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BIP31.fr 2011, 18 (3)

1. ac prom tazine Noctran L association de 3 principes actifs 1 benzodiaz pine 2 anti H1 reste sans aucune justification pharmacologique Elle accroit le risque d effets ind sirables troubles de la conscience pouvant aller jusqu au coma syndromes extrapyramidaux De plus l AFSSaPS a mis en vidence un fort m susage utilisation hors AMM en chronique chez les plus de 50 ans de cette association qui fait courrir par ailleurs un risque r el d intoxication m dicamenteuse L AFSSaPS a d cid de son retrait pour fin octobre 2011 Les Vaso Inactifs utilis s dans le d ficit cognitif et neurosensoriel du sujet g qu il s agisse des ergot s dihydroergotoxine Hydergine dihydroergocristine raubasine Iskedy1 nicergoline Sermion dihydroergocryptine cafeine Vasobral du ginko biloba Ginkogink Ginkor Fort Tanakan Tramisal ou de produits divers moxisylite Carlyt ne naftidrofluryl Praxil ne Diactane Naftilux piracetam Gabacet Nootropyl pirib dil Trivastal en dehors de son utilisation comme antiparkinsonien agoniste dopaminergique 3 4 5 la vinburnine Cervoxan et la vincamine Rh obral Vincarutine Cardioangiotropes Trim tazidine Vastarel et autres en raison d effets ind sirables graves extrapyramidaux cutan s thrombop nies pour un b n fice jamais d montr tant dans l angor que dans les vertiges les
2. page 39 Nous avons fait le choix de limiter notre pr sentation aux sp cialit s ayant un int r t pour la m decine ambulatoire de ville Cette s lection fait donc abstraction des avis portant sur les renouvellements d inscription et des sp cialit s dont la prescription est r serv e aux institutions Exceptionnellement si la sp cialit apporte une am lioration du service m dical rendu importante nous d rogeons cette r gle le fait tant suffisamment rare ASMR I progr s th rapeutique majeur RIASTAP 1g injectable fibrinog ne humain dans les h morragies chez les patients pr sentant une hypo ou une afibrinog n mie cong nitale avec une tendance aux saignements Partage l am lioration du service m dical rendu majeure de Clottafact dans la prise en charge ASMR IV am lioration mineure du service m dical rendu GILENYA 0 5 mg g lule fingolimod indiqu en monoth rapie dans les formes tr s actives de scl rose en plaques SEP r mittente r currente malgr un traitement par interf ron b ta et les formes s v res et d volution rapide L AMSR est mineure dans la prise en charge En effet s il r duit par rapport au placebo et l interf ron Bl a le taux annualis de pouss es 2 ans on ne dispose pas de donn es versus le natalizumab et il n est pas d montr d am lioration de la qualit de vie ni de ralentissement de la progression du handicap
3. tranger et des ordonnances vol es dans 10 6 des cas Les sujets taient majoritairement des hommes 59 d ge moyen de 38 8 ans Les r sultats de l enqu te nationale OPPIDUM de 2009 aupr s de sujets vus en centre de soins sp cialis s en addictologie ont montr que le clonaz pam est le 3 me m dicament ayant la part d obtention ill gale la plus lev e 34 Les autres sources de donn es du r seau des CEIP Addictovigilance confirment ces r sultats Par ailleurs m me chez des patients trait s dose th rapeutique le sevrage apparait tr s difficile Le clonaz pam pr sente un potentiel d abus et de d pendance similaire celui des autres benzodiaz pines Son utilisation largement r pandue en BIP31 fr 2011 18 3 page 37 dehors du cadre de l AMM aggrave encore ce risque d abus et de d pendance BIP31 fr 2010 17 30 De fa on g n rale la prescription des benzodiaz pines sur une ordonnance s curis e responsabilisant et prot geant la prescription m dicale rel ve du bon sens afin de limiter le d tournement d usage et le trafic de ces m dicaments M dicaments amp Grossesse Anti TNF a et grossesse des fausses couches peu pas de VACTERL Guillaume Moulis Christine Damase Michel Les tudes animales n ont pas montr de risque de malformation f tale lors d exposition aux anti TNF a pendant la grossesse En 2009 des donn es de la Food and Drug Administration on
4. De plus il expose au risque de lymphop nie BAV infection s v re troubles neurologiques SIKLOS 100 mg hydroxycarbamide est un nouveau dosage indiqu dans la pr vention des crises vaso occlusives douloureuses r curentes y compris celle du syndrome thoracique aigu chez l adulte l adolescent et l enfant g de plus de 2 ans souffrant de dr panocytose symptomatique La mise disposition du nouveau dosage de Siklos 100 mg n est pas de nature modifier l ASMR mineure reconnue Siklos 1000 mg en novembre 2007 ASMR V pas d am lioration du service m dical rendu BILASKA et INORIAL 20 mg comprim bilastine dans le traitement symptomatique et de la rhino conjonctivite allergique saisonni re et per annuelle et de l urticaire Pas d ASMR par rapport aux autres anti H1 de seconde g n ration non atropiniques CARYOLYSINE 10 mg chlorm thine dans le lymphome cutan pidermotrope Mycosis fongo des Pas d ASMR dans la prise en charge du mycosis fongo de aux stades d butants CHLORAPREP color solution pour application cutan e chlorhexidrine 2 alcool isopropylique 70 utilis pour d sinfecter la peau avant une intervention m dicale invasive Pas d ASMR dans la d sinfection de la peau avant une intervention m dicale invasive JEXT 150 ug et 300 ug injectable adr naline dans le traitement d urgence des r actions allergiques aigu
5. antihistaminique H1 s dative atropinique et alpha bloquante l ac prom tazine Ce m dicament est commercialis en France depuis 1988 et indiqu dans la prise en charge des troubles s v res du sommeil en cas d insomnie occasionnelle ou d insomnie transitoire Le r examen des donn es d efficacit et de s curit a conduit l AFSSaPS consid rer que le rapport b n fice risque de cette sp cialit tait d sormais d favorable en raison notamment de l association de 3 substances actives exposant les patients un cumul des risques d effets ind sirables de la persistance d un m susage particuli rement au sein de la population g e non respect de la dur e de traitement et de la posologie recommand e du risque potentiellement fatal encouru par les patients en cas de surdosage volontaire L AFSSaPS demande d s pr sent aux prescripteurs de ne plus instaurer de nouveau traitement avec ce m dicament d informer leur patient que Noctran ne sera plus disponible partir du 27 octobre 2011 et d organiser l arr t progressif du Noctran des patients trait s L avis de BIP31 fr d cision bien venue d une association m dicamenteuse non justifi e et dangereuse Si l arr t est impossible et si on souhaite poursuivre un m dicament hypnotique cette sp cialit peut tre avantageusement remplac e par du cloraz pate seul Tranx ne d abord 5 mg puis si n cessaire 10 mg BIP31 fr 2011 18 3
6. me ligne comme les analogues du TPO R Aucun des essais n a valu la survie A d faut l objectif principal de cette m ta analyse tait de comparer l incidence des saignements significatifs jug s graves mena ant le pronostic vital ou fatals On note une absence de diff rence entre analogues du TPO R et placebo 3 essais OR 0 48 intervalle de confiance 95 0 19 1 16 tout comme dans l essai pragmatique comparant romiplostim et m dicaments de r f rence OR 0 49 intervalle de confiance 95 0 15 1 63 Pour les crit res de jugements secondaires le nombre de saignements quels qu ils soient tait moins fr quent sous analogues du TPO R que sous placebo OR 0 78 95 IC 0 68 0 89 mais pas sous romiplostim versus m dicaments de r f rence OR 0 97 IC 95 0 75 1 26 Le nombre d effets ind sirables ET tait galement similaire entre analogue du TPO R et placebo et entre romiplostim et traitement conventionnel bien que le nombre d EI graves grades 3 5 de POMS tait moindre sous romiplostim que sous traitement de r f rence dans l essai pragmatique OR 0 61 IC95 0 40 0 92 Ces r sultats sugg rent que sur des donn es cliniquement pertinentes i e le risque de saignement d faut de donn es survie les analogues du TPO R ne sont pas plus efficaces que le traitement de r f rence voire que le placebo pour les saignements significatifs En pratique leur utili
7. preuve tr s lev de b n fice clinique Les m ta analyses ont montr qu elles permettent une diminution de la mortalit toutes causes chez des patients risque cardiovasculaire mod r ou lev Dans un document de juillet 2010 intitul Efficacit et efficience des hypolip miants Une analyse centr e sur les statines la Haute Autorit de Sant HAS pr sente une m ta analyse actualis e des statines http www has sante fr portail upload docs application pdf 2010 07 annexes_efficacite_et_efficience_des_hypolipemiants_une_analy se _centree sur les statines pdf T l charg le 19 08 2011 Celle ci d montre une diminution du risque de d c s de toute cause de 10 en pr vention primaire p lt 0 001 et de 11 en pr vention secondaire p lt 0 001 avec une grande homog n it des r sultats des essais individuels p 0 7 Toutes situations confondues les b n fices relatifs taient de 23 pour la morbi mortalit coronaire et de 19 pour les AVC p lt 0 001 pour les deux Les nombres de sujets traiter 3 5 ans pour viter un d c s sont de 68 en pr vention primaire et 151 en pr vention secondaire Cependant les patients de pr vention primaire de ces essais taient s lectionn s pour tre haut risque cardiovasculaire Dans le m me document la HAS pr sente des donn es de remboursement issues de l chantillon g n raliste des b n ficiaires EGB de la Caisse Nationale d Assurance maladi
8. Transparence d un m dicament pour lequel il existe des alternatives th rapeutiques 6 Anti Infectieux e La t lithromycine Ketek macrolide sans surcroit d efficacit mais avec un exc s d effets ind sirables allongement du QT d s les doses usuelles par voie orale h patites graves troubles de l accommodation et effets neuropsychiques confusion hallucinations pisodes maniaques Endocrinologie Diab tologie Gyn cologie Bromocriptine Parlodel inhibition de la lactation pour un risque rare mais bien d montr d accidents thrombotiques AVC infarctus du myocarde ou neuropsychiatriques convulsions hallucinations lors de son utilisation dans l inhibition de la lactation http www bip31 fr bip BIP31 fr 202010 2017 20 282 29 2010 18 pdf NB Cette restriction ne concerne pas l utilisation comme antiparkinsonien Dihydroergocryptine Vasobral De m me avec les m mes risques que la bromocriptine pour en plus une utilisation hors AMM Divers Orlistat Xenical Alli inhibiteur de la lipase pancr atique enzyme responsable de l hydrolyse des esters pour un risque h patique r cemment montr sans effet d montr en terme de morbi mortalit exemple d efficacy sans effectiveness Pharmacologie sociale L mergence des Nichebusters Matthieu Montalban et Fran ois Montastruc Ma tre de conf rences en sciences conomiques GRETNA UMR 5113 Unive
