L`Asie de l`Est et du Sud-Est
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1. amp D du monde Dans beau coup de pays d Asie pr s de la moiti des dipl mes universi taires sont obtenus en science et ing nierie en Chine cette proportion atteint pr s des trois quarts 74 figure 7 La Tha lande fait figure d exception avec 26 I n y a pas de probl mes s rieux de d faut d ajustement de la main d uvre ph nom ne qui a caus des difficult s dans d autres r gions Les syndicats de travailleurs n ont jamais t puissants dans la r gion c est une raison majeure pour laquelle il n existe pas de r sistance opini tre au changement Les travailleurs asiatiques sont pragmatiques et flexibles ils sont en g n ral prompts s adapter et d sireux d acqu rir de nouvelles comp tences Cependant les employeurs sont parfois r ticents investir dans la formation des employ s et pr f reraient recruter de nouveaux travailleurs aux comp tences imm diatement op rationnelles En cons quence bien que le d faut d ajustement de la main d uvre ne soit gu re un probl me l ad quation entre travailleurs et emplois n est pas id ale En R publique de Cor e on met l accent sur la loyaut envers l employeur en contrepartie l entreprise est soucieuse du d veloppement de la carri re de ses employ s Cela tait particuli rement vrai aux beaux jours des chaebols Depuis la crise financi re de la fin des ann es 90 et le d mant lement progressif des chaebols les attitudes2. ne suffisent pas faire tourner les roues du grand v hicule du d veloppement national Il faut que les pouvoirs publics fournissent l nergie n cessaire sous la forme de ressources et de financements pour que le v hicule avance Pour r ussir les m canismes de consultation doivent tre con us de telle sorte que les entrepreneurs soient incit s donner des conseils qui soient bons pour le pays et non de promouvoir des int r ts particuliers Cela n est pas toujours facile tout d pend d un mode d emploi appropri Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 245 L ASIE DE L EST ET DU SUD EST RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE 2 L TAT DE LA SCIENCE DANS LE MONDE des m canismes de consultation ainsi que d une s lection judicieuse des participants La Malaisie a connu un succ s notable avec ses m canismes institutionnels de consultation public priv Ces m canismes sont tr s d velopp s en R publique de Cor e o il existe une culture de sacrifice des profits individuels l int r t g n ral Dans la soci t singapourienne tr s soud e les relations de consultation entre le public et le priv sont implicites car les communications peuvent tre directes Lorsque les acteurs cl s ont de nombreuses occasions et de nombreux canaux pour se rencontrer il n est gu re besoin d institutionnaliser la relation de mani re explicite Cette situation contraste avec l ex
3. DIRD PIB parce que la TI n implique pas forc ment de grosses d penses Un indicateur pertinent de la g n ralisation de la TI dans la r gion est le nombre des ordinateurs utilis s La Chine avec 5 1 des ordinateurs utilis s dans le monde se classe au 4 rang ce qui n est gu re surprenant puisque c est le pays le plus peupl du monde Il faut toutefois noter que la R publique de Cor e avec 2 4 se classe au 9 rang figure 2 La R publique de Cor e se situe au 6 rang mondial pour l usage de l Internet par habitant suivie de pr s par Singapour Hong Kong Taiwan de Chine et la Malaisie qui pr sentent tous une utilisation de l Internet comparable celle des pays 240 Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 industrialis s Plus loin dans le classement se trouvent la Tha lande avec 79 usagers de l Internet pour 1 000 habitants les Philippines la Chine et l Indon sie figure 3 Y a t il une fracture num rique en Asie C est une question de degr Il y a un cart assez substantiel entre les 269 internautes pour 1 000 habitants de la Malaisie qui est le moins d velopp des pays les plus industrialis s d Asie et les 79 internautes de Tha lande ou les 57 des Philippines En ce qui concerne le nombre d ordinateurs pour 1 000 habitants la Malaisie en compte 137 soit trois fois plus que les 43 de la Tha lande Ce n est pas une diff rence n gligeable mais la Tha
4. Les fonds allou s la Fondation ont augment de 20 chaque ann e pendant plusieurs ann es mais son budget annuel de 20 milliards de yuan continue ne repr senter qu une petite part des d penses nationales totales de R amp D qui s l vent 129 milliards de yuan Avec l augmentation de son budget la Fondation a galement vu son statut se rehausser mesure que s tend sa fonction de financement de second niveau des activit s de S amp T elle acquiert rapidement un statut quivalant celui de l Acad mie des sciences qui a abandonn nombre de ses fonctions d laboration des politiques de premier niveau Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 253 L ASIE DE L EST ET DU SUD EST RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE 2 L TAT DE LA SCIENCE DANS LE MONDE Actuellement il y a un grand d bat dans la communaut scientifique chinoise sur la question de savoir s il ne faudrait pas adopter une approche plus soucieuse de l quilibre entre recherche fondamentale et R amp D appliqu e Certains estiment que le pr sent d s quilibre n est pas pour rien dans le fait qu aucun scientifique chinois ne soit encore parvenu obtenir un prix Nobel Commercialisation de la S amp T Le Premier ministre Zhu Rongji a d clar que les entreprises devaient devenir le pilier de la S amp T Quant au ministre de la Science et de la Technologie Zhu Lilan il a r sum l orienta
5. est difficile de d terminer si le dispositif en place est ad quat Les gouvernements expriment en g n ral leur volont de poursuivre les atteintes la propri t intellectuelle mais il est difficile de d terminer s ils poursuivent les coupables d infractions avec l efficacit et la s v rit requises De m me il existe pour les parties l s es des voies et des moyens d obtenir r paration mais l efficacit de ces dispositifs est l encore difficile valuer C est souvent le troisi me l ment qui est le facteur d terminant dans les d cisions des soci t s multinationales de s implanter localement La prise en compte de ce facteur aurait incit de nombreuses soci t s monter des OEM aux Philippines et en Tha lande L augmentation du nombre d usines de composants dans ces pays a entra n une progression des exportations de technologies de pointe de ces pays 242 Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 RESSOURCES HUMAINES La r gion dispose dans l ensemble d une force de travail bien form e Dans la plupart des pays plus de 30 des adultes sont titulaires d un dipl me universitaire figure 6 cette proportion tant de 26 aux Philippines et de 13 en Tha lande Dans les pays les plus peupl s la Chine et l In don sie elle n atteint que 5 et 6 respectivement mais ce n est pas un probl me pour ces deux pays La Chine a la deuxi me force de travail de R
6. lande et les Philippines ne paraissent pas tellement d savantag es Dans une certaine mesure il n y a l qu un effet de volume la Tha lande et les Philippines comptant une population plus importante La fracture num rique peut sans doute tre per ue davantage comme un probl me interne des deux pays les plus peupl s de la r gion la Chine et l Indon sie o il existe des carts consid rables de d veloppement entre r gions Les r gions c ti res de la Chine sont beaucoup plus d velopp es que l ouest du pays et les les lointaines de l Indon sie sont beaucoup moins d velopp es que la r gion de Jakarta Dans ce contexte de diff rences in vitables l int rieur de vastes pays la fracture num rique ne para t pas significative BIOTECHNOLOGIE La biotechnologie constitue un domaine relativement neuf et en tant que telle est susceptible d offrir des chances plus gales aux nouveaux venus et aux retardataires comme les chercheurs des pays d Asie Les grandes firmes pharmaceutiques repr sentent cependant une menace formidable La d cision judi ciaire d accord des droits de brevet sur les codes g n tiques a cr une s rieuse entrave mais il existe encore dans cette course d obstacles des opportunit s pour les chercheurs des pays d Asie Lorsqu ils ne disposent pas des fonds n cessai res pour payer des droits aux d tenteurs de brevets afin de lever ces obstacles il faut qu ils contournent ceux c
