Network too The relevance of this Network to LERU core work focusing on London brings possibilities of using well established LERU forums and activities to support the development of the GCE Network The examples would be The London Digest publication London Seminars and LERU website where detailed records of past events and publications are stored www leru org uk LERU engagement with the global cities agenda has as its vision deepening the understanding of key issues
229. gratuit de cette action lanc e par la municipalit avec La Maison de la Musique permet de lever efficacement les barri res de l exclusion sociale dont sont victimes les habitants des quartiers en difficult mais il est cependant pr cis dans la Charte que l engagement des habitants dans la mise en uvre de l action est n cessaire ils doivent tre actifs comme le stipule la Charte ses propres habitants devront galement s engager dans cette entreprise Cette action permet un acc s ouvert tous et surtout incite les habitants devenir des acteurs part enti re de la vie de leur ville car l v nement ne peut avoir lieu sans une volont et une d marche de la part d un habitant De plus s agissant de locataires de logements HLM ils vivent souvent dans de grands immeubles qui contribuent au maintien de l anonymat et au manque de lien La Musique en Appartement repr sente alors l occasion pour les habitants d un m me immeuble de se rencontrer et de partager un r el moment de convivialit entre personnes venant d univers diff rents d ges diff rents galement de cr er un lien un change avec les artistes Ce type de concert est tr s enrichissant pour l artiste lui m me puisque le rapport avec le public est compl tement diff rent beaucoup plus intimiste il fait na tre une symbiose entre l artiste et le public Cette action favorise la participation interg n rationnelle puisque pour que l
230. grille d observation qui a permis de noter les l ments qui permettaient de voir s il y avait une incompatibilit entre les politiques nationales et les besoins locaux Un journal de bord qui permettait de noter les v nements et rendant compte des diverses situations Des entretiens avec les diff rents acteurs afin de trianguler Vinformation L analyse des r sultats a t op r e a partir de la cat gorie pertinence des politiques mises en place La relation des communaut s du d partement avec leur territoire a beaucoup chang Plusieurs facteurs se croisent cr ant de nouvelles relations entre ce territoire et les nouvelles g n rations Si historiquement les communaut s ont t violent es et soumises par les nouveaux arrivants tout cela a produit d une part des relations de m fiance face aux colons et aux institutions et d autre part un manque d estime d eux m mes face leurs mani res d apprendre de vivre et d entretenir des relations avec l cosyst me Les relations de pouvoir repr sent es dans l esclavage l vang lisation les institutions scolaires le rapport avec l argent et les nouvelles formes de consommation ont produit des changements dans l identit de ces natifs et dans la relation avec leur territoire En fait les plus jeunes notamment ceux qui habitent en contexte urbain ne veulent pas vivre comme leurs grands parents ce qui indique un changement de repr se
231. hierry D Organisations qualifiantes quelle d finition et quelle m thode d valuation Education Permanente n 112 1992 Zarifian P Objectif comp tence Paris Editions liaison 1999 Zimmerman B Capacit s et enqu te sociologique in De Munck J Zimmermann B La libert au prisme des capacit s Paris Editions EHESS 2008 38 38 L ducation au d veloppement durable de la ville ducatrice au territoire apprenant Maryvonne Dussaux Depuis une vingtaine d ann es il apparait de plus en plus vident que l ducation ne rel ve plus de la seule responsabilit de l cole Les changements conomiques et sociaux l volution de plus en plus rapide des techniques et des savoirs rendent impossible de faire reposer une carri re professionnelle sur les seuls savoirs scolaires La formation professionnelle s est d velopp e pour faciliter l adaptation des salari s aux volutions du march du travail Les savoirs sont per us comme une nouvelle richesse et l entr e dans la soci t de la connaissance introduit l id e d une ducation tout au long de la vie Certaines villes conscientes des nouveaux enjeux se positionnent comme des villes ducatrices Inspir es par le mod le de la ville de Barcelone elles travaillent au sein d un r seau et se sont dot es d une charte Mais au del de cette association de villes qui souhaite affirmer sa position la dynamique en uvre ne condui
232. i cle avant notre re deux genres de th ories urbaines s oppos rent Les unes plut t dialectiques la recherche d un mod le de ville id ale qui donneraient de la consistance et am lioreraient la ville r elle Les autres plus analytiques qui tentent de diagnostiquer les maux dont souffrent les villes et proposent en cons quence des solutions empiriques transposables sur le terrain La La p riode hell nistique de 352 victoire de la Mac doine sur Ath nes aux Thermophyles jusqu en 30 avant notre re chute de l empire Lagide d Egypte est le nom que l on donne l poque qui suit la conqu te du monde m diterran en et d une partie de l Asie par Alexandre le Grand jusqu la domination romaine 78 78 position dialectique est habituellement plus communautaire tandis que la position analytique est plus technique Le d veloppement progressif du mod le urbain m di val qui commence d s le XT si cle et qui atteint son apog e au XII si cle est l origine de la crise des villes de la Renaissance aux XV et XVI si cles Avant l apparition des utopies qui sont une forme de r ponse imaginaire 4 la crise r elle de la ville tat les italiens de la Renaissance XIV au XV si cle sont pris d une fr n sie urbanistique et laborent des bauches de villes id ales r alisables et concr tes la ville id ale de L onard Da Vinci en pensant Milan cette poque on parle d app
233. i a l ambition d une ville de tous les savoirs qui met au c ur de son action l ducation la culture et la formation tout au long de la vie Le deuxi me grand principe de la charte encourage le conseil municipal a doter la ville d espaces d quipements et de services publics n cessaires au d veloppement personnel social moral et culturel de tous ses habitants en pr tant une attention sp ciale a l enfance et a la jeunesse Ainsi chaque ann e la ville organise plusieurs manifestations sportives collectives participatives qui allient d tente plaisir ou comp tition et rassemblent de nombreux habitants de la ville de tous les ages dans diff rents espaces La ville de Rennes a galement mis en place il y a quelques ann es le passeport loisirs et culture permettant aux jeunes issus de familles populaires d acc der aux activit s artistiques sportives et de loisirs Elle a aussi d velopp des lieux d expositions de documentation et de conf rences et depuis cette rentr e a instaur la gratuit de l abonnement biblioth que pour les moins de 26 ans Cette ville a aussi lanc les Assises nationales de l ducation en mai 2009 aboutissant a des rencontres le mois suivant Cet appel de la ville s intitule Vers un grand projet national pour l enfance et la jeunesse et a obtenu une diversit de signataires et soutiens comprenant aussi bien des organisations telles que des associations ou f d rations que d
234. i contre toute attente a demand aux deux graffeurs de faire la m me chose sur sa maison mais avec des dimensions beaucoup plus importantes 225 225 Lorsqu ils l ont interrog pour savoir les raisons de cette demande le voisin a r pondu qu il souhaitait que le graffiti soit visible du check point le s parant des isra liens On constate alors le d tournement de l uvre et une instrumentalisation des fins qui d passent de loin le but artistique initial Il est noter galement que le graffiti est instrumentalis dans la publicit notamment par la SNCF et la RATP pour leurs logos mais aussi par certains partis politiques le Front National avait fabriqu des tracts reprenant un type de graffiti pour toucher un lectorat plus jeune Pour Gilbert Petit la rue est une zone qui est ouverte a tous on ne cherche pas a savoir qui est qui et qui fait quoi M me sur un lieu officiel le graffeur peut toujours jouer de l anonymat la ville est plus saine allant au del de la r pression et de l acharnement Il n existe pas seulement une mani re de vivre mais des mani res de vivre le graffiti ces espaces encadr s peuvent tre per us par certains graffeurs comme changeant la nature m me de cette forme d art Il existe plusieurs courants dont le vandalisme qui consiste peindre des m tros des trains et utilise souvent le chrome beaucoup plus visible Le graffiti pourra tre une p riode de revendication
235. i peuvent tre d tenus ind pendamment de leur mise en uvre Elles sont le fruit d une rencontre entre un individu ou un collectif et un environnement qui les rend contextuelles contingentes et situ es Ce n est pas le fait de d tenir des savoirs sur la petite enfance qui rend une personne comp tente mais le fait qu elle puisse les investir avec succ s dans des situations d termin es accueillir un nouvel enfant la cr che animer une s ance de psychomotricit ou encore assurer la coh rence de l action socio ducative au sein d une structure Ces savoirs mobilis s en situation ne seront pas mis en uvre de la m me mani re selon le lieu o ils sont investis secteurs m dico social 1 Expression emprunt e Guy Le Boterf De la comp tence essai sur un attracteur trange Paris Editions de l Organisation 1997 19 19 sanitaire ou de la culture et de l animation et de la mani re dont ils pourront l tre moyens techniques humains ou mat riels ambiance de travail management motivation etc On peut donc dire que la comp tence rel ve d une responsabilit partag e entre un individu qui la mobilise et le milieu dans lequel il op re Elle est la crois e du savoir agir les savoirs les connaissances les informations utiles au travail du vouloir agir motivation volont et du pouvoir agir environnement On n est en d autres termes jamais comp tent seul L histoire pe
236. ial en faveur des zones urbaines o la pr carit sociale est forte Elle est men e par l tat dans le cadre d un partenariat contractuel avec les collectivit s locales Cette politique se distingue donc par son caract re transversal partenarial et territorialis de son intervention dans le cadre d une g ographie prioritaire Si elle a d sign ces territoires au risque de les stigmatiser elle a su n anmoins mobiliser autour d elle de nombreux acteurs Impulsant une dynamique collective elle a permis de construire progressivement mais in galement selon les r gions une r ponse concert e aux difficult s sociales conomiques et urbaines de ces quartiers Anderson Vieillard 2003 Nous ne d nions pas que son action soit pluridimensionnelle mais la dimension qui nous int resse ici est la dimension ducative Au dela du fait qu elle recouvre une grande diversit d interventions l ducation reste un champ prioritaire de l action de la Politique de la ville avec l exemple de la mise en place des ZEP Zone d ducation prioritaire Cet axe majeur met au centre l usager ou l enfant pour leur offrir un meilleur service public en toute galit afin d viter toute exclusion sociale et scolaire Elle s oriente aussi en faveur de l galit des chances dans les zones sensibles r duire les in galit s en mati re ducatives est un enjeu essentiel dans ces quartiers o l chec scolaire et les difficult
237. ialiste du soutien scolaire AFEV 2009 En cons quence cette position est parfois difficile tenir tant les tudiants puisent dans le mod le scolaire qu ils connaissent fort bien pour construire leur propre pratique Son originalit est de d construire cette traditionnelle et imp rieuse s paration existant entre celui qui enseigne et celui qui apprend au profit d un espace social dont les effets d apprentissage peuvent aussi bien concerner les enfants que les accompagnateurs D s lors les enfants apprennent quelque chose qui ne rel ve pas strictement d un savoir scolaire mais d une culture par ailleurs indispensable pour l acc s ce savoir Quant aux accompagnateurs b n voles s ils n ont pas toujours conscience de leurs apprentissages Schugurensky 2007 leurs discours fourmillent comme nous l avons vu d indices de ce co produit Pain 1990 de leur pratique Conclusion Si ce que nous avons tudi est affaire de territoire entre des universit s et des quartiers elle est plus encore une rencontre entre des individus tudiant et enfant Ce qui produit de l apprentissage c est bien cette rencontre le fait de s engager dans la situation familiale d un enfant et travers elle dans le quartier et au del dans la soci t qui le construit comme espace social et urbain L apprentissage renvoie la possibilit de soutenir les d couvertes que l enfant peut faire du livre et au del d
238. idement un public large Ce stade le plus large la base de la pyramide est le plus important il permet le contact de d part et une premi re connaissance des situations v cues par les adultes ou les enfants c est aussi l occasion de recevoir les demandes d observer des comportements d appel et ou de recherche d int r t Il ne s agit finalement presque jamais comme on aurait pu le craindre de contacts furtifs la r gularit de ces actions est telle qu elle garantit une connaissance approfondie et suivie des personnes contact es dont le nombre est toujours tr s important Il est a noter que pour fragile qu il paraisse ce mode de contact dans les espaces ext rieurs vis a vis des enfants est d crit par ses acteurs Ott 2007 plus fiable et plus durable que les relations qui s tablissent depuis des institutions En effet les relations tablies avec des enfants peuvent continuer quelques fois malgr certaines pr ventions ou interdictions parentales que l enfant aurait pu recevoir mais qu il est finalement libre d ignorer quand il passe seul son temps dans les espaces publics Pratiques r guli res notamment du mouvement ATD Quart Monde ou de l association Interm des entre 1998 et 2004 C est le cas de l association TRACES qui propose aux enfants de Belleville un atelier a partir d une roulotte peinture association TRACES http tracesp free fr On comprend ce stade l imp
239. ien jusqu la r gion pour le lyc en 60 60 Enfin certaines vis es ambitieuses traversent et relient opportun ment les espaces et les temps de l ducation et peuvent donc en rapprocher les acteurs Par exemple le fait de consid rer le cadre la nature et la qualit de l accueil des enfants des jeunes mais aussi des parents comme des pr alables et ou des composantes de l action ducative la recherche de meilleures accessibilit s g ographique sociale conomique mat rielle sexuelle culturelle etc des ressources ducatives l existence ou la cr ation de passerelles voire d quivalents de rites de passage entre les espaces et les temps ducatifs autour par exemple de l admission en cr che de la premi re scolarisation de l entr e au CP de l entr e au coll ge de l orientation en fin de coll ge etc les distinctions et surtout les articulations op r es entre les approches tous publics toutes conditions voire tous ages et les approches sp cialis es de l ducation la volont et les fa ons de promouvoir et de rendre possible l expression et la participation des parents au sein de l action ducative la volont et les fa ons de promouvoir et de rendre possible l expression et la participation des enfants et des jeunes au sein de l action ducative J ai voqu dans un premier temps les grands enjeux et les principales finalit
240. ies and they absorb significant proportions of global migrations BBC http news bbc co uk 1 hi business 6279679 stm 103 103 Disciplines such as migration studies geography and economics have already made significant advances in generating knowledge on global cities but education seems to have been left behind In the past 20 years there have been a number of publications in which authors have discussed in detail what are variably known as world or global cities Block 2006 Cohen 1997 Hannerz 1992 King 1990 Sassen 2001 The classification systems used by authors vary somewhat but the agreement would be that global cities are 1 Essential command centres in the world economy 2 The locations of high powered service industries and centres of international finance 3 The sites of development and innovation in the service industries and international finance 4 Markets for these developments and innovations in the service industries and international finance 5 The sites of culture industries and innovations in these industries 6 The sites of multiple and massive migrations of people from all over the world 7 Hyper or superdiverse Kyambi 2005 Vertovec 2006 ethnically racially religiously culturally and so forth 8 Polycentric in that they enclose multiple focal points each with its particular sociohistory of authority and normativity that is what counts as valued and appropriate as reg
241. ilitants et d intervenants associatifs conventionn s ou non par les pouvoirs publics Aussi bien entendu des parents m res et p res de toutes conditions selon des modalit s et grace a des choix de jours d heures de lieux de vocabulaire employ etc favorisant vraiment leur pr sence et leur implication ou tout du moins celles de leurs repr sentants ce qui suppose de veiller aussi a ce que ceux ci soient suffisamment repr sentatifs Principe de participation des enfants et des jeunes Ceux ci sont les premiers concern s court et long terme par les d cisions prises dans un contexte de co ducation et ils peuvent y apporter leurs propres expertises et propositions Ils peuvent et devraient donc tre associ s aux changes et aux projets selon des modalit s adapt es leurs ges leurs degr s de discernement et leurs contextes de vie et ceci en application de l esprit et de la lettre de la Convention internationale des droits de l enfant adopt e par PONU le 20 novembre 1989 et ratifi e l ann e suivante par la France Dans l id al la place des enfants et des jeunes se trouve bien autour des tables rondes aupr s des adultes qui y si gent leur propos et non pas comme on le dit souvent au centre des pr occupations et des projets de ces adultes seul l int r t sup rieur des enfants et non pas leurs personnes pouvant occuper une telle place 68 68 Principe de coh rence
242. ille qui permet de prendre en compte la sp cificit de l urbain dans l histoire de la citoyennet La Rappelons qu l origine le mot bourgeois est employ pour d signer les habitants du bourg et par extension les habitants de la ville Il n est alors absolument pas connot p jorativement et n est pas non plus utilis pour qualifier une situation conomique et financi re 81 81 citoyennet a connu trois grandes tapes de maturation de red finition et est en train d en connaitre une quatri me la citoyennet urbaine Vers une d finition de la ville par la sociologie urbaine La sociologie urbaine n est pas pour autant la sociologie de tout ce qui se passe dans la ville Grafmeyer 1995 Transversale a d autres d coupages en champs sp cialis s la famille l ducation le travail les loisirs la sociologie urbaine a la particularit de se centrer sur la dimension proprement urbaine des divers aspects de la vie sociale Autrement dit la ville influe sur les choix les parcours les interactions des individus La socialisation et l ducation sont des proc d s qui d terminent des formes de sociabilit et de relations humaines de groupes Cette id e tait d j pr sente en 1938 C est largement travers les activit s de groupes volontaires que leurs objectifs soient conomiques politiques ducatifs religieux culturels ou de loisirs que le citadin exprime et d veloppe sa pe
243. inally learn from the voluntary work itself as a way of embodying their voluntary ideal despite or due to the field difficulties Key words disadvantaged district individual help voluntary work learning by practice informal education 282 282 Working together when method matters Bernadette Mouvet Marie Anne Hugon The Sociology of Translation is a relevant frame work for the development the regulation and the analysis of territorial educational projects based on partnership between various actors in and out of schools It has been implemented in Belgium mainly in the town of Li ge and the area around After a short presentation of the basic principles of this approach the authors draw the attention to the main conclusions driven from the analysis of three territorial educational projects Operational proposals can be inferred which might interest actors working on urban projects aiming at making the city a shared educational space Key words network theory partnership sociology of translation Espai Jove La Salut Khadija Benlahoucine Annie Faure Joelle Longerinas Camille P ronnet The social center Espai jove Lasalud called La Rotlana The Round in Catalan located in Badalona suburb of the south of Barcelona was created 20 years ago by a group of youngsters having acquired premises in order to meet One of them has done a training which allows him to make out of this meeting spot a recognized center by the munici
244. incipale dans le champ p ri et post scolaire public pens e initialement en concurrence avec les patronages catholiques articulation manqu e avec le mouvement ouvrier s enrichit en effet globalement d une volont de renouveau qui fait dire par exemple a deux responsables de f d rations d partementales nous sommes la crois e des chemins Secr taires g n raux du Val d Oise et de la Corr ze Le temps relativement long de l existence institutionnelle de la Ligue de l enseignement peut signifier aussi bien usure et d clin que capacit utiliser la richesse de l exp rience acquise au sein d une pratique r publicaine sans faille pour se renouveler dans une p riode historique difficile mais aussi pour les plus lucides en recherche d oxyg ne r g n rateur Or face aux r gressions d un lib ralisme destructeur on peut constater que les valeurs fondamentales de la Ligue la cit d mocratie justice sociale rencontrent aujourd hui un monde associatif la fois en excellente sant et en plein renouveau dans ses pratiques Cet article participera donc d une mise en lumi re de r alit s largement m connues d une conf d ration qui a du mal montrer l ext rieur la richesse et la complexit de sa r alit et qui cherche d une mani re explicite ou parfois encore implicite trouver sa place dans un paysage ducatif qui est progressivement transform par une mutation d
245. inutile permet de faire un don tr s pr cieux l enfant celui de venir pour lui m me Et c est ce prix 1a de la gratuit que le don de soi devient restitution pour l enfant de sa dimension vraiment personnelle 171 171 Bibliographie Ben Soussan P dir Le b b et le jeu Ramonville Saint Agne res 2009 Collectif Innover hors l cole la P dagogie Freinet en perspectives ditions ICEM n 51 2005 Cueff D dir L enfant dans la rue Lutte contre les violences envers les enfants des rues Edition Daphn e projet europ en 2006 Gaberan P Cent mots pour tre ducateur Dictionnaire pratique du quotidien Ramonville Saint Agne r s 2007 Montagner H L arbre enfant Paris Odile Jacob 2006 Ott L Les enfants seuls Paris Dunod 2003 Ott L Travailler avec les familles Ramonville Saint Agne r s 2004 Ott L Le travail ducatif en milieu ouvert Principes et pratiques Ramonville Saint Agne r s 2007 Ott L Rendre l cole aux enfants Paris Fabert 2009 Ott L Penser la rue et non l enfermement VST n 104 2010 172 172 Pertinence des politiques ducatives dans le d partement du Guainia en Colombie Adriana Parra Je ne sais pas pourquoi maintenant on ne peut ni travailler en for t ni tuer les animaux ni barbasquiar les poissons Alors comment allons nous vivre comment vont grandir nos enfants et petits enfants si on continue comme
246. ion avec Leon J Vallejo C Obregoso Y Clasificaci n M ltiple de tems y las representaciones sobre ambiente en profesores rurales Revista electr nica actualidades investigativas en educaci n Costa Rica Vol 10 No 2 PEIGNIER Julie Titulaire du Master 2 CITS Assistante p dagogique en college PERONNET Camille Titulaire du Master 2 CITS Charg e de la pr vention a l Aide Sociale l Enfance Conseil G n ral des Hauts de Seine QUINTERO Janet Titulaire du Master 2 CITS Professeur d enfants handicap s Mexique 274 274 REINMANN Agn s tudiante Master 2 CITS Enseignante en RASED SIMON Marine Etudiante Master 2 CITS Assistante de service social TINGRY Nathalie Doctorante en Sciences de l information et de la communication laboratoire MoDyCo UMR 7114 Universit Paris Ouest Nanterre la D fense CNRS TOYER Emilie Master 2 CITS Educatrice a la Protection judiciaire de la jeunesse TRAOR Zineb Master 2 CITS VULBEAU Alain Professeur quipe Crise cole Terrains sensibles CREF EA 1589 Universit Paris Ouest Nanterre la D fense Derni re publication avec Belhandouz H De la rupture au lien Regards sur l ducatif renforc Vigneux Matrice 2010 WALTER Georgia Titulaire du Master 2 CITS 275 275 276 Resumenes La educaci n para el desarrollo sostenible de la ciudad educadora hacia el territorio inteligente Maryvonne Dussaux Este art culo pone en relieve el fun
247. ion d ducation au territoire telle qu elle s est mise en uvre dans les Parcs Naturels R gionaux PNR Depuis leur cr ation en 1967 l ducation est au c ur de la mission des parcs Le d cret n 94 765 du 1 septembre 1994 leur conf re la mission d assurer l accueil l ducation et la formation du public S ils ont chacun d velopp cette mission de facon diff rente ils ont d fini collectivement ce que peut tre une ducation au territoire l ducation au territoire implique la connaissance des patrimoines naturels et culturels la prise en compte de leur pr servation et plus globalement la gestion du territoire dans toutes ses composantes g ographiques institutionnelles et humaines l enjeu tant d inciter les jeunes tre acteurs de leur territoire En 2001 la f d ration des PNR signe avec le Minist re de l ducation nationale une charte pour l ducation l environnement et au territoire afin de clarifier les modalit s du partenariat En 2002 le service ducatif du parc et marais d Opale structure un r seau local d coles co citoyennes L appel projets fait pour recueillir les candidatures des coles ressemble ceux faits par les collectivit s locales L cole doit s inscrire dans trois des cinq th matiques propos es par le parc explorer le territoire pr server les ressources de la plan te am liorer le cadre de vie l cole apprendre la citoyennet l col
248. ion partag e Des CEL au PEL INJEP Cahiers de l action n 7 2006 2 cf Instruction 09 145 du 24 12 2009 Haut commissaire a la Jeunesse 3 Bier B coordonn avec Vilarrasa A et Richez J C Villes ducatrices L exp rience du projet de Barcelone INJEP Cahiers de l action n 16 2007 10 10 l ducation mais convoquer aussi am nageurs urbanistes architectes et A s inscrire dans une politique de d veloppement du territoire A l instar du sociologue et philosophe Bruno Latour nous pourrions dire que les acteurs de l ducation ne sont plus les seuls humains et a fortiori les seuls professionnels de l ducation mais comprennent aussi le monde des choses et des faits qui nous environnent et participent a nos apprentissages Enfin les volutions technologiques et les mutations soci tales la multiplication et la mondialisation des savoirs et l entr e dans une soci t de l incertitude conduisent de plus en plus les politiques ducatives s inscrire dans une logique d ducation et formation tout au long de la vie life long learning EFTLV Cette double dynamique prise en compte de l ducation informelle et inscription dans la logique d ducation et formation tout au long de la vie est d ailleurs un axe fort des politiques europ ennes non sans ambigu t s agit il de construire l homme complet id al humaniste du mens sana in corpore sano id al classi
249. ire souvent inexplor voire appr hend pour d couvrir le lieu de vie de l enfant son quartier son foyer sa famille parfois ses pairs En ce sens l engagement des b n voles dans ces quartiers se situe bien dans une relation individuelle m me si celle ci ne peut se comprendre que sur le fond des attachements sociaux et territoriaux des deux protagonistes commencer ici par l association et l universit d un c t la famille et le quartier de l autre 120 120 Et si l tudiant a appris de cette exp rience hors de l universit c est sans doute parce qu il a pu et su s engager par dela les fronti res de ces espaces socialement isol s et pourtant si proches Les apprentissages informels de l engagement b n vole Dans une enqu te d valuation publi e en 2008 par le cabinet Trajectoire Reflex nous d couvrons qu en conformit avec les hypoth ses de travail formul es par l association les b n voles auraient le sentiment d apprendre beaucoup travers l action qu ils m nent Trajectoire 2008 Ainsi toujours selon cette enqu te ces tudiants poursuivent par l aide qu ils apportent l enfant leur apprentissage Ces r sultats viennent en fait justifier une intuition fondatrice du projet de l AFEV les tudiants apprennent de leur engagement associatif Comme une sorte de retour sur investissement 2008 ce que le b n vole offre son association l association l
250. ires Il y a aussi bien videmment dans le graff la notion de groupe et de travail de groupe de plus le graff est un art qui un c t accessible et en m me temps technique De fait la production artistique est devenue un moyen de revendiquer d exposer de participer de d noncer Elle est le fruit du je du soi C est l individu qui s exprime et qui dit des choses Une ville ducatrice ne peut en faire l conomie Il se joue dans l art urbain un r el d sir de reconnaissance de cr ation de singularit qui fait de la production une uvre Certainement s duisant pour son c t illicite les jeunes se sentent plus proches de ce mode d expression Conclusion Comme nous avons pu le constater le graffiti trouve une reconnaissance au sein de l opinion publique il est m me parfois dans des mus es les publicit s les concerts Le graffiti sort de la rue va t il y perdre son me Mouvement de contestation sa normalisation y inclut droit de regard et censure Cependant en nous appuyant ici sur l exemple du rap nous pensons galement qu il faut relativiser ce point de vue En effet l acc s et la multiplicit des moyens de communication permettent de conserver la dimension contestatrice tout en favorisant sa diffusion au plus grand nombre Cette reconnaissance du graffiti nous semble tre une avanc e dans la reconnaissance de ce qui tait consid r il y a peu de temps comme une
251. ise dans leurs resguardos De m me le Minist re de l ducation nationale a reconnu l ethno ducation et les projets ducatifs communautaires comme une solution la Ethno ducation en Colombie pendant l ann e 1982 le minist re de l ducation nationale a commenc le d veloppement d une politique ducative indig ne appel e ethno ducation Au sens propre elle a t d finie comme une alternative ducative pour les actuelles communaut s indig nes A nsi travers le d cret 1142 on reconna t les particularit s existantes en mati re d ducation dans les communaut s autochtones et on propose une ducation adapt e leurs processus productifs et leur vie naturelle et sociale la participation des communaut s dans l laboration des programmes et la s lection de professeurs bilingues ainsi que la reconnaissance des croyances propres des indig nes Resguardo ce concept d signe un territoire gagn travers une lutte politique ou une territoire donn e une communaut par tradition et par filiation avec lui Le Resguardo compte sur l appui politique des autorit s dont le capitaine est la personne d sign e faire toutes les d marches politiques et administratives Actuellement un resguardo a l autonomie de construire ses plans de vie constitution d un document o ils proposent ce que les personnes souhaitent faire sur leurs territoires et ses PEC projets ducatifs commun
252. ise en compte dans le cadre de la formation tout au long de la vie pour faciliter les transitions professionnelles li es l volution vers un mod le de d veloppement qui soit durable L implication attendue des collectivit s locales M me si les grandes orientations de l EDD sont d finies par les instances internationales et nationales c est surtout au niveau local que EDD va prendre sa v ritable dimension Elle est d finie par les acteurs ducatifs qui tiennent compte la fois des r alit s locales et des grands enjeux qui se posent aujourd hui nos soci t s le changement climatique l importance des d chets la qualit de l eau et de l air la pollution li e aux transports la perte de la biodiversit la croissance de la population mondiale la croissance des in galit s sociales et environnementales dans tous les pays 41 41 Les collectivit s locales vont donc avoir jouer un r le majeur que ce soit aupr s des l ves des jeunes ou des habitants Au sein des tablissements de l ducation nationale une collaboration avec la collectivit locale est attendue En effet la circulaire de 2007 pose clairement le principe d un partenariat au niveau local dans la mise en uvre de PEDD Ces d marches n cessitent que soient tablis et d velopp s des partenariats troits avec les collectivit s territoriales qui ont souvent dans ce domaine un important r le d impulsion avec les service