9. Var nicline Champix en accord avec la Commission de Transparence rappelant les risques suicidaires de ce m dicament auxquels on peut rajouter les accidents cardiovasculaires et notamment infarctus du myocarde r cemment mis en vidence par 2 publications Les substituts nicotiniques restent les produits de premi re intention Rhumatotropes Colchicine opium tiemonium Calchimax la pr sence d un opiac et d un atropinique retarde l apparition des diarrh es premiers signes d un surdosage sous colchicine Antiarthrosiques d action trop lente chondro tine Chondrosulf et autres diac r ine Art 50 Zondar ou autres insaponifiables d avocat et de soja Piascl dine glucosamine Voltaflex ou autre pour une absence d efficacit d montr e Quinine Hexaquine et autres dans les crampes pour des effets ind sirables h matologiques thrombop nies souvent mortels Ran late de strontium Protelos indiqu pour la r duction du risque de fracture de hanche et vert brale chez la femme m nopaus e avec un risque de r actions allergiques graves type de BIP31 fr 2011 18 3 page 34 DRESS de survenue impr visible mais aussi d accidents thromboemboliques veineux incluant des embolies pulmonaires Rapport efficacit effets ind sirables moyen Int r t de Sant Publique nul et Absence d Am lioration du Service M dical Rendu pour la Commission de la
10. acouph nes ou les troubles visuels Ce m dicament est chimiquement apparent aux neuroleptiques http www bip31 fr bip BIP31 fr 202010 2017 20 2 201 0 18 pdf Nicorandil Adancor Ikorel pour un risque d ulc rations digestives vaginales buccales graves et une absence d efficacit d montr e dans l angor Les fibrates pour absence d efficacit d montr e et EI r naux graves voir ce num ro p 15 l exception du gemfibrozil Lipur seul produit de cette famille pharmacologique avoir prouv ce jour une petite efficacit sur la mortalit cardiovasculaire sans action prouv e sur la mortalit totale La dron darone Multaq pour la mise en vidence dans l un des essais d un exc s de mortalit et en attendant d en savoir plus sur ses risques h patiques cardiaques pulmonaires et Les Vaso inactifs indiqu s dans la claudication ou l art rite voir plus haut paragraphe neuropsychotropes Les toniques et topiques veineux Pneumotropes Almitrine Vectarion stimulant du ch mor flexe avec un SMR faible et une alternative l oxyg noth rapie et un risque bien connu de neuropathies graves Bupropion amf butamone Zyban pour une efficacit modeste dans tous les cas inf rieure celle de la nicotine et des effets ind sirables graves troubles tensionnels et psychiatriques dont suicides d un m dicament qui est un d riv amph taminique
11. et d hyperhydratation plus volontiers r alis s lors de traitements IV explique cette diff rence Au total la pr vention des EI urinaires du CYC chez les patients atteints de vascularites n crosantes passe par l arr t du tabagisme et l administration du CYC en bolus IV L int r t du mesna et de l hyperhydratation est suppos d apr s les tudes h matologiques Hyponatr mies d origine m dicamenteuse Jean Louis Montastruc Le Centre R gional de PharmacoVigilance de Saint Etienne a r cemment publi une s rie de 49 notifications d hyponatr mies d origine m dicamenteuse notifi es entre 2003 et 2009 Th rapie 2011 66 139 Cet effet ind sirable est survenu sur une population g e en moyenne plus de 70 ans Dans pr s de 70 des cas le tableau tait grave avec une volution le plus souvent favorable l arr t du m dicament en cause Deux m canismes ont t retenus Dans des cas il s agissait de s cr tion inappropri e d hormone antidiur tique impliquant un inhibiteur de recapture de la s rotonine prescrit comme antid presseur dans 15 cas 7 fois la paroxetine 3 fois le citalopram 3 fois l escitalopram puis la fluox tine et la sertraline les inhibiteurs de la pompe protons dans 7 cas surtout l om prazole ou les anti pileptiques 7 fois et surtout l oxcarbaz pine avec 1 seul cas sous carbamaz pine ou pr gabaline Parmi les autres antid presseurs incr
12. favorisant le d veloppement d une cardiopathie dilat e par dysfonction des voies calciques et promotion de m canismes pro apoptotiques Chez l homme on retrouve donc logiquement une l vation des taux de TNF alpha au prorata de la dysfonction ventriculaire gauche Logiquement la strat gie anti TNF alpha est apparue comme une nouvelle voie d int r t mais les essais cliniques d envergure avec l etanercept se sont r v l s n gatifs quand d autres avec infliximab et etanercept ont mis en vidence une augmentation du risque d v nement cardiovasculaire Ces essais expliquent la pr caution d emploi anti TNF alpha et insuffisance cardiaque Au cours des maladies inflammatoires chroniques l l vation du TNF alpha est associ e une progression de la maladie inflammatoire et explique l augmentation du risque de d velopper des maladies cardiovasculaires chez ces m mes patients Logiquement l utilisation des anti TNF alpha tait licite L analyse de 4 registres montre l absence d effet des anti TNF alpha etanercept adalimumab infliximab golimumab certolizumab sur le risque cardiovasculaire et de mani re inattendue m me un effet b n fique r duction du risque d insuffisance cardiaque et d infarctus du myocarde D ailleurs la revue du groupe Cochrane consid re qu il n y a pas d augmentation du risque d insuffisance cardiaque av r e lorsque les malades sont expos s un an
13. le candesartan Atacand Kenzen ne r duit pas le risque vasculaire Partant du principe que l augmentation de la pression art rielle au cours de l AVC est un facteur de mauvais pronostic il est logique de penser qu un traitement pr coce antihypertenseur serait int ressant en cas d AVC Des auteurs ont donc compar chez des patients ayant un AVC aigu isch mique ou h morragique et une pression art rielle gt 140 mm Hg l administration d s les 30 premi res heures des sympt mes de candesartan 4 mg J1 augment s progressivement 16 mg jusqu J7 ou de placebo pendant 7 jours tude SCAST Malheureusement sur les 2029 patients inclus si le candesartan abaisse bien la pression sanguine art rielle par rapport au groupe placebo il ne r duit pas le crit re composite principal AVC infarctus du myocarde d c s vasculaire OR 1 09 0 84 1 41 ni aucun de ces items analys s s par ment tandis que l volution fonctionnelle tend m me tre moins bonne dans le groupe candesartan Lancet 2011 377 741 50 L irbesartan Aprovel ne r duit pas le risque cardiovasculaire li la fibrillation auriculaire En bloquant le syst me r nine angiotensine donc en r duisant la pression art rielle on pourrait pr venir les v nements cardiovasculaires et maintenir un rythme sinusal chez les patients ayant une fibrillation auriculaire Cette hypoth se conduit valuer l int r t de l irbesartan
14. ro de BIP31 fr Les autres connaissances pharmacologiques concernent la prise en compte des risques d effets ind sirables trop souvent marginalis s et oubli s par le m decin ce qui n est pas le cas du malade les couts et la grande prudence vis vis de la prescription hors AMM Il faut d velopper le r flexe iatrog ne c est dire penser et si c tait le m dicament devant tout sympt me en voquant non seulement les effets rares mais galement la iatrog nie plus fr quente trop souvent n glig e et vitable 1 fois sur 2 Face un effet ind sirable il faut le notifier son CRPV 4 Prescrire avec Ind pendance La formation continue en pharmacologie doit reposer sur les sources d informations ind pendantes Celles ci restent malheureusement trop rares Il peut s agir des agences de r gulation Agences du M dicament HAS avec l avis de la Commission de Transparence mais aussi des revues ind pendantes Prescrire ou encore bulletins des services de pharmacologie type BIP31 fr L information ind pendante ne peut videmment tre assur e par les firmes ou les visiteurs m dicaux Une tude multicentrique Europ enne et canadienne laquelle a particip notre quipe a montr par exemple qu une information ad quate pour une prescription s curitaire n tait observ e que dans moins de 2 des pr sentations de la visite m dicale Prescrire avec ind pendance c est auss
15. universitaire L article R 162 1 pr cise que en cas de prescription hors AMM le prescripteur doit porter la mention non remboursable c t de la d nomination de la sp cialit En cas d accident la responsabilit du m decin ci peut tre engag e sur le plan professionnel et civil voire sur le plan p nal En cas de demande de remboursement du m dicament aupr s des Caisses d Assurance Maladie le Code de la S curit Sociale pr cise ordonnance n 96 345 du 25 avril 1996 que les sp cialit s pharmaceutiques ne pourront donner lieu prise en charge ou remboursement par les Caisses d Assurance Maladie que s ils figurent sur une liste tablie dans les conditions fix es par d cret en Conseil d Etat et si les indications th rapeutiques sont celles ouvrant droit la prise en charge ou au remboursement pr cis es par la liste en pratique le plus souvent mais pas toujours AMM figurant sur le Vidal L article L 162 4 pr voit que Les m decins qui prescrivent une sp cialit pharmaceutique en dehors des indications th rapeutiques ouvrant droit au remboursement ou la prise en charge de l Assurance Maladie telles qu elles figurent sur la liste mentionn e l article L 162 17 sont tenus de la signaler sur l ordonnance support de la prescription BIP31 fr 2011 18 3 page 27 Ainsi la prescription dans le cadre des indications de PAMM doit constituer la base de
16. A nsi le rachat par Pfizer de Wyeth sp cialis dans les vaccins pour 68 milliards de dollars ou de Genentech par Roche pour 46 8 milliards de dollars et plus r cemment l acquisition de Genzyme par Sanofi Aventis pour plus de 20 milliards de dollars L av nement des nichebusters est renforc par plusieurs facteurs une m decine dite plus personnalis e avec le d veloppement de la pharmacog n tique permettant de cibler les r pondeurs aux m dicaments cas du trastuzumab Herceptin la complexification de la nosographie et la pratique du salami slicing ou saucissonnage des maladies qui permet une multiplication des indications d un m dicament une exigence m thodologique moindre car ces nichebusters concernent moins de patients ont trait des maladies graves et mortelles ou n cessitent des proc dures dites acc l r es Les AMM sont ainsi d livr s sur des tudes pragmatiques manquant souvent de robustesse les effets ind sirables sont souvent relativis s par rapport la pathologie grave dans laquelle ils sont indiqu s ces m dicaments sont plus difficiles g n riquer biosimilaires Bien que ciblant des niches qui rendent difficiles les conomies d chelle ces m dicaments peuvent tre tr s rentables comme le d montre l exemple de l imatinib Glivec avec un chiffre d affaires de plus de 4 2 milliards de dollars en 2010 De plus la focalisatio