7. ont chang Dans le r gime centralis de Singapour la crainte d un d faut d ajustement de la main d uvre n existe pas Lorsqu on a dit aux universit s d augmenter la production d ing nieurs les nouveaux dipl m s n ont eu aucun probl me pour trouver du travail puisque le gouvernement leur a cr des emplois RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE Figure 6 PRODUCTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR EN ASIE DE L EST ET DU SUD EST 2001 Japon Cor e R p de Taiwan de Chine Singapour Chine Hong Kong Malaisie Tha lande Philippines Indon sie 10 20 30 40 50 Pourcentage de la population g e de 25 34 ans ayant fait des tudes sup rieures Chine 1998 Malaisie 1999 Tha lande 1999 Philippines 1998 Indon sie 2000 Source IIMD 2003 World Competitiveness Yearbook Figure 7 ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE L ING NIERIE EN ASIE DE L EST ET DU SUD EST 1999 Japon Cor e R p de Taiwan de Chine Chine Hong Kong Malaisie Tha lande Indon sie 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Pourcentage de grades de premier cycle en sciences et ing nierie Source National Science Foundation 2002 Science and Engineering Indicators Washington D C tats Unis d Am rique Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 243 L ASIE DE L EST ET DU SUD EST RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE 2 L TAT DE LA SCIENCE DANS LE MONDE Fuite de
8. une augmentation imm diate des recettes en particulier lorsqu il s agit d un monopole mais dans les cas o le service qui a t privatis a vocation tre en fait un service public cela peut occasionner une perte nette de bien tre social long terme Un exemple en est le service d information en mati re de S amp T o le niveau d utilisation de certaines informations peut devenir sous optimal pour le pays du fait que les usagers risquent de ne pas pouvoir payer le prix des services Si la privatisation n est peut tre pas la meilleure solution certains affirment que l incitation au profit garantit une prestation de qualit et que cela vaut mieux que de ne pas avoir de service du tout La privatisation de biens et services qui ont vocation tre publics ne se limite pas au syst me de S amp T et est tr s r pandue 254 Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE R F RENCES ET LECTURES COMPL MENTAIRES Banque mondiale 2003 World Development Indicators Bureau national de statistique de la R publique populaire de Chine 2002 China Statistical Yearbook on Science and Technology 2003 China Statistical Yearbook 2003 International Institute for Management Development 2003 The World Competitiveness Yearbook Lausanne Suisse National Science Foundation 2002 Science and Engineering Indicators 2002 Washington D C tats U
9. veloppement conomique Il y a aussi un effet gr gaire les nationaux expatri s qui voient leurs compatriotes rentrer dans leur pays sont plus enclins envisager leur propre retour INSTITUTIONS INTERM DIAIRES Les institutions interm diaires ont au d part t con ues pour cr er une passerelle entre la S amp T en amont et la commer cialisation en aval Le concept est particuli rement pertinent pour l Asie de l Est et du Sud Est en raison de la tradition qui veut que les chercheurs et les scientifiques se consacrent la recherche universitaire avec parfois un certain d dain pour les applications commerciales Les premi res institutions interm diaires ont t mises en place par Choi Hyung Sup ministre de la Science et de la Technologie de la R publique de Cor e dans les ann es 70 C est lui qui a cr l Institut cor en de science et technologie m canisme permettant aux professeurs d universit de travailler sur les probl mes d application industrielle Il consid rait qu une initiative institutionnelle tait n cessaire parce que le d veloppement de la S amp T en Cor e tait faible l poque Dans les pays occidentaux l infrastructure de la S amp T est g n ralement plus d velopp e en cons quence il y a moins besoin d institutions interm diaires et l o il en existe elles n ont gu re d importance L exemple cor en a t largement suivi Quelques ann es plus tard l Institut de reche
10. L Asie de l Est et du Sud Est La r gion de l Asie de l Est et du Sud Est est vaste et diverse Au lieu de tenter une tude par pays le pr sent chapitre exami nera les caract ristiques des voies emprunt es par ceux ci pour d velopper la science et la technologie S amp T et mettra l ac cent sur les questions communes l ensemble des pays de la r gion Des sections additionnelles apporteront des d tails suppl mentaires sur la Chine et tabliront une comparaison entre Hong Kong et Singapour PLANIFICATION Tous les pays de la r gion ont mis en place des m canismes institutionnels pour leur politique de S amp T Dans les processus nationaux de planification l importance de la S amp T et de sa planification pour ce qui est des objectifs socio conomiques est d une mani re g n rale suffisamment reconnue La plupart des pays ont adopt des plans explicites de d veloppement de la S amp T Dans les quelques pays o les objectifs de S amp T restent implicites il existe galement une planification formalis e Un certain nombre de pays consacrent un budget sp cial la S amp T tandis que d autres ont c t du budget ordinaire un budget de d veloppement dans lequel des fonds sont allou s aux activit s de S amp T long terme Ainsi dans une large mesure la contrainte des budgets de reconduction n est plus qu un souvenir de l poque o la nature et l importance de la S amp T taient mal compr
11. NDE La mise en orbite par la Chine de son premier astronaute dans le vaisseau spatial Shenzhou V en octobre 2003 est une parfaite illustration des r alisations techniques chinoises Alors que les tats Unis d Am rique ont beaucoup r duit leur programme spatial et que la F d ration de Russie a quasiment renonc la Chine va de l avant Les fus es Longue Marche ont aussi permis la Chine d tablir un service commercial de lancement de satellites destin aux gouvernements et entreprises trangers Pays de grande taille la Chine a adopt une approche quilibr e consistant aborder des domaines tr s divers de S amp T Dans le dixi me Plan quinquennal 2001 2005 la technologie de l information la biotechnologie la technologie des nouveaux mat riaux les techniques de pointe de production industrielle l a rospatiale et l a ronautique figurent comme domaines dans lesquels la Chine devait chercher r aliser des perc es La conception et la production de circuits micro int gr s les ordinateurs haute performance les mat riels et quipements opto lectroniques les produits pharmaceutiques issus de la biotechnologie et la bio ing nierie agronomique taient consid r s comme des domaines strat giques dans lesquels le pays avait besoin d augmenter sa capacit autonome d innovation La g n tique l cologie et les sciences de la Terre taient galement consid r es comme des priorit s importantes Com