253. ises associant responsables op rationnels consultants et chercheurs http www solfrance org activites et programmes recherche action 30 30 libert La mise en capacit d pend de cette rencontre it rative entre p le individuel et p le socio organisationnel sch ma 1 Sch ma 1 L approche par les capacit s une rencontre L organisation capacitante trouve ses origines dans l approche par les capacit s dont la paternit revient Amatya Sen dans le champ de l conomie prix Nobel en 1998 Le c ur de sa th orie repose sur l id e de capabilit s capabilities et relie la question des libert s la capacit d agir Dans cette approche il s agit de distinguer les capacit s des capabilit s Les capacit s rel vent d un savoir faire quelque chose les capabilit s du fait d tre en mesure de faire quelque chose capabilit capacit possibilit r elle capacit actualis e elles sont un pouvoir d tre et de faire Ce pouvoir d tre et de faire s appuie sur un ensemble de ressources mobilisables qui vont subir des conversions afin de s actualiser dans des r alisations ou des conduites choisies Sen parle d accomplissements ou de fonctionnements Sch ma 2 L approche par les capacit s adapt de Bonvin et Farvaque 2006 Cette approche nous semble particuli rement int ressante car elle cherche croiser le capital travail et le capital humain c est dire qu
254. issements scolaires Les objectifs sont clairement d finis Les coll ges et lyc es concentrent des enjeux essentiels pour amplifier et donner de nouvelles forces au d veloppement local Ils constituent le plus formidable r seau de formation diss min dans le milieu rural et sont souvent les derniers points d ancrage des jeunes sur leur territoire A ce titre l int r t que devraient y porter les responsables locaux est multiple Le devenir de ces territoires est en partie concentr dans ces tablissements C est en leur sein que se pr parent les g n rations nouvelles de la militance locale des acteurs et des responsables locaux C est pourquoi il est important que les responsables locaux cherchent a offrir a ces tablissements des ouvertures pour que le corps p dagogique avec des l ves participe et s implique dans des projets dont les champs d activit sont tr s larges L int r t est double car c est une fa on aussi de mobiliser le potentiel intellectuel et d intervention qui fait trop souvent d faut dans les capacit s dont peuvent se doter les territoires pour r fl chir et agir sur le terrain Caisse des d p ts et consignation amp F d ration des PNR 1997 p 8 Nous avons consid r jusqu a pr sent ce mouvement vers le local dans son aspect politique Mais la place nouvelle donn e au territoire ne se r sume pas a cela puisque c est un autre regard que nous portons d sormais sur nos lieux de vie 5
255. it e faire participer les habitants l laboration d un projet ducatif qui les concerne c est les consulter lors de la phase du diagnostic afin de s assurer de la perception qu ils ont de la r alit de la ville dans ce domaine sur cette base solliciter leur contribution la d finition concert e d objectifs concrets afin de les associer leur mise en uvre Culture et libert Objectifs et m thode 145 145 La f d ration fait donc progresser peu a peu aupr s des d cideurs locaux l id e que si on voulait associer les gens un usager lambda un parent d l ve ou un associatif Intervenant Culture et libert il fallait avoir une d marche appropri e pour que ce soit efficace pour que la parole sorte Ibid Et une approche qualitative impliquait qu on pose des questions du type quel est le ressenti des uns et des autres Ibid L essentiel devenant la compr hension l appropriation de la d marche avec des temps pour le retour pour le croisement on pourra donc parler d un travail d acculturation voire d ducation la concertation Le Projet ducatif local plus qu un dispositif une d marche Ainsi la f d ration a int gr cette m thode en concertation avec Culture et libert et d abord Villiers le Bel on est depuis plusieurs mois en convention avec cette ville pour mener a bien ce diagnostic concert pr alable d apr s nous a la mise en oeuvre d
256. it d engager l autre tre plus que ce qu il est aujourd hui En ce sens il s agit de s inscrire contre tout fatalisme que celui ci soit conomique ou d livr par un groupe ou une bande Je suis ce que je suis scandait la publicit d un grand quipementier Tu es aussi ce que tu n es pas encore doit pouvoir r pondre faire sentir l ducateur La proximit culturelle La revendication d une culture litiste comme seule culture v ritable s est impos e ces derni res ann es On a pu voir couramment vendus comme des best sellers des essais et des br lots qui r clamaient le retour de l enseignement du grec ancien ou des m thodes p dagogiques d avant hier Aujourd hui la proximit culturelle de l ducateur avec son public est devenue quelque peu suspecte On a presque l impression que tout ducateur qui ne sacrifierait pas cette nouvelle tradition de la d nonciation de la pauvret langagi re et culturelle des jeunes pourrait passer pour une sorte de tra tre accus de jeunisme de connivence ou pire de participer au complot id ologique du laisser faire et du chaos en ligne droite de Mai 68 La proximit culturelle de l ducateur est pourtant et peut tre m me cause de cette tendance persistante devenue une urgence et en tout cas une n cessit L ducateur se doit aussi de pouvoir parler avec les m mes mots que celui qu il fr quente il se doit de faire suffisamment attention
257. itoires De m me la politique d ducation des missionnaires qui visait a radiquer les particularit s linguistiques et culturelles se donnait pour but l int gration de ces sauvages dans un projet d Etat Nation civilis Apr s 1963 avec la cr ation de la capitale Puerto Inirida l tat a commenc tre pr sent en cr ant de petits centres ducatifs travers le Fond ducatif r gional Vers les ann es 70 sont apparues les premi res coles la ques institu es par le minist re de l ducation Pourtant les programmes d tudes continuaient nier la culture autochtone Ainsi les indig nes ont continu avoir l obligation d apprendre la langue espagnole comme langue dominante et d int grer les notions de base de la logique occidentale Parall lement les populations ont commenc se d placer vers les centres urbains en cherchant participer aux nouveaux commerces d extraction de peaux de bois et d or mis en place par les colons Les territoires nationaux sont les territoires qui appartiennent la collectivit nationale c est dire sans propri taires priv s La Colombie consid rait ces territoires comme des espaces vides L appropriation d un terrain se faisait seulement par occupation et signature des papiers face une entit officielle Bogota Dans les faits seuls les m tisses ont profit de ce syst me Les indig nes ne poss daient donc pas de papiers sur l
258. ity Press New York 1992 Kearney AT and Chicago Council on Global Affairs Global Cities Index Foreign Policy Magazine Washington DC 2008 King A Global Cities Post Imperialism and the Internationalization of London Routledge New York 1990 Kyambi S New Immigrant Communities New Integration Challenges Institute for Public Policy Research London 2005 Sassen S The Global City New York London Tokyo Princeton University Press New Jersey 2001 Sofer A Global City School systems in Education in a Global City Essays from London ed Brighouse T and Fullick L IOE London 2007 Vertovec S Migrant Transnationalism and Modes of Transformation International Migration Review 38 3 2006 pp 970 1001 Websites BBC http news bbc co uk 1 hi business 6279679 stm Institute of Education IOE London www ioe ac uk London Centre for Leadership in Learning LCLL http www Icll org uk London Education Research Unit LERU htpp www leru org uk 108 108 Deuxi me partie Engagements ducatifs S engager et apprendre dans les quartiers le cas d tudiants b n voles de PAFEV Aymeric Brody Gilles Broug re L Association de la Fondation tudiante pour la Ville AFEV a pour vocation de favoriser l engagement associatif d tudiants b n voles aupr s d enfants et de jeunes de quartiers caract ris s par la pauvret l isolement et l chec scolaire Il s agit d une part de cont
259. iverains n emp chent pas le ph nom ne de s installer Les maires de ces communes se trouvent devant un conflit d int r ts qu il leur faut g rer au plus pr s des attentes de leurs concitoyens parmi lesquels les jeunes qui estiment tre dans leur bon droit partir du moment o ils affirment ne rien faire de mal et ceux qui le leur contestent au nom d un suppos climat d ins curit Entre dissuader cet usage et laisser le ph nom ne se d velopper sans aucun contr le le maire se trouve dans l obligation d agir Marie M Les terres et les mots Paris M ridiens Klincksieck 1989 237 237 Lors de nos d ambulations un certain nombre d abribus repeints attirent notre attention Les maires concern s nous affirment qu il s agit d un bon compromis entre laisser se d t riorer un mobilier urbain et prendre en compte le besoin des jeunes gens qui se l approprient pour se r unir La plupart de ceux que nous rencontrons nous expliquent avoir contact ces jeunes gens pour leur proposer le projet de repeindre l abribus charg d inscriptions inesth tiques leurs yeux Le projet s duit les jeunes gens concern s qui y trouvent un int r t condition que soient prises en compte leurs id es en mati re d esth tisme Un artiste ma trisant les techniques d expression graphique est souvent associ la d marche de cr ation quand ce n est pas un des jeunes gens eux m mes Ce t moignage du
260. iversitaires et tudiants Plusieurs articles sont directement issus de ces v nements Un deuxi me point important tient la diversit statutaire des auteurs Il y a des tudiants du master et des doctorants des professionnels parfois galement charg s de cours des chercheurs jeunes docteurs ou enseignants chercheurs statutaires Si la plupart des auteurs sont en lien avec le master CITS et notre quipe de recherche la revue accueille aussi des contributions ext rieures relevant des trois cat gories supra Il faut enfin souligner que la revue s ouvre de plus en plus l international comme on l a indiqu pr c demment les articles portent sur des terrains en France et l tranger Catalogne Russie Colombie et ce num ro accueille des contributions venues de Belgique Grande Bretagne Colombie Il n y a rien de surprenant cela les questions d ducation urbaine ne sont pas une sp cificit fran aise elles concernent au premier chef comme le sugg re la contribution anglaise la dynamique mondialis e des villes globales Il reste remercier celles et ceux qui ont contribu la production de ce num ro et souhaiter une lecture fructueuse aux lecteurs de Sp cifiCIT S Enfin pr cisons que le num ro suivant sera consacr au th me de la crise en ducation en lien avec le colloque international Crise et en ducation que notre quipe organise en partenariat avec l Association
261. l glise catholique apparaissent pendant le XXe si cle a travers la loi 39 de 1903 les r formes lib rales de la p riode 1938 1942 et la r forme constitutionnelle de 1936 Ces r formes ont t d terminantes dans l volution de l ducation du pays pendant les trente premi res ann es du si cle Ramirez 2006 Cependant il faut noter que l tat n a reconnu qu un seul type d ducation en niant la cosmogonie les valeurs propres les savoirs traditionnels des communaut s am rindiennes lesquelles avaient une autre type de relation avec l environnement et avec leur territoire que celle propos e par le MPI Par cons quent les politiques ducatives qui se sont d velopp es au niveau national ont promu les universalismes import s d Occident et en cons quence les institutions scolaires ont instruit a partir d un discours h g monique de v rit transpos au savoir scolaire et tout ce processus de l cole a fini par g n rer des transformations dans les repr sentations sociales des communaut s par rapport l environnement et la fa on de vivre Directeur du Master et du troisi me cycle Etudes des soci t s latino am ricaines de L Institut de Hautes Etudes de 1 Am rique Latine Chercheuse du groupe Equit et diversit en ducation de l Universit P dagogique Nationale de Colombie 175 175 La deuxi me moiti du si cle s est caract ris e par des changemen
262. l tablissement diff rentes chelles la commune le d partement la r gion Ainsi la construction des contenus des concepts pr cis s dans les programmes nationaux pourra se faire en mettant en parall le une meilleure compr hension du territoire des ses enjeux et des caract ristiques de son d veloppement Men e plusieurs disciplines cette d marche permettra en outre de comprendre la complexit des situations de former l exercice local de la citoyennet la proximit favorisant l int r t des l ves et les possibilit s d initiatives concr tes Bien videmment toutes les coles ne sont pas aujourd hui engag es dans des d marches de d veloppement durable Mais l o des projets se concr tisent ils s appuient soit sur l tablissement scolaire d marche co responsable soit sur l environnement de l tablissement 51 51 Le guide des actions EDD d Angers montre qu une grande partie des activit s se d roule l ext rieur des locaux scolaires dans des espaces naturels pr s des mares et rivi res Mais l aspect conomique du territoire n est pas ignor non plus Dans les projets autour de l eau la visite de la station d puration ou du centre de traitement de l eau est dans beaucoup d coles devenue un passage oblig L ducation au territoire Cette id e d appuyer le projet ducatif sur le territoire n est pas nouvelle et il faut ici revenir sur la not
263. l matique autour de proc dures de financement de partenariat dans des relations parfois ambigu s avec les collectivit s locales et les services de l tat sans espace de respiration d changes permettant la prise de recul n cessaire pour retrouver le sens collectif de leurs actions Cette analyse et en particulier le dernier point nous para t heureusement contredite par la r alit des pratiques de la f d ration d partementale cit e le Val d Oise particuli rement engag e dans les contradictions urbaines au sein de la grande association d ducation populaire que repr sente la Ligue de l enseignement Nous proposons donc ici dans un premier temps de rendre compte de la r alit de deux initiatives significatives d une f d ration francilienne participant de la permanence comme de la volont de renouvellement actuel de la grande conf d ration d ducation populaire Le d passement Une tude r cente nous a amen examiner la r alit des proc dures de territorialisation ducative dans un chantillon de six f d rations de la Ligue de l Enseignement Aube Calvados Corr ze Gironde Loire Val d Oise On se reportera donc l ouvrage Education et territorialisation ducative L exemple de six f d rations de la Ligue de l enseignement Paris L Harmattan 2007 139 139 du classicisme initial p riode J Ferry radicalisme politique et franc maconnerie quasi obligatoires action pr
264. l est capable de t moigner pour les gens aupr s des institutions et des institutions vis a vis des gens Sa proximit professionnelle vis a vis d autres acteurs est syst matiquement mise en lien et au travail avec sa proximit relationnelle vis a vis des enfants et des familles Mettre en uvre un temps lisible des pr sences et des activit s en milieu ouvert Pour d crire l exp rience ducative en milieu ouvert en p dagogie de rue il convient de parler des temps et non pas du temps L exp rience subjective du temps n est en effet pas la m me pour des enfants et des adultes et les activit s qu on leur propose en milieu ouvert doivent tenir compte dans ce rapport au temps d un grand besoin de s curit et de r p tition Montagner 2006 Laisser un enfant attendre en vain et ne pas s en inqui ter parce qu il n est pas en danger lui laisser croire esp rer quelque chose qui n arrive pas alors qu il suffirait de se parler Remettre plus tard les choses importantes lui dire Penser que cela peut attendre un certain temps voil toutes sortes de comportements qui aboutissent dans le quotidien ruiner progressivement la confiance que l enfant peut mettre dans la soci t des adultes Etre l dans le temps de l enfant ne signifie nullement d obtemp rer tous ses caprices ou donner libre cours l imm diatet Il s agit juste pour les acteurs ducatifs de donner du temps une image
265. lan est situ dans un quartier de Badalona banlieue sud de Barcelone Il a t cr il y a 20 ans par un groupe de jeunes s tant appropri un local afin de pouvoir se r unir L un d entre eux a suivi une formation lui permettant de faire de ce lieu de r union un centre reconnu par la municipalit ainsi au fil des ann es la Rotlana s est agrandie en r cup rant et restaurant des locaux du quartier Le centre est encadr par une quipe d animateurs qui d veloppe de nombreux projets avec les jeunes musique danse informatique cuisine accueil des nouvellement arriv s cours d espagnol solidarit internationale sport Mots cl s ducation responsabilisation autonomie multiculturalit Ce qu apportent les perspectives de la p dagogie sociale pour une ville ducatrice Laurent Ott Les conditions pour qu une collection d individus devienne un groupe et les conditions que celui ci devienne un groupe ducatif n cessite des structures qui ont largement t tudi es notamment l cole et pour les groupes classes Comment peut on transposer hors institution en milieu ouvert et en travail de tue les acquis de la p dagogie coop rative Comment la Cit et la ville peut elle constituer en son sein des milieux ducatifs A partir d exemples de pratiques actuelles d acteurs locaux et urbains cet article propose de montrer importance d un certain nombre de principes de base
266. le processus d criture s est notamment appuy e sur les lectures que les autres pouvaient faire de mon travail En effet contrairement ce que l on pourrait laisser croire une recherche en l occurrence ici une th se ne s labore et surtout ne s crit pas seule Pas moins de quatre lecteurs trices en ce qui me concerne Chacun e sa mani re par ses questions ses remarques ses interrogations m a permis de me d tacher de mon sujet de recherche et de le transformer en objet de recherche Fanny Salane 302 302 La scolarisation a 2 ans en France logiques l gitimit et enjeux Michel Warren in Ben Ayed C L cole d mocratique Sociologie d un renoncement politique Paris A Colin 2010 Dans mon chapitre de livre j ai pu d finir d embl e l objectif du texte expliciter le sens des orientations de la politique de pr scolarisation et plus largement mettre au jour et analyser les dynamiques qui sous tendent les politiques publiques d ducation contemporaines en France Mais a ce stade pour progresser dans ma recherche et l criture il me fallait formuler des questions op ratoires qui finirent par sourdre quelles sont les logiques et les politiques ducatives qui portent ou l gitiment l id e d une scolarisation des enfants de deux ans Quels en sont les enjeux les finalit s et les perspectives Du point de vue m thodologique j ai eu traiter des donn es de type docu
267. le projet Solidarit l action Aux livres citoyens et un projet de lutte contre le d crochage scolaire Des principales conclusions de ces projets on tirera des enseignements utiles pour la conduite de projets partenariaux associant les diff rents acteurs de l ducation au niveau local La sociologie de la traduction de quoi s agit il Apparues au d but des ann es quatre vingt les propositions de la sociologie de la traduction alimentent aujourd hui un courant de Trois textes peuvent tre consid r s comme fondateurs de cette sociologie Callon M l ments pour une sociologie de la traduction La domestication des coquilles Saint Jacques et des marins p cheurs dans la baie de Saint Brieuc L ann e sociologique 36 1986 169 208 Latour B La science en action Paris Gallimard 1989 Law J On the Methods of Long Distance Control Vessels Navigation and the Portuguese Route to India in Law J dir Power Action and Belief A New Sociology of Knowledge Londres Sociological Review Monograph 1986 234 263 129 129 recherches qualifi galement de sociologie des r seaux technico conomiques ou socio techniques ou encore de sociologie de l innovation dont les travaux tudient les processus d mergence et de consolidation des innovations dans de nombreux domaines tels que les t l communications le march les arts l ducation Ces recherches empiriques montrent que l
268. le public On peut observer la place de la nature dans les espaces urbanis s a travers l atelier l arbre dans la ville ou en visitant les serres municipales Bien videmment les espaces naturels sont galement valoris s Ainsi Plle Saint Aubin site priv de 600 hectares et class Natura 2000 vient d tre r habilit dans le souci de maintenir la fois les activit s agricoles et les quilibres cologiques Un suivi scientifique ornithologique et hydrologique est pr vu Cet espace est ouvert aux visiteurs comme espace de d tente et de loisirs mais aussi de sensibilisation la protection des espaces fragiles On y acc de en bac apr s la saison des crues Un sentier d interpr tation permet une d couverte du milieu et conduit une ferme transform e en guinguette La participation des habitants dans la mise en uvre de la politique municipale Mais au del des actions sp cifiques c est toute l action municipale qui offre un moyen de r fl chir aux grands enjeux locaux et la fa on dont peut se concr tiser une d marche de d veloppement durable Les instances de participation citoyenne vont donc tre des lieux importants de formation D une part parce que les habitants ont acc s une information d taill e sur les grands projets pr sent s par l quipe municipale d autre part parce qu elles sont des lieux d change entre les diff rents acteurs ce qui permet la confrontation des id es La loi d
269. les but propos s par les institutions ducatives ou les politiques d assistance D autant que la formation scolaire ne semble pas d boucher sur de nouvelles solutions d emploi Ainsi travers ce cas particulier on peut se rendre compte que malgr les efforts des politiques publiques pour faire une reconnaissance de la diversit les institutions ducatives continuent reproduire le mod le de l cole R publicaine sans r fl chir la pertinence et au sens ducatif qu il rev t pour ces communaut s De ce fait les autochtones ne voient pas l cole comme un lieu pour construire de la pens e de la connaissance et de la r flexion centr es sur leur territoire dans une optique d ducation au d veloppement Ils la voient comme un espace institutionnel qui leur assure quelques notions d apprentissage de l espagnol et de math matiques Un espace d accueil o se nourrir gr ce aux politiques d assistance Reste savoir si les nouvelles politiques ducatives en mati re de coh rence ducative des cycles scolaires o on articule les lyc es avec les fili res techniques donneront la possibilit ces jeunes natifs de s ins rer Une insertion dont les bases ne seraient pas li es l extraction syst matique des ressources ou l assistance mais un r el statut d autochtone fond sur un d veloppement ducatif harmonieux du fait de son articulation pertinente leur territoire 183
270. les exemples travaill s ci dessus dans les processus actuels de territorialisation ducative Souple et l ger mais aussi a la fois fort et flexible porteur d une connaissance approfondie des terrains le monde associatif peut dans notre champ proposer des enr lements d mocratiques innovants du fait d une disponibilit et d un pragmatisme efficaces Secteur p riscolaire et postscolaire comme associations de quartier peuvent se r v ler du fait de leur adaptabilit permanente l volution des situations locales comme un facteur important de pouvoir social pour des habitants acteurs Car les associations ducatives fonctionnent souvent comme m diatrices et porte parole entre les dispositifs mis en uvre et la population l exemple de la Ligue de l enseignement du Val d Oise est probant Institutions faibles en regard des institutions fortes que repr sentent toujours les services de l tat d centralis s ou la puissance des appareils administratifs des collectivit s locales les associations repr sentent donc la troisi me voie voix celle que les t nors institutionnels locaux ont parfois tendance ne pas entendre peut tre aussi parce qu elles sont amen es dire des choses d rangeantes Enfin partie prenante de ce qu on peut nommer la logique horizontale qui cherche d sormais de nouvelles articulations aux divers syst mes d englobement d partements r gions Etat Europe spontan ment i
271. les qualit s requises dans la mesure o le marginal s cant est partie prenante dans plusieurs syst mes d actions en relation les uns avec les autres et qui peut de ce fait jouer un r le indispensable d interm diaire et d interpr te entre des logiques d actions diff rentes voir contradictoire Dans cette optique la notion de perm abilit sociale et spatiale guiderait le domaine de l action La perspective sous tendue par ce concept viserait construire des conditions permettant d tablir au b n fice des jeunes et de leur lieu de vie une dynamique d ouverture sociale et culturelle Il permettrait aux jeunes dit de cit de s manciper d un espace r sidentiel stigmatisant caract ristique d une situation d assignation collective n gative pour se construire dans un contexte diversifi Bibliographie Alter N L innovation ordinaire Paris Puf 2000 Bouhouia T La t ci lieu de confinement pour une jeunesse en attente de socialisation in CEDREA Les cahiers d tude des dynamiques sociale et de la recherche action Mai 2007 Becker H Outsiders Paris Editions M taili 1985 a dition1963 Liu M Liens sociaux et cultures Paris Cerso 2005 Rosanvallon P La l gitimit d mocratique Paris Seuil 2008 212 212 Le graffiti un outil au service de la ville ducatrice Abdel Benessavy S verine Bouilleau Kad jat Dahou Fredi Julie Anne Legrand Marine Simon Emili
272. lieu urbain Dans Le droit la ville il exprime le fait que chaque individu a le droit de penser et de vivre la ville On retrouve ici les pr mices des th ories de l utopie urbaine une ville accessible tous et faite pour tous o l ensemble des besoins et des attentes sont pris en compte Une ville planifi e tant une ville ou la vie serait forc ment harmonieuse On peut citer les travaux de l architecte Le Corbusier Les Cit s radieuses des barres d immeubles sur pilotis compos es de 360 appartements en duplex qui taient s par s par un syst me de rues int rieures Marseille en 1952 Rez en 1955 Firminy en 1963 Briey en 1965 83 83 Qu elle soit appr hend e d un point de vue historique ou sociologique la ville est un ensemble dynamique o les habitants luttent pour garder leur place ou pour en acqu rir une nouvelle l aide de strat gies diverses A travers les ges nous pouvons constater que l on a toujours appris de et par la ville De la sont n s quelques savoirs urbains tels que la compr hension d un plan de m tro ou de bus D s lors des chercheurs comme Alain Vulbeau emploient l expression d ducation tout au long de la ville L histoire et la sociologie combin es rendent possible la d construction des faits sociaux urbains afin de mieux les comprendre La sociologie et l histoire urbaine comme l AIVE ne proposent pas de solutions miracles mais du moins permett
273. lin la ville devient alors le lieu de tension et de r solution dynamique entre le mode individuel et le mode universel de vie permettant l mergence du sujet dans toute sa singularit et son autonomie Raulin 2002 Pour les chercheurs la ville de Chicago se transforme en v ritable observatoire car cet espace est compos d une multitude de milieux urbains avec chacun des caract ristiques singuli res A la m me poque en Allemagne les premiers travaux voient le jour dans les d partements d anthropologie et de sociologie des universit s fortement inspir s par ce qui se passe outre Atlantique notamment dans le d partement d anthropologie de l universit de Columbia dirig par Franz Boas D un continent l autre la m thode d tude est l observation participante Elle s inspire directement de la m thode utilis e lors des travaux anthropologiques qui ont t r alis s sur les soci t s indiennes d Am rique du Nord Il s agit pour le chercheur de se donner les moyens de s immerger pour un temps dans les groupes qu il entend tudier lui d avoir l imagination pour trouver le bon moyen de son insertion temporaire Raulin 2002 Le cas de la France sociologie ou utopie urbaine En France il faut attendre les ann es 1960 pour que la ville soit appr hend e en tant qu objet sociologique C est Henri Lefebvre en 1970 qui le premier orienta ses recherches sur la condition de la classe ouvri re en mi
274. llir les l ves en dehors du temps scolaire Ils y font m me du camping Ce grand partenariat entre les professionnels de l cole et ceux de l association dans le sens o les enseignants prennent le relais apr s l intervention des membres de association au sein des tablissements scolaires contribue fortement a la r ussite des projets N anmoins une des difficult s rencontr e est celle de l implication des parents Ressources communautaires projet port par Gladys et Bertha Le projet est r cent Il est n l ann e derni re Il porte d abord le nom de projet d accueil puis de banque espagnole Il consiste accompagner les personnes nouvellement arriv es vers l autonomie C est une sorte de premi re forme d int gration Il est ouvert tout le monde mais les femmes restent majoritaires 30 40 La mixit est encore peu accept e par certaines femmes On note n anmoins une certaine volution des mentalit s Elles assistent des cours d espagnol d informatique et participent des ateliers manuels La cuisine est une activit importante par l apprentissage de recettes la d couverte de nouveaux aliments et l ouverture a de nouveaux go ts s op rent naturellement ainsi la ressource de la banque alimentaire prend tout son sens Tous les vendredis un film est projet chaque fois sur des th matiques sociales diff rentes la sexualit le voile l alimentation La projection es
275. luer vers une d mocratie participative locale concr tement ce qui peut les accrocher c est cette d marche pratique de participation ensuite il faut v rifier jusqu o va leur int r t dans l application concr te de la m thode et l on se rend compte qu il y a deux conceptions de la politique celle qui s appuie sur la d l gation et la repr sentativit on fait de la communication et celle qui essaye de faire sortir peu peu les id es qui associe les gens l valuation ce qui n emp che pas qu apr s ce sont les repr sentants qui tranchent Charg de mission Ville L int r t est donc qu travers une approche technique soit retravaill le positionnement de l lu par rapport la population voire le r le et le fonctionnement r el de la d mocratie De plus m me si on part de loin il y a des repr sentants de l tat qui comprennent aussi cela dans une sensibilit nouvelle de concertation avec les usagers Ibid Dans ce cas le changement de position des services de l tat leur permet de d passer une logique d assistanat On retrouve concr tement la question du statut de la parole de l usager par rapport ce qu on lui propose ce qui est fondamental en mati re d ducation et de travail social Donc on avance sur tous les plans celui de la d mocratie locale celui de la place de l usager dans les services publics celui de la place de l enfant Et de surcro t on avance sur un
276. marches pluridisciplinaires conduisant cr er ou transformer des ensembles urbains avec un souci d valuation de la qualit architecturale de la qualit de la vie sociale et du respect de l environnement Si cette d finition de Robert Anzelle porte ici sur l art urbain du point de vue de l architecture nous verrons que bon nombre de graffeurs sont soumis aux m mes contraintes objectifs respect et d valuation travers une http www arturbain fr 215 215 vision d ensemble du paysage urbain G Petit d finit l art urbain comme un terme nouveau associ l poque o l on vit Pour lui si l on se place du c t du graff l art urbain est alors l extension de l action men e dans la rue avec un genre qui peut tre identifi Dans le milieu du graff on parle plus de street art qui officialise le terme de graffiti d une autre mani re comme rentrer dans des r f rences galeries art exposition Le street art s impose apr s des ann es de mauvaise r putation Loin du traditionnel graffiti h rit du mouvement hip hop am ricain les artistes de rue mixent les techniques utilisant l affiche le pochoir la peinture ou la mosa que L image prend le dessus sur le writing art qui ne serait fait que de mots Ils sont galement de plus en plus nombreux exercer en toute l galit privil giant les friches ou demandant l accord des propri taire