17. Am Geriatr Soc 2011 59 1483 regroupant les donn es concernant les m dicaments chez plus de 13 000 sujets de plus de 65 ans en Grande Bretagne Ainsi 20 des patients prenant un m dicament aux propri t s principales ou lat rales atropiniques sont d c d s contre 7 des patients ne recevant de tels m dicaments Une des explications de cet exc s de mortalit r side dans la survenue de chutes avec leurs classiques complications chez le sujet g Ainsi il faut d sormais viter les m dicaments aux propri t s atropiniques Et cela est le plus souvent possible quand on se rappelle la liste de ces produits antid presseurs imipraminiques antiparkinsoniens atropiniques bronchodilatateurs atropiniques neuroleptiques ph nothiazines anti H1 de premi re g n ration certains antiglaucomateux ou antiarythmiques ou m me des m dicaments utilis s dans l incontinence urinaire les diarrh es ou encore les troubles digestifs divers Une raison de plus de v rifier soigneusement toutes les ordonnances trop souvent pl thoriques chez les personnes g es Si on se rappelle un autre effet ind sirable les troubles de la m moire d ailleurs aussi retrouv s dans ce travail on doit penser la fin programm e de ces atropiniques La fin d une poque en th rapeutique St rides attention au risque de cancers de la prostate Jean Louis Montastruc En pharmacologie le suffixe st ride d signe les
18. BIP31 fr fait partie de l ISDB International Society of Drug Bulletins r seau International de revues ind pendantes de formation et d informations sur le m dicament et la th rapeutique Service de Pharmacologie Clinique du CHU de Toulouse Facult de M decine 37 all es Jules Guesde 31000 Toulouse France amp BIP31 fr Bulletin d informations de Pharmacologie Centre Midi Pyr n es de Pharmacovigilance de Pharmaco pid miologie et d Informations sur le M dicament CRPV Tel 05 61 25 51 12 permanence t l phonique Fax 05 61 25 51 16 Courriel pharmacovigilance toulouse cict fr D claration en ligne http www bip31 fr declarationenligne php Centre Midi Pyr n es d Evaluation et d Informations sur la Pharmacod pendance et d Addictovigilance CEIP A T l 05 62 26 06 90 Fax 05 61 25 51 16 Courriel ceip toulouse cict fr lt Site Internet www bip31 fr 13i mes Rencontres de Pharmacologie Sociale Cette ann e nous accueillerons le Docteur Fran ois Autain S nateur honoraire Pr sident de la Mission d Information du S nat sur le M diator Il traitera de Le M diator et apr s Rendez vous le mercredi 30 novembre 2011 19 heures au Grand Amphith atre de la Facult de M decine des All es Jules Guesde Toulouse Pharmacologie Clinique Pertinence des prescriptions m dicamenteuses Jean Louis Montastruc Le 7 septembre 2011 le directeur G n r
19. M decin D prescripteur BIP31 fr propose chaque num ro une liste de m dicaments viter en raison d un rapport b n fice risque d favorable liste non exhaustive Le lien permet de retrouver dans BIP31 fr l article princeps Sachons aussi d prescrire pour le bien tre de nos patients 1 AINS et Coxibs Celecoxib Celebrex http www bip31 fr bip BIP 202007 2014 20 3 2016 24 pdf a Etoricoxib Arcoxia http www bip31 fr bip BIP3 1 fr 202009 2016 20 2 201 0 19 pdf pour un risque cardiovasculaire av r avec HTA pour toricoxib sans sup riorit anti inflammatoire Piroxicam Feld ne et autres risque gastro intestinal perforations notamment cutan Lyell ou Stevens Johnson parfois mortels sans efficacit sup rieure aux autres AINS http www bip31 fr bip BIP31 fr 202010 2017 20 283 2 9 2019 29 pdf BIP31 fr 2011 18 3 page 33 Ketoprof ne Ketum pour photosensibilisations graves effet ind sirable cit dans BIP31 fr d s 2003 http www bip31 fr bip 13bip2003n03 pdf Nim sulide Nexen un AINS sans sup riorit par rapport aux autres mais sources d h patites graves n c ssitant parfois une greffe Neuro Psychotropes Meprobamate Equanil et cach dans Kaologeais Mepronizine ou Precyclan risques d interactions et effets ind sirables EI cardiaques troubles du rythme cutan s urticaires angio d mes Lyel
20. M thodologie tude clinique dite SHARP Lancet 2011 377 2181 avec tirage au sort en double insu avec bras contr le expos au placebo recrutant 9 270 patients suivis pendant 4 9 ans Le crit re de jugement principal tait un crit re combinant infarctus du myocarde non fatal mortalit coronarienne AVC hon h morragique proc dure de revascularisation art rielle R sultats On observe une r duction significative du risque relatif de 17 p 0 0021 du crit re de jugement principal qui repose sur une diminution de l incidence des AVC non h morragique RR 0 75 IC 95 0 60 0 94 p 0 01 et des proc dures de revascularisation art rielle RR 0 79 IC 95 0 68 0 93 p 0 0036 Il n y avait pas de diff rence sur la pr valence des effets ind sirables myopathie augmentation des enzymes h patiques lithiases cancer ou mortalit d autres causes Analyse critique il s agit de la premi re tude de morbi mortalit avec la combinaison ezetimibe simvastatine qui jusqu pr sent disposait seulement d tudes sur la baisse du LDL Cholest rol Cette tude concerne les insuffisants r naux chroniques et l utilisation dans d autres populations comme celle des coronariens n cessitera d attendre les r sultats de l essai IMPROVE IT Le crit re de jugement principal a t chang en cours d tude sans lev e de l aveugle suite la pr sentation des donn es de 4D atorvastatine chez PIRC qui su
21. ait suite plusieurs exp rimentations men es par l AFSSaPS depuis une dizaine d ann es en collaboration avec les associations Ces phases pilotes ont montr l int r t et l implication des patients dans ce domaine La d claration patient mode d emploi Que d clarer e les effets ind sirables que le patient ou son entourage suspectent d tre li s l utilisation d un ou plusieurs m dicaments y compris lors de la grossesse ou de l allaitement e les m susages abus ou erreurs m dicamenteuses av r s ou potentiels Qui d clare e les patients ou leur repr sentant dans le cas d un enfant les parents par exemple e les associations agr es que pourrait solliciter le patient Quand et comment e le plus t t possible apr s la survenue du ou des effets ind sirables l aide du formulaire de d claration sp cifique www afssaps fr A qui e directement au Centre R gional de PharmacoVigilance CRPV dont le patient d pend g ographiquement Attaques de sommeil sous m dicaments dopaminergiques pas uniquement chez les Parkinsoniens Jean Louis Montastruc Les attaques subites de sommeil sous agonistes dopaminergiques utilis s comme antiparkinsoniens pramipexole ropinirole ont t d crites d s 1999 On discute beaucoup depuis pour conna tre le r le respectif de la maladie sous jacente Parkinson et ou des m dicaments La question vient d tre r sol
22. al du CHU de Toulouse Monsieur Jean Jacques Romatet lan ait une grande campagne sur la Pertinence des Actes cette occasion il a demand au service de Pharmacologie Clinique une intervention sur la Pertinence des Prescriptions M dicamenteuses Nous pr sentons ici un r sum de cette intervention Selon le dictionnaire Larousse le mot pertinence voque d une part une comp tence et d autre part le caract re appropri son sujet Ainsi pour nous pharmacologues prescrire de fa on pertinente c est prescrire avec parcimonie attention comp tence et finalement ind pendance 1 Prescrire avec Parcimonie La premi re question concerne l utilit du m dicament La prescription m dicamenteuse est elle v ritablement utile Que se passerait il si je ne prescrivais pas le m dicament Il faut tenir compte de l volution naturelle de la maladie avec une gu rison spontan e de nombreux sympt mes Il convient aussi de r fl chir aux alternatives non m dicamenteuses Prescrire avec parcimonie c est galement viter les ordonnances trop lourdes sources d interactions m dicamenteuses fr quentes l origine d effets ind sirables graves et impr visibles Les interactions m dicamenteuses ne sont connues en pharmacologie que 2 2 au del c est dire d s l association de 3 m dicaments on ne connait absolument pas les cons quences de la prescription Ceci a fait dire il y a qu
23. cation de recommandations Dans ce groupe seuls les triglyc rides et la pression sanguine art rielle ont t surveill s chez plus de 50 des patients respectivement 60 et 69 Les autres param tres ont t mesur s chez moins de la moiti des patients cholest rol 42 poids 48 et glyc mie 44 Dans les tudes restantes plus r centes les recommandations semblent avoir peu influenc les r sultats seul le suivi de la glyc mie est am lior Au vu de ces donn es il est n cessaire de renforcer la surveillance de ces m dicaments pour assurer une meilleure s curit des patients Syndrome d hypersensibilit m dicamenteuse et r activation virale endog ne Emmanuelle Bondon Guitton Dans un pr c dent bulletin BIP 2007 14 20 nous voquions un lien possible entre le syndrome d hypersensibilit m dicamenteuse ou DRESS Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Syndrom et une r activation virale HHV6 Human Herpes Virus type 6 Une r cente tude Fran aise Sci Transl Med 2010 2 46ra62 a montr que chez 40 patients expos s la carbamazepine l allopurinol ou le sulfamethoxazole et ayant pr sent un DRESS la r action immunitaire l origine du DRESS tait en fait m di e par des lymphocytes T dirig s contre certains virus endog nes quiescents du groupe Herp s dont la r activation semble induite par le m dicament En effet EBV HHV6 et HHV7 taient d tect s au moment de l rup
24. chez 9 000 patients inclus dans un essai comparant clopidogrel et aspirine qui ont re u apr s une seconde randomisation irbesartan ou placebo et ont t suivis pendant 3 ans Bien videmment la pression art rielle est plus r duite dans le groupe irbesartan que dans le groupe placebo En revanche il n y a pas eu de diff rence entre les groupes irbesartan et placebo pour le crit re principal composite AVC infarctus du myocarde ou d c s de cause vasculaire 5 4 vs 5 4 et la r cidive de fibrillation auriculaire N Engl J Med 2011 364 928 38 Textes extraits du bulletin du CRPV de Tours Actual Pharmacol Clin 2011 88 4 Il est d sormais possible de d clarer les effets ind sirables m dicamenteux DIRECTEMENT EN LIGNE au CRPV de Toulouse en allant sur le site www bip31 fr page d accueil Lu pour vous M dicaments sans Ordonnance les bons et les mauvais Professeur Jean Paul Giroud Editions La Martini re 2011 522 pages 25 euros A c t des m dicaments de prescription les produits d autom dication repr sentent une part importante du march pharmaceutique On estime qu environ 45 des m dicaments disponibles peuvent s obtenir sans ordonnance soit environ 4000 m dicaments toutes pr sentations confondues dont 390 disponibles en libre service OTC Faute de r f rences bibliographiques l ensemble de ces m dicaments reste peu connu des professionnels de sant BIP31 fr 2011 18 3
25. cialistes qui ne doivent pas se contenter de la seule prescription dans leur domaine ils doivent v rifier les autres m dicaments co prescrits en veillant tout particuli rement aux interactions m dicamenteuses Toute bonne ordonnance a une fin Sachons retirer les m dicaments superflus en vitant les traitements vie Que le prescripteur n h site pas aussi d prescrire BIP31 fr 2011 18 3 page 26 3 Prescrire avec Comp tence La formation continue sur le m dicament est une absolue n cessit pour le professionnel de sant qui face aux 10 000 m dicaments disponibles en France doit se constituer et actualiser une liste personnelle g n ralement estim e une centaine de produits Pour ce faire quelques connaissances pharmacologiques simples sont utiles connaissance de la classe pharmacologique bien distinguer de la classe th rapeutique analyse critique de la litt rature en connaissant les distinctions largement pr sent es par ailleurs dans BIP31 fr entre efficacy et effectiveness crit re interm diaire et crit re clinique essai de sup riorit versus essai d quivalence et en se m fiant de la logique intuitive par exemple ce n est parce qu un m dicament est qualifi d antid presseur qu il est actif dans tout type de d pression comme l ont montr r cemment des tudes dans la maladie d Alzheimer o certains antid presseurs n ont aucune efficacit voir ce num