12. aient pas plus de 20 de la DIRD la recherche fondamentale taient les tats Unis d Am rique avec 18 1 2000 et le Japon avec 12 3 1999 Le niveau de d veloppement de la S amp T est lev tant aux tats Unis d Am rique qu au Japon l industrie et le commerce y d pensaient plus pour le d velop pement exp rimental en cons quence de quoi la part de la recherche fondamentale paraissait inf rieure Ce n est pas que les pouvoirs publics ou les institutions acad miques allouaient moins de fonds la recherche fondamentale La faiblesse des fonds allou s par la Chine celle ci est sans commune mesure avec la pratique des autres pays Jusqu au d but des ann es 80 la recherche fondamentale per ue comme la base n cessaire sur laquelle tout reposait faisait l objet d une attention particuli re C est durant cette p riode qu a t prise la d cision de construire le collisionneur d lectrons et de positrons de Beijing un quipement tr s co teux servant l observation exp rimentale des particules l mentaires C est en 1985 qu a t prise la d cision capitale de mettre l accent sur la commercialisation de la S amp T et de faire b n ficier la population des fruits de la science La Chine a RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE ainsi bascul radicalement de la recherche fondamentale vers la R amp D appliqu e Peu apr s ce revirement de politique des doutes s rieux ont t exprim s qu
13. ant la sant et la viabilit de la recherche fondamentale Pour emp cher sa d t rioration un groupe de scientifiques a lanc le programme 863 ainsi nomm parce qu il a d marr en mars 1986 Le programme 863 visait ostensiblement pr server le leadership strat gique de la Chine dans huit domaines le laser l espace la biotechnologie l automatisation l informatique l nergie les nouveaux mat riaux et la technologie de l oc an Au cours des quinze ann es qui ont suivi le programme 863 s est vu allouer en tout et pour tout 10 milliards de yuan montant faible compar aux 78 milliards investis dans le programme tincelle pour les aires rurales de son c t le programme Flambeau a cr 52 zones de d veloppement des technologies de pointe dans toute la Chine La science fondamentale n a pas d p ri imm diatement apr s le revirement de 1985 car elle avait t tr s bien soutenue et financ e auparavant De plus la d cision de 1985 appelait une d centralisation de l allocation des ressources en cons quence de quoi plus de fonds ont t allou s directement aux universit s La science fondamentale a pu b n ficier de ce renforcement du financement direct des universit s La Fondation nationale pour les sciences naturelles est le principal soutien des sciences fondamentales depuis sa cr ation en 1986 bien qu elle consacre la plus grande partie de ses fonds des projets de recherche appliqu e
14. de la mer 8 technologie spatiale et applications et 9 d veloppement des infrastructures et ressources de S amp T Le COST g re un fonds ASEAN pour la science qui lui permet d assurer un financement de d marrage ses projets et activit s et recherche galement des financements ext rieurs aupr s des partenaires du dialogue de l ASEAN Australie Canada Chine tats Unis d Am rique Inde Japon Nouvelle Z lande R publique de Cor e F d ration de Russie Union europ enne et Programme des Nations Unies pour le d veloppement Parmi les projets de coop ration mis en uvre en 2004 on peut mentionner le cours de formation Chine ASEAN sur la technologie des satellites de t l d tection la coop ration Pakistan ASEAN sur les mat riaux composites avec une visite d experts pakistanais dans plusieurs pays de l ASEAN l atelier Chine ASEAN sur la conservation des ressources biologiques tropicales et leurs applications biotechnologiques la coop ration ASEAN Inde sur les politiques et la gestion de la S amp T envisager une p riode de croissance et de d veloppement acc l r s de la S amp T COOP RATION EN MATI RE DE S amp T La coop ration en mati re de S amp T en Asie n est pas facile La r gion est diverse et les distances sont grandes Elle compte plus de langues que de pays Bien que l anglais soit la langue des publications scientifiques et des comptes rendus de recher che la plupar
15. es institutions interm diaires jouent le r le de facilitateurs comme le font la Soci t cor enne de d veloppement technologique ou la Soci t malaisienne de d veloppement technologique Une autre fonction importante des institutions interm diaires est de servir de passerelles dans les relations triangulaires entre pouvoirs publics universit et industrie Pour les conomies de taille r duite o le niveau de d veloppement de la S amp T est faible il est particuli rement important d exploiter la synergie de cette relation triangulaire M CANISMES DE CONSULTATION ENTRE PUBLIC ET PRIV Les m canismes de consultation entre secteur public et secteur priv sont une caract ristique de l Asie de l Est et du Sud Est Leur importance tient au fait que le secteur public est l acteur majeur de la S amp T dans la plupart des pays de la r gion l exception notable de la R publique de Cor e de Singapour et de Taiwan de Chine le secteur public finance plus de 50 du total de la R amp D Les entreprises du secteur priv sont relativement petites Les gouvernements disposent de plus de ressources et d un meilleur acc s l information Ils jugent n anmoins utile d exploiter le sens des affaires des entrepreneurs Une analogie peut tre faite avec la direction assist e Les m canismes de consultation mettent les entrepreneurs la place du conducteur mais leurs efforts en termes de ressources et de financements
16. eureuse n a nullement aid promouvoir une attitude positive vis vis de la S amp T C tait comme vouloir courir avant de savoir marcher Hong Kong a certes besoin de br ler les tapes pour rattraper son retard Une solution consiste acheter des capacit s technologiques Il sera int ressant de voir dans quelle mesure l argent peut effectivement acheter des capacit s technologiques Il n est pas courant que les tudiants poursuivent leurs tudes dans un pays asiatique voisin les plus qualifi s ou ceux qui disposent de ressources suffisantes pr f rent les pays occidentaux Pour ce qui est de la mise en commun des ressources et des quipements une institution doit acc der un certain degr de notori t avant de pouvoir devenir un centre d attraction pour les scientifiques La plupart des exemples d quipements partag s ont b n fici du soutien de pays ext rieurs la r gion 250 Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 De m me que le commerce intrar gional est moins important que le commerce avec les pays d autres r gions en particulier avec l Europe et l Am rique la coop ration en mati re de S amp T est moins importante au sein de la r gion qu avec les pays industrialis s ext rieurs On peut pr voir l mergence de forces internes susceptibles d unifier la r gion dans des efforts de coop ration Le leadership pourrait venir de la Chine de
17. i re de S amp T Cela aurait pu tre un RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE raisonnement convaincant en termes d avantages comparatifs mais la S amp T ne ressemble pas une marchandise ou un secteur industriel De m me que les vitamines sont n cessaires l organisme la S amp T est indispensable l conomie sans elle de nombreuses activit s forte concentration de connaissances deviennent dysfonctionnelles Vouloir r sister au mouvement in vitable vers une conomie du savoir n est pas r aliste D autre part certains estiment que dans la mesure o Hong Kong va tre amen e jouer un r le de marketing et de sour age pour la capacit technologique bien plus d velopp e de la Chine continentale il n est pas besoin de S amp T Hong Kong Ce raisonnement est fallacieux Hong Kong a besoin d un niveau ad quat de capacit technologique pour pouvoir fournir des services de marketing et de sour age la Chine continentale L Accord de partenariat conomique renforc CEPA conclu entre Hong Kong et la Chine continentale en 2003 a fait beaucoup parler de lui Un niveau suffisant de capacit s de S amp T Hong Kong est n cessaire pour donner consistance un resserrement de la coop ration et permettre Hong Kong de dialoguer au niveau appropri avec ses partenaires de Chine continentale L obstacle le plus s rieux au d veloppement de S amp T Hong Kong est le dogme du non interventionnisme qui y s vi