277. marquants Elle parle en revanche des promenades avec ses parents avec lesquels elle traversait des endroits tr s diff rents dans leur aspect physique leurs murs leurs affiches leurs bruits Elle prenait alors conscience des dimensions de la ville et de la multitude de ceux qui s y trouvaient Elle a ainsi d couvert les rassemblements les attroupements de gens les gestes les paroles Elle se souvient de la diversit des mod les dans la rue les fa ons de se montrer de marcher de s habiller de la part de passants qui pourtant nous ressemblaient 251 251 Ces parcours lui ont appris que les diff rences sont multiples celles des gens et celles des lieux Les endroits pauvres et les endroits riches ou les gens sont beaux et tranquilles Parmi tous ceux qu elle a crois s et dont elle souligne souvent la diversit ils parlent bougent changent des regards pas pareils elle fait la diff rence par exemple entre ceux qui n ont pas ou peu d argent et ont malgr tout un toit et ceux qui veulent rester dehors C est dans la rue qu elle a vu et pris conscience de la pauvret qui pouvait toucher les jeunes comme les vieux les hommes les femmes les enfants Elle parle aussi des fous plus ou moins fous et fous de d tresse Ceux qui prennent les ados partie qui engueulent ceux qui sont dehors ceux qui parlent souvent de fa on v h mente un interlocuteur absent Quand je sors
278. me comment construire une ville ducatrice pour tous Lors de cette rencontre trois sujets de r flexion ont t abord s sous forme d ateliers les territoires apprenants l image des jeunes et les sans paroles C est vers ce dernier sujet que cet article va s orienter en permettant une continuit de r flexion acquise lors de cette rencontre universitaire Ainsi nous tenterons partir de la charte des villes ducatrices de relever certaines ambigiiit s qui ont amen les tudiants l ensemble de l quipe des enseignants ainsi que tous autres participants pr sents cette rencontre s interroger sur l accessibilit de tous la ville Cet article a donc pour but de d velopper cette probl matique plurielle a travers les r alit s du terrain et les ambiguit s de la charte des villes ducatrices Pour ce faire partir de la d finition de la ville ducatrice nous tenterons dans un premier temps de souligner les ambivalences que nous avons pu relever concernant la conception premi re qu pr ne des valeurs ducatives Par la suite nous tudierons cette population oubli e Charte des villes ducatrices 191 191 par la ville que nous avons nomm les sans paroles en ayant pour illustration le t moignage de deux personnes vivant en situation de handicap La charte des villes ducatrices et ses ambiguit s L objectif de chacune des villes ducatrices pr sent dans la charte est
279. ment r f rence cette charte dans l criture des projets propos s et dans leur d sir d offrir leurs habitants une pluralit de biens et de services De m me on ne peut observer de mani re claire et concr te une articulation entre la mise en place de ces projets et la Charte des villes ducatrices De ce fait quelle est la plus value de ce label Sachant qu il n est ni dans l int r t de la ville ni dans celui du label de masquer leur attachement des valeurs telles que celles qui sont pr n es par le R seau fran ais des villes ducatrices RFVE pourquoi cette adh sion est elle difficilement observable Lors de nos enqu tes nous nous sommes rendu compte que bien souvent les habitants les employ s municipaux ou divers acteurs uvrant dans les villes concern es n avaient pas connaissance de l existence de la charte Ainsi l influence du label n induit elle pas de mani re implicite de consid rer qu une autre ville n ayant pas adh r au RFVE mais pr nant pourtant les m mes valeurs ne serait pas ducatrice 102 102 First steps towards a Global Cities Education Research Network Dina Mehmedbegovi Why should we have a Global Cities network In current times educators and social sciences researchers world wide would be hard pushed to spend a day of their working lives without coming across the concept of globalisation A simple word search on a university website in the UK i
280. mentaire statistique et qualitatif un travail nergivore et chronophage Comme j ai privil gi une approche plurielle de la pr scolarisation le probleme a t de structurer l conomie g n rale du texte son mouvement et donc celui de mes id es Compte tenu de cette approche et de la densit des r sultats obtenus la difficult a t de faire merger une th se que j ai finie par d gager l tat se d sengage de la scolarisation deux ans nonobstant l affirmation politique d un principe d ducation prioritaire Cette th se tait indispensable pour s int grer parfaitement dans un ouvrage d di la question de la d mocratisation de l cole Toutefois il ne fallait pas se limiter un constat lapidaire de d sengagement tatique mais en aborder les raisons et les interpr ter En outre l enjeu tait de pr server une posture de chercheur assortie d une position politique et non politicienne je ne voulais pas introduire une confusion entre la construction d une analyse politique et la production d un discours partisan axiologique et id ologique sur mon objet empirique de recherche 303 303 La conclusion me permettait de synth tiser les principaux apports de ma recherche et de la centrer sur les dimensions anthropologique p dagogique et sociopolitique de la scolarisation deux ans Michel Warren 304 304 Notes de lecture Les immigr s de la r publique Les impasses du
281. mesure de Pexigence que je me suis impos e il y a une esth tique d un bel ouvrage comme d une belle m canique 297 297 Cette phase est souvent accompagn e d angoisses la mise en page est elle coh rente le propos sera t il compris et lisible par un lectorat diversifi Loin des poncifs dissociant les activit s manuelles et intellectuelles crire est un acte artisanal et bricoleur Egar l universit je suis un m canicien de la pens e ou un ma on de la r flexion telle est la rupture propos e par la d mocratie d apprentissage Herv Cellier 298 298 L autorit ducative dans la classe Douze situations pour apprendre a l exercer Bruno Robbes Paris ESF 2010 272 pages La th se l origine de ce livre a obtenu le Prix Louis Cros en 2009 L ouvrage vise d abord a clarifier le concept d autorit et les enjeux du d bat actuel dans la soci t et a l cole 4 travers une approche essentiellement historique et sociologique Ainsi je distingue trois conceptions en insistant sur les fondements et les caract ristiques de Pautorit ducative 1 et 2 parties La persistance d une repr sentation sociale pr supposant l existence d une autorit naturelle vient occulter la question l autorit effective celle que se posent de nombreux professeurs actuellement Je fais alors Vhypoth se que l exercice de l autorit enseignante r sulte d une construction de sav
282. mme le red ploiement occasionnel d un capital associatif Worms 2006 Au del des contingences de ce contexte souvent fragile dans lequel s inscrit la vocation du b n vole Harvard Duclos amp Nicourd 2005 nous constatons de mani re r currente le paradoxe d un engagement en partie d gag de l emprise discursive de sa forme la plus libre et ce jusqu la mise en discours de certaines contraintes 115 115 Nous pourrions voquer ici le propos de cette tudiante qui malgr ses diverses exp riences associatives n en justifie pas moins son engagement par les exigences de sa formation professionnelle Comme je pr pare le concours d ducatrice sp cialis e c est important justement de travailler avec ce public les enfants d favoris s et aussi d avoir une exp rience dans le b n volat Odile Ou encore le r cit de Nadia qui apr s avoir clam sa vocation pour l action b n vole n h site pas nous livrer les raisons pragmatiques de son entr e l AFEV C est une id e que j ai depuis deux ans et demi Depuis que je suis la fac Mais faute de temps faute de beaucoup de choses je n ai pas pu le faire Au d part c taient les deux heures qui m avaient attir e parce que moi si tu veux s il y avait eu une autre association que ce soit humanitaire ou quoi M engager dans quelque chose de plus de plus profond En fait le truc c est que ca prend d
283. moins de la soci t apprenante Cette reconnaissance des savoirs multiples et de tout un chacun comme porteur de savoirs renvoie clairement une conception de la soci t voire un projet de soci t Ce qui nous conduit faire l hypoth se que le territoire apprenant pourrait se d cliner en deux mod les antagonistes dont on pourrait esquisser ainsi quelques composantes Savoirs de classe savoirs de ville savoirs de vie Ville Ecole Int gration n 123 d cembre 2000 Callon M Lascoumes P et Barthe P Agir dans un monde incertain essai sur la d mocratie technique Paris Le Seuil 2001 3 Astolfi J P L cole pour apprendre Paris ESF 1992 16 16 Savoirs savants savoirs experts versus savoirs multiples Institutions monopolistiques territoire des experts versus d bat public intelligence collective conomie de la connaissance versus politique des savoirs Homo oeconomicus alias homme du n o lib ralisme l il tourn vers le PNB et la comp titivit des territoires versus homme qui r concilierait les trois dimensions de l activit humaine travailler agir cr er telles que d finies par H Arendt et visant le BNB Bonheur National Brut cher J Stiglitz et A Sen S1 les deux mod les se revendiquant de l horizontalit la finalit n en est pas la m me Dans l un la coop ration est un outil au service du nouvel esprit du capitalisme qui ne p
284. n et de son parcours ducatif Cueff 2006 La P dagogie sociale repr sent e du c t des acteurs par des p dagogues sociaux tels Freinet Korczak Freire propose quant a elle une nouvelle rupture Ott 2010 Il ne s agit plus d loigner l enfant de son milieu d origine de l amener s adapter m me activement un nouvel environnement mais au contraire de lui permettre d agir lui m me sur son propre environnement par un travail d observation de celui ci et de prise de conscience de ses contraintes et de sa condition Plut t qu une p dagogie de l activit la p dagogie sociale dessine une p dagogie de l autorit en ce sens que l enfant le jeune l adulte m me sont invit s devenir non seulement acteurs mais auteurs de nouvelles initiatives destin es am liorer leur environnement et leur condition Freinet a d ploy sa p dagogie pour la classe mais celle ci naturellement a concern l ensemble des lieux de vie de l enfant Freinet lui m me a t amen a soutenir et encourager des mouvements de parents des coop ratives sociales les enfants y compris dans les activit s scolaires taient conduits sortir de l cole d scolariser la fois le temps et l espace des apprentissages Freire a quant lui directement appliqu ses principes a des situations ducatives et sociales en dehors des institutions traditionnelles dans le cours m me de la vie quotidienne mouv
285. n nouvelle Se reconnaissant volontiers plus impliqu e en amont d une fonction de b n vole laquelle elle continue parall lement de prendre part cette jeune femme d une vingtaine d ann es devint de la sorte une actrice influente de la mise en uvre de ce projet local de AVL Pourtant si cette accession aux responsabilit s associatives allait donner densit et profondeur sa d marche cela se fit au d triment de la gratuit de son acte En effet le d fraiement de son volontariat entrait en contradiction avec son propre id al d engagement aider quelqu un gratuitement au point que pour maintenir son b n volat l int rieur du volontariat elle dut en somme modaliser sa pratique Goffman 1991 en distinguant soigneusement dans son discours un cadre b n vole et un cadre volontaire 119 119 Non parce que moi je distingue mon b n volat de mon volontariat Je suis pay e pour mon volontariat pour tout ce que je fais du c t administratif pour tous les d placements que j ai r alis s a Reims ou je ne sais o encore Et le b n volat c est le b n volat C est avec l enfant c est autre chose Cette derni re phrase sonne finalement comme une solution pratique l aporie pos e par la formule tautologique qui la pr c de si le b n volat n est plus le b n volat au sens fort de sa gratuit c est qu il doit l tre au sens fort de son altruisme Pris dans un continuum d engagement et
286. nance des jeunes r sidents Dans la mesure o l agencement des lieux fagonne de nouvelles trajectoires il se traduit par une reconfiguration et une red finition des liens de voisinage Les rencontres qui auparavant taient de l ordre de la r gularit et du r p titif deviennent avec ce changement plus al atoires plus fortuites et s inscrivent hors de cet espace r sidentiel reconsid r par de nouvelles formes urbanistiques Cette reconfiguration des liens et du monde perceptif participe alors au processus de transformation de la carte affective et relationnelle des jeunes et des affiliations entre classe d age Dans la mesure o la relation de proximit est modifi e et touche aux repr sentations et au sentiment d appartenance elle conduit a une red finition quant au droit d ainesse et au niveau de la constitution des groupes de jeunes Notons que cette d marche de l gitimation de l espace r sidentiel se r v le impraticable pour certains habitants Par exemple a la suite des portiques filtrant l acc s la cour de chaque nouvelle unit d habitation a t ajout un tourniquet Ce dispositif au maniement tr s complexe complique consid rablement l acc s cet espace r sidentiel en particulier pour les personnes mal voyantes et mobilit r duite Si elles ne sont pas accompagn es le d placement devient probl matique Pour les personnes plus autonomes le passage qui marque l entr e et la s
287. nariat entre institutions et acteurs associatifs afin d obtenir des effets transversaux et pourrait donc en cela tre r f renc e comme l une des actions engag es dans le cadre de la mise en uvre des valeurs des Villes ducatrices Pourtant malgr de telles correspondances on peut encore une fois constater qu aucune r f rence explicite n est faite au label des Villes ducatrices Paradoxalement l influence du label est palpable mais son existence demeure invisible 97 97 Le projet Territoires sensibles activit s d expression ville de Rennes L association Tout Atout depuis plus de vingt ans d fend l id e que l art et la culture participent au processus de construction individuelle et collective tout au long de la vie de chacun et notamment dans l tape complexe qu est le passage de l adolescence l ge adulte Ainsi les projets qu elle propose s adressent a la fois 4 des adolescents ou a des jeunes adultes rencontrant des difficult s dans leur parcours de vie aux professionnels qui les soutiennent et a des partenaires artistiques et culturels Elle permet la rencontre des jeunes et des artistes en les accompagnant sur le chemin qui va de la d couverte de Part a la participation aux processus de cr ation en tant qu aventure artistique et de r alisation de soi Elle tente de cr er des espaces d expression de cr ation de connaissances et de r flexion en lien avec la vie dans la cit Ils pr
288. nde un projet s adressant aux gens avec la volont qu il soit assum partag red fini par tant d autres villes par tant d autres individus Pasqual 2008 En 1990 Marta Angela Mata i Garriga institutrice et p dagogue reconnue en Catalogne dans le cadre de sa responsabilit politique a la mairie de Barcelone proposa au monde un id al civique et ducatif qui se concr tisa dans le concept de ville ducatrice Barcelone sera a cette poque l une des villes o les associations de quartier seront les mieux organis es les plus revendicatrices avec une tr s forte mobilisation des citoyens Les Jeux Olympiques d t de 1992 donn rent la ville une forte composante cosmopolite et en firent une ville attrayante pour le tourisme international L v nement projeta au monde l image d une ville de Barcelone moderne ouverte et hospitali re Construction d un laboratoire d id es l Association internationale des villes ducatrices Nous pouvons dire que le mod le barcelonais a initi une dynamique mondiale avec en 1990 le 1 Congr s international des villes ducatrices qui se d roula Barcelone au cours duquel se sont r unies 63 villes de 21 pays du monde entier en vue d changer sur des questions relatives au domaine de l ducation de travailler ensemble sur des projets des activit s afin d am liorer la qualit de vie de leurs habitants 74 74 A la suite du congr s qui
289. nde et ses probl mes L imaginaire de cette cole s est construit aussi dans la volont de transmettre d une part des savoirs scientifiques dans l h ritage des lumi res et en r action aux savoirs populaires ou profanes renvoy s au rang de superstitions croyances et d autre part des savoirs patrimoniaux Dans les faits elle transmettait des savoirs et disciplines qui un moment donn taient consid r s comme scolairement l gitimes Dubet F Les lyc ens Le d clin de l institution Paris Le Seuil 2002 Vincent G dir L ducation prisonni re de la forme scolaire Scolarisation et socialisation dans les soci t s industrielles Lyon Presses Universitaires de Lyon 1994 Durkheim E L volution p dagogique en France Paris Quadrige PUF 1999 9 Une circulaire interminist rielle Education nationale Jeunesse et Sports Culture DIV dat e du 25 octobre 2000 proclame sa conviction que l ducation est une mission partag e en proposant aux collectivit s territoriales de s engager dans la signature de Contrats ducatifs locaux CEL qui vont toucher quelques centaines de communes Aujourd hui alors que l tat a fortement restreint ses financements ou les a resserr s sur une tranche d age pr adolescents et adolescents et des territoires sp cifiques ceux de la coh sion sociale et du rural en d sh rence des collectivit s communes communaut s de c
290. ndividuels ont des ressorts subjectifs pour innover et que les comportements au sein des r seaux sociaux sont avant tout strat giques et visent l obtention de positions favorables Selon Callon S il y a des r sistances l innovation ce n est pas parce que les acteurs sont irrationnels ou obtus c est parce qu ils ont des int r ts des attentes ou des besoins qui n ont pas t pris en consid ration 1999 p 116 Il est vrai que tous n ont pas les m mes cartes entre les mains puisque pouvoir et ressources sont distribu s in galement Quoi qu il en soit les acteurs qui sont associ s un projet ont des int r ts des besoins des attentes des valeurs tous ces l ments exprimant la singularit d un acteur et ce qu il est pr t a n gocier ou a ne pas n gocier dans un processus d innovation Ces cing nonc s r sument sch matiquement les principes de la th orie de la traduction Ils ont t initialement nonc s pour d crire les innovations scientifiques et technologiques Diff rents auteurs les ont appliqu s d autres domaines de l activit humaine En ducation Cros a ainsi transpos ses propositions l tude de l innovation scolaire On se propose d examiner ici les apports de la th orie de la traduction la compr hension et la conduite de quelques projets innovants ducatifs territoriaux Ibidem p 122 135 135 Trois dispositifs territoriaux Parmi les diff rents r seau
291. ne Legrand Marine Simon Emilie Toyer Au sein d une Ville Educatrice telle que Paris il semble int ressant de s interroger sur les nouvelles formes d expression culturelles n es de la pratique urbaine pour tre reconnues comme apport ou outil ducatif L article questionne la place singuli re de l expression d artistes par le graffiti graff ou tag Au carrefour entre pratique ill gale et donc r pr hensible et discipline r cemment reconnue comme une forme d art part enti re le graffiti bouscule une approche culturelle classique pour venir la rencontre des habitants Aussi cet article s attache montrer la place qu occupe l art urbain au sein de la ville ducatrice Le graffiti serait il un nouveau mode d expression artistique Comment artistes et politiques vivent ils la propagation de cet art urbain et parviennent ils concilier des objectifs pouvant parfois sembler contradictoires Mots cl s ville ducatrice art urbain graffiti d gradations politique culturelle outil ducatif mode d expression Des lieux et des jeunes Le processus d mocratique contrari Gilles Henry Des jeunes gens s approprient des lieux de l espace public situ s dans le territoire de r sidence de leur cercle familial Bien qu ils se r unissent dans le seul but d tre entre eux cet acte les place au c ur d un syst me d interactions complexe impliquant le maire de la commune les forces de l
292. nfiance l autonomie personnelle et la responsabilit ils disposent d une cl de la salle Le centre dispose aussi d une deuxi me salle de jeux avec babyfoot et des jeux de soci t d une salle informatique c est la pi ce la plus fr quent e avec 6 ordinateurs dont 2 r serv s au travail scolaire Sur les autres postes les jeunes ont la possibilit de chatter graver de la musique toujours sous le contr le d un adulte avec une dur e d utilisation maximum fix e 30 minutes Le fait que ce lieu soit souvent fr quent duque les jeunes la patience et au respect Il y a aussi une grande salle pour les f tes o peuvent s entrainer les breakdancers On trouve encore une pi ce o r p te un deuxi me groupe de musiciens musique orientale Mais cette pi ce n tant pas l abri de l humidit les musiciens ne peuvent pas y stocker leur mat riel Initiative juv nile projet port par Angela Dans le cadre de ce projet l association intervient dans quatre coll ges La nature des projets diff re en fonction du coll ge et de ses installations Une fois par mois atelier gastronomie Chacun son tour les l ves vont pr senter et cuisiner un plat de leur pays d origine 155 155 Le but les rendre acteurs et cr er une solidarit entre les diff rentes cultures L association d tient les cl s des locaux des tablissements De cette fa on ils peuvent les utiliser et y accuei
293. nnel 1994 D Iribarne A in Grimand A L organisation qualifiante entre autonomie et contr le Revue Francaise de Gestion n 32 1999 37 37 Falzon P Mollo V Pour une ergonomie constructive les conditions d un travail capacitant Laboreal 2009 Farvaque N Faire surgir des faits utilisables comment op rationnaliser l approche par les capacit s in De Munck J Zimmermann B La libert au prisme des capacit s Paris Editions EHESS 2008 Fernagu Oudet S Organisation du travail et d veloppement des comp tences construire la professionnalisation Paris L Harmattan 2007 Le Boterf G De la comp tence essai sur un attracteur trange Paris Editions de l Organisation 1997 Madelin P Les organisations qualifiantes aujourd hui Bulletin D veloppement et Emploi Clichy n 34 1992 Maroy C in Grimand A L organisation qualifiante entre autonomie et contr le Revue Francaise de Gestion n 32 1999 Mollo V amp Falzon P How practitioners do effectively articulate Evidence based medicine and patient based medicine in everyday practice International Conference on Healthcare systems Ergonomics and Patient Safety HEPS Florence Italy March 30 April 2 2005 Riboud A Modernisation mode d emploi Paris Editions Christian Bourgois 1987 Sauret C Les organisations qualifiantes Rapport Entreprise et Personnel 1998 Senge P La cinqui me discipline Paris First Editions 2000 T
294. nscrites dans la g ographie fine de l cosyst me institutionnel et social les associations s av rent incontournables dans ce qui peut tre appel la vie quotidienne du lien social ducatif Participant de l expression sp cifique des terrains elles sont toujours pr sentes quand le territoire est saisi d une dynamique de mobilisation Leur vitalit est d cisive dans les expressions r centes de nouveaux espaces de pouvoir ducatif fait d innovations d avanc es d mocratiques mais aussi de temps immobiles et de pauses n cessaires inscrivant alors les divers processus dans des temporalit s tout aussi fines que l inscription g ographique comme forme de participation la vie associative r nove la d mocratie comme forme de sociabilit elle reconstitue le lien social Selon le mot d A Goze ancien pr sident du Cnajep 151 151 La respiration sociale de participation citoyenne que repr sente chaque association sous r serve d objectifs a r f rence r publicaine peut tre une authentique traduction de la d mocratie ducative en action Or une prise de conscience montante qui fait l objet d une tentative d approfondissement du c t de la d mocratie participative induit de plus en plus une implication de la soci t civile Dans les contradictions sociales contemporaines les associations ducatives paraissent donc appel es gagner en l gitimit car l association est avant tout un
295. nt Bien que ces organisations r pondent des appels d offres qualifi s de projets innovants elles s engagent dans cette perspective de financement sans envisager le changement dans leur mode de pens e et d action Les instances incitatrices encouragent elles m mes ce paradoxe puisqu elles consid rent l innovation comme un changement exclusivement ext rieur au mod le organisationnel du porteur de projet Alors que l innovation est le ma tre mot des politiques sociales il est incontestable que le changement s il parvient renouveler le vocabulaire de l exclusion continue de progresser sur le chemin de la certitude technocratique 205 205 Les apports de la th orie de innovation Comme l crit Norbert Alter Pr senter les processus d innovation a partir de l action des seuls groupes et fonctions autoris es en la mati re suppose finalement de croire en la force des institutions quant leur capacit a produire des innovations Ceci est parfaitement contradictoire avec les id es mettant en vidence que l on ne peut ni pr dire ni prescrire la trajectoire d une innovation Il est donc important de s int resser aux acteurs du quotidien de l innovation R duire l action innovante celle de lunivers de la recherche et d veloppement est un peu comme chercher les acteurs d une politique nationale uniquement du c t des politiciens qui la concoivent C est oublier que sa mise en uvre
296. nt les acteurs concern s Quelle r gulation se met en place et a l initiative de qui Des lieux appropri s par des jeunes Un ph nom ne qui se manifeste en partie par sa visibilit Qui n a pas d ja vu au d tour de ses d ambulations la pr sence ici ou 1a de petits groupes de jeunes gens Le ph nom ne est observable en milieu urbain p riurbain et rural Il concerne des jeunes gens appartenant une classe d ge que nous situons entre 13 et 25 ans Il se traduit par l appropriation dans le territoire de r sidence de leur cercle familial de niches que l espace public semi public ou priv peut offrir cette fin Parmi celles ci nous retrouvons des bancs publics des pieds d immeubles des coins de rue des bouts de trottoir des anciens lavoirs des porches les plus embl matiques tant les halls d entr e en milieu urbain et les abribus en milieu p riurbain et rural Nous d velopperons notre propos sur la base d observations et de constats recens s dans les d partements de Moselle 57 et Meurthe et Moselle 54 non sp cifiques du ph nom ne 229 229 sh 4 Fr BR E gt 2 Abribus de la commune d H 54 La dynamique interg n rationnelle en panne Force est de constater que le ph nom ne ne laisse pas indiff rent Suscitant des pol miques il est souvent montr dans les m dias comme une des causes du suppos climat d ins curit o des jeunes gens se trouvent syst mati
297. nt mettent imm diatement en gage le b n vole en tant que tel et notamment lorsqu il se pr sente autrui par exemple a des tudiants comme lui qui l interrogent sur sa pratique de b n vole il lui restera pourtant trouver dans la pratique m me ce juste engagement dans la situation incarner cette forme pure du b n volat pour lui 123 123 donner sa substance discursive et pratique et ce jusqu a ce qu il devienne a son tour un r f rent pour de nouveaux entrants Ce que les b n voles apprennent de leur engagement c est peut tre avant tout a s engager De l apprentissage informel l ducation informelle S il y a apprentissage par la pratique c est que celle ci articule affordance et engagement pour reprendre la th orie de Billett 2008 soit ce que la situation met disposition ce qu elle offre to afford en anglais celui qui s y engage Ce qui est offert ici c est une relation privil gi e avec un enfant un support travers le livre de jeunesse et l encadrement d une structure associative le tout au sein de territoires d termin s La situation est sans doute ce qui justifie l engagement aupr s d un enfant d une famille voire d un territoire qui est parfois un horizon lointain pour l action du b n vole Cette combinaison forte mais limit e dans le temps construit l originalit de l espace d apprentissage D une certaine fa on nous sommes ici du fait de l
298. nt mis en avant savoirs de vie savoirs de ville savoirs d action savoirs d adaptation expertise d usage savoirs citoyens qui sont mobilis s jusque dans les expertises scientifiques Reconnaitre cette pluralit des savoirs n est en aucun cas tomber dans la confusion entre information connaissance et savoir ni entre savoirs et comp tences mais appeler les penser dans leur compl mentarit Leur prise en compte et leur confrontation constituent un enrichissement personnel et collectif une ouverture la chance d un d senclavement des savoirs des m tissages de la pluridisciplinarit et ils deviennent de ce fait vecteur de lien social Il ne s agit pas non plus par l d entrer dans le relativisme mais de reconna tre la l gitimit de tous les savoirs et de ceux qui les portent entrer dans la discussion et le d bat public aux antipodes donc des savoirs r v l s ou des pr jug s qui refusent cette confrontation Cette posture revient de facto reconna tre les savoirs de tous et tous comme porteurs de savoirs A Mariani dans le projet de Rennes M tropole voqu supra nous disait en quelque sorte tous form s Nous pourrions aller plus loin en reprenant un slogan de Peuple et Culture dans les ann es 1970 tous form s tous formateurs Ce qui nous conduit identifier dans une certaine tradition de l ducation populaire une pr figuration sinon du territoire apprenant du
299. ntation active que Kolb contribua largement diffuser ensuite Il affirmait que c est dans le courant et non du dedans du bateau qu on percoit la force du courant David Kolb s est appuy sur les travaux de Kurt Lewin pour d velopper sa th orie de l apprentissage exp rientiel http www learningfromexperience com Chris Argyris et Donald Sch n ont tous deux labor une pist mologie de la connaissance issue de la pratique professionnelle en portant leur attention sur les apprentissages sur l action et les apprentissages dans l action Ils affirment tous deux que l apprentissage ne peut se faire que dans et sur l action par la r flexion 24 24 reprendre des termes utilis s en ergonomie ou en didactique professionnelle on peut d crire le travail comme la r sultante d une articulation d activit s constructives et productives Rabardel 2005 qui conduisent tout un chacun apprendre des situations qu il est amen a rencontrer Ainsi s interroger sur le r le formateur des situations de travail n est pas nouveau ce qui l est par contre rel ve de l interrogation croissante sur la mani re de renforcer le potentiel formateur des situations de travail de la volont de vouloir didactiser les contextes de travail pour en renforcer la fonction formatrice ou encore de d velopper des pratiques organisationnelles ou manag riales cens es contribuer la mont e en comp tences des individus
300. ntations et une transformation au niveau identitaire En cons quence ces jeunes g n rations semblent peu int ress es par les activit s de chasse de p che d agriculture et plus int ress es pour les activit s li es au commerce 179 179 D un autre c t les institutions ducatives n arrivent pas articuler les programmes d enseignement avec les formes traditionnelles d ducation propres ces communaut s ceci g n re d normes probl mes de d crochage et de manque de motivation qui se refl tent dans la couverture et la qualit de l ducation publique Les programmes d tudes ne sont pas adapt s au contexte et n offrent pas de d bouch s valorisants Ainsi les jeunes sont de plus en plus amen s a chercher des solutions d emploi accessibles comme le travail minier le commerce ou l enr lement dans les forces arm es Le d partement du Guain a compte 79 coles Elles peuvent tre s par es en trois cat gories 1 Les coles urbaines municipales situ es Inirida 2 Les coles rurales municipales situ es dans aire d influence municipale municipe d Inirida 3 Les coles rurales d partementales situ es dans les autres municipes La plupart des coles comptent les cycles de primaire Quelques unes sont adoss es un coll ge dans ce d partement qui poss de seulement deux lyc es Les d placements vers les institutions ducatives sont un des principaux probl mes des