26. cins ce qui tait au passage l occasion de leur donner des informations promotionnelles Et les visiteurs m dicaux taient impliqu s dans la collecte des donn es sur les patients y compris le remplissage des fiches d tude Les auteurs soulignent que les crit res d inclusion et d exclusion ainsi que le protocole rigide de titration qui a conduit exclure 87 3 des patients ne permettaient pas la g n ralisation des r sultats en pratique La fa on dont l essai tait conduit dans des sites n ayant aucune exp rience des essais cliniques non audit s et ayant eu peu de formation ne permettait pas d obtenir des donn es de bonne qualit Mais l tude a atteint ses objectifs inavou s les donn es de prescriptions obtenues par le laboratoire ont montr une augmentation de 38 des prescriptions de Neurontin apr s la participation l essai ainsi qu une augmentation des doses Et cela avant m me que les r sultats de l tude n aient t publi s STEPS tait une tude vis e promotionnelle se faisant passer pour une tude scientifique Une r forme du syst me actuel d autorisation et la promotion de meilleures pratiques de recherche sont n cessaires pour emp cher que la r alisation de seeding trials par l industrie pharmaceutique continue concluent les auteurs IMPORTANT Ce bulletin est d sormais diffus gratuitement par courriel Merci de signaler d s maintenant vos adresses lectronique
27. d s AddictoVigilance Usage d tourn abus et trafic du clonaz pam ont conduit r glementer sa prescription sur ordonnance s curis e Anne Roussin Maryse Lapeyre Mestre Apr s le flunitraz pam et le chloraz pate dipotassique 20mg une autre benzodiaz pine le clonaz pam forme buvable et comprim s doit tre maintenant prescrite sur ordonnance s curis e arr t paru au JO du 6 septembre 2011 Cette mesure a t prise sur proposition de la Commission Nationale des Stup fiants et Psychotropes L avis de la commission a t bas en particulier sur les donn es obtenues par les notifications spontan es et les enqu tes pid miologiques nationales du r seau de CEIP Addictovigilance sur le d tournement de son usage effet d sinhibiteur forte dose et galement utilisation des fins de soumission chimique ainsi que sur l augmentation des signalements de trafic de clonaz pam retrouv sur le march noir ou export l tranger Dans l enqu te nationale annuelle sur l observation des m dicaments retrouv s sur les ordonnances suspectes pr sent es en officine OSIAP les ordonnances contenant du clonaz pam ont fortement augment depuis 2007 Sur les 10 derni res ann es les ordonnances ont t dans 32 5 des cas des ordonnances falsifi es fabriqu es photocopi es ou scann es ou des prescriptions non conformes dans 19 5 des cas dont des ordonnances de faux prescripteurs l
28. de 50 nouveaux m dicaments contre peine 15 en 2010 et les risques d effets ind sirables pour les m dicaments d di s de larges chantillons de population un contr le plus strict de la phase post AMM avec le renforcement de la pharmacovigilance Cr ation aux Etats Unis du Center for Post Market Drug Evaluation and Research CPDER des co ts marketing tr s lev s 36 des chiffres d affaires L affaiblissement du mod le des blockbusters rend n cessaire d inventer de nouveaux mod les Parmi ceux ci les nichebusters Les nichebusters sont majoritairement des m dicaments de sp cialit s administr s l h pital et se limitant quelques indications pr cises Ils sont prescrits dans les maladies dites graves canc rologie h matologie pathologies inflammatoires et auto immunes ou orphelines Ce sont le plus souvent des m dicaments issus des biotechniques comme les anticorps monoclonaux ou les vaccins On peut citer le Trastuzumab Herceptin prescrit dans le cancer du sein ou le vaccin de pr vention du cancer du col de l ut rus le Gardasil Ces m dicaments bien que s adressant des niches et des populations moins nombreuses sont tr s rentables car l absence d alternatives th rapeutiques pour ces maladies graves permet d exiger des marges plus importantes Cette tendance se confirme conomiquement avec les rachats par les leaders mondiaux de laboratoires sp cialis s
29. diqu et approuv savoir la FA non permanente a t interrompu du fait d un risque de mortalit des patients trait s par Multaq multipli par deux eModifications du R sum des Caract ristiques du Produit RCP des sp cialit s base de m quitazine Primalan et Quitadrill antihistaminique H1 ph nothiazinique indiqu dans le traitement symptomatique des manifestations allergiques du type rhinite allergique saisonni re ou perannuelle conjonctivite et urticaire L ensemble des l ments r cents de s curit d emploi de la m quitazine et de ses nantiom res relatifs l allongement de l intervalle QT a fait l objet d une valuation bas e sur les r sultats des tudes lectrophysiologiques cardiaques des essais cliniques et des observations issues de la notification spontan e Un risque potentiel de trouble du rythme a t mis en vidence Toute sp cialit pharmaceutique base de m quitazine ne peut d sormais tre d livr e que sur pr sentation d une ordonnance la d livrance de ces m dicaments ne pourra tre renouvel e que sur indication crite du prescripteur pr cisant le nombre de renouvellements ou la dur e du traitement Retrait de l AMM du Noctran compter du 27 octobre 2011 Jean Louis Montastruc Le Noctran est un hypnotique associant une benzodiaz pine cloraz pate et de deux ph nothiazines l une activit neuroleptique l ac promazine et l autre
30. e On part de 46 087 patients ayant t rembours s en 2005 d au moins une prescription d hypolip miant et suivis jusqu au 31 12 2008 Parmi les sujets inclus deux populations sont particuli rement int ressantes D une part 8 782 patients de pr vention secondaire PS avec ant c dents d angor infarctus AVC AIT art riopathie des membres inf rieurs revascularisation ou prescription d antiangineux d autre part 4 477 patients de pr vention primaire et sans diab te ni hypertension d ge lt 50 ans hommes ou lt 60 ans femmes appel e PPO dans l tude Les premiers sont haut risque cardiovasculaire comme dans les essais les seconds tr s faible risque Pour cette derni re population si on se r f re l quation europ enne de risque SCORE le risque de d c s cardiovasculaire sur 3 5 ans est inf rieur 0 35 pour les femmes 64 de la population PPO qu elles soient fumeuses ou non et de 0 35 ou moins pour les hommes selon qu ils sont fumeurs ou non Cela est vrai m me pour des cholest rol mies lev es Ce tr s faible risque de la population PPO fait que le nombre de sujets traiter 3 5 ans par statine pour viter un d c s est tr s sup rieur 1000 Le risque d effets ind sirables tant le m me quel que soit le risque cardiovasculaire on voit que le rapport b n fice risque est nettement moins bon pour les patients PPO que pour les PS En fait la pl
31. elques ann es sous forme de boutade au Professeur Georges Peters m decin pharmacologue et homme politique suisse 1920 2006 7 m dicament a va 2 m dicaments c est possible 3 m dicaments surveiller le malade 4 m dicaments surveiller le m decin 5 m dicaments hospitaliser le m decin 2 Prescrire avec Attention Aussi curieux que cela puisse para tre il faut savoir ce que l on prescrit Ceci est une occasion suppl mentaire de rappeler la n cessit de prescriptions en DCI les suffixes indiquant tr s clairement les classes pharmacologiques auxquelles appartiennent les m dicaments Prescrire en DCI permet d viter galement les associations fixes commerciales source d interactions m dicamenteuses majeures Il faut savoir galement qui on prescrit en personnalisant la prescription chez les sujets risque sujets g s femmes enceintes ou allaitantes poly pathologie poly m dication Prescrire avec attention signifie galement bien r diger l ordonnance Celle ci doit tre crite par un m decin s nior en proscrivant les ordonnances syst matiques pr remplies et en r digeant de fa on simple lisible compr hensible par le malade Il faut enfin savoir adapter r guli rement le traitement tout au long de la maladie en fonction de l volution du patient mais aussi de la survenue des effets ind sirables Cette activit doit tre celle de tous les m decins y compris les sp
32. es levages animaux en particulier petites doses et au long cours est fr quente car elle permet d acc l rer la prise de poids des animaux Ce ph nom ne a t reproduit de fa on exp rimentale chez des souris trait es au long cours comme chez des souris trait es fortes doses sur des p riodes courtes En serait il de m me chez l homme D autres pathologies pourraient tre impliqu es puisque le r le de la flore intestinale devient de plus en plus voqu dans la survenue de maladies inflammatoires du tube digestif ou des cancers colo rectaux L accroissement du nombre de ces pathologies chroniques a sans doute une origine multifactorielle Toutefois ces hypoth ses qui m ritent d tre confirm es sont des arguments suppl mentaires pour rester prudent dans l utilisation des antibiotiques chez les enfants Etude SHARP enfin une tude de morbi mortalit avec la combinaison Ezetimibe simvastatine Atul PATHAK Contexte l exposition aux statines chez l insuffisant r nal chronique n a pas apport de b n fice en terme de r ductions d v nements cardiovasculaires dans les essais prospectifs Le type de malade la posologie des statines expliquent partiellement ces r sultats Dans cette situation quel int r t pour une combinaison ezetimibe 10mg simvastatine 20mg chez l insuffisant r nal chronique dont 3 023 patients dialys s et 6 247sans dialyse normocholesterol mique
33. es graves chocs anaphylactiques provoqu es par des piqures ou des morsures d insectes des aliments des m dicaments ou d autres allerg nes ainsi que du choc anaphylactique idiopathique Pas d ASMR par rapport Anaspen et Epipen PECFENT 100 et 400 ug pulv risation nasale fentanyl dans les acc s douloureux paroxystiques chez l adulte recevant d j un traitement de fond opio de pour des douleurs chroniques d origine canc reuse Pas d ASMR par rapport aux morphiniques d action rapide RUCONEST 2100 UI injectable conestat alpha dans les crises aigues d angio d me chez l adulte pr sentant un angio d me h r ditaire en raison d un d ficit en inhibiteur de la C1 est rase Pas d ASMR par rapport aux autres traitements disponibles TROBALTC 50 100 200 300 et 400 mg r tigabine indiqu en association dans les crises d pilepsie partielle avec ou sans g n ralisation secondaire partir de 18 ans Pas d ASMR par rapport aux autres sp cialit s ayant cette indication TAREG 3 mg ml solution buvable valsartan dans l hypertension art rielle chez l enfant et l adolescent de 6 18 ans Pas d ASMR dans la strat gie th rapeutique XEROQUEL LP 50 mg 300 mg et 400 mg comprim qu tiapine dans la schizophr nie et des pisodes maniaques mod r s s v res des troubles bipolaires Pas d ASMR par rapport aux autres m dicaments disponibles ka 7 H pitaux de T