18. i ou qu ils trouvent ailleurs une voie libre Il est cependant difficile aux scientifiques asiatiques d tre comp titifs dans les domaines qui demandent des quipements co teux Un facteur en leur RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE faveur est la grande diversit des formes de vie dans les climats chauds des pays d Asie Pratiquement tous les pays d Asie font de la recherche en biotechnologie Celle ci est particuli rement importante en Tha lande o la recherche pharmaceutique se distingue En Malaisie la recherche en biotechnologie est plus ax e sur les produits agricoles Les progr s de la biotechnologie ont dynamis la capacit technologique de la Tha lande et r duit l cart avec la Malaisie Si l on consid re le ratio DIRD PIB la Tha lande ne d pense qu un peu plus de la moiti de ce que d pense la Malaisie la Tha lande a ainsi enregistr un ratio de 0 27 en 2001 et la Malaisie un ratio de 0 49 Cependant si l on consid re la DIRD totale en raison de la plus grande taille de la Tha lande et de son PIB plus important la diff rence para t moins grande avec 440 millions de dollars des tats Unis d Am rique pour la Malaisie et 306 millions pour la Tha lande D autre part du fait que la Tha lande est plus peupl e elle a un personnel de R amp D plus nombreux que celui de la Malaisie 20 000 employ s contre 10 000 alors que rapport s 1 000 habitants la Malaisie est en t te a
19. ils se rendent compte de la n cessit d investir dans la R amp D dans ces domaines pour acqu rir les capacit s technologiques leur permettant de mettre profit les progr s accomplis dans ce domaine par d autres pays Outre les quatre domaines universels les pays de la sous r gion ciblent galement des domaines sp cifiques li s leurs propres avantages strat giques par exemple le caoutchouc en Malai sie les produits pharmaceutiques en Tha lande les fruits aux Philippines Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 239 L ASIE DE L EST ET DU SUD EST RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE 2 L TAT DE LA SCIENCE DANS LE MONDE Figure 2 ORDINATEURS UTILIS S EN ASIE DE L EST ET DU SUD EST 2002 Japon Cor e R p de Taiwan de Chine Singapour Chine Hong Kong Malaisie Tha lande Philippines Indon sie Pourcentage du total mondial Source Computer Industry Almanach 2002 Figure 3 USAGERS DE L INTERNET EN ASIE DE L EST ET DU SUD EST 2002 Japon Cor e R p de Taiwan de Chine Singapour Chine Hong Kong Malaisie Tha lande Philippines Indon sie 100 200 300 400 500 600 Usagers de l Internet pour 1 000 habitants Source Computer Industry Almanach 2002 Aux premiers stades de d veloppement lorsque les strat gies taient de promouvoir les exportations et de remplacer les importations c est essentielle
20. ises Cela ne veut pas dire qu il n y ait plus de probl mes financiers le d veloppement de la S amp T continue souffrir d un financement insuffisant dans la plupart des pays mais ce n est pas que les gouvernements ne soient pas dispos s financer la S amp T c est en fait un probl me de concurrence des priorit s dans un contexte de ressources limit es La R publique de Cor e Ta wan de Chine et Singapour ont tous franchi la barre des 2 du produit int rieur brut PIB consacr s la recherche et au d veloppement R amp D tandis que la Chine devrait atteindre son objectif de 1 5 Dans le m me temps la Malaisie et la Tha lande s efforcent de maintenir leur d pense int rieure brute de R amp D DIRD en pourcentage de leur PNB leurs capacit s technologiques ont marqu des points malgr l apparente absence d am lioration de leurs performances figure 1 YU WING YIN CIBLAGE Dans la planification du d veloppement de la S amp T pratique ment tous les pays ont adopt une approche cibl e Quatre domaines universels ont t d finis la technologie de l infor mation la micro lectronique les nouveaux mat riaux et la biotechnologie Les quatre domaines sont dits universels parce qu ils sont g n ralement consid r s comme importants au xxf si cle les pays les retiennent non pas tant parce qu ils estiment d tenir un avantage strat gique dans un ou plusieurs secteurs mais parce qu
21. ison les d penses totales consacr es par Singapour la recherche d veloppement en pourcentage du PNB ratio DIRD PNB se sont tablies 2 1 en 2001 et le nombre de scientifiques et ing nieurs pour 10 000 travailleurs tait de 70 la m me ann e Hong Kong le ratio DIRD PNB tait de 0 6 seulement en 2001 avec seulement 10 scientifiques et ing nieurs pour 10000 travailleurs Pour tous les indicateurs statistiques Hong Kong est moins bien plac e que Singapour Quant la structure institutionnelle de la S amp T le dispositif de Singapour est tonnamment simple Dans la soci t singapourienne tr s soud e la planification de la politique de S amp T est d cid e par un noyau dur de dirigeants qui court circuitent les structures institutionnelles formelles Le Conseil national de la science et de la technologie n tait essentiellement impliqu que dans le financement et la mise en uvre de second niveau Dans le cas de Hong Kong qui est retourn e sous souverainet chinoise en 1997 les fonctions de l ancien D partement de l industrie ont t regroup es pour former la Commission de l innovation et de la technologie Le Parc des sciences a t finalement mis en place pr s de dix ans apr s l tude de faisabilit de 1991 L Institut de recherche en science et technologie appliqu es a t cr pour combler une lacune de l infrastructure de la S amp T dans laquelle le Conseil de la productivit de Ho
22. la R publique de Cor e ou de la Malaisie ou bien de multinationales asiatiques endog nes Les influences ext rieures souvent facteur de division diminueront On sera loin de la compl mentarit ASEAN propos e par la Ford Motor Company dans les ann es 70 qui entendait fabriquer diff rentes pi ces d une automobile dans diff rents pays et assembler le mod le Ford en tant que voiture ASEAN Ce plan exploitait les conomies d chelle en produisant la m me pi ce en grande quantit dans un site et veillait ce qu aucun pays n acqui re la technologie pour fabriquer lui m me une automobile compl te D sormais la voie est libre pour que les pays collaborent sur des produits nationaux ou r gionaux La longue p riode de stagnation de la coop ration r gionale touche sa fin Apr s plusieurs faux d parts des institutions de d veloppement r gional vont finalement merger Par exemple les bonnes raisons de cr er un Fonds mon taire asiatique finiront par triompher des objections lev es l ext rieur de la r gion Une fois les institutions r gionales en place une impulsion nouvelle sera donn e la coop ration et la r gion pourra envisager une acc l ration du rythme de d veloppement de la S amp T CHINE tat actuel de la S amp T Les d penses de S amp T en Chine ont atteint 267 milliards de yuan renminbi en 2002 La DIRD s est lev e 129 milliards de yuan soit 1 23 du PNB Les d
23. me cela a d j t dit la Chine s est fix pour cible de consacrer 1 5 du PIB la R amp D dans le dixi me Plan quinquennal Ayant augment son ratio de DIRD de 0 4 en trois ans ce ratio est pass de 0 83 en 1999 1 23 en 2002 la Chine semble bien partie pour atteindre cet objectif Le niveau de d veloppement de la S amp T en Chine a t r sum par le ministre de la Science et de la Technologie Zhu Lilan qui a d clar en 2003 que la Chine tait d sormais au tout premier rang des pays en d veloppement L gislation concernant la technologie En ce qui concerne la l gislation sur la technologie la Chine a ceci de remarquable qu elle s est dot e de lois sur la propri t intellectuelle bien avant d adopter une loi sur les soci t s Dans d autres pays le droit des soci t s a en g n ral pr c d de longue date la l gislation sur la propri t intellectuelle qui est un d veloppement relativement r cent En Chine la loi sur les marques de fabrique a t adopt e en 1982 la loi sur les brevets en 1984 et la loi sur le droit d auteur en 1990 La Chine a adh r la Convention de Berne pour la protection des uvres litt raires et artistiques en 1992 et est devenue membre de l Organisation mondiale de la propri t intellectuelle la m me ann e En revanche la loi sur les soci t s ne date que de 1993 La Chine a adopt une loi sur les contrats de technologie en 1987 peu de tem