301. ntaux ont labor un projet ducatif qui vise a imaginer le coll ge du troisi me mill naire assurer tous les l ves l galit des chances et offrir aux jeunes les moyens de d velopper leur autonomie et leur cr ativit Dans la brochure de pr sentation du plan le vice pr sident du Conseil g n ral charg de l ducation crit Par cet effort sans pr c dent qu il engage en mati re ducative le Conseil g n ral entend devenir un partenaire part enti re de la communaut ducative d une communaut ducative ouverte tous solidaire et agissant de concorde dans le sens d une plus grande efficacit Comme toujours notre d marche sera participative travaill en amont avec l inspection acad mique et les chefs d tablissement discut avec les principaux acteurs de l ducation dans notre d partement le projet ducatif du Conseil g n ral sera pr sent un public plus large dans les mois venir Dans ce plan les actions EDD ne sont pas oubli es puisque les coll ges sont ligibles un dispositif nomm Programme jeunes co citoyens Les quipes ducatives doivent r pondre un appel projet et si leur proposition est retenue elles re oivent un soutien financier pour trois actions choisies dans une liste propos e par le Conseil g n ral Une convention triennale est sign e entre l tablissement et la collectivit mais le projet doit tre r valu chaque ann e La premi
302. ntiel capacitant plus ou moins important Mais ce potentiel est souvent sous exploit inconnu ou non reconnu parfois m me entrav par l organisation L enjeu n est alors pas tant de cr er une nouvelle t che capacitante qui viendrait s ajouter aux t ches existantes mais d organiser l existant de sorte qu il permette aux individus et aux organisations de progresser Falzon 2009 Si l on peut parler de situations potentielles d apprentissage sans doute y a t il lieu de parler de potentiel capacitant de l organisation Bibliographie Argyris C Sch n D Apprentissage organisationel th orie m thode pratique Bruxelles De Boeck 2001 Beaujolin F Vers une organisation apprenante Paris ditions de l organisation 2001 Belet D Devenir une organisation apprenante Paris ditions de l organisation 2002 Blandin B Comprendre et construire les environnements d apprentissage Paris L Harmattan 2007 Bonvin J M Farvaque N L acc s l emploi au prisme des capabilit s enjeux th oriques et m thodologiques Formation Emploi n 98 2007 Bourassa B Apprendre de son exp rience Laval PUQ 1999 Carr P Charbonnier O Les apprentissages professionnels informels Paris l Harmattan 2004 Carr P L apprenance vers un nouveau mode de rapport au savoir Paris Dunod 2005 De Bonnafos G Lorganisation qualifiante th ories et r alisations Rapport Entreprise et Perso
303. o complejo el departamento del Guainia Colombia Adriana Parra El presente art culo busca mostrar un panorama general de las pol ticas educativas puestas en marcha en Colombia y algunas de las implicaciones que est s han tenido para algunos actores locales especialmente comunidades amerindias situadas en el departamento de Guain a en Colombia 278 278 A continuaci n se presenta algunos an lisis de resultados de lo encontrado a trav s de la aplicaci n de una metodolog a cualitativa utilizando el m todo etnogr fico y utilizando la categor a pertinencia de pol ticas educativas Este trabajo hace parte de algunos de los resultados obtenidos durante la monograf a para obtener el t tulo de maestr a en Ciencias de la Educaci n realizada en el a o 2007 bajo la direcci n de Alain VULBEAU Palabras claves pol ticas educativas m todo etnogr fico comunidades amerindias en Colombia Los sin voz de la ciudad educadora Maddly Etien et Rhania Labyad El objetivo de este art culo es interrogar la accesibilidad de todos los habitantes a la ciudad educadora qu ambig edades en la carta de las ciudades educadoras ponen en tela de juicio el concepto de ciudad educadora para TODOS Gracias a una jornada de estudios dedicada a este problem tica un grupo de trabajo ha permitido a los estudiantes profesores profesionales y habitantes etc apuntar las ambigtiedades y discutir esta cuesti n Este trabajo de refle
304. oine culturel Il est int ressant de constater par exemple qu une place dans le 18e arrondissement de Paris est maintenant d di e Django Reinhardt guitariste de jazz manouche n en 1910 et mort en 1953 Les plaques de rue rappellent une histoire 266 266 Cependant il y a autant d histoires du jazz qu il y a de styles d esth tiques musicales ou de p riodes cr atives de ce courant artistique que l on date par le tout premier enregistrement discographique en 1917 aux Etats Unis De ce point de vue on peut dire avec Andr Hodeir qu il existe des mondes du jazz et ces mondes sont indissociables de tous les musiciens qui font son histoire Le jazz poss de une extraordinaire facult d appropriation Cette musique est m lophage elle d vore tout l ment th matique qui par sa structure s apparente a son propre syst me Autrement dit une chanson succ s une berceuse une courte m lodie fredonn e et les jazzmen en font un tremplin pour improviser une page de musique Bien s r l inauguration de la place Django Reinhardt marque le 100 anniversaire de sa naissance Mais Django tait de ces jazzmen capables d inventer et de m tisser les m lodies tsiganes au swing du jazz la valse tenant alors un r le d terminant dans la gen se du style guitaristique de Django Un homme de la rue le h ros d un peuple comme dit Francois Billard a d sormais une place dans la cit Rue Kenn
305. oirs dans l action Ma recherche s inscrit dans l effort de rationalisation des savoirs d action n avec les travaux sur le praticien r flexif et la professionnalit L analyse de douze situations contextualis es o des enseignants d coles maternelles et l mentaires de coll ges et de lyc es s efforcent d exercer leur autorit dans une perspective ducative permet de mettre au jour ces savoirs d origines diverses effectivement mobilis s 3 partie Exercer une autorit ducative peut donc s acqu rir d o des pistes de formation que je propose pour les enseignants partir de mes r sultats de recherche et de mon exp rience de formateur La clarification du concept et des repr sentations de l autorit d une part l exercice d une autorit ducative au quotidien d autre part sont abord s 4 partie Je conclus en soulignant l enjeu de l exercice d une autorit ducative pour Pavenir de la fonction sociale d ducation 299 299 L criture d un tel ouvrage impose un propos resserr qui tienne compte des contraintes ditoriales sans pour autant tre r duit l exc s L exercice consiste travailler le texte la recherche du mot juste de la tournure ad quate Lisser l objet l instar d un sculpteur jusqu parvenir une forme quilibr e et harmonieuse en faisant le pari intenable de s adresser des chercheurs et des forma
306. ole prendre en compte d autres acteurs agissant en faveur de l ducation Ces villes ont mis en place des dispositifs pour lesquels des contenus ducatifs sont plus qu vidents On parle alors de villes ducatrices lorsque les approches contenus activit s ou programmes ducatifs au sein de la municipalit ont des cons quences ducatives sur la population Ainsi la ville ducatrice s appuie sur trois axes l information la participation l valuation Le R seau Fran ais des Villes ducatrices a t cr en 1998 et regroupe aujourd hui une cinquantaine de villes sur le territoire Celui ci d finit les villes ducatrices de la mani re suivante Villes qui se sont investies dans une d marche ducative locale d passant le domaine strictement scolaire d veloppant une approche transversale des questions ducatives et faisant de la ville un agent co ducateur travers la citoyennet la d mocratie participative les projets culturels la planification urbaine la politique environnementale Les objectifs retenus au sein de la ville ducatrice sont d finis et regroup s dans une Charte et sont les suivants changer des informations confronter des exp riences organiser des rencontres r guli res afin de d velopper de nouveaux liens et de d battre sur tout sujet s inscrivant dans les orientations d finies par la Charte des Villes Educatrices d velopper une capacit collective s
307. oles sont inscrits maison par maison dans des cahiers consultables Chaque maison est r alis e en maquette d une mani re sch matique Les ajouts les extensions les v randas percements modification de toiture chiens assis terrasses y sont port s exactement mais sans anecdote ni d tail La volum trie s exprime en priorit Elle est une source pour les architectes qui ainsi disposent d un catalogue de formes apprises du site lui m me La confrontation de cette ressource avec les donn es de m moire les d sirs les moyens et les connaissances de chacun fondera le projet de chaque maison L analyse des relations des trajets des parcours se tissera dans le projet d ensemble On obtient un objet qui est plus charg de sens Mais ce n est pas pour autant qu il n a pas une esth tique Tout le monde dans le faire transmet un morceau de sa culture Il y a une criture architecturale la Bouchain faite de l g ret de finesse d articulation Elle cohabitera pour un d veloppement durable il faut le parier avec le bel enseignement de cet in situ Et de nouveau une maquette de maison figurera le projet nouveau et s inscrira dans la maquette d ensemble du quartier Du simple changement dans la fa ade une restructuration radicale chaque projet fait l objet d un permis de construire d un ensemble de prescriptions et de conseils d battus sur les mat riaux le mode de vie les budgets le financem
308. olitiques et sociales jouait un tr s petit r le dans l ducation des enfants Ainsi Ath nes l ducation n tait pas une activit isol e pratiqu e certaines heures certains endroits certains moments de la vie Elle constituait le but m me de la soci t Marrou 1984 Avec Aristote et Isocrate nous sommes deux pas d une nouvelle conception sociale politique et intellectuelle du monde grec et occidental V hell nisme Ni Ath nes ni Sparte ni Th bes qui eurent l h g monie cette poque 372 360 ne furent capables d obtenir la coordination ou coh sion des polis Une force nouvelle fit son apparition en Mac doine en la personne d Alexandre Le Grand ainsi qu une nouvelle conception politique l empire Dans le domaine ducatif une nouvelle orientation voit aussi le jour celle de l id al de l enkyklios paideia une ducation encyclop dique rudite pluraliste et universitaire Pour illustrer le foisonnement ducatif qui r gne malgr tout dans ces villes en crise le po te gr co romain Plutarque 50 120 de notre re utilise le proverbe suivant Urbs est species lusus calculorum Plutarque 1937 qui peut tre traduit par La ville est le meilleur ma tre En effet pour les Grecs comme pour les Romains l ducation se devait d tre un jeu d enfants La ville ducative de la Renaissance entre utopie et humanisme Suite la crise des polis grecs du IVe s
309. omiso asociativo en el marco de una acci n local Dicho dispositivo est destinado a los ni os de los barrios populares y propone un seguimiento individualizado centrado en el descubrimiento de la lectura y del objeto libro como un remedio a las desigualdades ya presentes a edades preescolares Los estudiantes interrogados compartiendo un cierto ideal del trabajo de voluntariado se enfrentan a dificultades ligadas al modo informal de trabajar que tienen que construir ellos mismos y esto con recursos limitados Trabajando con un ni o una familia y un territorio aislado estos voluntarios van sin embargo a revelar la reciprocidad de una pr ctica educativa que les confiere una postura de alumno Estos aprendizajes que pasan por la pr ctica se refieren a los diferentes marcos de la experiencia del compromiso asociativo el progresivo control del dispositivo de acompa amiento hacia la lectura el establecimiento de una relaci n de confianza con el ni o y sus cercanos la aprehensi n de un entorno familiar de una comunidad y de una cuidad Al final del proceso estos estudiantes voluntarios habr n aprendido acerca del compromiso asociativo en s como una manera de concretizar sus ideales a trav s de o gracias a las dificultades del trabajo de campo Palabras claves Barrio popular seguimiento individualizado compromiso asociativo aprendizaje por la pr ctica educaci n informal Pertinencia de pol ticas educativas en un territori
310. omme la d centralisation et la pr occupation de la standardisation de la qualit d ducation partir de trois points de base efficience efficacit et qualit Garcia 2008 Ainsi les incompatibilit s entre les politiques publiques et la charte constitutionnelle de 1991 ont t mises en vidence Entre autres les vagues de violence des ann es 50 et l mergence de gu rillas lib rales et communistes qui luttaient pour la possession et la colonisation des terres et leur d placement vers les zones foresti res 176 176 D un cot grace a la constitution et a la loi g n rale d ducation 114 de 1994 on reconnait la diversit culturelle et ethnique du pays en articulant les politiques autour de la reconnaissance venue du contexte international et en s appuyant sur des concepts comme l ethno ducation D un autre c t l cole ne devait pas l galement sortir des standards impos s par le minist re de l ducation nationale En cons quence les processus ducatifs propres aux communaut s indig nes sont rest s soumis encore une fois aux politiques nationales et internationales Il est certain que la nouvelle constitution a permis aux diff rentes communaut s de s exprimer et d essayer d initier des projets comportant du sens pour elles cf La cr ation d organisations indig nes les modifications de contenus dans les programmes d enseignement la suppression des privil ges de l gl
311. ommunes ou d agglom rations D partements R gions de plus en plus nombreuses s engagent dans la mise en uvre de projets ou de politiques ducatives locales appel es aussi territoriales globales Dans l h ritage de quelques villes phares qui d s les ann es 1970 s taient lanc es dans l aventure H rouville Saint Clair Saint Fons des politiques ducatives territoriales c est dire manant du territoire sont impuls es mobilisant les diff rents acteurs ducatifs du territoire dans une compl mentarit entre l ducation formelle l cole et non formelle dans le champ des loisirs socioculturels ou sportifs des m diath ques des conservatoires Parall lement des collectivit s plus prospectives ont cr le R seau Fran ais des Villes ducatrices RFVE en 1998 lui m me affili une Association Internationale des Villes ducatrices AIVE dont le leader est Barcelone La charte du r seau affirme que l on apprend dans la ville mais aussi de la ville Autrement dit cette logique conduit prendre en compte le fait que les enfants et les jeunes se construisent de plus en plus hors du temps scolaire et familial dans des interactions entre pairs et avec leur environnement Dans cette logique l ducation informelle devient un axe n cessaire des politiques ducatives Penser l ducation implique alors de ne plus s adresser aux seuls professionnels de Bier B Vers l ducat
312. omprend des formes d expressions nombreuses telles que vestimentaires musicales etc Comment le graffiti s est il immisc dans les rues de Paris Quelles sont les motivations les buts qui animent les graffeurs 219 219 Quand le graffiti devient un art Aujourd hui le graffiti est le nom donn aux dessins ou inscriptions calligraphi es peintes ou trac es de diverses mani res sur une propri t murs La revue Territoires d finit le graff sous forme de fresque ou peinture murale comprenant des lettrages tr s travaill s au plan graphique et ou des personnages paysages Cependant on distingue g n ralement le graffiti de la fresque par le statut ill gal ou en tout cas clandestin de l inscription N anmoins on rel ve une recherche artistique et technique qui donne a la r alisation un aspect de v ritable toile Le graffiti est une inscription calligraphi e ou un dessin trac ou grav sur un support non pr vu cet usage selon le point de vue le graffiti est consid r comme moyen d expression comme art visuel ou comme d gradation urbaine Il est noter que le graffiti d signe la fois les tags signatures stylis es ex cut es avec un marqueur ou une bombe et les graffs Le graffiti est n New York et Philadelphie dans le d but des ann es 1960 Il est associ la culture hip hop Cette discipline export e souvent consid r e comme un art primaire et vandale a toutefois r us
313. on en collaboration avec B Bier et J M De Queiroz Mutations territoriales et ducation De la forme scolaire vers la forme ducative Paris ESF 2010 CISSE Aminata Agent de d veloppement local mairie de Cergy Titulaire du master CITS DAHOU FREDI Kad jat Coordinatrice p dagogique dans le secteur du b timent et des travaux publics au sein d un GRETA Titulaire du Master 2 CITS DUSSAUX Maryvonne Ater Universit Evry doctorante laboratoire CERLIS UMR 80 70 Universit Paris Descartes Derni re publication L ducation au d veloppement durable nouvelle politique ducative locale in Zelem M C Blanchard O et Lecomte D dir L ducation au d veloppement durable De l cole au campus Paris L harmattan 2010 ETIEN Maddly Etudiante en Master 2 CITS Educatrice sp cialis e pour enfants et adolescentes sourds FAURE Annie Titulaire du Master CITS Institutrice formatrice Education nationale en mission Mayotte 272 272 FERNAGU OUDET Solveig Ma tre de Conf rences en Sciences de l ducation Universit Paris Ouest Nanterre La D fense Centre de Recherches ducation et Formation EA 1589 ER Apprenance et formation d adultes Derni re publication Alternances et professionnalisation Dossier des Sciences de l Education Toulouse Presses Universitaires du Mirail n 24 2010 GENATIO Marine tudiante en Master 2 CITS Animatrice socioculturelle en centre de loisirs GICQUEL
314. on soci t ou territoire apprenants fonctionnent sur le m me mod le ils appellent la coop ration des acteurs la mobilisation des ressources savoirs et comp tences dans le cadre d un projet partag A la logique verticale ils substituent celle de l horizontalit l organisation hi rarchique ils substituent celle des r seaux Autrement dit pour reprendre une fois encore une expression de Jambes dans le territoire apprenant ce qui compte c est le lien plus que le lieu C est le lien plus que la structure qui fait aujourd hui soci t Et c est le savoir l immat riel qui deviennent producteurs de richesses et qui conduisent des collectivit s investir la fois dans le d veloppement de la recherche et de la diffusion de haut niveau et tendre le dispositif d ducation et formation tout au long de la vie Ainsi Alex Mariani directeur de la prospective Rennes m tropole explique t il que les lus de l agglom ration ont conclu que le facteur principal sur lequel il fallait asseoir le d veloppement de l agglom ration tait l intelligence du territoire et ont d cid qu il s agirait de la mati re grise tant donn l existence d une forte tradition autour des questions d enseignement sup rieur et de recherche sur l agglom ration il a t d cid de d passer cette vision du savoir cantonn e la sph re sup rieure et de montrer que le savoir se situait dans l
315. on et l mancipation des enfants et d autre part la reconnaissance essentielle du caract re volutif des capacit s de chaque enfant comprendre et faire valoir l exercice de ses droits en son propre nom 70 70 Reconnaitre les enfants comme de possibles experts et acteurs de leur cadre de vie comme des partenaires incontournables de l action publique d int r t g n ral et mobilisables comme tels sur les sujets qui les concernent voire comme associ s la ma trise d ouvrage d une certaine forme de gestion urbaine de grande proximit voici donc autant d enjeux accessibles et singuli rement alternatifs aux images n gatives instill es depuis trop longtemps l encontre par exemple des jeunes des quartiers Ces enjeux sont aujourd hui susceptibles d inspirer de nouveaux chantiers municipaux en mati re de co ducation la citoyennet et de formation pr coce la pratique de l exp rimentation de la proposition de l argumentation et de la n gociation non plus seulement dans l espace priv de la vie familiale mais aussi dans les espaces publics de proximit la lumi re des diff rentes consid rations ci dessus formul es propos des PEL on mesure que ceux ci figurent aujourd hui parmi les expressions les plus concr tes et les plus stimulantes de l ensemble des d marches et des enjeux relatifs la co ducation l chelle tout du moins du territoire des communes ou d
316. onomique qui nous condamne Sarah Denis 308 308
317. ons sociales Ces nouvelles intentions signifi es par l apparition de nouveaux dispositifs en chantier sont prises en compte par les jeunes Ils ont acc s un niveau d information leur permettant d identifier les projets sp cifiques chacun des b timents en construction Ils cohabitent avec cet univers en construction qui les conduit en fonction de l orientation prise par les travaux se d placer dans l espace de r sidence vers un nouveau p le d attraction et changer de trajectoire pour emprunter un itin raire instituant les nouvelles possibilit s et obligations d aller et venir En m me temps que les transformations visant l implantation de nouveaux acteurs et de nouveaux services dans le tissu social du secteur sur le plan de l habitat la politique destin e la r sidentialisation se traduit par la formation d un environnement spatial fortement codifi 207 207 A mesure que le mobilier urbain devient l objet d embellissement et de sophistication que s op re le changement d chelle dans les conceptions prescrites du voisinage l espace identitaire des habitants semble se morceler se cliver et s imperm abiliser La conception du dedans et du dehors du nous et du eux devient le lieu d une red finition du soi et du non soi Cette r organisation de l espace r sidentiel n est pas sans cons quence sur les liens structurant le sentiment d apparte
318. onstitue alors la base conceptuelle et op rationnelle d une re socialisation et m me d une re politisation du champ ducatif L enjeu pratique thique et m thodologique d coule du pr c dent et il s applique notamment aux d marches de PEL II s agit de constituer et d ouvrir une ou plusieurs tables rondes de co ducateurs effectifs ou potentiels et de rendre de la sorte ceux ci co producteurs et co valuateurs de la d cision publique Encore faut il respecter un certain nombre de principes de constitution et de fonctionnement de ces tables rondes aux phases notamment de concertation initiale de recueil des points de vue des aspirations et des propositions mais aussi aux phases d action et d valuation Deux grands principes relatifs la participation et quatre autres relatifs aux modalit s d changes peuvent tre identifi s 67 67 Principe d exhaustivit l occasion par exemple de l laboration et du suivi du PEL les lus municipaux peuvent et devraient inviter aux tables rondes des changes l ensemble des acteurs locaux exer ant une responsabilit en mati re d ducation des enfants cadres des administrations municipales mais aussi d partementales et r gionales concern es et des administrations partenaires notamment des services ext rieurs de l tat de la CAF de la MSA professionnels de tous grades des services relevant de ces administrations large s lection de m
319. ontan ment 1974 et un engagement oblig c est dire exclusivement contraint s illustrent ainsi des discours empruntant bien souvent l une et l autre de ces polarit s empiriques En partenariat troit avec les universit s l AFEV s attache promouvoir des dispositifs permettant aux tudiants b n voles de faire valoir leur engagement associatif l AFEV propose aux universit s de d velopper des unit s d enseignement visant la reconnaissance et la valorisation de l engagement tudiant Cela est rapprocher des cr dits accord s pour le service learning ou service la communaut de certaines universit s nord am ricaines 117 117 Cette question des parcours d engagement Comment les b n voles s engagent ils semble alors rejoindre celles des motifs Pour quoi et des destinataires Pour qui de l action b n vole En admettant qu il n y ait qu un pas entre la libert et l altruisme du b n vole ce pas ne saurait tre franchi autrement que par la gratuit de son acte En effet pour qu une pratique soit simultan ment volontaire et tourn e vers autrui sans doute faut il que celle ci s accomplisse dans le d sint r t de soi cette gratuit de l engagement fonctionnant la fois comme le r sultat d une volont d agir dans la mesure o tout acte gratuit n ayant d autres fins que lui m me doit aussi pouvoir s affranchir des finalit s de la contraint
320. oposent un nouvel art d tre ensemble et peuvent permettre aux jeunes comme aux professionnels une ouverture vers de nouvelles perspectives L association anime et d veloppe un r seau de r flexion et d action Il se compose de partenaires sociaux ducatifs m dicaux culturels artistiques et institutionnels Les professionnels impliqu s participent l laboration et l valuation des actions ainsi qu aux r flexions men es dans le cadre du Forum Culturel Cette association est soutenue par la ville de Rennes le Conseil g n ral d Ille et Vilaine le Conseil r gional de Bretagne le Contrat urbain de coh sion sociale de Rennes m tropole la Direction d partementale et r gionale de la jeunesse et des sports la Direction d partementale de la protection judiciaire de la jeunesse 98 98 De janvier juillet 2010 l association propose un 3 projet intitul Territoires sensibles Il s agit d un parcours compos de trois aventures de cr ation pour exp rimenter une relation sensible aux lieux et la ville tout en explorant diff rentes pratiques artistiques Il est pr vu que chaque tape donne lieu une cr ation spectacle ou exposition construite lors de la phase de rencontre et des ateliers d essais La premi re tape Demeures est un travail autour des lieux de vie qui lie danse et r cits La deuxi me tape Lignes de vie Lignes de ville allie photos et vid o par un trav
321. ortie de cet espace mobilise le corps contraint les d placements et l action Une s rie de dispositifs destin s la s curit du lieu sont ostensiblement dress s comme un obstacle mat rialisant une fermeture une fronti re C est ainsi que le lien social continue de s envisager dans ce secteur et que les m canismes d int gration et de diff renciation de l espace poursuivent leur logique de constitution reconstitution dans le domaine de la socialisation et des rapports de voisinage 208 208 Les nouveaux acteurs Il semble que l ann e coul e inaugure un nouveau cycle pour la population juv nile du secteur Elle correspond un changement de palier pour les diff rentes cohortes de jeunes qui viennent a leur tour a la suite des plus grands cristalliser l essentiel de leurs activit s et de leur identit au c ur d un espace r sidentiel fortement stigmatis Pour les jeunes que nous connaissons cette ann e a donn lieu l mergence d un nouveau monde de significations et de contraintes Ainsi la cohorte des 17 18 ans que nous accompagnons depuis quelques ann es a acc d son tour au c ur du conflit sp cifique la cit en suivant l orni re qui structure le parcours de socialisation au sein de l espace r sidentiel Ils sont les nouveaux gardiens de la cit les tenants du syst me de valeurs et d appartenance Comme les cohortes pr c dentes et certainement les cohortes suivantes cet
322. ou de d molition suivant sa qualit de propri taire ou d acqu reur L information furtive Visualisable sur une barre de message active fagon banni re publicitaire ou flash d information elle donne des informations ponctuelles comme le positionnement de la concurrence un v nement qui se pr pare un nouveau d fi disponible Ainsi pour g rerson empire dans des conditions optimales le joueur doit savoir chercher comprendre et g rer tous les flux d informations disponibles et n cessaires ses actions le tout dans un espace temps d limit Ce constat illustre les suivants le jeu vid o contribue au d veloppement de la capacit de traitement de information 244 244 Tout d abord au niveau de la perception travers le levier de la curiosit Les jeux vid o impliquent par ailleurs la mise en oeuvre de l attention visuelle Broug re 2009 p 138 De la motivation intrins que l acquisition des comp tences Sans nul doute la premi re motivation des joueurs est le plaisir du jeu Ici le joueur souhaite devenir un e magnat de la finance tre au Top 10 des plus grandes fortunes de New York Le plaisir de gagner de se d passer d tre le meilleur sont les motivations profondes du joueur Le jeu se sert de cette accroche en proposant r guli rement des d fis que l on peut ou non relever Mais les relever c est se donner des atouts suppl mentaires pour gagner par exemple des titres de construction
323. pality Over the years la Rotlana has grown running a restaurant of the premises of the neighborhood The center is supervised by a team of animators who develop a number of projects with the adolescents music danse computer sciences cooking welcoming the newly arrived spanish courses international solidarity sports Key words education accountability autonomy multiculturalism Speechless people in the learning city Maddly Etien et Rhania Labyad The target of this article is to question the accessibility of all the residents at the educational city what ambiguities in the charter of the educational cities call into questions this concept of educational city for EVERYONE Thanks to a study day devoted at this problematic a debating workshop allowed students teachers professionals residents etc to quote those ambiguities and to discuss this question This study process has been built from the charter of the educational cities which convey the principles of the International association of the educational cities came to the fore in Barcelona in 1990 Key words educational city charter of the educational cities residents Politique de la ville right at the city 283 283 The accompaniment in the parenthood and the participative democracy as markers of the educational concerns of cities Jean Gabriel Busy Through the dimensions of the accompaniment in the parenthood and the participative democracy I am goin
324. pelle implicitement et paradoxalement la v rit historique Ainsi le mot r sistant qui n tait pas sur la plaque pr c dente permet de d crire G P ri mais tout autant de qualifier l esprit d une ville comme Saint Denis et d en faire le discret autoportrait L ducation en plaques C est partir de 1728 que l on commen a poser des plaques dans les rues de Paris sur ordre du lieutenant g n ral de police Ren H rault Il fallut deux mois pour nommer les 900 rues de l poque et c est plus d un si cle plus tard qu apparurent les plaques m talliques telles qu en usage aujourd hui Les noms qui apparaissent nous informent sur les valeurs de chaque poque ce que l on comprend encore mieux quand on consid re quel point des personnages sont tomb s dans l oubli Ainsi ce que l on apprend avec les plaques de rue c est se rep rer dans la m moire des inscriptions urbaines on peut se perdre en passant par des rues dont on conna t les personnages qu elles voquent mais tre tr s familier de voies d di s des inconnus qui le resteront durablement pour nous Les noms des rues voquent une m moire d ploy e en r seau dans toutes les villes C est un hit parade patronymique qui accompagne nos visites dans des communes proches ou loign es avec les in vitables avenues Pasteur Victor Hugo de la R publique ou du G n ral Leclerc 269 269 Mais si l on consid re comme r
325. personnes gales en capabilit s pas seulement en droits formels ou en ressources conomiques Le cadre th orique de l approche par les capacit s permet d introduire une r flexion sur les contraintes qui p sent sur les personnes et sur les opportunit s dont elles disposent lorsqu elles agissent L enjeu au regard des mutations du travail et de la formation est sans doute moins d identifier la nature des savoirs d velopp s en situation de travail que de rep rer la mani re dont ils voluent et se transforment dont ils sont fagonn s et mobilis s l Au plan individuel Eisen 1994 d finit l empowerment comme la fa on par laquelle l individu accro t ses habilet s favorisant l estime de soi la confiance en soi l initiative et le contr le Certains parlent de processus social de reconnaissance de promotion et d habilitation des personnes dans leur capacit satisfaire leurs besoins r gler leurs probl mes et mobiliser les ressources n cessaires de fa on se sentir en contr le de leur propre vie Gibson 1991 p 359 Les notions de sentiment de comp tence personnelle Zimmerman 1990 de prise de conscience Kieffer 1984 et de motivation l action sociale Rappoport 1987 Anderson 1991 y sont de plus associ es L empowerment individuel comprend une dimension transactionnelle qui se joue aussi au plan social et collectif car il implique une relation avec les autres cet effet Katz 1984 le re
326. ple de la co ducation la co ducation est l ducation donn e ou re ue en commun Larousse du XX si cle 1929 La co ducation n est donc ni un n ologisme ni une id e nouvelle De fait l id e de donner ou recevoir quoi que ce soit en commun s est id ologiquement d mod e ces derni res d cennies face aux valeurs du consum risme et de l individualisme triomphants dont on mesure aujourd hui les limites et face aux primats de la comp tition sur la coop ration du d pistage individuel des probl mes sur leur pr vention collective ou de la r ussite ducative de tel ou tel l ve en difficult sur les progr s de l ensemble des enfants d une classe ou d une cole 65 65 De nombreuses interactions ducatives et potentiellement co ducatives se manifestent pourtant au quotidien et dans la proximit entre les adultes parents grands parents habitants professionnels associations lus etc dans le cadre des PEL mais aussi d une foule de micro projets n glig s par les m dias entre les adultes les enfants et les jeunes au sein notamment des associations et dans les circonstances de la vie locale et entre les enfants et les jeunes eux m mes au del des diff rences d ge de sexe et de culture sans qu ils le fassent toujours savoir Identifier et valoriser la r alit de ces interactions peut permettre de les estimer comme autant d occasions dont leurs protagonistes se