34. es limites fix es par la loi le m decin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu il estime les plus appropri es en la circonstance Cependant d autres dispositions de ce Code de D ontologie tout en confirmant la libert de prescription introduisent des r serves importantes L article 14 notamment pr voit que les m decins ne doivent pas sauf circonstances exceptionnelles divulguer dans les milieux m dicaux un proc d nouveau de diagnostic ou de traitement insuffisamment prouv sans accompagner leur communication des r serves qui s imposent Ils ne doivent pas faire une telle divulgation dans le public non m dical L article 39 stipule que les m decins ne peuvent proposer aux malades ou leur entourage comme salutaire ou sans danger un rem de ou un proc d illusoire ou insuffisamment prouv Il est interdit au pharmacien de d livrer des m dicaments non autoris s article 21 La prescription de m dicaments hors AMM ne peut se faire que dans deux seuls cas les Autorisations Temporaires d Utilisation ATU nominatives ou de cohorte d livr es par l AFSSaPS et la recherche biom dicale essais cliniques Dans tous les autres cas un m decin qui prescrit un m dicament en dehors de ces indications autoris es le fait donc sous sa propre responsabilit Ceci concerne aussi bien la prescription en ville que celle dans un tablissement de soins clinique h pital m me
35. fin de grossesse selon l tude pr c demment cit e Malheureusement il est souvent difficile de savoir si le m dicament qui a suscit la question a t pris par la patiente apr s avoir interrog le centre d information ou si l allaitement maternel a t interrompu Parall lement on retrouve dans la base nationale de Pharmacovigilance moins d une dizaine de cas d effets ind sirables pour le nourrisson apr s exposition un antihypertenseur pendant l allaitement Tous concernent un beta bloquant Les effets ind sirables observ s sont le plus souvent des effets cardiaques et pourraient tre li s aux propri t s pharmacodynamiques de ces m dicaments N anmoins la relation de cause effet reste souvent douteuse en raison d autres m dicaments associ s ou d exposition qui ont d but pendant la grossesse Les donn es pharmacocin tiques disponibles pour certains antihypertenseurs montrent un passage limit dans le lait Il serait int ressant de pouvoir disposer de donn es de suivi des enfants de patientes allaitantes Lorsque vous interrogerez le Centre de Pharmacovigilance propos de la prise d un m dicament pendant l allaitement pensez nous renvoyez la fiche de suivi qui vous sera adress m me si tout va bien Anti pileptiques de derni re g n ration et grossesse des donn es rassurantes Isabelle Lacroix L pilepsie constituant un risque majeur pendant la grossesse le pl
36. gg rait une augmentation du risque d AVC h morragique sous statine L analyse en intention de traiter de l ancien et du nouveau crit re jugement reste positive en faveur de la combinaison L analyse en sous groupe est coh rente mais sugg re que ce sont les patients haut risque qui tirent le b n fice le plus important hypertendus s v res patients en surcharge pond rale ou diab tique de cette strat gie Conclusions L tude SHARP souligne l int r t de la combinaison ezetimibe simvastatine dans la population des insuffisants r naux chroniques normocholesterolemiques pour r duire la morbidit et mortalit cardiovasculaire Note Soutien l auteur par les laboratoires MSD pour participation des congr s activit s de recherche ou de formation BIP31 fr 2011 18 3 page 29 Anti TNF alpha et risque d insuffisance cardiaque o en sommes nous en 2011 Atul PATHAK La publication r cente du groupe Cochrane Adverse effects of biologics a network meta analysis and Cochrane overview Cochrane Database of SystematicReviews2011 Issue 2 sur le risque d effets ind sirables des bioth rapies anti TNF alpha antagonistes de l IL1 et de l IL6 anti CD28 et anti lymphocytes B nous donne l occasion de refaire le point sur le risque d insuffisance cardiaque avec les anti TNF alpha Chez l animal le TNF alpha est un agent puissamment inotrope n gatif la surexpression de son r cepteur
37. i se m fier des nouveaux m dicaments Un poster ou une pr sentation ne font pas PAMM Tout nouveau m dicament est obligatoirement mal connu au moment de son introduction sur le march et les lecteurs de bip31 fr connaissent la survenue d effets ind sirables graves de d couverte tardive benfluorex pioglitazone rosiglitazone rimonabant sibutramine dron darone Rappelons nous que la v ritable innovation avec progr s th rapeutique reste exceptionnelle Finalement assurer une prescription pertinente pour les patients c est penser m dicaments r fl chir longuement au moment de la prescription m dicamenteuse Assur ment la prescription par r flexe spinal doit tre combattue Le service de Pharmacologie Clinique et le Centre Midi Pyr n es de PharmacoVigilance de PharmacoEpid miologie et d Informations sur le M dicament sont l pour aider tous les professionnels de sant une prescription pertinente Prescrire hors AMM Jean Louis Montastruc L affaire M diator a entre autres repos le probl me de la prescription dans et hors PAMM Rappelons que PAMM est une autorisation administrative de commerce d un m dicament d livr e par l AFSSaPS ou PEMA L octroi d une AMM n est absolument pas synonyme de b n fice th rapeutique par rapport l existant Que doit savoir le prescripteur sur la prescription hors AMM L article 8 du Code de D ontologie m dicale affirme que dans l
38. icament donnant lieu des utilisations d tourn es vis e amaigrissante L Afssaps rappelle que la topiramate n a fait l objet d aucune valuation de son efficacit et de la s curit d emploi dans un but d amaigrissement eRappel du retrait de la M pronizine m probamate ac prom tazine compter du 10 janvier 2012 un cumul des risques d effets ind sirables graves tels que coma chute tat confusionnel et dyskin sies et un risque de d c s en cas de surdosage eD c s li s des erreurs de prise de m thotrexate par voie orale indiqu en France dans la polyarthrite rhumato de active le psoriasis de l adulte et l entretien des leuc mies aigues lymphoblastiques avec prise par voie orale en une prise unique par semaine Depuis le d but de l ann e 2011 4 cas de surdosage par prise quotidienne du traitement ont t d clar s dont 2 entra nant le d c s Il est demand au prescripteur d insister aupr s des patients sur la prise hebdomadaire et de pr ciser sur l ordonnance le jour de la semaine o le m dicament doit tre administr afin d viter toute confusion pouvant entra ner un surdosage accidentel eUtilisation de la dron darone Multaq chez les patients atteints de fibrillation auriculaire L essai de phase Ib PALLAS men chez des patients atteints de fibrillation auriculaire permanente une population diff rente de celle pour laquelle Multaq dron darone est actuellement in
39. imin s on retrouvait la mirtazapine 2 fois et la tian ptine 2 cas Le second m canisme tait l hyponatr mie hypo osmolaire hypovol mique dans un peu plus de 12 des cas avec 1 fois sur 2 un diur tique tiazidique Comme les hyponatr mies sont fr quentes il faut penser aux causes m dicamenteuses qui en sont des origines usuelles et graves pouvant apparaitre dans les jours suivant l introduction du m dicament BIP31 fr 2011 18 3 page 32 La sant physique des patients atteints d une maladie mentale grave est elle n glig e Genevi ve Durrieu La prescription de neuroleptiques expose le patient plusieurs risques d effets ind sirables surpoids hyperglyc mie dyslipid mies troubles cardiovasculaires Plusieurs travaux ont montr l existence d un cart consid rable entre la sant physique des patients atteints d une maladie mentale grave et celle de la population en g n ral avec notamment un risque plus lev de maladie cardiovasculaire L AFSSaPS avait recommand en mai 2010 un suivi particulier de ces malades Le British Medical Journal a pr sent r cemment une tude sugg rant une n gligence dans cette surveillance Psychol Med 2011 10 1 Il s agit d une m ta analyse portant sur 48 tudes men es entre 2000 et 2011 qui valuaient le suivi cardiom tabolique de patients trait s par neuroleptiques La majorit de ces tudes 39 a t r alis e avant la publi
40. l et Stevens Johnson h matologiques agranulocytoses thrombop nie aplasie m dullaire sevrage et convulsions d faillance cardio pulmonaire coma en cas d intoxication ou surdosage http www bip31 fr bip BIP31 fr 202010 2017 20 3 201 9 29 pdf Retrait d cid par l AFSSaps pour Janvier 2012 Millepertuis Mildac Prosoft http www bip31 fr bip BIP31 fr 202009 2016 20 2 201 0 19 pdf un puissant inducteur enzymatique source d interactions m dicamenteuses multiples en cas de prise d autres m dicaments ou de contraceptifs Un IRS Dulox tine Cymbalta http www bip31 fr bip BIP 202007 2014 20 2 207 15 pdf avec des effets ind sirables suppl mentaires par rapport aux autres antid presseurs sans gain d efficacit d montr Dipyridamole Persantine Cleridium ou avec l aspirine dans Assantine LP antiagr gant n ayant jamais fait la preuve de son efficacit en pr vention des r cidives des AVC l aspirine reste la r f rence Ropinirole Adartrel en accord avec la HAS qui a recommand son d remboursement dans le syndrome des jambes sans repos pas de preuve d efficacit et effets ind sirables parfois graves aggravations paradoxales du syndrome troubles du contr le des impulsions avec jeu pathologique hypersexualit augmentation de la libido r actions d hypersensibilit hallucinations et autres r actions psychotiques L association cloraz pate ac promazine
41. la pratique m dicale non pas par banal respect bureaucratique d une d cision administrative mais par souci des faits scientifiquement prouv s et valid s par les agences de r gulation Un poster un congr s ou un article m me dans une grande revue ne valent pas pour une AMM Prescrire dans AMM est le garant de l efficacit et de la s curit des soins pour les malades Prescrire hors AMM conduite trop souvent encourag e par les firmes pharmaceutiques pour largir leur march ou encore par les leaders d opinion leur service c est faire prendre des risques injustifi s aux patients le premier de ces risques est d utiliser des m dicaments sans preuve d efficacit Respectons donc chaque fois que possible ce n est pas toujours le cas par exemple en p diatrie la prescription dans AMM et dans les cas o les AMM n existent pas demandons r alisons des essais cliniques pour largir les AMM Prescription des statines encore quelques progr s faire Docteur Michel Lievre MCU PH de Pharmacologie Lyon BIP31 fr a demand au Docteur Michel Lievre Pharmacologue reconnu pour ces travaux e n pharmaco pid miologie cardiovasculaire de faire le point sur les statines en pr vention primaire et en pr vention secondaire Nous remercions notre coll gue pour ce texte clair pr cis et instructif Les statines font partie des quelques classes m dicamenteuses pour lesquelles on dispose d un niveau de