24. ment une approche industrielle qui pr valait Par la suite quand l accent a t mis sur l innovation technologique et le d veloppement de capacit s locales une approche technologique a t adopt e Les pays de la r gion recourent une combinaison de l approche industrielle et de l approche technologique du d veloppement conomique TECHNOLOGIE DE L INFORMATION La technologie de l information TI a beaucoup contribu galiser la situation des pays qui cherchent d velopper la S amp T l Internet a rendu disponible une grande quantit d informations scientifiques et de donn es techniques pour un co t modique ou nul Jusqu alors ces informations taient difficiles obtenir ce qui pouvait faire obstacle au d veloppement de la S amp T La mise au point de logiciels n cessite peu de mat riel et contrairement d autres formes de technologie elle peut tre entreprise sans investissement massif de capitaux et petite chelle Le cycle de retour sur investissement est court Ceux qui entrent tardivement dans la course ne sont pas forc ment d savantag s Ces facteurs font que l industrie de la TI est en expansion dans la plupart des pays de la r gion La croissance de l industrie de la TI et l accessibilit g n ralis e de l information scientifique ont renforc la capacit technologique des pays de la r gion renforcement que ne refl te pas bien l indicateur d intrant habituel le ratio
25. ng Kong a pu se d velopper et s efforce pr sent de d finir quel pourrait tre son nouveau r le Ce sont des organes de financement et de mise en uvre mais il manque un m canisme appropri d laboration des politiques Singapour a pris d audacieuses initiatives proactives pour promouvoir la S amp T Une action nergique associ e des conditions tr s favorables sous la forme de g n reux avantages fiscaux et financiers a conduit nombre de grandes multinationales industrielles forte composante technologique monter des op rations Singapour Ces entreprises n ont pas apport autant de R amp D qu on aurait pu l esp rer mais leur pr sence a eu pour r sultat un renforcement g n ral de la capacit technologique de Singapour Le d fi vient pr sent de la concurrence des pays voisins Malaisie Tha lande et Viet Nam dans lesquels l espace ne manque pas et o la main d uvre est bien moins ch re Un certain nombre de soci t s multinationales qui se sont implant es Singapour sont d j en train de transf rer leurs op rations dans d autres pays aux conditions naturelles plus favorables et beaucoup d autres sont en train de r examiner leur positionnement Dans la soci t planifi e de Singapour il a t possible de faire baisser les salaires pour que l conomie reste comp titive mais l exigu t de l espace est une contrainte fondamentale qu il est difficile de surmonter par des politiques ap
26. ngue trois cat gories inventions mod les d utilit et dessins En 2001 95 des brevets accord s des nationaux appartenaient aux cat gories mod les d utilit et dessins les inventions ne repr sentant que 5 La situation tait tr s diff rente pour les brevets accord s des trangers parmi lesquels les inventions repr sentaient 73 et les mod les d utilit et dessins 27 L augmentation rapide du nombre des brevets d livr s indique la forte croissance de l innovation en particulier dans les entreprises industrielles qui ont t les principales b n ficiaires de brevets dans les cat gories mod les d utilit et dessins Les technologies de pointe repr sentent maintenant 21 des exportations de produits manufactur s la Chine tant le septi me exportateur mondial de technologies de pointe Selon les statistiques d exportations chinoises ces exportations portent sur les cat gories suivantes ordinateurs et t l communications sciences de la vie lectronique armements production int gr e par ordinateur a ronautique et espace technologie opto lectronique technologie nucl aire biotechnologie et conception de mat riaux 1 Un yuan chinois YRMB valait 0 12 dollar des tats Unis d Am rique en juin 2005 Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 251 L ASIE DE L EST ET DU SUD EST RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE 2 L TAT DE LA SCIENCE DANS LE MO
27. nis d Am rique NSF Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques 2004 Principaux Indicateurs de la science et de la technologie OCDE L ASIE DE L EST ET DU SUD EST Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 255
28. ntable Singapour pourrait peut tre miser sur le cr neau des services forte intensit technologique mettant profit le soutien exp riment de son secteur manufacturier et de ses instituts de R amp D au lieu de miser sur la production forte composante technologique en tant que telle Cela lui permettrait de valoriser sa situation de plaque tournante g ographique Hong Kong a eu la chance ou la malchance de se soustraire aux premi res pressions exerc es pour qu elle am liore sa capacit technologique Dans les ann es 80 lorsque le secteur manufacturier de Hong Kong tait menac par la R publique de Cor e Taiwan de Chine et Singapour technologiquement plus avanc s une main d uvre bon march originaire de Chine continentale est devenue disponible A jou galement l effet d viction exerc par le secteur de l immobilier avant que celui ci ne s effondre Le jour o l conomie de Hong Kong devra finalement faire face la n cessit de se transformer en conomie du savoir ce sera bien plus douloureux comme lorsque l on contracte la rougeole l ge adulte Nombreux sont ceux qui Hong Kong voudraient viter cette preuve et qui affirment que si Hong Kong n a pas vocation exceller dans la S amp T elle ne devrait pas y investir du tout Vu que Hong Kong occupe un tr s petit espace et tant donn l avance d j prise par ses voisins et par d autres pays Hong Kong n a pas d avantage en mat
29. p rience des pays occidentaux o le gouvernement n est jamais l acteur principal de la R amp D Les entreprises y sont de grande taille et le secteur priv repr sente g n ralement plus de 60 du total des d penses nationales de R amp D dans les pays membres de l Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques OCDE Dans les pays occidentaux le gouvernement est parfois jug incomp tent et a acc s moins d informations sur les march s que les entreprises priv es Le bien tre du pays est synonyme de bien tre des entreprises L id e d un v hicule national de d veloppement n y est gu re concevable Lorsque les entreprises font ce qu elles veulent elles sont heureuses et cela signifie que le pays dans son ensemble est heureux Dans ce sc nario l occidentale il n est gu re besoin de m canismes de consultation entre le public et le priv et l o il en existe ils ne sont pas consid r s comme importants BR LER LES TAPES La r gion est elle pr te br ler les tapes Certaines conditions y sont favorables l av nement de l Internet a aid vulgariser la science et a fourni de grandes quantit s d informations et de donn es disponibles fort peu de frais ce qui a permis une impulsion extraordinaire aux chercheurs d favoris s En m me temps les TI jouent un r le galisateur pour les chercheurs asiatiques qui ne seront pas handicap s outre mesure par le manque de re