327. pr sente comme un paradigme synergique o les personnes sont interreli es o il y a un partage des ressources et o la collaboration est encourag e Il demande un effort individuel qui est aliment par les efforts de collaboration et un changement de l environnement Wallerstein amp Bernstein 1988 33 33 Ainsi l approche par les capacit s prend en compte la fois ce qu une personne est capable de faire ses comp tences et les possibilit s qui lui sont offertes pour d velopper ces comp tences les opportunit s Corteel et Zimmerman 2007 On parlera de pouvoir capacitant de l organisation Cette approche pr sente une parent avec le concept de pouvoir d agir Le pouvoir d agir est la possibilit effective de mettre en uvre une capacit donn e Le pouvoir d agir a donc un lien avec la relation entre un sujet et son environnement puisque la mise en uvre d une capacit ne d pend pas que de la disponibilit de cette capacit mais aussi d un ensemble de conditions organisationnelles techniques sociales etc Zimmerman 1995 En r sum Ainsi le degr de prise en charge de la formation des salari s permettrait de dessiner les contours d organisations qui faciliteraient ou non les apprentissages Elles peuvent tre formatrices qualifiantes apprenantes ou capacitantes Nous aurions pu ajouter une autre forme d organisation centr e sur le d veloppement de l exp rience l
328. prend sur le terrain quoi vu qu il y a plusieurs enfants j ai appris a g rer une situation ou il y a plusieurs enfants en m me temps Mathilde Puis les discours des tudiants mettent l accent sur d autres facettes de leur pratique d accompagnement et laissent ainsi entrevoir d autres sources d apprentissage Le fait d avoir su cr er une relation de confiance avec l enfant appara t alors comme un leitmotiv dans la plupart des r cits d engagement J essaie d j de de cr er ce lien avec elle Enfin maintenant elle me connait elle m appelle par mon pr nom et tout Nadia Au d part le premier jour ca a t un peu difficile un peu froid je ne sais pas C est moi ou c est elle C tait plus moi parce que je ne savais pas vraiment ce que j allais faire Samia Tous les mercredis elle m attend elle r veille sa maman t t en lui disant Il y a mon amie qui arrive r veille toi il faut qu on l attende ouvre lui la porte Samia En s loignant encore de la pratique d accompagnement c est plus largement l environnement de l enfant qui de la sph re familiale au quartier en passant par les diff rentes instances socioculturelles tissant le territoire urbain cole biblioth que mairie etc laisse son tour des traces d un enrichissement mutuel puis dans l exp rience d engagement C est toujours riche humainement de rencontrer justement la famille de d
329. prendre Goffman si nous privil gions un certain niveau d engagement nous tol rons souvent des diff rences consid rables dans son intensit 1991 En proposant une offre associative qui d lib r ment s accommode des contraintes v cues par les tudiants entre tudes stages et emplois de subsistance et qui de ce fait assumerait aussi le risque d un engagement plus faible de la part de ses membres le dispositif de 1 AFEV nous invite justement penser la diversit des pratiques b n voles 113 113 D s lors si les r cits d engagement de ces tudiants seront bien d crits la faveur des qualit s que l on pr te id alement au b n volat ce ne saurait tre que pour mieux les r int grer aux cadres de l exp rience b n vole c t de cette forme id al typique d une action libre gratuite et altruiste les pratiques b n voles se r aliseraient donc selon un p le plus b n vole et un p le moins b n vole Ferrand Bechmann 1992 R investissant ces trois dimensions de sens commun pour saisir l intensit donn e par les tudiants de l AFEV leur propre d marche associative nous admettrons que chacune d entre elles posent en fait trois questions successives aux b n voles interrog s comment pour quoi et pour qui s engagent ils A ces trois questions la plupart d entre eux r pondront spontan ment qu ils se sont engag s par choix dans l unique but de se rendre utile et pou
330. prises sp cialis es On commence galement parler de territoire apprenant Nous pensons qu effectivement comme nous avons pu parler d organisation apprenante nous pourrions parler de territoire apprenant mais il faudrait pr ciser cette notion Pour cela nous pourrions reprendre la notion d apprenance telle qu elle est d finie par Philippe Carr un ensemble stable de dispositions affectives cognitives et conatives favorables l acte d apprendre dans toutes les situations formelles ou informelles de fa on exp riencielle ou didactique autodirig e ou non intentionnelle ou fortuite Carr 2000 Celui ci partir des travaux de Bernard Charlot 1997 montre l volution en cours dans les rapports au savoir 53 53 Pour lui dans tous les contextes l individu est plac en situation d apprentissage L EDD en s appuyant sur une nouvelle vision du territoire en proposant de fonder l action sur des observations et des diagnostics en donnant un r le actif aux l ves et aux citoyens participe par la construction de d marches collectives d apprentissage ce renouvellement de la transmission du savoir Les collectivit s locales savent qu aujourd hui dans un contexte de crise des politiques de formation ambitieuses y compris au sein des tablissements scolaires sont indispensables pour apporter le dynamisme n cessaire au d veloppement du territoire En effet dans une conomie bas e sur la
331. processus de socialisation famille cole associations groupes de pairs rue etc chacun d eux disposant de ses propres codes Nous gardons la notion de rythme telle qu ils la d finissent comme passage transcod d un milieu un autre Pour ces deux auteurs il y a territoire quand le rythme devient expressif l expressivit tant premi re par rapport au possessif Le lieu appropri devient territoire pour ces jeunes gens parce qu il est le produit d une territorialisation momentan e des milieux et des rythmes dont chacun d eux est lui m me la r sultante ou le produit Il devient expressif par la simple pr sence de ces jeunes gens qui le marquent d indices provenant de tous les milieux a commencer par eux m mes quand ils s y retrouvent sans oublier les marqueurs de territoire qu ils laissent en le quittant inscriptions sur les murs d tritus dans la poubelle m gots de cigarettes cras s sur le sol odeurs d urines aux alentours etc Le processus d mocratique contrari Les jeunes au c ur d un syst me d interactions complexe Que ce soit un abribus un lavoir un banc public le maire de la commune se trouve face un lieu de l espace public que des jeunes gens s approprient Ces derniers sauf rares exceptions sont citoyens de la commune o se d veloppe le ph nom ne Ils sont par voie de cons quence des ayant droits potentiels de ce lieu Dans cette situation il n y a
332. promenade la rue Kenny Clarke s est mise effectivement a r veiller une autre histoire celle o se m lent m moire et affectif Lorsque l on constate que certains l ments de notre vie prennent du sens on mesure les connaissances que nous avons et cr ons alors de nouveaux liens Kenny Clarke est venu s installer en France en 1956 ann e de ma naissance et en 59 il signe aux c t s de jazzmen fran ais la magnifique musique de film de Louis Malle Ascenseur pour l chafaud Miles Davis avait r uni un quintet pour enregistrer la bande originale en faisant projeter le film sur grand cran Miles Davis Ren Urtreger Barney Willem Pierre Michelot et Kenny Clarke avaient improvis au fur et mesure que d filaient les images Du vrai jazz une musique improvis e ici et maintenant grav e pour longtemps jusqu ce que le temps l efface Ce musicien fut aussi l origine de la cr ation d une formation mondialement connue qui s appelait le MJQ le Modern Jazz Quartet quatre musiciens noirs qui jouaient en smoking Je me souviens des pochettes de disques de cet orchestre l gance distinction classe et swing Kenny Clarke un musicien de jazz simplement extra ordinaire Rue Gabriel P ri L ancienne plaque au nom de Gabriel P ri a t remplac e par une nouvelle sauf certains endroits o les deux plaques cohabitent l angle de la rue P ri et du Square de la R sistance en ne racontant pas tout
333. promouvoir l art urbain et plus particuli rement le graff Elle organise un cycle d affichage Toutes les deux semaines des toiles r alis es en atelier sont expos es sur un mur de 3 m sur 8 m lou la mairie de Paris Cette initiative permet aux artistes de proposer des r alisations vari es et participer la dynamique du quartier 218 218 B che de chantier transform e en uvre d art g ante dans le 17 me Les uvres de 47 graffeurs ont t r unies sur une fa ade d immeuble de 2000 m l angle de la rue de Prony et de l avenue Wagram Courant mai 2010 des tagueurs r aliseront une d monstration artistique en direct On observe ainsi que l enjeu de l art urbain est multiple En effet il est objet d attention de la jeunesse comme moyen d expression accessible par un grand nombre mais aussi il est le lieu de rencontre des artistes avec l espace public Dor navant et dans une ville qui se revendique ducatrice ce ne sont plus les individus qui vont l art mais l art qui c toie les individus dans l espace public L art urbain est ouvert sur la ville et les citoyens et ne se cantonne pas un espace d limit et reconnu qui balayerait l intention premi re de l auteur Artistes et habitants cohabitent et s approprient un espace public cr ateur de lien social de pratiques culturelles Organis ainsi l espace devient un lieu d mocratique et ducatif Pour autant l art urbain c
334. qu elles lui donnent Je vais tenter ici travers l exemple de trois actions de montrer comment les collectivit s territoriales prennent en compte la probl matique de l ducation tout au long de la vie dans leurs politiques ducatives Pour ce faire je vais m appuyer sur deux dimensions que Pr sentation de l ANDEV consultable sur Internet l adresse suivante http www andev fr Son histoire 13 0 html 2 Pr sentation du RFVE consultable sur Internet l adresse suivante http www villeseducatrices fr page php page_id 1 199 199 sont l accompagnement la parentalit et la d mocratie participative Avant de pr senter ces trois exemples il faut rappeler que nombre de communes montrent dans leurs organigrammes fonctionnels la volont de prendre en compte l ensemble des publics sur les territoires concern s L organisation des services publics offerts la population vise explicitement prendre en compte l individu depuis sa naissance et m me auparavant jusqu sa mort Ainsi de la grossesse au d c s en passant par les diff rentes tapes du d veloppement les services municipaux s adressent tous tout au long de la vie Est il possible pour autant d affirmer qu il s agit de politiques ducatives L accompagnement la parentalit L accompagnement la parentalit nous apporte les premiers l ments de r ponse Prenons l exemple d une commune situ
335. que de 1 honn te homme id al r publicain du citoyen ou de former un travailleur acteur du d veloppement conomique et au service de l entreprise Les termes du d bat sont pos s Ces volutions pr sentes nous semblent op rer un important renversement Durkheim la rubrique Education du Nouveau Dictionnaire de p dagogie et d instruction primaire de F Buisson de 1911 commen ait dans un texte devenu canonique par voquer la suite de Stuart Mill un sens tendu du terme qui d signerait l ensemble des influences que la nature ou les autres hommes peuvent exercer soit sur notre intelligence soit sur notre volont avant de restreindre le sens du terme a la transmission des adultes vers les Beck U La soci t du risque Sur la voie d une autre modernit Paris Champs Flammarion 2003 Expression dont le sens au 16 si cle n a rien voir avec l usage qui en a t fait ult rieurement sous le gouvernement de Vichy ou dans les pays totalitaires de droite ou de gauche gt Durkheim E ducation et sociologie 1922 Paris Quadrige PUF 1993 11 11 enfants L action des choses sur les hommes est tr s diff rente par ses proc d s et ses r sultats de celle qui vient des hommes eux m mes et Paction des contemporains diff re de celle que les adultes exercent sur les plus jeunes C est cette derni re seule qui nous int resse ici Dans
336. que de profit L tude du d veloppement des villes et l acc s la propri t des classes d favoris es permettent d tayer la th se que les minorit s doivent r ussir exister dans l espace urbain pour pouvoir ensuite int grer l espace publique Sans terre les classes d favoris es n ont ni repr sentants ni poids conomique et politique C est pourquoi aux tats Unis plus qu ailleurs la reconqu te de la libert par les cat gories ethniques ou sociales exploit es passe par l acc s la propri t le contr le de la terre 307 307 Ainsi les cr dits immobiliers ont t massivement accord s ceux qui ne pouvaient acc der l habitat mais d siraient de tout coeur devenir propri taires pour gagner une reconnaissance sociale J P Doll souligne que la sp culation s est donc nourrie de la capacit d endettement des m nages et de leur insolvabilit Il conclut que les expropriations nombreuses qui ont d coul de la crise des subprimes ont permis d an antir les acquis des classes d favoris es et de relancer nouveau leur combat pour acc der l espace public L inhabitable c est ne pouvoir tre au monde et dans le monde L expropriation c est la preuve qu il n y a pas d espace am nag pour que tous les hommes puissent habiter puisque chaque parcelle de terre a aujourd hui un co t La solution serait elle comme le pense l auteur de d truire ce syst me c
337. quement d sign s Ce quoi nous assistons n est il pas une mani re de poser nouveau la question de la dynamique interg n rationnelle dans la cit Les jeunes feraient ils peur Ces rassemblements de jeunes gens sont ils suspects Faudrait il s en prot ger 230 230 Des nous comme espaces de paroles impossibles ailleurs gt gt Dans ces niches propices a la rencontre de jeunes gens nous croisons majoritairement des groupes primaires dont le nombre restreint des membres entre 5 et 10 est propice la discussion Chaque membre peut percevoir individuellement les autres d veloppant ainsi la possibilit de nombreux changes interindividuels La classe d ge repr sent e oscille entre un minimum de 13 14 ans et un maximum de 25 26 ans ces deux extr mes ne s y c toyant jamais dans la mesure o les regroupements s organisent par affinit d ge Ils sont r sidents du territoire o se situent les lieux qu ils s approprient avec d autres Ils s lisent entre eux et se choisissent librement sur des crit res pr cis Sensiblement du m me ge ils partagent les m mes go ts les m mes r f rences culturelles la m me mani re de s habiller le m me vocabulaire et adoptent les m mes postures Ils repr sentent n anmoins une part infime de leur classe d ge difficile quantifier car tr s variable d un territoire un autre Les groupes sont majoritairement homog ne
338. qui chant rent Paris un Paris qui se meurt un Paris qui n est plus C est la tombe de la m re de Sophie Calle au cimeti re Montparnasse avec cette inscription je m ennuie d ja 264 264 Promenons nous dans les plaques Charles Calamel Alain Vulbeau Apporter de l int r t aux plaques de rue c est donner de l importance aux d tails de notre environnement familier aux petites choses qui font partie de notre banal quotidien Et cela rappelle galement que la petite histoire s inscrit dans la grande dans un mode it ratif l histoire de l individu se retrouve dans l Histoire avec une grande H comme disait Georges Perec La ville est comparable un grand livre ouvert qui sugg re la mise en relation de la sph re priv e avec la sph re publique Les plaques de rue invitent alors repenser les relations qui existaient existent et existeront entre l individu et la ville notamment travers l exp rience urbaine c est a dire la mise en mouvement des connexions humaines D un certain point de vue les plaques de rue ne sont pas anodines bien qu on les utilise pour se situer g ographiquement Elles permettent aussi une situation historique car elles nomment des choses des gens des faits et donc notre histoire elles cr ent de fa on implicite les liens et nous en apprennent sur notre histoire et sur nous m mes A travers elles la ville devient une entit vivante et non plus uniquement
339. r gnation mutuelle de la repr sentation et de la pratique de la vision et de l action du discours et de l acte Selon Ferrand Bechmann l acte de s engager peut entra ner le fait de repr senter l association et ses membres et d accepter de devoir tre responsable et d assumer le risque de l action de l association 2004 L engagement associatif aurait ainsi voir avec une certaine repr sentation de la pratique mener et renverrait la responsabilit de l acteur engag face son acte d engagement d s lors que l acteur social s engage il se met en gage En admettant que l engagement b n vole se donne voir travers ces r cits ce serait pr cis ment en tant qu il se re pr sente comme une pratique qui se raconte Le b n volat associatif face son id al d engagement Dans son sens commun le b n volat se d finirait successivement comme une action libre sans r mun ration et en direction de la communaut un travail pour l honneur ajoute Ferrand Bechmann 2004 Mais la diff rence d autres formes d engagement et en particulier une certaine figure militante li e la tradition associative fran aise la pratique b n vole n est pas toujours associ e cet engagement fort que sollicite par ailleurs l AFEV En cela nous retrouvons dans ce domaine de l action collective la probl matique interactionnelle de l engagement dans la situation Cefa 2007 l o pour re
340. r de l lot etc Ces maisons portent soudain une valeur autre Leur histoire s crit dans le projet Le mot d construire fait son apparition les maisons ou parties de logement devant tre d molis le sont avec pr cautions Le travail de chantier avec ce respect de l histoire est valoris Il devient au vu de tous un temps de l histoire un lien entre pass et futur et non plus une figure meurtri re un acte de guerre La d marche de d montage sauvegardera des l ments significatifs carrelages sanitaires moulures mode d appareillage des briques articulations de charpente ou de menuiserie inscriptions l int rieur de P lot dans les jardins ou les friches un relev botanique est effectu La mauvaise herbe y trouve nom et qualit Tous ces l ments sont collect s organis s et expos s dans la Maison lectrique en une sorte d comus e de l habitat que chacun peut enrichir enrichissant ainsi son regard La comp tence de l architecte est de plain pied avec celle de l habitant 189 189 L architecte est l coute des savoir habiter et des inventions des habitants Le projet de r novation future avec pr servation transformations et construction neuves nait inimagin de la lecture partag e d une identit au fur et mesure r crite De maquettes en projet La maquette est un l ment clef un double du territoire o s inscrit le projet Les relev s les par
341. r de nos soci t s modernes Si l opinion de l auteur transpara t fortement questionnant d s lors l objectivit de ses propos il n en reste pas moins un ouvrage philosophique qui nous permet de r fl chir aux concepts d espace de classes sociales et de crise L approche marxiste de l histoire du capitalisme est le point de d part a la r flexion de l auteur Il met ainsi en avant que ce syst me conomique se fonde sur l accumulation de patrimoine foncier au moyen de la d possession violente des terres et sur l esclavage l exploitation des forces de production Les th ories philosophiques anglo saxonnes et europ ennes sur lesquelles s appuie l auteur pour d velopper son propos soulignent que de cet h ritage d coule l id e que poss der une terre c est tre ma tre de soi c est tre libre J P Doll propose alors une lecture historique de l espace urbain qui rend significative les diff rences entre les cat gories sociales L habitat et l occupation de l espace sont porteurs d enjeux de pouvoir et r v lateurs de la conception de la d mocratie des soci t s architectes de ces territoires En parall le le d veloppement de l conomie de march a contribu red finir l espace Celui ci n existerait que dans sa potentialit financi re dans la valeur que l homme lui donne L urbanisation intensive le zonage sont autant de signes que l espace est pens dans une logi
342. r se tourner vers autrui Si j peux tre b n vole je le fais Fabien Pour faire bouger les choses dans le bon sens Jacques Je ne vois pas du tout l int r t financier je suis l pour aider les gens Samia S exprimant de la sorte les b n voles mettent invariablement en avant cet acte de bienveillance qui marque la repr sentation courante du b n volat Cela tant si leurs discours de perception convoquent tour tour ces trois premi res dimensions de l acte b n vole les arri re plans de ce travail pour l honneur aussi partag s et omnipr sents soient ils semblent aussit t nuanc s par l h t rog n it des r cits de pratique de cet engagement situ Engagement et distanciation dans les r cits de pratique La simultan it d une demande d engagement et de libert Harvard Duclos amp Nicourd 2005 est probablement l un des premiers lieux communs de la question du b n volat S engager b n volement c est d abord tre libre de s engager Pourtant l examen attentif des parcours Le mot b n vole est emprunt au latin benevolus signifiant bienveillant d vou litt ralement qui veut bien Rey 1992 114 114 d engagement Ferrand Bechmann 2007 relatifs aux r cits de pratique des tudiants b n voles vient mettre en doute cette repr sentation du libre arbitre associatif En effet les parcours de ces b n voles se font g n ralement l expression d
343. r une citoyennet architecturale La transformation de la rue Stephenson par une quipe f d r e autour de l architecte Patrick Bouchain est inscrite et v cue comme acte d ordre social et culturel Au cours de l laboration du projet ce sont les codes de lecture de la ville qui sont valoris s Un habitat r siduel Sur 80 hectares le site de l Union est en chantier l chelle d une ville venir sur les territoires des communes de Tourcoing de Roubaix et de Watrelos L horizontale est domin e par quelques g ants centenaires les fabriques et autres emprises industrielles d laiss es promises comme il se doit un avenir culturel Quelques bribes urbaines fantomatiques flottent oubli es entre les axes qui d j structurent la future cit Urbain r siduel disent certains Comme surgie d un autre temps voici la rue La tabula rasa s est arr t e l au bord La rue de la Toss e aligne ses maisons de briques mitoyennes modestes et cependant ornement es pour certaines habit es pour d autres mur es laissant voir par les dents creuses les jardins arri res soigneusement plant s et la petite jungle des friches Lumi re mouvements La vieille maison qui comportait 5 petites pi ces s offre aux regards dans sa jeune et active nudit corch e chaleureuse de murs de briques charpentes de bois en double niveau fluide discr te legon de possible Une cinquantaine de personnes regarde
344. ra t elle pas toutes les villes et m me toutes les collectivit s locales intervenir dans le champ de l ducation Pour le montrer nous allons nous appuyer sur la politique d ducation au d veloppement durable EDD qui se met en uvre sur les territoires depuis quelques ann es En effet cette nouvelle politique publique qui prend naissance avec l Agenda 21 de Rio en 1992 accorde l chelon local et aux initiatives des acteurs une importance extr me Elle offre donc aux villes et aux autres collectivit s locales qui le souhaitent la possibilit d tre de v ritables acteurs de l ducation et d animer une politique ducative locale Apr s avoir pr cis quelle peut tre la place de la collectivit dans la politique d ducation au d veloppement durable nous montrerons travers l exemple d Angers quelles sont les strat gies que la ville ducatrice peut mettre en place 39 39 Puis nous verrons que l action d autres collectivit s locales comme le Conseil g n ral de l Oise r v le la m me volont d agir pour am liorer les niveaux de formation de toute la population Plus g n ralement nous constaterons que c est le regard port sur le territoire lui m me qui change et nous sugg rerons de travailler la d finition de ce que pourrait tre le territoire apprenant L ducation au d veloppement durable favorise l engagement de la ville ducatrice Consciente d
345. rant children and families and securing equality of opportunity in the education system ibid 2007 At a recent European Conference held at the London School of Economics Languages Company and LSE May 2010 delegates from nine European countries addressed the issue of unlocking the gates for languages Jo Lo Bianco as a key note speaker suggested that the lead role should be taken by multilingual global cities in the process of making the vision of plurilingualism a reality for all European citizens Considering the importance of the identified roles of education it is timely to invest efforts into research that would support education policy and practice developments in global cities Pursuing global cities education research agenda requires partnerships and collaborations between academics and researchers from different global cities A Global Cities Education Network GCE Network currently being initiated by the London Education Research Unit LERU Institute of Education IOE London would act as an important driving force in developing relevant research activities joint events and web based resources This Network would like to encourage educators academics researchers and research students who have interest in issues raised in this article to become members Membership is free and it will include invites to relevant events call for contributions to joint publications possibility of organising study visits and academic exchan
346. ratic process Gilles Henry Young people appropriate places of the public space situated in the territory of residence of their family circle Although they meet in the only purpose to be between them this act places them in the heart of a system of interactions complex implying involving the mayor of the municipality Commune the police the associations and the inhabitants who complain of supposed climate of insecurity generated by the phenomenon The article shows how and on which bases develop strategies to return the acceptable phenomenon It describes by testimonies how good compromises negotiate within the framework of social transactions deals 284 284 Virtual learning city Nathalie Tingry This article shows how the use of popular video games based on the Sim City model can contribute to formal school learning as well as to the development of professional or daily life skills This text develops these three facets using examples and concludes on the assumption that certain uses of numerical resources represent a promising source of learning Key words Learning city youth video games self learning knowledge 285 285 286 R sum s Territoire apprenant les enjeux d une d finition Bernard Bier Le territoire apprenant une notion floue dont le sens est construire voire a conqu rir Il s inscrit dans le champ des politiques publiques d ducation dans une histoire qui nous f
347. rd 1993 Ferrand Bechmann D B n volat et solidarit Paris Syros 1992 Ferrand Bechmann D Le m tier de b n vole Paris Economica Anthropos 2000 Ferrand Bechmann D Les b n voles et leurs associations autres r alit s autre sociologie Paris L Harmattan 2004 Ferrand Bechmann D L engagement b n vole des tudiants le pouvoir d agir Paris L Harmattan 2007 Goffman E Les rites d interaction Paris d de Minuit 1974 Goffman E Les cadres de l exp rience Paris Ed de Minuit 1991 Harvard Duclos B amp Nicourd S Pourquoi s engager B n voles et militants dans les associations de solidarit Paris Payot 2005 Ion J La fin des militants Paris Ed De P Atelier 1997 Lahire B Tableaux de familles Paris Ed du Seuil 1995 Mundel K amp Schugurensky D Community Based Learning and Civic engagement Informal Learning among Adult Volunteers in Community Organizations New Directions for Adult and Continuing Education n 118 2008 pp 49 60 Pain A Education informelle les effets formateurs dans le quotidien Paris L Harmattan 1990 Rey A dir Dictionnaire historique de la langue francaise Paris Le Robert 1992 127 127 Trajectoire R flex L valuation de l AFEV Consultable en ligne sur http www afev fr pdf afev evaluation pdf 2008 Schugurensky D Vingt mille lieues sous les mers les quatre d fis de l apprentissage informel Revue Fran
348. re d ducation Quelle que soit la port e de ces comp tences elles devront pr voir une politique ducative vaste caract re transversal et novateur incluant tous les modes d ducation formelle non formelle et informelle ainsi que les diff rentes manifestations culturelles qui sont des sources d information et des pistes de d couverte de la r alit se produisant dans la ville Un basculement d une forme scolaire une forme ducative t moignerait des interactions en construction entre cole parents collectivit s locales associations et les divers acteurs territoriaux Cette forme ducative en mergence recouvre la fois les trois champs de l ducation d crits dans la Charte et se traduit par une Charte des Villes ducatrices 2004 principe I Le droit une ville ducatrice 2 p 3 Ibid p A 100 100 recherche de coh rence dans le cadre de projets ducatifs territoriaux Le caract re novateur de cette politique ducative globale et transversale peut se traduire dans la volont d engager une nouvelle d marche anticipatrice prospective qui r habilite l utopie et favorise changes et confrontation des approches pour une politique d Education et de formation tout au long de la vie pens e dans l espace national voire europ en et con ue comme une nouvelle ambition d mocratique vers un projet de soci t Cette r flexion semble effectivement guider la ville de Rennes qu
349. re en exp rimentation Cette notion de territoire apprenant appara t et s inscrit dans le contexte plus global de la soci t de la connaissance terme renvoyant la fois la r alit de la soci t pr sente et au mod le de soci t qu il Durkheim E L volution p dagogique en France Paris Quadrige PUF 1999 Ligue de l enseignement Ville de Rennes Du projet ducatif territorial une politique d ducation et de formation tout au long de la vie op cit 12 12 importe de d velopper dans un monde en mutations rapides et de forte concurrence conomique Et l on retrouve ce propos un d bat voqu plus haut relativement au projet europ en d EFTLV L expression de soci t de la connaissance voque t elle le projet de diffusion large d une connaissance vecteur de d veloppement humain en quelque sorte une version actualis e du projet d ducation populaire Ou est elle l appareil id ologique port entre autres par l Union europ enne et visant l gitimer une concurrence sans frein dans le monde n olib ral tel tait le point de vue d velopp par M Duru Bellat lors d une rencontre organis e par l Afev le 4 d cembre 2009 sur le th me de l galit des chances Toujours est il que pour reprendre les propos de B Nylan la soci t de la connaissance se construit en devenant une soci t apprenante Tous les acteurs chercheur
350. ribuer au soutien d enfants potentiellement ou r ellement en difficult scolaire en mettant en place des accompagnements ducatifs confi s aux tudiants et d autre part de donner la possibilit ceux ci de s engager dans des actions concr tes qui les mettent en relation avec des personnes des familles et des espaces sociaux dont ils sont pour la plupart loign s Nous avons suivi un de ces accompagnements Villetaneuse 93 avec des tudiants issus des universit s proches parmi lesquelles Paris 13 situ e sur la commune en question Sur cette m me commune se trouvent ainsi deux espaces voisins qui pourtant s ignorent tr s largement l universit et les quartiers et qu un projet de cl ture risque terme de s parer plus encore S1 cette action associative se situe bien sur un territoire sa sp cificit est de s appuyer sur une relation entre deux individus l AFEV valorisant une d marche individualis e en direction d un jeune et de sa famille Bier Chambon amp Queiroz 2010 Pour la comprendre et en saisir les effets il importe de s interroger sur la figure de l tudiant b n vole et les formes de son engagement Comment cet engagement est il d crit par les b n voles eux m mes dans quelle mesure produit il des apprentissages comment s y inscrit la relation des tudiants aux territoires o se d roule l action Ne pouvant Face aux probl mes de s curit qu elle rencontre l