42. lisation long terme Des chercheurs am ricains d crivent en d tail dans Arch Intern Med 2011 171 1100 la fa on dont est con u et r alis un essai de phase IV vis e purement promotionnelle en se basant sur des documents relatifs pour la promotion de l anti pileptique gabapentine Neurontin aux USA L appellation anglaise de seeding trials essais d ensemencement est tout fait adapt e cet outil de strat gie marketing Si l existence de telles strat gies tait connue elles n ont t que tr s rarement d crites en d tails STEPS tait une tude non contr l e non aveugle dont l objectif officiel tait d valuer l efficacit la s curit le profil d effets ind sirables et la qualit de vie de la gabapentine dont la dose tait progressivement et obligatoirement augment e jusqu un dosage lev Apr s avoir contact pr s 5 000 neurologues lib raux am ricains 772 m decins ont t recrut s avec une inclusion moyenne de 4 patients par praticien Un comit d approbation acad mique de l Universit Johns Hopkins Baltimore Maryland avait par 2 fois rejet la mise en place de cette tude En marge du cadre l gal ce projet tait pr sent e comme une tude post marketing et ne sui vai t pas les m mes protocoles rigoureux que les essais de phase II Cette tude tait directement pilot e par le marketing Les forces de ventes taient charg es de recruter les m de
43. m dicaments inhibiteurs de la 5 alpha testost rone r ductase enzyme assurant la transformation de la testost rone en un autre androg ne plus puissant la dihydrotestost rone Ces produits s utilisent dans l hypertrophie b nigne de la prostate Ces m dicaments d efficacit r duite SMR mod r peuvent de fa on surprenante exacerber le risque de cancer de la prostate Un essai comparant le dutast ride Avodart au placebo a certes montr une r duction du nombre total de cancers de la prostate en g n ral mais aussi et de fa on statistiquement significative une majoration 14 vs 0 du nombre de cancers de haut grade score de Gleason 8 ou 10 au del de la 3 ann e Sous finast ride Chibro Proscar des r sultats analogues ont t trouv s dans un essai durant 7 ans Rev Prescrire 2011 429 La FDA a d sapprouv l usage du dutast ride et la firme a d clar renoncer cette indication Encore un bel exemple du fait que en Pharmacologie Clinique il faut se m fier de la logique intuitive Evaluation des psychotropes dans la maladie d Alzheimer Fran ois Montastruc L valuation des psychotropes utilis s chez le patient Alzheimer a jusqu pr sent t r alis e surtout avec les neuroleptiques avec notamment une d monstration d un risque de surmortalit L utilit des antid presseurs et particuli rement les inhibiteurs de la recapture de la s rotonine largement prescri
44. n sur les sp cialit s hospitali res permet de r duire certains co ts de marketing visite m dicale N anmoins la cr dibilit long terme d un tel mod le reste incertaine puisque le prix lev de ces m dicaments p sera sur les comptes de l assurance maladie BIP31 fr 2011 18 3 page 35 ce qui supposera une adaptation des syst mes de sant dans un contexte d aust rit budg taire Mediator une affaire franco fran aise Haleh Bagheri Je voudrais vous soumettre une r flexion on parle beaucoup de Mediator comme d un m dicament fran ais affaire fran aise Je ne suis pas tout fait d accord avec cette analyse bien que la firme pharmaceutique Servier soit Fran aise les cons quences vont au del Comme le serment d Hippocrate qui n a pas de fronti res je pense qu il serait temps peut tre de sortir du cocorico franco fran ais et au moins voquer le probl me pour les autres populations o le m dicament a t commercialis m me si on ne fera rien pour elles Qui va estimer leurs morts et va indemniser les patients victimes de valvulopathies d apr s Rev Prescrire 2011 31 474 Essai de Phase IV Attention un train peut en cacher un autre Fabien Despas Les essais de Phase IV se d roulent apr s AMM d un m dicament Ils sont destin s compl ter les informations toujours insuffisantes sur le m dicament dans une population vari e et pour une uti
45. on hors AMM Elle en a soulign les dangers risques au niveau r nal oculaire et m tabolique Ces effets peuvent tre major s chez des personnes pour lesquelles cette mol cule n est pas indiqu e comme anti pileptique ou antimigraineux Rappelons en tant que pharmacologue que le topiramate est un m dicament poss dant un double m canisme d action d une part comme les autres anti pileptiques et certains antimigraineux il bloque les canaux ioniques au niveau des cellules neuronales centrales ici surtout les canaux sodiques et module l activit inhibitrice du principal neurom diateur central le GABA d autre part il se comporte comme un inhibiteur de l anhydrase carbonique un degr moindre cependant que l ac tazolamide Diamox Cete derni re propri t est sp cifique au topiramate n tant pas partag e par les autres anti pileptiques ou antimigraineux Le topiramate va donc agir sur tous les organes o se trouve l anhydrase carbonique tubule r naux d o le risque r nal il baisse de la pression intraoculaire d o les risques oculaires avec vision trouble diplopie et syst me nerveux central avec diminution de la s cr tion au niveau des plexus choro des ou encore appareil digestif avec r duction des s cr tions gastriques et pancr atiques C est cette propri t d inhibition de l anhydrase carbonique qui explique l utilisation d tou
46. otre site internet www bip31 fr site gratuit d informations ind pendantes et valid es sur le M dicament r dig par le Service de Pharmacologie de la Facult de M decine de Toulouse Haleh Bagheri Voici un r capitulatif des informations de pharmacovigilance de l AFSSAPS Vous pouvez consulter les sites www bip31 fr et www afssap sante fr pour des donn es compl mentaires eInteractions m dicamenteuses graves avec les m dicaments base de colchicine La colchicine est un m dicament marge th rapeutique troite et soumis de par son m tabolisme de nombreuses interactions et contre indications Il est imp ratif d valuer le risque d interaction avant toute prescription m dicamenteuse association contre indiqu e avec les antibiotiques de la classe des macrolides par inhibition du CYP3A4 association d conseill e avec ciclosporine v rapamil et inhibiteurs des prot ases ou n cessitant des pr cautions d emploi avec les AVK et inhibiteurs de l HMG CoA r ductase De m me il faut respecter l adaptation posologique chez le sujet g insuffisant r nal ou h patique eMise en garde sur l utilisation d tourn e du topiramate Epitomax vis e amaigrissante M dicament indiqu dans l pilepsie adulte et enfant et dans la prophylaxie de la migraine uniquement apr s valuation minutieuse des alternatives possibles La perte de poids fait partie des effets ind sirables de ce m d
47. oulouse CESMIE Oromedermarmantaie Sechate sidi i vr n es XIII MES RENCONTRES DE PHARMACOLOGIE SOCIALE Organis es par Le Groupe de Pharmacologie Sociale Midi Pyr n es GPSMIP et le Service de Pharmacologie Clinique de Toulouse Avec le soutien de La Revue Prescrire Du P le Sant Soci t du CHU et de l U INSERM 1027 Autour du Docteur Fran ois AUTAIN S nateur Honoraire sident de la Mission d Information du S nat sur le M diator Grand Amphith tre de la Facult de M decine 37 all es Jules Guesde 31000 TOULOUSE Mercredi 30 novembre 2011 19 heures Programme 19h00 Introduction Jean Louis MONTASTRUC 19h15 Conf rence de Fran ois Autain Le M diatoret apr s 21h00 Conclusion Jean Pierre VINEL Doyen de la Facult de M decine suivi d une rencontre avec le conf rencier Parking assur l int rieur de la Facult CERTIFI 11 2008 BIP31 fr 2011 18 3 page 40
48. page 30 Le Professeur Jean Paul Giroud Pharmacologue honoraire la Facult de M decine de Paris et membre de l Acad mie Nationale de M decine travaille depuis plus de 30 ans sur l autom dication et ses m dicaments Il propose aujourd hui un livre unique pr sentant indication par indication les divers m dicaments d autom dication avec non seulement leurs b n fices prouv s et leurs risques valid s mais aussi une note finale permettant finalement un choix rapide et clair La premi re partie aborde les r gles de l autom dication les d finitions et caract ristiques du m dicament les interactions les particularit s li s au terrain ge grossesse Elle propose enfin les bonnes pratiques de l autom dication La seconde partie pr sente partir des sympt mes du quotidien toux jambes lourdes les donn es cliniques simples pour le patient mais aussi pour le professionnel de sant Elle expose les interdits par exemple pour la toux ne pas poursuivre l autom dication au del de 5 jours si les sympt mes persistent et les m dicaments finalement r sum s dans un tableau synth tique pratique et facile lire A l heure o l autom dication se d veloppe cet ouvrage clair pr cis bien venu et sans quivalent sur le march doit tre recommand tous patients bien s r mais aussi tous les professionnels de sant prescripteurs ou non qui trouveront ici pour le
49. r de la thrombopo tine dans la thrombop nie immunologique pas plus efficace que les traitements existants sur des crit res cliniques Guillaume Moulis Deux agonistes du r cepteur de la thrombopo tine TPO R sont disponibles sur le march europ en dans la thrombop nie immunologique TI ex purpura thrombop nique idiopathique Le romiplostim AMM en 2009 et l eltrombopag AMM en 2010 sont indiqu s dans les TI chroniques gt 6 mois de l adulte en chec des autres traitements par exemple cortico des immunoglobulines et apr s chec de spl nectomie ou en cas de contre indication celle ci Le groupe Cochrane a r cemment r alis une m ta analyse d essais cliniques randomis s valuant les analogues du TPO R dans la TI chronique Cochrane Database Syst Rev 2011 CD008235 Les essais comparaient le romiplostim ou l eltrombopag au placebo n 5 ou bien le romiplostim aux m dicaments de r f rence dans un essai pragmatique m dicaments de r f rence choisis en vie r elle par chacun des centres absence d insu Les patients l inclusion avaient un taux de plaquettes lt 30 000 ul seuil BIP31 fr 2011 18 3 page 28 d intervention consensuel Notons cependant que seuls 31 des patients taient en chec de spl nectomie ainsi moins d un tiers d entre eux pouvaient en r alit tre consid r s comme r fractaires i e redevables d un traitement de troisi
50. rence le rapport de cotes ou Odds Ratio pour l association spironolactone Bactrim a t estim OR 12 4 7 1 21 6 Pour la nitrofuranto ne POR 2 4 1 3 4 6 et le risque n tant pas significatif pour la norfloxacine Les auteurs recommandent une prudence lors de la prescription du Bactrim chez les patients g s et trait s au long cours par la spironolactone A QUOI SERT LE CENTRE REGIONAL DE PHARMACOVIGILANCE QUE PEUT IL VOUS APPORTER Le Centre de Pharmacovigilance a pour mission de r pondre vos questions sur le m dicament prescription effets ind sirables efficacit d montr e interactions m dicamenteuses utilisation chez le sujet risque pendant la grossesse allaitement Le Centre de Pharmacovigilance re oit et analyse les notifications d effets ind sirables La loi rend obligatoire la d claration de tout effet ind sirable grave entra nant un d c s une hospitalisation une mise en jeu du pronostic vital ou des s quelles m me connu des m dicaments ou des m dicaments d riv s du sang ainsi que tout effet ind sirable inattendu c est dire non mentionn dans le Vidal par tout professionnel de sant m decin chirurgien dentiste pharmacien sage femme La d claration doit se faire au Centre R gional de Pharmacovigilance Coordonn es en premi re page http www bip31 fr declarationenligne php Les M dicaments de BIP31 fr viter Le Guide du