30. penses de R amp D ont franchi la barre de 1 du PNB en 2000 En termes mon tai res la Chine tait en 2001 le septi me pays du monde pour la DIRD elle dispose d une capacit technologique substantielle du fait de sa taille La Chine comptait 3 22 millions de personnes employ es des activit s de S amp T en 2002 Sur ce total 2 2 millions RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE 68 taient des scientifiques et des ing nieurs Quant au total du personnel de R amp D la Chine se classait au 2 rang dans le monde en 2001 ce qui n est pas surprenant puisque c est le pays le plus peupl Cependant lorsque le nombre de scientifiques et d ing nieurs travaillant dans la R amp D est rapport la taille de la main d uvre la Chine avec seulement 10 pour 10 000 travailleurs 2000 est largement d pass e par les tats Unis d Am rique 81 pour 10 000 1997 ou le Japon 97 pour 10 000 1999 Les cr dits publics allou s la S amp T ont r guli rement augment depuis 1981 jusqu atteindre 5 6 du budget total de l tat Cependant depuis 1994 ce pourcentage a peu peu diminu et en 2001 il n tait plus que de 3 7 Les d penses publiques de R amp D n ont pas diminu mais elles n ont pas non plus suivi le rythme des d penses globales de l tat La Chine a d livr 132 000 brevets en 2002 soit pr s de deux fois le chiffre de 1997 67 900 Le syst me chinois de brevets disti
31. propri es Une autre politique controvers e est celle qui consiste pour Singapour encourager le d veloppement d un grand nombre de jeunes entreprises technologiques par des achats publics des conditions favorables Beaucoup d entreprises forte composante technologique appartiennent l tat ou sont contr l es par lui elles aident les jeunes entreprises par exemple en achetant leurs services ou leurs technologies Cette politique a cr un environnement favorable aux nouvelles entreprises technologiques en qu te de capital risque Le probl me est que les Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 entreprises qui se sont d velopp es dans un tel environnement favorable risquent de ne pas tre comp titives sur les march s internationaux Une solution pourrait consister garder ces entreprises Singapour jusqu ce qu elles soient devenues suffisamment fortes pour tre comp titives La question est alors de savoir s il est possible que l tat les subventionne suffisamment longtemps pour qu elles atteignent la masse critique partir de laquelle elles peuvent voler de leurs propres ailes et op rer avec succ s l international M me si certaines op rations de production quittent finalement Singapour le temps qu elles ont pass dans le pays aura permis celui ci de renforcer sa capacit technologique Le probl me de l espace est un probl me essentiel qui para t insurmo
32. ps apr s la l gislation sur la propri t intellectuelle mais ce n est qu en 1999 que la loi sur les contrats de caract re plus g n ral a t adopt e Structure de l laboration des politiques c t d un ensemble plus ou moins complet de lois la Chine poss de un syst me national de S amp T bien d velopp La struc ture institutionnelle d laboration des politiques a connu un changement important en 1999 lorsque la Commission d tat pour la science et la technologie est devenue le minist re de la Science et de la Technologie La Chine est ainsi pass e d une structure usuelle dans les conomies planifi es un type de structure plus courant dans les pays occidentaux savoir un minist re consacr la S amp T Le minist re de la Science et de la Technologie est apparemment moins puissant que l ancienne Commission d tat pour la science et la technologie qui tait pr sid e par un vice Premier ministre et conseiller d tat Faut il voir l un d classement du portefeuille de la S amp T Selon une interpr tation mesure que la S amp T se d veloppe en Chine l tat peut et doit jouer un r le moins important laissant le champ libre au secteur priv et au secteur universitaire En outre puisque le d veloppement de la S amp T est lanc et progresse tout seul de mani re satisfaisante il est peut tre moins besoin d une direction tatique et en cons quence d une attention pous
33. rche en technologie industrielle a t cr Taiwan et ces dix derni res ann es de nombreuses autres institutions interm diaires sont apparues dans les pays d Asie de l Est et du Sud Est en particulier en Malaisie 244 Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 Ces institutions fonctionnent comme un dispositif m dian permettant aux scientifiques des universit s de travailler sur des probl mes d application et de revenir ensuite leurs travaux acad miques En m me temps elles offrent aux jeunes scientifiques et ing nieurs une bonne occasion d apprendre conna tre le monde de l industrie et elles constituent un incubateur pour l entreprenariat De nombreux jeunes finissent par quitter les institutions interm diaires pour entrer dans des soci t s essaim es et ils y sont encourag s Ainsi les institutions interm diaires jouent le r le de m canisme de conversion elles convertissent les dipl m s ayant re u une formation acad mique en acteurs utiles l industrie Ce processus de conversion n est ni simple ni peu co teux Sans le concours des institutions interm diaires les entrepreneurs peuvent choisir d importer des comp tences imm diatement op rationnelles de l tranger au lieu de former des dipl m s locaux comme c est le cas Hong Kong La situation y est exacerb e par la propension des jeunes dipl m s pratiquer le nomadisme professionnel l ab
34. s La R publique de Cor e fait appel au patriotisme et Taiwan de Chine pratique de hauts salaires Singapour continue d utiliser un syst me d engagement obligeant ceux de ses nationaux qui b n ficient de bourses d tudes l tranger retourner Singapour pour y travailler un certain temps Des pressions croissantes sont actuellement exerc es pour que ce syst me soit revu ou d mantel Cependant les mesures incitatives ne p sent gu re face aux attraits naturels d un niveau sup rieur de d veloppement dans le pays d origine Au tournant du xx si cle le d veloppement conomique dans la r gion avait atteint dans l ensemble un tel niveau que les march s susceptibles d accueillir les talents de retour dans leur pays taient florissants Une fois surmont e l aversion psychologique que g n re parfois l id e du retour nombreux sont ceux qui embrassent ces nouvelles opportunit s de leur plein gr Il y a plus de dix ans lorsqu on a commenc parler de miracle asiatique nombre d hypoth ses ont t mises quant la cause de ce miracle Un des facteurs a certainement t le retour des talents qui avaient t form s et avaient acquis de l exp rience dans les pays occidentaux Leur retour a permis d acc l rer la croissance conomique qui a rendu son tour les pays plus attractifs pour les nationaux expatri s Il existe donc une boucle de r troaction positive entre retour des expatri s et d
35. s e de la part des chelons les plus lev s du pouvoir D autre part certaines fonctions de la Commission d tat pour la science et la technologie ont t transmises l Acad mie des sciences Les transferts de technologie les relations avec les entreprises et de nombreuses fonctions de service ont t 252 Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 confi s l Acad mie Par exemple celle ci d tient maintenant le pouvoir de certifier si une entreprise appartient au secteur des technologies de pointe Conform ment la directive de d centralisation de 1985 l Acad mie des sciences a perdu le pouvoir de contr le qu elle exer ait sur les universit s et sur de nombreux instituts de recherche elle a en contrepartie re u d autres attributions Science fondamentale En 2002 la recherche fondamentale chinoise n a obtenu que 5 73 de la DIRD contre 19 2 pour la recherche appliqu e et 75 1 pour le d veloppement exp rimental La r partition des d penses de R amp D entre les trois cat gories est rest e peu pr s la m me depuis plus de quinze ans La comparai son avec d autres pays r v le une tendance d penser plus pour la recherche appliqu e et le d veloppement exp rimental que pour la recherche fondamentale mais la part consacr e par la Chine la recherche fondamentale 5 73 tait excep tionnellement faible Les seuls autres pays qui ne consacr