351. rice pour tous Grace une journ e d tude consacr e cette probl matique un atelier nous a permis tudiants enseignants professionnels habitants de relever les ambiguit s et de d battre sur cette question Ce travail de r flexion s est construit partir de la charte des villes ducatrices qui v hicule les principes de l Association internationale des villes ducatrices ayant merg a Barcelone en 1990 Mots cl s ville ducatrice charte des villes ducatrices accessibilit habitants politique de la ville droit la ville 293 293 L accompagnement a la parentalit et la d mocratie participative comme marqueurs des pr occupations ducatives des villes Jean Gabriel Busy A travers les dimensions de l accompagnement la parentalit et de la d mocratie participative je vais tenter de montrer qu au dela de services publics offerts a la population les collectivit s locales prennent en charge la probl matique de l ducation tout au long de la vie Aujourd hui les villes d ducatives sont devenues ducatrices Pour ce faire je vais prendre l exemple de projets d velopp s par deux communes de la R gion parisienne Mots cl s ducation accompagnement la parentalit d mocratie participative participation ducation tout au long de la vie Le graffiti un outil au service de la ville ducatrice Abdel Benessavy S verine Bouilleau Kad jat Dahou Fredi Julie An
352. rivoiser la ville c est 4 Moscou et Saint P tersbourg en Juin 2010 Lise Mingasson Le sentiment d tranget commence d s la premi re sortie la premi re rue lorsqu on l ve les yeux pour en v rifier le nom sur le plan tenu a la main et achet a Paris L alphabet romain n est d aucune utilit et nous nous trouvons devant des symboles graphiques l gants mais hors de ma compr hension et de mes r f rences Avant de partir j avais imagin une double criture romaine et cyrillique aux endroits strat giques ou la force de mon intuition pour remplacer une lettre par une autre Non la rue gardera son myst re Oser aborder un passant au visage ferm Mes trois mots d anglais ne servent a rien Se trouver dehors sans pouvoir lire les plaques sans savoir demander son chemin sans comprendre ce qui pourrait m tre adress en retour des intonations in dites sans cho dans ma langue Je fais l exp rience de l analphab te dans un pays tranger L acc s au m tro renforce la perte de savoir ce savoir qui va de soi savoir se diriger trouver demander se d placer sans m me faire attention d un savoir constitu par l ducation l cole la pratique Vhabitude J ai perdu l int gration un pays a une ville d un seul coup J ai perdu le savoir expert d tre en mesure de me diriger en pensant autre chose Le m tro surprend par sa profondeur on file sous la terre grande vi
353. rm diaire nous n avons pas t en mesure de r pondre favorablement leur demande Pour des raisons de convention avec le d partement La mise en uvre d une r ponse la hauteur n tait pas envisageable Pourtant ces perspectives visent permettre ces diff rents groupes de jeunes d tre moins expos s aux interactions n gatives inscrites dans l actualit de l espace r sidentiel d exister dans un autre syst me de r gulation et de d velopper une autre carte relationnelle Il s agit de supports sociaux et de ressources envisag es sous l angle du travail de rue dans une perspective de pr vention de socialisation et de r duction des risques pour un public consid r en danger moral Une d marche de d veloppement social endog ne issue d un diagnostic partag avec les int ress s et adoss la constitution d une l gitimit de proximit peut nous inscrire dans une v ritable d marche de pr vention et de traitement de cette question Car permettre ces jeunes d exister dans un univers plus perm able et plus large que l horizon de la cit m nerait la r solution des affrontements qui surgissent de fa on r currente dans l actualit du quartier et de l arrondissement 210 210 Ces pratiques doivent permettre aux jeunes de cit s d chapper aux processus de confinement d assignation et de stigmatisation La perm abilit sociale qui en serait issue devrait faire l
354. rmet une certaine pluridisciplinarit puisque ces t moignages offrent aux enfants l opportunit de mieux comprendre et se repr senter le pass de faire des liens avec ce qu ils apprennent en histoire et en instruction civique Dans le m me temps il est important de saisir en quoi ce projet est l occasion pour les personnes g es de mettre en valeur leurs savoirs et leur v cu en transmettant des recettes des astuces de famille l volution de certaines valeurs et de certaines habitudes dans le temps question de la place des femmes de la consommation de la musique Ce type de projet r pond on l a vu aux objectifs r f renc s dans la Charte des Villes Educatrices en ce qu il cherche permettre aux individus le d veloppement de leur singularit et de leur responsabilit afin de cr er un v ritable dialogue entre g n rations dans le respect de l alt rit En exploitant les capacit s respectives et en tentant de rapprocher les valeurs propres chaque ge les initiateurs du projet tentent de d passer les facteurs contre ducatifs de la ville en ce qu elle demeure compos e d espaces s gr gatifs du point de vue des g n rations qui ne permettent que difficilement l change quotidien Cette action laquelle prend part la mairie du 20 signataire comme l ensemble de la municipalit parisienne de la Charte s inscrit dans une logique d ducation permanente et globale Elle mobilise un parte
355. rnasse entour e de tombes qui portent des noms consonances s mites 262 262 C est l enterrement de Serge Gainsbourg Montparnasse la tombe se couvrant d objets h t roclites dont des choux il va de soi pendant que passe en boucle dieu est un fumeur de havanes Ce sont les statues f minines d nud es qui envahissent les cimeti res parisiens mais aussi italiens et d ailleurs dans la seconde moiti du 19 si cle et qui t moignent d une v ritable rotique fun raire contemporaine des uvres de Barbey d Aurevilly de Villiers de l Isle Adam de Jean Lorrain C est le monument fun raire d Oscar Wilde et les traces de rouge l vres qui le couvrent ou le gisant de Victor Noir la braguette lustr e par les attouchements divers les plus spectaculaires ne m tant connus que par des photos rotiques pornographiques priv es Aujourd hui des cam ras de vid o surveillance et des inscriptions comminatoires aussi dissuasives qu incitatives visent 4 pr venir tout hommage pressant renvoyant ces deux bienheureux une seconde mort C est une balade de l association Tramway Tramway Histoires en ville association autoproclam e d utilit publique pour les fl neurs sur le th me Eros au P re Lachaise et qui connut un tel succ s qu elle dut tre renouvel e trois fois Seul un Paris de la Commune organis par la m me association connut
356. rnational est un mouvement francophone de reconnaissance et de recherche autour de la question du travail de rue http www travail de rue net 164 164 Pour ma part j en retiens surtout cinq La proximit g ographique La premi re est la proximit g ographique bien entendu qui permet la rencontre mais il faut observer que cette proximit n est pas aussi simple qu un croisement ou une rencontre Il s agit avant tout d une pr sence un moment donn dans le temps et dans l espace de enfant et cela suppose d avoir observ d avoir fait les premiers pas d tre all ala rencontre Cette pr sence g ographique est aussi une pr sence r guli re une pr sence affirm e dite explicite C est un je suis a tes c t s et ce n est pas un hasard c est un nous sommes ensemble qui intrigue et suscite de l espoir mais aussi de l inqui tude et de l tonnement chez l enfant Bref c est une rencontre au sens o elle produit des effets en quelque sorte un accident qui se nommerait lui m me Etre pr sent dans la proximit g ographique c est donc bien conna tre un territoire un quartier un coin de b timent c est avoir exp riment qu en passant de l autre c t d un immeuble on ne rencontre ni les m mes gens ni les m mes enfants tre proche g ographiquement c est avoir fait le chemin jusqu se pencher s asseoir par terre Il s agit de partager
357. roduit de plus en plus pr sent dans les habitudes de consommation Tous sont encore tributaires d adultes qui se trouvent tre pour la plupart d entre eux leur s parent s Ces nous constituent des espaces de paroles impossibles ailleurs En aucun cas ils ne sont assimilables a des bandes Des aires interm diaires d exp rience entre chaos et cosmos Proc der l analyse de ce ph nom ne nous am ne croiser des regards sociologiques et philosophiques pour sortir du concept de l espace g om trique homog ne et neutre caract ris par le fait qu aucune rupture ne diff rencie qualitativement les diff rentes parties de sa masse Nous choisissons de nous centrer sur l exp rience de l espace qui fait qu un moment donn le lieu appropri est v cu comme qualitativement diff rent par ses occupants Cette approche nous permet de d passer les probl mes de description en montrant comment des jeunes gens s installent jour apr s jour dans un coin du monde voire un cosmos dans toute l acception de ce terme en r f rence la cosmogonie Ils Dubet F La gal re jeunes en survie Paris Fayard 1987 pp 129 La bande poss de une organisation interne avec des leaders et des preuves d entr e La bande est organis e sur la base d un territoire qui poss de g n ralement une unit ethnique ou sociale assez forte Cette unit communautaire de la bande se traduit par des
358. roprier la ville la raison et la nature et on donne des arguments d hygi ne publique et de s curit interne pour justifier l extension des villes et la suppression des murailles Ces projets vont tous pour la plupart chouer tant les villes sont en crise De nouvelles organisations de l espace urbain voient le jour Dans ces soci t s les p dagogues sont plus int ress s par l ducation des princes et des chevaliers que par celle du reste des citoyens L individualisme p n tre d ailleurs les th ories ducatives Rabelais et Montaigne et la possibilit d une ville ducative dispara t en m me temps que ces nouveaux tats nationaux cr ent de grands appareils ducatifs qui servent implanter administrativement et politiquement de nouveaux empires Kagan 1981 La ville n duque pas ou plus on assiste aux pr mices de l institutionnalisation du savoir et de la connaissance Les coles les universit s ou les tuteurs et les pr cepteurs pour riches d tiennent quasiment le monopole de l enseignement et de l ducation C est dans ce contexte que naissent les utopies A la Renaissance l utopie n est pas une chim re il s agit plut t d un non lieu dans un non temps cependant possible et r alisable et la fois humain et terrestre Les utopies communautaires et ducatives Campanella More vont prolif rer l bas tout le monde est int gr dans des communaut s d institutions et de cout
359. roxystique d une b n vole devenue statutairement volontaire pour VAFEV Le volontaire recoit une indemnisation en contrepartie d un engagement temporel significatif et contractualis 118 118 D j la base je faisais du soutien scolaire mon compte Et c est vrai que j avais une famille en tr s grosse difficult et la fin je ne les faisais plus du tout payer quoi Voila la m re elle me confiait tous ses probl mes d argent et tout ca Et je me suis dit Bon je fais l effort de ne pas lui faire payer parce que voil a faisait un an que je faisais du soutien scolaire aux enfants a la fin je sentais la m re compl tement essouffl e Bon je ne lui demandais plus d argent quoi Et avec cette action AVL ils proposaient d aider quelqu un gratuitement et que ce soit encadr Je me suis dit Bon voila parce que je suppose qu il y a d autres familles qui ont besoin d aide pour les enfants et qui ne peuvent pas forc ment se payer Acadomia com Mathilde Devenue volontaire deux ans seulement apr s avoir int gr l association en tant que b n vole le parcours associatif de Mathilde rel ve d une trajectoire aussi atypique que symptomatique dans le cadre de notre enqu te En effet en acc dant aux responsabilit s de ce statut hybride qu elle d finit elle m me comme l interm diaire du salariat et du b n volat son engagement s est agr g d une dimensio
360. rs a croitre tant au niveau culturel qu industriel Il faut relever que Barcelone b n ficie d une longue tradition municipale d intervention dans le champ de l ducation enracin e dans la sp cificit linguistique et nationale de la Catalogne et dans un int r t constant de la soci t catalane pour la recherche et l innovation p dagogique La ville de Barcelone a toujours t anim e par des mouvements se revendiquant de m thodes alternatives d ducation 73 45 Autrement dit l objectif consistait faire un urbanisme duqu respectueux du pass historique mais soucieux de projeter la ville dans le futur C est donc grace a cet urbanisme duqu au service de tous que la ville catalane a pu reconqu rir la d mocratie municipale D s lors a merg le mod le de Barcelone tournant autour de l id e selon laquelle la ville ce sont les gens Il fallait faire en sorte que le pouvoir et la prise de d cision soient proches de la population et ceci dans un souci d accro tre l esprit de citoyennet qui s tait amenuis avec la dictature En m me temps l id e selon laquelle la ville peut et doit tre un agent et un cadre ducateur en lien avec une architecture bien duqu e une volont de rapprocher la prise de d cision de la population et d am nager son territoire pour tous donnera naissance cet esprit de villes ducatrices C tait un projet destin la ville et au mo
361. rsonnalit acquiert son statut et peut exercer l ensemble des activit s qui constituent le cours de sa vie Grafmeyer 1990 La sociologie urbaine est une nouvelle forme d appr hension de la ville dans sa globalit Le chercheur doit prendre en compte tous les aspects de la ville politique religieux culturel C est ce qui d termine l expression connaissance de la ville et de l environnement culturel Sanvicens Marfull 2008 D ailleurs les villes vont servir pendant un long moment de laboratoire aux chercheurs de l cole de Chicago La ville permet une condensation de la vie sociale elle est plus dense et plus complexe Les sociologues vont utiliser l image de la mosa que Timms 1971 pour montrer que bien qu ils soient tous citadins les individus avaient des parcours et des origines diff rentes En effet les villes nord am ricaines qui l poque taient en pleine croissance sont divis es en secteurs en quartiers Rapidement les chercheurs vont se rendre compte que les habitants forment une communaut la ville n tant pas la simple somme de ces diff rents quartiers En r alit diff rentes activit s et groupes humains s organisent il ne s agit pas simplement d une juxtaposition d individus mais d un ensemble ordonn 82 82 L cole de Chicago Dans les ann es 20 la ville de Chicago est confront e un contexte exceptionnel celui de la naissance d une ville cosmopolite Pour Rau
362. rsonnelle ne peut s crire qu articul e a une histoire collective Ainsi l lucidation des comp tences n a pas t sans effet sur la mani re de penser et d organiser le travail de fil en aiguille sur la formation La comp tence d une relation triangulaire aux apprentissages Ainsi les comp tences ne caract risent pas un individu mais la relation entre celui ci et son milieu les situations qu il a vivre C est dans les transactions avec le contexte professionnel qu il va les mobiliser et ou les d velopper Cela signifie et cela n est pas de la moindre importance que certaines organisations vont s av rer plus propices plus facilitantes que d autres au d veloppement des comp tences tre plus nourrici res Carr Charbonnier 2004 ou plus faconnantes que l organisation du travail va engendrer des pratiques professionnelles particuli res sp cifiques qui vont tre ou non porteuses d apprentissages Fernagu Oudet 2007 poste identique on ne travaille pas partout de la m me mani re et dans les m mes conditions Travailler en quipe pluri professionnelle ou mono disciplinaire ne conduit pas aux m mes effets sur les pratiques Travailler un niveau territorial plut t que local n a pas les m mes incidences sur la mise en uvre d un projet ducatif Recruter des ducateurs sportifs sur la base de leur profil exp riences de vie et professionnelles dans le quartier origine
363. rvice public sur du personnel d animation L approche se situe sur la m me longueur d onde que ce qui est men dans l ensemble de la f d ration sur la place de l usager jeunes et parents notamment dans le rapport aux services publics et aux institutions en g n ral Charg de mission Ville Simultan ment la f d ration a fait avancer la dimension d entreprise sociale Aujourd hui on a un mode de fonctionnement qui fait que ceux qui sont en place ont en t te cette responsabilit professionnelle face par exemple un ventuel recrutement un esp ce de nouveau mode d investissement militant Ibid De plus la pratique a amen la prise de conscience du besoin d une formation permanente des salari s dans la perspective de ce type de pratique professionnelle La vis e d conomie sociale a d fini des formes de management au plan organisationnel et relationnel du type management participatif Ibid Cette perspective est essentielle pour cette f d ration il est inutile d implorer les visionnaires ils resteront absents tant que l on cherchera a substituer le projet politique au r alisme gestionnaire Ces deux approches du d veloppement soci tal ne doivent pas s opposer au risque de s annuler Ibid La f d ration de la Ligue de l enseignement du Val d Oise regroupe actuellement 298 associations t moignant d une progression constante on consid re qu il s agit de privil gier l organisation de
364. s dirigeants travailleurs contribuent ce processus en mettant en commun leur compr hension et leurs savoir faire sp cifiques pour construire des syst mes sociaux ou des institutions capables de capter de m moriser de m diatiser et de construire en permanence de nouveaux savoirs Il s agit plut t d une forme d apprentissage collectif d un processus de formation de communaut s o les tablissements ducatifs oeuvrent en permanence avec d autres organismes y compris les instituts de recherche technologique et les organismes sociaux ou conomiques la construction des connaissances en vue de r aliser des objectifs communs Et de la soci t apprenante a la ville apprenante le lien va de soi la ville ne peut survivre sans devenir une ville de savoir mais elle ne peut pas devenir une ville de savoir sans devenir une ville apprenante Dans le cadre des cercles AFEV Vid o sur daily motion Nylan B D veloppement des connaissances recherche et apprentissage collaboratif in Construire la soci t de la connaissance R flexions sur le processus de d veloppement des connaissances Luxembourg CEDEFOP 2002 Belanger P Paetsch B Le cas d une ville apprenante le projet de Montr al in Morvan Y dir La formation tout au long de la vie Nouvelles questions nouvelles perspectives Colloque Rennes m tropole 6 et 7 mars 2006 Rennes PUR 2006 13 13 Organisati
365. s une municipalit socialiste cherche a faire face ces probl mes et dans le champ ducatif elle s est impliqu e dans la d marche de contractualisation Contrat d am nagement du temps de l enfant et ses transformations successives Contrats bleus ARVEJ Am nagement des rythmes de vie des enfants et des jeunes ce qui a permis d augmenter les capacit s financi res de la commune dans ce domaine Aujourd hui malgr l absence de bilan m thodique on consid re g n ralement que beaucoup de choses ont t positives m me s il est difficile d valuer si r ellement il vaut mieux tre enfant Villiers aujourd hui qu il y a quinze ans Maire adjoint l ducation L apport de Culture et Libert Pour la f d ration s impliquer dans ces politiques contractuelles a t l occasion de se rapprocher du groupe Culture et Libert qui d veloppe un principe de mobilisation de l intelligence collective la base une m thodologie qui permet de structurer des d bats de groupes groupes qui sont autant que possible constitu s sur la base d une communaut d int r ts il s agit de cr er des espaces associant un certain nombre de personnes dont peut merger une intelligence des situations en vitant les effets de confiscation de parole bien connus dans certaines conditions institutionnelles intervenant Culture et libert Cette d marche est explicit e dans une brochure de l association sollic
366. s acteurs oeuvrant dans des sph res auparavant disjointes et qui n auraient eu peut tre aucune autre raison de se rencontrer chercheurs responsables politiques chefs d entreprise associations d usagers ces nouveaux acteurs s agr geant au r seau s approprient l innovation au double sens du terme approprier faire sien et rendre propre a un usage Le nombre et l h t rog n it des acteurs int resser la diversit de leurs enjeux dans un m me r seau certains ne songent qu l avancement des connaissances ou leur notori t scientifique d autres veulent am liorer leurs parts de march s d autres cherchent maximiser leur satisfaction Callon 1992 p 57 imposent le d veloppement de nouveaux modes de coop ration et de mises en relation Callon M Sociologie des sciences et conomie des changements techniques l irr sistible mont e des r seaux socio techniques in Centre de Sociologie de Innovation Eds Ces r seaux que la raison ignore Paris L Harmattan 1992 pp 53 78 131 131 Ces modes de coop ration et de mises en relation s tablissent et se manifestent par le truchement d interm diaires Est appel interm diaire tout ce qui circule entre les acteurs et qui constitue la forme et la mati re des relations qui s instaurent entre eux On distingue plusieurs cat gories d interm diaire les informations excorpor es rapports livres arti
367. s avant de s attaquer leurs murs G Petit est un artiste qui fait notamment parti du comit Douze et qui a mis cet art graphique au service de ses pratiques professionnelles D sormais il s inscrit dans divers projets toujours en lien avec le graff afin de cr er de partager et ou d accompagner bon nombre de publics diff rents vers des objectifs significatifs pour eux 216 216 Pour d couvrir ce nouvel art on voit se d velopper dans les villes des ballades urbaines ou sociologiques qui permettent d investir des lieux atypiques et d aller a la rencontre des artistes Aussi les parcours art urbain sont des occasions uniques de d couvrir Paris autrement Nous avons assist 4 un de ces parcours qui nous a permis de nous plonger dans la vie quotidienne des quartiers populaires de Paris de saisir les multiples facettes de l art urbain murs peints pochoirs graffitis affiches stickers c ramiques De nombreux artistes viennent effectuer une performance sur les murs de la capitale qu ils soient d ailleurs Fran ais ou non Ils nous offrent ainsi une galerie ciel ouvert repr sentative de l Art urbain Nous citerons sans tre exhaustifs de nombreux quartiers de Paris o l on peut d couvrir de l art urbain Belleville M nilmontant la Butte aux Cailles Mouffetard les Puces de Saint Ouen le Quartier chinois Bastille le Canal Saint Martin le March d Aligre les Halles les Passages couv
368. s culturelles et non sur la base unique de leur dipl me comp tences techniques est tr s diff rent en termes d int gration dans les dispositifs ducatifs de la ville 20 20 Organiser des lieux d accueil pour les assistantes maternelles relais qui fonctionnent comme des lieux d changes de partage et d analyse des pratiques n a pas la m me port e pour elles que de n avoir pour seul interlocuteur les maisons de d partement etc Si tout acte de travail s inscrit dans un collectif de travail une organisation un environnement une hi rarchie un syst me conomique et technique qui g n rent a la fois des contraintes et des ressources pour Vindividu on peut alors comprendre pourquoi des notions comme celles d organisation apprenante qualifiante formatrice ou capacitante ont envahi les discours au cours de ces dix derni res ann es Elles traduisent Vint r t port au travail comme pouvant tre formateur et conduisent les acteurs faire voluer les structures organisationnelles les proc dures de travail et le style de management des hommes pour favoriser l mergence et le d veloppement continu d un ensemble coh rent de processus d apprentissages et ce trois niveaux 1 Individuel niveau micro l apprentissage individuel correspond aux apprentissages que l individu effectue seul Ces apprentissages seront plus ou moins formalis s car on distingue les moments d apprentissag
369. s d anciens chemins places rappelant des sites patrimoniaux impasses inscrites dans des grands ensembles d habitat social L exploration syst matique des rues Gabriel P ri permet de constituer un espace d enqu te t moin des arrangements de l espace urbain avec ses nouveaux habitants et ses mutations institutionnelles L attention aux noms de rues et ses plaques est une fa on de tenir compte de descripteurs discrets Parfois les plaques de rue restent fig es dans le contexte dont elles ont proc d elles affichent pour toujours les choix et les enthousiasmes d un moment historique Il arrive aussi que l on doive renouveler ces inscriptions urbaines alors la plaque se met parler d un autre monde Place Django Reinhardt Si les communes de la banlieue rouge comm morent ses h ros aux actes r sistants et autres personnages illustres de notre histoire il est toujours surprenant et sympathique de trouver une plaque de rue d di e un musicien c l bre dans un microcosme culturel comme peut l tre le jazz En effet on croise facilement au hasard des promenades une avenue Mozart une place Chopin une rue Beethoven ou Berlioz situ es dans les quartiers riches de Paris ou encore les rues Lulli ou Lassus Ces grands compositeurs de musique classique ou baroque renvoient a une culture musicale g n rale mais il n en va pas de m me pour les musiciens qui ne rel vent pas tout fait du m me patrim
370. s d concentr s de l tat dont l expertise en la mati re peut permettre de mener au mieux le projet de l tablissement La collectivit doit galement prendre en charge l ducation citoyenne Elle le fait le plus souvent dans le cadre d un dispositif participatif Les politiques de d veloppement durable qui ne sont pas des politiques coercitives vont se d cliner l chelon local lorsqu il existe une mobilisation collective Elles sont dans la majorit des cas initi es par la collectivit locale qui va prendre en charge le pilotage et l animation d un projet de territoire le plus souvent formalis Agenda 21 par exemple La participation de tous les acteurs entreprises administrations de l tat lus locaux associations et citoyens est une des conditions de r ussite Or mobilisation et participation sont ins parables de la question de l ducation citoyenne Comme l indique la Strat gie nationale de d veloppement durable en cours de validation la compr hension et l appropriation par tous et particuli rement par le grand public des enjeux des principes et des valeurs du d veloppement durable sont des leviers fondamentaux de l volution des r flexions des attitudes et des comportements L ducation au d veloppement durable doit pr parer le futur citoyen comprendre int grer la complexit des relations entre le social l conomique le culturel et l environnemental et agir Il s
371. s doux en ville travers l exemple de la ville d Angers nous avons vu que la mise en uvre de l EDD repose sur l implication des acteurs locaux et permet aux villes de s engager dans le champ de l ducation y compris au niveau des orientations p dagogiques L importance des moyens d velopp s par la ville d Angers permet de montrer quelles peuvent tre les diff rentes strat gies pour les villes Mais les villes ne sont pas les seules collectivit s locales vouloir s engager dans le domaine de l ducation Les Conseils g n raux et les Conseils r gionaux vont galement s impliquer dans ce domaine du fait de leurs nouvelles comp tences 47 47 Territoire et Education La force du r seau des villes ducatrices est de lutter contre les forces et inerties contre ducatrices et de promouvoir une ducation dans la diversit pour la compr hension la coop ration solidaire internationale et la paix dans le monde une ducation qui devra combattre toute forme de discrimination et permettre la libert d expression la diversit culturelle et le dialogue dans des conditions d galit Comme l indique Pilar Figueras secr taire g n rale de l association internationale des villes ducatrices la ville ducatrice est un nouveau paradigme Elle participe au changement soci tal en prenant une part active dans la construction d une soci t de la connaissance tout en tenant compte des principes du
372. s le secondaire car dans le primaire des habitudes de travail en commun se sont install es depuis des pr ts de locaux jusqu de vraies coop rations sur des projets ducatifs partag s donc on essaye nous de reprendre par l ext rieur par le biais des politiques territoriales car institutionnellement il s agit d utiliser toutes les entr es qu on peut avoir les ateliers relais par exemple Secr taire g n ral La f d ration a donc int gr le Groupe d partemental antiviolence de l ducation nationale seule repr sentante du monde associatif avec la FCPE Une autre possibilit s est pr sent e avec les dispositifs relais L enjeu est donc d investir le maximum de groupes de concertation de l ducation nationale pour tenter de faire avancer les id es de la Ligue il faut avoir en fait des repr sentations dans diff rentes instances pour essayer des interventions sur des terrains diff rents Ibid Toutefois la f d ration insiste sur le fait que les derni res ann es n ont pas t favorables avec l arriv e des minist res de droite le reciblage sur des savoirs dits fondamentaux a peu ou prou rencontr l adh sion d une majorit d enseignants il est en effet tout simple de consid rer que c est l le r le de l enseignant et rien d autre Ibid 148 148 Deux analyses pour une mise en perspective Le type d exp rience pr sent ci dessus a eu pour cons quence au sein de la f
373. s possibles dans le domaine de l action sociale entre r seau endog ne et r seau exog ne Tahar Bouhouia Comment les institutions peuvent elles voluer pour construire du lien social 14 o elles ont tendance laborer des proc dures de quadrillage et de contr le J ai inscrit en tant qu ducateur de rue et chercheur cette question sur le terrain de la pr vention sp cialis e et de la politique de la ville Les observations qui suivent soulignent que dans le contexte des grands ensembles parisiens pour favoriser la coh sion sociale il y a n cessit d accompagner l mergence d autres formes de significations sociales en adoptant une d marche de d veloppement social endog ne J ai conscience que la r alisation de ce type de configuration n est pas ais e Notamment parce que cette transformation implique un changement de culture le r f rentiel actuel valorisant un mode de lecture et d action de type technocratique Pourtant ce mode de pens e et d action technocratique doit pouvoir tre contredit et m me abandonn lorsqu il devient instituant et prescriptif Or plusieurs auteurs dans le domaine de la sociologie des organisations attestent que la forme associative dans le travail social est encastr e dans un prisme gestionnaire o se configurent notamment la d cision et l action organisatrice Gouvern s par des proc dures prescriptives les acteurs reconduisent les structures qu ils habite
374. s sur le plan sexuel sauf exceptions observ es en milieu p riurbain et rural Ils sont mixtes sur le plan ethnique Les relations affectives entre les membres sont intenses allant jusqu produire le d part volontaire de certains membres n y retrouvant plus leur compte C est bien l affinit entre les membres qui fait la coh sion de ces groupes mais aussi leur fragilit La fa on la plus simple de d crire une telle totalit est de dire qu elle est un nous Tout y est partage Que ce soient les motions les confidences les tats d me propos de tel ou tel sujet d actualit les ruptures ou les conqu tes Cooley C H Social Organisation in Anzieu D et Martin J Y La dynamique des groupes restreints Paris Puf 2004 pp 38 39 Henry G Des micro lieux du territoire du cercle familial et des jeunes Un passage entre le dedans et le dehors Th se de doctorat en sociologie Universit Paul Verlaine de Metz 2009 pp 170 172 gt Anzieu D Martin J Y La dynamique des groupes restreints Paris Puf 2004 pp 36 38 Bidart C Les formes de l amiti Sciences Humaines N 150 2004 pp 21 23 231 231 amoureuses les ennuis familiaux la nourriture que chacun am ne en fonction de ses moyens paquets de gateaux sandwichs etc ou bien la boisson eaux min rales jus de fruits bi re sodas mixtes et autres alcools forts sans oublier le tabac et le shit p