51. rn e du topiramate dans l ob sit et beaucoup de ses effets ind sirables Comme l ac tazolamide le topiramate provoque une diur se aqueuse bicarbonat e par blocage de la r absorption des bicarbonates une kaliur se avec risque d hypokali mie une acidose et la possibilit de d compensation diab tique Le retour la Pharmacodynamie simple de base permet de comprendre les utilisations autoris es ou non et les effets ind sirables des m dicaments Ne nous en privons pas Cette actualit illustre une fois encore le danger des prescriptions hors AMM BIP31fr en reparle dans ce num ro viter sans mod ration Effets ind sirables urinaires du cyclophosphamide dans les vascularites graves Guillaume Moulis Le cyclophosphamide CYC est m tabolis par le foie en agent alkylant moutarde phosphoramid e d une part et en acrol ine d autre part Cette derni re est responsable d effets ind sirables ET uroth liaux cystites h morragiques CH et cancers des voies urinaires CVU Les patients atteints de vascularites n crosantes graves maladie de Wegener micropolyang ite maladie de Churg Strauss p riart rite noueuse sont souvent expos s de mani re prolong e au CYC L incidence et les facteurs de risque des EI uroth liaux du CYC sont mal connus dans ces maladies Une tude r trolective r alis e partir du registre du Groupe Fran ais d Etude des Vascularites a r cemment
52. rsit Montesquieu Bordeaux IV nterne en M decine des H pitaux de Toulouse En novembre 2011 le laboratoire Pfizer num ro 1 mondial de l industrie pharmaceutique perdra aux Etats Unis le brevet de son m dicament vedette l atorvastatine Tahor Le m dicament le plus vendu au monde avec 10 8 milliards de dollars de revenu annuel en 2010 sera alors g n riqu De nombreux laboratoires pharmaceutiques vont ainsi perdre entre 2011 et 2012 les brevets de leurs m dicaments les plus rentables On citera l Olanzapine Zyprexa le Pantoprazole Inipomp le Clopidogrel Plavix le Montelukast Singulair l Etanercept Enbrel La fin du monopole de ces m dicaments au chiffre d affaire sup rieur 1 milliard de dollars et large volume aussi appel s blockbusters en r f rence aux superproductions hollywoodiennes oblige les firmes pharmaceutiques rechercher de nouvelles alternatives rentables Outre la perte des brevets d autres facteurs expliquent le ralentissement du mod le des blockbusters la prescription croissante des m dicaments g n riques aux Etats Unis 75 des prescriptions notamment chez les g n ralistes les nouvelles exigences des politiques du m dicament avec notamment une pression sur les prix un renforcement des exigences m thodologiques des diff rentes phases de d veloppement des m dicaments pour obtenir l AMM en 1996 la FDA approuvait plus
53. s gorsse cict fr en indiquant votre sp cialit Cependant vous pouvez continuer recevoir le BIP par voie postale en nous adressant un ch que de 5 00 frais d dition et d affranchissement abonnement annuel l ordre de l Institut d Hydrologie Facult de M decine Professeur JL Montastruc 37 All es Jules Guesde 31000 Toulouse Pharmaco pid miologie AINS et risques de Fibrillation ou de Flutter Auriculaires prendre en compte Jean Louis Montastruc Lors de la commercialisation des coxibs dans les ann es 90 plusieurs observations de PharmacoVigilance ont rapport des troubles du rythme cardiaques avec ces m dicaments Comme trop souvent en mati re de m dicament et de PharmacoVigilance ce risque a t oubli enterr Une tude pharmaco pid miologique cas t moin vient de confirmer la r alit de ces donn es Plus de 30 000 patients avec un diagnostic de FA ou de flutter ont t compar s 10 fois plus de t moins Le risque relatif a t de 1 33 pour l ensemble des AINS et de 1 50 pour les coxibs Apr s ajustement sur l ge le sexe et les facteurs de risque de FA les valeurs passent 1 17 et 1 27 tout en restant significatives Le risque est de 1 46 et de 1 71 chez les nouveaux utilisateurs BMJ 2011 343 d3450 FA et flutter doivent donc tre d sormais consid r s comme de vrais facteurs de risque cardiovasculaires avant de prescrire des AINS y compris bien s r les co
54. sation doit tre r serv e aux exceptionnelles TI chroniques v ritablement r fractaires apr s avis au cas par cas du Centre de Comp tence des Cytop nies Auto immunes Antibiotiques pas automatiques pas uniquement un probl me de r sistance Agn s Sommet Il est aujourd hui admis que l exposition aux antibiotiques favorise l mergence et la diffusion de souches bact riennes r sistantes Les autres effets potentiels long terme de ces expositions restent moins bien connus Il est possible qu il existe une relation entre l exposition aux antibiotiques de l enfant et l augmentation de maladies chroniques telles que l asthme l ob sit ou encore le diab te de type 1 Nature 2011 476 393 Ceci repose sur le fait que les antibiotiques agissent non seulement sur les bact ries responsables de l infection trait e mais aussi sur la flore intestinale comprenant des germes parfois utiles Ainsi diff rentes tudes rapportent que les individus non porteurs d H pylori sont plus susceptibles de d velopper des manifestations allergiques telles que l asthme La prise d amoxicilline ou de macrolide chez l enfant fr quemment prescrits pour les infections respiratoires pourrait donc tre associ e une augmentation du nombre de sujets asthmatiques Les modifications de la flore intestinale pourraient aussi tre impliqu es dans la survenue d une ob sit L utilisation d antibiotiques dans l
55. ssesse non planifi e les donn es actuelles sur les anti TNF a les plus utilis s ne mettent pas en vidence de risque malformatif inqui tant Rappelons qu en cas d exposition toute la dur e de la grossesse les enfants doivent tre consid r s comme immunod prim s jusqu l ge de six mois Antihypertenseurs et allaitement des questions mais peu de suivis Marc Antoine Hennet Christine Damase Michel Une tude r cente portant sur 23 898 femmes enceintes en Midi Pyr n es a montr que 5 1 des femmes enceintes recevaient une prescription de m dicament antihypertenseur pendant la grossesse Pregnancy Hypertension 2011 1 185 9 Cette forte exposition environ 5 fois plus importante qu en dehors de la grossesse pour une population de m me ge conduit fr quemment les prescripteurs et les patientes s interroger sur les ventuels effets ind sirables pouvant survenir lors de la prise d un m dicament antihypertenseur pendant l allaitement On retrouve dans la base de donn es TERAPPEL qui recense les suivis des questions sur la grossesse ou l allaitement pos es aux Centres R gionaux de PharmacoVigilance quelques dizaines de questions concernant antihypertenseur et femmes allaitantes La moiti porte sur des b ta bloquants et plus d un quart sur les inhibiteurs calciques de la famille des dihydropyridines qui sont les m dicaments antihypertenseurs les plus fr quemment prescrits aux femmes en
56. t men e chez 805 patients atteints d une des quatre maladies sus cit es expos s au CYC et suivis en moyenne 5 3 4 6 ans Arthritis Rheum 2011 63 1435 Sept CVU et 22 CH ont t recens s L incidence cumul e 10 ans de ces EI tait respectivement de 1 3 IC 95 0 2 7 et de 3 2 IC 95 1 7 4 5 Les Standardized Incidence Ratio des CVU par rapport la population g n rale taient de 5 96 IC 95 1 23 17 41 dans la maladie de Wegener et de 4 47 IC 95 1 22 11 44 pour les trois autres vascularites En mod le de Cox multivari les facteurs associ s la survenue de CH et ou CVU taient la maladie de Wegener versus les trois autres vascularites HR 2 96 IC 95 1 28 6 85 Pexposition au CYC par voie orale versus IV exclusivement HR 5 50 IC 95 1 96 15 44 et la dose cumul e de CYC HR 1 09 IC 95 1 01 1 17 pour toute augmentation de 10 g D ge le genre le tabagisme n apparaissent pas comme des facteurs de risque Cependant le tabagisme actuel ou ancien apparait comme un facteur de risque de CVU important en analyse univari e HR 8 20 IC 95 1 47 45 64 Il n y a pas de seuil identifi dans la relation dose effet Pharmacologiquement l exc s de risque avec l administration orale s expliquerait par une exposition quotidienne de l uroth lium l acrol ine l inverse des expositions IV toutes les 2 4 semaines Il est aussi possible qu un effet protecteur du mesna
57. t sugg r un possible lien entre exposition maternelle un anti TNF a et malformations f tales J Rheumatol 2009 36 635 BIP31 fr 2010 17 suppl 1 4 Certaines de ces anomalies pourraient s inscrire dans des formes mineures du rare syndrome VACTERL Vertebrae Anus Cardiovascular Trachea OEsophagus Renal and Limb abnormalities aussi appel de fa on plus restrictive VATER dont la fr quence en population g n rale est estim e entre 1 et 5 10 000 naissances Cependant une anomalie ne fait pas un syndrome 3 anomalies 7 n cessaires au diagnostic et seuls deux cas de VATER sous anti TNF a tanercept ont t rapport s J Rheumatol 2006 33 1014 Le lien suspect entre anti TNF a et VACTERL vient du fait que les souris d ficientes en TRAF 4 un des six TNF Receptor Associated Factor qui se lient au TNF Receptor activ et en modulent la signalisation intracellulaire donnent plus fr quemment qu attendu naissance des souriceaux atteints d atr sie trach ale et d anomalies vert brales Si l on conna t de mieux en mieux le r le des TRAF en physiologie et pathologie humaine on ne sait encore quel est l impact des anti TNF a sur leur fonction ce mod le murin n est qu une piste de recherche Une r cente tude au sein d un registre rhumatologique britannique a identifi 130 grossesses chez 118 femmes ayant t expos es un anti TNF a Ann Rheum Dis 2011 70 823 Pour 71 grossesses l e
58. ti TNF alpha OR 0 69 IC95 0 18 2 69 par contre l utilisation de ces m dicaments chez des patients insuffisants cardiaques est d conseill e Comment expliquer ces discordances entre les donn es exp rimentales les essais cliniques et les renseignements de nature pharmaco pid miologique pour les anti TNF alpha Souvent les mod les exp rimentaux adapt s pour une pathologie ici maladie inflammatoire ne le sont pas pour une autre maladies cardiovasculaires La r duction des concentrations de TNF alpha est probablement b n fique mais une baisse aux doses infra physiologiques pourrait rendre compte des effets ind sirables Ces bioth rapies ont parfois une toxicit intrins que m connue Enfin les essais cliniques en s lectionnant certaines classes d ges ou ethnies de patients ne permettent pas de faire la preuve d efficacit Enfin les essais cliniques en minimisant le r le de certains polymorphismes g n tiques passent c t d une information ou extrapolent des faits qui ne correspondant pas la r alit Un bel exemple de la n cessit de combiner les approches tout au long de la vie d un m dicament pour am liorer sa balance b n fice risque Composition et mise en page Elisabeth Gorsse Courriel gorsse cict fr Sur d autres bonnes tables Un coup dur pour les sartans Professeur Elisabeth Autret Leca CRPV de Tours A la phase aig e de l accident vasculaire c r bral AVC