36. s cerveaux La fuite des cerveaux est un probl me de longue date L Asie de l Est et du Sud Est est un exportateur net de talents Il est difficile de d terminer si cela a t dommageable la r gion Si les possibilit s d panouissement personnel des talents indi viduels sont insuffisantes les individus ont int r t partir l tranger chercher un cadre propice cet panouissement L migration des talents a pour cons quence une diminution des ressources humaines disponibles pour le d veloppement national et il arrive que les pays aient du mal recruter des talents locaux pour occuper des postes importants Cependant lorsqu un pays ne peut offrir suffisamment d opportunit s de perfectionnement professionnel certains de ses citoyens il peut avoir int r t les laisser partir l tranger pour y faire carri re en effet ils peuvent tre utiles leur pays tout en vivant l tranger et il se peut qu ils y retournent un jour pour aider son d veloppement La Chine a adopt une politique accommodante vis vis de ses nationaux qui migrent D s 1978 Den Xiaoping affirmait M me si la moiti de ceux qui sont envoy s l tranger ne doivent pas revenir cela vaut mieux que de ne pas les y envoyer ou d en envoyer moins Aujourd hui environ un tiers de ceux qui partent l tranger retournent en Chine chaque ann e Tous les pays se soucient de favoriser le retour de leurs expatri
37. s de technologies de pointe en pourcentage des exportations de produits manufactur s aux Philippines en Malaisie et en Tha lande PROTECTION DE LA PROPRI T INTELLECTUELLE La protection de la propri t intellectuelle est g n ralement ad quate dans les pays d Asie de l Est et du Sud Est Il est possible de distinguer trois l ments dans cette protection Le premier est l adoption d une l gislation appropri e Le deuxi me est l existence dans le pays du dispositif n cessaire pour r primer les atteintes la propri t intellectuelle Deux questions se posent cet gard La premi re est de savoir si et dans quelle mesure le gouvernement applique comme il le doit la l gislation relative la propri t intellectuelle s il en a la volont et si les mesures prises sont efficaces La seconde question a trait au processus ainsi qu son efficacit par lequel une partie l s e qui intente une action en justice peut obtenir r paration Le troisi me l ment est la propension des gens du pays exploiter illicitement les uvres intellectuel les prot g es Ce dernier l ment d pend lui m me de deux facteurs la capacit technologique du pays et la propension des entrepreneurs courir le risque d une action en justice Cette analyse montre que le premier l ment est g n ralement pr sent dans tous les pays de la r gion Le deuxi me l ment est dans une certaine mesure pr sent mais il
38. sence de loyaut envers l entreprise signifie que celle ci risque de perdre ce qu elle investit dans le perfectionnement de ses employ s Les petites et moyennes entreprises PME qui fonctionnent n cessairement avec un horizon court terme ont du mal investir dans la formation de leur personnel Elles constatent souvent que l exp rience des dipl m s n a gu re d utilit dans leur champ plus limit d activit Dans une conomie o les PME pr dominent il est difficile aux jeunes dipl m s de trouver un emploi appropri et ils sont consid r s comme inexp riment s et non qualifi s d o un cercle vicieux Les institutions interm diaires sont per ues comme indispensables pour briser ce cercle vicieux La notion d institution interm diaire a pris maintenant une acception plus large jusqu inclure des entit s cr es pour d passer les conomies d chelle ou les conomies de gamme pour les PME Ainsi ce terme recouvre pr sent les parcs scientifiques les incubateurs et les institutions offrant des services de S amp T tels qu information gestion et financement Il englobe aussi des activit s de repr sentation comme le marketing et les achats RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE Une importante application concerne le financement de la technologie qui n cessite des fonds des comp tences techniques et le sens des affaires trois l ments qui sont rarement r unis naturellement L
39. ssources La biotechnologie est un domaine dans lequel l Asie de l Est et du Sud Est peut trouver des cr neaux Dans les applications m dicales la r gion Asie tr s peupl e pr sente une grande vari t de maladies et un grand nombre de cas cliniques Dans les applications pharmaceutiques et agricoles la r gion pr sente galement l avantage d une grande diversit de formes de v g tation et de vie Les niveaux de d veloppement conomique et technologique dans la r gion ont franchi un seuil pr sent 246 Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 ASEAN L Association des nations de l Asie du Sud Est ASEAN r unit le Brunei Darussalam le Cambodge l Indon sie la R publique d mocratique populaire lao la Malaisie le Myanmar les Philippines Singapour la Tha lande et le Viet Nam Ses objectifs comprennent la promotion et la mise en uvre de la coop ration sur les questions politiques et de s curit l int gration conomique ainsi que la coop ration culturelle et technique dans des domaines tels que le d veloppement social la S amp T l environnement l agriculture et la sylviculture l nergie le tourisme les transports et les communications L objectif pour les prochaines d cennies tel que formul dans ASEAN Vision 2002 est celui d une ASEAN comp titive dansle domaine des technologies comp tente dans les technologies strat giques et diffusantes disposan
40. t depuis des d cennies En l absence de soutien public proactif le d veloppement de la S amp T Hong Kong est tr s en retard par rapport ses voisins Alors que d autres pays soutiennent activement la comp titivit de leurs industries Hong Kong tait cit e comme un exemple atypique de succ s du laisser faire jusqu ce que l clatement de la bulle sp culative immobili re apr s la crise financi re de la fin des ann es 90 conduise la r cession Hong Kong se vante d tre une conomie minemment libre Cette libert favorise les investissements sp culatifs court terme mais ne convient pas pour les investissements long terme ou les investissements dans la technologie Si le gouvernement a abandonn la politique de non interventionnisme la pens e non interventionniste reste tr s Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 249 L ASIE DE LEST EF DU SUD EST RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE 2 L TAT DE LA SCIENCE DANS LE MONDE r pandue chez les hauts fonctionnaires Pour les bureaucrates le non interventionnisme est une bonne excuse pour ne rien faire ce qui limite le risque d erreurs En particulier pour le g n raliste manquant de connaissances sp cialis es le non interventionnisme reste l approche la plus s re Les gens de Hong Kong sont depuis de nombreuses ann es habitu s faire des propositions respectant le cadre du non interventionnisme et il le