375. sein des ZEP Conflit et ou collaboration in Migrants formation cole le temps des partenaires n 85 juin 1991 Lorcerie F La coop ration des parents et des ma tres Une approche non psychologique Ville cole Int gration n 114 septembre 1998 8 l ignorance du territoire voire le rejette H riti re des coll ges j suites et oratoriens comme des petites coles chr tiennes qui voulaient faire de l enfant un bon chr tien et pour cela l arracher aux influences n fastes du monde profane l cole de la R publique s est construite sur le mythe des Lumi res pr parer le citoyen de demain c tait le conduire rompre avec les appartenances communautaires incarn es dans les solidarit s territoriales et familiales elles m mes marqu es du sceau d infamie de P Ancien R gime et d une glise catholique hostile la R publique D o le choix d une cole sanctuaire coup e des bruits du monde nous pourrions filer longuement la m taphore religieuse l instar de Dubet L cole de la R publique comme l cole catholique s appuy rent pour ce faire sur la mise en place d une forme scolaire reposant sur l organisation disciplinaire des savoirs la s paration entre les apprentissages et les pratiques sociales fond e sur l abstraction elle implique de la part de l apprenant gratuit d sint ressement capacit mettre entre parenth ses le mo
376. ses besoins Ce qui en termes d architecture signifie moins de mati re plus d invention plus de sens C est cette d marche qu il a prouv e dans plusieurs r alisations directement li es au monde culturel Le th tre questre Zingarro le Channel Calais la Condition Publique Lille le centre chor graphique national Maguy Marin Rillieux la Pape le Lieu Unique Nantes etc Il a mis son nergie et sa connaissance des proc dures a court circuiter la lenteur administrative pour construire au plus proche de la demande des utilisateurs une architecture pertinente et contemporaine Je veux mettre en place des convergences des complicit s ou tout le monde tend la r alisation du projet dans un seul sens C est ce que j exp rimente partout L architecture est malheureusement de plus en plus soit un bien conomique soit une uvre mus ale qui exclut ce qui g n re l uvre Je veux relier les choses les relier dans lacte dans le faire dans le possible Le faire influence la th orie Le faire est n cessaire pour que la th orie qui est une hypoth se trouve sa place dans le r el Dans la science l exp rience nourrit la recherche C est en exp rimentant que le scientifique d couvre les manifestations de la mati re Mais on a rarement l occasion d exp rimenter en architecture et pourtant c est une uvre unique C est pourquoi les rencontres avec des personnalit s qui ont une Julienne L a
377. ses travaux ult rieurs sur le sujet celui qui occupa de 1902 sa mort en 1917 la chaire de science de l ducation la Sorbonne ne se focalisa plus que sur les seuls enseignements scolaires Il semblerait donc qu aujourd hui des donn es objectives et les enjeux contemporains nous conduisent rouvrir de mani re institutionnelle tout l ventail des dimensions ducatives Ce qui est d ailleurs conforme aux analyses du m me Durkheim pour qui il n y a pas de mod le ducatif absolu mais des formes correspondantes aux valeurs et besoins d une poque Le territoire apprenant en ses configurations Toute ville est de fait ducatrice tout territoire est de fait apprenant Mais ce dont il est question ici est le fait que des institutions ou des politiques publiques font dor navant de ces expressions ville ducatrice territoire apprenant un label ou un mod le auquel tendre Que recouvre donc le terme de territoire apprenant Repris aux logiques du d veloppement territorial il vient du monde des organisations Une organisation apprenante est une organisation capable d apprendre d elle m me et de son action nous dit Jambes qui ajoute qu il s agit aussi d une m thode selon laquelle le territoire serait en quelque sorte un outil d apprentissage collectif une r gulation par l apprentissage collectif Et de poursuivre Il s agit la d une th orie molle qu il convient de mett
378. si trouver sa place dans les galeries et mus es de France Derni rement une exposition a pu voir le jour la Fondation Cartier donnant ainsi la possibilit d aller la rencontre du graff Art catalogu il est souvent associ aux tags des d butants Toutefois des artistes dans ce domaine s expriment aujourd hui sur les murs de la capitale l origine l utilisation du tag a pour objectif de faire voyager son nom ou blase a travers la ville Cependant son but se modifie assez rapidement et le graffiti est employ par la suite pour communiquer un message politique social et culturel A Paris notamment c est dans la foul e de mai 1968 que les messages politiques de la rue parisienne gagnent en po sie et en Vulbeau A L art ou la loi Tags et graffs entre institutions et g n rations Quand la ville crie les tags et les graffs gueulent griffent Territoires N 457 avril 2005 p 44 2 http www ac besancon fr IMG pdf docpedagogiqueexpodessin pdf 3 Le terme blase est tr s utilis par les jeunes qui s approprient un nom ou pseudonyme ne permettant pas directement de les identifier 220 220 qualit graphique accompagnant les mouvements sociaux Les tags en 68 sont essentiellement des messages des citations sans int r t artistique particulier faisant tat de revendications A l occasion des 40 ans de Mai 68 un certain nombre de recueils de graffs ont t constitu s ou comme a Lyon en
379. sit Autonoma Metropolitana Iztapalapa Coordinateur du r seau pour le d veloppement Celso Furtado au Mexique Chercheurs du groupe de recherche du d partement de d veloppement rural et r gional et de l Institut d tudes rurales de l Universit Javeriana en Colombie Chercheuse en histoire politique l Universidad Pedagogica Nacional Bogot Colombie Docteur en philosophie et histoire de l ducation de l Universit de Campinas au Br sil 174 174 Le deuxi me est li a la reconnaissance d un pays multiculturel et pluriethnique A cet gard Gross cit par Guido explique comment le contexte international a oblig les Etats A tenir compte de processus comme la diversit culturelle le d veloppement alternatif la biodiversit afin de rencontrer des acteurs ethniques avec lesquels n gocier des processus d intervention Et ceci tout en g n rant de l autonomie mais aussi le contr le et la modernisation des communaut s afin de les faire rentrer dans le projet d Etat Nation et ainsi intervenir sur leurs territoires En prenant en compte les mod les du d veloppement on pourrait dire que pendant le mod le primaire d exportation MPD les politiques d Etat ne s occupaient pas d tablir des politiques ducatives pour la population en g n ral donc l glise a fourni toutes les valeurs et les contenus des programmes ducatifs Cependant les premi res diminutions du pouvoir de
380. site ducative hors des tablissements scolaires Les temps libres consacr s aux loisirs ducatifs r cr atifs culturels sportifs extrafamiliaux encadr s ou non quand ils ne le sont pas l enfant ou le collectif d enfants peut tre lui m me dans certaines conditions son propre ducateur Les temps d ennui et de sommeil ne sont a priori pas ducatifs mais les rythmes qui les structurent ont des effets sur les conditions de l ducation 58 58 Les diff rents espaces ducatifs L espace de la famille compos au moins des parents et de la fratrie sous ses multiples formes foyers conjugaux s par s monoparentaux recompos s etc et en ses multiples p rim tres grands parents oncles et tantes etc Les espaces d accueil de la petite enfance collectifs ou familiaux Les espaces scolaires de l cole pr l mentaire au lyc e au centre de formation des apprentis etc Les espaces constitu s par les tablissements et services socio ducatifs m dico ducatifs ou m dico p dagogiques sp cialis s souvent oubli s dans l inventaire des ressources ducatives d un territoire Les espaces p riscolaires transports et restauration cour de r cr ation lieux de tenue des actions de soutien et d accompagnement scolaires et aide aux devoirs etc Les espaces de loisirs institutionnalis s dits extrascolaires centres de loisirs sans h bergement centres de vacances avec h berg
381. smetteurs de savoirs et de valeurs des a n s Les valeurs pr sent es dans la Charte des villes ducatrices soulignent l importance du lien interg n rationnel L accent est mis sur la n cessit de la mise en uvre d actions visant rapprocher les enfants et adolescents et les personnes du 3e ge sur la base de projets d apprentissage L association Ensemble demain soutenue par la mairie du 20e arrondissement de Paris l cole l mentaire Mouraud et la maison de retraite Les Parent les ont initi en 1999 un projet bas sur l change entre plusieurs g n rations permettant de d couvrir l autre au del des pr jug s de la peur et de l apparence Ce projet a pour objectif d tablir un lien qui permette aux l ves de retrouver des valeurs humanistes et de favoriser les apprentissages en particulier la ma trise de la langue en d battant en classe et avec la rencontre de sp cialistes de la g rontologie en correspondant avec des personnes g es le vivre ensemble en d couvrant des valeurs de respect et de curiosit et en d veloppant de nouveaux rapports avec des adultes la construction de son identit en faisant l exp rience de la diff rence et la structuration du temps en apprenant mieux se servir des rep res temporels travail avec calendriers tude des v nements du pass gr ce aux t moignages des personnes g es inscription de son existence dans une r alit plus globale
382. sous culture populaire et urbaine 1G Petit entretien 09 03 2010 227 227 Bibliographie Bazin H L art d intervenir dans l espace public Territoires n 457 avril 2005 Figueras P Meirieu P Ville ducatrice ville humaine Diversit Ville Ecole Int gration n 145 juin 2006 pp 23 29 Milon A L Etranger dans la ville du rap au graff mural Paris Puf 1999 Vulbeau A L art ou la loi Tags et graffs entre institutions et g n rations Territoires N 457 avril 2005 Vulbeau A L gendes des tags Paris Sens amp Tonka 2009 Iconographie Mur ext rieur de la Fondation Cartier Denfert Rochereau Paris XIV Novembre 2009 Association le M U R place Verte Rue Oberkampf Paris XT 228 228 Des lieux et des jeunes Le processus d mocratique contrari Gilles Henry El ments de contexte Des jeunes gens s approprient un lieu de l espace public en milieu p riurbain et rural Quel impact peut avoir ce ph nom ne sur la vie sociale des habitants de la commune ou du quartier concern s Comment et par qui sont prises en compte l o il se d veloppe les cons quences politiques conomiques et sociales de ce ph nom ne Comment se r gle la question de la r gulation des usages de ces lieux habituellement ouverts au public et situ s dans l espace public Dans sa dimension d mocratique quels processus interroge le d veloppement de ce ph nom ne Comment interagisse
383. sp cifiques L analyse de ces trois projets a la lumi re de la sociologie de la traduction conforte la pertinence d une grille qui en op rationnaliserait les principes en douze conditions Ces douze conditions n cessaires l mergence la stabilisation et l largissement d un maillage d acteurs de sph res professionnelles distinctes au profit de ce qu on nommera dans le vocabulaire de la sociologie de la traduction un bien commun sont les suivantes 1 Impliquer d s que possible id alement d entr e de jeu les des acteurs de tous les champs et niveaux de d cision action concern s par la ou les innovations envisag es 2 Rep rer lire parmi ces acteurs des porte parole l gitimes 3 D finir les r les mandats et libert s des diff rents acteurs 4 Permettre aux acteurs de faire et refaire en permanence l innovation leur main laisser ouvrir des zones d autonomie toutes les unit s du r seau 5 Centrer les travaux du r seau sur des pratiques 6 Construire r unir et faire circuler mettre disposition des objets communs aux acteurs informations modes op ratoires argent propre l innovation des acteurs maillons diff rents niveaux du dispositif des r glements etc 7 Rendre possibles investir dans les travaux inscrire le temps des r unions dans l horaire de travail disposer de locaux et d une infrastructure ad hoc 8 Piloter valuer r guler suivre
384. ssoci Bouchain P Le Grand Ensemble Paris Actes Sud 2010 188 188 demande forte et claire et qui veulent l inscrire dans cette confiance qu ils me font sont pr cieuses L atelier d architecture Notre Atelier commun est install sur place en permanence La Maison Electrique Enqu te relev s collecte L enqu te de terrain est un porte porte convivial une rencontre personnelle avec chaque habitant qui la souhaite Au cours de discussions se r v lent des savoir habiter concernant le chauffage Putilisation des pi ces la gestion climatique des ouvertures et des fermetures les relations avec l ext rieur extensions parcours Des l ments de la narration de l ordre de la m moire sont mis en relation avec des dispositifs spatiaux de l habitat ici la porte a t coup e en deux pour que la chaleur monte cette petite chambre sur le jardin a t construite la place de l atelier de bricolage Les entretiens les photographies sont collect s Les dispositifs spatiaux sont relev s non seulement les plans des maisons mais ceux des extensions des ajouts spontan s provisoires Ils r v lent des besoins des pratiques des solutions sp cifiques C est pour les architectes une v ritable legon d architecture vernaculaire Et pour les habitants cela introduit une nouvelle lecture valorisante de leur habitat des relations entre les maisons avec la rue avec l arri re cour le c u
385. supportable acceptable a la port e d un enfant Il s agit juste que l adulte prenne conscience de ce pouvoir qu il a d viter aux enfants le d sespoir Il ne s agit pas pour l ducateur d introduire l enfant vers un temps scientifique rationnel il ne suffit pas de l aider se rep rer mesurer Il s agit au contraire d aider l enfant entrevoir le temps comme une dur e L ducateur et l enfant au cours du travail de rue doivent pouvoir se retrouver autour de la c l bration du temps pass ensemble C est pour cela que l ducateur doit avoir pour souci de pr ter sa m moire l enfant lui rappeler ce qui a t dit ce qui a t fait ensemble ce dont aussi on a t t moins ensemble c est fondamental 168 168 C est offrir l enfant l exp rience qu il n a pas t oubli qu il compte et qu il a contribu lui aussi la m moire de l ducateur sa vie sa pens e Les moyens techniques modernes en favorisant la prise de sons et d images doivent inciter l ducateur prendre de nombreuses photos et faire avec les enfants des activit s destin es les trier classer mettre porter les donner consulter les conserver les revoir C est l ducateur qui garde ce qui n emp che en rien bien entendu que des copies soient donn es l enfant lui m me d abord aux parents en second Donner une place au contact et l expression d
386. sur l organisation techniques ou mat riels visiter d autres entit s travailler en quipe projet etc peut terme permettre d voluer dans l entreprise de changer d emploi ou de poste de travail La capabilit d finit un champ de possibles Zimmermann 2008 tout la fois pour l individu qui en est porteur et pour l organisation qui peut en profiter et n a donc aucune raison d en freiner le d veloppement Il y a mergence d un sujet capable Rabardel 2005 et d un espace de libert d autonomie d s lors o les capabilit s donnent le choix l individu de ses moyens d action 32 32 Une organisation capacitante serait donc une organisation qui permet au sujet de devenir capable qui augmente son pouvoir d agir et favoriserait de facto Y empowerment Prenons appui sur un exemple Falzon 2009 Consid rons le droit de vote Pour Sen ce concept est vide de sens Il se demanderait plut t si les conditions qui transforment le droit de vote en capabilit de voter sont remplies Une capabilit de voter demande beaucoup d l ments un niveau suffisant d ducation un acc s r el et quitable l information politique une organisation efficace des processus lectoraux En cons quence dans un pays donn il peut y avoir un droit formel de vote pour tous et une capabilit r elle de voter tr s in gale selon les individus L objectif des pouvoirs publics doit tre de rendre les
387. t appel l engagement de ce r seau est ce un contre pouvoir face aux ventuelles d rives politiques d un syst me ducatif pens autour d une approche conomique Adh rer ce r seau montre une volont de s engager autour de valeurs ducatives fortes par opposition des forces et des inerties contre ducatrices Charte 2004 Cette id e de contre pouvoir s appuie galement sur le type d organisation choisi par ce r seau 88 88 En effet la constitution en association est r v latrice d une certaine id ologie marqu e par une volont de faire merger une politique ascendante c est a dire manant de la population Il s agit la de redonner chacun son r le de citoyen de plein droit Bibliographie Anderson A amp Vieillard Baron H La politique de la ville histoire et organisation Paris ASH 2003 Andr P amp Hamel A Rapport sur la r vision de la g ographie prioritaire et la contractualisation de la Politique de la ville Une conception r nov e de la Politique de la ville d une logique de zonage a une logique de contractualisation Paris Inspection g n rale de administration et de Inspection g n rale des affaires sociales 2009 Association internationale des villes ducatrices Charte des villes ducatrices 2004 Disponible sur internet au format PDF http www villeseducatrices fr ressources page Charte_des_villes_educa trices_2004 pdf consult le 31 mars 20
388. t suivie d un d bat ce qui leur donne la possibilit de s exprimer et d entendre divers points de vue et t moignages Il y a aussi l intention de cr er le contact avec les autres associations Le projet porte pr sent le nom de Ressources communautaires Projet Al Hoceima port par Hassan En 2004 un tremblement de terre secoue la r gion d Al Hoceima au nord est du Maroc 156 156 L association s est alors engag e dans un programme de solidarit qui consiste aacheter du mat riel meubles fournitures aux coles touch es par cette catastrophe mais aussi a acheter une voiture permettant le transport des enfants en situation de handicap Elle a en outre permis la mise a disposition d une salle informatique aux jeunes qui sans cela sont oblig s de parcourir 8 km pour se rendre dans un cyber Elle organise des changes entre ces jeunes r sidents de la r gion d Al Hoceima et les jeunes d origine marocaine habitant a Barcelone Pour aider au financement du projet les jeunes espagnols vendent des sandwiches au sein des tablissements De ce projet en a d coul un autre Projet du corball L association et le minist re de l ducation du Maroc se sont associ s pour la mise en place d un nouveau projet celui de faire conna tre le corball aux jeunes marocains Il s agit d un jeu qui s inspire la fois des r gles du basket et du handball L quipe de 8 joueurs est mixte
389. t sur les organisations apprenantes sont nombreux celui de Peter Senge est incontournable ceux de Fran ois Beaujolin 2001 et de Daniel Belet 2002 participent galement mieux les appr hender Une recherche action conduite par SOL France est en cours dans une dizaine d entreprises Adidas Bonduelle Danfoss Socla Danone L Or al Orange France T l com SNCF Solvay Elle cherche en dialogue avec des agents de changement des entreprises participantes a prendre conscience des processus syst miques qui acc l rent ou freinent le mouvement vers une organisation plus apprenante 4 Les organisations capacitantes Comme les organisations qualifiantes et apprenantes l organisation capacitante mise sur le d veloppement des comp tences individuelles et collectives mais elle reste n anmoins tr s diff rente par ses soubassements th oriques Elle introduit l id e que les individus et les environnements sont porteurs de ressources et que les uns et les autres engagent une rencontre mutuelle et diff renci e selon une logique de Sol France Soci t pour l Organisation Apprenante est une association but non lucratif cr e en janvier 1999 membre du r seau SoL International Society for Organizational Learning issu du MIT Boston Son but est de favoriser le changement profond et durable des organisations et des personnes gr ce des changes d exp riences et la r alisation de projets intra et inter entrepr
390. te cohorte est la plus expos e mais aussi la plus engag e dans l espace de la cit la plus concern e par des enjeux de socialisation r guli rement pos s la collectivit Il nous est permis de consid rer que le travail accompli avec cette classe d ge permet ces jeunes d envisager un rapport plus apais dans leurs interactions avec un environnement qu ils prouvent souvent comme un lieu de tension porteur d hostilit et de jugement d pr ciatif En d but d ann e nous avions eu le sentiment qu une tension croissante s installait entre les jeunes de cette classe d ge et les forces de police qui se sont manifest es avec une plus grande intensit dans l espace familier des jeunes Nous avons vu dans ces occasions sans que nous puissions faire usage de notre l gitimit de proximit se mettre en place des situations de confrontations susceptibles de d g n rer Le terrain de foot habituellement utilis par un grand nombre de jeunes tant occup pendant plusieurs jours cons cutifs par la Soupe populaire Cette occupation s est traduite par la concentration et l agr gation d une population d adolescents dans un espace restreint de la cit Les jeunes ne s expliquaient pas pourquoi un chapiteau tait install sur leur espace de jeu et voyaient d un mauvais il cette nouvelle population qui traversait la cit pour b n ficier de la Soupe populaire Cette double pr sence associ e
391. te de mostrar que la idea de aprender en una ciudad atraviesa la Historia en diferentes formas y teor as Puede La Politique de la ville ser analizar a la vista del concepto de ciudad educadora Ciudad educadora y Proyecto educativo una influencia impl cita Manon Bouchareu Marine Genatio Julie Peignier Janet Quintero Agn s Reinmann Georgia Walter Todas las ciudades del mundo son educadoras ya que proponen aprendizajes en todos sus espacios y se dirigen a todas las personas sin importar su edad sexo actividad etc Sin embargo existen ciudades que tienen la certificaci n de cuidad educadora y ofrecen proyectos basados en los principios transversales de la carta de ciudades educadoras 277 277 El presente articulo analiza tres proyectos pertenecientes a las diferentes ciudades educadoras Se trata de El proyecto intergeneracional de la cuidad de Par s La m sica en departamento de la cuidad de Nanterre y Terrenos Sensibles actividades de expresi n de la cuidad de Rennes El objetivo del art culo es de interrogar sobre la manera impl cita en la que la noci n de ciudad educadora se traduce en estos proyectos locales El compromiso asociativo y el aprendizaje en los barrios populares el caso de los estudiantes voluntarios de la AFEV Aymeric Brody Gilles Broug re A trav s del estudio del caso de los estudiantes voluntarios de la AFEV este art culo interroga los aprendizajes del compr
392. te derni re est mise en ceuvre dans des territoires d intervention prioritaires avec les ZUS Zones Urbaines Sensibles les quartiers ANRU Agence Nationale pour la R novation 86 86 Urbaine qui se sont tendus et juxtapos s sans coh rence et cela sont venus s ajouter de nombreux dispositifs d rogatoires Le rapport met galement en exergue que l action de zonage n a pas t efficace malgr une multiplication des actions conduites dans les territoires prioritaires les carts avec le reste de la ville ne sont pas r ellement r duits En maintenant l action publique aux quartiers le zonage rigide produit des effets pervers et prive les partenaires locaux de capacit s plus grandes pour mener des actions plus globales l chelle de la ville Pour sortir de cette logique de zonage bien trop rigide il est recommand de mettre fin au zonage des ZUS R flexion autour du lien Ville ducatrice Politique de la ville La ville ducatrice se pr sente avec pour objectif permanent d apprendre d changer de partager et d enrichir la vie de ses habitants Tout comme la politique de la ville une des aspirations du label de ville ducatrice est avant tout l panouissement des habitants dans l environnement la ville dans laquelle ils se trouvent Avec la ville ducatrice les enfants autant que les jeunes adultes ont besoin d une ducation et d une formation tout au long de la vie l ducation ne
393. te nous a donn quelques informations sur la ville de Badalone ainsi que le quartier Lasalut Puis arriv sur les lieux Salva s est charg de nous pr senter I association et l quipe qui y travaille Pr sentation g n rale Badalone Badalone est la troisi me ville de Catalogne situ e dans la banlieue de Barcelone Elle compte 225 000 habitants et est divis e en 35 quartiers Badalone et Nanterre ont t partenaires dans le projet Banlieue je t aime pr sent dans le cadre du programme europ en Jeunesse et action Lasalut Fannette dira que le quartier n est pas tr s joli du fait du manque de verdure Comme beaucoup ailleurs les constructions se sont faites trop rapidement sans tenir compte des besoins des habitants Ce qui pourrait d apr s elle expliquer pourquoi il y a tant de conflits dans le quartier certains sont r els d autres sont plus latents Le quartier Lasalut compte 60000 habitants C est un quartier tr s multiculturel mais il y a encore tr s peu d interactions entre les cultures 153 153 L association On peut lire sur le panneau qui figure l entr e du centre social Espai jove de Llefia Les jeunes du quartier ont alors barr Llefia nom du quartier voisin au feutre et ont crit c t Lasalut En effet g ographiquement la rue appartient au quartier Lasalut Pourquoi avoir crit Llefia C est une simple erreur Les structures d accueil des jeunes existan
394. tes dans le quartier en dehors de ce centre social sont des ludoth ques et une salle polyvalente L espace est ouvert tous les jeunes du quartier C est une sorte de point de rep re Le probl me comme beaucoup ailleurs est de faire beaucoup avec peu d argent L association a t cr e par des jeunes du quartier il y a 20 ans Ils se sont adress s a la municipalit pour pr senter leur projet et demander un local Celui dont ils disposent servait au d part a stocker du mat riel Les jeunes charg s du transport de celui ci et oppos s a la politique de la ville ont fini par se l approprier en changeant la serrure L quipe est compos e de vingt moniteurs qui travaillent temps partiel Lorsqu un contrat est propos c est souvent parce que la personne aura t en contact avec l association en l occurrence en tant que b n vole Il peut arriver qu une personne de l ext rieur l association soit directement engag e Dans ce cas c est parce qu il sera jug qu elle dispose de qualit s et comp tences n cessaires pour occuper le poste Le volontariat international est tr s important C est une fa on de d velopper et de stabiliser le travail en collaboration avec d autres pays Ainsi les professionnels de l quipe du centre sont d origines diverses espagnole fran aise saharienne marocaine Cette multi culturalit pourrait tre source de conflits mais elle est surtout
395. tesse il tonne par sa propret pas de tag a peine de publicit contenue dans des panneaux suspendus au plafond et visibles le temps de la descente mont e des ceuvres d art hautement symboliques sur les quais des clairages inattendus luxueux Un employ dans sa gu rite tout en bas de l escalier roulant surveille le flux l expression de son visage ce n est pas une personne susceptible d tre d rang e Il aura fallu avant montrer au guichet avec ses doigts combien de tickets on voulait acheter Se rep rer dans les cartes hebdomadaires ou mensuelles ou quotidiennes demande d ja une forme de savoir faire et d audace pour se faire comprendre 255 255 La statuaire de la station Partisanskaya la n tre Moscou un immense tableau la m moire des partisans en action est visible de loin Au retour il sera le signe de reconnaissance d un parcours r ussi Tout en bas deux directions possibles quai un quai deux des indications de ligne et de correspondance sur les murs que le m tro cache en arrivant dans un bruit d enfer Il faut essayer de d chiffrer entre deux m tros Des annonces au haut parleur en russe bien s r ach vent de nous rendre confus propos de ce qu il conviendrait de faire Cette fois nous nous sommes procur un plan avec les deux critures romaine et cyrillique on compare le nez en l air devant les panneaux comment est la premi re lettre Le K le M par exemple se r
396. teurs mais aussi des praticiens partir d un m me questionnement originaire Il s agit aussi de s autoriser crire une pens e personnelle de d gager ses propres probl matiques articul es celle d auteurs de r f rence sans d naturer leurs propos Au final des redondances disparaissent Le texte gagne en l g ret et en lisibilit J ajouterai que les pratiques de formation m ont aid synth tiser et mettre en forme cette pens e Bruno Robbes 300 300 Etre tudiant en prison L vasion par le haut Fanny Salane collection Etudes amp recherche La Documentation fran aise Paris 2010 251 pages La th se l origine de ce livre a obtenu le 1 prix ex aequo de l Observatoire de la Vie tudiante en 2009 Cet ouvrage vise analyser comment l identit tudiante prend sens dans un contexte peu tudi comme espace de scolarisation la prison et plus g n ralement comment elle se construit distance et hors de l universit La recherche r alis e par questionnaires et par entretiens aupr s de personnes incarc r es tudiantes propose une analyse des caract ristiques de leurs trajectoires scolaire sociale professionnelle et carc rale et de leurs mani res d tre et de se sentir tudiant en prison Elle montre que les tudes agissent comme des d sidentificateurs de l appartenance au monde d tenu et permettent de mettre distance l
397. tive et politique du 2 si cle Mais cette utopie r aliste n a de sens que dans le cadre d un projet politique renouvel qui pose la d mocratisation comme moyen et comme fin 18 18 Des organisations pour apprendre Tentative de contribution a Pid e de ville apprenante Solveig Fernagu Oudet La question du d veloppement des comp tences a envahi tous les discours a t elle pour autant envahi les pratiques Telle pourrait tre la question a laquelle nous aurions pu tenter de r pondre au cours de cet article Car si en d finitive les r f rences traitant des comp tences sont nombreuses plus de deux millions de r f rences sur google pr s de 800 ouvrages et quelques milliers d articles scientifiques ou de vulgarisation la question de leur d veloppement reste pour beaucoup encore un myst re Les comp tences sont multiformes et fonctionnent comme des attracteurs tranges que l on cherche tant bien que mal apprivoiser par le biais d ing nieries p dagogiques ou de formations tourn es vers le travail Il faut dire que pendant longtemps le d veloppement des comp tences a t pens en dehors du syst me de travail d connect des milieux dans lesquels ces derni res allaient tre mobilis es Or la recherche a permis de montrer que celles ci ne peuvent se construire en dehors de l action pour exister elles ont besoin d tre op rationnelles contrairement aux savoirs et aux connaissances qu
398. ts substantiels au niveau ducatif et la mise en place d un mod le de d veloppement de substitution par importation MSI Ce mod le a essay de garantir le d veloppement interne des industries et de rendre les pays d Am rique Latine plus concurrentiels sur le march mondial C est pour cela que les politiques ducatives se sont occup es d augmenter les indicateurs d quipement Parall lement cette poque a t marqu e par un important ph nom ne d urbanisation des processus de migrations de la campagne la ville une diminution du taux de mortalit et un changement dans les repr sentations sociales de la population elles ont commenc A int grer un mod le d tat qui promulguait l ducation la vie urbaine et le d veloppement comme moyens pour acc der une meilleure qualit de vie Or tous ces ph nom nes li s la situation politique du pays ont donn comme r sultat une augmentation de la paup risation dans les villes et une premi re vague de d placements des paysans qui fuyant la violence ont commenc a chercher de nouveaux territoires 4 coloniser Les ann es 80 seront appel es en Am rique Latine La d cennie perdue car le mod le n a pas pu arriver se d velopper cause du grand endettement des pays latino am ricains Par contre dans les ann es 90 s est d velopp le mod le de d veloppement n olib ral MN lequel a impact les politiques ducatives par des ph nom nes c
399. ttant d entretenir la r flexion sur des sujets ducatifs Ces espaces de r flexion et de production de savoirs sont r serv s aux villes membres de l association et permettent de d velopper l association ses objectifs et ses finalit s qui se construisent dans le respect des principes fondamentaux de la Charte des villes ducatrices Ainsi l Association internationale des villes ducatrices constitue une base de donn es la Banque internationale de documents des villes ducatrices BIDCE qui regroupe la fois les diff rentes publications productions issues du mouvement mais constitue galement une ressource documentaire sur les diff rents sujets voqu s Cette banque de documents ainsi que la plupart des publications ne sont accessibles que pour les villes membres de l association 75 75 La charte un texte f d rateur La Charte des villes ducatrices v ritable pierre angulaire de cette association est un texte qui rassemble les villes membres autour de valeurs communes Elle est bas e sur diff rents textes tels que la D claration universelle des droits de l Homme la D claration mondiale sur l ducation pour tous etc M me si cette charte constitue la base de r flexion de l AIVE elle a t adapt e et a connu plusieurs versions la derni re tant celle de 2004 dont nous pr senterons les principaux fondements L galit la justice sociale et un quilibre territorial sont les trois grands