59. tion chez 76 des patients Le DRESS ne serait donc pas une allergie m dicamenteuse mais l expression clinique et biologique d une infection virale latente r activ e par la prise d un m dicament Ainsi un patient peut pr senter nouveau un DRESS apr s r introduction du m me m dicament ou bien apr s exposition un autre m dicament connu pour induire un DRESS m me si il appartient une classe pharmacologique diff rente L association Co trimoxazole et spironolactone augmente t elle le risque d hyperkali mie Haleh Bagheri Selon une tude r cente BMJ 2011 343 5228 les patients g s expos s l association sulfom thoxazole trim thoprime Bactrim et la spironolactone pr sentent un risque d hyperkali mie grave En effet le trimethoprime poss de des effets pharmacologiques similaires aux diur tiques d pargne potassique et diminue l excr tion urinaire du potassium de l ordre de 40 Prescrits souvent dans les infections urinaires son association la spironololactone augmente le risque d hyperkali mie Il s agit d une tude cas t moin r alis e au Canada Ontario incluant 6903 patients g s gt 66 ans et admis l h pital pour une hyperkali mie Parmi cette population 306 avaient re u une antibioth rapie pour une infection urinaire dans les 2 semaines pr c dant l hospitalisation Par rapport l amoxicilline choisi comme antibiotique de r f
60. ts a r cemment fait l objet d une remise en cause dans le traitement de la d pression du sujet Alzheimer En effet un essai clinique Lancet 2011 378 403 a compar la prescription de mirtazapine antagoniste des r cepteurs alpha 2 pr synaptiques de la noradr naline et de la s rotonine et de la sertraline inhibiteur de la recapture de la s rotonine par rapport au placebo chez 218 patients atteints de la maladie d Alzheimer et d une d pression avec d pistage de la d pression partir de l chelle de Cornell Les r sultats n ont pas montr de diff rence apr s 13 semaines sur l chelle de d pression de Cornell entre le groupe placebo et les 2 autres groupes De plus le groupe trait par mirtazapine a present plus d effets ind sirables de type somnolence ou s dation et le groupe trait par sertraline plus d effets ind sirables type de naus es que le groupe placebo Les auteurs concluent une balance n gative de la prescription des antid presseurs s rotoninergiques chez la patient Alzheimer d prim Si le choix de l chelle de Cornell peut tre discut cet article souligne l insuffisance de l valuation des m dicaments notamment les essais cliniques prescrits dans les sympt mes associ s la maladie d Alzheimer Le transfert de donn es valid es chez l adulte d pressif au patient Alzheimer d pressif doivent donc se faire avec pr caution et sur des donn es vali
61. ue par le CRPV de Lyon qui a observ de tels effets ind sirables EI avec le piribedil Trivastal un agoniste dopaminergique indiqu non seulement comme antiparkinsonien mais aussi comme vasodilatateur dans les d ficits neurosensoriels en ophtalmologie ou dans la claudication intermittente Dans ces derni res indications non neurologiques pour lesquelles rappelons le PASMR est insuffisante nos coll gues lyonnais ont recueilli 35 notifications d attaques de sommeil Dans la quasi totalit des observations le piribedil tait le seul m dicament en cause Le d lai moyen de survenue de l ET tait de 2 5 jours Cet EI a r gress l arr t du piribedil ce qui confirme l imputabilit Clin Neuropharmacol 2011 34 104 Contrairement ce que nous ont affirm pendant des ann es les leaders d opinion le r le de la stimulation dopaminergique est donc pr minent dans la gen se de cet EI grave BIP31 fr 2011 18 3 page 31 Comprendre la mise en garde de l AFSSaPS sur l utilisation hors AMM du topiramate Epitomax dans l ob sit la Pharmacodynamie d abord Jean Louis Montastruc Le 25 aout 2011 l AFSSaPS a publi une information de mise en garde sur le d tournement d usage du topiramate des fins amaigrissantes L Agence a juste titre rappel l absence d valuation clinique de l efficacit et de la s curit de ce m dicament dans cette indicati
62. upart des patients PPO ne devraient probablement pas recevoir de statine Parmi les patients de l EGB 2 742 de la population PPO et 2 383 de la population PS n ont pas re u de statine en 2005 Un traitement par statine a t initi entre d but 2006 et fin 2008 chez 48 1 de patients PPO et 82 7 de patients PS On constate donc un comportement plut t vertueux des m decins fran ais Cependant on peut regretter une persistance imparfaite du traitement qui fait qu au final seuls 70 des patients de PS restent sous statine moyen terme Ce qui est rassurant est que seuls 11 des patients PPO ayant initi un traitement par statine restent sous ce traitement moyen terme Ces donn es sont corrobor es par un registre des prescriptions apr s infarctus du myocarde IDM rempli par 223 h pitaux fran ais en octobre 2005 Atherosclerosis 2009 204 491 On y voit que 15 9 des patients qui n taient pas sous statine avant leur IDM ne s en sont pas vus prescrire pendant leur s jour ou leur sortie Si on tient compte des donn es de persistances de l tude qu a faite la HAS sur l EGB on aboutit environ 26 de patients sans statine dans les 3 ans suivant un IDM ce qui constitue une perte de chances En conclusion il reste encore un progr s faire dans la prescription des statines en France plus en pr vention secondaire moins en pr vention primaire chez des patients bas risque Agonistes du r cepteu
63. urs patients des informations inaccessibles par ailleurs Ce v ritable Vidal moderne de l autom dication trouvera naturellement sa place dans la biblioth que du pharmacologue L ouvrage r dig par un sp cialiste du M dicament sans conflit d int r t vis vis des firmes doit aussi aider largement les Centres R gionaux de PharmacoVigilance dans leur activit quotidienne d informations ind pendantes sur le M dicament Jean Louis Montastruc Pensez d clarer vos effets ind sirables au CRPV vouscontribuez ainsi une meilleure connaissance des m dicaments anciens comme nouveaux Vos d clarations sont pour nous le seul moyen de vous informer en retour PharmacoVigilance Les patients et les associations de patients peuvent d sormais d clarer directement les effets ind sirables des m dicaments La d claration d un effet ind sirable li un m dicament effectu e directement par le patient et les associations de patients vient d tre officialis e par la publication de deux textes r glementaires Elle peut tre r alis e sans passer par un professionnel de sant L objectif est d largir la base de recueil et de d tecter des signaux compl mentaires de ceux rapport s par les professionnels de sant avec la volont de faire participer tous les acteurs du dispositif et de lui donner une transparence accrue L ouverture du syst me national de pharmacovigilance aux patients f
64. us souvent le maintien d un m dicament anti pileptique chez la femme enceinte s av re n cessaire Si les effets t ratog nes des anciens anti pileptiques sont bien tablis peu de donn es concernent l exposition aux anti pileptiques r cents BIP31 fr 2011 18 3 page 38 Des auteurs danois ont compar le taux de malformations de 1 532 enfants expos s au cours du premier trimestre de grossesse aux nouveaux anti pileptiques lamotrigine oxcarbamaz pine topiramate gabapentine et levetiracetam celui de 836 263 enfants non expos s JAMA 2011 18 1996 Ces taux sont comparables et ne montrent pas d association entre exposition ces anti pileptiques et risque de malformations OR ajust 0 99 0 72 1 36 Dans cette tude les enfants ont t expos s in utero majoritairement la lamotrigine 1019 et l oxcarbamaz pine 393 Le nombre de femmes expos es aux autres anti pileptiques restent trop faible dans cette tude pour pouvoir carter une augmentation mod r e du risque t ratog ne Toutefois des tudes sur le levetiracetam incluant plus de patientes retrouvent des donn es rassurantes Pour la lamotrigine le risque augment de fente labiopalatine voqu dans d autres tudes n a pas t retrouv La lamotrigine reste donc l anticonvulsivant pour lequel on dispose des donn es les moins inqui tantes chez la femme enceinte Retrouvez ces informations et bien d autres sur n
65. xibs Nouvel effet ind sirable grave rajouter aux AINS en plus des r v lations ou aggravations de HTA insuffisances cardiaques ou r nales et autres effets ind sirables dont BIP31 fr vous parle longueur de colonnes Tout cela commence faire beaucoup pour de petits m dicaments efficacit seulement symptomatique et temporaire Mais ici encore le lecteur pensera que BIP31 fr exag re comme il a exag r pour le M diator le Vioxx ou autres Actos Les patients appr cieront Restons mesur s dans notre prescription d AINS Celle ci est assur ment exag r e Avant de prescrire un AINS BIP31 fr souhaite rappeler deux points simples 1 Si PAINS est prescrit comme antalgique le parac tamol est et reste la r f rence tant en terme d efficacit que d effets ind sirables 2 On peut souvent tr s avantageusement remplacer PAINS par un AIS un cortico de en cure tr s courte assur ment plus efficace et moins dangereux oui moins dangereux contrairement aux id es classiques NB Nous assistions par exemple r cemment la prescription et son maintien en toute qui tude d un AINS chez une jeune accouch e aux chiffres tensionnels soudainement lev s BIP31 fr 2011 18 3 page 36 Les m dicaments aux effets atropiniques augmentent la mortalit au del de 65 ans Jean Louis Montastruc C est le r sultat le plus marquant d une tude publi e dans J
66. xposition se situait au moment de la conception associ au m thotrexate ou l flunomide pour 21 Il s agissait majoritairement de l tanercept 68 suivi de l adalimumab 20 et de l infliximab 12 La plupart des femmes ont arr t lanti TNF a au cours du premier trimestre de grossesse seules 5 d entre elles ayant t expos es tout au long de la grossesse On note 42 grossesses 59 terme 19 27 fausses couches spontan es 8 interruptions m dicales de grossesse 11 3 morts f tales ou n onatale 4 et 2 malformations dysplasie de hanche et st nose du pylore Parmi les 59 grossesses survenues chez des femmes ayant t expos es un anti TNF a avant la conception 10 fausses couches spontan es 17 sont survenues On trouve un exc s de fausses couches lorsque la patiente est expos e l anti TNF a au moment de la conception surtout lorsque du methotrexate ou du l flunomide sont utilis s concomitamment 33 versus 24 pour l anti TNF a seul Cette tude enrichit les informations disponibles sur l tanercept et l adalimumab pour lesquels les donn es taient tr s limit es sans nouveau cas voquant un syndrome VACTERL Le golimumab et le certolizumab restent non valu s En pratique la recommandation d envisager une grossesse en p riode de calme de la maladie en essayant de se passer de tout immunomodulateur est plus que jamais d actualit En cas de survenue d une gro

BIP31.fr 2011, 18 (3)

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