41. t d une r serve ad quate de main d uvre form e et qualifi e et de r seaux solides d institutions et de centres d excellence dans la S amp T L importance de la coop ration en mati re de S amp T est depuis longtemps reconnue Le Comit de l ASEAN sur la science et la technologie COST a t cr il y a plus de vingt ans Il existe 9 sous comit s du COST 1 science et technologie de plus en plus de nationaux qui ont fait des tudes et se sont form s l tranger rentreront de leur propre initiative dans leur pays pour tirer parti des nouvelles opportunit s offertes par une r gion qui conna t un d veloppement rapide Le revers de la m daille est que le pourcentage du PIB consacr la R amp D en Asie de l Est et du Sud Est est loin d tre spectaculaire Si quelques pays asiatiques se sont hiss s au dessus des 2 les pays industrialis s d autres r gions ont d pass la barre des 3 Il convient n anmoins d interpr ter cet indicateur la lumi re de la croissance du PIB en d nominateur De plus l apport des ressources n est pas le meilleur moyen de mesurer la capacit technologique En conclusion la r gion est fond e RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE de l alimentation 2 m t orologie et g ophysique 3 micro lectronique et technologie de l information 4 science et technologie des mat riaux 5 biotechnologie 6 recherche sur les nergies non conventionnelles 7 sciences
42. t des universit s enseignent dans la langue locale La langue est un premier obstacle au rassemblement d qui pes de chercheurs pour d passer les seuils de masse critique Mais ce n est pas seulement une question de chiffres c est la Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 347 L ASIE DE LEST ET DU SUD EST RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE 2 L TAT DE LA SCIENCE DANS LE MONDE Hong Kong et Singapour conte de deux cit s Lee Kuan Yew a fait allusion au roman de Charles Dickens Conte de deux cit s lorsqu il a compar Singapour et Hong Kong dans un discours l Universit de Hong Kong en 1992 Bien qu il y ait des similitudes entre ces deux conomies insulaires celles ci ont emprunt des chemins fort diff rents en ce qui concerne le d veloppement de la S amp T Un point souvent m connu dans les r f rences occasionnelles Singapour et Hong Kong est qu il s agit de deux cas atypiques Parfois d autres pays peuvent vouloir imiter le succ s apparent de ces deux conomies En y regardant de plus pr s on peut constater que des politiques ont t men es pour tenir compte des conditions propres ces deux conomies politiques qui sont pour l essentiel sp cifiques et difficilement applicables d autres pays o les conditions sont diff rentes Avec le recul il n est d ailleurs pas vident que ces politiques atypiques aient t pertinentes Pour entamer la compara
43. tion donn e au d veloppement de la S amp T dans le dixi me Plan quinquennal par la formule innover et commerciali ser En 2002 61 2 de la R amp D taient effectu es par le secteur priv pourcentage lev si on le compare avec celui des autres pays en d veloppement et tout fait dans la moyenne des pays de l OCDE La Chine a d pass l Australie dont le secteur priv r alise 47 5 de la R amp D La Chine insiste sur la commercialisation de la S amp T depuis 1985 poque laquelle les activit s de S amp T taient presque totalement domin es par le secteur public Le secteur de l enseignement sup rieur ne repr sente qu une part extraordinairement faible de la R amp D 10 1 Les pays qui se trouvent juste au dessus de ce niveau sont la R publique de Cor e 10 4 le Japon 13 9 et les tats Unis d Am rique 16 8 Ce sont tous des pays avec un haut niveau d activit s de S amp T o le secteur priv est tr s actif et o la part du secteur de l enseignement sup rieur est donc relativement plus faible La pression qui s exerce en faveur de la commercialisation suscite aussi une tendance la privatisation de certaines fonctions gouvernementales dans de nombreux cas une partie d un minist re ou d un organisme public devient une entreprise La privatisation implique la transformation de certains services publics en services assur s par le priv Il en r sulte g n ralement
44. ur est difficile de penser en dehors de ce cadre m me aujourd hui alors que les restrictions ont officiellement t lev es Bien que la promotion de l innovation et de la technologie soit d sormais la politique officielle les hauts responsables continuent tra ner les pieds Les attitudes hostiles la S amp T remontent au pass colonial Au Royaume Uni le rapport de 1986 du Comit sp cial de la Chambre des lords sur la science et la technologie soulignait le fait que les conseils des scientifiques n taient pas entendus par le gouvernement parce que les fonctionnaires taient des g n ralistes d pourvus du moindre int r t pour la S amp T et n ayant nullement conscience de son importance En tant que colonie britannique Hong Kong avait le m me syst me de fonctionnaires qui sont rest s peu pr s tous apr s le transfert de souverainet Le cr neau de Hong Kong est celui d une offre de services sophistiqu s et li s aux technologies la Chine continentale et la r gion de l Asie du Sud Est Il existe un fort potentiel encore inexploit pour les services li s aux technologies La S amp T et la R amp D sont n cessaires pour apporter un soutien exp rientiel compl mentarit ou le renforcement mutuel qui conduit la synergie de la coop ration Cette compl mentarit associ e la disposition coop rer et l existence des m canismes institutionnels facilitateurs tait difficile ass
45. urer lorsque les niveaux de d veloppement de S amp T dans les pays taient peu lev s Au d but du si cle les pays d Asie de l Est et du Sud Est ont atteint des niveaux de capacit suffisants pour que la coop ration en mati re de S amp T soit possible mais la d fi nition de domaines se pr tant utilement des collaborations synergiques reste un d fi propre faciliter la prestation de ces services Cela permettrait de valoriser la situation de plaque tournante g ographique de Hong Kong l instar de Singapour Hong Kong pr sente l avantage suppl mentaire d une ouverture sur un vaste arri re pays la Chine continentale Cependant parmi les avocats de la cause de la S amp T Hong Kong beaucoup affirment que la S amp T est n cessaire pour appuyer la production manufacturi re et qu une conomie doit poss der une industrie manufacturi re Il ne fait aucun doute que la production manufacturi re a besoin de la S amp T mais il n est pas vrai qu une conomie ait besoin d une production manufacturi re C est peut tre vrai pour une grande conomie mais pas pour une petite conomie de la taille de Hong Kong Cela n a pas du tout aid la cause de la S amp T que ses d fenseurs usent d un mauvais argument Les actions des entreprises de technologie ont suscit une sp culation qui s est r v l e irrationnelle Les gens se sont mordu les doigts lorsque le cours de ces actions a chut Cette exp rience malh
46. vec 0 43 contre 0 33 Rapport de l UNESCO sur la science ISBN 92 3 203967 2 UNESCO 2006 241 L ASIE DE L EST ET DU SUD EST RAPPORT DE L UNESCO SUR LA SCIENCE 2 L TAT DE LA SCIENCE DANS LE MONDE L avantage naturel de la Tha lande dans la biotechnologie a permis ses scientifiques de d poser des brevets sur leurs recherches La productivit de la Tha lande en termes de brevets d passe maintenant celle de la Malaisie bien qu elle soit encore loin d atteindre le m me niveau que celle de la R publique de Cor e ou de Taiwan de Chine figure 4 EXPORTATIONS DE TECHNOLOGIES DE POINTE En ce qui concerne les exportations de technologies de pointe s il n est pas surprenant que la Chine arrive en t te il faut noter que la Malaisie a de meilleurs r sultats que la R publique de Cor e et que les Philippines ont d pass la Tha lande Pour ce qui est du ratio exportations de technologies de pointe expor tations de produits manufactur s exprim en pourcentage ce sont les Philippines qui occupent la premi re place 72 suivies de la Malaisie 50 et de la Tha lande 32 En Chine les exportations de technologies de pointe repr sentent 21 des exportations de produits manufactur s figure 5 Les multinationales et les entreprises des pays d velopp s ont intensifi leurs op rations de fabrication de composants OEM dans les pays d Asie cela explique le niveau remarquable des exportation
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