400. tte nouvelle politique ducative la ville d Angers va construire deux outils un guide m thodologique pour susciter la mise en uvre d Agendas 21 scolaires et un guide des acteurs de EDD Lors du sommet de la terre de Rio de 1992 VONU avait invit chaque collectivit gouvernements entreprises administrations b tir sur le mod le de celui qui venait d tre adopt leur propre programme d actions ou Agenda 21 c t des Agendas 21 territoriaux se sont galement d velopp s des Agendas 21 scolaires Comme l indique Nelly Serre l Agenda 21 scolaire peut constituer un support de g n ralisation de PEDD car il permet de f d rer la communaut ducative autour d un objectif commun celui de l co responsabilit en prenant ce terme dans son acceptation tr s large Il appara t comme un outil ad hoc par son support crit coh rent et structur il permet un engagement long terme dans une d marche d EDD en utilisant le fonctionnement de l tablissement comme laboratoire d apprentissage Serre 2006 p 34 Le guide m thodologique est mis la disposition de toutes les coles dans le but de sensibiliser les enseignants aux probl matiques du d veloppement durable et de les inviter faire entrer leur tablissement dans une d marche de d veloppement durable Le document rappelle dans une premi re partie les principaux enjeux et les grands principes du d veloppement durable quelle est sa d
401. ttention est focalis e sur l organisation de la construction du quartier d East Side mais un flash d information nous informe que vous devons nous rendre a Midtown pour la pr paration de Thanksgiving Erigez des b timents sur le chemin du d fil l itin raire est indiqu sur la mini carte Attendez le mois de novembre neuf heures que la foule s amasse Le d fil commencera quinze heures D autres v nements construits sur le m me mod le sont propos s tout au long du jeu comme le nouvel an Chinois ou Halloween Si nous ratons un v nement annuel il faudra attendre l ann e suivante pour pouvoir r aliser ce d fi ce qui aura pour effet de retarder le d blocage de nouveaux quartiers Il est donc n cessaire d valuer le risque de nos actions et d acqu rir la capacit d interrompre une action et de la reprendre ensuite Cette comp tence semble tre transposable au milieu professionnel Par exemple qui n a jamais t interrompu dans l action de r alisation d un document sur ordinateur par un coll gue venant nous demander une information ou bien le t l phone qui se mette sonner 246 246 L acquisition de cette comp tence de gestion des interruptions de la t che permet de reprendre l activit sans rupture de l action Enfin ce jeu incite l coute et la prise en compte de conseils ayant des objectifs divers Par exemple Aidez les jeunes de Little Italy 4 ne pas tourner en
402. tures Bernard Bier Promenons nous dans les plaques Charles Calamel Alain Vulbeau Liste des auteurs Resumenes Abstracts R sum s Notes d criture Notes de lecture D D D D D 229 241 241 251 255 259 261 265 271 217 281 287 297 305 Editorial Le num ro 3 de la revue Sp cifiCIT S est consacr aux liens entre ducation et territoire Nous l avons titr L ducation tout au long de la ville parce qu il s efforce d ouvrir plusieurs niveaux de relations formelles renvoyant la coop ration institutionnelle des administrations territoriales avec les tablissements scolaires non formelles par la prise en compte d activit s et d acteurs qui oeuvrent sur un territoire dans et autour de l cole avec des outils p dagogiques distincts et compl mentaires informelles avec un premier inventaire de l urbain espace ducatif aussi permanent qu invisible L appellation villes ducatrices recoupe pour partie cette probl matique mais le titre de ce num ro s est voulu diff rent et de port e plus large pour ne pas s approprier ind ment un label et se donner les moyens d entreprendre la construction d un objet de recherches Ce dossier est structur en quatre grandes parties La premi re partie P rim tres et param tres d finit des l ments de cadres th oriques et institutionnels La deuxi me partie Engagem
403. u contexte culturel o il prend sens Ces individus sont certes forg s par les communaut s et les territoires o ils voluent notamment l universit et Cette notion fut notamment voqu e par Gilles Broug re dans les actes d un colloque organis en 2007 par l AFEV autour du projet d Accompagnement Vers la Lecture 125 125 le quartier mais il semble plus juste de parler ici d apprentissage travers les territoires dans le fait d aller de l un l autre que d apprentissage par le territoire ou de territoire apprenant L espace urbain peut porter les affordances que nous avons voqu es mais sans cet engagement du b n vole qu il soit libre ou contraint gratuitement tourn vers l enfant sa famille et son quartier ou inversement guid par des int r ts plus personnels aucun apprentissage ne se r alisera Ce dispositif qui a Villetaneuse s inscrit en partie dans le Programme de R ussite Educative renvoie bien aux mutations territoriales de lP ducation analys es par Bier Chambon et Queiroz 2010 condition de saisir derri re les territoires vis s les nouveaux acteurs et leurs modalit s d engagement dans l action les r seaux d interaction les relations entre communaut s au sens le plus large du terme Engagement et apprentissages individuels se font en relation avec des groupes des communaut s la famille le quartier les pairs l universit l association qui sont
404. u tapages injurieux ou nocturnes troublant la tranquillit d autrui Les risques encourus par les fauteurs potentiels peuvent relever d une contravention de 3 classe d une peine de confiscation de la chose qui a servi ou tait destin e commettre l infraction ou bien du Article R623 2 du Code P nal 235 235 paiement de dommages int r ts si un ventuel plaignant se constitue partie civile Le soin de r primer les atteintes a la tranquillit publique rel ve de la comp tence du maire de la commune le pouvoir de substitution du pr fet n intervenant qu en cas de carence de ce dernier En d pit de l arsenal l gislatif en vigueur nous constatons que des strat gies se d veloppent de part et d autre L application stricto sensu de la loi n est pas de rigueur Des compromis se n gocient et des transactions sociales s tablissent entre les diff rents protagonistes cette modalit du rapport social postulant que les acteurs en pr sence occupent des positions in galitaires L mergence de compromis acceptables Le cas du gendarme porte parole des jeunes Le maire de la commune de R en Moselle 1879 habitants nous demande d intervenir aupr s d un groupe de jeunes gens qui se r unit tous les soirs sous un lampadaire de la place de la mairie pr textant qu ils se droguent et alimentent un trafic local de produits stup fiants Lors de notre intervention nous proc dons
405. u droit fondamental l ducation De ce fait des am nagements sont pr vus afin de permettre ce droit tel l acc s de toute la population aux technologies de la communication et de l information ou encore l encouragement de dispositifs repr sentatifs et participatifs de qualit conseil de quartier d mocratie participative Afin de mieux comprendre ce droit et pour que toute la population sans exception puisse en b n ficier il para t pr pond rant de pouvoir s appuyer sur les notions de transg n rationnalit de transversalit et de coexistence Si la ville veut prendre en compte les besoins particuliers de tous les groupes qui la composent son engagement est alors primordial Ce qui signifie qu elle se doit de mettre fin et d viter toutes barri res symboliques et physiques l exercice de la citoyennet qui emp chent l galit politique de tous Pour cela la ville sert d ascenseur entre ses diff rents services et les administrations ext rieures d partement r gion elle assume la responsabilit de la mise en coh rence et encourage fortement ses habitants a s engager personnellement de mani re associative dans cette entreprise de ville ducatrice Les sans paroles sont les personnes besoins dits sp cifiques les personnes handicap es les enfants les personnes en situation de prostitution les personnes sans papiers les personnes sans domicile etc lot de personnes consid r
406. u temps m me trop de temps Et moi je consacre si tu veux mon objectif c est mon dipl me et pas autre chose c t Vu que j voulais m occuper des petits qui taient dans mon quartier bah je me suis dit ca ira Dans ce cas l engagement associatif de l tudiante b n vole se retrouve comme soumis aux contraintes temporelles de la vie universitaire et par cons quent la d marche qui la mena rejoindre 1 AFEV se pr sente bel et bien comme une concession faite un engagement plus profond je me suis dit a ira Le contexte dans lequel s inscrit l acte de s engager ne semble plus tre pens comme une condition favorable l mergence d un engagement libre mais plut t comme une restriction de la pleine volont du b n vole Pour la majorit des tudiants interrog s 1 AFEV se pr sente pareillement comme un cadre alternatif pour un engagement plus souple et plus adapt aux contraintes universitaires mais chemin faisant il peut aussi devenir moins intense moins profond et pour ainsi dire moins engag 116 116 Pour certains d entre eux cette libert d engagement est encore plus directement mise en cause par la pr sence d un cadre formel d incitation au b n volat celui de la r alisation d un stage universitaire Je cherchais un stage pour ma Licence et mes professeurs m ont envoy e vers l AFEV On est deux avoir t vers eux et on a d cid de fair
407. uartier et autres quipements d initiative municipale au niveau infra communal des Programmes de r ussite ducative PRE etc 66 66 des temps ducatifs O le faire au regard de la diversit des espaces ducatifs Et surtout comment le faire c est dire quelles conditions notamment thiques et politiques avec quelles m thodes et avec quels outils Enjeux de la co ducation avec les familles dans le cadre du PEL La d marche co ducative est porteuse de trois enjeux majeurs un enjeu politique un enjeu pratique thique et m thodologique et un enjeu de soci t C est en large partie sur elle et sur la dynamique participative et d lib rative laquelle elle invite les parents les enfants et les jeunes sur la dur e que repose la dimension processuelle et structurante plut t qu v nementielle et promotionnelle d un PEL L enjeu politique consiste en ce que la co ducation peut favoriser une prise de conscience civique progressive suivie d engagements collectifs r els quand elle vient guider entre parents et professionnels un projet d accueil et d ducation au sens large des enfants et des jeunes dans leurs diff rents temps et espaces de vie Encore faut il que des d cisions politiques permettent d en inscrire sinc rement et solidement l esprit dans le droit commun dans la volont de partage des comp tences et dans les pratiques locales La co ducation c
408. ue cette rencontre avec une quipe chaleureuse et g n reuse de son temps et de son nergie soit un pr alable a une collaboration a venir stage d tudiants CITS invitation a la journ e d tude 158 158 Ce qu apportent les perspectives de la p dagogie sociale pour une ville ducatrice Laurent Ott L analyse de nos exp riences en ducation nous apprend souvent a remettre en cause et questionner des conceptions apparemment simples et spontan es Ainsi j ai pu d couvrir et comprendre au cours de mon exp rience professionnelle d enseignant en classe P dagogie Freinet qu il ne suffit pas d une collection d individus pour faire un groupe Un groupe n est videmment pas un quelconque empilement de solitudes mais pas davantage un collectif livr lui m me et aux in gales forces et influences de ses membres L exp rience scolaire montre avec clart qu un collectif non structur non seulement n est pas un groupe mais qu en plus il n est absolument pas en lui m me ducatif ou socialisant Pour preuve de nombreux maltrait s dans des collectifs livr s a eux m mes ou la loi du plus fort sont l pour t moigner combien cette exp rience a contribu les rendre spontan ment m fiants et hostiles vis vis de tout ce qui est collectif Pour qu un collectif constitue un groupe et que ce groupe devienne ducatif il y faut de la structure en tout cas un facteur de s curit
409. uels que soient l ge et la situation de la personne et ainsi am liorer le vivre ensemble de la cit En exposant cette action nous avons souhait mettre en vidence dans quelle mesure celle ci m me si elle n est pas explicitement li e la notion de ville ducatrice rentre compl tement dans l esprit de la Charte et contribue au fait qu une ville soit ducatrice Il s agit ici d un engagement politique que doivent assumer tout d abord les autorit s municipales en tant qu instance politique repr sentative des citoyens et qui leur est la plus proche mais cet engagement doit obligatoirement tre partag avec la soci t civile Cela signifie l incorporation de l ducation en tant que moyen et voie permettant aux citoyens d tre plus cultiv s plus solidaires et plus heureux Le projet interg n rationnel ville de Paris La place des personnes g es en France a subi de grandes mutations li es la transformation globale de la soci t Les modes de vie contemporains influenc s par la rapidit des changes la consommation imm diate les modes de production les bouleversements conomiques Charte des Villes ducatrices 2004 principe I Le droit une ville ducatrice 5 p 4 http www guadalajara gob mx cdeducadora fr ciudadeducadora htm 95 95 et urbains la mobilit des individus etc expliquent la mise l cart de la vieillesse et la perte cons cutive du r le de tran
410. uence implicite Manon Bouchareu Marine Genatio Julie Peignier Janet Quintero Agn s Reinmann Georgia Walter Toutes les villes du monde sont ducatrices car elles proposent des apprentissages dans l ensemble de leurs espaces et s adressent a toutes les personnes quels que soient leurs ge sexe activit etc Par ailleurs certaines villes sont labellis es ville ducatrice et proposent diff rents projets fond s sur les principes transversaux de la Charte de villes ducatrices Le pr sent article analyse trois projets appartenant diff rentes villes ducatrices Il s agit du Projet interg n rationnel de la ville de Paris de La musique en appartement de la ville de Nanterre et du projet Territoires Sensibles activit s d expression de la ville de Rennes L objet de l article est de s interroger sur la mani re implicite dont la notion de ville ducatrice se traduit dans ces projets locaux Mots cl s Charte label local principes projet territorialisation ville ducatrice Premiers pas pour la cr ation d un r seau de recherche sur l ducation dans les villes globales Dina Mehmedbegovic Aujourd hui la globalisation est largement en d bat dans l espace public et dans les media On lui impute la responsabilit de la plupart des maux de la modernit en m me temps qu on la reconna t comme la source d une prosp rit jamais atteinte En premi re ligne de la globalisation les
411. ujours puis de p re et d sormais de grand p re m ont conduit a quelques consid rations g n rales sur l ducation La sant et l ducation sont les deux principaux piliers de l panouissement des personnes et en premier lieu des enfants comme du d veloppement des soci t s La sant ne se r sume pas l absence de maladie elle r sulte certes de caract ristiques individuelles mais aussi et surtout d un environnement favorable bienveillant attentif et coh rent en particulier pour l enfant L ducation combine quant elle des fonctions tout d abord de protection puis de socialisation de transmission et d instruction et au total d mancipation C est pourquoi tous les adultes concern s par la pr sence ou la proximit d enfants devraient promouvoir et mettre en uvre au quotidien et en tous lieux une ducation ambitieuse respectueuse et guid e par trois objectifs prot ger mais sans enfermer instruire par l initiation au plaisir partag de la d couverte et de l apprentissage plut t qu aux seuls moyens de la contrainte et de la logique de comp tition lever et non pas dresser les enfants c est dire savoir se mettre leur hauteur pour mieux accompagner leur croissance et l exercice progressif de leur citoyennet 57 57 R ussir la fois prot ger et manciper les enfants consiste tous les ges leur tenir la main en m me temps qu l
412. umes les hommes s aident les uns les autres tout est mis en commun m me les femmes et tout le monde est conscient que toutes les opinions et les fa ons de vivre sont dues en grande partie a l ducation des citadins 79 79 Dans l Heliopolis de Campanella les sciences sont apprises sur des peintures murales sans efforts comme si s agissant d un jeu les enfants d ailleurs s aident entre eux les enseignants compilent leurs connaissances et leurs savoirs et au cas o cela ne serait pas suffisant ils se co duquent les uns les autres afin d tre aptes enseigner dans tous les arts Campanella pr ne l id e selon laquelle la ville ducative n est qu un instrument afin d aboutir une ville cole Des villes n gatives a une urbaphilie L humanisme est un ph nom ne urbain intimement li aux villes Pirenne 1927 Parall lement aux activit s commerciales industrielles manufacturi res et au d veloppement de l alphab tisation et de l ducation ces th ories se p rennisent pendant le si cle des Lumi res La raison d tat la fin de la Renaissance an antit les individus en les mettant sous la tutelle d un gouverneur qui d teste le pouvoir de la soci t qui pour Rousseau est une organisation qui favorise la domination des individus C est contre cette id e que dans son Contrat Social il met en avant l id e de volont g n rale collective o tout le monde p
413. un L ducateur mobilise vis a vis de tous ses interlocuteurs la m moire de ce qui a t v cu ensemble de ce qui s est dit de ce qui a t appris par d autres L ducateur s offre relationnellement comme un r ceptacle qui rassemble ce qu il a pu observer entendre recueillir des personnes qu il rencontre Sa professionnalit r side justement dans cet engagement a priori au c t de chaque personne non pas pour tout mais dans son combat pour son d veloppement son autonomie et l apprentissage de l expression de soi L ducateur comme au sens que Freinet donnait ce mot est un grand camarade en ce sens qu il est engag dans une entreprise commune qui a voir avec le partage d une quotidiennet de projets de souvenirs et il n h site pas exprimer son attachement aux lieux aux personnes et son d sir de changement La proximit strat gique L ducateur surtout en milieu ouvert est souvent d crit comme un passeur Gaberan 2007 un m diateur Sur le plan du v cu et de son expression il essaie d tre un lien entre l affectif et le cognitif entre le familial et le social entre le local et le politique entre ce qui est donn et ce que l on vise 167 167 Vis a vis des personnes et des institutions il est cet entre deux neutre mais initi qui sait accompagner vers les services comp tents mais tout autant recevoir et couter en prenant le temps de construire une relation I
414. un objet et nous fait prendre en compte notre propre historicit Ce texte veut faire ressortir le caract re informellement ducatif de la plaque de rue qui apparait comme le pense b te du pi ton sans m moire et qui lui rappelle tel le post it sur le r frig rateur ce qu il convient de ne pas oublier lors du prochain passage la sup rette Ces plaques sont les d tails de la forme et du pr sent de la ville qui ne sont rien d autre que le recueil d un condens de l exp rience de ceux qui font notre histoire Rue Gabriel P ri A Saint Denis une plaque rend hommage Gabriel P ri l un des fusill s du Parti communiste ancien responsable des Jeunesses communistes chef de la rubrique Affaires trang res a l Humanit et d put d Argenteuil Pass a la clandestinit il est arr t en mai 1941 et fusill le 15 d cembre de la m me ann e au Mont Val rien 265 265 La rue Gabriel P ri de Saint Denis a t baptis e des 1946 et une tude men e sur les plaques de rue situe G P ri parmi les dix personnalit s les plus fr quemment cit es pour nommer ou renommer les voies urbaines apr s la guerre De nombreuses villes et notamment les communes de la banlieue rouge ont leur rue Gabriel P ri mais selon les circonstances et la perception locale du h ros on lui attribue des voies plus ou moins prestigieuses grandes avenues issues de nouveaux trac s petites rues reprenant le parcour
415. un projet ducatif local Charg de mission Ville Cette initiative pouvait permettre de d passer l approche trop souvent observ e dans le partenariat o chaque institution est d abord en position d fensive l une par rapport l autre la logique d op rateur succ dait donc une logique qui peut tre r f r e l esprit de l change r ciproque des savoirs avec une posture de type recherche action puisqu on essaye d impliquer ceux qui le souhaitent dans l accompagnement et l analyse des processus en cours On d bouche simultan ment sur un choix politique parce qu il faut pour tous les acteurs se situer par rapport une pratique politique qui ignore parfois les clivages de droite et de gauche parce que lorsqu on coordonne une approche de territoire sur une politique ducative il est vident qu on va avoir mener une r flexion la fois sur le temps de loisirs sur animation jeunesse de proximit sur la place des jeunes sur leur mobilisation par les juniors associations Pour nous il devient donc n cessaire de convoquer toutes les implantations et toutes les logiques de la f d ration dont la r flexion sur la vie associative Ibid On se r f rera ici aux R seaux d changes de savoirs promus par C H bert Suffrin 146 146 Le Projet ducatif local une v rification par la pratique Les lus locaux sont les premiers concern s par ce qui est susceptible d vo
416. urpris joli et je poursuis ma route et rentre La ville apprenante ne lui para t pas li e ce qui est r gulier comme les trajets mais l environnement toujours diff rent tu vois quelqu un un jour et pas le lendemain Un environnement qui peut tre violent les bagarres le sang la drogue la mort dans la rue les gens que l on sait dangereux et qui sont des voisins La confrontation avec la loi l autorit c est aussi la violence polici re les contr les r p t s des copains sur le banc lieu de r union des ados en particulier en fin de journ e L parle du climat diff rent de celui de son adolescence de l inqui tude palpable des gens dans la rue aujourd hui elle se demande si ce sentiment vient d elle qui a grandi ou si l ambiance de la ville est r ellement plus vuln rable Elle rep re de plus nombreuses situations o Depuis les bancs ont tous t enlev s de la rue 253 255 les gens sursautent si quelqu un crie si un objet tombe en faisant du bruit attitudes de crainte qui d teindraient sur elle sans qu elle change d attitude pour autant conservant sa libert d aller et venir de regarder de parler d couter Ce climat ne supprime pas les choses dr les les rencontres inqui tantes et excitantes Tu ne sais jamais qui tu as affaire mais c est une condition de l change L exp rience de la ville se fait aussi dans les caf
417. us montre un histogramme des b n fices r alis es par mois sur une ann e 243 243 2 L information compl mentaire en bas droite de l cran concerne des filtres visuels de couleurs utiles en termes de strat gie et de planification de l action Elle est compos e de haut en bas par les propri t s acquises la d limitation des quartiers les b n fices visualisation de la rentabilit des commerces et des batiments dans une perspective d achat de vente ou d am lioration surveillance de la concurrence les am liorations disponibles pour attirer les clients la beaut des parcs leur am lioration qui permet une bonne valuation des habitants et impacte leur niveau de bonheur L information approfondie et d taill e Elle est accessible par un clic cibl soit sur un terrain vide soit sur un batiment commerce immeuble espace de loisir Concernant le terrain nous disposons d une information sur le quartier la liste des logements disponibles les commerces et services que l on peut proposer les emplois les loisirs la culture et le tourisme Pour les immeubles et commerces d ja construits nous avons acc s a une fiche signal tique avec le nom du propri taire la d nomination du commerce et du quartier Puis nous avons des ic nes d roulants touchant a des informations sur les clients les finances les am liorations disponibles le positionnement des concurrents et une option d achat
418. uvait la concevoir partir de sa strat gie d ensemble mais de faire de la concertation et du diagnostic sur la demande et les besoins de la population avec tous les acteurs et notamment les parents et les jeunes On s est donc trouv en difficult parce qu on tait en partenariat avec des politiques locaux parce qu il y avait les enjeux financiers du diagnostic et que se dessinait une logique d instrumentalisation bref ca a occasionn des frictions mais finalement le maire a compris notre r action on a gagn un petit peu de terrain et ensuite dans la mise en oeuvre du projet ducatif local ils ont int gr des choses qu ils n avaient pas voulu prendre en compte au d but on pouvait donc revenir d une mani re g n rale sur la place de l enfant dans la cit Ibid En outre l approche propos e ne repr sentait pas de risque politique pour le pouvoir municipal puisqu elle ne court circuitait pas la logique de la d mocratie repr sentative le conseil municipal tait saisi de l approche de la Ligue et exer ait ensuite ses pr rogatives de d cideur politique retenant ou non tel ou tel point Donc sur la base du volontariat des groupes de proposition se sont mis laborer des hypoth ses d actions soumises au conseil municipal pour qu leur tour les lus d finissent un certain nombre d axes de travail Les diff rentes tapes par les respirations qu elles donnaient la d marche p
419. velles techniques telles que la gravure l utilisation de la cire de l acide d polir afin de faire des vitres des espaces d expression En effet la p nurie de murs mais aussi les techniques de nettoyage de plus en plus efficace ont pouss certains graffeurs s adapter et cr er des uvres plus p rennes Le graffiti enjeux Au fil des ann es le graffiti a galement su se faire reconna tre comme discipline artistique part enti re et tirer partie de cela afin de cr er un march de l art urbain La rue des Noyers a vu appara tre des galeries associatives mais aussi une appropriation de ses murs de ses espaces qui Bazin H L art d intervenir dans l espace public Territoires n 457 avril 2005 224 224 changent de mani re r guli re Une v ritable conomie s est mise en place autour du graffiti dans ce quartier Aussi la Forge est un lieu r f renc dans plusieurs guides touristiques trangers Le fait que des artistes viennent graffer cet endroit pr sente moins de danger que dans un endroit comme les Invalides Place sans nom un mur a t offert par la mairie de Paris pour y cr er des fresques renouvelables La Fondation Cartier a consacr quelques semaines cet art en proposant ses murs ext rieurs pour que les graffeurs puissent cr er leurs uvres selon leur volont en laissant galement l int rieur de la Fondation les murs d un couloir pour que les visiteurs puiss
420. x sociaux ducatifs existant en Belgique francophone on s int ressera ici trois d entre d eux analys s l aide des principes pour l action issus de la th orie de la traduction Le premier dispositif rassemble toutes les coles publiques maternelles et primaires de la ville de Li ge les autorit s municipales les biblioth ques les centres psycho m dico sociaux les coles de formation des ma tres l universit au sein d un projet commun dit projet Solidarit visant am liorer l offre scolaire et culturelle l cole publique Ce projet imagin par un petit groupe d acteurs universitaires et responsables des pouvoirs organisateurs de la ville s est d velopp progressivement depuis 1995 pour atteindre aujourd hui l ensemble des professionnels de l ducation de la ville L analyse et la r gulation de ce projet s inspirent directement des principes de la th orie de la traduction Le deuxi me r seau Aux livres citoyens a t lanc en 2007 dans un contexte de mont e de l extr me droite aux lections locales Il s agit d une op ration initi e par la Biblioth que Centrale et deux associations d ducation permanente qui met en r seau les diff rents acteurs locaux pour d velopper en commun des actions sur la lecture autour du th me Lutter pour la d mocratie par des actions autour de la lecture Aux livres citoyens a t analys la lumi re des th ories de la
421. xi n fue construido a partir de la carta de las ciudades educadoras que transmite los principies del asociaci n internacional de ciudades educadores aflorando en Barcelona en 1990 Palabras claves ciudad educadora carta de las ciudades educadoras habitantes Pol tica de la ciudad derecho a la ciudad El acompa amiento de los padres y la democracia participativa como marcadores de las preocupaciones educativas de las ciudades Jean Gabriel Busy A trav s de las dimensiones del acompa amiento de los padres y de la democracia participativa se intentar mostrar que m s all de servicios p blicos ofrecidos a la poblaci n las colectividades locales se encargan de la problem tica de la educaci n a lo largo de la vida Hoy las ciudades de educativas se volvieron educadoras Para hacerlo se tomar el ejemplo de proyectos desarrollados por dos municipios de la Regi n parisina Palabras claves Educaci n Acompa amiento a los padres Democracia participativa Participaci n Educaci n a lo largo de la vida 279 279 El graffiti una herramienta al servicio de una ciudad educadora Abdel Benessavy S verine Bouilleau Kad jat Dahou Fredi Julie Anne Legrand Marine Simon milie Toyer En una Ciudad Educadora como Paris es interesante interrogarse sobre las nuevas formas de expresi n cultural nacidas de la pr ctica urbana para as ser reconocidas como un aporte o como una herramienta educativa El siguiente art
422. y Clarke Une rue au nom de Kenny Clarke c est banal mais pas commun Si les deux termes sont synonymes d ordinaire le banal est ce qui est connu courant le commun est ce qui habituel vulgaire Kenny Clarke tait connu d un certain milieu en tout cas mais certainement pas vulgaire Mais pourquoi donner une rue le nom d un musicien de jazz Qu aurait il fait pour notre histoire En fait l organisme du nom de Montreuil D veloppement MODEV a revendu la ville de Montreuil sous bois cet espace de voirie N a Pittsburgh en 1914 Kenny Clarke meurt a Montreuil sous Bois le 25 janvier 1985 et c est probablement la raison de la comm moration de cette voie son nom C aurait pu tre pour son r le innovant de batteur aupr s de nombreux musiciens mondialement connus comme Miles Davis Bud Powell Milt Jackson et bien d autres qui aurait rendu illustre cet immigr am ricain habitant de Montreuil sous Bois Mais cette plaque de rue ne souligne pas son parcours artistique relationnel Elle n est pas non plus relative sa cr ativit de jeu de musicien 267 267 Avec Art Blakey et Max Roach autres batteurs de jazz on peut dire qu il est l un des inventeurs du style de batterie moderne et l un des pr curseurs du style bebop en mettant la cymbale au premier plan d gageant la caisse claire et la grosse caisse et leur affectant un autre r le dans l expression du rythme de la musique Au hasard d une
423. ys dans lequel elle se trouve Les diff rences d une ville l autre seront aussi fonction de l engagement politique pour d velopper les divers espaces d apprentissage Par ailleurs la d finition de la ville ducatrice a t produite par la Charte portant le m me intitul cr e l occasion du premier congr s des villes ducatrices Barcelone en 1990 Cette derni re tablit des principes transversaux qui doivent tre respect s par les villes qui appartiennent au r seau Parmi ces principes on retrouve le droit une ville ducatrice engagement de la ville et la ville au service int gral des individus Ces pr cisions conceptuelles tant tablies nous avons alors fait le choix de nous questionner sur le point suivant Comment la notion de ville ducatrice se traduit elle de mani re implicite dans des projets locaux 91 91 En effet l objet du pr sent article est de porter son attention sur trois projets concrets qui illustrent le contenu du cadre d une ville ducatrice Il s agit des projets La musique en Appartement Le projet interg n rationnel Territoires sensibles activit s d expression Tous trois appartiennent a trois villes labellis es ville ducatrice Nanterre Paris 20 et Rennes Pr cisons que le choix de celles ci est li nos exp riences dans ces terrains La musique en appartement ville de Nanterre Dans la lign e des principes pr n s dans la Charte

SpécifiCités N°3 Mise en forme HC 19 02 2011

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